- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast des établissements médico-sociaux. Je m'appelle Arnaud Chevalier et après avoir été directeur d'EHPAD pendant 8 ans, j'aide les établissements de santé à adopter les meilleures innovations pour simplifier et améliorer leur quotidien. J'écris ce podcast pour partager les belles expériences portées par des gens passionnés. Avant de commencer, si vous appréciez ce podcast, vous pouvez vous abonner pour ne rater aucun épisode et encore mieux, mettre une note 5 étoiles sur Apple Podcasts et le partager à vos collègues. Sur ce, bon épisode ! Bonjour à tous, aujourd'hui je discute avec Candice Delbé-Dupas qui est médecin et aussi fondatrice d'une association qui s'appelle les Bazars de la Santé et qui a pour mission, pour objectif d'accompagner les soignants pour leur ressourcement, en gros prendre soin des soignants. Donc ensemble on va parler ressourcement, on va parler un peu de pérédance, on va peut-être parler du système de santé et on va parler aussi des... soft skills, donc ça veut dire les capacités ou les compétences, on va dire plutôt savoir-être des soignants. Donc c'est plusieurs sujets, il y a de quoi faire, mais avant de commencer, je te propose de te présenter.
- Speaker #1
Merci à nous. Effectivement, je suis le docteur Candice Delbé-Dupin, je suis chirurgien maxillofaciel et stomatologue à l'hôpital de Vichy depuis 10 ans. Et puis j'aime bien souvent dire quand je me présente que je suis un de ces humains malmenés du monde de la santé, on aura l'occasion d'y revenir après. Moi j'attaque depuis l'année dernière une deuxième partie de carrière dans l'accompagnement des acteurs de santé en tant que coach, formatrice en communication, facilitatrice en intelligence collective et en résilience en environnement professionnel. Je suis effectivement présidente de l'association Les Bazars de la Santé. C'est un acronyme qui veut dire les boîtes à zen et à ressources de la santé, telle une boîte à outils un peu, pour créer un centre modèle inédit de ressources pour l'avenir des acteurs de la santé qui est axé sur la prévention primaire de leur propre santé physique et mentale.
- Speaker #0
Déjà, il y a plein de choses à dire. Pourquoi tu dis humain malvenu ?
- Speaker #1
Alors, malmené. Malmené, pourquoi ? Parce que je vais avoir 42 ans le mois prochain et j'ai déjà fait deux burn-out. Donc, je suis à l'hôpital public, moi, depuis toujours. Et j'ai fait un burn-out l'année de mes 30 ans, un burn-out l'année de mes 40 ans. Je ne dirais pas que j'ai du mal à passer les dizaines. Je dirais que plus je vieillis et plus c'est difficile de tolérer le milieu dans lequel on travaille. Et... et l'absence d'avenir réjouissant pour imaginer que ça va aller mieux, et une démographie médicale de plus en plus difficile à gérer. Moi, je suis chirurgien maxillofaciel et je suis seule dans mon établissement depuis 2016, et du coup, je n'ai juste personne pour me soutenir. Et juste avant d'être arrêtée en fin 2022, je faisais 4000 consultations à l'année, j'opérais 1000 patients par an, et je faisais très régulièrement des demi-journées de consultations à 30 patients par demi-journée, avec plus d'un an de délai. Et ça, ce n'est pas du tout mon fait, et c'est juste insupportable en tant qu'humain de tolérer ça. Et quand je dis que je suis malmenée, je suis malmenée par le système en fait. Personne n'y peut rien, on en est arrivé là après de nombreuses et des dizaines d'années de gestion politique qui fait que notre démographie médicale est celle-ci et tous ceux qui sont dans le système en payent l'hypocasie.
- Speaker #0
Oui, carrément. En fait, tu es toute seule, c'est vrai que les chiffres que tu donnes, ça donne un rythme hallucinant et complet. flippant à la fois pour toi et presque un peu pour les patients moi je trouve parce que complètement complètement rester tu vois on va dire à 100% avec un rythme comme ça et du coup le la cause alors jeudi démographie médicale on s'en doute un peu mais est ce que c'est que ça qui fait que tu es tout seul ou est ce que à un moment c'est pas parce que est ce que c'est parce qu'il ya personne qui veut venir ou alors est ce que c'est parce que c'est un choix que de te laisser tout seul
- Speaker #1
Alors, ce n'était pas du tout... Pour un choix, j'ai eu pendant de nombreuses années des assistants à temps partagé qui venaient du CHU, puisque Vichy c'est un centre hospitalier, le CHU à côté c'est Clermont-Ferrand. Donc j'avais souvent des assistants qui venaient pendant un ou deux ans, ils étaient là soit une semaine sur deux, soit deux jours par semaine. Mais en fait, au fil des passages des assistants, aucun n'est resté. Ils m'ont tous remercié de la formation que je leur ai donnée. Ils m'ont tous dit c'est super, tu nous as montré ce que c'était que l'activité potentiellement du privé, puisque globalement, moi toute seule en hôpital périphérique, j'ai une activité qui ressemble vraiment à l'activité du privé. Le rythme qui était imposé par le système, et du coup, globalement, ils sont tous partis s'installer dans le privé. Et il faut voir qu'en chirurgie maxillofacielle, on est très peu de praticiens hospitaliers qui ne sont pas dans des CHU. C'est-à-dire que soit globalement, les maxillofaciels, les praticiens hospitaliers, ils sont soit en CHU, soit c'est des chirurgiens qui s'installent dans le privé parce que c'est une activité qui est... plutôt lucratif dans le privé. Donc, le système est fait ainsi que les praticiens hospitaliers ne restent pas dans le public. Et moi, c'est un choix de ma part de rester dans le public. Je suis foncièrement faite pour l'hôpital, même si ça commence à être de plus en plus difficile.
- Speaker #0
Oui. Quand tu parles de soutien, parce que même si tu es le seul médecin, tu n'es pas toute seule, est-ce que... Est-ce qu'il y a d'autres soutiens possibles ? Est-ce qu'il y a d'autres types de soutiens qui ont pu t'aider à un moment ou qui t'ont manqué ?
