Description
Josiane est sophrologue caycedienne, elle partage avec nous son expérience et ses conseils pour passer de la théorie à la pratique professionnelle
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Josiane est sophrologue caycedienne, elle partage avec nous son expérience et ses conseils pour passer de la théorie à la pratique professionnelle
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Transcription
Bonjour et bienvenue dans notre série de podcasts dédiés aux sophrologues, faites par des sophrologues, pour des sophrologues, sur la thématique de la théorie à la pratique en cabinet. Dans cette série de podcasts, nous interviewons régulièrement des sophrologues qui se situent géographiquement un petit peu partout en France et aujourd'hui j'ai le plaisir d'accueillir Josiane Petit. Bonjour Josiane.
Bonjour Emmanuelle, bonjour à tout le monde.
Josiane, je vais te demander de te présenter en quelques mots.
Je suis Josiane Petit, je pratique la sophrologie précisément aujourd'hui en cabinet. Ça fait exactement six ans si mes calculs sont justes puisque j'ai démarré le 1er ou le 2 septembre 2018. J'exerce dans le territoire de Belfort et plus particulièrement j'ai la chance d'avoir un cabinet. dans une maison de santé, entourée de médecins, de psychologues, d'ostéopathes, de sages-femmes et autres. Je pratique au cabinet à mi-temps et sur l'autre mi-temps, je travaille en accompagnement individuel d'enfants dans les écoles, dans le cadre d'un programme spécifique qui s'appelle la réussite éducative, ou alors j'interviens dans les collèges, dans les lycées, dans les maisons de retraite, et quelques séances aussi en groupe. dans différents endroits, et j'interviens de temps en temps dans des entreprises aussi. Donc voilà un peu ce que je fais avec ma casquette de sophrologue.
Est-ce que tu as des spécialisations ?
Alors, grâce au travail que j'ai fait avec les Emmanuel, oui, j'ai travaillé sur les publics cibles, et du coup, je dirais que ma spécialisation, c'est autour du stress. Et j'ai envie de dire, quand on travaille autour du stress, ça peut partir du tout petit enfant, voire même avant la conception, jusqu'aux anciens, puisque j'ai découvert en pratiquant la sophrologie que même les anciens, les retraités, peuvent être stressés. Donc tout ce qui tourne autour du stress, tout ce qui touche à l'accompagnement des grossesses, avec évidemment la particularité de notre champ de compétences, il ne s'agit pas de faire le travail des... des cinq femmes, mais vraiment sur le champ de compétences de la sophrologie. Et puis le dernier grand domaine sur lequel je travaille beaucoup, c'est la régulation du sommeil.
Merci beaucoup Josiane. Je vais te poser une question qui va permettre probablement aux sophrologues d'avoir des billes pour eux-mêmes. Quels sont les défis que tu as rencontrés lors de tes débuts ?
Alors je dirais que le premier, C'était d'aller prendre ma casquette de commerciale. Je pense que ça, c'est vraiment le premier défi. D'accord. Parce que quand j'ai commencé à la maison de santé, les médecins m'ont dit, on t'accueille, on te met à disposition à local chez nous. En contrepartie, on t'enverra des personnes qui peuvent bénéficier de tes compétences. Et très vite, les médecins m'ont dit, ne te contente pas des médecins que nous sommes, va rencontrer d'autres médecins. Oups, petite séance de sophrologie pour se préparer à ce défi. Je suis effectivement allée rencontrer, je me souviens bien, du premier médecin, puis le deuxième, puis le troisième, et puis après c'est devenu quelque chose d'un peu plus familier. Mais oui, je pense que ça c'était vraiment le premier défi.
Et qu'est-ce que ça signifiait pour toi peut-être à l'époque d'enfiler ta casquette de commercial ?
J'avais l'impression de faire quelque chose qui n'était pas mon cœur de métier à ce moment-là. Aujourd'hui, j'ai tout à fait conscience que si on ne fait pas de temps en temps cette part-là de notre travail, peut-être que notre clientèle va avoir une baisse de clientèle. Je sais maintenant que de temps en temps, il faut que je reprenne cette casquette de commercial pour aller rencontrer des potentiels prescripteurs pour qu'ils m'envoient du monde.
Et du coup, est-ce que tu maintiens un lien avec les médecins ou prescripteurs que tu as déjà rencontrés et auprès desquels tu t'es présenté ?
Oui. Alors, je demande toujours aux médecins, aux médecins généralistes, aux spécialistes que je rencontre, ou parfois d'autres spécialistes. J'ai rencontré quelques psychiatres ou psychologues ou autres professionnels aussi du sanitaire. propose toujours, c'est s'ils le souhaitent, de me laisser leur adresse mail pour que je puisse leur envoyer un message pour les remercier de m'avoir adressé telle ou telle personne et de leur dire un peu ce qu'on a travaillé avec la personne en question. Et en général... Je dirais que 95% de mes messages ont une réponse. C'est-à-dire que le médecin va me renvoyer un message pour me dire merci d'avoir pris en charge telle personne ou merci de me tenir informé de ce qu'il en est. Et je sais aussi que les médecins de la maison de santé, à qui j'envoie régulièrement des petits messages pour leur dire où on en est dans certains suivis, souvent entre deux portes me disent qu'ils apprécient ce retour effectivement. Donc je pense que... même si on a parfois l'impression de les déranger. C'est pour ça que je trouve que l'idée du mail est intéressante. Du coup, tu n'appelles pas parce qu'appeler, c'est compliqué. Par contre, avoir l'adresse mail quand ils souhaitent la communiquer, ça permet de leur donner quelques infos. Et encore une fois, en général, ils apprécient d'avoir ce retour.
Par rapport au défi d'enfiler ta casquette de commercial, comment est-ce que tu as choisi les médecins que tu voulais aller rencontrer ? Et est-ce que c'était en lien avec tes spécialités ? Est-ce que c'était en lien avec ton réseau de connaissances ? Qu'est-ce qui a fait que tu as privilégié plutôt telle ou telle profession médicale, telle ou telle personne ? Et comment est-ce que tu t'es présentée ? Comment est-ce que tu as présenté la sophrologie ?
