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Ma Banque Sans Filtre

La vie d'un entrepreneur : Vincent André co-fondateur de Picture et Willy Trussardi (@BigWill)

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49min |07/05/2025
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Description

Dans ce nouvel épisode de "Ma Banque Sans Filtre", nous avons le plaisir d'accueillir deux entrepreneurs passionnants : Vincent André, co-fondateur de Picture Organic Clothing, et Willy Trussardi, connu sous le nom de BigWill, entrepreneur et influenceur .


Au cours de cet échange, Vincent et Willy discuteront des défis qu'ils ont rencontrés, de l'importance de la collaboration et de l'entrepreneuriat engagé. Leur vision commune d'un avenir où l'entrepreneuriat peut rimer avec durabilité et bien-être est une source d'inspiration pour tous.


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La Caisse d’Epargne et de Prévoyance d’Auvergne et du Limousin, Banque coopérative régie par les articles L512-85 et suivants du Code monétaire et financier, Société Anonyme à Directoire et Conseil d’Orientation et de Surveillance – Capital social de 360 000 000 euros – Siège social : 63, rue Montlosier 63000 Clermont-Ferrand – 382 742 013 RCS Clermont-Ferrand – Intermédiaire en assurance immatriculé à l’ORIAS sous le n° 07 006 292 – Titulaire de la carte professionnelle « Transactions sur immeubles et fonds de commerce » n° CPI 6302 2016 000 008 503 délivrée par la CCI du Puy-de-Dôme.


Réalisation: Riot House


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Agathe

    Hello tout le monde, bienvenue dans Ma Banque Sans Filtre. Aujourd'hui, on va parler entrepreneuriat et pour ça je reçois Vincent André, qui est cofondateur de Piture Organic Clothing, et Willy, que vous connaissez sûrement sous le nom de BigWill, qui est influenceur. Vincent, tu as créé Picture en 2008 avec tes deux associés. Est-ce que tu peux prendre cinq minutes pour nous pitcher ta marque ?

  • Vincent

    Oui, bien sûr. Du coup, moi, Vincent André, un des trois cofondateurs de Picture. En gros, nous, c'est parti d'un constat assez simple, d'une problématique très simple, qui fait peur aux parents, mais très simpliste, c'est de dire, est-ce qu'il y a possibilité de vivre de notre passion ? Notre passion, c'était quoi ? C'était les sports de glisse. Donc on a été très branchés skateboard, snowboard, surf, kitesurf. Et en gros, on se disait, ce qui serait cool, c'est de pouvoir continuer à rider un peu, mais en même temps, d'être payé pour ça. Alors du coup, c'est être athlète, et on s'est vite rendu compte qu'il fallait quand même avoir du temps. et ça il nous en manquait donc on a commencé à chercher qu'est ce qui pourrait graviter autour des tu vois des sports de glisse qui qu'on idolâtrerait qui nous faisait beaucoup de bien on s'est dit mais pourquoi une telle passion qu'est ce qui génère tout ça effectivement tu as bien sûr tout le côté sportif très cool mais derrière c'est aussi l'univers que dessiner les marques autour de ces sports et du coup c'est là on s'est dit bon bah est ce qu'on a quelque chose à faire dans un univers de marque qu'est ce qu'on peut amener en fait à nos sports qu'on idolâtre Et on est parti sur trois choses très simples, c'est de dire qu'il y a des marques qui traitent le segment ultra technique, des marques qui traitent le segment on va dire looké, et très très très peu de marques qui traitaient le segment éco. Donc on s'est dit est-ce qu'on est capable de mettre ces trois ingrédients dans une soupière et surtout de mettre l'accent sur le côté éco. Parce que les terrains de jeu sur lesquels on pratique c'est des terrains de jeu naturels, et le truc c'est de dire mine de rien il faut quand même protéger le but du truc, c'est de pouvoir pratiquer sur des lieux naturels. un gros accent sur la côté environnementale dans la création du produit et de proposer un produit qui est lié à une pratique sportive, la plus engagée mais la plus technique aussi possible pour pratiquer mais en n'enlevant pas le côté looké. On a besoin de ces trois choses-là.

  • Agathe

    Ça vous a pris combien de temps le process du moment où vous avez eu l'idée jusqu'à vraiment la création de votre marque.

  • Vincent

    ça a commencé en fait on a commencé en discuter en 2007 fin 2007 par là et puis ça s'est réellement concrétisé tu as en septembre 2008 ça c'est le jour en fait on a on a réellement trouvé la marque et le logo et on a commencé à dessiner des produits quoi ça c'est vraiment la concrétisation et lancement de la boîte où là on s'est vraiment lancé c'est décembre 2008 tu vois en réalité En réalité, tu as un an, un an et demi de... Ouais, on le fait, on le fait pas. Tu te cherches un peu, l'histoire de l'athlète et tout, tu te cherches.

  • Agathe

    Tu te demandes quand même si tu peux pas faire une petite perf au milieu.

  • Vincent

    Ouais, c'est ça. Puis en même temps, t'as les parents qui disent, ouais, non, mais c'est bien les études, vous faites ça. C'est mieux, ça. Il y a des vrais métiers qui existent.

  • Agathe

    Vous étiez tous les trois dans vos cursus scolaires ?

  • Vincent

    Oui et non. Ju venait de finir au EMD Marseille. Jéré qui était réellement en job à cette époque-là, qui... Lui était collaborateur d'architecte et donc c'est vraiment lui qui avait le coup de pinceau. Et du coup, lui avait monté une petite boîte de maîtrise-oeuvre avec un collègue à lui, enfin une connaissance.

  • Agathe

    Donc rien à voir.

  • Vincent

    Et lui, l'idée c'était, je bosse six mois, je ride six mois.

  • Agathe

    Ah oui,

  • Vincent

    Il était déjà bien dans le truc et voilà, donc ça s'est fait un peu comme ça. Mais après, on a vite abandonné ce que je voulais, c'était surtout partir en informatique progra. Moi c'était vraiment mon truc. Ju a eu l'école de Co, il commençait à bosser chez Orgina Schweppes. La vie parisienne ça l'a vite saoulé, donc il a vite voulu revenir et qu'on essaye de monter un projet ensemble. Parce qu'on avait tous les trois par contre la même passion pour les sports de glisse, l'action sport et du coup l'outdoor aujourd'hui, qui mixe beaucoup plus de sports finalement. Et voilà quoi, donc c'est vraiment parti de là, mais on n'a pas du tout à la base de... On n'a pas fait un cursus autour du textile ou du textile sportif.

  • Agathe

    Enfin, si, école de commerce du coup de Marseille.

  • Vincent

    Oui, c'est ça.

  • Agathe

    Sur la théorie et la pratique, après il y a un monde aussi. Mais du coup,

  • Vincent

    ça fait trois cursus complémentaires. Parce qu'après, on a vite... En fait, nos casquettes métiers nous sont arrivées assez naturellement. Moi, j'ai la partie support. Julien, la partie commerce et market. Et Jéré, la partie DA.

  • Agathe

    Vous avez des rôles vraiment bien définis dans la société.

  • Vincent

    Et ça s'est fait smooth ?

  • Agathe

    Sans pression. Toi Will, tu as commencé sur les réseaux et aujourd'hui tu as ouvert un tout nouveau concept à Clermont où tu reproduis un peu toutes les recettes des fast-food qu'on connaît tous, mais version saine. Comment tu as commencé ton parcours entrepreneurial ?

  • Willy

    J'ai commencé les réseaux sociaux avant l'entreprenariat. Pendant mes études de formation, je suis ingénieur agronome et je suis spécialisé en nutrition du sport. et j'ai toujours aimé Le sport de glisse, moins, mais la musculation plutôt. C'est parti un peu du même concept de se dire, j'aimerais bien pouvoir proposer ça sur mes réseaux sociaux. Pendant mes études, j'apprenais la nutrition, comment manger mieux pour atteindre ses objectifs, etc. C'est là où je faisais de la muscu tout le temps. Je partageais mes recettes sur mes réseaux sociaux. Au début, je partageais uniquement à mes amis, comme tout le monde fait et faisait sur Facebook au début, puis Instagram. Et petit à petit, il y a des gens qui commençaient à s'abonner alors qu'ils ne me connaissaient pas, que je ne les connaissais pas. Et à me poser des questions. Comment tu fais ci ? Comment tu fais ça ? Etc. Donc, je continuais à poster, à poster. Et finalement, le compte Instagram a commencé à prendre. Là, je suis parti travailler aussi pendant mes études aux Etats-Unis, où je me suis vraiment spécialisé en nutrition du sport, où j'étais nutritionniste d'une équipe de football américain. Et là, ça m'a donné un peu plus d'ampleur aussi sur les réseaux sociaux et plus de crédibilité aussi. De base, j'étais censé finir mes études et aller travailler, aller avoir un CDI dans une entreprise agro-alimentaire en France. Et finalement, mon stage de fin d'études, je l'ai fait à limagrain ici. Et pendant ce stage-là, j'ai des personnes qui me demandaient des programmes alimentaires. Comment faire ? J'ai envie de perdre du poids, mais je ne sais pas, etc. Et puis moi, je les faisais gratuitement. Et au bout d'un moment, c'est devenu trop. Je n'avais pas le temps de tout faire. Et donc, est arrivée la fin de mes études. Donc, j'ai eu mon diplôme et à ce moment là, je me suis posé la question de savoir si je me lançais ou si j'arrêtais tout ça et que je trouvais un boulot quelque part. Et j'ai décidé de me lancer. Donc, j'ai créé ma première société.

  • Agathe

    Tu étais tout seul au départ ?

  • Willy

    J'étais tout seul. Sur cette société là, j'étais tout seul. Je suis encore tout seul. Là, c'était plus du coaching de base. Et après j'ai créé, ensuite ça a évolué, ça a évolué, j'ai créé des livres, j'ai des applications mobiles, des partenariats, etc. Donc c'est la partie un peu plus réseaux sociaux et nutrition vraiment avec suivi des personnes. Et puis là j'ai créé après une autre société parce qu'on était trois amis d'enfance, on était au collège ensemble et puis après nos chemins se sont un peu séparés pendant les études. Et pareil. On était assez complémentaires au niveau de nos études puisque moi j'avais la partie un peu technique, agro-alimentaire, etc. Mathieu, mon associé, qui est en école de commerce à Clermont, donc plutôt la partie business et entrepreneuriat. Et Bastien, mon autre associé, qui lui est docteur en mécanique, qui avait une partie complètement différente. Et là, on a créé ensemble la deuxième société Acaz, où là on fait des compléments alimentaires. On a créé en fait tout un système pour faire des choses à la maison. mais beaucoup plus rapidement parce qu'en fait, on se disait c'est bien de le faire à la maison, c'est mieux nutritionnellement mais on a la flemme. Donc, il fallait qu'on crée des systèmes pour aller plus vite. Donc, ce qu'on a fait, ça a bien pris et puis ça a développé. Et ensuite, après, j'ai créé des sociétés aussi dans l'immobilier qui n'ont rien à voir.

  • Agathe

    Ouais, t'es un vrai entrepreneur dans l'âme quoi. En fait,

  • Willy

    pas du tout de base mais après, quand j'avais une idée, je me disais ça peut être cool de faire ça. Et puis après, parce que... Mes parents sont tous les deux fonctionnaires, donc ils sont beaucoup dans la sécurité. Moi, j'avais peur, et eux avaient encore plus peur que moi de me lancer. Et donc, quand tu te lances dans l'entreprenariat, tu te dis, merde, si ça foire, j'ai pas de chômage, derrière j'ai rien. Donc, il faut que je fasse quelque chose. En plus, j'étais sur les réseaux sociaux, donc à l'époque, c'était encore moins stable. Ouais,

  • Agathe

    on pensait que ce serait hyper éphémère. C'est pas du tout.

  • Willy

    Donc, il fallait que je trouve quelque chose pour sécuriser un peu et pour que je puisse dormir un peu mieux. Et donc, c'était de l'immobilier. Donc je suis allé un peu sur ça. Et après une autre société encore dans l'immobilier. Et là jusqu'à aujourd'hui, il y a deux ans du coup maintenant, So Diet Burger, le concept à Clermont, où vu que j'ai toujours partagé des recettes, parce que j'ai toujours aimé manger des pizzas, des tacos, etc. Mais il fallait que je les retravaille parce que je ne pouvais pas les manger. Ce n'était pas compatible avec mes objectifs sportifs et physiques. Et donc j'y retravaillais. Et donc, c'était un peu une suite logique de se dire après les livres, les applications, les recettes que je faisais sur les réseaux sociaux, de créer mon propre fast food où je faisais les recettes un peu. Parce que j'ai appelé la Porn Food Diète, donc la Porn Food, mais revisité version diète où on peut se faire plaisir sans culpabiliser derrière.

  • Agathe

    Vous vous êtes fait accompagner au départ par la CCI, les banques, les choses comme ça, ou même vos parents. Je ne sais pas. Alors toi, Willy, ils étaient fonctionnaires,

  • Willy

    donc peut-être pas trop dans le milieu.

  • Agathe

    Ils étaient là.

  • Vincent

    La roule, là !

  • Agathe

    Vous avez eu des partenaires, parce que ce n'est pas évident. On se dit qu'on a l'idée, mais il y a quand même tout un process autour de la création d'entreprise qui peut être fastidieux. Est-ce que vous vous êtes fait accompagner ?

  • Vincent

    La première année, non. La première année, on s'est débrouillé. De toute manière, c'est un peu le Far West. Tu lances une activité comme ça, que ce soit... Dans ton secteur ou dans le mien, c'est un peu le Far West. Tu vas voir une bande de trois gamins qui veulent faire des t-shirts parce que c'est ça dans la tête des gens. Et on ne leur en veut pas, c'est normal. Je pense qu'aujourd'hui, mes gamins, je commencerais à dire, ouais, alors attends. Ça dépend les t-shirts. Mais en fait, on aurait le même regard là-dessus. Et en réalité, c'est normal. Et c'est vrai qu'il faut défricher. Il y a une grosse phase de défrichage. Et puis même nous, de compréhension de réellement là où on veut aller. Parce qu'au début, il y a une idée, elle est structurée, elle est posée, tu fais un petit BP, ok, mais bon, c'est que du papier, c'est que du blabla, tout ça. Et c'est en rentrant dans le truc, en mettant les mains dans le cambouis, en te déplaçant deux ou trois fois, aller voir trois, quatre bouclards, que tu te rends réellement compte de « Ouais, bon, attends, il faut que je réoriente, en fait, c'est pas bon, mon truc. » Et du coup, c'est pour ça qu'au début, il faut laisser aussi ce temps de créativité. faut se planter, faut se tromper et tu fais que de tromper au début donc tant mieux personne t'encadre au départ parce que sinon tout de suite on va t'orienter sur un truc qui sera peut-être pas toi. Donc il faut laisser cette phase de création et je trouve ça très bien. Par contre après, effectivement, quand t'as posé un truc et que t'as bien compris, toi-même avec tes associés, là où tu te sens bien, là où tu sais parler du truc, là où tu sais développer, là effectivement après, t'as des gens qui commencent à graviter autour de toi. Mais assez naturellement finalement. Ça se fait assez naturellement. Puis, tu as la première phase d'investissement qui est obligatoire quand tu veux te lancer. Effectivement, qui de mieux que les banques pour te filer un coup de main ?

  • Agathe

    C'est les premiers partenaires, généralement. On ne va pas se mentir.

  • Vincent

    Quand tu es jeune, le problème, c'est que tu as des bonnes idées, mais tu n'as pas de sous. Ça ne veut pas dire que tu es plus vieux, donc pas de bonnes idées. Mais en tout cas, un jeune n'a pas de sous, par définition. Donc, c'est là où très vite... la banque va être structurante dans la manière dont elle va dire, bon ben là, ton cycle d'exploitation est plutôt comme ça, je t'oriente plutôt là-dessus. Et ça, c'est vrai que c'est... Tu n'y connais rien. Toi, tu sais qu'il te faut des sous, tu fais comment il te faut des sous. Tu vois, c'est...

  • Agathe

    Des fois, tu ne sais pas combien il te faut non plus. C'est hyper... Et 10 000 euros près, c'est quand même 10 000 euros.

  • Vincent

    C'est ça. Donc, au début, non, mais très vite après, oui. Il faut cette phase de créativité, de structuration déjà interne et après, tu as des gens qui viennent naturellement autour de toi.

  • Agathe

    On a un peu cette culture de l'échec, je trouve, en France, moi qui ai travaillé à l'étranger. On ne se lance pas des fois par peur de se planter. Je ne sais pas si vous avez ce ressenti aussi.

  • Vincent

    Ça, c'est la mentalité un peu française, mais ça, c'est ce qu'on nous inculque dès la naissance, et notamment avec l'école. L'école, il faut pointer la note. Tiens, toi, tu as trois.

  • Willy

    C'est un peu une honte, limite, de se planter.

  • Agathe

    Oui, c'est ça. Du coup, des fois, tu ne te lances pas parce que tu te dis bon,

  • Willy

    tu prends pas de risques. On passe tous par là, il y a toujours des moments où c'est plus dur et des choses qu'on a tentées et qui n'ont pas foncé. Après, je pense qu'il y a aussi des échecs qui peuvent complètement arrêter la carrière si c'est des risques qui ont été trop gros et trop mal mesurés, trop mal réfléchis. Donc il faut quand même que l'échec soit mesuré aussi. Mais je pense qu'on est obligé de passer par là. Et en plus, on devient bien meilleur avec ces échecs. Parce que de trop réfléchir, d'attendre trop longtemps, de faire trop de choses comme ça, en fait, et qu'on se tente jamais parce qu'on va... penser à tous les risques qu'il peut y avoir, etc. Et si on ne se lance pas, au final, il n'y a rien qui avance, il n'y a rien qui est fait.

  • Agathe

    Puis administrativement parlant, c'est lourd aussi de se lancer. Donc, moi, je pense qu'il faut être passionné par ce qu'on fait pour se lancer.

  • Willy

    Non, je disais juste aussi d'avoir l'envie de comprendre. Parce que moi, au début, j'étais dans une formation en biologie. Donc, je savais ce qu'était la protéine et un glucide. Mais un bilan comptable, je ne comprenais rien du tout. Et je n'avais aucune formation sur ça. la gestion financière non plus parce que tu n'as pas d'argent de base, donc tu ne sais pas le gérer. Sauf qu'après, quand il y a une boîte, il y a de l'argent qui rentre et il faut savoir le gérer aussi, le réinvestir correctement, etc. Donc ça, tu l'apprends un peu sur le tas parce qu'il n'y a pas de cours ou même les structures qui t'accompagnent, c'est compliqué. Donc j'avoue que les banques pour ça sont assez... C'est un soutien quand même qui est intéressant. Oui, un encrage sur la gestion. Les sociétés de comptabilité aussi. Et nous on a été aussi aidé, pour ma première boîte moi j'ai pas été accompagné au début donc j'ai tout fait un peu... C'était du freestyle quoi, tu y vas et puis tu testes. Mais pour la deuxième, vu que moi j'avais un associé qui était à l'ESC, donc l'incubateur de l'ESC nous a quand même... pas mal aidé aussi pour développer, avoir des idées, etc. Même si on n'est pas forcément parti sur les idées qui étaient... Justement parce qu'il fallait qu'on garde ce côté un peu créatif qui venait un peu de nous. Et parfois, ces structures-là sont très conventionnelles, peut-être c'est le terme. C'est très scolaire. C'est très scolaire.

  • Vincent

    Ouais, encadrant !

  • Willy

    Et ce qui fait que ça peut te fermer un peu dans une case, alors qu'en fait, en sortant justement de cette case, tu réussis à faire quelque chose d'encore mieux. Mais ça nous a quand même beaucoup aidé parce que ce côté... C'est quelquefois un peu intéressant et on a été beaucoup aidé par Innovergne, une structure qui existait aussi à l'époque et elle pour le coup qui nous a aussi beaucoup aidé, notamment sur la vision du business. Un exemple concret, c'est qu'au début par exemple, on avait l'idée de faire des barres de céréales à la maison. On voulait créer une machine pour faire de la barre de céréales directement à la maison et on avait peur de l'agroalimentaire justement parce qu'on se disait, l'alimentaire c'est compliqué, etc. Donc c'est-à-dire que nous, on allait créer une machine qui coûtait très cher, qui allait coûter très cher au client et on n'allait plus rien lui revendre derrière. Et c'est eux qui nous ont dit, en fait, non, finalement, il faudrait que tu aies un produit récurrent où les gens reviennent acheter chez toi. Et en fait, on a créé du coup les préparations déjà précalibrées, en fait, avec tout l'aspect nutritionnel. Donc, on avait notre expertise aussi qu'on apportait en plus de cette machine. On n'est pas parti sur une machine, on est parti sur des moules. Mais ils nous ont quand même aidé sur cet aspect-là. Business, en fait, vraiment le côté business pour dire c'était la même idée, mais le business était complètement différent. Grâce un peu à cette structure qui nous encadrait. Et ça,

  • Agathe

    c'est totalement gratuit ?

  • Willy

    C'est une... Innovergne, c'était à l'époque. Et puis après, l'ESC, pareil. Oui,

  • Agathe

    ils t'apportent un peu les...

  • Willy

    C'était de l'incubateur. C'était mon associé qui était dans l'incubateur, qui était à l'ESC. Donc ça faisait partie de son cursus scolaire, finalement, la création de l'entreprise.

  • Vincent

    Après, tu as des phases, en fait. Tu as une phase de créativité où la boîte est un peu wild. Elle se construit. Donc au début, tu n'as pas tous les process. Tu loupes des trucs. tes déclarations de TVA, tu les fais une fois sur dix, tu vas te dire, non mais c'est vrai, t'as une phase un peu wild, il y a une tolérance quand même en France, et ça c'est cool, administratif, alors oui c'est lourd, oui c'est relou de faire tout ça, c'est vrai, mais t'as cette phase un peu wild, où il y a une tolérance, roule quoi, et après t'as une phase un peu de cadrage, c'est-à-dire t'as trouvé ton truc, tu sais où tu veux aller avec ton produit, et là cette phase de cadrage, effectivement, Tu as la CCI, tu as tout un tas d'organismes autour, que ce soit les banques, etc. qui viennent t'aider à faire cette phase de cadrage. Puis après, tu vas avoir des phases, par exemple, de recrutement. Tu vas avoir une phase sociale. Parce qu'une fois que tu as cadré tel produit et que tu commences à le vendre, tu prospères, enfin normalement, l'idée c'est quand même ça, dans une entreprise. Et en prospérant, tu vas voir comment j'embauche, comment je structure le management, et du coup, là, tu as encore d'autres phases. À l'époque, c'était le FIAD. Tu as Michelin aussi qui avait un fonds pour t'aider là-dessus. Tu as plein de choses. Mais encore une fois, l'entreprise, c'est vraiment ça. Tu as des phasages. Et au fur et à mesure que tu rentres dans des nouvelles cases, dans des nouvelles choses, tu as des nouvelles personnes qui vont venir aider à cet encadrement.

  • Agathe

    Vous êtes associé avec vos amis aujourd'hui. Donc toi, Vincent, avec tes deux associés, toi aussi. Ce n'est pas trop dur quand même, à un moment, de trouver son équilibre entre amitié et boulot ?

  • Vincent

    En fait c'est autant compliqué que dans un couple ou dans un mariage, c'est pareil. Parce qu'en plus on se connaît, donc on connaît les vices des uns des autres. Ce qui rend des fois le truc un peu plus compliqué parce qu'on se connaît, mais en réalité c'est quand même assez cool de pouvoir créer une boîte, t'épanouir dans ton job et dans ta boîte avec tes potes d'enfance.

  • Willy

    Tes potes, ouais.

  • Vincent

    Ça c'est...

  • Willy

    Ouais, c'est quand même...

  • Agathe

    un peu délicat.

  • Vincent

    Bien sûr. On s'engueule des fois, mais on s'engueule vraiment très fort. Des fois, les équipes, elles se disent, ça y est, c'est fini. C'est fini. Et ils vont trop loin. Mais c'est comme dans un couple. Je veux dire, tout le monde s'engueule dessus dans un couple. Ceux qui disent non, c'est des gros menteurs. C'est, ouais, à un moment donné, t'en as marre. Et des fois, c'est pas forcément de la faute d'un tel. C'est juste qu'il faut que ça sorte.

  • Willy

    et ça fait avancer les choses au final mais il y a ce côté cool Il y a plus de risques parce que tu te dis, tu te vois tous les jours et puis il y a des tensions que tu n'aurais pas eues en étant juste ami ou tu vas boire du thé avec tes potes parce que là, tu as des tensions, tu as des responsabilités, etc. Il y a des véritables enjeux. Voilà. Donc potentiellement, si tu t'engueules trop fort, tu peux à la fois avoir une conséquence sur ton entreprise, mais sur ton amitié aussi. Mais donc c'est toujours pareil, c'est qu'il y a plus de risques, mais aussi plus de bénéfices dans le sens où tu bosses avec tes potes, c'est trop cool.

  • Vincent

    C'est ça. C'est l'intérêt commun. qui prime toujours. Ouais. L'intérêt commun c'est la boîte ? Putain, il y a un truc à faire tourner là. Ouais.

  • Agathe

    Après, peut-être que les garçons,

  • Vincent

    c'est un peu moins rancunier.

  • Agathe

    Peut-être qu'on ruminerait un peu plus

  • Willy

    Ça reste à dépendre des caractères. Mais j'avoue que si t'es rancunier, c'est chaud parce que tu vas forcément t'engueuler. Et si tu gardes ça tout le temps...

  • Vincent

    Bah t'avances plus.

  • Willy

    Ouais, t'avances pas.

  • Vincent

    Souvent, tu te fais sortir à la fin. C'est le rancunier qui dégage. Non, mais c'est sûr, parce que c'est ça, une entreprise, t'as des moments un peu de tension, il faut savoir les gérer. Et puis, il faut savoir aussi mettre un peu d'eau dans son vin... En fait, c'est pour ça que j'apréhende ça à un couple ou à un mariage, c'est vraiment l'art du consensus et du compromis. Parce que c'est que de ça, dans un mariage, c'est du compromis.

  • Agathe

    C'est d'arriver à donner ses idées tout en disant, bon, si elle doit être un petit peu modifiée, c'est grave.

  • Willy

    Il y a un moment pour tout. Si t'es pas seul, et t'as pas eu ce cas où les gens extérieurs, ou même toi-même, vous aviez peur, parce que moi c'était ça, de base quand même, mes parents m'ont toujours dit, tu fais jamais rien avec la famille ou les amis. moi je l'ai entendu c'est pour ça que je vous demande parce qu'on m'a dit jamais ne mélange jamais et je suis aujourd'hui même je sais pas si je dois donner un conseil à la fois j'ai envie de donner le conseil de le faire avec les amis mais à la fois je vois aussi moi plusieurs personnes qui ont tenté et ça a pas fonctionné et du coup ils sont plus du tout amis ça a tout cassé donc

  • Agathe

    ça dépend du caractère les faits mais ça arrive après voilà c'est aussi des expériences de vie mais c'est vrai que des fois on se pose la question Maintenant, à refaire, je me dirais, est-ce que vraiment je tente...

  • Willy

    Est-ce que tu arrives à t'associer avec quelqu'un que tu ne connais pas ? Ou que tu connais juste d'un point de vue business ou financier ?

  • Agathe

    Moi, j'ai été associée que d'un point de vue business, donc on n'était pas du tout proches dans la vie. Par contre, ensemble, on travaille hyper bien.

  • Willy

    Et après, vous êtes devenues...

  • Agathe

    Non, pas du tout. Justement, on avait un peu cette équipe, c'est que j'ai eu plusieurs structures. Ok,

  • Willy

    ok.

  • Agathe

    Et on avait cet équilibre, en fait, où on était très complémentaires, parce qu'en fait, on ne savait rien de nos vies privées, mais par contre, dans le boulot, ça avançait. Lui, il était très technique. On avait une entreprise de transport, nous. Moi, j'étais très de la partie finance et commerce. Et lui, il était très technique. Donc, les véhicules, la gestion des planings, tout ça. Mais dans la vie, je savais qu'il avait des enfants et une femme. C'est tout. On n'était pas du tout proches.

  • Willy

    Et c'était mieux.

  • Agathe

    Oui, et en fait, j'ai ça comme exemple. Moi, je trouve que c'est le bon équilibre. Mais c'est vrai que quand je vois vos parcours aujourd'hui, en fait... Il m'a dit ça fonctionne quand on...

  • Vincent

    En fait, il n'y a pas de manuel parfait de comment s'associer. Il y a un peu l'art de s'associer, c'est-à-dire l'art du compromis. Ça, c'est obligatoire. Sans compromis, tu ne peux pas t'associer. L'art de la complémentarité, très important, parce que si vous avez deux expertises métiers de la même nature...

  • Agathe

    Il y a peut-être ça aussi, oui.

  • Vincent

    Parce qu'il y en a toujours un qui te dira, ouais, mais moi, j'aurais fait mieux que toi. Alors, pas du tout. Mais la réalité, c'est quand même qu'à la fin, tu as des points de frustration qui se créent. Et dans le conseil que j'ai apporté, il faut que ça soit complémentaire et jamais les mêmes temps. Ça va finir en engueulade, c'est obligatoire parce que c'est deux mêmes expertises métiers. Mais après, il y a aussi, et ça c'est du feeling, ce n'est pas mathématique, mais le feeling c'est qu'il y a des potes avec qui tu peux t'associer, tu peux travailler et il y a des potes que tu adores, mais tu sais que tu n'iras jamais. Et tu le sais au fond de toi. C'est vrai,

  • Willy

    c'est vrai.

  • Agathe

    Donc il faut faire confiance à son instinct pour... Choisir son associé.

  • Vincent

    Ben, l'entreprenariat , il y a aussi une grosse partie de destin,

  • Agathe

    ouais. Vous auriez entrepris sans associé aujourd'hui ? Ben, toi, oui, t'as commencé ça. Ouais, je crois.

  • Vincent

    Oui.

  • Willy

    Oui,

  • Vincent

    mais...

  • Agathe

    Ou c'est vraiment une prévalue.

  • Willy

    C'est quand même plus cool de le faire en groupe. Et même, les galères, tu les partages aussi.

  • Vincent

    C'est ça.

