Rediff : De 10 à 120 collaborateurs avec une stratégie 100% organique (L'expert-comptable Tech Friendly de la profession : Arnaud Girod) cover
Les Geeks des Chiffres

Rediff : De 10 à 120 collaborateurs avec une stratégie 100% organique (L'expert-comptable Tech Friendly de la profession : Arnaud Girod)

1h55 |08/04/2025
Play

Description

💡 "On fait ça aussi pour l'aventure humaine. Passer de 10 à 120 collaborateurs, ça ne s'est pas fait en étant hyper procédurier, avec l'envie de tout casser, ou de ne pas respecter les gens. On l'a fait ensemble, et on va continuer."


Dans cet épisode, nous accueillons Arnaud Girod, associé et expert-comptable chez Experts Entreprendre.


Découvrez les coulisses de son cabinet et ses méthodes novatrices sur les sujets RH et tech :


- Onboarding efficace des nouveaux collaborateurs

- L'importance des échanges réguliers et des "mini squads" pour la fluidité du travail

- L'impact de la tech et des outils comme Slack et Monday sur l'efficacité interne

- Stratégies de croissances organiques et perspectives d'acquisition

- L'évolution du rôle de l'expert-comptable vers un conseiller proactif et l'utilisation de la data pour une meilleure expérience client


💼 Profil Linkedin de Arnaud : https://www.linkedin.com/in/arnaud-girod-12227881


📣 Experts Entreprendre recrute : https://app.coonter.com/missions?query=


📚 Ressources citées dans la vidéo :

- "La 25e Heure" de Guillaume Declair, Bao Dinh et Jérôme Dumont

- "L'organisation, c'est diviser et coordonner" Jean-Luc Charron, professeur en classe préparatoire au DCG et au DSCG au Lycée de Sèvres


Ne ratez pas nos prochains conseils : abonnez-vous à Coonter 💙


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu peux perdre 20 à 30% finalement de productivité juste parce que t'es mal organisé. On vous apprend, nous, pas à être des comptables, on vous apprend à être des experts comptables. J'ai vu des collaborateurs qui allaient dans des cabinets, entre guillemets, plus prestigieux. Ils me disent, les associés ne te parlent pas, ne te regardent pas, ne te considèrent pas. C'est horrible. La gouvernance, si elle n'est pas claire dès le début, en fait, tu vas le payer fois 10. On avait une approche de faire gagner du temps pour nous, mais surtout pour nos clients. Passer de 10 à 120, ça ne s'est pas fait en étant hyper procédurier avec l'envie de... de tout casser, de ne pas respecter les gens. Et il m'a dit, ce jour-là, mon regard a changé sur toi.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Salut et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Counter. J'espère que vous allez bien. Aujourd'hui, nouvel épisode, nouvelle masterclass où j'accueille Arnaud Giraud, qui est l'un des directeurs de Experts Entreprendre, un cabinet d'expertise comptable, où lorsqu'il l'a rejoint, ils étaient 10. Aujourd'hui, ils sont 120. Dans cet épisode, on va parler de Scala. des process pour créer une expérience à la fois client, collaborateur et aussi au niveau du management et des associés du cabinet la plus fluide possible. Donc, sans plus attendre, prenez place, c'est parti Salut Arnaud, bienvenue dans cet épisode de podcast.

  • Speaker #0

    Salut Nicolas, merci pour cette invitation.

  • Speaker #1

    Très heureux de t'accueillir. Alors, j'aurais déjà une première question, mon cher Arnaud. Je trouve que... Alors, j'ai appris à découvrir, je pense... Je pense... Il y a un an, au congrès 2023, et t'es un espèce d'expert comptable assez singulier. Comment t'as commencé à rentrer dans cette profession Parce que c'est pas tout à fait anodin la manière dans laquelle t'as construit aussi ton parcours, tu vois.

  • Speaker #0

    Ma mère était prof de compta. Je savais pas ça, je savais pas Elle était prof de compta, et puis naturellement j'avais des infos, je la voyais corriger ses copies de compta en BTS comptabilité à l'époque. Et puis, écoute, je suis allé dans ce métier-là, pas par défaut, parce que beaucoup de gens y vont par défaut, mais plus par... J'ai compris assez rapidement que ce métier donnait accès à des dirigeants d'entreprise, aux entrepreneurs. Et c'était un monde qui me fascinait. Et à travers les chiffres, j'ai compris qu'on pouvait raconter une histoire et être un pion de l'économie. Voilà, ça, ça m'a plu tout de suite.

  • Speaker #1

    Et ça, c'était il y a quand même plus de 20 ans en arrière. Comment... Comment tu avais cette vision-là du fait que tu sais que l'expert comptable, c'est quelqu'un qui va vraiment participer à la stratégie ou à la vie de l'entrepreneur Sachant qu'on peut avoir juste en idée de se dire, tu ne fais que de la compta ou un peu de fiscar. C'était quoi ta connaissance de ce marché, de ce métier à l'époque Alors,

  • Speaker #0

    pour le coup, je n'ai pas d'entrepreneur dans mon entourage familial. Je n'avais pas forcément de gens qui auraient pu me guider là-dessus. C'est plus la curiosité de comprendre un peu le monde dans lequel je vivais. Parce que finalement, à l'école, on est quand même un peu formaté. Il y a ceux qui sont bons en français, ceux qui sont bons en maths. Et moi, j'étais un peu moyen partout. Et quand tu es un peu moyen partout, généralement, tu vas vers quelque chose de plutôt généraliste, le temps de te trouver. Et à ce moment-là, j'ai compris que la comptabilité, c'était un moyen assez simple, finalement, d'avoir des qualités diverses, que je ne voulais pas être pro, non, forcément quelque chose, et de pouvoir les exploiter. Et finalement, avoir cette vue généraliste, je la trouvais intéressante pour pouvoir avoir une hauteur de vue. Mais après, les choses se sont faites petit à petit. Il n'y a pas eu un moment donné un déclencheur. Ça s'est fait petit à petit.

  • Speaker #1

    Ça fait 20 ans que tu es chez Experts Entreprendre. Quel est ton rôle et ta position aujourd'hui Comme ça, on va pouvoir aussi regarder au fur et à mesure de la construction de ton parcours. Comment tu es arrivé à ce niveau-là

  • Speaker #0

    Alors déjà, c'est des rencontres. Des rencontres de vie. J'ai rencontré un expert comptable dans mon premier cabinet, avant expert entreprendre, qui devait racheter ce cabinet, qui avait 30 ans. Je me disais, c'est génial, il va racheter un cabinet. Moi, j'étais tout jeune, prépubère dans la comptabilité. Je faisais de l'audit à ce moment-là, qui est par ailleurs une super école de formation, l'audit. Et je crois beaucoup aux rencontres. Donc, j'ai eu des rencontres au niveau scolaire, avec des professeurs qui, eux, m'ont... m'ont vraiment apporté une valeur incroyable sur l'économie, sur des théoriciens dont je me sers toujours.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant ce que tu dis, parce que souvent le prof, il a quand même parfois aussi une flamme à mettre dans le cœur de l'étudiant. Et qu'est-ce qui a fait justement que lui, il t'a créé ça chez toi

  • Speaker #0

    Tu sais pourquoi Il y a plusieurs profs qui ont aussi leur propre histoire. Mais là, c'était... en tête à un nom, Jean-Luc Charon, au lycée de Sèvres, en région parisienne. C'est quelqu'un qui était aussi prof à Normalsup. Et il faisait, à l'époque, les DECF, DESCF, donc DCG, DSCG, aujourd'hui. Et il avait des théories, il nous avait amené à l'époque, là où font partir les fusées en France, à Kourou. Mais tu as un deuxième centre à Évry, je crois. Et il nous amenait de la valeur comme ça, à nous sortir de notre zone de confort, entre guillemets.

  • Speaker #1

    Il racontait des choses aussi un peu concrètes.

  • Speaker #0

    Par exemple, lui, c'était un spécialiste de l'industrie aéronautique. Et donc, le modèle économique d'un avion, une fois que tu as compris ce modèle-là... Ça t'ouvre des portes incroyables de compréhension des secteurs d'activité. Il te parlait d'analytique, il te parlait de coûts marginals. Et ça, c'est des choses quand tu as 20 ans, 21 ans, il t'ouvre un univers que tu n'avais pas conscience. Donc ça, c'était hyper intéressant. Et ça m'a donné encore plus envie de devenir expert comptable à travers des rencontres déjà à l'école.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est hyper important ce que tu dis, parce que c'est vrai qu'on pourrait penser ou imaginer quand on est dans les cursus, que l'économie, le management, ça ne sert pas à grand-chose. Et on se dit, pourquoi on apprend ça Mais en fait, en réalité, si tu veux comprendre le dirigeant et même l'environnement dans lequel il évolue, tu es obligé d'apprendre ça. Et donc, ça a été salvateur un peu pour toi. Ça t'a donné envie.

  • Speaker #0

    Ça m'a donné envie. Il nous a cité des auteurs d'économie qui vulgarisaient l'économie. Et clairement, tout d'un coup, tu sors de là, tu as l'impression d'être plus intelligent, parce que tu as appris quelque chose. tu peux arriver à le ressortir et la passerelle courte théorique à la vraie vie de l'économie en fait tu arrives facilement à la faire et moi je m'inspire beaucoup je me sers beaucoup de ce que j'ai appris à l'école avec des gens évidemment inspirants mais qui permettent de donner d'avoir vraiment une hauteur de vue avec un chef d'entreprise, un indépendant, un dirigeant pour avoir déjà un échange d'informations qui replacent le débat, les enjeux stratégiques sur un autre niveau que... que la déclaration de TVA.

  • Speaker #1

    Hyper clair. Donc, si je repars aussi à ton entrée dans le cabinet, c'est un cabinet qui devait racheter Experts à Entreprendre ou alors c'était l'inverse Non,

  • Speaker #0

    c'est le fondateur d'Experts à Entreprendre, Grégoire de Ausha, qui est parti avec, qui a monté son cabinet avec une personne qui ne s'était pas associée avec son cabinet. Et c'est quelque chose qui l'a beaucoup marqué parce qu'il devait, il a ramené beaucoup de clients. En étant jeune collaborateur, à un moment donné, naturellement, la discussion est venue sur est-ce qu'on s'associe Et l'expert comptable lui a fait un petit coup à l'envers. Et donc, il est parti tout seul. Ce qui était dommage parce que s'il avait pris ce jeune collaborateur comme associé, je pense que son cabinet serait très très haut aujourd'hui. Bon, il s'avère qu'il a démarré tout seul. C'est son histoire. Et donc, il devait racheter un cabinet dans lequel j'étais. Il ne l'a pas fait parce qu'il ne l'a pas senti. Et puis, le hasard de la vie a fait qu'on s'est recroisés deux, trois ans plus tard. Et j'ai vu une annonce et j'ai vu que c'était lui. Donc, je l'ai appelé. Il m'a dit, viens, je cherche un poste de chef de mission au cabinet. J'avais trois ans d'expérience en audit. C'était pour faire de l'expertise comptable. Et puis de là, l'aventure a commencé.

  • Speaker #1

    Donc, quand vous êtes rentré, vous étiez

  • Speaker #0

    10. Et là,

  • Speaker #1

    vous êtes aujourd'hui 120.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on est 120. Ça s'est fait sur 20 ans. Donc ça s'est fait, c'est une croissance organique, pas de rachat, rien du tout. Et c'est donc très agréable d'avoir vécu cette expérience, cette aventure qui n'est pas finie. Parce que passer de 10 à 120 personnes, c'est pas un mode startup, tout d'un coup on a recruté 100 personnes en 6 mois. Ça s'est fait crescendo avec des étapes de vie. On va en parler, mais il y a eu plusieurs étapes de vie. Il y a eu beaucoup de bons moments et parfois des moments moins sympathiques. mais toujours avec l'envie de bien faire et d'avoir une ambition.

  • Speaker #1

    Selon toi, c'est quoi les facteurs clés de succès qui vous ont amené de 10 à 120 personnes Donc la croissance organique, ok, c'est beau, mais concrètement, comment ça se cultive Et comment tu arrives à avoir finalement de la recommandation Comment ça a marché la grande thèse de la construction du cabinet sur ces 20 dernières années. Et puis, toi, tu es associé. Du coup, comment tu t'es associé aussi dans cette aventure

  • Speaker #0

    Alors, j'ai démarré chef de mission. Il s'est passé cinq ans avant que je m'associe, le temps que finalement on passe nos diplômes. Et quand tu es dans un cabinet, très vite, si on te donne des responsabilités et de l'autonomie, très vite, tu vas t'approprier... les clients, tu vas créer une relation, etc. Plusieurs fois, tu as quand même aussi envie d'aller voir ailleurs. Parce que c'est en toi. C'est naturel. J'avais postulé chez EY à l'époque. et j'avais refusé. Parce que j'avais mon contrat, et je suis allé voir mon associé fondateur, et je lui ai dit, tiens, là, j'ai un poste chez EY, et je ne suis pas allé en mode chantage. C'était plus, j'avais envie qu'ils me retiennent, en fait. J'avais envie de me tester sur le marché, et j'avais envie qu'ils me retiennent. Et il m'a dit, je pense que tu vas faire une bêtise, c'est une trop grosse machine, tu ne vas pas avoir l'autonomie que tu as ici, tu ne vas pas apprendre. Attends,

  • Speaker #1

    c'est hyper intéressant, ça veut dire que tu as eu quand même cette démarche un peu proactive de chercher par toi-même.

  • Speaker #0

    tu voulais savoir qu'est-ce que tu valais exactement parce qu'en fait tu peux être dans une petite zone de confort mais j'avais envie de voir et finalement je suis évidemment resté et c'était la meilleure décision de ma vie et la petite anecdote c'est que chez EY j'avais un copain qui était chez EY à ce moment-là ils font des stats sur les recrutements le RH etc cette année on a recruté 218 personnes et on a fait et il y en a un qui a refusé ok c'était moi ok donc ça ça a été le on s'est associé parce que je suis venu diplômé et avec deux autres personnes dans le cabinet mais t'avais quand même,

  • Speaker #1

    je reviens là dessus t'avais quand même, est-ce que c'était du cran est-ce que c'était de l'humilité, est-ce que c'était de l'honnêteté d'avoir été le voir, tu vois, pour lui dire écoute j'ai cette proposition, t'as dit ouais je voulais qu'il me retienne parce que en fait finalement j'ai l'impression que ça se passait bien mais bien sûr je me sentais bien mais euh Mais tu vois, t'as pas eu peur aussi de lui dire écoute, j'ai quand même un regard dehors, quoi

  • Speaker #0

    Non, parce que les choses se sont faites avec franchise, humilité, comme pour reprendre ton mot. Et on avait beaucoup de respect. C'est quelqu'un qui a monté son cabinet, qui a beaucoup donné. Et donc, c'était plus une démarche, plus... Il n'y avait même pas une envie d'avoir un salaire meilleur. C'était vraiment pour se tester, etc. Et parfois, moi-même, quand j'ai joué des collaborateurs qui n'ont connu que nous, et qui ça se passe très très bien, je leur dis, tu sais, pose des questions à tes copains qui sont dans d'autres cabinets, plus ou moins grands, etc. Juste pour savoir si t'es bien dans ton cabinet. Et je pense à un chez nous, clairement, qui a démarré apprenti et qui, sept ans après, est toujours là. À un moment donné, j'aurais compris. s'il avait envie d'aller voir ailleurs. Oui,

  • Speaker #1

    parce que tu es passé par ce chemin aussi.

