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A fleur de rosé : Domaine La Florane, recette d'été et coup de gueule de caviste cover
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Les Secrets de Bacchus - le podcast qui fait parler le vin

A fleur de rosé : Domaine La Florane, recette d'été et coup de gueule de caviste

A fleur de rosé : Domaine La Florane, recette d'été et coup de gueule de caviste

12min |04/07/2025
Play
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Description

🎙️ Hello les "œno-curieux" ! Et si on arrêtait de sous-estimer le rosé ?


🍇 Parce que ce n'est pas qu'un "vin de piscine", partons ensemble dans le sud de la Drôme provençale pour découvrir notre rosé coup de coeur de ce début d'été : la cuvée À Fleurs 2024 du Domaine La Florane d'Adrien Fabre. Une seule gorgée de ce vin vous propulse au milieu de la lavande et des oliviers pour un voyage qui sent bon les fleurs et la pierre chaude


💬 Au programme de ce second épisode des Secrets de Bacchus, vous découvrirez également le rôle passionnant de caviste indépendant, quelques alternatives légères si le rosé ne vous séduit pas et vous saurez tout pour déguster votre vin d'été à bonne température !


🥗🍷Pour terminer, nous ferons un passage en cuisine pour préparer une recette simple et rafraîchissante dont les saveurs s'accorderont à merveille avec le rosé : salade de pêches blanches, mozzarella, basilic et noisettes grillées.


🎧 Installez-vous confortablement, ouvrez une bonne bouteille et laissez Chloé, sommelière, caviste et épicurienne assumée, vous murmurer les secrets de Bacchus : un podcast à consommer sans modération ou presque !


🎙️🍾 Vous avez envie faire pétiller ce podcast ? Alors n'hésitez pas à en parler autour de vous et à le soutenir en lui mettant 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify ! Merci par avance !


🍇 Les Secrets de Bacchus est un podcast de Chloé Friedmann, réalisé avec la complicité de Sophie de Chivré – Les Vagues Studio

🍷 Retrouvez l’actualité du podcast et de la cave à vins de Chloé, le Bacchus à Beinheim (Alsace), sur Instagram : @bacchus_beinheim et par mail : contact[a]bacchus-beinheim.com

