Romain Baffogne - Une passion pour l'industrie équine cover
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Les Belles Histoires

Romain Baffogne - Une passion pour l'industrie équine

Romain Baffogne - Une passion pour l'industrie équine

11min |07/03/2024
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Description

Bonjour, je m'appelle Romain Baffogne et je vais vous raconter mon parcours depuis mes années à l'EM Normandie. Diplômé de l'EM Normandie en 2014, j'ai toujours voulu concilier ma passion pour l'équitation et mon activité professionnelle. Je reviens sur mes années chez CWD Sellier, une marque qui fabrique des selles sur-mesure haut de gamme. J'ai eu l'occasion de m'expatrier à New York puis à Boston. J'ai managé une équipe de 10 commerciaux sur la côte est des États-Unis et j'ai fini par devenir directeur commercial. Une véritable immersion dans le pays et une expérience riche en découvertes et en apprentissage. Mais aujourd'hui j'ai décidé de revenir en France par convictions et choix familiaux.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez Les Belles Histoires, le podcast de l'EM Normandie. Je suis Romain Bafogne, diplômé de la promo 2014, et je vais vous raconter ce qui m'a amené à devenir responsable des ventes internationales chez Limgroupe. J'ai toujours eu une idée assez aboutie que je voulais travailler pour plutôt des petites entreprises ou des moyennes entreprises, ce qu'on appelle des PME. En France, je n'étais pas attiré par les grands groupes, qui pourtant sont assez présents sur les campus. Il y a quand même un peu une envie d'attirer les étudiants, on va dire les fraîchement diplômés vers ces groupes-là. Moi, je savais assez vite que je ne fitais pas là-dedans. Ensuite, il y a eu forcément la dimension internationale, puisqu'on y viendra dans quelques temps. magie. J'ai passé la plupart de ma jeune carrière à l'étranger. Et donc ça, de par quand même ce qu'offre le programme Grande École, avec tous ces stages, avec toutes ces passerelles possibles, et puis cette liberté aussi, puisque j'ai eu la chance de faire une année de césure où ça a été mon premier gros contact avec les États-Unis. Je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire. Ça, c'est évident. Je pense que c'est la pire question qu'on pouvait demander à un étudiant. Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? Je crois que vraiment, ce n'était pas du tout ça. Ce déclic, il n'était pas sur le métier, mais il était plutôt sur qu'est-ce que je voulais surtout pas faire. Et puis déjà, par élimination, on en arrive à des choses assez sympas. En Master 2, la dernière année, j'ai fait un Master Entrepreneur sur le campus du Havre, qui était à l'époque dirigé par Auréen Letuyer, qui est juste un professeur extra, enfin un responsable de Master, qui, pareil, nous poussait à aller un petit peu au-delà de notre zone de confort et qui avait une lecture individuelle de chacun. Et puis, je me rappelle de quelques conversations avec lui, tout ça. donc c'est Il m'avait poussé en disant, allez, va dans telle ou telle direction. Et en fait, moi, la particularité de mon petit parcours de vie, c'est que je monte à cheval depuis longtemps. Donc, j'ai toujours un petit peu voulu concilier cet amour des chevaux, de l'équitation avec mon parcours professionnel. Ça, ça a été quelque chose qui ne m'a pas quitté. Ça aurait pu, mais finalement, j'ai arrêté de monter à cheval aussi pendant mes études, parce qu'il fallait faire des arbitrages. Mais j'y suis revenu avec un œil un peu plus... Non pas entrepreneur, mais avec un œil un peu plus professionnel, en me disant qu'il y a peut-être des entreprises finalement qui auraient besoin de diplômer d'école de commerce. Et en fait, dans le cadre de ce Master Entrepreneur, on avait la possibilité, dans le stage de fin d'études, d'être porteur de projet. Donc en fait, tout simplement, c'était à l'époque des objets connectés. Donc on est parti tout feu, tout flamme, avec une amie, Maëlys, Maëlys Meunier, où en fait, on... Peut-être qu'on s'était dit qu'on allait conquérir le monde en faisant un objet connecté à destination des cavaliers. C'était un capteur qui se mettait sur un équipement et qui permettait de mesurer le rythme cardiaque, la fréquence, la qualité des allures, etc. Et puis vraiment, on voyait ça dans d'autres sports. Il y avait une effervescence en France autour de ça. Après, comme tout le monde, on s'est rendu compte qu'on s'attaquait quand même à une énorme montagne. Et puis voilà, pour plein de raisons, au bout d'un moment, ça n'a pas forcément abouti. Le projet en lui-même aujourd'hui il existe Il a été... Il a existé sous plusieurs formes, ça s'appelle Equisens, et puis après aujourd'hui il fait partie d'un groupe cellier, qui s'appelle le groupe Voltaire. Je m'étais... Un peu pris d'intérêt pour le marketing digital, je m'étais dit ça peut être un truc qui m'intéresse etc. Donc en fait je suis retourné vivre au Havre, parce qu'au moins j'avais cette attache, cet ancrage avec des potes, même en dehors de l'école. Et ça m'a pas plu, je fais du marketing digital chez un assureur qui est toujours basé au Havre, mais ça m'a pas du tout fait rêver. Et en fait en parallèle j'avais une... pote qui a aussi fait le M Normandie, Clémence Devin, qui s'est mariée aujourd'hui, qui s'appelle Clémence Bragan, qui en fait était aux Etats-Unis en stage pour la filiale de l'Im Group basée à New York. Et on était restés en contact, voilà, c'est une belle amitié. Et en se donnant des nouvelles, tout simplement, elle me dit écoute, je crois que ça grossit, voilà, tu devrais quand même discuter avec les dirigeants. Et c'était une entreprise auquel je n'avais pas forcément, c'était pas sur mon radar quoi, c'est-à-dire que je ne m'étais jamais posé ces questions-là en en disant est-ce que j'étais... Est-ce que j'avais envie de ça, etc. Et en échangeant, en faisant un petit peu mûrir ce projet, j'ai rencontré les dirigeants qui étaient sur le sol français. Et puis ça a bien cliqué, en fait. Donc ce qui s'est passé après ça, c'est que j'ai accepté d'être un des premiers, on va dire, représentants, délégués, je ne sais