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Constance : "Oser la campagne quand on est jeune" cover
Constance : "Oser la campagne quand on est jeune" cover
Les Nouvelles filles de la Campagne.

Constance : "Oser la campagne quand on est jeune"

Constance : "Oser la campagne quand on est jeune"

06min |12/02/2025
Play
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Description

"J’incite un maximum de monde autour de moi à aller à la campagne, de ne pas avoir peur de ce monde rural."


🎧 🎧 Voici un extrait du nouvel épisode pour une Nouvelle fille de la Campagne !


Merci à Constance pour son témoignage. 🙏

https://www.instagram.com/aunomdugout/


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et en tant que petite fille de paysan, toujours avoir été à la campagne, chez ma grand-mère, tu vois, m'occuper des vaches et des veaux. Et d'un côté, le côté bonne vivante, aimer les choses qui ont du goût. Épicurienne. Épicurienne, très épicurienne. Je ne m'y retrouvais pas dans mon métier au quotidien, où c'était plus de l'assemblage d'ingrédients, on va dire surgelés, pour faire un produit snacking prêt à l'emploi. Je prends ma voiture toute seule et je me dis, je vais aller voir des artisans, des producteurs, des restaurateurs. Toujours. les rencontrer, sortir de mon quotidien et surtout pour apprendre. Parce que j'étais partie du postulat que j'avais fait effectivement un bac plus 6, mais est-ce que je savais vraiment me nourrir concrètement comme ma grand-mère le faisait, à élever ses poules, à faire son potager et tout ?

  • Speaker #1

    Et là, t'es encore chez Bonduelle ?

  • Speaker #0

    Là, non, j'ai terminé mon contrat chez Bonduelle. D'accord,

  • Speaker #1

    ok.

  • Speaker #0

    Je pars. Donc je vais rencontrer toutes ces personnes-là dans le but d'apprendre, comprendre comment sont élevées ou cultivées, comment ça se passe et me reconnecter à mon assiette. Parce qu'en gros... A l'époque, ils ne faisaient pas de grandes études, mais si demain les supermarchés étaient vides, ils savaient se nourrir les gens. Ils avaient tous un peu une basse-cour et un potager. Et nous, on fait plein d'études, on sait gérer des projets à l'international, mais on est tellement dépendants d'un système. Et le besoin primaire, c'est se nourrir. C'est notre besoin primaire sur la pyramide de Maslow pour ceux qui connaissent. Et aujourd'hui, en fait, on l'a délégué à des multinationales. Bon, quand je suis arrivée ici, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Simplement, je voulais une nouvelle vie. Et en fait, aujourd'hui, avec le recul, ça fait un an que je suis dans le Périgord. D'un point de vue professionnel, je n'ai jamais autant travaillé qu'avant. Donc avant, à Bordeaux, le cliché aussi fait que tu te dis à Bordeaux, il y a du monde, donc de potentiels clients, de potentielles relations, etc. Qualité de vie fait que tu vis dans une grande maison, tu as un jardin, tu peux aller te baigner dans la Dordogne l'été, tu as le marché le dimanche où tu vois tous tes potes, tu bois ton café. La qualité de vie est incroyable. Les amis, tu te fais très vite des amis puisqu'en fait, tu rencontres une personne qui va te faire rentrer dans un cercle d'amis. En tout cas, à mon âge, je parle quand on a 25, 27, 30 ans, il suffit que tu fasses un sport ou une activité extra professionnelle, tu rentres vite dans des cercles très rapidement et voilà, tu as vite une petite bande de potes avec qui tu bois des coups ou tu te fais des bons goletons. Je trouve ça très agréable d'habiter dans la forêt, d'avoir un chemin au bout de ton jardin et après une grosse... Journée à être sur le téléphone, l'ordi, de pouvoir te promener en forêt, d'avoir le calme, de ne même pas prendre ton téléphone directement. Et je pense quand même que la nature a un réel impact sur nous et qu'on est des êtres humains, on n'est pas censé être dans des bars en béton, enfin dans des HLM avec du béton tout autour du minéral. La preuve en est, tu as vu tous les burn-out qu'on a aujourd'hui et compagnie, tout le monde veut revenir aux sources, aux terres. C'est bien que c'est en nous et c'est inné. Oui ! Pour rien au monde, comme je le dis très souvent, jamais je ne ferai de retour en arrière. J'incite un maximum de monde autour de moi d'aller à la campagne, de ne pas avoir peur de ce monde rural. Et surtout quand on est jeune, parce qu'il y a beaucoup de personnes à la retraite qui se disent « Bon, c'est bon, j'ai fait ma vie en ville, maintenant je vais acheter ma maison à la campagne. » Et en fait, quand on est jeune, on peut vivre plein de choses sympas, belles à la campagne, rencontrer des gens qui sont comme nous. Et oui, pour rien au monde, je pencherai. Et s'épanouir, surtout s'épanouir. Et créer une vie qui a du sens. Et je pense que quand on est jeune, c'est important, puisqu'il faut démarrer depuis le plus tôt possible. Plutôt qu'à 40 ans, faire un burn-out.

