Les Aventuriers des Salles Obscures : 14 décembre 2013 cover
Les Aventuriers des Salles Obscures : 14 décembre 2013 cover
Les Aventuriers des Salles Obscures

Les Aventuriers des Salles Obscures : 14 décembre 2013

Les Aventuriers des Salles Obscures : 14 décembre 2013

58min |18/08/2025
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Les Aventuriers des Salles Obscures

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Description

Les Aventuriers des Salles Obscures vous proposent une archive à découvrir. En l'occurrence, un programme diffusé le 14 décembre 2013. C'était alors la 14ème saison des Aventuriers des Salles Obscures.


Au cours de ce long périple radiophonique, chaque semaine, des chroniqueuses et chroniqueurs d'horizons très différents venaient y critiquer les films qui sortaient au cinéma.  Il est à noter que certains d'entre eux sont, par la suite, devenus des professionnels reconnus dans le monde du journalisme et du cinéma.  


Au programme de cette édition :

- Un hommage au cinéaste Edouard Molinaro, disparu le 7 décembre 2013.

- The Lunchbox, écrit et réalisé par Ritesh Batra.

- All is lost, écrit et réalisé par J. C. Chandor, avec Robert Redford dans le rôle principal.

- Le Hobbit : La Désolation de Smaug, réalisé par Peter Jackson.

- 100% cachemire, écrit et réalisé par Valérie Lemercier, avec Gilles Lellouche et Marina Foïs.


Une émission présentée par Christophe Dordain et animée par Gabriel Carton, Régis Dulas, Jean-François Ballot, Nicolas Marceau et Christophe Colpaert. 


Les Aventuriers des Salles Obscures a été diffusée chaque samedi de 14h à 15h sur Radio Campus Lille (106.6 FM - sur le net : https://www.campuslille.com) d'octobre 2000 à avril 2022.      


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il est 14h, vous êtes sur Radio Campus,

  • Speaker #1

    fréquence 106,6.

  • Speaker #2

    Avec le soutien en cette belle après-midi de Régis Dulas, Christophe Colpart, Nicolas Marceau, Gabriel Carton et Jean-François Ballot. Et nous sommes ensemble jusqu'à 15h. A l'affiche cette semaine, nous commencerons cette émission par un petit hommage à Edouard Molinaro qui nous a quitté cette semaine. Et ensuite, nous déboucherons sur les principaux films sortis dans les salles ce mercredi 11 décembre, bien évidemment. Il sera question du deuxième opus des aventures du Hobbit, entre autres. Mais aussi d'autres films sortis dans les salles. On aura l'occasion de vous les faire découvrir au fur et à mesure de cette émission. Sachez également que vous pourrez gagner des places de cinéma vers 14h35-14h40, ainsi que des DVD du film L'Ultimatum des Trois Mercenaires. Je vous rappelle dès maintenant le numéro du store de Radio Campus, le 030 91 24 00. Pour l'instant, place à l'univers de musique de film avec un thème que je vous laisse au sein de Découvrir. Bon après-midi, à l'écoute de cette émission.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Un coup de cœur des aventuriers. Coup de cœur des aventuriers pour la partition musicale que vous venez d'entendre parce qu'elle a été signée Barry Devorzon. Cet extrait du film Warriors, les guerriers de la nuit, réalisé par Walter Hill à la fin des 70. Et c'est un film que je tiens pour un authentique petit bijou. C'était la grande époque de Walter Hill. Fin 70, début 80, il a commis quelques films policiers et autres réalisations toniques du style des guerriers de la nuit qui méritent encore aujourd'hui d'être redécouverts. Pour l'instant, nous allons donc rendre hommage à Édouard Molinaro, car quelques semaines après la disparition de Georges Lautner, c'est un autre bon metteur en scène du cinéma français, du cinéma populaire. Justement, cette semaine, on revoyait avec grand plaisir Hibernatus. Et d'ailleurs, c'est quand même l'un des rares cinéastes qui a réussi à tenir tête à Louis de Funès, que ce soit d'ailleurs avec Hibernatus ou bien encore avec Oscar. On sait que les tournages ont été particulièrement difficiles parce que c'est vrai que diriger de funès, c'était très dur. Et Edouard Molinaro a réussi à lui tenir tête. Et puis, peut-être aussi qu'on pourra rappeler qu'il a commis aussi d'autres œuvres cinématographiques, comme notamment un incroyable Dracula père et fils avec Christopher Lee et Bernard Menez, qui a marqué son époque et son temps. Alors, Régis, un petit mot pour commencer, puis on fera un petit tour de table pour voir un petit peu le souvenir qu'a laissé Edouard Molinaro au fil du temps et de ses films.

  • Speaker #0

    Molinaro, c'est la preuve qu'on pouvait vivre en dehors de la nouvelle vague. Parce qu'on a l'impression que dans les années 60, il n'y avait que la nouvelle vague. Il y a eu quand même des gens comme Molinaro qui ont fait autre chose, de façon différente, et des choses qui sont remarquables. C'est très difficile, c'est comme quand on parlait aussi de Lautner. On a plus envie de mettre des petits flashs comme ça de temps en temps, sur sa carrière. Le premier film, c'est intéressant, s'appelait Le dos au mur. Il faut revoir ce film pour prouver que Gérard Roury, le metteur en scène qu'on sait, a été un très très bon acteur. C'est un très joli film avec Jeanne Moreau. Moi je retiendrai que j'aime beaucoup qu'il y ait Arsène Lupin contre Arsène Lupin. On parlera de Salomé tout à l'heure, comme quoi on peut renouveler le mythe d'Arsène Lupin en faisant quand même autre chose. Avec deux magnifiques acteurs, qui étaient Brialy et Jean-Pierre Cassel. C'est une histoire de lutte entre les deux fils présumés d'Arsène Lupin. C'est un très très joli film. Tu parlais du travail qu'il a fait avec Louis de Funès. Il ne faut pas oublier qu'il a fait un des rares films de Brel. Un film extrêmement joli et fin qui s'appelait Mon oncle Benjamin avec Claude Jad, Franck Coeur. Et

  • Speaker #2

    Bernard Billet.

  • Speaker #0

    Et Bernard Billet qui était un film... Je tiens à Paul Franck Coeur qu'on oublie un peu aussi. C'est un dernier qui était un très joli film. Je laisse aux malades mentaux parler de Dracula Pérévise parce que là ça dépasse. Ça dépasse mes conceptions. Et c'est quelqu'un qui a terminé en beauté quand même, parce que le souper, même si on doit quand même tout à la pièce, il y a une mise en scène d'une finesse assez intéressante.

  • Speaker #2

    Il a magnifiquement illustré un texte qui de toute façon est brillamment écrit. Claude Riche et puis Claude Brasseur devant la caméra, bon là, Le Souper est un film admirable.

  • Speaker #0

    C'est un film admirable. Je suis moins sensible au Beaumarchais, avec Lucchini, d'après un texte de Sacha Guitric. Et alors là, par contre, je trouve un tout petit peu pompier le film.

  • Speaker #2

    Et plus anecdotique dans son fond.

  • Speaker #0

    Et plus anecdotique.

  • Speaker #3

    Dans le domaine de la farte historique, c'est quand même un très très joli film. C'est un film qui me touche profondément, Beaumarchais.

  • Speaker #0

    J'aime pas trop le sexe, je trouve que le texte de Sacha Guitry est horriblement vieilli par contre.

  • Speaker #3

    Mais le discours trouve un écran assez intéressant, même si historiquement ça reste l'adaptation d'une pièce.

  • Speaker #2

    Jean-François, un petit mot sur...

  • Speaker #4

    Même si Lucini est un peu too much et qu'il est vite agaçant, comme on l'a l'habitude.

  • Speaker #0

    Weber est... beaucoup plus intéressants dans le film, par exemple.

  • Speaker #4

    Moi, ce que je voulais dire, c'est qu'il a quand même un parcours atypique, ce Molinaro, parce que tu parlais tout à l'heure, Régis, de la Nouvelle Vague. Il a été forcément influencé par cette Nouvelle Vague au début, et quand tu parlais de Homur, moi j'ai vu Un témoin dans la ville avec Ventura, c'est quand même pas des films rigolos du tout au début. C'est quand même quelqu'un qui est plutôt connu au niveau du grand public pour des films assez rigolos, populaires, alors L'Emmerdeur, Les Racailles aux Folles, etc. Mais je pense qu'il a eu... Il y en a plein comme ça de réalisateurs français. Il a eu la formation de base d'un vrai professionnel du cinéma.

  • Speaker #0

    Pourtant, il avait travaillé avec des gens qui étaient des catastrophes ambulantes. Maurice de Canon, je sais quand même, une catastrophe ambulante. Mais on en parlait.

  • Speaker #4

    Il est passé entre les gouttes.

  • Speaker #0

    Il est passé entre les gouttes. Je ne sais pas ce qu'on peut apprendre d'un Maurice de Canon au niveau de la mise en scène.

  • Speaker #4

    Et il a réussi à se faire une espèce de carrière plutôt tournée vers le populaire, mais que je ne trouve pas inintéressante. alors moi je suis... J'ai été moins... Alors, j'ai pas vu le souper. J'ai été moins impressionné par la fin de sa carrière, parce que Beaumarchais, j'ai pas non plus été très convaincu. Mais moi, je trouve qu'il y a une capacité quand même à diriger des acteurs. Tu parlais de Louis de Funès.

  • Speaker #2

    Dans Oscar, c'est visible.

  • Speaker #4

    Dans L'Emmerdeur, qui est archi-connu, quand tout le monde a vu 25 fois, c'est quand même un film où on dirige deux personnalités. Enfin, des gens pas très... Ça bouge, quoi, avec Ventura et Brel sur un plateau, donc il faut quand même savoir tenir. Et voilà, ça fait partie, comme d'autres réalisateurs, qui ont fait leur chemin, qui ont décidé de partir plus tôt, quand même, dans la comédie, et qui laissent, quand même, quand on regarde sa filmographie, des choses intéressantes.

  • Speaker #3

    Et puis, pour attirer Christopher Lee dans ses filets pour Dracula Père et Fils, il fallait franchement qu'il soit bon vendeur de son projet. Parce que c'était, bon, quand même, à la même époque, il y avait eu La Grande Trouille. dans lequel il y a une séquence mémorable où Peter Cushing donne la fessée à Miu Miu. Là, je trouve que c'est peut-être l'une des créatures les plus bizarres du cinéma français, du cinéma fantastique français, alors que Dracula Père et Fils, finalement, retombe sur ses pattes au niveau du folklore. La hameur venait de commencer à s'éteindre paisiblement. Et Molinaro a fait à peu près ce que Polanski avait fait avec Le Bal des Vampires. Sauf que lui, il l'a fait avec ce que la France connaissait déjà, c'est-à-dire Jean Rollin. des cinéastes comme ça. Et je trouve qu'il l'a très très bien fait. Les 20 premières minutes de Dracula Péréfice qui sont ancrées dans ce folklore, ça se passe au début du 19ème siècle en Transylvanie, il y a la première apparition de Christopher Lee derrière un sarcophage de pierre. Je trouve que ces séquences-là sont très atmosphériques et elles sont vraiment réalisées avec un sérieux et un aplomb. Il n'y a rien de comique à ce moment-là. C'est avec l'arrivée du vampire dans le 20ème siècle que le décalage apparaît. Et ça reste quand même infiniment meilleur que ce que les Charlots ont fait avec les Charlots contre Dracula. Donc je trouve que c'est un film qui est très intéressant à voir. Et puis de voir aussi Christopher Lee qui garde une dignité folle alors qu'il est en train de faire l'une des pires pantalonnettes de sa carrière.

  • Speaker #2

    Oui, mais bon, c'est ce qui lui a permis encore de survivre aujourd'hui, si j'ose dire. Il a quand même eu une carrière exemplaire. Il est trop de la vague. Oui, il était vraiment trop de la vague.

  • Speaker #3

    Il a remonté avec James Bond.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'était deux ans, si j'ai bonne mémoire, deux ans avant L'homme au pistolet d'or. Si j'ai bonne mémoire, effectivement. Oui, Régis ?

  • Speaker #0

    Par contre, le bémol de ces metteurs en scène là, je veux dire, Molinaro n'est pas le seul, c'est que je trouve qu'il n'y a pas de patte Molinaro. C'est pas le genre de réalisateur où on peut se dire en deux secondes, tiens, c'est un film de Molinaro. C'est quelqu'un qui s'adapte aux univers qu'on lui propose, aux scénarios qu'on lui propose, aux acteurs qu'on lui propose, sans vraiment jamais mettre une touche.

  • Speaker #5

    Un artisan plus qu'un artiste ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #5

    Mais parfois, un bon artisan vaut mieux qu'un mauvais artiste.

  • Speaker #4

    C'est pour ça qu'il a été taxé d'artisan. C'est parce que tu as raison. On peut dire qu'il a été opportuniste. Mais malgré tout, quelle marque de fabrique laisse Molinaro ? Aucune,

  • Speaker #0

    visiblement. On est incapable, si on ne sait pas que c'est lui qui l'a fait. On ne peut pas dire, tiens, mon oncle Benjamin, c'est un film de Molinaro. Tu n'es pas capable. Après, tu vois Oscar. Tu sens l'influence de la pièce. infiniment plus que ça, tu sens l'influence de Brieville beaucoup plus que celle du réalisateur on trouve un peu ce qu'étaient aux Etats-Unis des gens comme André Dothod, des gens comme ça des faiseurs, des tâcherons dans le sens noble du terme des gens qui ont une tâche à faire et qui la réalisent c'est pour ça que je préfère d'ailleurs le mot artisan

  • Speaker #2

    après le vrai travail c'est de gérer c'est gérer les gens qu'on lui donne peut-être ça aussi l'a appris avec maurice de calonge c'est la capacité à gérer des comédiens qui d'ailleurs parfois été un petit peu en roue libre ou ou d'un caractère peu facile par exemple sur

  • Speaker #0

    les deux sur les deux cageaux foils voilà pourquoi on a dit moi Moi j'ai eu des... Scola m'en parlait tout ça, c'était un gars... Je sais pas ce qui s'était passé, je sais pas si c'est le fait d'être en France, mais là il était dans un état de nerf absolu par acquis pendant le tournage.

  • Speaker #2

    Bon, les films en eux-mêmes valent le déplacement, je veux dire, La Cage aux Folles encore aujourd'hui ça se regarde surtout pour les comédiens, parce que par contre la mise en scène n'est quand même plus... Bah y'a pas de mise en scène ! Y'a pas de mise en scène, pour le dire les choses poliment. Voilà donc petit clin d'œil et hommage à Edouard Molinaro et puis comme c'est la fête mais pas des fêtes de fin d'année Je crois que, comme par hasard, il y a des DVD qui vont refleurir à la surface, histoire de se faire des petits cadeaux intelligents, le moment venu au pied du sapin. Sur ce, nous entrons dans le vif du sujet. Alors, en vous écoutant, j'essaie de me dire, tâchons de ne pas oublier et surtout de respecter le planning qui est le nôtre. Donc, en milieu d'émission, on passera un temps, bien sûr, certain, consacré à la désolation de Smaug, au deuxième opus de l'aventure du Hobbit, réalisé par Peter Jackson. toutefois on va essayer aussi de dire que cette semaine il n'y a pas que cela, alors je te disais hors antenne Régis, on va attendre la fin de l'émission pour parler de quelques films autres, puis en fait je me suis dit on pourrait commencer par ça avant de glisser par exemple du côté de Christophe pour All is All Lost avec Robert Redford, un petit mot tout d'abord sur The Lunchbox s'il te plaît, Régis qui est la bonne petite curiosité de la semaine et voilà ça fait déjà un petit moment que d'ailleurs le film on en parlait sur le quotidien du cinéma la critique était disponible depuis déjà plusieurs semaines grâce à Diane Jacquin que je remercie au passage donc c'est un film que tu as envie de défendre Régis Ah tout à fait

  • Speaker #0

    Oui, c'est normal, on a entendu parler, parce que c'est un film qui était à la semaine de la critique à Cannes. Et le film chinois de Jiang Kang-Jie aussi était à Cannes. Donc au mois de décembre, on se tape les rogatons de Cannes du mois de juin. Ah oui, The Lunchbox, c'est une immense bonne surprise. Je n'aime pas trop faire les synopsis, parce que je ne trouve pas que c'est toujours intéressant. Mais là, c'est assez intéressant. l'histoire, on est presque dans... Dans un cinéma, il y a un cinéma qui se dévore avec les yeux, avec les oreilles. Là, c'est un cinéma de goût, un peu comme le festin de Babette était en son temps. C'est un cinéma sur la cuisine, sur les odeurs, sur les sensations.

  • Speaker #2

    On peut peut-être préciser que The Lunchbox, en fait, c'est la gamelle qu'amènent des coursiers, gamelle préparée par les femmes, que les coursiers amènent aux hommes au travail. Pour faire simple au niveau du synopsis.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et avec cette histoire de gamelle qu'on amène au travail, il y a une erreur de destinataire. destinataire et à partir de ce moment-là, il s'établit un rapport entre un prêt retraité fonctionnaire qui est joué par... Irfan Khan qui est un acteur absolument fabuleux qu'on avait vu un peu dans Pi, c'est lui qui joue le Pi adulte, qui est un acteur que je ne connaissais pas en dehors de ça, qui est un acteur gigantesque, en deux clins d'œil te fait vivre un monde absolu, et il s'établit donc un rapport épistolaire entre une femme qui essaie de récupérer son mari par l'estomac plutôt que plus bas, et ce monsieur, et... C'est un film épistolaire où petit à petit les deux personnages se découvrent à travers des lettres et tout ça. Je ne raconte pas la fin, mais c'est d'une finesse, d'une intelligence, d'une beauté, d'une sensualité absolue. C'est un film absolument magnifique. Mais vraiment, c'est à la portée de tout le monde. On apprend des millions de petites choses sur l'Inde actuelle, sur le monde du travail, sur l'immigration. sur l'immigration des indiens vers la péninsule arabique, où ils reviennent ensuite en multi-diplôme pour essayer de se faire leur place dans les grandes métropoles comme Bombay et tout ça. C'est un film d'une beauté absolue. Ça n'a pas tous les défauts de... Vous dites que c'est un film indien, mais ce n'est ni les films de Bollywood où on a l'impression d'être anglais des Ausha. moi je suis allergique, ni le cinéma que tout le monde vénère de Sajid Ray où il se passe rien pendant deux heures et demie c'est un film à la portée des occidentaux ça ne chante pas et ce n'est pas le joueur d'échec et c'est pas le joueur d'échec mais c'est magnifique ceux qui aiment les belles histoires d'amour où on n'est pas obligé de se battre par tous les bouts c'est vraiment très très bon il y a un petit côté de The Moon for Love pour ceux qui avaient aimé ce genre de film

  • Speaker #2

    Donc, petite curiosité à découvrir venant d'Inde, The Lunchbox, toujours sur les écrans cette semaine pour avancer. Donc, par rapport à une semaine plus riche qu'on ne pourrait le croire, parce qu'il n'y a pas que La Désolation de Smaug, il y a beaucoup d'autres films qui sont sortis sur les écrans. Bon, après, pour se trouver une place dans les salles obscures, ce n'est pas toujours évident. C'est Robert Redford, qui est toujours actif, Christophe. Il a quoi, 76, 77 ans. Et donc, on a affaire à un type de film. Tu te souviens au mois de novembre, on parlait du film En Solitaire avec François Cluzet. On retrouve un propos identique. C'est quelqu'un qui est sur un bateau pour faire simple et qui va se retrouver perdu en pleine mer. All is good. Tout est perdu, ou presque.

  • Speaker #6

    En solitaire est beaucoup plus positif que All is Lost. C'est réalisé par Jeffrey Chesson d'or qui avait fait Margin Call l'année dernière. C'est son deuxième film. Et franchement, ça relève pour moi vraiment d'un tour de force. Parce qu'il y a une heure 46, il y a quasiment une absence totale de dialogue. Il n'y a quasiment que Robert Redford à l'écran. Et le magnétisme que dégage Robert Redford là-dedans, c'est incroyable.

  • Speaker #2

    C'est pas surprenant. Non.

  • Speaker #6

    Déjà, moi, ce que j'adore dans le film, c'est qu'on ne sait pas qui il est, on ne sait pas d'où il vient, on ne sait pas ce qu'il fait là. Ça laisse la porte ouverte à l'imagination de chacun. Et ça, je trouve ça superbe. Après, c'est vraiment le... Robert Redford dedans, à chaque plan, il n'a pas besoin de parler pour qu'on comprenne pour qu'on comprenne ce qui arrive. Et c'est magnifiquement bien joué. C'est un film très beau. En plus, ce n'est pas uniquement sur la mer. C'est aussi sur l'histoire d'un homme qui est face à son destin. C'est vraiment un film formidable. 1h46, quasiment sur 1h46, il y a à peine 5 minutes de dialogue. Et pourtant, je n'ai pas trouvé une seule longueur.

  • Speaker #2

    Mais J.C. Shander est un cinéaste qui, avec Marc Ginko, a quand même bénéficié d'un sacré parrainage. Parce que pour réaliser son film, de hautes instances cinématographiques hollywoodiennes sont venues l'aider. On a la personne de Spielberg ou autres qui ont dit « Bon là, effectivement, on a affaire à quelqu'un qui tient la route, donc on va l'aider. » Vous pourrez aussi lire la critique de Nicolas Vasseur sur le quotidien du cinéma.com qui confirme ton point de vue. Là, vous êtes en osmose. Ah oui.

  • Speaker #5

    Moi, je trouve ça assez... assez marrant que dernièrement on a eu ce film-là, on a eu En Solitaire, on a eu Gravity, on a eu l'Odyssée de Pi. C'est étrange cette profusion de films sur l'instinct de survie. Je pense que ce que l'arrivage de ces films en masse nous raconte sur notre époque actuelle, je pense qu'il y a vraiment quelque chose d'assez intéressant.

  • Speaker #2

    Régis, en plus en demi-teinte.

  • Speaker #0

    Je voulais dire... Oh non, ça ne m'a pas intéressé du tout. Non, non, non, je voulais dire qu'il serait...

  • Speaker #2

    Pas en demi-teinte du tout.

  • Speaker #0

    Non, il serait peut-être temps de sortir Waterworld, peut-être qu'il aurait une chance.

  • Speaker #2

    Ah, c'est vrai qu'il y a Waterworld maintenant, mais bon, il y a quand même plus de monde dans le film.

  • Speaker #4

    C'est marrant, ce retour de Rod Ford sur un rôle de solitaire. il y a quand même plusieurs dizaines d'années vous avez déjà sorti un... à Jeremy Johnson, si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #0

    Je préfère Jeremy Johnson, je préfère la neige à jour.

  • Speaker #4

    Je n'ai pas vu ce film qui se situe sur un bateau, mais c'est rigolo de voir combien de temps après, on ne sait rien, 20, 25 ans, 30 ans après, il n'y a plus. Ça doit être Jeremy Johnson,

  • Speaker #0

    ça doit être

  • Speaker #2

    75. 75, Jeremy Johnson. En tout cas, on vous recommande, hormis Régis,

  • Speaker #5

    Mais développer,

  • Speaker #2

    all this lost. Mais tu as le droit de dire ton point de vue.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est une machine qui tourne à vide. C'est bien d'établir une situation donnée. Après tout, Hitchcock avait fait la même chose, mais il avait eu plusieurs bonhommes dans un bateau. Donc il y avait quand même des affrontements. Il y avait un certain type d'affrontements. Mais je trouve qu'au bout d'un moment, c'est une machine qui tourne à vide. Parce qu'on ne sait pas, en effet, l'oste. Parce qu'on ne sait pas où il va. On ne sait pas quels sont les buts, les enjeux. Il n'y a jamais de retournement de situation. Je trouve que c'est une machine qui tourne à vide. Et moi, au bout d'un moment, je me disais à quoi bon être là aussi. À quoi bon être là ? Je ne vois pas ce qui se passait. Je veux dire, tu sais bien que je ne suis pas dans les films où j'ai suffisamment reproché à Besson et à ses sbires de mettre un retournement de situation tous les 15 secondes. Mais un toutes les une heure et demie, ça serait déjà bien. Ça serait au minimum... construire quelque chose. Là, tu as une situation de départ, et puis, en effet, on abandonne Redford dans son canoë, et puis rame, rame, rame, rame, comme disait Souchon, moi je vois pas où ça va. Je vois pas où ça va, le film.

  • Speaker #5

    Est-ce que tu dirais que c'est un peu un film à la gloire de Redford ? Parce que Redford, c'est quand même un mec qui a un égo surdimensionné, qui a toujours aimé être lui en valeur, et qui a toujours aimé faire des films relativement calibrés. On s'est quand même assez d'accord que c'est pas l'acteur le plus intéressant du monde, il en a fait des très bons films et C'est quand même un mec qui est très... Même quand il avait essayé de monter son projet de festival Sundance ou ça, il a quand même essayé de tirer la couette à lui. Il a été infect à l'époque. Je suis sûr que tu couettes. Oui, la couette, il fait un peu froid en ce moment.

  • Speaker #0

    Sur les couvertures, il fait un peu froid.

  • Speaker #5

    Non mais voilà, est-ce que tu ressens ça là-dessus ? Je te pose la même question que Grisop, parce que toi, tu as aimé le film, et Régis, non. Le personnage de Red Forbes, c'est quand même pas n'importe qui dans le milieu du cinéma américain. Non, c'est vrai. On a souvent une image angélique de lui. C'est quand même un gros connerie.

  • Speaker #6

    Mais tu préfères largement voir Robert Redford cette année sous surveillance dans All is Lost que de voir Robert de Niro. dans Malavita ou Un Grand Mariage.

  • Speaker #5

    Un grand mal, quoi.

  • Speaker #2

    A choisir.

  • Speaker #4

    Je suis d'accord.

  • Speaker #2

    C'est vrai. Avis partagé. Maintenant, de la dire qu'Opéra de Ford soit un sinistre imbécile, j'ai un petit doute aussi.

  • Speaker #5

    Je te conseille le livre sur mensonges, sexe et Hollywood.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, je sais.

  • Speaker #5

    C'est quand même une petite regorge d'anecdotes assez spécifices.

  • Speaker #2

    Bien sûr, mais bon, qu'ils aient des parcours qui soient un petit peu difficiles, je veux bien le croire. enfin ce livre « Manson, c'est que je masse un truc bidule » C'est aussi un livre qui a été ouvertement attaqué parce qu'il y a aussi beaucoup de choses qui sont exagérées. Je ne dis pas que ce ne soit pas juste, c'est exagéré.

  • Speaker #4

    Et retiens que quand il a été très bien dirigé et qu'on a mis son égo dans sa poche, là il a fait des grandes choses. Ah ben oui,

  • Speaker #5

    c'est surtout le grand comédien.

  • Speaker #2

    Parce que quand on revoit The Great Wall of Paper, la kermesse des aigles, là c'est quand même...

  • Speaker #6

    Et puis la première version de Gatsby.

  • Speaker #2

    Et la première version de Gatsby qui est bien meilleure que ce qu'on a eu droit après avec DiCaprio.

  • Speaker #0

    On peut ressortir mes Royals ou pas ? Il y a mes deux Royals, moi et l'arnaque et Budge Cassidy.

  • Speaker #2

    Voilà, et Budge Cassidy.

  • Speaker #0

    Vous êtes à 20 speed, moi c'est bon.

  • Speaker #2

    A vous en tout cas d'en profiter si vous le souhaitez. Alors, il est déjà 14h passé de 26 minutes, donc je vous propose d'entrer dans le vif du sujet de Peter Jackson et donc du Hobbit et après nous pourrons comme ça... vers 14h40-45, proposer le concours et les pièces de cinéma gagnées avec les DVD. Alors, Jean-François, tu souhaitais profiter de l'opportunité pour faire un petit retour sur, au fond, une trilogie qui est victime d'un dédoublement. Parce que maintenant, de 3, on va passer à 6, puisque au fond, on a la trilogie de départ du Seigneur des Anneaux, puis maintenant c'est le Hobbit, ça va encore donner une nouvelle trilogie. Bon, voilà, peut-être revenir un petit peu aux origines de Tolkien,

  • Speaker #4

    en quelque sorte. D'abord, je voulais faire un petit point plutôt sur la saga, parce que je n'ai pas vu. On n'a pas vu le film, je suis honnête. Deuxièmement, je voulais repartir un petit peu de ce que ça avait écrit un de nos chroniqueurs, qui est Thibaut, en disant que ce qu'il fallait retenir peut-être, dans l'ensemble des films, mais en plus particulièrement dans The Ashes of Smoke, c'est la terre du milieu. Et moi, ça me fait juste une réflexion, c'est que j'ai relu à chaque fois le roman de Tolkien avant la sortie de la première trilogie, et puis là, avant la sortie du Hobbit, en fin d'année dernière. Et ce qui est rigolo de voir, c'est que finalement, quand on lit le roman de Tolkien, c'est un tout petit conte pour enfants, c'est très étroit. On pourrait dire que la Terre du Milieu, c'est un ou deux départements français. Ça reste relativement intimiste comme histoire, et puis il n'y a pas véritablement de souffle épique. Et je trouve que la grande force, alors est-ce que c'est de l'innovation, la grande force et le grand souffle de ce qu'a mis en place Peter Jackson avec Luciano Zano, Et dans le premier opus, la Terre du Milieu, c'est un... continent il utilise bien on sent qu'il aime bien son pays natal de la nouvelle zélande et ça se voit dans sa façon de le filmer et il donne un souffle mais kenny sans aucune commune mesure avec les romans on est sur quelque chose de planétaire tout est grand tout est d'ailleurs il joue sur les contrastes entre les personnages et les et bien sûr les paysages les monstres divers et variés qu'on peut rencontrer dans les ans on a cette ce phénomène de contraste spatial permanent entre eux. L'environnement dans lequel on est, on dirait que le Mordor, c'est la Chine par rapport à chez nous. C'est absolument hallucinant. Et je trouve que, en tout cas, pour moi, ce qui relance quelque part l'intérêt, et ce qui peut être un premier élément pour donner envie d'aller voir ces films, la première trilogie, puis celle qui commence maintenant, même si c'est vrai que les écarts scénaristiques par rapport à l'oeuvre originale sont importants, surtout sur celui-là d'ailleurs. Mais à la limite, j'ai envie de dire que c'est une adaptation et libre à lui d'essayer d'en faire sa propre oeuvre. Mais c'est cette capacité qu'il a eue à créer un monde. Et en cela, quelque part, il me fait un peu penser à Georges Lucas avec La Garde des Étoiles, où là, par contre, il n'y avait pas d'adaptation venant de la littérature, mais il a créé cette espèce de monde. Il est cohérent, ce monde. Il arrive à maintenir une certaine cohérence dans ce qu'il a créé. Et puis, encore une fois, on est dans une espèce d'abîme. spatial qui est pour le cinéma quand même relativement jouissif.

