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Le 8ème jour

Le café : élixir de jeunesse ou légende marketing ?

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06min |21/07/2025
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Le café : élixir de jeunesse ou légende marketing ?

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Description

Rédigé par La rédaction le Vendredi 18 Juillet 2025


On le boit chaque matin comme un réflexe, un rite de passage entre sommeil et activité. Il nous réveille, nous stimule, nous rassemble. Mais derrière l’odeur chaleureuse et la gestuelle rassurante de la tasse de café fumante se cache une question bien plus sérieuse : et si cette boisson tant aimée n'était qu’un mirage en matière de santé ?

Depuis quelques années, les bienfaits supposés du café sont partout : antioxydant, protecteur cardiovasculaire, allié minceur, et désormais… élixir de jeunesse. Des publications scientifiques, relayées à l'envi par les médias, viennent régulièrement flatter notre habitude matinale. La dernière étude en date, publiée dans le European Journal of Nutrition, affirme que boire du café en quantité raisonnable pourrait ralentir le vieillissement cellulaire.

Mais à force de répéter que le café est bon pour tout, on finit par oublier de poser les vraies questions : dans quelles conditions ces bénéfices existent-ils réellement ? Sont-ils applicables à tout le monde ? Et surtout, ne sont-ils pas exagérés par l’industrie agroalimentaire qui a tout à gagner à rendre cette boisson aussi désirable que nécessaire ?

Une étude séduisante… mais qui laisse un arrière-goût


Le marché mondial du café pèse plus de 460 milliards de dollars. En faire un produit “santé” est un levier stratégique majeur. Des marques qui se présentent comme artisanales à celles qui vantent leurs capsules écologiques, toutes ont compris que le récit du “bon café” est aussi rentable qu’un bon produit.

Alors, ces études sont-elles réellement indépendantes ? N’y a-t-il pas un conflit d’intérêt latent dans cette pluie d’articles scientifiques qui oublient de préciser que leurs données s'appliquent à un sous-groupe bien précis (non-fumeurs, actifs, sans antécédents médicaux, buveurs de café noir pur) ?

Derrière chaque slogan santé, il y a une stratégie marketing. Et derrière chaque stratégie, des biais cognitifs bien exploités.

Le vieillissement ne se combat pas à la cafetière

Bien sûr, boire du café n’est pas mauvais en soi. Mais il ne faut pas non plus en faire un totem. Les facteurs du vieillissement sont multiples : génétiques, environnementaux, liés au mode de vie, à l’alimentation, à la gestion du stress, à la qualité du sommeil, à l’activité physique...

Penser qu’on peut freiner ce processus complexe en buvant un liquide noir chaque matin, c’est tomber dans une forme de paresse intellectuelle. Pire, cela peut donner un faux sentiment de sécurité.


On ne cessera jamais de boire du café. Et ce n’est pas grave. Ce qui pose problème, c’est le mensonge collectif qui entoure certaines de ses prétendues vertus. Vieillir est une réalité. C’est aussi un combat quotidien, mais un combat sérieux qui ne se gagne pas à coups de gorgées amères.

Alors oui, gardons notre café du matin. Mais débarrassons le de son aura de miracle. Parce qu’à trop chercher l’éternelle jeunesse au fond d’une tasse, on risque surtout de passer à côté de tout le reste.

café, vieillissement, antioxydants, caféine, santé, polyphénols, Maroc, anti-âge, nutrition, mortalité


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Rédigé par La rédaction le Vendredi 18 Juillet 2025


On le boit chaque matin comme un réflexe, un rite de passage entre sommeil et activité. Il nous réveille, nous stimule, nous rassemble. Mais derrière l’odeur chaleureuse et la gestuelle rassurante de la tasse de café fumante se cache une question bien plus sérieuse : et si cette boisson tant aimée n'était qu’un mirage en matière de santé ?

Depuis quelques années, les bienfaits supposés du café sont partout : antioxydant, protecteur cardiovasculaire, allié minceur, et désormais… élixir de jeunesse. Des publications scientifiques, relayées à l'envi par les médias, viennent régulièrement flatter notre habitude matinale. La dernière étude en date, publiée dans le European Journal of Nutrition, affirme que boire du café en quantité raisonnable pourrait ralentir le vieillissement cellulaire.

