undefined cover
undefined cover
#10 Partenariat : AGR x Le Refuge avec Pierrick Fouques cover
#10 Partenariat : AGR x Le Refuge avec Pierrick Fouques cover
AGR, l'École de l'Image

#10 Partenariat : AGR x Le Refuge avec Pierrick Fouques

#10 Partenariat : AGR x Le Refuge avec Pierrick Fouques

13min |04/07/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#10 Partenariat : AGR x Le Refuge avec Pierrick Fouques cover
#10 Partenariat : AGR x Le Refuge avec Pierrick Fouques cover
AGR, l'École de l'Image

#10 Partenariat : AGR x Le Refuge avec Pierrick Fouques

#10 Partenariat : AGR x Le Refuge avec Pierrick Fouques

13min |04/07/2025
Play

Description

Dans cet épisode, on reçoit Pierrick Fouques, délégué adjoint bénévole du Refuge Bretagne, pour parler du partenariat entre l’École AGR Rennes et l’association.

Il nous partage son regard sur la collaboration avec les étudiants, les projets menés ensemble, et revient sur la mission du Refuge : accompagner les jeunes LGBTQIA+ confrontés au rejet familial et à l’exclusion.

Un échange humain, sincère et porteur d’espoir. 🌈


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur la chaîne podcast de l'AGR, l'école de l'image, pour un nouvel épisode. Aujourd'hui, nous retrouvons Pierrick, délégué adjoint bénévole du Le Refuge Bretagne. Bonjour Pierrick.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Face à la montée des violences LGBTphobes et aux besoins croissants d'accompagnement pour les jeunes en rupture familiale, la fondation Le Refuge Bretagne multiplie ses actions de terrain. Pour soutenir cette dynamique, un partenariat s'est noué avec l'AGRN. Pierrick, peux-tu tout d'abord nous rappeler en quelques mots le Refuge Bretagne, qu'est-ce que c'est et quelles sont ses missions principales ?

  • Speaker #1

    Nous, on est une fondation à l'échelle nationale. Nous, on est l'équipe bretonne, donc on est basé à Rennes. On héberge et on accompagne des jeunes LGBT+, entre 18 et 25 ans, en situation de rupture familiale et sociale. On a trois missions principales, l'hébergement et l'accompagnement de ces personnes. On a aussi une mission de sensibilisation et de prévention autour des LGBTphobies. Ça se passe notamment en milieu scolaire. On fait des interventions en milieu scolaire auprès des lycéens et des collégiens sur les LGBTphobies et toutes formes de discrimination. Et on a aussi une mission d'écoute et de conseil. Ça passe par une ligne d'écoute qui est accessible de 8h à 22h, 7 jours sur 7, au niveau national. Et derrière, ce sont des bénévoles écoutants et écoutantes qui vont accueillir la parole et donner un premier niveau de conseil. Donc ça, c'est nos trois missions principales.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Et justement, est-ce que tu peux nous présenter la réalité que vivent les personnes accueillies au sein du Refruge aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors nous, du coup, comme je disais tout à l'heure, on accueille des personnes entre 18 et 25 ans en rupture familiale. Pourquoi 18-25 ans ? Avant 18 ans, c'est l'État qui doit prendre en charge ces personnes, si elles sont en situation délicate, donc du coup, notamment, c'est via les services de la protection de l'enfance. Et passé 25 ans, il y a des dispositifs de droit commun qui existent, comme le RSA ou les allocations de chômage, qui permettent normalement à une personne de pouvoir vivre, ou en tout cas survivre. Et la tranche 18-25, c'est normalement une période de la vie où on a souvent l'accompagnement et le support de la structure familiale. Quand il y a rupture, il y a plus... Il y a plus ce support et donc du coup nous on vient un petit peu compenser tout ça. Nous on accompagne des personnes qui arrivent chez nous, elles ont vécu des situations difficiles, liées à leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, et elles arrivent chez nous en se disant qu'elles n'ont pas le droit d'exister comme elles sont. Donc nous on fait tout un travail avec eux, notamment il y a un accompagnement psychologique qui est proposé via des bénévoles psychologues qui interviennent auprès d'eux. Et nous, on est aussi sur la dimension de réinsertion ou insertion sociale en tous les cas. On récupère des personnes qui ont un parcours de vie qui est complexe. Chaque parcours, chaque histoire est différente. Mais on peut avoir des personnes qui vont ne plus avoir la possibilité de vivre chez leurs parents, par exemple. Donc ils vont commencer par le schéma classique, c'est de commencer à aller à droite à gauche chez des amis, vivre un petit peu, puis ce n'est plus possible. Donc il y a la rue. qui dit rue dit trouver des moyens d'avoir un peu d'argent pour survivre donc du coup ça peut passer par la prostitution par du trafic par de la consommation de stup etc il ya plusieurs parcours qui peuvent être différents et donc voilà donc ces personnes qui arrivent chez nous qu'on vraiment besoin d'un temps de reconstruction donc on est vraiment tremplin pour eux puisqu'on est sur un accompagnement qui est temporaire nous on les héberge en général autour de six mois entre six entre six mois et un an c'est vraiment on fait tremplin pour pour leur permettre de retourner vers l'autonomie.

  • Speaker #0

    Je permets de rebondir sur les types d'accompagnement. Est-ce que tu peux nous faire un rappel des différents types d'accompagnement proposés par le refuge ?

  • Speaker #1

    Il y a deux axes pour nous. Il y a un premier axe qui est piloté par notre salarié travailleuse sociale, qui fait tout l'accompagnement socio-éducatif des personnes. Elle a un rendez-vous hebdomadaire avec chaque personne accueillie. On a 11 personnes accueillies au refuge AREN. Chaque semaine, elle les rencontre. à titre individuel, et elle avance avec que sur les différents projets, les différents dossiers. Donc ça peut aller de rechercher une formation, comment la financer, à comment est-ce qu'on fait pour trouver un travail quand c'est la première recherche d'emploi. Ça passe aussi par recherche d'un logement indépendant. Il y a un accompagnement aussi sur les démarches de santé, comment est-ce qu'on prend des rendez-vous médicaux, auprès de quels professionnels de santé on peut s'adresser. Des démarches aussi, d'accompagnement de toutes les démarches administratives et d'aides financières, elles les accompagnent vraiment de A à Z sur tout ça. Quand je parle d'accompagnement, c'est-à-dire qu'elle leur donne les clés pour faire. Elle ne fait jamais pour eux. La ligne directrice, c'est de donner les clés pour qu'ils puissent faire seuls. On est vraiment dans cette optique-là. Donc ça, c'est tout le volet socio-éducatif qui est piloté par la salariée. Et nous, l'équipe de bénévoles, on est une quinzaine de bénévoles dans l'équipe. On travaille sur l'accompagnement dans les logements. Donc vraiment, nous, on est sur des missions d'accompagnement sur l'autonomie dans le logement, l'autonomie dans la vie quotidienne. Donc ça passe par des ateliers, tous les logements. On a trois logements, chaque logement a un atelier par semaine où il y a un binôme de bénévoles qui se rend une fois par semaine le soir. Et on travaille sur des ateliers comme des ateliers cuisine, des ateliers ménage. On a aussi des ateliers de convivialité autour de nos sociétés, des choses comme ça, mais on est beaucoup sur le quotidien, sur le concret. Des choses qui peuvent paraître simples, mais comment est-ce qu'on range un frigo, comment on nettoie un frigo, c'est des automatismes qui n'ont pas forcément un objectif. Là, c'est vraiment de les amener vers l'autonomie dans le quotidien. Et parce que comme on n'est que tremplin, dans quelques mois, ils ne seront plus chez nous, ils seront seuls. Et donc, il faut qu'ils soient en capacité de gérer leur quotidien.

