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Marie-Belle Parseghian, journaliste pour Airzen Radio cover
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L'imPRtinente par Mary Grammont

Marie-Belle Parseghian, journaliste pour Airzen Radio

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47min |11/03/2025
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47min |11/03/2025
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Description

Cette fois-ci, j’ai tendu le micro à Marie-Belle Parseghian, journaliste chez AirZen Radio.

On a parlé (entre autres) de ces sujets :

👉 l’intervieweur interviewé : ça fait quoi ?
👉 le journalisme de solution(s) : quésaco ?
👉pourquoi elle déteste les conférences de presse
👉 LE sujet qui mériterait une lumière dans le JT de TF1
👉LE truc chiant que font certains RP
👉son regard sur le journalisme de demain

45 min d’entretien passées en un éclair ! Enjoy !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Marie-Belle.

  • Speaker #1

    Bonjour Marie.

  • Speaker #0

    Je suis vraiment ravie de t'accueillir ici à Grenoble pour ce nouvel épisode de L'Impertinente. On est dans les studios de podcast de Podpreneur qui nous accueillent comme toujours. Alors toi, tu ne viens pas de très loin, tu viens de Lyon. Ça a été plutôt facile à organiser.

  • Speaker #1

    Eh bien, déjà, merci beaucoup de ton accueil ici à Grenoble. Je suis ravie d'être ici. Et oui, c'est vrai que je viens de Lyon. Donc, j'ai pris le train ce matin très tôt. Oui,

  • Speaker #0

    j'imagine. Oui,

  • Speaker #1

    très, très tôt. Mais en tout cas, ça s'est fait assez rapidement. Et je ne connais pas très bien Grenoble. Donc, c'est l'occasion de découvrir la ville.

  • Speaker #0

    Et tu en profites d'ailleurs pour faire d'autres interviews. Tu te fais d'une pierre trois coups, quatre coups, je ne sais pas. Cinq.

  • Speaker #1

    Je crois bien. Toute la journée, je pars en reportage rencontrer des initiatives inspirantes de la région. Typiquement, ce matin, j'ai rencontré Fiona Mill, qui est la présidente de l'association Mountain Wilderness France, qui sauvegarde les montagnes et qui vient d'écrire un livre pour réinventer notre regard et notre perception de la montagne, pour voir la montagne autrement. Et toute la journée, je vais découvrir des initiatives. Tout à fait différente. On ne va pas être que dans le domaine de la montagne, mais c'est ce qui fait la richesse de mon métier.

  • Speaker #0

    Justement, on en parlera de ton métier. Nous, on s'est rencontrés sur un reportage client il y a un mois ou deux. On a plutôt bien accroché et moi, ça me tenait à cœur de t'inviter aujourd'hui pour que tu nous racontes ton parcours, que tu nous partages ta vision du journalisme aujourd'hui. Et j'imagine que d'habitude c'est toi qui tends le micro aux gens. Qu'est-ce que ça te fait d'être dans l'effet du jeu inversé ?

  • Speaker #1

    J'ai un peu chaud parce que normalement je suis plutôt derrière le micro, c'est moi qui prépare l'entretien, je sais exactement comment ça va se dérouler. Là c'est vrai que c'est différent, il y a les caméras, il y a la vidéo. Mais c'est un exercice qui me plaît pas mal et au moins comme ça, j'essaye de nouvelles choses.

  • Speaker #0

    Eh bien génial, c'est un peu le but aussi de l'impertinente, de bousculer les codes. Allez, on va débuter. Raconte-nous ton parcours, Marie-Belle, et qu'est-ce qui t'a amenée à devenir journaliste aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors mon parcours, il est assez vieux puisque toute petite, je voulais devenir écrivain, écrivaine. Sauf que je me suis rendue compte que ce n'était pas possible assez rapidement d'en vivre. Et je me suis dit, mais comment je vais faire ? pour allier l'écriture dans ma vie. Et je ne sais plus qui m'avait parlé, je crois que de Guillaume Maupassant, qui, lui, était en fait journaliste, en plus d'être écrivain, qui avait commencé en tant que journaliste. Et naturellement, je me suis dit, tiens, je vais faire pareil. Donc, je fais aller le journalisme, pourquoi pas. Et aussi, j'avais aussi toute cette curiosité autour... Je me disais que le journalisme, c'était vraiment contre la routine, puisque tous les jours, on fait quelque chose de nouveau, on découvre des personnes, on découvre des sujets complètement nouveaux. Un jour, on peut être spécialiste du permafrost qui, voilà, c'est... Je suis allée un peu loin, là. Du permafrost qui est ce réchauffement dans les glaciers. Ou alors, le lendemain, je peux être spécialiste peut-être en sciences, en technologie. Bref, c'est vraiment absolument tout ce que je peux faire. Et donc, j'ai fait des écoles de journalisme pour y arriver. Et ma première expérience s'est un peu mal déroulée, puisque j'étais complètement à côté. de ce que je voulais faire aujourd'hui. C'est-à-dire que j'étais la voie de l'autoroute, comme si on peut dire j'étais dans le nord, et j'étais sur Saneph 177 la nuit. Donc je n'étais écoutée que par des camionneurs. Et j'étais là à expliquer à tous les accidents, toutes les pannes, tous les chevreuils qui traversaient. Donc c'était vraiment... En plus, c'était pendant la période du Covid, donc c'était vraiment une période assez anxiogène. Je bossais de nuit, donc j'étais... complètement décalé du quotidien de tous mes proches et ça a duré, j'ai tenu plutôt dix mois, j'aurais pu faire plus mais je ne pouvais pas en fait, j'étais vraiment au bout du bout et je me suis dit alors certes j'étais en direct pendant parce que c'était des longues tranches, c'était pendant six heures, de cinq à six heures où j'étais vraiment toute seule, je gérais la musique, je gérais l'animation, je gérais tout donc ça a été une très bonne école très formateur donc ça c'était vraiment, je pense que c'est ce qui m'a permis aussi ... d'être là aujourd'hui. Mais c'est vrai qu'au bout de dix mois, je me suis dit, en fait, là, j'arrête. Ce n'est plus du tout ce que je veux. J'arrête le journalisme, j'arrête tout. Donc, je me suis dit, on va voir ce que je voulais ouvrir. Une pâtisserie. J'étais partie complètement dans d'autres choses. Et complètement par hasard, je suis tombée sur une annonce pour Erazen Radio à Lyon. Avant, j'étais du côté de Compiègne, dans le nord de Paris, où il n'y faisait pas beau. Je voulais changer. Je voulais échanger et je suis tombée sur Airzen Radio et pour la petite anecdote, c'est ma mère qui m'a envoyé l'annonce et qui m'a dit « Mais regarde, c'est exactement ta radio, c'est exactement fait pour toi, c'est une radio positive. Vas-y, tente le coup, t'as plus rien à perdre, essaye. » Et ça a marché. Et donc,

  • Speaker #0

    depuis combien de temps tu travailles pour Airzen Radio ?

  • Speaker #1

    Ça fait depuis plus de trois ans. Je suis arrivée quelques mois après l'ouverture de cette radio. puisqu'elle est née en septembre 2021, si je ne dis pas de bêtises. Je suis arrivée en novembre, donc vraiment au tout début de l'aventure. Et ils m'ont envoyée à Lyon en tant que correspondante. C'est-à-dire que j'ai le même rôle que les journalistes qui sont à Paris ou à Bordeaux. Mais je m'occupe de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. Et c'était absolument... Enfin, ça a été une aventure de dingue parce qu'en trois semaines, j'ai dû déménager, tout mettre de côté et partir pour cette radio. Et finalement, aujourd'hui, ça m'a permis de découvrir Lyon, ça m'a permis de découvrir le journalisme de solution. Et je suis ravie d'avoir pu faire tout ça.

  • Speaker #0

    Justement, tu parles de ce fameux journalisme de solution. C'était un peu l'objet de ma première question que tu tiens entre les mains.

  • Speaker #1

    Erzène se définit comme un journalisme de solution. Ça veut dire quoi pour toi ? Alors, le journalisme de solution, c'est un peu une notion nouvelle dans le journalisme aujourd'hui. Moi, je l'avais découvert durant mes études à Bruxelles. On parlait beaucoup, c'est très anglophone le journalisme de solutions, c'est-à-dire que pour faire simple, c'est partir de ce qui ne va pas, mais à côté, ensuite, apporter les solutions. Ne pas s'arrêter à simplement ce qui ne va pas et dire bon ben voilà, c'est comme ça, on n'y peut rien. Non, derrière vraiment mettre en avant toutes les personnes qui sont là pour faire bouger les choses, qui ont en elles cette volonté de changer le monde de demain dans tous les domaines. et il en existe dans tous les domaines. Et du coup, avec Airzène Radio, on est vraiment là. On n'est pas un monde de bisounours ou quoi que ce soit. Vraiment, il faut bien comprendre qu'on n'est pas juste là à dire tout va bien, il n'y a pas de problème et tout, c'est super. Non, tout ne va pas bien. Mais derrière, et heureusement, il y a des personnes, il y a des femmes, il y a des hommes qui s'engagent pour rendre le monde meilleur. Et donc, nous, on est là pour essayer de mettre en avant ces initiatives, souvent des initiatives qui n'ont pas leur place aujourd'hui dans les médias, qui n'ont jamais eu affaire à des journalistes. et qui pourtant, ce sont les initiatives les plus belles, les plus authentiques qu'on peut rencontrer.

  • Speaker #0

    Ah ouais, je vois bien la démarche. Super, vous avez du mérite parce que j'imagine quand même qu'il y a beaucoup de rencontres à faire. Et c'est bien de mettre en lumière ces belles initiatives. Ça m'emmène d'ailleurs à ma deuxième question que je te laisse prendre le soin de lire.

  • Speaker #1

    Alors, tu couvres principalement la région Aura, donc Auvergne-Rhône-Alpes. Comment perçois-tu le dynamisme médiatique en région ? Alors, c'est vrai que... quand je suis arrivée à Lyon, j'y connaissais absolument rien. Je connaissais un peu les médias de par ma formation, mais j'ai été très vite frappée par déjà le côté local qui existait à Lyon. Et pour moi, en mettant en avant le local, il est plus simple de mettre en avant les initiatives qui existent. Puisque souvent, les initiatives qu'on met en avant sur RZ Radio, ce sont vraiment des initiatives locales portées par quelques personnes. Donc déjà, j'avais trouvé ça très chouette, ce côté ... qui revient à la proximité. On appelle ça du journalisme aussi de proximité, c'est-à-dire de parler vraiment de ce qui se passe autour de nous. Et c'est ce dont les gens sont le plus friands aujourd'hui. Et du coup, ce journalisme de proximité me plaisait bien. Et en même temps, j'ai découvert à Lyon tout ce tissu associatif qui était mis en avant par les médias qui me plaisaient bien. Il y avait d'ailleurs quelques médias, alors aujourd'hui malheureusement ils ne sont plus là, mais il y avait des médias positifs. Comme le Tout va bien, qui existait depuis quelques temps, qui aujourd'hui a quelques problèmes. Et le journal Lyon Positif, le média Lyon Positif également. Donc il y avait aussi toute cette ambiance médiatique autour du positif, puisque à Lyon, les gens sont, j'avais l'impression en tout cas, sont portés plus sur les initiatives. Alors après, Grenoble, malheureusement, je ne connais pas très bien. Mais de ce que j'en ai vu, pareil, c'est vraiment aussi côté proximité qui fait que les initiatives sont là.

  • Speaker #0

    Et alors tu couvres principalement Lyon, un petit peu Grenoble, tu vas t'ouvrir quand même aux autres départements de la région ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, moi normalement je m'occupe vraiment de la région Auvergne-Rhône-Alpes, mais c'est vrai que là ces dernières années, j'ai été très prise par Lyon qui a du coup un tissu associatif très très important. Donc tous les jours en fait je trouvais des initiatives à faire. Parce qu'il faut savoir que chaque semaine, je dois produire cinq sujets. Donc cinq initiatives différentes. On peut se dire, comment est-ce qu'elle fait pour trouver cinq initiatives différentes par semaine ? Finalement, c'est assez simple, puisque c'est un peu cet effet boule de neige. C'est-à-dire que dès que je rencontre quelqu'un, il va me dire, « Ah, mais si t'es attiré par ça, regarde, il y a lui, lui, lui, lui, lui. » Et finalement, ça va très vite. Donc, avec Lyon, j'étais déjà très, très, très, très occupée. Ça fait trois ans aujourd'hui. Et là, ces derniers temps, je me suis dit, c'est vrai que quand même, il y a toutes ces villes autour. J'ai eu l'occasion d'aller dans ces villes de temps en temps, mais pas assez à mon goût. Et là, je me suis dit, OK, une fois par mois, parce que ça reste quand même une certaine organisation, une fois par mois, je me rends dans une des villes et je vais faire tout le tour des initiatives du coin. Donc, typiquement, le mois dernier, j'étais à Annecy, j'étais à Chambéry. Là, aujourd'hui, je suis à Grenoble. Pourquoi pas Clermont-Ferrand le mois prochain ? Je ne sais pas. Et moi, ça m'apporte aussi un souffle nouveau. Et ça m'ouvre aussi mon regard sur la région qui est si belle. Il y a tellement de choses à faire encore.

  • Speaker #0

    Ça me questionne sur la manière dont tu choisis tes sujets. Comment est-ce qu'ils arrivent à toi ? Tu vois, moi, je t'ai rencontré par le biais d'un autre attaché de presse qui m'a donné tes contacts. Tu n'étais pas dans ma base de données journaliste. C'est quelque chose de voulu, de ne pas être. avec tes contacts donnés à tous les RP, à tout le monde ? Est-ce que tu es dans cette approche vraiment très fine ? Comment tu te positionnes par rapport à ces bases de données, justement, journaliste ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que je n'y avais jamais pensé. Je ne m'étais jamais dit, est-ce qu'il faudrait que je m'inscrive dans toutes ces bases de données ? Finalement, ça se fait vraiment au fur et à mesure, parce que quand je suis arrivée à Erzen, je n'avais absolument aucun contact. Aucun... Aucune base de données, aucun attaché de presse avec qui j'étais. Rien du tout. Finalement, ça s'est construit au fur et à mesure. Alors j'avoue, je vais souvent directement à la rencontre des associations. Je passe directement par leur site, je passe directement par le contact du contact. Et aujourd'hui, je travaille de plus en plus avec des attachés de presse qui me font gagner un temps précieux et qui m'aident et qui me proposent des initiatives que finalement, je n'aurais peut-être pas pu découvrir toute seule. Donc, au fur et à mesure, cette base de données, elle se construit. Mais je n'ai pas forcément le besoin d'être dans toute cette base de données, puisque c'est vrai que parfois, et je pense qu'on va en parler, on peut être noyé par tous ces communiqués de presse. Donc, je préfère être vraiment avec certains attachés de presse qui, eux, connaissent la ligne éditoriale d'Arsène Radio, qui, eux, l'ont bien compris. Et donc, ne me font pas perdre de temps avec des communiqués de presse qui n'ont rien à voir.

  • Speaker #0

    Alors, justement, Marie-Belle, Comment fonctionne RZEN Radio ? Comment êtes-vous diffusée ? Combien de journalistes au total êtes-vous ? Quels sont les coulisses de ce média dont on entend de plus en plus parler ?

  • Speaker #1

    Alors c'est un média du coup qui est tout jeune, puisqu'on a trois ans depuis 2021, donc maintenant même quatre ans. C'est un média qui veut faire un pas de côté par rapport aux médias que l'on connaît aujourd'hui. C'est-à-dire que déjà, il se présente comme un média 100% positif. Donc je le rappelle, on n'est pas du tout bisounours, on est vraiment là pour mettre en avant ce journalisme de solution, pour mettre en avant ces initiatives positives qui existent partout en France et à l'international aussi. Et notre but, donc, on est là pour couvrir toute la France. On n'a pas des journalistes dans toutes les villes de France, mais on a une rédaction de journalistes qui est basée à Paris, où là, il y a 5-6 journalistes qui sont là et qui s'occupent de toute la région. On a des journalistes associés à Bordeaux, où il y a les animateurs, puisque je vais le revenir après, il y a aussi une antenne avec animateurs, musique, reportage de la rédaction. Et on a également après des journalistes qui sont un peu distillés, comme moi je le suis à Lyon, un peu partout en France. On a un journaliste à Toulouse, un autre à Strasbourg. Et on se balade régulièrement en France pour vraiment mettre en avant tous les territoires de France et ne pas en oublier. Et du coup, voilà, on est tous ces journalistes. On est une rédaction, c'est vrai, assez jeune. porté par vraiment cette envie de proposer un autre type de journalisme, c'est-à-dire toujours cette envie de mettre en avant le positif et de prouver qu'une autre vision du monde aujourd'hui est possible. Et typiquement, avec cette antenne, nous, on fournit des reportages chaque semaine. Donc, je l'avais dit, cinq reportages par semaine. Ces reportages peuvent être soit des interviews, soit des reportages qui durent entre une dizaine de minutes. et une trentaine de minutes. On a aussi des formats longs. Donc, on se doute que c'est un travail très conséquent. Mais nous, on est portés par toute cette volonté qui nous pousse à ne pas compter nos heures, clairement. Et tous ces reportages, après, ils passent à l'antenne où il y a les animateurs qui reviennent aussi sur toutes ces initiatives, où on a une antenne avec des musiques. Alors, je ne dis pas ça parce que c'est la radio pour laquelle je travaille, mais les musiques sont très sympas. On a aussi ce flash positif au début d'heure. qui revient sur toutes les informations que l'on a pu rater et qui font du bien aussi à entendre quand même. Et on est diffusé nationalement, même jusqu'en Suisse, et je crois, si je ne dis pas de bêtises, dans le nord de l'Espagne, puisqu'on passe par le DAB+. Alors attendez,

  • Speaker #0

    le DAB+,

  • Speaker #1

    là il faut être concentré. Pour faire simple, aujourd'hui il n'y a plus de place sur les bandes traditionnelles qu'on connaît, donc la FM, les 103.9, les 90.4. Aujourd'hui, il n'y a plus de place. Donc, toutes les radios vont se convertir à ce DAB+, qui est la radio numérique. Pour faire simple, là aussi, un exemple, c'est comme la TNT pour la télé, mais pour la radio. Donc, je crois qu'en Suisse, ils sont tous passés au DAB+. Et nous, c'est d'ici 2030, je crois, ou 2000, je n'ai plus vraiment la date. Mais en tout cas, il y a une fin de l'AFM qui est programmée. Et donc, toutes les radios, aujourd'hui, doivent se convertir à ce DAB+.

  • Speaker #0

    Je la prends.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est... Alors... Exactement, très bonne transition. Ce n'est pas très connu aujourd'hui, puisqu'il y a eu du retard dans le déploiement du DAB+. Ce qui est compliqué, c'est que pour écouter aujourd'hui le DAB+, tout le monde normalement pourrait écouter la radio, on a la FM, on cherche le 103.9, tout ça. Là aujourd'hui, il faut avoir une voiture de moins de 5-6 ans maintenant qui a le petit logo DAB+. Donc les personnes qui ont cette voiture-là pourront regarder. Et il y aura vraiment ce petit logo DAB+. Et là, ce sera une liste de toutes les radios. C'est plus du tout une... Voilà, c'est vraiment une liste alphabétique. Donc, nous, avec RZEN, donc A-I-R-Z-E-N, on est bien placés. Ils l'ont bien pensé. Et donc, on peut nous écouter sur ces voitures, sur ces postes de radio également, qui ont moins de 5 ans et qui sont dotés... qui ont moins de 5 ans, moins de 6 ans, et qui sont dotés du DAB+. Mais pour les personnes qui ne sont pas encore équipées ou qui ne le seront pas, d'ailleurs. On est aussi très bien sur l'application Airzen Radio ou sur Internet et même sur Spotify, Apple, Google. Les plateformes de podcast. Merci, les plateformes de podcast. On est quand même écoutable sur toutes ces plateformes.

  • Speaker #0

    Une idée du volume d'auditeurs chez Airzen ?

  • Speaker #1

    C'est assez compliqué d'y répondre parce qu'aujourd'hui, l'audience se calcule assez compliquée. compliqué de calculer l'audience.

  • Speaker #0

    Dans les nouveaux médias,

  • Speaker #1

    oui. Voilà, dans les nouveaux médias, très très compliqué. Mais on sait, une chose qu'on sait, c'est qu'on touche à peu près tout le monde. Puisque nos sujets portent aussi bien sur le mieux consommer, le mieux agir, le mieux travailler et le mieux être. Donc, en fait, on a tous ces sujets qui peuvent intéresser tous les âges. L'humain, en fait. Exactement.

  • Speaker #0

    Plus jeune, plus âgé.

  • Speaker #1

    Je l'aurais pas dit mieux. On n'est pas juste pour les jeunes, on n'est pas juste pour les retraités. Non, on s'adresse vraiment à tout le monde. Il y a plusieurs études qui prouvent que c'est vraiment tout le monde qui nous écoute.

  • Speaker #0

    D'accord. Allez, on enchaîne avec la prochaine question.

  • Speaker #1

    Alors, y a-t-il un sujet ou une tendance qui mériterait le 20h de TF1 ? Alors c'est vrai, le 20h de TF1, c'est drôle parce que nous, quand on parle des initiatives positives, on fait plus référence au 13h du TF1 qui revient sur le côté local, sur les territoires. On va découvrir nos régions. Donc moi, j'ai toujours adoré ce 13h, j'ai toujours trouvé ça génial. Le 20h de TF1, il est plus sur les mauvaises nouvelles, ce qui se passe à l'étranger, sur l'actualité chaude. Il se termine. heureusement sur des bonnes nouvelles de temps en temps, quand ils y arrivent. Mais pour moi, en ce moment, typiquement, je suis en train de travailler sur un gros dossier sur la montagne autrement. Et pour moi, on n'en parle pas du tout assez parce que, pour faire court, la montagne se réchauffe deux fois plus vite que le reste du territoire. C'est vraiment les sentinelles du climat, ce sont elles qui nous prouvent à quel point les défis climatiques sont urgents aujourd'hui. Et tous ces enjeux... climatique, on n'en parle pas du tout assez. On est toujours là à dire, le ski, c'est génial. On va organiser les Jeux Olympiques d'hiver en 2030. Très bonne idée, c'est parfait, c'est exactement ce qu'il nous faut. Non, pas du tout. C'est vraiment pas. Aujourd'hui, on est là pour... Aujourd'hui, on devrait mettre en avant toutes les initiatives pour assurer cette transition en montagne. Et je trouve qu'on n'en parle pas du tout assez dans les médias. On est juste là à dire, il n'y a plus de neige, mais ne vous inquiétez pas, il y a de la neige artificielle. Non, ce n'est pas du tout la solution. Donc, pour moi... Faire un focus, surtout en plus en cette période, faire un focus sur comment vivre la montagne finalement, comment faire que la montagne... sur un espace de vie, tout en conciliant la montagne sauvage, tout en conciliant ce terrain de jeu, tout en conciliant la préservation de la nature. Je pense que c'est vraiment un sujet qui a toute sa place dans le venteur de TF1.

  • Speaker #0

    Et c'est un sujet que tu développeras de ton côté prochainement sur RZ, donc on l'écoutera avec attention. Et peut-être que si des journalistes de TF1 passent par là, pourront en être inspirés.

  • Speaker #1

    Eh bien, je l'espère. Très bien, l'inspiration, c'est vrai que je n'en ai pas parlé. Avec RZ Radio, on a vraiment aussi toute cette envie d'inspirer. les autres, de montrer que si ces initiatives-là fonctionnent, pourquoi pas pour vous ? Si localement, à Lyon, il y a cette ressourcerie qui fonctionne du feu de Dieu, pourquoi pas en Bretagne ? Cette ressourcerie, pourquoi est-ce qu'elle ne pourrait pas fonctionner ? C'est vraiment notre envie aussi d'inspirer les gens et de leur prouver que, toujours, j'y reviens, mais qu'il y a un autre monde, plus poétique, plus poésitif, plus peut-être à base d'émerveillement. J'aime beaucoup cette idée d'émerveiller. peut exister demain.

  • Speaker #0

    Comment on peut réenchanter le monde aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Exactement, très bien dit.

  • Speaker #0

    Les belles initiatives. Je t'en prie, tu peux aller sur la prochaine question.

  • Speaker #1

    Alors, quelle est la pire expérience que tu aies vécue dans ta carrière de journaliste ? Alors, j'ai eu du mal à trouver une réponse à cette question, parce que c'est vrai qu'à chaque fois, je rencontre vraiment des initiatives, des personnes qui sont tellement... authentiques parce qu'engagées, parce qu'elles y croient à fond dans leurs projets, que c'est toujours des belles rencontres. Mais une fois, c'est vrai que ça me fait penser que moi, j'évite normalement les conférences de presse. J'évite les conférences de presse, j'évite les voyages de presse, j'évite, c'est un peu bizarre dit comme ça, mais j'évite d'être en contact avec d'autres journalistes parce que je me sens à chaque fois carrément mise de côté. Carrément, c'est-à-dire que souvent, quand je fais ces conférences de presse, Déjà, ça me fait perdre du temps parce que moi, j'ai besoin d'une vingtaine de minutes minimum au micro. Et clairement, dans ces conférences de presse, il n'y a pas le temps.

