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Les Nouvelles filles de la Campagne.

Réussir sa Transition : L'Intuition Trouve, la Raison Prouve avec Cora

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1h14 |20/06/2025
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1h14 |20/06/2025
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Description

Ici, vous trouverez une transition de vie réussit, des conseils, des aspirations et des citations, car oui, Cora est la reine des citations de vie !!


Cora nous partage son parcours de vie impressionnant, de sa naissance en région parisienne à son installation à la campagne.


Découvrez comment Cora, guidée par sa philosophie "L'intuition trouve, la raison prouve", a transformé sa vie en s'installant à Saint Yrieix la Perche dans le Limousin avec sa compagne Hélène et son fils Sacha.


Écoutez son récit sur les défis et les joies de vivre en harmonie avec la campagne, son travail en tant qu'hypnothérapeute, et comment elle a trouvé sa place dans une communauté rurale.


Un épisode riche en anecdotes et en conseils pour ceux qui envisagent un changement de vie similaire.


Si vous êtes intéressés par le travail de Cora => https://corageyer.fr/


Ces témoignages sont là pour vous inspirer, vous donner le courage de franchir le pas, ou simplement vous offrir un moment de détente en écoutant des histoires de vie, d'audace et de femmes extraordinaires dans une chouette atmosphère rural 🌻🚜


Belle écoute 🎧


Le compte Instagram, c'est ici 👉 https://www.instagram.com/lesnouvellesfillesdelacampagne/

Le compte Facebook, c'est ici 👉https://www.facebook.com/profile.php?id=61550699014496


Et si vous souhaitez m'écrire 📄, je serai ravie de vous lire 👉 lesnouvellesfillesdelacampagne@gmail.com


Merci.

Sandrine.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue. Je suis Sandrine Planck et vous écoutez les nouvelles filles de la campagne. Deux fois par mois, je vais à la rencontre de femmes qui, comme moi, ont changé de vie pour tenter l'aventure en ruralité. Ce qu'elles ont en commun ? Elles ont redoublé d'audace. Pourquoi ? Eh bien, en allant vivre... à la campagne et comme si ça n'était pas déjà un sacré défi, elles ont changé de métier, développé une nouvelle activité, un projet, une passion, voire adopté un nouveau mode de vie. Grâce à nos échanges, je vous révèle tout de leur arrivée en ruralité, de leur projet de départ, leur intention, de leur nouvelle vie qui les a transformées, de leur joie et par moments, de leur crainte. Je vous offre des témoignages motivants, rafraîchissants ... qui vous feront, je l'espère, sourire, plaisir, et peut-être vous donneront envie de sauter le pas ou simplement d'y réfléchir. Maintenant, je vous emmène dans ma campagne. Merde, c'est con, je ne l'ai pas. Là, j'ai mis en route. Donc, tu disais, on est...

  • Speaker #1

    Je disais, on est bonne. Oui,

  • Speaker #0

    on est prête, tu veux dire.

  • Speaker #1

    On est bonne. On est sacrément bonne. Sacrément prête. Putain. Putain. Bravo. Vulgarité, ça commence bien. Oui.

  • Speaker #0

    Je vais dire des gros mots aujourd'hui. Avant de réellement, je pense, envisager une conversation subtile et sérieuse, on va s'exercer en blablabla, blablabla, d'accord ?

  • Speaker #1

    Je peux sortir mon mind mapping que Stiff lui veut. C'est pour les petites choses que j'avais envie de dire qui me semblaient importantes et que je n'ai pas envie d'oublier.

  • Speaker #0

    Ok, elle a ses notes. Très bien. On va faire ça parce que des fois, je me rends compte que je commence la conversation et je n'ai pas dit bonjour.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Et c'est quand même bien d'avoir... Bonjour Cora.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandrine.

  • Speaker #0

    Alors merci de m'accueillir chez moi.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, j'adore aller chez les gens. C'est mon métier d'aller chez les gens.

  • Speaker #0

    Ah ben voilà, donc merci de m'accueillir chez moi. Avant de te présenter, j'ai envie de donner quelques petits éléments que je connais ou que je ne maîtrise pas du tout et tu me contrediras ou pas. Avec joie. Il y en a une bonne d'ailleurs. La première où là, effectivement, tu vas me contredire, je pensais que tu étais native de Bretagne, je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas pourquoi, je peux le voir qui est bien en bigoudine, fille de Bécassine, je ne sais pas, j'en sais rien. Je ne sais pas pourquoi, je pensais que tu étais native de Bretagne, mais pas du tout. Où es-tu née, Cora ?

  • Speaker #1

    Je suis née à l'hôpital Beclair, à Clamart, en région parisienne. Tout proche de Paris-Anne. D'accord.

  • Speaker #0

    Ok, bon, super.

  • Speaker #1

    Donc voilà, c'est là que je suis née.

  • Speaker #0

    Très bien. Clamart, ok, donc pas du tout bretonne, n'importe quoi. Je perds la boule. Et moi, j'ai un truc à te demander aussi, c'est Cora

  • Speaker #1

    Sandrine.

  • Speaker #0

    Pourquoi ? Quelle est la signification de ce prénom ? Ça veut dire quelque chose ? Ça vient de où ? C'est quoi ? Pourquoi tes parents ont fait ça ? J'adore ce prénom, mais Cora, c'est la première fois que...

  • Speaker #1

    Cora, en fait, c'est le nom d'un instrument de musique africain. C'est un instrument de musique qui ressemble un peu au son de la guitare, un son très cristallin, vraiment magnifique à entendre. Tu vas sur n'importe quelle plateforme, tu tapes Cora. et tu vas entendre... C'est vraiment très très beau. Mais... Pourquoi ? C'est pas de là que ça vient. Ça vient tout simplement de l'imagination de mes parents. Et ils ont trouvé que ça leur a plu et franchement, je dois dire que je suis vachement contente avec mon prénom. Depuis toujours, j'adore mon prénom.

  • Speaker #0

    T'aurais pu t'appeler Nathalie, ça aurait été moins fun.

  • Speaker #1

    Je sais pas. Il n'y a aucun jugement de valeur sur les Nathalies. J'ai de très bonnes amies qui s'appellent Nathalie.

  • Speaker #0

    Pas Nathalie, Stéphanie, Delphine, Sandrine. Je m'inclus là-dedans. Merci mes parents. Prénom hyper cliché des années 70. Merci. Donc, l'imaginaire de tes parents.

  • Speaker #1

    Exactement. Et j'adore mon prénom. Je suis trop, trop heureuse de l'avoir.

  • Speaker #0

    Gna gna gna.

  • Speaker #1

    Gna gna gna. Bah, cool, je le dis. Après, je n'ai pas été épargnée des Cora Caca, Cora Coca, tous ces trucs qu'on se fait à l'école quand on est gamin, tu sais.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas un supermarché qui s'est fait le Cora ? Et voilà !

  • Speaker #1

    J'étais sûre que ça allait sortir à un moment où on y est. C'est bon. On a tenu deux minutes. Merci, Sandrine. Cora, oui. Et le... Attends, le pire... ça aurait pu être mammouth ça aussi on me l'a fait souvent mais figure-toi que j'ai déjà travaillé en plus dans le magasin Cora je faisais du roller quand je travaillais pour payer mes études et mes voyages et je faisais du roller, j'allais chercher les prix dans le supermarché dans un magasin Cora c'est drôle du coup j'étais la mascotte du supermarché bon bah je pense que le podcast est terminé,

  • Speaker #0

    merci allez adios des anecdotes Alors ça c'est fait. Ensuite, je me suis notée. Alors tu es hypnothérapeute, mais pas que, tu as plein d'autres compétences, expertises, talents. Par contre, j'ai un tout petit peu peur quand même que pendant le podcast, tu m'hypnotises un peu comme dans le livre de la jungle. Tu vas le faire ou pas ?

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #0

    là... T'es déjà en train de le faire.

  • Speaker #1

    On est déjà en train de le faire. Mais en vérité, t'as pas tout à fait besoin de moi. Tu pourrais presque même en train de le faire tout seul. Comme si le fait de rentrer comme ça dans une conversation, c'est un peu rentrer en trans, quoi.

  • Speaker #0

    C'est hypnotique.

  • Speaker #1

    C'est hypnotique, c'est ça. C'est ouvrir un livre à l'intérieur d'un livre.

  • Speaker #0

    Très bien. Tu nous en diras un peu plus tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Éventuellement, si tu dors pas.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je précise, si on entend un ref... Je précise, si on entend un ronflement, ce n'est pas moi qui suis hypnotisée par Cora, mais Simba, mon chien qui dort à côté de nous. Et enfin, avant de réellement commencer, est-ce que tu as une madeleine de Proust à nous partager ?

  • Speaker #1

    Une madeleine de Proust ? Alors en fait, moi j'ai un paquet de madeleines là. Je te sors le paquet, il faut que je choisisse une madeleine.

  • Speaker #0

    Une seule madeleine.

  • Speaker #1

    Une madeleine de Proust. Écoute, on parlait de clamart tout à l'heure. le bois de clamart. Et moi, ma Madeleine de Proust, quand je remange une bonne gaufre, ça me ramène le dimanche après-midi avec mes parents et mon frère et mes sœurs quand on allait au bois de clamart. Et il y avait, tu sais, un petit camion qui vendait des gaufres. Et pour moi, c'était les meilleurs gaufres du monde.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il faisait froid. Et il mettait son petit sucre glace, tu sais, sur les gaufres comme ça. Et en fait, je pense qu'en vérité, elles n'étaient pas hyper bonnes. Oui, mais c'est pour l'ouvrir. Mais c'est ça. Et on allait cueillir des châtaignes, on se piquait avec les bogues. Mais c'était trop bien, on était tous ensemble, on était dans la forêt. C'était magnifique quoi. Madeleine de Proust, gaufre.

  • Speaker #0

    Donc pour te faire plaisir, on te fait des gaufres ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Entre autres ? Ouais. Ok.

  • Speaker #1

    Ça me va.

  • Speaker #0

    Très bien. On passe aux choses sérieuses.

  • Speaker #1

    Moi je trouvais que c'était sérieux là. Oui aussi. Parler de nourriture, c'est évidemment sérieux comme sujet.

  • Speaker #0

    Ça me donne faim. On y va. Pareil, assez succinctement. Qui es-tu ? Est-ce que tu peux te présenter ? En même temps, profites-en pour parler un peu de ton parcours avant de décider de changer de vie. Si je peux dire changer de vie. D'accord ? C'est parti. On t'écoute.

  • Speaker #1

    Donc, je m'appelle Cora. J'ai 42 ans. Je me présente. J'habite à Saint-Cyril-la-Perche avec Hélène, ma compagne, Sacha, mon fils. On habite dans une belle petite maison, une jolie chaumière. que certaines personnes apparentent un peu la maison des Sept Nains ou la maison de Blanche-Neige. Un peu la maison des fées, notre jardin et un lieu d'accueil pour les esprits. Et on est très très bien à la campagne, à Saint-Thierry, un petit peu sur les hauteurs de la ville. Donc ça, c'est très très chouette. Et puis on est arrivés ici en fait il y a trois ans, de façon assez naturelle. C'était une sorte de deuxième mouvement de vie. après avoir fait 30 ans à Paris en ce qui me concerne et 10 ans à Lyon, c'était le bon moment pour bouger.

  • Speaker #0

    Ok. Et si on revient sur, effectivement, un peu ton parcours professionnel, ça a démarré comment ? Qu'est-ce que tu as fait ? Pareil, succinctement, bien sûr.

  • Speaker #1

    Alors, je vais essayer de faire succinct, bien sûr. Mais ce n'est pas évident comme travail de synthèse à ce que tu demandes. Parce que j'ai fait plein, plein, plein de métiers. Et en fait, j'ai commencé ma vie professionnelle, j'avais 14 ans. C'est-à-dire qu'au collège, mais ça, il faut quand même que je le raconte.

  • Speaker #0

    Dans le bois de Clamart.

  • Speaker #1

    Au collège, plusieurs fois, mes parents, à la fin de l'année, se sont retrouvés dans le bureau du proviseur à le supplier pour que je passe dans la classe supérieure. Et en troisième, je n'avais plus le choix. C'est-à-dire, je ne peux pas aller en seconde générale parce que je n'ai pas le niveau. Donc, soit je vais faire un BEP, soit il faut trouver autre chose qui n'existe pas encore. BEP cuisine me concernant. Donc 14 ans, j'étais dans les cuisines d'un très très grand restaurant, un hôtel très très connu en région parisienne. Je faisais des journées super continues, de 8h à minuit, j'épluchais des kilos et des kilos de pinces de crabe. Je faisais, je me rappelle, 60 litres d'œufs brouillés pour les Américains le lendemain, des fagots de haricots. Et voilà, ma première expérience professionnelle, ça a été à 14 ans, dans les cuisines d'un grand hôtel. Et en même temps, j'ai vraiment trippé. J'ai adoré ces années que j'ai fait en cuisine et en restauration. J'ai avancé comme ça jusqu'à faire une licence en management international. Après, je suis partie en Angleterre.

  • Speaker #0

    D'accord, donc le premier pilier, c'est la restauration.

  • Speaker #1

    Oui, c'est la restauration.

  • Speaker #0

    L'hôtellerie, restauration. De luxe ?

  • Speaker #1

    Oui, de luxe. J'ai travaillé dans de très, très beaux endroits. Vraiment magnifiques. Je suis allée au Ritz, au Lutetia.

  • Speaker #0

    Donc là, parcours hôtellerie, restauration. Tu pars à Londres.

  • Speaker #1

    Je pars à Londres pour m'amuser. L'objectif, c'est de faire la fête, aussi de parfaire mon anglais parce que, voilà, licence pro management tourisme international, super intéressant. Mais là, j'ai la vingtaine, j'ai vraiment envie de faire la fête et de m'amuser. J'arrive à Londres, en plein cœur de la city, donc le quartier des affaires. Je travaille dans un bar qu'on monte, c'est-à-dire c'est l'ouverture d'un bar. pour des gens super hype, super friqués, qui viennent s'en mettre plein la trogne à 6 heures après avoir brassé des millions. Mais très belle expérience Londres, travailler dans un bar, j'ai fini superviseur, donc j'avais un peu de responsabilité en plus. Très très chouette.

  • Speaker #0

    Et alors après ton retour en France, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Retour en France ?

  • Speaker #0

    Pour en arriver là, à ce métier ?

  • Speaker #1

    Donc je vais faire vite quand même là. Je pense partir en Australie. Donc l'idée, c'était de retravailler un peu pour payer mon second voyage jusqu'à ce que je rencontre le re-élu. J'ai eu beaucoup d'amoureux avant d'avoir une amoureuse. D'accord. Et j'ai rencontré Hélène et du coup, je ne suis pas partie en Australie. J'ai changé complètement mes plans. Enfin, tu sais, ça, c'est tout s'envole. Tu changes d'aiguillage. C'est comme si tu es dans un train. Oui, c'est ça. Exactement. changement d'aiguillage radical. Et donc, ma vie a changé. Ce que j'imaginais faire pour moi comme travail, comme aventure, a changé. Mais ça s'est fait de façon finalement plutôt naturelle. Donc, j'ai travaillé encore un peu dans la restauration sur des postes de management. Donc, clairement, je manageais des petites unités de restauration. J'ai travaillé chez Starbucks pendant quelques années. D'accord. J'étais au Louvre, j'étais à Capucine, Champs-Élysées, dans des très, très beaux endroits. Je me rappelle au Louvre. Je savais dire bonjour dans 7 ou 8 langues à un moment. Et je connaissais les habitudes des uns et des autres sur comment tu sers le chai latté à un Japonais. Trop bien. C'était vraiment génial. Donc, c'était une super, super expérience. Et puis, à un moment, je faisais du recrutement quand je travaillais pour Starbucks. Et je me suis rendu compte que j'adorais ça. Animer des réunions, travailler sur les valeurs, fédérer l'équipe et faire du recrutement. J'adorais ça. Et donc, j'ai décidé de prendre un nouvel aiguillage plus orienté ressources humaines. J'ai bossé dans les RH pendant un moment. Je suis arrivée dans une super entreprise avec une DRH magnifique qui a été mon mentor et qui m'a donné les clés de la maison. C'était une boîte qui faisait des coffrets cadeaux. À l'époque, j'ai pu tout faire alors que je n'avais aucun diplôme. Excellente expérience et à un moment, je me sentais un peu embutée d'un point de vue technique. Donc, j'ai décidé de retourner. À l'école.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que tu as commencé des nouveaux parcours de formation. Oui, c'est ça. Et d'acquérir des nouvelles compétences.

  • Speaker #1

    Exact. Oui, j'ai fait un M2 en ressources humaines. Donc, responsable des ressources humaines. Ensuite, j'ai continué en fait de travailler dans les RH et dans l'accompagnement. Et tout s'est enchaîné. Donc là,

  • Speaker #0

    vous êtes sur Paris ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    D'accord. Transition Lyon, si je me souviens bien. Oui.

  • Speaker #1

    Transition Lyon, on avait 30 ans, tu vois.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Moi, si je ne dis pas de bêtises, à peu près.

  • Speaker #0

    Et après, Lyon-Saint-Irie. Donc, si vous voulez connaître cette partie, en fait, il faudra aller écouter le podcast d'Hélène.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça.

  • Speaker #0

    Comme ça, ça nous évite de faire cette partie. Non, non, je rigole. Mais donc, en tout cas, finalement, l'idée de changer de vie, au-delà du parcours professionnel, l'idée de changer de vie pour venir s'installer en ruralité, qui est quand même une partie de notre sujet, c'est transition Lyon-Saint-Irie-la-Perche. Oui. Est-ce que tu peux quand même, malgré tout, avec tes mots, passer d'Hélène ? mais avec tes propres mots, nous expliquer le choix de transitionner de la grosse ville, la grosse agglomération, sur la ruralité, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Alors déjà, je dois dire qu'il y a quand même eu le saut de puce, c'était Lyon. C'est-à-dire qu'entre Paris et Lyon...

  • Speaker #0

    Ah ouais, tu trouvais qu'il y avait déjà un... Lyon, c'est quand même une grosse ville aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est quand même une grosse ville.

  • Speaker #0

    Mais c'est un cap. Paris,

  • Speaker #1

    c'est la capitale, en fait. Il n'y a rien comme Paris en France. Je ne suis pas en train de dire que c'est bien. Non,

  • Speaker #0

    non, non,

  • Speaker #1

    mais... Paris, c'est le foisonnement, c'est la fourmilière, c'est les expos, c'est tout. Le premier gap, c'était passer de Paris à Lyon pour garder toute la dynamique et la puissance de la ville. Parce qu'on avait quand même encore envie de ça, mais dimension plus humaine. On était encore dans une ville d'eau avec Lyon, donc c'était très chouette. Et à un moment, Sacha est arrivé. Moi, je ne me voyais pas continuer à galérer avec Lyon. On était en vélo tout le temps, il faut savoir. À Lyon, on vivait en vélo. On avait une voiture, mais on ne l'utilisait quasiment pas.

  • Speaker #0

    Juste pour aller chez les tatas à la montagne.

  • Speaker #1

    Exact. Mais tu es trop forte, quelle mémoire incroyable. Mais à un moment, c'était trop compliqué de circuler en vélo avec toutes les voitures dans la ville. Il y avait pas mal d'anxiété chez Hélène et chez Sacha. Ça ne se passait pas hyper bien au niveau du boulot pour Hélène. Moi, perso, j'étais super contente. J'ai toujours adoré mon boulot. Quoi que j'ai fait, j'ai toujours été tellement, tellement, tellement heureuse. Mais voilà, il fallait bouger, on avait aussi envie de nature, ça ne nous suffisait plus de partir un week-end de temps en temps prendre une grande bouffée d'air à la montagne. Il fallait qu'on switch, c'est-à-dire qu'on passe à la campagne pour habiter à la campagne et que de temps en temps... On aille prendre une bouffée de ville le week-end.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Mais ouais, moi aussi, j'adore ça.

  • Speaker #0

    Renifler un peu les pots d'échappement, entendre beaucoup de bruit dans les oreilles et voir des paillettes dans les vitrines. Oui ! Et boire des coups. Des coups, et non, des cafés avec des cœurs, tu sais ? Ouais. Dans les Starbucks ou ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, carrément. Je t'excuse,

  • Speaker #0

    mais...

  • Speaker #1

    Bah ouais, on est comme ça.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Et voilà, et l'idée, c'était vraiment de voir les chevreuils au bout du jardin. de pouvoir faire trois pas et se retrouver dans la forêt.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire que là, ça fait aussi un petit parallèle avec ton enfance, forêt de Clamart ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si ça fait un parallèle. Je ne me suis jamais posé la question.

  • Speaker #0

    Parce que cet environnement, la petite Clamart, tout ça, c'est quand même des petits... C'est des petits bourgs, c'est des villages, c'est des villes autour de Paris ?

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est les Hauts-de-Seine. Moi, j'ai grandi porte de Versailles. Donc,

  • Speaker #0

    on était juste à Mont-de-la-Ville.

  • Speaker #1

    Le samedi, je prenais le métro, j'étais à Montparnasse en 10 minutes avec les copines. On allait voir des films. Je suis parisienne pour moi. Et le bois de Clamart, c'était quand même le plus... poumon vert dans le sud de l'île de France.

  • Speaker #0

    Ok, mais alors, cette décision, projet familial, etc., mais t'avais pas... Tu la connaissais pas, finalement, la vie à la campagne ? La vraie vie à la campagne,

  • Speaker #1

    tu la connaissais pas ? Non.

  • Speaker #0

    T'avais pas peur ?

  • Speaker #1

    Non, j'avais pas peur. Parce que je sentais que c'était tellement là, quoi. Tu sais, moi, mon mojo, mon leitmotiv, pour reprendre ton expression de tout à l'heure, c'est l'intuition. trouve, la raison prouve. C'est Poincaré qui a dit ça. Tu peux répéter s'il te plaît ? L'intuition trouve, la raison prouve. C'est-à-dire, le cœur vient capter quelque chose. Tu sens, ça t'arrive ça des fois, de sentir que t'es bien ou que t'es pas bien. De sentir que c'est le moment ou que c'est pas le moment.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut m'arriver.

  • Speaker #1

    Ça peut arriver.

  • Speaker #0

    Il y a des jours où il y a plus de sensibilité ou de... De ressentir.

  • Speaker #1

    De ressentir.

  • Speaker #0

    De ressentir. Et d'autres jours, non.

  • Speaker #1

    Et d'autres jours, non. Moi, ça commence toujours par ressentir. Et en fait, moi, je ressentais que c'était le moment. Après, évidemment, on ne fait pas l'économie de passer cette envie au tamis de tout un tas de critères. À savoir, est-ce que c'est faisable ? Est-ce que ça va être bon pour les enfants ? Est-ce qu'on va être heureux ? Est-ce qu'on va trouver du boulot ? Est-ce qu'on va gagner de l'argent ? Argent.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'on en parle, de l'argent. L'abondance, madame.

  • Speaker #1

    L'abondance. Pas de peur.

  • Speaker #0

    Vraiment, t'es honnête là. T'avais pas de temps en temps... Est-ce que la nuit, des fois, tu travaillais pas en disant... Ne serait-ce que sur la notion du travail ou...

  • Speaker #1

    Tu sais quoi, je vais même te dire un truc. Pour moi, c'était super excitant. C'était vraiment super excitant.

  • Speaker #0

    Une nouvelle page, une nouvelle aventure. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ça m'a toujours emmenée dans les décisions. C'était l'excitation, la découverte, la joie. Ça a toujours été mon moteur. Et ça ne m'a demandé aucun courage de faire ça, de quitter la ville pour aller à la campagne. Il y a eu quasiment zéro effort. Et la maison qu'on a achetée, on l'a achetée sans la visiter.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    On l'a vue en vidéo et on a dit oui sur la vidéo, parce qu'à un moment, il fallait se dépêcher. On n'avait pas de maison. On est arrivé le 31 août pour la rentrée du 1er septembre pour Sacha. Donc, c'était un peu stress sur la fin, un peu sport. Mais dans l'ensemble, ça s'est fait naturellement. C'était le bon timing. C'était parfait, quoi.

  • Speaker #0

    OK. Ça te va ? Ça me va. Je vais faire un parallèle avec tout ce que tu viens de dire en parlant du déclic. Parce que, tu vois, il y a certaines auditrices, des fois, qui m'ont écrit en me disant « j'aurais peut-être aimé avoir le déclic plus tôt » .

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ou « j'ai pas encore le déclic » . Mais qu'est-ce que tu peux leur répondre ?

  • Speaker #1

    Par rapport au déclic ?

  • Speaker #0

    Ouais. Le fameux déclic.

  • Speaker #1

    Le déclic, en fait... Pour moi, le déclic, c'est l'intuition. Et en fait, on a tous, on a toutes de l'intuition. C'est comme si, tu vois, là, je te vois avec ton micro, ça m'inspire cette métaphore. Que chacun, chacune pourra filer éventuellement comme elle veut, voire la transformer. L'imagination, c'est faire ça, transformer les suggestions. L'intuition, c'est comme un micro que tu as à l'intérieur de toi, ok ? Le micro, il est tout le temps là. Sauf que des fois,

  • Speaker #0

    il n'est pas branché. Oui, j'allais dire allumé ou pas. Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc, pour moi, le déclic, c'est... Le micro, il parle. Le micro, il n'est pas enfoui à trois mètres en dessous du sable. Le micro, chez moi, il est ouvert tout le temps. Et tous les jours, je fais attention à ce que mon micro, il ait de la place pour que je puisse entendre ce qu'il me raconte. Et c'est comme ça que moi, j'entends les déclics, si tu veux.

  • Speaker #0

    Donc, alors, qu'est-ce qu'on leur dirait à celles...

  • Speaker #1

    Dépoussiérez votre micro.

  • Speaker #0

    Nettoyez.

  • Speaker #1

    Sortez votre micro dessous le sable. Et ça, c'est un travail, mais se reconnecter en fait à son intuition, se reconnecter à son micro intérieur, c'est un travail magnifique de connaissance de soi. Mais les déclics, ils sont là, la petite voix à l'intérieur, elle est toujours là. C'est juste que des fois... On n'a pas suffisamment de présence pour l'entendre. Alors, c'est ce que je crois.

  • Speaker #0

    Oui, moi aussi, j'y crois pas mal. Maintenant, je suis en train, en t'écoutant, je réfléchis à Wout, et il est arrivé de rencontrer des femmes ou des familles ou des hommes, peu importe, qui ont eu à un moment donné peut-être cette intuition, ce déclic, etc. Ils partent dans cette aventure, en tout cas de changement, des fois même de pays, changement de pays, changement de vie. Et puis au bout d'un moment... Ça ne marche pas. Ils reviennent, ils retournent dans leur ancienne vie, on va dire. Et c'est OK, parce que je pense que finalement, tous les choix ne sont pas définitifs. Mais ça veut dire quoi, là ? Ça veut dire qu'ils avaient mal dépoussiéré le micro ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, il n'y a que eux qui sont capables de dire ça veut dire quoi. C'est les seuls capables de donner un relief et de donner un sens à leur expérience. Moi, je peux faire des commentaires. Je peux analyser tout un tas de raisons possibles pour lesquelles ils sont revenus en arrière. Mais le truc pour moi important, c'est qu'on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. Même s'ils reviennent dans un endroit où ils étaient avant, ce n'est pas pareil. Ils sont rives d'une expérience.

  • Speaker #0

    Exactement. Ok.

  • Speaker #1

    C'est mon avis.

  • Speaker #0

    Non, c'est...

  • Speaker #1

    Mais je me garderais bien de dire pourquoi ils sont revenus, ça je ne peux pas le savoir. On est tous, je disais l'autre fois, souverains de la façon... dont on mène notre vie, ça je le crois, on est responsable des choix qu'on fait, tout en étant dépositaires d'une histoire qui constitue qui on est, notre éducation, notre parcours, etc. Mais dans la question du choix, notamment le choix de revenir en arrière, je trouve que c'est restreint de dire revenir en arrière. Et finalement, avec ce langage de revenir en arrière, on est en train de contraindre l'expérience à quelque chose de l'ordre d'un retour.

  • Speaker #0

    Oui, puis c'est une connotation un peu négative. Exact.

  • Speaker #1

    On continue d'avancer. On continue d'être dans quelque chose de différent.

  • Speaker #0

    Finalement, on réouvre une nouvelle histoire.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. C'est un nouveau chapitre. Ce n'est pas gênant pour moi de retourner à un endroit où on était avant. Ça n'a pas la même couleur.

  • Speaker #0

    OK. Merci pour cette réponse. Pourquoi la ruralité ? On a compris. Ton intuition, ton micro était bien dépoussiéré. Tu n'avais pas de peur. Tu arrives. Malgré tout, je voudrais savoir quand même le choix. Le choix de cette... de ce spot, de cette région, de ce territoire.

  • Speaker #1

    Voilà. Alors là, pour le coup, donc, tu as compris que l'intuition n'exclut pas la raison, tout au contraire. Et il y avait tout un tas de critères, en fait, qui nous ont emmenés à Saint-Irie-la-Perche. Parce que nos familles sont dans l'Ouest, donc on voulait se rapprocher de l'Ouest, évidemment. On voulait être loin d'un site d'enfouissement éventuel, des déchets nucléaires. On voulait une ville où il y a un cinéma, une patinoire. Il n'y a pas de patinoire. Il fallait école, collège, lycée. Il fallait de quoi faire les courses. Moi, je voulais pouvoir aller au boulot en vélo, obligatoire. Avoir deux voitures, ça c'était hors de question. Donc je voulais pouvoir aller au travail en vélo. Hélène allait bosser à l'atelier de toute façon à la maison. Donc on avait déjà tous ces critères-là en étant pas trop loin de la côte ouest, pas trop loin d'une grande ville non plus. Parce que si jamais il faut retourner travailler en tant que salarié, donc voilà, Limoges, Périgueux, c'est pas trop trop loin. Même si dans le game, on imagine, il n'est pas du tout question d'aller retourner en tant que salarié.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas à jour du jour.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas tout à côté quand même.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas tout à côté quand même. Mais il fallait se garder cette ouverture quand même. Ok, d'accord. Tu vois, il y a quand même pas mal de critères. Une fois que tu passes tout ça au tamis, il reste

  • Speaker #0

    Saint-Thierry-la-Perche. Dans toute la France ?

  • Speaker #1

    Oui, mais oui.

  • Speaker #0

    Il en reste la Nouvelle-Aquitaine.

  • Speaker #1

    J'ai fait un tableau Excel, chère madame. J'adore. C'est mon côté méthodique et organisé.

  • Speaker #0

    S'il te plaît, tu ne me parles pas de tableau Excel, sinon... je te mets dehors. Je pense que s'il y avait un truc qui me rebute le plus dans la vie, quoi que je m'améliore, c'est les tableaux Excel. Visuellement, c'est insupportable.

  • Speaker #1

    Mais quelle satisfaction d'avoir ordonné tes cellules, d'appuyer sur une touche et que tu vois tous tes calculs qui se déroulent. Oh là, mais quelle joie !

  • Speaker #0

    Je serais tout à l'intérieur. Mais quand même, c'est insupportable à voir.

  • Speaker #1

    Ok, je comprends. C'est pas hyper sexy un tableau Excel. Mais la satisfaction du... Le temps que ça te fait gagner, c'est mortel. Un petit kiff ordinaire, mais qui me donne beaucoup de joie.

  • Speaker #0

    Finalement, est-ce qu'aujourd'hui, tu sais ce que tu recherchais en venant vivre à la campagne ? Aujourd'hui, qu'est-ce que tu kiffes le plus en vivant à la campagne ? Et ensuite, qu'est-ce qui est compliqué ? Et ne me dis pas, non, il n'y a rien de compliqué. Qu'est-ce qui peut être quand même, par moments, compliqué ? Ou qu'est-ce qu'il te manque ? en vivant dans notre belle ruralité ? Donc là, tu as trois trucs.

  • Speaker #1

    Non, il y a quatre questions en vrai. Oui, d'accord. Tu viens d'en déplier quatre. Ok. Donc, je prends la première. Vas-y. Pourquoi tu voulais y aller ? Pourquoi je voulais y aller ? C'est ça.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu recherchais ? Qu'est-ce que je recherchais ? Voilà, qu'est-ce que tu recherchais ?

  • Speaker #1

    Je recherchais, ça fait très galvaudé, très ordinaire, mais je recherchais le contact avec la nature. Je l'ai trouvé. Comme toi, quand je vais faire ma balade le matin pendant une heure, quel que soit le temps, là, je me sens tellement vivante. C'est ça que je recherchais. Je pensais aussi que je serais une queen de la permaculture.

  • Speaker #0

    Pas de point commun.

  • Speaker #1

    Ouais, mais en fait, pas du tout. En fait,

  • Speaker #0

    ça me fait du bien d'entendre une NFC qui me dit ça. Je me sens moins seule.

  • Speaker #1

    Par contre, écoute, moi, j'ai une relation avec mon jardin extraordinaire. Tous les matins, je vais dans le jardin. Quasiment tous les jours, je marche pieds nus.

  • Speaker #0

    Elle se roule dans la rosée. Presque.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, oui, oui. Et ça me fait tellement du bien. Et je vais dire bonjour à mes arbres et je leur parle. Mais c'est ça que je recherchais, en fait. Je ne savais pas que c'est ça que je recherchais.

  • Speaker #0

    Donc, tu l'as découvert en arrivant ?

  • Speaker #1

    Je l'ai découvert en arrivant, mais je savais que j'avais besoin de développer mon lien avec la nature et avec les autres vivants.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Première question, première réponse.

  • Speaker #0

    Deuxième.

  • Speaker #1

    Deuxième question. Tu peux le rappeler, c'est toi qui anime.

  • Speaker #0

    Deuxième question, c'était finalement, qu'est-ce que tu kiffes le plus en vivant ici ? Bon, c'est un peu la même chose, alors tu vas me dire non. Te rouler nue dans la pause ?

  • Speaker #1

    En fait, j'adore ma vie. Franchement, je peux te dire toutes les dimensions qui me placent dans mon quotidien. J'aime... tellement mon métier. Je peux aller bosser en vélo, je peux me mettre en short si j'ai envie d'aller bosser en short. Ce qui n'aurait jamais été possible de travailler en libéral en tant qu'hypno à Lyon ou à Paris. Enfin, je ne crois pas, dès que je me fais. Je travaille, je partage un cabinet avec une médecin, des super sages-femmes, un ostéo, des psychomotes. C'est une maison de soins très vivante où je peux faire des ateliers. À Saint-Thierry-et-la-Perche. C'est lumineux, c'est joyeux. Donc, j'adore mon travail. J'ai trouvé des amis, j'ai trouvé des copains, des copines, j'ai une super bande de théâtre d'impro, on s'amuse énormément, je vais à la piscine avec mon fils.

  • Speaker #0

    À la patinoire qui n'existe pas. À la patinoire qui n'existe pas.

  • Speaker #1

    Je fais mes balades en solo, c'est mes moments de solitude à moi dans la nature et c'est très très important. Je suis très heureuse de pouvoir aussi quand je travaille à la maison partager mes repas du midi avec Hélène parce qu'elle bosse à l'atelier. Et en fait je trouve que j'ai une chance inouïe. De pouvoir combiner le tout. Exactement.

  • Speaker #0

    Après, tu as répondu la deuxième. Ok, le kiff, ta vie, le global, tout ça.

  • Speaker #1

    Je suis très heureuse.

  • Speaker #0

    Par contre, qu'est-ce qui est quand même, parce que j'aimerais bien deux fois que vous dites du truc. Oui, bien sûr. Il n'y a pas que des paillettes. Obligatoirement, je ne veux pas, c'est comme je dis souvent, je ne veux pas faire le procès de la ville, l'éloge de la campagne. Il y a aussi des choses qui sont compliquées, plus difficiles peut-être à mettre en place. Ou des fois, il y a des choses qui nous manquent. Voilà, peut-être des choses qui nous manquent. Donc c'est quoi, toi ?

  • Speaker #1

    Alors moi, les choses qui me manquent et que je vais chercher, comme elles me manquent, je vais les chercher, c'est la ville. Ça me manque tous mes amis, ça me manque le foisonnement de cultures. Même s'il y a de la culture ici, elle est différente.

  • Speaker #0

    Elle est différente. Il y en a, il y en a beaucoup, mais elle est différente.

  • Speaker #1

    Il y en a, mais elle est différente. Et la diversité, franchement. Moi, j'ai eu la chance d'habiter, que ce soit à Paris ou à Lyon, dans des quartiers très mixtes, voire populaires. Et en fait, quand on est arrivé ici... Nous, on a été surpris qu'il n'y a pas beaucoup de diversité. Ça, ça me manque. Il n'y a pas beaucoup d'accents différents. Même si les gens viennent de certains endroits en France où on voyageait, il n'y a pas tout ce relief de diversité dont moi, j'ai besoin pour me nourrir. Et j'avoue que le foisonnement, la culture, boire des coups avec des amis, aller me former, rencontrer des gens inspirants, aller à des séminaires, ça, j'en ai vraiment besoin. J'ai vraiment besoin de ce bouillon de culture dont je ne l'ai pas ici. je vais le chercher en vie,

  • Speaker #0

    c'est pour ça que je pars Est-ce que tu t'es mis une espèce de petite routine, je sais que tu vas me dire oui parce que tu m'en as parlé mais on partage finalement cette astuce, cette méthode cette façon de faire, parce que je pense qu'il y a beaucoup d'autres NFC ou d'autres femmes qui auraient envie de venir à la campagne mais qui se dira ça va quand même me manquer, donc toi t'as mis en place cette routine de peut-être une fois tous les deux mois, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Tu bouges ? C'est ça, moi ça fait vraiment partie de mon équilibre, je bouge peut-être peut-être pas tous les mois, mais...

  • Speaker #0

    Tous les deux mois ? Oui,

  • Speaker #1

    quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Trouver une formation, ou aller à un concert ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je vais assister à une conférence, je vais participer à une intervision, je vais donner une formation, je bouge. À chaque fois, je vais prendre un bain de ville, si tu veux. D'accord. Je vais prendre un bain de ville, à peu près tous les deux mois. Je m'offre trois à quatre jours pour moi, pour faire un peu de ressourcement. Soit je vais faire deux ou trois jours de silence, ou un truc sur la créativité.

  • Speaker #0

    Vous ne pourriez pas commencer maintenant ? ça y est je commence à plus être trop synthétique là ok non c'était pas pour ça c'était parce que tu me l'as mis sur un plateau ça répond à ta question ? non mais c'est bien c'est un bon conseil moi qui me convient bien, quand tu m'as parlé de ça je me suis dit ouais en fait il faut faire ça et donc j'ai décidé de le faire je me suis mis dans mon google agenda donc c'est pour ça aussi que j'ai accepté une invitation à la fin du mois sur Paris. Même si ça me coûte en temps, un peu en argent, mais tant pis. C'est important pour mon équilibre.

  • Speaker #1

    Et ben voilà, super.

  • Speaker #0

    Merci Cora. Je pense que c'est un bon conseil à donner à certaines femmes, malgré tout.

  • Speaker #1

    Après, tu vois, je crois que chacune peut trouver sa façon de se nourrir ou de les faire vécente.

  • Speaker #0

    Oui, oui, pas uniquement en allant...

  • Speaker #1

    Et tout le monde n'a pas forcément besoin d'effervescence. Oui,

  • Speaker #0

    je sais.

  • Speaker #1

    Tu vois, toi, t'évoques ça et nous, on se rencontre sur ce point. Oui.

  • Speaker #0

    Elles n'ont pas toutes besoin de ça.

  • Speaker #1

    Exact. Tout le monde n'a pas besoin de ça.

  • Speaker #0

    Mais ça peut peut-être aussi en déculpabiliser certaines.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    De se dire, ah bah oui, finalement, c'est pas parce que j'ai choisi cette vie à la campagne que je ne peux pas aller respirer du pot d'échappement de temps en temps. Exact. C'est une expression, respirer du pot d'échappement.

  • Speaker #1

    Mais d'ailleurs, tu vois, quand on habite en ville, on ne culpabilise pas parce qu'on a envie d'aller respirer la campagne. Oui. Alors pourquoi dans l'inverse ? Je ne sais pas. C'est très gênant. Je sais pas, c'est parce qu'on vient de la ville en fait, c'est pour ça. Peut-être. où on se dit ah non on assume le choix jusqu'au bout mais c'est quoi ce truc de devoir assumer tout le temps aussi c'est comme si dans la vie il fallait toujours se positionner clairement d'un côté et de l'autre ou se justifier alors que rien n'est binaire dans la vie en vrai c'est tout le temps un certain nuance mais voilà je pense que c'est comme des petites injonctions qu'on se met soi-même souvent on peut accuser souvent la société de nous mettre des conditionnements alors qu'en fait c'est nous on est nos propres bourreaux je pense Bye. La plupart du temps. Pas tout le temps, mais la plupart du temps. C'est mon avis.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Est-ce que tu as rencontré un réel défi, challenge en arrivant à la campagne ? Enfin, oui, lors de ce changement de vie, on peut dire.

  • Speaker #1

    Oui. Moi, quand même, sacré challenge, m'installer en libérale dans une ville de 5000 habitants où la plupart des gens ont plus de 60 ans et un pouvoir d'achat qui n'est pas du tout dédié au bien-être. Parce que du pouvoir d'achat, il y en a. Quand je vois la somme qu'ils dépensent à la boucherie le samedi matin, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas d'argent. Par contre, il n'y a pas de poste de dépense pour, entre guillemets, le bien-être. Moi, je considère que je fais de la santé. Du bien-être aussi, mais de la santé et de la santé mentale. Carrément. Donc, c'est un vrai challenge. Je ne l'ai pas perçu comme tel au début, mais en mettant vraiment les pieds dedans... je me rends compte que c'était un vrai challenge, que j'ai dû beaucoup communiquer. Beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup. Merci beaucoup. J'ai été bien coachée.

  • Speaker #0

    Ce n'est que le début.

  • Speaker #1

    Ce n'est que le début. J'ai encore beaucoup de progrès à faire. Mais voilà, il va falloir que je fasse ma place, que je communique sur mon activité, que j'aille rencontrer les commerçants, que j'aille dans des associations. En fait, que je dise, je suis là. Coucou. Et qu'est-ce que je peux faire pour vous ? non pas que j'arrive avec mes gros sabots ou avec mes gros talons, on peut inverser l'expression du coup, non pas que j'arrive avec mes gros talons, mais plutôt que je me glisse dans les sabots du coin. Et que comme ça, j'épouse un peu le courant pour progressivement, de façon subtile, m'intégrer dans le territoire.

  • Speaker #0

    Et ça m'intéresse, je rebondis tout de suite parce qu'il y a beaucoup, je pense, de femmes... ou d'hommes, qui auraient peut-être envie de transiter. Oui,

  • Speaker #1

    transiter. Transiter. Transitionner.

  • Speaker #0

    Transitionner, transiter, je ne sais pas, vous prenez celui que vous voulez. Vers, effectivement, une vie à la campagne, etc. Il y a certains jobs, peut-être comme le tien, par rapport à ce que tu viens d'expliquer, ou même comme le mien, les métiers autour de la communication, qui ne sont pas forcément toujours évidents à appliquer sur cette cartographie de territoire. Moi, je voudrais savoir comment... Tu as quand même donné un peu de clés, d'astuces pour y arriver. Comment on peut les rassurer ? Parce qu'on n'est pas tout obligé d'arriver en campagne et de devenir, si vous le voulez, c'est tant mieux, mais on n'est pas tout obligé de devenir maraîchère. Donc, aujourd'hui, est-ce qu'avec ces efforts, ce défi, ces challenges, tu y es arrivée ? Et quel conseil tu as envie de donner aux nanas qui nous écoutent et qui ont envie d'y passer ? Mais qu'est-ce que je vais faire ? Comment je vais faire avec mon job ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, je peux témoigner d'une chose. Moi, j'ai travaillé pendant des années en cabinet de psychologue du travail. Et donc j'ai travaillé dans les bilans de compétences. Donc mon job, les cinq dernières années, enfin avant de m'installer en libérale, c'était d'accompagner des personnes à mettre en perspective. leur reconversion ou leur évolution professionnelle. Et je reviens sur cette histoire de tout noir, tout blanc. Il y a beaucoup de gens au départ qui imaginent qu'une reconversion, ça va être je passe de expert comptable à masseuse. Mais très souvent, en vérité, ça ne se fait pas comme ça. Il y a tout un tas de nuances de gris, c'est-à-dire tu continues d'être expert comptable peut-être pendant un moment, en démarrant une activité de masseuse. Et après, progressivement...

  • Speaker #0

    Tu masses les experts comptables.

  • Speaker #1

    Tu masses les experts comptables, exactement. Mais ce que je veux dire, c'est que c'est un chemin. Moi, je peux rassurer les gens parce que j'ai été témoin de personnes qui réussissent pas à pas. Et que ça ne se fait pas en six mois. On ne fait pas une reconversion achevée, terminée, magnifique, sublime en six mois.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'elle n'est pas encore plus compliquée sur nos territoires ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a évidemment cette difficulté. Après, ça dépend du domaine d'activité.

  • Speaker #0

    Si tu accompagnes les agriculteurs, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    Et bien voilà, évidemment, si tu accompagnes les agriculteurs, c'est plus facile. Mais je crois que travailler en tout cas dans le domaine du digital à la campagne, pour moi, j'imagine que ce n'est pas un problème.

  • Speaker #0

    Un peu problématique des fois avec la connexion Internet, madame.

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est le truc que j'allais dire. Et c'est pour ça que la fibre arrive. Pour moi, c'est tout à fait compatible. On peut juste imaginer des nouvelles manières. Et aussi à nous d'inventer nos métiers, tu vois.

  • Speaker #0

    Complètement, carrément. Ah,

  • Speaker #1

    t'as kiffé ça. Ah oui. Ah là, je t'ai fait triper. J'ai vu que tu jaspes.

