Speaker #0Nous sommes le 6 janvier 1995 à Pittsburgh. Il est un peu moins de 15 heures. Deux hommes entrent dans une banque armée. Pas de cagoule, pas de masque, pas de lunettes de soleil, rien. Leur visage est parfaitement visible. Ils braquent la banque et repartent avec 5200 dollars. L'histoire ne s'arrête pas là. Ces deux hommes... MacArthur Wheeler et Clifton Earl Johnson vont commettre un second braquage le même jour. Toujours sans se cacher. Toujours le visage à découvert. Quelques heures plus tard, la police diffuse des images des caméras de surveillance au journal télévisé. À minuit, MacArthur Wheeler est arrêté. Quand les policiers lui montrent la photo, les photos où on le voit clairement, il est stupéfait. Il s'écrit « Mais j'ai mis le jus de citron ! J'ai mis le jus de citron ! » Vous avez bien entendu du jus de citron. Wheeler était persuadé qu'en s'enduisant le visage de jus de citron, il deviendrait invisible aux caméras de surveillance. Son raisonnement ? Le jus de citron est utilisé comme encre invisible. Donc, logiquement, selon lui, cela devrait le rendre invisible aux caméras. Le pire, il avait même fait un test chez lui avec un polaroïd. Devinez quoi ? Il ne s'était pas vu sur la photo. Pas parce qu'il était invisible, mais probablement parce que l'appareil était mal réglé ou qu'il avait été mal cadré, on ne sait pas trop. Mais pour lui, c'était la preuve irréfutable que ça fonctionnait. Les enquêteurs ont conclu qu'il n'était ni fou, ni sous l'emprise de drogue. Il était juste convaincu. Absolument convaincu de son plan. Cette histoire aurait pu rester une simple anecdote policière. Mais elle a inspiré un professeur de psychologie de l'université Cornwall. David Dunning, alors mon accent anglais je fais au mieux, qui est tombé dessus en lisant le World Almanac de 96, qui est tombé sur cette histoire. À partir de cette histoire un peu dingue, il s'est posé une question fascinante. David Dunning se demandait comment est-ce qu'on peut être à ce point sûr de soi tout en ayant aussi tort ? Cette question, elle a donné naissance à une découverte majeure de la psychologie moderne dont je souhaite vraiment vous parler. aujourd'hui. C'est l'effet Dunning-Kruger, appelé aussi le biais de sur-confiance. En 99, David Dunning, dont je parlais avant, et son étudiant Justin Kruger ont publié dans le journal Of Personality and Social Psychology une étude qui a changé notre compréhension de la compétence. Leur article s'intitulait Unskilled and Unaware, en français, incompétent et inconscient de l'être. Comment s'est passée cette étude ? Et qu'est-ce qu'elle dit ? Il faut savoir que Dunning et Kruger ont fait passer des tests à des étudiants dans plusieurs domaines. Logique, grammaire, humour. Et après chaque test, et ça c'est important, ils demandaient aux participants d'estimer leur performance. Est-ce qu'ils pensaient qu'ils avaient réussi ou raté ? Et le résultat était frappant. Les personnes qui avaient obtenu les plus mauvais scores pensaient avoir fait beaucoup mieux que... celles qui avaient réellement réussi. Les personnes qui avaient les plus mauvais scores pensent avoir fait beaucoup mieux que celles qui avaient réellement réussi. Ces personnes se classaient dans la moyenne haute alors qu'en réalité, elles faisaient partie des moins performantes. J'aime bien cette phrase, je ne sais pas ce que je ne sais pas. Le hic, c'est qu'avec cette étude, on se rend compte que ne pas savoir est une chose, mais qu'être incompétent nous amène à porter un double fardeau. Premier fardeau, ne pas avoir la compétence. Ok. Deuxième fardeau, c'est de ça que je veux vraiment parler aujourd'hui, ne pas avoir la capacité cognitive de reconnaître qu'on n'a pas la compétence. L'effet Dunning-Kruger repose en effet sur ce que les chercheurs appellent le double fardeau de la compétence. En d'autres termes, l'ignorance engendre plus fréquemment la confiance en soi que ne le fait la