  • Willy

    Parce que... Ouais, je le vois, parce que sur les boîtes où je suis seul, j'ai des galères. Alors, tu peux en parler à des potes, mais ils sont jamais autant investis que s'ils ont des parts dans la société, et eux aussi dans la galère et dans la merde aussi quoi. Donc tu partages les galères et tu partages... aussi les bons moments. Peu importe les moments où tu fais un truc avec toute l'équipe ou les moments de réussite parce que tu as sorti un produit qui a fonctionné ou que tu passes sur une chaîne ou peu importe. De partager, quand tu es tout seul à l'avoir, c'est cool, tu es content et les autres sont contents pour toi. Mais quand tu es plusieurs, il y a ce côté-là aussi qui est cool.

  • Agathe

    Vous avez reçu des conseils pendant votre parcours entrepreneurial non désiré. Est-ce que les gens vous donnent un peu leur avis en disant moi, si j'étais toi, j'aurais pu... pas du tout fait comme ça.

  • Vincent

    Oui, mais même encore aujourd'hui. T'as hésité. Mais en fait, il faut toujours... En fait, moi, je prends toujours ça. C'est-à-dire, j'écoute toujours. Les donneurs de leçons, ils sont un peu relous. Mais en réalité, je prends toujours... Je fais toujours du bon, même si c'est un seul mot qui était bon sur 30 minutes de blabla. Mais... Ce mot-là, tu vois...

  • Agathe

    Il faut quand même écouter 30 minutes avant de...

  • Vincent

    Oui, il faut se farcir les 30 minutes. C'est pour ça que j'ai pris du temps avant d'avoir une vie personnelle. Mais en tout cas, il faut toujours être en capacité de prendre le bon. et de laisser le reste parce que ça, de toute façon, il y a toujours ça. Mais il y a toujours un peu de bon là dedans. Donc faut toujours prendre le temps quand même d'écouter. C'est ce que je dirais. Mais oui,

  • Willy

    c'est tout un tas. Après, quelquefois, c'est pas forcément mal. C'est parfois bienveillant, mais que...

  • Agathe

    Ils projettent un peu leur propre peur sur toi.

  • Willy

    Et parce que ce que je dis aussi souvent, c'est que des personnes qui t'aiment, elles veulent ta sécurité. Donc elles vont te conseiller pour que tu sois en sécurité. Mais parfois, dans l'entrepreneuriat, il faut aller au-delà de cette sécurité pour pouvoir justement derrière créer quelque chose. Donc, ces conseils-là ne sont pas tout le temps malveillants. Même si, je pense qu'il doit sûrement avoir du bon à prendre un peu de partout pour pouvoir évoluer et faire des choses différemment.

  • Agathe

    Demain, je veux monter ma boîte. Je suis prête. C'est quoi votre conseil ultime ? Le truc que vous allez me dire en premier.

  • Vincent

    Reste salarié.

  • Willy

    Quelle connerie.

  • Agathe

    Du coup, je monte à ma boîte.

  • Vincent

    Je plaisante.

  • Agathe

    Non, mais voilà, j'ai l'idée, je suis prête. C'est juste que je ne passe pas le cap. C'est quoi votre conseil, ultime, pour vraiment passer de l'autre côté de la barrière ?

  • Willy

    Moi, j'aurais dit d'aider, parce que c'est ce qui me freinait aussi, c'est d'aller au-delà de ces peurs, justement, et de ne pas attendre de trop faire de... Je sais que... Quand on crée, justement, dans les cadres, il faut faire des gros business plans, il faut faire des gros documents, etc. Et ça, ça te fait perdre du temps, ça te fait flipper aussi, parce que si dans ton business plan, tu dis « Ah merde, j'avais vu ça, ça » , alors qu'en plus, ça ne se passe jamais, comme prévu. Et donc, je me dis, il faut réussir à aller au-delà de cette peur, de se lancer, et de ne pas voir trop gros directement, de dire « Je ne sais rien, mon objectif, c'est d'avoir un million, et déjà, d'essayer de faire 50 euros, et en faisant 50 euros, peut-être qu'on arrivera à faire 200, etc. Et ça fait moins flipper, en fait. de se dire ok j'ai réussi à vendre un premier produit donc je peux réussir à en vendre 5 finalement si j'ai réussi à en faire 1 et ainsi de suite, donc ça veut dire il faut à mon avis se lancer assez rapidement, surtout parce qu'en plus j'ai l'impression que ça passe trop vite il y a tout qui passe trop vite et que à quelques fois t'as passé 5 ans à dire j'ai une super idée en fait t'as rien lancé pendant 5 ans c'est à dire que tu passes de 20 ans à 25 ans et à 25 ans t'es là putain j'avais déjà cette idée il y a 20 ans et j'ai toujours rien fait Merci. parce que je les ai trop flippés, parce que je me suis dit ah mais si je faisais ça en plus, et si le produit était parfait, il aurait... tu vois. Et en fait je me dis, il faut essayer d'y aller, de foncer, sans faire n'importe quoi non plus. Parce que j'en vois beaucoup aussi qui se lancent en disant ouais je vais faire un petit truc vite fait, je vais faire ça, tiens je vais faire ça et au final ça marche pas. Et en fait ils se disent bon bah l'entrepreneuriat c'était pas pour moi, mais en fait ils ont pas vraiment créé quelque chose ou avoir... ils ont pas eu une vraie idée, développé quelque chose. Ouais,

  • Agathe

    une vraie passion, parce que je le disais tout à l'heure, Je pense qu'il faut quand même avoir la passion au départ.

  • Vincent

    passionné par le en tout cas l'idée où tu vois le truc que tu as lancé pour vraiment être passionné et il faut que l'entourage si tu as déjà une vie de famille soit prévenu que tu vas pas être là souvent c'est fini d'aller chercher les enfants 17 heures c'est terminé faut réorganiser sa vie mais en réalité c'est voilà c'est bien enfin tu voyais il ya un temps pour tout le monde C'est pour ça que nous, quand on a démarré, on avait un petit appart. Tu avais quel âge ? Moi, j'avais 21 ans. Donc tu vois, en fait, tu rends en appart et puis tu retournes chez tes parents. Donc ça va, tu vois, pour la réorg, vie perso, ça a été rapido. Mais quand on est un peu plus grand, justement, dans les âges, effectivement, ça, c'est quelque chose à ne pas oublier. Ça, c'est un vrai conseil. que tu peux vite te retrouver dans un problème aussi de vie personnelle. Avec tu vois, le conjoint des enfants, ça commence à merdouiller un peu. Et ça, ça peut mettre fin au projet. Faut en parler. C'est vraiment un projet.

  • Agathe

    La famille à côté.

  • Vincent

    C'est important. C'est que ça détruit. Ça détruit ma vie personnelle hein Picture. Ah ouais ? Totalement. Mais, mais ça va pas trop.

  • Agathe

    Ouais, c'est que c'était absent ou vraiment.

  • Willy

    Et même quand t'es là, t'es pas là aussi.

  • Vincent

    Tu peux pas construire un vrai truc. Tu peux pas réellement te projeter sur une vie de famille quand t'es là que 5 mois dans l'année et que t'es pas très là parce que finalement tu rentres à 23h. Puis un coup, bah non, faut que je parte à ce salon. Puis ça se décide du jour au lendemain. Pour une personne qui t'attend, c'est l'horreur. Elle s'en va.

  • Agathe

    Pourquoi il faut qu'elle ait ses propres projets ? Soit faut qu'elle soit... la personne soit consciente.

  • Vincent

    Il faut être passionné, il faut organiser sa vie parce qu'elle changera. Qu'on le veuille ou non, elle changera.

  • Willy

    C'est-à-dire qu'il faut le prendre en compte dès le début pour organiser. Parce qu'il faut en parler, mais il faut en avoir conscience que ça va être dur. Quelquefois, tu n'en as pas conscience, donc tu te lances et toi, en plus, tu es à fond dans ton projet, donc tu ne penses qu'à ça. Et donc, tu ne t'organises pas, en fait. Et après, c'est trop tard. Après, c'est galère. Mais ça, j'avoue que c'est un des aspects...

  • Agathe

    qui galère quand même.

  • Vincent

    Ça a été un sujet toi dans ta vie Willy ?

  • Agathe

    Ouais, toujours. Après j'ai eu la chance que, moi avec ma femme on s'est connus très très tôt. Donc elle a vu grandir un peu tout donc ça s'est fait assez naturellement. Mais c'est encore un sujet aujourd'hui.

  • Vincent

    Et c'est l'absence souvent qui revient comme disait Vincent ?

  • Agathe

    L'absence physique mais parfois aussi l'absence mentale. Parce que tu vas te dire bon ok je vais rentrer tôt aujourd'hui et quand je dis je rentre tôt, moi si je rentre tôt je rentre à 20h. Et même de 20h à 23h ou plus. En fait, c'est que je suis là, mais sans être là parce que je...

  • Vincent

    Le petit vélo là-haut.

  • Agathe

    Il doit y avoir des trucs, je dois répondre à certaines... Mais j'essaie de travailler dessus depuis des années.

  • Vincent

    De couper.

  • Agathe

    Je pense que j'arrive un peu mieux.

  • Vincent

    Vous arrivez à partir en vacances quand même ?

  • Willy

    Maintenant, oui, ça va. Il y a du monde alors. Heureusement,

  • Vincent

    c'est aussi doux. Combien chez PICTURE aujourd'hui ?

  • Willy

    Et bien on est une centaine.

  • Vincent

    Ouais ouais.

  • Willy

    Donc heureusement que je peux prendre quand même des vacances. Des vacances, ben non. Parce que sinon ça sert à rien tout ça. Mais, et puis c'est même obligatoire à un moment donné. Ouais.

  • Agathe

    Tu veux rester efficace.

  • Vincent

    Ouais bien sûr.

  • Willy

    Parce que sinon tu l'es plus du tout.

  • Vincent

    Ouais t'es complètement la tête dans le guidon et t'avances.

  • Willy

    Mais ça tu vois, c'est un peu les sujets dont on parle pas trop. Quand t'entends un peu des podcasts sur des entrepreneurs et tout, la vie familiale et les dégâts que ça peut causer, souvent on en parle pas.

  • Vincent

    C'est très très important Mais l'entourage est primordial quand on est entrepreneur que ce soit parental c'est à dire d'avoir des parents qui soutiennent ça change tout, même si des fois ils ne comprennent rien à ce qu'on fait mais au moins ils sont là et après tout ce qui est conjoint c'est sûr que c'est primordial parce que sinon c'est un double conflit c'est à dire monter une structure et en plus rentrer en disant ça va être compliqué. C'est un gage de stabilité aussi après derrière si tu veux rester stable dans tes idées dans la manière dont tu vas prendre tes risques C'est important que tu aies plein de...

  • Willy

    Généralement, tu fais de la connerie. Ouais. Non mais c'est sûr. C'est vrai.

  • Agathe

    Mais ça te permet aussi de couper aussi, parce que si t'as pas ça, tu rentres à la maison et si t'es seul, tu bosses encore, tu réfléchis un peu à tout ça. Donc d'avoir ta vie de famille aussi à côté, ça permet de couper, de penser aussi à autre chose et de souffler un peu.

  • Vincent

    De souffler, ouais.

  • Agathe

    T'en as plus qu'il faut.

  • Vincent

    L'argent, ça a été un moteur pour vous au départ ?

  • Willy

    Pas du tout. Picture, tu vois, quand on s'est lancé, on s'était dit dans notre tête qu'en gros, quand on allait passer le million de chiffres d'affaires, on allait être millionnaire. Au million de chiffres d'affaires, on était au RSA. Tous les trois, Julien avait touché le chômage en une fois pour investir dans la boîte. RSA, chez nos parents, et on avait fait un pari. Enfin, un pari. Ce n'était pas un pari. En gros, on s'était tapé dans la main que si on arrivait au million de chiffres d'affaires, on faisait un tatouage. C'est mes parents qui m'ont filé 80 balles pour... Donc tu vois, c'était vraiment pas pour ça qu'on avait fait ça. Il est là.

  • Vincent

    Vas-y, fais-nous voir.

  • Willy

    Ah, t'es sûr ?

  • Vincent

    Ah oui, c'est votre petit logo.

  • Willy

    Donc on l'a chacun, mais qui a été financé par la famille.

  • Vincent

    Mais ils ont participé à cette réussite.

  • Willy

    Ils ont participé à ça, effectivement. Mais du coup, tu vois, c'est... Non, non, ça c'était vraiment, en fait, pour nous. Et aujourd'hui, c'est un peu ce qu'on s'est dit la dernière fois qu'on s'est vu avec... Ju et Jéré, c'est... En fait, on est arrivé à ce qu'on voulait faire, finalement. On voulait vivre de notre passion. Bon, bah, check. On voulait éviter de payer les forfaits de ski et le matos de ski.

  • Agathe

    Check.

  • Willy

    Et finalement, pouvoir s'éclater et s'épanouir dans un job. Bon, bah, check, quoi. En réalité, tu vois...

  • Vincent

    C'est le luxe absolu, ça.

  • Willy

    En réalité, on y est arrivé, quoi. Donc, c'est cool. Des fois, c'est... Alors, on dit toujours qu'il faut être ambitieux. il faut toujours plus d'ambition, plus d'ambition. Mais déjà, à la base, on peut être satisfait parce que c'est ce qu'on voulait en 2008. Quand on s'est tapé dans la main, pour l'instant, on y est.

  • Vincent

    Oui, puis vous faites vivre 100 personnes derrière.

  • Willy

    Exactement. Et plus aussi, puisque les fournisseurs... Mais non, l'argent, c'est ce qui fait, je pense, tu sais, quand on parlait d'association tout à l'heure, avec des gens avec qui tu peux le faire. C'est comme si ça n'avait jamais été un sujet. En fait, c'est ce qui fait tenir sur la longueur. Parce que dès que t'es avide finalement d'aller chercher plus de cash, plus de fric, plus de machin, c'est là que tu fais la connerie. Parce que t'as perdu le sens du produit, c'est-à-dire par rapport à un personnel. En fait, la boîte, c'est quand même ça à la base. C'est pas une machine à cash que t'essores. C'est là l'erreur qui est faite souvent après.

  • Vincent

    Ouais, mais je trouve qu'avec les réseaux, on est passé un cap avec ça. On a l'impression que c'est facile de monter sa boîte, que c'est facile de gagner de l'argent, que c'est facile de faire un financeur. Alors que j'imagine que ça t'a pris... des années et du boulot, parce qu'il fallait les faire, les recettes, quand même,

  • Agathe

    dans le réel.

  • Vincent

    Et vous n'avez pas ce sentiment qu'on a l'impression, qu'on est en train de dire aux jeunes que c'est hyper facile alors que c'est pas le moteur numéro un l'argent et qu'il faut pas l'oublier.

  • Agathe

    C'est qu'en fait je pense qu'à la fois on veut faire passer un message dans le sens de dire c'est facile tu peux y arriver mais peut-être que ce message là est devenu trop c'est facile. Parce qu'on était dans un mood où on disait, enfin entrepreneur c'est vraiment dur, tu voyais que les gros qui avaient des millions d'euros tu disais c'est impossible donc tu osais pas te lancer et donc il y a eu cette démarche là sur les réseaux sociaux de se dire moi aussi j'ai réussi à mon échelle. Donc, c'est-à-dire que toi aussi, tu peux arriver. Et là, on est arrivé dans encore un autre délire où les gens montrent beaucoup de l'argent, des trucs de luxe dans des pays, etc. Mais après, c'est parce qu'en général, c'est des gens qui vendent des formations. Donc, c'est leur business aussi de se dire, derrière, moi, j'ai réussi à avoir tout ça. Toi, tu veux tout ça. Donc, viens prendre ma formation aussi.

  • Willy

    La question, elle est vite répondue. La question,

  • Agathe

    c'est exactement ça.

  • Willy

    Non, mais en fait, le problème, c'est que... Et je te rejoins totalement, mais le problème c'est l'image. Un esprit assez jeune ne va pas avoir encore l'esprit de comparaison, tu vois, le comparatif du travail. Donc j'ai tabasé tant de trucs de maïs sur la journée et ça m'a rapporté 25 balles. Tu sais, ce rapport, putain, j'ai mal au main, 25 euros, man, c'est pas ouf.

  • Vincent

    On a tous reçu la première paye des maïs.

  • Willy

    Tu comprends le rapport à l'argent. C'est pour ça qu'il faut quand même commencer jeune, parce que tu comprends ce rapport-là. Ça vaut quoi, 25 euros? Ça vaut ça ? Ah ouais, d'accord. Tu vois, c'est important. Et là, tu montres à tout un tas de jeunes qu'en se filmant, en train de jouer à un jeu vidéo, et je ne dis pas que c'est mauvais, je ne dis vraiment pas que j'aime bien les jeux vidéo, mais qu'est-ce qu'il se dit ? Il a 17 ans, il se dit, non, attends, je vais jouer toute la journée, je vais gagner du fric, trop cool. Mais ce n'est pas ça, la vie. en tout cas ceux qui disent ça va être ça les pauvres ça va être

  • Agathe

    terrible.

  • Willy

    Le tomber de rideau, ça va être l'enfer pour eux. C'est trop dur. En fait, on va vendre ça. Je vais jouer au jeu, mais je vais gagner zéro. En réalité, c'est ça.

  • Agathe

    L'argent était pour moi quand même un moteur dans le sens où c'était pas le moteur. Parce que moi, par exemple, en tant qu'influenceur, honnêtement, j'avais des opportunités pour gagner beaucoup plus d'argent que de monter ta boîte et de te faire chier. En vrai, un influenceur, quand tu as une visibilité, tu peux gagner. Et les influenceurs télé-réalité l'avaient bien compris, parce qu'ils gagnaient encore beaucoup d'argent à faire des pubs. Et donc, ça veut dire que tu fais cinq pubs, une pub. En réalité, quand tu es influenceur, le plus dur, c'est de monter, créer une communauté et travailler dans le sens où faire une pub, c'est une story, tu parles, tu présentes un produit, tu as un script ou des choses à dire, tu le dis, et tu gagnes ton argent. C'est 100% bénéfice et ça, c'est hyper rentable. Mais moi, ce n'était pas mon auteur initial, parce que sinon, j'aurais fait ça. Et je ne voulais pas faire ça parce que déjà, je m'étais fait chier à faire 50 études. J'aimais bien la nutrition, donc je me suis dit, il faut quand même que je rentre à midi. C'est ça, c'est ça. C'était dur, j'en ai chié. Mais j'avais quand même ce truc où je me disais, vu que j'entreprends, l'argent est le moteur parce que j'ai envie de gagner assez pour être en sécurité. En fait, c'était plus ce truc de sécurité, de dire, grâce à cet argent-là, que je vais générer. Je vais pouvoir, par exemple, acheter des appartements ou des immeubles, peu importe, qui vont me générer de l'argent. Et ça veut dire que demain, ça me rassurait de me dire que demain, c'est tout coulé. Je pouvais vivre de... Parce que j'ai toujours... J'ai toujours une mentalité, je pense, c'est pas d'entrepreneur, parce que dans ma tête, je me dis toujours demain, tout peut couler. Et c'est con, mais j'ai l'impression que c'est réel.

  • Vincent

    Je crois que tout le monde se le dit quand tu commences à entreprendre. Pas tous les jours, mais tu... pose la question et si ça s'arrêtait demain.

  • Agathe

    Si ça s'arrête demain, ouais.

  • Willy

    Le Covid ?

  • Agathe

    Ouais, par exemple.

  • Willy

    Typiquement. Je veux dire, j'ai passé des sales nuits. T'as quand même des gens qui attendent, tout le monde attend, tu sais pas, t'as fermé, ok.

  • Agathe

    Tu sais pas ce qu'il va se passer.

  • Willy

    Bah tu vois, bien sûr qu'on se pose cette question. Et ça, tu vois, le côté sécurité, moi je l'ai eu à la naissance du petit. Je l'avais pas du tout.

  • Agathe

    Tu stressais pas trop ?

  • Willy

    Absolument pas. Je me dis...

  • Agathe

    ça coule ça coule je suis en trop autre chose tu vois oui je savais que ça va avec non c'est que tu écoutes parce que tu es cool ben parce que c'est la vie c'est plein de bout de dix sept ans de boîte on en a vu quoi et c'est ça qui t'a appris à déstresser un peu justement relativiser la les boîtes à tous les galères que tu as eues je

  • Willy

    dois être la vue que tu t'es relevé à chaque fois donc en fait maintenant tu te vois et puis à chaque fois en fait il ya des solutions ouais Tu vois, là, c'est des moments qui sont plus compliqués. On le voit bien, ça se tend. 2024, 2025, c'est des années qui sont quand même relativement compliquées économiquement parlant. Il faut prendre ça déjà avec philosophie, mais après, c'est surtout des maths. Il y a des solutions en face, il faut les appliquer. Et puis voilà, quoi.

  • Ça t'aide quand même à être heureux comme ça. C'est beau,

  • Willy

    le projet reste beau. Ce monde-là est cool, on aime ça. Avec mes associés, on est toujours potes. Donc tu vois, c'est cool. Tu passes seul, ça c'est important. Ton entourage, ça va. Encore une fois, ta vie perso, comme elle est stabilisée et que ça se passe bien, du coup le reste suit. Du coup, tu prends les choses avec vachement plus d'assurance, même si le moment est un peu plus relou.

  • Agathe

    Avec le petit, t'as plus stressé, tu disais, du coup. Avec le petit, t'as plus stressé, ton premier enfant.

  • Willy

    Ouais, j'ai eu ce besoin de sécuriser quand même des choses.

  • Vincent

    Tu disais, il faut quand même que je puisse subvenir à ses besoins.

  • Willy

    En fait, tu ne le fais plus pour toi, tout ce que tu fais. Et ça change vraiment du jour au lendemain. C'est assez dingue. C'est-à-dire que tu dis... pensée ?

  • Agathe

    Moi, justement, j'ai toujours été stressé, mais j'ai de la chance puisque ma femme, en fait, a plus ton tempérament à toi. Elle est plus chill, cool et c'est vrai qu'on se complète, comme on disait, c'est comme une entreprise. Dans le couple, c'est pareil, on se complète beaucoup, ce qui fait que ça me permet, moi, de déstresser un peu parce que quelquefois, c'est elle qui me dit, t'inquiète, ça va bien se passer ou c'est pas grave si ça se passe mal finalement et donc ça, c'est plutôt cool.

  • Willy

    T'as pas envie de les embarquer dans la tempête.

  • Vincent

    Ouais. C'est surtout ça en fait, c'est de mettre tout le monde dans le bateau avec soi. Tu vois,

  • Willy

    pas pareil. Donc oui, j'ai eu le même besoin que toi, mais à un moment donné.

  • Agathe

    Ouais,

  • Willy

    c'est vrai.

  • Vincent

    Quand on est entrepreneur, on dit qu'il faut avoir une vision à court, moyen et long terme. C'est quoi vos projets pour les cinq prochaines années, Vincent ? Euh,

  • Willy

    tu veux pas que je... Ou oui de... À 5 ans...

  • Vincent

    Ça peut être à 2 ans.

  • Agathe

    Demain déjà.

  • Willy

    Déjà demain matin. Demain matin, il y a un paquet de réunions dont il faut faire gaffe à soir. C'est ça que je suis en train de me dire. Sans plaisanter, c'est très rare. Par exemple, tu fais un PNL et en réalité, tu te rends compte que quand tu essayes de le faire, souvent nos partenaires financiers nous le demandent.

  • Vincent

    Est-ce que tu peux dire ce que c'est un PNL ?

  • Willy

    plan enfin business plan le truc c'est que quand on demande de le faire à 1 à 3 à 5 1 c'est facile notre modèle économique est basé sur la précommande donc c'est comme si on avait une pseudo boule de cristal et ça la caisse épargne beaucoup d'ailleurs donc ça déjà ça c'est bien c'est facile à deux ça joue Tu sais à peu près comment vont se comporter les marchés, notamment les magasins. À 3, ça commence à être relativement très faux. Et à 5, c'est que de la connerie. On met n'importe quoi dans les cases. Il faut être tout à fait honnête. Parce que le monde va vite. Nous, on vend un peu partout dans le monde. Mais à 5 ans, je nous vois bien. Si on ne fait pas de plan sur les comètes chiffrés, à 5 ans, je nous vois bien quand même, tu vois, arriver à... transformer le modèle. Je pense que les conso attendent vraiment autre chose aujourd'hui. Ils aiment bien la micro trend, ils aiment bien, limite, louer des choses ou juste être abonné à un truc et aller choper ce qui leur plaît au moment, en fait, consommer de l'usage et plus posséder un truc. Tu en es plus dans un rangement de modèles et ça, j'aimerais bien que dans 5 ans, on ait quand même avancé là dessus. Tu vois, typiquement, c'est là où je nous vois bien dans 5 ans.

  • Vincent

    Il y a beaucoup le marché de la seconde main aussi qui est en vogue en ce moment. Il y a des enseignes qui récupèrent leurs propres vêtements et qui les revendent en seconde main. C'est un truc que...

  • Willy

    C'est ce qu'on fait. Vous le faites ? D'accord. Oui, mais nous, on le fait depuis... En fait, une marque peut difficilement parler de seconde main et de location si elle n'a pas intégré le fait que déjà le produit doit être bien fabriqué, qu'il tienne dans le temps et surtout qu'il soit réparable et que ce soit quelque chose qui soit développé. Et nous, tu vois, la réparabilité à vie, ça fait 5 ans que c'est développé. Avant, c'était la garantie à vie. Il fallait déjà qu'on développe tout un tas de spots qui vont réparer les produits, qui seront agréés, Picture, et qui vont réparer. Et il fallait qu'on diffuse de la matière première, du zip, du velcro, de la pression, des choses comme ça, un peu dans tous ces trucs-là. Il fallait qu'on monte ce service. pour que ça soit réellement faisable. Et aujourd'hui, tu vois, le seul moyen de rendre ton produit, on va dire positif carbonement parlant, c'est qu'il tienne le plus longtemps possible et qu'il ait passé au moins 4 mains. C'est con, mais c'est ça. Et nous, en tout cas, on l'a calculé comme ça par rapport aux méthodes de fabrication qu'on a. Donc, tu vois, typiquement, la seconde main et l'allocation, ça ne marche que si ton produit garde une certaine valeur et qu'il soit réparable et qu'il y ait une garantie. Quand le mec achète du pitcher, il se sentira plus rassuré qu'une autre. typologie de marque et elle va pas avoir tout ça et vas-y je vais perdre la valeur C'est pareil dans la bagnole, typiquement, c'est pareil dans tout un tas de secteurs métiers. Il faut que ça garde une valeur, si tu veux continuer, que ça passe de main en main. Voilà, nous, c'est là-dessus qu'on a tablé, typiquement.

  • Vincent

    Et toi, Will ? Une petite vision au moins à deux ans, du coup, parce que j'ai l'impression que cinq ans, c'est compliqué.

  • Agathe

    Pour moi, mes réseaux sociaux, je suis en train de travailler sur un très bon projet qui va sortir là dans très peu de temps. Et donc, j'aimerais justement que ce projet-là...

  • Vincent

    On a le droit de savoir ?

  • Agathe

    Oui, je sais pas, je suis sur une application mobile où j'ai créé un système un peu de monnaie virtuelle où tu gagnes des points en essayant de faire en sorte que les gens aient une meilleure santé, mais que ce soit un jeu en fait. En alliant le côté nutritionnel où tu vas faire des recettes cool, des burgers, tout ça, des entraînements, mais que ça soit assez ludique et que tu gagnes des choses. Plus t'en fais, plus tu gagnes et que tu sois récompensé par tes efforts. ce qui fait que... que les gens qui participent à ces défis-là, ces challenges, soient en meilleure santé et qu'ils gagnent des choses. Donc, c'est récompensé pour tout ça. Donc, je bosse sur ça depuis un an, un an et demi. Donc, elle devrait voir le jour dans très peu de temps. Et j'aimerais que dans deux ans, justement, elle devienne un peu plus grosse déjà, que ça fonctionne déjà. Pour Acaz, on est en phase de gros développements. Avant, on faisait beaucoup de développement en produits, donc de nouveaux produits. Là, c'est plutôt sur le marché où structurel, développement, on aimerait changer de locaux et avoir quelque chose de plus grand. On bosse beaucoup en B2B maintenant, enfin de plus en plus. Donc j'aimerais que dans deux ans, dans cinq ans, on soit dans des centrales, dans plus de magasins physiques. Et pour So Diet, le but, ça va être la franchise. pour le fast-food. On a créé ça à Clermont-Ferrand parce qu'on est d'ici et que c'était hyper logique de le faire ici parce que c'est là où on crée. Donc là, on était pendant deux ans dans une phase de conception, donc de test en fait. Tu fais des choses, tu testes, tu regardes comment le marché réagit, comment toi tu te structures dans ton restaurant. Maintenant qu'on s'est prouvé à nous et aux clients que ça fonctionnait. Bon déjà, à Clermont, on veut changer le local, premièrement. Mais ça, c'est assez court terme. Et à long terme, on aimerait l'objectif, vraiment, ça serait que dans 5 ans, ça serait bien d'avoir 10, 20 points de vente.

  • Willy

    Une franchise, quoi.

  • Agathe

    Mais ça, c'est un objectif qui, aujourd'hui, est un peu flippant. Et justement, ce qu'on disait tout à l'heure, c'est que le temps fait que c'est compliqué d'avoir le temps de gérer ça. Et à un moment donné, il faut faire des choix. C'est pour ça que ça a pris du retard, parce que la vie privée aussi a pris un peu le dessus. J'ai des enfants qui sont jeunes. Ouais,

  • Vincent

    dans un petit bébé d'un mois quand même.

  • Agathe

    J'ai un petit bébé d'un mois, donc j'ai pas envie... Sachant que ça, je sais que c'est quelque chose que je peux faire dans 5 ans.

  • Vincent

    Ouais, t'es pas pris par le temps tout de suite sur ce projet là.

  • Agathe

    C'est toujours un peu risqué parce qu'il y a de la concurrence aussi. Ouais, il y a d'autres cas. Quand il y a quelque chose qui marche, il peut le faire aussi. Mais je me dis que les petits, ça c'est maintenant. Donc j'ai privilégié ça aujourd'hui en tout cas. Et mon associé est pareil, il a des enfants du même âge. Donc, on privilégie ça pour le temps, en mettant un peu en stand-by ce truc-là. Mais dans cinq ans, j'aimerais pouvoir que ça aille avancer.

  • Vincent

    Rendez-vous dans cinq ans avec tes 20 So Diet burger. Ce serait beau. Et du coup, Vincent, toi, on te souhaite que ça roule.

  • Willy

    Je veux bien. T'es heureux ? Je prends.

  • Vincent

    Merci beaucoup pour ces échanges, c'était hyper enrichissant. J'espère que du coup, les jeunes qui ont envie d'entreprendre aujourd'hui auront plein d'idées et sauront surtout comment les mettre en place. Et puis, je vous dis à très bientôt sur Ma Banque Sans Filtre. N'hésitez pas à vous abonner et à partager.