pas comment on appelle ça, en fonction des industries. Mais en gros, on a ouvert l'Angleterre. Je suis parti avec un pote en Angleterre, avec une voiture de fonction immatriculée en Allemagne. Vraiment, c'était encore une fois très petite structure, mais on en garde un souvenir super. Aujourd'hui, on a fait grandir ça de par des gens qui ont repris le flambeau. J'ai fait ça pendant huit mois en attendant mon visa pour les États-Unis, parce que le but a toujours été pour moi de partir aux États-Unis. C'était la raison pour laquelle on s'était mis d'accord. En fait, je suis allé aux États-Unis en août 2016. Et aux États-Unis, cette entreprise qui commercialise des sels d'équitation sur mesure haut de gamme cherchait à créer des équipes assez cosmopolites, multiculturelles, avec forcément un accent assez français dans le respect des équilibres. Mais il y avait besoin en tout cas à un moment d'importer, enfin plutôt d'exporter cette culture française. Et de là, la boîte a grandi assez vite. Et je n'ai pas du tout fait commercial là-bas, je suis passé assez vite assistant manager. Donc j'ai fait ça pendant un an. Ça consistait à voyager chaque semaine, à éteindre les incendies, parce que le continent américain, c'est un continent où les gens veulent du service. Donc c'était un besoin de rassurer énormément les gens après l'achat. Ça, c'était une grosse partie, puisque le marché du travail aux Etats-Unis est très liquide. Donc il y avait du turnover, il y avait de la rotation. Ce n'était pas quelque chose qui était facile à gérer, puisque les gens qui avaient acheté des sels d'équitation assez chers voulaient souvent revoir la même personne à qui ils avaient affaire, et parfois ce n'était pas possible. De là, ça en est suivi d'autres... d'autres challenges, recruter, structurer des zones commerciales, développer un go-to-market, essayer un petit peu de réussir un peu cette plongée dans la culture américaine. Et au bout d'un an, en fait, on m'a proposé d'être le responsable commercial de la Côte-Est. Et finalement, ça correspondait à manager une équipe de 10 commerciaux, répartis entre le Canada et les États-Unis. Il fallait vraiment gonfler le chiffre d'affaires de la boîte. Il y avait à ce moment-là d'autres rachats de boîtes qui s'opéraient aussi. Il y avait des synergies qui s'opéraient. Donc ça a été une période hyper intense. Et en fait, j'ai fait ça pendant six ans. À voyager chaque semaine, à vraiment bosser les week-ends, à vraiment pas m'économiser du tout. J'avais vraiment, je crois, besoin un peu de me tester. Donc pour le coup, j'ai pas trop regardé dans le rétroviseur. J'ai même un peu coupé les ponts avec la France. une immersion toute une vie. Je crois que j'ai recommencé ma vie là-bas. On a à peu près trois ou quatre avions parfois par semaine, si jamais il y avait des sauts de puces, beaucoup d'hôtels. Et j'allais sur les plus beaux concours. Ce qui était sympa, c'était avant tout de travailler pour une boîte française aux Etats-Unis. Je pense que je n'aurais pas réussi à rester aux Etats-Unis si je travaillais pour une boîte américaine, avec une culture 100% américaine. Je pense que c'était aussi sympa, cet aspect multiculturel. Ensuite, l'entreprise a grandi, il y en a qui sont partis, moi je suis resté, etc. Et en fait, je suis passé directeur commercial de cette marque qui s'appelait CWD. J'ai fait ça pendant quasiment un an et demi, jusqu'à mon retour en novembre. Donc pareil, d'autres challenges. Donc là, à ce moment-là, il fallait transmettre tout ce qui avait pu se passer avant pour essayer de recréer un nouveau souffle, parce que c'est forcément des métiers qui usent un peu. Avec toujours ce sentiment intact de devoir un peu servir la cause équine et de faire du commerce international et du management. Et puis là, plus récemment, je suis rentré en France par conviction, par choix familiaux, où en fait j'avais... On a mis un peu trop de choses entre parenthèses, j'avais un éloignement familial qui devenait compliqué à gérer, etc. Puis je suis rentré et aujourd'hui je travaille pour un laboratoire pharmaceutique qui fait également partie du même groupe, qui s'appelle Odevar. Et à ce moment-là, j'ai repris des fonctions sur l'Europe, où je suis responsable commercial international sur toute la partie, on va dire, Union Européenne. Et donc on repart complètement avec d'autres clés de succès qu'il va falloir appréhender, tout ça, c'est tout frais là. Je me rappelle avoir passé un test, je recommande à tout le monde, c'est les fameux tests MBTI, où en fait on connaît, même si on ne se connaît pas beaucoup, même si on n'a pas beaucoup d'heures de vol, on commence sa carrière, on se connaît sous un angle de profil. Et c'est assez, moi je me rappelle d'un déclic, j'avais fait ça, et j'ai un profil ENFJ, un truc comme ça, et c'est un profil protagoniste, où en fait à la fin j'avais fait des recherches, et ça expliquait un peu les types de métiers. dans lesquels ces profils-là s'épanouissent. Et j'avais assez vite compris qu'en fait, je ne voulais pas faire de la vente pour faire de la vente. Je voulais faire un métier de contact, d'équipe. Et en fait, c'est comme ça que je me suis retrouvé à faire du management commercial. Et c'est comme ça que j'ai réussi, de par de l'énergie, de par une passion, bien sûr, qu'est le cheval, mais aussi le fait de m'être bien connu, on va dire relativement jeune, après toute cette période où je me suis un peu cherché. Et donc c'est plutôt, c'est ça que je me redirais si j'étais à refaire, c'est dire en fait il faut savoir bien se connaître quand on commence sa carrière. Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui changent en cours de route parce qu'ils sont influencés, peut-être par un cocon familial, une bande d'amis, ou peut-être parfois parce qu'ils n'ont pas fait ce travail sur eux-mêmes, c'est des choses qui viennent peut-être plus tard pour certains. Mais voilà, il y a plein de petits outils aujourd'hui qui je pense existent et qui a peut-être été, ça n'a pas été chez tout le monde une évidence, mais pour moi ça l'a été. Merci d'avoir écouté mon parcours, j'espère qu'il vous a inspiré. A bientôt !