Le premier cercle que j'ai fait, c'était d'aller voir les médecins généralistes qui sont le plus près du cabinet. Et au fur et à mesure où j'agrandissais... ce cercle de médecins à quelques kilomètres de plus autour de moi, je posais souvent la question aux médecins que j'allais voir en disant est-ce que vous pensez que les gens feront ce trajet-là ? Et je me souviens d'un médecin qui m'a dit ça n'est jamais qu'un quart d'heure et votre cabinet, il est dans un endroit qui n'est pas un centre-ville, il y a un grand parking devant, donc c'est plus facile de venir vous voir vous à l'extérieur que d'aller voir éventuellement quelqu'un qui est en centre-ville. Ils m'ont très vite répondu que la distance n'était pas un frein si eux savaient que ma réponse ou mon accompagnement était pertinent par le retour de leur propre client ou patient, que ça n'était pas un frein. Donc j'ai commencé par les généralistes et après c'est vraiment en travaillant, je pense qu'en travaillant la formation longue que j'ai fait avec vous, quand on a commencé à travailler sur les publics cibles, j'ai aussi élargi le champ. chez des spécialistes. Et je sais que le deuxième spécialiste vers lequel je me suis tournée, c'était les gynécos, parce que je suis allée un peu vers mes propres médecins à un moment donné. Et le gynéco qui m'accompagnait à l'époque m'a très vite envoyé des personnes sur des situations parfois relativement complexes. Et donc, du coup, j'en ai rediscuté avec lui et il m'a vraiment dit, mais vous êtes vraiment, vous les sophrologues, outillés pour accompagner les personnes qui ont des parcours complexes pour pouvoir avoir des enfants. Oui, j'ai confiance dans votre capacité à accompagner ces personnes et à leur apporter des clés. C'était généraliste, puis gynéco, puis dentiste par rapport à la gestion de la douleur, et puis quelques neurologues, et là aussi, quand je suis allée les rencontrer, souvent je leur demande, quand je prends contact, soit si j'arrive à voir le médecin lui-même, mais généralement c'est la secrétaire qui décroche, souvent je demande combien de temps je vais avoir. Est-ce que je vais avoir cinq minutes, un quart d'heure, une heure ? Parce que ça me permet vraiment de me dire, selon le temps que j'ai, il va falloir que je sois très efficace. Et je me souviens du premier neurologue que j'ai rencontré, il m'a dit, s'il nous faut une heure parce que ce que vous avez à ma portée est pertinent, je vous accorderai une. C'est important de savoir que les médecins ont des créneaux pour nous recevoir, qu'ils peuvent vraiment dédier du temps particulier là-dessus. Soit ils prennent le temps équivalent à une consultation. J'ai dit des médecins, on m'a dit dix minutes, pas une de plus. Et puis certains médecins qui ont envie de comprendre vont facilement nous accorder une heure de temps. Et ce que j'ai fait très vite aussi, là aussi probablement largement imprégné de nos échanges en formation longue, c'est de ne pas y aller sans laisser un support. Donc du coup, au début, j'ai fait un document où j'expliquais ce que c'est la sophrologie, qui l'a créée. J'avais vraiment fait quelque chose de très complexe et très détaillé. des choses académiques et très détaillées. Alors ça a bien fonctionné parce que je me souviens qu'une des gynécologues que j'étais allée voir l'a fait plastifier, l'a accroché dans sa salle d'attente et il était marqué en dessous, elle l'a pris en photo, elle me l'a envoyé, elle a marqué en dessous Vous pouvez consulter, prendre en photo, mais ne pas emmener ce document qui est important pour tout le monde. Et le neurologue, je sais qu'il a pris le document, je fais toujours l'effort de faire quelque chose, de cibler en fonction du spécialiste que je vais voir. et je le mets sur du papier cartonné parce que je sais que si c'est du papier souple... Ils vont le plier, ils vont le ranger dans le tiroir. Donc j'ai constaté que quand c'est cartonné, ils ont moins tendance à le plier dans un coin. Et le neurologue, je me souviens, il avait un sous-main transparent. Il l'a glissé littéralement sous son sous-main transparent, en disant, comme ça, je ne le perdrai pas de vue. Il sera à portée de main, effectivement. Donc voilà, je laisse toujours un document pour le médecin, pour qu'il puisse savoir qui il peut m'envoyer. Et puis, je laisse toujours quelques cartes de visite. Pas trop, parce qu'ils me disent toujours ne m'en donnez pas trop. Donc, j'ai appris à ne pas en donner trop. Et puis, les médecins avec qui je travaille me disent toujours n'en donne pas trop, mais reviens régulièrement les voir pour te rappeler à leur mémoire, parce qu'on a beaucoup de gens qui viennent nous voir. Donc, très vite, c'est celui qui va être venu le dernier à qui on va penser. Donc, retourne-y régulièrement, amène-leur quelques cartes de visite pour renouveler le stock.
Est-ce qu'il y a eu d'autres défis quand tu as démarré ?
Alors oui, l'autre défi, c'était d'ouvrir à autre chose que l'individuel, parce que j'ai commencé avec l'individuel, parce que c'est dans un premier temps ce que je pensais savoir faire. Et je pensais peut-être un peu naïvement que je ne ferais que ça, mais bon, j'ai très vite compris qu'il allait falloir faire autre chose. Et donc du coup, je me suis dit, bon, qu'est-ce que je peux bien faire ? Et en fait, il se trouve que je feuilletais régulièrement tous les magazines locaux, les journaux pour voir un peu ce qui se passait, pour savoir s'il y avait quelque part un endroit où j'allais pouvoir démarrer des séances collectives. Et j'ai démarré, j'ai repéré comme ça une maison de quartier qui venait d'ouvrir un mois avant et qui cherchait des prestataires pour venir faire des activités. Et donc du coup, je suis allée à cet endroit-là. Ils m'ont très vite proposé de démarrer, donc j'ai démarré. en gros 4-5 mois après l'ouverture du cabinet. Et en parallèle, très rapidement, la responsable, la dame qui était à l'accueil de cette maison de quartier m'a dit il y a un service éducation à la mairie qui cherche une sophrologue pour étoffer une équipe de professionnels qui interviennent dans les écoles Et donc du coup, j'ai pris contact. Pour la petite histoire, la responsable a été absente très longtemps et c'est parti aux oubliés. J'ai mis ça de côté en me disant, elle ne me rappelle pas, peut-être qu'il n'y a pas de suite. Et en fait, j'ai découvert un jour un petit tuto sur Internet qui disait si les sophrologues veulent relever un défi, ou en tout cas, c'était une amie d'ailleurs qui m'a donné vos coordonnées à l'époque et vous avez proposé ce support qui était… le défi du sophrologue. Et du coup, je me suis dit, pourquoi pas, le défi pourrait être de reprendre contact avec ce service pour voir ce qu'il en est. Et effectivement, c'était une très bonne initiative, puisque du coup, ça a déclenché plein de choses derrière. Je dis souvent, quand on va dans un endroit, on rencontre des personnes qui connaissent des personnes, qui cherchent du monde. Et en fait, derrière, il s'est passé plein de choses à partir de ce deuxième défi. Merci les Emmanuel de proposer les défis.