Description

Dans ce nouvel épisode de "Ma Banque Sans Filtre", nous avons le plaisir d'accueillir deux entrepreneurs passionnants : Vincent André, co-fondateur de Picture Organic Clothing, et Willy Trussardi, connu sous le nom de BigWill, entrepreneur et influenceur .


Au cours de cet échange, Vincent et Willy discuteront des défis qu'ils ont rencontrés, de l'importance de la collaboration et de l'entrepreneuriat engagé. Leur vision commune d'un avenir où l'entrepreneuriat peut rimer avec durabilité et bien-être est une source d'inspiration pour tous.


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La Caisse d’Epargne et de Prévoyance d’Auvergne et du Limousin, Banque coopérative régie par les articles L512-85 et suivants du Code monétaire et financier, Société Anonyme à Directoire et Conseil d’Orientation et de Surveillance – Capital social de 360 000 000 euros – Siège social : 63, rue Montlosier 63000 Clermont-Ferrand – 382 742 013 RCS Clermont-Ferrand – Intermédiaire en assurance immatriculé à l’ORIAS sous le n° 07 006 292 – Titulaire de la carte professionnelle « Transactions sur immeubles et fonds de commerce » n° CPI 6302 2016 000 008 503 délivrée par la CCI du Puy-de-Dôme.


Réalisation: Riot House


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Agathe

    Hello tout le monde, bienvenue dans Ma Banque Sans Filtre. Aujourd'hui, on va parler entrepreneuriat et pour ça je reçois Vincent André, qui est cofondateur de Piture Organic Clothing, et Willy, que vous connaissez sûrement sous le nom de BigWill, qui est influenceur. Vincent, tu as créé Picture en 2008 avec tes deux associés. Est-ce que tu peux prendre cinq minutes pour nous pitcher ta marque ?

  • Vincent

    Oui, bien sûr. Du coup, moi, Vincent André, un des trois cofondateurs de Picture. En gros, nous, c'est parti d'un constat assez simple, d'une problématique très simple, qui fait peur aux parents, mais très simpliste, c'est de dire, est-ce qu'il y a possibilité de vivre de notre passion ? Notre passion, c'était quoi ? C'était les sports de glisse. Donc on a été très branchés skateboard, snowboard, surf, kitesurf. Et en gros, on se disait, ce qui serait cool, c'est de pouvoir continuer à rider un peu, mais en même temps, d'être payé pour ça. Alors du coup, c'est être athlète, et on s'est vite rendu compte qu'il fallait quand même avoir du temps. et ça il nous en manquait donc on a commencé à chercher qu'est ce qui pourrait graviter autour des tu vois des sports de glisse qui qu'on idolâtrerait qui nous faisait beaucoup de bien on s'est dit mais pourquoi une telle passion qu'est ce qui génère tout ça effectivement tu as bien sûr tout le côté sportif très cool mais derrière c'est aussi l'univers que dessiner les marques autour de ces sports et du coup c'est là on s'est dit bon bah est ce qu'on a quelque chose à faire dans un univers de marque qu'est ce qu'on peut amener en fait à nos sports qu'on idolâtre Et on est parti sur trois choses très simples, c'est de dire qu'il y a des marques qui traitent le segment ultra technique, des marques qui traitent le segment on va dire looké, et très très très peu de marques qui traitaient le segment éco. Donc on s'est dit est-ce qu'on est capable de mettre ces trois ingrédients dans une soupière et surtout de mettre l'accent sur le côté éco. Parce que les terrains de jeu sur lesquels on pratique c'est des terrains de jeu naturels, et le truc c'est de dire mine de rien il faut quand même protéger le but du truc, c'est de pouvoir pratiquer sur des lieux naturels. un gros accent sur la côté environnementale dans la création du produit et de proposer un produit qui est lié à une pratique sportive, la plus engagée mais la plus technique aussi possible pour pratiquer mais en n'enlevant pas le côté looké. On a besoin de ces trois choses-là.

  • Agathe

    Ça vous a pris combien de temps le process du moment où vous avez eu l'idée jusqu'à vraiment la création de votre marque.

  • Vincent

    ça a commencé en fait on a commencé en discuter en 2007 fin 2007 par là et puis ça s'est réellement concrétisé tu as en septembre 2008 ça c'est le jour en fait on a on a réellement trouvé la marque et le logo et on a commencé à dessiner des produits quoi ça c'est vraiment la concrétisation et lancement de la boîte où là on s'est vraiment lancé c'est décembre 2008 tu vois en réalité En réalité, tu as un an, un an et demi de... Ouais, on le fait, on le fait pas. Tu te cherches un peu, l'histoire de l'athlète et tout, tu te cherches.

  • Agathe

    Tu te demandes quand même si tu peux pas faire une petite perf au milieu.

  • Vincent

    Ouais, c'est ça. Puis en même temps, t'as les parents qui disent, ouais, non, mais c'est bien les études, vous faites ça. C'est mieux, ça. Il y a des vrais métiers qui existent.

  • Agathe

    Vous étiez tous les trois dans vos cursus scolaires ?

  • Vincent

    Oui et non. Ju venait de finir au EMD Marseille. Jéré qui était réellement en job à cette époque-là, qui... Lui était collaborateur d'architecte et donc c'est vraiment lui qui avait le coup de pinceau. Et du coup, lui avait monté une petite boîte de maîtrise-oeuvre avec un collègue à lui, enfin une connaissance.

  • Agathe

    Donc rien à voir.

  • Vincent

    Et lui, l'idée c'était, je bosse six mois, je ride six mois.

  • Agathe

    Ah oui,

  • Vincent

    Il était déjà bien dans le truc et voilà, donc ça s'est fait un peu comme ça. Mais après, on a vite abandonné ce que je voulais, c'était surtout partir en informatique progra. Moi c'était vraiment mon truc. Ju a eu l'école de Co, il commençait à bosser chez Orgina Schweppes. La vie parisienne ça l'a vite saoulé, donc il a vite voulu revenir et qu'on essaye de monter un projet ensemble. Parce qu'on avait tous les trois par contre la même passion pour les sports de glisse, l'action sport et du coup l'outdoor aujourd'hui, qui mixe beaucoup plus de sports finalement. Et voilà quoi, donc c'est vraiment parti de là, mais on n'a pas du tout à la base de... On n'a pas fait un cursus autour du textile ou du textile sportif.

  • Agathe

    Enfin, si, école de commerce du coup de Marseille.

  • Vincent

    Oui, c'est ça.

  • Agathe

    Sur la théorie et la pratique, après il y a un monde aussi. Mais du coup,

  • Vincent

    ça fait trois cursus complémentaires. Parce qu'après, on a vite... En fait, nos casquettes métiers nous sont arrivées assez naturellement. Moi, j'ai la partie support. Julien, la partie commerce et market. Et Jéré, la partie DA.

  • Agathe

    Vous avez des rôles vraiment bien définis dans la société.

  • Vincent

    Et ça s'est fait smooth ?

  • Agathe

    Sans pression. Toi Will, tu as commencé sur les réseaux et aujourd'hui tu as ouvert un tout nouveau concept à Clermont où tu reproduis un peu toutes les recettes des fast-food qu'on connaît tous, mais version saine. Comment tu as commencé ton parcours entrepreneurial ?

  • Willy

    J'ai commencé les réseaux sociaux avant l'entreprenariat. Pendant mes études de formation, je suis ingénieur agronome et je suis spécialisé en nutrition du sport. et j'ai toujours aimé Le sport de glisse, moins, mais la musculation plutôt. C'est parti un peu du même concept de se dire, j'aimerais bien pouvoir proposer ça sur mes réseaux sociaux. Pendant mes études, j'apprenais la nutrition, comment manger mieux pour atteindre ses objectifs, etc. C'est là où je faisais de la muscu tout le temps. Je partageais mes recettes sur mes réseaux sociaux. Au début, je partageais uniquement à mes amis, comme tout le monde fait et faisait sur Facebook au début, puis Instagram. Et petit à petit, il y a des gens qui commençaient à s'abonner alors qu'ils ne me connaissaient pas, que je ne les connaissais pas. Et à me poser des questions. Comment tu fais ci ? Comment tu fais ça ? Etc. Donc, je continuais à poster, à poster. Et finalement, le compte Instagram a commencé à prendre. Là, je suis parti travailler aussi pendant mes études aux Etats-Unis, où je me suis vraiment spécialisé en nutrition du sport, où j'étais nutritionniste d'une équipe de football américain. Et là, ça m'a donné un peu plus d'ampleur aussi sur les réseaux sociaux et plus de crédibilité aussi. De base, j'étais censé finir mes études et aller travailler, aller avoir un CDI dans une entreprise agro-alimentaire en France. Et finalement, mon stage de fin d'études, je l'ai fait à limagrain ici. Et pendant ce stage-là, j'ai des personnes qui me demandaient des programmes alimentaires. Comment faire ? J'ai envie de perdre du poids, mais je ne sais pas, etc. Et puis moi, je les faisais gratuitement. Et au bout d'un moment, c'est devenu trop. Je n'avais pas le temps de tout faire. Et donc, est arrivée la fin de mes études. Donc, j'ai eu mon diplôme et à ce moment là, je me suis posé la question de savoir si je me lançais ou si j'arrêtais tout ça et que je trouvais un boulot quelque part. Et j'ai décidé de me lancer. Donc, j'ai créé ma première société.

  • Agathe

    Tu étais tout seul au départ ?

  • Willy

    J'étais tout seul. Sur cette société là, j'étais tout seul. Je suis encore tout seul. Là, c'était plus du coaching de base. Et après j'ai créé, ensuite ça a évolué, ça a évolué, j'ai créé des livres, j'ai des applications mobiles, des partenariats, etc. Donc c'est la partie un peu plus réseaux sociaux et nutrition vraiment avec suivi des personnes. Et puis là j'ai créé après une autre société parce qu'on était trois amis d'enfance, on était au collège ensemble et puis après nos chemins se sont un peu séparés pendant les études. Et pareil. On était assez complémentaires au niveau de nos études puisque moi j'avais la partie un peu technique, agro-alimentaire, etc. Mathieu, mon associé, qui est en école de commerce à Clermont, donc plutôt la partie business et entrepreneuriat. Et Bastien, mon autre associé, qui lui est docteur en mécanique, qui avait une partie complètement différente. Et là, on a créé ensemble la deuxième société Acaz, où là on fait des compléments alimentaires. On a créé en fait tout un système pour faire des choses à la maison. mais beaucoup plus rapidement parce qu'en fait, on se disait c'est bien de le faire à la maison, c'est mieux nutritionnellement mais on a la flemme. Donc, il fallait qu'on crée des systèmes pour aller plus vite. Donc, ce qu'on a fait, ça a bien pris et puis ça a développé. Et ensuite, après, j'ai créé des sociétés aussi dans l'immobilier qui n'ont rien à voir.

  • Agathe

    Ouais, t'es un vrai entrepreneur dans l'âme quoi. En fait,

  • Willy

    pas du tout de base mais après, quand j'avais une idée, je me disais ça peut être cool de faire ça. Et puis après, parce que... Mes parents sont tous les deux fonctionnaires, donc ils sont beaucoup dans la sécurité. Moi, j'avais peur, et eux avaient encore plus peur que moi de me lancer. Et donc, quand tu te lances dans l'entreprenariat, tu te dis, merde, si ça foire, j'ai pas de chômage, derrière j'ai rien. Donc, il faut que je fasse quelque chose. En plus, j'étais sur les réseaux sociaux, donc à l'époque, c'était encore moins stable. Ouais,

  • Agathe

    on pensait que ce serait hyper éphémère. C'est pas du tout.

  • Willy

    Donc, il fallait que je trouve quelque chose pour sécuriser un peu et pour que je puisse dormir un peu mieux. Et donc, c'était de l'immobilier. Donc je suis allé un peu sur ça. Et après une autre société encore dans l'immobilier. Et là jusqu'à aujourd'hui, il y a deux ans du coup maintenant, So Diet Burger, le concept à Clermont, où vu que j'ai toujours partagé des recettes, parce que j'ai toujours aimé manger des pizzas, des tacos, etc. Mais il fallait que je les retravaille parce que je ne pouvais pas les manger. Ce n'était pas compatible avec mes objectifs sportifs et physiques. Et donc j'y retravaillais. Et donc, c'était un peu une suite logique de se dire après les livres, les applications, les recettes que je faisais sur les réseaux sociaux, de créer mon propre fast food où je faisais les recettes un peu. Parce que j'ai appelé la Porn Food Diète, donc la Porn Food, mais revisité version diète où on peut se faire plaisir sans culpabiliser derrière.

  • Agathe

    Vous vous êtes fait accompagner au départ par la CCI, les banques, les choses comme ça, ou même vos parents. Je ne sais pas. Alors toi, Willy, ils étaient fonctionnaires,

  • Willy

    donc peut-être pas trop dans le milieu.

  • Agathe

    Ils étaient là.

  • Vincent

    La roule, là !

  • Agathe

    Vous avez eu des partenaires, parce que ce n'est pas évident. On se dit qu'on a l'idée, mais il y a quand même tout un process autour de la création d'entreprise qui peut être fastidieux. Est-ce que vous vous êtes fait accompagner ?

  • Vincent

    La première année, non. La première année, on s'est débrouillé. De toute manière, c'est un peu le Far West. Tu lances une activité comme ça, que ce soit... Dans ton secteur ou dans le mien, c'est un peu le Far West. Tu vas voir une bande de trois gamins qui veulent faire des t-shirts parce que c'est ça dans la tête des gens. Et on ne leur en veut pas, c'est normal. Je pense qu'aujourd'hui, mes gamins, je commencerais à dire, ouais, alors attends. Ça dépend les t-shirts. Mais en fait, on aurait le même regard là-dessus. Et en réalité, c'est normal. Et c'est vrai qu'il faut défricher. Il y a une grosse phase de défrichage. Et puis même nous, de compréhension de réellement là où on veut aller. Parce qu'au début, il y a une idée, elle est structurée, elle est posée, tu fais un petit BP, ok, mais bon, c'est que du papier, c'est que du blabla, tout ça. Et c'est en rentrant dans le truc, en mettant les mains dans le cambouis, en te déplaçant deux ou trois fois, aller voir trois, quatre bouclards, que tu te rends réellement compte de « Ouais, bon, attends, il faut que je réoriente, en fait, c'est pas bon, mon truc. » Et du coup, c'est pour ça qu'au début, il faut laisser aussi ce temps de créativité. faut se planter, faut se tromper et tu fais que de tromper au début donc tant mieux personne t'encadre au départ parce que sinon tout de suite on va t'orienter sur un truc qui sera peut-être pas toi. Donc il faut laisser cette phase de création et je trouve ça très bien. Par contre après, effectivement, quand t'as posé un truc et que t'as bien compris, toi-même avec tes associés, là où tu te sens bien, là où tu sais parler du truc, là où tu sais développer, là effectivement après, t'as des gens qui commencent à graviter autour de toi. Mais assez naturellement finalement. Ça se fait assez naturellement. Puis, tu as la première phase d'investissement qui est obligatoire quand tu veux te lancer. Effectivement, qui de mieux que les banques pour te filer un coup de main ?

  • Agathe

    C'est les premiers partenaires, généralement. On ne va pas se mentir.

  • Vincent

    Quand tu es jeune, le problème, c'est que tu as des bonnes idées, mais tu n'as pas de sous. Ça ne veut pas dire que tu es plus vieux, donc pas de bonnes idées. Mais en tout cas, un jeune n'a pas de sous, par définition. Donc, c'est là où très vite... la banque va être structurante dans la manière dont elle va dire, bon ben là, ton cycle d'exploitation est plutôt comme ça, je t'oriente plutôt là-dessus. Et ça, c'est vrai que c'est... Tu n'y connais rien. Toi, tu sais qu'il te faut des sous, tu fais comment il te faut des sous. Tu vois, c'est...

  • Agathe

    Des fois, tu ne sais pas combien il te faut non plus. C'est hyper... Et 10 000 euros près, c'est quand même 10 000 euros.

  • Vincent

    C'est ça. Donc, au début, non, mais très vite après, oui. Il faut cette phase de créativité, de structuration déjà interne et après, tu as des gens qui viennent naturellement autour de toi.

  • Agathe

    On a un peu cette culture de l'échec, je trouve, en France, moi qui ai travaillé à l'étranger. On ne se lance pas des fois par peur de se planter. Je ne sais pas si vous avez ce ressenti aussi.

  • Vincent

    Ça, c'est la mentalité un peu française, mais ça, c'est ce qu'on nous inculque dès la naissance, et notamment avec l'école. L'école, il faut pointer la note. Tiens, toi, tu as trois.

  • Willy

    C'est un peu une honte, limite, de se planter.

  • Agathe

    Oui, c'est ça. Du coup, des fois, tu ne te lances pas parce que tu te dis bon,

  • Willy

    tu prends pas de risques. On passe tous par là, il y a toujours des moments où c'est plus dur et des choses qu'on a tentées et qui n'ont pas foncé. Après, je pense qu'il y a aussi des échecs qui peuvent complètement arrêter la carrière si c'est des risques qui ont été trop gros et trop mal mesurés, trop mal réfléchis. Donc il faut quand même que l'échec soit mesuré aussi. Mais je pense qu'on est obligé de passer par là. Et en plus, on devient bien meilleur avec ces échecs. Parce que de trop réfléchir, d'attendre trop longtemps, de faire trop de choses comme ça, en fait, et qu'on se tente jamais parce qu'on va... penser à tous les risques qu'il peut y avoir, etc. Et si on ne se lance pas, au final, il n'y a rien qui avance, il n'y a rien qui est fait.

  • Agathe

    Puis administrativement parlant, c'est lourd aussi de se lancer. Donc, moi, je pense qu'il faut être passionné par ce qu'on fait pour se lancer.

  • Willy

    Non, je disais juste aussi d'avoir l'envie de comprendre. Parce que moi, au début, j'étais dans une formation en biologie. Donc, je savais ce qu'était la protéine et un glucide. Mais un bilan comptable, je ne comprenais rien du tout. Et je n'avais aucune formation sur ça. la gestion financière non plus parce que tu n'as pas d'argent de base, donc tu ne sais pas le gérer. Sauf qu'après, quand il y a une boîte, il y a de l'argent qui rentre et il faut savoir le gérer aussi, le réinvestir correctement, etc. Donc ça, tu l'apprends un peu sur le tas parce qu'il n'y a pas de cours ou même les structures qui t'accompagnent, c'est compliqué. Donc j'avoue que les banques pour ça sont assez... C'est un soutien quand même qui est intéressant. Oui, un encrage sur la gestion. Les sociétés de comptabilité aussi. Et nous on a été aussi aidé, pour ma première boîte moi j'ai pas été accompagné au début donc j'ai tout fait un peu... C'était du freestyle quoi, tu y vas et puis tu testes. Mais pour la deuxième, vu que moi j'avais un associé qui était à l'ESC, donc l'incubateur de l'ESC nous a quand même... pas mal aidé aussi pour développer, avoir des idées, etc. Même si on n'est pas forcément parti sur les idées qui étaient... Justement parce qu'il fallait qu'on garde ce côté un peu créatif qui venait un peu de nous. Et parfois, ces structures-là sont très conventionnelles, peut-être c'est le terme. C'est très scolaire. C'est très scolaire.

  • Vincent

    Ouais, encadrant !

  • Willy

    Et ce qui fait que ça peut te fermer un peu dans une case, alors qu'en fait, en sortant justement de cette case, tu réussis à faire quelque chose d'encore mieux. Mais ça nous a quand même beaucoup aidé parce que ce côté... C'est quelquefois un peu intéressant et on a été beaucoup aidé par Innovergne, une structure qui existait aussi à l'époque et elle pour le coup qui nous a aussi beaucoup aidé, notamment sur la vision du business. Un exemple concret, c'est qu'au début par exemple, on avait l'idée de faire des barres de céréales à la maison. On voulait créer une machine pour faire de la barre de céréales directement à la maison et on avait peur de l'agroalimentaire justement parce qu'on se disait, l'alimentaire c'est compliqué, etc. Donc c'est-à-dire que nous, on allait créer une machine qui coûtait très cher, qui allait coûter très cher au client et on n'allait plus rien lui revendre derrière. Et c'est eux qui nous ont dit, en fait, non, finalement, il faudrait que tu aies un produit récurrent où les gens reviennent acheter chez toi. Et en fait, on a créé du coup les préparations déjà précalibrées, en fait, avec tout l'aspect nutritionnel. Donc, on avait notre expertise aussi qu'on apportait en plus de cette machine. On n'est pas parti sur une machine, on est parti sur des moules. Mais ils nous ont quand même aidé sur cet aspect-là. Business, en fait, vraiment le côté business pour dire c'était la même idée, mais le business était complètement différent. Grâce un peu à cette structure qui nous encadrait. Et ça,

  • Agathe

    c'est totalement gratuit ?

  • Willy

    C'est une... Innovergne, c'était à l'époque. Et puis après, l'ESC, pareil. Oui,

  • Agathe

    ils t'apportent un peu les...

  • Willy

    C'était de l'incubateur. C'était mon associé qui était dans l'incubateur, qui était à l'ESC. Donc ça faisait partie de son cursus scolaire, finalement, la création de l'entreprise.

  • Vincent

    Après, tu as des phases, en fait. Tu as une phase de créativité où la boîte est un peu wild. Elle se construit. Donc au début, tu n'as pas tous les process. Tu loupes des trucs. tes déclarations de TVA, tu les fais une fois sur dix, tu vas te dire, non mais c'est vrai, t'as une phase un peu wild, il y a une tolérance quand même en France, et ça c'est cool, administratif, alors oui c'est lourd, oui c'est relou de faire tout ça, c'est vrai, mais t'as cette phase un peu wild, où il y a une tolérance, roule quoi, et après t'as une phase un peu de cadrage, c'est-à-dire t'as trouvé ton truc, tu sais où tu veux aller avec ton produit, et là cette phase de cadrage, effectivement, Tu as la CCI, tu as tout un tas d'organismes autour, que ce soit les banques, etc. qui viennent t'aider à faire cette phase de cadrage. Puis après, tu vas avoir des phases, par exemple, de recrutement. Tu vas avoir une phase sociale. Parce qu'une fois que tu as cadré tel produit et que tu commences à le vendre, tu prospères, enfin normalement, l'idée c'est quand même ça, dans une entreprise. Et en prospérant, tu vas voir comment j'embauche, comment je structure le management, et du coup, là, tu as encore d'autres phases. À l'époque, c'était le FIAD. Tu as Michelin aussi qui avait un fonds pour t'aider là-dessus. Tu as plein de choses. Mais encore une fois, l'entreprise, c'est vraiment ça. Tu as des phasages. Et au fur et à mesure que tu rentres dans des nouvelles cases, dans des nouvelles choses, tu as des nouvelles personnes qui vont venir aider à cet encadrement.

  • Agathe

    Vous êtes associé avec vos amis aujourd'hui. Donc toi, Vincent, avec tes deux associés, toi aussi. Ce n'est pas trop dur quand même, à un moment, de trouver son équilibre entre amitié et boulot ?

  • Vincent

    En fait c'est autant compliqué que dans un couple ou dans un mariage, c'est pareil. Parce qu'en plus on se connaît, donc on connaît les vices des uns des autres. Ce qui rend des fois le truc un peu plus compliqué parce qu'on se connaît, mais en réalité c'est quand même assez cool de pouvoir créer une boîte, t'épanouir dans ton job et dans ta boîte avec tes potes d'enfance.

  • Willy

    Tes potes, ouais.

  • Vincent

    Ça c'est...

  • Willy

    Ouais, c'est quand même...

  • Agathe

    un peu délicat.

  • Vincent

    Bien sûr. On s'engueule des fois, mais on s'engueule vraiment très fort. Des fois, les équipes, elles se disent, ça y est, c'est fini. C'est fini. Et ils vont trop loin. Mais c'est comme dans un couple. Je veux dire, tout le monde s'engueule dessus dans un couple. Ceux qui disent non, c'est des gros menteurs. C'est, ouais, à un moment donné, t'en as marre. Et des fois, c'est pas forcément de la faute d'un tel. C'est juste qu'il faut que ça sorte.

  • Willy

    et ça fait avancer les choses au final mais il y a ce côté cool Il y a plus de risques parce que tu te dis, tu te vois tous les jours et puis il y a des tensions que tu n'aurais pas eues en étant juste ami ou tu vas boire du thé avec tes potes parce que là, tu as des tensions, tu as des responsabilités, etc. Il y a des véritables enjeux. Voilà. Donc potentiellement, si tu t'engueules trop fort, tu peux à la fois avoir une conséquence sur ton entreprise, mais sur ton amitié aussi. Mais donc c'est toujours pareil, c'est qu'il y a plus de risques, mais aussi plus de bénéfices dans le sens où tu bosses avec tes potes, c'est trop cool.

  • Vincent

    C'est ça. C'est l'intérêt commun. qui prime toujours. Ouais. L'intérêt commun c'est la boîte ? Putain, il y a un truc à faire tourner là. Ouais.

  • Agathe

    Après, peut-être que les garçons,

  • Vincent

    c'est un peu moins rancunier.

  • Agathe

    Peut-être qu'on ruminerait un peu plus

  • Willy

    Ça reste à dépendre des caractères. Mais j'avoue que si t'es rancunier, c'est chaud parce que tu vas forcément t'engueuler. Et si tu gardes ça tout le temps...

  • Vincent

    Bah t'avances plus.

  • Willy

    Ouais, t'avances pas.

  • Vincent

    Souvent, tu te fais sortir à la fin. C'est le rancunier qui dégage. Non, mais c'est sûr, parce que c'est ça, une entreprise, t'as des moments un peu de tension, il faut savoir les gérer. Et puis, il faut savoir aussi mettre un peu d'eau dans son vin... En fait, c'est pour ça que j'apréhende ça à un couple ou à un mariage, c'est vraiment l'art du consensus et du compromis. Parce que c'est que de ça, dans un mariage, c'est du compromis.

  • Agathe

    C'est d'arriver à donner ses idées tout en disant, bon, si elle doit être un petit peu modifiée, c'est grave.

  • Willy

    Il y a un moment pour tout. Si t'es pas seul, et t'as pas eu ce cas où les gens extérieurs, ou même toi-même, vous aviez peur, parce que moi c'était ça, de base quand même, mes parents m'ont toujours dit, tu fais jamais rien avec la famille ou les amis. moi je l'ai entendu c'est pour ça que je vous demande parce qu'on m'a dit jamais ne mélange jamais et je suis aujourd'hui même je sais pas si je dois donner un conseil à la fois j'ai envie de donner le conseil de le faire avec les amis mais à la fois je vois aussi moi plusieurs personnes qui ont tenté et ça a pas fonctionné et du coup ils sont plus du tout amis ça a tout cassé donc

  • Agathe

    ça dépend du caractère les faits mais ça arrive après voilà c'est aussi des expériences de vie mais c'est vrai que des fois on se pose la question Maintenant, à refaire, je me dirais, est-ce que vraiment je tente...

  • Willy

    Est-ce que tu arrives à t'associer avec quelqu'un que tu ne connais pas ? Ou que tu connais juste d'un point de vue business ou financier ?

  • Agathe

    Moi, j'ai été associée que d'un point de vue business, donc on n'était pas du tout proches dans la vie. Par contre, ensemble, on travaille hyper bien.

  • Willy

    Et après, vous êtes devenues...

  • Agathe

    Non, pas du tout. Justement, on avait un peu cette équipe, c'est que j'ai eu plusieurs structures. Ok,

  • Willy

    ok.

  • Agathe

    Et on avait cet équilibre, en fait, où on était très complémentaires, parce qu'en fait, on ne savait rien de nos vies privées, mais par contre, dans le boulot, ça avançait. Lui, il était très technique. On avait une entreprise de transport, nous. Moi, j'étais très de la partie finance et commerce. Et lui, il était très technique. Donc, les véhicules, la gestion des planings, tout ça. Mais dans la vie, je savais qu'il avait des enfants et une femme. C'est tout. On n'était pas du tout proches.

  • Willy

    Et c'était mieux.

  • Agathe

    Oui, et en fait, j'ai ça comme exemple. Moi, je trouve que c'est le bon équilibre. Mais c'est vrai que quand je vois vos parcours aujourd'hui, en fait... Il m'a dit ça fonctionne quand on...

  • Vincent

    En fait, il n'y a pas de manuel parfait de comment s'associer. Il y a un peu l'art de s'associer, c'est-à-dire l'art du compromis. Ça, c'est obligatoire. Sans compromis, tu ne peux pas t'associer. L'art de la complémentarité, très important, parce que si vous avez deux expertises métiers de la même nature...

  • Agathe

    Il y a peut-être ça aussi, oui.

  • Vincent

    Parce qu'il y en a toujours un qui te dira, ouais, mais moi, j'aurais fait mieux que toi. Alors, pas du tout. Mais la réalité, c'est quand même qu'à la fin, tu as des points de frustration qui se créent. Et dans le conseil que j'ai apporté, il faut que ça soit complémentaire et jamais les mêmes temps. Ça va finir en engueulade, c'est obligatoire parce que c'est deux mêmes expertises métiers. Mais après, il y a aussi, et ça c'est du feeling, ce n'est pas mathématique, mais le feeling c'est qu'il y a des potes avec qui tu peux t'associer, tu peux travailler et il y a des potes que tu adores, mais tu sais que tu n'iras jamais. Et tu le sais au fond de toi. C'est vrai,

  • Willy

    c'est vrai.

  • Agathe

    Donc il faut faire confiance à son instinct pour... Choisir son associé.

  • Vincent

    Ben, l'entreprenariat , il y a aussi une grosse partie de destin,

  • Agathe

    ouais. Vous auriez entrepris sans associé aujourd'hui ? Ben, toi, oui, t'as commencé ça. Ouais, je crois.

  • Vincent

    Oui.

  • Willy

    Oui,

  • Vincent

    mais...

  • Agathe

    Ou c'est vraiment une prévalue.

  • Willy

    C'est quand même plus cool de le faire en groupe. Et même, les galères, tu les partages aussi.

  • Vincent

    C'est ça.

  • Willy

    Parce que... Ouais, je le vois, parce que sur les boîtes où je suis seul, j'ai des galères. Alors, tu peux en parler à des potes, mais ils sont jamais autant investis que s'ils ont des parts dans la société, et eux aussi dans la galère et dans la merde aussi quoi. Donc tu partages les galères et tu partages... aussi les bons moments. Peu importe les moments où tu fais un truc avec toute l'équipe ou les moments de réussite parce que tu as sorti un produit qui a fonctionné ou que tu passes sur une chaîne ou peu importe. De partager, quand tu es tout seul à l'avoir, c'est cool, tu es content et les autres sont contents pour toi. Mais quand tu es plusieurs, il y a ce côté-là aussi qui est cool.