  • Speaker #0

    Tu veux être one to one.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. Il n'y a pas le temps de prendre le temps de rencontrer la personne, de la mettre à l'aise. La personne, elle est souvent stressée parce qu'elle a plein de personnes à qui répondre, de journalistes à qui répondre. Et donc, du coup, les conférences de presse, ça ne m'intéresse pas vraiment parce que souvent, les informations qui sont dites, elles sont dans les communiqués de presse qui suivent. Donc j'ai rarement le temps de vraiment créer un vrai lien avec la personne que je vais interviewer. Et la dernière fois, j'étais à une conférence de presse avec des journalistes qui... C'était une conférence de presse sur un sujet positif, mais des journalistes qui n'avaient pas le temps finalement. Et ça m'a un peu... J'ai été déçue déjà de la profession parce que ces journalistes, ils posaient des questions, ils ne prenaient pas le temps d'écouter la réponse. Ils avaient vraiment besoin de leurs deux minutes. et après il fallait qu'ils partent, je leur en veux pas parce qu'ils sont dans toute cette culture du buzz, ils doivent rendre ils ont, moi j'ai la chance de de pas être finalement stressé par le temps je fais ce que je veux, si j'ai pas le temps je le ferai plus tard voilà j'ai pas ce truc de je dois rendre quelque chose absolument, eux ils sont vraiment pressés par ça, donc je leur en veux pas mais c'est vrai que du coup ils perdent un peu le côté humain du métier de journaliste qu'avec un ZEN Radio on aimerait remettre en avant typiquement pour un exemple ... lors de ce reportage, on devait rencontrer une personne qui avait vécu des expériences atroces dans la rue, qui avait été accueillie par un foyer et qui aujourd'hui, grâce à ce foyer, pouvait reprendre une vie normale, pouvait repartir sur de bonnes bases. Et de base, on devait rencontrer cette personne. Elle devait nous partager son expérience. Au dernier moment, elle a dit non, chose que pour moi, je respecte totalement parce que devant cette... horde de journalistes infamés d'informations et infamés de buzz, je pense. Elle a pris peur. Et du coup, j'ai dit, il n'y a pas de problème, on n'en parlera juste pas dans le sujet et moi, je passerai autre chose. Et finalement, il y a des journalistes qui n'ont pas été contents et qui ont critiqué cette femme en disant, non, elle avait dit oui, ce n'est pas normal, on aurait dû nous dire qu'elle ne voulait pas. Je dis, oui, mais en fait, comprenez-la qu'elle n'a pas envie de parler ou elle ne se sent pas prête, elle ne se sent pas... juste elle a pas envie de parler mais eux il leur fallait cette image de cette femme qui peut-être va raconter des des choses atroces qui feront de l'audience derrière et vraiment ça m'a vraiment déçu de la profession et je me suis dit mais et je voyais même les gens qui étaient interviewés ils étaient un peu perdu mais finalement c'est pas ça nos valeurs donc je me suis dit à partir de ce jour là que j'allais éviter les conférences de presse et que si j'ai vraiment vraiment pas le choix d'y aller, mais je resterai toujours de côté. Et en plus, c'est vrai que je ne l'ai pas dit, mais quand je parle de ma radio, les journalistes ne me prennent pas au sérieux. Ils sont là à dire « Ah ouais, d'accord, bisounours. Ah ouais, en fait, il y en a même un, ce jour-là, qui m'a dit « Oui, ce n'est pas du vrai journalisme. »

  • Speaker #0

    Ok, c'est quand même assez dur à entendre.

  • Speaker #1

    C'est quand même assez dur, ouais. Ouais, ouais, donc j'ai essayé, bon, il ne m'écoutait pas du tout, mais j'ai essayé de lui faire comprendre que si, c'était du journalisme de solution, mais lui, il était complètement hors-sol de tout ça. Donc, c'est vrai que je suis sortie de cette expérience avec la conviction de me dire que Airzane Radio était là pour ça et qu'il fallait que je continue le combat,

  • Speaker #0

    mais qu'il y avait encore beaucoup de choses à faire de ce côté-là. C'est vrai que vous prenez le contre-pied de... L'instantanéité de l'info, la course à l'info, on parle d'infobésité. Et malheureusement, les journalistes aujourd'hui, et notamment dans la PQR, pour les titres qui ont des déclinaisons web, il faut tout le temps alimenter, alimenter, aller chercher l'info, aller chercher le titre, la phrase, le mot-clé, qui va faire qu'on va être davantage lu que notre confrère sur le même sujet. L'histoire de la conférence de presse de la personne qui annule au dernier moment, moi, je la vois aussi avec le regard du ou de la pauvre RP ou chargée de communication. Oui, c'est vrai qu'elle était dans une situation délicate. J'imagine. Donc oui, c'est délicat pour tout le monde. Et je trouve, toi, ta posture, ta réaction, vraiment inspirante et plutôt... intelligente de se dire ok, en fait, je vais rebondir, tant pis, je ne traiterai pas l'angle sous le sujet de la voix de la personne, mais par contre il y a d'autres choses à dire, peut-être le foyer qui a accueilli cette personne, on va pouvoir trouver. Donc c'est là où je comprends en fait, quand tu nous parles de ce fameux journalisme de proximité. On ne va pas aller chercher le buzz, on va vraiment aller chercher l'information et donner un angle de vue qui est différent.

  • Speaker #1

    Après, c'est vraiment parce que j'ai cette chance de ne pas faire de l'actualité chaude. L'actualité chaude, c'est vraiment ce qui se passe aujourd'hui, il faut qu'il sorte le soir même. Non, on ne fait vraiment pas d'actualité chaude avec Airzène Radio, même que, pour le faire simple, nos sujets, si je termine un sujet ce soir, que je l'envoie en validation, il ne sera pas diffusé avant deux semaines. Donc en fait, l'actualité chaude, on ne l'a pas à nous. Donc c'est ce qui nous permet aussi d'avoir, alors ça pose d'autres problèmes, mais ça nous permet aussi d'avoir ce recul. nécessaires sur l'actualité. Donc j'ai cette Ausha de prendre le temps de me dire, si je n'ai pas la voix de cette femme, je peux trouver autre chose, j'ai le temps. Ces personnes-là, c'est vrai que si j'avais été à leur place, comment j'aurais réagi ? J'en sais rien. J'espère pas comme ça, mais j'en sais rien. Et du coup, on a cette Ausha, il ne faut pas l'oublier. Et c'est vrai qu'on essaye quand même de faire changer les mentalités autour de cette infobisité. Et on appelle ça aussi le journalisme lent, le slow de journalisme. C'est vraiment... reprendre le temps d'aller aux profondeurs des sujets, de revenir à ne pas traiter une actualité, le pas juste, dire il s'est passé ça, baste. Non, allez derrière, pourquoi est-ce qu'il s'est passé ça, quelles sont les solutions pour... Et c'est vraiment ce qu'on essaye, mais parce qu'on a cette chance d'avoir le temps de traiter ces sujets-là.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qui va permettre aux gens de reprendre peut-être confiance. dans la voie journalistique. On a pas mal d'études qui nous disent que les médias aujourd'hui ne sont plus vraiment des tiers de confiance. Malheureusement, moi dans mon métier, au contraire, j'essaye de défendre l'idée à un contraire. Mais oui, on est face à une tendance où il y a tellement d'infos tout le temps qu'on parle beaucoup des fake news aussi. On est complètement à l'inverse avec Erzen. Mais ouais, très intéressant comme point de vue.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce que tu dis, souvent quand je vais rencontrer des personnes, elles sont méfiantes par rapport au journalisme. J'ai d'ailleurs eu des personnes qui m'ont dit non, je réponds pas aux journalistes. Avant même que j'ai pu leur présenter la radio positive. Et c'est dingue parce que souvent quand je vois ces personnes qui sont méfiantes par téléphone, on le sent même par téléphone ou quand je vais les rencontrer directement. Quand je dis, quand j'explique ma démarche, finalement, on voit qu'elles sont...

  • Speaker #0

    elles sont soulagées. Elles se disent, d'accord, elles ne vont pas me demander d'argent. Parce que souvent, il y en a qui me disent, ça va me coûter combien ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un vrai sujet. C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Oui. C'est du donnant-donnant. Vous m'apportez votre initiative et nous, grâce à votre initiative, on va inspirer les autres. Donc, on sent vraiment une méfiance par rapport aux journalistes que nous, on essaye d'atténuer. Alors, à notre échelle, qui est quand même très petite. En tout cas, vraiment, on essaye de remettre un peu confiance sur ce métier de journaliste, mais de redorer un peu la profession.

  • Speaker #1

    Oui, on en a besoin !

  • Speaker #0

    On essaye en tout cas, c'est un long travail, mais en tout cas, toutes les personnes qui, j'espère, sont passées par Airzine Radio ont pu faire évoluer leur regard sur la profession.

  • Speaker #1

    Tu parlais directement de combien ça va me coûter. Franchement, c'est un fléau dans le métier de RP, on va dire, de la communication. On a beaucoup de clients ou de dirigeants d'équipes communication qui sont contactés par des médias, des grands médias. Et on leur propose de les interviewer, de faire un reportage sur eux, de leur donner la parole sur un plateau. Mais c'est tourné de manière à... Croire que c'est de l'éditorial. Alors que quand on creuse derrière, on se rend compte qu'on est sur du brand content, très clairement. Et ça, ça alimente la méfiance, en fait. Parce que tout le monde n'est pas aguerri à ces techniques commerciales que moi, personnellement, je décris. Je préfère que quand on contacte quelqu'un, on lui dise clairement qu'on a une offre commerciale. On aimerait vous la proposer. Et voilà, ça, c'est tout à fait entendable. Il faut faire vivre les médias, les modèles économiques. D'ailleurs, on n'en a pas parlé du modèle économique d'Airzen. Eh bien, il faut qu'il y ait de la création de contenu. Il faut qu'il y ait de la communication. Tout ça, il n'y a pas de problème. Mais par contre, il faut être transparent dès le départ. Et si tous les médias et toutes les régies, plutôt, publicitaires, jouaient le jeu, je pense que l'écosystème s'en porterait bien mieux. Le modèle économique d'Airgun, si tu peux nous en dire quelques mots sans rentrer dans les détails, mais je suis curieuse de savoir comment vous faites de l'argent aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, on n'a que 3 ans, enfin 3-4 ans, mais c'est vrai que c'est une vraie question qui se pose parce qu'on n'a pas d'abonnement et on n'a pas beaucoup de publicité. C'est-à-dire que quand ils ont signé pour créer Airzone Radio, ils ont signé pour proposer seulement un écran pub. de quelques minutes. Et dans cet écran pub, on met en avant les partenaires engagés d'Airzen Radio. C'est-à-dire que ce sont des entreprises qui sont engagées, qui partagent les valeurs d'Airzen Radio et qui ont décidé d'investir dans notre radio. Et à côté de ça, du coup, on leur propose cet écran pub. On les accompagne également. Typiquement, Léa Nature nous accompagne depuis le début. Et à côté de ça, on a également aussi un fonds d'impact d'investissement. Impact Partners, qui est un des plus grands fonds d'impact d'Europe, si je ne dis pas de bêtises, qui eux aussi ont investi en Airzen Radio. Et nous, en contrepartie, on doit fournir des reportages engagés sur l'emploi, sur la dépendance, sur l'éducation prioritaire, sur la santé. Ce qui finalement s'inscrit tout à fait dans notre ligne éditoriale.

  • Speaker #1

    N'en dénature pas.

  • Speaker #0

    Voilà, n'en dénature pas du tout. Et au contraire, ça nous pousse. aussi à sortir un peu de nos retranchements et de faire plus de sujets. Moi, je suis plus attirée, c'est vrai, par les sujets culture, écologie, féminisme. Là, je vais plus me tourner vers l'emploi, vers les quartiers, vers l'éducation prioritaire et ça m'ouvre, ça me permet aussi de m'ouvrir à d'autres champs des possibles.

  • Speaker #1

    Un vrai caméléon de l'info.

  • Speaker #0

    On essaye. Il faut.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, tu peux aller sur la prochaine question.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont les bonnes et mauvaises pratiques des RP que tu rencontres ? Comme je l'ai dit tout à l'heure, je ne suis pas trop en contact avec des RP. Mais c'est vrai que parfois, comme je l'ai dit, ils me font gagner un temps précieux. Typiquement, aujourd'hui, tu m'as beaucoup aidé à trouver plusieurs sujets. Je n'avais pas du tout le temps de trouver des sujets sur Grenoble. Et même, j'en ai lancé, mais ces personnes-là, par le temps, ne me répondaient pas forcément. Grâce à toi, on a pu caler plusieurs interviews. Donc là, ça m'a fait gagner un temps fou. Et également, c'est vrai que des bons communiqués de presse, ça aide aussi beaucoup parce qu'on reçoit un nombre de communiqués de presse assez dingues. Souvent, des communiqués de presse qui, malheureusement, mais je pense qu'on va en reparler, finissent à la poubelle. Mais ça, c'est... Ça dépend aussi de la ligne éditoriale d'Airzone Radio. Mais c'est vrai qu'un bon communiqué de presse, là aussi, on a au moins les informations. On sait si ça passe ou pas pour Airzone Radio. Et là, on est parti, on contacte la personne. La personne prend rapidement contact avec l'intervenant. Et en moins de cinq mails ou coups de téléphone, c'est calé et on a notre interview. Parce qu'il ne faut pas oublier que je dois rendre cinq sujets par semaine. Mais dans cette organisation-là, il faut que je cale. En fait, c'est à moi de tout faire. de A à Z. Avec Airzen Radio, on a cette chance, si on peut dire, d'être très autonome. C'est-à-dire qu'on fait tout du démarchage des sujets à l'interview, à la préparation d'entretien, avant il y a le montage, à faire mes voix, et après il y a la publication. Donc on doit s'occuper de tout ça en une semaine, cinq fois. Et c'est vrai que dès que le calage de sujet peut prendre beaucoup de temps, sauf qu'on est aidé par l'ERP. Pour une mauvaise pratique, j'ai en tête... Alors, je ne sais pas si c'est parce que j'ai tendance à travailler vraiment de mon côté, que je suis... Moi, je travaille en 100% télétravail, donc je suis chez moi, dans mon cocon, avec mes Ausha. Je suis très bien. Voilà, je travaille comme je m'organise. Et quand j'ai un RP qui m'appelle directement sur mon portable et qui direct va me prendre... on va dire 10 minutes, c'est pas très long, mais qui va me prendre 10 minutes pour un sujet qui finalement ne rentre pas dans RZ Radio. Moi, j'ai un mal fou à dire non. À dire... En fait, je me dis, ces gens-là, ils sont là pour mettre en avant ces initiatives-là, leurs clients. Mais j'ai vraiment beaucoup de mal à dire bah non, ça rentre pas, donc je vais les laisser parler. Et à la fin, je vais leur dire, bah je vous recontacte. Mais dans ces cas-là, j'aurais perdu 10 minutes et entre-temps, j'aurais trouvé une solution pour leur dire, ben non, merci beaucoup de cette proposition, mais ça ne rentre pas dans la ligne éditoriale d'Arzen Radio. Et après, j'expliquerai tout ce qu'est la ligne éditoriale d'Arzen Radio pour qu'après, ils me proposent des sujets en lien avec Arzen. Mais c'est vrai qu'encore aujourd'hui, et il faut que je le travaille, ça je sais, il faut que j'apprenne à dire non à ces communiqués de presse.

  • Speaker #1

    Il y a des coachs qui apprennent à dire non. Oui.

  • Speaker #0

    Très bien. Oui, il y a plusieurs sujets sur RZ Radio pour apprendre à dire non. Il va falloir que je les réécoute et que je me les fasse.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, là où je suis un petit peu dérangée, c'est le fait qu'il y a quand même des gens qui t'appellent, qui n'ont pas pris le temps d'aller chercher, connaître, comprendre la ligne éditoriale et que toi, toi... finalement je trouve pas ton métier d'aller expliquer en fait moi je l'écris sur tel sujet tel sujet et là on est complètement hors cadre et encore une fois ça prouve encore que il y a un grand grand grand pas à faire en avant de la part des communicants pour prendre le temps avant de contacter surtout d'appeler un appel

  • Speaker #0

    C'est assez intimiste quand même. Voilà. C'est vrai que ça vient me déranger dans mon travail. Ça me fait une pause. Je ne sais plus après où j'en étais. C'est vrai que ça m'arrive rarement. Il faut le dire. Ça m'arrive rarement. Mais ouais. Et ça, c'est peut-être ma faute aussi.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas rentré tous les contacts des relations presse.

  • Speaker #0

    Donc finalement, quand quelqu'un m'appelle, je ne sais pas trop qui c'est. Donc je réponds. Parce que j'attends aussi des retours de reportages, des personnes qui vont dire OK pour un reportage. Donc, je suis obligée de répondre à tout. Et c'est vrai que quand je tombe sur ces personnes-là, je suis là en mode... Et après, à la fois, en plus, ça se termine par je vous envoie un mail. Non, commencez par le mail. Et après, moi, je vous rappelle si ça m'intéresse. Donc, oui, c'est vrai qu'il y a peut-être cette tendance à inverser.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, prochaine question sur les déchets.

  • Speaker #0

    Sur 10 mails de RP reçus, combien partent directement à la poubelle ? Combien partent directement à la corbeille ? Alors, c'est vrai que ça va dépendre aussi beaucoup. On en parlait tout à l'heure de ces publis reportages. Donc, ces reportages qui sont finalement de la pub dissimulée. Il y en a beaucoup dans les communiqués de presse. C'est-à-dire une marque, finalement, qui va avoir toutes les belles choses à dire. On est éthique, on est fabriqué en France, c'est génial, c'est génial. Oui, mais derrière ces personnes-là, elles veulent nous faire vendre quelque chose. Et nous, avec Arizona Radio, ce n'est pas ce qu'on veut faire. Ce n'est pas ce qu'on veut... On n'est pas là à dire, débourser autant d'argent parce que c'est du made in France. Parce que derrière, ils ont fait ça, ils ont fait ça. Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui encore, je me fais avoir. Enfin, je ne sais pas si je peux dire je me fais avoir. Mais aujourd'hui encore, parfois, je me tourne vers ces sujets-là. Et quand je rencontre la personne... La personne va avoir clairement un texte à lire et on ne va pas sortir. Je ne vais pas réussir à avoir ce côté authentique qu'on aime tant sur Airzone Radio. Et donc tous ces communiqués de presse aujourd'hui, ils partent à la poubelle. En tout cas, j'essaye. C'est compliqué.

  • Speaker #1

    Je les appelle les communiqués marketing en fait. Exactement.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Alors c'est drôle parce qu'ils sont de mieux en mieux tournés. Ils sont vraiment... Vous êtes Airzone Radio, une radio positive. Mais attendez, j'ai cette initiative-là à vous présenter. Ah non, c'est pas ça qu'on cherche à mettre en avant sur Airzone Radio. Donc oui, il y a ces communiqués-là et aussi tous les communiqués qui sont peut-être simplement pas positifs. Et là aussi, il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup. Après, on essaye aussi quand même de toujours chercher s'il y a un côté positif derrière, parce que ça reste quand même de l'actualité, ces communiqués-là. Mais est-ce qu'on ne pourrait pas simplement les tourner en positif ? Est-ce qu'il n'y a pas des solutions derrière ? Il y en a souvent, mais là aussi... C'est du temps à engager, c'est du temps à investir. Donc, je ne saurais pas très bien dire sur dix, combien il y en a vraiment qui partent à la corbeille, mais c'est vrai qu'il y en a pas mal.

  • Speaker #1

    Comment on n'en a pas parlé ? Vous mettez en commun toutes vos recherches d'idées, de reportages ? Est-ce qu'il y a des comités de rédac à distance, vu que l'équipe est un peu de partout, régulièrement ?

  • Speaker #0

    Alors, on se retrouve... tous les lundis matins pendant une petite heure, une petite heure et demie puisque la rédaction est vraiment éparpillée partout en France. On se retrouve à ce moment-là et chacun notre tour, on va revenir sur les initiatives positives dont on a entendu parler et qu'on va traiter dans la semaine. C'est très chouette parce que souvent, il y a une personne qui a entendu parler d'une autre initiative en lien et qui va faire « Ah bah, tu peux rencontrer un tel, ah bah » . Donc, c'est vraiment une mise en commun de toutes ces connaissances, de toute cette veille, finalement, qu'on a. Et ça nous permet aussi de ne pas s'empiéter, parce que ça nous est déjà arrivé, mais c'est sûr, avec une rédaction comme la nôtre, et on a tellement envie de mettre en avant toutes ces initiatives positives, que parfois on fait le même sujet, mais on va essayer de traiter dans ces cas-là avec un angle différent, avec un invité différent. C'est vraiment cette volonté aussi de traiter toutes ces initiatives en France, et au fur et à mesure, on a des spécialisations qui se sont précisé. Moi je sais que du coup, je l'ai dit, j'aime beaucoup la culture, l'écologie, le féminisme et surtout mettre en avant les territoires. Pour ça que je me balade, en tout cas j'essaye de me balader un peu partout en Auvergne-Rhône-Alpes et aussi les animaux, c'est vrai que je l'oublie souvent. Tous les Ausha ? Tous les Ausha, je suis très très très... d'ailleurs je dois avoir des poils partout.

  • Speaker #1

    Ça ne te verra pas à la caméra.

  • Speaker #0

    Je suis très attirée par le bien-être et la condition animale. Donc on a aussi des personnes qui vont être plus attirées par la santé. par les technologies, par le sport également. Ça, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Donc, il y a d'autres personnes qui le font très bien dans la rédaction. Donc, finalement, on a aussi toutes ces spécialités qui se précisent et qui nous permettent vraiment d'avoir un champ très étendu sur tout ce qui va bien aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Très clair. Je crois qu'on arrive à la fin de notre entretien avec la dernière question qui va ouvrir peut-être des nouvelles perspectives sur ta vision des choses.

  • Speaker #0

    Quel regard portes-tu sur l'avenir du journalisme, notamment avec l'IA et les nouveaux formats de consommation de l'info ? Alors, c'est vrai que c'est une question que je ne me pose pas beaucoup puisque je suis à la radio. Et l'IA, je pense, aujourd'hui, n'est pas vraiment prête à remplacer la radio. Parce que nous, c'est vraiment nos voix. Alors, certes, elles font des voix assez dingues et assez naturelles à chaque fois. Mais nos questions qu'on va poser avec Arzen Radio... Ce ne seront pas vraiment des questions qu'une IA, je pense, pourra y penser. C'est-à-dire que nos questions, elles portent vraiment sur l'humain, le côté humain. On part toujours, bien sûr, de la base. Imaginons, je rencontre une association, on va parler de l'histoire, on va parler de la Genèse, on va parler d'émissions. Ça, une IA, elle peut y penser. Mais nous, derrière, on va vraiment choisir ce côté humain, ce côté authentique, ce côté sensible aussi, si on peut dire, sur... Oui, mais finalement, qu'est-ce que vous apporte cette association ? Comment vous, vous la vivez ? Des questions qui ne sont pas aujourd'hui vraiment posées dans les médias. En tout cas, on essaye de mettre en avant ces côtés-là. Et certes, l'IA aujourd'hui fait débat dans la profession. On en parle aussi à ces conférences de rédaction dont je parlais. C'est souvent un débat qui vient assez régulièrement. On fait des sujets aussi dessus pour voir est-ce que c'est vraiment une mauvaise chose. Aujourd'hui, une IA est capable de faire une brève. Une brève, c'est un court texte. sur l'actualité, elle en est carrément capable. Chose que les journalistes normalement faisaient avant. Aujourd'hui, elle en est capable. Donc c'est vrai qu'il y a toute cette question de remplacement. Mais aujourd'hui, j'ai la chance d'être à la radio, de ne pas encore m'être vraiment posée la question sur ça. Mais c'est sûr que c'est un débat qui va venir en premier plan dans les prochaines années.

  • Speaker #1

    Là, tu me parlais plutôt du côté éditorial, mais côté montage, puisque tu gères tout de A à Z dans tes reportages. Est-ce que l'IA va te permettre de gagner du temps ?

  • Speaker #0

    Oui, et heureusement, ça m'a déjà fait gagner pas mal de temps. Alors, j'avoue, je suis un peu... technophobe, technologiphobe, je sais pas comment on me dit ça, mais en tout cas je suis technophobe,

  • Speaker #1

    technophobe, ça parle, on vérifiera,

  • Speaker #0

    on vérifiera quand même, j'aime bien la technophobe.

  • Speaker #1

    On a compris l'idée.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, j'essaie d'éviter d'être dépendante à l'IA. Je sais que l'IA aujourd'hui peut me faire gagner un temps fou sur typiquement la rédaction des textes. Parce qu'avec nos podcasts, on a toujours un petit texte explicatif. Je pourrais demander à l'IA de me faire ce texte-là. Sauf que je veux pas être rentrée en dépendance avec... Parce que pour moi c'est vraiment... Ça serait vraiment un écueil de faire ça. Je gagnerais du temps, certes, mais est-ce que ce temps sera véritablement gagné pour une bonne raison ? Je ne suis vraiment pas sûre. Après, l'IA aujourd'hui m'aide typiquement dans le montage avant, j'écoutais les interviews et je les retranscrivais à la main. Alors ça me prenait un temps. Certes, le sujet, je le connaissais par cœur. Il n'y avait aucun souci. Mais aujourd'hui, heureusement, il y a des logiciels de retranscription qui le font très bien et qui me font gagner un temps fou et qui me permettent de... de mettre l'accent sur d'autres thèmes qui me portent, qui aujourd'hui sont nécessaires. Mais voilà, il y a des bons et des mauvais côtés de l'IA, mais pour moi, il ne faut vraiment pas tomber dans l'écueil de se dire « il peut faire mon travail à ma place » . Non, on va perdre ce côté authentique si on se tourne vers là.

  • Speaker #1

    Très clair. Est-ce que tu penses que les jeunes générations adopteront peut-être plus facilement l'IA ? Que ce soit pour les médias radio, télé, web, print, tu portes quel regard sur la nouvelle génération de journalistes qui va arriver ?

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai que nous en études, on en a très peu parlé. Et pourtant, je suis sortie d'études il y a à peine cinq ans. Mais on en a vraiment très très peu parlé de tout ça. Aujourd'hui, est-ce que c'est devenu vraiment un sujet proéminent dans les études journalistiques ? J'en sais rien. Mais je pense qu'avec toujours cette volonté de gain de temps. Mais après, ça dépend. Est-ce que c'est un gain de temps ? pour aller toujours plus vite. Ou au contraire, un gain de temps et l'utiliser pour aller plus en profondeur dans les sujets. Travailler mieux. Pour travailler mieux, exactement. Ça dépend vraiment de comment est utilisée cette IA. Et j'espère que les anciennes... Dommage. Les nouvelles générations seront sensibilisées sur cette volonté de travailler mieux grâce à l'IA et pas simplement d'accumuler les buzz parce qu'on a le temps de les trouver. A voir.

  • Speaker #1

    Quel beau mot de la fin. Je te remercie beaucoup, Marie-Belle, d'être venue jusqu'à moi dans cette journée chargée de reportages grenoblois. Je sais que ton temps est compté, donc je vais te libérer. Mais c'était un vrai plaisir de partager ces quelques, j'imagine, 40 minutes avec toi.

