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Ep #13 : En terre chrétienne cover
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Les Joyaux de l'Islam - Académie L'Olivier

Ep #13 : En terre chrétienne

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11min |24/08/2023|

203

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Description

Rejoins notre académie ici 👉 https://lolivier.ac/ 


Aperçu


  Face à l'intensité de la répression mecquoise le Prophète décide d'ouvrir une nouvelle perspective en recommandant à ses compagnons d'émigrer en Abyssinie ou le roi chrétien, le Négus, était connu pour son sens aigu de la justice. L'émigration devait se faire dans la plus grande discrétion pour ne pas éveiller l'attention des Négateurs. 


L'émigration en Abyssinie n'était pas une simple fuite des musulmans pour sauver leur peau. Il s'agissait surtout d'un choix stratégique du Prophète qui s'inscrivait dans une vision à long terme. Ayant eu vent de la situation les Qurayshs dépêchent deux émissaires pour dissuader le Négus d'accueillir les exilés musulmans. Il tente même de corrompre certains courtisans du Négus en leur offrant des cadeaux pour qu'ils puissent appuyer leur requête auprès du roi chrétien. Mais le Négus ne se laisse pas aussi facilement convaincre et demande à examiner la situation en invitant les musulmans à porter leur version des faits. 


Les fidèles de Muhammad désignent Ja'far ibn Abi Tâlib comme porte-parole qui dit au Négus : « Majesté, Nous étions païens et nous adorions les statues. Nous mangions la bête morte. Nous commettions les turpitudes. Nous coupions les liens familiaux. Nous ne respections pas le voisinage le plus fort parmi nous dévorait le plus faible. Jusqu'au jour où Dieu nous envoya un Messager parmi nous et dont nous connaissons la filiation, la loyauté, la sincérité et la chasteté. Il nous demanda d'adorer Dieu l’Unique et de ne rien lui associer, de renoncer à l'adoration des statues, de dire la vérité, de veiller sur les objets confiés, d'entretenir les liens de parenté, de respecter les règles de voisinage, de renoncer à l'illicite et au sang. Il nous interdit les turpitudes, le faux témoignage et les biens de l'orphelin. Il nous recommanda la prière et le jeûne. Mais notre tribu s'est mise à nous persécuter pour nous faire changer de croyances. Ne supportant plus le poids de la répression, nous sommes venus avec l'espoir de trouver justice dans ton royaume. » Le Négus lui demande ensuite qu'on lui récite quelques paroles de cette nouvelle Révélation. Ja’fâr se met alors à réciter un passage de sourate Maryam. Bouleversé par cette Parole sublime, le Négus déclare ceci : « Ce que Jésus avait apporté émane de la même source. » Puis, s'adressant aux émissaires Quraychites, il dit : « Partez, par Dieu, je ne vous les remettrai pas. »


Mais nos deux Qurayshs ne se sont pas laissé aussi facilement découragés et sont revenus à la charge dès le lendemain pour tenter de placer les musulmans dans une situation délicate vis à vis du Négus. En effet, ils se sont efforcés de faire croire au Négus que les musulmans tenaient des propos blasphématoires au regard du christianisme. Fidèle à son attitude, le Négus tient à prêter oreille à la version des musulmans avant de se prononcer. C'est alors que Ja’fâr répond : « Nous disons de Jésus ce que le Prophète nous a enseigné : c'est le serviteur de Dieu, son messager et son esprit. Il est la Parole de Dieu transmise à la Vierge Marie. » Touché par le propos, le Négus reconnaît devant son assemblée que cela ne différait pas tant de ce que leur enseigner leur religion, avant de garantir définitivement sa sécurité aux exilés musulmans. Le plan des Qurayshs a donc échoué et, déçus, ils sont aussitôt retournés à La Mecque. 


Enseignements : 


1. La perspective de l'émigration montre que même si le mot d'ordre du Prophète était la patience, cela n'a jamais été synonyme de passivité. D'ailleurs, aucun mot français ne saurait rendre compte du mot sabr. Patienter signifiait résister à la tentation intérieure de réagir passionnément à la répression des Qurayshs, tout en se donnant les moyens perspicaces de se délivrer de l'étouffement social auquel les musulmans étaient assujettis. 