  • Speaker #1

    Oui, souvent, je ne veux pas, dans ce podcast, je l'ai déjà dit, je ne veux pas que des femmes qui ont fait des burn-out après 40 ans. Mais je veux des jeunes femmes aussi qui font la promotion. Peut-être pas le bon terme.

  • Speaker #0

    Qui soient épanouies.

  • Speaker #1

    Oui, des jeunes femmes qui ont décidé de vivre à la campagne et qui s'épanouissent, tout simplement.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un vrai sujet. C'est pour ça qu'on en a parlé longuement ensemble. Parce que ça fait partie de ces clichés. Effectivement, si tu n'achètes pas tes habits à la recyclerie, on peut avoir un certain jugement. Peut-être qu'on ne va pas te le dire, mais on peut avoir un certain jugement. Et en même temps, c'est paradoxal parce que je me dis, et toi aussi, tu me l'avais dit une fois, tu n'as jamais mis autant de couleurs. Moi, je n'ai jamais autant assumé mes tenues vestimentaires qu'ici. La première fois où on s'est vus, On était donc pour expliquer en gros dans un tiers lieu un peu voilà alternatif etc où tout le monde bricolait, tout le monde était un peu solitaire.

  • Speaker #1

    Vous faisiez de la transformation de pommes.

  • Speaker #0

    Transformation de pommes, toilettes sèches au fin fond de la forêt. Bon en gros c'est juste pour un peu illustrer, moi j'aime beaucoup ce genre d'endroit mais c'est juste pour illustrer. Et je suis arrivée là-dedans avec des mocassins vernis noir, une chemise blanche et un pantalon de costume noir. Et à l'époque,

  • Speaker #1

    moi j'avais ma combi violette.

  • Speaker #0

    Et toi t'avais ta combi violette en velours. J'adore, tu vois. Et là, à l'époque, je pense que j'aurais pas su... Je me serais dit, oulala, je fais tâche là-dedans. Tu vois, c'est vraiment la phrase, je fais tâche. Aujourd'hui, j'assume clairement qui je suis et peu importe si on m'a jugée et qu'effectivement à côté ils étaient tous en chaussures de rando parce qu'ils faisaient tous leur pas, mes compagnies, mais en fait t'assumes beaucoup plus à la campagne, j'ai l'impression, tu te redécouvres.

  • Speaker #2

    Bonjour et bienvenue chez les nouvelles filles de la campagne. très heureuse de vous présenter Constance. Alors Constance, c'est ma première nouvelle fille de la campagne, défenseuse du bien manger, chroniqueuse télé, animatrice au salon de l'agriculture, animatrice radio, meilleure influenceuse food de l'année 2023. Avec Constance, alors nous avons bien sûr abordé son changement de territoire, ce métier qui s'est finalement imposé, elle, en partie grâce à ses grands-parents, un métier pas forcément toujours bien compris, en ruralité, mais justement, bousculons un peu toutes ces idées reçues de la vie à la campagne. Et puis, nous avons évoqué un sujet qui me tient très à cœur, la féminité en ruralité. Bon alors, accrochez-vous, je balance tout. Je ne vous en dis pas plus, juste merci Constance, c'est un réel plaisir de faire partie de ta team digitale rurale. On se retrouve dans quelques jours pour l'intégralité de l'épisode. Merci !

