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Les Geeks des Chiffres

127 - Étudiante en DCG dans une école, elle finira par en devenir la directrice (DG ICEE - Caroline Rival)

127 - Étudiante en DCG dans une école, elle finira par en devenir la directrice (DG ICEE - Caroline Rival)

47min |30/06/2024
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47min |30/06/2024
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Description

Étudiante en DCG dans une école à Nantes. Elle finira par en devenir la directrice.

Nouvel épisode aujourd’hui avec Caroline Rival.

Son parcours est incroyable.
Son humilité aussi !

C’est avec cette même humilité qu’elle développe l’école qui forme au DCG et DSCG les futurs professionnels du chiffre.

On aborde un point essentiel dans la relation de travail entre un cabinet et son alternant.

C’est le 🖤 de la masterclass !



1. Préparez en ligne le DCG et le DSCG

Les Geeks des Chiffres est une école en ligne qui a formé à distance plus de 11000 étudiants avec des taux de réussite 2x supérieurs aux moyennes nationales. 


2. Commandez mon livre : "Mon DCG Validé"

Ce livre écrit aux éditions Dunod est le guide pour aider les étudiants (initial, alternance ou candidat libre) de DCG à valider le diplôme du 1er coup tout en travaillant moins. Pour les cabinets comptables, c'est un outil d'onboarding (un bon cadeau d'accueil) pour les jeunes recrues qui préparent le diplôme tout en étant collaborateur chez eux. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    les premiers pas par contre qu'il y a t'as on m'a mis un dossier de travail, un grand livre je découvrais, je n'ai jamais vu ça qu'est-ce qu'on attend de moi, si j'avais été mise à la saisie pendant 6 mois, je n'aurais pas adhéré comme ça, il y avait des managers qui n'arrêtaient pas de dire, voilà vous avez une tête bien pleine avec vos diplômes, maintenant il faut avoir une tête bien faite, il faut trouver la bonne structure qui va nous faire confiance qu'on puisse appliquer tout ça pas oublier par où on est passé et pas forcément vouloir reproduire ce qu'on a vécu. On peut faire mieux quand on est bien accompagné, on a un bon tuteur. Ça change tout. Un tuteur qui va être maladroit, c'est aussi parce qu'il a peur de ne pas se faire comprendre. Je n'y vais pas. Je n'essaie pas d'expliquer parce que c'est risqué. Si la personne ne comprend pas, c'est de ma faute. C'est que ça, en fait, il faut poser des briques, il faut poser du vocabulaire et puis il faut amener plein de sources diverses. Donc l'audio, le regard, l'écoute, l'attention, l'écrit, la pratique. Et puis après, un peu de bachotage quand même. L'entreprise dans laquelle on se sent bien ou un cabinet dans lequel on se sent bien, c'est des rencontres et c'est de l'accompagnement. C'est ça qui va faire qu'on va progresser. Si on est porté, si on est bien accompagné, après ça vaut. Combien comme ça, on a dû entendre, t'es pas bon, t'y arriveras pas, tu feras jamais rien. Et puis ben non, en fait, une fois qu'on a trouvé sa voie, on y arrive.

  • Speaker #1

    Salut et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Légué des chiffres. J'espère que vous allez bien. Aujourd'hui, nouvelle discussion avec Caroline Rival. L'histoire de Caroline est très intéressante car c'était une étudiante. on va dire DCG ou ex-DECF, qui était dans une école qui s'appelle l'ICE à Nantes et qui est en réalité devenue la directrice de cette école. Caroline, je suis très heureux de t'accueillir dans cet épisode.

  • Speaker #0

    Salut Nicolas, merci de m'avoir invitée.

  • Speaker #1

    C'est un plaisir. Si je pitche rapidement, cette école a 30 ans d'existence. Vous avez à peu près entre 100 et 120 étudiants spécialisés dans la filière de l'expertise comptable. Et moi, j'aimerais comprendre dans le cadre de cette discussion, Comment on arrive d'étudiant à prof, puis directrice d'une école, mais aussi, j'ai envie qu'on apporte un discours équilibré sur cette jeunesse qui travaille, parce que vous avez beaucoup d'étudiants en alternance. Et je pense qu'il y a deux mondes dans cette industrie de la fière de l'expertise comptable. Peut-être, entre guillemets, des anciens dans l'esprit, où on se dit, avant, c'était comme ça, sauf que le monde, il a changé. Et j'aimerais aussi, toi, avoir ta lecture. des étudiants, quand ils sont à la fois en études et en cabinet, pour qu'on puisse aussi savoir comment nous, professionnels du chiffre, on doit aussi piloter nos entreprises ou alors nos cabinets pour accompagner les jeunes à la réussite et aussi pour leur donner le goût et l'envie de rester dans cette industrie. Est-ce que ça te va ?

  • Speaker #0

    Parfait.

  • Speaker #1

    Alors, partons un petit peu en arrière. Raconte-nous, qu'est-ce qui t'a déjà donné envie de t'orienter dans la filière de l'expertise comptable ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, ça a commencé il y a un peu plus de 30 ans. Donc moi au lycée, j'ai fait un bac scientifique à l'époque, avec pas mal d'appétence pour les maths, la SVT, mais très peu pour la physique. Donc clairement, les études scientifiques derrière, ce n'était pas pour moi. J'aimais bien les maths, mais j'aimais bien les chiffres. Donc il y avait plusieurs options qui se présentaient, et en fait, la découverte du DCG, ça a été rassurant. Parce que le DCG, ça permettait de poursuivre dans des études où on apprenait plein de choses. Il y avait de l'économie, du management, il y avait de l'anglais, on continuait à pratiquer l'anglais. Et puis en même temps, ça nous apprenait un métier. Il y avait ces matières qui étaient assez sécurisantes comme la compta, le contrôle de gestion, la finance, tout ça. Donc moi, je ne savais pas ce que je voulais faire. Le travail en cabinet, ça ne me parlait pas. L'entreprise, pourquoi pas ? J'avais toujours dans ma tête la petite idée de vouloir enseigner. Ça, c'était quelque chose... Petite, je faisais la classe à mes poupées. Donc... C'était quand même quelque chose que j'avais dans la tête, mais je ne savais pas comment. Donc le DCG, c'était partir. À l'époque, c'était le DECF. Donc j'ai commencé mes études sur Nantes, dans une école où je ne me retrouvais pas trop. Il y avait pas mal de diplômes, c'était assez gros. C'était une école de commerce, école de management. Enfin, je ne m'y retrouvais pas. Et puis, je n'arrivais pas à trouver du sens, en fait, à ces premières années. d'études et puis au bout d'un moment, l'IC2E venait de se monter sur Nantes et donc j'ai intégré l'école. Et puis là, ça a été le décollage, ça a fait ça. Donc quelque part, ça a sauvé mon diplôme. J'avais pas des super notes au début dans mes UV du DPECF, depuis le début du DECF. À l'arrivée de l'école, j'ai eu des super profs qui m'ont d'ailleurs fait comprendre que, voilà, moi, un jour ou l'autre, j'enseignerais la compta, parce que j'ai eu un super prof de compta. Donc, DECG, alors DECF à l'époque, en formation initiale, DECF à suivre, toujours à l'IC2E. Avec plein de modules différents. Je me rappelle, on avait des cours le samedi matin sur la compta anglo-saxonne, qui n'était pas forcément au programme, mais c'était les petits trucs en plus de l'école. qui continue en fait. Et puis, grâce à cette école, un stage. L'école pouvait proposer des stages. Moi, j'ai fait mon stage de DSCG, de DUSCF dans un big qui m'a embauché à la sortie de mes études.

  • Speaker #1

    Tu mentionnes quelque chose dans ce que tu viens de nous partager. C'est qu'il y a un professeur. On a la sensation qu'il t'a un peu sensibilisé à une thématique. Qu'est-ce qui a fait que lui, justement, il a pu ouvrir un peu le champ des possibles ? Même si tu faisais l'école à tes poupées, qu'est-ce qu'il t'a montré ? que c'était possible. Parce que souvent, le professeur, il a quand même ce rôle extrêmement important où il peut ouvrir quelqu'un, ou alors complètement le fermer sur une thématique.

  • Speaker #0

    En fait, il m'a fait comprendre les choses. Il était passionné par sa matière. Puis la compta, c'est carré. Il y a deux colonnes. Il m'a fait aimer la matière. Moi, j'ai intégré l'école. J'avais un cursus un peu spécial. J'arrivais avec des gens qui venaient de l'IUT, qui venaient du BTS compta. Moi, pas. Je me rappelle, je restais le midi pour récupérer, rattraper des choses. À l'IC2E, les profs arrivaient plus tôt. Ils venaient me voir, ils répondaient à mes questions. C'est toujours un peu le cas. Il y avait des gens disponibles. Donc, on se sentait bien, en fait. Et puis, je trouvais que ces cours étaient passionnants. Puis, ça débloquait plein de choses, en fait. Donc, je m'étais dit, un jour, si j'arrive à faire débloquer des choses comme ça, ça sera sympa.

  • Speaker #1

    Trop cool. C'est vrai que la passion, quand on transmet, quand on est pédagogue, je pense que c'est contagieux.

  • Speaker #0

    Il y a une satisfaction, en fait. Le moment où on arrive, on voit la difficulté, on voit que ça ne fonctionne pas, on essaye par plusieurs côtés. Des fois, on fait appel aux autres. Moi, je sais souvent, les étudiants, ils me posent une question, c'est un autre qui va répondre parce que lui, il va avoir les mots. Je suis là pour surveiller que c'est bon. Et puis, le déclic de se dire, au bout de trois heures de cours, ils repartent avec quelque chose.

  • Speaker #1

    Donc, du coup, tu fais ton cursus là-bas. Après, tu es embauchée dans un big. C'est quoi ta découverte du métier à cette époque ?

  • Speaker #0

    Encore des rencontres. Moi, j'ai bossé avec des gens super sympas, super intéressants. Donc ça, ça a beaucoup aidé. Les premiers pas, par contre, cata. On m'a amené un dossier de travail, un grand livre. Je découvrais. Je n'ai jamais vu ça. Qu'est-ce qu'on attend de moi ? Par contre, assez rapidement, chez un big, ça va vite. des déplacements clientèle, une chef de mission qui était super, hyper formatrice, qui n'hésitait pas à déchirer mes feuilles de travail, les feuilles jaunes à l'époque, quand ça n'allait pas. Donc voilà, mais j'ai vachement appris. Et de toute façon, ces expériences-là, cabinet, c'est ce qui m'a permis derrière d'enseigner, c'est ce qui me permet aujourd'hui d'enseigner. Je suis toujours là-dessus, tellement c'est formateur.

  • Speaker #1

    C'est une école, le cabinet, forcément, on voit beaucoup de choses. Est-ce que toi, tu as aimé être un peu plongée dans le grand bain, comme ça ? On a l'impression que tiens, je te donne et puis débrouille-toi. Est-ce que tu penses que c'est une bonne méthode ?

  • Speaker #0

    Ça dépend. Oui, ça peut. Moi, j'ai aimé. Moi, j'ai aimé parce que j'ai trouvé qu'on me faisait confiance. Après, c'était à moi de me débrouiller. Mais en même temps, je n'étais pas seule, comme j'étais bien entourée, avec une équipe qui me soutenait. Ça, c'était important. Je pense qu'il ne faut pas brimer si j'avais été mise à la saisie pendant six mois. Je pense que je n'aurais pas adhéré comme ça. Là, un dossier de travail, partir avec un dossier vide et revenir de chez le client avec un dossier plein. Quand je dis un dossier, c'est compte monté, avec du conseil derrière, avec des échanges, échanger avec les comptables, c'est super intéressant. Moi, leur quotidien, à l'époque, il y avait des savoirs comment ils rangeaient les choses, comment ils s'organisaient. C'est ça qui était intéressant, c'est les rencontres et les discussions. Mais pour ça, il faut faire confiance. Et moi, on m'a fait confiance, on m'a assez vite lâchée. Il y avait des managers qui n'arrêtaient pas de dire Vous avez une tête bien pleine avec vos diplômes, maintenant, il faut avoir une tête bien faite. Et ça, ça s'apprend avec les autres, avec des rencontres.

  • Speaker #1

    Le DCG, c'est un diplôme très marketé qu'on a, dans la culture qu'on peut en avoir, un diplôme de comptabilité et gestion. Je pense qu'il y a une grosse partie du diplôme, on l'imagine, OK. Mais sauf qu'il y a quand même pas mal d'autres choses que tu mentionnais aussi au début. On fait de l'éco, on fait du management, on fait de la fiscale, du droit. Avant d'appuyer sur le bouton rec et enregistrer cet épisode, tu dis franchement, ce sont des super diplômes. Est-ce que tu pourrais apporter un peu plus de corps et de visibilité aussi sur ce cursus-là ? Moi, je milite pour ce diplôme parce que je le trouve incroyable. J'aimerais aussi avoir ta lecture en tant que directrice d'une école, pédagogue aussi et aussi professionnelle. Donc en fait, tu as un peu fait... toutes les briques dans cette industrie ?

  • Speaker #0

    Le diplôme, il est incroyable, comme tu le disais. Parce qu'il y a une telle diversité dans les matières. On arrive à trouver du sens. Moi, tu vois, quand j'ai commencé, je ne savais pas quel métier j'allais faire. D'ailleurs, j'en ai fait plusieurs. Et puis, les jeunes vont en faire plein aussi. Ça va être assez diversifié. C'est un diplôme où on fait des études. Donc, on va apprendre de la théorie. On apprend beaucoup. Le DCG, il faut apprendre. Donc, ça construit un peu le cerveau. Ça... Ça nourrit beaucoup. Et moi, ça, ça me plaisait. Je voulais faire des études. Je ne voulais pas forcément apprendre un métier, je voulais faire des études. Dans le DCG, il y a ça. On fait du droit, c'est la base. On fait du droit comptable, du droit fiscal, on fait du droit social. Donc ça, c'est la base. Et puis derrière, on a tous les aspects pratico-pratiques avec les cours sur les logiciels, les conférences sur l'IA qui arrive, la data, la facture électronique. Donc c'est hyper concret. la finance, le contrôle de gestion, les jeunes, ça leur parle, l'audit. Donc ce diplôme-là, il va nous nourrir, vraiment nous nourrir, pour que derrière, il faut trouver la bonne structure qui va nous faire confiance, pour qu'on puisse appliquer tout ça. Il y en a qui vont se lancer dans l'entreprenariat. Il y en a quelques-uns, il y a des OVNI comme ça qui arrivent à monter leur cabinet assez jeunes. Moi, ce n'était pas du tout dans mon état d'esprit. Mais je trouve que le travail en équipe, travailler en cabinet et travailler en équipe, c'est hyper important. C'est pour ça que les jeunes, quand ils commencent, qu'est-ce qu'ils vont apprécier dans un cabinet quand ils vont me faire des retours derrière ? Est-ce que tu te sens bien ? Comment ton stage s'est passé ? Ou ton alternance ? C'est l'accompagnement, d'avoir un référent avec eux qui va répondre à leurs questions. Donc être à l'écoute, on peut être pédagogue ou pas, mais l'idée c'est de se dire je vais transmettre ce que je sais à quelqu'un qui... Sur le papier, n'y connaît rien, en fait. De dire quand on sort de l'école, on ne connaît rien. C'est vrai qu'il y a plein de codes à apprendre, plein de choses à apprendre. Il faut être bien accompagné.

  • Speaker #1

    Du coup, ça me permet tout de suite de rentrer dans ce vif du sujet. Selon toi, par rapport à tous les étudiants que vous avez au sein de l'école, j'imagine qu'il y en a... Je vais les classer dans deux cases. Je n'aime pas trop faire ça, mais quand même. Il y a ceux où ça ne se passe pas bien et il y a ceux où ça se passe bien. Partons déjà du postulat, ceux où leur expérience est difficile. Qu'est-ce qui fait que leur expérience est difficile et ils n'aiment pas leur alternance ? Et j'imagine que ça a un impact aussi dans les études et même dans leur perception de la filière.

  • Speaker #0

    La solitude. Oui, la solitude. Se trouver seul face à ces difficultés, pas oser poser des questions parce que le feeling ne passe pas, on sent qu'on dérange. Ça, c'est assez compliqué. C'est le management. De toute façon, le nerf de la guerre, c'est ça. Donc, il y a des problèmes générationnels. Ça, c'est un faux problème, en fait. Les jeunes sont comme ça, mais les jeunes ont toujours été jeunes. Et ceux qui ont de l'expérience, ils ont ce truc en plus, où justement, il faut qu'ils s'adaptent. Il ne faut pas oublier par où on est passé. Et pas forcément vouloir reproduire ce qu'on a vécu. On peut faire mieux. J'ai fait pas mal d'heures, je leur ferai, parce que j'ai jamais réfléchi à me dire, je travaille pour tant d'heures, non, je travaille pour une mission. Après, derrière, on travaille sur le long terme. Après, il y a un degré aussi. Il ne faut pas oublier que nos jeunes sont en alternance, donc ils ont des cours à bosser à côté. Mais c'est vraiment ça, c'est la solitude. Donc quand on est bien accompagné, qu'on a un bon tuteur, ça change tout.

  • Speaker #1

    Ouais, donc en fait, c'est assez... En réalité, c'est super simple comme solution. Mais je pense que dans la simplicité, ce n'est pas facile à aller trouver. Mais du coup, tu le dis juste en amont. Le fait qu'il y ait un référent, un tuteur, quelqu'un sur lequel on peut se reposer, qu'on n'ait pas peur de poser des questions, qu'on n'ait pas le sentiment de lui dire il est dans ses dossiers, donc tu ne peux même pas le déranger parce que sinon tu vas te faire allumer c'est cette ouverture d'esprit que la personne doit avoir et se dire c'est après un alternant, ce n'est pas que pour qu'il abatte, c'est aussi pour l'élever et lui permettre de se réaliser

  • Speaker #0

    C'est d'ailleurs, on le voit avec les nouvelles technologies, parce qu'il y a des cabinets, on le sent, il y a des cabinets modernes qui sont hyper équipés, ou c'est start-up, et puis il y en a d'autres, c'est un petit peu plus à l'ancienne, ou certains, la facture électronique, ce n'est pas encore complètement dans les mœurs, mais ce n'est pas pour ça que les jeunes vont se sentir mieux dans les cabinets hyper modernes et moins bien, c'est vraiment l'accompagnement, c'est vraiment ça qui va jouer.

  • Speaker #1

    Tu vois, j'ai une expérience, il y a une... Ancienne étudiante de la plateforme Ligue des chiffres, qui a fait son DCG et DSCG en candidat libre, je pense qu'à une vitesse record, j'ai jamais vu ça de ma vie, et du coup qui a toute cette ambition et cette envie de devenir expert comptable, parce que c'est quelque chose qu'elle avait nourri depuis très longtemps. Elle s'y est mise, elle a vraiment travaillé sur son objectif, et du coup elle a commencé son stage mémorialiste dans un cabinet qui était génial sur le papier. Mais en fait, en réalité, quand la personne rentre dans les faits et dans le cabinet, on la prend comme un pion et puis boucher des trous à gauche, à droite. Sauf qu'en réalité, quand tu creuses cette personne, c'est une pépite. Mais vraiment. Et en fait, du coup, elle n'a pas cultivé la confiance en elle. Et comme elle s'est découragée, elle s'est dit, ben, je ne suis finalement pas capable puisqu'on me donne des choses à faire un peu moyennes et puis, ben, on ne me considère pas. Et donc, du coup, on fait faner des gens.

  • Speaker #0

    C'est ça. Alors, ils sont courageux. Il y en a qui rebondissent, heureusement.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et puis, il y en a d'autres qui vont faire autre chose. Ce n'est pas très grave. Pour la profession, ça peut l'être. Il y a une pénurie de jeunes diplômés, donc il faut faire attention. Mais ce n'est pas rédhibitoire et il y a d'autres expériences à faire. Nous, à l'école, on fait de plus en plus d'alternances. Là, on arrive à 70 d'alternants. Donc forcément, on a beaucoup plus d'expériences de cas de rupture qu'on avait très peu au début. Ça roulait, c'était parti sur deux ans et il ne se passait pas grand-chose, en fait. Là, on multiplie en nombre, donc il y a des petites aventures qui se passent, des changements d'alternance. et puis on ne comprend pas forcément toujours mais ça ne se passe pas du tout bien dans une structure ça va se passer hyper bien dans la suivante pourquoi ? je pense que c'est le relationnel honnêtement pour moi c'est ça, c'est l'accompagnement c'est l'accompagnement du tuteur c'est l'envie pour lui de transmettre c'est d'être à l'écoute c'est de proposer aussi de s'adapter parce que tout le monde n'a pas la même façon de travailler

  • Speaker #1

    Partons maintenant de l'autre côté de la barrière. Qu'est-ce que toi, tu pourrais donner aussi comme conseil à des jeunes qui veulent s'orienter et qui veulent aussi réussir dans ce monde professionnel parce qu'il y a ce qu'on entend et ce qu'on voit sur les réseaux sociaux ? C'est une partie de l'histoire, c'est une partie de la réalité, mais la réalité du terrain, elle est aussi un peu différente. C'est quoi les conseils que tu pourrais donner à des jeunes pour qu'ils puissent eux aussi faire attention dans le cabine dans lequel ils vont aller, mais aussi qu'ils puissent, entre guillemets, mettre un peu de l'eau dans leur vin, pour qu'ils puissent avoir cette humilité et aussi d'accepter peut-être de partir. un peu plus bas, ma mère, elle disait Moi, ça ne me dérange pas de commencer par le ballet. Elle m'a toujours dit ça toute sa vie. Et donc, j'ai adoré faire le ballet parce qu'au moins, tu comprends. Et puis, tu as cette humilité. C'est quoi un peu, toi, ta lecture que tu pourrais apporter à des jeunes qui nous écoutent ? Ou en tout cas, des experts comptables peut-être qui accompagnent aussi des jeunes.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si je vais répondre complètement à ta question, mais je rebondis sur le ballet. Ça va être compliqué là, aujourd'hui, je trouve, d'intégrer les cabinets. On a l'expérience des fois quand ils vont en entreprise, dans les entreprises industrielles, ils passent par la chaîne, ils passent, je trouve ça très bien parce qu'on comprend. Quand on va sur des postes de contrôle de gestion derrière, c'est bien de comprendre. En cabinet, avec la digitalisation, avec la facture électronique, ça va être compliqué de passer par cette première phase. Donc, je pense qu'il va falloir faire attention à cette période d'intégration pour bien comprendre le métier, bien comprendre ce qu'on fait. Jusque-là, c'était carré, puis ça ressemblait à ce qu'on faisait en cours. On fait des contentés. On prend le papier, le crayon à papier, on fait des écritures, on équilibre nos journaux. Ça n'a plus été ça maintenant. Ils vont cocher des cases, ils vont faire du contrôle. Mais les petits jeunes qui arrivent et qui n'ont qu'un an de compta derrière eux, ils n'ont pas forcément le recul pour faire du contrôle. Donc ça, ça va être un peu compliqué. Donc revenir à la base et pas forcément faire apprendre l'outil informatique, ça va être important. C'est faire du lien entre la théorie. les principes comptables et puis l'outil informatique qui est super, qui est génial, qui va nous aider à faire plein de choses qui n'étaient pas très intéressantes. Mais du coup, ces choses qui n'étaient pas très intéressantes, elles nous permettaient de comprendre la base. Donc voilà, j'ai oublié ta question de départ.

  • Speaker #1

    Et moi aussi, je l'ai oublié.

  • Speaker #0

    Ça y est, alors l'humilité.

  • Speaker #1

    Exactement. Les petits jeunes.

  • Speaker #0

    Oui, les petits jeunes. globalement, ils découvrent. Donc en fait, des fois, quand ils sont maladroits, c'est qu'ils ont les pétoches. Les maladresses, elles viennent de là. La personne qui va être un peu braque ou qui va dire, moi, je sais, j'ai vu ça à l'école. C'est plutôt parce qu'elles ne se sentent pas forcément bien. La plupart du temps, ils sont à l'écoute. Arrivé en master, ils arrivent à avoir un peu d'expérience. mais néanmoins, ils ont tout à apprendre. Je pense qu'ils en sont assez conscients. C'est pour ça que je n'ai pas... Je ne les vois pas comme hyper ambitieux. Je les vois plutôt dans le fait de s'adapter, de trouver sa place.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant ce que tu dis. En fait, en réalité, tu vas... potentiellement mettre une justification sur un comportement. Mais c'est vrai que ce comportement réactionnel, il se peut qu'il soit aussi en lien avec une crainte que la personne peut avoir. Et c'est vrai que c'est tout là le but du leader ou du manager, de pouvoir aider à la personne. vraiment à se réaliser. Et c'est vrai qu'un coach, un mentor, on l'entend souvent que toutes les personnes qui réussissent des choses dans la vie, du coup, elles sont toujours accompagnées par des personnes à côté parce que toutes seules, elles ne pourraient pas le faire par elles-mêmes. C'est trop compliqué. Et donc, OK, j'aime beaucoup cette histoire de crainte et donc cette réaction à la crainte, en fait. Parce que tu as la crainte, du coup, tu vas réagir de cette manière.

  • Speaker #0

    Ça marche des deux côtés. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Un tuteur qui va être maladroit, c'est aussi parce qu'il a peur de ne pas se faire comprendre. Et du coup, je n'y vais pas. Je n'essaie pas d'expliquer parce que c'est risqué. Si la personne ne comprend pas, c'est de ma faute. Donc voilà, il faut que chacun s'apprivoise. Et les jeunes, globalement, ils essayent tous de montrer qu'ils travaillent ou qu'ils vont le faire demain. Ils sont tous hyper motivés. Il n'y a que l'épreuve qui compte, donc il faut y aller. Et ouais, il ne faut pas avoir peur. Un mauvais élève ou celui qui ne vient pas aux évaluations, c'est plus facile. Je ne suis pas évaluée, je n'ai pas de mauvaise note.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes, c'est la solution clairement de facilité.

  • Speaker #0

    On en connaît.

  • Speaker #1

    J'ai dû faire ça quand j'étais jeune aussi. Ok, ça marche. Continuons ce bonhomme de chemin, en tout cas dans ton expérience. Tu es étudiante, tu fais ton taf, tu bosses en cabinet. Qu'est-ce qui t'amène dans l'enseignement ? C'est quoi le switch dans ton parcours qui va faire que tu vas vraiment t'orienter dans cette profession corps et âme ?

