- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans les Shots de français, le podcast proposé par Science Piste et animé par moi-même, Mathilde, et mon camarade Mathis.
- Speaker #1
Salut à tous !
- Speaker #0
On est là pour vous faire réviser le bac de français. Et aujourd'hui, on va faire le tour de toutes les figures de style à connaître. Tu saurais me dire ce que c'est en gros une figure de style, Mathis ?
- Speaker #1
Alors, pour moi, une figure de style, c'est quand on utilise les mots pour exprimer les choses d'une manière particulière.
- Speaker #0
Ok, ça me semble pas mal comme définition. Bon, alors... Il y a plusieurs types de figures de style, donc je te propose de faire par catégorie. Déjà, il y a les classiques, comme la comparaison ou la métaphore. Ce sont des figures de style d'analogie.
- Speaker #1
Ah oui, je les connais. La comparaison et la métaphore, c'est un peu la même chose. Ça sert à rapprocher deux éléments. La seule différence, c'est que la comparaison utilise ce qu'on appelle un outil comparatif, alors que la métaphore, non.
- Speaker #0
Ok, tu peux nous donner des exemples pour qu'on puisse bien voir la différence ?
- Speaker #1
Alors par exemple dans un poème, Baudelaire dit, je cite, mon âme est un tombeau. Là c'est une métaphore parce qu'il n'y a pas d'outil de comparaison. Par contre, s'il avait écrit mon âme est comme un tombeau, c'est une comparaison parce qu'il y a le mot comme.
- Speaker #0
Ok, c'est super clair. Dans les figures d'analogie, on a aussi le parallélisme. C'est-à-dire quand l'auteur écrit deux phrases construites un peu pareil. Par exemple, quand tu dis, je cite, le jour est clair, la nuit est sombre.
- Speaker #1
Ok. Je vois. Et tu connais le parallélisme inversé, qu'on appelle souvent le chiasme ?
- Speaker #0
Ah oui, je connais. C'était la figure de style préférée de ma prof l'année dernière. C'est une figure de style construite en ABBA, comme le fait Montaigne en écrivant, je cite, Qui craint de souffrir,
- Speaker #1
il souffre déjà ce qu'il craint Toujours très profond, Montaigne. Bon. Je t'interroge encore, qu'est-ce que tu peux me dire sur l'allégorie ?
- Speaker #0
Ok, alors l'allégorie, c'est quand on transforme une idée abstraite en une représentation concrète. On peut penser au renard, qui représente la ruse dans les Fables de la Fontaine, ou encore à Marianne, qui représente la République. Et la dernière figure d'analogie, c'est la personnification. Ça te dit quelque chose ?
- Speaker #1
Oui, on en a pas mal parlé dans l'épisode sur Sido. La personnification, c'est tout simplement quand on donne des caractéristiques humaines à quelque chose de non humain.
- Speaker #0
Et là encore, on peut prendre l'exemple des personnages des Fables de la Fontaine, qui peuvent parler, rire, etc.
- Speaker #1
C'est ça. Ensuite, il y a les figures de style d'opposition. Il en existe deux. Tu les connais ? Oui,
- Speaker #0
oui, je les connais. Déjà, on a l'oxymore, c'est-à-dire quand on met deux mots de sens contraire côte à côte, comme par exemple la mort de Gavroche dans Les Misérables de Victor Hugo, où il dit, je cite, Exactement.
- Speaker #1
Petites et grandes sont deux contraires et pourtant ils sont mis à côté. Et la deuxième, c'est...
- Speaker #0
L'antithèse. Là, c'est quand deux propositions d'une même phrase expriment des sens opposés. Tu m'aiderais pour l'exemple de celui-là ?
- Speaker #1
Pour l'antithèse, moi je pense toujours à cette phrase dans Bérénice de Racine. Je cite... Bref, maintenant je te propose de passer aux figures d'amplification et d'atténuation.
- Speaker #0
Ah ça je connais bien. Déjà, il y en a deux qui vont ensemble, c'est l'hyperbole et l'euphémisme. L'hyperbole, c'est un peu comme les marseillais, ils exagèrent la réalité. Par exemple, quand tu fais une blague et que je te dis que je suis morte de rire. Bah, je suis pas vraiment morte. Et désolée de te le dire, mais c'est pas souvent très drôle.