Description

"J’incite un maximum de monde autour de moi à aller à la campagne, de ne pas avoir peur de ce monde rural."


🎧 🎧 Voici un extrait du nouvel épisode pour une Nouvelle fille de la Campagne !


Merci à Constance pour son témoignage. 🙏

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Transcription

  • Speaker #0

    Et en tant que petite fille de paysan, toujours avoir été à la campagne, chez ma grand-mère, tu vois, m'occuper des vaches et des veaux. Et d'un côté, le côté bonne vivante, aimer les choses qui ont du goût. Épicurienne. Épicurienne, très épicurienne. Je ne m'y retrouvais pas dans mon métier au quotidien, où c'était plus de l'assemblage d'ingrédients, on va dire surgelés, pour faire un produit snacking prêt à l'emploi. Je prends ma voiture toute seule et je me dis, je vais aller voir des artisans, des producteurs, des restaurateurs. Toujours. les rencontrer, sortir de mon quotidien et surtout pour apprendre. Parce que j'étais partie du postulat que j'avais fait effectivement un bac plus 6, mais est-ce que je savais vraiment me nourrir concrètement comme ma grand-mère le faisait, à élever ses poules, à faire son potager et tout ?

  • Speaker #1

    Et là, t'es encore chez Bonduelle ?

  • Speaker #0

    Là, non, j'ai terminé mon contrat chez Bonduelle. D'accord,

  • Speaker #1

    ok.

  • Speaker #0

    Je pars. Donc je vais rencontrer toutes ces personnes-là dans le but d'apprendre, comprendre comment sont élevées ou cultivées, comment ça se passe et me reconnecter à mon assiette. Parce qu'en gros... A l'époque, ils ne faisaient pas de grandes études, mais si demain les supermarchés étaient vides, ils savaient se nourrir les gens. Ils avaient tous un peu une basse-cour et un potager. Et nous, on fait plein d'études, on sait gérer des projets à l'international, mais on est tellement dépendants d'un système. Et le besoin primaire, c'est se nourrir. C'est notre besoin primaire sur la pyramide de Maslow pour ceux qui connaissent. Et aujourd'hui, en fait, on l'a délégué à des multinationales. Bon, quand je suis arrivée ici, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Simplement, je voulais une nouvelle vie. Et en fait, aujourd'hui, avec le recul, ça fait un an que je suis dans le Périgord. D'un point de vue professionnel, je n'ai jamais autant travaillé qu'avant. Donc avant, à Bordeaux, le cliché aussi fait que tu te dis à Bordeaux, il y a du monde, donc de potentiels clients, de potentielles relations, etc. Qualité de vie fait que tu vis dans une grande maison, tu as un jardin, tu peux aller te baigner dans la Dordogne l'été, tu as le marché le dimanche où tu vois tous tes potes, tu bois ton café. La qualité de vie est incroyable. Les amis, tu te fais très vite des amis puisqu'en fait, tu rencontres une personne qui va te faire rentrer dans un cercle d'amis. En tout cas, à mon âge, je parle quand on a 25, 27, 30 ans, il suffit que tu fasses un sport ou une activité extra professionnelle, tu rentres vite dans des cercles très rapidement et voilà, tu as vite une petite bande de potes avec qui tu bois des coups ou tu te fais des bons goletons. Je trouve ça très agréable d'habiter dans la forêt, d'avoir un chemin au bout de ton jardin et après une grosse... Journée à être sur le téléphone, l'ordi, de pouvoir te promener en forêt, d'avoir le calme, de ne même pas prendre ton téléphone directement. Et je pense quand même que la nature a un réel impact sur nous et qu'on est des êtres humains, on n'est pas censé être dans des bars en béton, enfin dans des HLM avec du béton tout autour du minéral. La preuve en est, tu as vu tous les burn-out qu'on a aujourd'hui et compagnie, tout le monde veut revenir aux sources, aux terres. C'est bien que c'est en nous et c'est inné. Oui ! Pour rien au monde, comme je le dis très souvent, jamais je ne ferai de retour en arrière. J'incite un maximum de monde autour de moi d'aller à la campagne, de ne pas avoir peur de ce monde rural. Et surtout quand on est jeune, parce qu'il y a beaucoup de personnes à la retraite qui se disent « Bon, c'est bon, j'ai fait ma vie en ville, maintenant je vais acheter ma maison à la campagne. » Et en fait, quand on est jeune, on peut vivre plein de choses sympas, belles à la campagne, rencontrer des gens qui sont comme nous. Et oui, pour rien au monde, je pencherai. Et s'épanouir, surtout s'épanouir. Et créer une vie qui a du sens. Et je pense que quand on est jeune, c'est important, puisqu'il faut démarrer depuis le plus tôt possible. Plutôt qu'à 40 ans, faire un burn-out.