  • Speaker #0

    Tout est parti du cabinet. J'ai expérience chez Zimbig avec des missions hyperformatrices à l'étranger, de la conso, de l'introduction de la conso avec des groupes anglo-saxons. Tout ça, vraiment une chouette expérience. très chronophage, mais chouette expérience. Après, un plus petit cabinet, Nantais toujours, où là, j'avais mon portefeuille, donc beaucoup plus de proximité avec les clients. Et puis, j'avais un client, c'était une école. Et ben voilà, donc un grand classique. Je suis partie chez un client. J'ai été embauchée par cette école. Alors, c'était un poste de comptable qui était à temps partiel. ce qui me convenait parfaitement à l'époque pour des raisons familiales. Et puis, du coup, j'avais de la place pour donner des cours à côté. D'accord. Je me suis lancée, j'ai commencé à donner des cours. Jusqu'au jour où j'ai eu des contacts, un CFA lançait le BTS compte à gestion. J'ai participé, j'ai mis en place quasiment toutes les matières pro du BTS Conta. C'était les fameux processus. À part le système d'infos, je faisais tous les cours. Donc, j'ai monté tous mes cours, tous les processus. Et j'ai commencé comme ça, en CFA, avec des alternants hyper intéressants, des jeunes, des moins jeunes. Et puis, un jour, l'IC2 m'a appelé. Le téléphone a sonné. Quand j'ai quitté le cabinet, j'étais allée déposer mon CV. J'étais retournée voir mes anciens directeurs, qui sont toujours là. Donc, j'avais expliqué mon parcours. Bon, à l'époque, il n'y avait rien de particulier, mais ils m'avaient donné des conseils. Et puis, entre-temps, ça avait changé de direction. Et l'assistante du directeur, ils avaient besoin d'un remplacement en compta. Elle a retrouvé mon CV au fond d'un carton. Elle m'a appelée et c'est parti de là. Incroyable. Donc, j'y suis allée en cours d'année, compta à pro. J'ai un peu hésité quand même parce que ce n'était pas tout à fait le niveau et puis il fallait que je bosse beaucoup. Mais j'y suis allée parce que c'était un vrai challenge et puis ça me faisait tellement plaisir de retourner à l'école, mais de l'autre côté. C'était chouette et puis je me suis très bien entendue avec le directeur de l'époque qui petit à petit m'a fait monter en compétences, m'a fait monter en responsabilités. plus de cours, responsabilité pédagogique. Et puis, quand il est parti en retraite, assez naturellement, il nous a proposé l'école.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Partons sur cette brique pédagogie. Je pense que les bons professionnels du chiffre, qu'ils bossent en cabinet ou en entreprise, ils se doivent d'avoir cette fibre pédagogique pour faire comprendre aux autres ce qui se passe dans les chiffres. Et puis, le marketing, le commerce, ils ne comprennent pas forcément tout ça. Parfois, peut-être, ils sont un peu décorrélés. de ce qui se raconte dans le compte de résultats et le bilan et tous ces indicateurs financiers. Selon toi, c'est quoi les qualités qu'un pédagogue doit avoir pour réussir à transmettre les éléments de manière simple, claire et intelligible pour à peu près tout le monde ?

  • Speaker #0

    De l'empathie, beaucoup d'empathie. Se mettre à la place de... On répète mille fois la même chose, des choses qui nous semblent évidentes. Le grand tort serait de se dire, c'est comme ça, c'est facile, et c'est comme ça. Maintenant, en fait, non, parce que dans un cerveau, c'est pas toujours si facile que ça. Il faut qu'il y ait des déclics, et puis il faut beaucoup rabâcher, et puis il faut trouver d'autres méthodes, donc des méthodes pédagogiques un peu différentes. Chacun a sa façon de fonctionner, donc on essaye de se diversifier, de faire comprendre aussi à la personne ce qu'il lui faut, pour qu'elle puisse évoluer. J'ai beaucoup de patience.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup de patience.

  • Speaker #1

    Et dans tes cours, toi, en classe, c'est quoi les petites choses que tu as mises, les deux, trois petites choses que tu as mises en place depuis toutes ces années en pédagogie, où tu sens que ça marche plutôt bien ?

  • Speaker #0

    Alors... Déjà parler. Parler, parler avec les mains, parler avec un crayon, écrire. Ça c'est écrire au tableau. Pendant longtemps, j'ai été accrochée à mon tableau Excel que je projetais, je m'étais les corrigées, etc. Maintenant je commence toujours mes cours, je suis debout au tableau, en live en fait. Je démarre, je sais quel chapitre on va faire et c'est parti. Donc j'écris beaucoup et je demande de plus en plus, j'essaye, je milite, à ce que les étudiants écrivent aussi. Donc retour au cahier, au crayon, les fondamentaux en fait. Parce qu'il faut, sur trois heures et demie de cours, il faut qu'il reparte avec quelque chose et bien classé dans son ordinateur. Bon c'est bien, c'est bien rangé, c'est bien classé, je sais où le retrouver, mais c'est pas imprimé dans le cerveau. Donc, ça commence par là. En plus, en début de cours, ils sont tous à l'écoute. Ils écoutent Bouche B parce qu'ils disent Elle n'a pas ses notes, elle fait ça toute seule.

  • Speaker #1

    J'avais un prof de finance comme ça quand je tordais CG. Je le trouvais incroyable. Mais comment il fait ? La mallette, elle est fermée, en fait. Il est là, il s'assoit sur son bureau et ça déroule tout seul.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est bon.

  • Speaker #1

    C'est une bonne technique.

  • Speaker #0

    Il n'y a rien de magique. C'est juste le métier. Donc, on fait ça pendant un petit temps au début. Bon, après, ils sortent leurs ordi. Et puis, alors moi, j'envoie toujours les cours. Je ne suis pas de cours magistral, en fait. Voilà, tout mon monologue de début, c'est pour rappeler les fondamentaux. Des CG, c'est beaucoup de par cœur. Et c'est des process à retenir, des conditions. Donc, il faut poser, il faut faire des fiches. Il faut faire des fiches, il n'y a que ça de vrai. Il faut apprendre, que ce soit du droit ou de la compta, il faut faire des fiches. Donc il y a une partie exercice, il y a une partie... Donc moi, ils ont tous mes cours sur Word. Comme ça, ils peuvent écrire dessus. Ils peuvent surligner, ils peuvent changer mes cours s'ils veulent. Je leur conseille de garder la base quand même. Mais ils peuvent en faire ce qu'ils veulent, ils peuvent en faire des fiches. Et puis j'envoie des audios. Ça, c'est un peu nouveau. Certains, ça les aide. d'autres pas forcément, mais plutôt que de leur lire le cours, ils l'ont avant, donc ils l'ont sous les yeux, ils ont l'audio, il y en a qui m'avouent l'écouter dans le bus en fait, en venant le matin, quand j'ai demandé à lire le cours avant, ils ne l'ont pas lu, mais ils se le mettent dans les écouteurs le matin, ça dure 30 minutes, et au moins ils ont des mots, en fait ils ont capté des mots, pas forcément le sens, parce qu'on n'est pas concentré, comme il faudrait si on était à son bureau, mais ils entendent des mots, petit à petit ils posent des briques, C'est que ça, en fait. Il faut poser des briques, il faut poser du vocabulaire et puis, il faut amener plein de sources diverses. Donc, l'audio, le regard, l'écoute, l'attention, l'écrit, la pratique et puis après, un peu de bachotage quand même.

  • Speaker #1

    Masterclass, parce que c'est vrai que là, on... On utilise tous les sens. À la fois, j'écris avec ma main sur le papier. Donc, je mobilise ma main, mes yeux, l'ouïe, l'attention. C'est hyper intéressant. J'ai fait pas mal de pédagogie aussi en présentiel. J'ai commencé en 2014 et je me rendais bien compte que quand je faisais des formations en présentiel, il y avait un truc qui marchait plutôt bien, c'est que je gesticulais beaucoup. Et donc, je marquais beaucoup une répétition avec mon corps en disant genre l'étape 1, l'étape 2. Et ça, je le faisais plusieurs fois. Et à la fin, je me disais, purée, c'est marrant parce qu'en fait, je te vois bouger à gauche et à droite. Et en fait, tu marques un peu l'esprit. Il y avait un petit hack aussi que j'utilisais, qui peut être aussi utile dans les cas des réunions ou ce genre de trucs. C'est que je demandais à quelqu'un. de définir... C'est ce que tu disais au début de notre échange. Tu demandes à lui, lui va l'expliquer d'une telle manière. En fait, déjà, tous les gens, ils vont rester concentrés parce qu'ils se font interroger. Mais du coup, ça fait participer tout le monde. C'est super.

  • Speaker #0

    Ça fait participer, ça valorise. Ça aide nous aussi à comprendre ce qu'ils ont compris. Parce que quand je te parlais d'empathie tout à l'heure, des fois, on pense que c'est bon et puis en fait, pas du tout. C'est bien de s'en rendre compte pendant la classe plutôt que sur la copie parce que là, c'est trop tard. une autre pratique aussi que j'utilise je ne suis pas la seule à faire ça dans l'école on est quelques-uns à faire en sorte que le programme soit fini assez tôt tu vois là le programme du compta approfondi au mois de mars j'avais terminé donc il restait deux mois donc on a tout repris en fait parce que le one shot ça ne marche pas forcément bien et donc certes on est allé assez vite mais au moins ils savent ce qu'ils ont à la fin donc arrivé en mars ils se disent le programme c'est ça On ne va plus rien découvrir, on a tout. Maintenant, on va bachoter, on va réviser, on va faire des travaux de groupe. Les travaux de groupe, c'est super. Moi, je les mets en groupe dans plusieurs salles. J'essaie d'en profiter, d'avoir de l'espace. Ce ne sont pas forcément des petits groupes, ils sont six ou sept. On fait 4-5 groupes. Donc c'est sportif pour le prof, parce que t'arrêtes pas en fait, c'est pas forcément reposant de se dire ils vont faire tout seul, tu tournes de groupe en groupe, mais on se rend compte que déjà c'est super, il y a un leader, toujours, il y a ceux qui font moins, mais je me dis que de toute façon dans la classe ils auraient pas fait plus, mais ils écoutent quand même parce qu'ils sont moins nombreux, puis il y a les copains qui regardent, donc il faut qu'ils soient un peu actifs, et ça, ça marche super bien. C'est-à-dire que tout seul, ils vont trouver les solutions. Donc là, c'est plus reposant, parce qu'il y a plein de choses qui vont avancer. Et nous, quand on passe dans la classe, tu as vraiment la question sur le truc. Ce truc-là, on ne l'a pas compris, en fait. On pensait que c'était bon, et puis qu'est-ce qui nous manque là ? Et ça, ça amène le truc en plus, qui va faire que si ça tombe à l'examen, ils se rappelleront de cette séquence-là. Oui,

  • Speaker #1

    carrément. Masterclass pédagogie. Merci beaucoup, Caroline. Continuons du coup sur ton expérience. On te donne les clés. Quand l'ancien directeur part à la retraite, c'est quoi l'émotion que tu vis à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Alors, c'était en 2015. Beaucoup de boulot.

  • Speaker #1

    Beaucoup de boulot.

  • Speaker #0

    Et puis, c'était une reprise d'entreprise. Une reprise d'entreprise. Donc, moi, j'ai repris avec mon conjoint, parce qu'on était tous les deux deux anciens étudiants de l'école. C'est une histoire sympathique. L'histoire, elle a été montée par un couple, un prof de l'IUT et son épouse. Et donc là, c'était un petit peu un retour. Voilà. D'anciens étudiants reprennent leur école. Donc, beaucoup de boulot, beaucoup de choses à mettre en place. Et puis... Et puis l'envie de vouloir transmettre un peu ma patte, ma vision des choses. En fait, une école comme l'IC2E, c'est une petite école. Donc, elle est très attachée à la personnalité du directeur, de la directrice en l'occurrence, et de ses équipes. À l'école, on a un corps professoral assez stable. Donc, moi, à l'époque, quand je suis arrivée, j'ai retrouvé ma prof de compta.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Elle était là depuis qu'elle est partie en retraite, mais elle était toujours là. Donc, voilà, il y a des profs qui ont plus de 20 ans d'ancienneté. Il y a plein de nouveaux qui arrivent, ça tourne. L'idée, c'était d'amener un petit peu la vision des choses, d'amener de la bienveillance, mais de la justesse, de la patience aussi, de faire adhérer les équipes. Parce que moi, quand je suis arrivée, on a aussi embauché. Donc là, on est quatre. On est quatre à s'occuper de tout ce qui est pédagogie, administratif, com, relations entreprises, plus des profs qui nous aident. Donc voilà, isoler les bonnes personnes, voire se cadérer au projet. et qui ont pu prendre des responsabilités, donc les profs référents par section, le prof qui suit le mémoire, parce que lui, il est hyper important aussi, parce que le mémoire de master, c'est quand même quelque chose. Donc voilà, identifier tout ça, mettre en place tout ça, ça a été ça pendant un an. Tu planes un peu quand tu reprends une boîte. Les premières années sont quand même... Il faut poser les choses, ça prend du temps.

  • Speaker #1

    Ça m'intéresse aussi de creuser un peu cette partie business. Tu vois, là, on doit quand même faire tourner la boutique. C'est quoi la projection ? Comment on fait pour... Est-ce qu'on doit ouvrir des classes supplémentaires ? Est-ce qu'on doit créer des partenariats avec... des organisations pour placer nos alternants ? Parce qu'il y a plein de choses. Tu fais des cours, mais aussi tu fais de l'alternance. Donc, ce n'est pas le tout d'avoir un alternant, mais il faut lui trouver une boîte dans laquelle il peut aller. C'est quoi un peu la vision business pour développer une école ? Présentiel.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai pas une vision business et développement.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je vois. Moi, ça se fait par des rencontres. OK. Voilà, et des opportunités. Mais c'est surtout des rencontres. On est toujours sur un schéma DCG, j'ai trois classes, DCG 1, 2, 3. Sur le master, on a un parcours classique, master 1, master 2. On a un partenariat avec KPMG. Mais là, c'est pareil, ça a été une rencontre. Je l'ai bien senti. Le moment où on l'a ouvert, c'est parce qu'en face, j'ai rencontré les personnes qui m'ont donné confiance. On a ouvert quelques formations continues pour des collaborateurs d'expertise comptable, mais ça c'est plus anecdotique. Mais pareil, parce que les intervenants avaient quelque chose à proposer, et voilà, ce n'est pas né de notre esprit à nous en interne, et se dire on va faire ça et on va trouver quelqu'un. Non, on a rencontré quelqu'un, il nous a proposé ça, puis des fois ça se fait, des fois ça ne se fait pas. Donc ça marche beaucoup comme ça. Ok, je vois. L'alternance, de toute façon maintenant... Les écoles font de l'alternance. Nous, parmi nos alternants, on a 70% à peu près d'alternants dans l'école. On en a 80% en cabinet. Les cabinets, le milieu nantais, moi je le connais plutôt bien, j'ai un bon réseau. Il y a des cabinets récurrents, il y a des cabinets où il y a beaucoup d'étudiants de l'IC2E, on fait un peu agence de recrutement des fois, mais c'est super parce que moi je sais où ils vont. J'arrive à trouver aussi en fonction du caractère, en fonction du jeune, je me dis là ça ira pas, mais là ça ira. voilà on essaye de faire ça aussi de faire des rencontres de de faire en sorte que ça match Donc, voilà ma vision business. En fait, ça vient assez naturellement. Je trouve important de ne pas forcer les choses.

  • Speaker #1

    Ok, je vois, c'est très clair. Ça veut dire qu'en fait, vous avez cet objectif de faire de la qualité dans votre école et donc d'avoir quand même cet esprit familial, si je reprends aussi ces termes. Et je pense que c'est vraiment ce qui transpire de votre école. Mais du coup, vous allez développer les éléments en fonction... des échanges ou des rencontres que vous allez faire dans le chemin.

  • Speaker #0

    Des fois, il y a des étudiants qui sont étonnés. Quand ils arrivent, dès le deuxième jour, on les appelle par leur prénom. Voilà, bonjour Antoine, bonjour. Vous connaissez tous les prénoms ? Oui, oui, oui. Parce qu'en fait, ce n'est pas des pions. Et puis en plus, avec le diplôme, plus des CG que des SCG d'ailleurs, au bout d'un moment, il y a beaucoup de parcours à la carte. En fonction de leurs résultats, il y a des stratégies. Il faut les connaître, c'est pour ça que moi je donne toujours des cours en fait. Je donne toujours des cours dans l'école parce que je veux connaître aussi comment ils sont en tant qu'élèves. On monte des stratégies pour qu'ils puissent au final avoir 10, il faut avoir 10 de moyenne. Donc on fait pas mal de parcours à la carte. Donc les parcours à la carte, c'est par exemple des étudiants qui vont faire une quatrième année, il ne faut pas se le cacher. Des fois ça ne marche pas en trois ans, il faut une quatrième année. Des fois il faut une cinquième année quand ils sont passés par le BTS. Mais le DCG, c'est un diplôme, on a huit ans pour le passer. C'est un peu beaucoup, mais c'est un diplôme difficile, exigeant, mais qui est quand même bien conçu et qui a de la souplesse. Il y a des stratégies à avoir. Et pour pouvoir conseiller sur la stratégie, il faut bien se connaître.

  • Speaker #1

    Hyper intéressant. Toi, ta vision du pédagogue, où ça fait longtemps que t'es prof et que t'es au contact des jeunes, qu'est-ce que tu pourrais dire à celui qui a peur, qui est stressé, qui n'a pas de bons résultats, mais qui a quand même envie de réussir ? Tu sais, on peut avoir cette vision de l'excellence, où il faut que j'ai 18 partout. Mais en fait, est-ce que c'est la bonne vision à avoir pour valider ce diplôme ?

  • Speaker #0

    Déjà, les matières sont multiples. On ne peut pas être bon partout.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Donc, il y a du chiffre, il y a du droit, il y a du management. Là, des fois, pour beaucoup, elle est mûre.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    Et puis, il n'y a pas de mention. Il faut avoir 10. Et moi, quand je pense à mon parcours où je te dis, j'ai commencé, je n'avais pas des super notes et puis, elles n'ont fait que monter. En j'ai eu des meilleures notes en master que j'en ai eues dans la licence. Il faut de la régularité. On dit souvent, ce n'est pas un sprint, c'est un marathon. Des CG, des CG. Il faut travailler régulièrement. Il y a trop de connaissances à acquérir pour se dire, je me garde le dernier mois et je vais bachoter. Pour certains, ça va marcher. Je crois que c'était ton cas. Mais ce n'est quand même pas ce qu'on conseille. Parce que c'est douloureux.

  • Speaker #1

    Tout s'en va en plus.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Une fois que l'épreuve est passée, hop, tout part.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc voilà, on essaye de les accompagner. De la régularité. Et puis, bonne. Tout le monde peut réussir dans ses diplômes, en fait. Ça s'adresse à tout type de bac, au départ. Il y en a qui arrivent avec des bacs où ils ont fait de la compta, OK. Puis il y en a qui arrivent avec des bacs généraux. Moi, quand j'ai commencé, je ne savais pas ce que c'était du tout. Je n'avais jamais fait de droit, je n'avais jamais fait de compta. Mais on repart du début. On repart du début. Et puis, je dirais même qu'au contraire, quand on en a déjà fait, il faut un peu d'humilité et de se dire, je vais reprendre à la base parce que là, maintenant, je ne vais pas apprendre à faire. Je vais comprendre pourquoi je le fais.

  • Speaker #1

    Ça fait peut-être depuis 2020 du coup maintenant qu'on accompagne pas mal d'étudiants avec la plateforme La Guide des chiffres à préparer le DCG, une partie du DSCG. Et c'est vrai que... Il n'y a pas de recette miracle pour avoir le diplôme. Et comme tu le dis, il faut juste avoir 10. À la fin, tout le monde s'en moquera du résultat qu'on a pu avoir. Et c'est vrai qu'il faut parfois un peu lâcher prise sur le fait de se dire, moi, je dois valider en trois ans. Tu dis, il y en a, ils le font en quatre. Why not ? Pourquoi pas ? À la fin, le but, c'est quand même de l'avoir. Et c'est hyper important de... Ce diplôme, ce n'est pas parce qu'on n'a pas les compétences en compta, comme tu l'as dit à juste titre, qu'on ne peut pas y aller. En fait, il est ouvert en réalité à tout le monde. Et il donne des opportunités à la fin. Et moi, je ne dis pas ça parce que nous, on prépare le DCG. On aurait pu préparer un autre diplôme et ça aurait tout aussi fonctionné sans aucun problème. Mais je pense quand même qu'il y a une valeur pédagogique à l'intérieur qui est vraiment puissante. Parce que si on maîtrise à la fois la partie... théorique, qu'on arrive à transposer ça dans un contexte pratique, vraiment, droit fiscal, droit des sociétés, ça en cabinet, on voit ça tous les jours. Et ce qu'on apprend dans l'UE, ça ne sert pas à rien.

  • Speaker #0

    mais c'est en fait c'est ce que tu as dit on apprend au cabinet c'est là qu'on va apprendre le métier ouais c'est ça les cours qu'on a vus on les applique pas forcément au jour le jour par contre on a une tête bien faite ce que je te disais tout à l'heure donc on a appris à lire les textes on a appris à s'adapter on a appris à être méthodique parce qu'il y a quand même beaucoup de méthodes mais après c'est sur le terrain que ça va se faire Combien d'étudiants sont des étudiants moyens ? Et puis en cabinet, c'est super. Et combien d'autres têtes de classe ? Ça ne va pas bien se passer. Il y a les fameux soft skills, c'est hyper important. Hyper important, ça, on ne les apprend pas. On arrive à faire que... C'est un chemin, en fait. C'est un chemin pour arriver à la réussite du diplôme. et puis à rentrer dans la vie professionnelle. Encore une fois, la vie professionnelle, une entreprise dans laquelle on se sent bien, ou un cabinet dans lequel on se sent bien, c'est des rencontres et c'est de l'accompagnement. C'est ça qui va faire qu'on va progresser. Si on est porté, si on est bien accompagné, après ça roule.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta lecture de ce qui va se passer demain ? On voit qu'il y a la technologie qui vient mettre vraiment son grain de sel dans la profession. Il y a des nouvelles... On parle de moins en moins de production comptable, mais d'émissions de conseil dans l'industrie. Toi, avec les deux lectures que tu peux avoir du marché, à la fois du monde professionnel et du monde éducatif, comment tu imagines le futur selon ta propre vision ?

  • Speaker #0

    Le bouleversement, il va se passer partout. Pas qu'en cabinet, il va se passer partout. Alors, un peu dans l'interrogation pour les petits nouveaux qui rentrent, justement, comme je te disais tout à l'heure, les nouvelles technologies, il va falloir qu'ils se les approprient. Du coup, je pense que les cours et l'école vont être hyper importantes parce que ça va poser les bases. Parce que les bases, ils ne les verront plus, en fait. Ils vont être plongés dans le grand bain directement. Donc, il faut qu'on soit bon dans nos cours pour bien leur apprendre les mécanismes de la compta. En soi, on va ranger. On ne fait que ranger. Mais il faut comprendre comment. Donc ça, c'est l'école qui va maintenant leur apprendre. Parce que dans la pratique, ils vont arriver avec des outils qui vont s'arranger pour eux. Et derrière, on va leur demander d'analyser. Donc, il va falloir être vigilant sur les nouveaux, sur les premiers stages, sur les débuts de l'alternance, sur comment on va mettre en place tous les concepts. Et puis après, pour les plus grands, mais c'est que ça va être... Moi, je trouve que c'est super. L'arrivée de l'IA, c'est révolutionnaire. Il faut s'approprier, mais un bon qui va maîtriser l'IA.

  • Speaker #1

    Il est tranquille lui. Il est super tranquille.

  • Speaker #0

    Exactement. Par contre, quelqu'un qui n'a pas les bases, ça ne va pas marcher. L'IA, ça va être un leurre, ça va vite se voir.

  • Speaker #1

    Il faut trouver le juste équilibre. Très clair. On arrive à la fin de cet épisode, très chère Caroline. Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour l'ICE dans les prochaines années ? C'est quoi un peu ta roadmap ou ta vision en tant que directrice d'école ? C'est quoi qui t'anime et les prochains challenges que vous allez relever ?

  • Speaker #0

    Accompagner les étudiants, ça c'est sûr. Avoir des étudiants qui se sentent bien à l'école, parce que c'est quand même les plus belles années de leur vie. Leurs années d'études, c'est là qu'ils vont faire des rencontres, c'est là qu'ils vont se faire leurs copains, c'est là que... Et c'est une période de construction hyper importante pour eux. C'est très attachant. C'est des grands ados, en fait.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que j'ai des étudiants. Enfin, ils sont super. Ils sont pleins de questionnements. Ils sont pleins d'interrogations. Ils sont assez à l'écoute. Après, ils ne nous suivent pas, mais ils sont assez à l'écoute. Ils demandent des conseils. Donc, ça, c'est bien. Dans les années à venir, c'est continuer à les accompagner, avoir des belles réussites. On peut commencer ses études dans ces formations-là, dans le DCG, en n'ayant pas un parcours scolaire, en ayant des fois même des années de lycée compliquées. On a eu un président de l'ordre dans les pays de la Loire il n'y a pas longtemps, qui arrivait d'un CAP compta à l'époque. Combien comme ça ont dû entendre t'es pas bon, t'y arriveras pas, tu feras jamais rien et puis ben non en fait une fois qu'on a trouvé sa voie on y arrive donc nous on en a qui vont se révéler et ça c'est la plus belle des réussites quoi des étudiants qui ont des difficultés et on arrive à les placer on arrive à faire en sorte qu'ils soient heureux dans leur vie professionnelle on accompagne aussi des jeunes en situation de handicap donc ça c'est des challenges aussi parce que la profession, elle a toute sa place. Voilà, c'est... Donc, ben voilà, les satisfactions à venir, ça va être ça. Continuer à avoir des étudiants épanouis, les accompagner dans la galère, parce qu'il y en a, il y a des coups de mou, c'est normal, on passe des diplômes, donc il y a du stress. Faire en sorte qu'ils y arrivent, ils n'iront pas tous vers l'expertise comptable. Ce n'est pas une fin en soi non plus.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Certains vont s'arrêter au DCG, puis après, ils vont bifurquer vers d'autres masters ou rentrer dans le monde professionnel. Il y a de la place pour eux. On leur conseille quand même le master parce qu'on ne sait pas de quoi l'avenir est fait et qu'on est quand même attaché au diplôme en France. Donc plus ils ont de diplômes, mieux c'est. Et puis aujourd'hui, avec l'alternance... Et puis, je trouve que le DCJ est presque plus dur que le master.

  • Speaker #1

    Moi, je suis complètement d'accord avec ça.

  • Speaker #0

    Donc, voilà, c'est deux ans de plus et il faut le tenter.

  • Speaker #1

    Très clair. Caroline, je pose une question à tous mes invités maintenant, à la fin de chaque épisode. Est-ce que la vie t'a appris quelque chose que tu pourrais partager à nos auditeurs, que ce soit pro ou perso ?

  • Speaker #0

    À être patient et à ne pas avoir que le court terme. Voilà. Ne pas faire les choses que pour le lendemain et ne pas attendre tout de suite un retour. Ça se construit brique après brique. Le monde est petit dans la compta, le monde est tout petit.

  • Speaker #1

    C'est très petit, oui.

  • Speaker #0

    Et voilà, faire les choses pour ne pas se prendre au sérieux. Ce n'est pas parce qu'on est diplômé qu'on est meilleur que celui qui ne l'est pas. Voilà, de la patience et puis pouvoir bien se regarder dans la glace le matin et en se disant, je vais essayer d'aider quelqu'un aujourd'hui. Moi, c'est un petit peu pour ça que je me lève le matin.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, très chère Caroline, d'avoir participé à cet épisode. Si vous souhaitez en savoir plus sur Caroline Rival, je vais mettre en description de cette vidéo son profil LinkedIn. Mais aussi, si vous souhaitez en savoir plus sur l'école ICEE, il est vraiment très important d'aller découvrir cette école et cette organisation. Pourquoi ? Parce que Caroline, elle l'a bien dit à juste titre. l'école qui œuvre pour ses étudiants, c'est une école qui veut les voir réussir, donc je vous invite vraiment à aller directement en description de cette vidéo pour pourquoi pas passer l'alternance, en tout cas au sein de votre établissement. Mille merci Caroline, mille merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'à maintenant. Si ça vous a fait kiffer, n'hésitez pas à me le dire en faisant la barre des likes, les 5 étoiles sur les différentes plateformes, ça donne du bon moqueur. Sur ce, moi je vous dis à très vite pour une prochaine vidéo et un prochain podcast. Ciao ! Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'à maintenant. Si vous êtes arrivé ici, n'hésitez pas à mettre un gros 5 étoiles pour soutenir le taf. Et si vous souhaitez aller encore plus loin avec les guides des chiffres, deux manières de le faire, la plateforme en ligne lesguidesdeschiffres.com où vous pouvez préparer le DCG et le DSTG à distance. Ou si vous êtes étudiant en DCG ou aspirant à le devenir, vous avez un guide qui a été écrit aux éditions du Nôtre qui vous montre la marche la plus rapide. pour valider votre diplôme et avoir un mindset, un état d'esprit d'apprentissage extrêmement vertueux. Et si vous êtes un cabinet, n'hésitez pas à l'offrir à vos collaborateurs juniors pour les aider à valider leur diplôme, les encourager dans cette démarche. Sur ce, merci à vous et à la semaine prochaine.