🎵 Générique et virgules sonores : Alice Krief - Les Belles Fréquences



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les secrets de Bacchus, le podcast qui fait parler le vin. Je suis Chloé, caviste passionnée. Dans chaque épisode, je vous invite à découvrir le vin comme si vous veniez me voir dans ma boutique, avec plaisir, simplement et surtout. Tout sur tout sans chichi. Dans ce podcast, le vin s'écoute, se boit et avant tout se vit. Alors, prêt à entrer dans mon univers ? Laissez-moi vous murmurer les secrets de Bacchus. Un podcast à consommer sans modération ou presque. Hello les oenocurieux, et bienvenue dans ce nouvel épisode des Secrets de Bacchus. Aujourd'hui, je vous propose une plongée dans un vin qui sent bon l'été, mais que l'on connaît souvent mal, le rosé. Trop souvent réduit à une boisson légère, un peu passe-partout, il cache pourtant de vraies pépites. Dans cet épisode, je vous parle d'un de mes rosés coup de cœur pour cette saison. Je vous donne quelques clés pour mieux le servir, pour en révéler toute la subtilité. Et je vous propose même une alternative si le rosé ne vous séduit pas. Et comme je ne peux pas résister, je vous donnerai en fin d'épisode ma recette de salade de pêche blanche mozza, basilic et noisettes grillées, un plat tout simple mais qui fera des merveilles avec le vin du jour. Mais avant ça, un petit mot sur ce que signifie vraiment le métier de caviste indépendant et pourquoi je pense que c'est l'un des plus beaux métiers de transmission. Installez-vous confortablement et c'est parti ! pour un nouvel épisode des Secrets de Bacchus. C'est une question qu'on me pose souvent, mais au fond, ça sert à quoi un caviste ? Un caviste, ce n'est pas juste un vendeur de bouteilles, c'est un passeur, un guide, une mémoire vivante du vignoble. On sélectionne, on déguste, on raconte. parle de celles et ceux qui font le vin, on vous traduit un terroir, un millésime, un style, pour que vous puissiez vous aussi l'habiter. On connaît nos producteurs, on va dans les vignes, dans les caves, on discute vinification, élevage, philosophie. Ce que vous tenez entre vos mains quand vous repartez de la boutique, ce n'est pas juste une bouteille, c'est une histoire qu'on vous a choisie. Et pour bien faire ce métier, il faut continuer à se former en permanence, lire, goûter, voyager. Échangez avec les vignerons, les collègues, les sommeliers, les chefs, et bien sûr avec vous, parce que vos retours sont précieux. Être caviste et surtout écouter, vous écouter. Quand vous poussez la porte, on vous pose plein de questions. Ce que vous aimez, ce que vous n'aimez pas, ce que vous avez prévu de manger, combien vous voulez mettre. Tout ça, ce sont nos outils pour vous conseiller au plus juste. Alors non, il n'y a pas besoin de s'y connaître pour venir chez un caviste. Il suffit d'avoir envie. envie de découvrir, d'être surpris, de se faire plaisir. Et pour ceux qui veulent aller plus loin, on organise des dégustations. À la boutique, chez des partenaires, parfois même dans des lieux insolites. Ce sont des moments conviviaux, décomplexés, où l'on apprend en s'amusant. Pour ma part, j'interviens aussi en restauration, conseil sur les cartes des vins, formation des équipes, sélection personnalisée, mais également sur un volet export et ça, c'est un petit clin d'œil à ma vie pro d'avant. Bref, notre métier est riche, vivant, parfois exigeant, mais toujours passionnant. Et si je devais résumer le rôle d'un caviste en une phrase ? Vous avez une occasion, on a une bouteille, et entre les deux, il y a une écoute. Et maintenant, il est temps de passer à la dégustation. Je vous emmène dans un coin de la vallée du Rhône que j'affectionne particulièrement. le vignoble de Visan, dans le sud de la Drôme provençale, au cœur de l'appellation des Coturon Village. C'est là que se trouve le domaine La Florane d'Adrien Fabre, un domaine familial cultivé en biodynamie, posé sur un véritable balcon naturel, entre vins sobres et grignants les adhémas. Le cadre est splendide, des vignes perchées à plus de 300 mètres d'altitude, entourées de garigues, d'oliviers, de lavandes, bref, un petit coin de paradis. pour la vigne, mais comme pour le vin. Un domaine que je suis depuis des années. Et aujourd'hui, je vous parle de leur cuvée rosée à fleurs. 2024, une nouveauté dans ma sélection, mais un vrai coup de cœur dès la première gorgée. Ce vin, c'est un peu comme un jour d'été en Garigue. On sent le fruit, les herbes, la pierre chaude. C'est un rosé de vigneron, pas juste un rosé de piscine. Il a du fond, il a du sens. Et surtout, il a une histoire. Alors servez-vous un verre si vous avez une bouteille sous la main et laissez-moi vous le présenter. Le domaine La Florane, ça fait quelques années que je le connais maintenant. Et là, je glisse une dédicace à mon ami et ancien collègue JB, c'est lui qui me l'a fait découvrir. Comme souvent dans ce métier, ce sont des rencontres humaines qui nous mènent à des rencontres de terroir. J'ai toujours eu un faible pour leurs autres cuvées, notamment les vins rouges. Il y a une élégance, une vibration, une forme de sincérité dans le travail d'Adrien qui me parle profondément. Mais l'or rosé, je dois vous avouer que je ne l'avais jamais travaillé, jusqu'à cette année. Je l'ai dégusté en tout début d'année. Un jour un peu gris, un peu froid, pas vraiment le moment où l'on s'attend à être touché par un rosé, et pourtant. J'ai été saisi par la pureté, par l'équilibre, par l'énergie qu'il dégageait. C'est un rosé qui vous attrape sans forcer, qui cherche pas à plaire à tout prix, mais qui trouve naturellement sa place. Un rosé qui a du relief, mais sans dureté, qui a du fruit, mais pas de sucre, qui a de la fraîcheur, mais sans acidité agressive. En bouche, c'est tout en tension, mais douce. On sent la p... pierre, un peu de pêche blanche, de groseille, une pointe d'herbe fine. Un vin qu'on pourrait presque mâcher tant il a de la matière. Et ce nom, à fleurs, il n'est pas anodin. Parce qu'il y a là quelque chose de délicat, de presque tactile. Un vin à fleurs de peau, à fleurs de bouche, à fleurs de terroir. C'est le genre de bouteille qui me réconcilie avec tout ce que le rosé peut être quand il est pris au sérieux. Et clairement, celui-ci mérite toute votre attention. Bon, je vous entends d'ici. Ouais, mais moi, le rosé, j'aime pas trop. Eh bien, la bonne nouvelle, vous n'êtes pas obligés d'en boire, parce que l'été, ce n'est pas rosé ou rien. Il y a tout un monde de vins glouglous, légers, fruités, rafraîchissants, qui se prêtent à la saison sans être roses pour autant. Les rouges légers, par exemple. Oui, des rouges, pas les gros costauds boisés, hein. Des rouges en mode fluide, digeste, avec une belle acidité naturelle et peu de tannin. On pense bien sûr aux gamets, aux gros lots, à des grenaches élevées en cuve, certains cinceaux. Et puis forcément, forcément, on arrive au pinot noir d'Alsace. Alors là, je ne vais pas me faire des amis. Allons-y franchement, arrêtez de mettre votre pinot noir au frigo. Vous ne le faites pas avec un pinot noir de Bourgogne, alors pourquoi le faites-vous avec un pinot noir alsacien ? Sérieusement, ce n'est pas une bière, ce n'est pas un soda, c'est un vin. Alors ce... pauvre Pinot, déjà pas toujours très concentré à la base, vous le flinguez complètement quand il sort glacé. On ne sent plus rien, ni le fruit, ni le jus, ni la texture, juste l'acidité et peut-être un petit peu d'amertume. Alors oui, légèrement rafraîchi, d'accord, mais pas frappé comme un mojito, ni oublié au frigo pendant 4 heures. Je vous promets, ça va être superbe. Même les rouges légers, gamets, gros lots, cinsaux, Pinot et compagnie doivent rester à température de 20. Pas de limonade. Un rouge trop froid, c'est un vin amputé. Plus de nez, plus de texture, plus d'âme. Donc 14-15 degrés max pour les rouges estivaux. On peut les mettre au frais une petite vingtaine de minutes pour les rafraîchir, surtout quand la température est supérieure à 30, mais pas plus. Le froid, ça anesthésie. Et pour le rosé alors ? Ok pour le frigo, car il fait souvent si chaud que le vin remontera rapidement autour de 10-12 degrés pour être dégusté à l'optimum. En cas de doute, ne retenez qu'une chose. on arrivera toujours plus facilement à réchauffer un vin servi trop froid qu'un vin servi trop chaud. Et si vous voulez maintenir votre bouteille fraîche, j'ai une astuce toute simple. Utilisez un manchon rafraîchisseur. Vous savez, ces fameuses Ausha gel qu'on garde au congélateur et qu'on glisse autour de la bouteille. Ça maintient la température sans brutaliser le vin. C'est propre, rapide, efficace et franchement l'indispensable en été. Alternative locale. et artisanales alsaciennes, une brique à vin en poterie traditionnelle. Pour les Alsaciens qui nous écoutent, vous en trouverez certainement chez les artisans potiers du coin. Pour les autres, venez chez nous en Alsace, vous trouverez votre bonheur. Nous en avons même à la cave pour les plus proches de chez nous. Allez, maintenant que tout le monde a son verre à la bonne température, il est temps de passer à la gourmandise. Pour accompagner ce rosé que j'adore, j'avais envie de vous proposer une assiette simple mais qui coche toutes les cases. C'est beau, c'est bon cette saison et surtout ça matche parfaitement avec le vin. Imaginez de belles pêches blanches, bien juteuses, taillées en quartier, déposées dans une assiette avec des morceaux de mozza di bufala. La vraie, la crémeuse. Faites confiance à votre fromager. Un filet d'huile d'olive bien verte, un tour de moulin à poivre, quelques noisettes torréfiées et concassées pour la gourmandise et le croquant. Et par-dessus, des feuilles de basilic frais que l'on déchire à la main, comme en Italie. C'est une assiette qui loue à fond sur les contrastes, le sucré de la pêche, le gras lacté de la mozza, l'amertume discrète du basilic, la rondeur de l'huile d'olive et ce petit twist torréfié des noisettes. Et là-dessus, vous servez un verre bien frais du rosé à fleurs. La pêche du vin répond à celle du fruit, l'acidité vient claquer sur la matière douce de la mozza et le côté herbacé fait écho au basilic. C'est frais, c'est vivant et c'est joyeux. Une assiette parfaite à partager ou pas. Voilà, l'épisode du jour touche à sa fin. Si cet épisode vous a plu, vous pouvez me le faire savoir en laissant 5 étoiles et un petit commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. C'est le meilleur moyen de faire rayonner les secrets de Bacchus. N'hésitez pas également à le partager autour de vous, à l'envoyer à vos amis, à vos collègues, à toute personne qui aime trinquer avec le bon goût. Et si vous voulez poursuivre la conversation, je vous accueille avec plaisir à la cave à Bainheim ou sur les réseaux sociaux at bacus-du-bas, Bainheim. Merci d'avoir partagé ce moment de dégustation avec moi et d'ici le prochain épisode, prenez soin de vous et de votre cave bien sûr !