- Speaker #1
Oui, je réfléchissais. Mais en fait, il y a des choses que les collègues avaient du mal à réaliser quand je bossais comme ça. C'est que, un, déjà, je ne parlais pas. Enfin, je ne disais pas que c'était compliqué. Je ne me plaignais pas que c'était compliqué. et deux, il y avait beaucoup de mes collègues, la plupart de mes collègues sont en équipe en chirurgie, les digestifs, les orthopédistes, et j'avais la chance d'avoir une collègue avec qui partageait mon bureau, qui était chirurgien vasculaire, et qui elle aussi a été de nombreuses années toute seule. Et de pouvoir partager ça, de savoir ce que c'est que d'être un chirurgien seul, dans une ville où les gens viennent à plus d'une heure autour de l'hôpital, voire deux heures, pour venir vous voir. On pouvait partager ça. Donc ça, c'était quand même un point, moralement, puisque pragmatiquement, on ne pouvait pas prendre nos patients en charge, mais moralement, c'était important. Et ce qui m'a manqué, un lieu d'écoute, un lieu où j'aurais pu dire, en fait, ce n'est pas normal, ce que je suis en train de faire, de travailler comme ça, ce n'est pas normal que quelqu'un tire la sonnette d'alarme en disant que ce n'est pas possible. Et en fait, quand la sonnette d'alarme a été tirée, tu disais, il y a d'autres personnes autour de moi. Eh bien, c'est plutôt mes infirmières de consultation avec qui je passais énormément de temps. Puisque c'est avec elles que je faisais toutes mes consultations. Puis elles ont vu les cadences avancer. Et puis elles ont vu les journées qui n'en finissaient plus, ne plus s'arrêter de manger. Enfin, voilà, les choses qui ne devraient pas arriver. Et je les entends. C'est elles qui m'ont dit. mais tu nous tires avec toi ça va pas être tenable Candice et ça c'est des phrases que j'ai que j'ai réentendues dans ma tête après voilà parce qu'un chirurgien ça sait rien faire tout seul comme tu dis on a toujours une équipe donc moi j'ai mes infirmières de consulte, mes anesthésistes au bloc, mes infirmières de bloc opératoire et ouais c'est eux qui m'ont dit ça va pas quoi, ça va pas mais spontanément je pouvais pas voir que ça n'allait pas
- Speaker #0
C'est souvent le cas où on est le nez dans le guidon et on fonce, on fonce.
- Speaker #1
Complètement. La phrase que j'avais, c'est je pouvais opérer nuit et jour, tous les week-ends, sans s'arrêter, et je n'épuiserais jamais le stock
- Speaker #0
Oui, c'est vrai qu'on se dit qu'à un moment, vu de l'extérieur, ça ne semble pas possible.
- Speaker #1
Oui, c'est fou. C'est fou. Complètement.
- Speaker #0
Ok, et du coup, à partir de là, tu dis avoir engagé une deuxième partie de carrière un peu différente. Alors, on imagine que les burn-out, ça a pu être un bon moment des clics, mais est-ce qu'il y a eu autre chose et comment tu en arrives là en fait ? Comment tu crées une asso ? Comment tu t'orientes vers le coaching, vers la communication ?
- Speaker #1
Alors, il s'est passé plein de petites étapes dans ma vie, entre guillemets. Il y a eu deux choses. Il y a eu un bâtiment, vrai de vrai, un bâtiment qui était initiateur de mon projet, en même temps que... Une révélation, entre guillemets, ça fait huit ans que je sais intuitivement que je suis faite pour l'humain, que je me sens, entre guillemets, différente, un chirurgien différent. Et j'avais un peu de mal à accepter cette phrase de tous mes patients qui disaient Ah mais docteur, si tout le monde était comme vous. Pour moi, tout le monde était comme moi. Alors là, ils ne parlaient pas de mes cadences de travail, ils parlaient plutôt de mon accueil, toujours souriant, malgré 30 patients par demi-journée. Il n'y en a pas un que je ne recevais pas avec le sourire, où je connais leur nom, leur prénom. Je sais s'ils viennent avec leur mari, leur fille, leur voisine. Moi, j'aurais pu faire n'importe quel métier.
- Speaker #0
Pour les soft skills du chirurgien.
- Speaker #1
Oui, exactement, les soft skills. J'aurais pu faire n'importe quel métier, tant qu'il y avait de l'humain dedans, j'étais bien, j'étais à ma place. J'ai fait de la chirurgie parce que je suis une grande manuelle et que j'adore ça. Mais j'aurais pu faire n'importe quel métier centré sur l'humain. Et du coup, en fait, j'ai, comme tu dis, il y a des déclics. En fait, j'ai des problèmes physiques dans mes mains, qui fait que je sais depuis déjà quasiment dix ans que j'aurais du mal à faire chirurgie toute ma vie. Dans les gestes fins, j'ai des problèmes tendineux. Donc, voilà, tu vois, je vois qu'à 60 ans, ce sera compliqué. Et en rigolant, depuis plus de huit ans, je passe tous les jours devant un bâtiment. merveilleux entre chez moi et l'hôpital, c'est à 9 km, c'est quand même pas très long. Et en rigolant au bloc opératoire, je disais toujours à mes infirmières, quand j'avais mal aux mains, que j'avais du mal à opérer, de toute façon, je le sais, que plus tard, je ne serai pas chirurgien et que je serai propriétaire de ce bâtiment qui s'appelle La Colombière, qui était à l'époque encore un hôtel-restaurant ouvert, très connu de notre bassin de population, et qui m'attirait de façon intuitive. C'est un bâtiment qui est entouré de nature à 180 degrés. Chez nous, on a la chaîne des puits au dos vert en face, la campagne, l'allier qui coule et puis de la verdure tout autour. Puis ce bâtiment me disait, je disais toujours en rigolant, je serais propriétaire de la Colombie. Ça, c'est un premier point d'un côté. Puis le deuxième, c'est que les sciences humaines, ça m'intéressait de plus en plus. En 2016, je mets mon premier orteil dedans en découvrant l'hypnose extemporanée de soins. Il y avait une formation sur l'hôpital de trois jours. Je me dis, je ne veux pas être plus bête que les autres. Il y a de plus en plus d'hypnoses qui re-rentrent dans les blocs opératoires. Je voyais mes anesthésistes se former. Moi, je fais beaucoup de gestes sous anesthésie locale et ça m'intéresse. Je vais voir et en fait, là, pour moi, c'est une révélation. Une première, c'est que je suis très potentiellement hypnotisable, entre guillemets. Et surtout, j'ai une faculté pour le faire avec les gens. Parce qu'en fait, j'ai déjà un discours. pour très hypnotique quand je m'occupe des gens sous anesthésie locale. Donc, je n'avais pas besoin de changer beaucoup de discours pour que ce soit facile pour moi d'accéder à ce qu'on appelle cette hypnose extemporanée de soins, c'est-à-dire, ce n'est pas de l'hypnose formelle, c'est par le discours, on diminue la douleur et l'anxiété des gens. Et ça marche très, très bien, notamment sur les enfants, parce que j'opère aussi beaucoup d'enfants. Et là, je me suis dit, le cerveau humain fonctionne de façon merveilleuse. Et j'ai très envie de continuer ça. Un ou deux ans après, j'ai une de mes collègues dermato qui vient me voir et qui me dit toi, tu t'es trompée de métier, tu n'aurais jamais dû être chirurgien Alors, je trouve ça bizarre quand même comme phrase. Je me dis pourquoi tu me dis ça ? Elle me dit tu n'as pas la personnalité C'est bizarre quand même. Tu n'as pas la personnalité pour être chirurgien Je dis bah, quand même Et en fait, elle revenait d'une formation en process communication modèle. et c'est une approche en fait de communication basée sur les types de personnalités et du coup ça m'intrigue. J'ai envie de voir, j'ai envie de comprendre pourquoi elle me dit ça, donc je m'inscris avec ma meilleure amie qui est le médecin généraliste. Pour une fois, on pouvait faire une formation ensemble, quand on est chirurgien et généraliste, on n'a pas trop l'occasion de faire des formations ensemble. Je dis, viens, ça va nous servir, la communication dans notre métier, c'est hyper important. Donc on y va. Pour la petite histoire, on y va le week-end… du 19, 20 et 21 mars, si je ne m'abuse, 2020. C'est important, c'est le week-end du confinement. La formation n'est pas annulée. Quand on monte à Paris, on apprend que les écoles ferment. Enfin bref, on monte avec un niveau de stress élevé, mais la formation se fait. Et là, je pleure pendant trois jours. Tout simplement, j'ai pleuré pendant trois jours, pendant la formation, en découvrant que j'avais... Je ne fonctionnais que par l'empathie. J'étais une hypothérapie. Et chez les chirurgiens, effectivement, ça existe. assez peu d'être ce fonctionnement-là de base.
