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Chapitre 11 : De froides retrouvailles cover
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Les Aventures de Moustache Malloré

Chapitre 11 : De froides retrouvailles

Chapitre 11 : De froides retrouvailles

11min |09/08/2025|

5

Play
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Les Aventures de Moustache Malloré

Chapitre 11 : De froides retrouvailles

Chapitre 11 : De froides retrouvailles

11min |09/08/2025|

5

Play

Description

Dans cet épisode des Les Aventures de Moustache Malloré, Mademoiselle M. propose un exercice de respiration imaginant que le ventre est un ballon qui se gonfle et se dégonfle, favorisant une ambiance propice à l'apprentissage. Ce podcast pour enfants est bien plus qu'une simple histoire ; c'est une invitation à explorer des thèmes universels tels que la famille, l'amitié, et même l'humour, tout en découvrant les joies de la littérature jeunesse.


Dans le chapitre 11, notre héros, Moustache, fait face à une situation troublante avec un caniche nommé Rousquille. Les émotions du narrateur sont palpables alors qu'il décrit sa réaction face à l'arrivée de ce chien, qu'il perçoit comme une menace. Ce moment clé nous plonge dans les dynamiques familiales et les préjugés sur les chiens de race, tout en mettant en lumière les interactions entre les personnages, notamment Henriette, Franck et leurs enfants. Ce récit pour enfants est un véritable reflet des défis que rencontrent les familles, et Moustache, avec son humour et sa sagesse, nous guide à travers ces situations délicates.


Les Aventures de Moustache Malloré ne se limitent pas à des histoires amusantes ; elles offrent également une réflexion sur les relations familiales et l'importance de l'empathie. À travers ce podcast familial, les auditeurs sont invités à écouter des histoires qui résonnent avec leur propre expérience de vie. L'épisode se termine sur une note de tension et d'anticipation, laissant l'auditeur curieux de la suite des événements. Que va-t-il arriver à Moustache et Rousquille ?


Ne manquez pas cette série audio qui allie humour et émotions, parfaite pour les enfants de 8 à 12 ans.

Avec Les Aventures de Moustache Malloré, chaque écoute devient une occasion d'apprendre et de rire ensemble. Que vous soyez en voiture ou à la maison, ce podcast littéraire est l'outil idéal pour partager des moments précieux en famille. Écoutez, riez et découvrez le monde de Moustache, un chat pas comme les autres, et ses amis à quatre pattes. Rejoignez-nous pour une aventure inoubliable !


#humour #chat #aventure #sieste #serieaudio #litteraturejeunesse #romanjeunesse #podcastpourenfants #podcastpourenfant #tempscalme #histoirepoursendormir #ecoutepourenfants #ecoutepourenfant #podcastfamilial #histoirespourenfant #histoirespourenfants #mademoisellem #moustachemallore #serieaudio #podcastpourlete #romanadapte #romanadaptation #romanjeunesseadapte #adaptationlivrejeunenesse #podcastcoupdecoeur #romancoupdecoeur #podcastpourlesvacances #ecouterlire #ecoutervoir #podcast #podcasting #podcasthost #podcastingcommunity #podcaster #ecouterenfamille #chatsetchiens #humourenfant #découvertepodcast #viedefamille #kidspodcast #childrenstories #8a12ans #audiopourenfants #podcastpourlasieste #podcastjeunesse #faitesdesgosses




