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Chapitre 9 : Rousquille cover
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Les Aventures de Moustache Malloré

Chapitre 9 : Rousquille

Chapitre 9 : Rousquille

08min |26/07/2025|

7

Play
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Les Aventures de Moustache Malloré

Chapitre 9 : Rousquille

Chapitre 9 : Rousquille

08min |26/07/2025|

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Description

Que se passe-t-il lorsque l'harmonie d'une famille est perturbée par l'arrivée d'un nouvel ami à quatre pattes ?

Dans cet épisode captivant de Les Aventures de Moustache Malloré, Mademoiselle M nous entraîne dans une aventure touchante qui explore les thèmes de la famille, de l'amitié et de l'imagination.

Moustache, notre héros au cœur tendre, se retrouve face à un dilemme : l'arrivée imminente d'un caniche qui pourrait bouleverser son quotidien paisible...

Ce podcast pour enfants est une véritable invitation à écouter des histoires où les animaux prennent vie et où les émotions sont à fleur de peau.


Alors que les enfants, Caroline et Samuel, se préparent à partir pour l'école, Moustache s'inquiète de ce que l'avenir lui réserve.

Le père, Franck, est absorbé par des préoccupations administratives, laissant Moustache seul avec ses pensées tumultueuses.

Comment va-t-il gérer cette situation ? Ce podcast familial vous plongera dans les réflexions de Moustache, qui tente désespérément de trouver un moyen d'empêcher l'arrivée de ce chien tant redouté.


Les Aventures de Moustache Malloré sont non seulement divertissantes, mais elles offrent également une réflexion profonde sur les relations familiales et l'acceptation des changements. Ce chapitre, qui s'inscrit dans une série audio destinée aux enfants de 8 à 12 ans, est une lecture pour enfants qui mêle humour et tendresse, tout en abordant des thèmes universels.


Ne manquez pas cette occasion d'écouter un épisode qui allie littérature jeunesse et récits pour enfants, où chaque interaction entre les membres de la famille est une leçon de vie.

Que vous soyez un amateur de roman adapté ou simplement en quête d'une émission jeunesse captivante, Les Aventures de Moustache Malloré saura vous séduire.

Rejoignez-nous pour une aventure pleine de surprises et de rires !


Cette série de romans jeunesse compte actuellement trois tomes.

Les deux premiers, L'Esprit de famille et Un manoir en héritage, ont été tous deux édités aux éditions Mercileslivres en 2021 et 2022. Cependant, victimes de leur succès, ils sont actuellement épuisés...

Le troisième volet de la saga, intitulé Le Secret de Belleville, a fait l'objet d'une édition en auto-édition sur la plate-forme L'Ecritoire.