connaissance. C'est un peu Inception, non ? L'ignorance engendre plus fréquemment la confiance en soi que ne le fait la connaissance. J'adore. Et moi, je résume souvent ceci ainsi, moins on en sait, plus on se sent sûr de soi. Et en y réfléchissant, je pense que vous voyez finalement ce phénomène assez souvent, voire trop souvent autour de vous. D'ailleurs, pour illustrer ce phénomène, j'aime prendre cet exemple particulièrement intéressant. celui d'une étude menée en 2023. L'Institut de sondage américain, YouGov, a posé une question à plus de 20 000 adultes américains. Cette question, c'était « Êtes-vous confiant dans votre capacité à faire atterrir un avion de ligne en cas d'urgence avec l'aide à distance des contrôleurs aériens ? » Résultat, il y a quand même. 32% des personnes interrogées qui se disent confiantes, je sais le faire. Et ce qui est très intéressant, c'est qu'il y a 46% des hommes qui se sentent capables de le faire, contre seulement 20% des femmes. Je ne parlerai pas aujourd'hui de cette différence homme-femme, mais en tout cas, ce qu'on peut retenir, c'est qu'un homme sur deux, quasiment, pense donc pouvoir faire atterrir un avion, sans formation, sans expérience, juste avec l'aide d'un... contrôleur aérien à la radio. Je lisais dans un article du journal de l'Ouest, je ne sais plus, l'Ouest républicain, les retours d'un pilote qui confirmait que c'est impossible, sans aucune formation de pilote sans assistante, de faire atterrir un avion. Il rappelait dans ce journal que la formation d'un pilote en ligne dure trois ans environ, post-bac, qu'il faut une dizaine d'années d'expérience supplémentaire pour devenir commandant de bord. Et que même avec le pilotage automatique et l'aide à distance, on ne peut pas l'inventer soi-même. Et c'est donc là que c'est intéressant. C'est exactement le mécanisme de l'effet Dunning-Kruger. Ces 46% d'hommes confiants ne perçoivent pas la complexité de la tâche. Ils ne voient pas tout ce qu'ils ne savent pas. Ils ne voient pas tout ce qu'ils ne savent pas. Et c'est précisément cette ignorance qui nourrit leur confiance. C'est fou, non ? Parlons maintenant du phénomène inverse, car il y a aussi le phénomène inverse, moins connu mais tout aussi intéressant. Les personnes très compétentes ont tendance à sous-estimer leurs capacités. Avant de parler des incompétents, là on va parler des très compétents. Pourquoi ? Deux choses. Elles pensent que si c'est facile pour elles, ça doit l'être pour tout le monde. C'est ce qu'on appelle le biais du faux consensus. On ne se rend pas compte que pour les autres, c'est compliqué. Si c'est facile pour nous, on se dit que ça doit être facile pour tout le monde. Il y a une autre raison plus profonde. Plus on devient expert, plus on perçoit la complexité réelle d'un domaine. Et plus on voit cette complexité, plus on doute. Ça, c'est important. Je vais prendre un exemple d'un architecte expérimenté face à un projet de rénovation. Je commence à être dans les travaux. Un non-expérimenté, voire quelqu'un d'incompétent. Il va assez simplement dessiner des plans et choisir des matériaux. L'expérimenté qui a des années de pratique, il voit rapidement toutes les contraintes invisibles. La réglementation thermique, je ne sais pas, l'orientation solaire, l'acoustique, l'évolution des besoins dans le temps, les imprévus, etc. Plus il en sait, plus il mesure tout ce qu'il peut poser problème. Le débutant. Et ça, c'est important aussi. Voix ligne droite, l'expert voit un labyrinthe. Et c'est le paradoxe de l'expertise. Plus on comprend les nuances, plus on doute. Et le problème, c'est que plus on doute, moins on se valorise. Mais pas d'inquiétude, il y a aussi des évolutions. Et je vais vous parler de la courbe de l'apprentissage. Et ça, c'est intéressant aussi. Car pour mieux comprendre ce phénomène, Dunning et Kruger... On conçut une courbe qui illustre le parcours de l'apprentissage. Et cette courbe est