- Speaker #0
Et ça, c'est le piège, parce que les gens vont se dire Ah, c'est de la télé française Oui, c'est de la télé française, mais ce n'est pas à déclarer dans la CA3, c'est à déclarer dans les OS. Du moment que ça part, peu importe où ça part de l'Union Européenne, pour aller dans un autre pays de l'Union Européenne, en particulier, c'est du OS. Tu as signé ton contrat FBA, Amazon, du moment que tu as signé ton contrat, ils envoient de la marchandise dans les pays de l'Union Européenne. Sauf que tu ne te demandes pas si tu as une matrice. Donc nous, ce qu'on regarde chaque mois aussi, c'est de savoir si dans chaque pays d'épargne qu'on a sur les rapports Amazon, on a un numéro de téléchargement. Ils perdent de l'information à certains clients parce qu'ils ne téléchargent pas toutes les factures. Les factures, c'est basique des paiements. Le cycle des paiements d'Amazon, c'est une dizaine de jours. Donc en gros, ça veut dire que par marketplace, on a au moins deux ou trois factures, des commissions par mois, voire plus la partie stockage, donc la partie logistique, plus parfois les advertising, plus, plus, plus. Donc du coup, on se retrouve avec des factures manquantes. C'est Amazon qui gère dans ses entrepôts les stocks. Sauf qu'il arrive parfois qu'ils te cassent du stock, qu'ils te perdent du stock, qu'ils t'abîment le stock. Il faut le rembourser. Plus on a de compétences dans un sujet, plus on devient plus ou moins expert. Mais du coup, c'est plus dur de redescendre les échelons, d'expliquer à quelqu'un. Il faut persévérer. Il ne faut pas laisser tomber les rêves, tout ce qu'on a envie de faire dans la vie. Parfois, on est démotivé. Mais il faut y aller parce que ça vaut le coup à la fin. Je pense qu'on a des belles surprises.
- Speaker #1
Salut et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Les Guides des Chiffres et dans cette vidéo où on va une masterclass sur la TVA dans l'e-commerce. Je vous garantis que cet épisode, vous devez le suivre jusqu'à la fin. Si vous souhaitez décortiquer ce sujet avec nous, j'ai le plaisir d'accueillir Stéphanie Garcia qui est expert comptable mémorialiste au bout de son stage d'expertise comptable et qui réalise justement un mémoire sur ce sujet-là. et je pense que je t'ai découvert dans les couloirs ici et je me suis dit on y va direct l'histoire de cet épisode c'est que c'était même pas prévu quand je l'ai vu et on a commencé à aborder ce sujet j'ai dit viens nous expliquer tout ça car c'est un sujet qui peut aussi faire beaucoup peur à bon nombre de collaborateurs en cabinet et même d'experts comptables Stéphanie très heureux de t'accueillir dans le podcast L'Aiguille des Chiffres très
- Speaker #0
heureuse aussi parce que je te suis aussi au quotidien donc ça me fait plaisir aussi d'être ici avec toi
- Speaker #1
Alors Stéphanie, avant de commencer cet épisode et de partir vraiment dans le cœur du sujet, j'aimerais comprendre qu'est-ce qui t'a donné, toi, envie de devenir expert comptable ? Parce qu'à la base, ce n'était peut-être pas ça que tu voulais faire.
- Speaker #0
Bah ouais, c'est un peu une longue histoire. Alors, je suis cubaine à la base, donc du coup, j'ai vécu à Cuba jusqu'à mes 17 ans. Donc, je suis arrivée en France quand j'avais 17, passage à 18. Et à la base, je voulais faire du commerce international. Donc, je suis arrivée, je ne parlais pas français. Il fallait que je trouve une fac qui m'accepte malgré les faits que je ne parle pas français. Je trouvais les facs d'économie et gestion qui m'ont accepté pour la première année, donc 2011-2012. Année difficile, j'ai dû aller en cours d'amphithéâtre. On était peut-être 100 parfois et je ne comprenais pas un mot de ce qu'on disait, donc c'était dur.
- Speaker #1
Comment tu le vis là ? Parce que non seulement tu ne parles pas la langue, mais en plus, tu vas faire de la compta, de la gestion à ce moment-là.