Merci Josiane. Par rapport à ça et à ce que tu évoques, le défi sophrologue, c'est quelque chose qu'on a mis en place avec Emmanuel Briand en 2019. Il y avait six ou sept petites vidéos qui vous permettaient, vous, sophrologue, de vous rebooster, de rebooster votre activité, de sortir peut-être de l'état de tranquillité dans laquelle votre activité pouvait être. Et je mettrai sous le podcast l'accès à ces défis. On en a fait un deuxième en 2020. Donc, premier défi, enfiler ta casquette de commercial. Deuxième défi, peut-être sortir du cabinet et de l'individuel pour t'ouvrir à autre chose. Alors, j'ai une autre question pour toi. Comment est-ce que tu as réussi à passer de la théorie à la pratique en cabinet ? Est-ce que ça a été facile pour toi d'adapter les enseignements, ce que tu as reçu en formation et ce que tu as pratiqué en formation, à la réalité du terrain ?
Alors, est-ce que c'était facile d'adapter la théorie à la pratique ? Alors au début, j'ai été probablement très scolaire, très protocolaire. On sait que c'est quelque chose qu'on a souvent évoqué. Alors mes premières séances, dès que j'avais un rendez-vous, je réfléchissais à ce que je pourrais proposer à la personne. Je ne l'avais pas encore. entendu ou rencontré, mais je réfléchissais déjà à ce que j'allais lui proposer. Je faisais un document où j'écrivais tout ce que j'allais lui faire faire, je le préenregistrais, je la guidais pendant la séance et je lui envoyais l'audio que j'avais préenregistré. Ça, c'était quand j'avais du mal à passer de la théorie à la pratique.
Peut-être d'ailleurs que certaines personnes qui nous écoutent se reconnaîtront dans ton témoignage par rapport à ça.
Alors, j'ai assez longtemps fait ce genre de choses et puis j'ai aussi fait ce qu'on nous proposait beaucoup en formation initiale après le premier rendez-vous, de réfléchir à tout un protocole d'une dizaine de séances. Sauf que dans la pratique, rares sont les gens qui viennent à dix séances. Il y en a. Il y en a même qui viennent pour beaucoup plus que 10 séances, et j'ai quelques exemples. Mais généralement, les gens viennent quand même en moyenne, soit pour une seule séance, pour deux, quatre. Donc j'ai très vite appris à ne plus faire tout ce travail anticipé, surtout qu'en anticipant le protocole, souvent en fait mon protocole tombait dans les oubliettes, puisque les gens progressaient d'une séance à une autre différemment de mon protocole. Donc j'ai assez rapidement appris à m'éloigner un peu de tout. toute cette théorie qu'on nous enseignait qui était bien pour démarrer, ça sécurise pour démarrer et puis tu le sais parce que tu m'as accompagnée dans cet épisode il y a un an et demi à peu près je me suis fait voler tout mon matériel dans ma voiture mon ordinateur, mes enregistreurs mes protocoles, enfin tout est parti la dernière sauvegarde datait d'il y a un certain temps et En fait, j'ai constaté le vol de mon matériel alors que j'arrivais sur le parking de la maison de santé et que j'avais rendez-vous une demi-heure après avec une personne. Donc j'ai appris à travailler sans ordinateur, sans prompteur, sans papier, sans rien, juste moi et la confiance dans la connaissance de ce que je pouvais apporter et puis le développement d'une intuition probablement aussi au fur et à mesure effectivement de nos échanges. Et aujourd'hui j'arrive à... Prendre de la distance avec tout cela, mais nourrir de tout cela. Je le dis toujours, nourrir de tout cela. Probablement que je n'aurais pas pu commencer la première séance sans tout cela. J'avais besoin d'avoir mon petit prompteur pour démarrer, pour me sécuriser. Aujourd'hui, j'arrive à écouter ce que les personnes me disent et proposer quelque chose de manière… Au-delà de l'intuition, c'est spontané, ça vient, et ça se nourrit de ce que les gens nous apportent au moment de l'anamnèse ou de l'échange. Merci les Emmanuel de nous accompagner dans tout ça en permanence, en supervision, dans d'autres supports.
Merci Josiane pour ce partage parce que je pense qu'effectivement il peut être très bénéfique pour les sophrologues qui nous écoutent, ceux qui sortent de formation et ou ceux qui sont déjà installés et qui parfois doutent encore de leurs compétences et se raccrochent, utilisent leur support parce que ça les rassure. Et peut-être qu'on peut... toi et moi leur donner comme conseil, c'est de se faire confiance et particulièrement de faire confiance aux clients que nous accueillons, qui bien souvent nous donnent tous les éléments dont on a besoin pour construire une séance.