fascinante car elle montre un chemin paradoxal. Étape 1, démarrage, le pic de confiance. Au tout début, quand on découvre un domaine, on ne mesure pas sa complexité. On voit quelques principes de base, on comprend les grandes lignes, on se dit « ah mais c'est simple en fait » . C'est ce qu'on appelle aussi parfois la montagne de la stupidité. La confiance est au plus haut. alors que la compétence réelle est au plus bas. Étape 2, on rentre dans la, après les pics de confiance ou la montagne de la stupidité, on rentre dans l'étape 2, la vallée de l'humilité. Puis, dans cette étape, car dans cette étape, on commence à pratiquer. Et là, on découvre toutes les subtilités, toutes les exceptions, toute la complexité qu'on n'avait pas vue au départ. Je peux vous dire qu'ici, la confiance s'effondre. On réalise qu'on ne sait pas. C'est inconfortable, mais c'est le signe qu'on progresse. La seule manière de réaliser qu'on est compétent c'est de commencer... Pardon, excusez-moi. La seule manière de réaliser qu'on est incompétent, c'est de commencer à devenir compétent. L'étape 3, quand on commence à devenir compétent, on rentre dans le plateau ce que les chercheurs ont appelé le plateau de consolidation. Avec l'expérience, on a accumulé des connaissances, on a fait des erreurs, on a appris. La compétence augmente progressivement. Ici, la confiance remonte. Mais cette fois, elle est calibrée sur une vraie maîtrise qui nous permet finalement d'arriver à l'étape 4, l'expertise éclairée. Et là, il faut quelques années de pratique sur un sujet. On attend pour atteindre enfin un niveau d'expertise solide. Et paradoxalement, il faut dire que c'est à ce moment-là qu'on mesure aussi tout ce qu'il reste à apprendre. Mais la confiance est là, tempérée par l'humilité. Donc on a bien ces quatre étapes. Le pic de confiance, la vallée de l'humilité. Le plateau de consolidation et l'expertise éclairée. Le piège, c'est qu'au travail, dans nos quotidiens, on ne voit que des instantanés, des moments de cette courbe. On ne sait pas toujours où se situe notre interlocuteur. Ça, c'est important. On ne sait pas à quelle étape il en est. Il parle, il a l'air de savoir, il a l'air d'avoir confiance, mais à quelle étape est-il réellement de cette courbe d'apprentissage ? Celui qui parle avec le plus d'assurance n'est pas forcément celui qui maîtrise le mieux. Il est peut-être juste au sommet du pic de confiance au tout début de son apprentissage. Maintenant, parlons de nos quotidiens, de ce qui nous concerne tous. Ce qui m'intéresse toujours dans ce podcast, c'est comment cet effet se manifeste dans nos vies professionnelles et surtout, comment s'en protéger. Donc ici, on va parler de facilitation de collectif, sujet toujours aussi important pour moi, et également d'entrepreneuriat et de marketing. Commençons par la facilitation de groupe et le management. Car je pense que c'est probablement là que cet effet de Nick Rieger fait de nombreux dégâts. Prenons un exemple, vous animez une réunion, vous posez une question, et invariablement, c'est toujours la même personne qui prend la parole en premier. Avec assurance, avec conviction, elle parle fort, elle parle longtemps. Et très souvent, elle n'a pas la bonne réponse. Pendant ce temps, dans la salle, il y a probablement quelqu'un qui a la solution. Mais cette personne hésite. Elle se dit, peut-être que je me trompe, peut-être que c'est plus compliqué que ce que je pense. Ça vous dit quelque chose ? Elle se tait. Et maintenant, vous l'aurez compris, c'est exactement l'effet Dunning-Kruger en action. La personne surconfiante monopolise l'espace de parole parce qu'elle ne perçoit pas la complexité du problème. Elle ne voit pas ce qu'elle ne sait pas. L'expert, lui, voit toutes les nuances, tous les cas particuliers, toutes les variables. Alors il doute, il se tait. Résultat, les décisions collectives sont biaisées par les voix les plus assurées. Pas forcément, vous l'aurez