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Bonjour, je m'appelle Romain Baffogne et je vais vous raconter mon parcours depuis mes années à l'EM Normandie. Diplômé de l'EM Normandie en 2014, j'ai toujours voulu concilier ma passion pour l'équitation et mon activité professionnelle. Je reviens sur mes années chez CWD Sellier, une marque qui fabrique des selles sur-mesure haut de gamme. J'ai eu l'occasion de m'expatrier à New York puis à Boston. J'ai managé une équipe de 10 commerciaux sur la côte est des États-Unis et j'ai fini par devenir directeur commercial. Une véritable immersion dans le pays et une expérience riche en découvertes et en apprentissage. Mais aujourd'hui j'ai décidé de revenir en France par convictions et choix familiaux.


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  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez Les Belles Histoires, le podcast de l'EM Normandie. Je suis Romain Bafogne, diplômé de la promo 2014, et je vais vous raconter ce qui m'a amené à devenir responsable des ventes internationales chez Limgroupe. J'ai toujours eu une idée assez aboutie que je voulais travailler pour plutôt des petites entreprises ou des moyennes entreprises, ce qu'on appelle des PME. En France, je n'étais pas attiré par les grands groupes, qui pourtant sont assez présents sur les campus. Il y a quand même un peu une envie d'attirer les étudiants, on va dire les fraîchement diplômés vers ces groupes-là. Moi, je savais assez vite que je ne fitais pas là-dedans. Ensuite, il y a eu forcément la dimension internationale, puisqu'on y viendra dans quelques temps. magie. J'ai passé la plupart de ma jeune carrière à l'étranger. Et donc ça, de par quand même ce qu'offre le programme Grande École, avec tous ces stages, avec toutes ces passerelles possibles, et puis cette liberté aussi, puisque j'ai eu la chance de faire une année de césure où ça a été mon premier gros contact avec les États-Unis. Je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire. Ça, c'est évident. Je pense que c'est la pire question qu'on pouvait demander à un étudiant. Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? Je crois que vraiment, ce n'était pas du tout ça. Ce déclic, il n'était pas sur le métier, mais il était plutôt sur qu'est-ce que je voulais surtout pas faire. Et puis déjà, par élimination, on en arrive à des choses assez sympas. En Master 2, la dernière année, j'ai fait un Master Entrepreneur sur le campus du Havre, qui était à l'époque dirigé par Auréen Letuyer, qui est juste un professeur extra, enfin un responsable de Master, qui, pareil, nous poussait à aller un petit peu au-delà de notre zone de confort et qui avait une lecture individuelle de chacun. Et puis, je me rappelle de quelques conversations avec lui, tout ça. donc c'est Il m'avait poussé en disant, allez, va dans telle ou telle direction. Et en fait, moi, la particularité de mon petit parcours de vie, c'est que je monte à cheval depuis longtemps. Donc, j'ai toujours un petit peu voulu concilier cet amour des chevaux, de l'équitation avec mon parcours professionnel. Ça, ça a été quelque chose qui ne m'a pas quitté. Ça aurait pu, mais finalement, j'ai arrêté de monter à cheval aussi pendant mes études, parce qu'il fallait faire des arbitrages. Mais j'y suis revenu avec un œil un peu plus... Non pas entrepreneur, mais avec un œil un peu plus professionnel, en me disant qu'il y a peut-être des entreprises finalement qui auraient besoin de diplômer d'école de commerce. Et en fait, dans le cadre de ce Master Entrepreneur, on avait la possibilité, dans le stage de fin d'études, d'être porteur de projet. Donc en fait, tout simplement, c'était à l'époque des objets connectés. Donc on est parti tout feu, tout flamme, avec une amie, Maëlys, Maëlys Meunier, où en fait, on... Peut-être qu'on s'était dit qu'on allait conquérir le monde en faisant un objet connecté à destination des cavaliers. C'était un capteur qui se mettait sur un équipement et qui permettait de mesurer le rythme cardiaque, la fréquence, la qualité des allures, etc. Et puis vraiment, on voyait ça dans d'autres sports. Il y avait une effervescence en France autour de ça. Après, comme tout le monde, on s'est rendu compte qu'on s'attaquait quand même à une énorme montagne. Et puis voilà, pour plein de raisons, au bout d'un moment, ça n'a pas forcément abouti. Le projet en lui-même aujourd'hui il existe Il a été... Il a existé sous plusieurs formes, ça s'appelle Equisens, et puis après aujourd'hui il fait partie d'un groupe cellier, qui s'appelle le groupe Voltaire. Je m'étais... Un peu pris d'intérêt pour le marketing digital, je m'étais dit ça peut être un truc qui m'intéresse etc. Donc en fait je suis retourné vivre au Havre, parce qu'au moins j'avais cette attache, cet ancrage avec des potes, même en dehors de l'école. Et ça m'a pas plu, je fais du marketing digital chez un assureur qui est toujours basé au Havre, mais ça m'a pas du tout fait rêver. Et en fait en parallèle j'avais une... pote qui a aussi fait le M Normandie, Clémence Devin, qui s'est mariée aujourd'hui, qui s'appelle Clémence Bragan, qui en fait était aux Etats-Unis en stage pour la filiale de l'Im Group basée à New York. Et on était restés en contact, voilà, c'est une belle amitié. Et en se donnant des nouvelles, tout simplement, elle me dit écoute, je crois que ça grossit, voilà, tu devrais quand même discuter avec les dirigeants. Et c'était une entreprise auquel je n'avais pas forcément, c'était pas sur mon radar quoi, c'est-à-dire que je ne m'étais jamais posé ces questions-là en en disant est-ce que j'étais... Est-ce que j'avais envie de ça, etc. Et en échangeant, en faisant un petit peu mûrir ce projet, j'ai rencontré les dirigeants qui étaient sur le sol français. Et puis ça a bien cliqué, en fait. Donc ce qui s'est passé après ça, c'est que j'ai accepté d'être un des premiers, on va dire, représentants, délégués, je ne sais pas comment on appelle ça, en fonction des industries. Mais en gros, on a ouvert l'Angleterre. Je suis parti