Absolument, et ça c'est vraiment quelque chose que j'ai appris avec vous au fur et à mesure, effectivement. Je pense que pour moi c'était fondamental d'avoir l'outil de base, d'avoir pu faire le la formation intégrale des trois cycles et après de pouvoir, quand j'ai fait la formation Sofrocaille complète et c'est comme d'autres écoles assez protocolaires au démarrage, même si moi j'ai eu la chance d'avoir deux formateurs qui de manière différente nous disaient ne faites pas et se nommaient toujours en disant ne faites pas qui je suis moi. imprégnez-vous de vos protocoles, nous on vous enseigne un guide, à vous après de vous l'approprier, d'utiliser vos propres mots, ne gardez pas nos termes à nous, effectivement, faites-le comme vous le sentez. Et puis après, avec les formations que j'ai faites avec vous au fur et à mesure, c'est vraiment de pouvoir du coup s'autoriser à ajouter d'autres choses à ces protocoles initiaux. Il reste des structures de base pour moi. mais du coup je peux m'autoriser à rajouter d'autres choses et comme tu le dis souvent quand on est sur des ateliers thématiques ça reste sauf pour ce qu'on fait même si parfois on fait des choses un peu tu le sais, moi en particulier quand je travaille avec les enfants parfois si on le regarde de l'extérieur on se dit mais où est la sophrologie dans tout ça ? mais elle est là, mais c'est parce qu'au fil des années on s'approprie les choses que du coup on peut aussi les proposer autrement qu'avec quelque chose c'est pas possible Comme nous, on l'a appris, nous on était des élèves, on était assis ou debout comme on nous demandait de le faire. Quand on travaille avec quelqu'un qui ne va pas bien, adulte, enfant ou ado, ou même des seniors, ils n'ont pas forcément envie de suivre un protocole long et ça ne nous empêche pas de distiller différemment.
les techniques qu'on a nous en ligne de mire effectivement pendant le temps on est avec les personnes merci pour ce partage parce que je pense que c'est vraiment très important quand on est sophrologue et qu'on accompagne un certain nombre de personnes du coup j'ai un petit peu anticipé sur ma question suivante mais peut-être que tu peux le compléter est ce que tu aurais un conseil à donner aux sophrologues qui sortent de formation qui démarrent leur activité ou ceux qui sont déjà installés et qui ont des difficultés dans la pratique de leur activité ou dans le développement de leur activité ?
Je pense que c'est vraiment important, comme je l'ai déjà dit tout à l'heure, de ne pas se cantonner à un domaine et de s'autoriser petit à petit à ouvrir avec chacun le temps qu'il lui faut pour le faire. Combien de fois en formation, on a eu des gens qui disaient moi, je ne veux faire que du cabinet et qui aujourd'hui ont développé plein d'autres domaines de compétences. Alors peut-être commencer dans un domaine où on se sent plus particulièrement à l'aise, et une fois que c'est posé, d'aller relever un défi, de se dire ok, je vais essayer d'aller sur un autre champ. Moi je sais que par exemple, Sofrocaï organise tous les ans en novembre ce qu'ils appellent la semaine de la sophrologie caïcidienne. Et moi j'utilise souvent cette semaine-là. pour aller vers des structures, vers des lieux qui n'ont pas forcément pensé à utiliser la sophrologie pour essayer de développer quelque chose. Et la dernière en date, il y a un an en arrière, grosso modo en novembre, je me suis dit pourquoi pas essayer les maisons de retraite, c'est quelque chose que je n'avais jamais fait jusque-là. J'ai été proposer des séances à titre gracieux de découverte dans différentes maisons de retraite. Ça a pris du temps. Les contacts, j'ai laissé des cartes, j'ai laissé des infos. Et puis, après-demain, je démarre mon premier groupe. Et j'ai trois groupes qui vont démarrer. Je vais travailler dans trois maisons de retraite à partir de cette semaine. Donc ça, c'est un nouveau défi, effectivement. Donc voilà, ça peut être ce genre de choses. Aller là où les gens ne pensent pas forcément à nous. Et puis peut-être aussi ne pas hésiter à développer, utiliser les réseaux. Moi, ce n'était pas mon... Mon truc quand j'ai démarré, j'avais juste une carte de visite, mais je pense qu'après, avoir un site internet où les gens peuvent prendre rendez-vous le dimanche soir à 22h sans avoir besoin de téléphoner, c'est quelque chose qui fonctionne bien. Être sur les réseaux, moi je sais que souvent quand les entreprises font appel à moi ou des mutuelles, c'est souvent parce qu'ils ont trouvé mes coordonnées, soit par le biais du site. soit par Facebook, soit par LinkedIn. Donc, c'est développer tous ces supports de communication. Alors, ils ne vont pas toujours tous fonctionner, mais le fait d'être présent permet quand même de temps en temps que l'un ou l'autre serve de levier pour déclencher quelque chose.
Merci pour tous ces bons conseils. Une dernière petite question qui n'est pas si petite que ça d'ailleurs. Qu'est-ce qui te fait vibrer aujourd'hui dans ton activité de sophrologue ?
Merci. Ce qui me fait vibrer, c'est de ne jamais avoir l'impression d'aller travailler. Je crois que c'est vraiment le must. C'est le must-of. Je me suis rendue compte ce matin en me levant que oui, aujourd'hui, ça fait six ans que j'ai ce cabinet à la maison de santé. Ça veut dire que ça fait six ans que je travaille et que je vis uniquement grâce à la sophrologie, puisque je n'ai aucune autre activité à côté. Et que l'expérience professionnelle précédente de salarié n'avait duré que deux ans à côté. Et là, ça fait six ans que j'y suis, alors ce qui est extraordinaire, c'est que les professionnels, et en tout cas la personne qui m'a soutenue quand j'ai quitté mon dernier poste, est revenue me voir il y a quelques jours pour avoir des conseils sur la gestion du stress ou de l'anxiété. Donc ce qui me fait vibrer, c'est quand les gens repartent en disant ça va mieux parce qu'il y a eu un outil qui a été posé. Et peut-être pour terminer, ce que j'ai envie de dire, c'est que quand j'ai démarré la sophrologie et qu'on nous présentait ça comme une méthode psychologique, psychocorporelle, pour moi ce terme-là était un gros mot, je n'osais pas l'utiliser parce que je n'en comprenais pas la portée ou je me disais que c'était peut-être prétentieux de vouloir dire qu'on a une méthode psychocorporelle. Aujourd'hui je l'utilise avec bonheur parce que c'est vraiment ce qui fonctionne, c'est effectivement tout le stress, toutes les émotions, toutes les difficultés qu'on rencontre et que nous pourrons accompagner avec les outils de la sophrologie, c'est dans le corps que ça naît et c'est grâce à ces mouvements qu'on propose aux gens qui paraissent parfois farfelus. que les gens prennent conscience que quelque chose bouge à l'intérieur d'eux. Et quand tu vois le sourire sur le visage d'une personne qui n'y croyait pas... Oui, ça, ça me fait vibrer. Quand j'ai des gens qui viennent en me disant j'y crois pas du tout à votre truc, mais on m'a dit qu'il fallait que je vienne vous voir et qu'ils repartent en disant donnez-moi un autre rendez-vous ça, ça, ça me fait vibrer, effectivement.