  • Speaker #0

    Merci.

Description

Étudiante en DCG dans une école à Nantes. Elle finira par en devenir la directrice.

Nouvel épisode aujourd’hui avec Caroline Rival.

Son parcours est incroyable.
Son humilité aussi !

C’est avec cette même humilité qu’elle développe l’école qui forme au DCG et DSCG les futurs professionnels du chiffre.

On aborde un point essentiel dans la relation de travail entre un cabinet et son alternant.

C’est le 🖤 de la masterclass !



1. Préparez en ligne le DCG et le DSCG

Les Geeks des Chiffres est une école en ligne qui a formé à distance plus de 11000 étudiants avec des taux de réussite 2x supérieurs aux moyennes nationales. 


2. Commandez mon livre : "Mon DCG Validé"

Ce livre écrit aux éditions Dunod est le guide pour aider les étudiants (initial, alternance ou candidat libre) de DCG à valider le diplôme du 1er coup tout en travaillant moins. Pour les cabinets comptables, c'est un outil d'onboarding (un bon cadeau d'accueil) pour les jeunes recrues qui préparent le diplôme tout en étant collaborateur chez eux. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    les premiers pas par contre qu'il y a t'as on m'a mis un dossier de travail, un grand livre je découvrais, je n'ai jamais vu ça qu'est-ce qu'on attend de moi, si j'avais été mise à la saisie pendant 6 mois, je n'aurais pas adhéré comme ça, il y avait des managers qui n'arrêtaient pas de dire, voilà vous avez une tête bien pleine avec vos diplômes, maintenant il faut avoir une tête bien faite, il faut trouver la bonne structure qui va nous faire confiance qu'on puisse appliquer tout ça pas oublier par où on est passé et pas forcément vouloir reproduire ce qu'on a vécu. On peut faire mieux quand on est bien accompagné, on a un bon tuteur. Ça change tout. Un tuteur qui va être maladroit, c'est aussi parce qu'il a peur de ne pas se faire comprendre. Je n'y vais pas. Je n'essaie pas d'expliquer parce que c'est risqué. Si la personne ne comprend pas, c'est de ma faute. C'est que ça, en fait, il faut poser des briques, il faut poser du vocabulaire et puis il faut amener plein de sources diverses. Donc l'audio, le regard, l'écoute, l'attention, l'écrit, la pratique. Et puis après, un peu de bachotage quand même. L'entreprise dans laquelle on se sent bien ou un cabinet dans lequel on se sent bien, c'est des rencontres et c'est de l'accompagnement. C'est ça qui va faire qu'on va progresser. Si on est porté, si on est bien accompagné, après ça vaut. Combien comme ça, on a dû entendre, t'es pas bon, t'y arriveras pas, tu feras jamais rien. Et puis ben non, en fait, une fois qu'on a trouvé sa voie, on y arrive.

  • Speaker #1

    Salut et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Légué des chiffres. J'espère que vous allez bien. Aujourd'hui, nouvelle discussion avec Caroline Rival. L'histoire de Caroline est très intéressante car c'était une étudiante. on va dire DCG ou ex-DECF, qui était dans une école qui s'appelle l'ICE à Nantes et qui est en réalité devenue la directrice de cette école. Caroline, je suis très heureux de t'accueillir dans cet épisode.

  • Speaker #0

    Salut Nicolas, merci de m'avoir invitée.

  • Speaker #1

    C'est un plaisir. Si je pitche rapidement, cette école a 30 ans d'existence. Vous avez à peu près entre 100 et 120 étudiants spécialisés dans la filière de l'expertise comptable. Et moi, j'aimerais comprendre dans le cadre de cette discussion, Comment on arrive d'étudiant à prof, puis directrice d'une école, mais aussi, j'ai envie qu'on apporte un discours équilibré sur cette jeunesse qui travaille, parce que vous avez beaucoup d'étudiants en alternance. Et je pense qu'il y a deux mondes dans cette industrie de la fière de l'expertise comptable. Peut-être, entre guillemets, des anciens dans l'esprit, où on se dit, avant, c'était comme ça, sauf que le monde, il a changé. Et j'aimerais aussi, toi, avoir ta lecture. des étudiants, quand ils sont à la fois en études et en cabinet, pour qu'on puisse aussi savoir comment nous, professionnels du chiffre, on doit aussi piloter nos entreprises ou alors nos cabinets pour accompagner les jeunes à la réussite et aussi pour leur donner le goût et l'envie de rester dans cette industrie. Est-ce que ça te va ?

  • Speaker #0

    Parfait.

  • Speaker #1

    Alors, partons un petit peu en arrière. Raconte-nous, qu'est-ce qui t'a déjà donné envie de t'orienter dans la filière de l'expertise comptable ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, ça a commencé il y a un peu plus de 30 ans. Donc moi au lycée, j'ai fait un bac scientifique à l'époque, avec pas mal d'appétence pour les maths, la SVT, mais très peu pour la physique. Donc clairement, les études scientifiques derrière, ce n'était pas pour moi. J'aimais bien les maths, mais j'aimais bien les chiffres. Donc il y avait plusieurs options qui se présentaient, et en fait, la découverte du DCG, ça a été rassurant. Parce que le DCG, ça permettait de poursuivre dans des études où on apprenait plein de choses. Il y avait de l'économie, du management, il y avait de l'anglais, on continuait à pratiquer l'anglais. Et puis en même temps, ça nous apprenait un métier. Il y avait ces matières qui étaient assez sécurisantes comme la compta, le contrôle de gestion, la finance, tout ça. Donc moi, je ne savais pas ce que je voulais faire. Le travail en cabinet, ça ne me parlait pas. L'entreprise, pourquoi pas ? J'avais toujours dans ma tête la petite idée de vouloir enseigner. Ça, c'était quelque chose... Petite, je faisais la classe à mes poupées. Donc... C'était quand même quelque chose que j'avais dans la tête, mais je ne savais pas comment. Donc le DCG, c'était partir. À l'époque, c'était le DECF. Donc j'ai commencé mes études sur Nantes, dans une école où je ne me retrouvais pas trop. Il y avait pas mal de diplômes, c'était assez gros. C'était une école de commerce, école de management. Enfin, je ne m'y retrouvais pas. Et puis, je n'arrivais pas à trouver du sens, en fait, à ces premières années. d'études et puis au bout d'un moment, l'IC2E venait de se monter sur Nantes et donc j'ai intégré l'école. Et puis là, ça a été le décollage, ça a fait ça. Donc quelque part, ça a sauvé mon diplôme. J'avais pas des super notes au début dans mes UV du DPECF, depuis le début du DECF. À l'arrivée de l'école, j'ai eu des super profs qui m'ont d'ailleurs fait comprendre que, voilà, moi, un jour ou l'autre, j'enseignerais la compta, parce que j'ai eu un super prof de compta. Donc, DECG, alors DECF à l'époque, en formation initiale, DECF à suivre, toujours à l'IC2E. Avec plein de modules différents. Je me rappelle, on avait des cours le samedi matin sur la compta anglo-saxonne, qui n'était pas forcément au programme, mais c'était les petits trucs en plus de l'école. qui continue en fait. Et puis, grâce à cette école, un stage. L'école pouvait proposer des stages. Moi, j'ai fait mon stage de DSCG, de DUSCF dans un big qui m'a embauché à la sortie de mes études.

  • Speaker #1

    Tu mentionnes quelque chose dans ce que tu viens de nous partager. C'est qu'il y a un professeur. On a la sensation qu'il t'a un peu sensibilisé à une thématique. Qu'est-ce qui a fait que lui, justement, il a pu ouvrir un peu le champ des possibles ? Même si tu faisais l'école à tes poupées, qu'est-ce qu'il t'a montré ? que c'était possible. Parce que souvent, le professeur, il a quand même ce rôle extrêmement important où il peut ouvrir quelqu'un, ou alors complètement le fermer sur une thématique.

  • Speaker #0

    En fait, il m'a fait comprendre les choses. Il était passionné par sa matière. Puis la compta, c'est carré. Il y a deux colonnes. Il m'a fait aimer la matière. Moi, j'ai intégré l'école. J'avais un cursus un peu spécial. J'arrivais avec des gens qui venaient de l'IUT, qui venaient du BTS compta. Moi, pas. Je me rappelle, je restais le midi pour récupérer, rattraper des choses. À l'IC2E, les profs arrivaient plus tôt. Ils venaient me voir, ils répondaient à mes questions. C'est toujours un peu le cas. Il y avait des gens disponibles. Donc, on se sentait bien, en fait. Et puis, je trouvais que ces cours étaient passionnants. Puis, ça débloquait plein de choses, en fait. Donc, je m'étais dit, un jour, si j'arrive à faire débloquer des choses comme ça, ça sera sympa.

  • Speaker #1

    Trop cool. C'est vrai que la passion, quand on transmet, quand on est pédagogue, je pense que c'est contagieux.

  • Speaker #0

    Il y a une satisfaction, en fait. Le moment où on arrive, on voit la difficulté, on voit que ça ne fonctionne pas, on essaye par plusieurs côtés. Des fois, on fait appel aux autres. Moi, je sais souvent, les étudiants, ils me posent une question, c'est un autre qui va répondre parce que lui, il va avoir les mots. Je suis là pour surveiller que c'est bon. Et puis, le déclic de se dire, au bout de trois heures de cours, ils repartent avec quelque chose.

  • Speaker #1

    Donc, du coup, tu fais ton cursus là-bas. Après, tu es embauchée dans un big. C'est quoi ta découverte du métier à cette époque ?

  • Speaker #0

    Encore des rencontres. Moi, j'ai bossé avec des gens super sympas, super intéressants. Donc ça, ça a beaucoup aidé. Les premiers pas, par contre, cata. On m'a amené un dossier de travail, un grand livre. Je découvrais. Je n'ai jamais vu ça. Qu'est-ce qu'on attend de moi ? Par contre, assez rapidement, chez un big, ça va vite. des déplacements clientèle, une chef de mission qui était super, hyper formatrice, qui n'hésitait pas à déchirer mes feuilles de travail, les feuilles jaunes à l'époque, quand ça n'allait pas. Donc voilà, mais j'ai vachement appris. Et de toute façon, ces expériences-là, cabinet, c'est ce qui m'a permis derrière d'enseigner, c'est ce qui me permet aujourd'hui d'enseigner. Je suis toujours là-dessus, tellement c'est formateur.

  • Speaker #1

    C'est une école, le cabinet, forcément, on voit beaucoup de choses. Est-ce que toi, tu as aimé être un peu plongée dans le grand bain, comme ça ? On a l'impression que tiens, je te donne et puis débrouille-toi. Est-ce que tu penses que c'est une bonne méthode ?

  • Speaker #0

    Ça dépend. Oui, ça peut. Moi, j'ai aimé. Moi, j'ai aimé parce que j'ai trouvé qu'on me faisait confiance. Après, c'était à moi de me débrouiller. Mais en même temps, je n'étais pas seule, comme j'étais bien entourée, avec une équipe qui me soutenait. Ça, c'était important. Je pense qu'il ne faut pas brimer si j'avais été mise à la saisie pendant six mois. Je pense que je n'aurais pas adhéré comme ça. Là, un dossier de travail, partir avec un dossier vide et revenir de chez le client avec un dossier plein. Quand je dis un dossier, c'est compte monté, avec du conseil derrière, avec des échanges, échanger avec les comptables, c'est super intéressant. Moi, leur quotidien, à l'époque, il y avait des savoirs comment ils rangeaient les choses, comment ils s'organisaient. C'est ça qui était intéressant, c'est les rencontres et les discussions. Mais pour ça, il faut faire confiance. Et moi, on m'a fait confiance, on m'a assez vite lâchée. Il y avait des managers qui n'arrêtaient pas de dire Vous avez une tête bien pleine avec vos diplômes, maintenant, il faut avoir une tête bien faite. Et ça, ça s'apprend avec les autres, avec des rencontres.

  • Speaker #1

    Le DCG, c'est un diplôme très marketé qu'on a, dans la culture qu'on peut en avoir, un diplôme de comptabilité et gestion. Je pense qu'il y a une grosse partie du diplôme, on l'imagine, OK. Mais sauf qu'il y a quand même pas mal d'autres choses que tu mentionnais aussi au début. On fait de l'éco, on fait du management, on fait de la fiscale, du droit. Avant d'appuyer sur le bouton rec et enregistrer cet épisode, tu dis franchement, ce sont des super diplômes. Est-ce que tu pourrais apporter un peu plus de corps et de visibilité aussi sur ce cursus-là ? Moi, je milite pour ce diplôme parce que je le trouve incroyable. J'aimerais aussi avoir ta lecture en tant que directrice d'une école, pédagogue aussi et aussi professionnelle. Donc en fait, tu as un peu fait... toutes les briques dans cette industrie ?

  • Speaker #0

    Le diplôme, il est incroyable, comme tu le disais. Parce qu'il y a une telle diversité dans les matières. On arrive à trouver du sens. Moi, tu vois, quand j'ai commencé, je ne savais pas quel métier j'allais faire. D'ailleurs, j'en ai fait plusieurs. Et puis, les jeunes vont en faire plein aussi. Ça va être assez diversifié. C'est un diplôme où on fait des études. Donc, on va apprendre de la théorie. On apprend beaucoup. Le DCG, il faut apprendre. Donc, ça construit un peu le cerveau. Ça... Ça nourrit beaucoup. Et moi, ça, ça me plaisait. Je voulais faire des études. Je ne voulais pas forcément apprendre un métier, je voulais faire des études. Dans le DCG, il y a ça. On fait du droit, c'est la base. On fait du droit comptable, du droit fiscal, on fait du droit social. Donc ça, c'est la base. Et puis derrière, on a tous les aspects pratico-pratiques avec les cours sur les logiciels, les conférences sur l'IA qui arrive, la data, la facture électronique. Donc c'est hyper concret. la finance, le contrôle de gestion, les jeunes, ça leur parle, l'audit. Donc ce diplôme-là, il va nous nourrir, vraiment nous nourrir, pour que derrière, il faut trouver la bonne structure qui va nous faire confiance, pour qu'on puisse appliquer tout ça. Il y en a qui vont se lancer dans l'entreprenariat. Il y en a quelques-uns, il y a des OVNI comme ça qui arrivent à monter leur cabinet assez jeunes. Moi, ce n'était pas du tout dans mon état d'esprit. Mais je trouve que le travail en équipe, travailler en cabinet et travailler en équipe, c'est hyper important. C'est pour ça que les jeunes, quand ils commencent, qu'est-ce qu'ils vont apprécier dans un cabinet quand ils vont me faire des retours derrière ? Est-ce que tu te sens bien ? Comment ton stage s'est passé ? Ou ton alternance ? C'est l'accompagnement, d'avoir un référent avec eux qui va répondre à leurs questions. Donc être à l'écoute, on peut être pédagogue ou pas, mais l'idée c'est de se dire je vais transmettre ce que je sais à quelqu'un qui... Sur le papier, n'y connaît rien, en fait. De dire quand on sort de l'école, on ne connaît rien. C'est vrai qu'il y a plein de codes à apprendre, plein de choses à apprendre. Il faut être bien accompagné.

  • Speaker #1

    Du coup, ça me permet tout de suite de rentrer dans ce vif du sujet. Selon toi, par rapport à tous les étudiants que vous avez au sein de l'école, j'imagine qu'il y en a... Je vais les classer dans deux cases. Je n'aime pas trop faire ça, mais quand même. Il y a ceux où ça ne se passe pas bien et il y a ceux où ça se passe bien. Partons déjà du postulat, ceux où leur expérience est difficile. Qu'est-ce qui fait que leur expérience est difficile et ils n'aiment pas leur alternance ? Et j'imagine que ça a un impact aussi dans les études et même dans leur perception de la filière.

  • Speaker #0

    La solitude. Oui, la solitude. Se trouver seul face à ces difficultés, pas oser poser des questions parce que le feeling ne passe pas, on sent qu'on dérange. Ça, c'est assez compliqué. C'est le management. De toute façon, le nerf de la guerre, c'est ça. Donc, il y a des problèmes générationnels. Ça, c'est un faux problème, en fait. Les jeunes sont comme ça, mais les jeunes ont toujours été jeunes. Et ceux qui ont de l'expérience, ils ont ce truc en plus, où justement, il faut qu'ils s'adaptent. Il ne faut pas oublier par où on est passé. Et pas forcément vouloir reproduire ce qu'on a vécu. On peut faire mieux. J'ai fait pas mal d'heures, je leur ferai, parce que j'ai jamais réfléchi à me dire, je travaille pour tant d'heures, non, je travaille pour une mission. Après, derrière, on travaille sur le long terme. Après, il y a un degré aussi. Il ne faut pas oublier que nos jeunes sont en alternance, donc ils ont des cours à bosser à côté. Mais c'est vraiment ça, c'est la solitude. Donc quand on est bien accompagné, qu'on a un bon tuteur, ça change tout.

  • Speaker #1

    Ouais, donc en fait, c'est assez... En réalité, c'est super simple comme solution. Mais je pense que dans la simplicité, ce n'est pas facile à aller trouver. Mais du coup, tu le dis juste en amont. Le fait qu'il y ait un référent, un tuteur, quelqu'un sur lequel on peut se reposer, qu'on n'ait pas peur de poser des questions, qu'on n'ait pas le sentiment de lui dire il est dans ses dossiers, donc tu ne peux même pas le déranger parce que sinon tu vas te faire allumer c'est cette ouverture d'esprit que la personne doit avoir et se dire c'est après un alternant, ce n'est pas que pour qu'il abatte, c'est aussi pour l'élever et lui permettre de se réaliser

  • Speaker #0

    C'est d'ailleurs, on le voit avec les nouvelles technologies, parce qu'il y a des cabinets, on le sent, il y a des cabinets modernes qui sont hyper équipés, ou c'est start-up, et puis il y en a d'autres, c'est un petit peu plus à l'ancienne, ou certains, la facture électronique, ce n'est pas encore complètement dans les mœurs, mais ce n'est pas pour ça que les jeunes vont se sentir mieux dans les cabinets hyper modernes et moins bien, c'est vraiment l'accompagnement, c'est vraiment ça qui va jouer.

  • Speaker #1

    Tu vois, j'ai une expérience, il y a une... Ancienne étudiante de la plateforme Ligue des chiffres, qui a fait son DCG et DSCG en candidat libre, je pense qu'à une vitesse record, j'ai jamais vu ça de ma vie, et du coup qui a toute cette ambition et cette envie de devenir expert comptable, parce que c'est quelque chose qu'elle avait nourri depuis très longtemps. Elle s'y est mise, elle a vraiment travaillé sur son objectif, et du coup elle a commencé son stage mémorialiste dans un cabinet qui était génial sur le papier. Mais en fait, en réalité, quand la personne rentre dans les faits et dans le cabinet, on la prend comme un pion et puis boucher des trous à gauche, à droite. Sauf qu'en réalité, quand tu creuses cette personne, c'est une pépite. Mais vraiment. Et en fait, du coup, elle n'a pas cultivé la confiance en elle. Et comme elle s'est découragée, elle s'est dit, ben, je ne suis finalement pas capable puisqu'on me donne des choses à faire un peu moyennes et puis, ben, on ne me considère pas. Et donc, du coup, on fait faner des gens.

  • Speaker #0

    C'est ça. Alors, ils sont courageux. Il y en a qui rebondissent, heureusement.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et puis, il y en a d'autres qui vont faire autre chose. Ce n'est pas très grave. Pour la profession, ça peut l'être. Il y a une pénurie de jeunes diplômés, donc il faut faire attention. Mais ce n'est pas rédhibitoire et il y a d'autres expériences à faire. Nous, à l'école, on fait de plus en plus d'alternances. Là, on arrive à 70 d'alternants. Donc forcément, on a beaucoup plus d'expériences de cas de rupture qu'on avait très peu au début. Ça roulait, c'était parti sur deux ans et il ne se passait pas grand-chose, en fait. Là, on multiplie en nombre, donc il y a des petites aventures qui se passent, des changements d'alternance. et puis on ne comprend pas forcément toujours mais ça ne se passe pas du tout bien dans une structure ça va se passer hyper bien dans la suivante pourquoi ? je pense que c'est le relationnel honnêtement pour moi c'est ça, c'est l'accompagnement c'est l'accompagnement du tuteur c'est l'envie pour lui de transmettre c'est d'être à l'écoute c'est de proposer aussi de s'adapter parce que tout le monde n'a pas la même façon de travailler

  • Speaker #1

    Partons maintenant de l'autre côté de la barrière. Qu'est-ce que toi, tu pourrais donner aussi comme conseil à des jeunes qui veulent s'orienter et qui veulent aussi réussir dans ce monde professionnel parce qu'il y a ce qu'on entend et ce qu'on voit sur les réseaux sociaux ? C'est une partie de l'histoire, c'est une partie de la réalité, mais la réalité du terrain, elle est aussi un peu différente. C'est quoi les conseils que tu pourrais donner à des jeunes pour qu'ils puissent eux aussi faire attention dans le cabine dans lequel ils vont aller, mais aussi qu'ils puissent, entre guillemets, mettre un peu de l'eau dans leur vin, pour qu'ils puissent avoir cette humilité et aussi d'accepter peut-être de partir. un peu plus bas, ma mère, elle disait Moi, ça ne me dérange pas de commencer par le ballet. Elle m'a toujours dit ça toute sa vie. Et donc, j'ai adoré faire le ballet parce qu'au moins, tu comprends. Et puis, tu as cette humilité. C'est quoi un peu, toi, ta lecture que tu pourrais apporter à des jeunes qui nous écoutent ? Ou en tout cas, des experts comptables peut-être qui accompagnent aussi des jeunes.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si je vais répondre complètement à ta question, mais je rebondis sur le ballet. Ça va être compliqué là, aujourd'hui, je trouve, d'intégrer les cabinets. On a l'expérience des fois quand ils vont en entreprise, dans les entreprises industrielles, ils passent par la chaîne, ils passent, je trouve ça très bien parce qu'on comprend. Quand on va sur des postes de contrôle de gestion derrière, c'est bien de comprendre. En cabinet, avec la digitalisation, avec la facture électronique, ça va être compliqué de passer par cette première phase. Donc, je pense qu'il va falloir faire attention à cette période d'intégration pour bien comprendre le métier, bien comprendre ce qu'on fait. Jusque-là, c'était carré, puis ça ressemblait à ce qu'on faisait en cours. On fait des contentés. On prend le papier, le crayon à papier, on fait des écritures, on équilibre nos journaux. Ça n'a plus été ça maintenant. Ils vont cocher des cases, ils vont faire du contrôle. Mais les petits jeunes qui arrivent et qui n'ont qu'un an de compta derrière eux, ils n'ont pas forcément le recul pour faire du contrôle. Donc ça, ça va être un peu compliqué. Donc revenir à la base et pas forcément faire apprendre l'outil informatique, ça va être important. C'est faire du lien entre la théorie. les principes comptables et puis l'outil informatique qui est super, qui est génial, qui va nous aider à faire plein de choses qui n'étaient pas très intéressantes. Mais du coup, ces choses qui n'étaient pas très intéressantes, elles nous permettaient de comprendre la base. Donc voilà, j'ai oublié ta question de départ.

  • Speaker #1

    Et moi aussi, je l'ai oublié.

  • Speaker #0

    Ça y est, alors l'humilité.

  • Speaker #1

    Exactement. Les petits jeunes.

  • Speaker #0

    Oui, les petits jeunes. globalement, ils découvrent. Donc en fait, des fois, quand ils sont maladroits, c'est qu'ils ont les pétoches. Les maladresses, elles viennent de là. La personne qui va être un peu braque ou qui va dire, moi, je sais, j'ai vu ça à l'école. C'est plutôt parce qu'elles ne se sentent pas forcément bien. La plupart du temps, ils sont à l'écoute. Arrivé en master, ils arrivent à avoir un peu d'expérience. mais néanmoins, ils ont tout à apprendre. Je pense qu'ils en sont assez conscients. C'est pour ça que je n'ai pas... Je ne les vois pas comme hyper ambitieux. Je les vois plutôt dans le fait de s'adapter, de trouver sa place.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant ce que tu dis. En fait, en réalité, tu vas... potentiellement mettre une justification sur un comportement. Mais c'est vrai que ce comportement réactionnel, il se peut qu'il soit aussi en lien avec une crainte que la personne peut avoir. Et c'est vrai que c'est tout là le but du leader ou du manager, de pouvoir aider à la personne. vraiment à se réaliser. Et c'est vrai qu'un coach, un mentor, on l'entend souvent que toutes les personnes qui réussissent des choses dans la vie, du coup, elles sont toujours accompagnées par des personnes à côté parce que toutes seules, elles ne pourraient pas le faire par elles-mêmes. C'est trop compliqué. Et donc, OK, j'aime beaucoup cette histoire de crainte et donc cette réaction à la crainte, en fait. Parce que tu as la crainte, du coup, tu vas réagir de cette manière.

  • Speaker #0

    Ça marche des deux côtés. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Un tuteur qui va être maladroit, c'est aussi parce qu'il a peur de ne pas se faire comprendre. Et du coup, je n'y vais pas. Je n'essaie pas d'expliquer parce que c'est risqué. Si la personne ne comprend pas, c'est de ma faute. Donc voilà, il faut que chacun s'apprivoise. Et les jeunes, globalement, ils essayent tous de montrer qu'ils travaillent ou qu'ils vont le faire demain. Ils sont tous hyper motivés. Il n'y a que l'épreuve qui compte, donc il faut y aller. Et ouais, il ne faut pas avoir peur. Un mauvais élève ou celui qui ne vient pas aux évaluations, c'est plus facile. Je ne suis pas évaluée, je n'ai pas de mauvaise note.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes, c'est la solution clairement de facilité.

  • Speaker #0

    On en connaît.

  • Speaker #1

    J'ai dû faire ça quand j'étais jeune aussi. Ok, ça marche. Continuons ce bonhomme de chemin, en tout cas dans ton expérience. Tu es étudiante, tu fais ton taf, tu bosses en cabinet. Qu'est-ce qui t'amène dans l'enseignement ? C'est quoi le switch dans ton parcours qui va faire que tu vas vraiment t'orienter dans cette profession corps et âme ?

  • Speaker #0

    Tout est parti du cabinet. J'ai expérience chez Zimbig avec des missions hyperformatrices à l'étranger, de la conso, de l'introduction de la conso avec des groupes anglo-saxons. Tout ça, vraiment une chouette expérience. très chronophage, mais chouette expérience. Après, un plus petit cabinet, Nantais toujours, où là, j'avais mon portefeuille, donc beaucoup plus de proximité avec les clients. Et puis, j'avais un client, c'était une école. Et ben voilà, donc un grand classique. Je suis partie chez un client. J'ai été embauchée par cette école. Alors, c'était un poste de comptable qui était à temps partiel. ce qui me convenait parfaitement à l'époque pour des raisons familiales. Et puis, du coup, j'avais de la place pour donner des cours à côté. D'accord. Je me suis lancée, j'ai commencé à donner des cours. Jusqu'au jour où j'ai eu des contacts, un CFA lançait le BTS compte à gestion. J'ai participé, j'ai mis en place quasiment toutes les matières pro du BTS Conta. C'était les fameux processus. À part le système d'infos, je faisais tous les cours. Donc, j'ai monté tous mes cours, tous les processus. Et j'ai commencé comme ça, en CFA, avec des alternants hyper intéressants, des jeunes, des moins jeunes. Et puis, un jour, l'IC2 m'a appelé. Le téléphone a sonné. Quand j'ai quitté le cabinet, j'étais allée déposer mon CV. J'étais retournée voir mes anciens directeurs, qui sont toujours là. Donc, j'avais expliqué mon parcours. Bon, à l'époque, il n'y avait rien de particulier, mais ils m'avaient donné des conseils. Et puis, entre-temps, ça avait changé de direction. Et l'assistante du directeur, ils avaient besoin d'un remplacement en compta. Elle a retrouvé mon CV au fond d'un carton. Elle m'a appelée et c'est parti de là. Incroyable. Donc, j'y suis allée en cours d'année, compta à pro. J'ai un peu hésité quand même parce que ce n'était pas tout à fait le niveau et puis il fallait que je bosse beaucoup. Mais j'y suis allée parce que c'était un vrai challenge et puis ça me faisait tellement plaisir de retourner à l'école, mais de l'autre côté. C'était chouette et puis je me suis très bien entendue avec le directeur de l'époque qui petit à petit m'a fait monter en compétences, m'a fait monter en responsabilités. plus de cours, responsabilité pédagogique. Et puis, quand il est parti en retraite, assez naturellement, il nous a proposé l'école.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Partons sur cette brique pédagogie. Je pense que les bons professionnels du chiffre, qu'ils bossent en cabinet ou en entreprise, ils se doivent d'avoir cette fibre pédagogique pour faire comprendre aux autres ce qui se passe dans les chiffres. Et puis, le marketing, le commerce, ils ne comprennent pas forcément tout ça. Parfois, peut-être, ils sont un peu décorrélés. de ce qui se raconte dans le compte de résultats et le bilan et tous ces indicateurs financiers. Selon toi, c'est quoi les qualités qu'un pédagogue doit avoir pour réussir à transmettre les éléments de manière simple, claire et intelligible pour à peu près tout le monde ?