  • Speaker #0

    C'était un plaisir partagé. Je suis très contente d'avoir fait cet exercice. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #1

    Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #0

    Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #1

    Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. À bientôt. À bientôt.

Description

Cette fois-ci, j’ai tendu le micro à Marie-Belle Parseghian, journaliste chez AirZen Radio.

On a parlé (entre autres) de ces sujets :

👉 l’intervieweur interviewé : ça fait quoi ?
👉 le journalisme de solution(s) : quésaco ?
👉pourquoi elle déteste les conférences de presse
👉 LE sujet qui mériterait une lumière dans le JT de TF1
👉LE truc chiant que font certains RP
👉son regard sur le journalisme de demain

45 min d’entretien passées en un éclair ! Enjoy !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Marie-Belle.

  • Speaker #1

    Bonjour Marie.

  • Speaker #0

    Je suis vraiment ravie de t'accueillir ici à Grenoble pour ce nouvel épisode de L'Impertinente. On est dans les studios de podcast de Podpreneur qui nous accueillent comme toujours. Alors toi, tu ne viens pas de très loin, tu viens de Lyon. Ça a été plutôt facile à organiser.

  • Speaker #1

    Eh bien, déjà, merci beaucoup de ton accueil ici à Grenoble. Je suis ravie d'être ici. Et oui, c'est vrai que je viens de Lyon. Donc, j'ai pris le train ce matin très tôt. Oui,

  • Speaker #0

    j'imagine. Oui,

  • Speaker #1

    très, très tôt. Mais en tout cas, ça s'est fait assez rapidement. Et je ne connais pas très bien Grenoble. Donc, c'est l'occasion de découvrir la ville.

  • Speaker #0

    Et tu en profites d'ailleurs pour faire d'autres interviews. Tu te fais d'une pierre trois coups, quatre coups, je ne sais pas. Cinq.

  • Speaker #1

    Je crois bien. Toute la journée, je pars en reportage rencontrer des initiatives inspirantes de la région. Typiquement, ce matin, j'ai rencontré Fiona Mill, qui est la présidente de l'association Mountain Wilderness France, qui sauvegarde les montagnes et qui vient d'écrire un livre pour réinventer notre regard et notre perception de la montagne, pour voir la montagne autrement. Et toute la journée, je vais découvrir des initiatives. Tout à fait différente. On ne va pas être que dans le domaine de la montagne, mais c'est ce qui fait la richesse de mon métier.

  • Speaker #0

    Justement, on en parlera de ton métier. Nous, on s'est rencontrés sur un reportage client il y a un mois ou deux. On a plutôt bien accroché et moi, ça me tenait à cœur de t'inviter aujourd'hui pour que tu nous racontes ton parcours, que tu nous partages ta vision du journalisme aujourd'hui. Et j'imagine que d'habitude c'est toi qui tends le micro aux gens. Qu'est-ce que ça te fait d'être dans l'effet du jeu inversé ?

  • Speaker #1

    J'ai un peu chaud parce que normalement je suis plutôt derrière le micro, c'est moi qui prépare l'entretien, je sais exactement comment ça va se dérouler. Là c'est vrai que c'est différent, il y a les caméras, il y a la vidéo. Mais c'est un exercice qui me plaît pas mal et au moins comme ça, j'essaye de nouvelles choses.

  • Speaker #0

    Eh bien génial, c'est un peu le but aussi de l'impertinente, de bousculer les codes. Allez, on va débuter. Raconte-nous ton parcours, Marie-Belle, et qu'est-ce qui t'a amenée à devenir journaliste aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors mon parcours, il est assez vieux puisque toute petite, je voulais devenir écrivain, écrivaine. Sauf que je me suis rendue compte que ce n'était pas possible assez rapidement d'en vivre. Et je me suis dit, mais comment je vais faire ? pour allier l'écriture dans ma vie. Et je ne sais plus qui m'avait parlé, je crois que de Guillaume Maupassant, qui, lui, était en fait journaliste, en plus d'être écrivain, qui avait commencé en tant que journaliste. Et naturellement, je me suis dit, tiens, je vais faire pareil. Donc, je fais aller le journalisme, pourquoi pas. Et aussi, j'avais aussi toute cette curiosité autour... Je me disais que le journalisme, c'était vraiment contre la routine, puisque tous les jours, on fait quelque chose de nouveau, on découvre des personnes, on découvre des sujets complètement nouveaux. Un jour, on peut être spécialiste du permafrost qui, voilà, c'est... Je suis allée un peu loin, là. Du permafrost qui est ce réchauffement dans les glaciers. Ou alors, le lendemain, je peux être spécialiste peut-être en sciences, en technologie. Bref, c'est vraiment absolument tout ce que je peux faire. Et donc, j'ai fait des écoles de journalisme pour y arriver. Et ma première expérience s'est un peu mal déroulée, puisque j'étais complètement à côté. de ce que je voulais faire aujourd'hui. C'est-à-dire que j'étais la voie de l'autoroute, comme si on peut dire j'étais dans le nord, et j'étais sur Saneph 177 la nuit. Donc je n'étais écoutée que par des camionneurs. Et j'étais là à expliquer à tous les accidents, toutes les pannes, tous les chevreuils qui traversaient. Donc c'était vraiment... En plus, c'était pendant la période du Covid, donc c'était vraiment une période assez anxiogène. Je bossais de nuit, donc j'étais... complètement décalé du quotidien de tous mes proches et ça a duré, j'ai tenu plutôt dix mois, j'aurais pu faire plus mais je ne pouvais pas en fait, j'étais vraiment au bout du bout et je me suis dit alors certes j'étais en direct pendant parce que c'était des longues tranches, c'était pendant six heures, de cinq à six heures où j'étais vraiment toute seule, je gérais la musique, je gérais l'animation, je gérais tout donc ça a été une très bonne école très formateur donc ça c'était vraiment, je pense que c'est ce qui m'a permis aussi ... d'être là aujourd'hui. Mais c'est vrai qu'au bout de dix mois, je me suis dit, en fait, là, j'arrête. Ce n'est plus du tout ce que je veux. J'arrête le journalisme, j'arrête tout. Donc, je me suis dit, on va voir ce que je voulais ouvrir. Une pâtisserie. J'étais partie complètement dans d'autres choses. Et complètement par hasard, je suis tombée sur une annonce pour Erazen Radio à Lyon. Avant, j'étais du côté de Compiègne, dans le nord de Paris, où il n'y faisait pas beau. Je voulais changer. Je voulais échanger et je suis tombée sur Airzen Radio et pour la petite anecdote, c'est ma mère qui m'a envoyé l'annonce et qui m'a dit « Mais regarde, c'est exactement ta radio, c'est exactement fait pour toi, c'est une radio positive. Vas-y, tente le coup, t'as plus rien à perdre, essaye. » Et ça a marché. Et donc,

  • Speaker #0

    depuis combien de temps tu travailles pour Airzen Radio ?

  • Speaker #1

    Ça fait depuis plus de trois ans. Je suis arrivée quelques mois après l'ouverture de cette radio. puisqu'elle est née en septembre 2021, si je ne dis pas de bêtises. Je suis arrivée en novembre, donc vraiment au tout début de l'aventure. Et ils m'ont envoyée à Lyon en tant que correspondante. C'est-à-dire que j'ai le même rôle que les journalistes qui sont à Paris ou à Bordeaux. Mais je m'occupe de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. Et c'était absolument... Enfin, ça a été une aventure de dingue parce qu'en trois semaines, j'ai dû déménager, tout mettre de côté et partir pour cette radio. Et finalement, aujourd'hui, ça m'a permis de découvrir Lyon, ça m'a permis de découvrir le journalisme de solution. Et je suis ravie d'avoir pu faire tout ça.

  • Speaker #0

    Justement, tu parles de ce fameux journalisme de solution. C'était un peu l'objet de ma première question que tu tiens entre les mains.

  • Speaker #1

    Erzène se définit comme un journalisme de solution. Ça veut dire quoi pour toi ? Alors, le journalisme de solution, c'est un peu une notion nouvelle dans le journalisme aujourd'hui. Moi, je l'avais découvert durant mes études à Bruxelles. On parlait beaucoup, c'est très anglophone le journalisme de solutions, c'est-à-dire que pour faire simple, c'est partir de ce qui ne va pas, mais à côté, ensuite, apporter les solutions. Ne pas s'arrêter à simplement ce qui ne va pas et dire bon ben voilà, c'est comme ça, on n'y peut rien. Non, derrière vraiment mettre en avant toutes les personnes qui sont là pour faire bouger les choses, qui ont en elles cette volonté de changer le monde de demain dans tous les domaines. et il en existe dans tous les domaines. Et du coup, avec Airzène Radio, on est vraiment là. On n'est pas un monde de bisounours ou quoi que ce soit. Vraiment, il faut bien comprendre qu'on n'est pas juste là à dire tout va bien, il n'y a pas de problème et tout, c'est super. Non, tout ne va pas bien. Mais derrière, et heureusement, il y a des personnes, il y a des femmes, il y a des hommes qui s'engagent pour rendre le monde meilleur. Et donc, nous, on est là pour essayer de mettre en avant ces initiatives, souvent des initiatives qui n'ont pas leur place aujourd'hui dans les médias, qui n'ont jamais eu affaire à des journalistes. et qui pourtant, ce sont les initiatives les plus belles, les plus authentiques qu'on peut rencontrer.

  • Speaker #0

    Ah ouais, je vois bien la démarche. Super, vous avez du mérite parce que j'imagine quand même qu'il y a beaucoup de rencontres à faire. Et c'est bien de mettre en lumière ces belles initiatives. Ça m'emmène d'ailleurs à ma deuxième question que je te laisse prendre le soin de lire.

  • Speaker #1

    Alors, tu couvres principalement la région Aura, donc Auvergne-Rhône-Alpes. Comment perçois-tu le dynamisme médiatique en région ? Alors, c'est vrai que... quand je suis arrivée à Lyon, j'y connaissais absolument rien. Je connaissais un peu les médias de par ma formation, mais j'ai été très vite frappée par déjà le côté local qui existait à Lyon. Et pour moi, en mettant en avant le local, il est plus simple de mettre en avant les initiatives qui existent. Puisque souvent, les initiatives qu'on met en avant sur RZ Radio, ce sont vraiment des initiatives locales portées par quelques personnes. Donc déjà, j'avais trouvé ça très chouette, ce côté ... qui revient à la proximité. On appelle ça du journalisme aussi de proximité, c'est-à-dire de parler vraiment de ce qui se passe autour de nous. Et c'est ce dont les gens sont le plus friands aujourd'hui. Et du coup, ce journalisme de proximité me plaisait bien. Et en même temps, j'ai découvert à Lyon tout ce tissu associatif qui était mis en avant par les médias qui me plaisaient bien. Il y avait d'ailleurs quelques médias, alors aujourd'hui malheureusement ils ne sont plus là, mais il y avait des médias positifs. Comme le Tout va bien, qui existait depuis quelques temps, qui aujourd'hui a quelques problèmes. Et le journal Lyon Positif, le média Lyon Positif également. Donc il y avait aussi toute cette ambiance médiatique autour du positif, puisque à Lyon, les gens sont, j'avais l'impression en tout cas, sont portés plus sur les initiatives. Alors après, Grenoble, malheureusement, je ne connais pas très bien. Mais de ce que j'en ai vu, pareil, c'est vraiment aussi côté proximité qui fait que les initiatives sont là.

  • Speaker #0

    Et alors tu couvres principalement Lyon, un petit peu Grenoble, tu vas t'ouvrir quand même aux autres départements de la région ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, moi normalement je m'occupe vraiment de la région Auvergne-Rhône-Alpes, mais c'est vrai que là ces dernières années, j'ai été très prise par Lyon qui a du coup un tissu associatif très très important. Donc tous les jours en fait je trouvais des initiatives à faire. Parce qu'il faut savoir que chaque semaine, je dois produire cinq sujets. Donc cinq initiatives différentes. On peut se dire, comment est-ce qu'elle fait pour trouver cinq initiatives différentes par semaine ? Finalement, c'est assez simple, puisque c'est un peu cet effet boule de neige. C'est-à-dire que dès que je rencontre quelqu'un, il va me dire, « Ah, mais si t'es attiré par ça, regarde, il y a lui, lui, lui, lui, lui. » Et finalement, ça va très vite. Donc, avec Lyon, j'étais déjà très, très, très, très occupée. Ça fait trois ans aujourd'hui. Et là, ces derniers temps, je me suis dit, c'est vrai que quand même, il y a toutes ces villes autour. J'ai eu l'occasion d'aller dans ces villes de temps en temps, mais pas assez à mon goût. Et là, je me suis dit, OK, une fois par mois, parce que ça reste quand même une certaine organisation, une fois par mois, je me rends dans une des villes et je vais faire tout le tour des initiatives du coin. Donc, typiquement, le mois dernier, j'étais à Annecy, j'étais à Chambéry. Là, aujourd'hui, je suis à Grenoble. Pourquoi pas Clermont-Ferrand le mois prochain ? Je ne sais pas. Et moi, ça m'apporte aussi un souffle nouveau. Et ça m'ouvre aussi mon regard sur la région qui est si belle. Il y a tellement de choses à faire encore.

  • Speaker #0

    Ça me questionne sur la manière dont tu choisis tes sujets. Comment est-ce qu'ils arrivent à toi ? Tu vois, moi, je t'ai rencontré par le biais d'un autre attaché de presse qui m'a donné tes contacts. Tu n'étais pas dans ma base de données journaliste. C'est quelque chose de voulu, de ne pas être. avec tes contacts donnés à tous les RP, à tout le monde ? Est-ce que tu es dans cette approche vraiment très fine ? Comment tu te positionnes par rapport à ces bases de données, justement, journaliste ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que je n'y avais jamais pensé. Je ne m'étais jamais dit, est-ce qu'il faudrait que je m'inscrive dans toutes ces bases de données ? Finalement, ça se fait vraiment au fur et à mesure, parce que quand je suis arrivée à Erzen, je n'avais absolument aucun contact. Aucun... Aucune base de données, aucun attaché de presse avec qui j'étais. Rien du tout. Finalement, ça s'est construit au fur et à mesure. Alors j'avoue, je vais souvent directement à la rencontre des associations. Je passe directement par leur site, je passe directement par le contact du contact. Et aujourd'hui, je travaille de plus en plus avec des attachés de presse qui me font gagner un temps précieux et qui m'aident et qui me proposent des initiatives que finalement, je n'aurais peut-être pas pu découvrir toute seule. Donc, au fur et à mesure, cette base de données, elle se construit. Mais je n'ai pas forcément le besoin d'être dans toute cette base de données, puisque c'est vrai que parfois, et je pense qu'on va en parler, on peut être noyé par tous ces communiqués de presse. Donc, je préfère être vraiment avec certains attachés de presse qui, eux, connaissent la ligne éditoriale d'Arsène Radio, qui, eux, l'ont bien compris. Et donc, ne me font pas perdre de temps avec des communiqués de presse qui n'ont rien à voir.

  • Speaker #0

    Alors, justement, Marie-Belle, Comment fonctionne RZEN Radio ? Comment êtes-vous diffusée ? Combien de journalistes au total êtes-vous ? Quels sont les coulisses de ce média dont on entend de plus en plus parler ?

  • Speaker #1

    Alors c'est un média du coup qui est tout jeune, puisqu'on a trois ans depuis 2021, donc maintenant même quatre ans. C'est un média qui veut faire un pas de côté par rapport aux médias que l'on connaît aujourd'hui. C'est-à-dire que déjà, il se présente comme un média 100% positif. Donc je le rappelle, on n'est pas du tout bisounours, on est vraiment là pour mettre en avant ce journalisme de solution, pour mettre en avant ces initiatives positives qui existent partout en France et à l'international aussi. Et notre but, donc, on est là pour couvrir toute la France. On n'a pas des journalistes dans toutes les villes de France, mais on a une rédaction de journalistes qui est basée à Paris, où là, il y a 5-6 journalistes qui sont là et qui s'occupent de toute la région. On a des journalistes associés à Bordeaux, où il y a les animateurs, puisque je vais le revenir après, il y a aussi une antenne avec animateurs, musique, reportage de la rédaction. Et on a également après des journalistes qui sont un peu distillés, comme moi je le suis à Lyon, un peu partout en France. On a un journaliste à Toulouse, un autre à Strasbourg. Et on se balade régulièrement en France pour vraiment mettre en avant tous les territoires de France et ne pas en oublier. Et du coup, voilà, on est tous ces journalistes. On est une rédaction, c'est vrai, assez jeune. porté par vraiment cette envie de proposer un autre type de journalisme, c'est-à-dire toujours cette envie de mettre en avant le positif et de prouver qu'une autre vision du monde aujourd'hui est possible. Et typiquement, avec cette antenne, nous, on fournit des reportages chaque semaine. Donc, je l'avais dit, cinq reportages par semaine. Ces reportages peuvent être soit des interviews, soit des reportages qui durent entre une dizaine de minutes. et une trentaine de minutes. On a aussi des formats longs. Donc, on se doute que c'est un travail très conséquent. Mais nous, on est portés par toute cette volonté qui nous pousse à ne pas compter nos heures, clairement. Et tous ces reportages, après, ils passent à l'antenne où il y a les animateurs qui reviennent aussi sur toutes ces initiatives, où on a une antenne avec des musiques. Alors, je ne dis pas ça parce que c'est la radio pour laquelle je travaille, mais les musiques sont très sympas. On a aussi ce flash positif au début d'heure. qui revient sur toutes les informations que l'on a pu rater et qui font du bien aussi à entendre quand même. Et on est diffusé nationalement, même jusqu'en Suisse, et je crois, si je ne dis pas de bêtises, dans le nord de l'Espagne, puisqu'on passe par le DAB+. Alors attendez,

  • Speaker #0

    le DAB+,

  • Speaker #1

    là il faut être concentré. Pour faire simple, aujourd'hui il n'y a plus de place sur les bandes traditionnelles qu'on connaît, donc la FM, les 103.9, les 90.4. Aujourd'hui, il n'y a plus de place. Donc, toutes les radios vont se convertir à ce DAB+, qui est la radio numérique. Pour faire simple, là aussi, un exemple, c'est comme la TNT pour la télé, mais pour la radio. Donc, je crois qu'en Suisse, ils sont tous passés au DAB+. Et nous, c'est d'ici 2030, je crois, ou 2000, je n'ai plus vraiment la date. Mais en tout cas, il y a une fin de l'AFM qui est programmée. Et donc, toutes les radios, aujourd'hui, doivent se convertir à ce DAB+.

  • Speaker #0

    Je la prends.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est... Alors... Exactement, très bonne transition. Ce n'est pas très connu aujourd'hui, puisqu'il y a eu du retard dans le déploiement du DAB+. Ce qui est compliqué, c'est que pour écouter aujourd'hui le DAB+, tout le monde normalement pourrait écouter la radio, on a la FM, on cherche le 103.9, tout ça. Là aujourd'hui, il faut avoir une voiture de moins de 5-6 ans maintenant qui a le petit logo DAB+. Donc les personnes qui ont cette voiture-là pourront regarder. Et il y aura vraiment ce petit logo DAB+. Et là, ce sera une liste de toutes les radios. C'est plus du tout une... Voilà, c'est vraiment une liste alphabétique. Donc, nous, avec RZEN, donc A-I-R-Z-E-N, on est bien placés. Ils l'ont bien pensé. Et donc, on peut nous écouter sur ces voitures, sur ces postes de radio également, qui ont moins de 5 ans et qui sont dotés... qui ont moins de 5 ans, moins de 6 ans, et qui sont dotés du DAB+. Mais pour les personnes qui ne sont pas encore équipées ou qui ne le seront pas, d'ailleurs. On est aussi très bien sur l'application Airzen Radio ou sur Internet et même sur Spotify, Apple, Google. Les plateformes de podcast. Merci, les plateformes de podcast. On est quand même écoutable sur toutes ces plateformes.

  • Speaker #0

    Une idée du volume d'auditeurs chez Airzen ?

  • Speaker #1

    C'est assez compliqué d'y répondre parce qu'aujourd'hui, l'audience se calcule assez compliquée. compliqué de calculer l'audience.

  • Speaker #0

    Dans les nouveaux médias,

  • Speaker #1

    oui. Voilà, dans les nouveaux médias, très très compliqué. Mais on sait, une chose qu'on sait, c'est qu'on touche à peu près tout le monde. Puisque nos sujets portent aussi bien sur le mieux consommer, le mieux agir, le mieux travailler et le mieux être. Donc, en fait, on a tous ces sujets qui peuvent intéresser tous les âges. L'humain, en fait. Exactement.

  • Speaker #0

    Plus jeune, plus âgé.

  • Speaker #1

    Je l'aurais pas dit mieux. On n'est pas juste pour les jeunes, on n'est pas juste pour les retraités. Non, on s'adresse vraiment à tout le monde. Il y a plusieurs études qui prouvent que c'est vraiment tout le monde qui nous écoute.

  • Speaker #0

    D'accord. Allez, on enchaîne avec la prochaine question.

  • Speaker #1

    Alors, y a-t-il un sujet ou une tendance qui mériterait le 20h de TF1 ? Alors c'est vrai, le 20h de TF1, c'est drôle parce que nous, quand on parle des initiatives positives, on fait plus référence au 13h du TF1 qui revient sur le côté local, sur les territoires. On va découvrir nos régions. Donc moi, j'ai toujours adoré ce 13h, j'ai toujours trouvé ça génial. Le 20h de TF1, il est plus sur les mauvaises nouvelles, ce qui se passe à l'étranger, sur l'actualité chaude. Il se termine. heureusement sur des bonnes nouvelles de temps en temps, quand ils y arrivent. Mais pour moi, en ce moment, typiquement, je suis en train de travailler sur un gros dossier sur la montagne autrement. Et pour moi, on n'en parle pas du tout assez parce que, pour faire court, la montagne se réchauffe deux fois plus vite que le reste du territoire. C'est vraiment les sentinelles du climat, ce sont elles qui nous prouvent à quel point les défis climatiques sont urgents aujourd'hui. Et tous ces enjeux... climatique, on n'en parle pas du tout assez. On est toujours là à dire, le ski, c'est génial. On va organiser les Jeux Olympiques d'hiver en 2030. Très bonne idée, c'est parfait, c'est exactement ce qu'il nous faut. Non, pas du tout. C'est vraiment pas. Aujourd'hui, on est là pour... Aujourd'hui, on devrait mettre en avant toutes les initiatives pour assurer cette transition en montagne. Et je trouve qu'on n'en parle pas du tout assez dans les médias. On est juste là à dire, il n'y a plus de neige, mais ne vous inquiétez pas, il y a de la neige artificielle. Non, ce n'est pas du tout la solution. Donc, pour moi... Faire un focus, surtout en plus en cette période, faire un focus sur comment vivre la montagne finalement, comment faire que la montagne... sur un espace de vie, tout en conciliant la montagne sauvage, tout en conciliant ce terrain de jeu, tout en conciliant la préservation de la nature. Je pense que c'est vraiment un sujet qui a toute sa place dans le venteur de TF1.

  • Speaker #0

    Et c'est un sujet que tu développeras de ton côté prochainement sur RZ, donc on l'écoutera avec attention. Et peut-être que si des journalistes de TF1 passent par là, pourront en être inspirés.

  • Speaker #1

    Eh bien, je l'espère. Très bien, l'inspiration, c'est vrai que je n'en ai pas parlé. Avec RZ Radio, on a vraiment aussi toute cette envie d'inspirer. les autres, de montrer que si ces initiatives-là fonctionnent, pourquoi pas pour vous ? Si localement, à Lyon, il y a cette ressourcerie qui fonctionne du feu de Dieu, pourquoi pas en Bretagne ? Cette ressourcerie, pourquoi est-ce qu'elle ne pourrait pas fonctionner ? C'est vraiment notre envie aussi d'inspirer les gens et de leur prouver que, toujours, j'y reviens, mais qu'il y a un autre monde, plus poétique, plus poésitif, plus peut-être à base d'émerveillement. J'aime beaucoup cette idée d'émerveiller. peut exister demain.

  • Speaker #0

    Comment on peut réenchanter le monde aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Exactement, très bien dit.

  • Speaker #0

    Les belles initiatives. Je t'en prie, tu peux aller sur la prochaine question.

  • Speaker #1

    Alors, quelle est la pire expérience que tu aies vécue dans ta carrière de journaliste ? Alors, j'ai eu du mal à trouver une réponse à cette question, parce que c'est vrai qu'à chaque fois, je rencontre vraiment des initiatives, des personnes qui sont tellement... authentiques parce qu'engagées, parce qu'elles y croient à fond dans leurs projets, que c'est toujours des belles rencontres. Mais une fois, c'est vrai que ça me fait penser que moi, j'évite normalement les conférences de presse. J'évite les conférences de presse, j'évite les voyages de presse, j'évite, c'est un peu bizarre dit comme ça, mais j'évite d'être en contact avec d'autres journalistes parce que je me sens à chaque fois carrément mise de côté. Carrément, c'est-à-dire que souvent, quand je fais ces conférences de presse, Déjà, ça me fait perdre du temps parce que moi, j'ai besoin d'une vingtaine de minutes minimum au micro. Et clairement, dans ces conférences de presse, il n'y a pas le temps.

