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Lumière sur... L'Imagerie Scientifique

Lumière sur... L'Imagerie Scientifique

16min |26/02/2025
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Lumière sur... L'Imagerie Scientifique

Lumière sur... L'Imagerie Scientifique

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Description

Dans cet épisode, on plonge dans l'univers fascinant de l'imagerie scientifique avec Émilie Steimetz et Lauriane Poloni, techniciennes au laboratoire Biogéosciences (CNRS/Université Bourgogne Europe) à Dijon. Comment analyser une roche sans la détruire ? Comment les climatologues reconstituent des environnements passés à partir d'un échantillon minuscule ? Et comment les physiciens scrutent l'infiniment petit ? Tout ça grâce à l'imagerie, cet outil magique qui permet de rendre visible l'invisible. De la microfluorescence X à la tomographie 3D, nos deux invitées nous expliquent comment elles utilisent ces technologies de pointe pour aider la recherche. Anecdotes surprenantes, collaborations et défis du quotidien : découvrez l'envers du décor de ce métier méconnu, mais essentiel à la science d'aujourd'hui.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Lumière sur l'imagerie scientifique avec Émilie Steimetz et Lauriane Polini, technicienne au laboratoire Biogéosciences à Dijon. Comment les géologues peuvent-ils analyser la composition d'une roche sans l'abîmer ? Comment les climatologues peuvent-ils déterminer les environnements passés à partir d'un échantillon minuscule ? Comment les physiciens étudient le comportement des matériaux à une échelle infiniment petite ? Rendre visible l'invisible et répondre à ce genre de défis, c'est le rôle de l'imagerie, un outil indispensable à la recherche. Aujourd'hui, j'ai l'honneur de recevoir deux techniciennes qui sont les yeux des chercheuses et chercheurs, Émilie Stemmets et Lauriane Polony. Bonjour à toutes les deux !

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Émilie, Lauriane, vous êtes toutes les deux techniciennes sur la plateforme Gizmo du laboratoire biogéosciences à Dijon et êtes spécialisées sur l'aspect imagerie de la plateforme. Alors déjà, pour qu'on puisse se donner une idée, quand on parle d'imagerie, on pense tout de suite à l'imagerie médicale, les IRM, etc. Avec quoi travaillez-vous comme machine ? Est-ce qu'elles sont différentes de celles qu'on connaît dans le domaine médical ? Émilie ?

  • Speaker #1

    Alors oui, tout d'abord nous travaillons sur un secteur dédié à l'imagerie scientifique et nous avons plusieurs domaines de compétences. Nous avons particulièrement trois domaines, un domaine dédié à l'imagerie scientifique claire avec des microscopes électroniques à balayage et puis ensuite nous avons un secteur dédié à la microfluorescence X et puis ensuite nous avons toute une partie dédiée à l'imagerie 3D. Donc c'est là où les machines vont le plus ressembler à ce qui est fait dans le milieu médical.

  • Speaker #0

    Lauriane ?

  • Speaker #2

    Oui, sur le secteur d'imagerie 3D, on utilise deux technologies principalement. Tout ce qui va être scanner surfacique avec projection d'un motif sur un objet. Et après, on va refaire en 3D l'objet en question. Et aussi tout ce qui va être la micro-tomographie à rayons X qui consiste à... prendre des radios sur un objet qui fait une rotation, donc sur 360 degrés de l'objet, et ensuite, avec nos logiciels, on va pouvoir reconstruire et refaire l'objet en 3D.

  • Speaker #0

    Donc c'est pas uniquement des photos, en fait, c'est en 3D. Émilie ?

  • Speaker #1

    Pour cet exemple-là particulièrement, oui, ça va être de la 3D. Après, en ce qui concerne le microscope électronique à balayage ou la microfluorescence X, on va plus obtenir des imageries chimiques. Et cette fois-ci, elles seront donc en 2D. Et ça nous apportera donc une information sur la composition de l'échantillon et plus seulement sur sa structure externe, finalement.

  • Speaker #0

    Mais alors, comment ça fonctionne exactement ? Est-ce que vous répondez à des commandes de chercheuses et chercheurs qui auraient besoin d'analyser un sujet en particulier ? Ou est-ce que vous choisissez ce que vous analysez ? Lauriane ?

  • Speaker #2

    Alors, en fait, c'est le fonctionnement de la recherche, c'est des dépôts de projets qui sont faits. Et après validation de ces dépôts, les chercheurs vont venir nous faire des demandes d'analyse. Ensuite, on va pouvoir conseiller les chercheurs en échangeant avec eux sur les différentes techniques qui sont possibles de faire. Après consultation, on va pouvoir organiser notre travail autour de l'ordonnement d'analyse.

  • Speaker #1

    On est aussi en collaboration avec des partenaires extérieurs. On a certes les chercheurs à l'intérieur du laboratoire, mais on a aussi d'autres partenaires publics, qui sont par exemple l'INRAE à Dijon. On va réaliser ce qu'on appelle des prestations, c'est-à-dire qu'on va compléter leurs méthodes avec nos méthodes, donc compléter leurs analyses avec nos analyses. Donc ça va être une démarche qui va être plus spécifique en fonction de leurs besoins.

  • Speaker #0

    Quels sont les échantillons que vous recevez et que vous analysez ? Vous avez des exemples peut-être ? Lauriane ?

  • Speaker #2

    Sur les échantillons qu'on analyse, on peut avoir de l'échantillon biologique, donc par exemple des souris, des campagnols, sur des problématiques plutôt d'évolution. Et on peut aussi avoir des échantillons type fossiles ou sédiments qui vont par exemple être utilisés pour des analyses chimiques en utilisant différents appareils et aussi sur des problématiques plutôt paléontologiques ou sédimentaires.

  • Speaker #1

    Oui, compréhension des environnements de dépôt de ces échantillons, compréhension des anciennes conditions dans lesquelles ils sont déposés. Donc c'est comprendre le passé, c'est de la recherche purement fondamentale.

  • Speaker #0

    Combien de temps ça prend justement ? Parce que quand on parle de recherche fondamentale, en général ça prend beaucoup de temps. Est-ce que l'analyse d'un objet ça prend beaucoup de temps ? On a du mal à se rendre compte ? Vous avez des exemples ?

  • Speaker #1

    Alors ça va totalement être dépendant de l'objet. Donc sur un même appareil, une analyse peut prendre 5 minutes. Je pense notamment au microscope électronique à balayage, c'est de l'observation. Donc on va pouvoir avoir tout de suite une image en 5 minutes de temps. Après ce qui va être beaucoup plus long c'est quand on va commencer à par exemple faire une cartographie chimique des éléments. Donc là ça peut prendre de 1h jusqu'à 90h. si l'appareil le permet. Donc c'est totalement dépendant de l'objet, de l'étude, de ce qu'on souhaite observer, de ce que le chercheur souhaite obtenir. Et c'est là où notre rôle va être fondamental, puisqu'on va essayer de le conseiller au mieux, de trouver les paramètres qui vont concilier à la fois un résultat probant et un temps d'analyse raisonnable.

  • Speaker #0

    On dit que vous vous rendez visible. L'invisible, est-ce que vous avez eu des surprises justement en mettant la lumière sur certains échantillons et en les analysant ?

  • Speaker #2

    Oui, par exemple, on a eu un échantillon fossile qui a été passé sur des appareils de surface SIC ou plutôt des appareils destinés à modéliser en 3D l'échantillon. Et ensuite, il est passé dans une seconde machine pour faire une cartographie chimique. Et à ce moment-là, on s'est rendu compte que chimiquement, ça révélait la présence d'un fossile qui était invisible à l'œil nu justement.

  • Speaker #0

    Émile.

  • Speaker #1

    Puis il y a d'autres méthodes aussi que Lauriane a notamment développées au sein du laboratoire qui consistent à mettre en lumière les tissus mous qui sont à l'intérieur d'un squelette, enfin qui sont autour d'un squelette. Et donc en injectant de l'iodine, elle nous rend visibles les muscles qui jusqu'à présent étaient invisibles pour nos machines. Donc c'est un petit côté magique l'imagerie.

  • Speaker #0

    Wow, tous ces équipements sont à la pointe de la technologie et c'est du coup vos outils de travail. Je ne doute pas que vous les chouchoutiez au quotidien.

  • Speaker #2

    Oui, on les chouchoute. On a notamment tout ce qui va être la maintenance de nos appareils, qu'on surveille étroitement, parce que comme on fait de l'imagerie, plus on est précis, mieux c'est. C'est même indispensable. Et du coup, on a tout ce qui va être les maintenances, les calibrations de nos appareils. Sur certaines grosses machines, on a des contrats de maintenance avec nos fournisseurs qui viennent faire des interventions, s'assurer que vraiment la machine reste conforme. En plus, on a des appareils qui produisent des rayonnements ionisants, donc c'est indispensable d'un point de vue sécurité également de régulièrement contrôler nos appareils. Et ensuite, on va avoir tout ce qui va être nous en local qu'on peut faire. Donc ça va être s'assurer régulièrement des bonnes calibrations, qu'on n'ait pas de déformations, de réductions, ou par exemple sur des images prises avec des appareils photo type photo 2D, des meubles.

  • Speaker #1

    Et puis, on a quand même à cœur, au laboratoire, il y a quand même une... toute une partie de transmission et de formation. Il y a plusieurs personnels qui peuvent utiliser nos machines. Il est nécessaire de s'assurer que la machine soit opérationnelle pour l'utilisateur suivant. Et puis, surtout, aussi vérifier que l'opérateur ne commet pas d'impair quant à des appareils qui peuvent coûter une certaine somme.