  • Speaker #0

    Je suis passé par ce chemin-là. Et je pense qu'à la fin, c'est une histoire humaine, d'échange, de réconforté. Et pas surtout de... Il n'y a pas de faux plans. Je ne suis pas là pour vendre quelque chose qui n'existe pas. Donc, il y en a qui adhèrent, d'autres qui n'adhèrent pas. Et tout le monde respecte ce choix. Il n'y a pas de problème. Ok,

  • Speaker #1

    je vois. Et du coup, comment l'association se passe avec Grégoire Parce que lui, c'est le fondateur.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est la première fois qu'il associe quelqu'un. Et donc

  • Speaker #1

    Comment tu as réussi à le convaincre

  • Speaker #0

    Écoute, déjà, il a beaucoup apprécié cette démarche, parce qu'on était avec deux autres, cette démarche de, voilà, on s'entend bien, on est diplômés, on veut faire quelque chose entre nous, mais la première à qui on pose la question, c'est à toi, à Grégoire. Et on a mis un an à trouver le bon modèle avant de s'associer officiellement. D'ailleurs... Moi, j'ai démarré les démarches d'association en n'étant pas encore diplômé. Mais je savais que j'allais être diplômé. Ce n'était pas un sujet. Et j'ai été diplômé, je crois, sur la session de novembre, le 4 janvier. Et le 5 janvier, j'ai été associé. Ok, d'accord. Je n'attendais que ça. Et donc, cette démarche est faite. Donc, déjà, lui, de son point de vue, associer quelqu'un, c'est un peu partager la maison que tu as construite. Donc, ce n'est pas évident. Et je me souviens d'une anecdote, donc on s'associe, le lendemain, on va faire un dîner entre associés et nos compagnons et compagnes respectives. Et à ce moment-là, sa femme me dit, tu ne peux pas imaginer le soulagement que c'est pour lui.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ouais. En fait, il était très content d'être associé. Sauf qu'on a fait les choses bien pour que ça se passe bien. Voilà. Et à partir de là, l'objectif, c'était pas de partager un gâteau. Ça se dit pas pour partager un gâteau. c'est pour construire quelque chose de plus grand et d'ailleurs très rapidement ça a bien fonctionné super bien fonctionné on est passé de 10 personnes à 20, alors là on était pas encore associés et puis de 20 à 40 en 2 ans de mémoire et forcément t'as augmenté le gâteau et surtout t'as construit quelque chose de mieux donc ça c'est

  • Speaker #1

    Du coup, c'est quoi la thèse de gouvernance aussi, quand tu as quelqu'un qui a monté son truc tout seul Qu'est-ce que vous vous dites aussi pour créer le bon équilibre et construire la bonne histoire juste après, sachant que sa femme dit... il est heureux ou alors...

  • Speaker #0

    C'est un soulagement.

  • Speaker #1

    C'est un soulagement. Donc, c'est que quand même, tu as réussi à le rassurer ou vous avez réussi collégialement à vous rassurer ensemble pour ensuite construire l'étape d'après. Je pense que ça peut être aussi intéressant pour des gens qui veulent soit racheter des câbles ou soit s'associer au début à pouvoir avoir une bonne thèse de lecture pour bien construire l'histoire d'après.

  • Speaker #0

    Alors, c'est une très bonne question. Le sujet de la gouvernance et du partage de la valeur, le partage de l'info, etc. Sachant que... On va te raconter un peu. On a associé plusieurs personnes dans notre cabinet. Aujourd'hui, on est 120 personnes. Il y a eu des étapes d'association. Et déjà, la première chose, c'est que tu as un fondateur qui est assez fort. Donc, tu as deux façons d'aborder le truc. Soit c'est le partage égalitaire, etc. Mais en fait, c'est impossible avec un fondateur qui est trop fort, entre guillemets.

  • Speaker #1

    Il est fort dans... Dans... dans son caractère, dans sa vision ou alors dans la propriété Oui,

  • Speaker #0

    dans le côté un peu propriété. Évidemment, la vision et tout ce qui s'ensuit, le charisme et le fait d'amener les gens quelque part. Mais je pense que déjà, les trois premiers qui se sont associés, ils n'avaient pas de problème d'égo. On respecte le fondateur, c'est lui le boss, c'est clair. Et donc, si déjà, tu es dans cette... dans ce respect-là, c'est que tu n'as pas d'égo pour ça, ok, s'il veut décider de la couleur du papier peint parce qu'on va refaire, nettoyer les locaux, je ne suis pas là-dedans. Je ne suis pas là-dedans. Donc déjà, ça a beaucoup aidé, finalement, à la croissance parce qu'on ne s'est pas marché sur les pieds, etc. Maintenant, tout d'un coup, ils partageaient quand même des décisions. Là où avant, tu es tout seul et tout d'un coup, tu as trois associés qui arrivent, tu partages les décisions, tu partages... de l'échange. Et ça, ça a une vraie valeur. Associer ou pas associer, ça a une vraie valeur d'échanger quoi qu'il arrive. Et donc, ça nous a permis d'être finalement alignés sans avoir de problématiques d'égo. Donc ça, ça a beaucoup, beaucoup aidé. Et ça n'a pas toujours été le cas dans une deuxième phase d'association. Et donc ça, c'est une vraie leçon à retenir. C'est que ce qui avait marché la première fois avec trois jeunes associés et On a fait finalement x4, on a associé d'autres personnes plus jeunes à un moment donné, et là, on a été trop léger dans l'approche de la gouvernance et du partage des responsabilités. Et ça, on l'a payé un peu cher, puisqu'on se séparait d'associer à un moment donné. Ça s'est passé plutôt bien, puisque quand on se sépare, il y a quand même notre réputation, l'image, et le fait de ne pas bousculer les clients et les équipes. et donc tout ça s'est fait de façon respectueuse et naturelle bon il y a toujours des problèmes de finances à un moment donné mais on a réussi à le gérer.

  • Speaker #1

    D'ailleurs c'est marrant parce que j'allais te dire avant même que tu emploies le mot en gros dans l'association s'il y a l'ego, l'argent le pouvoir c'est compliqué tout ça hyper compliqué. Donc en fait ça veut dire que au début les quatre associations en tout cas ceux du départ, il n'y a pas d'égo. Donc, c'est facile. Ça veut dire que tu ne vas pas vouloir prendre la lumière sur toi. Donc, en fait, tu sais très bien que tu dois construire d'un point de vue collégial et collectif.

  • Speaker #0

    Exactement. Et je dirais même, ça m'a aidé à accélérer encore plus parce que tout d'un coup, j'étais débarrassé, finalement, en étant assorti dans un cabinet, de la gestion interne et toutes les problématiques. Alors après, moi, je me suis, au début, occupé plutôt du recrutement. C'était plutôt moi qui étais recruté. Assez naturellement, il y en a un qui était un peu plus technique, il y en a un qui était un peu plus sur le reporting Excel. La data, etc. Oui, la data, etc. Moi, j'étais plus sur cette partie un peu recrutement, organisation, mais pas sur la gestion interne du cabinet. Il y a quelque chose qui nous a beaucoup aidé, c'est qu'on avait un système d'information qui était déjà très évolué pour l'époque, où la formule de calcul... de redistribution de la valeur entre nous ne faisait pas l'objet d'un débat pendant deux mois. Et ça, il y a beaucoup d'associés qui se tapent parce que derrière, ils n'ont pas notre système d'information qu'on a construit. Les règles sont hyper claires et transparentes. Tu ramènes tant de chiffres d'affaires à la marge et tant, tu respectes un peu les ratios, et bien on sait ce qu'on va se partager à la fin. Et donc ça, ça aide beaucoup, entre guillemets,

  • Speaker #1

    à la fin.

  • Speaker #0

    C'est devenu un non-sujet.

  • Speaker #1

    Donc, c'est-à-dire qu'en fait, vous avez élaboré la règle du jeu.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et ensuite, il faut jouer la partie avec cette règle. Et à la fin, vous savez comment la rétribution va se faire. Et donc, tu ne crées pas d'inertie, en fait, inutile.

  • Speaker #0

    Honnêtement, la réunion bilan du cabinet pour partager la valeur, c'est une heure.

  • Speaker #1

    Tu vois.

  • Speaker #0

    Une heure. Et là où je sais que tu as des cabinets, ça peut être que le mois, ils se battent entre eux. Parce que ce n'est pas clair. Et ce qui a aidé, c'est le système d'information. En fait, on sait ce que gagne l'autre. C'est très clair comment ça se partage. Voilà, des règles simples.

  • Speaker #1

    Ok, hyper clair. Du coup, quand vous faites la... Alors, je ne veux pas épiloguer sur ce sujet, mais c'est plutôt pour y apporter à nos auditeurs des zones d'apprentissage pour se dire, en fait, des fois, ça ne matche pas et ça ne marche pas. Et c'est la vie, en fait. Tu vois Mais comment tu le vis et comment tu résous aussi les problèmes Tu vois Comment toi, tu l'as vécu personnellement Si je prendrais que toi, tu vois Est-ce que c'était un échec Est-ce que tu dis En fait, c'est mieux Comment tu te sentais au moment et puis à la fin

  • Speaker #0

    Tu vois, quand tu parles à des gens qui ont plus d'expérience que toi, etc., ils parlent souvent de l'alignement. Il faut être aligné, il faut être aligné. Et ils ont totalement raison. C'est-à-dire que tu ne peux pas associer des gens qui ne se ressemblent pas, qui ne partagent pas la même vision, les mêmes valeurs, etc. Donc déjà, il faut être super clair sur... la stratégie du cabinet là où on veut. Est-ce que tu veux être indépendant dans ton coin Est-ce que tu veux avoir un cabinet de 200 personnes Est-ce que tu veux faire que des petits commerces ou de la profession libérale ou des startups, des PME Et si tu arrives à trouver déjà les valeurs, la vision et là où tu veux aller, sans non plus vendre quelque chose qui n'est pas possible. C'est-à-dire que moi, je ne vois pas... Je sais... Si on me demande tu seras où dans 5 ans ou dans 10 ans, je peux avoir un cap. À un moment donné, la vie fait que tu vas avoir des vies et du cap. Carrément. Donc, je pense que c'est vraiment une histoire de partage de valeurs et d'alignement. Et là, à partir de là, tu peux construire. Tu peux construire. Et c'est vrai qu'on parle de ça, parce qu'on parlait tout à l'heure de la gouvernance. La gouvernance, si elle n'est pas claire dès le début, en fait, tu vas le payer x10 derrière en termes de... d'associations qui n'étaient pas en adéquation avec cette vision. Donc, c'est très, très, très, très, très important. Et comment tu résous les problèmes C'est que du dialogue et de la communication. Et en fait, ça vaut pour tout. Ça vaut avec tes clients, ça vaut avec tes collaborateurs, ça vaut avec tes enfants, ta famille. En fait, si tu vis dans les non-dits, ça explose fois dix. Et parfois, il vaut mieux une bonne engueulade. Tu vois, tu as craché ton morceau, mais au moins, tu sais où tu... où tu en es et tu peux te construire là-dessus.

  • Speaker #1

    Ok, donc c'est vraiment aussi dans l'association et la qualité d'une association avec des gens, c'est vraiment de comprendre le besoin aussi intrinsèque de chaque individu pour que d'un point de vue collégial, tout le monde soit aligné. Et comme ça, ça évite les...

  • Speaker #0

    Alors, oui et non. Parce que si... Écoutez, bien sûr, c'est plutôt faire cracher tes envies. Mais est-ce que tout ça... Dans quelque chose que tu vas centraliser, tu peux réaliser un peu tes envies, que ce soit dans un collectif. Mais si tu cherches à vouloir plaire à tout le monde, c'est catastrophique. Tu ne peux pas plaire à tout le monde. Donc à un moment donné, il faut savoir exprimer ces choses-là pour ressortir auprès de la table tout ce qui s'ensuit. Et là, tu peux construire quelque chose. Et ce qui vaut pour un cabinet, ça vaut aussi quand tu vas conseiller tes clients qui ont les mêmes problématiques. et donc c'est là où ça devient intéressant c'est là où ça devient intéressant c'est qu'on cherche pas à plaire à tout le monde non on a des valeurs un cap et déjà ça c'est déjà énorme te diront beaucoup de personnes dans n'importe quel business très

  • Speaker #1

    clair c'est quoi vos différentes typologies de personnalité avec les associés comment vous échangez pour qu'on puisse aussi comprendre tu vois avec Grégoire j'ai l'impression que t'as quand même une Une certaine relation aussi avec lui.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Comment vous êtes tous les deux

  • Speaker #0

    Alors, Grégoire, il a 10 ans de plus que moi. Donc, il y a un petit décalage de génération. Mais je pense qu'il y a un profond respect. Moi, c'est quelqu'un qui m'a inspiré. Et donc, du coup, je ne suis pas d'accord sur tout, évidemment. On n'est pas des béni-bibi. Il y a des échanges, il y a des discussions, etc. Non, ce qui nous a déjà rejoint, c'est que... On ne se lève pas le matin pour... Ce n'est pas l'argent qui nous guide. C'est vraiment de construire un beau cabinet, avoir plaisir à voir ses équipes, ses clients, ses collègues, ses associés. C'est déjà énorme. Nous, l'équilibre vie pro, vie perso, il est dedans. On est dedans. On part en vacances, on fait nos week-ends, mais entre les deux, on bosse. Donc, il faut quand même avoir l'amour du travail. Il faut avoir l'amour de l'échange et de la transmission. Et après, derrière, tous les sujets financiers pour un expert comptable, ils suivront naturellement. Mais il ne faut pas que ça soit le moteur. Donc ça, c'est une vraie valeur partagée. Et ensuite... Nous, on veut rester des experts comptables qui sont proches de leurs clients. On connaît nos clients. On est 120 aujourd'hui, on sera peut-être demain 150 et après demain 200. En tout cas, on s'y dirige. On peut se dire, mais comment tu fais pour connaître tous tes clients

  • Speaker #1

    C'est exactement... Tu vois, j'ai pris mon stylo et j'ai commencé à l'écrire, tu vois.

  • Speaker #0

    Et c'est très compliqué. Et en fait, tout est une question finalement de structuration. de ton organisation, de tes équipes, etc. Évidemment, on ne passe plus des écritures quand on est expert comptable avec une certaine volumétrie. Mais on ne veut pas tomber dans quelque chose où finalement, à la fin, je ne connais plus mes clients. Il y a des cabinets qui sont comme ça. Et puis, c'est leur stratégie, etc. Mais nous, on veut rester quand même ce cabinet proche de ses clients, sur mesure. On aime bien dire, on est une maison de quartier qui est capable d'accompagner des clients qui sont indépendants. jusqu'à des filiales de groupes français ou étrangers, en passant par la PME, la startup, et d'accompagner ces histoires. Et nous, ce qui nous intéresse, c'est les histoires. Après, il faut de tout pour faire vivre un cabinet. C'est un équilibre. Mais notre singularité, c'est de pouvoir accompagner très franchement des indépendants à des filiales de groupes français ou étrangers. Tout ça, c'est une question de structuration. Il y a quelques années, je m'étais fixé une sorte de cap de volumétrie de clients et de chiffre d'affaires. Aujourd'hui, je fais x3 par rapport à ce cap-là. C'est-à-dire que dans ma tête, j'ai imaginé qu'on était là. Finalement, on est là et je n'ai pas explosé en vol. J'ai une vie de famille, j'ai une vie amicale, une vie professionnelle très intense. Mais en fait, tout ça, on a réussi à le faire par beaucoup, beaucoup de choses dont on va discuter. Mais c'est vraiment une façon de structurer son organisation.

  • Speaker #1

    Alors ça c'est hyper important parce que je tourne un épisode avec Alexia juste avant toi et elle me dit quelque chose, elle me dit les associés ils sont disponibles. Si on a une question, ça c'est hyper appréciable parce qu'on peut leur poser et ils nous répondent. Donc en fait toi t'es en train de dire que t'as fait x3 par rapport à tes objectifs, que tu vas être proche de tes clients, que j'ai une collaboratrice qui était là derrière au même micro que toi qui me dit en fait les associés sont là et tu me dis t'exploses pas en plein vol. Non. Comment tu fais Comment tu crées justement cette structuration qui te permet de croître et finalement d'apporter ce dont les gens peuvent avoir besoin Clients et collab.