  • Speaker #0

    Parfait, merci Pierrick. Maintenant, plus orienté justement sur le partenariat avec l'AGR, est-ce que tu pourrais nous expliquer comment est née cette collaboration ? Et qu'est-ce qui vous a motivé justement à réaliser ce partenariat avec l'école ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire que c'est presque une évidence géographique, puisque l'AGR est au rez-de-chaussée du bâtiment dans lequel on a notre local au deuxième étage. Donc ça fait quelques années qu'on croise les étudiants, les étudiantes, les intervenants et l'équipe de direction de l'AGR. On se croisait sans vraiment trop se connaître et puis il y a eu une première rencontre. où on m'a expliqué un petit peu quels avaient été les projets qui avaient été menés par les étudiants, qu'elles pouvaient être apportées, etc. Et comme nous, on est déjà mobilisés sur plein de missions différentes et qu'on n'a pas forcément les compétences et les capacités en plus, d'avoir une école qui vient vers nous, dont on a pu voir en plus certaines réalisations quand on passe tout simplement dans les salles de cours, de se dire qu'il y avait des choses de qualité qui étaient faites et qu'on nous proposait de travailler avec des étudiants et des étudiantes. Donc nous, on a mené la matière et eux allaient pouvoir réfléchir et imaginer. créer une campagne de communication autour d'un ou d'un autre sujet. Ça faisait vraiment sens pour nous. Donc voilà, on a dit oui direct parce que c'était hyper intéressant pour nous d'avoir cette opportunité.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Justement, nous aussi, l'objectif, c'était de pouvoir être en relation aussi, on sait la proximité qu'il y a, donc pouvoir participer à ça, c'était vraiment une bonne expérience. Est-ce que tu peux justement nous faire un rappel du brief de la demande que vous aviez envers nos étudiants justement pour ce projet ?

  • Speaker #1

    Moi quand j'ai rencontré les étudiants, je leur ai présenté le projet. Avant je leur avais fait un petit brief sur la sphère LGBT+, pour être sûr qu'ils aient un minimum de connaissances sur le sujet, même si on est sur des personnes qui sont relativement jeunes et relativement alertes sur les différents sujets notamment. Les sujets LGBT+, et notre brief, c'était de créer une campagne de communication à destination de potentiels bénévoles, puisque c'est un peu le nerf de la guerre chez nous, au-delà de l'argent, parce que c'est ça aussi le nerf de la guerre chez nous, c'est de trouver des subventions et des fonds pour pouvoir fonctionner, mais c'est aussi et surtout trouver des moyens humains pour accompagner justement les personnes accueillies au quotidien, dans les logements, enfin au quotidien régulièrement, dans les logements. Et voilà, je disais tout à l'heure, on a 15 bénévoles. On a 11 personnes accueillies, donc si je fais un ratio, ça ne fait pas beaucoup de bénévoles pour 11 personnes accueillies. Et donc l'idée c'était vraiment, nous on est dans une phase de développement de la taille de l'équipe, on a besoin d'avoir plus de bénévoles. Et donc du coup, on a un peu de visibilité, mais peu de visibilité sur le sujet, sur le territoire. L'idée c'était de travailler avec eux sur comment nous rendre un petit peu plus visibles, comment nous rendre un peu plus attrayants aussi, pour amener des personnes qui pourraient être intéressées à franchir le cap et à venir le rencontrer pour devenir potentiellement bénévoles.

  • Speaker #0

    Très bien. Et justement, comment tu as pu accueillir les premières propositions faites par les étudiants pour ce projet ?

  • Speaker #1

    Alors, c'était assez chouette parce que les propositions étaient super diversifiées. Pour le coup, il y avait plein d'axes totalement différents. Moi, j'avais eu un point d'étape avec l'enseignant qui pilotait le projet. Et donc, j'avais vu quelques pistes. créatifs qui allaient dans des orientations totalement différentes et c'est ça que je trouvais chouette, la pluralité des propositions. Et on a accueilli toutes les propositions avec plaisir, avec envie, avec joie, avec curiosité en plus, parce qu'il y avait vraiment des choses sur lesquelles on se posait un petit peu des questions. Pourquoi est-ce que vous avez choisi tel type d'iconographie ? Pourquoi est-ce qu'on n'est plus sur du dessin, des choses comme ça ? Et donc voilà, c'était intéressant de voir comment est-ce que les étudiants et les étudiantes se sont investis. dans le projet, je crois qu'il y avait huit projets en tout qui étaient présentés. Et aussi c'était intéressant lors de la présentation de voir comment est-ce qu'ils défendaient entre guillemets, déjà comment ils présentaient leurs projets et comment ils défendaient aussi leurs projets, comment ils arrivaient à argumenter sur nos questions. Alors il n'y a pas vraiment de questions piège, c'est pas le but, mais en tout cas c'était intéressant de voir que ce qui a été produit a été réfléchi.

  • Speaker #0

    Très bien. Et justement, je me permets aussi de rebondir sur ça. Est-ce qu'il y a eu des approches, on va dire graphiques, d'axes de communication réalisés par les étudiants qui t'ont particulièrement touché, surprise ou d'autres réactions ?

  • Speaker #1

    Oui, alors toutes nous ont interpellés en tous les cas, de toute façon. Et je pense que clairement, toutes ont répondu à la commande. Je pense qu'elles peuvent toutes être exploitables. Toujours moyen d'améliorer chaque projet, mais en tout cas, pour moi, elles sont toutes exploitables. J'avoue qu'on n'a pas encore choisi laquelle on voulait retenir. On n'a pas eu le temps de s'y pencher, mais c'est dans les tablettes. Il n'y en a pas... Moi, je ne vais pas parler en un nom parce qu'on sera plusieurs à décider, mais moi, j'en ai eu une ou deux pour lesquelles j'ai eu des coups de cœur, mais pour différentes raisons. J'ai aimé les propositions qui ont été faites. Chacune faisait sens. Il y a des propositions qui étaient plus sur du dessin, ou presque à plus représenter des bénévoles, mais plutôt représenter ce que représente le refuge, c'est-à-dire un refuge, un hébergement, la maison presque. Et ça, je trouvais ça intéressant aussi de finalement nous ramener, nous bénévoles, à ce qu'on est, en tout cas dans nos actions refus, c'est-à-dire vraiment un soutien, un support d'hébergement. Et comme nos missions, nous, sur la partie bénévolat, sont vraiment axées sur l'hébergement, je trouvais que ça faisait... Vraiment sens. J'ai aimé que plusieurs projets ont vraiment pris en compte le fait que le bénévolat refuge s'adressait à tous et à toutes, tout profil. Et donc ça, c'était intéressant aussi. Je l'avais rappelé dans mon brief et ils l'ont bien retenu, c'est qu'on est une association à destination d'une communauté. On n'est pas pour autant une association communautaire. Et ça, c'est assez important de le dire et de le préciser pour justement ouvrir le champ des possibles auprès des bénévoles.

  • Speaker #0

    Très bien. En tout cas, tant mieux. J'ai envie de dire que les étudiants ont pu répondre à la demande faite par le Refuge Bretagne. C'est une belle collaboration. Est-ce que tu aurais un mot, un message pour conclure ce podcast, Pierrick ?

  • Speaker #1

    Oui. Déjà, remercier l'AGR de nous avoir proposé ce projet, parce que c'était vraiment hyper intéressant pour nous. Un grand bravo aux étudiants et étudiantes pour leur implication, leur capacité à comprendre notre sujet. et essayer d'en faire quelque chose de créatif, de positif et d'inventif aussi. C'était vraiment intéressant de voir les propositions. Et puis un message plus général pour tous et toutes, je pense que le bénévolat au refuge et les bénévoles du refuge travaillent là-dessus aussi, mais je pense qu'il faut globalement dans notre société accepter la et les différences de tous et de toutes.