  • Speaker #0

    Je décolle de ma chaise. Vous ne me voyez pas, mais je décolle de ma chaise. Non, non, mais c'est important, je pense, d'en parler, d'expliquer et de rassurer.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Non, mais c'est vrai. Et t'as raison. Il faut faire passer ce message qu'on peut être créatif. On n'est pas obligé de dire, ah, mais comment je vais faire pour faire ça ? Ou de se mettre un objectif, il faut que je gagne tant à la fin de tel mois. Mais y aller pas à pas, déjà c'est très bon pour le cerveau. Se mettre des mini-objectifs, le cerveau il aime ça. Il a besoin d'y aller pas à pas et d'être félicité régulièrement pour les efforts qu'il a accomplis, les objectifs qu'il a atteints. Il faut faire des checks comme ça. Et donc, on peut venir en ruralité avec un projet et dessiner au fur et à mesure les contours de son projet. Et s'entourer des bonnes personnes qui vont nous aider. à faire que ce projet puisse se déployer de la meilleure des façons, et pour soi, et en accord avec les besoins du territoire.

  • Speaker #0

    Je n'ai rien d'autre à ajouter. Au revoir. Quand tu dis ça, il y a plein de choses qui me viennent en tête. La trame, on s'en fout maintenant de mes questions. Parce qu'il y a... Tu es si loin là ! Mais c'est hyper intéressant. Il y a l'idée de quand même... Moi, je dis toujours la campagne, pour moi, c'est depuis peu une espèce de page blanche sur laquelle je réinvente ma vie. La campagne, j'ai l'impression qu'elle... t'inspire aussi beaucoup de créativité. Il faut, en tout cas. Il faut être créatif. Et après, il y a aussi cette notion d'argent. Parce que tout ça, tout ce que tu viens de dire, c'est très vrai, c'est très juste. Après, tu as dû avoir quand même, rassure-moi, des moments de doute quand tu as gagné notre vie. Alors, Fab Florent, qui a le podcast Histoire d'argent, ne serait pas d'accord avec gagner ta vie. Non, on ne gagne pas sa vie. En tout cas, gagner de l'argent pour... être bien dans sa vie. Oui. Je vais le dire comme ça. Il y a quand même des moments de doute.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est moins facile.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et alors,

  • Speaker #1

    Cora ? Et alors, qu'est-ce qu'on fait de ces moments-là ?

  • Speaker #0

    Ou même, comment toi, tu les as appréhendés ? Comment on fait, quoi ?

  • Speaker #1

    Je dois dire que j'ai peut-être une chance. Je crois, il y a beaucoup d'études et de publications sur l'optimisme, sur comment ça fonctionne et comment ça s'entraîne. Mais on sait qu'il y a peut-être n'ont pas un gène de l'optimisme. Mais qu'au départ, il peut y avoir une bonne disposition à l'optimisme. Je pense que j'ai cette chance. D'accord. C'est que depuis que je suis née, je suis très optimiste.

  • Speaker #0

    Et ça veut dire très chanceuse ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, je crois que les optimistes produisent leur propre chance.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Comme ils voient la plupart du temps le verre à moitié plein. Et comme je suis convaincue que ce qu'on pense et que les histoires qu'on se raconte modèlent notre réalité à chaque instant de notre vie. Si je pense... argent, si je pense abondance, si je pense que je serai capable de faire ce qu'il est nécessaire de faire pour gagner de l'argent, si je me mets à penser que je vais réussir à déployer mon activité de la façon la plus opportune pour moi et pour les autres, si je me mets à réfléchir de façon stratégique et méthodique tout en suivant mon intuition sur comment le faire, pourquoi le faire, qu'est-ce qui est important, je suis convaincue que ça va marcher. Et que même Si je traverse des périodes où l'argent est en question, où je n'ai pas beaucoup d'argent, où j'aimerais bien en avoir plus, je célèbre chaque fois qu'une personne, à la fin d'une consultation, me donne 60 euros. Je regarde ces trois billets et je fais merci beaucoup. Tu vois, tout l'argent qui rentre et quel que soit l'endroit par où rentre l'argent. Il y a une personne qui me disait il n'y a pas longtemps avec qui je travaille sur l'abondance, justement, sur le rapport à l'argent.

  • Speaker #0

    On est un peu dans ta partie métier là ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    complètement.

  • Speaker #0

    Sachez-le, c'est parti.

  • Speaker #1

    On travaille le rapport à l'argent et le rapport à l'abondance. Et ça concerne un grand nombre de femmes, cette question. D'hommes aussi, mais beaucoup de femmes. Et j'en vois en consultation pour ces questions-là précisément. L'abondance et notamment l'abondance d'argent, c'est du mindset. C'est très subjectif, l'abondance. Il y a des personnes qui vont gagner 30 000 euros par mois et qui auront l'impression d'être dans le manque, qui auront toujours besoin de faire des réserves parce qu'elles seront inquiètes de ce qui pourra se passer demain. Il y a des gens qui vivent avec à peine un SMIC ou elles ont des toilettes sèches, je ne veux pas tomber dans le cliché, mais qui sont tout à fait satisfaites et heureuses de leur sort. Donc c'est très subjectif. Je crois que l'argent, si on considère l'argent un peu comme un esprit ou comme une personne, aime être regardé. Et si tu reçois 1500 euros des impôts parce que tu as eu un trop perçu, célèbre. Si la CAF te fait un remboursement de 150 euros ou si tu as un chèque à Noël, même si ce n'est pas de l'argent que tu as gagné parce que tu n'as pas gagné ta vie, célèbre cet argent. Quand tu fais un atelier réseau sociaux et que tu es trop... trois ou cinq ou huit personnes et qu'à la fin, tu comptes tes billets.

  • Speaker #0

    Du coup, je ne sais plus ce qu'on disait. Mais alors, si je me fais un t-shirt écrit Abondance,

  • Speaker #1

    kiff. Gros kiff. Très bien. Très bien aussi. Très bien. Donc, le challenge, c'était ça.

  • Speaker #0

    Le challenge, c'était ça.

  • Speaker #1

    C'était réussir à, je vais dire, vivre de mon activité. C'est-à-dire réussir à déplier, déployer mon activité de façon satisfaisante pour moi dans un territoire comme celui-ci. Et je suis très heureuse de la façon dont ça se passe.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc aujourd'hui, c'est OK pour toi. Ça a mis du temps quand même ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, j'ai posé ma plaque il n'y a même pas un an et demi. Si on considère qu'une entreprise pourrait être viable et se lancer, c'est trois ans. Et que là, ça fait un an et demi. Moi, je suis très contente de la façon dont ça se poursuit. Franchement, pour moi, ça va bien.

  • Speaker #0

    Super, ça c'est bien. J'adore. À quoi tu ne renoncerais plus en vivant ici, aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    À quoi je ne renoncerais plus ? Mais pareil que toi, je crois.

  • Speaker #0

    L'extérieur ? Parler de marché tout le matin ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si c'est comme ça pour toi. Oui,

  • Speaker #0

    ça fait partie des...

  • Speaker #1

    Ça fait partie. En fait, c'est un sanctuaire. C'est sacré. Je ne peux plus renoncer. Ce n'est pas envisageable d'être moins en contact avec la nature que ce que je suis aujourd'hui. J'ai trop, trop besoin de ça. OK.

  • Speaker #0

    On fait une transition ? Oui. Sur ton métier ? Allez, c'est parti. C'est quoi ton métier, Cora ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Tu sers à quoi ? Tu sers à qui ici, sur le territoire ?

  • Speaker #1

    Mon métier, c'est d'accompagner les personnes à aller bien, à aller mieux, de les aider à apprendre, à prendre des décisions pour elles-mêmes. J'ai utilisé cette phrase tout à l'heure que j'aime beaucoup, qui est « accompagner les gens au seuil de leur liberté » . Pour moi, il s'agit vraiment de ça. Mon métier, c'est ça. C'est de permettre aux personnes de trouver leur clé pour se déverrouiller, pour déverrouiller leur potentiel. Voilà, mon métier, c'est ça. J'ai plusieurs outils pour le faire. Moi, j'aime la thérapie d'acceptation et d'engagement. C'est ce qu'on appelle les TCC, les thérapies cognitives et comportementales. L'idée, ce n'est pas d'aller ressasser, ruminer le passé, remuer la vase, etc. Mais c'est orienter solution. C'est voilà le problème aujourd'hui, voilà mon objectif, comment ce sera quand j'aurai atteint mon objectif, qu'est-ce qu'on fait pour y arriver ? C'est plutôt dans ce sens-là que je travaille, à jeter des ponts sur le futur. L'hypnose aide beaucoup, mais aussi la thérapie de la parole. Parce que des fois, quand on parle avec quelqu'un, il suffit de parler, de mettre un problème sur la table pour que des réponses émergent. C'est comme si tu prenais un projecteur et que tu venais mettre de la lumière sur une zone qui était encore en ébuleuse, floue. flou parce que ça reste dans ton cerveau, c'est dans le monde des pensées. Tac, dès que tu le mets sur la table, dès que tu l'emmènes dans l'espace du langage, ça prend un sens différent. Et c'est très intéressant. Moi, j'adore faire ça.

  • Speaker #0

    Tu as parlé d'outils. Oui,

  • Speaker #1

    l'hypnose. L'hypnose, c'est un outil que j'utilise énormément. La sophrologie aussi. Oui. J'aime beaucoup les techniques d'impact. Tape, frappe. Mais presque, c'est de la frappe métaphorique. Tu remarques que j'utilise beaucoup de métaphores quand je parle. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Tu es une métaphore à toi toute seule.

  • Speaker #1

    We love métaphores. J'aime tellement les métaphores. Je suis une métaphore maniaque. D'ailleurs, j'ai ici un petit cahier jaune qui est un zapbook, qui est mon livret des métaphores.

  • Speaker #0

    Ah, tu écris dessus ?

  • Speaker #1

    J'écris des métaphores. Ouais, ouais, j'écris des métaphores. Toi,

  • Speaker #0

    tu me l'as dit, soit Hélène me l'a dit, mais ça m'évoque quelque chose.

  • Speaker #1

    Ah ben voilà. En fait, pourquoi les métaphores ? Parce que, ayant travaillé pendant des années avec des militaires, j'ai compris toute la stratégie du discours analogique utilisé. Pourquoi on fait ça ? Le cerveau aime les histoires. Pourquoi on raconte des contes aux enfants ? Pourquoi on leur raconte des histoires ? Pourquoi on raconte des mythes ? Parce que ça vient nourrir l'inconscient. C'est une partie plus profonde de soi. Et les métaphores, elles sont là pour ça.

  • Speaker #0

    C'est pour ça qu'en communication, je dis à pas mal de personnes, racontez des belles histoires.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Dans votre communication.

  • Speaker #1

    Racontez des belles histoires.

  • Speaker #0

    Mais oui.

  • Speaker #1

    Et en fait, les belles histoires, ça vient tellement nourrir. Des fois, il y a des séances d'hypnose qui ne sont que des histoires. Mais le fait de se laisser... embrasser par une histoire, de se laisser se détendre et se relaxer, et s'autoriser à écouter simplement une histoire, une histoire orientée, avec des mots, des suggestions, des images particulières, ça parle à l'inconscient. Et tu sais, on parlait des émotions il y a quelques instants. Et moi, j'aime beaucoup cette métaphore pour poursuivre avec toutes les analogies motorisées que j'ai entendues hier soir de mon autre amie Sandrine. Imagine une émotion, c'est comme un signal sur le cadran d'une voiture. Si tu as un truc rouge sur le cadran de la voiture, ça veut dire qu'il faut que tu regardes. Il y a un message. Urgence. Urgence.

  • Speaker #0

    Warning.

  • Speaker #1

    Warning. L'émotion, c'est ce qu'elle vient raconter. Elle a un message à délivrer. C'est comme si c'était une factrice aussi. Si la factrice vient et qu'elle t'amène une lettre.

  • Speaker #0

    Un recommandé.

  • Speaker #1

    Un recommandé. Il va bien falloir que tu le prennes. Tu peux laisser s'empiler les trucs dans la boîte aux lettres, mais à un moment, ce n'est pas confortable. Exact. Et le cerveau, il l'aime quand on lui donne des images. Tu vois ?

  • Speaker #0

    Je me permets de te dire, je pense que c'est pour ça que j'adore le podcast. Oui. Parce qu'en fait, on me raconte des histoires au creux de mon oreille.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, je te comprends tellement. Et tu vois, c'est ce que je disais, il y a vraiment un parallèle entre nos deux métiers. C'est une histoire d'histoire. Et ce que j'aime le plus dans mon métier, franchement, c'est de pouvoir me glisser dans les souliers des autres. C'est de pouvoir voir le monde à travers leurs propres lunettes, de comprendre quels sont leurs filtres, de savoir comment c'est leur carte du monde, en fait. À chaque fois, quand je reçois quelqu'un, je voyage.

  • Speaker #0

    Ou tu te nourris. Moi, je me suis nourrie de toutes ces rencontres et de toutes ces histoires.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Je m'enrichis, je me nourris, je me cultive, je m'informe. Je grandis.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais oui !

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai. Moi, ça me fait plaisir de t'entendre dire ça et de voir comme ça te plaît, comme tu incarnes ça, comme c'est vraiment installé en toi. C'est chouette.

  • Speaker #0

    C'est ma mission.

  • Speaker #1

    C'est ta mission !

  • Speaker #0

    Ton métier, quand même. Il y a peut-être des choses importantes que tu as envie de souligner, de dire ? Il y avait des notions, tu avais envie qu'on en parle, donc on en parle là, mais il y a peut-être d'autres choses ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai l'impression d'en parler un peu depuis le début. C'est vrai. C'est très fongible, mon métier, entre ma vie perso et ma vie pro. Pour moi, mon métier, l'hypnose, c'est une philosophie, en fait.

  • Speaker #0

    Comme le yoga ?

  • Speaker #1

    Oui, pourquoi pas.

  • Speaker #0

    Une philosophie de vie, le yoga.

  • Speaker #1

    C'est bouger, respirer, imaginer. bouger, respirer, imaginer, se raconter les bonnes histoires pour avoir la vie qu'on veut. Tu vois, si tu mets deux personnes en face d'un verre, c'est très connu ça, il y en a une qui va voir le verre à moitié plein et l'autre qui va voir le verre à moitié vide. Et tu peux décider un moment que tu en as marre de voir le verre à moitié vide et te raconter les histoires qui vont te permettre de voir le verre à moitié plein. C'est ça mon métier. Et tu sais, le cerveau, lui, ne fait pas vraiment la différence entre ce qui est réel et ce qui est imaginaire. C'est-à-dire que concrètement, il y a tout un tas de réseaux neuronaux qui sont communs dans les deux processus. C'est ce qui fait que si je te demande de fermer les yeux et d'imaginer que tu manges un citron, par exemple, tu vas avoir de l'amertume là, sur le côté de la langue.

  • Speaker #0

    Oui, tu vois ce que tu veux dire. Tu vas ressentir, tu vas le sentir, tu vas avoir le goût.

  • Speaker #1

    Exactement. Il y a plein d'expériences comme ça. Ou des images associées. Ou des images associées, tout à fait. On est tous différents par rapport à ça. Mais le truc, c'est que ton corps... il va se mettre à réagir comme si tu mangeais vraiment un citron. C'est bien foutu. C'est bien foutu. C'est super bien foutu.

  • Speaker #0

    Ce qui veut dire que si j'imagine, si je me raconte des histoires positives, ambitieuses, etc., ça va marcher.

  • Speaker #1

    Oui, alors attention. Ou sur le chemin. Oui, bien sûr. C'est important de le faire, mais je fais une différence entre la pensée magique. OK. La pensée magique, ça peut être... Tu es dans une situation terrible, mais tous les matins, tu regardes dans le noir, tu dis « je suis belle, je suis en paix, tout va bien, je gagne de l'argent » . Ça, ça ne marche pas. Enfin, je ne crois pas. Oui,

  • Speaker #0

    oui, je vois ce que tu veux dire.

  • Speaker #1

    Tu vois, avec l'hypnose, on vient l'incarner. C'est-à-dire que si tu dis dans trois ans, je suis à l'Olympia. Et que tu t'imagines là, dans la salle. Tu t'imagines, t'es sur scène et toute la foule est plongée dans le noir. Mais ils sont 3000 là à te regarder. Et ils attendaient que toi.

  • Speaker #0

    Je m'y vois.

  • Speaker #1

    Mais je sais, je suis en train de te faire du close-up. Tu vois, c'est maintenant.

  • Speaker #0

    Moi, je serais la Clémentine Gallet de la ruralité en podcast.

  • Speaker #1

    Super, mais génial.

  • Speaker #0

    Et la Karine Lemarchand à la télé.

  • Speaker #1

    Ben oui, mais pourquoi ?

  • Speaker #0

    Du périgord.

  • Speaker #1

    Et tu vois, mais toutes ces idées que tu es en train de te faire, ces images, toutes ces projections que tu te fais, ce n'est pas juste des images. Tu peux ressentir à quel point ça va te faire du bien, à quel point tu seras à ta place. Tu peux voir les personnes qu'il y aura autour de toi. Tu peux entendre, sentir l'environnement, quelle ambiance sera dans ton corps et comment ce sera. C'est quoi les valeurs qui vont être nourries ? Ça sera quoi ta nouvelle façon de penser ? Comment ça va parler de ton identité au moment où tu y seras ? Et là ? tu le fais vivre à ton corps. Pas seulement à l'étage des pensées, tout va bien.

  • Speaker #0

    Vibrer. Vibrer dans ton corps.

  • Speaker #1

    Tu le vibres dans ton corps et ça, ça marche. Et ça marche encore plus que ce que je pensais.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est ton métier.

  • Speaker #1

    Ça, c'est mon métier.

  • Speaker #0

    Merci Cora.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Facile de créer des liens, réseaux, amis, quand tu es arrivée, quand vous êtes arrivée, maintenant, je pense que la réponse est oui.

  • Speaker #1

    Quand on cherche, on trouve.

  • Speaker #0

    Quand on cherche,

  • Speaker #1

    on trouve. C'est succinct comme...

  • Speaker #0

    Merci, hop, on passe à la suivante. Je suppose que tu vas effectivement nous expliquer l'intégration dans des assos, l'implication dans des assos, aller dans des terres-lieux, etc. Oui, c'est ça. Il faut qu'on fasse le pas ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, il faut qu'on fasse le pas. Ça nécessite un engagement, ça nécessite de s'engager. Nous, on était conscientes qu'en arrivant à la campagne, c'était à nous d'aller voir les autres. C'était à nous d'aller... D'aller s'intégrer, quoi, vraiment. D'aller s'intégrer. Et franchement, il y a ce qu'il faut. On ne manque pas d'activité ici. C'est vrai que les tiers-yeux, il y en a. Nous, moi, je me suis mise bénévole à l'Association des oiseaux livres. Il y a le planning familial.

  • Speaker #0

    Non, mais il y a plein de choses à faire.

  • Speaker #1

    Il y a plein de trucs, en fait. Il y a vraiment plein de choses pour connaître.

  • Speaker #0

    Mais il faut effectivement qu'on aille.

  • Speaker #1

    Mais il faut y aller. Ben voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et après, on est quand même très nombreux et nombreuses à venir d'ailleurs et à se retrouver sur plein de sujets ou plein d'endroits.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Ah,

  • Speaker #0

    ça fait peut-être dans les difficultés ou les choses des fois un peu compliquées.

  • Speaker #1

    C'est pas une difficulté parce qu'il me manque et je vais les voir. D'accord. Voilà.

  • Speaker #0

    Mais d'une manière spontanée, c'est plus compliqué quand même. On ne peut pas se dire, ah bah tiens, ce soir, on se fait un apéro. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Il y a toute une logistique et une organisation derrière. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Qui est des fois un peu moins kiffante.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. J'aimerais faire la chouille un peu plus souvent avec des amis qui ne sont pas ici. et j'ai trouvé des amis ici. C'est vrai, des longues amitiés, c'est pas pareil. Et tu vois, moi de temps en temps, j'appelle mes amis et je leur dis, on se parle une heure là, tu me manques, j'ai envie de te raconter des trucs. Comme si on était toutes les deux, qu'on allait boire des bières sur les quais de Saône.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire que notre ancienne vie, elle nous manque de temps en temps ?

  • Speaker #1

    On est un con, dirait ma grand-mère, mais moi oui, mon ancienne vie me manque de temps en temps. Et je vais rattraper mon ancienne vie de temps en temps. j'y retourne, j'ai besoin d'aller retrouver mes couleurs ça me fait du bien quoi, et de toute façon où qu'on soit il y a toujours un truc qui manque je crois de toute façon mais on va le chercher ailleurs c'est pas une fin aussi.

  • Speaker #0

    Des fois il y a un petit côté schizo moi je me suis, des fois c'est dans ces moments où il y a des doutes tu vois il y a un petit moment où tu te dis en fait qu'est-ce que j'ai fait ? ou j'ai un doute, pourquoi j'ai un doute tout d'un coup ?

  • Speaker #1

    Oui, les parties c'est là que, ça c'est aussi un truc très très important dans mon métier Merci. C'est qu'on peut imaginer quand nous, on a des parties, tu vois. On a une partie qui est trop bien à la campagne, pour tout un tas de bonnes raisons. Et on a une partie qui a trop envie de retrouver les copines en ville. On a une partie qui a envie d'être écolo et d'acheter tout à la recyclerie. Et on a une autre partie qui a envie d'avoir un beau fauteuil pied-compas scandinave dans le cabinet. Je parle de moi là, je donne mon propre exemple, tu vois.

  • Speaker #0

    Vous pouvez retrouver d'ailleurs ce fauteuil sur la photo, sur ta page d'intro Facebook,

  • Speaker #1

    je pense. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Et en fait, je trouve qu'on peut déjà se tranquilliser un petit peu avec le fait qu'à l'intérieur de nous, on a plusieurs voix, on a plusieurs personnages, on a plusieurs envies différentes et parfois antagonistes. Et on peut normaliser ce truc qu'il y a une partie qui a envie d'arrêter de fumer, il y a une partie qui a besoin. Il y a une partie qui a envie d'arrêter de gueuler sur ses gosses, il y a une partie qui a besoin de décharger sa colère. Il y a une partie qui a envie de liberté et d'aller en voyage, il y a une partie qui doit être loyale à sa famille. Et tout ça, ça existe et c'est la vie en fait. et de se dire de choisir un moment consciemment je décide de nourrir telle partie où je décide de nourrir telle partie. Je décide de nourrir la partie de moi qui a envie d'être belle, de se sentir sexy, de mettre une robe. Je la nourris et je le fais en conscience. C'est le choix que je fais pour ce soir. Je m'habille comme j'ai envie. Et si éventuellement, ça ne plaît pas à d'autres personnes, tant pis. Mais ce qui est important, c'est d'arriver à mettre de la lumière et de la présence sur les choix qu'on fait pour soi. Et on est plusieurs. Tu dis schizo, mais oui, on est plusieurs. Et heureusement. Alors attends, une dernière citation que j'adore.

  • Speaker #0

    Vas-y.

  • Speaker #1

    Ça, je crois que c'est Audiard. Bien heureux les fêlés, ils laisseront passer la lumière. Tu vois, si t'as une partie de toi qui a envie de faire un truc de dingue et de proposer un truc nouveau, go for it !

  • Speaker #0

    Avec le recul, qu'est-ce que tu penses de ta décision de changement de vie, de changement de territoire ?

  • Speaker #1

    Moi je suis super contente. Avec le recul, comment dire ? Tu sais, il y a plusieurs façons d'envisager la vie ou la carrière ou la progression. Moi, j'ai vu beaucoup ça en bilan de compétences. Il y a des personnes qui ont besoin d'avancer d'une façon assez linéaire, c'est-à-dire j'ai un objectif, j'ai un objectif et c'est mon objectif, c'est mon aspiration, c'est mon drapeau vert là-bas au bout de l'itinéraire. J'ai des étapes et je mets à disposition des ressources, des compétences, des apprentissages au service de cet objectif-là. Il y a des personnes qui se déploient un peu comme un bambou, tu vois ? Tu sais ce qu'il fait le bambou ? Il est sous terre et il trace et il va dans tous les sens. Et pour ces personnes-là, le sens se révèle simultanément à ce que l'expérience est vécue. Je le répète, quand on se développe un peu comme un bambou, et non pas de façon linéaire, le sens peut se révéler, c'est-à-dire ce qui est signifiant dans la vie se révèle à mesure que tu es en train de le vivre. Et dans cet état d'esprit, Ça permet d'avancer en mode exploration. Il y a des gens qui ont besoin d'avancer avec un GPS. Il y a des gens qui avancent en mode exploration. On teste, on va voir.

  • Speaker #0

    On tâtonne.

  • Speaker #1

    On tâtonne. Et moi, je suis dans ce mode exploratrice la plupart du temps, en mode test. C'est-à-dire, je n'avais pas beaucoup de projections sur ma nouvelle vie. Je savais juste que c'était maintenant et qu'il fallait y aller. D'accord. Donc, évidemment, je n'ai aucun regret puisque je n'ai pas beaucoup d'attentes. Tu vois ce que je veux dire ? Oui. Mais avec le recul ?

  • Speaker #0

    Tu n'étais pas finalement déjà fait un tableau ?

  • Speaker #1

    Pas vraiment.

  • Speaker #0

    Avec des projections, etc.

  • Speaker #1

    Je n'avais pas d'objectif, j'avais des aspirations. Tu vois la différence ? Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    J'avais des valeurs que j'avais besoin de faire vivre et je savais que ce serait à cet endroit, à la campagne. Et c'est nourri. Merci. Donc c'est cool.

  • Speaker #0

    Si tu avais un conseil à donner à une femme ou un homme qui souhaite faire le même pas ? que nous, il y a quelques années, qu'est-ce que tu aurais envie de lui dire ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'aurais envie de citer Poincaré.

  • Speaker #0

    Achetez-vous un bouquin.

  • Speaker #1

    L'intuition trouve, la raison prouve. Vraiment, pour moi, le cœur et le cerveau, le cortex préfrontal, c'est notre cerveau qui pense, qui résonne, qui planifie, qui organise. Pour moi, le conseil, c'est d'époussiérer votre micro à l'intérieur et écouter... toujours la bonne direction. Pour moi, c'est toujours la bonne direction quand on écoute la voix intérieure. Ça ne veut pas dire qu'après, on doit y aller complètement freestyle et ne pas réfléchir. Mais pour moi, le bon conseil, c'est installez-vous au milieu de vous-même, trouvez l'endroit où ça résonne, l'endroit où ça vibre vraiment. Et une fois que vous avez trouvé la note, une fois que vous entendez le micro, une fois que tu sens que ça vibre, tu sais que c'est là qu'il faut travailler. Et ensuite, tu utilises ton cerveau pour mettre en place les étapes qui et te permettre... d'aller vers l'aspiration que ton cœur te donne. Moi, c'est ça mon conseil. Ça fait un peu généraliste, tu vois, mais c'est ma boussole.

  • Speaker #0

    On arrive sur la fin.

  • Speaker #1

    Oh, déjà ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai quand même encore toute une série de petites questions.

  • Speaker #1

    Non, non. Je vais dire ce qui était important pour moi ici, ce que je venais chercher. Ce n'était pas des objectifs, mais des aspirations. D'accord. Et pour moi, les aspirations, c'était comprendre. C'est-à-dire comprendre comment ça se passe la vie ailleurs. C'est pour ça que j'ai acheté des bouquins, tu vois. J'ai lu Marie-France Houdard, qui est une fille qui a beaucoup étudié la paysannerie en limousin. Et pour moi, c'était super important de comprendre, c'était comment la vie ici, à quoi j'arrive. Et c'est pour ça que je passe autant de temps avec mes voisins quand je fais mes balades. Des fois, je dis, je pars une demi-heure, je reviens au bout d'une heure et demie, j'envoie un textuale et je dis, ah, désolé, il y a Marie qui m'a attrapée. Mais parce qu'elle m'a raconté comment elle a emmené les vaches à l'école quand elle était petite. comment, je ne te raconte pas Paulette et les oies parce que là on va tous chialer, mais c'est tellement précieux nos anciens, nos voisins, ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont à témoigner, ce qu'ils racontent de leur vie. Tout ça, c'est des trésors. Et donc, en arrivant ici, moi,

  • Speaker #0

    je voulais... aller au contact de ces gens-là.

  • Speaker #1

    Et comprendre le territoire.

  • Speaker #0

    Comprendre, comprendre, comprendre.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas toujours évident, parce que c'est bien en s'installant sur un nouveau territoire de le comprendre, mais c'est difficile de le comprendre avant. Enfin, tu le comprends en y vivant, en t'y installant, etc. Et petit à petit.

  • Speaker #0

    Oui, tu sais, comprendre, c'est comme pendérer. C'est prendre avec un. Donc, comprendre, pour moi, c'est là où tu es, tu prends. tu te mets à être avec ce qui est. Donc comprendre, c'est tu prends avec, tu emmènes avec toi dans ton expérience tout ton environnement. Connaître, c'est la connaissance. Donc effectivement, tu peux lire des bouquins avant de venir, mais tant que tu ne t'es pas engouffrée dans ce que c'est de parler avec un ancien qui habite encore dans une maison avec de la terre.

  • Speaker #1

    L'immersion.

  • Speaker #0

    L'immersion, exactement. Ce n'est pas pareil. Il manque l'expérience. Et il n'y a rien qui remplace l'expérience.

  • Speaker #1

    J'aurais envie de dire, c'est le mot de la fin. Mais non, ce n'est pas le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Mais non, ça ne s'arrête jamais, ça continue toujours.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous donner un ?

  • Speaker #0

    Un seul, ok.

  • Speaker #1

    Livre de chevet ou un film ou un documentaire ou un compte Instagram qui t'inspire et qui pourrait nous inspirer ?

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas la même chose. Parce que si ça m'inspire moi, ça ne veut pas dire que ça va inspirer les autres.

  • Speaker #1

    Ouais, bon, alors...

  • Speaker #0

    Je suis reloueur.

  • Speaker #1

    Que tu...

  • Speaker #0

    Je te fais reformuler.

  • Speaker #1

    Bon, alors, que tu kiffes ou qui a changé ta vie ?

  • Speaker #0

    à un livre qui a changé ma vie.

  • Speaker #1

    Ou un documentaire, ou un film, ou un compte Instagram. Par exemple, quand t'as vu mon compte Instagram, ça a changé ta vie. Voilà. Ben merci.

  • Speaker #0

    On passe à la question suivante. Non mais c'est vrai, je veux le dire, franchement, Sandrine, je te kiffe. C'est vrai, j'adore ce que tu fais. J'adore ton engagement.

  • Speaker #1

    C'est le moment où tu me fais pleurer ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, si tu veux.

  • Speaker #1

    Je contrôle.

  • Speaker #0

    C'est bon de pleurer. Mais c'est tellement beau ce que tu fais. Tu vois, moi, quand je suis arrivée ici, je me suis dit, je veux trouver ma façon de contribuer, de faire partie de ce monde. Et toi, quand je vois ta façon de contribuer, la façon dont tu mets les gens en lien, la façon dont tu permets aux gens de raconter leur histoire, c'est un trésor inestimable. Franchement, j'adore ce que tu fais. J'adore ce podcast. Mais c'est tellement précieux. Bravo, quoi. J'adore, j'adore, j'adore.

  • Speaker #1

    Si j'étais Rosa, je dirais namasté.

  • Speaker #0

    Namasté ! Namasté !

  • Speaker #1

    Merci ! Et alors donc ?

  • Speaker #0

    Et alors donc, un truc qui m'inspire, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, le livre, le documentaire, le film qui a changé ta vie. Enfin, qui...

  • Speaker #0

    En fait, je vais te parler d'une personne. Je suis désolée.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut être aussi une personne, effectivement.

  • Speaker #0

    Je vais te parler d'une personne que j'ai rencontrée il y a 12 ou 13 ans, qui est une romancière. Et en fait, elle a écrit un bouquin qui a changé ma vie. et quand je l'ai rencontré, cette personne, en fait, dans le taoïsme, on appelle ça Yuan Fen. C'est les rencontres d'âmes.

  • Speaker #1

    Le taoïsme ? Oui,

  • Speaker #0

    dans le taoïsme. C'est les rencontres d'âmes. C'est tu rencontres une personne ou un bouquin ou un objet qui change ta vie. C'est-à-dire, il y a un avant et un après. Peut-être que ça t'est arrivé de rencontrer une personne comme ça ou un lieu ou une situation. Tu n'es plus la même après. Il y a quelque chose qui a changé.

  • Speaker #1

    Est-ce que si je te dis la rencontre avec le podcast a changé ma vie ?

  • Speaker #0

    Bien sûr. Voilà. Par exemple. Moi, la rencontre avec cette femme a changé ma vie. Pourquoi ? Parce qu'elle m'a permis d'ouvrir quelque chose en moi. Souvent, quand on adore quelque chose qui se met à changer notre vie, c'est parce qu'il nous offre un miroir sur une partie de nous qui est en train de demander à se révéler. C'est peut-être ce qui s'est passé pour toi avec le podcast.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Voilà. Ça te convient ? Oui, oui. Et bien voilà, moi, cette femme que j'ai rencontrée avec ses livres et avec ses histoires et avec l'accompagnement thérapeutique qu'elle m'a proposé.

  • Speaker #1

    Elle s'appelle ?

  • Speaker #0

    Elle s'appelle... Anne Cibran. Et voilà, en fait, cette personne-là, elle a changé ma vie pour tout un tas de raisons, mais je dirais, pour résumer, qu'elle m'a permis de m'ouvrir à la partie de moi la plus poétique, celle qui a un accès très pluriel à la beauté. Et c'est ce qui me permet aujourd'hui, tu vois, moi je dis dans mon métier, souvent j'aide les gens à trouver les pépites d'or dans la gadoue. Et c'est ce qui fait que moi, j'arrive à trouver du beau partout.

  • Speaker #1

    Donc grâce à ces ouvrages,

  • Speaker #0

    grâce à cette personne, aujourd'hui, je sais que ma force, elle réside dans le fait de trouver le beau partout, d'avoir un accès particulier à tout ce qui est beau dans ce monde. Et je pourrais citer une dernière fois Siméon ou je ne sais plus qui, la beauté sauvera le monde. J'en suis convaincue.

  • Speaker #1

    C'est de... Pareil, si tu dois lever des craintes et des doutes aux femmes qui se souhaitent... faire le même chemin que nous.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je dirais ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais que franchement, je n'ai pas de conseils, mais on a tout notre propre accès. En fait, on est toutes... Allez, attends, je reprends. J'ai animé un atelier avec Epicure la semaine dernière. Dans la philosophie epicurienne, il y a cette idée super importante qu'on est tous, avec notre corps, un être singulier et qu'on a tous une proposition unique à offrir au monde. Il n'y a pas un seul corps comme le tien sur la planète. Et quand tu ne seras plus là, Sandrine, il n'y aura plus jamais aucune personne comme toi. Il n'y aura plus jamais aucune Sandrine.

  • Speaker #1

    C'est dommage quand même parce que ce... corps de rêve. C'est fou, là, là, là, là, là, là. Ça va faire mal au monde.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, de se connecter à cette idée qu'on est unique, on est vraiment unique, c'est vrai, quoi. Mince ! On est toutes des personnes différentes. Je suis unique. En plus ! Et on a quelque chose à offrir au monde, en fait. Et je crois que le travail qu'on peut faire sur nous-mêmes, si on parle de travail à faire sur nous-mêmes, c'est d'arriver à se connecter à qu'est-ce qui vibre pour nous ? C'est quoi la valeur importante pour moi maintenant ? Qu'est-ce qui est important ? Qu'est-ce que je dois nourrir ? Qu'est-ce qui fait que je me sens « waouh » quand je fais une activité ? Qu'est-ce qui fait que j'ai l'impression de contribuer au monde ? Et quand on a touché ce truc-là, alors on sait ce qu'il faut faire et le chemin, il se déroule. Je ne dis pas que c'est comme un tapis roulant, mais souvent, les choses se font. Il faut juste trouver comment on est aligné et comment on est bien. J'en suis convaincue. Et je l'ai vu, je l'ai vu, je l'ai vu tellement de fois.

  • Speaker #1

    Donc on revient à dépousser ton micro. Si tu devais recommander ce podcast à quelqu'un en... une phrase. Qu'est-ce que tu dis ?

  • Speaker #0

    Un podcast qui a vocation à devenir très très grand. Le message est tellement important. Cette parole donnée, cette possibilité d'être dans la narration de son parcours sur des territoires comme les nôtres, ça n'existe nulle part ailleurs. Pour moi, il est d'utilité publique ce podcast. En fait, il est là pour ouvrir le champ des possibles. Je crois que tout le monde devrait écouter ce podcast. Et c'est pour ça que moi, sur les réseaux, tu vois, j'en parle à tout le monde. Dès que je vais en famille quelque part, je parle de ton podcast. Et c'est vrai, c'est unique. Ta proposition, elle est unique. Et ça ouvre tellement de champs. C'est magnifique, quoi.

  • Speaker #1

    Alors déjà, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Je t'en prie. Je le pense.

  • Speaker #1

    Et pourquoi tu dis sur des territoires comme les nôtres ?

  • Speaker #0

    En campagne, en fait. La campagne, la ruralité. Et puis, on sait qu'il y a des ans.

  • Speaker #1

    Parce que ça veut dire qu'aujourd'hui, on n'est pas suffisamment visible. On ne parle pas suffisamment de nous. Les femmes et les hommes de la ruralité ?

  • Speaker #0

    Alors, je ne sais pas. Je n'ai pas poussé la réflexion jusque-là. Voyons voir. On. En fait, je n'aime pas on. Le on, ça ne me plaît pas. Alors,

  • Speaker #1

    les médias, la société aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Tu as raison. Parce que si tu te mets à écouter le JT de 13h, ou même...

  • Speaker #1

    Il n'y avait que Jean-Pierre Pernaut qui parlait de la campagne.

  • Speaker #0

    Enfin, moi, je n'écoute pas le JT de 13h de toute façon. Mais bon, oui. Tout à fait. C'est important qu'il y ait de la visibilité sur tout ce qui se passe à la campagne. Et c'est prodigieux. Franchement, tout ce qu'on a là. J'ai écrit un poste là-dessus il n'y a pas longtemps. Mon agenda est plein jusqu'au mois de juin. Tellement il y a de choses à faire ici. Il y a de la danse, il y a du cirque, il y a du théâtre, il y a des conférences, il y a des expos, il y a des concerts.

  • Speaker #1

    Des cercles de tambour.

  • Speaker #0

    Il y a des cercles de tambour. Il y a des podcasts. C'est génial. Tu contribues avec ton podcast à... amplifier la diversité des territoires et on a besoin de diversité ici. On a besoin que des personnes très différentes viennent et apportent aussi leur couleur au territoire. Il ne s'agit pas juste de raser les murs quand on arrive à la campagne et de faire doucement pour ne pas gêner les gens. Il s'agit aussi d'être soi-même agiter la campagne. Agiter la campagne avec assertivité, avec respect, avec humilité. Mais le faire aussi en respectant la personne. La personne qu'on est, quoi. Mettre des paillettes en campagne ? Tu peux mettre des paillettes en campagne.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien ça. Moi, je peux mettre des paillettes à la campagne.

  • Speaker #0

    C'est une expérience qui plaît, mettre des paillettes en campagne. Ok. Ouais. Oh là là !

  • Speaker #1

    De quoi es-tu la plus fière ou heureuse ?

  • Speaker #0

    De quoi je suis la plus fière ou heureuse ? Avec ce changement de territoire,

  • Speaker #1

    de tout là. De quoi tu es la plus fière ou la plus heureuse ?

  • Speaker #0

    En fait, je crois que c'est très fongible. À mon avis, la membrane est très fine entre fière et heureuse. Je crois que je baigne franchement dans la gratitude. Je suis heureuse. Tous les matins, je me lève. J'ai fait une story ce matin d'ailleurs. Je vais y revoir. Tu iras voir si tu veux. Je vais voir le lever de soleil. Il n'y en a pas un comme l'autre. Same but different. Tous les matins, c'est différent. Tous les matins, je respire avec la nature. Je suis prodigieusement heureuse de toutes les rencontres que je fais à chaque fois que j'ai une nouvelle cliente ou un nouveau client. Mais t'imagines pas à quel point... J'ai l'impression d'être la personne la plus chanceuse de la Terre. Donc je suis à la fois fière parce que j'ai beaucoup travaillé. Je travaille comme une folle, franchement. Je travaille, je ne sais pas, 50 heures, 60 heures par semaine peut-être. Et quand je vais marcher, je travaille aussi. Parce que je sais que ces instants de silence et de pause, ils contribuent en fait à l'élaboration constante de ce que moi je propose au monde. Et je dis ça avec la plus grande humilité, c'est que je sais à quel endroit je me trouve, je sais que je suis au bon endroit maintenant, et que j'essaie de contribuer. tout en respectant mon propre royaume, à faire vivre aussi le territoire, tu vois. Et donc, je suis très heureuse de la vie que j'ai. J'ai beaucoup de gratitude pour l'accueil que nous ont réservé les voisins. Magnifique. Enfin, voilà. Donc, je suis à la fois heureuse et à la fois fière, parce que c'est cool. J'ai une belle vie, quoi. J'ai vraiment une belle vie.

  • Speaker #1

    Et si Hélène, Sacha, étaient proches, quand je te parle de tes proches, ça peut être... parents, frères, sœurs, je ne sais pas, cousins, cousines, oncles, tantes, j'en sais rien, enfin bref, tout ton noyau familial, proche ou moins proche, comme tu veux, était autour de cette table, à ton avis, qu'est-ce qu'il te dirait ?

  • Speaker #0

    Alors là, je pense que ma mère, elle, elle dirait, « Ah ben ça te ressemble tout à fait. » Voilà, c'est ce que je suis en train de dire, tu vois. C'est plutôt fidèle à la personne que je suis depuis que je suis née. Mon père, lui, il dirait, « Ah ben de toute façon, toi, tu retombes toujours sur tes pattes. » Ce qui est vrai, parce que je vois la vie vraiment a priori comme un jeu et un terrain d'exploration constant. Donc, si je suis en mode exploration, j'explore. Pas forcément, tu vois, je disais tout à l'heure objectif ou aspiration. Je viens nourrir une aspiration, je n'ai pas un objectif précis et ça change toute la donne. Voilà, pour mes parents.

  • Speaker #1

    Hélène, Sacha ? Je lui dirais.

  • Speaker #0

    Hélène, elle dirait... Roule pas cool. Hélène, elle dirait, comme elle m'a vu ce matin... Alors, je te dis, je n'ai pas dormi depuis deux jours. Pour tout un tas de raisons. Et pourtant, ce matin... comme je commence tous les matins, je chante et je danse en fait. Et des fois, ce matin, j'ai dit à Hélène, je suis tellement fatiguée, je n'ai pas dormi de la nuit, j'ai l'impression d'avoir du sable sous les paupières. Et deux secondes après, j'étais en train de prendre la cuillère en bois et de chanter Maria Carey. Elle me dit, non mais tu ne t'arrêtes jamais en fait. Donc Hélène, elle me dirait que, bah oui, je suis tout le temps de bonne humeur. Des fois, c'est un peu chiant quand même d'habiter avec quelqu'un qui est toujours de bonne humeur. Mais en vérité, c'est quand même aidant.

  • Speaker #1

    Le mot de la fin, qu'est-ce qu'on se dit ? On se dit déjà à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai passé un excellent moment. J'ai envie effectivement de continuer, de continuer, de continuer. Et sinon, qu'est-ce qu'on peut dire pour conclure cet épisode ?

  • Speaker #0

    Alors attends, j'ai une citation pour terminer. Tu veux bien ?

  • Speaker #1

    Je pense que ton titre de podcast, ce sera une citation ou alors toutes les personnes qui ont contribué avec ces citations au podcast.

  • Speaker #0

    Tu m'autorises ?

  • Speaker #1

    C'est parti. 1, 2, 3,

  • Speaker #0

    go ! Ça dure moins d'une minute. Oui. En fait, c'est une dédicace à un homme que je n'aurais jamais pensé citer ici à ce micro.

  • Speaker #1

    Jean-Claude Van Damme.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout, mais pas loin. Quand je travaillais avec les militaires, j'avais un directeur du centre dans lequel je travaillais qui était un ancien colonel. Un gars très rude, très vertical. Mais il avait un truc. C'est que quand il réunissait ses troupes, ses collaborateurs, dans la grande salle, il mettait un pied sur la chaise d'un air un peu conquérant. Tu sais, il posait un bras sur le genou pour nous féliciter. Et encore. Donc voilà,

  • Speaker #1

    je voudrais finir avec ça.

  • Speaker #0

    Merci et encore. Merci pour tout ce qui est déjà maintenant. Et encore, c'est-à-dire encore croquer. Encore y aller goulûment. Encore savourer. Encore donner. Encore se laisser ouvrir pour recevoir tout ce qu'il y a de bon à recevoir. Et merci. Vive l'NFC.

  • Speaker #1

    Et encore. Merci et encore.

  • Speaker #0

    Encore, encore, encore.

  • Speaker #1

    Voilà. Bon appétit. au revoir merci au revoir une gros bisou salut salut tout le monde merci pour votre écoute merci d'être resté jusqu'au bout de notre échange et si vous voulez continuer à m'encourager et surtout à faire connaître le podcast et bien vous pouvez mettre 5 étoiles et un commentaire sympathique sur Apple Podcast et Spotify surtout vous n'oubliez pas de vous abonner à la chaîne de podcast pour être notifié des nouveaux épisodes. Et si vous voulez faire partie de la communauté des Nouvelles Filles de la Campagne, abonnez-vous à la newsletter. Soit vous m'écrivez sur lesnouvellesfillesdelacampagne.com, tout attaché en minuscules, ou vous me contactez sur les réseaux sociaux des Nouvelles Filles de la Campagne, Instagram et Facebook. Je vous dévoile les coulisses des Nouvelles Filles de la Campagne, des tips, des astuces, des sujets, la sortie des nouveaux épisodes, et plein d'autres surprises. Alors un grand merci et je vous dis à bientôt. Ciao !