  • Speaker #0

    Tu veux être one to one.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. Il n'y a pas le temps de prendre le temps de rencontrer la personne, de la mettre à l'aise. La personne, elle est souvent stressée parce qu'elle a plein de personnes à qui répondre, de journalistes à qui répondre. Et donc, du coup, les conférences de presse, ça ne m'intéresse pas vraiment parce que souvent, les informations qui sont dites, elles sont dans les communiqués de presse qui suivent. Donc j'ai rarement le temps de vraiment créer un vrai lien avec la personne que je vais interviewer. Et la dernière fois, j'étais à une conférence de presse avec des journalistes qui... C'était une conférence de presse sur un sujet positif, mais des journalistes qui n'avaient pas le temps finalement. Et ça m'a un peu... J'ai été déçue déjà de la profession parce que ces journalistes, ils posaient des questions, ils ne prenaient pas le temps d'écouter la réponse. Ils avaient vraiment besoin de leurs deux minutes. et après il fallait qu'ils partent, je leur en veux pas parce qu'ils sont dans toute cette culture du buzz, ils doivent rendre ils ont, moi j'ai la chance de de pas être finalement stressé par le temps je fais ce que je veux, si j'ai pas le temps je le ferai plus tard voilà j'ai pas ce truc de je dois rendre quelque chose absolument, eux ils sont vraiment pressés par ça, donc je leur en veux pas mais c'est vrai que du coup ils perdent un peu le côté humain du métier de journaliste qu'avec un ZEN Radio on aimerait remettre en avant typiquement pour un exemple ... lors de ce reportage, on devait rencontrer une personne qui avait vécu des expériences atroces dans la rue, qui avait été accueillie par un foyer et qui aujourd'hui, grâce à ce foyer, pouvait reprendre une vie normale, pouvait repartir sur de bonnes bases. Et de base, on devait rencontrer cette personne. Elle devait nous partager son expérience. Au dernier moment, elle a dit non, chose que pour moi, je respecte totalement parce que devant cette... horde de journalistes infamés d'informations et infamés de buzz, je pense. Elle a pris peur. Et du coup, j'ai dit, il n'y a pas de problème, on n'en parlera juste pas dans le sujet et moi, je passerai autre chose. Et finalement, il y a des journalistes qui n'ont pas été contents et qui ont critiqué cette femme en disant, non, elle avait dit oui, ce n'est pas normal, on aurait dû nous dire qu'elle ne voulait pas. Je dis, oui, mais en fait, comprenez-la qu'elle n'a pas envie de parler ou elle ne se sent pas prête, elle ne se sent pas... juste elle a pas envie de parler mais eux il leur fallait cette image de cette femme qui peut-être va raconter des des choses atroces qui feront de l'audience derrière et vraiment ça m'a vraiment déçu de la profession et je me suis dit mais et je voyais même les gens qui étaient interviewés ils étaient un peu perdu mais finalement c'est pas ça nos valeurs donc je me suis dit à partir de ce jour là que j'allais éviter les conférences de presse et que si j'ai vraiment vraiment pas le choix d'y aller, mais je resterai toujours de côté. Et en plus, c'est vrai que je ne l'ai pas dit, mais quand je parle de ma radio, les journalistes ne me prennent pas au sérieux. Ils sont là à dire « Ah ouais, d'accord, bisounours. Ah ouais, en fait, il y en a même un, ce jour-là, qui m'a dit « Oui, ce n'est pas du vrai journalisme. »

  • Speaker #0

    Ok, c'est quand même assez dur à entendre.

  • Speaker #1

    C'est quand même assez dur, ouais. Ouais, ouais, donc j'ai essayé, bon, il ne m'écoutait pas du tout, mais j'ai essayé de lui faire comprendre que si, c'était du journalisme de solution, mais lui, il était complètement hors-sol de tout ça. Donc, c'est vrai que je suis sortie de cette expérience avec la conviction de me dire que Airzane Radio était là pour ça et qu'il fallait que je continue le combat,

  • Speaker #0

    mais qu'il y avait encore beaucoup de choses à faire de ce côté-là. C'est vrai que vous prenez le contre-pied de... L'instantanéité de l'info, la course à l'info, on parle d'infobésité. Et malheureusement, les journalistes aujourd'hui, et notamment dans la PQR, pour les titres qui ont des déclinaisons web, il faut tout le temps alimenter, alimenter, aller chercher l'info, aller chercher le titre, la phrase, le mot-clé, qui va faire qu'on va être davantage lu que notre confrère sur le même sujet. L'histoire de la conférence de presse de la personne qui annule au dernier moment, moi, je la vois aussi avec le regard du ou de la pauvre RP ou chargée de communication. Oui, c'est vrai qu'elle était dans une situation délicate. J'imagine. Donc oui, c'est délicat pour tout le monde. Et je trouve, toi, ta posture, ta réaction, vraiment inspirante et plutôt... intelligente de se dire ok, en fait, je vais rebondir, tant pis, je ne traiterai pas l'angle sous le sujet de la voix de la personne, mais par contre il y a d'autres choses à dire, peut-être le foyer qui a accueilli cette personne, on va pouvoir trouver. Donc c'est là où je comprends en fait, quand tu nous parles de ce fameux journalisme de proximité. On ne va pas aller chercher le buzz, on va vraiment aller chercher l'information et donner un angle de vue qui est différent.

  • Speaker #1

    Après, c'est vraiment parce que j'ai cette chance de ne pas faire de l'actualité chaude. L'actualité chaude, c'est vraiment ce qui se passe aujourd'hui, il faut qu'il sorte le soir même. Non, on ne fait vraiment pas d'actualité chaude avec Airzène Radio, même que, pour le faire simple, nos sujets, si je termine un sujet ce soir, que je l'envoie en validation, il ne sera pas diffusé avant deux semaines. Donc en fait, l'actualité chaude, on ne l'a pas à nous. Donc c'est ce qui nous permet aussi d'avoir, alors ça pose d'autres problèmes, mais ça nous permet aussi d'avoir ce recul. nécessaires sur l'actualité. Donc j'ai cette Ausha de prendre le temps de me dire, si je n'ai pas la voix de cette femme, je peux trouver autre chose, j'ai le temps. Ces personnes-là, c'est vrai que si j'avais été à leur place, comment j'aurais réagi ? J'en sais rien. J'espère pas comme ça, mais j'en sais rien. Et du coup, on a cette Ausha, il ne faut pas l'oublier. Et c'est vrai qu'on essaye quand même de faire changer les mentalités autour de cette infobisité. Et on appelle ça aussi le journalisme lent, le slow de journalisme. C'est vraiment... reprendre le temps d'aller aux profondeurs des sujets, de revenir à ne pas traiter une actualité, le pas juste, dire il s'est passé ça, baste. Non, allez derrière, pourquoi est-ce qu'il s'est passé ça, quelles sont les solutions pour... Et c'est vraiment ce qu'on essaye, mais parce qu'on a cette chance d'avoir le temps de traiter ces sujets-là.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qui va permettre aux gens de reprendre peut-être confiance. dans la voie journalistique. On a pas mal d'études qui nous disent que les médias aujourd'hui ne sont plus vraiment des tiers de confiance. Malheureusement, moi dans mon métier, au contraire, j'essaye de défendre l'idée à un contraire. Mais oui, on est face à une tendance où il y a tellement d'infos tout le temps qu'on parle beaucoup des fake news aussi. On est complètement à l'inverse avec Erzen. Mais ouais, très intéressant comme point de vue.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce que tu dis, souvent quand je vais rencontrer des personnes, elles sont méfiantes par rapport au journalisme. J'ai d'ailleurs eu des personnes qui m'ont dit non, je réponds pas aux journalistes. Avant même que j'ai pu leur présenter la radio positive. Et c'est dingue parce que souvent quand je vois ces personnes qui sont méfiantes par téléphone, on le sent même par téléphone ou quand je vais les rencontrer directement. Quand je dis, quand j'explique ma démarche, finalement, on voit qu'elles sont...

  • Speaker #0

    elles sont soulagées. Elles se disent, d'accord, elles ne vont pas me demander d'argent. Parce que souvent, il y en a qui me disent, ça va me coûter combien ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un vrai sujet. C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Oui. C'est du donnant-donnant. Vous m'apportez votre initiative et nous, grâce à votre initiative, on va inspirer les autres. Donc, on sent vraiment une méfiance par rapport aux journalistes que nous, on essaye d'atténuer. Alors, à notre échelle, qui est quand même très petite. En tout cas, vraiment, on essaye de remettre un peu confiance sur ce métier de journaliste, mais de redorer un peu la profession.

  • Speaker #1

    Oui, on en a besoin !

  • Speaker #0

    On essaye en tout cas, c'est un long travail, mais en tout cas, toutes les personnes qui, j'espère, sont passées par Airzine Radio ont pu faire évoluer leur regard sur la profession.

  • Speaker #1

    Tu parlais directement de combien ça va me coûter. Franchement, c'est un fléau dans le métier de RP, on va dire, de la communication. On a beaucoup de clients ou de dirigeants d'équipes communication qui sont contactés par des médias, des grands médias. Et on leur propose de les interviewer, de faire un reportage sur eux, de leur donner la parole sur un plateau. Mais c'est tourné de manière à... Croire que c'est de l'éditorial. Alors que quand on creuse derrière, on se rend compte qu'on est sur du brand content, très clairement. Et ça, ça alimente la méfiance, en fait. Parce que tout le monde n'est pas aguerri à ces techniques commerciales que moi, personnellement, je décris. Je préfère que quand on contacte quelqu'un, on lui dise clairement qu'on a une offre commerciale. On aimerait vous la proposer. Et voilà, ça, c'est tout à fait entendable. Il faut faire vivre les médias, les modèles économiques. D'ailleurs, on n'en a pas parlé du modèle économique d'Airzen. Eh bien, il faut qu'il y ait de la création de contenu. Il faut qu'il y ait de la communication. Tout ça, il n'y a pas de problème. Mais par contre, il faut être transparent dès le départ. Et si tous les médias et toutes les régies, plutôt, publicitaires, jouaient le jeu, je pense que l'écosystème s'en porterait bien mieux. Le modèle économique d'Airgun, si tu peux nous en dire quelques mots sans rentrer dans les détails, mais je suis curieuse de savoir comment vous faites de l'argent aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, on n'a que 3 ans, enfin 3-4 ans, mais c'est vrai que c'est une vraie question qui se pose parce qu'on n'a pas d'abonnement et on n'a pas beaucoup de publicité. C'est-à-dire que quand ils ont signé pour créer Airzone Radio, ils ont signé pour proposer seulement un écran pub. de quelques minutes. Et dans cet écran pub, on met en avant les partenaires engagés d'Airzen Radio. C'est-à-dire que ce sont des entreprises qui sont engagées, qui partagent les valeurs d'Airzen Radio et qui ont décidé d'investir dans notre radio. Et à côté de ça, du coup, on leur propose cet écran pub. On les accompagne également. Typiquement, Léa Nature nous accompagne depuis le début. Et à côté de ça, on a également aussi un fonds d'impact d'investissement. Impact Partners, qui est un des plus grands fonds d'impact d'Europe, si je ne dis pas de bêtises, qui eux aussi ont investi en Airzen Radio. Et nous, en contrepartie, on doit fournir des reportages engagés sur l'emploi, sur la dépendance, sur l'éducation prioritaire, sur la santé. Ce qui finalement s'inscrit tout à fait dans notre ligne éditoriale.

  • Speaker #1

    N'en dénature pas.

  • Speaker #0

    Voilà, n'en dénature pas du tout. Et au contraire, ça nous pousse. aussi à sortir un peu de nos retranchements et de faire plus de sujets. Moi, je suis plus attirée, c'est vrai, par les sujets culture, écologie, féminisme. Là, je vais plus me tourner vers l'emploi, vers les quartiers, vers l'éducation prioritaire et ça m'ouvre, ça me permet aussi de m'ouvrir à d'autres champs des possibles.

  • Speaker #1

    Un vrai caméléon de l'info.

  • Speaker #0

    On essaye. Il faut.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, tu peux aller sur la prochaine question.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont les bonnes et mauvaises pratiques des RP que tu rencontres ? Comme je l'ai dit tout à l'heure, je ne suis pas trop en contact avec des RP. Mais c'est vrai que parfois, comme je l'ai dit, ils me font gagner un temps précieux. Typiquement, aujourd'hui, tu m'as beaucoup aidé à trouver plusieurs sujets. Je n'avais pas du tout le temps de trouver des sujets sur Grenoble. Et même, j'en ai lancé, mais ces personnes-là, par le temps, ne me répondaient pas forcément. Grâce à toi, on a pu caler plusieurs interviews. Donc là, ça m'a fait gagner un temps fou. Et également, c'est vrai que des bons communiqués de presse, ça aide aussi beaucoup parce qu'on reçoit un nombre de communiqués de presse assez dingues. Souvent, des communiqués de presse qui, malheureusement, mais je pense qu'on va en reparler, finissent à la poubelle. Mais ça, c'est... Ça dépend aussi de la ligne éditoriale d'Airzone Radio. Mais c'est vrai qu'un bon communiqué de presse, là aussi, on a au moins les informations. On sait si ça passe ou pas pour Airzone Radio. Et là, on est parti, on contacte la personne. La personne prend rapidement contact avec l'intervenant. Et en moins de cinq mails ou coups de téléphone, c'est calé et on a notre interview. Parce qu'il ne faut pas oublier que je dois rendre cinq sujets par semaine. Mais dans cette organisation-là, il faut que je cale. En fait, c'est à moi de tout faire. de A à Z. Avec Airzen Radio, on a cette chance, si on peut dire, d'être très autonome. C'est-à-dire qu'on fait tout du démarchage des sujets à l'interview, à la préparation d'entretien, avant il y a le montage, à faire mes voix, et après il y a la publication. Donc on doit s'occuper de tout ça en une semaine, cinq fois. Et c'est vrai que dès que le calage de sujet peut prendre beaucoup de temps, sauf qu'on est aidé par l'ERP. Pour une mauvaise pratique, j'ai en tête... Alors, je ne sais pas si c'est parce que j'ai tendance à travailler vraiment de mon côté, que je suis... Moi, je travaille en 100% télétravail, donc je suis chez moi, dans mon cocon, avec mes Ausha. Je suis très bien. Voilà, je travaille comme je m'organise. Et quand j'ai un RP qui m'appelle directement sur mon portable et qui direct va me prendre... on va dire 10 minutes, c'est pas très long, mais qui va me prendre 10 minutes pour un sujet qui finalement ne rentre pas dans RZ Radio. Moi, j'ai un mal fou à dire non. À dire... En fait, je me dis, ces gens-là, ils sont là pour mettre en avant ces initiatives-là, leurs clients. Mais j'ai vraiment beaucoup de mal à dire bah non, ça rentre pas, donc je vais les laisser parler. Et à la fin, je vais leur dire, bah je vous recontacte. Mais dans ces cas-là, j'aurais perdu 10 minutes et entre-temps, j'aurais trouvé une solution pour leur dire, ben non, merci beaucoup de cette proposition, mais ça ne rentre pas dans la ligne éditoriale d'Arzen Radio. Et après, j'expliquerai tout ce qu'est la ligne éditoriale d'Arzen Radio pour qu'après, ils me proposent des sujets en lien avec Arzen. Mais c'est vrai qu'encore aujourd'hui, et il faut que je le travaille, ça je sais, il faut que j'apprenne à dire non à ces communiqués de presse.

  • Speaker #1

    Il y a des coachs qui apprennent à dire non. Oui.

  • Speaker #0

    Très bien. Oui, il y a plusieurs sujets sur RZ Radio pour apprendre à dire non. Il va falloir que je les réécoute et que je me les fasse.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, là où je suis un petit peu dérangée, c'est le fait qu'il y a quand même des gens qui t'appellent, qui n'ont pas pris le temps d'aller chercher, connaître, comprendre la ligne éditoriale et que toi, toi... finalement je trouve pas ton métier d'aller expliquer en fait moi je l'écris sur tel sujet tel sujet et là on est complètement hors cadre et encore une fois ça prouve encore que il y a un grand grand grand pas à faire en avant de la part des communicants pour prendre le temps avant de contacter surtout d'appeler un appel

  • Speaker #0

    C'est assez intimiste quand même. Voilà. C'est vrai que ça vient me déranger dans mon travail. Ça me fait une pause. Je ne sais plus après où j'en étais. C'est vrai que ça m'arrive rarement. Il faut le dire. Ça m'arrive rarement. Mais ouais. Et ça, c'est peut-être ma faute aussi.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas rentré tous les contacts des relations presse.

  • Speaker #0

    Donc finalement, quand quelqu'un m'appelle, je ne sais pas trop qui c'est. Donc je réponds. Parce que j'attends aussi des retours de reportages, des personnes qui vont dire OK pour un reportage. Donc, je suis obligée de répondre à tout. Et c'est vrai que quand je tombe sur ces personnes-là, je suis là en mode... Et après, à la fois, en plus, ça se termine par je vous envoie un mail. Non, commencez par le mail. Et après, moi, je vous rappelle si ça m'intéresse. Donc, oui, c'est vrai qu'il y a peut-être cette tendance à inverser.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, prochaine question sur les déchets.

  • Speaker #0

    Sur 10 mails de RP reçus, combien partent directement à la poubelle ? Combien partent directement à la corbeille ? Alors, c'est vrai que ça va dépendre aussi beaucoup. On en parlait tout à l'heure de ces publis reportages. Donc, ces reportages qui sont finalement de la pub dissimulée. Il y en a beaucoup dans les communiqués de presse. C'est-à-dire une marque, finalement, qui va avoir toutes les belles choses à dire. On est éthique, on est fabriqué en France, c'est génial, c'est génial. Oui, mais derrière ces personnes-là, elles veulent nous faire vendre quelque chose. Et nous, avec Arizona Radio, ce n'est pas ce qu'on veut faire. Ce n'est pas ce qu'on veut... On n'est pas là à dire, débourser autant d'argent parce que c'est du made in France. Parce que derrière, ils ont fait ça, ils ont fait ça. Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui encore, je me fais avoir. Enfin, je ne sais pas si je peux dire je me fais avoir. Mais aujourd'hui encore, parfois, je me tourne vers ces sujets-là. Et quand je rencontre la personne... La personne va avoir clairement un texte à lire et on ne va pas sortir. Je ne vais pas réussir à avoir ce côté authentique qu'on aime tant sur Airzone Radio. Et donc tous ces communiqués de presse aujourd'hui, ils partent à la poubelle. En tout cas, j'essaye. C'est compliqué.

  • Speaker #1

    Je les appelle les communiqués marketing en fait. Exactement.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Alors c'est drôle parce qu'ils sont de mieux en mieux tournés. Ils sont vraiment... Vous êtes Airzone Radio, une radio positive. Mais attendez, j'ai cette initiative-là à vous présenter. Ah non, c'est pas ça qu'on cherche à mettre en avant sur Airzone Radio. Donc oui, il y a ces communiqués-là et aussi tous les communiqués qui sont peut-être simplement pas positifs. Et là aussi, il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup. Après, on essaye aussi quand même de toujours chercher s'il y a un côté positif derrière, parce que ça reste quand même de l'actualité, ces communiqués-là. Mais est-ce qu'on ne pourrait pas simplement les tourner en positif ? Est-ce qu'il n'y a pas des solutions derrière ? Il y en a souvent, mais là aussi... C'est du temps à engager, c'est du temps à investir. Donc, je ne saurais pas très bien dire sur dix, combien il y en a vraiment qui partent à la corbeille, mais c'est vrai qu'il y en a pas mal.

  • Speaker #1

    Comment on n'en a pas parlé ? Vous mettez en commun toutes vos recherches d'idées, de reportages ? Est-ce qu'il y a des comités de rédac à distance, vu que l'équipe est un peu de partout, régulièrement ?

  • Speaker #0

    Alors, on se retrouve... tous les lundis matins pendant une petite heure, une petite heure et demie puisque la rédaction est vraiment éparpillée partout en France. On se retrouve à ce moment-là et chacun notre tour, on va revenir sur les initiatives positives dont on a entendu parler et qu'on va traiter dans la semaine. C'est très chouette parce que souvent, il y a une personne qui a entendu parler d'une autre initiative en lien et qui va faire « Ah bah, tu peux rencontrer un tel, ah bah » . Donc, c'est vraiment une mise en commun de toutes ces connaissances, de toute cette veille, finalement, qu'on a. Et ça nous permet aussi de ne pas s'empiéter, parce que ça nous est déjà arrivé, mais c'est sûr, avec une rédaction comme la nôtre, et on a tellement envie de mettre en avant toutes ces initiatives positives, que parfois on fait le même sujet, mais on va essayer de traiter dans ces cas-là avec un angle différent, avec un invité différent. C'est vraiment cette volonté aussi de traiter toutes ces initiatives en France, et au fur et à mesure, on a des spécialisations qui se sont précisé. Moi je sais que du coup, je l'ai dit, j'aime beaucoup la culture, l'écologie, le féminisme et surtout mettre en avant les territoires. Pour ça que je me balade, en tout cas j'essaye de me balader un peu partout en Auvergne-Rhône-Alpes et aussi les animaux, c'est vrai que je l'oublie souvent. Tous les Ausha ? Tous les Ausha, je suis très très très... d'ailleurs je dois avoir des poils partout.

  • Speaker #1

    Ça ne te verra pas à la caméra.

  • Speaker #0

    Je suis très attirée par le bien-être et la condition animale. Donc on a aussi des personnes qui vont être plus attirées par la santé. par les technologies, par le sport également. Ça, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Donc, il y a d'autres personnes qui le font très bien dans la rédaction. Donc, finalement, on a aussi toutes ces spécialités qui se précisent et qui nous permettent vraiment d'avoir un champ très étendu sur tout ce qui va bien aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Très clair. Je crois qu'on arrive à la fin de notre entretien avec la dernière question qui va ouvrir peut-être des nouvelles perspectives sur ta vision des choses.

  • Speaker #0

    Quel regard portes-tu sur l'avenir du journalisme, notamment avec l'IA et les nouveaux formats de consommation de l'info ? Alors, c'est vrai que c'est une question que je ne me pose pas beaucoup puisque je suis à la radio. Et l'IA, je pense, aujourd'hui, n'est pas vraiment prête à remplacer la radio. Parce que nous, c'est vraiment nos voix. Alors, certes, elles font des voix assez dingues et assez naturelles à chaque fois. Mais nos questions qu'on va poser avec Arzen Radio... Ce ne seront pas vraiment des questions qu'une IA, je pense, pourra y penser. C'est-à-dire que nos questions, elles portent vraiment sur l'humain, le côté humain. On part toujours, bien sûr, de la base. Imaginons, je rencontre une association, on va parler de l'histoire, on va parler de la Genèse, on va parler d'émissions. Ça, une IA, elle peut y penser. Mais nous, derrière, on va vraiment choisir ce côté humain, ce côté authentique, ce côté sensible aussi, si on peut dire, sur... Oui, mais finalement, qu'est-ce que vous apporte cette association ? Comment vous, vous la vivez ? Des questions qui ne sont pas aujourd'hui vraiment posées dans les médias. En tout cas, on essaye de mettre en avant ces côtés-là. Et certes, l'IA aujourd'hui fait débat dans la profession. On en parle aussi à ces conférences de rédaction dont je parlais. C'est souvent un débat qui vient assez régulièrement. On fait des sujets aussi dessus pour voir est-ce que c'est vraiment une mauvaise chose. Aujourd'hui, une IA est capable de faire une brève. Une brève, c'est un court texte. sur l'actualité, elle en est carrément capable. Chose que les journalistes normalement faisaient avant. Aujourd'hui, elle en est capable. Donc c'est vrai qu'il y a toute cette question de remplacement. Mais aujourd'hui, j'ai la chance d'être à la radio, de ne pas encore m'être vraiment posée la question sur ça. Mais c'est sûr que c'est un débat qui va venir en premier plan dans les prochaines années.

  • Speaker #1

    Là, tu me parlais plutôt du côté éditorial, mais côté montage, puisque tu gères tout de A à Z dans tes reportages. Est-ce que l'IA va te permettre de gagner du temps ?

  • Speaker #0

    Oui, et heureusement, ça m'a déjà fait gagner pas mal de temps. Alors, j'avoue, je suis un peu... technophobe, technologiphobe, je sais pas comment on me dit ça, mais en tout cas je suis technophobe,

  • Speaker #1

    technophobe, ça parle, on vérifiera,

  • Speaker #0

    on vérifiera quand même, j'aime bien la technophobe.

  • Speaker #1

    On a compris l'idée.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, j'essaie d'éviter d'être dépendante à l'IA. Je sais que l'IA aujourd'hui peut me faire gagner un temps fou sur typiquement la rédaction des textes. Parce qu'avec nos podcasts, on a toujours un petit texte explicatif. Je pourrais demander à l'IA de me faire ce texte-là. Sauf que je veux pas être rentrée en dépendance avec... Parce que pour moi c'est vraiment... Ça serait vraiment un écueil de faire ça. Je gagnerais du temps, certes, mais est-ce que ce temps sera véritablement gagné pour une bonne raison ? Je ne suis vraiment pas sûre. Après, l'IA aujourd'hui m'aide typiquement dans le montage avant, j'écoutais les interviews et je les retranscrivais à la main. Alors ça me prenait un temps. Certes, le sujet, je le connaissais par cœur. Il n'y avait aucun souci. Mais aujourd'hui, heureusement, il y a des logiciels de retranscription qui le font très bien et qui me font gagner un temps fou et qui me permettent de... de mettre l'accent sur d'autres thèmes qui me portent, qui aujourd'hui sont nécessaires. Mais voilà, il y a des bons et des mauvais côtés de l'IA, mais pour moi, il ne faut vraiment pas tomber dans l'écueil de se dire « il peut faire mon travail à ma place » . Non, on va perdre ce côté authentique si on se tourne vers là.

  • Speaker #1

    Très clair. Est-ce que tu penses que les jeunes générations adopteront peut-être plus facilement l'IA ? Que ce soit pour les médias radio, télé, web, print, tu portes quel regard sur la nouvelle génération de journalistes qui va arriver ?

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai que nous en études, on en a très peu parlé. Et pourtant, je suis sortie d'études il y a à peine cinq ans. Mais on en a vraiment très très peu parlé de tout ça. Aujourd'hui, est-ce que c'est devenu vraiment un sujet proéminent dans les études journalistiques ? J'en sais rien. Mais je pense qu'avec toujours cette volonté de gain de temps. Mais après, ça dépend. Est-ce que c'est un gain de temps ? pour aller toujours plus vite. Ou au contraire, un gain de temps et l'utiliser pour aller plus en profondeur dans les sujets. Travailler mieux. Pour travailler mieux, exactement. Ça dépend vraiment de comment est utilisée cette IA. Et j'espère que les anciennes... Dommage. Les nouvelles générations seront sensibilisées sur cette volonté de travailler mieux grâce à l'IA et pas simplement d'accumuler les buzz parce qu'on a le temps de les trouver. A voir.

  • Speaker #1

    Quel beau mot de la fin. Je te remercie beaucoup, Marie-Belle, d'être venue jusqu'à moi dans cette journée chargée de reportages grenoblois. Je sais que ton temps est compté, donc je vais te libérer. Mais c'était un vrai plaisir de partager ces quelques, j'imagine, 40 minutes avec toi.

  • Speaker #0

    C'était un plaisir partagé. Je suis très contente d'avoir fait cet exercice. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #1

    Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #0

    Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #1

    Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. À bientôt. À bientôt.