Chapters

  • Générique et introduction de l'épisode

    00:07

  • Le métier de caviste

    02:07

  • La dégustation : le rosé du Domaine La Florane

    04:14

  • Quelles alternatives estivales au rosé ?

    06:56

  • A quelle température boire les vins légers ?

    07:37

  • La recette du jour à déguster avec un verre de rosé !

    09:39

Description

🎙️ Hello les "œno-curieux" ! Et si on arrêtait de sous-estimer le rosé ?


🍇 Parce que ce n'est pas qu'un "vin de piscine", partons ensemble dans le sud de la Drôme provençale pour découvrir notre rosé coup de coeur de ce début d'été : la cuvée À Fleurs 2024 du Domaine La Florane d'Adrien Fabre. Une seule gorgée de ce vin vous propulse au milieu de la lavande et des oliviers pour un voyage qui sent bon les fleurs et la pierre chaude


💬 Au programme de ce second épisode des Secrets de Bacchus, vous découvrirez également le rôle passionnant de caviste indépendant, quelques alternatives légères si le rosé ne vous séduit pas et vous saurez tout pour déguster votre vin d'été à bonne température !


🥗🍷Pour terminer, nous ferons un passage en cuisine pour préparer une recette simple et rafraîchissante dont les saveurs s'accorderont à merveille avec le rosé : salade de pêches blanches, mozzarella, basilic et noisettes grillées.


🎧 Installez-vous confortablement, ouvrez une bonne bouteille et laissez Chloé, sommelière, caviste et épicurienne assumée, vous murmurer les secrets de Bacchus : un podcast à consommer sans modération ou presque !


🎙️🍾 Vous avez envie faire pétiller ce podcast ? Alors n'hésitez pas à en parler autour de vous et à le soutenir en lui mettant 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify ! Merci par avance !


🍇 Les Secrets de Bacchus est un podcast de Chloé Friedmann, réalisé avec la complicité de Sophie de Chivré – Les Vagues Studio

🍷 Retrouvez l’actualité du podcast et de la cave à vins de Chloé, le Bacchus à Beinheim (Alsace), sur Instagram : @bacchus_beinheim et par mail : contact[a]bacchus-beinheim.com