  • Speaker #2

    Nicolas ?

  • Speaker #5

    Oui, je suis assez d'accord avec toi. Je vais juste revenir sur Le Cerf des Anneaux. C'était quand même un bouquin réputé inadaptable à l'époque. Et le travail de Jenny Jackson, ça a été de clarifier le roman et de l'épurer pour aller à l'essentiel, quitte à couper des pages entières. L'Hobbit, c'est un peu le travail inverse. C'est un roman qui est extrêmement simple, clair, limpide, qui va en ligne droite. Et là, ils ont fait l'inverse, ils ont cherché à complexifier l'aventure, ce qui n'est pas toujours très heureux, même si je comprends la démarche et qu'il y a des idées qui sont plutôt respectables. Ce qu'on a tendance à oublier, ce qui est assez flagrant dans ce deuxième opus du Hobbit, c'est qu'on oublie un peu le Hobbit. Malheureusement, autant le premier volet était structuré autour de l'idée de l'acceptation. ...d'obit parmi la troupe de nains, parmi une communauté de nains qui était d'ailleurs présentée un peu comme des juifs. Ils étaient chassés de leur royaume, il y avait vraiment des renvois à la diaspora, on voyait le travail d'orfèvrerie, on voyait les contrats qui signaient. Il y avait vraiment ce que Tolkien avait injecté dans ce romain. Tolkien avait d'ailleurs écrit une lettre à l'époque, justement pendant la montée du fascisme, je crois qu'il a envoyé une lettre en Allemagne justement pour tacler ça à l'époque. Donc il y a de ça que Peter Jackson, pour moi, a vraiment réussi à nourrir dans ses films, notamment avec des nains qui parlent l'accent yiddish, il y a vraiment de ça dans le film, et c'est ça, c'est assez réussi. Dans ce deuxième volet, je suis un petit peu frustré, j'ai vraiment aimé le film, mais avec quelques réserves. La plus grosse réserve, c'est qu'à multiplier les sous-intrigues, à multiplier les enjeux, il oublie que c'est quand même d'abord une histoire de deux nains qui marchent vers une montagne pour aller tuer un dragon. Le postulat là-bas, c'est ça. Et Jackson cherche cette fois-ci à nous montrer divers peuples qui sont tellement occupés à se faire la guerre pour reconquérir un royaume. C'est le cas de Thorin, le chef des nains, qui lui va devenir fou. Il va absolument être à la hauteur de l'héritage de ses ancêtres, que ça va le conduire à la folie, à la mort. Il est en conflit avec le roi des ailes qui lui aussi a des vues sur la montagne, parce que la montagne est recel de trésors. lui aussi il convoite quelque chose dans la montagne il va rencontrer le peuple des hommes qui habitent aux abords de la montagne qui eux aussi aimeraient reconquérir ce royaume des nains parce qu'on leur promet des richesses et donc tous ces personnages là se font la guerre et c'est ce qui permet finalement l'émergence du mal puisqu'ils sont tellement obsédés par l'argent par l'Ark and Stone, par les gemmes magiques de la montagne que le mal lui peut ressurgir Le problème, c'est qu'en multipliant tout ça, on oublie un peu le point de vue de Bilbo. Finalement, c'est quand même lui qu'on est censé suivre. Bilbo qui lui a récupéré l'anneau et lui aussi commence à sentir le pouvoir de l'anneau qui monte. Il y a une scène très réussie dans le film où on le voit tuer un bébé araignée et prendre du plaisir sur le moment et le regretter immédiatement après la scène. Elle est assez troublante, j'ai trouvé. Mais finalement, c'est un peu en pointillé. Le film aligne des scènes absolument extraordinaires en termes d'action. Je pense qu'il y a une poursuite en tonneau. il faut la voir la scène c'est absolument incroyable on dirait les grands films de KPDP à l'époque du numérique avec le retour de Legolas qui est incroyable vraiment qui est à la fois agile, violent il y a une espèce de sauvagerie dans les combats que je trouve vraiment très étonnant et donc il y a ça qui est un spectacle vraiment jouissif mais il manque la portée émotionnelle qu'on avait dans le Seigneur des Anneaux et le fait que le film finalement qui était prévu à la base en deux parties se retrouve en trois parties Merci. Ça met en avant les parallèles avec la trilogie originale et c'est pas toujours bénéfique pour le Hobbit. Je pense par exemple à la partie centrale chez les hommes dans ce deuxième volet, une partie qui s'appelle Lagville, qui est en fait l'équivalent de la partie à Edoras dans les deux tours à l'époque, où on a un personnage qui ressemble à Grima, qui a été joué par Brad Dourif, une espèce de serviteur du mal vraiment qui est caché, sauf qu'il n'a pas la densité émotionnelle de Brad Dourif dans les deux tours. il n'a pas ce... Brad Dourif dans les deux tours il pouvait pleurer en voyant l'armée et on comprenait l'émotion qu'il pouvait ressentir. On pouvait le voir séduit par Eowyn la femme du rohan et lui caresser la joue, il y avait quelque chose d'extrêmement malsain. Il n'y a pas toute cette densité narrative là. Donc effectivement le souffle est piqué là, le plaisir de l'aventure est là. C'est un plaisir pour les yeux mais ça manque un petit peu de cœur. Et je pense que beaucoup plus que sur le premier volet on sent des coupes de montage. C'est-à-dire que Peter Jackson, depuis le début de ses anneaux, Il nous sort des montages cinéma et il coupe au montage et il sort des versions longues qui en général fluidifient les récits, ajoutent des nuances et des conflits entre les personnages. Là vraiment c'est la première fois que je ressens des manques énormes qui font que certaines scènes ne marchent pas. Je pense par exemple à le tout début du film, les nains trouvent refuge chez Béorn qui est un homme ours. C'était annoncé à la fin du premier volet où justement ils étaient en haut d'une falaise. La falaise avait la tête de l'ours justement parce qu'ils ont pris dans son territoire. Et ce personnage-là est à peine introduit. On le rencontre, la scène d'après, ils s'en vont. Le personnage leur dit, tenez, je vous donne des chevaux. La scène d'après, ils disent, bon ben on laisse les chevaux, on est à l'entrée de la forêt. Il manque quelque chose. Vraiment, je crois qu'il manque au moins une demi-heure de film. Et ça casse un peu la dynamique.

  • Speaker #2

    Christophe, tout d'abord et Gabriel ensuite. Alors un petit mot sur ce Hobbit, deuxième opus.

  • Speaker #6

    Moi j'ai... Moi, j'ai bien aimé. Je trouve qu'il est plus vif que le premier. Il y a moins de temps mort. Je n'ai pas vu passer les 2h50. Par contre, moi, j'ai un petit problème. C'est le personnage qui a été ajouté par rapport au livre. Le personnage que Peter Jackson a créé, qui est Toriel. Oui, je trouve que le personnage manque de consistance. Je trouve qu'on la voit pas suffisamment et quand on la voit, c'est juste pour quelques scènes de combat. Je trouve que c'est pas assez présent.

  • Speaker #5

    Justement, je trouve que c'est ce qui m'a vraiment déçu la première fois. À la revoyure, j'ai trouvé que c'est ce qui fonctionnait peut-être le mieux, dans le sens où en fait, ils avaient besoin... Je pense vraiment que c'est un personnage fonction qui a été créé pour en fait faire la passerelle entre le monde des nains et le monde des elfes. En fait, il fallait qu'il y ait un personnage qui fasse le lien entre les deux. il fallait qu'il y ait un vecteur positif, qu'il soit un moteur d'action pour la suite. Et donc en l'introduisant, en la montrant s'attacher à un nain, et j'avais pris le truc comme une histoire d'amour la première fois, et en voyant le film je me suis aperçu que c'était pas du tout une histoire d'amour, c'était vraiment quelque chose de beaucoup plus maternel vis-à-vis du personnage, qui avait quelque chose de beaucoup plus triste, surtout connaissant le sort du nain dans le troisième épisode qui n'est pas encore sorti, il y a un côté assez mélancolique en fait, et vraiment je pense que le personnage sert à ça, à faire la jonction pour amener à un triple climax à la fin, où il fallait qu'on ait un référent émotionnel sur la montagne et dans la bourgade.

  • Speaker #6

    Comme tu le dis, Nicolas, je pense que celui-là, La désolation de ce monde, sera peut-être plus intéressant de le voir une fois sorti en version longue, en DVD ou en Blu-ray.

  • Speaker #2

    Oui, mais enfin, s'il y a quand même le but du cinéma, c'est de voir le film tout de suite en intégralité, si possible, pourquoi attendre le DVD ? C'est toujours ce qui m'a un petit peu dérangé avec ce que fait Peter Jackson. Un dernier avis de Gabriel, parce qu'il est déjà 14h36, et qu'après nous avons encore d'autres films dont on doit parler. Oui.

  • Speaker #3

    Moi je suis tout à fait d'accord avec Nicolas ce qui m'a manqué c'est la profondeur cette profondeur qu'il y avait déjà dans une moindre mesure dans le premier opus mais qu'on avait vraiment dans le Seigneur des Anneaux c'est à dire l'idée de ce retour à la mémoire qui est complètement improbable, dans le Seigneur des Anneaux il y a vraiment un moment où il y a une perte d'espoir là dans le Hobbit on n'a pas le temps de la ressentir alors le premier Hobbit était centré sur cette idée que Bilbo comme les Douze Nains sont un peu des apatrides, Bilbo parce qu'il est Euh... Il est embarqué dans une aventure qui, de prime abord, ne le regarde pas. L'objet de la quête n'est pas lui, il n'a rien à faire là-dedans. Et les nains, parce que justement, ils doivent récupérer leur royaume qui est convoité par tout le monde parce que le fameux dragon dort sur un tas d'or et que ça pourrait servir aux humains de la ville sur le lac à reconstruire leur cité qui a été détruite il y a très longtemps. Aux elfes, on ne sait pas trop pourquoi... peut-être juste pour avoir la suprématie sur les nains, et puis aux nains, parce que c'est aussi la ville sous la montagne, c'est leur ville. Mais on ne se rend pas compte des enjeux dramatiques. Il n'y a aucune scène, je pense, dans Le Seigneur des Anneaux, il suffisait d'une phrase de Pipin à Gandalf, où il disait « Tout ne va pas si mal » pour que la moitié de la salle se mette à brère, en se disant « Oui, c'est parce qu'ils sont juste là, à ce moment-là, mais dans tout l'univers, dans tout le monde de la Terre du Milieu et tout ça, il se passe des choses horribles. » Et là, dans le Hobbit, on ne le ressent pas. Comment dire ? L'avènement à venir de Sauron, Peter Jackson l'inclut là, comme ça, il met une scène avec Gandalf, Adol Guldur, et finalement, à quoi ça sert ? Parce qu'il n'y a pas de lien.

  • Speaker #5

    En fait, il a pris le même acteur pour jouer le dragon, qui est donc Benedict Cumberbatch, et pour jouer Sauron. Ce qui est une idée... intelligente puisque Sauron nous est présenté comme un œil et en fait de Smaug le dragon est présenté par cet œil qui est quasiment identique à Sauron. En fait c'est vraiment cette idée que Sauron c'est l'ego, c'est le moi-je de l'anneau, c'est moi c'est le mien il est à moi et l'or que combont être les nains donc le dragon qui dort sous la montagne de Dor. Le dragon en mythologie c'est l'équivalent de l'ego en fait, c'est l'ego qu'il faut savoir dompter, qu'il faut savoir tuer. Dans l'idée c'est intéressant, dans le traitement narratif du film je suis assez étonné qu'effectivement il ne soit pas parvenu à tisser quelque chose d'aussi limpide.

  • Speaker #3

    En réflexion, plus terre à terre, j'ai été déçu par le dragon. Quand je voyais les dessins préparatoires pour le projet de Guillermo del Toro, je trouvais ça très alléchant. Là, je trouve que c'est un dragon qui s'inscrit dans un folklore, on dirait le dragon du lac de feu. Pourquoi pas ? Il est superbement animé, il est magnifique. En plus, la voix de Cumberbatch est assez... Elle est profonde, elle est grave, elle va presque pas avec son physique d'ailleurs. Mais je trouve que ce dragon, il renvoie à quelque chose de conventionnel et il casse un peu le...

  • Speaker #5

    C'est le dragon primordial, mais le dragon,

  • Speaker #3

    on ne peut pas. Au niveau du casting, je finis dans trois minutes, il y a Stephen Fry qui joue un bourgmestre que je trouve extraordinaire. Lui vraiment, à Lakeville, c'est vraiment le personnage qui est... à la fois il apporte la légèreté comique mais en même temps il est vraiment détestable beaucoup plus que son Lashbot qui lui, là j'ai vraiment pas apprécié l'ajout mais je trouve vraiment que pour un acteur comme Fry, un personnage comme ça c'est de l'or et il en fait quelque chose de très intéressant Evangeline Lili ça m'a un peu agacé toujours cette histoire de caste de préservation de la race par les elfes où le roi elfe dit qu'il ne promettra jamais son fils à une pauvre ouquine en gros et ceci dit le roi elfe qui est joué par Leapace qui était le pâtissier dans Pushing Daisies, je le trouve magnifique c'est le seul qui s'en sort bien au niveau elfe, il n'y a pas l'air trop con parce que Orlando Bloom avec ses lentilles bleues il a euh... Moi je trouve qu'il y a un souci de ce côté-là d'avoir essayé de cooliser un personnage qui était tout simplement cool dans le Seigneur des Enfants.

  • Speaker #5

    Mais je le trouve pas cool, moi je le trouve presque inquiétant, Légolas, dans celui-là. Vraiment, il y a quelque chose de létal dedans. Oui, c'est vrai. Et moi je vais juste dire une toute dernière chose.

  • Speaker #2

    Vraiment la toute dernière, pas la 14.

  • Speaker #5

    Je suis assez étonné, justement, je suis dans les premiers 5 anneaux, Jackson et ses scénaristes avaient toujours dit... qu'il fallait qu'à la fin du film, il y ait la fin d'un arc émotionnel. Une accalmie. Et c'est la première fois, il l'avait fait sur le précédent d'ailleurs, un voyage inattendu, et là c'est la première fois que je ne vois pas de fin. On peut dire que ça se finit par un cut au noir. Et alors autant ça peut être cohérent dans le côté, voilà, ça y est l'émergence du mal est là, tout est perdu, autant que le parcours de Bilbo, le parcours de Thorin et tout ça, je trouve qu'il manque une conclusion, et je suis assez étonné qu'ils aient cédé à cette facilité-là.

  • Speaker #3

    Oui, parce que ça fait vraiment épisode de transit. Voilà.

  • Speaker #2

    A suivre en tout cas et rendez-vous maintenant en décembre 2014 pour la troisième et dernière aventure. Il est 14h passé de 41 minutes, Régis tu souhaites ajouter un petit quelque chose et après j'évoque le concours et on passera à la dernière partie de l'émission.

  • Speaker #0

    Oui je trouve ça insupportable, ça fait 20 minutes qu'on parle de nains, je suis dans une époque de politiquement correct, il faut dire personne à la verticalité contrariée et pas nains, c'est tout ce que j'ai à dire sur le sujet.

  • Speaker #2

    C'est vous dire combien Régis à ce moment-là est ronchon parce qu'il n'aime pas ce genre de cinéma. Enfin, je dis ça pour qui ne le connaîtrait pas encore.

  • Speaker #3

    Il s'agit, Régis, de créatures fantastiques et pas de...

  • Speaker #0

    Les nains, ce ne sont pas des créatures fantastiques. Les nains, c'est des gens que tu rencontres dans le métro tous les jours. Arrête de...

  • Speaker #2

    Allez, on ne va pas faire le débat là-dessus. Sur ce, je vous propose d'écouter une brève pause musicale extraite de la bande originale du film Gangster Squad. C'était avec Joss Brolin et Sean Penn dans les rôles principaux. Alors, on ne pourra pas utiliser le standard Radio Campus parce que là, effectivement, on n'aura pas le temps. Vous allez pouvoir quand même gagner vos places de cinéma ainsi que vos DVD, mais en jouant par Internet à l'adresse suivante rédaction at le quotidien du cinéma.com et à chaque fois que vous nous donnez la bonne réponse et bien vous gagnez deux places de cinéma pour les 20 films de votre choix sur les écrans UGC partout en France, je le précise ainsi qu'un DVD du film L'Ultimatum des Trois Mercenaires et tout cela vous sera envoyé donc collectivement entre la semaine dernière et cette semaine par le courrier dès lundi prochain. La question la voici en cours d'émission nous avons évoqué le film de Robert Redford All is Lost et il s'avère qu'au mois de novembre a été sorti un film dont l'intrigue est comparable, interprété par François Cluzet. La question est donc toute simple, quel en est le titre ? Les réponses sont attendues rédaction at lecotiennoducinéma.com Tout de suite un extrait de Grand Sur Squad Bon après-midi à l'écoute de ce programme et on se retrouve dans 2 minutes et 30 secondes.

  • Speaker #1

    Merci. Merci.

  • Speaker #2

    14h passées de 45 minutes à l'écoute des programmes de Radio Campus, votre magazine consacré au cinéma, Les Annotations Obscures, et à l'instant c'était une partition musicale composée par Steve Jabonsky, un extrait de la bande originale du film Gangster Squad, interprétée entre autres par Joss Brown, Sean Payne et j'allais oublier l'incontournable Ryan Gosling. De vous préciser que samedi prochain, ce sera le magazine des séries, le 21 décembre. On célébrera le 40e anniversaire des Brigades du Tigre. Et le 28 décembre, vraisemblablement, je serai en compagnie de Christophe et de Gabriel pour une émission consacrée aux grandes musiques de films. On vous en reparlera d'ici là, notamment via Facebook. Et puis après, retour à l'actualité. Et cette fois, nous serons aux alentours du 4 ou du 5 janvier. Alors sur ce, Régis est encore une fois fâché parce qu'il devait rencontrer quelqu'un et puis ce quelqu'un en l'occurrence n'a pas voulu le rencontrer donc ça l'a passablement fâché. Il s'agit de Valérie Lemercier pour 100% Cachemire qui en plus de ça est un film qui se fait dézinguer par la critique. C'est justifié ?

  • Speaker #0

    Qu'elle se fasse dézinguer par la critique ? Oui,

  • Speaker #2

    c'est pour vérifier.

  • Speaker #0

    Oui, non, c'est un film catastrophique. D'abord, les films drôles qui ne sont pas drôles, c'est un peu gênant. Les films drôles où on ne rit pas, ça me dérange. Mais il y a une chose qui me dérange plus chez Valérie Lemercier, c'est le principe qu'elle a et la philosophie même qu'elle a de l'humour. Moi, je trouve que la philosophie de l'humour, c'est d'abord de se moquer de soi-même. Or, Valérie Lemercier, depuis le début de sa carrière, elle dit du mal d'absolument tout l'univers qui est autour d'elle, sauf à son personnage. C'est-à-dire qu'elle est très contente d'elle-même. Et tous les autres, les riches, les pauvres, les bourgeois, les prolétaires, les russes, les juifs, tout le monde sont des personnages odieux, caricaturaux, sauf Madame, qui est au-dessus de ça, qui se filme en plus avec une... Une auto-satisfaction absolument totale. Alors tu me disais, est-ce que je suis fâché de ne pas l'avoir rencontré ? Non, parce que je l'ai eu deux fois en face de moi. La première fois, elle a passé son temps à envoyer ses mails pendant l'interview. Donc elle n'en a absolument rien à foutre de nous, pauvres petits prolos de province. Donc on ne l'intéresse pas. La deuxième fois, on a dit, on peut dire, elle était fatiguée. Non, la deuxième fois, elle a carrément joué du piano, mal en plus. en ne s'occupant pas de nous. Le cinéma de Le Mercier n'a aucun intérêt. Moi, le seul problème, c'est pourquoi on a été aussi gentils avec elle...

  • Speaker #2

    Pour ne pas dire dithyrambiques.

  • Speaker #0

    Dithyrambiques à l'époque du Derrière...

  • Speaker #5

    Palais Royal.

  • Speaker #0

    Et de Palais Royal, qui avait déjà tous les défauts de ce film-là. C'est-à-dire des films, je dis, où l'humour ne se fait pas contre soi, mais contre les autres. Et... elle est très contente d'elle-même, tant mieux elle se pense très belle elle a des problèmes de apparemment elle a des problèmes de miroir pas le physique Régis, enfin non pas le physique, si elle-même ne se mettait pas systématiquement à esprong pour Marie-Mondreau c'est incroyable elle a un gros cul,

  • Speaker #5

    je suis d'accord

  • Speaker #2

    C'est pour ça qu'elle a filmé le derrière d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Non mais là, c'est plus le derrière, c'est ses pieds. J'ai jamais vu de l'auto-obsession par rapport à ses pieds.

  • Speaker #2

    On ne va pas développer plus en avant. C'est catastrophique.

  • Speaker #0

    Et je serais russe, je n'apprécierais absolument pas ce qu'ils disent sur les russes. Je trouve ça scandaleux, la façon dont ils parlent les russes. Ce qu'elle dit sur les juifs, je pense qu'on ne l'a pas dit depuis 1944. ce qu'elle dit sur les bourgeois on l'a déjà dit 5 millions de fois ici notamment ça va enfonceur de porte ouverte c'est pas le métier d'un comique, non c'est juste un film de merde et hautement apprécié peut-être entre le 15ème et le 16ème arrondissement du côté de la rue d'Yéna mais c'est tout allez pas voir cette daube alors qu'il y a un très bon film de Salomé qui s'appelle Je fais le mort mais c'est pas pour autant

  • Speaker #2

    Comment dirais-je ? Un rappel de ce dont on vient de parler maintenant.

  • Speaker #0

    Il va falloir faire le mort une dizaine d'années, ça nous arrangerait.

  • Speaker #2

    Voilà, je l'ai fait. Je lui ai donné la perche et c'est bon. Sur ce, on laisse 100% Cachemire. En matière d'interview, allez sur la page du quotidienlucidma.com. Très bel entretien avec Nicolas Vannier pour Belle et Sébastien. Très bel entretien à venir avec Gérard Lenvin, entre autres, pour Angélique. Ce sera la semaine prochaine. Et là, en matière d'interview, vous serez gâtés. Et éclapiche, bien sûr, pour Castel Chinois. Alors, Je fais le mort, Jean-Paul Salomé, avec François Damien, c'est Géraldine Nacca, dans les rôles principaux. le retour, C'était pas terrible ce qu'il faisait.

  • Speaker #0

    Mais non, ça n'a jamais été terrible Salomé, c'est bizarre, c'est un des metteurs en scène qui ne m'intéressait pas. Et là d'un seul coup, parce que je veux juste retenir comment il nous a cassé deux mythes, celui de Belphégor dans un premier temps et celui d'Arsène Lupin.

  • Speaker #5

    Et les Brigades du Tigre aussi, non ?

  • Speaker #2

    Non, c'est Cornuot.

  • Speaker #0

    Je préfère encore les Brigades du Tigre. Mais bon, on en parlera la semaine prochaine. Non mais là il nous fait un film, c'est d'une comédie policière. extrêmement drôle. Damien, on sait la capacité qu'il a d'être beaucoup plus fin qu'il n'y paraît. Le synopsis est intéressant, c'est l'histoire d'un comédien raté, mais qui a un égo surdimensionné, un peu comme notre ami Valéry Lemercé, qui se fait jeter de tous les trucs. Et il trouve un métier passionnant, c'est de faire le mort dans les reconstitutions de crimes. On lui dit simplement de s'étaler par terre et de faire le mort, sauf que le type, il se prend pour Cécile B2000 et il refait le truc. Et le film se passe euh... se passe du côté du grand bornand. Chaque dialogue touche juste, chaque rôle est absolument parfait. Il y a Nakash en psycho rigide, on l'avait rarement vu aussi bonne, Gérardine Nakash. Il y a Anne Leni, la réalisatrice, qui est une actrice aussi intéressante. Il y a mon ami Lucien Jean-Baptiste qui est... Je pense que Lucien Jean-Baptiste est l'antillais qui passe le plus de temps à la montagne. Je ne suis pas entre ma première étoile et l'affaire Falstiff, il passe son temps à la montagne ce garçon. Mais c'est une comédie très drôle, on dirait presque du bon Jean-Pierre Mocky de la grande époque. Ça touche un petit peu au chabrol. Il y a une vraie enquête policière qui tient la route. C'est un film très agréable qui passe... qui passe à 100 à l'heure, Damien, on connaît les ficelles de Damien, mais il est irrésistible, c'est des gens comme Pierre Richard, tu dis je connais le truc, mais à chaque fois tu rentres dedans, c'est un très très joli film.

  • Speaker #2

    Alors il nous reste encore quelques instants, il était prévu aussi que nous parlions de Tosh of Sin, le film chinois de la semaine, mais le problème c'est que là, avec le rythme de l'émission, je voudrais quand même faire un petit tour de table, bien qu'il nous reste encore quelques minutes, mais pour une petite improvisation, qui est la suivante. Et j'avais pensé ça, donc, hors antenne, mais on regarde d'un seul coup, perplexe, en se demandant, mais que va-t-il nous demander ?

  • Speaker #0

    Que va-t-il demander le meilleur film de la semaine,

  • Speaker #2

    genre ? Que va-t-il demander ? Non, pas le meilleur film de l'année, je ne vais pas me risquer là-dessus. Non, simplement, voilà, bientôt les fêtes de fin d'année, vous souhaitez vous faire offrir un petit quelque chose en DVD ? Je fais un petit tour de table, qu'est-ce qui vous plairait le plus, en commençant par Gabriel ? Quel serait le cadeau qui te ferait le plus plaisir en DVD ici pour les fêtes de fin d'année ?

  • Speaker #3

    Oh ben si le coffret valait vraiment le coup mais bon c'est un peu le désert au niveau bonus mais ça serait la dernière saison de Doctor Who qui a été édité.

  • Speaker #5

    Batard tu m'as piqué ma réponse.

  • Speaker #2

    Nicolas il faudra en trouver une autre. Alors Jean-François si le Père Noël arrive à ta porte et te dit voilà le DVD attendu pour les fêtes de fin d'année et Dieu sait que tu as déjà une belle collection. C'est pas évident hein ?

  • Speaker #4

    Alors c'est pas évident je vais peut-être un peu sécher parce que je pense qu'il me faudrait une valise format

  • Speaker #0

    XXL. On est en crise mon garçon t'as droit à un cadeau pas deux.

  • Speaker #4

    J'ai le droit d'un cadeau Bah écoute, hier j'ai revu une mauvaise copie D'un taxi pour Tobrouk De Patelier Bon voilà, pourquoi pas

  • Speaker #2

    Un taxi pour Tobrouk,

  • Speaker #4

    c'est bien Quoi Raznavour que je trouve assez marrant là-dedans Evidemment le trio avec Biro Et puis Venturos, c'est sympa

  • Speaker #2

    Alors camarade Christophe Si donc, alors toi en matière de DVD Pour commencer à te surprendre Il faudrait quand même y aller Mais alors supposons qu'on y arrive Ah !

  • Speaker #6

    Je dirais bien la sortie de chez Carlotta de...

  • Speaker #2

    La Rue des Indes peut-être ?

  • Speaker #6

    La Porte du Paradis de Miguel Chimino.

  • Speaker #2

    Ah oui,

  • Speaker #6

    parce que ça c'est un grand film.

  • Speaker #2

    Voilà, La Porte du Paradis, et je te rejoins là aussi.

  • Speaker #5

    Vous deux m'avez piqué ma réponse, c'est la première saison 7, La Porte du Paradis, donc je pense que j'aimerais qu'on m'offre Top Chop Scene en DVD, si jamais Régis parvient à me convaincre. T'as vu la souplesse de Ninja là ?

  • Speaker #2

    Et donc alors là, formidable, tu as trois minutes pour nous dire J'ai le droit à mon cadeau de Noël moi ? Oui bien sûr, indépendamment de ton cadeau de Noël

  • Speaker #0

    Alors moi mon cadeau c'est comme un joie d'honneur Le spectacle d'Alexandre Astier En espérant qu'un jour Alexandre Astier Aie sa chance au cinéma Parce que comme un joie d'honneur qui est le spectacle Qui est passé à Valenciennes, que j'ai eu le bonheur de voir Sur la vie de Jean-Saint-Bastien Bach Qui est excellent Qui est une pure merveille, d'une intelligence Totale, je voudrais qu'on adapte Qu'il adapte enfin son Kaamelott au cinéma ... Et que ma joie de demeure soit adaptée, parce que c'est vraiment incroyable.

  • Speaker #2

    Et donc, en quelques minutes, pour conclure, Taoshouf Sin, le film chinois, qui, là aussi, avec The Lunchbox, le film n'a pas manqué cette semaine.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Ça a eu le prix du meilleur scénario à Cannes, mais je me demande s'il n'aurait pas dû avoir la Palme d'Or. C'est un film absolument phénoménal. D'abord, je ne savais pas que les Chinois étaient capables de faire des films aussi violents que leurs camarades nippons. Je veux dire, il y a des scènes d'une violence physique absolument insoutenable. Je pense que les camarades du parti devaient être complètement sous parce que laisser passer certaines choses au scénario, il y a une analyse sur la dérive capitaliste de l'ex-Chine communiste qui était absolument fascinante. Les idées de mise en scène sont... sont sublimissimes, il y a des plans, je veux dire, il y a par exemple un plan, je dis juste ça, où on voit un camion qui arrive, il porte un paquet, on ne sait pas ce que c'est, et il y a une statue de Mao Tse-Tung, il fait le tour de la statue, et derrière, on s'aperçoit que c'est une... c'est un portrait de la Vierge Marie, en deux secondes, il y a tout l'antichléricalisme chinois qui explose, la structure du scénario, c'est magnifique, parce que c'est une structure C'est une structure en relais, ça veut dire que chaque histoire débouche sur une autre histoire. Ça passionnera sans doute ceux qui aiment les westerns, parce qu'il y a certains moments où on a l'impression d'être dans un western ou dans un western total. C'est beau, c'est intelligent, c'est bien joué. C'est un film qui apprend des choses. C'est un voyage magnifique, c'est un grand grand film.

  • Speaker #2

    Eh bien, le coffret DVD pour le Noël 2014 de Régis, vous savez maintenant ce dont il s'agit. Voilà, ainsi se termine l'émission ce samedi après-midi. Vous écoutiez les amateurs sales obscurs, une émission proposée et présentée par Christophe Dornin. Un grand merci à Jean-François Ballot, Christophe Colpart, Gabriel Carton, Nicolas Marceau et Régis Dulas. Nous serons de retour donc pour l'actualité au début du mois de janvier le 4 ou le 5, je n'ai plus vraiment la date précise. La semaine prochaine le magazine des séries et le 28 décembre émission spéciale grande musique de film en compagnie de Christophe et de Gabriel. Voilà le programme pour les semaines à venir. Dans quelques instants, Dominique Jolivet pour l'émission « Tous ces mots terribles » à partir de 15h. Bonne après-midi à l'écoute des preuves de Radio Campus. Merci, au revoir et à la semaine prochaine.