  • Speaker #0

    De l'empathie, beaucoup d'empathie. Se mettre à la place de... On répète mille fois la même chose, des choses qui nous semblent évidentes. Le grand tort serait de se dire, c'est comme ça, c'est facile, et c'est comme ça. Maintenant, en fait, non, parce que dans un cerveau, c'est pas toujours si facile que ça. Il faut qu'il y ait des déclics, et puis il faut beaucoup rabâcher, et puis il faut trouver d'autres méthodes, donc des méthodes pédagogiques un peu différentes. Chacun a sa façon de fonctionner, donc on essaye de se diversifier, de faire comprendre aussi à la personne ce qu'il lui faut, pour qu'elle puisse évoluer. J'ai beaucoup de patience.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup de patience.

  • Speaker #1

    Et dans tes cours, toi, en classe, c'est quoi les petites choses que tu as mises, les deux, trois petites choses que tu as mises en place depuis toutes ces années en pédagogie, où tu sens que ça marche plutôt bien ?

  • Speaker #0

    Alors... Déjà parler. Parler, parler avec les mains, parler avec un crayon, écrire. Ça c'est écrire au tableau. Pendant longtemps, j'ai été accrochée à mon tableau Excel que je projetais, je m'étais les corrigées, etc. Maintenant je commence toujours mes cours, je suis debout au tableau, en live en fait. Je démarre, je sais quel chapitre on va faire et c'est parti. Donc j'écris beaucoup et je demande de plus en plus, j'essaye, je milite, à ce que les étudiants écrivent aussi. Donc retour au cahier, au crayon, les fondamentaux en fait. Parce qu'il faut, sur trois heures et demie de cours, il faut qu'il reparte avec quelque chose et bien classé dans son ordinateur. Bon c'est bien, c'est bien rangé, c'est bien classé, je sais où le retrouver, mais c'est pas imprimé dans le cerveau. Donc, ça commence par là. En plus, en début de cours, ils sont tous à l'écoute. Ils écoutent Bouche B parce qu'ils disent Elle n'a pas ses notes, elle fait ça toute seule.

  • Speaker #1

    J'avais un prof de finance comme ça quand je tordais CG. Je le trouvais incroyable. Mais comment il fait ? La mallette, elle est fermée, en fait. Il est là, il s'assoit sur son bureau et ça déroule tout seul.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est bon.

  • Speaker #1

    C'est une bonne technique.

  • Speaker #0

    Il n'y a rien de magique. C'est juste le métier. Donc, on fait ça pendant un petit temps au début. Bon, après, ils sortent leurs ordi. Et puis, alors moi, j'envoie toujours les cours. Je ne suis pas de cours magistral, en fait. Voilà, tout mon monologue de début, c'est pour rappeler les fondamentaux. Des CG, c'est beaucoup de par cœur. Et c'est des process à retenir, des conditions. Donc, il faut poser, il faut faire des fiches. Il faut faire des fiches, il n'y a que ça de vrai. Il faut apprendre, que ce soit du droit ou de la compta, il faut faire des fiches. Donc il y a une partie exercice, il y a une partie... Donc moi, ils ont tous mes cours sur Word. Comme ça, ils peuvent écrire dessus. Ils peuvent surligner, ils peuvent changer mes cours s'ils veulent. Je leur conseille de garder la base quand même. Mais ils peuvent en faire ce qu'ils veulent, ils peuvent en faire des fiches. Et puis j'envoie des audios. Ça, c'est un peu nouveau. Certains, ça les aide. d'autres pas forcément, mais plutôt que de leur lire le cours, ils l'ont avant, donc ils l'ont sous les yeux, ils ont l'audio, il y en a qui m'avouent l'écouter dans le bus en fait, en venant le matin, quand j'ai demandé à lire le cours avant, ils ne l'ont pas lu, mais ils se le mettent dans les écouteurs le matin, ça dure 30 minutes, et au moins ils ont des mots, en fait ils ont capté des mots, pas forcément le sens, parce qu'on n'est pas concentré, comme il faudrait si on était à son bureau, mais ils entendent des mots, petit à petit ils posent des briques, C'est que ça, en fait. Il faut poser des briques, il faut poser du vocabulaire et puis, il faut amener plein de sources diverses. Donc, l'audio, le regard, l'écoute, l'attention, l'écrit, la pratique et puis après, un peu de bachotage quand même.

  • Speaker #1

    Masterclass, parce que c'est vrai que là, on... On utilise tous les sens. À la fois, j'écris avec ma main sur le papier. Donc, je mobilise ma main, mes yeux, l'ouïe, l'attention. C'est hyper intéressant. J'ai fait pas mal de pédagogie aussi en présentiel. J'ai commencé en 2014 et je me rendais bien compte que quand je faisais des formations en présentiel, il y avait un truc qui marchait plutôt bien, c'est que je gesticulais beaucoup. Et donc, je marquais beaucoup une répétition avec mon corps en disant genre l'étape 1, l'étape 2. Et ça, je le faisais plusieurs fois. Et à la fin, je me disais, purée, c'est marrant parce qu'en fait, je te vois bouger à gauche et à droite. Et en fait, tu marques un peu l'esprit. Il y avait un petit hack aussi que j'utilisais, qui peut être aussi utile dans les cas des réunions ou ce genre de trucs. C'est que je demandais à quelqu'un. de définir... C'est ce que tu disais au début de notre échange. Tu demandes à lui, lui va l'expliquer d'une telle manière. En fait, déjà, tous les gens, ils vont rester concentrés parce qu'ils se font interroger. Mais du coup, ça fait participer tout le monde. C'est super.

  • Speaker #0

    Ça fait participer, ça valorise. Ça aide nous aussi à comprendre ce qu'ils ont compris. Parce que quand je te parlais d'empathie tout à l'heure, des fois, on pense que c'est bon et puis en fait, pas du tout. C'est bien de s'en rendre compte pendant la classe plutôt que sur la copie parce que là, c'est trop tard. une autre pratique aussi que j'utilise je ne suis pas la seule à faire ça dans l'école on est quelques-uns à faire en sorte que le programme soit fini assez tôt tu vois là le programme du compta approfondi au mois de mars j'avais terminé donc il restait deux mois donc on a tout repris en fait parce que le one shot ça ne marche pas forcément bien et donc certes on est allé assez vite mais au moins ils savent ce qu'ils ont à la fin donc arrivé en mars ils se disent le programme c'est ça On ne va plus rien découvrir, on a tout. Maintenant, on va bachoter, on va réviser, on va faire des travaux de groupe. Les travaux de groupe, c'est super. Moi, je les mets en groupe dans plusieurs salles. J'essaie d'en profiter, d'avoir de l'espace. Ce ne sont pas forcément des petits groupes, ils sont six ou sept. On fait 4-5 groupes. Donc c'est sportif pour le prof, parce que t'arrêtes pas en fait, c'est pas forcément reposant de se dire ils vont faire tout seul, tu tournes de groupe en groupe, mais on se rend compte que déjà c'est super, il y a un leader, toujours, il y a ceux qui font moins, mais je me dis que de toute façon dans la classe ils auraient pas fait plus, mais ils écoutent quand même parce qu'ils sont moins nombreux, puis il y a les copains qui regardent, donc il faut qu'ils soient un peu actifs, et ça, ça marche super bien. C'est-à-dire que tout seul, ils vont trouver les solutions. Donc là, c'est plus reposant, parce qu'il y a plein de choses qui vont avancer. Et nous, quand on passe dans la classe, tu as vraiment la question sur le truc. Ce truc-là, on ne l'a pas compris, en fait. On pensait que c'était bon, et puis qu'est-ce qui nous manque là ? Et ça, ça amène le truc en plus, qui va faire que si ça tombe à l'examen, ils se rappelleront de cette séquence-là. Oui,

  • Speaker #1

    carrément. Masterclass pédagogie. Merci beaucoup, Caroline. Continuons du coup sur ton expérience. On te donne les clés. Quand l'ancien directeur part à la retraite, c'est quoi l'émotion que tu vis à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Alors, c'était en 2015. Beaucoup de boulot.

  • Speaker #1

    Beaucoup de boulot.

  • Speaker #0

    Et puis, c'était une reprise d'entreprise. Une reprise d'entreprise. Donc, moi, j'ai repris avec mon conjoint, parce qu'on était tous les deux deux anciens étudiants de l'école. C'est une histoire sympathique. L'histoire, elle a été montée par un couple, un prof de l'IUT et son épouse. Et donc là, c'était un petit peu un retour. Voilà. D'anciens étudiants reprennent leur école. Donc, beaucoup de boulot, beaucoup de choses à mettre en place. Et puis... Et puis l'envie de vouloir transmettre un peu ma patte, ma vision des choses. En fait, une école comme l'IC2E, c'est une petite école. Donc, elle est très attachée à la personnalité du directeur, de la directrice en l'occurrence, et de ses équipes. À l'école, on a un corps professoral assez stable. Donc, moi, à l'époque, quand je suis arrivée, j'ai retrouvé ma prof de compta.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Elle était là depuis qu'elle est partie en retraite, mais elle était toujours là. Donc, voilà, il y a des profs qui ont plus de 20 ans d'ancienneté. Il y a plein de nouveaux qui arrivent, ça tourne. L'idée, c'était d'amener un petit peu la vision des choses, d'amener de la bienveillance, mais de la justesse, de la patience aussi, de faire adhérer les équipes. Parce que moi, quand je suis arrivée, on a aussi embauché. Donc là, on est quatre. On est quatre à s'occuper de tout ce qui est pédagogie, administratif, com, relations entreprises, plus des profs qui nous aident. Donc voilà, isoler les bonnes personnes, voire se cadérer au projet. et qui ont pu prendre des responsabilités, donc les profs référents par section, le prof qui suit le mémoire, parce que lui, il est hyper important aussi, parce que le mémoire de master, c'est quand même quelque chose. Donc voilà, identifier tout ça, mettre en place tout ça, ça a été ça pendant un an. Tu planes un peu quand tu reprends une boîte. Les premières années sont quand même... Il faut poser les choses, ça prend du temps.

  • Speaker #1

    Ça m'intéresse aussi de creuser un peu cette partie business. Tu vois, là, on doit quand même faire tourner la boutique. C'est quoi la projection ? Comment on fait pour... Est-ce qu'on doit ouvrir des classes supplémentaires ? Est-ce qu'on doit créer des partenariats avec... des organisations pour placer nos alternants ? Parce qu'il y a plein de choses. Tu fais des cours, mais aussi tu fais de l'alternance. Donc, ce n'est pas le tout d'avoir un alternant, mais il faut lui trouver une boîte dans laquelle il peut aller. C'est quoi un peu la vision business pour développer une école ? Présentiel.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai pas une vision business et développement.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je vois. Moi, ça se fait par des rencontres. OK. Voilà, et des opportunités. Mais c'est surtout des rencontres. On est toujours sur un schéma DCG, j'ai trois classes, DCG 1, 2, 3. Sur le master, on a un parcours classique, master 1, master 2. On a un partenariat avec KPMG. Mais là, c'est pareil, ça a été une rencontre. Je l'ai bien senti. Le moment où on l'a ouvert, c'est parce qu'en face, j'ai rencontré les personnes qui m'ont donné confiance. On a ouvert quelques formations continues pour des collaborateurs d'expertise comptable, mais ça c'est plus anecdotique. Mais pareil, parce que les intervenants avaient quelque chose à proposer, et voilà, ce n'est pas né de notre esprit à nous en interne, et se dire on va faire ça et on va trouver quelqu'un. Non, on a rencontré quelqu'un, il nous a proposé ça, puis des fois ça se fait, des fois ça ne se fait pas. Donc ça marche beaucoup comme ça. Ok, je vois. L'alternance, de toute façon maintenant... Les écoles font de l'alternance. Nous, parmi nos alternants, on a 70% à peu près d'alternants dans l'école. On en a 80% en cabinet. Les cabinets, le milieu nantais, moi je le connais plutôt bien, j'ai un bon réseau. Il y a des cabinets récurrents, il y a des cabinets où il y a beaucoup d'étudiants de l'IC2E, on fait un peu agence de recrutement des fois, mais c'est super parce que moi je sais où ils vont. J'arrive à trouver aussi en fonction du caractère, en fonction du jeune, je me dis là ça ira pas, mais là ça ira. voilà on essaye de faire ça aussi de faire des rencontres de de faire en sorte que ça match Donc, voilà ma vision business. En fait, ça vient assez naturellement. Je trouve important de ne pas forcer les choses.

  • Speaker #1

    Ok, je vois, c'est très clair. Ça veut dire qu'en fait, vous avez cet objectif de faire de la qualité dans votre école et donc d'avoir quand même cet esprit familial, si je reprends aussi ces termes. Et je pense que c'est vraiment ce qui transpire de votre école. Mais du coup, vous allez développer les éléments en fonction... des échanges ou des rencontres que vous allez faire dans le chemin.

  • Speaker #0

    Des fois, il y a des étudiants qui sont étonnés. Quand ils arrivent, dès le deuxième jour, on les appelle par leur prénom. Voilà, bonjour Antoine, bonjour. Vous connaissez tous les prénoms ? Oui, oui, oui. Parce qu'en fait, ce n'est pas des pions. Et puis en plus, avec le diplôme, plus des CG que des SCG d'ailleurs, au bout d'un moment, il y a beaucoup de parcours à la carte. En fonction de leurs résultats, il y a des stratégies. Il faut les connaître, c'est pour ça que moi je donne toujours des cours en fait. Je donne toujours des cours dans l'école parce que je veux connaître aussi comment ils sont en tant qu'élèves. On monte des stratégies pour qu'ils puissent au final avoir 10, il faut avoir 10 de moyenne. Donc on fait pas mal de parcours à la carte. Donc les parcours à la carte, c'est par exemple des étudiants qui vont faire une quatrième année, il ne faut pas se le cacher. Des fois ça ne marche pas en trois ans, il faut une quatrième année. Des fois il faut une cinquième année quand ils sont passés par le BTS. Mais le DCG, c'est un diplôme, on a huit ans pour le passer. C'est un peu beaucoup, mais c'est un diplôme difficile, exigeant, mais qui est quand même bien conçu et qui a de la souplesse. Il y a des stratégies à avoir. Et pour pouvoir conseiller sur la stratégie, il faut bien se connaître.

  • Speaker #1

    Hyper intéressant. Toi, ta vision du pédagogue, où ça fait longtemps que t'es prof et que t'es au contact des jeunes, qu'est-ce que tu pourrais dire à celui qui a peur, qui est stressé, qui n'a pas de bons résultats, mais qui a quand même envie de réussir ? Tu sais, on peut avoir cette vision de l'excellence, où il faut que j'ai 18 partout. Mais en fait, est-ce que c'est la bonne vision à avoir pour valider ce diplôme ?

  • Speaker #0

    Déjà, les matières sont multiples. On ne peut pas être bon partout.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Donc, il y a du chiffre, il y a du droit, il y a du management. Là, des fois, pour beaucoup, elle est mûre.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    Et puis, il n'y a pas de mention. Il faut avoir 10. Et moi, quand je pense à mon parcours où je te dis, j'ai commencé, je n'avais pas des super notes et puis, elles n'ont fait que monter. En j'ai eu des meilleures notes en master que j'en ai eues dans la licence. Il faut de la régularité. On dit souvent, ce n'est pas un sprint, c'est un marathon. Des CG, des CG. Il faut travailler régulièrement. Il y a trop de connaissances à acquérir pour se dire, je me garde le dernier mois et je vais bachoter. Pour certains, ça va marcher. Je crois que c'était ton cas. Mais ce n'est quand même pas ce qu'on conseille. Parce que c'est douloureux.

  • Speaker #1

    Tout s'en va en plus.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Une fois que l'épreuve est passée, hop, tout part.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc voilà, on essaye de les accompagner. De la régularité. Et puis, bonne. Tout le monde peut réussir dans ses diplômes, en fait. Ça s'adresse à tout type de bac, au départ. Il y en a qui arrivent avec des bacs où ils ont fait de la compta, OK. Puis il y en a qui arrivent avec des bacs généraux. Moi, quand j'ai commencé, je ne savais pas ce que c'était du tout. Je n'avais jamais fait de droit, je n'avais jamais fait de compta. Mais on repart du début. On repart du début. Et puis, je dirais même qu'au contraire, quand on en a déjà fait, il faut un peu d'humilité et de se dire, je vais reprendre à la base parce que là, maintenant, je ne vais pas apprendre à faire. Je vais comprendre pourquoi je le fais.

  • Speaker #1

    Ça fait peut-être depuis 2020 du coup maintenant qu'on accompagne pas mal d'étudiants avec la plateforme La Guide des chiffres à préparer le DCG, une partie du DSCG. Et c'est vrai que... Il n'y a pas de recette miracle pour avoir le diplôme. Et comme tu le dis, il faut juste avoir 10. À la fin, tout le monde s'en moquera du résultat qu'on a pu avoir. Et c'est vrai qu'il faut parfois un peu lâcher prise sur le fait de se dire, moi, je dois valider en trois ans. Tu dis, il y en a, ils le font en quatre. Why not ? Pourquoi pas ? À la fin, le but, c'est quand même de l'avoir. Et c'est hyper important de... Ce diplôme, ce n'est pas parce qu'on n'a pas les compétences en compta, comme tu l'as dit à juste titre, qu'on ne peut pas y aller. En fait, il est ouvert en réalité à tout le monde. Et il donne des opportunités à la fin. Et moi, je ne dis pas ça parce que nous, on prépare le DCG. On aurait pu préparer un autre diplôme et ça aurait tout aussi fonctionné sans aucun problème. Mais je pense quand même qu'il y a une valeur pédagogique à l'intérieur qui est vraiment puissante. Parce que si on maîtrise à la fois la partie... théorique, qu'on arrive à transposer ça dans un contexte pratique, vraiment, droit fiscal, droit des sociétés, ça en cabinet, on voit ça tous les jours. Et ce qu'on apprend dans l'UE, ça ne sert pas à rien.

  • Speaker #0

    mais c'est en fait c'est ce que tu as dit on apprend au cabinet c'est là qu'on va apprendre le métier ouais c'est ça les cours qu'on a vus on les applique pas forcément au jour le jour par contre on a une tête bien faite ce que je te disais tout à l'heure donc on a appris à lire les textes on a appris à s'adapter on a appris à être méthodique parce qu'il y a quand même beaucoup de méthodes mais après c'est sur le terrain que ça va se faire Combien d'étudiants sont des étudiants moyens ? Et puis en cabinet, c'est super. Et combien d'autres têtes de classe ? Ça ne va pas bien se passer. Il y a les fameux soft skills, c'est hyper important. Hyper important, ça, on ne les apprend pas. On arrive à faire que... C'est un chemin, en fait. C'est un chemin pour arriver à la réussite du diplôme. et puis à rentrer dans la vie professionnelle. Encore une fois, la vie professionnelle, une entreprise dans laquelle on se sent bien, ou un cabinet dans lequel on se sent bien, c'est des rencontres et c'est de l'accompagnement. C'est ça qui va faire qu'on va progresser. Si on est porté, si on est bien accompagné, après ça roule.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta lecture de ce qui va se passer demain ? On voit qu'il y a la technologie qui vient mettre vraiment son grain de sel dans la profession. Il y a des nouvelles... On parle de moins en moins de production comptable, mais d'émissions de conseil dans l'industrie. Toi, avec les deux lectures que tu peux avoir du marché, à la fois du monde professionnel et du monde éducatif, comment tu imagines le futur selon ta propre vision ?

  • Speaker #0

    Le bouleversement, il va se passer partout. Pas qu'en cabinet, il va se passer partout. Alors, un peu dans l'interrogation pour les petits nouveaux qui rentrent, justement, comme je te disais tout à l'heure, les nouvelles technologies, il va falloir qu'ils se les approprient. Du coup, je pense que les cours et l'école vont être hyper importantes parce que ça va poser les bases. Parce que les bases, ils ne les verront plus, en fait. Ils vont être plongés dans le grand bain directement. Donc, il faut qu'on soit bon dans nos cours pour bien leur apprendre les mécanismes de la compta. En soi, on va ranger. On ne fait que ranger. Mais il faut comprendre comment. Donc ça, c'est l'école qui va maintenant leur apprendre. Parce que dans la pratique, ils vont arriver avec des outils qui vont s'arranger pour eux. Et derrière, on va leur demander d'analyser. Donc, il va falloir être vigilant sur les nouveaux, sur les premiers stages, sur les débuts de l'alternance, sur comment on va mettre en place tous les concepts. Et puis après, pour les plus grands, mais c'est que ça va être... Moi, je trouve que c'est super. L'arrivée de l'IA, c'est révolutionnaire. Il faut s'approprier, mais un bon qui va maîtriser l'IA.

  • Speaker #1

    Il est tranquille lui. Il est super tranquille.

  • Speaker #0

    Exactement. Par contre, quelqu'un qui n'a pas les bases, ça ne va pas marcher. L'IA, ça va être un leurre, ça va vite se voir.

  • Speaker #1

    Il faut trouver le juste équilibre. Très clair. On arrive à la fin de cet épisode, très chère Caroline. Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour l'ICE dans les prochaines années ? C'est quoi un peu ta roadmap ou ta vision en tant que directrice d'école ? C'est quoi qui t'anime et les prochains challenges que vous allez relever ?

  • Speaker #0

    Accompagner les étudiants, ça c'est sûr. Avoir des étudiants qui se sentent bien à l'école, parce que c'est quand même les plus belles années de leur vie. Leurs années d'études, c'est là qu'ils vont faire des rencontres, c'est là qu'ils vont se faire leurs copains, c'est là que... Et c'est une période de construction hyper importante pour eux. C'est très attachant. C'est des grands ados, en fait.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que j'ai des étudiants. Enfin, ils sont super. Ils sont pleins de questionnements. Ils sont pleins d'interrogations. Ils sont assez à l'écoute. Après, ils ne nous suivent pas, mais ils sont assez à l'écoute. Ils demandent des conseils. Donc, ça, c'est bien. Dans les années à venir, c'est continuer à les accompagner, avoir des belles réussites. On peut commencer ses études dans ces formations-là, dans le DCG, en n'ayant pas un parcours scolaire, en ayant des fois même des années de lycée compliquées. On a eu un président de l'ordre dans les pays de la Loire il n'y a pas longtemps, qui arrivait d'un CAP compta à l'époque. Combien comme ça ont dû entendre t'es pas bon, t'y arriveras pas, tu feras jamais rien et puis ben non en fait une fois qu'on a trouvé sa voie on y arrive donc nous on en a qui vont se révéler et ça c'est la plus belle des réussites quoi des étudiants qui ont des difficultés et on arrive à les placer on arrive à faire en sorte qu'ils soient heureux dans leur vie professionnelle on accompagne aussi des jeunes en situation de handicap donc ça c'est des challenges aussi parce que la profession, elle a toute sa place. Voilà, c'est... Donc, ben voilà, les satisfactions à venir, ça va être ça. Continuer à avoir des étudiants épanouis, les accompagner dans la galère, parce qu'il y en a, il y a des coups de mou, c'est normal, on passe des diplômes, donc il y a du stress. Faire en sorte qu'ils y arrivent, ils n'iront pas tous vers l'expertise comptable. Ce n'est pas une fin en soi non plus.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Certains vont s'arrêter au DCG, puis après, ils vont bifurquer vers d'autres masters ou rentrer dans le monde professionnel. Il y a de la place pour eux. On leur conseille quand même le master parce qu'on ne sait pas de quoi l'avenir est fait et qu'on est quand même attaché au diplôme en France. Donc plus ils ont de diplômes, mieux c'est. Et puis aujourd'hui, avec l'alternance... Et puis, je trouve que le DCJ est presque plus dur que le master.

  • Speaker #1

    Moi, je suis complètement d'accord avec ça.

  • Speaker #0

    Donc, voilà, c'est deux ans de plus et il faut le tenter.

  • Speaker #1

    Très clair. Caroline, je pose une question à tous mes invités maintenant, à la fin de chaque épisode. Est-ce que la vie t'a appris quelque chose que tu pourrais partager à nos auditeurs, que ce soit pro ou perso ?

  • Speaker #0

    À être patient et à ne pas avoir que le court terme. Voilà. Ne pas faire les choses que pour le lendemain et ne pas attendre tout de suite un retour. Ça se construit brique après brique. Le monde est petit dans la compta, le monde est tout petit.

  • Speaker #1

    C'est très petit, oui.

  • Speaker #0

    Et voilà, faire les choses pour ne pas se prendre au sérieux. Ce n'est pas parce qu'on est diplômé qu'on est meilleur que celui qui ne l'est pas. Voilà, de la patience et puis pouvoir bien se regarder dans la glace le matin et en se disant, je vais essayer d'aider quelqu'un aujourd'hui. Moi, c'est un petit peu pour ça que je me lève le matin.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, très chère Caroline, d'avoir participé à cet épisode. Si vous souhaitez en savoir plus sur Caroline Rival, je vais mettre en description de cette vidéo son profil LinkedIn. Mais aussi, si vous souhaitez en savoir plus sur l'école ICEE, il est vraiment très important d'aller découvrir cette école et cette organisation. Pourquoi ? Parce que Caroline, elle l'a bien dit à juste titre. l'école qui œuvre pour ses étudiants, c'est une école qui veut les voir réussir, donc je vous invite vraiment à aller directement en description de cette vidéo pour pourquoi pas passer l'alternance, en tout cas au sein de votre établissement. Mille merci Caroline, mille merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'à maintenant. Si ça vous a fait kiffer, n'hésitez pas à me le dire en faisant la barre des likes, les 5 étoiles sur les différentes plateformes, ça donne du bon moqueur. Sur ce, moi je vous dis à très vite pour une prochaine vidéo et un prochain podcast. Ciao ! Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'à maintenant. Si vous êtes arrivé ici, n'hésitez pas à mettre un gros 5 étoiles pour soutenir le taf. Et si vous souhaitez aller encore plus loin avec les guides des chiffres, deux manières de le faire, la plateforme en ligne lesguidesdeschiffres.com où vous pouvez préparer le DCG et le DSTG à distance. Ou si vous êtes étudiant en DCG ou aspirant à le devenir, vous avez un guide qui a été écrit aux éditions du Nôtre qui vous montre la marche la plus rapide. pour valider votre diplôme et avoir un mindset, un état d'esprit d'apprentissage extrêmement vertueux. Et si vous êtes un cabinet, n'hésitez pas à l'offrir à vos collaborateurs juniors pour les aider à valider leur diplôme, les encourager dans cette démarche. Sur ce, merci à vous et à la semaine prochaine.