Je te remercie beaucoup Josiane pour tout ce que tu as partagé avec nous aujourd'hui. J'invite les personnes qui nous écoutent, si elles ont envie elles aussi de partager leur expérience ou éventuellement de… poser des questions, de le faire dans l'espace qui est juste en dessous de la vidéo et ou de prendre contact avec nous. Ce que nous croyons avec Emmanuel Briand c'est l'union qui fait la force et c'est aussi ça qui fera que notre merveilleux métier pourra être reconnu et nous permettre aussi de pouvoir davantage travailler et apporter le plus qu'on peut à un maximum de personnes. Je te remercie beaucoup Josiane de t'être prêtée à ce petit jeu de l'interview et du témoignage.
Merci à vous.
Je te souhaite une bonne journée et à très bientôt.
A très bientôt.
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Bonjour et bienvenue dans notre série de podcasts dédiés aux sophrologues, faites par des sophrologues, pour des sophrologues, sur la thématique de la théorie à la pratique en cabinet. Dans cette série de podcasts, nous interviewons régulièrement des sophrologues qui se situent géographiquement un petit peu partout en France et aujourd'hui j'ai le plaisir d'accueillir Josiane Petit. Bonjour Josiane.
Bonjour Emmanuelle, bonjour à tout le monde.
Josiane, je vais te demander de te présenter en quelques mots.
Je suis Josiane Petit, je pratique la sophrologie précisément aujourd'hui en cabinet. Ça fait exactement six ans si mes calculs sont justes puisque j'ai démarré le 1er ou le 2 septembre 2018. J'exerce dans le territoire de Belfort et plus particulièrement j'ai la chance d'avoir un cabinet. dans une maison de santé, entourée de médecins, de psychologues, d'ostéopathes, de sages-femmes et autres. Je pratique au cabinet à mi-temps et sur l'autre mi-temps, je travaille en accompagnement individuel d'enfants dans les écoles, dans le cadre d'un programme spécifique qui s'appelle la réussite éducative, ou alors j'interviens dans les collèges, dans les lycées, dans les maisons de retraite, et quelques séances aussi en groupe. dans différents endroits, et j'interviens de temps en temps dans des entreprises aussi. Donc voilà un peu ce que je fais avec ma casquette de sophrologue.
Est-ce que tu as des spécialisations ?
Alors, grâce au travail que j'ai fait avec les Emmanuel, oui, j'ai travaillé sur les publics cibles, et du coup, je dirais que ma spécialisation, c'est autour du stress. Et j'ai envie de dire, quand on travaille autour du stress, ça peut partir du tout petit enfant, voire même avant la conception, jusqu'aux anciens, puisque j'ai découvert en pratiquant la sophrologie que même les anciens, les retraités, peuvent être stressés. Donc tout ce qui tourne autour du stress, tout ce qui touche à l'accompagnement des grossesses, avec évidemment la particularité de notre champ de compétences, il ne s'agit pas de faire le travail des... des cinq femmes, mais vraiment sur le champ de compétences de la sophrologie. Et puis le dernier grand domaine sur lequel je travaille beaucoup, c'est la régulation du sommeil.
Merci beaucoup Josiane. Je vais te poser une question qui va permettre probablement aux sophrologues d'avoir des billes pour eux-mêmes. Quels sont les défis que tu as rencontrés lors de tes débuts ?
Alors je dirais que le premier, C'était d'aller prendre ma casquette de commerciale. Je pense que ça, c'est vraiment le premier défi. D'accord. Parce que quand j'ai commencé à la maison de santé, les médecins m'ont dit, on t'accueille, on te met à disposition à local chez nous. En contrepartie, on t'enverra des personnes qui peuvent bénéficier de tes compétences. Et très vite, les médecins m'ont dit, ne te contente pas des médecins que nous sommes, va rencontrer d'autres médecins. Oups, petite séance de sophrologie pour se préparer à ce défi. Je suis effectivement allée rencontrer, je me souviens bien, du premier médecin, puis le deuxième, puis le troisième, et puis après c'est devenu quelque chose d'un peu plus familier. Mais oui, je pense que ça c'était vraiment le premier défi.
Et qu'est-ce que ça signifiait pour toi peut-être à l'époque d'enfiler ta casquette de commercial ?
J'avais l'impression de faire quelque chose qui n'était pas mon cœur de métier à ce moment-là. Aujourd'hui, j'ai tout à fait conscience que si on ne fait pas de temps en temps cette part-là de notre travail, peut-être que notre clientèle va avoir une baisse de clientèle. Je sais maintenant que de temps en temps, il faut que je reprenne cette casquette de commercial pour aller rencontrer des potentiels prescripteurs pour qu'ils m'envoient du monde.
Et du coup, est-ce que tu maintiens un lien avec les médecins ou prescripteurs que tu as déjà rencontrés et auprès desquels tu t'es présenté ?
Oui. Alors, je demande toujours aux médecins, aux médecins généralistes, aux spécialistes que je rencontre, ou parfois d'autres spécialistes. J'ai rencontré quelques psychiatres ou psychologues ou autres professionnels aussi du sanitaire. propose toujours, c'est s'ils le souhaitent, de me laisser leur adresse mail pour que je puisse leur envoyer un message pour les remercier de m'avoir adressé telle ou telle personne et de leur dire un peu ce qu'on a travaillé avec la personne en question. Et en général... Je dirais que 95% de mes messages ont une réponse. C'est-à-dire que le médecin va me renvoyer un message pour me dire merci d'avoir pris en charge telle personne ou merci de me tenir informé de ce qu'il en est. Et je sais aussi que les médecins de la maison de santé, à qui j'envoie régulièrement des petits messages pour leur dire où on en est dans certains suivis, souvent entre deux portes me disent qu'ils apprécient ce retour effectivement. Donc je pense que... même si on a parfois l'impression de les déranger. C'est pour ça que je trouve que l'idée du mail est intéressante. Du coup, tu n'appelles pas parce qu'appeler, c'est compliqué. Par contre, avoir l'adresse mail quand ils souhaitent la communiquer, ça permet de leur donner quelques infos. Et encore une fois, en général, ils apprécient d'avoir ce retour.
