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Le Son du Désir - histoires érotiques immersives

Fantasmes au féminin : libérer l’imaginaire érotique des femmes – avec Maud Serpin

Fantasmes au féminin : libérer l’imaginaire érotique des femmes – avec Maud Serpin

13min |04/12/2025
Play
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13min |04/12/2025
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Description

Dans cet épisode du Son du Désir https://www.lesondudesir.fr, podcast érotique dédié à l’imaginaire et au plaisir, nous explorons les fantasmes au féminin avec Maud Serpin, autrice du livre Fantasmes au féminin paru aux éditions La Musardine.
Pourquoi nos imaginaires érotiques sont-ils si peu écoutés, alors qu’ils nourrissent notre désir ? Comment les femmes peuvent-elles reprendre la main sur leurs fantasmes, sans culpabilité ni jugement ?


Au fil de la conversation, Maud Serpin raconte comment se construisent les imaginaires érotiques des femmes, l’influence de la culture, de l’éducation, du post-MeToo, et ce que cela change dans notre rapport au plaisir. Elle partage aussi son travail d’ateliers : cartographier ses fantasmes, remettre du female gaze dans les textes, oser les partager… ou choisir de les garder pour soi.


Dans cet épisode, vous allez notamment découvrir :

  • pourquoi les fantasmes féminins ont longtemps été pensés « pour les hommes »,

  • en quoi l’imaginaire est un espace de liberté, de créativité et de plaisir,

  • faut-il (ou non) réaliser ses fantasmes, et ce que cela change,

  • comment les témoignages de femmes de tous âges nourrissent le livre Fantasmes au féminin,

  • des pistes concrètes pour réinvestir votre propre imaginaire érotique en douceur.

🔐 Envie d’aller plus loin dans l’érotisme audio ?
Devenez VIP du Son du Désir et accédez à des centaines d’histoires érotiques immersives et d’audios de relaxation intime sur lesondudesir.fr


⭐ Le podcast n’existe que grâce à vous : pensez à laisser 5 étoiles et un petit commentaire, cela nous aide énormément à faire vivre ce podcast érotique dédié au désir féminin.


Comme Voxxx ou Femtasy, LE SON DU DESIR fait partie des podcasts érotiques les plus écoutés en France.


🎧 Abonnez-vous et découvrez des centaines d’audios VIP sur www.lesondudesir.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On est quand même dans un monde où les fantasmes sont pensés, ou en tout cas l'ont été, l'ont encore un petit peu pensé, pour les hommes. Avec la femme quand même objet de désir et pas tellement sujet.

  • Speaker #1

    Le son du désir. Bienvenue dans Le son du désir. Aujourd'hui on explore les territoires intimes de l'imaginaire féminin avec Maude Serpin, autrice de Fantasmes au féminin. Un livre qui libère la parole. effleure nos tabous et célèbre le plaisir sous toutes ses formes. Allez, fermez les yeux, laissez les mots frôler la peau, le désir commence ici.

  • Speaker #2

    Le son du désir est un podcast érotique.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui on va parler d'un essai fantasmophéminin. Il y a tellement de fantasmes qu'on peut avoir. Ces fantasmes vont être différents, qu'on soit un homme ou qu'on soit une femme. On en discute aujourd'hui avec Maud Serpin. Le podcast Le son du désir. est idéal pour ces instants où vous avez le désir de lâcher prise,

  • Speaker #1

    le désir de douceur ou même celui d'une tentation. Pour devenir VIP du son du désir et accéder à des centaines d'histoires érotiques immersives, une seule adresse, le sondudésir.fr.

  • Speaker #3

    Bonjour Maud.

  • Speaker #0

    Bonjour Alexis.

  • Speaker #3

    Fantasme au féminin, c'est un livre qui sort aux éditions La Musardine, maison d'édition qui fait paraître essentiellement des ouvrages à teneur érotique, voire... pornographiques. Laissons vivre nos imaginaires. On a l'impression que c'est un plaidoyer, on a l'impression que c'est un leitmotiv. Laissons vivre nos imaginaires.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un peu pensé comme ça, le sous-titre. Initialement, c'était explorer, nourrir et affirmer vos imaginaires et puis on a trouvé avec l'éditrice que c'était plus fort. Laissons vivre nos imaginaires. Est-ce que nos imaginaires sont en danger ? Je ne sais pas s'ils sont vraiment en danger. En tout cas, je pense que Béééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééé il y a quand même une certaine urgence à leur accorder une certaine attention. D'une part parce qu'on s'intéresse déjà beaucoup plus aux pratiques qu'aux imaginaires. On a quand même dans notre société une injonction à pratiquer, à dire qu'on a fait, notamment en matière de sexualité. Et finalement, l'imaginaire, il est un petit peu laissé pour compte, je trouve, même si la littérature érotique est bien sûr au service de l'imaginaire. Mais le fait est qu'il est quand même encore les imaginaires sont quand même très conditionnés. Je n'aime pas forcément beaucoup ce mot, mais en tout cas, nos imaginaires ne sont pas libres. Nos imaginaires sont dépendants de beaucoup d'influences, notamment socio-culturelles ou de notre éducation. Et ça, je dirais que c'est bien d'en prendre conscience et de se dire, aujourd'hui, à l'heure où les pratiques sont beaucoup questionnées, requestionnées dans cet air post-metoo, à l'heure aussi où on redéfinit les rapports femmes-hommes, On va peut-être définir même la notion de couple, d'amour, etc. Quid des imaginaires ?

  • Speaker #3

    On pourrait penser, au titre de ce livre, que c'est un manuel de bonne pratique. Fantasmo féminin, tout ce que vous voulez savoir sur les fantasmo féminin. Allez, on va faire un éventail de fantasmes et puis vous allez tout savoir sur le cul vu par les femmes. Mais ce n'est pas ça, c'est beaucoup plus que ça, c'est beaucoup plus intelligent que ça.

  • Speaker #0

    C'est pas du tout ça, en tout cas c'est pas du tout l'intention. L'idée, c'est plutôt d'inviter les femmes à une exploration. Alors, on me dit, mais pourquoi les femmes ? Est-ce que ça peut s'adresser aux autres personnes ? Oui, bien sûr. Je l'ai pensé comme une invitation pour les femmes à venir investir ce champ des imaginaires. On ne les a pas forcément beaucoup investis, en tout cas, on ne les a pas forcément beaucoup questionnés.

  • Speaker #3

    Alors, je ne veux pas parodier un sketch. Je ne veux absolument pas parodier un sketch d'humoriste des années 80-90, mais est-ce qu'il y a le bon fantasme et le mauvais fantasme ?

  • Speaker #0

    On n'est justement pas là pour juger le fantasme. Porter un regard jugeant sur le fantasme, qu'on peut faire, est-ce qu'il apporte là parfois plus de souffrance que de plaisir ? C'est dommage de porter un regard jugeant sur le fantasme. Non, justement, le fantasme, c'est l'espace de la liberté, de la créativité. C'est un espace fantastique. Ce qui est génial, c'est qu'au début, il peut être petit et puis on peut... l'enrichir grâce à des podcasts comme Le son du désir, par exemple, pendant Citéquin. Non, mais, voilà, plus sérieusement, c'est un espace chouette qui ne demande qu'à être cultivé, si on s'en donne le temps et la possibilité. C'est gratuit de fantasmer, mais c'est pas forcément... Au début, je pensais que c'était accessible à tout le monde, mais en vrai, il y a un luxe de temps et de disponibilité à avoir, que tout le monde n'a pas.

  • Speaker #3

    Lacan indique que le fantasme, si jamais on va sur son terrain, Il disparaît. Alors est-ce que finalement le fantasme, il n'est pas là justement pour être un objet inatteignable ? Et si jamais on concrétise cette pratique du fantasme, ça n'a plus d'intérêt, on passe à autre chose, d'un peu pire, on casse l'érotisme.

  • Speaker #0

    Je suis restée dans une définition du fantasme qui est assez loin du prisme psychanalytique, qui va être simplement le fantasme est là pour promouvoir l'excitation et le plaisir. Déjà ça c'est ma définition de départ. Après, je ne réponds pas non plus à la question faut-il réaliser ou non ces fantasmes. Moi, je vais plutôt m'intéresser aux tensions, je vais plutôt m'intéresser et m'interroger sur les tensions entre réel et imaginaire. Qu'est-ce que ça fait de réaliser ? Puisque finalement, j'ai interviewé beaucoup de femmes qui avaient réalisé leur fantasme, en tout cas qui l'avaient mis en œuvre. J'en ai aussi interviewé qui étaient restées juste dans leur fantasmatique. Je ne sais pas. si le fantasme, je ne sais pas si je peux concharmer ou incharmer les dires de Lacan. Je ne sais pas si le fantasme s'efface. Ce qui est sûr pour moi, et pas que moi d'ailleurs, c'est que dès l'instant où il est réalisé, ce n'est plus un fantasme. En tout cas, est-ce que le fantasme disparaît ? Difficile à dire, mais quand on réalise, on est dans un autre domaine.