  • Speaker #0

    Merci.

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Description

Étudiante en DCG dans une école à Nantes. Elle finira par en devenir la directrice.

Nouvel épisode aujourd’hui avec Caroline Rival.

Son parcours est incroyable.
Son humilité aussi !

C’est avec cette même humilité qu’elle développe l’école qui forme au DCG et DSCG les futurs professionnels du chiffre.

On aborde un point essentiel dans la relation de travail entre un cabinet et son alternant.

C’est le 🖤 de la masterclass !



1. Préparez en ligne le DCG et le DSCG

Les Geeks des Chiffres est une école en ligne qui a formé à distance plus de 11000 étudiants avec des taux de réussite 2x supérieurs aux moyennes nationales. 


2. Commandez mon livre : "Mon DCG Validé"

Ce livre écrit aux éditions Dunod est le guide pour aider les étudiants (initial, alternance ou candidat libre) de DCG à valider le diplôme du 1er coup tout en travaillant moins. Pour les cabinets comptables, c'est un outil d'onboarding (un bon cadeau d'accueil) pour les jeunes recrues qui préparent le diplôme tout en étant collaborateur chez eux. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    les premiers pas par contre qu'il y a t'as on m'a mis un dossier de travail, un grand livre je découvrais, je n'ai jamais vu ça qu'est-ce qu'on attend de moi, si j'avais été mise à la saisie pendant 6 mois, je n'aurais pas adhéré comme ça, il y avait des managers qui n'arrêtaient pas de dire, voilà vous avez une tête bien pleine avec vos diplômes, maintenant il faut avoir une tête bien faite, il faut trouver la bonne structure qui va nous faire confiance qu'on puisse appliquer tout ça pas oublier par où on est passé et pas forcément vouloir reproduire ce qu'on a vécu. On peut faire mieux quand on est bien accompagné, on a un bon tuteur. Ça change tout. Un tuteur qui va être maladroit, c'est aussi parce qu'il a peur de ne pas se faire comprendre. Je n'y vais pas. Je n'essaie pas d'expliquer parce que c'est risqué. Si la personne ne comprend pas, c'est de ma faute. C'est que ça, en fait, il faut poser des briques, il faut poser du vocabulaire et puis il faut amener plein de sources diverses. Donc l'audio, le regard, l'écoute, l'attention, l'écrit, la pratique. Et puis après, un peu de bachotage quand même. L'entreprise dans laquelle on se sent bien ou un cabinet dans lequel on se sent bien, c'est des rencontres et c'est de l'accompagnement. C'est ça qui va faire qu'on va progresser. Si on est porté, si on est bien accompagné, après ça vaut. Combien comme ça, on a dû entendre, t'es pas bon, t'y arriveras pas, tu feras jamais rien. Et puis ben non, en fait, une fois qu'on a trouvé sa voie, on y arrive.

  • Speaker #1

    Salut et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Légué des chiffres. J'espère que vous allez bien. Aujourd'hui, nouvelle discussion avec Caroline Rival. L'histoire de Caroline est très intéressante car c'était une étudiante. on va dire DCG ou ex-DECF, qui était dans une école qui s'appelle l'ICE à Nantes et qui est en réalité devenue la directrice de cette école. Caroline, je suis très heureux de t'accueillir dans cet épisode.

  • Speaker #0

    Salut Nicolas, merci de m'avoir invitée.

  • Speaker #1

    C'est un plaisir. Si je pitche rapidement, cette école a 30 ans d'existence. Vous avez à peu près entre 100 et 120 étudiants spécialisés dans la filière de l'expertise comptable. Et moi, j'aimerais comprendre dans le cadre de cette discussion, Comment on arrive d'étudiant à prof, puis directrice d'une école, mais aussi, j'ai envie qu'on apporte un discours équilibré sur cette jeunesse qui travaille, parce que vous avez beaucoup d'étudiants en alternance. Et je pense qu'il y a deux mondes dans cette industrie de la fière de l'expertise comptable. Peut-être, entre guillemets, des anciens dans l'esprit, où on se dit, avant, c'était comme ça, sauf que le monde, il a changé. Et j'aimerais aussi, toi, avoir ta lecture. des étudiants, quand ils sont à la fois en études et en cabinet, pour qu'on puisse aussi savoir comment nous, professionnels du chiffre, on doit aussi piloter nos entreprises ou alors nos cabinets pour accompagner les jeunes à la réussite et aussi pour leur donner le goût et l'envie de rester dans cette industrie. Est-ce que ça te va ?

  • Speaker #0

    Parfait.

  • Speaker #1

    Alors, partons un petit peu en arrière. Raconte-nous, qu'est-ce qui t'a déjà donné envie de t'orienter dans la filière de l'expertise comptable ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, ça a commencé il y a un peu plus de 30 ans. Donc moi au lycée, j'ai fait un bac scientifique à l'époque, avec pas mal d'appétence pour les maths, la SVT, mais très peu pour la physique. Donc clairement, les études scientifiques derrière, ce n'était pas pour moi. J'aimais bien les maths, mais j'aimais bien les chiffres. Donc il y avait plusieurs options qui se présentaient, et en fait, la découverte du DCG, ça a été rassurant. Parce que le DCG, ça permettait de poursuivre dans des études où on apprenait plein de choses. Il y avait de l'économie, du management, il y avait de l'anglais, on continuait à pratiquer l'anglais. Et puis en même temps, ça nous apprenait un métier. Il y avait ces matières qui étaient assez sécurisantes comme la compta, le contrôle de gestion, la finance, tout ça. Donc moi, je ne savais pas ce que je voulais faire. Le travail en cabinet, ça ne me parlait pas. L'entreprise, pourquoi pas ? J'avais toujours dans ma tête la petite idée de vouloir enseigner. Ça, c'était quelque chose... Petite, je faisais la classe à mes poupées. Donc... C'était quand même quelque chose que j'avais dans la tête, mais je ne savais pas comment. Donc le DCG, c'était partir. À l'époque, c'était le DECF. Donc j'ai commencé mes études sur Nantes, dans une école où je ne me retrouvais pas trop. Il y avait pas mal de diplômes, c'était assez gros. C'était une école de commerce, école de management. Enfin, je ne m'y retrouvais pas. Et puis, je n'arrivais pas à trouver du sens, en fait, à ces premières années. d'études et puis au bout d'un moment, l'IC2E venait de se monter sur Nantes et donc j'ai intégré l'école. Et puis là, ça a été le décollage, ça a fait ça. Donc quelque part, ça a sauvé mon diplôme. J'avais pas des super notes au début dans mes UV du DPECF, depuis le début du DECF. À l'arrivée de l'école, j'ai eu des super profs qui m'ont d'ailleurs fait comprendre que, voilà, moi, un jour ou l'autre, j'enseignerais la compta, parce que j'ai eu un super prof de compta. Donc, DECG, alors DECF à l'époque, en formation initiale, DECF à suivre, toujours à l'IC2E. Avec plein de modules différents. Je me rappelle, on avait des cours le samedi matin sur la compta anglo-saxonne, qui n'était pas forcément au programme, mais c'était les petits trucs en plus de l'école. qui continue en fait. Et puis, grâce à cette école, un stage. L'école pouvait proposer des stages. Moi, j'ai fait mon stage de DSCG, de DUSCF dans un big qui m'a embauché à la sortie de mes études.

  • Speaker #1

    Tu mentionnes quelque chose dans ce que tu viens de nous partager. C'est qu'il y a un professeur. On a la sensation qu'il t'a un peu sensibilisé à une thématique. Qu'est-ce qui a fait que lui, justement, il a pu ouvrir un peu le champ des possibles ? Même si tu faisais l'école à tes poupées, qu'est-ce qu'il t'a montré ? que c'était possible. Parce que souvent, le professeur, il a quand même ce rôle extrêmement important où il peut ouvrir quelqu'un, ou alors complètement le fermer sur une thématique.

  • Speaker #0

    En fait, il m'a fait comprendre les choses. Il était passionné par sa matière. Puis la compta, c'est carré. Il y a deux colonnes. Il m'a fait aimer la matière. Moi, j'ai intégré l'école. J'avais un cursus un peu spécial. J'arrivais avec des gens qui venaient de l'IUT, qui venaient du BTS compta. Moi, pas. Je me rappelle, je restais le midi pour récupérer, rattraper des choses. À l'IC2E, les profs arrivaient plus tôt. Ils venaient me voir, ils répondaient à mes questions. C'est toujours un peu le cas. Il y avait des gens disponibles. Donc, on se sentait bien, en fait. Et puis, je trouvais que ces cours étaient passionnants. Puis, ça débloquait plein de choses, en fait. Donc, je m'étais dit, un jour, si j'arrive à faire débloquer des choses comme ça, ça sera sympa.

  • Speaker #1

    Trop cool. C'est vrai que la passion, quand on transmet, quand on est pédagogue, je pense que c'est contagieux.

  • Speaker #0

    Il y a une satisfaction, en fait. Le moment où on arrive, on voit la difficulté, on voit que ça ne fonctionne pas, on essaye par plusieurs côtés. Des fois, on fait appel aux autres. Moi, je sais souvent, les étudiants, ils me posent une question, c'est un autre qui va répondre parce que lui, il va avoir les mots. Je suis là pour surveiller que c'est bon. Et puis, le déclic de se dire, au bout de trois heures de cours, ils repartent avec quelque chose.

  • Speaker #1

    Donc, du coup, tu fais ton cursus là-bas. Après, tu es embauchée dans un big. C'est quoi ta découverte du métier à cette époque ?

  • Speaker #0

    Encore des rencontres. Moi, j'ai bossé avec des gens super sympas, super intéressants. Donc ça, ça a beaucoup aidé. Les premiers pas, par contre, cata. On m'a amené un dossier de travail, un grand livre. Je découvrais. Je n'ai jamais vu ça. Qu'est-ce qu'on attend de moi ? Par contre, assez rapidement, chez un big, ça va vite. des déplacements clientèle, une chef de mission qui était super, hyper formatrice, qui n'hésitait pas à déchirer mes feuilles de travail, les feuilles jaunes à l'époque, quand ça n'allait pas. Donc voilà, mais j'ai vachement appris. Et de toute façon, ces expériences-là, cabinet, c'est ce qui m'a permis derrière d'enseigner, c'est ce qui me permet aujourd'hui d'enseigner. Je suis toujours là-dessus, tellement c'est formateur.

  • Speaker #1

    C'est une école, le cabinet, forcément, on voit beaucoup de choses. Est-ce que toi, tu as aimé être un peu plongée dans le grand bain, comme ça ? On a l'impression que tiens, je te donne et puis débrouille-toi. Est-ce que tu penses que c'est une bonne méthode ?

  • Speaker #0

    Ça dépend. Oui, ça peut. Moi, j'ai aimé. Moi, j'ai aimé parce que j'ai trouvé qu'on me faisait confiance. Après, c'était à moi de me débrouiller. Mais en même temps, je n'étais pas seule, comme j'étais bien entourée, avec une équipe qui me soutenait. Ça, c'était important. Je pense qu'il ne faut pas brimer si j'avais été mise à la saisie pendant six mois. Je pense que je n'aurais pas adhéré comme ça. Là, un dossier de travail, partir avec un dossier vide et revenir de chez le client avec un dossier plein. Quand je dis un dossier, c'est compte monté, avec du conseil derrière, avec des échanges, échanger avec les comptables, c'est super intéressant. Moi, leur quotidien, à l'époque, il y avait des savoirs comment ils rangeaient les choses, comment ils s'organisaient. C'est ça qui était intéressant, c'est les rencontres et les discussions. Mais pour ça, il faut faire confiance. Et moi, on m'a fait confiance, on m'a assez vite lâchée. Il y avait des managers qui n'arrêtaient pas de dire Vous avez une tête bien pleine avec vos diplômes, maintenant, il faut avoir une tête bien faite. Et ça, ça s'apprend avec les autres, avec des rencontres.

  • Speaker #1

    Le DCG, c'est un diplôme très marketé qu'on a, dans la culture qu'on peut en avoir, un diplôme de comptabilité et gestion. Je pense qu'il y a une grosse partie du diplôme, on l'imagine, OK. Mais sauf qu'il y a quand même pas mal d'autres choses que tu mentionnais aussi au début. On fait de l'éco, on fait du management, on fait de la fiscale, du droit. Avant d'appuyer sur le bouton rec et enregistrer cet épisode, tu dis franchement, ce sont des super diplômes. Est-ce que tu pourrais apporter un peu plus de corps et de visibilité aussi sur ce cursus-là ? Moi, je milite pour ce diplôme parce que je le trouve incroyable. J'aimerais aussi avoir ta lecture en tant que directrice d'une école, pédagogue aussi et aussi professionnelle. Donc en fait, tu as un peu fait... toutes les briques dans cette industrie ?

  • Speaker #0

    Le diplôme, il est incroyable, comme tu le disais. Parce qu'il y a une telle diversité dans les matières. On arrive à trouver du sens. Moi, tu vois, quand j'ai commencé, je ne savais pas quel métier j'allais faire. D'ailleurs, j'en ai fait plusieurs. Et puis, les jeunes vont en faire plein aussi. Ça va être assez diversifié. C'est un diplôme où on fait des études. Donc, on va apprendre de la théorie. On apprend beaucoup. Le DCG, il faut apprendre. Donc, ça construit un peu le cerveau. Ça... Ça nourrit beaucoup. Et moi, ça, ça me plaisait. Je voulais faire des études. Je ne voulais pas forcément apprendre un métier, je voulais faire des études. Dans le DCG, il y a ça. On fait du droit, c'est la base. On fait du droit comptable, du droit fiscal, on fait du droit social. Donc ça, c'est la base. Et puis derrière, on a tous les aspects pratico-pratiques avec les cours sur les logiciels, les conférences sur l'IA qui arrive, la data, la facture électronique. Donc c'est hyper concret. la finance, le contrôle de gestion, les jeunes, ça leur parle, l'audit. Donc ce diplôme-là, il va nous nourrir, vraiment nous nourrir, pour que derrière, il faut trouver la bonne structure qui va nous faire confiance, pour qu'on puisse appliquer tout ça. Il y en a qui vont se lancer dans l'entreprenariat. Il y en a quelques-uns, il y a des OVNI comme ça qui arrivent à monter leur cabinet assez jeunes. Moi, ce n'était pas du tout dans mon état d'esprit. Mais je trouve que le travail en équipe, travailler en cabinet et travailler en équipe, c'est hyper important. C'est pour ça que les jeunes, quand ils commencent, qu'est-ce qu'ils vont apprécier dans un cabinet quand ils vont me faire des retours derrière ? Est-ce que tu te sens bien ? Comment ton stage s'est passé ? Ou ton alternance ? C'est l'accompagnement, d'avoir un référent avec eux qui va répondre à leurs questions. Donc être à l'écoute, on peut être pédagogue ou pas, mais l'idée c'est de se dire je vais transmettre ce que je sais à quelqu'un qui... Sur le papier, n'y connaît rien, en fait. De dire quand on sort de l'école, on ne connaît rien. C'est vrai qu'il y a plein de codes à apprendre, plein de choses à apprendre. Il faut être bien accompagné.

  • Speaker #1

    Du coup, ça me permet tout de suite de rentrer dans ce vif du sujet. Selon toi, par rapport à tous les étudiants que vous avez au sein de l'école, j'imagine qu'il y en a... Je vais les classer dans deux cases. Je n'aime pas trop faire ça, mais quand même. Il y a ceux où ça ne se passe pas bien et il y a ceux où ça se passe bien. Partons déjà du postulat, ceux où leur expérience est difficile. Qu'est-ce qui fait que leur expérience est difficile et ils n'aiment pas leur alternance ? Et j'imagine que ça a un impact aussi dans les études et même dans leur perception de la filière.

  • Speaker #0

    La solitude. Oui, la solitude. Se trouver seul face à ces difficultés, pas oser poser des questions parce que le feeling ne passe pas, on sent qu'on dérange. Ça, c'est assez compliqué. C'est le management. De toute façon, le nerf de la guerre, c'est ça. Donc, il y a des problèmes générationnels. Ça, c'est un faux problème, en fait. Les jeunes sont comme ça, mais les jeunes ont toujours été jeunes. Et ceux qui ont de l'expérience, ils ont ce truc en plus, où justement, il faut qu'ils s'adaptent. Il ne faut pas oublier par où on est passé. Et pas forcément vouloir reproduire ce qu'on a vécu. On peut faire mieux. J'ai fait pas mal d'heures, je leur ferai, parce que j'ai jamais réfléchi à me dire, je travaille pour tant d'heures, non, je travaille pour une mission. Après, derrière, on travaille sur le long terme. Après, il y a un degré aussi. Il ne faut pas oublier que nos jeunes sont en alternance, donc ils ont des cours à bosser à côté. Mais c'est vraiment ça, c'est la solitude. Donc quand on est bien accompagné, qu'on a un bon tuteur, ça change tout.

  • Speaker #1

    Ouais, donc en fait, c'est assez... En réalité, c'est super simple comme solution. Mais je pense que dans la simplicité, ce n'est pas facile à aller trouver. Mais du coup, tu le dis juste en amont. Le fait qu'il y ait un référent, un tuteur, quelqu'un sur lequel on peut se reposer, qu'on n'ait pas peur de poser des questions, qu'on n'ait pas le sentiment de lui dire il est dans ses dossiers, donc tu ne peux même pas le déranger parce que sinon tu vas te faire allumer c'est cette ouverture d'esprit que la personne doit avoir et se dire c'est après un alternant, ce n'est pas que pour qu'il abatte, c'est aussi pour l'élever et lui permettre de se réaliser

  • Speaker #0

    C'est d'ailleurs, on le voit avec les nouvelles technologies, parce qu'il y a des cabinets, on le sent, il y a des cabinets modernes qui sont hyper équipés, ou c'est start-up, et puis il y en a d'autres, c'est un petit peu plus à l'ancienne, ou certains, la facture électronique, ce n'est pas encore complètement dans les mœurs, mais ce n'est pas pour ça que les jeunes vont se sentir mieux dans les cabinets hyper modernes et moins bien, c'est vraiment l'accompagnement, c'est vraiment ça qui va jouer.

  • Speaker #1

    Tu vois, j'ai une expérience, il y a une... Ancienne étudiante de la plateforme Ligue des chiffres, qui a fait son DCG et DSCG en candidat libre, je pense qu'à une vitesse record, j'ai jamais vu ça de ma vie, et du coup qui a toute cette ambition et cette envie de devenir expert comptable, parce que c'est quelque chose qu'elle avait nourri depuis très longtemps. Elle s'y est mise, elle a vraiment travaillé sur son objectif, et du coup elle a commencé son stage mémorialiste dans un cabinet qui était génial sur le papier. Mais en fait, en réalité, quand la personne rentre dans les faits et dans le cabinet, on la prend comme un pion et puis boucher des trous à gauche, à droite. Sauf qu'en réalité, quand tu creuses cette personne, c'est une pépite. Mais vraiment. Et en fait, du coup, elle n'a pas cultivé la confiance en elle. Et comme elle s'est découragée, elle s'est dit, ben, je ne suis finalement pas capable puisqu'on me donne des choses à faire un peu moyennes et puis, ben, on ne me considère pas. Et donc, du coup, on fait faner des gens.

  • Speaker #0

    C'est ça. Alors, ils sont courageux. Il y en a qui rebondissent, heureusement.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et puis, il y en a d'autres qui vont faire autre chose. Ce n'est pas très grave. Pour la profession, ça peut l'être. Il y a une pénurie de jeunes diplômés, donc il faut faire attention. Mais ce n'est pas rédhibitoire et il y a d'autres expériences à faire. Nous, à l'école, on fait de plus en plus d'alternances. Là, on arrive à 70 d'alternants. Donc forcément, on a beaucoup plus d'expériences de cas de rupture qu'on avait très peu au début. Ça roulait, c'était parti sur deux ans et il ne se passait pas grand-chose, en fait. Là, on multiplie en nombre, donc il y a des petites aventures qui se passent, des changements d'alternance. et puis on ne comprend pas forcément toujours mais ça ne se passe pas du tout bien dans une structure ça va se passer hyper bien dans la suivante pourquoi ? je pense que c'est le relationnel honnêtement pour moi c'est ça, c'est l'accompagnement c'est l'accompagnement du tuteur c'est l'envie pour lui de transmettre c'est d'être à l'écoute c'est de proposer aussi de s'adapter parce que tout le monde n'a pas la même façon de travailler

  • Speaker #1

    Partons maintenant de l'autre côté de la barrière. Qu'est-ce que toi, tu pourrais donner aussi comme conseil à des jeunes qui veulent s'orienter et qui veulent aussi réussir dans ce monde professionnel parce qu'il y a ce qu'on entend et ce qu'on voit sur les réseaux sociaux ? C'est une partie de l'histoire, c'est une partie de la réalité, mais la réalité du terrain, elle est aussi un peu différente. C'est quoi les conseils que tu pourrais donner à des jeunes pour qu'ils puissent eux aussi faire attention dans le cabine dans lequel ils vont aller, mais aussi qu'ils puissent, entre guillemets, mettre un peu de l'eau dans leur vin, pour qu'ils puissent avoir cette humilité et aussi d'accepter peut-être de partir. un peu plus bas, ma mère, elle disait Moi, ça ne me dérange pas de commencer par le ballet. Elle m'a toujours dit ça toute sa vie. Et donc, j'ai adoré faire le ballet parce qu'au moins, tu comprends. Et puis, tu as cette humilité. C'est quoi un peu, toi, ta lecture que tu pourrais apporter à des jeunes qui nous écoutent ? Ou en tout cas, des experts comptables peut-être qui accompagnent aussi des jeunes.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si je vais répondre complètement à ta question, mais je rebondis sur le ballet. Ça va être compliqué là, aujourd'hui, je trouve, d'intégrer les cabinets. On a l'expérience des fois quand ils vont en entreprise, dans les entreprises industrielles, ils passent par la chaîne, ils passent, je trouve ça très bien parce qu'on comprend. Quand on va sur des postes de contrôle de gestion derrière, c'est bien de comprendre. En cabinet, avec la digitalisation, avec la facture électronique, ça va être compliqué de passer par cette première phase. Donc, je pense qu'il va falloir faire attention à cette période d'intégration pour bien comprendre le métier, bien comprendre ce qu'on fait. Jusque-là, c'était carré, puis ça ressemblait à ce qu'on faisait en cours. On fait des contentés. On prend le papier, le crayon à papier, on fait des écritures, on équilibre nos journaux. Ça n'a plus été ça maintenant. Ils vont cocher des cases, ils vont faire du contrôle. Mais les petits jeunes qui arrivent et qui n'ont qu'un an de compta derrière eux, ils n'ont pas forcément le recul pour faire du contrôle. Donc ça, ça va être un peu compliqué. Donc revenir à la base et pas forcément faire apprendre l'outil informatique, ça va être important. C'est faire du lien entre la théorie. les principes comptables et puis l'outil informatique qui est super, qui est génial, qui va nous aider à faire plein de choses qui n'étaient pas très intéressantes. Mais du coup, ces choses qui n'étaient pas très intéressantes, elles nous permettaient de comprendre la base. Donc voilà, j'ai oublié ta question de départ.

  • Speaker #1

    Et moi aussi, je l'ai oublié.

  • Speaker #0

    Ça y est, alors l'humilité.

  • Speaker #1

    Exactement. Les petits jeunes.

  • Speaker #0

    Oui, les petits jeunes. globalement, ils découvrent. Donc en fait, des fois, quand ils sont maladroits, c'est qu'ils ont les pétoches. Les maladresses, elles viennent de là. La personne qui va être un peu braque ou qui va dire, moi, je sais, j'ai vu ça à l'école. C'est plutôt parce qu'elles ne se sentent pas forcément bien. La plupart du temps, ils sont à l'écoute. Arrivé en master, ils arrivent à avoir un peu d'expérience. mais néanmoins, ils ont tout à apprendre. Je pense qu'ils en sont assez conscients. C'est pour ça que je n'ai pas... Je ne les vois pas comme hyper ambitieux. Je les vois plutôt dans le fait de s'adapter, de trouver sa place.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant ce que tu dis. En fait, en réalité, tu vas... potentiellement mettre une justification sur un comportement. Mais c'est vrai que ce comportement réactionnel, il se peut qu'il soit aussi en lien avec une crainte que la personne peut avoir. Et c'est vrai que c'est tout là le but du leader ou du manager, de pouvoir aider à la personne. vraiment à se réaliser. Et c'est vrai qu'un coach, un mentor, on l'entend souvent que toutes les personnes qui réussissent des choses dans la vie, du coup, elles sont toujours accompagnées par des personnes à côté parce que toutes seules, elles ne pourraient pas le faire par elles-mêmes. C'est trop compliqué. Et donc, OK, j'aime beaucoup cette histoire de crainte et donc cette réaction à la crainte, en fait. Parce que tu as la crainte, du coup, tu vas réagir de cette manière.

  • Speaker #0

    Ça marche des deux côtés. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Un tuteur qui va être maladroit, c'est aussi parce qu'il a peur de ne pas se faire comprendre. Et du coup, je n'y vais pas. Je n'essaie pas d'expliquer parce que c'est risqué. Si la personne ne comprend pas, c'est de ma faute. Donc voilà, il faut que chacun s'apprivoise. Et les jeunes, globalement, ils essayent tous de montrer qu'ils travaillent ou qu'ils vont le faire demain. Ils sont tous hyper motivés. Il n'y a que l'épreuve qui compte, donc il faut y aller. Et ouais, il ne faut pas avoir peur. Un mauvais élève ou celui qui ne vient pas aux évaluations, c'est plus facile. Je ne suis pas évaluée, je n'ai pas de mauvaise note.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes, c'est la solution clairement de facilité.

  • Speaker #0

    On en connaît.

  • Speaker #1

    J'ai dû faire ça quand j'étais jeune aussi. Ok, ça marche. Continuons ce bonhomme de chemin, en tout cas dans ton expérience. Tu es étudiante, tu fais ton taf, tu bosses en cabinet. Qu'est-ce qui t'amène dans l'enseignement ? C'est quoi le switch dans ton parcours qui va faire que tu vas vraiment t'orienter dans cette profession corps et âme ?

  • Speaker #0

    Tout est parti du cabinet. J'ai expérience chez Zimbig avec des missions hyperformatrices à l'étranger, de la conso, de l'introduction de la conso avec des groupes anglo-saxons. Tout ça, vraiment une chouette expérience. très chronophage, mais chouette expérience. Après, un plus petit cabinet, Nantais toujours, où là, j'avais mon portefeuille, donc beaucoup plus de proximité avec les clients. Et puis, j'avais un client, c'était une école. Et ben voilà, donc un grand classique. Je suis partie chez un client. J'ai été embauchée par cette école. Alors, c'était un poste de comptable qui était à temps partiel. ce qui me convenait parfaitement à l'époque pour des raisons familiales. Et puis, du coup, j'avais de la place pour donner des cours à côté. D'accord. Je me suis lancée, j'ai commencé à donner des cours. Jusqu'au jour où j'ai eu des contacts, un CFA lançait le BTS compte à gestion. J'ai participé, j'ai mis en place quasiment toutes les matières pro du BTS Conta. C'était les fameux processus. À part le système d'infos, je faisais tous les cours. Donc, j'ai monté tous mes cours, tous les processus. Et j'ai commencé comme ça, en CFA, avec des alternants hyper intéressants, des jeunes, des moins jeunes. Et puis, un jour, l'IC2 m'a appelé. Le téléphone a sonné. Quand j'ai quitté le cabinet, j'étais allée déposer mon CV. J'étais retournée voir mes anciens directeurs, qui sont toujours là. Donc, j'avais expliqué mon parcours. Bon, à l'époque, il n'y avait rien de particulier, mais ils m'avaient donné des conseils. Et puis, entre-temps, ça avait changé de direction. Et l'assistante du directeur, ils avaient besoin d'un remplacement en compta. Elle a retrouvé mon CV au fond d'un carton. Elle m'a appelée et c'est parti de là. Incroyable. Donc, j'y suis allée en cours d'année, compta à pro. J'ai un peu hésité quand même parce que ce n'était pas tout à fait le niveau et puis il fallait que je bosse beaucoup. Mais j'y suis allée parce que c'était un vrai challenge et puis ça me faisait tellement plaisir de retourner à l'école, mais de l'autre côté. C'était chouette et puis je me suis très bien entendue avec le directeur de l'époque qui petit à petit m'a fait monter en compétences, m'a fait monter en responsabilités. plus de cours, responsabilité pédagogique. Et puis, quand il est parti en retraite, assez naturellement, il nous a proposé l'école.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Partons sur cette brique pédagogie. Je pense que les bons professionnels du chiffre, qu'ils bossent en cabinet ou en entreprise, ils se doivent d'avoir cette fibre pédagogique pour faire comprendre aux autres ce qui se passe dans les chiffres. Et puis, le marketing, le commerce, ils ne comprennent pas forcément tout ça. Parfois, peut-être, ils sont un peu décorrélés. de ce qui se raconte dans le compte de résultats et le bilan et tous ces indicateurs financiers. Selon toi, c'est quoi les qualités qu'un pédagogue doit avoir pour réussir à transmettre les éléments de manière simple, claire et intelligible pour à peu près tout le monde ?