🎵 Générique et virgules sonores : Alice Krief - Les Belles Fréquences



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les secrets de Bacchus, le podcast qui fait parler le vin. Je suis Chloé, caviste passionnée. Dans chaque épisode, je vous invite à découvrir le vin comme si vous veniez me voir dans ma boutique, avec plaisir, simplement et surtout. Tout sur tout sans chichi. Dans ce podcast, le vin s'écoute, se boit et avant tout se vit. Alors, prêt à entrer dans mon univers ? Laissez-moi vous murmurer les secrets de Bacchus. Un podcast à consommer sans modération ou presque. Hello les oenocurieux, et bienvenue dans ce nouvel épisode des Secrets de Bacchus. Aujourd'hui, je vous propose une plongée dans un vin qui sent bon l'été, mais que l'on connaît souvent mal, le rosé. Trop souvent réduit à une boisson légère, un peu passe-partout, il cache pourtant de vraies pépites. Dans cet épisode, je vous parle d'un de mes rosés coup de cœur pour cette saison. Je vous donne quelques clés pour mieux le servir, pour en révéler toute la subtilité. Et je vous propose même une alternative si le rosé ne vous séduit pas. Et comme je ne peux pas résister, je vous donnerai en fin d'épisode ma recette de salade de pêche blanche mozza, basilic et noisettes grillées, un plat tout simple mais qui fera des merveilles avec le vin du jour. Mais avant ça, un petit mot sur ce que signifie vraiment le métier de caviste indépendant et pourquoi je pense que c'est l'un des plus beaux métiers de transmission. Installez-vous confortablement et c'est parti ! pour un nouvel épisode des Secrets de Bacchus. C'est une question qu'on me pose souvent, mais au fond, ça sert à quoi un caviste ? Un caviste, ce n'est pas juste un vendeur de bouteilles, c'est un passeur, un guide, une mémoire vivante du vignoble. On sélectionne, on déguste, on raconte. parle de celles et ceux qui font le vin, on vous traduit un terroir, un millésime, un style, pour que vous puissiez vous aussi l'habiter. On connaît nos producteurs, on va dans les vignes, dans les caves, on discute vinification, élevage, philosophie. Ce que vous tenez entre vos mains quand vous repartez de la boutique, ce n'est pas juste une bouteille, c'est une histoire qu'on vous a choisie. Et pour bien faire ce métier, il faut continuer à se former en permanence, lire, goûter, voyager. Échangez avec les vignerons, les collègues, les sommeliers, les chefs, et bien sûr avec vous, parce que vos retours sont précieux. Être caviste et surtout écouter, vous écouter. Quand vous poussez la porte, on vous pose plein de questions. Ce que vous aimez, ce que vous n'aimez pas, ce que vous avez prévu de manger, combien vous voulez mettre. Tout ça, ce sont nos outils pour vous conseiller au plus juste. Alors non, il n'y a pas besoin de s'y connaître pour venir chez un caviste. Il suffit d'avoir envie. envie de découvrir, d'être surpris, de se faire plaisir. Et pour ceux qui veulent aller plus loin, on organise des dégustations. À la boutique, chez des partenaires, parfois même dans des lieux insolites. Ce sont des moments conviviaux, décomplexés, où l'on apprend en s'amusant. Pour ma part, j'interviens aussi en restauration, conseil sur les cartes des vins, formation des équipes, sélection personnalisée, mais également sur un volet export et ça, c'est un petit clin d'œil à ma vie pro d'avant. Bref, notre métier est riche, vivant, parfois exigeant, mais toujours passionnant. Et si je devais résumer le rôle d'un caviste en une phrase ? Vous avez une occasion, on a une bouteille, et entre les deux, il y a une écoute. Et maintenant, il est temps de passer à la dégustation. Je vous emmène dans un coin de la vallée du Rhône que j'affectionne particulièrement. le vignoble de Visan, dans le sud de la Drôme provençale, au cœur de l'appellation des Coturon Village. C'est là que se trouve le domaine La Florane d'Adrien Fabre, un domaine familial cultivé en biodynamie, posé sur un véritable balcon naturel, entre vins sobres et grignants les adhémas. Le cadre est splendide, des vignes perchées à plus de 300 mètres d'altitude, entourées de garigues, d'oliviers, de lavandes, bref, un petit coin de paradis. pour la vigne, mais comme pour le vin. Un domaine que je suis depuis des années. Et aujourd'hui, je vous parle de leur cuvée rosée à fleurs. 2024, une nouveauté dans ma sélection, mais un vrai coup de cœur dès la première gorgée. Ce vin, c'est un peu comme un jour d'été en Garigue. On sent le fruit, les herbes, la pierre chaude. C'est un rosé de vigneron, pas juste un rosé de piscine. Il a du fond, il a du sens. Et surtout, il a une histoire. Alors servez-vous un verre si vous avez une bouteille sous la main et laissez-moi vous le présenter. Le domaine La Florane, ça fait quelques années que je le connais maintenant. Et là, je glisse une dédicace à mon ami et ancien collègue JB, c'est lui qui me l'a fait découvrir. Comme souvent dans ce métier, ce sont des rencontres humaines qui nous mènent à des rencontres de terroir. J'ai toujours eu un faible pour leurs autres cuvées, notamment les vins rouges. Il y a une élégance, une vibration, une forme de sincérité dans le travail d'Adrien qui me parle profondément. Mais l'or rosé, je dois vous avouer que je ne l'avais jamais travaillé, jusqu'à cette année. Je l'ai dégusté en tout début d'année. Un jour un peu gris, un peu froid, pas vraiment le moment où l'on s'attend à être touché par un rosé, et pourtant. J'ai été saisi par la pureté, par l'équilibre, par l'énergie qu'il dégageait. C'est un rosé qui vous attrape sans forcer, qui cherche pas à plaire à tout prix, mais qui trouve naturellement sa place. Un rosé qui a du relief, mais sans dureté, qui a du fruit, mais pas de sucre, qui a de la fraîcheur, mais sans acidité agressive. En bouche, c'est tout en tension, mais douce. On sent la p... pierre, un peu de pêche blanche, de groseille, une pointe d'herbe fine. Un vin qu'on pourrait presque mâcher tant il a de la matière. Et ce nom, à fleurs, il n'est pas anodin. Parce qu'il y a là quelque chose de délicat, de presque tactile. Un vin à fleurs de peau, à fleurs de bouche, à fleurs de terroir. C'est le genre de bouteille qui me réconcilie avec tout ce que le rosé peut être quand il est pris au sérieux. Et clairement, celui-ci mérite toute votre attention. Bon, je vous entends d'ici. Ouais, mais moi, le rosé, j'aime pas trop. Eh bien, la bonne nouvelle, vous n'êtes pas obligés d'en boire, parce que l'été, ce n'est pas rosé ou rien. Il y a tout un monde de vins glouglous, légers, fruités, rafraîchissants, qui se prêtent à la saison sans être roses pour autant. Les rouges légers, par exemple. Oui, des rouges, pas les gros costauds boisés, hein. Des rouges en mode fluide, digeste, avec une belle acidité naturelle et peu de tannin. On pense bien sûr aux gamets, aux gros lots, à des grenaches élevées en cuve, certains cinceaux. Et puis forcément, forcément, on arrive au pinot noir d'Alsace. Alors là, je ne vais pas me faire des amis. Allons-y franchement, arrêtez de mettre votre pinot noir au frigo. Vous ne le faites pas avec un pinot noir de Bourgogne, alors pourquoi le faites-vous avec un pinot noir alsacien ? Sérieusement, ce n'est pas une bière, ce n'est pas un soda, c'est un vin. Alors ce... pauvre Pinot, déjà pas toujours très concentré à la base, vous le flinguez complètement quand il sort glacé. On ne sent plus rien, ni le fruit, ni le jus, ni la texture, juste l'acidité et peut-être un petit peu d'amertume. Alors oui, légèrement rafraîchi, d'accord, mais pas frappé comme un mojito, ni oublié au frigo pendant 4 heures. Je vous promets, ça va être superbe. Même les rouges légers, gamets, gros lots, cinsaux, Pinot et compagnie doivent rester à température de 20. Pas de limonade. Un rouge trop froid, c'est un vin amputé. Plus de nez, plus de texture, plus d'âme. Donc 14-15 degrés max pour les rouges estivaux. On peut les mettre au frais une petite vingtaine de minutes pour les rafraîchir, surtout quand la température est supérieure à 30, mais pas plus. Le froid, ça anesthésie. Et pour le rosé alors ? Ok pour le frigo, car il fait souvent si chaud que le vin remontera rapidement autour de 10-12 degrés pour être dégusté à l'optimum. En cas de doute, ne retenez qu'une chose. on arrivera toujours plus facilement à réchauffer un vin servi trop froid qu'un vin servi trop chaud. Et si vous voulez maintenir votre bouteille fraîche, j'ai une astuce toute simple. Utilisez un manchon rafraîchisseur. Vous savez, ces fameuses Ausha gel qu'on garde au congélateur et qu'on glisse autour de la bouteille. Ça maintient la température sans brutaliser le vin. C'est propre, rapide, efficace et franchement l'indispensable en été. Alternative locale. et artisanales alsaciennes, une brique à vin en poterie traditionnelle. Pour les Alsaciens qui nous écoutent, vous en trouverez certainement chez les artisans potiers du coin. Pour les autres, venez chez nous en Alsace, vous trouverez votre bonheur. Nous en avons même à la cave pour les plus proches de chez nous. Allez, maintenant que tout le monde a son verre à la bonne température, il est temps de passer à la gourmandise. Pour accompagner ce rosé que j'adore, j'avais envie de vous proposer une assiette simple mais qui coche toutes les cases. C'est beau, c'est bon cette saison et surtout ça matche parfaitement avec le vin. Imaginez de belles pêches blanches, bien juteuses, taillées en quartier, déposées dans une assiette avec des morceaux de mozza di bufala. La vraie, la crémeuse. Faites confiance à votre fromager. Un filet d'huile d'olive bien verte, un tour de moulin à poivre, quelques noisettes torréfiées et concassées pour la gourmandise et le croquant. Et par-dessus, des feuilles de basilic frais que l'on déchire à la main, comme en Italie. C'est une assiette qui loue à fond sur les contrastes, le sucré de la pêche, le gras lacté de la mozza, l'amertume discrète du basilic, la rondeur de l'huile d'olive et ce petit twist torréfié des noisettes. Et là-dessus, vous servez un verre bien frais du rosé à fleurs. La pêche du vin répond à celle du fruit, l'acidité vient claquer sur la matière douce de la mozza et le côté herbacé fait écho au basilic. C'est frais, c'est vivant et c'est joyeux. Une assiette parfaite à partager ou pas. Voilà, l'épisode du jour touche à sa fin. Si cet épisode vous a plu, vous pouvez me le faire savoir en laissant 5 étoiles et un petit commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. C'est le meilleur moyen de faire rayonner les secrets de Bacchus. N'hésitez pas également à le partager autour de vous, à l'envoyer à vos amis, à vos collègues, à toute personne qui aime trinquer avec le bon goût. Et si vous voulez poursuivre la conversation, je vous accueille avec plaisir à la cave à Bainheim ou sur les réseaux sociaux at bacus-du-bas, Bainheim. Merci d'avoir partagé ce moment de dégustation avec moi et d'ici le prochain épisode, prenez soin de vous et de votre cave bien sûr !

Chapters

  • Générique et introduction de l'épisode

    00:07

  • Le métier de caviste

    02:07

  • La dégustation : le rosé du Domaine La Florane

    04:14

  • Quelles alternatives estivales au rosé ?