  • Speaker #0

    C'est déjà arrivé ?

  • Speaker #2

    Oui, oui. Ça arrive heureusement pas fréquemment. On a par exemple sur un appareil qu'on laisse manipuler notamment par des étudiants, qui normalement c'est un appareil que les étudiants peuvent manipuler tout seuls, on les forme bien sûr, et un jour un étudiant débarque en nous annonçant qu'il avait perdu une pièce dans la machine, qui est normalement une enceinte qui est entièrement fermée et isolée, et grâce entre guillemets à lui, on a découvert qu'il y avait une petite faille, que même le constructeur était surpris de découvrir. que c'était complètement, pour lui, invraisemblable qu'une pièce se loge là. Et finalement, il a fallu faire appel à notre fournisseur qui vient entièrement démonter la machine pour récupérer cette pièce.

  • Speaker #0

    Un mal pour un bien, en fait, finalement.

  • Speaker #2

    Alors, oui et non. Parce qu'on a quand même dû faire appel au constructeur. Mais finalement, oui, grâce à lui, on a pu modifier nos protocoles. Et ça nous permet, une nouvelle fois,

  • Speaker #1

    de nous remettre en question pour résoudre les problèmes du quotidien dans lesquels on n'était pas... Ce n'est pas opérationnel, forcément.

  • Speaker #0

    Tous les résultats, justement, que vous sortez avec cette imagerie, qu'est-ce qu'ils deviennent derrière ? Ils ressortent dans des publications scientifiques, j'imagine. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Oui, la plupart du temps, nos images sont faites pour illustrer des propos, pour enteriner des hypothèses. Donc oui, le but principal, c'est d'illustrer les publications scientifiques. Après... Nous faisons toutes les deux parties de la cellule communication du laboratoire. Donc nos images servent aussi de support sur des supports de communication type plaquettes, kakémonos, etc.

  • Speaker #2

    C'est grâce à nos images justement qu'on arrive à illustrer, à montrer ce qu'on fait et on les utilise pour tout ce qui va être vulgarisation scientifique et notamment lors des fêtes de la science qui s'est passée dernièrement.

  • Speaker #0

    Alors les chercheuses et chercheurs ne sont pas vos seuls collègues. au laboratoire ? Je pense notamment à vos homologues parfois dans d'autres laboratoires, d'autres plateformes ?

  • Speaker #1

    Oui, en fait, notre métier est tellement technique que nous nous devons d'échanger avec nos homologues. Nous nous devons de nous informer sur les nouvelles techniques et c'est par cet échange notamment très riche qu'on peut obtenir des informations. On a évidemment plein de partenariats. On ne travaille pas tout seul dans notre laboratoire et c'est nécessaire d'aller voir aussi ailleurs comment ils fonctionnent, comment ils font, comment ils mettent en place certains protocoles, comment ils les appliquent sur la sécurité aussi notamment.

  • Speaker #2

    Il y a des réseaux qui existent, justement le réseau REGEF qui est un réseau expérimental plutôt dédié à la géochimie mais qui est français, qui a été porté par le CNRS et d'autres organismes publics pour justement permettre cette veille technologique. parmi les utilisateurs. Donc ce gros réseau à l'échelle nationale est divisé en plusieurs sous-réseaux pour vraiment que chaque entre guillemets spécialité rencontre leurs homologues, leurs collègues, sur des problématiques qu'ils ont en commun. Et ensuite, il y a nous localement, par exemple, quand on a des problématiques sur des machines, ça peut arriver qu'on contacte d'autres universités, d'autres labos de recherche, qui ont les mêmes appareils que nous. Et du coup, on va échanger avec eux pour trouver, nous, localement, des solutions sur des problématiques qu'on rencontre fréquemment.

  • Speaker #1

    Il y a aussi un pan de notre métier qui consiste à effectuer une veille technologique. Donc, on doit connaître les évolutions de nos technologies. Mais pour pouvoir acheter ces évolutions, il faut aussi qu'on se renseigne sur le fait qu'on soit seul ou pas sur l'ensemble du secteur. Pour éviter la... la concurrence des loyales ou des choses comme ça. Donc, il faut qu'on s'assure que nous soyons seuls à pouvoir avoir cette technique et pour ça, on est obligés de se mettre en réseau, de communiquer entre nous pour savoir qui achète quoi et quand parce que ça reste de l'argent public et il faut que ces dépenses soient réfléchies et utiles à l'ensemble de la communauté scientifique.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a d'autres plateformes qui sont semblables à la plateforme Gizmo ailleurs en France ou peut-être dans le monde ?

  • Speaker #1

    Il y en a effectivement plein, plein d'autres. La plus proche de nous et celle qui nous ressemble fortement, c'est celle qui est à Besançon, la plateforme PIT, qui a des sujets de recherche qui sont proches des thématiques qui sont développées aussi dans notre laboratoire à biogéosciences. Donc oui, après, en France, effectivement, il y en a aussi plein d'autres. Mais de par la géographie, on travaille plus facilement proche de nous, forcément.

  • Speaker #0

    Alors, au laboratoire, toutes les deux, Émilie et Lauriane, on peut dire que vous cumulez les activités ? Qu'est-ce que vous faites exactement au laboratoire ? Quelles sont vos missions, mis à part techniciennes, sur la plateforme Gizmo ?

  • Speaker #2

    Alors nos missions, ce qu'on appelle nous des missions transversales, c'est en fait toutes les missions qui participent activement à la vie d'un laboratoire. Donc il y a tout ce qui va être les missions d'hygiène et sécurité. Moi personnellement, je suis conseillère en radioprotection, donc c'est moi qui dois m'assurer que nos utilisateurs sont protégés et manipulent dans des bonnes conditions nos appareils qui produisent des rayonnements ionisants. Ensuite, on a d'autres collègues qui sont assistants de prévention, secouristes du travail, voilà tout cet univers de l'hygiène et sécurité, qui est très important pour travailler dans de bonnes conditions. Et ensuite, on fait également partie de la cellule communication de notre laboratoire. Donc, on va participer à tout ce qui va être la communication graphique aussi.

  • Speaker #1

    Il y a aussi toute la partie... Appuyer à l'enseignement, parce que nous sommes dans une UFR, une unité de formation et de recherche, donc nous accueillons énormément d'étudiants au sein de notre plateforme. Nous sommes là en appui pour expliquer nos techniques, la transmission du savoir technique, plus que l'ivresse et ce que les chercheurs peuvent transmettre.

  • Speaker #0

    Justement, en parlant de transmission, comment on accède à ce métier ? Quels ont été... vos parcours, vos études, comment vous avez fait pour en arriver là ? Émilie ?

  • Speaker #1

    Donc moi, j'ai obtenu un Master 2 en biotechnologie végétale, donc c'est très très très éloigné de ce que je fais actuellement. Mais ce diplôme m'a permis d'intégrer un CDD de 3 ans à l'INRA de Dijon. À l'époque, c'était l'INRA, pas l'INRAE. À l'INRA de Dijon. Et puis ensuite, j'ai passé un concours externe pour être technicienne dans le laboratoire biogéosciences. Et il y a deux ans, il y a eu une opportunité de concours interne pour pouvoir évoluer, donc je suis passée assistante ingénieure. Donc c'est globalement un cursus universitaire et ensuite des opportunités de CDD, puis des concours externes et internes qui m'ont permis d'arriver jusque-là.

  • Speaker #0

    Lauriane ?

  • Speaker #2

    Moi, j'ai commencé dans le monde scientifique, tout simplement par le parcours universitaire, un peu comme Elimini. J'ai fait ma licence de biologie à Dijon. Et ensuite, à la fin de ma troisième année, il y a eu une ouverture de poste au laboratoire bio-géosciences par concours externe. J'ai postulé, j'ai réussi le concours et ensuite j'ai été embauchée à bio-géosciences. Là actuellement, du coup, je veux continuer mes études pour progresser dans ma carrière et c'est pour ça que j'ai commencé un diplôme d'établissement de l'école pratique de haute étude en SVT pour pouvoir progresser et améliorer mes compétences et encore plus en développer.

  • Speaker #0

    Tout en restant du coup sur la plateforme Gizmo ou vous voyez plus loin ?

  • Speaker #2

    Actuellement, je vais continuer à rester à Biogéosciences. Moi, j'y suis très bien. On fait tout pour travailler en bonne condition chez nous. Donc après, ce sera suivant les opportunités que je rencontre.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous auriez un conseil pour celles et ceux qui souhaiteraient se lancer dans une carrière similaire à la vôtre du coup ?

  • Speaker #1

    Notre conseil, il reflètera peut-être un peu notre parcours professionnel. C'est de saisir toutes les opportunités qui s'offrent à eux. Donc peut-être des stages, des opportunités de CDD. Et puis...

  • Speaker #2

    Oui, c'est vraiment de se renseigner sur ce qui est possible de faire, sachant que dans le monde de la recherche, c'est un monde qui est très vaste. Un petit peu pour tous les niveaux aussi, j'ai envie de dire. Et à la fois, les gens qui ont envie de travailler là-dedans, il ne faut pas qu'ils hésitent à se lancer, à se renseigner et surtout à saisir les opportunités et à tenter le coup, en fait.

  • Speaker #0

    Merci à toutes les deux d'avoir mis la lumière sur votre métier et vos parcours. À très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt. Merci.