  • Agathe

    Vous avez reçu des conseils pendant votre parcours entrepreneurial non désiré. Est-ce que les gens vous donnent un peu leur avis en disant moi, si j'étais toi, j'aurais pu... pas du tout fait comme ça.

  • Vincent

    Oui, mais même encore aujourd'hui. T'as hésité. Mais en fait, il faut toujours... En fait, moi, je prends toujours ça. C'est-à-dire, j'écoute toujours. Les donneurs de leçons, ils sont un peu relous. Mais en réalité, je prends toujours... Je fais toujours du bon, même si c'est un seul mot qui était bon sur 30 minutes de blabla. Mais... Ce mot-là, tu vois...

  • Agathe

    Il faut quand même écouter 30 minutes avant de...

  • Vincent

    Oui, il faut se farcir les 30 minutes. C'est pour ça que j'ai pris du temps avant d'avoir une vie personnelle. Mais en tout cas, il faut toujours être en capacité de prendre le bon. et de laisser le reste parce que ça, de toute façon, il y a toujours ça. Mais il y a toujours un peu de bon là dedans. Donc faut toujours prendre le temps quand même d'écouter. C'est ce que je dirais. Mais oui,

  • Willy

    c'est tout un tas. Après, quelquefois, c'est pas forcément mal. C'est parfois bienveillant, mais que...

  • Agathe

    Ils projettent un peu leur propre peur sur toi.

  • Willy

    Et parce que ce que je dis aussi souvent, c'est que des personnes qui t'aiment, elles veulent ta sécurité. Donc elles vont te conseiller pour que tu sois en sécurité. Mais parfois, dans l'entrepreneuriat, il faut aller au-delà de cette sécurité pour pouvoir justement derrière créer quelque chose. Donc, ces conseils-là ne sont pas tout le temps malveillants. Même si, je pense qu'il doit sûrement avoir du bon à prendre un peu de partout pour pouvoir évoluer et faire des choses différemment.

  • Agathe

    Demain, je veux monter ma boîte. Je suis prête. C'est quoi votre conseil ultime ? Le truc que vous allez me dire en premier.

  • Vincent

    Reste salarié.

  • Willy

    Quelle connerie.

  • Agathe

    Du coup, je monte à ma boîte.

  • Vincent

    Je plaisante.

  • Agathe

    Non, mais voilà, j'ai l'idée, je suis prête. C'est juste que je ne passe pas le cap. C'est quoi votre conseil, ultime, pour vraiment passer de l'autre côté de la barrière ?

  • Willy

    Moi, j'aurais dit d'aider, parce que c'est ce qui me freinait aussi, c'est d'aller au-delà de ces peurs, justement, et de ne pas attendre de trop faire de... Je sais que... Quand on crée, justement, dans les cadres, il faut faire des gros business plans, il faut faire des gros documents, etc. Et ça, ça te fait perdre du temps, ça te fait flipper aussi, parce que si dans ton business plan, tu dis « Ah merde, j'avais vu ça, ça » , alors qu'en plus, ça ne se passe jamais, comme prévu. Et donc, je me dis, il faut réussir à aller au-delà de cette peur, de se lancer, et de ne pas voir trop gros directement, de dire « Je ne sais rien, mon objectif, c'est d'avoir un million, et déjà, d'essayer de faire 50 euros, et en faisant 50 euros, peut-être qu'on arrivera à faire 200, etc. Et ça fait moins flipper, en fait. de se dire ok j'ai réussi à vendre un premier produit donc je peux réussir à en vendre 5 finalement si j'ai réussi à en faire 1 et ainsi de suite, donc ça veut dire il faut à mon avis se lancer assez rapidement, surtout parce qu'en plus j'ai l'impression que ça passe trop vite il y a tout qui passe trop vite et que à quelques fois t'as passé 5 ans à dire j'ai une super idée en fait t'as rien lancé pendant 5 ans c'est à dire que tu passes de 20 ans à 25 ans et à 25 ans t'es là putain j'avais déjà cette idée il y a 20 ans et j'ai toujours rien fait Merci. parce que je les ai trop flippés, parce que je me suis dit ah mais si je faisais ça en plus, et si le produit était parfait, il aurait... tu vois. Et en fait je me dis, il faut essayer d'y aller, de foncer, sans faire n'importe quoi non plus. Parce que j'en vois beaucoup aussi qui se lancent en disant ouais je vais faire un petit truc vite fait, je vais faire ça, tiens je vais faire ça et au final ça marche pas. Et en fait ils se disent bon bah l'entrepreneuriat c'était pas pour moi, mais en fait ils ont pas vraiment créé quelque chose ou avoir... ils ont pas eu une vraie idée, développé quelque chose. Ouais,

  • Agathe

    une vraie passion, parce que je le disais tout à l'heure, Je pense qu'il faut quand même avoir la passion au départ.

  • Vincent

    passionné par le en tout cas l'idée où tu vois le truc que tu as lancé pour vraiment être passionné et il faut que l'entourage si tu as déjà une vie de famille soit prévenu que tu vas pas être là souvent c'est fini d'aller chercher les enfants 17 heures c'est terminé faut réorganiser sa vie mais en réalité c'est voilà c'est bien enfin tu voyais il ya un temps pour tout le monde C'est pour ça que nous, quand on a démarré, on avait un petit appart. Tu avais quel âge ? Moi, j'avais 21 ans. Donc tu vois, en fait, tu rends en appart et puis tu retournes chez tes parents. Donc ça va, tu vois, pour la réorg, vie perso, ça a été rapido. Mais quand on est un peu plus grand, justement, dans les âges, effectivement, ça, c'est quelque chose à ne pas oublier. Ça, c'est un vrai conseil. que tu peux vite te retrouver dans un problème aussi de vie personnelle. Avec tu vois, le conjoint des enfants, ça commence à merdouiller un peu. Et ça, ça peut mettre fin au projet. Faut en parler. C'est vraiment un projet.

  • Agathe

    La famille à côté.

  • Vincent

    C'est important. C'est que ça détruit. Ça détruit ma vie personnelle hein Picture. Ah ouais ? Totalement. Mais, mais ça va pas trop.

  • Agathe

    Ouais, c'est que c'était absent ou vraiment.

  • Willy

    Et même quand t'es là, t'es pas là aussi.

  • Vincent

    Tu peux pas construire un vrai truc. Tu peux pas réellement te projeter sur une vie de famille quand t'es là que 5 mois dans l'année et que t'es pas très là parce que finalement tu rentres à 23h. Puis un coup, bah non, faut que je parte à ce salon. Puis ça se décide du jour au lendemain. Pour une personne qui t'attend, c'est l'horreur. Elle s'en va.

  • Agathe

    Pourquoi il faut qu'elle ait ses propres projets ? Soit faut qu'elle soit... la personne soit consciente.

  • Vincent

    Il faut être passionné, il faut organiser sa vie parce qu'elle changera. Qu'on le veuille ou non, elle changera.

  • Willy

    C'est-à-dire qu'il faut le prendre en compte dès le début pour organiser. Parce qu'il faut en parler, mais il faut en avoir conscience que ça va être dur. Quelquefois, tu n'en as pas conscience, donc tu te lances et toi, en plus, tu es à fond dans ton projet, donc tu ne penses qu'à ça. Et donc, tu ne t'organises pas, en fait. Et après, c'est trop tard. Après, c'est galère. Mais ça, j'avoue que c'est un des aspects...

  • Agathe

    qui galère quand même.

  • Vincent

    Ça a été un sujet toi dans ta vie Willy ?

  • Agathe

    Ouais, toujours. Après j'ai eu la chance que, moi avec ma femme on s'est connus très très tôt. Donc elle a vu grandir un peu tout donc ça s'est fait assez naturellement. Mais c'est encore un sujet aujourd'hui.

  • Vincent

    Et c'est l'absence souvent qui revient comme disait Vincent ?

  • Agathe

    L'absence physique mais parfois aussi l'absence mentale. Parce que tu vas te dire bon ok je vais rentrer tôt aujourd'hui et quand je dis je rentre tôt, moi si je rentre tôt je rentre à 20h. Et même de 20h à 23h ou plus. En fait, c'est que je suis là, mais sans être là parce que je...

  • Vincent

    Le petit vélo là-haut.

  • Agathe

    Il doit y avoir des trucs, je dois répondre à certaines... Mais j'essaie de travailler dessus depuis des années.

  • Vincent

    De couper.

  • Agathe

    Je pense que j'arrive un peu mieux.

  • Vincent

    Vous arrivez à partir en vacances quand même ?

  • Willy

    Maintenant, oui, ça va. Il y a du monde alors. Heureusement,

  • Vincent

    c'est aussi doux. Combien chez PICTURE aujourd'hui ?

  • Willy

    Et bien on est une centaine.

  • Vincent

    Ouais ouais.

  • Willy

    Donc heureusement que je peux prendre quand même des vacances. Des vacances, ben non. Parce que sinon ça sert à rien tout ça. Mais, et puis c'est même obligatoire à un moment donné. Ouais.

  • Agathe

    Tu veux rester efficace.

  • Vincent

    Ouais bien sûr.

  • Willy

    Parce que sinon tu l'es plus du tout.

  • Vincent

    Ouais t'es complètement la tête dans le guidon et t'avances.

  • Willy

    Mais ça tu vois, c'est un peu les sujets dont on parle pas trop. Quand t'entends un peu des podcasts sur des entrepreneurs et tout, la vie familiale et les dégâts que ça peut causer, souvent on en parle pas.

  • Vincent

    C'est très très important Mais l'entourage est primordial quand on est entrepreneur que ce soit parental c'est à dire d'avoir des parents qui soutiennent ça change tout, même si des fois ils ne comprennent rien à ce qu'on fait mais au moins ils sont là et après tout ce qui est conjoint c'est sûr que c'est primordial parce que sinon c'est un double conflit c'est à dire monter une structure et en plus rentrer en disant ça va être compliqué. C'est un gage de stabilité aussi après derrière si tu veux rester stable dans tes idées dans la manière dont tu vas prendre tes risques C'est important que tu aies plein de...

  • Willy

    Généralement, tu fais de la connerie. Ouais. Non mais c'est sûr. C'est vrai.

  • Agathe

    Mais ça te permet aussi de couper aussi, parce que si t'as pas ça, tu rentres à la maison et si t'es seul, tu bosses encore, tu réfléchis un peu à tout ça. Donc d'avoir ta vie de famille aussi à côté, ça permet de couper, de penser aussi à autre chose et de souffler un peu.

  • Vincent

    De souffler, ouais.

  • Agathe

    T'en as plus qu'il faut.

  • Vincent

    L'argent, ça a été un moteur pour vous au départ ?

  • Willy

    Pas du tout. Picture, tu vois, quand on s'est lancé, on s'était dit dans notre tête qu'en gros, quand on allait passer le million de chiffres d'affaires, on allait être millionnaire. Au million de chiffres d'affaires, on était au RSA. Tous les trois, Julien avait touché le chômage en une fois pour investir dans la boîte. RSA, chez nos parents, et on avait fait un pari. Enfin, un pari. Ce n'était pas un pari. En gros, on s'était tapé dans la main que si on arrivait au million de chiffres d'affaires, on faisait un tatouage. C'est mes parents qui m'ont filé 80 balles pour... Donc tu vois, c'était vraiment pas pour ça qu'on avait fait ça. Il est là.

  • Vincent

    Vas-y, fais-nous voir.

  • Willy

    Ah, t'es sûr ?

  • Vincent

    Ah oui, c'est votre petit logo.

  • Willy

    Donc on l'a chacun, mais qui a été financé par la famille.

  • Vincent

    Mais ils ont participé à cette réussite.

  • Willy

    Ils ont participé à ça, effectivement. Mais du coup, tu vois, c'est... Non, non, ça c'était vraiment, en fait, pour nous. Et aujourd'hui, c'est un peu ce qu'on s'est dit la dernière fois qu'on s'est vu avec... Ju et Jéré, c'est... En fait, on est arrivé à ce qu'on voulait faire, finalement. On voulait vivre de notre passion. Bon, bah, check. On voulait éviter de payer les forfaits de ski et le matos de ski.

  • Agathe

    Check.

  • Willy

    Et finalement, pouvoir s'éclater et s'épanouir dans un job. Bon, bah, check, quoi. En réalité, tu vois...

  • Vincent

    C'est le luxe absolu, ça.

  • Willy

    En réalité, on y est arrivé, quoi. Donc, c'est cool. Des fois, c'est... Alors, on dit toujours qu'il faut être ambitieux. il faut toujours plus d'ambition, plus d'ambition. Mais déjà, à la base, on peut être satisfait parce que c'est ce qu'on voulait en 2008. Quand on s'est tapé dans la main, pour l'instant, on y est.

  • Vincent

    Oui, puis vous faites vivre 100 personnes derrière.

  • Willy

    Exactement. Et plus aussi, puisque les fournisseurs... Mais non, l'argent, c'est ce qui fait, je pense, tu sais, quand on parlait d'association tout à l'heure, avec des gens avec qui tu peux le faire. C'est comme si ça n'avait jamais été un sujet. En fait, c'est ce qui fait tenir sur la longueur. Parce que dès que t'es avide finalement d'aller chercher plus de cash, plus de fric, plus de machin, c'est là que tu fais la connerie. Parce que t'as perdu le sens du produit, c'est-à-dire par rapport à un personnel. En fait, la boîte, c'est quand même ça à la base. C'est pas une machine à cash que t'essores. C'est là l'erreur qui est faite souvent après.

  • Vincent

    Ouais, mais je trouve qu'avec les réseaux, on est passé un cap avec ça. On a l'impression que c'est facile de monter sa boîte, que c'est facile de gagner de l'argent, que c'est facile de faire un financeur. Alors que j'imagine que ça t'a pris... des années et du boulot, parce qu'il fallait les faire, les recettes, quand même,

  • Agathe

    dans le réel.

  • Vincent

    Et vous n'avez pas ce sentiment qu'on a l'impression, qu'on est en train de dire aux jeunes que c'est hyper facile alors que c'est pas le moteur numéro un l'argent et qu'il faut pas l'oublier.

  • Agathe

    C'est qu'en fait je pense qu'à la fois on veut faire passer un message dans le sens de dire c'est facile tu peux y arriver mais peut-être que ce message là est devenu trop c'est facile. Parce qu'on était dans un mood où on disait, enfin entrepreneur c'est vraiment dur, tu voyais que les gros qui avaient des millions d'euros tu disais c'est impossible donc tu osais pas te lancer et donc il y a eu cette démarche là sur les réseaux sociaux de se dire moi aussi j'ai réussi à mon échelle. Donc, c'est-à-dire que toi aussi, tu peux arriver. Et là, on est arrivé dans encore un autre délire où les gens montrent beaucoup de l'argent, des trucs de luxe dans des pays, etc. Mais après, c'est parce qu'en général, c'est des gens qui vendent des formations. Donc, c'est leur business aussi de se dire, derrière, moi, j'ai réussi à avoir tout ça. Toi, tu veux tout ça. Donc, viens prendre ma formation aussi.

  • Willy

    La question, elle est vite répondue. La question,

  • Agathe

    c'est exactement ça.

  • Willy

    Non, mais en fait, le problème, c'est que... Et je te rejoins totalement, mais le problème c'est l'image. Un esprit assez jeune ne va pas avoir encore l'esprit de comparaison, tu vois, le comparatif du travail. Donc j'ai tabasé tant de trucs de maïs sur la journée et ça m'a rapporté 25 balles. Tu sais, ce rapport, putain, j'ai mal au main, 25 euros, man, c'est pas ouf.

  • Vincent

    On a tous reçu la première paye des maïs.

  • Willy

    Tu comprends le rapport à l'argent. C'est pour ça qu'il faut quand même commencer jeune, parce que tu comprends ce rapport-là. Ça vaut quoi, 25 euros? Ça vaut ça ? Ah ouais, d'accord. Tu vois, c'est important. Et là, tu montres à tout un tas de jeunes qu'en se filmant, en train de jouer à un jeu vidéo, et je ne dis pas que c'est mauvais, je ne dis vraiment pas que j'aime bien les jeux vidéo, mais qu'est-ce qu'il se dit ? Il a 17 ans, il se dit, non, attends, je vais jouer toute la journée, je vais gagner du fric, trop cool. Mais ce n'est pas ça, la vie. en tout cas ceux qui disent ça va être ça les pauvres ça va être

  • Agathe

    terrible.

  • Willy

    Le tomber de rideau, ça va être l'enfer pour eux. C'est trop dur. En fait, on va vendre ça. Je vais jouer au jeu, mais je vais gagner zéro. En réalité, c'est ça.

  • Agathe

    L'argent était pour moi quand même un moteur dans le sens où c'était pas le moteur. Parce que moi, par exemple, en tant qu'influenceur, honnêtement, j'avais des opportunités pour gagner beaucoup plus d'argent que de monter ta boîte et de te faire chier. En vrai, un influenceur, quand tu as une visibilité, tu peux gagner. Et les influenceurs télé-réalité l'avaient bien compris, parce qu'ils gagnaient encore beaucoup d'argent à faire des pubs. Et donc, ça veut dire que tu fais cinq pubs, une pub. En réalité, quand tu es influenceur, le plus dur, c'est de monter, créer une communauté et travailler dans le sens où faire une pub, c'est une story, tu parles, tu présentes un produit, tu as un script ou des choses à dire, tu le dis, et tu gagnes ton argent. C'est 100% bénéfice et ça, c'est hyper rentable. Mais moi, ce n'était pas mon auteur initial, parce que sinon, j'aurais fait ça. Et je ne voulais pas faire ça parce que déjà, je m'étais fait chier à faire 50 études. J'aimais bien la nutrition, donc je me suis dit, il faut quand même que je rentre à midi. C'est ça, c'est ça. C'était dur, j'en ai chié. Mais j'avais quand même ce truc où je me disais, vu que j'entreprends, l'argent est le moteur parce que j'ai envie de gagner assez pour être en sécurité. En fait, c'était plus ce truc de sécurité, de dire, grâce à cet argent-là, que je vais générer. Je vais pouvoir, par exemple, acheter des appartements ou des immeubles, peu importe, qui vont me générer de l'argent. Et ça veut dire que demain, ça me rassurait de me dire que demain, c'est tout coulé. Je pouvais vivre de... Parce que j'ai toujours... J'ai toujours une mentalité, je pense, c'est pas d'entrepreneur, parce que dans ma tête, je me dis toujours demain, tout peut couler. Et c'est con, mais j'ai l'impression que c'est réel.

  • Vincent

    Je crois que tout le monde se le dit quand tu commences à entreprendre. Pas tous les jours, mais tu... pose la question et si ça s'arrêtait demain.

  • Agathe

    Si ça s'arrête demain, ouais.

  • Willy

    Le Covid ?

  • Agathe

    Ouais, par exemple.

  • Willy

    Typiquement. Je veux dire, j'ai passé des sales nuits. T'as quand même des gens qui attendent, tout le monde attend, tu sais pas, t'as fermé, ok.

  • Agathe

    Tu sais pas ce qu'il va se passer.

  • Willy

    Bah tu vois, bien sûr qu'on se pose cette question. Et ça, tu vois, le côté sécurité, moi je l'ai eu à la naissance du petit. Je l'avais pas du tout.

  • Agathe

    Tu stressais pas trop ?

  • Willy

    Absolument pas. Je me dis...

  • Agathe

    ça coule ça coule je suis en trop autre chose tu vois oui je savais que ça va avec non c'est que tu écoutes parce que tu es cool ben parce que c'est la vie c'est plein de bout de dix sept ans de boîte on en a vu quoi et c'est ça qui t'a appris à déstresser un peu justement relativiser la les boîtes à tous les galères que tu as eues je

  • Willy

    dois être la vue que tu t'es relevé à chaque fois donc en fait maintenant tu te vois et puis à chaque fois en fait il ya des solutions ouais Tu vois, là, c'est des moments qui sont plus compliqués. On le voit bien, ça se tend. 2024, 2025, c'est des années qui sont quand même relativement compliquées économiquement parlant. Il faut prendre ça déjà avec philosophie, mais après, c'est surtout des maths. Il y a des solutions en face, il faut les appliquer. Et puis voilà, quoi.

  • Ça t'aide quand même à être heureux comme ça. C'est beau,

  • Willy

    le projet reste beau. Ce monde-là est cool, on aime ça. Avec mes associés, on est toujours potes. Donc tu vois, c'est cool. Tu passes seul, ça c'est important. Ton entourage, ça va. Encore une fois, ta vie perso, comme elle est stabilisée et que ça se passe bien, du coup le reste suit. Du coup, tu prends les choses avec vachement plus d'assurance, même si le moment est un peu plus relou.

  • Agathe

    Avec le petit, t'as plus stressé, tu disais, du coup. Avec le petit, t'as plus stressé, ton premier enfant.

  • Willy

    Ouais, j'ai eu ce besoin de sécuriser quand même des choses.

  • Vincent

    Tu disais, il faut quand même que je puisse subvenir à ses besoins.

  • Willy

    En fait, tu ne le fais plus pour toi, tout ce que tu fais. Et ça change vraiment du jour au lendemain. C'est assez dingue. C'est-à-dire que tu dis... pensée ?

  • Agathe

    Moi, justement, j'ai toujours été stressé, mais j'ai de la chance puisque ma femme, en fait, a plus ton tempérament à toi. Elle est plus chill, cool et c'est vrai qu'on se complète, comme on disait, c'est comme une entreprise. Dans le couple, c'est pareil, on se complète beaucoup, ce qui fait que ça me permet, moi, de déstresser un peu parce que quelquefois, c'est elle qui me dit, t'inquiète, ça va bien se passer ou c'est pas grave si ça se passe mal finalement et donc ça, c'est plutôt cool.

  • Willy

    T'as pas envie de les embarquer dans la tempête.

  • Vincent

    Ouais. C'est surtout ça en fait, c'est de mettre tout le monde dans le bateau avec soi. Tu vois,

  • Willy

    pas pareil. Donc oui, j'ai eu le même besoin que toi, mais à un moment donné.

  • Agathe

    Ouais,

  • Willy

    c'est vrai.

  • Vincent

    Quand on est entrepreneur, on dit qu'il faut avoir une vision à court, moyen et long terme. C'est quoi vos projets pour les cinq prochaines années, Vincent ? Euh,

  • Willy

    tu veux pas que je... Ou oui de... À 5 ans...

  • Vincent

    Ça peut être à 2 ans.

  • Agathe

    Demain déjà.

  • Willy

    Déjà demain matin. Demain matin, il y a un paquet de réunions dont il faut faire gaffe à soir. C'est ça que je suis en train de me dire. Sans plaisanter, c'est très rare. Par exemple, tu fais un PNL et en réalité, tu te rends compte que quand tu essayes de le faire, souvent nos partenaires financiers nous le demandent.

  • Vincent

    Est-ce que tu peux dire ce que c'est un PNL ?

  • Willy

    plan enfin business plan le truc c'est que quand on demande de le faire à 1 à 3 à 5 1 c'est facile notre modèle économique est basé sur la précommande donc c'est comme si on avait une pseudo boule de cristal et ça la caisse épargne beaucoup d'ailleurs donc ça déjà ça c'est bien c'est facile à deux ça joue Tu sais à peu près comment vont se comporter les marchés, notamment les magasins. À 3, ça commence à être relativement très faux. Et à 5, c'est que de la connerie. On met n'importe quoi dans les cases. Il faut être tout à fait honnête. Parce que le monde va vite. Nous, on vend un peu partout dans le monde. Mais à 5 ans, je nous vois bien. Si on ne fait pas de plan sur les comètes chiffrés, à 5 ans, je nous vois bien quand même, tu vois, arriver à... transformer le modèle. Je pense que les conso attendent vraiment autre chose aujourd'hui. Ils aiment bien la micro trend, ils aiment bien, limite, louer des choses ou juste être abonné à un truc et aller choper ce qui leur plaît au moment, en fait, consommer de l'usage et plus posséder un truc. Tu en es plus dans un rangement de modèles et ça, j'aimerais bien que dans 5 ans, on ait quand même avancé là dessus. Tu vois, typiquement, c'est là où je nous vois bien dans 5 ans.

  • Vincent

    Il y a beaucoup le marché de la seconde main aussi qui est en vogue en ce moment. Il y a des enseignes qui récupèrent leurs propres vêtements et qui les revendent en seconde main. C'est un truc que...

  • Willy

    C'est ce qu'on fait. Vous le faites ? D'accord. Oui, mais nous, on le fait depuis... En fait, une marque peut difficilement parler de seconde main et de location si elle n'a pas intégré le fait que déjà le produit doit être bien fabriqué, qu'il tienne dans le temps et surtout qu'il soit réparable et que ce soit quelque chose qui soit développé. Et nous, tu vois, la réparabilité à vie, ça fait 5 ans que c'est développé. Avant, c'était la garantie à vie. Il fallait déjà qu'on développe tout un tas de spots qui vont réparer les produits, qui seront agréés, Picture, et qui vont réparer. Et il fallait qu'on diffuse de la matière première, du zip, du velcro, de la pression, des choses comme ça, un peu dans tous ces trucs-là. Il fallait qu'on monte ce service. pour que ça soit réellement faisable. Et aujourd'hui, tu vois, le seul moyen de rendre ton produit, on va dire positif carbonement parlant, c'est qu'il tienne le plus longtemps possible et qu'il ait passé au moins 4 mains. C'est con, mais c'est ça. Et nous, en tout cas, on l'a calculé comme ça par rapport aux méthodes de fabrication qu'on a. Donc, tu vois, typiquement, la seconde main et l'allocation, ça ne marche que si ton produit garde une certaine valeur et qu'il soit réparable et qu'il y ait une garantie. Quand le mec achète du pitcher, il se sentira plus rassuré qu'une autre. typologie de marque et elle va pas avoir tout ça et vas-y je vais perdre la valeur C'est pareil dans la bagnole, typiquement, c'est pareil dans tout un tas de secteurs métiers. Il faut que ça garde une valeur, si tu veux continuer, que ça passe de main en main. Voilà, nous, c'est là-dessus qu'on a tablé, typiquement.

  • Vincent

    Et toi, Will ? Une petite vision au moins à deux ans, du coup, parce que j'ai l'impression que cinq ans, c'est compliqué.

  • Agathe

    Pour moi, mes réseaux sociaux, je suis en train de travailler sur un très bon projet qui va sortir là dans très peu de temps. Et donc, j'aimerais justement que ce projet-là...

  • Vincent

    On a le droit de savoir ?

  • Agathe

    Oui, je sais pas, je suis sur une application mobile où j'ai créé un système un peu de monnaie virtuelle où tu gagnes des points en essayant de faire en sorte que les gens aient une meilleure santé, mais que ce soit un jeu en fait. En alliant le côté nutritionnel où tu vas faire des recettes cool, des burgers, tout ça, des entraînements, mais que ça soit assez ludique et que tu gagnes des choses. Plus t'en fais, plus tu gagnes et que tu sois récompensé par tes efforts. ce qui fait que... que les gens qui participent à ces défis-là, ces challenges, soient en meilleure santé et qu'ils gagnent des choses. Donc, c'est récompensé pour tout ça. Donc, je bosse sur ça depuis un an, un an et demi. Donc, elle devrait voir le jour dans très peu de temps. Et j'aimerais que dans deux ans, justement, elle devienne un peu plus grosse déjà, que ça fonctionne déjà. Pour Acaz, on est en phase de gros développements. Avant, on faisait beaucoup de développement en produits, donc de nouveaux produits. Là, c'est plutôt sur le marché où structurel, développement, on aimerait changer de locaux et avoir quelque chose de plus grand. On bosse beaucoup en B2B maintenant, enfin de plus en plus. Donc j'aimerais que dans deux ans, dans cinq ans, on soit dans des centrales, dans plus de magasins physiques. Et pour So Diet, le but, ça va être la franchise. pour le fast-food. On a créé ça à Clermont-Ferrand parce qu'on est d'ici et que c'était hyper logique de le faire ici parce que c'est là où on crée. Donc là, on était pendant deux ans dans une phase de conception, donc de test en fait. Tu fais des choses, tu testes, tu regardes comment le marché réagit, comment toi tu te structures dans ton restaurant. Maintenant qu'on s'est prouvé à nous et aux clients que ça fonctionnait. Bon déjà, à Clermont, on veut changer le local, premièrement. Mais ça, c'est assez court terme. Et à long terme, on aimerait l'objectif, vraiment, ça serait que dans 5 ans, ça serait bien d'avoir 10, 20 points de vente.

  • Willy

    Une franchise, quoi.

  • Agathe

    Mais ça, c'est un objectif qui, aujourd'hui, est un peu flippant. Et justement, ce qu'on disait tout à l'heure, c'est que le temps fait que c'est compliqué d'avoir le temps de gérer ça. Et à un moment donné, il faut faire des choix. C'est pour ça que ça a pris du retard, parce que la vie privée aussi a pris un peu le dessus. J'ai des enfants qui sont jeunes. Ouais,

  • Vincent

    dans un petit bébé d'un mois quand même.

  • Agathe

    J'ai un petit bébé d'un mois, donc j'ai pas envie... Sachant que ça, je sais que c'est quelque chose que je peux faire dans 5 ans.

  • Vincent

    Ouais, t'es pas pris par le temps tout de suite sur ce projet là.

  • Agathe

    C'est toujours un peu risqué parce qu'il y a de la concurrence aussi. Ouais, il y a d'autres cas. Quand il y a quelque chose qui marche, il peut le faire aussi. Mais je me dis que les petits, ça c'est maintenant. Donc j'ai privilégié ça aujourd'hui en tout cas. Et mon associé est pareil, il a des enfants du même âge. Donc, on privilégie ça pour le temps, en mettant un peu en stand-by ce truc-là. Mais dans cinq ans, j'aimerais pouvoir que ça aille avancer.

  • Vincent

    Rendez-vous dans cinq ans avec tes 20 So Diet burger. Ce serait beau. Et du coup, Vincent, toi, on te souhaite que ça roule.

  • Willy

    Je veux bien. T'es heureux ? Je prends.

  • Vincent

    Merci beaucoup pour ces échanges, c'était hyper enrichissant. J'espère que du coup, les jeunes qui ont envie d'entreprendre aujourd'hui auront plein d'idées et sauront surtout comment les mettre en place. Et puis, je vous dis à très bientôt sur Ma Banque Sans Filtre. N'hésitez pas à vous abonner et à partager.