    06:56

  • A quelle température boire les vins légers ?

    07:37

  • La recette du jour à déguster avec un verre de rosé !

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🎙️ Hello les "œno-curieux" ! Et si on arrêtait de sous-estimer le rosé ?


🍇 Parce que ce n'est pas qu'un "vin de piscine", partons ensemble dans le sud de la Drôme provençale pour découvrir notre rosé coup de coeur de ce début d'été : la cuvée À Fleurs 2024 du Domaine La Florane d'Adrien Fabre. Une seule gorgée de ce vin vous propulse au milieu de la lavande et des oliviers pour un voyage qui sent bon les fleurs et la pierre chaude


💬 Au programme de ce second épisode des Secrets de Bacchus, vous découvrirez également le rôle passionnant de caviste indépendant, quelques alternatives légères si le rosé ne vous séduit pas et vous saurez tout pour déguster votre vin d'été à bonne température !


🥗🍷Pour terminer, nous ferons un passage en cuisine pour préparer une recette simple et rafraîchissante dont les saveurs s'accorderont à merveille avec le rosé : salade de pêches blanches, mozzarella, basilic et noisettes grillées.


🎧 Installez-vous confortablement, ouvrez une bonne bouteille et laissez Chloé, sommelière, caviste et épicurienne assumée, vous murmurer les secrets de Bacchus : un podcast à consommer sans modération ou presque !


🎙️🍾 Vous avez envie faire pétiller ce podcast ? Alors n'hésitez pas à en parler autour de vous et à le soutenir en lui mettant 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify ! Merci par avance !


🍇 Les Secrets de Bacchus est un podcast de Chloé Friedmann, réalisé avec la complicité de Sophie de Chivré – Les Vagues Studio

🍷 Retrouvez l’actualité du podcast et de la cave à vins de Chloé, le Bacchus à Beinheim (Alsace), sur Instagram : @bacchus_beinheim et par mail : contact[a]bacchus-beinheim.com