  • Speaker #0

    C'était Lumière sur... l'imagerie scientifique avec Émilie Steimetz et Lauriane Polini, technicienne au laboratoire BioGéosciences à Dijon.

Description

Dans cet épisode, on plonge dans l'univers fascinant de l'imagerie scientifique avec Émilie Steimetz et Lauriane Poloni, techniciennes au laboratoire Biogéosciences (CNRS/Université Bourgogne Europe) à Dijon. Comment analyser une roche sans la détruire ? Comment les climatologues reconstituent des environnements passés à partir d'un échantillon minuscule ? Et comment les physiciens scrutent l'infiniment petit ? Tout ça grâce à l'imagerie, cet outil magique qui permet de rendre visible l'invisible. De la microfluorescence X à la tomographie 3D, nos deux invitées nous expliquent comment elles utilisent ces technologies de pointe pour aider la recherche. Anecdotes surprenantes, collaborations et défis du quotidien : découvrez l'envers du décor de ce métier méconnu, mais essentiel à la science d'aujourd'hui.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Lumière sur l'imagerie scientifique avec Émilie Steimetz et Lauriane Polini, technicienne au laboratoire Biogéosciences à Dijon. Comment les géologues peuvent-ils analyser la composition d'une roche sans l'abîmer ? Comment les climatologues peuvent-ils déterminer les environnements passés à partir d'un échantillon minuscule ? Comment les physiciens étudient le comportement des matériaux à une échelle infiniment petite ? Rendre visible l'invisible et répondre à ce genre de défis, c'est le rôle de l'imagerie, un outil indispensable à la recherche. Aujourd'hui, j'ai l'honneur de recevoir deux techniciennes qui sont les yeux des chercheuses et chercheurs, Émilie Stemmets et Lauriane Polony. Bonjour à toutes les deux !

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Émilie, Lauriane, vous êtes toutes les deux techniciennes sur la plateforme Gizmo du laboratoire biogéosciences à Dijon et êtes spécialisées sur l'aspect imagerie de la plateforme. Alors déjà, pour qu'on puisse se donner une idée, quand on parle d'imagerie, on pense tout de suite à l'imagerie médicale, les IRM, etc. Avec quoi travaillez-vous comme machine ? Est-ce qu'elles sont différentes de celles qu'on connaît dans le domaine médical ? Émilie ?

  • Speaker #1

    Alors oui, tout d'abord nous travaillons sur un secteur dédié à l'imagerie scientifique et nous avons plusieurs domaines de compétences. Nous avons particulièrement trois domaines, un domaine dédié à l'imagerie scientifique claire avec des microscopes électroniques à balayage et puis ensuite nous avons un secteur dédié à la microfluorescence X et puis ensuite nous avons toute une partie dédiée à l'imagerie 3D. Donc c'est là où les machines vont le plus ressembler à ce qui est fait dans le milieu médical.

  • Speaker #0

    Lauriane ?

  • Speaker #2

    Oui, sur le secteur d'imagerie 3D, on utilise deux technologies principalement. Tout ce qui va être scanner surfacique avec projection d'un motif sur un objet. Et après, on va refaire en 3D l'objet en question. Et aussi tout ce qui va être la micro-tomographie à rayons X qui consiste à... prendre des radios sur un objet qui fait une rotation, donc sur 360 degrés de l'objet, et ensuite, avec nos logiciels, on va pouvoir reconstruire et refaire l'objet en 3D.

  • Speaker #0

    Donc c'est pas uniquement des photos, en fait, c'est en 3D. Émilie ?

  • Speaker #1

    Pour cet exemple-là particulièrement, oui, ça va être de la 3D. Après, en ce qui concerne le microscope électronique à balayage ou la microfluorescence X, on va plus obtenir des imageries chimiques. Et cette fois-ci, elles seront donc en 2D. Et ça nous apportera donc une information sur la composition de l'échantillon et plus seulement sur sa structure externe, finalement.

  • Speaker #0

    Mais alors, comment ça fonctionne exactement ? Est-ce que vous répondez à des commandes de chercheuses et chercheurs qui auraient besoin d'analyser un sujet en particulier ? Ou est-ce que vous choisissez ce que vous analysez ? Lauriane ?

  • Speaker #2

    Alors, en fait, c'est le fonctionnement de la recherche, c'est des dépôts de projets qui sont faits. Et après validation de ces dépôts, les chercheurs vont venir nous faire des demandes d'analyse. Ensuite, on va pouvoir conseiller les chercheurs en échangeant avec eux sur les différentes techniques qui sont possibles de faire. Après consultation, on va pouvoir organiser notre travail autour de l'ordonnement d'analyse.

  • Speaker #1

    On est aussi en collaboration avec des partenaires extérieurs. On a certes les chercheurs à l'intérieur du laboratoire, mais on a aussi d'autres partenaires publics, qui sont par exemple l'INRAE à Dijon. On va réaliser ce qu'on appelle des prestations, c'est-à-dire qu'on va compléter leurs méthodes avec nos méthodes, donc compléter leurs analyses avec nos analyses. Donc ça va être une démarche qui va être plus spécifique en fonction de leurs besoins.

  • Speaker #0

    Quels sont les échantillons que vous recevez et que vous analysez ? Vous avez des exemples peut-être ? Lauriane ?

  • Speaker #2

    Sur les échantillons qu'on analyse, on peut avoir de l'échantillon biologique, donc par exemple des souris, des campagnols, sur des problématiques plutôt d'évolution. Et on peut aussi avoir des échantillons type fossiles ou sédiments qui vont par exemple être utilisés pour des analyses chimiques en utilisant différents appareils et aussi sur des problématiques plutôt paléontologiques ou sédimentaires.

  • Speaker #1

    Oui, compréhension des environnements de dépôt de ces échantillons, compréhension des anciennes conditions dans lesquelles ils sont déposés. Donc c'est comprendre le passé, c'est de la recherche purement fondamentale.

  • Speaker #0

    Combien de temps ça prend justement ? Parce que quand on parle de recherche fondamentale, en général ça prend beaucoup de temps. Est-ce que l'analyse d'un objet ça prend beaucoup de temps ? On a du mal à se rendre compte ? Vous avez des exemples ?

  • Speaker #1

    Alors ça va totalement être dépendant de l'objet. Donc sur un même appareil, une analyse peut prendre 5 minutes. Je pense notamment au microscope électronique à balayage, c'est de l'observation. Donc on va pouvoir avoir tout de suite une image en 5 minutes de temps. Après ce qui va être beaucoup plus long c'est quand on va commencer à par exemple faire une cartographie chimique des éléments. Donc là ça peut prendre de 1h jusqu'à 90h. si l'appareil le permet. Donc c'est totalement dépendant de l'objet, de l'étude, de ce qu'on souhaite observer, de ce que le chercheur souhaite obtenir. Et c'est là où notre rôle va être fondamental, puisqu'on va essayer de le conseiller au mieux, de trouver les paramètres qui vont concilier à la fois un résultat probant et un temps d'analyse raisonnable.

  • Speaker #0

    On dit que vous vous rendez visible. L'invisible, est-ce que vous avez eu des surprises justement en mettant la lumière sur certains échantillons et en les analysant ?

  • Speaker #2

    Oui, par exemple, on a eu un échantillon fossile qui a été passé sur des appareils de surface SIC ou plutôt des appareils destinés à modéliser en 3D l'échantillon. Et ensuite, il est passé dans une seconde machine pour faire une cartographie chimique. Et à ce moment-là, on s'est rendu compte que chimiquement, ça révélait la présence d'un fossile qui était invisible à l'œil nu justement.

  • Speaker #0

    Émile.

  • Speaker #1

    Puis il y a d'autres méthodes aussi que Lauriane a notamment développées au sein du laboratoire qui consistent à mettre en lumière les tissus mous qui sont à l'intérieur d'un squelette, enfin qui sont autour d'un squelette. Et donc en injectant de l'iodine, elle nous rend visibles les muscles qui jusqu'à présent étaient invisibles pour nos machines. Donc c'est un petit côté magique l'imagerie.

  • Speaker #0

    Wow, tous ces équipements sont à la pointe de la technologie et c'est du coup vos outils de travail. Je ne doute pas que vous les chouchoutiez au quotidien.

  • Speaker #2

    Oui, on les chouchoute. On a notamment tout ce qui va être la maintenance de nos appareils, qu'on surveille étroitement, parce que comme on fait de l'imagerie, plus on est précis, mieux c'est. C'est même indispensable. Et du coup, on a tout ce qui va être les maintenances, les calibrations de nos appareils. Sur certaines grosses machines, on a des contrats de maintenance avec nos fournisseurs qui viennent faire des interventions, s'assurer que vraiment la machine reste conforme. En plus, on a des appareils qui produisent des rayonnements ionisants, donc c'est indispensable d'un point de vue sécurité également de régulièrement contrôler nos appareils. Et ensuite, on va avoir tout ce qui va être nous en local qu'on peut faire. Donc ça va être s'assurer régulièrement des bonnes calibrations, qu'on n'ait pas de déformations, de réductions, ou par exemple sur des images prises avec des appareils photo type photo 2D, des meubles.

  • Speaker #1

    Et puis, on a quand même à cœur, au laboratoire, il y a quand même une... toute une partie de transmission et de formation. Il y a plusieurs personnels qui peuvent utiliser nos machines. Il est nécessaire de s'assurer que la machine soit opérationnelle pour l'utilisateur suivant. Et puis, surtout, aussi vérifier que l'opérateur ne commet pas d'impair quant à des appareils qui peuvent coûter une certaine somme.