  • Speaker #0

    Parfait, merci. Merci d'avoir participé à cette interview. ça permet aussi de découvrir le refuge Bretagne de voir qu'il y a des enjeux auxquels il faut justement comme tu as su le dire, accepter les différences de chacun etc j'espère que ce podcast vous aura plu quant à vous chers auditeurs on se retrouve bientôt pour un nouveau podcast sur la chaîne de l'AGR,

  • Speaker #1

    l'école de l'image merci Pierrick les podcasts de l'AGR

Description

Dans cet épisode, on reçoit Pierrick Fouques, délégué adjoint bénévole du Refuge Bretagne, pour parler du partenariat entre l’École AGR Rennes et l’association.

Il nous partage son regard sur la collaboration avec les étudiants, les projets menés ensemble, et revient sur la mission du Refuge : accompagner les jeunes LGBTQIA+ confrontés au rejet familial et à l’exclusion.

Un échange humain, sincère et porteur d’espoir. 🌈


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur la chaîne podcast de l'AGR, l'école de l'image, pour un nouvel épisode. Aujourd'hui, nous retrouvons Pierrick, délégué adjoint bénévole du Le Refuge Bretagne. Bonjour Pierrick.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Face à la montée des violences LGBTphobes et aux besoins croissants d'accompagnement pour les jeunes en rupture familiale, la fondation Le Refuge Bretagne multiplie ses actions de terrain. Pour soutenir cette dynamique, un partenariat s'est noué avec l'AGRN. Pierrick, peux-tu tout d'abord nous rappeler en quelques mots le Refuge Bretagne, qu'est-ce que c'est et quelles sont ses missions principales ?

  • Speaker #1

    Nous, on est une fondation à l'échelle nationale. Nous, on est l'équipe bretonne, donc on est basé à Rennes. On héberge et on accompagne des jeunes LGBT+, entre 18 et 25 ans, en situation de rupture familiale et sociale. On a trois missions principales, l'hébergement et l'accompagnement de ces personnes. On a aussi une mission de sensibilisation et de prévention autour des LGBTphobies. Ça se passe notamment en milieu scolaire. On fait des interventions en milieu scolaire auprès des lycéens et des collégiens sur les LGBTphobies et toutes formes de discrimination. Et on a aussi une mission d'écoute et de conseil. Ça passe par une ligne d'écoute qui est accessible de 8h à 22h, 7 jours sur 7, au niveau national. Et derrière, ce sont des bénévoles écoutants et écoutantes qui vont accueillir la parole et donner un premier niveau de conseil. Donc ça, c'est nos trois missions principales.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Et justement, est-ce que tu peux nous présenter la réalité que vivent les personnes accueillies au sein du Refruge aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors nous, du coup, comme je disais tout à l'heure, on accueille des personnes entre 18 et 25 ans en rupture familiale. Pourquoi 18-25 ans ? Avant 18 ans, c'est l'État qui doit prendre en charge ces personnes, si elles sont en situation délicate, donc du coup, notamment, c'est via les services de la protection de l'enfance. Et passé 25 ans, il y a des dispositifs de droit commun qui existent, comme le RSA ou les allocations de chômage, qui permettent normalement à une personne de pouvoir vivre, ou en tout cas survivre. Et la tranche 18-25, c'est normalement une période de la vie où on a souvent l'accompagnement et le support de la structure familiale. Quand il y a rupture, il y a plus... Il y a plus ce support et donc du coup nous on vient un petit peu compenser tout ça. Nous on accompagne des personnes qui arrivent chez nous, elles ont vécu des situations difficiles, liées à leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, et elles arrivent chez nous en se disant qu'elles n'ont pas le droit d'exister comme elles sont. Donc nous on fait tout un travail avec eux, notamment il y a un accompagnement psychologique qui est proposé via des bénévoles psychologues qui interviennent auprès d'eux. Et nous, on est aussi sur la dimension de réinsertion ou insertion sociale en tous les cas. On récupère des personnes qui ont un parcours de vie qui est complexe. Chaque parcours, chaque histoire est différente. Mais on peut avoir des personnes qui vont ne plus avoir la possibilité de vivre chez leurs parents, par exemple. Donc ils vont commencer par le schéma classique, c'est de commencer à aller à droite à gauche chez des amis, vivre un petit peu, puis ce n'est plus possible. Donc il y a la rue. qui dit rue dit trouver des moyens d'avoir un peu d'argent pour survivre donc du coup ça peut passer par la prostitution par du trafic par de la consommation de stup etc il ya plusieurs parcours qui peuvent être différents et donc voilà donc ces personnes qui arrivent chez nous qu'on vraiment besoin d'un temps de reconstruction donc on est vraiment tremplin pour eux puisqu'on est sur un accompagnement qui est temporaire nous on les héberge en général autour de six mois entre six entre six mois et un an c'est vraiment on fait tremplin pour pour leur permettre de retourner vers l'autonomie.

  • Speaker #0

    Je permets de rebondir sur les types d'accompagnement. Est-ce que tu peux nous faire un rappel des différents types d'accompagnement proposés par le refuge ?

  • Speaker #1

    Il y a deux axes pour nous. Il y a un premier axe qui est piloté par notre salarié travailleuse sociale, qui fait tout l'accompagnement socio-éducatif des personnes. Elle a un rendez-vous hebdomadaire avec chaque personne accueillie. On a 11 personnes accueillies au refuge AREN. Chaque semaine, elle les rencontre. à titre individuel, et elle avance avec que sur les différents projets, les différents dossiers. Donc ça peut aller de rechercher une formation, comment la financer, à comment est-ce qu'on fait pour trouver un travail quand c'est la première recherche d'emploi. Ça passe aussi par recherche d'un logement indépendant. Il y a un accompagnement aussi sur les démarches de santé, comment est-ce qu'on prend des rendez-vous médicaux, auprès de quels professionnels de santé on peut s'adresser. Des démarches aussi, d'accompagnement de toutes les démarches administratives et d'aides financières, elles les accompagnent vraiment de A à Z sur tout ça. Quand je parle d'accompagnement, c'est-à-dire qu'elle leur donne les clés pour faire. Elle ne fait jamais pour eux. La ligne directrice, c'est de donner les clés pour qu'ils puissent faire seuls. On est vraiment dans cette optique-là. Donc ça, c'est tout le volet socio-éducatif qui est piloté par la salariée. Et nous, l'équipe de bénévoles, on est une quinzaine de bénévoles dans l'équipe. On travaille sur l'accompagnement dans les logements. Donc vraiment, nous, on est sur des missions d'accompagnement sur l'autonomie dans le logement, l'autonomie dans la vie quotidienne. Donc ça passe par des ateliers, tous les logements. On a trois logements, chaque logement a un atelier par semaine où il y a un binôme de bénévoles qui se rend une fois par semaine le soir. Et on travaille sur des ateliers comme des ateliers cuisine, des ateliers ménage. On a aussi des ateliers de convivialité autour de nos sociétés, des choses comme ça, mais on est beaucoup sur le quotidien, sur le concret. Des choses qui peuvent paraître simples, mais comment est-ce qu'on range un frigo, comment on nettoie un frigo, c'est des automatismes qui n'ont pas forcément un objectif. Là, c'est vraiment de les amener vers l'autonomie dans le quotidien. Et parce que comme on n'est que tremplin, dans quelques mois, ils ne seront plus chez nous, ils seront seuls. Et donc, il faut qu'ils soient en capacité de gérer leur quotidien.