Description

Les Aventuriers des Salles Obscures vous proposent une archive à découvrir. En l'occurrence, un programme diffusé le 14 décembre 2013. C'était alors la 14ème saison des Aventuriers des Salles Obscures.


Au cours de ce long périple radiophonique, chaque semaine, des chroniqueuses et chroniqueurs d'horizons très différents venaient y critiquer les films qui sortaient au cinéma.  Il est à noter que certains d'entre eux sont, par la suite, devenus des professionnels reconnus dans le monde du journalisme et du cinéma.  


Au programme de cette édition :

- Un hommage au cinéaste Edouard Molinaro, disparu le 7 décembre 2013.

- The Lunchbox, écrit et réalisé par Ritesh Batra.

- All is lost, écrit et réalisé par J. C. Chandor, avec Robert Redford dans le rôle principal.

- Le Hobbit : La Désolation de Smaug, réalisé par Peter Jackson.

- 100% cachemire, écrit et réalisé par Valérie Lemercier, avec Gilles Lellouche et Marina Foïs.


Une émission présentée par Christophe Dordain et animée par Gabriel Carton, Régis Dulas, Jean-François Ballot, Nicolas Marceau et Christophe Colpaert. 


Les Aventuriers des Salles Obscures a été diffusée chaque samedi de 14h à 15h sur Radio Campus Lille (106.6 FM - sur le net : https://www.campuslille.com) d'octobre 2000 à avril 2022.      


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il est 14h, vous êtes sur Radio Campus,

  • Speaker #1

    fréquence 106,6.

  • Speaker #2

    Avec le soutien en cette belle après-midi de Régis Dulas, Christophe Colpart, Nicolas Marceau, Gabriel Carton et Jean-François Ballot. Et nous sommes ensemble jusqu'à 15h. A l'affiche cette semaine, nous commencerons cette émission par un petit hommage à Edouard Molinaro qui nous a quitté cette semaine. Et ensuite, nous déboucherons sur les principaux films sortis dans les salles ce mercredi 11 décembre, bien évidemment. Il sera question du deuxième opus des aventures du Hobbit, entre autres. Mais aussi d'autres films sortis dans les salles. On aura l'occasion de vous les faire découvrir au fur et à mesure de cette émission. Sachez également que vous pourrez gagner des places de cinéma vers 14h35-14h40, ainsi que des DVD du film L'Ultimatum des Trois Mercenaires. Je vous rappelle dès maintenant le numéro du store de Radio Campus, le 030 91 24 00. Pour l'instant, place à l'univers de musique de film avec un thème que je vous laisse au sein de Découvrir. Bon après-midi, à l'écoute de cette émission.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Un coup de cœur des aventuriers. Coup de cœur des aventuriers pour la partition musicale que vous venez d'entendre parce qu'elle a été signée Barry Devorzon. Cet extrait du film Warriors, les guerriers de la nuit, réalisé par Walter Hill à la fin des 70. Et c'est un film que je tiens pour un authentique petit bijou. C'était la grande époque de Walter Hill. Fin 70, début 80, il a commis quelques films policiers et autres réalisations toniques du style des guerriers de la nuit qui méritent encore aujourd'hui d'être redécouverts. Pour l'instant, nous allons donc rendre hommage à Édouard Molinaro, car quelques semaines après la disparition de Georges Lautner, c'est un autre bon metteur en scène du cinéma français, du cinéma populaire. Justement, cette semaine, on revoyait avec grand plaisir Hibernatus. Et d'ailleurs, c'est quand même l'un des rares cinéastes qui a réussi à tenir tête à Louis de Funès, que ce soit d'ailleurs avec Hibernatus ou bien encore avec Oscar. On sait que les tournages ont été particulièrement difficiles parce que c'est vrai que diriger de funès, c'était très dur. Et Edouard Molinaro a réussi à lui tenir tête. Et puis, peut-être aussi qu'on pourra rappeler qu'il a commis aussi d'autres œuvres cinématographiques, comme notamment un incroyable Dracula père et fils avec Christopher Lee et Bernard Menez, qui a marqué son époque et son temps. Alors, Régis, un petit mot pour commencer, puis on fera un petit tour de table pour voir un petit peu le souvenir qu'a laissé Edouard Molinaro au fil du temps et de ses films.

  • Speaker #0

    Molinaro, c'est la preuve qu'on pouvait vivre en dehors de la nouvelle vague. Parce qu'on a l'impression que dans les années 60, il n'y avait que la nouvelle vague. Il y a eu quand même des gens comme Molinaro qui ont fait autre chose, de façon différente, et des choses qui sont remarquables. C'est très difficile, c'est comme quand on parlait aussi de Lautner. On a plus envie de mettre des petits flashs comme ça de temps en temps, sur sa carrière. Le premier film, c'est intéressant, s'appelait Le dos au mur. Il faut revoir ce film pour prouver que Gérard Roury, le metteur en scène qu'on sait, a été un très très bon acteur. C'est un très joli film avec Jeanne Moreau. Moi je retiendrai que j'aime beaucoup qu'il y ait Arsène Lupin contre Arsène Lupin. On parlera de Salomé tout à l'heure, comme quoi on peut renouveler le mythe d'Arsène Lupin en faisant quand même autre chose. Avec deux magnifiques acteurs, qui étaient Brialy et Jean-Pierre Cassel. C'est une histoire de lutte entre les deux fils présumés d'Arsène Lupin. C'est un très très joli film. Tu parlais du travail qu'il a fait avec Louis de Funès. Il ne faut pas oublier qu'il a fait un des rares films de Brel. Un film extrêmement joli et fin qui s'appelait Mon oncle Benjamin avec Claude Jad, Franck Coeur. Et

  • Speaker #2

    Bernard Billet.

  • Speaker #0

    Et Bernard Billet qui était un film... Je tiens à Paul Franck Coeur qu'on oublie un peu aussi. C'est un dernier qui était un très joli film. Je laisse aux malades mentaux parler de Dracula Pérévise parce que là ça dépasse. Ça dépasse mes conceptions. Et c'est quelqu'un qui a terminé en beauté quand même, parce que le souper, même si on doit quand même tout à la pièce, il y a une mise en scène d'une finesse assez intéressante.

  • Speaker #2

    Il a magnifiquement illustré un texte qui de toute façon est brillamment écrit. Claude Riche et puis Claude Brasseur devant la caméra, bon là, Le Souper est un film admirable.

  • Speaker #0

    C'est un film admirable. Je suis moins sensible au Beaumarchais, avec Lucchini, d'après un texte de Sacha Guitric. Et alors là, par contre, je trouve un tout petit peu pompier le film.

  • Speaker #2

    Et plus anecdotique dans son fond.

  • Speaker #0

    Et plus anecdotique.

  • Speaker #3

    Dans le domaine de la farte historique, c'est quand même un très très joli film. C'est un film qui me touche profondément, Beaumarchais.

  • Speaker #0

    J'aime pas trop le sexe, je trouve que le texte de Sacha Guitry est horriblement vieilli par contre.

  • Speaker #3

    Mais le discours trouve un écran assez intéressant, même si historiquement ça reste l'adaptation d'une pièce.

  • Speaker #2

    Jean-François, un petit mot sur...

  • Speaker #4

    Même si Lucini est un peu too much et qu'il est vite agaçant, comme on l'a l'habitude.

  • Speaker #0

    Weber est... beaucoup plus intéressants dans le film, par exemple.

  • Speaker #4

    Moi, ce que je voulais dire, c'est qu'il a quand même un parcours atypique, ce Molinaro, parce que tu parlais tout à l'heure, Régis, de la Nouvelle Vague. Il a été forcément influencé par cette Nouvelle Vague au début, et quand tu parlais de Homur, moi j'ai vu Un témoin dans la ville avec Ventura, c'est quand même pas des films rigolos du tout au début. C'est quand même quelqu'un qui est plutôt connu au niveau du grand public pour des films assez rigolos, populaires, alors L'Emmerdeur, Les Racailles aux Folles, etc. Mais je pense qu'il a eu... Il y en a plein comme ça de réalisateurs français. Il a eu la formation de base d'un vrai professionnel du cinéma.

  • Speaker #0

    Pourtant, il avait travaillé avec des gens qui étaient des catastrophes ambulantes. Maurice de Canon, je sais quand même, une catastrophe ambulante. Mais on en parlait.

  • Speaker #4

    Il est passé entre les gouttes.

  • Speaker #0

    Il est passé entre les gouttes. Je ne sais pas ce qu'on peut apprendre d'un Maurice de Canon au niveau de la mise en scène.

  • Speaker #4

    Et il a réussi à se faire une espèce de carrière plutôt tournée vers le populaire, mais que je ne trouve pas inintéressante. alors moi je suis... J'ai été moins... Alors, j'ai pas vu le souper. J'ai été moins impressionné par la fin de sa carrière, parce que Beaumarchais, j'ai pas non plus été très convaincu. Mais moi, je trouve qu'il y a une capacité quand même à diriger des acteurs. Tu parlais de Louis de Funès.

  • Speaker #2

    Dans Oscar, c'est visible.

  • Speaker #4

    Dans L'Emmerdeur, qui est archi-connu, quand tout le monde a vu 25 fois, c'est quand même un film où on dirige deux personnalités. Enfin, des gens pas très... Ça bouge, quoi, avec Ventura et Brel sur un plateau, donc il faut quand même savoir tenir. Et voilà, ça fait partie, comme d'autres réalisateurs, qui ont fait leur chemin, qui ont décidé de partir plus tôt, quand même, dans la comédie, et qui laissent, quand même, quand on regarde sa filmographie, des choses intéressantes.

  • Speaker #3

    Et puis, pour attirer Christopher Lee dans ses filets pour Dracula Père et Fils, il fallait franchement qu'il soit bon vendeur de son projet. Parce que c'était, bon, quand même, à la même époque, il y avait eu La Grande Trouille. dans lequel il y a une séquence mémorable où Peter Cushing donne la fessée à Miu Miu. Là, je trouve que c'est peut-être l'une des créatures les plus bizarres du cinéma français, du cinéma fantastique français, alors que Dracula Père et Fils, finalement, retombe sur ses pattes au niveau du folklore. La hameur venait de commencer à s'éteindre paisiblement. Et Molinaro a fait à peu près ce que Polanski avait fait avec Le Bal des Vampires. Sauf que lui, il l'a fait avec ce que la France connaissait déjà, c'est-à-dire Jean Rollin. des cinéastes comme ça. Et je trouve qu'il l'a très très bien fait. Les 20 premières minutes de Dracula Péréfice qui sont ancrées dans ce folklore, ça se passe au début du 19ème siècle en Transylvanie, il y a la première apparition de Christopher Lee derrière un sarcophage de pierre. Je trouve que ces séquences-là sont très atmosphériques et elles sont vraiment réalisées avec un sérieux et un aplomb. Il n'y a rien de comique à ce moment-là. C'est avec l'arrivée du vampire dans le 20ème siècle que le décalage apparaît. Et ça reste quand même infiniment meilleur que ce que les Charlots ont fait avec les Charlots contre Dracula. Donc je trouve que c'est un film qui est très intéressant à voir. Et puis de voir aussi Christopher Lee qui garde une dignité folle alors qu'il est en train de faire l'une des pires pantalonnettes de sa carrière.

  • Speaker #2

    Oui, mais bon, c'est ce qui lui a permis encore de survivre aujourd'hui, si j'ose dire. Il a quand même eu une carrière exemplaire. Il est trop de la vague. Oui, il était vraiment trop de la vague.

  • Speaker #3

    Il a remonté avec James Bond.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'était deux ans, si j'ai bonne mémoire, deux ans avant L'homme au pistolet d'or. Si j'ai bonne mémoire, effectivement. Oui, Régis ?

  • Speaker #0

    Par contre, le bémol de ces metteurs en scène là, je veux dire, Molinaro n'est pas le seul, c'est que je trouve qu'il n'y a pas de patte Molinaro. C'est pas le genre de réalisateur où on peut se dire en deux secondes, tiens, c'est un film de Molinaro. C'est quelqu'un qui s'adapte aux univers qu'on lui propose, aux scénarios qu'on lui propose, aux acteurs qu'on lui propose, sans vraiment jamais mettre une touche.

  • Speaker #5

    Un artisan plus qu'un artiste ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #5

    Mais parfois, un bon artisan vaut mieux qu'un mauvais artiste.

  • Speaker #4

    C'est pour ça qu'il a été taxé d'artisan. C'est parce que tu as raison. On peut dire qu'il a été opportuniste. Mais malgré tout, quelle marque de fabrique laisse Molinaro ? Aucune,

  • Speaker #0

    visiblement. On est incapable, si on ne sait pas que c'est lui qui l'a fait. On ne peut pas dire, tiens, mon oncle Benjamin, c'est un film de Molinaro. Tu n'es pas capable. Après, tu vois Oscar. Tu sens l'influence de la pièce. infiniment plus que ça, tu sens l'influence de Brieville beaucoup plus que celle du réalisateur on trouve un peu ce qu'étaient aux Etats-Unis des gens comme André Dothod, des gens comme ça des faiseurs, des tâcherons dans le sens noble du terme des gens qui ont une tâche à faire et qui la réalisent c'est pour ça que je préfère d'ailleurs le mot artisan

  • Speaker #2

    après le vrai travail c'est de gérer c'est gérer les gens qu'on lui donne peut-être ça aussi l'a appris avec maurice de calonge c'est la capacité à gérer des comédiens qui d'ailleurs parfois été un petit peu en roue libre ou ou d'un caractère peu facile par exemple sur

  • Speaker #0

    les deux sur les deux cageaux foils voilà pourquoi on a dit moi Moi j'ai eu des... Scola m'en parlait tout ça, c'était un gars... Je sais pas ce qui s'était passé, je sais pas si c'est le fait d'être en France, mais là il était dans un état de nerf absolu par acquis pendant le tournage.

  • Speaker #2

    Bon, les films en eux-mêmes valent le déplacement, je veux dire, La Cage aux Folles encore aujourd'hui ça se regarde surtout pour les comédiens, parce que par contre la mise en scène n'est quand même plus... Bah y'a pas de mise en scène ! Y'a pas de mise en scène, pour le dire les choses poliment. Voilà donc petit clin d'œil et hommage à Edouard Molinaro et puis comme c'est la fête mais pas des fêtes de fin d'année Je crois que, comme par hasard, il y a des DVD qui vont refleurir à la surface, histoire de se faire des petits cadeaux intelligents, le moment venu au pied du sapin. Sur ce, nous entrons dans le vif du sujet. Alors, en vous écoutant, j'essaie de me dire, tâchons de ne pas oublier et surtout de respecter le planning qui est le nôtre. Donc, en milieu d'émission, on passera un temps, bien sûr, certain, consacré à la désolation de Smaug, au deuxième opus de l'aventure du Hobbit, réalisé par Peter Jackson. toutefois on va essayer aussi de dire que cette semaine il n'y a pas que cela, alors je te disais hors antenne Régis, on va attendre la fin de l'émission pour parler de quelques films autres, puis en fait je me suis dit on pourrait commencer par ça avant de glisser par exemple du côté de Christophe pour All is All Lost avec Robert Redford, un petit mot tout d'abord sur The Lunchbox s'il te plaît, Régis qui est la bonne petite curiosité de la semaine et voilà ça fait déjà un petit moment que d'ailleurs le film on en parlait sur le quotidien du cinéma la critique était disponible depuis déjà plusieurs semaines grâce à Diane Jacquin que je remercie au passage donc c'est un film que tu as envie de défendre Régis Ah tout à fait

  • Speaker #0

    Oui, c'est normal, on a entendu parler, parce que c'est un film qui était à la semaine de la critique à Cannes. Et le film chinois de Jiang Kang-Jie aussi était à Cannes. Donc au mois de décembre, on se tape les rogatons de Cannes du mois de juin. Ah oui, The Lunchbox, c'est une immense bonne surprise. Je n'aime pas trop faire les synopsis, parce que je ne trouve pas que c'est toujours intéressant. Mais là, c'est assez intéressant. l'histoire, on est presque dans... Dans un cinéma, il y a un cinéma qui se dévore avec les yeux, avec les oreilles. Là, c'est un cinéma de goût, un peu comme le festin de Babette était en son temps. C'est un cinéma sur la cuisine, sur les odeurs, sur les sensations.

  • Speaker #2

    On peut peut-être préciser que The Lunchbox, en fait, c'est la gamelle qu'amènent des coursiers, gamelle préparée par les femmes, que les coursiers amènent aux hommes au travail. Pour faire simple au niveau du synopsis.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et avec cette histoire de gamelle qu'on amène au travail, il y a une erreur de destinataire. destinataire et à partir de ce moment-là, il s'établit un rapport entre un prêt retraité fonctionnaire qui est joué par... Irfan Khan qui est un acteur absolument fabuleux qu'on avait vu un peu dans Pi, c'est lui qui joue le Pi adulte, qui est un acteur que je ne connaissais pas en dehors de ça, qui est un acteur gigantesque, en deux clins d'œil te fait vivre un monde absolu, et il s'établit donc un rapport épistolaire entre une femme qui essaie de récupérer son mari par l'estomac plutôt que plus bas, et ce monsieur, et... C'est un film épistolaire où petit à petit les deux personnages se découvrent à travers des lettres et tout ça. Je ne raconte pas la fin, mais c'est d'une finesse, d'une intelligence, d'une beauté, d'une sensualité absolue. C'est un film absolument magnifique. Mais vraiment, c'est à la portée de tout le monde. On apprend des millions de petites choses sur l'Inde actuelle, sur le monde du travail, sur l'immigration. sur l'immigration des indiens vers la péninsule arabique, où ils reviennent ensuite en multi-diplôme pour essayer de se faire leur place dans les grandes métropoles comme Bombay et tout ça. C'est un film d'une beauté absolue. Ça n'a pas tous les défauts de... Vous dites que c'est un film indien, mais ce n'est ni les films de Bollywood où on a l'impression d'être anglais des Ausha. moi je suis allergique, ni le cinéma que tout le monde vénère de Sajid Ray où il se passe rien pendant deux heures et demie c'est un film à la portée des occidentaux ça ne chante pas et ce n'est pas le joueur d'échec et c'est pas le joueur d'échec mais c'est magnifique ceux qui aiment les belles histoires d'amour où on n'est pas obligé de se battre par tous les bouts c'est vraiment très très bon il y a un petit côté de The Moon for Love pour ceux qui avaient aimé ce genre de film

  • Speaker #2

    Donc, petite curiosité à découvrir venant d'Inde, The Lunchbox, toujours sur les écrans cette semaine pour avancer. Donc, par rapport à une semaine plus riche qu'on ne pourrait le croire, parce qu'il n'y a pas que La Désolation de Smaug, il y a beaucoup d'autres films qui sont sortis sur les écrans. Bon, après, pour se trouver une place dans les salles obscures, ce n'est pas toujours évident. C'est Robert Redford, qui est toujours actif, Christophe. Il a quoi, 76, 77 ans. Et donc, on a affaire à un type de film. Tu te souviens au mois de novembre, on parlait du film En Solitaire avec François Cluzet. On retrouve un propos identique. C'est quelqu'un qui est sur un bateau pour faire simple et qui va se retrouver perdu en pleine mer. All is good. Tout est perdu, ou presque.

  • Speaker #6

    En solitaire est beaucoup plus positif que All is Lost. C'est réalisé par Jeffrey Chesson d'or qui avait fait Margin Call l'année dernière. C'est son deuxième film. Et franchement, ça relève pour moi vraiment d'un tour de force. Parce qu'il y a une heure 46, il y a quasiment une absence totale de dialogue. Il n'y a quasiment que Robert Redford à l'écran. Et le magnétisme que dégage Robert Redford là-dedans, c'est incroyable.

  • Speaker #2

    C'est pas surprenant. Non.

  • Speaker #6

    Déjà, moi, ce que j'adore dans le film, c'est qu'on ne sait pas qui il est, on ne sait pas d'où il vient, on ne sait pas ce qu'il fait là. Ça laisse la porte ouverte à l'imagination de chacun. Et ça, je trouve ça superbe. Après, c'est vraiment le... Robert Redford dedans, à chaque plan, il n'a pas besoin de parler pour qu'on comprenne pour qu'on comprenne ce qui arrive. Et c'est magnifiquement bien joué. C'est un film très beau. En plus, ce n'est pas uniquement sur la mer. C'est aussi sur l'histoire d'un homme qui est face à son destin. C'est vraiment un film formidable. 1h46, quasiment sur 1h46, il y a à peine 5 minutes de dialogue. Et pourtant, je n'ai pas trouvé une seule longueur.

  • Speaker #2

    Mais J.C. Shander est un cinéaste qui, avec Marc Ginko, a quand même bénéficié d'un sacré parrainage. Parce que pour réaliser son film, de hautes instances cinématographiques hollywoodiennes sont venues l'aider. On a la personne de Spielberg ou autres qui ont dit « Bon là, effectivement, on a affaire à quelqu'un qui tient la route, donc on va l'aider. » Vous pourrez aussi lire la critique de Nicolas Vasseur sur le quotidien du cinéma.com qui confirme ton point de vue. Là, vous êtes en osmose. Ah oui.

  • Speaker #5

    Moi, je trouve ça assez... assez marrant que dernièrement on a eu ce film-là, on a eu En Solitaire, on a eu Gravity, on a eu l'Odyssée de Pi. C'est étrange cette profusion de films sur l'instinct de survie. Je pense que ce que l'arrivage de ces films en masse nous raconte sur notre époque actuelle, je pense qu'il y a vraiment quelque chose d'assez intéressant.

  • Speaker #2

    Régis, en plus en demi-teinte.

  • Speaker #0

    Je voulais dire... Oh non, ça ne m'a pas intéressé du tout. Non, non, non, je voulais dire qu'il serait...

  • Speaker #2

    Pas en demi-teinte du tout.

  • Speaker #0

    Non, il serait peut-être temps de sortir Waterworld, peut-être qu'il aurait une chance.

  • Speaker #2

    Ah, c'est vrai qu'il y a Waterworld maintenant, mais bon, il y a quand même plus de monde dans le film.

  • Speaker #4

    C'est marrant, ce retour de Rod Ford sur un rôle de solitaire. il y a quand même plusieurs dizaines d'années vous avez déjà sorti un... à Jeremy Johnson, si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #0

    Je préfère Jeremy Johnson, je préfère la neige à jour.

  • Speaker #4

    Je n'ai pas vu ce film qui se situe sur un bateau, mais c'est rigolo de voir combien de temps après, on ne sait rien, 20, 25 ans, 30 ans après, il n'y a plus. Ça doit être Jeremy Johnson,

  • Speaker #0

    ça doit être

  • Speaker #2

    75. 75, Jeremy Johnson. En tout cas, on vous recommande, hormis Régis,

  • Speaker #5

    Mais développer,

  • Speaker #2

    all this lost. Mais tu as le droit de dire ton point de vue.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est une machine qui tourne à vide. C'est bien d'établir une situation donnée. Après tout, Hitchcock avait fait la même chose, mais il avait eu plusieurs bonhommes dans un bateau. Donc il y avait quand même des affrontements. Il y avait un certain type d'affrontements. Mais je trouve qu'au bout d'un moment, c'est une machine qui tourne à vide. Parce qu'on ne sait pas, en effet, l'oste. Parce qu'on ne sait pas où il va. On ne sait pas quels sont les buts, les enjeux. Il n'y a jamais de retournement de situation. Je trouve que c'est une machine qui tourne à vide. Et moi, au bout d'un moment, je me disais à quoi bon être là aussi. À quoi bon être là ? Je ne vois pas ce qui se passait. Je veux dire, tu sais bien que je ne suis pas dans les films où j'ai suffisamment reproché à Besson et à ses sbires de mettre un retournement de situation tous les 15 secondes. Mais un toutes les une heure et demie, ça serait déjà bien. Ça serait au minimum... construire quelque chose. Là, tu as une situation de départ, et puis, en effet, on abandonne Redford dans son canoë, et puis rame, rame, rame, rame, comme disait Souchon, moi je vois pas où ça va. Je vois pas où ça va, le film.

  • Speaker #5

    Est-ce que tu dirais que c'est un peu un film à la gloire de Redford ? Parce que Redford, c'est quand même un mec qui a un égo surdimensionné, qui a toujours aimé être lui en valeur, et qui a toujours aimé faire des films relativement calibrés. On s'est quand même assez d'accord que c'est pas l'acteur le plus intéressant du monde, il en a fait des très bons films et C'est quand même un mec qui est très... Même quand il avait essayé de monter son projet de festival Sundance ou ça, il a quand même essayé de tirer la couette à lui. Il a été infect à l'époque. Je suis sûr que tu couettes. Oui, la couette, il fait un peu froid en ce moment.

  • Speaker #0

    Sur les couvertures, il fait un peu froid.

  • Speaker #5

    Non mais voilà, est-ce que tu ressens ça là-dessus ? Je te pose la même question que Grisop, parce que toi, tu as aimé le film, et Régis, non. Le personnage de Red Forbes, c'est quand même pas n'importe qui dans le milieu du cinéma américain. Non, c'est vrai. On a souvent une image angélique de lui. C'est quand même un gros connerie.

  • Speaker #6

    Mais tu préfères largement voir Robert Redford cette année sous surveillance dans All is Lost que de voir Robert de Niro. dans Malavita ou Un Grand Mariage.

  • Speaker #5

    Un grand mal, quoi.

  • Speaker #2

    A choisir.

  • Speaker #4

    Je suis d'accord.

  • Speaker #2

    C'est vrai. Avis partagé. Maintenant, de la dire qu'Opéra de Ford soit un sinistre imbécile, j'ai un petit doute aussi.

  • Speaker #5

    Je te conseille le livre sur mensonges, sexe et Hollywood.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, je sais.

  • Speaker #5

    C'est quand même une petite regorge d'anecdotes assez spécifices.

  • Speaker #2

    Bien sûr, mais bon, qu'ils aient des parcours qui soient un petit peu difficiles, je veux bien le croire. enfin ce livre « Manson, c'est que je masse un truc bidule » C'est aussi un livre qui a été ouvertement attaqué parce qu'il y a aussi beaucoup de choses qui sont exagérées. Je ne dis pas que ce ne soit pas juste, c'est exagéré.

  • Speaker #4

    Et retiens que quand il a été très bien dirigé et qu'on a mis son égo dans sa poche, là il a fait des grandes choses. Ah ben oui,

  • Speaker #5

    c'est surtout le grand comédien.

  • Speaker #2

    Parce que quand on revoit The Great Wall of Paper, la kermesse des aigles, là c'est quand même...

  • Speaker #6

    Et puis la première version de Gatsby.

  • Speaker #2

    Et la première version de Gatsby qui est bien meilleure que ce qu'on a eu droit après avec DiCaprio.

  • Speaker #0

    On peut ressortir mes Royals ou pas ? Il y a mes deux Royals, moi et l'arnaque et Budge Cassidy.

  • Speaker #2

    Voilà, et Budge Cassidy.

  • Speaker #0

    Vous êtes à 20 speed, moi c'est bon.

  • Speaker #2

    A vous en tout cas d'en profiter si vous le souhaitez. Alors, il est déjà 14h passé de 26 minutes, donc je vous propose d'entrer dans le vif du sujet de Peter Jackson et donc du Hobbit et après nous pourrons comme ça... vers 14h40-45, proposer le concours et les pièces de cinéma gagnées avec les DVD. Alors, Jean-François, tu souhaitais profiter de l'opportunité pour faire un petit retour sur, au fond, une trilogie qui est victime d'un dédoublement. Parce que maintenant, de 3, on va passer à 6, puisque au fond, on a la trilogie de départ du Seigneur des Anneaux, puis maintenant c'est le Hobbit, ça va encore donner une nouvelle trilogie. Bon, voilà, peut-être revenir un petit peu aux origines de Tolkien,

  • Speaker #4

    en quelque sorte. D'abord, je voulais faire un petit point plutôt sur la saga, parce que je n'ai pas vu. On n'a pas vu le film, je suis honnête. Deuxièmement, je voulais repartir un petit peu de ce que ça avait écrit un de nos chroniqueurs, qui est Thibaut, en disant que ce qu'il fallait retenir peut-être, dans l'ensemble des films, mais en plus particulièrement dans The Ashes of Smoke, c'est la terre du milieu. Et moi, ça me fait juste une réflexion, c'est que j'ai relu à chaque fois le roman de Tolkien avant la sortie de la première trilogie, et puis là, avant la sortie du Hobbit, en fin d'année dernière. Et ce qui est rigolo de voir, c'est que finalement, quand on lit le roman de Tolkien, c'est un tout petit conte pour enfants, c'est très étroit. On pourrait dire que la Terre du Milieu, c'est un ou deux départements français. Ça reste relativement intimiste comme histoire, et puis il n'y a pas véritablement de souffle épique. Et je trouve que la grande force, alors est-ce que c'est de l'innovation, la grande force et le grand souffle de ce qu'a mis en place Peter Jackson avec Luciano Zano, Et dans le premier opus, la Terre du Milieu, c'est un... continent il utilise bien on sent qu'il aime bien son pays natal de la nouvelle zélande et ça se voit dans sa façon de le filmer et il donne un souffle mais kenny sans aucune commune mesure avec les romans on est sur quelque chose de planétaire tout est grand tout est d'ailleurs il joue sur les contrastes entre les personnages et les et bien sûr les paysages les monstres divers et variés qu'on peut rencontrer dans les ans on a cette ce phénomène de contraste spatial permanent entre eux. L'environnement dans lequel on est, on dirait que le Mordor, c'est la Chine par rapport à chez nous. C'est absolument hallucinant. Et je trouve que, en tout cas, pour moi, ce qui relance quelque part l'intérêt, et ce qui peut être un premier élément pour donner envie d'aller voir ces films, la première trilogie, puis celle qui commence maintenant, même si c'est vrai que les écarts scénaristiques par rapport à l'oeuvre originale sont importants, surtout sur celui-là d'ailleurs. Mais à la limite, j'ai envie de dire que c'est une adaptation et libre à lui d'essayer d'en faire sa propre oeuvre. Mais c'est cette capacité qu'il a eue à créer un monde. Et en cela, quelque part, il me fait un peu penser à Georges Lucas avec La Garde des Étoiles, où là, par contre, il n'y avait pas d'adaptation venant de la littérature, mais il a créé cette espèce de monde. Il est cohérent, ce monde. Il arrive à maintenir une certaine cohérence dans ce qu'il a créé. Et puis, encore une fois, on est dans une espèce d'abîme. spatial qui est pour le cinéma quand même relativement jouissif.

  • Speaker #2

    Nicolas ?