  • Speaker #1

    Oui, souvent, je ne veux pas, dans ce podcast, je l'ai déjà dit, je ne veux pas que des femmes qui ont fait des burn-out après 40 ans. Mais je veux des jeunes femmes aussi qui font la promotion. Peut-être pas le bon terme.

  • Speaker #0

    Qui soient épanouies.

  • Speaker #1

    Oui, des jeunes femmes qui ont décidé de vivre à la campagne et qui s'épanouissent, tout simplement.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un vrai sujet. C'est pour ça qu'on en a parlé longuement ensemble. Parce que ça fait partie de ces clichés. Effectivement, si tu n'achètes pas tes habits à la recyclerie, on peut avoir un certain jugement. Peut-être qu'on ne va pas te le dire, mais on peut avoir un certain jugement. Et en même temps, c'est paradoxal parce que je me dis, et toi aussi, tu me l'avais dit une fois, tu n'as jamais mis autant de couleurs. Moi, je n'ai jamais autant assumé mes tenues vestimentaires qu'ici. La première fois où on s'est vus, On était donc pour expliquer en gros dans un tiers lieu un peu voilà alternatif etc où tout le monde bricolait, tout le monde était un peu solitaire.

  • Speaker #1

    Vous faisiez de la transformation de pommes.

  • Speaker #0

    Transformation de pommes, toilettes sèches au fin fond de la forêt. Bon en gros c'est juste pour un peu illustrer, moi j'aime beaucoup ce genre d'endroit mais c'est juste pour illustrer. Et je suis arrivée là-dedans avec des mocassins vernis noir, une chemise blanche et un pantalon de costume noir. Et à l'époque,

  • Speaker #1

    moi j'avais ma combi violette.

  • Speaker #0

    Et toi t'avais ta combi violette en velours. J'adore, tu vois. Et là, à l'époque, je pense que j'aurais pas su... Je me serais dit, oulala, je fais tâche là-dedans. Tu vois, c'est vraiment la phrase, je fais tâche. Aujourd'hui, j'assume clairement qui je suis et peu importe si on m'a jugée et qu'effectivement à côté ils étaient tous en chaussures de rando parce qu'ils faisaient tous leur pas, mes compagnies, mais en fait t'assumes beaucoup plus à la campagne, j'ai l'impression, tu te redécouvres.

  • Speaker #2

    Bonjour et bienvenue chez les nouvelles filles de la campagne. très heureuse de vous présenter Constance. Alors Constance, c'est ma première nouvelle fille de la campagne, défenseuse du bien manger, chroniqueuse télé, animatrice au salon de l'agriculture, animatrice radio, meilleure influenceuse food de l'année 2023. Avec Constance, alors nous avons bien sûr abordé son changement de territoire, ce métier qui s'est finalement imposé, elle, en partie grâce à ses grands-parents, un métier pas forcément toujours bien compris, en ruralité, mais justement, bousculons un peu toutes ces idées reçues de la vie à la campagne. Et puis, nous avons évoqué un sujet qui me tient très à cœur, la féminité en ruralité. Bon alors, accrochez-vous, je balance tout. Je ne vous en dis pas plus, juste merci Constance, c'est un réel plaisir de faire partie de ta team digitale rurale. On se retrouve dans quelques jours pour l'intégralité de l'épisode. Merci !