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Description

Cette fois-ci, j’ai tendu le micro à Marie-Belle Parseghian, journaliste chez AirZen Radio.

On a parlé (entre autres) de ces sujets :

👉 l’intervieweur interviewé : ça fait quoi ?
👉 le journalisme de solution(s) : quésaco ?
👉pourquoi elle déteste les conférences de presse
👉 LE sujet qui mériterait une lumière dans le JT de TF1
👉LE truc chiant que font certains RP
👉son regard sur le journalisme de demain

45 min d’entretien passées en un éclair ! Enjoy !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Marie-Belle.

  • Speaker #1

    Bonjour Marie.

  • Speaker #0

    Je suis vraiment ravie de t'accueillir ici à Grenoble pour ce nouvel épisode de L'Impertinente. On est dans les studios de podcast de Podpreneur qui nous accueillent comme toujours. Alors toi, tu ne viens pas de très loin, tu viens de Lyon. Ça a été plutôt facile à organiser.

  • Speaker #1

    Eh bien, déjà, merci beaucoup de ton accueil ici à Grenoble. Je suis ravie d'être ici. Et oui, c'est vrai que je viens de Lyon. Donc, j'ai pris le train ce matin très tôt. Oui,

  • Speaker #0

    j'imagine. Oui,

  • Speaker #1

    très, très tôt. Mais en tout cas, ça s'est fait assez rapidement. Et je ne connais pas très bien Grenoble. Donc, c'est l'occasion de découvrir la ville.

  • Speaker #0

    Et tu en profites d'ailleurs pour faire d'autres interviews. Tu te fais d'une pierre trois coups, quatre coups, je ne sais pas. Cinq.

  • Speaker #1

    Je crois bien. Toute la journée, je pars en reportage rencontrer des initiatives inspirantes de la région. Typiquement, ce matin, j'ai rencontré Fiona Mill, qui est la présidente de l'association Mountain Wilderness France, qui sauvegarde les montagnes et qui vient d'écrire un livre pour réinventer notre regard et notre perception de la montagne, pour voir la montagne autrement. Et toute la journée, je vais découvrir des initiatives. Tout à fait différente. On ne va pas être que dans le domaine de la montagne, mais c'est ce qui fait la richesse de mon métier.

  • Speaker #0

    Justement, on en parlera de ton métier. Nous, on s'est rencontrés sur un reportage client il y a un mois ou deux. On a plutôt bien accroché et moi, ça me tenait à cœur de t'inviter aujourd'hui pour que tu nous racontes ton parcours, que tu nous partages ta vision du journalisme aujourd'hui. Et j'imagine que d'habitude c'est toi qui tends le micro aux gens. Qu'est-ce que ça te fait d'être dans l'effet du jeu inversé ?

  • Speaker #1

    J'ai un peu chaud parce que normalement je suis plutôt derrière le micro, c'est moi qui prépare l'entretien, je sais exactement comment ça va se dérouler. Là c'est vrai que c'est différent, il y a les caméras, il y a la vidéo. Mais c'est un exercice qui me plaît pas mal et au moins comme ça, j'essaye de nouvelles choses.

  • Speaker #0

    Eh bien génial, c'est un peu le but aussi de l'impertinente, de bousculer les codes. Allez, on va débuter. Raconte-nous ton parcours, Marie-Belle, et qu'est-ce qui t'a amenée à devenir journaliste aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors mon parcours, il est assez vieux puisque toute petite, je voulais devenir écrivain, écrivaine. Sauf que je me suis rendue compte que ce n'était pas possible assez rapidement d'en vivre. Et je me suis dit, mais comment je vais faire ? pour allier l'écriture dans ma vie. Et je ne sais plus qui m'avait parlé, je crois que de Guillaume Maupassant, qui, lui, était en fait journaliste, en plus d'être écrivain, qui avait commencé en tant que journaliste. Et naturellement, je me suis dit, tiens, je vais faire pareil. Donc, je fais aller le journalisme, pourquoi pas. Et aussi, j'avais aussi toute cette curiosité autour... Je me disais que le journalisme, c'était vraiment contre la routine, puisque tous les jours, on fait quelque chose de nouveau, on découvre des personnes, on découvre des sujets complètement nouveaux. Un jour, on peut être spécialiste du permafrost qui, voilà, c'est... Je suis allée un peu loin, là. Du permafrost qui est ce réchauffement dans les glaciers. Ou alors, le lendemain, je peux être spécialiste peut-être en sciences, en technologie. Bref, c'est vraiment absolument tout ce que je peux faire. Et donc, j'ai fait des écoles de journalisme pour y arriver. Et ma première expérience s'est un peu mal déroulée, puisque j'étais complètement à côté. de ce que je voulais faire aujourd'hui. C'est-à-dire que j'étais la voie de l'autoroute, comme si on peut dire j'étais dans le nord, et j'étais sur Saneph 177 la nuit. Donc je n'étais écoutée que par des camionneurs. Et j'étais là à expliquer à tous les accidents, toutes les pannes, tous les chevreuils qui traversaient. Donc c'était vraiment... En plus, c'était pendant la période du Covid, donc c'était vraiment une période assez anxiogène. Je bossais de nuit, donc j'étais... complètement décalé du quotidien de tous mes proches et ça a duré, j'ai tenu plutôt dix mois, j'aurais pu faire plus mais je ne pouvais pas en fait, j'étais vraiment au bout du bout et je me suis dit alors certes j'étais en direct pendant parce que c'était des longues tranches, c'était pendant six heures, de cinq à six heures où j'étais vraiment toute seule, je gérais la musique, je gérais l'animation, je gérais tout donc ça a été une très bonne école très formateur donc ça c'était vraiment, je pense que c'est ce qui m'a permis aussi ... d'être là aujourd'hui. Mais c'est vrai qu'au bout de dix mois, je me suis dit, en fait, là, j'arrête. Ce n'est plus du tout ce que je veux. J'arrête le journalisme, j'arrête tout. Donc, je me suis dit, on va voir ce que je voulais ouvrir. Une pâtisserie. J'étais partie complètement dans d'autres choses. Et complètement par hasard, je suis tombée sur une annonce pour Erazen Radio à Lyon. Avant, j'étais du côté de Compiègne, dans le nord de Paris, où il n'y faisait pas beau. Je voulais changer. Je voulais échanger et je suis tombée sur Airzen Radio et pour la petite anecdote, c'est ma mère qui m'a envoyé l'annonce et qui m'a dit « Mais regarde, c'est exactement ta radio, c'est exactement fait pour toi, c'est une radio positive. Vas-y, tente le coup, t'as plus rien à perdre, essaye. » Et ça a marché. Et donc,

  • Speaker #0

    depuis combien de temps tu travailles pour Airzen Radio ?

  • Speaker #1

    Ça fait depuis plus de trois ans. Je suis arrivée quelques mois après l'ouverture de cette radio. puisqu'elle est née en septembre 2021, si je ne dis pas de bêtises. Je suis arrivée en novembre, donc vraiment au tout début de l'aventure. Et ils m'ont envoyée à Lyon en tant que correspondante. C'est-à-dire que j'ai le même rôle que les journalistes qui sont à Paris ou à Bordeaux. Mais je m'occupe de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. Et c'était absolument... Enfin, ça a été une aventure de dingue parce qu'en trois semaines, j'ai dû déménager, tout mettre de côté et partir pour cette radio. Et finalement, aujourd'hui, ça m'a permis de découvrir Lyon, ça m'a permis de découvrir le journalisme de solution. Et je suis ravie d'avoir pu faire tout ça.

  • Speaker #0

    Justement, tu parles de ce fameux journalisme de solution. C'était un peu l'objet de ma première question que tu tiens entre les mains.

  • Speaker #1

    Erzène se définit comme un journalisme de solution. Ça veut dire quoi pour toi ? Alors, le journalisme de solution, c'est un peu une notion nouvelle dans le journalisme aujourd'hui. Moi, je l'avais découvert durant mes études à Bruxelles. On parlait beaucoup, c'est très anglophone le journalisme de solutions, c'est-à-dire que pour faire simple, c'est partir de ce qui ne va pas, mais à côté, ensuite, apporter les solutions. Ne pas s'arrêter à simplement ce qui ne va pas et dire bon ben voilà, c'est comme ça, on n'y peut rien. Non, derrière vraiment mettre en avant toutes les personnes qui sont là pour faire bouger les choses, qui ont en elles cette volonté de changer le monde de demain dans tous les domaines. et il en existe dans tous les domaines. Et du coup, avec Airzène Radio, on est vraiment là. On n'est pas un monde de bisounours ou quoi que ce soit. Vraiment, il faut bien comprendre qu'on n'est pas juste là à dire tout va bien, il n'y a pas de problème et tout, c'est super. Non, tout ne va pas bien. Mais derrière, et heureusement, il y a des personnes, il y a des femmes, il y a des hommes qui s'engagent pour rendre le monde meilleur. Et donc, nous, on est là pour essayer de mettre en avant ces initiatives, souvent des initiatives qui n'ont pas leur place aujourd'hui dans les médias, qui n'ont jamais eu affaire à des journalistes. et qui pourtant, ce sont les initiatives les plus belles, les plus authentiques qu'on peut rencontrer.

  • Speaker #0

    Ah ouais, je vois bien la démarche. Super, vous avez du mérite parce que j'imagine quand même qu'il y a beaucoup de rencontres à faire. Et c'est bien de mettre en lumière ces belles initiatives. Ça m'emmène d'ailleurs à ma deuxième question que je te laisse prendre le soin de lire.

  • Speaker #1

    Alors, tu couvres principalement la région Aura, donc Auvergne-Rhône-Alpes. Comment perçois-tu le dynamisme médiatique en région ? Alors, c'est vrai que... quand je suis arrivée à Lyon, j'y connaissais absolument rien. Je connaissais un peu les médias de par ma formation, mais j'ai été très vite frappée par déjà le côté local qui existait à Lyon. Et pour moi, en mettant en avant le local, il est plus simple de mettre en avant les initiatives qui existent. Puisque souvent, les initiatives qu'on met en avant sur RZ Radio, ce sont vraiment des initiatives locales portées par quelques personnes. Donc déjà, j'avais trouvé ça très chouette, ce côté ... qui revient à la proximité. On appelle ça du journalisme aussi de proximité, c'est-à-dire de parler vraiment de ce qui se passe autour de nous. Et c'est ce dont les gens sont le plus friands aujourd'hui. Et du coup, ce journalisme de proximité me plaisait bien. Et en même temps, j'ai découvert à Lyon tout ce tissu associatif qui était mis en avant par les médias qui me plaisaient bien. Il y avait d'ailleurs quelques médias, alors aujourd'hui malheureusement ils ne sont plus là, mais il y avait des médias positifs. Comme le Tout va bien, qui existait depuis quelques temps, qui aujourd'hui a quelques problèmes. Et le journal Lyon Positif, le média Lyon Positif également. Donc il y avait aussi toute cette ambiance médiatique autour du positif, puisque à Lyon, les gens sont, j'avais l'impression en tout cas, sont portés plus sur les initiatives. Alors après, Grenoble, malheureusement, je ne connais pas très bien. Mais de ce que j'en ai vu, pareil, c'est vraiment aussi côté proximité qui fait que les initiatives sont là.

  • Speaker #0

    Et alors tu couvres principalement Lyon, un petit peu Grenoble, tu vas t'ouvrir quand même aux autres départements de la région ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, moi normalement je m'occupe vraiment de la région Auvergne-Rhône-Alpes, mais c'est vrai que là ces dernières années, j'ai été très prise par Lyon qui a du coup un tissu associatif très très important. Donc tous les jours en fait je trouvais des initiatives à faire. Parce qu'il faut savoir que chaque semaine, je dois produire cinq sujets. Donc cinq initiatives différentes. On peut se dire, comment est-ce qu'elle fait pour trouver cinq initiatives différentes par semaine ? Finalement, c'est assez simple, puisque c'est un peu cet effet boule de neige. C'est-à-dire que dès que je rencontre quelqu'un, il va me dire, « Ah, mais si t'es attiré par ça, regarde, il y a lui, lui, lui, lui, lui. » Et finalement, ça va très vite. Donc, avec Lyon, j'étais déjà très, très, très, très occupée. Ça fait trois ans aujourd'hui. Et là, ces derniers temps, je me suis dit, c'est vrai que quand même, il y a toutes ces villes autour. J'ai eu l'occasion d'aller dans ces villes de temps en temps, mais pas assez à mon goût. Et là, je me suis dit, OK, une fois par mois, parce que ça reste quand même une certaine organisation, une fois par mois, je me rends dans une des villes et je vais faire tout le tour des initiatives du coin. Donc, typiquement, le mois dernier, j'étais à Annecy, j'étais à Chambéry. Là, aujourd'hui, je suis à Grenoble. Pourquoi pas Clermont-Ferrand le mois prochain ? Je ne sais pas. Et moi, ça m'apporte aussi un souffle nouveau. Et ça m'ouvre aussi mon regard sur la région qui est si belle. Il y a tellement de choses à faire encore.

  • Speaker #0

    Ça me questionne sur la manière dont tu choisis tes sujets. Comment est-ce qu'ils arrivent à toi ? Tu vois, moi, je t'ai rencontré par le biais d'un autre attaché de presse qui m'a donné tes contacts. Tu n'étais pas dans ma base de données journaliste. C'est quelque chose de voulu, de ne pas être. avec tes contacts donnés à tous les RP, à tout le monde ? Est-ce que tu es dans cette approche vraiment très fine ? Comment tu te positionnes par rapport à ces bases de données, justement, journaliste ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que je n'y avais jamais pensé. Je ne m'étais jamais dit, est-ce qu'il faudrait que je m'inscrive dans toutes ces bases de données ? Finalement, ça se fait vraiment au fur et à mesure, parce que quand je suis arrivée à Erzen, je n'avais absolument aucun contact. Aucun... Aucune base de données, aucun attaché de presse avec qui j'étais. Rien du tout. Finalement, ça s'est construit au fur et à mesure. Alors j'avoue, je vais souvent directement à la rencontre des associations. Je passe directement par leur site, je passe directement par le contact du contact. Et aujourd'hui, je travaille de plus en plus avec des attachés de presse qui me font gagner un temps précieux et qui m'aident et qui me proposent des initiatives que finalement, je n'aurais peut-être pas pu découvrir toute seule. Donc, au fur et à mesure, cette base de données, elle se construit. Mais je n'ai pas forcément le besoin d'être dans toute cette base de données, puisque c'est vrai que parfois, et je pense qu'on va en parler, on peut être noyé par tous ces communiqués de presse. Donc, je préfère être vraiment avec certains attachés de presse qui, eux, connaissent la ligne éditoriale d'Arsène Radio, qui, eux, l'ont bien compris. Et donc, ne me font pas perdre de temps avec des communiqués de presse qui n'ont rien à voir.

  • Speaker #0

    Alors, justement, Marie-Belle, Comment fonctionne RZEN Radio ? Comment êtes-vous diffusée ? Combien de journalistes au total êtes-vous ? Quels sont les coulisses de ce média dont on entend de plus en plus parler ?

  • Speaker #1

    Alors c'est un média du coup qui est tout jeune, puisqu'on a trois ans depuis 2021, donc maintenant même quatre ans. C'est un média qui veut faire un pas de côté par rapport aux médias que l'on connaît aujourd'hui. C'est-à-dire que déjà, il se présente comme un média 100% positif. Donc je le rappelle, on n'est pas du tout bisounours, on est vraiment là pour mettre en avant ce journalisme de solution, pour mettre en avant ces initiatives positives qui existent partout en France et à l'international aussi. Et notre but, donc, on est là pour couvrir toute la France. On n'a pas des journalistes dans toutes les villes de France, mais on a une rédaction de journalistes qui est basée à Paris, où là, il y a 5-6 journalistes qui sont là et qui s'occupent de toute la région. On a des journalistes associés à Bordeaux, où il y a les animateurs, puisque je vais le revenir après, il y a aussi une antenne avec animateurs, musique, reportage de la rédaction. Et on a également après des journalistes qui sont un peu distillés, comme moi je le suis à Lyon, un peu partout en France. On a un journaliste à Toulouse, un autre à Strasbourg. Et on se balade régulièrement en France pour vraiment mettre en avant tous les territoires de France et ne pas en oublier. Et du coup, voilà, on est tous ces journalistes. On est une rédaction, c'est vrai, assez jeune. porté par vraiment cette envie de proposer un autre type de journalisme, c'est-à-dire toujours cette envie de mettre en avant le positif et de prouver qu'une autre vision du monde aujourd'hui est possible. Et typiquement, avec cette antenne, nous, on fournit des reportages chaque semaine. Donc, je l'avais dit, cinq reportages par semaine. Ces reportages peuvent être soit des interviews, soit des reportages qui durent entre une dizaine de minutes. et une trentaine de minutes. On a aussi des formats longs. Donc, on se doute que c'est un travail très conséquent. Mais nous, on est portés par toute cette volonté qui nous pousse à ne pas compter nos heures, clairement. Et tous ces reportages, après, ils passent à l'antenne où il y a les animateurs qui reviennent aussi sur toutes ces initiatives, où on a une antenne avec des musiques. Alors, je ne dis pas ça parce que c'est la radio pour laquelle je travaille, mais les musiques sont très sympas. On a aussi ce flash positif au début d'heure. qui revient sur toutes les informations que l'on a pu rater et qui font du bien aussi à entendre quand même. Et on est diffusé nationalement, même jusqu'en Suisse, et je crois, si je ne dis pas de bêtises, dans le nord de l'Espagne, puisqu'on passe par le DAB+. Alors attendez,

  • Speaker #0

    le DAB+,

  • Speaker #1

    là il faut être concentré. Pour faire simple, aujourd'hui il n'y a plus de place sur les bandes traditionnelles qu'on connaît, donc la FM, les 103.9, les 90.4. Aujourd'hui, il n'y a plus de place. Donc, toutes les radios vont se convertir à ce DAB+, qui est la radio numérique. Pour faire simple, là aussi, un exemple, c'est comme la TNT pour la télé, mais pour la radio. Donc, je crois qu'en Suisse, ils sont tous passés au DAB+. Et nous, c'est d'ici 2030, je crois, ou 2000, je n'ai plus vraiment la date. Mais en tout cas, il y a une fin de l'AFM qui est programmée. Et donc, toutes les radios, aujourd'hui, doivent se convertir à ce DAB+.

  • Speaker #0

    Je la prends.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est... Alors... Exactement, très bonne transition. Ce n'est pas très connu aujourd'hui, puisqu'il y a eu du retard dans le déploiement du DAB+. Ce qui est compliqué, c'est que pour écouter aujourd'hui le DAB+, tout le monde normalement pourrait écouter la radio, on a la FM, on cherche le 103.9, tout ça. Là aujourd'hui, il faut avoir une voiture de moins de 5-6 ans maintenant qui a le petit logo DAB+. Donc les personnes qui ont cette voiture-là pourront regarder. Et il y aura vraiment ce petit logo DAB+. Et là, ce sera une liste de toutes les radios. C'est plus du tout une... Voilà, c'est vraiment une liste alphabétique. Donc, nous, avec RZEN, donc A-I-R-Z-E-N, on est bien placés. Ils l'ont bien pensé. Et donc, on peut nous écouter sur ces voitures, sur ces postes de radio également, qui ont moins de 5 ans et qui sont dotés... qui ont moins de 5 ans, moins de 6 ans, et qui sont dotés du DAB+. Mais pour les personnes qui ne sont pas encore équipées ou qui ne le seront pas, d'ailleurs. On est aussi très bien sur l'application Airzen Radio ou sur Internet et même sur Spotify, Apple, Google. Les plateformes de podcast. Merci, les plateformes de podcast. On est quand même écoutable sur toutes ces plateformes.

  • Speaker #0

    Une idée du volume d'auditeurs chez Airzen ?

  • Speaker #1

    C'est assez compliqué d'y répondre parce qu'aujourd'hui, l'audience se calcule assez compliquée. compliqué de calculer l'audience.

  • Speaker #0

    Dans les nouveaux médias,

  • Speaker #1

    oui. Voilà, dans les nouveaux médias, très très compliqué. Mais on sait, une chose qu'on sait, c'est qu'on touche à peu près tout le monde. Puisque nos sujets portent aussi bien sur le mieux consommer, le mieux agir, le mieux travailler et le mieux être. Donc, en fait, on a tous ces sujets qui peuvent intéresser tous les âges. L'humain, en fait. Exactement.

  • Speaker #0

    Plus jeune, plus âgé.

  • Speaker #1

    Je l'aurais pas dit mieux. On n'est pas juste pour les jeunes, on n'est pas juste pour les retraités. Non, on s'adresse vraiment à tout le monde. Il y a plusieurs études qui prouvent que c'est vraiment tout le monde qui nous écoute.

  • Speaker #0

    D'accord. Allez, on enchaîne avec la prochaine question.

  • Speaker #1

    Alors, y a-t-il un sujet ou une tendance qui mériterait le 20h de TF1 ? Alors c'est vrai, le 20h de TF1, c'est drôle parce que nous, quand on parle des initiatives positives, on fait plus référence au 13h du TF1 qui revient sur le côté local, sur les territoires. On va découvrir nos régions. Donc moi, j'ai toujours adoré ce 13h, j'ai toujours trouvé ça génial. Le 20h de TF1, il est plus sur les mauvaises nouvelles, ce qui se passe à l'étranger, sur l'actualité chaude. Il se termine. heureusement sur des bonnes nouvelles de temps en temps, quand ils y arrivent. Mais pour moi, en ce moment, typiquement, je suis en train de travailler sur un gros dossier sur la montagne autrement. Et pour moi, on n'en parle pas du tout assez parce que, pour faire court, la montagne se réchauffe deux fois plus vite que le reste du territoire. C'est vraiment les sentinelles du climat, ce sont elles qui nous prouvent à quel point les défis climatiques sont urgents aujourd'hui. Et tous ces enjeux... climatique, on n'en parle pas du tout assez. On est toujours là à dire, le ski, c'est génial. On va organiser les Jeux Olympiques d'hiver en 2030. Très bonne idée, c'est parfait, c'est exactement ce qu'il nous faut. Non, pas du tout. C'est vraiment pas. Aujourd'hui, on est là pour... Aujourd'hui, on devrait mettre en avant toutes les initiatives pour assurer cette transition en montagne. Et je trouve qu'on n'en parle pas du tout assez dans les médias. On est juste là à dire, il n'y a plus de neige, mais ne vous inquiétez pas, il y a de la neige artificielle. Non, ce n'est pas du tout la solution. Donc, pour moi... Faire un focus, surtout en plus en cette période, faire un focus sur comment vivre la montagne finalement, comment faire que la montagne... sur un espace de vie, tout en conciliant la montagne sauvage, tout en conciliant ce terrain de jeu, tout en conciliant la préservation de la nature. Je pense que c'est vraiment un sujet qui a toute sa place dans le venteur de TF1.

  • Speaker #0

    Et c'est un sujet que tu développeras de ton côté prochainement sur RZ, donc on l'écoutera avec attention. Et peut-être que si des journalistes de TF1 passent par là, pourront en être inspirés.

  • Speaker #1

    Eh bien, je l'espère. Très bien, l'inspiration, c'est vrai que je n'en ai pas parlé. Avec RZ Radio, on a vraiment aussi toute cette envie d'inspirer. les autres, de montrer que si ces initiatives-là fonctionnent, pourquoi pas pour vous ? Si localement, à Lyon, il y a cette ressourcerie qui fonctionne du feu de Dieu, pourquoi pas en Bretagne ? Cette ressourcerie, pourquoi est-ce qu'elle ne pourrait pas fonctionner ? C'est vraiment notre envie aussi d'inspirer les gens et de leur prouver que, toujours, j'y reviens, mais qu'il y a un autre monde, plus poétique, plus poésitif, plus peut-être à base d'émerveillement. J'aime beaucoup cette idée d'émerveiller. peut exister demain.

  • Speaker #0

    Comment on peut réenchanter le monde aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Exactement, très bien dit.

  • Speaker #0

    Les belles initiatives. Je t'en prie, tu peux aller sur la prochaine question.

  • Speaker #1

    Alors, quelle est la pire expérience que tu aies vécue dans ta carrière de journaliste ? Alors, j'ai eu du mal à trouver une réponse à cette question, parce que c'est vrai qu'à chaque fois, je rencontre vraiment des initiatives, des personnes qui sont tellement... authentiques parce qu'engagées, parce qu'elles y croient à fond dans leurs projets, que c'est toujours des belles rencontres. Mais une fois, c'est vrai que ça me fait penser que moi, j'évite normalement les conférences de presse. J'évite les conférences de presse, j'évite les voyages de presse, j'évite, c'est un peu bizarre dit comme ça, mais j'évite d'être en contact avec d'autres journalistes parce que je me sens à chaque fois carrément mise de côté. Carrément, c'est-à-dire que souvent, quand je fais ces conférences de presse, Déjà, ça me fait perdre du temps parce que moi, j'ai besoin d'une vingtaine de minutes minimum au micro. Et clairement, dans ces conférences de presse, il n'y a pas le temps.