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les Aventures de Moustache Malloré. Tome 1 : L'Esprit de famille. Ce podcast a été écrit et mis en voix par Mademoiselle M. Pour bien écouter, on a besoin d'avoir l'esprit clair. Je te propose aujourd'hui la respiration du ballon. Mets une main sur ton ventre. Quand tu vas respirer par le nez, imagine que ton ventre est un faux ballon qui se gonfle, sans le gonfler sous ta main. Quand tu expires doucement par la bouche, le ballon se dégonfle. Allez, on essaie. Inspire, le ventre se gonfle. Expire, le ventre se dégonfle. Fais-le trois fois. Inspire, expire. Inspire, expire. Inspire et expire. Génial ! Ton ventre est maintenant tout léger. Ton esprit est prêt à flotter au fil de l'histoire. En écoutant ce podcast, tu vas aussi découvrir plein de nouveaux mots. Tu vas améliorer ton vocabulaire sans même t'en rendre compte. C'est une bonne façon d'apprendre en s'amusant. Je te souhaite une bonne écoute. Chapitre 11 : De froides retrouvailles. C’était une vision des plus horribles. Une petite boule de poils, frisée, toute blanche, sortit de la voiture en gigotant. Ce ne pouvait être que Rousquille, aucun doute ! En bon soldat obéissant, le caniche descendit du véhicule et vint se poster à côté de sa maîtresse. C’est là que ma vue se brouilla. Je fus pris d’un violent vertige, perdis l’équilibre et sentis mon corps basculer dangereusement en arrière... Par chance, un heureux réflexe me fit agripper une branche voisine, évitant ainsi une chute de plusieurs mètres ! Le cœur battant, je remontai péniblement sur mon poste d’observation et attendis quelques secondes de reprendre calmement mes esprits. Quand je réussis enfin à poser à nouveau mon regard sur elle, mon estomac, déjà noué, se resserra encore davantage. Ce qui se trouvait sous mes yeux dépassait de loin mes pires cauchemars. Un caniche de petite taille, au dos bien droit, toiletté de frais, à en juger par son poil brillant et bien taillé, se tenait sagement aux pieds de la gorgone1. La tête bouclée, légèrement oblique, Rousquille attendait patiemment qu’on lui dise quoi faire et où aller. Au premier abord, elle paraissait tout à fait inoffensive… Cependant, son regard ne trompait pas : il étincelait d’arrogance et de fierté ! J’étais paniqué. Si, de là où je me trouvais, sa simple vue me provoquait déjà une telle émotion, qu’adviendrait-il lorsque nous serions face à face l’un de l’autre ? Sans surprise, une évidence s’imposa à moi : elle n’avait pas posé une patte dans la maison que je la détestais déjà ! Dans tous les lieux que j’avais fréquentés, on clamait haut et fort que les caniches étaient les pires. Et de loin, parmi toutes les races de chiens. Ils étaient insupportables. Malcolm, le chat de Mme Lebrin, en savait quelque chose : une amie du cousin de la tante de la fleuriste en possédait un, c’était dire s’il connaissait le sujet ! Il nous rejoignait parfois le soir, derrière le local poubelle de la mairie, et nous racontait à quoi il assistait. Il ne mâchait pas ses mots quand il en parlait. Pour lui, les caniches étaient de véritables plaies… Des tortionnaires de l’ouïe, qu’il disait. Je le croyais bien volontiers. Des alarmes ambulantes, qui aboyaient au moindre bruit. Et réputés, par-dessus le marché, pour être aussi gâtés-pourris qu’un nouveau né ! Manifestement, cela ne s’arrangeait pas avec les années… Ils devenaient de pire en pire, précisait-il, à mesure que leurs maîtres vieillissaient. Je regardai Henriette, avant de frissonner. Cette vieille mégère était tout sauf le perdreau de l’année... - Avance ma chérie, commanda Henriette. - Oui, laisse-moi juste fermer le coffre et j’arrive, lui répondit sa fille. - Mais enfin, fit l’autre d’un air consterné. Ce n’est pas à toi que je parle, Annie. C’est à Rousquille voyons ! Franck leva le pouce en direction de sa femme, avant de lui sourire. En retour, cette dernière haussa les épaules, une expression fataliste sur le visage. Réussir à communiquer pour elles, c’était un peu comme traverser un carrefour à une heure de pointe : même si l’objectif était simple, des obstacles rendaient toujours la tâche très compliquée. Pendant ce temps-là, Caroline et Samuel s’étaient avancés sur le palier. Ils attendaient qu’on leur ouvre la porte... Je les observai, de plus en plus inquiet : tous les deux tiraient des têtes d’enterrement. Annie leur adressa un signe de tête, les encourageant du regard à dire un mot à leur grand-mère afin de réchauffer un peu l’atmosphère. Samuel, qui était le plus conciliant des deux, qui s’y colla à regrets : - Alors ? Pas trop fatiguée du voyage, Mamie ? la questionna-t-il sans grand enthousiasme. Cette dernière les toisa avec la mine d’un banquier qui s’adresserait à des clients à découvert. - Ma foi, je ne suis pas du genre à me plaindre… Le frère et la sœur échangèrent un regard complice. J’en compris la nature en entendant la suite, et ne pus m’empêcher de sourire. - Maintenant qu’on en parle, entre le bruit du train, les arrêts à répétition et les gens pendus au téléphone, ce n’était vraiment pas un parcours de santé... Il y eut un silence. - Enfin, je suis arrivée, acheva-t-elle d’une voix lasse, c’est l’essentiel. - Ouais. Heureusement que tu n’es pas du genre à te plaindre…, lui rétorqua Caroline sans sourciller. Henriette resta figée un instant, la mine déconfite. En réaction à l’effronterie de sa petite-fille, elle émit un profond soupir et, juste après, un nouveau silence gêné s’installa dans la tiédeur du soir qui tombait. Le malaise était palpable. Annie fusilla sa fille du regard et, tandis que la petite chipie lui retournait un sourire faussement innocent, elle saisit l’occasion d’informer Henriette des dispositions prises quelques heures plus tôt avec son mari : - Franck va monter tes affaires dans la chambre de Sam. Nous avons pensé que tu serais plus tranquille à l’étage... - Pourquoi ce changement ? réagit l’autre immédiatement. Le canapé du salon me convenait très bien la dernière fois ! - Je pensais que tu serais mieux installée… Tu disais que les passages te dérangeaient. Cette réponse sembla vivement la surprendre : - Cela m’étonnerait ! Elle tira sur sa manche d’un air pincé. - Je sais parfaitement m’adapter, ce n’est pas la peine de tout chambouler... Le regard des enfants se croisèrent une seconde, suffisante pour comprendre. A nouveau, je souris. - Si tu préfères le canapé, on est toujours à temps de changer… - Si c’est ce que vous avez décidé, je m’y conformerai. Loin de moi l’idée de perturber l’organisation adoptée ! Après tout, pour le temps que je vais rester… Une petite semaine, c’est bien ce que vous avez dit ? - Oui. Enfin… si tout se passe comme prévu. Nous partons tôt demain matin. Annie jeta un bref regard vers ses enfants. - Nous rentrerons aussi vite que possible, c’est promis. - Hum… J’espère bien. Il ne manquerait plus que vous profitez de l’occasion pour partir en vacances ! retourna-t-elle à sa fille d’un ton ouvertement soupçonneux. Franck prit une profonde inspiration, rassemblant toute sa patience avant de répondre : - Si seulement. Cela nous ferait le plus grand bien, croyez-moi ! Henriette fronça ses narines, puis épousseta le dessus de son épaule sur laquelle une poussière imaginaire venait de tomber. - Voyez-vous, j’ai dû jongler pour me libérer, enchaîna-t-elle dans la foulée, faisant ainsi valoir un emploi du temps chargé. Je devinai à la tête d’Annie que cette dernière n’en croyait pas un mot. Cependant, elle se garda de tout commentaire, et passa ensuite aux remerciements d’usage : - En tous cas, nous te remercions d’avoir accepté de garder les enfants cette semaine. Cela leur fait très plaisir de te voir ! Dit-elle, adressant un regard suppliant à ces derniers, qui les priait d’acquiescer. Ce qu’ils firent, de bien mauvaise volonté. - Nous sommes ravis..., entendis-je Samuel articuler. On aurait dit que cette phrase avait été prononcée par un automate enrayé. Henriette ne releva pas. Elle tira un petit coup sec sur la laisse, puis s’avança vers la maison. Les membres de la famille lui emboîtèrent le pas. Et, une fois les bagages rentrés, Franck referma la porte sur cette nouvelle vie qui s’annonçait. Le claquement de la porte, qui m’était pourtant si familier, me fit étrangement sursauter. Ma nervosité n’avait cessé d’augmenter depuis leur arrivée. Maintenant que je les avais observés, j’en étais persuadé : même si je m’y étais préparé, j’avais sous-estimé nos invités. La semaine promettait d’être plus compliqué que je l’imaginais.