Pour toute proposition littéraire, n'hésitez pas à contacter l'autrice : mademoisellemautrice@gmail.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les Aventures de Moustache Malloré. Tome 1 : L'Esprit de famille. Ce podcast a été écrit et mis en voix par Mademoiselle M. Essaye de réduire le bruit autour de tout si c'est possible trouve un endroit calme. Éteins la télévision ou d'autres musiques. Il est toujours plus facile de se concentrer quand c'est calme. Ajuste le volume comme il faut. Tu peux même demander à un adulte de régler le volume du podcast. Il faut que ce soit assez fort pour bien l'entendre, mais pas trop pour ne pas faire mal aux oreilles. Laisse ton imagination voyager. Le super-pouvoir des podcasts, c'est qu'ils te permettent de créer des images dans ta tête. Écoute bien les voix, écoute bien les musiques, les sons. Imagine les lieux, les personnages, ce qu'ils font. Ne fais rien d'autre. Chapitre 9 Rousquille Je levai le museau, interpellé. Rousquille ? Qui c’est, ça, Rousquille ? - Elle la prend, évidemment. Tu sais bien qu’elles sont inséparables… Je sentis soudain un étrange malaise croître en moi. - Comment on va faire avec Moustache ? s’inquiéta Samuel. Instinctivement, j’eus la certitude que je n’allais pas aimer la suite… Franck, lui, ne semblait pas s’alarmer outre mesure : - Eh bien, il faudra cohabiter. S’organiser au mieux. Éviter les conflits, comme avec Mamie... Moustache et le caniche de Henriette s’entendront peut-être très bien, qui sait ? Quoiiiiii ??? Un caniche allait débarquer à la maison ????? A ces mots je faillis m’étrangler et, juste après, j’eus la désagréable impression que la pièce vacillait. Il fallait appeler un vétérinaire de toute urgence, j’étais sûrement en train de faire un malaise cardiaque ! Qui sait ? Qui sait ? Qu’il demandait... Moi, je savais ! Je n’avais même aucun doute à ce sujet ! Félins et canidés ne se supportaient pas, c’était comme ça. Depuis la nuit des temps, notre espèce et la leur se détestaient cordialement. - Quel enthousiasme ! ironisa Franck. Il me décocha un rapide clin d’œil, que j’accueillis comme une gifle. Il ne manquait pas d’air, celui-là ! S’entendre comme chien et chat, ça ne lui disait donc rien ? Peu après, Franck interrogea d’un regard bref la pendule accrochée au mur, avant de s’affoler : - Vite les enfants, l’heure tourne ! Avec tout ça, on va encore être à la bourre ! Comme tous les matins, les enfants étaient à deux doigts de rater le bus. Il passait à huit heures exactement, à l’angle de leur rue et de l’allée des Glycines. Il était huit heures moins dix. De mon côté, je n’en revenais toujours pas… Un chien allait débarquer chez nous ! Que dis-je, un chien… Plutôt une teigne à quatre pattes, une montagne d’égocentrisme, une alarme anti-sieste, capricieuse et sonore ! Il en était hors de question ! Ah ça non ! Je n’étais pas d’accord ! Mon esprit bouillonnait. Je devais à tout prix trouver un moyen d’empêcher cette catastrophe d’arriver ! Résignés, Caroline et Samuel se levèrent, et achevèrent de se préparer. Deux manteaux et quatre bruits de scratches plus tard, je tournais encore en rond, toujours à la recherche d’une éventuelle solution. - Franck, dit Annie en pressant son mari, j’espère que tu n’as pas oublié, nous avons rendez-vous à l’ouverture avec M. et Mme Dubois. La signature du compromis, tu t'en souviens ? Je miaulai vigoureusement : de quoi parlaient-ils donc ? Un instant, voulez-vous : nous n’avons pas fini cette discussion ! - Euh… Bien sûr que non ! Le contrat est rédigé, je dois juste remettre la main dessus, dit-il en avalant à la hâte le reste de sa tartine grillée, l’air soudain préoccupé. A ses pieds, je rageai comme un forcené - toute proportion gardée... C’était surtout ma fureur, qui était colossale. Il fallait bien l'avouer. Ce dernier m’ignora superbement et je le vis passer devant moi, sans s’arrêter, puis filer vers le bureau pour plonger son nez dans des dossiers, qu’il se mit à feuilleter nerveusement. - Le contrat ne doit pas être bien loin…, disait-il en se grattant vigoureusement le front. Vous m’entendez, nom d’une chouette ? feulai-je, contrarié. Je suivis les Malloré à tour de rôle, naviguant de l’entrée au bureau, en passant par le salon, opérant mille allers-retours. Je cherchais par tous les moyens à attirer leur attention. Rien n’y faisait : on aurait dit qu’ils s'en fichaient ! Annie attrapa son sac à main et s’empara des clés de la voiture, que Franck n’avait toujours pas trouvées : elle allait partir d’une seconde à l’autre. Mon cœur fit un soudain bond en avant : elle devait absolument m'écouter avant de s'en aller ! - J'y vais. Tu n’as qu’à me rejoindre à l’agence, quand tu l'auras retrouvé. Franck revint quelques secondes après, brandissant victorieusement un dossier froissé : - Pas la peine ! s’exclama-t-il. Je l’ai ! Diable ! C’était trop demander que de m’écouter à la fin ? La dernière image que j’aperçus avant qu’ils ne s’éclipsent fut celle du sourire d’Annie quand Franck lui ouvrit – faussement galant - la porte du garage. Quelle classe..., pensais-je, mauvais. Presque en même temps, j’entendis la porte d’entrée claquer dans mon dos. Je me retournai et constatai que les enfants, eux aussi, étaient partis. J’avais eu beau gesticuler, m’échiner à feuler comme un beau diable, les Malloré m’avaient délibérément planté au milieu du salon. Je restai là, figé un moment. Ils m'avaient abandonné. Ils m'avaient laissé seul, sans clore la discussion. J’ignorais ce qui me retenait de déverser ma colère sur ce pauvre porte-parapluie ridicule en forme de hibou posté là, face à moi. Peut-être parce qu’il n’avait rien à voir dans cette histoire… Et encore ! Qui me disait qu’il n’était pas dans le coup, lui-aussi ? A ce moment-là, j’aurais haï la Terre entière ! Je le regardai qui me fixait, l’œil rond. En retour, de rage, je lui crachai au visage... Il dut sentir à qui il avait affaire, je vis qu'il ne bronchait pas. Copiner avec un chien, on n’avait pas idée…Qu’ils me demandent plutôt de traverser le Nil embarqué dans une péniche pleine à craquer de purin ou de thon périmé, j’accepterais plus volontiers ! Le soir même, Samuel s'empressa de me raconter l’arrivée de sa grand-mère. Le hall de la gare était quasiment désert. Quelques badauds attendaient en silence le seul train annoncé de la soirée. Sur le quai, un homme lisait le journal, les sourcils froncés : à la Une, un article portant sur une vague de cambriolages faisait les gros titres. Mamie Henriette descendit de son wagon à 18 heures 57 précises. Elle était déjà raide comme un manche à balai, et d’une humeur détestable. Cela ne me surprit pas... Je m’étais déjà fait ma petite idée, peu de temps après que la voiture se fut garée dans l’allée.