Description

Ici, vous trouverez une transition de vie réussit, des conseils, des aspirations et des citations, car oui, Cora est la reine des citations de vie !!


Cora nous partage son parcours de vie impressionnant, de sa naissance en région parisienne à son installation à la campagne.


Découvrez comment Cora, guidée par sa philosophie "L'intuition trouve, la raison prouve", a transformé sa vie en s'installant à Saint Yrieix la Perche dans le Limousin avec sa compagne Hélène et son fils Sacha.


Écoutez son récit sur les défis et les joies de vivre en harmonie avec la campagne, son travail en tant qu'hypnothérapeute, et comment elle a trouvé sa place dans une communauté rurale.


Un épisode riche en anecdotes et en conseils pour ceux qui envisagent un changement de vie similaire.


Si vous êtes intéressés par le travail de Cora => https://corageyer.fr/


Ces témoignages sont là pour vous inspirer, vous donner le courage de franchir le pas, ou simplement vous offrir un moment de détente en écoutant des histoires de vie, d'audace et de femmes extraordinaires dans une chouette atmosphère rural 🌻🚜


Belle écoute 🎧


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Merci.

Sandrine.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue. Je suis Sandrine Planck et vous écoutez les nouvelles filles de la campagne. Deux fois par mois, je vais à la rencontre de femmes qui, comme moi, ont changé de vie pour tenter l'aventure en ruralité. Ce qu'elles ont en commun ? Elles ont redoublé d'audace. Pourquoi ? Eh bien, en allant vivre... à la campagne et comme si ça n'était pas déjà un sacré défi, elles ont changé de métier, développé une nouvelle activité, un projet, une passion, voire adopté un nouveau mode de vie. Grâce à nos échanges, je vous révèle tout de leur arrivée en ruralité, de leur projet de départ, leur intention, de leur nouvelle vie qui les a transformées, de leur joie et par moments, de leur crainte. Je vous offre des témoignages motivants, rafraîchissants ... qui vous feront, je l'espère, sourire, plaisir, et peut-être vous donneront envie de sauter le pas ou simplement d'y réfléchir. Maintenant, je vous emmène dans ma campagne. Merde, c'est con, je ne l'ai pas. Là, j'ai mis en route. Donc, tu disais, on est...

  • Speaker #1

    Je disais, on est bonne. Oui,

  • Speaker #0

    on est prête, tu veux dire.

  • Speaker #1

    On est bonne. On est sacrément bonne. Sacrément prête. Putain. Putain. Bravo. Vulgarité, ça commence bien. Oui.

  • Speaker #0

    Je vais dire des gros mots aujourd'hui. Avant de réellement, je pense, envisager une conversation subtile et sérieuse, on va s'exercer en blablabla, blablabla, d'accord ?

  • Speaker #1

    Je peux sortir mon mind mapping que Stiff lui veut. C'est pour les petites choses que j'avais envie de dire qui me semblaient importantes et que je n'ai pas envie d'oublier.

  • Speaker #0

    Ok, elle a ses notes. Très bien. On va faire ça parce que des fois, je me rends compte que je commence la conversation et je n'ai pas dit bonjour.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Et c'est quand même bien d'avoir... Bonjour Cora.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandrine.

  • Speaker #0

    Alors merci de m'accueillir chez moi.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, j'adore aller chez les gens. C'est mon métier d'aller chez les gens.

  • Speaker #0

    Ah ben voilà, donc merci de m'accueillir chez moi. Avant de te présenter, j'ai envie de donner quelques petits éléments que je connais ou que je ne maîtrise pas du tout et tu me contrediras ou pas. Avec joie. Il y en a une bonne d'ailleurs. La première où là, effectivement, tu vas me contredire, je pensais que tu étais native de Bretagne, je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas pourquoi, je peux le voir qui est bien en bigoudine, fille de Bécassine, je ne sais pas, j'en sais rien. Je ne sais pas pourquoi, je pensais que tu étais native de Bretagne, mais pas du tout. Où es-tu née, Cora ?

  • Speaker #1

    Je suis née à l'hôpital Beclair, à Clamart, en région parisienne. Tout proche de Paris-Anne. D'accord.

  • Speaker #0

    Ok, bon, super.

  • Speaker #1

    Donc voilà, c'est là que je suis née.

  • Speaker #0

    Très bien. Clamart, ok, donc pas du tout bretonne, n'importe quoi. Je perds la boule. Et moi, j'ai un truc à te demander aussi, c'est Cora

  • Speaker #1

    Sandrine.

  • Speaker #0

    Pourquoi ? Quelle est la signification de ce prénom ? Ça veut dire quelque chose ? Ça vient de où ? C'est quoi ? Pourquoi tes parents ont fait ça ? J'adore ce prénom, mais Cora, c'est la première fois que...

  • Speaker #1

    Cora, en fait, c'est le nom d'un instrument de musique africain. C'est un instrument de musique qui ressemble un peu au son de la guitare, un son très cristallin, vraiment magnifique à entendre. Tu vas sur n'importe quelle plateforme, tu tapes Cora. et tu vas entendre... C'est vraiment très très beau. Mais... Pourquoi ? C'est pas de là que ça vient. Ça vient tout simplement de l'imagination de mes parents. Et ils ont trouvé que ça leur a plu et franchement, je dois dire que je suis vachement contente avec mon prénom. Depuis toujours, j'adore mon prénom.

  • Speaker #0

    T'aurais pu t'appeler Nathalie, ça aurait été moins fun.

  • Speaker #1

    Je sais pas. Il n'y a aucun jugement de valeur sur les Nathalies. J'ai de très bonnes amies qui s'appellent Nathalie.

  • Speaker #0

    Pas Nathalie, Stéphanie, Delphine, Sandrine. Je m'inclus là-dedans. Merci mes parents. Prénom hyper cliché des années 70. Merci. Donc, l'imaginaire de tes parents.

  • Speaker #1

    Exactement. Et j'adore mon prénom. Je suis trop, trop heureuse de l'avoir.

  • Speaker #0

    Gna gna gna.

  • Speaker #1

    Gna gna gna. Bah, cool, je le dis. Après, je n'ai pas été épargnée des Cora Caca, Cora Coca, tous ces trucs qu'on se fait à l'école quand on est gamin, tu sais.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas un supermarché qui s'est fait le Cora ? Et voilà !

  • Speaker #1

    J'étais sûre que ça allait sortir à un moment où on y est. C'est bon. On a tenu deux minutes. Merci, Sandrine. Cora, oui. Et le... Attends, le pire... ça aurait pu être mammouth ça aussi on me l'a fait souvent mais figure-toi que j'ai déjà travaillé en plus dans le magasin Cora je faisais du roller quand je travaillais pour payer mes études et mes voyages et je faisais du roller, j'allais chercher les prix dans le supermarché dans un magasin Cora c'est drôle du coup j'étais la mascotte du supermarché bon bah je pense que le podcast est terminé,

  • Speaker #0

    merci allez adios des anecdotes Alors ça c'est fait. Ensuite, je me suis notée. Alors tu es hypnothérapeute, mais pas que, tu as plein d'autres compétences, expertises, talents. Par contre, j'ai un tout petit peu peur quand même que pendant le podcast, tu m'hypnotises un peu comme dans le livre de la jungle. Tu vas le faire ou pas ?

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #0

    là... T'es déjà en train de le faire.

  • Speaker #1

    On est déjà en train de le faire. Mais en vérité, t'as pas tout à fait besoin de moi. Tu pourrais presque même en train de le faire tout seul. Comme si le fait de rentrer comme ça dans une conversation, c'est un peu rentrer en trans, quoi.

  • Speaker #0

    C'est hypnotique.

  • Speaker #1

    C'est hypnotique, c'est ça. C'est ouvrir un livre à l'intérieur d'un livre.

  • Speaker #0

    Très bien. Tu nous en diras un peu plus tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Éventuellement, si tu dors pas.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je précise, si on entend un ref... Je précise, si on entend un ronflement, ce n'est pas moi qui suis hypnotisée par Cora, mais Simba, mon chien qui dort à côté de nous. Et enfin, avant de réellement commencer, est-ce que tu as une madeleine de Proust à nous partager ?

  • Speaker #1

    Une madeleine de Proust ? Alors en fait, moi j'ai un paquet de madeleines là. Je te sors le paquet, il faut que je choisisse une madeleine.

  • Speaker #0

    Une seule madeleine.

  • Speaker #1

    Une madeleine de Proust. Écoute, on parlait de clamart tout à l'heure. le bois de clamart. Et moi, ma Madeleine de Proust, quand je remange une bonne gaufre, ça me ramène le dimanche après-midi avec mes parents et mon frère et mes sœurs quand on allait au bois de clamart. Et il y avait, tu sais, un petit camion qui vendait des gaufres. Et pour moi, c'était les meilleurs gaufres du monde.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il faisait froid. Et il mettait son petit sucre glace, tu sais, sur les gaufres comme ça. Et en fait, je pense qu'en vérité, elles n'étaient pas hyper bonnes. Oui, mais c'est pour l'ouvrir. Mais c'est ça. Et on allait cueillir des châtaignes, on se piquait avec les bogues. Mais c'était trop bien, on était tous ensemble, on était dans la forêt. C'était magnifique quoi. Madeleine de Proust, gaufre.

  • Speaker #0

    Donc pour te faire plaisir, on te fait des gaufres ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Entre autres ? Ouais. Ok.

  • Speaker #1

    Ça me va.

  • Speaker #0

    Très bien. On passe aux choses sérieuses.

  • Speaker #1

    Moi je trouvais que c'était sérieux là. Oui aussi. Parler de nourriture, c'est évidemment sérieux comme sujet.

  • Speaker #0

    Ça me donne faim. On y va. Pareil, assez succinctement. Qui es-tu ? Est-ce que tu peux te présenter ? En même temps, profites-en pour parler un peu de ton parcours avant de décider de changer de vie. Si je peux dire changer de vie. D'accord ? C'est parti. On t'écoute.

  • Speaker #1

    Donc, je m'appelle Cora. J'ai 42 ans. Je me présente. J'habite à Saint-Cyril-la-Perche avec Hélène, ma compagne, Sacha, mon fils. On habite dans une belle petite maison, une jolie chaumière. que certaines personnes apparentent un peu la maison des Sept Nains ou la maison de Blanche-Neige. Un peu la maison des fées, notre jardin et un lieu d'accueil pour les esprits. Et on est très très bien à la campagne, à Saint-Thierry, un petit peu sur les hauteurs de la ville. Donc ça, c'est très très chouette. Et puis on est arrivés ici en fait il y a trois ans, de façon assez naturelle. C'était une sorte de deuxième mouvement de vie. après avoir fait 30 ans à Paris en ce qui me concerne et 10 ans à Lyon, c'était le bon moment pour bouger.

  • Speaker #0

    Ok. Et si on revient sur, effectivement, un peu ton parcours professionnel, ça a démarré comment ? Qu'est-ce que tu as fait ? Pareil, succinctement, bien sûr.

  • Speaker #1

    Alors, je vais essayer de faire succinct, bien sûr. Mais ce n'est pas évident comme travail de synthèse à ce que tu demandes. Parce que j'ai fait plein, plein, plein de métiers. Et en fait, j'ai commencé ma vie professionnelle, j'avais 14 ans. C'est-à-dire qu'au collège, mais ça, il faut quand même que je le raconte.

  • Speaker #0

    Dans le bois de Clamart.

  • Speaker #1

    Au collège, plusieurs fois, mes parents, à la fin de l'année, se sont retrouvés dans le bureau du proviseur à le supplier pour que je passe dans la classe supérieure. Et en troisième, je n'avais plus le choix. C'est-à-dire, je ne peux pas aller en seconde générale parce que je n'ai pas le niveau. Donc, soit je vais faire un BEP, soit il faut trouver autre chose qui n'existe pas encore. BEP cuisine me concernant. Donc 14 ans, j'étais dans les cuisines d'un très très grand restaurant, un hôtel très très connu en région parisienne. Je faisais des journées super continues, de 8h à minuit, j'épluchais des kilos et des kilos de pinces de crabe. Je faisais, je me rappelle, 60 litres d'œufs brouillés pour les Américains le lendemain, des fagots de haricots. Et voilà, ma première expérience professionnelle, ça a été à 14 ans, dans les cuisines d'un grand hôtel. Et en même temps, j'ai vraiment trippé. J'ai adoré ces années que j'ai fait en cuisine et en restauration. J'ai avancé comme ça jusqu'à faire une licence en management international. Après, je suis partie en Angleterre.

  • Speaker #0

    D'accord, donc le premier pilier, c'est la restauration.

  • Speaker #1

    Oui, c'est la restauration.

  • Speaker #0

    L'hôtellerie, restauration. De luxe ?

  • Speaker #1

    Oui, de luxe. J'ai travaillé dans de très, très beaux endroits. Vraiment magnifiques. Je suis allée au Ritz, au Lutetia.

  • Speaker #0

    Donc là, parcours hôtellerie, restauration. Tu pars à Londres.

  • Speaker #1

    Je pars à Londres pour m'amuser. L'objectif, c'est de faire la fête, aussi de parfaire mon anglais parce que, voilà, licence pro management tourisme international, super intéressant. Mais là, j'ai la vingtaine, j'ai vraiment envie de faire la fête et de m'amuser. J'arrive à Londres, en plein cœur de la city, donc le quartier des affaires. Je travaille dans un bar qu'on monte, c'est-à-dire c'est l'ouverture d'un bar. pour des gens super hype, super friqués, qui viennent s'en mettre plein la trogne à 6 heures après avoir brassé des millions. Mais très belle expérience Londres, travailler dans un bar, j'ai fini superviseur, donc j'avais un peu de responsabilité en plus. Très très chouette.

  • Speaker #0

    Et alors après ton retour en France, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Retour en France ?

  • Speaker #0

    Pour en arriver là, à ce métier ?

  • Speaker #1

    Donc je vais faire vite quand même là. Je pense partir en Australie. Donc l'idée, c'était de retravailler un peu pour payer mon second voyage jusqu'à ce que je rencontre le re-élu. J'ai eu beaucoup d'amoureux avant d'avoir une amoureuse. D'accord. Et j'ai rencontré Hélène et du coup, je ne suis pas partie en Australie. J'ai changé complètement mes plans. Enfin, tu sais, ça, c'est tout s'envole. Tu changes d'aiguillage. C'est comme si tu es dans un train. Oui, c'est ça. Exactement. changement d'aiguillage radical. Et donc, ma vie a changé. Ce que j'imaginais faire pour moi comme travail, comme aventure, a changé. Mais ça s'est fait de façon finalement plutôt naturelle. Donc, j'ai travaillé encore un peu dans la restauration sur des postes de management. Donc, clairement, je manageais des petites unités de restauration. J'ai travaillé chez Starbucks pendant quelques années. D'accord. J'étais au Louvre, j'étais à Capucine, Champs-Élysées, dans des très, très beaux endroits. Je me rappelle au Louvre. Je savais dire bonjour dans 7 ou 8 langues à un moment. Et je connaissais les habitudes des uns et des autres sur comment tu sers le chai latté à un Japonais. Trop bien. C'était vraiment génial. Donc, c'était une super, super expérience. Et puis, à un moment, je faisais du recrutement quand je travaillais pour Starbucks. Et je me suis rendu compte que j'adorais ça. Animer des réunions, travailler sur les valeurs, fédérer l'équipe et faire du recrutement. J'adorais ça. Et donc, j'ai décidé de prendre un nouvel aiguillage plus orienté ressources humaines. J'ai bossé dans les RH pendant un moment. Je suis arrivée dans une super entreprise avec une DRH magnifique qui a été mon mentor et qui m'a donné les clés de la maison. C'était une boîte qui faisait des coffrets cadeaux. À l'époque, j'ai pu tout faire alors que je n'avais aucun diplôme. Excellente expérience et à un moment, je me sentais un peu embutée d'un point de vue technique. Donc, j'ai décidé de retourner. À l'école.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que tu as commencé des nouveaux parcours de formation. Oui, c'est ça. Et d'acquérir des nouvelles compétences.

  • Speaker #1

    Exact. Oui, j'ai fait un M2 en ressources humaines. Donc, responsable des ressources humaines. Ensuite, j'ai continué en fait de travailler dans les RH et dans l'accompagnement. Et tout s'est enchaîné. Donc là,

  • Speaker #0

    vous êtes sur Paris ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    D'accord. Transition Lyon, si je me souviens bien. Oui.

  • Speaker #1

    Transition Lyon, on avait 30 ans, tu vois.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Moi, si je ne dis pas de bêtises, à peu près.

  • Speaker #0

    Et après, Lyon-Saint-Irie. Donc, si vous voulez connaître cette partie, en fait, il faudra aller écouter le podcast d'Hélène.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça.

  • Speaker #0

    Comme ça, ça nous évite de faire cette partie. Non, non, je rigole. Mais donc, en tout cas, finalement, l'idée de changer de vie, au-delà du parcours professionnel, l'idée de changer de vie pour venir s'installer en ruralité, qui est quand même une partie de notre sujet, c'est transition Lyon-Saint-Irie-la-Perche. Oui. Est-ce que tu peux quand même, malgré tout, avec tes mots, passer d'Hélène ? mais avec tes propres mots, nous expliquer le choix de transitionner de la grosse ville, la grosse agglomération, sur la ruralité, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Alors déjà, je dois dire qu'il y a quand même eu le saut de puce, c'était Lyon. C'est-à-dire qu'entre Paris et Lyon...

  • Speaker #0

    Ah ouais, tu trouvais qu'il y avait déjà un... Lyon, c'est quand même une grosse ville aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est quand même une grosse ville.

  • Speaker #0

    Mais c'est un cap. Paris,

  • Speaker #1

    c'est la capitale, en fait. Il n'y a rien comme Paris en France. Je ne suis pas en train de dire que c'est bien. Non,

  • Speaker #0

    non, non,

  • Speaker #1

    mais... Paris, c'est le foisonnement, c'est la fourmilière, c'est les expos, c'est tout. Le premier gap, c'était passer de Paris à Lyon pour garder toute la dynamique et la puissance de la ville. Parce qu'on avait quand même encore envie de ça, mais dimension plus humaine. On était encore dans une ville d'eau avec Lyon, donc c'était très chouette. Et à un moment, Sacha est arrivé. Moi, je ne me voyais pas continuer à galérer avec Lyon. On était en vélo tout le temps, il faut savoir. À Lyon, on vivait en vélo. On avait une voiture, mais on ne l'utilisait quasiment pas.

  • Speaker #0

    Juste pour aller chez les tatas à la montagne.

  • Speaker #1

    Exact. Mais tu es trop forte, quelle mémoire incroyable. Mais à un moment, c'était trop compliqué de circuler en vélo avec toutes les voitures dans la ville. Il y avait pas mal d'anxiété chez Hélène et chez Sacha. Ça ne se passait pas hyper bien au niveau du boulot pour Hélène. Moi, perso, j'étais super contente. J'ai toujours adoré mon boulot. Quoi que j'ai fait, j'ai toujours été tellement, tellement, tellement heureuse. Mais voilà, il fallait bouger, on avait aussi envie de nature, ça ne nous suffisait plus de partir un week-end de temps en temps prendre une grande bouffée d'air à la montagne. Il fallait qu'on switch, c'est-à-dire qu'on passe à la campagne pour habiter à la campagne et que de temps en temps... On aille prendre une bouffée de ville le week-end.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Mais ouais, moi aussi, j'adore ça.

  • Speaker #0

    Renifler un peu les pots d'échappement, entendre beaucoup de bruit dans les oreilles et voir des paillettes dans les vitrines. Oui ! Et boire des coups. Des coups, et non, des cafés avec des cœurs, tu sais ? Ouais. Dans les Starbucks ou ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, carrément. Je t'excuse,

  • Speaker #0

    mais...

  • Speaker #1

    Bah ouais, on est comme ça.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Et voilà, et l'idée, c'était vraiment de voir les chevreuils au bout du jardin. de pouvoir faire trois pas et se retrouver dans la forêt.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire que là, ça fait aussi un petit parallèle avec ton enfance, forêt de Clamart ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si ça fait un parallèle. Je ne me suis jamais posé la question.

  • Speaker #0

    Parce que cet environnement, la petite Clamart, tout ça, c'est quand même des petits... C'est des petits bourgs, c'est des villages, c'est des villes autour de Paris ?

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est les Hauts-de-Seine. Moi, j'ai grandi porte de Versailles. Donc,

  • Speaker #0

    on était juste à Mont-de-la-Ville.

  • Speaker #1

    Le samedi, je prenais le métro, j'étais à Montparnasse en 10 minutes avec les copines. On allait voir des films. Je suis parisienne pour moi. Et le bois de Clamart, c'était quand même le plus... poumon vert dans le sud de l'île de France.

  • Speaker #0

    Ok, mais alors, cette décision, projet familial, etc., mais t'avais pas... Tu la connaissais pas, finalement, la vie à la campagne ? La vraie vie à la campagne,

  • Speaker #1

    tu la connaissais pas ? Non.

  • Speaker #0

    T'avais pas peur ?

  • Speaker #1

    Non, j'avais pas peur. Parce que je sentais que c'était tellement là, quoi. Tu sais, moi, mon mojo, mon leitmotiv, pour reprendre ton expression de tout à l'heure, c'est l'intuition. trouve, la raison prouve. C'est Poincaré qui a dit ça. Tu peux répéter s'il te plaît ? L'intuition trouve, la raison prouve. C'est-à-dire, le cœur vient capter quelque chose. Tu sens, ça t'arrive ça des fois, de sentir que t'es bien ou que t'es pas bien. De sentir que c'est le moment ou que c'est pas le moment.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut m'arriver.

  • Speaker #1

    Ça peut arriver.

  • Speaker #0

    Il y a des jours où il y a plus de sensibilité ou de... De ressentir.

  • Speaker #1

    De ressentir.

  • Speaker #0

    De ressentir. Et d'autres jours, non.

  • Speaker #1

    Et d'autres jours, non. Moi, ça commence toujours par ressentir. Et en fait, moi, je ressentais que c'était le moment. Après, évidemment, on ne fait pas l'économie de passer cette envie au tamis de tout un tas de critères. À savoir, est-ce que c'est faisable ? Est-ce que ça va être bon pour les enfants ? Est-ce qu'on va être heureux ? Est-ce qu'on va trouver du boulot ? Est-ce qu'on va gagner de l'argent ? Argent.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'on en parle, de l'argent. L'abondance, madame.

  • Speaker #1

    L'abondance. Pas de peur.

  • Speaker #0

    Vraiment, t'es honnête là. T'avais pas de temps en temps... Est-ce que la nuit, des fois, tu travaillais pas en disant... Ne serait-ce que sur la notion du travail ou...

  • Speaker #1

    Tu sais quoi, je vais même te dire un truc. Pour moi, c'était super excitant. C'était vraiment super excitant.

  • Speaker #0

    Une nouvelle page, une nouvelle aventure. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ça m'a toujours emmenée dans les décisions. C'était l'excitation, la découverte, la joie. Ça a toujours été mon moteur. Et ça ne m'a demandé aucun courage de faire ça, de quitter la ville pour aller à la campagne. Il y a eu quasiment zéro effort. Et la maison qu'on a achetée, on l'a achetée sans la visiter.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    On l'a vue en vidéo et on a dit oui sur la vidéo, parce qu'à un moment, il fallait se dépêcher. On n'avait pas de maison. On est arrivé le 31 août pour la rentrée du 1er septembre pour Sacha. Donc, c'était un peu stress sur la fin, un peu sport. Mais dans l'ensemble, ça s'est fait naturellement. C'était le bon timing. C'était parfait, quoi.

  • Speaker #0

    OK. Ça te va ? Ça me va. Je vais faire un parallèle avec tout ce que tu viens de dire en parlant du déclic. Parce que, tu vois, il y a certaines auditrices, des fois, qui m'ont écrit en me disant « j'aurais peut-être aimé avoir le déclic plus tôt » .

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ou « j'ai pas encore le déclic » . Mais qu'est-ce que tu peux leur répondre ?

  • Speaker #1

    Par rapport au déclic ?

  • Speaker #0

    Ouais. Le fameux déclic.

  • Speaker #1

    Le déclic, en fait... Pour moi, le déclic, c'est l'intuition. Et en fait, on a tous, on a toutes de l'intuition. C'est comme si, tu vois, là, je te vois avec ton micro, ça m'inspire cette métaphore. Que chacun, chacune pourra filer éventuellement comme elle veut, voire la transformer. L'imagination, c'est faire ça, transformer les suggestions. L'intuition, c'est comme un micro que tu as à l'intérieur de toi, ok ? Le micro, il est tout le temps là. Sauf que des fois,

  • Speaker #0

    il n'est pas branché. Oui, j'allais dire allumé ou pas. Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc, pour moi, le déclic, c'est... Le micro, il parle. Le micro, il n'est pas enfoui à trois mètres en dessous du sable. Le micro, chez moi, il est ouvert tout le temps. Et tous les jours, je fais attention à ce que mon micro, il ait de la place pour que je puisse entendre ce qu'il me raconte. Et c'est comme ça que moi, j'entends les déclics, si tu veux.

  • Speaker #0

    Donc, alors, qu'est-ce qu'on leur dirait à celles...

  • Speaker #1

    Dépoussiérez votre micro.

  • Speaker #0

    Nettoyez.

  • Speaker #1

    Sortez votre micro dessous le sable. Et ça, c'est un travail, mais se reconnecter en fait à son intuition, se reconnecter à son micro intérieur, c'est un travail magnifique de connaissance de soi. Mais les déclics, ils sont là, la petite voix à l'intérieur, elle est toujours là. C'est juste que des fois... On n'a pas suffisamment de présence pour l'entendre. Alors, c'est ce que je crois.

  • Speaker #0

    Oui, moi aussi, j'y crois pas mal. Maintenant, je suis en train, en t'écoutant, je réfléchis à Wout, et il est arrivé de rencontrer des femmes ou des familles ou des hommes, peu importe, qui ont eu à un moment donné peut-être cette intuition, ce déclic, etc. Ils partent dans cette aventure, en tout cas de changement, des fois même de pays, changement de pays, changement de vie. Et puis au bout d'un moment... Ça ne marche pas. Ils reviennent, ils retournent dans leur ancienne vie, on va dire. Et c'est OK, parce que je pense que finalement, tous les choix ne sont pas définitifs. Mais ça veut dire quoi, là ? Ça veut dire qu'ils avaient mal dépoussiéré le micro ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, il n'y a que eux qui sont capables de dire ça veut dire quoi. C'est les seuls capables de donner un relief et de donner un sens à leur expérience. Moi, je peux faire des commentaires. Je peux analyser tout un tas de raisons possibles pour lesquelles ils sont revenus en arrière. Mais le truc pour moi important, c'est qu'on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. Même s'ils reviennent dans un endroit où ils étaient avant, ce n'est pas pareil. Ils sont rives d'une expérience.

  • Speaker #0

    Exactement. Ok.

  • Speaker #1

    C'est mon avis.

  • Speaker #0

    Non, c'est...

  • Speaker #1

    Mais je me garderais bien de dire pourquoi ils sont revenus, ça je ne peux pas le savoir. On est tous, je disais l'autre fois, souverains de la façon... dont on mène notre vie, ça je le crois, on est responsable des choix qu'on fait, tout en étant dépositaires d'une histoire qui constitue qui on est, notre éducation, notre parcours, etc. Mais dans la question du choix, notamment le choix de revenir en arrière, je trouve que c'est restreint de dire revenir en arrière. Et finalement, avec ce langage de revenir en arrière, on est en train de contraindre l'expérience à quelque chose de l'ordre d'un retour.

  • Speaker #0

    Oui, puis c'est une connotation un peu négative. Exact.

  • Speaker #1

    On continue d'avancer. On continue d'être dans quelque chose de différent.

  • Speaker #0

    Finalement, on réouvre une nouvelle histoire.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. C'est un nouveau chapitre. Ce n'est pas gênant pour moi de retourner à un endroit où on était avant. Ça n'a pas la même couleur.

  • Speaker #0

    OK. Merci pour cette réponse. Pourquoi la ruralité ? On a compris. Ton intuition, ton micro était bien dépoussiéré. Tu n'avais pas de peur. Tu arrives. Malgré tout, je voudrais savoir quand même le choix. Le choix de cette... de ce spot, de cette région, de ce territoire.

  • Speaker #1

    Voilà. Alors là, pour le coup, donc, tu as compris que l'intuition n'exclut pas la raison, tout au contraire. Et il y avait tout un tas de critères, en fait, qui nous ont emmenés à Saint-Irie-la-Perche. Parce que nos familles sont dans l'Ouest, donc on voulait se rapprocher de l'Ouest, évidemment. On voulait être loin d'un site d'enfouissement éventuel, des déchets nucléaires. On voulait une ville où il y a un cinéma, une patinoire. Il n'y a pas de patinoire. Il fallait école, collège, lycée. Il fallait de quoi faire les courses. Moi, je voulais pouvoir aller au boulot en vélo, obligatoire. Avoir deux voitures, ça c'était hors de question. Donc je voulais pouvoir aller au travail en vélo. Hélène allait bosser à l'atelier de toute façon à la maison. Donc on avait déjà tous ces critères-là en étant pas trop loin de la côte ouest, pas trop loin d'une grande ville non plus. Parce que si jamais il faut retourner travailler en tant que salarié, donc voilà, Limoges, Périgueux, c'est pas trop trop loin. Même si dans le game, on imagine, il n'est pas du tout question d'aller retourner en tant que salarié.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas à jour du jour.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas tout à côté quand même.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas tout à côté quand même. Mais il fallait se garder cette ouverture quand même. Ok, d'accord. Tu vois, il y a quand même pas mal de critères. Une fois que tu passes tout ça au tamis, il reste

  • Speaker #0

    Saint-Thierry-la-Perche. Dans toute la France ?

  • Speaker #1

    Oui, mais oui.

  • Speaker #0

    Il en reste la Nouvelle-Aquitaine.

  • Speaker #1

    J'ai fait un tableau Excel, chère madame. J'adore. C'est mon côté méthodique et organisé.

  • Speaker #0

    S'il te plaît, tu ne me parles pas de tableau Excel, sinon... je te mets dehors. Je pense que s'il y avait un truc qui me rebute le plus dans la vie, quoi que je m'améliore, c'est les tableaux Excel. Visuellement, c'est insupportable.

  • Speaker #1

    Mais quelle satisfaction d'avoir ordonné tes cellules, d'appuyer sur une touche et que tu vois tous tes calculs qui se déroulent. Oh là, mais quelle joie !

  • Speaker #0

    Je serais tout à l'intérieur. Mais quand même, c'est insupportable à voir.

  • Speaker #1

    Ok, je comprends. C'est pas hyper sexy un tableau Excel. Mais la satisfaction du... Le temps que ça te fait gagner, c'est mortel. Un petit kiff ordinaire, mais qui me donne beaucoup de joie.

  • Speaker #0

    Finalement, est-ce qu'aujourd'hui, tu sais ce que tu recherchais en venant vivre à la campagne ? Aujourd'hui, qu'est-ce que tu kiffes le plus en vivant à la campagne ? Et ensuite, qu'est-ce qui est compliqué ? Et ne me dis pas, non, il n'y a rien de compliqué. Qu'est-ce qui peut être quand même, par moments, compliqué ? Ou qu'est-ce qu'il te manque ? en vivant dans notre belle ruralité ? Donc là, tu as trois trucs.

  • Speaker #1

    Non, il y a quatre questions en vrai. Oui, d'accord. Tu viens d'en déplier quatre. Ok. Donc, je prends la première. Vas-y. Pourquoi tu voulais y aller ? Pourquoi je voulais y aller ? C'est ça.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu recherchais ? Qu'est-ce que je recherchais ? Voilà, qu'est-ce que tu recherchais ?

  • Speaker #1

    Je recherchais, ça fait très galvaudé, très ordinaire, mais je recherchais le contact avec la nature. Je l'ai trouvé. Comme toi, quand je vais faire ma balade le matin pendant une heure, quel que soit le temps, là, je me sens tellement vivante. C'est ça que je recherchais. Je pensais aussi que je serais une queen de la permaculture.

  • Speaker #0

    Pas de point commun.

  • Speaker #1

    Ouais, mais en fait, pas du tout. En fait,

  • Speaker #0

    ça me fait du bien d'entendre une NFC qui me dit ça. Je me sens moins seule.

  • Speaker #1

    Par contre, écoute, moi, j'ai une relation avec mon jardin extraordinaire. Tous les matins, je vais dans le jardin. Quasiment tous les jours, je marche pieds nus.

  • Speaker #0

    Elle se roule dans la rosée. Presque.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, oui, oui. Et ça me fait tellement du bien. Et je vais dire bonjour à mes arbres et je leur parle. Mais c'est ça que je recherchais, en fait. Je ne savais pas que c'est ça que je recherchais.

  • Speaker #0

    Donc, tu l'as découvert en arrivant ?

  • Speaker #1

    Je l'ai découvert en arrivant, mais je savais que j'avais besoin de développer mon lien avec la nature et avec les autres vivants.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Première question, première réponse.

  • Speaker #0

    Deuxième.

  • Speaker #1

    Deuxième question. Tu peux le rappeler, c'est toi qui anime.

  • Speaker #0

    Deuxième question, c'était finalement, qu'est-ce que tu kiffes le plus en vivant ici ? Bon, c'est un peu la même chose, alors tu vas me dire non. Te rouler nue dans la pause ?

  • Speaker #1

    En fait, j'adore ma vie. Franchement, je peux te dire toutes les dimensions qui me placent dans mon quotidien. J'aime... tellement mon métier. Je peux aller bosser en vélo, je peux me mettre en short si j'ai envie d'aller bosser en short. Ce qui n'aurait jamais été possible de travailler en libéral en tant qu'hypno à Lyon ou à Paris. Enfin, je ne crois pas, dès que je me fais. Je travaille, je partage un cabinet avec une médecin, des super sages-femmes, un ostéo, des psychomotes. C'est une maison de soins très vivante où je peux faire des ateliers. À Saint-Thierry-et-la-Perche. C'est lumineux, c'est joyeux. Donc, j'adore mon travail. J'ai trouvé des amis, j'ai trouvé des copains, des copines, j'ai une super bande de théâtre d'impro, on s'amuse énormément, je vais à la piscine avec mon fils.

  • Speaker #0

    À la patinoire qui n'existe pas. À la patinoire qui n'existe pas.

  • Speaker #1

    Je fais mes balades en solo, c'est mes moments de solitude à moi dans la nature et c'est très très important. Je suis très heureuse de pouvoir aussi quand je travaille à la maison partager mes repas du midi avec Hélène parce qu'elle bosse à l'atelier. Et en fait je trouve que j'ai une chance inouïe. De pouvoir combiner le tout. Exactement.

  • Speaker #0

    Après, tu as répondu la deuxième. Ok, le kiff, ta vie, le global, tout ça.

  • Speaker #1

    Je suis très heureuse.

  • Speaker #0

    Par contre, qu'est-ce qui est quand même, parce que j'aimerais bien deux fois que vous dites du truc. Oui, bien sûr. Il n'y a pas que des paillettes. Obligatoirement, je ne veux pas, c'est comme je dis souvent, je ne veux pas faire le procès de la ville, l'éloge de la campagne. Il y a aussi des choses qui sont compliquées, plus difficiles peut-être à mettre en place. Ou des fois, il y a des choses qui nous manquent. Voilà, peut-être des choses qui nous manquent. Donc c'est quoi, toi ?

  • Speaker #1

    Alors moi, les choses qui me manquent et que je vais chercher, comme elles me manquent, je vais les chercher, c'est la ville. Ça me manque tous mes amis, ça me manque le foisonnement de cultures. Même s'il y a de la culture ici, elle est différente.

  • Speaker #0

    Elle est différente. Il y en a, il y en a beaucoup, mais elle est différente.

  • Speaker #1

    Il y en a, mais elle est différente. Et la diversité, franchement. Moi, j'ai eu la chance d'habiter, que ce soit à Paris ou à Lyon, dans des quartiers très mixtes, voire populaires. Et en fait, quand on est arrivé ici... Nous, on a été surpris qu'il n'y a pas beaucoup de diversité. Ça, ça me manque. Il n'y a pas beaucoup d'accents différents. Même si les gens viennent de certains endroits en France où on voyageait, il n'y a pas tout ce relief de diversité dont moi, j'ai besoin pour me nourrir. Et j'avoue que le foisonnement, la culture, boire des coups avec des amis, aller me former, rencontrer des gens inspirants, aller à des séminaires, ça, j'en ai vraiment besoin. J'ai vraiment besoin de ce bouillon de culture dont je ne l'ai pas ici. je vais le chercher en vie,

  • Speaker #0

    c'est pour ça que je pars Est-ce que tu t'es mis une espèce de petite routine, je sais que tu vas me dire oui parce que tu m'en as parlé mais on partage finalement cette astuce, cette méthode cette façon de faire, parce que je pense qu'il y a beaucoup d'autres NFC ou d'autres femmes qui auraient envie de venir à la campagne mais qui se dira ça va quand même me manquer, donc toi t'as mis en place cette routine de peut-être une fois tous les deux mois, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Tu bouges ? C'est ça, moi ça fait vraiment partie de mon équilibre, je bouge peut-être peut-être pas tous les mois, mais...

  • Speaker #0

    Tous les deux mois ? Oui,

  • Speaker #1

    quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Trouver une formation, ou aller à un concert ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je vais assister à une conférence, je vais participer à une intervision, je vais donner une formation, je bouge. À chaque fois, je vais prendre un bain de ville, si tu veux. D'accord. Je vais prendre un bain de ville, à peu près tous les deux mois. Je m'offre trois à quatre jours pour moi, pour faire un peu de ressourcement. Soit je vais faire deux ou trois jours de silence, ou un truc sur la créativité.

  • Speaker #0

    Vous ne pourriez pas commencer maintenant ? ça y est je commence à plus être trop synthétique là ok non c'était pas pour ça c'était parce que tu me l'as mis sur un plateau ça répond à ta question ? non mais c'est bien c'est un bon conseil moi qui me convient bien, quand tu m'as parlé de ça je me suis dit ouais en fait il faut faire ça et donc j'ai décidé de le faire je me suis mis dans mon google agenda donc c'est pour ça aussi que j'ai accepté une invitation à la fin du mois sur Paris. Même si ça me coûte en temps, un peu en argent, mais tant pis. C'est important pour mon équilibre.

  • Speaker #1

    Et ben voilà, super.

  • Speaker #0

    Merci Cora. Je pense que c'est un bon conseil à donner à certaines femmes, malgré tout.

  • Speaker #1

    Après, tu vois, je crois que chacune peut trouver sa façon de se nourrir ou de les faire vécente.

  • Speaker #0

    Oui, oui, pas uniquement en allant...

  • Speaker #1

    Et tout le monde n'a pas forcément besoin d'effervescence. Oui,

  • Speaker #0

    je sais.

  • Speaker #1

    Tu vois, toi, t'évoques ça et nous, on se rencontre sur ce point. Oui.

  • Speaker #0

    Elles n'ont pas toutes besoin de ça.

  • Speaker #1

    Exact. Tout le monde n'a pas besoin de ça.

  • Speaker #0

    Mais ça peut peut-être aussi en déculpabiliser certaines.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    De se dire, ah bah oui, finalement, c'est pas parce que j'ai choisi cette vie à la campagne que je ne peux pas aller respirer du pot d'échappement de temps en temps. Exact. C'est une expression, respirer du pot d'échappement.

  • Speaker #1

    Mais d'ailleurs, tu vois, quand on habite en ville, on ne culpabilise pas parce qu'on a envie d'aller respirer la campagne. Oui. Alors pourquoi dans l'inverse ? Je ne sais pas. C'est très gênant. Je sais pas, c'est parce qu'on vient de la ville en fait, c'est pour ça. Peut-être. où on se dit ah non on assume le choix jusqu'au bout mais c'est quoi ce truc de devoir assumer tout le temps aussi c'est comme si dans la vie il fallait toujours se positionner clairement d'un côté et de l'autre ou se justifier alors que rien n'est binaire dans la vie en vrai c'est tout le temps un certain nuance mais voilà je pense que c'est comme des petites injonctions qu'on se met soi-même souvent on peut accuser souvent la société de nous mettre des conditionnements alors qu'en fait c'est nous on est nos propres bourreaux je pense Bye. La plupart du temps. Pas tout le temps, mais la plupart du temps. C'est mon avis.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Est-ce que tu as rencontré un réel défi, challenge en arrivant à la campagne ? Enfin, oui, lors de ce changement de vie, on peut dire.

  • Speaker #1

    Oui. Moi, quand même, sacré challenge, m'installer en libérale dans une ville de 5000 habitants où la plupart des gens ont plus de 60 ans et un pouvoir d'achat qui n'est pas du tout dédié au bien-être. Parce que du pouvoir d'achat, il y en a. Quand je vois la somme qu'ils dépensent à la boucherie le samedi matin, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas d'argent. Par contre, il n'y a pas de poste de dépense pour, entre guillemets, le bien-être. Moi, je considère que je fais de la santé. Du bien-être aussi, mais de la santé et de la santé mentale. Carrément. Donc, c'est un vrai challenge. Je ne l'ai pas perçu comme tel au début, mais en mettant vraiment les pieds dedans... je me rends compte que c'était un vrai challenge, que j'ai dû beaucoup communiquer. Beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup. Merci beaucoup. J'ai été bien coachée.

  • Speaker #0

    Ce n'est que le début.

  • Speaker #1

    Ce n'est que le début. J'ai encore beaucoup de progrès à faire. Mais voilà, il va falloir que je fasse ma place, que je communique sur mon activité, que j'aille rencontrer les commerçants, que j'aille dans des associations. En fait, que je dise, je suis là. Coucou. Et qu'est-ce que je peux faire pour vous ? non pas que j'arrive avec mes gros sabots ou avec mes gros talons, on peut inverser l'expression du coup, non pas que j'arrive avec mes gros talons, mais plutôt que je me glisse dans les sabots du coin. Et que comme ça, j'épouse un peu le courant pour progressivement, de façon subtile, m'intégrer dans le territoire.

  • Speaker #0

    Et ça m'intéresse, je rebondis tout de suite parce qu'il y a beaucoup, je pense, de femmes... ou d'hommes, qui auraient peut-être envie de transiter. Oui,

  • Speaker #1

    transiter. Transiter. Transitionner.

  • Speaker #0

    Transitionner, transiter, je ne sais pas, vous prenez celui que vous voulez. Vers, effectivement, une vie à la campagne, etc. Il y a certains jobs, peut-être comme le tien, par rapport à ce que tu viens d'expliquer, ou même comme le mien, les métiers autour de la communication, qui ne sont pas forcément toujours évidents à appliquer sur cette cartographie de territoire. Moi, je voudrais savoir comment... Tu as quand même donné un peu de clés, d'astuces pour y arriver. Comment on peut les rassurer ? Parce qu'on n'est pas tout obligé d'arriver en campagne et de devenir, si vous le voulez, c'est tant mieux, mais on n'est pas tout obligé de devenir maraîchère. Donc, aujourd'hui, est-ce qu'avec ces efforts, ce défi, ces challenges, tu y es arrivée ? Et quel conseil tu as envie de donner aux nanas qui nous écoutent et qui ont envie d'y passer ? Mais qu'est-ce que je vais faire ? Comment je vais faire avec mon job ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, je peux témoigner d'une chose. Moi, j'ai travaillé pendant des années en cabinet de psychologue du travail. Et donc j'ai travaillé dans les bilans de compétences. Donc mon job, les cinq dernières années, enfin avant de m'installer en libérale, c'était d'accompagner des personnes à mettre en perspective. leur reconversion ou leur évolution professionnelle. Et je reviens sur cette histoire de tout noir, tout blanc. Il y a beaucoup de gens au départ qui imaginent qu'une reconversion, ça va être je passe de expert comptable à masseuse. Mais très souvent, en vérité, ça ne se fait pas comme ça. Il y a tout un tas de nuances de gris, c'est-à-dire tu continues d'être expert comptable peut-être pendant un moment, en démarrant une activité de masseuse. Et après, progressivement...

  • Speaker #0

    Tu masses les experts comptables.

  • Speaker #1

    Tu masses les experts comptables, exactement. Mais ce que je veux dire, c'est que c'est un chemin. Moi, je peux rassurer les gens parce que j'ai été témoin de personnes qui réussissent pas à pas. Et que ça ne se fait pas en six mois. On ne fait pas une reconversion achevée, terminée, magnifique, sublime en six mois.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'elle n'est pas encore plus compliquée sur nos territoires ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a évidemment cette difficulté. Après, ça dépend du domaine d'activité.

  • Speaker #0

    Si tu accompagnes les agriculteurs, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    Et bien voilà, évidemment, si tu accompagnes les agriculteurs, c'est plus facile. Mais je crois que travailler en tout cas dans le domaine du digital à la campagne, pour moi, j'imagine que ce n'est pas un problème.

  • Speaker #0

    Un peu problématique des fois avec la connexion Internet, madame.

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est le truc que j'allais dire. Et c'est pour ça que la fibre arrive. Pour moi, c'est tout à fait compatible. On peut juste imaginer des nouvelles manières. Et aussi à nous d'inventer nos métiers, tu vois.

  • Speaker #0

    Complètement, carrément. Ah,

  • Speaker #1

    t'as kiffé ça. Ah oui. Ah là, je t'ai fait triper. J'ai vu que tu jaspes.