- Speaker #1
Bon, bah pour l'humour, je repasserai. Bref, en tout cas, l'inverse de l'hyperbole, c'est l'euphémisme. Et là, c'est quand on atténue les choses. Par exemple, quand la voix de la SNCF dit Merci de patienter, le trafic reprendra dans quelques instants alors que ça peut mettre une heure.
- Speaker #0
Très belle imitation, Mathis, mais bon, pour la SNCF, on repassera, on repart sur les figures de style. La troisième figure de style de cette famille, c'est la litote. Alors là, concentrez-vous, c'est quand on en dit moins pour en signifier plus. Ici, l'exemple le plus connu vient du Cid de Corneille. Je cite Va, je ne te hais point Quand Chimène fait comprendre à Don Rodrigue. Qu'elle l'aime.
- Speaker #1
Ah je l'aime bien moi la litote. Bon, maintenant on va parler des figures de substitution.
- Speaker #0
Alors, une qui est super simple, c'est l'antiphrase. Tout est dans le nom. Antiphrase. C'est tout simplement dire le contraire de ce que l'on veut dire. En gros, c'est de l'ironie.
- Speaker #1
Par exemple, l'expression a c'est du propre pour signifier que quelque chose est sale.
- Speaker #0
Exactement. Ensuite, on a la périphrase. Alors, attention de ne pas la confondre avec l'antiphrase. La périphrase, c'est désigner quelque chose indirectement. Par exemple, quand je te dis la ville lumière je fais référence à...
- Speaker #1
Paris, évidemment. Dans le même style, il y a aussi la métonymie, non ? Tu sais, c'est la figure qui remplace un mot par un autre, mais de manière logique. Par exemple, quand tu dis que tu vas boire un verre, c'est une manière de dire que tu vas boire ce qu'il y a dans le verre, mais pas le verre directement. Bref, ça, c'est une métonymie.
- Speaker #0
Ah oui, et à l'inverse de la métonymie, on a la synecdoque, qui consiste à désigner quelque chose par une de ses parties. Par exemple, les voiles, pour parler d'un bateau. Bref, avec tout ça, il nous reste à parler des figures de style d'accumulation, en commençant par l'énumération. Tu peux nous expliquer ce que c'est, Mathis ?
- Speaker #1
Alors ça, c'est tout simple, c'est comme quand on écrit sa liste de courses, juste on enchaîne plein de mots. Je pense à Baudelaire, qui écrit dans Les Fleurs du Mal, je cite, décrépit. poudreux, sale, abject, visqueux, fêlé.
- Speaker #0
Ok, ah oui, donc ça, c'est super facile à repérer dans un texte. Et il y en a une autre qui est facile à repérer aussi, c'est l'anaphore. Tu sais, c'est quand on répète la même chose à chaque début de vers ou de phrase.
- Speaker #1
Ah oui, un peu comme dans le discours de De Gaulle à la libération de Paris en 1944. Tu sais, Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris libéré.
- Speaker #0
Ok, j'aurais pas directement pensé à ça, mais oui, ça fonctionne. Bref, dernière figure d'accumulation, c'est la gradation. Alors, la gradation, c'est un type d'énumération. On enchaîne les mots aussi, mais cette fois-ci, il y a un rapport de croissance ou de décroissance. Tu peux penser à Lavard de Molière, je cite, Je n'en suis plus, je me meurs, je suis mort, je suis enterré.
- Speaker #1
C'est très clair avec cet exemple. Merci,
- Speaker #0
merci. Bon, allez, on vous a laissé les plus faciles pour la fin. Il ne reste que les figures de style de rupture.
- Speaker #1
Et alors là, on peut parler de l'éclipse, c'est-à-dire quand on fait un bond en avant dans l'histoire, et le contraire, c'est tout simplement...
- Speaker #0
Le retour en arrière.
- Speaker #1
Bon, je crois qu'on a fait le tour.
- Speaker #0
Ouais, c'est tout pour aujourd'hui. N'hésitez pas à partager ce podcast avec vos amis qui sont en train de réviser. Et n'oubliez pas de faire un tweet sur nos Instagram, arrobasciencesquist et arrobasstudigrammthld pour enregistrer la mini-fiche de synthèse associée à ce podcast et à vous abonner.