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Le 8ème jour

Maroc-Espagne : la fermeture des douanes de Sebta et Melilla ravive les tensions feutrées

Maroc-Espagne : la fermeture des douanes de Sebta et Melilla ravive les tensions feutrées

05min |17/07/2025
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05min |17/07/2025
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Description

Rédigé par Hajar DEHANE le Vendredi 11 Juillet 2025


Le Maroc ferme les douanes de Sebta et Melilla : simple mesure logistique ou message diplomatique ? Analyse des tensions sous-jacentes avec l’Espagne.

Ceuta et Melilla : zones tampons ou cicatrices ouvertes ?

Difficile de croire aux coïncidences. Alors que l’Espagne vient tout juste d’accueillir à Madrid Abdellah El Arabi, représentant du front séparatiste du Polisario, lors du congrès du Parti populaire (PP), Rabat choisit ce moment précis pour couper le robinet douanier. Un geste discret, mais d’une précision chirurgicale. Officiellement, aucun lien n’est établi. Mais sur le terrain, les douanes sont bel et bien fermées.

Ce n’est pas la première fois que le Maroc réagit par des mesures de ce type à ce qu’il considère comme des manquements ou des provocations. L’histoire récente en témoigne : en 2021, l’accueil clandestin de Brahim Ghali en Espagne avait déjà conduit à une crise diplomatique majeure. Et aujourd’hui encore, la mémoire de cet épisode reste vive dans les arcanes du ministère marocain des Affaires étrangères.

Marhaba 2025 : la variable logistique ou l’argument commode ?

Certains observateurs tempèrent l’ampleur de la décision. Ils y voient une manœuvre purement logistique, inscrite dans le cadre de l’opération « Marhaba 2025 », qui mobilise, chaque été, des dizaines de milliers d’agents, policiers, douaniers, médecins et volontaires pour assurer le retour sécurisé des Marocains résidant à l’étranger.

Un argument avancé également par les autorités espagnoles, qui ont rappelé que les accords bilatéraux prévoient bien la possibilité de suspendre temporairement le trafic des marchandises en cas d’afflux massif. D’après une source du ministère espagnol des Affaires étrangères, citée par Europa Press, « les deux douanes travaillent conjointement pour adapter les flux aux contraintes saisonnières ».

Mais cette justification tient-elle vraiment, alors que l'on parle ici de deux points névralgiques du commerce transfrontalier ? Dans les faits, le Maroc dispose d’autres moyens pour fluidifier le passage des voyageurs sans bloquer totalement l’acheminement des marchandises.

Le Sahara, boussole immuable de la diplomatie marocaine

Plus qu’une rupture, cette fermeture pourrait être interprétée comme un avertissement en sourdine. Une manière de rappeler que le Maroc n’oublie rien, et surtout pas les jeux d’ambiguïté. Une pause, certes, mais une pause choisie, contrôlée, et stratégiquement orchestrée.

Il ne s’agit pas d’une escalade ouverte, mais d’un rappel à l’ordre. En diplomatie, les silences pèsent parfois plus que les mots. Et cette fois, c’est un silence qui résonne des deux côtés de la frontière.


Un test discret, mais décisif

Ce nouvel épisode montre, une fois encore, que les relations entre Rabat et Madrid restent fragiles, soumises à des équilibres subtils et parfois instables. La coopération semble solide sur le papier, mais le moindre faux pas peut relancer les crispations. Le dossier du Sahara, loin d’être marginal, reste le noyau dur de la position marocaine.

À travers la fermeture des douanes, le Royaume n’envoie pas seulement un message à l’Espagne. Il réaffirme une ligne de fond : toute reconnaissance, même symbolique, des thèses séparatistes est inacceptable. Et face à cette réalité, aucune opération logistique ne saurait faire écran.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Rédigé par Hajar DEHANE le Vendredi 11 Juillet 2025


Le Maroc ferme les douanes de Sebta et Melilla : simple mesure logistique ou message diplomatique ? Analyse des tensions sous-jacentes avec l’Espagne.

Ceuta et Melilla : zones tampons ou cicatrices ouvertes ?

Difficile de croire aux coïncidences. Alors que l’Espagne vient tout juste d’accueillir à Madrid Abdellah El Arabi, représentant du front séparatiste du Polisario, lors du congrès du Parti populaire (PP), Rabat choisit ce moment précis pour couper le robinet douanier. Un geste discret, mais d’une précision chirurgicale. Officiellement, aucun lien n’est établi. Mais sur le terrain, les douanes sont bel et bien fermées.

