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Afrique du Sud: autour du sommet des BRICS - Par Mustapha SEHIMI cover
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Le 8ème jour

Afrique du Sud: autour du sommet des BRICS - Par Mustapha SEHIMI

Afrique du Sud: autour du sommet des BRICS - Par Mustapha SEHIMI

08min |06/06/2023
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Description

A l’approche du sommet annuel des BRICS en Afrique du Sud, pas moins de 19 pays ont soumis des demandes d’adhésion -13 ont demandé officiellement à rejoindre cette alliance, tandis que 6 autres l’ont fait de manière informelle. Qu’en est-il du Maroc?


Le prochain sommet annuel des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) est prévu pour la fin du mois d’août. Il vient de faire l’objet, les 1er et 2 juin courant, d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de ces cinq pays dans la ville du Cap, en Afrique du Sud.


Ce qui donne une forte visibilité internationale à cette organisation cette fois-ci, c’est la participation de la Fédération de Russie. Vladimir Poutine sera-t-il présent? La responsable sud-africaine, Naledi Pandor, a esquivé cette question et a surtout mis en cause les puissances occidentales: «Nous ne pouvons pas permettre qu’un conflit dans une partie du monde, en Ukraine, remplace l’ambition d’éradiquer la pauvreté qui est le plus grand défi mondial».


Et d’ajouter que les pays occidentaux avaient «failli dans la coopération» car «le sort des pauvres est oublié» et «l′attention et les ressources des pays riches sont engagées dans un conflit mondial». Selon elle, «nous devons inverser la tendance».


Cela dit, comment se présente l’éventuelle participation du maître du Kremlin? Un mandat d’arrêt a été émis contre lui le 17 mars dernier par la Cour pénale internationale (CPI). L’Afrique du Sud a ratifié, comme 123 autres membres, le statut de la CPI. A ce titre, elle a l’obligation d’exécuter tous ses mandats d’arrêt. Cette question divise pourtant les juristes.


Pour certains, un pays doit respecter l′immunité des chefs d’Etat qui n’ont pas adhéré à la Cour. C’est le cas de la Russie, qui n’a pas ratifié en effet le traité de Rome instituant la CPI. Comme pour sécuriser le sommet des BRICS, le gouvernement sud-africain a adopté un texte accordant l’immunité diplomatique aux participants, une mesure standard sans doute pour l’organisation des conférences internationales mais qui n’en prend pas moins un relief particulier avec Poutine, haut responsable d’une puissance nucléaire, membre du Conseil de sécurité.


La diligence particulière du procureur de la CPI, Karim Khan, à lancer un mandat d’arrêt contre Poutine s’apparente à une politique des «deux poids, deux mesures».


La Cour est en effet saisie de pas moins de 17 enquêtes internationales -dont l’Afghanistan et la Palestine- conduites avec beaucoup moins de célérité et de mobilisation. Poutine sera-t-il à ce sommet? La réponse par la négative paraît bien s’imposer, ne serait-ce que parce que la guerre en Ukraine lui impose d’être au Kremlin...


Les BRICS sont un groupe dont le terme initial a été inventé en 2001, sous le nom BRIC, avant l’ajout de l’Afrique du Sud en 2011. Les cinq membres actuels présentent des traits différenciés: le Brésil, l′Inde et la Chine sont considérés comme les grandes puissances émergentes.


Lire la suite  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

A l’approche du sommet annuel des BRICS en Afrique du Sud, pas moins de 19 pays ont soumis des demandes d’adhésion -13 ont demandé officiellement à rejoindre cette alliance, tandis que 6 autres l’ont fait de manière informelle. Qu’en est-il du Maroc?


Le prochain sommet annuel des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) est prévu pour la fin du mois d’août. Il vient de faire l’objet, les 1er et 2 juin courant, d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de ces cinq pays dans la ville du Cap, en Afrique du Sud.