Chapters

  • Introduction à la respiration et préparation à l'écoute

    00:24

  • Les émotions du narrateur face à Rousquille

    03:18

  • Interactions familiales et tensions

    05:00

  • Clôture de l'épisode et anticipation de la suite

    10:36

Description

Dans cet épisode des Les Aventures de Moustache Malloré, Mademoiselle M. propose un exercice de respiration imaginant que le ventre est un ballon qui se gonfle et se dégonfle, favorisant une ambiance propice à l'apprentissage. Ce podcast pour enfants est bien plus qu'une simple histoire ; c'est une invitation à explorer des thèmes universels tels que la famille, l'amitié, et même l'humour, tout en découvrant les joies de la littérature jeunesse.


Dans le chapitre 11, notre héros, Moustache, fait face à une situation troublante avec un caniche nommé Rousquille. Les émotions du narrateur sont palpables alors qu'il décrit sa réaction face à l'arrivée de ce chien, qu'il perçoit comme une menace. Ce moment clé nous plonge dans les dynamiques familiales et les préjugés sur les chiens de race, tout en mettant en lumière les interactions entre les personnages, notamment Henriette, Franck et leurs enfants. Ce récit pour enfants est un véritable reflet des défis que rencontrent les familles, et Moustache, avec son humour et sa sagesse, nous guide à travers ces situations délicates.


Les Aventures de Moustache Malloré ne se limitent pas à des histoires amusantes ; elles offrent également une réflexion sur les relations familiales et l'importance de l'empathie. À travers ce podcast familial, les auditeurs sont invités à écouter des histoires qui résonnent avec leur propre expérience de vie. L'épisode se termine sur une note de tension et d'anticipation, laissant l'auditeur curieux de la suite des événements. Que va-t-il arriver à Moustache et Rousquille ?


Ne manquez pas cette série audio qui allie humour et émotions, parfaite pour les enfants de 8 à 12 ans.

Avec Les Aventures de Moustache Malloré, chaque écoute devient une occasion d'apprendre et de rire ensemble. Que vous soyez en voiture ou à la maison, ce podcast littéraire est l'outil idéal pour partager des moments précieux en famille. Écoutez, riez et découvrez le monde de Moustache, un chat pas comme les autres, et ses amis à quatre pattes. Rejoignez-nous pour une aventure inoubliable !


#humour #chat #aventure #sieste #serieaudio #litteraturejeunesse #romanjeunesse #podcastpourenfants #podcastpourenfant #tempscalme #histoirepoursendormir #ecoutepourenfants #ecoutepourenfant #podcastfamilial #histoirespourenfant #histoirespourenfants #mademoisellem #moustachemallore #serieaudio #podcastpourlete #romanadapte #romanadaptation #romanjeunesseadapte #adaptationlivrejeunenesse #podcastcoupdecoeur #romancoupdecoeur #podcastpourlesvacances #ecouterlire #ecoutervoir #podcast #podcasting #podcasthost #podcastingcommunity #podcaster #ecouterenfamille #chatsetchiens #humourenfant #découvertepodcast #viedefamille #kidspodcast #childrenstories #8a12ans #audiopourenfants #podcastpourlasieste #podcastjeunesse #faitesdesgosses