avec un pote en Angleterre, avec une voiture de fonction immatriculée en Allemagne. Vraiment, c'était encore une fois très petite structure, mais on en garde un souvenir super. Aujourd'hui, on a fait grandir ça de par des gens qui ont repris le flambeau. J'ai fait ça pendant huit mois en attendant mon visa pour les États-Unis, parce que le but a toujours été pour moi de partir aux États-Unis. C'était la raison pour laquelle on s'était mis d'accord. En fait, je suis allé aux États-Unis en août 2016. Et aux États-Unis, cette entreprise qui commercialise des sels d'équitation sur mesure haut de gamme cherchait à créer des équipes assez cosmopolites, multiculturelles, avec forcément un accent assez français dans le respect des équilibres. Mais il y avait besoin en tout cas à un moment d'importer, enfin plutôt d'exporter cette culture française. Et de là, la boîte a grandi assez vite. Et je n'ai pas du tout fait commercial là-bas, je suis passé assez vite assistant manager. Donc j'ai fait ça pendant un an. Ça consistait à voyager chaque semaine, à éteindre les incendies, parce que le continent américain, c'est un continent où les gens veulent du service. Donc c'était un besoin de rassurer énormément les gens après l'achat. Ça, c'était une grosse partie, puisque le marché du travail aux Etats-Unis est très liquide. Donc il y avait du turnover, il y avait de la rotation. Ce n'était pas quelque chose qui était facile à gérer, puisque les gens qui avaient acheté des sels d'équitation assez chers voulaient souvent revoir la même personne à qui ils avaient affaire, et parfois ce n'était pas possible. De là, ça en est suivi d'autres... d'autres challenges, recruter, structurer des zones commerciales, développer un go-to-market, essayer un petit peu de réussir un peu cette plongée dans la culture américaine. Et au bout d'un an, en fait, on m'a proposé d'être le responsable commercial de la Côte-Est. Et finalement, ça correspondait à manager une équipe de 10 commerciaux, répartis entre le Canada et les États-Unis. Il fallait vraiment gonfler le chiffre d'affaires de la boîte. Il y avait à ce moment-là d'autres rachats de boîtes qui s'opéraient aussi. Il y avait des synergies qui s'opéraient. Donc ça a été une période hyper intense. Et en fait, j'ai fait ça pendant six ans. À voyager chaque semaine, à vraiment bosser les week-ends, à vraiment pas m'économiser du tout. J'avais vraiment, je crois, besoin un peu de me tester. Donc pour le coup, j'ai pas trop regardé dans le rétroviseur. J'ai même un peu coupé les ponts avec la France. une immersion toute une vie. Je crois que j'ai recommencé ma vie là-bas. On a à peu près trois ou quatre avions parfois par semaine, si jamais il y avait des sauts de puces, beaucoup d'hôtels. Et j'allais sur les plus beaux concours. Ce qui était sympa, c'était avant tout de travailler pour une boîte française aux Etats-Unis. Je pense que je n'aurais pas réussi à rester aux Etats-Unis si je travaillais pour une boîte américaine, avec une culture 100% américaine. Je pense que c'était aussi sympa, cet aspect multiculturel. Ensuite, l'entreprise a grandi, il y en a qui sont partis, moi je suis resté, etc. Et en fait, je suis passé directeur commercial de cette marque qui s'appelait CWD. J'ai fait ça pendant quasiment un an et demi, jusqu'à mon retour en novembre. Donc pareil, d'autres challenges. Donc là, à ce moment-là, il fallait transmettre tout ce qui avait pu se passer avant pour essayer de recréer un nouveau souffle, parce que c'est forcément des métiers qui usent un peu. Avec toujours ce sentiment intact de devoir un peu servir la cause équine et de faire du commerce international et du management. Et puis là, plus récemment, je suis rentré en France par conviction, par choix familiaux, où en fait j'avais... On a mis un peu trop de choses entre parenthèses, j'avais un éloignement familial qui devenait compliqué à gérer, etc. Puis je suis rentré et aujourd'hui je travaille pour un laboratoire pharmaceutique qui fait également partie du même groupe, qui s'appelle Odevar. Et à ce moment-là, j'ai repris des fonctions sur l'Europe, où je suis responsable commercial international sur toute la partie, on va dire, Union Européenne. Et donc on repart complètement avec d'autres clés de succès qu'il va falloir appréhender, tout ça, c'est tout frais là. Je me rappelle avoir passé un test, je recommande à tout le monde, c'est les fameux tests MBTI, où en fait on connaît, même si on ne se connaît pas beaucoup, même si on n'a pas beaucoup d'heures de vol, on commence sa carrière, on se connaît sous un angle de profil. Et c'est assez, moi je me rappelle d'un déclic, j'avais fait ça, et j'ai un profil ENFJ, un truc comme ça, et c'est un profil protagoniste, où en fait à la fin j'avais fait des recherches, et ça expliquait un peu les types de métiers. dans lesquels ces profils-là s'épanouissent. Et j'avais assez vite compris qu'en fait, je ne voulais pas faire de la vente pour faire de la vente. Je voulais faire un métier de contact, d'équipe. Et en fait, c'est comme ça que je me suis retrouvé à faire du management commercial. Et c'est comme ça que j'ai réussi, de par de l'énergie, de par une passion, bien sûr, qu'est le cheval, mais aussi le fait de m'être bien connu, on va dire relativement jeune, après toute cette période où je me suis un peu cherché. Et donc c'est plutôt, c'est ça que je me redirais si j'étais à refaire, c'est dire en fait il faut savoir bien se connaître quand on commence sa carrière. Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui changent en cours de route parce qu'ils sont influencés, peut-être par un cocon familial, une bande d'amis, ou peut-être parfois parce qu'ils n'ont pas fait ce travail sur eux-mêmes, c'est des choses qui viennent peut-être plus tard pour certains. Mais voilà, il y a plein de petits outils aujourd'hui qui je pense existent et qui a peut-être été, ça n'a pas été chez tout le monde une évidence, mais pour moi ça l'a été. Merci d'avoir écouté mon parcours, j'espère qu'il vous a inspiré. A bientôt !