  • Speaker #0

    Parfait, merci Pierrick. Maintenant, plus orienté justement sur le partenariat avec l'AGR, est-ce que tu pourrais nous expliquer comment est née cette collaboration ? Et qu'est-ce qui vous a motivé justement à réaliser ce partenariat avec l'école ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire que c'est presque une évidence géographique, puisque l'AGR est au rez-de-chaussée du bâtiment dans lequel on a notre local au deuxième étage. Donc ça fait quelques années qu'on croise les étudiants, les étudiantes, les intervenants et l'équipe de direction de l'AGR. On se croisait sans vraiment trop se connaître et puis il y a eu une première rencontre. où on m'a expliqué un petit peu quels avaient été les projets qui avaient été menés par les étudiants, qu'elles pouvaient être apportées, etc. Et comme nous, on est déjà mobilisés sur plein de missions différentes et qu'on n'a pas forcément les compétences et les capacités en plus, d'avoir une école qui vient vers nous, dont on a pu voir en plus certaines réalisations quand on passe tout simplement dans les salles de cours, de se dire qu'il y avait des choses de qualité qui étaient faites et qu'on nous proposait de travailler avec des étudiants et des étudiantes. Donc nous, on a mené la matière et eux allaient pouvoir réfléchir et imaginer. créer une campagne de communication autour d'un ou d'un autre sujet. Ça faisait vraiment sens pour nous. Donc voilà, on a dit oui direct parce que c'était hyper intéressant pour nous d'avoir cette opportunité.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Justement, nous aussi, l'objectif, c'était de pouvoir être en relation aussi, on sait la proximité qu'il y a, donc pouvoir participer à ça, c'était vraiment une bonne expérience. Est-ce que tu peux justement nous faire un rappel du brief de la demande que vous aviez envers nos étudiants justement pour ce projet ?

  • Speaker #1

    Moi quand j'ai rencontré les étudiants, je leur ai présenté le projet. Avant je leur avais fait un petit brief sur la sphère LGBT+, pour être sûr qu'ils aient un minimum de connaissances sur le sujet, même si on est sur des personnes qui sont relativement jeunes et relativement alertes sur les différents sujets notamment. Les sujets LGBT+, et notre brief, c'était de créer une campagne de communication à destination de potentiels bénévoles, puisque c'est un peu le nerf de la guerre chez nous, au-delà de l'argent, parce que c'est ça aussi le nerf de la guerre chez nous, c'est de trouver des subventions et des fonds pour pouvoir fonctionner, mais c'est aussi et surtout trouver des moyens humains pour accompagner justement les personnes accueillies au quotidien, dans les logements, enfin au quotidien régulièrement, dans les logements. Et voilà, je disais tout à l'heure, on a 15 bénévoles. On a 11 personnes accueillies, donc si je fais un ratio, ça ne fait pas beaucoup de bénévoles pour 11 personnes accueillies. Et donc l'idée c'était vraiment, nous on est dans une phase de développement de la taille de l'équipe, on a besoin d'avoir plus de bénévoles. Et donc du coup, on a un peu de visibilité, mais peu de visibilité sur le sujet, sur le territoire. L'idée c'était de travailler avec eux sur comment nous rendre un petit peu plus visibles, comment nous rendre un peu plus attrayants aussi, pour amener des personnes qui pourraient être intéressées à franchir le cap et à venir le rencontrer pour devenir potentiellement bénévoles.

  • Speaker #0

    Très bien. Et justement, comment tu as pu accueillir les premières propositions faites par les étudiants pour ce projet ?

  • Speaker #1

    Alors, c'était assez chouette parce que les propositions étaient super diversifiées. Pour le coup, il y avait plein d'axes totalement différents. Moi, j'avais eu un point d'étape avec l'enseignant qui pilotait le projet. Et donc, j'avais vu quelques pistes. créatifs qui allaient dans des orientations totalement différentes et c'est ça que je trouvais chouette, la pluralité des propositions. Et on a accueilli toutes les propositions avec plaisir, avec envie, avec joie, avec curiosité en plus, parce qu'il y avait vraiment des choses sur lesquelles on se posait un petit peu des questions. Pourquoi est-ce que vous avez choisi tel type d'iconographie ? Pourquoi est-ce qu'on n'est plus sur du dessin, des choses comme ça ? Et donc voilà, c'était intéressant de voir comment est-ce que les étudiants et les étudiantes se sont investis. dans le projet, je crois qu'il y avait huit projets en tout qui étaient présentés. Et aussi c'était intéressant lors de la présentation de voir comment est-ce qu'ils défendaient entre guillemets, déjà comment ils présentaient leurs projets et comment ils défendaient aussi leurs projets, comment ils arrivaient à argumenter sur nos questions. Alors il n'y a pas vraiment de questions piège, c'est pas le but, mais en tout cas c'était intéressant de voir que ce qui a été produit a été réfléchi.

  • Speaker #0

    Très bien. Et justement, je me permets aussi de rebondir sur ça. Est-ce qu'il y a eu des approches, on va dire graphiques, d'axes de communication réalisés par les étudiants qui t'ont particulièrement touché, surprise ou d'autres réactions ?

  • Speaker #1

    Oui, alors toutes nous ont interpellés en tous les cas, de toute façon. Et je pense que clairement, toutes ont répondu à la commande. Je pense qu'elles peuvent toutes être exploitables. Toujours moyen d'améliorer chaque projet, mais en tout cas, pour moi, elles sont toutes exploitables. J'avoue qu'on n'a pas encore choisi laquelle on voulait retenir. On n'a pas eu le temps de s'y pencher, mais c'est dans les tablettes. Il n'y en a pas... Moi, je ne vais pas parler en un nom parce qu'on sera plusieurs à décider, mais moi, j'en ai eu une ou deux pour lesquelles j'ai eu des coups de cœur, mais pour différentes raisons. J'ai aimé les propositions qui ont été faites. Chacune faisait sens. Il y a des propositions qui étaient plus sur du dessin, ou presque à plus représenter des bénévoles, mais plutôt représenter ce que représente le refuge, c'est-à-dire un refuge, un hébergement, la maison presque. Et ça, je trouvais ça intéressant aussi de finalement nous ramener, nous bénévoles, à ce qu'on est, en tout cas dans nos actions refus, c'est-à-dire vraiment un soutien, un support d'hébergement. Et comme nos missions, nous, sur la partie bénévolat, sont vraiment axées sur l'hébergement, je trouvais que ça faisait... Vraiment sens. J'ai aimé que plusieurs projets ont vraiment pris en compte le fait que le bénévolat refuge s'adressait à tous et à toutes, tout profil. Et donc ça, c'était intéressant aussi. Je l'avais rappelé dans mon brief et ils l'ont bien retenu, c'est qu'on est une association à destination d'une communauté. On n'est pas pour autant une association communautaire. Et ça, c'est assez important de le dire et de le préciser pour justement ouvrir le champ des possibles auprès des bénévoles.

  • Speaker #0

    Très bien. En tout cas, tant mieux. J'ai envie de dire que les étudiants ont pu répondre à la demande faite par le Refuge Bretagne. C'est une belle collaboration. Est-ce que tu aurais un mot, un message pour conclure ce podcast, Pierrick ?

  • Speaker #1

    Oui. Déjà, remercier l'AGR de nous avoir proposé ce projet, parce que c'était vraiment hyper intéressant pour nous. Un grand bravo aux étudiants et étudiantes pour leur implication, leur capacité à comprendre notre sujet. et essayer d'en faire quelque chose de créatif, de positif et d'inventif aussi. C'était vraiment intéressant de voir les propositions. Et puis un message plus général pour tous et toutes, je pense que le bénévolat au refuge et les bénévoles du refuge travaillent là-dessus aussi, mais je pense qu'il faut globalement dans notre société accepter la et les différences de tous et de toutes.