🎵 Générique et virgules sonores : Alice Krief - Les Belles Fréquences



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les secrets de Bacchus, le podcast qui fait parler le vin. Je suis Chloé, caviste passionnée. Dans chaque épisode, je vous invite à découvrir le vin comme si vous veniez me voir dans ma boutique, avec plaisir, simplement et surtout. Tout sur tout sans chichi. Dans ce podcast, le vin s'écoute, se boit et avant tout se vit. Alors, prêt à entrer dans mon univers ? Laissez-moi vous murmurer les secrets de Bacchus. Un podcast à consommer sans modération ou presque. Hello les oenocurieux, et bienvenue dans ce nouvel épisode des Secrets de Bacchus. Aujourd'hui, je vous propose une plongée dans un vin qui sent bon l'été, mais que l'on connaît souvent mal, le rosé. Trop souvent réduit à une boisson légère, un peu passe-partout, il cache pourtant de vraies pépites. Dans cet épisode, je vous parle d'un de mes rosés coup de cœur pour cette saison. Je vous donne quelques clés pour mieux le servir, pour en révéler toute la subtilité. Et je vous propose même une alternative si le rosé ne vous séduit pas. Et comme je ne peux pas résister, je vous donnerai en fin d'épisode ma recette de salade de pêche blanche mozza, basilic et noisettes grillées, un plat tout simple mais qui fera des merveilles avec le vin du jour. Mais avant ça, un petit mot sur ce que signifie vraiment le métier de caviste indépendant et pourquoi je pense que c'est l'un des plus beaux métiers de transmission. Installez-vous confortablement et c'est parti ! pour un nouvel épisode des Secrets de Bacchus. C'est une question qu'on me pose souvent, mais au fond, ça sert à quoi un caviste ? Un caviste, ce n'est pas juste un vendeur de bouteilles, c'est un passeur, un guide, une mémoire vivante du vignoble. On sélectionne, on déguste, on raconte. parle de celles et ceux qui font le vin, on vous traduit un terroir, un millésime, un style, pour que vous puissiez vous aussi l'habiter. On connaît nos producteurs, on va dans les vignes, dans les caves, on discute vinification, élevage, philosophie. Ce que vous tenez entre vos mains quand vous repartez de la boutique, ce n'est pas juste une bouteille, c'est une histoire qu'on vous a choisie. Et pour bien faire ce métier, il faut continuer à se former en permanence, lire, goûter, voyager. Échangez avec les vignerons, les collègues, les sommeliers, les chefs, et bien sûr avec vous, parce que vos retours sont précieux. Être caviste et surtout écouter, vous écouter. Quand vous poussez la porte, on vous pose plein de questions. Ce que vous aimez, ce que vous n'aimez pas, ce que vous avez prévu de manger, combien vous voulez mettre. Tout ça, ce sont nos outils pour vous conseiller au plus juste. Alors non, il n'y a pas besoin de s'y connaître pour venir chez un caviste. Il suffit d'avoir envie. envie de découvrir, d'être surpris, de se faire plaisir. Et pour ceux qui veulent aller plus loin, on organise des dégustations. À la boutique, chez des partenaires, parfois même dans des lieux insolites. Ce sont des moments conviviaux, décomplexés, où l'on apprend en s'amusant. Pour ma part, j'interviens aussi en restauration, conseil sur les cartes des vins, formation des équipes, sélection personnalisée, mais également sur un volet export et ça, c'est un petit clin d'œil à ma vie pro d'avant. Bref, notre métier est riche, vivant, parfois exigeant, mais toujours passionnant. Et si je devais résumer le rôle d'un caviste en une phrase ? Vous avez une occasion, on a une bouteille, et entre les deux, il y a une écoute. Et maintenant, il est temps de passer à la dégustation. Je vous emmène dans un coin de la vallée du Rhône que j'affectionne particulièrement. le vignoble de Visan, dans le sud de la Drôme provençale, au cœur de l'appellation des Coturon Village. C'est là que se trouve le domaine La Florane d'Adrien Fabre, un domaine familial cultivé en biodynamie, posé sur un véritable balcon naturel, entre vins sobres et grignants les adhémas. Le cadre est splendide, des vignes perchées à plus de 300 mètres d'altitude, entourées de garigues, d'oliviers, de lavandes, bref, un petit coin de paradis. pour la vigne, mais comme pour le vin. Un domaine que je suis depuis des années. Et aujourd'hui, je vous parle de leur cuvée rosée à fleurs. 2024, une nouveauté dans ma sélection, mais un vrai coup de cœur dès la première gorgée. Ce vin, c'est un peu comme un jour d'été en Garigue. On sent le fruit, les herbes, la pierre chaude. C'est un rosé de vigneron, pas juste un rosé de piscine. Il a du fond, il a du sens. Et surtout, il a une histoire. Alors servez-vous un verre si vous avez une bouteille sous la main et laissez-moi vous le présenter. Le domaine La Florane, ça fait quelques années que je le connais maintenant. Et là, je glisse une dédicace à mon ami et ancien collègue JB, c'est lui qui me l'a fait découvrir. Comme souvent dans ce métier, ce sont des rencontres humaines qui nous mènent à des rencontres de terroir. J'ai toujours eu un faible pour leurs autres cuvées, notamment les vins rouges. Il y a une élégance, une vibration, une forme de sincérité dans le travail d'Adrien qui me parle profondément. Mais l'or rosé, je dois vous avouer que je ne l'avais jamais travaillé, jusqu'à cette année. Je l'ai dégusté en tout début d'année. Un jour un peu gris, un peu froid, pas vraiment le moment où l'on s'attend à être touché par un rosé, et pourtant. J'ai été saisi par la pureté, par l'équilibre, par l'énergie qu'il dégageait. C'est un rosé qui vous attrape sans forcer, qui cherche pas à plaire à tout prix, mais qui trouve naturellement sa place. Un rosé qui a du relief, mais sans dureté, qui a du fruit, mais pas de sucre, qui a de la fraîcheur, mais sans acidité agressive. En bouche, c'est tout en tension, mais douce. On sent la p... pierre, un peu de pêche blanche, de groseille, une pointe d'herbe fine. Un vin qu'on pourrait presque mâcher tant il a de la matière. Et ce nom, à fleurs, il n'est pas anodin. Parce qu'il y a là quelque chose de délicat, de presque tactile. Un vin à fleurs de peau, à fleurs de bouche, à fleurs de terroir. C'est le genre de bouteille qui me réconcilie avec tout ce que le rosé peut être quand il est pris au sérieux. Et clairement, celui-ci mérite toute votre attention. Bon, je vous entends d'ici. Ouais, mais moi, le rosé, j'aime pas trop. Eh bien, la bonne nouvelle, vous n'êtes pas obligés d'en boire, parce que l'été, ce n'est pas rosé ou rien. Il y a tout un monde de vins glouglous, légers, fruités, rafraîchissants, qui se prêtent à la saison sans être roses pour autant. Les rouges légers, par exemple. Oui, des rouges, pas les gros costauds boisés, hein. Des rouges en mode fluide, digeste, avec une belle acidité naturelle et peu de tannin. On pense bien sûr aux gamets, aux gros lots, à des grenaches élevées en cuve, certains cinceaux. Et puis forcément, forcément, on arrive au pinot noir d'Alsace. Alors là, je ne vais pas me faire des amis. Allons-y franchement, arrêtez de mettre votre pinot noir au frigo. Vous ne le faites pas avec un pinot noir de Bourgogne, alors pourquoi le faites-vous avec un pinot noir alsacien ? Sérieusement, ce n'est pas une bière, ce n'est pas un soda, c'est un vin. Alors ce... pauvre Pinot, déjà pas toujours très concentré à la base, vous le flinguez complètement quand il sort glacé. On ne sent plus rien, ni le fruit, ni le jus, ni la texture, juste l'acidité et peut-être un petit peu d'amertume. Alors oui, légèrement rafraîchi, d'accord, mais pas frappé comme un mojito, ni oublié au frigo pendant 4 heures. Je vous promets, ça va être superbe. Même les rouges légers, gamets, gros lots, cinsaux, Pinot et compagnie doivent rester à température de 20. Pas de limonade. Un rouge trop froid, c'est un vin amputé. Plus de nez, plus de texture, plus d'âme. Donc 14-15 degrés max pour les rouges estivaux. On peut les mettre au frais une petite vingtaine de minutes pour les rafraîchir, surtout quand la température est supérieure à 30, mais pas plus. Le froid, ça anesthésie. Et pour le rosé alors ? Ok pour le frigo, car il fait souvent si chaud que le vin remontera rapidement autour de 10-12 degrés pour être dégusté à l'optimum. En cas de doute, ne retenez qu'une chose. on arrivera toujours plus facilement à réchauffer un vin servi trop froid qu'un vin servi trop chaud. Et si vous voulez maintenir votre bouteille fraîche, j'ai une astuce toute simple. Utilisez un manchon rafraîchisseur. Vous savez, ces fameuses Ausha gel qu'on garde au congélateur et qu'on glisse autour de la bouteille. Ça maintient la température sans brutaliser le vin. C'est propre, rapide, efficace et franchement l'indispensable en été. Alternative locale. et artisanales alsaciennes, une brique à vin en poterie traditionnelle. Pour les Alsaciens qui nous écoutent, vous en trouverez certainement chez les artisans potiers du coin. Pour les autres, venez chez nous en Alsace, vous trouverez votre bonheur. Nous en avons même à la cave pour les plus proches de chez nous. Allez, maintenant que tout le monde a son verre à la bonne température, il est temps de passer à la gourmandise. Pour accompagner ce rosé que j'adore, j'avais envie de vous proposer une assiette simple mais qui coche toutes les cases. C'est beau, c'est bon cette saison et surtout ça matche parfaitement avec le vin. Imaginez de belles pêches blanches, bien juteuses, taillées en quartier, déposées dans une assiette avec des morceaux de mozza di bufala. La vraie, la crémeuse. Faites confiance à votre fromager. Un filet d'huile d'olive bien verte, un tour de moulin à poivre, quelques noisettes torréfiées et concassées pour la gourmandise et le croquant. Et par-dessus, des feuilles de basilic frais que l'on déchire à la main, comme en Italie. C'est une assiette qui loue à fond sur les contrastes, le sucré de la pêche, le gras lacté de la mozza, l'amertume discrète du basilic, la rondeur de l'huile d'olive et ce petit twist torréfié des noisettes. Et là-dessus, vous servez un verre bien frais du rosé à fleurs. La pêche du vin répond à celle du fruit, l'acidité vient claquer sur la matière douce de la mozza et le côté herbacé fait écho au basilic. C'est frais, c'est vivant et c'est joyeux. Une assiette parfaite à partager ou pas. Voilà, l'épisode du jour touche à sa fin. Si cet épisode vous a plu, vous pouvez me le faire savoir en laissant 5 étoiles et un petit commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. C'est le meilleur moyen de faire rayonner les secrets de Bacchus. N'hésitez pas également à le partager autour de vous, à l'envoyer à vos amis, à vos collègues, à toute personne qui aime trinquer avec le bon goût. Et si vous voulez poursuivre la conversation, je vous accueille avec plaisir à la cave à Bainheim ou sur les réseaux sociaux at bacus-du-bas, Bainheim. Merci d'avoir partagé ce moment de dégustation avec moi et d'ici le prochain épisode, prenez soin de vous et de votre cave bien sûr !

Chapters

  • Générique et introduction de l'épisode

    00:07

  • Le métier de caviste

    02:07

  • La dégustation : le rosé du Domaine La Florane

    04:14

  • Quelles alternatives estivales au rosé ?

    06:56

  • A quelle température boire les vins légers ?