  • Speaker #0

    Alors, évidemment, la réponse, elle est multiple. Plusieurs choses. Déjà, il y a une question d'organisation humaine. La structuration des équipes, on ne veut pas dépasser des équipes de plus de 10 personnes. C'est-à-dire qu'on a un manager. Chez nous, le pivot, c'est le manager. Et avec plusieurs niveaux, des alternants, des responsables clientèle qui ont généralement deux, trois ans d'expérience et des gens évidemment plus seniors qui sont des superviseurs, des managers. Et donc, c'est ce mélange d'équipes qui fait que déjà, ça fonctionne parce qu'il y a un responsable. Ce n'est pas un plateau avec 40 personnes où on envoie les clients, etc. Il y a des cabinets qui sont organisés comme ça. Personnellement, ce n'est pas notre organisation. Mais cette équipe de 10 personnes... Je l'ai vu parce que beaucoup d'universitaires américains ont étudié, entre guillemets, l'organisation des structures, etc. Ils sont arrivés à ce chiffre de 10, de 11, de 12. Bon, après, selon les business models, évidemment, c'est pas là. Mais on voyait bien que c'était aller plus haut, c'était compliqué. T'as Jeff Bezos qui dit pas plus de deux pizzas dans une réunion. Parce qu'à la fin, en fait, tu perds l'efficacité du message, la transmission, etc. Donc déjà, ça, c'est un premier point clé. 10 personnes max. Et ça a toujours été comme ça C'est à quel moment que vous avez décidé de prendre cette décision de splitter comme ça Quand on était à peu près à 40 personnes.

  • Speaker #1

    À 40 personnes, on était comme tout gabinet qui avait grandi, à un moment donné, c'était mélangé, il y en avait partout. Et là, on a vu que ça commençait à frotter, qu'on ne pourrait pas aller plus loin parce que, déjà, la façon d'organiser l'équipe, ça ne fonctionnait pas. Donc ça, on a remis les portefeuilles aligné avec...

  • Speaker #0

    Pourquoi Parce que, excuse-moi de te couper, mais pourquoi Parce que ça fait trop d'interactions, ça fait que on ne sait pas qui fait quoi.

  • Speaker #1

    Oui, à l'époque, tu avais un chef de mission qui travaille avec 10 collaborateurs. Ah ouais, c'est moi. Et un petit peu par-ci, un petit peu par-là. Alors du coup, quand tu as des décisions à prendre, hiérarchiser ce qui est prioritaire de ce qui ne l'est pas, transmettre, tu ne peux pas être présent. Alors que, quand tu es dans une équipe, je dirais, plus à taille humaine, tu as le temps de construire, et les personnes, elles sont là, elles sont en face de toi. Ah, tu peux... Tu peux leur répondre, tu peux organiser la journée plus facilement. Le planning, la planification dans un métier, elle est essentielle. Et donc, du coup, tout ça fait que tu as une perdition énorme. Tu peux perdre 20 à 30 finalement de productivité juste parce que tu es mal organisé. La productivité, tu peux la prendre par le côté IT digital depuis une dizaine d'années, évidemment. Mais déjà, faites le ménage dans la façon de structurer vos équipes. Tu vas gagner du temps juste en réalignant. la structure de l'équipe.

  • Speaker #0

    Donc, ça veut dire que dans ces dix personnes que vous avez, il y a plusieurs niveaux, junior, middle, senior, et un leader ou un chef de mission, comme on pourrait l'appeler.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est génial pour un jeune collaborateur parce que la transmission, elle se fait crescendo. Alors, on n'est pas dans une bulle où celui qui est tout en bas répond à celui qui est au-dessus et ainsi de suite. Non. Après, il y a une répartition des dossiers. Nous, on veut voir tout le monde en rendez-vous bilan. Déjà parce qu'un petit jeune qui vient chez nous, je veux qu'il puisse voir tout de suite la finalité pour comprendre et donner du sens à ce qu'il fait. C'est clair,

  • Speaker #0

    carrément.

  • Speaker #1

    Et ça, en fait, on gagne du temps. On va gagner du temps dans son évolution, pour qu'il soit très, très vite autonome. On responsabilise les gens aussi. En fait, c'est un mélange de... On responsabilise les gens, mais en même temps, t'es encadré. Sans que ça soit un truc trop militaire, c'est plus de l'efficacité opérationnelle. Et quand tu es un petit jeune, tu es quand même rassuré que tu es quelqu'un de plus senior. Tu sais qu'à un moment donné, il va regarder, tu vas pouvoir lui poser les questions, etc. Et d'ailleurs, on encourage les gens à poser des questions. Il n'y a pas de mauvaises questions, n'hésitez pas, etc. Quand tu es un petit jeune qui arrive dans un cabinet, c'est impressionnant. Tu vois plein de choses, tu vois des gens... qui ont plus d'expérience et qui sont un peu autonomes. Toi, tu arrives, il y a trop de choses à comprendre. Donc, il faut y aller. Alors évidemment, on va parler de la formation, on va parler de l'onboarding des collaborateurs. Mais clairement, il faut pouvoir... Cette taille humaine fait que c'est comme ça que ça fonctionne pour l'efficacité opérationnelle.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je faisais un podcast la semaine dernière avec une psychologue spécialisée dans le travail. J'ai vu. Ah, tu...

  • Speaker #1

    Je ne l'ai pas entendu, mais j'ai vu.

  • Speaker #0

    Il n'est pas encore sorti. Mais du coup, il y avait dans la sécurité psychologique du collaborateur, le fait d'avoir le droit de demander et de ne pas savoir.

  • Speaker #1

    Et du coup,

  • Speaker #0

    en fait, si tu crées ce terreau fertile pour l'individu, le fait de dire qu'il n'y a pas de mauvaise question éclatée, parce qu'on va mal te juger.

  • Speaker #1

    Du coup,

  • Speaker #0

    si tu as le droit de le faire, tu augmentes ta sécurité.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que je l'ai rajouté dans le livret d'accueil il y a trois mois. j'ai vu ça à un moment donné passer dans une grande entreprise alors qui était un peu théorique parce que pour connaître cette grande entreprise du CAC 40 c'est pas du tout comme ça que ça se passe mais j'ai trouvé le message intéressant et t'avais un peu tu as le droit de tu as le droit de et sur une page et c'était hyper bienveillant hyper justement respectueux et moi j'ai dit mais non mais nous on va vraiment on va l'écrire et on va le faire et on va le faire on le faisait déjà Mais le fait de le réaffirmer, ça permet aussi de passer des messages moins subliminaux. Et puis, tu as toutes sortes de publics. Tu as des gens qui sont très timides. Tu vois, moi, j'étais très timide quand j'ai démarré ce métier. Je suis moins. Mais oui, il faut pouvoir avoir des gens qui t'encouragent, qui te libèrent un peu. Parce qu'il y a des gens timides qui demandent qu'une chose, c'est justement exploser. Et on va les aider.

  • Speaker #0

    Ok, hyper clair. Donc... À partir du moment où vous avez créé ces mini-squads, comment se gère le travail à l'interne Comment on arrive aussi à délivrer pour que la productivité augmente Moi, je suis complètement partisan de ces micro-organismes, parce que je trouve qu'il y a beaucoup moins d'inertie, beaucoup plus de productivité. En gros, à 6, tu fais le taf de 10,

  • Speaker #1

    parce que tout est fluide.

  • Speaker #0

    En quoi, toi, ça t'a aidé, tu vois, d'avoir ces mini-équipes, alors qu'avant, il y en avait 40, quoi Alors Parce qu'on reparle de toi, comment t'arrives à aligner tout ça,

  • Speaker #1

    là Alors, déjà, le fait d'avoir des mini-équipes, c'est que... Au moins, quand tu t'adresses aux responsables, ça va vite aussi en termes de fluidité. Je n'ai pas à parler à 15 personnes d'un coup. On parle à tout le monde. On disait avec Alexia, hyper accessible, alors qu'on sait qu'un expert comptable, il est tout le temps en train de courir. Et c'est vrai, mais il faut avoir donné ce temps que tu vas récupérer fois 10 à un moment donné. Comment on aligne tout ça En fait, encore une fois, la réponse est multiple. Un système d'information très fort sur le suivi des temps, etc. Il y a des cabinets qui ne font pas de suivi de temps. Moi, je ne sais pas comment ils font. Nous, ça nous permet déjà de piloter, savoir est-ce qu'il y a des équipes qui sont sous France Est-ce qu'il y a des équipes qui sont sous-staffées ou sur-staffées Et donc, comment tu regardes plus finement ce qui se passe Parce que tu peux avoir un portefeuille client en face de nous. Ce n'est pas statique, les entreprises, les entrepreneurs. c'est dynamique et il y a des clients qui grandissent d'autres qui périclitent d'autres qui demandent des choses d'autres qui en demandent moins donc tout ça c'est assez fin donc le système d'information prévisionnel des temps de saisie des temps réels que ça soit suivi nous permet tout de suite de savoir si on est en sous-activité ou en sur-activité comment on corrige tout ça ensuite c'est des revues quand même régulières avec les responsables de pôle et d'équipe pour tout de suite remettre un coup de fouet sur là où on doit aller ou pas aller. C'est beaucoup d'échanges aussi entre équipes. Mine de rien, quand tu fais des mini-squads entre 5 et 10 personnes, il faut pouvoir échanger entre équipes. Le pire pour nous, c'est d'avoir des équipes qui font quelque chose et l'équipe d'à côté fait différent. On ne dit pas qu'il n'y a pas d'initiative. Pas du tout. On encourage les initiatives. Mais... On encourage surtout à ce que finalement, il y ait de l'échange. Parce que honnêtement, on grandit parce que tout d'un coup, on échange sur quelque chose qu'on n'avait pas vu et on se l'approprie et on gagne du temps. Et ça, il faut multiplier les échanges dans nos métiers pour, un, déjà avoir une hauteur de vue et deux, pour aider les équipes à manager mieux leurs équipes. Et à mon niveau d'associé, clairement, c'est des échanges réguliers, de la remontée. Un système d'information très fort. On utilise Slack pour la communication interne. Ça a changé notre vie. Mais depuis très longtemps, ça doit faire 6-7 ans. Alors, moi, comment je suis arrivé à Slack C'est parce qu'on est aussi une clientèle, on a un cabinet parisien, très start-up. Et les start-up, elles ont révolutionné la façon de travailler, la productivité, etc. Et donc, tout d'un coup, tu en as une qui utilise un réseau interne. et ça a complètement diminué les mails internes. Donc, les mails ne deviennent que de l'externe finalement et le Slack, c'est que de l'interne. Et ça va, c'est hyper rapide. C'est-à-dire que là, pendant qu'on parle, quand je vais me reconnecter, je vais avoir une douzaine de petits messages, mais je débloque, je débloque, je débloque, je débloque, je débloque, je vais y répondre et ça permet à chacun d'avancer. Donc, tu vois, en fait, c'est des petites choses, c'est des petits aiguillages qui font que derrière, quand tu as cette culture tech aussi, de t'inspirer, de tous les outils qui existent. J'avais lu un bouquin qui est très connu sur la place startup. C'est la 25e heure.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Et la 25e heure, tu as une phrase qui m'avait beaucoup marqué. C'était, si tu as un outil qui te coûte, avec l'Apple Store, 2 euros par mois, mais qui te fait gagner 2 heures,

  • Speaker #0

    fine quoi, vas-y, go.

  • Speaker #1

    Mais tu fonces. Parce qu'en fait, combien vaut ton heure à toi

  • Speaker #0

    C'est clair.

  • Speaker #1

    Combien elle vaut ton heure de temps productif et valorisable Quand tu as un truc qui t'en fait gagner deux, tu ne te poses même pas la question. Et moi, je ne sais pas pourquoi, je m'étais mis une barrière dans ma tête de jamais acheter une app sur l'Apple Store. Et à partir que j'ai lu ce bouquin-là, j'ai dit, mais c'est tellement vrai, mais en fait, je suis tellement idiot. Et hop, ça m'a libéré maintenant. Dès que je peux gagner, et là, tu deviens un peu une machine. Ok,

  • Speaker #0

    d'accord. En fait, tu as scalé un peu ton temps. Oui. Tu as tué des éléments un peu improductifs.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    qui t'aide finalement à garder ce lien avec l'équipe, les clients et pour toi.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, mais bien sûr. Quand tu vois l'avant et après avec soit une façon d'organiser, structurer mieux, des outils qui vont te faire gagner du temps, quand tu additionnes tout ça, là tout d'un coup, c'est évident que j'ai dû gagner, sans même m'en rendre compte, peut-être 4-5 jours dans un mois. C'est 4-5 jours. C'est du temps disponible pour aller voir tes clients ou faire de la prospection ou en tout cas recevoir les prospects et t'occuper de tes équipes et d'être dispo. Quand on dit, comment on fait pour être dispo Moi, je suis expert comptable, je fais 2-3 fois moins et je suis sous l'eau et je ne parle pas à mes équipes et ils m'en veulent. En fait, c'est juste ça.

  • Speaker #0

    Donc en fait, là, on pointe aussi plusieurs sujets. C'est que Je pense que vous, chez Experts Entreprendre, vous êtes très bon là-dessus, sur la tech dans la production de la comptabilité, pour gagner du temps. On pourra en parler, bien sûr. Mais il y a aussi cette vision, la tech dans le scaling de son propre temps humain.

  • Speaker #1

    En fait, c'est...

  • Speaker #0

    Là, c'est hyper important ce que tu dis, parce que si on voudrait apporter une masterclass aussi à des gens qui nous écoutent, si tu as la tête dans tes dossiers tout le temps, c'est comment tu... Justement... tu peux bien résoudre ce problème quand on voit ce que tu fais. Est-ce qu'il y a eu quand même aussi des éléments qui ont été game changers Voilà, j'ai bien compris. La 25e heure, tu dis ce truc qui m'a décliqué. Si ça me fait gagner deux heures,

  • Speaker #1

    huit heures,

  • Speaker #0

    une, trois. Banco, c'est pas deux euros qui vont me tuer. Au contraire, ça va me...

  • Speaker #1

    Clairement, déjà, effectivement, s'ouvrir l'esprit, ça passe par de l'échange avec des gens sur tout autre domaine que finalement ton domaine de la comptabilité, etc. lire des livres. Moi, je demande, est-ce que tu as lu un livre Comme tu es en train de me poser la question. Et là, du coup, je vais me jeter dessus pour le lire. Et honnêtement, tu dis, généralement, je lis quand je suis en pause estivale, tu es sur la plage et là, tu lis ce bouquin-là que tu dévores en une journée. Et là, tu te dis, mais ma vie va changer. C'est de l'autosatisfaction parce que tu sais que tu vas mettre en place tout ça. Voilà. Donc, j'ai évidemment quelques livres à citer. Même si je les oublie les titres après, mais je les retrouverai. Et là, c'est des vrais game changers en termes de mindset et de comment t'organises ta journée. Et après, chacun peut s'approprier. Il y en a, ils vont dire, moi, ce temps gagné, je vais en profiter pour passer plus de temps avec ma famille, faire plus de loisirs, je vais faire du sport, je vais faire des choses, etc. Et puis, il y en a d'autres qui vont dire, je vais être encore plus productif, etc. Sans que je sois au rupteur. Donc, à partir de là, oui, l'ouverture d'esprit, les rencontres. Je dis à tous mes confrères, experts comptables qui sont un peu dans leur coin et qui galèrent. Mais en fait, il faut t'ouvrir. Il faut l'écouter, il faut te mettre dans des clubs, il faut de toute nature. C'est comme ça que tu vas grandir parce que mine de rien, tu n'as pas le temps. Sinon, tu ne peux pas avoir cette vision-là. Et effectivement, on a toujours une vision dans notre ADN. On a toujours été très tech. Moi, ça a démarré. Première expérience en collaborateur, premier jour, j'avais fait deux ans en audit, qui est encore une fois une super école de formation, je trouve, mais en expertise comptable. Et j'arrive, je vois tous saisir des relevés bancaires, etc. À l'époque, on était sur Sage et je me disais, mais tiens, c'est bizarre. Je sais qu'on peut télécharger sur Excel, en tout cas, ou sur un format TXT, un relevé bancaire. En perso, je savais qu'on pouvait le faire. Je demande, ce qui est totalement interdit, les codes de ton client pour accéder à son compte bancaire. En termes de sécurité, RGPD, il y a 20 ans, on était cool. Et je récupère le fichier Excel. Et puis, il y avait une sorte de logiciel pour transformer ton fichier en format pour être intégré dans l'époque sur Sedge. Et là, tout d'un coup, là où quelqu'un mettait 8 heures pour saisir un relevé bancaire, moi, je le faisais en 2 heures. Oui, oui. Et ça, ça a été au bout du premier mois dans le cabinet. Et là, tout d'un coup, j'ai compris la puissance juste d'avoir un peu de bon sens et d'aller un petit tiller les logiciels, etc. Et ça, c'était déjà de la tech avant l'heure. Et évidemment, en 20 ans, on a connu des évolutions incroyables. Quand je dis ça, j'ai l'impression d'être un vieux nana, mais c'est vrai. Et donc, ce mindset, il nous a beaucoup aidés aussi à... à conquérir des nouveaux clients parce qu'on avait une approche de faire gagner du temps pour nous, mais surtout pour nos clients. Et ça, c'est un game changer dans la façon d'aborder ta clientèle.