Par rapport au défi d'enfiler ta casquette de commercial, comment est-ce que tu as choisi les médecins que tu voulais aller rencontrer ? Et est-ce que c'était en lien avec tes spécialités ? Est-ce que c'était en lien avec ton réseau de connaissances ? Qu'est-ce qui a fait que tu as privilégié plutôt telle ou telle profession médicale, telle ou telle personne ? Et comment est-ce que tu t'es présentée ? Comment est-ce que tu as présenté la sophrologie ?
Le premier cercle que j'ai fait, c'était d'aller voir les médecins généralistes qui sont le plus près du cabinet. Et au fur et à mesure où j'agrandissais... ce cercle de médecins à quelques kilomètres de plus autour de moi, je posais souvent la question aux médecins que j'allais voir en disant est-ce que vous pensez que les gens feront ce trajet-là ? Et je me souviens d'un médecin qui m'a dit ça n'est jamais qu'un quart d'heure et votre cabinet, il est dans un endroit qui n'est pas un centre-ville, il y a un grand parking devant, donc c'est plus facile de venir vous voir vous à l'extérieur que d'aller voir éventuellement quelqu'un qui est en centre-ville. Ils m'ont très vite répondu que la distance n'était pas un frein si eux savaient que ma réponse ou mon accompagnement était pertinent par le retour de leur propre client ou patient, que ça n'était pas un frein. Donc j'ai commencé par les généralistes et après c'est vraiment en travaillant, je pense qu'en travaillant la formation longue que j'ai fait avec vous, quand on a commencé à travailler sur les publics cibles, j'ai aussi élargi le champ. chez des spécialistes. Et je sais que le deuxième spécialiste vers lequel je me suis tournée, c'était les gynécos, parce que je suis allée un peu vers mes propres médecins à un moment donné. Et le gynéco qui m'accompagnait à l'époque m'a très vite envoyé des personnes sur des situations parfois relativement complexes. Et donc, du coup, j'en ai rediscuté avec lui et il m'a vraiment dit, mais vous êtes vraiment, vous les sophrologues, outillés pour accompagner les personnes qui ont des parcours complexes pour pouvoir avoir des enfants. Oui, j'ai confiance dans votre capacité à accompagner ces personnes et à leur apporter des clés. C'était généraliste, puis gynéco, puis dentiste par rapport à la gestion de la douleur, et puis quelques neurologues, et là aussi, quand je suis allée les rencontrer, souvent je leur demande, quand je prends contact, soit si j'arrive à voir le médecin lui-même, mais généralement c'est la secrétaire qui décroche, souvent je demande combien de temps je vais avoir. Est-ce que je vais avoir cinq minutes, un quart d'heure, une heure ? Parce que ça me permet vraiment de me dire, selon le temps que j'ai, il va falloir que je sois très efficace. Et je me souviens du premier neurologue que j'ai rencontré, il m'a dit, s'il nous faut une heure parce que ce que vous avez à ma portée est pertinent, je vous accorderai une. C'est important de savoir que les médecins ont des créneaux pour nous recevoir, qu'ils peuvent vraiment dédier du temps particulier là-dessus. Soit ils prennent le temps équivalent à une consultation. J'ai dit des médecins, on m'a dit dix minutes, pas une de plus. Et puis certains médecins qui ont envie de comprendre vont facilement nous accorder une heure de temps. Et ce que j'ai fait très vite aussi, là aussi probablement largement imprégné de nos échanges en formation longue, c'est de ne pas y aller sans laisser un support. Donc du coup, au début, j'ai fait un document où j'expliquais ce que c'est la sophrologie, qui l'a créée. J'avais vraiment fait quelque chose de très complexe et très détaillé. des choses académiques et très détaillées. Alors ça a bien fonctionné parce que je me souviens qu'une des gynécologues que j'étais allée voir l'a fait plastifier, l'a accroché dans sa salle d'attente et il était marqué en dessous, elle l'a pris en photo, elle me l'a envoyé, elle a marqué en dessous Vous pouvez consulter, prendre en photo, mais ne pas emmener ce document qui est important pour tout le monde. Et le neurologue, je sais qu'il a pris le document, je fais toujours l'effort de faire quelque chose, de cibler en fonction du spécialiste que je vais voir. et je le mets sur du papier cartonné parce que je sais que si c'est du papier souple... Ils vont le plier, ils vont le ranger dans le tiroir. Donc j'ai constaté que quand c'est cartonné, ils ont moins tendance à le plier dans un coin. Et le neurologue, je me souviens, il avait un sous-main transparent. Il l'a glissé littéralement sous son sous-main transparent, en disant, comme ça, je ne le perdrai pas de vue. Il sera à portée de main, effectivement. Donc voilà, je laisse toujours un document pour le médecin, pour qu'il puisse savoir qui il peut m'envoyer. Et puis, je laisse toujours quelques cartes de visite. Pas trop, parce qu'ils me disent toujours ne m'en donnez pas trop. Donc, j'ai appris à ne pas en donner trop. Et puis, les médecins avec qui je travaille me disent toujours n'en donne pas trop, mais reviens régulièrement les voir pour te rappeler à leur mémoire, parce qu'on a beaucoup de gens qui viennent nous voir. Donc, très vite, c'est celui qui va être venu le dernier à qui on va penser. Donc, retourne-y régulièrement, amène-leur quelques cartes de visite pour renouveler le stock.
Est-ce qu'il y a eu d'autres défis quand tu as démarré ?
