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MA JUSTE VALEUR®: LE Podcast sur la négociation de rémunération

#79. Reprendre le travail sans repartir de zéro, les conseils de Chloé NGassa

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1h04 |03/11/2025
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MA JUSTE VALEUR®: LE Podcast sur la négociation de rémunération

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1h04 |03/11/2025
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Description

Pause parentale, maladie, expatriation, burn-out, divorce… Revenir sur le marché du travail après une longue pause peut sembler vertigineux.


💼 Faut-il se justifier ? Est-ce qu’on repart de zéro ? Peut-on encore négocier son salaire ?

Dans cet épisode, Chloé Ngassa, experte en recrutement et reconversion, partage ses meilleurs conseils pour reprendre confiance, valoriser son parcours, et décrocher un poste qui vous ressemble — sans vous excuser d’avoir vécu.


🎯 Au programme :

  • Comment parler d’un trou dans son CV sans culpabiliser

  • Pourquoi une pause ne vous disqualifie pas (et peut même devenir une force)

  • Ce qu’il faut savoir avant de postuler ou négocier après une période d’inactivité

Un épisode pratique et sans langue de bois pour toutes celles (et ceux) qui se demandent : “Et maintenant, je fais quoi ?”


À écouter si :

  • Vous vous sentez vulnérable ou “déconnectée” du monde pro

  • Vous avez peur d’être considérée comme “trop junior” ou “trop vieille”

  • Vous voulez reprendre votre place — sans repartir de zéro


🎧 Épisodes recommandés :

  • Episode 78 LinkedIn : l’arme secrète de celles qui gagnent plus ? avec Mathilde Piriou


🔗 Liens cités dans l’épisode :


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Si vous aimez les podcasts sur l'éducation financière, le bien-être au travail et le leadership féminin comme La Martingale, Happy Work, Emotions (au travail), Droit Devant ou encore sENS2E, vous aimerez MA JUSTE VALEUR® !


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MA JUSTE VALEUR® est LE podcast sur la négociation de rémunération, l'argent des femmes au travail et l'égalité salariale.


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Transcription

  • Insaff

    Avant de débuter l'épisode, j'aimerais vous partager la superbe nouvelle qu'est la sortie de mon deuxième livre qui s'intitule « Le petit livre des 50 phrases pour négocier votre prochaine augmentation » . Alors pourquoi le petit livre ? Parce que c'est un petit format et c'est un tout petit prix, il ne coûte que 3,50€. Qu'est-ce que vous allez trouver dans ce livre ? Eh bien, un condensé de ma répartie légendaire, c'est-à-dire quoi dire et quoi ne pas dire quand on veut négocier son salaire d'entrée lors d'un entretien d'embauche. quand on veut demander une augmentation, mais également pour les indépendants et les indépendantes quand on veut négocier ses prestations ou quand on veut augmenter ses tarifs. Le petit livre des 50 phrases pour négocier votre prochaine augmentation, c'est un tout petit format à glisser dans votre poche ou dans votre sac, l'antisèche parfaite pour vous permettre d'obtenir votre prochaine augmentation. Il ne coûte que 3,50€, il est disponible en ligne et dans n'importe laquelle des librairies. Bonjour et bienvenue dans Ma Juste Valeur, le podcast référent sur la négociation de rémunération qui vous apprend à négocier vos salaires, négocier vos tarifs, obtenir une augmentation et globalement la rémunération que vous méritez. Je suis Insa Felassini, experte et coach en négociation de rémunération, mais également juriste, autrice, conférencière, youtubeuse, féministe militante pour l'égalité salariale et créatrice de ce podcast. Tous les premiers lundis du mois, je vous livre des conseils pratiques, concrets et précis pour négocier et obtenir un salaire ou des tarifs à votre juste valeur. Je reçois également une fois par mois des invités de tout horizon avec lesquels j'explore la relation que les femmes entretiennent avec l'argent et dessine des solutions pour vous décomplexer sur le sujet et vous donner des ailes pour oser en gagner plus. Je suis convaincue que la liberté économique des femmes annonce et précède leur liberté politique. Et si vous écoutez ce podcast, c'est tout sauf un hasard. Alors, en avant toutes mesdames et bienvenue dans Ma Juste Valeur.

  • Chloé

    L'argent, ce n'est pas un tabou, c'est un amplificateur. Si tu es quelqu'un de bien, il te donne les moyens d'avoir encore plus d'impact positif autour de toi.

  • Insaff

    Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir une pointure Sur les sujets du recrutement et de la recherche d'emploi, j'ai nommé Madame Chloé Engassa. Chloé est Top Voice LinkedIn Emploi et fondatrice de l'entreprise JobMentor. JobMentor, c'est une entreprise qui aide les salariés à s'épanouir professionnellement et à arrêter de subir leur vie professionnelle. Chloé est connue pour son ton direct, bienveillant et sans jargon et elle partage chaque jour ses conseils sur LinkedIn et sur Instagram où elle comptabilise sur LinkedIn plus de 145K d'abonnés. et sur Instagram, plus de 94 d'abonnés. Elle aborde plein de sujets sans filtre, notamment des sujets tabous pour le monde du travail, comme la perte de sens, la charge mentale, les inégalités, la reconversion, le retour à l'emploi ou encore le syndrome de l'imposteur. Et c'est justement sur la question du retour à l'emploi que j'ai décidé d'inviter Chloé pour aborder ce sujet hyper touchy, sans tabou et sans langue de bois. Bonjour Chloé !

  • Chloé

    Bonjour Insaff!

  • Insaff

    Comment ça va ?

  • Chloé

    Ah, je vais très très très bien, je suis très heureuse d'être là, je vais super. Et toi ?

  • Insaff

    Écoute, pareil, je partage le même enthousiasme. Je suis très contente de t'avoir au micro de Ma Juste Valeur aujourd'hui. Et je pense que tu es la personne parfaite justement pour aborder tous les sujets techila que je souhaite aborder. Donc, merci d'avoir répondu favorablement à mon invitation.

  • Chloé

    Avec grand plaisir, une sache.

  • Insaff

    Chloé, je viens de te présenter avec mes mots. mais je trouve toujours très intéressant que mon invité se présente avec les siens. Est-ce que tu peux rapidement te présenter à mes auditrices et auditeurs et aussi nous dire comment et pourquoi tu en es venue à te spécialiser sur les sujets de recherche d'emploi ?

  • Chloé

    Alors oui, Insef, tu l'as très bien dit, moi j'accompagne les personnes, beaucoup de femmes, principalement des femmes. J'accompagne les personnes qui sont en souffrance au travail, qui sont mal dans leur job, à dans un premier temps reprendre confiance en elles. Et derrière, je leur donne les clés pour trouver facilement autre chose si elles doivent partir. Donc, ça fait un peu plus de quatre ans que je fais ça. Et avant, j'étais commerciale. Donc, j'ai été pendant sept ans responsable de secteur. Et comment est-ce que je me suis retrouvée à faire ça ? Je me suis retrouvée dans une situation où moi, au travail, je manquais de sens. Tu l'as très bien dit tout à l'heure à l'intro, la perte de sens, je connais très bien. Et en fait, au bout de sept ans, à faire plus ou moins la même chose. je me suis rendu compte que mes actions n'avaient pas un impact auprès des gens. Et cette prise de conscience, je l'ai eue à force d'écouter un podcast en particulier qui s'appelle The Mindset Mentor. C'est un podcast sur le développement personnel. Et c'est d'ailleurs grâce à ce podcast-là que j'ai nommé mon entreprise Job Mentor. Mais voilà, à force d'écouter ce podcast-là, je me suis pas mal remise en question, pas mal posée de questions. Et je me suis dit, Chloé, il faudrait… Tu as toutes les capacités, tu as tout ce qu'il faut pour avoir un impact beaucoup plus important dans le monde. Donc, il faudrait que tu prennes les choses en main. Et en fait, littéralement, du jour au lendemain, j'ai dit à mon boss, avec qui je m'entendais très bien à l'époque, je lui ai dit, je ne vais pas rester, je ne resterai pas longtemps. Aujourd'hui, ce que je fais ne me permet pas d'utiliser tout ce que j'ai comme compétence et surtout ne me permet pas d'influencer le monde de façon positive. Donc, voilà, je suis partie. Quelques mois après cet échange avec mon manager, je suis partie et j'ai lancé JobMontant.

  • Insaff

    Superbe histoire. Superbe histoire. J'adore. C'est toujours très intéressant de voir à quel point ça commence toujours par quelque chose qui nous touche nous et que toutes les initiatives, notamment les initiatives entrepreneuriales, elles visent d'abord à régler un de nos problèmes qui en fait se reflète chez plusieurs autres personnes et du coup, tu sais, c'est ce que je dis souvent, mais qui n'est pas de moi finalement, qui est d'une femme qui s'appelle Mélanie Anleyer, qui dit tout le temps « for me, for you, for us » . Et en fait, c'est toujours ça, ça commence par soi. C'est aussi pour les autres et finalement c'est pour nous tous et nous toutes.

  • Chloé

    Complètement, c'est très très bien dit et pour ma part c'était vraiment littéralement ça.

  • Insaff

    Chloé, dans l'épisode d'aujourd'hui, j'aimerais vraiment aborder des sujets que moi je n'entends nulle part ailleurs. Notamment parce qu'ils sont touchy ou parce que voilà, c'est pas politiquement correct de les aborder, parce qu'il y a beaucoup de charges émotionnelles autour, ou parce que voilà, la pensée dominante ambiante veut que voilà, on les mette de côté. Et aujourd'hui, en fait, ce que j'aimerais qu'on aborde comme sujet, c'est principalement celui du retour à l'emploi. Qu'est-ce qu'on fait et comment on fait quand on a une pause de 2 ans, de 3 ans, de 5 ans, de 10 ans, de 15 ans, peu importe. À partir du moment où on a une pause dans sa vie et qu'on veut retourner sur le marché de l'emploi. Moi, je le vois dans ma pratique tous les jours, je l'observe. Il y a beaucoup de femmes qui sont dans ce cas de figure. Alors, finalement, il y a différents profils. mais on a par exemple pour en citer quelques uns La femme au foyer qui reprend le chemin du monde du travail après avoir fait une pause pour élever ses enfants. Alors la pause ça peut être 3 ans mais des fois ça peut être 15 ans. Je pense notamment à une de mes clientes qui s'appelle Marie que j'embrasse et que je salue qui reprend le chemin du marché de l'emploi, pas du travail mais de l'emploi, en étant salariée après presque 15 ans de pause. On a également celles qui se retrouvent obligées de revenir sur le marché de l'emploi parce qu'elles ont eu un accident de vie, soit un divorce, soit un décès. Et dans ce cas-là, il faut bien faire bouillir la marmite et donc il faut aller chercher l'argent là où il se trouve. Et puis, on a aussi d'autres cas. On a le cas des femmes expats qui suivent leur conjoint pendant un certain temps. Et puis, en fonction du pays où elles se trouvent, des fois, elles n'ont pas forcément cette possibilité-là de travailler. Je pense notamment aux US avec les visas de travail qui ne sont pas délivrés aussi facilement qu'on peut le penser ou qu'on pourrait l'espérer. Et puis, en ce mois d'octobre... parce qu'on enregistre le moment on enregistre c'est le mois d'octobre et c'est octobre rose il ya aussi toutes ces femmes qui sont malades et qui sont obligés de mettre un stop un arrêt dans leur carrière pour se soigner et une fois qu'elles se sont soignées quand elles reviennent sur le marché de l'emploi c'est un peu compliqué et donc voilà j'ai dressé un peu un portrait de tous ces profils là le dénominateur commun chloé c'est qu'il ya une pause à un moment donné qui est plus ou moins longue et après un retour à l'emploi et donc ma question à un million, comme tu peux t'en douter, c'est la question qu'on doit certainement te poser, mais à laquelle tu peux t'attendre, c'est est-ce que c'est grave, docteur, de prendre une pause dans sa carrière, qui peut être plus ou moins longue et qui peut durer six mois jusqu'à vingt ans ? À vous, docteur Chloé !

  • Chloé

    Alors déjà, je ne suis pas docteur, par respect pour les docteurs, même si ça me fait bien rigoler. Donc si je reviens un peu sur ta question, est-ce que c'est grave de prendre une pause ? En fait, moi j'ai envie de dire déjà qu'est-ce qui est grave très sincèrement qu'est-ce qui est grave dans une vie professionnelle quelles sont les actions qu'on peut mettre en place qui sont réellement dangereuses parce que je pense qu'il faut aussi un peu remettre les choses dans leur contexte et relativiser donc je peux comprendre comme toi je côtoie des femmes au quotidien qui sont dans cette situation-là donc je peux comprendre l'inquiétude montante mais je pense qu'il faut vraiment comme j'ai dit revenir aux bases il n'y a rien de grave, il n'y a pas mort d'homme le plus important Merci. selon moi, c'est de savoir en parler. C'est tout. Tu peux faire une pause de quelques mois, mais ne pas savoir te mettre en avant aussi bien qu'une personne qui aura fait une pause de plusieurs mois. Donc la question, ce n'est pas tant que ça, la durée de la pause que vous aurez faite, mesdames, c'est surtout comment est-ce que vous allez en parler, quel est le discours que vous allez tenir par rapport à cette pause-là. Donc moi, je pense que la première chose à faire, c'est déjà de changer la perception qu'on a de la pause professionnelle. Il n'y a rien de grave, il n'y a rien de dangereux. Je dirais même, je dirais plus loin, je dirais même que c'est plutôt normal, surtout dans la vie d'une femme.

  • Insaff

    Mais alors Chloé, comment tu expliques toi toute la peur, toute la charge émotionnelle autour de ce fait-là ? Parce que tu sais, quand on est salarié, en tout cas quand on débute sur le marché de l'emploi, ou même quand on y est depuis un certain temps, il y a un truc que tout le monde redoute, c'est la pause. On te dit qu'il ne faut pas un trou dans ta carrière, même quand des fois tu es au chômage, parce que dans une carrière, il y a des moments où tu es mise au chômage et c'est au-delà de ta volonté. On te dit, il ne faut pas que tu sois au chômage trop longtemps, il ne faut pas que tu aies une pause trop longtemps. Il y a vraiment tout un narratif qui est effrayant autour de la pause et on pousse les gens justement à ne pas en avoir, à ne pas en prendre et même s'ils en prennent, qu'elle soit la plus courte possible.

  • Chloé

    C'est intéressant ce que tu dis, parce qu'en fait, je pense que c'est vraiment ça le problème. C'est tout ce qu'on alimente autour du fait de prendre une pause. Tout ce qu'on voit partout sur les réseaux sociaux. et peut-être même autour de nous, de nos proches. Tu l'as très bien dit, c'est le discours qu'on a autour de nous. Donc moi, je pense que ce qui est important, c'est de notre responsabilité de faire le tri de qui on écoute. Donc, entourons-nous des personnes déjà qui ont un discours positif. Entourons-nous des personnes qui sont passées par là et qui ont réussi, avec peut-être des difficultés, mais qui ont réussi, peut-être avec des obstacles, mais qui ont réussi. Et puis, de toute façon, la vie, elle est faite ainsi. Il y a toujours des difficultés. Ce n'est pas le fait d'avoir fait une pause qui est réellement la difficulté. Il y aura toujours des difficultés, peu importe votre profil. Vous allez demander à un junior, il vous dira, c'est parce que je n'ai pas d'expérience. Vous demanderez à un senior, il vous dira, c'est parce que j'ai trop d'expérience. Vous demanderez à une personne d'origine étrangère, il vous dira, c'est parce que je suis d'origine étrangère. Vous demandez à une femme qui a fait une pause, elle vous dira, c'est parce que j'ai fait une pause. Des difficultés, il y en a toujours. mais par contre ce que je dis toujours et qui ne fait jamais plaisir tu l'as très bien dit mon frère franc-parler, tu l'as dit au début, mon franc-parler, parce que je dis toujours et qu'il ne fait pas souvent plaisir d'entendre, c'est que la question que vous devez vous poser, c'est est-ce qu'il y a des femmes qui sont dans ma situation et qui ont réussi ? Et la réponse, vous la connaissez. Donc à partir du moment où c'est un oui, mesdames, vous n'avez aucune raison de ne pas y arriver. Donc mon conseil, c'est vraiment ça. Faites attention à ce qui vous suivez. au discours que vous entendez, que vous écoutez, �� votre entourage. Parce que si vous êtes bien entouré, la pause que vous allez réaliser ne sera pas, ne devra pas être en tout cas, un problème pour vous.

  • Insaff

    J'adore ce que tu dis et merci de le dire, Chloé. Tu sais, moi, c'est quelque chose que je dis souvent à mes clientes. Je leur dis, la réalité, c'est nous qui la créons. Et finalement, les règles du jeu, elles ont bien été draftées par quelqu'un. Il y a bien quelqu'un qui s'est levé un matin, qui a dit, aujourd'hui, les règles du jeu, c'est celles-ci. Donc à toi aussi de mettre en place tes propres règles du jeu. Donc peu importe le bruit ambiant, peu importe le narratif, peu importe qu'il y a 48 personnes qui te disent, notamment ton beau-frère, ta belle-sœur et ton beau-père et ton ancien collègue Jean-Michel qui te disent qu'il ne faut absolument pas faire de pause dans ta carrière sinon tu es grillé et cramé. La réalité, et tu le dis très bien Chloé, et moi je te rejoins parfaitement là-dessus, tout est une question de communication. Comment tu justifies ? Qu'est-ce que tu dis ? Comment tu le vis ? comment tu te positionnes par rapport à ce fait-là ? Est-ce que tu te positionnes comme quelqu'un qui est en train de quémander parce qu'elle a pris trois ans pour élever ses enfants ? Ou est-ce que tu te positionnes comme quelqu'un qui, au contraire, a appris beaucoup de choses pendant cette période-là et qui arrive encore plus fort avec un nouveau set de compétences qui sera valorisé et valorisable ? Donc, je suis complètement d'accord.

  • Chloé

    C'est tout à fait ça, Inza. Sur quoi est-ce que vous mettez l'accent, mesdames, dans votre discours ? C'est ça qui est très important. Et vraiment, pour compléter ce que tu dis, il y a beaucoup de personnes dans cette situation qui vont mettre l'accent, je ne sais pas pourquoi, dans leur recherche d'emploi, qui vont mettre l'accent, qui vont mettre le focus sur leur pause. L'énergie que vous dépensez à essayer de justifier cette pause-là, mettez-la, on en parlera tout à l'heure dans les astuces que je donnerai, mettez-la à développer des compétences qui seront utiles pour leur poste. Mettez-la à trouver des moyens pour valoriser ce que vous savez faire. l'énergie qu'on peut mettre essayer de justifier oui mais c'est parce que je suis junior oui mais c'est parce que je suis senior oui oui ça on sait et alors c'est quoi la suite maintenant qu'est ce qu'on en fait c'est bien de le dire c'est bien de se plaindre mais ça ne fait pas avancer le schmilbli ça ne fait pas avancer les choses donc on va se concentrer sur les choses qu'on contrôle vos années de pause vous ne les contrôlez pas vous les avez déjà faites vous ne pouvez pas revenir en arrière donc on va essayer je sais que ça peut être difficile mais on va essayer d'occuper cette partie-là pour se concentrer sur tout ce qu'on contrôle et qui peut avoir un réel impact sur la réussite ou non que notre recherche d'emploi aura.

  • Insaff

    Oui, mais j'adore ce que tu dis. C'est tellement empouvoirant finalement. Parce que tu sais, en général, quand on a une difficulté, et tu as raison au final, Chloé, on a toujours des difficultés, quoi qu'il, dans toute notre carrière, il y aura quelque chose qui fera que ça peut potentiellement être plus dur pour nous. Et là où tu mets ton attention, c'est là où tu mets ton énergie. Et finalement, c'est comme ça que c'est ça qui va aussi générer ta posture. Donc, c'est empouvoirant et c'est hyper libérateur aussi ce que tu dis. Tout le monde a une difficulté et peu importe la difficulté. Maintenant, on la met de côté et voilà, on se retrousse les manches et on trouve un moyen de se présenter sous notre meilleur jour. Aussi, une vraie question en fait que moi qui reviens quand j'accompagne mes clientes, c'est qu'elles me disent Ouais, mais InSaf, tu ne te rends pas compte à quel point, peu importe la pause, mais au moment où on revient, c'est la jungle à notre tour. C'est vraiment la jungle. Vraiment, on a l'impression qu'en six mois, tous les codes ont changé, on a l'impression d'être complètement perdus, etc. Est-ce que ça, c'est un fait, Chloé, toi qui accompagne, qui a accompagné plusieurs centaines de personnes ? au retour à l'emploi. Est-ce que c'est vrai ? C'est la jungle, le monde du travail, et que la guerre, en fait, elle est un peu ici aussi. Ou est-ce que c'est juste une perception ? Parce que comme on en a été éloignés un certain temps, en fait, quand on revient, on a oublié à quel point ça pouvait être compliqué des fois.

  • Chloé

    J'adore cette question, elle me fait bien rigoler. Alors, est-ce que c'est vraiment la jungle ? Oui et non. Ce que je pense au plus profond de moi, c'est qu'il y a des bases qui ne changent pas. Sincèrement, il n'y a pas besoin de réinventer la roue. décrocher en poste, les principes sont toujours les mêmes. Il faut, dans un premier temps, savoir déjà quel est le poste qu'on souhaite décrocher, parce que je pense que ça, c'est aussi une difficulté. Ça doit d'ailleurs être la première difficulté. C'est qu'on n'est même pas au clair avec ce qu'on veut. Donc déjà, il faut être au clair avec ce qu'on veut, encore plus quand on revient d'une pause. Ou encore plus quand, tout à l'heure, tu donnais l'exemple de la dame qui faisait 15 ans qu'elle n'était pas sur le marché de l'emploi. Donc forcément, il y a beaucoup de questionnements qu'on se pose on a besoin de beaucoup de clarté également par rapport à ce projet-là. Donc, ça, c'est déjà la première chose. Est-ce que je suis, est-ce que je sais où je vais ? Parce que si je ne sais pas où je vais, ce sera compliqué d'arriver à destination, vu que je n'ai pas de destination. Donc, dire que c'est la jungle, je pense que à partir du moment où on sait ce qu'on veut, on met en place des actions pour y arriver avec les outils, avec le réseau, avec la bonne attitude, la bonne posture. Ça, c'est rien de nouveau, en fait. C'est comme ça qu'on décroche son poste. Je ne dirais pas que c'est complètement la jungle. Après, oui, il y a des outils, voilà. Il y a des nouveaux outils qui sont mis en place. Il y a des choses qui sont utilisées par les entreprises de plus en plus. Mais je pense que même si on met un petit peu tout ça de côté, si on adopte même une posture assez traditionnelle de la recherche d'emploi, qui est de dire, je vais en parler autour de moi, je vais aller déposer, je vais aller à des événements pour pouvoir échanger en direct avec des gens, pour pouvoir donner. ma candidature en direct, même ces outils traditionnels là, ça fonctionne encore aujourd'hui. Donc pour les femmes qui s'inquiètent par rapport à ça, bien sûr il faut vous former, il faut vous informer pour comprendre quelles sont les côtes, si les côtes ont changé et combien elles ont changé, pour vous adapter un petit peu. Mais je vous rassure quand même oui peut-être qu'il y a des choses qui ont changé mais les bases restent les mêmes. Il n'y a pas besoin de magie.

  • Insaff

    Hyper intéressant et puis rassurant aussi de se dire que bon finalement C'est toujours un lieu qui a ses spécificités, mais qui reste toujours à peu ou prou la même chose. Maintenant, Chloé, il y a une réalité aussi, et moi je l'observe avec mes clientes et aussi dans mon entourage, c'est qu'on a le sentiment qu'en face de nous, on a des recruteurs qui sont prêts à leverager sur n'importe laquelle de nos vulnérabilités pour pouvoir essayer de nous recruter au meilleur prix ou au moindre coût. Est-ce que ça aussi, c'est quelque chose d'observé ? que tu observes et comment toi tu prépares les gens à cette éventualité-là ? Parce que c'est une réalité, tu es d'accord déjà avec ce fait-là ou pas ?

  • Chloé

    Alors oui et non, une fois de plus. Je suis d'accord avec ça dans le sens où il y a autant de recruteurs que de candidats. Déjà, je pense qu'il faut qu'on parte du principe où ce n'est pas parce qu'on va faire un entretien, on va tomber sur un recruteur qui va nous poser des questions discriminantes, que tous les recruteurs posent des questions discriminantes. Ou ce n'est pas parce qu'on va tomber sur un recruteur qui va en effet essayer de nous recruter. et à Bakou que tous les recruteurs le font. Partons du principe qu'il y a déjà autant de recruteurs que de candidats. Je n'aime pas trop, je ne suis pas fan de généralisation dans la recherche d'emploi, dans le monde du recrutement général, parce que je trouve que c'est très, très, très complexe. Donc déjà, partant de ce postulat-là, moi, je dirais que c'est aussi à nous. de me retrouver, que je responsabilise beaucoup les femmes, je nous responsabilise beaucoup les femmes, les gens en général. Et je pense que c'est aussi à nous de poser un petit peu le cadre. C'est à nous aussi de poser le cadre, c'est-à-dire que le recruteur qui pourrait potentiellement essayer de nous recruter à une valeur, pas à notre juste valeur, si on revient sur le podcast, c'est peut-être parce qu'on lui donne aussi cette autorisation-là. C'est peut-être parce qu'on n'a pas su lui montrer ce qu'on pouvait réellement apporter. C'est peut-être parce qu'on n'a pas su, c'est peut-être parce qu'on ne connaît pas justement notre juste valeur. Ou c'est peut-être parce qu'on ne sait pas comment illustrer cette juste valeur-là. Donc, je pense que si on en arrive là, c'est aussi parce que certaines femmes laissent ça passer. Donc, et je ne dis pas que c'est bien ou que ce n'est pas bien, parce qu'on n'a pas toutes les mêmes besoins. Donc ça, j'entends parfaitement. Mais par contre, moi, j'ai la quasi-certitude qu'on ne peut pas. ne peut pas généraliser et dire que tous les recruteurs, lorsqu'ils sont en face de des femmes qui reviennent d'une longue pause, ils vont forcément faire leur maximum pour qu'elles ne soient pas payées à leur juste valeur. Moi, je ne suis pas du tout d'accord avec ça. Et comme je dis, c'est vraiment à nous de prendre le lead, de prendre notre responsabilité déjà pour, premièrement, connaître notre juste valeur et deuxièmement, mettre en place des actions pour être rémunérées à cette juste valeur-là. Et quand je parle d'action, je le dis toujours, c'est comme en amour. des mots c'est bien. Non mais c'est vrai, dire que je suis la plus compétente, je suis la plus X, la plus Y, ça c'est bien. Nous ce qu'on veut c'est des preuves. On veut des actions, on veut des preuves. Donc si vous dites que vous êtes la meilleure marketeuse sur le marché, il faut que lors de l'entretien vous rameniez des éléments qui montrent les actions marketing que vous avez mis en place par le passé et qui vont apporter des résultats. Si vous revenez d'une longue pause, il faut que vous montriez que vous avez pu avoir les compétences en question. Et n'hésitez pas, même après une longue pause, n'hésitez pas, je le dis toujours, même si ça aussi, on n'aime pas l'entendre, mais s'il le faut, si vous vous dites « je n'ai vraiment pas d'expérience sur ce domaine-là » , il va trouver un moyen d'avoir de l'expérience, même si c'est gratuit. Je pense que tu vas me tirer les oreilles par rapport à ça. Peut-être qu'on a une vision différente des choses. Non, non,

  • Insaff

    non, je te laisse terminer, mais je suis plutôt d'accord avec toi. Je te laisse terminer.

  • Chloé

    Je pense que ça concerne surtout les femmes qui veulent se retrouver. convertir ou les femmes qui veulent se lancer dans un domaine dans lequel elles n'ont jamais travaillé. Quand vous avez déjà de l'expérience, vous avez toujours une matière à montrer, à illustrer vos compétences. Mais quand vous n'avez pas d'expérience, souvent, vous faites un peu comme je dis, comme le coparleur qui va dire « Oui, mais faites-moi confiance, je suis je suis douée, je sais faire x, y, z. À ce moment-là, moi, ma recommandation, c'est toujours ça. Essayez d'avoir toujours des éléments factuels à montrer au recruteur. Toujours. C'est très, très, très important. et c'est en partie ce qui va vous permettre d'être payé à votre juste valeur.

  • Insaff

    Je suis complètement d'accord avec toi sur le fait qu'il faut absolument déjà se responsabiliser et de deux. Moi, tu sais, ça c'est mon mantra factuel, rationnel, responsabilité, c'est mon truc. Donc là-dessus, je suis complètement alignée avec toi Chloé. Maintenant, sur le fait de travailler gratuitement, alors il faut bien faire une distinction. Le gratuit, c'est le travail sans contrepartie. Quand tu veux prendre de l'expérience dans un domaine en particulier, par exemple, tu as été juriste pendant 20 ans, 20 ans de carrière, tu es fan de cybersécurité, et du jour au lendemain, tu veux te reconvertir dans la cybersécurité. Et là, tu proposes de faire un stage non payé dans un cabinet de cybersécurité, ben voilà, pour gagner en expérience. Alors, certaines personnes vont dire « Oh, attention, c'est non payé, donc c'est pas bien. » Non, c'est payé, mais pas en monnaie, c'est payé en expérience.

  • Chloé

    On est d'accord.

  • Insaff

    Donc, tu as une contrepartie qui est une contrepartie en nature. qui est très importante pour toi et alignée par rapport à ce que tu veux, c'est-à-dire entrer dans ce métier-là. Donc en fait, ce n'est pas une perte de temps, c'est un investissement. Et c'est super que tu aies donné cet exemple-là, parce que je trouve qu'il y a beaucoup de bruit autour de ce travail gratuit et il y a beaucoup d'almalgame. Donc le travail gratuit, c'est le travail qui est sans contrepartie ou avec une contrepartie qui n'est pas alignée avec vos priorités de vie ou vos objectifs de carrière. Ce n'est pas forcément toujours de l'argent. Des fois, il vaut mieux avoir de l'expérience que de l'argent parce que c'est ça dont on a besoin à date.

  • Chloé

    Tu l'as très bien défini, je ne peux que plus soigner ce que tu as dit à InSaf.

  • Insaff

    Je suis trop d'accord avec toi Chloé. Mais bon, il n'empêche Chloé que tu as dû le voir toi aussi dans ta pratique tous les jours. Il y a des femmes, il y a des hommes aussi, parce qu'il n'y a pas que des femmes, qui se sentent ultra vulnérables. Ils ont cette brèche dans l'estime d'eux-mêmes. Ils ont dû arrêter de travailler pendant un certain temps. Des fois ça n'a pas forcément été voulu. Des fois ça a été subi, notamment dans des cas de maladie, mais pas que. Et voilà, au moment où il y a un retour à l'emploi, il y a ce sentiment de grande vulnérabilité qu'ils ne savent pas comment gérer. Du coup, toi, comment est-ce que tu accompagnes tes clientes et tes clients qui se sentent vulnérables et notamment comment tu les aides à justifier ce trou de plusieurs mois ou plusieurs années pour qu'ils arrivent déjà à l'assumer et ils défendent au mieux leur CV ?

  • Chloé

    Alors, le terme justifié, je n'aime pas trop parce que j'ai le sentiment, moi je trouve que c'est un peu négatif. Quand tu dis tu te justifies, ça veut forcément dire que tu as fait quelque chose de mal et du coup, il faut que tu trouves un moyen de justifier la mauvaise chose que tu as faite. Donc, je ne dirais peut-être pas comment justifier un trou, mais comment mieux parler d'un trou de plusieurs années sur son CV. Sincèrement, je pense que les mots, c'est important. Et comme j'ai dit dès le début, c'est le problème, la problématique principale avec la pause. professionnelle, c'est tout ce qui se dit autour. Et c'est vraiment important de bien choisir les mots pour changer sa perception. Donc, comment mieux parler d'un trou de plusieurs années dans son CV ? Alors, la première chose que je vais... Le premier conseil que je vais donner, vous vous direz, oui, mais c'est un peu con parce que moi, j'ai déjà mon trou. Mais je pense que parmi les femmes qui nous écoutent, il y en a peut-être qui prévoient éventuellement qu'ils sont peut-être enceintes et qui prévoient de prendre un ranger maternité beaucoup plus long ou pas forcément, ou des femmes qui se disent, moi, je veux... à partir d'un an ou je ne sais rien, ou qui ont un proche qui est malade et qui veut l'aider pendant un certain moment. Mon premier conseil, c'est l'anticipation. Pour ceux qui sont déjà dans la situation, vous retiendrez pour la prochaine fois. Mais je pense que c'est important d'anticiper les choses. Et c'est souvent pour ça que c'est difficile de mieux en parler. C'est parce qu'on n'a d'abord pas pris la peine d'anticiper. Quand je dis anticiper, c'est si je sais que je pars sur une pause qui va mettre plusieurs mois, voire plusieurs années. il faut que je sois capable de réfléchir à, ok, si potentiellement à un moment je reviens sur le marché de l'emploi, comment est-ce que je vais pouvoir me servir de cette pause-là ? Donc ce conseil, vraiment, il sert à toutes les femmes qui prévoient de prendre une pause professionnelle. Donc déjà, anticipons les choses, réfléchissons à comment est-ce que je peux structurer cette pause-là pour qu'à mon retour, elle soit à 100% bénéfique pour moi, pour qu'à mon retour, je puisse en parler de la façon la plus sereine, de la façon la plus valorisante possible. L'anticipation, c'est vraiment ma première clé. Et maintenant, ma deuxième clé pour toutes les femmes qui sont déjà dans cette situation-là, c'est de se poser un peu et de faire le point. Parce que de toi à moi, Insa, j'ai le sentiment qu'on ne prend pas l'habitude de se poser. On ne prend pas l'habitude de revenir un peu sur... Je sais faire des choses. On ne prend pas l'habitude. On est tellement embarquée dans son quotidien, dans ses réflexes, dans ses habitudes de maman, éventuellement, où je donne maman, parce que c'est l'exemple le plus important. courant dans le cas d'une pause professionnelle, mais ça peut être toute autre chose. On ne se rend même pas compte, en fait, qu'on est juste des superwomen, littéralement. Donc, mon deuxième conseil concernant cette idée de mieux mettre en avant sa pause professionnelle, c'est de prendre le temps de réfléchir à, OK, concrètement, qu'est-ce que j'ai fait ? Ça peut être des choses de bateau, mais vous verrez que ces choses de bateau la peuvent illustrer. Je ne sais pas si tu l'as déjà vu passer une saff, mais il y a un CV qui, à un moment, circulait d'une femme, je crois, qui... qui dans la partie expérience avait mis justement qu'elle s'était occupée de ses enfants et elle avait listé pas mal de compétences qu'elle avait acquises. Moi, ça me fait rigoler à chaque fois. Mais on n'en est pas loin. C'est littéralement ça. C'est de se dire, OK, qu'est-ce que j'ai pu faire pendant cette course ? Quelles sont les compétences que j'ai pu développer ? Et comment est-ce que, quand on y réfléchit, je peux faire un lien avec ce que je vise aujourd'hui ?

  • Insaff

    Je ne peux que plus soigner moi aussi, Chloé. En fait, c'est exactement le conseil que je donne tout le temps. Tu vois, par exemple, moi, je donne tout le temps comme conseil à mes clientes, celles qui sont mamans, qui ont pris des pauses, peu importe la durée de la pause. Je dis toujours, mais en fait, en réalité, il n'y a pas un moment où tu es maman et tu n'es plus maman. À partir du moment où tu donnes la vie, tu es de toute manière tout le temps maman. Même des femmes qui n'ont pas donné la vie sont mamans. À partir du moment où tu acceptes la parentalité, tu es maman pour toute ta life. C'est fini. C'est un label que tu as à vie de toute manière. Et donc ? En réalité, quand tu as pris du temps pour t'occuper de tes enfants, peu importe la durée de ce temps-là, tu n'as pas que fait la lessive et préparé des menus pour manger. En réalité, pour plusieurs femmes au foyer, ce qu'elles sont, c'est chefs de projet. Elles font de la gestion de crise. Elles arrivent à gérer émotionnellement des enfants qui ont 3 ans, 2 ans et 8 ans. Autant te dire que les Jean-Michel qui ont 55 ans, c'est du pipi de chat pour elles. tellement elles ont acquis des capacités de négociation, d'arbitrage, de gestion de projet, d'événementiel. Enfin, tu vois, vraiment, quand tu deviens parent... Tu te rends compte à quel point tu es obligé d'être, mais Shiva, multipotentiel, et tu es vraiment sur tous les fronts. Donc en réalité, moi le conseil que je donne à mes clientes qui se sont arrêtées parce qu'elles se sont occupées de leur famille, c'est de leur dire, ok, exactement comme toi, dresse toutes les situations dans lesquelles tu as dû apprendre sur le tas, développer de nouvelles compétences, etc. Et pareil, tu vois, je pense notamment aux femmes d'expat, les femmes d'expat, quand elles partent pour suivre leur conjoint à l'étranger, Le conseil que je leur donne, c'est qu'en général, tu ne restes pas à la maison à tourner les pouces ou à boire des smoothies et faire des cours de yoga. Il faut arrêter, ce n'est pas vrai. Il y en a quelques-unes, mais c'est quand même l'infime minorité. La plupart du temps, elles sont énormément bénévoles. Elles font partie d'assos, d'assos de parents d'élèves, d'assos de femmes, d'assos de X, de Y, de Z. Donc, il y a beaucoup de travail bénévole. Et je leur donne toujours comme conseil, tu mets ce travail bénévole dans ton CV, tu listes les compétences, etc. Et puis pour les malades, là j'aurais vraiment celles qui sont des survivantes de la maladie. Et je serais curieuse d'avoir ton conseil Chloé, parce que je pense que tu dois en avoir de très bons et de meilleurs que moi d'ailleurs. Moi je leur dis toujours d'arriver en ayant cette conviction que c'est des survivantes et donc des warriors. Si vous avez su faire face à la maladie, vous pouvez faire face à tout. C'était l'épreuve la plus dure de votre vie en fait. Donc à aucun moment tu ne laisses zéro levier à une personne en face de toi pour te rabaisser. Et c'est ça la posture. Tu reviens d'entre les morts, en fait. Donc, il est hors de question de ne pas assumer cette couronne et ce label que tu as obtenu, même pas que tu viens d'avoir, mais que tu as obtenu au coup de ta vie. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Chloé

    C'est super intéressant, ce point. Et c'est vrai que, pour le moment, on n'avait pas trop abordé le point des femmes qui reviendraient d'un arrêt maladie, notamment. Et tu l'as très, très bien dit, Moussa. Ce sont des warriors. En fait, à partir du moment où tu as survécu à ça, j'ai envie de te dire... En fait, toute ta perception de toute façon change. Il n'y a plus rien de grave. On parlait de danger, de gravité tout à l'heure, mais en réalité, quand tu reviens d'un arrêt de maladie longue durée comme ça, il n'y a plus rien de grave. Moi, ce que je pourrais donner comme conseil à ces femmes-là, et je pense que c'est peut-être le risque, c'est d'utiliser cette pause-là, cette pause maladie un petit peu, pour essayer de... Je ne vais pas dire faire pitié, mais pas loin, pour s'apitoyer un peu sur son sort. Vous savez, comprenez-moi, j'ai eu des difficultés, j'ai dû passer plusieurs séjours à l'hôpital, j'ai dû aider mon père qui était malade. En fait, pour moi, c'est vraiment ça le principal risque que je vois et la principale erreur aussi que je vois dans le discours des femmes qui sont dans cette situation et que j'ai déjà pu accompagner. Moi, je pense que ce point-là, il n'est abondé que si le recruteur en parle. Si le recruteur n'en parle pas, ça ne sert à rien de raconter. raconter ce parfois que vous êtes passé. En plus, ça va vous rendre émotive. Si je prends le cas de l'entretien d'embauche, en parler va vous mettre dans un état de stress. Donc, ne tendez pas la perche. Ça vaut pour ces femmes-là, mais ça vaut pour tout en général. Ça vaut pour la pause professionnelle en général. Ne tendez pas la perche. Donnez suffisamment d'informations pertinentes et percutantes pour le poste. Posez suffisamment de questions pour ne pas vous retrouver à parler des choses qui pourraient potentiellement vous mettre en malade.