  • Speaker #0

    Ce que je vois là, ce qui est intéressant aussi dans ton état d'esprit, c'est que tu... Tu vas essayer de remettre en cause le travail ou la situation que tu es en train de découvrir dans le but de pouvoir l'améliorer et de gagner du temps.

  • Speaker #1

    A chaque fois. Alors, au départ, j'ai gagné du temps pour moi. Oui, bien sûr,

  • Speaker #0

    je comprends.

  • Speaker #1

    Je voyais bien, si je mettais en deux heures quelque chose que tu fais en huit heures, forcément, je pouvais faire d'autres choses et d'être plus rapide. Et pareil, j'avais une petite anecdote. Avant de commencer, j'ai fait des stages en entreprise. Là, je fais un remplacement chez Colas. Colas, je ne sais pas si tu connais. Ah oui, c'est un truc de bâtiment. Exactement. En fait, c'est la plus grosse filiale de Big. C'est ceux qui construisent des routes.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Et j'avais été dans un service de recouvrement client. Et là, je vois, donc je remplace la personne qui part pendant un mois, et ils avaient des sommes folles à l'échelle de leurs clients, c'est les collectivités territoriales, les mairies, etc. Et ils mettaient un temps fou à faire les factures clients. J'aurais construit sur Excel un petit outil de facturation. J'avais du temps, donc... Et pour que la personne, quand elle allait revenir, ce n'est même pas pour moi, je l'ai fait pour elle. Mais moi, ça m'intéressait. Je ne connaissais pas bien Excel, mais je me suis renseigné. J'étais curieux. Et j'ai fait une petite matrice sur Excel où j'avais mis la base des clients, une facture pour juste ensuite générer une facture client sur Excel. Tu n'avais plus qu'à imprimer sur un format A4, etc. OK. Il les faisait manuellement sur Word, etc. Donc déjà, tout de suite, c'était l'envie de pouvoir faire ton travail de façon plus... plus rapide que les autres. Et tout ce temps gagné, forcément, tu vas l'utiliser à faire autre chose. Donc ça, ça a été quelque chose qui m'a marqué. Et la personne, quand elle est revenue, elle m'a dit Ah, mais c'est qui qui a fait ça Ce petit stagiaire pendant l'été Et c'était drôle parce qu'elle était contente. Et derrière, ce temps gagné-là, ça l'aidait à prendre du temps pour recouvrir les créances clients. Et dans une boîte comme elle, c'est des millions et des millions. Donc, c'est de l'argent gagné pour la boîte.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Et donc, toi, cette culture et ce mindset, est-ce que tu l'infuses aussi à tes équipes Est-ce qu'ils sont réceptifs par rapport à ça Alors... Raconte-moi un peu l'envers du décor.

  • Speaker #1

    Alors, ils sont... Ils sont très réceptifs parce qu'effectivement, quand ils viennent chez nous, ils comprennent assez rapidement qu'on est multilogiciel. Déjà pour les clients, ce qui est quelque chose d'assez fort. On citera évidemment les noms des éditeurs, mais... et surtout multilogiciel dans l'arrière du décor. On utilise Mondeur, on utilise un équivalent de Notion pour la base documentaire, pour la gestion des tâches. Et tout ça, ils voient que ça sert finalement eux-mêmes à s'organiser, à pouvoir prendre des fichiers clients et dire, tiens, est-ce que j'ai bien fait ma TVA Est-ce qu'on a... On peut le déployer sur plein de choses, même sur la partie de conseil, etc. Et donc, tout ça fait que déjà, il voit que ce n'est pas un cabinet comptable ici, c'est une startup. Et donc, on s'inspire des startups, on s'inspire de toute entreprise finalement, mais qui vont permettre de passer d'un logiciel à un autre, qui font que ça améliore ton quotidien. Ça améliore ton quotidien chaque jour qui passe. Et donc, cette culture-là, elle est hyper importante. On a été aussi très souvent cabinet pilote pour des éditeurs. Alors là, Focus Client, on était des premiers cabinets à utiliser Use, je te disais. Ça a été une vraie révolution dans le fait d'avoir un outil d'aussérisation des factures fournisseurs et de pouvoir les remettre après dans le logiciel de production comptable. des logiciels de facturation client, des logiciels de notes de frais. L'iPhone a été une vraie révolution, tu vois. Et quand tu commences à prendre des photos de tes notes de frais, ça sert.

  • Speaker #0

    De ouf Là, quand tu fais ça la première fois, tu dis wow La première fois,

  • Speaker #1

    et tes clients, wow Qu'est-ce qui explique aussi qu'on est monté en puissance en acquisition client Quand un client arrivait chez nous, il avait la boîte à outils, il avait des outils de facturation et des outils de scan de notes de frais, avec des technos qui étaient moins évolués qu'aujourd'hui. Mais déjà, ça lui faisait gagner un temps fou. C'est-à-dire que quand il devait choisir un expert comptable, nous, on arrivait avec une proposition de valeur, d'outils, etc. On reportait tout, évidemment.

  • Speaker #0

    Ça fait clairement toute la différence. Et pourquoi aussi avoir accepté de parfois avoir joué certains pilotes pour certains des éditeurs C'était quoi aussi votre intérêt pour vous de, entre guillemets, prendre le risque, mais en même temps... Pourquoi pas y avoir les bénéfices de ce risque

  • Speaker #1

    Alors, on s'est planté de temps en temps, bien sûr. Mais on a toujours aimé ce côté un peu lab, parce que mine de rien, on est des entrepreneurs dans l'âme. Et un entrepreneur, à un moment donné, il prend des risques. Sinon, on ne choisit pas ce métier. Tu dois prendre des risques, les tester, etc. Quand t'es plus petit, c'est peut-être plus facile d'être en mode lab et agile, comme on dit, pour pouvoir tester des choses, etc. Mais ce pari-là, c'est vraiment un pari de... C'est pas un expert comptable qui te parle là, c'est un entrepreneur. Je teste des choses parce que j'ai le sentiment que ça va apporter de la valeur à un moment donné. Soit pour mon client, soit pour mes équipes, soit les deux en même temps. Et là, on aura tout gagné. Et plus tôt t'es dans cette veille, dans ce côté lab... plutôt tu peux construire le produit qui te ressemble le plus avec les éditeurs, etc. Comme on n'est pas trop idiot, de temps en temps, on investissait un petit peu aussi avec eux pour pouvoir suivre tout ça. Mais c'est vraiment l'envie de, encore une fois, je me mets à la place d'un entrepreneur et je vais essayer d'aller lui faire gagner du temps. Et donc, je vais être en avant-veille de lui proposer toujours des choses. Et nos clients qui nous suivent depuis longtemps le reconnaissent. Ils disent, mon expert comptable m'a toujours apporté des choses. et les a fait évoluer. Le plus dur, c'est quand tu as apporté quelque chose et trois ans après, tu rechanges tout.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #1

    Mais après, c'est encore une fois une question de pédagogie, de communication. Tu dis, mais attends, ton téléphone, à un moment donné, tu avais le Nokia, puis après, tu as eu l'iPhone. Ce n'est pas parce que je t'ai conseillé le Nokia que je ne peux pas te... La malhonnêteté intellectuelle de dire, ben non, l'iPhone est en train de tout casser ou Samsung, peu importe, mais quelque chose qui va... Il faut avoir cette capacité aussi de jeter à la poubelle quand ça ne va plus. On n'a pas d'ego, encore une fois.

  • Speaker #0

    Hyper clair. Ton rôle à toi aujourd'hui, ça ressemble à quoi ta semaine d'expert comptable Tu vois Alors, attends, ça commence à monter dans mon cerveau, j'ai trop de questions dans ma tête. Avant de répondre à cette question, quel est ton lien avec les clients Qu'est-ce que toi tu gardes Parce que tu vois, il y a tout ton job au quotidien, mais c'est quoi la relation que tu as avec tes clients Est-ce que c'est des clients spécifiques Est-ce que c'est des clients stratégiques Est-ce que c'est aller chercher de nouveaux clients Déjà sur la partie business... C'est quoi ton approche et ton implication

  • Speaker #1

    Alors, aujourd'hui, j'ai envie de dire, c'est d'avoir des clients avec qui on est en adéquation sur les valeurs. Et clairement, j'ai beaucoup de prospects commercialement. Alors, ça, c'est quelque chose qu'on va peut-être organiser différemment dans le futur, avec peut-être un service commercial plus en amont, même dans les envois de propal, etc. Pour l'instant, ça reste encore... au niveau de l'expert comptable que je suis. Ça le serait peut-être moins, mais ce premier contact avec les clients, il est essentiel parce que mine de rien, un client, il ne vient pas chercher un expert comptable. À un moment donné, il va venir chercher une expérience. Il doit comprendre que tu l'amènes quelque part. Tu l'amènes quelque part en tant qu'entrepreneur, dirigeant, expert comptable. Donc déjà, c'est leur faire comprendre ça. Tu connais leurs problématiques, tu les as vécues. Alors, je ne vais pas dérouler pendant deux heures mon parcours, évidemment. Mais évidemment, dans l'approche, il y a un côté, tu sais, l'art de convaincre et de persuader. Tu perçoites parce qu'il y a peut-être un bon feeling et tu as mis des outils, tu les maîtrises, etc. Mais le fond, convaincre, c'est le fond. Et le fond, c'est de pouvoir partager des histoires, partager le fait que tu connais quand même très bien l'écosystème entrepreneurial. On a la chance à notre niveau de cabinet d'avoir un large spectre. Quand tu couvres de l'indépendant à la finale de groupe français à l'étranger, en passant par les startups et les PME et les TPE, c'est déjà pas mal. Tu sais que tu peux, tu dis tiens, celui-là, il peut m'accompagner, même si leur business peut être complètement différent, ou leur ambition, mais en tout cas, tu deviens crédible. Tu deviens quelqu'un de crédible. J'ai un peu perdu ce que je voulais dire.

  • Speaker #0

    Écoute, je te disais, c'était quoi ton implication dans la gestion de la relation client Et là, tu parles déjà ce premier... Ouais. point de contact que tu as avec la personne.

  • Speaker #1

    Alors ça, il est hyper important. Et après, tu as beaucoup d'experts comptables qui disent, l'expert comptable, il est très bon sur le premier rendez-vous, etc. Et après, finalement, tu délègues. Et là, tout d'un coup, la relation n'est plus la même. Et là, c'est là où le chef d'entreprise doit organiser ses équipes en mode entreprise. C'est-à-dire que tu es le même niveau pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Ça, c'est indispensable.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est ce qu'il y a de plus compliqué. Parce que du coup, ça implique que tes équipes soient dans le même mindset, la même envie de bien faire. Donc, ça passe par de la formation, ça passe par de la structuration. Et comme je dis à mes jeunes collaborateurs, on vous apprend, nous, pas à être des comptables, on vous apprend à être des experts comptables. Alors, peut-être qu'un jour, tu le sauras, peut-être qu'un jour, tu ne le sauras pas. Mais j'ai envie de dire, c'est même un détail. Mais si tu ne l'es pas, je veux que chaque personne dans cette organisation soit un expert comptable. Ça, c'est l'ambition.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est ça, the best strategy. Ça veut dire que toi, expert comptable, tu remontes d'un cran et tu es plus en version chef d'entreprise. D'ailleurs, c'est même dans le nom de votre cabinet, expert entreprendre. Il y a quand même le mot entreprendre. Et en fait, finalement, tes équipes, tu les mets... En fait, toi, tu tues ton job,

  • Speaker #1

    et puis tu le donnes à quelqu'un d'autre,

  • Speaker #0

    en fait.

  • Speaker #1

    Et il n'y a pas de problème avec ça. Pas d'égo. Tu vois, pas d'égo. Comme on dit, l'organisation, Jean-Luc Charon, prof de l'ICET-Sèvres, c'est diviser et coordonner. D'accord Et donc, le plus difficile, c'est de coordonner. Beaucoup de gens, ils vont diviser, ok, mais du coup, à un moment donné, peut-être que tu perds le lien, le sens pour les autres équipes.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Et la coordination de tout ça... Ça, c'est vraiment la clé pour moi de la performance, la clé de pouvoir avoir le même niveau de qualité pour chacun, etc. Donc, pour revenir à mon application, on travaille beaucoup ça, à réfléchir sur l'organisation, la structuration, etc. C'est un mélange d'humain, de stratégie et d'IT, évidemment. Et derrière, une fois que tu as fait ça, On se force à être, enfin, on est là pour tous les rendez-vous clients. Les clients, ils ont accès à ton calendrier. Tu vois, c'est quelqu'un qui veut me poser une question, il a accès à mon calendrier. Alors évidemment, on essaie de filtrer au maximum parce que quand quelqu'un vient te demander des choses qui pourraient être répondues par l'équipe, tu renvoies gentiment pour que petit à petit, il puisse... Voilà, moi, je n'arrête pas de renvoyer. Mais en fait, ce qui arrive à, entre guillemets, à moi, c'est vraiment les sujets où on a besoin d'avoir quelqu'un qui puisse décider. qui puissent avoir la hauteur de vue, etc. Et donc, on a besoin des uns des autres pour pouvoir faire tout ça. Et donc, le fait d'avoir un calendrier partagé, le fait de donner accès à tes clients, il y en a beaucoup qui disent, mais comment Attends, moi, je n'ai pas envie de donner mon calendrier partagé. Alors après, tu mets des créneaux. Sinon, ça ne marche pas. Tu es envahi. Et puis après, il faut savoir aussi filtrer. Moi, j'ai des clients qui t'envoient des SMS le dimanche. C'est Noé. Tu m'étonnes. Mais tu leur réponds gentiment. Tu lui dis, pas de problème, je te réponds lundi. Ok. Et donc, c'est vraiment un travail de filtre, presque d'éducation, pour arriver à avoir quelque chose de soutenable. Sinon, tu vas te laisser déborder tout de suite par des clients, par la demande, partout. Et tu vois, je me force à ne pas envoyer des mails le dimanche, même aux équipes. C'est une sorte de pression morale. Il y en a qui vont te répondre. Et en fait, ce n'était même pas le but. Et donc, il faut obliger, si tu veux que ça soit soutenable pour tout le monde, pour toi comme pour tous les équipes, il ne faut pas mettre une fausse pression. Parce qu'il y en a qui veulent bien faire. Mais sauf que moi, je ne les protège pas d'eux-mêmes aussi. Et ça, ce n'est pas bon sur le long terme.

  • Speaker #0

    Tu sais, c'est marrant parce que justement, on avait cette discussion. la semaine dernière avec notre équipe en interne, et je dis, ne m'envoyez jamais de messages le lundi ou le dimanche, et moi, je ne vous enverrai plus jamais de messages le samedi ou le dimanche, sachant que j'attends pas une réponse. Mais en fait, tu t'envoies une espèce de charge mentale. Planifiez vos mails, s'il vous plaît. Si vous voulez un truc, je me les planifie à 15h, ou à 8h, ou à 8h30, peu importe. Et c'est simple. Et donc, c'est que dans la fenêtre de tir, ta charge mentale, elle est... ton esprit mental est plutôt concentré à ton job et à côté, c'est hyper important.