- Speaker #0
Oui, on ne va pas être dans les clichés, mais c'est vrai que le chirurgien n'est pas réputé pour être le plus empathique des médecins.
- Speaker #1
Non. Non, c'est sûr. Mais il y en a plein qui ont beaucoup d'empathie, mais ce n'est pas leur fonctionnement, en tout cas de personnalité. C'est ça que je veux dire.
- Speaker #0
Culturellement, après, peut-être aussi.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. C'est-à-dire que pour en arriver là aussi, en chirurgie, on a besoin aussi d'avoir plein d'autres qualités extraordinaires, d'organisation, de schématisation, de planification. Tout ça, c'est hyper important. Ce sont des qualités que j'ai aussi. dans ce qu'on appelle mon immeuble de personnalité pour ce modèle-là, ce qu'on appelle l'énergie analyseur. J'en ai énormément, j'ai vécu 30 ans dans cette énergie-là. Donc moi, ça m'a aidée à faire médecine, à faire chirurgie, à être capable d'aller si loin avant mon burn-out aussi, de pouvoir voir autant de gens. Mais mon fonctionnement de base, c'est l'hyperempathie. Et du coup, c'est un médecin qui m'a formée en process communication modèle. Et là, ça a été le deuxième déclic, parce qu'il s'appelle le documentaire. docteur Jean-Luc Monsampès, qui a créé l'Institut Repère à Paris de sciences cognitives et comportementales. Et je me suis dit, waouh, on peut être autre chose que médecin dans sa vie. C'est vraiment ça qui s'est passé dans ma tête. Et waouh, j'aimerais bien un jour être à sa place. C'est formidable d'apprendre ce qu'il est en train de nous apprendre et pourquoi on n'apprend pas ce genre de choses sur les bancs de l'école, mais l'école primaire, tu vois, ou de la faculté, parce qu'en fait, quand tu connais comment tu fonctionnes, Qu'est-ce qui te nourrit ? Qu'est-ce qui te ressource ? C'est vachement plus facile à te gérer. Et du coup, tu communiques mieux avec les gens parce que toi, tu sais de quoi tu as besoin. Et puis, tu comprends de quoi a besoin l'autre. Et ça, c'est génial. Je ne comprends toujours pas pourquoi ce n'est pas appris effectivement plus jeune. Et là, deuxième déclic. Si un jour, je ne suis pas chirurgienne, je serai formatrice en communication pour les acteurs de santé, pour leur expliquer que si vous avez ces clés-là, vous allez être mieux dans vos baskets. vous allez être mieux avec vos patients, mieux avec vos collègues, mieux avec l'administration. Enfin, tout va dérouler, quoi. Puisqu'en fait, quand les gens... Enfin, c'est pas à un directeur que je vais expliquer ça, mais tu vois bien que quand les gens ne se comprennent pas, c'est pas le fond qui pose problème. Non,
- Speaker #0
mais c'est exactement ça. Moi, ça me parle à fond parce que là, je suis en train, justement, de creuser depuis plusieurs mois la process communication et ce que je me rends compte, tu vois, quand je suis sollicité, alors plutôt sur de la formation, tout ça, mais... Le fond du problème, c'est toujours le conflit avec l'équipe. Tu veux aborder en EHPAD la bientraitance, les sujets, les projets personnalisés, la qualité, tout ça. En fait, il y a toujours un seul sujet à la fin, c'est la communication dans l'équipe, c'est comment on travaille en équipe. Et c'est vrai que le process communication, ça a un côté super intéressant de dire, si on revient à l'essentiel, c'est juste écoutez-vous, acceptez que l'autre est différent, a un schéma de pensée différent, pas de préjugés, on s'écoute. On réfléchit un peu et ça va aller. Et à partir de là, en gros, tout s'éclaire.
- Speaker #1
C'est ça. Mais c'est fou. C'est fou parce que ça marche pour tous les métiers. Le métier du soin a une particularité, c'est qu'effectivement, tu es en niveau de stress.
- Speaker #0
L'organisation, il y a des êtres.
- Speaker #1
Il peut élever, quoi. Mais effectivement, ça devrait être… Tout le monde devrait être capable, être en mesure de savoir ça. De se dire juste, Ah, mais l'autre ne fonctionne déjà pas comme moi. Juste ça. tu pars de ce principe là l'autre fonctionne pas comme moi avec quelles lunettes entre guillemets il voit le monde et qu'est-ce que je peux lui apporter c'est dingue donc effectivement ça très très grosse très grosse révélation pour moi mais tu vois en 2020 déjà plein Covid c'est juste un rêve dans un coin de ma tête d'être un jour formatrice en process communication modèle et puis mais c'est pas C'est un rêve pas accessible, c'est comme le fait d'avoir ce bâtiment pour y faire quelque chose, c'est pas possible. J'avais déjà entamé dans mon hôpital des séances d'hypnorelaxation, parce que j'étais depuis déjà 4 ans, enfin en 2016, depuis 4 ans, j'étais déjà chef de service des consultations polyvalentes de l'hôpital. Chez nous, c'est toutes nos consultations anesthésiques et chirurgicales, il y a 45 000 passages par an. Et du coup, je m'étais dit, bon, ça marche bien l'hypnose avec les patients. Je sens que mon équipe, elle commence vraiment à être très, très tendue. Je leur propose, une fois par semaine, on faisait une séance d'hypnorelaxation. 30 minutes, le lundi midi de 13h à 13h30, tu vois, sur un créneau. Au niveau des consultations, qui est un tout petit peu plus calme. Et ça marchait très bien. Et puis, quand le Covid est arrivé en 2020, la quête supérieure de chirurgie me dit, Candice, il faut faire quelque chose. Les équipes sont hyper sous tension, donc quand le Covid arrive, nous à Vichy, on fait partie de ces gens, on a tout préparé, c'est-à-dire qu'on avait tout déprogrammé et rien n'arrivait encore. Vous voyez la vague qui descendait, mais elle n'était pas encore chez nous, donc les gens étaient dans l'attente, tu te rappelles comment c'était, c'était l'enfer. Et du coup, cette cadre supérieure de santé qui s'appelle Catherine Morel, qui est ma… Ma vice-présidente maintenant de l'association, elle me dit qu'il faut faire quelque chose. Je dis là, je ne peux pas. Je ne peux pas venir faire de l'hypno-relaxation dans les services. Tu parles tout doucement, tu es dans des endroits confinés. C'était complètement inadapté au Covid comme on le connaissait en mars et avril 2001. La nuit passe dessus, puis je dis, on va tenter de faire une chaîne YouTube. Je m'enregistre et puis les gens peuvent écouter. Et puis même s'ils veulent écouter quand ils sont en activité dans leurs services tous ensemble, ça crée une sorte de lien. On sait à quel point le lien entre les équipes est important. Je me suis dit, on essaie de faire ça. Donc, on crée cette chaîne YouTube. Dès le lendemain, j'enregistre ma première séance d'hypnorelaxation. Et puis là, les choses s'enchaînent. C'est-à-dire que j'ai des collègues qui viennent me voir, des anesthésistes, une sage-femme, des infirmières qui disent, moi, je sais faire ça. Moi, je peux faire une séance de sofro. Moi, je peux faire une séance de yoga. Et les choses viennent un peu spontanément à moi. Mon mari, lui, il est kiné-ostéopathe, donc en mars 2020, il avait fermé le cabinet. Et puis, il connaissait aussi plein d'autres kiné-ostéos. Puis pareil, en même temps, j'ai des kiné-ostéos qui me demandent, mais qu'est-ce qu'on fait ? Nous, on a fermé nos cabinets, on voit qu'à l'ostéo, vous n'êtes pas bien, qu'est-ce qu'on peut faire ? Donc, qu'est-ce que je fais ? D'un côté, je nourris la chaîne YouTube avec des collègues. Alors, j'enregistre, quand je revois mes premiers enregistrements, tu vois, c'est nul, je suis dans mon bureau, tout ça. Mais au moins, je fais quelque chose. Et puis… Voilà, c'est ça, on fait ce qu'on peut comme on peut.