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"J’incite un maximum de monde autour de moi à aller à la campagne, de ne pas avoir peur de ce monde rural."


🎧 🎧 Voici un extrait du nouvel épisode pour une Nouvelle fille de la Campagne !


Merci à Constance pour son témoignage. 🙏

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Transcription

  • Speaker #0

    Et en tant que petite fille de paysan, toujours avoir été à la campagne, chez ma grand-mère, tu vois, m'occuper des vaches et des veaux. Et d'un côté, le côté bonne vivante, aimer les choses qui ont du goût. Épicurienne. Épicurienne, très épicurienne. Je ne m'y retrouvais pas dans mon métier au quotidien, où c'était plus de l'assemblage d'ingrédients, on va dire surgelés, pour faire un produit snacking prêt à l'emploi. Je prends ma voiture toute seule et je me dis, je vais aller voir des artisans, des producteurs, des restaurateurs. Toujours. les rencontrer, sortir de mon quotidien et surtout pour apprendre. Parce que j'étais partie du postulat que j'avais fait effectivement un bac plus 6, mais est-ce que je savais vraiment me nourrir concrètement comme ma grand-mère le faisait, à élever ses poules, à faire son potager et tout ?

  • Speaker #1

    Et là, t'es encore chez Bonduelle ?

  • Speaker #0

    Là, non, j'ai terminé mon contrat chez Bonduelle. D'accord,

  • Speaker #1

    ok.

  • Speaker #0

    Je pars. Donc je vais rencontrer toutes ces personnes-là dans le but d'apprendre, comprendre comment sont élevées ou cultivées, comment ça se passe et me reconnecter à mon assiette. Parce qu'en gros... A l'époque, ils ne faisaient pas de grandes études, mais si demain les supermarchés étaient vides, ils savaient se nourrir les gens. Ils avaient tous un peu une basse-cour et un potager. Et nous, on fait plein d'études, on sait gérer des projets à l'international, mais on est tellement dépendants d'un système. Et le besoin primaire, c'est se nourrir. C'est notre besoin primaire sur la pyramide de Maslow pour ceux qui connaissent. Et aujourd'hui, en fait, on l'a délégué à des multinationales. Bon, quand je suis arrivée ici, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Simplement, je voulais une nouvelle vie. Et en fait, aujourd'hui, avec le recul, ça fait un an que je suis dans le Périgord. D'un point de vue professionnel, je n'ai jamais autant travaillé qu'avant. Donc avant, à Bordeaux, le cliché aussi fait que tu te dis à Bordeaux, il y a du monde, donc de potentiels clients, de potentielles relations, etc. Qualité de vie fait que tu vis dans une grande maison, tu as un jardin, tu peux aller te baigner dans la Dordogne l'été, tu as le marché le dimanche où tu vois tous tes potes, tu bois ton café. La qualité de vie est incroyable. Les amis, tu te fais très vite des amis puisqu'en fait, tu rencontres une personne qui va te faire rentrer dans un cercle d'amis. En tout cas, à mon âge, je parle quand on a 25, 27, 30 ans, il suffit que tu fasses un sport ou une activité extra professionnelle, tu rentres vite dans des cercles très rapidement et voilà, tu as vite une petite bande de potes avec qui tu bois des coups ou tu te fais des bons goletons. Je trouve ça très agréable d'habiter dans la forêt, d'avoir un chemin au bout de ton jardin et après une grosse... Journée à être sur le téléphone, l'ordi, de pouvoir te promener en forêt, d'avoir le calme, de ne même pas prendre ton téléphone directement. Et je pense quand même que la nature a un réel impact sur nous et qu'on est des êtres humains, on n'est pas censé être dans des bars en béton, enfin dans des HLM avec du béton tout autour du minéral. La preuve en est, tu as vu tous les burn-out qu'on a aujourd'hui et compagnie, tout le monde veut revenir aux sources, aux terres. C'est bien que c'est en nous et c'est inné. Oui ! Pour rien au monde, comme je le dis très souvent, jamais je ne ferai de retour en arrière. J'incite un maximum de monde autour de moi d'aller à la campagne, de ne pas avoir peur de ce monde rural. Et surtout quand on est jeune, parce qu'il y a beaucoup de personnes à la retraite qui se disent « Bon, c'est bon, j'ai fait ma vie en ville, maintenant je vais acheter ma maison à la campagne. » Et en fait, quand on est jeune, on peut vivre plein de choses sympas, belles à la campagne, rencontrer des gens qui sont comme nous. Et oui, pour rien au monde, je pencherai. Et s'épanouir, surtout s'épanouir. Et créer une vie qui a du sens. Et je pense que quand on est jeune, c'est important, puisqu'il faut démarrer depuis le plus tôt possible. Plutôt qu'à 40 ans, faire un burn-out.