  • Speaker #3

    Donc c'est un livre de témoignages. Ça a été important, finalement, de rencontrer ces personnes. Comment ça s'est fait ? Comment ce livre a été créé ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas sexothérapeute, pas sexologue, du moins pas encore. Moi, j'exerce en tant que coach et animatrice d'atelier. Je fais aussi beaucoup dans ma vie professionnelle des études. Et c'est vrai que j'ai un réflexe qui consiste, quand je m'attèle à un sujet, à vouloir le comprendre, encerner les enjeux. Et j'aime beaucoup aller à la rencontre de personnes qui peuvent m'en parler. C'est pour ça que dans le livre, j'ai choisi d'aller interviewer des professionnels. Il y a des autrices de littérature érotique, des professionnels sexothérapeutes, sexologues, thérapeutes de coups, psychologues, et aussi des personnes qui sont dans le champ de l'érotisme, donc pratiques, qui vont être performeuses ou qui vont par exemple faire du chibari ou de la domination. Et c'était aussi très important pour moi, d'ailleurs j'aurais pu en interviewer beaucoup plus, d'aller à la rencontre de femmes. de tout âge pour qu'elles me parlent de leur rapport au fantasme. L'idée, ce n'était pas de collecter des fantasmes et d'avoir un peu un éventail. C'est ce qu'a fait Gillian Anderson, par exemple, dans Nos désirs, d'avoir un peu une prise de température sur ce à quoi les femmes pensent, ce à quoi les femmes fantasment. Ce n'est pas du tout l'intention. L'intention, c'était plutôt de voir le rapport à l'imaginaire. Est-ce que c'est important pour elles de fantasmer ? Comment s'est construit leur fantasmatique ? Est-ce que ça a évolué au fil du temps ? Est-ce qu'elles le convoquent ? Et bien sûr, après, est-ce qu'elles l'ont réalisé ? Est-ce qu'elles sont prêtes à le partager ? Est-ce qu'elles partagent ? Etc. Plutôt ces interrogations-là pour voir finalement comment le rapport autour du fantasme s'articule. Diverses dimensions de soi au partage avec les autres.

  • Speaker #3

    Maud Serpin, ça fait très longtemps que tu occupes le champ médiatique au niveau de l'érotisme parce que tu es à l'origine d'un podcast qui s'appelle Le Verrou.

  • Speaker #0

    L'idée de départ du Deiru, c'était de dire, OK, nous, on ne se retrouve pas ni dans le marché des sex toys, ni dans le marché du porn en ligne. Qu'est-ce qu'on peut faire pour malgré tout agrémenter ce lieu de l'imaginaire et ne pas tourner en rond justement dans nos pratiques ? Comment est-ce qu'on peut trouver un espace qui nous nourrisse ? C'était un peu ça le départ. Et trouver quelque chose de joyeux, s'amuser avec le trouble, etc. après Par la force des choses et grâce à MeToo, pour moi, ça a été aussi ce questionnement. Donc finalement, ce texte que je trouvais excitant, peut-être qu'aujourd'hui, je le trouve un peu moins excitant pour plein de raisons. Ou peut-être que je mets une distance. En tout cas, moi, je n'ai jamais voulu mettre à la poubelle mes anciens fantasmes. Je crois que ce n'est pas forcément le chemin et que ça n'empêche pas d'être pleinement féministe. En revanche... Ça m'a plutôt permis de voir ce que j'avais vraiment envie de considérer comme mien en termes de fantasmatique et les directions dans lesquelles j'avais envie d'aller.

  • Speaker #3

    Est-ce que pourrait exister aujourd'hui un livre qui s'appellerait Fantasme au masculin ? Est-ce que le fantasme masculin, il est moins OK que le fantasme féminin ?

  • Speaker #0

    Moi, Alexis, je vais te répondre à côté, puisque si j'ai écrit ce livre, c'est qu'on est quand même dans un monde... où les fantasmes sont pensés, ou en tout cas l'ont été, sont encore un petit peu pensés pour les hommes. Avec la femme, quand même, objet de désir et pas tellement sujet. Je ne t'apprends rien en disant ça, mais le livre, majoritairement, il va plutôt viser des... Il va plutôt viser les femmes. Bien sûr, toute autre personne qu'une femme peut le lire. Et je le dis dans l'intro, je souhaite que ça résonne aussi auprès d'autres cultures, d'autres gens, d'autres sexes. Ça serait chouette, parce que le fantasme, il est pour tout le monde.

  • Speaker #3

    C'est un livre dans lequel il y a également des conseils. Il y a des petits tableaux à remplir. Il y a des conseils pratiques. Il y a besoin de... De prendre en main la lectrice, le lecteur, pour lui proposer de s'éveiller davantage ?

  • Speaker #0

    Oui, alors pour moi, il y a des propositions parce que je trouve ça assez dur finalement de réinterroger ses fantasmes à partir d'une page blanche. Donc d'où l'intérêt, et c'est peut-être le côté coach et le côté de proposer des outils et des cadres, ou plutôt le côté de la personne qui anime des ateliers. Moi, j'aime beaucoup faire vivre des expériences aux gens, notamment à travers les ateliers que j'organise. Et j'aime bien utiliser des outils, des propositions créatives. C'est un peu ça qu'on retrouve dans le livre. C'est plus, moins qu'un conseil, c'est plus si tu as envie. Voilà, moi, je te propose quelque chose qui peut peut-être marcher. Tente-le, regarde ce qui te plaît, ce qui te parle et vois ce qui change. C'est vraiment l'intention.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui, la vie de mode serpent, ce n'est plus vraiment le verrou. c'est effectivement écrire ce livre, Fantasmes aux féminins. C'est éventuellement en écrire d'autres. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #0

    En 2022, j'ai eu vraiment envie de travailler sur le fantasme et les imaginaires des femmes. En tout cas, pour les femmes. Et avec une autre complice, Alice, on a mis en place des ateliers avec cette idée de connecter ou de reconnecter les femmes à leurs imaginaires sensuels, sexuels et érotiques. Et on a donc inventé trois expériences, même si ça tend à évoluer encore aujourd'hui. Trois expériences, une qui était beaucoup basée sur la littérature érotique pour mieux connaître ses fantasmes, qu'on a fait évoluer. Et maintenant, on a une expérience pour cartographier ses fantasmes. Et d'ailleurs, on retrouve un peu le mode opératoire, si je puis dire, dans le livre. Une deuxième expérience pour... réinterroger des textes vraiment issus de la littérature très traditionnelle et leur mettre un female gaze, les remixer, qui est un atelier plutôt rigolo pour le coup d'écriture, de remix, et un atelier qui va être centré sur le partage, plutôt sur mon fantasme et les autres. On a essentiellement fait les deux premiers ateliers au cours des années 22, 23, 24. Et là, ils vont recommencer. Il y a eu une petite interruption avec la rédaction du livre. À sa sortie, je vais en organiser de nouveau prochainement.

  • Speaker #3

    Merci beaucoup, Maud Serpin. Le livre s'appelle donc Fantasmo, féminin, aux éditions La Mergerdine. Il est sorti le 18 septembre et on lui souhaite un destin formidable. Merci.

  • Speaker #0

    Merci, Alexis.

  • Speaker #1

    Le podcast Le Son du Désir est idéal pour ces instants où vous avez le désir de lâcher prise, le désir de douceur ou même celui d'une tentation.

  • Speaker #3

    Pour devenir VIP du Son du Désir et accéder à des centaines d'histoires érotiques immersives ainsi qu'à de nombreux audios de relaxation intime, une seule adresse, lesondudésir.fr.

  • Speaker #1

    Et abonnez-vous discrètement en seulement trois clics. Lesondudésir.fr, votre destination secrète vers l'érotisme audio.

  • Speaker #3

    Le son du désir n'existe que par vous et grâce à vous. Alors s'il vous plaît, je compte sur vous pour mettre un petit commentaire sur ce podcast. 5 étoiles, ce serait super. Ça compte énormément pour notre visibilité. Alors à bientôt et merci.

