- Speaker #0
montrer effectivement que son business était très concret. Il est arrivé au tribunal de commerce avec un lingot d'or. Cette personne,
- Speaker #1
elle me dit que je fais 70 TVA par mois. Sauf que moi, 10 ou 15 ans en arrière, 70 TVA, je suis au bout de ma vie. Ça ne marche pas.
- Speaker #0
Ma grille de lecture, c'est des entretiens qui se font en 30 minutes. Et si en face de toi, tu as un mec qui te cite 10 qualités, il n'y a aucun risque de progression. Ouais,
- Speaker #1
c'est bizarre, quoi. C'est pas clair.
- Speaker #0
Tu sais un peu après comment faire ton choix.
- Speaker #1
Salut et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Koulter, j'espère que vous allez bien. Aujourd'hui, nouvelle masterclass avec mon invité Alexandre Ropoplo, l'un des sept fondateurs d'une fintech qui fait beaucoup parler d'elle, qui s'appelle Penny Lane. Aujourd'hui, on va essayer de comprendre avec toi, Alexandre. Déjà, quel est le parcours de l'homme ? Comment ça se fait que tu étais expert comptable ? Tu es toujours diplômé d'expertise comptable, je ne sais pas si tu es encore inscrit à l'Ordre d'expert comptable, tu avais ton cabinet avant, et puis maintenant tu te retrouves dans une aventure à monter un outil technologique au service de la profession. Je faisais une conférence la fois passée devant 200 étudiants du DCG et je t'ai pris en exemple, comme quoi il n'y a pas qu'à faire de la production, de la comptabilité ou d'accompagner des clients, on peut faire autre chose aussi avec le diplôme de comptabilité et gestion. Merci beaucoup d'être là mon cher Alexandre.
- Speaker #0
Alors moi, je suis effectivement encore diplômé d'expertise comptable. J'ai obtenu ce diplôme en 2013. Il y a quelques années de cela, ça m'a ouvert des belles portes. Tout de suite, ça m'a permis d'intégrer des belles entreprises. J'ai commencé dans le domaine des entreprises en difficulté. Alors là, tu entres dans un monde où tu gagnes tout de suite en responsabilité. Tu dois intervenir dans des situations qui sont délicates, des situations exceptionnelles pour des entrepreneurs qui connaissent des problèmes financiers, qui cherchent des solutions. et puis des emplois qui sont en jeu. Et donc tout de suite, ça te donne un degré de responsabilité qui est important. Et ça, ça m'a donné énormément de matière pour construire mon parcours professionnel par la suite. Donc ce diplôme, tu vois, je ne l'ai pas tout de suite exercé en cabinet, mais dans un cabinet d'administrateur judiciaire, donc en allant au tribunal de commerce et certes en parlant de chiffres, mais en trouvant des solutions pour redresser ces entreprises en difficulté.
- Speaker #1
C'est quoi les histoires singulières qui t'ont marqué justement dans cette expérience ? Parce que j'imagine qu'à ce moment-là, tu fais face, comme tu l'as dit, entreprise en difficulté, comme son nom l'indique, c'est que ce n'est pas tout rose. Est-ce qu'il y a une histoire particulière qui t'a marqué, toi, justement ?
- Speaker #0
J'ai envie de te dire toutes les histoires. Toutes les histoires, j'ai eu beaucoup d'attachement à tous ces entrepreneurs qui ont connu ces difficultés. Alors, toi, tu arrives, tu es jeune, tu sors des études. J'ai l'administrateur judiciaire qui me fait confiance à ce moment-là, qui me donne des dossiers. Je rentre dans ses dossiers, il me dit tu vas aller au tribunal de commerce, tu vas me représenter, tu vas aller présenter les situations de ces entrepreneurs, tu vas défendre des plans de redressement et tu vas prendre des décisions. Tu vas prendre une décision, alors ce n'est pas toujours facile parce que c'est sous le stress, sous la pression, il faut faire preuve d'adaptabilité. Et tu te rends compte que les entrepreneurs sont tous passionnés. En fait, quand ils lancent un business, que ce soit avec de la restauration, des entreprises de service. derrière, il y a vraiment des histoires de femmes et d'hommes qui sont passionnées par leur business. Et toi, tu arrives dans une situation qui n'est pas confortable pour eux. Ils ont mis presque tout dans ce projet. Et à un moment donné de leur vie, ils sont confrontés à des difficultés qu'ils n'avaient pas forcément vues venir. Et toi, tu es là, tu es à leur côté, tu essayes de les accompagner. Alors, il faut faire preuve d'empathie, mais aussi de leadership, parce qu'il faut aller de l'avant. Ce n'est pas parce qu'il y a des difficultés qu'il faut baisser les bras. Donc, tu construis... des solutions avec eux, parfois ça ne réussit pas. Et là, il faut aussi accompagner l'entrepreneur qui va mettre fin à son entreprise. Il faut être vraiment à ses côtés à tous les moments. Des histoires singulières, alors ça fait quelques années maintenant, mais je me souviens pour la petite histoire, quelqu'un qui était dans le trading d'or, alors il allait extraire de l'or en Afrique et pour montrer effectivement que son business était très concret, il est arrivé au tribunal de commerce avec un lingot d'or qui l'avait composé. de la table devant les juges. Et donc, ça amène tout de suite ce petit clin d'œil, en tout cas, tout de suite quelque chose de sympa dans l'audience et les gens s'intéressent beaucoup plus à son cas. Il y a plein d'histoires que je pourrais te raconter là-dessus. Très enrichissant ce métier. Et pas assez connu, je pense, des experts comptables. Vraiment des choses à aller davantage explorer pour les construire, les construire.
- Speaker #1
Qu'est-ce qui t'a donné envie de rejoindre cette profession ?
- Speaker #0
Alors, la profession d'expert comptable ?
- Speaker #1
Oui, à la base. Oui, exactement. Qu'est-ce qui t'a donné envie de rejoindre la gestion, la finance, de passer ce diplôme ? C'était quoi ton histoire à toi, avant ?
- Speaker #0
Une histoire un peu bête. Je suis plus jeune, je m'interroge, je ne sais pas trop quoi faire dans la vie, pas très bon dans les études. Et puis, ma maman, elle est comptable. Je lui demande à ma maman, je lui dis... Tu peux même citer des gens qui sont bien, des exemples à suivre. Et elle, elle me dit expert comptable, c'était proche de son quotidien, de son métier. Elle me dit, expert comptable, si ma maman me dit que c'est un beau métier, pourquoi pas ? Allons là-dedans. À l'époque, je me disais, ils doivent bien gagner leur vie aussi. Donc, certainement, des autres considérations que j'avais en tête à ce moment-là, plus jeune. Voilà pour la petite histoire. Et puis après, quand tu embrasses ce métier, tu es... extrêmement content de le faire au quotidien puisque tu t'enrichis vraiment de jour en jour. Tu côtoies énormément de secteurs d'activité, d'entreprises différentes. Donc, tu apprends des modèles économiques, tu découvres des personnes, des personnalités. Et c'est d'une richesse, mais extraordinaire ce métier d'expert comptable. Donc, je n'ai pas regretté ce choix. Aujourd'hui, je recommanderais à notre audience qui s'interroge d'y aller parce que demain, ça sera certainement une profession qui s'exercera différemment de celle que j'ai connue quand j'étais plus jeune. mais avec tout autant de choses passionnantes au quotidien, je pense, pour cette jeune génération.
- Speaker #1
Avant de passer à ton expérience chez Penny Lane, où le but, c'est qu'on puisse aussi comprendre comment une boîte technologique, elle arrive comme ça, elle bouleverse un peu tous les codes. Vous passez de zéro à 25 000 utilisateurs. Alors, est-ce que ce sont des utilisateurs entrepreneurs ? Est-ce que ce sont des utilisateurs comptables ? On en discutera un petit peu après. Mais toi, à la base, avec toute ton expérience, Tu crées ton propre cabinet un jour. C'est quoi ta vision quand tu le fais ?
- Speaker #0
C'est vrai qu'à un moment donné, je suis à la tête d'un cabinet. L'idée étant de trouver quelque chose d'un petit peu différent. Je reviens des États-Unis. Je m'aperçois qu'il y a des entrepreneurs qui se lancent en Europe, mais aussi dans le continent américain et qui ont un besoin d'accompagnement. Ce n'est pas si simple au final de passer cet océan et de s'installer sur le territoire US. J'arrive ici, je capitalise là-dessus en me disant, il y a des belles jeunes entreprises, en général il y a le marché européen, mais il y a un marché aussi US qui est intéressant pour ces boîtes-là. Je me positionne sur ce secteur en me disant qu'il va falloir que mon offre soit très complète et je m'associe avec des avocats. Je partage en fait un bureau avec des avocats et là on va s'amener mutuellement des clients, mais au-delà de ça on va aller tous les jours dans les espaces où les entrepreneurs se trouvent. écumés, les incubateurs, tous les centres d'innovation. Et là, on va faire d'extraordinaires rencontres et des projets qui sont incroyables, portés par cette jeune génération et qui visent aussi ce marché américain. Et donc là, j'y trouve mon compte. J'arrive à proposer des services pour les accompagner là-bas. Ce qui me donne l'envie de passer le diplôme aux US et qui me donne peut-être plus de légitimité aussi à proposer ce genre de services auprès de ces entrepreneurs.