  • Insaff

    J'ai envie de t'applaudir, Chloé. Franchement, je t'applaudis avec mes deux mains et mes deux pieds parce que c'est hyper pertinent comme conseil. Hyper pertinent. C'est vrai qu'on part du postulat, et moi, je le vois, même moi, des fois, je fais cette erreur-là, tu vois. Mais on part du postulat que c'est quelque chose qu'il faut justifier. Tu l'as dit tout à l'heure. Les mots, c'est hyper important. Parce qu'à partir du moment où on pense qu'il faut justifier, tu penses que tu dois expliquer quelque chose d'anormal. Et tu dois le rendre normal. Donc, tu tritures les... l'esprit et le cerveau dans tous les sens pour apporter de la normalité dans une situation qui te semble anormale. Alors que si tu changes complètement ta manière de réfléchir en disant, ce n'est pas une situation anormale, je ne dois de compte à personne, je suis en train de passer à un entretien de recrutement où on parle de ma vie professionnelle, je vais parler de ma vie professionnelle et donner suffisamment envie pour que la conversation s'arrête là et qu'elle ne glisse pas sur ma vie perso, ou en plus je vais me sentir vulnérable, émotive, etc. Donc, non, non, mais c'est un super, super conseil. Mais Chloé, c'est pour ça que je t'ai invitée.

  • Chloé

    Ah, merci. C'est aussi pour ça que j'ai accepté l'invitation et que je me sens très, très bien. J'espère que toutes les femmes qui écoutent ce podcast à cet instant se sentent aussi bien que nous.

  • Insaff

    Non, mais c'est sûr. Elles vont se sentir encore mieux que nous, je pense. Tu me donnes une transition parfaite pour donner des clés hyper concrètes aux auditrices aujourd'hui qui vont écouter cet épisode. Comme je disais. Chloé, c'est pour ça que je t'adore et c'est pour ça que je t'ai invitée. C'est parce que tu es hyper pratico-pratique, tu es vraiment dans le concret. Et moi, en fait, c'est le langage que je comprends. Le concret, c'est mon langage de l'amour, tu vois. Là, l'objectif, c'est que je vais te poser plusieurs questions et à chaque fois, j'aimerais bien que tu me donnes trois tips, trois conseils. Si ce n'est pas trois, ce n'est pas grave, mais des choses qu'il faut impérativement savoir, des tips qu'il faut mettre en pratique, etc. Donc, go, c'est parti. On a vu que certaines femmes et certains hommes d'ailleurs, il n'y a pas que les femmes, se sentent un peu vulnérables au moment où il faut qu'ils parlent de leur période d'inactivité. Si tu pouvais me donner trois tips pour qu'ils puissent retrouver instantanément confiance en eux, quels seraient-ils par exemple ? Je n'ai pas confiance en moi parce que sur ce sujet-là, je ne me sens pas suffisamment sécure. Est-ce que tu aurais des tips à mettre en pratique immédiatement, instantanément pour retrouver ne serait-ce qu'un semblant de confiance en soi et d'estime de soi ?

  • Chloé

    Super intéressant. Alors le premier tip du coup ce serait, j'en ai parlé un petit peu tout à l'heure, le fait de se rendre compte de son bagage intellectuel, à quel point on est talentueux. Et si on a des doutes par rapport à ça, il faut se former. C'est aussi simple que ça. Si on sait qu'on aura besoin dans le cadre de notre travail d'utiliser un logiciel qu'on ne maîtrise pas, on se forme. Il n'y a rien de mieux pour gagner confiance en soi que d'avoir des compétences en fiscales. Donc premièrement, il faudrait prendre conscience de tout ce que vous avez comme bagage intellectuel et pas que d'ailleurs, comme bagage de façon générale. Mon premier conseil... Mon deuxième conseil pour avoir confiance en soi, et ça, franchement, je pense que ça marche vraiment du tout. Je l'ai dit tout à l'heure, j'ai été sept ans commerciale et c'est vraiment grâce à ça, je pense que j'ai terminé première sur 35 commerciaux en France dans l'entreprise dans laquelle je possède. C'est qu'il faut savoir ce qui est attendu de vous. Il faut connaître la personne en face. Si vous savez ce que la personne attend, ce sera tellement facile de vous mettre en avant. Et puis, ce sera d'autant plus facile d'avoir les bons mots. d'utiliser les bonnes compétences, qu'il faut savoir qu'est-ce qu'on attend de moi. Par rapport à ce qu'on attend de moi, qu'est-ce que je sais déjà faire ? Qu'est-ce que je fais très bien ? Et qu'est-ce que je ne sais pas faire ? Et pourquoi je dois m'améliorer ? Parce que c'est bien de dire je ne sais pas faire ça, mais n'arriver pas à un entretien en disant je ne sais pas faire. Voilà, vous faites avec, je ne sais pas faire, je ne sais pas faire. Non, je ne sais pas faire. Je sais que vous en avez besoin et j'ai déjà fait des recherches pour savoir comment est-ce que je vais pouvoir me former sur cette chose-là. Si vous dites ça en recrutant un entretien, vos points faibles deviennent des plus grands. premièrement, comme j'ai dit tout à l'heure, se rendre compte du bagage qu'on a ou se former si on manque de compétences. Deuxièmement, savoir ce qu'on attend de nous. Et mon troisième conseil, pour vous prendre confiance en soi, c'est de montrer ce qu'on sait faire. Ça rejoint ce que je disais tout à l'heure. Les paroles, non, on n'en veut pas des paroles en l'air. J'aime trop l'exemple de l'amour. Moi, je suis une grande loveuse, donc à chaque fois quand mes clients font comme si je ne comprenais pas, je dis bon, allez, on va remettre, on va prendre un exemple terrain, on va parler de votre mec. Donc, montrez ce que vous savez faire. Ne dites pas, montrez. On veut des preuves. Si vous faites ces trois choses-là, non seulement vous reprenez confiance en vous, mais en plus, vous donnez à la personne en face confiance. Vous permettez à la personne en face de vous faire confiance également. Mais si vous-même, c'est sûr que si vous-même, vous n'avez pas confiance en vous, ce sera très, très, très difficile de convaincre la personne.

  • Insaff

    J'adore. Franchement, hyper concret, hyper précieux. Merci beaucoup, Chloé. J'aimerais juste ajouter quelque chose, mais vraiment tout ce que tu as dit, c'est déjà parfait. mais c'est juste... En fait, il y a plein d'études neuroscientifiques qui disent que le cerveau a besoin de preuves sur le sujet de la confiance en soi. Et nous, on parle de la confiance en soi comme d'un sujet hyper général, mais on peut avoir confiance en soi pour faire du vélo, mais pas pour cuisiner par exemple, tu vois. On peut avoir confiance en soi pour élever six enfants, mais pas confiance en soi pour chanter devant 15 personnes lors d'un karaoké, etc. On peut continuer comme ça à l'infini. Donc comme tu l'as très bien dit Si à un moment donné, tu te rends compte qu'en fait, si tu n'as pas confiance en toi, c'est parce que tu as l'impression de ne pas avoir les compétences. Mais arrête de pleurer sur ton sort. Arrête de dire, je n'ai pas les compétences, je n'ai pas les compétences. Va te former. Va te former. Une fois que tu as formé, c'est bon, on a coché, on a confiance en soi. Personne n'est sorti du ventre de sa mère en sachant faire un bœuf bourguignon. j'ai pas confiance en moi pour faire un bœuf bourguignon mais je regarde la recette je me forme, je le fais 2-3-4

  • Chloé

    une, deux, trois, exactement, ça ne marchera peut-être pas au bout de la première fois, au bout de la troisième peut-être qu'il faudra dix fois pour toi peut-être qu'à une autre personne il faudra le refaire trente fois mais tu n'arrêtes pas tant que tu ne fais pas le bec bourguignon le plus parfait qu'il soit, tu n'arrêtes pas et true story,

  • Insaff

    tu sais franchement true story Chloé parce que moi pendant longtemps je n'avais pas confiance en moi sur la cuisine j'avais cette espèce de narratif dans ma tête qui me disait, tu n'es pas bonne en cuisine tu n'es pas bonne en cuisine et un jour je me suis dit, et un jour c'est venu d'un défi J'ai un copain qui m'a mis au défi de faire à manger. Et j'ai dit, tu sais bien que je vais le relever, ce défi. Et j'ai fait un super bœuf bourguignon. Et depuis maintenant, je sais être super bien cuisinée. J'ai plein de recettes de cuisine. Mais ça a disparu, ce manque de confiance en moi sur la cuisine.

  • Chloé

    Tu vois qu'une saffronne en revient à l'amour. On en revient à ce sujet. Pour parler de la...

  • Insaff

    Pareil, je vous fais une petite confidence. Mon mari, à l'époque où on sortait ensemble, il n'était pas encore mon mari, il me disait « Ah, mais je t'aime, ma chérie. » Je lui disais « Arrête, arrête, arrête. Elle est où la bague ? » Moi aussi, je t'aime. Le jour où tu m'achèteras une bague, on pourra dire que tu m'aimes vraiment. Mais là, c'est des paroles pour moi. Elle est où la bague ?

  • Chloé

    On veut les actions, on veut les preuves.

  • Insaff

    Là, on déconne et tout, mais en fait, c'est vrai, tu as raison, Chloé. Tout ce qu'on dit là, ça se réplique et duplique sur tous les pans de notre vie. On continue avec les conseils, Chloé.

  • Chloé

    Go, Insaf, je suis prête.

  • Insaff

    Donc là, tu nous as donné trois tips pour reprendre confiance en soi instantanément. Maintenant, Chloé, est-ce que tu pourrais nous dire les trois choses principales qu'une femme ou qu'un homme, d'ailleurs, qui a été éloigné du marché de l'emploi et qui fait un retour sur le marché de l'emploi, doit savoir impérativement avant de se lancer et avant de lancer ses recherches ?

  • Chloé

    La première chose, c'est le projet professionnel. J'en ai parlé un petit peu tout à l'heure. Je pense que le fait que je répète beaucoup de choses, ça montre quand même que je suis alignée avec ce que je dis. Et on dit que la répétition est mère de l'enseignement. Donc, j'espère, mesdames, qu'à force de réentendre ce qu'Insaf et moi on vous dit, j'espère que juste après ce podcast-là, vous serez on fire. Donc, la première chose, c'est le projet professionnel. Clarifier son projet professionnel. Vous devez absolument savoir où vous voulez aller avant de vous lancer dans une recherche d'emploi. La deuxième chose, c'est l'enquête métier. Il faut savoir ce qu'on attend de vous. Si vous savez où vous voulez aller, mais que vous ne savez pas ce qu'il faut pour aller où vous voulez aller, ce sera compliqué. Donc, faites cette enquête métier, faites des recherches, servez-vous d'offres d'emploi qui existent déjà pour le poste que vous visez, échangez avec les personnes qui occupent déjà le poste que vous visez. Faites cette enquête-là parce que ça va vous faciliter la tâche et surtout, ça va accélérer votre recherche d'emploi. Et la troisième chose que vous devez absolument savoir, c'est Quelle est la stratégie que je veux mettre en place ? Parce que tout ce qu'on peut dire, si derrière, vous vous lancez sans stratégie, vous n'aurez pas de résultat. Et quand je dis quelle est la stratégie, en fonction du poste que vous visez, en fonction du secteur d'activité que vous visez, en fonction de l'environnement dans lequel vous souhaitez évoluer, ça peut être, moi, il faut que j'aille à fond sur le réseau, parce que dans ce secteur-là, ça marche au réseau. Ça peut être, moi, ce secteur, c'est que des offres d'emploi. Ça peut être, dans ce secteur-là, il y a énormément de salons de l'emploi. il faut que je me lève de mon canapé et que je sorte réseauter, que j'aille participer à des salons, à des conférences ou des choses comme ça. Donc, quelle est la stratégie ? Généralement, je recommande de faire un petit mix un peu de tout ça, mais en fonction des secteurs d'activité, il y a des outils, il y a des stratégies qui sont plus pertinentes que d'autres. Donc, les trois choses à savoir, si je résume, c'est mon projet pro, l'enquête métier, ce qu'on attend de moi et comment je vais mettre en place ma recherche d'emploi, la stratégie que je vais utiliser.

  • Insaff

    Stratégie, stratégie, stratégie, il n'y a que ça qui paye. Je suis tellement d'accord avec toi. Tellement, tellement d'accord avec toi. Encore un autre conseil. J'ai une autre question sur laquelle j'aimerais avoir ton conseil. Quelles sont les trois choses qu'on doit impérativement faire si on veut réussir à décrocher facilement et rapidement un poste ? Donc là, on a vu comment reprendre confiance en soi, qu'est-ce qu'on doit savoir, et maintenant, émettons l'hypothèse. Et t'as le droit de me dire, une soeur, arrête de rêver, je décroche un poste rapidement. Ça peut arriver, mais c'est pas le loto tout le temps. Par Noël, il passe une fois dans l'année. Mais en gros, voilà, je viens de rentrer, j'ai un accident de la vie, je dois me séparer de mon mec ou je dois divorcer, je touche du bois et je dois retrouver rapidement un job. Quelles sont les trois choses que je dois impérativement faire si je veux décrocher facilement et rapidement un job ? D'après toi.

  • Chloé

    Facilement, on le retire de ta phrase parce qu'il n'y a rien de facile dans la vie. C'est bien le dire. Ah non, non, non. Il faut rassurer. Comme disent les Américains, il n'y a rien de facile. Je pense qu'il faut arrêter de pendurer vos gens. La recherche d'emploi, je dis que c'est un métier à part entière. Il n'y a rien de facile dans la recherche d'emploi. Ce n'est pas pour rien qu'il y a des personnes qui sont formées à ça et dont c'est le métier, comme moi, par exemple. Donc, non, il n'y aura rien de facile. Par contre, en effet, il y a des choses qui peuvent accélérer votre recherche d'emploi. Je vais te donner trois choses, mais je pense que la liste peut être beaucoup plus longue. plus longue que ça, mais s'il y a les trois choses sur lesquelles moi je mettrais l'accent, la première chose, il n'y a pas d'ordre dans ce que je dis, la personnalisation. Ne postulez que si votre candidature est personnalisée. Ne postulez que si vous avez un interlocuteur, que si vous savez à qui vous adressez. Arrêtez de répondre sur des sites, à des offres d'emploi comme ça, à des personnes de l'amitié. Il faut personnaliser votre candidature à une entreprise, à un interlocuteur précis. Plus vous faites ça, plus vous aurez des retours et plus vous aurez des entretiens d'engagement. La personnalisation, c'est... c'est mon premier conseil. Mon deuxième conseil, c'est le réseau. Et ça, on n'aime pas. Mais je me dis, mais comment vous pouvez ne pas aimer ce que vous avez ? Et ouais, mais je n'ai pas de réseau. Non, mais tout le monde a du réseau. Tout le monde a du réseau. Parlez de votre recherche à qui vous l'entendez. Parce que vous ne savez pas, en fait, qui va pouvoir vous ouvrir des portes. Si vous avez des histoires que je peux vous raconter, d'opportunités qui sont tombées, mais vraiment de nulle part. Donc, n'hésitez pas à parler de votre recherche d'emploi. Servez-vous de votre réseau pour... votre recherche d'emploi. Donc ça, c'est mon deuxième conseil et mon troisième conseil. Et ça, je pense que les femmes qui nous écoutent vont me chercher sur les réseaux pour me tirer les oreilles, mais il faut dire ce qu'il y a. Communiquer sur LinkedIn. On est en 2025, les filles. On est en 2025. Vous ne pouvez pas. J'ai encore des personnes, des abonnées sur Insta qui me disent qu'ils ne sont pas sur LinkedIn. Je dis, mais vous me suivez sur Insta pour la recherche d'emploi et vous n'avez pas de compte LinkedIn. Ce n'est pas possible, en fait. Communiquer sur LinkedIn. Plus de 30 millions de Français. Sur LinkedIn, si on parle du cas de la France, c'est plus de 85% des actifs français. C'est plus de 99% des recruteurs en France qui utilisent LinkedIn. Et vous, vous dites, oui, mais moi, non, mais des fois, j'ai envie de tirer les oreilles. Franchement. Donc, mon troisième conseil, c'est ça. Communiquer sur LinkedIn. Quand j'étais salariée, ils savent, je ne communiquais pas sur LinkedIn. Moi, il n'y avait personne pour me dire ce que je devais faire. Donc, je ne communiquais pas sur LinkedIn, mais j'avais un profil qui était complet. Et rien qu'avec ça, je recevais des messages très régulièrement. Donc, même si vous dites, ouais, moi, je n'ai pas forcément envie de communiquer, il faut déjà vous assurer que l'image que vous renvoyez sur LinkedIn, quand on sait votre prénom et votre nom sur Insta. Si on tombe sur votre profil LinkedIn, assurez-vous qu'on a une bonne première impression. Donc déjà, remplissez, commencez par ça. Créez un profil LinkedIn si vous n'en avez pas et remplissez-le. Le reste viendra après. Pour ceux qui veulent vraiment accélérer, c'est la communication. Parce que si vous communiquez sur LinkedIn, les opportunités viendront à vous. Et là, on n'est plus dans la même posture. On n'est pas dans une posture de je recherche un emploi. On est dans une posture de je choisis, je vais, parce que les opportunités viennent à moi. Donc voilà, vraiment mes trois conseils. Pas pour décrocher un job facilement, non, parce qu'il n'y a rien de facile dans les trois choses que je viens de vous disquer. Mais par contre, pour décrocher un job rapidement, efficacement. Voilà, vous les avez les trois conseils.

  • Insaff

    Mais écoute, ils sont en or. Franchement, un grand merci, Chloé, parce que c'est rempli de bon sens ce que tu dis. Ce que tu nous partages, c'est vraiment de l'or en barre. C'est rempli de bon sens. Et tu vois, pour rebondir sur ton dernier conseil, soyez visible sur LinkedIn, ayez un LinkedIn, etc. Ça, c'est un vrai sujet féminin. c'est que On n'ose pas, on a peur, on se dit « Ah, mais machin, il va voir que je cherche un job, mais ma voisine, elle va se moquer de moi, mais machin, bidule. » Et en fait, c'est vrai qu'on se laisse rapidement embourber et piéger par le « quand dira-t-on » , par l'image qu'on va renvoyer, par l'image qu'on croit qu'on va renvoyer, par le jugement et le regard d'autrui. Et en fait, juste un truc, les filles, il y aura toujours quelqu'un pour se foutre de notre gueule. Et toi et moi, Chloé, on le sait, parce qu'on est vraiment des personnalités publiques. Il y aura toujours quelqu'un pour nous dire que ce qu'on raconte, c'est de la merde. Il y aura toujours quelqu'un pour nous dire qu'on est moche. Il y aura toujours quelqu'un pour nous dire que si ça ne va pas ou machin. Il y aura toujours quelqu'un pour remettre en question nos compétences. Il y aura toujours un casseur de couilles pour venir nous casser les couilles. Quand je t'avais dit qu'on était nature peinture sur ce podcast, c'était vraiment vrai. Mais vraiment, et ça sort vraiment du fond du cœur, il y aura toujours quelqu'un pour vous dire que ça ne va pas, pour vous juger, etc. On s'en fiche. Mettez votre couronne et offrez-leur le best show ever. Soyez la meilleure de vous-même et communiquez, etc. D'ailleurs, sur LinkedIn, j'ai une question qui est hyper pratico-pratique, Chloé. On voit beaucoup de gens mettre cette espèce de label « open to work » . Est-ce que toi, tu le conseilles ou pas ?

  • Chloé

    Ça, c'est un débat sans fin. Alors, je ne vais pas dire que je le déconseille parce que, oui, c'est un label qui permet en effet de dire aux recruteurs que vous êtes ouverts. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que c'est un label qu'on peut rendre visible uniquement aux personnes qui recrutent. Donc, moi, c'est plus ça que je recommande, en fait. Parce que certains recruteurs, en effet, ils vont faire le tri des profils par rapport à la disponibilité immédiate des candidats. Donc, stratégiquement parlant, c'est intéressant. Par contre, si c'est pour le rendre visible à toute la communauté LinkedIn, moi, je ne suis pas forcément pour. Mais uniquement niveau stratégie, pour que les bonnes personnes aient l'information, là, oui, je dis oui, je n'ai rien contre.

  • Insaff

    Voilà, vous avez compris. Allez suivre Chloé, parce que franchement, si vous êtes en recherche d'emploi, elle a tous les tips, elle a réponse à tout. Et vraiment, ce qui est formidable, tu sais, tout à l'heure, ma question, c'était les choses qu'on doit faire, qu'on doit impérativement faire si on veut trouver un job rapidement. Mais en fait, je pense que c'est te suivre, Chloé. Te suivre. Est-ce que c'est une de tes formations ou en tout cas, voilà, suivre l'un de tes enseignements ? Parce que la réalité, c'est qu'avec tout ce que tu nous partages, ne sera-ce que dans un podcast. Je n'ose même pas imaginer ce que tu partages auprès de tes clients et de tes étudiants et étudiantes. Et vraiment, en réalité, tu nous fais gagner un temps de dingue par rapport à l'investissement. Non, mais c'est vrai. En fait, tu te dis, je ne sais pas à quel prix sont tes formations, mais même si elles sont, j'imagine, 5 000 euros, tu te dis, mais en fait, à 5 000 euros, je paye pour avoir un espèce de fast track pour obtenir le job que je veux, aux conditions que je veux. au salaire que je veux. Tu as compris où je vais t'emmener.

  • Chloé

    Bien évidemment. Et juste, mes formations sont un chouïa plus accessibles que ça.

  • Insaff

    Voilà. De toute façon, on va donner toutes les informations en fin d'épisode et vous aurez tous les liens dans les notes de l'épisode. Donc voilà, si vous voulez acheter des formations ou suivre Chloé ou découvrir un peu plus sur son travail, vous n'aurez plus qu'à aller dans les notes de l'épisode. On va tout vous mettre tellement c'est hyper précieux tout ce qu'elle partage.

  • Chloé

    Merci.

  • Insaff

    Chloé, tu le sais, ma spécialité, c'est la moula Voilà, ma spécialité, c'est la négociation de salaire. Et il y a un sujet qui revient tout le temps quand j'accompagne des clientes sur le sujet de la négociation de salaire, notamment la négociation du salaire d'entrée. Lorsqu'elles ont été éloignées du marché de l'emploi pendant un certain temps, peu importe la durée, mais la vraie question pour celles qui ont été absentes pendant longtemps, c'est de me dire INSAF. J'ai 40 ans, ou j'ai 45 ans, ou j'ai 35 ans, bref, j'ai un certain âge, et je ne peux pas maintenant revenir à un salaire de junior. Et c'est une réalité. Il y a beaucoup de femmes qui ont, par exemple, 10 ans d'expérience ou 5 ans d'expérience, elles arrêtent de travailler, soit pour s'occuper de leur vie, soit pour des raisons de maladie, soit aussi des fois c'est pour lancer leur projet entrepreneurial. Elles ont un side project, elles ont un rêve, elles se donnent toutes les chances d'y arriver. La vie fait qu'elles sont obligées de retourner sur le marché de l'emploi et redevenir salariées. Et elles te disent, en fait, je trouve des jobs, mais tous les jobs que je trouve, c'est des jobs qui sont payés comme une junior. Mais moi, je ne suis pas une junior. Qu'est-ce que tu réponds à ça, toi, et quels seraient tes conseils pour ces femmes-là ?

  • Chloé

    C'est super pertinent et super intéressant, ta question. Pourquoi ? Parce que je pense qu'il est aussi important de redéfinir c'est quoi un profil junior. Parce que je pense qu'on part... Et là, je parle principalement des femmes, donc des exemples que tu donnais. On parle du principe où on a un certain âge, donc on n'est pas junior. En fait, on peut avoir 50 ans et être junior dans le poste qu'on vise. Donc, la première question à se poser, c'est déjà ça. C'est OK, j'ai 10 ans d'expérience par le passé. J'ai fait une pause de 10 ans. Aujourd'hui, je reviens pour faire autre chose. Excuse-moi, mais tu es junior. Je veux dire, à partir du moment où tu n'as pas de l'expérience dans le poste que tu vises, que tu aies 60 ans, que tu aies 20 ans, tu es junior. ce poste-là, donc oui, tu auras un salaire de junior parce que... la base des salaires, en fait, sur le nombre d'années d'expérience pour le poste et les compétences qu'on a pour le poste. Donc, ça, c'est une première chose à clarifier avec ces femmes-là. Donc, il faut bien se poser la question de est-ce que mes années d'expérience que j'ai eues par le passé, elles sont liées au poste ou pas ? Si elles sont liées au poste, alors c'est très, très compliqué. Et si vous me dites que vous étiez, je ne sais pas, comptable, on va prendre le cas d'une comptable, vous étiez comptable il y a cinq ans, vous avez fait une pause de cinq ans et vous arrivez aujourd'hui avec... vous l'avez fait pendant 10 ans par le passé, vous n'allez pas me dire que si vous visez exactement le métier de comptable avec vos 10 ans d'expérience, vous n'allez pas avoir un salaire de jeu, c'est pas possible. Et puis, de toute façon, il faut aussi partir du principe que pendant la durée de votre période de pause professionnelle, forcément, avec l'inflation, les salaires augmentent. Voilà, vous n'allez pas vous retrouver, c'est impossible que vous soyez à la même base, ou en tout cas que la moyenne salariale soit la même qu'il y ait 5 ou qu'il y ait 10 ans en arrière. Déjà, c'est pas possible. Je pense que la principale difficulté, c'est qu'on se considère senior parce qu'on a un certain âge, mais pas parce qu'on a l'expérience nécessaire pour le poste. Donc, ma première chose, c'est refaire le point sur est-ce que vous êtes vraiment junior ? Est-ce que vous êtes expérimenté ? Est-ce que vous êtes senior dans le poste que vous visez ? Premier conseil. Mon deuxième conseil, c'est un peu ce que je disais tout à l'heure. C'est, il faut, quand vous dites, j'ai un salaire de junior, est-ce que... vous avez vraiment fait les bonnes recherches. Est-ce que vous êtes sûr que ce que vous considérez comme un salaire de junior, c'est réellement un salaire de junior ? Peut-être que ce n'est pas suffisamment payé pour vous, mais peut-être que pour ce type de métier-là, c'est comme ça. C'est la moyenne salariale dans ce secteur d'activité, dans ce métier. Des fois, il suffit juste de changer de secteur d'activité. Des fois, vous pouvez faire exactement le même métier, mais dans la pharma, c'est payé différemment que si vous le faites dans le social, dans le public ou dans l'agroalimentaire. Il faut aussi faire attention à ça, c'est que si vous avez certaines exigences salariales, il faut réfléchir à quelles sont les choses autour qui vont me permettre de maximiser mes chances d'atteindre ces exigences salariales. Donc, ça peut être le nombre d'années d'expérience, ça peut être le niveau de compétence que vous avez, ça peut être le type de secteur d'activité que vous visez, ça peut être la localisation. Si vous bossez en Ile-de-France, forcément, les salaires ne seront pas les mêmes que si vous êtes à Amiens ou au fin fond de la Creuse. Il faut faire attention à tout ça. et puis on parle beaucoup de salaire, de salaire, de salaire. Mais quand vous revenez d'une pause professionnelle, peut-être que vous avez aussi, je ne sais pas, cette envie de faire les choses différemment. Peut-être que cette pause-là vous a fait repenser le monde du travail. Peut-être qu'il y a des choses qui, aujourd'hui, vous semblent plus importantes que juste le fait d'avoir un bon salaire. Ça peut être notamment de faire du home office, de faire du télétravail. Ça peut être le fait d'avoir un petit peu plus de jours de RTT. Ça peut être le fait de négocier un véhicule de fonction. Moi, je ne sais pas, mais il peut y avoir ces choses-là. ces à-côtés qui finalement ne sont pas financiers mais que vous devez prendre en compte dans le calcul de votre enveloppe salariale ou en tout cas de vos ambitions salariales. Donc je pense que si on revient sur le « est-ce que je suis junior, est-ce que je suis senior dans le poste que je vis ? Est-ce que j'ai les compétences ou pas pour faire le métier que je vis ? Est-ce que la valeur que je pense mériter, est-ce que c'est la valeur du marché ? » Des fois, c'est même en dessous. Donc, il faut bien s'aligner minimum. On n'est pas là pour se brader. Ne jamais, ne jamais. Et ça, tu le diras mieux que moi, ne jamais accepter une proposition salariale sans négocier. Ne faites pas comme moi, j'ai fait par le passé. Mais jamais, au grand jamais. Et derrière, avoir tous les arguments et derrière, penser aussi à tous ces accords-là. OK, si je n'ai pas pu aller choper le salaire que je voulais, qu'est-ce que j'anticipe ? Si demain, dans le cadre de ma négociation, je ne peux pas choper le salaire que je veux, est-ce qu'il y a des choses qui, en soi, au fond de moi, me sont plus importantes que je vais pouvoir choper ? Donc, ne dites pas non juste parce que vous n'êtes pas aligné avec la proposition salariale. Dites non parce que l'ensemble, le package salarial, ne correspond pas à vos attentes, à vos ambitions. Et à ce que vous méritez. J'insiste sur ce que vous méritez. Parce qu'on peut avoir de grosses ambitions, mais si on n'a pas les moyens de ces ambitions, et si on ne mérite pas ces ambitions-là, ce sera difficile.

  • Insaff

    Non, non, c'est parfait. Vraiment, c'est très, très bien. Franchement, bravo, Chloé, parce que c'est vrai que c'est des sujets touchy qu'on vient d'aborder là. Et tu vois, ce sujet de la négociation salariale après une période d'inactivité professionnelle, c'est un vrai sujet. Et c'est vrai que des fois, il y a ton égo qui se dit, mais j'ai 50 ans, je ne vais pas me faire payer comme quelqu'un qui en a 25. Ouais, tu as 50 ans, mais en même temps, tu n'as que deux ans d'expérience dans l'informatique, j'imagine, tu vois, où tu t'es arrêté au bout de trois ans. Donc oui, c'est vrai que c'est compliqué, même si tu as beaucoup de séniorité humaine. C'est vrai que d'un point de vue professionnel, c'est compliqué de dire que parce que tu as 50 ans, tu as 25 ans d'expérience dans le domaine. Maintenant, la réalité, comme tu disais, Chloé, c'est que moi, il y a un tips aussi que je donne toujours à mes clientes. c'est Si tu as un certain âge et que tu ne veux pas rentrer sur un salaire de junior, tu peux essayer d'aller chercher le salaire de mid, pas de senior mais de mid. Et pour chercher le salaire de mid, par contre, il faut qu'en face, mettre les compétences qui sont là. Et si ce n'est pas des hard skills, au moins des soft skills. Dire, voilà, effectivement, j'ai trois ans d'années d'expérience dans la compta, mais comme j'ai 50 ans, j'ai tel et tel soft skills, ce qui fait que ça justifie un salaire de mid plutôt que senior. Et bon, tout ça pour dire qu'en gros, vous voulez trouver un job et décrocher un job, allez voir Chloé, vous voulez négocier votre salaire, allez voir Insa. N'est-ce pas ?

  • Chloé

    On va aller à Insa. Tu as très bien résumé. Et franchement, tantôt que vous parlez, ça m'a fait penser à une chose que je pense que beaucoup trop de candidats oublient. Le recrutement, ce n'est pas de la charité. Ce n'est pas de la charité, ce n'est pas associatif. C'est un business. L'entreprise, c'est un business. Elle doit fonctionner. Donc, derrière, si vous voulez négocier votre salaire, il faut être sûr, en fait, qu'il faut montrer tout simplement que ce que vous allez apporter à l'entreprise va lui permettre de gagner beaucoup plus que ce qu'elle va vous donner à travers ce salaire. On n'est pas dans la charité, on ne va pas… Ce n'est pas parce que vous allez venir avec vos beaux yeux et dire « oui, mais regardez, moi, j'ai 50 ans » . Non, non, non. Ils savent, tu l'as très bien dit, c'est du factuel. Il faut être capable de dire… Et en fait, plus vous serez factuel, moins vous aurez besoin de négocier. Plus vous serez factuel, moins vous aurez besoin de négocier.

  • Insaff

    Je suis complètement d'accord. Et je rajouterai juste un truc. Si vous voulez vraiment décrocher le job de vos rêves bien payé, prouvez à la personne en face de vous qu'elle va faire deux fois plus en vous payant ce montant-là. Et c'est ce que tu disais tout à l'heure, Chloé. Tu sais, je rebondis sur ce que tu dis. C'est venir en prouvant que j'ai les compétences, je sais ce que tu veux, voici ce que je t'apporte. et sache que En utilisant mes compétences, tu vas avoir deux fois plus d'argent et que je vais être ultra rentable. Mais tu as raison.

  • Chloé

    Et ça, je le dis pour toutes les femmes qui nous écoutent, parce qu'il y en a qui vont dire, je vous connais, je vous vois toujours dans mes dires, et qui vont dire, oui, mais moi dans mon métier. Non, non, non, c'est dans tous les métiers.

  • Insaff

    Dans tous les métiers, peu importe le métier, vous pouvez donner n'importe quel exemple, dans tous les métiers, vous êtes capable, vous devez être capable de montrer à la personne en face que vous allez lui rapporter 2 fois plus, 3 fois plus, 10 fois plus que ce qu'elle va vous donner. Dans tous les métiers. Le tout, c'est de savoir quels sont ces indicateurs de performance à elle. Qu'est-ce que cette personne la considère importante ? Et ce ne sont pas toujours des indicateurs financiers, contrairement à ce qu'on peut penser. Ça peut être un gain de temps. Ça peut être, moi, je veux avoir un maximum d'avis positif de client. Ça peut être, moi, je veux en effet faire plus de ventes, faire plus de chiffres d'affaires. Et comme je dis, ce n'est peut-être pas toujours financier, mais vos indicateurs de performance, de façon même indirecte, vont permettre à l'entreprise de faire plus d'argent. Même si c'est indirect, même si l'indicateur à proprement parler n'est pas financier. Si, par exemple, on vous dit, je donne un exemple, si vous pouvez être dans le customer care et votre manager à l'entreprise, on considère en tout cas comme un indicateur de performance. le nombre d'avis positifs que vous avez sur Internet. Alors oui, on n'est pas sur un indicateur financier, mais le fait d'avoir un maximum d'avis positifs sur Internet, ça va, de façon indirecte, faire en sorte que les clients, les potentiels clients, les prospects, aient plus confiance en l'entreprise et donc passent plus facilement à l'achat et donc permettent à l'entreprise de générer plus de chiffre d'affaires. Donc, on en revient à ça. Donc, même si le vôtre n'est pas financier, en réalité, pour l'entreprise, d'une façon, ça le sera. Donc oui, peu importe le métier que vous faites, vous devez toujours avoir cette capacité de dire « Moi, je suis un professionnel. » Je vais t'apporter au moins deux fois plus que ce que tu vas me donner. Alors, on ne va pas le dire comme ça verbalement, mais vous devez être capable de l'illustrer.

  • Chloé

    Alléluia ! Vraiment, j'ai un preach sister, vraiment là. Si vous ne me voyez pas, mais je hoche de la tête depuis tout à l'heure, je lui fais des pouces, je vois tes paroles, je suis tellement alignée. Chloé, maintenant, passons aux choses sérieuses. On peut te retrouver où ? Dis-nous tout. Où on peut te retrouver ? Où on peut avoir accès à ton travail ? Quelles sont tes actualités ?

  • Insaff

    Alors déjà, où est-ce que vous me trouvez ? Déjà, gardez à l'esprit que vous êtes les bienvenus. J'adore papoter. Donc, vous pouvez bien évidemment me retrouver sur mon compte Instagram, Chloé Diop Montand, sur LinkedIn, Chloé Ngassa. Vous pouvez m'envoyer un mail si vous voulez. Mais surtout, en termes d'actualité, comme je le disais tout à l'heure, j'ai vraiment à cœur de permettre aux femmes de sortir de cette souffrance au travail-là et d'arrêter de subir. On n'est pas la personne. On choisit sa carrière professionnelle. Donc, en ce moment, vous me retrouvez. également, vous avez également accès à un quiz déjà, parce qu'il faut déjà prendre conscience de sa situation professionnelle. J'ai ce quiz-là pour mesurer votre niveau d'épanouissement professionnel. Faites-le et vous venez me dire en DM quel est votre score, dans quelle zone vous vous retrouvez. Ça vous partagera les liens. Et vous avez également le tout premier programme d'accompagnement à l'exploitation des salariés qui sont mal dans leur job et qui veulent partir de là avec plusieurs experts qui interviendront, des avocats, des juristes, des psychologues du travail, entre autres. auquel vous aurez accès également en novembre. Donc, probablement au moment où vous allez écouter cet épisode-là. Donc, voilà vraiment mes deux grosses actualités. Et comme j'ai dit, mes DM sont grandes, ouverts. Venez en papote. Et puis voilà, j'en serai plusieurs.

  • Chloé

    Évidemment, vous aurez tous les liens du quiz, du programme de formation, le compte Instagram, le compte LinkedIn de Chloé, peut-être même son adresse postale. Mais non, je déconne.

  • Insaff

    Ça, c'est un autre sujet.

  • Chloé

    C'est un autre sujet. pour les potentiels admirateurs ou admiratrices. À trêve de plaisanteries, mais vous aurez tous les liens, évidemment, dans les notes de l'épisode pour vous faciliter la vie. Chloé, encore un grand merci. Ça a été fabuleux de t'avoir.

  • Insaff

    Avec plaisir. C'était un énorme plaisir. J'espère vraiment, mesdames, que vous avez pris autant de plaisir que nous. En tout cas, moi, je me suis régalée. J'ai adoré, j'ai kiffé cet épisode. Merci du fond du cœur à toi pour l'invitation.

  • Chloé

    Avec plaisir. À très bientôt, Chloé. Grâce à la méthodologie unique et pratico-pratique de Ma Juste Valeur, vous allez apprendre enfin à vraiment gagner votre vie. Vous allez notamment apprendre comment découvrir votre juste salaire ou vos justes tarifs sur le machin du travail, à construire une stratégie de vie, de négociations alignées avec vos priorités de vie et vos objectifs de carrière. Et enfin, à formuler les bons arguments face à votre hiérarchie ou vos clients pour obtenir la rémunération que vous méritez. Si vous écoutez MAJUSTE VALEUR, c'est parce que vous êtes convaincu que votre travail mérite d'être reconnu financièrement. Alors laissez-moi vous aider à réaliser vos objectifs et rejoignez-moi dès aujourd'hui sur www.majustevalor.com Enfin, si cet épisode vous a plu, vous pouvez le partager à vos proches, vous abonner, le noter 5 étoiles et mettre un commentaire sympa sur la plateforme de streaming que vous préférez. N'oubliez pas, sharing is caring. Alors si vous pensez que ce podcast ou mon travail peut aider quelqu'un, s'il vous plaît, n'hésitez surtout pas à le partager.