  • Speaker #1

    Exactement. Et d'ailleurs, la gestion des mails, elle est intéressante. C'est qu'on essaie, je crois que c'est peut-être dans la fin de Scammer ou un autre, c'est effectivement avoir des créneaux, même de répondre aux mails. Parce que t'as envie de répondre aux clients tout de suite. Non, bah d'où Mais bien sûr, t'as envie de bien faire. Et t'as une règle qui est assez claire. Si tu peux répondre dans les 5 minutes, tu réponds.

  • Speaker #0

    Si ça demande plus de temps, tu te mets un créneau. Et aussi, dans un moyen d'idée, je te dis ça, mais je ne suis pas non plus le meilleur élève. Tu as plein de principes théoriques, il faut arriver à les appliquer. Mais commence par la tâche la plus difficile. Comme ça, tu t'en débarrasses. Et souvent, moi, j'ai des... Tu as parfois des choses, tu n'as pas envie de le faire. Tu le repousses, tu le repousses, tu le repousses, tu le repousses. Et c'est une catastrophe parce qu'à un moment donné, ce truc que tu repousses, là, tu l'as en charge mentale, toi. il s'en va pas il s'en va pas et là pour le coup t'es en week-end t'as une femme qui dit mais t'es là je suis dans ma tâche que je ne veux pas faire et en fait elle me poursuit cette tâche ça c'est horrible mais du coup c'est ça que t'essaies d'amener aussi aux équipes tu vois tout ça on ne m'a pas appris c'est petit à petit que tu as compris que tu as lu que tu as échangé et donc d'amener ça c'est comment tu organises ta journée effectivement comment tu l'hierarchises comment tu la divises etc et donc il y a des créneaux

  • Speaker #1

    C'est quoi ton slot et ta manière de travailler justement pour préserver cet équilibre J'ai quand même la sensation que toi, tu prends aussi beaucoup de plaisir à bosser. Tu vois, tu aimes ça. Donc des fois, si tu vas déborder un peu, c'est pas grave. J'ai l'impression que tu en as aussi un peu besoin.

  • Speaker #0

    Non, je suis addict. Bien sûr, je suis addict au travail. D'ailleurs, quand je pars en vacances, la première semaine, je suis encore en train de bosser. La deuxième, je suis vraiment là en vacances.

  • Speaker #1

    Et après, je commence à revenir.

  • Speaker #0

    Et la troisième semaine, je commence déjà à préparer. donc en fait t'es en vacances 10 jours sur 3 semaines mais non c'est bien sûr faut aimer ça faut avoir envie de travailler c'est plus facile quand t'es dans un cabinet en croissance parce que forcément tu portes des sujets moi je dis pas que je suis dans le même cabinet depuis 20 ans c'est faux, j'ai fait 5 cabinets en 20 ans finalement.

  • Speaker #1

    Ouais il y a des histoires différentes à chaque fois quand vous étiez 10, c'était pas quand vous étiez 40 puis etc.

  • Speaker #0

    Mais bien sûr le jour où j'ai embauché une responsable RH J'ai dit, j'ai l'impression d'être devenu un grand.

  • Speaker #1

    D'avoir franchi un cap.

  • Speaker #0

    D'avoir franchi un cap. Et ainsi de suite. Donc ça, c'est des étapes qui sont super intéressantes en termes de structuration, pour commencer à aller chercher d'autres choses. Pareil, on a embauché une directrice juridique. Ça a été aussi un cap.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, la responsable RH, à quel moment vous l'avez recrutée Pourquoi vous l'avez recrutée Et en quoi Ça vous a aidé aussi pour la suite

  • Speaker #0

    Alors, au départ, ça a été du part-time. Parce que pour le coup, le VRH, c'est moi qui le faisais. Et en fait, à un moment donné, comme tu n'as pas le temps, parce qu'à un moment donné, il y a aussi des phases où on n'était pas les rois de l'organisation. Et donc, clairement, tu recrutes mal parce que tu n'as pas le temps de faire des tests. Je te dis ça, mais je les faisais. En plus, je faisais des trucs. C'était génial. Enfin, ça, pareil, on en a pour deux heures. Mais c'est plus une question de temps et de bien faire les choses. Et à un moment donné, c'était une évidence. Je crois qu'on a recruté nos RH quand on était 80. Ah ouais On n'avait rien avant. Ah ouais Et donc, c'était avec nos petites mains, etc. Et puis, tu me dis stop, quoi. Et quand tu discutes avec des gens, tu dis, mais t'as pas de RH Bah non. Ça coûte cher. et en fait on a démarré d'abord en part-time et puis après ça a été du temps plein et là on s'est dit comment je faisais avant donc oui ça a changé le temps qualitatif déjà d'aller chercher des personnes le fait de les recevoir de regarder trier les CV voilà sur la partie recrutement puis après le RH c'est pas que le recrutement il y a tout le reste il y a l'expérience aussi collable les petits pépins du quotidien les pépins

  • Speaker #1

    Les petites demandes, etc.

  • Speaker #0

    Les petites demandes et tout, c'est un temps dingue. Oui, c'est clair.

  • Speaker #1

    Et j'avoue qu'en termes de productivité, tu ne peux pas te concentrer là-dessus en tant que chef d'entreprise. Avoir cette tête là-dedans, sachant que c'est très important pour l'équilibre global des équipes internes.

  • Speaker #0

    Mais bien sûr. Mais du coup,

  • Speaker #1

    tu es obligé de le déléguer à quelqu'un qui a l'esprit mental justement pour faire ça.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc ça, c'est partie des phases. Et c'est pour ça que... Moi, je suis très heureux. Si on me dit, mais est-ce que tu n'aurais pas préféré finalement être moins, vous êtes 20, vous êtes 30, etc. Mais jamais de la vie. Je suis content de l'avoir vécu, mais je vois juste le potentiel d'être plus nombreux pour, entre guillemets, avoir des gens encore plus compétents, qui ont plus d'expérience et qui peuvent encore mieux encadrer les jeunes pour pouvoir franchir des paliers en termes de... de qualité, d'efficacité, etc.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, c'est quand même un peu contre-intuitif parce que tu te dis, à 20, c'est plus cool que à 120. Tu n'as pas l'impression que ton travail est plus difficile qu'avant Ah non,

  • Speaker #0

    mais pas du tout. Mais non, justement, tu avais une charge mentale qui était dingue à 20, à 30, à 40. Et une fois que tu as franchi ces paliers-là, tu ne peux plus revenir en arrière. Oui, je vois. Tu ne peux plus revenir en arrière, c'est impossible. Je ne sais pas, c'est comme si... tout d'un coup, tu découvres, tu vas tout le temps au McDo, puis tout d'un coup, tu découvres la grande cuisine, et là, tu te dis, ben non, j'ai envie de pouvoir goûter à des choses qui sont meilleures, tu vois, pour plein de raisons.

  • Speaker #1

    Mais du coup, t'as pas le... Tu n'as pas le même contrôle que tu pouvais avoir par le passé. Du coup, ça ne te bloque pas, ça ne te frustre pas, tu n'as pas la crainte.

  • Speaker #0

    Non, en fait, c'est cette phrase, la confiance est ce qui n'est pas le contrôle. Déjà, tu dois donner confiance à tes équipes, les responsabiliser, et charge à ton organisation d'avoir des contrôles qui n'en sont pas. C'est-à-dire que, tu vois, par exemple, on a installé Monday pour la gestion des tâches. Depuis ce jour-là, tu n'as plus un retard sur une TVA qui a été oubliée sur ta liste de dossiers.

  • Speaker #1

    Oui, je vois.

  • Speaker #0

    Parce que tout d'un coup, et en fait, tout le monde y a accès, mais en réalité, tu ne le regardes pas, toi. C'est plus, ça aide plutôt tes équipes.

  • Speaker #1

    Oui, tu ne vas pas le fliquer toutes les trois ans.

  • Speaker #0

    Non, mais tu sais que ça existe. Ok. Mais tu vois, et pour tous les services, toutes les tâches, en fait, ça aide plus tes équipes que toi. Et en fait, tu ne le regardes jamais. Parce qu'en fait, ça autoresponsabilise les personnes dans une équipe. Et donc, garder le contrôle pour garder le contrôle. En fait, les choses se font naturellement parce que tu as mis... les petits points de contrôle qui n'en disent pas son nom et qui te permettent d'avoir un niveau de qualité quand tu arrives, après tu vois un dossier, tu sais que tu as déjà fait tous les points précédents pour arriver à le niveau de qualité que tu exiges sur un dossier.

  • Speaker #1

    Ok, hyper clair. Mais du coup, ça prend du temps quand même, tous ces petits process à mettre en place. Il faut aussi accepter un peu parfois le chaos pour s'arrêter, se dire on arrête d'être dans le jus et délivrer un peu à la mano. Maintenant, on stoppe et on structure pour passer à l'étape d'après. Est-ce que ça vous est arrivé Comment vous l'avez vécu Alors,

  • Speaker #0

    tu sais, dans notre métier, on a cette fameuse période fiscale où là, ce n'est pas à ce moment-là qu'on va réfléchir à la stratégie.

  • Speaker #1

    Ah, tu m'étonnes

  • Speaker #0

    Et du coup, une fois que tu as vécu la période fiscale, c'est toujours, à chaque fois, c'est limite un événement. Ah, j'ai passé Je l'ai passé Et finalement, tu as presque six mois où là, tu peux travailler ces sujets-là. Tu vas faire des séminaires, tu vas faire des journées entre guillemets, on se pose, on se met dans un cadre au vert, la cohésion d'équipe, tout ce que tu veux, etc. Mais ça va être aussi le moyen de réfléchir à tout ce qu'on fait mal et qu'on peut améliorer. Alors ça demande parfois de la communication en interne. Tiens, si toi tu as une idée, etc. Dis-le nous. qu'on puisse la faire remonter, etc. On a des gens qui sont, entre guillemets, qui adorent la veille, la veille techno, la veille organisationnelle. Et donc, on va les entraîner pour qu'on puisse faire monter des nouveaux outils, une nouvelle approche, etc. Donc oui, bien sûr qu'on se pose. Et c'est essentiel de se poser.

  • Speaker #1

    Comment les collaborateurs, ils peuvent justement vous remonter les informations Et est-ce qu'ils ont le... le droit, tu ne vas pas me dire non, mais comment ils peuvent faire justement pour remonter les informations qui ne vont pas, par exemple Et c'est quoi, vous, votre ouverture d'esprit justement à ce niveau-là

  • Speaker #0

    Alors, il faut qu'il y ait une proactivité. C'est-à-dire que tu peux avoir, toi, un cadre bienveillant pour faire remonter les informations, à un moment donné, ça ne se décrète pas non plus. Donc, je crois beaucoup aux messages informels. Tu sais, voilà, tu croises un collaborateur qui vient d'arriver, qui a vu d'autres cabinets. Et donc déjà, tu lui demandes comment ça se passe. C'est tout bête, tu l'interroges. Et tu lui demandes, mais t'étais où déjà Ah, t'étais chez moi. Ah oui, je le connais, mais je crois que ça fonctionne comme ça. Et donc, du coup, tu vas chercher de l'info aussi de ce qui se passe chez les autres. Et à partir de là, tu dis, bah tiens, qu'est-ce que t'en penses de nous, de cet outil-là Ah oui, c'est bien. Et toi, d'avant, t'avais pas des choses que tu trouves... Enfin, c'est que de l'échange. Et l'informel, il est inestimable, parce que c'est ça qui va te faire... engranger, engranger, engranger de l'information, tu vas ressortir à un moment donné. Ah tiens, il y a machin, il était dans tel cabinet, il faisait ça. Ah ouais, c'est vrai que nous on le fait pas, on est complètement nuls sur ce point-là. Voilà, on va pouvoir travailler ce sujet-là, etc. Donc il faut laisser une part à l'informel. Donc la pause café, le déjeuner, etc. est essentiel. Et après, ça fait partie de... Moi je veux pas de managers toxiques qui font le petit chef. et qui gardent le truc pour eux. Et en fait, ceux qui sont en dessous, tu ne vois pas déjà ce qui se passe parce que les langues ne se délient pas, ils n'osent pas, etc. Et donc déjà, on va cultiver aussi le management bienveillant et la remontée de l'information dans nos organisations et du coup, pouvoir faire émerger. C'est-à-dire que je ne veux pas... Quelqu'un qui, imagine, qui est super fort dans une équipe, le pire, c'est quand il a un manager qui est moins fort. Oui, ça, c'est sûr. Parce que du coup, il le bloque, tu vois. Et en fait... Tu atteins un niveau de maturité dans nos métiers quand justement le bon manager, c'est quand il voit quelqu'un qui est super, il dit non mais il est super. Il sait qu'il va le perdre à un moment donné. Parce que s'il a de l'ambition, à un moment donné il va grandir naturellement. Et je préfère avoir des gens, les accompagner. Et encore une fois, c'est plus facile quand tu es en croissance et de laisser de la place à quelqu'un qui va grandir et qui va aider à faire grandir, que de le voir partir pour des mauvaises raisons parce que celui qui est au-dessus n'est pas capable de l'accompagner.

  • Speaker #1

    Et bien du coup, comment vous nourrissez celui qui est en dessous, justement pour l'aider à continuer à progresser au sein de lui Est-ce qu'il prend la place du manager ou alors est-ce qu'il va dans une autre équipe Comment ça marche Ouais,

  • Speaker #0

    alors... Un manager qui a une explication en place, tout d'un coup, c'est comme t'arroses ton jardin et t'as des plantes, t'enlèves les mauvaises graines pour que ça continue à grandir, etc. Donc, tu vas avoir des personnes qui vont... Tu vas les nourrir avec des dossiers. Tu te dis, lui, il en veut, il est mort de faim. Donc, tu vas le nourrir sur des dossiers qui vont être finalement plus challengeants, entre guillemets, etc. Alors après, on construit nos portefeuilles quand même de façon équilibrée. On veut des petits, des moyens, des gros dossiers dans des secteurs d'activité différents. c'est ce qui nourrit aussi le collaborateur pour continuer son acquisition d'expérience etc. et au-delà de ça être super comment dire avoir une vue 360 qui permet lui-même d'être encore meilleur en termes de par rapport aux échanges qu'il peut avoir avec son client et le faire grandir sur le conseil mais le collaborateur qui vraiment surperforme de toute façon à un moment donné ça finit par revoir parce que déjà t'as les clients qui vont t'en parler les équipes...

  • Speaker #1

    Là, tu as les signaux faibles qui remontent.

  • Speaker #0

    Exactement. Là, c'est les signaux faibles forts qui font que derrière, tu dis, tiens, lui, c'est un potentiel. Et donc, après, naturellement, les choses vont se mettre en place. Tu vois, à un moment donné, il va prendre le lead sur une équipe. En revanche, tu peux avoir des super techniciens qui, à un moment donné, ne savent pas bien s'organiser. Puis le jour où ils sont managers, ils ne savent pas manager. Là, c'est dead.

  • Speaker #1

    Là, c'est fini.

  • Speaker #0

    Et là, c'est là où tu dois aussi amener de la formation, etc. Pour parler du management, c'est quelque chose que tu n'apprends pas. Donc comment tu fais pour éviter les erreurs qu'on a tous faits à un moment donné Pour être un bon manager, il faut peut-être malheureusement passer par la case mauvais manager.