Ce n’est pas la première fois que le Maroc réagit par des mesures de ce type à ce qu’il considère comme des manquements ou des provocations. L’histoire récente en témoigne : en 2021, l’accueil clandestin de Brahim Ghali en Espagne avait déjà conduit à une crise diplomatique majeure. Et aujourd’hui encore, la mémoire de cet épisode reste vive dans les arcanes du ministère marocain des Affaires étrangères.

Marhaba 2025 : la variable logistique ou l’argument commode ?

Certains observateurs tempèrent l’ampleur de la décision. Ils y voient une manœuvre purement logistique, inscrite dans le cadre de l’opération « Marhaba 2025 », qui mobilise, chaque été, des dizaines de milliers d’agents, policiers, douaniers, médecins et volontaires pour assurer le retour sécurisé des Marocains résidant à l’étranger.

Un argument avancé également par les autorités espagnoles, qui ont rappelé que les accords bilatéraux prévoient bien la possibilité de suspendre temporairement le trafic des marchandises en cas d’afflux massif. D’après une source du ministère espagnol des Affaires étrangères, citée par Europa Press, « les deux douanes travaillent conjointement pour adapter les flux aux contraintes saisonnières ».

Mais cette justification tient-elle vraiment, alors que l'on parle ici de deux points névralgiques du commerce transfrontalier ? Dans les faits, le Maroc dispose d’autres moyens pour fluidifier le passage des voyageurs sans bloquer totalement l’acheminement des marchandises.

Le Sahara, boussole immuable de la diplomatie marocaine

Plus qu’une rupture, cette fermeture pourrait être interprétée comme un avertissement en sourdine. Une manière de rappeler que le Maroc n’oublie rien, et surtout pas les jeux d’ambiguïté. Une pause, certes, mais une pause choisie, contrôlée, et stratégiquement orchestrée.

Il ne s’agit pas d’une escalade ouverte, mais d’un rappel à l’ordre. En diplomatie, les silences pèsent parfois plus que les mots. Et cette fois, c’est un silence qui résonne des deux côtés de la frontière.


Un test discret, mais décisif

Ce nouvel épisode montre, une fois encore, que les relations entre Rabat et Madrid restent fragiles, soumises à des équilibres subtils et parfois instables. La coopération semble solide sur le papier, mais le moindre faux pas peut relancer les crispations. Le dossier du Sahara, loin d’être marginal, reste le noyau dur de la position marocaine.

À travers la fermeture des douanes, le Royaume n’envoie pas seulement un message à l’Espagne. Il réaffirme une ligne de fond : toute reconnaissance, même symbolique, des thèses séparatistes est inacceptable. Et face à cette réalité, aucune opération logistique ne saurait faire écran.


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Le Maroc ferme les douanes de Sebta et Melilla : simple mesure logistique ou message diplomatique ? Analyse des tensions sous-jacentes avec l’Espagne.

Ceuta et Melilla : zones tampons ou cicatrices ouvertes ?

Difficile de croire aux coïncidences. Alors que l’Espagne vient tout juste d’accueillir à Madrid Abdellah El Arabi, représentant du front séparatiste du Polisario, lors du congrès du Parti populaire (PP), Rabat choisit ce moment précis pour couper le robinet douanier. Un geste discret, mais d’une précision chirurgicale. Officiellement, aucun lien n’est établi. Mais sur le terrain, les douanes sont bel et bien fermées.

Ce n’est pas la première fois que le Maroc réagit par des mesures de ce type à ce qu’il considère comme des manquements ou des provocations. L’histoire récente en témoigne : en 2021, l’accueil clandestin de Brahim Ghali en Espagne avait déjà conduit à une crise diplomatique majeure. Et aujourd’hui encore, la mémoire de cet épisode reste vive dans les arcanes du ministère marocain des Affaires étrangères.

Marhaba 2025 : la variable logistique ou l’argument commode ?

Certains observateurs tempèrent l’ampleur de la décision. Ils y voient une manœuvre purement logistique, inscrite dans le cadre de l’opération « Marhaba 2025 », qui mobilise, chaque été, des dizaines de milliers d’agents, policiers, douaniers, médecins et volontaires pour assurer le retour sécurisé des Marocains résidant à l’étranger.

Un argument avancé également par les autorités espagnoles, qui ont rappelé que les accords bilatéraux prévoient bien la possibilité de suspendre temporairement le trafic des marchandises en cas d’afflux massif. D’après une source du ministère espagnol des Affaires étrangères, citée par Europa Press, « les deux douanes travaillent conjointement pour adapter les flux aux contraintes saisonnières ».

Mais cette justification tient-elle vraiment, alors que l'on parle ici de deux points névralgiques du commerce transfrontalier ? Dans les faits, le Maroc dispose d’autres moyens pour fluidifier le passage des voyageurs sans bloquer totalement l’acheminement des marchandises.