  • Speaker #0

    Tu veux être one to one.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. Il n'y a pas le temps de prendre le temps de rencontrer la personne, de la mettre à l'aise. La personne, elle est souvent stressée parce qu'elle a plein de personnes à qui répondre, de journalistes à qui répondre. Et donc, du coup, les conférences de presse, ça ne m'intéresse pas vraiment parce que souvent, les informations qui sont dites, elles sont dans les communiqués de presse qui suivent. Donc j'ai rarement le temps de vraiment créer un vrai lien avec la personne que je vais interviewer. Et la dernière fois, j'étais à une conférence de presse avec des journalistes qui... C'était une conférence de presse sur un sujet positif, mais des journalistes qui n'avaient pas le temps finalement. Et ça m'a un peu... J'ai été déçue déjà de la profession parce que ces journalistes, ils posaient des questions, ils ne prenaient pas le temps d'écouter la réponse. Ils avaient vraiment besoin de leurs deux minutes. et après il fallait qu'ils partent, je leur en veux pas parce qu'ils sont dans toute cette culture du buzz, ils doivent rendre ils ont, moi j'ai la chance de de pas être finalement stressé par le temps je fais ce que je veux, si j'ai pas le temps je le ferai plus tard voilà j'ai pas ce truc de je dois rendre quelque chose absolument, eux ils sont vraiment pressés par ça, donc je leur en veux pas mais c'est vrai que du coup ils perdent un peu le côté humain du métier de journaliste qu'avec un ZEN Radio on aimerait remettre en avant typiquement pour un exemple ... lors de ce reportage, on devait rencontrer une personne qui avait vécu des expériences atroces dans la rue, qui avait été accueillie par un foyer et qui aujourd'hui, grâce à ce foyer, pouvait reprendre une vie normale, pouvait repartir sur de bonnes bases. Et de base, on devait rencontrer cette personne. Elle devait nous partager son expérience. Au dernier moment, elle a dit non, chose que pour moi, je respecte totalement parce que devant cette... horde de journalistes infamés d'informations et infamés de buzz, je pense. Elle a pris peur. Et du coup, j'ai dit, il n'y a pas de problème, on n'en parlera juste pas dans le sujet et moi, je passerai autre chose. Et finalement, il y a des journalistes qui n'ont pas été contents et qui ont critiqué cette femme en disant, non, elle avait dit oui, ce n'est pas normal, on aurait dû nous dire qu'elle ne voulait pas. Je dis, oui, mais en fait, comprenez-la qu'elle n'a pas envie de parler ou elle ne se sent pas prête, elle ne se sent pas... juste elle a pas envie de parler mais eux il leur fallait cette image de cette femme qui peut-être va raconter des des choses atroces qui feront de l'audience derrière et vraiment ça m'a vraiment déçu de la profession et je me suis dit mais et je voyais même les gens qui étaient interviewés ils étaient un peu perdu mais finalement c'est pas ça nos valeurs donc je me suis dit à partir de ce jour là que j'allais éviter les conférences de presse et que si j'ai vraiment vraiment pas le choix d'y aller, mais je resterai toujours de côté. Et en plus, c'est vrai que je ne l'ai pas dit, mais quand je parle de ma radio, les journalistes ne me prennent pas au sérieux. Ils sont là à dire « Ah ouais, d'accord, bisounours. Ah ouais, en fait, il y en a même un, ce jour-là, qui m'a dit « Oui, ce n'est pas du vrai journalisme. »

  • Speaker #0

    Ok, c'est quand même assez dur à entendre.

  • Speaker #1

    C'est quand même assez dur, ouais. Ouais, ouais, donc j'ai essayé, bon, il ne m'écoutait pas du tout, mais j'ai essayé de lui faire comprendre que si, c'était du journalisme de solution, mais lui, il était complètement hors-sol de tout ça. Donc, c'est vrai que je suis sortie de cette expérience avec la conviction de me dire que Airzane Radio était là pour ça et qu'il fallait que je continue le combat,

  • Speaker #0

    mais qu'il y avait encore beaucoup de choses à faire de ce côté-là. C'est vrai que vous prenez le contre-pied de... L'instantanéité de l'info, la course à l'info, on parle d'infobésité. Et malheureusement, les journalistes aujourd'hui, et notamment dans la PQR, pour les titres qui ont des déclinaisons web, il faut tout le temps alimenter, alimenter, aller chercher l'info, aller chercher le titre, la phrase, le mot-clé, qui va faire qu'on va être davantage lu que notre confrère sur le même sujet. L'histoire de la conférence de presse de la personne qui annule au dernier moment, moi, je la vois aussi avec le regard du ou de la pauvre RP ou chargée de communication. Oui, c'est vrai qu'elle était dans une situation délicate. J'imagine. Donc oui, c'est délicat pour tout le monde. Et je trouve, toi, ta posture, ta réaction, vraiment inspirante et plutôt... intelligente de se dire ok, en fait, je vais rebondir, tant pis, je ne traiterai pas l'angle sous le sujet de la voix de la personne, mais par contre il y a d'autres choses à dire, peut-être le foyer qui a accueilli cette personne, on va pouvoir trouver. Donc c'est là où je comprends en fait, quand tu nous parles de ce fameux journalisme de proximité. On ne va pas aller chercher le buzz, on va vraiment aller chercher l'information et donner un angle de vue qui est différent.

  • Speaker #1

    Après, c'est vraiment parce que j'ai cette chance de ne pas faire de l'actualité chaude. L'actualité chaude, c'est vraiment ce qui se passe aujourd'hui, il faut qu'il sorte le soir même. Non, on ne fait vraiment pas d'actualité chaude avec Airzène Radio, même que, pour le faire simple, nos sujets, si je termine un sujet ce soir, que je l'envoie en validation, il ne sera pas diffusé avant deux semaines. Donc en fait, l'actualité chaude, on ne l'a pas à nous. Donc c'est ce qui nous permet aussi d'avoir, alors ça pose d'autres problèmes, mais ça nous permet aussi d'avoir ce recul. nécessaires sur l'actualité. Donc j'ai cette Ausha de prendre le temps de me dire, si je n'ai pas la voix de cette femme, je peux trouver autre chose, j'ai le temps. Ces personnes-là, c'est vrai que si j'avais été à leur place, comment j'aurais réagi ? J'en sais rien. J'espère pas comme ça, mais j'en sais rien. Et du coup, on a cette Ausha, il ne faut pas l'oublier. Et c'est vrai qu'on essaye quand même de faire changer les mentalités autour de cette infobisité. Et on appelle ça aussi le journalisme lent, le slow de journalisme. C'est vraiment... reprendre le temps d'aller aux profondeurs des sujets, de revenir à ne pas traiter une actualité, le pas juste, dire il s'est passé ça, baste. Non, allez derrière, pourquoi est-ce qu'il s'est passé ça, quelles sont les solutions pour... Et c'est vraiment ce qu'on essaye, mais parce qu'on a cette chance d'avoir le temps de traiter ces sujets-là.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qui va permettre aux gens de reprendre peut-être confiance. dans la voie journalistique. On a pas mal d'études qui nous disent que les médias aujourd'hui ne sont plus vraiment des tiers de confiance. Malheureusement, moi dans mon métier, au contraire, j'essaye de défendre l'idée à un contraire. Mais oui, on est face à une tendance où il y a tellement d'infos tout le temps qu'on parle beaucoup des fake news aussi. On est complètement à l'inverse avec Erzen. Mais ouais, très intéressant comme point de vue.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce que tu dis, souvent quand je vais rencontrer des personnes, elles sont méfiantes par rapport au journalisme. J'ai d'ailleurs eu des personnes qui m'ont dit non, je réponds pas aux journalistes. Avant même que j'ai pu leur présenter la radio positive. Et c'est dingue parce que souvent quand je vois ces personnes qui sont méfiantes par téléphone, on le sent même par téléphone ou quand je vais les rencontrer directement. Quand je dis, quand j'explique ma démarche, finalement, on voit qu'elles sont...

  • Speaker #0

    elles sont soulagées. Elles se disent, d'accord, elles ne vont pas me demander d'argent. Parce que souvent, il y en a qui me disent, ça va me coûter combien ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un vrai sujet. C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Oui. C'est du donnant-donnant. Vous m'apportez votre initiative et nous, grâce à votre initiative, on va inspirer les autres. Donc, on sent vraiment une méfiance par rapport aux journalistes que nous, on essaye d'atténuer. Alors, à notre échelle, qui est quand même très petite. En tout cas, vraiment, on essaye de remettre un peu confiance sur ce métier de journaliste, mais de redorer un peu la profession.

  • Speaker #1

    Oui, on en a besoin !

  • Speaker #0

    On essaye en tout cas, c'est un long travail, mais en tout cas, toutes les personnes qui, j'espère, sont passées par Airzine Radio ont pu faire évoluer leur regard sur la profession.

  • Speaker #1

    Tu parlais directement de combien ça va me coûter. Franchement, c'est un fléau dans le métier de RP, on va dire, de la communication. On a beaucoup de clients ou de dirigeants d'équipes communication qui sont contactés par des médias, des grands médias. Et on leur propose de les interviewer, de faire un reportage sur eux, de leur donner la parole sur un plateau. Mais c'est tourné de manière à... Croire que c'est de l'éditorial. Alors que quand on creuse derrière, on se rend compte qu'on est sur du brand content, très clairement. Et ça, ça alimente la méfiance, en fait. Parce que tout le monde n'est pas aguerri à ces techniques commerciales que moi, personnellement, je décris. Je préfère que quand on contacte quelqu'un, on lui dise clairement qu'on a une offre commerciale. On aimerait vous la proposer. Et voilà, ça, c'est tout à fait entendable. Il faut faire vivre les médias, les modèles économiques. D'ailleurs, on n'en a pas parlé du modèle économique d'Airzen. Eh bien, il faut qu'il y ait de la création de contenu. Il faut qu'il y ait de la communication. Tout ça, il n'y a pas de problème. Mais par contre, il faut être transparent dès le départ. Et si tous les médias et toutes les régies, plutôt, publicitaires, jouaient le jeu, je pense que l'écosystème s'en porterait bien mieux. Le modèle économique d'Airgun, si tu peux nous en dire quelques mots sans rentrer dans les détails, mais je suis curieuse de savoir comment vous faites de l'argent aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, on n'a que 3 ans, enfin 3-4 ans, mais c'est vrai que c'est une vraie question qui se pose parce qu'on n'a pas d'abonnement et on n'a pas beaucoup de publicité. C'est-à-dire que quand ils ont signé pour créer Airzone Radio, ils ont signé pour proposer seulement un écran pub. de quelques minutes. Et dans cet écran pub, on met en avant les partenaires engagés d'Airzen Radio. C'est-à-dire que ce sont des entreprises qui sont engagées, qui partagent les valeurs d'Airzen Radio et qui ont décidé d'investir dans notre radio. Et à côté de ça, du coup, on leur propose cet écran pub. On les accompagne également. Typiquement, Léa Nature nous accompagne depuis le début. Et à côté de ça, on a également aussi un fonds d'impact d'investissement. Impact Partners, qui est un des plus grands fonds d'impact d'Europe, si je ne dis pas de bêtises, qui eux aussi ont investi en Airzen Radio. Et nous, en contrepartie, on doit fournir des reportages engagés sur l'emploi, sur la dépendance, sur l'éducation prioritaire, sur la santé. Ce qui finalement s'inscrit tout à fait dans notre ligne éditoriale.

  • Speaker #1

    N'en dénature pas.

  • Speaker #0

    Voilà, n'en dénature pas du tout. Et au contraire, ça nous pousse. aussi à sortir un peu de nos retranchements et de faire plus de sujets. Moi, je suis plus attirée, c'est vrai, par les sujets culture, écologie, féminisme. Là, je vais plus me tourner vers l'emploi, vers les quartiers, vers l'éducation prioritaire et ça m'ouvre, ça me permet aussi de m'ouvrir à d'autres champs des possibles.

  • Speaker #1

    Un vrai caméléon de l'info.

  • Speaker #0

    On essaye. Il faut.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, tu peux aller sur la prochaine question.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont les bonnes et mauvaises pratiques des RP que tu rencontres ? Comme je l'ai dit tout à l'heure, je ne suis pas trop en contact avec des RP. Mais c'est vrai que parfois, comme je l'ai dit, ils me font gagner un temps précieux. Typiquement, aujourd'hui, tu m'as beaucoup aidé à trouver plusieurs sujets. Je n'avais pas du tout le temps de trouver des sujets sur Grenoble. Et même, j'en ai lancé, mais ces personnes-là, par le temps, ne me répondaient pas forcément. Grâce à toi, on a pu caler plusieurs interviews. Donc là, ça m'a fait gagner un temps fou. Et également, c'est vrai que des bons communiqués de presse, ça aide aussi beaucoup parce qu'on reçoit un nombre de communiqués de presse assez dingues. Souvent, des communiqués de presse qui, malheureusement, mais je pense qu'on va en reparler, finissent à la poubelle. Mais ça, c'est... Ça dépend aussi de la ligne éditoriale d'Airzone Radio. Mais c'est vrai qu'un bon communiqué de presse, là aussi, on a au moins les informations. On sait si ça passe ou pas pour Airzone Radio. Et là, on est parti, on contacte la personne. La personne prend rapidement contact avec l'intervenant. Et en moins de cinq mails ou coups de téléphone, c'est calé et on a notre interview. Parce qu'il ne faut pas oublier que je dois rendre cinq sujets par semaine. Mais dans cette organisation-là, il faut que je cale. En fait, c'est à moi de tout faire. de A à Z. Avec Airzen Radio, on a cette chance, si on peut dire, d'être très autonome. C'est-à-dire qu'on fait tout du démarchage des sujets à l'interview, à la préparation d'entretien, avant il y a le montage, à faire mes voix, et après il y a la publication. Donc on doit s'occuper de tout ça en une semaine, cinq fois. Et c'est vrai que dès que le calage de sujet peut prendre beaucoup de temps, sauf qu'on est aidé par l'ERP. Pour une mauvaise pratique, j'ai en tête... Alors, je ne sais pas si c'est parce que j'ai tendance à travailler vraiment de mon côté, que je suis... Moi, je travaille en 100% télétravail, donc je suis chez moi, dans mon cocon, avec mes Ausha. Je suis très bien. Voilà, je travaille comme je m'organise. Et quand j'ai un RP qui m'appelle directement sur mon portable et qui direct va me prendre... on va dire 10 minutes, c'est pas très long, mais qui va me prendre 10 minutes pour un sujet qui finalement ne rentre pas dans RZ Radio. Moi, j'ai un mal fou à dire non. À dire... En fait, je me dis, ces gens-là, ils sont là pour mettre en avant ces initiatives-là, leurs clients. Mais j'ai vraiment beaucoup de mal à dire bah non, ça rentre pas, donc je vais les laisser parler. Et à la fin, je vais leur dire, bah je vous recontacte. Mais dans ces cas-là, j'aurais perdu 10 minutes et entre-temps, j'aurais trouvé une solution pour leur dire, ben non, merci beaucoup de cette proposition, mais ça ne rentre pas dans la ligne éditoriale d'Arzen Radio. Et après, j'expliquerai tout ce qu'est la ligne éditoriale d'Arzen Radio pour qu'après, ils me proposent des sujets en lien avec Arzen. Mais c'est vrai qu'encore aujourd'hui, et il faut que je le travaille, ça je sais, il faut que j'apprenne à dire non à ces communiqués de presse.

  • Speaker #1

    Il y a des coachs qui apprennent à dire non. Oui.

  • Speaker #0

    Très bien. Oui, il y a plusieurs sujets sur RZ Radio pour apprendre à dire non. Il va falloir que je les réécoute et que je me les fasse.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, là où je suis un petit peu dérangée, c'est le fait qu'il y a quand même des gens qui t'appellent, qui n'ont pas pris le temps d'aller chercher, connaître, comprendre la ligne éditoriale et que toi, toi... finalement je trouve pas ton métier d'aller expliquer en fait moi je l'écris sur tel sujet tel sujet et là on est complètement hors cadre et encore une fois ça prouve encore que il y a un grand grand grand pas à faire en avant de la part des communicants pour prendre le temps avant de contacter surtout d'appeler un appel

  • Speaker #0

    C'est assez intimiste quand même. Voilà. C'est vrai que ça vient me déranger dans mon travail. Ça me fait une pause. Je ne sais plus après où j'en étais. C'est vrai que ça m'arrive rarement. Il faut le dire. Ça m'arrive rarement. Mais ouais. Et ça, c'est peut-être ma faute aussi.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas rentré tous les contacts des relations presse.

  • Speaker #0

    Donc finalement, quand quelqu'un m'appelle, je ne sais pas trop qui c'est. Donc je réponds. Parce que j'attends aussi des retours de reportages, des personnes qui vont dire OK pour un reportage. Donc, je suis obligée de répondre à tout. Et c'est vrai que quand je tombe sur ces personnes-là, je suis là en mode... Et après, à la fois, en plus, ça se termine par je vous envoie un mail. Non, commencez par le mail. Et après, moi, je vous rappelle si ça m'intéresse. Donc, oui, c'est vrai qu'il y a peut-être cette tendance à inverser.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, prochaine question sur les déchets.

  • Speaker #0

    Sur 10 mails de RP reçus, combien partent directement à la poubelle ? Combien partent directement à la corbeille ? Alors, c'est vrai que ça va dépendre aussi beaucoup. On en parlait tout à l'heure de ces publis reportages. Donc, ces reportages qui sont finalement de la pub dissimulée. Il y en a beaucoup dans les communiqués de presse. C'est-à-dire une marque, finalement, qui va avoir toutes les belles choses à dire. On est éthique, on est fabriqué en France, c'est génial, c'est génial. Oui, mais derrière ces personnes-là, elles veulent nous faire vendre quelque chose. Et nous, avec Arizona Radio, ce n'est pas ce qu'on veut faire. Ce n'est pas ce qu'on veut... On n'est pas là à dire, débourser autant d'argent parce que c'est du made in France. Parce que derrière, ils ont fait ça, ils ont fait ça. Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui encore, je me fais avoir. Enfin, je ne sais pas si je peux dire je me fais avoir. Mais aujourd'hui encore, parfois, je me tourne vers ces sujets-là. Et quand je rencontre la personne... La personne va avoir clairement un texte à lire et on ne va pas sortir. Je ne vais pas réussir à avoir ce côté authentique qu'on aime tant sur Airzone Radio. Et donc tous ces communiqués de presse aujourd'hui, ils partent à la poubelle. En tout cas, j'essaye. C'est compliqué.

  • Speaker #1

    Je les appelle les communiqués marketing en fait. Exactement.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Alors c'est drôle parce qu'ils sont de mieux en mieux tournés. Ils sont vraiment... Vous êtes Airzone Radio, une radio positive. Mais attendez, j'ai cette initiative-là à vous présenter. Ah non, c'est pas ça qu'on cherche à mettre en avant sur Airzone Radio. Donc oui, il y a ces communiqués-là et aussi tous les communiqués qui sont peut-être simplement pas positifs. Et là aussi, il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup. Après, on essaye aussi quand même de toujours chercher s'il y a un côté positif derrière, parce que ça reste quand même de l'actualité, ces communiqués-là. Mais est-ce qu'on ne pourrait pas simplement les tourner en positif ? Est-ce qu'il n'y a pas des solutions derrière ? Il y en a souvent, mais là aussi... C'est du temps à engager, c'est du temps à investir. Donc, je ne saurais pas très bien dire sur dix, combien il y en a vraiment qui partent à la corbeille, mais c'est vrai qu'il y en a pas mal.

  • Speaker #1

    Comment on n'en a pas parlé ? Vous mettez en commun toutes vos recherches d'idées, de reportages ? Est-ce qu'il y a des comités de rédac à distance, vu que l'équipe est un peu de partout, régulièrement ?

  • Speaker #0

    Alors, on se retrouve... tous les lundis matins pendant une petite heure, une petite heure et demie puisque la rédaction est vraiment éparpillée partout en France. On se retrouve à ce moment-là et chacun notre tour, on va revenir sur les initiatives positives dont on a entendu parler et qu'on va traiter dans la semaine. C'est très chouette parce que souvent, il y a une personne qui a entendu parler d'une autre initiative en lien et qui va faire « Ah bah, tu peux rencontrer un tel, ah bah » . Donc, c'est vraiment une mise en commun de toutes ces connaissances, de toute cette veille, finalement, qu'on a. Et ça nous permet aussi de ne pas s'empiéter, parce que ça nous est déjà arrivé, mais c'est sûr, avec une rédaction comme la nôtre, et on a tellement envie de mettre en avant toutes ces initiatives positives, que parfois on fait le même sujet, mais on va essayer de traiter dans ces cas-là avec un angle différent, avec un invité différent. C'est vraiment cette volonté aussi de traiter toutes ces initiatives en France, et au fur et à mesure, on a des spécialisations qui se sont précisé. Moi je sais que du coup, je l'ai dit, j'aime beaucoup la culture, l'écologie, le féminisme et surtout mettre en avant les territoires. Pour ça que je me balade, en tout cas j'essaye de me balader un peu partout en Auvergne-Rhône-Alpes et aussi les animaux, c'est vrai que je l'oublie souvent. Tous les Ausha ? Tous les Ausha, je suis très très très... d'ailleurs je dois avoir des poils partout.

  • Speaker #1

    Ça ne te verra pas à la caméra.

  • Speaker #0

    Je suis très attirée par le bien-être et la condition animale. Donc on a aussi des personnes qui vont être plus attirées par la santé. par les technologies, par le sport également. Ça, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Donc, il y a d'autres personnes qui le font très bien dans la rédaction. Donc, finalement, on a aussi toutes ces spécialités qui se précisent et qui nous permettent vraiment d'avoir un champ très étendu sur tout ce qui va bien aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Très clair. Je crois qu'on arrive à la fin de notre entretien avec la dernière question qui va ouvrir peut-être des nouvelles perspectives sur ta vision des choses.

  • Speaker #0

    Quel regard portes-tu sur l'avenir du journalisme, notamment avec l'IA et les nouveaux formats de consommation de l'info ? Alors, c'est vrai que c'est une question que je ne me pose pas beaucoup puisque je suis à la radio. Et l'IA, je pense, aujourd'hui, n'est pas vraiment prête à remplacer la radio. Parce que nous, c'est vraiment nos voix. Alors, certes, elles font des voix assez dingues et assez naturelles à chaque fois. Mais nos questions qu'on va poser avec Arzen Radio... Ce ne seront pas vraiment des questions qu'une IA, je pense, pourra y penser. C'est-à-dire que nos questions, elles portent vraiment sur l'humain, le côté humain. On part toujours, bien sûr, de la base. Imaginons, je rencontre une association, on va parler de l'histoire, on va parler de la Genèse, on va parler d'émissions. Ça, une IA, elle peut y penser. Mais nous, derrière, on va vraiment choisir ce côté humain, ce côté authentique, ce côté sensible aussi, si on peut dire, sur... Oui, mais finalement, qu'est-ce que vous apporte cette association ? Comment vous, vous la vivez ? Des questions qui ne sont pas aujourd'hui vraiment posées dans les médias. En tout cas, on essaye de mettre en avant ces côtés-là. Et certes, l'IA aujourd'hui fait débat dans la profession. On en parle aussi à ces conférences de rédaction dont je parlais. C'est souvent un débat qui vient assez régulièrement. On fait des sujets aussi dessus pour voir est-ce que c'est vraiment une mauvaise chose. Aujourd'hui, une IA est capable de faire une brève. Une brève, c'est un court texte. sur l'actualité, elle en est carrément capable. Chose que les journalistes normalement faisaient avant. Aujourd'hui, elle en est capable. Donc c'est vrai qu'il y a toute cette question de remplacement. Mais aujourd'hui, j'ai la chance d'être à la radio, de ne pas encore m'être vraiment posée la question sur ça. Mais c'est sûr que c'est un débat qui va venir en premier plan dans les prochaines années.

  • Speaker #1

    Là, tu me parlais plutôt du côté éditorial, mais côté montage, puisque tu gères tout de A à Z dans tes reportages. Est-ce que l'IA va te permettre de gagner du temps ?

  • Speaker #0

    Oui, et heureusement, ça m'a déjà fait gagner pas mal de temps. Alors, j'avoue, je suis un peu... technophobe, technologiphobe, je sais pas comment on me dit ça, mais en tout cas je suis technophobe,

  • Speaker #1

    technophobe, ça parle, on vérifiera,

  • Speaker #0

    on vérifiera quand même, j'aime bien la technophobe.

  • Speaker #1

    On a compris l'idée.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, j'essaie d'éviter d'être dépendante à l'IA. Je sais que l'IA aujourd'hui peut me faire gagner un temps fou sur typiquement la rédaction des textes. Parce qu'avec nos podcasts, on a toujours un petit texte explicatif. Je pourrais demander à l'IA de me faire ce texte-là. Sauf que je veux pas être rentrée en dépendance avec... Parce que pour moi c'est vraiment... Ça serait vraiment un écueil de faire ça. Je gagnerais du temps, certes, mais est-ce que ce temps sera véritablement gagné pour une bonne raison ? Je ne suis vraiment pas sûre. Après, l'IA aujourd'hui m'aide typiquement dans le montage avant, j'écoutais les interviews et je les retranscrivais à la main. Alors ça me prenait un temps. Certes, le sujet, je le connaissais par cœur. Il n'y avait aucun souci. Mais aujourd'hui, heureusement, il y a des logiciels de retranscription qui le font très bien et qui me font gagner un temps fou et qui me permettent de... de mettre l'accent sur d'autres thèmes qui me portent, qui aujourd'hui sont nécessaires. Mais voilà, il y a des bons et des mauvais côtés de l'IA, mais pour moi, il ne faut vraiment pas tomber dans l'écueil de se dire « il peut faire mon travail à ma place » . Non, on va perdre ce côté authentique si on se tourne vers là.

  • Speaker #1

    Très clair. Est-ce que tu penses que les jeunes générations adopteront peut-être plus facilement l'IA ? Que ce soit pour les médias radio, télé, web, print, tu portes quel regard sur la nouvelle génération de journalistes qui va arriver ?

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai que nous en études, on en a très peu parlé. Et pourtant, je suis sortie d'études il y a à peine cinq ans. Mais on en a vraiment très très peu parlé de tout ça. Aujourd'hui, est-ce que c'est devenu vraiment un sujet proéminent dans les études journalistiques ? J'en sais rien. Mais je pense qu'avec toujours cette volonté de gain de temps. Mais après, ça dépend. Est-ce que c'est un gain de temps ? pour aller toujours plus vite. Ou au contraire, un gain de temps et l'utiliser pour aller plus en profondeur dans les sujets. Travailler mieux. Pour travailler mieux, exactement. Ça dépend vraiment de comment est utilisée cette IA. Et j'espère que les anciennes... Dommage. Les nouvelles générations seront sensibilisées sur cette volonté de travailler mieux grâce à l'IA et pas simplement d'accumuler les buzz parce qu'on a le temps de les trouver. A voir.

  • Speaker #1

    Quel beau mot de la fin. Je te remercie beaucoup, Marie-Belle, d'être venue jusqu'à moi dans cette journée chargée de reportages grenoblois. Je sais que ton temps est compté, donc je vais te libérer. Mais c'était un vrai plaisir de partager ces quelques, j'imagine, 40 minutes avec toi.

  • Speaker #0

    C'était un plaisir partagé. Je suis très contente d'avoir fait cet exercice. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #1

    Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #0

    Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #1

    Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. À bientôt. À bientôt.