  • Speaker #5

    Oui, je suis assez d'accord avec toi. Je vais juste revenir sur Le Cerf des Anneaux. C'était quand même un bouquin réputé inadaptable à l'époque. Et le travail de Jenny Jackson, ça a été de clarifier le roman et de l'épurer pour aller à l'essentiel, quitte à couper des pages entières. L'Hobbit, c'est un peu le travail inverse. C'est un roman qui est extrêmement simple, clair, limpide, qui va en ligne droite. Et là, ils ont fait l'inverse, ils ont cherché à complexifier l'aventure, ce qui n'est pas toujours très heureux, même si je comprends la démarche et qu'il y a des idées qui sont plutôt respectables. Ce qu'on a tendance à oublier, ce qui est assez flagrant dans ce deuxième opus du Hobbit, c'est qu'on oublie un peu le Hobbit. Malheureusement, autant le premier volet était structuré autour de l'idée de l'acceptation. ...d'obit parmi la troupe de nains, parmi une communauté de nains qui était d'ailleurs présentée un peu comme des juifs. Ils étaient chassés de leur royaume, il y avait vraiment des renvois à la diaspora, on voyait le travail d'orfèvrerie, on voyait les contrats qui signaient. Il y avait vraiment ce que Tolkien avait injecté dans ce romain. Tolkien avait d'ailleurs écrit une lettre à l'époque, justement pendant la montée du fascisme, je crois qu'il a envoyé une lettre en Allemagne justement pour tacler ça à l'époque. Donc il y a de ça que Peter Jackson, pour moi, a vraiment réussi à nourrir dans ses films, notamment avec des nains qui parlent l'accent yiddish, il y a vraiment de ça dans le film, et c'est ça, c'est assez réussi. Dans ce deuxième volet, je suis un petit peu frustré, j'ai vraiment aimé le film, mais avec quelques réserves. La plus grosse réserve, c'est qu'à multiplier les sous-intrigues, à multiplier les enjeux, il oublie que c'est quand même d'abord une histoire de deux nains qui marchent vers une montagne pour aller tuer un dragon. Le postulat là-bas, c'est ça. Et Jackson cherche cette fois-ci à nous montrer divers peuples qui sont tellement occupés à se faire la guerre pour reconquérir un royaume. C'est le cas de Thorin, le chef des nains, qui lui va devenir fou. Il va absolument être à la hauteur de l'héritage de ses ancêtres, que ça va le conduire à la folie, à la mort. Il est en conflit avec le roi des ailes qui lui aussi a des vues sur la montagne, parce que la montagne est recel de trésors. lui aussi il convoite quelque chose dans la montagne il va rencontrer le peuple des hommes qui habitent aux abords de la montagne qui eux aussi aimeraient reconquérir ce royaume des nains parce qu'on leur promet des richesses et donc tous ces personnages là se font la guerre et c'est ce qui permet finalement l'émergence du mal puisqu'ils sont tellement obsédés par l'argent par l'Ark and Stone, par les gemmes magiques de la montagne que le mal lui peut ressurgir Le problème, c'est qu'en multipliant tout ça, on oublie un peu le point de vue de Bilbo. Finalement, c'est quand même lui qu'on est censé suivre. Bilbo qui lui a récupéré l'anneau et lui aussi commence à sentir le pouvoir de l'anneau qui monte. Il y a une scène très réussie dans le film où on le voit tuer un bébé araignée et prendre du plaisir sur le moment et le regretter immédiatement après la scène. Elle est assez troublante, j'ai trouvé. Mais finalement, c'est un peu en pointillé. Le film aligne des scènes absolument extraordinaires en termes d'action. Je pense qu'il y a une poursuite en tonneau. il faut la voir la scène c'est absolument incroyable on dirait les grands films de KPDP à l'époque du numérique avec le retour de Legolas qui est incroyable vraiment qui est à la fois agile, violent il y a une espèce de sauvagerie dans les combats que je trouve vraiment très étonnant et donc il y a ça qui est un spectacle vraiment jouissif mais il manque la portée émotionnelle qu'on avait dans le Seigneur des Anneaux et le fait que le film finalement qui était prévu à la base en deux parties se retrouve en trois parties Merci. Ça met en avant les parallèles avec la trilogie originale et c'est pas toujours bénéfique pour le Hobbit. Je pense par exemple à la partie centrale chez les hommes dans ce deuxième volet, une partie qui s'appelle Lagville, qui est en fait l'équivalent de la partie à Edoras dans les deux tours à l'époque, où on a un personnage qui ressemble à Grima, qui a été joué par Brad Dourif, une espèce de serviteur du mal vraiment qui est caché, sauf qu'il n'a pas la densité émotionnelle de Brad Dourif dans les deux tours. il n'a pas ce... Brad Dourif dans les deux tours il pouvait pleurer en voyant l'armée et on comprenait l'émotion qu'il pouvait ressentir. On pouvait le voir séduit par Eowyn la femme du rohan et lui caresser la joue, il y avait quelque chose d'extrêmement malsain. Il n'y a pas toute cette densité narrative là. Donc effectivement le souffle est piqué là, le plaisir de l'aventure est là. C'est un plaisir pour les yeux mais ça manque un petit peu de cœur. Et je pense que beaucoup plus que sur le premier volet on sent des coupes de montage. C'est-à-dire que Peter Jackson, depuis le début de ses anneaux, Il nous sort des montages cinéma et il coupe au montage et il sort des versions longues qui en général fluidifient les récits, ajoutent des nuances et des conflits entre les personnages. Là vraiment c'est la première fois que je ressens des manques énormes qui font que certaines scènes ne marchent pas. Je pense par exemple à le tout début du film, les nains trouvent refuge chez Béorn qui est un homme ours. C'était annoncé à la fin du premier volet où justement ils étaient en haut d'une falaise. La falaise avait la tête de l'ours justement parce qu'ils ont pris dans son territoire. Et ce personnage-là est à peine introduit. On le rencontre, la scène d'après, ils s'en vont. Le personnage leur dit, tenez, je vous donne des chevaux. La scène d'après, ils disent, bon ben on laisse les chevaux, on est à l'entrée de la forêt. Il manque quelque chose. Vraiment, je crois qu'il manque au moins une demi-heure de film. Et ça casse un peu la dynamique.

  • Speaker #2

    Christophe, tout d'abord et Gabriel ensuite. Alors un petit mot sur ce Hobbit, deuxième opus.

  • Speaker #6

    Moi j'ai... Moi, j'ai bien aimé. Je trouve qu'il est plus vif que le premier. Il y a moins de temps mort. Je n'ai pas vu passer les 2h50. Par contre, moi, j'ai un petit problème. C'est le personnage qui a été ajouté par rapport au livre. Le personnage que Peter Jackson a créé, qui est Toriel. Oui, je trouve que le personnage manque de consistance. Je trouve qu'on la voit pas suffisamment et quand on la voit, c'est juste pour quelques scènes de combat. Je trouve que c'est pas assez présent.

  • Speaker #5

    Justement, je trouve que c'est ce qui m'a vraiment déçu la première fois. À la revoyure, j'ai trouvé que c'est ce qui fonctionnait peut-être le mieux, dans le sens où en fait, ils avaient besoin... Je pense vraiment que c'est un personnage fonction qui a été créé pour en fait faire la passerelle entre le monde des nains et le monde des elfes. En fait, il fallait qu'il y ait un personnage qui fasse le lien entre les deux. il fallait qu'il y ait un vecteur positif, qu'il soit un moteur d'action pour la suite. Et donc en l'introduisant, en la montrant s'attacher à un nain, et j'avais pris le truc comme une histoire d'amour la première fois, et en voyant le film je me suis aperçu que c'était pas du tout une histoire d'amour, c'était vraiment quelque chose de beaucoup plus maternel vis-à-vis du personnage, qui avait quelque chose de beaucoup plus triste, surtout connaissant le sort du nain dans le troisième épisode qui n'est pas encore sorti, il y a un côté assez mélancolique en fait, et vraiment je pense que le personnage sert à ça, à faire la jonction pour amener à un triple climax à la fin, où il fallait qu'on ait un référent émotionnel sur la montagne et dans la bourgade.

  • Speaker #6

    Comme tu le dis, Nicolas, je pense que celui-là, La désolation de ce monde, sera peut-être plus intéressant de le voir une fois sorti en version longue, en DVD ou en Blu-ray.

  • Speaker #2

    Oui, mais enfin, s'il y a quand même le but du cinéma, c'est de voir le film tout de suite en intégralité, si possible, pourquoi attendre le DVD ? C'est toujours ce qui m'a un petit peu dérangé avec ce que fait Peter Jackson. Un dernier avis de Gabriel, parce qu'il est déjà 14h36, et qu'après nous avons encore d'autres films dont on doit parler. Oui.

  • Speaker #3

    Moi je suis tout à fait d'accord avec Nicolas ce qui m'a manqué c'est la profondeur cette profondeur qu'il y avait déjà dans une moindre mesure dans le premier opus mais qu'on avait vraiment dans le Seigneur des Anneaux c'est à dire l'idée de ce retour à la mémoire qui est complètement improbable, dans le Seigneur des Anneaux il y a vraiment un moment où il y a une perte d'espoir là dans le Hobbit on n'a pas le temps de la ressentir alors le premier Hobbit était centré sur cette idée que Bilbo comme les Douze Nains sont un peu des apatrides, Bilbo parce qu'il est Euh... Il est embarqué dans une aventure qui, de prime abord, ne le regarde pas. L'objet de la quête n'est pas lui, il n'a rien à faire là-dedans. Et les nains, parce que justement, ils doivent récupérer leur royaume qui est convoité par tout le monde parce que le fameux dragon dort sur un tas d'or et que ça pourrait servir aux humains de la ville sur le lac à reconstruire leur cité qui a été détruite il y a très longtemps. Aux elfes, on ne sait pas trop pourquoi... peut-être juste pour avoir la suprématie sur les nains, et puis aux nains, parce que c'est aussi la ville sous la montagne, c'est leur ville. Mais on ne se rend pas compte des enjeux dramatiques. Il n'y a aucune scène, je pense, dans Le Seigneur des Anneaux, il suffisait d'une phrase de Pipin à Gandalf, où il disait « Tout ne va pas si mal » pour que la moitié de la salle se mette à brère, en se disant « Oui, c'est parce qu'ils sont juste là, à ce moment-là, mais dans tout l'univers, dans tout le monde de la Terre du Milieu et tout ça, il se passe des choses horribles. » Et là, dans le Hobbit, on ne le ressent pas. Comment dire ? L'avènement à venir de Sauron, Peter Jackson l'inclut là, comme ça, il met une scène avec Gandalf, Adol Guldur, et finalement, à quoi ça sert ? Parce qu'il n'y a pas de lien.

  • Speaker #5

    En fait, il a pris le même acteur pour jouer le dragon, qui est donc Benedict Cumberbatch, et pour jouer Sauron. Ce qui est une idée... intelligente puisque Sauron nous est présenté comme un œil et en fait de Smaug le dragon est présenté par cet œil qui est quasiment identique à Sauron. En fait c'est vraiment cette idée que Sauron c'est l'ego, c'est le moi-je de l'anneau, c'est moi c'est le mien il est à moi et l'or que combont être les nains donc le dragon qui dort sous la montagne de Dor. Le dragon en mythologie c'est l'équivalent de l'ego en fait, c'est l'ego qu'il faut savoir dompter, qu'il faut savoir tuer. Dans l'idée c'est intéressant, dans le traitement narratif du film je suis assez étonné qu'effectivement il ne soit pas parvenu à tisser quelque chose d'aussi limpide.

  • Speaker #3

    En réflexion, plus terre à terre, j'ai été déçu par le dragon. Quand je voyais les dessins préparatoires pour le projet de Guillermo del Toro, je trouvais ça très alléchant. Là, je trouve que c'est un dragon qui s'inscrit dans un folklore, on dirait le dragon du lac de feu. Pourquoi pas ? Il est superbement animé, il est magnifique. En plus, la voix de Cumberbatch est assez... Elle est profonde, elle est grave, elle va presque pas avec son physique d'ailleurs. Mais je trouve que ce dragon, il renvoie à quelque chose de conventionnel et il casse un peu le...

  • Speaker #5

    C'est le dragon primordial, mais le dragon,

  • Speaker #3

    on ne peut pas. Au niveau du casting, je finis dans trois minutes, il y a Stephen Fry qui joue un bourgmestre que je trouve extraordinaire. Lui vraiment, à Lakeville, c'est vraiment le personnage qui est... à la fois il apporte la légèreté comique mais en même temps il est vraiment détestable beaucoup plus que son Lashbot qui lui, là j'ai vraiment pas apprécié l'ajout mais je trouve vraiment que pour un acteur comme Fry, un personnage comme ça c'est de l'or et il en fait quelque chose de très intéressant Evangeline Lili ça m'a un peu agacé toujours cette histoire de caste de préservation de la race par les elfes où le roi elfe dit qu'il ne promettra jamais son fils à une pauvre ouquine en gros et ceci dit le roi elfe qui est joué par Leapace qui était le pâtissier dans Pushing Daisies, je le trouve magnifique c'est le seul qui s'en sort bien au niveau elfe, il n'y a pas l'air trop con parce que Orlando Bloom avec ses lentilles bleues il a euh... Moi je trouve qu'il y a un souci de ce côté-là d'avoir essayé de cooliser un personnage qui était tout simplement cool dans le Seigneur des Enfants.

  • Speaker #5

    Mais je le trouve pas cool, moi je le trouve presque inquiétant, Légolas, dans celui-là. Vraiment, il y a quelque chose de létal dedans. Oui, c'est vrai. Et moi je vais juste dire une toute dernière chose.

  • Speaker #2

    Vraiment la toute dernière, pas la 14.

  • Speaker #5

    Je suis assez étonné, justement, je suis dans les premiers 5 anneaux, Jackson et ses scénaristes avaient toujours dit... qu'il fallait qu'à la fin du film, il y ait la fin d'un arc émotionnel. Une accalmie. Et c'est la première fois, il l'avait fait sur le précédent d'ailleurs, un voyage inattendu, et là c'est la première fois que je ne vois pas de fin. On peut dire que ça se finit par un cut au noir. Et alors autant ça peut être cohérent dans le côté, voilà, ça y est l'émergence du mal est là, tout est perdu, autant que le parcours de Bilbo, le parcours de Thorin et tout ça, je trouve qu'il manque une conclusion, et je suis assez étonné qu'ils aient cédé à cette facilité-là.

  • Speaker #3

    Oui, parce que ça fait vraiment épisode de transit. Voilà.

  • Speaker #2

    A suivre en tout cas et rendez-vous maintenant en décembre 2014 pour la troisième et dernière aventure. Il est 14h passé de 41 minutes, Régis tu souhaites ajouter un petit quelque chose et après j'évoque le concours et on passera à la dernière partie de l'émission.

  • Speaker #0

    Oui je trouve ça insupportable, ça fait 20 minutes qu'on parle de nains, je suis dans une époque de politiquement correct, il faut dire personne à la verticalité contrariée et pas nains, c'est tout ce que j'ai à dire sur le sujet.

  • Speaker #2

    C'est vous dire combien Régis à ce moment-là est ronchon parce qu'il n'aime pas ce genre de cinéma. Enfin, je dis ça pour qui ne le connaîtrait pas encore.

  • Speaker #3

    Il s'agit, Régis, de créatures fantastiques et pas de...

  • Speaker #0

    Les nains, ce ne sont pas des créatures fantastiques. Les nains, c'est des gens que tu rencontres dans le métro tous les jours. Arrête de...

  • Speaker #2

    Allez, on ne va pas faire le débat là-dessus. Sur ce, je vous propose d'écouter une brève pause musicale extraite de la bande originale du film Gangster Squad. C'était avec Joss Brolin et Sean Penn dans les rôles principaux. Alors, on ne pourra pas utiliser le standard Radio Campus parce que là, effectivement, on n'aura pas le temps. Vous allez pouvoir quand même gagner vos places de cinéma ainsi que vos DVD, mais en jouant par Internet à l'adresse suivante rédaction at le quotidien du cinéma.com et à chaque fois que vous nous donnez la bonne réponse et bien vous gagnez deux places de cinéma pour les 20 films de votre choix sur les écrans UGC partout en France, je le précise ainsi qu'un DVD du film L'Ultimatum des Trois Mercenaires et tout cela vous sera envoyé donc collectivement entre la semaine dernière et cette semaine par le courrier dès lundi prochain. La question la voici en cours d'émission nous avons évoqué le film de Robert Redford All is Lost et il s'avère qu'au mois de novembre a été sorti un film dont l'intrigue est comparable, interprété par François Cluzet. La question est donc toute simple, quel en est le titre ? Les réponses sont attendues rédaction at lecotiennoducinéma.com Tout de suite un extrait de Grand Sur Squad Bon après-midi à l'écoute de ce programme et on se retrouve dans 2 minutes et 30 secondes.

  • Speaker #1

    Merci. Merci.

  • Speaker #2

    14h passées de 45 minutes à l'écoute des programmes de Radio Campus, votre magazine consacré au cinéma, Les Annotations Obscures, et à l'instant c'était une partition musicale composée par Steve Jabonsky, un extrait de la bande originale du film Gangster Squad, interprétée entre autres par Joss Brown, Sean Payne et j'allais oublier l'incontournable Ryan Gosling. De vous préciser que samedi prochain, ce sera le magazine des séries, le 21 décembre. On célébrera le 40e anniversaire des Brigades du Tigre. Et le 28 décembre, vraisemblablement, je serai en compagnie de Christophe et de Gabriel pour une émission consacrée aux grandes musiques de films. On vous en reparlera d'ici là, notamment via Facebook. Et puis après, retour à l'actualité. Et cette fois, nous serons aux alentours du 4 ou du 5 janvier. Alors sur ce, Régis est encore une fois fâché parce qu'il devait rencontrer quelqu'un et puis ce quelqu'un en l'occurrence n'a pas voulu le rencontrer donc ça l'a passablement fâché. Il s'agit de Valérie Lemercier pour 100% Cachemire qui en plus de ça est un film qui se fait dézinguer par la critique. C'est justifié ?

  • Speaker #0

    Qu'elle se fasse dézinguer par la critique ? Oui,

  • Speaker #2

    c'est pour vérifier.

  • Speaker #0

    Oui, non, c'est un film catastrophique. D'abord, les films drôles qui ne sont pas drôles, c'est un peu gênant. Les films drôles où on ne rit pas, ça me dérange. Mais il y a une chose qui me dérange plus chez Valérie Lemercier, c'est le principe qu'elle a et la philosophie même qu'elle a de l'humour. Moi, je trouve que la philosophie de l'humour, c'est d'abord de se moquer de soi-même. Or, Valérie Lemercier, depuis le début de sa carrière, elle dit du mal d'absolument tout l'univers qui est autour d'elle, sauf à son personnage. C'est-à-dire qu'elle est très contente d'elle-même. Et tous les autres, les riches, les pauvres, les bourgeois, les prolétaires, les russes, les juifs, tout le monde sont des personnages odieux, caricaturaux, sauf Madame, qui est au-dessus de ça, qui se filme en plus avec une... Une auto-satisfaction absolument totale. Alors tu me disais, est-ce que je suis fâché de ne pas l'avoir rencontré ? Non, parce que je l'ai eu deux fois en face de moi. La première fois, elle a passé son temps à envoyer ses mails pendant l'interview. Donc elle n'en a absolument rien à foutre de nous, pauvres petits prolos de province. Donc on ne l'intéresse pas. La deuxième fois, on a dit, on peut dire, elle était fatiguée. Non, la deuxième fois, elle a carrément joué du piano, mal en plus. en ne s'occupant pas de nous. Le cinéma de Le Mercier n'a aucun intérêt. Moi, le seul problème, c'est pourquoi on a été aussi gentils avec elle...

  • Speaker #2

    Pour ne pas dire dithyrambiques.

  • Speaker #0

    Dithyrambiques à l'époque du Derrière...

  • Speaker #5

    Palais Royal.

  • Speaker #0

    Et de Palais Royal, qui avait déjà tous les défauts de ce film-là. C'est-à-dire des films, je dis, où l'humour ne se fait pas contre soi, mais contre les autres. Et... elle est très contente d'elle-même, tant mieux elle se pense très belle elle a des problèmes de apparemment elle a des problèmes de miroir pas le physique Régis, enfin non pas le physique, si elle-même ne se mettait pas systématiquement à esprong pour Marie-Mondreau c'est incroyable elle a un gros cul,

  • Speaker #5

    je suis d'accord

  • Speaker #2

    C'est pour ça qu'elle a filmé le derrière d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Non mais là, c'est plus le derrière, c'est ses pieds. J'ai jamais vu de l'auto-obsession par rapport à ses pieds.

  • Speaker #2

    On ne va pas développer plus en avant. C'est catastrophique.

  • Speaker #0

    Et je serais russe, je n'apprécierais absolument pas ce qu'ils disent sur les russes. Je trouve ça scandaleux, la façon dont ils parlent les russes. Ce qu'elle dit sur les juifs, je pense qu'on ne l'a pas dit depuis 1944. ce qu'elle dit sur les bourgeois on l'a déjà dit 5 millions de fois ici notamment ça va enfonceur de porte ouverte c'est pas le métier d'un comique, non c'est juste un film de merde et hautement apprécié peut-être entre le 15ème et le 16ème arrondissement du côté de la rue d'Yéna mais c'est tout allez pas voir cette daube alors qu'il y a un très bon film de Salomé qui s'appelle Je fais le mort mais c'est pas pour autant

  • Speaker #2

    Comment dirais-je ? Un rappel de ce dont on vient de parler maintenant.

  • Speaker #0

    Il va falloir faire le mort une dizaine d'années, ça nous arrangerait.

  • Speaker #2

    Voilà, je l'ai fait. Je lui ai donné la perche et c'est bon. Sur ce, on laisse 100% Cachemire. En matière d'interview, allez sur la page du quotidienlucidma.com. Très bel entretien avec Nicolas Vannier pour Belle et Sébastien. Très bel entretien à venir avec Gérard Lenvin, entre autres, pour Angélique. Ce sera la semaine prochaine. Et là, en matière d'interview, vous serez gâtés. Et éclapiche, bien sûr, pour Castel Chinois. Alors, Je fais le mort, Jean-Paul Salomé, avec François Damien, c'est Géraldine Nacca, dans les rôles principaux. le retour, C'était pas terrible ce qu'il faisait.

  • Speaker #0

    Mais non, ça n'a jamais été terrible Salomé, c'est bizarre, c'est un des metteurs en scène qui ne m'intéressait pas. Et là d'un seul coup, parce que je veux juste retenir comment il nous a cassé deux mythes, celui de Belphégor dans un premier temps et celui d'Arsène Lupin.

  • Speaker #5

    Et les Brigades du Tigre aussi, non ?

  • Speaker #2

    Non, c'est Cornuot.

  • Speaker #0

    Je préfère encore les Brigades du Tigre. Mais bon, on en parlera la semaine prochaine. Non mais là il nous fait un film, c'est d'une comédie policière. extrêmement drôle. Damien, on sait la capacité qu'il a d'être beaucoup plus fin qu'il n'y paraît. Le synopsis est intéressant, c'est l'histoire d'un comédien raté, mais qui a un égo surdimensionné, un peu comme notre ami Valéry Lemercé, qui se fait jeter de tous les trucs. Et il trouve un métier passionnant, c'est de faire le mort dans les reconstitutions de crimes. On lui dit simplement de s'étaler par terre et de faire le mort, sauf que le type, il se prend pour Cécile B2000 et il refait le truc. Et le film se passe euh... se passe du côté du grand bornand. Chaque dialogue touche juste, chaque rôle est absolument parfait. Il y a Nakash en psycho rigide, on l'avait rarement vu aussi bonne, Gérardine Nakash. Il y a Anne Leni, la réalisatrice, qui est une actrice aussi intéressante. Il y a mon ami Lucien Jean-Baptiste qui est... Je pense que Lucien Jean-Baptiste est l'antillais qui passe le plus de temps à la montagne. Je ne suis pas entre ma première étoile et l'affaire Falstiff, il passe son temps à la montagne ce garçon. Mais c'est une comédie très drôle, on dirait presque du bon Jean-Pierre Mocky de la grande époque. Ça touche un petit peu au chabrol. Il y a une vraie enquête policière qui tient la route. C'est un film très agréable qui passe... qui passe à 100 à l'heure, Damien, on connaît les ficelles de Damien, mais il est irrésistible, c'est des gens comme Pierre Richard, tu dis je connais le truc, mais à chaque fois tu rentres dedans, c'est un très très joli film.

  • Speaker #2

    Alors il nous reste encore quelques instants, il était prévu aussi que nous parlions de Tosh of Sin, le film chinois de la semaine, mais le problème c'est que là, avec le rythme de l'émission, je voudrais quand même faire un petit tour de table, bien qu'il nous reste encore quelques minutes, mais pour une petite improvisation, qui est la suivante. Et j'avais pensé ça, donc, hors antenne, mais on regarde d'un seul coup, perplexe, en se demandant, mais que va-t-il nous demander ?

  • Speaker #0

    Que va-t-il demander le meilleur film de la semaine,

  • Speaker #2

    genre ? Que va-t-il demander ? Non, pas le meilleur film de l'année, je ne vais pas me risquer là-dessus. Non, simplement, voilà, bientôt les fêtes de fin d'année, vous souhaitez vous faire offrir un petit quelque chose en DVD ? Je fais un petit tour de table, qu'est-ce qui vous plairait le plus, en commençant par Gabriel ? Quel serait le cadeau qui te ferait le plus plaisir en DVD ici pour les fêtes de fin d'année ?

  • Speaker #3

    Oh ben si le coffret valait vraiment le coup mais bon c'est un peu le désert au niveau bonus mais ça serait la dernière saison de Doctor Who qui a été édité.

  • Speaker #5

    Batard tu m'as piqué ma réponse.

  • Speaker #2

    Nicolas il faudra en trouver une autre. Alors Jean-François si le Père Noël arrive à ta porte et te dit voilà le DVD attendu pour les fêtes de fin d'année et Dieu sait que tu as déjà une belle collection. C'est pas évident hein ?

  • Speaker #4

    Alors c'est pas évident je vais peut-être un peu sécher parce que je pense qu'il me faudrait une valise format

  • Speaker #0

    XXL. On est en crise mon garçon t'as droit à un cadeau pas deux.

  • Speaker #4

    J'ai le droit d'un cadeau Bah écoute, hier j'ai revu une mauvaise copie D'un taxi pour Tobrouk De Patelier Bon voilà, pourquoi pas

  • Speaker #2

    Un taxi pour Tobrouk,

  • Speaker #4

    c'est bien Quoi Raznavour que je trouve assez marrant là-dedans Evidemment le trio avec Biro Et puis Venturos, c'est sympa

  • Speaker #2

    Alors camarade Christophe Si donc, alors toi en matière de DVD Pour commencer à te surprendre Il faudrait quand même y aller Mais alors supposons qu'on y arrive Ah !

  • Speaker #6

    Je dirais bien la sortie de chez Carlotta de...

  • Speaker #2

    La Rue des Indes peut-être ?

  • Speaker #6

    La Porte du Paradis de Miguel Chimino.

  • Speaker #2

    Ah oui,

  • Speaker #6

    parce que ça c'est un grand film.

  • Speaker #2

    Voilà, La Porte du Paradis, et je te rejoins là aussi.

  • Speaker #5

    Vous deux m'avez piqué ma réponse, c'est la première saison 7, La Porte du Paradis, donc je pense que j'aimerais qu'on m'offre Top Chop Scene en DVD, si jamais Régis parvient à me convaincre. T'as vu la souplesse de Ninja là ?

  • Speaker #2

    Et donc alors là, formidable, tu as trois minutes pour nous dire J'ai le droit à mon cadeau de Noël moi ? Oui bien sûr, indépendamment de ton cadeau de Noël

  • Speaker #0

    Alors moi mon cadeau c'est comme un joie d'honneur Le spectacle d'Alexandre Astier En espérant qu'un jour Alexandre Astier Aie sa chance au cinéma Parce que comme un joie d'honneur qui est le spectacle Qui est passé à Valenciennes, que j'ai eu le bonheur de voir Sur la vie de Jean-Saint-Bastien Bach Qui est excellent Qui est une pure merveille, d'une intelligence Totale, je voudrais qu'on adapte Qu'il adapte enfin son Kaamelott au cinéma ... Et que ma joie de demeure soit adaptée, parce que c'est vraiment incroyable.

  • Speaker #2

    Et donc, en quelques minutes, pour conclure, Taoshouf Sin, le film chinois, qui, là aussi, avec The Lunchbox, le film n'a pas manqué cette semaine.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Ça a eu le prix du meilleur scénario à Cannes, mais je me demande s'il n'aurait pas dû avoir la Palme d'Or. C'est un film absolument phénoménal. D'abord, je ne savais pas que les Chinois étaient capables de faire des films aussi violents que leurs camarades nippons. Je veux dire, il y a des scènes d'une violence physique absolument insoutenable. Je pense que les camarades du parti devaient être complètement sous parce que laisser passer certaines choses au scénario, il y a une analyse sur la dérive capitaliste de l'ex-Chine communiste qui était absolument fascinante. Les idées de mise en scène sont... sont sublimissimes, il y a des plans, je veux dire, il y a par exemple un plan, je dis juste ça, où on voit un camion qui arrive, il porte un paquet, on ne sait pas ce que c'est, et il y a une statue de Mao Tse-Tung, il fait le tour de la statue, et derrière, on s'aperçoit que c'est une... c'est un portrait de la Vierge Marie, en deux secondes, il y a tout l'antichléricalisme chinois qui explose, la structure du scénario, c'est magnifique, parce que c'est une structure C'est une structure en relais, ça veut dire que chaque histoire débouche sur une autre histoire. Ça passionnera sans doute ceux qui aiment les westerns, parce qu'il y a certains moments où on a l'impression d'être dans un western ou dans un western total. C'est beau, c'est intelligent, c'est bien joué. C'est un film qui apprend des choses. C'est un voyage magnifique, c'est un grand grand film.

  • Speaker #2

    Eh bien, le coffret DVD pour le Noël 2014 de Régis, vous savez maintenant ce dont il s'agit. Voilà, ainsi se termine l'émission ce samedi après-midi. Vous écoutiez les amateurs sales obscurs, une émission proposée et présentée par Christophe Dornin. Un grand merci à Jean-François Ballot, Christophe Colpart, Gabriel Carton, Nicolas Marceau et Régis Dulas. Nous serons de retour donc pour l'actualité au début du mois de janvier le 4 ou le 5, je n'ai plus vraiment la date précise. La semaine prochaine le magazine des séries et le 28 décembre émission spéciale grande musique de film en compagnie de Christophe et de Gabriel. Voilà le programme pour les semaines à venir. Dans quelques instants, Dominique Jolivet pour l'émission « Tous ces mots terribles » à partir de 15h. Bonne après-midi à l'écoute des preuves de Radio Campus. Merci, au revoir et à la semaine prochaine.