- Speaker #1
Du coup, c'est quoi le switch entre la création de ton cabinet ? C'est quoi ta vision aussi, après ? Je comprends bien comment tu le lances, comment tu le fais, mais je pense que tu fais ça pendant, alors si je me suis bien renseigné, pendant deux ou trois ans, avant de pouvoir rejoindre l'aventure Payline, j'aimerais bien aussi comprendre comment ce switch s'est fait. Et comment toi aussi, tu t'es laissé embarquer aussi dans cette aventure ? Qu'est-ce qui a fait que toi, tu as eu envie d'y aller ?
- Speaker #0
Deux ans, ça passe extrêmement vite. Tu es complètement aspiré par le... projet, lancement d'un cabinet, comme tout le monde doit se le dire à ton micro, c'est du travail jour et nuit. Le travail, c'est une valeur forte. Il faut travailler pour développer sa base de clients. Il n'y a pas de secret, donc il faut être un peu fourré au moulin. Dans un premier temps, c'est une approche commerciale de démarche, de rencontre, de réseautage. Et à ce moment-là, tu ne te poses pas trop de questions. Au final, tu es dans un mode vraiment d'exécution. de productivité, tu vas te baisser, tu veux aller de l'avant, tu veux gagner de la clientèle, il ne faut pas se poser de questions. Le matin, tu te réveilles, c'est des rencontres toute la journée et tu essaies de signer tes clients et de bien les accompagner. Une fois que tu les as signés, il y a un service qui est rendu. C'est ça qui va faire la différence en fin de compte. Pendant cette histoire-là, je rencontre une partie des sept cofondateurs de Penny Lane. Des entrepreneurs très tech qui ont cette envie de se relancer dans un marché et on se croise autour d'un café, c'est mes clients. Ils ont une consultation à faire, ils viennent me voir et un soir on reste très longuement autour d'une feuille de papier. Moi je leur raconte un peu mon histoire aux Etats-Unis, des solutions comme QuickBooks qu'on ne connaît pas à l'époque encore en France. Et je leur dis il y a peut-être des choses à amener là sur le territoire national. Il y a peut-être des... des façons de penser différemment notre approche cabinet. Et eux qui ont cette expérience très tech, tout de suite, je vois une appétence. Ils se disent, ça m'intéresse, c'est un produit qui est profond, avec un marché qui a de l'importance. Et puis toi, tu as la connaissance du métier, donc allons un petit peu explorer ce qu'on peut faire ensemble. Et là, on se lance très rapidement et l'histoire commence fin 2019. Et là, je suis à cheval entre le cabinet qui a bien grandi, au bout de deux ans et me relancer en mode founder dans un nouveau projet. Et donc, là, je me donne deux fois plus et l'aventure commence sur le projet Penny Lane.
- Speaker #1
C'est quoi la thèse au début ? Et est-ce que quand vous tapez dans la main, vous vous dites, c'est quoi la vision ? J'ai l'impression que la vision, elle est... à peu près la même depuis le début, sauf si je me trompe ou j'ai raté des choses entre les lignes. Mais quand même, on sent quand même que Penny Lane a changé un peu le game du marché. J'ai la sensation qu'il y a des gens qui sont pro Penny Lane, ils sont super fans et puis d'autres qui disent qu'ils ne sont pas clairs. Qu'est-ce que toi tu pourrais dire justement avec ce que j'aimerais et ce qui m'intéresse aussi Alexandre, c'est d'avoir aussi ta vision d'expert comptable ? Et non pas une vision tech comme les autres confondateurs parce qu'ils sont fait racheter par Booking. C'est une autre lecture que j'aimerais avoir de toi, ta vision plutôt métier et métier avec la technologie qui s'imbrique là.
- Speaker #0
Oui, dans ce quotidien, tu t'aperçois qu'à l'époque, mine de rien, ce n'est pas si compliqué d'aller signer des clients. Tu peux en acquérir. Par contre, ce qui prend du temps, c'est de faire un bon travail de production. Rendre ses... états financiers accessibles pour tes clients, faire les bonnes déclarations. Et ça, c'est du temps. Et pour autant, tu peux l'automatiser. Donc, il y a des choses à faire. À l'époque, moi, quand je découvre un petit peu l'organisation aux États-Unis, les choses sont beaucoup plus structurées. Il y a une récupération de la data qui est plus fluide. Et je me dis, pourquoi pas avec ces personnes-là qui ont cette appétence très tech, aller sur cette idée-là. Nous, notre ADN, ça a été d'être un éditeur de logiciels dès le début. Ça n'a jamais évolué. C'est vraiment la base. qui a réuni ses cofondateurs autour du même projet. Donc, quand on arrive, on se veut très pratique. On se dit, Alexandre, toi, tu as le cabinet. Nous, on est centré très client. On veut résoudre des problèmes d'entrepreneurs, mais de comptables, d'experts comptables, de personnes qui travaillent en cabinet. Rien de mieux que d'être très opérationnel et de prendre ton cabinet et de mieux comprendre les besoins de tes clients. Et donc là, ce cabinet, on va le développer encore plus. On va passer à l'étape d'après. On va recruter beaucoup de monde, beaucoup de comptables. On va terminer avec une quarantaine de comptables et on va signer très rapidement à peu près 750 clients. 750 clients en moins d'un an, c'est énorme. Au manette, je peux te dire que le soir, des fois, tu as des gouttes de sueur parce que tu sais ce que j'ai bien tout géré dans tous mes dossiers. Et la force que ça a été, ça a été en fait de se mettre à la place de ces entrepreneurs, de comprendre leur quotidien et de vouloir résoudre des peines. Et donc... expert comptable, parfois tu as moins le temps parce que tu es consommé par cette tâche de production et là tu reviens à la base. Pourquoi j'exerce ce métier-là ? C'est pour bien les accompagner mes clients et donc je veux dégager du temps de cette tâche de production et être à leur côté dans leur moment fort et là où ils ont besoin de moi. Et c'est ce qui va être peut-être intéressant dans notre projet, c'est qu'on va créer des liens très forts avec nos utilisateurs, à la fois comptables mais entrepreneurs. Et on va créer des liens aussi qui ne sont pas si simples à faire entre des comptables et des gens de la tech. Et c'est là que ça va fonctionner, puisqu'on a réussi à créer ce duo qui nous permet d'avancer vite et d'être véloce dans les premières années.
- Speaker #1
J'interromps deux secondes cet épisode pour vous demander une big faveur. Ce format vous est utile et vous apporte de la valeur. Mettez un gros 5 étoiles sur les différentes plateformes et un commentaire. Ça ne coûte pas grand-chose pour vous, mais pour moi, ça représente énormément. Parce que... ça me donne de l'énergie, mais aussi ça booste la visibilité du format, et plus le format est visible, et plus ça nous permet d'aller chercher des invités aussi inspirants les uns que les autres. Donc, merci pour tout, donnez-nous de la force, et moi je vous laisse place à la suite de l'épisode. Du coup, j'aimerais qu'on passe aussi à cette partie avant de pouvoir agrémenter et continuer la discussion sur ce focus de Masterclass. Vous allez avoir beaucoup d'utilisateurs, vous allez faire beaucoup de bruit. Comment on fait, justement, pour... encaisser le choc, tu vois, pour homeborder tous ses clients et puis leur faire une bonne expérience utilisateur. Parce que là quand même, quand tu dis 25 000 utilisateurs, ce sont des comptables qui font de la production comptable.