  • Speaker #0

    Parfait, merci. Merci d'avoir participé à cette interview. ça permet aussi de découvrir le refuge Bretagne de voir qu'il y a des enjeux auxquels il faut justement comme tu as su le dire, accepter les différences de chacun etc j'espère que ce podcast vous aura plu quant à vous chers auditeurs on se retrouve bientôt pour un nouveau podcast sur la chaîne de l'AGR,

  • Speaker #1

    l'école de l'image merci Pierrick les podcasts de l'AGR

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode, on reçoit Pierrick Fouques, délégué adjoint bénévole du Refuge Bretagne, pour parler du partenariat entre l’École AGR Rennes et l’association.

Il nous partage son regard sur la collaboration avec les étudiants, les projets menés ensemble, et revient sur la mission du Refuge : accompagner les jeunes LGBTQIA+ confrontés au rejet familial et à l’exclusion.

Un échange humain, sincère et porteur d’espoir. 🌈


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur la chaîne podcast de l'AGR, l'école de l'image, pour un nouvel épisode. Aujourd'hui, nous retrouvons Pierrick, délégué adjoint bénévole du Le Refuge Bretagne. Bonjour Pierrick.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Face à la montée des violences LGBTphobes et aux besoins croissants d'accompagnement pour les jeunes en rupture familiale, la fondation Le Refuge Bretagne multiplie ses actions de terrain. Pour soutenir cette dynamique, un partenariat s'est noué avec l'AGRN. Pierrick, peux-tu tout d'abord nous rappeler en quelques mots le Refuge Bretagne, qu'est-ce que c'est et quelles sont ses missions principales ?

  • Speaker #1

    Nous, on est une fondation à l'échelle nationale. Nous, on est l'équipe bretonne, donc on est basé à Rennes. On héberge et on accompagne des jeunes LGBT+, entre 18 et 25 ans, en situation de rupture familiale et sociale. On a trois missions principales, l'hébergement et l'accompagnement de ces personnes. On a aussi une mission de sensibilisation et de prévention autour des LGBTphobies. Ça se passe notamment en milieu scolaire. On fait des interventions en milieu scolaire auprès des lycéens et des collégiens sur les LGBTphobies et toutes formes de discrimination. Et on a aussi une mission d'écoute et de conseil. Ça passe par une ligne d'écoute qui est accessible de 8h à 22h, 7 jours sur 7, au niveau national. Et derrière, ce sont des bénévoles écoutants et écoutantes qui vont accueillir la parole et donner un premier niveau de conseil. Donc ça, c'est nos trois missions principales.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Et justement, est-ce que tu peux nous présenter la réalité que vivent les personnes accueillies au sein du Refruge aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors nous, du coup, comme je disais tout à l'heure, on accueille des personnes entre 18 et 25 ans en rupture familiale. Pourquoi 18-25 ans ? Avant 18 ans, c'est l'État qui doit prendre en charge ces personnes, si elles sont en situation délicate, donc du coup, notamment, c'est via les services de la protection de l'enfance. Et passé 25 ans, il y a des dispositifs de droit commun qui existent, comme le RSA ou les allocations de chômage, qui permettent normalement à une personne de pouvoir vivre, ou en tout cas survivre. Et la tranche 18-25, c'est normalement une période de la vie où on a souvent l'accompagnement et le support de la structure familiale. Quand il y a rupture, il y a plus... Il y a plus ce support et donc du coup nous on vient un petit peu compenser tout ça. Nous on accompagne des personnes qui arrivent chez nous, elles ont vécu des situations difficiles, liées à leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, et elles arrivent chez nous en se disant qu'elles n'ont pas le droit d'exister comme elles sont. Donc nous on fait tout un travail avec eux, notamment il y a un accompagnement psychologique qui est proposé via des bénévoles psychologues qui interviennent auprès d'eux. Et nous, on est aussi sur la dimension de réinsertion ou insertion sociale en tous les cas. On récupère des personnes qui ont un parcours de vie qui est complexe. Chaque parcours, chaque histoire est différente. Mais on peut avoir des personnes qui vont ne plus avoir la possibilité de vivre chez leurs parents, par exemple. Donc ils vont commencer par le schéma classique, c'est de commencer à aller à droite à gauche chez des amis, vivre un petit peu, puis ce n'est plus possible. Donc il y a la rue. qui dit rue dit trouver des moyens d'avoir un peu d'argent pour survivre donc du coup ça peut passer par la prostitution par du trafic par de la consommation de stup etc il ya plusieurs parcours qui peuvent être différents et donc voilà donc ces personnes qui arrivent chez nous qu'on vraiment besoin d'un temps de reconstruction donc on est vraiment tremplin pour eux puisqu'on est sur un accompagnement qui est temporaire nous on les héberge en général autour de six mois entre six entre six mois et un an c'est vraiment on fait tremplin pour pour leur permettre de retourner vers l'autonomie.

  • Speaker #0

    Je permets de rebondir sur les types d'accompagnement. Est-ce que tu peux nous faire un rappel des différents types d'accompagnement proposés par le refuge ?

  • Speaker #1

    Il y a deux axes pour nous. Il y a un premier axe qui est piloté par notre salarié travailleuse sociale, qui fait tout l'accompagnement socio-éducatif des personnes. Elle a un rendez-vous hebdomadaire avec chaque personne accueillie. On a 11 personnes accueillies au refuge AREN. Chaque semaine, elle les rencontre. à titre individuel, et elle avance avec que sur les différents projets, les différents dossiers. Donc ça peut aller de rechercher une formation, comment la financer, à comment est-ce qu'on fait pour trouver un travail quand c'est la première recherche d'emploi. Ça passe aussi par recherche d'un logement indépendant. Il y a un accompagnement aussi sur les démarches de santé, comment est-ce qu'on prend des rendez-vous médicaux, auprès de quels professionnels de santé on peut s'adresser. Des démarches aussi, d'accompagnement de toutes les démarches administratives et d'aides financières, elles les accompagnent vraiment de A à Z sur tout ça. Quand je parle d'accompagnement, c'est-à-dire qu'elle leur donne les clés pour faire. Elle ne fait jamais pour eux. La ligne directrice, c'est de donner les clés pour qu'ils puissent faire seuls. On est vraiment dans cette optique-là. Donc ça, c'est tout le volet socio-éducatif qui est piloté par la salariée. Et nous, l'équipe de bénévoles, on est une quinzaine de bénévoles dans l'équipe. On travaille sur l'accompagnement dans les logements. Donc vraiment, nous, on est sur des missions d'accompagnement sur l'autonomie dans le logement, l'autonomie dans la vie quotidienne. Donc ça passe par des ateliers, tous les logements. On a trois logements, chaque logement a un atelier par semaine où il y a un binôme de bénévoles qui se rend une fois par semaine le soir. Et on travaille sur des ateliers comme des ateliers cuisine, des ateliers ménage. On a aussi des ateliers de convivialité autour de nos sociétés, des choses comme ça, mais on est beaucoup sur le quotidien, sur le concret. Des choses qui peuvent paraître simples, mais comment est-ce qu'on range un frigo, comment on nettoie un frigo, c'est des automatismes qui n'ont pas forcément un objectif. Là, c'est vraiment de les amener vers l'autonomie dans le quotidien. Et parce que comme on n'est que tremplin, dans quelques mois, ils ne seront plus chez nous, ils seront seuls. Et donc, il faut qu'ils soient en capacité de gérer leur quotidien.