  • Speaker #0

    C'est déjà arrivé ?

  • Speaker #2

    Oui, oui. Ça arrive heureusement pas fréquemment. On a par exemple sur un appareil qu'on laisse manipuler notamment par des étudiants, qui normalement c'est un appareil que les étudiants peuvent manipuler tout seuls, on les forme bien sûr, et un jour un étudiant débarque en nous annonçant qu'il avait perdu une pièce dans la machine, qui est normalement une enceinte qui est entièrement fermée et isolée, et grâce entre guillemets à lui, on a découvert qu'il y avait une petite faille, que même le constructeur était surpris de découvrir. que c'était complètement, pour lui, invraisemblable qu'une pièce se loge là. Et finalement, il a fallu faire appel à notre fournisseur qui vient entièrement démonter la machine pour récupérer cette pièce.

  • Speaker #0

    Un mal pour un bien, en fait, finalement.

  • Speaker #2

    Alors, oui et non. Parce qu'on a quand même dû faire appel au constructeur. Mais finalement, oui, grâce à lui, on a pu modifier nos protocoles. Et ça nous permet, une nouvelle fois,

  • Speaker #1

    de nous remettre en question pour résoudre les problèmes du quotidien dans lesquels on n'était pas... Ce n'est pas opérationnel, forcément.

  • Speaker #0

    Tous les résultats, justement, que vous sortez avec cette imagerie, qu'est-ce qu'ils deviennent derrière ? Ils ressortent dans des publications scientifiques, j'imagine. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Oui, la plupart du temps, nos images sont faites pour illustrer des propos, pour enteriner des hypothèses. Donc oui, le but principal, c'est d'illustrer les publications scientifiques. Après... Nous faisons toutes les deux parties de la cellule communication du laboratoire. Donc nos images servent aussi de support sur des supports de communication type plaquettes, kakémonos, etc.

  • Speaker #2

    C'est grâce à nos images justement qu'on arrive à illustrer, à montrer ce qu'on fait et on les utilise pour tout ce qui va être vulgarisation scientifique et notamment lors des fêtes de la science qui s'est passée dernièrement.

  • Speaker #0

    Alors les chercheuses et chercheurs ne sont pas vos seuls collègues. au laboratoire ? Je pense notamment à vos homologues parfois dans d'autres laboratoires, d'autres plateformes ?

  • Speaker #1

    Oui, en fait, notre métier est tellement technique que nous nous devons d'échanger avec nos homologues. Nous nous devons de nous informer sur les nouvelles techniques et c'est par cet échange notamment très riche qu'on peut obtenir des informations. On a évidemment plein de partenariats. On ne travaille pas tout seul dans notre laboratoire et c'est nécessaire d'aller voir aussi ailleurs comment ils fonctionnent, comment ils font, comment ils mettent en place certains protocoles, comment ils les appliquent sur la sécurité aussi notamment.

  • Speaker #2

    Il y a des réseaux qui existent, justement le réseau REGEF qui est un réseau expérimental plutôt dédié à la géochimie mais qui est français, qui a été porté par le CNRS et d'autres organismes publics pour justement permettre cette veille technologique. parmi les utilisateurs. Donc ce gros réseau à l'échelle nationale est divisé en plusieurs sous-réseaux pour vraiment que chaque entre guillemets spécialité rencontre leurs homologues, leurs collègues, sur des problématiques qu'ils ont en commun. Et ensuite, il y a nous localement, par exemple, quand on a des problématiques sur des machines, ça peut arriver qu'on contacte d'autres universités, d'autres labos de recherche, qui ont les mêmes appareils que nous. Et du coup, on va échanger avec eux pour trouver, nous, localement, des solutions sur des problématiques qu'on rencontre fréquemment.

  • Speaker #1

    Il y a aussi un pan de notre métier qui consiste à effectuer une veille technologique. Donc, on doit connaître les évolutions de nos technologies. Mais pour pouvoir acheter ces évolutions, il faut aussi qu'on se renseigne sur le fait qu'on soit seul ou pas sur l'ensemble du secteur. Pour éviter la... la concurrence des loyales ou des choses comme ça. Donc, il faut qu'on s'assure que nous soyons seuls à pouvoir avoir cette technique et pour ça, on est obligés de se mettre en réseau, de communiquer entre nous pour savoir qui achète quoi et quand parce que ça reste de l'argent public et il faut que ces dépenses soient réfléchies et utiles à l'ensemble de la communauté scientifique.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a d'autres plateformes qui sont semblables à la plateforme Gizmo ailleurs en France ou peut-être dans le monde ?

  • Speaker #1

    Il y en a effectivement plein, plein d'autres. La plus proche de nous et celle qui nous ressemble fortement, c'est celle qui est à Besançon, la plateforme PIT, qui a des sujets de recherche qui sont proches des thématiques qui sont développées aussi dans notre laboratoire à biogéosciences. Donc oui, après, en France, effectivement, il y en a aussi plein d'autres. Mais de par la géographie, on travaille plus facilement proche de nous, forcément.

  • Speaker #0

    Alors, au laboratoire, toutes les deux, Émilie et Lauriane, on peut dire que vous cumulez les activités ? Qu'est-ce que vous faites exactement au laboratoire ? Quelles sont vos missions, mis à part techniciennes, sur la plateforme Gizmo ?

  • Speaker #2

    Alors nos missions, ce qu'on appelle nous des missions transversales, c'est en fait toutes les missions qui participent activement à la vie d'un laboratoire. Donc il y a tout ce qui va être les missions d'hygiène et sécurité. Moi personnellement, je suis conseillère en radioprotection, donc c'est moi qui dois m'assurer que nos utilisateurs sont protégés et manipulent dans des bonnes conditions nos appareils qui produisent des rayonnements ionisants. Ensuite, on a d'autres collègues qui sont assistants de prévention, secouristes du travail, voilà tout cet univers de l'hygiène et sécurité, qui est très important pour travailler dans de bonnes conditions. Et ensuite, on fait également partie de la cellule communication de notre laboratoire. Donc, on va participer à tout ce qui va être la communication graphique aussi.

  • Speaker #1

    Il y a aussi toute la partie... Appuyer à l'enseignement, parce que nous sommes dans une UFR, une unité de formation et de recherche, donc nous accueillons énormément d'étudiants au sein de notre plateforme. Nous sommes là en appui pour expliquer nos techniques, la transmission du savoir technique, plus que l'ivresse et ce que les chercheurs peuvent transmettre.

  • Speaker #0

    Justement, en parlant de transmission, comment on accède à ce métier ? Quels ont été... vos parcours, vos études, comment vous avez fait pour en arriver là ? Émilie ?

  • Speaker #1

    Donc moi, j'ai obtenu un Master 2 en biotechnologie végétale, donc c'est très très très éloigné de ce que je fais actuellement. Mais ce diplôme m'a permis d'intégrer un CDD de 3 ans à l'INRA de Dijon. À l'époque, c'était l'INRA, pas l'INRAE. À l'INRA de Dijon. Et puis ensuite, j'ai passé un concours externe pour être technicienne dans le laboratoire biogéosciences. Et il y a deux ans, il y a eu une opportunité de concours interne pour pouvoir évoluer, donc je suis passée assistante ingénieure. Donc c'est globalement un cursus universitaire et ensuite des opportunités de CDD, puis des concours externes et internes qui m'ont permis d'arriver jusque-là.

  • Speaker #0

    Lauriane ?

  • Speaker #2

    Moi, j'ai commencé dans le monde scientifique, tout simplement par le parcours universitaire, un peu comme Elimini. J'ai fait ma licence de biologie à Dijon. Et ensuite, à la fin de ma troisième année, il y a eu une ouverture de poste au laboratoire bio-géosciences par concours externe. J'ai postulé, j'ai réussi le concours et ensuite j'ai été embauchée à bio-géosciences. Là actuellement, du coup, je veux continuer mes études pour progresser dans ma carrière et c'est pour ça que j'ai commencé un diplôme d'établissement de l'école pratique de haute étude en SVT pour pouvoir progresser et améliorer mes compétences et encore plus en développer.

  • Speaker #0

    Tout en restant du coup sur la plateforme Gizmo ou vous voyez plus loin ?

  • Speaker #2

    Actuellement, je vais continuer à rester à Biogéosciences. Moi, j'y suis très bien. On fait tout pour travailler en bonne condition chez nous. Donc après, ce sera suivant les opportunités que je rencontre.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous auriez un conseil pour celles et ceux qui souhaiteraient se lancer dans une carrière similaire à la vôtre du coup ?

  • Speaker #1

    Notre conseil, il reflètera peut-être un peu notre parcours professionnel. C'est de saisir toutes les opportunités qui s'offrent à eux. Donc peut-être des stages, des opportunités de CDD. Et puis...

  • Speaker #2

    Oui, c'est vraiment de se renseigner sur ce qui est possible de faire, sachant que dans le monde de la recherche, c'est un monde qui est très vaste. Un petit peu pour tous les niveaux aussi, j'ai envie de dire. Et à la fois, les gens qui ont envie de travailler là-dedans, il ne faut pas qu'ils hésitent à se lancer, à se renseigner et surtout à saisir les opportunités et à tenter le coup, en fait.

  • Speaker #0

    Merci à toutes les deux d'avoir mis la lumière sur votre métier et vos parcours. À très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt. Merci.

  • Speaker #0

    C'était Lumière sur... l'imagerie scientifique avec Émilie Steimetz et Lauriane Polini, technicienne au laboratoire BioGéosciences à Dijon.