  • Speaker #0

    De l'empathie, beaucoup d'empathie. Se mettre à la place de... On répète mille fois la même chose, des choses qui nous semblent évidentes. Le grand tort serait de se dire, c'est comme ça, c'est facile, et c'est comme ça. Maintenant, en fait, non, parce que dans un cerveau, c'est pas toujours si facile que ça. Il faut qu'il y ait des déclics, et puis il faut beaucoup rabâcher, et puis il faut trouver d'autres méthodes, donc des méthodes pédagogiques un peu différentes. Chacun a sa façon de fonctionner, donc on essaye de se diversifier, de faire comprendre aussi à la personne ce qu'il lui faut, pour qu'elle puisse évoluer. J'ai beaucoup de patience.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup de patience.

  • Speaker #1

    Et dans tes cours, toi, en classe, c'est quoi les petites choses que tu as mises, les deux, trois petites choses que tu as mises en place depuis toutes ces années en pédagogie, où tu sens que ça marche plutôt bien ?

  • Speaker #0

    Alors... Déjà parler. Parler, parler avec les mains, parler avec un crayon, écrire. Ça c'est écrire au tableau. Pendant longtemps, j'ai été accrochée à mon tableau Excel que je projetais, je m'étais les corrigées, etc. Maintenant je commence toujours mes cours, je suis debout au tableau, en live en fait. Je démarre, je sais quel chapitre on va faire et c'est parti. Donc j'écris beaucoup et je demande de plus en plus, j'essaye, je milite, à ce que les étudiants écrivent aussi. Donc retour au cahier, au crayon, les fondamentaux en fait. Parce qu'il faut, sur trois heures et demie de cours, il faut qu'il reparte avec quelque chose et bien classé dans son ordinateur. Bon c'est bien, c'est bien rangé, c'est bien classé, je sais où le retrouver, mais c'est pas imprimé dans le cerveau. Donc, ça commence par là. En plus, en début de cours, ils sont tous à l'écoute. Ils écoutent Bouche B parce qu'ils disent Elle n'a pas ses notes, elle fait ça toute seule.

  • Speaker #1

    J'avais un prof de finance comme ça quand je tordais CG. Je le trouvais incroyable. Mais comment il fait ? La mallette, elle est fermée, en fait. Il est là, il s'assoit sur son bureau et ça déroule tout seul.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est bon.

  • Speaker #1

    C'est une bonne technique.

  • Speaker #0

    Il n'y a rien de magique. C'est juste le métier. Donc, on fait ça pendant un petit temps au début. Bon, après, ils sortent leurs ordi. Et puis, alors moi, j'envoie toujours les cours. Je ne suis pas de cours magistral, en fait. Voilà, tout mon monologue de début, c'est pour rappeler les fondamentaux. Des CG, c'est beaucoup de par cœur. Et c'est des process à retenir, des conditions. Donc, il faut poser, il faut faire des fiches. Il faut faire des fiches, il n'y a que ça de vrai. Il faut apprendre, que ce soit du droit ou de la compta, il faut faire des fiches. Donc il y a une partie exercice, il y a une partie... Donc moi, ils ont tous mes cours sur Word. Comme ça, ils peuvent écrire dessus. Ils peuvent surligner, ils peuvent changer mes cours s'ils veulent. Je leur conseille de garder la base quand même. Mais ils peuvent en faire ce qu'ils veulent, ils peuvent en faire des fiches. Et puis j'envoie des audios. Ça, c'est un peu nouveau. Certains, ça les aide. d'autres pas forcément, mais plutôt que de leur lire le cours, ils l'ont avant, donc ils l'ont sous les yeux, ils ont l'audio, il y en a qui m'avouent l'écouter dans le bus en fait, en venant le matin, quand j'ai demandé à lire le cours avant, ils ne l'ont pas lu, mais ils se le mettent dans les écouteurs le matin, ça dure 30 minutes, et au moins ils ont des mots, en fait ils ont capté des mots, pas forcément le sens, parce qu'on n'est pas concentré, comme il faudrait si on était à son bureau, mais ils entendent des mots, petit à petit ils posent des briques, C'est que ça, en fait. Il faut poser des briques, il faut poser du vocabulaire et puis, il faut amener plein de sources diverses. Donc, l'audio, le regard, l'écoute, l'attention, l'écrit, la pratique et puis après, un peu de bachotage quand même.

  • Speaker #1

    Masterclass, parce que c'est vrai que là, on... On utilise tous les sens. À la fois, j'écris avec ma main sur le papier. Donc, je mobilise ma main, mes yeux, l'ouïe, l'attention. C'est hyper intéressant. J'ai fait pas mal de pédagogie aussi en présentiel. J'ai commencé en 2014 et je me rendais bien compte que quand je faisais des formations en présentiel, il y avait un truc qui marchait plutôt bien, c'est que je gesticulais beaucoup. Et donc, je marquais beaucoup une répétition avec mon corps en disant genre l'étape 1, l'étape 2. Et ça, je le faisais plusieurs fois. Et à la fin, je me disais, purée, c'est marrant parce qu'en fait, je te vois bouger à gauche et à droite. Et en fait, tu marques un peu l'esprit. Il y avait un petit hack aussi que j'utilisais, qui peut être aussi utile dans les cas des réunions ou ce genre de trucs. C'est que je demandais à quelqu'un. de définir... C'est ce que tu disais au début de notre échange. Tu demandes à lui, lui va l'expliquer d'une telle manière. En fait, déjà, tous les gens, ils vont rester concentrés parce qu'ils se font interroger. Mais du coup, ça fait participer tout le monde. C'est super.

  • Speaker #0

    Ça fait participer, ça valorise. Ça aide nous aussi à comprendre ce qu'ils ont compris. Parce que quand je te parlais d'empathie tout à l'heure, des fois, on pense que c'est bon et puis en fait, pas du tout. C'est bien de s'en rendre compte pendant la classe plutôt que sur la copie parce que là, c'est trop tard. une autre pratique aussi que j'utilise je ne suis pas la seule à faire ça dans l'école on est quelques-uns à faire en sorte que le programme soit fini assez tôt tu vois là le programme du compta approfondi au mois de mars j'avais terminé donc il restait deux mois donc on a tout repris en fait parce que le one shot ça ne marche pas forcément bien et donc certes on est allé assez vite mais au moins ils savent ce qu'ils ont à la fin donc arrivé en mars ils se disent le programme c'est ça On ne va plus rien découvrir, on a tout. Maintenant, on va bachoter, on va réviser, on va faire des travaux de groupe. Les travaux de groupe, c'est super. Moi, je les mets en groupe dans plusieurs salles. J'essaie d'en profiter, d'avoir de l'espace. Ce ne sont pas forcément des petits groupes, ils sont six ou sept. On fait 4-5 groupes. Donc c'est sportif pour le prof, parce que t'arrêtes pas en fait, c'est pas forcément reposant de se dire ils vont faire tout seul, tu tournes de groupe en groupe, mais on se rend compte que déjà c'est super, il y a un leader, toujours, il y a ceux qui font moins, mais je me dis que de toute façon dans la classe ils auraient pas fait plus, mais ils écoutent quand même parce qu'ils sont moins nombreux, puis il y a les copains qui regardent, donc il faut qu'ils soient un peu actifs, et ça, ça marche super bien. C'est-à-dire que tout seul, ils vont trouver les solutions. Donc là, c'est plus reposant, parce qu'il y a plein de choses qui vont avancer. Et nous, quand on passe dans la classe, tu as vraiment la question sur le truc. Ce truc-là, on ne l'a pas compris, en fait. On pensait que c'était bon, et puis qu'est-ce qui nous manque là ? Et ça, ça amène le truc en plus, qui va faire que si ça tombe à l'examen, ils se rappelleront de cette séquence-là. Oui,

  • Speaker #1

    carrément. Masterclass pédagogie. Merci beaucoup, Caroline. Continuons du coup sur ton expérience. On te donne les clés. Quand l'ancien directeur part à la retraite, c'est quoi l'émotion que tu vis à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Alors, c'était en 2015. Beaucoup de boulot.

  • Speaker #1

    Beaucoup de boulot.

  • Speaker #0

    Et puis, c'était une reprise d'entreprise. Une reprise d'entreprise. Donc, moi, j'ai repris avec mon conjoint, parce qu'on était tous les deux deux anciens étudiants de l'école. C'est une histoire sympathique. L'histoire, elle a été montée par un couple, un prof de l'IUT et son épouse. Et donc là, c'était un petit peu un retour. Voilà. D'anciens étudiants reprennent leur école. Donc, beaucoup de boulot, beaucoup de choses à mettre en place. Et puis... Et puis l'envie de vouloir transmettre un peu ma patte, ma vision des choses. En fait, une école comme l'IC2E, c'est une petite école. Donc, elle est très attachée à la personnalité du directeur, de la directrice en l'occurrence, et de ses équipes. À l'école, on a un corps professoral assez stable. Donc, moi, à l'époque, quand je suis arrivée, j'ai retrouvé ma prof de compta.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Elle était là depuis qu'elle est partie en retraite, mais elle était toujours là. Donc, voilà, il y a des profs qui ont plus de 20 ans d'ancienneté. Il y a plein de nouveaux qui arrivent, ça tourne. L'idée, c'était d'amener un petit peu la vision des choses, d'amener de la bienveillance, mais de la justesse, de la patience aussi, de faire adhérer les équipes. Parce que moi, quand je suis arrivée, on a aussi embauché. Donc là, on est quatre. On est quatre à s'occuper de tout ce qui est pédagogie, administratif, com, relations entreprises, plus des profs qui nous aident. Donc voilà, isoler les bonnes personnes, voire se cadérer au projet. et qui ont pu prendre des responsabilités, donc les profs référents par section, le prof qui suit le mémoire, parce que lui, il est hyper important aussi, parce que le mémoire de master, c'est quand même quelque chose. Donc voilà, identifier tout ça, mettre en place tout ça, ça a été ça pendant un an. Tu planes un peu quand tu reprends une boîte. Les premières années sont quand même... Il faut poser les choses, ça prend du temps.

  • Speaker #1

    Ça m'intéresse aussi de creuser un peu cette partie business. Tu vois, là, on doit quand même faire tourner la boutique. C'est quoi la projection ? Comment on fait pour... Est-ce qu'on doit ouvrir des classes supplémentaires ? Est-ce qu'on doit créer des partenariats avec... des organisations pour placer nos alternants ? Parce qu'il y a plein de choses. Tu fais des cours, mais aussi tu fais de l'alternance. Donc, ce n'est pas le tout d'avoir un alternant, mais il faut lui trouver une boîte dans laquelle il peut aller. C'est quoi un peu la vision business pour développer une école ? Présentiel.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai pas une vision business et développement.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je vois. Moi, ça se fait par des rencontres. OK. Voilà, et des opportunités. Mais c'est surtout des rencontres. On est toujours sur un schéma DCG, j'ai trois classes, DCG 1, 2, 3. Sur le master, on a un parcours classique, master 1, master 2. On a un partenariat avec KPMG. Mais là, c'est pareil, ça a été une rencontre. Je l'ai bien senti. Le moment où on l'a ouvert, c'est parce qu'en face, j'ai rencontré les personnes qui m'ont donné confiance. On a ouvert quelques formations continues pour des collaborateurs d'expertise comptable, mais ça c'est plus anecdotique. Mais pareil, parce que les intervenants avaient quelque chose à proposer, et voilà, ce n'est pas né de notre esprit à nous en interne, et se dire on va faire ça et on va trouver quelqu'un. Non, on a rencontré quelqu'un, il nous a proposé ça, puis des fois ça se fait, des fois ça ne se fait pas. Donc ça marche beaucoup comme ça. Ok, je vois. L'alternance, de toute façon maintenant... Les écoles font de l'alternance. Nous, parmi nos alternants, on a 70% à peu près d'alternants dans l'école. On en a 80% en cabinet. Les cabinets, le milieu nantais, moi je le connais plutôt bien, j'ai un bon réseau. Il y a des cabinets récurrents, il y a des cabinets où il y a beaucoup d'étudiants de l'IC2E, on fait un peu agence de recrutement des fois, mais c'est super parce que moi je sais où ils vont. J'arrive à trouver aussi en fonction du caractère, en fonction du jeune, je me dis là ça ira pas, mais là ça ira. voilà on essaye de faire ça aussi de faire des rencontres de de faire en sorte que ça match Donc, voilà ma vision business. En fait, ça vient assez naturellement. Je trouve important de ne pas forcer les choses.

  • Speaker #1

    Ok, je vois, c'est très clair. Ça veut dire qu'en fait, vous avez cet objectif de faire de la qualité dans votre école et donc d'avoir quand même cet esprit familial, si je reprends aussi ces termes. Et je pense que c'est vraiment ce qui transpire de votre école. Mais du coup, vous allez développer les éléments en fonction... des échanges ou des rencontres que vous allez faire dans le chemin.

  • Speaker #0

    Des fois, il y a des étudiants qui sont étonnés. Quand ils arrivent, dès le deuxième jour, on les appelle par leur prénom. Voilà, bonjour Antoine, bonjour. Vous connaissez tous les prénoms ? Oui, oui, oui. Parce qu'en fait, ce n'est pas des pions. Et puis en plus, avec le diplôme, plus des CG que des SCG d'ailleurs, au bout d'un moment, il y a beaucoup de parcours à la carte. En fonction de leurs résultats, il y a des stratégies. Il faut les connaître, c'est pour ça que moi je donne toujours des cours en fait. Je donne toujours des cours dans l'école parce que je veux connaître aussi comment ils sont en tant qu'élèves. On monte des stratégies pour qu'ils puissent au final avoir 10, il faut avoir 10 de moyenne. Donc on fait pas mal de parcours à la carte. Donc les parcours à la carte, c'est par exemple des étudiants qui vont faire une quatrième année, il ne faut pas se le cacher. Des fois ça ne marche pas en trois ans, il faut une quatrième année. Des fois il faut une cinquième année quand ils sont passés par le BTS. Mais le DCG, c'est un diplôme, on a huit ans pour le passer. C'est un peu beaucoup, mais c'est un diplôme difficile, exigeant, mais qui est quand même bien conçu et qui a de la souplesse. Il y a des stratégies à avoir. Et pour pouvoir conseiller sur la stratégie, il faut bien se connaître.

  • Speaker #1

    Hyper intéressant. Toi, ta vision du pédagogue, où ça fait longtemps que t'es prof et que t'es au contact des jeunes, qu'est-ce que tu pourrais dire à celui qui a peur, qui est stressé, qui n'a pas de bons résultats, mais qui a quand même envie de réussir ? Tu sais, on peut avoir cette vision de l'excellence, où il faut que j'ai 18 partout. Mais en fait, est-ce que c'est la bonne vision à avoir pour valider ce diplôme ?

  • Speaker #0

    Déjà, les matières sont multiples. On ne peut pas être bon partout.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Donc, il y a du chiffre, il y a du droit, il y a du management. Là, des fois, pour beaucoup, elle est mûre.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    Et puis, il n'y a pas de mention. Il faut avoir 10. Et moi, quand je pense à mon parcours où je te dis, j'ai commencé, je n'avais pas des super notes et puis, elles n'ont fait que monter. En j'ai eu des meilleures notes en master que j'en ai eues dans la licence. Il faut de la régularité. On dit souvent, ce n'est pas un sprint, c'est un marathon. Des CG, des CG. Il faut travailler régulièrement. Il y a trop de connaissances à acquérir pour se dire, je me garde le dernier mois et je vais bachoter. Pour certains, ça va marcher. Je crois que c'était ton cas. Mais ce n'est quand même pas ce qu'on conseille. Parce que c'est douloureux.

  • Speaker #1

    Tout s'en va en plus.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Une fois que l'épreuve est passée, hop, tout part.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc voilà, on essaye de les accompagner. De la régularité. Et puis, bonne. Tout le monde peut réussir dans ses diplômes, en fait. Ça s'adresse à tout type de bac, au départ. Il y en a qui arrivent avec des bacs où ils ont fait de la compta, OK. Puis il y en a qui arrivent avec des bacs généraux. Moi, quand j'ai commencé, je ne savais pas ce que c'était du tout. Je n'avais jamais fait de droit, je n'avais jamais fait de compta. Mais on repart du début. On repart du début. Et puis, je dirais même qu'au contraire, quand on en a déjà fait, il faut un peu d'humilité et de se dire, je vais reprendre à la base parce que là, maintenant, je ne vais pas apprendre à faire. Je vais comprendre pourquoi je le fais.

  • Speaker #1

    Ça fait peut-être depuis 2020 du coup maintenant qu'on accompagne pas mal d'étudiants avec la plateforme La Guide des chiffres à préparer le DCG, une partie du DSCG. Et c'est vrai que... Il n'y a pas de recette miracle pour avoir le diplôme. Et comme tu le dis, il faut juste avoir 10. À la fin, tout le monde s'en moquera du résultat qu'on a pu avoir. Et c'est vrai qu'il faut parfois un peu lâcher prise sur le fait de se dire, moi, je dois valider en trois ans. Tu dis, il y en a, ils le font en quatre. Why not ? Pourquoi pas ? À la fin, le but, c'est quand même de l'avoir. Et c'est hyper important de... Ce diplôme, ce n'est pas parce qu'on n'a pas les compétences en compta, comme tu l'as dit à juste titre, qu'on ne peut pas y aller. En fait, il est ouvert en réalité à tout le monde. Et il donne des opportunités à la fin. Et moi, je ne dis pas ça parce que nous, on prépare le DCG. On aurait pu préparer un autre diplôme et ça aurait tout aussi fonctionné sans aucun problème. Mais je pense quand même qu'il y a une valeur pédagogique à l'intérieur qui est vraiment puissante. Parce que si on maîtrise à la fois la partie... théorique, qu'on arrive à transposer ça dans un contexte pratique, vraiment, droit fiscal, droit des sociétés, ça en cabinet, on voit ça tous les jours. Et ce qu'on apprend dans l'UE, ça ne sert pas à rien.

  • Speaker #0

    mais c'est en fait c'est ce que tu as dit on apprend au cabinet c'est là qu'on va apprendre le métier ouais c'est ça les cours qu'on a vus on les applique pas forcément au jour le jour par contre on a une tête bien faite ce que je te disais tout à l'heure donc on a appris à lire les textes on a appris à s'adapter on a appris à être méthodique parce qu'il y a quand même beaucoup de méthodes mais après c'est sur le terrain que ça va se faire Combien d'étudiants sont des étudiants moyens ? Et puis en cabinet, c'est super. Et combien d'autres têtes de classe ? Ça ne va pas bien se passer. Il y a les fameux soft skills, c'est hyper important. Hyper important, ça, on ne les apprend pas. On arrive à faire que... C'est un chemin, en fait. C'est un chemin pour arriver à la réussite du diplôme. et puis à rentrer dans la vie professionnelle. Encore une fois, la vie professionnelle, une entreprise dans laquelle on se sent bien, ou un cabinet dans lequel on se sent bien, c'est des rencontres et c'est de l'accompagnement. C'est ça qui va faire qu'on va progresser. Si on est porté, si on est bien accompagné, après ça roule.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta lecture de ce qui va se passer demain ? On voit qu'il y a la technologie qui vient mettre vraiment son grain de sel dans la profession. Il y a des nouvelles... On parle de moins en moins de production comptable, mais d'émissions de conseil dans l'industrie. Toi, avec les deux lectures que tu peux avoir du marché, à la fois du monde professionnel et du monde éducatif, comment tu imagines le futur selon ta propre vision ?

  • Speaker #0

    Le bouleversement, il va se passer partout. Pas qu'en cabinet, il va se passer partout. Alors, un peu dans l'interrogation pour les petits nouveaux qui rentrent, justement, comme je te disais tout à l'heure, les nouvelles technologies, il va falloir qu'ils se les approprient. Du coup, je pense que les cours et l'école vont être hyper importantes parce que ça va poser les bases. Parce que les bases, ils ne les verront plus, en fait. Ils vont être plongés dans le grand bain directement. Donc, il faut qu'on soit bon dans nos cours pour bien leur apprendre les mécanismes de la compta. En soi, on va ranger. On ne fait que ranger. Mais il faut comprendre comment. Donc ça, c'est l'école qui va maintenant leur apprendre. Parce que dans la pratique, ils vont arriver avec des outils qui vont s'arranger pour eux. Et derrière, on va leur demander d'analyser. Donc, il va falloir être vigilant sur les nouveaux, sur les premiers stages, sur les débuts de l'alternance, sur comment on va mettre en place tous les concepts. Et puis après, pour les plus grands, mais c'est que ça va être... Moi, je trouve que c'est super. L'arrivée de l'IA, c'est révolutionnaire. Il faut s'approprier, mais un bon qui va maîtriser l'IA.

  • Speaker #1

    Il est tranquille lui. Il est super tranquille.

  • Speaker #0

    Exactement. Par contre, quelqu'un qui n'a pas les bases, ça ne va pas marcher. L'IA, ça va être un leurre, ça va vite se voir.

  • Speaker #1

    Il faut trouver le juste équilibre. Très clair. On arrive à la fin de cet épisode, très chère Caroline. Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour l'ICE dans les prochaines années ? C'est quoi un peu ta roadmap ou ta vision en tant que directrice d'école ? C'est quoi qui t'anime et les prochains challenges que vous allez relever ?

  • Speaker #0

    Accompagner les étudiants, ça c'est sûr. Avoir des étudiants qui se sentent bien à l'école, parce que c'est quand même les plus belles années de leur vie. Leurs années d'études, c'est là qu'ils vont faire des rencontres, c'est là qu'ils vont se faire leurs copains, c'est là que... Et c'est une période de construction hyper importante pour eux. C'est très attachant. C'est des grands ados, en fait.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que j'ai des étudiants. Enfin, ils sont super. Ils sont pleins de questionnements. Ils sont pleins d'interrogations. Ils sont assez à l'écoute. Après, ils ne nous suivent pas, mais ils sont assez à l'écoute. Ils demandent des conseils. Donc, ça, c'est bien. Dans les années à venir, c'est continuer à les accompagner, avoir des belles réussites. On peut commencer ses études dans ces formations-là, dans le DCG, en n'ayant pas un parcours scolaire, en ayant des fois même des années de lycée compliquées. On a eu un président de l'ordre dans les pays de la Loire il n'y a pas longtemps, qui arrivait d'un CAP compta à l'époque. Combien comme ça ont dû entendre t'es pas bon, t'y arriveras pas, tu feras jamais rien et puis ben non en fait une fois qu'on a trouvé sa voie on y arrive donc nous on en a qui vont se révéler et ça c'est la plus belle des réussites quoi des étudiants qui ont des difficultés et on arrive à les placer on arrive à faire en sorte qu'ils soient heureux dans leur vie professionnelle on accompagne aussi des jeunes en situation de handicap donc ça c'est des challenges aussi parce que la profession, elle a toute sa place. Voilà, c'est... Donc, ben voilà, les satisfactions à venir, ça va être ça. Continuer à avoir des étudiants épanouis, les accompagner dans la galère, parce qu'il y en a, il y a des coups de mou, c'est normal, on passe des diplômes, donc il y a du stress. Faire en sorte qu'ils y arrivent, ils n'iront pas tous vers l'expertise comptable. Ce n'est pas une fin en soi non plus.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Certains vont s'arrêter au DCG, puis après, ils vont bifurquer vers d'autres masters ou rentrer dans le monde professionnel. Il y a de la place pour eux. On leur conseille quand même le master parce qu'on ne sait pas de quoi l'avenir est fait et qu'on est quand même attaché au diplôme en France. Donc plus ils ont de diplômes, mieux c'est. Et puis aujourd'hui, avec l'alternance... Et puis, je trouve que le DCJ est presque plus dur que le master.

  • Speaker #1

    Moi, je suis complètement d'accord avec ça.

  • Speaker #0

    Donc, voilà, c'est deux ans de plus et il faut le tenter.

  • Speaker #1

    Très clair. Caroline, je pose une question à tous mes invités maintenant, à la fin de chaque épisode. Est-ce que la vie t'a appris quelque chose que tu pourrais partager à nos auditeurs, que ce soit pro ou perso ?

  • Speaker #0

    À être patient et à ne pas avoir que le court terme. Voilà. Ne pas faire les choses que pour le lendemain et ne pas attendre tout de suite un retour. Ça se construit brique après brique. Le monde est petit dans la compta, le monde est tout petit.

  • Speaker #1

    C'est très petit, oui.

  • Speaker #0

    Et voilà, faire les choses pour ne pas se prendre au sérieux. Ce n'est pas parce qu'on est diplômé qu'on est meilleur que celui qui ne l'est pas. Voilà, de la patience et puis pouvoir bien se regarder dans la glace le matin et en se disant, je vais essayer d'aider quelqu'un aujourd'hui. Moi, c'est un petit peu pour ça que je me lève le matin.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, très chère Caroline, d'avoir participé à cet épisode. Si vous souhaitez en savoir plus sur Caroline Rival, je vais mettre en description de cette vidéo son profil LinkedIn. Mais aussi, si vous souhaitez en savoir plus sur l'école ICEE, il est vraiment très important d'aller découvrir cette école et cette organisation. Pourquoi ? Parce que Caroline, elle l'a bien dit à juste titre. l'école qui œuvre pour ses étudiants, c'est une école qui veut les voir réussir, donc je vous invite vraiment à aller directement en description de cette vidéo pour pourquoi pas passer l'alternance, en tout cas au sein de votre établissement. Mille merci Caroline, mille merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'à maintenant. Si ça vous a fait kiffer, n'hésitez pas à me le dire en faisant la barre des likes, les 5 étoiles sur les différentes plateformes, ça donne du bon moqueur. Sur ce, moi je vous dis à très vite pour une prochaine vidéo et un prochain podcast. Ciao ! Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'à maintenant. Si vous êtes arrivé ici, n'hésitez pas à mettre un gros 5 étoiles pour soutenir le taf. Et si vous souhaitez aller encore plus loin avec les guides des chiffres, deux manières de le faire, la plateforme en ligne lesguidesdeschiffres.com où vous pouvez préparer le DCG et le DSTG à distance. Ou si vous êtes étudiant en DCG ou aspirant à le devenir, vous avez un guide qui a été écrit aux éditions du Nôtre qui vous montre la marche la plus rapide. pour valider votre diplôme et avoir un mindset, un état d'esprit d'apprentissage extrêmement vertueux. Et si vous êtes un cabinet, n'hésitez pas à l'offrir à vos collaborateurs juniors pour les aider à valider leur diplôme, les encourager dans cette démarche. Sur ce, merci à vous et à la semaine prochaine.

  • Speaker #0

    Merci.