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    Bonjour, vous écoutez Les Belles Histoires, le podcast de l'EM Normandie. Je suis Romain Bafogne, diplômé de la promo 2014, et je vais vous raconter ce qui m'a amené à devenir responsable des ventes internationales chez Limgroupe. J'ai toujours eu une idée assez aboutie que je voulais travailler pour plutôt des petites entreprises ou des moyennes entreprises, ce qu'on appelle des PME. En France, je n'étais pas attiré par les grands groupes, qui pourtant sont assez présents sur les campus. Il y a quand même un peu une envie d'attirer les étudiants, on va dire les fraîchement diplômés vers ces groupes-là. Moi, je savais assez vite que je ne fitais pas là-dedans. Ensuite, il y a eu forcément la dimension internationale, puisqu'on y viendra dans quelques temps. magie. J'ai passé la plupart de ma jeune carrière à l'étranger. Et donc ça, de par quand même ce qu'offre le programme Grande École, avec tous ces stages, avec toutes ces passerelles possibles, et puis cette liberté aussi, puisque j'ai eu la chance de faire une année de césure où ça a été mon premier gros contact avec les États-Unis. Je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire. Ça, c'est évident. Je pense que c'est la pire question qu'on pouvait demander à un étudiant. Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? Je crois que vraiment, ce n'était pas du tout ça. Ce déclic, il n'était pas sur le métier, mais il était plutôt sur qu'est-ce que je voulais surtout pas faire. Et puis déjà, par élimination, on en arrive à des choses assez sympas. En Master 2, la dernière année, j'ai fait un Master Entrepreneur sur le campus du Havre, qui était à l'époque dirigé par Auréen Letuyer, qui est juste un professeur extra, enfin un responsable de Master, qui, pareil, nous poussait à aller un petit peu au-delà de notre zone de confort et qui avait une lecture individuelle de chacun. Et puis, je me rappelle de quelques conversations avec lui, tout ça. donc c'est Il m'avait poussé en disant, allez, va dans telle ou telle direction. Et en fait, moi, la particularité de mon petit parcours de vie, c'est que je monte à cheval depuis longtemps. Donc, j'ai toujours un petit peu voulu concilier cet amour des chevaux, de l'équitation avec mon parcours professionnel. Ça, ça a été quelque chose qui ne m'a pas quitté. Ça aurait pu, mais finalement, j'ai arrêté de monter à cheval aussi pendant mes études, parce qu'il fallait faire des arbitrages. Mais j'y suis revenu avec un œil un peu plus... Non pas entrepreneur, mais avec un œil un peu plus professionnel, en me disant qu'il y a peut-être des entreprises finalement qui auraient besoin de diplômer d'école de commerce. Et en fait, dans le cadre de ce Master Entrepreneur, on avait la possibilité, dans le stage de fin d'études, d'être porteur de projet. Donc en fait, tout simplement, c'était à l'époque des objets connectés. Donc on est parti tout feu, tout flamme, avec une amie, Maëlys, Maëlys Meunier, où en fait, on... Peut-être qu'on s'était dit qu'on allait conquérir le monde en faisant un objet connecté à destination des cavaliers. C'était un capteur qui se mettait sur un équipement et qui permettait de mesurer le rythme cardiaque, la fréquence, la qualité des allures, etc. Et puis vraiment, on voyait ça dans d'autres sports. Il y avait une effervescence en France autour de ça. Après, comme tout le monde, on s'est rendu compte qu'on s'attaquait quand même à une énorme montagne. Et puis voilà, pour plein de raisons, au bout d'un moment, ça n'a pas forcément abouti. Le projet en lui-même aujourd'hui il existe Il a été... Il a existé sous plusieurs formes, ça s'appelle Equisens, et puis après aujourd'hui il fait partie d'un groupe cellier, qui s'appelle le groupe Voltaire. Je m'étais... Un peu pris d'intérêt pour le marketing digital, je m'étais dit ça peut être un truc qui m'intéresse etc. Donc en fait je suis retourné vivre au Havre, parce qu'au moins j'avais cette attache, cet ancrage avec des potes, même en dehors de l'école. Et ça m'a pas plu, je fais du marketing digital chez un assureur qui est toujours basé au Havre, mais ça m'a pas du tout fait rêver. Et en fait en parallèle j'avais une... pote qui a aussi fait le M Normandie, Clémence Devin, qui s'est mariée aujourd'hui, qui s'appelle Clémence Bragan, qui en fait était aux Etats-Unis en stage pour la filiale de l'Im Group basée à New York. Et on était restés en contact, voilà, c'est une belle amitié. Et en se donnant des nouvelles, tout simplement, elle me dit écoute, je crois que ça grossit, voilà, tu devrais quand même discuter avec les dirigeants. Et c'était une entreprise auquel je n'avais pas forcément, c'était pas sur mon radar quoi, c'est-à-dire que je ne m'étais jamais posé ces questions-là en en disant est-ce que j'étais... Est-ce que j'avais envie de ça, etc. Et en échangeant, en faisant un petit peu mûrir ce projet, j'ai rencontré les dirigeants qui étaient sur le sol français. Et puis ça a bien cliqué, en fait. Donc ce qui s'est passé après ça, c'est que j'ai accepté d'être un des premiers, on va dire, représentants, délégués, je ne sais pas comment on appelle ça, en fonction des industries. Mais en gros, on a ouvert l'Angleterre. Je suis parti avec un pote en Angleterre, avec une voiture de fonction immatriculée en Allemagne. Vraiment, c'était encore une fois très petite structure, mais on en garde un souvenir super. Aujourd'hui, on a fait grandir ça de par des gens qui ont repris le flambeau. J'ai fait ça pendant huit mois en attendant mon visa pour les États-Unis, parce que le but a toujours été pour moi de partir aux États-Unis. C'était