Description

Que se passe-t-il lorsque l'harmonie d'une famille est perturbée par l'arrivée d'un nouvel ami à quatre pattes ?

Dans cet épisode captivant de Les Aventures de Moustache Malloré, Mademoiselle M nous entraîne dans une aventure touchante qui explore les thèmes de la famille, de l'amitié et de l'imagination.

Moustache, notre héros au cœur tendre, se retrouve face à un dilemme : l'arrivée imminente d'un caniche qui pourrait bouleverser son quotidien paisible...

Ce podcast pour enfants est une véritable invitation à écouter des histoires où les animaux prennent vie et où les émotions sont à fleur de peau.


Alors que les enfants, Caroline et Samuel, se préparent à partir pour l'école, Moustache s'inquiète de ce que l'avenir lui réserve.

Le père, Franck, est absorbé par des préoccupations administratives, laissant Moustache seul avec ses pensées tumultueuses.

Comment va-t-il gérer cette situation ? Ce podcast familial vous plongera dans les réflexions de Moustache, qui tente désespérément de trouver un moyen d'empêcher l'arrivée de ce chien tant redouté.


Les Aventures de Moustache Malloré sont non seulement divertissantes, mais elles offrent également une réflexion profonde sur les relations familiales et l'acceptation des changements. Ce chapitre, qui s'inscrit dans une série audio destinée aux enfants de 8 à 12 ans, est une lecture pour enfants qui mêle humour et tendresse, tout en abordant des thèmes universels.


Ne manquez pas cette occasion d'écouter un épisode qui allie littérature jeunesse et récits pour enfants, où chaque interaction entre les membres de la famille est une leçon de vie.

Que vous soyez un amateur de roman adapté ou simplement en quête d'une émission jeunesse captivante, Les Aventures de Moustache Malloré saura vous séduire.

Rejoignez-nous pour une aventure pleine de surprises et de rires !


Cette série de romans jeunesse compte actuellement trois tomes.

Les deux premiers, L'Esprit de famille et Un manoir en héritage, ont été tous deux édités aux éditions Mercileslivres en 2021 et 2022. Cependant, victimes de leur succès, ils sont actuellement épuisés...

Le troisième volet de la saga, intitulé Le Secret de Belleville, a fait l'objet d'une édition en auto-édition sur la plate-forme L'Ecritoire.