  • Speaker #1

    Oui, souvent, je ne veux pas, dans ce podcast, je l'ai déjà dit, je ne veux pas que des femmes qui ont fait des burn-out après 40 ans. Mais je veux des jeunes femmes aussi qui font la promotion. Peut-être pas le bon terme.

  • Speaker #0

    Qui soient épanouies.

  • Speaker #1

    Oui, des jeunes femmes qui ont décidé de vivre à la campagne et qui s'épanouissent, tout simplement.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un vrai sujet. C'est pour ça qu'on en a parlé longuement ensemble. Parce que ça fait partie de ces clichés. Effectivement, si tu n'achètes pas tes habits à la recyclerie, on peut avoir un certain jugement. Peut-être qu'on ne va pas te le dire, mais on peut avoir un certain jugement. Et en même temps, c'est paradoxal parce que je me dis, et toi aussi, tu me l'avais dit une fois, tu n'as jamais mis autant de couleurs. Moi, je n'ai jamais autant assumé mes tenues vestimentaires qu'ici. La première fois où on s'est vus, On était donc pour expliquer en gros dans un tiers lieu un peu voilà alternatif etc où tout le monde bricolait, tout le monde était un peu solitaire.

  • Speaker #1

    Vous faisiez de la transformation de pommes.

  • Speaker #0

    Transformation de pommes, toilettes sèches au fin fond de la forêt. Bon en gros c'est juste pour un peu illustrer, moi j'aime beaucoup ce genre d'endroit mais c'est juste pour illustrer. Et je suis arrivée là-dedans avec des mocassins vernis noir, une chemise blanche et un pantalon de costume noir. Et à l'époque,

  • Speaker #1

    moi j'avais ma combi violette.

  • Speaker #0

    Et toi t'avais ta combi violette en velours. J'adore, tu vois. Et là, à l'époque, je pense que j'aurais pas su... Je me serais dit, oulala, je fais tâche là-dedans. Tu vois, c'est vraiment la phrase, je fais tâche. Aujourd'hui, j'assume clairement qui je suis et peu importe si on m'a jugée et qu'effectivement à côté ils étaient tous en chaussures de rando parce qu'ils faisaient tous leur pas, mes compagnies, mais en fait t'assumes beaucoup plus à la campagne, j'ai l'impression, tu te redécouvres.

  • Speaker #2

    Bonjour et bienvenue chez les nouvelles filles de la campagne. très heureuse de vous présenter Constance. Alors Constance, c'est ma première nouvelle fille de la campagne, défenseuse du bien manger, chroniqueuse télé, animatrice au salon de l'agriculture, animatrice radio, meilleure influenceuse food de l'année 2023. Avec Constance, alors nous avons bien sûr abordé son changement de territoire, ce métier qui s'est finalement imposé, elle, en partie grâce à ses grands-parents, un métier pas forcément toujours bien compris, en ruralité, mais justement, bousculons un peu toutes ces idées reçues de la vie à la campagne. Et puis, nous avons évoqué un sujet qui me tient très à cœur, la féminité en ruralité. Bon alors, accrochez-vous, je balance tout. Je ne vous en dis pas plus, juste merci Constance, c'est un réel plaisir de faire partie de ta team digitale rurale. On se retrouve dans quelques jours pour l'intégralité de l'épisode. Merci !