- Speaker #0
Après, tu vois, on peut toujours critiquer, au moins c'est en ligne.
- Speaker #1
Au moins c'est fait. Et puis du coup, je fais venir six kiné-ostéos et une psychomotricienne à l'hôpital, dont Violaine Roy-Martin, qui est ma secrétaire adjointe de l'association. Et eux, ils font des séances de kiné, d'ostéos, de relaxation aux agents de l'hôpital. Ils en ont fait, je crois que c'est 400 ou 500. C'était génial, quoi. Et là, je suis étiquetée Madame Bienveillance de l'hôpital. Tu vois, sans me le donner, ce grade-là, les gens le voient comme Madame Bienveillance. Et puis, bon, la vie prend son cours. À un moment donné, tu vois, on a fait tout ce qu'on avait. Après, on avait dit qu'on ne fermerait pas la chaîne YouTube. Donc, les gens continuaient à écouter les séances d'hypnorelaxation. Tout le monde disait Ah là là, ça nous a fait du bien. On a écouté sans famille, avec les enfants. Ça nous a fait du bien. Tu vois, tout le monde, je croisais les gens, ils trouvaient ça sympa.
- Speaker #0
C'est cool, un succès.
- Speaker #1
Et puis, la vie reprend son cours. Je leur attaque mon activité plein ballon puisqu'il fallait rattraper le retard. Et puis, en 2022, début 2022, j'ai dit, ce n'est pas possible, il faut vraiment faire quelque chose. En fait, il y avait deux choses. C'est-à-dire que plus on avançait le post-Covid, ça a été pire qu'avant le Covid pour les équipes soignantes. Tu vois, on avait déjà un vrai mal-être avant. On était dans la rue pour les urgences, tout ça, il se passe le Covid, on est applaudis. On se dit bon, derrière, ça va être mieux En fait, derrière, c'est deux fois pire, parce qu'il se passe une crise existentielle des gens sur le sens de qu'est-ce qu'ils font là ? Qu'est-ce que je fais là, dans ce système-là de santé ? Est-ce que c'est ça que je veux faire ? C'est tellement posé de remise en question des acteurs de santé au sens très large du terme. Et les gens, moi, je n'en pouvais plus, en fait, de voir mes aides-soignantes. Mes infirmières, mes collègues tombaient comme des mouches en disant mais moi, j'arrête, je vais changer de métier, je ne veux plus faire ça, je ne peux plus Et à côté de ça, les gens continuaient à venir me voir, tu vois, les secrétaires, les infirmières, les sages-femmes, mes collègues en disant mais moi, je sais faire de la réflexo, moi je sais faire du yoga, moi je me suis formée en coaching, mais ce n'est pas possible On a toutes ces ressources-là en intra, ceux qui ne vont pas bien mentalement surtout, alors physiquement aussi, mais mentalement surtout. Par le stress, c'est nos acteurs de santé, on est tous sur le même site, ce n'est pas possible qu'on n'arrive pas à les mettre ensemble. Du coup, je me bats un petit peu, parce que tu vois comment c'est dans un établissement de santé, pour avoir une salle dédiée, au début une demi-journée par semaine, et pendant six mois, une demi-journée par semaine, je faisais trois ateliers, donc des acteurs de santé de l'hôpital qui faisaient des ateliers de bienveillance, soit de la formation, des petites formations sur 45 minutes, mais on peut découvrir la cohérence cardiaque, on peut découvrir de mieux se connaître. Moi, je faisais des petits ateliers de découverte de la process communication, d'ouvrir le champ des possibles. J'avais des filles qui venaient faire du cardio boxing, il y en a qui venaient faire du yoga, des bols tibétains, tout plein de choses faites par d'autres acteurs de santé, des gens qui savent ce que c'est que… La mort, la maladie, le handicap, l'agression sociétale. Pour moi, ça, ça n'a pas de prix. Tu vois, on va venir trouver de l'aide par quelqu'un qui sait ce que c'est que ton quotidien. Et ça, ça a très bien marché. Ça a très bien marché.
- Speaker #0
La dimension de ta raidence. T'es aidé par tes pères.
- Speaker #1
T'es aidé par tes pères qui sont capables de comprendre ce que tu vis. Ils sont capables de le comprendre parce qu'ils le vivent. Je ne dis pas que l'aide extérieure n'est pas du tout possible. Là, il y a une dimension qui s'ouvre beaucoup plus facilement. Et OK. Ok, je peux avoir de l'aide par cette personne-là parce qu'elle sait ce que c'est que de se faire taper, cracher dessus, insulter par quelqu'un qui vient en consulte alors qu'on n'est pas du tout là pour ça. Ce que c'est que gérer un décès, une amende de décès, une maladie compliquée. Ça, ce n'est pas le quotidien de tout le monde. Et je sais qu'il y a des acteurs de vie qui jouent beaucoup.
- Speaker #0
Ça joue beaucoup.
- Speaker #1
C'est le même langage. Exactement. Et puis surtout, tu grades. Tu grades l'urgence, la douleur avec ta propre échelle quand tu es un être humain. Et quand tu es dedans, forcément, quand toi tu es acteur de santé et que tu vois tout ce que c'est que la douleur, la mort, tout ça, du coup, c'est aussi pour ça que toi, tu ne penses pas à toi. C'est ce qu'on appelle la fatigue compassionnelle. C'est-à-dire que toi, tu ne te fais jamais passer avant les autres parce que tu sais qu'il y a beaucoup plus grave que toi. Il y a des gens qui vont mourir, il y a des gens qui sont morts. Toi, même si tu as quelque chose, tu dis que ça passera après eux. Et du coup, d'avoir des gens, des pairs, P-A-I-R, qui te soutiennent, ça te permet effectivement d'échanger, de regrader les choses, de dire voilà, moi j'ai ça, je sais que ce n'est pas forcément grave tout ça, mais peut-être qu'il faudrait que je m'en occupe, peut-être que… Tu remets… C'est plus facile en tout cas de te confier et de dire ok, j'ai besoin d'aide, mais j'ai besoin d'aide par quelqu'un qui sait ce que je vis. Et ça, ça marche très bien au Canada. Ils sont beaucoup plus avancés que nous sur la paire aidant. Ça marche vraiment très bien.