Description

Pause parentale, maladie, expatriation, burn-out, divorce… Revenir sur le marché du travail après une longue pause peut sembler vertigineux.


💼 Faut-il se justifier ? Est-ce qu’on repart de zéro ? Peut-on encore négocier son salaire ?

Dans cet épisode, Chloé Ngassa, experte en recrutement et reconversion, partage ses meilleurs conseils pour reprendre confiance, valoriser son parcours, et décrocher un poste qui vous ressemble — sans vous excuser d’avoir vécu.


🎯 Au programme :

  • Comment parler d’un trou dans son CV sans culpabiliser

  • Pourquoi une pause ne vous disqualifie pas (et peut même devenir une force)

  • Ce qu’il faut savoir avant de postuler ou négocier après une période d’inactivité

Un épisode pratique et sans langue de bois pour toutes celles (et ceux) qui se demandent : “Et maintenant, je fais quoi ?”


À écouter si :

  • Vous vous sentez vulnérable ou “déconnectée” du monde pro

  • Vous avez peur d’être considérée comme “trop junior” ou “trop vieille”

  • Vous voulez reprendre votre place — sans repartir de zéro


🎧 Épisodes recommandés :

  • Episode 78 LinkedIn : l’arme secrète de celles qui gagnent plus ? avec Mathilde Piriou


🔗 Liens cités dans l’épisode :


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Transcription

  • Insaff

    Avant de débuter l'épisode, j'aimerais vous partager la superbe nouvelle qu'est la sortie de mon deuxième livre qui s'intitule « Le petit livre des 50 phrases pour négocier votre prochaine augmentation » . Alors pourquoi le petit livre ? Parce que c'est un petit format et c'est un tout petit prix, il ne coûte que 3,50€. Qu'est-ce que vous allez trouver dans ce livre ? Eh bien, un condensé de ma répartie légendaire, c'est-à-dire quoi dire et quoi ne pas dire quand on veut négocier son salaire d'entrée lors d'un entretien d'embauche. quand on veut demander une augmentation, mais également pour les indépendants et les indépendantes quand on veut négocier ses prestations ou quand on veut augmenter ses tarifs. Le petit livre des 50 phrases pour négocier votre prochaine augmentation, c'est un tout petit format à glisser dans votre poche ou dans votre sac, l'antisèche parfaite pour vous permettre d'obtenir votre prochaine augmentation. Il ne coûte que 3,50€, il est disponible en ligne et dans n'importe laquelle des librairies. Bonjour et bienvenue dans Ma Juste Valeur, le podcast référent sur la négociation de rémunération qui vous apprend à négocier vos salaires, négocier vos tarifs, obtenir une augmentation et globalement la rémunération que vous méritez. Je suis Insa Felassini, experte et coach en négociation de rémunération, mais également juriste, autrice, conférencière, youtubeuse, féministe militante pour l'égalité salariale et créatrice de ce podcast. Tous les premiers lundis du mois, je vous livre des conseils pratiques, concrets et précis pour négocier et obtenir un salaire ou des tarifs à votre juste valeur. Je reçois également une fois par mois des invités de tout horizon avec lesquels j'explore la relation que les femmes entretiennent avec l'argent et dessine des solutions pour vous décomplexer sur le sujet et vous donner des ailes pour oser en gagner plus. Je suis convaincue que la liberté économique des femmes annonce et précède leur liberté politique. Et si vous écoutez ce podcast, c'est tout sauf un hasard. Alors, en avant toutes mesdames et bienvenue dans Ma Juste Valeur.

  • Chloé

    L'argent, ce n'est pas un tabou, c'est un amplificateur. Si tu es quelqu'un de bien, il te donne les moyens d'avoir encore plus d'impact positif autour de toi.

  • Insaff

    Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir une pointure Sur les sujets du recrutement et de la recherche d'emploi, j'ai nommé Madame Chloé Engassa. Chloé est Top Voice LinkedIn Emploi et fondatrice de l'entreprise JobMentor. JobMentor, c'est une entreprise qui aide les salariés à s'épanouir professionnellement et à arrêter de subir leur vie professionnelle. Chloé est connue pour son ton direct, bienveillant et sans jargon et elle partage chaque jour ses conseils sur LinkedIn et sur Instagram où elle comptabilise sur LinkedIn plus de 145K d'abonnés. et sur Instagram, plus de 94 d'abonnés. Elle aborde plein de sujets sans filtre, notamment des sujets tabous pour le monde du travail, comme la perte de sens, la charge mentale, les inégalités, la reconversion, le retour à l'emploi ou encore le syndrome de l'imposteur. Et c'est justement sur la question du retour à l'emploi que j'ai décidé d'inviter Chloé pour aborder ce sujet hyper touchy, sans tabou et sans langue de bois. Bonjour Chloé !

  • Chloé

    Bonjour Insaff!

  • Insaff

    Comment ça va ?

  • Chloé

    Ah, je vais très très très bien, je suis très heureuse d'être là, je vais super. Et toi ?

  • Insaff

    Écoute, pareil, je partage le même enthousiasme. Je suis très contente de t'avoir au micro de Ma Juste Valeur aujourd'hui. Et je pense que tu es la personne parfaite justement pour aborder tous les sujets techila que je souhaite aborder. Donc, merci d'avoir répondu favorablement à mon invitation.

  • Chloé

    Avec grand plaisir, une sache.

  • Insaff

    Chloé, je viens de te présenter avec mes mots. mais je trouve toujours très intéressant que mon invité se présente avec les siens. Est-ce que tu peux rapidement te présenter à mes auditrices et auditeurs et aussi nous dire comment et pourquoi tu en es venue à te spécialiser sur les sujets de recherche d'emploi ?

  • Chloé

    Alors oui, Insef, tu l'as très bien dit, moi j'accompagne les personnes, beaucoup de femmes, principalement des femmes. J'accompagne les personnes qui sont en souffrance au travail, qui sont mal dans leur job, à dans un premier temps reprendre confiance en elles. Et derrière, je leur donne les clés pour trouver facilement autre chose si elles doivent partir. Donc, ça fait un peu plus de quatre ans que je fais ça. Et avant, j'étais commerciale. Donc, j'ai été pendant sept ans responsable de secteur. Et comment est-ce que je me suis retrouvée à faire ça ? Je me suis retrouvée dans une situation où moi, au travail, je manquais de sens. Tu l'as très bien dit tout à l'heure à l'intro, la perte de sens, je connais très bien. Et en fait, au bout de sept ans, à faire plus ou moins la même chose. je me suis rendu compte que mes actions n'avaient pas un impact auprès des gens. Et cette prise de conscience, je l'ai eue à force d'écouter un podcast en particulier qui s'appelle The Mindset Mentor. C'est un podcast sur le développement personnel. Et c'est d'ailleurs grâce à ce podcast-là que j'ai nommé mon entreprise Job Mentor. Mais voilà, à force d'écouter ce podcast-là, je me suis pas mal remise en question, pas mal posée de questions. Et je me suis dit, Chloé, il faudrait… Tu as toutes les capacités, tu as tout ce qu'il faut pour avoir un impact beaucoup plus important dans le monde. Donc, il faudrait que tu prennes les choses en main. Et en fait, littéralement, du jour au lendemain, j'ai dit à mon boss, avec qui je m'entendais très bien à l'époque, je lui ai dit, je ne vais pas rester, je ne resterai pas longtemps. Aujourd'hui, ce que je fais ne me permet pas d'utiliser tout ce que j'ai comme compétence et surtout ne me permet pas d'influencer le monde de façon positive. Donc, voilà, je suis partie. Quelques mois après cet échange avec mon manager, je suis partie et j'ai lancé JobMontant.

  • Insaff

    Superbe histoire. Superbe histoire. J'adore. C'est toujours très intéressant de voir à quel point ça commence toujours par quelque chose qui nous touche nous et que toutes les initiatives, notamment les initiatives entrepreneuriales, elles visent d'abord à régler un de nos problèmes qui en fait se reflète chez plusieurs autres personnes et du coup, tu sais, c'est ce que je dis souvent, mais qui n'est pas de moi finalement, qui est d'une femme qui s'appelle Mélanie Anleyer, qui dit tout le temps « for me, for you, for us » . Et en fait, c'est toujours ça, ça commence par soi. C'est aussi pour les autres et finalement c'est pour nous tous et nous toutes.

  • Chloé

    Complètement, c'est très très bien dit et pour ma part c'était vraiment littéralement ça.

  • Insaff

    Chloé, dans l'épisode d'aujourd'hui, j'aimerais vraiment aborder des sujets que moi je n'entends nulle part ailleurs. Notamment parce qu'ils sont touchy ou parce que voilà, c'est pas politiquement correct de les aborder, parce qu'il y a beaucoup de charges émotionnelles autour, ou parce que voilà, la pensée dominante ambiante veut que voilà, on les mette de côté. Et aujourd'hui, en fait, ce que j'aimerais qu'on aborde comme sujet, c'est principalement celui du retour à l'emploi. Qu'est-ce qu'on fait et comment on fait quand on a une pause de 2 ans, de 3 ans, de 5 ans, de 10 ans, de 15 ans, peu importe. À partir du moment où on a une pause dans sa vie et qu'on veut retourner sur le marché de l'emploi. Moi, je le vois dans ma pratique tous les jours, je l'observe. Il y a beaucoup de femmes qui sont dans ce cas de figure. Alors, finalement, il y a différents profils. mais on a par exemple pour en citer quelques uns La femme au foyer qui reprend le chemin du monde du travail après avoir fait une pause pour élever ses enfants. Alors la pause ça peut être 3 ans mais des fois ça peut être 15 ans. Je pense notamment à une de mes clientes qui s'appelle Marie que j'embrasse et que je salue qui reprend le chemin du marché de l'emploi, pas du travail mais de l'emploi, en étant salariée après presque 15 ans de pause. On a également celles qui se retrouvent obligées de revenir sur le marché de l'emploi parce qu'elles ont eu un accident de vie, soit un divorce, soit un décès. Et dans ce cas-là, il faut bien faire bouillir la marmite et donc il faut aller chercher l'argent là où il se trouve. Et puis, on a aussi d'autres cas. On a le cas des femmes expats qui suivent leur conjoint pendant un certain temps. Et puis, en fonction du pays où elles se trouvent, des fois, elles n'ont pas forcément cette possibilité-là de travailler. Je pense notamment aux US avec les visas de travail qui ne sont pas délivrés aussi facilement qu'on peut le penser ou qu'on pourrait l'espérer. Et puis, en ce mois d'octobre... parce qu'on enregistre le moment on enregistre c'est le mois d'octobre et c'est octobre rose il ya aussi toutes ces femmes qui sont malades et qui sont obligés de mettre un stop un arrêt dans leur carrière pour se soigner et une fois qu'elles se sont soignées quand elles reviennent sur le marché de l'emploi c'est un peu compliqué et donc voilà j'ai dressé un peu un portrait de tous ces profils là le dénominateur commun chloé c'est qu'il ya une pause à un moment donné qui est plus ou moins longue et après un retour à l'emploi et donc ma question à un million, comme tu peux t'en douter, c'est la question qu'on doit certainement te poser, mais à laquelle tu peux t'attendre, c'est est-ce que c'est grave, docteur, de prendre une pause dans sa carrière, qui peut être plus ou moins longue et qui peut durer six mois jusqu'à vingt ans ? À vous, docteur Chloé !

  • Chloé

    Alors déjà, je ne suis pas docteur, par respect pour les docteurs, même si ça me fait bien rigoler. Donc si je reviens un peu sur ta question, est-ce que c'est grave de prendre une pause ? En fait, moi j'ai envie de dire déjà qu'est-ce qui est grave très sincèrement qu'est-ce qui est grave dans une vie professionnelle quelles sont les actions qu'on peut mettre en place qui sont réellement dangereuses parce que je pense qu'il faut aussi un peu remettre les choses dans leur contexte et relativiser donc je peux comprendre comme toi je côtoie des femmes au quotidien qui sont dans cette situation-là donc je peux comprendre l'inquiétude montante mais je pense qu'il faut vraiment comme j'ai dit revenir aux bases il n'y a rien de grave, il n'y a pas mort d'homme le plus important Merci. selon moi, c'est de savoir en parler. C'est tout. Tu peux faire une pause de quelques mois, mais ne pas savoir te mettre en avant aussi bien qu'une personne qui aura fait une pause de plusieurs mois. Donc la question, ce n'est pas tant que ça, la durée de la pause que vous aurez faite, mesdames, c'est surtout comment est-ce que vous allez en parler, quel est le discours que vous allez tenir par rapport à cette pause-là. Donc moi, je pense que la première chose à faire, c'est déjà de changer la perception qu'on a de la pause professionnelle. Il n'y a rien de grave, il n'y a rien de dangereux. Je dirais même, je dirais plus loin, je dirais même que c'est plutôt normal, surtout dans la vie d'une femme.

  • Insaff

    Mais alors Chloé, comment tu expliques toi toute la peur, toute la charge émotionnelle autour de ce fait-là ? Parce que tu sais, quand on est salarié, en tout cas quand on débute sur le marché de l'emploi, ou même quand on y est depuis un certain temps, il y a un truc que tout le monde redoute, c'est la pause. On te dit qu'il ne faut pas un trou dans ta carrière, même quand des fois tu es au chômage, parce que dans une carrière, il y a des moments où tu es mise au chômage et c'est au-delà de ta volonté. On te dit, il ne faut pas que tu sois au chômage trop longtemps, il ne faut pas que tu aies une pause trop longtemps. Il y a vraiment tout un narratif qui est effrayant autour de la pause et on pousse les gens justement à ne pas en avoir, à ne pas en prendre et même s'ils en prennent, qu'elle soit la plus courte possible.

  • Chloé

    C'est intéressant ce que tu dis, parce qu'en fait, je pense que c'est vraiment ça le problème. C'est tout ce qu'on alimente autour du fait de prendre une pause. Tout ce qu'on voit partout sur les réseaux sociaux. et peut-être même autour de nous, de nos proches. Tu l'as très bien dit, c'est le discours qu'on a autour de nous. Donc moi, je pense que ce qui est important, c'est de notre responsabilité de faire le tri de qui on écoute. Donc, entourons-nous des personnes déjà qui ont un discours positif. Entourons-nous des personnes qui sont passées par là et qui ont réussi, avec peut-être des difficultés, mais qui ont réussi, peut-être avec des obstacles, mais qui ont réussi. Et puis, de toute façon, la vie, elle est faite ainsi. Il y a toujours des difficultés. Ce n'est pas le fait d'avoir fait une pause qui est réellement la difficulté. Il y aura toujours des difficultés, peu importe votre profil. Vous allez demander à un junior, il vous dira, c'est parce que je n'ai pas d'expérience. Vous demanderez à un senior, il vous dira, c'est parce que j'ai trop d'expérience. Vous demanderez à une personne d'origine étrangère, il vous dira, c'est parce que je suis d'origine étrangère. Vous demandez à une femme qui a fait une pause, elle vous dira, c'est parce que j'ai fait une pause. Des difficultés, il y en a toujours. mais par contre ce que je dis toujours et qui ne fait jamais plaisir tu l'as très bien dit mon frère franc-parler, tu l'as dit au début, mon franc-parler, parce que je dis toujours et qu'il ne fait pas souvent plaisir d'entendre, c'est que la question que vous devez vous poser, c'est est-ce qu'il y a des femmes qui sont dans ma situation et qui ont réussi ? Et la réponse, vous la connaissez. Donc à partir du moment où c'est un oui, mesdames, vous n'avez aucune raison de ne pas y arriver. Donc mon conseil, c'est vraiment ça. Faites attention à ce qui vous suivez. au discours que vous entendez, que vous écoutez, �� votre entourage. Parce que si vous êtes bien entouré, la pause que vous allez réaliser ne sera pas, ne devra pas être en tout cas, un problème pour vous.

  • Insaff

    J'adore ce que tu dis et merci de le dire, Chloé. Tu sais, moi, c'est quelque chose que je dis souvent à mes clientes. Je leur dis, la réalité, c'est nous qui la créons. Et finalement, les règles du jeu, elles ont bien été draftées par quelqu'un. Il y a bien quelqu'un qui s'est levé un matin, qui a dit, aujourd'hui, les règles du jeu, c'est celles-ci. Donc à toi aussi de mettre en place tes propres règles du jeu. Donc peu importe le bruit ambiant, peu importe le narratif, peu importe qu'il y a 48 personnes qui te disent, notamment ton beau-frère, ta belle-sœur et ton beau-père et ton ancien collègue Jean-Michel qui te disent qu'il ne faut absolument pas faire de pause dans ta carrière sinon tu es grillé et cramé. La réalité, et tu le dis très bien Chloé, et moi je te rejoins parfaitement là-dessus, tout est une question de communication. Comment tu justifies ? Qu'est-ce que tu dis ? Comment tu le vis ? comment tu te positionnes par rapport à ce fait-là ? Est-ce que tu te positionnes comme quelqu'un qui est en train de quémander parce qu'elle a pris trois ans pour élever ses enfants ? Ou est-ce que tu te positionnes comme quelqu'un qui, au contraire, a appris beaucoup de choses pendant cette période-là et qui arrive encore plus fort avec un nouveau set de compétences qui sera valorisé et valorisable ? Donc, je suis complètement d'accord.

  • Chloé

    C'est tout à fait ça, Inza. Sur quoi est-ce que vous mettez l'accent, mesdames, dans votre discours ? C'est ça qui est très important. Et vraiment, pour compléter ce que tu dis, il y a beaucoup de personnes dans cette situation qui vont mettre l'accent, je ne sais pas pourquoi, dans leur recherche d'emploi, qui vont mettre l'accent, qui vont mettre le focus sur leur pause. L'énergie que vous dépensez à essayer de justifier cette pause-là, mettez-la, on en parlera tout à l'heure dans les astuces que je donnerai, mettez-la à développer des compétences qui seront utiles pour leur poste. Mettez-la à trouver des moyens pour valoriser ce que vous savez faire. l'énergie qu'on peut mettre essayer de justifier oui mais c'est parce que je suis junior oui mais c'est parce que je suis senior oui oui ça on sait et alors c'est quoi la suite maintenant qu'est ce qu'on en fait c'est bien de le dire c'est bien de se plaindre mais ça ne fait pas avancer le schmilbli ça ne fait pas avancer les choses donc on va se concentrer sur les choses qu'on contrôle vos années de pause vous ne les contrôlez pas vous les avez déjà faites vous ne pouvez pas revenir en arrière donc on va essayer je sais que ça peut être difficile mais on va essayer d'occuper cette partie-là pour se concentrer sur tout ce qu'on contrôle et qui peut avoir un réel impact sur la réussite ou non que notre recherche d'emploi aura.

  • Insaff

    Oui, mais j'adore ce que tu dis. C'est tellement empouvoirant finalement. Parce que tu sais, en général, quand on a une difficulté, et tu as raison au final, Chloé, on a toujours des difficultés, quoi qu'il, dans toute notre carrière, il y aura quelque chose qui fera que ça peut potentiellement être plus dur pour nous. Et là où tu mets ton attention, c'est là où tu mets ton énergie. Et finalement, c'est comme ça que c'est ça qui va aussi générer ta posture. Donc, c'est empouvoirant et c'est hyper libérateur aussi ce que tu dis. Tout le monde a une difficulté et peu importe la difficulté. Maintenant, on la met de côté et voilà, on se retrousse les manches et on trouve un moyen de se présenter sous notre meilleur jour. Aussi, une vraie question en fait que moi qui reviens quand j'accompagne mes clientes, c'est qu'elles me disent Ouais, mais InSaf, tu ne te rends pas compte à quel point, peu importe la pause, mais au moment où on revient, c'est la jungle à notre tour. C'est vraiment la jungle. Vraiment, on a l'impression qu'en six mois, tous les codes ont changé, on a l'impression d'être complètement perdus, etc. Est-ce que ça, c'est un fait, Chloé, toi qui accompagne, qui a accompagné plusieurs centaines de personnes ? au retour à l'emploi. Est-ce que c'est vrai ? C'est la jungle, le monde du travail, et que la guerre, en fait, elle est un peu ici aussi. Ou est-ce que c'est juste une perception ? Parce que comme on en a été éloignés un certain temps, en fait, quand on revient, on a oublié à quel point ça pouvait être compliqué des fois.

  • Chloé

    J'adore cette question, elle me fait bien rigoler. Alors, est-ce que c'est vraiment la jungle ? Oui et non. Ce que je pense au plus profond de moi, c'est qu'il y a des bases qui ne changent pas. Sincèrement, il n'y a pas besoin de réinventer la roue. décrocher en poste, les principes sont toujours les mêmes. Il faut, dans un premier temps, savoir déjà quel est le poste qu'on souhaite décrocher, parce que je pense que ça, c'est aussi une difficulté. Ça doit d'ailleurs être la première difficulté. C'est qu'on n'est même pas au clair avec ce qu'on veut. Donc déjà, il faut être au clair avec ce qu'on veut, encore plus quand on revient d'une pause. Ou encore plus quand, tout à l'heure, tu donnais l'exemple de la dame qui faisait 15 ans qu'elle n'était pas sur le marché de l'emploi. Donc forcément, il y a beaucoup de questionnements qu'on se pose on a besoin de beaucoup de clarté également par rapport à ce projet-là. Donc, ça, c'est déjà la première chose. Est-ce que je suis, est-ce que je sais où je vais ? Parce que si je ne sais pas où je vais, ce sera compliqué d'arriver à destination, vu que je n'ai pas de destination. Donc, dire que c'est la jungle, je pense que à partir du moment où on sait ce qu'on veut, on met en place des actions pour y arriver avec les outils, avec le réseau, avec la bonne attitude, la bonne posture. Ça, c'est rien de nouveau, en fait. C'est comme ça qu'on décroche son poste. Je ne dirais pas que c'est complètement la jungle. Après, oui, il y a des outils, voilà. Il y a des nouveaux outils qui sont mis en place. Il y a des choses qui sont utilisées par les entreprises de plus en plus. Mais je pense que même si on met un petit peu tout ça de côté, si on adopte même une posture assez traditionnelle de la recherche d'emploi, qui est de dire, je vais en parler autour de moi, je vais aller déposer, je vais aller à des événements pour pouvoir échanger en direct avec des gens, pour pouvoir donner. ma candidature en direct, même ces outils traditionnels là, ça fonctionne encore aujourd'hui. Donc pour les femmes qui s'inquiètent par rapport à ça, bien sûr il faut vous former, il faut vous informer pour comprendre quelles sont les côtes, si les côtes ont changé et combien elles ont changé, pour vous adapter un petit peu. Mais je vous rassure quand même oui peut-être qu'il y a des choses qui ont changé mais les bases restent les mêmes. Il n'y a pas besoin de magie.

  • Insaff

    Hyper intéressant et puis rassurant aussi de se dire que bon finalement C'est toujours un lieu qui a ses spécificités, mais qui reste toujours à peu ou prou la même chose. Maintenant, Chloé, il y a une réalité aussi, et moi je l'observe avec mes clientes et aussi dans mon entourage, c'est qu'on a le sentiment qu'en face de nous, on a des recruteurs qui sont prêts à leverager sur n'importe laquelle de nos vulnérabilités pour pouvoir essayer de nous recruter au meilleur prix ou au moindre coût. Est-ce que ça aussi, c'est quelque chose d'observé ? que tu observes et comment toi tu prépares les gens à cette éventualité-là ? Parce que c'est une réalité, tu es d'accord déjà avec ce fait-là ou pas ?

  • Chloé

    Alors oui et non, une fois de plus. Je suis d'accord avec ça dans le sens où il y a autant de recruteurs que de candidats. Déjà, je pense qu'il faut qu'on parte du principe où ce n'est pas parce qu'on va faire un entretien, on va tomber sur un recruteur qui va nous poser des questions discriminantes, que tous les recruteurs posent des questions discriminantes. Ou ce n'est pas parce qu'on va tomber sur un recruteur qui va en effet essayer de nous recruter. et à Bakou que tous les recruteurs le font. Partons du principe qu'il y a déjà autant de recruteurs que de candidats. Je n'aime pas trop, je ne suis pas fan de généralisation dans la recherche d'emploi, dans le monde du recrutement général, parce que je trouve que c'est très, très, très complexe. Donc déjà, partant de ce postulat-là, moi, je dirais que c'est aussi à nous. de me retrouver, que je responsabilise beaucoup les femmes, je nous responsabilise beaucoup les femmes, les gens en général. Et je pense que c'est aussi à nous de poser un petit peu le cadre. C'est à nous aussi de poser le cadre, c'est-à-dire que le recruteur qui pourrait potentiellement essayer de nous recruter à une valeur, pas à notre juste valeur, si on revient sur le podcast, c'est peut-être parce qu'on lui donne aussi cette autorisation-là. C'est peut-être parce qu'on n'a pas su lui montrer ce qu'on pouvait réellement apporter. C'est peut-être parce qu'on n'a pas su, c'est peut-être parce qu'on ne connaît pas justement notre juste valeur. Ou c'est peut-être parce qu'on ne sait pas comment illustrer cette juste valeur-là. Donc, je pense que si on en arrive là, c'est aussi parce que certaines femmes laissent ça passer. Donc, et je ne dis pas que c'est bien ou que ce n'est pas bien, parce qu'on n'a pas toutes les mêmes besoins. Donc ça, j'entends parfaitement. Mais par contre, moi, j'ai la quasi-certitude qu'on ne peut pas. ne peut pas généraliser et dire que tous les recruteurs, lorsqu'ils sont en face de des femmes qui reviennent d'une longue pause, ils vont forcément faire leur maximum pour qu'elles ne soient pas payées à leur juste valeur. Moi, je ne suis pas du tout d'accord avec ça. Et comme je dis, c'est vraiment à nous de prendre le lead, de prendre notre responsabilité déjà pour, premièrement, connaître notre juste valeur et deuxièmement, mettre en place des actions pour être rémunérées à cette juste valeur-là. Et quand je parle d'action, je le dis toujours, c'est comme en amour. des mots c'est bien. Non mais c'est vrai, dire que je suis la plus compétente, je suis la plus X, la plus Y, ça c'est bien. Nous ce qu'on veut c'est des preuves. On veut des actions, on veut des preuves. Donc si vous dites que vous êtes la meilleure marketeuse sur le marché, il faut que lors de l'entretien vous rameniez des éléments qui montrent les actions marketing que vous avez mis en place par le passé et qui vont apporter des résultats. Si vous revenez d'une longue pause, il faut que vous montriez que vous avez pu avoir les compétences en question. Et n'hésitez pas, même après une longue pause, n'hésitez pas, je le dis toujours, même si ça aussi, on n'aime pas l'entendre, mais s'il le faut, si vous vous dites « je n'ai vraiment pas d'expérience sur ce domaine-là » , il va trouver un moyen d'avoir de l'expérience, même si c'est gratuit. Je pense que tu vas me tirer les oreilles par rapport à ça. Peut-être qu'on a une vision différente des choses. Non, non,

  • Insaff

    non, je te laisse terminer, mais je suis plutôt d'accord avec toi. Je te laisse terminer.

  • Chloé

    Je pense que ça concerne surtout les femmes qui veulent se retrouver. convertir ou les femmes qui veulent se lancer dans un domaine dans lequel elles n'ont jamais travaillé. Quand vous avez déjà de l'expérience, vous avez toujours une matière à montrer, à illustrer vos compétences. Mais quand vous n'avez pas d'expérience, souvent, vous faites un peu comme je dis, comme le coparleur qui va dire « Oui, mais faites-moi confiance, je suis je suis douée, je sais faire x, y, z. À ce moment-là, moi, ma recommandation, c'est toujours ça. Essayez d'avoir toujours des éléments factuels à montrer au recruteur. Toujours. C'est très, très, très important. et c'est en partie ce qui va vous permettre d'être payé à votre juste valeur.

  • Insaff

    Je suis complètement d'accord avec toi sur le fait qu'il faut absolument déjà se responsabiliser et de deux. Moi, tu sais, ça c'est mon mantra factuel, rationnel, responsabilité, c'est mon truc. Donc là-dessus, je suis complètement alignée avec toi Chloé. Maintenant, sur le fait de travailler gratuitement, alors il faut bien faire une distinction. Le gratuit, c'est le travail sans contrepartie. Quand tu veux prendre de l'expérience dans un domaine en particulier, par exemple, tu as été juriste pendant 20 ans, 20 ans de carrière, tu es fan de cybersécurité, et du jour au lendemain, tu veux te reconvertir dans la cybersécurité. Et là, tu proposes de faire un stage non payé dans un cabinet de cybersécurité, ben voilà, pour gagner en expérience. Alors, certaines personnes vont dire « Oh, attention, c'est non payé, donc c'est pas bien. » Non, c'est payé, mais pas en monnaie, c'est payé en expérience.

  • Chloé

    On est d'accord.

  • Insaff

    Donc, tu as une contrepartie qui est une contrepartie en nature. qui est très importante pour toi et alignée par rapport à ce que tu veux, c'est-à-dire entrer dans ce métier-là. Donc en fait, ce n'est pas une perte de temps, c'est un investissement. Et c'est super que tu aies donné cet exemple-là, parce que je trouve qu'il y a beaucoup de bruit autour de ce travail gratuit et il y a beaucoup d'almalgame. Donc le travail gratuit, c'est le travail qui est sans contrepartie ou avec une contrepartie qui n'est pas alignée avec vos priorités de vie ou vos objectifs de carrière. Ce n'est pas forcément toujours de l'argent. Des fois, il vaut mieux avoir de l'expérience que de l'argent parce que c'est ça dont on a besoin à date.

  • Chloé

    Tu l'as très bien défini, je ne peux que plus soigner ce que tu as dit à InSaf.

  • Insaff

    Je suis trop d'accord avec toi Chloé. Mais bon, il n'empêche Chloé que tu as dû le voir toi aussi dans ta pratique tous les jours. Il y a des femmes, il y a des hommes aussi, parce qu'il n'y a pas que des femmes, qui se sentent ultra vulnérables. Ils ont cette brèche dans l'estime d'eux-mêmes. Ils ont dû arrêter de travailler pendant un certain temps. Des fois ça n'a pas forcément été voulu. Des fois ça a été subi, notamment dans des cas de maladie, mais pas que. Et voilà, au moment où il y a un retour à l'emploi, il y a ce sentiment de grande vulnérabilité qu'ils ne savent pas comment gérer. Du coup, toi, comment est-ce que tu accompagnes tes clientes et tes clients qui se sentent vulnérables et notamment comment tu les aides à justifier ce trou de plusieurs mois ou plusieurs années pour qu'ils arrivent déjà à l'assumer et ils défendent au mieux leur CV ?

  • Chloé

    Alors, le terme justifié, je n'aime pas trop parce que j'ai le sentiment, moi je trouve que c'est un peu négatif. Quand tu dis tu te justifies, ça veut forcément dire que tu as fait quelque chose de mal et du coup, il faut que tu trouves un moyen de justifier la mauvaise chose que tu as faite. Donc, je ne dirais peut-être pas comment justifier un trou, mais comment mieux parler d'un trou de plusieurs années sur son CV. Sincèrement, je pense que les mots, c'est important. Et comme j'ai dit dès le début, c'est le problème, la problématique principale avec la pause. professionnelle, c'est tout ce qui se dit autour. Et c'est vraiment important de bien choisir les mots pour changer sa perception. Donc, comment mieux parler d'un trou de plusieurs années dans son CV ? Alors, la première chose que je vais... Le premier conseil que je vais donner, vous vous direz, oui, mais c'est un peu con parce que moi, j'ai déjà mon trou. Mais je pense que parmi les femmes qui nous écoutent, il y en a peut-être qui prévoient éventuellement qu'ils sont peut-être enceintes et qui prévoient de prendre un ranger maternité beaucoup plus long ou pas forcément, ou des femmes qui se disent, moi, je veux... à partir d'un an ou je ne sais rien, ou qui ont un proche qui est malade et qui veut l'aider pendant un certain moment. Mon premier conseil, c'est l'anticipation. Pour ceux qui sont déjà dans la situation, vous retiendrez pour la prochaine fois. Mais je pense que c'est important d'anticiper les choses. Et c'est souvent pour ça que c'est difficile de mieux en parler. C'est parce qu'on n'a d'abord pas pris la peine d'anticiper. Quand je dis anticiper, c'est si je sais que je pars sur une pause qui va mettre plusieurs mois, voire plusieurs années. il faut que je sois capable de réfléchir à, ok, si potentiellement à un moment je reviens sur le marché de l'emploi, comment est-ce que je vais pouvoir me servir de cette pause-là ? Donc ce conseil, vraiment, il sert à toutes les femmes qui prévoient de prendre une pause professionnelle. Donc déjà, anticipons les choses, réfléchissons à comment est-ce que je peux structurer cette pause-là pour qu'à mon retour, elle soit à 100% bénéfique pour moi, pour qu'à mon retour, je puisse en parler de la façon la plus sereine, de la façon la plus valorisante possible. L'anticipation, c'est vraiment ma première clé. Et maintenant, ma deuxième clé pour toutes les femmes qui sont déjà dans cette situation-là, c'est de se poser un peu et de faire le point. Parce que de toi à moi, Insa, j'ai le sentiment qu'on ne prend pas l'habitude de se poser. On ne prend pas l'habitude de revenir un peu sur... Je sais faire des choses. On ne prend pas l'habitude. On est tellement embarquée dans son quotidien, dans ses réflexes, dans ses habitudes de maman, éventuellement, où je donne maman, parce que c'est l'exemple le plus important. courant dans le cas d'une pause professionnelle, mais ça peut être toute autre chose. On ne se rend même pas compte, en fait, qu'on est juste des superwomen, littéralement. Donc, mon deuxième conseil concernant cette idée de mieux mettre en avant sa pause professionnelle, c'est de prendre le temps de réfléchir à, OK, concrètement, qu'est-ce que j'ai fait ? Ça peut être des choses de bateau, mais vous verrez que ces choses de bateau la peuvent illustrer. Je ne sais pas si tu l'as déjà vu passer une saff, mais il y a un CV qui, à un moment, circulait d'une femme, je crois, qui... qui dans la partie expérience avait mis justement qu'elle s'était occupée de ses enfants et elle avait listé pas mal de compétences qu'elle avait acquises. Moi, ça me fait rigoler à chaque fois. Mais on n'en est pas loin. C'est littéralement ça. C'est de se dire, OK, qu'est-ce que j'ai pu faire pendant cette course ? Quelles sont les compétences que j'ai pu développer ? Et comment est-ce que, quand on y réfléchit, je peux faire un lien avec ce que je vise aujourd'hui ?

  • Insaff

    Je ne peux que plus soigner moi aussi, Chloé. En fait, c'est exactement le conseil que je donne tout le temps. Tu vois, par exemple, moi, je donne tout le temps comme conseil à mes clientes, celles qui sont mamans, qui ont pris des pauses, peu importe la durée de la pause. Je dis toujours, mais en fait, en réalité, il n'y a pas un moment où tu es maman et tu n'es plus maman. À partir du moment où tu donnes la vie, tu es de toute manière tout le temps maman. Même des femmes qui n'ont pas donné la vie sont mamans. À partir du moment où tu acceptes la parentalité, tu es maman pour toute ta life. C'est fini. C'est un label que tu as à vie de toute manière. Et donc ? En réalité, quand tu as pris du temps pour t'occuper de tes enfants, peu importe la durée de ce temps-là, tu n'as pas que fait la lessive et préparé des menus pour manger. En réalité, pour plusieurs femmes au foyer, ce qu'elles sont, c'est chefs de projet. Elles font de la gestion de crise. Elles arrivent à gérer émotionnellement des enfants qui ont 3 ans, 2 ans et 8 ans. Autant te dire que les Jean-Michel qui ont 55 ans, c'est du pipi de chat pour elles. tellement elles ont acquis des capacités de négociation, d'arbitrage, de gestion de projet, d'événementiel. Enfin, tu vois, vraiment, quand tu deviens parent... Tu te rends compte à quel point tu es obligé d'être, mais Shiva, multipotentiel, et tu es vraiment sur tous les fronts. Donc en réalité, moi le conseil que je donne à mes clientes qui se sont arrêtées parce qu'elles se sont occupées de leur famille, c'est de leur dire, ok, exactement comme toi, dresse toutes les situations dans lesquelles tu as dû apprendre sur le tas, développer de nouvelles compétences, etc. Et pareil, tu vois, je pense notamment aux femmes d'expat, les femmes d'expat, quand elles partent pour suivre leur conjoint à l'étranger, Le conseil que je leur donne, c'est qu'en général, tu ne restes pas à la maison à tourner les pouces ou à boire des smoothies et faire des cours de yoga. Il faut arrêter, ce n'est pas vrai. Il y en a quelques-unes, mais c'est quand même l'infime minorité. La plupart du temps, elles sont énormément bénévoles. Elles font partie d'assos, d'assos de parents d'élèves, d'assos de femmes, d'assos de X, de Y, de Z. Donc, il y a beaucoup de travail bénévole. Et je leur donne toujours comme conseil, tu mets ce travail bénévole dans ton CV, tu listes les compétences, etc. Et puis pour les malades, là j'aurais vraiment celles qui sont des survivantes de la maladie. Et je serais curieuse d'avoir ton conseil Chloé, parce que je pense que tu dois en avoir de très bons et de meilleurs que moi d'ailleurs. Moi je leur dis toujours d'arriver en ayant cette conviction que c'est des survivantes et donc des warriors. Si vous avez su faire face à la maladie, vous pouvez faire face à tout. C'était l'épreuve la plus dure de votre vie en fait. Donc à aucun moment tu ne laisses zéro levier à une personne en face de toi pour te rabaisser. Et c'est ça la posture. Tu reviens d'entre les morts, en fait. Donc, il est hors de question de ne pas assumer cette couronne et ce label que tu as obtenu, même pas que tu viens d'avoir, mais que tu as obtenu au coup de ta vie. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Chloé

    C'est super intéressant, ce point. Et c'est vrai que, pour le moment, on n'avait pas trop abordé le point des femmes qui reviendraient d'un arrêt maladie, notamment. Et tu l'as très, très bien dit, Moussa. Ce sont des warriors. En fait, à partir du moment où tu as survécu à ça, j'ai envie de te dire... En fait, toute ta perception de toute façon change. Il n'y a plus rien de grave. On parlait de danger, de gravité tout à l'heure, mais en réalité, quand tu reviens d'un arrêt de maladie longue durée comme ça, il n'y a plus rien de grave. Moi, ce que je pourrais donner comme conseil à ces femmes-là, et je pense que c'est peut-être le risque, c'est d'utiliser cette pause-là, cette pause maladie un petit peu, pour essayer de... Je ne vais pas dire faire pitié, mais pas loin, pour s'apitoyer un peu sur son sort. Vous savez, comprenez-moi, j'ai eu des difficultés, j'ai dû passer plusieurs séjours à l'hôpital, j'ai dû aider mon père qui était malade. En fait, pour moi, c'est vraiment ça le principal risque que je vois et la principale erreur aussi que je vois dans le discours des femmes qui sont dans cette situation et que j'ai déjà pu accompagner. Moi, je pense que ce point-là, il n'est abondé que si le recruteur en parle. Si le recruteur n'en parle pas, ça ne sert à rien de raconter. raconter ce parfois que vous êtes passé. En plus, ça va vous rendre émotive. Si je prends le cas de l'entretien d'embauche, en parler va vous mettre dans un état de stress. Donc, ne tendez pas la perche. Ça vaut pour ces femmes-là, mais ça vaut pour tout en général. Ça vaut pour la pause professionnelle en général. Ne tendez pas la perche. Donnez suffisamment d'informations pertinentes et percutantes pour le poste. Posez suffisamment de questions pour ne pas vous retrouver à parler des choses qui pourraient potentiellement vous mettre en malade.

