Speaker #0Bonjour, vous écoutez Les Belles Histoires, le podcast de l'EM Normandie. Je suis Camille Le Templier-Roy, diplômée de la promo 2019, et je vais vous raconter ce qui m'a menée à devenir directrice de Suite Paris. J'avais une ligne directrice qui était de toute façon la partie commerciale. Commerciale et digitale, ça c'est un truc que pour moi je voulais allier les deux. Donc l'école de commerce pour moi à l'OM Normandie était logique de suivre ce trajet-là. Donc moi c'était digital et commercial et en effet j'ai terminé après par un master qui était un peu spécialisé dans la partie digitale, ce qui m'a permis justement de faire mon tremplin après sur la vie active grâce à mon alternance. On a l'opportunité à l'OM Normandie de pouvoir avoir plusieurs expériences professionnelles, par des stages, par des années de césure. Moi, l'année de césure, je l'ai faite également. Et durant l'alternance, pour moi, c'était vraiment le tremplin où il fallait, entre guillemets, ne pas se tromper. C'est-à-dire que c'est ça qui met le pied à l'étrier sur le secteur d'activité que tu vas continuer derrière. Donc ça, il ne fallait pas se louper. Je conseille toujours de bien choisir son alternance, la dernière année du mois. pas se planter entre guillemets, il faut savoir aussi ses qualités. Ce que tu recherches est quelque chose qui va être facile pour toi. Moi, j'ai choisi la publicité. Donc, en fait, il y avait un côté hyper relationnel et commercial que je recherchais. La publicité, donc, c'était lié, en fait, au digital, parce que moi, j'étais pas en télé, mais sur la partie web. Donc, je trouvais qu'il y avait vraiment du sens dans ce que je voulais faire. Moi, j'étais assistante commerciale sur la partie entertainment chez M6. On était deux dans ce pôle, ce qui était super. Donc, je faisais exactement la même chose que ma commerciale, qui était ma responsable de stage, pardon. Et le but était d'aller répondre aux briefs, négocier certains tarifs pour la diffusion de publicité. Donc, sur la partie entertainment, ça va être jeux vidéo, films, tout ce qui va toucher sur ce qui va être lié à ce domaine-là. Et le but est, voilà, réponse de brief, aller au rendez-vous, convaincre le client pourquoi nous et pas un autre, parce qu'il y a énormément de régie publicitaire quand même connue. Donc, le but est de, après, concevoir une bonne relation clientèle et pouvoir perpétuer, en fait, durant l'année, plusieurs actions commerciales et publicitaires. Ça m'a appris énormément sur la relation clientèle, parce qu'il y a des choses où il faut aussi savoir séduire. C'est de la séduction, la partie commerciale, en vrai, il ne faut pas se leurrer. Et aussi la partie technique, parce que le monde de la publicité, il y a plein de jargons qu'il faut apprendre. Et plus on maîtrise cette partie technique, plus on va être bon aussi sur la négociation client. Donc ça, j'ai vraiment appris sur ce terrain-là. Après, la partie globale, la partie publicité, c'est génial, parce que c'est tellement quelque chose... Toi et moi, on va être touchés. t'allumes ta radio, que tu prennes ta télé, enfin que t'allumes ta télé ou n'importe, en fait, on est tout le temps, tout le temps surmenés par la publicité. Et donc, on devient un peu avec... On développe un esprit critique aussi, je trouve. Et puis, je trouve que le... Comment dire ? Les personnes avec qui on évolue, c'est hyper intéressant. Je trouve que c'est hyper mouvant. En fait, la publicité, c'est vrai que les gens ne restent pas forcément... Enfin, voilà, il y a un mix. Donc, je trouve que ça permet d'avoir des connaissances, augmenter son réseau et d'avoir des opportunités aussi à la clé. Pour le coup, dans mon secteur, sur l'entertainment, il n'y avait pas d'ouverture de CDI. C'était vraiment juste ma responsable de stage et un alternant qui switchait