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Description

Dans cet épisode, on plonge dans l'univers fascinant de l'imagerie scientifique avec Émilie Steimetz et Lauriane Poloni, techniciennes au laboratoire Biogéosciences (CNRS/Université Bourgogne Europe) à Dijon. Comment analyser une roche sans la détruire ? Comment les climatologues reconstituent des environnements passés à partir d'un échantillon minuscule ? Et comment les physiciens scrutent l'infiniment petit ? Tout ça grâce à l'imagerie, cet outil magique qui permet de rendre visible l'invisible. De la microfluorescence X à la tomographie 3D, nos deux invitées nous expliquent comment elles utilisent ces technologies de pointe pour aider la recherche. Anecdotes surprenantes, collaborations et défis du quotidien : découvrez l'envers du décor de ce métier méconnu, mais essentiel à la science d'aujourd'hui.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Lumière sur l'imagerie scientifique avec Émilie Steimetz et Lauriane Polini, technicienne au laboratoire Biogéosciences à Dijon. Comment les géologues peuvent-ils analyser la composition d'une roche sans l'abîmer ? Comment les climatologues peuvent-ils déterminer les environnements passés à partir d'un échantillon minuscule ? Comment les physiciens étudient le comportement des matériaux à une échelle infiniment petite ? Rendre visible l'invisible et répondre à ce genre de défis, c'est le rôle de l'imagerie, un outil indispensable à la recherche. Aujourd'hui, j'ai l'honneur de recevoir deux techniciennes qui sont les yeux des chercheuses et chercheurs, Émilie Stemmets et Lauriane Polony. Bonjour à toutes les deux !

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Émilie, Lauriane, vous êtes toutes les deux techniciennes sur la plateforme Gizmo du laboratoire biogéosciences à Dijon et êtes spécialisées sur l'aspect imagerie de la plateforme. Alors déjà, pour qu'on puisse se donner une idée, quand on parle d'imagerie, on pense tout de suite à l'imagerie médicale, les IRM, etc. Avec quoi travaillez-vous comme machine ? Est-ce qu'elles sont différentes de celles qu'on connaît dans le domaine médical ? Émilie ?

  • Speaker #1

    Alors oui, tout d'abord nous travaillons sur un secteur dédié à l'imagerie scientifique et nous avons plusieurs domaines de compétences. Nous avons particulièrement trois domaines, un domaine dédié à l'imagerie scientifique claire avec des microscopes électroniques à balayage et puis ensuite nous avons un secteur dédié à la microfluorescence X et puis ensuite nous avons toute une partie dédiée à l'imagerie 3D. Donc c'est là où les machines vont le plus ressembler à ce qui est fait dans le milieu médical.

  • Speaker #0

    Lauriane ?

  • Speaker #2

    Oui, sur le secteur d'imagerie 3D, on utilise deux technologies principalement. Tout ce qui va être scanner surfacique avec projection d'un motif sur un objet. Et après, on va refaire en 3D l'objet en question. Et aussi tout ce qui va être la micro-tomographie à rayons X qui consiste à... prendre des radios sur un objet qui fait une rotation, donc sur 360 degrés de l'objet, et ensuite, avec nos logiciels, on va pouvoir reconstruire et refaire l'objet en 3D.

  • Speaker #0

    Donc c'est pas uniquement des photos, en fait, c'est en 3D. Émilie ?

  • Speaker #1

    Pour cet exemple-là particulièrement, oui, ça va être de la 3D. Après, en ce qui concerne le microscope électronique à balayage ou la microfluorescence X, on va plus obtenir des imageries chimiques. Et cette fois-ci, elles seront donc en 2D. Et ça nous apportera donc une information sur la composition de l'échantillon et plus seulement sur sa structure externe, finalement.

  • Speaker #0

    Mais alors, comment ça fonctionne exactement ? Est-ce que vous répondez à des commandes de chercheuses et chercheurs qui auraient besoin d'analyser un sujet en particulier ? Ou est-ce que vous choisissez ce que vous analysez ? Lauriane ?

  • Speaker #2

    Alors, en fait, c'est le fonctionnement de la recherche, c'est des dépôts de projets qui sont faits. Et après validation de ces dépôts, les chercheurs vont venir nous faire des demandes d'analyse. Ensuite, on va pouvoir conseiller les chercheurs en échangeant avec eux sur les différentes techniques qui sont possibles de faire. Après consultation, on va pouvoir organiser notre travail autour de l'ordonnement d'analyse.

  • Speaker #1

    On est aussi en collaboration avec des partenaires extérieurs. On a certes les chercheurs à l'intérieur du laboratoire, mais on a aussi d'autres partenaires publics, qui sont par exemple l'INRAE à Dijon. On va réaliser ce qu'on appelle des prestations, c'est-à-dire qu'on va compléter leurs méthodes avec nos méthodes, donc compléter leurs analyses avec nos analyses. Donc ça va être une démarche qui va être plus spécifique en fonction de leurs besoins.

  • Speaker #0

    Quels sont les échantillons que vous recevez et que vous analysez ? Vous avez des exemples peut-être ? Lauriane ?

  • Speaker #2

    Sur les échantillons qu'on analyse, on peut avoir de l'échantillon biologique, donc par exemple des souris, des campagnols, sur des problématiques plutôt d'évolution. Et on peut aussi avoir des échantillons type fossiles ou sédiments qui vont par exemple être utilisés pour des analyses chimiques en utilisant différents appareils et aussi sur des problématiques plutôt paléontologiques ou sédimentaires.

  • Speaker #1

    Oui, compréhension des environnements de dépôt de ces échantillons, compréhension des anciennes conditions dans lesquelles ils sont déposés. Donc c'est comprendre le passé, c'est de la recherche purement fondamentale.

  • Speaker #0

    Combien de temps ça prend justement ? Parce que quand on parle de recherche fondamentale, en général ça prend beaucoup de temps. Est-ce que l'analyse d'un objet ça prend beaucoup de temps ? On a du mal à se rendre compte ? Vous avez des exemples ?

  • Speaker #1

    Alors ça va totalement être dépendant de l'objet. Donc sur un même appareil, une analyse peut prendre 5 minutes. Je pense notamment au microscope électronique à balayage, c'est de l'observation. Donc on va pouvoir avoir tout de suite une image en 5 minutes de temps. Après ce qui va être beaucoup plus long c'est quand on va commencer à par exemple faire une cartographie chimique des éléments. Donc là ça peut prendre de 1h jusqu'à 90h. si l'appareil le permet. Donc c'est totalement dépendant de l'objet, de l'étude, de ce qu'on souhaite observer, de ce que le chercheur souhaite obtenir. Et c'est là où notre rôle va être fondamental, puisqu'on va essayer de le conseiller au mieux, de trouver les paramètres qui vont concilier à la fois un résultat probant et un temps d'analyse raisonnable.

  • Speaker #0

    On dit que vous vous rendez visible. L'invisible, est-ce que vous avez eu des surprises justement en mettant la lumière sur certains échantillons et en les analysant ?

  • Speaker #2

    Oui, par exemple, on a eu un échantillon fossile qui a été passé sur des appareils de surface SIC ou plutôt des appareils destinés à modéliser en 3D l'échantillon. Et ensuite, il est passé dans une seconde machine pour faire une cartographie chimique. Et à ce moment-là, on s'est rendu compte que chimiquement, ça révélait la présence d'un fossile qui était invisible à l'œil nu justement.

  • Speaker #0

    Émile.

  • Speaker #1

    Puis il y a d'autres méthodes aussi que Lauriane a notamment développées au sein du laboratoire qui consistent à mettre en lumière les tissus mous qui sont à l'intérieur d'un squelette, enfin qui sont autour d'un squelette. Et donc en injectant de l'iodine, elle nous rend visibles les muscles qui jusqu'à présent étaient invisibles pour nos machines. Donc c'est un petit côté magique l'imagerie.

  • Speaker #0

    Wow, tous ces équipements sont à la pointe de la technologie et c'est du coup vos outils de travail. Je ne doute pas que vous les chouchoutiez au quotidien.

  • Speaker #2

    Oui, on les chouchoute. On a notamment tout ce qui va être la maintenance de nos appareils, qu'on surveille étroitement, parce que comme on fait de l'imagerie, plus on est précis, mieux c'est. C'est même indispensable. Et du coup, on a tout ce qui va être les maintenances, les calibrations de nos appareils. Sur certaines grosses machines, on a des contrats de maintenance avec nos fournisseurs qui viennent faire des interventions, s'assurer que vraiment la machine reste conforme. En plus, on a des appareils qui produisent des rayonnements ionisants, donc c'est indispensable d'un point de vue sécurité également de régulièrement contrôler nos appareils. Et ensuite, on va avoir tout ce qui va être nous en local qu'on peut faire. Donc ça va être s'assurer régulièrement des bonnes calibrations, qu'on n'ait pas de déformations, de réductions, ou par exemple sur des images prises avec des appareils photo type photo 2D, des meubles.

  • Speaker #1

    Et puis, on a quand même à cœur, au laboratoire, il y a quand même une... toute une partie de transmission et de formation. Il y a plusieurs personnels qui peuvent utiliser nos machines. Il est nécessaire de s'assurer que la machine soit opérationnelle pour l'utilisateur suivant. Et puis, surtout, aussi vérifier que l'opérateur ne commet pas d'impair quant à des appareils qui peuvent coûter une certaine somme.