la raison pour laquelle on s'était mis d'accord. En fait, je suis allé aux États-Unis en août 2016. Et aux États-Unis, cette entreprise qui commercialise des sels d'équitation sur mesure haut de gamme cherchait à créer des équipes assez cosmopolites, multiculturelles, avec forcément un accent assez français dans le respect des équilibres. Mais il y avait besoin en tout cas à un moment d'importer, enfin plutôt d'exporter cette culture française. Et de là, la boîte a grandi assez vite. Et je n'ai pas du tout fait commercial là-bas, je suis passé assez vite assistant manager. Donc j'ai fait ça pendant un an. Ça consistait à voyager chaque semaine, à éteindre les incendies, parce que le continent américain, c'est un continent où les gens veulent du service. Donc c'était un besoin de rassurer énormément les gens après l'achat. Ça, c'était une grosse partie, puisque le marché du travail aux Etats-Unis est très liquide. Donc il y avait du turnover, il y avait de la rotation. Ce n'était pas quelque chose qui était facile à gérer, puisque les gens qui avaient acheté des sels d'équitation assez chers voulaient souvent revoir la même personne à qui ils avaient affaire, et parfois ce n'était pas possible. De là, ça en est suivi d'autres... d'autres challenges, recruter, structurer des zones commerciales, développer un go-to-market, essayer un petit peu de réussir un peu cette plongée dans la culture américaine. Et au bout d'un an, en fait, on m'a proposé d'être le responsable commercial de la Côte-Est. Et finalement, ça correspondait à manager une équipe de 10 commerciaux, répartis entre le Canada et les États-Unis. Il fallait vraiment gonfler le chiffre d'affaires de la boîte. Il y avait à ce moment-là d'autres rachats de boîtes qui s'opéraient aussi. Il y avait des synergies qui s'opéraient. Donc ça a été une période hyper intense. Et en fait, j'ai fait ça pendant six ans. À voyager chaque semaine, à vraiment bosser les week-ends, à vraiment pas m'économiser du tout. J'avais vraiment, je crois, besoin un peu de me tester. Donc pour le coup, j'ai pas trop regardé dans le rétroviseur. J'ai même un peu coupé les ponts avec la France. une immersion toute une vie. Je crois que j'ai recommencé ma vie là-bas. On a à peu près trois ou quatre avions parfois par semaine, si jamais il y avait des sauts de puces, beaucoup d'hôtels. Et j'allais sur les plus beaux concours. Ce qui était sympa, c'était avant tout de travailler pour une boîte française aux Etats-Unis. Je pense que je n'aurais pas réussi à rester aux Etats-Unis si je travaillais pour une boîte américaine, avec une culture 100% américaine. Je pense que c'était aussi sympa, cet aspect multiculturel. Ensuite, l'entreprise a grandi, il y en a qui sont partis, moi je suis resté, etc. Et en fait, je suis passé directeur commercial de cette marque qui s'appelait CWD. J'ai fait ça pendant quasiment un an et demi, jusqu'à mon retour en novembre. Donc pareil, d'autres challenges. Donc là, à ce moment-là, il fallait transmettre tout ce qui avait pu se passer avant pour essayer de recréer un nouveau souffle, parce que c'est forcément des métiers qui usent un peu. Avec toujours ce sentiment intact de devoir un peu servir la cause équine et de faire du commerce international et du management. Et puis là, plus récemment, je suis rentré en France par conviction, par choix familiaux, où en fait j'avais... On a mis un peu trop de choses entre parenthèses, j'avais un éloignement familial qui devenait compliqué à gérer, etc. Puis je suis rentré et aujourd'hui je travaille pour un laboratoire pharmaceutique qui fait également partie du même groupe, qui s'appelle Odevar. Et à ce moment-là, j'ai repris des fonctions sur l'Europe, où je suis responsable commercial international sur toute la partie, on va dire, Union Européenne. Et donc on repart complètement avec d'autres clés de succès qu'il va falloir appréhender, tout ça, c'est tout frais là. Je me rappelle avoir passé un test, je recommande à tout le monde, c'est les fameux tests MBTI, où en fait on connaît, même si on ne se connaît pas beaucoup, même si on n'a pas beaucoup d'heures de vol, on commence sa carrière, on se connaît sous un angle de profil. Et c'est assez, moi je me rappelle d'un déclic, j'avais fait ça, et j'ai un profil ENFJ, un truc comme ça, et c'est un profil protagoniste, où en fait à la fin j'avais fait des recherches, et ça expliquait un peu les types de métiers. dans lesquels ces profils-là s'épanouissent. Et j'avais assez vite compris qu'en fait, je ne voulais pas faire de la vente pour faire de la vente. Je voulais faire un métier de contact, d'équipe. Et en fait, c'est comme ça que je me suis retrouvé à faire du management commercial. Et c'est comme ça que j'ai réussi, de par de l'énergie, de par une passion, bien sûr, qu'est le cheval, mais aussi le fait de m'être bien connu, on va dire relativement jeune, après toute cette période où je me suis un peu cherché. Et donc c'est plutôt, c'est ça que je me redirais si j'étais à refaire, c'est dire en fait il faut savoir bien se connaître quand on commence sa carrière. Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui changent en cours de route parce qu'ils sont influencés, peut-être par un cocon familial, une bande d'amis, ou peut-être parfois parce qu'ils n'ont pas fait ce travail sur eux-mêmes, c'est des choses qui viennent peut-être plus tard pour certains. Mais voilà, il y a plein de petits outils aujourd'hui qui je pense existent et qui a peut-être été, ça n'a pas été chez tout le monde une évidence, mais pour moi ça l'a été. Merci d'avoir écouté mon parcours, j'espère qu'il vous a inspiré. A bientôt !