Le Sahara, boussole immuable de la diplomatie marocaine

Plus qu’une rupture, cette fermeture pourrait être interprétée comme un avertissement en sourdine. Une manière de rappeler que le Maroc n’oublie rien, et surtout pas les jeux d’ambiguïté. Une pause, certes, mais une pause choisie, contrôlée, et stratégiquement orchestrée.

Il ne s’agit pas d’une escalade ouverte, mais d’un rappel à l’ordre. En diplomatie, les silences pèsent parfois plus que les mots. Et cette fois, c’est un silence qui résonne des deux côtés de la frontière.


Un test discret, mais décisif

Ce nouvel épisode montre, une fois encore, que les relations entre Rabat et Madrid restent fragiles, soumises à des équilibres subtils et parfois instables. La coopération semble solide sur le papier, mais le moindre faux pas peut relancer les crispations. Le dossier du Sahara, loin d’être marginal, reste le noyau dur de la position marocaine.

À travers la fermeture des douanes, le Royaume n’envoie pas seulement un message à l’Espagne. Il réaffirme une ligne de fond : toute reconnaissance, même symbolique, des thèses séparatistes est inacceptable. Et face à cette réalité, aucune opération logistique ne saurait faire écran.


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Le Maroc ferme les douanes de Sebta et Melilla : simple mesure logistique ou message diplomatique ? Analyse des tensions sous-jacentes avec l’Espagne.

Ceuta et Melilla : zones tampons ou cicatrices ouvertes ?

Difficile de croire aux coïncidences. Alors que l’Espagne vient tout juste d’accueillir à Madrid Abdellah El Arabi, représentant du front séparatiste du Polisario, lors du congrès du Parti populaire (PP), Rabat choisit ce moment précis pour couper le robinet douanier. Un geste discret, mais d’une précision chirurgicale. Officiellement, aucun lien n’est établi. Mais sur le terrain, les douanes sont bel et bien fermées.

Ce n’est pas la première fois que le Maroc réagit par des mesures de ce type à ce qu’il considère comme des manquements ou des provocations. L’histoire récente en témoigne : en 2021, l’accueil clandestin de Brahim Ghali en Espagne avait déjà conduit à une crise diplomatique majeure. Et aujourd’hui encore, la mémoire de cet épisode reste vive dans les arcanes du ministère marocain des Affaires étrangères.

Marhaba 2025 : la variable logistique ou l’argument commode ?

Certains observateurs tempèrent l’ampleur de la décision. Ils y voient une manœuvre purement logistique, inscrite dans le cadre de l’opération « Marhaba 2025 », qui mobilise, chaque été, des dizaines de milliers d’agents, policiers, douaniers, médecins et volontaires pour assurer le retour sécurisé des Marocains résidant à l’étranger.

Un argument avancé également par les autorités espagnoles, qui ont rappelé que les accords bilatéraux prévoient bien la possibilité de suspendre temporairement le trafic des marchandises en cas d’afflux massif. D’après une source du ministère espagnol des Affaires étrangères, citée par Europa Press, « les deux douanes travaillent conjointement pour adapter les flux aux contraintes saisonnières ».

Mais cette justification tient-elle vraiment, alors que l'on parle ici de deux points névralgiques du commerce transfrontalier ? Dans les faits, le Maroc dispose d’autres moyens pour fluidifier le passage des voyageurs sans bloquer totalement l’acheminement des marchandises.

Le Sahara, boussole immuable de la diplomatie marocaine

Plus qu’une rupture, cette fermeture pourrait être interprétée comme un avertissement en sourdine. Une manière de rappeler que le Maroc n’oublie rien, et surtout pas les jeux d’ambiguïté. Une pause, certes, mais une pause choisie, contrôlée, et stratégiquement orchestrée.

Il ne s’agit pas d’une escalade ouverte, mais d’un rappel à l’ordre. En diplomatie, les silences pèsent parfois plus que les mots. Et cette fois, c’est un silence qui résonne des deux côtés de la frontière.


Un test discret, mais décisif

Ce nouvel épisode montre, une fois encore, que les relations entre Rabat et Madrid restent fragiles, soumises à des équilibres subtils et parfois instables. La coopération semble solide sur le papier, mais le moindre faux pas peut relancer les crispations. Le dossier du Sahara, loin d’être marginal, reste le noyau dur de la position marocaine.

À travers la fermeture des douanes, le Royaume n’envoie pas seulement un message à l’Espagne. Il réaffirme une ligne de fond : toute reconnaissance, même symbolique, des thèses séparatistes est inacceptable. Et face à cette réalité, aucune opération logistique ne saurait faire écran.


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