Chapters

  • le son du desir podcast érotique

    00:37

  • laissons vivre l'imaginaire érotique

    01:31

  • le livre fantasmes au féminin

    03:11

  • réaliser ses fantasmes ?

    04:49

  • le Verrou : audios érotiques pionniers comme Voxx et le son du desir

    08:02

  • offrir un guide sensuel pour l"érotisme au féminin

    10:21

Description

Dans cet épisode du Son du Désir https://www.lesondudesir.fr, podcast érotique dédié à l’imaginaire et au plaisir, nous explorons les fantasmes au féminin avec Maud Serpin, autrice du livre Fantasmes au féminin paru aux éditions La Musardine.
Pourquoi nos imaginaires érotiques sont-ils si peu écoutés, alors qu’ils nourrissent notre désir ? Comment les femmes peuvent-elles reprendre la main sur leurs fantasmes, sans culpabilité ni jugement ?


Au fil de la conversation, Maud Serpin raconte comment se construisent les imaginaires érotiques des femmes, l’influence de la culture, de l’éducation, du post-MeToo, et ce que cela change dans notre rapport au plaisir. Elle partage aussi son travail d’ateliers : cartographier ses fantasmes, remettre du female gaze dans les textes, oser les partager… ou choisir de les garder pour soi.


Dans cet épisode, vous allez notamment découvrir :

  • pourquoi les fantasmes féminins ont longtemps été pensés « pour les hommes »,

  • en quoi l’imaginaire est un espace de liberté, de créativité et de plaisir,

  • faut-il (ou non) réaliser ses fantasmes, et ce que cela change,

  • comment les témoignages de femmes de tous âges nourrissent le livre Fantasmes au féminin,

  • des pistes concrètes pour réinvestir votre propre imaginaire érotique en douceur.

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⭐ Le podcast n’existe que grâce à vous : pensez à laisser 5 étoiles et un petit commentaire, cela nous aide énormément à faire vivre ce podcast érotique dédié au désir féminin.


Comme Voxxx ou Femtasy, LE SON DU DESIR fait partie des podcasts érotiques les plus écoutés en France.


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Transcription

  • Speaker #0

    On est quand même dans un monde où les fantasmes sont pensés, ou en tout cas l'ont été, l'ont encore un petit peu pensé, pour les hommes. Avec la femme quand même objet de désir et pas tellement sujet.

  • Speaker #1

    Le son du désir. Bienvenue dans Le son du désir. Aujourd'hui on explore les territoires intimes de l'imaginaire féminin avec Maude Serpin, autrice de Fantasmes au féminin. Un livre qui libère la parole. effleure nos tabous et célèbre le plaisir sous toutes ses formes. Allez, fermez les yeux, laissez les mots frôler la peau, le désir commence ici.

  • Speaker #2

    Le son du désir est un podcast érotique.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui on va parler d'un essai fantasmophéminin. Il y a tellement de fantasmes qu'on peut avoir. Ces fantasmes vont être différents, qu'on soit un homme ou qu'on soit une femme. On en discute aujourd'hui avec Maud Serpin. Le podcast Le son du désir. est idéal pour ces instants où vous avez le désir de lâcher prise,

  • Speaker #1

    le désir de douceur ou même celui d'une tentation. Pour devenir VIP du son du désir et accéder à des centaines d'histoires érotiques immersives, une seule adresse, le sondudésir.fr.

  • Speaker #3

    Bonjour Maud.

  • Speaker #0

    Bonjour Alexis.

  • Speaker #3

    Fantasme au féminin, c'est un livre qui sort aux éditions La Musardine, maison d'édition qui fait paraître essentiellement des ouvrages à teneur érotique, voire... pornographiques. Laissons vivre nos imaginaires. On a l'impression que c'est un plaidoyer, on a l'impression que c'est un leitmotiv. Laissons vivre nos imaginaires.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un peu pensé comme ça, le sous-titre. Initialement, c'était explorer, nourrir et affirmer vos imaginaires et puis on a trouvé avec l'éditrice que c'était plus fort. Laissons vivre nos imaginaires. Est-ce que nos imaginaires sont en danger ? Je ne sais pas s'ils sont vraiment en danger. En tout cas, je pense que Béééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééé il y a quand même une certaine urgence à leur accorder une certaine attention. D'une part parce qu'on s'intéresse déjà beaucoup plus aux pratiques qu'aux imaginaires. On a quand même dans notre société une injonction à pratiquer, à dire qu'on a fait, notamment en matière de sexualité. Et finalement, l'imaginaire, il est un petit peu laissé pour compte, je trouve, même si la littérature érotique est bien sûr au service de l'imaginaire. Mais le fait est qu'il est quand même encore les imaginaires sont quand même très conditionnés. Je n'aime pas forcément beaucoup ce mot, mais en tout cas, nos imaginaires ne sont pas libres. Nos imaginaires sont dépendants de beaucoup d'influences, notamment socio-culturelles ou de notre éducation. Et ça, je dirais que c'est bien d'en prendre conscience et de se dire, aujourd'hui, à l'heure où les pratiques sont beaucoup questionnées, requestionnées dans cet air post-metoo, à l'heure aussi où on redéfinit les rapports femmes-hommes, On va peut-être définir même la notion de couple, d'amour, etc. Quid des imaginaires ?

  • Speaker #3

    On pourrait penser, au titre de ce livre, que c'est un manuel de bonne pratique. Fantasmo féminin, tout ce que vous voulez savoir sur les fantasmo féminin. Allez, on va faire un éventail de fantasmes et puis vous allez tout savoir sur le cul vu par les femmes. Mais ce n'est pas ça, c'est beaucoup plus que ça, c'est beaucoup plus intelligent que ça.

  • Speaker #0

    C'est pas du tout ça, en tout cas c'est pas du tout l'intention. L'idée, c'est plutôt d'inviter les femmes à une exploration. Alors, on me dit, mais pourquoi les femmes ? Est-ce que ça peut s'adresser aux autres personnes ? Oui, bien sûr. Je l'ai pensé comme une invitation pour les femmes à venir investir ce champ des imaginaires. On ne les a pas forcément beaucoup investis, en tout cas, on ne les a pas forcément beaucoup questionnés.

  • Speaker #3

    Alors, je ne veux pas parodier un sketch. Je ne veux absolument pas parodier un sketch d'humoriste des années 80-90, mais est-ce qu'il y a le bon fantasme et le mauvais fantasme ?

  • Speaker #0

    On n'est justement pas là pour juger le fantasme. Porter un regard jugeant sur le fantasme, qu'on peut faire, est-ce qu'il apporte là parfois plus de souffrance que de plaisir ? C'est dommage de porter un regard jugeant sur le fantasme. Non, justement, le fantasme, c'est l'espace de la liberté, de la créativité. C'est un espace fantastique. Ce qui est génial, c'est qu'au début, il peut être petit et puis on peut... l'enrichir grâce à des podcasts comme Le son du désir, par exemple, pendant Citéquin. Non, mais, voilà, plus sérieusement, c'est un espace chouette qui ne demande qu'à être cultivé, si on s'en donne le temps et la possibilité. C'est gratuit de fantasmer, mais c'est pas forcément... Au début, je pensais que c'était accessible à tout le monde, mais en vrai, il y a un luxe de temps et de disponibilité à avoir, que tout le monde n'a pas.

  • Speaker #3

    Lacan indique que le fantasme, si jamais on va sur son terrain, Il disparaît. Alors est-ce que finalement le fantasme, il n'est pas là justement pour être un objet inatteignable ? Et si jamais on concrétise cette pratique du fantasme, ça n'a plus d'intérêt, on passe à autre chose, d'un peu pire, on casse l'érotisme.

  • Speaker #0

    Je suis restée dans une définition du fantasme qui est assez loin du prisme psychanalytique, qui va être simplement le fantasme est là pour promouvoir l'excitation et le plaisir. Déjà ça c'est ma définition de départ. Après, je ne réponds pas non plus à la question faut-il réaliser ou non ces fantasmes. Moi, je vais plutôt m'intéresser aux tensions, je vais plutôt m'intéresser et m'interroger sur les tensions entre réel et imaginaire. Qu'est-ce que ça fait de réaliser ? Puisque finalement, j'ai interviewé beaucoup de femmes qui avaient réalisé leur fantasme, en tout cas qui l'avaient mis en œuvre. J'en ai aussi interviewé qui étaient restées juste dans leur fantasmatique. Je ne sais pas. si le fantasme, je ne sais pas si je peux concharmer ou incharmer les dires de Lacan. Je ne sais pas si le fantasme s'efface. Ce qui est sûr pour moi, et pas que moi d'ailleurs, c'est que dès l'instant où il est réalisé, ce n'est plus un fantasme. En tout cas, est-ce que le fantasme disparaît ? Difficile à dire, mais quand on réalise, on est dans un autre domaine.