  • Speaker #0

    Parfait, merci Pierrick. Maintenant, plus orienté justement sur le partenariat avec l'AGR, est-ce que tu pourrais nous expliquer comment est née cette collaboration ? Et qu'est-ce qui vous a motivé justement à réaliser ce partenariat avec l'école ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire que c'est presque une évidence géographique, puisque l'AGR est au rez-de-chaussée du bâtiment dans lequel on a notre local au deuxième étage. Donc ça fait quelques années qu'on croise les étudiants, les étudiantes, les intervenants et l'équipe de direction de l'AGR. On se croisait sans vraiment trop se connaître et puis il y a eu une première rencontre. où on m'a expliqué un petit peu quels avaient été les projets qui avaient été menés par les étudiants, qu'elles pouvaient être apportées, etc. Et comme nous, on est déjà mobilisés sur plein de missions différentes et qu'on n'a pas forcément les compétences et les capacités en plus, d'avoir une école qui vient vers nous, dont on a pu voir en plus certaines réalisations quand on passe tout simplement dans les salles de cours, de se dire qu'il y avait des choses de qualité qui étaient faites et qu'on nous proposait de travailler avec des étudiants et des étudiantes. Donc nous, on a mené la matière et eux allaient pouvoir réfléchir et imaginer. créer une campagne de communication autour d'un ou d'un autre sujet. Ça faisait vraiment sens pour nous. Donc voilà, on a dit oui direct parce que c'était hyper intéressant pour nous d'avoir cette opportunité.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Justement, nous aussi, l'objectif, c'était de pouvoir être en relation aussi, on sait la proximité qu'il y a, donc pouvoir participer à ça, c'était vraiment une bonne expérience. Est-ce que tu peux justement nous faire un rappel du brief de la demande que vous aviez envers nos étudiants justement pour ce projet ?

  • Speaker #1

    Moi quand j'ai rencontré les étudiants, je leur ai présenté le projet. Avant je leur avais fait un petit brief sur la sphère LGBT+, pour être sûr qu'ils aient un minimum de connaissances sur le sujet, même si on est sur des personnes qui sont relativement jeunes et relativement alertes sur les différents sujets notamment. Les sujets LGBT+, et notre brief, c'était de créer une campagne de communication à destination de potentiels bénévoles, puisque c'est un peu le nerf de la guerre chez nous, au-delà de l'argent, parce que c'est ça aussi le nerf de la guerre chez nous, c'est de trouver des subventions et des fonds pour pouvoir fonctionner, mais c'est aussi et surtout trouver des moyens humains pour accompagner justement les personnes accueillies au quotidien, dans les logements, enfin au quotidien régulièrement, dans les logements. Et voilà, je disais tout à l'heure, on a 15 bénévoles. On a 11 personnes accueillies, donc si je fais un ratio, ça ne fait pas beaucoup de bénévoles pour 11 personnes accueillies. Et donc l'idée c'était vraiment, nous on est dans une phase de développement de la taille de l'équipe, on a besoin d'avoir plus de bénévoles. Et donc du coup, on a un peu de visibilité, mais peu de visibilité sur le sujet, sur le territoire. L'idée c'était de travailler avec eux sur comment nous rendre un petit peu plus visibles, comment nous rendre un peu plus attrayants aussi, pour amener des personnes qui pourraient être intéressées à franchir le cap et à venir le rencontrer pour devenir potentiellement bénévoles.

  • Speaker #0

    Très bien. Et justement, comment tu as pu accueillir les premières propositions faites par les étudiants pour ce projet ?

  • Speaker #1

    Alors, c'était assez chouette parce que les propositions étaient super diversifiées. Pour le coup, il y avait plein d'axes totalement différents. Moi, j'avais eu un point d'étape avec l'enseignant qui pilotait le projet. Et donc, j'avais vu quelques pistes. créatifs qui allaient dans des orientations totalement différentes et c'est ça que je trouvais chouette, la pluralité des propositions. Et on a accueilli toutes les propositions avec plaisir, avec envie, avec joie, avec curiosité en plus, parce qu'il y avait vraiment des choses sur lesquelles on se posait un petit peu des questions. Pourquoi est-ce que vous avez choisi tel type d'iconographie ? Pourquoi est-ce qu'on n'est plus sur du dessin, des choses comme ça ? Et donc voilà, c'était intéressant de voir comment est-ce que les étudiants et les étudiantes se sont investis. dans le projet, je crois qu'il y avait huit projets en tout qui étaient présentés. Et aussi c'était intéressant lors de la présentation de voir comment est-ce qu'ils défendaient entre guillemets, déjà comment ils présentaient leurs projets et comment ils défendaient aussi leurs projets, comment ils arrivaient à argumenter sur nos questions. Alors il n'y a pas vraiment de questions piège, c'est pas le but, mais en tout cas c'était intéressant de voir que ce qui a été produit a été réfléchi.

  • Speaker #0

    Très bien. Et justement, je me permets aussi de rebondir sur ça. Est-ce qu'il y a eu des approches, on va dire graphiques, d'axes de communication réalisés par les étudiants qui t'ont particulièrement touché, surprise ou d'autres réactions ?

  • Speaker #1

    Oui, alors toutes nous ont interpellés en tous les cas, de toute façon. Et je pense que clairement, toutes ont répondu à la commande. Je pense qu'elles peuvent toutes être exploitables. Toujours moyen d'améliorer chaque projet, mais en tout cas, pour moi, elles sont toutes exploitables. J'avoue qu'on n'a pas encore choisi laquelle on voulait retenir. On n'a pas eu le temps de s'y pencher, mais c'est dans les tablettes. Il n'y en a pas... Moi, je ne vais pas parler en un nom parce qu'on sera plusieurs à décider, mais moi, j'en ai eu une ou deux pour lesquelles j'ai eu des coups de cœur, mais pour différentes raisons. J'ai aimé les propositions qui ont été faites. Chacune faisait sens. Il y a des propositions qui étaient plus sur du dessin, ou presque à plus représenter des bénévoles, mais plutôt représenter ce que représente le refuge, c'est-à-dire un refuge, un hébergement, la maison presque. Et ça, je trouvais ça intéressant aussi de finalement nous ramener, nous bénévoles, à ce qu'on est, en tout cas dans nos actions refus, c'est-à-dire vraiment un soutien, un support d'hébergement. Et comme nos missions, nous, sur la partie bénévolat, sont vraiment axées sur l'hébergement, je trouvais que ça faisait... Vraiment sens. J'ai aimé que plusieurs projets ont vraiment pris en compte le fait que le bénévolat refuge s'adressait à tous et à toutes, tout profil. Et donc ça, c'était intéressant aussi. Je l'avais rappelé dans mon brief et ils l'ont bien retenu, c'est qu'on est une association à destination d'une communauté. On n'est pas pour autant une association communautaire. Et ça, c'est assez important de le dire et de le préciser pour justement ouvrir le champ des possibles auprès des bénévoles.

  • Speaker #0

    Très bien. En tout cas, tant mieux. J'ai envie de dire que les étudiants ont pu répondre à la demande faite par le Refuge Bretagne. C'est une belle collaboration. Est-ce que tu aurais un mot, un message pour conclure ce podcast, Pierrick ?

  • Speaker #1

    Oui. Déjà, remercier l'AGR de nous avoir proposé ce projet, parce que c'était vraiment hyper intéressant pour nous. Un grand bravo aux étudiants et étudiantes pour leur implication, leur capacité à comprendre notre sujet. et essayer d'en faire quelque chose de créatif, de positif et d'inventif aussi. C'était vraiment intéressant de voir les propositions. Et puis un message plus général pour tous et toutes, je pense que le bénévolat au refuge et les bénévoles du refuge travaillent là-dessus aussi, mais je pense qu'il faut globalement dans notre société accepter la et les différences de tous et de toutes.