    07:37

  • La recette du jour à déguster avec un verre de rosé !

    09:39

Description

🎙️ Hello les "œno-curieux" ! Et si on arrêtait de sous-estimer le rosé ?


🍇 Parce que ce n'est pas qu'un "vin de piscine", partons ensemble dans le sud de la Drôme provençale pour découvrir notre rosé coup de coeur de ce début d'été : la cuvée À Fleurs 2024 du Domaine La Florane d'Adrien Fabre. Une seule gorgée de ce vin vous propulse au milieu de la lavande et des oliviers pour un voyage qui sent bon les fleurs et la pierre chaude


💬 Au programme de ce second épisode des Secrets de Bacchus, vous découvrirez également le rôle passionnant de caviste indépendant, quelques alternatives légères si le rosé ne vous séduit pas et vous saurez tout pour déguster votre vin d'été à bonne température !


🥗🍷Pour terminer, nous ferons un passage en cuisine pour préparer une recette simple et rafraîchissante dont les saveurs s'accorderont à merveille avec le rosé : salade de pêches blanches, mozzarella, basilic et noisettes grillées.


🎧 Installez-vous confortablement, ouvrez une bonne bouteille et laissez Chloé, sommelière, caviste et épicurienne assumée, vous murmurer les secrets de Bacchus : un podcast à consommer sans modération ou presque !


🎙️🍾 Vous avez envie faire pétiller ce podcast ? Alors n'hésitez pas à en parler autour de vous et à le soutenir en lui mettant 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify ! Merci par avance !


🍇 Les Secrets de Bacchus est un podcast de Chloé Friedmann, réalisé avec la complicité de Sophie de Chivré – Les Vagues Studio

🍷 Retrouvez l’actualité du podcast et de la cave à vins de Chloé, le Bacchus à Beinheim (Alsace), sur Instagram : @bacchus_beinheim et par mail : contact[a]bacchus-beinheim.com