Description

Bonjour, je m'appelle Romain Baffogne et je vais vous raconter mon parcours depuis mes années à l'EM Normandie. Diplômé de l'EM Normandie en 2014, j'ai toujours voulu concilier ma passion pour l'équitation et mon activité professionnelle. Je reviens sur mes années chez CWD Sellier, une marque qui fabrique des selles sur-mesure haut de gamme. J'ai eu l'occasion de m'expatrier à New York puis à Boston. J'ai managé une équipe de 10 commerciaux sur la côte est des États-Unis et j'ai fini par devenir directeur commercial. Une véritable immersion dans le pays et une expérience riche en découvertes et en apprentissage. Mais aujourd'hui j'ai décidé de revenir en France par convictions et choix familiaux.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, vous écoutez Les Belles Histoires, le podcast de l'EM Normandie. Je suis Romain Bafogne, diplômé de la promo 2014, et je vais vous raconter ce qui m'a amené à devenir responsable des ventes internationales chez Limgroupe. J'ai toujours eu une idée assez aboutie que je voulais travailler pour plutôt des petites entreprises ou des moyennes entreprises, ce qu'on appelle des PME. En France, je n'étais pas attiré par les grands groupes, qui pourtant sont assez présents sur les campus. Il y a quand même un peu une envie d'attirer les étudiants, on va dire les fraîchement diplômés vers ces groupes-là. Moi, je savais assez vite que je ne fitais pas là-dedans. Ensuite, il y a eu forcément la dimension internationale, puisqu'on y viendra dans quelques temps. magie. J'ai passé la plupart de ma jeune carrière à l'étranger. Et donc ça, de par quand même ce qu'offre le programme Grande École, avec tous ces stages, avec toutes ces passerelles possibles, et puis cette liberté aussi, puisque j'ai eu la chance de faire une année de césure où ça a été mon premier gros contact avec les États-Unis. Je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire. Ça, c'est évident. Je pense que c'est la pire question qu'on pouvait demander à un étudiant. Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? Je crois que vraiment, ce n'était pas du tout ça. Ce déclic, il n'était pas sur le métier, mais il était plutôt sur qu'est-ce que je voulais surtout pas faire. Et puis déjà, par élimination, on en arrive à des choses assez sympas. En Master 2, la dernière année, j'ai fait un Master Entrepreneur sur le campus du Havre, qui était à l'époque dirigé par Auréen Letuyer, qui est juste un professeur extra, enfin un responsable de Master, qui, pareil, nous poussait à aller un petit peu au-delà de notre zone de confort et qui avait une lecture individuelle de chacun. Et puis, je me rappelle de quelques conversations avec lui, tout ça. donc c'est Il m'avait poussé en disant, allez, va dans telle ou telle direction. Et en fait, moi, la particularité de mon petit parcours de vie, c'est que je monte à cheval depuis longtemps. Donc, j'ai toujours un petit peu voulu concilier cet amour des chevaux, de l'équitation avec mon parcours professionnel. Ça, ça a été quelque chose qui ne m'a pas quitté. Ça aurait pu, mais finalement, j'ai arrêté de monter à cheval aussi pendant mes études, parce qu'il fallait faire des arbitrages. Mais j'y suis revenu avec un œil un peu plus... Non pas entrepreneur, mais avec un œil un peu plus professionnel, en me disant qu'il y a peut-être des entreprises finalement qui auraient besoin de diplômer d'école de commerce. Et en fait, dans le cadre de ce Master Entrepreneur, on avait la possibilité, dans le stage de fin d'études, d'être porteur de projet. Donc en fait, tout simplement, c'était à l'époque des objets connectés. Donc on est parti tout feu, tout flamme, avec une amie, Maëlys, Maëlys Meunier, où en fait, on... Peut-être qu'on s'était dit qu'on allait conquérir le monde en faisant un objet connecté à destination des cavaliers. C'était un capteur qui se mettait sur un équipement et qui permettait de mesurer le rythme cardiaque, la fréquence, la qualité des allures, etc. Et puis vraiment, on voyait ça dans d'autres sports. Il y avait une effervescence en France autour de ça. Après, comme tout le monde, on s'est rendu compte qu'on s'attaquait quand même à une énorme montagne. Et puis voilà, pour plein de raisons, au bout d'un moment, ça n'a pas forcément abouti. Le projet en lui-même aujourd'hui il existe Il a été... Il a existé sous plusieurs formes, ça s'appelle Equisens, et puis après aujourd'hui il fait partie d'un groupe cellier, qui s'appelle le groupe Voltaire. Je m'étais... Un peu pris d'intérêt pour le marketing digital, je m'étais dit ça peut être un truc qui m'intéresse etc. Donc en fait je suis retourné vivre au Havre, parce qu'au moins j'avais cette attache, cet ancrage avec des potes, même en dehors de l'école. Et ça m'a pas plu, je fais du marketing digital chez un assureur qui est toujours basé au Havre, mais ça m'a pas du tout fait rêver. Et en fait en parallèle j'avais une... pote qui a aussi fait le M Normandie, Clémence Devin, qui s'est mariée aujourd'hui, qui s'appelle Clémence Bragan, qui en fait était aux Etats-Unis en stage pour la filiale de l'Im Group basée à New York. Et on était restés en contact, voilà, c'est une belle amitié. Et en se donnant des nouvelles, tout simplement, elle me dit écoute, je crois que ça grossit, voilà, tu devrais quand même discuter avec les dirigeants. Et c'était une entreprise auquel je n'avais pas forcément, c'était pas sur mon radar quoi, c'est-à-dire que je ne m'étais jamais posé ces questions-là en en disant est-ce que j'étais... Est-ce que j'avais envie de ça, etc. Et en échangeant, en faisant un petit peu mûrir ce projet, j'ai rencontré les dirigeants qui étaient sur le sol français. Et puis ça a bien cliqué, en fait. Donc ce qui s'est passé après ça, c'est que j'ai accepté d'être un des premiers, on va dire, représentants, délégués, je ne sais pas comment on appelle ça, en fonction des industries. Mais en gros, on a ouvert l'Angleterre. Je suis parti avec un pote en Angleterre, avec une voiture de fonction immatriculée