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Description

Les Aventuriers des Salles Obscures vous proposent une archive à découvrir. En l'occurrence, un programme diffusé le 14 décembre 2013. C'était alors la 14ème saison des Aventuriers des Salles Obscures.


Au cours de ce long périple radiophonique, chaque semaine, des chroniqueuses et chroniqueurs d'horizons très différents venaient y critiquer les films qui sortaient au cinéma.  Il est à noter que certains d'entre eux sont, par la suite, devenus des professionnels reconnus dans le monde du journalisme et du cinéma.  


Au programme de cette édition :

- Un hommage au cinéaste Edouard Molinaro, disparu le 7 décembre 2013.

- The Lunchbox, écrit et réalisé par Ritesh Batra.

- All is lost, écrit et réalisé par J. C. Chandor, avec Robert Redford dans le rôle principal.

- Le Hobbit : La Désolation de Smaug, réalisé par Peter Jackson.

- 100% cachemire, écrit et réalisé par Valérie Lemercier, avec Gilles Lellouche et Marina Foïs.


Une émission présentée par Christophe Dordain et animée par Gabriel Carton, Régis Dulas, Jean-François Ballot, Nicolas Marceau et Christophe Colpaert. 


Les Aventuriers des Salles Obscures a été diffusée chaque samedi de 14h à 15h sur Radio Campus Lille (106.6 FM - sur le net : https://www.campuslille.com) d'octobre 2000 à avril 2022.      


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il est 14h, vous êtes sur Radio Campus,

  • Speaker #1

    fréquence 106,6.

  • Speaker #2

    Avec le soutien en cette belle après-midi de Régis Dulas, Christophe Colpart, Nicolas Marceau, Gabriel Carton et Jean-François Ballot. Et nous sommes ensemble jusqu'à 15h. A l'affiche cette semaine, nous commencerons cette émission par un petit hommage à Edouard Molinaro qui nous a quitté cette semaine. Et ensuite, nous déboucherons sur les principaux films sortis dans les salles ce mercredi 11 décembre, bien évidemment. Il sera question du deuxième opus des aventures du Hobbit, entre autres. Mais aussi d'autres films sortis dans les salles. On aura l'occasion de vous les faire découvrir au fur et à mesure de cette émission. Sachez également que vous pourrez gagner des places de cinéma vers 14h35-14h40, ainsi que des DVD du film L'Ultimatum des Trois Mercenaires. Je vous rappelle dès maintenant le numéro du store de Radio Campus, le 030 91 24 00. Pour l'instant, place à l'univers de musique de film avec un thème que je vous laisse au sein de Découvrir. Bon après-midi, à l'écoute de cette émission.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Un coup de cœur des aventuriers. Coup de cœur des aventuriers pour la partition musicale que vous venez d'entendre parce qu'elle a été signée Barry Devorzon. Cet extrait du film Warriors, les guerriers de la nuit, réalisé par Walter Hill à la fin des 70. Et c'est un film que je tiens pour un authentique petit bijou. C'était la grande époque de Walter Hill. Fin 70, début 80, il a commis quelques films policiers et autres réalisations toniques du style des guerriers de la nuit qui méritent encore aujourd'hui d'être redécouverts. Pour l'instant, nous allons donc rendre hommage à Édouard Molinaro, car quelques semaines après la disparition de Georges Lautner, c'est un autre bon metteur en scène du cinéma français, du cinéma populaire. Justement, cette semaine, on revoyait avec grand plaisir Hibernatus. Et d'ailleurs, c'est quand même l'un des rares cinéastes qui a réussi à tenir tête à Louis de Funès, que ce soit d'ailleurs avec Hibernatus ou bien encore avec Oscar. On sait que les tournages ont été particulièrement difficiles parce que c'est vrai que diriger de funès, c'était très dur. Et Edouard Molinaro a réussi à lui tenir tête. Et puis, peut-être aussi qu'on pourra rappeler qu'il a commis aussi d'autres œuvres cinématographiques, comme notamment un incroyable Dracula père et fils avec Christopher Lee et Bernard Menez, qui a marqué son époque et son temps. Alors, Régis, un petit mot pour commencer, puis on fera un petit tour de table pour voir un petit peu le souvenir qu'a laissé Edouard Molinaro au fil du temps et de ses films.

  • Speaker #0

    Molinaro, c'est la preuve qu'on pouvait vivre en dehors de la nouvelle vague. Parce qu'on a l'impression que dans les années 60, il n'y avait que la nouvelle vague. Il y a eu quand même des gens comme Molinaro qui ont fait autre chose, de façon différente, et des choses qui sont remarquables. C'est très difficile, c'est comme quand on parlait aussi de Lautner. On a plus envie de mettre des petits flashs comme ça de temps en temps, sur sa carrière. Le premier film, c'est intéressant, s'appelait Le dos au mur. Il faut revoir ce film pour prouver que Gérard Roury, le metteur en scène qu'on sait, a été un très très bon acteur. C'est un très joli film avec Jeanne Moreau. Moi je retiendrai que j'aime beaucoup qu'il y ait Arsène Lupin contre Arsène Lupin. On parlera de Salomé tout à l'heure, comme quoi on peut renouveler le mythe d'Arsène Lupin en faisant quand même autre chose. Avec deux magnifiques acteurs, qui étaient Brialy et Jean-Pierre Cassel. C'est une histoire de lutte entre les deux fils présumés d'Arsène Lupin. C'est un très très joli film. Tu parlais du travail qu'il a fait avec Louis de Funès. Il ne faut pas oublier qu'il a fait un des rares films de Brel. Un film extrêmement joli et fin qui s'appelait Mon oncle Benjamin avec Claude Jad, Franck Coeur. Et

  • Speaker #2

    Bernard Billet.

  • Speaker #0

    Et Bernard Billet qui était un film... Je tiens à Paul Franck Coeur qu'on oublie un peu aussi. C'est un dernier qui était un très joli film. Je laisse aux malades mentaux parler de Dracula Pérévise parce que là ça dépasse. Ça dépasse mes conceptions. Et c'est quelqu'un qui a terminé en beauté quand même, parce que le souper, même si on doit quand même tout à la pièce, il y a une mise en scène d'une finesse assez intéressante.

  • Speaker #2

    Il a magnifiquement illustré un texte qui de toute façon est brillamment écrit. Claude Riche et puis Claude Brasseur devant la caméra, bon là, Le Souper est un film admirable.

  • Speaker #0

    C'est un film admirable. Je suis moins sensible au Beaumarchais, avec Lucchini, d'après un texte de Sacha Guitric. Et alors là, par contre, je trouve un tout petit peu pompier le film.

  • Speaker #2

    Et plus anecdotique dans son fond.

  • Speaker #0

    Et plus anecdotique.

  • Speaker #3

    Dans le domaine de la farte historique, c'est quand même un très très joli film. C'est un film qui me touche profondément, Beaumarchais.

  • Speaker #0

    J'aime pas trop le sexe, je trouve que le texte de Sacha Guitry est horriblement vieilli par contre.

  • Speaker #3

    Mais le discours trouve un écran assez intéressant, même si historiquement ça reste l'adaptation d'une pièce.

  • Speaker #2

    Jean-François, un petit mot sur...

  • Speaker #4

    Même si Lucini est un peu too much et qu'il est vite agaçant, comme on l'a l'habitude.

  • Speaker #0

    Weber est... beaucoup plus intéressants dans le film, par exemple.

  • Speaker #4

    Moi, ce que je voulais dire, c'est qu'il a quand même un parcours atypique, ce Molinaro, parce que tu parlais tout à l'heure, Régis, de la Nouvelle Vague. Il a été forcément influencé par cette Nouvelle Vague au début, et quand tu parlais de Homur, moi j'ai vu Un témoin dans la ville avec Ventura, c'est quand même pas des films rigolos du tout au début. C'est quand même quelqu'un qui est plutôt connu au niveau du grand public pour des films assez rigolos, populaires, alors L'Emmerdeur, Les Racailles aux Folles, etc. Mais je pense qu'il a eu... Il y en a plein comme ça de réalisateurs français. Il a eu la formation de base d'un vrai professionnel du cinéma.

  • Speaker #0

    Pourtant, il avait travaillé avec des gens qui étaient des catastrophes ambulantes. Maurice de Canon, je sais quand même, une catastrophe ambulante. Mais on en parlait.

  • Speaker #4

    Il est passé entre les gouttes.

  • Speaker #0

    Il est passé entre les gouttes. Je ne sais pas ce qu'on peut apprendre d'un Maurice de Canon au niveau de la mise en scène.

  • Speaker #4

    Et il a réussi à se faire une espèce de carrière plutôt tournée vers le populaire, mais que je ne trouve pas inintéressante. alors moi je suis... J'ai été moins... Alors, j'ai pas vu le souper. J'ai été moins impressionné par la fin de sa carrière, parce que Beaumarchais, j'ai pas non plus été très convaincu. Mais moi, je trouve qu'il y a une capacité quand même à diriger des acteurs. Tu parlais de Louis de Funès.

  • Speaker #2

    Dans Oscar, c'est visible.

  • Speaker #4

    Dans L'Emmerdeur, qui est archi-connu, quand tout le monde a vu 25 fois, c'est quand même un film où on dirige deux personnalités. Enfin, des gens pas très... Ça bouge, quoi, avec Ventura et Brel sur un plateau, donc il faut quand même savoir tenir. Et voilà, ça fait partie, comme d'autres réalisateurs, qui ont fait leur chemin, qui ont décidé de partir plus tôt, quand même, dans la comédie, et qui laissent, quand même, quand on regarde sa filmographie, des choses intéressantes.

  • Speaker #3

    Et puis, pour attirer Christopher Lee dans ses filets pour Dracula Père et Fils, il fallait franchement qu'il soit bon vendeur de son projet. Parce que c'était, bon, quand même, à la même époque, il y avait eu La Grande Trouille. dans lequel il y a une séquence mémorable où Peter Cushing donne la fessée à Miu Miu. Là, je trouve que c'est peut-être l'une des créatures les plus bizarres du cinéma français, du cinéma fantastique français, alors que Dracula Père et Fils, finalement, retombe sur ses pattes au niveau du folklore. La hameur venait de commencer à s'éteindre paisiblement. Et Molinaro a fait à peu près ce que Polanski avait fait avec Le Bal des Vampires. Sauf que lui, il l'a fait avec ce que la France connaissait déjà, c'est-à-dire Jean Rollin. des cinéastes comme ça. Et je trouve qu'il l'a très très bien fait. Les 20 premières minutes de Dracula Péréfice qui sont ancrées dans ce folklore, ça se passe au début du 19ème siècle en Transylvanie, il y a la première apparition de Christopher Lee derrière un sarcophage de pierre. Je trouve que ces séquences-là sont très atmosphériques et elles sont vraiment réalisées avec un sérieux et un aplomb. Il n'y a rien de comique à ce moment-là. C'est avec l'arrivée du vampire dans le 20ème siècle que le décalage apparaît. Et ça reste quand même infiniment meilleur que ce que les Charlots ont fait avec les Charlots contre Dracula. Donc je trouve que c'est un film qui est très intéressant à voir. Et puis de voir aussi Christopher Lee qui garde une dignité folle alors qu'il est en train de faire l'une des pires pantalonnettes de sa carrière.

  • Speaker #2

    Oui, mais bon, c'est ce qui lui a permis encore de survivre aujourd'hui, si j'ose dire. Il a quand même eu une carrière exemplaire. Il est trop de la vague. Oui, il était vraiment trop de la vague.

  • Speaker #3

    Il a remonté avec James Bond.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'était deux ans, si j'ai bonne mémoire, deux ans avant L'homme au pistolet d'or. Si j'ai bonne mémoire, effectivement. Oui, Régis ?

  • Speaker #0

    Par contre, le bémol de ces metteurs en scène là, je veux dire, Molinaro n'est pas le seul, c'est que je trouve qu'il n'y a pas de patte Molinaro. C'est pas le genre de réalisateur où on peut se dire en deux secondes, tiens, c'est un film de Molinaro. C'est quelqu'un qui s'adapte aux univers qu'on lui propose, aux scénarios qu'on lui propose, aux acteurs qu'on lui propose, sans vraiment jamais mettre une touche.

  • Speaker #5

    Un artisan plus qu'un artiste ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #5

    Mais parfois, un bon artisan vaut mieux qu'un mauvais artiste.

  • Speaker #4

    C'est pour ça qu'il a été taxé d'artisan. C'est parce que tu as raison. On peut dire qu'il a été opportuniste. Mais malgré tout, quelle marque de fabrique laisse Molinaro ? Aucune,

  • Speaker #0

    visiblement. On est incapable, si on ne sait pas que c'est lui qui l'a fait. On ne peut pas dire, tiens, mon oncle Benjamin, c'est un film de Molinaro. Tu n'es pas capable. Après, tu vois Oscar. Tu sens l'influence de la pièce. infiniment plus que ça, tu sens l'influence de Brieville beaucoup plus que celle du réalisateur on trouve un peu ce qu'étaient aux Etats-Unis des gens comme André Dothod, des gens comme ça des faiseurs, des tâcherons dans le sens noble du terme des gens qui ont une tâche à faire et qui la réalisent c'est pour ça que je préfère d'ailleurs le mot artisan

  • Speaker #2

    après le vrai travail c'est de gérer c'est gérer les gens qu'on lui donne peut-être ça aussi l'a appris avec maurice de calonge c'est la capacité à gérer des comédiens qui d'ailleurs parfois été un petit peu en roue libre ou ou d'un caractère peu facile par exemple sur

  • Speaker #0

    les deux sur les deux cageaux foils voilà pourquoi on a dit moi Moi j'ai eu des... Scola m'en parlait tout ça, c'était un gars... Je sais pas ce qui s'était passé, je sais pas si c'est le fait d'être en France, mais là il était dans un état de nerf absolu par acquis pendant le tournage.

  • Speaker #2

    Bon, les films en eux-mêmes valent le déplacement, je veux dire, La Cage aux Folles encore aujourd'hui ça se regarde surtout pour les comédiens, parce que par contre la mise en scène n'est quand même plus... Bah y'a pas de mise en scène ! Y'a pas de mise en scène, pour le dire les choses poliment. Voilà donc petit clin d'œil et hommage à Edouard Molinaro et puis comme c'est la fête mais pas des fêtes de fin d'année Je crois que, comme par hasard, il y a des DVD qui vont refleurir à la surface, histoire de se faire des petits cadeaux intelligents, le moment venu au pied du sapin. Sur ce, nous entrons dans le vif du sujet. Alors, en vous écoutant, j'essaie de me dire, tâchons de ne pas oublier et surtout de respecter le planning qui est le nôtre. Donc, en milieu d'émission, on passera un temps, bien sûr, certain, consacré à la désolation de Smaug, au deuxième opus de l'aventure du Hobbit, réalisé par Peter Jackson. toutefois on va essayer aussi de dire que cette semaine il n'y a pas que cela, alors je te disais hors antenne Régis, on va attendre la fin de l'émission pour parler de quelques films autres, puis en fait je me suis dit on pourrait commencer par ça avant de glisser par exemple du côté de Christophe pour All is All Lost avec Robert Redford, un petit mot tout d'abord sur The Lunchbox s'il te plaît, Régis qui est la bonne petite curiosité de la semaine et voilà ça fait déjà un petit moment que d'ailleurs le film on en parlait sur le quotidien du cinéma la critique était disponible depuis déjà plusieurs semaines grâce à Diane Jacquin que je remercie au passage donc c'est un film que tu as envie de défendre Régis Ah tout à fait

  • Speaker #0

    Oui, c'est normal, on a entendu parler, parce que c'est un film qui était à la semaine de la critique à Cannes. Et le film chinois de Jiang Kang-Jie aussi était à Cannes. Donc au mois de décembre, on se tape les rogatons de Cannes du mois de juin. Ah oui, The Lunchbox, c'est une immense bonne surprise. Je n'aime pas trop faire les synopsis, parce que je ne trouve pas que c'est toujours intéressant. Mais là, c'est assez intéressant. l'histoire, on est presque dans... Dans un cinéma, il y a un cinéma qui se dévore avec les yeux, avec les oreilles. Là, c'est un cinéma de goût, un peu comme le festin de Babette était en son temps. C'est un cinéma sur la cuisine, sur les odeurs, sur les sensations.

  • Speaker #2

    On peut peut-être préciser que The Lunchbox, en fait, c'est la gamelle qu'amènent des coursiers, gamelle préparée par les femmes, que les coursiers amènent aux hommes au travail. Pour faire simple au niveau du synopsis.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et avec cette histoire de gamelle qu'on amène au travail, il y a une erreur de destinataire. destinataire et à partir de ce moment-là, il s'établit un rapport entre un prêt retraité fonctionnaire qui est joué par... Irfan Khan qui est un acteur absolument fabuleux qu'on avait vu un peu dans Pi, c'est lui qui joue le Pi adulte, qui est un acteur que je ne connaissais pas en dehors de ça, qui est un acteur gigantesque, en deux clins d'œil te fait vivre un monde absolu, et il s'établit donc un rapport épistolaire entre une femme qui essaie de récupérer son mari par l'estomac plutôt que plus bas, et ce monsieur, et... C'est un film épistolaire où petit à petit les deux personnages se découvrent à travers des lettres et tout ça. Je ne raconte pas la fin, mais c'est d'une finesse, d'une intelligence, d'une beauté, d'une sensualité absolue. C'est un film absolument magnifique. Mais vraiment, c'est à la portée de tout le monde. On apprend des millions de petites choses sur l'Inde actuelle, sur le monde du travail, sur l'immigration. sur l'immigration des indiens vers la péninsule arabique, où ils reviennent ensuite en multi-diplôme pour essayer de se faire leur place dans les grandes métropoles comme Bombay et tout ça. C'est un film d'une beauté absolue. Ça n'a pas tous les défauts de... Vous dites que c'est un film indien, mais ce n'est ni les films de Bollywood où on a l'impression d'être anglais des Ausha. moi je suis allergique, ni le cinéma que tout le monde vénère de Sajid Ray où il se passe rien pendant deux heures et demie c'est un film à la portée des occidentaux ça ne chante pas et ce n'est pas le joueur d'échec et c'est pas le joueur d'échec mais c'est magnifique ceux qui aiment les belles histoires d'amour où on n'est pas obligé de se battre par tous les bouts c'est vraiment très très bon il y a un petit côté de The Moon for Love pour ceux qui avaient aimé ce genre de film

  • Speaker #2

    Donc, petite curiosité à découvrir venant d'Inde, The Lunchbox, toujours sur les écrans cette semaine pour avancer. Donc, par rapport à une semaine plus riche qu'on ne pourrait le croire, parce qu'il n'y a pas que La Désolation de Smaug, il y a beaucoup d'autres films qui sont sortis sur les écrans. Bon, après, pour se trouver une place dans les salles obscures, ce n'est pas toujours évident. C'est Robert Redford, qui est toujours actif, Christophe. Il a quoi, 76, 77 ans. Et donc, on a affaire à un type de film. Tu te souviens au mois de novembre, on parlait du film En Solitaire avec François Cluzet. On retrouve un propos identique. C'est quelqu'un qui est sur un bateau pour faire simple et qui va se retrouver perdu en pleine mer. All is good. Tout est perdu, ou presque.

  • Speaker #6

    En solitaire est beaucoup plus positif que All is Lost. C'est réalisé par Jeffrey Chesson d'or qui avait fait Margin Call l'année dernière. C'est son deuxième film. Et franchement, ça relève pour moi vraiment d'un tour de force. Parce qu'il y a une heure 46, il y a quasiment une absence totale de dialogue. Il n'y a quasiment que Robert Redford à l'écran. Et le magnétisme que dégage Robert Redford là-dedans, c'est incroyable.

  • Speaker #2

    C'est pas surprenant. Non.

  • Speaker #6

    Déjà, moi, ce que j'adore dans le film, c'est qu'on ne sait pas qui il est, on ne sait pas d'où il vient, on ne sait pas ce qu'il fait là. Ça laisse la porte ouverte à l'imagination de chacun. Et ça, je trouve ça superbe. Après, c'est vraiment le... Robert Redford dedans, à chaque plan, il n'a pas besoin de parler pour qu'on comprenne pour qu'on comprenne ce qui arrive. Et c'est magnifiquement bien joué. C'est un film très beau. En plus, ce n'est pas uniquement sur la mer. C'est aussi sur l'histoire d'un homme qui est face à son destin. C'est vraiment un film formidable. 1h46, quasiment sur 1h46, il y a à peine 5 minutes de dialogue. Et pourtant, je n'ai pas trouvé une seule longueur.

  • Speaker #2

    Mais J.C. Shander est un cinéaste qui, avec Marc Ginko, a quand même bénéficié d'un sacré parrainage. Parce que pour réaliser son film, de hautes instances cinématographiques hollywoodiennes sont venues l'aider. On a la personne de Spielberg ou autres qui ont dit « Bon là, effectivement, on a affaire à quelqu'un qui tient la route, donc on va l'aider. » Vous pourrez aussi lire la critique de Nicolas Vasseur sur le quotidien du cinéma.com qui confirme ton point de vue. Là, vous êtes en osmose. Ah oui.

  • Speaker #5

    Moi, je trouve ça assez... assez marrant que dernièrement on a eu ce film-là, on a eu En Solitaire, on a eu Gravity, on a eu l'Odyssée de Pi. C'est étrange cette profusion de films sur l'instinct de survie. Je pense que ce que l'arrivage de ces films en masse nous raconte sur notre époque actuelle, je pense qu'il y a vraiment quelque chose d'assez intéressant.

  • Speaker #2

    Régis, en plus en demi-teinte.

  • Speaker #0

    Je voulais dire... Oh non, ça ne m'a pas intéressé du tout. Non, non, non, je voulais dire qu'il serait...

  • Speaker #2

    Pas en demi-teinte du tout.

  • Speaker #0

    Non, il serait peut-être temps de sortir Waterworld, peut-être qu'il aurait une chance.

  • Speaker #2

    Ah, c'est vrai qu'il y a Waterworld maintenant, mais bon, il y a quand même plus de monde dans le film.

  • Speaker #4

    C'est marrant, ce retour de Rod Ford sur un rôle de solitaire. il y a quand même plusieurs dizaines d'années vous avez déjà sorti un... à Jeremy Johnson, si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #0

    Je préfère Jeremy Johnson, je préfère la neige à jour.

  • Speaker #4

    Je n'ai pas vu ce film qui se situe sur un bateau, mais c'est rigolo de voir combien de temps après, on ne sait rien, 20, 25 ans, 30 ans après, il n'y a plus. Ça doit être Jeremy Johnson,

  • Speaker #0

    ça doit être

  • Speaker #2

    75. 75, Jeremy Johnson. En tout cas, on vous recommande, hormis Régis,

  • Speaker #5

    Mais développer,

  • Speaker #2

    all this lost. Mais tu as le droit de dire ton point de vue.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est une machine qui tourne à vide. C'est bien d'établir une situation donnée. Après tout, Hitchcock avait fait la même chose, mais il avait eu plusieurs bonhommes dans un bateau. Donc il y avait quand même des affrontements. Il y avait un certain type d'affrontements. Mais je trouve qu'au bout d'un moment, c'est une machine qui tourne à vide. Parce qu'on ne sait pas, en effet, l'oste. Parce qu'on ne sait pas où il va. On ne sait pas quels sont les buts, les enjeux. Il n'y a jamais de retournement de situation. Je trouve que c'est une machine qui tourne à vide. Et moi, au bout d'un moment, je me disais à quoi bon être là aussi. À quoi bon être là ? Je ne vois pas ce qui se passait. Je veux dire, tu sais bien que je ne suis pas dans les films où j'ai suffisamment reproché à Besson et à ses sbires de mettre un retournement de situation tous les 15 secondes. Mais un toutes les une heure et demie, ça serait déjà bien. Ça serait au minimum... construire quelque chose. Là, tu as une situation de départ, et puis, en effet, on abandonne Redford dans son canoë, et puis rame, rame, rame, rame, comme disait Souchon, moi je vois pas où ça va. Je vois pas où ça va, le film.

  • Speaker #5

    Est-ce que tu dirais que c'est un peu un film à la gloire de Redford ? Parce que Redford, c'est quand même un mec qui a un égo surdimensionné, qui a toujours aimé être lui en valeur, et qui a toujours aimé faire des films relativement calibrés. On s'est quand même assez d'accord que c'est pas l'acteur le plus intéressant du monde, il en a fait des très bons films et C'est quand même un mec qui est très... Même quand il avait essayé de monter son projet de festival Sundance ou ça, il a quand même essayé de tirer la couette à lui. Il a été infect à l'époque. Je suis sûr que tu couettes. Oui, la couette, il fait un peu froid en ce moment.

  • Speaker #0

    Sur les couvertures, il fait un peu froid.

  • Speaker #5

    Non mais voilà, est-ce que tu ressens ça là-dessus ? Je te pose la même question que Grisop, parce que toi, tu as aimé le film, et Régis, non. Le personnage de Red Forbes, c'est quand même pas n'importe qui dans le milieu du cinéma américain. Non, c'est vrai. On a souvent une image angélique de lui. C'est quand même un gros connerie.

  • Speaker #6

    Mais tu préfères largement voir Robert Redford cette année sous surveillance dans All is Lost que de voir Robert de Niro. dans Malavita ou Un Grand Mariage.

  • Speaker #5

    Un grand mal, quoi.

  • Speaker #2

    A choisir.

  • Speaker #4

    Je suis d'accord.

  • Speaker #2

    C'est vrai. Avis partagé. Maintenant, de la dire qu'Opéra de Ford soit un sinistre imbécile, j'ai un petit doute aussi.

  • Speaker #5

    Je te conseille le livre sur mensonges, sexe et Hollywood.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, je sais.

  • Speaker #5

    C'est quand même une petite regorge d'anecdotes assez spécifices.

  • Speaker #2

    Bien sûr, mais bon, qu'ils aient des parcours qui soient un petit peu difficiles, je veux bien le croire. enfin ce livre « Manson, c'est que je masse un truc bidule » C'est aussi un livre qui a été ouvertement attaqué parce qu'il y a aussi beaucoup de choses qui sont exagérées. Je ne dis pas que ce ne soit pas juste, c'est exagéré.

  • Speaker #4

    Et retiens que quand il a été très bien dirigé et qu'on a mis son égo dans sa poche, là il a fait des grandes choses. Ah ben oui,

  • Speaker #5

    c'est surtout le grand comédien.

  • Speaker #2

    Parce que quand on revoit The Great Wall of Paper, la kermesse des aigles, là c'est quand même...

  • Speaker #6

    Et puis la première version de Gatsby.

  • Speaker #2

    Et la première version de Gatsby qui est bien meilleure que ce qu'on a eu droit après avec DiCaprio.

  • Speaker #0

    On peut ressortir mes Royals ou pas ? Il y a mes deux Royals, moi et l'arnaque et Budge Cassidy.

  • Speaker #2

    Voilà, et Budge Cassidy.

  • Speaker #0

    Vous êtes à 20 speed, moi c'est bon.

  • Speaker #2

    A vous en tout cas d'en profiter si vous le souhaitez. Alors, il est déjà 14h passé de 26 minutes, donc je vous propose d'entrer dans le vif du sujet de Peter Jackson et donc du Hobbit et après nous pourrons comme ça... vers 14h40-45, proposer le concours et les pièces de cinéma gagnées avec les DVD. Alors, Jean-François, tu souhaitais profiter de l'opportunité pour faire un petit retour sur, au fond, une trilogie qui est victime d'un dédoublement. Parce que maintenant, de 3, on va passer à 6, puisque au fond, on a la trilogie de départ du Seigneur des Anneaux, puis maintenant c'est le Hobbit, ça va encore donner une nouvelle trilogie. Bon, voilà, peut-être revenir un petit peu aux origines de Tolkien,

  • Speaker #4

    en quelque sorte. D'abord, je voulais faire un petit point plutôt sur la saga, parce que je n'ai pas vu. On n'a pas vu le film, je suis honnête. Deuxièmement, je voulais repartir un petit peu de ce que ça avait écrit un de nos chroniqueurs, qui est Thibaut, en disant que ce qu'il fallait retenir peut-être, dans l'ensemble des films, mais en plus particulièrement dans The Ashes of Smoke, c'est la terre du milieu. Et moi, ça me fait juste une réflexion, c'est que j'ai relu à chaque fois le roman de Tolkien avant la sortie de la première trilogie, et puis là, avant la sortie du Hobbit, en fin d'année dernière. Et ce qui est rigolo de voir, c'est que finalement, quand on lit le roman de Tolkien, c'est un tout petit conte pour enfants, c'est très étroit. On pourrait dire que la Terre du Milieu, c'est un ou deux départements français. Ça reste relativement intimiste comme histoire, et puis il n'y a pas véritablement de souffle épique. Et je trouve que la grande force, alors est-ce que c'est de l'innovation, la grande force et le grand souffle de ce qu'a mis en place Peter Jackson avec Luciano Zano, Et dans le premier opus, la Terre du Milieu, c'est un... continent il utilise bien on sent qu'il aime bien son pays natal de la nouvelle zélande et ça se voit dans sa façon de le filmer et il donne un souffle mais kenny sans aucune commune mesure avec les romans on est sur quelque chose de planétaire tout est grand tout est d'ailleurs il joue sur les contrastes entre les personnages et les et bien sûr les paysages les monstres divers et variés qu'on peut rencontrer dans les ans on a cette ce phénomène de contraste spatial permanent entre eux. L'environnement dans lequel on est, on dirait que le Mordor, c'est la Chine par rapport à chez nous. C'est absolument hallucinant. Et je trouve que, en tout cas, pour moi, ce qui relance quelque part l'intérêt, et ce qui peut être un premier élément pour donner envie d'aller voir ces films, la première trilogie, puis celle qui commence maintenant, même si c'est vrai que les écarts scénaristiques par rapport à l'oeuvre originale sont importants, surtout sur celui-là d'ailleurs. Mais à la limite, j'ai envie de dire que c'est une adaptation et libre à lui d'essayer d'en faire sa propre oeuvre. Mais c'est cette capacité qu'il a eue à créer un monde. Et en cela, quelque part, il me fait un peu penser à Georges Lucas avec La Garde des Étoiles, où là, par contre, il n'y avait pas d'adaptation venant de la littérature, mais il a créé cette espèce de monde. Il est cohérent, ce monde. Il arrive à maintenir une certaine cohérence dans ce qu'il a créé. Et puis, encore une fois, on est dans une espèce d'abîme. spatial qui est pour le cinéma quand même relativement jouissif.

  • Speaker #2

    Nicolas ?