  • Speaker #3

    Donc c'est un livre de témoignages. Ça a été important, finalement, de rencontrer ces personnes. Comment ça s'est fait ? Comment ce livre a été créé ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas sexothérapeute, pas sexologue, du moins pas encore. Moi, j'exerce en tant que coach et animatrice d'atelier. Je fais aussi beaucoup dans ma vie professionnelle des études. Et c'est vrai que j'ai un réflexe qui consiste, quand je m'attèle à un sujet, à vouloir le comprendre, encerner les enjeux. Et j'aime beaucoup aller à la rencontre de personnes qui peuvent m'en parler. C'est pour ça que dans le livre, j'ai choisi d'aller interviewer des professionnels. Il y a des autrices de littérature érotique, des professionnels sexothérapeutes, sexologues, thérapeutes de coups, psychologues, et aussi des personnes qui sont dans le champ de l'érotisme, donc pratiques, qui vont être performeuses ou qui vont par exemple faire du chibari ou de la domination. Et c'était aussi très important pour moi, d'ailleurs j'aurais pu en interviewer beaucoup plus, d'aller à la rencontre de femmes. de tout âge pour qu'elles me parlent de leur rapport au fantasme. L'idée, ce n'était pas de collecter des fantasmes et d'avoir un peu un éventail. C'est ce qu'a fait Gillian Anderson, par exemple, dans Nos désirs, d'avoir un peu une prise de température sur ce à quoi les femmes pensent, ce à quoi les femmes fantasment. Ce n'est pas du tout l'intention. L'intention, c'était plutôt de voir le rapport à l'imaginaire. Est-ce que c'est important pour elles de fantasmer ? Comment s'est construit leur fantasmatique ? Est-ce que ça a évolué au fil du temps ? Est-ce qu'elles le convoquent ? Et bien sûr, après, est-ce qu'elles l'ont réalisé ? Est-ce qu'elles sont prêtes à le partager ? Est-ce qu'elles partagent ? Etc. Plutôt ces interrogations-là pour voir finalement comment le rapport autour du fantasme s'articule. Diverses dimensions de soi au partage avec les autres.

  • Speaker #3

    Maud Serpin, ça fait très longtemps que tu occupes le champ médiatique au niveau de l'érotisme parce que tu es à l'origine d'un podcast qui s'appelle Le Verrou.

  • Speaker #0

    L'idée de départ du Deiru, c'était de dire, OK, nous, on ne se retrouve pas ni dans le marché des sex toys, ni dans le marché du porn en ligne. Qu'est-ce qu'on peut faire pour malgré tout agrémenter ce lieu de l'imaginaire et ne pas tourner en rond justement dans nos pratiques ? Comment est-ce qu'on peut trouver un espace qui nous nourrisse ? C'était un peu ça le départ. Et trouver quelque chose de joyeux, s'amuser avec le trouble, etc. après Par la force des choses et grâce à MeToo, pour moi, ça a été aussi ce questionnement. Donc finalement, ce texte que je trouvais excitant, peut-être qu'aujourd'hui, je le trouve un peu moins excitant pour plein de raisons. Ou peut-être que je mets une distance. En tout cas, moi, je n'ai jamais voulu mettre à la poubelle mes anciens fantasmes. Je crois que ce n'est pas forcément le chemin et que ça n'empêche pas d'être pleinement féministe. En revanche... Ça m'a plutôt permis de voir ce que j'avais vraiment envie de considérer comme mien en termes de fantasmatique et les directions dans lesquelles j'avais envie d'aller.

  • Speaker #3

    Est-ce que pourrait exister aujourd'hui un livre qui s'appellerait Fantasme au masculin ? Est-ce que le fantasme masculin, il est moins OK que le fantasme féminin ?

  • Speaker #0

    Moi, Alexis, je vais te répondre à côté, puisque si j'ai écrit ce livre, c'est qu'on est quand même dans un monde... où les fantasmes sont pensés, ou en tout cas l'ont été, sont encore un petit peu pensés pour les hommes. Avec la femme, quand même, objet de désir et pas tellement sujet. Je ne t'apprends rien en disant ça, mais le livre, majoritairement, il va plutôt viser des... Il va plutôt viser les femmes. Bien sûr, toute autre personne qu'une femme peut le lire. Et je le dis dans l'intro, je souhaite que ça résonne aussi auprès d'autres cultures, d'autres gens, d'autres sexes. Ça serait chouette, parce que le fantasme, il est pour tout le monde.

  • Speaker #3

    C'est un livre dans lequel il y a également des conseils. Il y a des petits tableaux à remplir. Il y a des conseils pratiques. Il y a besoin de... De prendre en main la lectrice, le lecteur, pour lui proposer de s'éveiller davantage ?

  • Speaker #0

    Oui, alors pour moi, il y a des propositions parce que je trouve ça assez dur finalement de réinterroger ses fantasmes à partir d'une page blanche. Donc d'où l'intérêt, et c'est peut-être le côté coach et le côté de proposer des outils et des cadres, ou plutôt le côté de la personne qui anime des ateliers. Moi, j'aime beaucoup faire vivre des expériences aux gens, notamment à travers les ateliers que j'organise. Et j'aime bien utiliser des outils, des propositions créatives. C'est un peu ça qu'on retrouve dans le livre. C'est plus, moins qu'un conseil, c'est plus si tu as envie. Voilà, moi, je te propose quelque chose qui peut peut-être marcher. Tente-le, regarde ce qui te plaît, ce qui te parle et vois ce qui change. C'est vraiment l'intention.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui, la vie de mode serpent, ce n'est plus vraiment le verrou. c'est effectivement écrire ce livre, Fantasmes aux féminins. C'est éventuellement en écrire d'autres. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #0

    En 2022, j'ai eu vraiment envie de travailler sur le fantasme et les imaginaires des femmes. En tout cas, pour les femmes. Et avec une autre complice, Alice, on a mis en place des ateliers avec cette idée de connecter ou de reconnecter les femmes à leurs imaginaires sensuels, sexuels et érotiques. Et on a donc inventé trois expériences, même si ça tend à évoluer encore aujourd'hui. Trois expériences, une qui était beaucoup basée sur la littérature érotique pour mieux connaître ses fantasmes, qu'on a fait évoluer. Et maintenant, on a une expérience pour cartographier ses fantasmes. Et d'ailleurs, on retrouve un peu le mode opératoire, si je puis dire, dans le livre. Une deuxième expérience pour... réinterroger des textes vraiment issus de la littérature très traditionnelle et leur mettre un female gaze, les remixer, qui est un atelier plutôt rigolo pour le coup d'écriture, de remix, et un atelier qui va être centré sur le partage, plutôt sur mon fantasme et les autres. On a essentiellement fait les deux premiers ateliers au cours des années 22, 23, 24. Et là, ils vont recommencer. Il y a eu une petite interruption avec la rédaction du livre. À sa sortie, je vais en organiser de nouveau prochainement.

  • Speaker #3

    Merci beaucoup, Maud Serpin. Le livre s'appelle donc Fantasmo, féminin, aux éditions La Mergerdine. Il est sorti le 18 septembre et on lui souhaite un destin formidable. Merci.

  • Speaker #0

    Merci, Alexis.

  • Speaker #1

    Le podcast Le Son du Désir est idéal pour ces instants où vous avez le désir de lâcher prise, le désir de douceur ou même celui d'une tentation.

  • Speaker #3

    Pour devenir VIP du Son du Désir et accéder à des centaines d'histoires érotiques immersives ainsi qu'à de nombreux audios de relaxation intime, une seule adresse, lesondudésir.fr.

  • Speaker #1

    Et abonnez-vous discrètement en seulement trois clics. Lesondudésir.fr, votre destination secrète vers l'érotisme audio.

  • Speaker #3

    Le son du désir n'existe que par vous et grâce à vous. Alors s'il vous plaît, je compte sur vous pour mettre un petit commentaire sur ce podcast. 5 étoiles, ce serait super. Ça compte énormément pour notre visibilité. Alors à bientôt et merci.

Chapters

  • le son du desir podcast érotique

    00:37

  • laissons vivre l'imaginaire érotique

    01:31

  • le livre fantasmes au féminin

    03:11

  • réaliser ses fantasmes ?