Pour toute proposition littéraire, n'hésitez pas à contacter l'autrice : mademoisellemautrice@gmail.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les Aventures de Moustache Malloré. Tome 1 : L'Esprit de famille. Ce podcast a été écrit et mis en voix par Mademoiselle M. Essaye de réduire le bruit autour de tout si c'est possible trouve un endroit calme. Éteins la télévision ou d'autres musiques. Il est toujours plus facile de se concentrer quand c'est calme. Ajuste le volume comme il faut. Tu peux même demander à un adulte de régler le volume du podcast. Il faut que ce soit assez fort pour bien l'entendre, mais pas trop pour ne pas faire mal aux oreilles. Laisse ton imagination voyager. Le super-pouvoir des podcasts, c'est qu'ils te permettent de créer des images dans ta tête. Écoute bien les voix, écoute bien les musiques, les sons. Imagine les lieux, les personnages, ce qu'ils font. Ne fais rien d'autre. Chapitre 9 Rousquille Je levai le museau, interpellé. Rousquille ? Qui c’est, ça, Rousquille ? - Elle la prend, évidemment. Tu sais bien qu’elles sont inséparables… Je sentis soudain un étrange malaise croître en moi. - Comment on va faire avec Moustache ? s’inquiéta Samuel. Instinctivement, j’eus la certitude que je n’allais pas aimer la suite… Franck, lui, ne semblait pas s’alarmer outre mesure : - Eh bien, il faudra cohabiter. S’organiser au mieux. Éviter les conflits, comme avec Mamie... Moustache et le caniche de Henriette s’entendront peut-être très bien, qui sait ? Quoiiiiii ??? Un caniche allait débarquer à la maison ????? A ces mots je faillis m’étrangler et, juste après, j’eus la désagréable impression que la pièce vacillait. Il fallait appeler un vétérinaire de toute urgence, j’étais sûrement en train de faire un malaise cardiaque ! Qui sait ? Qui sait ? Qu’il demandait... Moi, je savais ! Je n’avais même aucun doute à ce sujet ! Félins et canidés ne se supportaient pas, c’était comme ça. Depuis la nuit des temps, notre espèce et la leur se détestaient cordialement. - Quel enthousiasme ! ironisa Franck. Il me décocha un rapide clin d’œil, que j’accueillis comme une gifle. Il ne manquait pas d’air, celui-là ! S’entendre comme chien et chat, ça ne lui disait donc rien ? Peu après, Franck interrogea d’un regard bref la pendule accrochée au mur, avant de s’affoler : - Vite les enfants, l’heure tourne ! Avec tout ça, on va encore être à la bourre ! Comme tous les matins, les enfants étaient à deux doigts de rater le bus. Il passait à huit heures exactement, à l’angle de leur rue et de l’allée des Glycines. Il était huit heures moins dix. De mon côté, je n’en revenais toujours pas… Un chien allait débarquer chez nous ! Que dis-je, un chien… Plutôt une teigne à quatre pattes, une montagne d’égocentrisme, une alarme anti-sieste, capricieuse et sonore ! Il en était hors de question ! Ah ça non ! Je n’étais pas d’accord ! Mon esprit bouillonnait. Je devais à tout prix trouver un moyen d’empêcher cette catastrophe d’arriver ! Résignés, Caroline et Samuel se levèrent, et achevèrent de se préparer. Deux manteaux et quatre bruits de scratches plus tard, je tournais encore en rond, toujours à la recherche d’une éventuelle solution. - Franck, dit Annie en pressant son mari, j’espère que tu n’as pas oublié, nous avons rendez-vous à l’ouverture avec M. et Mme Dubois. La signature du compromis, tu t'en souviens ? Je miaulai vigoureusement : de quoi parlaient-ils donc ? Un instant, voulez-vous : nous n’avons pas fini cette discussion ! - Euh… Bien sûr que non ! Le contrat est rédigé, je dois juste remettre la main dessus, dit-il en avalant à la hâte le reste de sa tartine grillée, l’air soudain préoccupé. A ses pieds, je rageai comme un forcené - toute proportion gardée... C’était surtout ma fureur, qui était colossale. Il fallait bien l'avouer. Ce dernier m’ignora superbement et je le vis passer devant moi, sans s’arrêter, puis filer vers le bureau pour plonger son nez dans des dossiers, qu’il se mit à feuilleter nerveusement. - Le contrat ne doit pas être bien loin…, disait-il en se grattant vigoureusement le front. Vous m’entendez, nom d’une chouette ? feulai-je, contrarié. Je suivis les Malloré à tour de rôle, naviguant de l’entrée au bureau, en passant par le salon, opérant mille allers-retours. Je cherchais par tous les moyens à attirer leur attention. Rien n’y faisait : on aurait dit qu’ils s'en fichaient ! Annie attrapa son sac à main et s’empara des clés de la voiture, que Franck n’avait toujours pas trouvées : elle allait partir d’une seconde à l’autre. Mon cœur fit un soudain bond en avant : elle devait absolument m'écouter avant de s'en aller ! - J'y vais. Tu n’as qu’à me rejoindre à l’agence, quand tu l'auras retrouvé. Franck revint quelques secondes après, brandissant victorieusement un dossier froissé : - Pas la peine ! s’exclama-t-il. Je l’ai ! Diable ! C’était trop demander que de m’écouter à la fin ? La dernière image que j’aperçus avant qu’ils ne s’éclipsent fut celle du sourire d’Annie quand Franck lui ouvrit – faussement galant - la porte du garage. Quelle classe..., pensais-je, mauvais. Presque en même temps, j’entendis la porte d’entrée claquer dans mon dos. Je me retournai et constatai que les enfants, eux aussi, étaient partis. J’avais eu beau gesticuler, m’échiner à feuler comme un beau diable, les Malloré m’avaient délibérément planté au milieu du salon. Je restai là, figé un moment. Ils m'avaient abandonné. Ils m'avaient laissé seul, sans clore la discussion. J’ignorais ce qui me retenait de déverser ma colère sur ce pauvre porte-parapluie ridicule en forme de hibou posté là, face à moi. Peut-être parce qu’il n’avait rien à voir dans cette histoire… Et encore ! Qui me disait qu’il n’était pas dans le coup, lui-aussi ? A ce moment-là, j’aurais haï la Terre entière ! Je le regardai qui me fixait, l’œil rond. En retour, de rage, je lui crachai au visage... Il dut sentir à qui il avait affaire, je vis qu'il ne bronchait pas. Copiner avec un chien, on n’avait pas idée…Qu’ils me demandent plutôt de traverser le Nil embarqué dans une péniche pleine à craquer de purin ou de thon périmé, j’accepterais plus volontiers ! Le soir même, Samuel s'empressa de me raconter l’arrivée de sa grand-mère. Le hall de la gare était quasiment désert. Quelques badauds attendaient en silence le seul train annoncé de la soirée. Sur le quai, un homme lisait le journal, les sourcils froncés : à la Une, un article portant sur une vague de cambriolages faisait les gros titres. Mamie Henriette descendit de son wagon à 18 heures 57 précises. Elle était déjà raide comme un manche à balai, et d’une humeur détestable. Cela ne me surprit pas... Je m’étais déjà fait ma petite idée, peu de temps après que la voiture se fut garée dans l’allée.