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les Aventures de Moustache Malloré. Tome 1 : L'Esprit de famille. Ce podcast a été écrit et mis en voix par Mademoiselle M. Pour bien écouter, on a besoin d'avoir l'esprit clair. Je te propose aujourd'hui la respiration du ballon. Mets une main sur ton ventre. Quand tu vas respirer par le nez, imagine que ton ventre est un faux ballon qui se gonfle, sans le gonfler sous ta main. Quand tu expires doucement par la bouche, le ballon se dégonfle. Allez, on essaie. Inspire, le ventre se gonfle. Expire, le ventre se dégonfle. Fais-le trois fois. Inspire, expire. Inspire, expire. Inspire et expire. Génial ! Ton ventre est maintenant tout léger. Ton esprit est prêt à flotter au fil de l'histoire. En écoutant ce podcast, tu vas aussi découvrir plein de nouveaux mots. Tu vas améliorer ton vocabulaire sans même t'en rendre compte. C'est une bonne façon d'apprendre en s'amusant. Je te souhaite une bonne écoute. Chapitre 11 : De froides retrouvailles. C’était une vision des plus horribles. Une petite boule de poils, frisée, toute blanche, sortit de la voiture en gigotant. Ce ne pouvait être que Rousquille, aucun doute ! En bon soldat obéissant, le caniche descendit du véhicule et vint se poster à côté de sa maîtresse. C’est là que ma vue se brouilla. Je fus pris d’un violent vertige, perdis l’équilibre et sentis mon corps basculer dangereusement en arrière... Par chance, un heureux réflexe me fit agripper une branche voisine, évitant ainsi une chute de plusieurs mètres ! Le cœur battant, je remontai péniblement sur mon poste d’observation et attendis quelques secondes de reprendre calmement mes esprits. Quand je réussis enfin à poser à nouveau mon regard sur elle, mon estomac, déjà noué, se resserra encore davantage. Ce qui se trouvait sous mes yeux dépassait de loin mes pires cauchemars. Un caniche de petite taille, au dos bien droit, toiletté de frais, à en juger par son poil brillant et bien taillé, se tenait sagement aux pieds de la gorgone1. La tête bouclée, légèrement oblique, Rousquille attendait patiemment qu’on lui dise quoi faire et où aller. Au premier abord, elle paraissait tout à fait inoffensive… Cependant, son regard ne trompait pas : il étincelait d’arrogance et de fierté ! J’étais paniqué. Si, de là où je me trouvais, sa simple vue me provoquait déjà une telle émotion, qu’adviendrait-il lorsque nous serions face à face l’un de l’autre ? Sans surprise, une évidence s’imposa à moi : elle n’avait pas posé une patte dans la maison que je la détestais déjà ! Dans tous les lieux que j’avais fréquentés, on clamait haut et fort que les caniches étaient les pires. Et de loin, parmi toutes les races de chiens. Ils étaient insupportables. Malcolm, le chat de Mme Lebrin, en savait quelque chose : une amie du cousin de la tante de la fleuriste en possédait un, c’était dire s’il connaissait le sujet ! Il nous rejoignait parfois le soir, derrière le local poubelle de la mairie, et nous racontait à quoi il assistait. Il ne mâchait pas ses mots quand il en parlait. Pour lui, les caniches étaient de véritables plaies… Des tortionnaires de l’ouïe, qu’il disait. Je le croyais bien volontiers. Des alarmes ambulantes, qui aboyaient au moindre bruit. Et réputés, par-dessus le marché, pour être aussi gâtés-pourris qu’un nouveau né ! Manifestement, cela ne s’arrangeait pas avec les années… Ils devenaient de pire en pire, précisait-il, à mesure que leurs maîtres vieillissaient. Je regardai Henriette, avant de frissonner. Cette vieille mégère était tout sauf le perdreau de l’année... - Avance ma chérie, commanda Henriette. - Oui, laisse-moi juste fermer le coffre et j’arrive, lui répondit sa fille. - Mais enfin, fit l’autre d’un air consterné. Ce n’est pas à toi que je parle, Annie. C’est à Rousquille voyons ! Franck leva le pouce en direction de sa femme, avant de lui sourire. En retour, cette dernière haussa les épaules, une expression fataliste sur le visage. Réussir à communiquer pour elles, c’était un peu comme traverser un carrefour à une heure de pointe : même si l’objectif était simple, des obstacles rendaient toujours la tâche très compliquée. Pendant ce temps-là, Caroline et Samuel s’étaient avancés sur le palier. Ils attendaient qu’on leur ouvre la porte... Je les observai, de plus en plus inquiet : tous les deux tiraient des têtes d’enterrement. Annie leur adressa un signe de tête, les encourageant du regard à dire un mot à leur grand-mère afin de réchauffer un peu l’atmosphère. Samuel, qui était le plus conciliant des deux, qui s’y colla à regrets : - Alors ? Pas trop fatiguée du voyage, Mamie ? la questionna-t-il sans grand enthousiasme. Cette dernière les toisa avec la mine d’un banquier qui s’adresserait à des clients à découvert. - Ma foi, je ne suis pas du genre à me plaindre… Le frère et la sœur échangèrent un regard complice. J’en compris la nature en entendant la suite, et ne pus m’empêcher de sourire. - Maintenant qu’on en parle, entre le bruit du train, les arrêts à répétition et les gens pendus au téléphone, ce n’était vraiment pas un parcours de santé... Il y eut un silence. - Enfin, je suis arrivée, acheva-t-elle d’une voix lasse, c’est l’essentiel. - Ouais. Heureusement que tu n’es pas du genre à te plaindre…, lui rétorqua Caroline sans sourciller. Henriette resta figée un instant, la mine déconfite. En réaction à l’effronterie de sa petite-fille, elle émit un profond soupir et, juste après, un nouveau silence gêné s’installa dans la tiédeur du soir qui tombait. Le malaise était palpable. Annie fusilla sa fille du regard et, tandis que la petite chipie lui retournait un sourire faussement innocent, elle saisit l’occasion d’informer Henriette des dispositions prises quelques heures plus tôt avec son mari : - Franck va monter tes affaires dans la chambre de Sam. Nous avons pensé que tu serais plus tranquille à l’étage... - Pourquoi ce changement ? réagit l’autre immédiatement. Le canapé du salon me convenait très bien la dernière fois ! - Je pensais que tu serais mieux installée… Tu disais que les passages te dérangeaient. Cette réponse sembla vivement la surprendre : - Cela m’étonnerait ! Elle tira sur sa manche d’un air pincé. - Je sais parfaitement m’adapter, ce n’est pas la peine de tout chambouler... Le regard des enfants se croisèrent une seconde, suffisante pour comprendre. A nouveau, je souris. - Si tu préfères le canapé, on est toujours à temps de changer… - Si c’est ce que vous avez décidé, je m’y conformerai. Loin de moi l’idée de perturber l’organisation adoptée ! Après tout, pour le temps que je vais rester… Une petite semaine, c’est bien ce que vous avez dit ? - Oui. Enfin… si tout se passe comme prévu. Nous partons tôt demain matin. Annie jeta un bref regard vers ses enfants. - Nous rentrerons aussi vite que possible, c’est promis. - Hum… J’espère bien. Il ne manquerait plus que vous profitez de l’occasion pour partir en vacances ! retourna-t-elle à sa fille d’un ton ouvertement soupçonneux. Franck prit une profonde inspiration, rassemblant toute sa patience avant de répondre : - Si seulement. Cela nous ferait le plus grand bien, croyez-moi ! Henriette fronça ses narines, puis épousseta le dessus de son épaule sur laquelle une poussière imaginaire venait de tomber. - Voyez-vous, j’ai dû jongler pour me libérer, enchaîna-t-elle dans la foulée, faisant ainsi valoir un emploi du temps chargé. Je devinai à la tête d’Annie que cette dernière n’en croyait pas un mot. Cependant, elle se garda de tout commentaire, et passa ensuite aux remerciements d’usage : - En tous cas, nous te remercions d’avoir accepté de garder les enfants cette semaine. Cela leur fait très plaisir de te voir ! Dit-elle, adressant un regard suppliant à ces derniers, qui les priait d’acquiescer. Ce qu’ils firent, de bien mauvaise volonté. - Nous sommes ravis..., entendis-je Samuel articuler. On aurait dit que cette phrase avait été prononcée par un automate enrayé. Henriette ne releva pas. Elle tira un petit coup sec sur la laisse, puis s’avança vers la maison. Les membres de la famille lui emboîtèrent le pas. Et, une fois les bagages rentrés, Franck referma la porte sur cette nouvelle vie qui s’annonçait. Le claquement de la porte, qui m’était pourtant si familier, me fit étrangement sursauter. Ma nervosité n’avait cessé d’augmenter depuis leur arrivée. Maintenant que je les avais observés, j’en étais persuadé : même si je m’y étais préparé, j’avais sous-estimé nos invités. La semaine promettait d’être plus compliqué que je l’imaginais.