Description

Cette fois-ci, j’ai tendu le micro à Marie-Belle Parseghian, journaliste chez AirZen Radio.

On a parlé (entre autres) de ces sujets :

👉 l’intervieweur interviewé : ça fait quoi ?
👉 le journalisme de solution(s) : quésaco ?
👉pourquoi elle déteste les conférences de presse
👉 LE sujet qui mériterait une lumière dans le JT de TF1
👉LE truc chiant que font certains RP
👉son regard sur le journalisme de demain

45 min d’entretien passées en un éclair ! Enjoy !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Marie-Belle.

  • Speaker #1

    Bonjour Marie.

  • Speaker #0

    Je suis vraiment ravie de t'accueillir ici à Grenoble pour ce nouvel épisode de L'Impertinente. On est dans les studios de podcast de Podpreneur qui nous accueillent comme toujours. Alors toi, tu ne viens pas de très loin, tu viens de Lyon. Ça a été plutôt facile à organiser.

  • Speaker #1

    Eh bien, déjà, merci beaucoup de ton accueil ici à Grenoble. Je suis ravie d'être ici. Et oui, c'est vrai que je viens de Lyon. Donc, j'ai pris le train ce matin très tôt. Oui,

  • Speaker #0

    j'imagine. Oui,

  • Speaker #1

    très, très tôt. Mais en tout cas, ça s'est fait assez rapidement. Et je ne connais pas très bien Grenoble. Donc, c'est l'occasion de découvrir la ville.

  • Speaker #0

    Et tu en profites d'ailleurs pour faire d'autres interviews. Tu te fais d'une pierre trois coups, quatre coups, je ne sais pas. Cinq.

  • Speaker #1

    Je crois bien. Toute la journée, je pars en reportage rencontrer des initiatives inspirantes de la région. Typiquement, ce matin, j'ai rencontré Fiona Mill, qui est la présidente de l'association Mountain Wilderness France, qui sauvegarde les montagnes et qui vient d'écrire un livre pour réinventer notre regard et notre perception de la montagne, pour voir la montagne autrement. Et toute la journée, je vais découvrir des initiatives. Tout à fait différente. On ne va pas être que dans le domaine de la montagne, mais c'est ce qui fait la richesse de mon métier.

  • Speaker #0

    Justement, on en parlera de ton métier. Nous, on s'est rencontrés sur un reportage client il y a un mois ou deux. On a plutôt bien accroché et moi, ça me tenait à cœur de t'inviter aujourd'hui pour que tu nous racontes ton parcours, que tu nous partages ta vision du journalisme aujourd'hui. Et j'imagine que d'habitude c'est toi qui tends le micro aux gens. Qu'est-ce que ça te fait d'être dans l'effet du jeu inversé ?

  • Speaker #1

    J'ai un peu chaud parce que normalement je suis plutôt derrière le micro, c'est moi qui prépare l'entretien, je sais exactement comment ça va se dérouler. Là c'est vrai que c'est différent, il y a les caméras, il y a la vidéo. Mais c'est un exercice qui me plaît pas mal et au moins comme ça, j'essaye de nouvelles choses.

  • Speaker #0

    Eh bien génial, c'est un peu le but aussi de l'impertinente, de bousculer les codes. Allez, on va débuter. Raconte-nous ton parcours, Marie-Belle, et qu'est-ce qui t'a amenée à devenir journaliste aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors mon parcours, il est assez vieux puisque toute petite, je voulais devenir écrivain, écrivaine. Sauf que je me suis rendue compte que ce n'était pas possible assez rapidement d'en vivre. Et je me suis dit, mais comment je vais faire ? pour allier l'écriture dans ma vie. Et je ne sais plus qui m'avait parlé, je crois que de Guillaume Maupassant, qui, lui, était en fait journaliste, en plus d'être écrivain, qui avait commencé en tant que journaliste. Et naturellement, je me suis dit, tiens, je vais faire pareil. Donc, je fais aller le journalisme, pourquoi pas. Et aussi, j'avais aussi toute cette curiosité autour... Je me disais que le journalisme, c'était vraiment contre la routine, puisque tous les jours, on fait quelque chose de nouveau, on découvre des personnes, on découvre des sujets complètement nouveaux. Un jour, on peut être spécialiste du permafrost qui, voilà, c'est... Je suis allée un peu loin, là. Du permafrost qui est ce réchauffement dans les glaciers. Ou alors, le lendemain, je peux être spécialiste peut-être en sciences, en technologie. Bref, c'est vraiment absolument tout ce que je peux faire. Et donc, j'ai fait des écoles de journalisme pour y arriver. Et ma première expérience s'est un peu mal déroulée, puisque j'étais complètement à côté. de ce que je voulais faire aujourd'hui. C'est-à-dire que j'étais la voie de l'autoroute, comme si on peut dire j'étais dans le nord, et j'étais sur Saneph 177 la nuit. Donc je n'étais écoutée que par des camionneurs. Et j'étais là à expliquer à tous les accidents, toutes les pannes, tous les chevreuils qui traversaient. Donc c'était vraiment... En plus, c'était pendant la période du Covid, donc c'était vraiment une période assez anxiogène. Je bossais de nuit, donc j'étais... complètement décalé du quotidien de tous mes proches et ça a duré, j'ai tenu plutôt dix mois, j'aurais pu faire plus mais je ne pouvais pas en fait, j'étais vraiment au bout du bout et je me suis dit alors certes j'étais en direct pendant parce que c'était des longues tranches, c'était pendant six heures, de cinq à six heures où j'étais vraiment toute seule, je gérais la musique, je gérais l'animation, je gérais tout donc ça a été une très bonne école très formateur donc ça c'était vraiment, je pense que c'est ce qui m'a permis aussi ... d'être là aujourd'hui. Mais c'est vrai qu'au bout de dix mois, je me suis dit, en fait, là, j'arrête. Ce n'est plus du tout ce que je veux. J'arrête le journalisme, j'arrête tout. Donc, je me suis dit, on va voir ce que je voulais ouvrir. Une pâtisserie. J'étais partie complètement dans d'autres choses. Et complètement par hasard, je suis tombée sur une annonce pour Erazen Radio à Lyon. Avant, j'étais du côté de Compiègne, dans le nord de Paris, où il n'y faisait pas beau. Je voulais changer. Je voulais échanger et je suis tombée sur Airzen Radio et pour la petite anecdote, c'est ma mère qui m'a envoyé l'annonce et qui m'a dit « Mais regarde, c'est exactement ta radio, c'est exactement fait pour toi, c'est une radio positive. Vas-y, tente le coup, t'as plus rien à perdre, essaye. » Et ça a marché. Et donc,

  • Speaker #0

    depuis combien de temps tu travailles pour Airzen Radio ?

  • Speaker #1

    Ça fait depuis plus de trois ans. Je suis arrivée quelques mois après l'ouverture de cette radio. puisqu'elle est née en septembre 2021, si je ne dis pas de bêtises. Je suis arrivée en novembre, donc vraiment au tout début de l'aventure. Et ils m'ont envoyée à Lyon en tant que correspondante. C'est-à-dire que j'ai le même rôle que les journalistes qui sont à Paris ou à Bordeaux. Mais je m'occupe de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. Et c'était absolument... Enfin, ça a été une aventure de dingue parce qu'en trois semaines, j'ai dû déménager, tout mettre de côté et partir pour cette radio. Et finalement, aujourd'hui, ça m'a permis de découvrir Lyon, ça m'a permis de découvrir le journalisme de solution. Et je suis ravie d'avoir pu faire tout ça.

  • Speaker #0

    Justement, tu parles de ce fameux journalisme de solution. C'était un peu l'objet de ma première question que tu tiens entre les mains.

  • Speaker #1

    Erzène se définit comme un journalisme de solution. Ça veut dire quoi pour toi ? Alors, le journalisme de solution, c'est un peu une notion nouvelle dans le journalisme aujourd'hui. Moi, je l'avais découvert durant mes études à Bruxelles. On parlait beaucoup, c'est très anglophone le journalisme de solutions, c'est-à-dire que pour faire simple, c'est partir de ce qui ne va pas, mais à côté, ensuite, apporter les solutions. Ne pas s'arrêter à simplement ce qui ne va pas et dire bon ben voilà, c'est comme ça, on n'y peut rien. Non, derrière vraiment mettre en avant toutes les personnes qui sont là pour faire bouger les choses, qui ont en elles cette volonté de changer le monde de demain dans tous les domaines. et il en existe dans tous les domaines. Et du coup, avec Airzène Radio, on est vraiment là. On n'est pas un monde de bisounours ou quoi que ce soit. Vraiment, il faut bien comprendre qu'on n'est pas juste là à dire tout va bien, il n'y a pas de problème et tout, c'est super. Non, tout ne va pas bien. Mais derrière, et heureusement, il y a des personnes, il y a des femmes, il y a des hommes qui s'engagent pour rendre le monde meilleur. Et donc, nous, on est là pour essayer de mettre en avant ces initiatives, souvent des initiatives qui n'ont pas leur place aujourd'hui dans les médias, qui n'ont jamais eu affaire à des journalistes. et qui pourtant, ce sont les initiatives les plus belles, les plus authentiques qu'on peut rencontrer.

  • Speaker #0

    Ah ouais, je vois bien la démarche. Super, vous avez du mérite parce que j'imagine quand même qu'il y a beaucoup de rencontres à faire. Et c'est bien de mettre en lumière ces belles initiatives. Ça m'emmène d'ailleurs à ma deuxième question que je te laisse prendre le soin de lire.

  • Speaker #1

    Alors, tu couvres principalement la région Aura, donc Auvergne-Rhône-Alpes. Comment perçois-tu le dynamisme médiatique en région ? Alors, c'est vrai que... quand je suis arrivée à Lyon, j'y connaissais absolument rien. Je connaissais un peu les médias de par ma formation, mais j'ai été très vite frappée par déjà le côté local qui existait à Lyon. Et pour moi, en mettant en avant le local, il est plus simple de mettre en avant les initiatives qui existent. Puisque souvent, les initiatives qu'on met en avant sur RZ Radio, ce sont vraiment des initiatives locales portées par quelques personnes. Donc déjà, j'avais trouvé ça très chouette, ce côté ... qui revient à la proximité. On appelle ça du journalisme aussi de proximité, c'est-à-dire de parler vraiment de ce qui se passe autour de nous. Et c'est ce dont les gens sont le plus friands aujourd'hui. Et du coup, ce journalisme de proximité me plaisait bien. Et en même temps, j'ai découvert à Lyon tout ce tissu associatif qui était mis en avant par les médias qui me plaisaient bien. Il y avait d'ailleurs quelques médias, alors aujourd'hui malheureusement ils ne sont plus là, mais il y avait des médias positifs. Comme le Tout va bien, qui existait depuis quelques temps, qui aujourd'hui a quelques problèmes. Et le journal Lyon Positif, le média Lyon Positif également. Donc il y avait aussi toute cette ambiance médiatique autour du positif, puisque à Lyon, les gens sont, j'avais l'impression en tout cas, sont portés plus sur les initiatives. Alors après, Grenoble, malheureusement, je ne connais pas très bien. Mais de ce que j'en ai vu, pareil, c'est vraiment aussi côté proximité qui fait que les initiatives sont là.

  • Speaker #0

    Et alors tu couvres principalement Lyon, un petit peu Grenoble, tu vas t'ouvrir quand même aux autres départements de la région ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, moi normalement je m'occupe vraiment de la région Auvergne-Rhône-Alpes, mais c'est vrai que là ces dernières années, j'ai été très prise par Lyon qui a du coup un tissu associatif très très important. Donc tous les jours en fait je trouvais des initiatives à faire. Parce qu'il faut savoir que chaque semaine, je dois produire cinq sujets. Donc cinq initiatives différentes. On peut se dire, comment est-ce qu'elle fait pour trouver cinq initiatives différentes par semaine ? Finalement, c'est assez simple, puisque c'est un peu cet effet boule de neige. C'est-à-dire que dès que je rencontre quelqu'un, il va me dire, « Ah, mais si t'es attiré par ça, regarde, il y a lui, lui, lui, lui, lui. » Et finalement, ça va très vite. Donc, avec Lyon, j'étais déjà très, très, très, très occupée. Ça fait trois ans aujourd'hui. Et là, ces derniers temps, je me suis dit, c'est vrai que quand même, il y a toutes ces villes autour. J'ai eu l'occasion d'aller dans ces villes de temps en temps, mais pas assez à mon goût. Et là, je me suis dit, OK, une fois par mois, parce que ça reste quand même une certaine organisation, une fois par mois, je me rends dans une des villes et je vais faire tout le tour des initiatives du coin. Donc, typiquement, le mois dernier, j'étais à Annecy, j'étais à Chambéry. Là, aujourd'hui, je suis à Grenoble. Pourquoi pas Clermont-Ferrand le mois prochain ? Je ne sais pas. Et moi, ça m'apporte aussi un souffle nouveau. Et ça m'ouvre aussi mon regard sur la région qui est si belle. Il y a tellement de choses à faire encore.

  • Speaker #0

    Ça me questionne sur la manière dont tu choisis tes sujets. Comment est-ce qu'ils arrivent à toi ? Tu vois, moi, je t'ai rencontré par le biais d'un autre attaché de presse qui m'a donné tes contacts. Tu n'étais pas dans ma base de données journaliste. C'est quelque chose de voulu, de ne pas être. avec tes contacts donnés à tous les RP, à tout le monde ? Est-ce que tu es dans cette approche vraiment très fine ? Comment tu te positionnes par rapport à ces bases de données, justement, journaliste ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai que je n'y avais jamais pensé. Je ne m'étais jamais dit, est-ce qu'il faudrait que je m'inscrive dans toutes ces bases de données ? Finalement, ça se fait vraiment au fur et à mesure, parce que quand je suis arrivée à Erzen, je n'avais absolument aucun contact. Aucun... Aucune base de données, aucun attaché de presse avec qui j'étais. Rien du tout. Finalement, ça s'est construit au fur et à mesure. Alors j'avoue, je vais souvent directement à la rencontre des associations. Je passe directement par leur site, je passe directement par le contact du contact. Et aujourd'hui, je travaille de plus en plus avec des attachés de presse qui me font gagner un temps précieux et qui m'aident et qui me proposent des initiatives que finalement, je n'aurais peut-être pas pu découvrir toute seule. Donc, au fur et à mesure, cette base de données, elle se construit. Mais je n'ai pas forcément le besoin d'être dans toute cette base de données, puisque c'est vrai que parfois, et je pense qu'on va en parler, on peut être noyé par tous ces communiqués de presse. Donc, je préfère être vraiment avec certains attachés de presse qui, eux, connaissent la ligne éditoriale d'Arsène Radio, qui, eux, l'ont bien compris. Et donc, ne me font pas perdre de temps avec des communiqués de presse qui n'ont rien à voir.

  • Speaker #0

    Alors, justement, Marie-Belle, Comment fonctionne RZEN Radio ? Comment êtes-vous diffusée ? Combien de journalistes au total êtes-vous ? Quels sont les coulisses de ce média dont on entend de plus en plus parler ?

  • Speaker #1

    Alors c'est un média du coup qui est tout jeune, puisqu'on a trois ans depuis 2021, donc maintenant même quatre ans. C'est un média qui veut faire un pas de côté par rapport aux médias que l'on connaît aujourd'hui. C'est-à-dire que déjà, il se présente comme un média 100% positif. Donc je le rappelle, on n'est pas du tout bisounours, on est vraiment là pour mettre en avant ce journalisme de solution, pour mettre en avant ces initiatives positives qui existent partout en France et à l'international aussi. Et notre but, donc, on est là pour couvrir toute la France. On n'a pas des journalistes dans toutes les villes de France, mais on a une rédaction de journalistes qui est basée à Paris, où là, il y a 5-6 journalistes qui sont là et qui s'occupent de toute la région. On a des journalistes associés à Bordeaux, où il y a les animateurs, puisque je vais le revenir après, il y a aussi une antenne avec animateurs, musique, reportage de la rédaction. Et on a également après des journalistes qui sont un peu distillés, comme moi je le suis à Lyon, un peu partout en France. On a un journaliste à Toulouse, un autre à Strasbourg. Et on se balade régulièrement en France pour vraiment mettre en avant tous les territoires de France et ne pas en oublier. Et du coup, voilà, on est tous ces journalistes. On est une rédaction, c'est vrai, assez jeune. porté par vraiment cette envie de proposer un autre type de journalisme, c'est-à-dire toujours cette envie de mettre en avant le positif et de prouver qu'une autre vision du monde aujourd'hui est possible. Et typiquement, avec cette antenne, nous, on fournit des reportages chaque semaine. Donc, je l'avais dit, cinq reportages par semaine. Ces reportages peuvent être soit des interviews, soit des reportages qui durent entre une dizaine de minutes. et une trentaine de minutes. On a aussi des formats longs. Donc, on se doute que c'est un travail très conséquent. Mais nous, on est portés par toute cette volonté qui nous pousse à ne pas compter nos heures, clairement. Et tous ces reportages, après, ils passent à l'antenne où il y a les animateurs qui reviennent aussi sur toutes ces initiatives, où on a une antenne avec des musiques. Alors, je ne dis pas ça parce que c'est la radio pour laquelle je travaille, mais les musiques sont très sympas. On a aussi ce flash positif au début d'heure. qui revient sur toutes les informations que l'on a pu rater et qui font du bien aussi à entendre quand même. Et on est diffusé nationalement, même jusqu'en Suisse, et je crois, si je ne dis pas de bêtises, dans le nord de l'Espagne, puisqu'on passe par le DAB+. Alors attendez,

  • Speaker #0

    le DAB+,

  • Speaker #1

    là il faut être concentré. Pour faire simple, aujourd'hui il n'y a plus de place sur les bandes traditionnelles qu'on connaît, donc la FM, les 103.9, les 90.4. Aujourd'hui, il n'y a plus de place. Donc, toutes les radios vont se convertir à ce DAB+, qui est la radio numérique. Pour faire simple, là aussi, un exemple, c'est comme la TNT pour la télé, mais pour la radio. Donc, je crois qu'en Suisse, ils sont tous passés au DAB+. Et nous, c'est d'ici 2030, je crois, ou 2000, je n'ai plus vraiment la date. Mais en tout cas, il y a une fin de l'AFM qui est programmée. Et donc, toutes les radios, aujourd'hui, doivent se convertir à ce DAB+.

  • Speaker #0

    Je la prends.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est... Alors... Exactement, très bonne transition. Ce n'est pas très connu aujourd'hui, puisqu'il y a eu du retard dans le déploiement du DAB+. Ce qui est compliqué, c'est que pour écouter aujourd'hui le DAB+, tout le monde normalement pourrait écouter la radio, on a la FM, on cherche le 103.9, tout ça. Là aujourd'hui, il faut avoir une voiture de moins de 5-6 ans maintenant qui a le petit logo DAB+. Donc les personnes qui ont cette voiture-là pourront regarder. Et il y aura vraiment ce petit logo DAB+. Et là, ce sera une liste de toutes les radios. C'est plus du tout une... Voilà, c'est vraiment une liste alphabétique. Donc, nous, avec RZEN, donc A-I-R-Z-E-N, on est bien placés. Ils l'ont bien pensé. Et donc, on peut nous écouter sur ces voitures, sur ces postes de radio également, qui ont moins de 5 ans et qui sont dotés... qui ont moins de 5 ans, moins de 6 ans, et qui sont dotés du DAB+. Mais pour les personnes qui ne sont pas encore équipées ou qui ne le seront pas, d'ailleurs. On est aussi très bien sur l'application Airzen Radio ou sur Internet et même sur Spotify, Apple, Google. Les plateformes de podcast. Merci, les plateformes de podcast. On est quand même écoutable sur toutes ces plateformes.

  • Speaker #0

    Une idée du volume d'auditeurs chez Airzen ?

  • Speaker #1

    C'est assez compliqué d'y répondre parce qu'aujourd'hui, l'audience se calcule assez compliquée. compliqué de calculer l'audience.

  • Speaker #0

    Dans les nouveaux médias,

  • Speaker #1

    oui. Voilà, dans les nouveaux médias, très très compliqué. Mais on sait, une chose qu'on sait, c'est qu'on touche à peu près tout le monde. Puisque nos sujets portent aussi bien sur le mieux consommer, le mieux agir, le mieux travailler et le mieux être. Donc, en fait, on a tous ces sujets qui peuvent intéresser tous les âges. L'humain, en fait. Exactement.

  • Speaker #0

    Plus jeune, plus âgé.

  • Speaker #1

    Je l'aurais pas dit mieux. On n'est pas juste pour les jeunes, on n'est pas juste pour les retraités. Non, on s'adresse vraiment à tout le monde. Il y a plusieurs études qui prouvent que c'est vraiment tout le monde qui nous écoute.

  • Speaker #0

    D'accord. Allez, on enchaîne avec la prochaine question.

  • Speaker #1

    Alors, y a-t-il un sujet ou une tendance qui mériterait le 20h de TF1 ? Alors c'est vrai, le 20h de TF1, c'est drôle parce que nous, quand on parle des initiatives positives, on fait plus référence au 13h du TF1 qui revient sur le côté local, sur les territoires. On va découvrir nos régions. Donc moi, j'ai toujours adoré ce 13h, j'ai toujours trouvé ça génial. Le 20h de TF1, il est plus sur les mauvaises nouvelles, ce qui se passe à l'étranger, sur l'actualité chaude. Il se termine. heureusement sur des bonnes nouvelles de temps en temps, quand ils y arrivent. Mais pour moi, en ce moment, typiquement, je suis en train de travailler sur un gros dossier sur la montagne autrement. Et pour moi, on n'en parle pas du tout assez parce que, pour faire court, la montagne se réchauffe deux fois plus vite que le reste du territoire. C'est vraiment les sentinelles du climat, ce sont elles qui nous prouvent à quel point les défis climatiques sont urgents aujourd'hui. Et tous ces enjeux... climatique, on n'en parle pas du tout assez. On est toujours là à dire, le ski, c'est génial. On va organiser les Jeux Olympiques d'hiver en 2030. Très bonne idée, c'est parfait, c'est exactement ce qu'il nous faut. Non, pas du tout. C'est vraiment pas. Aujourd'hui, on est là pour... Aujourd'hui, on devrait mettre en avant toutes les initiatives pour assurer cette transition en montagne. Et je trouve qu'on n'en parle pas du tout assez dans les médias. On est juste là à dire, il n'y a plus de neige, mais ne vous inquiétez pas, il y a de la neige artificielle. Non, ce n'est pas du tout la solution. Donc, pour moi... Faire un focus, surtout en plus en cette période, faire un focus sur comment vivre la montagne finalement, comment faire que la montagne... sur un espace de vie, tout en conciliant la montagne sauvage, tout en conciliant ce terrain de jeu, tout en conciliant la préservation de la nature. Je pense que c'est vraiment un sujet qui a toute sa place dans le venteur de TF1.

  • Speaker #0

    Et c'est un sujet que tu développeras de ton côté prochainement sur RZ, donc on l'écoutera avec attention. Et peut-être que si des journalistes de TF1 passent par là, pourront en être inspirés.

  • Speaker #1

    Eh bien, je l'espère. Très bien, l'inspiration, c'est vrai que je n'en ai pas parlé. Avec RZ Radio, on a vraiment aussi toute cette envie d'inspirer. les autres, de montrer que si ces initiatives-là fonctionnent, pourquoi pas pour vous ? Si localement, à Lyon, il y a cette ressourcerie qui fonctionne du feu de Dieu, pourquoi pas en Bretagne ? Cette ressourcerie, pourquoi est-ce qu'elle ne pourrait pas fonctionner ? C'est vraiment notre envie aussi d'inspirer les gens et de leur prouver que, toujours, j'y reviens, mais qu'il y a un autre monde, plus poétique, plus poésitif, plus peut-être à base d'émerveillement. J'aime beaucoup cette idée d'émerveiller. peut exister demain.

  • Speaker #0

    Comment on peut réenchanter le monde aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Exactement, très bien dit.

  • Speaker #0

    Les belles initiatives. Je t'en prie, tu peux aller sur la prochaine question.

  • Speaker #1

    Alors, quelle est la pire expérience que tu aies vécue dans ta carrière de journaliste ? Alors, j'ai eu du mal à trouver une réponse à cette question, parce que c'est vrai qu'à chaque fois, je rencontre vraiment des initiatives, des personnes qui sont tellement... authentiques parce qu'engagées, parce qu'elles y croient à fond dans leurs projets, que c'est toujours des belles rencontres. Mais une fois, c'est vrai que ça me fait penser que moi, j'évite normalement les conférences de presse. J'évite les conférences de presse, j'évite les voyages de presse, j'évite, c'est un peu bizarre dit comme ça, mais j'évite d'être en contact avec d'autres journalistes parce que je me sens à chaque fois carrément mise de côté. Carrément, c'est-à-dire que souvent, quand je fais ces conférences de presse, Déjà, ça me fait perdre du temps parce que moi, j'ai besoin d'une vingtaine de minutes minimum au micro. Et clairement, dans ces conférences de presse, il n'y a pas le temps.