  • Speaker #0

    Je décolle de ma chaise. Vous ne me voyez pas, mais je décolle de ma chaise. Non, non, mais c'est important, je pense, d'en parler, d'expliquer et de rassurer.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Non, mais c'est vrai. Et t'as raison. Il faut faire passer ce message qu'on peut être créatif. On n'est pas obligé de dire, ah, mais comment je vais faire pour faire ça ? Ou de se mettre un objectif, il faut que je gagne tant à la fin de tel mois. Mais y aller pas à pas, déjà c'est très bon pour le cerveau. Se mettre des mini-objectifs, le cerveau il aime ça. Il a besoin d'y aller pas à pas et d'être félicité régulièrement pour les efforts qu'il a accomplis, les objectifs qu'il a atteints. Il faut faire des checks comme ça. Et donc, on peut venir en ruralité avec un projet et dessiner au fur et à mesure les contours de son projet. Et s'entourer des bonnes personnes qui vont nous aider. à faire que ce projet puisse se déployer de la meilleure des façons, et pour soi, et en accord avec les besoins du territoire.

  • Speaker #0

    Je n'ai rien d'autre à ajouter. Au revoir. Quand tu dis ça, il y a plein de choses qui me viennent en tête. La trame, on s'en fout maintenant de mes questions. Parce qu'il y a... Tu es si loin là ! Mais c'est hyper intéressant. Il y a l'idée de quand même... Moi, je dis toujours la campagne, pour moi, c'est depuis peu une espèce de page blanche sur laquelle je réinvente ma vie. La campagne, j'ai l'impression qu'elle... t'inspire aussi beaucoup de créativité. Il faut, en tout cas. Il faut être créatif. Et après, il y a aussi cette notion d'argent. Parce que tout ça, tout ce que tu viens de dire, c'est très vrai, c'est très juste. Après, tu as dû avoir quand même, rassure-moi, des moments de doute quand tu as gagné notre vie. Alors, Fab Florent, qui a le podcast Histoire d'argent, ne serait pas d'accord avec gagner ta vie. Non, on ne gagne pas sa vie. En tout cas, gagner de l'argent pour... être bien dans sa vie. Oui. Je vais le dire comme ça. Il y a quand même des moments de doute.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est moins facile.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et alors,

  • Speaker #1

    Cora ? Et alors, qu'est-ce qu'on fait de ces moments-là ?

  • Speaker #0

    Ou même, comment toi, tu les as appréhendés ? Comment on fait, quoi ?

  • Speaker #1

    Je dois dire que j'ai peut-être une chance. Je crois, il y a beaucoup d'études et de publications sur l'optimisme, sur comment ça fonctionne et comment ça s'entraîne. Mais on sait qu'il y a peut-être n'ont pas un gène de l'optimisme. Mais qu'au départ, il peut y avoir une bonne disposition à l'optimisme. Je pense que j'ai cette chance. D'accord. C'est que depuis que je suis née, je suis très optimiste.

  • Speaker #0

    Et ça veut dire très chanceuse ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, je crois que les optimistes produisent leur propre chance.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Comme ils voient la plupart du temps le verre à moitié plein. Et comme je suis convaincue que ce qu'on pense et que les histoires qu'on se raconte modèlent notre réalité à chaque instant de notre vie. Si je pense... argent, si je pense abondance, si je pense que je serai capable de faire ce qu'il est nécessaire de faire pour gagner de l'argent, si je me mets à penser que je vais réussir à déployer mon activité de la façon la plus opportune pour moi et pour les autres, si je me mets à réfléchir de façon stratégique et méthodique tout en suivant mon intuition sur comment le faire, pourquoi le faire, qu'est-ce qui est important, je suis convaincue que ça va marcher. Et que même Si je traverse des périodes où l'argent est en question, où je n'ai pas beaucoup d'argent, où j'aimerais bien en avoir plus, je célèbre chaque fois qu'une personne, à la fin d'une consultation, me donne 60 euros. Je regarde ces trois billets et je fais merci beaucoup. Tu vois, tout l'argent qui rentre et quel que soit l'endroit par où rentre l'argent. Il y a une personne qui me disait il n'y a pas longtemps avec qui je travaille sur l'abondance, justement, sur le rapport à l'argent.

  • Speaker #0

    On est un peu dans ta partie métier là ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    complètement.

  • Speaker #0

    Sachez-le, c'est parti.

  • Speaker #1

    On travaille le rapport à l'argent et le rapport à l'abondance. Et ça concerne un grand nombre de femmes, cette question. D'hommes aussi, mais beaucoup de femmes. Et j'en vois en consultation pour ces questions-là précisément. L'abondance et notamment l'abondance d'argent, c'est du mindset. C'est très subjectif, l'abondance. Il y a des personnes qui vont gagner 30 000 euros par mois et qui auront l'impression d'être dans le manque, qui auront toujours besoin de faire des réserves parce qu'elles seront inquiètes de ce qui pourra se passer demain. Il y a des gens qui vivent avec à peine un SMIC ou elles ont des toilettes sèches, je ne veux pas tomber dans le cliché, mais qui sont tout à fait satisfaites et heureuses de leur sort. Donc c'est très subjectif. Je crois que l'argent, si on considère l'argent un peu comme un esprit ou comme une personne, aime être regardé. Et si tu reçois 1500 euros des impôts parce que tu as eu un trop perçu, célèbre. Si la CAF te fait un remboursement de 150 euros ou si tu as un chèque à Noël, même si ce n'est pas de l'argent que tu as gagné parce que tu n'as pas gagné ta vie, célèbre cet argent. Quand tu fais un atelier réseau sociaux et que tu es trop... trois ou cinq ou huit personnes et qu'à la fin, tu comptes tes billets.

  • Speaker #0

    Du coup, je ne sais plus ce qu'on disait. Mais alors, si je me fais un t-shirt écrit Abondance,

  • Speaker #1

    kiff. Gros kiff. Très bien. Très bien aussi. Très bien. Donc, le challenge, c'était ça.

  • Speaker #0

    Le challenge, c'était ça.

  • Speaker #1

    C'était réussir à, je vais dire, vivre de mon activité. C'est-à-dire réussir à déplier, déployer mon activité de façon satisfaisante pour moi dans un territoire comme celui-ci. Et je suis très heureuse de la façon dont ça se passe.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc aujourd'hui, c'est OK pour toi. Ça a mis du temps quand même ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, j'ai posé ma plaque il n'y a même pas un an et demi. Si on considère qu'une entreprise pourrait être viable et se lancer, c'est trois ans. Et que là, ça fait un an et demi. Moi, je suis très contente de la façon dont ça se poursuit. Franchement, pour moi, ça va bien.

  • Speaker #0

    Super, ça c'est bien. J'adore. À quoi tu ne renoncerais plus en vivant ici, aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    À quoi je ne renoncerais plus ? Mais pareil que toi, je crois.

  • Speaker #0

    L'extérieur ? Parler de marché tout le matin ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si c'est comme ça pour toi. Oui,

  • Speaker #0

    ça fait partie des...

  • Speaker #1

    Ça fait partie. En fait, c'est un sanctuaire. C'est sacré. Je ne peux plus renoncer. Ce n'est pas envisageable d'être moins en contact avec la nature que ce que je suis aujourd'hui. J'ai trop, trop besoin de ça. OK.

  • Speaker #0

    On fait une transition ? Oui. Sur ton métier ? Allez, c'est parti. C'est quoi ton métier, Cora ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Tu sers à quoi ? Tu sers à qui ici, sur le territoire ?

  • Speaker #1

    Mon métier, c'est d'accompagner les personnes à aller bien, à aller mieux, de les aider à apprendre, à prendre des décisions pour elles-mêmes. J'ai utilisé cette phrase tout à l'heure que j'aime beaucoup, qui est « accompagner les gens au seuil de leur liberté » . Pour moi, il s'agit vraiment de ça. Mon métier, c'est ça. C'est de permettre aux personnes de trouver leur clé pour se déverrouiller, pour déverrouiller leur potentiel. Voilà, mon métier, c'est ça. J'ai plusieurs outils pour le faire. Moi, j'aime la thérapie d'acceptation et d'engagement. C'est ce qu'on appelle les TCC, les thérapies cognitives et comportementales. L'idée, ce n'est pas d'aller ressasser, ruminer le passé, remuer la vase, etc. Mais c'est orienter solution. C'est voilà le problème aujourd'hui, voilà mon objectif, comment ce sera quand j'aurai atteint mon objectif, qu'est-ce qu'on fait pour y arriver ? C'est plutôt dans ce sens-là que je travaille, à jeter des ponts sur le futur. L'hypnose aide beaucoup, mais aussi la thérapie de la parole. Parce que des fois, quand on parle avec quelqu'un, il suffit de parler, de mettre un problème sur la table pour que des réponses émergent. C'est comme si tu prenais un projecteur et que tu venais mettre de la lumière sur une zone qui était encore en ébuleuse, floue. flou parce que ça reste dans ton cerveau, c'est dans le monde des pensées. Tac, dès que tu le mets sur la table, dès que tu l'emmènes dans l'espace du langage, ça prend un sens différent. Et c'est très intéressant. Moi, j'adore faire ça.

  • Speaker #0

    Tu as parlé d'outils. Oui,

  • Speaker #1

    l'hypnose. L'hypnose, c'est un outil que j'utilise énormément. La sophrologie aussi. Oui. J'aime beaucoup les techniques d'impact. Tape, frappe. Mais presque, c'est de la frappe métaphorique. Tu remarques que j'utilise beaucoup de métaphores quand je parle. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Tu es une métaphore à toi toute seule.

  • Speaker #1

    We love métaphores. J'aime tellement les métaphores. Je suis une métaphore maniaque. D'ailleurs, j'ai ici un petit cahier jaune qui est un zapbook, qui est mon livret des métaphores.

  • Speaker #0

    Ah, tu écris dessus ?

  • Speaker #1

    J'écris des métaphores. Ouais, ouais, j'écris des métaphores. Toi,

  • Speaker #0

    tu me l'as dit, soit Hélène me l'a dit, mais ça m'évoque quelque chose.

  • Speaker #1

    Ah ben voilà. En fait, pourquoi les métaphores ? Parce que, ayant travaillé pendant des années avec des militaires, j'ai compris toute la stratégie du discours analogique utilisé. Pourquoi on fait ça ? Le cerveau aime les histoires. Pourquoi on raconte des contes aux enfants ? Pourquoi on leur raconte des histoires ? Pourquoi on raconte des mythes ? Parce que ça vient nourrir l'inconscient. C'est une partie plus profonde de soi. Et les métaphores, elles sont là pour ça.

  • Speaker #0

    C'est pour ça qu'en communication, je dis à pas mal de personnes, racontez des belles histoires.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Dans votre communication.

  • Speaker #1

    Racontez des belles histoires.

  • Speaker #0

    Mais oui.

  • Speaker #1

    Et en fait, les belles histoires, ça vient tellement nourrir. Des fois, il y a des séances d'hypnose qui ne sont que des histoires. Mais le fait de se laisser... embrasser par une histoire, de se laisser se détendre et se relaxer, et s'autoriser à écouter simplement une histoire, une histoire orientée, avec des mots, des suggestions, des images particulières, ça parle à l'inconscient. Et tu sais, on parlait des émotions il y a quelques instants. Et moi, j'aime beaucoup cette métaphore pour poursuivre avec toutes les analogies motorisées que j'ai entendues hier soir de mon autre amie Sandrine. Imagine une émotion, c'est comme un signal sur le cadran d'une voiture. Si tu as un truc rouge sur le cadran de la voiture, ça veut dire qu'il faut que tu regardes. Il y a un message. Urgence. Urgence.

  • Speaker #0

    Warning.

  • Speaker #1

    Warning. L'émotion, c'est ce qu'elle vient raconter. Elle a un message à délivrer. C'est comme si c'était une factrice aussi. Si la factrice vient et qu'elle t'amène une lettre.

  • Speaker #0

    Un recommandé.

  • Speaker #1

    Un recommandé. Il va bien falloir que tu le prennes. Tu peux laisser s'empiler les trucs dans la boîte aux lettres, mais à un moment, ce n'est pas confortable. Exact. Et le cerveau, il l'aime quand on lui donne des images. Tu vois ?

  • Speaker #0

    Je me permets de te dire, je pense que c'est pour ça que j'adore le podcast. Oui. Parce qu'en fait, on me raconte des histoires au creux de mon oreille.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, je te comprends tellement. Et tu vois, c'est ce que je disais, il y a vraiment un parallèle entre nos deux métiers. C'est une histoire d'histoire. Et ce que j'aime le plus dans mon métier, franchement, c'est de pouvoir me glisser dans les souliers des autres. C'est de pouvoir voir le monde à travers leurs propres lunettes, de comprendre quels sont leurs filtres, de savoir comment c'est leur carte du monde, en fait. À chaque fois, quand je reçois quelqu'un, je voyage.

  • Speaker #0

    Ou tu te nourris. Moi, je me suis nourrie de toutes ces rencontres et de toutes ces histoires.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Je m'enrichis, je me nourris, je me cultive, je m'informe. Je grandis.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais oui !

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai. Moi, ça me fait plaisir de t'entendre dire ça et de voir comme ça te plaît, comme tu incarnes ça, comme c'est vraiment installé en toi. C'est chouette.

  • Speaker #0

    C'est ma mission.

  • Speaker #1

    C'est ta mission !

  • Speaker #0

    Ton métier, quand même. Il y a peut-être des choses importantes que tu as envie de souligner, de dire ? Il y avait des notions, tu avais envie qu'on en parle, donc on en parle là, mais il y a peut-être d'autres choses ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai l'impression d'en parler un peu depuis le début. C'est vrai. C'est très fongible, mon métier, entre ma vie perso et ma vie pro. Pour moi, mon métier, l'hypnose, c'est une philosophie, en fait.

  • Speaker #0

    Comme le yoga ?

  • Speaker #1

    Oui, pourquoi pas.

  • Speaker #0

    Une philosophie de vie, le yoga.

  • Speaker #1

    C'est bouger, respirer, imaginer. bouger, respirer, imaginer, se raconter les bonnes histoires pour avoir la vie qu'on veut. Tu vois, si tu mets deux personnes en face d'un verre, c'est très connu ça, il y en a une qui va voir le verre à moitié plein et l'autre qui va voir le verre à moitié vide. Et tu peux décider un moment que tu en as marre de voir le verre à moitié vide et te raconter les histoires qui vont te permettre de voir le verre à moitié plein. C'est ça mon métier. Et tu sais, le cerveau, lui, ne fait pas vraiment la différence entre ce qui est réel et ce qui est imaginaire. C'est-à-dire que concrètement, il y a tout un tas de réseaux neuronaux qui sont communs dans les deux processus. C'est ce qui fait que si je te demande de fermer les yeux et d'imaginer que tu manges un citron, par exemple, tu vas avoir de l'amertume là, sur le côté de la langue.

  • Speaker #0

    Oui, tu vois ce que tu veux dire. Tu vas ressentir, tu vas le sentir, tu vas avoir le goût.

  • Speaker #1

    Exactement. Il y a plein d'expériences comme ça. Ou des images associées. Ou des images associées, tout à fait. On est tous différents par rapport à ça. Mais le truc, c'est que ton corps... il va se mettre à réagir comme si tu mangeais vraiment un citron. C'est bien foutu. C'est bien foutu. C'est super bien foutu.

  • Speaker #0

    Ce qui veut dire que si j'imagine, si je me raconte des histoires positives, ambitieuses, etc., ça va marcher.

  • Speaker #1

    Oui, alors attention. Ou sur le chemin. Oui, bien sûr. C'est important de le faire, mais je fais une différence entre la pensée magique. OK. La pensée magique, ça peut être... Tu es dans une situation terrible, mais tous les matins, tu regardes dans le noir, tu dis « je suis belle, je suis en paix, tout va bien, je gagne de l'argent » . Ça, ça ne marche pas. Enfin, je ne crois pas. Oui,

  • Speaker #0

    oui, je vois ce que tu veux dire.

  • Speaker #1

    Tu vois, avec l'hypnose, on vient l'incarner. C'est-à-dire que si tu dis dans trois ans, je suis à l'Olympia. Et que tu t'imagines là, dans la salle. Tu t'imagines, t'es sur scène et toute la foule est plongée dans le noir. Mais ils sont 3000 là à te regarder. Et ils attendaient que toi.

  • Speaker #0

    Je m'y vois.

  • Speaker #1

    Mais je sais, je suis en train de te faire du close-up. Tu vois, c'est maintenant.

  • Speaker #0

    Moi, je serais la Clémentine Gallet de la ruralité en podcast.

  • Speaker #1

    Super, mais génial.

  • Speaker #0

    Et la Karine Lemarchand à la télé.

  • Speaker #1

    Ben oui, mais pourquoi ?

  • Speaker #0

    Du périgord.

  • Speaker #1

    Et tu vois, mais toutes ces idées que tu es en train de te faire, ces images, toutes ces projections que tu te fais, ce n'est pas juste des images. Tu peux ressentir à quel point ça va te faire du bien, à quel point tu seras à ta place. Tu peux voir les personnes qu'il y aura autour de toi. Tu peux entendre, sentir l'environnement, quelle ambiance sera dans ton corps et comment ce sera. C'est quoi les valeurs qui vont être nourries ? Ça sera quoi ta nouvelle façon de penser ? Comment ça va parler de ton identité au moment où tu y seras ? Et là ? tu le fais vivre à ton corps. Pas seulement à l'étage des pensées, tout va bien.

  • Speaker #0

    Vibrer. Vibrer dans ton corps.

  • Speaker #1

    Tu le vibres dans ton corps et ça, ça marche. Et ça marche encore plus que ce que je pensais.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est ton métier.

  • Speaker #1

    Ça, c'est mon métier.

  • Speaker #0

    Merci Cora.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Facile de créer des liens, réseaux, amis, quand tu es arrivée, quand vous êtes arrivée, maintenant, je pense que la réponse est oui.

  • Speaker #1

    Quand on cherche, on trouve.

  • Speaker #0

    Quand on cherche,

  • Speaker #1

    on trouve. C'est succinct comme...

  • Speaker #0

    Merci, hop, on passe à la suivante. Je suppose que tu vas effectivement nous expliquer l'intégration dans des assos, l'implication dans des assos, aller dans des terres-lieux, etc. Oui, c'est ça. Il faut qu'on fasse le pas ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, il faut qu'on fasse le pas. Ça nécessite un engagement, ça nécessite de s'engager. Nous, on était conscientes qu'en arrivant à la campagne, c'était à nous d'aller voir les autres. C'était à nous d'aller... D'aller s'intégrer, quoi, vraiment. D'aller s'intégrer. Et franchement, il y a ce qu'il faut. On ne manque pas d'activité ici. C'est vrai que les tiers-yeux, il y en a. Nous, moi, je me suis mise bénévole à l'Association des oiseaux livres. Il y a le planning familial.

  • Speaker #0

    Non, mais il y a plein de choses à faire.

  • Speaker #1

    Il y a plein de trucs, en fait. Il y a vraiment plein de choses pour connaître.

  • Speaker #0

    Mais il faut effectivement qu'on aille.

  • Speaker #1

    Mais il faut y aller. Ben voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et après, on est quand même très nombreux et nombreuses à venir d'ailleurs et à se retrouver sur plein de sujets ou plein d'endroits.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Ah,

  • Speaker #0

    ça fait peut-être dans les difficultés ou les choses des fois un peu compliquées.

  • Speaker #1

    C'est pas une difficulté parce qu'il me manque et je vais les voir. D'accord. Voilà.

  • Speaker #0

    Mais d'une manière spontanée, c'est plus compliqué quand même. On ne peut pas se dire, ah bah tiens, ce soir, on se fait un apéro. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Il y a toute une logistique et une organisation derrière. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Qui est des fois un peu moins kiffante.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. J'aimerais faire la chouille un peu plus souvent avec des amis qui ne sont pas ici. et j'ai trouvé des amis ici. C'est vrai, des longues amitiés, c'est pas pareil. Et tu vois, moi de temps en temps, j'appelle mes amis et je leur dis, on se parle une heure là, tu me manques, j'ai envie de te raconter des trucs. Comme si on était toutes les deux, qu'on allait boire des bières sur les quais de Saône.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire que notre ancienne vie, elle nous manque de temps en temps ?

  • Speaker #1

    On est un con, dirait ma grand-mère, mais moi oui, mon ancienne vie me manque de temps en temps. Et je vais rattraper mon ancienne vie de temps en temps. j'y retourne, j'ai besoin d'aller retrouver mes couleurs ça me fait du bien quoi, et de toute façon où qu'on soit il y a toujours un truc qui manque je crois de toute façon mais on va le chercher ailleurs c'est pas une fin aussi.

  • Speaker #0

    Des fois il y a un petit côté schizo moi je me suis, des fois c'est dans ces moments où il y a des doutes tu vois il y a un petit moment où tu te dis en fait qu'est-ce que j'ai fait ? ou j'ai un doute, pourquoi j'ai un doute tout d'un coup ?

  • Speaker #1

    Oui, les parties c'est là que, ça c'est aussi un truc très très important dans mon métier Merci. C'est qu'on peut imaginer quand nous, on a des parties, tu vois. On a une partie qui est trop bien à la campagne, pour tout un tas de bonnes raisons. Et on a une partie qui a trop envie de retrouver les copines en ville. On a une partie qui a envie d'être écolo et d'acheter tout à la recyclerie. Et on a une autre partie qui a envie d'avoir un beau fauteuil pied-compas scandinave dans le cabinet. Je parle de moi là, je donne mon propre exemple, tu vois.

  • Speaker #0

    Vous pouvez retrouver d'ailleurs ce fauteuil sur la photo, sur ta page d'intro Facebook,

  • Speaker #1

    je pense. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Et en fait, je trouve qu'on peut déjà se tranquilliser un petit peu avec le fait qu'à l'intérieur de nous, on a plusieurs voix, on a plusieurs personnages, on a plusieurs envies différentes et parfois antagonistes. Et on peut normaliser ce truc qu'il y a une partie qui a envie d'arrêter de fumer, il y a une partie qui a besoin. Il y a une partie qui a envie d'arrêter de gueuler sur ses gosses, il y a une partie qui a besoin de décharger sa colère. Il y a une partie qui a envie de liberté et d'aller en voyage, il y a une partie qui doit être loyale à sa famille. Et tout ça, ça existe et c'est la vie en fait. et de se dire de choisir un moment consciemment je décide de nourrir telle partie où je décide de nourrir telle partie. Je décide de nourrir la partie de moi qui a envie d'être belle, de se sentir sexy, de mettre une robe. Je la nourris et je le fais en conscience. C'est le choix que je fais pour ce soir. Je m'habille comme j'ai envie. Et si éventuellement, ça ne plaît pas à d'autres personnes, tant pis. Mais ce qui est important, c'est d'arriver à mettre de la lumière et de la présence sur les choix qu'on fait pour soi. Et on est plusieurs. Tu dis schizo, mais oui, on est plusieurs. Et heureusement. Alors attends, une dernière citation que j'adore.

  • Speaker #0

    Vas-y.

  • Speaker #1

    Ça, je crois que c'est Audiard. Bien heureux les fêlés, ils laisseront passer la lumière. Tu vois, si t'as une partie de toi qui a envie de faire un truc de dingue et de proposer un truc nouveau, go for it !

  • Speaker #0

    Avec le recul, qu'est-ce que tu penses de ta décision de changement de vie, de changement de territoire ?

  • Speaker #1

    Moi je suis super contente. Avec le recul, comment dire ? Tu sais, il y a plusieurs façons d'envisager la vie ou la carrière ou la progression. Moi, j'ai vu beaucoup ça en bilan de compétences. Il y a des personnes qui ont besoin d'avancer d'une façon assez linéaire, c'est-à-dire j'ai un objectif, j'ai un objectif et c'est mon objectif, c'est mon aspiration, c'est mon drapeau vert là-bas au bout de l'itinéraire. J'ai des étapes et je mets à disposition des ressources, des compétences, des apprentissages au service de cet objectif-là. Il y a des personnes qui se déploient un peu comme un bambou, tu vois ? Tu sais ce qu'il fait le bambou ? Il est sous terre et il trace et il va dans tous les sens. Et pour ces personnes-là, le sens se révèle simultanément à ce que l'expérience est vécue. Je le répète, quand on se développe un peu comme un bambou, et non pas de façon linéaire, le sens peut se révéler, c'est-à-dire ce qui est signifiant dans la vie se révèle à mesure que tu es en train de le vivre. Et dans cet état d'esprit, Ça permet d'avancer en mode exploration. Il y a des gens qui ont besoin d'avancer avec un GPS. Il y a des gens qui avancent en mode exploration. On teste, on va voir.

  • Speaker #0

    On tâtonne.

  • Speaker #1

    On tâtonne. Et moi, je suis dans ce mode exploratrice la plupart du temps, en mode test. C'est-à-dire, je n'avais pas beaucoup de projections sur ma nouvelle vie. Je savais juste que c'était maintenant et qu'il fallait y aller. D'accord. Donc, évidemment, je n'ai aucun regret puisque je n'ai pas beaucoup d'attentes. Tu vois ce que je veux dire ? Oui. Mais avec le recul ?

  • Speaker #0

    Tu n'étais pas finalement déjà fait un tableau ?

  • Speaker #1

    Pas vraiment.

  • Speaker #0

    Avec des projections, etc.

  • Speaker #1

    Je n'avais pas d'objectif, j'avais des aspirations. Tu vois la différence ? Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    J'avais des valeurs que j'avais besoin de faire vivre et je savais que ce serait à cet endroit, à la campagne. Et c'est nourri. Merci. Donc c'est cool.

  • Speaker #0

    Si tu avais un conseil à donner à une femme ou un homme qui souhaite faire le même pas ? que nous, il y a quelques années, qu'est-ce que tu aurais envie de lui dire ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'aurais envie de citer Poincaré.

  • Speaker #0

    Achetez-vous un bouquin.

  • Speaker #1

    L'intuition trouve, la raison prouve. Vraiment, pour moi, le cœur et le cerveau, le cortex préfrontal, c'est notre cerveau qui pense, qui résonne, qui planifie, qui organise. Pour moi, le conseil, c'est d'époussiérer votre micro à l'intérieur et écouter... toujours la bonne direction. Pour moi, c'est toujours la bonne direction quand on écoute la voix intérieure. Ça ne veut pas dire qu'après, on doit y aller complètement freestyle et ne pas réfléchir. Mais pour moi, le bon conseil, c'est installez-vous au milieu de vous-même, trouvez l'endroit où ça résonne, l'endroit où ça vibre vraiment. Et une fois que vous avez trouvé la note, une fois que vous entendez le micro, une fois que tu sens que ça vibre, tu sais que c'est là qu'il faut travailler. Et ensuite, tu utilises ton cerveau pour mettre en place les étapes qui et te permettre... d'aller vers l'aspiration que ton cœur te donne. Moi, c'est ça mon conseil. Ça fait un peu généraliste, tu vois, mais c'est ma boussole.

  • Speaker #0

    On arrive sur la fin.

  • Speaker #1

    Oh, déjà ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai quand même encore toute une série de petites questions.

  • Speaker #1

    Non, non. Je vais dire ce qui était important pour moi ici, ce que je venais chercher. Ce n'était pas des objectifs, mais des aspirations. D'accord. Et pour moi, les aspirations, c'était comprendre. C'est-à-dire comprendre comment ça se passe la vie ailleurs. C'est pour ça que j'ai acheté des bouquins, tu vois. J'ai lu Marie-France Houdard, qui est une fille qui a beaucoup étudié la paysannerie en limousin. Et pour moi, c'était super important de comprendre, c'était comment la vie ici, à quoi j'arrive. Et c'est pour ça que je passe autant de temps avec mes voisins quand je fais mes balades. Des fois, je dis, je pars une demi-heure, je reviens au bout d'une heure et demie, j'envoie un textuale et je dis, ah, désolé, il y a Marie qui m'a attrapée. Mais parce qu'elle m'a raconté comment elle a emmené les vaches à l'école quand elle était petite. comment, je ne te raconte pas Paulette et les oies parce que là on va tous chialer, mais c'est tellement précieux nos anciens, nos voisins, ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont à témoigner, ce qu'ils racontent de leur vie. Tout ça, c'est des trésors. Et donc, en arrivant ici, moi,

  • Speaker #0

    je voulais... aller au contact de ces gens-là.

  • Speaker #1

    Et comprendre le territoire.

  • Speaker #0

    Comprendre, comprendre, comprendre.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas toujours évident, parce que c'est bien en s'installant sur un nouveau territoire de le comprendre, mais c'est difficile de le comprendre avant. Enfin, tu le comprends en y vivant, en t'y installant, etc. Et petit à petit.

  • Speaker #0

    Oui, tu sais, comprendre, c'est comme pendérer. C'est prendre avec un. Donc, comprendre, pour moi, c'est là où tu es, tu prends. tu te mets à être avec ce qui est. Donc comprendre, c'est tu prends avec, tu emmènes avec toi dans ton expérience tout ton environnement. Connaître, c'est la connaissance. Donc effectivement, tu peux lire des bouquins avant de venir, mais tant que tu ne t'es pas engouffrée dans ce que c'est de parler avec un ancien qui habite encore dans une maison avec de la terre.

  • Speaker #1

    L'immersion.

  • Speaker #0

    L'immersion, exactement. Ce n'est pas pareil. Il manque l'expérience. Et il n'y a rien qui remplace l'expérience.

  • Speaker #1

    J'aurais envie de dire, c'est le mot de la fin. Mais non, ce n'est pas le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Mais non, ça ne s'arrête jamais, ça continue toujours.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous donner un ?

  • Speaker #0

    Un seul, ok.

  • Speaker #1

    Livre de chevet ou un film ou un documentaire ou un compte Instagram qui t'inspire et qui pourrait nous inspirer ?

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas la même chose. Parce que si ça m'inspire moi, ça ne veut pas dire que ça va inspirer les autres.

  • Speaker #1

    Ouais, bon, alors...

  • Speaker #0

    Je suis reloueur.

  • Speaker #1

    Que tu...

  • Speaker #0

    Je te fais reformuler.

  • Speaker #1

    Bon, alors, que tu kiffes ou qui a changé ta vie ?

  • Speaker #0

    à un livre qui a changé ma vie.

  • Speaker #1

    Ou un documentaire, ou un film, ou un compte Instagram. Par exemple, quand t'as vu mon compte Instagram, ça a changé ta vie. Voilà. Ben merci.

  • Speaker #0

    On passe à la question suivante. Non mais c'est vrai, je veux le dire, franchement, Sandrine, je te kiffe. C'est vrai, j'adore ce que tu fais. J'adore ton engagement.

  • Speaker #1

    C'est le moment où tu me fais pleurer ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, si tu veux.

  • Speaker #1

    Je contrôle.

  • Speaker #0

    C'est bon de pleurer. Mais c'est tellement beau ce que tu fais. Tu vois, moi, quand je suis arrivée ici, je me suis dit, je veux trouver ma façon de contribuer, de faire partie de ce monde. Et toi, quand je vois ta façon de contribuer, la façon dont tu mets les gens en lien, la façon dont tu permets aux gens de raconter leur histoire, c'est un trésor inestimable. Franchement, j'adore ce que tu fais. J'adore ce podcast. Mais c'est tellement précieux. Bravo, quoi. J'adore, j'adore, j'adore.

  • Speaker #1

    Si j'étais Rosa, je dirais namasté.

  • Speaker #0

    Namasté ! Namasté !

  • Speaker #1

    Merci ! Et alors donc ?

  • Speaker #0

    Et alors donc, un truc qui m'inspire, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, le livre, le documentaire, le film qui a changé ta vie. Enfin, qui...

  • Speaker #0

    En fait, je vais te parler d'une personne. Je suis désolée.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut être aussi une personne, effectivement.

  • Speaker #0

    Je vais te parler d'une personne que j'ai rencontrée il y a 12 ou 13 ans, qui est une romancière. Et en fait, elle a écrit un bouquin qui a changé ma vie. et quand je l'ai rencontré, cette personne, en fait, dans le taoïsme, on appelle ça Yuan Fen. C'est les rencontres d'âmes.

  • Speaker #1

    Le taoïsme ? Oui,

  • Speaker #0

    dans le taoïsme. C'est les rencontres d'âmes. C'est tu rencontres une personne ou un bouquin ou un objet qui change ta vie. C'est-à-dire, il y a un avant et un après. Peut-être que ça t'est arrivé de rencontrer une personne comme ça ou un lieu ou une situation. Tu n'es plus la même après. Il y a quelque chose qui a changé.

  • Speaker #1

    Est-ce que si je te dis la rencontre avec le podcast a changé ma vie ?

  • Speaker #0

    Bien sûr. Voilà. Par exemple. Moi, la rencontre avec cette femme a changé ma vie. Pourquoi ? Parce qu'elle m'a permis d'ouvrir quelque chose en moi. Souvent, quand on adore quelque chose qui se met à changer notre vie, c'est parce qu'il nous offre un miroir sur une partie de nous qui est en train de demander à se révéler. C'est peut-être ce qui s'est passé pour toi avec le podcast.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Voilà. Ça te convient ? Oui, oui. Et bien voilà, moi, cette femme que j'ai rencontrée avec ses livres et avec ses histoires et avec l'accompagnement thérapeutique qu'elle m'a proposé.

  • Speaker #1

    Elle s'appelle ?

  • Speaker #0

    Elle s'appelle... Anne Cibran. Et voilà, en fait, cette personne-là, elle a changé ma vie pour tout un tas de raisons, mais je dirais, pour résumer, qu'elle m'a permis de m'ouvrir à la partie de moi la plus poétique, celle qui a un accès très pluriel à la beauté. Et c'est ce qui me permet aujourd'hui, tu vois, moi je dis dans mon métier, souvent j'aide les gens à trouver les pépites d'or dans la gadoue. Et c'est ce qui fait que moi, j'arrive à trouver du beau partout.

  • Speaker #1

    Donc grâce à ces ouvrages,

  • Speaker #0

    grâce à cette personne, aujourd'hui, je sais que ma force, elle réside dans le fait de trouver le beau partout, d'avoir un accès particulier à tout ce qui est beau dans ce monde. Et je pourrais citer une dernière fois Siméon ou je ne sais plus qui, la beauté sauvera le monde. J'en suis convaincue.

  • Speaker #1

    C'est de... Pareil, si tu dois lever des craintes et des doutes aux femmes qui se souhaitent... faire le même chemin que nous.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je dirais ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais que franchement, je n'ai pas de conseils, mais on a tout notre propre accès. En fait, on est toutes... Allez, attends, je reprends. J'ai animé un atelier avec Epicure la semaine dernière. Dans la philosophie epicurienne, il y a cette idée super importante qu'on est tous, avec notre corps, un être singulier et qu'on a tous une proposition unique à offrir au monde. Il n'y a pas un seul corps comme le tien sur la planète. Et quand tu ne seras plus là, Sandrine, il n'y aura plus jamais aucune personne comme toi. Il n'y aura plus jamais aucune Sandrine.

  • Speaker #1

    C'est dommage quand même parce que ce... corps de rêve. C'est fou, là, là, là, là, là, là. Ça va faire mal au monde.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, de se connecter à cette idée qu'on est unique, on est vraiment unique, c'est vrai, quoi. Mince ! On est toutes des personnes différentes. Je suis unique. En plus ! Et on a quelque chose à offrir au monde, en fait. Et je crois que le travail qu'on peut faire sur nous-mêmes, si on parle de travail à faire sur nous-mêmes, c'est d'arriver à se connecter à qu'est-ce qui vibre pour nous ? C'est quoi la valeur importante pour moi maintenant ? Qu'est-ce qui est important ? Qu'est-ce que je dois nourrir ? Qu'est-ce qui fait que je me sens « waouh » quand je fais une activité ? Qu'est-ce qui fait que j'ai l'impression de contribuer au monde ? Et quand on a touché ce truc-là, alors on sait ce qu'il faut faire et le chemin, il se déroule. Je ne dis pas que c'est comme un tapis roulant, mais souvent, les choses se font. Il faut juste trouver comment on est aligné et comment on est bien. J'en suis convaincue. Et je l'ai vu, je l'ai vu, je l'ai vu tellement de fois.

  • Speaker #1

    Donc on revient à dépousser ton micro. Si tu devais recommander ce podcast à quelqu'un en... une phrase. Qu'est-ce que tu dis ?

  • Speaker #0

    Un podcast qui a vocation à devenir très très grand. Le message est tellement important. Cette parole donnée, cette possibilité d'être dans la narration de son parcours sur des territoires comme les nôtres, ça n'existe nulle part ailleurs. Pour moi, il est d'utilité publique ce podcast. En fait, il est là pour ouvrir le champ des possibles. Je crois que tout le monde devrait écouter ce podcast. Et c'est pour ça que moi, sur les réseaux, tu vois, j'en parle à tout le monde. Dès que je vais en famille quelque part, je parle de ton podcast. Et c'est vrai, c'est unique. Ta proposition, elle est unique. Et ça ouvre tellement de champs. C'est magnifique, quoi.

  • Speaker #1

    Alors déjà, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Je t'en prie. Je le pense.

  • Speaker #1

    Et pourquoi tu dis sur des territoires comme les nôtres ?

  • Speaker #0

    En campagne, en fait. La campagne, la ruralité. Et puis, on sait qu'il y a des ans.

  • Speaker #1

    Parce que ça veut dire qu'aujourd'hui, on n'est pas suffisamment visible. On ne parle pas suffisamment de nous. Les femmes et les hommes de la ruralité ?

  • Speaker #0

    Alors, je ne sais pas. Je n'ai pas poussé la réflexion jusque-là. Voyons voir. On. En fait, je n'aime pas on. Le on, ça ne me plaît pas. Alors,

  • Speaker #1

    les médias, la société aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Tu as raison. Parce que si tu te mets à écouter le JT de 13h, ou même...

  • Speaker #1

    Il n'y avait que Jean-Pierre Pernaut qui parlait de la campagne.

  • Speaker #0

    Enfin, moi, je n'écoute pas le JT de 13h de toute façon. Mais bon, oui. Tout à fait. C'est important qu'il y ait de la visibilité sur tout ce qui se passe à la campagne. Et c'est prodigieux. Franchement, tout ce qu'on a là. J'ai écrit un poste là-dessus il n'y a pas longtemps. Mon agenda est plein jusqu'au mois de juin. Tellement il y a de choses à faire ici. Il y a de la danse, il y a du cirque, il y a du théâtre, il y a des conférences, il y a des expos, il y a des concerts.

  • Speaker #1

    Des cercles de tambour.

  • Speaker #0

    Il y a des cercles de tambour. Il y a des podcasts. C'est génial. Tu contribues avec ton podcast à... amplifier la diversité des territoires et on a besoin de diversité ici. On a besoin que des personnes très différentes viennent et apportent aussi leur couleur au territoire. Il ne s'agit pas juste de raser les murs quand on arrive à la campagne et de faire doucement pour ne pas gêner les gens. Il s'agit aussi d'être soi-même agiter la campagne. Agiter la campagne avec assertivité, avec respect, avec humilité. Mais le faire aussi en respectant la personne. La personne qu'on est, quoi. Mettre des paillettes en campagne ? Tu peux mettre des paillettes en campagne.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien ça. Moi, je peux mettre des paillettes à la campagne.

  • Speaker #0

    C'est une expérience qui plaît, mettre des paillettes en campagne. Ok. Ouais. Oh là là !

  • Speaker #1

    De quoi es-tu la plus fière ou heureuse ?

  • Speaker #0

    De quoi je suis la plus fière ou heureuse ? Avec ce changement de territoire,

  • Speaker #1

    de tout là. De quoi tu es la plus fière ou la plus heureuse ?

  • Speaker #0

    En fait, je crois que c'est très fongible. À mon avis, la membrane est très fine entre fière et heureuse. Je crois que je baigne franchement dans la gratitude. Je suis heureuse. Tous les matins, je me lève. J'ai fait une story ce matin d'ailleurs. Je vais y revoir. Tu iras voir si tu veux. Je vais voir le lever de soleil. Il n'y en a pas un comme l'autre. Same but different. Tous les matins, c'est différent. Tous les matins, je respire avec la nature. Je suis prodigieusement heureuse de toutes les rencontres que je fais à chaque fois que j'ai une nouvelle cliente ou un nouveau client. Mais t'imagines pas à quel point... J'ai l'impression d'être la personne la plus chanceuse de la Terre. Donc je suis à la fois fière parce que j'ai beaucoup travaillé. Je travaille comme une folle, franchement. Je travaille, je ne sais pas, 50 heures, 60 heures par semaine peut-être. Et quand je vais marcher, je travaille aussi. Parce que je sais que ces instants de silence et de pause, ils contribuent en fait à l'élaboration constante de ce que moi je propose au monde. Et je dis ça avec la plus grande humilité, c'est que je sais à quel endroit je me trouve, je sais que je suis au bon endroit maintenant, et que j'essaie de contribuer. tout en respectant mon propre royaume, à faire vivre aussi le territoire, tu vois. Et donc, je suis très heureuse de la vie que j'ai. J'ai beaucoup de gratitude pour l'accueil que nous ont réservé les voisins. Magnifique. Enfin, voilà. Donc, je suis à la fois heureuse et à la fois fière, parce que c'est cool. J'ai une belle vie, quoi. J'ai vraiment une belle vie.

  • Speaker #1

    Et si Hélène, Sacha, étaient proches, quand je te parle de tes proches, ça peut être... parents, frères, sœurs, je ne sais pas, cousins, cousines, oncles, tantes, j'en sais rien, enfin bref, tout ton noyau familial, proche ou moins proche, comme tu veux, était autour de cette table, à ton avis, qu'est-ce qu'il te dirait ?

  • Speaker #0

    Alors là, je pense que ma mère, elle, elle dirait, « Ah ben ça te ressemble tout à fait. » Voilà, c'est ce que je suis en train de dire, tu vois. C'est plutôt fidèle à la personne que je suis depuis que je suis née. Mon père, lui, il dirait, « Ah ben de toute façon, toi, tu retombes toujours sur tes pattes. » Ce qui est vrai, parce que je vois la vie vraiment a priori comme un jeu et un terrain d'exploration constant. Donc, si je suis en mode exploration, j'explore. Pas forcément, tu vois, je disais tout à l'heure objectif ou aspiration. Je viens nourrir une aspiration, je n'ai pas un objectif précis et ça change toute la donne. Voilà, pour mes parents.

  • Speaker #1

    Hélène, Sacha ? Je lui dirais.

  • Speaker #0

    Hélène, elle dirait... Roule pas cool. Hélène, elle dirait, comme elle m'a vu ce matin... Alors, je te dis, je n'ai pas dormi depuis deux jours. Pour tout un tas de raisons. Et pourtant, ce matin... comme je commence tous les matins, je chante et je danse en fait. Et des fois, ce matin, j'ai dit à Hélène, je suis tellement fatiguée, je n'ai pas dormi de la nuit, j'ai l'impression d'avoir du sable sous les paupières. Et deux secondes après, j'étais en train de prendre la cuillère en bois et de chanter Maria Carey. Elle me dit, non mais tu ne t'arrêtes jamais en fait. Donc Hélène, elle me dirait que, bah oui, je suis tout le temps de bonne humeur. Des fois, c'est un peu chiant quand même d'habiter avec quelqu'un qui est toujours de bonne humeur. Mais en vérité, c'est quand même aidant.

  • Speaker #1

    Le mot de la fin, qu'est-ce qu'on se dit ? On se dit déjà à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai passé un excellent moment. J'ai envie effectivement de continuer, de continuer, de continuer. Et sinon, qu'est-ce qu'on peut dire pour conclure cet épisode ?

  • Speaker #0

    Alors attends, j'ai une citation pour terminer. Tu veux bien ?

  • Speaker #1

    Je pense que ton titre de podcast, ce sera une citation ou alors toutes les personnes qui ont contribué avec ces citations au podcast.

  • Speaker #0

    Tu m'autorises ?

  • Speaker #1

    C'est parti. 1, 2, 3,

  • Speaker #0

    go ! Ça dure moins d'une minute. Oui. En fait, c'est une dédicace à un homme que je n'aurais jamais pensé citer ici à ce micro.

  • Speaker #1

    Jean-Claude Van Damme.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout, mais pas loin. Quand je travaillais avec les militaires, j'avais un directeur du centre dans lequel je travaillais qui était un ancien colonel. Un gars très rude, très vertical. Mais il avait un truc. C'est que quand il réunissait ses troupes, ses collaborateurs, dans la grande salle, il mettait un pied sur la chaise d'un air un peu conquérant. Tu sais, il posait un bras sur le genou pour nous féliciter. Et encore. Donc voilà,

  • Speaker #1

    je voudrais finir avec ça.

  • Speaker #0

    Merci et encore. Merci pour tout ce qui est déjà maintenant. Et encore, c'est-à-dire encore croquer. Encore y aller goulûment. Encore savourer. Encore donner. Encore se laisser ouvrir pour recevoir tout ce qu'il y a de bon à recevoir. Et merci. Vive l'NFC.

  • Speaker #1

    Et encore. Merci et encore.

  • Speaker #0

    Encore, encore, encore.

  • Speaker #1

    Voilà. Bon appétit. au revoir merci au revoir une gros bisou salut salut tout le monde merci pour votre écoute merci d'être resté jusqu'au bout de notre échange et si vous voulez continuer à m'encourager et surtout à faire connaître le podcast et bien vous pouvez mettre 5 étoiles et un commentaire sympathique sur Apple Podcast et Spotify surtout vous n'oubliez pas de vous abonner à la chaîne de podcast pour être notifié des nouveaux épisodes. Et si vous voulez faire partie de la communauté des Nouvelles Filles de la Campagne, abonnez-vous à la newsletter. Soit vous m'écrivez sur lesnouvellesfillesdelacampagne.com, tout attaché en minuscules, ou vous me contactez sur les réseaux sociaux des Nouvelles Filles de la Campagne, Instagram et Facebook. Je vous dévoile les coulisses des Nouvelles Filles de la Campagne, des tips, des astuces, des sujets, la sortie des nouveaux épisodes, et plein d'autres surprises. Alors un grand merci et je vous dis à bientôt. Ciao !