  • Speaker #5

    Oui, je suis assez d'accord avec toi. Je vais juste revenir sur Le Cerf des Anneaux. C'était quand même un bouquin réputé inadaptable à l'époque. Et le travail de Jenny Jackson, ça a été de clarifier le roman et de l'épurer pour aller à l'essentiel, quitte à couper des pages entières. L'Hobbit, c'est un peu le travail inverse. C'est un roman qui est extrêmement simple, clair, limpide, qui va en ligne droite. Et là, ils ont fait l'inverse, ils ont cherché à complexifier l'aventure, ce qui n'est pas toujours très heureux, même si je comprends la démarche et qu'il y a des idées qui sont plutôt respectables. Ce qu'on a tendance à oublier, ce qui est assez flagrant dans ce deuxième opus du Hobbit, c'est qu'on oublie un peu le Hobbit. Malheureusement, autant le premier volet était structuré autour de l'idée de l'acceptation. ...d'obit parmi la troupe de nains, parmi une communauté de nains qui était d'ailleurs présentée un peu comme des juifs. Ils étaient chassés de leur royaume, il y avait vraiment des renvois à la diaspora, on voyait le travail d'orfèvrerie, on voyait les contrats qui signaient. Il y avait vraiment ce que Tolkien avait injecté dans ce romain. Tolkien avait d'ailleurs écrit une lettre à l'époque, justement pendant la montée du fascisme, je crois qu'il a envoyé une lettre en Allemagne justement pour tacler ça à l'époque. Donc il y a de ça que Peter Jackson, pour moi, a vraiment réussi à nourrir dans ses films, notamment avec des nains qui parlent l'accent yiddish, il y a vraiment de ça dans le film, et c'est ça, c'est assez réussi. Dans ce deuxième volet, je suis un petit peu frustré, j'ai vraiment aimé le film, mais avec quelques réserves. La plus grosse réserve, c'est qu'à multiplier les sous-intrigues, à multiplier les enjeux, il oublie que c'est quand même d'abord une histoire de deux nains qui marchent vers une montagne pour aller tuer un dragon. Le postulat là-bas, c'est ça. Et Jackson cherche cette fois-ci à nous montrer divers peuples qui sont tellement occupés à se faire la guerre pour reconquérir un royaume. C'est le cas de Thorin, le chef des nains, qui lui va devenir fou. Il va absolument être à la hauteur de l'héritage de ses ancêtres, que ça va le conduire à la folie, à la mort. Il est en conflit avec le roi des ailes qui lui aussi a des vues sur la montagne, parce que la montagne est recel de trésors. lui aussi il convoite quelque chose dans la montagne il va rencontrer le peuple des hommes qui habitent aux abords de la montagne qui eux aussi aimeraient reconquérir ce royaume des nains parce qu'on leur promet des richesses et donc tous ces personnages là se font la guerre et c'est ce qui permet finalement l'émergence du mal puisqu'ils sont tellement obsédés par l'argent par l'Ark and Stone, par les gemmes magiques de la montagne que le mal lui peut ressurgir Le problème, c'est qu'en multipliant tout ça, on oublie un peu le point de vue de Bilbo. Finalement, c'est quand même lui qu'on est censé suivre. Bilbo qui lui a récupéré l'anneau et lui aussi commence à sentir le pouvoir de l'anneau qui monte. Il y a une scène très réussie dans le film où on le voit tuer un bébé araignée et prendre du plaisir sur le moment et le regretter immédiatement après la scène. Elle est assez troublante, j'ai trouvé. Mais finalement, c'est un peu en pointillé. Le film aligne des scènes absolument extraordinaires en termes d'action. Je pense qu'il y a une poursuite en tonneau. il faut la voir la scène c'est absolument incroyable on dirait les grands films de KPDP à l'époque du numérique avec le retour de Legolas qui est incroyable vraiment qui est à la fois agile, violent il y a une espèce de sauvagerie dans les combats que je trouve vraiment très étonnant et donc il y a ça qui est un spectacle vraiment jouissif mais il manque la portée émotionnelle qu'on avait dans le Seigneur des Anneaux et le fait que le film finalement qui était prévu à la base en deux parties se retrouve en trois parties Merci. Ça met en avant les parallèles avec la trilogie originale et c'est pas toujours bénéfique pour le Hobbit. Je pense par exemple à la partie centrale chez les hommes dans ce deuxième volet, une partie qui s'appelle Lagville, qui est en fait l'équivalent de la partie à Edoras dans les deux tours à l'époque, où on a un personnage qui ressemble à Grima, qui a été joué par Brad Dourif, une espèce de serviteur du mal vraiment qui est caché, sauf qu'il n'a pas la densité émotionnelle de Brad Dourif dans les deux tours. il n'a pas ce... Brad Dourif dans les deux tours il pouvait pleurer en voyant l'armée et on comprenait l'émotion qu'il pouvait ressentir. On pouvait le voir séduit par Eowyn la femme du rohan et lui caresser la joue, il y avait quelque chose d'extrêmement malsain. Il n'y a pas toute cette densité narrative là. Donc effectivement le souffle est piqué là, le plaisir de l'aventure est là. C'est un plaisir pour les yeux mais ça manque un petit peu de cœur. Et je pense que beaucoup plus que sur le premier volet on sent des coupes de montage. C'est-à-dire que Peter Jackson, depuis le début de ses anneaux, Il nous sort des montages cinéma et il coupe au montage et il sort des versions longues qui en général fluidifient les récits, ajoutent des nuances et des conflits entre les personnages. Là vraiment c'est la première fois que je ressens des manques énormes qui font que certaines scènes ne marchent pas. Je pense par exemple à le tout début du film, les nains trouvent refuge chez Béorn qui est un homme ours. C'était annoncé à la fin du premier volet où justement ils étaient en haut d'une falaise. La falaise avait la tête de l'ours justement parce qu'ils ont pris dans son territoire. Et ce personnage-là est à peine introduit. On le rencontre, la scène d'après, ils s'en vont. Le personnage leur dit, tenez, je vous donne des chevaux. La scène d'après, ils disent, bon ben on laisse les chevaux, on est à l'entrée de la forêt. Il manque quelque chose. Vraiment, je crois qu'il manque au moins une demi-heure de film. Et ça casse un peu la dynamique.

  • Speaker #2

    Christophe, tout d'abord et Gabriel ensuite. Alors un petit mot sur ce Hobbit, deuxième opus.

  • Speaker #6

    Moi j'ai... Moi, j'ai bien aimé. Je trouve qu'il est plus vif que le premier. Il y a moins de temps mort. Je n'ai pas vu passer les 2h50. Par contre, moi, j'ai un petit problème. C'est le personnage qui a été ajouté par rapport au livre. Le personnage que Peter Jackson a créé, qui est Toriel. Oui, je trouve que le personnage manque de consistance. Je trouve qu'on la voit pas suffisamment et quand on la voit, c'est juste pour quelques scènes de combat. Je trouve que c'est pas assez présent.

  • Speaker #5

    Justement, je trouve que c'est ce qui m'a vraiment déçu la première fois. À la revoyure, j'ai trouvé que c'est ce qui fonctionnait peut-être le mieux, dans le sens où en fait, ils avaient besoin... Je pense vraiment que c'est un personnage fonction qui a été créé pour en fait faire la passerelle entre le monde des nains et le monde des elfes. En fait, il fallait qu'il y ait un personnage qui fasse le lien entre les deux. il fallait qu'il y ait un vecteur positif, qu'il soit un moteur d'action pour la suite. Et donc en l'introduisant, en la montrant s'attacher à un nain, et j'avais pris le truc comme une histoire d'amour la première fois, et en voyant le film je me suis aperçu que c'était pas du tout une histoire d'amour, c'était vraiment quelque chose de beaucoup plus maternel vis-à-vis du personnage, qui avait quelque chose de beaucoup plus triste, surtout connaissant le sort du nain dans le troisième épisode qui n'est pas encore sorti, il y a un côté assez mélancolique en fait, et vraiment je pense que le personnage sert à ça, à faire la jonction pour amener à un triple climax à la fin, où il fallait qu'on ait un référent émotionnel sur la montagne et dans la bourgade.

  • Speaker #6

    Comme tu le dis, Nicolas, je pense que celui-là, La désolation de ce monde, sera peut-être plus intéressant de le voir une fois sorti en version longue, en DVD ou en Blu-ray.

  • Speaker #2

    Oui, mais enfin, s'il y a quand même le but du cinéma, c'est de voir le film tout de suite en intégralité, si possible, pourquoi attendre le DVD ? C'est toujours ce qui m'a un petit peu dérangé avec ce que fait Peter Jackson. Un dernier avis de Gabriel, parce qu'il est déjà 14h36, et qu'après nous avons encore d'autres films dont on doit parler. Oui.

  • Speaker #3

    Moi je suis tout à fait d'accord avec Nicolas ce qui m'a manqué c'est la profondeur cette profondeur qu'il y avait déjà dans une moindre mesure dans le premier opus mais qu'on avait vraiment dans le Seigneur des Anneaux c'est à dire l'idée de ce retour à la mémoire qui est complètement improbable, dans le Seigneur des Anneaux il y a vraiment un moment où il y a une perte d'espoir là dans le Hobbit on n'a pas le temps de la ressentir alors le premier Hobbit était centré sur cette idée que Bilbo comme les Douze Nains sont un peu des apatrides, Bilbo parce qu'il est Euh... Il est embarqué dans une aventure qui, de prime abord, ne le regarde pas. L'objet de la quête n'est pas lui, il n'a rien à faire là-dedans. Et les nains, parce que justement, ils doivent récupérer leur royaume qui est convoité par tout le monde parce que le fameux dragon dort sur un tas d'or et que ça pourrait servir aux humains de la ville sur le lac à reconstruire leur cité qui a été détruite il y a très longtemps. Aux elfes, on ne sait pas trop pourquoi... peut-être juste pour avoir la suprématie sur les nains, et puis aux nains, parce que c'est aussi la ville sous la montagne, c'est leur ville. Mais on ne se rend pas compte des enjeux dramatiques. Il n'y a aucune scène, je pense, dans Le Seigneur des Anneaux, il suffisait d'une phrase de Pipin à Gandalf, où il disait « Tout ne va pas si mal » pour que la moitié de la salle se mette à brère, en se disant « Oui, c'est parce qu'ils sont juste là, à ce moment-là, mais dans tout l'univers, dans tout le monde de la Terre du Milieu et tout ça, il se passe des choses horribles. » Et là, dans le Hobbit, on ne le ressent pas. Comment dire ? L'avènement à venir de Sauron, Peter Jackson l'inclut là, comme ça, il met une scène avec Gandalf, Adol Guldur, et finalement, à quoi ça sert ? Parce qu'il n'y a pas de lien.

  • Speaker #5

    En fait, il a pris le même acteur pour jouer le dragon, qui est donc Benedict Cumberbatch, et pour jouer Sauron. Ce qui est une idée... intelligente puisque Sauron nous est présenté comme un œil et en fait de Smaug le dragon est présenté par cet œil qui est quasiment identique à Sauron. En fait c'est vraiment cette idée que Sauron c'est l'ego, c'est le moi-je de l'anneau, c'est moi c'est le mien il est à moi et l'or que combont être les nains donc le dragon qui dort sous la montagne de Dor. Le dragon en mythologie c'est l'équivalent de l'ego en fait, c'est l'ego qu'il faut savoir dompter, qu'il faut savoir tuer. Dans l'idée c'est intéressant, dans le traitement narratif du film je suis assez étonné qu'effectivement il ne soit pas parvenu à tisser quelque chose d'aussi limpide.

  • Speaker #3

    En réflexion, plus terre à terre, j'ai été déçu par le dragon. Quand je voyais les dessins préparatoires pour le projet de Guillermo del Toro, je trouvais ça très alléchant. Là, je trouve que c'est un dragon qui s'inscrit dans un folklore, on dirait le dragon du lac de feu. Pourquoi pas ? Il est superbement animé, il est magnifique. En plus, la voix de Cumberbatch est assez... Elle est profonde, elle est grave, elle va presque pas avec son physique d'ailleurs. Mais je trouve que ce dragon, il renvoie à quelque chose de conventionnel et il casse un peu le...

  • Speaker #5

    C'est le dragon primordial, mais le dragon,

  • Speaker #3

    on ne peut pas. Au niveau du casting, je finis dans trois minutes, il y a Stephen Fry qui joue un bourgmestre que je trouve extraordinaire. Lui vraiment, à Lakeville, c'est vraiment le personnage qui est... à la fois il apporte la légèreté comique mais en même temps il est vraiment détestable beaucoup plus que son Lashbot qui lui, là j'ai vraiment pas apprécié l'ajout mais je trouve vraiment que pour un acteur comme Fry, un personnage comme ça c'est de l'or et il en fait quelque chose de très intéressant Evangeline Lili ça m'a un peu agacé toujours cette histoire de caste de préservation de la race par les elfes où le roi elfe dit qu'il ne promettra jamais son fils à une pauvre ouquine en gros et ceci dit le roi elfe qui est joué par Leapace qui était le pâtissier dans Pushing Daisies, je le trouve magnifique c'est le seul qui s'en sort bien au niveau elfe, il n'y a pas l'air trop con parce que Orlando Bloom avec ses lentilles bleues il a euh... Moi je trouve qu'il y a un souci de ce côté-là d'avoir essayé de cooliser un personnage qui était tout simplement cool dans le Seigneur des Enfants.

  • Speaker #5

    Mais je le trouve pas cool, moi je le trouve presque inquiétant, Légolas, dans celui-là. Vraiment, il y a quelque chose de létal dedans. Oui, c'est vrai. Et moi je vais juste dire une toute dernière chose.

  • Speaker #2

    Vraiment la toute dernière, pas la 14.

  • Speaker #5

    Je suis assez étonné, justement, je suis dans les premiers 5 anneaux, Jackson et ses scénaristes avaient toujours dit... qu'il fallait qu'à la fin du film, il y ait la fin d'un arc émotionnel. Une accalmie. Et c'est la première fois, il l'avait fait sur le précédent d'ailleurs, un voyage inattendu, et là c'est la première fois que je ne vois pas de fin. On peut dire que ça se finit par un cut au noir. Et alors autant ça peut être cohérent dans le côté, voilà, ça y est l'émergence du mal est là, tout est perdu, autant que le parcours de Bilbo, le parcours de Thorin et tout ça, je trouve qu'il manque une conclusion, et je suis assez étonné qu'ils aient cédé à cette facilité-là.

  • Speaker #3

    Oui, parce que ça fait vraiment épisode de transit. Voilà.

  • Speaker #2

    A suivre en tout cas et rendez-vous maintenant en décembre 2014 pour la troisième et dernière aventure. Il est 14h passé de 41 minutes, Régis tu souhaites ajouter un petit quelque chose et après j'évoque le concours et on passera à la dernière partie de l'émission.

  • Speaker #0

    Oui je trouve ça insupportable, ça fait 20 minutes qu'on parle de nains, je suis dans une époque de politiquement correct, il faut dire personne à la verticalité contrariée et pas nains, c'est tout ce que j'ai à dire sur le sujet.

  • Speaker #2

    C'est vous dire combien Régis à ce moment-là est ronchon parce qu'il n'aime pas ce genre de cinéma. Enfin, je dis ça pour qui ne le connaîtrait pas encore.

  • Speaker #3

    Il s'agit, Régis, de créatures fantastiques et pas de...

  • Speaker #0

    Les nains, ce ne sont pas des créatures fantastiques. Les nains, c'est des gens que tu rencontres dans le métro tous les jours. Arrête de...

  • Speaker #2

    Allez, on ne va pas faire le débat là-dessus. Sur ce, je vous propose d'écouter une brève pause musicale extraite de la bande originale du film Gangster Squad. C'était avec Joss Brolin et Sean Penn dans les rôles principaux. Alors, on ne pourra pas utiliser le standard Radio Campus parce que là, effectivement, on n'aura pas le temps. Vous allez pouvoir quand même gagner vos places de cinéma ainsi que vos DVD, mais en jouant par Internet à l'adresse suivante rédaction at le quotidien du cinéma.com et à chaque fois que vous nous donnez la bonne réponse et bien vous gagnez deux places de cinéma pour les 20 films de votre choix sur les écrans UGC partout en France, je le précise ainsi qu'un DVD du film L'Ultimatum des Trois Mercenaires et tout cela vous sera envoyé donc collectivement entre la semaine dernière et cette semaine par le courrier dès lundi prochain. La question la voici en cours d'émission nous avons évoqué le film de Robert Redford All is Lost et il s'avère qu'au mois de novembre a été sorti un film dont l'intrigue est comparable, interprété par François Cluzet. La question est donc toute simple, quel en est le titre ? Les réponses sont attendues rédaction at lecotiennoducinéma.com Tout de suite un extrait de Grand Sur Squad Bon après-midi à l'écoute de ce programme et on se retrouve dans 2 minutes et 30 secondes.

  • Speaker #1

    Merci. Merci.

  • Speaker #2

    14h passées de 45 minutes à l'écoute des programmes de Radio Campus, votre magazine consacré au cinéma, Les Annotations Obscures, et à l'instant c'était une partition musicale composée par Steve Jabonsky, un extrait de la bande originale du film Gangster Squad, interprétée entre autres par Joss Brown, Sean Payne et j'allais oublier l'incontournable Ryan Gosling. De vous préciser que samedi prochain, ce sera le magazine des séries, le 21 décembre. On célébrera le 40e anniversaire des Brigades du Tigre. Et le 28 décembre, vraisemblablement, je serai en compagnie de Christophe et de Gabriel pour une émission consacrée aux grandes musiques de films. On vous en reparlera d'ici là, notamment via Facebook. Et puis après, retour à l'actualité. Et cette fois, nous serons aux alentours du 4 ou du 5 janvier. Alors sur ce, Régis est encore une fois fâché parce qu'il devait rencontrer quelqu'un et puis ce quelqu'un en l'occurrence n'a pas voulu le rencontrer donc ça l'a passablement fâché. Il s'agit de Valérie Lemercier pour 100% Cachemire qui en plus de ça est un film qui se fait dézinguer par la critique. C'est justifié ?

  • Speaker #0

    Qu'elle se fasse dézinguer par la critique ? Oui,

  • Speaker #2

    c'est pour vérifier.

  • Speaker #0

    Oui, non, c'est un film catastrophique. D'abord, les films drôles qui ne sont pas drôles, c'est un peu gênant. Les films drôles où on ne rit pas, ça me dérange. Mais il y a une chose qui me dérange plus chez Valérie Lemercier, c'est le principe qu'elle a et la philosophie même qu'elle a de l'humour. Moi, je trouve que la philosophie de l'humour, c'est d'abord de se moquer de soi-même. Or, Valérie Lemercier, depuis le début de sa carrière, elle dit du mal d'absolument tout l'univers qui est autour d'elle, sauf à son personnage. C'est-à-dire qu'elle est très contente d'elle-même. Et tous les autres, les riches, les pauvres, les bourgeois, les prolétaires, les russes, les juifs, tout le monde sont des personnages odieux, caricaturaux, sauf Madame, qui est au-dessus de ça, qui se filme en plus avec une... Une auto-satisfaction absolument totale. Alors tu me disais, est-ce que je suis fâché de ne pas l'avoir rencontré ? Non, parce que je l'ai eu deux fois en face de moi. La première fois, elle a passé son temps à envoyer ses mails pendant l'interview. Donc elle n'en a absolument rien à foutre de nous, pauvres petits prolos de province. Donc on ne l'intéresse pas. La deuxième fois, on a dit, on peut dire, elle était fatiguée. Non, la deuxième fois, elle a carrément joué du piano, mal en plus. en ne s'occupant pas de nous. Le cinéma de Le Mercier n'a aucun intérêt. Moi, le seul problème, c'est pourquoi on a été aussi gentils avec elle...

  • Speaker #2

    Pour ne pas dire dithyrambiques.

  • Speaker #0

    Dithyrambiques à l'époque du Derrière...

  • Speaker #5

    Palais Royal.

  • Speaker #0

    Et de Palais Royal, qui avait déjà tous les défauts de ce film-là. C'est-à-dire des films, je dis, où l'humour ne se fait pas contre soi, mais contre les autres. Et... elle est très contente d'elle-même, tant mieux elle se pense très belle elle a des problèmes de apparemment elle a des problèmes de miroir pas le physique Régis, enfin non pas le physique, si elle-même ne se mettait pas systématiquement à esprong pour Marie-Mondreau c'est incroyable elle a un gros cul,

  • Speaker #5

    je suis d'accord

  • Speaker #2

    C'est pour ça qu'elle a filmé le derrière d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Non mais là, c'est plus le derrière, c'est ses pieds. J'ai jamais vu de l'auto-obsession par rapport à ses pieds.

  • Speaker #2

    On ne va pas développer plus en avant. C'est catastrophique.

  • Speaker #0

    Et je serais russe, je n'apprécierais absolument pas ce qu'ils disent sur les russes. Je trouve ça scandaleux, la façon dont ils parlent les russes. Ce qu'elle dit sur les juifs, je pense qu'on ne l'a pas dit depuis 1944. ce qu'elle dit sur les bourgeois on l'a déjà dit 5 millions de fois ici notamment ça va enfonceur de porte ouverte c'est pas le métier d'un comique, non c'est juste un film de merde et hautement apprécié peut-être entre le 15ème et le 16ème arrondissement du côté de la rue d'Yéna mais c'est tout allez pas voir cette daube alors qu'il y a un très bon film de Salomé qui s'appelle Je fais le mort mais c'est pas pour autant

  • Speaker #2

    Comment dirais-je ? Un rappel de ce dont on vient de parler maintenant.

  • Speaker #0

    Il va falloir faire le mort une dizaine d'années, ça nous arrangerait.

  • Speaker #2

    Voilà, je l'ai fait. Je lui ai donné la perche et c'est bon. Sur ce, on laisse 100% Cachemire. En matière d'interview, allez sur la page du quotidienlucidma.com. Très bel entretien avec Nicolas Vannier pour Belle et Sébastien. Très bel entretien à venir avec Gérard Lenvin, entre autres, pour Angélique. Ce sera la semaine prochaine. Et là, en matière d'interview, vous serez gâtés. Et éclapiche, bien sûr, pour Castel Chinois. Alors, Je fais le mort, Jean-Paul Salomé, avec François Damien, c'est Géraldine Nacca, dans les rôles principaux. le retour, C'était pas terrible ce qu'il faisait.

  • Speaker #0

    Mais non, ça n'a jamais été terrible Salomé, c'est bizarre, c'est un des metteurs en scène qui ne m'intéressait pas. Et là d'un seul coup, parce que je veux juste retenir comment il nous a cassé deux mythes, celui de Belphégor dans un premier temps et celui d'Arsène Lupin.

  • Speaker #5

    Et les Brigades du Tigre aussi, non ?

  • Speaker #2

    Non, c'est Cornuot.

  • Speaker #0

    Je préfère encore les Brigades du Tigre. Mais bon, on en parlera la semaine prochaine. Non mais là il nous fait un film, c'est d'une comédie policière. extrêmement drôle. Damien, on sait la capacité qu'il a d'être beaucoup plus fin qu'il n'y paraît. Le synopsis est intéressant, c'est l'histoire d'un comédien raté, mais qui a un égo surdimensionné, un peu comme notre ami Valéry Lemercé, qui se fait jeter de tous les trucs. Et il trouve un métier passionnant, c'est de faire le mort dans les reconstitutions de crimes. On lui dit simplement de s'étaler par terre et de faire le mort, sauf que le type, il se prend pour Cécile B2000 et il refait le truc. Et le film se passe euh... se passe du côté du grand bornand. Chaque dialogue touche juste, chaque rôle est absolument parfait. Il y a Nakash en psycho rigide, on l'avait rarement vu aussi bonne, Gérardine Nakash. Il y a Anne Leni, la réalisatrice, qui est une actrice aussi intéressante. Il y a mon ami Lucien Jean-Baptiste qui est... Je pense que Lucien Jean-Baptiste est l'antillais qui passe le plus de temps à la montagne. Je ne suis pas entre ma première étoile et l'affaire Falstiff, il passe son temps à la montagne ce garçon. Mais c'est une comédie très drôle, on dirait presque du bon Jean-Pierre Mocky de la grande époque. Ça touche un petit peu au chabrol. Il y a une vraie enquête policière qui tient la route. C'est un film très agréable qui passe... qui passe à 100 à l'heure, Damien, on connaît les ficelles de Damien, mais il est irrésistible, c'est des gens comme Pierre Richard, tu dis je connais le truc, mais à chaque fois tu rentres dedans, c'est un très très joli film.

  • Speaker #2

    Alors il nous reste encore quelques instants, il était prévu aussi que nous parlions de Tosh of Sin, le film chinois de la semaine, mais le problème c'est que là, avec le rythme de l'émission, je voudrais quand même faire un petit tour de table, bien qu'il nous reste encore quelques minutes, mais pour une petite improvisation, qui est la suivante. Et j'avais pensé ça, donc, hors antenne, mais on regarde d'un seul coup, perplexe, en se demandant, mais que va-t-il nous demander ?

  • Speaker #0

    Que va-t-il demander le meilleur film de la semaine,

  • Speaker #2

    genre ? Que va-t-il demander ? Non, pas le meilleur film de l'année, je ne vais pas me risquer là-dessus. Non, simplement, voilà, bientôt les fêtes de fin d'année, vous souhaitez vous faire offrir un petit quelque chose en DVD ? Je fais un petit tour de table, qu'est-ce qui vous plairait le plus, en commençant par Gabriel ? Quel serait le cadeau qui te ferait le plus plaisir en DVD ici pour les fêtes de fin d'année ?

  • Speaker #3

    Oh ben si le coffret valait vraiment le coup mais bon c'est un peu le désert au niveau bonus mais ça serait la dernière saison de Doctor Who qui a été édité.

  • Speaker #5

    Batard tu m'as piqué ma réponse.

  • Speaker #2

    Nicolas il faudra en trouver une autre. Alors Jean-François si le Père Noël arrive à ta porte et te dit voilà le DVD attendu pour les fêtes de fin d'année et Dieu sait que tu as déjà une belle collection. C'est pas évident hein ?

  • Speaker #4

    Alors c'est pas évident je vais peut-être un peu sécher parce que je pense qu'il me faudrait une valise format

  • Speaker #0

    XXL. On est en crise mon garçon t'as droit à un cadeau pas deux.

  • Speaker #4

    J'ai le droit d'un cadeau Bah écoute, hier j'ai revu une mauvaise copie D'un taxi pour Tobrouk De Patelier Bon voilà, pourquoi pas

  • Speaker #2

    Un taxi pour Tobrouk,

  • Speaker #4

    c'est bien Quoi Raznavour que je trouve assez marrant là-dedans Evidemment le trio avec Biro Et puis Venturos, c'est sympa

  • Speaker #2

    Alors camarade Christophe Si donc, alors toi en matière de DVD Pour commencer à te surprendre Il faudrait quand même y aller Mais alors supposons qu'on y arrive Ah !

  • Speaker #6

    Je dirais bien la sortie de chez Carlotta de...

  • Speaker #2

    La Rue des Indes peut-être ?

  • Speaker #6

    La Porte du Paradis de Miguel Chimino.

  • Speaker #2

    Ah oui,

  • Speaker #6

    parce que ça c'est un grand film.

  • Speaker #2

    Voilà, La Porte du Paradis, et je te rejoins là aussi.

  • Speaker #5

    Vous deux m'avez piqué ma réponse, c'est la première saison 7, La Porte du Paradis, donc je pense que j'aimerais qu'on m'offre Top Chop Scene en DVD, si jamais Régis parvient à me convaincre. T'as vu la souplesse de Ninja là ?

  • Speaker #2

    Et donc alors là, formidable, tu as trois minutes pour nous dire J'ai le droit à mon cadeau de Noël moi ? Oui bien sûr, indépendamment de ton cadeau de Noël

  • Speaker #0

    Alors moi mon cadeau c'est comme un joie d'honneur Le spectacle d'Alexandre Astier En espérant qu'un jour Alexandre Astier Aie sa chance au cinéma Parce que comme un joie d'honneur qui est le spectacle Qui est passé à Valenciennes, que j'ai eu le bonheur de voir Sur la vie de Jean-Saint-Bastien Bach Qui est excellent Qui est une pure merveille, d'une intelligence Totale, je voudrais qu'on adapte Qu'il adapte enfin son Kaamelott au cinéma ... Et que ma joie de demeure soit adaptée, parce que c'est vraiment incroyable.

  • Speaker #2

    Et donc, en quelques minutes, pour conclure, Taoshouf Sin, le film chinois, qui, là aussi, avec The Lunchbox, le film n'a pas manqué cette semaine.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Ça a eu le prix du meilleur scénario à Cannes, mais je me demande s'il n'aurait pas dû avoir la Palme d'Or. C'est un film absolument phénoménal. D'abord, je ne savais pas que les Chinois étaient capables de faire des films aussi violents que leurs camarades nippons. Je veux dire, il y a des scènes d'une violence physique absolument insoutenable. Je pense que les camarades du parti devaient être complètement sous parce que laisser passer certaines choses au scénario, il y a une analyse sur la dérive capitaliste de l'ex-Chine communiste qui était absolument fascinante. Les idées de mise en scène sont... sont sublimissimes, il y a des plans, je veux dire, il y a par exemple un plan, je dis juste ça, où on voit un camion qui arrive, il porte un paquet, on ne sait pas ce que c'est, et il y a une statue de Mao Tse-Tung, il fait le tour de la statue, et derrière, on s'aperçoit que c'est une... c'est un portrait de la Vierge Marie, en deux secondes, il y a tout l'antichléricalisme chinois qui explose, la structure du scénario, c'est magnifique, parce que c'est une structure C'est une structure en relais, ça veut dire que chaque histoire débouche sur une autre histoire. Ça passionnera sans doute ceux qui aiment les westerns, parce qu'il y a certains moments où on a l'impression d'être dans un western ou dans un western total. C'est beau, c'est intelligent, c'est bien joué. C'est un film qui apprend des choses. C'est un voyage magnifique, c'est un grand grand film.

  • Speaker #2

    Eh bien, le coffret DVD pour le Noël 2014 de Régis, vous savez maintenant ce dont il s'agit. Voilà, ainsi se termine l'émission ce samedi après-midi. Vous écoutiez les amateurs sales obscurs, une émission proposée et présentée par Christophe Dornin. Un grand merci à Jean-François Ballot, Christophe Colpart, Gabriel Carton, Nicolas Marceau et Régis Dulas. Nous serons de retour donc pour l'actualité au début du mois de janvier le 4 ou le 5, je n'ai plus vraiment la date précise. La semaine prochaine le magazine des séries et le 28 décembre émission spéciale grande musique de film en compagnie de Christophe et de Gabriel. Voilà le programme pour les semaines à venir. Dans quelques instants, Dominique Jolivet pour l'émission « Tous ces mots terribles » à partir de 15h. Bonne après-midi à l'écoute des preuves de Radio Campus. Merci, au revoir et à la semaine prochaine.