  • Speaker #0

    Parfait, merci. Merci d'avoir participé à cette interview. ça permet aussi de découvrir le refuge Bretagne de voir qu'il y a des enjeux auxquels il faut justement comme tu as su le dire, accepter les différences de chacun etc j'espère que ce podcast vous aura plu quant à vous chers auditeurs on se retrouve bientôt pour un nouveau podcast sur la chaîne de l'AGR,

  • Speaker #1

    l'école de l'image merci Pierrick les podcasts de l'AGR

Description

Dans cet épisode, on reçoit Pierrick Fouques, délégué adjoint bénévole du Refuge Bretagne, pour parler du partenariat entre l’École AGR Rennes et l’association.

Il nous partage son regard sur la collaboration avec les étudiants, les projets menés ensemble, et revient sur la mission du Refuge : accompagner les jeunes LGBTQIA+ confrontés au rejet familial et à l’exclusion.

Un échange humain, sincère et porteur d’espoir. 🌈


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, bienvenue sur la chaîne podcast de l'AGR, l'école de l'image, pour un nouvel épisode. Aujourd'hui, nous retrouvons Pierrick, délégué adjoint bénévole du Le Refuge Bretagne. Bonjour Pierrick.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Face à la montée des violences LGBTphobes et aux besoins croissants d'accompagnement pour les jeunes en rupture familiale, la fondation Le Refuge Bretagne multiplie ses actions de terrain. Pour soutenir cette dynamique, un partenariat s'est noué avec l'AGRN. Pierrick, peux-tu tout d'abord nous rappeler en quelques mots le Refuge Bretagne, qu'est-ce que c'est et quelles sont ses missions principales ?

  • Speaker #1

    Nous, on est une fondation à l'échelle nationale. Nous, on est l'équipe bretonne, donc on est basé à Rennes. On héberge et on accompagne des jeunes LGBT+, entre 18 et 25 ans, en situation de rupture familiale et sociale. On a trois missions principales, l'hébergement et l'accompagnement de ces personnes. On a aussi une mission de sensibilisation et de prévention autour des LGBTphobies. Ça se passe notamment en milieu scolaire. On fait des interventions en milieu scolaire auprès des lycéens et des collégiens sur les LGBTphobies et toutes formes de discrimination. Et on a aussi une mission d'écoute et de conseil. Ça passe par une ligne d'écoute qui est accessible de 8h à 22h, 7 jours sur 7, au niveau national. Et derrière, ce sont des bénévoles écoutants et écoutantes qui vont accueillir la parole et donner un premier niveau de conseil. Donc ça, c'est nos trois missions principales.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Et justement, est-ce que tu peux nous présenter la réalité que vivent les personnes accueillies au sein du Refruge aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors nous, du coup, comme je disais tout à l'heure, on accueille des personnes entre 18 et 25 ans en rupture familiale. Pourquoi 18-25 ans ? Avant 18 ans, c'est l'État qui doit prendre en charge ces personnes, si elles sont en situation délicate, donc du coup, notamment, c'est via les services de la protection de l'enfance. Et passé 25 ans, il y a des dispositifs de droit commun qui existent, comme le RSA ou les allocations de chômage, qui permettent normalement à une personne de pouvoir vivre, ou en tout cas survivre. Et la tranche 18-25, c'est normalement une période de la vie où on a souvent l'accompagnement et le support de la structure familiale. Quand il y a rupture, il y a plus... Il y a plus ce support et donc du coup nous on vient un petit peu compenser tout ça. Nous on accompagne des personnes qui arrivent chez nous, elles ont vécu des situations difficiles, liées à leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, et elles arrivent chez nous en se disant qu'elles n'ont pas le droit d'exister comme elles sont. Donc nous on fait tout un travail avec eux, notamment il y a un accompagnement psychologique qui est proposé via des bénévoles psychologues qui interviennent auprès d'eux. Et nous, on est aussi sur la dimension de réinsertion ou insertion sociale en tous les cas. On récupère des personnes qui ont un parcours de vie qui est complexe. Chaque parcours, chaque histoire est différente. Mais on peut avoir des personnes qui vont ne plus avoir la possibilité de vivre chez leurs parents, par exemple. Donc ils vont commencer par le schéma classique, c'est de commencer à aller à droite à gauche chez des amis, vivre un petit peu, puis ce n'est plus possible. Donc il y a la rue. qui dit rue dit trouver des moyens d'avoir un peu d'argent pour survivre donc du coup ça peut passer par la prostitution par du trafic par de la consommation de stup etc il ya plusieurs parcours qui peuvent être différents et donc voilà donc ces personnes qui arrivent chez nous qu'on vraiment besoin d'un temps de reconstruction donc on est vraiment tremplin pour eux puisqu'on est sur un accompagnement qui est temporaire nous on les héberge en général autour de six mois entre six entre six mois et un an c'est vraiment on fait tremplin pour pour leur permettre de retourner vers l'autonomie.

  • Speaker #0

    Je permets de rebondir sur les types d'accompagnement. Est-ce que tu peux nous faire un rappel des différents types d'accompagnement proposés par le refuge ?

  • Speaker #1

    Il y a deux axes pour nous. Il y a un premier axe qui est piloté par notre salarié travailleuse sociale, qui fait tout l'accompagnement socio-éducatif des personnes. Elle a un rendez-vous hebdomadaire avec chaque personne accueillie. On a 11 personnes accueillies au refuge AREN. Chaque semaine, elle les rencontre. à titre individuel, et elle avance avec que sur les différents projets, les différents dossiers. Donc ça peut aller de rechercher une formation, comment la financer, à comment est-ce qu'on fait pour trouver un travail quand c'est la première recherche d'emploi. Ça passe aussi par recherche d'un logement indépendant. Il y a un accompagnement aussi sur les démarches de santé, comment est-ce qu'on prend des rendez-vous médicaux, auprès de quels professionnels de santé on peut s'adresser. Des démarches aussi, d'accompagnement de toutes les démarches administratives et d'aides financières, elles les accompagnent vraiment de A à Z sur tout ça. Quand je parle d'accompagnement, c'est-à-dire qu'elle leur donne les clés pour faire. Elle ne fait jamais pour eux. La ligne directrice, c'est de donner les clés pour qu'ils puissent faire seuls. On est vraiment dans cette optique-là. Donc ça, c'est tout le volet socio-éducatif qui est piloté par la salariée. Et nous, l'équipe de bénévoles, on est une quinzaine de bénévoles dans l'équipe. On travaille sur l'accompagnement dans les logements. Donc vraiment, nous, on est sur des missions d'accompagnement sur l'autonomie dans le logement, l'autonomie dans la vie quotidienne. Donc ça passe par des ateliers, tous les logements. On a trois logements, chaque logement a un atelier par semaine où il y a un binôme de bénévoles qui se rend une fois par semaine le soir. Et on travaille sur des ateliers comme des ateliers cuisine, des ateliers ménage. On a aussi des ateliers de convivialité autour de nos sociétés, des choses comme ça, mais on est beaucoup sur le quotidien, sur le concret. Des choses qui peuvent paraître simples, mais comment est-ce qu'on range un frigo, comment on nettoie un frigo, c'est des automatismes qui n'ont pas forcément un objectif. Là, c'est vraiment de les amener vers l'autonomie dans le quotidien. Et parce que comme on n'est que tremplin, dans quelques mois, ils ne seront plus chez nous, ils seront seuls. Et donc, il faut qu'ils soient en capacité de gérer leur quotidien.