Ce qui donne une forte visibilité internationale à cette organisation cette fois-ci, c’est la participation de la Fédération de Russie. Vladimir Poutine sera-t-il présent? La responsable sud-africaine, Naledi Pandor, a esquivé cette question et a surtout mis en cause les puissances occidentales: «Nous ne pouvons pas permettre qu’un conflit dans une partie du monde, en Ukraine, remplace l’ambition d’éradiquer la pauvreté qui est le plus grand défi mondial».


Et d’ajouter que les pays occidentaux avaient «failli dans la coopération» car «le sort des pauvres est oublié» et «l′attention et les ressources des pays riches sont engagées dans un conflit mondial». Selon elle, «nous devons inverser la tendance».


Cela dit, comment se présente l’éventuelle participation du maître du Kremlin? Un mandat d’arrêt a été émis contre lui le 17 mars dernier par la Cour pénale internationale (CPI). L’Afrique du Sud a ratifié, comme 123 autres membres, le statut de la CPI. A ce titre, elle a l’obligation d’exécuter tous ses mandats d’arrêt. Cette question divise pourtant les juristes.


Pour certains, un pays doit respecter l′immunité des chefs d’Etat qui n’ont pas adhéré à la Cour. C’est le cas de la Russie, qui n’a pas ratifié en effet le traité de Rome instituant la CPI. Comme pour sécuriser le sommet des BRICS, le gouvernement sud-africain a adopté un texte accordant l’immunité diplomatique aux participants, une mesure standard sans doute pour l’organisation des conférences internationales mais qui n’en prend pas moins un relief particulier avec Poutine, haut responsable d’une puissance nucléaire, membre du Conseil de sécurité.


La diligence particulière du procureur de la CPI, Karim Khan, à lancer un mandat d’arrêt contre Poutine s’apparente à une politique des «deux poids, deux mesures».


La Cour est en effet saisie de pas moins de 17 enquêtes internationales -dont l’Afghanistan et la Palestine- conduites avec beaucoup moins de célérité et de mobilisation. Poutine sera-t-il à ce sommet? La réponse par la négative paraît bien s’imposer, ne serait-ce que parce que la guerre en Ukraine lui impose d’être au Kremlin...


Les BRICS sont un groupe dont le terme initial a été inventé en 2001, sous le nom BRIC, avant l’ajout de l’Afrique du Sud en 2011. Les cinq membres actuels présentent des traits différenciés: le Brésil, l′Inde et la Chine sont considérés comme les grandes puissances émergentes.


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Le prochain sommet annuel des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) est prévu pour la fin du mois d’août. Il vient de faire l’objet, les 1er et 2 juin courant, d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de ces cinq pays dans la ville du Cap, en Afrique du Sud.


Ce qui donne une forte visibilité internationale à cette organisation cette fois-ci, c’est la participation de la Fédération de Russie. Vladimir Poutine sera-t-il présent? La responsable sud-africaine, Naledi Pandor, a esquivé cette question et a surtout mis en cause les puissances occidentales: «Nous ne pouvons pas permettre qu’un conflit dans une partie du monde, en Ukraine, remplace l’ambition d’éradiquer la pauvreté qui est le plus grand défi mondial».


Et d’ajouter que les pays occidentaux avaient «failli dans la coopération» car «le sort des pauvres est oublié» et «l′attention et les ressources des pays riches sont engagées dans un conflit mondial». Selon elle, «nous devons inverser la tendance».


Cela dit, comment se présente l’éventuelle participation du maître du Kremlin? Un mandat d’arrêt a été émis contre lui le 17 mars dernier par la Cour pénale internationale (CPI). L’Afrique du Sud a ratifié, comme 123 autres membres, le statut de la CPI. A ce titre, elle a l’obligation d’exécuter tous ses mandats d’arrêt. Cette question divise pourtant les juristes.


Pour certains, un pays doit respecter l′immunité des chefs d’Etat qui n’ont pas adhéré à la Cour. C’est le cas de la Russie, qui n’a pas ratifié en effet le traité de Rome instituant la CPI. Comme pour sécuriser le sommet des BRICS, le gouvernement sud-africain a adopté un texte accordant l’immunité diplomatique aux participants, une mesure standard sans doute pour l’organisation des conférences internationales mais qui n’en prend pas moins un relief particulier avec Poutine, haut responsable d’une puissance nucléaire, membre du Conseil de sécurité.