🎵 Générique et virgules sonores : Alice Krief - Les Belles Fréquences



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les secrets de Bacchus, le podcast qui fait parler le vin. Je suis Chloé, caviste passionnée. Dans chaque épisode, je vous invite à découvrir le vin comme si vous veniez me voir dans ma boutique, avec plaisir, simplement et surtout. Tout sur tout sans chichi. Dans ce podcast, le vin s'écoute, se boit et avant tout se vit. Alors, prêt à entrer dans mon univers ? Laissez-moi vous murmurer les secrets de Bacchus. Un podcast à consommer sans modération ou presque. Hello les oenocurieux, et bienvenue dans ce nouvel épisode des Secrets de Bacchus. Aujourd'hui, je vous propose une plongée dans un vin qui sent bon l'été, mais que l'on connaît souvent mal, le rosé. Trop souvent réduit à une boisson légère, un peu passe-partout, il cache pourtant de vraies pépites. Dans cet épisode, je vous parle d'un de mes rosés coup de cœur pour cette saison. Je vous donne quelques clés pour mieux le servir, pour en révéler toute la subtilité. Et je vous propose même une alternative si le rosé ne vous séduit pas. Et comme je ne peux pas résister, je vous donnerai en fin d'épisode ma recette de salade de pêche blanche mozza, basilic et noisettes grillées, un plat tout simple mais qui fera des merveilles avec le vin du jour. Mais avant ça, un petit mot sur ce que signifie vraiment le métier de caviste indépendant et pourquoi je pense que c'est l'un des plus beaux métiers de transmission. Installez-vous confortablement et c'est parti ! pour un nouvel épisode des Secrets de Bacchus. C'est une question qu'on me pose souvent, mais au fond, ça sert à quoi un caviste ? Un caviste, ce n'est pas juste un vendeur de bouteilles, c'est un passeur, un guide, une mémoire vivante du vignoble. On sélectionne, on déguste, on raconte. parle de celles et ceux qui font le vin, on vous traduit un terroir, un millésime, un style, pour que vous puissiez vous aussi l'habiter. On connaît nos producteurs, on va dans les vignes, dans les caves, on discute vinification, élevage, philosophie. Ce que vous tenez entre vos mains quand vous repartez de la boutique, ce n'est pas juste une bouteille, c'est une histoire qu'on vous a choisie. Et pour bien faire ce métier, il faut continuer à se former en permanence, lire, goûter, voyager. Échangez avec les vignerons, les collègues, les sommeliers, les chefs, et bien sûr avec vous, parce que vos retours sont précieux. Être caviste et surtout écouter, vous écouter. Quand vous poussez la porte, on vous pose plein de questions. Ce que vous aimez, ce que vous n'aimez pas, ce que vous avez prévu de manger, combien vous voulez mettre. Tout ça, ce sont nos outils pour vous conseiller au plus juste. Alors non, il n'y a pas besoin de s'y connaître pour venir chez un caviste. Il suffit d'avoir envie. envie de découvrir, d'être surpris, de se faire plaisir. Et pour ceux qui veulent aller plus loin, on organise des dégustations. À la boutique, chez des partenaires, parfois même dans des lieux insolites. Ce sont des moments conviviaux, décomplexés, où l'on apprend en s'amusant. Pour ma part, j'interviens aussi en restauration, conseil sur les cartes des vins, formation des équipes, sélection personnalisée, mais également sur un volet export et ça, c'est un petit clin d'œil à ma vie pro d'avant. Bref, notre métier est riche, vivant, parfois exigeant, mais toujours passionnant. Et si je devais résumer le rôle d'un caviste en une phrase ? Vous avez une occasion, on a une bouteille, et entre les deux, il y a une écoute. Et maintenant, il est temps de passer à la dégustation. Je vous emmène dans un coin de la vallée du Rhône que j'affectionne particulièrement. le vignoble de Visan, dans le sud de la Drôme provençale, au cœur de l'appellation des Coturon Village. C'est là que se trouve le domaine La Florane d'Adrien Fabre, un domaine familial cultivé en biodynamie, posé sur un véritable balcon naturel, entre vins sobres et grignants les adhémas. Le cadre est splendide, des vignes perchées à plus de 300 mètres d'altitude, entourées de garigues, d'oliviers, de lavandes, bref, un petit coin de paradis. pour la vigne, mais comme pour le vin. Un domaine que je suis depuis des années. Et aujourd'hui, je vous parle de leur cuvée rosée à fleurs. 2024, une nouveauté dans ma sélection, mais un vrai coup de cœur dès la première gorgée. Ce vin, c'est un peu comme un jour d'été en Garigue. On sent le fruit, les herbes, la pierre chaude. C'est un rosé de vigneron, pas juste un rosé de piscine. Il a du fond, il a du sens. Et surtout, il a une histoire. Alors servez-vous un verre si vous avez une bouteille sous la main et laissez-moi vous le présenter. Le domaine La Florane, ça fait quelques années que je le connais maintenant. Et là, je glisse une dédicace à mon ami et ancien collègue JB, c'est lui qui me l'a fait découvrir. Comme souvent dans ce métier, ce sont des rencontres humaines qui nous mènent à des rencontres de terroir. J'ai toujours eu un faible pour leurs autres cuvées, notamment les vins rouges. Il y a une élégance, une vibration, une forme de sincérité dans le travail d'Adrien qui me parle profondément. Mais l'or rosé, je dois vous avouer que je ne l'avais jamais travaillé, jusqu'à cette année. Je l'ai dégusté en tout début d'année. Un jour un peu gris, un peu froid, pas vraiment le moment où l'on s'attend à être touché par un rosé, et pourtant. J'ai été saisi par la pureté, par l'équilibre, par l'énergie qu'il dégageait. C'est un rosé qui vous attrape sans forcer, qui cherche pas à plaire à tout prix, mais qui trouve naturellement sa place. Un rosé qui a du relief, mais sans dureté, qui a du fruit, mais pas de sucre, qui a de la fraîcheur, mais sans acidité agressive. En bouche, c'est tout en tension, mais douce. On sent la p... pierre, un peu de pêche blanche, de groseille, une pointe d'herbe fine. Un vin qu'on pourrait presque mâcher tant il a de la matière. Et ce nom, à fleurs, il n'est pas anodin. Parce qu'il y a là quelque chose de délicat, de presque tactile. Un vin à fleurs de peau, à fleurs de bouche, à fleurs de terroir. C'est le genre de bouteille qui me réconcilie avec tout ce que le rosé peut être quand il est pris au sérieux. Et clairement, celui-ci mérite toute votre attention. Bon, je vous entends d'ici. Ouais, mais moi, le rosé, j'aime pas trop. Eh bien, la bonne nouvelle, vous n'êtes pas obligés d'en boire, parce que l'été, ce n'est pas rosé ou rien. Il y a tout un monde de vins glouglous, légers, fruités, rafraîchissants, qui se prêtent à la saison sans être roses pour autant. Les rouges légers, par exemple. Oui, des rouges, pas les gros costauds boisés, hein. Des rouges en mode fluide, digeste, avec une belle acidité naturelle et peu de tannin. On pense bien sûr aux gamets, aux gros lots, à des grenaches élevées en cuve, certains cinceaux. Et puis forcément, forcément, on arrive au pinot noir d'Alsace. Alors là, je ne vais pas me faire des amis. Allons-y franchement, arrêtez de mettre votre pinot noir au frigo. Vous ne le faites pas avec un pinot noir de Bourgogne, alors pourquoi le faites-vous avec un pinot noir alsacien ? Sérieusement, ce n'est pas une bière, ce n'est pas un soda, c'est un vin. Alors ce... pauvre Pinot, déjà pas toujours très concentré à la base, vous le flinguez complètement quand il sort glacé. On ne sent plus rien, ni le fruit, ni le jus, ni la texture, juste l'acidité et peut-être un petit peu d'amertume. Alors oui, légèrement rafraîchi, d'accord, mais pas frappé comme un mojito, ni oublié au frigo pendant 4 heures. Je vous promets, ça va être superbe. Même les rouges légers, gamets, gros lots, cinsaux, Pinot et compagnie doivent rester à température de 20. Pas de limonade. Un rouge trop froid, c'est un vin amputé. Plus de nez, plus de texture, plus d'âme. Donc 14-15 degrés max pour les rouges estivaux. On peut les mettre au frais une petite vingtaine de minutes pour les rafraîchir, surtout quand la température est supérieure à 30, mais pas plus. Le froid, ça anesthésie. Et pour le rosé alors ? Ok pour le frigo, car il fait souvent si chaud que le vin remontera rapidement autour de 10-12 degrés pour être dégusté à l'optimum. En cas de doute, ne retenez qu'une chose. on arrivera toujours plus facilement à réchauffer un vin servi trop froid qu'un vin servi trop chaud. Et si vous voulez maintenir votre bouteille fraîche, j'ai une astuce toute simple. Utilisez un manchon rafraîchisseur. Vous savez, ces fameuses Ausha gel qu'on garde au congélateur et qu'on glisse autour de la bouteille. Ça maintient la température sans brutaliser le vin. C'est propre, rapide, efficace et franchement l'indispensable en été. Alternative locale. et artisanales alsaciennes, une brique à vin en poterie traditionnelle. Pour les Alsaciens qui nous écoutent, vous en trouverez certainement chez les artisans potiers du coin. Pour les autres, venez chez nous en Alsace, vous trouverez votre bonheur. Nous en avons même à la cave pour les plus proches de chez nous. Allez, maintenant que tout le monde a son verre à la bonne température, il est temps de passer à la gourmandise. Pour accompagner ce rosé que j'adore, j'avais envie de vous proposer une assiette simple mais qui coche toutes les cases. C'est beau, c'est bon cette saison et surtout ça matche parfaitement avec le vin. Imaginez de belles pêches blanches, bien juteuses, taillées en quartier, déposées dans une assiette avec des morceaux de mozza di bufala. La vraie, la crémeuse. Faites confiance à votre fromager. Un filet d'huile d'olive bien verte, un tour de moulin à poivre, quelques noisettes torréfiées et concassées pour la gourmandise et le croquant. Et par-dessus, des feuilles de basilic frais que l'on déchire à la main, comme en Italie. C'est une assiette qui loue à fond sur les contrastes, le sucré de la pêche, le gras lacté de la mozza, l'amertume discrète du basilic, la rondeur de l'huile d'olive et ce petit twist torréfié des noisettes. Et là-dessus, vous servez un verre bien frais du rosé à fleurs. La pêche du vin répond à celle du fruit, l'acidité vient claquer sur la matière douce de la mozza et le côté herbacé fait écho au basilic. C'est frais, c'est vivant et c'est joyeux. Une assiette parfaite à partager ou pas. Voilà, l'épisode du jour touche à sa fin. Si cet épisode vous a plu, vous pouvez me le faire savoir en laissant 5 étoiles et un petit commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. C'est le meilleur moyen de faire rayonner les secrets de Bacchus. N'hésitez pas également à le partager autour de vous, à l'envoyer à vos amis, à vos collègues, à toute personne qui aime trinquer avec le bon goût. Et si vous voulez poursuivre la conversation, je vous accueille avec plaisir à la cave à Bainheim ou sur les réseaux sociaux at bacus-du-bas, Bainheim. Merci d'avoir partagé ce moment de dégustation avec moi et d'ici le prochain épisode, prenez soin de vous et de votre cave bien sûr !

Chapters

  • Générique et introduction de l'épisode

    00:07

  • Le métier de caviste

    02:07

  • La dégustation : le rosé du Domaine La Florane

    04:14

  • Quelles alternatives estivales au rosé ?

    06:56

  • A quelle température boire les vins légers ?

    07:37

  • La recette du jour à déguster avec un verre de rosé !

    09:39

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