  • Speaker #0

    C'est déjà arrivé ?

  • Speaker #2

    Oui, oui. Ça arrive heureusement pas fréquemment. On a par exemple sur un appareil qu'on laisse manipuler notamment par des étudiants, qui normalement c'est un appareil que les étudiants peuvent manipuler tout seuls, on les forme bien sûr, et un jour un étudiant débarque en nous annonçant qu'il avait perdu une pièce dans la machine, qui est normalement une enceinte qui est entièrement fermée et isolée, et grâce entre guillemets à lui, on a découvert qu'il y avait une petite faille, que même le constructeur était surpris de découvrir. que c'était complètement, pour lui, invraisemblable qu'une pièce se loge là. Et finalement, il a fallu faire appel à notre fournisseur qui vient entièrement démonter la machine pour récupérer cette pièce.

  • Speaker #0

    Un mal pour un bien, en fait, finalement.

  • Speaker #2

    Alors, oui et non. Parce qu'on a quand même dû faire appel au constructeur. Mais finalement, oui, grâce à lui, on a pu modifier nos protocoles. Et ça nous permet, une nouvelle fois,

  • Speaker #1

    de nous remettre en question pour résoudre les problèmes du quotidien dans lesquels on n'était pas... Ce n'est pas opérationnel, forcément.

  • Speaker #0

    Tous les résultats, justement, que vous sortez avec cette imagerie, qu'est-ce qu'ils deviennent derrière ? Ils ressortent dans des publications scientifiques, j'imagine. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Oui, la plupart du temps, nos images sont faites pour illustrer des propos, pour enteriner des hypothèses. Donc oui, le but principal, c'est d'illustrer les publications scientifiques. Après... Nous faisons toutes les deux parties de la cellule communication du laboratoire. Donc nos images servent aussi de support sur des supports de communication type plaquettes, kakémonos, etc.

  • Speaker #2

    C'est grâce à nos images justement qu'on arrive à illustrer, à montrer ce qu'on fait et on les utilise pour tout ce qui va être vulgarisation scientifique et notamment lors des fêtes de la science qui s'est passée dernièrement.

  • Speaker #0

    Alors les chercheuses et chercheurs ne sont pas vos seuls collègues. au laboratoire ? Je pense notamment à vos homologues parfois dans d'autres laboratoires, d'autres plateformes ?

  • Speaker #1

    Oui, en fait, notre métier est tellement technique que nous nous devons d'échanger avec nos homologues. Nous nous devons de nous informer sur les nouvelles techniques et c'est par cet échange notamment très riche qu'on peut obtenir des informations. On a évidemment plein de partenariats. On ne travaille pas tout seul dans notre laboratoire et c'est nécessaire d'aller voir aussi ailleurs comment ils fonctionnent, comment ils font, comment ils mettent en place certains protocoles, comment ils les appliquent sur la sécurité aussi notamment.

  • Speaker #2

    Il y a des réseaux qui existent, justement le réseau REGEF qui est un réseau expérimental plutôt dédié à la géochimie mais qui est français, qui a été porté par le CNRS et d'autres organismes publics pour justement permettre cette veille technologique. parmi les utilisateurs. Donc ce gros réseau à l'échelle nationale est divisé en plusieurs sous-réseaux pour vraiment que chaque entre guillemets spécialité rencontre leurs homologues, leurs collègues, sur des problématiques qu'ils ont en commun. Et ensuite, il y a nous localement, par exemple, quand on a des problématiques sur des machines, ça peut arriver qu'on contacte d'autres universités, d'autres labos de recherche, qui ont les mêmes appareils que nous. Et du coup, on va échanger avec eux pour trouver, nous, localement, des solutions sur des problématiques qu'on rencontre fréquemment.

  • Speaker #1

    Il y a aussi un pan de notre métier qui consiste à effectuer une veille technologique. Donc, on doit connaître les évolutions de nos technologies. Mais pour pouvoir acheter ces évolutions, il faut aussi qu'on se renseigne sur le fait qu'on soit seul ou pas sur l'ensemble du secteur. Pour éviter la... la concurrence des loyales ou des choses comme ça. Donc, il faut qu'on s'assure que nous soyons seuls à pouvoir avoir cette technique et pour ça, on est obligés de se mettre en réseau, de communiquer entre nous pour savoir qui achète quoi et quand parce que ça reste de l'argent public et il faut que ces dépenses soient réfléchies et utiles à l'ensemble de la communauté scientifique.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a d'autres plateformes qui sont semblables à la plateforme Gizmo ailleurs en France ou peut-être dans le monde ?

  • Speaker #1

    Il y en a effectivement plein, plein d'autres. La plus proche de nous et celle qui nous ressemble fortement, c'est celle qui est à Besançon, la plateforme PIT, qui a des sujets de recherche qui sont proches des thématiques qui sont développées aussi dans notre laboratoire à biogéosciences. Donc oui, après, en France, effectivement, il y en a aussi plein d'autres. Mais de par la géographie, on travaille plus facilement proche de nous, forcément.

  • Speaker #0

    Alors, au laboratoire, toutes les deux, Émilie et Lauriane, on peut dire que vous cumulez les activités ? Qu'est-ce que vous faites exactement au laboratoire ? Quelles sont vos missions, mis à part techniciennes, sur la plateforme Gizmo ?

  • Speaker #2

    Alors nos missions, ce qu'on appelle nous des missions transversales, c'est en fait toutes les missions qui participent activement à la vie d'un laboratoire. Donc il y a tout ce qui va être les missions d'hygiène et sécurité. Moi personnellement, je suis conseillère en radioprotection, donc c'est moi qui dois m'assurer que nos utilisateurs sont protégés et manipulent dans des bonnes conditions nos appareils qui produisent des rayonnements ionisants. Ensuite, on a d'autres collègues qui sont assistants de prévention, secouristes du travail, voilà tout cet univers de l'hygiène et sécurité, qui est très important pour travailler dans de bonnes conditions. Et ensuite, on fait également partie de la cellule communication de notre laboratoire. Donc, on va participer à tout ce qui va être la communication graphique aussi.

  • Speaker #1

    Il y a aussi toute la partie... Appuyer à l'enseignement, parce que nous sommes dans une UFR, une unité de formation et de recherche, donc nous accueillons énormément d'étudiants au sein de notre plateforme. Nous sommes là en appui pour expliquer nos techniques, la transmission du savoir technique, plus que l'ivresse et ce que les chercheurs peuvent transmettre.

  • Speaker #0

    Justement, en parlant de transmission, comment on accède à ce métier ? Quels ont été... vos parcours, vos études, comment vous avez fait pour en arriver là ? Émilie ?

  • Speaker #1

    Donc moi, j'ai obtenu un Master 2 en biotechnologie végétale, donc c'est très très très éloigné de ce que je fais actuellement. Mais ce diplôme m'a permis d'intégrer un CDD de 3 ans à l'INRA de Dijon. À l'époque, c'était l'INRA, pas l'INRAE. À l'INRA de Dijon. Et puis ensuite, j'ai passé un concours externe pour être technicienne dans le laboratoire biogéosciences. Et il y a deux ans, il y a eu une opportunité de concours interne pour pouvoir évoluer, donc je suis passée assistante ingénieure. Donc c'est globalement un cursus universitaire et ensuite des opportunités de CDD, puis des concours externes et internes qui m'ont permis d'arriver jusque-là.

  • Speaker #0

    Lauriane ?

  • Speaker #2

    Moi, j'ai commencé dans le monde scientifique, tout simplement par le parcours universitaire, un peu comme Elimini. J'ai fait ma licence de biologie à Dijon. Et ensuite, à la fin de ma troisième année, il y a eu une ouverture de poste au laboratoire bio-géosciences par concours externe. J'ai postulé, j'ai réussi le concours et ensuite j'ai été embauchée à bio-géosciences. Là actuellement, du coup, je veux continuer mes études pour progresser dans ma carrière et c'est pour ça que j'ai commencé un diplôme d'établissement de l'école pratique de haute étude en SVT pour pouvoir progresser et améliorer mes compétences et encore plus en développer.

  • Speaker #0

    Tout en restant du coup sur la plateforme Gizmo ou vous voyez plus loin ?

  • Speaker #2

    Actuellement, je vais continuer à rester à Biogéosciences. Moi, j'y suis très bien. On fait tout pour travailler en bonne condition chez nous. Donc après, ce sera suivant les opportunités que je rencontre.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous auriez un conseil pour celles et ceux qui souhaiteraient se lancer dans une carrière similaire à la vôtre du coup ?

  • Speaker #1

    Notre conseil, il reflètera peut-être un peu notre parcours professionnel. C'est de saisir toutes les opportunités qui s'offrent à eux. Donc peut-être des stages, des opportunités de CDD. Et puis...

  • Speaker #2

    Oui, c'est vraiment de se renseigner sur ce qui est possible de faire, sachant que dans le monde de la recherche, c'est un monde qui est très vaste. Un petit peu pour tous les niveaux aussi, j'ai envie de dire. Et à la fois, les gens qui ont envie de travailler là-dedans, il ne faut pas qu'ils hésitent à se lancer, à se renseigner et surtout à saisir les opportunités et à tenter le coup, en fait.

  • Speaker #0

    Merci à toutes les deux d'avoir mis la lumière sur votre métier et vos parcours. À très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt. Merci.

  • Speaker #0

    C'était Lumière sur... l'imagerie scientifique avec Émilie Steimetz et Lauriane Polini, technicienne au laboratoire BioGéosciences à Dijon.