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Que se passe-t-il lorsque l'harmonie d'une famille est perturbée par l'arrivée d'un nouvel ami à quatre pattes ?

Dans cet épisode captivant de Les Aventures de Moustache Malloré, Mademoiselle M nous entraîne dans une aventure touchante qui explore les thèmes de la famille, de l'amitié et de l'imagination.

Moustache, notre héros au cœur tendre, se retrouve face à un dilemme : l'arrivée imminente d'un caniche qui pourrait bouleverser son quotidien paisible...

Ce podcast pour enfants est une véritable invitation à écouter des histoires où les animaux prennent vie et où les émotions sont à fleur de peau.


Alors que les enfants, Caroline et Samuel, se préparent à partir pour l'école, Moustache s'inquiète de ce que l'avenir lui réserve.

Le père, Franck, est absorbé par des préoccupations administratives, laissant Moustache seul avec ses pensées tumultueuses.

Comment va-t-il gérer cette situation ? Ce podcast familial vous plongera dans les réflexions de Moustache, qui tente désespérément de trouver un moyen d'empêcher l'arrivée de ce chien tant redouté.


Les Aventures de Moustache Malloré sont non seulement divertissantes, mais elles offrent également une réflexion profonde sur les relations familiales et l'acceptation des changements. Ce chapitre, qui s'inscrit dans une série audio destinée aux enfants de 8 à 12 ans, est une lecture pour enfants qui mêle humour et tendresse, tout en abordant des thèmes universels.


Ne manquez pas cette occasion d'écouter un épisode qui allie littérature jeunesse et récits pour enfants, où chaque interaction entre les membres de la famille est une leçon de vie.

Que vous soyez un amateur de roman adapté ou simplement en quête d'une émission jeunesse captivante, Les Aventures de Moustache Malloré saura vous séduire.

Rejoignez-nous pour une aventure pleine de surprises et de rires !


Cette série de romans jeunesse compte actuellement trois tomes.

Les deux premiers, L'Esprit de famille et Un manoir en héritage, ont été tous deux édités aux éditions Mercileslivres en 2021 et 2022. Cependant, victimes de leur succès, ils sont actuellement épuisés...

Le troisième volet de la saga, intitulé Le Secret de Belleville, a fait l'objet d'une édition en auto-édition sur la plate-forme L'Ecritoire.