Description

Les Aventuriers des Salles Obscures vous proposent une archive à découvrir. En l'occurrence, un programme diffusé le 14 décembre 2013. C'était alors la 14ème saison des Aventuriers des Salles Obscures.


Au cours de ce long périple radiophonique, chaque semaine, des chroniqueuses et chroniqueurs d'horizons très différents venaient y critiquer les films qui sortaient au cinéma.  Il est à noter que certains d'entre eux sont, par la suite, devenus des professionnels reconnus dans le monde du journalisme et du cinéma.  


Au programme de cette édition :

- Un hommage au cinéaste Edouard Molinaro, disparu le 7 décembre 2013.

- The Lunchbox, écrit et réalisé par Ritesh Batra.

- All is lost, écrit et réalisé par J. C. Chandor, avec Robert Redford dans le rôle principal.

- Le Hobbit : La Désolation de Smaug, réalisé par Peter Jackson.

- 100% cachemire, écrit et réalisé par Valérie Lemercier, avec Gilles Lellouche et Marina Foïs.


Une émission présentée par Christophe Dordain et animée par Gabriel Carton, Régis Dulas, Jean-François Ballot, Nicolas Marceau et Christophe Colpaert. 


Les Aventuriers des Salles Obscures a été diffusée chaque samedi de 14h à 15h sur Radio Campus Lille (106.6 FM - sur le net : https://www.campuslille.com) d'octobre 2000 à avril 2022.      


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il est 14h, vous êtes sur Radio Campus,

  • Speaker #1

    fréquence 106,6.

  • Speaker #2

    Avec le soutien en cette belle après-midi de Régis Dulas, Christophe Colpart, Nicolas Marceau, Gabriel Carton et Jean-François Ballot. Et nous sommes ensemble jusqu'à 15h. A l'affiche cette semaine, nous commencerons cette émission par un petit hommage à Edouard Molinaro qui nous a quitté cette semaine. Et ensuite, nous déboucherons sur les principaux films sortis dans les salles ce mercredi 11 décembre, bien évidemment. Il sera question du deuxième opus des aventures du Hobbit, entre autres. Mais aussi d'autres films sortis dans les salles. On aura l'occasion de vous les faire découvrir au fur et à mesure de cette émission. Sachez également que vous pourrez gagner des places de cinéma vers 14h35-14h40, ainsi que des DVD du film L'Ultimatum des Trois Mercenaires. Je vous rappelle dès maintenant le numéro du store de Radio Campus, le 030 91 24 00. Pour l'instant, place à l'univers de musique de film avec un thème que je vous laisse au sein de Découvrir. Bon après-midi, à l'écoute de cette émission.

  • Speaker #1

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Un coup de cœur des aventuriers. Coup de cœur des aventuriers pour la partition musicale que vous venez d'entendre parce qu'elle a été signée Barry Devorzon. Cet extrait du film Warriors, les guerriers de la nuit, réalisé par Walter Hill à la fin des 70. Et c'est un film que je tiens pour un authentique petit bijou. C'était la grande époque de Walter Hill. Fin 70, début 80, il a commis quelques films policiers et autres réalisations toniques du style des guerriers de la nuit qui méritent encore aujourd'hui d'être redécouverts. Pour l'instant, nous allons donc rendre hommage à Édouard Molinaro, car quelques semaines après la disparition de Georges Lautner, c'est un autre bon metteur en scène du cinéma français, du cinéma populaire. Justement, cette semaine, on revoyait avec grand plaisir Hibernatus. Et d'ailleurs, c'est quand même l'un des rares cinéastes qui a réussi à tenir tête à Louis de Funès, que ce soit d'ailleurs avec Hibernatus ou bien encore avec Oscar. On sait que les tournages ont été particulièrement difficiles parce que c'est vrai que diriger de funès, c'était très dur. Et Edouard Molinaro a réussi à lui tenir tête. Et puis, peut-être aussi qu'on pourra rappeler qu'il a commis aussi d'autres œuvres cinématographiques, comme notamment un incroyable Dracula père et fils avec Christopher Lee et Bernard Menez, qui a marqué son époque et son temps. Alors, Régis, un petit mot pour commencer, puis on fera un petit tour de table pour voir un petit peu le souvenir qu'a laissé Edouard Molinaro au fil du temps et de ses films.

  • Speaker #0

    Molinaro, c'est la preuve qu'on pouvait vivre en dehors de la nouvelle vague. Parce qu'on a l'impression que dans les années 60, il n'y avait que la nouvelle vague. Il y a eu quand même des gens comme Molinaro qui ont fait autre chose, de façon différente, et des choses qui sont remarquables. C'est très difficile, c'est comme quand on parlait aussi de Lautner. On a plus envie de mettre des petits flashs comme ça de temps en temps, sur sa carrière. Le premier film, c'est intéressant, s'appelait Le dos au mur. Il faut revoir ce film pour prouver que Gérard Roury, le metteur en scène qu'on sait, a été un très très bon acteur. C'est un très joli film avec Jeanne Moreau. Moi je retiendrai que j'aime beaucoup qu'il y ait Arsène Lupin contre Arsène Lupin. On parlera de Salomé tout à l'heure, comme quoi on peut renouveler le mythe d'Arsène Lupin en faisant quand même autre chose. Avec deux magnifiques acteurs, qui étaient Brialy et Jean-Pierre Cassel. C'est une histoire de lutte entre les deux fils présumés d'Arsène Lupin. C'est un très très joli film. Tu parlais du travail qu'il a fait avec Louis de Funès. Il ne faut pas oublier qu'il a fait un des rares films de Brel. Un film extrêmement joli et fin qui s'appelait Mon oncle Benjamin avec Claude Jad, Franck Coeur. Et

  • Speaker #2

    Bernard Billet.

  • Speaker #0

    Et Bernard Billet qui était un film... Je tiens à Paul Franck Coeur qu'on oublie un peu aussi. C'est un dernier qui était un très joli film. Je laisse aux malades mentaux parler de Dracula Pérévise parce que là ça dépasse. Ça dépasse mes conceptions. Et c'est quelqu'un qui a terminé en beauté quand même, parce que le souper, même si on doit quand même tout à la pièce, il y a une mise en scène d'une finesse assez intéressante.

  • Speaker #2

    Il a magnifiquement illustré un texte qui de toute façon est brillamment écrit. Claude Riche et puis Claude Brasseur devant la caméra, bon là, Le Souper est un film admirable.

  • Speaker #0

    C'est un film admirable. Je suis moins sensible au Beaumarchais, avec Lucchini, d'après un texte de Sacha Guitric. Et alors là, par contre, je trouve un tout petit peu pompier le film.

  • Speaker #2

    Et plus anecdotique dans son fond.

  • Speaker #0

    Et plus anecdotique.

  • Speaker #3

    Dans le domaine de la farte historique, c'est quand même un très très joli film. C'est un film qui me touche profondément, Beaumarchais.

  • Speaker #0

    J'aime pas trop le sexe, je trouve que le texte de Sacha Guitry est horriblement vieilli par contre.

  • Speaker #3

    Mais le discours trouve un écran assez intéressant, même si historiquement ça reste l'adaptation d'une pièce.

  • Speaker #2

    Jean-François, un petit mot sur...

  • Speaker #4

    Même si Lucini est un peu too much et qu'il est vite agaçant, comme on l'a l'habitude.

  • Speaker #0

    Weber est... beaucoup plus intéressants dans le film, par exemple.

  • Speaker #4

    Moi, ce que je voulais dire, c'est qu'il a quand même un parcours atypique, ce Molinaro, parce que tu parlais tout à l'heure, Régis, de la Nouvelle Vague. Il a été forcément influencé par cette Nouvelle Vague au début, et quand tu parlais de Homur, moi j'ai vu Un témoin dans la ville avec Ventura, c'est quand même pas des films rigolos du tout au début. C'est quand même quelqu'un qui est plutôt connu au niveau du grand public pour des films assez rigolos, populaires, alors L'Emmerdeur, Les Racailles aux Folles, etc. Mais je pense qu'il a eu... Il y en a plein comme ça de réalisateurs français. Il a eu la formation de base d'un vrai professionnel du cinéma.

  • Speaker #0

    Pourtant, il avait travaillé avec des gens qui étaient des catastrophes ambulantes. Maurice de Canon, je sais quand même, une catastrophe ambulante. Mais on en parlait.

  • Speaker #4

    Il est passé entre les gouttes.

  • Speaker #0

    Il est passé entre les gouttes. Je ne sais pas ce qu'on peut apprendre d'un Maurice de Canon au niveau de la mise en scène.

  • Speaker #4

    Et il a réussi à se faire une espèce de carrière plutôt tournée vers le populaire, mais que je ne trouve pas inintéressante. alors moi je suis... J'ai été moins... Alors, j'ai pas vu le souper. J'ai été moins impressionné par la fin de sa carrière, parce que Beaumarchais, j'ai pas non plus été très convaincu. Mais moi, je trouve qu'il y a une capacité quand même à diriger des acteurs. Tu parlais de Louis de Funès.

  • Speaker #2

    Dans Oscar, c'est visible.

  • Speaker #4

    Dans L'Emmerdeur, qui est archi-connu, quand tout le monde a vu 25 fois, c'est quand même un film où on dirige deux personnalités. Enfin, des gens pas très... Ça bouge, quoi, avec Ventura et Brel sur un plateau, donc il faut quand même savoir tenir. Et voilà, ça fait partie, comme d'autres réalisateurs, qui ont fait leur chemin, qui ont décidé de partir plus tôt, quand même, dans la comédie, et qui laissent, quand même, quand on regarde sa filmographie, des choses intéressantes.

  • Speaker #3

    Et puis, pour attirer Christopher Lee dans ses filets pour Dracula Père et Fils, il fallait franchement qu'il soit bon vendeur de son projet. Parce que c'était, bon, quand même, à la même époque, il y avait eu La Grande Trouille. dans lequel il y a une séquence mémorable où Peter Cushing donne la fessée à Miu Miu. Là, je trouve que c'est peut-être l'une des créatures les plus bizarres du cinéma français, du cinéma fantastique français, alors que Dracula Père et Fils, finalement, retombe sur ses pattes au niveau du folklore. La hameur venait de commencer à s'éteindre paisiblement. Et Molinaro a fait à peu près ce que Polanski avait fait avec Le Bal des Vampires. Sauf que lui, il l'a fait avec ce que la France connaissait déjà, c'est-à-dire Jean Rollin. des cinéastes comme ça. Et je trouve qu'il l'a très très bien fait. Les 20 premières minutes de Dracula Péréfice qui sont ancrées dans ce folklore, ça se passe au début du 19ème siècle en Transylvanie, il y a la première apparition de Christopher Lee derrière un sarcophage de pierre. Je trouve que ces séquences-là sont très atmosphériques et elles sont vraiment réalisées avec un sérieux et un aplomb. Il n'y a rien de comique à ce moment-là. C'est avec l'arrivée du vampire dans le 20ème siècle que le décalage apparaît. Et ça reste quand même infiniment meilleur que ce que les Charlots ont fait avec les Charlots contre Dracula. Donc je trouve que c'est un film qui est très intéressant à voir. Et puis de voir aussi Christopher Lee qui garde une dignité folle alors qu'il est en train de faire l'une des pires pantalonnettes de sa carrière.

  • Speaker #2

    Oui, mais bon, c'est ce qui lui a permis encore de survivre aujourd'hui, si j'ose dire. Il a quand même eu une carrière exemplaire. Il est trop de la vague. Oui, il était vraiment trop de la vague.

  • Speaker #3

    Il a remonté avec James Bond.

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'était deux ans, si j'ai bonne mémoire, deux ans avant L'homme au pistolet d'or. Si j'ai bonne mémoire, effectivement. Oui, Régis ?

  • Speaker #0

    Par contre, le bémol de ces metteurs en scène là, je veux dire, Molinaro n'est pas le seul, c'est que je trouve qu'il n'y a pas de patte Molinaro. C'est pas le genre de réalisateur où on peut se dire en deux secondes, tiens, c'est un film de Molinaro. C'est quelqu'un qui s'adapte aux univers qu'on lui propose, aux scénarios qu'on lui propose, aux acteurs qu'on lui propose, sans vraiment jamais mettre une touche.

  • Speaker #5

    Un artisan plus qu'un artiste ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #5

    Mais parfois, un bon artisan vaut mieux qu'un mauvais artiste.

  • Speaker #4

    C'est pour ça qu'il a été taxé d'artisan. C'est parce que tu as raison. On peut dire qu'il a été opportuniste. Mais malgré tout, quelle marque de fabrique laisse Molinaro ? Aucune,

  • Speaker #0

    visiblement. On est incapable, si on ne sait pas que c'est lui qui l'a fait. On ne peut pas dire, tiens, mon oncle Benjamin, c'est un film de Molinaro. Tu n'es pas capable. Après, tu vois Oscar. Tu sens l'influence de la pièce. infiniment plus que ça, tu sens l'influence de Brieville beaucoup plus que celle du réalisateur on trouve un peu ce qu'étaient aux Etats-Unis des gens comme André Dothod, des gens comme ça des faiseurs, des tâcherons dans le sens noble du terme des gens qui ont une tâche à faire et qui la réalisent c'est pour ça que je préfère d'ailleurs le mot artisan

  • Speaker #2

    après le vrai travail c'est de gérer c'est gérer les gens qu'on lui donne peut-être ça aussi l'a appris avec maurice de calonge c'est la capacité à gérer des comédiens qui d'ailleurs parfois été un petit peu en roue libre ou ou d'un caractère peu facile par exemple sur

  • Speaker #0

    les deux sur les deux cageaux foils voilà pourquoi on a dit moi Moi j'ai eu des... Scola m'en parlait tout ça, c'était un gars... Je sais pas ce qui s'était passé, je sais pas si c'est le fait d'être en France, mais là il était dans un état de nerf absolu par acquis pendant le tournage.

  • Speaker #2

    Bon, les films en eux-mêmes valent le déplacement, je veux dire, La Cage aux Folles encore aujourd'hui ça se regarde surtout pour les comédiens, parce que par contre la mise en scène n'est quand même plus... Bah y'a pas de mise en scène ! Y'a pas de mise en scène, pour le dire les choses poliment. Voilà donc petit clin d'œil et hommage à Edouard Molinaro et puis comme c'est la fête mais pas des fêtes de fin d'année Je crois que, comme par hasard, il y a des DVD qui vont refleurir à la surface, histoire de se faire des petits cadeaux intelligents, le moment venu au pied du sapin. Sur ce, nous entrons dans le vif du sujet. Alors, en vous écoutant, j'essaie de me dire, tâchons de ne pas oublier et surtout de respecter le planning qui est le nôtre. Donc, en milieu d'émission, on passera un temps, bien sûr, certain, consacré à la désolation de Smaug, au deuxième opus de l'aventure du Hobbit, réalisé par Peter Jackson. toutefois on va essayer aussi de dire que cette semaine il n'y a pas que cela, alors je te disais hors antenne Régis, on va attendre la fin de l'émission pour parler de quelques films autres, puis en fait je me suis dit on pourrait commencer par ça avant de glisser par exemple du côté de Christophe pour All is All Lost avec Robert Redford, un petit mot tout d'abord sur The Lunchbox s'il te plaît, Régis qui est la bonne petite curiosité de la semaine et voilà ça fait déjà un petit moment que d'ailleurs le film on en parlait sur le quotidien du cinéma la critique était disponible depuis déjà plusieurs semaines grâce à Diane Jacquin que je remercie au passage donc c'est un film que tu as envie de défendre Régis Ah tout à fait

  • Speaker #0

    Oui, c'est normal, on a entendu parler, parce que c'est un film qui était à la semaine de la critique à Cannes. Et le film chinois de Jiang Kang-Jie aussi était à Cannes. Donc au mois de décembre, on se tape les rogatons de Cannes du mois de juin. Ah oui, The Lunchbox, c'est une immense bonne surprise. Je n'aime pas trop faire les synopsis, parce que je ne trouve pas que c'est toujours intéressant. Mais là, c'est assez intéressant. l'histoire, on est presque dans... Dans un cinéma, il y a un cinéma qui se dévore avec les yeux, avec les oreilles. Là, c'est un cinéma de goût, un peu comme le festin de Babette était en son temps. C'est un cinéma sur la cuisine, sur les odeurs, sur les sensations.

  • Speaker #2

    On peut peut-être préciser que The Lunchbox, en fait, c'est la gamelle qu'amènent des coursiers, gamelle préparée par les femmes, que les coursiers amènent aux hommes au travail. Pour faire simple au niveau du synopsis.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et avec cette histoire de gamelle qu'on amène au travail, il y a une erreur de destinataire. destinataire et à partir de ce moment-là, il s'établit un rapport entre un prêt retraité fonctionnaire qui est joué par... Irfan Khan qui est un acteur absolument fabuleux qu'on avait vu un peu dans Pi, c'est lui qui joue le Pi adulte, qui est un acteur que je ne connaissais pas en dehors de ça, qui est un acteur gigantesque, en deux clins d'œil te fait vivre un monde absolu, et il s'établit donc un rapport épistolaire entre une femme qui essaie de récupérer son mari par l'estomac plutôt que plus bas, et ce monsieur, et... C'est un film épistolaire où petit à petit les deux personnages se découvrent à travers des lettres et tout ça. Je ne raconte pas la fin, mais c'est d'une finesse, d'une intelligence, d'une beauté, d'une sensualité absolue. C'est un film absolument magnifique. Mais vraiment, c'est à la portée de tout le monde. On apprend des millions de petites choses sur l'Inde actuelle, sur le monde du travail, sur l'immigration. sur l'immigration des indiens vers la péninsule arabique, où ils reviennent ensuite en multi-diplôme pour essayer de se faire leur place dans les grandes métropoles comme Bombay et tout ça. C'est un film d'une beauté absolue. Ça n'a pas tous les défauts de... Vous dites que c'est un film indien, mais ce n'est ni les films de Bollywood où on a l'impression d'être anglais des Ausha. moi je suis allergique, ni le cinéma que tout le monde vénère de Sajid Ray où il se passe rien pendant deux heures et demie c'est un film à la portée des occidentaux ça ne chante pas et ce n'est pas le joueur d'échec et c'est pas le joueur d'échec mais c'est magnifique ceux qui aiment les belles histoires d'amour où on n'est pas obligé de se battre par tous les bouts c'est vraiment très très bon il y a un petit côté de The Moon for Love pour ceux qui avaient aimé ce genre de film

  • Speaker #2

    Donc, petite curiosité à découvrir venant d'Inde, The Lunchbox, toujours sur les écrans cette semaine pour avancer. Donc, par rapport à une semaine plus riche qu'on ne pourrait le croire, parce qu'il n'y a pas que La Désolation de Smaug, il y a beaucoup d'autres films qui sont sortis sur les écrans. Bon, après, pour se trouver une place dans les salles obscures, ce n'est pas toujours évident. C'est Robert Redford, qui est toujours actif, Christophe. Il a quoi, 76, 77 ans. Et donc, on a affaire à un type de film. Tu te souviens au mois de novembre, on parlait du film En Solitaire avec François Cluzet. On retrouve un propos identique. C'est quelqu'un qui est sur un bateau pour faire simple et qui va se retrouver perdu en pleine mer. All is good. Tout est perdu, ou presque.

  • Speaker #6

    En solitaire est beaucoup plus positif que All is Lost. C'est réalisé par Jeffrey Chesson d'or qui avait fait Margin Call l'année dernière. C'est son deuxième film. Et franchement, ça relève pour moi vraiment d'un tour de force. Parce qu'il y a une heure 46, il y a quasiment une absence totale de dialogue. Il n'y a quasiment que Robert Redford à l'écran. Et le magnétisme que dégage Robert Redford là-dedans, c'est incroyable.

  • Speaker #2

    C'est pas surprenant. Non.

  • Speaker #6

    Déjà, moi, ce que j'adore dans le film, c'est qu'on ne sait pas qui il est, on ne sait pas d'où il vient, on ne sait pas ce qu'il fait là. Ça laisse la porte ouverte à l'imagination de chacun. Et ça, je trouve ça superbe. Après, c'est vraiment le... Robert Redford dedans, à chaque plan, il n'a pas besoin de parler pour qu'on comprenne pour qu'on comprenne ce qui arrive. Et c'est magnifiquement bien joué. C'est un film très beau. En plus, ce n'est pas uniquement sur la mer. C'est aussi sur l'histoire d'un homme qui est face à son destin. C'est vraiment un film formidable. 1h46, quasiment sur 1h46, il y a à peine 5 minutes de dialogue. Et pourtant, je n'ai pas trouvé une seule longueur.

  • Speaker #2

    Mais J.C. Shander est un cinéaste qui, avec Marc Ginko, a quand même bénéficié d'un sacré parrainage. Parce que pour réaliser son film, de hautes instances cinématographiques hollywoodiennes sont venues l'aider. On a la personne de Spielberg ou autres qui ont dit « Bon là, effectivement, on a affaire à quelqu'un qui tient la route, donc on va l'aider. » Vous pourrez aussi lire la critique de Nicolas Vasseur sur le quotidien du cinéma.com qui confirme ton point de vue. Là, vous êtes en osmose. Ah oui.

  • Speaker #5

    Moi, je trouve ça assez... assez marrant que dernièrement on a eu ce film-là, on a eu En Solitaire, on a eu Gravity, on a eu l'Odyssée de Pi. C'est étrange cette profusion de films sur l'instinct de survie. Je pense que ce que l'arrivage de ces films en masse nous raconte sur notre époque actuelle, je pense qu'il y a vraiment quelque chose d'assez intéressant.

  • Speaker #2

    Régis, en plus en demi-teinte.

  • Speaker #0

    Je voulais dire... Oh non, ça ne m'a pas intéressé du tout. Non, non, non, je voulais dire qu'il serait...

  • Speaker #2

    Pas en demi-teinte du tout.

  • Speaker #0

    Non, il serait peut-être temps de sortir Waterworld, peut-être qu'il aurait une chance.

  • Speaker #2

    Ah, c'est vrai qu'il y a Waterworld maintenant, mais bon, il y a quand même plus de monde dans le film.

  • Speaker #4

    C'est marrant, ce retour de Rod Ford sur un rôle de solitaire. il y a quand même plusieurs dizaines d'années vous avez déjà sorti un... à Jeremy Johnson, si je ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #0

    Je préfère Jeremy Johnson, je préfère la neige à jour.

  • Speaker #4

    Je n'ai pas vu ce film qui se situe sur un bateau, mais c'est rigolo de voir combien de temps après, on ne sait rien, 20, 25 ans, 30 ans après, il n'y a plus. Ça doit être Jeremy Johnson,

  • Speaker #0

    ça doit être

  • Speaker #2

    75. 75, Jeremy Johnson. En tout cas, on vous recommande, hormis Régis,

  • Speaker #5

    Mais développer,

  • Speaker #2

    all this lost. Mais tu as le droit de dire ton point de vue.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est une machine qui tourne à vide. C'est bien d'établir une situation donnée. Après tout, Hitchcock avait fait la même chose, mais il avait eu plusieurs bonhommes dans un bateau. Donc il y avait quand même des affrontements. Il y avait un certain type d'affrontements. Mais je trouve qu'au bout d'un moment, c'est une machine qui tourne à vide. Parce qu'on ne sait pas, en effet, l'oste. Parce qu'on ne sait pas où il va. On ne sait pas quels sont les buts, les enjeux. Il n'y a jamais de retournement de situation. Je trouve que c'est une machine qui tourne à vide. Et moi, au bout d'un moment, je me disais à quoi bon être là aussi. À quoi bon être là ? Je ne vois pas ce qui se passait. Je veux dire, tu sais bien que je ne suis pas dans les films où j'ai suffisamment reproché à Besson et à ses sbires de mettre un retournement de situation tous les 15 secondes. Mais un toutes les une heure et demie, ça serait déjà bien. Ça serait au minimum... construire quelque chose. Là, tu as une situation de départ, et puis, en effet, on abandonne Redford dans son canoë, et puis rame, rame, rame, rame, comme disait Souchon, moi je vois pas où ça va. Je vois pas où ça va, le film.

  • Speaker #5

    Est-ce que tu dirais que c'est un peu un film à la gloire de Redford ? Parce que Redford, c'est quand même un mec qui a un égo surdimensionné, qui a toujours aimé être lui en valeur, et qui a toujours aimé faire des films relativement calibrés. On s'est quand même assez d'accord que c'est pas l'acteur le plus intéressant du monde, il en a fait des très bons films et C'est quand même un mec qui est très... Même quand il avait essayé de monter son projet de festival Sundance ou ça, il a quand même essayé de tirer la couette à lui. Il a été infect à l'époque. Je suis sûr que tu couettes. Oui, la couette, il fait un peu froid en ce moment.

  • Speaker #0

    Sur les couvertures, il fait un peu froid.

  • Speaker #5

    Non mais voilà, est-ce que tu ressens ça là-dessus ? Je te pose la même question que Grisop, parce que toi, tu as aimé le film, et Régis, non. Le personnage de Red Forbes, c'est quand même pas n'importe qui dans le milieu du cinéma américain. Non, c'est vrai. On a souvent une image angélique de lui. C'est quand même un gros connerie.

  • Speaker #6

    Mais tu préfères largement voir Robert Redford cette année sous surveillance dans All is Lost que de voir Robert de Niro. dans Malavita ou Un Grand Mariage.

  • Speaker #5

    Un grand mal, quoi.

  • Speaker #2

    A choisir.

  • Speaker #4

    Je suis d'accord.

  • Speaker #2

    C'est vrai. Avis partagé. Maintenant, de la dire qu'Opéra de Ford soit un sinistre imbécile, j'ai un petit doute aussi.

  • Speaker #5

    Je te conseille le livre sur mensonges, sexe et Hollywood.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, je sais.

  • Speaker #5

    C'est quand même une petite regorge d'anecdotes assez spécifices.

  • Speaker #2

    Bien sûr, mais bon, qu'ils aient des parcours qui soient un petit peu difficiles, je veux bien le croire. enfin ce livre « Manson, c'est que je masse un truc bidule » C'est aussi un livre qui a été ouvertement attaqué parce qu'il y a aussi beaucoup de choses qui sont exagérées. Je ne dis pas que ce ne soit pas juste, c'est exagéré.

  • Speaker #4

    Et retiens que quand il a été très bien dirigé et qu'on a mis son égo dans sa poche, là il a fait des grandes choses. Ah ben oui,

  • Speaker #5

    c'est surtout le grand comédien.

  • Speaker #2

    Parce que quand on revoit The Great Wall of Paper, la kermesse des aigles, là c'est quand même...

  • Speaker #6

    Et puis la première version de Gatsby.

  • Speaker #2

    Et la première version de Gatsby qui est bien meilleure que ce qu'on a eu droit après avec DiCaprio.

  • Speaker #0

    On peut ressortir mes Royals ou pas ? Il y a mes deux Royals, moi et l'arnaque et Budge Cassidy.

  • Speaker #2

    Voilà, et Budge Cassidy.

  • Speaker #0

    Vous êtes à 20 speed, moi c'est bon.

  • Speaker #2

    A vous en tout cas d'en profiter si vous le souhaitez. Alors, il est déjà 14h passé de 26 minutes, donc je vous propose d'entrer dans le vif du sujet de Peter Jackson et donc du Hobbit et après nous pourrons comme ça... vers 14h40-45, proposer le concours et les pièces de cinéma gagnées avec les DVD. Alors, Jean-François, tu souhaitais profiter de l'opportunité pour faire un petit retour sur, au fond, une trilogie qui est victime d'un dédoublement. Parce que maintenant, de 3, on va passer à 6, puisque au fond, on a la trilogie de départ du Seigneur des Anneaux, puis maintenant c'est le Hobbit, ça va encore donner une nouvelle trilogie. Bon, voilà, peut-être revenir un petit peu aux origines de Tolkien,

  • Speaker #4

    en quelque sorte. D'abord, je voulais faire un petit point plutôt sur la saga, parce que je n'ai pas vu. On n'a pas vu le film, je suis honnête. Deuxièmement, je voulais repartir un petit peu de ce que ça avait écrit un de nos chroniqueurs, qui est Thibaut, en disant que ce qu'il fallait retenir peut-être, dans l'ensemble des films, mais en plus particulièrement dans The Ashes of Smoke, c'est la terre du milieu. Et moi, ça me fait juste une réflexion, c'est que j'ai relu à chaque fois le roman de Tolkien avant la sortie de la première trilogie, et puis là, avant la sortie du Hobbit, en fin d'année dernière. Et ce qui est rigolo de voir, c'est que finalement, quand on lit le roman de Tolkien, c'est un tout petit conte pour enfants, c'est très étroit. On pourrait dire que la Terre du Milieu, c'est un ou deux départements français. Ça reste relativement intimiste comme histoire, et puis il n'y a pas véritablement de souffle épique. Et je trouve que la grande force, alors est-ce que c'est de l'innovation, la grande force et le grand souffle de ce qu'a mis en place Peter Jackson avec Luciano Zano, Et dans le premier opus, la Terre du Milieu, c'est un... continent il utilise bien on sent qu'il aime bien son pays natal de la nouvelle zélande et ça se voit dans sa façon de le filmer et il donne un souffle mais kenny sans aucune commune mesure avec les romans on est sur quelque chose de planétaire tout est grand tout est d'ailleurs il joue sur les contrastes entre les personnages et les et bien sûr les paysages les monstres divers et variés qu'on peut rencontrer dans les ans on a cette ce phénomène de contraste spatial permanent entre eux. L'environnement dans lequel on est, on dirait que le Mordor, c'est la Chine par rapport à chez nous. C'est absolument hallucinant. Et je trouve que, en tout cas, pour moi, ce qui relance quelque part l'intérêt, et ce qui peut être un premier élément pour donner envie d'aller voir ces films, la première trilogie, puis celle qui commence maintenant, même si c'est vrai que les écarts scénaristiques par rapport à l'oeuvre originale sont importants, surtout sur celui-là d'ailleurs. Mais à la limite, j'ai envie de dire que c'est une adaptation et libre à lui d'essayer d'en faire sa propre oeuvre. Mais c'est cette capacité qu'il a eue à créer un monde. Et en cela, quelque part, il me fait un peu penser à Georges Lucas avec La Garde des Étoiles, où là, par contre, il n'y avait pas d'adaptation venant de la littérature, mais il a créé cette espèce de monde. Il est cohérent, ce monde. Il arrive à maintenir une certaine cohérence dans ce qu'il a créé. Et puis, encore une fois, on est dans une espèce d'abîme. spatial qui est pour le cinéma quand même relativement jouissif.

  • Speaker #2

    Nicolas ?