- Speaker #0
Je ne comprenais rien. Je trouvais une fille. Je trouvais une fille à l'époque, c'était devenue ma copine. Et en fait, elle m'a passé ses cours. J'ai mis une demi-heure à faire une phrase pour lui demander son cahier des cours. Et ça a marché. Donc, elle m'a passé ses cours à midi. J'ai parti à la cantine, j'ai recopié tous ses cours de la matinée. Je lui ai redonné son cahier. L'après-midi, je faisais pareil. En fait, ça a duré un an. Au bout de deux mois, je commençais à bien comprendre, donc c'était quand même mieux. Mais je n'arrivais toujours pas à prendre des notes parce que ça va trop vite en cours. Et au bout de la deuxième année d'éco, j'ai rencontré une autre fille qui m'a fait découvrir le comptable, parce qu'elle faisait des CG. Là par contre, j'ai adoré. J'ai fait plusieurs sessions de révision avec elle, j'ai voyé ce qu'elle faisait, qu'est-ce qu'il y avait comme contenu et tout. Je me suis dit, en fait, c'est ça que je veux.
- Speaker #1
C'est trop bien.
- Speaker #0
C'est ça que je veux faire. Et du coup, j'ai fini ma deuxième année. J'ai eu ma deuxième année d'éco. et je changeais pour le DCG. Alors, bien sûr, je n'avais pas d'équivalence, donc je recommençais le DCG de zéro. Du coup, je commençais le DCG. Ça a confirmé que ça me plaisait toujours, que c'est toujours ça que je voulais faire. Aujourd'hui, je n'ai toujours pas changé d'avis. Je pense que j'ai bien fait d'échanger de voie. Mais en tout cas, oui. Oui, c'est comme ça que je suis rentrée dedans. Après les DSG, je les fais en un an. Donc je fais tous les DSG en un an, sauf la partie rapport des stages. Parce que je ne pouvais pas faire les stages et réussir en même temps. Mais du coup, aujourd'hui je suis là. Donc j'ai fini mon DSG en un an, j'ai fait mon rapport des stages la 10ème année, pendant que j'étais en première année de DEC. Et après j'ai eu un peu de temps de latence parce que j'ai eu deux garçons en traitant. Donc mon premier garçon c'était un peu compliqué, je l'ai gardé jusqu'à un an, donc j'ai eu quand même une année d'arrêt. Mais là aujourd'hui j'ai repris il y a deux ans. Au 30 juin, je devrais finir ma troisième année. Je rallonge un petit peu parce qu'il me reste deux journées de formation à faire. Mais bon, mon objectif, c'est de les passer en mai de l'année prochaine.
- Speaker #1
Merci beaucoup et bravo en tout cas Stéphanie pour ça. Parce que là, on est en train de mettre une petite masterclass à tous ceux qui disent je ne peux pas, je n'ai pas le temps. En fait, en réalité, tu viens d'un autre pays, tu ne parles pas français, tu fais le DCG, tu le valides. Tu fais le DSCG, tu le valides. En un an, écoute, bravo. Maman plus le deck. En tout cas, je pense que... Ça a été quoi, quand même, les petits conseils que tu pourrais donner pour y arriver ? Qu'est-ce qui a fait que, justement, tu as réussi à faire toutes ces étapes de cette manière ? J'ai l'impression, à peu près facilement.
- Speaker #0
Alors, ce n'est pas facile. Je ne dis pas que c'est facile. Parce qu'effectivement, parfois, on est découragé. Mais l'entourage, c'est important. Je pense que s'entourer des bonnes personnes, c'est important aussi parce que tu as quand même un support. Donc, quand tu as envie de... de lâcher, il y a quelqu'un qui te soutient et qui te dit non, relève-toi et allez, on y va. Et je pense que ça fait gagner beaucoup. En tout cas, pour moi, ça a été important. J'ai un entourage qui me soutient. Mon conjoint, il me soutient énormément. Mon père, il me soutenait aussi à l'époque. Donc, c'est important. Donc, en tout cas, ça, après, un peu de l'organisation. Parce que malgré qu'on veut tout le temps faire des choses, il faut se dire parfois, non, on ne coule pas au vilice. Parce que souvent... Je vais partir en vacances, je suis culpabiliste, je vais sortir le week-end. Tu te dis, non, je devrais travailler. Mais en tout cas, avec un peu d'effort, disons que beaucoup de motivation, on peut le faire. Si on veut le faire, on peut le faire. C'est juste, c'est toi qui décides de ton dessin.
- Speaker #1
C'est toi qui décides. C'est une très bonne manière de voir les choses. Du coup, passons. Merci beaucoup d'avoir introduit tout ça sur ton parcours, Stéphanie. Là, aujourd'hui, on est dans un... On est dans... dans ce podcast et dans cet épisode à faire une masterclass sur cette TVA qu'on peut avoir à traiter dans le cadre des opérations internationales et comment aussi ça se traite ça en comptabilité. Je pense que là, on est sur un bon sujet. Prenons un cas d'usage pour aider tous nos auditeurs et tous ceux qui nous regardent aussi en vidéo à comprendre comment ça marche. Disons qu'on est une boîte française qui réalise 10 millions d'euros de chiffre d'affaires et qui vend dans 7 pays européens via la boutique Amazon. Est-ce que ça peut être le bon cas d'usage ?