Pour toute proposition littéraire, n'hésitez pas à contacter l'autrice : mademoisellemautrice@gmail.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les Aventures de Moustache Malloré. Tome 1 : L'Esprit de famille. Ce podcast a été écrit et mis en voix par Mademoiselle M. Essaye de réduire le bruit autour de tout si c'est possible trouve un endroit calme. Éteins la télévision ou d'autres musiques. Il est toujours plus facile de se concentrer quand c'est calme. Ajuste le volume comme il faut. Tu peux même demander à un adulte de régler le volume du podcast. Il faut que ce soit assez fort pour bien l'entendre, mais pas trop pour ne pas faire mal aux oreilles. Laisse ton imagination voyager. Le super-pouvoir des podcasts, c'est qu'ils te permettent de créer des images dans ta tête. Écoute bien les voix, écoute bien les musiques, les sons. Imagine les lieux, les personnages, ce qu'ils font. Ne fais rien d'autre. Chapitre 9 Rousquille Je levai le museau, interpellé. Rousquille ? Qui c’est, ça, Rousquille ? - Elle la prend, évidemment. Tu sais bien qu’elles sont inséparables… Je sentis soudain un étrange malaise croître en moi. - Comment on va faire avec Moustache ? s’inquiéta Samuel. Instinctivement, j’eus la certitude que je n’allais pas aimer la suite… Franck, lui, ne semblait pas s’alarmer outre mesure : - Eh bien, il faudra cohabiter. S’organiser au mieux. Éviter les conflits, comme avec Mamie... Moustache et le caniche de Henriette s’entendront peut-être très bien, qui sait ? Quoiiiiii ??? Un caniche allait débarquer à la maison ????? A ces mots je faillis m’étrangler et, juste après, j’eus la désagréable impression que la pièce vacillait. Il fallait appeler un vétérinaire de toute urgence, j’étais sûrement en train de faire un malaise cardiaque ! Qui sait ? Qui sait ? Qu’il demandait... Moi, je savais ! Je n’avais même aucun doute à ce sujet ! Félins et canidés ne se supportaient pas, c’était comme ça. Depuis la nuit des temps, notre espèce et la leur se détestaient cordialement. - Quel enthousiasme ! ironisa Franck. Il me décocha un rapide clin d’œil, que j’accueillis comme une gifle. Il ne manquait pas d’air, celui-là ! S’entendre comme chien et chat, ça ne lui disait donc rien ? Peu après, Franck interrogea d’un regard bref la pendule accrochée au mur, avant de s’affoler : - Vite les enfants, l’heure tourne ! Avec tout ça, on va encore être à la bourre ! Comme tous les matins, les enfants étaient à deux doigts de rater le bus. Il passait à huit heures exactement, à l’angle de leur rue et de l’allée des Glycines. Il était huit heures moins dix. De mon côté, je n’en revenais toujours pas… Un chien allait débarquer chez nous ! Que dis-je, un chien… Plutôt une teigne à quatre pattes, une montagne d’égocentrisme, une alarme anti-sieste, capricieuse et sonore ! Il en était hors de question ! Ah ça non ! Je n’étais pas d’accord ! Mon esprit bouillonnait. Je devais à tout prix trouver un moyen d’empêcher cette catastrophe d’arriver ! Résignés, Caroline et Samuel se levèrent, et achevèrent de se préparer. Deux manteaux et quatre bruits de scratches plus tard, je tournais encore en rond, toujours à la recherche d’une éventuelle solution. - Franck, dit Annie en pressant son mari, j’espère que tu n’as pas oublié, nous avons rendez-vous à l’ouverture avec M. et Mme Dubois. La signature du compromis, tu t'en souviens ? Je miaulai vigoureusement : de quoi parlaient-ils donc ? Un instant, voulez-vous : nous n’avons pas fini cette discussion ! - Euh… Bien sûr que non ! Le contrat est rédigé, je dois juste remettre la main dessus, dit-il en avalant à la hâte le reste de sa tartine grillée, l’air soudain préoccupé. A ses pieds, je rageai comme un forcené - toute proportion gardée... C’était surtout ma fureur, qui était colossale. Il fallait bien l'avouer. Ce dernier m’ignora superbement et je le vis passer devant moi, sans s’arrêter, puis filer vers le bureau pour plonger son nez dans des dossiers, qu’il se mit à feuilleter nerveusement. - Le contrat ne doit pas être bien loin…, disait-il en se grattant vigoureusement le front. Vous m’entendez, nom d’une chouette ? feulai-je, contrarié. Je suivis les Malloré à tour de rôle, naviguant de l’entrée au bureau, en passant par le salon, opérant mille allers-retours. Je cherchais par tous les moyens à attirer leur attention. Rien n’y faisait : on aurait dit qu’ils s'en fichaient ! Annie attrapa son sac à main et s’empara des clés de la voiture, que Franck n’avait toujours pas trouvées : elle allait partir d’une seconde à l’autre. Mon cœur fit un soudain bond en avant : elle devait absolument m'écouter avant de s'en aller ! - J'y vais. Tu n’as qu’à me rejoindre à l’agence, quand tu l'auras retrouvé. Franck revint quelques secondes après, brandissant victorieusement un dossier froissé : - Pas la peine ! s’exclama-t-il. Je l’ai ! Diable ! C’était trop demander que de m’écouter à la fin ? La dernière image que j’aperçus avant qu’ils ne s’éclipsent fut celle du sourire d’Annie quand Franck lui ouvrit – faussement galant - la porte du garage. Quelle classe..., pensais-je, mauvais. Presque en même temps, j’entendis la porte d’entrée claquer dans mon dos. Je me retournai et constatai que les enfants, eux aussi, étaient partis. J’avais eu beau gesticuler, m’échiner à feuler comme un beau diable, les Malloré m’avaient délibérément planté au milieu du salon. Je restai là, figé un moment. Ils m'avaient abandonné. Ils m'avaient laissé seul, sans clore la discussion. J’ignorais ce qui me retenait de déverser ma colère sur ce pauvre porte-parapluie ridicule en forme de hibou posté là, face à moi. Peut-être parce qu’il n’avait rien à voir dans cette histoire… Et encore ! Qui me disait qu’il n’était pas dans le coup, lui-aussi ? A ce moment-là, j’aurais haï la Terre entière ! Je le regardai qui me fixait, l’œil rond. En retour, de rage, je lui crachai au visage... Il dut sentir à qui il avait affaire, je vis qu'il ne bronchait pas. Copiner avec un chien, on n’avait pas idée…Qu’ils me demandent plutôt de traverser le Nil embarqué dans une péniche pleine à craquer de purin ou de thon périmé, j’accepterais plus volontiers ! Le soir même, Samuel s'empressa de me raconter l’arrivée de sa grand-mère. Le hall de la gare était quasiment désert. Quelques badauds attendaient en silence le seul train annoncé de la soirée. Sur le quai, un homme lisait le journal, les sourcils froncés : à la Une, un article portant sur une vague de cambriolages faisait les gros titres. Mamie Henriette descendit de son wagon à 18 heures 57 précises. Elle était déjà raide comme un manche à balai, et d’une humeur détestable. Cela ne me surprit pas... Je m’étais déjà fait ma petite idée, peu de temps après que la voiture se fut garée dans l’allée.