chaque année. On m'a proposé un CDD chez M6. Je ne voulais pas de CDD et c'était sur un autre secteur que je connaissais moins. En fait, les partenariats, je voulais continuer moi sur la partie commerciale digitale. J'ai postulé, comme tout le monde, après et j'ai été prise un mois plus tard chez Dailymotion et Canal par la suite parce que c'est le même groupe, c'est le groupe Vivendi. Et après, j'avais la double casquette sur les deux plateformes. Moi, je pense que quand on a une bonne expérience professionnelle, c'est quand on est bien accompagné. Moi, je suis tombée sur un manager qui était ultra bien, très ouvert dans la compréhension, qui prenait son temps aussi à expliquer, qui mettait dans le bain directement. Toute cette synergie-là faisait que c'était très agréable de continuer à évoluer dans ce milieu-là. Et puis, évidemment, faire ses preuves, il n'y a pas le choix. Il y a un moment donné, on parle de chiffres, un commercial, ce n'est pas non plus... tu n'es pas en train de cuire des pâquerettes et à un moment donné, il faut de la rentabilité entre guillemets. Mais au fur et à mesure, plus on prend confiance dans une bonne équipe, plus on est porté aussi par le groupe et par le fait de vouloir développer, développer. Et donc moi, j'étais vraiment dans cette ambiance-là et c'était hyper bien. Ça a duré un peu plus d'un an et demi et j'ai eu une autre offre. En fait, j'ai été démarchée dans une autre société qui s'appelait Media Performance, qui est toujours une régie publicitaire, principalement axée sur la data, la partie data retail. Là, j'ai appris différentes choses. On va dire que c'était très formateur. Ça ne m'a pas forcément plu, mais par contre, c'était très formateur dans le sens où là, on devait apprendre, réapprendre par cœur certaines choses, des forces de vente, des choses qu'on apprend à l'école. mais qui finalement se suivent instinctivement en fonction de notre pitch, etc. quand on est dans d'autres sociétés. Et là, c'était très carré. Donc ça m'a un peu moins plu, mais je pense que ça m'a beaucoup appris. Je suis restée un an. Moi, mon école, c'est suivre le fil de l'eau. C'est-à-dire que moi, les opportunités, si elles arrivent et qu'elles me tentent, je suis là pour apprendre. Mais même dans la vie d'adulte, je vais avoir 30 ans, que ce soit même à 50, on apprendra toujours. Donc en soi, je ne vois pas pourquoi. C'est peut-être aussi notre génération. mais je ne vois pas pourquoi je devrais m'enterrer quelque part. Si je ne m'y plais pas, si je m'y plais et que je m'épanouis, ça ne me dérange absolument pas de rester dans une société pendant 5 ans, 10 ans, si je sais qu'il y a de l'apprentissage et qu'on ne stagne pas. Donc moi, ça ne me pose aucun souci. Moi, c'est juste à cette période-là, ça a commencé aussi à faire son chemin, en me disant, est-ce que la publicité, vraiment, c'est quelque chose qui me passionne ? J'ai eu ma réponse, non, pas particulièrement. Ça reste de la pub, il y en a qui sont passionnés de certaines choses, je les envie. Et donc, c'est là où le chemin s'est fait sur ce que je vais faire par la suite. Est-ce que je monte ma boîte ? Est-ce que je m'associe ? Il y avait des opportunités autour de moi. Et donc, c'est là où j'ai commencé un peu à caler mon programme sur le reste des années. Je lance une activité. Alors, je relance, on va dire. une activité dans le domaine de la joaillerie. Donc, on est sur de l'or et du diamant, qui n'est absolument pas mon secteur. Je n'ai pas fait non plus l'école pour spécialiser dans ça. En revanche, au niveau de mon histoire, mon père a toujours, en fait, été dans la joaillerie. Il travaillait avec des fournisseurs, partenaires, etc. Sur la partie B2B, donc, lui travaille en marque blanche. Et en 2016, il a monté une petite marque, une petite capsule, j'appelle ça, qui... qui