Description

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Aperçu


  Face à l'intensité de la répression mecquoise le Prophète décide d'ouvrir une nouvelle perspective en recommandant à ses compagnons d'émigrer en Abyssinie ou le roi chrétien, le Négus, était connu pour son sens aigu de la justice. L'émigration devait se faire dans la plus grande discrétion pour ne pas éveiller l'attention des Négateurs. 


L'émigration en Abyssinie n'était pas une simple fuite des musulmans pour sauver leur peau. Il s'agissait surtout d'un choix stratégique du Prophète qui s'inscrivait dans une vision à long terme. Ayant eu vent de la situation les Qurayshs dépêchent deux émissaires pour dissuader le Négus d'accueillir les exilés musulmans. Il tente même de corrompre certains courtisans du Négus en leur offrant des cadeaux pour qu'ils puissent appuyer leur requête auprès du roi chrétien. Mais le Négus ne se laisse pas aussi facilement convaincre et demande à examiner la situation en invitant les musulmans à porter leur version des faits. 


Les fidèles de Muhammad désignent Ja'far ibn Abi Tâlib comme porte-parole qui dit au Négus : « Majesté, Nous étions païens et nous adorions les statues. Nous mangions la bête morte. Nous commettions les turpitudes. Nous coupions les liens familiaux. Nous ne respections pas le voisinage le plus fort parmi nous dévorait le plus faible. Jusqu'au jour où Dieu nous envoya un Messager parmi nous et dont nous connaissons la filiation, la loyauté, la sincérité et la chasteté. Il nous demanda d'adorer Dieu l’Unique et de ne rien lui associer, de renoncer à l'adoration des statues, de dire la vérité, de veiller sur les objets confiés, d'entretenir les liens de parenté, de respecter les règles de voisinage, de renoncer à l'illicite et au sang. Il nous interdit les turpitudes, le faux témoignage et les biens de l'orphelin. Il nous recommanda la prière et le jeûne. Mais notre tribu s'est mise à nous persécuter pour nous faire changer de croyances. Ne supportant plus le poids de la répression, nous sommes venus avec l'espoir de trouver justice dans ton royaume. » Le Négus lui demande ensuite qu'on lui récite quelques paroles de cette nouvelle Révélation. Ja’fâr se met alors à réciter un passage de sourate Maryam. Bouleversé par cette Parole sublime, le Négus déclare ceci : « Ce que Jésus avait apporté émane de la même source. » Puis, s'adressant aux émissaires Quraychites, il dit : « Partez, par Dieu, je ne vous les remettrai pas. »


Mais nos deux Qurayshs ne se sont pas laissé aussi facilement découragés et sont revenus à la charge dès le lendemain pour tenter de placer les musulmans dans une situation délicate vis à vis du Négus. En effet, ils se sont efforcés de faire croire au Négus que les musulmans tenaient des propos blasphématoires au regard du christianisme. Fidèle à son attitude, le Négus tient à prêter oreille à la version des musulmans avant de se prononcer. C'est alors que Ja’fâr répond : « Nous disons de Jésus ce que le Prophète nous a enseigné : c'est le serviteur de Dieu, son messager et son esprit. Il est la Parole de Dieu transmise à la Vierge Marie. » Touché par le propos, le Négus reconnaît devant son assemblée que cela ne différait pas tant de ce que leur enseigner leur religion, avant de garantir définitivement sa sécurité aux exilés musulmans. Le plan des Qurayshs a donc échoué et, déçus, ils sont aussitôt retournés à La Mecque. 


Enseignements : 


1. La perspective de l'émigration montre que même si le mot d'ordre du Prophète était la patience, cela n'a jamais été synonyme de passivité. D'ailleurs, aucun mot français ne saurait rendre compte du mot sabr. Patienter signifiait résister à la tentation intérieure de réagir passionnément à la répression des Qurayshs, tout en se donnant les moyens perspicaces de se délivrer de l'étouffement social auquel les musulmans étaient assujettis. 