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Description

Ici, vous trouverez une transition de vie réussit, des conseils, des aspirations et des citations, car oui, Cora est la reine des citations de vie !!


Cora nous partage son parcours de vie impressionnant, de sa naissance en région parisienne à son installation à la campagne.


Découvrez comment Cora, guidée par sa philosophie "L'intuition trouve, la raison prouve", a transformé sa vie en s'installant à Saint Yrieix la Perche dans le Limousin avec sa compagne Hélène et son fils Sacha.


Écoutez son récit sur les défis et les joies de vivre en harmonie avec la campagne, son travail en tant qu'hypnothérapeute, et comment elle a trouvé sa place dans une communauté rurale.


Un épisode riche en anecdotes et en conseils pour ceux qui envisagent un changement de vie similaire.


Si vous êtes intéressés par le travail de Cora => https://corageyer.fr/


Ces témoignages sont là pour vous inspirer, vous donner le courage de franchir le pas, ou simplement vous offrir un moment de détente en écoutant des histoires de vie, d'audace et de femmes extraordinaires dans une chouette atmosphère rural 🌻🚜


Belle écoute 🎧


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Et si vous souhaitez m'écrire 📄, je serai ravie de vous lire 👉 lesnouvellesfillesdelacampagne@gmail.com


Merci.

Sandrine.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue. Je suis Sandrine Planck et vous écoutez les nouvelles filles de la campagne. Deux fois par mois, je vais à la rencontre de femmes qui, comme moi, ont changé de vie pour tenter l'aventure en ruralité. Ce qu'elles ont en commun ? Elles ont redoublé d'audace. Pourquoi ? Eh bien, en allant vivre... à la campagne et comme si ça n'était pas déjà un sacré défi, elles ont changé de métier, développé une nouvelle activité, un projet, une passion, voire adopté un nouveau mode de vie. Grâce à nos échanges, je vous révèle tout de leur arrivée en ruralité, de leur projet de départ, leur intention, de leur nouvelle vie qui les a transformées, de leur joie et par moments, de leur crainte. Je vous offre des témoignages motivants, rafraîchissants ... qui vous feront, je l'espère, sourire, plaisir, et peut-être vous donneront envie de sauter le pas ou simplement d'y réfléchir. Maintenant, je vous emmène dans ma campagne. Merde, c'est con, je ne l'ai pas. Là, j'ai mis en route. Donc, tu disais, on est...

  • Speaker #1

    Je disais, on est bonne. Oui,

  • Speaker #0

    on est prête, tu veux dire.

  • Speaker #1

    On est bonne. On est sacrément bonne. Sacrément prête. Putain. Putain. Bravo. Vulgarité, ça commence bien. Oui.

  • Speaker #0

    Je vais dire des gros mots aujourd'hui. Avant de réellement, je pense, envisager une conversation subtile et sérieuse, on va s'exercer en blablabla, blablabla, d'accord ?

  • Speaker #1

    Je peux sortir mon mind mapping que Stiff lui veut. C'est pour les petites choses que j'avais envie de dire qui me semblaient importantes et que je n'ai pas envie d'oublier.

  • Speaker #0

    Ok, elle a ses notes. Très bien. On va faire ça parce que des fois, je me rends compte que je commence la conversation et je n'ai pas dit bonjour.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Et c'est quand même bien d'avoir... Bonjour Cora.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandrine.

  • Speaker #0

    Alors merci de m'accueillir chez moi.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, j'adore aller chez les gens. C'est mon métier d'aller chez les gens.

  • Speaker #0

    Ah ben voilà, donc merci de m'accueillir chez moi. Avant de te présenter, j'ai envie de donner quelques petits éléments que je connais ou que je ne maîtrise pas du tout et tu me contrediras ou pas. Avec joie. Il y en a une bonne d'ailleurs. La première où là, effectivement, tu vas me contredire, je pensais que tu étais native de Bretagne, je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas pourquoi, je peux le voir qui est bien en bigoudine, fille de Bécassine, je ne sais pas, j'en sais rien. Je ne sais pas pourquoi, je pensais que tu étais native de Bretagne, mais pas du tout. Où es-tu née, Cora ?

  • Speaker #1

    Je suis née à l'hôpital Beclair, à Clamart, en région parisienne. Tout proche de Paris-Anne. D'accord.

  • Speaker #0

    Ok, bon, super.

  • Speaker #1

    Donc voilà, c'est là que je suis née.

  • Speaker #0

    Très bien. Clamart, ok, donc pas du tout bretonne, n'importe quoi. Je perds la boule. Et moi, j'ai un truc à te demander aussi, c'est Cora

  • Speaker #1

    Sandrine.

  • Speaker #0

    Pourquoi ? Quelle est la signification de ce prénom ? Ça veut dire quelque chose ? Ça vient de où ? C'est quoi ? Pourquoi tes parents ont fait ça ? J'adore ce prénom, mais Cora, c'est la première fois que...

  • Speaker #1

    Cora, en fait, c'est le nom d'un instrument de musique africain. C'est un instrument de musique qui ressemble un peu au son de la guitare, un son très cristallin, vraiment magnifique à entendre. Tu vas sur n'importe quelle plateforme, tu tapes Cora. et tu vas entendre... C'est vraiment très très beau. Mais... Pourquoi ? C'est pas de là que ça vient. Ça vient tout simplement de l'imagination de mes parents. Et ils ont trouvé que ça leur a plu et franchement, je dois dire que je suis vachement contente avec mon prénom. Depuis toujours, j'adore mon prénom.

  • Speaker #0

    T'aurais pu t'appeler Nathalie, ça aurait été moins fun.

  • Speaker #1

    Je sais pas. Il n'y a aucun jugement de valeur sur les Nathalies. J'ai de très bonnes amies qui s'appellent Nathalie.

  • Speaker #0

    Pas Nathalie, Stéphanie, Delphine, Sandrine. Je m'inclus là-dedans. Merci mes parents. Prénom hyper cliché des années 70. Merci. Donc, l'imaginaire de tes parents.

  • Speaker #1

    Exactement. Et j'adore mon prénom. Je suis trop, trop heureuse de l'avoir.

  • Speaker #0

    Gna gna gna.

  • Speaker #1

    Gna gna gna. Bah, cool, je le dis. Après, je n'ai pas été épargnée des Cora Caca, Cora Coca, tous ces trucs qu'on se fait à l'école quand on est gamin, tu sais.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas un supermarché qui s'est fait le Cora ? Et voilà !

  • Speaker #1

    J'étais sûre que ça allait sortir à un moment où on y est. C'est bon. On a tenu deux minutes. Merci, Sandrine. Cora, oui. Et le... Attends, le pire... ça aurait pu être mammouth ça aussi on me l'a fait souvent mais figure-toi que j'ai déjà travaillé en plus dans le magasin Cora je faisais du roller quand je travaillais pour payer mes études et mes voyages et je faisais du roller, j'allais chercher les prix dans le supermarché dans un magasin Cora c'est drôle du coup j'étais la mascotte du supermarché bon bah je pense que le podcast est terminé,

  • Speaker #0

    merci allez adios des anecdotes Alors ça c'est fait. Ensuite, je me suis notée. Alors tu es hypnothérapeute, mais pas que, tu as plein d'autres compétences, expertises, talents. Par contre, j'ai un tout petit peu peur quand même que pendant le podcast, tu m'hypnotises un peu comme dans le livre de la jungle. Tu vas le faire ou pas ?

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #0

    là... T'es déjà en train de le faire.

  • Speaker #1

    On est déjà en train de le faire. Mais en vérité, t'as pas tout à fait besoin de moi. Tu pourrais presque même en train de le faire tout seul. Comme si le fait de rentrer comme ça dans une conversation, c'est un peu rentrer en trans, quoi.

  • Speaker #0

    C'est hypnotique.

  • Speaker #1

    C'est hypnotique, c'est ça. C'est ouvrir un livre à l'intérieur d'un livre.

  • Speaker #0

    Très bien. Tu nous en diras un peu plus tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Éventuellement, si tu dors pas.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je précise, si on entend un ref... Je précise, si on entend un ronflement, ce n'est pas moi qui suis hypnotisée par Cora, mais Simba, mon chien qui dort à côté de nous. Et enfin, avant de réellement commencer, est-ce que tu as une madeleine de Proust à nous partager ?

  • Speaker #1

    Une madeleine de Proust ? Alors en fait, moi j'ai un paquet de madeleines là. Je te sors le paquet, il faut que je choisisse une madeleine.

  • Speaker #0

    Une seule madeleine.

  • Speaker #1

    Une madeleine de Proust. Écoute, on parlait de clamart tout à l'heure. le bois de clamart. Et moi, ma Madeleine de Proust, quand je remange une bonne gaufre, ça me ramène le dimanche après-midi avec mes parents et mon frère et mes sœurs quand on allait au bois de clamart. Et il y avait, tu sais, un petit camion qui vendait des gaufres. Et pour moi, c'était les meilleurs gaufres du monde.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il faisait froid. Et il mettait son petit sucre glace, tu sais, sur les gaufres comme ça. Et en fait, je pense qu'en vérité, elles n'étaient pas hyper bonnes. Oui, mais c'est pour l'ouvrir. Mais c'est ça. Et on allait cueillir des châtaignes, on se piquait avec les bogues. Mais c'était trop bien, on était tous ensemble, on était dans la forêt. C'était magnifique quoi. Madeleine de Proust, gaufre.

  • Speaker #0

    Donc pour te faire plaisir, on te fait des gaufres ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Entre autres ? Ouais. Ok.

  • Speaker #1

    Ça me va.

  • Speaker #0

    Très bien. On passe aux choses sérieuses.

  • Speaker #1

    Moi je trouvais que c'était sérieux là. Oui aussi. Parler de nourriture, c'est évidemment sérieux comme sujet.

  • Speaker #0

    Ça me donne faim. On y va. Pareil, assez succinctement. Qui es-tu ? Est-ce que tu peux te présenter ? En même temps, profites-en pour parler un peu de ton parcours avant de décider de changer de vie. Si je peux dire changer de vie. D'accord ? C'est parti. On t'écoute.

  • Speaker #1

    Donc, je m'appelle Cora. J'ai 42 ans. Je me présente. J'habite à Saint-Cyril-la-Perche avec Hélène, ma compagne, Sacha, mon fils. On habite dans une belle petite maison, une jolie chaumière. que certaines personnes apparentent un peu la maison des Sept Nains ou la maison de Blanche-Neige. Un peu la maison des fées, notre jardin et un lieu d'accueil pour les esprits. Et on est très très bien à la campagne, à Saint-Thierry, un petit peu sur les hauteurs de la ville. Donc ça, c'est très très chouette. Et puis on est arrivés ici en fait il y a trois ans, de façon assez naturelle. C'était une sorte de deuxième mouvement de vie. après avoir fait 30 ans à Paris en ce qui me concerne et 10 ans à Lyon, c'était le bon moment pour bouger.

  • Speaker #0

    Ok. Et si on revient sur, effectivement, un peu ton parcours professionnel, ça a démarré comment ? Qu'est-ce que tu as fait ? Pareil, succinctement, bien sûr.

  • Speaker #1

    Alors, je vais essayer de faire succinct, bien sûr. Mais ce n'est pas évident comme travail de synthèse à ce que tu demandes. Parce que j'ai fait plein, plein, plein de métiers. Et en fait, j'ai commencé ma vie professionnelle, j'avais 14 ans. C'est-à-dire qu'au collège, mais ça, il faut quand même que je le raconte.

  • Speaker #0

    Dans le bois de Clamart.

  • Speaker #1

    Au collège, plusieurs fois, mes parents, à la fin de l'année, se sont retrouvés dans le bureau du proviseur à le supplier pour que je passe dans la classe supérieure. Et en troisième, je n'avais plus le choix. C'est-à-dire, je ne peux pas aller en seconde générale parce que je n'ai pas le niveau. Donc, soit je vais faire un BEP, soit il faut trouver autre chose qui n'existe pas encore. BEP cuisine me concernant. Donc 14 ans, j'étais dans les cuisines d'un très très grand restaurant, un hôtel très très connu en région parisienne. Je faisais des journées super continues, de 8h à minuit, j'épluchais des kilos et des kilos de pinces de crabe. Je faisais, je me rappelle, 60 litres d'œufs brouillés pour les Américains le lendemain, des fagots de haricots. Et voilà, ma première expérience professionnelle, ça a été à 14 ans, dans les cuisines d'un grand hôtel. Et en même temps, j'ai vraiment trippé. J'ai adoré ces années que j'ai fait en cuisine et en restauration. J'ai avancé comme ça jusqu'à faire une licence en management international. Après, je suis partie en Angleterre.

  • Speaker #0

    D'accord, donc le premier pilier, c'est la restauration.

  • Speaker #1

    Oui, c'est la restauration.

  • Speaker #0

    L'hôtellerie, restauration. De luxe ?

  • Speaker #1

    Oui, de luxe. J'ai travaillé dans de très, très beaux endroits. Vraiment magnifiques. Je suis allée au Ritz, au Lutetia.

  • Speaker #0

    Donc là, parcours hôtellerie, restauration. Tu pars à Londres.

  • Speaker #1

    Je pars à Londres pour m'amuser. L'objectif, c'est de faire la fête, aussi de parfaire mon anglais parce que, voilà, licence pro management tourisme international, super intéressant. Mais là, j'ai la vingtaine, j'ai vraiment envie de faire la fête et de m'amuser. J'arrive à Londres, en plein cœur de la city, donc le quartier des affaires. Je travaille dans un bar qu'on monte, c'est-à-dire c'est l'ouverture d'un bar. pour des gens super hype, super friqués, qui viennent s'en mettre plein la trogne à 6 heures après avoir brassé des millions. Mais très belle expérience Londres, travailler dans un bar, j'ai fini superviseur, donc j'avais un peu de responsabilité en plus. Très très chouette.

  • Speaker #0

    Et alors après ton retour en France, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Retour en France ?

  • Speaker #0

    Pour en arriver là, à ce métier ?

  • Speaker #1

    Donc je vais faire vite quand même là. Je pense partir en Australie. Donc l'idée, c'était de retravailler un peu pour payer mon second voyage jusqu'à ce que je rencontre le re-élu. J'ai eu beaucoup d'amoureux avant d'avoir une amoureuse. D'accord. Et j'ai rencontré Hélène et du coup, je ne suis pas partie en Australie. J'ai changé complètement mes plans. Enfin, tu sais, ça, c'est tout s'envole. Tu changes d'aiguillage. C'est comme si tu es dans un train. Oui, c'est ça. Exactement. changement d'aiguillage radical. Et donc, ma vie a changé. Ce que j'imaginais faire pour moi comme travail, comme aventure, a changé. Mais ça s'est fait de façon finalement plutôt naturelle. Donc, j'ai travaillé encore un peu dans la restauration sur des postes de management. Donc, clairement, je manageais des petites unités de restauration. J'ai travaillé chez Starbucks pendant quelques années. D'accord. J'étais au Louvre, j'étais à Capucine, Champs-Élysées, dans des très, très beaux endroits. Je me rappelle au Louvre. Je savais dire bonjour dans 7 ou 8 langues à un moment. Et je connaissais les habitudes des uns et des autres sur comment tu sers le chai latté à un Japonais. Trop bien. C'était vraiment génial. Donc, c'était une super, super expérience. Et puis, à un moment, je faisais du recrutement quand je travaillais pour Starbucks. Et je me suis rendu compte que j'adorais ça. Animer des réunions, travailler sur les valeurs, fédérer l'équipe et faire du recrutement. J'adorais ça. Et donc, j'ai décidé de prendre un nouvel aiguillage plus orienté ressources humaines. J'ai bossé dans les RH pendant un moment. Je suis arrivée dans une super entreprise avec une DRH magnifique qui a été mon mentor et qui m'a donné les clés de la maison. C'était une boîte qui faisait des coffrets cadeaux. À l'époque, j'ai pu tout faire alors que je n'avais aucun diplôme. Excellente expérience et à un moment, je me sentais un peu embutée d'un point de vue technique. Donc, j'ai décidé de retourner. À l'école.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que tu as commencé des nouveaux parcours de formation. Oui, c'est ça. Et d'acquérir des nouvelles compétences.

  • Speaker #1

    Exact. Oui, j'ai fait un M2 en ressources humaines. Donc, responsable des ressources humaines. Ensuite, j'ai continué en fait de travailler dans les RH et dans l'accompagnement. Et tout s'est enchaîné. Donc là,

  • Speaker #0

    vous êtes sur Paris ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    D'accord. Transition Lyon, si je me souviens bien. Oui.

  • Speaker #1

    Transition Lyon, on avait 30 ans, tu vois.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Moi, si je ne dis pas de bêtises, à peu près.

  • Speaker #0

    Et après, Lyon-Saint-Irie. Donc, si vous voulez connaître cette partie, en fait, il faudra aller écouter le podcast d'Hélène.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça.

  • Speaker #0

    Comme ça, ça nous évite de faire cette partie. Non, non, je rigole. Mais donc, en tout cas, finalement, l'idée de changer de vie, au-delà du parcours professionnel, l'idée de changer de vie pour venir s'installer en ruralité, qui est quand même une partie de notre sujet, c'est transition Lyon-Saint-Irie-la-Perche. Oui. Est-ce que tu peux quand même, malgré tout, avec tes mots, passer d'Hélène ? mais avec tes propres mots, nous expliquer le choix de transitionner de la grosse ville, la grosse agglomération, sur la ruralité, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Alors déjà, je dois dire qu'il y a quand même eu le saut de puce, c'était Lyon. C'est-à-dire qu'entre Paris et Lyon...

  • Speaker #0

    Ah ouais, tu trouvais qu'il y avait déjà un... Lyon, c'est quand même une grosse ville aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est quand même une grosse ville.

  • Speaker #0

    Mais c'est un cap. Paris,

  • Speaker #1

    c'est la capitale, en fait. Il n'y a rien comme Paris en France. Je ne suis pas en train de dire que c'est bien. Non,

  • Speaker #0

    non, non,

  • Speaker #1

    mais... Paris, c'est le foisonnement, c'est la fourmilière, c'est les expos, c'est tout. Le premier gap, c'était passer de Paris à Lyon pour garder toute la dynamique et la puissance de la ville. Parce qu'on avait quand même encore envie de ça, mais dimension plus humaine. On était encore dans une ville d'eau avec Lyon, donc c'était très chouette. Et à un moment, Sacha est arrivé. Moi, je ne me voyais pas continuer à galérer avec Lyon. On était en vélo tout le temps, il faut savoir. À Lyon, on vivait en vélo. On avait une voiture, mais on ne l'utilisait quasiment pas.

  • Speaker #0

    Juste pour aller chez les tatas à la montagne.

  • Speaker #1

    Exact. Mais tu es trop forte, quelle mémoire incroyable. Mais à un moment, c'était trop compliqué de circuler en vélo avec toutes les voitures dans la ville. Il y avait pas mal d'anxiété chez Hélène et chez Sacha. Ça ne se passait pas hyper bien au niveau du boulot pour Hélène. Moi, perso, j'étais super contente. J'ai toujours adoré mon boulot. Quoi que j'ai fait, j'ai toujours été tellement, tellement, tellement heureuse. Mais voilà, il fallait bouger, on avait aussi envie de nature, ça ne nous suffisait plus de partir un week-end de temps en temps prendre une grande bouffée d'air à la montagne. Il fallait qu'on switch, c'est-à-dire qu'on passe à la campagne pour habiter à la campagne et que de temps en temps... On aille prendre une bouffée de ville le week-end.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Mais ouais, moi aussi, j'adore ça.

  • Speaker #0

    Renifler un peu les pots d'échappement, entendre beaucoup de bruit dans les oreilles et voir des paillettes dans les vitrines. Oui ! Et boire des coups. Des coups, et non, des cafés avec des cœurs, tu sais ? Ouais. Dans les Starbucks ou ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, carrément. Je t'excuse,

  • Speaker #0

    mais...

  • Speaker #1

    Bah ouais, on est comme ça.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Et voilà, et l'idée, c'était vraiment de voir les chevreuils au bout du jardin. de pouvoir faire trois pas et se retrouver dans la forêt.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire que là, ça fait aussi un petit parallèle avec ton enfance, forêt de Clamart ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si ça fait un parallèle. Je ne me suis jamais posé la question.

  • Speaker #0

    Parce que cet environnement, la petite Clamart, tout ça, c'est quand même des petits... C'est des petits bourgs, c'est des villages, c'est des villes autour de Paris ?

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est les Hauts-de-Seine. Moi, j'ai grandi porte de Versailles. Donc,

  • Speaker #0

    on était juste à Mont-de-la-Ville.

  • Speaker #1

    Le samedi, je prenais le métro, j'étais à Montparnasse en 10 minutes avec les copines. On allait voir des films. Je suis parisienne pour moi. Et le bois de Clamart, c'était quand même le plus... poumon vert dans le sud de l'île de France.

  • Speaker #0

    Ok, mais alors, cette décision, projet familial, etc., mais t'avais pas... Tu la connaissais pas, finalement, la vie à la campagne ? La vraie vie à la campagne,

  • Speaker #1

    tu la connaissais pas ? Non.

  • Speaker #0

    T'avais pas peur ?

  • Speaker #1

    Non, j'avais pas peur. Parce que je sentais que c'était tellement là, quoi. Tu sais, moi, mon mojo, mon leitmotiv, pour reprendre ton expression de tout à l'heure, c'est l'intuition. trouve, la raison prouve. C'est Poincaré qui a dit ça. Tu peux répéter s'il te plaît ? L'intuition trouve, la raison prouve. C'est-à-dire, le cœur vient capter quelque chose. Tu sens, ça t'arrive ça des fois, de sentir que t'es bien ou que t'es pas bien. De sentir que c'est le moment ou que c'est pas le moment.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut m'arriver.

  • Speaker #1

    Ça peut arriver.

  • Speaker #0

    Il y a des jours où il y a plus de sensibilité ou de... De ressentir.

  • Speaker #1

    De ressentir.

  • Speaker #0

    De ressentir. Et d'autres jours, non.

  • Speaker #1

    Et d'autres jours, non. Moi, ça commence toujours par ressentir. Et en fait, moi, je ressentais que c'était le moment. Après, évidemment, on ne fait pas l'économie de passer cette envie au tamis de tout un tas de critères. À savoir, est-ce que c'est faisable ? Est-ce que ça va être bon pour les enfants ? Est-ce qu'on va être heureux ? Est-ce qu'on va trouver du boulot ? Est-ce qu'on va gagner de l'argent ? Argent.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'on en parle, de l'argent. L'abondance, madame.

  • Speaker #1

    L'abondance. Pas de peur.

  • Speaker #0

    Vraiment, t'es honnête là. T'avais pas de temps en temps... Est-ce que la nuit, des fois, tu travaillais pas en disant... Ne serait-ce que sur la notion du travail ou...

  • Speaker #1

    Tu sais quoi, je vais même te dire un truc. Pour moi, c'était super excitant. C'était vraiment super excitant.

  • Speaker #0

    Une nouvelle page, une nouvelle aventure. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ça m'a toujours emmenée dans les décisions. C'était l'excitation, la découverte, la joie. Ça a toujours été mon moteur. Et ça ne m'a demandé aucun courage de faire ça, de quitter la ville pour aller à la campagne. Il y a eu quasiment zéro effort. Et la maison qu'on a achetée, on l'a achetée sans la visiter.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    On l'a vue en vidéo et on a dit oui sur la vidéo, parce qu'à un moment, il fallait se dépêcher. On n'avait pas de maison. On est arrivé le 31 août pour la rentrée du 1er septembre pour Sacha. Donc, c'était un peu stress sur la fin, un peu sport. Mais dans l'ensemble, ça s'est fait naturellement. C'était le bon timing. C'était parfait, quoi.

  • Speaker #0

    OK. Ça te va ? Ça me va. Je vais faire un parallèle avec tout ce que tu viens de dire en parlant du déclic. Parce que, tu vois, il y a certaines auditrices, des fois, qui m'ont écrit en me disant « j'aurais peut-être aimé avoir le déclic plus tôt » .

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ou « j'ai pas encore le déclic » . Mais qu'est-ce que tu peux leur répondre ?

  • Speaker #1

    Par rapport au déclic ?

  • Speaker #0

    Ouais. Le fameux déclic.

  • Speaker #1

    Le déclic, en fait... Pour moi, le déclic, c'est l'intuition. Et en fait, on a tous, on a toutes de l'intuition. C'est comme si, tu vois, là, je te vois avec ton micro, ça m'inspire cette métaphore. Que chacun, chacune pourra filer éventuellement comme elle veut, voire la transformer. L'imagination, c'est faire ça, transformer les suggestions. L'intuition, c'est comme un micro que tu as à l'intérieur de toi, ok ? Le micro, il est tout le temps là. Sauf que des fois,

  • Speaker #0

    il n'est pas branché. Oui, j'allais dire allumé ou pas. Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc, pour moi, le déclic, c'est... Le micro, il parle. Le micro, il n'est pas enfoui à trois mètres en dessous du sable. Le micro, chez moi, il est ouvert tout le temps. Et tous les jours, je fais attention à ce que mon micro, il ait de la place pour que je puisse entendre ce qu'il me raconte. Et c'est comme ça que moi, j'entends les déclics, si tu veux.

  • Speaker #0

    Donc, alors, qu'est-ce qu'on leur dirait à celles...

  • Speaker #1

    Dépoussiérez votre micro.

  • Speaker #0

    Nettoyez.

  • Speaker #1

    Sortez votre micro dessous le sable. Et ça, c'est un travail, mais se reconnecter en fait à son intuition, se reconnecter à son micro intérieur, c'est un travail magnifique de connaissance de soi. Mais les déclics, ils sont là, la petite voix à l'intérieur, elle est toujours là. C'est juste que des fois... On n'a pas suffisamment de présence pour l'entendre. Alors, c'est ce que je crois.

  • Speaker #0

    Oui, moi aussi, j'y crois pas mal. Maintenant, je suis en train, en t'écoutant, je réfléchis à Wout, et il est arrivé de rencontrer des femmes ou des familles ou des hommes, peu importe, qui ont eu à un moment donné peut-être cette intuition, ce déclic, etc. Ils partent dans cette aventure, en tout cas de changement, des fois même de pays, changement de pays, changement de vie. Et puis au bout d'un moment... Ça ne marche pas. Ils reviennent, ils retournent dans leur ancienne vie, on va dire. Et c'est OK, parce que je pense que finalement, tous les choix ne sont pas définitifs. Mais ça veut dire quoi, là ? Ça veut dire qu'ils avaient mal dépoussiéré le micro ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, il n'y a que eux qui sont capables de dire ça veut dire quoi. C'est les seuls capables de donner un relief et de donner un sens à leur expérience. Moi, je peux faire des commentaires. Je peux analyser tout un tas de raisons possibles pour lesquelles ils sont revenus en arrière. Mais le truc pour moi important, c'est qu'on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. Même s'ils reviennent dans un endroit où ils étaient avant, ce n'est pas pareil. Ils sont rives d'une expérience.

  • Speaker #0

    Exactement. Ok.

  • Speaker #1

    C'est mon avis.

  • Speaker #0

    Non, c'est...

  • Speaker #1

    Mais je me garderais bien de dire pourquoi ils sont revenus, ça je ne peux pas le savoir. On est tous, je disais l'autre fois, souverains de la façon... dont on mène notre vie, ça je le crois, on est responsable des choix qu'on fait, tout en étant dépositaires d'une histoire qui constitue qui on est, notre éducation, notre parcours, etc. Mais dans la question du choix, notamment le choix de revenir en arrière, je trouve que c'est restreint de dire revenir en arrière. Et finalement, avec ce langage de revenir en arrière, on est en train de contraindre l'expérience à quelque chose de l'ordre d'un retour.

  • Speaker #0

    Oui, puis c'est une connotation un peu négative. Exact.

  • Speaker #1

    On continue d'avancer. On continue d'être dans quelque chose de différent.

  • Speaker #0

    Finalement, on réouvre une nouvelle histoire.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. C'est un nouveau chapitre. Ce n'est pas gênant pour moi de retourner à un endroit où on était avant. Ça n'a pas la même couleur.

  • Speaker #0

    OK. Merci pour cette réponse. Pourquoi la ruralité ? On a compris. Ton intuition, ton micro était bien dépoussiéré. Tu n'avais pas de peur. Tu arrives. Malgré tout, je voudrais savoir quand même le choix. Le choix de cette... de ce spot, de cette région, de ce territoire.

  • Speaker #1

    Voilà. Alors là, pour le coup, donc, tu as compris que l'intuition n'exclut pas la raison, tout au contraire. Et il y avait tout un tas de critères, en fait, qui nous ont emmenés à Saint-Irie-la-Perche. Parce que nos familles sont dans l'Ouest, donc on voulait se rapprocher de l'Ouest, évidemment. On voulait être loin d'un site d'enfouissement éventuel, des déchets nucléaires. On voulait une ville où il y a un cinéma, une patinoire. Il n'y a pas de patinoire. Il fallait école, collège, lycée. Il fallait de quoi faire les courses. Moi, je voulais pouvoir aller au boulot en vélo, obligatoire. Avoir deux voitures, ça c'était hors de question. Donc je voulais pouvoir aller au travail en vélo. Hélène allait bosser à l'atelier de toute façon à la maison. Donc on avait déjà tous ces critères-là en étant pas trop loin de la côte ouest, pas trop loin d'une grande ville non plus. Parce que si jamais il faut retourner travailler en tant que salarié, donc voilà, Limoges, Périgueux, c'est pas trop trop loin. Même si dans le game, on imagine, il n'est pas du tout question d'aller retourner en tant que salarié.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas à jour du jour.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas tout à côté quand même.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas tout à côté quand même. Mais il fallait se garder cette ouverture quand même. Ok, d'accord. Tu vois, il y a quand même pas mal de critères. Une fois que tu passes tout ça au tamis, il reste

  • Speaker #0

    Saint-Thierry-la-Perche. Dans toute la France ?

  • Speaker #1

    Oui, mais oui.

  • Speaker #0

    Il en reste la Nouvelle-Aquitaine.

  • Speaker #1

    J'ai fait un tableau Excel, chère madame. J'adore. C'est mon côté méthodique et organisé.

  • Speaker #0

    S'il te plaît, tu ne me parles pas de tableau Excel, sinon... je te mets dehors. Je pense que s'il y avait un truc qui me rebute le plus dans la vie, quoi que je m'améliore, c'est les tableaux Excel. Visuellement, c'est insupportable.

  • Speaker #1

    Mais quelle satisfaction d'avoir ordonné tes cellules, d'appuyer sur une touche et que tu vois tous tes calculs qui se déroulent. Oh là, mais quelle joie !

  • Speaker #0

    Je serais tout à l'intérieur. Mais quand même, c'est insupportable à voir.

  • Speaker #1

    Ok, je comprends. C'est pas hyper sexy un tableau Excel. Mais la satisfaction du... Le temps que ça te fait gagner, c'est mortel. Un petit kiff ordinaire, mais qui me donne beaucoup de joie.

  • Speaker #0

    Finalement, est-ce qu'aujourd'hui, tu sais ce que tu recherchais en venant vivre à la campagne ? Aujourd'hui, qu'est-ce que tu kiffes le plus en vivant à la campagne ? Et ensuite, qu'est-ce qui est compliqué ? Et ne me dis pas, non, il n'y a rien de compliqué. Qu'est-ce qui peut être quand même, par moments, compliqué ? Ou qu'est-ce qu'il te manque ? en vivant dans notre belle ruralité ? Donc là, tu as trois trucs.

  • Speaker #1

    Non, il y a quatre questions en vrai. Oui, d'accord. Tu viens d'en déplier quatre. Ok. Donc, je prends la première. Vas-y. Pourquoi tu voulais y aller ? Pourquoi je voulais y aller ? C'est ça.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu recherchais ? Qu'est-ce que je recherchais ? Voilà, qu'est-ce que tu recherchais ?

  • Speaker #1

    Je recherchais, ça fait très galvaudé, très ordinaire, mais je recherchais le contact avec la nature. Je l'ai trouvé. Comme toi, quand je vais faire ma balade le matin pendant une heure, quel que soit le temps, là, je me sens tellement vivante. C'est ça que je recherchais. Je pensais aussi que je serais une queen de la permaculture.

  • Speaker #0

    Pas de point commun.

  • Speaker #1

    Ouais, mais en fait, pas du tout. En fait,

  • Speaker #0

    ça me fait du bien d'entendre une NFC qui me dit ça. Je me sens moins seule.

  • Speaker #1

    Par contre, écoute, moi, j'ai une relation avec mon jardin extraordinaire. Tous les matins, je vais dans le jardin. Quasiment tous les jours, je marche pieds nus.

  • Speaker #0

    Elle se roule dans la rosée. Presque.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, oui, oui. Et ça me fait tellement du bien. Et je vais dire bonjour à mes arbres et je leur parle. Mais c'est ça que je recherchais, en fait. Je ne savais pas que c'est ça que je recherchais.

  • Speaker #0

    Donc, tu l'as découvert en arrivant ?

  • Speaker #1

    Je l'ai découvert en arrivant, mais je savais que j'avais besoin de développer mon lien avec la nature et avec les autres vivants.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Première question, première réponse.

  • Speaker #0

    Deuxième.

  • Speaker #1

    Deuxième question. Tu peux le rappeler, c'est toi qui anime.

  • Speaker #0

    Deuxième question, c'était finalement, qu'est-ce que tu kiffes le plus en vivant ici ? Bon, c'est un peu la même chose, alors tu vas me dire non. Te rouler nue dans la pause ?

  • Speaker #1

    En fait, j'adore ma vie. Franchement, je peux te dire toutes les dimensions qui me placent dans mon quotidien. J'aime... tellement mon métier. Je peux aller bosser en vélo, je peux me mettre en short si j'ai envie d'aller bosser en short. Ce qui n'aurait jamais été possible de travailler en libéral en tant qu'hypno à Lyon ou à Paris. Enfin, je ne crois pas, dès que je me fais. Je travaille, je partage un cabinet avec une médecin, des super sages-femmes, un ostéo, des psychomotes. C'est une maison de soins très vivante où je peux faire des ateliers. À Saint-Thierry-et-la-Perche. C'est lumineux, c'est joyeux. Donc, j'adore mon travail. J'ai trouvé des amis, j'ai trouvé des copains, des copines, j'ai une super bande de théâtre d'impro, on s'amuse énormément, je vais à la piscine avec mon fils.

  • Speaker #0

    À la patinoire qui n'existe pas. À la patinoire qui n'existe pas.

  • Speaker #1

    Je fais mes balades en solo, c'est mes moments de solitude à moi dans la nature et c'est très très important. Je suis très heureuse de pouvoir aussi quand je travaille à la maison partager mes repas du midi avec Hélène parce qu'elle bosse à l'atelier. Et en fait je trouve que j'ai une chance inouïe. De pouvoir combiner le tout. Exactement.

  • Speaker #0

    Après, tu as répondu la deuxième. Ok, le kiff, ta vie, le global, tout ça.

  • Speaker #1

    Je suis très heureuse.

  • Speaker #0

    Par contre, qu'est-ce qui est quand même, parce que j'aimerais bien deux fois que vous dites du truc. Oui, bien sûr. Il n'y a pas que des paillettes. Obligatoirement, je ne veux pas, c'est comme je dis souvent, je ne veux pas faire le procès de la ville, l'éloge de la campagne. Il y a aussi des choses qui sont compliquées, plus difficiles peut-être à mettre en place. Ou des fois, il y a des choses qui nous manquent. Voilà, peut-être des choses qui nous manquent. Donc c'est quoi, toi ?

  • Speaker #1

    Alors moi, les choses qui me manquent et que je vais chercher, comme elles me manquent, je vais les chercher, c'est la ville. Ça me manque tous mes amis, ça me manque le foisonnement de cultures. Même s'il y a de la culture ici, elle est différente.

  • Speaker #0

    Elle est différente. Il y en a, il y en a beaucoup, mais elle est différente.

  • Speaker #1

    Il y en a, mais elle est différente. Et la diversité, franchement. Moi, j'ai eu la chance d'habiter, que ce soit à Paris ou à Lyon, dans des quartiers très mixtes, voire populaires. Et en fait, quand on est arrivé ici... Nous, on a été surpris qu'il n'y a pas beaucoup de diversité. Ça, ça me manque. Il n'y a pas beaucoup d'accents différents. Même si les gens viennent de certains endroits en France où on voyageait, il n'y a pas tout ce relief de diversité dont moi, j'ai besoin pour me nourrir. Et j'avoue que le foisonnement, la culture, boire des coups avec des amis, aller me former, rencontrer des gens inspirants, aller à des séminaires, ça, j'en ai vraiment besoin. J'ai vraiment besoin de ce bouillon de culture dont je ne l'ai pas ici. je vais le chercher en vie,

  • Speaker #0

    c'est pour ça que je pars Est-ce que tu t'es mis une espèce de petite routine, je sais que tu vas me dire oui parce que tu m'en as parlé mais on partage finalement cette astuce, cette méthode cette façon de faire, parce que je pense qu'il y a beaucoup d'autres NFC ou d'autres femmes qui auraient envie de venir à la campagne mais qui se dira ça va quand même me manquer, donc toi t'as mis en place cette routine de peut-être une fois tous les deux mois, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Tu bouges ? C'est ça, moi ça fait vraiment partie de mon équilibre, je bouge peut-être peut-être pas tous les mois, mais...

  • Speaker #0

    Tous les deux mois ? Oui,

  • Speaker #1

    quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Trouver une formation, ou aller à un concert ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je vais assister à une conférence, je vais participer à une intervision, je vais donner une formation, je bouge. À chaque fois, je vais prendre un bain de ville, si tu veux. D'accord. Je vais prendre un bain de ville, à peu près tous les deux mois. Je m'offre trois à quatre jours pour moi, pour faire un peu de ressourcement. Soit je vais faire deux ou trois jours de silence, ou un truc sur la créativité.

  • Speaker #0

    Vous ne pourriez pas commencer maintenant ? ça y est je commence à plus être trop synthétique là ok non c'était pas pour ça c'était parce que tu me l'as mis sur un plateau ça répond à ta question ? non mais c'est bien c'est un bon conseil moi qui me convient bien, quand tu m'as parlé de ça je me suis dit ouais en fait il faut faire ça et donc j'ai décidé de le faire je me suis mis dans mon google agenda donc c'est pour ça aussi que j'ai accepté une invitation à la fin du mois sur Paris. Même si ça me coûte en temps, un peu en argent, mais tant pis. C'est important pour mon équilibre.

  • Speaker #1

    Et ben voilà, super.

  • Speaker #0

    Merci Cora. Je pense que c'est un bon conseil à donner à certaines femmes, malgré tout.

  • Speaker #1

    Après, tu vois, je crois que chacune peut trouver sa façon de se nourrir ou de les faire vécente.

  • Speaker #0

    Oui, oui, pas uniquement en allant...

  • Speaker #1

    Et tout le monde n'a pas forcément besoin d'effervescence. Oui,

  • Speaker #0

    je sais.

  • Speaker #1

    Tu vois, toi, t'évoques ça et nous, on se rencontre sur ce point. Oui.

  • Speaker #0

    Elles n'ont pas toutes besoin de ça.

  • Speaker #1

    Exact. Tout le monde n'a pas besoin de ça.

  • Speaker #0

    Mais ça peut peut-être aussi en déculpabiliser certaines.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    De se dire, ah bah oui, finalement, c'est pas parce que j'ai choisi cette vie à la campagne que je ne peux pas aller respirer du pot d'échappement de temps en temps. Exact. C'est une expression, respirer du pot d'échappement.

  • Speaker #1

    Mais d'ailleurs, tu vois, quand on habite en ville, on ne culpabilise pas parce qu'on a envie d'aller respirer la campagne. Oui. Alors pourquoi dans l'inverse ? Je ne sais pas. C'est très gênant. Je sais pas, c'est parce qu'on vient de la ville en fait, c'est pour ça. Peut-être. où on se dit ah non on assume le choix jusqu'au bout mais c'est quoi ce truc de devoir assumer tout le temps aussi c'est comme si dans la vie il fallait toujours se positionner clairement d'un côté et de l'autre ou se justifier alors que rien n'est binaire dans la vie en vrai c'est tout le temps un certain nuance mais voilà je pense que c'est comme des petites injonctions qu'on se met soi-même souvent on peut accuser souvent la société de nous mettre des conditionnements alors qu'en fait c'est nous on est nos propres bourreaux je pense Bye. La plupart du temps. Pas tout le temps, mais la plupart du temps. C'est mon avis.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Est-ce que tu as rencontré un réel défi, challenge en arrivant à la campagne ? Enfin, oui, lors de ce changement de vie, on peut dire.

  • Speaker #1

    Oui. Moi, quand même, sacré challenge, m'installer en libérale dans une ville de 5000 habitants où la plupart des gens ont plus de 60 ans et un pouvoir d'achat qui n'est pas du tout dédié au bien-être. Parce que du pouvoir d'achat, il y en a. Quand je vois la somme qu'ils dépensent à la boucherie le samedi matin, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas d'argent. Par contre, il n'y a pas de poste de dépense pour, entre guillemets, le bien-être. Moi, je considère que je fais de la santé. Du bien-être aussi, mais de la santé et de la santé mentale. Carrément. Donc, c'est un vrai challenge. Je ne l'ai pas perçu comme tel au début, mais en mettant vraiment les pieds dedans... je me rends compte que c'était un vrai challenge, que j'ai dû beaucoup communiquer. Beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup. Merci beaucoup. J'ai été bien coachée.

  • Speaker #0

    Ce n'est que le début.

  • Speaker #1

    Ce n'est que le début. J'ai encore beaucoup de progrès à faire. Mais voilà, il va falloir que je fasse ma place, que je communique sur mon activité, que j'aille rencontrer les commerçants, que j'aille dans des associations. En fait, que je dise, je suis là. Coucou. Et qu'est-ce que je peux faire pour vous ? non pas que j'arrive avec mes gros sabots ou avec mes gros talons, on peut inverser l'expression du coup, non pas que j'arrive avec mes gros talons, mais plutôt que je me glisse dans les sabots du coin. Et que comme ça, j'épouse un peu le courant pour progressivement, de façon subtile, m'intégrer dans le territoire.

  • Speaker #0

    Et ça m'intéresse, je rebondis tout de suite parce qu'il y a beaucoup, je pense, de femmes... ou d'hommes, qui auraient peut-être envie de transiter. Oui,

  • Speaker #1

    transiter. Transiter. Transitionner.

  • Speaker #0

    Transitionner, transiter, je ne sais pas, vous prenez celui que vous voulez. Vers, effectivement, une vie à la campagne, etc. Il y a certains jobs, peut-être comme le tien, par rapport à ce que tu viens d'expliquer, ou même comme le mien, les métiers autour de la communication, qui ne sont pas forcément toujours évidents à appliquer sur cette cartographie de territoire. Moi, je voudrais savoir comment... Tu as quand même donné un peu de clés, d'astuces pour y arriver. Comment on peut les rassurer ? Parce qu'on n'est pas tout obligé d'arriver en campagne et de devenir, si vous le voulez, c'est tant mieux, mais on n'est pas tout obligé de devenir maraîchère. Donc, aujourd'hui, est-ce qu'avec ces efforts, ce défi, ces challenges, tu y es arrivée ? Et quel conseil tu as envie de donner aux nanas qui nous écoutent et qui ont envie d'y passer ? Mais qu'est-ce que je vais faire ? Comment je vais faire avec mon job ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, je peux témoigner d'une chose. Moi, j'ai travaillé pendant des années en cabinet de psychologue du travail. Et donc j'ai travaillé dans les bilans de compétences. Donc mon job, les cinq dernières années, enfin avant de m'installer en libérale, c'était d'accompagner des personnes à mettre en perspective. leur reconversion ou leur évolution professionnelle. Et je reviens sur cette histoire de tout noir, tout blanc. Il y a beaucoup de gens au départ qui imaginent qu'une reconversion, ça va être je passe de expert comptable à masseuse. Mais très souvent, en vérité, ça ne se fait pas comme ça. Il y a tout un tas de nuances de gris, c'est-à-dire tu continues d'être expert comptable peut-être pendant un moment, en démarrant une activité de masseuse. Et après, progressivement...

  • Speaker #0

    Tu masses les experts comptables.

  • Speaker #1

    Tu masses les experts comptables, exactement. Mais ce que je veux dire, c'est que c'est un chemin. Moi, je peux rassurer les gens parce que j'ai été témoin de personnes qui réussissent pas à pas. Et que ça ne se fait pas en six mois. On ne fait pas une reconversion achevée, terminée, magnifique, sublime en six mois.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'elle n'est pas encore plus compliquée sur nos territoires ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a évidemment cette difficulté. Après, ça dépend du domaine d'activité.

  • Speaker #0

    Si tu accompagnes les agriculteurs, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    Et bien voilà, évidemment, si tu accompagnes les agriculteurs, c'est plus facile. Mais je crois que travailler en tout cas dans le domaine du digital à la campagne, pour moi, j'imagine que ce n'est pas un problème.

  • Speaker #0

    Un peu problématique des fois avec la connexion Internet, madame.

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est le truc que j'allais dire. Et c'est pour ça que la fibre arrive. Pour moi, c'est tout à fait compatible. On peut juste imaginer des nouvelles manières. Et aussi à nous d'inventer nos métiers, tu vois.

  • Speaker #0

    Complètement, carrément. Ah,

  • Speaker #1

    t'as kiffé ça. Ah oui. Ah là, je t'ai fait triper. J'ai vu que tu jaspes.