  • Speaker #1

    Ça je pense que c'est inévitable.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, c'est comme ça que tu apprends. Et donc c'est toi, tu dois corriger. Parfois tu as eu des choses mauvaises, des mauvaises expériences. Et on a pu parfois faire perdre des clients parce que c'est assez mal passé pour plein de raisons. Ce n'est pas grave. c'est parti du truc pour pouvoir continuer à grandir etc et ça c'est hyper important de donner tu donnes à tes équipes et moi je trouve que tes équipes te le rendent x10 donc à partir de là tout va bien

  • Speaker #1

    Vous avez regretté la responsable RH quand vous étiez 80 collabs du coup t'as dit que c'est toi qui faisais ce travail là c'est quoi ta lecture du bon candidat de la bonne personne qui va fitter aussi avec la culture d'expert entreprendre. Et puis aussi, c'est quoi les grandes valeurs ou les grands sujets sur lesquels vous vous êtes, voilà, j'allais pas dire intransigeant, mais en tout cas sur les choses sur lesquelles vous êtes reconnaissable ou perceptible, ou alors, nous, par exemple, l'authenticité, valeur numéro un, c'est comme ça parce que dans la vraie vie, voilà comment ça se matérialise. Ouais.

  • Speaker #0

    Déjà, on ne triche pas, effectivement. L'authenticité, j'aime bien ce mot-là. Parce que quand Alexia, que tu as interrogé tout à l'heure...

  • Speaker #1

    C'est le mot qu'elle m'a exactement dit ce mot-là.

  • Speaker #0

    D'accord. Effectivement, on est accessible. C'est-à-dire que tu as 120 personnes, tu croises des gens. Moi, j'ai vu des collaborateurs qui étaient dans des cabinets, entre guillemets, plus prestigieux. Ils me disent, les associés ne te parlent pas, ne te regardent pas, ne te considèrent pas. C'est horrible. C'est clair. Déjà, ce n'est pas ce qu'on veut construire. Nous, on est là. On va être... proche de nos équipes, avec la limite de temps qui est la nôtre, bien évidemment, mais en tout cas, pouvoir échanger avec chacun. Je suis sûr que si tu t'interrogeais des alternants chez nous, ils te diraient, bah oui, l'associé, je lui parle, je le croise, il me dit déjà, il me dit bonjour, il connaît mon prénom.

  • Speaker #1

    Mais d'ailleurs, il y avait une personne qui était, quand on s'est vu sur le congrès à Marseille, il y avait Alexia, et il y avait une autre personne avec vous, qui venait de commencer il y a deux, trois jours,

  • Speaker #0

    je crois. Oui, tout à fait, ouais. du coup elle était là aussi je pense que ça te montre aussi l'accessibilité bien sûr moi franchement le meilleur remerciement qu'on a eu c'est des gens qui sont partis de chez nous et qui nous disent tu sais que avec leur cul c'était la meilleure expérience c'était chez vous et je regrette d'être parti si vite alors qu'il restait deux ans j'aurais voulu faire plus de temps pour continuer à apprendre parce que déjà la qualité des clients elle est top on a une très belle clientèle Et ça c'est hyper important. Tu peux avoir un écosystème top pour tes collaborateurs, un baby-foot et des tickets restaurant et tout ce qui s'ensuit, mais ça c'est limite du superflu.

  • Speaker #1

    Si le fond tous les jours quand tu te rends compte, quand tu fais une tâche, c'est pas pour la bonne personne, ça va être chiant.

  • Speaker #0

    Mais bien sûr, mais déjà c'est d'avoir des bons clients. ça aide beaucoup à apprendre. Et donc ça, pour les équipes, c'est déjà la première chose. Portefeuille diversifiée, une clientèle choisie, qualifiée et de toute taille. Hop, un management, une structuration hyper claire, un boss qui t'amène quelque part, qui t'apprend, qui est un peu des cultivateurs, etc. Et après, une ambiance, on espère, la plus sympathique et bienveillante et constructive dans notre cabinet. font que derrière, tu arrives à attirer des candidats. Et les candidats qui viennent chez nous, le profil, ils comprennent assez vite que c'est assez IT et tech. On n'est pas le cabinet poussiéreux qui n'a pas changé nos méthodes depuis 10 ans. Ils comprennent très vite que derrière, c'est quand même des gens qui bossent. Ce n'est pas qu'on se la coule douce, mais ça travaille. Oui, bien sûr. Ça travaille, on est là. Dans les points importants, moi, j'adore... ceux qui ont des histoires à me raconter. J'ai fait telle activité à côté, je fais du sport, je suis champion de karaté. Tu vois, tu te dis, tiens, il y a autre chose que la vie de la compta, tu vois. La curiosité, pour moi, c'est number one. Ce n'est pas un vilain défaut. La curiosité, c'est ce qui fait que tu sors de ton univers, de ta zone de confort. Je suis hyper fier quand tu as des jeunes collaborateurs qui... qui viennent peut-être de milieux moins, je ne vais pas dire favorisés, mais en tout cas où ils n'ont pas eu accès à la culture de l'entrepreneuriat et tout ce qui s'en suit, de les amener et de les faire découvrir un monde et se dire tiens, mais ça, c'est hyper intéressant, je vais pouvoir m'épanouir. Et les gens qui sont en face de moi me donnent cette possibilité-là. Et donc, comme moi, on me l'a donné à un moment donné. Et donc, très clairement, si tu as des... une envie de curiosité, d'apprendre, d'être bosseur, mais dans un environnement où nous, on va t'apprendre à être expert comptable. Et ça, je leur dis. Alors évidemment, ça plaît. Je ne leur dis pas, tu ne sais pas que tu travailles pour nous. Je t'apprends à devenir un expert comptable. Tu resteras un temps avec nous, tu resteras toute ta vie ou tu ne seras que de passage. Ce n'est pas grave. On vivra quelque chose et nos clients profiteront. Évidemment, tu as toujours du turnover, etc. Les clients ne veulent pas de turnover. Mais bon, on est quand même dans un marché de pénurie. Donc, je pense qu'on n'est pas les plus mauvais en termes d'attractivité par rapport à nos confrères et à la profession. Mais voilà, si je dois donner des conseils pour les autres cabinets, notre croissance s'explique aussi par ça. C'est que derrière, on a construit des portefeuilles, on a des clients qualifiés et on emmène nos collaborateurs quelque part. Et clairement, le rendez-vous bilan, à un moment donné, je ne veux pas voir le manager avec moi tout le temps. Jamais. on va regarder les dossiers et tu m'envoies le petit jeune pour qu'il voit alors évidemment ce sont des dossiers peut-être moins moins compliqués mais au moins qu'il commence à comprendre le dirigeant, ses craintes, ses inquiétudes et comment on est là pour les rassurer les accompagner et amener le petit truc qui va bien derrière, le petit conseil qui va bien etc.

  • Speaker #1

    Si je décortique aussi un peu ce que tu dis pour moi il y a un élément important c'est que tu vas apprendre à des gens à devenir expert comptable après Pour moi, je vois aussi un élément de votre culture. Là, c'est comme ça que je l'identifie. Il n'y a pas d'égo. Il n'y a pas des rétentions d'informations chez vous. Vous allez partager. Et du coup, tu vas aider aussi la personne à se réaliser. Tu vas rester le temps que tu vas rester. Toi, ton objectif, c'est que la personne reste le plus longtemps possible. Mais en fait, le but, c'est que durant le temps qu'elle reste, elle apporte la valeur. Conséquence pour le cabinet, pour le client et pour elle-même. Et je pense que ça, c'est une bonne manière de faire, de vouloir aussi permettre aux gens. d'être ceux qui veulent devenir.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est-à-dire que t'en as qui vont s'accrocher, t'as des gens qui sont là de chez nous depuis 15 ans. Ouais. Et t'en as d'autres qui vont rester même 4 ans. C'est super. Bah de ouf. C'est clair. C'est super.

  • Speaker #1

    Bah carrément.

  • Speaker #0

    Le pire pour moi, c'est s'il ne reste qu'un an. Ouais, c'est clair. Parce que ça, un an, c'est une catastrophe pour tout le monde. Là, ça veut dire qu'on a raté quelque chose et ça nous est évidemment arrivé. Mais... Mais 4-5 ans, on a fait un bout d'histoire. Enfin, on a construit quelque chose. Et puis, moi, j'aime bien avoir cette relation où les gens te rappellent un peu en mode mentor. Qu'est-ce que tu en penses Je vais faire ci, je vais faire ça. Voilà, tu gardes relation et tu ne sais pas de quoi la vie sera faite demain. Tu vas peut-être les recroiser. Et souvent, en fait, on se recroise. Puis, on s'apporte des clients puisqu'à un moment donné, tu as besoin d'un commissaire au compte, tu as besoin d'une opération. Ou alors, ils se rendent compte qu'ils ne sont pas assez capés pour avoir récupéré tel client. Et du coup... Il y a un échange de bons procédés qui fait que derrière, tu arrives à faire grandir tout ça. Donc, oui, de toute façon, je t'ai dit, on fait ça aussi pour l'aventure humaine. Passer de 10 à 120, ça ne s'est pas fait en étant hyper procédurier, avec l'envie de tout casser, de ne pas respecter les gens. On l'a fait ensemble et on va continuer. Après, je ne sais pas où sera la limite. Est-ce que quand on sera, si tu me l'invites, quand on sera 200, peut-être qu'on sera tombé dans un truc plus conventionnel, parce qu'en fait, on n'aura pas le choix. Mais je crois quand même beaucoup qu'on peut construire un modèle. Le fait d'avoir des équipes à taille humaine, les fameux 10 personnes max, te permet de, si demain tu arrives à bien coordonner tout, avec un système d'information très fort, il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas.

  • Speaker #1

    Pour toi, c'est quoi le bon expert comptable À quoi doit ressembler le bon expert comptable pour apporter de la valeur à ses équipes aussi, et à ses clients C'est quoi la posture qu'il doit avoir on a des briques de ton histoire j'arrive à comprendre mais c'est aussi pour sensibiliser soit certains confrères ou soit certains aspirants à devenir experts comptables le marché il tend vers quoi ah alors ça c'est tu vois c'est quoi ton là tu revenais de 3 jours à Lisbonne avec à peu près 200 experts comptables ou quelque chose comme ça 210 experts comptables 210 experts comptables vous avez parlé de RH de tech d'IA etc voilà c'est quoi ta lecture aussi toi qui est souvent à l'afflux des euh Dernière nouveauté Honnêtement,

  • Speaker #0

    on vit une période incroyable. Là, tu es à tel endroit Là, c'est très excitant, la période qu'on est en train de vivre. On a cette facture électronique qui fait peur à beaucoup de mes confrères, 2026, 2027, il faut que tout le monde y soit, etc. Et l'après-facture électronique. La facture électronique, ça signifie quand même que tu as tué la tenue comptable. et avec tes logiciels, mais au moins, tu récupères tout, ça paramétré, tu n'as plus rien à faire. C'est que j'agère, évidemment, je calcule le crème, etc. Donc, beaucoup se demandent comment je vais occuper mes équipes, comment je vais pouvoir apporter de la valeur à mes clients puisque, entre guillemets, 50% du temps de mes équipes sera, il n'y aura plus de production comptable puisqu'elle sera automatiquement faite. Alors, évidemment, Je tire un peu le trait de façon un peu lourde, mais on n'est quand même pas loin. Je viens d'un séminaire où on était, là, c'était focus sur l'intelligence artificielle et tous les impacts que ça va avoir dans nos métiers, sachant que c'est assez récent, que beaucoup d'experts comptables se posent la question de comment aborder l'intelligence artificielle à travers notre façon de travailler, etc. Donc, on est dans ces réflexions-là. Tout ça pour te dire que dans l'avenir du métier, évidemment, nous on prépare déjà la préfecture électronique et l'utilisation de l'IA. Comment on fait Ça fait longtemps que le conseil de l'ordre avait fait un congrès, ils avaient appelé l'expert comptable l'expert conseil. C'est l'ambition. Bon, le conseil, il y a tout et n'importe quoi, mais nous ce qu'on voit, c'est qu'on doit apporter dans le futur comptable de demain plusieurs choses. Moi, j'ai découpé en quatre le rôle d'un comptable aujourd'hui. Aujourd'hui, la première pierre, c'est d'être technique. C'est de comprendre un peu la compta, comment ça se passe, etc. La deuxième pierre, c'est d'être organisé. Tu peux être un super technicien, mais si tu es mal organisé, à un moment donné, ça ne marche plus et tu gâches ton talent. Donc là, c'est nos organisations, et tu as bien compris, qu'être organisé, ça implique plusieurs choses, la structuration des équipes, les outils, etc. La troisième pierre, c'est... on est quand même dans des métiers de délégation, donc c'est de savoir manager. Donc savoir manager, ça ne s'improvise pas, etc. Donc c'est faire, savoir faire, savoir faire faire, le management. La quatrième pierre, c'est le savoir faire au client. C'est-à-dire le savoir être commercial. Bah ouais, il faut vendre des missions. Et le mot commercial, il est un peu tabou. Moi, c'est clair. Il est hyper tabou, parce que c'est compliqué et les gens ne veulent pas entendre le mot commercial. et moi le premier on est un peu mal à l'aise de vendre un truc, on a l'impression d'être un garagiste qui vend une pièce alors que la personne n'en a pas besoin une pièce dont tu ne connaissais même pas le nom tu vas chez un garagiste il t'a dit il faut changer le berceau moteur tu vois, t'es là le berceau, tu parles de quoi je comprends rien marque ta voiture et donc on va leur apporter à comment Et donc, on va changer le mot commercial. C'est plutôt, tu n'es pas là pour vendre, tu es là pour apporter de la valeur à ton client. Et pour apporter de la valeur à ton client, c'est assigné. À un moment donné, tu vas aider tes équipes. Et là, ça va impliquer une grille tarifaire. des présentations commerciales, et ça, tu vas les mettre dans une sorte de canevas où tes équipes, elles disent, tiens, vous voulez tel service, etc., on va vous proposer... J'ai pu voir que, par exemple, sur la gestion de trésorerie, où là, vous aviez de l'argent qui dort, c'est complètement dommage. Alors, les banquiers ne font plus leur travail, c'est-à-dire qu'ils n'appellent pas leurs clients pour placer leur argent. C'est fou, hein Les banquiers, ils ont... En fait, l'expertise comptable, le danger, c'est de faire ce qu'a pas fait la banque depuis dix ans. La banque a oublié le service client. Elle te vend des produits qu'elle ne maîtrise pas. Elle te vend des contrats d'assurance. Ils ne savent pas ce que c'est. Ils te font des enquêtes de satisfaction alors que tu ne vois jamais. Et quand tu leur demandes juste de financer, ils ne font plus leur rôle de banquier. Le comptable, il ne faut pas qu'il tombe dans le travers de la banque et de son service. Et justement, on n'est pas là pour vendre tout et n'importe quoi, mais on est là pour apporter du service et de la valeur. Les chiffres sont la data. sont un élément essentiel pour aller objectivement chercher à améliorer l'expérience client, etc. Et tout ça pour te dire que le mot commercial, on va le transformer, mais non, tu vas amener ton expertise pour lui apporter de la valeur. Et derrière, il y a un prix clair, il y a des tranches de prix, on peut s'en occuper, on ne peut pas s'en occuper, mais je vais te présenter dans l'écosystème qui nous entoure un spécialiste de financement. Quelqu'un qui va te faire de la retraite, quelqu'un qui va s'occuper de ta protection sociale et tout ce qui s'ensuit. Je ne vais pas te vendre de l'assurance, etc. Mais en revanche, je vais être le sachant, l'alerteur, je ne sais pas comment on dit, qui est là pour t'aiguiller sur des choses qui sont sensibles pour un dirigeant d'entreprise. Donc, c'est tout ça qu'on va amener sur le futur comptable. Et en fait, tout ce temps gagné avec la facture électronique, en fait, nous, on est déjà en réalité... On est déjà dans cet enjeu-là. Mais du coup, c'est du service client encore plus. C'est-à-dire que de la réactivité. C'est-à-dire qu'un client qui te pose une question, un client qui te sollicite une réponse, t'es hyper réactif parce que t'es organisé pour... Parce que t'as laissé aussi du temps disponible pour ça. Tu vois Déjà, tu bourres pas les portefeuilles clients avec Tiens, il a 1600 heures disponibles. Non. Tu laisses déjà ce temps d'imprévu pour pouvoir répondre et pour aller chercher, parce que aussi ton client peut évoluer pour plein de raisons, etc. Et du coup, tu vas gagner du temps, donc service client, et tu vas les amener à faire plus de conseils. Et le conseil, c'est le gros truc des cabinets, etc. Sauf qu'ils ne savent pas par quel bout le vendre. Et le conseil aujourd'hui repose trop sur l'expert comptable. Tu vois, dans beaucoup de cabinets, c'est on attend la sacro-sainte réunion bilan pour apporter de la valeur. Et en fait, ben non. Maintenant, nos enjeux de nos cabinets, c'est de pouvoir faire descendre tout ça et c'est qu'on passe du fameux mode pyramidal profession libérale expert comptable au mode entreprise, le cercle. Et le cercle parfait, c'est quand tu as réussi à amener, à former tes collaborateurs, tes équipes, à aller chercher des missions, à détecter les choses sans que ça passe par toi. Donc peut-être qu'un jour, je ne servirai plus à rien. j'espère et tant mieux mais en tout cas que ce soit l'entreprise en elle-même qui puisse être moteur dans tout ce que tu peux apporter comme valeur à tes clients et c'est ça qu'on travaille pour le futur et donc là ça passe par nous on a lancé une académie comme tu le sais donc ça c'est augmenter le mindset de nos clients de nos collaborateurs on parle d'éducation financière on veut être dans une continuité pédagogique entre ce que tu apprends à l'école. Toi, tu formes beaucoup de personnes, mais on veut être dans cette continuité, directement dans le cabinet. Et pour pouvoir... Parce que mieux je forme mes collaborateurs, en tout cas, je leur donne, je leur suscite la curiosité intellectuelle d'ouvrir leur chakra, de s'intéresser à l'économie en général, de faire le lien entre l'économie et leur... et leurs clients, et après dans tous les domaines, évidemment, on a la fiscalité, le social, le RH, la communication. Demain, on nous appellera peut-être des coachs, tu vois. Mais en tout cas, leur amener cette envie d'être proche de leurs clients et leur apporter de la valeur qui sera au-delà de la comptabilité. Peut-être qu'un jour, on ne s'appellera plus comptable ou expert comptable. En tout cas, on va s'en diriger parce que je pense que la comptabilité, ça représentera peut-être 30%, ça sera peut-être le cœur du réacteur. Mais ça ne sera pas l'essentiel.