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Description

Dans ce nouvel épisode de "Ma Banque Sans Filtre", nous avons le plaisir d'accueillir deux entrepreneurs passionnants : Vincent André, co-fondateur de Picture Organic Clothing, et Willy Trussardi, connu sous le nom de BigWill, entrepreneur et influenceur .


Au cours de cet échange, Vincent et Willy discuteront des défis qu'ils ont rencontrés, de l'importance de la collaboration et de l'entrepreneuriat engagé. Leur vision commune d'un avenir où l'entrepreneuriat peut rimer avec durabilité et bien-être est une source d'inspiration pour tous.


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La Caisse d’Epargne et de Prévoyance d’Auvergne et du Limousin, Banque coopérative régie par les articles L512-85 et suivants du Code monétaire et financier, Société Anonyme à Directoire et Conseil d’Orientation et de Surveillance – Capital social de 360 000 000 euros – Siège social : 63, rue Montlosier 63000 Clermont-Ferrand – 382 742 013 RCS Clermont-Ferrand – Intermédiaire en assurance immatriculé à l’ORIAS sous le n° 07 006 292 – Titulaire de la carte professionnelle « Transactions sur immeubles et fonds de commerce » n° CPI 6302 2016 000 008 503 délivrée par la CCI du Puy-de-Dôme.


Réalisation: Riot House


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Agathe

    Hello tout le monde, bienvenue dans Ma Banque Sans Filtre. Aujourd'hui, on va parler entrepreneuriat et pour ça je reçois Vincent André, qui est cofondateur de Piture Organic Clothing, et Willy, que vous connaissez sûrement sous le nom de BigWill, qui est influenceur. Vincent, tu as créé Picture en 2008 avec tes deux associés. Est-ce que tu peux prendre cinq minutes pour nous pitcher ta marque ?

  • Vincent

    Oui, bien sûr. Du coup, moi, Vincent André, un des trois cofondateurs de Picture. En gros, nous, c'est parti d'un constat assez simple, d'une problématique très simple, qui fait peur aux parents, mais très simpliste, c'est de dire, est-ce qu'il y a possibilité de vivre de notre passion ? Notre passion, c'était quoi ? C'était les sports de glisse. Donc on a été très branchés skateboard, snowboard, surf, kitesurf. Et en gros, on se disait, ce qui serait cool, c'est de pouvoir continuer à rider un peu, mais en même temps, d'être payé pour ça. Alors du coup, c'est être athlète, et on s'est vite rendu compte qu'il fallait quand même avoir du temps. et ça il nous en manquait donc on a commencé à chercher qu'est ce qui pourrait graviter autour des tu vois des sports de glisse qui qu'on idolâtrerait qui nous faisait beaucoup de bien on s'est dit mais pourquoi une telle passion qu'est ce qui génère tout ça effectivement tu as bien sûr tout le côté sportif très cool mais derrière c'est aussi l'univers que dessiner les marques autour de ces sports et du coup c'est là on s'est dit bon bah est ce qu'on a quelque chose à faire dans un univers de marque qu'est ce qu'on peut amener en fait à nos sports qu'on idolâtre Et on est parti sur trois choses très simples, c'est de dire qu'il y a des marques qui traitent le segment ultra technique, des marques qui traitent le segment on va dire looké, et très très très peu de marques qui traitaient le segment éco. Donc on s'est dit est-ce qu'on est capable de mettre ces trois ingrédients dans une soupière et surtout de mettre l'accent sur le côté éco. Parce que les terrains de jeu sur lesquels on pratique c'est des terrains de jeu naturels, et le truc c'est de dire mine de rien il faut quand même protéger le but du truc, c'est de pouvoir pratiquer sur des lieux naturels. un gros accent sur la côté environnementale dans la création du produit et de proposer un produit qui est lié à une pratique sportive, la plus engagée mais la plus technique aussi possible pour pratiquer mais en n'enlevant pas le côté looké. On a besoin de ces trois choses-là.

  • Agathe

    Ça vous a pris combien de temps le process du moment où vous avez eu l'idée jusqu'à vraiment la création de votre marque.

  • Vincent

    ça a commencé en fait on a commencé en discuter en 2007 fin 2007 par là et puis ça s'est réellement concrétisé tu as en septembre 2008 ça c'est le jour en fait on a on a réellement trouvé la marque et le logo et on a commencé à dessiner des produits quoi ça c'est vraiment la concrétisation et lancement de la boîte où là on s'est vraiment lancé c'est décembre 2008 tu vois en réalité En réalité, tu as un an, un an et demi de... Ouais, on le fait, on le fait pas. Tu te cherches un peu, l'histoire de l'athlète et tout, tu te cherches.

  • Agathe

    Tu te demandes quand même si tu peux pas faire une petite perf au milieu.

  • Vincent

    Ouais, c'est ça. Puis en même temps, t'as les parents qui disent, ouais, non, mais c'est bien les études, vous faites ça. C'est mieux, ça. Il y a des vrais métiers qui existent.

  • Agathe

    Vous étiez tous les trois dans vos cursus scolaires ?

  • Vincent

    Oui et non. Ju venait de finir au EMD Marseille. Jéré qui était réellement en job à cette époque-là, qui... Lui était collaborateur d'architecte et donc c'est vraiment lui qui avait le coup de pinceau. Et du coup, lui avait monté une petite boîte de maîtrise-oeuvre avec un collègue à lui, enfin une connaissance.

  • Agathe

    Donc rien à voir.

  • Vincent

    Et lui, l'idée c'était, je bosse six mois, je ride six mois.

  • Agathe

    Ah oui,

  • Vincent

    Il était déjà bien dans le truc et voilà, donc ça s'est fait un peu comme ça. Mais après, on a vite abandonné ce que je voulais, c'était surtout partir en informatique progra. Moi c'était vraiment mon truc. Ju a eu l'école de Co, il commençait à bosser chez Orgina Schweppes. La vie parisienne ça l'a vite saoulé, donc il a vite voulu revenir et qu'on essaye de monter un projet ensemble. Parce qu'on avait tous les trois par contre la même passion pour les sports de glisse, l'action sport et du coup l'outdoor aujourd'hui, qui mixe beaucoup plus de sports finalement. Et voilà quoi, donc c'est vraiment parti de là, mais on n'a pas du tout à la base de... On n'a pas fait un cursus autour du textile ou du textile sportif.

  • Agathe

    Enfin, si, école de commerce du coup de Marseille.

  • Vincent

    Oui, c'est ça.

  • Agathe

    Sur la théorie et la pratique, après il y a un monde aussi. Mais du coup,

  • Vincent

    ça fait trois cursus complémentaires. Parce qu'après, on a vite... En fait, nos casquettes métiers nous sont arrivées assez naturellement. Moi, j'ai la partie support. Julien, la partie commerce et market. Et Jéré, la partie DA.

  • Agathe

    Vous avez des rôles vraiment bien définis dans la société.

  • Vincent

    Et ça s'est fait smooth ?

  • Agathe

    Sans pression. Toi Will, tu as commencé sur les réseaux et aujourd'hui tu as ouvert un tout nouveau concept à Clermont où tu reproduis un peu toutes les recettes des fast-food qu'on connaît tous, mais version saine. Comment tu as commencé ton parcours entrepreneurial ?

  • Willy

    J'ai commencé les réseaux sociaux avant l'entreprenariat. Pendant mes études de formation, je suis ingénieur agronome et je suis spécialisé en nutrition du sport. et j'ai toujours aimé Le sport de glisse, moins, mais la musculation plutôt. C'est parti un peu du même concept de se dire, j'aimerais bien pouvoir proposer ça sur mes réseaux sociaux. Pendant mes études, j'apprenais la nutrition, comment manger mieux pour atteindre ses objectifs, etc. C'est là où je faisais de la muscu tout le temps. Je partageais mes recettes sur mes réseaux sociaux. Au début, je partageais uniquement à mes amis, comme tout le monde fait et faisait sur Facebook au début, puis Instagram. Et petit à petit, il y a des gens qui commençaient à s'abonner alors qu'ils ne me connaissaient pas, que je ne les connaissais pas. Et à me poser des questions. Comment tu fais ci ? Comment tu fais ça ? Etc. Donc, je continuais à poster, à poster. Et finalement, le compte Instagram a commencé à prendre. Là, je suis parti travailler aussi pendant mes études aux Etats-Unis, où je me suis vraiment spécialisé en nutrition du sport, où j'étais nutritionniste d'une équipe de football américain. Et là, ça m'a donné un peu plus d'ampleur aussi sur les réseaux sociaux et plus de crédibilité aussi. De base, j'étais censé finir mes études et aller travailler, aller avoir un CDI dans une entreprise agro-alimentaire en France. Et finalement, mon stage de fin d'études, je l'ai fait à limagrain ici. Et pendant ce stage-là, j'ai des personnes qui me demandaient des programmes alimentaires. Comment faire ? J'ai envie de perdre du poids, mais je ne sais pas, etc. Et puis moi, je les faisais gratuitement. Et au bout d'un moment, c'est devenu trop. Je n'avais pas le temps de tout faire. Et donc, est arrivée la fin de mes études. Donc, j'ai eu mon diplôme et à ce moment là, je me suis posé la question de savoir si je me lançais ou si j'arrêtais tout ça et que je trouvais un boulot quelque part. Et j'ai décidé de me lancer. Donc, j'ai créé ma première société.

  • Agathe

    Tu étais tout seul au départ ?

  • Willy

    J'étais tout seul. Sur cette société là, j'étais tout seul. Je suis encore tout seul. Là, c'était plus du coaching de base. Et après j'ai créé, ensuite ça a évolué, ça a évolué, j'ai créé des livres, j'ai des applications mobiles, des partenariats, etc. Donc c'est la partie un peu plus réseaux sociaux et nutrition vraiment avec suivi des personnes. Et puis là j'ai créé après une autre société parce qu'on était trois amis d'enfance, on était au collège ensemble et puis après nos chemins se sont un peu séparés pendant les études. Et pareil. On était assez complémentaires au niveau de nos études puisque moi j'avais la partie un peu technique, agro-alimentaire, etc. Mathieu, mon associé, qui est en école de commerce à Clermont, donc plutôt la partie business et entrepreneuriat. Et Bastien, mon autre associé, qui lui est docteur en mécanique, qui avait une partie complètement différente. Et là, on a créé ensemble la deuxième société Acaz, où là on fait des compléments alimentaires. On a créé en fait tout un système pour faire des choses à la maison. mais beaucoup plus rapidement parce qu'en fait, on se disait c'est bien de le faire à la maison, c'est mieux nutritionnellement mais on a la flemme. Donc, il fallait qu'on crée des systèmes pour aller plus vite. Donc, ce qu'on a fait, ça a bien pris et puis ça a développé. Et ensuite, après, j'ai créé des sociétés aussi dans l'immobilier qui n'ont rien à voir.

  • Agathe

    Ouais, t'es un vrai entrepreneur dans l'âme quoi. En fait,

  • Willy

    pas du tout de base mais après, quand j'avais une idée, je me disais ça peut être cool de faire ça. Et puis après, parce que... Mes parents sont tous les deux fonctionnaires, donc ils sont beaucoup dans la sécurité. Moi, j'avais peur, et eux avaient encore plus peur que moi de me lancer. Et donc, quand tu te lances dans l'entreprenariat, tu te dis, merde, si ça foire, j'ai pas de chômage, derrière j'ai rien. Donc, il faut que je fasse quelque chose. En plus, j'étais sur les réseaux sociaux, donc à l'époque, c'était encore moins stable. Ouais,

  • Agathe

    on pensait que ce serait hyper éphémère. C'est pas du tout.

  • Willy

    Donc, il fallait que je trouve quelque chose pour sécuriser un peu et pour que je puisse dormir un peu mieux. Et donc, c'était de l'immobilier. Donc je suis allé un peu sur ça. Et après une autre société encore dans l'immobilier. Et là jusqu'à aujourd'hui, il y a deux ans du coup maintenant, So Diet Burger, le concept à Clermont, où vu que j'ai toujours partagé des recettes, parce que j'ai toujours aimé manger des pizzas, des tacos, etc. Mais il fallait que je les retravaille parce que je ne pouvais pas les manger. Ce n'était pas compatible avec mes objectifs sportifs et physiques. Et donc j'y retravaillais. Et donc, c'était un peu une suite logique de se dire après les livres, les applications, les recettes que je faisais sur les réseaux sociaux, de créer mon propre fast food où je faisais les recettes un peu. Parce que j'ai appelé la Porn Food Diète, donc la Porn Food, mais revisité version diète où on peut se faire plaisir sans culpabiliser derrière.

  • Agathe

    Vous vous êtes fait accompagner au départ par la CCI, les banques, les choses comme ça, ou même vos parents. Je ne sais pas. Alors toi, Willy, ils étaient fonctionnaires,

  • Willy

    donc peut-être pas trop dans le milieu.

  • Agathe

    Ils étaient là.

  • Vincent

    La roule, là !

  • Agathe

    Vous avez eu des partenaires, parce que ce n'est pas évident. On se dit qu'on a l'idée, mais il y a quand même tout un process autour de la création d'entreprise qui peut être fastidieux. Est-ce que vous vous êtes fait accompagner ?

  • Vincent

    La première année, non. La première année, on s'est débrouillé. De toute manière, c'est un peu le Far West. Tu lances une activité comme ça, que ce soit... Dans ton secteur ou dans le mien, c'est un peu le Far West. Tu vas voir une bande de trois gamins qui veulent faire des t-shirts parce que c'est ça dans la tête des gens. Et on ne leur en veut pas, c'est normal. Je pense qu'aujourd'hui, mes gamins, je commencerais à dire, ouais, alors attends. Ça dépend les t-shirts. Mais en fait, on aurait le même regard là-dessus. Et en réalité, c'est normal. Et c'est vrai qu'il faut défricher. Il y a une grosse phase de défrichage. Et puis même nous, de compréhension de réellement là où on veut aller. Parce qu'au début, il y a une idée, elle est structurée, elle est posée, tu fais un petit BP, ok, mais bon, c'est que du papier, c'est que du blabla, tout ça. Et c'est en rentrant dans le truc, en mettant les mains dans le cambouis, en te déplaçant deux ou trois fois, aller voir trois, quatre bouclards, que tu te rends réellement compte de « Ouais, bon, attends, il faut que je réoriente, en fait, c'est pas bon, mon truc. » Et du coup, c'est pour ça qu'au début, il faut laisser aussi ce temps de créativité. faut se planter, faut se tromper et tu fais que de tromper au début donc tant mieux personne t'encadre au départ parce que sinon tout de suite on va t'orienter sur un truc qui sera peut-être pas toi. Donc il faut laisser cette phase de création et je trouve ça très bien. Par contre après, effectivement, quand t'as posé un truc et que t'as bien compris, toi-même avec tes associés, là où tu te sens bien, là où tu sais parler du truc, là où tu sais développer, là effectivement après, t'as des gens qui commencent à graviter autour de toi. Mais assez naturellement finalement. Ça se fait assez naturellement. Puis, tu as la première phase d'investissement qui est obligatoire quand tu veux te lancer. Effectivement, qui de mieux que les banques pour te filer un coup de main ?

  • Agathe

    C'est les premiers partenaires, généralement. On ne va pas se mentir.

  • Vincent

    Quand tu es jeune, le problème, c'est que tu as des bonnes idées, mais tu n'as pas de sous. Ça ne veut pas dire que tu es plus vieux, donc pas de bonnes idées. Mais en tout cas, un jeune n'a pas de sous, par définition. Donc, c'est là où très vite... la banque va être structurante dans la manière dont elle va dire, bon ben là, ton cycle d'exploitation est plutôt comme ça, je t'oriente plutôt là-dessus. Et ça, c'est vrai que c'est... Tu n'y connais rien. Toi, tu sais qu'il te faut des sous, tu fais comment il te faut des sous. Tu vois, c'est...

  • Agathe

    Des fois, tu ne sais pas combien il te faut non plus. C'est hyper... Et 10 000 euros près, c'est quand même 10 000 euros.

  • Vincent

    C'est ça. Donc, au début, non, mais très vite après, oui. Il faut cette phase de créativité, de structuration déjà interne et après, tu as des gens qui viennent naturellement autour de toi.

  • Agathe

    On a un peu cette culture de l'échec, je trouve, en France, moi qui ai travaillé à l'étranger. On ne se lance pas des fois par peur de se planter. Je ne sais pas si vous avez ce ressenti aussi.

  • Vincent

    Ça, c'est la mentalité un peu française, mais ça, c'est ce qu'on nous inculque dès la naissance, et notamment avec l'école. L'école, il faut pointer la note. Tiens, toi, tu as trois.

  • Willy

    C'est un peu une honte, limite, de se planter.

  • Agathe

    Oui, c'est ça. Du coup, des fois, tu ne te lances pas parce que tu te dis bon,

  • Willy

    tu prends pas de risques. On passe tous par là, il y a toujours des moments où c'est plus dur et des choses qu'on a tentées et qui n'ont pas foncé. Après, je pense qu'il y a aussi des échecs qui peuvent complètement arrêter la carrière si c'est des risques qui ont été trop gros et trop mal mesurés, trop mal réfléchis. Donc il faut quand même que l'échec soit mesuré aussi. Mais je pense qu'on est obligé de passer par là. Et en plus, on devient bien meilleur avec ces échecs. Parce que de trop réfléchir, d'attendre trop longtemps, de faire trop de choses comme ça, en fait, et qu'on se tente jamais parce qu'on va... penser à tous les risques qu'il peut y avoir, etc. Et si on ne se lance pas, au final, il n'y a rien qui avance, il n'y a rien qui est fait.

  • Agathe

    Puis administrativement parlant, c'est lourd aussi de se lancer. Donc, moi, je pense qu'il faut être passionné par ce qu'on fait pour se lancer.

  • Willy

    Non, je disais juste aussi d'avoir l'envie de comprendre. Parce que moi, au début, j'étais dans une formation en biologie. Donc, je savais ce qu'était la protéine et un glucide. Mais un bilan comptable, je ne comprenais rien du tout. Et je n'avais aucune formation sur ça. la gestion financière non plus parce que tu n'as pas d'argent de base, donc tu ne sais pas le gérer. Sauf qu'après, quand il y a une boîte, il y a de l'argent qui rentre et il faut savoir le gérer aussi, le réinvestir correctement, etc. Donc ça, tu l'apprends un peu sur le tas parce qu'il n'y a pas de cours ou même les structures qui t'accompagnent, c'est compliqué. Donc j'avoue que les banques pour ça sont assez... C'est un soutien quand même qui est intéressant. Oui, un encrage sur la gestion. Les sociétés de comptabilité aussi. Et nous on a été aussi aidé, pour ma première boîte moi j'ai pas été accompagné au début donc j'ai tout fait un peu... C'était du freestyle quoi, tu y vas et puis tu testes. Mais pour la deuxième, vu que moi j'avais un associé qui était à l'ESC, donc l'incubateur de l'ESC nous a quand même... pas mal aidé aussi pour développer, avoir des idées, etc. Même si on n'est pas forcément parti sur les idées qui étaient... Justement parce qu'il fallait qu'on garde ce côté un peu créatif qui venait un peu de nous. Et parfois, ces structures-là sont très conventionnelles, peut-être c'est le terme. C'est très scolaire. C'est très scolaire.

  • Vincent

    Ouais, encadrant !

  • Willy

    Et ce qui fait que ça peut te fermer un peu dans une case, alors qu'en fait, en sortant justement de cette case, tu réussis à faire quelque chose d'encore mieux. Mais ça nous a quand même beaucoup aidé parce que ce côté... C'est quelquefois un peu intéressant et on a été beaucoup aidé par Innovergne, une structure qui existait aussi à l'époque et elle pour le coup qui nous a aussi beaucoup aidé, notamment sur la vision du business. Un exemple concret, c'est qu'au début par exemple, on avait l'idée de faire des barres de céréales à la maison. On voulait créer une machine pour faire de la barre de céréales directement à la maison et on avait peur de l'agroalimentaire justement parce qu'on se disait, l'alimentaire c'est compliqué, etc. Donc c'est-à-dire que nous, on allait créer une machine qui coûtait très cher, qui allait coûter très cher au client et on n'allait plus rien lui revendre derrière. Et c'est eux qui nous ont dit, en fait, non, finalement, il faudrait que tu aies un produit récurrent où les gens reviennent acheter chez toi. Et en fait, on a créé du coup les préparations déjà précalibrées, en fait, avec tout l'aspect nutritionnel. Donc, on avait notre expertise aussi qu'on apportait en plus de cette machine. On n'est pas parti sur une machine, on est parti sur des moules. Mais ils nous ont quand même aidé sur cet aspect-là. Business, en fait, vraiment le côté business pour dire c'était la même idée, mais le business était complètement différent. Grâce un peu à cette structure qui nous encadrait. Et ça,

  • Agathe

    c'est totalement gratuit ?

  • Willy

    C'est une... Innovergne, c'était à l'époque. Et puis après, l'ESC, pareil. Oui,

  • Agathe

    ils t'apportent un peu les...

  • Willy

    C'était de l'incubateur. C'était mon associé qui était dans l'incubateur, qui était à l'ESC. Donc ça faisait partie de son cursus scolaire, finalement, la création de l'entreprise.

  • Vincent

    Après, tu as des phases, en fait. Tu as une phase de créativité où la boîte est un peu wild. Elle se construit. Donc au début, tu n'as pas tous les process. Tu loupes des trucs. tes déclarations de TVA, tu les fais une fois sur dix, tu vas te dire, non mais c'est vrai, t'as une phase un peu wild, il y a une tolérance quand même en France, et ça c'est cool, administratif, alors oui c'est lourd, oui c'est relou de faire tout ça, c'est vrai, mais t'as cette phase un peu wild, où il y a une tolérance, roule quoi, et après t'as une phase un peu de cadrage, c'est-à-dire t'as trouvé ton truc, tu sais où tu veux aller avec ton produit, et là cette phase de cadrage, effectivement, Tu as la CCI, tu as tout un tas d'organismes autour, que ce soit les banques, etc. qui viennent t'aider à faire cette phase de cadrage. Puis après, tu vas avoir des phases, par exemple, de recrutement. Tu vas avoir une phase sociale. Parce qu'une fois que tu as cadré tel produit et que tu commences à le vendre, tu prospères, enfin normalement, l'idée c'est quand même ça, dans une entreprise. Et en prospérant, tu vas voir comment j'embauche, comment je structure le management, et du coup, là, tu as encore d'autres phases. À l'époque, c'était le FIAD. Tu as Michelin aussi qui avait un fonds pour t'aider là-dessus. Tu as plein de choses. Mais encore une fois, l'entreprise, c'est vraiment ça. Tu as des phasages. Et au fur et à mesure que tu rentres dans des nouvelles cases, dans des nouvelles choses, tu as des nouvelles personnes qui vont venir aider à cet encadrement.

  • Agathe

    Vous êtes associé avec vos amis aujourd'hui. Donc toi, Vincent, avec tes deux associés, toi aussi. Ce n'est pas trop dur quand même, à un moment, de trouver son équilibre entre amitié et boulot ?

  • Vincent

    En fait c'est autant compliqué que dans un couple ou dans un mariage, c'est pareil. Parce qu'en plus on se connaît, donc on connaît les vices des uns des autres. Ce qui rend des fois le truc un peu plus compliqué parce qu'on se connaît, mais en réalité c'est quand même assez cool de pouvoir créer une boîte, t'épanouir dans ton job et dans ta boîte avec tes potes d'enfance.

  • Willy

    Tes potes, ouais.

  • Vincent

    Ça c'est...

  • Willy

    Ouais, c'est quand même...

  • Agathe

    un peu délicat.

  • Vincent

    Bien sûr. On s'engueule des fois, mais on s'engueule vraiment très fort. Des fois, les équipes, elles se disent, ça y est, c'est fini. C'est fini. Et ils vont trop loin. Mais c'est comme dans un couple. Je veux dire, tout le monde s'engueule dessus dans un couple. Ceux qui disent non, c'est des gros menteurs. C'est, ouais, à un moment donné, t'en as marre. Et des fois, c'est pas forcément de la faute d'un tel. C'est juste qu'il faut que ça sorte.

  • Willy

    et ça fait avancer les choses au final mais il y a ce côté cool Il y a plus de risques parce que tu te dis, tu te vois tous les jours et puis il y a des tensions que tu n'aurais pas eues en étant juste ami ou tu vas boire du thé avec tes potes parce que là, tu as des tensions, tu as des responsabilités, etc. Il y a des véritables enjeux. Voilà. Donc potentiellement, si tu t'engueules trop fort, tu peux à la fois avoir une conséquence sur ton entreprise, mais sur ton amitié aussi. Mais donc c'est toujours pareil, c'est qu'il y a plus de risques, mais aussi plus de bénéfices dans le sens où tu bosses avec tes potes, c'est trop cool.

  • Vincent

    C'est ça. C'est l'intérêt commun. qui prime toujours. Ouais. L'intérêt commun c'est la boîte ? Putain, il y a un truc à faire tourner là. Ouais.

  • Agathe

    Après, peut-être que les garçons,

  • Vincent

    c'est un peu moins rancunier.

  • Agathe

    Peut-être qu'on ruminerait un peu plus

  • Willy

    Ça reste à dépendre des caractères. Mais j'avoue que si t'es rancunier, c'est chaud parce que tu vas forcément t'engueuler. Et si tu gardes ça tout le temps...

  • Vincent

    Bah t'avances plus.

  • Willy

    Ouais, t'avances pas.

  • Vincent

    Souvent, tu te fais sortir à la fin. C'est le rancunier qui dégage. Non, mais c'est sûr, parce que c'est ça, une entreprise, t'as des moments un peu de tension, il faut savoir les gérer. Et puis, il faut savoir aussi mettre un peu d'eau dans son vin... En fait, c'est pour ça que j'apréhende ça à un couple ou à un mariage, c'est vraiment l'art du consensus et du compromis. Parce que c'est que de ça, dans un mariage, c'est du compromis.

  • Agathe

    C'est d'arriver à donner ses idées tout en disant, bon, si elle doit être un petit peu modifiée, c'est grave.

  • Willy

    Il y a un moment pour tout. Si t'es pas seul, et t'as pas eu ce cas où les gens extérieurs, ou même toi-même, vous aviez peur, parce que moi c'était ça, de base quand même, mes parents m'ont toujours dit, tu fais jamais rien avec la famille ou les amis. moi je l'ai entendu c'est pour ça que je vous demande parce qu'on m'a dit jamais ne mélange jamais et je suis aujourd'hui même je sais pas si je dois donner un conseil à la fois j'ai envie de donner le conseil de le faire avec les amis mais à la fois je vois aussi moi plusieurs personnes qui ont tenté et ça a pas fonctionné et du coup ils sont plus du tout amis ça a tout cassé donc

  • Agathe

    ça dépend du caractère les faits mais ça arrive après voilà c'est aussi des expériences de vie mais c'est vrai que des fois on se pose la question Maintenant, à refaire, je me dirais, est-ce que vraiment je tente...

  • Willy

    Est-ce que tu arrives à t'associer avec quelqu'un que tu ne connais pas ? Ou que tu connais juste d'un point de vue business ou financier ?

  • Agathe

    Moi, j'ai été associée que d'un point de vue business, donc on n'était pas du tout proches dans la vie. Par contre, ensemble, on travaille hyper bien.

  • Willy

    Et après, vous êtes devenues...

  • Agathe

    Non, pas du tout. Justement, on avait un peu cette équipe, c'est que j'ai eu plusieurs structures. Ok,

  • Willy

    ok.

  • Agathe

    Et on avait cet équilibre, en fait, où on était très complémentaires, parce qu'en fait, on ne savait rien de nos vies privées, mais par contre, dans le boulot, ça avançait. Lui, il était très technique. On avait une entreprise de transport, nous. Moi, j'étais très de la partie finance et commerce. Et lui, il était très technique. Donc, les véhicules, la gestion des planings, tout ça. Mais dans la vie, je savais qu'il avait des enfants et une femme. C'est tout. On n'était pas du tout proches.

  • Willy

    Et c'était mieux.

  • Agathe

    Oui, et en fait, j'ai ça comme exemple. Moi, je trouve que c'est le bon équilibre. Mais c'est vrai que quand je vois vos parcours aujourd'hui, en fait... Il m'a dit ça fonctionne quand on...

  • Vincent

    En fait, il n'y a pas de manuel parfait de comment s'associer. Il y a un peu l'art de s'associer, c'est-à-dire l'art du compromis. Ça, c'est obligatoire. Sans compromis, tu ne peux pas t'associer. L'art de la complémentarité, très important, parce que si vous avez deux expertises métiers de la même nature...

  • Agathe

    Il y a peut-être ça aussi, oui.

  • Vincent

    Parce qu'il y en a toujours un qui te dira, ouais, mais moi, j'aurais fait mieux que toi. Alors, pas du tout. Mais la réalité, c'est quand même qu'à la fin, tu as des points de frustration qui se créent. Et dans le conseil que j'ai apporté, il faut que ça soit complémentaire et jamais les mêmes temps. Ça va finir en engueulade, c'est obligatoire parce que c'est deux mêmes expertises métiers. Mais après, il y a aussi, et ça c'est du feeling, ce n'est pas mathématique, mais le feeling c'est qu'il y a des potes avec qui tu peux t'associer, tu peux travailler et il y a des potes que tu adores, mais tu sais que tu n'iras jamais. Et tu le sais au fond de toi. C'est vrai,

  • Willy

    c'est vrai.

  • Agathe

    Donc il faut faire confiance à son instinct pour... Choisir son associé.

  • Vincent

    Ben, l'entreprenariat , il y a aussi une grosse partie de destin,

  • Agathe

    ouais. Vous auriez entrepris sans associé aujourd'hui ? Ben, toi, oui, t'as commencé ça. Ouais, je crois.

  • Vincent

    Oui.

  • Willy

    Oui,

  • Vincent

    mais...

  • Agathe

    Ou c'est vraiment une prévalue.

  • Willy

    C'est quand même plus cool de le faire en groupe. Et même, les galères, tu les partages aussi.

  • Vincent

    C'est ça.

  • Willy

    Parce que... Ouais, je le vois, parce que sur les boîtes où je suis seul, j'ai des galères. Alors, tu peux en parler à des potes, mais ils sont jamais autant investis que s'ils ont des parts dans la société, et eux aussi dans la galère et dans la merde aussi quoi. Donc tu partages les galères et tu partages... aussi les bons moments. Peu importe les moments où tu fais un truc avec toute l'équipe ou les moments de réussite parce que tu as sorti un produit qui a fonctionné ou que tu passes sur une chaîne ou peu importe. De partager, quand tu es tout seul à l'avoir, c'est cool, tu es content et les autres sont contents pour toi. Mais quand tu es plusieurs, il y a ce côté-là aussi qui est cool.