  • Speaker #0

    Je décolle de ma chaise. Vous ne me voyez pas, mais je décolle de ma chaise. Non, non, mais c'est important, je pense, d'en parler, d'expliquer et de rassurer.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Non, mais c'est vrai. Et t'as raison. Il faut faire passer ce message qu'on peut être créatif. On n'est pas obligé de dire, ah, mais comment je vais faire pour faire ça ? Ou de se mettre un objectif, il faut que je gagne tant à la fin de tel mois. Mais y aller pas à pas, déjà c'est très bon pour le cerveau. Se mettre des mini-objectifs, le cerveau il aime ça. Il a besoin d'y aller pas à pas et d'être félicité régulièrement pour les efforts qu'il a accomplis, les objectifs qu'il a atteints. Il faut faire des checks comme ça. Et donc, on peut venir en ruralité avec un projet et dessiner au fur et à mesure les contours de son projet. Et s'entourer des bonnes personnes qui vont nous aider. à faire que ce projet puisse se déployer de la meilleure des façons, et pour soi, et en accord avec les besoins du territoire.

  • Speaker #0

    Je n'ai rien d'autre à ajouter. Au revoir. Quand tu dis ça, il y a plein de choses qui me viennent en tête. La trame, on s'en fout maintenant de mes questions. Parce qu'il y a... Tu es si loin là ! Mais c'est hyper intéressant. Il y a l'idée de quand même... Moi, je dis toujours la campagne, pour moi, c'est depuis peu une espèce de page blanche sur laquelle je réinvente ma vie. La campagne, j'ai l'impression qu'elle... t'inspire aussi beaucoup de créativité. Il faut, en tout cas. Il faut être créatif. Et après, il y a aussi cette notion d'argent. Parce que tout ça, tout ce que tu viens de dire, c'est très vrai, c'est très juste. Après, tu as dû avoir quand même, rassure-moi, des moments de doute quand tu as gagné notre vie. Alors, Fab Florent, qui a le podcast Histoire d'argent, ne serait pas d'accord avec gagner ta vie. Non, on ne gagne pas sa vie. En tout cas, gagner de l'argent pour... être bien dans sa vie. Oui. Je vais le dire comme ça. Il y a quand même des moments de doute.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est moins facile.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et alors,

  • Speaker #1

    Cora ? Et alors, qu'est-ce qu'on fait de ces moments-là ?

  • Speaker #0

    Ou même, comment toi, tu les as appréhendés ? Comment on fait, quoi ?

  • Speaker #1

    Je dois dire que j'ai peut-être une chance. Je crois, il y a beaucoup d'études et de publications sur l'optimisme, sur comment ça fonctionne et comment ça s'entraîne. Mais on sait qu'il y a peut-être n'ont pas un gène de l'optimisme. Mais qu'au départ, il peut y avoir une bonne disposition à l'optimisme. Je pense que j'ai cette chance. D'accord. C'est que depuis que je suis née, je suis très optimiste.

  • Speaker #0

    Et ça veut dire très chanceuse ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, je crois que les optimistes produisent leur propre chance.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Comme ils voient la plupart du temps le verre à moitié plein. Et comme je suis convaincue que ce qu'on pense et que les histoires qu'on se raconte modèlent notre réalité à chaque instant de notre vie. Si je pense... argent, si je pense abondance, si je pense que je serai capable de faire ce qu'il est nécessaire de faire pour gagner de l'argent, si je me mets à penser que je vais réussir à déployer mon activité de la façon la plus opportune pour moi et pour les autres, si je me mets à réfléchir de façon stratégique et méthodique tout en suivant mon intuition sur comment le faire, pourquoi le faire, qu'est-ce qui est important, je suis convaincue que ça va marcher. Et que même Si je traverse des périodes où l'argent est en question, où je n'ai pas beaucoup d'argent, où j'aimerais bien en avoir plus, je célèbre chaque fois qu'une personne, à la fin d'une consultation, me donne 60 euros. Je regarde ces trois billets et je fais merci beaucoup. Tu vois, tout l'argent qui rentre et quel que soit l'endroit par où rentre l'argent. Il y a une personne qui me disait il n'y a pas longtemps avec qui je travaille sur l'abondance, justement, sur le rapport à l'argent.

  • Speaker #0

    On est un peu dans ta partie métier là ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    complètement.

  • Speaker #0

    Sachez-le, c'est parti.

  • Speaker #1

    On travaille le rapport à l'argent et le rapport à l'abondance. Et ça concerne un grand nombre de femmes, cette question. D'hommes aussi, mais beaucoup de femmes. Et j'en vois en consultation pour ces questions-là précisément. L'abondance et notamment l'abondance d'argent, c'est du mindset. C'est très subjectif, l'abondance. Il y a des personnes qui vont gagner 30 000 euros par mois et qui auront l'impression d'être dans le manque, qui auront toujours besoin de faire des réserves parce qu'elles seront inquiètes de ce qui pourra se passer demain. Il y a des gens qui vivent avec à peine un SMIC ou elles ont des toilettes sèches, je ne veux pas tomber dans le cliché, mais qui sont tout à fait satisfaites et heureuses de leur sort. Donc c'est très subjectif. Je crois que l'argent, si on considère l'argent un peu comme un esprit ou comme une personne, aime être regardé. Et si tu reçois 1500 euros des impôts parce que tu as eu un trop perçu, célèbre. Si la CAF te fait un remboursement de 150 euros ou si tu as un chèque à Noël, même si ce n'est pas de l'argent que tu as gagné parce que tu n'as pas gagné ta vie, célèbre cet argent. Quand tu fais un atelier réseau sociaux et que tu es trop... trois ou cinq ou huit personnes et qu'à la fin, tu comptes tes billets.

  • Speaker #0

    Du coup, je ne sais plus ce qu'on disait. Mais alors, si je me fais un t-shirt écrit Abondance,

  • Speaker #1

    kiff. Gros kiff. Très bien. Très bien aussi. Très bien. Donc, le challenge, c'était ça.

  • Speaker #0

    Le challenge, c'était ça.

  • Speaker #1

    C'était réussir à, je vais dire, vivre de mon activité. C'est-à-dire réussir à déplier, déployer mon activité de façon satisfaisante pour moi dans un territoire comme celui-ci. Et je suis très heureuse de la façon dont ça se passe.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc aujourd'hui, c'est OK pour toi. Ça a mis du temps quand même ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, j'ai posé ma plaque il n'y a même pas un an et demi. Si on considère qu'une entreprise pourrait être viable et se lancer, c'est trois ans. Et que là, ça fait un an et demi. Moi, je suis très contente de la façon dont ça se poursuit. Franchement, pour moi, ça va bien.

  • Speaker #0

    Super, ça c'est bien. J'adore. À quoi tu ne renoncerais plus en vivant ici, aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    À quoi je ne renoncerais plus ? Mais pareil que toi, je crois.

  • Speaker #0

    L'extérieur ? Parler de marché tout le matin ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si c'est comme ça pour toi. Oui,

  • Speaker #0

    ça fait partie des...

  • Speaker #1

    Ça fait partie. En fait, c'est un sanctuaire. C'est sacré. Je ne peux plus renoncer. Ce n'est pas envisageable d'être moins en contact avec la nature que ce que je suis aujourd'hui. J'ai trop, trop besoin de ça. OK.

  • Speaker #0

    On fait une transition ? Oui. Sur ton métier ? Allez, c'est parti. C'est quoi ton métier, Cora ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Tu sers à quoi ? Tu sers à qui ici, sur le territoire ?

  • Speaker #1

    Mon métier, c'est d'accompagner les personnes à aller bien, à aller mieux, de les aider à apprendre, à prendre des décisions pour elles-mêmes. J'ai utilisé cette phrase tout à l'heure que j'aime beaucoup, qui est « accompagner les gens au seuil de leur liberté » . Pour moi, il s'agit vraiment de ça. Mon métier, c'est ça. C'est de permettre aux personnes de trouver leur clé pour se déverrouiller, pour déverrouiller leur potentiel. Voilà, mon métier, c'est ça. J'ai plusieurs outils pour le faire. Moi, j'aime la thérapie d'acceptation et d'engagement. C'est ce qu'on appelle les TCC, les thérapies cognitives et comportementales. L'idée, ce n'est pas d'aller ressasser, ruminer le passé, remuer la vase, etc. Mais c'est orienter solution. C'est voilà le problème aujourd'hui, voilà mon objectif, comment ce sera quand j'aurai atteint mon objectif, qu'est-ce qu'on fait pour y arriver ? C'est plutôt dans ce sens-là que je travaille, à jeter des ponts sur le futur. L'hypnose aide beaucoup, mais aussi la thérapie de la parole. Parce que des fois, quand on parle avec quelqu'un, il suffit de parler, de mettre un problème sur la table pour que des réponses émergent. C'est comme si tu prenais un projecteur et que tu venais mettre de la lumière sur une zone qui était encore en ébuleuse, floue. flou parce que ça reste dans ton cerveau, c'est dans le monde des pensées. Tac, dès que tu le mets sur la table, dès que tu l'emmènes dans l'espace du langage, ça prend un sens différent. Et c'est très intéressant. Moi, j'adore faire ça.

  • Speaker #0

    Tu as parlé d'outils. Oui,

  • Speaker #1

    l'hypnose. L'hypnose, c'est un outil que j'utilise énormément. La sophrologie aussi. Oui. J'aime beaucoup les techniques d'impact. Tape, frappe. Mais presque, c'est de la frappe métaphorique. Tu remarques que j'utilise beaucoup de métaphores quand je parle. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Tu es une métaphore à toi toute seule.

  • Speaker #1

    We love métaphores. J'aime tellement les métaphores. Je suis une métaphore maniaque. D'ailleurs, j'ai ici un petit cahier jaune qui est un zapbook, qui est mon livret des métaphores.

  • Speaker #0

    Ah, tu écris dessus ?

  • Speaker #1

    J'écris des métaphores. Ouais, ouais, j'écris des métaphores. Toi,

  • Speaker #0

    tu me l'as dit, soit Hélène me l'a dit, mais ça m'évoque quelque chose.

  • Speaker #1

    Ah ben voilà. En fait, pourquoi les métaphores ? Parce que, ayant travaillé pendant des années avec des militaires, j'ai compris toute la stratégie du discours analogique utilisé. Pourquoi on fait ça ? Le cerveau aime les histoires. Pourquoi on raconte des contes aux enfants ? Pourquoi on leur raconte des histoires ? Pourquoi on raconte des mythes ? Parce que ça vient nourrir l'inconscient. C'est une partie plus profonde de soi. Et les métaphores, elles sont là pour ça.

  • Speaker #0

    C'est pour ça qu'en communication, je dis à pas mal de personnes, racontez des belles histoires.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Dans votre communication.

  • Speaker #1

    Racontez des belles histoires.

  • Speaker #0

    Mais oui.

  • Speaker #1

    Et en fait, les belles histoires, ça vient tellement nourrir. Des fois, il y a des séances d'hypnose qui ne sont que des histoires. Mais le fait de se laisser... embrasser par une histoire, de se laisser se détendre et se relaxer, et s'autoriser à écouter simplement une histoire, une histoire orientée, avec des mots, des suggestions, des images particulières, ça parle à l'inconscient. Et tu sais, on parlait des émotions il y a quelques instants. Et moi, j'aime beaucoup cette métaphore pour poursuivre avec toutes les analogies motorisées que j'ai entendues hier soir de mon autre amie Sandrine. Imagine une émotion, c'est comme un signal sur le cadran d'une voiture. Si tu as un truc rouge sur le cadran de la voiture, ça veut dire qu'il faut que tu regardes. Il y a un message. Urgence. Urgence.

  • Speaker #0

    Warning.

  • Speaker #1

    Warning. L'émotion, c'est ce qu'elle vient raconter. Elle a un message à délivrer. C'est comme si c'était une factrice aussi. Si la factrice vient et qu'elle t'amène une lettre.

  • Speaker #0

    Un recommandé.

  • Speaker #1

    Un recommandé. Il va bien falloir que tu le prennes. Tu peux laisser s'empiler les trucs dans la boîte aux lettres, mais à un moment, ce n'est pas confortable. Exact. Et le cerveau, il l'aime quand on lui donne des images. Tu vois ?

  • Speaker #0

    Je me permets de te dire, je pense que c'est pour ça que j'adore le podcast. Oui. Parce qu'en fait, on me raconte des histoires au creux de mon oreille.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, je te comprends tellement. Et tu vois, c'est ce que je disais, il y a vraiment un parallèle entre nos deux métiers. C'est une histoire d'histoire. Et ce que j'aime le plus dans mon métier, franchement, c'est de pouvoir me glisser dans les souliers des autres. C'est de pouvoir voir le monde à travers leurs propres lunettes, de comprendre quels sont leurs filtres, de savoir comment c'est leur carte du monde, en fait. À chaque fois, quand je reçois quelqu'un, je voyage.

  • Speaker #0

    Ou tu te nourris. Moi, je me suis nourrie de toutes ces rencontres et de toutes ces histoires.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Je m'enrichis, je me nourris, je me cultive, je m'informe. Je grandis.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais oui !

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai. Moi, ça me fait plaisir de t'entendre dire ça et de voir comme ça te plaît, comme tu incarnes ça, comme c'est vraiment installé en toi. C'est chouette.

  • Speaker #0

    C'est ma mission.

  • Speaker #1

    C'est ta mission !

  • Speaker #0

    Ton métier, quand même. Il y a peut-être des choses importantes que tu as envie de souligner, de dire ? Il y avait des notions, tu avais envie qu'on en parle, donc on en parle là, mais il y a peut-être d'autres choses ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai l'impression d'en parler un peu depuis le début. C'est vrai. C'est très fongible, mon métier, entre ma vie perso et ma vie pro. Pour moi, mon métier, l'hypnose, c'est une philosophie, en fait.

  • Speaker #0

    Comme le yoga ?

  • Speaker #1

    Oui, pourquoi pas.

  • Speaker #0

    Une philosophie de vie, le yoga.

  • Speaker #1

    C'est bouger, respirer, imaginer. bouger, respirer, imaginer, se raconter les bonnes histoires pour avoir la vie qu'on veut. Tu vois, si tu mets deux personnes en face d'un verre, c'est très connu ça, il y en a une qui va voir le verre à moitié plein et l'autre qui va voir le verre à moitié vide. Et tu peux décider un moment que tu en as marre de voir le verre à moitié vide et te raconter les histoires qui vont te permettre de voir le verre à moitié plein. C'est ça mon métier. Et tu sais, le cerveau, lui, ne fait pas vraiment la différence entre ce qui est réel et ce qui est imaginaire. C'est-à-dire que concrètement, il y a tout un tas de réseaux neuronaux qui sont communs dans les deux processus. C'est ce qui fait que si je te demande de fermer les yeux et d'imaginer que tu manges un citron, par exemple, tu vas avoir de l'amertume là, sur le côté de la langue.

  • Speaker #0

    Oui, tu vois ce que tu veux dire. Tu vas ressentir, tu vas le sentir, tu vas avoir le goût.

  • Speaker #1

    Exactement. Il y a plein d'expériences comme ça. Ou des images associées. Ou des images associées, tout à fait. On est tous différents par rapport à ça. Mais le truc, c'est que ton corps... il va se mettre à réagir comme si tu mangeais vraiment un citron. C'est bien foutu. C'est bien foutu. C'est super bien foutu.

  • Speaker #0

    Ce qui veut dire que si j'imagine, si je me raconte des histoires positives, ambitieuses, etc., ça va marcher.

  • Speaker #1

    Oui, alors attention. Ou sur le chemin. Oui, bien sûr. C'est important de le faire, mais je fais une différence entre la pensée magique. OK. La pensée magique, ça peut être... Tu es dans une situation terrible, mais tous les matins, tu regardes dans le noir, tu dis « je suis belle, je suis en paix, tout va bien, je gagne de l'argent » . Ça, ça ne marche pas. Enfin, je ne crois pas. Oui,

  • Speaker #0

    oui, je vois ce que tu veux dire.

  • Speaker #1

    Tu vois, avec l'hypnose, on vient l'incarner. C'est-à-dire que si tu dis dans trois ans, je suis à l'Olympia. Et que tu t'imagines là, dans la salle. Tu t'imagines, t'es sur scène et toute la foule est plongée dans le noir. Mais ils sont 3000 là à te regarder. Et ils attendaient que toi.

  • Speaker #0

    Je m'y vois.

  • Speaker #1

    Mais je sais, je suis en train de te faire du close-up. Tu vois, c'est maintenant.

  • Speaker #0

    Moi, je serais la Clémentine Gallet de la ruralité en podcast.

  • Speaker #1

    Super, mais génial.

  • Speaker #0

    Et la Karine Lemarchand à la télé.

  • Speaker #1

    Ben oui, mais pourquoi ?

  • Speaker #0

    Du périgord.

  • Speaker #1

    Et tu vois, mais toutes ces idées que tu es en train de te faire, ces images, toutes ces projections que tu te fais, ce n'est pas juste des images. Tu peux ressentir à quel point ça va te faire du bien, à quel point tu seras à ta place. Tu peux voir les personnes qu'il y aura autour de toi. Tu peux entendre, sentir l'environnement, quelle ambiance sera dans ton corps et comment ce sera. C'est quoi les valeurs qui vont être nourries ? Ça sera quoi ta nouvelle façon de penser ? Comment ça va parler de ton identité au moment où tu y seras ? Et là ? tu le fais vivre à ton corps. Pas seulement à l'étage des pensées, tout va bien.

  • Speaker #0

    Vibrer. Vibrer dans ton corps.

  • Speaker #1

    Tu le vibres dans ton corps et ça, ça marche. Et ça marche encore plus que ce que je pensais.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est ton métier.

  • Speaker #1

    Ça, c'est mon métier.

  • Speaker #0

    Merci Cora.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Facile de créer des liens, réseaux, amis, quand tu es arrivée, quand vous êtes arrivée, maintenant, je pense que la réponse est oui.

  • Speaker #1

    Quand on cherche, on trouve.

  • Speaker #0

    Quand on cherche,

  • Speaker #1

    on trouve. C'est succinct comme...

  • Speaker #0

    Merci, hop, on passe à la suivante. Je suppose que tu vas effectivement nous expliquer l'intégration dans des assos, l'implication dans des assos, aller dans des terres-lieux, etc. Oui, c'est ça. Il faut qu'on fasse le pas ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, il faut qu'on fasse le pas. Ça nécessite un engagement, ça nécessite de s'engager. Nous, on était conscientes qu'en arrivant à la campagne, c'était à nous d'aller voir les autres. C'était à nous d'aller... D'aller s'intégrer, quoi, vraiment. D'aller s'intégrer. Et franchement, il y a ce qu'il faut. On ne manque pas d'activité ici. C'est vrai que les tiers-yeux, il y en a. Nous, moi, je me suis mise bénévole à l'Association des oiseaux livres. Il y a le planning familial.

  • Speaker #0

    Non, mais il y a plein de choses à faire.

  • Speaker #1

    Il y a plein de trucs, en fait. Il y a vraiment plein de choses pour connaître.

  • Speaker #0

    Mais il faut effectivement qu'on aille.

  • Speaker #1

    Mais il faut y aller. Ben voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et après, on est quand même très nombreux et nombreuses à venir d'ailleurs et à se retrouver sur plein de sujets ou plein d'endroits.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Ah,

  • Speaker #0

    ça fait peut-être dans les difficultés ou les choses des fois un peu compliquées.

  • Speaker #1

    C'est pas une difficulté parce qu'il me manque et je vais les voir. D'accord. Voilà.

  • Speaker #0

    Mais d'une manière spontanée, c'est plus compliqué quand même. On ne peut pas se dire, ah bah tiens, ce soir, on se fait un apéro. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Il y a toute une logistique et une organisation derrière. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Qui est des fois un peu moins kiffante.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. J'aimerais faire la chouille un peu plus souvent avec des amis qui ne sont pas ici. et j'ai trouvé des amis ici. C'est vrai, des longues amitiés, c'est pas pareil. Et tu vois, moi de temps en temps, j'appelle mes amis et je leur dis, on se parle une heure là, tu me manques, j'ai envie de te raconter des trucs. Comme si on était toutes les deux, qu'on allait boire des bières sur les quais de Saône.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire que notre ancienne vie, elle nous manque de temps en temps ?

  • Speaker #1

    On est un con, dirait ma grand-mère, mais moi oui, mon ancienne vie me manque de temps en temps. Et je vais rattraper mon ancienne vie de temps en temps. j'y retourne, j'ai besoin d'aller retrouver mes couleurs ça me fait du bien quoi, et de toute façon où qu'on soit il y a toujours un truc qui manque je crois de toute façon mais on va le chercher ailleurs c'est pas une fin aussi.

  • Speaker #0

    Des fois il y a un petit côté schizo moi je me suis, des fois c'est dans ces moments où il y a des doutes tu vois il y a un petit moment où tu te dis en fait qu'est-ce que j'ai fait ? ou j'ai un doute, pourquoi j'ai un doute tout d'un coup ?

  • Speaker #1

    Oui, les parties c'est là que, ça c'est aussi un truc très très important dans mon métier Merci. C'est qu'on peut imaginer quand nous, on a des parties, tu vois. On a une partie qui est trop bien à la campagne, pour tout un tas de bonnes raisons. Et on a une partie qui a trop envie de retrouver les copines en ville. On a une partie qui a envie d'être écolo et d'acheter tout à la recyclerie. Et on a une autre partie qui a envie d'avoir un beau fauteuil pied-compas scandinave dans le cabinet. Je parle de moi là, je donne mon propre exemple, tu vois.

  • Speaker #0

    Vous pouvez retrouver d'ailleurs ce fauteuil sur la photo, sur ta page d'intro Facebook,

  • Speaker #1

    je pense. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Et en fait, je trouve qu'on peut déjà se tranquilliser un petit peu avec le fait qu'à l'intérieur de nous, on a plusieurs voix, on a plusieurs personnages, on a plusieurs envies différentes et parfois antagonistes. Et on peut normaliser ce truc qu'il y a une partie qui a envie d'arrêter de fumer, il y a une partie qui a besoin. Il y a une partie qui a envie d'arrêter de gueuler sur ses gosses, il y a une partie qui a besoin de décharger sa colère. Il y a une partie qui a envie de liberté et d'aller en voyage, il y a une partie qui doit être loyale à sa famille. Et tout ça, ça existe et c'est la vie en fait. et de se dire de choisir un moment consciemment je décide de nourrir telle partie où je décide de nourrir telle partie. Je décide de nourrir la partie de moi qui a envie d'être belle, de se sentir sexy, de mettre une robe. Je la nourris et je le fais en conscience. C'est le choix que je fais pour ce soir. Je m'habille comme j'ai envie. Et si éventuellement, ça ne plaît pas à d'autres personnes, tant pis. Mais ce qui est important, c'est d'arriver à mettre de la lumière et de la présence sur les choix qu'on fait pour soi. Et on est plusieurs. Tu dis schizo, mais oui, on est plusieurs. Et heureusement. Alors attends, une dernière citation que j'adore.

  • Speaker #0

    Vas-y.

  • Speaker #1

    Ça, je crois que c'est Audiard. Bien heureux les fêlés, ils laisseront passer la lumière. Tu vois, si t'as une partie de toi qui a envie de faire un truc de dingue et de proposer un truc nouveau, go for it !

  • Speaker #0

    Avec le recul, qu'est-ce que tu penses de ta décision de changement de vie, de changement de territoire ?

  • Speaker #1

    Moi je suis super contente. Avec le recul, comment dire ? Tu sais, il y a plusieurs façons d'envisager la vie ou la carrière ou la progression. Moi, j'ai vu beaucoup ça en bilan de compétences. Il y a des personnes qui ont besoin d'avancer d'une façon assez linéaire, c'est-à-dire j'ai un objectif, j'ai un objectif et c'est mon objectif, c'est mon aspiration, c'est mon drapeau vert là-bas au bout de l'itinéraire. J'ai des étapes et je mets à disposition des ressources, des compétences, des apprentissages au service de cet objectif-là. Il y a des personnes qui se déploient un peu comme un bambou, tu vois ? Tu sais ce qu'il fait le bambou ? Il est sous terre et il trace et il va dans tous les sens. Et pour ces personnes-là, le sens se révèle simultanément à ce que l'expérience est vécue. Je le répète, quand on se développe un peu comme un bambou, et non pas de façon linéaire, le sens peut se révéler, c'est-à-dire ce qui est signifiant dans la vie se révèle à mesure que tu es en train de le vivre. Et dans cet état d'esprit, Ça permet d'avancer en mode exploration. Il y a des gens qui ont besoin d'avancer avec un GPS. Il y a des gens qui avancent en mode exploration. On teste, on va voir.

  • Speaker #0

    On tâtonne.

  • Speaker #1

    On tâtonne. Et moi, je suis dans ce mode exploratrice la plupart du temps, en mode test. C'est-à-dire, je n'avais pas beaucoup de projections sur ma nouvelle vie. Je savais juste que c'était maintenant et qu'il fallait y aller. D'accord. Donc, évidemment, je n'ai aucun regret puisque je n'ai pas beaucoup d'attentes. Tu vois ce que je veux dire ? Oui. Mais avec le recul ?

  • Speaker #0

    Tu n'étais pas finalement déjà fait un tableau ?

  • Speaker #1

    Pas vraiment.

  • Speaker #0

    Avec des projections, etc.

  • Speaker #1

    Je n'avais pas d'objectif, j'avais des aspirations. Tu vois la différence ? Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    J'avais des valeurs que j'avais besoin de faire vivre et je savais que ce serait à cet endroit, à la campagne. Et c'est nourri. Merci. Donc c'est cool.

  • Speaker #0

    Si tu avais un conseil à donner à une femme ou un homme qui souhaite faire le même pas ? que nous, il y a quelques années, qu'est-ce que tu aurais envie de lui dire ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'aurais envie de citer Poincaré.

  • Speaker #0

    Achetez-vous un bouquin.

  • Speaker #1

    L'intuition trouve, la raison prouve. Vraiment, pour moi, le cœur et le cerveau, le cortex préfrontal, c'est notre cerveau qui pense, qui résonne, qui planifie, qui organise. Pour moi, le conseil, c'est d'époussiérer votre micro à l'intérieur et écouter... toujours la bonne direction. Pour moi, c'est toujours la bonne direction quand on écoute la voix intérieure. Ça ne veut pas dire qu'après, on doit y aller complètement freestyle et ne pas réfléchir. Mais pour moi, le bon conseil, c'est installez-vous au milieu de vous-même, trouvez l'endroit où ça résonne, l'endroit où ça vibre vraiment. Et une fois que vous avez trouvé la note, une fois que vous entendez le micro, une fois que tu sens que ça vibre, tu sais que c'est là qu'il faut travailler. Et ensuite, tu utilises ton cerveau pour mettre en place les étapes qui et te permettre... d'aller vers l'aspiration que ton cœur te donne. Moi, c'est ça mon conseil. Ça fait un peu généraliste, tu vois, mais c'est ma boussole.

  • Speaker #0

    On arrive sur la fin.

  • Speaker #1

    Oh, déjà ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai quand même encore toute une série de petites questions.

  • Speaker #1

    Non, non. Je vais dire ce qui était important pour moi ici, ce que je venais chercher. Ce n'était pas des objectifs, mais des aspirations. D'accord. Et pour moi, les aspirations, c'était comprendre. C'est-à-dire comprendre comment ça se passe la vie ailleurs. C'est pour ça que j'ai acheté des bouquins, tu vois. J'ai lu Marie-France Houdard, qui est une fille qui a beaucoup étudié la paysannerie en limousin. Et pour moi, c'était super important de comprendre, c'était comment la vie ici, à quoi j'arrive. Et c'est pour ça que je passe autant de temps avec mes voisins quand je fais mes balades. Des fois, je dis, je pars une demi-heure, je reviens au bout d'une heure et demie, j'envoie un textuale et je dis, ah, désolé, il y a Marie qui m'a attrapée. Mais parce qu'elle m'a raconté comment elle a emmené les vaches à l'école quand elle était petite. comment, je ne te raconte pas Paulette et les oies parce que là on va tous chialer, mais c'est tellement précieux nos anciens, nos voisins, ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont à témoigner, ce qu'ils racontent de leur vie. Tout ça, c'est des trésors. Et donc, en arrivant ici, moi,

  • Speaker #0

    je voulais... aller au contact de ces gens-là.

  • Speaker #1

    Et comprendre le territoire.

  • Speaker #0

    Comprendre, comprendre, comprendre.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas toujours évident, parce que c'est bien en s'installant sur un nouveau territoire de le comprendre, mais c'est difficile de le comprendre avant. Enfin, tu le comprends en y vivant, en t'y installant, etc. Et petit à petit.

  • Speaker #0

    Oui, tu sais, comprendre, c'est comme pendérer. C'est prendre avec un. Donc, comprendre, pour moi, c'est là où tu es, tu prends. tu te mets à être avec ce qui est. Donc comprendre, c'est tu prends avec, tu emmènes avec toi dans ton expérience tout ton environnement. Connaître, c'est la connaissance. Donc effectivement, tu peux lire des bouquins avant de venir, mais tant que tu ne t'es pas engouffrée dans ce que c'est de parler avec un ancien qui habite encore dans une maison avec de la terre.

  • Speaker #1

    L'immersion.

  • Speaker #0

    L'immersion, exactement. Ce n'est pas pareil. Il manque l'expérience. Et il n'y a rien qui remplace l'expérience.

  • Speaker #1

    J'aurais envie de dire, c'est le mot de la fin. Mais non, ce n'est pas le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Mais non, ça ne s'arrête jamais, ça continue toujours.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous donner un ?

  • Speaker #0

    Un seul, ok.

  • Speaker #1

    Livre de chevet ou un film ou un documentaire ou un compte Instagram qui t'inspire et qui pourrait nous inspirer ?

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas la même chose. Parce que si ça m'inspire moi, ça ne veut pas dire que ça va inspirer les autres.

  • Speaker #1

    Ouais, bon, alors...

  • Speaker #0

    Je suis reloueur.

  • Speaker #1

    Que tu...

  • Speaker #0

    Je te fais reformuler.

  • Speaker #1

    Bon, alors, que tu kiffes ou qui a changé ta vie ?

  • Speaker #0

    à un livre qui a changé ma vie.

  • Speaker #1

    Ou un documentaire, ou un film, ou un compte Instagram. Par exemple, quand t'as vu mon compte Instagram, ça a changé ta vie. Voilà. Ben merci.

  • Speaker #0

    On passe à la question suivante. Non mais c'est vrai, je veux le dire, franchement, Sandrine, je te kiffe. C'est vrai, j'adore ce que tu fais. J'adore ton engagement.

  • Speaker #1

    C'est le moment où tu me fais pleurer ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, si tu veux.

  • Speaker #1

    Je contrôle.

  • Speaker #0

    C'est bon de pleurer. Mais c'est tellement beau ce que tu fais. Tu vois, moi, quand je suis arrivée ici, je me suis dit, je veux trouver ma façon de contribuer, de faire partie de ce monde. Et toi, quand je vois ta façon de contribuer, la façon dont tu mets les gens en lien, la façon dont tu permets aux gens de raconter leur histoire, c'est un trésor inestimable. Franchement, j'adore ce que tu fais. J'adore ce podcast. Mais c'est tellement précieux. Bravo, quoi. J'adore, j'adore, j'adore.

  • Speaker #1

    Si j'étais Rosa, je dirais namasté.

  • Speaker #0

    Namasté ! Namasté !

  • Speaker #1

    Merci ! Et alors donc ?

  • Speaker #0

    Et alors donc, un truc qui m'inspire, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, le livre, le documentaire, le film qui a changé ta vie. Enfin, qui...

  • Speaker #0

    En fait, je vais te parler d'une personne. Je suis désolée.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut être aussi une personne, effectivement.

  • Speaker #0

    Je vais te parler d'une personne que j'ai rencontrée il y a 12 ou 13 ans, qui est une romancière. Et en fait, elle a écrit un bouquin qui a changé ma vie. et quand je l'ai rencontré, cette personne, en fait, dans le taoïsme, on appelle ça Yuan Fen. C'est les rencontres d'âmes.

  • Speaker #1

    Le taoïsme ? Oui,

  • Speaker #0

    dans le taoïsme. C'est les rencontres d'âmes. C'est tu rencontres une personne ou un bouquin ou un objet qui change ta vie. C'est-à-dire, il y a un avant et un après. Peut-être que ça t'est arrivé de rencontrer une personne comme ça ou un lieu ou une situation. Tu n'es plus la même après. Il y a quelque chose qui a changé.

  • Speaker #1

    Est-ce que si je te dis la rencontre avec le podcast a changé ma vie ?

  • Speaker #0

    Bien sûr. Voilà. Par exemple. Moi, la rencontre avec cette femme a changé ma vie. Pourquoi ? Parce qu'elle m'a permis d'ouvrir quelque chose en moi. Souvent, quand on adore quelque chose qui se met à changer notre vie, c'est parce qu'il nous offre un miroir sur une partie de nous qui est en train de demander à se révéler. C'est peut-être ce qui s'est passé pour toi avec le podcast.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Voilà. Ça te convient ? Oui, oui. Et bien voilà, moi, cette femme que j'ai rencontrée avec ses livres et avec ses histoires et avec l'accompagnement thérapeutique qu'elle m'a proposé.

  • Speaker #1

    Elle s'appelle ?

  • Speaker #0

    Elle s'appelle... Anne Cibran. Et voilà, en fait, cette personne-là, elle a changé ma vie pour tout un tas de raisons, mais je dirais, pour résumer, qu'elle m'a permis de m'ouvrir à la partie de moi la plus poétique, celle qui a un accès très pluriel à la beauté. Et c'est ce qui me permet aujourd'hui, tu vois, moi je dis dans mon métier, souvent j'aide les gens à trouver les pépites d'or dans la gadoue. Et c'est ce qui fait que moi, j'arrive à trouver du beau partout.

  • Speaker #1

    Donc grâce à ces ouvrages,

  • Speaker #0

    grâce à cette personne, aujourd'hui, je sais que ma force, elle réside dans le fait de trouver le beau partout, d'avoir un accès particulier à tout ce qui est beau dans ce monde. Et je pourrais citer une dernière fois Siméon ou je ne sais plus qui, la beauté sauvera le monde. J'en suis convaincue.

  • Speaker #1

    C'est de... Pareil, si tu dois lever des craintes et des doutes aux femmes qui se souhaitent... faire le même chemin que nous.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je dirais ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais que franchement, je n'ai pas de conseils, mais on a tout notre propre accès. En fait, on est toutes... Allez, attends, je reprends. J'ai animé un atelier avec Epicure la semaine dernière. Dans la philosophie epicurienne, il y a cette idée super importante qu'on est tous, avec notre corps, un être singulier et qu'on a tous une proposition unique à offrir au monde. Il n'y a pas un seul corps comme le tien sur la planète. Et quand tu ne seras plus là, Sandrine, il n'y aura plus jamais aucune personne comme toi. Il n'y aura plus jamais aucune Sandrine.

  • Speaker #1

    C'est dommage quand même parce que ce... corps de rêve. C'est fou, là, là, là, là, là, là. Ça va faire mal au monde.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, de se connecter à cette idée qu'on est unique, on est vraiment unique, c'est vrai, quoi. Mince ! On est toutes des personnes différentes. Je suis unique. En plus ! Et on a quelque chose à offrir au monde, en fait. Et je crois que le travail qu'on peut faire sur nous-mêmes, si on parle de travail à faire sur nous-mêmes, c'est d'arriver à se connecter à qu'est-ce qui vibre pour nous ? C'est quoi la valeur importante pour moi maintenant ? Qu'est-ce qui est important ? Qu'est-ce que je dois nourrir ? Qu'est-ce qui fait que je me sens « waouh » quand je fais une activité ? Qu'est-ce qui fait que j'ai l'impression de contribuer au monde ? Et quand on a touché ce truc-là, alors on sait ce qu'il faut faire et le chemin, il se déroule. Je ne dis pas que c'est comme un tapis roulant, mais souvent, les choses se font. Il faut juste trouver comment on est aligné et comment on est bien. J'en suis convaincue. Et je l'ai vu, je l'ai vu, je l'ai vu tellement de fois.

  • Speaker #1

    Donc on revient à dépousser ton micro. Si tu devais recommander ce podcast à quelqu'un en... une phrase. Qu'est-ce que tu dis ?

  • Speaker #0

    Un podcast qui a vocation à devenir très très grand. Le message est tellement important. Cette parole donnée, cette possibilité d'être dans la narration de son parcours sur des territoires comme les nôtres, ça n'existe nulle part ailleurs. Pour moi, il est d'utilité publique ce podcast. En fait, il est là pour ouvrir le champ des possibles. Je crois que tout le monde devrait écouter ce podcast. Et c'est pour ça que moi, sur les réseaux, tu vois, j'en parle à tout le monde. Dès que je vais en famille quelque part, je parle de ton podcast. Et c'est vrai, c'est unique. Ta proposition, elle est unique. Et ça ouvre tellement de champs. C'est magnifique, quoi.

  • Speaker #1

    Alors déjà, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Je t'en prie. Je le pense.

  • Speaker #1

    Et pourquoi tu dis sur des territoires comme les nôtres ?

  • Speaker #0

    En campagne, en fait. La campagne, la ruralité. Et puis, on sait qu'il y a des ans.

  • Speaker #1

    Parce que ça veut dire qu'aujourd'hui, on n'est pas suffisamment visible. On ne parle pas suffisamment de nous. Les femmes et les hommes de la ruralité ?

  • Speaker #0

    Alors, je ne sais pas. Je n'ai pas poussé la réflexion jusque-là. Voyons voir. On. En fait, je n'aime pas on. Le on, ça ne me plaît pas. Alors,

  • Speaker #1

    les médias, la société aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Tu as raison. Parce que si tu te mets à écouter le JT de 13h, ou même...

  • Speaker #1

    Il n'y avait que Jean-Pierre Pernaut qui parlait de la campagne.

  • Speaker #0

    Enfin, moi, je n'écoute pas le JT de 13h de toute façon. Mais bon, oui. Tout à fait. C'est important qu'il y ait de la visibilité sur tout ce qui se passe à la campagne. Et c'est prodigieux. Franchement, tout ce qu'on a là. J'ai écrit un poste là-dessus il n'y a pas longtemps. Mon agenda est plein jusqu'au mois de juin. Tellement il y a de choses à faire ici. Il y a de la danse, il y a du cirque, il y a du théâtre, il y a des conférences, il y a des expos, il y a des concerts.

  • Speaker #1

    Des cercles de tambour.

  • Speaker #0

    Il y a des cercles de tambour. Il y a des podcasts. C'est génial. Tu contribues avec ton podcast à... amplifier la diversité des territoires et on a besoin de diversité ici. On a besoin que des personnes très différentes viennent et apportent aussi leur couleur au territoire. Il ne s'agit pas juste de raser les murs quand on arrive à la campagne et de faire doucement pour ne pas gêner les gens. Il s'agit aussi d'être soi-même agiter la campagne. Agiter la campagne avec assertivité, avec respect, avec humilité. Mais le faire aussi en respectant la personne. La personne qu'on est, quoi. Mettre des paillettes en campagne ? Tu peux mettre des paillettes en campagne.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien ça. Moi, je peux mettre des paillettes à la campagne.

  • Speaker #0

    C'est une expérience qui plaît, mettre des paillettes en campagne. Ok. Ouais. Oh là là !

  • Speaker #1

    De quoi es-tu la plus fière ou heureuse ?

  • Speaker #0

    De quoi je suis la plus fière ou heureuse ? Avec ce changement de territoire,

  • Speaker #1

    de tout là. De quoi tu es la plus fière ou la plus heureuse ?

  • Speaker #0

    En fait, je crois que c'est très fongible. À mon avis, la membrane est très fine entre fière et heureuse. Je crois que je baigne franchement dans la gratitude. Je suis heureuse. Tous les matins, je me lève. J'ai fait une story ce matin d'ailleurs. Je vais y revoir. Tu iras voir si tu veux. Je vais voir le lever de soleil. Il n'y en a pas un comme l'autre. Same but different. Tous les matins, c'est différent. Tous les matins, je respire avec la nature. Je suis prodigieusement heureuse de toutes les rencontres que je fais à chaque fois que j'ai une nouvelle cliente ou un nouveau client. Mais t'imagines pas à quel point... J'ai l'impression d'être la personne la plus chanceuse de la Terre. Donc je suis à la fois fière parce que j'ai beaucoup travaillé. Je travaille comme une folle, franchement. Je travaille, je ne sais pas, 50 heures, 60 heures par semaine peut-être. Et quand je vais marcher, je travaille aussi. Parce que je sais que ces instants de silence et de pause, ils contribuent en fait à l'élaboration constante de ce que moi je propose au monde. Et je dis ça avec la plus grande humilité, c'est que je sais à quel endroit je me trouve, je sais que je suis au bon endroit maintenant, et que j'essaie de contribuer. tout en respectant mon propre royaume, à faire vivre aussi le territoire, tu vois. Et donc, je suis très heureuse de la vie que j'ai. J'ai beaucoup de gratitude pour l'accueil que nous ont réservé les voisins. Magnifique. Enfin, voilà. Donc, je suis à la fois heureuse et à la fois fière, parce que c'est cool. J'ai une belle vie, quoi. J'ai vraiment une belle vie.

  • Speaker #1

    Et si Hélène, Sacha, étaient proches, quand je te parle de tes proches, ça peut être... parents, frères, sœurs, je ne sais pas, cousins, cousines, oncles, tantes, j'en sais rien, enfin bref, tout ton noyau familial, proche ou moins proche, comme tu veux, était autour de cette table, à ton avis, qu'est-ce qu'il te dirait ?

  • Speaker #0

    Alors là, je pense que ma mère, elle, elle dirait, « Ah ben ça te ressemble tout à fait. » Voilà, c'est ce que je suis en train de dire, tu vois. C'est plutôt fidèle à la personne que je suis depuis que je suis née. Mon père, lui, il dirait, « Ah ben de toute façon, toi, tu retombes toujours sur tes pattes. » Ce qui est vrai, parce que je vois la vie vraiment a priori comme un jeu et un terrain d'exploration constant. Donc, si je suis en mode exploration, j'explore. Pas forcément, tu vois, je disais tout à l'heure objectif ou aspiration. Je viens nourrir une aspiration, je n'ai pas un objectif précis et ça change toute la donne. Voilà, pour mes parents.

  • Speaker #1

    Hélène, Sacha ? Je lui dirais.

  • Speaker #0

    Hélène, elle dirait... Roule pas cool. Hélène, elle dirait, comme elle m'a vu ce matin... Alors, je te dis, je n'ai pas dormi depuis deux jours. Pour tout un tas de raisons. Et pourtant, ce matin... comme je commence tous les matins, je chante et je danse en fait. Et des fois, ce matin, j'ai dit à Hélène, je suis tellement fatiguée, je n'ai pas dormi de la nuit, j'ai l'impression d'avoir du sable sous les paupières. Et deux secondes après, j'étais en train de prendre la cuillère en bois et de chanter Maria Carey. Elle me dit, non mais tu ne t'arrêtes jamais en fait. Donc Hélène, elle me dirait que, bah oui, je suis tout le temps de bonne humeur. Des fois, c'est un peu chiant quand même d'habiter avec quelqu'un qui est toujours de bonne humeur. Mais en vérité, c'est quand même aidant.

  • Speaker #1

    Le mot de la fin, qu'est-ce qu'on se dit ? On se dit déjà à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai passé un excellent moment. J'ai envie effectivement de continuer, de continuer, de continuer. Et sinon, qu'est-ce qu'on peut dire pour conclure cet épisode ?

  • Speaker #0

    Alors attends, j'ai une citation pour terminer. Tu veux bien ?

  • Speaker #1

    Je pense que ton titre de podcast, ce sera une citation ou alors toutes les personnes qui ont contribué avec ces citations au podcast.

  • Speaker #0

    Tu m'autorises ?

  • Speaker #1

    C'est parti. 1, 2, 3,

  • Speaker #0

    go ! Ça dure moins d'une minute. Oui. En fait, c'est une dédicace à un homme que je n'aurais jamais pensé citer ici à ce micro.

  • Speaker #1

    Jean-Claude Van Damme.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout, mais pas loin. Quand je travaillais avec les militaires, j'avais un directeur du centre dans lequel je travaillais qui était un ancien colonel. Un gars très rude, très vertical. Mais il avait un truc. C'est que quand il réunissait ses troupes, ses collaborateurs, dans la grande salle, il mettait un pied sur la chaise d'un air un peu conquérant. Tu sais, il posait un bras sur le genou pour nous féliciter. Et encore. Donc voilà,

  • Speaker #1

    je voudrais finir avec ça.

  • Speaker #0

    Merci et encore. Merci pour tout ce qui est déjà maintenant. Et encore, c'est-à-dire encore croquer. Encore y aller goulûment. Encore savourer. Encore donner. Encore se laisser ouvrir pour recevoir tout ce qu'il y a de bon à recevoir. Et merci. Vive l'NFC.

  • Speaker #1

    Et encore. Merci et encore.

  • Speaker #0

    Encore, encore, encore.

  • Speaker #1

    Voilà. Bon appétit. au revoir merci au revoir une gros bisou salut salut tout le monde merci pour votre écoute merci d'être resté jusqu'au bout de notre échange et si vous voulez continuer à m'encourager et surtout à faire connaître le podcast et bien vous pouvez mettre 5 étoiles et un commentaire sympathique sur Apple Podcast et Spotify surtout vous n'oubliez pas de vous abonner à la chaîne de podcast pour être notifié des nouveaux épisodes. Et si vous voulez faire partie de la communauté des Nouvelles Filles de la Campagne, abonnez-vous à la newsletter. Soit vous m'écrivez sur lesnouvellesfillesdelacampagne.com, tout attaché en minuscules, ou vous me contactez sur les réseaux sociaux des Nouvelles Filles de la Campagne, Instagram et Facebook. Je vous dévoile les coulisses des Nouvelles Filles de la Campagne, des tips, des astuces, des sujets, la sortie des nouveaux épisodes, et plein d'autres surprises. Alors un grand merci et je vous dis à bientôt. Ciao !