- Speaker #0
C'est ça, c'est 25 000 utilisateurs comptables. Je vais vous donner un petit peu de data. Il y a un an, en septembre 2023, on était à peu près à 6-7 000 utilisateurs comptables. Aujourd'hui, si je prends les chiffres, je regarde la data d'aujourd'hui, on est à peu près à 25 000 utilisateurs. Du coup, c'est un défi. C'est assez incroyable de devoir onboarder tous ces nouveaux utilisateurs sur un outil. Et il faut pouvoir rendre un service de qualité. Il y a le produit, mais une fois que le produit devient mature, Le service devient tout aussi important et le service va se matérialiser de différentes façons. Il y a une présence dans l'avant-vente, c'est-à-dire qu'on a le même vocabulaire, le même ADN. Dans mon équipe, on a des gens qui sont des comptables et qui vont pouvoir échanger plus facilement avec notre audience de cabinet. On va devoir les accompagner dans le déploiement. Changer d'outil, ce n'est pas si simple. Tu dois embarquer les collaborateurs, embarquer les clients du cabinet. Il y a un aspect migration de la donnée aussi qui est extrêmement difficile. Il faut bien l'appréhender. Et c'est ça qui vont être les clés du succès. Donc, le déploiement, on va le structurer. On va avoir une équipe de chefs de projet qu'on va monter, qu'on va accompagner dans l'organisation pour faire en sorte que le déploiement soit naturel sur PENI. On ne veut pas que ça soit une barrière pour un cabinet de se dire que ça va être compliqué de déployer sur notre outil. Et puis, une fois que tu as déployé, Là où c'est très important, c'est le premier lien que tu fais avec ces utilisateurs. Et donc la phase de formation, elle est extrêmement, si tu veux, intéressante à explorer puisque c'est là où le lien va commencer à se créer avec l'outil. Et donc il va falloir proposer un parcours de formation qui a du sens, aussi bien de façon asynchrone que live, avec des cas pratiques parfois, pour tout de suite que l'utilisateur puisse se dire c'est la plateforme qui me convient et je suis très content d'avoir fait ce choix de migrer. Puis en fin de compte, après, comme tout éditeur de logiciel, on a aussi une partie support où il arrive encore, on est une entreprise jeune, il peut y avoir des bugs, mais il faut les résoudre, il peut y avoir des problèmes d'utilisation et donc là aussi, il faut être très présent puisqu'on sait qu'un outil, il est consommé 7 heures par jour par un comptable et donc il faut être à ses côtés, il ne faut pas le décevoir. Donc il faut pouvoir lui répondre assez rapidement.
- Speaker #1
C'est vrai que changer d'outil comptable, ça paraît compliqué. Le coût de remplacement, tu dis trop la flemme, tu vois. C'est super galère. Justement, comment vous arrivez à séduire ou à convaincre ces professionnels de pouvoir switcher ou migrer leurs habitudes de travail, peut-être depuis tant d'années, justement sur une solution comme Payline ?
- Speaker #0
Alors, c'est vrai qu'au tout début, il y a le produit. Le produit doit faire la différence. Et c'est ça qui... a créé un lien fort avec nos premiers utilisateurs. L'outil n'était pas extraordinaire. On a pris des engagements vis-à-vis d'eux en leur disant Ok, tu n'as pas toutes les briques, tu ne retrouves pas toutes tes fonctionnalités, mais on t'écoute et on a envie d'améliorer ton quotidien et d'aller au-delà même de ce que ton outil actuel peut te proposer. Et dans le temps, ça s'est matérialisé et nos utilisateurs ont vu qu'on respectait nos engagements en termes de nouvelles fonctionnalités et de développement. Ça, ça a fait une grande différence, je pense. Et donc... Du fait est, c'est que quand tu accompagnes un nouveau cabinet sur ton outil, il va falloir lui proposer cette méthode qui va le mettre dans un terreau qui lui permet d'entrevoir ce déploiement assez simplement. Et en général, on s'aperçoit que ces équipes, ça dépend des cabinets que tu as en face de toi, ils sont demandeurs d'accompagnement. Ils n'ont pas forcément tous des équipes de chefs de projet sur lesquelles ils peuvent... s'appuyer et donc nous on va venir avec des solutions, on va les écouter, on va leur dire voilà les bons ingrédients pour que ton déploiement se fasse facilement, simplement, n'aie pas peur, la solution maintenant elle est à niveau, elle répond à tes attentes et on propose même des choses qui vont au-delà de ce que tu pourrais peut-être retrouver dans tes solutions actuelles. Et on va aller encore plus loin parce que tu es notre partenaire et on a vraiment envie d'accompagner le changement de ta profession et on comprend tes besoins, donc crois en nous et on sera. vraiment te le rendre dix fois plus. Et c'est ce qui va se passer en fait. Et c'est comme ça qu'on va construire nos chemins d'onboarding. Je ne sais pas si j'ai répondu Nicolas.
- Speaker #1
C'est très très bien. Écoute, pour moi, ça me paraît très très clair. Et je pense que pour les auditeurs aussi, c'est très très clair. Comment on fait ? J'ai bien compris toutes les étapes aussi pour encaisser le choc, la gestion des projets, comment gérer cette partie de migration. Mais quand même, de 8000 à 25000 utilisateurs, enfin... J'imagine que ce n'est pas tout repos non plus. C'est quoi les difficultés ? Qu'est-ce que vous avez mis concrètement en place ? Justement, je ne sais pas si tu aurais un cas d'usage ou des exemples à nous donner pour qu'on puisse vraiment aussi comprendre comment on a structuré, sécurisé la croissance pour aussi apporter cette qualité de service. Là, je te parle d'un truc, c'est que imaginons que tu as un cabinet ou un expert comptable qui se développe. Je ne sais pas, il passe de zéro à 100 clients. Je pense que c'est aussi une logique ou un truc qu'on peut lui apprendre.
- Speaker #0
Oui, peut-être quelques ingrédients pour répondre à cette question. L'ADN des cofondateurs, ça a toujours été d'être très proche du terrain et dans l'opérationnel pour prendre les décisions avec les équipes de comment justement structurer les étapes d'onboarding de nos clients. Donc, on va avoir quotidiennement des échanges, nous, cofondateurs, avec les cabinets pour comprendre leur pain de qu'est-ce que ça veut dire une migration et comment on peut la rendre plus simple pour toi. Nos équipes auront la même façon de penser les choses. Elles vont être... très centré client et on va essayer tous les jours comme un jeu de résoudre ces difficultés là et donc tu t'appuies sur une équipe de qualité et dans cette équipe je ne sais pas si tu as entendu parfois aussi le terme d'ops c'est une personne en quelque sorte qui va t'aider à processer de la meilleure façon cette croissance qui est rapide et donc qui va créer du lien entre les équipes mais aussi des meilleures fonctionnalités d'un point de vue tech quand on on a des choses à suivre, et qui va penser comment scaler nos activités. Et donc, on va s'appuyer aussi sur cette équipe Ops pour bien comprendre comment on peut faire la différence. Mais peut-être pour être plus concret à ta question, c'est qu'est-ce qu'il a besoin, en fait, l'utilisateur quand il arrive sur une solution ? Il a besoin d'un produit qui soit facile à utiliser ou du moins un produit sur lequel il peut, lui, tout seul, se débrouiller. Donc là, on fait le choix de construire un Help Center très garni. qui va s'alimenter des réponses qu'on peut faire sur notre outil de ticketing. À chaque fois qu'on répond à un client, on va analyser la réponse qu'on fait et on va se demander comment on peut enrichir notre base de connaissances pour que le client soit plus autonome et qu'il arrive à moins nous contacter et qu'il soit moins dépendant peut-être d'une réponse d'un humain et que ce soit dans le produit matérialisé, mais si ce n'est pas encore dans le produit, que ce soit bien expliqué dans des ressources qu'il peut consommer à son propre rythme. Et donc on va penser... Ces articles du Help Center, on va penser une académie, une académie qui va revenir sur les différentes étapes de l'outil, comment tu peux l'utiliser. Ça va être très pédagogique, on va essayer de s'adapter à une audience assez large. Tout le monde n'apprend pas de la même façon, donc il va falloir proposer différentes méthodes d'accompagnement. Et il va y avoir aussi des formations live, on va aller sur le terrain, s'asseoir à côté des collaborateurs, comprendre qu'est-ce qui fait que ça peut être bloquant pour eux. Et c'est comme ça qu'on va avancer et structurer. si tu veux, des ressources aujourd'hui, je pense, de qualité pour bien démarrer, bien se débrouiller dans PennyLink. Une présence physique très importante qui peut faire la différence. Et puis, ce qu'elle est les opérations, c'est aussi pour autant de ne pas se répéter et avoir une base de connaissances bien fournie qui peut être utilisée par cette audience.
- Speaker #1
Tu vois, tout ce que tu es en train de me raconter, on n'apprend pas ça dans le cursus Expertise comptable. Comment toi, justement, Tu as pu monter en compétence sur ces sujets-là, et puis là, tu en parles d'une manière très simple. Bon, ça fait longtemps que tu fais ça maintenant, mais comment justement tu as réussi à monter en compétence pour pouvoir mettre tout ça en place ?