en Allemagne. Vraiment, c'était encore une fois très petite structure, mais on en garde un souvenir super. Aujourd'hui, on a fait grandir ça de par des gens qui ont repris le flambeau. J'ai fait ça pendant huit mois en attendant mon visa pour les États-Unis, parce que le but a toujours été pour moi de partir aux États-Unis. C'était la raison pour laquelle on s'était mis d'accord. En fait, je suis allé aux États-Unis en août 2016. Et aux États-Unis, cette entreprise qui commercialise des sels d'équitation sur mesure haut de gamme cherchait à créer des équipes assez cosmopolites, multiculturelles, avec forcément un accent assez français dans le respect des équilibres. Mais il y avait besoin en tout cas à un moment d'importer, enfin plutôt d'exporter cette culture française. Et de là, la boîte a grandi assez vite. Et je n'ai pas du tout fait commercial là-bas, je suis passé assez vite assistant manager. Donc j'ai fait ça pendant un an. Ça consistait à voyager chaque semaine, à éteindre les incendies, parce que le continent américain, c'est un continent où les gens veulent du service. Donc c'était un besoin de rassurer énormément les gens après l'achat. Ça, c'était une grosse partie, puisque le marché du travail aux Etats-Unis est très liquide. Donc il y avait du turnover, il y avait de la rotation. Ce n'était pas quelque chose qui était facile à gérer, puisque les gens qui avaient acheté des sels d'équitation assez chers voulaient souvent revoir la même personne à qui ils avaient affaire, et parfois ce n'était pas possible. De là, ça en est suivi d'autres... d'autres challenges, recruter, structurer des zones commerciales, développer un go-to-market, essayer un petit peu de réussir un peu cette plongée dans la culture américaine. Et au bout d'un an, en fait, on m'a proposé d'être le responsable commercial de la Côte-Est. Et finalement, ça correspondait à manager une équipe de 10 commerciaux, répartis entre le Canada et les États-Unis. Il fallait vraiment gonfler le chiffre d'affaires de la boîte. Il y avait à ce moment-là d'autres rachats de boîtes qui s'opéraient aussi. Il y avait des synergies qui s'opéraient. Donc ça a été une période hyper intense. Et en fait, j'ai fait ça pendant six ans. À voyager chaque semaine, à vraiment bosser les week-ends, à vraiment pas m'économiser du tout. J'avais vraiment, je crois, besoin un peu de me tester. Donc pour le coup, j'ai pas trop regardé dans le rétroviseur. J'ai même un peu coupé les ponts avec la France. une immersion toute une vie. Je crois que j'ai recommencé ma vie là-bas. On a à peu près trois ou quatre avions parfois par semaine, si jamais il y avait des sauts de puces, beaucoup d'hôtels. Et j'allais sur les plus beaux concours. Ce qui était sympa, c'était avant tout de travailler pour une boîte française aux Etats-Unis. Je pense que je n'aurais pas réussi à rester aux Etats-Unis si je travaillais pour une boîte américaine, avec une culture 100% américaine. Je pense que c'était aussi sympa, cet aspect multiculturel. Ensuite, l'entreprise a grandi, il y en a qui sont partis, moi je suis resté, etc. Et en fait, je suis passé directeur commercial de cette marque qui s'appelait CWD. J'ai fait ça pendant quasiment un an et demi, jusqu'à mon retour en novembre. Donc pareil, d'autres challenges. Donc là, à ce moment-là, il fallait transmettre tout ce qui avait pu se passer avant pour essayer de recréer un nouveau souffle, parce que c'est forcément des métiers qui usent un peu. Avec toujours ce sentiment intact de devoir un peu servir la cause équine et de faire du commerce international et du management. Et puis là, plus récemment, je suis rentré en France par conviction, par choix familiaux, où en fait j'avais... On a mis un peu trop de choses entre parenthèses, j'avais un éloignement familial qui devenait compliqué à gérer, etc. Puis je suis rentré et aujourd'hui je travaille pour un laboratoire pharmaceutique qui fait également partie du même groupe, qui s'appelle Odevar. Et à ce moment-là, j'ai repris des fonctions sur l'Europe, où je suis responsable commercial international sur toute la partie, on va dire, Union Européenne. Et donc on repart complètement avec d'autres clés de succès qu'il va falloir appréhender, tout ça, c'est tout frais là. Je me rappelle avoir passé un test, je recommande à tout le monde, c'est les fameux tests MBTI, où en fait on connaît, même si on ne se connaît pas beaucoup, même si on n'a pas beaucoup d'heures de vol, on commence sa carrière, on se connaît sous un angle de profil. Et c'est assez, moi je me rappelle d'un déclic, j'avais fait ça, et j'ai un profil ENFJ, un truc comme ça, et c'est un profil protagoniste, où en fait à la fin j'avais fait des recherches, et ça expliquait un peu les types de métiers. dans lesquels ces profils-là s'épanouissent. Et j'avais assez vite compris qu'en fait, je ne voulais pas faire de la vente pour faire de la vente. Je voulais faire un métier de contact, d'équipe. Et en fait, c'est comme ça que je me suis retrouvé à faire du management commercial. Et c'est comme ça que j'ai réussi, de par de l'énergie, de par une passion, bien sûr, qu'est le cheval, mais aussi le fait de m'être bien connu, on va dire relativement jeune, après toute cette période où je me suis un peu cherché. Et donc c'est plutôt, c'est ça que je me redirais si j'étais à refaire, c'est dire en fait il faut savoir bien se connaître quand on commence sa carrière. Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui changent en cours de route parce qu'ils sont influencés, peut-être par un cocon familial, une bande d'amis, ou peut-être parfois parce qu'ils n'ont pas fait ce travail sur eux-mêmes, c'est des choses qui viennent peut-être plus tard pour certains. Mais voilà, il y a plein de petits outils aujourd'hui qui je pense existent et qui a peut-être été, ça n'a pas été chez tout le monde une évidence, mais pour moi ça l'a été. Merci d'avoir écouté mon parcours, j'espère qu'il vous a inspiré. A bientôt !

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