Description

Ici, vous trouverez une transition de vie réussit, des conseils, des aspirations et des citations, car oui, Cora est la reine des citations de vie !!


Cora nous partage son parcours de vie impressionnant, de sa naissance en région parisienne à son installation à la campagne.


Découvrez comment Cora, guidée par sa philosophie "L'intuition trouve, la raison prouve", a transformé sa vie en s'installant à Saint Yrieix la Perche dans le Limousin avec sa compagne Hélène et son fils Sacha.


Écoutez son récit sur les défis et les joies de vivre en harmonie avec la campagne, son travail en tant qu'hypnothérapeute, et comment elle a trouvé sa place dans une communauté rurale.


Un épisode riche en anecdotes et en conseils pour ceux qui envisagent un changement de vie similaire.


Si vous êtes intéressés par le travail de Cora => https://corageyer.fr/


Ces témoignages sont là pour vous inspirer, vous donner le courage de franchir le pas, ou simplement vous offrir un moment de détente en écoutant des histoires de vie, d'audace et de femmes extraordinaires dans une chouette atmosphère rural 🌻🚜


Belle écoute 🎧


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Merci.

Sandrine.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue. Je suis Sandrine Planck et vous écoutez les nouvelles filles de la campagne. Deux fois par mois, je vais à la rencontre de femmes qui, comme moi, ont changé de vie pour tenter l'aventure en ruralité. Ce qu'elles ont en commun ? Elles ont redoublé d'audace. Pourquoi ? Eh bien, en allant vivre... à la campagne et comme si ça n'était pas déjà un sacré défi, elles ont changé de métier, développé une nouvelle activité, un projet, une passion, voire adopté un nouveau mode de vie. Grâce à nos échanges, je vous révèle tout de leur arrivée en ruralité, de leur projet de départ, leur intention, de leur nouvelle vie qui les a transformées, de leur joie et par moments, de leur crainte. Je vous offre des témoignages motivants, rafraîchissants ... qui vous feront, je l'espère, sourire, plaisir, et peut-être vous donneront envie de sauter le pas ou simplement d'y réfléchir. Maintenant, je vous emmène dans ma campagne. Merde, c'est con, je ne l'ai pas. Là, j'ai mis en route. Donc, tu disais, on est...

  • Speaker #1

    Je disais, on est bonne. Oui,

  • Speaker #0

    on est prête, tu veux dire.

  • Speaker #1

    On est bonne. On est sacrément bonne. Sacrément prête. Putain. Putain. Bravo. Vulgarité, ça commence bien. Oui.

  • Speaker #0

    Je vais dire des gros mots aujourd'hui. Avant de réellement, je pense, envisager une conversation subtile et sérieuse, on va s'exercer en blablabla, blablabla, d'accord ?

  • Speaker #1

    Je peux sortir mon mind mapping que Stiff lui veut. C'est pour les petites choses que j'avais envie de dire qui me semblaient importantes et que je n'ai pas envie d'oublier.

  • Speaker #0

    Ok, elle a ses notes. Très bien. On va faire ça parce que des fois, je me rends compte que je commence la conversation et je n'ai pas dit bonjour.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    Et c'est quand même bien d'avoir... Bonjour Cora.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandrine.

  • Speaker #0

    Alors merci de m'accueillir chez moi.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, j'adore aller chez les gens. C'est mon métier d'aller chez les gens.

  • Speaker #0

    Ah ben voilà, donc merci de m'accueillir chez moi. Avant de te présenter, j'ai envie de donner quelques petits éléments que je connais ou que je ne maîtrise pas du tout et tu me contrediras ou pas. Avec joie. Il y en a une bonne d'ailleurs. La première où là, effectivement, tu vas me contredire, je pensais que tu étais native de Bretagne, je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas pourquoi, je peux le voir qui est bien en bigoudine, fille de Bécassine, je ne sais pas, j'en sais rien. Je ne sais pas pourquoi, je pensais que tu étais native de Bretagne, mais pas du tout. Où es-tu née, Cora ?

  • Speaker #1

    Je suis née à l'hôpital Beclair, à Clamart, en région parisienne. Tout proche de Paris-Anne. D'accord.

  • Speaker #0

    Ok, bon, super.

  • Speaker #1

    Donc voilà, c'est là que je suis née.

  • Speaker #0

    Très bien. Clamart, ok, donc pas du tout bretonne, n'importe quoi. Je perds la boule. Et moi, j'ai un truc à te demander aussi, c'est Cora

  • Speaker #1

    Sandrine.

  • Speaker #0

    Pourquoi ? Quelle est la signification de ce prénom ? Ça veut dire quelque chose ? Ça vient de où ? C'est quoi ? Pourquoi tes parents ont fait ça ? J'adore ce prénom, mais Cora, c'est la première fois que...

  • Speaker #1

    Cora, en fait, c'est le nom d'un instrument de musique africain. C'est un instrument de musique qui ressemble un peu au son de la guitare, un son très cristallin, vraiment magnifique à entendre. Tu vas sur n'importe quelle plateforme, tu tapes Cora. et tu vas entendre... C'est vraiment très très beau. Mais... Pourquoi ? C'est pas de là que ça vient. Ça vient tout simplement de l'imagination de mes parents. Et ils ont trouvé que ça leur a plu et franchement, je dois dire que je suis vachement contente avec mon prénom. Depuis toujours, j'adore mon prénom.

  • Speaker #0

    T'aurais pu t'appeler Nathalie, ça aurait été moins fun.

  • Speaker #1

    Je sais pas. Il n'y a aucun jugement de valeur sur les Nathalies. J'ai de très bonnes amies qui s'appellent Nathalie.

  • Speaker #0

    Pas Nathalie, Stéphanie, Delphine, Sandrine. Je m'inclus là-dedans. Merci mes parents. Prénom hyper cliché des années 70. Merci. Donc, l'imaginaire de tes parents.

  • Speaker #1

    Exactement. Et j'adore mon prénom. Je suis trop, trop heureuse de l'avoir.

  • Speaker #0

    Gna gna gna.

  • Speaker #1

    Gna gna gna. Bah, cool, je le dis. Après, je n'ai pas été épargnée des Cora Caca, Cora Coca, tous ces trucs qu'on se fait à l'école quand on est gamin, tu sais.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas un supermarché qui s'est fait le Cora ? Et voilà !

  • Speaker #1

    J'étais sûre que ça allait sortir à un moment où on y est. C'est bon. On a tenu deux minutes. Merci, Sandrine. Cora, oui. Et le... Attends, le pire... ça aurait pu être mammouth ça aussi on me l'a fait souvent mais figure-toi que j'ai déjà travaillé en plus dans le magasin Cora je faisais du roller quand je travaillais pour payer mes études et mes voyages et je faisais du roller, j'allais chercher les prix dans le supermarché dans un magasin Cora c'est drôle du coup j'étais la mascotte du supermarché bon bah je pense que le podcast est terminé,

  • Speaker #0

    merci allez adios des anecdotes Alors ça c'est fait. Ensuite, je me suis notée. Alors tu es hypnothérapeute, mais pas que, tu as plein d'autres compétences, expertises, talents. Par contre, j'ai un tout petit peu peur quand même que pendant le podcast, tu m'hypnotises un peu comme dans le livre de la jungle. Tu vas le faire ou pas ?

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #0

    là... T'es déjà en train de le faire.

  • Speaker #1

    On est déjà en train de le faire. Mais en vérité, t'as pas tout à fait besoin de moi. Tu pourrais presque même en train de le faire tout seul. Comme si le fait de rentrer comme ça dans une conversation, c'est un peu rentrer en trans, quoi.

  • Speaker #0

    C'est hypnotique.

  • Speaker #1

    C'est hypnotique, c'est ça. C'est ouvrir un livre à l'intérieur d'un livre.

  • Speaker #0

    Très bien. Tu nous en diras un peu plus tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Éventuellement, si tu dors pas.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je précise, si on entend un ref... Je précise, si on entend un ronflement, ce n'est pas moi qui suis hypnotisée par Cora, mais Simba, mon chien qui dort à côté de nous. Et enfin, avant de réellement commencer, est-ce que tu as une madeleine de Proust à nous partager ?

  • Speaker #1

    Une madeleine de Proust ? Alors en fait, moi j'ai un paquet de madeleines là. Je te sors le paquet, il faut que je choisisse une madeleine.

  • Speaker #0

    Une seule madeleine.

  • Speaker #1

    Une madeleine de Proust. Écoute, on parlait de clamart tout à l'heure. le bois de clamart. Et moi, ma Madeleine de Proust, quand je remange une bonne gaufre, ça me ramène le dimanche après-midi avec mes parents et mon frère et mes sœurs quand on allait au bois de clamart. Et il y avait, tu sais, un petit camion qui vendait des gaufres. Et pour moi, c'était les meilleurs gaufres du monde.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il faisait froid. Et il mettait son petit sucre glace, tu sais, sur les gaufres comme ça. Et en fait, je pense qu'en vérité, elles n'étaient pas hyper bonnes. Oui, mais c'est pour l'ouvrir. Mais c'est ça. Et on allait cueillir des châtaignes, on se piquait avec les bogues. Mais c'était trop bien, on était tous ensemble, on était dans la forêt. C'était magnifique quoi. Madeleine de Proust, gaufre.

  • Speaker #0

    Donc pour te faire plaisir, on te fait des gaufres ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Entre autres ? Ouais. Ok.

  • Speaker #1

    Ça me va.

  • Speaker #0

    Très bien. On passe aux choses sérieuses.

  • Speaker #1

    Moi je trouvais que c'était sérieux là. Oui aussi. Parler de nourriture, c'est évidemment sérieux comme sujet.

  • Speaker #0

    Ça me donne faim. On y va. Pareil, assez succinctement. Qui es-tu ? Est-ce que tu peux te présenter ? En même temps, profites-en pour parler un peu de ton parcours avant de décider de changer de vie. Si je peux dire changer de vie. D'accord ? C'est parti. On t'écoute.

  • Speaker #1

    Donc, je m'appelle Cora. J'ai 42 ans. Je me présente. J'habite à Saint-Cyril-la-Perche avec Hélène, ma compagne, Sacha, mon fils. On habite dans une belle petite maison, une jolie chaumière. que certaines personnes apparentent un peu la maison des Sept Nains ou la maison de Blanche-Neige. Un peu la maison des fées, notre jardin et un lieu d'accueil pour les esprits. Et on est très très bien à la campagne, à Saint-Thierry, un petit peu sur les hauteurs de la ville. Donc ça, c'est très très chouette. Et puis on est arrivés ici en fait il y a trois ans, de façon assez naturelle. C'était une sorte de deuxième mouvement de vie. après avoir fait 30 ans à Paris en ce qui me concerne et 10 ans à Lyon, c'était le bon moment pour bouger.

  • Speaker #0

    Ok. Et si on revient sur, effectivement, un peu ton parcours professionnel, ça a démarré comment ? Qu'est-ce que tu as fait ? Pareil, succinctement, bien sûr.

  • Speaker #1

    Alors, je vais essayer de faire succinct, bien sûr. Mais ce n'est pas évident comme travail de synthèse à ce que tu demandes. Parce que j'ai fait plein, plein, plein de métiers. Et en fait, j'ai commencé ma vie professionnelle, j'avais 14 ans. C'est-à-dire qu'au collège, mais ça, il faut quand même que je le raconte.

  • Speaker #0

    Dans le bois de Clamart.

  • Speaker #1

    Au collège, plusieurs fois, mes parents, à la fin de l'année, se sont retrouvés dans le bureau du proviseur à le supplier pour que je passe dans la classe supérieure. Et en troisième, je n'avais plus le choix. C'est-à-dire, je ne peux pas aller en seconde générale parce que je n'ai pas le niveau. Donc, soit je vais faire un BEP, soit il faut trouver autre chose qui n'existe pas encore. BEP cuisine me concernant. Donc 14 ans, j'étais dans les cuisines d'un très très grand restaurant, un hôtel très très connu en région parisienne. Je faisais des journées super continues, de 8h à minuit, j'épluchais des kilos et des kilos de pinces de crabe. Je faisais, je me rappelle, 60 litres d'œufs brouillés pour les Américains le lendemain, des fagots de haricots. Et voilà, ma première expérience professionnelle, ça a été à 14 ans, dans les cuisines d'un grand hôtel. Et en même temps, j'ai vraiment trippé. J'ai adoré ces années que j'ai fait en cuisine et en restauration. J'ai avancé comme ça jusqu'à faire une licence en management international. Après, je suis partie en Angleterre.

  • Speaker #0

    D'accord, donc le premier pilier, c'est la restauration.

  • Speaker #1

    Oui, c'est la restauration.

  • Speaker #0

    L'hôtellerie, restauration. De luxe ?

  • Speaker #1

    Oui, de luxe. J'ai travaillé dans de très, très beaux endroits. Vraiment magnifiques. Je suis allée au Ritz, au Lutetia.

  • Speaker #0

    Donc là, parcours hôtellerie, restauration. Tu pars à Londres.

  • Speaker #1

    Je pars à Londres pour m'amuser. L'objectif, c'est de faire la fête, aussi de parfaire mon anglais parce que, voilà, licence pro management tourisme international, super intéressant. Mais là, j'ai la vingtaine, j'ai vraiment envie de faire la fête et de m'amuser. J'arrive à Londres, en plein cœur de la city, donc le quartier des affaires. Je travaille dans un bar qu'on monte, c'est-à-dire c'est l'ouverture d'un bar. pour des gens super hype, super friqués, qui viennent s'en mettre plein la trogne à 6 heures après avoir brassé des millions. Mais très belle expérience Londres, travailler dans un bar, j'ai fini superviseur, donc j'avais un peu de responsabilité en plus. Très très chouette.

  • Speaker #0

    Et alors après ton retour en France, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Retour en France ?

  • Speaker #0

    Pour en arriver là, à ce métier ?

  • Speaker #1

    Donc je vais faire vite quand même là. Je pense partir en Australie. Donc l'idée, c'était de retravailler un peu pour payer mon second voyage jusqu'à ce que je rencontre le re-élu. J'ai eu beaucoup d'amoureux avant d'avoir une amoureuse. D'accord. Et j'ai rencontré Hélène et du coup, je ne suis pas partie en Australie. J'ai changé complètement mes plans. Enfin, tu sais, ça, c'est tout s'envole. Tu changes d'aiguillage. C'est comme si tu es dans un train. Oui, c'est ça. Exactement. changement d'aiguillage radical. Et donc, ma vie a changé. Ce que j'imaginais faire pour moi comme travail, comme aventure, a changé. Mais ça s'est fait de façon finalement plutôt naturelle. Donc, j'ai travaillé encore un peu dans la restauration sur des postes de management. Donc, clairement, je manageais des petites unités de restauration. J'ai travaillé chez Starbucks pendant quelques années. D'accord. J'étais au Louvre, j'étais à Capucine, Champs-Élysées, dans des très, très beaux endroits. Je me rappelle au Louvre. Je savais dire bonjour dans 7 ou 8 langues à un moment. Et je connaissais les habitudes des uns et des autres sur comment tu sers le chai latté à un Japonais. Trop bien. C'était vraiment génial. Donc, c'était une super, super expérience. Et puis, à un moment, je faisais du recrutement quand je travaillais pour Starbucks. Et je me suis rendu compte que j'adorais ça. Animer des réunions, travailler sur les valeurs, fédérer l'équipe et faire du recrutement. J'adorais ça. Et donc, j'ai décidé de prendre un nouvel aiguillage plus orienté ressources humaines. J'ai bossé dans les RH pendant un moment. Je suis arrivée dans une super entreprise avec une DRH magnifique qui a été mon mentor et qui m'a donné les clés de la maison. C'était une boîte qui faisait des coffrets cadeaux. À l'époque, j'ai pu tout faire alors que je n'avais aucun diplôme. Excellente expérience et à un moment, je me sentais un peu embutée d'un point de vue technique. Donc, j'ai décidé de retourner. À l'école.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que tu as commencé des nouveaux parcours de formation. Oui, c'est ça. Et d'acquérir des nouvelles compétences.

  • Speaker #1

    Exact. Oui, j'ai fait un M2 en ressources humaines. Donc, responsable des ressources humaines. Ensuite, j'ai continué en fait de travailler dans les RH et dans l'accompagnement. Et tout s'est enchaîné. Donc là,

  • Speaker #0

    vous êtes sur Paris ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    D'accord. Transition Lyon, si je me souviens bien. Oui.

  • Speaker #1

    Transition Lyon, on avait 30 ans, tu vois.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Moi, si je ne dis pas de bêtises, à peu près.

  • Speaker #0

    Et après, Lyon-Saint-Irie. Donc, si vous voulez connaître cette partie, en fait, il faudra aller écouter le podcast d'Hélène.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça.

  • Speaker #0

    Comme ça, ça nous évite de faire cette partie. Non, non, je rigole. Mais donc, en tout cas, finalement, l'idée de changer de vie, au-delà du parcours professionnel, l'idée de changer de vie pour venir s'installer en ruralité, qui est quand même une partie de notre sujet, c'est transition Lyon-Saint-Irie-la-Perche. Oui. Est-ce que tu peux quand même, malgré tout, avec tes mots, passer d'Hélène ? mais avec tes propres mots, nous expliquer le choix de transitionner de la grosse ville, la grosse agglomération, sur la ruralité, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Alors déjà, je dois dire qu'il y a quand même eu le saut de puce, c'était Lyon. C'est-à-dire qu'entre Paris et Lyon...

  • Speaker #0

    Ah ouais, tu trouvais qu'il y avait déjà un... Lyon, c'est quand même une grosse ville aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est quand même une grosse ville.

  • Speaker #0

    Mais c'est un cap. Paris,

  • Speaker #1

    c'est la capitale, en fait. Il n'y a rien comme Paris en France. Je ne suis pas en train de dire que c'est bien. Non,

  • Speaker #0

    non, non,

  • Speaker #1

    mais... Paris, c'est le foisonnement, c'est la fourmilière, c'est les expos, c'est tout. Le premier gap, c'était passer de Paris à Lyon pour garder toute la dynamique et la puissance de la ville. Parce qu'on avait quand même encore envie de ça, mais dimension plus humaine. On était encore dans une ville d'eau avec Lyon, donc c'était très chouette. Et à un moment, Sacha est arrivé. Moi, je ne me voyais pas continuer à galérer avec Lyon. On était en vélo tout le temps, il faut savoir. À Lyon, on vivait en vélo. On avait une voiture, mais on ne l'utilisait quasiment pas.

  • Speaker #0

    Juste pour aller chez les tatas à la montagne.

  • Speaker #1

    Exact. Mais tu es trop forte, quelle mémoire incroyable. Mais à un moment, c'était trop compliqué de circuler en vélo avec toutes les voitures dans la ville. Il y avait pas mal d'anxiété chez Hélène et chez Sacha. Ça ne se passait pas hyper bien au niveau du boulot pour Hélène. Moi, perso, j'étais super contente. J'ai toujours adoré mon boulot. Quoi que j'ai fait, j'ai toujours été tellement, tellement, tellement heureuse. Mais voilà, il fallait bouger, on avait aussi envie de nature, ça ne nous suffisait plus de partir un week-end de temps en temps prendre une grande bouffée d'air à la montagne. Il fallait qu'on switch, c'est-à-dire qu'on passe à la campagne pour habiter à la campagne et que de temps en temps... On aille prendre une bouffée de ville le week-end.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Mais ouais, moi aussi, j'adore ça.

  • Speaker #0

    Renifler un peu les pots d'échappement, entendre beaucoup de bruit dans les oreilles et voir des paillettes dans les vitrines. Oui ! Et boire des coups. Des coups, et non, des cafés avec des cœurs, tu sais ? Ouais. Dans les Starbucks ou ailleurs.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, carrément. Je t'excuse,

  • Speaker #0

    mais...

  • Speaker #1

    Bah ouais, on est comme ça.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Et voilà, et l'idée, c'était vraiment de voir les chevreuils au bout du jardin. de pouvoir faire trois pas et se retrouver dans la forêt.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire que là, ça fait aussi un petit parallèle avec ton enfance, forêt de Clamart ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si ça fait un parallèle. Je ne me suis jamais posé la question.

  • Speaker #0

    Parce que cet environnement, la petite Clamart, tout ça, c'est quand même des petits... C'est des petits bourgs, c'est des villages, c'est des villes autour de Paris ?

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est les Hauts-de-Seine. Moi, j'ai grandi porte de Versailles. Donc,

  • Speaker #0

    on était juste à Mont-de-la-Ville.

  • Speaker #1

    Le samedi, je prenais le métro, j'étais à Montparnasse en 10 minutes avec les copines. On allait voir des films. Je suis parisienne pour moi. Et le bois de Clamart, c'était quand même le plus... poumon vert dans le sud de l'île de France.

  • Speaker #0

    Ok, mais alors, cette décision, projet familial, etc., mais t'avais pas... Tu la connaissais pas, finalement, la vie à la campagne ? La vraie vie à la campagne,

  • Speaker #1

    tu la connaissais pas ? Non.

  • Speaker #0

    T'avais pas peur ?

  • Speaker #1

    Non, j'avais pas peur. Parce que je sentais que c'était tellement là, quoi. Tu sais, moi, mon mojo, mon leitmotiv, pour reprendre ton expression de tout à l'heure, c'est l'intuition. trouve, la raison prouve. C'est Poincaré qui a dit ça. Tu peux répéter s'il te plaît ? L'intuition trouve, la raison prouve. C'est-à-dire, le cœur vient capter quelque chose. Tu sens, ça t'arrive ça des fois, de sentir que t'es bien ou que t'es pas bien. De sentir que c'est le moment ou que c'est pas le moment.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut m'arriver.

  • Speaker #1

    Ça peut arriver.

  • Speaker #0

    Il y a des jours où il y a plus de sensibilité ou de... De ressentir.

  • Speaker #1

    De ressentir.

  • Speaker #0

    De ressentir. Et d'autres jours, non.

  • Speaker #1

    Et d'autres jours, non. Moi, ça commence toujours par ressentir. Et en fait, moi, je ressentais que c'était le moment. Après, évidemment, on ne fait pas l'économie de passer cette envie au tamis de tout un tas de critères. À savoir, est-ce que c'est faisable ? Est-ce que ça va être bon pour les enfants ? Est-ce qu'on va être heureux ? Est-ce qu'on va trouver du boulot ? Est-ce qu'on va gagner de l'argent ? Argent.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'on en parle, de l'argent. L'abondance, madame.

  • Speaker #1

    L'abondance. Pas de peur.

  • Speaker #0

    Vraiment, t'es honnête là. T'avais pas de temps en temps... Est-ce que la nuit, des fois, tu travaillais pas en disant... Ne serait-ce que sur la notion du travail ou...

  • Speaker #1

    Tu sais quoi, je vais même te dire un truc. Pour moi, c'était super excitant. C'était vraiment super excitant.

  • Speaker #0

    Une nouvelle page, une nouvelle aventure. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. Ça m'a toujours emmenée dans les décisions. C'était l'excitation, la découverte, la joie. Ça a toujours été mon moteur. Et ça ne m'a demandé aucun courage de faire ça, de quitter la ville pour aller à la campagne. Il y a eu quasiment zéro effort. Et la maison qu'on a achetée, on l'a achetée sans la visiter.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    On l'a vue en vidéo et on a dit oui sur la vidéo, parce qu'à un moment, il fallait se dépêcher. On n'avait pas de maison. On est arrivé le 31 août pour la rentrée du 1er septembre pour Sacha. Donc, c'était un peu stress sur la fin, un peu sport. Mais dans l'ensemble, ça s'est fait naturellement. C'était le bon timing. C'était parfait, quoi.

  • Speaker #0

    OK. Ça te va ? Ça me va. Je vais faire un parallèle avec tout ce que tu viens de dire en parlant du déclic. Parce que, tu vois, il y a certaines auditrices, des fois, qui m'ont écrit en me disant « j'aurais peut-être aimé avoir le déclic plus tôt » .

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ou « j'ai pas encore le déclic » . Mais qu'est-ce que tu peux leur répondre ?

  • Speaker #1

    Par rapport au déclic ?

  • Speaker #0

    Ouais. Le fameux déclic.

  • Speaker #1

    Le déclic, en fait... Pour moi, le déclic, c'est l'intuition. Et en fait, on a tous, on a toutes de l'intuition. C'est comme si, tu vois, là, je te vois avec ton micro, ça m'inspire cette métaphore. Que chacun, chacune pourra filer éventuellement comme elle veut, voire la transformer. L'imagination, c'est faire ça, transformer les suggestions. L'intuition, c'est comme un micro que tu as à l'intérieur de toi, ok ? Le micro, il est tout le temps là. Sauf que des fois,

  • Speaker #0

    il n'est pas branché. Oui, j'allais dire allumé ou pas. Exactement.

  • Speaker #1

    Et donc, pour moi, le déclic, c'est... Le micro, il parle. Le micro, il n'est pas enfoui à trois mètres en dessous du sable. Le micro, chez moi, il est ouvert tout le temps. Et tous les jours, je fais attention à ce que mon micro, il ait de la place pour que je puisse entendre ce qu'il me raconte. Et c'est comme ça que moi, j'entends les déclics, si tu veux.

  • Speaker #0

    Donc, alors, qu'est-ce qu'on leur dirait à celles...

  • Speaker #1

    Dépoussiérez votre micro.

  • Speaker #0

    Nettoyez.

  • Speaker #1

    Sortez votre micro dessous le sable. Et ça, c'est un travail, mais se reconnecter en fait à son intuition, se reconnecter à son micro intérieur, c'est un travail magnifique de connaissance de soi. Mais les déclics, ils sont là, la petite voix à l'intérieur, elle est toujours là. C'est juste que des fois... On n'a pas suffisamment de présence pour l'entendre. Alors, c'est ce que je crois.

  • Speaker #0

    Oui, moi aussi, j'y crois pas mal. Maintenant, je suis en train, en t'écoutant, je réfléchis à Wout, et il est arrivé de rencontrer des femmes ou des familles ou des hommes, peu importe, qui ont eu à un moment donné peut-être cette intuition, ce déclic, etc. Ils partent dans cette aventure, en tout cas de changement, des fois même de pays, changement de pays, changement de vie. Et puis au bout d'un moment... Ça ne marche pas. Ils reviennent, ils retournent dans leur ancienne vie, on va dire. Et c'est OK, parce que je pense que finalement, tous les choix ne sont pas définitifs. Mais ça veut dire quoi, là ? Ça veut dire qu'ils avaient mal dépoussiéré le micro ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, il n'y a que eux qui sont capables de dire ça veut dire quoi. C'est les seuls capables de donner un relief et de donner un sens à leur expérience. Moi, je peux faire des commentaires. Je peux analyser tout un tas de raisons possibles pour lesquelles ils sont revenus en arrière. Mais le truc pour moi important, c'est qu'on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. Même s'ils reviennent dans un endroit où ils étaient avant, ce n'est pas pareil. Ils sont rives d'une expérience.

  • Speaker #0

    Exactement. Ok.

  • Speaker #1

    C'est mon avis.

  • Speaker #0

    Non, c'est...

  • Speaker #1

    Mais je me garderais bien de dire pourquoi ils sont revenus, ça je ne peux pas le savoir. On est tous, je disais l'autre fois, souverains de la façon... dont on mène notre vie, ça je le crois, on est responsable des choix qu'on fait, tout en étant dépositaires d'une histoire qui constitue qui on est, notre éducation, notre parcours, etc. Mais dans la question du choix, notamment le choix de revenir en arrière, je trouve que c'est restreint de dire revenir en arrière. Et finalement, avec ce langage de revenir en arrière, on est en train de contraindre l'expérience à quelque chose de l'ordre d'un retour.

  • Speaker #0

    Oui, puis c'est une connotation un peu négative. Exact.

  • Speaker #1

    On continue d'avancer. On continue d'être dans quelque chose de différent.

  • Speaker #0

    Finalement, on réouvre une nouvelle histoire.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. C'est un nouveau chapitre. Ce n'est pas gênant pour moi de retourner à un endroit où on était avant. Ça n'a pas la même couleur.

  • Speaker #0

    OK. Merci pour cette réponse. Pourquoi la ruralité ? On a compris. Ton intuition, ton micro était bien dépoussiéré. Tu n'avais pas de peur. Tu arrives. Malgré tout, je voudrais savoir quand même le choix. Le choix de cette... de ce spot, de cette région, de ce territoire.

  • Speaker #1

    Voilà. Alors là, pour le coup, donc, tu as compris que l'intuition n'exclut pas la raison, tout au contraire. Et il y avait tout un tas de critères, en fait, qui nous ont emmenés à Saint-Irie-la-Perche. Parce que nos familles sont dans l'Ouest, donc on voulait se rapprocher de l'Ouest, évidemment. On voulait être loin d'un site d'enfouissement éventuel, des déchets nucléaires. On voulait une ville où il y a un cinéma, une patinoire. Il n'y a pas de patinoire. Il fallait école, collège, lycée. Il fallait de quoi faire les courses. Moi, je voulais pouvoir aller au boulot en vélo, obligatoire. Avoir deux voitures, ça c'était hors de question. Donc je voulais pouvoir aller au travail en vélo. Hélène allait bosser à l'atelier de toute façon à la maison. Donc on avait déjà tous ces critères-là en étant pas trop loin de la côte ouest, pas trop loin d'une grande ville non plus. Parce que si jamais il faut retourner travailler en tant que salarié, donc voilà, Limoges, Périgueux, c'est pas trop trop loin. Même si dans le game, on imagine, il n'est pas du tout question d'aller retourner en tant que salarié.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas à jour du jour.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas tout à côté quand même.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas tout à côté quand même. Mais il fallait se garder cette ouverture quand même. Ok, d'accord. Tu vois, il y a quand même pas mal de critères. Une fois que tu passes tout ça au tamis, il reste

  • Speaker #0

    Saint-Thierry-la-Perche. Dans toute la France ?

  • Speaker #1

    Oui, mais oui.

  • Speaker #0

    Il en reste la Nouvelle-Aquitaine.

  • Speaker #1

    J'ai fait un tableau Excel, chère madame. J'adore. C'est mon côté méthodique et organisé.

  • Speaker #0

    S'il te plaît, tu ne me parles pas de tableau Excel, sinon... je te mets dehors. Je pense que s'il y avait un truc qui me rebute le plus dans la vie, quoi que je m'améliore, c'est les tableaux Excel. Visuellement, c'est insupportable.

  • Speaker #1

    Mais quelle satisfaction d'avoir ordonné tes cellules, d'appuyer sur une touche et que tu vois tous tes calculs qui se déroulent. Oh là, mais quelle joie !

  • Speaker #0

    Je serais tout à l'intérieur. Mais quand même, c'est insupportable à voir.

  • Speaker #1

    Ok, je comprends. C'est pas hyper sexy un tableau Excel. Mais la satisfaction du... Le temps que ça te fait gagner, c'est mortel. Un petit kiff ordinaire, mais qui me donne beaucoup de joie.

  • Speaker #0

    Finalement, est-ce qu'aujourd'hui, tu sais ce que tu recherchais en venant vivre à la campagne ? Aujourd'hui, qu'est-ce que tu kiffes le plus en vivant à la campagne ? Et ensuite, qu'est-ce qui est compliqué ? Et ne me dis pas, non, il n'y a rien de compliqué. Qu'est-ce qui peut être quand même, par moments, compliqué ? Ou qu'est-ce qu'il te manque ? en vivant dans notre belle ruralité ? Donc là, tu as trois trucs.

  • Speaker #1

    Non, il y a quatre questions en vrai. Oui, d'accord. Tu viens d'en déplier quatre. Ok. Donc, je prends la première. Vas-y. Pourquoi tu voulais y aller ? Pourquoi je voulais y aller ? C'est ça.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu recherchais ? Qu'est-ce que je recherchais ? Voilà, qu'est-ce que tu recherchais ?

  • Speaker #1

    Je recherchais, ça fait très galvaudé, très ordinaire, mais je recherchais le contact avec la nature. Je l'ai trouvé. Comme toi, quand je vais faire ma balade le matin pendant une heure, quel que soit le temps, là, je me sens tellement vivante. C'est ça que je recherchais. Je pensais aussi que je serais une queen de la permaculture.

  • Speaker #0

    Pas de point commun.

  • Speaker #1

    Ouais, mais en fait, pas du tout. En fait,

  • Speaker #0

    ça me fait du bien d'entendre une NFC qui me dit ça. Je me sens moins seule.

  • Speaker #1

    Par contre, écoute, moi, j'ai une relation avec mon jardin extraordinaire. Tous les matins, je vais dans le jardin. Quasiment tous les jours, je marche pieds nus.

  • Speaker #0

    Elle se roule dans la rosée. Presque.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, oui, oui. Et ça me fait tellement du bien. Et je vais dire bonjour à mes arbres et je leur parle. Mais c'est ça que je recherchais, en fait. Je ne savais pas que c'est ça que je recherchais.

  • Speaker #0

    Donc, tu l'as découvert en arrivant ?

  • Speaker #1

    Je l'ai découvert en arrivant, mais je savais que j'avais besoin de développer mon lien avec la nature et avec les autres vivants.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Première question, première réponse.

  • Speaker #0

    Deuxième.

  • Speaker #1

    Deuxième question. Tu peux le rappeler, c'est toi qui anime.

  • Speaker #0

    Deuxième question, c'était finalement, qu'est-ce que tu kiffes le plus en vivant ici ? Bon, c'est un peu la même chose, alors tu vas me dire non. Te rouler nue dans la pause ?

  • Speaker #1

    En fait, j'adore ma vie. Franchement, je peux te dire toutes les dimensions qui me placent dans mon quotidien. J'aime... tellement mon métier. Je peux aller bosser en vélo, je peux me mettre en short si j'ai envie d'aller bosser en short. Ce qui n'aurait jamais été possible de travailler en libéral en tant qu'hypno à Lyon ou à Paris. Enfin, je ne crois pas, dès que je me fais. Je travaille, je partage un cabinet avec une médecin, des super sages-femmes, un ostéo, des psychomotes. C'est une maison de soins très vivante où je peux faire des ateliers. À Saint-Thierry-et-la-Perche. C'est lumineux, c'est joyeux. Donc, j'adore mon travail. J'ai trouvé des amis, j'ai trouvé des copains, des copines, j'ai une super bande de théâtre d'impro, on s'amuse énormément, je vais à la piscine avec mon fils.

  • Speaker #0

    À la patinoire qui n'existe pas. À la patinoire qui n'existe pas.

  • Speaker #1

    Je fais mes balades en solo, c'est mes moments de solitude à moi dans la nature et c'est très très important. Je suis très heureuse de pouvoir aussi quand je travaille à la maison partager mes repas du midi avec Hélène parce qu'elle bosse à l'atelier. Et en fait je trouve que j'ai une chance inouïe. De pouvoir combiner le tout. Exactement.

  • Speaker #0

    Après, tu as répondu la deuxième. Ok, le kiff, ta vie, le global, tout ça.

  • Speaker #1

    Je suis très heureuse.

  • Speaker #0

    Par contre, qu'est-ce qui est quand même, parce que j'aimerais bien deux fois que vous dites du truc. Oui, bien sûr. Il n'y a pas que des paillettes. Obligatoirement, je ne veux pas, c'est comme je dis souvent, je ne veux pas faire le procès de la ville, l'éloge de la campagne. Il y a aussi des choses qui sont compliquées, plus difficiles peut-être à mettre en place. Ou des fois, il y a des choses qui nous manquent. Voilà, peut-être des choses qui nous manquent. Donc c'est quoi, toi ?

  • Speaker #1

    Alors moi, les choses qui me manquent et que je vais chercher, comme elles me manquent, je vais les chercher, c'est la ville. Ça me manque tous mes amis, ça me manque le foisonnement de cultures. Même s'il y a de la culture ici, elle est différente.

  • Speaker #0

    Elle est différente. Il y en a, il y en a beaucoup, mais elle est différente.

  • Speaker #1

    Il y en a, mais elle est différente. Et la diversité, franchement. Moi, j'ai eu la chance d'habiter, que ce soit à Paris ou à Lyon, dans des quartiers très mixtes, voire populaires. Et en fait, quand on est arrivé ici... Nous, on a été surpris qu'il n'y a pas beaucoup de diversité. Ça, ça me manque. Il n'y a pas beaucoup d'accents différents. Même si les gens viennent de certains endroits en France où on voyageait, il n'y a pas tout ce relief de diversité dont moi, j'ai besoin pour me nourrir. Et j'avoue que le foisonnement, la culture, boire des coups avec des amis, aller me former, rencontrer des gens inspirants, aller à des séminaires, ça, j'en ai vraiment besoin. J'ai vraiment besoin de ce bouillon de culture dont je ne l'ai pas ici. je vais le chercher en vie,

  • Speaker #0

    c'est pour ça que je pars Est-ce que tu t'es mis une espèce de petite routine, je sais que tu vas me dire oui parce que tu m'en as parlé mais on partage finalement cette astuce, cette méthode cette façon de faire, parce que je pense qu'il y a beaucoup d'autres NFC ou d'autres femmes qui auraient envie de venir à la campagne mais qui se dira ça va quand même me manquer, donc toi t'as mis en place cette routine de peut-être une fois tous les deux mois, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Tu bouges ? C'est ça, moi ça fait vraiment partie de mon équilibre, je bouge peut-être peut-être pas tous les mois, mais...

  • Speaker #0

    Tous les deux mois ? Oui,

  • Speaker #1

    quelque chose comme ça.

  • Speaker #0

    Trouver une formation, ou aller à un concert ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je vais assister à une conférence, je vais participer à une intervision, je vais donner une formation, je bouge. À chaque fois, je vais prendre un bain de ville, si tu veux. D'accord. Je vais prendre un bain de ville, à peu près tous les deux mois. Je m'offre trois à quatre jours pour moi, pour faire un peu de ressourcement. Soit je vais faire deux ou trois jours de silence, ou un truc sur la créativité.

  • Speaker #0

    Vous ne pourriez pas commencer maintenant ? ça y est je commence à plus être trop synthétique là ok non c'était pas pour ça c'était parce que tu me l'as mis sur un plateau ça répond à ta question ? non mais c'est bien c'est un bon conseil moi qui me convient bien, quand tu m'as parlé de ça je me suis dit ouais en fait il faut faire ça et donc j'ai décidé de le faire je me suis mis dans mon google agenda donc c'est pour ça aussi que j'ai accepté une invitation à la fin du mois sur Paris. Même si ça me coûte en temps, un peu en argent, mais tant pis. C'est important pour mon équilibre.

  • Speaker #1

    Et ben voilà, super.

  • Speaker #0

    Merci Cora. Je pense que c'est un bon conseil à donner à certaines femmes, malgré tout.

  • Speaker #1

    Après, tu vois, je crois que chacune peut trouver sa façon de se nourrir ou de les faire vécente.

  • Speaker #0

    Oui, oui, pas uniquement en allant...

  • Speaker #1

    Et tout le monde n'a pas forcément besoin d'effervescence. Oui,

  • Speaker #0

    je sais.

  • Speaker #1

    Tu vois, toi, t'évoques ça et nous, on se rencontre sur ce point. Oui.

  • Speaker #0

    Elles n'ont pas toutes besoin de ça.

  • Speaker #1

    Exact. Tout le monde n'a pas besoin de ça.

  • Speaker #0

    Mais ça peut peut-être aussi en déculpabiliser certaines.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    De se dire, ah bah oui, finalement, c'est pas parce que j'ai choisi cette vie à la campagne que je ne peux pas aller respirer du pot d'échappement de temps en temps. Exact. C'est une expression, respirer du pot d'échappement.

  • Speaker #1

    Mais d'ailleurs, tu vois, quand on habite en ville, on ne culpabilise pas parce qu'on a envie d'aller respirer la campagne. Oui. Alors pourquoi dans l'inverse ? Je ne sais pas. C'est très gênant. Je sais pas, c'est parce qu'on vient de la ville en fait, c'est pour ça. Peut-être. où on se dit ah non on assume le choix jusqu'au bout mais c'est quoi ce truc de devoir assumer tout le temps aussi c'est comme si dans la vie il fallait toujours se positionner clairement d'un côté et de l'autre ou se justifier alors que rien n'est binaire dans la vie en vrai c'est tout le temps un certain nuance mais voilà je pense que c'est comme des petites injonctions qu'on se met soi-même souvent on peut accuser souvent la société de nous mettre des conditionnements alors qu'en fait c'est nous on est nos propres bourreaux je pense Bye. La plupart du temps. Pas tout le temps, mais la plupart du temps. C'est mon avis.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Est-ce que tu as rencontré un réel défi, challenge en arrivant à la campagne ? Enfin, oui, lors de ce changement de vie, on peut dire.

  • Speaker #1

    Oui. Moi, quand même, sacré challenge, m'installer en libérale dans une ville de 5000 habitants où la plupart des gens ont plus de 60 ans et un pouvoir d'achat qui n'est pas du tout dédié au bien-être. Parce que du pouvoir d'achat, il y en a. Quand je vois la somme qu'ils dépensent à la boucherie le samedi matin, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas d'argent. Par contre, il n'y a pas de poste de dépense pour, entre guillemets, le bien-être. Moi, je considère que je fais de la santé. Du bien-être aussi, mais de la santé et de la santé mentale. Carrément. Donc, c'est un vrai challenge. Je ne l'ai pas perçu comme tel au début, mais en mettant vraiment les pieds dedans... je me rends compte que c'était un vrai challenge, que j'ai dû beaucoup communiquer. Beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup. Merci beaucoup. J'ai été bien coachée.

  • Speaker #0

    Ce n'est que le début.

  • Speaker #1

    Ce n'est que le début. J'ai encore beaucoup de progrès à faire. Mais voilà, il va falloir que je fasse ma place, que je communique sur mon activité, que j'aille rencontrer les commerçants, que j'aille dans des associations. En fait, que je dise, je suis là. Coucou. Et qu'est-ce que je peux faire pour vous ? non pas que j'arrive avec mes gros sabots ou avec mes gros talons, on peut inverser l'expression du coup, non pas que j'arrive avec mes gros talons, mais plutôt que je me glisse dans les sabots du coin. Et que comme ça, j'épouse un peu le courant pour progressivement, de façon subtile, m'intégrer dans le territoire.

  • Speaker #0

    Et ça m'intéresse, je rebondis tout de suite parce qu'il y a beaucoup, je pense, de femmes... ou d'hommes, qui auraient peut-être envie de transiter. Oui,

  • Speaker #1

    transiter. Transiter. Transitionner.

  • Speaker #0

    Transitionner, transiter, je ne sais pas, vous prenez celui que vous voulez. Vers, effectivement, une vie à la campagne, etc. Il y a certains jobs, peut-être comme le tien, par rapport à ce que tu viens d'expliquer, ou même comme le mien, les métiers autour de la communication, qui ne sont pas forcément toujours évidents à appliquer sur cette cartographie de territoire. Moi, je voudrais savoir comment... Tu as quand même donné un peu de clés, d'astuces pour y arriver. Comment on peut les rassurer ? Parce qu'on n'est pas tout obligé d'arriver en campagne et de devenir, si vous le voulez, c'est tant mieux, mais on n'est pas tout obligé de devenir maraîchère. Donc, aujourd'hui, est-ce qu'avec ces efforts, ce défi, ces challenges, tu y es arrivée ? Et quel conseil tu as envie de donner aux nanas qui nous écoutent et qui ont envie d'y passer ? Mais qu'est-ce que je vais faire ? Comment je vais faire avec mon job ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, je peux témoigner d'une chose. Moi, j'ai travaillé pendant des années en cabinet de psychologue du travail. Et donc j'ai travaillé dans les bilans de compétences. Donc mon job, les cinq dernières années, enfin avant de m'installer en libérale, c'était d'accompagner des personnes à mettre en perspective. leur reconversion ou leur évolution professionnelle. Et je reviens sur cette histoire de tout noir, tout blanc. Il y a beaucoup de gens au départ qui imaginent qu'une reconversion, ça va être je passe de expert comptable à masseuse. Mais très souvent, en vérité, ça ne se fait pas comme ça. Il y a tout un tas de nuances de gris, c'est-à-dire tu continues d'être expert comptable peut-être pendant un moment, en démarrant une activité de masseuse. Et après, progressivement...

  • Speaker #0

    Tu masses les experts comptables.

  • Speaker #1

    Tu masses les experts comptables, exactement. Mais ce que je veux dire, c'est que c'est un chemin. Moi, je peux rassurer les gens parce que j'ai été témoin de personnes qui réussissent pas à pas. Et que ça ne se fait pas en six mois. On ne fait pas une reconversion achevée, terminée, magnifique, sublime en six mois.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'elle n'est pas encore plus compliquée sur nos territoires ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a évidemment cette difficulté. Après, ça dépend du domaine d'activité.

  • Speaker #0

    Si tu accompagnes les agriculteurs, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    Et bien voilà, évidemment, si tu accompagnes les agriculteurs, c'est plus facile. Mais je crois que travailler en tout cas dans le domaine du digital à la campagne, pour moi, j'imagine que ce n'est pas un problème.

  • Speaker #0

    Un peu problématique des fois avec la connexion Internet, madame.

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est le truc que j'allais dire. Et c'est pour ça que la fibre arrive. Pour moi, c'est tout à fait compatible. On peut juste imaginer des nouvelles manières. Et aussi à nous d'inventer nos métiers, tu vois.

  • Speaker #0

    Complètement, carrément. Ah,

  • Speaker #1

    t'as kiffé ça. Ah oui. Ah là, je t'ai fait triper. J'ai vu que tu jaspes.