  • Insaff

    J'ai envie de t'applaudir, Chloé. Franchement, je t'applaudis avec mes deux mains et mes deux pieds parce que c'est hyper pertinent comme conseil. Hyper pertinent. C'est vrai qu'on part du postulat, et moi, je le vois, même moi, des fois, je fais cette erreur-là, tu vois. Mais on part du postulat que c'est quelque chose qu'il faut justifier. Tu l'as dit tout à l'heure. Les mots, c'est hyper important. Parce qu'à partir du moment où on pense qu'il faut justifier, tu penses que tu dois expliquer quelque chose d'anormal. Et tu dois le rendre normal. Donc, tu tritures les... l'esprit et le cerveau dans tous les sens pour apporter de la normalité dans une situation qui te semble anormale. Alors que si tu changes complètement ta manière de réfléchir en disant, ce n'est pas une situation anormale, je ne dois de compte à personne, je suis en train de passer à un entretien de recrutement où on parle de ma vie professionnelle, je vais parler de ma vie professionnelle et donner suffisamment envie pour que la conversation s'arrête là et qu'elle ne glisse pas sur ma vie perso, ou en plus je vais me sentir vulnérable, émotive, etc. Donc, non, non, mais c'est un super, super conseil. Mais Chloé, c'est pour ça que je t'ai invitée.

  • Chloé

    Ah, merci. C'est aussi pour ça que j'ai accepté l'invitation et que je me sens très, très bien. J'espère que toutes les femmes qui écoutent ce podcast à cet instant se sentent aussi bien que nous.

  • Insaff

    Non, mais c'est sûr. Elles vont se sentir encore mieux que nous, je pense. Tu me donnes une transition parfaite pour donner des clés hyper concrètes aux auditrices aujourd'hui qui vont écouter cet épisode. Comme je disais. Chloé, c'est pour ça que je t'adore et c'est pour ça que je t'ai invitée. C'est parce que tu es hyper pratico-pratique, tu es vraiment dans le concret. Et moi, en fait, c'est le langage que je comprends. Le concret, c'est mon langage de l'amour, tu vois. Là, l'objectif, c'est que je vais te poser plusieurs questions et à chaque fois, j'aimerais bien que tu me donnes trois tips, trois conseils. Si ce n'est pas trois, ce n'est pas grave, mais des choses qu'il faut impérativement savoir, des tips qu'il faut mettre en pratique, etc. Donc, go, c'est parti. On a vu que certaines femmes et certains hommes d'ailleurs, il n'y a pas que les femmes, se sentent un peu vulnérables au moment où il faut qu'ils parlent de leur période d'inactivité. Si tu pouvais me donner trois tips pour qu'ils puissent retrouver instantanément confiance en eux, quels seraient-ils par exemple ? Je n'ai pas confiance en moi parce que sur ce sujet-là, je ne me sens pas suffisamment sécure. Est-ce que tu aurais des tips à mettre en pratique immédiatement, instantanément pour retrouver ne serait-ce qu'un semblant de confiance en soi et d'estime de soi ?

  • Chloé

    Super intéressant. Alors le premier tip du coup ce serait, j'en ai parlé un petit peu tout à l'heure, le fait de se rendre compte de son bagage intellectuel, à quel point on est talentueux. Et si on a des doutes par rapport à ça, il faut se former. C'est aussi simple que ça. Si on sait qu'on aura besoin dans le cadre de notre travail d'utiliser un logiciel qu'on ne maîtrise pas, on se forme. Il n'y a rien de mieux pour gagner confiance en soi que d'avoir des compétences en fiscales. Donc premièrement, il faudrait prendre conscience de tout ce que vous avez comme bagage intellectuel et pas que d'ailleurs, comme bagage de façon générale. Mon premier conseil... Mon deuxième conseil pour avoir confiance en soi, et ça, franchement, je pense que ça marche vraiment du tout. Je l'ai dit tout à l'heure, j'ai été sept ans commerciale et c'est vraiment grâce à ça, je pense que j'ai terminé première sur 35 commerciaux en France dans l'entreprise dans laquelle je possède. C'est qu'il faut savoir ce qui est attendu de vous. Il faut connaître la personne en face. Si vous savez ce que la personne attend, ce sera tellement facile de vous mettre en avant. Et puis, ce sera d'autant plus facile d'avoir les bons mots. d'utiliser les bonnes compétences, qu'il faut savoir qu'est-ce qu'on attend de moi. Par rapport à ce qu'on attend de moi, qu'est-ce que je sais déjà faire ? Qu'est-ce que je fais très bien ? Et qu'est-ce que je ne sais pas faire ? Et pourquoi je dois m'améliorer ? Parce que c'est bien de dire je ne sais pas faire ça, mais n'arriver pas à un entretien en disant je ne sais pas faire. Voilà, vous faites avec, je ne sais pas faire, je ne sais pas faire. Non, je ne sais pas faire. Je sais que vous en avez besoin et j'ai déjà fait des recherches pour savoir comment est-ce que je vais pouvoir me former sur cette chose-là. Si vous dites ça en recrutant un entretien, vos points faibles deviennent des plus grands. premièrement, comme j'ai dit tout à l'heure, se rendre compte du bagage qu'on a ou se former si on manque de compétences. Deuxièmement, savoir ce qu'on attend de nous. Et mon troisième conseil, pour vous prendre confiance en soi, c'est de montrer ce qu'on sait faire. Ça rejoint ce que je disais tout à l'heure. Les paroles, non, on n'en veut pas des paroles en l'air. J'aime trop l'exemple de l'amour. Moi, je suis une grande loveuse, donc à chaque fois quand mes clients font comme si je ne comprenais pas, je dis bon, allez, on va remettre, on va prendre un exemple terrain, on va parler de votre mec. Donc, montrez ce que vous savez faire. Ne dites pas, montrez. On veut des preuves. Si vous faites ces trois choses-là, non seulement vous reprenez confiance en vous, mais en plus, vous donnez à la personne en face confiance. Vous permettez à la personne en face de vous faire confiance également. Mais si vous-même, c'est sûr que si vous-même, vous n'avez pas confiance en vous, ce sera très, très, très difficile de convaincre la personne.

  • Insaff

    J'adore. Franchement, hyper concret, hyper précieux. Merci beaucoup, Chloé. J'aimerais juste ajouter quelque chose, mais vraiment tout ce que tu as dit, c'est déjà parfait. mais c'est juste... En fait, il y a plein d'études neuroscientifiques qui disent que le cerveau a besoin de preuves sur le sujet de la confiance en soi. Et nous, on parle de la confiance en soi comme d'un sujet hyper général, mais on peut avoir confiance en soi pour faire du vélo, mais pas pour cuisiner par exemple, tu vois. On peut avoir confiance en soi pour élever six enfants, mais pas confiance en soi pour chanter devant 15 personnes lors d'un karaoké, etc. On peut continuer comme ça à l'infini. Donc comme tu l'as très bien dit Si à un moment donné, tu te rends compte qu'en fait, si tu n'as pas confiance en toi, c'est parce que tu as l'impression de ne pas avoir les compétences. Mais arrête de pleurer sur ton sort. Arrête de dire, je n'ai pas les compétences, je n'ai pas les compétences. Va te former. Va te former. Une fois que tu as formé, c'est bon, on a coché, on a confiance en soi. Personne n'est sorti du ventre de sa mère en sachant faire un bœuf bourguignon. j'ai pas confiance en moi pour faire un bœuf bourguignon mais je regarde la recette je me forme, je le fais 2-3-4

  • Chloé

    une, deux, trois, exactement, ça ne marchera peut-être pas au bout de la première fois, au bout de la troisième peut-être qu'il faudra dix fois pour toi peut-être qu'à une autre personne il faudra le refaire trente fois mais tu n'arrêtes pas tant que tu ne fais pas le bec bourguignon le plus parfait qu'il soit, tu n'arrêtes pas et true story,

  • Insaff

    tu sais franchement true story Chloé parce que moi pendant longtemps je n'avais pas confiance en moi sur la cuisine j'avais cette espèce de narratif dans ma tête qui me disait, tu n'es pas bonne en cuisine tu n'es pas bonne en cuisine et un jour je me suis dit, et un jour c'est venu d'un défi J'ai un copain qui m'a mis au défi de faire à manger. Et j'ai dit, tu sais bien que je vais le relever, ce défi. Et j'ai fait un super bœuf bourguignon. Et depuis maintenant, je sais être super bien cuisinée. J'ai plein de recettes de cuisine. Mais ça a disparu, ce manque de confiance en moi sur la cuisine.

  • Chloé

    Tu vois qu'une saffronne en revient à l'amour. On en revient à ce sujet. Pour parler de la...

  • Insaff

    Pareil, je vous fais une petite confidence. Mon mari, à l'époque où on sortait ensemble, il n'était pas encore mon mari, il me disait « Ah, mais je t'aime, ma chérie. » Je lui disais « Arrête, arrête, arrête. Elle est où la bague ? » Moi aussi, je t'aime. Le jour où tu m'achèteras une bague, on pourra dire que tu m'aimes vraiment. Mais là, c'est des paroles pour moi. Elle est où la bague ?

  • Chloé

    On veut les actions, on veut les preuves.

  • Insaff

    Là, on déconne et tout, mais en fait, c'est vrai, tu as raison, Chloé. Tout ce qu'on dit là, ça se réplique et duplique sur tous les pans de notre vie. On continue avec les conseils, Chloé.

  • Chloé

    Go, Insaf, je suis prête.

  • Insaff

    Donc là, tu nous as donné trois tips pour reprendre confiance en soi instantanément. Maintenant, Chloé, est-ce que tu pourrais nous dire les trois choses principales qu'une femme ou qu'un homme, d'ailleurs, qui a été éloigné du marché de l'emploi et qui fait un retour sur le marché de l'emploi, doit savoir impérativement avant de se lancer et avant de lancer ses recherches ?

  • Chloé

    La première chose, c'est le projet professionnel. J'en ai parlé un petit peu tout à l'heure. Je pense que le fait que je répète beaucoup de choses, ça montre quand même que je suis alignée avec ce que je dis. Et on dit que la répétition est mère de l'enseignement. Donc, j'espère, mesdames, qu'à force de réentendre ce qu'Insaf et moi on vous dit, j'espère que juste après ce podcast-là, vous serez on fire. Donc, la première chose, c'est le projet professionnel. Clarifier son projet professionnel. Vous devez absolument savoir où vous voulez aller avant de vous lancer dans une recherche d'emploi. La deuxième chose, c'est l'enquête métier. Il faut savoir ce qu'on attend de vous. Si vous savez où vous voulez aller, mais que vous ne savez pas ce qu'il faut pour aller où vous voulez aller, ce sera compliqué. Donc, faites cette enquête métier, faites des recherches, servez-vous d'offres d'emploi qui existent déjà pour le poste que vous visez, échangez avec les personnes qui occupent déjà le poste que vous visez. Faites cette enquête-là parce que ça va vous faciliter la tâche et surtout, ça va accélérer votre recherche d'emploi. Et la troisième chose que vous devez absolument savoir, c'est Quelle est la stratégie que je veux mettre en place ? Parce que tout ce qu'on peut dire, si derrière, vous vous lancez sans stratégie, vous n'aurez pas de résultat. Et quand je dis quelle est la stratégie, en fonction du poste que vous visez, en fonction du secteur d'activité que vous visez, en fonction de l'environnement dans lequel vous souhaitez évoluer, ça peut être, moi, il faut que j'aille à fond sur le réseau, parce que dans ce secteur-là, ça marche au réseau. Ça peut être, moi, ce secteur, c'est que des offres d'emploi. Ça peut être, dans ce secteur-là, il y a énormément de salons de l'emploi. il faut que je me lève de mon canapé et que je sorte réseauter, que j'aille participer à des salons, à des conférences ou des choses comme ça. Donc, quelle est la stratégie ? Généralement, je recommande de faire un petit mix un peu de tout ça, mais en fonction des secteurs d'activité, il y a des outils, il y a des stratégies qui sont plus pertinentes que d'autres. Donc, les trois choses à savoir, si je résume, c'est mon projet pro, l'enquête métier, ce qu'on attend de moi et comment je vais mettre en place ma recherche d'emploi, la stratégie que je vais utiliser.

  • Insaff

    Stratégie, stratégie, stratégie, il n'y a que ça qui paye. Je suis tellement d'accord avec toi. Tellement, tellement d'accord avec toi. Encore un autre conseil. J'ai une autre question sur laquelle j'aimerais avoir ton conseil. Quelles sont les trois choses qu'on doit impérativement faire si on veut réussir à décrocher facilement et rapidement un poste ? Donc là, on a vu comment reprendre confiance en soi, qu'est-ce qu'on doit savoir, et maintenant, émettons l'hypothèse. Et t'as le droit de me dire, une soeur, arrête de rêver, je décroche un poste rapidement. Ça peut arriver, mais c'est pas le loto tout le temps. Par Noël, il passe une fois dans l'année. Mais en gros, voilà, je viens de rentrer, j'ai un accident de la vie, je dois me séparer de mon mec ou je dois divorcer, je touche du bois et je dois retrouver rapidement un job. Quelles sont les trois choses que je dois impérativement faire si je veux décrocher facilement et rapidement un job ? D'après toi.

  • Chloé

    Facilement, on le retire de ta phrase parce qu'il n'y a rien de facile dans la vie. C'est bien le dire. Ah non, non, non. Il faut rassurer. Comme disent les Américains, il n'y a rien de facile. Je pense qu'il faut arrêter de pendurer vos gens. La recherche d'emploi, je dis que c'est un métier à part entière. Il n'y a rien de facile dans la recherche d'emploi. Ce n'est pas pour rien qu'il y a des personnes qui sont formées à ça et dont c'est le métier, comme moi, par exemple. Donc, non, il n'y aura rien de facile. Par contre, en effet, il y a des choses qui peuvent accélérer votre recherche d'emploi. Je vais te donner trois choses, mais je pense que la liste peut être beaucoup plus longue. plus longue que ça, mais s'il y a les trois choses sur lesquelles moi je mettrais l'accent, la première chose, il n'y a pas d'ordre dans ce que je dis, la personnalisation. Ne postulez que si votre candidature est personnalisée. Ne postulez que si vous avez un interlocuteur, que si vous savez à qui vous adressez. Arrêtez de répondre sur des sites, à des offres d'emploi comme ça, à des personnes de l'amitié. Il faut personnaliser votre candidature à une entreprise, à un interlocuteur précis. Plus vous faites ça, plus vous aurez des retours et plus vous aurez des entretiens d'engagement. La personnalisation, c'est... c'est mon premier conseil. Mon deuxième conseil, c'est le réseau. Et ça, on n'aime pas. Mais je me dis, mais comment vous pouvez ne pas aimer ce que vous avez ? Et ouais, mais je n'ai pas de réseau. Non, mais tout le monde a du réseau. Tout le monde a du réseau. Parlez de votre recherche à qui vous l'entendez. Parce que vous ne savez pas, en fait, qui va pouvoir vous ouvrir des portes. Si vous avez des histoires que je peux vous raconter, d'opportunités qui sont tombées, mais vraiment de nulle part. Donc, n'hésitez pas à parler de votre recherche d'emploi. Servez-vous de votre réseau pour... votre recherche d'emploi. Donc ça, c'est mon deuxième conseil et mon troisième conseil. Et ça, je pense que les femmes qui nous écoutent vont me chercher sur les réseaux pour me tirer les oreilles, mais il faut dire ce qu'il y a. Communiquer sur LinkedIn. On est en 2025, les filles. On est en 2025. Vous ne pouvez pas. J'ai encore des personnes, des abonnées sur Insta qui me disent qu'ils ne sont pas sur LinkedIn. Je dis, mais vous me suivez sur Insta pour la recherche d'emploi et vous n'avez pas de compte LinkedIn. Ce n'est pas possible, en fait. Communiquer sur LinkedIn. Plus de 30 millions de Français. Sur LinkedIn, si on parle du cas de la France, c'est plus de 85% des actifs français. C'est plus de 99% des recruteurs en France qui utilisent LinkedIn. Et vous, vous dites, oui, mais moi, non, mais des fois, j'ai envie de tirer les oreilles. Franchement. Donc, mon troisième conseil, c'est ça. Communiquer sur LinkedIn. Quand j'étais salariée, ils savent, je ne communiquais pas sur LinkedIn. Moi, il n'y avait personne pour me dire ce que je devais faire. Donc, je ne communiquais pas sur LinkedIn, mais j'avais un profil qui était complet. Et rien qu'avec ça, je recevais des messages très régulièrement. Donc, même si vous dites, ouais, moi, je n'ai pas forcément envie de communiquer, il faut déjà vous assurer que l'image que vous renvoyez sur LinkedIn, quand on sait votre prénom et votre nom sur Insta. Si on tombe sur votre profil LinkedIn, assurez-vous qu'on a une bonne première impression. Donc déjà, remplissez, commencez par ça. Créez un profil LinkedIn si vous n'en avez pas et remplissez-le. Le reste viendra après. Pour ceux qui veulent vraiment accélérer, c'est la communication. Parce que si vous communiquez sur LinkedIn, les opportunités viendront à vous. Et là, on n'est plus dans la même posture. On n'est pas dans une posture de je recherche un emploi. On est dans une posture de je choisis, je vais, parce que les opportunités viennent à moi. Donc voilà, vraiment mes trois conseils. Pas pour décrocher un job facilement, non, parce qu'il n'y a rien de facile dans les trois choses que je viens de vous disquer. Mais par contre, pour décrocher un job rapidement, efficacement. Voilà, vous les avez les trois conseils.

  • Insaff

    Mais écoute, ils sont en or. Franchement, un grand merci, Chloé, parce que c'est rempli de bon sens ce que tu dis. Ce que tu nous partages, c'est vraiment de l'or en barre. C'est rempli de bon sens. Et tu vois, pour rebondir sur ton dernier conseil, soyez visible sur LinkedIn, ayez un LinkedIn, etc. Ça, c'est un vrai sujet féminin. c'est que On n'ose pas, on a peur, on se dit « Ah, mais machin, il va voir que je cherche un job, mais ma voisine, elle va se moquer de moi, mais machin, bidule. » Et en fait, c'est vrai qu'on se laisse rapidement embourber et piéger par le « quand dira-t-on » , par l'image qu'on va renvoyer, par l'image qu'on croit qu'on va renvoyer, par le jugement et le regard d'autrui. Et en fait, juste un truc, les filles, il y aura toujours quelqu'un pour se foutre de notre gueule. Et toi et moi, Chloé, on le sait, parce qu'on est vraiment des personnalités publiques. Il y aura toujours quelqu'un pour nous dire que ce qu'on raconte, c'est de la merde. Il y aura toujours quelqu'un pour nous dire qu'on est moche. Il y aura toujours quelqu'un pour nous dire que si ça ne va pas ou machin. Il y aura toujours quelqu'un pour remettre en question nos compétences. Il y aura toujours un casseur de couilles pour venir nous casser les couilles. Quand je t'avais dit qu'on était nature peinture sur ce podcast, c'était vraiment vrai. Mais vraiment, et ça sort vraiment du fond du cœur, il y aura toujours quelqu'un pour vous dire que ça ne va pas, pour vous juger, etc. On s'en fiche. Mettez votre couronne et offrez-leur le best show ever. Soyez la meilleure de vous-même et communiquez, etc. D'ailleurs, sur LinkedIn, j'ai une question qui est hyper pratico-pratique, Chloé. On voit beaucoup de gens mettre cette espèce de label « open to work » . Est-ce que toi, tu le conseilles ou pas ?

  • Chloé

    Ça, c'est un débat sans fin. Alors, je ne vais pas dire que je le déconseille parce que, oui, c'est un label qui permet en effet de dire aux recruteurs que vous êtes ouverts. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que c'est un label qu'on peut rendre visible uniquement aux personnes qui recrutent. Donc, moi, c'est plus ça que je recommande, en fait. Parce que certains recruteurs, en effet, ils vont faire le tri des profils par rapport à la disponibilité immédiate des candidats. Donc, stratégiquement parlant, c'est intéressant. Par contre, si c'est pour le rendre visible à toute la communauté LinkedIn, moi, je ne suis pas forcément pour. Mais uniquement niveau stratégie, pour que les bonnes personnes aient l'information, là, oui, je dis oui, je n'ai rien contre.

  • Insaff

    Voilà, vous avez compris. Allez suivre Chloé, parce que franchement, si vous êtes en recherche d'emploi, elle a tous les tips, elle a réponse à tout. Et vraiment, ce qui est formidable, tu sais, tout à l'heure, ma question, c'était les choses qu'on doit faire, qu'on doit impérativement faire si on veut trouver un job rapidement. Mais en fait, je pense que c'est te suivre, Chloé. Te suivre. Est-ce que c'est une de tes formations ou en tout cas, voilà, suivre l'un de tes enseignements ? Parce que la réalité, c'est qu'avec tout ce que tu nous partages, ne sera-ce que dans un podcast. Je n'ose même pas imaginer ce que tu partages auprès de tes clients et de tes étudiants et étudiantes. Et vraiment, en réalité, tu nous fais gagner un temps de dingue par rapport à l'investissement. Non, mais c'est vrai. En fait, tu te dis, je ne sais pas à quel prix sont tes formations, mais même si elles sont, j'imagine, 5 000 euros, tu te dis, mais en fait, à 5 000 euros, je paye pour avoir un espèce de fast track pour obtenir le job que je veux, aux conditions que je veux. au salaire que je veux. Tu as compris où je vais t'emmener.

  • Chloé

    Bien évidemment. Et juste, mes formations sont un chouïa plus accessibles que ça.

  • Insaff

    Voilà. De toute façon, on va donner toutes les informations en fin d'épisode et vous aurez tous les liens dans les notes de l'épisode. Donc voilà, si vous voulez acheter des formations ou suivre Chloé ou découvrir un peu plus sur son travail, vous n'aurez plus qu'à aller dans les notes de l'épisode. On va tout vous mettre tellement c'est hyper précieux tout ce qu'elle partage.

  • Chloé

    Merci.

  • Insaff

    Chloé, tu le sais, ma spécialité, c'est la moula Voilà, ma spécialité, c'est la négociation de salaire. Et il y a un sujet qui revient tout le temps quand j'accompagne des clientes sur le sujet de la négociation de salaire, notamment la négociation du salaire d'entrée. Lorsqu'elles ont été éloignées du marché de l'emploi pendant un certain temps, peu importe la durée, mais la vraie question pour celles qui ont été absentes pendant longtemps, c'est de me dire INSAF. J'ai 40 ans, ou j'ai 45 ans, ou j'ai 35 ans, bref, j'ai un certain âge, et je ne peux pas maintenant revenir à un salaire de junior. Et c'est une réalité. Il y a beaucoup de femmes qui ont, par exemple, 10 ans d'expérience ou 5 ans d'expérience, elles arrêtent de travailler, soit pour s'occuper de leur vie, soit pour des raisons de maladie, soit aussi des fois c'est pour lancer leur projet entrepreneurial. Elles ont un side project, elles ont un rêve, elles se donnent toutes les chances d'y arriver. La vie fait qu'elles sont obligées de retourner sur le marché de l'emploi et redevenir salariées. Et elles te disent, en fait, je trouve des jobs, mais tous les jobs que je trouve, c'est des jobs qui sont payés comme une junior. Mais moi, je ne suis pas une junior. Qu'est-ce que tu réponds à ça, toi, et quels seraient tes conseils pour ces femmes-là ?

  • Chloé

    C'est super pertinent et super intéressant, ta question. Pourquoi ? Parce que je pense qu'il est aussi important de redéfinir c'est quoi un profil junior. Parce que je pense qu'on part... Et là, je parle principalement des femmes, donc des exemples que tu donnais. On parle du principe où on a un certain âge, donc on n'est pas junior. En fait, on peut avoir 50 ans et être junior dans le poste qu'on vise. Donc, la première question à se poser, c'est déjà ça. C'est OK, j'ai 10 ans d'expérience par le passé. J'ai fait une pause de 10 ans. Aujourd'hui, je reviens pour faire autre chose. Excuse-moi, mais tu es junior. Je veux dire, à partir du moment où tu n'as pas de l'expérience dans le poste que tu vises, que tu aies 60 ans, que tu aies 20 ans, tu es junior. ce poste-là, donc oui, tu auras un salaire de junior parce que... la base des salaires, en fait, sur le nombre d'années d'expérience pour le poste et les compétences qu'on a pour le poste. Donc, ça, c'est une première chose à clarifier avec ces femmes-là. Donc, il faut bien se poser la question de est-ce que mes années d'expérience que j'ai eues par le passé, elles sont liées au poste ou pas ? Si elles sont liées au poste, alors c'est très, très compliqué. Et si vous me dites que vous étiez, je ne sais pas, comptable, on va prendre le cas d'une comptable, vous étiez comptable il y a cinq ans, vous avez fait une pause de cinq ans et vous arrivez aujourd'hui avec... vous l'avez fait pendant 10 ans par le passé, vous n'allez pas me dire que si vous visez exactement le métier de comptable avec vos 10 ans d'expérience, vous n'allez pas avoir un salaire de jeu, c'est pas possible. Et puis, de toute façon, il faut aussi partir du principe que pendant la durée de votre période de pause professionnelle, forcément, avec l'inflation, les salaires augmentent. Voilà, vous n'allez pas vous retrouver, c'est impossible que vous soyez à la même base, ou en tout cas que la moyenne salariale soit la même qu'il y ait 5 ou qu'il y ait 10 ans en arrière. Déjà, c'est pas possible. Je pense que la principale difficulté, c'est qu'on se considère senior parce qu'on a un certain âge, mais pas parce qu'on a l'expérience nécessaire pour le poste. Donc, ma première chose, c'est refaire le point sur est-ce que vous êtes vraiment junior ? Est-ce que vous êtes expérimenté ? Est-ce que vous êtes senior dans le poste que vous visez ? Premier conseil. Mon deuxième conseil, c'est un peu ce que je disais tout à l'heure. C'est, il faut, quand vous dites, j'ai un salaire de junior, est-ce que... vous avez vraiment fait les bonnes recherches. Est-ce que vous êtes sûr que ce que vous considérez comme un salaire de junior, c'est réellement un salaire de junior ? Peut-être que ce n'est pas suffisamment payé pour vous, mais peut-être que pour ce type de métier-là, c'est comme ça. C'est la moyenne salariale dans ce secteur d'activité, dans ce métier. Des fois, il suffit juste de changer de secteur d'activité. Des fois, vous pouvez faire exactement le même métier, mais dans la pharma, c'est payé différemment que si vous le faites dans le social, dans le public ou dans l'agroalimentaire. Il faut aussi faire attention à ça, c'est que si vous avez certaines exigences salariales, il faut réfléchir à quelles sont les choses autour qui vont me permettre de maximiser mes chances d'atteindre ces exigences salariales. Donc, ça peut être le nombre d'années d'expérience, ça peut être le niveau de compétence que vous avez, ça peut être le type de secteur d'activité que vous visez, ça peut être la localisation. Si vous bossez en Ile-de-France, forcément, les salaires ne seront pas les mêmes que si vous êtes à Amiens ou au fin fond de la Creuse. Il faut faire attention à tout ça. et puis on parle beaucoup de salaire, de salaire, de salaire. Mais quand vous revenez d'une pause professionnelle, peut-être que vous avez aussi, je ne sais pas, cette envie de faire les choses différemment. Peut-être que cette pause-là vous a fait repenser le monde du travail. Peut-être qu'il y a des choses qui, aujourd'hui, vous semblent plus importantes que juste le fait d'avoir un bon salaire. Ça peut être notamment de faire du home office, de faire du télétravail. Ça peut être le fait d'avoir un petit peu plus de jours de RTT. Ça peut être le fait de négocier un véhicule de fonction. Moi, je ne sais pas, mais il peut y avoir ces choses-là. ces à-côtés qui finalement ne sont pas financiers mais que vous devez prendre en compte dans le calcul de votre enveloppe salariale ou en tout cas de vos ambitions salariales. Donc je pense que si on revient sur le « est-ce que je suis junior, est-ce que je suis senior dans le poste que je vis ? Est-ce que j'ai les compétences ou pas pour faire le métier que je vis ? Est-ce que la valeur que je pense mériter, est-ce que c'est la valeur du marché ? » Des fois, c'est même en dessous. Donc, il faut bien s'aligner minimum. On n'est pas là pour se brader. Ne jamais, ne jamais. Et ça, tu le diras mieux que moi, ne jamais accepter une proposition salariale sans négocier. Ne faites pas comme moi, j'ai fait par le passé. Mais jamais, au grand jamais. Et derrière, avoir tous les arguments et derrière, penser aussi à tous ces accords-là. OK, si je n'ai pas pu aller choper le salaire que je voulais, qu'est-ce que j'anticipe ? Si demain, dans le cadre de ma négociation, je ne peux pas choper le salaire que je veux, est-ce qu'il y a des choses qui, en soi, au fond de moi, me sont plus importantes que je vais pouvoir choper ? Donc, ne dites pas non juste parce que vous n'êtes pas aligné avec la proposition salariale. Dites non parce que l'ensemble, le package salarial, ne correspond pas à vos attentes, à vos ambitions. Et à ce que vous méritez. J'insiste sur ce que vous méritez. Parce qu'on peut avoir de grosses ambitions, mais si on n'a pas les moyens de ces ambitions, et si on ne mérite pas ces ambitions-là, ce sera difficile.

  • Insaff

    Non, non, c'est parfait. Vraiment, c'est très, très bien. Franchement, bravo, Chloé, parce que c'est vrai que c'est des sujets touchy qu'on vient d'aborder là. Et tu vois, ce sujet de la négociation salariale après une période d'inactivité professionnelle, c'est un vrai sujet. Et c'est vrai que des fois, il y a ton égo qui se dit, mais j'ai 50 ans, je ne vais pas me faire payer comme quelqu'un qui en a 25. Ouais, tu as 50 ans, mais en même temps, tu n'as que deux ans d'expérience dans l'informatique, j'imagine, tu vois, où tu t'es arrêté au bout de trois ans. Donc oui, c'est vrai que c'est compliqué, même si tu as beaucoup de séniorité humaine. C'est vrai que d'un point de vue professionnel, c'est compliqué de dire que parce que tu as 50 ans, tu as 25 ans d'expérience dans le domaine. Maintenant, la réalité, comme tu disais, Chloé, c'est que moi, il y a un tips aussi que je donne toujours à mes clientes. c'est Si tu as un certain âge et que tu ne veux pas rentrer sur un salaire de junior, tu peux essayer d'aller chercher le salaire de mid, pas de senior mais de mid. Et pour chercher le salaire de mid, par contre, il faut qu'en face, mettre les compétences qui sont là. Et si ce n'est pas des hard skills, au moins des soft skills. Dire, voilà, effectivement, j'ai trois ans d'années d'expérience dans la compta, mais comme j'ai 50 ans, j'ai tel et tel soft skills, ce qui fait que ça justifie un salaire de mid plutôt que senior. Et bon, tout ça pour dire qu'en gros, vous voulez trouver un job et décrocher un job, allez voir Chloé, vous voulez négocier votre salaire, allez voir Insa. N'est-ce pas ?

  • Chloé

    On va aller à Insa. Tu as très bien résumé. Et franchement, tantôt que vous parlez, ça m'a fait penser à une chose que je pense que beaucoup trop de candidats oublient. Le recrutement, ce n'est pas de la charité. Ce n'est pas de la charité, ce n'est pas associatif. C'est un business. L'entreprise, c'est un business. Elle doit fonctionner. Donc, derrière, si vous voulez négocier votre salaire, il faut être sûr, en fait, qu'il faut montrer tout simplement que ce que vous allez apporter à l'entreprise va lui permettre de gagner beaucoup plus que ce qu'elle va vous donner à travers ce salaire. On n'est pas dans la charité, on ne va pas… Ce n'est pas parce que vous allez venir avec vos beaux yeux et dire « oui, mais regardez, moi, j'ai 50 ans » . Non, non, non. Ils savent, tu l'as très bien dit, c'est du factuel. Il faut être capable de dire… Et en fait, plus vous serez factuel, moins vous aurez besoin de négocier. Plus vous serez factuel, moins vous aurez besoin de négocier.

  • Insaff

    Je suis complètement d'accord. Et je rajouterai juste un truc. Si vous voulez vraiment décrocher le job de vos rêves bien payé, prouvez à la personne en face de vous qu'elle va faire deux fois plus en vous payant ce montant-là. Et c'est ce que tu disais tout à l'heure, Chloé. Tu sais, je rebondis sur ce que tu dis. C'est venir en prouvant que j'ai les compétences, je sais ce que tu veux, voici ce que je t'apporte. et sache que En utilisant mes compétences, tu vas avoir deux fois plus d'argent et que je vais être ultra rentable. Mais tu as raison.

  • Chloé

    Et ça, je le dis pour toutes les femmes qui nous écoutent, parce qu'il y en a qui vont dire, je vous connais, je vous vois toujours dans mes dires, et qui vont dire, oui, mais moi dans mon métier. Non, non, non, c'est dans tous les métiers.

  • Insaff

    Dans tous les métiers, peu importe le métier, vous pouvez donner n'importe quel exemple, dans tous les métiers, vous êtes capable, vous devez être capable de montrer à la personne en face que vous allez lui rapporter 2 fois plus, 3 fois plus, 10 fois plus que ce qu'elle va vous donner. Dans tous les métiers. Le tout, c'est de savoir quels sont ces indicateurs de performance à elle. Qu'est-ce que cette personne la considère importante ? Et ce ne sont pas toujours des indicateurs financiers, contrairement à ce qu'on peut penser. Ça peut être un gain de temps. Ça peut être, moi, je veux avoir un maximum d'avis positif de client. Ça peut être, moi, je veux en effet faire plus de ventes, faire plus de chiffres d'affaires. Et comme je dis, ce n'est peut-être pas toujours financier, mais vos indicateurs de performance, de façon même indirecte, vont permettre à l'entreprise de faire plus d'argent. Même si c'est indirect, même si l'indicateur à proprement parler n'est pas financier. Si, par exemple, on vous dit, je donne un exemple, si vous pouvez être dans le customer care et votre manager à l'entreprise, on considère en tout cas comme un indicateur de performance. le nombre d'avis positifs que vous avez sur Internet. Alors oui, on n'est pas sur un indicateur financier, mais le fait d'avoir un maximum d'avis positifs sur Internet, ça va, de façon indirecte, faire en sorte que les clients, les potentiels clients, les prospects, aient plus confiance en l'entreprise et donc passent plus facilement à l'achat et donc permettent à l'entreprise de générer plus de chiffre d'affaires. Donc, on en revient à ça. Donc, même si le vôtre n'est pas financier, en réalité, pour l'entreprise, d'une façon, ça le sera. Donc oui, peu importe le métier que vous faites, vous devez toujours avoir cette capacité de dire « Moi, je suis un professionnel. » Je vais t'apporter au moins deux fois plus que ce que tu vas me donner. Alors, on ne va pas le dire comme ça verbalement, mais vous devez être capable de l'illustrer.

  • Chloé

    Alléluia ! Vraiment, j'ai un preach sister, vraiment là. Si vous ne me voyez pas, mais je hoche de la tête depuis tout à l'heure, je lui fais des pouces, je vois tes paroles, je suis tellement alignée. Chloé, maintenant, passons aux choses sérieuses. On peut te retrouver où ? Dis-nous tout. Où on peut te retrouver ? Où on peut avoir accès à ton travail ? Quelles sont tes actualités ?

  • Insaff

    Alors déjà, où est-ce que vous me trouvez ? Déjà, gardez à l'esprit que vous êtes les bienvenus. J'adore papoter. Donc, vous pouvez bien évidemment me retrouver sur mon compte Instagram, Chloé Diop Montand, sur LinkedIn, Chloé Ngassa. Vous pouvez m'envoyer un mail si vous voulez. Mais surtout, en termes d'actualité, comme je le disais tout à l'heure, j'ai vraiment à cœur de permettre aux femmes de sortir de cette souffrance au travail-là et d'arrêter de subir. On n'est pas la personne. On choisit sa carrière professionnelle. Donc, en ce moment, vous me retrouvez. également, vous avez également accès à un quiz déjà, parce qu'il faut déjà prendre conscience de sa situation professionnelle. J'ai ce quiz-là pour mesurer votre niveau d'épanouissement professionnel. Faites-le et vous venez me dire en DM quel est votre score, dans quelle zone vous vous retrouvez. Ça vous partagera les liens. Et vous avez également le tout premier programme d'accompagnement à l'exploitation des salariés qui sont mal dans leur job et qui veulent partir de là avec plusieurs experts qui interviendront, des avocats, des juristes, des psychologues du travail, entre autres. auquel vous aurez accès également en novembre. Donc, probablement au moment où vous allez écouter cet épisode-là. Donc, voilà vraiment mes deux grosses actualités. Et comme j'ai dit, mes DM sont grandes, ouverts. Venez en papote. Et puis voilà, j'en serai plusieurs.

  • Chloé

    Évidemment, vous aurez tous les liens du quiz, du programme de formation, le compte Instagram, le compte LinkedIn de Chloé, peut-être même son adresse postale. Mais non, je déconne.

  • Insaff

    Ça, c'est un autre sujet.

  • Chloé

    C'est un autre sujet. pour les potentiels admirateurs ou admiratrices. À trêve de plaisanteries, mais vous aurez tous les liens, évidemment, dans les notes de l'épisode pour vous faciliter la vie. Chloé, encore un grand merci. Ça a été fabuleux de t'avoir.

  • Insaff

    Avec plaisir. C'était un énorme plaisir. J'espère vraiment, mesdames, que vous avez pris autant de plaisir que nous. En tout cas, moi, je me suis régalée. J'ai adoré, j'ai kiffé cet épisode. Merci du fond du cœur à toi pour l'invitation.

  • Chloé

    Avec plaisir. À très bientôt, Chloé. Grâce à la méthodologie unique et pratico-pratique de Ma Juste Valeur, vous allez apprendre enfin à vraiment gagner votre vie. Vous allez notamment apprendre comment découvrir votre juste salaire ou vos justes tarifs sur le machin du travail, à construire une stratégie de vie, de négociations alignées avec vos priorités de vie et vos objectifs de carrière. Et enfin, à formuler les bons arguments face à votre hiérarchie ou vos clients pour obtenir la rémunération que vous méritez. Si vous écoutez MAJUSTE VALEUR, c'est parce que vous êtes convaincu que votre travail mérite d'être reconnu financièrement. Alors laissez-moi vous aider à réaliser vos objectifs et rejoignez-moi dès aujourd'hui sur www.majustevalor.com Enfin, si cet épisode vous a plu, vous pouvez le partager à vos proches, vous abonner, le noter 5 étoiles et mettre un commentaire sympa sur la plateforme de streaming que vous préférez. N'oubliez pas, sharing is caring. Alors si vous pensez que ce podcast ou mon travail peut aider quelqu'un, s'il vous plaît, n'hésitez surtout pas à le partager.