compris, les plus compétentes. Revenons à la facilitation ou au management. Votre rôle ici est donc crucial. Il faut créer des formats qui donnent la parole à tous, pas seulement aux plus confiants. Important pour obtenir une bonne décision, ou en tout cas une décision plus fournie. Il faut utiliser des techniques comme le tour de table, je ne sais pas, le vote anonyme, ou le travail en sous-groupe, qui est intéressant pour donner la place à ceux qui parlent le moins. Il faut aussi valoriser explicitement le doute et la nuance, poser des questions qui révèlent la profondeur de la réflexion, peut-être comme... Ok, d'accord, et quels sont les risques de cette approche ? Qu'est-ce qui pourrait nous échapper pour aller plus loin que cette fameuse ligne droite ? Je vois trop de personnes qui me disent faire du participatif et qui ne cadrent pas leur réunion, mais qui laissent juste les gens participer, parler on va dire, et qui donc laissent trop de place à ces personnes en surconfiance. Faciliter une réunion, un collectif, c'est cadrer et donner à chacun la possibilité de s'exprimer. Quand on comprend l'effet de Nick Krieger, on comprend, je trouve, mieux pourquoi c'est important. Dernier point dont je vais vous parler, c'est en marketing, en entrepreneuriat, on peut utiliser aussi ce biais de surconfiance. Alors, toujours, je pense vraiment de manière éthique pour faire des choses, de belles choses. En marketing, le principe est simple et important. Vos clients potentiels surestiment souvent leur capacité à résoudre seuls leurs problèmes. Ils surestiment leur capacité à résoudre seuls leurs problèmes. Ils pensent qu'ils peuvent le faire avec un tutoriel YouTube et un peu de temps, qu'ils peuvent faire aussi bien qu'un expert. Ce qu'on se souvient ici, c'est que c'est exactement l'effet Dunning-Kruger. Et votre rôle en tant que marketeur, entrepreneur, etc., vendeur, n'est pas de les enfoncer dans leur incompétence, mais c'est bien de révéler la complexité invisible. Important. Comment est-ce qu'on fait ? Je dis toujours, montrez l'iceberg. Ne dites pas juste, je fais votre stratégie, disons. Je parle de moi, c'est un peu mon boulot. Mais dites plutôt, une stratégie marketing, c'est 17. X décisions à prendre. Et donc là, j'explique un peu. Positionnement, segment, canaux d'acquisition. Et chaque décision en impacte 10 autres, etc. Juste pour faire comprendre la complexité à mon prospect qui sous-estime la complexité. Ce qui est intéressant aussi, c'est de partager les coulisses de notre expertise pour montrer ce qu'il y a derrière, en dessous de l'iceberg. Ce qui est intéressant, c'est de révéler la profondeur d'un travail qui peut sembler simple en surface. Je parle du marketing de moi, mais réfléchissons aussi à… Je vois ça souvent dans différents métiers. C'est vraiment important de montrer la profondeur du travail qui peut sembler simple en efficace. Attention, je dis toujours, l'éthique est importante pour moi avant tout, car cette approche ne fonctionne que si vous êtes vraiment légitime. Pour moi, le vrai expert n'a pas besoin d'inventer des problèmes. Il lui suffit de révéler ce qui existe déjà, mais que le client ne voit pas encore. Voilà, c'est vraiment aider les prospects à sortir de leurs angles morts. Ce qui est intéressant aussi que je vois en entrepreneuriat, en vente de services, c'est que l'effet Dunning-Kruger crée aussi un paradoxe cruel que j'ai vu très souvent. Les personnes les moins compétentes n'ont aucun mal à se vendre. Si vous avez écouté le début, vous comprenez pourquoi. sur confiance. Elles promettent la lune sans sourciller. Elles affichent des tarifs élevés sans hésitation. Elles ne voient pas les limites de ce qu'elles proposent. Voilà, les vrais experts hésitent. Ils voient tout ce qu'ils ne maîtrisent pas encore. Ils se demandent s'ils sont légitimes. Ils ont du mal à valoriser leur travail. Peut-être que ça vous parle. Moi, je dois vous faire