Chapters

  • Introduction à la respiration et préparation à l'écoute

    00:24

  • Les émotions du narrateur face à Rousquille

    03:18

  • Interactions familiales et tensions

    05:00

  • Clôture de l'épisode et anticipation de la suite

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Dans cet épisode des Les Aventures de Moustache Malloré, Mademoiselle M. propose un exercice de respiration imaginant que le ventre est un ballon qui se gonfle et se dégonfle, favorisant une ambiance propice à l'apprentissage. Ce podcast pour enfants est bien plus qu'une simple histoire ; c'est une invitation à explorer des thèmes universels tels que la famille, l'amitié, et même l'humour, tout en découvrant les joies de la littérature jeunesse.


Dans le chapitre 11, notre héros, Moustache, fait face à une situation troublante avec un caniche nommé Rousquille. Les émotions du narrateur sont palpables alors qu'il décrit sa réaction face à l'arrivée de ce chien, qu'il perçoit comme une menace. Ce moment clé nous plonge dans les dynamiques familiales et les préjugés sur les chiens de race, tout en mettant en lumière les interactions entre les personnages, notamment Henriette, Franck et leurs enfants. Ce récit pour enfants est un véritable reflet des défis que rencontrent les familles, et Moustache, avec son humour et sa sagesse, nous guide à travers ces situations délicates.


Les Aventures de Moustache Malloré ne se limitent pas à des histoires amusantes ; elles offrent également une réflexion sur les relations familiales et l'importance de l'empathie. À travers ce podcast familial, les auditeurs sont invités à écouter des histoires qui résonnent avec leur propre expérience de vie. L'épisode se termine sur une note de tension et d'anticipation, laissant l'auditeur curieux de la suite des événements. Que va-t-il arriver à Moustache et Rousquille ?


Ne manquez pas cette série audio qui allie humour et émotions, parfaite pour les enfants de 8 à 12 ans.

Avec Les Aventures de Moustache Malloré, chaque écoute devient une occasion d'apprendre et de rire ensemble. Que vous soyez en voiture ou à la maison, ce podcast littéraire est l'outil idéal pour partager des moments précieux en famille. Écoutez, riez et découvrez le monde de Moustache, un chat pas comme les autres, et ses amis à quatre pattes. Rejoignez-nous pour une aventure inoubliable !


#humour #chat #aventure #sieste #serieaudio #litteraturejeunesse #romanjeunesse #podcastpourenfants #podcastpourenfant #tempscalme #histoirepoursendormir #ecoutepourenfants #ecoutepourenfant #podcastfamilial #histoirespourenfant #histoirespourenfants #mademoisellem #moustachemallore #serieaudio #podcastpourlete #romanadapte #romanadaptation #romanjeunesseadapte #adaptationlivrejeunenesse #podcastcoupdecoeur #romancoupdecoeur #podcastpourlesvacances #ecouterlire #ecoutervoir #podcast #podcasting #podcasthost #podcastingcommunity #podcaster #ecouterenfamille #chatsetchiens #humourenfant #découvertepodcast #viedefamille #kidspodcast #childrenstories #8a12ans #audiopourenfants #podcastpourlasieste #podcastjeunesse #faitesdesgosses