- Speaker #0
Puis j'imagine aussi, ça permet aussi de... Parce que la problématique des soignants, tu vois, c'est un peu la même logique qu'avec les aidants. C'est le fait d'être un peu dans le déni des choses. Tu as à la fois de se faire passer après, mais se dire, ben non, en fait, ça va et tout ça. Alors que si tu es dans la paire aidant, c'est que tu vas avec tes collègues, voir quelqu'un qui connaît peut-être un peu plus le quotidien. ça permet peut-être de réaliser un peu plus vite qu'il y a peut-être un problème et qu'il y a aussi des solutions.
- Speaker #1
Complètement. Parce que tu rentres aussi dans un cercle de soutien, d'avoir des collègues, tout ça, donc c'est hyper important. Et effectivement, tu minimises moins les choses. Et alors du coup, ça me permet de rebondir sur ce que tu dis, Arnaud. Le centre que je suis en train de créer, parce que tu parlais des aidants, pour moi, il est pour tous les acteurs de santé. C'est-à-dire qu'il n'est vraiment pas que pour les soignants. Il sera pour l'ensemble des êtres humains qui fait que le système de santé fonctionne. C'est-à-dire tous les êtres humains qui sont confrontés à l'aide, entre guillemets, à un autre être humain. Donc c'est tous les métiers, effectivement, de la santé au sens très large du terme, la secrétaire, l'ambulancier, l'aide dentaire, jusqu'aux médecins, femmes, pharmaciens, dentistes, vraiment tous les métiers qui sont liés aux soins, puisqu'ils sont tous... en relation d'aide à des malades. Tout le secteur médico-social, qui va effectivement aussi mal que le secteur de la santé, et qui font face à la même chose, à l'agressivité sociétale, à la maladie ou au handicap. Il y aura bien sûr tous les étudiants, puisque ces étudiants-là en santé, en médico-social, perdent aussi le sens de ce qu'ils sont en train de faire, puisque ceux qui sont déjà en poste perdent le sens, donc eux, ils ne comprennent pas ce qu'ils font là. C'est pour ça que... La plupart des étudiants, enfin, beaucoup des étudiants ne vont pas au bout de leur cursus actuellement. Et on prend aussi, bien sûr, les aidants. Puisque les aidants ont, comme tu dis, la même problématique de faire passer l'autre avant eux-mêmes, parce qu'on minimise ce qui nous arrive, parce qu'on est en relation d'aide avec quelqu'un qui a plus besoin du système de santé que nous-mêmes. Donc vraiment, pour moi, ça s'appelle des acteurs de santé. Tous les êtres humains qui sont dans ce grand système de santé, ils ont tous besoin. d'un centre de ressources pour faire vraiment la prévention primaire de leur propre santé physique et mentale. Parce que si ces humains-là, ils ne prennent pas soin d'eux, demain, il n'y a personne pour prendre soin de toute la population.
- Speaker #0
Exact. Ça me fait penser à un épisode de podcast que j'avais fait avec l'association SPS qui accompagne aussi les soignants, mais plus sur une dimension psychologique avec une autre ligne téléphonique. Plutôt, on va dire à grande échelle, mais à distance. Elle me disait aussi qu'ils avaient rajouté les vétérinaires. Tu vois, ce n'est pas les soins directement à l'humain, mais en fait, quand tu es vétérinaire, apparemment, tu soignes les animaux, mais derrière l'animal, il y a le maître, en fait, et l'être humain qui est aussi en souffrance, parfois, de l'informatique de son animal et tout. Et du coup, ils ont intégré aussi les vétos et les équipes vétérinaires.
- Speaker #1
Oui. SPS évidemment, et Catherine Cornibert et Eric Henry, pour moi, sont des gens extrêmement inspirants pour le projet. Ça fait neuf ans qu'ils font ça, c'est extraordinaire tout ce qu'ils ont mis en place. Vraiment, je leur remercie 150 milliards de fois. J'ai beaucoup échangé avec Catherine sur le sujet. J'ai effectivement pris tout simplement leur listing qu'ils ont établi, tu vois, d'acteurs, enfin de professionnels de santé. Voilà, donc c'est... J'ai pris les vétérinaires aussi, j'ai beaucoup d'amis vétérinaires dans le coin, et effectivement ils ne vont pas bien, comme tu dis, derrière il y a un humain, et puis ils se retrouvent, je n'avais pas cette notion-là, c'est en discutant avec eux, beaucoup aussi d'agressions sociétales dans leur quotidien, vraiment, donc ça c'était très difficile pour eux de se protéger de ça. Dans mon parcours pour être coach, j'ai rencontré aussi une vétérinaire qui est devenue coach et coach pour les vétérinaires, justement pour pouvoir faire cette gestion-là du quotidien. Donc, il y a vraiment des gros besoins pour les vétérinaires.
- Speaker #0
C'est vrai qu'on n'y pense pas trop. Moi, je n'y avais pas pensé.
- Speaker #1
Les pompiers, c'est pareil. Bien évidemment, ils font partie du système aussi. C'est le premier temps.
- Speaker #0
Oui, exact.
- Speaker #1
Pour le fond, c'est compliqué. Et du coup, c'est génial parce que grâce à SPS, tu vois, le dernier déclic que j'ai eu typiquement, c'était le 31 août l'année dernière au congrès, au 9e colloque de SPS où je me suis inscrite, où je suis allée en présentiel. Et j'avais déjà signé le compromis de vente de mon bâtiment. Donc, tu vois, j'avais quand même déjà signé alors que je n'avais pas encore réuni toute l'équipe que j'avais dans la tête ce jour-là. Mais j'avais quand même déjà signé parce que je savais que j'allais y aller. Et je vais au congrès et là, je vois 300 personnes et 300 personnes qui pensent la même chose en disant Ouais, il y a un vrai problème, on va le dire. On va essayer de trouver des solutions ensemble. Il y a plein de choses qui se font un peu partout. Il y a plein de belles initiatives. Il faut les partager. Et ça, c'est super parce que moi, un, ça m'a confortée dans l'idée que j'étais sur la bonne voie, rassurée de me dire qu'il y avait plein de gens qui pensaient la même chose. Et puis, un vrai élan d'espoir. Parce qu'effectivement, le système de santé, comme je le dis souvent, là, si on ne fait rien, dans moins de dix ans, ça ne va pas le faire du tout. C'est-à-dire qu'on aura un soignant sur deux qui sera resté en poste aigri, fatigué, et en essayant de sauver la Terre entière, il n'y arrivera pas. Il faut faire quelque chose d'en plus. Avec des besoins de plus. Évidemment, ça va forcément tous écrouler sur soi, même si, je dis toujours, on aura de l'intelligence artificielle, des super robots chirurgicaux, de la thérapie génique de pointe, ça c'est super. Mais si derrière, tu n'as pas un être humain qui te tient la main, qui te parle, qui te rassure, les neurosciences l'ont prouvé par plein d'études, si tu n'as pas un être humain pour t'aider, pour te battre contre la maladie, tu perds 50% de tes capacités de guérison. On peut te mettre la meilleure thérapie qui te plaît. il te faut, si tu n'as pas de soutien, ça ne marche pas. Donc, à partir du moment où on n'a pas encore fait, il faut capitaliser sur l'humain, je ne sais pas. Donc, vraiment, SPS, pour moi, c'était le dernier déclencheur, en disant, ouais, on va y arriver, la machine est en marche pour remettre l'humain au centre, et puis, depuis que j'ai attaqué cette deuxième partie de carrière, que le projet est en route, que j'en parle, que tout se met en place, Je fais des belles rencontres, tu vois. Typiquement, ce que je suis en train de faire là, avec toi aujourd'hui, j'enregistre avec toi la première fois où je suis invitée sur un podcast. Derrière, j'ai trois autres podcasts où j'ai été invitée. Ça veut dire que quand même, ça fait quoi ? Plein de gens. Et puis, je rencontre plein de super personnes, tu vois. Donc, c'est un... Il y a de l'espoir. Il y a des belles rencontres. Et je pense que ça va être un collectif grâce aux... aux réseaux sociaux et aux possibilités de communication aussi, qui fait qu'on va un peu plus vite qu'avant pour pouvoir créer ce genre de réseau. Et il y a de l'espoir. Il y a du boulot, mais il y a de l'espoir.