un aveu. J'ai moi-même été confrontée assez longuement à ce phénomène. J'ai été pendant longtemps victime du biais du faux consensus. J'ai mis des années à comprendre que ce qui me semblait simple, la manière de construire une stratégie, d'articuler des dynamiques collectives, de les mettre en œuvre, ne l'était pas du tout pour les gens autour de moi. Vous avez compris ce qu'est le biais du faux consensus. Je pensais longtemps, mais des fois je pense toujours que ce qui est évident pour moi l'est finalement pour les autres. C'est une erreur. Il y a un autre piège en tant qu'experte que... dans lequel je suis tombée. Comme je vois, vous l'avez compris aussi souvent, en tant qu'experte, les nuances, la complexité. Moi, ce sujet de clamer « j'ai la solution » , ben non, c'est une posture que je n'ai pas, puisque je sais qu'il n'existe jamais la solution, une solution, qu'il y a des contextes, des variables, des ajustements nécessaires. Et cette lucidité, je me rends compte aujourd'hui, finalement, elle m'empêche Elle m'empêche de, par moment, de me positionner avec assurance. En comprenant l'effet de Niel Krieger, j'ai aussi appris. J'ai compris que mon rôle n'est pas de simplifier artificiellement, mais bien de montrer la face cachée de l'iceberg. D'expliquer à mes prospects et mes clients pourquoi ce qui semble simple ne l'est pas. De les inviter à entrer dans la nuance. De révéler la profondeur du travail que je fais. Je parle de moi, mais j'espère que ça fait écho aussi dans vos... quotidien, professionnel, personnel, etc. Parce que c'est vraiment ça, l'effet Dunning-Kruger. C'est accepter que l'expertise ne se vend pas en promotant des solutions miracles, mais en révélant la complexité qu'on est capable de maîtriser. Trois conseils à faire pour maîtriser, je m'emballe un peu, cet effet Dunning-Kruger en tant que manager ou facilitateur. Important. Vous l'avez, je l'ai déjà dit, structurez la prise de parole. Ne laissez pas la surconfiance dominer vos réunions. Créez des espaces où chacun peut contribuer équitablement. En tant qu'expert, objectivez votre valeur. Demandez à vos clients ce qui a vraiment fait la différence. Ça, c'est vraiment sympa à faire. Car vous serez surpris de découvrir ce qu'ils valorisent et que vous considériez comme normal. Troisième chose, formez. Toujours former et se former. L'étude de Dunning-Kruger montre quelque chose de fascinant. Quand on forme les personnes incompétentes ou disons moins compétentes, non seulement elles deviennent meilleures, mais elles deviennent aussi plus conscientes de leurs limites. La formation améliore à la fois la compétence et la lucidité de savoir où on en est sur le chemin. La formation. Pour conclure, je dirais que cette histoire de Marc-Arthur Wheeler et son compagnon, et son jus de citron surtout, pourrait nous faire sourire. Mais quand on y réfléchit, elle rappelle quelque chose de... fondamentale où elle devrait nous rappeler à tous quelque chose de fondamental. Nous sommes tous, à un moment ou à un autre, MacArthur, Wheeler, dans un domaine donné. Important, la question n'est pas de savoir si nous sommes victimes de l'effet Dunning-Kruger. La question est dans quel domaine sommes-nous victimes de cet effet ? Et comment est-ce qu'on crée les conditions pour que notre ignorance ne devienne pas un frein pour nous ou pour les équipes que nous manageons ? Parce que, comme on le disait tout à l'heure, au fond, reconnaître qu'on ne sait pas, c'est déjà le début de la vraie compétence. Voilà pour cet épisode. J'espère qu'il vous aura plu. Si vous êtes ici, c'est qu'a priori, oui, que vous avez dû apprendre des choses. Merci à vous pour votre écoute. N'hésitez pas à me laisser un commentaire, à me retrouver sur LinkedIn, Sophie France, F-R-A-N-T-Z. et surtout à me retrouver dans ma newsletter Pouvoir Collectif dans Substax. Je vais mettre tout ça dans la description du podcast. Merci à tous et à très vite. Au revoir.