- Speaker #0
Je suis parti peut-être de mon expérience. Je me suis dit, qu'est-ce qui m'a causé des difficultés quand je me suis lancé, moi, cabinet seul ? Il est vrai que je faisais la production le week-end. Le week-end, le support, il n'est pas forcément accessible. C'est des gens qui ont le droit de se reposer. Mais si en parallèle, j'ai des ressources qui sont bien pensées et qui me donnent de l'autonomie, ça va me permettre d'avancer le week-end et de travailler. Et donc, je suis parti de ce postulat-là en disant, il va falloir matérialiser, documenter plein de choses pour que ça soit accessible facilement. Et dès les débuts, j'ai souhaité miser sur une équipe Education. Alors, c'était des bonnes pratiques. J'avais regardé d'autres startups, Notion aux États-Unis, où c'est un peu plus développé. avaient aussi misé sur cette équipe Education et je m'en suis inspiré. Je me suis dit, pensons ça dès maintenant parce que ça va mettre du temps à construire. Ce n'est pas si simple, ce n'est pas des ressources que tu trouves facilement en France en plus. Et puis, tu n'as pas souvent des comptables qui sont des bons pédagogues ou des bons formateurs ou qui sont des ingénieurs pédagogiques. Et donc, il va falloir structurer cette approche par soi-même. Et aujourd'hui, ça a pris du temps, mais je suis très content de... D'annoncer, si tu veux, le lancement d'une certification Penny Lane, le 16 août prochain, tu auras la phase d'examen blanc et le 18, tu as les premiers certifiants. On a déjà des retours et les cabinets sont extrêmement enthousiastes. Ils m'envoient des messages privés sur LinkedIn en disant C'est trop bien, ça va nous permettre de mieux comprendre comment on peut faire progresser nos personnes en interne grâce à votre parcours de certification. Donc, c'est un peu l'accomplissement. Lancement de cette équipe Education, puis après plusieurs années, On se sent un peu plus légitime et à l'aise et donc on va même délivrer un certificat qui va valider une certaine connaissance dans notre plateforme.
- Speaker #1
Sous ta responsabilité, tu as combien de personnes maintenant ?
- Speaker #0
Aujourd'hui, quand je te parle, on onboard ce même jour 45 personnes. Sur ces 45 personnes, tu en as 10 qui vont rejoindre mon équipe, ce qui fait que cette équipe va atteindre 85 personnes et des profils qui sont très différents. C'est ça qui va faire la richesse. de cette équipe à mes yeux, puisqu'ils vont pouvoir se nourrir et se partager et progresser collectivement les uns des autres. J'ai toujours souhaité... Avoir des personnes vraiment très différentes. Je n'ai pas voulu avoir, si tu veux, comment te dire, peut-être l'archétype d'une école de commerce ou d'un comptable qui serait passé en Big Four. Mais plutôt de réunir des richesses qu'on va trouver dans différents profils pour s'améliorer. Et puis, ça me fait progresser aussi d'être au contact de ces gens-là. Donc, 85 personnes aujourd'hui pour accompagner à peu près 3 500 cabinets. Alors, pas totalement déployés. mais qui ont au moins un dossier sur notre outil.
- Speaker #1
C'est quoi ta vie de manager ? Comment ça se gère ça aussi au quotidien ? Et comment on fait pour déléguer un peu la compétence et la vision ? À quoi ressemble ton quotidien pour qu'on puisse aussi comprendre ? Et comment toi, en tant que manager, tu veilles aussi à faire monter en compétence les gens qui bossent avec toi ?
- Speaker #0
Le quotidien, vraiment, pour bien comprendre les équipes, c'est... d'être à leur côté. Donc, je vais faire en sorte d'allouer une partie de mon temps à chacun des départements qui constituent mon équipe. Donc, tu as des chefs de projet, des gens qui sont sur le support, des gens qui vont travailler sur la formation. Et donc, je vais aller à leur rencontre de façon hebdomadaire et me pencher sur des cas très concrets pour voir ce qu'ils sont en train de vivre et comment on peut les accompagner dans leurs réflexions, leurs progressions. Donc, c'est l'idée d'être à leur côté, de ne pas être hors sol. Et puis, de toujours croire en eux. Ce ne sont pas des enfants. C'est des gens généralement très bien formés, ou en tout cas qui ont une envie de participer à un projet. Et donc, il faut croire en ces personnes et les accompagner dans leur déplacement. J'ai des belles histoires. Il y a des comptables qui nous ont rejoints au tout début. Il gérait des dossiers, donc cinquantaine de dossiers, le classico qu'on retrouve en KBA, et qui aujourd'hui se retrouve à gérer une équipe de 25-30 personnes avec des sous-couches de management. Et donc il y a eu cette progression, on a réussi à les amener justement sur d'autres choses, d'autres métiers. Et c'est ça qui va faire que c'est passionnant dans un quotidien. Donc voilà, première petite réponse que je peux t'apporter Nicolas, c'est d'être très proche de ses équipes et de ses clients, et donc d'imprimer sa vision. Et de s'assurer néanmoins de laisser de l'espace aux gens que tu recrutes. Si tu recrutes ces personnes, il faut aussi croire en eux et donc leur laisser un peu de terrain de jeu. Donc, c'est un juste équilibre entre être un fondateur, mais être aussi un manager. Le fondateur, il a envie de prendre toutes les décisions et le manager, il a envie de faire progresser ses équipes et de donner la légitimité à ses équipes. C'est ce stade-là aujourd'hui où j'en suis. C'est trouver le juste équilibre entre ces deux modes d'accompagnement.
- Speaker #1
Et quand tu recrutes, toi... Tu es vigilant à quoi sur les personnes que tu vas rencontrer ? Comment tu les sélectionnes ? Comment tu sens que c'est la bonne personne, que ça va fitter à la fois avec la culture de la boîte, mais aussi que cette personne va pouvoir apporter de la valeur, mais aussi que vous, vous allez pouvoir lui apporter de la valeur parce que c'est un écosystème qui doit se nourrir. C'est quoi ta grille de lecture, toi, quand tu recrutes les gens ?
- Speaker #0
Ma grille de lecture, c'est des entretiens qui se font en 30 minutes. 30 minutes, je pose toutes mes questions et j'arrive à faire le rendu pour passer... à l'étape suivante ou pas en fonction de la personne que j'ai en face de moi. Il n'y a pas forcément d'entretien très structuré. J'aime bien comprendre le parcours des personnes et d'aller profondément dans leur histoire et de voir ce qu'elles ont à apporter et ce qu'elles attendent de Penny Lane. Et avec l'intuition, le fait d'avoir fait maintenant plusieurs entretiens, chaque jour, chaque semaine, tu as cette intuition quand même qui est forte et tu sais si en face de toi, tu auras cette personne qui sera à même de s'épanouir dans notre environnement. Ce n'est pas une bonne ou une mauvaise personne, c'est simplement est-ce qu'on a une personne qui va pouvoir intégrer cet environnement qui va vite et qui est, si tu veux, pas forcément évident. Après, j'ai des questions que j'aime bien poser. Ça me donne énormément de compréhension de la personne que j'ai en face de moi. C'est le classique, mais ça t'en dit beaucoup. C'est, cite-moi ta principale qualité professionnelle et ton axe de progression. Ici, en face de toi, tu as un mec qui te cite 10 axes, 10 qualités. Il n'y a aucun axe de progression ? Oui,
- Speaker #1
c'est bizarre. Ce n'est pas clair.
- Speaker #0
Tu sais un peu après comment faire ton choix.
- Speaker #1
Ok, je vois. C'est très clair. Je pense que c'est aussi important d'apporter de la transparence et de l'honnêteté. Et je pense que ça, c'est aussi quelque chose qui est valorisé, à mon avis, dans le monde de l'entreprise. En mode, là, vraiment, j'ai vraiment un axe d'amélioration. Ce n'est pas ouf chez moi, mais en tout cas, je sais que ça existe. Et peut-être qu'en réalité, mettre carte sur table, ça a plus de valeur que pouvoir le mettre sous le tapis.
- Speaker #0
C'est super appréciable. Moi, je préfère que les gens aient, si tu veux, une bonne connaissance d'eux-mêmes et qu'ils te partagent là où ils doivent progresser. Et ça nous donne comme ça l'idée de se dire, OK, on va le recruter et on sait ce qu'on va pouvoir lui apporter, que quelqu'un qui n'aura que des qualités et pas forcément d'axe de progression. Là, ça me dit peut-être, sois vigilant, Alexandre, ça paraît étonnant parce que même moi, aujourd'hui, j'ai encore plein d'axes de progression. Donc, voilà.
- Speaker #1
Et toi, comment justement tu fais pour progresser ? T'avais ton cabinet, maintenant t'as 85 personnes sur ta responsabilité, donc en fait, sachant que Payne & Yann c'est quoi, c'est 450 ou je sais pas, 400 personnes ?
- Speaker #0
488 personnes au jour d'aujourd'hui.
- Speaker #1
Presque 500. Comment tu fais aussi pour progresser et aussi prendre soin de toi ? Tu vois ce que je veux dire ? Parce que le manager ou le leader, on a besoin aussi qu'il soit en forme. Et comment tu fais aussi pour être au niveau ?
