Description
La réponse de Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la sécurité, vice-président de la Commission européenne, à une question écrite de l'eurodéputé Brice Hortefeux sur le détournement de l'aide humanitaire par le Polisario et ses liens suspects avec les organisations terroristes, laisse perplexe et pousse à s'interroger sur ce que l'UE serait en train de tramer au sujet de l'intégrité territoriale du Maroc.
M. Borrell a tout bonnement blanchi le Polisario de toute accusation de quelque ordre que ce soit en écrivant, noir sur blanc, que "la Commission européenne n'a décelé à ce jour aucune preuve de détournement de l'aide" et que l'UE "ne dispose pas d'informations sur une éventuelle collaboration entre le Polisario et des groupes terroristes".
Sans nuancer, le vice-président de la Commission européenne ne s'est même pas offert le luxe du doute, frappant ainsi de nullité un rapport de l'Europe elle-même, celui de l'Office Européen de lutte anti-fraude-OLAF, qui a fait état de "grands détournements de l’aide humanitaire, pendant plus de quatre décennies par les dirigeants du Polisario et les responsables algériens".
Dans la foulée, Borrell a aussi allègrement enjambé les conclusions accablantes à ce sujet des rapports d’inspections du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et du Programme alimentaire mondial de l’ONU.
Même le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, passe aux yeux de Borrell pour un affabulateur, lui qui a attiré l'attention dans son rapport au Conseil de sécurité sur le Sahara, sur "les détournements par le Polisario de l’aide humanitaire et financière destinée aux populations dans les camps de Tindouf".
M. Guterres avait signalé dans son rapport que le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme dispose d'informations sur le détournement par le Polisario des aides humanitaires ainsi que des fonds dans les camps de Tindouf.
Le scandale des détournements, qui est un secret de polichinelle, semble ainsi échapper au seul Borrell, ce haut responsable de l'UE qui n'en est pas à sa première ineptie envers le Maroc. Sa déclaration anachronique en août dernier, où il est allé à contre sens de la position de l'UE en préconisant "une consultation pour que le peuple sahraoui décide de son avenir" (!?), renseigne sur le fond de pensée de cet homme qui semble s'aligner sans gêne du côté des chantres du séparatisme.
Lire la suite
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.