- Speaker #0
Et puis, il y a un vrai besoin. Donc, à partir du moment où il y a une réponse adaptée, forcément, ça marche bien. Peut-être parce que du coup, on voit vraiment très bien d'où vient l'idée, le pourquoi, le comment et tout ça. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur l'association Les Bazars de la Santé ? En gros, tu parles d'une boîte à outils. Alors avec ce qu'on vient de se dire, je comprends que c'est comment on va mettre en place toutes les approches possibles pour soutenir, pour aider, pour accompagner, pour que les... soignant du coup soit dans les meilleures conditions et puisse se ressourcer mais concrètement du coup ça marche comment à travers le bâtiment que tu as acheté à travers l'association en fait concrètement vous faites enfin qu'est ce que tu prévois ou qu'est ce que tu fais aujourd'hui alors
- Speaker #1
là tout de suite pour l'instant qu'est ce que je fais on cherche des sous honnêtement cette année on cherche un million et demi pour réhabiliter le bâtiment parce que le bâtiment fait 600 mètres carrés il est vraiment très très grand Oui, c'est sur trois étages, trois plateaux de 200 m². Et dans la projection qu'on fait du centre, on aura besoin des 600 m². Et comme il a été pillé entièrement et ça fait quatre ans qu'il est fermé, il y a tout à faire, donc ça coûte beaucoup d'argent. Donc, je cherche 1,5 million en mécénat et subvention cette année. C'est en train d'avancer. On n'a pas encore 1,5 million, loin de là, mais c'est en train d'avancer. On espère pouvoir inaugurer les travaux le 1er décembre de cette année avec une grande cérémonie officielle. pour montrer la projection à tous ceux qui vont participer à la rénovation du bâtiment. Et on espère ouvrir en juin l'année prochaine. Et jusque-là, qu'est-ce qu'on fait avec l'association ? On communique beaucoup sur les réseaux sociaux, sur la vulnérabilité de toute cette population, parce qu'il faut déjà en parler pour que la population générale soit au courant, pour que les acteurs de santé acceptent cette vulnérabilité en disant Ah oui, en fait, ça n'arrive pas qu'aux autres Si je ne prends pas soin de moi, je vais tomber comme les autres. Donc ça, on sait qu'on a un très gros travail de communication à faire dessus. Et puis, tu sais à quel point la prévention primaire, c'est quelque chose qui n'est pas du tout dans les habitudes. En France, on n'a pas du tout mis l'accent sur la prévention primaire. Donc, on a un gros message à faire passer. Qu'est-ce que c'est la prévention primaire ? C'est prendre soin de soi avant de ne pas aller bien. Parce qu'on a des métiers à risque. On le sait qu'il y a des risques d'eux. Donc, il faut... mettre en place ce qu'il faut. Donc là, il y a un vrai boulot à faire dessus. Et ensuite, comment ça va fonctionner ? On aura déjà schématiquement comment va se passer le centre. On a un rez-de-chaussée avec deux grandes salles, qui sont les grandes salles de restaurant, de l'hôtel-restaurant. Dans la plus grande salle, on y fera tout ce qui est mobilité. Donc, on fera yoga, yoga du rire, où on a besoin de monde, de la méditation, pleine conscience. En fait, on fera plein d'ateliers d'intervention non médicamenteuse, comme le décrit Grégory Nino, qui est responsable, je ne sais pas si tu le connais, qui est responsable de tout ce qui est intervention non médicamenteuse pour la santé intégrative. En fait, il est en train de prouver l'utilité de ces interventions non médicamenteuses dans la santé globale. C'est extraordinaire le travail qu'il fait. Et donc, on va utiliser ces ressources pour que les acteurs de santé prestataires viennent faire des interventions non médicamenteuses aux autres acteurs de santé adhérents de l'association. Donc, voilà, acupuncture, yoga, ostéopathie, aromathérapie, toutes ces choses-là, si tu veux, seront installées dans le centre. À l'étage, dans les anciennes chambres d'hôtel, on a pris six salles qui seront en individuel. faire les choses en individuel. Il y aura aussi de la psychologie, il y aura du coaching, il y aura vraiment plein de choses aussi en individuel, plein de choses en groupe dans la salle de restaurant en bas. Il y a une deuxième salle de restaurant plus petite, donc là, elle sera dédiée à la formation. Formation donc en soft skills, donc en compétences psychosociales. Donc, qu'est-ce que moi, j'y mets derrière ces soft skills-là ? C'est vraiment apprendre à mieux se connaître, mieux communiquer, manager avec bienveillance. accompagner au changement, puisque le système de santé est en train de changer. Donc, si à chaque fois on dit oui, c'était mieux avant on n'avance pas. Donc, il faut accompagner à ça. Et puis surtout, former à l'intelligence collective et émotionnelle, parce qu'on sait que c'est comme ça qu'on va aller mieux. On a réfréné depuis tout petit ce que c'est que des émotions, sauf qu'en fait, on vit tous les jours avec des émotions, et si on ne peut pas les entendre et on ne sait pas les gérer, ça ne fonctionne pas. Et pareil, réinvestir le… c'est ensemble qu'on construit et qu'on co-construit le mieux. l'offre et la demande, le fonctionnement. Et ça, c'est pareil, on n'a pas été formés, que ce soit les acteurs de santé et les médecins, puisque c'est quand même... avec les médecins qu'on construit notamment dans les établissements de santé, et les directions et les administrations, on n'a pas appris à bien co-construire ensemble. L'intelligence collective, pour moi, c'est par là que ça va passer. Donc, on aura une salle vraiment dédiée à formation. Du coup, on a déjà, ce qu'il est créé, un organisme de formation dédié qui s'appelle Formenco Santé, où on fera de la formation en intra dans le centre, mais on sera aussi amené à aller démarcher, être démarché par... Tu vois, par exemple, je suis démarchée par des cabinets d'ophtalmo pour aller faire du team building amélioré axé prévention en santé, avec de la formation en communication, de l'intelligence collective, des choses comme ça. Je vais être amenée à aller dans des hôpitaux, dans des cliniques. C'est-à-dire que l'organisme de formation, il sera et dans le centre et en externe. Et au sous-sol, on y fera du mieux-être par l'eau. Nous, on est à Vichy, donc on est une ville thermale. Puis on sait à quel point. l'eau c'est nécessaire en fait ça aide à l'apaisement à la gestion du stress c'est prouvé plein de choses donc bien sûr on essaiera de mettre un petit sauna et un petit hamam mais surtout les choses qui sont vraiment prouvées par la science c'est la gestion des douleurs et du stress par le well system c'est un limaçon sur l'eau ça ça marche très bien donc on va essayer d'investir dans un well system et également dans un caisson d'isolation sensorielle pour, pareil, gestion du stress, d'isolation complète. Je ne sais pas si tu connais, moi j'ai testé pour voir, c'est vraiment extraordinaire. Tu es dans une eau à...