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Description

Pause parentale, maladie, expatriation, burn-out, divorce… Revenir sur le marché du travail après une longue pause peut sembler vertigineux.


💼 Faut-il se justifier ? Est-ce qu’on repart de zéro ? Peut-on encore négocier son salaire ?

Dans cet épisode, Chloé Ngassa, experte en recrutement et reconversion, partage ses meilleurs conseils pour reprendre confiance, valoriser son parcours, et décrocher un poste qui vous ressemble — sans vous excuser d’avoir vécu.


🎯 Au programme :

  • Comment parler d’un trou dans son CV sans culpabiliser

  • Pourquoi une pause ne vous disqualifie pas (et peut même devenir une force)

  • Ce qu’il faut savoir avant de postuler ou négocier après une période d’inactivité

Un épisode pratique et sans langue de bois pour toutes celles (et ceux) qui se demandent : “Et maintenant, je fais quoi ?”


À écouter si :

  • Vous vous sentez vulnérable ou “déconnectée” du monde pro

  • Vous avez peur d’être considérée comme “trop junior” ou “trop vieille”

  • Vous voulez reprendre votre place — sans repartir de zéro


🎧 Épisodes recommandés :

  • Episode 78 LinkedIn : l’arme secrète de celles qui gagnent plus ? avec Mathilde Piriou


🔗 Liens cités dans l’épisode :


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—————————————


MA JUSTE VALEUR® est LE podcast sur la négociation de rémunération, l'argent des femmes au travail et l'égalité salariale.


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Transcription

  • Insaff

    Avant de débuter l'épisode, j'aimerais vous partager la superbe nouvelle qu'est la sortie de mon deuxième livre qui s'intitule « Le petit livre des 50 phrases pour négocier votre prochaine augmentation » . Alors pourquoi le petit livre ? Parce que c'est un petit format et c'est un tout petit prix, il ne coûte que 3,50€. Qu'est-ce que vous allez trouver dans ce livre ? Eh bien, un condensé de ma répartie légendaire, c'est-à-dire quoi dire et quoi ne pas dire quand on veut négocier son salaire d'entrée lors d'un entretien d'embauche. quand on veut demander une augmentation, mais également pour les indépendants et les indépendantes quand on veut négocier ses prestations ou quand on veut augmenter ses tarifs. Le petit livre des 50 phrases pour négocier votre prochaine augmentation, c'est un tout petit format à glisser dans votre poche ou dans votre sac, l'antisèche parfaite pour vous permettre d'obtenir votre prochaine augmentation. Il ne coûte que 3,50€, il est disponible en ligne et dans n'importe laquelle des librairies. Bonjour et bienvenue dans Ma Juste Valeur, le podcast référent sur la négociation de rémunération qui vous apprend à négocier vos salaires, négocier vos tarifs, obtenir une augmentation et globalement la rémunération que vous méritez. Je suis Insa Felassini, experte et coach en négociation de rémunération, mais également juriste, autrice, conférencière, youtubeuse, féministe militante pour l'égalité salariale et créatrice de ce podcast. Tous les premiers lundis du mois, je vous livre des conseils pratiques, concrets et précis pour négocier et obtenir un salaire ou des tarifs à votre juste valeur. Je reçois également une fois par mois des invités de tout horizon avec lesquels j'explore la relation que les femmes entretiennent avec l'argent et dessine des solutions pour vous décomplexer sur le sujet et vous donner des ailes pour oser en gagner plus. Je suis convaincue que la liberté économique des femmes annonce et précède leur liberté politique. Et si vous écoutez ce podcast, c'est tout sauf un hasard. Alors, en avant toutes mesdames et bienvenue dans Ma Juste Valeur.

  • Chloé

    L'argent, ce n'est pas un tabou, c'est un amplificateur. Si tu es quelqu'un de bien, il te donne les moyens d'avoir encore plus d'impact positif autour de toi.

  • Insaff

    Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir une pointure Sur les sujets du recrutement et de la recherche d'emploi, j'ai nommé Madame Chloé Engassa. Chloé est Top Voice LinkedIn Emploi et fondatrice de l'entreprise JobMentor. JobMentor, c'est une entreprise qui aide les salariés à s'épanouir professionnellement et à arrêter de subir leur vie professionnelle. Chloé est connue pour son ton direct, bienveillant et sans jargon et elle partage chaque jour ses conseils sur LinkedIn et sur Instagram où elle comptabilise sur LinkedIn plus de 145K d'abonnés. et sur Instagram, plus de 94 d'abonnés. Elle aborde plein de sujets sans filtre, notamment des sujets tabous pour le monde du travail, comme la perte de sens, la charge mentale, les inégalités, la reconversion, le retour à l'emploi ou encore le syndrome de l'imposteur. Et c'est justement sur la question du retour à l'emploi que j'ai décidé d'inviter Chloé pour aborder ce sujet hyper touchy, sans tabou et sans langue de bois. Bonjour Chloé !

  • Chloé

    Bonjour Insaff!

  • Insaff

    Comment ça va ?

  • Chloé

    Ah, je vais très très très bien, je suis très heureuse d'être là, je vais super. Et toi ?

  • Insaff

    Écoute, pareil, je partage le même enthousiasme. Je suis très contente de t'avoir au micro de Ma Juste Valeur aujourd'hui. Et je pense que tu es la personne parfaite justement pour aborder tous les sujets techila que je souhaite aborder. Donc, merci d'avoir répondu favorablement à mon invitation.

  • Chloé

    Avec grand plaisir, une sache.

  • Insaff

    Chloé, je viens de te présenter avec mes mots. mais je trouve toujours très intéressant que mon invité se présente avec les siens. Est-ce que tu peux rapidement te présenter à mes auditrices et auditeurs et aussi nous dire comment et pourquoi tu en es venue à te spécialiser sur les sujets de recherche d'emploi ?

  • Chloé

    Alors oui, Insef, tu l'as très bien dit, moi j'accompagne les personnes, beaucoup de femmes, principalement des femmes. J'accompagne les personnes qui sont en souffrance au travail, qui sont mal dans leur job, à dans un premier temps reprendre confiance en elles. Et derrière, je leur donne les clés pour trouver facilement autre chose si elles doivent partir. Donc, ça fait un peu plus de quatre ans que je fais ça. Et avant, j'étais commerciale. Donc, j'ai été pendant sept ans responsable de secteur. Et comment est-ce que je me suis retrouvée à faire ça ? Je me suis retrouvée dans une situation où moi, au travail, je manquais de sens. Tu l'as très bien dit tout à l'heure à l'intro, la perte de sens, je connais très bien. Et en fait, au bout de sept ans, à faire plus ou moins la même chose. je me suis rendu compte que mes actions n'avaient pas un impact auprès des gens. Et cette prise de conscience, je l'ai eue à force d'écouter un podcast en particulier qui s'appelle The Mindset Mentor. C'est un podcast sur le développement personnel. Et c'est d'ailleurs grâce à ce podcast-là que j'ai nommé mon entreprise Job Mentor. Mais voilà, à force d'écouter ce podcast-là, je me suis pas mal remise en question, pas mal posée de questions. Et je me suis dit, Chloé, il faudrait… Tu as toutes les capacités, tu as tout ce qu'il faut pour avoir un impact beaucoup plus important dans le monde. Donc, il faudrait que tu prennes les choses en main. Et en fait, littéralement, du jour au lendemain, j'ai dit à mon boss, avec qui je m'entendais très bien à l'époque, je lui ai dit, je ne vais pas rester, je ne resterai pas longtemps. Aujourd'hui, ce que je fais ne me permet pas d'utiliser tout ce que j'ai comme compétence et surtout ne me permet pas d'influencer le monde de façon positive. Donc, voilà, je suis partie. Quelques mois après cet échange avec mon manager, je suis partie et j'ai lancé JobMontant.

  • Insaff

    Superbe histoire. Superbe histoire. J'adore. C'est toujours très intéressant de voir à quel point ça commence toujours par quelque chose qui nous touche nous et que toutes les initiatives, notamment les initiatives entrepreneuriales, elles visent d'abord à régler un de nos problèmes qui en fait se reflète chez plusieurs autres personnes et du coup, tu sais, c'est ce que je dis souvent, mais qui n'est pas de moi finalement, qui est d'une femme qui s'appelle Mélanie Anleyer, qui dit tout le temps « for me, for you, for us » . Et en fait, c'est toujours ça, ça commence par soi. C'est aussi pour les autres et finalement c'est pour nous tous et nous toutes.

  • Chloé

    Complètement, c'est très très bien dit et pour ma part c'était vraiment littéralement ça.

  • Insaff

    Chloé, dans l'épisode d'aujourd'hui, j'aimerais vraiment aborder des sujets que moi je n'entends nulle part ailleurs. Notamment parce qu'ils sont touchy ou parce que voilà, c'est pas politiquement correct de les aborder, parce qu'il y a beaucoup de charges émotionnelles autour, ou parce que voilà, la pensée dominante ambiante veut que voilà, on les mette de côté. Et aujourd'hui, en fait, ce que j'aimerais qu'on aborde comme sujet, c'est principalement celui du retour à l'emploi. Qu'est-ce qu'on fait et comment on fait quand on a une pause de 2 ans, de 3 ans, de 5 ans, de 10 ans, de 15 ans, peu importe. À partir du moment où on a une pause dans sa vie et qu'on veut retourner sur le marché de l'emploi. Moi, je le vois dans ma pratique tous les jours, je l'observe. Il y a beaucoup de femmes qui sont dans ce cas de figure. Alors, finalement, il y a différents profils. mais on a par exemple pour en citer quelques uns La femme au foyer qui reprend le chemin du monde du travail après avoir fait une pause pour élever ses enfants. Alors la pause ça peut être 3 ans mais des fois ça peut être 15 ans. Je pense notamment à une de mes clientes qui s'appelle Marie que j'embrasse et que je salue qui reprend le chemin du marché de l'emploi, pas du travail mais de l'emploi, en étant salariée après presque 15 ans de pause. On a également celles qui se retrouvent obligées de revenir sur le marché de l'emploi parce qu'elles ont eu un accident de vie, soit un divorce, soit un décès. Et dans ce cas-là, il faut bien faire bouillir la marmite et donc il faut aller chercher l'argent là où il se trouve. Et puis, on a aussi d'autres cas. On a le cas des femmes expats qui suivent leur conjoint pendant un certain temps. Et puis, en fonction du pays où elles se trouvent, des fois, elles n'ont pas forcément cette possibilité-là de travailler. Je pense notamment aux US avec les visas de travail qui ne sont pas délivrés aussi facilement qu'on peut le penser ou qu'on pourrait l'espérer. Et puis, en ce mois d'octobre... parce qu'on enregistre le moment on enregistre c'est le mois d'octobre et c'est octobre rose il ya aussi toutes ces femmes qui sont malades et qui sont obligés de mettre un stop un arrêt dans leur carrière pour se soigner et une fois qu'elles se sont soignées quand elles reviennent sur le marché de l'emploi c'est un peu compliqué et donc voilà j'ai dressé un peu un portrait de tous ces profils là le dénominateur commun chloé c'est qu'il ya une pause à un moment donné qui est plus ou moins longue et après un retour à l'emploi et donc ma question à un million, comme tu peux t'en douter, c'est la question qu'on doit certainement te poser, mais à laquelle tu peux t'attendre, c'est est-ce que c'est grave, docteur, de prendre une pause dans sa carrière, qui peut être plus ou moins longue et qui peut durer six mois jusqu'à vingt ans ? À vous, docteur Chloé !

  • Chloé

    Alors déjà, je ne suis pas docteur, par respect pour les docteurs, même si ça me fait bien rigoler. Donc si je reviens un peu sur ta question, est-ce que c'est grave de prendre une pause ? En fait, moi j'ai envie de dire déjà qu'est-ce qui est grave très sincèrement qu'est-ce qui est grave dans une vie professionnelle quelles sont les actions qu'on peut mettre en place qui sont réellement dangereuses parce que je pense qu'il faut aussi un peu remettre les choses dans leur contexte et relativiser donc je peux comprendre comme toi je côtoie des femmes au quotidien qui sont dans cette situation-là donc je peux comprendre l'inquiétude montante mais je pense qu'il faut vraiment comme j'ai dit revenir aux bases il n'y a rien de grave, il n'y a pas mort d'homme le plus important Merci. selon moi, c'est de savoir en parler. C'est tout. Tu peux faire une pause de quelques mois, mais ne pas savoir te mettre en avant aussi bien qu'une personne qui aura fait une pause de plusieurs mois. Donc la question, ce n'est pas tant que ça, la durée de la pause que vous aurez faite, mesdames, c'est surtout comment est-ce que vous allez en parler, quel est le discours que vous allez tenir par rapport à cette pause-là. Donc moi, je pense que la première chose à faire, c'est déjà de changer la perception qu'on a de la pause professionnelle. Il n'y a rien de grave, il n'y a rien de dangereux. Je dirais même, je dirais plus loin, je dirais même que c'est plutôt normal, surtout dans la vie d'une femme.

  • Insaff

    Mais alors Chloé, comment tu expliques toi toute la peur, toute la charge émotionnelle autour de ce fait-là ? Parce que tu sais, quand on est salarié, en tout cas quand on débute sur le marché de l'emploi, ou même quand on y est depuis un certain temps, il y a un truc que tout le monde redoute, c'est la pause. On te dit qu'il ne faut pas un trou dans ta carrière, même quand des fois tu es au chômage, parce que dans une carrière, il y a des moments où tu es mise au chômage et c'est au-delà de ta volonté. On te dit, il ne faut pas que tu sois au chômage trop longtemps, il ne faut pas que tu aies une pause trop longtemps. Il y a vraiment tout un narratif qui est effrayant autour de la pause et on pousse les gens justement à ne pas en avoir, à ne pas en prendre et même s'ils en prennent, qu'elle soit la plus courte possible.

  • Chloé

    C'est intéressant ce que tu dis, parce qu'en fait, je pense que c'est vraiment ça le problème. C'est tout ce qu'on alimente autour du fait de prendre une pause. Tout ce qu'on voit partout sur les réseaux sociaux. et peut-être même autour de nous, de nos proches. Tu l'as très bien dit, c'est le discours qu'on a autour de nous. Donc moi, je pense que ce qui est important, c'est de notre responsabilité de faire le tri de qui on écoute. Donc, entourons-nous des personnes déjà qui ont un discours positif. Entourons-nous des personnes qui sont passées par là et qui ont réussi, avec peut-être des difficultés, mais qui ont réussi, peut-être avec des obstacles, mais qui ont réussi. Et puis, de toute façon, la vie, elle est faite ainsi. Il y a toujours des difficultés. Ce n'est pas le fait d'avoir fait une pause qui est réellement la difficulté. Il y aura toujours des difficultés, peu importe votre profil. Vous allez demander à un junior, il vous dira, c'est parce que je n'ai pas d'expérience. Vous demanderez à un senior, il vous dira, c'est parce que j'ai trop d'expérience. Vous demanderez à une personne d'origine étrangère, il vous dira, c'est parce que je suis d'origine étrangère. Vous demandez à une femme qui a fait une pause, elle vous dira, c'est parce que j'ai fait une pause. Des difficultés, il y en a toujours. mais par contre ce que je dis toujours et qui ne fait jamais plaisir tu l'as très bien dit mon frère franc-parler, tu l'as dit au début, mon franc-parler, parce que je dis toujours et qu'il ne fait pas souvent plaisir d'entendre, c'est que la question que vous devez vous poser, c'est est-ce qu'il y a des femmes qui sont dans ma situation et qui ont réussi ? Et la réponse, vous la connaissez. Donc à partir du moment où c'est un oui, mesdames, vous n'avez aucune raison de ne pas y arriver. Donc mon conseil, c'est vraiment ça. Faites attention à ce qui vous suivez. au discours que vous entendez, que vous écoutez, �� votre entourage. Parce que si vous êtes bien entouré, la pause que vous allez réaliser ne sera pas, ne devra pas être en tout cas, un problème pour vous.

  • Insaff

    J'adore ce que tu dis et merci de le dire, Chloé. Tu sais, moi, c'est quelque chose que je dis souvent à mes clientes. Je leur dis, la réalité, c'est nous qui la créons. Et finalement, les règles du jeu, elles ont bien été draftées par quelqu'un. Il y a bien quelqu'un qui s'est levé un matin, qui a dit, aujourd'hui, les règles du jeu, c'est celles-ci. Donc à toi aussi de mettre en place tes propres règles du jeu. Donc peu importe le bruit ambiant, peu importe le narratif, peu importe qu'il y a 48 personnes qui te disent, notamment ton beau-frère, ta belle-sœur et ton beau-père et ton ancien collègue Jean-Michel qui te disent qu'il ne faut absolument pas faire de pause dans ta carrière sinon tu es grillé et cramé. La réalité, et tu le dis très bien Chloé, et moi je te rejoins parfaitement là-dessus, tout est une question de communication. Comment tu justifies ? Qu'est-ce que tu dis ? Comment tu le vis ? comment tu te positionnes par rapport à ce fait-là ? Est-ce que tu te positionnes comme quelqu'un qui est en train de quémander parce qu'elle a pris trois ans pour élever ses enfants ? Ou est-ce que tu te positionnes comme quelqu'un qui, au contraire, a appris beaucoup de choses pendant cette période-là et qui arrive encore plus fort avec un nouveau set de compétences qui sera valorisé et valorisable ? Donc, je suis complètement d'accord.

  • Chloé

    C'est tout à fait ça, Inza. Sur quoi est-ce que vous mettez l'accent, mesdames, dans votre discours ? C'est ça qui est très important. Et vraiment, pour compléter ce que tu dis, il y a beaucoup de personnes dans cette situation qui vont mettre l'accent, je ne sais pas pourquoi, dans leur recherche d'emploi, qui vont mettre l'accent, qui vont mettre le focus sur leur pause. L'énergie que vous dépensez à essayer de justifier cette pause-là, mettez-la, on en parlera tout à l'heure dans les astuces que je donnerai, mettez-la à développer des compétences qui seront utiles pour leur poste. Mettez-la à trouver des moyens pour valoriser ce que vous savez faire. l'énergie qu'on peut mettre essayer de justifier oui mais c'est parce que je suis junior oui mais c'est parce que je suis senior oui oui ça on sait et alors c'est quoi la suite maintenant qu'est ce qu'on en fait c'est bien de le dire c'est bien de se plaindre mais ça ne fait pas avancer le schmilbli ça ne fait pas avancer les choses donc on va se concentrer sur les choses qu'on contrôle vos années de pause vous ne les contrôlez pas vous les avez déjà faites vous ne pouvez pas revenir en arrière donc on va essayer je sais que ça peut être difficile mais on va essayer d'occuper cette partie-là pour se concentrer sur tout ce qu'on contrôle et qui peut avoir un réel impact sur la réussite ou non que notre recherche d'emploi aura.

  • Insaff

    Oui, mais j'adore ce que tu dis. C'est tellement empouvoirant finalement. Parce que tu sais, en général, quand on a une difficulté, et tu as raison au final, Chloé, on a toujours des difficultés, quoi qu'il, dans toute notre carrière, il y aura quelque chose qui fera que ça peut potentiellement être plus dur pour nous. Et là où tu mets ton attention, c'est là où tu mets ton énergie. Et finalement, c'est comme ça que c'est ça qui va aussi générer ta posture. Donc, c'est empouvoirant et c'est hyper libérateur aussi ce que tu dis. Tout le monde a une difficulté et peu importe la difficulté. Maintenant, on la met de côté et voilà, on se retrousse les manches et on trouve un moyen de se présenter sous notre meilleur jour. Aussi, une vraie question en fait que moi qui reviens quand j'accompagne mes clientes, c'est qu'elles me disent Ouais, mais InSaf, tu ne te rends pas compte à quel point, peu importe la pause, mais au moment où on revient, c'est la jungle à notre tour. C'est vraiment la jungle. Vraiment, on a l'impression qu'en six mois, tous les codes ont changé, on a l'impression d'être complètement perdus, etc. Est-ce que ça, c'est un fait, Chloé, toi qui accompagne, qui a accompagné plusieurs centaines de personnes ? au retour à l'emploi. Est-ce que c'est vrai ? C'est la jungle, le monde du travail, et que la guerre, en fait, elle est un peu ici aussi. Ou est-ce que c'est juste une perception ? Parce que comme on en a été éloignés un certain temps, en fait, quand on revient, on a oublié à quel point ça pouvait être compliqué des fois.

  • Chloé

    J'adore cette question, elle me fait bien rigoler. Alors, est-ce que c'est vraiment la jungle ? Oui et non. Ce que je pense au plus profond de moi, c'est qu'il y a des bases qui ne changent pas. Sincèrement, il n'y a pas besoin de réinventer la roue. décrocher en poste, les principes sont toujours les mêmes. Il faut, dans un premier temps, savoir déjà quel est le poste qu'on souhaite décrocher, parce que je pense que ça, c'est aussi une difficulté. Ça doit d'ailleurs être la première difficulté. C'est qu'on n'est même pas au clair avec ce qu'on veut. Donc déjà, il faut être au clair avec ce qu'on veut, encore plus quand on revient d'une pause. Ou encore plus quand, tout à l'heure, tu donnais l'exemple de la dame qui faisait 15 ans qu'elle n'était pas sur le marché de l'emploi. Donc forcément, il y a beaucoup de questionnements qu'on se pose on a besoin de beaucoup de clarté également par rapport à ce projet-là. Donc, ça, c'est déjà la première chose. Est-ce que je suis, est-ce que je sais où je vais ? Parce que si je ne sais pas où je vais, ce sera compliqué d'arriver à destination, vu que je n'ai pas de destination. Donc, dire que c'est la jungle, je pense que à partir du moment où on sait ce qu'on veut, on met en place des actions pour y arriver avec les outils, avec le réseau, avec la bonne attitude, la bonne posture. Ça, c'est rien de nouveau, en fait. C'est comme ça qu'on décroche son poste. Je ne dirais pas que c'est complètement la jungle. Après, oui, il y a des outils, voilà. Il y a des nouveaux outils qui sont mis en place. Il y a des choses qui sont utilisées par les entreprises de plus en plus. Mais je pense que même si on met un petit peu tout ça de côté, si on adopte même une posture assez traditionnelle de la recherche d'emploi, qui est de dire, je vais en parler autour de moi, je vais aller déposer, je vais aller à des événements pour pouvoir échanger en direct avec des gens, pour pouvoir donner. ma candidature en direct, même ces outils traditionnels là, ça fonctionne encore aujourd'hui. Donc pour les femmes qui s'inquiètent par rapport à ça, bien sûr il faut vous former, il faut vous informer pour comprendre quelles sont les côtes, si les côtes ont changé et combien elles ont changé, pour vous adapter un petit peu. Mais je vous rassure quand même oui peut-être qu'il y a des choses qui ont changé mais les bases restent les mêmes. Il n'y a pas besoin de magie.

  • Insaff

    Hyper intéressant et puis rassurant aussi de se dire que bon finalement C'est toujours un lieu qui a ses spécificités, mais qui reste toujours à peu ou prou la même chose. Maintenant, Chloé, il y a une réalité aussi, et moi je l'observe avec mes clientes et aussi dans mon entourage, c'est qu'on a le sentiment qu'en face de nous, on a des recruteurs qui sont prêts à leverager sur n'importe laquelle de nos vulnérabilités pour pouvoir essayer de nous recruter au meilleur prix ou au moindre coût. Est-ce que ça aussi, c'est quelque chose d'observé ? que tu observes et comment toi tu prépares les gens à cette éventualité-là ? Parce que c'est une réalité, tu es d'accord déjà avec ce fait-là ou pas ?

  • Chloé

    Alors oui et non, une fois de plus. Je suis d'accord avec ça dans le sens où il y a autant de recruteurs que de candidats. Déjà, je pense qu'il faut qu'on parte du principe où ce n'est pas parce qu'on va faire un entretien, on va tomber sur un recruteur qui va nous poser des questions discriminantes, que tous les recruteurs posent des questions discriminantes. Ou ce n'est pas parce qu'on va tomber sur un recruteur qui va en effet essayer de nous recruter. et à Bakou que tous les recruteurs le font. Partons du principe qu'il y a déjà autant de recruteurs que de candidats. Je n'aime pas trop, je ne suis pas fan de généralisation dans la recherche d'emploi, dans le monde du recrutement général, parce que je trouve que c'est très, très, très complexe. Donc déjà, partant de ce postulat-là, moi, je dirais que c'est aussi à nous. de me retrouver, que je responsabilise beaucoup les femmes, je nous responsabilise beaucoup les femmes, les gens en général. Et je pense que c'est aussi à nous de poser un petit peu le cadre. C'est à nous aussi de poser le cadre, c'est-à-dire que le recruteur qui pourrait potentiellement essayer de nous recruter à une valeur, pas à notre juste valeur, si on revient sur le podcast, c'est peut-être parce qu'on lui donne aussi cette autorisation-là. C'est peut-être parce qu'on n'a pas su lui montrer ce qu'on pouvait réellement apporter. C'est peut-être parce qu'on n'a pas su, c'est peut-être parce qu'on ne connaît pas justement notre juste valeur. Ou c'est peut-être parce qu'on ne sait pas comment illustrer cette juste valeur-là. Donc, je pense que si on en arrive là, c'est aussi parce que certaines femmes laissent ça passer. Donc, et je ne dis pas que c'est bien ou que ce n'est pas bien, parce qu'on n'a pas toutes les mêmes besoins. Donc ça, j'entends parfaitement. Mais par contre, moi, j'ai la quasi-certitude qu'on ne peut pas. ne peut pas généraliser et dire que tous les recruteurs, lorsqu'ils sont en face de des femmes qui reviennent d'une longue pause, ils vont forcément faire leur maximum pour qu'elles ne soient pas payées à leur juste valeur. Moi, je ne suis pas du tout d'accord avec ça. Et comme je dis, c'est vraiment à nous de prendre le lead, de prendre notre responsabilité déjà pour, premièrement, connaître notre juste valeur et deuxièmement, mettre en place des actions pour être rémunérées à cette juste valeur-là. Et quand je parle d'action, je le dis toujours, c'est comme en amour. des mots c'est bien. Non mais c'est vrai, dire que je suis la plus compétente, je suis la plus X, la plus Y, ça c'est bien. Nous ce qu'on veut c'est des preuves. On veut des actions, on veut des preuves. Donc si vous dites que vous êtes la meilleure marketeuse sur le marché, il faut que lors de l'entretien vous rameniez des éléments qui montrent les actions marketing que vous avez mis en place par le passé et qui vont apporter des résultats. Si vous revenez d'une longue pause, il faut que vous montriez que vous avez pu avoir les compétences en question. Et n'hésitez pas, même après une longue pause, n'hésitez pas, je le dis toujours, même si ça aussi, on n'aime pas l'entendre, mais s'il le faut, si vous vous dites « je n'ai vraiment pas d'expérience sur ce domaine-là » , il va trouver un moyen d'avoir de l'expérience, même si c'est gratuit. Je pense que tu vas me tirer les oreilles par rapport à ça. Peut-être qu'on a une vision différente des choses. Non, non,

  • Insaff

    non, je te laisse terminer, mais je suis plutôt d'accord avec toi. Je te laisse terminer.

  • Chloé

    Je pense que ça concerne surtout les femmes qui veulent se retrouver. convertir ou les femmes qui veulent se lancer dans un domaine dans lequel elles n'ont jamais travaillé. Quand vous avez déjà de l'expérience, vous avez toujours une matière à montrer, à illustrer vos compétences. Mais quand vous n'avez pas d'expérience, souvent, vous faites un peu comme je dis, comme le coparleur qui va dire « Oui, mais faites-moi confiance, je suis je suis douée, je sais faire x, y, z. À ce moment-là, moi, ma recommandation, c'est toujours ça. Essayez d'avoir toujours des éléments factuels à montrer au recruteur. Toujours. C'est très, très, très important. et c'est en partie ce qui va vous permettre d'être payé à votre juste valeur.

  • Insaff

    Je suis complètement d'accord avec toi sur le fait qu'il faut absolument déjà se responsabiliser et de deux. Moi, tu sais, ça c'est mon mantra factuel, rationnel, responsabilité, c'est mon truc. Donc là-dessus, je suis complètement alignée avec toi Chloé. Maintenant, sur le fait de travailler gratuitement, alors il faut bien faire une distinction. Le gratuit, c'est le travail sans contrepartie. Quand tu veux prendre de l'expérience dans un domaine en particulier, par exemple, tu as été juriste pendant 20 ans, 20 ans de carrière, tu es fan de cybersécurité, et du jour au lendemain, tu veux te reconvertir dans la cybersécurité. Et là, tu proposes de faire un stage non payé dans un cabinet de cybersécurité, ben voilà, pour gagner en expérience. Alors, certaines personnes vont dire « Oh, attention, c'est non payé, donc c'est pas bien. » Non, c'est payé, mais pas en monnaie, c'est payé en expérience.

  • Chloé

    On est d'accord.

  • Insaff

    Donc, tu as une contrepartie qui est une contrepartie en nature. qui est très importante pour toi et alignée par rapport à ce que tu veux, c'est-à-dire entrer dans ce métier-là. Donc en fait, ce n'est pas une perte de temps, c'est un investissement. Et c'est super que tu aies donné cet exemple-là, parce que je trouve qu'il y a beaucoup de bruit autour de ce travail gratuit et il y a beaucoup d'almalgame. Donc le travail gratuit, c'est le travail qui est sans contrepartie ou avec une contrepartie qui n'est pas alignée avec vos priorités de vie ou vos objectifs de carrière. Ce n'est pas forcément toujours de l'argent. Des fois, il vaut mieux avoir de l'expérience que de l'argent parce que c'est ça dont on a besoin à date.

  • Chloé

    Tu l'as très bien défini, je ne peux que plus soigner ce que tu as dit à InSaf.

  • Insaff

    Je suis trop d'accord avec toi Chloé. Mais bon, il n'empêche Chloé que tu as dû le voir toi aussi dans ta pratique tous les jours. Il y a des femmes, il y a des hommes aussi, parce qu'il n'y a pas que des femmes, qui se sentent ultra vulnérables. Ils ont cette brèche dans l'estime d'eux-mêmes. Ils ont dû arrêter de travailler pendant un certain temps. Des fois ça n'a pas forcément été voulu. Des fois ça a été subi, notamment dans des cas de maladie, mais pas que. Et voilà, au moment où il y a un retour à l'emploi, il y a ce sentiment de grande vulnérabilité qu'ils ne savent pas comment gérer. Du coup, toi, comment est-ce que tu accompagnes tes clientes et tes clients qui se sentent vulnérables et notamment comment tu les aides à justifier ce trou de plusieurs mois ou plusieurs années pour qu'ils arrivent déjà à l'assumer et ils défendent au mieux leur CV ?

  • Chloé

    Alors, le terme justifié, je n'aime pas trop parce que j'ai le sentiment, moi je trouve que c'est un peu négatif. Quand tu dis tu te justifies, ça veut forcément dire que tu as fait quelque chose de mal et du coup, il faut que tu trouves un moyen de justifier la mauvaise chose que tu as faite. Donc, je ne dirais peut-être pas comment justifier un trou, mais comment mieux parler d'un trou de plusieurs années sur son CV. Sincèrement, je pense que les mots, c'est important. Et comme j'ai dit dès le début, c'est le problème, la problématique principale avec la pause. professionnelle, c'est tout ce qui se dit autour. Et c'est vraiment important de bien choisir les mots pour changer sa perception. Donc, comment mieux parler d'un trou de plusieurs années dans son CV ? Alors, la première chose que je vais... Le premier conseil que je vais donner, vous vous direz, oui, mais c'est un peu con parce que moi, j'ai déjà mon trou. Mais je pense que parmi les femmes qui nous écoutent, il y en a peut-être qui prévoient éventuellement qu'ils sont peut-être enceintes et qui prévoient de prendre un ranger maternité beaucoup plus long ou pas forcément, ou des femmes qui se disent, moi, je veux... à partir d'un an ou je ne sais rien, ou qui ont un proche qui est malade et qui veut l'aider pendant un certain moment. Mon premier conseil, c'est l'anticipation. Pour ceux qui sont déjà dans la situation, vous retiendrez pour la prochaine fois. Mais je pense que c'est important d'anticiper les choses. Et c'est souvent pour ça que c'est difficile de mieux en parler. C'est parce qu'on n'a d'abord pas pris la peine d'anticiper. Quand je dis anticiper, c'est si je sais que je pars sur une pause qui va mettre plusieurs mois, voire plusieurs années. il faut que je sois capable de réfléchir à, ok, si potentiellement à un moment je reviens sur le marché de l'emploi, comment est-ce que je vais pouvoir me servir de cette pause-là ? Donc ce conseil, vraiment, il sert à toutes les femmes qui prévoient de prendre une pause professionnelle. Donc déjà, anticipons les choses, réfléchissons à comment est-ce que je peux structurer cette pause-là pour qu'à mon retour, elle soit à 100% bénéfique pour moi, pour qu'à mon retour, je puisse en parler de la façon la plus sereine, de la façon la plus valorisante possible. L'anticipation, c'est vraiment ma première clé. Et maintenant, ma deuxième clé pour toutes les femmes qui sont déjà dans cette situation-là, c'est de se poser un peu et de faire le point. Parce que de toi à moi, Insa, j'ai le sentiment qu'on ne prend pas l'habitude de se poser. On ne prend pas l'habitude de revenir un peu sur... Je sais faire des choses. On ne prend pas l'habitude. On est tellement embarquée dans son quotidien, dans ses réflexes, dans ses habitudes de maman, éventuellement, où je donne maman, parce que c'est l'exemple le plus important. courant dans le cas d'une pause professionnelle, mais ça peut être toute autre chose. On ne se rend même pas compte, en fait, qu'on est juste des superwomen, littéralement. Donc, mon deuxième conseil concernant cette idée de mieux mettre en avant sa pause professionnelle, c'est de prendre le temps de réfléchir à, OK, concrètement, qu'est-ce que j'ai fait ? Ça peut être des choses de bateau, mais vous verrez que ces choses de bateau la peuvent illustrer. Je ne sais pas si tu l'as déjà vu passer une saff, mais il y a un CV qui, à un moment, circulait d'une femme, je crois, qui... qui dans la partie expérience avait mis justement qu'elle s'était occupée de ses enfants et elle avait listé pas mal de compétences qu'elle avait acquises. Moi, ça me fait rigoler à chaque fois. Mais on n'en est pas loin. C'est littéralement ça. C'est de se dire, OK, qu'est-ce que j'ai pu faire pendant cette course ? Quelles sont les compétences que j'ai pu développer ? Et comment est-ce que, quand on y réfléchit, je peux faire un lien avec ce que je vise aujourd'hui ?

  • Insaff

    Je ne peux que plus soigner moi aussi, Chloé. En fait, c'est exactement le conseil que je donne tout le temps. Tu vois, par exemple, moi, je donne tout le temps comme conseil à mes clientes, celles qui sont mamans, qui ont pris des pauses, peu importe la durée de la pause. Je dis toujours, mais en fait, en réalité, il n'y a pas un moment où tu es maman et tu n'es plus maman. À partir du moment où tu donnes la vie, tu es de toute manière tout le temps maman. Même des femmes qui n'ont pas donné la vie sont mamans. À partir du moment où tu acceptes la parentalité, tu es maman pour toute ta life. C'est fini. C'est un label que tu as à vie de toute manière. Et donc ? En réalité, quand tu as pris du temps pour t'occuper de tes enfants, peu importe la durée de ce temps-là, tu n'as pas que fait la lessive et préparé des menus pour manger. En réalité, pour plusieurs femmes au foyer, ce qu'elles sont, c'est chefs de projet. Elles font de la gestion de crise. Elles arrivent à gérer émotionnellement des enfants qui ont 3 ans, 2 ans et 8 ans. Autant te dire que les Jean-Michel qui ont 55 ans, c'est du pipi de chat pour elles. tellement elles ont acquis des capacités de négociation, d'arbitrage, de gestion de projet, d'événementiel. Enfin, tu vois, vraiment, quand tu deviens parent... Tu te rends compte à quel point tu es obligé d'être, mais Shiva, multipotentiel, et tu es vraiment sur tous les fronts. Donc en réalité, moi le conseil que je donne à mes clientes qui se sont arrêtées parce qu'elles se sont occupées de leur famille, c'est de leur dire, ok, exactement comme toi, dresse toutes les situations dans lesquelles tu as dû apprendre sur le tas, développer de nouvelles compétences, etc. Et pareil, tu vois, je pense notamment aux femmes d'expat, les femmes d'expat, quand elles partent pour suivre leur conjoint à l'étranger, Le conseil que je leur donne, c'est qu'en général, tu ne restes pas à la maison à tourner les pouces ou à boire des smoothies et faire des cours de yoga. Il faut arrêter, ce n'est pas vrai. Il y en a quelques-unes, mais c'est quand même l'infime minorité. La plupart du temps, elles sont énormément bénévoles. Elles font partie d'assos, d'assos de parents d'élèves, d'assos de femmes, d'assos de X, de Y, de Z. Donc, il y a beaucoup de travail bénévole. Et je leur donne toujours comme conseil, tu mets ce travail bénévole dans ton CV, tu listes les compétences, etc. Et puis pour les malades, là j'aurais vraiment celles qui sont des survivantes de la maladie. Et je serais curieuse d'avoir ton conseil Chloé, parce que je pense que tu dois en avoir de très bons et de meilleurs que moi d'ailleurs. Moi je leur dis toujours d'arriver en ayant cette conviction que c'est des survivantes et donc des warriors. Si vous avez su faire face à la maladie, vous pouvez faire face à tout. C'était l'épreuve la plus dure de votre vie en fait. Donc à aucun moment tu ne laisses zéro levier à une personne en face de toi pour te rabaisser. Et c'est ça la posture. Tu reviens d'entre les morts, en fait. Donc, il est hors de question de ne pas assumer cette couronne et ce label que tu as obtenu, même pas que tu viens d'avoir, mais que tu as obtenu au coup de ta vie. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Chloé

    C'est super intéressant, ce point. Et c'est vrai que, pour le moment, on n'avait pas trop abordé le point des femmes qui reviendraient d'un arrêt maladie, notamment. Et tu l'as très, très bien dit, Moussa. Ce sont des warriors. En fait, à partir du moment où tu as survécu à ça, j'ai envie de te dire... En fait, toute ta perception de toute façon change. Il n'y a plus rien de grave. On parlait de danger, de gravité tout à l'heure, mais en réalité, quand tu reviens d'un arrêt de maladie longue durée comme ça, il n'y a plus rien de grave. Moi, ce que je pourrais donner comme conseil à ces femmes-là, et je pense que c'est peut-être le risque, c'est d'utiliser cette pause-là, cette pause maladie un petit peu, pour essayer de... Je ne vais pas dire faire pitié, mais pas loin, pour s'apitoyer un peu sur son sort. Vous savez, comprenez-moi, j'ai eu des difficultés, j'ai dû passer plusieurs séjours à l'hôpital, j'ai dû aider mon père qui était malade. En fait, pour moi, c'est vraiment ça le principal risque que je vois et la principale erreur aussi que je vois dans le discours des femmes qui sont dans cette situation et que j'ai déjà pu accompagner. Moi, je pense que ce point-là, il n'est abondé que si le recruteur en parle. Si le recruteur n'en parle pas, ça ne sert à rien de raconter. raconter ce parfois que vous êtes passé. En plus, ça va vous rendre émotive. Si je prends le cas de l'entretien d'embauche, en parler va vous mettre dans un état de stress. Donc, ne tendez pas la perche. Ça vaut pour ces femmes-là, mais ça vaut pour tout en général. Ça vaut pour la pause professionnelle en général. Ne tendez pas la perche. Donnez suffisamment d'informations pertinentes et percutantes pour le poste. Posez suffisamment de questions pour ne pas vous retrouver à parler des choses qui pourraient potentiellement vous mettre en malade.