  • Agathe

    Vous avez reçu des conseils pendant votre parcours entrepreneurial non désiré. Est-ce que les gens vous donnent un peu leur avis en disant moi, si j'étais toi, j'aurais pu... pas du tout fait comme ça.

  • Vincent

    Oui, mais même encore aujourd'hui. T'as hésité. Mais en fait, il faut toujours... En fait, moi, je prends toujours ça. C'est-à-dire, j'écoute toujours. Les donneurs de leçons, ils sont un peu relous. Mais en réalité, je prends toujours... Je fais toujours du bon, même si c'est un seul mot qui était bon sur 30 minutes de blabla. Mais... Ce mot-là, tu vois...

  • Agathe

    Il faut quand même écouter 30 minutes avant de...

  • Vincent

    Oui, il faut se farcir les 30 minutes. C'est pour ça que j'ai pris du temps avant d'avoir une vie personnelle. Mais en tout cas, il faut toujours être en capacité de prendre le bon. et de laisser le reste parce que ça, de toute façon, il y a toujours ça. Mais il y a toujours un peu de bon là dedans. Donc faut toujours prendre le temps quand même d'écouter. C'est ce que je dirais. Mais oui,

  • Willy

    c'est tout un tas. Après, quelquefois, c'est pas forcément mal. C'est parfois bienveillant, mais que...

  • Agathe

    Ils projettent un peu leur propre peur sur toi.

  • Willy

    Et parce que ce que je dis aussi souvent, c'est que des personnes qui t'aiment, elles veulent ta sécurité. Donc elles vont te conseiller pour que tu sois en sécurité. Mais parfois, dans l'entrepreneuriat, il faut aller au-delà de cette sécurité pour pouvoir justement derrière créer quelque chose. Donc, ces conseils-là ne sont pas tout le temps malveillants. Même si, je pense qu'il doit sûrement avoir du bon à prendre un peu de partout pour pouvoir évoluer et faire des choses différemment.

  • Agathe

    Demain, je veux monter ma boîte. Je suis prête. C'est quoi votre conseil ultime ? Le truc que vous allez me dire en premier.

  • Vincent

    Reste salarié.

  • Willy

    Quelle connerie.

  • Agathe

    Du coup, je monte à ma boîte.

  • Vincent

    Je plaisante.

  • Agathe

    Non, mais voilà, j'ai l'idée, je suis prête. C'est juste que je ne passe pas le cap. C'est quoi votre conseil, ultime, pour vraiment passer de l'autre côté de la barrière ?

  • Willy

    Moi, j'aurais dit d'aider, parce que c'est ce qui me freinait aussi, c'est d'aller au-delà de ces peurs, justement, et de ne pas attendre de trop faire de... Je sais que... Quand on crée, justement, dans les cadres, il faut faire des gros business plans, il faut faire des gros documents, etc. Et ça, ça te fait perdre du temps, ça te fait flipper aussi, parce que si dans ton business plan, tu dis « Ah merde, j'avais vu ça, ça » , alors qu'en plus, ça ne se passe jamais, comme prévu. Et donc, je me dis, il faut réussir à aller au-delà de cette peur, de se lancer, et de ne pas voir trop gros directement, de dire « Je ne sais rien, mon objectif, c'est d'avoir un million, et déjà, d'essayer de faire 50 euros, et en faisant 50 euros, peut-être qu'on arrivera à faire 200, etc. Et ça fait moins flipper, en fait. de se dire ok j'ai réussi à vendre un premier produit donc je peux réussir à en vendre 5 finalement si j'ai réussi à en faire 1 et ainsi de suite, donc ça veut dire il faut à mon avis se lancer assez rapidement, surtout parce qu'en plus j'ai l'impression que ça passe trop vite il y a tout qui passe trop vite et que à quelques fois t'as passé 5 ans à dire j'ai une super idée en fait t'as rien lancé pendant 5 ans c'est à dire que tu passes de 20 ans à 25 ans et à 25 ans t'es là putain j'avais déjà cette idée il y a 20 ans et j'ai toujours rien fait Merci. parce que je les ai trop flippés, parce que je me suis dit ah mais si je faisais ça en plus, et si le produit était parfait, il aurait... tu vois. Et en fait je me dis, il faut essayer d'y aller, de foncer, sans faire n'importe quoi non plus. Parce que j'en vois beaucoup aussi qui se lancent en disant ouais je vais faire un petit truc vite fait, je vais faire ça, tiens je vais faire ça et au final ça marche pas. Et en fait ils se disent bon bah l'entrepreneuriat c'était pas pour moi, mais en fait ils ont pas vraiment créé quelque chose ou avoir... ils ont pas eu une vraie idée, développé quelque chose. Ouais,

  • Agathe

    une vraie passion, parce que je le disais tout à l'heure, Je pense qu'il faut quand même avoir la passion au départ.

  • Vincent

    passionné par le en tout cas l'idée où tu vois le truc que tu as lancé pour vraiment être passionné et il faut que l'entourage si tu as déjà une vie de famille soit prévenu que tu vas pas être là souvent c'est fini d'aller chercher les enfants 17 heures c'est terminé faut réorganiser sa vie mais en réalité c'est voilà c'est bien enfin tu voyais il ya un temps pour tout le monde C'est pour ça que nous, quand on a démarré, on avait un petit appart. Tu avais quel âge ? Moi, j'avais 21 ans. Donc tu vois, en fait, tu rends en appart et puis tu retournes chez tes parents. Donc ça va, tu vois, pour la réorg, vie perso, ça a été rapido. Mais quand on est un peu plus grand, justement, dans les âges, effectivement, ça, c'est quelque chose à ne pas oublier. Ça, c'est un vrai conseil. que tu peux vite te retrouver dans un problème aussi de vie personnelle. Avec tu vois, le conjoint des enfants, ça commence à merdouiller un peu. Et ça, ça peut mettre fin au projet. Faut en parler. C'est vraiment un projet.

  • Agathe

    La famille à côté.

  • Vincent

    C'est important. C'est que ça détruit. Ça détruit ma vie personnelle hein Picture. Ah ouais ? Totalement. Mais, mais ça va pas trop.

  • Agathe

    Ouais, c'est que c'était absent ou vraiment.

  • Willy

    Et même quand t'es là, t'es pas là aussi.

  • Vincent

    Tu peux pas construire un vrai truc. Tu peux pas réellement te projeter sur une vie de famille quand t'es là que 5 mois dans l'année et que t'es pas très là parce que finalement tu rentres à 23h. Puis un coup, bah non, faut que je parte à ce salon. Puis ça se décide du jour au lendemain. Pour une personne qui t'attend, c'est l'horreur. Elle s'en va.

  • Agathe

    Pourquoi il faut qu'elle ait ses propres projets ? Soit faut qu'elle soit... la personne soit consciente.

  • Vincent

    Il faut être passionné, il faut organiser sa vie parce qu'elle changera. Qu'on le veuille ou non, elle changera.

  • Willy

    C'est-à-dire qu'il faut le prendre en compte dès le début pour organiser. Parce qu'il faut en parler, mais il faut en avoir conscience que ça va être dur. Quelquefois, tu n'en as pas conscience, donc tu te lances et toi, en plus, tu es à fond dans ton projet, donc tu ne penses qu'à ça. Et donc, tu ne t'organises pas, en fait. Et après, c'est trop tard. Après, c'est galère. Mais ça, j'avoue que c'est un des aspects...

  • Agathe

    qui galère quand même.

  • Vincent

    Ça a été un sujet toi dans ta vie Willy ?

  • Agathe

    Ouais, toujours. Après j'ai eu la chance que, moi avec ma femme on s'est connus très très tôt. Donc elle a vu grandir un peu tout donc ça s'est fait assez naturellement. Mais c'est encore un sujet aujourd'hui.

  • Vincent

    Et c'est l'absence souvent qui revient comme disait Vincent ?

  • Agathe

    L'absence physique mais parfois aussi l'absence mentale. Parce que tu vas te dire bon ok je vais rentrer tôt aujourd'hui et quand je dis je rentre tôt, moi si je rentre tôt je rentre à 20h. Et même de 20h à 23h ou plus. En fait, c'est que je suis là, mais sans être là parce que je...

  • Vincent

    Le petit vélo là-haut.

  • Agathe

    Il doit y avoir des trucs, je dois répondre à certaines... Mais j'essaie de travailler dessus depuis des années.

  • Vincent

    De couper.

  • Agathe

    Je pense que j'arrive un peu mieux.

  • Vincent

    Vous arrivez à partir en vacances quand même ?

  • Willy

    Maintenant, oui, ça va. Il y a du monde alors. Heureusement,

  • Vincent

    c'est aussi doux. Combien chez PICTURE aujourd'hui ?

  • Willy

    Et bien on est une centaine.

  • Vincent

    Ouais ouais.

  • Willy

    Donc heureusement que je peux prendre quand même des vacances. Des vacances, ben non. Parce que sinon ça sert à rien tout ça. Mais, et puis c'est même obligatoire à un moment donné. Ouais.

  • Agathe

    Tu veux rester efficace.

  • Vincent

    Ouais bien sûr.

  • Willy

    Parce que sinon tu l'es plus du tout.

  • Vincent

    Ouais t'es complètement la tête dans le guidon et t'avances.

  • Willy

    Mais ça tu vois, c'est un peu les sujets dont on parle pas trop. Quand t'entends un peu des podcasts sur des entrepreneurs et tout, la vie familiale et les dégâts que ça peut causer, souvent on en parle pas.

  • Vincent

    C'est très très important Mais l'entourage est primordial quand on est entrepreneur que ce soit parental c'est à dire d'avoir des parents qui soutiennent ça change tout, même si des fois ils ne comprennent rien à ce qu'on fait mais au moins ils sont là et après tout ce qui est conjoint c'est sûr que c'est primordial parce que sinon c'est un double conflit c'est à dire monter une structure et en plus rentrer en disant ça va être compliqué. C'est un gage de stabilité aussi après derrière si tu veux rester stable dans tes idées dans la manière dont tu vas prendre tes risques C'est important que tu aies plein de...

  • Willy

    Généralement, tu fais de la connerie. Ouais. Non mais c'est sûr. C'est vrai.

  • Agathe

    Mais ça te permet aussi de couper aussi, parce que si t'as pas ça, tu rentres à la maison et si t'es seul, tu bosses encore, tu réfléchis un peu à tout ça. Donc d'avoir ta vie de famille aussi à côté, ça permet de couper, de penser aussi à autre chose et de souffler un peu.

  • Vincent

    De souffler, ouais.

  • Agathe

    T'en as plus qu'il faut.

  • Vincent

    L'argent, ça a été un moteur pour vous au départ ?

  • Willy

    Pas du tout. Picture, tu vois, quand on s'est lancé, on s'était dit dans notre tête qu'en gros, quand on allait passer le million de chiffres d'affaires, on allait être millionnaire. Au million de chiffres d'affaires, on était au RSA. Tous les trois, Julien avait touché le chômage en une fois pour investir dans la boîte. RSA, chez nos parents, et on avait fait un pari. Enfin, un pari. Ce n'était pas un pari. En gros, on s'était tapé dans la main que si on arrivait au million de chiffres d'affaires, on faisait un tatouage. C'est mes parents qui m'ont filé 80 balles pour... Donc tu vois, c'était vraiment pas pour ça qu'on avait fait ça. Il est là.

  • Vincent

    Vas-y, fais-nous voir.

  • Willy

    Ah, t'es sûr ?

  • Vincent

    Ah oui, c'est votre petit logo.

  • Willy

    Donc on l'a chacun, mais qui a été financé par la famille.

  • Vincent

    Mais ils ont participé à cette réussite.

  • Willy

    Ils ont participé à ça, effectivement. Mais du coup, tu vois, c'est... Non, non, ça c'était vraiment, en fait, pour nous. Et aujourd'hui, c'est un peu ce qu'on s'est dit la dernière fois qu'on s'est vu avec... Ju et Jéré, c'est... En fait, on est arrivé à ce qu'on voulait faire, finalement. On voulait vivre de notre passion. Bon, bah, check. On voulait éviter de payer les forfaits de ski et le matos de ski.

  • Agathe

    Check.

  • Willy

    Et finalement, pouvoir s'éclater et s'épanouir dans un job. Bon, bah, check, quoi. En réalité, tu vois...

  • Vincent

    C'est le luxe absolu, ça.

  • Willy

    En réalité, on y est arrivé, quoi. Donc, c'est cool. Des fois, c'est... Alors, on dit toujours qu'il faut être ambitieux. il faut toujours plus d'ambition, plus d'ambition. Mais déjà, à la base, on peut être satisfait parce que c'est ce qu'on voulait en 2008. Quand on s'est tapé dans la main, pour l'instant, on y est.

  • Vincent

    Oui, puis vous faites vivre 100 personnes derrière.

  • Willy

    Exactement. Et plus aussi, puisque les fournisseurs... Mais non, l'argent, c'est ce qui fait, je pense, tu sais, quand on parlait d'association tout à l'heure, avec des gens avec qui tu peux le faire. C'est comme si ça n'avait jamais été un sujet. En fait, c'est ce qui fait tenir sur la longueur. Parce que dès que t'es avide finalement d'aller chercher plus de cash, plus de fric, plus de machin, c'est là que tu fais la connerie. Parce que t'as perdu le sens du produit, c'est-à-dire par rapport à un personnel. En fait, la boîte, c'est quand même ça à la base. C'est pas une machine à cash que t'essores. C'est là l'erreur qui est faite souvent après.

  • Vincent

    Ouais, mais je trouve qu'avec les réseaux, on est passé un cap avec ça. On a l'impression que c'est facile de monter sa boîte, que c'est facile de gagner de l'argent, que c'est facile de faire un financeur. Alors que j'imagine que ça t'a pris... des années et du boulot, parce qu'il fallait les faire, les recettes, quand même,

  • Agathe

    dans le réel.

  • Vincent

    Et vous n'avez pas ce sentiment qu'on a l'impression, qu'on est en train de dire aux jeunes que c'est hyper facile alors que c'est pas le moteur numéro un l'argent et qu'il faut pas l'oublier.

  • Agathe

    C'est qu'en fait je pense qu'à la fois on veut faire passer un message dans le sens de dire c'est facile tu peux y arriver mais peut-être que ce message là est devenu trop c'est facile. Parce qu'on était dans un mood où on disait, enfin entrepreneur c'est vraiment dur, tu voyais que les gros qui avaient des millions d'euros tu disais c'est impossible donc tu osais pas te lancer et donc il y a eu cette démarche là sur les réseaux sociaux de se dire moi aussi j'ai réussi à mon échelle. Donc, c'est-à-dire que toi aussi, tu peux arriver. Et là, on est arrivé dans encore un autre délire où les gens montrent beaucoup de l'argent, des trucs de luxe dans des pays, etc. Mais après, c'est parce qu'en général, c'est des gens qui vendent des formations. Donc, c'est leur business aussi de se dire, derrière, moi, j'ai réussi à avoir tout ça. Toi, tu veux tout ça. Donc, viens prendre ma formation aussi.

  • Willy

    La question, elle est vite répondue. La question,

  • Agathe

    c'est exactement ça.

  • Willy

    Non, mais en fait, le problème, c'est que... Et je te rejoins totalement, mais le problème c'est l'image. Un esprit assez jeune ne va pas avoir encore l'esprit de comparaison, tu vois, le comparatif du travail. Donc j'ai tabasé tant de trucs de maïs sur la journée et ça m'a rapporté 25 balles. Tu sais, ce rapport, putain, j'ai mal au main, 25 euros, man, c'est pas ouf.

  • Vincent

    On a tous reçu la première paye des maïs.

  • Willy

    Tu comprends le rapport à l'argent. C'est pour ça qu'il faut quand même commencer jeune, parce que tu comprends ce rapport-là. Ça vaut quoi, 25 euros? Ça vaut ça ? Ah ouais, d'accord. Tu vois, c'est important. Et là, tu montres à tout un tas de jeunes qu'en se filmant, en train de jouer à un jeu vidéo, et je ne dis pas que c'est mauvais, je ne dis vraiment pas que j'aime bien les jeux vidéo, mais qu'est-ce qu'il se dit ? Il a 17 ans, il se dit, non, attends, je vais jouer toute la journée, je vais gagner du fric, trop cool. Mais ce n'est pas ça, la vie. en tout cas ceux qui disent ça va être ça les pauvres ça va être

  • Agathe

    terrible.

  • Willy

    Le tomber de rideau, ça va être l'enfer pour eux. C'est trop dur. En fait, on va vendre ça. Je vais jouer au jeu, mais je vais gagner zéro. En réalité, c'est ça.

  • Agathe

    L'argent était pour moi quand même un moteur dans le sens où c'était pas le moteur. Parce que moi, par exemple, en tant qu'influenceur, honnêtement, j'avais des opportunités pour gagner beaucoup plus d'argent que de monter ta boîte et de te faire chier. En vrai, un influenceur, quand tu as une visibilité, tu peux gagner. Et les influenceurs télé-réalité l'avaient bien compris, parce qu'ils gagnaient encore beaucoup d'argent à faire des pubs. Et donc, ça veut dire que tu fais cinq pubs, une pub. En réalité, quand tu es influenceur, le plus dur, c'est de monter, créer une communauté et travailler dans le sens où faire une pub, c'est une story, tu parles, tu présentes un produit, tu as un script ou des choses à dire, tu le dis, et tu gagnes ton argent. C'est 100% bénéfice et ça, c'est hyper rentable. Mais moi, ce n'était pas mon auteur initial, parce que sinon, j'aurais fait ça. Et je ne voulais pas faire ça parce que déjà, je m'étais fait chier à faire 50 études. J'aimais bien la nutrition, donc je me suis dit, il faut quand même que je rentre à midi. C'est ça, c'est ça. C'était dur, j'en ai chié. Mais j'avais quand même ce truc où je me disais, vu que j'entreprends, l'argent est le moteur parce que j'ai envie de gagner assez pour être en sécurité. En fait, c'était plus ce truc de sécurité, de dire, grâce à cet argent-là, que je vais générer. Je vais pouvoir, par exemple, acheter des appartements ou des immeubles, peu importe, qui vont me générer de l'argent. Et ça veut dire que demain, ça me rassurait de me dire que demain, c'est tout coulé. Je pouvais vivre de... Parce que j'ai toujours... J'ai toujours une mentalité, je pense, c'est pas d'entrepreneur, parce que dans ma tête, je me dis toujours demain, tout peut couler. Et c'est con, mais j'ai l'impression que c'est réel.

  • Vincent

    Je crois que tout le monde se le dit quand tu commences à entreprendre. Pas tous les jours, mais tu... pose la question et si ça s'arrêtait demain.

  • Agathe

    Si ça s'arrête demain, ouais.

  • Willy

    Le Covid ?

  • Agathe

    Ouais, par exemple.

  • Willy

    Typiquement. Je veux dire, j'ai passé des sales nuits. T'as quand même des gens qui attendent, tout le monde attend, tu sais pas, t'as fermé, ok.

  • Agathe

    Tu sais pas ce qu'il va se passer.

  • Willy

    Bah tu vois, bien sûr qu'on se pose cette question. Et ça, tu vois, le côté sécurité, moi je l'ai eu à la naissance du petit. Je l'avais pas du tout.

  • Agathe

    Tu stressais pas trop ?

  • Willy

    Absolument pas. Je me dis...

  • Agathe

    ça coule ça coule je suis en trop autre chose tu vois oui je savais que ça va avec non c'est que tu écoutes parce que tu es cool ben parce que c'est la vie c'est plein de bout de dix sept ans de boîte on en a vu quoi et c'est ça qui t'a appris à déstresser un peu justement relativiser la les boîtes à tous les galères que tu as eues je

  • Willy

    dois être la vue que tu t'es relevé à chaque fois donc en fait maintenant tu te vois et puis à chaque fois en fait il ya des solutions ouais Tu vois, là, c'est des moments qui sont plus compliqués. On le voit bien, ça se tend. 2024, 2025, c'est des années qui sont quand même relativement compliquées économiquement parlant. Il faut prendre ça déjà avec philosophie, mais après, c'est surtout des maths. Il y a des solutions en face, il faut les appliquer. Et puis voilà, quoi.

  • Ça t'aide quand même à être heureux comme ça. C'est beau,

  • Willy

    le projet reste beau. Ce monde-là est cool, on aime ça. Avec mes associés, on est toujours potes. Donc tu vois, c'est cool. Tu passes seul, ça c'est important. Ton entourage, ça va. Encore une fois, ta vie perso, comme elle est stabilisée et que ça se passe bien, du coup le reste suit. Du coup, tu prends les choses avec vachement plus d'assurance, même si le moment est un peu plus relou.

  • Agathe

    Avec le petit, t'as plus stressé, tu disais, du coup. Avec le petit, t'as plus stressé, ton premier enfant.

  • Willy

    Ouais, j'ai eu ce besoin de sécuriser quand même des choses.

  • Vincent

    Tu disais, il faut quand même que je puisse subvenir à ses besoins.

  • Willy

    En fait, tu ne le fais plus pour toi, tout ce que tu fais. Et ça change vraiment du jour au lendemain. C'est assez dingue. C'est-à-dire que tu dis... pensée ?

  • Agathe

    Moi, justement, j'ai toujours été stressé, mais j'ai de la chance puisque ma femme, en fait, a plus ton tempérament à toi. Elle est plus chill, cool et c'est vrai qu'on se complète, comme on disait, c'est comme une entreprise. Dans le couple, c'est pareil, on se complète beaucoup, ce qui fait que ça me permet, moi, de déstresser un peu parce que quelquefois, c'est elle qui me dit, t'inquiète, ça va bien se passer ou c'est pas grave si ça se passe mal finalement et donc ça, c'est plutôt cool.

  • Willy

    T'as pas envie de les embarquer dans la tempête.

  • Vincent

    Ouais. C'est surtout ça en fait, c'est de mettre tout le monde dans le bateau avec soi. Tu vois,

  • Willy

    pas pareil. Donc oui, j'ai eu le même besoin que toi, mais à un moment donné.

  • Agathe

    Ouais,

  • Willy

    c'est vrai.

  • Vincent

    Quand on est entrepreneur, on dit qu'il faut avoir une vision à court, moyen et long terme. C'est quoi vos projets pour les cinq prochaines années, Vincent ? Euh,

  • Willy

    tu veux pas que je... Ou oui de... À 5 ans...

  • Vincent

    Ça peut être à 2 ans.

  • Agathe

    Demain déjà.

  • Willy

    Déjà demain matin. Demain matin, il y a un paquet de réunions dont il faut faire gaffe à soir. C'est ça que je suis en train de me dire. Sans plaisanter, c'est très rare. Par exemple, tu fais un PNL et en réalité, tu te rends compte que quand tu essayes de le faire, souvent nos partenaires financiers nous le demandent.

  • Vincent

    Est-ce que tu peux dire ce que c'est un PNL ?

  • Willy

    plan enfin business plan le truc c'est que quand on demande de le faire à 1 à 3 à 5 1 c'est facile notre modèle économique est basé sur la précommande donc c'est comme si on avait une pseudo boule de cristal et ça la caisse épargne beaucoup d'ailleurs donc ça déjà ça c'est bien c'est facile à deux ça joue Tu sais à peu près comment vont se comporter les marchés, notamment les magasins. À 3, ça commence à être relativement très faux. Et à 5, c'est que de la connerie. On met n'importe quoi dans les cases. Il faut être tout à fait honnête. Parce que le monde va vite. Nous, on vend un peu partout dans le monde. Mais à 5 ans, je nous vois bien. Si on ne fait pas de plan sur les comètes chiffrés, à 5 ans, je nous vois bien quand même, tu vois, arriver à... transformer le modèle. Je pense que les conso attendent vraiment autre chose aujourd'hui. Ils aiment bien la micro trend, ils aiment bien, limite, louer des choses ou juste être abonné à un truc et aller choper ce qui leur plaît au moment, en fait, consommer de l'usage et plus posséder un truc. Tu en es plus dans un rangement de modèles et ça, j'aimerais bien que dans 5 ans, on ait quand même avancé là dessus. Tu vois, typiquement, c'est là où je nous vois bien dans 5 ans.

  • Vincent

    Il y a beaucoup le marché de la seconde main aussi qui est en vogue en ce moment. Il y a des enseignes qui récupèrent leurs propres vêtements et qui les revendent en seconde main. C'est un truc que...

  • Willy

    C'est ce qu'on fait. Vous le faites ? D'accord. Oui, mais nous, on le fait depuis... En fait, une marque peut difficilement parler de seconde main et de location si elle n'a pas intégré le fait que déjà le produit doit être bien fabriqué, qu'il tienne dans le temps et surtout qu'il soit réparable et que ce soit quelque chose qui soit développé. Et nous, tu vois, la réparabilité à vie, ça fait 5 ans que c'est développé. Avant, c'était la garantie à vie. Il fallait déjà qu'on développe tout un tas de spots qui vont réparer les produits, qui seront agréés, Picture, et qui vont réparer. Et il fallait qu'on diffuse de la matière première, du zip, du velcro, de la pression, des choses comme ça, un peu dans tous ces trucs-là. Il fallait qu'on monte ce service. pour que ça soit réellement faisable. Et aujourd'hui, tu vois, le seul moyen de rendre ton produit, on va dire positif carbonement parlant, c'est qu'il tienne le plus longtemps possible et qu'il ait passé au moins 4 mains. C'est con, mais c'est ça. Et nous, en tout cas, on l'a calculé comme ça par rapport aux méthodes de fabrication qu'on a. Donc, tu vois, typiquement, la seconde main et l'allocation, ça ne marche que si ton produit garde une certaine valeur et qu'il soit réparable et qu'il y ait une garantie. Quand le mec achète du pitcher, il se sentira plus rassuré qu'une autre. typologie de marque et elle va pas avoir tout ça et vas-y je vais perdre la valeur C'est pareil dans la bagnole, typiquement, c'est pareil dans tout un tas de secteurs métiers. Il faut que ça garde une valeur, si tu veux continuer, que ça passe de main en main. Voilà, nous, c'est là-dessus qu'on a tablé, typiquement.

  • Vincent

    Et toi, Will ? Une petite vision au moins à deux ans, du coup, parce que j'ai l'impression que cinq ans, c'est compliqué.

  • Agathe

    Pour moi, mes réseaux sociaux, je suis en train de travailler sur un très bon projet qui va sortir là dans très peu de temps. Et donc, j'aimerais justement que ce projet-là...

  • Vincent

    On a le droit de savoir ?

  • Agathe

    Oui, je sais pas, je suis sur une application mobile où j'ai créé un système un peu de monnaie virtuelle où tu gagnes des points en essayant de faire en sorte que les gens aient une meilleure santé, mais que ce soit un jeu en fait. En alliant le côté nutritionnel où tu vas faire des recettes cool, des burgers, tout ça, des entraînements, mais que ça soit assez ludique et que tu gagnes des choses. Plus t'en fais, plus tu gagnes et que tu sois récompensé par tes efforts. ce qui fait que... que les gens qui participent à ces défis-là, ces challenges, soient en meilleure santé et qu'ils gagnent des choses. Donc, c'est récompensé pour tout ça. Donc, je bosse sur ça depuis un an, un an et demi. Donc, elle devrait voir le jour dans très peu de temps. Et j'aimerais que dans deux ans, justement, elle devienne un peu plus grosse déjà, que ça fonctionne déjà. Pour Acaz, on est en phase de gros développements. Avant, on faisait beaucoup de développement en produits, donc de nouveaux produits. Là, c'est plutôt sur le marché où structurel, développement, on aimerait changer de locaux et avoir quelque chose de plus grand. On bosse beaucoup en B2B maintenant, enfin de plus en plus. Donc j'aimerais que dans deux ans, dans cinq ans, on soit dans des centrales, dans plus de magasins physiques. Et pour So Diet, le but, ça va être la franchise. pour le fast-food. On a créé ça à Clermont-Ferrand parce qu'on est d'ici et que c'était hyper logique de le faire ici parce que c'est là où on crée. Donc là, on était pendant deux ans dans une phase de conception, donc de test en fait. Tu fais des choses, tu testes, tu regardes comment le marché réagit, comment toi tu te structures dans ton restaurant. Maintenant qu'on s'est prouvé à nous et aux clients que ça fonctionnait. Bon déjà, à Clermont, on veut changer le local, premièrement. Mais ça, c'est assez court terme. Et à long terme, on aimerait l'objectif, vraiment, ça serait que dans 5 ans, ça serait bien d'avoir 10, 20 points de vente.

  • Willy

    Une franchise, quoi.

  • Agathe

    Mais ça, c'est un objectif qui, aujourd'hui, est un peu flippant. Et justement, ce qu'on disait tout à l'heure, c'est que le temps fait que c'est compliqué d'avoir le temps de gérer ça. Et à un moment donné, il faut faire des choix. C'est pour ça que ça a pris du retard, parce que la vie privée aussi a pris un peu le dessus. J'ai des enfants qui sont jeunes. Ouais,

  • Vincent

    dans un petit bébé d'un mois quand même.

  • Agathe

    J'ai un petit bébé d'un mois, donc j'ai pas envie... Sachant que ça, je sais que c'est quelque chose que je peux faire dans 5 ans.

  • Vincent

    Ouais, t'es pas pris par le temps tout de suite sur ce projet là.

  • Agathe

    C'est toujours un peu risqué parce qu'il y a de la concurrence aussi. Ouais, il y a d'autres cas. Quand il y a quelque chose qui marche, il peut le faire aussi. Mais je me dis que les petits, ça c'est maintenant. Donc j'ai privilégié ça aujourd'hui en tout cas. Et mon associé est pareil, il a des enfants du même âge. Donc, on privilégie ça pour le temps, en mettant un peu en stand-by ce truc-là. Mais dans cinq ans, j'aimerais pouvoir que ça aille avancer.

  • Vincent

    Rendez-vous dans cinq ans avec tes 20 So Diet burger. Ce serait beau. Et du coup, Vincent, toi, on te souhaite que ça roule.

  • Willy

    Je veux bien. T'es heureux ? Je prends.

  • Vincent

    Merci beaucoup pour ces échanges, c'était hyper enrichissant. J'espère que du coup, les jeunes qui ont envie d'entreprendre aujourd'hui auront plein d'idées et sauront surtout comment les mettre en place. Et puis, je vous dis à très bientôt sur Ma Banque Sans Filtre. N'hésitez pas à vous abonner et à partager.