- Speaker #0
Tu as entendu parler de l'hydromassage.
- Speaker #1
Alors l'hydromassage, ça c'est le Well System. C'est vraiment sur un lit, tu es couché sur un lit et puis c'est l'eau qui te masse. Ça, ça détend et puis c'est vraiment antalgique. Et le caisson d'isolation sensorielle qui est dans un caisson très étanche, au niveau sonore notamment. Donc, tu n'as aucun bruit, tu n'as aucune stimulation sensorielle, c'est-à-dire que tu n'as pas de lumière, tu n'as pas de bruit. Tu es dans une eau qui est saturée en sel d'Epson sur 40 cm, donc en fait, c'est plus que dans la mer morte. Donc, ton corps flotte complètement avec une sensation d'apesanteur. Et en fait, ça permet de mettre le cerveau complètement au repos et de vraiment améliorer la gestion du stress. des séances qui durent entre 30 minutes et 1 heure et sur la récupération cérébrale c'est vraiment génial, il y a plein de papiers qui sortent de plus en plus sur c'est vieux, c'est quelque chose qui a été plutôt dans les années 70-80 et qui ressort beaucoup et ça marche très très bien dans la gestion du stress et aussi des douleurs donc là on est aussi amené à faire un question d'isolation sensorielle, on y fera aussi bien sûr plein de choses pour aider la créativité et du coup le lâcher prise, donc il y aura de l'art thérapie, de la danse, du chant et on va faire de la prévention autrement avec la société tricky.com de David Labrosse qui est bordelaise, où ils font en fait initialement on appelait ça des escape games de prévention en santé en fait c'est des protocoles avec des tablettes sur les codes des escape games par 4 à 6 personnes et qui permettent en salle immersive ou pas immersive hum de travailler pendant une heure en collaboration sur la problématique de dépistage de la dépression chez l'étudiant en santé, dépistage du burn-out de ton collègue médecin, prévention des troubles musculosquelettiques pour l'aide soignante. C'est vraiment, ils cassent les codes de la prévention en santé et c'est extraordinaire. Donc on va travailler avec cette société-là, triki.com. Et puis on va y faire aussi bien sûr la gestion de la triade classique alimentation-sommeil, lutte contre la sédentarité parce que avant de travailler sur l'apéritif dense, les soft skills, tout ça, ça reste quand même le socle essentiel à la bonne santé. Donc on aura des ateliers d'alimentation, on va réhabiliter la grande cuisine de l'ancien restaurant pour y faire des ateliers un peu ludiques, faire l'apéro autrement, bonne alimentation. On fera des ateliers avec neurologues et ORL sur le sommeil, le sommeil avec les postes décalés. Et puis, on fera de la lutte contre la zébentarité. Donc, on y fera du sport, du sport adapté avec des appâts. On mettra des agrès à l'extérieur aussi pour pouvoir faire du sport en extérieur. Et puis aussi du sport différemment. Par exemple, j'ai regardé des... Il y aura des bornes de recharge, tu sais, de téléphone et d'ordinateur avec des pédaliers. Comme ça, tu fais du sport en discutant potentiellement avec ton collègue, parce que c'est aussi l'idée, c'est de faire un lieu où tu peux venir échanger, discuter, lâcher prise, tu vois, venir poser en disant ouais je suis fatiguée ou j'en ai marre. Tu as le droit de le dire. Tu sais que tous les gens qui vont être dans le centre, c'est des acteurs de santé. Donc, tu as le droit de lâcher. Et donc, on garde le bar historique du restaurant qui sera vraiment le lieu central. Et tout le monde pourra passer par ce bar, venir boire un café, un thé et surtout discuter avec ses collègues. Et là, tu pourras pédaler et charger ton téléphone en même temps, ce qui te fera faire du sport sans t'en rendre compte, par exemple. C'est l'idée schématiquement.
- Speaker #0
Pour charger ton téléphone. Tu dois pédaler un peu. Alors, j'ai une question qui me vient là-dessus, parce que la problématique des soignants, c'est toujours de dire je n'ai pas le temps Comment tu fais pour qu'ils viennent prendre le temps ?
- Speaker #1
Oui, complètement. Je suis en train de leur créer des électrochocs. C'est vraiment l'idée, c'est qu'à un moment donné, il va falloir faire des choses de chocs. C'est-à-dire, moi, la première… Je dis, si je n'avais pas eu trois collègues qui m'ont extirpé de l'hôpital en novembre 2022, je ne serais pas là pour te parler aujourd'hui, vraiment. Les idées suicidaires, je les avais. Je comprends complètement mes collègues qui sont suicidés dans leur bureau, dans les hôpitaux. Je vois mes collègues qui sont morts d'infarctus en consultation. Ça nous est arrivé à Vichy, un collègue qui est mort comme ça. Et je dis, il y a un moment donné, il va falloir faire des messages flash. Moi, si j'avais su avant, je n'en serais pas arrivée là. J'ai eu la chance de ne pas mourir, mais j'aurais pu mourir. J'aurais pu mourir à 40 ans de mon métier, puisque c'était que mon métier qui posait problème. J'ai eu une chance inouïe d'avoir un socle familial solide. Il va falloir faire des messages plages, parce que sinon, le temps, tu ne l'as jamais. Comme tu dis, tu ne l'auras jamais, jamais, jamais. Donc, bien sûr, ça, on a tous conscience, parce qu'on est tous acteurs de santé. Et l'idée, c'est qu'on va ouvrir le centre. par les acteurs de santé et on va co-construire l'ouverture du centre. J'ai dit co-construire, c'est-à-dire que le 22 septembre, on fait notre deuxième assemblée générale de l'association, mais du coup avec des futurs adhérents parce qu'on a déjà des gens qui ont commencé à adhérer à l'association même si physiquement le centre n'est pas ouvert, avec tous les futurs prestataires. Donc mes prestataires, ils sont tous acteurs de santé. J'y tiens pour la paire aidant, c'est important. Quand j'ai commencé à parler de ce projet et que j'avais déjà signé le compromis de vente du bâtiment, c'était le 5 septembre l'année dernière, et j'avais déjà 40 personnes, les gens de mon hôpital qui étaient venus me voir, que je connaissais, avec qui j'avais toute confiance, ou des gens extérieurs qui étaient acteurs de santé qui voulaient aider. Et du coup, ils étaient 40 en septembre 2023 quand je leur parle du projet. On a commencé la conférence de presse de l'association en janvier et ouvert le site internet. en février et depuis là tu en es 140 déjà prestataires qui ont envie de venir partager l'aventuré de ce centre donc avec tous ces gens là c'est un truc de fou que tous les jours j'ai quelqu'un qui quasiment avec qui m'envoie un message pour dire mais non on a envie de participer à l'aventuré mais prestataires ils sont ils sont personnes sera la demeure l'idée c'est que ils viennent, je veux qu'ils continuent à être acteurs de santé, et qu'ils viennent 3h, une demi-journée, une soirée, une journée, en fonction de leur dispo, tu vois, pour que eux-mêmes, ça diversifie leur activité avec la ressource qu'ils ont développée, soit en soft skills, soit en intervention non médicamenteuse, tu vois, pour le mieux-être des gens, mieux-être et mieux vivre. Et comme ça, eux, ils diversifient leur activité pour quelque chose qui a du sens. Et on sait que la diversification des activités, c'est le premier facteur préventif face à l'épuisement professionnel. C'est-à-dire que pour mes prestataires, aussi, on rentre dans un cercle vertueux parce qu'ils remettent du sens dans leur vie et avec quelque chose qu'ils ont développé qui leur tient à cœur. Tu vois ? L'idée, c'est vraiment ça. C'est de créer un cercle vertueux et pour les prestataires et pour les adhérents.