La diligence particulière du procureur de la CPI, Karim Khan, à lancer un mandat d’arrêt contre Poutine s’apparente à une politique des «deux poids, deux mesures».


La Cour est en effet saisie de pas moins de 17 enquêtes internationales -dont l’Afghanistan et la Palestine- conduites avec beaucoup moins de célérité et de mobilisation. Poutine sera-t-il à ce sommet? La réponse par la négative paraît bien s’imposer, ne serait-ce que parce que la guerre en Ukraine lui impose d’être au Kremlin...


Les BRICS sont un groupe dont le terme initial a été inventé en 2001, sous le nom BRIC, avant l’ajout de l’Afrique du Sud en 2011. Les cinq membres actuels présentent des traits différenciés: le Brésil, l′Inde et la Chine sont considérés comme les grandes puissances émergentes.


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A l’approche du sommet annuel des BRICS en Afrique du Sud, pas moins de 19 pays ont soumis des demandes d’adhésion -13 ont demandé officiellement à rejoindre cette alliance, tandis que 6 autres l’ont fait de manière informelle. Qu’en est-il du Maroc?


Le prochain sommet annuel des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) est prévu pour la fin du mois d’août. Il vient de faire l’objet, les 1er et 2 juin courant, d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de ces cinq pays dans la ville du Cap, en Afrique du Sud.


Ce qui donne une forte visibilité internationale à cette organisation cette fois-ci, c’est la participation de la Fédération de Russie. Vladimir Poutine sera-t-il présent? La responsable sud-africaine, Naledi Pandor, a esquivé cette question et a surtout mis en cause les puissances occidentales: «Nous ne pouvons pas permettre qu’un conflit dans une partie du monde, en Ukraine, remplace l’ambition d’éradiquer la pauvreté qui est le plus grand défi mondial».


Et d’ajouter que les pays occidentaux avaient «failli dans la coopération» car «le sort des pauvres est oublié» et «l′attention et les ressources des pays riches sont engagées dans un conflit mondial». Selon elle, «nous devons inverser la tendance».


Cela dit, comment se présente l’éventuelle participation du maître du Kremlin? Un mandat d’arrêt a été émis contre lui le 17 mars dernier par la Cour pénale internationale (CPI). L’Afrique du Sud a ratifié, comme 123 autres membres, le statut de la CPI. A ce titre, elle a l’obligation d’exécuter tous ses mandats d’arrêt. Cette question divise pourtant les juristes.


Pour certains, un pays doit respecter l′immunité des chefs d’Etat qui n’ont pas adhéré à la Cour. C’est le cas de la Russie, qui n’a pas ratifié en effet le traité de Rome instituant la CPI. Comme pour sécuriser le sommet des BRICS, le gouvernement sud-africain a adopté un texte accordant l’immunité diplomatique aux participants, une mesure standard sans doute pour l’organisation des conférences internationales mais qui n’en prend pas moins un relief particulier avec Poutine, haut responsable d’une puissance nucléaire, membre du Conseil de sécurité.


La diligence particulière du procureur de la CPI, Karim Khan, à lancer un mandat d’arrêt contre Poutine s’apparente à une politique des «deux poids, deux mesures».


La Cour est en effet saisie de pas moins de 17 enquêtes internationales -dont l’Afghanistan et la Palestine- conduites avec beaucoup moins de célérité et de mobilisation. Poutine sera-t-il à ce sommet? La réponse par la négative paraît bien s’imposer, ne serait-ce que parce que la guerre en Ukraine lui impose d’être au Kremlin...


Les BRICS sont un groupe dont le terme initial a été inventé en 2001, sous le nom BRIC, avant l’ajout de l’Afrique du Sud en 2011. Les cinq membres actuels présentent des traits différenciés: le Brésil, l′Inde et la Chine sont considérés comme les grandes puissances émergentes.


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