- Speaker #0
Oui, bien sûr. C'est un peu le cas classique.
- Speaker #1
Ce que j'aimerais qu'on puisse aborder, c'est comprendre déjà c'est quoi les logiques de TVA à l'international et après, qu'on aille vraiment au bout, qu'est-ce qu'on retrouve dans la comptabilité, une fois qu'on a fait les opérations ?
- Speaker #0
En fait, effectivement, c'est un cas très complexe et puis il faut décortiquer. Donc, on va commencer par plusieurs étapes. Première chose, les clients, ils vont sur Amazon dans l'Union européenne. Les stocks dans les 7 pays de l'Union Européenne, c'est un plan spécifique Amazon, c'est le plan UE Amazon, donc c'est le programme FBA, qui permet de stocker dans 7 pays de l'Union Européenne, de façon à ce que ta marchandise soit plus près du client et que tu puisses adhérer au prime. Parce que sinon, du coup, en fait, les primes, tu fais la livraison avant 4 heures, si la marchandise n'est pas à côté, ce n'est pas possible. Donc du coup, ils avaient trouvé cette astuce, entre guillemets, de faire du stockage dans 7 pays de l'Union Européenne pour être plus proche de sa arrivée des clients. Et puis du coup, couvrir les marchés européens. Ok.
- Speaker #1
Donc là,
- Speaker #0
c'est la première chose.
- Speaker #1
Donc ça veut dire que boîte française, je vais vendre en Italie ou en Allemagne. Je vais acheter de la marchandise et je vais la stocker en Allemagne.
- Speaker #0
Alors, tous les stocks dans les centres d'impôt Amazon. Amazon, il gère la logistique de ce côté-là, d'ailleurs, qu'il te facture, bien sûr. Mais en tout cas, Amazon, il gère cette logistique. C'est-à-dire, tu lui envoies les stocks Amazon, Amazon, il va gérer les stocks dans les autres pays de l'Union européenne. Il va gérer en fonction des évolutions du CA, des prévisions du CA, parce qu'il connaît un petit peu les marchés. Donc, en fonction du produit que tu vends et des chiffres que tu as déjà fait par les passés aussi, en fait, il va bouger les stocks en fonction de tout ça. Donc, en gros... Il va prendre les stocks, par exemple, toi tu es dans la 7 pays, donc il va l'envoyer en fonction des ventes prévues. Et puis après, il va les réajuster selon l'évolution de l'entreprise et du chiffre d'affaires. Donc du coup, c'est pour le coup lui qui les gère en fait dans les stocks. Par contre, toi, quand tu as du stock dans la 7 pays de l'Union européenne, ça t'oblige à t'immatriculer à la TVA dans ces pays-là de l'Union européenne. Mais bon, ce que je suis en train de te dire, ça va être casuique dans quelques mois, je pense, parce qu'Amazon a trouvé une super astuce qui s'appelle le programme COS. On pourra en parler à la fin si tu veux. En tout cas, pour l'ensemble, les programmes, c'est ça. C'est que tu as du stock dans les sept pays de l'Union européenne. Donc, tu dois t'y matriculer du moment que tu as du stock dans ces pays-là.