  • Speaker #0

    Parfait, merci Pierrick. Maintenant, plus orienté justement sur le partenariat avec l'AGR, est-ce que tu pourrais nous expliquer comment est née cette collaboration ? Et qu'est-ce qui vous a motivé justement à réaliser ce partenariat avec l'école ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire que c'est presque une évidence géographique, puisque l'AGR est au rez-de-chaussée du bâtiment dans lequel on a notre local au deuxième étage. Donc ça fait quelques années qu'on croise les étudiants, les étudiantes, les intervenants et l'équipe de direction de l'AGR. On se croisait sans vraiment trop se connaître et puis il y a eu une première rencontre. où on m'a expliqué un petit peu quels avaient été les projets qui avaient été menés par les étudiants, qu'elles pouvaient être apportées, etc. Et comme nous, on est déjà mobilisés sur plein de missions différentes et qu'on n'a pas forcément les compétences et les capacités en plus, d'avoir une école qui vient vers nous, dont on a pu voir en plus certaines réalisations quand on passe tout simplement dans les salles de cours, de se dire qu'il y avait des choses de qualité qui étaient faites et qu'on nous proposait de travailler avec des étudiants et des étudiantes. Donc nous, on a mené la matière et eux allaient pouvoir réfléchir et imaginer. créer une campagne de communication autour d'un ou d'un autre sujet. Ça faisait vraiment sens pour nous. Donc voilà, on a dit oui direct parce que c'était hyper intéressant pour nous d'avoir cette opportunité.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. Justement, nous aussi, l'objectif, c'était de pouvoir être en relation aussi, on sait la proximité qu'il y a, donc pouvoir participer à ça, c'était vraiment une bonne expérience. Est-ce que tu peux justement nous faire un rappel du brief de la demande que vous aviez envers nos étudiants justement pour ce projet ?

  • Speaker #1

    Moi quand j'ai rencontré les étudiants, je leur ai présenté le projet. Avant je leur avais fait un petit brief sur la sphère LGBT+, pour être sûr qu'ils aient un minimum de connaissances sur le sujet, même si on est sur des personnes qui sont relativement jeunes et relativement alertes sur les différents sujets notamment. Les sujets LGBT+, et notre brief, c'était de créer une campagne de communication à destination de potentiels bénévoles, puisque c'est un peu le nerf de la guerre chez nous, au-delà de l'argent, parce que c'est ça aussi le nerf de la guerre chez nous, c'est de trouver des subventions et des fonds pour pouvoir fonctionner, mais c'est aussi et surtout trouver des moyens humains pour accompagner justement les personnes accueillies au quotidien, dans les logements, enfin au quotidien régulièrement, dans les logements. Et voilà, je disais tout à l'heure, on a 15 bénévoles. On a 11 personnes accueillies, donc si je fais un ratio, ça ne fait pas beaucoup de bénévoles pour 11 personnes accueillies. Et donc l'idée c'était vraiment, nous on est dans une phase de développement de la taille de l'équipe, on a besoin d'avoir plus de bénévoles. Et donc du coup, on a un peu de visibilité, mais peu de visibilité sur le sujet, sur le territoire. L'idée c'était de travailler avec eux sur comment nous rendre un petit peu plus visibles, comment nous rendre un peu plus attrayants aussi, pour amener des personnes qui pourraient être intéressées à franchir le cap et à venir le rencontrer pour devenir potentiellement bénévoles.

  • Speaker #0

    Très bien. Et justement, comment tu as pu accueillir les premières propositions faites par les étudiants pour ce projet ?

  • Speaker #1

    Alors, c'était assez chouette parce que les propositions étaient super diversifiées. Pour le coup, il y avait plein d'axes totalement différents. Moi, j'avais eu un point d'étape avec l'enseignant qui pilotait le projet. Et donc, j'avais vu quelques pistes. créatifs qui allaient dans des orientations totalement différentes et c'est ça que je trouvais chouette, la pluralité des propositions. Et on a accueilli toutes les propositions avec plaisir, avec envie, avec joie, avec curiosité en plus, parce qu'il y avait vraiment des choses sur lesquelles on se posait un petit peu des questions. Pourquoi est-ce que vous avez choisi tel type d'iconographie ? Pourquoi est-ce qu'on n'est plus sur du dessin, des choses comme ça ? Et donc voilà, c'était intéressant de voir comment est-ce que les étudiants et les étudiantes se sont investis. dans le projet, je crois qu'il y avait huit projets en tout qui étaient présentés. Et aussi c'était intéressant lors de la présentation de voir comment est-ce qu'ils défendaient entre guillemets, déjà comment ils présentaient leurs projets et comment ils défendaient aussi leurs projets, comment ils arrivaient à argumenter sur nos questions. Alors il n'y a pas vraiment de questions piège, c'est pas le but, mais en tout cas c'était intéressant de voir que ce qui a été produit a été réfléchi.

  • Speaker #0

    Très bien. Et justement, je me permets aussi de rebondir sur ça. Est-ce qu'il y a eu des approches, on va dire graphiques, d'axes de communication réalisés par les étudiants qui t'ont particulièrement touché, surprise ou d'autres réactions ?

  • Speaker #1

    Oui, alors toutes nous ont interpellés en tous les cas, de toute façon. Et je pense que clairement, toutes ont répondu à la commande. Je pense qu'elles peuvent toutes être exploitables. Toujours moyen d'améliorer chaque projet, mais en tout cas, pour moi, elles sont toutes exploitables. J'avoue qu'on n'a pas encore choisi laquelle on voulait retenir. On n'a pas eu le temps de s'y pencher, mais c'est dans les tablettes. Il n'y en a pas... Moi, je ne vais pas parler en un nom parce qu'on sera plusieurs à décider, mais moi, j'en ai eu une ou deux pour lesquelles j'ai eu des coups de cœur, mais pour différentes raisons. J'ai aimé les propositions qui ont été faites. Chacune faisait sens. Il y a des propositions qui étaient plus sur du dessin, ou presque à plus représenter des bénévoles, mais plutôt représenter ce que représente le refuge, c'est-à-dire un refuge, un hébergement, la maison presque. Et ça, je trouvais ça intéressant aussi de finalement nous ramener, nous bénévoles, à ce qu'on est, en tout cas dans nos actions refus, c'est-à-dire vraiment un soutien, un support d'hébergement. Et comme nos missions, nous, sur la partie bénévolat, sont vraiment axées sur l'hébergement, je trouvais que ça faisait... Vraiment sens. J'ai aimé que plusieurs projets ont vraiment pris en compte le fait que le bénévolat refuge s'adressait à tous et à toutes, tout profil. Et donc ça, c'était intéressant aussi. Je l'avais rappelé dans mon brief et ils l'ont bien retenu, c'est qu'on est une association à destination d'une communauté. On n'est pas pour autant une association communautaire. Et ça, c'est assez important de le dire et de le préciser pour justement ouvrir le champ des possibles auprès des bénévoles.

  • Speaker #0

    Très bien. En tout cas, tant mieux. J'ai envie de dire que les étudiants ont pu répondre à la demande faite par le Refuge Bretagne. C'est une belle collaboration. Est-ce que tu aurais un mot, un message pour conclure ce podcast, Pierrick ?

  • Speaker #1

    Oui. Déjà, remercier l'AGR de nous avoir proposé ce projet, parce que c'était vraiment hyper intéressant pour nous. Un grand bravo aux étudiants et étudiantes pour leur implication, leur capacité à comprendre notre sujet. et essayer d'en faire quelque chose de créatif, de positif et d'inventif aussi. C'était vraiment intéressant de voir les propositions. Et puis un message plus général pour tous et toutes, je pense que le bénévolat au refuge et les bénévoles du refuge travaillent là-dessus aussi, mais je pense qu'il faut globalement dans notre société accepter la et les différences de tous et de toutes.

  • Speaker #0

    Parfait, merci. Merci d'avoir participé à cette interview. ça permet aussi de découvrir le refuge Bretagne de voir qu'il y a des enjeux auxquels il faut justement comme tu as su le dire, accepter les différences de chacun etc j'espère que ce podcast vous aura plu quant à vous chers auditeurs on se retrouve bientôt pour un nouveau podcast sur la chaîne de l'AGR,

  • Speaker #1

    l'école de l'image merci Pierrick les podcasts de l'AGR

Share

Embed

You may also like