Description

Étudiante en DCG dans une école à Nantes. Elle finira par en devenir la directrice.

Nouvel épisode aujourd’hui avec Caroline Rival.

Son parcours est incroyable.
Son humilité aussi !

C’est avec cette même humilité qu’elle développe l’école qui forme au DCG et DSCG les futurs professionnels du chiffre.

On aborde un point essentiel dans la relation de travail entre un cabinet et son alternant.

C’est le 🖤 de la masterclass !



1. Préparez en ligne le DCG et le DSCG

Les Geeks des Chiffres est une école en ligne qui a formé à distance plus de 11000 étudiants avec des taux de réussite 2x supérieurs aux moyennes nationales. 


2. Commandez mon livre : "Mon DCG Validé"

Ce livre écrit aux éditions Dunod est le guide pour aider les étudiants (initial, alternance ou candidat libre) de DCG à valider le diplôme du 1er coup tout en travaillant moins. Pour les cabinets comptables, c'est un outil d'onboarding (un bon cadeau d'accueil) pour les jeunes recrues qui préparent le diplôme tout en étant collaborateur chez eux. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    les premiers pas par contre qu'il y a t'as on m'a mis un dossier de travail, un grand livre je découvrais, je n'ai jamais vu ça qu'est-ce qu'on attend de moi, si j'avais été mise à la saisie pendant 6 mois, je n'aurais pas adhéré comme ça, il y avait des managers qui n'arrêtaient pas de dire, voilà vous avez une tête bien pleine avec vos diplômes, maintenant il faut avoir une tête bien faite, il faut trouver la bonne structure qui va nous faire confiance qu'on puisse appliquer tout ça pas oublier par où on est passé et pas forcément vouloir reproduire ce qu'on a vécu. On peut faire mieux quand on est bien accompagné, on a un bon tuteur. Ça change tout. Un tuteur qui va être maladroit, c'est aussi parce qu'il a peur de ne pas se faire comprendre. Je n'y vais pas. Je n'essaie pas d'expliquer parce que c'est risqué. Si la personne ne comprend pas, c'est de ma faute. C'est que ça, en fait, il faut poser des briques, il faut poser du vocabulaire et puis il faut amener plein de sources diverses. Donc l'audio, le regard, l'écoute, l'attention, l'écrit, la pratique. Et puis après, un peu de bachotage quand même. L'entreprise dans laquelle on se sent bien ou un cabinet dans lequel on se sent bien, c'est des rencontres et c'est de l'accompagnement. C'est ça qui va faire qu'on va progresser. Si on est porté, si on est bien accompagné, après ça vaut. Combien comme ça, on a dû entendre, t'es pas bon, t'y arriveras pas, tu feras jamais rien. Et puis ben non, en fait, une fois qu'on a trouvé sa voie, on y arrive.

  • Speaker #1

    Salut et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Légué des chiffres. J'espère que vous allez bien. Aujourd'hui, nouvelle discussion avec Caroline Rival. L'histoire de Caroline est très intéressante car c'était une étudiante. on va dire DCG ou ex-DECF, qui était dans une école qui s'appelle l'ICE à Nantes et qui est en réalité devenue la directrice de cette école. Caroline, je suis très heureux de t'accueillir dans cet épisode.

  • Speaker #0

    Salut Nicolas, merci de m'avoir invitée.

  • Speaker #1

    C'est un plaisir. Si je pitche rapidement, cette école a 30 ans d'existence. Vous avez à peu près entre 100 et 120 étudiants spécialisés dans la filière de l'expertise comptable. Et moi, j'aimerais comprendre dans le cadre de cette discussion, Comment on arrive d'étudiant à prof, puis directrice d'une école, mais aussi, j'ai envie qu'on apporte un discours équilibré sur cette jeunesse qui travaille, parce que vous avez beaucoup d'étudiants en alternance. Et je pense qu'il y a deux mondes dans cette industrie de la fière de l'expertise comptable. Peut-être, entre guillemets, des anciens dans l'esprit, où on se dit, avant, c'était comme ça, sauf que le monde, il a changé. Et j'aimerais aussi, toi, avoir ta lecture. des étudiants, quand ils sont à la fois en études et en cabinet, pour qu'on puisse aussi savoir comment nous, professionnels du chiffre, on doit aussi piloter nos entreprises ou alors nos cabinets pour accompagner les jeunes à la réussite et aussi pour leur donner le goût et l'envie de rester dans cette industrie. Est-ce que ça te va ?

  • Speaker #0

    Parfait.

  • Speaker #1

    Alors, partons un petit peu en arrière. Raconte-nous, qu'est-ce qui t'a déjà donné envie de t'orienter dans la filière de l'expertise comptable ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, ça a commencé il y a un peu plus de 30 ans. Donc moi au lycée, j'ai fait un bac scientifique à l'époque, avec pas mal d'appétence pour les maths, la SVT, mais très peu pour la physique. Donc clairement, les études scientifiques derrière, ce n'était pas pour moi. J'aimais bien les maths, mais j'aimais bien les chiffres. Donc il y avait plusieurs options qui se présentaient, et en fait, la découverte du DCG, ça a été rassurant. Parce que le DCG, ça permettait de poursuivre dans des études où on apprenait plein de choses. Il y avait de l'économie, du management, il y avait de l'anglais, on continuait à pratiquer l'anglais. Et puis en même temps, ça nous apprenait un métier. Il y avait ces matières qui étaient assez sécurisantes comme la compta, le contrôle de gestion, la finance, tout ça. Donc moi, je ne savais pas ce que je voulais faire. Le travail en cabinet, ça ne me parlait pas. L'entreprise, pourquoi pas ? J'avais toujours dans ma tête la petite idée de vouloir enseigner. Ça, c'était quelque chose... Petite, je faisais la classe à mes poupées. Donc... C'était quand même quelque chose que j'avais dans la tête, mais je ne savais pas comment. Donc le DCG, c'était partir. À l'époque, c'était le DECF. Donc j'ai commencé mes études sur Nantes, dans une école où je ne me retrouvais pas trop. Il y avait pas mal de diplômes, c'était assez gros. C'était une école de commerce, école de management. Enfin, je ne m'y retrouvais pas. Et puis, je n'arrivais pas à trouver du sens, en fait, à ces premières années. d'études et puis au bout d'un moment, l'IC2E venait de se monter sur Nantes et donc j'ai intégré l'école. Et puis là, ça a été le décollage, ça a fait ça. Donc quelque part, ça a sauvé mon diplôme. J'avais pas des super notes au début dans mes UV du DPECF, depuis le début du DECF. À l'arrivée de l'école, j'ai eu des super profs qui m'ont d'ailleurs fait comprendre que, voilà, moi, un jour ou l'autre, j'enseignerais la compta, parce que j'ai eu un super prof de compta. Donc, DECG, alors DECF à l'époque, en formation initiale, DECF à suivre, toujours à l'IC2E. Avec plein de modules différents. Je me rappelle, on avait des cours le samedi matin sur la compta anglo-saxonne, qui n'était pas forcément au programme, mais c'était les petits trucs en plus de l'école. qui continue en fait. Et puis, grâce à cette école, un stage. L'école pouvait proposer des stages. Moi, j'ai fait mon stage de DSCG, de DUSCF dans un big qui m'a embauché à la sortie de mes études.

  • Speaker #1

    Tu mentionnes quelque chose dans ce que tu viens de nous partager. C'est qu'il y a un professeur. On a la sensation qu'il t'a un peu sensibilisé à une thématique. Qu'est-ce qui a fait que lui, justement, il a pu ouvrir un peu le champ des possibles ? Même si tu faisais l'école à tes poupées, qu'est-ce qu'il t'a montré ? que c'était possible. Parce que souvent, le professeur, il a quand même ce rôle extrêmement important où il peut ouvrir quelqu'un, ou alors complètement le fermer sur une thématique.

  • Speaker #0

    En fait, il m'a fait comprendre les choses. Il était passionné par sa matière. Puis la compta, c'est carré. Il y a deux colonnes. Il m'a fait aimer la matière. Moi, j'ai intégré l'école. J'avais un cursus un peu spécial. J'arrivais avec des gens qui venaient de l'IUT, qui venaient du BTS compta. Moi, pas. Je me rappelle, je restais le midi pour récupérer, rattraper des choses. À l'IC2E, les profs arrivaient plus tôt. Ils venaient me voir, ils répondaient à mes questions. C'est toujours un peu le cas. Il y avait des gens disponibles. Donc, on se sentait bien, en fait. Et puis, je trouvais que ces cours étaient passionnants. Puis, ça débloquait plein de choses, en fait. Donc, je m'étais dit, un jour, si j'arrive à faire débloquer des choses comme ça, ça sera sympa.

  • Speaker #1

    Trop cool. C'est vrai que la passion, quand on transmet, quand on est pédagogue, je pense que c'est contagieux.

  • Speaker #0

    Il y a une satisfaction, en fait. Le moment où on arrive, on voit la difficulté, on voit que ça ne fonctionne pas, on essaye par plusieurs côtés. Des fois, on fait appel aux autres. Moi, je sais souvent, les étudiants, ils me posent une question, c'est un autre qui va répondre parce que lui, il va avoir les mots. Je suis là pour surveiller que c'est bon. Et puis, le déclic de se dire, au bout de trois heures de cours, ils repartent avec quelque chose.

  • Speaker #1

    Donc, du coup, tu fais ton cursus là-bas. Après, tu es embauchée dans un big. C'est quoi ta découverte du métier à cette époque ?

  • Speaker #0

    Encore des rencontres. Moi, j'ai bossé avec des gens super sympas, super intéressants. Donc ça, ça a beaucoup aidé. Les premiers pas, par contre, cata. On m'a amené un dossier de travail, un grand livre. Je découvrais. Je n'ai jamais vu ça. Qu'est-ce qu'on attend de moi ? Par contre, assez rapidement, chez un big, ça va vite. des déplacements clientèle, une chef de mission qui était super, hyper formatrice, qui n'hésitait pas à déchirer mes feuilles de travail, les feuilles jaunes à l'époque, quand ça n'allait pas. Donc voilà, mais j'ai vachement appris. Et de toute façon, ces expériences-là, cabinet, c'est ce qui m'a permis derrière d'enseigner, c'est ce qui me permet aujourd'hui d'enseigner. Je suis toujours là-dessus, tellement c'est formateur.

  • Speaker #1

    C'est une école, le cabinet, forcément, on voit beaucoup de choses. Est-ce que toi, tu as aimé être un peu plongée dans le grand bain, comme ça ? On a l'impression que tiens, je te donne et puis débrouille-toi. Est-ce que tu penses que c'est une bonne méthode ?

  • Speaker #0

    Ça dépend. Oui, ça peut. Moi, j'ai aimé. Moi, j'ai aimé parce que j'ai trouvé qu'on me faisait confiance. Après, c'était à moi de me débrouiller. Mais en même temps, je n'étais pas seule, comme j'étais bien entourée, avec une équipe qui me soutenait. Ça, c'était important. Je pense qu'il ne faut pas brimer si j'avais été mise à la saisie pendant six mois. Je pense que je n'aurais pas adhéré comme ça. Là, un dossier de travail, partir avec un dossier vide et revenir de chez le client avec un dossier plein. Quand je dis un dossier, c'est compte monté, avec du conseil derrière, avec des échanges, échanger avec les comptables, c'est super intéressant. Moi, leur quotidien, à l'époque, il y avait des savoirs comment ils rangeaient les choses, comment ils s'organisaient. C'est ça qui était intéressant, c'est les rencontres et les discussions. Mais pour ça, il faut faire confiance. Et moi, on m'a fait confiance, on m'a assez vite lâchée. Il y avait des managers qui n'arrêtaient pas de dire Vous avez une tête bien pleine avec vos diplômes, maintenant, il faut avoir une tête bien faite. Et ça, ça s'apprend avec les autres, avec des rencontres.

  • Speaker #1

    Le DCG, c'est un diplôme très marketé qu'on a, dans la culture qu'on peut en avoir, un diplôme de comptabilité et gestion. Je pense qu'il y a une grosse partie du diplôme, on l'imagine, OK. Mais sauf qu'il y a quand même pas mal d'autres choses que tu mentionnais aussi au début. On fait de l'éco, on fait du management, on fait de la fiscale, du droit. Avant d'appuyer sur le bouton rec et enregistrer cet épisode, tu dis franchement, ce sont des super diplômes. Est-ce que tu pourrais apporter un peu plus de corps et de visibilité aussi sur ce cursus-là ? Moi, je milite pour ce diplôme parce que je le trouve incroyable. J'aimerais aussi avoir ta lecture en tant que directrice d'une école, pédagogue aussi et aussi professionnelle. Donc en fait, tu as un peu fait... toutes les briques dans cette industrie ?

  • Speaker #0

    Le diplôme, il est incroyable, comme tu le disais. Parce qu'il y a une telle diversité dans les matières. On arrive à trouver du sens. Moi, tu vois, quand j'ai commencé, je ne savais pas quel métier j'allais faire. D'ailleurs, j'en ai fait plusieurs. Et puis, les jeunes vont en faire plein aussi. Ça va être assez diversifié. C'est un diplôme où on fait des études. Donc, on va apprendre de la théorie. On apprend beaucoup. Le DCG, il faut apprendre. Donc, ça construit un peu le cerveau. Ça... Ça nourrit beaucoup. Et moi, ça, ça me plaisait. Je voulais faire des études. Je ne voulais pas forcément apprendre un métier, je voulais faire des études. Dans le DCG, il y a ça. On fait du droit, c'est la base. On fait du droit comptable, du droit fiscal, on fait du droit social. Donc ça, c'est la base. Et puis derrière, on a tous les aspects pratico-pratiques avec les cours sur les logiciels, les conférences sur l'IA qui arrive, la data, la facture électronique. Donc c'est hyper concret. la finance, le contrôle de gestion, les jeunes, ça leur parle, l'audit. Donc ce diplôme-là, il va nous nourrir, vraiment nous nourrir, pour que derrière, il faut trouver la bonne structure qui va nous faire confiance, pour qu'on puisse appliquer tout ça. Il y en a qui vont se lancer dans l'entreprenariat. Il y en a quelques-uns, il y a des OVNI comme ça qui arrivent à monter leur cabinet assez jeunes. Moi, ce n'était pas du tout dans mon état d'esprit. Mais je trouve que le travail en équipe, travailler en cabinet et travailler en équipe, c'est hyper important. C'est pour ça que les jeunes, quand ils commencent, qu'est-ce qu'ils vont apprécier dans un cabinet quand ils vont me faire des retours derrière ? Est-ce que tu te sens bien ? Comment ton stage s'est passé ? Ou ton alternance ? C'est l'accompagnement, d'avoir un référent avec eux qui va répondre à leurs questions. Donc être à l'écoute, on peut être pédagogue ou pas, mais l'idée c'est de se dire je vais transmettre ce que je sais à quelqu'un qui... Sur le papier, n'y connaît rien, en fait. De dire quand on sort de l'école, on ne connaît rien. C'est vrai qu'il y a plein de codes à apprendre, plein de choses à apprendre. Il faut être bien accompagné.

  • Speaker #1

    Du coup, ça me permet tout de suite de rentrer dans ce vif du sujet. Selon toi, par rapport à tous les étudiants que vous avez au sein de l'école, j'imagine qu'il y en a... Je vais les classer dans deux cases. Je n'aime pas trop faire ça, mais quand même. Il y a ceux où ça ne se passe pas bien et il y a ceux où ça se passe bien. Partons déjà du postulat, ceux où leur expérience est difficile. Qu'est-ce qui fait que leur expérience est difficile et ils n'aiment pas leur alternance ? Et j'imagine que ça a un impact aussi dans les études et même dans leur perception de la filière.

  • Speaker #0

    La solitude. Oui, la solitude. Se trouver seul face à ces difficultés, pas oser poser des questions parce que le feeling ne passe pas, on sent qu'on dérange. Ça, c'est assez compliqué. C'est le management. De toute façon, le nerf de la guerre, c'est ça. Donc, il y a des problèmes générationnels. Ça, c'est un faux problème, en fait. Les jeunes sont comme ça, mais les jeunes ont toujours été jeunes. Et ceux qui ont de l'expérience, ils ont ce truc en plus, où justement, il faut qu'ils s'adaptent. Il ne faut pas oublier par où on est passé. Et pas forcément vouloir reproduire ce qu'on a vécu. On peut faire mieux. J'ai fait pas mal d'heures, je leur ferai, parce que j'ai jamais réfléchi à me dire, je travaille pour tant d'heures, non, je travaille pour une mission. Après, derrière, on travaille sur le long terme. Après, il y a un degré aussi. Il ne faut pas oublier que nos jeunes sont en alternance, donc ils ont des cours à bosser à côté. Mais c'est vraiment ça, c'est la solitude. Donc quand on est bien accompagné, qu'on a un bon tuteur, ça change tout.

  • Speaker #1

    Ouais, donc en fait, c'est assez... En réalité, c'est super simple comme solution. Mais je pense que dans la simplicité, ce n'est pas facile à aller trouver. Mais du coup, tu le dis juste en amont. Le fait qu'il y ait un référent, un tuteur, quelqu'un sur lequel on peut se reposer, qu'on n'ait pas peur de poser des questions, qu'on n'ait pas le sentiment de lui dire il est dans ses dossiers, donc tu ne peux même pas le déranger parce que sinon tu vas te faire allumer c'est cette ouverture d'esprit que la personne doit avoir et se dire c'est après un alternant, ce n'est pas que pour qu'il abatte, c'est aussi pour l'élever et lui permettre de se réaliser

  • Speaker #0

    C'est d'ailleurs, on le voit avec les nouvelles technologies, parce qu'il y a des cabinets, on le sent, il y a des cabinets modernes qui sont hyper équipés, ou c'est start-up, et puis il y en a d'autres, c'est un petit peu plus à l'ancienne, ou certains, la facture électronique, ce n'est pas encore complètement dans les mœurs, mais ce n'est pas pour ça que les jeunes vont se sentir mieux dans les cabinets hyper modernes et moins bien, c'est vraiment l'accompagnement, c'est vraiment ça qui va jouer.

  • Speaker #1

    Tu vois, j'ai une expérience, il y a une... Ancienne étudiante de la plateforme Ligue des chiffres, qui a fait son DCG et DSCG en candidat libre, je pense qu'à une vitesse record, j'ai jamais vu ça de ma vie, et du coup qui a toute cette ambition et cette envie de devenir expert comptable, parce que c'est quelque chose qu'elle avait nourri depuis très longtemps. Elle s'y est mise, elle a vraiment travaillé sur son objectif, et du coup elle a commencé son stage mémorialiste dans un cabinet qui était génial sur le papier. Mais en fait, en réalité, quand la personne rentre dans les faits et dans le cabinet, on la prend comme un pion et puis boucher des trous à gauche, à droite. Sauf qu'en réalité, quand tu creuses cette personne, c'est une pépite. Mais vraiment. Et en fait, du coup, elle n'a pas cultivé la confiance en elle. Et comme elle s'est découragée, elle s'est dit, ben, je ne suis finalement pas capable puisqu'on me donne des choses à faire un peu moyennes et puis, ben, on ne me considère pas. Et donc, du coup, on fait faner des gens.

  • Speaker #0

    C'est ça. Alors, ils sont courageux. Il y en a qui rebondissent, heureusement.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et puis, il y en a d'autres qui vont faire autre chose. Ce n'est pas très grave. Pour la profession, ça peut l'être. Il y a une pénurie de jeunes diplômés, donc il faut faire attention. Mais ce n'est pas rédhibitoire et il y a d'autres expériences à faire. Nous, à l'école, on fait de plus en plus d'alternances. Là, on arrive à 70 d'alternants. Donc forcément, on a beaucoup plus d'expériences de cas de rupture qu'on avait très peu au début. Ça roulait, c'était parti sur deux ans et il ne se passait pas grand-chose, en fait. Là, on multiplie en nombre, donc il y a des petites aventures qui se passent, des changements d'alternance. et puis on ne comprend pas forcément toujours mais ça ne se passe pas du tout bien dans une structure ça va se passer hyper bien dans la suivante pourquoi ? je pense que c'est le relationnel honnêtement pour moi c'est ça, c'est l'accompagnement c'est l'accompagnement du tuteur c'est l'envie pour lui de transmettre c'est d'être à l'écoute c'est de proposer aussi de s'adapter parce que tout le monde n'a pas la même façon de travailler

  • Speaker #1

    Partons maintenant de l'autre côté de la barrière. Qu'est-ce que toi, tu pourrais donner aussi comme conseil à des jeunes qui veulent s'orienter et qui veulent aussi réussir dans ce monde professionnel parce qu'il y a ce qu'on entend et ce qu'on voit sur les réseaux sociaux ? C'est une partie de l'histoire, c'est une partie de la réalité, mais la réalité du terrain, elle est aussi un peu différente. C'est quoi les conseils que tu pourrais donner à des jeunes pour qu'ils puissent eux aussi faire attention dans le cabine dans lequel ils vont aller, mais aussi qu'ils puissent, entre guillemets, mettre un peu de l'eau dans leur vin, pour qu'ils puissent avoir cette humilité et aussi d'accepter peut-être de partir. un peu plus bas, ma mère, elle disait Moi, ça ne me dérange pas de commencer par le ballet. Elle m'a toujours dit ça toute sa vie. Et donc, j'ai adoré faire le ballet parce qu'au moins, tu comprends. Et puis, tu as cette humilité. C'est quoi un peu, toi, ta lecture que tu pourrais apporter à des jeunes qui nous écoutent ? Ou en tout cas, des experts comptables peut-être qui accompagnent aussi des jeunes.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si je vais répondre complètement à ta question, mais je rebondis sur le ballet. Ça va être compliqué là, aujourd'hui, je trouve, d'intégrer les cabinets. On a l'expérience des fois quand ils vont en entreprise, dans les entreprises industrielles, ils passent par la chaîne, ils passent, je trouve ça très bien parce qu'on comprend. Quand on va sur des postes de contrôle de gestion derrière, c'est bien de comprendre. En cabinet, avec la digitalisation, avec la facture électronique, ça va être compliqué de passer par cette première phase. Donc, je pense qu'il va falloir faire attention à cette période d'intégration pour bien comprendre le métier, bien comprendre ce qu'on fait. Jusque-là, c'était carré, puis ça ressemblait à ce qu'on faisait en cours. On fait des contentés. On prend le papier, le crayon à papier, on fait des écritures, on équilibre nos journaux. Ça n'a plus été ça maintenant. Ils vont cocher des cases, ils vont faire du contrôle. Mais les petits jeunes qui arrivent et qui n'ont qu'un an de compta derrière eux, ils n'ont pas forcément le recul pour faire du contrôle. Donc ça, ça va être un peu compliqué. Donc revenir à la base et pas forcément faire apprendre l'outil informatique, ça va être important. C'est faire du lien entre la théorie. les principes comptables et puis l'outil informatique qui est super, qui est génial, qui va nous aider à faire plein de choses qui n'étaient pas très intéressantes. Mais du coup, ces choses qui n'étaient pas très intéressantes, elles nous permettaient de comprendre la base. Donc voilà, j'ai oublié ta question de départ.

  • Speaker #1

    Et moi aussi, je l'ai oublié.

  • Speaker #0

    Ça y est, alors l'humilité.

  • Speaker #1

    Exactement. Les petits jeunes.

  • Speaker #0

    Oui, les petits jeunes. globalement, ils découvrent. Donc en fait, des fois, quand ils sont maladroits, c'est qu'ils ont les pétoches. Les maladresses, elles viennent de là. La personne qui va être un peu braque ou qui va dire, moi, je sais, j'ai vu ça à l'école. C'est plutôt parce qu'elles ne se sentent pas forcément bien. La plupart du temps, ils sont à l'écoute. Arrivé en master, ils arrivent à avoir un peu d'expérience. mais néanmoins, ils ont tout à apprendre. Je pense qu'ils en sont assez conscients. C'est pour ça que je n'ai pas... Je ne les vois pas comme hyper ambitieux. Je les vois plutôt dans le fait de s'adapter, de trouver sa place.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant ce que tu dis. En fait, en réalité, tu vas... potentiellement mettre une justification sur un comportement. Mais c'est vrai que ce comportement réactionnel, il se peut qu'il soit aussi en lien avec une crainte que la personne peut avoir. Et c'est vrai que c'est tout là le but du leader ou du manager, de pouvoir aider à la personne. vraiment à se réaliser. Et c'est vrai qu'un coach, un mentor, on l'entend souvent que toutes les personnes qui réussissent des choses dans la vie, du coup, elles sont toujours accompagnées par des personnes à côté parce que toutes seules, elles ne pourraient pas le faire par elles-mêmes. C'est trop compliqué. Et donc, OK, j'aime beaucoup cette histoire de crainte et donc cette réaction à la crainte, en fait. Parce que tu as la crainte, du coup, tu vas réagir de cette manière.

  • Speaker #0

    Ça marche des deux côtés. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Un tuteur qui va être maladroit, c'est aussi parce qu'il a peur de ne pas se faire comprendre. Et du coup, je n'y vais pas. Je n'essaie pas d'expliquer parce que c'est risqué. Si la personne ne comprend pas, c'est de ma faute. Donc voilà, il faut que chacun s'apprivoise. Et les jeunes, globalement, ils essayent tous de montrer qu'ils travaillent ou qu'ils vont le faire demain. Ils sont tous hyper motivés. Il n'y a que l'épreuve qui compte, donc il faut y aller. Et ouais, il ne faut pas avoir peur. Un mauvais élève ou celui qui ne vient pas aux évaluations, c'est plus facile. Je ne suis pas évaluée, je n'ai pas de mauvaise note.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes, c'est la solution clairement de facilité.

  • Speaker #0

    On en connaît.

  • Speaker #1

    J'ai dû faire ça quand j'étais jeune aussi. Ok, ça marche. Continuons ce bonhomme de chemin, en tout cas dans ton expérience. Tu es étudiante, tu fais ton taf, tu bosses en cabinet. Qu'est-ce qui t'amène dans l'enseignement ? C'est quoi le switch dans ton parcours qui va faire que tu vas vraiment t'orienter dans cette profession corps et âme ?

  • Speaker #0

    Tout est parti du cabinet. J'ai expérience chez Zimbig avec des missions hyperformatrices à l'étranger, de la conso, de l'introduction de la conso avec des groupes anglo-saxons. Tout ça, vraiment une chouette expérience. très chronophage, mais chouette expérience. Après, un plus petit cabinet, Nantais toujours, où là, j'avais mon portefeuille, donc beaucoup plus de proximité avec les clients. Et puis, j'avais un client, c'était une école. Et ben voilà, donc un grand classique. Je suis partie chez un client. J'ai été embauchée par cette école. Alors, c'était un poste de comptable qui était à temps partiel. ce qui me convenait parfaitement à l'époque pour des raisons familiales. Et puis, du coup, j'avais de la place pour donner des cours à côté. D'accord. Je me suis lancée, j'ai commencé à donner des cours. Jusqu'au jour où j'ai eu des contacts, un CFA lançait le BTS compte à gestion. J'ai participé, j'ai mis en place quasiment toutes les matières pro du BTS Conta. C'était les fameux processus. À part le système d'infos, je faisais tous les cours. Donc, j'ai monté tous mes cours, tous les processus. Et j'ai commencé comme ça, en CFA, avec des alternants hyper intéressants, des jeunes, des moins jeunes. Et puis, un jour, l'IC2 m'a appelé. Le téléphone a sonné. Quand j'ai quitté le cabinet, j'étais allée déposer mon CV. J'étais retournée voir mes anciens directeurs, qui sont toujours là. Donc, j'avais expliqué mon parcours. Bon, à l'époque, il n'y avait rien de particulier, mais ils m'avaient donné des conseils. Et puis, entre-temps, ça avait changé de direction. Et l'assistante du directeur, ils avaient besoin d'un remplacement en compta. Elle a retrouvé mon CV au fond d'un carton. Elle m'a appelée et c'est parti de là. Incroyable. Donc, j'y suis allée en cours d'année, compta à pro. J'ai un peu hésité quand même parce que ce n'était pas tout à fait le niveau et puis il fallait que je bosse beaucoup. Mais j'y suis allée parce que c'était un vrai challenge et puis ça me faisait tellement plaisir de retourner à l'école, mais de l'autre côté. C'était chouette et puis je me suis très bien entendue avec le directeur de l'époque qui petit à petit m'a fait monter en compétences, m'a fait monter en responsabilités. plus de cours, responsabilité pédagogique. Et puis, quand il est parti en retraite, assez naturellement, il nous a proposé l'école.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Partons sur cette brique pédagogie. Je pense que les bons professionnels du chiffre, qu'ils bossent en cabinet ou en entreprise, ils se doivent d'avoir cette fibre pédagogique pour faire comprendre aux autres ce qui se passe dans les chiffres. Et puis, le marketing, le commerce, ils ne comprennent pas forcément tout ça. Parfois, peut-être, ils sont un peu décorrélés. de ce qui se raconte dans le compte de résultats et le bilan et tous ces indicateurs financiers. Selon toi, c'est quoi les qualités qu'un pédagogue doit avoir pour réussir à transmettre les éléments de manière simple, claire et intelligible pour à peu près tout le monde ?