    04:49

  • le Verrou : audios érotiques pionniers comme Voxx et le son du desir

    08:02

  • offrir un guide sensuel pour l"érotisme au féminin

    10:21

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Description

Dans cet épisode du Son du Désir https://www.lesondudesir.fr, podcast érotique dédié à l’imaginaire et au plaisir, nous explorons les fantasmes au féminin avec Maud Serpin, autrice du livre Fantasmes au féminin paru aux éditions La Musardine.
Pourquoi nos imaginaires érotiques sont-ils si peu écoutés, alors qu’ils nourrissent notre désir ? Comment les femmes peuvent-elles reprendre la main sur leurs fantasmes, sans culpabilité ni jugement ?


Au fil de la conversation, Maud Serpin raconte comment se construisent les imaginaires érotiques des femmes, l’influence de la culture, de l’éducation, du post-MeToo, et ce que cela change dans notre rapport au plaisir. Elle partage aussi son travail d’ateliers : cartographier ses fantasmes, remettre du female gaze dans les textes, oser les partager… ou choisir de les garder pour soi.


Dans cet épisode, vous allez notamment découvrir :

  • pourquoi les fantasmes féminins ont longtemps été pensés « pour les hommes »,

  • en quoi l’imaginaire est un espace de liberté, de créativité et de plaisir,

  • faut-il (ou non) réaliser ses fantasmes, et ce que cela change,

  • comment les témoignages de femmes de tous âges nourrissent le livre Fantasmes au féminin,

  • des pistes concrètes pour réinvestir votre propre imaginaire érotique en douceur.

🔐 Envie d’aller plus loin dans l’érotisme audio ?
Devenez VIP du Son du Désir et accédez à des centaines d’histoires érotiques immersives et d’audios de relaxation intime sur lesondudesir.fr


⭐ Le podcast n’existe que grâce à vous : pensez à laisser 5 étoiles et un petit commentaire, cela nous aide énormément à faire vivre ce podcast érotique dédié au désir féminin.


Comme Voxxx ou Femtasy, LE SON DU DESIR fait partie des podcasts érotiques les plus écoutés en France.


🎧 Abonnez-vous et découvrez des centaines d’audios VIP sur www.lesondudesir.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On est quand même dans un monde où les fantasmes sont pensés, ou en tout cas l'ont été, l'ont encore un petit peu pensé, pour les hommes. Avec la femme quand même objet de désir et pas tellement sujet.

  • Speaker #1

    Le son du désir. Bienvenue dans Le son du désir. Aujourd'hui on explore les territoires intimes de l'imaginaire féminin avec Maude Serpin, autrice de Fantasmes au féminin. Un livre qui libère la parole. effleure nos tabous et célèbre le plaisir sous toutes ses formes. Allez, fermez les yeux, laissez les mots frôler la peau, le désir commence ici.

  • Speaker #2

    Le son du désir est un podcast érotique.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui on va parler d'un essai fantasmophéminin. Il y a tellement de fantasmes qu'on peut avoir. Ces fantasmes vont être différents, qu'on soit un homme ou qu'on soit une femme. On en discute aujourd'hui avec Maud Serpin. Le podcast Le son du désir. est idéal pour ces instants où vous avez le désir de lâcher prise,

  • Speaker #1

    le désir de douceur ou même celui d'une tentation. Pour devenir VIP du son du désir et accéder à des centaines d'histoires érotiques immersives, une seule adresse, le sondudésir.fr.

  • Speaker #3

    Bonjour Maud.

  • Speaker #0

    Bonjour Alexis.

  • Speaker #3

    Fantasme au féminin, c'est un livre qui sort aux éditions La Musardine, maison d'édition qui fait paraître essentiellement des ouvrages à teneur érotique, voire... pornographiques. Laissons vivre nos imaginaires. On a l'impression que c'est un plaidoyer, on a l'impression que c'est un leitmotiv. Laissons vivre nos imaginaires.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un peu pensé comme ça, le sous-titre. Initialement, c'était explorer, nourrir et affirmer vos imaginaires et puis on a trouvé avec l'éditrice que c'était plus fort. Laissons vivre nos imaginaires. Est-ce que nos imaginaires sont en danger ? Je ne sais pas s'ils sont vraiment en danger. En tout cas, je pense que Béééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééé il y a quand même une certaine urgence à leur accorder une certaine attention. D'une part parce qu'on s'intéresse déjà beaucoup plus aux pratiques qu'aux imaginaires. On a quand même dans notre société une injonction à pratiquer, à dire qu'on a fait, notamment en matière de sexualité. Et finalement, l'imaginaire, il est un petit peu laissé pour compte, je trouve, même si la littérature érotique est bien sûr au service de l'imaginaire. Mais le fait est qu'il est quand même encore les imaginaires sont quand même très conditionnés. Je n'aime pas forcément beaucoup ce mot, mais en tout cas, nos imaginaires ne sont pas libres. Nos imaginaires sont dépendants de beaucoup d'influences, notamment socio-culturelles ou de notre éducation. Et ça, je dirais que c'est bien d'en prendre conscience et de se dire, aujourd'hui, à l'heure où les pratiques sont beaucoup questionnées, requestionnées dans cet air post-metoo, à l'heure aussi où on redéfinit les rapports femmes-hommes, On va peut-être définir même la notion de couple, d'amour, etc. Quid des imaginaires ?

  • Speaker #3

    On pourrait penser, au titre de ce livre, que c'est un manuel de bonne pratique. Fantasmo féminin, tout ce que vous voulez savoir sur les fantasmo féminin. Allez, on va faire un éventail de fantasmes et puis vous allez tout savoir sur le cul vu par les femmes. Mais ce n'est pas ça, c'est beaucoup plus que ça, c'est beaucoup plus intelligent que ça.

  • Speaker #0

    C'est pas du tout ça, en tout cas c'est pas du tout l'intention. L'idée, c'est plutôt d'inviter les femmes à une exploration. Alors, on me dit, mais pourquoi les femmes ? Est-ce que ça peut s'adresser aux autres personnes ? Oui, bien sûr. Je l'ai pensé comme une invitation pour les femmes à venir investir ce champ des imaginaires. On ne les a pas forcément beaucoup investis, en tout cas, on ne les a pas forcément beaucoup questionnés.

  • Speaker #3

    Alors, je ne veux pas parodier un sketch. Je ne veux absolument pas parodier un sketch d'humoriste des années 80-90, mais est-ce qu'il y a le bon fantasme et le mauvais fantasme ?

  • Speaker #0

    On n'est justement pas là pour juger le fantasme. Porter un regard jugeant sur le fantasme, qu'on peut faire, est-ce qu'il apporte là parfois plus de souffrance que de plaisir ? C'est dommage de porter un regard jugeant sur le fantasme. Non, justement, le fantasme, c'est l'espace de la liberté, de la créativité. C'est un espace fantastique. Ce qui est génial, c'est qu'au début, il peut être petit et puis on peut... l'enrichir grâce à des podcasts comme Le son du désir, par exemple, pendant Citéquin. Non, mais, voilà, plus sérieusement, c'est un espace chouette qui ne demande qu'à être cultivé, si on s'en donne le temps et la possibilité. C'est gratuit de fantasmer, mais c'est pas forcément... Au début, je pensais que c'était accessible à tout le monde, mais en vrai, il y a un luxe de temps et de disponibilité à avoir, que tout le monde n'a pas.

  • Speaker #3

    Lacan indique que le fantasme, si jamais on va sur son terrain, Il disparaît. Alors est-ce que finalement le fantasme, il n'est pas là justement pour être un objet inatteignable ? Et si jamais on concrétise cette pratique du fantasme, ça n'a plus d'intérêt, on passe à autre chose, d'un peu pire, on casse l'érotisme.

  • Speaker #0

    Je suis restée dans une définition du fantasme qui est assez loin du prisme psychanalytique, qui va être simplement le fantasme est là pour promouvoir l'excitation et le plaisir. Déjà ça c'est ma définition de départ. Après, je ne réponds pas non plus à la question faut-il réaliser ou non ces fantasmes. Moi, je vais plutôt m'intéresser aux tensions, je vais plutôt m'intéresser et m'interroger sur les tensions entre réel et imaginaire. Qu'est-ce que ça fait de réaliser ? Puisque finalement, j'ai interviewé beaucoup de femmes qui avaient réalisé leur fantasme, en tout cas qui l'avaient mis en œuvre. J'en ai aussi interviewé qui étaient restées juste dans leur fantasmatique. Je ne sais pas. si le fantasme, je ne sais pas si je peux concharmer ou incharmer les dires de Lacan. Je ne sais pas si le fantasme s'efface. Ce qui est sûr pour moi, et pas que moi d'ailleurs, c'est que dès l'instant où il est réalisé, ce n'est plus un fantasme. En tout cas, est-ce que le fantasme disparaît ? Difficile à dire, mais quand on réalise, on est dans un autre domaine.