- Speaker #1
Donc, tu matricules quoi ? À l'intérieur. Ok,
- Speaker #0
d'accord. Tu t'immatricules à la TVA. Par exemple, tu as du stock en Italie, tu vas t'immatriculer à la TVA italienne. Ce qui fait que ça t'oblige à faire des déclarations de TVA en Italie. Alors, la TVA italienne, comment ça va se passer si on prend les cas de l'Italie ? Quand on vend sur Amazon, Amazon te fait un rapport de vente mensuel qui est énorme. C'est un rapport qui est très complet. Au niveau des plateformes sur le marché du commerce, c'est les rapports les plus complets qu'on trouve. Pour avoir des infos, il y en a dans tous les sens, mais il faut les comprendre. Parce qu'il y a parfois des mots-clés, il y a certaines problématiques au niveau fiscal. Il faut aussi détecter quand il y a des problématiques au niveau du rapport Amazon, parce que parfois, il n'est pas juste. Mais en tout cas, c'est un rapport très complet, donc c'est bien parce que c'est une belle base de travail. Dans les rapports Amazon, on va avoir certains indicateurs qui sont super importants à comprendre. Pays de départ, pays d'arrivée. On va voir après si c'est en particulier un client professionnel qui va acheter la marchandise. Et du coup, après, on va avoir d'autres indicateurs qu'on ne va pas avoir par la suite. C'est déjà la base, d'accord ? Ok. Qu'est-ce que ça permet de faire ? C'est que ça va déterminer où est-ce que tu dois déclarer ta TVA. Il y a de la TVA en régulaire, ce qu'on appelle Amazon en régulaire. Ça veut dire que tu la déclares dans ta CA3 du pays. Donc, par exemple, est-ce qu'on va déclarer dans la CA3 française, la CA3 italienne, pour prendre l'italien, si on a des stocks en Allemagne, la CA3 allemande, etc. Et puis après, il y a ce qu'on déclare au niveau du HOS, c'est-à-dire la TVA qui est relative aux ventes faites vers des particuliers au sein de l'Union européenne. D'accord. Alors, cet HOS qui existe depuis juillet 2021, c'était la nouvelle réforme TVA au niveau européen, en fait, il faut les traiter de façon différente. Voilà, c'est pour ça que j'essaye de détailler les deux cas de figure. Il y a la CA3 dans les pays en question et puis après, il y a les ventes HOS. Qu'est-ce qu'on va déclarer en Italie ? dans cette déclaration de la télédéa italienne. On va déclarer tout ce qui est domestique. C'est-à-dire que ça part d'Italie, du stockage en Italie, pour aller en Italie vers des professionnels, ou des particuliers, on s'en fout. Mais en tout cas, ça reste en Italie, la marchandise. Elle ne part pas. Et on va aussi déclarer ce qui part d'Italie pour aller aux réunions européennes. Par exemple, je ne sais pas, en Suisse.
- Speaker #1
Oui, parce que c'est à côté aussi. Donc ça pourrait.
- Speaker #0
Quand même. Donc en Italie, ça part d'Italie pour aller en Suisse, etc. Donc ça, c'est du hors-union européenne. D'accord ? Il y a aussi la... Il y a aussi la Norvège, par exemple, les revenus européens au niveau du cadre européen, à la TVA. Par contre, ça, c'est de l'export aussi. Ça, on déclare dans la CA3. C'est comme nous, dans notre CA3 française, ce qui est déclarable en France, c'est ce qui est déclarable à l'export, d'accord ? Non imprévisible. C'est exactement pareil. Donc là, dans les rapports Amazon, on va prendre tout ce qui part d'Italie pour aller en Italie, et tout ce qui part d'Italie pour aller aux revenus européens.
- Speaker #1
Pour simplifier. On est toujours cette boîte française qui vend des marchandises en Italie. c'est ça mais donc le point de départ où la marchandise est en Italie donc là on identifie soit ça part dans le pays
- Speaker #0
Italie ou soit ça va dans un pays hors de l'Union Européenne tout à fait et donc ça c'est à déclarer sous la CA3 italienne d'accord ok donc ça du coup il vous faut un prestataire qui va faire ça pour vous parce qu'il faut reconnaître quand même la législation en matière des TVA sur tous les pays européens c'est un bon boulot donc par exemple Eurofiscalie c'est ce qu'il fait donc Eurofiscalie c'est Kevin Sagné c'est ce qu'ils font donc Ils font la déclaration de TVA dans les autres pays de l'Union européenne. Vous avez d'autres fournisseurs, mais en tout cas, c'est un peu la même problématique. Donc, ça, c'est une première chose. Ensuite, on va avoir un client, par exemple, en Italie, qui va acheter de la marchandise, mais la marchandise, elle n'était peut-être pas disponible en Italie. Elle était disponible en Allemagne ou en France, et on est juste à côté. Amazon, ils vont l'envoyer depuis la France, par exemple. Donc, les sacs de France vont aller en Italie vers un particulier. D'accord ? Donc, ça, c'est cadre OS. Donc, c'est quoi le guichet OS ? L'OSS, c'est la TVA qu'on doit déclarer une fois par trimestre et on doit la déclarer dans les pays dans lesquels on est immatriculé à la TVA pour la première fois. Donc, des bases, ça veut dire les pays dans lesquels tu as ton siège social. La France ? La France. Si c'était une autre entreprise, ça aurait été ailleurs. En tout cas, là, dans notre exemple, c'est la France. Donc, on déclare en France une fois par trimestre. Sur les guichets de TVA, vous allez voir, si vous allez regarder sur les comptes en copie en gouffre, vous allez voir que tout en bas, il y a guichet unique TVA. Et en fait, là, c'est là. on va aller là, dans cette partie-là, pour le déclarer. Pour l'instant, ce n'est pas un EDI. Elle n'est pas disponible en EDI. Donc, on peut le faire uniquement sur un POP.GOUV. Et on fait ça une fois par trimestre. Donc, on va prendre toute la TVR qui est relative aux ventes faites en européenne pour les déclarer sur ces guichets-là. Par exemple, comme on mettait l'exemple, ça part de France pour aller en Italie vers un particulier. Alors, attention, la notion de particulier professionnel, c'est très important. C'est pour ça que je dis que c'est un paramètre important. Parce que... Dans les hausses, c'est les ventes à distance. Donc, ventes à distance, ça suppose du coup que le client récepteur de la marchandise est une personne non assujettie à la TVA, particulier au PBRD, etc. Donc, c'est vraiment un client. en particulier au PBRD. Ça marche aussi. En tout cas, voilà. Si c'est un professionnel, c'est du B2B. Donc, c'est du classique, c'est de l'entrée communautaire. Donc, ce n'est pas du tout dans les cadres du VOS. Donc, attention. Donc, du coup, ça marche aussi, attention, pour une marchandise qui part d'un autre pays de l'Union européenne pour aller en France. D'accord. Et ça, c'est le piège. Parce que les gens, ils vont se dire, ah, c'est de la télé française. Oui, c'est de la télé française, mais ce n'est pas à déclarer dans la CA3. C'est à déclarer dans les OS. D'accord ? Si ça part d'Italie, pour venir en France, vers un particulier. C'est du hausse. En fait, le hausse, en vrai, c'est tout ce qui concerne deux pays de l'Union européenne. Donc, ça veut dire qu'il y a deux pays impliqués de l'Union européenne qui sont différents et la marchandise est livrée en particulier.
- Speaker #1
Très clair.
- Speaker #0
OK. Donc, voilà. Du moment que ça part, peu importe où ça part de l'Union européenne, pour aller dans un autre pays de l'Union européenne, en particulier, c'est du hausse. Et ça est déclaré par trimestre sous cette déclaration. Donc là, le but, ma mission un peu chez Eurofiscalie, c'était de pouvoir... Transcrire ces rapports-là en comptant, parce que ce n'est pas évident. Il faut séparer les chiffres d'affaires par pays pour pouvoir faire un cadrage TVA, parce que le cadrage TVA, c'est sympa. Par pays, avec TVA différentes par pays, on a quand même 7 pays dans l'Union européenne, et elles sont toutes des TVA différentes. Il y en a 2 ou 3 qui se ressemblent, mais ce n'est pas tout à fait pareil. Effectivement, c'était un gros challenge de pouvoir retranscrire un rapport brut comme ça, qui était dans Amazon, avec ces données à eux, en écriture comptable. Donc du coup, on a travaillé sur des matrices Excel avec des tableaux croisés dynamiques. Aujourd'hui, on développe un outil aussi qui va nous aider à mettre tout ça en place. Mais en tout cas, le but, c'est de pouvoir retranscrire ça en comptable. Donc on va suivre les règles TVA. Donc ça veut dire qu'on va prendre les rapports. On a créé un beau tableau croisé dynamique pour les traiter en fonction de ce que je viens de vous dire. Donc on va regarder les pays des réparts, le pays d'arrivée, les clients professionnels, au client particulier, la monnaie. Parce qu'Amazon, il y a plusieurs monnaies. Du coup, en Union européenne, il y a l'euro, il y a l'ESSEC et le PLN. Donc, l'ESSEC, il y a quand même un gros taux d'échange. Il y a 10 points d'écart entre l'euro et l'ESSEC. Donc, si on se plante, on a 10 points de plus. Ça fait beaucoup. Donc, du coup, il faut prendre en compte aussi la monnaie. Et on va regarder tout ça. Alors, d'autres données qu'on regarde aussi, c'est les TVA du pays de départ. Pourquoi ? Il y a un petit piège Amazon. Donc, Amazon, il envoie de la... Tu as signé ton contrat FBA, Amazon, du moment que tu as signé ton contrat, ils envoient de la marchandise dans les pays de l'Union Européenne. Sauf qu'ils ne te demandent pas si tu es immatriculé dans ces pays-là.
- Speaker #1
Ah oui, d'accord.