- Speaker #0
J'ai envie de te dire que ce n'est pas si compliqué que cela. Il faut aimer travailler en équipe. Et ça... C'est peut-être ce qui va me motiver. Quand je viens, je suis content de rejoindre cette équipe et de voir où elle en est et les défis auxquels on doit répondre. C'est une richesse, encore une fois. Je pense qu'aussi bien la personne qui sort d'études que la personne plus expérimentée, elle a des choses à t'apprendre. Il faut l'écouter, la regarder, la comprendre. On a tous notre prisme qui est propre face à une situation. Et chacun a à peu près raison. Il y a différents moyens parfois d'aborder. une situation, mais ça ne veut pas dire que l'un ou l'autre attend. Et donc, tout ça, ça fait que tu t'enrichis. Et très honnêtement, moi, je commence, j'arrive au bureau à 9h, je pars à 18h, à 18h30. À 18h30, je ne pense plus Penny Lane. J'ai une vie de l'autre côté et elle me va bien. J'arrive à faire une étanchéité entre ces deux mondes. Par contre, quand je suis au bureau, je suis pleinement investi pour l'entreprise et c'est ça qui va permettre que j'ai un bon équilibre entre les deux.
- Speaker #1
Et du coup, comment tu arrives à avoir cette vélocité dans ces horaires de travail, ces 9h, 18h ou 18h30 ? Justement, comment c'est organisé pour que tu puisses t'assurer que tu es au maximum de toi-même ou que tu puisses avancer entre guillemets tes pions ?
- Speaker #0
Toujours avoir une bonne organisation, veiller à ce que sa semaine soit construite correctement, allouer son temps de la meilleure façon. Donc là, moi, c'est... vis-à-vis de nos utilisateurs, mais aussi vis-à-vis de mon équipe, et donc de s'assurer que tout le monde y trouve ce compte. C'est aussi prendre du recul, puisqu'on est fondateur, et donc il faut aussi construire cette stratégie qui va porter l'entreprise dans les prochains mois. Mais c'est comme ça qu'on va se nourrir pour construire cette stratégie, c'est encore une fois de comprendre les équipes qu'on accompagne et les clients qu'on conserve. Donc c'est ce mix qu'il va falloir bien défendre dans une semaine. C'est beaucoup de réunions à la suite, mais se garder quand même du temps pour prendre un peu de hauteur et amener un peu de vision, de stratégie ou de se poser des questions sans pour autant être dans l'urgence du moment. Donc, c'est cet équilibre qu'il va falloir garder. Donc, bien construire sa semaine, se réserver des petits blocs sur lesquels personne ne peut venir t'embêter. Et là, tu as ta petite tout doux personnelle que tu redescends et qui te permet d'avancer sereinement.
- Speaker #1
Alexandre, vous êtes sept cofondateurs. Vous avez levé quand même beaucoup d'argent, Pénilène, je pense dans les 150 millions, ou peut-être un peu plus ou un peu moins, bon bref, ça presse à l'ordre d'idées. En 4 ans, vous avez 25 000 utilisateurs. Je pense que vous avez quelque peu rabattu un peu les cartes. La perception de valeur du monde de la comptabilité et de la gestion. Je pense que les compétiteurs aussi vous regardent aussi parfois d'un œil un peu suspicieux. Qu'est-ce que toi, tu pourrais dire justement pour, je n'ai pas envie de dire rassurer, mais pour vraiment expliquer la thèse, bien expliquer quelle est la vision de Penny Lane sur le marché. Là, je viens de voir au moment où on enregistre, vous avez fait une charte. signé, enfin, attesté ou validé par Huissier, pour justement aussi qu'on puisse avoir ta propre lecture à toi. On entend beaucoup Arthur Valère, le CEO de Payen, parler et prendre des positions, mais ce serait aussi intéressant d'avoir la tienne.
- Speaker #0
Oui, alors on a 25 000 utilisateurs comptables. Aujourd'hui, on va atteindre 200 000 utilisateurs entreprises. Donc, on se doit d'être responsable vis-à-vis de ces clients qu'on accompagne. On a cet ADN qui est fort, qui n'a jamais changé. En fait, les sept cofondateurs, ont toujours travaillé main dans la main avec la même optique de s'inscrire dans le temps sur ce marché français, accompagner la profession et l'aider dans ces grands changements. On a forcément itéré, parfois on n'a pas eu la réponse à toutes nos questions, on est une jeune entreprise. Néanmoins, aujourd'hui on s'est dit, on va graver dans le marbre nos fondements qu'on avait dès l'origine et on va proposer 10 articles qui vont venir être exprimés sous forme d'une charte pour répondre. parfois des inquiétudes légitimes de la profession ou ailleurs. Notamment, certes, quand on avait notre cabinet comptable, ça a pu effrayer. Certains ont pu se dire, ils viennent voler nos clients. Non, pas du tout. C'est bien comprendre votre quotidien. pour justement mieux vous accompagner et rien de mieux que de pouvoir être très pratique dans cette approche. Donc aujourd'hui, on a déposé cette charte qui va mettre en avant le fait qu'il n'y a pas de volonté de revendre notre société, qu'on est bien là dans le temps, qu'on veut développer un leader sur le marché français, européen, peut-être demain si les choses continuent à avancer comme on le fait, que les clients des cabinets... ça restera les clients des cabinets et qu'on ne va pas aller voler leurs clients. On n'est pas dans cette approche-là. Nous, c'est être partenaire de la profession, vraiment. C'est le message qui est porté. Et je n'aurais jamais accepté, moi, à titre personnel, de m'inscrire dans un projet avec ses cofondateurs si ce n'était pas clair. J'ai trop d'amour pour cette profession et trop d'attachement pour ces experts comptables, ces comptables. Ma maman était comptable, j'ai été expert comptable. Et je ne suis pas là pour... aller à l'encontre de cette profession, mais plutôt apporter quelque chose et les aider et s'assurer qu'on peut contribuer aux grands défis qui sont rencontrés par cette profession.
- Speaker #1
Moi, ça me permet aussi d'avoir ta propre lecture. Si tu avances aussi sur le fait que toi, en tant qu'expert comptable, tu avais cet attachement, et pour moi, le fait que tu connectes aussi cette histoire à ta propre histoire personnelle avec ta maman, je trouve que ça a du sens. Mais je pense que c'est important parce que ça parle aussi beaucoup. Et moi, j'aime bien utiliser ce moyen de communication sur ce podcast où chacun puisse exprimer à la fois ses idées, ses opinions, ses divergences, etc. Moi, je n'ai pas de thèse particulière ou de parti pris à prendre, mais j'aime bien juste avoir la lecture de chaque individu.
- Speaker #0
Oui, et vraiment, moi, je suis admiratif de mes cofondateurs, des gens qui étaient plus éloignés de cet environnement que je connais bien par définition. et qui se sont jetés vraiment dedans avec passion à aller à la rencontre de milliers d'entrepreneurs. Réellement, ce n'est pas des paroles en l'air, et de centaines de cabinets pour bien comprendre leur quotidien avec cette volonté et ce désir de leur apporter des choses nouvelles et de faire en sorte que cette profession perdure dans le temps avec des nouvelles solutions qui vont leur permettre de se renouveler sur certains aspects. parce que demain, la tenue comptable, ce n'est pas ce qui va permettre à un cabinet de vivre correctement. Il va falloir se réinventer. Et pour autant, s'il n'y a pas d'acteurs qui viennent proposer des solutions, la profession est plus en danger. Donc, il faut pouvoir comme ça lever des fonds. Certes, oui, on a levé beaucoup d'argent parce que ça nécessite une très belle équipe tech. Aujourd'hui, on a 250 personnes dans la tech. C'est une des plus belles équipes, je pense. dans ce domaine d'activité, sur ce positionnement tech. Et c'est ce qui va pouvoir être le nerf de la guerre pour conçoir un produit de qualité et apporter des solutions aux questions de cette profession qui connaît des changements.
- Speaker #1
Justement, il y a quelques minutes, tu as employé le mot défi. Pour toi, c'est quoi les défis à relever justement pour l'avenir de la profession ? On voit aujourd'hui beaucoup d'acteurs technologiques qui se lancent, qui se sont lancés, où il y a des vraies propositions de valeur. Là, je suis avec toi, on parle de Penny Line, mais il y a d'autres acteurs, par exemple, comme Time, comme MyUniSoft, comme d'autres qui sont sur le marché, comme Cégid qui arrive avec l'intelligence artificielle et ses solutions.