Description

Que se passe-t-il lorsque l'harmonie d'une famille est perturbée par l'arrivée d'un nouvel ami à quatre pattes ?

Dans cet épisode captivant de Les Aventures de Moustache Malloré, Mademoiselle M nous entraîne dans une aventure touchante qui explore les thèmes de la famille, de l'amitié et de l'imagination.

Moustache, notre héros au cœur tendre, se retrouve face à un dilemme : l'arrivée imminente d'un caniche qui pourrait bouleverser son quotidien paisible...

Ce podcast pour enfants est une véritable invitation à écouter des histoires où les animaux prennent vie et où les émotions sont à fleur de peau.


Alors que les enfants, Caroline et Samuel, se préparent à partir pour l'école, Moustache s'inquiète de ce que l'avenir lui réserve.

Le père, Franck, est absorbé par des préoccupations administratives, laissant Moustache seul avec ses pensées tumultueuses.

Comment va-t-il gérer cette situation ? Ce podcast familial vous plongera dans les réflexions de Moustache, qui tente désespérément de trouver un moyen d'empêcher l'arrivée de ce chien tant redouté.


Les Aventures de Moustache Malloré sont non seulement divertissantes, mais elles offrent également une réflexion profonde sur les relations familiales et l'acceptation des changements. Ce chapitre, qui s'inscrit dans une série audio destinée aux enfants de 8 à 12 ans, est une lecture pour enfants qui mêle humour et tendresse, tout en abordant des thèmes universels.


Ne manquez pas cette occasion d'écouter un épisode qui allie littérature jeunesse et récits pour enfants, où chaque interaction entre les membres de la famille est une leçon de vie.

Que vous soyez un amateur de roman adapté ou simplement en quête d'une émission jeunesse captivante, Les Aventures de Moustache Malloré saura vous séduire.

Rejoignez-nous pour une aventure pleine de surprises et de rires !


Cette série de romans jeunesse compte actuellement trois tomes.

Les deux premiers, L'Esprit de famille et Un manoir en héritage, ont été tous deux édités aux éditions Mercileslivres en 2021 et 2022. Cependant, victimes de leur succès, ils sont actuellement épuisés...

Le troisième volet de la saga, intitulé Le Secret de Belleville, a fait l'objet d'une édition en auto-édition sur la plate-forme L'Ecritoire.