- Speaker #0
Donc ça, c'est le piège. Ils vont envoyer de la marchandise dans les pays. Il y a des pays qui bloquent, il y a des pays qui ne bloquent pas. Donc voilà, ils savent jouer un pas avec ça. Donc ils vont envoyer de la marchandise là-bas. Et donc, la marchandise qui part de ces pays, par exemple, ils envoient de la marchandise en Pologne. C'est pas immatriculé en Pologne. La marchandise qui part de ces pays-là pour aller dans un autre pays de l'Union Européenne, Le système d'Amazon, il reconnaît que tu n'as pas de numéro de TVA à départ. Donc, il s'est dit, c'est bizarre ça. Du coup, il te met 0 TVA. Il ne facture pas de TVA au client. Sauf qu'en vrai, si on a un contrôle, il lui a dit, je m'en fous, c'est son problème. Tu as une TVA, donc tu la payes. Donc, tu perds de la marge, entre guillemets. Deuxième problématique, c'est qu'au bout d'un certain temps, Amazon va te bloguer parce qu'il va te dire, tu n'as pas de numéro de polonais. Et la donne polonaise, elle commence à me casser la tête. Donc, du coup, tu perds de l'information. Donc, nous, ce qu'on régale chaque mois aussi, c'est de savoir si dans chaque pays de départ qu'on a sur les rapports Amazon, on a un numéro de TVA de départ. Et ça, c'est important. C'est ce qu'on apporte aussi aux clients. C'est-à-dire, on s'est dit, experts e-commerce, c'est qu'on va vraiment aller chercher les détails. Et même ce que, OK, on va appliquer comme une TVA, on te dit que tu perds de la marge. Peut-être que ce n'est pas assez important parce que, par contre, je suis d'alerte sur le fait qu'Amazon, il a envoyé du stock en Pologne. C'est-à-dire que, par contre, et que t'as pas tes arbolonés. Donc fais gaffe quand même, parce que tu peux avoir des problèmes de musique plus tard. Et ça évite aussi que ça te bloque les comptes, sans que tu sois au courant. Parce que j'ai eu des clients, au tout début, on m'a bloqué mon compte, machin, mais en fait, c'est ça. Parce qu'à un moment donné, il te bloque. Après, tu peux plus vendre. Et tu perds un marché. Et pendant les temps, on le sait, en e-commerce, ça va très vite. Donc les temps que tu règles ta problématique, t'as perdu quand même une semaine, peut-être plus. Et du coup, les temps que tu perds... à faire tout ça, c'est des ventes que tu perds aussi. Du coup, on essaye d'anticiper ce genre de problématiques aussi. En tout cas, les simples du rapport, c'est de pouvoir l'intégrer en compta et puis après, on a du plus pour pouvoir l'identifier.
- Speaker #1
Masterclass, Stéphanie. Merci beaucoup. Du coup, j'imagine qu'un entrepreneur qui veut se lancer sur Amazon, il est loin d'imaginer tout ça.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
Mais il est très, très loin, en fait.
- Speaker #0
Oui, il est très loin.
- Speaker #1
Du coup, en fait, quand vous, vous allez prendre un dossier client, c'est quoi le setup ou l'installation que vous allez lui faire pour que lui, en fait, il puisse à la fois faire son business et en même temps... Avoir zéro risque fiscaux, parce que là, en fait, le risque fiscal, je pense que tous les e-commerçants en ont un, en fait.
- Speaker #0
Ah bah oui, oui. 99% des clients qu'on reprend, ils ont déjà des risques avant, en fait. On a beaucoup de créations, mais les créations, du coup, on les prend dès le départ, donc on va limiter les risques. Mais par contre, pour ceux qui arrivent, on a déjà du bagage, soit à corriger, parce que parfois, on fait des audits sur des css-clo, il faut corriger les chiffres d'affaires. soit les risques restent.
- Speaker #1
Oui, parce que le chiffre d'affaires est faux du coup, après.