Description

"J’incite un maximum de monde autour de moi à aller à la campagne, de ne pas avoir peur de ce monde rural."


🎧 🎧 Voici un extrait du nouvel épisode pour une Nouvelle fille de la Campagne !


Merci à Constance pour son témoignage. 🙏

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et en tant que petite fille de paysan, toujours avoir été à la campagne, chez ma grand-mère, tu vois, m'occuper des vaches et des veaux. Et d'un côté, le côté bonne vivante, aimer les choses qui ont du goût. Épicurienne. Épicurienne, très épicurienne. Je ne m'y retrouvais pas dans mon métier au quotidien, où c'était plus de l'assemblage d'ingrédients, on va dire surgelés, pour faire un produit snacking prêt à l'emploi. Je prends ma voiture toute seule et je me dis, je vais aller voir des artisans, des producteurs, des restaurateurs. Toujours. les rencontrer, sortir de mon quotidien et surtout pour apprendre. Parce que j'étais partie du postulat que j'avais fait effectivement un bac plus 6, mais est-ce que je savais vraiment me nourrir concrètement comme ma grand-mère le faisait, à élever ses poules, à faire son potager et tout ?

  • Speaker #1

    Et là, t'es encore chez Bonduelle ?

  • Speaker #0

    Là, non, j'ai terminé mon contrat chez Bonduelle. D'accord,

  • Speaker #1

    ok.

  • Speaker #0

    Je pars. Donc je vais rencontrer toutes ces personnes-là dans le but d'apprendre, comprendre comment sont élevées ou cultivées, comment ça se passe et me reconnecter à mon assiette. Parce qu'en gros... A l'époque, ils ne faisaient pas de grandes études, mais si demain les supermarchés étaient vides, ils savaient se nourrir les gens. Ils avaient tous un peu une basse-cour et un potager. Et nous, on fait plein d'études, on sait gérer des projets à l'international, mais on est tellement dépendants d'un système. Et le besoin primaire, c'est se nourrir. C'est notre besoin primaire sur la pyramide de Maslow pour ceux qui connaissent. Et aujourd'hui, en fait, on l'a délégué à des multinationales. Bon, quand je suis arrivée ici, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Simplement, je voulais une nouvelle vie. Et en fait, aujourd'hui, avec le recul, ça fait un an que je suis dans le Périgord. D'un point de vue professionnel, je n'ai jamais autant travaillé qu'avant. Donc avant, à Bordeaux, le cliché aussi fait que tu te dis à Bordeaux, il y a du monde, donc de potentiels clients, de potentielles relations, etc. Qualité de vie fait que tu vis dans une grande maison, tu as un jardin, tu peux aller te baigner dans la Dordogne l'été, tu as le marché le dimanche où tu vois tous tes potes, tu bois ton café. La qualité de vie est incroyable. Les amis, tu te fais très vite des amis puisqu'en fait, tu rencontres une personne qui va te faire rentrer dans un cercle d'amis. En tout cas, à mon âge, je parle quand on a 25, 27, 30 ans, il suffit que tu fasses un sport ou une activité extra professionnelle, tu rentres vite dans des cercles très rapidement et voilà, tu as vite une petite bande de potes avec qui tu bois des coups ou tu te fais des bons goletons. Je trouve ça très agréable d'habiter dans la forêt, d'avoir un chemin au bout de ton jardin et après une grosse... Journée à être sur le téléphone, l'ordi, de pouvoir te promener en forêt, d'avoir le calme, de ne même pas prendre ton téléphone directement. Et je pense quand même que la nature a un réel impact sur nous et qu'on est des êtres humains, on n'est pas censé être dans des bars en béton, enfin dans des HLM avec du béton tout autour du minéral. La preuve en est, tu as vu tous les burn-out qu'on a aujourd'hui et compagnie, tout le monde veut revenir aux sources, aux terres. C'est bien que c'est en nous et c'est inné. Oui ! Pour rien au monde, comme je le dis très souvent, jamais je ne ferai de retour en arrière. J'incite un maximum de monde autour de moi d'aller à la campagne, de ne pas avoir peur de ce monde rural. Et surtout quand on est jeune, parce qu'il y a beaucoup de personnes à la retraite qui se disent « Bon, c'est bon, j'ai fait ma vie en ville, maintenant je vais acheter ma maison à la campagne. » Et en fait, quand on est jeune, on peut vivre plein de choses sympas, belles à la campagne, rencontrer des gens qui sont comme nous. Et oui, pour rien au monde, je pencherai. Et s'épanouir, surtout s'épanouir. Et créer une vie qui a du sens. Et je pense que quand on est jeune, c'est important, puisqu'il faut démarrer depuis le plus tôt possible. Plutôt qu'à 40 ans, faire un burn-out.