  • Insaff

    J'ai envie de t'applaudir, Chloé. Franchement, je t'applaudis avec mes deux mains et mes deux pieds parce que c'est hyper pertinent comme conseil. Hyper pertinent. C'est vrai qu'on part du postulat, et moi, je le vois, même moi, des fois, je fais cette erreur-là, tu vois. Mais on part du postulat que c'est quelque chose qu'il faut justifier. Tu l'as dit tout à l'heure. Les mots, c'est hyper important. Parce qu'à partir du moment où on pense qu'il faut justifier, tu penses que tu dois expliquer quelque chose d'anormal. Et tu dois le rendre normal. Donc, tu tritures les... l'esprit et le cerveau dans tous les sens pour apporter de la normalité dans une situation qui te semble anormale. Alors que si tu changes complètement ta manière de réfléchir en disant, ce n'est pas une situation anormale, je ne dois de compte à personne, je suis en train de passer à un entretien de recrutement où on parle de ma vie professionnelle, je vais parler de ma vie professionnelle et donner suffisamment envie pour que la conversation s'arrête là et qu'elle ne glisse pas sur ma vie perso, ou en plus je vais me sentir vulnérable, émotive, etc. Donc, non, non, mais c'est un super, super conseil. Mais Chloé, c'est pour ça que je t'ai invitée.

  • Chloé

    Ah, merci. C'est aussi pour ça que j'ai accepté l'invitation et que je me sens très, très bien. J'espère que toutes les femmes qui écoutent ce podcast à cet instant se sentent aussi bien que nous.

  • Insaff

    Non, mais c'est sûr. Elles vont se sentir encore mieux que nous, je pense. Tu me donnes une transition parfaite pour donner des clés hyper concrètes aux auditrices aujourd'hui qui vont écouter cet épisode. Comme je disais. Chloé, c'est pour ça que je t'adore et c'est pour ça que je t'ai invitée. C'est parce que tu es hyper pratico-pratique, tu es vraiment dans le concret. Et moi, en fait, c'est le langage que je comprends. Le concret, c'est mon langage de l'amour, tu vois. Là, l'objectif, c'est que je vais te poser plusieurs questions et à chaque fois, j'aimerais bien que tu me donnes trois tips, trois conseils. Si ce n'est pas trois, ce n'est pas grave, mais des choses qu'il faut impérativement savoir, des tips qu'il faut mettre en pratique, etc. Donc, go, c'est parti. On a vu que certaines femmes et certains hommes d'ailleurs, il n'y a pas que les femmes, se sentent un peu vulnérables au moment où il faut qu'ils parlent de leur période d'inactivité. Si tu pouvais me donner trois tips pour qu'ils puissent retrouver instantanément confiance en eux, quels seraient-ils par exemple ? Je n'ai pas confiance en moi parce que sur ce sujet-là, je ne me sens pas suffisamment sécure. Est-ce que tu aurais des tips à mettre en pratique immédiatement, instantanément pour retrouver ne serait-ce qu'un semblant de confiance en soi et d'estime de soi ?

  • Chloé

    Super intéressant. Alors le premier tip du coup ce serait, j'en ai parlé un petit peu tout à l'heure, le fait de se rendre compte de son bagage intellectuel, à quel point on est talentueux. Et si on a des doutes par rapport à ça, il faut se former. C'est aussi simple que ça. Si on sait qu'on aura besoin dans le cadre de notre travail d'utiliser un logiciel qu'on ne maîtrise pas, on se forme. Il n'y a rien de mieux pour gagner confiance en soi que d'avoir des compétences en fiscales. Donc premièrement, il faudrait prendre conscience de tout ce que vous avez comme bagage intellectuel et pas que d'ailleurs, comme bagage de façon générale. Mon premier conseil... Mon deuxième conseil pour avoir confiance en soi, et ça, franchement, je pense que ça marche vraiment du tout. Je l'ai dit tout à l'heure, j'ai été sept ans commerciale et c'est vraiment grâce à ça, je pense que j'ai terminé première sur 35 commerciaux en France dans l'entreprise dans laquelle je possède. C'est qu'il faut savoir ce qui est attendu de vous. Il faut connaître la personne en face. Si vous savez ce que la personne attend, ce sera tellement facile de vous mettre en avant. Et puis, ce sera d'autant plus facile d'avoir les bons mots. d'utiliser les bonnes compétences, qu'il faut savoir qu'est-ce qu'on attend de moi. Par rapport à ce qu'on attend de moi, qu'est-ce que je sais déjà faire ? Qu'est-ce que je fais très bien ? Et qu'est-ce que je ne sais pas faire ? Et pourquoi je dois m'améliorer ? Parce que c'est bien de dire je ne sais pas faire ça, mais n'arriver pas à un entretien en disant je ne sais pas faire. Voilà, vous faites avec, je ne sais pas faire, je ne sais pas faire. Non, je ne sais pas faire. Je sais que vous en avez besoin et j'ai déjà fait des recherches pour savoir comment est-ce que je vais pouvoir me former sur cette chose-là. Si vous dites ça en recrutant un entretien, vos points faibles deviennent des plus grands. premièrement, comme j'ai dit tout à l'heure, se rendre compte du bagage qu'on a ou se former si on manque de compétences. Deuxièmement, savoir ce qu'on attend de nous. Et mon troisième conseil, pour vous prendre confiance en soi, c'est de montrer ce qu'on sait faire. Ça rejoint ce que je disais tout à l'heure. Les paroles, non, on n'en veut pas des paroles en l'air. J'aime trop l'exemple de l'amour. Moi, je suis une grande loveuse, donc à chaque fois quand mes clients font comme si je ne comprenais pas, je dis bon, allez, on va remettre, on va prendre un exemple terrain, on va parler de votre mec. Donc, montrez ce que vous savez faire. Ne dites pas, montrez. On veut des preuves. Si vous faites ces trois choses-là, non seulement vous reprenez confiance en vous, mais en plus, vous donnez à la personne en face confiance. Vous permettez à la personne en face de vous faire confiance également. Mais si vous-même, c'est sûr que si vous-même, vous n'avez pas confiance en vous, ce sera très, très, très difficile de convaincre la personne.

  • Insaff

    J'adore. Franchement, hyper concret, hyper précieux. Merci beaucoup, Chloé. J'aimerais juste ajouter quelque chose, mais vraiment tout ce que tu as dit, c'est déjà parfait. mais c'est juste... En fait, il y a plein d'études neuroscientifiques qui disent que le cerveau a besoin de preuves sur le sujet de la confiance en soi. Et nous, on parle de la confiance en soi comme d'un sujet hyper général, mais on peut avoir confiance en soi pour faire du vélo, mais pas pour cuisiner par exemple, tu vois. On peut avoir confiance en soi pour élever six enfants, mais pas confiance en soi pour chanter devant 15 personnes lors d'un karaoké, etc. On peut continuer comme ça à l'infini. Donc comme tu l'as très bien dit Si à un moment donné, tu te rends compte qu'en fait, si tu n'as pas confiance en toi, c'est parce que tu as l'impression de ne pas avoir les compétences. Mais arrête de pleurer sur ton sort. Arrête de dire, je n'ai pas les compétences, je n'ai pas les compétences. Va te former. Va te former. Une fois que tu as formé, c'est bon, on a coché, on a confiance en soi. Personne n'est sorti du ventre de sa mère en sachant faire un bœuf bourguignon. j'ai pas confiance en moi pour faire un bœuf bourguignon mais je regarde la recette je me forme, je le fais 2-3-4

  • Chloé

    une, deux, trois, exactement, ça ne marchera peut-être pas au bout de la première fois, au bout de la troisième peut-être qu'il faudra dix fois pour toi peut-être qu'à une autre personne il faudra le refaire trente fois mais tu n'arrêtes pas tant que tu ne fais pas le bec bourguignon le plus parfait qu'il soit, tu n'arrêtes pas et true story,

  • Insaff

    tu sais franchement true story Chloé parce que moi pendant longtemps je n'avais pas confiance en moi sur la cuisine j'avais cette espèce de narratif dans ma tête qui me disait, tu n'es pas bonne en cuisine tu n'es pas bonne en cuisine et un jour je me suis dit, et un jour c'est venu d'un défi J'ai un copain qui m'a mis au défi de faire à manger. Et j'ai dit, tu sais bien que je vais le relever, ce défi. Et j'ai fait un super bœuf bourguignon. Et depuis maintenant, je sais être super bien cuisinée. J'ai plein de recettes de cuisine. Mais ça a disparu, ce manque de confiance en moi sur la cuisine.

  • Chloé

    Tu vois qu'une saffronne en revient à l'amour. On en revient à ce sujet. Pour parler de la...

  • Insaff

    Pareil, je vous fais une petite confidence. Mon mari, à l'époque où on sortait ensemble, il n'était pas encore mon mari, il me disait « Ah, mais je t'aime, ma chérie. » Je lui disais « Arrête, arrête, arrête. Elle est où la bague ? » Moi aussi, je t'aime. Le jour où tu m'achèteras une bague, on pourra dire que tu m'aimes vraiment. Mais là, c'est des paroles pour moi. Elle est où la bague ?

  • Chloé

    On veut les actions, on veut les preuves.

  • Insaff

    Là, on déconne et tout, mais en fait, c'est vrai, tu as raison, Chloé. Tout ce qu'on dit là, ça se réplique et duplique sur tous les pans de notre vie. On continue avec les conseils, Chloé.

  • Chloé

    Go, Insaf, je suis prête.

  • Insaff

    Donc là, tu nous as donné trois tips pour reprendre confiance en soi instantanément. Maintenant, Chloé, est-ce que tu pourrais nous dire les trois choses principales qu'une femme ou qu'un homme, d'ailleurs, qui a été éloigné du marché de l'emploi et qui fait un retour sur le marché de l'emploi, doit savoir impérativement avant de se lancer et avant de lancer ses recherches ?

  • Chloé

    La première chose, c'est le projet professionnel. J'en ai parlé un petit peu tout à l'heure. Je pense que le fait que je répète beaucoup de choses, ça montre quand même que je suis alignée avec ce que je dis. Et on dit que la répétition est mère de l'enseignement. Donc, j'espère, mesdames, qu'à force de réentendre ce qu'Insaf et moi on vous dit, j'espère que juste après ce podcast-là, vous serez on fire. Donc, la première chose, c'est le projet professionnel. Clarifier son projet professionnel. Vous devez absolument savoir où vous voulez aller avant de vous lancer dans une recherche d'emploi. La deuxième chose, c'est l'enquête métier. Il faut savoir ce qu'on attend de vous. Si vous savez où vous voulez aller, mais que vous ne savez pas ce qu'il faut pour aller où vous voulez aller, ce sera compliqué. Donc, faites cette enquête métier, faites des recherches, servez-vous d'offres d'emploi qui existent déjà pour le poste que vous visez, échangez avec les personnes qui occupent déjà le poste que vous visez. Faites cette enquête-là parce que ça va vous faciliter la tâche et surtout, ça va accélérer votre recherche d'emploi. Et la troisième chose que vous devez absolument savoir, c'est Quelle est la stratégie que je veux mettre en place ? Parce que tout ce qu'on peut dire, si derrière, vous vous lancez sans stratégie, vous n'aurez pas de résultat. Et quand je dis quelle est la stratégie, en fonction du poste que vous visez, en fonction du secteur d'activité que vous visez, en fonction de l'environnement dans lequel vous souhaitez évoluer, ça peut être, moi, il faut que j'aille à fond sur le réseau, parce que dans ce secteur-là, ça marche au réseau. Ça peut être, moi, ce secteur, c'est que des offres d'emploi. Ça peut être, dans ce secteur-là, il y a énormément de salons de l'emploi. il faut que je me lève de mon canapé et que je sorte réseauter, que j'aille participer à des salons, à des conférences ou des choses comme ça. Donc, quelle est la stratégie ? Généralement, je recommande de faire un petit mix un peu de tout ça, mais en fonction des secteurs d'activité, il y a des outils, il y a des stratégies qui sont plus pertinentes que d'autres. Donc, les trois choses à savoir, si je résume, c'est mon projet pro, l'enquête métier, ce qu'on attend de moi et comment je vais mettre en place ma recherche d'emploi, la stratégie que je vais utiliser.

  • Insaff

    Stratégie, stratégie, stratégie, il n'y a que ça qui paye. Je suis tellement d'accord avec toi. Tellement, tellement d'accord avec toi. Encore un autre conseil. J'ai une autre question sur laquelle j'aimerais avoir ton conseil. Quelles sont les trois choses qu'on doit impérativement faire si on veut réussir à décrocher facilement et rapidement un poste ? Donc là, on a vu comment reprendre confiance en soi, qu'est-ce qu'on doit savoir, et maintenant, émettons l'hypothèse. Et t'as le droit de me dire, une soeur, arrête de rêver, je décroche un poste rapidement. Ça peut arriver, mais c'est pas le loto tout le temps. Par Noël, il passe une fois dans l'année. Mais en gros, voilà, je viens de rentrer, j'ai un accident de la vie, je dois me séparer de mon mec ou je dois divorcer, je touche du bois et je dois retrouver rapidement un job. Quelles sont les trois choses que je dois impérativement faire si je veux décrocher facilement et rapidement un job ? D'après toi.

  • Chloé

    Facilement, on le retire de ta phrase parce qu'il n'y a rien de facile dans la vie. C'est bien le dire. Ah non, non, non. Il faut rassurer. Comme disent les Américains, il n'y a rien de facile. Je pense qu'il faut arrêter de pendurer vos gens. La recherche d'emploi, je dis que c'est un métier à part entière. Il n'y a rien de facile dans la recherche d'emploi. Ce n'est pas pour rien qu'il y a des personnes qui sont formées à ça et dont c'est le métier, comme moi, par exemple. Donc, non, il n'y aura rien de facile. Par contre, en effet, il y a des choses qui peuvent accélérer votre recherche d'emploi. Je vais te donner trois choses, mais je pense que la liste peut être beaucoup plus longue. plus longue que ça, mais s'il y a les trois choses sur lesquelles moi je mettrais l'accent, la première chose, il n'y a pas d'ordre dans ce que je dis, la personnalisation. Ne postulez que si votre candidature est personnalisée. Ne postulez que si vous avez un interlocuteur, que si vous savez à qui vous adressez. Arrêtez de répondre sur des sites, à des offres d'emploi comme ça, à des personnes de l'amitié. Il faut personnaliser votre candidature à une entreprise, à un interlocuteur précis. Plus vous faites ça, plus vous aurez des retours et plus vous aurez des entretiens d'engagement. La personnalisation, c'est... c'est mon premier conseil. Mon deuxième conseil, c'est le réseau. Et ça, on n'aime pas. Mais je me dis, mais comment vous pouvez ne pas aimer ce que vous avez ? Et ouais, mais je n'ai pas de réseau. Non, mais tout le monde a du réseau. Tout le monde a du réseau. Parlez de votre recherche à qui vous l'entendez. Parce que vous ne savez pas, en fait, qui va pouvoir vous ouvrir des portes. Si vous avez des histoires que je peux vous raconter, d'opportunités qui sont tombées, mais vraiment de nulle part. Donc, n'hésitez pas à parler de votre recherche d'emploi. Servez-vous de votre réseau pour... votre recherche d'emploi. Donc ça, c'est mon deuxième conseil et mon troisième conseil. Et ça, je pense que les femmes qui nous écoutent vont me chercher sur les réseaux pour me tirer les oreilles, mais il faut dire ce qu'il y a. Communiquer sur LinkedIn. On est en 2025, les filles. On est en 2025. Vous ne pouvez pas. J'ai encore des personnes, des abonnées sur Insta qui me disent qu'ils ne sont pas sur LinkedIn. Je dis, mais vous me suivez sur Insta pour la recherche d'emploi et vous n'avez pas de compte LinkedIn. Ce n'est pas possible, en fait. Communiquer sur LinkedIn. Plus de 30 millions de Français. Sur LinkedIn, si on parle du cas de la France, c'est plus de 85% des actifs français. C'est plus de 99% des recruteurs en France qui utilisent LinkedIn. Et vous, vous dites, oui, mais moi, non, mais des fois, j'ai envie de tirer les oreilles. Franchement. Donc, mon troisième conseil, c'est ça. Communiquer sur LinkedIn. Quand j'étais salariée, ils savent, je ne communiquais pas sur LinkedIn. Moi, il n'y avait personne pour me dire ce que je devais faire. Donc, je ne communiquais pas sur LinkedIn, mais j'avais un profil qui était complet. Et rien qu'avec ça, je recevais des messages très régulièrement. Donc, même si vous dites, ouais, moi, je n'ai pas forcément envie de communiquer, il faut déjà vous assurer que l'image que vous renvoyez sur LinkedIn, quand on sait votre prénom et votre nom sur Insta. Si on tombe sur votre profil LinkedIn, assurez-vous qu'on a une bonne première impression. Donc déjà, remplissez, commencez par ça. Créez un profil LinkedIn si vous n'en avez pas et remplissez-le. Le reste viendra après. Pour ceux qui veulent vraiment accélérer, c'est la communication. Parce que si vous communiquez sur LinkedIn, les opportunités viendront à vous. Et là, on n'est plus dans la même posture. On n'est pas dans une posture de je recherche un emploi. On est dans une posture de je choisis, je vais, parce que les opportunités viennent à moi. Donc voilà, vraiment mes trois conseils. Pas pour décrocher un job facilement, non, parce qu'il n'y a rien de facile dans les trois choses que je viens de vous disquer. Mais par contre, pour décrocher un job rapidement, efficacement. Voilà, vous les avez les trois conseils.

  • Insaff

    Mais écoute, ils sont en or. Franchement, un grand merci, Chloé, parce que c'est rempli de bon sens ce que tu dis. Ce que tu nous partages, c'est vraiment de l'or en barre. C'est rempli de bon sens. Et tu vois, pour rebondir sur ton dernier conseil, soyez visible sur LinkedIn, ayez un LinkedIn, etc. Ça, c'est un vrai sujet féminin. c'est que On n'ose pas, on a peur, on se dit « Ah, mais machin, il va voir que je cherche un job, mais ma voisine, elle va se moquer de moi, mais machin, bidule. » Et en fait, c'est vrai qu'on se laisse rapidement embourber et piéger par le « quand dira-t-on » , par l'image qu'on va renvoyer, par l'image qu'on croit qu'on va renvoyer, par le jugement et le regard d'autrui. Et en fait, juste un truc, les filles, il y aura toujours quelqu'un pour se foutre de notre gueule. Et toi et moi, Chloé, on le sait, parce qu'on est vraiment des personnalités publiques. Il y aura toujours quelqu'un pour nous dire que ce qu'on raconte, c'est de la merde. Il y aura toujours quelqu'un pour nous dire qu'on est moche. Il y aura toujours quelqu'un pour nous dire que si ça ne va pas ou machin. Il y aura toujours quelqu'un pour remettre en question nos compétences. Il y aura toujours un casseur de couilles pour venir nous casser les couilles. Quand je t'avais dit qu'on était nature peinture sur ce podcast, c'était vraiment vrai. Mais vraiment, et ça sort vraiment du fond du cœur, il y aura toujours quelqu'un pour vous dire que ça ne va pas, pour vous juger, etc. On s'en fiche. Mettez votre couronne et offrez-leur le best show ever. Soyez la meilleure de vous-même et communiquez, etc. D'ailleurs, sur LinkedIn, j'ai une question qui est hyper pratico-pratique, Chloé. On voit beaucoup de gens mettre cette espèce de label « open to work » . Est-ce que toi, tu le conseilles ou pas ?

  • Chloé

    Ça, c'est un débat sans fin. Alors, je ne vais pas dire que je le déconseille parce que, oui, c'est un label qui permet en effet de dire aux recruteurs que vous êtes ouverts. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que c'est un label qu'on peut rendre visible uniquement aux personnes qui recrutent. Donc, moi, c'est plus ça que je recommande, en fait. Parce que certains recruteurs, en effet, ils vont faire le tri des profils par rapport à la disponibilité immédiate des candidats. Donc, stratégiquement parlant, c'est intéressant. Par contre, si c'est pour le rendre visible à toute la communauté LinkedIn, moi, je ne suis pas forcément pour. Mais uniquement niveau stratégie, pour que les bonnes personnes aient l'information, là, oui, je dis oui, je n'ai rien contre.

  • Insaff

    Voilà, vous avez compris. Allez suivre Chloé, parce que franchement, si vous êtes en recherche d'emploi, elle a tous les tips, elle a réponse à tout. Et vraiment, ce qui est formidable, tu sais, tout à l'heure, ma question, c'était les choses qu'on doit faire, qu'on doit impérativement faire si on veut trouver un job rapidement. Mais en fait, je pense que c'est te suivre, Chloé. Te suivre. Est-ce que c'est une de tes formations ou en tout cas, voilà, suivre l'un de tes enseignements ? Parce que la réalité, c'est qu'avec tout ce que tu nous partages, ne sera-ce que dans un podcast. Je n'ose même pas imaginer ce que tu partages auprès de tes clients et de tes étudiants et étudiantes. Et vraiment, en réalité, tu nous fais gagner un temps de dingue par rapport à l'investissement. Non, mais c'est vrai. En fait, tu te dis, je ne sais pas à quel prix sont tes formations, mais même si elles sont, j'imagine, 5 000 euros, tu te dis, mais en fait, à 5 000 euros, je paye pour avoir un espèce de fast track pour obtenir le job que je veux, aux conditions que je veux. au salaire que je veux. Tu as compris où je vais t'emmener.

  • Chloé

    Bien évidemment. Et juste, mes formations sont un chouïa plus accessibles que ça.

  • Insaff

    Voilà. De toute façon, on va donner toutes les informations en fin d'épisode et vous aurez tous les liens dans les notes de l'épisode. Donc voilà, si vous voulez acheter des formations ou suivre Chloé ou découvrir un peu plus sur son travail, vous n'aurez plus qu'à aller dans les notes de l'épisode. On va tout vous mettre tellement c'est hyper précieux tout ce qu'elle partage.

  • Chloé

    Merci.

  • Insaff

    Chloé, tu le sais, ma spécialité, c'est la moula Voilà, ma spécialité, c'est la négociation de salaire. Et il y a un sujet qui revient tout le temps quand j'accompagne des clientes sur le sujet de la négociation de salaire, notamment la négociation du salaire d'entrée. Lorsqu'elles ont été éloignées du marché de l'emploi pendant un certain temps, peu importe la durée, mais la vraie question pour celles qui ont été absentes pendant longtemps, c'est de me dire INSAF. J'ai 40 ans, ou j'ai 45 ans, ou j'ai 35 ans, bref, j'ai un certain âge, et je ne peux pas maintenant revenir à un salaire de junior. Et c'est une réalité. Il y a beaucoup de femmes qui ont, par exemple, 10 ans d'expérience ou 5 ans d'expérience, elles arrêtent de travailler, soit pour s'occuper de leur vie, soit pour des raisons de maladie, soit aussi des fois c'est pour lancer leur projet entrepreneurial. Elles ont un side project, elles ont un rêve, elles se donnent toutes les chances d'y arriver. La vie fait qu'elles sont obligées de retourner sur le marché de l'emploi et redevenir salariées. Et elles te disent, en fait, je trouve des jobs, mais tous les jobs que je trouve, c'est des jobs qui sont payés comme une junior. Mais moi, je ne suis pas une junior. Qu'est-ce que tu réponds à ça, toi, et quels seraient tes conseils pour ces femmes-là ?

  • Chloé

    C'est super pertinent et super intéressant, ta question. Pourquoi ? Parce que je pense qu'il est aussi important de redéfinir c'est quoi un profil junior. Parce que je pense qu'on part... Et là, je parle principalement des femmes, donc des exemples que tu donnais. On parle du principe où on a un certain âge, donc on n'est pas junior. En fait, on peut avoir 50 ans et être junior dans le poste qu'on vise. Donc, la première question à se poser, c'est déjà ça. C'est OK, j'ai 10 ans d'expérience par le passé. J'ai fait une pause de 10 ans. Aujourd'hui, je reviens pour faire autre chose. Excuse-moi, mais tu es junior. Je veux dire, à partir du moment où tu n'as pas de l'expérience dans le poste que tu vises, que tu aies 60 ans, que tu aies 20 ans, tu es junior. ce poste-là, donc oui, tu auras un salaire de junior parce que... la base des salaires, en fait, sur le nombre d'années d'expérience pour le poste et les compétences qu'on a pour le poste. Donc, ça, c'est une première chose à clarifier avec ces femmes-là. Donc, il faut bien se poser la question de est-ce que mes années d'expérience que j'ai eues par le passé, elles sont liées au poste ou pas ? Si elles sont liées au poste, alors c'est très, très compliqué. Et si vous me dites que vous étiez, je ne sais pas, comptable, on va prendre le cas d'une comptable, vous étiez comptable il y a cinq ans, vous avez fait une pause de cinq ans et vous arrivez aujourd'hui avec... vous l'avez fait pendant 10 ans par le passé, vous n'allez pas me dire que si vous visez exactement le métier de comptable avec vos 10 ans d'expérience, vous n'allez pas avoir un salaire de jeu, c'est pas possible. Et puis, de toute façon, il faut aussi partir du principe que pendant la durée de votre période de pause professionnelle, forcément, avec l'inflation, les salaires augmentent. Voilà, vous n'allez pas vous retrouver, c'est impossible que vous soyez à la même base, ou en tout cas que la moyenne salariale soit la même qu'il y ait 5 ou qu'il y ait 10 ans en arrière. Déjà, c'est pas possible. Je pense que la principale difficulté, c'est qu'on se considère senior parce qu'on a un certain âge, mais pas parce qu'on a l'expérience nécessaire pour le poste. Donc, ma première chose, c'est refaire le point sur est-ce que vous êtes vraiment junior ? Est-ce que vous êtes expérimenté ? Est-ce que vous êtes senior dans le poste que vous visez ? Premier conseil. Mon deuxième conseil, c'est un peu ce que je disais tout à l'heure. C'est, il faut, quand vous dites, j'ai un salaire de junior, est-ce que... vous avez vraiment fait les bonnes recherches. Est-ce que vous êtes sûr que ce que vous considérez comme un salaire de junior, c'est réellement un salaire de junior ? Peut-être que ce n'est pas suffisamment payé pour vous, mais peut-être que pour ce type de métier-là, c'est comme ça. C'est la moyenne salariale dans ce secteur d'activité, dans ce métier. Des fois, il suffit juste de changer de secteur d'activité. Des fois, vous pouvez faire exactement le même métier, mais dans la pharma, c'est payé différemment que si vous le faites dans le social, dans le public ou dans l'agroalimentaire. Il faut aussi faire attention à ça, c'est que si vous avez certaines exigences salariales, il faut réfléchir à quelles sont les choses autour qui vont me permettre de maximiser mes chances d'atteindre ces exigences salariales. Donc, ça peut être le nombre d'années d'expérience, ça peut être le niveau de compétence que vous avez, ça peut être le type de secteur d'activité que vous visez, ça peut être la localisation. Si vous bossez en Ile-de-France, forcément, les salaires ne seront pas les mêmes que si vous êtes à Amiens ou au fin fond de la Creuse. Il faut faire attention à tout ça. et puis on parle beaucoup de salaire, de salaire, de salaire. Mais quand vous revenez d'une pause professionnelle, peut-être que vous avez aussi, je ne sais pas, cette envie de faire les choses différemment. Peut-être que cette pause-là vous a fait repenser le monde du travail. Peut-être qu'il y a des choses qui, aujourd'hui, vous semblent plus importantes que juste le fait d'avoir un bon salaire. Ça peut être notamment de faire du home office, de faire du télétravail. Ça peut être le fait d'avoir un petit peu plus de jours de RTT. Ça peut être le fait de négocier un véhicule de fonction. Moi, je ne sais pas, mais il peut y avoir ces choses-là. ces à-côtés qui finalement ne sont pas financiers mais que vous devez prendre en compte dans le calcul de votre enveloppe salariale ou en tout cas de vos ambitions salariales. Donc je pense que si on revient sur le « est-ce que je suis junior, est-ce que je suis senior dans le poste que je vis ? Est-ce que j'ai les compétences ou pas pour faire le métier que je vis ? Est-ce que la valeur que je pense mériter, est-ce que c'est la valeur du marché ? » Des fois, c'est même en dessous. Donc, il faut bien s'aligner minimum. On n'est pas là pour se brader. Ne jamais, ne jamais. Et ça, tu le diras mieux que moi, ne jamais accepter une proposition salariale sans négocier. Ne faites pas comme moi, j'ai fait par le passé. Mais jamais, au grand jamais. Et derrière, avoir tous les arguments et derrière, penser aussi à tous ces accords-là. OK, si je n'ai pas pu aller choper le salaire que je voulais, qu'est-ce que j'anticipe ? Si demain, dans le cadre de ma négociation, je ne peux pas choper le salaire que je veux, est-ce qu'il y a des choses qui, en soi, au fond de moi, me sont plus importantes que je vais pouvoir choper ? Donc, ne dites pas non juste parce que vous n'êtes pas aligné avec la proposition salariale. Dites non parce que l'ensemble, le package salarial, ne correspond pas à vos attentes, à vos ambitions. Et à ce que vous méritez. J'insiste sur ce que vous méritez. Parce qu'on peut avoir de grosses ambitions, mais si on n'a pas les moyens de ces ambitions, et si on ne mérite pas ces ambitions-là, ce sera difficile.

  • Insaff

    Non, non, c'est parfait. Vraiment, c'est très, très bien. Franchement, bravo, Chloé, parce que c'est vrai que c'est des sujets touchy qu'on vient d'aborder là. Et tu vois, ce sujet de la négociation salariale après une période d'inactivité professionnelle, c'est un vrai sujet. Et c'est vrai que des fois, il y a ton égo qui se dit, mais j'ai 50 ans, je ne vais pas me faire payer comme quelqu'un qui en a 25. Ouais, tu as 50 ans, mais en même temps, tu n'as que deux ans d'expérience dans l'informatique, j'imagine, tu vois, où tu t'es arrêté au bout de trois ans. Donc oui, c'est vrai que c'est compliqué, même si tu as beaucoup de séniorité humaine. C'est vrai que d'un point de vue professionnel, c'est compliqué de dire que parce que tu as 50 ans, tu as 25 ans d'expérience dans le domaine. Maintenant, la réalité, comme tu disais, Chloé, c'est que moi, il y a un tips aussi que je donne toujours à mes clientes. c'est Si tu as un certain âge et que tu ne veux pas rentrer sur un salaire de junior, tu peux essayer d'aller chercher le salaire de mid, pas de senior mais de mid. Et pour chercher le salaire de mid, par contre, il faut qu'en face, mettre les compétences qui sont là. Et si ce n'est pas des hard skills, au moins des soft skills. Dire, voilà, effectivement, j'ai trois ans d'années d'expérience dans la compta, mais comme j'ai 50 ans, j'ai tel et tel soft skills, ce qui fait que ça justifie un salaire de mid plutôt que senior. Et bon, tout ça pour dire qu'en gros, vous voulez trouver un job et décrocher un job, allez voir Chloé, vous voulez négocier votre salaire, allez voir Insa. N'est-ce pas ?

  • Chloé

    On va aller à Insa. Tu as très bien résumé. Et franchement, tantôt que vous parlez, ça m'a fait penser à une chose que je pense que beaucoup trop de candidats oublient. Le recrutement, ce n'est pas de la charité. Ce n'est pas de la charité, ce n'est pas associatif. C'est un business. L'entreprise, c'est un business. Elle doit fonctionner. Donc, derrière, si vous voulez négocier votre salaire, il faut être sûr, en fait, qu'il faut montrer tout simplement que ce que vous allez apporter à l'entreprise va lui permettre de gagner beaucoup plus que ce qu'elle va vous donner à travers ce salaire. On n'est pas dans la charité, on ne va pas… Ce n'est pas parce que vous allez venir avec vos beaux yeux et dire « oui, mais regardez, moi, j'ai 50 ans » . Non, non, non. Ils savent, tu l'as très bien dit, c'est du factuel. Il faut être capable de dire… Et en fait, plus vous serez factuel, moins vous aurez besoin de négocier. Plus vous serez factuel, moins vous aurez besoin de négocier.

  • Insaff

    Je suis complètement d'accord. Et je rajouterai juste un truc. Si vous voulez vraiment décrocher le job de vos rêves bien payé, prouvez à la personne en face de vous qu'elle va faire deux fois plus en vous payant ce montant-là. Et c'est ce que tu disais tout à l'heure, Chloé. Tu sais, je rebondis sur ce que tu dis. C'est venir en prouvant que j'ai les compétences, je sais ce que tu veux, voici ce que je t'apporte. et sache que En utilisant mes compétences, tu vas avoir deux fois plus d'argent et que je vais être ultra rentable. Mais tu as raison.

  • Chloé

    Et ça, je le dis pour toutes les femmes qui nous écoutent, parce qu'il y en a qui vont dire, je vous connais, je vous vois toujours dans mes dires, et qui vont dire, oui, mais moi dans mon métier. Non, non, non, c'est dans tous les métiers.

  • Insaff

    Dans tous les métiers, peu importe le métier, vous pouvez donner n'importe quel exemple, dans tous les métiers, vous êtes capable, vous devez être capable de montrer à la personne en face que vous allez lui rapporter 2 fois plus, 3 fois plus, 10 fois plus que ce qu'elle va vous donner. Dans tous les métiers. Le tout, c'est de savoir quels sont ces indicateurs de performance à elle. Qu'est-ce que cette personne la considère importante ? Et ce ne sont pas toujours des indicateurs financiers, contrairement à ce qu'on peut penser. Ça peut être un gain de temps. Ça peut être, moi, je veux avoir un maximum d'avis positif de client. Ça peut être, moi, je veux en effet faire plus de ventes, faire plus de chiffres d'affaires. Et comme je dis, ce n'est peut-être pas toujours financier, mais vos indicateurs de performance, de façon même indirecte, vont permettre à l'entreprise de faire plus d'argent. Même si c'est indirect, même si l'indicateur à proprement parler n'est pas financier. Si, par exemple, on vous dit, je donne un exemple, si vous pouvez être dans le customer care et votre manager à l'entreprise, on considère en tout cas comme un indicateur de performance. le nombre d'avis positifs que vous avez sur Internet. Alors oui, on n'est pas sur un indicateur financier, mais le fait d'avoir un maximum d'avis positifs sur Internet, ça va, de façon indirecte, faire en sorte que les clients, les potentiels clients, les prospects, aient plus confiance en l'entreprise et donc passent plus facilement à l'achat et donc permettent à l'entreprise de générer plus de chiffre d'affaires. Donc, on en revient à ça. Donc, même si le vôtre n'est pas financier, en réalité, pour l'entreprise, d'une façon, ça le sera. Donc oui, peu importe le métier que vous faites, vous devez toujours avoir cette capacité de dire « Moi, je suis un professionnel. » Je vais t'apporter au moins deux fois plus que ce que tu vas me donner. Alors, on ne va pas le dire comme ça verbalement, mais vous devez être capable de l'illustrer.

  • Chloé

    Alléluia ! Vraiment, j'ai un preach sister, vraiment là. Si vous ne me voyez pas, mais je hoche de la tête depuis tout à l'heure, je lui fais des pouces, je vois tes paroles, je suis tellement alignée. Chloé, maintenant, passons aux choses sérieuses. On peut te retrouver où ? Dis-nous tout. Où on peut te retrouver ? Où on peut avoir accès à ton travail ? Quelles sont tes actualités ?

  • Insaff

    Alors déjà, où est-ce que vous me trouvez ? Déjà, gardez à l'esprit que vous êtes les bienvenus. J'adore papoter. Donc, vous pouvez bien évidemment me retrouver sur mon compte Instagram, Chloé Diop Montand, sur LinkedIn, Chloé Ngassa. Vous pouvez m'envoyer un mail si vous voulez. Mais surtout, en termes d'actualité, comme je le disais tout à l'heure, j'ai vraiment à cœur de permettre aux femmes de sortir de cette souffrance au travail-là et d'arrêter de subir. On n'est pas la personne. On choisit sa carrière professionnelle. Donc, en ce moment, vous me retrouvez. également, vous avez également accès à un quiz déjà, parce qu'il faut déjà prendre conscience de sa situation professionnelle. J'ai ce quiz-là pour mesurer votre niveau d'épanouissement professionnel. Faites-le et vous venez me dire en DM quel est votre score, dans quelle zone vous vous retrouvez. Ça vous partagera les liens. Et vous avez également le tout premier programme d'accompagnement à l'exploitation des salariés qui sont mal dans leur job et qui veulent partir de là avec plusieurs experts qui interviendront, des avocats, des juristes, des psychologues du travail, entre autres. auquel vous aurez accès également en novembre. Donc, probablement au moment où vous allez écouter cet épisode-là. Donc, voilà vraiment mes deux grosses actualités. Et comme j'ai dit, mes DM sont grandes, ouverts. Venez en papote. Et puis voilà, j'en serai plusieurs.

  • Chloé

    Évidemment, vous aurez tous les liens du quiz, du programme de formation, le compte Instagram, le compte LinkedIn de Chloé, peut-être même son adresse postale. Mais non, je déconne.

  • Insaff

    Ça, c'est un autre sujet.

  • Chloé

    C'est un autre sujet. pour les potentiels admirateurs ou admiratrices. À trêve de plaisanteries, mais vous aurez tous les liens, évidemment, dans les notes de l'épisode pour vous faciliter la vie. Chloé, encore un grand merci. Ça a été fabuleux de t'avoir.

  • Insaff

    Avec plaisir. C'était un énorme plaisir. J'espère vraiment, mesdames, que vous avez pris autant de plaisir que nous. En tout cas, moi, je me suis régalée. J'ai adoré, j'ai kiffé cet épisode. Merci du fond du cœur à toi pour l'invitation.

  • Chloé

    Avec plaisir. À très bientôt, Chloé. Grâce à la méthodologie unique et pratico-pratique de Ma Juste Valeur, vous allez apprendre enfin à vraiment gagner votre vie. Vous allez notamment apprendre comment découvrir votre juste salaire ou vos justes tarifs sur le machin du travail, à construire une stratégie de vie, de négociations alignées avec vos priorités de vie et vos objectifs de carrière. Et enfin, à formuler les bons arguments face à votre hiérarchie ou vos clients pour obtenir la rémunération que vous méritez. Si vous écoutez MAJUSTE VALEUR, c'est parce que vous êtes convaincu que votre travail mérite d'être reconnu financièrement. Alors laissez-moi vous aider à réaliser vos objectifs et rejoignez-moi dès aujourd'hui sur www.majustevalor.com Enfin, si cet épisode vous a plu, vous pouvez le partager à vos proches, vous abonner, le noter 5 étoiles et mettre un commentaire sympa sur la plateforme de streaming que vous préférez. N'oubliez pas, sharing is caring. Alors si vous pensez que ce podcast ou mon travail peut aider quelqu'un, s'il vous plaît, n'hésitez surtout pas à le partager.