- Speaker #0
Pour toi, c'est quoi le défi ? À quoi ressemble le monde de demain ? Parce qu'il peut y avoir aussi quelques inquiétudes auprès de certaines personnes qui disent en fait, je n'y vais pas dans la profession parce que je n'aurai plus de travail
- Speaker #1
Alors, ce n'est pas le même métier, en fait, encore une fois, qui sera exercé. Néanmoins, la perception de l'expert comptable sera, à mes yeux, toujours une perception d'une grande valeur pour un entrepreneur. Il aura besoin d'un accompagnement et il n'aura pas le temps de tout faire. Alors, gérer une entreprise, ça requiert… déjà beaucoup de temps dans un quotidien. Et pour autant, il y a des choses sur lesquelles il va falloir compter sur d'autres personnes, dont les experts comptables qui sont bien positionnés. Aujourd'hui, les défis, c'est quoi ? C'est que tu as des nouvelles solutions qui sont mises sur le marché, qui vont proposer de la comptabilité à des tarifs très attractifs. Ça va être automatisé, ça peut être bien fait, plus ou moins. Ça va dépendre des acteurs. Tu vas avoir à manger, certainement. mais tu as quand même des choses qui peuvent être intéressantes. Et de plus en plus, ça sera le cas, puisqu'on rentre dans une ère où l'intelligence artificielle est très présente. La Gen AI, les LLM, c'est des choses qui vont apporter beaucoup à des acteurs qui n'étaient pas forcément des comptables, des experts comptables, parce qu'ils vont se nourrir de données de plus en plus qualitatives et ça va permettre de donner des instruments intéressants. à des personnes qui ne sont pas forcément comptables à la base, mais qui vont pouvoir peut-être codifier des écritures, on peut imaginer, ou apporter du conseil de base, parce que ce langage, si la donnée est bonne, donnera des réponses de qualité pour ces interlocuteurs. Donc le cabinet, il sera un petit peu en danger au final, il ne pourra plus trop capitaliser sur cette connaissance historique, il va falloir se renouveler. Ça, c'est donc l'idée d'automatiser un petit peu plus les tâches du quotidien. dégager du temps, s'appuyer sur ces nouvelles technologies. Il n'a pas de raison de ne pas s'appuyer là-dessus. Il ne faut pas avoir peur de tous ces nouveaux langages. Il faut les apprendre dès maintenant. Je pense que c'est très intéressant pour un cabinet que de dire à ses collaborateurs comptables je t'ouvre une licence de chat GPT ou d'autres solutions du marché pour que tu puisses d'ores et déjà le mettre en œuvre dans ton quotidien. Les défis, c'est ça. Trouver des collaborateurs qui seront formés à utiliser aussi ces outils-là. C'est des experts comptables qui prendront le temps aussi de repenser leur modèle économique. Peut-être que la comptabilité, ok, demain c'est quelque chose de quasi gratuit, on n'en est pas encore là, mais on pourrait l'imaginer. Qu'est-ce qui vient faire que j'arrive à me rémunérer et quel va être mon modèle économique pour perdurer ? Et pour autant, je peux capitaliser sur le fait que moi, en tant qu'expert comptable, J'ai quand même l'impression que les entrepreneurs m'apprécient et ont besoin de moi en dehors de ces missions traditionnelles sur lesquelles j'étais beaucoup trop souvent occupé parce que justement je n'arrivais pas à m'en dégager. Là c'est cette opportunité de le faire. On est dans le changement où je peux me dégager de ce quotidien-là qui était chronophage et faire vraiment valoir ce à quoi j'ai été formé, accompagner des gestionnaires d'entreprise, réfléchir à différentes choses avec ces entrepreneurs au lieu de parler simplement. bilan, état financier, déclaration. C'est un peu vague ma réponse, mais je veux dire, il faudra s'adapter. Il faudra prendre le train en marche et c'est maintenant qu'il faut le prendre, je pense, ce train.
- Speaker #0
D'ailleurs, j'ai vraiment cette thèse et cette intime conviction. qu'il va y avoir un moment charnière où il y aura forcément un déficit de compétences parce que de la production de la comptabilité, qu'est-ce qu'on va en faire juste après ? Une fois que la comptabilité, elle est quasiment, il n'y a plus rien à faire, entre guillemets. Et ça, on le voit bien. Je tournais un épisode de podcast avec quelqu'un juste avant toi. Et donc, cette personne, elle me dit, je fais 70 dossiers, 70 TVA par mois. Sauf que moi, 10 ou 15 ans en arrière, 70 TVA, je suis au bout de ma vie. Ça ne marche pas. Ça ne rentre pas. Et donc forcément, tu passes plus de temps à accompagner des gens, mais il faut être compétent pour les accompagner à faire autre chose que de la compta.
- Speaker #1
Il est complètement d'accord avec toi et donc ça veut dire que peut-être dans les cabinets, il faudra aussi recruter des profils qu'on avait moins l'habitude de recruter pour s'enrichir et faire en sorte que tout le monde puisse progresser, qu'on progresse collectivement. Et donc ça va être des personnes qui peuvent être peut-être pourquoi pas des bons managers justement pour amener… ces gens historiquement occupés sur des tâches comptables à faire d'autres choses. Et tu vois, je l'ai bien vécu, puisque des comptables qui étaient avec moi hier sur des dossiers, aujourd'hui, ils parlent un langage tech, ils arrivent à monter des stratégies, à développer des solutions pour des clients, et ils utilisent quotidiennement des outils contemporains, comme le LLM. Et ça, c'est croire en les personnes et pas simplement les mettre dans des cases. Ce n'est pas parce que tu faisais ça par le passé qu'il faut que tu... cantonne à faire cela. Surtout que tu as un beau cursus, un diplôme qui t'ouvre normalement des perspectives parce qu'on t'enseigne énormément de choses dans ce diplôme. Par contre, on n'a pas toujours le temps de mettre en œuvre cet enseignement. Là, c'est l'opportunité de pouvoir le faire. Et il faut croire en ces personnes et les accompagner dans ce changement.
- Speaker #0
Je participais à Contatech au mois de juin, ce bel événement que vous avez réalisé à Paris. Et donc, comment vous, Penny Lane, vous allez soutenir vos partenaires, justement, pour les aider à croître, à progresser ? Parce que vous vous revendiquez comme des partenaires de la profession et vous êtes là dans leur intérêt. C'est aussi en lien avec la charte que vous avez. publié sur Internet hier. Comment vous allez les accompagner, justement ?
- Speaker #1
Oui, alors là, on est aux prémices, en fait, de cette réflexion. Tu sais, on a lancé Compta Assistant, qui est maintenant un outil d'intelligence artificielle dans notre outil, qui va permettre aux collaborateurs comptables, à l'utilisateur du quotidien, de pouvoir s'appuyer sur cette technologie de LLM. Alors, à plusieurs niveaux, ça va être simplement des fois pour, justement, des histoires de... de codification, s'assurer que ça répond bien à la façon dont on fait le traitement de l'écriture au profil ou à d'autres sources de vérité dans notre profession. Mais c'est aussi une opportunité d'entrevoir des nouvelles missions à proposer à nos clients. Aujourd'hui, j'ai l'impression que les missions viennent principalement de nos clients. Elles nous font valoir des besoins. Mais on n'est pas en mesure, nous, au cabinet, d'être proactifs et de pousser. très spontanément des choses qui nous semblent intéressantes. Dans notre outil, si on va analyser la data très élargie de nos clients, on va pouvoir faire des propositions assez comptables et les amener à échanger sur des sujets qui sont, tu as peut-être besoin d'un accompagnement sur ton financement, c'est quoi ta meilleure stratégie pour financer tel ou tel besoin. Ils sont... peut le faire peut-être plus naturellement parce que cette technologie va le faire ressortir plus simplement et va le mettre à la disposition de ses collaborateurs comptables avec un langage, des choses qui vont être un peu prémâchées dans un premier temps mais après que le collaborateur va devoir s'approprier, il faut qu'il soit légitime pour en parler, donc il va falloir aussi le former là-dessus. C'est ça qu'on va essayer de faire net, c'est s'appuyer davantage sur cette technologie pour faire ressortir des besoins non exprimés des entreprises et donc proactivement leur amener des solutions sur les choses peut-être qu'ils n'avaient pas eu l'occasion de faire valoir ces entrepreneurs pourtant sont dans leur intérêt donc c'est essayer de positionner différemment les choses on n'attend pas que le client vienne vers nous mais on va aller vers le client avec des propositions concrètes de mission et donc ça ça reste encore bien naturellement à développer on n'a pas encore la réponse à tout mais on va le co-construire avec nos partenaires cabinets
- Speaker #0
On le voyait un peu... Alors c'est vraiment l'image un peu cliché, tu vois, un peu grincheux, un peu pas très marrant, le comptable et le financier. Mais je trouve que c'est une industrie et une filière dans laquelle il y a une hype qui est vraiment hyper intéressante, où l'image de la profession elle a vraiment changé, où on est vraiment là en mode où on va... vraiment apporter de la valeur. Et je trouve que d'un point de vue intellectuel, en tout cas pour les jeunes générations ou ceux qui pourraient même éventuellement faire des reconversions professionnelles, se dire, mais en fait, purée, il y a vraiment un boulevard dans cette industrie, tu vois.
