Pendant longtemps le Crak connu sous le nom de « Begbouga » au Maroc, était considéré la drogue la plus dangereuse dans le monde des stupéfiants. Une substance dérivée de la cacaine qui a provoqué un incroyable désastre chez les consommateurs. Dès son arrivée à la fin des années 90, les jeunes en quête d’un speed qui atteint rapidement le cerveau, s’y sont aveuglement plongés.

Les effets du « Begbouga » sont fortement indésirables : Dépression, anxiété, irritabilité, troubles respiratoires…et finissent généralement par se donner volontairement la mort.

Des années plus tard, le Cristal Meth fait son entrée au Maroc, beaucoup plus puissant et s’attaque dangereusement au cerveau en provoquant des comportements d’extrême agressivité avec des actes impulsifs de violence.

Contrairement au Crak qui s’aspire, le Cristal Meth se fume aussi sous forme de cristaux, mais il s’avale sous forme de capsules et de comprimés et s’injecte dans les veines sous forme de poudre.

Tout récemment, une autre drogue encore plus puissante que les deux précédentes, fait son introduction au pays et cette fois-ci, la crainte et l’inquiétude tire la sonnette d’alarme. L’boufa, une substance qui contient plusieurs produits chimiques et toxiques, déclenche chez les consommateurs une énergie accrue très aggravée aux risques de provoquer des tachycardies.

Appelé le toc de la cocaine, L’boufa un dérivé du Crak et du Cristal, a déjà fait son lot de victimes. Plusieurs jeunes à la fleur de l’âge, décide brusquement de mettre fin à leur vie. Il peut aussi engendrer des réactions d’inconscience. Le consommateur perd complétement les pédales et devient incapable d’assumer ses actes.

Pour écouler leur came toxique, les dealers ont trouvé leur terrain de prédilection dans les espaces scolaires. Vendue à 50 dh la dose, cette nouvelle drogue dure fait des ravages parmi les lycéens. L’boufa plaît aux jeunes. Il leur provoque une sensation de plaisir extraordinaire.

L’boufa provoque une montée immédiate qui se caractérise par une forte stimulation mentale. Il donne l’impression de rêve et s’achève à la descente et ne peut continuer qu’avec une nouvelle prise. Il est alors très difficile de ne pas renouveler sa consommation. Après donc un premier essai, l’envie et le grand désir d’un second devient indispensable et au fur à mesure, la super sensation se transforme en pire cauchemar.

Au dernier festival du « Boulevard » à Casablanca, nombreuses personnes ont été agressées par des individus très jeunes et très agressifs. Ils se sont attaqués aux spectateurs sans aucune pitié et sans aucun motif. Après leur mobilisation par les éléments de la police judiciaire, il s’est avéré que les malfaiteurs avaient tous consommé cette maudite substance.

L’boufa attaque irréversiblement le système nerveux et rend le consommateur très agressif au point de perdre la raison. C’est un phénomène qui commence à prendre des proportions très inquiétantes au sein des établissements scolaires. Sa consommation en milieu scolaire a tendance à progresser parce qu’elle intéresse une cliente de plus en plus jeune.

Certes, depuis l’alarme qui a été lancé par un grand nombre d’établissements scolaires à Casablanca sur l’extrême gravité de la dramatique situation des élèves consommateurs, les parents font tout leur possible pour contrôler leurs enfants, mais il faut admettre que les jeunes d’aujourd’hui sont devenus plus exigeants et réclament leur droit à la liberté. Ils ne veulent plus avoir l’impression d’être guidés par leurs parents, L’boufa leur donne la certitude d’être capable d’assumer leur responsabilité.

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