  • Speaker #3

    Donc c'est un livre de témoignages. Ça a été important, finalement, de rencontrer ces personnes. Comment ça s'est fait ? Comment ce livre a été créé ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas sexothérapeute, pas sexologue, du moins pas encore. Moi, j'exerce en tant que coach et animatrice d'atelier. Je fais aussi beaucoup dans ma vie professionnelle des études. Et c'est vrai que j'ai un réflexe qui consiste, quand je m'attèle à un sujet, à vouloir le comprendre, encerner les enjeux. Et j'aime beaucoup aller à la rencontre de personnes qui peuvent m'en parler. C'est pour ça que dans le livre, j'ai choisi d'aller interviewer des professionnels. Il y a des autrices de littérature érotique, des professionnels sexothérapeutes, sexologues, thérapeutes de coups, psychologues, et aussi des personnes qui sont dans le champ de l'érotisme, donc pratiques, qui vont être performeuses ou qui vont par exemple faire du chibari ou de la domination. Et c'était aussi très important pour moi, d'ailleurs j'aurais pu en interviewer beaucoup plus, d'aller à la rencontre de femmes. de tout âge pour qu'elles me parlent de leur rapport au fantasme. L'idée, ce n'était pas de collecter des fantasmes et d'avoir un peu un éventail. C'est ce qu'a fait Gillian Anderson, par exemple, dans Nos désirs, d'avoir un peu une prise de température sur ce à quoi les femmes pensent, ce à quoi les femmes fantasment. Ce n'est pas du tout l'intention. L'intention, c'était plutôt de voir le rapport à l'imaginaire. Est-ce que c'est important pour elles de fantasmer ? Comment s'est construit leur fantasmatique ? Est-ce que ça a évolué au fil du temps ? Est-ce qu'elles le convoquent ? Et bien sûr, après, est-ce qu'elles l'ont réalisé ? Est-ce qu'elles sont prêtes à le partager ? Est-ce qu'elles partagent ? Etc. Plutôt ces interrogations-là pour voir finalement comment le rapport autour du fantasme s'articule. Diverses dimensions de soi au partage avec les autres.

  • Speaker #3

    Maud Serpin, ça fait très longtemps que tu occupes le champ médiatique au niveau de l'érotisme parce que tu es à l'origine d'un podcast qui s'appelle Le Verrou.

  • Speaker #0

    L'idée de départ du Deiru, c'était de dire, OK, nous, on ne se retrouve pas ni dans le marché des sex toys, ni dans le marché du porn en ligne. Qu'est-ce qu'on peut faire pour malgré tout agrémenter ce lieu de l'imaginaire et ne pas tourner en rond justement dans nos pratiques ? Comment est-ce qu'on peut trouver un espace qui nous nourrisse ? C'était un peu ça le départ. Et trouver quelque chose de joyeux, s'amuser avec le trouble, etc. après Par la force des choses et grâce à MeToo, pour moi, ça a été aussi ce questionnement. Donc finalement, ce texte que je trouvais excitant, peut-être qu'aujourd'hui, je le trouve un peu moins excitant pour plein de raisons. Ou peut-être que je mets une distance. En tout cas, moi, je n'ai jamais voulu mettre à la poubelle mes anciens fantasmes. Je crois que ce n'est pas forcément le chemin et que ça n'empêche pas d'être pleinement féministe. En revanche... Ça m'a plutôt permis de voir ce que j'avais vraiment envie de considérer comme mien en termes de fantasmatique et les directions dans lesquelles j'avais envie d'aller.

  • Speaker #3

    Est-ce que pourrait exister aujourd'hui un livre qui s'appellerait Fantasme au masculin ? Est-ce que le fantasme masculin, il est moins OK que le fantasme féminin ?

  • Speaker #0

    Moi, Alexis, je vais te répondre à côté, puisque si j'ai écrit ce livre, c'est qu'on est quand même dans un monde... où les fantasmes sont pensés, ou en tout cas l'ont été, sont encore un petit peu pensés pour les hommes. Avec la femme, quand même, objet de désir et pas tellement sujet. Je ne t'apprends rien en disant ça, mais le livre, majoritairement, il va plutôt viser des... Il va plutôt viser les femmes. Bien sûr, toute autre personne qu'une femme peut le lire. Et je le dis dans l'intro, je souhaite que ça résonne aussi auprès d'autres cultures, d'autres gens, d'autres sexes. Ça serait chouette, parce que le fantasme, il est pour tout le monde.

  • Speaker #3

    C'est un livre dans lequel il y a également des conseils. Il y a des petits tableaux à remplir. Il y a des conseils pratiques. Il y a besoin de... De prendre en main la lectrice, le lecteur, pour lui proposer de s'éveiller davantage ?

  • Speaker #0

    Oui, alors pour moi, il y a des propositions parce que je trouve ça assez dur finalement de réinterroger ses fantasmes à partir d'une page blanche. Donc d'où l'intérêt, et c'est peut-être le côté coach et le côté de proposer des outils et des cadres, ou plutôt le côté de la personne qui anime des ateliers. Moi, j'aime beaucoup faire vivre des expériences aux gens, notamment à travers les ateliers que j'organise. Et j'aime bien utiliser des outils, des propositions créatives. C'est un peu ça qu'on retrouve dans le livre. C'est plus, moins qu'un conseil, c'est plus si tu as envie. Voilà, moi, je te propose quelque chose qui peut peut-être marcher. Tente-le, regarde ce qui te plaît, ce qui te parle et vois ce qui change. C'est vraiment l'intention.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui, la vie de mode serpent, ce n'est plus vraiment le verrou. c'est effectivement écrire ce livre, Fantasmes aux féminins. C'est éventuellement en écrire d'autres. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #0

    En 2022, j'ai eu vraiment envie de travailler sur le fantasme et les imaginaires des femmes. En tout cas, pour les femmes. Et avec une autre complice, Alice, on a mis en place des ateliers avec cette idée de connecter ou de reconnecter les femmes à leurs imaginaires sensuels, sexuels et érotiques. Et on a donc inventé trois expériences, même si ça tend à évoluer encore aujourd'hui. Trois expériences, une qui était beaucoup basée sur la littérature érotique pour mieux connaître ses fantasmes, qu'on a fait évoluer. Et maintenant, on a une expérience pour cartographier ses fantasmes. Et d'ailleurs, on retrouve un peu le mode opératoire, si je puis dire, dans le livre. Une deuxième expérience pour... réinterroger des textes vraiment issus de la littérature très traditionnelle et leur mettre un female gaze, les remixer, qui est un atelier plutôt rigolo pour le coup d'écriture, de remix, et un atelier qui va être centré sur le partage, plutôt sur mon fantasme et les autres. On a essentiellement fait les deux premiers ateliers au cours des années 22, 23, 24. Et là, ils vont recommencer. Il y a eu une petite interruption avec la rédaction du livre. À sa sortie, je vais en organiser de nouveau prochainement.

  • Speaker #3

    Merci beaucoup, Maud Serpin. Le livre s'appelle donc Fantasmo, féminin, aux éditions La Mergerdine. Il est sorti le 18 septembre et on lui souhaite un destin formidable. Merci.

  • Speaker #0

    Merci, Alexis.

  • Speaker #1

    Le podcast Le Son du Désir est idéal pour ces instants où vous avez le désir de lâcher prise, le désir de douceur ou même celui d'une tentation.

  • Speaker #3

    Pour devenir VIP du Son du Désir et accéder à des centaines d'histoires érotiques immersives ainsi qu'à de nombreux audios de relaxation intime, une seule adresse, lesondudésir.fr.

  • Speaker #1

    Et abonnez-vous discrètement en seulement trois clics. Lesondudésir.fr, votre destination secrète vers l'érotisme audio.

  • Speaker #3

    Le son du désir n'existe que par vous et grâce à vous. Alors s'il vous plaît, je compte sur vous pour mettre un petit commentaire sur ce podcast. 5 étoiles, ce serait super. Ça compte énormément pour notre visibilité. Alors à bientôt et merci.