- Speaker #1
Ouais, et ça, tu contribues pleinement, Nicolas, je trouve, au travers de ton média à donner comme ça des belles perspectives à ces jeunes. Non, je le pense réellement, c'est très enrichissant. Moi, à l'époque, j'aurais eu un média de qualité comme le tien, j'aurais tout de suite fait l'inscription pour suivre tes podcasts et me nourrir. m'enrichir de ces partages. Et ça, tu le fais très bien. Tu donnes des perspectives à ces jeunes qui rentrent dans la profession, leur disant, vous voyez, il y a énormément de choses devant vous dans lesquelles vous allez pouvoir vous exprimer. Continuez dans ce métier parce que ce n'est pas un métier qui est figé et qui a une dynamique qui est nouvelle où il y a plein de choses à apporter. Et ça, c'est très bien que tu sois le premier relais, j'ai envie de dire. de tout cela au travers de ton média, toi, Nicolas.
- Speaker #0
Merci beaucoup. En tout cas, ça me fait plaisir. J'aimerais aborder encore quelques petites questions avant de clôturer cet épisode qui est hyper intéressant, Alexandre. C'est être cofondateur. Quelle est la place de chacun dans l'organisation ? Aussi, quelle est la gouvernance que vous avez entre vous ? Est-ce que vous avez des points sur lesquels vous discutez ? Est-ce que vous avez aussi des frictions, tu vois ? Et comment ça se résout ? C'est quoi la thèse de communication entre vous tous ?
- Speaker #1
Oui, ça se fait très simplement. Encore une fois, on n'a pas inventé la roue, on a un canal. Alors on utilise une solution qui s'appelle Slack. On a ce canal-là qui nous est dédié, nous, fondateurs, mais au-delà des fondateurs comex, puisqu'on a intégré dans ce groupe de réflexion la personne de la RH, la personne du marketing. Enfin, on s'enrichit de compétences qui n'étaient pas celles qui étaient propres aux fondateurs. Et donc là, on va amener les sujets quotidiennement dans ce canal de discussion. On va néanmoins aussi sacraliser un moment fort dans la semaine. Tous les jeudis, on va se rencontrer une partie de l'après-midi. Alors, pas forcément d'ajada, mais il y a de quoi l'alimenter de toute façon dans tous les cas. Et on va réfléchir, penser, échanger, se challenger sur la perception et là où on veut aller. Et puis, au-delà de ces rituels journaliers, hebdomadaires, on a aussi des off-site entre membres du leadership team, on va l'appeler comme ça chez nous. C'est une fois par trimestre qu'on va se réunir à l'extérieur de l'entreprise. On va rester deux jours entre nous et là on va avoir un agenda pour le coup qui est bien détaillé en amont et les choses sur lesquelles on souhaite s'exprimer et revenir. Comment on fait pour moins travailler au silo dans une entreprise de 488 personnes ? Ça devient important parce que tous les projets qu'on mène sont transverses. Demain, est-ce qu'on souhaite aller à l'international ? Et donc, quel pays on souhaite vouloir rapprocher dans un premier temps ? Ça va être des... des choses très diverses et variées. On va parler d'INPS. Oui, c'est important d'avoir des gens qui soient impliqués. Je prends un exemple qui va parler à notre audience. Si tu regardes un bilan, toi Nicolas, tu regardes l'actif et le passif, à aucun moment tu vois une inscription des hommes et des femmes qui sont dans l'entreprise. Et pour autant, on le sait tous, c'est la valeur principale d'une entreprise, c'est ses équipes, ses hommes, ses femmes. qui sont là et qui travaillent quotidiennement pour l'entreprise. Et bien ça, c'est quelque chose qu'il faut chérir. Donc il faut être attentionné vis-à-vis de ces personnes-là. Et donc, toi, quand on est en COMEX, on va aussi prendre le temps de regarder les remontées de nos employés pour s'améliorer. Et travailler à 7, ce n'est pas si compliqué que ça. Chacun a son propre scope et son terrain de jeu. Et chacun se fait confiance et on avance comme ça plus vite. dans de bonnes conditions puisqu'on répartit bien son temps et on alloue bien nos devoirs à faire. Entre guillemets, on est tous sur un scope.
- Speaker #0
Est-ce que justement, dans ces éléments, dans ces moments privilégiés, où vous allez autre part, vous avez pris des décisions qui ont peut-être changé la trajectoire de Payen à un moment donné, quand tu es moins dans le bureau ou moins dans l'action. Qu'est-ce qui s'est passé à ce moment-là ? Si tu aurais un exemple à donner.
- Speaker #1
Oui, on a pris pas mal de décisions comme celle-ci. On en a eu une où on était au début de l'aventure et on était dans cette phase d'itération. Et on a compris que si on voulait réussir sur ce marché, il fallait être schizophrène. se mettre à la fois à la place dans la tête de l'entrepreneur et à la fois dans la place de l'expert comptable et de faire une solution tout en un. Et ça, ça a été une décision qui a été prise. On a dit qu'on n'a pas d'autre choix au final que d'avoir une solution tout en un et on ne va pas développer davantage comptable ou gestion financière, mais il va falloir faire les deux en même temps et avancer aussi rapidement sur les deux aspects de l'outil. Ça, ça va être une première décision qu'on aura prise quand on était en off-site et ça paraît anodin comme ça, finalement. Une fois qu'on met des mots dessus et qu'on se dit qu'on n'a pas d'autre choix que de toute façon adresser ces deux populations dans une même solution et au même moment, ça redistribue l'écart de la stratégie qu'on souhaite mener. Puis une autre solution aussi qui n'a pas été évidente à prendre, je pense, c'est ce cabinet comptable. Moi, un attachement fort à ces équipes et comme je te le mentionnais peut-être plus tôt, notre ADN, c'était pour autant d'être éditeur de logiciels. Et à un moment donné, il faut faire ce choix de dire... Ce cabinet, il a vécu avec nous. On a des personnes qui ont contribué à ce projet. Malheureusement, on ne peut pas garder toutes ces personnes parce qu'il y a des gens qui se centrent moins dans un éditeur de logiciels. C'est des gens qui souhaitent continuer le cursus de la comptabilité. Il va falloir trouver un repreneur, un acteur de qualité dans lequel on va pouvoir faire une passation de qualité et accompagner ce changement pour ces gens-là. Ça aussi, c'est une décision qui n'est pas facile de dire on arrête le cabinet comptable. des gens qui ont contribué dès le début pour se concentrer sur la solution éditeur de logiciels. Et donc ça, on le prend en décision, en off-site. On se dit, bon, là, c'est le tipping point. On voit qu'il y a de plus en plus de cabinets qui commencent à nous faire confiance. On ne veut pas être un KPMG bis, ça ne nous intéresse pas de signer des clients. On voulait juste bien comprendre les usages. Et à un moment donné, il faut arrêter ce cabinet et faire une passation de qualité. Donc ça, ça se prend aussi en off-site, par exemple, cette décision.
- Speaker #0
Et toi, comment tu vis ? J'imagine, si je prends l'exemple de ce cabinet comptable, même si l'ADN du début, c'était de pouvoir être un éditeur de logiciels. Cette décision, elle n'est pas non plus anodine à prendre, puisqu'il y a forcément des gens qui te regardent, qui t'attendent, qui te font confiance. Comment tu fais justement pour annoncer tout ça ?
- Speaker #1
Cette décision n'est pas facile et je reviens peut-être au début de notre podcast, d'avoir travaillé dans ce domaine des entreprises en difficulté, ça m'a donné cette capacité à devoir prendre des décisions et puis de partager ces décisions simplement, naturellement, sans ambiguïté. Et donc quand on prend ce genre de décision, il va falloir être pédagogue et être... à l'écoute des gens, mais donc les réunir aussi dans une salle et leur annoncer à ce moment-là en leur disant Ce choix, on est éditeur de logiciel, on ne va plus pouvoir vous accompagner. C'est peut-être un mal pour un bien parce qu'on avait nos limites. Moi, dans le cabinet, je ne faisais pas de social, je n'étais pas forcément bon en juridique. On a trouvé un repreneur de qualité qui va t'apporter toutes ces compétences complémentaires. Donc, quand on fait ce choix-là aussi, on le pense. dans le sens des salariés qui ont contribué au début de l'aventure pour s'assurer qu'ils vont pouvoir continuer à vivre et progresser avec une autre entreprise de qualité. Donc, ce n'est pas forcément les moments les plus évidents, mais accompagner les gens et apporter un sens à l'histoire, ça fait partie aussi du rôle des fondateurs. Il faut le faire et apporter naturellement ces décisions aux équipes.
- Speaker #0
Je vais clôturer par deux, trois dernières questions, mon cher Alexandre. Toi, c'est quoi ? Il ressemble à quoi ton tableau de bord à toi ? C'est quoi les KPIs que toi, tu analyses ?