s'appelle Sweet Paris, qu'il arrive à commercialiser au printemps. Donc, il y a vraiment ce lancement qui se fait en 2016. Moi, à ce moment-là, je suis à l'OM Normandie. Je regarde les collections, j'adore. Je tombe amoureuse des produits. Je me dis, c'est génial. On est sur des bijoux qui sont très fins, de qualité, qui c'est de l'or recyclé. Il y a beaucoup de choses que j'ai appréciées. Et c'est justement quand j'étais à ma deuxième expérience professionnelle. chez Média Performance, qu'on commence à en discuter. Et je voyais que la marque que j'aimais tant, en fait, s'était essoufflée parce qu'il n'y avait personne. Lui, ce n'était pas son cœur de métier, ce n'est pas le cœur de business, donc elle s'essoufflait un peu, mais voilà. Et je me dis, mais c'est trop dommage. Pourquoi on ne peut pas tenter quelque chose ? Ou que ce soit que tu prennes quelqu'un ou dans ces cas-là, moi, je m'en charge, mais on s'associe et puis on relance la marque. On crée une nouvelle image et puis on développe les produits et puis on voit ce que ça donne, j'ai envie de dire. C'est un test. Donc voilà. Et puis après, Média Performance, moi, je suis partie. Je n'avais rien. Donc, évidemment, il fallait bien s'organiser avant de se lancer. Donc, j'ai fait un CDD après chez Amazon, avec Twitch. Donc, équipe incroyable aussi. J'ai continué sur le domaine de la publicité pendant six mois. Génial. Et là, c'était le moment, tout était calé. Donc, six mois après, j'ai commencé en janvier 2023, donc il y a un an. à me lancer, à reprendre toute la marque, à changer le site. C'était un site vitrine, c'était pas un site marchand, donc j'ai tout refait. Et j'ai fait une formation en plus. J'ai utilisé mes CPF, donc j'ai pris une formation en plus sur la partie e-commerce parce que, certes, il y a l'école, mais à un moment donné, il fallait que je rentre un peu plus en profondeur et c'est des compétences que j'avais pas forcément. C'était primordial aussi de maîtriser un peu ces outils-là. Il y a de l'anxiété, mais si c'est tout, comment dire, tout est calé devant, dans le sens où quand je dis ça, c'est les besoins primaires sont remplis. C'est-à-dire que je peux, j'ai une rentrée d'argent tous les mois, etc. Enfin, c'est bête, on n'en parle pas. Je trouve qu'on parle beaucoup de success stories sur toutes les personnes qui entreprennent, etc. Mais c'est tout de même derrière une démarche. C'est quand même, il faut bien s'organiser, il faut manquer de rien. Enfin, à un moment donné, on a des charges à payer, on a de la nourriture à payer chaque mois. Voilà. Donc, quand on a rempli ça, je trouve... que là, la motivation, elle est là. C'est hyper motivant. On peut tout construire, redéconstruire. On peut tout faire. Je trouve ça hyper motivant. Évidemment, il y a aussi, au fur et à mesure, des choses que j'ai apprises et que j'ai comprises. C'est que c'est difficile de travailler seule. Pour la motivation, pour le cadre. On nous a appris toute notre vie. J'ai l'impression, tout notre parcours scolaire, que ce soit l'OM Normandie comme même avant, on nous a toujours dit qu'on aurait quelqu'un. au-dessus de nous. Et en fait, quand on n'a plus ce cadre-là, on est un peu perdu. Et franchement, pour moi, ça a été vraiment le plus challengeant. Et même encore, il y a des hauts, il y a des bas. Moi, j'ai jamais connu autant de hauts et de bas que depuis un an. On a toujours ce syndrome un peu de l'imposteur, je trouve. En tout cas, moi, je l'ai eu, personnellement. Mais même quand j'ai commencé à travailler, je l'ai toujours eu. Et en fait, je pense qu'il faut avoir confiance en soi dans ce qu'on fait, que ce soit en entreprise ou maintenant, quand on fait des tâches, quand on travaille, ça paye toujours et il ne faut jamais lâcher. Merci d'avoir écouté mon parcours, j'espère qu'il vous a inspiré. A bientôt !