Mais à force de répéter que le café est bon pour tout, on finit par oublier de poser les vraies questions : dans quelles conditions ces bénéfices existent-ils réellement ? Sont-ils applicables à tout le monde ? Et surtout, ne sont-ils pas exagérés par l’industrie agroalimentaire qui a tout à gagner à rendre cette boisson aussi désirable que nécessaire ?

Une étude séduisante… mais qui laisse un arrière-goût


Le marché mondial du café pèse plus de 460 milliards de dollars. En faire un produit “santé” est un levier stratégique majeur. Des marques qui se présentent comme artisanales à celles qui vantent leurs capsules écologiques, toutes ont compris que le récit du “bon café” est aussi rentable qu’un bon produit.

Alors, ces études sont-elles réellement indépendantes ? N’y a-t-il pas un conflit d’intérêt latent dans cette pluie d’articles scientifiques qui oublient de préciser que leurs données s'appliquent à un sous-groupe bien précis (non-fumeurs, actifs, sans antécédents médicaux, buveurs de café noir pur) ?

Derrière chaque slogan santé, il y a une stratégie marketing. Et derrière chaque stratégie, des biais cognitifs bien exploités.

Le vieillissement ne se combat pas à la cafetière

Bien sûr, boire du café n’est pas mauvais en soi. Mais il ne faut pas non plus en faire un totem. Les facteurs du vieillissement sont multiples : génétiques, environnementaux, liés au mode de vie, à l’alimentation, à la gestion du stress, à la qualité du sommeil, à l’activité physique...

Penser qu’on peut freiner ce processus complexe en buvant un liquide noir chaque matin, c’est tomber dans une forme de paresse intellectuelle. Pire, cela peut donner un faux sentiment de sécurité.


On ne cessera jamais de boire du café. Et ce n’est pas grave. Ce qui pose problème, c’est le mensonge collectif qui entoure certaines de ses prétendues vertus. Vieillir est une réalité. C’est aussi un combat quotidien, mais un combat sérieux qui ne se gagne pas à coups de gorgées amères.

Alors oui, gardons notre café du matin. Mais débarrassons le de son aura de miracle. Parce qu’à trop chercher l’éternelle jeunesse au fond d’une tasse, on risque surtout de passer à côté de tout le reste.

café, vieillissement, antioxydants, caféine, santé, polyphénols, Maroc, anti-âge, nutrition, mortalité


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Rédigé par La rédaction le Vendredi 18 Juillet 2025


On le boit chaque matin comme un réflexe, un rite de passage entre sommeil et activité. Il nous réveille, nous stimule, nous rassemble. Mais derrière l’odeur chaleureuse et la gestuelle rassurante de la tasse de café fumante se cache une question bien plus sérieuse : et si cette boisson tant aimée n'était qu’un mirage en matière de santé ?

Depuis quelques années, les bienfaits supposés du café sont partout : antioxydant, protecteur cardiovasculaire, allié minceur, et désormais… élixir de jeunesse. Des publications scientifiques, relayées à l'envi par les médias, viennent régulièrement flatter notre habitude matinale. La dernière étude en date, publiée dans le European Journal of Nutrition, affirme que boire du café en quantité raisonnable pourrait ralentir le vieillissement cellulaire.

Mais à force de répéter que le café est bon pour tout, on finit par oublier de poser les vraies questions : dans quelles conditions ces bénéfices existent-ils réellement ? Sont-ils applicables à tout le monde ? Et surtout, ne sont-ils pas exagérés par l’industrie agroalimentaire qui a tout à gagner à rendre cette boisson aussi désirable que nécessaire ?

Une étude séduisante… mais qui laisse un arrière-goût


Le marché mondial du café pèse plus de 460 milliards de dollars. En faire un produit “santé” est un levier stratégique majeur. Des marques qui se présentent comme artisanales à celles qui vantent leurs capsules écologiques, toutes ont compris que le récit du “bon café” est aussi rentable qu’un bon produit.

Alors, ces études sont-elles réellement indépendantes ? N’y a-t-il pas un conflit d’intérêt latent dans cette pluie d’articles scientifiques qui oublient de préciser que leurs données s'appliquent à un sous-groupe bien précis (non-fumeurs, actifs, sans antécédents médicaux, buveurs de café noir pur) ?