  • Speaker #1

    Oui, souvent, je ne veux pas, dans ce podcast, je l'ai déjà dit, je ne veux pas que des femmes qui ont fait des burn-out après 40 ans. Mais je veux des jeunes femmes aussi qui font la promotion. Peut-être pas le bon terme.

  • Speaker #0

    Qui soient épanouies.

  • Speaker #1

    Oui, des jeunes femmes qui ont décidé de vivre à la campagne et qui s'épanouissent, tout simplement.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un vrai sujet. C'est pour ça qu'on en a parlé longuement ensemble. Parce que ça fait partie de ces clichés. Effectivement, si tu n'achètes pas tes habits à la recyclerie, on peut avoir un certain jugement. Peut-être qu'on ne va pas te le dire, mais on peut avoir un certain jugement. Et en même temps, c'est paradoxal parce que je me dis, et toi aussi, tu me l'avais dit une fois, tu n'as jamais mis autant de couleurs. Moi, je n'ai jamais autant assumé mes tenues vestimentaires qu'ici. La première fois où on s'est vus, On était donc pour expliquer en gros dans un tiers lieu un peu voilà alternatif etc où tout le monde bricolait, tout le monde était un peu solitaire.

  • Speaker #1

    Vous faisiez de la transformation de pommes.

  • Speaker #0

    Transformation de pommes, toilettes sèches au fin fond de la forêt. Bon en gros c'est juste pour un peu illustrer, moi j'aime beaucoup ce genre d'endroit mais c'est juste pour illustrer. Et je suis arrivée là-dedans avec des mocassins vernis noir, une chemise blanche et un pantalon de costume noir. Et à l'époque,

  • Speaker #1

    moi j'avais ma combi violette.

  • Speaker #0

    Et toi t'avais ta combi violette en velours. J'adore, tu vois. Et là, à l'époque, je pense que j'aurais pas su... Je me serais dit, oulala, je fais tâche là-dedans. Tu vois, c'est vraiment la phrase, je fais tâche. Aujourd'hui, j'assume clairement qui je suis et peu importe si on m'a jugée et qu'effectivement à côté ils étaient tous en chaussures de rando parce qu'ils faisaient tous leur pas, mes compagnies, mais en fait t'assumes beaucoup plus à la campagne, j'ai l'impression, tu te redécouvres.

  • Speaker #2

    Bonjour et bienvenue chez les nouvelles filles de la campagne. très heureuse de vous présenter Constance. Alors Constance, c'est ma première nouvelle fille de la campagne, défenseuse du bien manger, chroniqueuse télé, animatrice au salon de l'agriculture, animatrice radio, meilleure influenceuse food de l'année 2023. Avec Constance, alors nous avons bien sûr abordé son changement de territoire, ce métier qui s'est finalement imposé, elle, en partie grâce à ses grands-parents, un métier pas forcément toujours bien compris, en ruralité, mais justement, bousculons un peu toutes ces idées reçues de la vie à la campagne. Et puis, nous avons évoqué un sujet qui me tient très à cœur, la féminité en ruralité. Bon alors, accrochez-vous, je balance tout. Je ne vous en dis pas plus, juste merci Constance, c'est un réel plaisir de faire partie de ta team digitale rurale. On se retrouve dans quelques jours pour l'intégralité de l'épisode. Merci !

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