- Speaker #1
Oui, les KPIs que j'analyse, alors je pense qu'il n'y aura rien de surprenant dans ce que je vais te partager. Il y a le ENPS qui est aux alentours de 90, qui est extrêmement bon, vraiment, sans vouloir... appuyer fortement là-dessus. Mais pour une équipe de 85 personnes et une entreprise de plus de 450 personnes, avoir un INPS de 90, c'est quelque chose à valoriser, je pense. Ça montre une certaine culture d'entreprise et un engagement fort des fondateurs à vouloir faire progresser les personnes qui sont dans le projet. Donc ça, c'est très important. Après, tu as cet aspect très centré client. Donc oui, il y a le NPS qui va me traduire la perception que nos utilisateurs ont du produit. Et donc ça, c'est à la fois sur la partie gestion financière et sur la partie comptable. On va suivre ce NPS, on va lancer des campagnes. Mais pour moi aussi, il y a la qualité du service. Donc il y a tous ces indicateurs de Customer Satisfaction, le CISAT. On va regarder comment nos utilisateurs apprécient les réponses qu'on peut leur faire au travers de notre support. Et donc ça, je vais le suivre attentivement aussi. Et puis au-delà de ça, forcément, tu as... d'autres indicateurs qui sont de croissance, le taux de pénétration dans le marché, le nombre d'utilisateurs actifs. C'est bien d'avoir des utilisateurs, mais quels sont les utilisateurs qui sont actifs sur notre plateforme ? Et donc après, c'est très granulaire. Je vais aller en granularité en disant, tiens, on a lancé cette nouvelle fonctionnalité, est-ce qu'elle est bien utilisée ? Comment on peut faire pour lui accompagner nos utilisateurs à en percevoir la perception et la valeur ? Donc voilà, un tableau qui va être trois grands KPIs. ENPS, NPS, CISAT, MRR, forcément, le revenu mensuel récurrent. Et puis après, très granulaire, dans chacun des départements, on va avoir des OKR, des objectifs Q-Result, qui sont matérialisés par ces KPIs, ces datas, qui vont nous permettre d'orienter nos actions.
- Speaker #0
C'est quoi le rêve de Penny Lane dans les 5 à 10 prochaines années ?
- Speaker #1
Le rêve de Penny Lane, peut-être celui qui me tient personnellement à cœur, c'est que la profession... nous est perçu réellement comme un acteur qui est voulu apporter quelque chose de fort à ce changement que connaît la profession. Qu'on soit perçu comme, c'est trop bien, Penny Lane a compris nos besoins et ils étaient là au bon moment et ils ont apporté les choses qui nous manquaient et les choses qui nous ont permis de relever les défis de la profession. Moi, c'est ce que j'aimerais, c'est que demain on se dise, Penny Lane, c'est la solution qui a révolutionné le métier. en nous écoutant et en écoutant la dynamique du marché. Puis sinon, à titre plus large, forcément, c'est d'être reconnu pour la qualité de notre produit et la qualité de notre service. C'est-à-dire que les personnes en interne continuent de trouver du sens à venir travailler chaque matin pour nous.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Alexandre, pour cette discussion et cet échange. Je retiendrai aussi quelque chose, c'est que... Tu t'es dit à un moment donné, il faut qu'on soit schizophrène et qu'en fait, on réalise deux produits. Parce qu'en fait, vous avez fait deux produits, en fait, en réalité, à deux cibles différentes. Et donc, il faut essayer de faire converger le chef d'orchestre et mettre en musique tout ça. Et je trouve que ça, c'est un truc en termes de stratégie assez remarquable, parce que ça crée aussi des barrières à l'entrée pour d'autres acteurs qui veulent rentrer. Où tu te dis, toi, tu vas... Vous allez tout faire en même temps pour que ces deux écosystèmes puissent communiquer. Et quand il y en a un, il fait quelque chose, du coup, ça nourrit l'autre. Je trouve que c'est top parce que c'est comme ça que vous avez pu un peu disrupter, entre guillemets, le marché. Oui,
- Speaker #1
merci Nicolas. Effectivement, ça, ça a été un moment très fort, vraiment, dans l'histoire de l'entreprise. Et c'était l'idée, comme tu le dis très bien, quand l'un prend une action dans la plateforme, ça va avoir un impact positif pour l'autre. Des exemples très concrets, moi entrepreneur, je vais émettre une facture dans l'outil, dans la comptabilité, ça va venir se traduire très simplement, sans difficulté, et ça va faciliter le quotidien de mon comptable. Et vice-versa, comptable, moi je vais faire une déclaration de TVA, ça va venir alimenter mon tableau de trésorerie et me donner une lecture plus fine de la trésorerie disponible à venir pour l'entrepreneur par exemple. Et c'est ça qui nous a motivés au moment de ces dernières années, c'est facilité. Merci. la collaboration et le travail entre ces deux personnes, l'entrepreneur et l'expert comptable, qui travaillent déjà main dans la main, mais c'est simplement leur mettre un outil qui leur permet peut-être de le faire encore plus simplement.
- Speaker #0
Dernière question, Alexandre. Deux dernières, excuse-moi, parce que là, sinon, il faut que je m'arrête à un moment donné, parce que moi, je ne vais pas m'arrêter, je vais en avoir plein. C'est quoi les ressources que tu utilises, toi, pour progresser ? Est-ce qu'il y a des ressources dans ta vie que tu as consommées, ou que tu as vues, ou que tu as lues, ou qui t'ont... qui t'ont transformé un peu ou alors qui ont eu un déclic et un impact dans ta vie ?
- Speaker #1
Je vais peut-être te décevoir sur cette question, Nicolas. Les principales ressources, c'est, j'ai envie de te dire, les cofondateurs avec qui je travaille et les femmes et les hommes de mon quotidien. C'est elles qui vont m'apporter le plus et qui vont me permettre de progresser. Je ne vais pas être très attentif à la lecture. Je vais plutôt être quelqu'un de très pratique dans mon approche. C'est ce qui va me caractériser. Alors avec ses limites, très certainement, mais c'est comme ça que je me suis nourri professionnellement autour de ces dernières années. C'est une compréhension du terrain et c'est comprendre ce que les autres peuvent t'apporter. Et ce sur quoi tu peux aussi avoir un impact. Pas de lecture, malheureusement, à conseiller. Mais encore une fois, je pense pour la jeune génération, de suivre des podcasts comme le tien, c'est d'une richesse et c'est pas pour t'envoyer des fleurs, Nicolas. et faire la publicité, mais je le pense sincèrement, ça donne des perspectives intéressantes pour ces jeunes qui vont rentrer dans la profession.
- Speaker #0
Alors du coup, comme tu dis que tu te nourris aussi des hommes et des femmes qu'il y a autour de toi, est-ce qu'il y a une personne dans ta vie, dans ton parcours, qui t'a appris quelque chose ou qui t'a montré quelque chose que tu pourrais partager aujourd'hui à nos auditeurs ?
- Speaker #1
Oui, je pense, j'en reviens à l'histoire de l'administrateur judiciaire, une femme assez âgée qui a un parcours admirable, qui a connu énormément d'entreprises en difficulté, qui m'a fait confiance dès les débuts en m'accompagnant, si tu veux, ça a été de la délégation, mais bienveillante, où elle m'a fait progresser quotidiennement, en me mettant dans des situations certes délicates et à responsabilité, mais elle prenait le temps par la suite. de revenir sur ce qui avait bien été fait ou mal peut-être réalisé. Et ça, ça m'a permis de progresser dix fois plus vite peut-être qu'ailleurs, puisque cette femme, elle a cru en moi. Et je pense que c'est ce qui m'a permis de faire la même chose avec les personnes que j'accompagne aujourd'hui, peut-être une personne que je retiens.
- Speaker #0
Merci en tout cas mon cher Alexandre d'avoir de tête prêtée au jeu du podcast Counter qui a changé le nom pour ceux qui n'ont pas suivi l'actualité, ex les geeks des chiffres en tout cas je te souhaite le meilleur pour la suite Alexandre et puis merci beaucoup d'avoir participé à cette discussion
- Speaker #1
Merci beaucoup Nicolas et très fan de Counter impatient de voir ce que tu nous réserves dans les prochaines semaines je me réjouis de voir tout cela et très curieux de voir les nouveautés arriver
- Speaker #0
Avec plaisir. Merci à tous d'avoir suivi cet épisode jusqu'à maintenant. Si ça vous a fait kiffer au même titre que moi, j'ai pris du plaisir à le réaliser et à discuter avec Alexandre, n'hésitez pas à mettre un gros 5 étoiles sur toutes les plateformes. Envoyez les commentaires, envoyez la force sur les réseaux sociaux, parce que si vous faites ça, du coup, je pourrais aller toujours à la rencontre de personnalités inspirantes qui vous apporteront des histoires concrètes. Et quoi de mieux que d'apprendre aussi de l'histoire des autres ? Sur ce, je vous souhaite naturellement le meilleur. Si vous souhaitez les meilleures compétences en comptabilité et gestion, direction la plateforme Counter et même trouver les meilleurs jobs, vous aurez aussi des petites surprises. Vous pourrez vous former au logiciel disponible et accessible dans l'écosystème, ce qui peut être intéressant pour votre montée en compétence. Sur ce, mille merci et je vous dis à la semaine prochaine pour un prochain épisode. Ciao !