Derrière chaque slogan santé, il y a une stratégie marketing. Et derrière chaque stratégie, des biais cognitifs bien exploités.

Le vieillissement ne se combat pas à la cafetière

Bien sûr, boire du café n’est pas mauvais en soi. Mais il ne faut pas non plus en faire un totem. Les facteurs du vieillissement sont multiples : génétiques, environnementaux, liés au mode de vie, à l’alimentation, à la gestion du stress, à la qualité du sommeil, à l’activité physique...

Penser qu’on peut freiner ce processus complexe en buvant un liquide noir chaque matin, c’est tomber dans une forme de paresse intellectuelle. Pire, cela peut donner un faux sentiment de sécurité.


On ne cessera jamais de boire du café. Et ce n’est pas grave. Ce qui pose problème, c’est le mensonge collectif qui entoure certaines de ses prétendues vertus. Vieillir est une réalité. C’est aussi un combat quotidien, mais un combat sérieux qui ne se gagne pas à coups de gorgées amères.

Alors oui, gardons notre café du matin. Mais débarrassons le de son aura de miracle. Parce qu’à trop chercher l’éternelle jeunesse au fond d’une tasse, on risque surtout de passer à côté de tout le reste.

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On le boit chaque matin comme un réflexe, un rite de passage entre sommeil et activité. Il nous réveille, nous stimule, nous rassemble. Mais derrière l’odeur chaleureuse et la gestuelle rassurante de la tasse de café fumante se cache une question bien plus sérieuse : et si cette boisson tant aimée n'était qu’un mirage en matière de santé ?

Depuis quelques années, les bienfaits supposés du café sont partout : antioxydant, protecteur cardiovasculaire, allié minceur, et désormais… élixir de jeunesse. Des publications scientifiques, relayées à l'envi par les médias, viennent régulièrement flatter notre habitude matinale. La dernière étude en date, publiée dans le European Journal of Nutrition, affirme que boire du café en quantité raisonnable pourrait ralentir le vieillissement cellulaire.

Mais à force de répéter que le café est bon pour tout, on finit par oublier de poser les vraies questions : dans quelles conditions ces bénéfices existent-ils réellement ? Sont-ils applicables à tout le monde ? Et surtout, ne sont-ils pas exagérés par l’industrie agroalimentaire qui a tout à gagner à rendre cette boisson aussi désirable que nécessaire ?

Une étude séduisante… mais qui laisse un arrière-goût


Le marché mondial du café pèse plus de 460 milliards de dollars. En faire un produit “santé” est un levier stratégique majeur. Des marques qui se présentent comme artisanales à celles qui vantent leurs capsules écologiques, toutes ont compris que le récit du “bon café” est aussi rentable qu’un bon produit.

Alors, ces études sont-elles réellement indépendantes ? N’y a-t-il pas un conflit d’intérêt latent dans cette pluie d’articles scientifiques qui oublient de préciser que leurs données s'appliquent à un sous-groupe bien précis (non-fumeurs, actifs, sans antécédents médicaux, buveurs de café noir pur) ?

Derrière chaque slogan santé, il y a une stratégie marketing. Et derrière chaque stratégie, des biais cognitifs bien exploités.

Le vieillissement ne se combat pas à la cafetière

Bien sûr, boire du café n’est pas mauvais en soi. Mais il ne faut pas non plus en faire un totem. Les facteurs du vieillissement sont multiples : génétiques, environnementaux, liés au mode de vie, à l’alimentation, à la gestion du stress, à la qualité du sommeil, à l’activité physique...

Penser qu’on peut freiner ce processus complexe en buvant un liquide noir chaque matin, c’est tomber dans une forme de paresse intellectuelle. Pire, cela peut donner un faux sentiment de sécurité.


On ne cessera jamais de boire du café. Et ce n’est pas grave. Ce qui pose problème, c’est le mensonge collectif qui entoure certaines de ses prétendues vertus. Vieillir est une réalité. C’est aussi un combat quotidien, mais un combat sérieux qui ne se gagne pas à coups de gorgées amères.

Alors oui, gardons notre café du matin. Mais débarrassons le de son aura de miracle. Parce qu’à trop chercher l’éternelle jeunesse au fond d’une tasse, on risque surtout de passer à côté de tout le reste.

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