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  • Speaker #0

    Les Aventures de Moustache Malloré. Tome 1 : L'Esprit de famille. Ce podcast a été écrit et mis en voix par Mademoiselle M. Pour bien écouter, on a besoin d'avoir l'esprit clair. Je te propose aujourd'hui la respiration du ballon. Mets une main sur ton ventre. Quand tu vas respirer par le nez, imagine que ton ventre est un faux ballon qui se gonfle, sans le gonfler sous ta main. Quand tu expires doucement par la bouche, le ballon se dégonfle. Allez, on essaie. Inspire, le ventre se gonfle. Expire, le ventre se dégonfle. Fais-le trois fois. Inspire, expire. Inspire, expire. Inspire et expire. Génial ! Ton ventre est maintenant tout léger. Ton esprit est prêt à flotter au fil de l'histoire. En écoutant ce podcast, tu vas aussi découvrir plein de nouveaux mots. Tu vas améliorer ton vocabulaire sans même t'en rendre compte. C'est une bonne façon d'apprendre en s'amusant. Je te souhaite une bonne écoute. Chapitre 11 : De froides retrouvailles. C’était une vision des plus horribles. Une petite boule de poils, frisée, toute blanche, sortit de la voiture en gigotant. Ce ne pouvait être que Rousquille, aucun doute ! En bon soldat obéissant, le caniche descendit du véhicule et vint se poster à côté de sa maîtresse. C’est là que ma vue se brouilla. Je fus pris d’un violent vertige, perdis l’équilibre et sentis mon corps basculer dangereusement en arrière... Par chance, un heureux réflexe me fit agripper une branche voisine, évitant ainsi une chute de plusieurs mètres ! Le cœur battant, je remontai péniblement sur mon poste d’observation et attendis quelques secondes de reprendre calmement mes esprits. Quand je réussis enfin à poser à nouveau mon regard sur elle, mon estomac, déjà noué, se resserra encore davantage. Ce qui se trouvait sous mes yeux dépassait de loin mes pires cauchemars. Un caniche de petite taille, au dos bien droit, toiletté de frais, à en juger par son poil brillant et bien taillé, se tenait sagement aux pieds de la gorgone1. La tête bouclée, légèrement oblique, Rousquille attendait patiemment qu’on lui dise quoi faire et où aller. Au premier abord, elle paraissait tout à fait inoffensive… Cependant, son regard ne trompait pas : il étincelait d’arrogance et de fierté ! J’étais paniqué. Si, de là où je me trouvais, sa simple vue me provoquait déjà une telle émotion, qu’adviendrait-il lorsque nous serions face à face l’un de l’autre ? Sans surprise, une évidence s’imposa à moi : elle n’avait pas posé une patte dans la maison que je la détestais déjà ! Dans tous les lieux que j’avais fréquentés, on clamait haut et fort que les caniches étaient les pires. Et de loin, parmi toutes les races de chiens. Ils étaient insupportables. Malcolm, le chat de Mme Lebrin, en savait quelque chose : une amie du cousin de la tante de la fleuriste en possédait un, c’était dire s’il connaissait le sujet ! Il nous rejoignait parfois le soir, derrière le local poubelle de la mairie, et nous racontait à quoi il assistait. Il ne mâchait pas ses mots quand il en parlait. Pour lui, les caniches étaient de véritables plaies… Des tortionnaires de l’ouïe, qu’il disait. Je le croyais bien volontiers. Des alarmes ambulantes, qui aboyaient au moindre bruit. Et réputés, par-dessus le marché, pour être aussi gâtés-pourris qu’un nouveau né ! Manifestement, cela ne s’arrangeait pas avec les années… Ils devenaient de pire en pire, précisait-il, à mesure que leurs maîtres vieillissaient. Je regardai Henriette, avant de frissonner. Cette vieille mégère était tout sauf le perdreau de l’année... - Avance ma chérie, commanda Henriette. - Oui, laisse-moi juste fermer le coffre et j’arrive, lui répondit sa fille. - Mais enfin, fit l’autre d’un air consterné. Ce n’est pas à toi que je parle, Annie. C’est à Rousquille voyons ! Franck leva le pouce en direction de sa femme, avant de lui sourire. En retour, cette dernière haussa les épaules, une expression fataliste sur le visage. Réussir à communiquer pour elles, c’était un peu comme traverser un carrefour à une heure de pointe : même si l’objectif était simple, des obstacles rendaient toujours la tâche très compliquée. Pendant ce temps-là, Caroline et Samuel s’étaient avancés sur le palier. Ils attendaient qu’on leur ouvre la porte... Je les observai, de plus en plus inquiet : tous les deux tiraient des têtes d’enterrement. Annie leur adressa un signe de tête, les encourageant du regard à dire un mot à leur grand-mère afin de réchauffer un peu l’atmosphère. Samuel, qui était le plus conciliant des deux, qui s’y colla à regrets : - Alors ? Pas trop fatiguée du voyage, Mamie ? la questionna-t-il sans grand enthousiasme. Cette dernière les toisa avec la mine d’un banquier qui s’adresserait à des clients à découvert. - Ma foi, je ne suis pas du genre à me plaindre… Le frère et la sœur échangèrent un regard complice. J’en compris la nature en entendant la suite, et ne pus m’empêcher de sourire. - Maintenant qu’on en parle, entre le bruit du train, les arrêts à répétition et les gens pendus au téléphone, ce n’était vraiment pas un parcours de santé... Il y eut un silence. - Enfin, je suis arrivée, acheva-t-elle d’une voix lasse, c’est l’essentiel. - Ouais. Heureusement que tu n’es pas du genre à te plaindre…, lui rétorqua Caroline sans sourciller. Henriette resta figée un instant, la mine déconfite. En réaction à l’effronterie de sa petite-fille, elle émit un profond soupir et, juste après, un nouveau silence gêné s’installa dans la tiédeur du soir qui tombait. Le malaise était palpable. Annie fusilla sa fille du regard et, tandis que la petite chipie lui retournait un sourire faussement innocent, elle saisit l’occasion d’informer Henriette des dispositions prises quelques heures plus tôt avec son mari : - Franck va monter tes affaires dans la chambre de Sam. Nous avons pensé que tu serais plus tranquille à l’étage... - Pourquoi ce changement ? réagit l’autre immédiatement. Le canapé du salon me convenait très bien la dernière fois ! - Je pensais que tu serais mieux installée… Tu disais que les passages te dérangeaient. Cette réponse sembla vivement la surprendre : - Cela m’étonnerait ! Elle tira sur sa manche d’un air pincé. - Je sais parfaitement m’adapter, ce n’est pas la peine de tout chambouler... Le regard des enfants se croisèrent une seconde, suffisante pour comprendre. A nouveau, je souris. - Si tu préfères le canapé, on est toujours à temps de changer… - Si c’est ce que vous avez décidé, je m’y conformerai. Loin de moi l’idée de perturber l’organisation adoptée ! Après tout, pour le temps que je vais rester… Une petite semaine, c’est bien ce que vous avez dit ? - Oui. Enfin… si tout se passe comme prévu. Nous partons tôt demain matin. Annie jeta un bref regard vers ses enfants. - Nous rentrerons aussi vite que possible, c’est promis. - Hum… J’espère bien. Il ne manquerait plus que vous profitez de l’occasion pour partir en vacances ! retourna-t-elle à sa fille d’un ton ouvertement soupçonneux. Franck prit une profonde inspiration, rassemblant toute sa patience avant de répondre : - Si seulement. Cela nous ferait le plus grand bien, croyez-moi ! Henriette fronça ses narines, puis épousseta le dessus de son épaule sur laquelle une poussière imaginaire venait de tomber. - Voyez-vous, j’ai dû jongler pour me libérer, enchaîna-t-elle dans la foulée, faisant ainsi valoir un emploi du temps chargé. Je devinai à la tête d’Annie que cette dernière n’en croyait pas un mot. Cependant, elle se garda de tout commentaire, et passa ensuite aux remerciements d’usage : - En tous cas, nous te remercions d’avoir accepté de garder les enfants cette semaine. Cela leur fait très plaisir de te voir ! Dit-elle, adressant un regard suppliant à ces derniers, qui les priait d’acquiescer. Ce qu’ils firent, de bien mauvaise volonté. - Nous sommes ravis..., entendis-je Samuel articuler. On aurait dit que cette phrase avait été prononcée par un automate enrayé. Henriette ne releva pas. Elle tira un petit coup sec sur la laisse, puis s’avança vers la maison. Les membres de la famille lui emboîtèrent le pas. Et, une fois les bagages rentrés, Franck referma la porte sur cette nouvelle vie qui s’annonçait. Le claquement de la porte, qui m’était pourtant si familier, me fit étrangement sursauter. Ma nervosité n’avait cessé d’augmenter depuis leur arrivée. Maintenant que je les avais observés, j’en étais persuadé : même si je m’y étais préparé, j’avais sous-estimé nos invités. La semaine promettait d’être plus compliqué que je l’imaginais.