  • Speaker #1

    C'est l'étincelle, quoi. Là, tu as livré une masterclass. Je trouve ça hyper intéressant. Et du coup, ça fait vraiment écho par rapport à ce que tu dis. Je vais t'apprendre à être expert comptable. Parce que du coup, si tu n'apprends pas à la personne à être expert comptable, elle ne pourra pas atteindre aussi cet objectif post-facture électronique d'apporter ce conseil. Parce que du coup, sinon, tout va reposer sur ta tête. Et comme tout repose sur ta tête, du coup...

  • Speaker #0

    C'est moi qui vais mourir.

  • Speaker #1

    ça veut dire que ta structure va définir ta stratégie ça veut dire que si toi t'as pas délégué ta compétence à d'autres, du coup en fait tu pourras jamais grandir, ça va forcément avoir un plateau mais du coup moi je m'inquiète aussi beaucoup pour les cabinets qui changent pas cet état d'esprit ou même les collabs qui veulent pas avoir cette curiosité de faire face à cette nouvelle vague honnêtement ça va être une déflagradation pour des

  • Speaker #0

    cabinets qui auront pas repensé leur modèle la façon de transmettre l'information, la façon d'aborder leurs clients, etc. Alors après, on est tous quand même sur des marchés différents. Toi, tu étais avec 210 experts comptables, français et belge. Donc ça, c'est intéressant déjà pour l'ouverture un peu internationale, même s'ils ont les mêmes problématiques que nous. Et tous, on a des marchés différents. Tu vois, nous, on a un cabinet parisien avec un dynamisme incroyable. Rien que dans notre rue, on a sept experts comptables. Ah oui, d'accord. La concurrence, elle est là. Mais tu as des cabinets, ils sont à Laval, à Limoges, à Lyon. Lyon, quand même, c'est encore autre chose. Mais ce n'est pas les mêmes marchés. Tu as des réseaux de cabinets qui sont regroupés avec plusieurs... Donc chacun a parfois aussi le poids de sa structure. Nous, on a la chance d'être encore agile, etc. Mais déjà, la diversité du paysage économique local, parisien, ou des cabinets qui sont aussi très international, etc. fait que tu ne peux pas avoir la même stratégie pour tous. Donc ça, c'est quelque chose que je conçois, etc. Et je ne donnerai jamais de leçons à quelqu'un. Maintenant, tout ce qu'on peut donner dans cette profession et savoir comment on aborde le futur, etc. Il y a des cabinets qui ont hyper peur. Ils pensaient qu'ils allaient vendre leur cabinet, mais leur cabinet ne vale plus rien, entre guillemets, parce qu'ils n'ont pas préparé leurs équipes, ils sont encore sous des outils vieillissants et ils vont prendre la solution qui vient la première. de leur éditeur historique, etc. Mais sans avoir, entre guillemets, de challenger tout ça. Et c'est vraiment dommage parce qu'on peut avoir dans des cabinets la comptable parfaite. Celle qui est justement... Mais cette comptable parfaite, entre guillemets, elle se raréfie parce qu'elle bosse comme une dingue ou il bosse comme un dingue et tout repose sur elle, entre guillemets. Mais en revanche, nos jeunes générations... qui n'ont pas connu finalement le côté un peu besogneux de la comptabilité. Au départ, on est là pour faire de la saisie, etc. C'est un peu, comment dire, réparbatif. Besogneux. Besogneux, etc. Là, aujourd'hui, ils arrivent, tout est fait. Donc ça, c'est le vrai changement. Et donc, du coup, d'ailleurs, on a très peur. On a très peur de perdre ce côté un peu technique, etc. Et moi, j'essaie de rassurer tout le monde en disant, oui, ok, peut-être qu'il a perdu le sens, le temps de saisir, etc., de comprendre. Et ce côté besogneux qui fait que ça rentre, ça finit par rentrer, quoi. Là, il a une compta sans effort, entre guillemets. Mais c'est là où, justement, nos organisations, on doit amener plus de formation. C'est-à-dire que, moi, je pense qu'un collaborateur aujourd'hui... bien formé dans des cabinets comme le nôtre, on n'est pas les seuls, mais en trois ans, il a autant d'expérience que quelqu'un qui avait 10 ans avant. Ah mais carrément Et c'est incroyable Alors peut-être qu'il va être moins bon sur des petites choses, tu vois, mais... Ce n'est pas grave, il sera meilleur sur d'autres. Et donc, c'est à nous de les amener sur l'autre, justement. Et ça, ça passe que par la curiosité, l'envie d'aller chercher autre chose, de sortir de sa zone de confort. Ça, c'est clair. Et les cabinets, à tel point, tu as des cabinets qui ont du offshore, tu vois, à Madagascar, etc. Même eux, avec la facture électronique, je ne sais pas comment ils vont faire.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Parce que le mec à Madagascar, il n'ira pas loin en termes d'ouverture et de mindset. Et eux, ils s'étaient reposés là-dessus, pour des raisons évidemment économiques, fiscales et tout ce qu'on veut. Mais je pense qu'il y a de l'avenir dans notre profession pour des petits jeunes qui ont cette capacité à aller chercher autre chose. Et que la comptabilité ne soit pas le parent pauvre de beaucoup de gens, parce qu'on a quand même eu ça, l'ascenseur social de la comptabilité, on l'a tous vécu. on a eu des gens qui avaient peu de diplômes et qui ont réussi à s'éclater dans ce métier assez non coupé. Malheureusement ça va être moins vrai quand même mais du coup ça force à se former encore plus et donc c'est là où on est dans un vrai rôle d'amener les gens quelque part et de les former, c'est clair.

  • Speaker #1

    C'est quoi votre stratégie là C'est quoi votre vision chez Experts Entreprendre pour je sais pas moi les 2, 3, 4, 5 prochaines années

  • Speaker #0

    Même c'est quoi ton rêve même toi Alors moi je pense qu'il y a une taille critique Déjà, donc, je pense que 120, on n'y est pas encore. Donc, pour pouvoir servir le client du futur, avec tout ce qui est amené comme valeur, tu dois travailler en équipe. Tu ne peux pas reposer, sauf si tu es le roi de telles spécificités, etc. Pourquoi pas Tu as des cabinets aussi qui font vraiment de l'ultra spécialisation. C'est-à-dire qu'ils ne font que, par exemple, la santé des dentistes. Moi, je ne suis pas très fan de ça. Alors peut-être que ça va être super pour les clients, mais pour les équipes collaboratives qui sont de ça, c'est un ennui total. Moi, je récupère des collaborateurs qui sont des cabinets plus gros que nous. Ils faisaient que de l'IMO. Que de l'IMO.

  • Speaker #1

    Ils fan, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais. Que du BNC. Que de l'agriculture. Et moi, si je suis jeune, je ne veux pas être dans un truc spécialisé. Je veux pouvoir... me goûter un peu à tout, puis après, je choisirai. Peut-être que... Mais en tout cas, en termes d'apprentissage, etc., notre singularité chez Experts Entreprendre, c'est que vraiment, on a mis le collaborateur au cœur du réacteur. La diversification, que ce soit par la taille ou le secteur d'activité et par l'organisation IT derrière, etc., je pense que derrière, tu apprends plus vite que chez les autres. Oui, je suis d'accord. Clairement, tu apprends plus vite que chez les autres. Et les équipes qu'on récupère d'autres cabinets, parce qu'il y a quand même du turnover, ils viennent chercher ça. Je dis, mais pourquoi tu veux... T'étais bien, t'étais bien payé, t'avais... Il me dit, mais ouais, mais je fais tout le temps la même chose. Et en fait, moi, je veux devenir expert comptable. En tout cas, je veux pouvoir chercher autre chose. Et donc, je dis, bah écoute, je pense que t'as sonné à la bonne porte et on va y arriver. On va le faire. Et je te vends pas du rêve, je te vends ma réalité. Et d'ailleurs, à tel point que je leur dis... quand on a quelqu'un qu'on veut vraiment embaucher, etc. Je lui dis, va voir les équipes. C'est-à-dire que là, tu as fait un entretien avec la RH, tu as fait un entretien avec un associé. Va voir des équipes. De toute façon, c'était une discussion à bâton rompu pour voir un peu comment ça se passe chez nous en termes d'organisation, structuration, etc. Et ça marche tout de suite.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    En termes de recrutement, il n'y a pas de problème. Parce que derrière, on ne vend pas autre chose que ce qu'on fait. On peut se tromper parfois, mais voilà. mais pas tout le temps. Hyper clair.

  • Speaker #1

    Tu parlais justement du rapprochement ou des acquisitions de cabinets. Vous, vous avez fait que de la croissance organique. C'est quoi votre thèse sur l'avenir

  • Speaker #0

    Il y a un moment donné, on se posait la question de racheter des cabinets. J'ai regardé quelques cabinets qui ont été rachetés par des confrères d'ailleurs entre-temps, mais on n'y est pas allé. Pourquoi Parce qu'il y avait tout à faire. Il y avait des cabinets... peu digitalisée, ou avec une ADN qui n'était pas la nôtre, ou trop dépendante d'un expert comptable qui ne maîtrisait, enfin, qui n'avait pas assez délégué, justement. Ah, je vois. Ou alors, qui reposait sur 4-5 clients clés. Et là, tu te dis, c'est trop risqué d'y aller, etc. Sachant qu'en même temps, on avait un flux client naturel qui arrivait, et on a préféré plutôt consolider une équipe onboarding qui était avec des gens qui puissent accompagner les premiers pas du client, etc. que de racheter un cabinet avec la certitude derrière. Donc ça, c'était un peu notre mantra, de plutôt organiser notre organique qui arrivait et... Et en réalité, mieux t'engranises ton organique, les premiers six mois du client, ils sont essentiels, c'est ce qui fait que si tout de suite, il y a un effet waouh, etc., c'est ton meilleur commercial. C'est ton meilleur commercial. Donc, après, il faut le faire durer, évidemment. Et donc, du coup, on n'y est pas allé pour cette raison-là. Alors, il s'avère que l'écosystème grandissant, etc., là, on a peut-être une opportunité d'accueillir un cabinet de confrères, quelqu'un qui part à la retraite et qui a l'air... donc plus par échange, on n'a pas été demandeur, mais c'est plutôt été des rencontres, et qui seraient assez complémentaires de là où on a des faiblesses aujourd'hui, et de pouvoir finalement aussi faire monter d'autres personnes en tant qu'associés dans le cabinet, et surtout de pouvoir continuer à faire grandir le cabinet en termes de taille, pour avoir une taille critique. Alors la taille critique, je ne sais pas s'il y a une vérité en réalité, mais je pense que... là on est 120, si demain on est 150, tu vois, 150, ça va nous permettre peut-être de consolider une équipe communication marketing, parce qu'on ne peut pas passer à côté de ce spectre-là. Pendant très longtemps, on n'avait pas de compte LinkedIn, on était un peu en sous-marin, on faisait notre vie, et ça nous allait très bien. En réalité, ça je ne peux plus. Je ne peux pas rester en sous-marin, c'est impossible. Je te remercie de nous avoir invité dans ton émission, mais ce n'est pas pour faire notre pub, mais... en tout cas, de communiquer mieux, de pouvoir aller chercher des échanges confraternels, être dans des clubs à trois jours, à parler d'IA avec 210 comptables, ça te permet de revenir avec des petites idées. Et surtout, de pouvoir consolider des services très forts en interne. Après, chacun a sa stratégie. T'as des cabinets, ils veulent tout faire. Ils veulent faire de la gestion de patrimoine, ils veulent... faire tous les verticals qui peuvent, ils vont y aller, etc. Nous, ce n'est pas forcément notre stratégie. Je préfère faire amener des dossiers avec des gens qui sont hyper spécialisés et pour lesquels je sais que le service va être nickel. Et du coup, avoir toujours ce rôle de confiance avec mon entrepreneur dirigeant. Je vois. Tu vois Alors ça, c'est un parti pris. Beaucoup de confrères, ils ne sont pas là-dedans. Maintenant, la limite entre je fais ou je fais faire à d'autres sans que ça soit pas transparent pour le client. Évidemment, il va y avoir des rétrocommissions, il va y avoir plein de choses, etc. Ça, c'est un vrai choix à faire.

  • Speaker #1

    C'est compliqué à gérer en interne. En plus, tu n'as pas tout à fait la main sur la délégation que tu vas apporter. Je trouve qu'en termes de vision, j'avoue, soit tu délègues ou soit tu... internalise en tout cas cette compétence. Donc vous, en tout cas, dans la brique numéro 1, entre guillemets, ce serait plutôt de continuer à faire grossir, pas le gâteau, mais la base de clients, en leur apportant une expérience qui soit vraiment uniformisée et toujours au top quali, avant d'aller sur quelque chose de plus pointu ou plus spécifique.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est-à-dire que je vois des cabinets qui... L'agition de patrimoine, c'est quelque chose de vraiment... J'en vois qui ont leurs cellules internes, etc. Je dis pourquoi pas. Tu as aussi l'envie de se diversifier, elle sera obligatoire. Mais en même temps, tu as envie toujours d'être la personne de confiance. Oui, je vois. Et surtout, je vois dans mon écosystème, je vois des gens super forts dans leur domaine d'activité. Et donc, quand je les amène, je sais qu'il va bien servir notre client. Tu vois, c'est pareil pour le côté, tu as les cabinets, on parle beaucoup de la confraternité entre profession libérale, les avocats, les notaires, etc. La limite de ce modèle-là, c'est qu'à un moment donné, tu es un hub, tu es une marketplace pour vendre tout et n'importe quoi. Et donc, tu perds un peu ton rôle de conseil un peu neutre, tu vois. Je t'ai dit, vraiment, pour moi, j'ai toujours en tête l'exemple de la banque qui vend absolument de l'assurance. À la fin, ce n'est plus un banquier que j'ai en face de moi. En fait, ils vendent un produit, ils ne vendent plus un service. Et moi, je veux continuer à vendre un service que d'être une machine à vendre des lignes de produits,

  • Speaker #1

    etc. Je vois bien la vision, en fait.