  • Speaker #5

    Oui, je suis assez d'accord avec toi. Je vais juste revenir sur Le Cerf des Anneaux. C'était quand même un bouquin réputé inadaptable à l'époque. Et le travail de Jenny Jackson, ça a été de clarifier le roman et de l'épurer pour aller à l'essentiel, quitte à couper des pages entières. L'Hobbit, c'est un peu le travail inverse. C'est un roman qui est extrêmement simple, clair, limpide, qui va en ligne droite. Et là, ils ont fait l'inverse, ils ont cherché à complexifier l'aventure, ce qui n'est pas toujours très heureux, même si je comprends la démarche et qu'il y a des idées qui sont plutôt respectables. Ce qu'on a tendance à oublier, ce qui est assez flagrant dans ce deuxième opus du Hobbit, c'est qu'on oublie un peu le Hobbit. Malheureusement, autant le premier volet était structuré autour de l'idée de l'acceptation. ...d'obit parmi la troupe de nains, parmi une communauté de nains qui était d'ailleurs présentée un peu comme des juifs. Ils étaient chassés de leur royaume, il y avait vraiment des renvois à la diaspora, on voyait le travail d'orfèvrerie, on voyait les contrats qui signaient. Il y avait vraiment ce que Tolkien avait injecté dans ce romain. Tolkien avait d'ailleurs écrit une lettre à l'époque, justement pendant la montée du fascisme, je crois qu'il a envoyé une lettre en Allemagne justement pour tacler ça à l'époque. Donc il y a de ça que Peter Jackson, pour moi, a vraiment réussi à nourrir dans ses films, notamment avec des nains qui parlent l'accent yiddish, il y a vraiment de ça dans le film, et c'est ça, c'est assez réussi. Dans ce deuxième volet, je suis un petit peu frustré, j'ai vraiment aimé le film, mais avec quelques réserves. La plus grosse réserve, c'est qu'à multiplier les sous-intrigues, à multiplier les enjeux, il oublie que c'est quand même d'abord une histoire de deux nains qui marchent vers une montagne pour aller tuer un dragon. Le postulat là-bas, c'est ça. Et Jackson cherche cette fois-ci à nous montrer divers peuples qui sont tellement occupés à se faire la guerre pour reconquérir un royaume. C'est le cas de Thorin, le chef des nains, qui lui va devenir fou. Il va absolument être à la hauteur de l'héritage de ses ancêtres, que ça va le conduire à la folie, à la mort. Il est en conflit avec le roi des ailes qui lui aussi a des vues sur la montagne, parce que la montagne est recel de trésors. lui aussi il convoite quelque chose dans la montagne il va rencontrer le peuple des hommes qui habitent aux abords de la montagne qui eux aussi aimeraient reconquérir ce royaume des nains parce qu'on leur promet des richesses et donc tous ces personnages là se font la guerre et c'est ce qui permet finalement l'émergence du mal puisqu'ils sont tellement obsédés par l'argent par l'Ark and Stone, par les gemmes magiques de la montagne que le mal lui peut ressurgir Le problème, c'est qu'en multipliant tout ça, on oublie un peu le point de vue de Bilbo. Finalement, c'est quand même lui qu'on est censé suivre. Bilbo qui lui a récupéré l'anneau et lui aussi commence à sentir le pouvoir de l'anneau qui monte. Il y a une scène très réussie dans le film où on le voit tuer un bébé araignée et prendre du plaisir sur le moment et le regretter immédiatement après la scène. Elle est assez troublante, j'ai trouvé. Mais finalement, c'est un peu en pointillé. Le film aligne des scènes absolument extraordinaires en termes d'action. Je pense qu'il y a une poursuite en tonneau. il faut la voir la scène c'est absolument incroyable on dirait les grands films de KPDP à l'époque du numérique avec le retour de Legolas qui est incroyable vraiment qui est à la fois agile, violent il y a une espèce de sauvagerie dans les combats que je trouve vraiment très étonnant et donc il y a ça qui est un spectacle vraiment jouissif mais il manque la portée émotionnelle qu'on avait dans le Seigneur des Anneaux et le fait que le film finalement qui était prévu à la base en deux parties se retrouve en trois parties Merci. Ça met en avant les parallèles avec la trilogie originale et c'est pas toujours bénéfique pour le Hobbit. Je pense par exemple à la partie centrale chez les hommes dans ce deuxième volet, une partie qui s'appelle Lagville, qui est en fait l'équivalent de la partie à Edoras dans les deux tours à l'époque, où on a un personnage qui ressemble à Grima, qui a été joué par Brad Dourif, une espèce de serviteur du mal vraiment qui est caché, sauf qu'il n'a pas la densité émotionnelle de Brad Dourif dans les deux tours. il n'a pas ce... Brad Dourif dans les deux tours il pouvait pleurer en voyant l'armée et on comprenait l'émotion qu'il pouvait ressentir. On pouvait le voir séduit par Eowyn la femme du rohan et lui caresser la joue, il y avait quelque chose d'extrêmement malsain. Il n'y a pas toute cette densité narrative là. Donc effectivement le souffle est piqué là, le plaisir de l'aventure est là. C'est un plaisir pour les yeux mais ça manque un petit peu de cœur. Et je pense que beaucoup plus que sur le premier volet on sent des coupes de montage. C'est-à-dire que Peter Jackson, depuis le début de ses anneaux, Il nous sort des montages cinéma et il coupe au montage et il sort des versions longues qui en général fluidifient les récits, ajoutent des nuances et des conflits entre les personnages. Là vraiment c'est la première fois que je ressens des manques énormes qui font que certaines scènes ne marchent pas. Je pense par exemple à le tout début du film, les nains trouvent refuge chez Béorn qui est un homme ours. C'était annoncé à la fin du premier volet où justement ils étaient en haut d'une falaise. La falaise avait la tête de l'ours justement parce qu'ils ont pris dans son territoire. Et ce personnage-là est à peine introduit. On le rencontre, la scène d'après, ils s'en vont. Le personnage leur dit, tenez, je vous donne des chevaux. La scène d'après, ils disent, bon ben on laisse les chevaux, on est à l'entrée de la forêt. Il manque quelque chose. Vraiment, je crois qu'il manque au moins une demi-heure de film. Et ça casse un peu la dynamique.

  • Speaker #2

    Christophe, tout d'abord et Gabriel ensuite. Alors un petit mot sur ce Hobbit, deuxième opus.

  • Speaker #6

    Moi j'ai... Moi, j'ai bien aimé. Je trouve qu'il est plus vif que le premier. Il y a moins de temps mort. Je n'ai pas vu passer les 2h50. Par contre, moi, j'ai un petit problème. C'est le personnage qui a été ajouté par rapport au livre. Le personnage que Peter Jackson a créé, qui est Toriel. Oui, je trouve que le personnage manque de consistance. Je trouve qu'on la voit pas suffisamment et quand on la voit, c'est juste pour quelques scènes de combat. Je trouve que c'est pas assez présent.

  • Speaker #5

    Justement, je trouve que c'est ce qui m'a vraiment déçu la première fois. À la revoyure, j'ai trouvé que c'est ce qui fonctionnait peut-être le mieux, dans le sens où en fait, ils avaient besoin... Je pense vraiment que c'est un personnage fonction qui a été créé pour en fait faire la passerelle entre le monde des nains et le monde des elfes. En fait, il fallait qu'il y ait un personnage qui fasse le lien entre les deux. il fallait qu'il y ait un vecteur positif, qu'il soit un moteur d'action pour la suite. Et donc en l'introduisant, en la montrant s'attacher à un nain, et j'avais pris le truc comme une histoire d'amour la première fois, et en voyant le film je me suis aperçu que c'était pas du tout une histoire d'amour, c'était vraiment quelque chose de beaucoup plus maternel vis-à-vis du personnage, qui avait quelque chose de beaucoup plus triste, surtout connaissant le sort du nain dans le troisième épisode qui n'est pas encore sorti, il y a un côté assez mélancolique en fait, et vraiment je pense que le personnage sert à ça, à faire la jonction pour amener à un triple climax à la fin, où il fallait qu'on ait un référent émotionnel sur la montagne et dans la bourgade.

  • Speaker #6

    Comme tu le dis, Nicolas, je pense que celui-là, La désolation de ce monde, sera peut-être plus intéressant de le voir une fois sorti en version longue, en DVD ou en Blu-ray.

  • Speaker #2

    Oui, mais enfin, s'il y a quand même le but du cinéma, c'est de voir le film tout de suite en intégralité, si possible, pourquoi attendre le DVD ? C'est toujours ce qui m'a un petit peu dérangé avec ce que fait Peter Jackson. Un dernier avis de Gabriel, parce qu'il est déjà 14h36, et qu'après nous avons encore d'autres films dont on doit parler. Oui.

  • Speaker #3

    Moi je suis tout à fait d'accord avec Nicolas ce qui m'a manqué c'est la profondeur cette profondeur qu'il y avait déjà dans une moindre mesure dans le premier opus mais qu'on avait vraiment dans le Seigneur des Anneaux c'est à dire l'idée de ce retour à la mémoire qui est complètement improbable, dans le Seigneur des Anneaux il y a vraiment un moment où il y a une perte d'espoir là dans le Hobbit on n'a pas le temps de la ressentir alors le premier Hobbit était centré sur cette idée que Bilbo comme les Douze Nains sont un peu des apatrides, Bilbo parce qu'il est Euh... Il est embarqué dans une aventure qui, de prime abord, ne le regarde pas. L'objet de la quête n'est pas lui, il n'a rien à faire là-dedans. Et les nains, parce que justement, ils doivent récupérer leur royaume qui est convoité par tout le monde parce que le fameux dragon dort sur un tas d'or et que ça pourrait servir aux humains de la ville sur le lac à reconstruire leur cité qui a été détruite il y a très longtemps. Aux elfes, on ne sait pas trop pourquoi... peut-être juste pour avoir la suprématie sur les nains, et puis aux nains, parce que c'est aussi la ville sous la montagne, c'est leur ville. Mais on ne se rend pas compte des enjeux dramatiques. Il n'y a aucune scène, je pense, dans Le Seigneur des Anneaux, il suffisait d'une phrase de Pipin à Gandalf, où il disait « Tout ne va pas si mal » pour que la moitié de la salle se mette à brère, en se disant « Oui, c'est parce qu'ils sont juste là, à ce moment-là, mais dans tout l'univers, dans tout le monde de la Terre du Milieu et tout ça, il se passe des choses horribles. » Et là, dans le Hobbit, on ne le ressent pas. Comment dire ? L'avènement à venir de Sauron, Peter Jackson l'inclut là, comme ça, il met une scène avec Gandalf, Adol Guldur, et finalement, à quoi ça sert ? Parce qu'il n'y a pas de lien.

  • Speaker #5

    En fait, il a pris le même acteur pour jouer le dragon, qui est donc Benedict Cumberbatch, et pour jouer Sauron. Ce qui est une idée... intelligente puisque Sauron nous est présenté comme un œil et en fait de Smaug le dragon est présenté par cet œil qui est quasiment identique à Sauron. En fait c'est vraiment cette idée que Sauron c'est l'ego, c'est le moi-je de l'anneau, c'est moi c'est le mien il est à moi et l'or que combont être les nains donc le dragon qui dort sous la montagne de Dor. Le dragon en mythologie c'est l'équivalent de l'ego en fait, c'est l'ego qu'il faut savoir dompter, qu'il faut savoir tuer. Dans l'idée c'est intéressant, dans le traitement narratif du film je suis assez étonné qu'effectivement il ne soit pas parvenu à tisser quelque chose d'aussi limpide.

  • Speaker #3

    En réflexion, plus terre à terre, j'ai été déçu par le dragon. Quand je voyais les dessins préparatoires pour le projet de Guillermo del Toro, je trouvais ça très alléchant. Là, je trouve que c'est un dragon qui s'inscrit dans un folklore, on dirait le dragon du lac de feu. Pourquoi pas ? Il est superbement animé, il est magnifique. En plus, la voix de Cumberbatch est assez... Elle est profonde, elle est grave, elle va presque pas avec son physique d'ailleurs. Mais je trouve que ce dragon, il renvoie à quelque chose de conventionnel et il casse un peu le...

  • Speaker #5

    C'est le dragon primordial, mais le dragon,

  • Speaker #3

    on ne peut pas. Au niveau du casting, je finis dans trois minutes, il y a Stephen Fry qui joue un bourgmestre que je trouve extraordinaire. Lui vraiment, à Lakeville, c'est vraiment le personnage qui est... à la fois il apporte la légèreté comique mais en même temps il est vraiment détestable beaucoup plus que son Lashbot qui lui, là j'ai vraiment pas apprécié l'ajout mais je trouve vraiment que pour un acteur comme Fry, un personnage comme ça c'est de l'or et il en fait quelque chose de très intéressant Evangeline Lili ça m'a un peu agacé toujours cette histoire de caste de préservation de la race par les elfes où le roi elfe dit qu'il ne promettra jamais son fils à une pauvre ouquine en gros et ceci dit le roi elfe qui est joué par Leapace qui était le pâtissier dans Pushing Daisies, je le trouve magnifique c'est le seul qui s'en sort bien au niveau elfe, il n'y a pas l'air trop con parce que Orlando Bloom avec ses lentilles bleues il a euh... Moi je trouve qu'il y a un souci de ce côté-là d'avoir essayé de cooliser un personnage qui était tout simplement cool dans le Seigneur des Enfants.

  • Speaker #5

    Mais je le trouve pas cool, moi je le trouve presque inquiétant, Légolas, dans celui-là. Vraiment, il y a quelque chose de létal dedans. Oui, c'est vrai. Et moi je vais juste dire une toute dernière chose.

  • Speaker #2

    Vraiment la toute dernière, pas la 14.

  • Speaker #5

    Je suis assez étonné, justement, je suis dans les premiers 5 anneaux, Jackson et ses scénaristes avaient toujours dit... qu'il fallait qu'à la fin du film, il y ait la fin d'un arc émotionnel. Une accalmie. Et c'est la première fois, il l'avait fait sur le précédent d'ailleurs, un voyage inattendu, et là c'est la première fois que je ne vois pas de fin. On peut dire que ça se finit par un cut au noir. Et alors autant ça peut être cohérent dans le côté, voilà, ça y est l'émergence du mal est là, tout est perdu, autant que le parcours de Bilbo, le parcours de Thorin et tout ça, je trouve qu'il manque une conclusion, et je suis assez étonné qu'ils aient cédé à cette facilité-là.

  • Speaker #3

    Oui, parce que ça fait vraiment épisode de transit. Voilà.

  • Speaker #2

    A suivre en tout cas et rendez-vous maintenant en décembre 2014 pour la troisième et dernière aventure. Il est 14h passé de 41 minutes, Régis tu souhaites ajouter un petit quelque chose et après j'évoque le concours et on passera à la dernière partie de l'émission.

  • Speaker #0

    Oui je trouve ça insupportable, ça fait 20 minutes qu'on parle de nains, je suis dans une époque de politiquement correct, il faut dire personne à la verticalité contrariée et pas nains, c'est tout ce que j'ai à dire sur le sujet.

  • Speaker #2

    C'est vous dire combien Régis à ce moment-là est ronchon parce qu'il n'aime pas ce genre de cinéma. Enfin, je dis ça pour qui ne le connaîtrait pas encore.

  • Speaker #3

    Il s'agit, Régis, de créatures fantastiques et pas de...

  • Speaker #0

    Les nains, ce ne sont pas des créatures fantastiques. Les nains, c'est des gens que tu rencontres dans le métro tous les jours. Arrête de...

  • Speaker #2

    Allez, on ne va pas faire le débat là-dessus. Sur ce, je vous propose d'écouter une brève pause musicale extraite de la bande originale du film Gangster Squad. C'était avec Joss Brolin et Sean Penn dans les rôles principaux. Alors, on ne pourra pas utiliser le standard Radio Campus parce que là, effectivement, on n'aura pas le temps. Vous allez pouvoir quand même gagner vos places de cinéma ainsi que vos DVD, mais en jouant par Internet à l'adresse suivante rédaction at le quotidien du cinéma.com et à chaque fois que vous nous donnez la bonne réponse et bien vous gagnez deux places de cinéma pour les 20 films de votre choix sur les écrans UGC partout en France, je le précise ainsi qu'un DVD du film L'Ultimatum des Trois Mercenaires et tout cela vous sera envoyé donc collectivement entre la semaine dernière et cette semaine par le courrier dès lundi prochain. La question la voici en cours d'émission nous avons évoqué le film de Robert Redford All is Lost et il s'avère qu'au mois de novembre a été sorti un film dont l'intrigue est comparable, interprété par François Cluzet. La question est donc toute simple, quel en est le titre ? Les réponses sont attendues rédaction at lecotiennoducinéma.com Tout de suite un extrait de Grand Sur Squad Bon après-midi à l'écoute de ce programme et on se retrouve dans 2 minutes et 30 secondes.

  • Speaker #1

    Merci. Merci.

  • Speaker #2

    14h passées de 45 minutes à l'écoute des programmes de Radio Campus, votre magazine consacré au cinéma, Les Annotations Obscures, et à l'instant c'était une partition musicale composée par Steve Jabonsky, un extrait de la bande originale du film Gangster Squad, interprétée entre autres par Joss Brown, Sean Payne et j'allais oublier l'incontournable Ryan Gosling. De vous préciser que samedi prochain, ce sera le magazine des séries, le 21 décembre. On célébrera le 40e anniversaire des Brigades du Tigre. Et le 28 décembre, vraisemblablement, je serai en compagnie de Christophe et de Gabriel pour une émission consacrée aux grandes musiques de films. On vous en reparlera d'ici là, notamment via Facebook. Et puis après, retour à l'actualité. Et cette fois, nous serons aux alentours du 4 ou du 5 janvier. Alors sur ce, Régis est encore une fois fâché parce qu'il devait rencontrer quelqu'un et puis ce quelqu'un en l'occurrence n'a pas voulu le rencontrer donc ça l'a passablement fâché. Il s'agit de Valérie Lemercier pour 100% Cachemire qui en plus de ça est un film qui se fait dézinguer par la critique. C'est justifié ?

  • Speaker #0

    Qu'elle se fasse dézinguer par la critique ? Oui,

  • Speaker #2

    c'est pour vérifier.

  • Speaker #0

    Oui, non, c'est un film catastrophique. D'abord, les films drôles qui ne sont pas drôles, c'est un peu gênant. Les films drôles où on ne rit pas, ça me dérange. Mais il y a une chose qui me dérange plus chez Valérie Lemercier, c'est le principe qu'elle a et la philosophie même qu'elle a de l'humour. Moi, je trouve que la philosophie de l'humour, c'est d'abord de se moquer de soi-même. Or, Valérie Lemercier, depuis le début de sa carrière, elle dit du mal d'absolument tout l'univers qui est autour d'elle, sauf à son personnage. C'est-à-dire qu'elle est très contente d'elle-même. Et tous les autres, les riches, les pauvres, les bourgeois, les prolétaires, les russes, les juifs, tout le monde sont des personnages odieux, caricaturaux, sauf Madame, qui est au-dessus de ça, qui se filme en plus avec une... Une auto-satisfaction absolument totale. Alors tu me disais, est-ce que je suis fâché de ne pas l'avoir rencontré ? Non, parce que je l'ai eu deux fois en face de moi. La première fois, elle a passé son temps à envoyer ses mails pendant l'interview. Donc elle n'en a absolument rien à foutre de nous, pauvres petits prolos de province. Donc on ne l'intéresse pas. La deuxième fois, on a dit, on peut dire, elle était fatiguée. Non, la deuxième fois, elle a carrément joué du piano, mal en plus. en ne s'occupant pas de nous. Le cinéma de Le Mercier n'a aucun intérêt. Moi, le seul problème, c'est pourquoi on a été aussi gentils avec elle...

  • Speaker #2

    Pour ne pas dire dithyrambiques.

  • Speaker #0

    Dithyrambiques à l'époque du Derrière...

  • Speaker #5

    Palais Royal.

  • Speaker #0

    Et de Palais Royal, qui avait déjà tous les défauts de ce film-là. C'est-à-dire des films, je dis, où l'humour ne se fait pas contre soi, mais contre les autres. Et... elle est très contente d'elle-même, tant mieux elle se pense très belle elle a des problèmes de apparemment elle a des problèmes de miroir pas le physique Régis, enfin non pas le physique, si elle-même ne se mettait pas systématiquement à esprong pour Marie-Mondreau c'est incroyable elle a un gros cul,

  • Speaker #5

    je suis d'accord

  • Speaker #2

    C'est pour ça qu'elle a filmé le derrière d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Non mais là, c'est plus le derrière, c'est ses pieds. J'ai jamais vu de l'auto-obsession par rapport à ses pieds.

  • Speaker #2

    On ne va pas développer plus en avant. C'est catastrophique.

  • Speaker #0

    Et je serais russe, je n'apprécierais absolument pas ce qu'ils disent sur les russes. Je trouve ça scandaleux, la façon dont ils parlent les russes. Ce qu'elle dit sur les juifs, je pense qu'on ne l'a pas dit depuis 1944. ce qu'elle dit sur les bourgeois on l'a déjà dit 5 millions de fois ici notamment ça va enfonceur de porte ouverte c'est pas le métier d'un comique, non c'est juste un film de merde et hautement apprécié peut-être entre le 15ème et le 16ème arrondissement du côté de la rue d'Yéna mais c'est tout allez pas voir cette daube alors qu'il y a un très bon film de Salomé qui s'appelle Je fais le mort mais c'est pas pour autant

  • Speaker #2

    Comment dirais-je ? Un rappel de ce dont on vient de parler maintenant.

  • Speaker #0

    Il va falloir faire le mort une dizaine d'années, ça nous arrangerait.

  • Speaker #2

    Voilà, je l'ai fait. Je lui ai donné la perche et c'est bon. Sur ce, on laisse 100% Cachemire. En matière d'interview, allez sur la page du quotidienlucidma.com. Très bel entretien avec Nicolas Vannier pour Belle et Sébastien. Très bel entretien à venir avec Gérard Lenvin, entre autres, pour Angélique. Ce sera la semaine prochaine. Et là, en matière d'interview, vous serez gâtés. Et éclapiche, bien sûr, pour Castel Chinois. Alors, Je fais le mort, Jean-Paul Salomé, avec François Damien, c'est Géraldine Nacca, dans les rôles principaux. le retour, C'était pas terrible ce qu'il faisait.

  • Speaker #0

    Mais non, ça n'a jamais été terrible Salomé, c'est bizarre, c'est un des metteurs en scène qui ne m'intéressait pas. Et là d'un seul coup, parce que je veux juste retenir comment il nous a cassé deux mythes, celui de Belphégor dans un premier temps et celui d'Arsène Lupin.

  • Speaker #5

    Et les Brigades du Tigre aussi, non ?

  • Speaker #2

    Non, c'est Cornuot.

  • Speaker #0

    Je préfère encore les Brigades du Tigre. Mais bon, on en parlera la semaine prochaine. Non mais là il nous fait un film, c'est d'une comédie policière. extrêmement drôle. Damien, on sait la capacité qu'il a d'être beaucoup plus fin qu'il n'y paraît. Le synopsis est intéressant, c'est l'histoire d'un comédien raté, mais qui a un égo surdimensionné, un peu comme notre ami Valéry Lemercé, qui se fait jeter de tous les trucs. Et il trouve un métier passionnant, c'est de faire le mort dans les reconstitutions de crimes. On lui dit simplement de s'étaler par terre et de faire le mort, sauf que le type, il se prend pour Cécile B2000 et il refait le truc. Et le film se passe euh... se passe du côté du grand bornand. Chaque dialogue touche juste, chaque rôle est absolument parfait. Il y a Nakash en psycho rigide, on l'avait rarement vu aussi bonne, Gérardine Nakash. Il y a Anne Leni, la réalisatrice, qui est une actrice aussi intéressante. Il y a mon ami Lucien Jean-Baptiste qui est... Je pense que Lucien Jean-Baptiste est l'antillais qui passe le plus de temps à la montagne. Je ne suis pas entre ma première étoile et l'affaire Falstiff, il passe son temps à la montagne ce garçon. Mais c'est une comédie très drôle, on dirait presque du bon Jean-Pierre Mocky de la grande époque. Ça touche un petit peu au chabrol. Il y a une vraie enquête policière qui tient la route. C'est un film très agréable qui passe... qui passe à 100 à l'heure, Damien, on connaît les ficelles de Damien, mais il est irrésistible, c'est des gens comme Pierre Richard, tu dis je connais le truc, mais à chaque fois tu rentres dedans, c'est un très très joli film.

  • Speaker #2

    Alors il nous reste encore quelques instants, il était prévu aussi que nous parlions de Tosh of Sin, le film chinois de la semaine, mais le problème c'est que là, avec le rythme de l'émission, je voudrais quand même faire un petit tour de table, bien qu'il nous reste encore quelques minutes, mais pour une petite improvisation, qui est la suivante. Et j'avais pensé ça, donc, hors antenne, mais on regarde d'un seul coup, perplexe, en se demandant, mais que va-t-il nous demander ?

  • Speaker #0

    Que va-t-il demander le meilleur film de la semaine,

  • Speaker #2

    genre ? Que va-t-il demander ? Non, pas le meilleur film de l'année, je ne vais pas me risquer là-dessus. Non, simplement, voilà, bientôt les fêtes de fin d'année, vous souhaitez vous faire offrir un petit quelque chose en DVD ? Je fais un petit tour de table, qu'est-ce qui vous plairait le plus, en commençant par Gabriel ? Quel serait le cadeau qui te ferait le plus plaisir en DVD ici pour les fêtes de fin d'année ?

  • Speaker #3

    Oh ben si le coffret valait vraiment le coup mais bon c'est un peu le désert au niveau bonus mais ça serait la dernière saison de Doctor Who qui a été édité.

  • Speaker #5

    Batard tu m'as piqué ma réponse.

  • Speaker #2

    Nicolas il faudra en trouver une autre. Alors Jean-François si le Père Noël arrive à ta porte et te dit voilà le DVD attendu pour les fêtes de fin d'année et Dieu sait que tu as déjà une belle collection. C'est pas évident hein ?

  • Speaker #4

    Alors c'est pas évident je vais peut-être un peu sécher parce que je pense qu'il me faudrait une valise format

  • Speaker #0

    XXL. On est en crise mon garçon t'as droit à un cadeau pas deux.

  • Speaker #4

    J'ai le droit d'un cadeau Bah écoute, hier j'ai revu une mauvaise copie D'un taxi pour Tobrouk De Patelier Bon voilà, pourquoi pas

  • Speaker #2

    Un taxi pour Tobrouk,

  • Speaker #4

    c'est bien Quoi Raznavour que je trouve assez marrant là-dedans Evidemment le trio avec Biro Et puis Venturos, c'est sympa

  • Speaker #2

    Alors camarade Christophe Si donc, alors toi en matière de DVD Pour commencer à te surprendre Il faudrait quand même y aller Mais alors supposons qu'on y arrive Ah !

  • Speaker #6

    Je dirais bien la sortie de chez Carlotta de...

  • Speaker #2

    La Rue des Indes peut-être ?

  • Speaker #6

    La Porte du Paradis de Miguel Chimino.

  • Speaker #2

    Ah oui,

  • Speaker #6

    parce que ça c'est un grand film.

  • Speaker #2

    Voilà, La Porte du Paradis, et je te rejoins là aussi.

  • Speaker #5

    Vous deux m'avez piqué ma réponse, c'est la première saison 7, La Porte du Paradis, donc je pense que j'aimerais qu'on m'offre Top Chop Scene en DVD, si jamais Régis parvient à me convaincre. T'as vu la souplesse de Ninja là ?

  • Speaker #2

    Et donc alors là, formidable, tu as trois minutes pour nous dire J'ai le droit à mon cadeau de Noël moi ? Oui bien sûr, indépendamment de ton cadeau de Noël

  • Speaker #0

    Alors moi mon cadeau c'est comme un joie d'honneur Le spectacle d'Alexandre Astier En espérant qu'un jour Alexandre Astier Aie sa chance au cinéma Parce que comme un joie d'honneur qui est le spectacle Qui est passé à Valenciennes, que j'ai eu le bonheur de voir Sur la vie de Jean-Saint-Bastien Bach Qui est excellent Qui est une pure merveille, d'une intelligence Totale, je voudrais qu'on adapte Qu'il adapte enfin son Kaamelott au cinéma ... Et que ma joie de demeure soit adaptée, parce que c'est vraiment incroyable.

  • Speaker #2

    Et donc, en quelques minutes, pour conclure, Taoshouf Sin, le film chinois, qui, là aussi, avec The Lunchbox, le film n'a pas manqué cette semaine.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Ça a eu le prix du meilleur scénario à Cannes, mais je me demande s'il n'aurait pas dû avoir la Palme d'Or. C'est un film absolument phénoménal. D'abord, je ne savais pas que les Chinois étaient capables de faire des films aussi violents que leurs camarades nippons. Je veux dire, il y a des scènes d'une violence physique absolument insoutenable. Je pense que les camarades du parti devaient être complètement sous parce que laisser passer certaines choses au scénario, il y a une analyse sur la dérive capitaliste de l'ex-Chine communiste qui était absolument fascinante. Les idées de mise en scène sont... sont sublimissimes, il y a des plans, je veux dire, il y a par exemple un plan, je dis juste ça, où on voit un camion qui arrive, il porte un paquet, on ne sait pas ce que c'est, et il y a une statue de Mao Tse-Tung, il fait le tour de la statue, et derrière, on s'aperçoit que c'est une... c'est un portrait de la Vierge Marie, en deux secondes, il y a tout l'antichléricalisme chinois qui explose, la structure du scénario, c'est magnifique, parce que c'est une structure C'est une structure en relais, ça veut dire que chaque histoire débouche sur une autre histoire. Ça passionnera sans doute ceux qui aiment les westerns, parce qu'il y a certains moments où on a l'impression d'être dans un western ou dans un western total. C'est beau, c'est intelligent, c'est bien joué. C'est un film qui apprend des choses. C'est un voyage magnifique, c'est un grand grand film.

  • Speaker #2

    Eh bien, le coffret DVD pour le Noël 2014 de Régis, vous savez maintenant ce dont il s'agit. Voilà, ainsi se termine l'émission ce samedi après-midi. Vous écoutiez les amateurs sales obscurs, une émission proposée et présentée par Christophe Dornin. Un grand merci à Jean-François Ballot, Christophe Colpart, Gabriel Carton, Nicolas Marceau et Régis Dulas. Nous serons de retour donc pour l'actualité au début du mois de janvier le 4 ou le 5, je n'ai plus vraiment la date précise. La semaine prochaine le magazine des séries et le 28 décembre émission spéciale grande musique de film en compagnie de Christophe et de Gabriel. Voilà le programme pour les semaines à venir. Dans quelques instants, Dominique Jolivet pour l'émission « Tous ces mots terribles » à partir de 15h. Bonne après-midi à l'écoute des preuves de Radio Campus. Merci, au revoir et à la semaine prochaine.

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