Chapters

  • Introduction à la respiration et préparation à l'écoute

    00:24

  • Les émotions du narrateur face à Rousquille

    03:18

  • Interactions familiales et tensions

    05:00

  • Clôture de l'épisode et anticipation de la suite

    10:36

Description

Dans cet épisode des Les Aventures de Moustache Malloré, Mademoiselle M. propose un exercice de respiration imaginant que le ventre est un ballon qui se gonfle et se dégonfle, favorisant une ambiance propice à l'apprentissage. Ce podcast pour enfants est bien plus qu'une simple histoire ; c'est une invitation à explorer des thèmes universels tels que la famille, l'amitié, et même l'humour, tout en découvrant les joies de la littérature jeunesse.


Dans le chapitre 11, notre héros, Moustache, fait face à une situation troublante avec un caniche nommé Rousquille. Les émotions du narrateur sont palpables alors qu'il décrit sa réaction face à l'arrivée de ce chien, qu'il perçoit comme une menace. Ce moment clé nous plonge dans les dynamiques familiales et les préjugés sur les chiens de race, tout en mettant en lumière les interactions entre les personnages, notamment Henriette, Franck et leurs enfants. Ce récit pour enfants est un véritable reflet des défis que rencontrent les familles, et Moustache, avec son humour et sa sagesse, nous guide à travers ces situations délicates.


Les Aventures de Moustache Malloré ne se limitent pas à des histoires amusantes ; elles offrent également une réflexion sur les relations familiales et l'importance de l'empathie. À travers ce podcast familial, les auditeurs sont invités à écouter des histoires qui résonnent avec leur propre expérience de vie. L'épisode se termine sur une note de tension et d'anticipation, laissant l'auditeur curieux de la suite des événements. Que va-t-il arriver à Moustache et Rousquille ?


Ne manquez pas cette série audio qui allie humour et émotions, parfaite pour les enfants de 8 à 12 ans.

Avec Les Aventures de Moustache Malloré, chaque écoute devient une occasion d'apprendre et de rire ensemble. Que vous soyez en voiture ou à la maison, ce podcast littéraire est l'outil idéal pour partager des moments précieux en famille. Écoutez, riez et découvrez le monde de Moustache, un chat pas comme les autres, et ses amis à quatre pattes. Rejoignez-nous pour une aventure inoubliable !


