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La France est-elle toujours une démocratie ? - Par Gabriel BANON cover
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Le 8ème jour

La France est-elle toujours une démocratie ? - Par Gabriel BANON

La France est-elle toujours une démocratie ? - Par Gabriel BANON

06min |05/06/2023
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L’entêtement mêlé d’orgueil dont l’actuel président de la République fait preuve ces jours derniers face à l’ampleur des manifestations populaires à l’encontre de la réforme des retraites, illustre le proverbe français : « il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ».


La réforme des retraites, une des promesses électorales du candidat-président Emmanuel Macron, a fait l’objet d’un passage en force à l’Assemblée Nationale, le temple de la démocratie en France. Cette fameuse réforme, n’a guère été votée, au risque de se voir mise en minorité lors du suffrage parlementaire, mais par le désormais tristement célèbre « 49.3 ».


Ce suprême subterfuge de la Constitution de la Ve République, a été édicté en grande partie, dans un contexte particulier, celui de l’après Seconde Guerre mondiale. Le « 49.3 » avait été prévu pour faire face à l’instabilité chronique et paralysante de la IVe République, par le général de Gaulle. 


Malgré sa légalité constitutionnelle, est-ce un déni de démocratie, au sens étymologique du terme, puisque ce même mot de « démocratie » (dérivé du grec ancien, chez des philosophes tels que Platon ou Aristote, « démokratia ») signifie littéralement, à partir d’un binôme conceptuel et tout à la fois d’une combinaison sémantique, « dêmos » pour « peuple » et « kratos » pour « pouvoir), « pouvoir du peuple » ? 


C’est donc une mesure légale sur le plan institutionnel, mais illégitime sur le plan démocratique.


C’est cela, très précisément, qui manque le plus, aujourd’hui, à l’actuelle constitution française, laquelle, par ce recours quasi permanent à ce même « 49.3 » lorsque la composition partisane du parlement ne permet pas le vote d’une loi, qui sort ainsi du cadre proprement démocratique ! 


Le peuple n’a pas voulu donner une majorité au pouvoir en place. Au lieu de contourner cette volonté du peuple par l’usage abusif du 49.3, il faut avoir le courage de la « Dissolution ».


La Ve République vit-elle une crise de régime, plus encore que politique ou sociale ? 


Au vu de cette confusion linguistique entre les concepts de « légalité institutionnelle », certes garantie par la Constitution elle-même, et de « légitimité populaire » », est-ce la notion même de « démocratie » qui, en l’occurrence, se voit poluée par ce recours aussi répétitif qu’excessif au « 49.3 », en France, donnant par là souvent l’impression, non sans raison, d’être une démocratie politique, voire oligarchique, bien plus qu’une démocratie sociale 


Lire la suite  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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L’entêtement mêlé d’orgueil dont l’actuel président de la République fait preuve ces jours derniers face à l’ampleur des manifestations populaires à l’encontre de la réforme des retraites, illustre le proverbe français : « il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ».


La réforme des retraites, une des promesses électorales du candidat-président Emmanuel Macron, a fait l’objet d’un passage en force à l’Assemblée Nationale, le temple de la démocratie en France. Cette fameuse réforme, n’a guère été votée, au risque de se voir mise en minorité lors du suffrage parlementaire, mais par le désormais tristement célèbre « 49.3 ».


Ce suprême subterfuge de la Constitution de la Ve République, a été édicté en grande partie, dans un contexte particulier, celui de l’après Seconde Guerre mondiale. Le « 49.3 » avait été prévu pour faire face à l’instabilité chronique et paralysante de la IVe République, par le général de Gaulle. 


Malgré sa légalité constitutionnelle, est-ce un déni de démocratie, au sens étymologique du terme, puisque ce même mot de « démocratie » (dérivé du grec ancien, chez des philosophes tels que Platon ou Aristote, « démokratia ») signifie littéralement, à partir d’un binôme conceptuel et tout à la fois d’une combinaison sémantique, « dêmos » pour « peuple » et « kratos » pour « pouvoir), « pouvoir du peuple » ? 


C’est donc une mesure légale sur le plan institutionnel, mais illégitime sur le plan démocratique.


C’est cela, très précisément, qui manque le plus, aujourd’hui, à l’actuelle constitution française, laquelle, par ce recours quasi permanent à ce même « 49.3 » lorsque la composition partisane du parlement ne permet pas le vote d’une loi, qui sort ainsi du cadre proprement démocratique ! 


Le peuple n’a pas voulu donner une majorité au pouvoir en place. Au lieu de contourner cette volonté du peuple par l’usage abusif du 49.3, il faut avoir le courage de la « Dissolution ».


La Ve République vit-elle une crise de régime, plus encore que politique ou sociale ? 