Pour toute proposition littéraire, n'hésitez pas à contacter l'autrice : mademoisellemautrice@gmail.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Les Aventures de Moustache Malloré. Tome 1 : L'Esprit de famille. Ce podcast a été écrit et mis en voix par Mademoiselle M. Essaye de réduire le bruit autour de tout si c'est possible trouve un endroit calme. Éteins la télévision ou d'autres musiques. Il est toujours plus facile de se concentrer quand c'est calme. Ajuste le volume comme il faut. Tu peux même demander à un adulte de régler le volume du podcast. Il faut que ce soit assez fort pour bien l'entendre, mais pas trop pour ne pas faire mal aux oreilles. Laisse ton imagination voyager. Le super-pouvoir des podcasts, c'est qu'ils te permettent de créer des images dans ta tête. Écoute bien les voix, écoute bien les musiques, les sons. Imagine les lieux, les personnages, ce qu'ils font. Ne fais rien d'autre. Chapitre 9 Rousquille Je levai le museau, interpellé. Rousquille ? Qui c’est, ça, Rousquille ? - Elle la prend, évidemment. Tu sais bien qu’elles sont inséparables… Je sentis soudain un étrange malaise croître en moi. - Comment on va faire avec Moustache ? s’inquiéta Samuel. Instinctivement, j’eus la certitude que je n’allais pas aimer la suite… Franck, lui, ne semblait pas s’alarmer outre mesure : - Eh bien, il faudra cohabiter. S’organiser au mieux. Éviter les conflits, comme avec Mamie... Moustache et le caniche de Henriette s’entendront peut-être très bien, qui sait ? Quoiiiiii ??? Un caniche allait débarquer à la maison ????? A ces mots je faillis m’étrangler et, juste après, j’eus la désagréable impression que la pièce vacillait. Il fallait appeler un vétérinaire de toute urgence, j’étais sûrement en train de faire un malaise cardiaque ! Qui sait ? Qui sait ? Qu’il demandait... Moi, je savais ! Je n’avais même aucun doute à ce sujet ! Félins et canidés ne se supportaient pas, c’était comme ça. Depuis la nuit des temps, notre espèce et la leur se détestaient cordialement. - Quel enthousiasme ! ironisa Franck. Il me décocha un rapide clin d’œil, que j’accueillis comme une gifle. Il ne manquait pas d’air, celui-là ! S’entendre comme chien et chat, ça ne lui disait donc rien ? Peu après, Franck interrogea d’un regard bref la pendule accrochée au mur, avant de s’affoler : - Vite les enfants, l’heure tourne ! Avec tout ça, on va encore être à la bourre ! Comme tous les matins, les enfants étaient à deux doigts de rater le bus. Il passait à huit heures exactement, à l’angle de leur rue et de l’allée des Glycines. Il était huit heures moins dix. De mon côté, je n’en revenais toujours pas… Un chien allait débarquer chez nous ! Que dis-je, un chien… Plutôt une teigne à quatre pattes, une montagne d’égocentrisme, une alarme anti-sieste, capricieuse et sonore ! Il en était hors de question ! Ah ça non ! Je n’étais pas d’accord ! Mon esprit bouillonnait. Je devais à tout prix trouver un moyen d’empêcher cette catastrophe d’arriver ! Résignés, Caroline et Samuel se levèrent, et achevèrent de se préparer. Deux manteaux et quatre bruits de scratches plus tard, je tournais encore en rond, toujours à la recherche d’une éventuelle solution. - Franck, dit Annie en pressant son mari, j’espère que tu n’as pas oublié, nous avons rendez-vous à l’ouverture avec M. et Mme Dubois. La signature du compromis, tu t'en souviens ? Je miaulai vigoureusement : de quoi parlaient-ils donc ? Un instant, voulez-vous : nous n’avons pas fini cette discussion ! - Euh… Bien sûr que non ! Le contrat est rédigé, je dois juste remettre la main dessus, dit-il en avalant à la hâte le reste de sa tartine grillée, l’air soudain préoccupé. A ses pieds, je rageai comme un forcené - toute proportion gardée... C’était surtout ma fureur, qui était colossale. Il fallait bien l'avouer. Ce dernier m’ignora superbement et je le vis passer devant moi, sans s’arrêter, puis filer vers le bureau pour plonger son nez dans des dossiers, qu’il se mit à feuilleter nerveusement. - Le contrat ne doit pas être bien loin…, disait-il en se grattant vigoureusement le front. Vous m’entendez, nom d’une chouette ? feulai-je, contrarié. Je suivis les Malloré à tour de rôle, naviguant de l’entrée au bureau, en passant par le salon, opérant mille allers-retours. Je cherchais par tous les moyens à attirer leur attention. Rien n’y faisait : on aurait dit qu’ils s'en fichaient ! Annie attrapa son sac à main et s’empara des clés de la voiture, que Franck n’avait toujours pas trouvées : elle allait partir d’une seconde à l’autre. Mon cœur fit un soudain bond en avant : elle devait absolument m'écouter avant de s'en aller ! - J'y vais. Tu n’as qu’à me rejoindre à l’agence, quand tu l'auras retrouvé. Franck revint quelques secondes après, brandissant victorieusement un dossier froissé : - Pas la peine ! s’exclama-t-il. Je l’ai ! Diable ! C’était trop demander que de m’écouter à la fin ? La dernière image que j’aperçus avant qu’ils ne s’éclipsent fut celle du sourire d’Annie quand Franck lui ouvrit – faussement galant - la porte du garage. Quelle classe..., pensais-je, mauvais. Presque en même temps, j’entendis la porte d’entrée claquer dans mon dos. Je me retournai et constatai que les enfants, eux aussi, étaient partis. J’avais eu beau gesticuler, m’échiner à feuler comme un beau diable, les Malloré m’avaient délibérément planté au milieu du salon. Je restai là, figé un moment. Ils m'avaient abandonné. Ils m'avaient laissé seul, sans clore la discussion. J’ignorais ce qui me retenait de déverser ma colère sur ce pauvre porte-parapluie ridicule en forme de hibou posté là, face à moi. Peut-être parce qu’il n’avait rien à voir dans cette histoire… Et encore ! Qui me disait qu’il n’était pas dans le coup, lui-aussi ? A ce moment-là, j’aurais haï la Terre entière ! Je le regardai qui me fixait, l’œil rond. En retour, de rage, je lui crachai au visage... Il dut sentir à qui il avait affaire, je vis qu'il ne bronchait pas. Copiner avec un chien, on n’avait pas idée…Qu’ils me demandent plutôt de traverser le Nil embarqué dans une péniche pleine à craquer de purin ou de thon périmé, j’accepterais plus volontiers ! Le soir même, Samuel s'empressa de me raconter l’arrivée de sa grand-mère. Le hall de la gare était quasiment désert. Quelques badauds attendaient en silence le seul train annoncé de la soirée. Sur le quai, un homme lisait le journal, les sourcils froncés : à la Une, un article portant sur une vague de cambriolages faisait les gros titres. Mamie Henriette descendit de son wagon à 18 heures 57 précises. Elle était déjà raide comme un manche à balai, et d’une humeur détestable. Cela ne me surprit pas... Je m’étais déjà fait ma petite idée, peu de temps après que la voiture se fut garée dans l’allée.

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