Alors oui, l'autre défi, c'était d'ouvrir à autre chose que l'individuel, parce que j'ai commencé avec l'individuel, parce que c'est dans un premier temps ce que je pensais savoir faire. Et je pensais peut-être un peu naïvement que je ne ferais que ça, mais bon, j'ai très vite compris qu'il allait falloir faire autre chose. Et donc du coup, je me suis dit, bon, qu'est-ce que je peux bien faire ? Et en fait, il se trouve que je feuilletais régulièrement tous les magazines locaux, les journaux pour voir un peu ce qui se passait, pour savoir s'il y avait quelque part un endroit où j'allais pouvoir démarrer des séances collectives. Et j'ai démarré, j'ai repéré comme ça une maison de quartier qui venait d'ouvrir un mois avant et qui cherchait des prestataires pour venir faire des activités. Et donc du coup, je suis allée à cet endroit-là. Ils m'ont très vite proposé de démarrer, donc j'ai démarré. en gros 4-5 mois après l'ouverture du cabinet. Et en parallèle, très rapidement, la responsable, la dame qui était à l'accueil de cette maison de quartier m'a dit il y a un service éducation à la mairie qui cherche une sophrologue pour étoffer une équipe de professionnels qui interviennent dans les écoles Et donc du coup, j'ai pris contact. Pour la petite histoire, la responsable a été absente très longtemps et c'est parti aux oubliés. J'ai mis ça de côté en me disant, elle ne me rappelle pas, peut-être qu'il n'y a pas de suite. Et en fait, j'ai découvert un jour un petit tuto sur Internet qui disait si les sophrologues veulent relever un défi, ou en tout cas, c'était une amie d'ailleurs qui m'a donné vos coordonnées à l'époque et vous avez proposé ce support qui était… le défi du sophrologue. Et du coup, je me suis dit, pourquoi pas, le défi pourrait être de reprendre contact avec ce service pour voir ce qu'il en est. Et effectivement, c'était une très bonne initiative, puisque du coup, ça a déclenché plein de choses derrière. Je dis souvent, quand on va dans un endroit, on rencontre des personnes qui connaissent des personnes, qui cherchent du monde. Et en fait, derrière, il s'est passé plein de choses à partir de ce deuxième défi. Merci les Emmanuel de proposer les défis.
Merci Josiane. Par rapport à ça et à ce que tu évoques, le défi sophrologue, c'est quelque chose qu'on a mis en place avec Emmanuel Briand en 2019. Il y avait six ou sept petites vidéos qui vous permettaient, vous, sophrologue, de vous rebooster, de rebooster votre activité, de sortir peut-être de l'état de tranquillité dans laquelle votre activité pouvait être. Et je mettrai sous le podcast l'accès à ces défis. On en a fait un deuxième en 2020. Donc, premier défi, enfiler ta casquette de commercial. Deuxième défi, peut-être sortir du cabinet et de l'individuel pour t'ouvrir à autre chose. Alors, j'ai une autre question pour toi. Comment est-ce que tu as réussi à passer de la théorie à la pratique en cabinet ? Est-ce que ça a été facile pour toi d'adapter les enseignements, ce que tu as reçu en formation et ce que tu as pratiqué en formation, à la réalité du terrain ?
Alors, est-ce que c'était facile d'adapter la théorie à la pratique ? Alors au début, j'ai été probablement très scolaire, très protocolaire. On sait que c'est quelque chose qu'on a souvent évoqué. Alors mes premières séances, dès que j'avais un rendez-vous, je réfléchissais à ce que je pourrais proposer à la personne. Je ne l'avais pas encore. entendu ou rencontré, mais je réfléchissais déjà à ce que j'allais lui proposer. Je faisais un document où j'écrivais tout ce que j'allais lui faire faire, je le préenregistrais, je la guidais pendant la séance et je lui envoyais l'audio que j'avais préenregistré. Ça, c'était quand j'avais du mal à passer de la théorie à la pratique.
Peut-être d'ailleurs que certaines personnes qui nous écoutent se reconnaîtront dans ton témoignage par rapport à ça.
Alors, j'ai assez longtemps fait ce genre de choses et puis j'ai aussi fait ce qu'on nous proposait beaucoup en formation initiale après le premier rendez-vous, de réfléchir à tout un protocole d'une dizaine de séances. Sauf que dans la pratique, rares sont les gens qui viennent à dix séances. Il y en a. Il y en a même qui viennent pour beaucoup plus que 10 séances, et j'ai quelques exemples. Mais généralement, les gens viennent quand même en moyenne, soit pour une seule séance, pour deux, quatre. Donc j'ai très vite appris à ne plus faire tout ce travail anticipé, surtout qu'en anticipant le protocole, souvent en fait mon protocole tombait dans les oubliettes, puisque les gens progressaient d'une séance à une autre différemment de mon protocole. Donc j'ai assez rapidement appris à m'éloigner un peu de tout. toute cette théorie qu'on nous enseignait qui était bien pour démarrer, ça sécurise pour démarrer et puis tu le sais parce que tu m'as accompagnée dans cet épisode il y a un an et demi à peu près je me suis fait voler tout mon matériel dans ma voiture mon ordinateur, mes enregistreurs mes protocoles, enfin tout est parti la dernière sauvegarde datait d'il y a un certain temps et En fait, j'ai constaté le vol de mon matériel alors que j'arrivais sur le parking de la maison de santé et que j'avais rendez-vous une demi-heure après avec une personne. Donc j'ai appris à travailler sans ordinateur, sans prompteur, sans papier, sans rien, juste moi et la confiance dans la connaissance de ce que je pouvais apporter et puis le développement d'une intuition probablement aussi au fur et à mesure effectivement de nos échanges. Et aujourd'hui j'arrive à... Prendre de la distance avec tout cela, mais nourrir de tout cela. Je le dis toujours, nourrir de tout cela. Probablement que je n'aurais pas pu commencer la première séance sans tout cela. J'avais besoin d'avoir mon petit prompteur pour démarrer, pour me sécuriser. Aujourd'hui, j'arrive à écouter ce que les personnes me disent et proposer quelque chose de manière… Au-delà de l'intuition, c'est spontané, ça vient, et ça se nourrit de ce que les gens nous apportent au moment de l'anamnèse ou de l'échange. Merci les Emmanuel de nous accompagner dans tout ça en permanence, en supervision, dans d'autres supports.