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  Face à l'intensité de la répression mecquoise le Prophète décide d'ouvrir une nouvelle perspective en recommandant à ses compagnons d'émigrer en Abyssinie ou le roi chrétien, le Négus, était connu pour son sens aigu de la justice. L'émigration devait se faire dans la plus grande discrétion pour ne pas éveiller l'attention des Négateurs. 


L'émigration en Abyssinie n'était pas une simple fuite des musulmans pour sauver leur peau. Il s'agissait surtout d'un choix stratégique du Prophète qui s'inscrivait dans une vision à long terme. Ayant eu vent de la situation les Qurayshs dépêchent deux émissaires pour dissuader le Négus d'accueillir les exilés musulmans. Il tente même de corrompre certains courtisans du Négus en leur offrant des cadeaux pour qu'ils puissent appuyer leur requête auprès du roi chrétien. Mais le Négus ne se laisse pas aussi facilement convaincre et demande à examiner la situation en invitant les musulmans à porter leur version des faits. 


Les fidèles de Muhammad désignent Ja'far ibn Abi Tâlib comme porte-parole qui dit au Négus : « Majesté, Nous étions païens et nous adorions les statues. Nous mangions la bête morte. Nous commettions les turpitudes. Nous coupions les liens familiaux. Nous ne respections pas le voisinage le plus fort parmi nous dévorait le plus faible. Jusqu'au jour où Dieu nous envoya un Messager parmi nous et dont nous connaissons la filiation, la loyauté, la sincérité et la chasteté. Il nous demanda d'adorer Dieu l’Unique et de ne rien lui associer, de renoncer à l'adoration des statues, de dire la vérité, de veiller sur les objets confiés, d'entretenir les liens de parenté, de respecter les règles de voisinage, de renoncer à l'illicite et au sang. Il nous interdit les turpitudes, le faux témoignage et les biens de l'orphelin. Il nous recommanda la prière et le jeûne. Mais notre tribu s'est mise à nous persécuter pour nous faire changer de croyances. Ne supportant plus le poids de la répression, nous sommes venus avec l'espoir de trouver justice dans ton royaume. » Le Négus lui demande ensuite qu'on lui récite quelques paroles de cette nouvelle Révélation. Ja’fâr se met alors à réciter un passage de sourate Maryam. Bouleversé par cette Parole sublime, le Négus déclare ceci : « Ce que Jésus avait apporté émane de la même source. » Puis, s'adressant aux émissaires Quraychites, il dit : « Partez, par Dieu, je ne vous les remettrai pas. »


Mais nos deux Qurayshs ne se sont pas laissé aussi facilement découragés et sont revenus à la charge dès le lendemain pour tenter de placer les musulmans dans une situation délicate vis à vis du Négus. En effet, ils se sont efforcés de faire croire au Négus que les musulmans tenaient des propos blasphématoires au regard du christianisme. Fidèle à son attitude, le Négus tient à prêter oreille à la version des musulmans avant de se prononcer. C'est alors que Ja’fâr répond : « Nous disons de Jésus ce que le Prophète nous a enseigné : c'est le serviteur de Dieu, son messager et son esprit. Il est la Parole de Dieu transmise à la Vierge Marie. » Touché par le propos, le Négus reconnaît devant son assemblée que cela ne différait pas tant de ce que leur enseigner leur religion, avant de garantir définitivement sa sécurité aux exilés musulmans. Le plan des Qurayshs a donc échoué et, déçus, ils sont aussitôt retournés à La Mecque. 


Enseignements : 


1. La perspective de l'émigration montre que même si le mot d'ordre du Prophète était la patience, cela n'a jamais été synonyme de passivité. D'ailleurs, aucun mot français ne saurait rendre compte du mot sabr. Patienter signifiait résister à la tentation intérieure de réagir passionnément à la répression des Qurayshs, tout en se donnant les moyens perspicaces de se délivrer de l'étouffement social auquel les musulmans étaient assujettis. 