Au vu de cette confusion linguistique entre les concepts de « légalité institutionnelle », certes garantie par la Constitution elle-même, et de « légitimité populaire » », est-ce la notion même de « démocratie » qui, en l’occurrence, se voit poluée par ce recours aussi répétitif qu’excessif au « 49.3 », en France, donnant par là souvent l’impression, non sans raison, d’être une démocratie politique, voire oligarchique, bien plus qu’une démocratie sociale 


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La réforme des retraites, une des promesses électorales du candidat-président Emmanuel Macron, a fait l’objet d’un passage en force à l’Assemblée Nationale, le temple de la démocratie en France. Cette fameuse réforme, n’a guère été votée, au risque de se voir mise en minorité lors du suffrage parlementaire, mais par le désormais tristement célèbre « 49.3 ».


Ce suprême subterfuge de la Constitution de la Ve République, a été édicté en grande partie, dans un contexte particulier, celui de l’après Seconde Guerre mondiale. Le « 49.3 » avait été prévu pour faire face à l’instabilité chronique et paralysante de la IVe République, par le général de Gaulle. 


Malgré sa légalité constitutionnelle, est-ce un déni de démocratie, au sens étymologique du terme, puisque ce même mot de « démocratie » (dérivé du grec ancien, chez des philosophes tels que Platon ou Aristote, « démokratia ») signifie littéralement, à partir d’un binôme conceptuel et tout à la fois d’une combinaison sémantique, « dêmos » pour « peuple » et « kratos » pour « pouvoir), « pouvoir du peuple » ? 


C’est donc une mesure légale sur le plan institutionnel, mais illégitime sur le plan démocratique.


C’est cela, très précisément, qui manque le plus, aujourd’hui, à l’actuelle constitution française, laquelle, par ce recours quasi permanent à ce même « 49.3 » lorsque la composition partisane du parlement ne permet pas le vote d’une loi, qui sort ainsi du cadre proprement démocratique ! 


Le peuple n’a pas voulu donner une majorité au pouvoir en place. Au lieu de contourner cette volonté du peuple par l’usage abusif du 49.3, il faut avoir le courage de la « Dissolution ».


La Ve République vit-elle une crise de régime, plus encore que politique ou sociale ? 


Au vu de cette confusion linguistique entre les concepts de « légalité institutionnelle », certes garantie par la Constitution elle-même, et de « légitimité populaire » », est-ce la notion même de « démocratie » qui, en l’occurrence, se voit poluée par ce recours aussi répétitif qu’excessif au « 49.3 », en France, donnant par là souvent l’impression, non sans raison, d’être une démocratie politique, voire oligarchique, bien plus qu’une démocratie sociale 


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La réforme des retraites, une des promesses électorales du candidat-président Emmanuel Macron, a fait l’objet d’un passage en force à l’Assemblée Nationale, le temple de la démocratie en France. Cette fameuse réforme, n’a guère été votée, au risque de se voir mise en minorité lors du suffrage parlementaire, mais par le désormais tristement célèbre « 49.3 ».


Ce suprême subterfuge de la Constitution de la Ve République, a été édicté en grande partie, dans un contexte particulier, celui de l’après Seconde Guerre mondiale. Le « 49.3 » avait été prévu pour faire face à l’instabilité chronique et paralysante de la IVe République, par le général de Gaulle. 


Malgré sa légalité constitutionnelle, est-ce un déni de démocratie, au sens étymologique du terme, puisque ce même mot de « démocratie » (dérivé du grec ancien, chez des philosophes tels que Platon ou Aristote, « démokratia ») signifie littéralement, à partir d’un binôme conceptuel et tout à la fois d’une combinaison sémantique, « dêmos » pour « peuple » et « kratos » pour « pouvoir), « pouvoir du peuple » ? 


C’est donc une mesure légale sur le plan institutionnel, mais illégitime sur le plan démocratique.


C’est cela, très précisément, qui manque le plus, aujourd’hui, à l’actuelle constitution française, laquelle, par ce recours quasi permanent à ce même « 49.3 » lorsque la composition partisane du parlement ne permet pas le vote d’une loi, qui sort ainsi du cadre proprement démocratique ! 


Le peuple n’a pas voulu donner une majorité au pouvoir en place. Au lieu de contourner cette volonté du peuple par l’usage abusif du 49.3, il faut avoir le courage de la « Dissolution ».


La Ve République vit-elle une crise de régime, plus encore que politique ou sociale ? 


Au vu de cette confusion linguistique entre les concepts de « légalité institutionnelle », certes garantie par la Constitution elle-même, et de « légitimité populaire » », est-ce la notion même de « démocratie » qui, en l’occurrence, se voit poluée par ce recours aussi répétitif qu’excessif au « 49.3 », en France, donnant par là souvent l’impression, non sans raison, d’être une démocratie politique, voire oligarchique, bien plus qu’une démocratie sociale 


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