  • Speaker #0

    Et ça, j'aime bien cette idée-là. Alors, peut-être que c'est un vrai choix. Peut-être que je suis le dernier des idiots, parce que je vais sûrement perdre du chiffre d'affaires, des opportunités. Ceux qui ont des capsules avec... les boîtes qui font du placement de fonds, etc. Ils gagnent peut-être mieux leur vie à la sortie que l'expert comptable qui vit sur mon chiffre d'affaires et peut-être la revente possible de notre cabinet. Donc, je suis peut-être très idiot, tu vois. Maintenant, je pense qu'il y aura tout dans le marché. Il y a des gens qui seront généreux, qui feront tout. Il y en a qui diront, non, moi, je préfère me concentrer uniquement sur le conseil, etc. Alors, peut-être qu'il y a des risques d'être attaqué de toutes parts. Mais je n'ai pas encore une vérité définie là-dessus. On n'est pas recaboutés. Maintenant, c'est encore une fois, est-ce que c'est en adéquation avec mes valeurs, ce que je veux Est-ce que je me trompe Et peut-être que les gens qui vont nous écouter vont dire Ah bah non, il n'a rien compris, lui.

  • Speaker #1

    Là où c'est intéressant, ça veut dire que Tu vas... En fait, si tu augmentes ta base client, demain lorsque tu vas vouloir leur vendre quelque chose, en plus de ton service, sachant que tu les auras très bien servi, ce sera aussi beaucoup plus facile de le pousser.

  • Speaker #0

    Déjà.

  • Speaker #1

    Donc là, j'ai même l'impression qu'en termes d'approche, la step d'après, ce sera aussi peut-être un peu plus simple.

  • Speaker #0

    Peut-être que ce sera plus simple. C'est quand même un gros travail d'avoir un niveau de qualité uniforme et élevé. Donc déjà je m'en souviens que c'est beaucoup de travail de tous les jours, mais on va y arriver. Et après à un moment donné, oui peut-être qu'on sera libérés du côté un peu, parce que tous les parcs comptables que je connaisse, c'est que de la rétrocommission dans tous les sens. Ils ne le disent pas à leurs clients. Je suis désolé pour ceux qui m'écoutent, mais c'est la vérité. Et derrière peut-être qu'un jour on sera peut-être tous transparents là-dessus, en disant écoute, je t'amène vers ce... ce service-là, ce tiers-là, etc. Sache que si tu te contrats avec le devise avec lui, je touche 10%. Tu vois, je rêverais de dire ça.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Tu vois, d'ailleurs, c'est transparence totale. Et là, tu assumes. Tu assumes. Et peut-être qu'il te dira, écoute, ouais, c'est normal, si tu m'as emmené sur quelque chose qui m'a apporté de la valeur, après, t'es le truc, mais moi, t'es transparent. Alors après, il peut dire, du coup, tu vas me remettre les 10% parce que c'est moi qui fais... Peut-être que le marché va évoluer comme ça et qu'on n'aura pas le choix. Mais écoute, en attendant ça... Parce que la mise en relation, c'est une vraie valeur. L'expert comptable qui t'a l'air. D'ailleurs, le gros challenge pour les experts comptables, parce que mine de rien, on vend des missions, on donne tout gratuit en fait, quand même. Parce qu'on vit sur du récurrent depuis toujours. Mais le récurrent avec la facture électronique, à un moment donné, il va être challengé. Tu vois, il va être challengé. Et donc, ça va être quoi Soit tu baisses les prix, soit tu m'apportes autre chose. Donc, c'est pour ça qu'on a un enjeu. de mise en valeur de la relation, de conseils, etc. et d'apporter autre chose. Donc, peut-être que le marché, l'évolution du marché, fait qu'on va devoir remettre en cause un peu notre modèle. En fait, on n'aura pas le choix. En fait, ma vraie valeur, c'est le conseil que je peux mettre en place au début et que je ne facture pas. Et je ne le facture pas. Et ça, c'est le challenge de beaucoup d'experts comptables, de valoriser ce conseil-là. Ils ne le font pas intrinsèquement parce qu'ils vivent sur le récurrent. Je pense qu'il y aura un après à facturer électronique.

  • Speaker #1

    Bah ouais parce que en fait toi quand t'es entrepreneur il te dit bah je sais pas moi c'est 350 euros par mois ou 500 euros par mois ou peu importe, toi tu te dis open bar, tu vois et donc en fait t'as pas de filtre t'as un problème, hop solution et du coup après c'est vrai qu'il faut essayer de rééquilibrer en disant ça c'est pas dans ma mission et donc l'entrepreneur il faut aussi l'éduquer exactement,

  • Speaker #0

    et là c'est là où il y a un vrai travail la vraie révolution culturelle est là c'est clair elle est là pour les experts comptables. Et c'est compliqué, parce que depuis 20 ans, je fais des choses gratuitement avec des conseils de haut niveau. Et à côté de ça, on va parler de la déclaration de TVA. En fait, t'es dans l'ascenseur de valeur. Et la valeur perçue, en fait, elle peut être énorme sur des sujets où là, on reprend notre casquette d'expert comptable. Moi, j'ai un client qui est en train de monter un... un outil pour aider les experts comptables à faire du conseil. Et alors, c'est marrant, il me cite sur les réseaux sociaux, mais sans me citer, il me dit, c'était un beau client, on faisait des reportings à l'époque sur Excel, en tableau croisé dynamique, comparatif avec le budget, tous les mois, on est saisir chez eux, la comptabilité, les déclarations fiscales évidemment, plus le reporting, etc. Et puis à un moment donné, ce client qui était, il avait un investi... Enfin, il avait été... investisseur etc il allait vendre la boîte et là je lui dis ah mais t'as pensé à faire une holding apporter tes parts parce que le jour où tu vends tu sais déjà à peu près auquel tu vas le vendre là on peut l'apporter à une moindre valeur et demain t'as plus value si tu détiens depuis plus de deux ans bah t'auras une fiscalité moindre tu vois ce qu'on appelle un apport pour la création de holding et il m'a dit ce jour là mon regard a changé sur toi ah ouais parce que là j'ai compris Tu m'avais donné un super bon conseil, personne ne m'en avait parlé. Carrément. Et c'était venu dans une discussion purement informelle, etc. Et là, j'ai compris que... Et tu me l'avais donné gratos. Ouais. Et c'était dans mes honneurs comptables comme si de rien n'était. Et là, j'ai compris que vous aviez une mine d'or pour les experts comptables en termes de conseils, de potentiel, etc. pour nos clients. Et donc là, il est en train de monter un outil, il est incubé par l'Inest, etc. Donc intéressant. Et je lui ai dit, écoute, je pense que tu arrives au bon moment pour les experts comptables. Parce qu'effectivement, il y a un vrai enjeu de valorisation de nos missions. Il y a un vrai enjeu de formaliser encore mieux le conseil, que ce ne soit plus de l'informel et d'éducation financière de nos clients et de nos équipes. L'un ne va pas sans l'autre. Plus tu vas apporter à tes équipes de la formation, du mindset et de la culture et surtout des vrais sujets transversaux, et plus ils vont pouvoir les communiquer. Et là, on aura quelque chose de super vertueux pour nos clients, etc. Donc, on est là-dedans.

  • Speaker #1

    Masterclass. Écoute, Arnaud, on arrive déjà à la fin de cette discussion.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est passé hyper vite. Je n'ai pas eu le temps de tout dire.

  • Speaker #1

    Une heure cinquante.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même. Incroyable.

  • Speaker #1

    Et du coup, 1h47, précisément, qu'on a vu sur le bouton REC.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, on arrive déjà à la fin de cet épisode. J'aimerais, donc je pose une question aussi traditionnelle à mes invités à la fin de chaque discussion. Est-ce que la vie t'a apporté ou t'a appris quelque chose que justement tu pourrais partager à nos auditeurs Ça peut être un truc pro, un truc perso ou une expérience de vie qui t'a transformé, que tu pourrais nous partager à tous

  • Speaker #0

    Déjà, moi, je suis hyper épanoui. Honnêtement, quand j'ai démarré ce métier-là, je n'aurais jamais imaginé là où il m'a amené aujourd'hui. C'est des rencontres. Quand tu es expert comptable, tu rencontres des entrepreneurs, tu rencontres des dirigeants. En fait, des anecdotes, j'en ai plein, mais j'ai été amené... J'ai des clients partout, j'en ai au Canada, j'en ai dans les Antilles. je suis parisien donc j'en ai aussi en province etc ça m'a amené à faire des rencontres incroyables tu vois je suis dans un club l'espace innovation à chaque fois je me prends des claques quand je vais là-bas parce que je rencontre des gens extraordinaires dans ce métier-là et qui sont effectivement qui t'apportent une valeur dingue j'ai été amené à voir des gens que je voyais à la télévision tu vois des artistes des gens parce que l'écosystème le relationnel fait qu'à un moment donné c'est un peu tu croises tes changements de vie, etc. Donc, non, alors, pour répondre à ta question, est-ce qu'il y a des anecdotes Pas une anecdote,

  • Speaker #1

    mais en tout cas, une chose qui t'a marqué, un conseil que tu dis, moi, voilà, ça, ça m'a aidé dans ma vie. Et donc, est-ce que tu pourrais justement le partager Tu peux prendre ton temps pour répondre.

  • Speaker #0

    Tu me prends au dépourvu, là. Tu me prends au dépourvu. Qu'est-ce que j'ai pu avoir

  • Speaker #1

    Je sais pas, moi j'ai un truc dans ma tête là, tu vois, j'ai un truc qui me vient, mais... Moi j'ai l'impression que t'es un mec qui m'est tellement curieux, et cette curiosité elle t'amène là où t'es aujourd'hui quoi.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Tu vois, enfin moi je le lis comme ça.

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais peut-être que je me trompe, hein. Mais en tout cas je sens que ça, ça t'a vachement aidé à progresser quoi, à te remettre un peu en question, et le fait de pas avoir cet égo, et d'avoir la curiosité qui fait que ça t'a aidé à progresser aussi.

  • Speaker #0

    C'est... Ah mais si, j'ai un truc génial. Allez, c'est... En fait, j'étais expert comptable pour des comités d'entreprise. Et alors, c'est pas que ça m'a amené quelque chose, mais quand même, j'ai pu voir l'impact que c'est parfois de... Alors là, en mode technicien, une société qui travaillait sur l'aéroport d'Orly, je crois. Et cette société, c'est des gros contrats. Donc, c'est quelqu'un qui avait récupéré le contrat. Et donc, tu récupères les salariés avec, etc. Et là... J'arrive, j'analyse les comptes, je dis tiens c'est bizarre, il n'y a pas de participation des salariés. Et donc on interroge, on travaille pour les comités d'entreprise, derrière c'est les syndicats, etc. Et donc on interroge le directeur financier, il dit c'est normal, c'était à moins de 3 ans, etc. Je dis mais non, c'est pas à moins de 3 ans, c'était à 40 ans. Parce qu'en fait, en réalité, vous avez juste repris Arctic L122, ça s'appelait comme ça à l'époque, vous avez repris les salariés. et leurs obligations qu'il y a derrière. Donc, en fait, ils sont plus de 50, donc il aurait dû y avoir de la participation. Et donc, on dit ça au comité d'entreprise, etc. On dit, on attend la réponse, etc. Ils se sont mis en grève. En fait, mon petit conseil, ça a fait bloquer une journée à Orly des avions. C'était les chauffeurs de bus des pilotes. qui amènent les pilotes jusqu'à chez eux. Ils rentrent pas à pied quand ils sont avec les avions, le personnel, etc. Et ils se sont mis en grève. On a dit, mais il fallait pas faire grève. Si on est dans notre bon droit, on va y arriver. Donc, ils ont tous récupéré à l'époque 1 500 euros chacun, chaque personne. Alors, j'étais fier et en même temps gêné. Et là, c'est là où je me suis dit, parfois... que tu peux avoir un vrai impact à travers ton métier. Et là, c'était vraiment... Mais j'étais tout jeune, j'avais 25 ans. Et je posais une question toute bête. Je disais, mais pourquoi il n'y a pas de participation Et ping-pong avec la direction financière, qui ne voulait pas lâcher. En fait, ils ont compris qu'ils avaient oublié. Ils étaient plantés. Bon, ils avaient oublié. Je ne sais pas s'ils avaient oublié sciemment ou pas, mais en tout cas, ce n'était pas dedans. Et donc, on a récupéré les trois dernières années en participation. Voilà, donc j'ai... Très, très fier de ce truc-là, mais en même temps très gêné en disant On aurait dû aussi leur dire que ce n'était pas la peine de faire grève. Donc, tout ça pour te dire que cette petite anecdote qui est drôle, sauf pour ceux qui devaient prendre l'avion ce jour-là, c'est que tu dois toujours contextualiser, expliquer, être pédagogue, et que derrière, tu peux balancer des informations brutes comme ça, mais derrière, il faut toujours les relativiser. Il faut rester un dans ce métier. On aurait pu parler pendant deux heures, mais ça a presque fini. Mais c'est que derrière, que ça soit des clients ou des collaborateurs, tu dois toujours contextualiser, toujours avoir une retenue et pas affirmer les choses. Parce que derrière, tu peux vraiment te prendre des boomerangs et des claques. Et ça, ça s'appelle effectivement l'humilité ou l'expérience. Et ce métier-là, c'est bien de temps en temps de redescendre sur terre parce qu'on peut vite prendre la grosse tête et ça, c'est pas bon.

  • Speaker #1

    merci beaucoup mon cher Arnaud pour cet épisode c'était un vrai plaisir pour moi de l'enregistrer c'est passé très vite du coup si les gens veulent te retrouver je mets en description de cette vidéo ton profil LinkedIn allez faire un petit coucou à mon cher Arnaud est-ce que tu as un message de fin à passer est-ce

  • Speaker #0

    que je te laisse clôturer cet épisode déjà merci de m'avoir invité c'est vraiment c'est une super expérience je trouve que c'est une manière aussi de de de démocratiser ce métier qui peut de loin être un peu poussiéreux pour des gens qui ne sont pas dans la compta, qui peut être effrayant avec tout ce qui se passe en termes d'avenir dans notre métier, etc. Moi, je suis assez confiant. Je pense qu'il y a un pli à prendre dans nos métiers pour onborder nos clients, nos équipes et les amener quelque part. Et franchement, il y a des petits jeunes qui nous écoutent. clairement, faites ce métier-là, vous allez vous éclater. C'est un des rares métiers qui est au cœur du réacteur de l'économie, je dirais la vraie économie. Et à partir de là, c'est très juissif d'apporter de la valeur à quelqu'un. En fait, on fabrique des gens, des têtes bien faites, équilibrées, et apporter de la valeur, ça nous aide pour tous les jours aussi à être des gens accomplis. Et ça, c'est génial.

  • Speaker #1

    Masterclass, merci beaucoup d'avoir suivi cet épisode jusqu'à maintenant. Si vous l'avez kiffé autant que moi que j'ai pris à le réaliser, n'hésitez pas à le partager, à faire péter la barre des likes. Et oui, et aussi, Experts Entreprendre recrute sur Coonter. Allez, sans plus attendre, postuler aux annonces directement. C'est un cabinet assez rare dans l'écosystème. En tout cas, pour nous, c'est salvateur, cette expérience collaborateur qui vous est offerte. Allez-y, vous pouvez aller regarder ça directement en description. Sur ce... moi je n'ai qu'une seule chose à vous dire, eh bien prenez soin de vous et à la semaine prochaine pour un prochain épisode. Ciao

Share

Embed

You may also like