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Transcription

  • Speaker #0

    Les Aventures de Moustache Malloré. Tome 1 : L'Esprit de famille. Ce podcast a été écrit et mis en voix par Mademoiselle M. Pour bien écouter, on a besoin d'avoir l'esprit clair. Je te propose aujourd'hui la respiration du ballon. Mets une main sur ton ventre. Quand tu vas respirer par le nez, imagine que ton ventre est un faux ballon qui se gonfle, sans le gonfler sous ta main. Quand tu expires doucement par la bouche, le ballon se dégonfle. Allez, on essaie. Inspire, le ventre se gonfle. Expire, le ventre se dégonfle. Fais-le trois fois. Inspire, expire. Inspire, expire. Inspire et expire. Génial ! Ton ventre est maintenant tout léger. Ton esprit est prêt à flotter au fil de l'histoire. En écoutant ce podcast, tu vas aussi découvrir plein de nouveaux mots. Tu vas améliorer ton vocabulaire sans même t'en rendre compte. C'est une bonne façon d'apprendre en s'amusant. Je te souhaite une bonne écoute. Chapitre 11 : De froides retrouvailles. C’était une vision des plus horribles. Une petite boule de poils, frisée, toute blanche, sortit de la voiture en gigotant. Ce ne pouvait être que Rousquille, aucun doute ! En bon soldat obéissant, le caniche descendit du véhicule et vint se poster à côté de sa maîtresse. C’est là que ma vue se brouilla. Je fus pris d’un violent vertige, perdis l’équilibre et sentis mon corps basculer dangereusement en arrière... Par chance, un heureux réflexe me fit agripper une branche voisine, évitant ainsi une chute de plusieurs mètres ! Le cœur battant, je remontai péniblement sur mon poste d’observation et attendis quelques secondes de reprendre calmement mes esprits. Quand je réussis enfin à poser à nouveau mon regard sur elle, mon estomac, déjà noué, se resserra encore davantage. Ce qui se trouvait sous mes yeux dépassait de loin mes pires cauchemars. Un caniche de petite taille, au dos bien droit, toiletté de frais, à en juger par son poil brillant et bien taillé, se tenait sagement aux pieds de la gorgone1. La tête bouclée, légèrement oblique, Rousquille attendait patiemment qu’on lui dise quoi faire et où aller. Au premier abord, elle paraissait tout à fait inoffensive… Cependant, son regard ne trompait pas : il étincelait d’arrogance et de fierté ! J’étais paniqué. Si, de là où je me trouvais, sa simple vue me provoquait déjà une telle émotion, qu’adviendrait-il lorsque nous serions face à face l’un de l’autre ? Sans surprise, une évidence s’imposa à moi : elle n’avait pas posé une patte dans la maison que je la détestais déjà ! Dans tous les lieux que j’avais fréquentés, on clamait haut et fort que les caniches étaient les pires. Et de loin, parmi toutes les races de chiens. Ils étaient insupportables. Malcolm, le chat de Mme Lebrin, en savait quelque chose : une amie du cousin de la tante de la fleuriste en possédait un, c’était dire s’il connaissait le sujet ! Il nous rejoignait parfois le soir, derrière le local poubelle de la mairie, et nous racontait à quoi il assistait. Il ne mâchait pas ses mots quand il en parlait. Pour lui, les caniches étaient de véritables plaies… Des tortionnaires de l’ouïe, qu’il disait. Je le croyais bien volontiers. Des alarmes ambulantes, qui aboyaient au moindre bruit. Et réputés, par-dessus le marché, pour être aussi gâtés-pourris qu’un nouveau né ! Manifestement, cela ne s’arrangeait pas avec les années… Ils devenaient de pire en pire, précisait-il, à mesure que leurs maîtres vieillissaient. Je regardai Henriette, avant de frissonner. Cette vieille mégère était tout sauf le perdreau de l’année... - Avance ma chérie, commanda Henriette. - Oui, laisse-moi juste fermer le coffre et j’arrive, lui répondit sa fille. - Mais enfin, fit l’autre d’un air consterné. Ce n’est pas à toi que je parle, Annie. C’est à Rousquille voyons ! Franck leva le pouce en direction de sa femme, avant de lui sourire. En retour, cette dernière haussa les épaules, une expression fataliste sur le visage. Réussir à communiquer pour elles, c’était un peu comme traverser un carrefour à une heure de pointe : même si l’objectif était simple, des obstacles rendaient toujours la tâche très compliquée. Pendant ce temps-là, Caroline et Samuel s’étaient avancés sur le palier. Ils attendaient qu’on leur ouvre la porte... Je les observai, de plus en plus inquiet : tous les deux tiraient des têtes d’enterrement. Annie leur adressa un signe de tête, les encourageant du regard à dire un mot à leur grand-mère afin de réchauffer un peu l’atmosphère. Samuel, qui était le plus conciliant des deux, qui s’y colla à regrets : - Alors ? Pas trop fatiguée du voyage, Mamie ? la questionna-t-il sans grand enthousiasme. Cette dernière les toisa avec la mine d’un banquier qui s’adresserait à des clients à découvert. - Ma foi, je ne suis pas du genre à me plaindre… Le frère et la sœur échangèrent un regard complice. J’en compris la nature en entendant la suite, et ne pus m’empêcher de sourire. - Maintenant qu’on en parle, entre le bruit du train, les arrêts à répétition et les gens pendus au téléphone, ce n’était vraiment pas un parcours de santé... Il y eut un silence. - Enfin, je suis arrivée, acheva-t-elle d’une voix lasse, c’est l’essentiel. - Ouais. Heureusement que tu n’es pas du genre à te plaindre…, lui rétorqua Caroline sans sourciller. Henriette resta figée un instant, la mine déconfite. En réaction à l’effronterie de sa petite-fille, elle émit un profond soupir et, juste après, un nouveau silence gêné s’installa dans la tiédeur du soir qui tombait. Le malaise était palpable. Annie fusilla sa fille du regard et, tandis que la petite chipie lui retournait un sourire faussement innocent, elle saisit l’occasion d’informer Henriette des dispositions prises quelques heures plus tôt avec son mari : - Franck va monter tes affaires dans la chambre de Sam. Nous avons pensé que tu serais plus tranquille à l’étage... - Pourquoi ce changement ? réagit l’autre immédiatement. Le canapé du salon me convenait très bien la dernière fois ! - Je pensais que tu serais mieux installée… Tu disais que les passages te dérangeaient. Cette réponse sembla vivement la surprendre : - Cela m’étonnerait ! Elle tira sur sa manche d’un air pincé. - Je sais parfaitement m’adapter, ce n’est pas la peine de tout chambouler... Le regard des enfants se croisèrent une seconde, suffisante pour comprendre. A nouveau, je souris. - Si tu préfères le canapé, on est toujours à temps de changer… - Si c’est ce que vous avez décidé, je m’y conformerai. Loin de moi l’idée de perturber l’organisation adoptée ! Après tout, pour le temps que je vais rester… Une petite semaine, c’est bien ce que vous avez dit ? - Oui. Enfin… si tout se passe comme prévu. Nous partons tôt demain matin. Annie jeta un bref regard vers ses enfants. - Nous rentrerons aussi vite que possible, c’est promis. - Hum… J’espère bien. Il ne manquerait plus que vous profitez de l’occasion pour partir en vacances ! retourna-t-elle à sa fille d’un ton ouvertement soupçonneux. Franck prit une profonde inspiration, rassemblant toute sa patience avant de répondre : - Si seulement. Cela nous ferait le plus grand bien, croyez-moi ! Henriette fronça ses narines, puis épousseta le dessus de son épaule sur laquelle une poussière imaginaire venait de tomber. - Voyez-vous, j’ai dû jongler pour me libérer, enchaîna-t-elle dans la foulée, faisant ainsi valoir un emploi du temps chargé. Je devinai à la tête d’Annie que cette dernière n’en croyait pas un mot. Cependant, elle se garda de tout commentaire, et passa ensuite aux remerciements d’usage : - En tous cas, nous te remercions d’avoir accepté de garder les enfants cette semaine. Cela leur fait très plaisir de te voir ! Dit-elle, adressant un regard suppliant à ces derniers, qui les priait d’acquiescer. Ce qu’ils firent, de bien mauvaise volonté. - Nous sommes ravis..., entendis-je Samuel articuler. On aurait dit que cette phrase avait été prononcée par un automate enrayé. Henriette ne releva pas. Elle tira un petit coup sec sur la laisse, puis s’avança vers la maison. Les membres de la famille lui emboîtèrent le pas. Et, une fois les bagages rentrés, Franck referma la porte sur cette nouvelle vie qui s’annonçait. Le claquement de la porte, qui m’était pourtant si familier, me fit étrangement sursauter. Ma nervosité n’avait cessé d’augmenter depuis leur arrivée. Maintenant que je les avais observés, j’en étais persuadé : même si je m’y étais préparé, j’avais sous-estimé nos invités. La semaine promettait d’être plus compliqué que je l’imaginais.

Chapters

  • Introduction à la respiration et préparation à l'écoute

    00:24

  • Les émotions du narrateur face à Rousquille

    03:18

  • Interactions familiales et tensions

    05:00

  • Clôture de l'épisode et anticipation de la suite

    10:36

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