Description

Pause parentale, maladie, expatriation, burn-out, divorce… Revenir sur le marché du travail après une longue pause peut sembler vertigineux.


💼 Faut-il se justifier ? Est-ce qu’on repart de zéro ? Peut-on encore négocier son salaire ?

Dans cet épisode, Chloé Ngassa, experte en recrutement et reconversion, partage ses meilleurs conseils pour reprendre confiance, valoriser son parcours, et décrocher un poste qui vous ressemble — sans vous excuser d’avoir vécu.


🎯 Au programme :

  • Comment parler d’un trou dans son CV sans culpabiliser

  • Pourquoi une pause ne vous disqualifie pas (et peut même devenir une force)

  • Ce qu’il faut savoir avant de postuler ou négocier après une période d’inactivité

Un épisode pratique et sans langue de bois pour toutes celles (et ceux) qui se demandent : “Et maintenant, je fais quoi ?”


À écouter si :

  • Vous vous sentez vulnérable ou “déconnectée” du monde pro

  • Vous avez peur d’être considérée comme “trop junior” ou “trop vieille”

  • Vous voulez reprendre votre place — sans repartir de zéro


🎧 Épisodes recommandés :

  • Episode 78 LinkedIn : l’arme secrète de celles qui gagnent plus ? avec Mathilde Piriou


🔗 Liens cités dans l’épisode :


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MA JUSTE VALEUR® est LE podcast sur la négociation de rémunération, l'argent des femmes au travail et l'égalité salariale.


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Transcription

  • Insaff

    Avant de débuter l'épisode, j'aimerais vous partager la superbe nouvelle qu'est la sortie de mon deuxième livre qui s'intitule « Le petit livre des 50 phrases pour négocier votre prochaine augmentation » . Alors pourquoi le petit livre ? Parce que c'est un petit format et c'est un tout petit prix, il ne coûte que 3,50€. Qu'est-ce que vous allez trouver dans ce livre ? Eh bien, un condensé de ma répartie légendaire, c'est-à-dire quoi dire et quoi ne pas dire quand on veut négocier son salaire d'entrée lors d'un entretien d'embauche. quand on veut demander une augmentation, mais également pour les indépendants et les indépendantes quand on veut négocier ses prestations ou quand on veut augmenter ses tarifs. Le petit livre des 50 phrases pour négocier votre prochaine augmentation, c'est un tout petit format à glisser dans votre poche ou dans votre sac, l'antisèche parfaite pour vous permettre d'obtenir votre prochaine augmentation. Il ne coûte que 3,50€, il est disponible en ligne et dans n'importe laquelle des librairies. Bonjour et bienvenue dans Ma Juste Valeur, le podcast référent sur la négociation de rémunération qui vous apprend à négocier vos salaires, négocier vos tarifs, obtenir une augmentation et globalement la rémunération que vous méritez. Je suis Insa Felassini, experte et coach en négociation de rémunération, mais également juriste, autrice, conférencière, youtubeuse, féministe militante pour l'égalité salariale et créatrice de ce podcast. Tous les premiers lundis du mois, je vous livre des conseils pratiques, concrets et précis pour négocier et obtenir un salaire ou des tarifs à votre juste valeur. Je reçois également une fois par mois des invités de tout horizon avec lesquels j'explore la relation que les femmes entretiennent avec l'argent et dessine des solutions pour vous décomplexer sur le sujet et vous donner des ailes pour oser en gagner plus. Je suis convaincue que la liberté économique des femmes annonce et précède leur liberté politique. Et si vous écoutez ce podcast, c'est tout sauf un hasard. Alors, en avant toutes mesdames et bienvenue dans Ma Juste Valeur.

  • Chloé

    L'argent, ce n'est pas un tabou, c'est un amplificateur. Si tu es quelqu'un de bien, il te donne les moyens d'avoir encore plus d'impact positif autour de toi.

  • Insaff

    Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir une pointure Sur les sujets du recrutement et de la recherche d'emploi, j'ai nommé Madame Chloé Engassa. Chloé est Top Voice LinkedIn Emploi et fondatrice de l'entreprise JobMentor. JobMentor, c'est une entreprise qui aide les salariés à s'épanouir professionnellement et à arrêter de subir leur vie professionnelle. Chloé est connue pour son ton direct, bienveillant et sans jargon et elle partage chaque jour ses conseils sur LinkedIn et sur Instagram où elle comptabilise sur LinkedIn plus de 145K d'abonnés. et sur Instagram, plus de 94 d'abonnés. Elle aborde plein de sujets sans filtre, notamment des sujets tabous pour le monde du travail, comme la perte de sens, la charge mentale, les inégalités, la reconversion, le retour à l'emploi ou encore le syndrome de l'imposteur. Et c'est justement sur la question du retour à l'emploi que j'ai décidé d'inviter Chloé pour aborder ce sujet hyper touchy, sans tabou et sans langue de bois. Bonjour Chloé !

  • Chloé

    Bonjour Insaff!

  • Insaff

    Comment ça va ?

  • Chloé

    Ah, je vais très très très bien, je suis très heureuse d'être là, je vais super. Et toi ?

  • Insaff

    Écoute, pareil, je partage le même enthousiasme. Je suis très contente de t'avoir au micro de Ma Juste Valeur aujourd'hui. Et je pense que tu es la personne parfaite justement pour aborder tous les sujets techila que je souhaite aborder. Donc, merci d'avoir répondu favorablement à mon invitation.

  • Chloé

    Avec grand plaisir, une sache.

  • Insaff

    Chloé, je viens de te présenter avec mes mots. mais je trouve toujours très intéressant que mon invité se présente avec les siens. Est-ce que tu peux rapidement te présenter à mes auditrices et auditeurs et aussi nous dire comment et pourquoi tu en es venue à te spécialiser sur les sujets de recherche d'emploi ?

  • Chloé

    Alors oui, Insef, tu l'as très bien dit, moi j'accompagne les personnes, beaucoup de femmes, principalement des femmes. J'accompagne les personnes qui sont en souffrance au travail, qui sont mal dans leur job, à dans un premier temps reprendre confiance en elles. Et derrière, je leur donne les clés pour trouver facilement autre chose si elles doivent partir. Donc, ça fait un peu plus de quatre ans que je fais ça. Et avant, j'étais commerciale. Donc, j'ai été pendant sept ans responsable de secteur. Et comment est-ce que je me suis retrouvée à faire ça ? Je me suis retrouvée dans une situation où moi, au travail, je manquais de sens. Tu l'as très bien dit tout à l'heure à l'intro, la perte de sens, je connais très bien. Et en fait, au bout de sept ans, à faire plus ou moins la même chose. je me suis rendu compte que mes actions n'avaient pas un impact auprès des gens. Et cette prise de conscience, je l'ai eue à force d'écouter un podcast en particulier qui s'appelle The Mindset Mentor. C'est un podcast sur le développement personnel. Et c'est d'ailleurs grâce à ce podcast-là que j'ai nommé mon entreprise Job Mentor. Mais voilà, à force d'écouter ce podcast-là, je me suis pas mal remise en question, pas mal posée de questions. Et je me suis dit, Chloé, il faudrait… Tu as toutes les capacités, tu as tout ce qu'il faut pour avoir un impact beaucoup plus important dans le monde. Donc, il faudrait que tu prennes les choses en main. Et en fait, littéralement, du jour au lendemain, j'ai dit à mon boss, avec qui je m'entendais très bien à l'époque, je lui ai dit, je ne vais pas rester, je ne resterai pas longtemps. Aujourd'hui, ce que je fais ne me permet pas d'utiliser tout ce que j'ai comme compétence et surtout ne me permet pas d'influencer le monde de façon positive. Donc, voilà, je suis partie. Quelques mois après cet échange avec mon manager, je suis partie et j'ai lancé JobMontant.

  • Insaff

    Superbe histoire. Superbe histoire. J'adore. C'est toujours très intéressant de voir à quel point ça commence toujours par quelque chose qui nous touche nous et que toutes les initiatives, notamment les initiatives entrepreneuriales, elles visent d'abord à régler un de nos problèmes qui en fait se reflète chez plusieurs autres personnes et du coup, tu sais, c'est ce que je dis souvent, mais qui n'est pas de moi finalement, qui est d'une femme qui s'appelle Mélanie Anleyer, qui dit tout le temps « for me, for you, for us » . Et en fait, c'est toujours ça, ça commence par soi. C'est aussi pour les autres et finalement c'est pour nous tous et nous toutes.

  • Chloé

    Complètement, c'est très très bien dit et pour ma part c'était vraiment littéralement ça.

  • Insaff

    Chloé, dans l'épisode d'aujourd'hui, j'aimerais vraiment aborder des sujets que moi je n'entends nulle part ailleurs. Notamment parce qu'ils sont touchy ou parce que voilà, c'est pas politiquement correct de les aborder, parce qu'il y a beaucoup de charges émotionnelles autour, ou parce que voilà, la pensée dominante ambiante veut que voilà, on les mette de côté. Et aujourd'hui, en fait, ce que j'aimerais qu'on aborde comme sujet, c'est principalement celui du retour à l'emploi. Qu'est-ce qu'on fait et comment on fait quand on a une pause de 2 ans, de 3 ans, de 5 ans, de 10 ans, de 15 ans, peu importe. À partir du moment où on a une pause dans sa vie et qu'on veut retourner sur le marché de l'emploi. Moi, je le vois dans ma pratique tous les jours, je l'observe. Il y a beaucoup de femmes qui sont dans ce cas de figure. Alors, finalement, il y a différents profils. mais on a par exemple pour en citer quelques uns La femme au foyer qui reprend le chemin du monde du travail après avoir fait une pause pour élever ses enfants. Alors la pause ça peut être 3 ans mais des fois ça peut être 15 ans. Je pense notamment à une de mes clientes qui s'appelle Marie que j'embrasse et que je salue qui reprend le chemin du marché de l'emploi, pas du travail mais de l'emploi, en étant salariée après presque 15 ans de pause. On a également celles qui se retrouvent obligées de revenir sur le marché de l'emploi parce qu'elles ont eu un accident de vie, soit un divorce, soit un décès. Et dans ce cas-là, il faut bien faire bouillir la marmite et donc il faut aller chercher l'argent là où il se trouve. Et puis, on a aussi d'autres cas. On a le cas des femmes expats qui suivent leur conjoint pendant un certain temps. Et puis, en fonction du pays où elles se trouvent, des fois, elles n'ont pas forcément cette possibilité-là de travailler. Je pense notamment aux US avec les visas de travail qui ne sont pas délivrés aussi facilement qu'on peut le penser ou qu'on pourrait l'espérer. Et puis, en ce mois d'octobre... parce qu'on enregistre le moment on enregistre c'est le mois d'octobre et c'est octobre rose il ya aussi toutes ces femmes qui sont malades et qui sont obligés de mettre un stop un arrêt dans leur carrière pour se soigner et une fois qu'elles se sont soignées quand elles reviennent sur le marché de l'emploi c'est un peu compliqué et donc voilà j'ai dressé un peu un portrait de tous ces profils là le dénominateur commun chloé c'est qu'il ya une pause à un moment donné qui est plus ou moins longue et après un retour à l'emploi et donc ma question à un million, comme tu peux t'en douter, c'est la question qu'on doit certainement te poser, mais à laquelle tu peux t'attendre, c'est est-ce que c'est grave, docteur, de prendre une pause dans sa carrière, qui peut être plus ou moins longue et qui peut durer six mois jusqu'à vingt ans ? À vous, docteur Chloé !

  • Chloé

    Alors déjà, je ne suis pas docteur, par respect pour les docteurs, même si ça me fait bien rigoler. Donc si je reviens un peu sur ta question, est-ce que c'est grave de prendre une pause ? En fait, moi j'ai envie de dire déjà qu'est-ce qui est grave très sincèrement qu'est-ce qui est grave dans une vie professionnelle quelles sont les actions qu'on peut mettre en place qui sont réellement dangereuses parce que je pense qu'il faut aussi un peu remettre les choses dans leur contexte et relativiser donc je peux comprendre comme toi je côtoie des femmes au quotidien qui sont dans cette situation-là donc je peux comprendre l'inquiétude montante mais je pense qu'il faut vraiment comme j'ai dit revenir aux bases il n'y a rien de grave, il n'y a pas mort d'homme le plus important Merci. selon moi, c'est de savoir en parler. C'est tout. Tu peux faire une pause de quelques mois, mais ne pas savoir te mettre en avant aussi bien qu'une personne qui aura fait une pause de plusieurs mois. Donc la question, ce n'est pas tant que ça, la durée de la pause que vous aurez faite, mesdames, c'est surtout comment est-ce que vous allez en parler, quel est le discours que vous allez tenir par rapport à cette pause-là. Donc moi, je pense que la première chose à faire, c'est déjà de changer la perception qu'on a de la pause professionnelle. Il n'y a rien de grave, il n'y a rien de dangereux. Je dirais même, je dirais plus loin, je dirais même que c'est plutôt normal, surtout dans la vie d'une femme.

  • Insaff

    Mais alors Chloé, comment tu expliques toi toute la peur, toute la charge émotionnelle autour de ce fait-là ? Parce que tu sais, quand on est salarié, en tout cas quand on débute sur le marché de l'emploi, ou même quand on y est depuis un certain temps, il y a un truc que tout le monde redoute, c'est la pause. On te dit qu'il ne faut pas un trou dans ta carrière, même quand des fois tu es au chômage, parce que dans une carrière, il y a des moments où tu es mise au chômage et c'est au-delà de ta volonté. On te dit, il ne faut pas que tu sois au chômage trop longtemps, il ne faut pas que tu aies une pause trop longtemps. Il y a vraiment tout un narratif qui est effrayant autour de la pause et on pousse les gens justement à ne pas en avoir, à ne pas en prendre et même s'ils en prennent, qu'elle soit la plus courte possible.

  • Chloé

    C'est intéressant ce que tu dis, parce qu'en fait, je pense que c'est vraiment ça le problème. C'est tout ce qu'on alimente autour du fait de prendre une pause. Tout ce qu'on voit partout sur les réseaux sociaux. et peut-être même autour de nous, de nos proches. Tu l'as très bien dit, c'est le discours qu'on a autour de nous. Donc moi, je pense que ce qui est important, c'est de notre responsabilité de faire le tri de qui on écoute. Donc, entourons-nous des personnes déjà qui ont un discours positif. Entourons-nous des personnes qui sont passées par là et qui ont réussi, avec peut-être des difficultés, mais qui ont réussi, peut-être avec des obstacles, mais qui ont réussi. Et puis, de toute façon, la vie, elle est faite ainsi. Il y a toujours des difficultés. Ce n'est pas le fait d'avoir fait une pause qui est réellement la difficulté. Il y aura toujours des difficultés, peu importe votre profil. Vous allez demander à un junior, il vous dira, c'est parce que je n'ai pas d'expérience. Vous demanderez à un senior, il vous dira, c'est parce que j'ai trop d'expérience. Vous demanderez à une personne d'origine étrangère, il vous dira, c'est parce que je suis d'origine étrangère. Vous demandez à une femme qui a fait une pause, elle vous dira, c'est parce que j'ai fait une pause. Des difficultés, il y en a toujours. mais par contre ce que je dis toujours et qui ne fait jamais plaisir tu l'as très bien dit mon frère franc-parler, tu l'as dit au début, mon franc-parler, parce que je dis toujours et qu'il ne fait pas souvent plaisir d'entendre, c'est que la question que vous devez vous poser, c'est est-ce qu'il y a des femmes qui sont dans ma situation et qui ont réussi ? Et la réponse, vous la connaissez. Donc à partir du moment où c'est un oui, mesdames, vous n'avez aucune raison de ne pas y arriver. Donc mon conseil, c'est vraiment ça. Faites attention à ce qui vous suivez. au discours que vous entendez, que vous écoutez, �� votre entourage. Parce que si vous êtes bien entouré, la pause que vous allez réaliser ne sera pas, ne devra pas être en tout cas, un problème pour vous.

  • Insaff

    J'adore ce que tu dis et merci de le dire, Chloé. Tu sais, moi, c'est quelque chose que je dis souvent à mes clientes. Je leur dis, la réalité, c'est nous qui la créons. Et finalement, les règles du jeu, elles ont bien été draftées par quelqu'un. Il y a bien quelqu'un qui s'est levé un matin, qui a dit, aujourd'hui, les règles du jeu, c'est celles-ci. Donc à toi aussi de mettre en place tes propres règles du jeu. Donc peu importe le bruit ambiant, peu importe le narratif, peu importe qu'il y a 48 personnes qui te disent, notamment ton beau-frère, ta belle-sœur et ton beau-père et ton ancien collègue Jean-Michel qui te disent qu'il ne faut absolument pas faire de pause dans ta carrière sinon tu es grillé et cramé. La réalité, et tu le dis très bien Chloé, et moi je te rejoins parfaitement là-dessus, tout est une question de communication. Comment tu justifies ? Qu'est-ce que tu dis ? Comment tu le vis ? comment tu te positionnes par rapport à ce fait-là ? Est-ce que tu te positionnes comme quelqu'un qui est en train de quémander parce qu'elle a pris trois ans pour élever ses enfants ? Ou est-ce que tu te positionnes comme quelqu'un qui, au contraire, a appris beaucoup de choses pendant cette période-là et qui arrive encore plus fort avec un nouveau set de compétences qui sera valorisé et valorisable ? Donc, je suis complètement d'accord.

  • Chloé

    C'est tout à fait ça, Inza. Sur quoi est-ce que vous mettez l'accent, mesdames, dans votre discours ? C'est ça qui est très important. Et vraiment, pour compléter ce que tu dis, il y a beaucoup de personnes dans cette situation qui vont mettre l'accent, je ne sais pas pourquoi, dans leur recherche d'emploi, qui vont mettre l'accent, qui vont mettre le focus sur leur pause. L'énergie que vous dépensez à essayer de justifier cette pause-là, mettez-la, on en parlera tout à l'heure dans les astuces que je donnerai, mettez-la à développer des compétences qui seront utiles pour leur poste. Mettez-la à trouver des moyens pour valoriser ce que vous savez faire. l'énergie qu'on peut mettre essayer de justifier oui mais c'est parce que je suis junior oui mais c'est parce que je suis senior oui oui ça on sait et alors c'est quoi la suite maintenant qu'est ce qu'on en fait c'est bien de le dire c'est bien de se plaindre mais ça ne fait pas avancer le schmilbli ça ne fait pas avancer les choses donc on va se concentrer sur les choses qu'on contrôle vos années de pause vous ne les contrôlez pas vous les avez déjà faites vous ne pouvez pas revenir en arrière donc on va essayer je sais que ça peut être difficile mais on va essayer d'occuper cette partie-là pour se concentrer sur tout ce qu'on contrôle et qui peut avoir un réel impact sur la réussite ou non que notre recherche d'emploi aura.

  • Insaff

    Oui, mais j'adore ce que tu dis. C'est tellement empouvoirant finalement. Parce que tu sais, en général, quand on a une difficulté, et tu as raison au final, Chloé, on a toujours des difficultés, quoi qu'il, dans toute notre carrière, il y aura quelque chose qui fera que ça peut potentiellement être plus dur pour nous. Et là où tu mets ton attention, c'est là où tu mets ton énergie. Et finalement, c'est comme ça que c'est ça qui va aussi générer ta posture. Donc, c'est empouvoirant et c'est hyper libérateur aussi ce que tu dis. Tout le monde a une difficulté et peu importe la difficulté. Maintenant, on la met de côté et voilà, on se retrousse les manches et on trouve un moyen de se présenter sous notre meilleur jour. Aussi, une vraie question en fait que moi qui reviens quand j'accompagne mes clientes, c'est qu'elles me disent Ouais, mais InSaf, tu ne te rends pas compte à quel point, peu importe la pause, mais au moment où on revient, c'est la jungle à notre tour. C'est vraiment la jungle. Vraiment, on a l'impression qu'en six mois, tous les codes ont changé, on a l'impression d'être complètement perdus, etc. Est-ce que ça, c'est un fait, Chloé, toi qui accompagne, qui a accompagné plusieurs centaines de personnes ? au retour à l'emploi. Est-ce que c'est vrai ? C'est la jungle, le monde du travail, et que la guerre, en fait, elle est un peu ici aussi. Ou est-ce que c'est juste une perception ? Parce que comme on en a été éloignés un certain temps, en fait, quand on revient, on a oublié à quel point ça pouvait être compliqué des fois.

  • Chloé

    J'adore cette question, elle me fait bien rigoler. Alors, est-ce que c'est vraiment la jungle ? Oui et non. Ce que je pense au plus profond de moi, c'est qu'il y a des bases qui ne changent pas. Sincèrement, il n'y a pas besoin de réinventer la roue. décrocher en poste, les principes sont toujours les mêmes. Il faut, dans un premier temps, savoir déjà quel est le poste qu'on souhaite décrocher, parce que je pense que ça, c'est aussi une difficulté. Ça doit d'ailleurs être la première difficulté. C'est qu'on n'est même pas au clair avec ce qu'on veut. Donc déjà, il faut être au clair avec ce qu'on veut, encore plus quand on revient d'une pause. Ou encore plus quand, tout à l'heure, tu donnais l'exemple de la dame qui faisait 15 ans qu'elle n'était pas sur le marché de l'emploi. Donc forcément, il y a beaucoup de questionnements qu'on se pose on a besoin de beaucoup de clarté également par rapport à ce projet-là. Donc, ça, c'est déjà la première chose. Est-ce que je suis, est-ce que je sais où je vais ? Parce que si je ne sais pas où je vais, ce sera compliqué d'arriver à destination, vu que je n'ai pas de destination. Donc, dire que c'est la jungle, je pense que à partir du moment où on sait ce qu'on veut, on met en place des actions pour y arriver avec les outils, avec le réseau, avec la bonne attitude, la bonne posture. Ça, c'est rien de nouveau, en fait. C'est comme ça qu'on décroche son poste. Je ne dirais pas que c'est complètement la jungle. Après, oui, il y a des outils, voilà. Il y a des nouveaux outils qui sont mis en place. Il y a des choses qui sont utilisées par les entreprises de plus en plus. Mais je pense que même si on met un petit peu tout ça de côté, si on adopte même une posture assez traditionnelle de la recherche d'emploi, qui est de dire, je vais en parler autour de moi, je vais aller déposer, je vais aller à des événements pour pouvoir échanger en direct avec des gens, pour pouvoir donner. ma candidature en direct, même ces outils traditionnels là, ça fonctionne encore aujourd'hui. Donc pour les femmes qui s'inquiètent par rapport à ça, bien sûr il faut vous former, il faut vous informer pour comprendre quelles sont les côtes, si les côtes ont changé et combien elles ont changé, pour vous adapter un petit peu. Mais je vous rassure quand même oui peut-être qu'il y a des choses qui ont changé mais les bases restent les mêmes. Il n'y a pas besoin de magie.

  • Insaff

    Hyper intéressant et puis rassurant aussi de se dire que bon finalement C'est toujours un lieu qui a ses spécificités, mais qui reste toujours à peu ou prou la même chose. Maintenant, Chloé, il y a une réalité aussi, et moi je l'observe avec mes clientes et aussi dans mon entourage, c'est qu'on a le sentiment qu'en face de nous, on a des recruteurs qui sont prêts à leverager sur n'importe laquelle de nos vulnérabilités pour pouvoir essayer de nous recruter au meilleur prix ou au moindre coût. Est-ce que ça aussi, c'est quelque chose d'observé ? que tu observes et comment toi tu prépares les gens à cette éventualité-là ? Parce que c'est une réalité, tu es d'accord déjà avec ce fait-là ou pas ?

  • Chloé

    Alors oui et non, une fois de plus. Je suis d'accord avec ça dans le sens où il y a autant de recruteurs que de candidats. Déjà, je pense qu'il faut qu'on parte du principe où ce n'est pas parce qu'on va faire un entretien, on va tomber sur un recruteur qui va nous poser des questions discriminantes, que tous les recruteurs posent des questions discriminantes. Ou ce n'est pas parce qu'on va tomber sur un recruteur qui va en effet essayer de nous recruter. et à Bakou que tous les recruteurs le font. Partons du principe qu'il y a déjà autant de recruteurs que de candidats. Je n'aime pas trop, je ne suis pas fan de généralisation dans la recherche d'emploi, dans le monde du recrutement général, parce que je trouve que c'est très, très, très complexe. Donc déjà, partant de ce postulat-là, moi, je dirais que c'est aussi à nous. de me retrouver, que je responsabilise beaucoup les femmes, je nous responsabilise beaucoup les femmes, les gens en général. Et je pense que c'est aussi à nous de poser un petit peu le cadre. C'est à nous aussi de poser le cadre, c'est-à-dire que le recruteur qui pourrait potentiellement essayer de nous recruter à une valeur, pas à notre juste valeur, si on revient sur le podcast, c'est peut-être parce qu'on lui donne aussi cette autorisation-là. C'est peut-être parce qu'on n'a pas su lui montrer ce qu'on pouvait réellement apporter. C'est peut-être parce qu'on n'a pas su, c'est peut-être parce qu'on ne connaît pas justement notre juste valeur. Ou c'est peut-être parce qu'on ne sait pas comment illustrer cette juste valeur-là. Donc, je pense que si on en arrive là, c'est aussi parce que certaines femmes laissent ça passer. Donc, et je ne dis pas que c'est bien ou que ce n'est pas bien, parce qu'on n'a pas toutes les mêmes besoins. Donc ça, j'entends parfaitement. Mais par contre, moi, j'ai la quasi-certitude qu'on ne peut pas. ne peut pas généraliser et dire que tous les recruteurs, lorsqu'ils sont en face de des femmes qui reviennent d'une longue pause, ils vont forcément faire leur maximum pour qu'elles ne soient pas payées à leur juste valeur. Moi, je ne suis pas du tout d'accord avec ça. Et comme je dis, c'est vraiment à nous de prendre le lead, de prendre notre responsabilité déjà pour, premièrement, connaître notre juste valeur et deuxièmement, mettre en place des actions pour être rémunérées à cette juste valeur-là. Et quand je parle d'action, je le dis toujours, c'est comme en amour. des mots c'est bien. Non mais c'est vrai, dire que je suis la plus compétente, je suis la plus X, la plus Y, ça c'est bien. Nous ce qu'on veut c'est des preuves. On veut des actions, on veut des preuves. Donc si vous dites que vous êtes la meilleure marketeuse sur le marché, il faut que lors de l'entretien vous rameniez des éléments qui montrent les actions marketing que vous avez mis en place par le passé et qui vont apporter des résultats. Si vous revenez d'une longue pause, il faut que vous montriez que vous avez pu avoir les compétences en question. Et n'hésitez pas, même après une longue pause, n'hésitez pas, je le dis toujours, même si ça aussi, on n'aime pas l'entendre, mais s'il le faut, si vous vous dites « je n'ai vraiment pas d'expérience sur ce domaine-là » , il va trouver un moyen d'avoir de l'expérience, même si c'est gratuit. Je pense que tu vas me tirer les oreilles par rapport à ça. Peut-être qu'on a une vision différente des choses. Non, non,

  • Insaff

    non, je te laisse terminer, mais je suis plutôt d'accord avec toi. Je te laisse terminer.

  • Chloé

    Je pense que ça concerne surtout les femmes qui veulent se retrouver. convertir ou les femmes qui veulent se lancer dans un domaine dans lequel elles n'ont jamais travaillé. Quand vous avez déjà de l'expérience, vous avez toujours une matière à montrer, à illustrer vos compétences. Mais quand vous n'avez pas d'expérience, souvent, vous faites un peu comme je dis, comme le coparleur qui va dire « Oui, mais faites-moi confiance, je suis je suis douée, je sais faire x, y, z. À ce moment-là, moi, ma recommandation, c'est toujours ça. Essayez d'avoir toujours des éléments factuels à montrer au recruteur. Toujours. C'est très, très, très important. et c'est en partie ce qui va vous permettre d'être payé à votre juste valeur.

  • Insaff

    Je suis complètement d'accord avec toi sur le fait qu'il faut absolument déjà se responsabiliser et de deux. Moi, tu sais, ça c'est mon mantra factuel, rationnel, responsabilité, c'est mon truc. Donc là-dessus, je suis complètement alignée avec toi Chloé. Maintenant, sur le fait de travailler gratuitement, alors il faut bien faire une distinction. Le gratuit, c'est le travail sans contrepartie. Quand tu veux prendre de l'expérience dans un domaine en particulier, par exemple, tu as été juriste pendant 20 ans, 20 ans de carrière, tu es fan de cybersécurité, et du jour au lendemain, tu veux te reconvertir dans la cybersécurité. Et là, tu proposes de faire un stage non payé dans un cabinet de cybersécurité, ben voilà, pour gagner en expérience. Alors, certaines personnes vont dire « Oh, attention, c'est non payé, donc c'est pas bien. » Non, c'est payé, mais pas en monnaie, c'est payé en expérience.

  • Chloé

    On est d'accord.

  • Insaff

    Donc, tu as une contrepartie qui est une contrepartie en nature. qui est très importante pour toi et alignée par rapport à ce que tu veux, c'est-à-dire entrer dans ce métier-là. Donc en fait, ce n'est pas une perte de temps, c'est un investissement. Et c'est super que tu aies donné cet exemple-là, parce que je trouve qu'il y a beaucoup de bruit autour de ce travail gratuit et il y a beaucoup d'almalgame. Donc le travail gratuit, c'est le travail qui est sans contrepartie ou avec une contrepartie qui n'est pas alignée avec vos priorités de vie ou vos objectifs de carrière. Ce n'est pas forcément toujours de l'argent. Des fois, il vaut mieux avoir de l'expérience que de l'argent parce que c'est ça dont on a besoin à date.

  • Chloé

    Tu l'as très bien défini, je ne peux que plus soigner ce que tu as dit à InSaf.

  • Insaff

    Je suis trop d'accord avec toi Chloé. Mais bon, il n'empêche Chloé que tu as dû le voir toi aussi dans ta pratique tous les jours. Il y a des femmes, il y a des hommes aussi, parce qu'il n'y a pas que des femmes, qui se sentent ultra vulnérables. Ils ont cette brèche dans l'estime d'eux-mêmes. Ils ont dû arrêter de travailler pendant un certain temps. Des fois ça n'a pas forcément été voulu. Des fois ça a été subi, notamment dans des cas de maladie, mais pas que. Et voilà, au moment où il y a un retour à l'emploi, il y a ce sentiment de grande vulnérabilité qu'ils ne savent pas comment gérer. Du coup, toi, comment est-ce que tu accompagnes tes clientes et tes clients qui se sentent vulnérables et notamment comment tu les aides à justifier ce trou de plusieurs mois ou plusieurs années pour qu'ils arrivent déjà à l'assumer et ils défendent au mieux leur CV ?

  • Chloé

    Alors, le terme justifié, je n'aime pas trop parce que j'ai le sentiment, moi je trouve que c'est un peu négatif. Quand tu dis tu te justifies, ça veut forcément dire que tu as fait quelque chose de mal et du coup, il faut que tu trouves un moyen de justifier la mauvaise chose que tu as faite. Donc, je ne dirais peut-être pas comment justifier un trou, mais comment mieux parler d'un trou de plusieurs années sur son CV. Sincèrement, je pense que les mots, c'est important. Et comme j'ai dit dès le début, c'est le problème, la problématique principale avec la pause. professionnelle, c'est tout ce qui se dit autour. Et c'est vraiment important de bien choisir les mots pour changer sa perception. Donc, comment mieux parler d'un trou de plusieurs années dans son CV ? Alors, la première chose que je vais... Le premier conseil que je vais donner, vous vous direz, oui, mais c'est un peu con parce que moi, j'ai déjà mon trou. Mais je pense que parmi les femmes qui nous écoutent, il y en a peut-être qui prévoient éventuellement qu'ils sont peut-être enceintes et qui prévoient de prendre un ranger maternité beaucoup plus long ou pas forcément, ou des femmes qui se disent, moi, je veux... à partir d'un an ou je ne sais rien, ou qui ont un proche qui est malade et qui veut l'aider pendant un certain moment. Mon premier conseil, c'est l'anticipation. Pour ceux qui sont déjà dans la situation, vous retiendrez pour la prochaine fois. Mais je pense que c'est important d'anticiper les choses. Et c'est souvent pour ça que c'est difficile de mieux en parler. C'est parce qu'on n'a d'abord pas pris la peine d'anticiper. Quand je dis anticiper, c'est si je sais que je pars sur une pause qui va mettre plusieurs mois, voire plusieurs années. il faut que je sois capable de réfléchir à, ok, si potentiellement à un moment je reviens sur le marché de l'emploi, comment est-ce que je vais pouvoir me servir de cette pause-là ? Donc ce conseil, vraiment, il sert à toutes les femmes qui prévoient de prendre une pause professionnelle. Donc déjà, anticipons les choses, réfléchissons à comment est-ce que je peux structurer cette pause-là pour qu'à mon retour, elle soit à 100% bénéfique pour moi, pour qu'à mon retour, je puisse en parler de la façon la plus sereine, de la façon la plus valorisante possible. L'anticipation, c'est vraiment ma première clé. Et maintenant, ma deuxième clé pour toutes les femmes qui sont déjà dans cette situation-là, c'est de se poser un peu et de faire le point. Parce que de toi à moi, Insa, j'ai le sentiment qu'on ne prend pas l'habitude de se poser. On ne prend pas l'habitude de revenir un peu sur... Je sais faire des choses. On ne prend pas l'habitude. On est tellement embarquée dans son quotidien, dans ses réflexes, dans ses habitudes de maman, éventuellement, où je donne maman, parce que c'est l'exemple le plus important. courant dans le cas d'une pause professionnelle, mais ça peut être toute autre chose. On ne se rend même pas compte, en fait, qu'on est juste des superwomen, littéralement. Donc, mon deuxième conseil concernant cette idée de mieux mettre en avant sa pause professionnelle, c'est de prendre le temps de réfléchir à, OK, concrètement, qu'est-ce que j'ai fait ? Ça peut être des choses de bateau, mais vous verrez que ces choses de bateau la peuvent illustrer. Je ne sais pas si tu l'as déjà vu passer une saff, mais il y a un CV qui, à un moment, circulait d'une femme, je crois, qui... qui dans la partie expérience avait mis justement qu'elle s'était occupée de ses enfants et elle avait listé pas mal de compétences qu'elle avait acquises. Moi, ça me fait rigoler à chaque fois. Mais on n'en est pas loin. C'est littéralement ça. C'est de se dire, OK, qu'est-ce que j'ai pu faire pendant cette course ? Quelles sont les compétences que j'ai pu développer ? Et comment est-ce que, quand on y réfléchit, je peux faire un lien avec ce que je vise aujourd'hui ?

  • Insaff

    Je ne peux que plus soigner moi aussi, Chloé. En fait, c'est exactement le conseil que je donne tout le temps. Tu vois, par exemple, moi, je donne tout le temps comme conseil à mes clientes, celles qui sont mamans, qui ont pris des pauses, peu importe la durée de la pause. Je dis toujours, mais en fait, en réalité, il n'y a pas un moment où tu es maman et tu n'es plus maman. À partir du moment où tu donnes la vie, tu es de toute manière tout le temps maman. Même des femmes qui n'ont pas donné la vie sont mamans. À partir du moment où tu acceptes la parentalité, tu es maman pour toute ta life. C'est fini. C'est un label que tu as à vie de toute manière. Et donc ? En réalité, quand tu as pris du temps pour t'occuper de tes enfants, peu importe la durée de ce temps-là, tu n'as pas que fait la lessive et préparé des menus pour manger. En réalité, pour plusieurs femmes au foyer, ce qu'elles sont, c'est chefs de projet. Elles font de la gestion de crise. Elles arrivent à gérer émotionnellement des enfants qui ont 3 ans, 2 ans et 8 ans. Autant te dire que les Jean-Michel qui ont 55 ans, c'est du pipi de chat pour elles. tellement elles ont acquis des capacités de négociation, d'arbitrage, de gestion de projet, d'événementiel. Enfin, tu vois, vraiment, quand tu deviens parent... Tu te rends compte à quel point tu es obligé d'être, mais Shiva, multipotentiel, et tu es vraiment sur tous les fronts. Donc en réalité, moi le conseil que je donne à mes clientes qui se sont arrêtées parce qu'elles se sont occupées de leur famille, c'est de leur dire, ok, exactement comme toi, dresse toutes les situations dans lesquelles tu as dû apprendre sur le tas, développer de nouvelles compétences, etc. Et pareil, tu vois, je pense notamment aux femmes d'expat, les femmes d'expat, quand elles partent pour suivre leur conjoint à l'étranger, Le conseil que je leur donne, c'est qu'en général, tu ne restes pas à la maison à tourner les pouces ou à boire des smoothies et faire des cours de yoga. Il faut arrêter, ce n'est pas vrai. Il y en a quelques-unes, mais c'est quand même l'infime minorité. La plupart du temps, elles sont énormément bénévoles. Elles font partie d'assos, d'assos de parents d'élèves, d'assos de femmes, d'assos de X, de Y, de Z. Donc, il y a beaucoup de travail bénévole. Et je leur donne toujours comme conseil, tu mets ce travail bénévole dans ton CV, tu listes les compétences, etc. Et puis pour les malades, là j'aurais vraiment celles qui sont des survivantes de la maladie. Et je serais curieuse d'avoir ton conseil Chloé, parce que je pense que tu dois en avoir de très bons et de meilleurs que moi d'ailleurs. Moi je leur dis toujours d'arriver en ayant cette conviction que c'est des survivantes et donc des warriors. Si vous avez su faire face à la maladie, vous pouvez faire face à tout. C'était l'épreuve la plus dure de votre vie en fait. Donc à aucun moment tu ne laisses zéro levier à une personne en face de toi pour te rabaisser. Et c'est ça la posture. Tu reviens d'entre les morts, en fait. Donc, il est hors de question de ne pas assumer cette couronne et ce label que tu as obtenu, même pas que tu viens d'avoir, mais que tu as obtenu au coup de ta vie. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Chloé

    C'est super intéressant, ce point. Et c'est vrai que, pour le moment, on n'avait pas trop abordé le point des femmes qui reviendraient d'un arrêt maladie, notamment. Et tu l'as très, très bien dit, Moussa. Ce sont des warriors. En fait, à partir du moment où tu as survécu à ça, j'ai envie de te dire... En fait, toute ta perception de toute façon change. Il n'y a plus rien de grave. On parlait de danger, de gravité tout à l'heure, mais en réalité, quand tu reviens d'un arrêt de maladie longue durée comme ça, il n'y a plus rien de grave. Moi, ce que je pourrais donner comme conseil à ces femmes-là, et je pense que c'est peut-être le risque, c'est d'utiliser cette pause-là, cette pause maladie un petit peu, pour essayer de... Je ne vais pas dire faire pitié, mais pas loin, pour s'apitoyer un peu sur son sort. Vous savez, comprenez-moi, j'ai eu des difficultés, j'ai dû passer plusieurs séjours à l'hôpital, j'ai dû aider mon père qui était malade. En fait, pour moi, c'est vraiment ça le principal risque que je vois et la principale erreur aussi que je vois dans le discours des femmes qui sont dans cette situation et que j'ai déjà pu accompagner. Moi, je pense que ce point-là, il n'est abondé que si le recruteur en parle. Si le recruteur n'en parle pas, ça ne sert à rien de raconter. raconter ce parfois que vous êtes passé. En plus, ça va vous rendre émotive. Si je prends le cas de l'entretien d'embauche, en parler va vous mettre dans un état de stress. Donc, ne tendez pas la perche. Ça vaut pour ces femmes-là, mais ça vaut pour tout en général. Ça vaut pour la pause professionnelle en général. Ne tendez pas la perche. Donnez suffisamment d'informations pertinentes et percutantes pour le poste. Posez suffisamment de questions pour ne pas vous retrouver à parler des choses qui pourraient potentiellement vous mettre en malade.