- Speaker #0
Ça a un impact sur les yes aussi.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
c'est clair. Du coup, en plus du chiffre d'affaires qu'on va retranscrire et qui est différent, forcément ça va être différent parce que la façon dont on les calcule, vu qu'on prend en compte vraiment tout l'atelier des pays européens, etc., ton chiffre d'affaires n'est pas exactement pareil. Et du coup, ça a un impact sur les... sur l'IS, mais ça a aussi un impact sur la TVA régularisée. Et puis derrière, on a aussi les commissions Amazon. C'est-à-dire qu'on a trouvé un rapport qui nous permet de faire un cadrage client sur l'année. C'est top, parce que ça nous permet de pouvoir regarder les chiffres d'affaires, ça nous permet de pouvoir regarder les encaissements, et ça nous permet de pouvoir regarder les commissions Amazon, parce qu'Amazon, il te prend des commissions. Tu as des factures à aller récupérer, sauf que les clients, ils ne récupèrent pas toutes les factures. Donc, on perd des charges, en fait, aussi. D'accord. Aujourd'hui, ce qu'on fait, c'est que nous, on va les récupérer nous-mêmes. Parce qu'avant, ça nous prenait beaucoup de temps de pouvoir regarder, faire la différence entre ce qu'ils nous ont déjà envoyé et ce qu'on doit aller chercher. Parce que pour savoir, Amazon, il ne simplifie pas les choses de ce côté-là. Amazon, il fonctionne par marketplace. Donc, ça veut dire qu'il y a des marketplaces dans sept pays, du coup, européens. Il y a marketplace Italie, France, Allemagne, Pologne, bon bref, il y en a sept. Et du coup... Il fonctionne par marketplace, c'est-à-dire que cette marketplace-là, elle va vendre tout ce que les clients vont acheter sur cette marketplace-là. Il va faire son chiffre d'affaires, il va calculer les montants qu'il doit déverser en déduction des commissions et c'est ça que tu reçois. Donc en banque, tu dois, enfin en compta, en client, tu dois les éclater par les marketplaces Amazon. Sinon, c'est impossible à cadrer. Quand on va prendre la marketplace France, par exemple, on va avoir un rapport qui va nous permettre de savoir les chiffres d'affaires réalisés sur cette marketplace. avec les commissions de la marketplace et les encaissements qu'il t'a versé la marketplace. Donc, ça te permet de faire ton cadrage client. D'accord. Et pareil pour chaque plateforme. Donc, c'est super important de les éclater, sinon tu n'as rien. Donc, déjà, pour commencer, et puis sur les commissions, du coup, comme je te disais, on perd de l'information pour certains clients parce qu'ils ne téléchargent pas toutes les factures. Parce que, alors, les factures, c'est basique des paiements. Le cycle des paiements d'Amazon, c'est une dizaine de jours. Donc en gros, ça veut dire que par marketplace, on a au moins deux ou trois factures, des commissions par mois, voire plus les labastis et stockages, donc les labastis logistiques, plus parfois les advertising, plus, plus, plus. Donc du coup, on se retrouve avec des factures manquantes et du coup, ça impacte sur l'IS aussi parce que du coup, tu es chargé sur un procès. Ça a un impact sur les cadrages clients parce que vu que c'est déduit de ce qui te verse, du coup, parfois, il y a des comptables, par exemple, qui vont prendre les montants versés. Ils vont remonter ça en chiffre d'affaires. Divisé par un point 2, c'est ton hors-taxe, c'est ta TVA, parce qu'ils n'arrivent pas à cadrer. Sauf que c'est faux, parce que dans les montants qui te versent, c'est le montant des vies des commissions. Donc du coup, tu as les chiffres d'affaires imposables. Tu as des commissions qui, souvent, ne sont pas imposables à la TVA, parce que c'est de Luxembourg, je ne sais pas quoi. Et puis derrière, ton chiffre d'affaires est monté en hors-taxe, ce n'est pas juste.
- Speaker #1
Ok, d'accord. Très clair. C'est-à-dire que même dans l'analyse... de gestion que tu peux faire de ton activité, en fait, tout est faux. C'est-à-dire que tu pars sur des mauvaises bases en réalité.
- Speaker #0
Tu pars sur des mauvaises bases, tu as une mauvaise calcul de la marge, parce que je te redonne un autre truc. Il y en a beaucoup de choses sur Amazon.
- Speaker #1
On voit,
- Speaker #0
on voit. Mais en tout cas, autre chose. Par exemple, sur ces rapports-là que je t'ai dit qu'on prend l'année, on a ce qu'on appelle les FBA stockage. Je ne sais plus comment ils disent exactement ça, mais en tout cas, c'est du stock FBA. Qu'est-ce que c'est ça ? C'est que tu envoies ton stock sur Amazon. donc c'est Amazon qui gère dans ses entrées pour les stocks sauf qu'il arrive parfois qu'il te casse du stock qu'il te perd du stock qu'il t'abîme le stock qu'il te vole ton stock il faut le rembourser dans ces rapports là on a une ligne qui est dédiée à ça c'est à dire qui est dédiée à cette partie là qui te rembourse parfois c'est des montants importants donc il faut corriger aussi ton stock ces stocks là tu les vendras plus et il a été remboursé au prix d'achat donc du coup Ce qu'on fait, c'est rajouter dans ce qui te paye Amazon. Pour cadrer ça, on fait une équesture pour les rajouter à un client, mais on l'enlève de 607. Au niveau des achats, on corrige notre stock par rapport à ça. Parce que sinon, ça marche. C'est pas juste.
- Speaker #1
Oui, très clair. Comment t'as fait, toi, justement, pour mapper ? Tout ça. Tu vois, là, ça paraît facile, ce que tu racontes. Ouais. Genre, ouais, je fais ça, ça, ça. OK. Mais du coup, comment t'as fait justement pour avoir cette lecture que tu peux avoir aujourd'hui ?