  • Speaker #0

    De l'empathie, beaucoup d'empathie. Se mettre à la place de... On répète mille fois la même chose, des choses qui nous semblent évidentes. Le grand tort serait de se dire, c'est comme ça, c'est facile, et c'est comme ça. Maintenant, en fait, non, parce que dans un cerveau, c'est pas toujours si facile que ça. Il faut qu'il y ait des déclics, et puis il faut beaucoup rabâcher, et puis il faut trouver d'autres méthodes, donc des méthodes pédagogiques un peu différentes. Chacun a sa façon de fonctionner, donc on essaye de se diversifier, de faire comprendre aussi à la personne ce qu'il lui faut, pour qu'elle puisse évoluer. J'ai beaucoup de patience.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup de patience.

  • Speaker #1

    Et dans tes cours, toi, en classe, c'est quoi les petites choses que tu as mises, les deux, trois petites choses que tu as mises en place depuis toutes ces années en pédagogie, où tu sens que ça marche plutôt bien ?

  • Speaker #0

    Alors... Déjà parler. Parler, parler avec les mains, parler avec un crayon, écrire. Ça c'est écrire au tableau. Pendant longtemps, j'ai été accrochée à mon tableau Excel que je projetais, je m'étais les corrigées, etc. Maintenant je commence toujours mes cours, je suis debout au tableau, en live en fait. Je démarre, je sais quel chapitre on va faire et c'est parti. Donc j'écris beaucoup et je demande de plus en plus, j'essaye, je milite, à ce que les étudiants écrivent aussi. Donc retour au cahier, au crayon, les fondamentaux en fait. Parce qu'il faut, sur trois heures et demie de cours, il faut qu'il reparte avec quelque chose et bien classé dans son ordinateur. Bon c'est bien, c'est bien rangé, c'est bien classé, je sais où le retrouver, mais c'est pas imprimé dans le cerveau. Donc, ça commence par là. En plus, en début de cours, ils sont tous à l'écoute. Ils écoutent Bouche B parce qu'ils disent Elle n'a pas ses notes, elle fait ça toute seule.

  • Speaker #1

    J'avais un prof de finance comme ça quand je tordais CG. Je le trouvais incroyable. Mais comment il fait ? La mallette, elle est fermée, en fait. Il est là, il s'assoit sur son bureau et ça déroule tout seul.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est bon.

  • Speaker #1

    C'est une bonne technique.

  • Speaker #0

    Il n'y a rien de magique. C'est juste le métier. Donc, on fait ça pendant un petit temps au début. Bon, après, ils sortent leurs ordi. Et puis, alors moi, j'envoie toujours les cours. Je ne suis pas de cours magistral, en fait. Voilà, tout mon monologue de début, c'est pour rappeler les fondamentaux. Des CG, c'est beaucoup de par cœur. Et c'est des process à retenir, des conditions. Donc, il faut poser, il faut faire des fiches. Il faut faire des fiches, il n'y a que ça de vrai. Il faut apprendre, que ce soit du droit ou de la compta, il faut faire des fiches. Donc il y a une partie exercice, il y a une partie... Donc moi, ils ont tous mes cours sur Word. Comme ça, ils peuvent écrire dessus. Ils peuvent surligner, ils peuvent changer mes cours s'ils veulent. Je leur conseille de garder la base quand même. Mais ils peuvent en faire ce qu'ils veulent, ils peuvent en faire des fiches. Et puis j'envoie des audios. Ça, c'est un peu nouveau. Certains, ça les aide. d'autres pas forcément, mais plutôt que de leur lire le cours, ils l'ont avant, donc ils l'ont sous les yeux, ils ont l'audio, il y en a qui m'avouent l'écouter dans le bus en fait, en venant le matin, quand j'ai demandé à lire le cours avant, ils ne l'ont pas lu, mais ils se le mettent dans les écouteurs le matin, ça dure 30 minutes, et au moins ils ont des mots, en fait ils ont capté des mots, pas forcément le sens, parce qu'on n'est pas concentré, comme il faudrait si on était à son bureau, mais ils entendent des mots, petit à petit ils posent des briques, C'est que ça, en fait. Il faut poser des briques, il faut poser du vocabulaire et puis, il faut amener plein de sources diverses. Donc, l'audio, le regard, l'écoute, l'attention, l'écrit, la pratique et puis après, un peu de bachotage quand même.

  • Speaker #1

    Masterclass, parce que c'est vrai que là, on... On utilise tous les sens. À la fois, j'écris avec ma main sur le papier. Donc, je mobilise ma main, mes yeux, l'ouïe, l'attention. C'est hyper intéressant. J'ai fait pas mal de pédagogie aussi en présentiel. J'ai commencé en 2014 et je me rendais bien compte que quand je faisais des formations en présentiel, il y avait un truc qui marchait plutôt bien, c'est que je gesticulais beaucoup. Et donc, je marquais beaucoup une répétition avec mon corps en disant genre l'étape 1, l'étape 2. Et ça, je le faisais plusieurs fois. Et à la fin, je me disais, purée, c'est marrant parce qu'en fait, je te vois bouger à gauche et à droite. Et en fait, tu marques un peu l'esprit. Il y avait un petit hack aussi que j'utilisais, qui peut être aussi utile dans les cas des réunions ou ce genre de trucs. C'est que je demandais à quelqu'un. de définir... C'est ce que tu disais au début de notre échange. Tu demandes à lui, lui va l'expliquer d'une telle manière. En fait, déjà, tous les gens, ils vont rester concentrés parce qu'ils se font interroger. Mais du coup, ça fait participer tout le monde. C'est super.

  • Speaker #0

    Ça fait participer, ça valorise. Ça aide nous aussi à comprendre ce qu'ils ont compris. Parce que quand je te parlais d'empathie tout à l'heure, des fois, on pense que c'est bon et puis en fait, pas du tout. C'est bien de s'en rendre compte pendant la classe plutôt que sur la copie parce que là, c'est trop tard. une autre pratique aussi que j'utilise je ne suis pas la seule à faire ça dans l'école on est quelques-uns à faire en sorte que le programme soit fini assez tôt tu vois là le programme du compta approfondi au mois de mars j'avais terminé donc il restait deux mois donc on a tout repris en fait parce que le one shot ça ne marche pas forcément bien et donc certes on est allé assez vite mais au moins ils savent ce qu'ils ont à la fin donc arrivé en mars ils se disent le programme c'est ça On ne va plus rien découvrir, on a tout. Maintenant, on va bachoter, on va réviser, on va faire des travaux de groupe. Les travaux de groupe, c'est super. Moi, je les mets en groupe dans plusieurs salles. J'essaie d'en profiter, d'avoir de l'espace. Ce ne sont pas forcément des petits groupes, ils sont six ou sept. On fait 4-5 groupes. Donc c'est sportif pour le prof, parce que t'arrêtes pas en fait, c'est pas forcément reposant de se dire ils vont faire tout seul, tu tournes de groupe en groupe, mais on se rend compte que déjà c'est super, il y a un leader, toujours, il y a ceux qui font moins, mais je me dis que de toute façon dans la classe ils auraient pas fait plus, mais ils écoutent quand même parce qu'ils sont moins nombreux, puis il y a les copains qui regardent, donc il faut qu'ils soient un peu actifs, et ça, ça marche super bien. C'est-à-dire que tout seul, ils vont trouver les solutions. Donc là, c'est plus reposant, parce qu'il y a plein de choses qui vont avancer. Et nous, quand on passe dans la classe, tu as vraiment la question sur le truc. Ce truc-là, on ne l'a pas compris, en fait. On pensait que c'était bon, et puis qu'est-ce qui nous manque là ? Et ça, ça amène le truc en plus, qui va faire que si ça tombe à l'examen, ils se rappelleront de cette séquence-là. Oui,

  • Speaker #1

    carrément. Masterclass pédagogie. Merci beaucoup, Caroline. Continuons du coup sur ton expérience. On te donne les clés. Quand l'ancien directeur part à la retraite, c'est quoi l'émotion que tu vis à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Alors, c'était en 2015. Beaucoup de boulot.

  • Speaker #1

    Beaucoup de boulot.

  • Speaker #0

    Et puis, c'était une reprise d'entreprise. Une reprise d'entreprise. Donc, moi, j'ai repris avec mon conjoint, parce qu'on était tous les deux deux anciens étudiants de l'école. C'est une histoire sympathique. L'histoire, elle a été montée par un couple, un prof de l'IUT et son épouse. Et donc là, c'était un petit peu un retour. Voilà. D'anciens étudiants reprennent leur école. Donc, beaucoup de boulot, beaucoup de choses à mettre en place. Et puis... Et puis l'envie de vouloir transmettre un peu ma patte, ma vision des choses. En fait, une école comme l'IC2E, c'est une petite école. Donc, elle est très attachée à la personnalité du directeur, de la directrice en l'occurrence, et de ses équipes. À l'école, on a un corps professoral assez stable. Donc, moi, à l'époque, quand je suis arrivée, j'ai retrouvé ma prof de compta.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Elle était là depuis qu'elle est partie en retraite, mais elle était toujours là. Donc, voilà, il y a des profs qui ont plus de 20 ans d'ancienneté. Il y a plein de nouveaux qui arrivent, ça tourne. L'idée, c'était d'amener un petit peu la vision des choses, d'amener de la bienveillance, mais de la justesse, de la patience aussi, de faire adhérer les équipes. Parce que moi, quand je suis arrivée, on a aussi embauché. Donc là, on est quatre. On est quatre à s'occuper de tout ce qui est pédagogie, administratif, com, relations entreprises, plus des profs qui nous aident. Donc voilà, isoler les bonnes personnes, voire se cadérer au projet. et qui ont pu prendre des responsabilités, donc les profs référents par section, le prof qui suit le mémoire, parce que lui, il est hyper important aussi, parce que le mémoire de master, c'est quand même quelque chose. Donc voilà, identifier tout ça, mettre en place tout ça, ça a été ça pendant un an. Tu planes un peu quand tu reprends une boîte. Les premières années sont quand même... Il faut poser les choses, ça prend du temps.

  • Speaker #1

    Ça m'intéresse aussi de creuser un peu cette partie business. Tu vois, là, on doit quand même faire tourner la boutique. C'est quoi la projection ? Comment on fait pour... Est-ce qu'on doit ouvrir des classes supplémentaires ? Est-ce qu'on doit créer des partenariats avec... des organisations pour placer nos alternants ? Parce qu'il y a plein de choses. Tu fais des cours, mais aussi tu fais de l'alternance. Donc, ce n'est pas le tout d'avoir un alternant, mais il faut lui trouver une boîte dans laquelle il peut aller. C'est quoi un peu la vision business pour développer une école ? Présentiel.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai pas une vision business et développement.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je vois. Moi, ça se fait par des rencontres. OK. Voilà, et des opportunités. Mais c'est surtout des rencontres. On est toujours sur un schéma DCG, j'ai trois classes, DCG 1, 2, 3. Sur le master, on a un parcours classique, master 1, master 2. On a un partenariat avec KPMG. Mais là, c'est pareil, ça a été une rencontre. Je l'ai bien senti. Le moment où on l'a ouvert, c'est parce qu'en face, j'ai rencontré les personnes qui m'ont donné confiance. On a ouvert quelques formations continues pour des collaborateurs d'expertise comptable, mais ça c'est plus anecdotique. Mais pareil, parce que les intervenants avaient quelque chose à proposer, et voilà, ce n'est pas né de notre esprit à nous en interne, et se dire on va faire ça et on va trouver quelqu'un. Non, on a rencontré quelqu'un, il nous a proposé ça, puis des fois ça se fait, des fois ça ne se fait pas. Donc ça marche beaucoup comme ça. Ok, je vois. L'alternance, de toute façon maintenant... Les écoles font de l'alternance. Nous, parmi nos alternants, on a 70% à peu près d'alternants dans l'école. On en a 80% en cabinet. Les cabinets, le milieu nantais, moi je le connais plutôt bien, j'ai un bon réseau. Il y a des cabinets récurrents, il y a des cabinets où il y a beaucoup d'étudiants de l'IC2E, on fait un peu agence de recrutement des fois, mais c'est super parce que moi je sais où ils vont. J'arrive à trouver aussi en fonction du caractère, en fonction du jeune, je me dis là ça ira pas, mais là ça ira. voilà on essaye de faire ça aussi de faire des rencontres de de faire en sorte que ça match Donc, voilà ma vision business. En fait, ça vient assez naturellement. Je trouve important de ne pas forcer les choses.

  • Speaker #1

    Ok, je vois, c'est très clair. Ça veut dire qu'en fait, vous avez cet objectif de faire de la qualité dans votre école et donc d'avoir quand même cet esprit familial, si je reprends aussi ces termes. Et je pense que c'est vraiment ce qui transpire de votre école. Mais du coup, vous allez développer les éléments en fonction... des échanges ou des rencontres que vous allez faire dans le chemin.

  • Speaker #0

    Des fois, il y a des étudiants qui sont étonnés. Quand ils arrivent, dès le deuxième jour, on les appelle par leur prénom. Voilà, bonjour Antoine, bonjour. Vous connaissez tous les prénoms ? Oui, oui, oui. Parce qu'en fait, ce n'est pas des pions. Et puis en plus, avec le diplôme, plus des CG que des SCG d'ailleurs, au bout d'un moment, il y a beaucoup de parcours à la carte. En fonction de leurs résultats, il y a des stratégies. Il faut les connaître, c'est pour ça que moi je donne toujours des cours en fait. Je donne toujours des cours dans l'école parce que je veux connaître aussi comment ils sont en tant qu'élèves. On monte des stratégies pour qu'ils puissent au final avoir 10, il faut avoir 10 de moyenne. Donc on fait pas mal de parcours à la carte. Donc les parcours à la carte, c'est par exemple des étudiants qui vont faire une quatrième année, il ne faut pas se le cacher. Des fois ça ne marche pas en trois ans, il faut une quatrième année. Des fois il faut une cinquième année quand ils sont passés par le BTS. Mais le DCG, c'est un diplôme, on a huit ans pour le passer. C'est un peu beaucoup, mais c'est un diplôme difficile, exigeant, mais qui est quand même bien conçu et qui a de la souplesse. Il y a des stratégies à avoir. Et pour pouvoir conseiller sur la stratégie, il faut bien se connaître.

  • Speaker #1

    Hyper intéressant. Toi, ta vision du pédagogue, où ça fait longtemps que t'es prof et que t'es au contact des jeunes, qu'est-ce que tu pourrais dire à celui qui a peur, qui est stressé, qui n'a pas de bons résultats, mais qui a quand même envie de réussir ? Tu sais, on peut avoir cette vision de l'excellence, où il faut que j'ai 18 partout. Mais en fait, est-ce que c'est la bonne vision à avoir pour valider ce diplôme ?

  • Speaker #0

    Déjà, les matières sont multiples. On ne peut pas être bon partout.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Donc, il y a du chiffre, il y a du droit, il y a du management. Là, des fois, pour beaucoup, elle est mûre.

  • Speaker #1

    Tu m'étonnes.

  • Speaker #0

    Et puis, il n'y a pas de mention. Il faut avoir 10. Et moi, quand je pense à mon parcours où je te dis, j'ai commencé, je n'avais pas des super notes et puis, elles n'ont fait que monter. En j'ai eu des meilleures notes en master que j'en ai eues dans la licence. Il faut de la régularité. On dit souvent, ce n'est pas un sprint, c'est un marathon. Des CG, des CG. Il faut travailler régulièrement. Il y a trop de connaissances à acquérir pour se dire, je me garde le dernier mois et je vais bachoter. Pour certains, ça va marcher. Je crois que c'était ton cas. Mais ce n'est quand même pas ce qu'on conseille. Parce que c'est douloureux.

  • Speaker #1

    Tout s'en va en plus.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Une fois que l'épreuve est passée, hop, tout part.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc voilà, on essaye de les accompagner. De la régularité. Et puis, bonne. Tout le monde peut réussir dans ses diplômes, en fait. Ça s'adresse à tout type de bac, au départ. Il y en a qui arrivent avec des bacs où ils ont fait de la compta, OK. Puis il y en a qui arrivent avec des bacs généraux. Moi, quand j'ai commencé, je ne savais pas ce que c'était du tout. Je n'avais jamais fait de droit, je n'avais jamais fait de compta. Mais on repart du début. On repart du début. Et puis, je dirais même qu'au contraire, quand on en a déjà fait, il faut un peu d'humilité et de se dire, je vais reprendre à la base parce que là, maintenant, je ne vais pas apprendre à faire. Je vais comprendre pourquoi je le fais.

  • Speaker #1

    Ça fait peut-être depuis 2020 du coup maintenant qu'on accompagne pas mal d'étudiants avec la plateforme La Guide des chiffres à préparer le DCG, une partie du DSCG. Et c'est vrai que... Il n'y a pas de recette miracle pour avoir le diplôme. Et comme tu le dis, il faut juste avoir 10. À la fin, tout le monde s'en moquera du résultat qu'on a pu avoir. Et c'est vrai qu'il faut parfois un peu lâcher prise sur le fait de se dire, moi, je dois valider en trois ans. Tu dis, il y en a, ils le font en quatre. Why not ? Pourquoi pas ? À la fin, le but, c'est quand même de l'avoir. Et c'est hyper important de... Ce diplôme, ce n'est pas parce qu'on n'a pas les compétences en compta, comme tu l'as dit à juste titre, qu'on ne peut pas y aller. En fait, il est ouvert en réalité à tout le monde. Et il donne des opportunités à la fin. Et moi, je ne dis pas ça parce que nous, on prépare le DCG. On aurait pu préparer un autre diplôme et ça aurait tout aussi fonctionné sans aucun problème. Mais je pense quand même qu'il y a une valeur pédagogique à l'intérieur qui est vraiment puissante. Parce que si on maîtrise à la fois la partie... théorique, qu'on arrive à transposer ça dans un contexte pratique, vraiment, droit fiscal, droit des sociétés, ça en cabinet, on voit ça tous les jours. Et ce qu'on apprend dans l'UE, ça ne sert pas à rien.

  • Speaker #0

    mais c'est en fait c'est ce que tu as dit on apprend au cabinet c'est là qu'on va apprendre le métier ouais c'est ça les cours qu'on a vus on les applique pas forcément au jour le jour par contre on a une tête bien faite ce que je te disais tout à l'heure donc on a appris à lire les textes on a appris à s'adapter on a appris à être méthodique parce qu'il y a quand même beaucoup de méthodes mais après c'est sur le terrain que ça va se faire Combien d'étudiants sont des étudiants moyens ? Et puis en cabinet, c'est super. Et combien d'autres têtes de classe ? Ça ne va pas bien se passer. Il y a les fameux soft skills, c'est hyper important. Hyper important, ça, on ne les apprend pas. On arrive à faire que... C'est un chemin, en fait. C'est un chemin pour arriver à la réussite du diplôme. et puis à rentrer dans la vie professionnelle. Encore une fois, la vie professionnelle, une entreprise dans laquelle on se sent bien, ou un cabinet dans lequel on se sent bien, c'est des rencontres et c'est de l'accompagnement. C'est ça qui va faire qu'on va progresser. Si on est porté, si on est bien accompagné, après ça roule.

  • Speaker #1

    C'est quoi ta lecture de ce qui va se passer demain ? On voit qu'il y a la technologie qui vient mettre vraiment son grain de sel dans la profession. Il y a des nouvelles... On parle de moins en moins de production comptable, mais d'émissions de conseil dans l'industrie. Toi, avec les deux lectures que tu peux avoir du marché, à la fois du monde professionnel et du monde éducatif, comment tu imagines le futur selon ta propre vision ?

  • Speaker #0

    Le bouleversement, il va se passer partout. Pas qu'en cabinet, il va se passer partout. Alors, un peu dans l'interrogation pour les petits nouveaux qui rentrent, justement, comme je te disais tout à l'heure, les nouvelles technologies, il va falloir qu'ils se les approprient. Du coup, je pense que les cours et l'école vont être hyper importantes parce que ça va poser les bases. Parce que les bases, ils ne les verront plus, en fait. Ils vont être plongés dans le grand bain directement. Donc, il faut qu'on soit bon dans nos cours pour bien leur apprendre les mécanismes de la compta. En soi, on va ranger. On ne fait que ranger. Mais il faut comprendre comment. Donc ça, c'est l'école qui va maintenant leur apprendre. Parce que dans la pratique, ils vont arriver avec des outils qui vont s'arranger pour eux. Et derrière, on va leur demander d'analyser. Donc, il va falloir être vigilant sur les nouveaux, sur les premiers stages, sur les débuts de l'alternance, sur comment on va mettre en place tous les concepts. Et puis après, pour les plus grands, mais c'est que ça va être... Moi, je trouve que c'est super. L'arrivée de l'IA, c'est révolutionnaire. Il faut s'approprier, mais un bon qui va maîtriser l'IA.

  • Speaker #1

    Il est tranquille lui. Il est super tranquille.

  • Speaker #0

    Exactement. Par contre, quelqu'un qui n'a pas les bases, ça ne va pas marcher. L'IA, ça va être un leurre, ça va vite se voir.

  • Speaker #1

    Il faut trouver le juste équilibre. Très clair. On arrive à la fin de cet épisode, très chère Caroline. Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour l'ICE dans les prochaines années ? C'est quoi un peu ta roadmap ou ta vision en tant que directrice d'école ? C'est quoi qui t'anime et les prochains challenges que vous allez relever ?

  • Speaker #0

    Accompagner les étudiants, ça c'est sûr. Avoir des étudiants qui se sentent bien à l'école, parce que c'est quand même les plus belles années de leur vie. Leurs années d'études, c'est là qu'ils vont faire des rencontres, c'est là qu'ils vont se faire leurs copains, c'est là que... Et c'est une période de construction hyper importante pour eux. C'est très attachant. C'est des grands ados, en fait.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que j'ai des étudiants. Enfin, ils sont super. Ils sont pleins de questionnements. Ils sont pleins d'interrogations. Ils sont assez à l'écoute. Après, ils ne nous suivent pas, mais ils sont assez à l'écoute. Ils demandent des conseils. Donc, ça, c'est bien. Dans les années à venir, c'est continuer à les accompagner, avoir des belles réussites. On peut commencer ses études dans ces formations-là, dans le DCG, en n'ayant pas un parcours scolaire, en ayant des fois même des années de lycée compliquées. On a eu un président de l'ordre dans les pays de la Loire il n'y a pas longtemps, qui arrivait d'un CAP compta à l'époque. Combien comme ça ont dû entendre t'es pas bon, t'y arriveras pas, tu feras jamais rien et puis ben non en fait une fois qu'on a trouvé sa voie on y arrive donc nous on en a qui vont se révéler et ça c'est la plus belle des réussites quoi des étudiants qui ont des difficultés et on arrive à les placer on arrive à faire en sorte qu'ils soient heureux dans leur vie professionnelle on accompagne aussi des jeunes en situation de handicap donc ça c'est des challenges aussi parce que la profession, elle a toute sa place. Voilà, c'est... Donc, ben voilà, les satisfactions à venir, ça va être ça. Continuer à avoir des étudiants épanouis, les accompagner dans la galère, parce qu'il y en a, il y a des coups de mou, c'est normal, on passe des diplômes, donc il y a du stress. Faire en sorte qu'ils y arrivent, ils n'iront pas tous vers l'expertise comptable. Ce n'est pas une fin en soi non plus.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Certains vont s'arrêter au DCG, puis après, ils vont bifurquer vers d'autres masters ou rentrer dans le monde professionnel. Il y a de la place pour eux. On leur conseille quand même le master parce qu'on ne sait pas de quoi l'avenir est fait et qu'on est quand même attaché au diplôme en France. Donc plus ils ont de diplômes, mieux c'est. Et puis aujourd'hui, avec l'alternance... Et puis, je trouve que le DCJ est presque plus dur que le master.

  • Speaker #1

    Moi, je suis complètement d'accord avec ça.

  • Speaker #0

    Donc, voilà, c'est deux ans de plus et il faut le tenter.

  • Speaker #1

    Très clair. Caroline, je pose une question à tous mes invités maintenant, à la fin de chaque épisode. Est-ce que la vie t'a appris quelque chose que tu pourrais partager à nos auditeurs, que ce soit pro ou perso ?

  • Speaker #0

    À être patient et à ne pas avoir que le court terme. Voilà. Ne pas faire les choses que pour le lendemain et ne pas attendre tout de suite un retour. Ça se construit brique après brique. Le monde est petit dans la compta, le monde est tout petit.

  • Speaker #1

    C'est très petit, oui.

  • Speaker #0

    Et voilà, faire les choses pour ne pas se prendre au sérieux. Ce n'est pas parce qu'on est diplômé qu'on est meilleur que celui qui ne l'est pas. Voilà, de la patience et puis pouvoir bien se regarder dans la glace le matin et en se disant, je vais essayer d'aider quelqu'un aujourd'hui. Moi, c'est un petit peu pour ça que je me lève le matin.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, très chère Caroline, d'avoir participé à cet épisode. Si vous souhaitez en savoir plus sur Caroline Rival, je vais mettre en description de cette vidéo son profil LinkedIn. Mais aussi, si vous souhaitez en savoir plus sur l'école ICEE, il est vraiment très important d'aller découvrir cette école et cette organisation. Pourquoi ? Parce que Caroline, elle l'a bien dit à juste titre. l'école qui œuvre pour ses étudiants, c'est une école qui veut les voir réussir, donc je vous invite vraiment à aller directement en description de cette vidéo pour pourquoi pas passer l'alternance, en tout cas au sein de votre établissement. Mille merci Caroline, mille merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'à maintenant. Si ça vous a fait kiffer, n'hésitez pas à me le dire en faisant la barre des likes, les 5 étoiles sur les différentes plateformes, ça donne du bon moqueur. Sur ce, moi je vous dis à très vite pour une prochaine vidéo et un prochain podcast. Ciao ! Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'à maintenant. Si vous êtes arrivé ici, n'hésitez pas à mettre un gros 5 étoiles pour soutenir le taf. Et si vous souhaitez aller encore plus loin avec les guides des chiffres, deux manières de le faire, la plateforme en ligne lesguidesdeschiffres.com où vous pouvez préparer le DCG et le DSTG à distance. Ou si vous êtes étudiant en DCG ou aspirant à le devenir, vous avez un guide qui a été écrit aux éditions du Nôtre qui vous montre la marche la plus rapide. pour valider votre diplôme et avoir un mindset, un état d'esprit d'apprentissage extrêmement vertueux. Et si vous êtes un cabinet, n'hésitez pas à l'offrir à vos collaborateurs juniors pour les aider à valider leur diplôme, les encourager dans cette démarche. Sur ce, merci à vous et à la semaine prochaine.

  • Speaker #0

    Merci.

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