Description

Dans cet épisode, on plonge dans l'univers fascinant de l'imagerie scientifique avec Émilie Steimetz et Lauriane Poloni, techniciennes au laboratoire Biogéosciences (CNRS/Université Bourgogne Europe) à Dijon. Comment analyser une roche sans la détruire ? Comment les climatologues reconstituent des environnements passés à partir d'un échantillon minuscule ? Et comment les physiciens scrutent l'infiniment petit ? Tout ça grâce à l'imagerie, cet outil magique qui permet de rendre visible l'invisible. De la microfluorescence X à la tomographie 3D, nos deux invitées nous expliquent comment elles utilisent ces technologies de pointe pour aider la recherche. Anecdotes surprenantes, collaborations et défis du quotidien : découvrez l'envers du décor de ce métier méconnu, mais essentiel à la science d'aujourd'hui.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Lumière sur l'imagerie scientifique avec Émilie Steimetz et Lauriane Polini, technicienne au laboratoire Biogéosciences à Dijon. Comment les géologues peuvent-ils analyser la composition d'une roche sans l'abîmer ? Comment les climatologues peuvent-ils déterminer les environnements passés à partir d'un échantillon minuscule ? Comment les physiciens étudient le comportement des matériaux à une échelle infiniment petite ? Rendre visible l'invisible et répondre à ce genre de défis, c'est le rôle de l'imagerie, un outil indispensable à la recherche. Aujourd'hui, j'ai l'honneur de recevoir deux techniciennes qui sont les yeux des chercheuses et chercheurs, Émilie Stemmets et Lauriane Polony. Bonjour à toutes les deux !

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Émilie, Lauriane, vous êtes toutes les deux techniciennes sur la plateforme Gizmo du laboratoire biogéosciences à Dijon et êtes spécialisées sur l'aspect imagerie de la plateforme. Alors déjà, pour qu'on puisse se donner une idée, quand on parle d'imagerie, on pense tout de suite à l'imagerie médicale, les IRM, etc. Avec quoi travaillez-vous comme machine ? Est-ce qu'elles sont différentes de celles qu'on connaît dans le domaine médical ? Émilie ?

  • Speaker #1

    Alors oui, tout d'abord nous travaillons sur un secteur dédié à l'imagerie scientifique et nous avons plusieurs domaines de compétences. Nous avons particulièrement trois domaines, un domaine dédié à l'imagerie scientifique claire avec des microscopes électroniques à balayage et puis ensuite nous avons un secteur dédié à la microfluorescence X et puis ensuite nous avons toute une partie dédiée à l'imagerie 3D. Donc c'est là où les machines vont le plus ressembler à ce qui est fait dans le milieu médical.

  • Speaker #0

    Lauriane ?

  • Speaker #2

    Oui, sur le secteur d'imagerie 3D, on utilise deux technologies principalement. Tout ce qui va être scanner surfacique avec projection d'un motif sur un objet. Et après, on va refaire en 3D l'objet en question. Et aussi tout ce qui va être la micro-tomographie à rayons X qui consiste à... prendre des radios sur un objet qui fait une rotation, donc sur 360 degrés de l'objet, et ensuite, avec nos logiciels, on va pouvoir reconstruire et refaire l'objet en 3D.

  • Speaker #0

    Donc c'est pas uniquement des photos, en fait, c'est en 3D. Émilie ?

  • Speaker #1

    Pour cet exemple-là particulièrement, oui, ça va être de la 3D. Après, en ce qui concerne le microscope électronique à balayage ou la microfluorescence X, on va plus obtenir des imageries chimiques. Et cette fois-ci, elles seront donc en 2D. Et ça nous apportera donc une information sur la composition de l'échantillon et plus seulement sur sa structure externe, finalement.

  • Speaker #0

    Mais alors, comment ça fonctionne exactement ? Est-ce que vous répondez à des commandes de chercheuses et chercheurs qui auraient besoin d'analyser un sujet en particulier ? Ou est-ce que vous choisissez ce que vous analysez ? Lauriane ?

  • Speaker #2

    Alors, en fait, c'est le fonctionnement de la recherche, c'est des dépôts de projets qui sont faits. Et après validation de ces dépôts, les chercheurs vont venir nous faire des demandes d'analyse. Ensuite, on va pouvoir conseiller les chercheurs en échangeant avec eux sur les différentes techniques qui sont possibles de faire. Après consultation, on va pouvoir organiser notre travail autour de l'ordonnement d'analyse.

  • Speaker #1

    On est aussi en collaboration avec des partenaires extérieurs. On a certes les chercheurs à l'intérieur du laboratoire, mais on a aussi d'autres partenaires publics, qui sont par exemple l'INRAE à Dijon. On va réaliser ce qu'on appelle des prestations, c'est-à-dire qu'on va compléter leurs méthodes avec nos méthodes, donc compléter leurs analyses avec nos analyses. Donc ça va être une démarche qui va être plus spécifique en fonction de leurs besoins.

  • Speaker #0

    Quels sont les échantillons que vous recevez et que vous analysez ? Vous avez des exemples peut-être ? Lauriane ?

  • Speaker #2

    Sur les échantillons qu'on analyse, on peut avoir de l'échantillon biologique, donc par exemple des souris, des campagnols, sur des problématiques plutôt d'évolution. Et on peut aussi avoir des échantillons type fossiles ou sédiments qui vont par exemple être utilisés pour des analyses chimiques en utilisant différents appareils et aussi sur des problématiques plutôt paléontologiques ou sédimentaires.

  • Speaker #1

    Oui, compréhension des environnements de dépôt de ces échantillons, compréhension des anciennes conditions dans lesquelles ils sont déposés. Donc c'est comprendre le passé, c'est de la recherche purement fondamentale.

  • Speaker #0

    Combien de temps ça prend justement ? Parce que quand on parle de recherche fondamentale, en général ça prend beaucoup de temps. Est-ce que l'analyse d'un objet ça prend beaucoup de temps ? On a du mal à se rendre compte ? Vous avez des exemples ?

  • Speaker #1

    Alors ça va totalement être dépendant de l'objet. Donc sur un même appareil, une analyse peut prendre 5 minutes. Je pense notamment au microscope électronique à balayage, c'est de l'observation. Donc on va pouvoir avoir tout de suite une image en 5 minutes de temps. Après ce qui va être beaucoup plus long c'est quand on va commencer à par exemple faire une cartographie chimique des éléments. Donc là ça peut prendre de 1h jusqu'à 90h. si l'appareil le permet. Donc c'est totalement dépendant de l'objet, de l'étude, de ce qu'on souhaite observer, de ce que le chercheur souhaite obtenir. Et c'est là où notre rôle va être fondamental, puisqu'on va essayer de le conseiller au mieux, de trouver les paramètres qui vont concilier à la fois un résultat probant et un temps d'analyse raisonnable.

  • Speaker #0

    On dit que vous vous rendez visible. L'invisible, est-ce que vous avez eu des surprises justement en mettant la lumière sur certains échantillons et en les analysant ?

  • Speaker #2

    Oui, par exemple, on a eu un échantillon fossile qui a été passé sur des appareils de surface SIC ou plutôt des appareils destinés à modéliser en 3D l'échantillon. Et ensuite, il est passé dans une seconde machine pour faire une cartographie chimique. Et à ce moment-là, on s'est rendu compte que chimiquement, ça révélait la présence d'un fossile qui était invisible à l'œil nu justement.

  • Speaker #0

    Émile.

  • Speaker #1

    Puis il y a d'autres méthodes aussi que Lauriane a notamment développées au sein du laboratoire qui consistent à mettre en lumière les tissus mous qui sont à l'intérieur d'un squelette, enfin qui sont autour d'un squelette. Et donc en injectant de l'iodine, elle nous rend visibles les muscles qui jusqu'à présent étaient invisibles pour nos machines. Donc c'est un petit côté magique l'imagerie.

  • Speaker #0

    Wow, tous ces équipements sont à la pointe de la technologie et c'est du coup vos outils de travail. Je ne doute pas que vous les chouchoutiez au quotidien.

  • Speaker #2

    Oui, on les chouchoute. On a notamment tout ce qui va être la maintenance de nos appareils, qu'on surveille étroitement, parce que comme on fait de l'imagerie, plus on est précis, mieux c'est. C'est même indispensable. Et du coup, on a tout ce qui va être les maintenances, les calibrations de nos appareils. Sur certaines grosses machines, on a des contrats de maintenance avec nos fournisseurs qui viennent faire des interventions, s'assurer que vraiment la machine reste conforme. En plus, on a des appareils qui produisent des rayonnements ionisants, donc c'est indispensable d'un point de vue sécurité également de régulièrement contrôler nos appareils. Et ensuite, on va avoir tout ce qui va être nous en local qu'on peut faire. Donc ça va être s'assurer régulièrement des bonnes calibrations, qu'on n'ait pas de déformations, de réductions, ou par exemple sur des images prises avec des appareils photo type photo 2D, des meubles.

  • Speaker #1

    Et puis, on a quand même à cœur, au laboratoire, il y a quand même une... toute une partie de transmission et de formation. Il y a plusieurs personnels qui peuvent utiliser nos machines. Il est nécessaire de s'assurer que la machine soit opérationnelle pour l'utilisateur suivant. Et puis, surtout, aussi vérifier que l'opérateur ne commet pas d'impair quant à des appareils qui peuvent coûter une certaine somme.

  • Speaker #0

    C'est déjà arrivé ?