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  Face à l'intensité de la répression mecquoise le Prophète décide d'ouvrir une nouvelle perspective en recommandant à ses compagnons d'émigrer en Abyssinie ou le roi chrétien, le Négus, était connu pour son sens aigu de la justice. L'émigration devait se faire dans la plus grande discrétion pour ne pas éveiller l'attention des Négateurs. 


L'émigration en Abyssinie n'était pas une simple fuite des musulmans pour sauver leur peau. Il s'agissait surtout d'un choix stratégique du Prophète qui s'inscrivait dans une vision à long terme. Ayant eu vent de la situation les Qurayshs dépêchent deux émissaires pour dissuader le Négus d'accueillir les exilés musulmans. Il tente même de corrompre certains courtisans du Négus en leur offrant des cadeaux pour qu'ils puissent appuyer leur requête auprès du roi chrétien. Mais le Négus ne se laisse pas aussi facilement convaincre et demande à examiner la situation en invitant les musulmans à porter leur version des faits. 


Les fidèles de Muhammad désignent Ja'far ibn Abi Tâlib comme porte-parole qui dit au Négus : « Majesté, Nous étions païens et nous adorions les statues. Nous mangions la bête morte. Nous commettions les turpitudes. Nous coupions les liens familiaux. Nous ne respections pas le voisinage le plus fort parmi nous dévorait le plus faible. Jusqu'au jour où Dieu nous envoya un Messager parmi nous et dont nous connaissons la filiation, la loyauté, la sincérité et la chasteté. Il nous demanda d'adorer Dieu l’Unique et de ne rien lui associer, de renoncer à l'adoration des statues, de dire la vérité, de veiller sur les objets confiés, d'entretenir les liens de parenté, de respecter les règles de voisinage, de renoncer à l'illicite et au sang. Il nous interdit les turpitudes, le faux témoignage et les biens de l'orphelin. Il nous recommanda la prière et le jeûne. Mais notre tribu s'est mise à nous persécuter pour nous faire changer de croyances. Ne supportant plus le poids de la répression, nous sommes venus avec l'espoir de trouver justice dans ton royaume. » Le Négus lui demande ensuite qu'on lui récite quelques paroles de cette nouvelle Révélation. Ja’fâr se met alors à réciter un passage de sourate Maryam. Bouleversé par cette Parole sublime, le Négus déclare ceci : « Ce que Jésus avait apporté émane de la même source. » Puis, s'adressant aux émissaires Quraychites, il dit : « Partez, par Dieu, je ne vous les remettrai pas. »


Mais nos deux Qurayshs ne se sont pas laissé aussi facilement découragés et sont revenus à la charge dès le lendemain pour tenter de placer les musulmans dans une situation délicate vis à vis du Négus. En effet, ils se sont efforcés de faire croire au Négus que les musulmans tenaient des propos blasphématoires au regard du christianisme. Fidèle à son attitude, le Négus tient à prêter oreille à la version des musulmans avant de se prononcer. C'est alors que Ja’fâr répond : « Nous disons de Jésus ce que le Prophète nous a enseigné : c'est le serviteur de Dieu, son messager et son esprit. Il est la Parole de Dieu transmise à la Vierge Marie. » Touché par le propos, le Négus reconnaît devant son assemblée que cela ne différait pas tant de ce que leur enseigner leur religion, avant de garantir définitivement sa sécurité aux exilés musulmans. Le plan des Qurayshs a donc échoué et, déçus, ils sont aussitôt retournés à La Mecque. 


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1. La perspective de l'émigration montre que même si le mot d'ordre du Prophète était la patience, cela n'a jamais été synonyme de passivité. D'ailleurs, aucun mot français ne saurait rendre compte du mot sabr. Patienter signifiait résister à la tentation intérieure de réagir passionnément à la répression des Qurayshs, tout en se donnant les moyens perspicaces de se délivrer de l'étouffement social auquel les musulmans étaient assujettis. 


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