- Speaker #0
Ça a pris du temps. Je suis arrivée chez Eurofiscalis. Les boulots n'étaient pas forcément faits au début. Enfin, quand on est arrivés, on a démarré Eurofiscalis en 2021. Donc, du coup, quand je suis arrivée... de toutes affaires. Donc, on avait la compréhension au niveau de fiscalité, on avait la compréhension. Donc, on était capable de désirer tout ce qu'on était capable de désirer aujourd'hui. Par contre, la retranscription en compta, c'était un autre boulot. Donc, il fallait trouver comment on arrive à prendre tout ça et les rajouter en compta, trouver les bons rapports, la bonne analyse du tableau, trouver les erreurs qu'il peut y avoir sur Amazon, les problématiques. Et aujourd'hui, je pense qu'on ne s'est toujours pas tout trouvé, parce qu'il faut être honnête avec soi-même. Mais ça m'a pris beaucoup de temps. donc c'est les lectures du rapport c'est de la pratique dans le SOP essayer d'améliorer, alors j'aime bien les outils donc c'est très utile, j'aime beaucoup travailler avec tout ça, j'aime bien comprendre alors j'aime bien les challenges d'aller chercher l'information, de faire la recherche, etc mais oui oui ça a été quand même un gros casse tête, donc aujourd'hui on arrive à avoir quand même quelque chose de très très très propre mais ça a été un peu les tours du monde je vois,
- Speaker #1
merci beaucoup Stéphanie, on arrive déjà à la fin de cet épisode j'aimerais... Juste savoir, je vais peut-être te poser deux ou trois questions encore. Ton mémoire, quelle va être sa promesse ?
- Speaker #0
La promesse, c'est d'essayer de retranscrire tout ça et que ça soit accessible aux comptables. Ça veut dire que tu demandes ton dossier Amazon, ton dossier en client qui vend sur Amazon. Si tu prends mon rapport, tu pourras être capable d'en moins comprendre et d'intégrer dans ta compta quelque chose qui ressemble vraiment à de l'analyse réelle des ventes et de la TVA. C'est ça la problématique, entre guillemets. Mais la recherche, elle est quand même déjà bien faite, parce que c'est quand même moi qui ai travaillé dessus. Oui, bien sûr. Je les connais par cœur, les sujets, mais c'est difficile aussi de retranscrire ça. Parce que plus on a de compétences dans un sujet, plus on devient plus ou moins expert. Mais du coup, c'est plus dur de redescendre les échelons et d'expliquer à quelqu'un. Donc, c'est ça mon charlie en justice, c'est d'essayer de me mettre vraiment à la base, de me mettre à la place de quelqu'un qui ne comprend rien. Et de pouvoir retranscrire ça de cette façon. Mais bon, ça sera l'objectif de mon mémoire.
- Speaker #1
Super. Dernière question à te poser, Stéphanie. Est-ce que la vie t'a appris quelque chose que tu pourrais partager aux auditeurs et à ceux qui regardent la vidéo ?
- Speaker #0
Qu'est-ce que la vie m'a appris en général ? D'être persévérante.
- Speaker #1
Ok. Ouais.
- Speaker #0
Il faut persévérer. Il ne faut pas laisser tomber les rêves, tout ce qu'on a envie de faire dans la vie. Parfois, on est démotivé. Mais il faut y aller parce que ça vaut le coup à la fin. Et je pense qu'on a des belles surprises.
- Speaker #1
Merci beaucoup Stéphanie. C'était franchement un vrai plaisir de pouvoir t'accueillir pour cet épisode rapide. Franchement, une belle rencontre. Merci beaucoup à tous d'avoir suivi cette vidéo et ce podcast. Si vous avez kiffé autant que moi, j'ai pris le plaisir à le réaliser. N'hésitez pas à mettre les 5 étoiles sur les différentes plateformes. Ça donne du baume au cœur et beaucoup d'énergie. Je vous invite aussi à aller regarder l'interview que j'ai faite avec Kevin Sagné, qui est aussi... un des cofondateurs de ce cabinet eurofiscaliste. Sur ce, je vous souhaite le meilleur.
- Speaker #2
Merci Stéphanie et à bientôt pour un prochain épisode. Ciao ! aspirant à le devenir, vous avez un guide qui a été écrit aux éditions du Nouveau qui vous montre la marche la plus rapide pour valider votre diplôme et avoir un mindset, un état d'esprit d'apprentissage extrêmement vertueux. Et si vous êtes un cabinet, n'hésitez pas à l'offrir à vos collaborateurs juniors pour les aider à valider leur diplôme, les encourager dans cette démarche. Sur ce, merci à vous et à la semaine prochaine.