  • Speaker #0

    Je décolle de ma chaise. Vous ne me voyez pas, mais je décolle de ma chaise. Non, non, mais c'est important, je pense, d'en parler, d'expliquer et de rassurer.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Non, mais c'est vrai. Et t'as raison. Il faut faire passer ce message qu'on peut être créatif. On n'est pas obligé de dire, ah, mais comment je vais faire pour faire ça ? Ou de se mettre un objectif, il faut que je gagne tant à la fin de tel mois. Mais y aller pas à pas, déjà c'est très bon pour le cerveau. Se mettre des mini-objectifs, le cerveau il aime ça. Il a besoin d'y aller pas à pas et d'être félicité régulièrement pour les efforts qu'il a accomplis, les objectifs qu'il a atteints. Il faut faire des checks comme ça. Et donc, on peut venir en ruralité avec un projet et dessiner au fur et à mesure les contours de son projet. Et s'entourer des bonnes personnes qui vont nous aider. à faire que ce projet puisse se déployer de la meilleure des façons, et pour soi, et en accord avec les besoins du territoire.

  • Speaker #0

    Je n'ai rien d'autre à ajouter. Au revoir. Quand tu dis ça, il y a plein de choses qui me viennent en tête. La trame, on s'en fout maintenant de mes questions. Parce qu'il y a... Tu es si loin là ! Mais c'est hyper intéressant. Il y a l'idée de quand même... Moi, je dis toujours la campagne, pour moi, c'est depuis peu une espèce de page blanche sur laquelle je réinvente ma vie. La campagne, j'ai l'impression qu'elle... t'inspire aussi beaucoup de créativité. Il faut, en tout cas. Il faut être créatif. Et après, il y a aussi cette notion d'argent. Parce que tout ça, tout ce que tu viens de dire, c'est très vrai, c'est très juste. Après, tu as dû avoir quand même, rassure-moi, des moments de doute quand tu as gagné notre vie. Alors, Fab Florent, qui a le podcast Histoire d'argent, ne serait pas d'accord avec gagner ta vie. Non, on ne gagne pas sa vie. En tout cas, gagner de l'argent pour... être bien dans sa vie. Oui. Je vais le dire comme ça. Il y a quand même des moments de doute.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est moins facile.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et alors,

  • Speaker #1

    Cora ? Et alors, qu'est-ce qu'on fait de ces moments-là ?

  • Speaker #0

    Ou même, comment toi, tu les as appréhendés ? Comment on fait, quoi ?

  • Speaker #1

    Je dois dire que j'ai peut-être une chance. Je crois, il y a beaucoup d'études et de publications sur l'optimisme, sur comment ça fonctionne et comment ça s'entraîne. Mais on sait qu'il y a peut-être n'ont pas un gène de l'optimisme. Mais qu'au départ, il peut y avoir une bonne disposition à l'optimisme. Je pense que j'ai cette chance. D'accord. C'est que depuis que je suis née, je suis très optimiste.

  • Speaker #0

    Et ça veut dire très chanceuse ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, je crois que les optimistes produisent leur propre chance.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Comme ils voient la plupart du temps le verre à moitié plein. Et comme je suis convaincue que ce qu'on pense et que les histoires qu'on se raconte modèlent notre réalité à chaque instant de notre vie. Si je pense... argent, si je pense abondance, si je pense que je serai capable de faire ce qu'il est nécessaire de faire pour gagner de l'argent, si je me mets à penser que je vais réussir à déployer mon activité de la façon la plus opportune pour moi et pour les autres, si je me mets à réfléchir de façon stratégique et méthodique tout en suivant mon intuition sur comment le faire, pourquoi le faire, qu'est-ce qui est important, je suis convaincue que ça va marcher. Et que même Si je traverse des périodes où l'argent est en question, où je n'ai pas beaucoup d'argent, où j'aimerais bien en avoir plus, je célèbre chaque fois qu'une personne, à la fin d'une consultation, me donne 60 euros. Je regarde ces trois billets et je fais merci beaucoup. Tu vois, tout l'argent qui rentre et quel que soit l'endroit par où rentre l'argent. Il y a une personne qui me disait il n'y a pas longtemps avec qui je travaille sur l'abondance, justement, sur le rapport à l'argent.

  • Speaker #0

    On est un peu dans ta partie métier là ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    complètement.

  • Speaker #0

    Sachez-le, c'est parti.

  • Speaker #1

    On travaille le rapport à l'argent et le rapport à l'abondance. Et ça concerne un grand nombre de femmes, cette question. D'hommes aussi, mais beaucoup de femmes. Et j'en vois en consultation pour ces questions-là précisément. L'abondance et notamment l'abondance d'argent, c'est du mindset. C'est très subjectif, l'abondance. Il y a des personnes qui vont gagner 30 000 euros par mois et qui auront l'impression d'être dans le manque, qui auront toujours besoin de faire des réserves parce qu'elles seront inquiètes de ce qui pourra se passer demain. Il y a des gens qui vivent avec à peine un SMIC ou elles ont des toilettes sèches, je ne veux pas tomber dans le cliché, mais qui sont tout à fait satisfaites et heureuses de leur sort. Donc c'est très subjectif. Je crois que l'argent, si on considère l'argent un peu comme un esprit ou comme une personne, aime être regardé. Et si tu reçois 1500 euros des impôts parce que tu as eu un trop perçu, célèbre. Si la CAF te fait un remboursement de 150 euros ou si tu as un chèque à Noël, même si ce n'est pas de l'argent que tu as gagné parce que tu n'as pas gagné ta vie, célèbre cet argent. Quand tu fais un atelier réseau sociaux et que tu es trop... trois ou cinq ou huit personnes et qu'à la fin, tu comptes tes billets.

  • Speaker #0

    Du coup, je ne sais plus ce qu'on disait. Mais alors, si je me fais un t-shirt écrit Abondance,

  • Speaker #1

    kiff. Gros kiff. Très bien. Très bien aussi. Très bien. Donc, le challenge, c'était ça.

  • Speaker #0

    Le challenge, c'était ça.

  • Speaker #1

    C'était réussir à, je vais dire, vivre de mon activité. C'est-à-dire réussir à déplier, déployer mon activité de façon satisfaisante pour moi dans un territoire comme celui-ci. Et je suis très heureuse de la façon dont ça se passe.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc aujourd'hui, c'est OK pour toi. Ça a mis du temps quand même ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, j'ai posé ma plaque il n'y a même pas un an et demi. Si on considère qu'une entreprise pourrait être viable et se lancer, c'est trois ans. Et que là, ça fait un an et demi. Moi, je suis très contente de la façon dont ça se poursuit. Franchement, pour moi, ça va bien.

  • Speaker #0

    Super, ça c'est bien. J'adore. À quoi tu ne renoncerais plus en vivant ici, aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    À quoi je ne renoncerais plus ? Mais pareil que toi, je crois.

  • Speaker #0

    L'extérieur ? Parler de marché tout le matin ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si c'est comme ça pour toi. Oui,

  • Speaker #0

    ça fait partie des...

  • Speaker #1

    Ça fait partie. En fait, c'est un sanctuaire. C'est sacré. Je ne peux plus renoncer. Ce n'est pas envisageable d'être moins en contact avec la nature que ce que je suis aujourd'hui. J'ai trop, trop besoin de ça. OK.

  • Speaker #0

    On fait une transition ? Oui. Sur ton métier ? Allez, c'est parti. C'est quoi ton métier, Cora ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Tu sers à quoi ? Tu sers à qui ici, sur le territoire ?

  • Speaker #1

    Mon métier, c'est d'accompagner les personnes à aller bien, à aller mieux, de les aider à apprendre, à prendre des décisions pour elles-mêmes. J'ai utilisé cette phrase tout à l'heure que j'aime beaucoup, qui est « accompagner les gens au seuil de leur liberté » . Pour moi, il s'agit vraiment de ça. Mon métier, c'est ça. C'est de permettre aux personnes de trouver leur clé pour se déverrouiller, pour déverrouiller leur potentiel. Voilà, mon métier, c'est ça. J'ai plusieurs outils pour le faire. Moi, j'aime la thérapie d'acceptation et d'engagement. C'est ce qu'on appelle les TCC, les thérapies cognitives et comportementales. L'idée, ce n'est pas d'aller ressasser, ruminer le passé, remuer la vase, etc. Mais c'est orienter solution. C'est voilà le problème aujourd'hui, voilà mon objectif, comment ce sera quand j'aurai atteint mon objectif, qu'est-ce qu'on fait pour y arriver ? C'est plutôt dans ce sens-là que je travaille, à jeter des ponts sur le futur. L'hypnose aide beaucoup, mais aussi la thérapie de la parole. Parce que des fois, quand on parle avec quelqu'un, il suffit de parler, de mettre un problème sur la table pour que des réponses émergent. C'est comme si tu prenais un projecteur et que tu venais mettre de la lumière sur une zone qui était encore en ébuleuse, floue. flou parce que ça reste dans ton cerveau, c'est dans le monde des pensées. Tac, dès que tu le mets sur la table, dès que tu l'emmènes dans l'espace du langage, ça prend un sens différent. Et c'est très intéressant. Moi, j'adore faire ça.

  • Speaker #0

    Tu as parlé d'outils. Oui,

  • Speaker #1

    l'hypnose. L'hypnose, c'est un outil que j'utilise énormément. La sophrologie aussi. Oui. J'aime beaucoup les techniques d'impact. Tape, frappe. Mais presque, c'est de la frappe métaphorique. Tu remarques que j'utilise beaucoup de métaphores quand je parle. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Tu es une métaphore à toi toute seule.

  • Speaker #1

    We love métaphores. J'aime tellement les métaphores. Je suis une métaphore maniaque. D'ailleurs, j'ai ici un petit cahier jaune qui est un zapbook, qui est mon livret des métaphores.

  • Speaker #0

    Ah, tu écris dessus ?

  • Speaker #1

    J'écris des métaphores. Ouais, ouais, j'écris des métaphores. Toi,

  • Speaker #0

    tu me l'as dit, soit Hélène me l'a dit, mais ça m'évoque quelque chose.

  • Speaker #1

    Ah ben voilà. En fait, pourquoi les métaphores ? Parce que, ayant travaillé pendant des années avec des militaires, j'ai compris toute la stratégie du discours analogique utilisé. Pourquoi on fait ça ? Le cerveau aime les histoires. Pourquoi on raconte des contes aux enfants ? Pourquoi on leur raconte des histoires ? Pourquoi on raconte des mythes ? Parce que ça vient nourrir l'inconscient. C'est une partie plus profonde de soi. Et les métaphores, elles sont là pour ça.

  • Speaker #0

    C'est pour ça qu'en communication, je dis à pas mal de personnes, racontez des belles histoires.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Dans votre communication.

  • Speaker #1

    Racontez des belles histoires.

  • Speaker #0

    Mais oui.

  • Speaker #1

    Et en fait, les belles histoires, ça vient tellement nourrir. Des fois, il y a des séances d'hypnose qui ne sont que des histoires. Mais le fait de se laisser... embrasser par une histoire, de se laisser se détendre et se relaxer, et s'autoriser à écouter simplement une histoire, une histoire orientée, avec des mots, des suggestions, des images particulières, ça parle à l'inconscient. Et tu sais, on parlait des émotions il y a quelques instants. Et moi, j'aime beaucoup cette métaphore pour poursuivre avec toutes les analogies motorisées que j'ai entendues hier soir de mon autre amie Sandrine. Imagine une émotion, c'est comme un signal sur le cadran d'une voiture. Si tu as un truc rouge sur le cadran de la voiture, ça veut dire qu'il faut que tu regardes. Il y a un message. Urgence. Urgence.

  • Speaker #0

    Warning.

  • Speaker #1

    Warning. L'émotion, c'est ce qu'elle vient raconter. Elle a un message à délivrer. C'est comme si c'était une factrice aussi. Si la factrice vient et qu'elle t'amène une lettre.

  • Speaker #0

    Un recommandé.

  • Speaker #1

    Un recommandé. Il va bien falloir que tu le prennes. Tu peux laisser s'empiler les trucs dans la boîte aux lettres, mais à un moment, ce n'est pas confortable. Exact. Et le cerveau, il l'aime quand on lui donne des images. Tu vois ?

  • Speaker #0

    Je me permets de te dire, je pense que c'est pour ça que j'adore le podcast. Oui. Parce qu'en fait, on me raconte des histoires au creux de mon oreille.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, je te comprends tellement. Et tu vois, c'est ce que je disais, il y a vraiment un parallèle entre nos deux métiers. C'est une histoire d'histoire. Et ce que j'aime le plus dans mon métier, franchement, c'est de pouvoir me glisser dans les souliers des autres. C'est de pouvoir voir le monde à travers leurs propres lunettes, de comprendre quels sont leurs filtres, de savoir comment c'est leur carte du monde, en fait. À chaque fois, quand je reçois quelqu'un, je voyage.

  • Speaker #0

    Ou tu te nourris. Moi, je me suis nourrie de toutes ces rencontres et de toutes ces histoires.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Je m'enrichis, je me nourris, je me cultive, je m'informe. Je grandis.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais oui !

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai. Moi, ça me fait plaisir de t'entendre dire ça et de voir comme ça te plaît, comme tu incarnes ça, comme c'est vraiment installé en toi. C'est chouette.

  • Speaker #0

    C'est ma mission.

  • Speaker #1

    C'est ta mission !

  • Speaker #0

    Ton métier, quand même. Il y a peut-être des choses importantes que tu as envie de souligner, de dire ? Il y avait des notions, tu avais envie qu'on en parle, donc on en parle là, mais il y a peut-être d'autres choses ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai l'impression d'en parler un peu depuis le début. C'est vrai. C'est très fongible, mon métier, entre ma vie perso et ma vie pro. Pour moi, mon métier, l'hypnose, c'est une philosophie, en fait.

  • Speaker #0

    Comme le yoga ?

  • Speaker #1

    Oui, pourquoi pas.

  • Speaker #0

    Une philosophie de vie, le yoga.

  • Speaker #1

    C'est bouger, respirer, imaginer. bouger, respirer, imaginer, se raconter les bonnes histoires pour avoir la vie qu'on veut. Tu vois, si tu mets deux personnes en face d'un verre, c'est très connu ça, il y en a une qui va voir le verre à moitié plein et l'autre qui va voir le verre à moitié vide. Et tu peux décider un moment que tu en as marre de voir le verre à moitié vide et te raconter les histoires qui vont te permettre de voir le verre à moitié plein. C'est ça mon métier. Et tu sais, le cerveau, lui, ne fait pas vraiment la différence entre ce qui est réel et ce qui est imaginaire. C'est-à-dire que concrètement, il y a tout un tas de réseaux neuronaux qui sont communs dans les deux processus. C'est ce qui fait que si je te demande de fermer les yeux et d'imaginer que tu manges un citron, par exemple, tu vas avoir de l'amertume là, sur le côté de la langue.

  • Speaker #0

    Oui, tu vois ce que tu veux dire. Tu vas ressentir, tu vas le sentir, tu vas avoir le goût.

  • Speaker #1

    Exactement. Il y a plein d'expériences comme ça. Ou des images associées. Ou des images associées, tout à fait. On est tous différents par rapport à ça. Mais le truc, c'est que ton corps... il va se mettre à réagir comme si tu mangeais vraiment un citron. C'est bien foutu. C'est bien foutu. C'est super bien foutu.

  • Speaker #0

    Ce qui veut dire que si j'imagine, si je me raconte des histoires positives, ambitieuses, etc., ça va marcher.

  • Speaker #1

    Oui, alors attention. Ou sur le chemin. Oui, bien sûr. C'est important de le faire, mais je fais une différence entre la pensée magique. OK. La pensée magique, ça peut être... Tu es dans une situation terrible, mais tous les matins, tu regardes dans le noir, tu dis « je suis belle, je suis en paix, tout va bien, je gagne de l'argent » . Ça, ça ne marche pas. Enfin, je ne crois pas. Oui,

  • Speaker #0

    oui, je vois ce que tu veux dire.

  • Speaker #1

    Tu vois, avec l'hypnose, on vient l'incarner. C'est-à-dire que si tu dis dans trois ans, je suis à l'Olympia. Et que tu t'imagines là, dans la salle. Tu t'imagines, t'es sur scène et toute la foule est plongée dans le noir. Mais ils sont 3000 là à te regarder. Et ils attendaient que toi.

  • Speaker #0

    Je m'y vois.

  • Speaker #1

    Mais je sais, je suis en train de te faire du close-up. Tu vois, c'est maintenant.

  • Speaker #0

    Moi, je serais la Clémentine Gallet de la ruralité en podcast.

  • Speaker #1

    Super, mais génial.

  • Speaker #0

    Et la Karine Lemarchand à la télé.

  • Speaker #1

    Ben oui, mais pourquoi ?

  • Speaker #0

    Du périgord.

  • Speaker #1

    Et tu vois, mais toutes ces idées que tu es en train de te faire, ces images, toutes ces projections que tu te fais, ce n'est pas juste des images. Tu peux ressentir à quel point ça va te faire du bien, à quel point tu seras à ta place. Tu peux voir les personnes qu'il y aura autour de toi. Tu peux entendre, sentir l'environnement, quelle ambiance sera dans ton corps et comment ce sera. C'est quoi les valeurs qui vont être nourries ? Ça sera quoi ta nouvelle façon de penser ? Comment ça va parler de ton identité au moment où tu y seras ? Et là ? tu le fais vivre à ton corps. Pas seulement à l'étage des pensées, tout va bien.

  • Speaker #0

    Vibrer. Vibrer dans ton corps.

  • Speaker #1

    Tu le vibres dans ton corps et ça, ça marche. Et ça marche encore plus que ce que je pensais.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est ton métier.

  • Speaker #1

    Ça, c'est mon métier.

  • Speaker #0

    Merci Cora.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Facile de créer des liens, réseaux, amis, quand tu es arrivée, quand vous êtes arrivée, maintenant, je pense que la réponse est oui.

  • Speaker #1

    Quand on cherche, on trouve.

  • Speaker #0

    Quand on cherche,

  • Speaker #1

    on trouve. C'est succinct comme...

  • Speaker #0

    Merci, hop, on passe à la suivante. Je suppose que tu vas effectivement nous expliquer l'intégration dans des assos, l'implication dans des assos, aller dans des terres-lieux, etc. Oui, c'est ça. Il faut qu'on fasse le pas ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, il faut qu'on fasse le pas. Ça nécessite un engagement, ça nécessite de s'engager. Nous, on était conscientes qu'en arrivant à la campagne, c'était à nous d'aller voir les autres. C'était à nous d'aller... D'aller s'intégrer, quoi, vraiment. D'aller s'intégrer. Et franchement, il y a ce qu'il faut. On ne manque pas d'activité ici. C'est vrai que les tiers-yeux, il y en a. Nous, moi, je me suis mise bénévole à l'Association des oiseaux livres. Il y a le planning familial.

  • Speaker #0

    Non, mais il y a plein de choses à faire.

  • Speaker #1

    Il y a plein de trucs, en fait. Il y a vraiment plein de choses pour connaître.

  • Speaker #0

    Mais il faut effectivement qu'on aille.

  • Speaker #1

    Mais il faut y aller. Ben voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et après, on est quand même très nombreux et nombreuses à venir d'ailleurs et à se retrouver sur plein de sujets ou plein d'endroits.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Ah,

  • Speaker #0

    ça fait peut-être dans les difficultés ou les choses des fois un peu compliquées.

  • Speaker #1

    C'est pas une difficulté parce qu'il me manque et je vais les voir. D'accord. Voilà.

  • Speaker #0

    Mais d'une manière spontanée, c'est plus compliqué quand même. On ne peut pas se dire, ah bah tiens, ce soir, on se fait un apéro. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Il y a toute une logistique et une organisation derrière. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Qui est des fois un peu moins kiffante.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. J'aimerais faire la chouille un peu plus souvent avec des amis qui ne sont pas ici. et j'ai trouvé des amis ici. C'est vrai, des longues amitiés, c'est pas pareil. Et tu vois, moi de temps en temps, j'appelle mes amis et je leur dis, on se parle une heure là, tu me manques, j'ai envie de te raconter des trucs. Comme si on était toutes les deux, qu'on allait boire des bières sur les quais de Saône.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire que notre ancienne vie, elle nous manque de temps en temps ?

  • Speaker #1

    On est un con, dirait ma grand-mère, mais moi oui, mon ancienne vie me manque de temps en temps. Et je vais rattraper mon ancienne vie de temps en temps. j'y retourne, j'ai besoin d'aller retrouver mes couleurs ça me fait du bien quoi, et de toute façon où qu'on soit il y a toujours un truc qui manque je crois de toute façon mais on va le chercher ailleurs c'est pas une fin aussi.

  • Speaker #0

    Des fois il y a un petit côté schizo moi je me suis, des fois c'est dans ces moments où il y a des doutes tu vois il y a un petit moment où tu te dis en fait qu'est-ce que j'ai fait ? ou j'ai un doute, pourquoi j'ai un doute tout d'un coup ?

  • Speaker #1

    Oui, les parties c'est là que, ça c'est aussi un truc très très important dans mon métier Merci. C'est qu'on peut imaginer quand nous, on a des parties, tu vois. On a une partie qui est trop bien à la campagne, pour tout un tas de bonnes raisons. Et on a une partie qui a trop envie de retrouver les copines en ville. On a une partie qui a envie d'être écolo et d'acheter tout à la recyclerie. Et on a une autre partie qui a envie d'avoir un beau fauteuil pied-compas scandinave dans le cabinet. Je parle de moi là, je donne mon propre exemple, tu vois.

  • Speaker #0

    Vous pouvez retrouver d'ailleurs ce fauteuil sur la photo, sur ta page d'intro Facebook,

  • Speaker #1

    je pense. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Et en fait, je trouve qu'on peut déjà se tranquilliser un petit peu avec le fait qu'à l'intérieur de nous, on a plusieurs voix, on a plusieurs personnages, on a plusieurs envies différentes et parfois antagonistes. Et on peut normaliser ce truc qu'il y a une partie qui a envie d'arrêter de fumer, il y a une partie qui a besoin. Il y a une partie qui a envie d'arrêter de gueuler sur ses gosses, il y a une partie qui a besoin de décharger sa colère. Il y a une partie qui a envie de liberté et d'aller en voyage, il y a une partie qui doit être loyale à sa famille. Et tout ça, ça existe et c'est la vie en fait. et de se dire de choisir un moment consciemment je décide de nourrir telle partie où je décide de nourrir telle partie. Je décide de nourrir la partie de moi qui a envie d'être belle, de se sentir sexy, de mettre une robe. Je la nourris et je le fais en conscience. C'est le choix que je fais pour ce soir. Je m'habille comme j'ai envie. Et si éventuellement, ça ne plaît pas à d'autres personnes, tant pis. Mais ce qui est important, c'est d'arriver à mettre de la lumière et de la présence sur les choix qu'on fait pour soi. Et on est plusieurs. Tu dis schizo, mais oui, on est plusieurs. Et heureusement. Alors attends, une dernière citation que j'adore.

  • Speaker #0

    Vas-y.

  • Speaker #1

    Ça, je crois que c'est Audiard. Bien heureux les fêlés, ils laisseront passer la lumière. Tu vois, si t'as une partie de toi qui a envie de faire un truc de dingue et de proposer un truc nouveau, go for it !

  • Speaker #0

    Avec le recul, qu'est-ce que tu penses de ta décision de changement de vie, de changement de territoire ?

  • Speaker #1

    Moi je suis super contente. Avec le recul, comment dire ? Tu sais, il y a plusieurs façons d'envisager la vie ou la carrière ou la progression. Moi, j'ai vu beaucoup ça en bilan de compétences. Il y a des personnes qui ont besoin d'avancer d'une façon assez linéaire, c'est-à-dire j'ai un objectif, j'ai un objectif et c'est mon objectif, c'est mon aspiration, c'est mon drapeau vert là-bas au bout de l'itinéraire. J'ai des étapes et je mets à disposition des ressources, des compétences, des apprentissages au service de cet objectif-là. Il y a des personnes qui se déploient un peu comme un bambou, tu vois ? Tu sais ce qu'il fait le bambou ? Il est sous terre et il trace et il va dans tous les sens. Et pour ces personnes-là, le sens se révèle simultanément à ce que l'expérience est vécue. Je le répète, quand on se développe un peu comme un bambou, et non pas de façon linéaire, le sens peut se révéler, c'est-à-dire ce qui est signifiant dans la vie se révèle à mesure que tu es en train de le vivre. Et dans cet état d'esprit, Ça permet d'avancer en mode exploration. Il y a des gens qui ont besoin d'avancer avec un GPS. Il y a des gens qui avancent en mode exploration. On teste, on va voir.

  • Speaker #0

    On tâtonne.

  • Speaker #1

    On tâtonne. Et moi, je suis dans ce mode exploratrice la plupart du temps, en mode test. C'est-à-dire, je n'avais pas beaucoup de projections sur ma nouvelle vie. Je savais juste que c'était maintenant et qu'il fallait y aller. D'accord. Donc, évidemment, je n'ai aucun regret puisque je n'ai pas beaucoup d'attentes. Tu vois ce que je veux dire ? Oui. Mais avec le recul ?

  • Speaker #0

    Tu n'étais pas finalement déjà fait un tableau ?

  • Speaker #1

    Pas vraiment.

  • Speaker #0

    Avec des projections, etc.

  • Speaker #1

    Je n'avais pas d'objectif, j'avais des aspirations. Tu vois la différence ? Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    J'avais des valeurs que j'avais besoin de faire vivre et je savais que ce serait à cet endroit, à la campagne. Et c'est nourri. Merci. Donc c'est cool.

  • Speaker #0

    Si tu avais un conseil à donner à une femme ou un homme qui souhaite faire le même pas ? que nous, il y a quelques années, qu'est-ce que tu aurais envie de lui dire ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'aurais envie de citer Poincaré.

  • Speaker #0

    Achetez-vous un bouquin.

  • Speaker #1

    L'intuition trouve, la raison prouve. Vraiment, pour moi, le cœur et le cerveau, le cortex préfrontal, c'est notre cerveau qui pense, qui résonne, qui planifie, qui organise. Pour moi, le conseil, c'est d'époussiérer votre micro à l'intérieur et écouter... toujours la bonne direction. Pour moi, c'est toujours la bonne direction quand on écoute la voix intérieure. Ça ne veut pas dire qu'après, on doit y aller complètement freestyle et ne pas réfléchir. Mais pour moi, le bon conseil, c'est installez-vous au milieu de vous-même, trouvez l'endroit où ça résonne, l'endroit où ça vibre vraiment. Et une fois que vous avez trouvé la note, une fois que vous entendez le micro, une fois que tu sens que ça vibre, tu sais que c'est là qu'il faut travailler. Et ensuite, tu utilises ton cerveau pour mettre en place les étapes qui et te permettre... d'aller vers l'aspiration que ton cœur te donne. Moi, c'est ça mon conseil. Ça fait un peu généraliste, tu vois, mais c'est ma boussole.

  • Speaker #0

    On arrive sur la fin.

  • Speaker #1

    Oh, déjà ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai quand même encore toute une série de petites questions.

  • Speaker #1

    Non, non. Je vais dire ce qui était important pour moi ici, ce que je venais chercher. Ce n'était pas des objectifs, mais des aspirations. D'accord. Et pour moi, les aspirations, c'était comprendre. C'est-à-dire comprendre comment ça se passe la vie ailleurs. C'est pour ça que j'ai acheté des bouquins, tu vois. J'ai lu Marie-France Houdard, qui est une fille qui a beaucoup étudié la paysannerie en limousin. Et pour moi, c'était super important de comprendre, c'était comment la vie ici, à quoi j'arrive. Et c'est pour ça que je passe autant de temps avec mes voisins quand je fais mes balades. Des fois, je dis, je pars une demi-heure, je reviens au bout d'une heure et demie, j'envoie un textuale et je dis, ah, désolé, il y a Marie qui m'a attrapée. Mais parce qu'elle m'a raconté comment elle a emmené les vaches à l'école quand elle était petite. comment, je ne te raconte pas Paulette et les oies parce que là on va tous chialer, mais c'est tellement précieux nos anciens, nos voisins, ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont à témoigner, ce qu'ils racontent de leur vie. Tout ça, c'est des trésors. Et donc, en arrivant ici, moi,

  • Speaker #0

    je voulais... aller au contact de ces gens-là.

  • Speaker #1

    Et comprendre le territoire.

  • Speaker #0

    Comprendre, comprendre, comprendre.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas toujours évident, parce que c'est bien en s'installant sur un nouveau territoire de le comprendre, mais c'est difficile de le comprendre avant. Enfin, tu le comprends en y vivant, en t'y installant, etc. Et petit à petit.

  • Speaker #0

    Oui, tu sais, comprendre, c'est comme pendérer. C'est prendre avec un. Donc, comprendre, pour moi, c'est là où tu es, tu prends. tu te mets à être avec ce qui est. Donc comprendre, c'est tu prends avec, tu emmènes avec toi dans ton expérience tout ton environnement. Connaître, c'est la connaissance. Donc effectivement, tu peux lire des bouquins avant de venir, mais tant que tu ne t'es pas engouffrée dans ce que c'est de parler avec un ancien qui habite encore dans une maison avec de la terre.

  • Speaker #1

    L'immersion.

  • Speaker #0

    L'immersion, exactement. Ce n'est pas pareil. Il manque l'expérience. Et il n'y a rien qui remplace l'expérience.

  • Speaker #1

    J'aurais envie de dire, c'est le mot de la fin. Mais non, ce n'est pas le mot de la fin.

  • Speaker #0

    Mais non, ça ne s'arrête jamais, ça continue toujours.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous donner un ?

  • Speaker #0

    Un seul, ok.

  • Speaker #1

    Livre de chevet ou un film ou un documentaire ou un compte Instagram qui t'inspire et qui pourrait nous inspirer ?

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas la même chose. Parce que si ça m'inspire moi, ça ne veut pas dire que ça va inspirer les autres.

  • Speaker #1

    Ouais, bon, alors...

  • Speaker #0

    Je suis reloueur.

  • Speaker #1

    Que tu...

  • Speaker #0

    Je te fais reformuler.

  • Speaker #1

    Bon, alors, que tu kiffes ou qui a changé ta vie ?

  • Speaker #0

    à un livre qui a changé ma vie.

  • Speaker #1

    Ou un documentaire, ou un film, ou un compte Instagram. Par exemple, quand t'as vu mon compte Instagram, ça a changé ta vie. Voilà. Ben merci.

  • Speaker #0

    On passe à la question suivante. Non mais c'est vrai, je veux le dire, franchement, Sandrine, je te kiffe. C'est vrai, j'adore ce que tu fais. J'adore ton engagement.

  • Speaker #1

    C'est le moment où tu me fais pleurer ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, si tu veux.

  • Speaker #1

    Je contrôle.

  • Speaker #0

    C'est bon de pleurer. Mais c'est tellement beau ce que tu fais. Tu vois, moi, quand je suis arrivée ici, je me suis dit, je veux trouver ma façon de contribuer, de faire partie de ce monde. Et toi, quand je vois ta façon de contribuer, la façon dont tu mets les gens en lien, la façon dont tu permets aux gens de raconter leur histoire, c'est un trésor inestimable. Franchement, j'adore ce que tu fais. J'adore ce podcast. Mais c'est tellement précieux. Bravo, quoi. J'adore, j'adore, j'adore.

  • Speaker #1

    Si j'étais Rosa, je dirais namasté.

  • Speaker #0

    Namasté ! Namasté !

  • Speaker #1

    Merci ! Et alors donc ?

  • Speaker #0

    Et alors donc, un truc qui m'inspire, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, le livre, le documentaire, le film qui a changé ta vie. Enfin, qui...

  • Speaker #0

    En fait, je vais te parler d'une personne. Je suis désolée.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut être aussi une personne, effectivement.

  • Speaker #0

    Je vais te parler d'une personne que j'ai rencontrée il y a 12 ou 13 ans, qui est une romancière. Et en fait, elle a écrit un bouquin qui a changé ma vie. et quand je l'ai rencontré, cette personne, en fait, dans le taoïsme, on appelle ça Yuan Fen. C'est les rencontres d'âmes.

  • Speaker #1

    Le taoïsme ? Oui,

  • Speaker #0

    dans le taoïsme. C'est les rencontres d'âmes. C'est tu rencontres une personne ou un bouquin ou un objet qui change ta vie. C'est-à-dire, il y a un avant et un après. Peut-être que ça t'est arrivé de rencontrer une personne comme ça ou un lieu ou une situation. Tu n'es plus la même après. Il y a quelque chose qui a changé.

  • Speaker #1

    Est-ce que si je te dis la rencontre avec le podcast a changé ma vie ?

  • Speaker #0

    Bien sûr. Voilà. Par exemple. Moi, la rencontre avec cette femme a changé ma vie. Pourquoi ? Parce qu'elle m'a permis d'ouvrir quelque chose en moi. Souvent, quand on adore quelque chose qui se met à changer notre vie, c'est parce qu'il nous offre un miroir sur une partie de nous qui est en train de demander à se révéler. C'est peut-être ce qui s'est passé pour toi avec le podcast.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Voilà. Ça te convient ? Oui, oui. Et bien voilà, moi, cette femme que j'ai rencontrée avec ses livres et avec ses histoires et avec l'accompagnement thérapeutique qu'elle m'a proposé.

  • Speaker #1

    Elle s'appelle ?

  • Speaker #0

    Elle s'appelle... Anne Cibran. Et voilà, en fait, cette personne-là, elle a changé ma vie pour tout un tas de raisons, mais je dirais, pour résumer, qu'elle m'a permis de m'ouvrir à la partie de moi la plus poétique, celle qui a un accès très pluriel à la beauté. Et c'est ce qui me permet aujourd'hui, tu vois, moi je dis dans mon métier, souvent j'aide les gens à trouver les pépites d'or dans la gadoue. Et c'est ce qui fait que moi, j'arrive à trouver du beau partout.

  • Speaker #1

    Donc grâce à ces ouvrages,

  • Speaker #0

    grâce à cette personne, aujourd'hui, je sais que ma force, elle réside dans le fait de trouver le beau partout, d'avoir un accès particulier à tout ce qui est beau dans ce monde. Et je pourrais citer une dernière fois Siméon ou je ne sais plus qui, la beauté sauvera le monde. J'en suis convaincue.

  • Speaker #1

    C'est de... Pareil, si tu dois lever des craintes et des doutes aux femmes qui se souhaitent... faire le même chemin que nous.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je dirais ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais que franchement, je n'ai pas de conseils, mais on a tout notre propre accès. En fait, on est toutes... Allez, attends, je reprends. J'ai animé un atelier avec Epicure la semaine dernière. Dans la philosophie epicurienne, il y a cette idée super importante qu'on est tous, avec notre corps, un être singulier et qu'on a tous une proposition unique à offrir au monde. Il n'y a pas un seul corps comme le tien sur la planète. Et quand tu ne seras plus là, Sandrine, il n'y aura plus jamais aucune personne comme toi. Il n'y aura plus jamais aucune Sandrine.

  • Speaker #1

    C'est dommage quand même parce que ce... corps de rêve. C'est fou, là, là, là, là, là, là. Ça va faire mal au monde.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, de se connecter à cette idée qu'on est unique, on est vraiment unique, c'est vrai, quoi. Mince ! On est toutes des personnes différentes. Je suis unique. En plus ! Et on a quelque chose à offrir au monde, en fait. Et je crois que le travail qu'on peut faire sur nous-mêmes, si on parle de travail à faire sur nous-mêmes, c'est d'arriver à se connecter à qu'est-ce qui vibre pour nous ? C'est quoi la valeur importante pour moi maintenant ? Qu'est-ce qui est important ? Qu'est-ce que je dois nourrir ? Qu'est-ce qui fait que je me sens « waouh » quand je fais une activité ? Qu'est-ce qui fait que j'ai l'impression de contribuer au monde ? Et quand on a touché ce truc-là, alors on sait ce qu'il faut faire et le chemin, il se déroule. Je ne dis pas que c'est comme un tapis roulant, mais souvent, les choses se font. Il faut juste trouver comment on est aligné et comment on est bien. J'en suis convaincue. Et je l'ai vu, je l'ai vu, je l'ai vu tellement de fois.

  • Speaker #1

    Donc on revient à dépousser ton micro. Si tu devais recommander ce podcast à quelqu'un en... une phrase. Qu'est-ce que tu dis ?

  • Speaker #0

    Un podcast qui a vocation à devenir très très grand. Le message est tellement important. Cette parole donnée, cette possibilité d'être dans la narration de son parcours sur des territoires comme les nôtres, ça n'existe nulle part ailleurs. Pour moi, il est d'utilité publique ce podcast. En fait, il est là pour ouvrir le champ des possibles. Je crois que tout le monde devrait écouter ce podcast. Et c'est pour ça que moi, sur les réseaux, tu vois, j'en parle à tout le monde. Dès que je vais en famille quelque part, je parle de ton podcast. Et c'est vrai, c'est unique. Ta proposition, elle est unique. Et ça ouvre tellement de champs. C'est magnifique, quoi.

  • Speaker #1

    Alors déjà, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Je t'en prie. Je le pense.

  • Speaker #1

    Et pourquoi tu dis sur des territoires comme les nôtres ?

  • Speaker #0

    En campagne, en fait. La campagne, la ruralité. Et puis, on sait qu'il y a des ans.

  • Speaker #1

    Parce que ça veut dire qu'aujourd'hui, on n'est pas suffisamment visible. On ne parle pas suffisamment de nous. Les femmes et les hommes de la ruralité ?

  • Speaker #0

    Alors, je ne sais pas. Je n'ai pas poussé la réflexion jusque-là. Voyons voir. On. En fait, je n'aime pas on. Le on, ça ne me plaît pas. Alors,

  • Speaker #1

    les médias, la société aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Tu as raison. Parce que si tu te mets à écouter le JT de 13h, ou même...

  • Speaker #1

    Il n'y avait que Jean-Pierre Pernaut qui parlait de la campagne.

  • Speaker #0

    Enfin, moi, je n'écoute pas le JT de 13h de toute façon. Mais bon, oui. Tout à fait. C'est important qu'il y ait de la visibilité sur tout ce qui se passe à la campagne. Et c'est prodigieux. Franchement, tout ce qu'on a là. J'ai écrit un poste là-dessus il n'y a pas longtemps. Mon agenda est plein jusqu'au mois de juin. Tellement il y a de choses à faire ici. Il y a de la danse, il y a du cirque, il y a du théâtre, il y a des conférences, il y a des expos, il y a des concerts.

  • Speaker #1

    Des cercles de tambour.

  • Speaker #0

    Il y a des cercles de tambour. Il y a des podcasts. C'est génial. Tu contribues avec ton podcast à... amplifier la diversité des territoires et on a besoin de diversité ici. On a besoin que des personnes très différentes viennent et apportent aussi leur couleur au territoire. Il ne s'agit pas juste de raser les murs quand on arrive à la campagne et de faire doucement pour ne pas gêner les gens. Il s'agit aussi d'être soi-même agiter la campagne. Agiter la campagne avec assertivité, avec respect, avec humilité. Mais le faire aussi en respectant la personne. La personne qu'on est, quoi. Mettre des paillettes en campagne ? Tu peux mettre des paillettes en campagne.

  • Speaker #1

    Moi, j'aime bien ça. Moi, je peux mettre des paillettes à la campagne.

  • Speaker #0

    C'est une expérience qui plaît, mettre des paillettes en campagne. Ok. Ouais. Oh là là !

  • Speaker #1

    De quoi es-tu la plus fière ou heureuse ?

  • Speaker #0

    De quoi je suis la plus fière ou heureuse ? Avec ce changement de territoire,

  • Speaker #1

    de tout là. De quoi tu es la plus fière ou la plus heureuse ?

  • Speaker #0

    En fait, je crois que c'est très fongible. À mon avis, la membrane est très fine entre fière et heureuse. Je crois que je baigne franchement dans la gratitude. Je suis heureuse. Tous les matins, je me lève. J'ai fait une story ce matin d'ailleurs. Je vais y revoir. Tu iras voir si tu veux. Je vais voir le lever de soleil. Il n'y en a pas un comme l'autre. Same but different. Tous les matins, c'est différent. Tous les matins, je respire avec la nature. Je suis prodigieusement heureuse de toutes les rencontres que je fais à chaque fois que j'ai une nouvelle cliente ou un nouveau client. Mais t'imagines pas à quel point... J'ai l'impression d'être la personne la plus chanceuse de la Terre. Donc je suis à la fois fière parce que j'ai beaucoup travaillé. Je travaille comme une folle, franchement. Je travaille, je ne sais pas, 50 heures, 60 heures par semaine peut-être. Et quand je vais marcher, je travaille aussi. Parce que je sais que ces instants de silence et de pause, ils contribuent en fait à l'élaboration constante de ce que moi je propose au monde. Et je dis ça avec la plus grande humilité, c'est que je sais à quel endroit je me trouve, je sais que je suis au bon endroit maintenant, et que j'essaie de contribuer. tout en respectant mon propre royaume, à faire vivre aussi le territoire, tu vois. Et donc, je suis très heureuse de la vie que j'ai. J'ai beaucoup de gratitude pour l'accueil que nous ont réservé les voisins. Magnifique. Enfin, voilà. Donc, je suis à la fois heureuse et à la fois fière, parce que c'est cool. J'ai une belle vie, quoi. J'ai vraiment une belle vie.

  • Speaker #1

    Et si Hélène, Sacha, étaient proches, quand je te parle de tes proches, ça peut être... parents, frères, sœurs, je ne sais pas, cousins, cousines, oncles, tantes, j'en sais rien, enfin bref, tout ton noyau familial, proche ou moins proche, comme tu veux, était autour de cette table, à ton avis, qu'est-ce qu'il te dirait ?

  • Speaker #0

    Alors là, je pense que ma mère, elle, elle dirait, « Ah ben ça te ressemble tout à fait. » Voilà, c'est ce que je suis en train de dire, tu vois. C'est plutôt fidèle à la personne que je suis depuis que je suis née. Mon père, lui, il dirait, « Ah ben de toute façon, toi, tu retombes toujours sur tes pattes. » Ce qui est vrai, parce que je vois la vie vraiment a priori comme un jeu et un terrain d'exploration constant. Donc, si je suis en mode exploration, j'explore. Pas forcément, tu vois, je disais tout à l'heure objectif ou aspiration. Je viens nourrir une aspiration, je n'ai pas un objectif précis et ça change toute la donne. Voilà, pour mes parents.

  • Speaker #1

    Hélène, Sacha ? Je lui dirais.

  • Speaker #0

    Hélène, elle dirait... Roule pas cool. Hélène, elle dirait, comme elle m'a vu ce matin... Alors, je te dis, je n'ai pas dormi depuis deux jours. Pour tout un tas de raisons. Et pourtant, ce matin... comme je commence tous les matins, je chante et je danse en fait. Et des fois, ce matin, j'ai dit à Hélène, je suis tellement fatiguée, je n'ai pas dormi de la nuit, j'ai l'impression d'avoir du sable sous les paupières. Et deux secondes après, j'étais en train de prendre la cuillère en bois et de chanter Maria Carey. Elle me dit, non mais tu ne t'arrêtes jamais en fait. Donc Hélène, elle me dirait que, bah oui, je suis tout le temps de bonne humeur. Des fois, c'est un peu chiant quand même d'habiter avec quelqu'un qui est toujours de bonne humeur. Mais en vérité, c'est quand même aidant.

  • Speaker #1

    Le mot de la fin, qu'est-ce qu'on se dit ? On se dit déjà à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai passé un excellent moment. J'ai envie effectivement de continuer, de continuer, de continuer. Et sinon, qu'est-ce qu'on peut dire pour conclure cet épisode ?

  • Speaker #0

    Alors attends, j'ai une citation pour terminer. Tu veux bien ?

  • Speaker #1

    Je pense que ton titre de podcast, ce sera une citation ou alors toutes les personnes qui ont contribué avec ces citations au podcast.

  • Speaker #0

    Tu m'autorises ?

  • Speaker #1

    C'est parti. 1, 2, 3,

  • Speaker #0

    go ! Ça dure moins d'une minute. Oui. En fait, c'est une dédicace à un homme que je n'aurais jamais pensé citer ici à ce micro.

  • Speaker #1

    Jean-Claude Van Damme.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout, mais pas loin. Quand je travaillais avec les militaires, j'avais un directeur du centre dans lequel je travaillais qui était un ancien colonel. Un gars très rude, très vertical. Mais il avait un truc. C'est que quand il réunissait ses troupes, ses collaborateurs, dans la grande salle, il mettait un pied sur la chaise d'un air un peu conquérant. Tu sais, il posait un bras sur le genou pour nous féliciter. Et encore. Donc voilà,

  • Speaker #1

    je voudrais finir avec ça.

  • Speaker #0

    Merci et encore. Merci pour tout ce qui est déjà maintenant. Et encore, c'est-à-dire encore croquer. Encore y aller goulûment. Encore savourer. Encore donner. Encore se laisser ouvrir pour recevoir tout ce qu'il y a de bon à recevoir. Et merci. Vive l'NFC.

  • Speaker #1

    Et encore. Merci et encore.

  • Speaker #0

    Encore, encore, encore.

  • Speaker #1

    Voilà. Bon appétit. au revoir merci au revoir une gros bisou salut salut tout le monde merci pour votre écoute merci d'être resté jusqu'au bout de notre échange et si vous voulez continuer à m'encourager et surtout à faire connaître le podcast et bien vous pouvez mettre 5 étoiles et un commentaire sympathique sur Apple Podcast et Spotify surtout vous n'oubliez pas de vous abonner à la chaîne de podcast pour être notifié des nouveaux épisodes. Et si vous voulez faire partie de la communauté des Nouvelles Filles de la Campagne, abonnez-vous à la newsletter. Soit vous m'écrivez sur lesnouvellesfillesdelacampagne.com, tout attaché en minuscules, ou vous me contactez sur les réseaux sociaux des Nouvelles Filles de la Campagne, Instagram et Facebook. Je vous dévoile les coulisses des Nouvelles Filles de la Campagne, des tips, des astuces, des sujets, la sortie des nouveaux épisodes, et plein d'autres surprises. Alors un grand merci et je vous dis à bientôt. Ciao !

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