  • Speaker #2

    Oui, oui. Ça arrive heureusement pas fréquemment. On a par exemple sur un appareil qu'on laisse manipuler notamment par des étudiants, qui normalement c'est un appareil que les étudiants peuvent manipuler tout seuls, on les forme bien sûr, et un jour un étudiant débarque en nous annonçant qu'il avait perdu une pièce dans la machine, qui est normalement une enceinte qui est entièrement fermée et isolée, et grâce entre guillemets à lui, on a découvert qu'il y avait une petite faille, que même le constructeur était surpris de découvrir. que c'était complètement, pour lui, invraisemblable qu'une pièce se loge là. Et finalement, il a fallu faire appel à notre fournisseur qui vient entièrement démonter la machine pour récupérer cette pièce.

  • Speaker #0

    Un mal pour un bien, en fait, finalement.

  • Speaker #2

    Alors, oui et non. Parce qu'on a quand même dû faire appel au constructeur. Mais finalement, oui, grâce à lui, on a pu modifier nos protocoles. Et ça nous permet, une nouvelle fois,

  • Speaker #1

    de nous remettre en question pour résoudre les problèmes du quotidien dans lesquels on n'était pas... Ce n'est pas opérationnel, forcément.

  • Speaker #0

    Tous les résultats, justement, que vous sortez avec cette imagerie, qu'est-ce qu'ils deviennent derrière ? Ils ressortent dans des publications scientifiques, j'imagine. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Oui, la plupart du temps, nos images sont faites pour illustrer des propos, pour enteriner des hypothèses. Donc oui, le but principal, c'est d'illustrer les publications scientifiques. Après... Nous faisons toutes les deux parties de la cellule communication du laboratoire. Donc nos images servent aussi de support sur des supports de communication type plaquettes, kakémonos, etc.

  • Speaker #2

    C'est grâce à nos images justement qu'on arrive à illustrer, à montrer ce qu'on fait et on les utilise pour tout ce qui va être vulgarisation scientifique et notamment lors des fêtes de la science qui s'est passée dernièrement.

  • Speaker #0

    Alors les chercheuses et chercheurs ne sont pas vos seuls collègues. au laboratoire ? Je pense notamment à vos homologues parfois dans d'autres laboratoires, d'autres plateformes ?

  • Speaker #1

    Oui, en fait, notre métier est tellement technique que nous nous devons d'échanger avec nos homologues. Nous nous devons de nous informer sur les nouvelles techniques et c'est par cet échange notamment très riche qu'on peut obtenir des informations. On a évidemment plein de partenariats. On ne travaille pas tout seul dans notre laboratoire et c'est nécessaire d'aller voir aussi ailleurs comment ils fonctionnent, comment ils font, comment ils mettent en place certains protocoles, comment ils les appliquent sur la sécurité aussi notamment.

  • Speaker #2

    Il y a des réseaux qui existent, justement le réseau REGEF qui est un réseau expérimental plutôt dédié à la géochimie mais qui est français, qui a été porté par le CNRS et d'autres organismes publics pour justement permettre cette veille technologique. parmi les utilisateurs. Donc ce gros réseau à l'échelle nationale est divisé en plusieurs sous-réseaux pour vraiment que chaque entre guillemets spécialité rencontre leurs homologues, leurs collègues, sur des problématiques qu'ils ont en commun. Et ensuite, il y a nous localement, par exemple, quand on a des problématiques sur des machines, ça peut arriver qu'on contacte d'autres universités, d'autres labos de recherche, qui ont les mêmes appareils que nous. Et du coup, on va échanger avec eux pour trouver, nous, localement, des solutions sur des problématiques qu'on rencontre fréquemment.

  • Speaker #1

    Il y a aussi un pan de notre métier qui consiste à effectuer une veille technologique. Donc, on doit connaître les évolutions de nos technologies. Mais pour pouvoir acheter ces évolutions, il faut aussi qu'on se renseigne sur le fait qu'on soit seul ou pas sur l'ensemble du secteur. Pour éviter la... la concurrence des loyales ou des choses comme ça. Donc, il faut qu'on s'assure que nous soyons seuls à pouvoir avoir cette technique et pour ça, on est obligés de se mettre en réseau, de communiquer entre nous pour savoir qui achète quoi et quand parce que ça reste de l'argent public et il faut que ces dépenses soient réfléchies et utiles à l'ensemble de la communauté scientifique.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a d'autres plateformes qui sont semblables à la plateforme Gizmo ailleurs en France ou peut-être dans le monde ?

  • Speaker #1

    Il y en a effectivement plein, plein d'autres. La plus proche de nous et celle qui nous ressemble fortement, c'est celle qui est à Besançon, la plateforme PIT, qui a des sujets de recherche qui sont proches des thématiques qui sont développées aussi dans notre laboratoire à biogéosciences. Donc oui, après, en France, effectivement, il y en a aussi plein d'autres. Mais de par la géographie, on travaille plus facilement proche de nous, forcément.

  • Speaker #0

    Alors, au laboratoire, toutes les deux, Émilie et Lauriane, on peut dire que vous cumulez les activités ? Qu'est-ce que vous faites exactement au laboratoire ? Quelles sont vos missions, mis à part techniciennes, sur la plateforme Gizmo ?

  • Speaker #2

    Alors nos missions, ce qu'on appelle nous des missions transversales, c'est en fait toutes les missions qui participent activement à la vie d'un laboratoire. Donc il y a tout ce qui va être les missions d'hygiène et sécurité. Moi personnellement, je suis conseillère en radioprotection, donc c'est moi qui dois m'assurer que nos utilisateurs sont protégés et manipulent dans des bonnes conditions nos appareils qui produisent des rayonnements ionisants. Ensuite, on a d'autres collègues qui sont assistants de prévention, secouristes du travail, voilà tout cet univers de l'hygiène et sécurité, qui est très important pour travailler dans de bonnes conditions. Et ensuite, on fait également partie de la cellule communication de notre laboratoire. Donc, on va participer à tout ce qui va être la communication graphique aussi.

  • Speaker #1

    Il y a aussi toute la partie... Appuyer à l'enseignement, parce que nous sommes dans une UFR, une unité de formation et de recherche, donc nous accueillons énormément d'étudiants au sein de notre plateforme. Nous sommes là en appui pour expliquer nos techniques, la transmission du savoir technique, plus que l'ivresse et ce que les chercheurs peuvent transmettre.

  • Speaker #0

    Justement, en parlant de transmission, comment on accède à ce métier ? Quels ont été... vos parcours, vos études, comment vous avez fait pour en arriver là ? Émilie ?

  • Speaker #1

    Donc moi, j'ai obtenu un Master 2 en biotechnologie végétale, donc c'est très très très éloigné de ce que je fais actuellement. Mais ce diplôme m'a permis d'intégrer un CDD de 3 ans à l'INRA de Dijon. À l'époque, c'était l'INRA, pas l'INRAE. À l'INRA de Dijon. Et puis ensuite, j'ai passé un concours externe pour être technicienne dans le laboratoire biogéosciences. Et il y a deux ans, il y a eu une opportunité de concours interne pour pouvoir évoluer, donc je suis passée assistante ingénieure. Donc c'est globalement un cursus universitaire et ensuite des opportunités de CDD, puis des concours externes et internes qui m'ont permis d'arriver jusque-là.

  • Speaker #0

    Lauriane ?

  • Speaker #2

    Moi, j'ai commencé dans le monde scientifique, tout simplement par le parcours universitaire, un peu comme Elimini. J'ai fait ma licence de biologie à Dijon. Et ensuite, à la fin de ma troisième année, il y a eu une ouverture de poste au laboratoire bio-géosciences par concours externe. J'ai postulé, j'ai réussi le concours et ensuite j'ai été embauchée à bio-géosciences. Là actuellement, du coup, je veux continuer mes études pour progresser dans ma carrière et c'est pour ça que j'ai commencé un diplôme d'établissement de l'école pratique de haute étude en SVT pour pouvoir progresser et améliorer mes compétences et encore plus en développer.

  • Speaker #0

    Tout en restant du coup sur la plateforme Gizmo ou vous voyez plus loin ?

  • Speaker #2

    Actuellement, je vais continuer à rester à Biogéosciences. Moi, j'y suis très bien. On fait tout pour travailler en bonne condition chez nous. Donc après, ce sera suivant les opportunités que je rencontre.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous auriez un conseil pour celles et ceux qui souhaiteraient se lancer dans une carrière similaire à la vôtre du coup ?

  • Speaker #1

    Notre conseil, il reflètera peut-être un peu notre parcours professionnel. C'est de saisir toutes les opportunités qui s'offrent à eux. Donc peut-être des stages, des opportunités de CDD. Et puis...

  • Speaker #2

    Oui, c'est vraiment de se renseigner sur ce qui est possible de faire, sachant que dans le monde de la recherche, c'est un monde qui est très vaste. Un petit peu pour tous les niveaux aussi, j'ai envie de dire. Et à la fois, les gens qui ont envie de travailler là-dedans, il ne faut pas qu'ils hésitent à se lancer, à se renseigner et surtout à saisir les opportunités et à tenter le coup, en fait.

  • Speaker #0

    Merci à toutes les deux d'avoir mis la lumière sur votre métier et vos parcours. À très bientôt.

  • Speaker #1

    À très bientôt. Merci.

  • Speaker #0

    C'était Lumière sur... l'imagerie scientifique avec Émilie Steimetz et Lauriane Polini, technicienne au laboratoire BioGéosciences à Dijon.

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