  • Speaker #0

    Tu veux être one to one.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. Il n'y a pas le temps de prendre le temps de rencontrer la personne, de la mettre à l'aise. La personne, elle est souvent stressée parce qu'elle a plein de personnes à qui répondre, de journalistes à qui répondre. Et donc, du coup, les conférences de presse, ça ne m'intéresse pas vraiment parce que souvent, les informations qui sont dites, elles sont dans les communiqués de presse qui suivent. Donc j'ai rarement le temps de vraiment créer un vrai lien avec la personne que je vais interviewer. Et la dernière fois, j'étais à une conférence de presse avec des journalistes qui... C'était une conférence de presse sur un sujet positif, mais des journalistes qui n'avaient pas le temps finalement. Et ça m'a un peu... J'ai été déçue déjà de la profession parce que ces journalistes, ils posaient des questions, ils ne prenaient pas le temps d'écouter la réponse. Ils avaient vraiment besoin de leurs deux minutes. et après il fallait qu'ils partent, je leur en veux pas parce qu'ils sont dans toute cette culture du buzz, ils doivent rendre ils ont, moi j'ai la chance de de pas être finalement stressé par le temps je fais ce que je veux, si j'ai pas le temps je le ferai plus tard voilà j'ai pas ce truc de je dois rendre quelque chose absolument, eux ils sont vraiment pressés par ça, donc je leur en veux pas mais c'est vrai que du coup ils perdent un peu le côté humain du métier de journaliste qu'avec un ZEN Radio on aimerait remettre en avant typiquement pour un exemple ... lors de ce reportage, on devait rencontrer une personne qui avait vécu des expériences atroces dans la rue, qui avait été accueillie par un foyer et qui aujourd'hui, grâce à ce foyer, pouvait reprendre une vie normale, pouvait repartir sur de bonnes bases. Et de base, on devait rencontrer cette personne. Elle devait nous partager son expérience. Au dernier moment, elle a dit non, chose que pour moi, je respecte totalement parce que devant cette... horde de journalistes infamés d'informations et infamés de buzz, je pense. Elle a pris peur. Et du coup, j'ai dit, il n'y a pas de problème, on n'en parlera juste pas dans le sujet et moi, je passerai autre chose. Et finalement, il y a des journalistes qui n'ont pas été contents et qui ont critiqué cette femme en disant, non, elle avait dit oui, ce n'est pas normal, on aurait dû nous dire qu'elle ne voulait pas. Je dis, oui, mais en fait, comprenez-la qu'elle n'a pas envie de parler ou elle ne se sent pas prête, elle ne se sent pas... juste elle a pas envie de parler mais eux il leur fallait cette image de cette femme qui peut-être va raconter des des choses atroces qui feront de l'audience derrière et vraiment ça m'a vraiment déçu de la profession et je me suis dit mais et je voyais même les gens qui étaient interviewés ils étaient un peu perdu mais finalement c'est pas ça nos valeurs donc je me suis dit à partir de ce jour là que j'allais éviter les conférences de presse et que si j'ai vraiment vraiment pas le choix d'y aller, mais je resterai toujours de côté. Et en plus, c'est vrai que je ne l'ai pas dit, mais quand je parle de ma radio, les journalistes ne me prennent pas au sérieux. Ils sont là à dire « Ah ouais, d'accord, bisounours. Ah ouais, en fait, il y en a même un, ce jour-là, qui m'a dit « Oui, ce n'est pas du vrai journalisme. »

  • Speaker #0

    Ok, c'est quand même assez dur à entendre.

  • Speaker #1

    C'est quand même assez dur, ouais. Ouais, ouais, donc j'ai essayé, bon, il ne m'écoutait pas du tout, mais j'ai essayé de lui faire comprendre que si, c'était du journalisme de solution, mais lui, il était complètement hors-sol de tout ça. Donc, c'est vrai que je suis sortie de cette expérience avec la conviction de me dire que Airzane Radio était là pour ça et qu'il fallait que je continue le combat,

  • Speaker #0

    mais qu'il y avait encore beaucoup de choses à faire de ce côté-là. C'est vrai que vous prenez le contre-pied de... L'instantanéité de l'info, la course à l'info, on parle d'infobésité. Et malheureusement, les journalistes aujourd'hui, et notamment dans la PQR, pour les titres qui ont des déclinaisons web, il faut tout le temps alimenter, alimenter, aller chercher l'info, aller chercher le titre, la phrase, le mot-clé, qui va faire qu'on va être davantage lu que notre confrère sur le même sujet. L'histoire de la conférence de presse de la personne qui annule au dernier moment, moi, je la vois aussi avec le regard du ou de la pauvre RP ou chargée de communication. Oui, c'est vrai qu'elle était dans une situation délicate. J'imagine. Donc oui, c'est délicat pour tout le monde. Et je trouve, toi, ta posture, ta réaction, vraiment inspirante et plutôt... intelligente de se dire ok, en fait, je vais rebondir, tant pis, je ne traiterai pas l'angle sous le sujet de la voix de la personne, mais par contre il y a d'autres choses à dire, peut-être le foyer qui a accueilli cette personne, on va pouvoir trouver. Donc c'est là où je comprends en fait, quand tu nous parles de ce fameux journalisme de proximité. On ne va pas aller chercher le buzz, on va vraiment aller chercher l'information et donner un angle de vue qui est différent.

  • Speaker #1

    Après, c'est vraiment parce que j'ai cette chance de ne pas faire de l'actualité chaude. L'actualité chaude, c'est vraiment ce qui se passe aujourd'hui, il faut qu'il sorte le soir même. Non, on ne fait vraiment pas d'actualité chaude avec Airzène Radio, même que, pour le faire simple, nos sujets, si je termine un sujet ce soir, que je l'envoie en validation, il ne sera pas diffusé avant deux semaines. Donc en fait, l'actualité chaude, on ne l'a pas à nous. Donc c'est ce qui nous permet aussi d'avoir, alors ça pose d'autres problèmes, mais ça nous permet aussi d'avoir ce recul. nécessaires sur l'actualité. Donc j'ai cette Ausha de prendre le temps de me dire, si je n'ai pas la voix de cette femme, je peux trouver autre chose, j'ai le temps. Ces personnes-là, c'est vrai que si j'avais été à leur place, comment j'aurais réagi ? J'en sais rien. J'espère pas comme ça, mais j'en sais rien. Et du coup, on a cette Ausha, il ne faut pas l'oublier. Et c'est vrai qu'on essaye quand même de faire changer les mentalités autour de cette infobisité. Et on appelle ça aussi le journalisme lent, le slow de journalisme. C'est vraiment... reprendre le temps d'aller aux profondeurs des sujets, de revenir à ne pas traiter une actualité, le pas juste, dire il s'est passé ça, baste. Non, allez derrière, pourquoi est-ce qu'il s'est passé ça, quelles sont les solutions pour... Et c'est vraiment ce qu'on essaye, mais parce qu'on a cette chance d'avoir le temps de traiter ces sujets-là.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qui va permettre aux gens de reprendre peut-être confiance. dans la voie journalistique. On a pas mal d'études qui nous disent que les médias aujourd'hui ne sont plus vraiment des tiers de confiance. Malheureusement, moi dans mon métier, au contraire, j'essaye de défendre l'idée à un contraire. Mais oui, on est face à une tendance où il y a tellement d'infos tout le temps qu'on parle beaucoup des fake news aussi. On est complètement à l'inverse avec Erzen. Mais ouais, très intéressant comme point de vue.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce que tu dis, souvent quand je vais rencontrer des personnes, elles sont méfiantes par rapport au journalisme. J'ai d'ailleurs eu des personnes qui m'ont dit non, je réponds pas aux journalistes. Avant même que j'ai pu leur présenter la radio positive. Et c'est dingue parce que souvent quand je vois ces personnes qui sont méfiantes par téléphone, on le sent même par téléphone ou quand je vais les rencontrer directement. Quand je dis, quand j'explique ma démarche, finalement, on voit qu'elles sont...

  • Speaker #0

    elles sont soulagées. Elles se disent, d'accord, elles ne vont pas me demander d'argent. Parce que souvent, il y en a qui me disent, ça va me coûter combien ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un vrai sujet. C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Oui. C'est du donnant-donnant. Vous m'apportez votre initiative et nous, grâce à votre initiative, on va inspirer les autres. Donc, on sent vraiment une méfiance par rapport aux journalistes que nous, on essaye d'atténuer. Alors, à notre échelle, qui est quand même très petite. En tout cas, vraiment, on essaye de remettre un peu confiance sur ce métier de journaliste, mais de redorer un peu la profession.

  • Speaker #1

    Oui, on en a besoin !

  • Speaker #0

    On essaye en tout cas, c'est un long travail, mais en tout cas, toutes les personnes qui, j'espère, sont passées par Airzine Radio ont pu faire évoluer leur regard sur la profession.

  • Speaker #1

    Tu parlais directement de combien ça va me coûter. Franchement, c'est un fléau dans le métier de RP, on va dire, de la communication. On a beaucoup de clients ou de dirigeants d'équipes communication qui sont contactés par des médias, des grands médias. Et on leur propose de les interviewer, de faire un reportage sur eux, de leur donner la parole sur un plateau. Mais c'est tourné de manière à... Croire que c'est de l'éditorial. Alors que quand on creuse derrière, on se rend compte qu'on est sur du brand content, très clairement. Et ça, ça alimente la méfiance, en fait. Parce que tout le monde n'est pas aguerri à ces techniques commerciales que moi, personnellement, je décris. Je préfère que quand on contacte quelqu'un, on lui dise clairement qu'on a une offre commerciale. On aimerait vous la proposer. Et voilà, ça, c'est tout à fait entendable. Il faut faire vivre les médias, les modèles économiques. D'ailleurs, on n'en a pas parlé du modèle économique d'Airzen. Eh bien, il faut qu'il y ait de la création de contenu. Il faut qu'il y ait de la communication. Tout ça, il n'y a pas de problème. Mais par contre, il faut être transparent dès le départ. Et si tous les médias et toutes les régies, plutôt, publicitaires, jouaient le jeu, je pense que l'écosystème s'en porterait bien mieux. Le modèle économique d'Airgun, si tu peux nous en dire quelques mots sans rentrer dans les détails, mais je suis curieuse de savoir comment vous faites de l'argent aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Alors aujourd'hui, on n'a que 3 ans, enfin 3-4 ans, mais c'est vrai que c'est une vraie question qui se pose parce qu'on n'a pas d'abonnement et on n'a pas beaucoup de publicité. C'est-à-dire que quand ils ont signé pour créer Airzone Radio, ils ont signé pour proposer seulement un écran pub. de quelques minutes. Et dans cet écran pub, on met en avant les partenaires engagés d'Airzen Radio. C'est-à-dire que ce sont des entreprises qui sont engagées, qui partagent les valeurs d'Airzen Radio et qui ont décidé d'investir dans notre radio. Et à côté de ça, du coup, on leur propose cet écran pub. On les accompagne également. Typiquement, Léa Nature nous accompagne depuis le début. Et à côté de ça, on a également aussi un fonds d'impact d'investissement. Impact Partners, qui est un des plus grands fonds d'impact d'Europe, si je ne dis pas de bêtises, qui eux aussi ont investi en Airzen Radio. Et nous, en contrepartie, on doit fournir des reportages engagés sur l'emploi, sur la dépendance, sur l'éducation prioritaire, sur la santé. Ce qui finalement s'inscrit tout à fait dans notre ligne éditoriale.

  • Speaker #1

    N'en dénature pas.

  • Speaker #0

    Voilà, n'en dénature pas du tout. Et au contraire, ça nous pousse. aussi à sortir un peu de nos retranchements et de faire plus de sujets. Moi, je suis plus attirée, c'est vrai, par les sujets culture, écologie, féminisme. Là, je vais plus me tourner vers l'emploi, vers les quartiers, vers l'éducation prioritaire et ça m'ouvre, ça me permet aussi de m'ouvrir à d'autres champs des possibles.

  • Speaker #1

    Un vrai caméléon de l'info.

  • Speaker #0

    On essaye. Il faut.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, tu peux aller sur la prochaine question.

  • Speaker #0

    Alors, quelles sont les bonnes et mauvaises pratiques des RP que tu rencontres ? Comme je l'ai dit tout à l'heure, je ne suis pas trop en contact avec des RP. Mais c'est vrai que parfois, comme je l'ai dit, ils me font gagner un temps précieux. Typiquement, aujourd'hui, tu m'as beaucoup aidé à trouver plusieurs sujets. Je n'avais pas du tout le temps de trouver des sujets sur Grenoble. Et même, j'en ai lancé, mais ces personnes-là, par le temps, ne me répondaient pas forcément. Grâce à toi, on a pu caler plusieurs interviews. Donc là, ça m'a fait gagner un temps fou. Et également, c'est vrai que des bons communiqués de presse, ça aide aussi beaucoup parce qu'on reçoit un nombre de communiqués de presse assez dingues. Souvent, des communiqués de presse qui, malheureusement, mais je pense qu'on va en reparler, finissent à la poubelle. Mais ça, c'est... Ça dépend aussi de la ligne éditoriale d'Airzone Radio. Mais c'est vrai qu'un bon communiqué de presse, là aussi, on a au moins les informations. On sait si ça passe ou pas pour Airzone Radio. Et là, on est parti, on contacte la personne. La personne prend rapidement contact avec l'intervenant. Et en moins de cinq mails ou coups de téléphone, c'est calé et on a notre interview. Parce qu'il ne faut pas oublier que je dois rendre cinq sujets par semaine. Mais dans cette organisation-là, il faut que je cale. En fait, c'est à moi de tout faire. de A à Z. Avec Airzen Radio, on a cette chance, si on peut dire, d'être très autonome. C'est-à-dire qu'on fait tout du démarchage des sujets à l'interview, à la préparation d'entretien, avant il y a le montage, à faire mes voix, et après il y a la publication. Donc on doit s'occuper de tout ça en une semaine, cinq fois. Et c'est vrai que dès que le calage de sujet peut prendre beaucoup de temps, sauf qu'on est aidé par l'ERP. Pour une mauvaise pratique, j'ai en tête... Alors, je ne sais pas si c'est parce que j'ai tendance à travailler vraiment de mon côté, que je suis... Moi, je travaille en 100% télétravail, donc je suis chez moi, dans mon cocon, avec mes Ausha. Je suis très bien. Voilà, je travaille comme je m'organise. Et quand j'ai un RP qui m'appelle directement sur mon portable et qui direct va me prendre... on va dire 10 minutes, c'est pas très long, mais qui va me prendre 10 minutes pour un sujet qui finalement ne rentre pas dans RZ Radio. Moi, j'ai un mal fou à dire non. À dire... En fait, je me dis, ces gens-là, ils sont là pour mettre en avant ces initiatives-là, leurs clients. Mais j'ai vraiment beaucoup de mal à dire bah non, ça rentre pas, donc je vais les laisser parler. Et à la fin, je vais leur dire, bah je vous recontacte. Mais dans ces cas-là, j'aurais perdu 10 minutes et entre-temps, j'aurais trouvé une solution pour leur dire, ben non, merci beaucoup de cette proposition, mais ça ne rentre pas dans la ligne éditoriale d'Arzen Radio. Et après, j'expliquerai tout ce qu'est la ligne éditoriale d'Arzen Radio pour qu'après, ils me proposent des sujets en lien avec Arzen. Mais c'est vrai qu'encore aujourd'hui, et il faut que je le travaille, ça je sais, il faut que j'apprenne à dire non à ces communiqués de presse.

  • Speaker #1

    Il y a des coachs qui apprennent à dire non. Oui.

  • Speaker #0

    Très bien. Oui, il y a plusieurs sujets sur RZ Radio pour apprendre à dire non. Il va falloir que je les réécoute et que je me les fasse.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, là où je suis un petit peu dérangée, c'est le fait qu'il y a quand même des gens qui t'appellent, qui n'ont pas pris le temps d'aller chercher, connaître, comprendre la ligne éditoriale et que toi, toi... finalement je trouve pas ton métier d'aller expliquer en fait moi je l'écris sur tel sujet tel sujet et là on est complètement hors cadre et encore une fois ça prouve encore que il y a un grand grand grand pas à faire en avant de la part des communicants pour prendre le temps avant de contacter surtout d'appeler un appel

  • Speaker #0

    C'est assez intimiste quand même. Voilà. C'est vrai que ça vient me déranger dans mon travail. Ça me fait une pause. Je ne sais plus après où j'en étais. C'est vrai que ça m'arrive rarement. Il faut le dire. Ça m'arrive rarement. Mais ouais. Et ça, c'est peut-être ma faute aussi.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas rentré tous les contacts des relations presse.

  • Speaker #0

    Donc finalement, quand quelqu'un m'appelle, je ne sais pas trop qui c'est. Donc je réponds. Parce que j'attends aussi des retours de reportages, des personnes qui vont dire OK pour un reportage. Donc, je suis obligée de répondre à tout. Et c'est vrai que quand je tombe sur ces personnes-là, je suis là en mode... Et après, à la fois, en plus, ça se termine par je vous envoie un mail. Non, commencez par le mail. Et après, moi, je vous rappelle si ça m'intéresse. Donc, oui, c'est vrai qu'il y a peut-être cette tendance à inverser.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, prochaine question sur les déchets.

  • Speaker #0

    Sur 10 mails de RP reçus, combien partent directement à la poubelle ? Combien partent directement à la corbeille ? Alors, c'est vrai que ça va dépendre aussi beaucoup. On en parlait tout à l'heure de ces publis reportages. Donc, ces reportages qui sont finalement de la pub dissimulée. Il y en a beaucoup dans les communiqués de presse. C'est-à-dire une marque, finalement, qui va avoir toutes les belles choses à dire. On est éthique, on est fabriqué en France, c'est génial, c'est génial. Oui, mais derrière ces personnes-là, elles veulent nous faire vendre quelque chose. Et nous, avec Arizona Radio, ce n'est pas ce qu'on veut faire. Ce n'est pas ce qu'on veut... On n'est pas là à dire, débourser autant d'argent parce que c'est du made in France. Parce que derrière, ils ont fait ça, ils ont fait ça. Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui encore, je me fais avoir. Enfin, je ne sais pas si je peux dire je me fais avoir. Mais aujourd'hui encore, parfois, je me tourne vers ces sujets-là. Et quand je rencontre la personne... La personne va avoir clairement un texte à lire et on ne va pas sortir. Je ne vais pas réussir à avoir ce côté authentique qu'on aime tant sur Airzone Radio. Et donc tous ces communiqués de presse aujourd'hui, ils partent à la poubelle. En tout cas, j'essaye. C'est compliqué.

  • Speaker #1

    Je les appelle les communiqués marketing en fait. Exactement.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Alors c'est drôle parce qu'ils sont de mieux en mieux tournés. Ils sont vraiment... Vous êtes Airzone Radio, une radio positive. Mais attendez, j'ai cette initiative-là à vous présenter. Ah non, c'est pas ça qu'on cherche à mettre en avant sur Airzone Radio. Donc oui, il y a ces communiqués-là et aussi tous les communiqués qui sont peut-être simplement pas positifs. Et là aussi, il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup. Après, on essaye aussi quand même de toujours chercher s'il y a un côté positif derrière, parce que ça reste quand même de l'actualité, ces communiqués-là. Mais est-ce qu'on ne pourrait pas simplement les tourner en positif ? Est-ce qu'il n'y a pas des solutions derrière ? Il y en a souvent, mais là aussi... C'est du temps à engager, c'est du temps à investir. Donc, je ne saurais pas très bien dire sur dix, combien il y en a vraiment qui partent à la corbeille, mais c'est vrai qu'il y en a pas mal.

  • Speaker #1

    Comment on n'en a pas parlé ? Vous mettez en commun toutes vos recherches d'idées, de reportages ? Est-ce qu'il y a des comités de rédac à distance, vu que l'équipe est un peu de partout, régulièrement ?

  • Speaker #0

    Alors, on se retrouve... tous les lundis matins pendant une petite heure, une petite heure et demie puisque la rédaction est vraiment éparpillée partout en France. On se retrouve à ce moment-là et chacun notre tour, on va revenir sur les initiatives positives dont on a entendu parler et qu'on va traiter dans la semaine. C'est très chouette parce que souvent, il y a une personne qui a entendu parler d'une autre initiative en lien et qui va faire « Ah bah, tu peux rencontrer un tel, ah bah » . Donc, c'est vraiment une mise en commun de toutes ces connaissances, de toute cette veille, finalement, qu'on a. Et ça nous permet aussi de ne pas s'empiéter, parce que ça nous est déjà arrivé, mais c'est sûr, avec une rédaction comme la nôtre, et on a tellement envie de mettre en avant toutes ces initiatives positives, que parfois on fait le même sujet, mais on va essayer de traiter dans ces cas-là avec un angle différent, avec un invité différent. C'est vraiment cette volonté aussi de traiter toutes ces initiatives en France, et au fur et à mesure, on a des spécialisations qui se sont précisé. Moi je sais que du coup, je l'ai dit, j'aime beaucoup la culture, l'écologie, le féminisme et surtout mettre en avant les territoires. Pour ça que je me balade, en tout cas j'essaye de me balader un peu partout en Auvergne-Rhône-Alpes et aussi les animaux, c'est vrai que je l'oublie souvent. Tous les Ausha ? Tous les Ausha, je suis très très très... d'ailleurs je dois avoir des poils partout.

  • Speaker #1

    Ça ne te verra pas à la caméra.

  • Speaker #0

    Je suis très attirée par le bien-être et la condition animale. Donc on a aussi des personnes qui vont être plus attirées par la santé. par les technologies, par le sport également. Ça, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Donc, il y a d'autres personnes qui le font très bien dans la rédaction. Donc, finalement, on a aussi toutes ces spécialités qui se précisent et qui nous permettent vraiment d'avoir un champ très étendu sur tout ce qui va bien aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Très clair. Je crois qu'on arrive à la fin de notre entretien avec la dernière question qui va ouvrir peut-être des nouvelles perspectives sur ta vision des choses.

  • Speaker #0

    Quel regard portes-tu sur l'avenir du journalisme, notamment avec l'IA et les nouveaux formats de consommation de l'info ? Alors, c'est vrai que c'est une question que je ne me pose pas beaucoup puisque je suis à la radio. Et l'IA, je pense, aujourd'hui, n'est pas vraiment prête à remplacer la radio. Parce que nous, c'est vraiment nos voix. Alors, certes, elles font des voix assez dingues et assez naturelles à chaque fois. Mais nos questions qu'on va poser avec Arzen Radio... Ce ne seront pas vraiment des questions qu'une IA, je pense, pourra y penser. C'est-à-dire que nos questions, elles portent vraiment sur l'humain, le côté humain. On part toujours, bien sûr, de la base. Imaginons, je rencontre une association, on va parler de l'histoire, on va parler de la Genèse, on va parler d'émissions. Ça, une IA, elle peut y penser. Mais nous, derrière, on va vraiment choisir ce côté humain, ce côté authentique, ce côté sensible aussi, si on peut dire, sur... Oui, mais finalement, qu'est-ce que vous apporte cette association ? Comment vous, vous la vivez ? Des questions qui ne sont pas aujourd'hui vraiment posées dans les médias. En tout cas, on essaye de mettre en avant ces côtés-là. Et certes, l'IA aujourd'hui fait débat dans la profession. On en parle aussi à ces conférences de rédaction dont je parlais. C'est souvent un débat qui vient assez régulièrement. On fait des sujets aussi dessus pour voir est-ce que c'est vraiment une mauvaise chose. Aujourd'hui, une IA est capable de faire une brève. Une brève, c'est un court texte. sur l'actualité, elle en est carrément capable. Chose que les journalistes normalement faisaient avant. Aujourd'hui, elle en est capable. Donc c'est vrai qu'il y a toute cette question de remplacement. Mais aujourd'hui, j'ai la chance d'être à la radio, de ne pas encore m'être vraiment posée la question sur ça. Mais c'est sûr que c'est un débat qui va venir en premier plan dans les prochaines années.

  • Speaker #1

    Là, tu me parlais plutôt du côté éditorial, mais côté montage, puisque tu gères tout de A à Z dans tes reportages. Est-ce que l'IA va te permettre de gagner du temps ?

  • Speaker #0

    Oui, et heureusement, ça m'a déjà fait gagner pas mal de temps. Alors, j'avoue, je suis un peu... technophobe, technologiphobe, je sais pas comment on me dit ça, mais en tout cas je suis technophobe,

  • Speaker #1

    technophobe, ça parle, on vérifiera,

  • Speaker #0

    on vérifiera quand même, j'aime bien la technophobe.

  • Speaker #1

    On a compris l'idée.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, j'essaie d'éviter d'être dépendante à l'IA. Je sais que l'IA aujourd'hui peut me faire gagner un temps fou sur typiquement la rédaction des textes. Parce qu'avec nos podcasts, on a toujours un petit texte explicatif. Je pourrais demander à l'IA de me faire ce texte-là. Sauf que je veux pas être rentrée en dépendance avec... Parce que pour moi c'est vraiment... Ça serait vraiment un écueil de faire ça. Je gagnerais du temps, certes, mais est-ce que ce temps sera véritablement gagné pour une bonne raison ? Je ne suis vraiment pas sûre. Après, l'IA aujourd'hui m'aide typiquement dans le montage avant, j'écoutais les interviews et je les retranscrivais à la main. Alors ça me prenait un temps. Certes, le sujet, je le connaissais par cœur. Il n'y avait aucun souci. Mais aujourd'hui, heureusement, il y a des logiciels de retranscription qui le font très bien et qui me font gagner un temps fou et qui me permettent de... de mettre l'accent sur d'autres thèmes qui me portent, qui aujourd'hui sont nécessaires. Mais voilà, il y a des bons et des mauvais côtés de l'IA, mais pour moi, il ne faut vraiment pas tomber dans l'écueil de se dire « il peut faire mon travail à ma place » . Non, on va perdre ce côté authentique si on se tourne vers là.

  • Speaker #1

    Très clair. Est-ce que tu penses que les jeunes générations adopteront peut-être plus facilement l'IA ? Que ce soit pour les médias radio, télé, web, print, tu portes quel regard sur la nouvelle génération de journalistes qui va arriver ?

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai que nous en études, on en a très peu parlé. Et pourtant, je suis sortie d'études il y a à peine cinq ans. Mais on en a vraiment très très peu parlé de tout ça. Aujourd'hui, est-ce que c'est devenu vraiment un sujet proéminent dans les études journalistiques ? J'en sais rien. Mais je pense qu'avec toujours cette volonté de gain de temps. Mais après, ça dépend. Est-ce que c'est un gain de temps ? pour aller toujours plus vite. Ou au contraire, un gain de temps et l'utiliser pour aller plus en profondeur dans les sujets. Travailler mieux. Pour travailler mieux, exactement. Ça dépend vraiment de comment est utilisée cette IA. Et j'espère que les anciennes... Dommage. Les nouvelles générations seront sensibilisées sur cette volonté de travailler mieux grâce à l'IA et pas simplement d'accumuler les buzz parce qu'on a le temps de les trouver. A voir.

  • Speaker #1

    Quel beau mot de la fin. Je te remercie beaucoup, Marie-Belle, d'être venue jusqu'à moi dans cette journée chargée de reportages grenoblois. Je sais que ton temps est compté, donc je vais te libérer. Mais c'était un vrai plaisir de partager ces quelques, j'imagine, 40 minutes avec toi.

  • Speaker #0

    C'était un plaisir partagé. Je suis très contente d'avoir fait cet exercice. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #1

    Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #0

    Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment. Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #1

    Je vous souhaite un très bon moment.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. À bientôt. À bientôt.

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