Chapters

  • le son du desir podcast érotique

    00:37

  • laissons vivre l'imaginaire érotique

    01:31

  • le livre fantasmes au féminin

    03:11

  • réaliser ses fantasmes ?

    04:49

  • le Verrou : audios érotiques pionniers comme Voxx et le son du desir

    08:02

  • offrir un guide sensuel pour l"érotisme au féminin

    10:21

Description

Dans cet épisode du Son du Désir https://www.lesondudesir.fr, podcast érotique dédié à l’imaginaire et au plaisir, nous explorons les fantasmes au féminin avec Maud Serpin, autrice du livre Fantasmes au féminin paru aux éditions La Musardine.
Pourquoi nos imaginaires érotiques sont-ils si peu écoutés, alors qu’ils nourrissent notre désir ? Comment les femmes peuvent-elles reprendre la main sur leurs fantasmes, sans culpabilité ni jugement ?


Au fil de la conversation, Maud Serpin raconte comment se construisent les imaginaires érotiques des femmes, l’influence de la culture, de l’éducation, du post-MeToo, et ce que cela change dans notre rapport au plaisir. Elle partage aussi son travail d’ateliers : cartographier ses fantasmes, remettre du female gaze dans les textes, oser les partager… ou choisir de les garder pour soi.


Dans cet épisode, vous allez notamment découvrir :

  • pourquoi les fantasmes féminins ont longtemps été pensés « pour les hommes »,

  • en quoi l’imaginaire est un espace de liberté, de créativité et de plaisir,

  • faut-il (ou non) réaliser ses fantasmes, et ce que cela change,

  • comment les témoignages de femmes de tous âges nourrissent le livre Fantasmes au féminin,

  • des pistes concrètes pour réinvestir votre propre imaginaire érotique en douceur.

🔐 Envie d’aller plus loin dans l’érotisme audio ?
Devenez VIP du Son du Désir et accédez à des centaines d’histoires érotiques immersives et d’audios de relaxation intime sur lesondudesir.fr


⭐ Le podcast n’existe que grâce à vous : pensez à laisser 5 étoiles et un petit commentaire, cela nous aide énormément à faire vivre ce podcast érotique dédié au désir féminin.


Comme Voxxx ou Femtasy, LE SON DU DESIR fait partie des podcasts érotiques les plus écoutés en France.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On est quand même dans un monde où les fantasmes sont pensés, ou en tout cas l'ont été, l'ont encore un petit peu pensé, pour les hommes. Avec la femme quand même objet de désir et pas tellement sujet.

  • Speaker #1

    Le son du désir. Bienvenue dans Le son du désir. Aujourd'hui on explore les territoires intimes de l'imaginaire féminin avec Maude Serpin, autrice de Fantasmes au féminin. Un livre qui libère la parole. effleure nos tabous et célèbre le plaisir sous toutes ses formes. Allez, fermez les yeux, laissez les mots frôler la peau, le désir commence ici.

  • Speaker #2

    Le son du désir est un podcast érotique.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui on va parler d'un essai fantasmophéminin. Il y a tellement de fantasmes qu'on peut avoir. Ces fantasmes vont être différents, qu'on soit un homme ou qu'on soit une femme. On en discute aujourd'hui avec Maud Serpin. Le podcast Le son du désir. est idéal pour ces instants où vous avez le désir de lâcher prise,

  • Speaker #1

    le désir de douceur ou même celui d'une tentation. Pour devenir VIP du son du désir et accéder à des centaines d'histoires érotiques immersives, une seule adresse, le sondudésir.fr.

  • Speaker #3

    Bonjour Maud.

  • Speaker #0

    Bonjour Alexis.

  • Speaker #3

    Fantasme au féminin, c'est un livre qui sort aux éditions La Musardine, maison d'édition qui fait paraître essentiellement des ouvrages à teneur érotique, voire... pornographiques. Laissons vivre nos imaginaires. On a l'impression que c'est un plaidoyer, on a l'impression que c'est un leitmotiv. Laissons vivre nos imaginaires.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un peu pensé comme ça, le sous-titre. Initialement, c'était explorer, nourrir et affirmer vos imaginaires et puis on a trouvé avec l'éditrice que c'était plus fort. Laissons vivre nos imaginaires. Est-ce que nos imaginaires sont en danger ? Je ne sais pas s'ils sont vraiment en danger. En tout cas, je pense que Béééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééé il y a quand même une certaine urgence à leur accorder une certaine attention. D'une part parce qu'on s'intéresse déjà beaucoup plus aux pratiques qu'aux imaginaires. On a quand même dans notre société une injonction à pratiquer, à dire qu'on a fait, notamment en matière de sexualité. Et finalement, l'imaginaire, il est un petit peu laissé pour compte, je trouve, même si la littérature érotique est bien sûr au service de l'imaginaire. Mais le fait est qu'il est quand même encore les imaginaires sont quand même très conditionnés. Je n'aime pas forcément beaucoup ce mot, mais en tout cas, nos imaginaires ne sont pas libres. Nos imaginaires sont dépendants de beaucoup d'influences, notamment socio-culturelles ou de notre éducation. Et ça, je dirais que c'est bien d'en prendre conscience et de se dire, aujourd'hui, à l'heure où les pratiques sont beaucoup questionnées, requestionnées dans cet air post-metoo, à l'heure aussi où on redéfinit les rapports femmes-hommes, On va peut-être définir même la notion de couple, d'amour, etc. Quid des imaginaires ?

  • Speaker #3

    On pourrait penser, au titre de ce livre, que c'est un manuel de bonne pratique. Fantasmo féminin, tout ce que vous voulez savoir sur les fantasmo féminin. Allez, on va faire un éventail de fantasmes et puis vous allez tout savoir sur le cul vu par les femmes. Mais ce n'est pas ça, c'est beaucoup plus que ça, c'est beaucoup plus intelligent que ça.

  • Speaker #0

    C'est pas du tout ça, en tout cas c'est pas du tout l'intention. L'idée, c'est plutôt d'inviter les femmes à une exploration. Alors, on me dit, mais pourquoi les femmes ? Est-ce que ça peut s'adresser aux autres personnes ? Oui, bien sûr. Je l'ai pensé comme une invitation pour les femmes à venir investir ce champ des imaginaires. On ne les a pas forcément beaucoup investis, en tout cas, on ne les a pas forcément beaucoup questionnés.

  • Speaker #3

    Alors, je ne veux pas parodier un sketch. Je ne veux absolument pas parodier un sketch d'humoriste des années 80-90, mais est-ce qu'il y a le bon fantasme et le mauvais fantasme ?

  • Speaker #0

    On n'est justement pas là pour juger le fantasme. Porter un regard jugeant sur le fantasme, qu'on peut faire, est-ce qu'il apporte là parfois plus de souffrance que de plaisir ? C'est dommage de porter un regard jugeant sur le fantasme. Non, justement, le fantasme, c'est l'espace de la liberté, de la créativité. C'est un espace fantastique. Ce qui est génial, c'est qu'au début, il peut être petit et puis on peut... l'enrichir grâce à des podcasts comme Le son du désir, par exemple, pendant Citéquin. Non, mais, voilà, plus sérieusement, c'est un espace chouette qui ne demande qu'à être cultivé, si on s'en donne le temps et la possibilité. C'est gratuit de fantasmer, mais c'est pas forcément... Au début, je pensais que c'était accessible à tout le monde, mais en vrai, il y a un luxe de temps et de disponibilité à avoir, que tout le monde n'a pas.

  • Speaker #3

    Lacan indique que le fantasme, si jamais on va sur son terrain, Il disparaît. Alors est-ce que finalement le fantasme, il n'est pas là justement pour être un objet inatteignable ? Et si jamais on concrétise cette pratique du fantasme, ça n'a plus d'intérêt, on passe à autre chose, d'un peu pire, on casse l'érotisme.

  • Speaker #0

    Je suis restée dans une définition du fantasme qui est assez loin du prisme psychanalytique, qui va être simplement le fantasme est là pour promouvoir l'excitation et le plaisir. Déjà ça c'est ma définition de départ. Après, je ne réponds pas non plus à la question faut-il réaliser ou non ces fantasmes. Moi, je vais plutôt m'intéresser aux tensions, je vais plutôt m'intéresser et m'interroger sur les tensions entre réel et imaginaire. Qu'est-ce que ça fait de réaliser ? Puisque finalement, j'ai interviewé beaucoup de femmes qui avaient réalisé leur fantasme, en tout cas qui l'avaient mis en œuvre. J'en ai aussi interviewé qui étaient restées juste dans leur fantasmatique. Je ne sais pas. si le fantasme, je ne sais pas si je peux concharmer ou incharmer les dires de Lacan. Je ne sais pas si le fantasme s'efface. Ce qui est sûr pour moi, et pas que moi d'ailleurs, c'est que dès l'instant où il est réalisé, ce n'est plus un fantasme. En tout cas, est-ce que le fantasme disparaît ? Difficile à dire, mais quand on réalise, on est dans un autre domaine.