Description

Dans ce nouvel épisode de "Ma Banque Sans Filtre", nous avons le plaisir d'accueillir deux entrepreneurs passionnants : Vincent André, co-fondateur de Picture Organic Clothing, et Willy Trussardi, connu sous le nom de BigWill, entrepreneur et influenceur .


Au cours de cet échange, Vincent et Willy discuteront des défis qu'ils ont rencontrés, de l'importance de la collaboration et de l'entrepreneuriat engagé. Leur vision commune d'un avenir où l'entrepreneuriat peut rimer avec durabilité et bien-être est une source d'inspiration pour tous.


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La Caisse d’Epargne et de Prévoyance d’Auvergne et du Limousin, Banque coopérative régie par les articles L512-85 et suivants du Code monétaire et financier, Société Anonyme à Directoire et Conseil d’Orientation et de Surveillance – Capital social de 360 000 000 euros – Siège social : 63, rue Montlosier 63000 Clermont-Ferrand – 382 742 013 RCS Clermont-Ferrand – Intermédiaire en assurance immatriculé à l’ORIAS sous le n° 07 006 292 – Titulaire de la carte professionnelle « Transactions sur immeubles et fonds de commerce » n° CPI 6302 2016 000 008 503 délivrée par la CCI du Puy-de-Dôme.


Réalisation: Riot House


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Agathe

    Hello tout le monde, bienvenue dans Ma Banque Sans Filtre. Aujourd'hui, on va parler entrepreneuriat et pour ça je reçois Vincent André, qui est cofondateur de Piture Organic Clothing, et Willy, que vous connaissez sûrement sous le nom de BigWill, qui est influenceur. Vincent, tu as créé Picture en 2008 avec tes deux associés. Est-ce que tu peux prendre cinq minutes pour nous pitcher ta marque ?

  • Vincent

    Oui, bien sûr. Du coup, moi, Vincent André, un des trois cofondateurs de Picture. En gros, nous, c'est parti d'un constat assez simple, d'une problématique très simple, qui fait peur aux parents, mais très simpliste, c'est de dire, est-ce qu'il y a possibilité de vivre de notre passion ? Notre passion, c'était quoi ? C'était les sports de glisse. Donc on a été très branchés skateboard, snowboard, surf, kitesurf. Et en gros, on se disait, ce qui serait cool, c'est de pouvoir continuer à rider un peu, mais en même temps, d'être payé pour ça. Alors du coup, c'est être athlète, et on s'est vite rendu compte qu'il fallait quand même avoir du temps. et ça il nous en manquait donc on a commencé à chercher qu'est ce qui pourrait graviter autour des tu vois des sports de glisse qui qu'on idolâtrerait qui nous faisait beaucoup de bien on s'est dit mais pourquoi une telle passion qu'est ce qui génère tout ça effectivement tu as bien sûr tout le côté sportif très cool mais derrière c'est aussi l'univers que dessiner les marques autour de ces sports et du coup c'est là on s'est dit bon bah est ce qu'on a quelque chose à faire dans un univers de marque qu'est ce qu'on peut amener en fait à nos sports qu'on idolâtre Et on est parti sur trois choses très simples, c'est de dire qu'il y a des marques qui traitent le segment ultra technique, des marques qui traitent le segment on va dire looké, et très très très peu de marques qui traitaient le segment éco. Donc on s'est dit est-ce qu'on est capable de mettre ces trois ingrédients dans une soupière et surtout de mettre l'accent sur le côté éco. Parce que les terrains de jeu sur lesquels on pratique c'est des terrains de jeu naturels, et le truc c'est de dire mine de rien il faut quand même protéger le but du truc, c'est de pouvoir pratiquer sur des lieux naturels. un gros accent sur la côté environnementale dans la création du produit et de proposer un produit qui est lié à une pratique sportive, la plus engagée mais la plus technique aussi possible pour pratiquer mais en n'enlevant pas le côté looké. On a besoin de ces trois choses-là.

  • Agathe

    Ça vous a pris combien de temps le process du moment où vous avez eu l'idée jusqu'à vraiment la création de votre marque.

  • Vincent

    ça a commencé en fait on a commencé en discuter en 2007 fin 2007 par là et puis ça s'est réellement concrétisé tu as en septembre 2008 ça c'est le jour en fait on a on a réellement trouvé la marque et le logo et on a commencé à dessiner des produits quoi ça c'est vraiment la concrétisation et lancement de la boîte où là on s'est vraiment lancé c'est décembre 2008 tu vois en réalité En réalité, tu as un an, un an et demi de... Ouais, on le fait, on le fait pas. Tu te cherches un peu, l'histoire de l'athlète et tout, tu te cherches.

  • Agathe

    Tu te demandes quand même si tu peux pas faire une petite perf au milieu.

  • Vincent

    Ouais, c'est ça. Puis en même temps, t'as les parents qui disent, ouais, non, mais c'est bien les études, vous faites ça. C'est mieux, ça. Il y a des vrais métiers qui existent.

  • Agathe

    Vous étiez tous les trois dans vos cursus scolaires ?

  • Vincent

    Oui et non. Ju venait de finir au EMD Marseille. Jéré qui était réellement en job à cette époque-là, qui... Lui était collaborateur d'architecte et donc c'est vraiment lui qui avait le coup de pinceau. Et du coup, lui avait monté une petite boîte de maîtrise-oeuvre avec un collègue à lui, enfin une connaissance.

  • Agathe

    Donc rien à voir.

  • Vincent

    Et lui, l'idée c'était, je bosse six mois, je ride six mois.

  • Agathe

    Ah oui,

  • Vincent

    Il était déjà bien dans le truc et voilà, donc ça s'est fait un peu comme ça. Mais après, on a vite abandonné ce que je voulais, c'était surtout partir en informatique progra. Moi c'était vraiment mon truc. Ju a eu l'école de Co, il commençait à bosser chez Orgina Schweppes. La vie parisienne ça l'a vite saoulé, donc il a vite voulu revenir et qu'on essaye de monter un projet ensemble. Parce qu'on avait tous les trois par contre la même passion pour les sports de glisse, l'action sport et du coup l'outdoor aujourd'hui, qui mixe beaucoup plus de sports finalement. Et voilà quoi, donc c'est vraiment parti de là, mais on n'a pas du tout à la base de... On n'a pas fait un cursus autour du textile ou du textile sportif.

  • Agathe

    Enfin, si, école de commerce du coup de Marseille.

  • Vincent

    Oui, c'est ça.

  • Agathe

    Sur la théorie et la pratique, après il y a un monde aussi. Mais du coup,

  • Vincent

    ça fait trois cursus complémentaires. Parce qu'après, on a vite... En fait, nos casquettes métiers nous sont arrivées assez naturellement. Moi, j'ai la partie support. Julien, la partie commerce et market. Et Jéré, la partie DA.

  • Agathe

    Vous avez des rôles vraiment bien définis dans la société.

  • Vincent

    Et ça s'est fait smooth ?

  • Agathe

    Sans pression. Toi Will, tu as commencé sur les réseaux et aujourd'hui tu as ouvert un tout nouveau concept à Clermont où tu reproduis un peu toutes les recettes des fast-food qu'on connaît tous, mais version saine. Comment tu as commencé ton parcours entrepreneurial ?

  • Willy

    J'ai commencé les réseaux sociaux avant l'entreprenariat. Pendant mes études de formation, je suis ingénieur agronome et je suis spécialisé en nutrition du sport. et j'ai toujours aimé Le sport de glisse, moins, mais la musculation plutôt. C'est parti un peu du même concept de se dire, j'aimerais bien pouvoir proposer ça sur mes réseaux sociaux. Pendant mes études, j'apprenais la nutrition, comment manger mieux pour atteindre ses objectifs, etc. C'est là où je faisais de la muscu tout le temps. Je partageais mes recettes sur mes réseaux sociaux. Au début, je partageais uniquement à mes amis, comme tout le monde fait et faisait sur Facebook au début, puis Instagram. Et petit à petit, il y a des gens qui commençaient à s'abonner alors qu'ils ne me connaissaient pas, que je ne les connaissais pas. Et à me poser des questions. Comment tu fais ci ? Comment tu fais ça ? Etc. Donc, je continuais à poster, à poster. Et finalement, le compte Instagram a commencé à prendre. Là, je suis parti travailler aussi pendant mes études aux Etats-Unis, où je me suis vraiment spécialisé en nutrition du sport, où j'étais nutritionniste d'une équipe de football américain. Et là, ça m'a donné un peu plus d'ampleur aussi sur les réseaux sociaux et plus de crédibilité aussi. De base, j'étais censé finir mes études et aller travailler, aller avoir un CDI dans une entreprise agro-alimentaire en France. Et finalement, mon stage de fin d'études, je l'ai fait à limagrain ici. Et pendant ce stage-là, j'ai des personnes qui me demandaient des programmes alimentaires. Comment faire ? J'ai envie de perdre du poids, mais je ne sais pas, etc. Et puis moi, je les faisais gratuitement. Et au bout d'un moment, c'est devenu trop. Je n'avais pas le temps de tout faire. Et donc, est arrivée la fin de mes études. Donc, j'ai eu mon diplôme et à ce moment là, je me suis posé la question de savoir si je me lançais ou si j'arrêtais tout ça et que je trouvais un boulot quelque part. Et j'ai décidé de me lancer. Donc, j'ai créé ma première société.

  • Agathe

    Tu étais tout seul au départ ?

  • Willy

    J'étais tout seul. Sur cette société là, j'étais tout seul. Je suis encore tout seul. Là, c'était plus du coaching de base. Et après j'ai créé, ensuite ça a évolué, ça a évolué, j'ai créé des livres, j'ai des applications mobiles, des partenariats, etc. Donc c'est la partie un peu plus réseaux sociaux et nutrition vraiment avec suivi des personnes. Et puis là j'ai créé après une autre société parce qu'on était trois amis d'enfance, on était au collège ensemble et puis après nos chemins se sont un peu séparés pendant les études. Et pareil. On était assez complémentaires au niveau de nos études puisque moi j'avais la partie un peu technique, agro-alimentaire, etc. Mathieu, mon associé, qui est en école de commerce à Clermont, donc plutôt la partie business et entrepreneuriat. Et Bastien, mon autre associé, qui lui est docteur en mécanique, qui avait une partie complètement différente. Et là, on a créé ensemble la deuxième société Acaz, où là on fait des compléments alimentaires. On a créé en fait tout un système pour faire des choses à la maison. mais beaucoup plus rapidement parce qu'en fait, on se disait c'est bien de le faire à la maison, c'est mieux nutritionnellement mais on a la flemme. Donc, il fallait qu'on crée des systèmes pour aller plus vite. Donc, ce qu'on a fait, ça a bien pris et puis ça a développé. Et ensuite, après, j'ai créé des sociétés aussi dans l'immobilier qui n'ont rien à voir.

  • Agathe

    Ouais, t'es un vrai entrepreneur dans l'âme quoi. En fait,

  • Willy

    pas du tout de base mais après, quand j'avais une idée, je me disais ça peut être cool de faire ça. Et puis après, parce que... Mes parents sont tous les deux fonctionnaires, donc ils sont beaucoup dans la sécurité. Moi, j'avais peur, et eux avaient encore plus peur que moi de me lancer. Et donc, quand tu te lances dans l'entreprenariat, tu te dis, merde, si ça foire, j'ai pas de chômage, derrière j'ai rien. Donc, il faut que je fasse quelque chose. En plus, j'étais sur les réseaux sociaux, donc à l'époque, c'était encore moins stable. Ouais,

  • Agathe

    on pensait que ce serait hyper éphémère. C'est pas du tout.

  • Willy

    Donc, il fallait que je trouve quelque chose pour sécuriser un peu et pour que je puisse dormir un peu mieux. Et donc, c'était de l'immobilier. Donc je suis allé un peu sur ça. Et après une autre société encore dans l'immobilier. Et là jusqu'à aujourd'hui, il y a deux ans du coup maintenant, So Diet Burger, le concept à Clermont, où vu que j'ai toujours partagé des recettes, parce que j'ai toujours aimé manger des pizzas, des tacos, etc. Mais il fallait que je les retravaille parce que je ne pouvais pas les manger. Ce n'était pas compatible avec mes objectifs sportifs et physiques. Et donc j'y retravaillais. Et donc, c'était un peu une suite logique de se dire après les livres, les applications, les recettes que je faisais sur les réseaux sociaux, de créer mon propre fast food où je faisais les recettes un peu. Parce que j'ai appelé la Porn Food Diète, donc la Porn Food, mais revisité version diète où on peut se faire plaisir sans culpabiliser derrière.

  • Agathe

    Vous vous êtes fait accompagner au départ par la CCI, les banques, les choses comme ça, ou même vos parents. Je ne sais pas. Alors toi, Willy, ils étaient fonctionnaires,

  • Willy

    donc peut-être pas trop dans le milieu.

  • Agathe

    Ils étaient là.

  • Vincent

    La roule, là !

  • Agathe

    Vous avez eu des partenaires, parce que ce n'est pas évident. On se dit qu'on a l'idée, mais il y a quand même tout un process autour de la création d'entreprise qui peut être fastidieux. Est-ce que vous vous êtes fait accompagner ?

  • Vincent

    La première année, non. La première année, on s'est débrouillé. De toute manière, c'est un peu le Far West. Tu lances une activité comme ça, que ce soit... Dans ton secteur ou dans le mien, c'est un peu le Far West. Tu vas voir une bande de trois gamins qui veulent faire des t-shirts parce que c'est ça dans la tête des gens. Et on ne leur en veut pas, c'est normal. Je pense qu'aujourd'hui, mes gamins, je commencerais à dire, ouais, alors attends. Ça dépend les t-shirts. Mais en fait, on aurait le même regard là-dessus. Et en réalité, c'est normal. Et c'est vrai qu'il faut défricher. Il y a une grosse phase de défrichage. Et puis même nous, de compréhension de réellement là où on veut aller. Parce qu'au début, il y a une idée, elle est structurée, elle est posée, tu fais un petit BP, ok, mais bon, c'est que du papier, c'est que du blabla, tout ça. Et c'est en rentrant dans le truc, en mettant les mains dans le cambouis, en te déplaçant deux ou trois fois, aller voir trois, quatre bouclards, que tu te rends réellement compte de « Ouais, bon, attends, il faut que je réoriente, en fait, c'est pas bon, mon truc. » Et du coup, c'est pour ça qu'au début, il faut laisser aussi ce temps de créativité. faut se planter, faut se tromper et tu fais que de tromper au début donc tant mieux personne t'encadre au départ parce que sinon tout de suite on va t'orienter sur un truc qui sera peut-être pas toi. Donc il faut laisser cette phase de création et je trouve ça très bien. Par contre après, effectivement, quand t'as posé un truc et que t'as bien compris, toi-même avec tes associés, là où tu te sens bien, là où tu sais parler du truc, là où tu sais développer, là effectivement après, t'as des gens qui commencent à graviter autour de toi. Mais assez naturellement finalement. Ça se fait assez naturellement. Puis, tu as la première phase d'investissement qui est obligatoire quand tu veux te lancer. Effectivement, qui de mieux que les banques pour te filer un coup de main ?

  • Agathe

    C'est les premiers partenaires, généralement. On ne va pas se mentir.

  • Vincent

    Quand tu es jeune, le problème, c'est que tu as des bonnes idées, mais tu n'as pas de sous. Ça ne veut pas dire que tu es plus vieux, donc pas de bonnes idées. Mais en tout cas, un jeune n'a pas de sous, par définition. Donc, c'est là où très vite... la banque va être structurante dans la manière dont elle va dire, bon ben là, ton cycle d'exploitation est plutôt comme ça, je t'oriente plutôt là-dessus. Et ça, c'est vrai que c'est... Tu n'y connais rien. Toi, tu sais qu'il te faut des sous, tu fais comment il te faut des sous. Tu vois, c'est...

  • Agathe

    Des fois, tu ne sais pas combien il te faut non plus. C'est hyper... Et 10 000 euros près, c'est quand même 10 000 euros.

  • Vincent

    C'est ça. Donc, au début, non, mais très vite après, oui. Il faut cette phase de créativité, de structuration déjà interne et après, tu as des gens qui viennent naturellement autour de toi.

  • Agathe

    On a un peu cette culture de l'échec, je trouve, en France, moi qui ai travaillé à l'étranger. On ne se lance pas des fois par peur de se planter. Je ne sais pas si vous avez ce ressenti aussi.

  • Vincent

    Ça, c'est la mentalité un peu française, mais ça, c'est ce qu'on nous inculque dès la naissance, et notamment avec l'école. L'école, il faut pointer la note. Tiens, toi, tu as trois.

  • Willy

    C'est un peu une honte, limite, de se planter.

  • Agathe

    Oui, c'est ça. Du coup, des fois, tu ne te lances pas parce que tu te dis bon,

  • Willy

    tu prends pas de risques. On passe tous par là, il y a toujours des moments où c'est plus dur et des choses qu'on a tentées et qui n'ont pas foncé. Après, je pense qu'il y a aussi des échecs qui peuvent complètement arrêter la carrière si c'est des risques qui ont été trop gros et trop mal mesurés, trop mal réfléchis. Donc il faut quand même que l'échec soit mesuré aussi. Mais je pense qu'on est obligé de passer par là. Et en plus, on devient bien meilleur avec ces échecs. Parce que de trop réfléchir, d'attendre trop longtemps, de faire trop de choses comme ça, en fait, et qu'on se tente jamais parce qu'on va... penser à tous les risques qu'il peut y avoir, etc. Et si on ne se lance pas, au final, il n'y a rien qui avance, il n'y a rien qui est fait.

  • Agathe

    Puis administrativement parlant, c'est lourd aussi de se lancer. Donc, moi, je pense qu'il faut être passionné par ce qu'on fait pour se lancer.

  • Willy

    Non, je disais juste aussi d'avoir l'envie de comprendre. Parce que moi, au début, j'étais dans une formation en biologie. Donc, je savais ce qu'était la protéine et un glucide. Mais un bilan comptable, je ne comprenais rien du tout. Et je n'avais aucune formation sur ça. la gestion financière non plus parce que tu n'as pas d'argent de base, donc tu ne sais pas le gérer. Sauf qu'après, quand il y a une boîte, il y a de l'argent qui rentre et il faut savoir le gérer aussi, le réinvestir correctement, etc. Donc ça, tu l'apprends un peu sur le tas parce qu'il n'y a pas de cours ou même les structures qui t'accompagnent, c'est compliqué. Donc j'avoue que les banques pour ça sont assez... C'est un soutien quand même qui est intéressant. Oui, un encrage sur la gestion. Les sociétés de comptabilité aussi. Et nous on a été aussi aidé, pour ma première boîte moi j'ai pas été accompagné au début donc j'ai tout fait un peu... C'était du freestyle quoi, tu y vas et puis tu testes. Mais pour la deuxième, vu que moi j'avais un associé qui était à l'ESC, donc l'incubateur de l'ESC nous a quand même... pas mal aidé aussi pour développer, avoir des idées, etc. Même si on n'est pas forcément parti sur les idées qui étaient... Justement parce qu'il fallait qu'on garde ce côté un peu créatif qui venait un peu de nous. Et parfois, ces structures-là sont très conventionnelles, peut-être c'est le terme. C'est très scolaire. C'est très scolaire.

  • Vincent

    Ouais, encadrant !

  • Willy

    Et ce qui fait que ça peut te fermer un peu dans une case, alors qu'en fait, en sortant justement de cette case, tu réussis à faire quelque chose d'encore mieux. Mais ça nous a quand même beaucoup aidé parce que ce côté... C'est quelquefois un peu intéressant et on a été beaucoup aidé par Innovergne, une structure qui existait aussi à l'époque et elle pour le coup qui nous a aussi beaucoup aidé, notamment sur la vision du business. Un exemple concret, c'est qu'au début par exemple, on avait l'idée de faire des barres de céréales à la maison. On voulait créer une machine pour faire de la barre de céréales directement à la maison et on avait peur de l'agroalimentaire justement parce qu'on se disait, l'alimentaire c'est compliqué, etc. Donc c'est-à-dire que nous, on allait créer une machine qui coûtait très cher, qui allait coûter très cher au client et on n'allait plus rien lui revendre derrière. Et c'est eux qui nous ont dit, en fait, non, finalement, il faudrait que tu aies un produit récurrent où les gens reviennent acheter chez toi. Et en fait, on a créé du coup les préparations déjà précalibrées, en fait, avec tout l'aspect nutritionnel. Donc, on avait notre expertise aussi qu'on apportait en plus de cette machine. On n'est pas parti sur une machine, on est parti sur des moules. Mais ils nous ont quand même aidé sur cet aspect-là. Business, en fait, vraiment le côté business pour dire c'était la même idée, mais le business était complètement différent. Grâce un peu à cette structure qui nous encadrait. Et ça,

  • Agathe

    c'est totalement gratuit ?

  • Willy

    C'est une... Innovergne, c'était à l'époque. Et puis après, l'ESC, pareil. Oui,

  • Agathe

    ils t'apportent un peu les...

  • Willy

    C'était de l'incubateur. C'était mon associé qui était dans l'incubateur, qui était à l'ESC. Donc ça faisait partie de son cursus scolaire, finalement, la création de l'entreprise.

  • Vincent

    Après, tu as des phases, en fait. Tu as une phase de créativité où la boîte est un peu wild. Elle se construit. Donc au début, tu n'as pas tous les process. Tu loupes des trucs. tes déclarations de TVA, tu les fais une fois sur dix, tu vas te dire, non mais c'est vrai, t'as une phase un peu wild, il y a une tolérance quand même en France, et ça c'est cool, administratif, alors oui c'est lourd, oui c'est relou de faire tout ça, c'est vrai, mais t'as cette phase un peu wild, où il y a une tolérance, roule quoi, et après t'as une phase un peu de cadrage, c'est-à-dire t'as trouvé ton truc, tu sais où tu veux aller avec ton produit, et là cette phase de cadrage, effectivement, Tu as la CCI, tu as tout un tas d'organismes autour, que ce soit les banques, etc. qui viennent t'aider à faire cette phase de cadrage. Puis après, tu vas avoir des phases, par exemple, de recrutement. Tu vas avoir une phase sociale. Parce qu'une fois que tu as cadré tel produit et que tu commences à le vendre, tu prospères, enfin normalement, l'idée c'est quand même ça, dans une entreprise. Et en prospérant, tu vas voir comment j'embauche, comment je structure le management, et du coup, là, tu as encore d'autres phases. À l'époque, c'était le FIAD. Tu as Michelin aussi qui avait un fonds pour t'aider là-dessus. Tu as plein de choses. Mais encore une fois, l'entreprise, c'est vraiment ça. Tu as des phasages. Et au fur et à mesure que tu rentres dans des nouvelles cases, dans des nouvelles choses, tu as des nouvelles personnes qui vont venir aider à cet encadrement.

  • Agathe

    Vous êtes associé avec vos amis aujourd'hui. Donc toi, Vincent, avec tes deux associés, toi aussi. Ce n'est pas trop dur quand même, à un moment, de trouver son équilibre entre amitié et boulot ?

  • Vincent

    En fait c'est autant compliqué que dans un couple ou dans un mariage, c'est pareil. Parce qu'en plus on se connaît, donc on connaît les vices des uns des autres. Ce qui rend des fois le truc un peu plus compliqué parce qu'on se connaît, mais en réalité c'est quand même assez cool de pouvoir créer une boîte, t'épanouir dans ton job et dans ta boîte avec tes potes d'enfance.

  • Willy

    Tes potes, ouais.

  • Vincent

    Ça c'est...

  • Willy

    Ouais, c'est quand même...

  • Agathe

    un peu délicat.

  • Vincent

    Bien sûr. On s'engueule des fois, mais on s'engueule vraiment très fort. Des fois, les équipes, elles se disent, ça y est, c'est fini. C'est fini. Et ils vont trop loin. Mais c'est comme dans un couple. Je veux dire, tout le monde s'engueule dessus dans un couple. Ceux qui disent non, c'est des gros menteurs. C'est, ouais, à un moment donné, t'en as marre. Et des fois, c'est pas forcément de la faute d'un tel. C'est juste qu'il faut que ça sorte.

  • Willy

    et ça fait avancer les choses au final mais il y a ce côté cool Il y a plus de risques parce que tu te dis, tu te vois tous les jours et puis il y a des tensions que tu n'aurais pas eues en étant juste ami ou tu vas boire du thé avec tes potes parce que là, tu as des tensions, tu as des responsabilités, etc. Il y a des véritables enjeux. Voilà. Donc potentiellement, si tu t'engueules trop fort, tu peux à la fois avoir une conséquence sur ton entreprise, mais sur ton amitié aussi. Mais donc c'est toujours pareil, c'est qu'il y a plus de risques, mais aussi plus de bénéfices dans le sens où tu bosses avec tes potes, c'est trop cool.

  • Vincent

    C'est ça. C'est l'intérêt commun. qui prime toujours. Ouais. L'intérêt commun c'est la boîte ? Putain, il y a un truc à faire tourner là. Ouais.

  • Agathe

    Après, peut-être que les garçons,

  • Vincent

    c'est un peu moins rancunier.

  • Agathe

    Peut-être qu'on ruminerait un peu plus

  • Willy

    Ça reste à dépendre des caractères. Mais j'avoue que si t'es rancunier, c'est chaud parce que tu vas forcément t'engueuler. Et si tu gardes ça tout le temps...

  • Vincent

    Bah t'avances plus.

  • Willy

    Ouais, t'avances pas.

  • Vincent

    Souvent, tu te fais sortir à la fin. C'est le rancunier qui dégage. Non, mais c'est sûr, parce que c'est ça, une entreprise, t'as des moments un peu de tension, il faut savoir les gérer. Et puis, il faut savoir aussi mettre un peu d'eau dans son vin... En fait, c'est pour ça que j'apréhende ça à un couple ou à un mariage, c'est vraiment l'art du consensus et du compromis. Parce que c'est que de ça, dans un mariage, c'est du compromis.

  • Agathe

    C'est d'arriver à donner ses idées tout en disant, bon, si elle doit être un petit peu modifiée, c'est grave.

  • Willy

    Il y a un moment pour tout. Si t'es pas seul, et t'as pas eu ce cas où les gens extérieurs, ou même toi-même, vous aviez peur, parce que moi c'était ça, de base quand même, mes parents m'ont toujours dit, tu fais jamais rien avec la famille ou les amis. moi je l'ai entendu c'est pour ça que je vous demande parce qu'on m'a dit jamais ne mélange jamais et je suis aujourd'hui même je sais pas si je dois donner un conseil à la fois j'ai envie de donner le conseil de le faire avec les amis mais à la fois je vois aussi moi plusieurs personnes qui ont tenté et ça a pas fonctionné et du coup ils sont plus du tout amis ça a tout cassé donc

  • Agathe

    ça dépend du caractère les faits mais ça arrive après voilà c'est aussi des expériences de vie mais c'est vrai que des fois on se pose la question Maintenant, à refaire, je me dirais, est-ce que vraiment je tente...

  • Willy

    Est-ce que tu arrives à t'associer avec quelqu'un que tu ne connais pas ? Ou que tu connais juste d'un point de vue business ou financier ?

  • Agathe

    Moi, j'ai été associée que d'un point de vue business, donc on n'était pas du tout proches dans la vie. Par contre, ensemble, on travaille hyper bien.

  • Willy

    Et après, vous êtes devenues...

  • Agathe

    Non, pas du tout. Justement, on avait un peu cette équipe, c'est que j'ai eu plusieurs structures. Ok,

  • Willy

    ok.

  • Agathe

    Et on avait cet équilibre, en fait, où on était très complémentaires, parce qu'en fait, on ne savait rien de nos vies privées, mais par contre, dans le boulot, ça avançait. Lui, il était très technique. On avait une entreprise de transport, nous. Moi, j'étais très de la partie finance et commerce. Et lui, il était très technique. Donc, les véhicules, la gestion des planings, tout ça. Mais dans la vie, je savais qu'il avait des enfants et une femme. C'est tout. On n'était pas du tout proches.

  • Willy

    Et c'était mieux.

  • Agathe

    Oui, et en fait, j'ai ça comme exemple. Moi, je trouve que c'est le bon équilibre. Mais c'est vrai que quand je vois vos parcours aujourd'hui, en fait... Il m'a dit ça fonctionne quand on...

  • Vincent

    En fait, il n'y a pas de manuel parfait de comment s'associer. Il y a un peu l'art de s'associer, c'est-à-dire l'art du compromis. Ça, c'est obligatoire. Sans compromis, tu ne peux pas t'associer. L'art de la complémentarité, très important, parce que si vous avez deux expertises métiers de la même nature...

  • Agathe

    Il y a peut-être ça aussi, oui.

  • Vincent

    Parce qu'il y en a toujours un qui te dira, ouais, mais moi, j'aurais fait mieux que toi. Alors, pas du tout. Mais la réalité, c'est quand même qu'à la fin, tu as des points de frustration qui se créent. Et dans le conseil que j'ai apporté, il faut que ça soit complémentaire et jamais les mêmes temps. Ça va finir en engueulade, c'est obligatoire parce que c'est deux mêmes expertises métiers. Mais après, il y a aussi, et ça c'est du feeling, ce n'est pas mathématique, mais le feeling c'est qu'il y a des potes avec qui tu peux t'associer, tu peux travailler et il y a des potes que tu adores, mais tu sais que tu n'iras jamais. Et tu le sais au fond de toi. C'est vrai,

  • Willy

    c'est vrai.

  • Agathe

    Donc il faut faire confiance à son instinct pour... Choisir son associé.

  • Vincent

    Ben, l'entreprenariat , il y a aussi une grosse partie de destin,

  • Agathe

    ouais. Vous auriez entrepris sans associé aujourd'hui ? Ben, toi, oui, t'as commencé ça. Ouais, je crois.

  • Vincent

    Oui.

  • Willy

    Oui,

  • Vincent

    mais...

  • Agathe

    Ou c'est vraiment une prévalue.

  • Willy

    C'est quand même plus cool de le faire en groupe. Et même, les galères, tu les partages aussi.

  • Vincent

    C'est ça.

  • Willy

    Parce que... Ouais, je le vois, parce que sur les boîtes où je suis seul, j'ai des galères. Alors, tu peux en parler à des potes, mais ils sont jamais autant investis que s'ils ont des parts dans la société, et eux aussi dans la galère et dans la merde aussi quoi. Donc tu partages les galères et tu partages... aussi les bons moments. Peu importe les moments où tu fais un truc avec toute l'équipe ou les moments de réussite parce que tu as sorti un produit qui a fonctionné ou que tu passes sur une chaîne ou peu importe. De partager, quand tu es tout seul à l'avoir, c'est cool, tu es content et les autres sont contents pour toi. Mais quand tu es plusieurs, il y a ce côté-là aussi qui est cool.