- Speaker #0
Je vous l'ai dit, c'est vraiment... Ça boucle et ça, c'est super de boucler. C'est ça.
- Speaker #1
Et du coup, le 22 septembre, sur l'Assemblée générale, on va le faire en intelligence collective. C'est-à-dire qu'on a des futurs adhérents, on a les futurs prestataires, on va inviter les premiers partenaires, établissements partenaires qui vont avoir envie de travailler avec nous pour démarrer. Et puis l'idée, c'est qu'on co-construise ensemble comment ça va fonctionner, à quelle ouverture, à quel moment de la journée vous voulez venir. Parce que tu vois, si tu as... On est une association, donc on peut faire aussi... Ce n'est pas que notre bureau, on est huit dans le bureau, ce n'est pas que notre bureau qui va tenir l'ouverture du centre. Ce n'est pas tenable. Donc il faut vraiment que tout le monde s'y mette en disant moi je veux bien venir ouvrir le centre de 19h à 22h par exemple. Ou le matin de bonne heure, ou le midi, ou le samedi. Il faut que... nos adhérents disent quand est-ce que je vais accepter de dire il faut que je prenne soin de moi et à quel moment j'ai envie de venir ? Et que les prestataires disent oui, moi je… Et c'est ensemble qu'on va co-construire. Parce que si tu ne mets que des prestataires d'un côté, ou que des adhérents, ou que ceux qui réfléchissent, tu vois bien que ça ne fonctionne pas en fait. Donc c'est l'idée, c'est vraiment qu'on co-construise le mieux possible pour que justement tout le monde arrive à dire oui, là je vais prendre du temps Moi je suis à 5 minutes de Vichy, donc tu vois pour… Pour les salariés, par exemple pour les médecins de l'hosto, l'idée c'est peut-être à midi, ils vont avoir envie de venir manger au centre. On va faire des partenariats avec les restaurants qui sont autour. Et puis à 10h, ils appellent en disant peut-être ce midi j'ai besoin de sortir. Je prends 5 minutes de ma voiture et je vais manger là-bas. Et puis j'en profite pour faire une demi-heure de sport ou je prends l'atelier de yoga du midi et je grignote en même temps. Ça peut être l'idée. où les infirmières libérales, sur leur tournée, elles peuvent s'arrêter et puis, tiens, je vais manger là. Je vais manger là et puis je vais aller faire une demi-heure de hamam. Tu vois, on peut tout imaginer. Tout est possible. On a même des gens qui...
- Speaker #0
Parce que du coup, ils sont très seuls aussi.
- Speaker #1
Exactement. Les CPTS, elles m'ont contacté.
- Speaker #0
Le quartier général,
- Speaker #1
oui. La réunion de CPTS chez nous. Exactement. L'idée, c'est que, dans le coin... on est acteur de santé on a envie de faire quelque chose ben ça fait astuce ben bien sûr on va appeler les bazars de la santé on va aller là-bas tu vois et on sait que c'est un lieu chaleureux d'écoute de lien et puis en plus on peut prendre soin de soi ok
- Speaker #0
c'est vraiment top comme projet c'est l'idée c'est l'idée pour conclure qu'est-ce qu'on peut faire pour toi comment on peut t'aider
- Speaker #1
Comment on peut m'aider ? Allez un peu naviguer sur le site internet, les bazars de la santé, il n'y en a pas d'autres, il n'y a pas d'homonyme, c'est pour ça que j'ai utilisé ce nom un peu improbable, mais le bazar dans la santé, on comprend bien de quoi on veut parler, donc allez un peu sur le site internet. Si vous êtes intéressé par le projet, n'hésitez pas à remplir le formulaire de contact, comme ça, moi, je peux vous envoyer une newsletter qui nous dit où est-ce qu'on en est du projet, de quoi on a besoin, les ateliers, on fait des lives. De temps en temps, quand même, là, on a un live de Qigong qui va arriver la semaine prochaine, un live de Yoga du Rire aussi qui va arriver pour que les gens commencent à voir un peu de quoi on parle. Et puis, si vous êtes partenaire, nous, on est en train d'attaquer des partenariats avec beaucoup d'assurances, de mutuelles, les établissements de santé à une heure de Vichy, qu'on soit hôpital, clinique, mais aussi, bien sûr, SIAD, EHPAD. soit à domicile, on a envie de faire des partenariats vraiment avec tout le monde, aucune distinction privée-publique, loin de là. N'hésitez pas à remplir le formulaire de contact pour qu'on puisse voir ensemble comment on peut écrire l'offre. Et puis si jamais vous êtes mécène collectivité et que vous avez envie de nous aider financièrement, c'est pareil, n'hésitez pas sur le formulaire de contact à me contacter, ça arrive directement dans ma boîte mail et ce sera avec grand plaisir que je vous répondrai.
- Speaker #0
Super. Merci pour toutes ces infos, pour ton témoignage sur ce projet qui est vraiment super intéressant.
- Speaker #1
Merci beaucoup Arnaud de m'avoir donné cette opportunité d'être invitée sur ton podcast. J'avais écouté tes épisodes et c'est toujours chouette de voir que d'autres personnes veulent changer les choses, mettre du mieux. Merci pour ce que tu fais.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. J'espère que le sujet vous a plu et qu'il vous inspire. Pour m'aider à faire connaître le podcast, abonnez-vous sur votre plateforme d'écoute préférée ou notez-le et partagez-le sur vos réseaux sociaux. N'hésitez pas à me contacter sur LinkedIn pour toute remarque ou proposition de sujet. Bonne journée et à bientôt sur le podcast des établissements de médias sociaux.