  • Speaker #3

    Donc c'est un livre de témoignages. Ça a été important, finalement, de rencontrer ces personnes. Comment ça s'est fait ? Comment ce livre a été créé ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas sexothérapeute, pas sexologue, du moins pas encore. Moi, j'exerce en tant que coach et animatrice d'atelier. Je fais aussi beaucoup dans ma vie professionnelle des études. Et c'est vrai que j'ai un réflexe qui consiste, quand je m'attèle à un sujet, à vouloir le comprendre, encerner les enjeux. Et j'aime beaucoup aller à la rencontre de personnes qui peuvent m'en parler. C'est pour ça que dans le livre, j'ai choisi d'aller interviewer des professionnels. Il y a des autrices de littérature érotique, des professionnels sexothérapeutes, sexologues, thérapeutes de coups, psychologues, et aussi des personnes qui sont dans le champ de l'érotisme, donc pratiques, qui vont être performeuses ou qui vont par exemple faire du chibari ou de la domination. Et c'était aussi très important pour moi, d'ailleurs j'aurais pu en interviewer beaucoup plus, d'aller à la rencontre de femmes. de tout âge pour qu'elles me parlent de leur rapport au fantasme. L'idée, ce n'était pas de collecter des fantasmes et d'avoir un peu un éventail. C'est ce qu'a fait Gillian Anderson, par exemple, dans Nos désirs, d'avoir un peu une prise de température sur ce à quoi les femmes pensent, ce à quoi les femmes fantasment. Ce n'est pas du tout l'intention. L'intention, c'était plutôt de voir le rapport à l'imaginaire. Est-ce que c'est important pour elles de fantasmer ? Comment s'est construit leur fantasmatique ? Est-ce que ça a évolué au fil du temps ? Est-ce qu'elles le convoquent ? Et bien sûr, après, est-ce qu'elles l'ont réalisé ? Est-ce qu'elles sont prêtes à le partager ? Est-ce qu'elles partagent ? Etc. Plutôt ces interrogations-là pour voir finalement comment le rapport autour du fantasme s'articule. Diverses dimensions de soi au partage avec les autres.

  • Speaker #3

    Maud Serpin, ça fait très longtemps que tu occupes le champ médiatique au niveau de l'érotisme parce que tu es à l'origine d'un podcast qui s'appelle Le Verrou.

  • Speaker #0

    L'idée de départ du Deiru, c'était de dire, OK, nous, on ne se retrouve pas ni dans le marché des sex toys, ni dans le marché du porn en ligne. Qu'est-ce qu'on peut faire pour malgré tout agrémenter ce lieu de l'imaginaire et ne pas tourner en rond justement dans nos pratiques ? Comment est-ce qu'on peut trouver un espace qui nous nourrisse ? C'était un peu ça le départ. Et trouver quelque chose de joyeux, s'amuser avec le trouble, etc. après Par la force des choses et grâce à MeToo, pour moi, ça a été aussi ce questionnement. Donc finalement, ce texte que je trouvais excitant, peut-être qu'aujourd'hui, je le trouve un peu moins excitant pour plein de raisons. Ou peut-être que je mets une distance. En tout cas, moi, je n'ai jamais voulu mettre à la poubelle mes anciens fantasmes. Je crois que ce n'est pas forcément le chemin et que ça n'empêche pas d'être pleinement féministe. En revanche... Ça m'a plutôt permis de voir ce que j'avais vraiment envie de considérer comme mien en termes de fantasmatique et les directions dans lesquelles j'avais envie d'aller.

  • Speaker #3

    Est-ce que pourrait exister aujourd'hui un livre qui s'appellerait Fantasme au masculin ? Est-ce que le fantasme masculin, il est moins OK que le fantasme féminin ?

  • Speaker #0

    Moi, Alexis, je vais te répondre à côté, puisque si j'ai écrit ce livre, c'est qu'on est quand même dans un monde... où les fantasmes sont pensés, ou en tout cas l'ont été, sont encore un petit peu pensés pour les hommes. Avec la femme, quand même, objet de désir et pas tellement sujet. Je ne t'apprends rien en disant ça, mais le livre, majoritairement, il va plutôt viser des... Il va plutôt viser les femmes. Bien sûr, toute autre personne qu'une femme peut le lire. Et je le dis dans l'intro, je souhaite que ça résonne aussi auprès d'autres cultures, d'autres gens, d'autres sexes. Ça serait chouette, parce que le fantasme, il est pour tout le monde.

  • Speaker #3

    C'est un livre dans lequel il y a également des conseils. Il y a des petits tableaux à remplir. Il y a des conseils pratiques. Il y a besoin de... De prendre en main la lectrice, le lecteur, pour lui proposer de s'éveiller davantage ?

  • Speaker #0

    Oui, alors pour moi, il y a des propositions parce que je trouve ça assez dur finalement de réinterroger ses fantasmes à partir d'une page blanche. Donc d'où l'intérêt, et c'est peut-être le côté coach et le côté de proposer des outils et des cadres, ou plutôt le côté de la personne qui anime des ateliers. Moi, j'aime beaucoup faire vivre des expériences aux gens, notamment à travers les ateliers que j'organise. Et j'aime bien utiliser des outils, des propositions créatives. C'est un peu ça qu'on retrouve dans le livre. C'est plus, moins qu'un conseil, c'est plus si tu as envie. Voilà, moi, je te propose quelque chose qui peut peut-être marcher. Tente-le, regarde ce qui te plaît, ce qui te parle et vois ce qui change. C'est vraiment l'intention.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui, la vie de mode serpent, ce n'est plus vraiment le verrou. c'est effectivement écrire ce livre, Fantasmes aux féminins. C'est éventuellement en écrire d'autres. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #0

    En 2022, j'ai eu vraiment envie de travailler sur le fantasme et les imaginaires des femmes. En tout cas, pour les femmes. Et avec une autre complice, Alice, on a mis en place des ateliers avec cette idée de connecter ou de reconnecter les femmes à leurs imaginaires sensuels, sexuels et érotiques. Et on a donc inventé trois expériences, même si ça tend à évoluer encore aujourd'hui. Trois expériences, une qui était beaucoup basée sur la littérature érotique pour mieux connaître ses fantasmes, qu'on a fait évoluer. Et maintenant, on a une expérience pour cartographier ses fantasmes. Et d'ailleurs, on retrouve un peu le mode opératoire, si je puis dire, dans le livre. Une deuxième expérience pour... réinterroger des textes vraiment issus de la littérature très traditionnelle et leur mettre un female gaze, les remixer, qui est un atelier plutôt rigolo pour le coup d'écriture, de remix, et un atelier qui va être centré sur le partage, plutôt sur mon fantasme et les autres. On a essentiellement fait les deux premiers ateliers au cours des années 22, 23, 24. Et là, ils vont recommencer. Il y a eu une petite interruption avec la rédaction du livre. À sa sortie, je vais en organiser de nouveau prochainement.

  • Speaker #3

    Merci beaucoup, Maud Serpin. Le livre s'appelle donc Fantasmo, féminin, aux éditions La Mergerdine. Il est sorti le 18 septembre et on lui souhaite un destin formidable. Merci.

  • Speaker #0

    Merci, Alexis.

  • Speaker #1

    Le podcast Le Son du Désir est idéal pour ces instants où vous avez le désir de lâcher prise, le désir de douceur ou même celui d'une tentation.

  • Speaker #3

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  • Speaker #3

    Le son du désir n'existe que par vous et grâce à vous. Alors s'il vous plaît, je compte sur vous pour mettre un petit commentaire sur ce podcast. 5 étoiles, ce serait super. Ça compte énormément pour notre visibilité. Alors à bientôt et merci.

Chapters

  • le son du desir podcast érotique

    00:37

  • laissons vivre l'imaginaire érotique

    01:31

  • le livre fantasmes au féminin

    03:11

  • réaliser ses fantasmes ?

    04:49

  • le Verrou : audios érotiques pionniers comme Voxx et le son du desir

    08:02

  • offrir un guide sensuel pour l"érotisme au féminin

    10:21

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