  • Insaff

    J'ai envie de t'applaudir, Chloé. Franchement, je t'applaudis avec mes deux mains et mes deux pieds parce que c'est hyper pertinent comme conseil. Hyper pertinent. C'est vrai qu'on part du postulat, et moi, je le vois, même moi, des fois, je fais cette erreur-là, tu vois. Mais on part du postulat que c'est quelque chose qu'il faut justifier. Tu l'as dit tout à l'heure. Les mots, c'est hyper important. Parce qu'à partir du moment où on pense qu'il faut justifier, tu penses que tu dois expliquer quelque chose d'anormal. Et tu dois le rendre normal. Donc, tu tritures les... l'esprit et le cerveau dans tous les sens pour apporter de la normalité dans une situation qui te semble anormale. Alors que si tu changes complètement ta manière de réfléchir en disant, ce n'est pas une situation anormale, je ne dois de compte à personne, je suis en train de passer à un entretien de recrutement où on parle de ma vie professionnelle, je vais parler de ma vie professionnelle et donner suffisamment envie pour que la conversation s'arrête là et qu'elle ne glisse pas sur ma vie perso, ou en plus je vais me sentir vulnérable, émotive, etc. Donc, non, non, mais c'est un super, super conseil. Mais Chloé, c'est pour ça que je t'ai invitée.

  • Chloé

    Ah, merci. C'est aussi pour ça que j'ai accepté l'invitation et que je me sens très, très bien. J'espère que toutes les femmes qui écoutent ce podcast à cet instant se sentent aussi bien que nous.

  • Insaff

    Non, mais c'est sûr. Elles vont se sentir encore mieux que nous, je pense. Tu me donnes une transition parfaite pour donner des clés hyper concrètes aux auditrices aujourd'hui qui vont écouter cet épisode. Comme je disais. Chloé, c'est pour ça que je t'adore et c'est pour ça que je t'ai invitée. C'est parce que tu es hyper pratico-pratique, tu es vraiment dans le concret. Et moi, en fait, c'est le langage que je comprends. Le concret, c'est mon langage de l'amour, tu vois. Là, l'objectif, c'est que je vais te poser plusieurs questions et à chaque fois, j'aimerais bien que tu me donnes trois tips, trois conseils. Si ce n'est pas trois, ce n'est pas grave, mais des choses qu'il faut impérativement savoir, des tips qu'il faut mettre en pratique, etc. Donc, go, c'est parti. On a vu que certaines femmes et certains hommes d'ailleurs, il n'y a pas que les femmes, se sentent un peu vulnérables au moment où il faut qu'ils parlent de leur période d'inactivité. Si tu pouvais me donner trois tips pour qu'ils puissent retrouver instantanément confiance en eux, quels seraient-ils par exemple ? Je n'ai pas confiance en moi parce que sur ce sujet-là, je ne me sens pas suffisamment sécure. Est-ce que tu aurais des tips à mettre en pratique immédiatement, instantanément pour retrouver ne serait-ce qu'un semblant de confiance en soi et d'estime de soi ?

  • Chloé

    Super intéressant. Alors le premier tip du coup ce serait, j'en ai parlé un petit peu tout à l'heure, le fait de se rendre compte de son bagage intellectuel, à quel point on est talentueux. Et si on a des doutes par rapport à ça, il faut se former. C'est aussi simple que ça. Si on sait qu'on aura besoin dans le cadre de notre travail d'utiliser un logiciel qu'on ne maîtrise pas, on se forme. Il n'y a rien de mieux pour gagner confiance en soi que d'avoir des compétences en fiscales. Donc premièrement, il faudrait prendre conscience de tout ce que vous avez comme bagage intellectuel et pas que d'ailleurs, comme bagage de façon générale. Mon premier conseil... Mon deuxième conseil pour avoir confiance en soi, et ça, franchement, je pense que ça marche vraiment du tout. Je l'ai dit tout à l'heure, j'ai été sept ans commerciale et c'est vraiment grâce à ça, je pense que j'ai terminé première sur 35 commerciaux en France dans l'entreprise dans laquelle je possède. C'est qu'il faut savoir ce qui est attendu de vous. Il faut connaître la personne en face. Si vous savez ce que la personne attend, ce sera tellement facile de vous mettre en avant. Et puis, ce sera d'autant plus facile d'avoir les bons mots. d'utiliser les bonnes compétences, qu'il faut savoir qu'est-ce qu'on attend de moi. Par rapport à ce qu'on attend de moi, qu'est-ce que je sais déjà faire ? Qu'est-ce que je fais très bien ? Et qu'est-ce que je ne sais pas faire ? Et pourquoi je dois m'améliorer ? Parce que c'est bien de dire je ne sais pas faire ça, mais n'arriver pas à un entretien en disant je ne sais pas faire. Voilà, vous faites avec, je ne sais pas faire, je ne sais pas faire. Non, je ne sais pas faire. Je sais que vous en avez besoin et j'ai déjà fait des recherches pour savoir comment est-ce que je vais pouvoir me former sur cette chose-là. Si vous dites ça en recrutant un entretien, vos points faibles deviennent des plus grands. premièrement, comme j'ai dit tout à l'heure, se rendre compte du bagage qu'on a ou se former si on manque de compétences. Deuxièmement, savoir ce qu'on attend de nous. Et mon troisième conseil, pour vous prendre confiance en soi, c'est de montrer ce qu'on sait faire. Ça rejoint ce que je disais tout à l'heure. Les paroles, non, on n'en veut pas des paroles en l'air. J'aime trop l'exemple de l'amour. Moi, je suis une grande loveuse, donc à chaque fois quand mes clients font comme si je ne comprenais pas, je dis bon, allez, on va remettre, on va prendre un exemple terrain, on va parler de votre mec. Donc, montrez ce que vous savez faire. Ne dites pas, montrez. On veut des preuves. Si vous faites ces trois choses-là, non seulement vous reprenez confiance en vous, mais en plus, vous donnez à la personne en face confiance. Vous permettez à la personne en face de vous faire confiance également. Mais si vous-même, c'est sûr que si vous-même, vous n'avez pas confiance en vous, ce sera très, très, très difficile de convaincre la personne.

  • Insaff

    J'adore. Franchement, hyper concret, hyper précieux. Merci beaucoup, Chloé. J'aimerais juste ajouter quelque chose, mais vraiment tout ce que tu as dit, c'est déjà parfait. mais c'est juste... En fait, il y a plein d'études neuroscientifiques qui disent que le cerveau a besoin de preuves sur le sujet de la confiance en soi. Et nous, on parle de la confiance en soi comme d'un sujet hyper général, mais on peut avoir confiance en soi pour faire du vélo, mais pas pour cuisiner par exemple, tu vois. On peut avoir confiance en soi pour élever six enfants, mais pas confiance en soi pour chanter devant 15 personnes lors d'un karaoké, etc. On peut continuer comme ça à l'infini. Donc comme tu l'as très bien dit Si à un moment donné, tu te rends compte qu'en fait, si tu n'as pas confiance en toi, c'est parce que tu as l'impression de ne pas avoir les compétences. Mais arrête de pleurer sur ton sort. Arrête de dire, je n'ai pas les compétences, je n'ai pas les compétences. Va te former. Va te former. Une fois que tu as formé, c'est bon, on a coché, on a confiance en soi. Personne n'est sorti du ventre de sa mère en sachant faire un bœuf bourguignon. j'ai pas confiance en moi pour faire un bœuf bourguignon mais je regarde la recette je me forme, je le fais 2-3-4

  • Chloé

    une, deux, trois, exactement, ça ne marchera peut-être pas au bout de la première fois, au bout de la troisième peut-être qu'il faudra dix fois pour toi peut-être qu'à une autre personne il faudra le refaire trente fois mais tu n'arrêtes pas tant que tu ne fais pas le bec bourguignon le plus parfait qu'il soit, tu n'arrêtes pas et true story,

  • Insaff

    tu sais franchement true story Chloé parce que moi pendant longtemps je n'avais pas confiance en moi sur la cuisine j'avais cette espèce de narratif dans ma tête qui me disait, tu n'es pas bonne en cuisine tu n'es pas bonne en cuisine et un jour je me suis dit, et un jour c'est venu d'un défi J'ai un copain qui m'a mis au défi de faire à manger. Et j'ai dit, tu sais bien que je vais le relever, ce défi. Et j'ai fait un super bœuf bourguignon. Et depuis maintenant, je sais être super bien cuisinée. J'ai plein de recettes de cuisine. Mais ça a disparu, ce manque de confiance en moi sur la cuisine.

  • Chloé

    Tu vois qu'une saffronne en revient à l'amour. On en revient à ce sujet. Pour parler de la...

  • Insaff

    Pareil, je vous fais une petite confidence. Mon mari, à l'époque où on sortait ensemble, il n'était pas encore mon mari, il me disait « Ah, mais je t'aime, ma chérie. » Je lui disais « Arrête, arrête, arrête. Elle est où la bague ? » Moi aussi, je t'aime. Le jour où tu m'achèteras une bague, on pourra dire que tu m'aimes vraiment. Mais là, c'est des paroles pour moi. Elle est où la bague ?

  • Chloé

    On veut les actions, on veut les preuves.

  • Insaff

    Là, on déconne et tout, mais en fait, c'est vrai, tu as raison, Chloé. Tout ce qu'on dit là, ça se réplique et duplique sur tous les pans de notre vie. On continue avec les conseils, Chloé.

  • Chloé

    Go, Insaf, je suis prête.

  • Insaff

    Donc là, tu nous as donné trois tips pour reprendre confiance en soi instantanément. Maintenant, Chloé, est-ce que tu pourrais nous dire les trois choses principales qu'une femme ou qu'un homme, d'ailleurs, qui a été éloigné du marché de l'emploi et qui fait un retour sur le marché de l'emploi, doit savoir impérativement avant de se lancer et avant de lancer ses recherches ?

  • Chloé

    La première chose, c'est le projet professionnel. J'en ai parlé un petit peu tout à l'heure. Je pense que le fait que je répète beaucoup de choses, ça montre quand même que je suis alignée avec ce que je dis. Et on dit que la répétition est mère de l'enseignement. Donc, j'espère, mesdames, qu'à force de réentendre ce qu'Insaf et moi on vous dit, j'espère que juste après ce podcast-là, vous serez on fire. Donc, la première chose, c'est le projet professionnel. Clarifier son projet professionnel. Vous devez absolument savoir où vous voulez aller avant de vous lancer dans une recherche d'emploi. La deuxième chose, c'est l'enquête métier. Il faut savoir ce qu'on attend de vous. Si vous savez où vous voulez aller, mais que vous ne savez pas ce qu'il faut pour aller où vous voulez aller, ce sera compliqué. Donc, faites cette enquête métier, faites des recherches, servez-vous d'offres d'emploi qui existent déjà pour le poste que vous visez, échangez avec les personnes qui occupent déjà le poste que vous visez. Faites cette enquête-là parce que ça va vous faciliter la tâche et surtout, ça va accélérer votre recherche d'emploi. Et la troisième chose que vous devez absolument savoir, c'est Quelle est la stratégie que je veux mettre en place ? Parce que tout ce qu'on peut dire, si derrière, vous vous lancez sans stratégie, vous n'aurez pas de résultat. Et quand je dis quelle est la stratégie, en fonction du poste que vous visez, en fonction du secteur d'activité que vous visez, en fonction de l'environnement dans lequel vous souhaitez évoluer, ça peut être, moi, il faut que j'aille à fond sur le réseau, parce que dans ce secteur-là, ça marche au réseau. Ça peut être, moi, ce secteur, c'est que des offres d'emploi. Ça peut être, dans ce secteur-là, il y a énormément de salons de l'emploi. il faut que je me lève de mon canapé et que je sorte réseauter, que j'aille participer à des salons, à des conférences ou des choses comme ça. Donc, quelle est la stratégie ? Généralement, je recommande de faire un petit mix un peu de tout ça, mais en fonction des secteurs d'activité, il y a des outils, il y a des stratégies qui sont plus pertinentes que d'autres. Donc, les trois choses à savoir, si je résume, c'est mon projet pro, l'enquête métier, ce qu'on attend de moi et comment je vais mettre en place ma recherche d'emploi, la stratégie que je vais utiliser.

  • Insaff

    Stratégie, stratégie, stratégie, il n'y a que ça qui paye. Je suis tellement d'accord avec toi. Tellement, tellement d'accord avec toi. Encore un autre conseil. J'ai une autre question sur laquelle j'aimerais avoir ton conseil. Quelles sont les trois choses qu'on doit impérativement faire si on veut réussir à décrocher facilement et rapidement un poste ? Donc là, on a vu comment reprendre confiance en soi, qu'est-ce qu'on doit savoir, et maintenant, émettons l'hypothèse. Et t'as le droit de me dire, une soeur, arrête de rêver, je décroche un poste rapidement. Ça peut arriver, mais c'est pas le loto tout le temps. Par Noël, il passe une fois dans l'année. Mais en gros, voilà, je viens de rentrer, j'ai un accident de la vie, je dois me séparer de mon mec ou je dois divorcer, je touche du bois et je dois retrouver rapidement un job. Quelles sont les trois choses que je dois impérativement faire si je veux décrocher facilement et rapidement un job ? D'après toi.

  • Chloé

    Facilement, on le retire de ta phrase parce qu'il n'y a rien de facile dans la vie. C'est bien le dire. Ah non, non, non. Il faut rassurer. Comme disent les Américains, il n'y a rien de facile. Je pense qu'il faut arrêter de pendurer vos gens. La recherche d'emploi, je dis que c'est un métier à part entière. Il n'y a rien de facile dans la recherche d'emploi. Ce n'est pas pour rien qu'il y a des personnes qui sont formées à ça et dont c'est le métier, comme moi, par exemple. Donc, non, il n'y aura rien de facile. Par contre, en effet, il y a des choses qui peuvent accélérer votre recherche d'emploi. Je vais te donner trois choses, mais je pense que la liste peut être beaucoup plus longue. plus longue que ça, mais s'il y a les trois choses sur lesquelles moi je mettrais l'accent, la première chose, il n'y a pas d'ordre dans ce que je dis, la personnalisation. Ne postulez que si votre candidature est personnalisée. Ne postulez que si vous avez un interlocuteur, que si vous savez à qui vous adressez. Arrêtez de répondre sur des sites, à des offres d'emploi comme ça, à des personnes de l'amitié. Il faut personnaliser votre candidature à une entreprise, à un interlocuteur précis. Plus vous faites ça, plus vous aurez des retours et plus vous aurez des entretiens d'engagement. La personnalisation, c'est... c'est mon premier conseil. Mon deuxième conseil, c'est le réseau. Et ça, on n'aime pas. Mais je me dis, mais comment vous pouvez ne pas aimer ce que vous avez ? Et ouais, mais je n'ai pas de réseau. Non, mais tout le monde a du réseau. Tout le monde a du réseau. Parlez de votre recherche à qui vous l'entendez. Parce que vous ne savez pas, en fait, qui va pouvoir vous ouvrir des portes. Si vous avez des histoires que je peux vous raconter, d'opportunités qui sont tombées, mais vraiment de nulle part. Donc, n'hésitez pas à parler de votre recherche d'emploi. Servez-vous de votre réseau pour... votre recherche d'emploi. Donc ça, c'est mon deuxième conseil et mon troisième conseil. Et ça, je pense que les femmes qui nous écoutent vont me chercher sur les réseaux pour me tirer les oreilles, mais il faut dire ce qu'il y a. Communiquer sur LinkedIn. On est en 2025, les filles. On est en 2025. Vous ne pouvez pas. J'ai encore des personnes, des abonnées sur Insta qui me disent qu'ils ne sont pas sur LinkedIn. Je dis, mais vous me suivez sur Insta pour la recherche d'emploi et vous n'avez pas de compte LinkedIn. Ce n'est pas possible, en fait. Communiquer sur LinkedIn. Plus de 30 millions de Français. Sur LinkedIn, si on parle du cas de la France, c'est plus de 85% des actifs français. C'est plus de 99% des recruteurs en France qui utilisent LinkedIn. Et vous, vous dites, oui, mais moi, non, mais des fois, j'ai envie de tirer les oreilles. Franchement. Donc, mon troisième conseil, c'est ça. Communiquer sur LinkedIn. Quand j'étais salariée, ils savent, je ne communiquais pas sur LinkedIn. Moi, il n'y avait personne pour me dire ce que je devais faire. Donc, je ne communiquais pas sur LinkedIn, mais j'avais un profil qui était complet. Et rien qu'avec ça, je recevais des messages très régulièrement. Donc, même si vous dites, ouais, moi, je n'ai pas forcément envie de communiquer, il faut déjà vous assurer que l'image que vous renvoyez sur LinkedIn, quand on sait votre prénom et votre nom sur Insta. Si on tombe sur votre profil LinkedIn, assurez-vous qu'on a une bonne première impression. Donc déjà, remplissez, commencez par ça. Créez un profil LinkedIn si vous n'en avez pas et remplissez-le. Le reste viendra après. Pour ceux qui veulent vraiment accélérer, c'est la communication. Parce que si vous communiquez sur LinkedIn, les opportunités viendront à vous. Et là, on n'est plus dans la même posture. On n'est pas dans une posture de je recherche un emploi. On est dans une posture de je choisis, je vais, parce que les opportunités viennent à moi. Donc voilà, vraiment mes trois conseils. Pas pour décrocher un job facilement, non, parce qu'il n'y a rien de facile dans les trois choses que je viens de vous disquer. Mais par contre, pour décrocher un job rapidement, efficacement. Voilà, vous les avez les trois conseils.

  • Insaff

    Mais écoute, ils sont en or. Franchement, un grand merci, Chloé, parce que c'est rempli de bon sens ce que tu dis. Ce que tu nous partages, c'est vraiment de l'or en barre. C'est rempli de bon sens. Et tu vois, pour rebondir sur ton dernier conseil, soyez visible sur LinkedIn, ayez un LinkedIn, etc. Ça, c'est un vrai sujet féminin. c'est que On n'ose pas, on a peur, on se dit « Ah, mais machin, il va voir que je cherche un job, mais ma voisine, elle va se moquer de moi, mais machin, bidule. » Et en fait, c'est vrai qu'on se laisse rapidement embourber et piéger par le « quand dira-t-on » , par l'image qu'on va renvoyer, par l'image qu'on croit qu'on va renvoyer, par le jugement et le regard d'autrui. Et en fait, juste un truc, les filles, il y aura toujours quelqu'un pour se foutre de notre gueule. Et toi et moi, Chloé, on le sait, parce qu'on est vraiment des personnalités publiques. Il y aura toujours quelqu'un pour nous dire que ce qu'on raconte, c'est de la merde. Il y aura toujours quelqu'un pour nous dire qu'on est moche. Il y aura toujours quelqu'un pour nous dire que si ça ne va pas ou machin. Il y aura toujours quelqu'un pour remettre en question nos compétences. Il y aura toujours un casseur de couilles pour venir nous casser les couilles. Quand je t'avais dit qu'on était nature peinture sur ce podcast, c'était vraiment vrai. Mais vraiment, et ça sort vraiment du fond du cœur, il y aura toujours quelqu'un pour vous dire que ça ne va pas, pour vous juger, etc. On s'en fiche. Mettez votre couronne et offrez-leur le best show ever. Soyez la meilleure de vous-même et communiquez, etc. D'ailleurs, sur LinkedIn, j'ai une question qui est hyper pratico-pratique, Chloé. On voit beaucoup de gens mettre cette espèce de label « open to work » . Est-ce que toi, tu le conseilles ou pas ?

  • Chloé

    Ça, c'est un débat sans fin. Alors, je ne vais pas dire que je le déconseille parce que, oui, c'est un label qui permet en effet de dire aux recruteurs que vous êtes ouverts. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que c'est un label qu'on peut rendre visible uniquement aux personnes qui recrutent. Donc, moi, c'est plus ça que je recommande, en fait. Parce que certains recruteurs, en effet, ils vont faire le tri des profils par rapport à la disponibilité immédiate des candidats. Donc, stratégiquement parlant, c'est intéressant. Par contre, si c'est pour le rendre visible à toute la communauté LinkedIn, moi, je ne suis pas forcément pour. Mais uniquement niveau stratégie, pour que les bonnes personnes aient l'information, là, oui, je dis oui, je n'ai rien contre.

  • Insaff

    Voilà, vous avez compris. Allez suivre Chloé, parce que franchement, si vous êtes en recherche d'emploi, elle a tous les tips, elle a réponse à tout. Et vraiment, ce qui est formidable, tu sais, tout à l'heure, ma question, c'était les choses qu'on doit faire, qu'on doit impérativement faire si on veut trouver un job rapidement. Mais en fait, je pense que c'est te suivre, Chloé. Te suivre. Est-ce que c'est une de tes formations ou en tout cas, voilà, suivre l'un de tes enseignements ? Parce que la réalité, c'est qu'avec tout ce que tu nous partages, ne sera-ce que dans un podcast. Je n'ose même pas imaginer ce que tu partages auprès de tes clients et de tes étudiants et étudiantes. Et vraiment, en réalité, tu nous fais gagner un temps de dingue par rapport à l'investissement. Non, mais c'est vrai. En fait, tu te dis, je ne sais pas à quel prix sont tes formations, mais même si elles sont, j'imagine, 5 000 euros, tu te dis, mais en fait, à 5 000 euros, je paye pour avoir un espèce de fast track pour obtenir le job que je veux, aux conditions que je veux. au salaire que je veux. Tu as compris où je vais t'emmener.

  • Chloé

    Bien évidemment. Et juste, mes formations sont un chouïa plus accessibles que ça.

  • Insaff

    Voilà. De toute façon, on va donner toutes les informations en fin d'épisode et vous aurez tous les liens dans les notes de l'épisode. Donc voilà, si vous voulez acheter des formations ou suivre Chloé ou découvrir un peu plus sur son travail, vous n'aurez plus qu'à aller dans les notes de l'épisode. On va tout vous mettre tellement c'est hyper précieux tout ce qu'elle partage.

  • Chloé

    Merci.

  • Insaff

    Chloé, tu le sais, ma spécialité, c'est la moula Voilà, ma spécialité, c'est la négociation de salaire. Et il y a un sujet qui revient tout le temps quand j'accompagne des clientes sur le sujet de la négociation de salaire, notamment la négociation du salaire d'entrée. Lorsqu'elles ont été éloignées du marché de l'emploi pendant un certain temps, peu importe la durée, mais la vraie question pour celles qui ont été absentes pendant longtemps, c'est de me dire INSAF. J'ai 40 ans, ou j'ai 45 ans, ou j'ai 35 ans, bref, j'ai un certain âge, et je ne peux pas maintenant revenir à un salaire de junior. Et c'est une réalité. Il y a beaucoup de femmes qui ont, par exemple, 10 ans d'expérience ou 5 ans d'expérience, elles arrêtent de travailler, soit pour s'occuper de leur vie, soit pour des raisons de maladie, soit aussi des fois c'est pour lancer leur projet entrepreneurial. Elles ont un side project, elles ont un rêve, elles se donnent toutes les chances d'y arriver. La vie fait qu'elles sont obligées de retourner sur le marché de l'emploi et redevenir salariées. Et elles te disent, en fait, je trouve des jobs, mais tous les jobs que je trouve, c'est des jobs qui sont payés comme une junior. Mais moi, je ne suis pas une junior. Qu'est-ce que tu réponds à ça, toi, et quels seraient tes conseils pour ces femmes-là ?

  • Chloé

    C'est super pertinent et super intéressant, ta question. Pourquoi ? Parce que je pense qu'il est aussi important de redéfinir c'est quoi un profil junior. Parce que je pense qu'on part... Et là, je parle principalement des femmes, donc des exemples que tu donnais. On parle du principe où on a un certain âge, donc on n'est pas junior. En fait, on peut avoir 50 ans et être junior dans le poste qu'on vise. Donc, la première question à se poser, c'est déjà ça. C'est OK, j'ai 10 ans d'expérience par le passé. J'ai fait une pause de 10 ans. Aujourd'hui, je reviens pour faire autre chose. Excuse-moi, mais tu es junior. Je veux dire, à partir du moment où tu n'as pas de l'expérience dans le poste que tu vises, que tu aies 60 ans, que tu aies 20 ans, tu es junior. ce poste-là, donc oui, tu auras un salaire de junior parce que... la base des salaires, en fait, sur le nombre d'années d'expérience pour le poste et les compétences qu'on a pour le poste. Donc, ça, c'est une première chose à clarifier avec ces femmes-là. Donc, il faut bien se poser la question de est-ce que mes années d'expérience que j'ai eues par le passé, elles sont liées au poste ou pas ? Si elles sont liées au poste, alors c'est très, très compliqué. Et si vous me dites que vous étiez, je ne sais pas, comptable, on va prendre le cas d'une comptable, vous étiez comptable il y a cinq ans, vous avez fait une pause de cinq ans et vous arrivez aujourd'hui avec... vous l'avez fait pendant 10 ans par le passé, vous n'allez pas me dire que si vous visez exactement le métier de comptable avec vos 10 ans d'expérience, vous n'allez pas avoir un salaire de jeu, c'est pas possible. Et puis, de toute façon, il faut aussi partir du principe que pendant la durée de votre période de pause professionnelle, forcément, avec l'inflation, les salaires augmentent. Voilà, vous n'allez pas vous retrouver, c'est impossible que vous soyez à la même base, ou en tout cas que la moyenne salariale soit la même qu'il y ait 5 ou qu'il y ait 10 ans en arrière. Déjà, c'est pas possible. Je pense que la principale difficulté, c'est qu'on se considère senior parce qu'on a un certain âge, mais pas parce qu'on a l'expérience nécessaire pour le poste. Donc, ma première chose, c'est refaire le point sur est-ce que vous êtes vraiment junior ? Est-ce que vous êtes expérimenté ? Est-ce que vous êtes senior dans le poste que vous visez ? Premier conseil. Mon deuxième conseil, c'est un peu ce que je disais tout à l'heure. C'est, il faut, quand vous dites, j'ai un salaire de junior, est-ce que... vous avez vraiment fait les bonnes recherches. Est-ce que vous êtes sûr que ce que vous considérez comme un salaire de junior, c'est réellement un salaire de junior ? Peut-être que ce n'est pas suffisamment payé pour vous, mais peut-être que pour ce type de métier-là, c'est comme ça. C'est la moyenne salariale dans ce secteur d'activité, dans ce métier. Des fois, il suffit juste de changer de secteur d'activité. Des fois, vous pouvez faire exactement le même métier, mais dans la pharma, c'est payé différemment que si vous le faites dans le social, dans le public ou dans l'agroalimentaire. Il faut aussi faire attention à ça, c'est que si vous avez certaines exigences salariales, il faut réfléchir à quelles sont les choses autour qui vont me permettre de maximiser mes chances d'atteindre ces exigences salariales. Donc, ça peut être le nombre d'années d'expérience, ça peut être le niveau de compétence que vous avez, ça peut être le type de secteur d'activité que vous visez, ça peut être la localisation. Si vous bossez en Ile-de-France, forcément, les salaires ne seront pas les mêmes que si vous êtes à Amiens ou au fin fond de la Creuse. Il faut faire attention à tout ça. et puis on parle beaucoup de salaire, de salaire, de salaire. Mais quand vous revenez d'une pause professionnelle, peut-être que vous avez aussi, je ne sais pas, cette envie de faire les choses différemment. Peut-être que cette pause-là vous a fait repenser le monde du travail. Peut-être qu'il y a des choses qui, aujourd'hui, vous semblent plus importantes que juste le fait d'avoir un bon salaire. Ça peut être notamment de faire du home office, de faire du télétravail. Ça peut être le fait d'avoir un petit peu plus de jours de RTT. Ça peut être le fait de négocier un véhicule de fonction. Moi, je ne sais pas, mais il peut y avoir ces choses-là. ces à-côtés qui finalement ne sont pas financiers mais que vous devez prendre en compte dans le calcul de votre enveloppe salariale ou en tout cas de vos ambitions salariales. Donc je pense que si on revient sur le « est-ce que je suis junior, est-ce que je suis senior dans le poste que je vis ? Est-ce que j'ai les compétences ou pas pour faire le métier que je vis ? Est-ce que la valeur que je pense mériter, est-ce que c'est la valeur du marché ? » Des fois, c'est même en dessous. Donc, il faut bien s'aligner minimum. On n'est pas là pour se brader. Ne jamais, ne jamais. Et ça, tu le diras mieux que moi, ne jamais accepter une proposition salariale sans négocier. Ne faites pas comme moi, j'ai fait par le passé. Mais jamais, au grand jamais. Et derrière, avoir tous les arguments et derrière, penser aussi à tous ces accords-là. OK, si je n'ai pas pu aller choper le salaire que je voulais, qu'est-ce que j'anticipe ? Si demain, dans le cadre de ma négociation, je ne peux pas choper le salaire que je veux, est-ce qu'il y a des choses qui, en soi, au fond de moi, me sont plus importantes que je vais pouvoir choper ? Donc, ne dites pas non juste parce que vous n'êtes pas aligné avec la proposition salariale. Dites non parce que l'ensemble, le package salarial, ne correspond pas à vos attentes, à vos ambitions. Et à ce que vous méritez. J'insiste sur ce que vous méritez. Parce qu'on peut avoir de grosses ambitions, mais si on n'a pas les moyens de ces ambitions, et si on ne mérite pas ces ambitions-là, ce sera difficile.

  • Insaff

    Non, non, c'est parfait. Vraiment, c'est très, très bien. Franchement, bravo, Chloé, parce que c'est vrai que c'est des sujets touchy qu'on vient d'aborder là. Et tu vois, ce sujet de la négociation salariale après une période d'inactivité professionnelle, c'est un vrai sujet. Et c'est vrai que des fois, il y a ton égo qui se dit, mais j'ai 50 ans, je ne vais pas me faire payer comme quelqu'un qui en a 25. Ouais, tu as 50 ans, mais en même temps, tu n'as que deux ans d'expérience dans l'informatique, j'imagine, tu vois, où tu t'es arrêté au bout de trois ans. Donc oui, c'est vrai que c'est compliqué, même si tu as beaucoup de séniorité humaine. C'est vrai que d'un point de vue professionnel, c'est compliqué de dire que parce que tu as 50 ans, tu as 25 ans d'expérience dans le domaine. Maintenant, la réalité, comme tu disais, Chloé, c'est que moi, il y a un tips aussi que je donne toujours à mes clientes. c'est Si tu as un certain âge et que tu ne veux pas rentrer sur un salaire de junior, tu peux essayer d'aller chercher le salaire de mid, pas de senior mais de mid. Et pour chercher le salaire de mid, par contre, il faut qu'en face, mettre les compétences qui sont là. Et si ce n'est pas des hard skills, au moins des soft skills. Dire, voilà, effectivement, j'ai trois ans d'années d'expérience dans la compta, mais comme j'ai 50 ans, j'ai tel et tel soft skills, ce qui fait que ça justifie un salaire de mid plutôt que senior. Et bon, tout ça pour dire qu'en gros, vous voulez trouver un job et décrocher un job, allez voir Chloé, vous voulez négocier votre salaire, allez voir Insa. N'est-ce pas ?

  • Chloé

    On va aller à Insa. Tu as très bien résumé. Et franchement, tantôt que vous parlez, ça m'a fait penser à une chose que je pense que beaucoup trop de candidats oublient. Le recrutement, ce n'est pas de la charité. Ce n'est pas de la charité, ce n'est pas associatif. C'est un business. L'entreprise, c'est un business. Elle doit fonctionner. Donc, derrière, si vous voulez négocier votre salaire, il faut être sûr, en fait, qu'il faut montrer tout simplement que ce que vous allez apporter à l'entreprise va lui permettre de gagner beaucoup plus que ce qu'elle va vous donner à travers ce salaire. On n'est pas dans la charité, on ne va pas… Ce n'est pas parce que vous allez venir avec vos beaux yeux et dire « oui, mais regardez, moi, j'ai 50 ans » . Non, non, non. Ils savent, tu l'as très bien dit, c'est du factuel. Il faut être capable de dire… Et en fait, plus vous serez factuel, moins vous aurez besoin de négocier. Plus vous serez factuel, moins vous aurez besoin de négocier.

  • Insaff

    Je suis complètement d'accord. Et je rajouterai juste un truc. Si vous voulez vraiment décrocher le job de vos rêves bien payé, prouvez à la personne en face de vous qu'elle va faire deux fois plus en vous payant ce montant-là. Et c'est ce que tu disais tout à l'heure, Chloé. Tu sais, je rebondis sur ce que tu dis. C'est venir en prouvant que j'ai les compétences, je sais ce que tu veux, voici ce que je t'apporte. et sache que En utilisant mes compétences, tu vas avoir deux fois plus d'argent et que je vais être ultra rentable. Mais tu as raison.

  • Chloé

    Et ça, je le dis pour toutes les femmes qui nous écoutent, parce qu'il y en a qui vont dire, je vous connais, je vous vois toujours dans mes dires, et qui vont dire, oui, mais moi dans mon métier. Non, non, non, c'est dans tous les métiers.

  • Insaff

    Dans tous les métiers, peu importe le métier, vous pouvez donner n'importe quel exemple, dans tous les métiers, vous êtes capable, vous devez être capable de montrer à la personne en face que vous allez lui rapporter 2 fois plus, 3 fois plus, 10 fois plus que ce qu'elle va vous donner. Dans tous les métiers. Le tout, c'est de savoir quels sont ces indicateurs de performance à elle. Qu'est-ce que cette personne la considère importante ? Et ce ne sont pas toujours des indicateurs financiers, contrairement à ce qu'on peut penser. Ça peut être un gain de temps. Ça peut être, moi, je veux avoir un maximum d'avis positif de client. Ça peut être, moi, je veux en effet faire plus de ventes, faire plus de chiffres d'affaires. Et comme je dis, ce n'est peut-être pas toujours financier, mais vos indicateurs de performance, de façon même indirecte, vont permettre à l'entreprise de faire plus d'argent. Même si c'est indirect, même si l'indicateur à proprement parler n'est pas financier. Si, par exemple, on vous dit, je donne un exemple, si vous pouvez être dans le customer care et votre manager à l'entreprise, on considère en tout cas comme un indicateur de performance. le nombre d'avis positifs que vous avez sur Internet. Alors oui, on n'est pas sur un indicateur financier, mais le fait d'avoir un maximum d'avis positifs sur Internet, ça va, de façon indirecte, faire en sorte que les clients, les potentiels clients, les prospects, aient plus confiance en l'entreprise et donc passent plus facilement à l'achat et donc permettent à l'entreprise de générer plus de chiffre d'affaires. Donc, on en revient à ça. Donc, même si le vôtre n'est pas financier, en réalité, pour l'entreprise, d'une façon, ça le sera. Donc oui, peu importe le métier que vous faites, vous devez toujours avoir cette capacité de dire « Moi, je suis un professionnel. » Je vais t'apporter au moins deux fois plus que ce que tu vas me donner. Alors, on ne va pas le dire comme ça verbalement, mais vous devez être capable de l'illustrer.

  • Chloé

    Alléluia ! Vraiment, j'ai un preach sister, vraiment là. Si vous ne me voyez pas, mais je hoche de la tête depuis tout à l'heure, je lui fais des pouces, je vois tes paroles, je suis tellement alignée. Chloé, maintenant, passons aux choses sérieuses. On peut te retrouver où ? Dis-nous tout. Où on peut te retrouver ? Où on peut avoir accès à ton travail ? Quelles sont tes actualités ?

  • Insaff

    Alors déjà, où est-ce que vous me trouvez ? Déjà, gardez à l'esprit que vous êtes les bienvenus. J'adore papoter. Donc, vous pouvez bien évidemment me retrouver sur mon compte Instagram, Chloé Diop Montand, sur LinkedIn, Chloé Ngassa. Vous pouvez m'envoyer un mail si vous voulez. Mais surtout, en termes d'actualité, comme je le disais tout à l'heure, j'ai vraiment à cœur de permettre aux femmes de sortir de cette souffrance au travail-là et d'arrêter de subir. On n'est pas la personne. On choisit sa carrière professionnelle. Donc, en ce moment, vous me retrouvez. également, vous avez également accès à un quiz déjà, parce qu'il faut déjà prendre conscience de sa situation professionnelle. J'ai ce quiz-là pour mesurer votre niveau d'épanouissement professionnel. Faites-le et vous venez me dire en DM quel est votre score, dans quelle zone vous vous retrouvez. Ça vous partagera les liens. Et vous avez également le tout premier programme d'accompagnement à l'exploitation des salariés qui sont mal dans leur job et qui veulent partir de là avec plusieurs experts qui interviendront, des avocats, des juristes, des psychologues du travail, entre autres. auquel vous aurez accès également en novembre. Donc, probablement au moment où vous allez écouter cet épisode-là. Donc, voilà vraiment mes deux grosses actualités. Et comme j'ai dit, mes DM sont grandes, ouverts. Venez en papote. Et puis voilà, j'en serai plusieurs.

  • Chloé

    Évidemment, vous aurez tous les liens du quiz, du programme de formation, le compte Instagram, le compte LinkedIn de Chloé, peut-être même son adresse postale. Mais non, je déconne.

  • Insaff

    Ça, c'est un autre sujet.

  • Chloé

    C'est un autre sujet. pour les potentiels admirateurs ou admiratrices. À trêve de plaisanteries, mais vous aurez tous les liens, évidemment, dans les notes de l'épisode pour vous faciliter la vie. Chloé, encore un grand merci. Ça a été fabuleux de t'avoir.

  • Insaff

    Avec plaisir. C'était un énorme plaisir. J'espère vraiment, mesdames, que vous avez pris autant de plaisir que nous. En tout cas, moi, je me suis régalée. J'ai adoré, j'ai kiffé cet épisode. Merci du fond du cœur à toi pour l'invitation.

  • Chloé

    Avec plaisir. À très bientôt, Chloé. Grâce à la méthodologie unique et pratico-pratique de Ma Juste Valeur, vous allez apprendre enfin à vraiment gagner votre vie. Vous allez notamment apprendre comment découvrir votre juste salaire ou vos justes tarifs sur le machin du travail, à construire une stratégie de vie, de négociations alignées avec vos priorités de vie et vos objectifs de carrière. Et enfin, à formuler les bons arguments face à votre hiérarchie ou vos clients pour obtenir la rémunération que vous méritez. Si vous écoutez MAJUSTE VALEUR, c'est parce que vous êtes convaincu que votre travail mérite d'être reconnu financièrement. Alors laissez-moi vous aider à réaliser vos objectifs et rejoignez-moi dès aujourd'hui sur www.majustevalor.com Enfin, si cet épisode vous a plu, vous pouvez le partager à vos proches, vous abonner, le noter 5 étoiles et mettre un commentaire sympa sur la plateforme de streaming que vous préférez. N'oubliez pas, sharing is caring. Alors si vous pensez que ce podcast ou mon travail peut aider quelqu'un, s'il vous plaît, n'hésitez surtout pas à le partager.

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