  • Agathe

    Vous avez reçu des conseils pendant votre parcours entrepreneurial non désiré. Est-ce que les gens vous donnent un peu leur avis en disant moi, si j'étais toi, j'aurais pu... pas du tout fait comme ça.

  • Vincent

    Oui, mais même encore aujourd'hui. T'as hésité. Mais en fait, il faut toujours... En fait, moi, je prends toujours ça. C'est-à-dire, j'écoute toujours. Les donneurs de leçons, ils sont un peu relous. Mais en réalité, je prends toujours... Je fais toujours du bon, même si c'est un seul mot qui était bon sur 30 minutes de blabla. Mais... Ce mot-là, tu vois...

  • Agathe

    Il faut quand même écouter 30 minutes avant de...

  • Vincent

    Oui, il faut se farcir les 30 minutes. C'est pour ça que j'ai pris du temps avant d'avoir une vie personnelle. Mais en tout cas, il faut toujours être en capacité de prendre le bon. et de laisser le reste parce que ça, de toute façon, il y a toujours ça. Mais il y a toujours un peu de bon là dedans. Donc faut toujours prendre le temps quand même d'écouter. C'est ce que je dirais. Mais oui,

  • Willy

    c'est tout un tas. Après, quelquefois, c'est pas forcément mal. C'est parfois bienveillant, mais que...

  • Agathe

    Ils projettent un peu leur propre peur sur toi.

  • Willy

    Et parce que ce que je dis aussi souvent, c'est que des personnes qui t'aiment, elles veulent ta sécurité. Donc elles vont te conseiller pour que tu sois en sécurité. Mais parfois, dans l'entrepreneuriat, il faut aller au-delà de cette sécurité pour pouvoir justement derrière créer quelque chose. Donc, ces conseils-là ne sont pas tout le temps malveillants. Même si, je pense qu'il doit sûrement avoir du bon à prendre un peu de partout pour pouvoir évoluer et faire des choses différemment.

  • Agathe

    Demain, je veux monter ma boîte. Je suis prête. C'est quoi votre conseil ultime ? Le truc que vous allez me dire en premier.

  • Vincent

    Reste salarié.

  • Willy

    Quelle connerie.

  • Agathe

    Du coup, je monte à ma boîte.

  • Vincent

    Je plaisante.

  • Agathe

    Non, mais voilà, j'ai l'idée, je suis prête. C'est juste que je ne passe pas le cap. C'est quoi votre conseil, ultime, pour vraiment passer de l'autre côté de la barrière ?

  • Willy

    Moi, j'aurais dit d'aider, parce que c'est ce qui me freinait aussi, c'est d'aller au-delà de ces peurs, justement, et de ne pas attendre de trop faire de... Je sais que... Quand on crée, justement, dans les cadres, il faut faire des gros business plans, il faut faire des gros documents, etc. Et ça, ça te fait perdre du temps, ça te fait flipper aussi, parce que si dans ton business plan, tu dis « Ah merde, j'avais vu ça, ça » , alors qu'en plus, ça ne se passe jamais, comme prévu. Et donc, je me dis, il faut réussir à aller au-delà de cette peur, de se lancer, et de ne pas voir trop gros directement, de dire « Je ne sais rien, mon objectif, c'est d'avoir un million, et déjà, d'essayer de faire 50 euros, et en faisant 50 euros, peut-être qu'on arrivera à faire 200, etc. Et ça fait moins flipper, en fait. de se dire ok j'ai réussi à vendre un premier produit donc je peux réussir à en vendre 5 finalement si j'ai réussi à en faire 1 et ainsi de suite, donc ça veut dire il faut à mon avis se lancer assez rapidement, surtout parce qu'en plus j'ai l'impression que ça passe trop vite il y a tout qui passe trop vite et que à quelques fois t'as passé 5 ans à dire j'ai une super idée en fait t'as rien lancé pendant 5 ans c'est à dire que tu passes de 20 ans à 25 ans et à 25 ans t'es là putain j'avais déjà cette idée il y a 20 ans et j'ai toujours rien fait Merci. parce que je les ai trop flippés, parce que je me suis dit ah mais si je faisais ça en plus, et si le produit était parfait, il aurait... tu vois. Et en fait je me dis, il faut essayer d'y aller, de foncer, sans faire n'importe quoi non plus. Parce que j'en vois beaucoup aussi qui se lancent en disant ouais je vais faire un petit truc vite fait, je vais faire ça, tiens je vais faire ça et au final ça marche pas. Et en fait ils se disent bon bah l'entrepreneuriat c'était pas pour moi, mais en fait ils ont pas vraiment créé quelque chose ou avoir... ils ont pas eu une vraie idée, développé quelque chose. Ouais,

  • Agathe

    une vraie passion, parce que je le disais tout à l'heure, Je pense qu'il faut quand même avoir la passion au départ.

  • Vincent

    passionné par le en tout cas l'idée où tu vois le truc que tu as lancé pour vraiment être passionné et il faut que l'entourage si tu as déjà une vie de famille soit prévenu que tu vas pas être là souvent c'est fini d'aller chercher les enfants 17 heures c'est terminé faut réorganiser sa vie mais en réalité c'est voilà c'est bien enfin tu voyais il ya un temps pour tout le monde C'est pour ça que nous, quand on a démarré, on avait un petit appart. Tu avais quel âge ? Moi, j'avais 21 ans. Donc tu vois, en fait, tu rends en appart et puis tu retournes chez tes parents. Donc ça va, tu vois, pour la réorg, vie perso, ça a été rapido. Mais quand on est un peu plus grand, justement, dans les âges, effectivement, ça, c'est quelque chose à ne pas oublier. Ça, c'est un vrai conseil. que tu peux vite te retrouver dans un problème aussi de vie personnelle. Avec tu vois, le conjoint des enfants, ça commence à merdouiller un peu. Et ça, ça peut mettre fin au projet. Faut en parler. C'est vraiment un projet.

  • Agathe

    La famille à côté.

  • Vincent

    C'est important. C'est que ça détruit. Ça détruit ma vie personnelle hein Picture. Ah ouais ? Totalement. Mais, mais ça va pas trop.

  • Agathe

    Ouais, c'est que c'était absent ou vraiment.

  • Willy

    Et même quand t'es là, t'es pas là aussi.

  • Vincent

    Tu peux pas construire un vrai truc. Tu peux pas réellement te projeter sur une vie de famille quand t'es là que 5 mois dans l'année et que t'es pas très là parce que finalement tu rentres à 23h. Puis un coup, bah non, faut que je parte à ce salon. Puis ça se décide du jour au lendemain. Pour une personne qui t'attend, c'est l'horreur. Elle s'en va.

  • Agathe

    Pourquoi il faut qu'elle ait ses propres projets ? Soit faut qu'elle soit... la personne soit consciente.

  • Vincent

    Il faut être passionné, il faut organiser sa vie parce qu'elle changera. Qu'on le veuille ou non, elle changera.

  • Willy

    C'est-à-dire qu'il faut le prendre en compte dès le début pour organiser. Parce qu'il faut en parler, mais il faut en avoir conscience que ça va être dur. Quelquefois, tu n'en as pas conscience, donc tu te lances et toi, en plus, tu es à fond dans ton projet, donc tu ne penses qu'à ça. Et donc, tu ne t'organises pas, en fait. Et après, c'est trop tard. Après, c'est galère. Mais ça, j'avoue que c'est un des aspects...

  • Agathe

    qui galère quand même.

  • Vincent

    Ça a été un sujet toi dans ta vie Willy ?

  • Agathe

    Ouais, toujours. Après j'ai eu la chance que, moi avec ma femme on s'est connus très très tôt. Donc elle a vu grandir un peu tout donc ça s'est fait assez naturellement. Mais c'est encore un sujet aujourd'hui.

  • Vincent

    Et c'est l'absence souvent qui revient comme disait Vincent ?

  • Agathe

    L'absence physique mais parfois aussi l'absence mentale. Parce que tu vas te dire bon ok je vais rentrer tôt aujourd'hui et quand je dis je rentre tôt, moi si je rentre tôt je rentre à 20h. Et même de 20h à 23h ou plus. En fait, c'est que je suis là, mais sans être là parce que je...

  • Vincent

    Le petit vélo là-haut.

  • Agathe

    Il doit y avoir des trucs, je dois répondre à certaines... Mais j'essaie de travailler dessus depuis des années.

  • Vincent

    De couper.

  • Agathe

    Je pense que j'arrive un peu mieux.

  • Vincent

    Vous arrivez à partir en vacances quand même ?

  • Willy

    Maintenant, oui, ça va. Il y a du monde alors. Heureusement,

  • Vincent

    c'est aussi doux. Combien chez PICTURE aujourd'hui ?

  • Willy

    Et bien on est une centaine.

  • Vincent

    Ouais ouais.

  • Willy

    Donc heureusement que je peux prendre quand même des vacances. Des vacances, ben non. Parce que sinon ça sert à rien tout ça. Mais, et puis c'est même obligatoire à un moment donné. Ouais.

  • Agathe

    Tu veux rester efficace.

  • Vincent

    Ouais bien sûr.

  • Willy

    Parce que sinon tu l'es plus du tout.

  • Vincent

    Ouais t'es complètement la tête dans le guidon et t'avances.

  • Willy

    Mais ça tu vois, c'est un peu les sujets dont on parle pas trop. Quand t'entends un peu des podcasts sur des entrepreneurs et tout, la vie familiale et les dégâts que ça peut causer, souvent on en parle pas.

  • Vincent

    C'est très très important Mais l'entourage est primordial quand on est entrepreneur que ce soit parental c'est à dire d'avoir des parents qui soutiennent ça change tout, même si des fois ils ne comprennent rien à ce qu'on fait mais au moins ils sont là et après tout ce qui est conjoint c'est sûr que c'est primordial parce que sinon c'est un double conflit c'est à dire monter une structure et en plus rentrer en disant ça va être compliqué. C'est un gage de stabilité aussi après derrière si tu veux rester stable dans tes idées dans la manière dont tu vas prendre tes risques C'est important que tu aies plein de...

  • Willy

    Généralement, tu fais de la connerie. Ouais. Non mais c'est sûr. C'est vrai.

  • Agathe

    Mais ça te permet aussi de couper aussi, parce que si t'as pas ça, tu rentres à la maison et si t'es seul, tu bosses encore, tu réfléchis un peu à tout ça. Donc d'avoir ta vie de famille aussi à côté, ça permet de couper, de penser aussi à autre chose et de souffler un peu.

  • Vincent

    De souffler, ouais.

  • Agathe

    T'en as plus qu'il faut.

  • Vincent

    L'argent, ça a été un moteur pour vous au départ ?

  • Willy

    Pas du tout. Picture, tu vois, quand on s'est lancé, on s'était dit dans notre tête qu'en gros, quand on allait passer le million de chiffres d'affaires, on allait être millionnaire. Au million de chiffres d'affaires, on était au RSA. Tous les trois, Julien avait touché le chômage en une fois pour investir dans la boîte. RSA, chez nos parents, et on avait fait un pari. Enfin, un pari. Ce n'était pas un pari. En gros, on s'était tapé dans la main que si on arrivait au million de chiffres d'affaires, on faisait un tatouage. C'est mes parents qui m'ont filé 80 balles pour... Donc tu vois, c'était vraiment pas pour ça qu'on avait fait ça. Il est là.

  • Vincent

    Vas-y, fais-nous voir.

  • Willy

    Ah, t'es sûr ?

  • Vincent

    Ah oui, c'est votre petit logo.

  • Willy

    Donc on l'a chacun, mais qui a été financé par la famille.

  • Vincent

    Mais ils ont participé à cette réussite.

  • Willy

    Ils ont participé à ça, effectivement. Mais du coup, tu vois, c'est... Non, non, ça c'était vraiment, en fait, pour nous. Et aujourd'hui, c'est un peu ce qu'on s'est dit la dernière fois qu'on s'est vu avec... Ju et Jéré, c'est... En fait, on est arrivé à ce qu'on voulait faire, finalement. On voulait vivre de notre passion. Bon, bah, check. On voulait éviter de payer les forfaits de ski et le matos de ski.

  • Agathe

    Check.

  • Willy

    Et finalement, pouvoir s'éclater et s'épanouir dans un job. Bon, bah, check, quoi. En réalité, tu vois...

  • Vincent

    C'est le luxe absolu, ça.

  • Willy

    En réalité, on y est arrivé, quoi. Donc, c'est cool. Des fois, c'est... Alors, on dit toujours qu'il faut être ambitieux. il faut toujours plus d'ambition, plus d'ambition. Mais déjà, à la base, on peut être satisfait parce que c'est ce qu'on voulait en 2008. Quand on s'est tapé dans la main, pour l'instant, on y est.

  • Vincent

    Oui, puis vous faites vivre 100 personnes derrière.

  • Willy

    Exactement. Et plus aussi, puisque les fournisseurs... Mais non, l'argent, c'est ce qui fait, je pense, tu sais, quand on parlait d'association tout à l'heure, avec des gens avec qui tu peux le faire. C'est comme si ça n'avait jamais été un sujet. En fait, c'est ce qui fait tenir sur la longueur. Parce que dès que t'es avide finalement d'aller chercher plus de cash, plus de fric, plus de machin, c'est là que tu fais la connerie. Parce que t'as perdu le sens du produit, c'est-à-dire par rapport à un personnel. En fait, la boîte, c'est quand même ça à la base. C'est pas une machine à cash que t'essores. C'est là l'erreur qui est faite souvent après.

  • Vincent

    Ouais, mais je trouve qu'avec les réseaux, on est passé un cap avec ça. On a l'impression que c'est facile de monter sa boîte, que c'est facile de gagner de l'argent, que c'est facile de faire un financeur. Alors que j'imagine que ça t'a pris... des années et du boulot, parce qu'il fallait les faire, les recettes, quand même,

  • Agathe

    dans le réel.

  • Vincent

    Et vous n'avez pas ce sentiment qu'on a l'impression, qu'on est en train de dire aux jeunes que c'est hyper facile alors que c'est pas le moteur numéro un l'argent et qu'il faut pas l'oublier.

  • Agathe

    C'est qu'en fait je pense qu'à la fois on veut faire passer un message dans le sens de dire c'est facile tu peux y arriver mais peut-être que ce message là est devenu trop c'est facile. Parce qu'on était dans un mood où on disait, enfin entrepreneur c'est vraiment dur, tu voyais que les gros qui avaient des millions d'euros tu disais c'est impossible donc tu osais pas te lancer et donc il y a eu cette démarche là sur les réseaux sociaux de se dire moi aussi j'ai réussi à mon échelle. Donc, c'est-à-dire que toi aussi, tu peux arriver. Et là, on est arrivé dans encore un autre délire où les gens montrent beaucoup de l'argent, des trucs de luxe dans des pays, etc. Mais après, c'est parce qu'en général, c'est des gens qui vendent des formations. Donc, c'est leur business aussi de se dire, derrière, moi, j'ai réussi à avoir tout ça. Toi, tu veux tout ça. Donc, viens prendre ma formation aussi.

  • Willy

    La question, elle est vite répondue. La question,

  • Agathe

    c'est exactement ça.

  • Willy

    Non, mais en fait, le problème, c'est que... Et je te rejoins totalement, mais le problème c'est l'image. Un esprit assez jeune ne va pas avoir encore l'esprit de comparaison, tu vois, le comparatif du travail. Donc j'ai tabasé tant de trucs de maïs sur la journée et ça m'a rapporté 25 balles. Tu sais, ce rapport, putain, j'ai mal au main, 25 euros, man, c'est pas ouf.

  • Vincent

    On a tous reçu la première paye des maïs.

  • Willy

    Tu comprends le rapport à l'argent. C'est pour ça qu'il faut quand même commencer jeune, parce que tu comprends ce rapport-là. Ça vaut quoi, 25 euros? Ça vaut ça ? Ah ouais, d'accord. Tu vois, c'est important. Et là, tu montres à tout un tas de jeunes qu'en se filmant, en train de jouer à un jeu vidéo, et je ne dis pas que c'est mauvais, je ne dis vraiment pas que j'aime bien les jeux vidéo, mais qu'est-ce qu'il se dit ? Il a 17 ans, il se dit, non, attends, je vais jouer toute la journée, je vais gagner du fric, trop cool. Mais ce n'est pas ça, la vie. en tout cas ceux qui disent ça va être ça les pauvres ça va être

  • Agathe

    terrible.

  • Willy

    Le tomber de rideau, ça va être l'enfer pour eux. C'est trop dur. En fait, on va vendre ça. Je vais jouer au jeu, mais je vais gagner zéro. En réalité, c'est ça.

  • Agathe

    L'argent était pour moi quand même un moteur dans le sens où c'était pas le moteur. Parce que moi, par exemple, en tant qu'influenceur, honnêtement, j'avais des opportunités pour gagner beaucoup plus d'argent que de monter ta boîte et de te faire chier. En vrai, un influenceur, quand tu as une visibilité, tu peux gagner. Et les influenceurs télé-réalité l'avaient bien compris, parce qu'ils gagnaient encore beaucoup d'argent à faire des pubs. Et donc, ça veut dire que tu fais cinq pubs, une pub. En réalité, quand tu es influenceur, le plus dur, c'est de monter, créer une communauté et travailler dans le sens où faire une pub, c'est une story, tu parles, tu présentes un produit, tu as un script ou des choses à dire, tu le dis, et tu gagnes ton argent. C'est 100% bénéfice et ça, c'est hyper rentable. Mais moi, ce n'était pas mon auteur initial, parce que sinon, j'aurais fait ça. Et je ne voulais pas faire ça parce que déjà, je m'étais fait chier à faire 50 études. J'aimais bien la nutrition, donc je me suis dit, il faut quand même que je rentre à midi. C'est ça, c'est ça. C'était dur, j'en ai chié. Mais j'avais quand même ce truc où je me disais, vu que j'entreprends, l'argent est le moteur parce que j'ai envie de gagner assez pour être en sécurité. En fait, c'était plus ce truc de sécurité, de dire, grâce à cet argent-là, que je vais générer. Je vais pouvoir, par exemple, acheter des appartements ou des immeubles, peu importe, qui vont me générer de l'argent. Et ça veut dire que demain, ça me rassurait de me dire que demain, c'est tout coulé. Je pouvais vivre de... Parce que j'ai toujours... J'ai toujours une mentalité, je pense, c'est pas d'entrepreneur, parce que dans ma tête, je me dis toujours demain, tout peut couler. Et c'est con, mais j'ai l'impression que c'est réel.

  • Vincent

    Je crois que tout le monde se le dit quand tu commences à entreprendre. Pas tous les jours, mais tu... pose la question et si ça s'arrêtait demain.

  • Agathe

    Si ça s'arrête demain, ouais.

  • Willy

    Le Covid ?

  • Agathe

    Ouais, par exemple.

  • Willy

    Typiquement. Je veux dire, j'ai passé des sales nuits. T'as quand même des gens qui attendent, tout le monde attend, tu sais pas, t'as fermé, ok.

  • Agathe

    Tu sais pas ce qu'il va se passer.

  • Willy

    Bah tu vois, bien sûr qu'on se pose cette question. Et ça, tu vois, le côté sécurité, moi je l'ai eu à la naissance du petit. Je l'avais pas du tout.

  • Agathe

    Tu stressais pas trop ?

  • Willy

    Absolument pas. Je me dis...

  • Agathe

    ça coule ça coule je suis en trop autre chose tu vois oui je savais que ça va avec non c'est que tu écoutes parce que tu es cool ben parce que c'est la vie c'est plein de bout de dix sept ans de boîte on en a vu quoi et c'est ça qui t'a appris à déstresser un peu justement relativiser la les boîtes à tous les galères que tu as eues je

  • Willy

    dois être la vue que tu t'es relevé à chaque fois donc en fait maintenant tu te vois et puis à chaque fois en fait il ya des solutions ouais Tu vois, là, c'est des moments qui sont plus compliqués. On le voit bien, ça se tend. 2024, 2025, c'est des années qui sont quand même relativement compliquées économiquement parlant. Il faut prendre ça déjà avec philosophie, mais après, c'est surtout des maths. Il y a des solutions en face, il faut les appliquer. Et puis voilà, quoi.

  • Ça t'aide quand même à être heureux comme ça. C'est beau,

  • Willy

    le projet reste beau. Ce monde-là est cool, on aime ça. Avec mes associés, on est toujours potes. Donc tu vois, c'est cool. Tu passes seul, ça c'est important. Ton entourage, ça va. Encore une fois, ta vie perso, comme elle est stabilisée et que ça se passe bien, du coup le reste suit. Du coup, tu prends les choses avec vachement plus d'assurance, même si le moment est un peu plus relou.

  • Agathe

    Avec le petit, t'as plus stressé, tu disais, du coup. Avec le petit, t'as plus stressé, ton premier enfant.

  • Willy

    Ouais, j'ai eu ce besoin de sécuriser quand même des choses.

  • Vincent

    Tu disais, il faut quand même que je puisse subvenir à ses besoins.

  • Willy

    En fait, tu ne le fais plus pour toi, tout ce que tu fais. Et ça change vraiment du jour au lendemain. C'est assez dingue. C'est-à-dire que tu dis... pensée ?

  • Agathe

    Moi, justement, j'ai toujours été stressé, mais j'ai de la chance puisque ma femme, en fait, a plus ton tempérament à toi. Elle est plus chill, cool et c'est vrai qu'on se complète, comme on disait, c'est comme une entreprise. Dans le couple, c'est pareil, on se complète beaucoup, ce qui fait que ça me permet, moi, de déstresser un peu parce que quelquefois, c'est elle qui me dit, t'inquiète, ça va bien se passer ou c'est pas grave si ça se passe mal finalement et donc ça, c'est plutôt cool.

  • Willy

    T'as pas envie de les embarquer dans la tempête.

  • Vincent

    Ouais. C'est surtout ça en fait, c'est de mettre tout le monde dans le bateau avec soi. Tu vois,

  • Willy

    pas pareil. Donc oui, j'ai eu le même besoin que toi, mais à un moment donné.

  • Agathe

    Ouais,

  • Willy

    c'est vrai.

  • Vincent

    Quand on est entrepreneur, on dit qu'il faut avoir une vision à court, moyen et long terme. C'est quoi vos projets pour les cinq prochaines années, Vincent ? Euh,

  • Willy

    tu veux pas que je... Ou oui de... À 5 ans...

  • Vincent

    Ça peut être à 2 ans.

  • Agathe

    Demain déjà.

  • Willy

    Déjà demain matin. Demain matin, il y a un paquet de réunions dont il faut faire gaffe à soir. C'est ça que je suis en train de me dire. Sans plaisanter, c'est très rare. Par exemple, tu fais un PNL et en réalité, tu te rends compte que quand tu essayes de le faire, souvent nos partenaires financiers nous le demandent.

  • Vincent

    Est-ce que tu peux dire ce que c'est un PNL ?

  • Willy

    plan enfin business plan le truc c'est que quand on demande de le faire à 1 à 3 à 5 1 c'est facile notre modèle économique est basé sur la précommande donc c'est comme si on avait une pseudo boule de cristal et ça la caisse épargne beaucoup d'ailleurs donc ça déjà ça c'est bien c'est facile à deux ça joue Tu sais à peu près comment vont se comporter les marchés, notamment les magasins. À 3, ça commence à être relativement très faux. Et à 5, c'est que de la connerie. On met n'importe quoi dans les cases. Il faut être tout à fait honnête. Parce que le monde va vite. Nous, on vend un peu partout dans le monde. Mais à 5 ans, je nous vois bien. Si on ne fait pas de plan sur les comètes chiffrés, à 5 ans, je nous vois bien quand même, tu vois, arriver à... transformer le modèle. Je pense que les conso attendent vraiment autre chose aujourd'hui. Ils aiment bien la micro trend, ils aiment bien, limite, louer des choses ou juste être abonné à un truc et aller choper ce qui leur plaît au moment, en fait, consommer de l'usage et plus posséder un truc. Tu en es plus dans un rangement de modèles et ça, j'aimerais bien que dans 5 ans, on ait quand même avancé là dessus. Tu vois, typiquement, c'est là où je nous vois bien dans 5 ans.

  • Vincent

    Il y a beaucoup le marché de la seconde main aussi qui est en vogue en ce moment. Il y a des enseignes qui récupèrent leurs propres vêtements et qui les revendent en seconde main. C'est un truc que...

  • Willy

    C'est ce qu'on fait. Vous le faites ? D'accord. Oui, mais nous, on le fait depuis... En fait, une marque peut difficilement parler de seconde main et de location si elle n'a pas intégré le fait que déjà le produit doit être bien fabriqué, qu'il tienne dans le temps et surtout qu'il soit réparable et que ce soit quelque chose qui soit développé. Et nous, tu vois, la réparabilité à vie, ça fait 5 ans que c'est développé. Avant, c'était la garantie à vie. Il fallait déjà qu'on développe tout un tas de spots qui vont réparer les produits, qui seront agréés, Picture, et qui vont réparer. Et il fallait qu'on diffuse de la matière première, du zip, du velcro, de la pression, des choses comme ça, un peu dans tous ces trucs-là. Il fallait qu'on monte ce service. pour que ça soit réellement faisable. Et aujourd'hui, tu vois, le seul moyen de rendre ton produit, on va dire positif carbonement parlant, c'est qu'il tienne le plus longtemps possible et qu'il ait passé au moins 4 mains. C'est con, mais c'est ça. Et nous, en tout cas, on l'a calculé comme ça par rapport aux méthodes de fabrication qu'on a. Donc, tu vois, typiquement, la seconde main et l'allocation, ça ne marche que si ton produit garde une certaine valeur et qu'il soit réparable et qu'il y ait une garantie. Quand le mec achète du pitcher, il se sentira plus rassuré qu'une autre. typologie de marque et elle va pas avoir tout ça et vas-y je vais perdre la valeur C'est pareil dans la bagnole, typiquement, c'est pareil dans tout un tas de secteurs métiers. Il faut que ça garde une valeur, si tu veux continuer, que ça passe de main en main. Voilà, nous, c'est là-dessus qu'on a tablé, typiquement.

  • Vincent

    Et toi, Will ? Une petite vision au moins à deux ans, du coup, parce que j'ai l'impression que cinq ans, c'est compliqué.

  • Agathe

    Pour moi, mes réseaux sociaux, je suis en train de travailler sur un très bon projet qui va sortir là dans très peu de temps. Et donc, j'aimerais justement que ce projet-là...

  • Vincent

    On a le droit de savoir ?

  • Agathe

    Oui, je sais pas, je suis sur une application mobile où j'ai créé un système un peu de monnaie virtuelle où tu gagnes des points en essayant de faire en sorte que les gens aient une meilleure santé, mais que ce soit un jeu en fait. En alliant le côté nutritionnel où tu vas faire des recettes cool, des burgers, tout ça, des entraînements, mais que ça soit assez ludique et que tu gagnes des choses. Plus t'en fais, plus tu gagnes et que tu sois récompensé par tes efforts. ce qui fait que... que les gens qui participent à ces défis-là, ces challenges, soient en meilleure santé et qu'ils gagnent des choses. Donc, c'est récompensé pour tout ça. Donc, je bosse sur ça depuis un an, un an et demi. Donc, elle devrait voir le jour dans très peu de temps. Et j'aimerais que dans deux ans, justement, elle devienne un peu plus grosse déjà, que ça fonctionne déjà. Pour Acaz, on est en phase de gros développements. Avant, on faisait beaucoup de développement en produits, donc de nouveaux produits. Là, c'est plutôt sur le marché où structurel, développement, on aimerait changer de locaux et avoir quelque chose de plus grand. On bosse beaucoup en B2B maintenant, enfin de plus en plus. Donc j'aimerais que dans deux ans, dans cinq ans, on soit dans des centrales, dans plus de magasins physiques. Et pour So Diet, le but, ça va être la franchise. pour le fast-food. On a créé ça à Clermont-Ferrand parce qu'on est d'ici et que c'était hyper logique de le faire ici parce que c'est là où on crée. Donc là, on était pendant deux ans dans une phase de conception, donc de test en fait. Tu fais des choses, tu testes, tu regardes comment le marché réagit, comment toi tu te structures dans ton restaurant. Maintenant qu'on s'est prouvé à nous et aux clients que ça fonctionnait. Bon déjà, à Clermont, on veut changer le local, premièrement. Mais ça, c'est assez court terme. Et à long terme, on aimerait l'objectif, vraiment, ça serait que dans 5 ans, ça serait bien d'avoir 10, 20 points de vente.

  • Willy

    Une franchise, quoi.

  • Agathe

    Mais ça, c'est un objectif qui, aujourd'hui, est un peu flippant. Et justement, ce qu'on disait tout à l'heure, c'est que le temps fait que c'est compliqué d'avoir le temps de gérer ça. Et à un moment donné, il faut faire des choix. C'est pour ça que ça a pris du retard, parce que la vie privée aussi a pris un peu le dessus. J'ai des enfants qui sont jeunes. Ouais,

  • Vincent

    dans un petit bébé d'un mois quand même.

  • Agathe

    J'ai un petit bébé d'un mois, donc j'ai pas envie... Sachant que ça, je sais que c'est quelque chose que je peux faire dans 5 ans.

  • Vincent

    Ouais, t'es pas pris par le temps tout de suite sur ce projet là.

  • Agathe

    C'est toujours un peu risqué parce qu'il y a de la concurrence aussi. Ouais, il y a d'autres cas. Quand il y a quelque chose qui marche, il peut le faire aussi. Mais je me dis que les petits, ça c'est maintenant. Donc j'ai privilégié ça aujourd'hui en tout cas. Et mon associé est pareil, il a des enfants du même âge. Donc, on privilégie ça pour le temps, en mettant un peu en stand-by ce truc-là. Mais dans cinq ans, j'aimerais pouvoir que ça aille avancer.

  • Vincent

    Rendez-vous dans cinq ans avec tes 20 So Diet burger. Ce serait beau. Et du coup, Vincent, toi, on te souhaite que ça roule.

  • Willy

    Je veux bien. T'es heureux ? Je prends.

  • Vincent

    Merci beaucoup pour ces échanges, c'était hyper enrichissant. J'espère que du coup, les jeunes qui ont envie d'entreprendre aujourd'hui auront plein d'idées et sauront surtout comment les mettre en place. Et puis, je vous dis à très bientôt sur Ma Banque Sans Filtre. N'hésitez pas à vous abonner et à partager.

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