Merci Josiane pour ce partage parce que je pense qu'effectivement il peut être très bénéfique pour les sophrologues qui nous écoutent, ceux qui sortent de formation et ou ceux qui sont déjà installés et qui parfois doutent encore de leurs compétences et se raccrochent, utilisent leur support parce que ça les rassure. Et peut-être qu'on peut... toi et moi leur donner comme conseil, c'est de se faire confiance et particulièrement de faire confiance aux clients que nous accueillons, qui bien souvent nous donnent tous les éléments dont on a besoin pour construire une séance.
Absolument, et ça c'est vraiment quelque chose que j'ai appris avec vous au fur et à mesure, effectivement. Je pense que pour moi c'était fondamental d'avoir l'outil de base, d'avoir pu faire le la formation intégrale des trois cycles et après de pouvoir, quand j'ai fait la formation Sofrocaille complète et c'est comme d'autres écoles assez protocolaires au démarrage, même si moi j'ai eu la chance d'avoir deux formateurs qui de manière différente nous disaient ne faites pas et se nommaient toujours en disant ne faites pas qui je suis moi. imprégnez-vous de vos protocoles, nous on vous enseigne un guide, à vous après de vous l'approprier, d'utiliser vos propres mots, ne gardez pas nos termes à nous, effectivement, faites-le comme vous le sentez. Et puis après, avec les formations que j'ai faites avec vous au fur et à mesure, c'est vraiment de pouvoir du coup s'autoriser à ajouter d'autres choses à ces protocoles initiaux. Il reste des structures de base pour moi. mais du coup je peux m'autoriser à rajouter d'autres choses et comme tu le dis souvent quand on est sur des ateliers thématiques ça reste sauf pour ce qu'on fait même si parfois on fait des choses un peu tu le sais, moi en particulier quand je travaille avec les enfants parfois si on le regarde de l'extérieur on se dit mais où est la sophrologie dans tout ça ? mais elle est là, mais c'est parce qu'au fil des années on s'approprie les choses que du coup on peut aussi les proposer autrement qu'avec quelque chose c'est pas possible Comme nous, on l'a appris, nous on était des élèves, on était assis ou debout comme on nous demandait de le faire. Quand on travaille avec quelqu'un qui ne va pas bien, adulte, enfant ou ado, ou même des seniors, ils n'ont pas forcément envie de suivre un protocole long et ça ne nous empêche pas de distiller différemment.
les techniques qu'on a nous en ligne de mire effectivement pendant le temps on est avec les personnes merci pour ce partage parce que je pense que c'est vraiment très important quand on est sophrologue et qu'on accompagne un certain nombre de personnes du coup j'ai un petit peu anticipé sur ma question suivante mais peut-être que tu peux le compléter est ce que tu aurais un conseil à donner aux sophrologues qui sortent de formation qui démarrent leur activité ou ceux qui sont déjà installés et qui ont des difficultés dans la pratique de leur activité ou dans le développement de leur activité ?
Je pense que c'est vraiment important, comme je l'ai déjà dit tout à l'heure, de ne pas se cantonner à un domaine et de s'autoriser petit à petit à ouvrir avec chacun le temps qu'il lui faut pour le faire. Combien de fois en formation, on a eu des gens qui disaient moi, je ne veux faire que du cabinet et qui aujourd'hui ont développé plein d'autres domaines de compétences. Alors peut-être commencer dans un domaine où on se sent plus particulièrement à l'aise, et une fois que c'est posé, d'aller relever un défi, de se dire ok, je vais essayer d'aller sur un autre champ. Moi je sais que par exemple, Sofrocaï organise tous les ans en novembre ce qu'ils appellent la semaine de la sophrologie caïcidienne. Et moi j'utilise souvent cette semaine-là. pour aller vers des structures, vers des lieux qui n'ont pas forcément pensé à utiliser la sophrologie pour essayer de développer quelque chose. Et la dernière en date, il y a un an en arrière, grosso modo en novembre, je me suis dit pourquoi pas essayer les maisons de retraite, c'est quelque chose que je n'avais jamais fait jusque-là. J'ai été proposer des séances à titre gracieux de découverte dans différentes maisons de retraite. Ça a pris du temps. Les contacts, j'ai laissé des cartes, j'ai laissé des infos. Et puis, après-demain, je démarre mon premier groupe. Et j'ai trois groupes qui vont démarrer. Je vais travailler dans trois maisons de retraite à partir de cette semaine. Donc ça, c'est un nouveau défi, effectivement. Donc voilà, ça peut être ce genre de choses. Aller là où les gens ne pensent pas forcément à nous. Et puis peut-être aussi ne pas hésiter à développer, utiliser les réseaux. Moi, ce n'était pas mon... Mon truc quand j'ai démarré, j'avais juste une carte de visite, mais je pense qu'après, avoir un site internet où les gens peuvent prendre rendez-vous le dimanche soir à 22h sans avoir besoin de téléphoner, c'est quelque chose qui fonctionne bien. Être sur les réseaux, moi je sais que souvent quand les entreprises font appel à moi ou des mutuelles, c'est souvent parce qu'ils ont trouvé mes coordonnées, soit par le biais du site. soit par Facebook, soit par LinkedIn. Donc, c'est développer tous ces supports de communication. Alors, ils ne vont pas toujours tous fonctionner, mais le fait d'être présent permet quand même de temps en temps que l'un ou l'autre serve de levier pour déclencher quelque chose.
Merci pour tous ces bons conseils. Une dernière petite question qui n'est pas si petite que ça d'ailleurs. Qu'est-ce qui te fait vibrer aujourd'hui dans ton activité de sophrologue ?
Merci. Ce qui me fait vibrer, c'est de ne jamais avoir l'impression d'aller travailler. Je crois que c'est vraiment le must. C'est le must-of. Je me suis rendue compte ce matin en me levant que oui, aujourd'hui, ça fait six ans que j'ai ce cabinet à la maison de santé. Ça veut dire que ça fait six ans que je travaille et que je vis uniquement grâce à la sophrologie, puisque je n'ai aucune autre activité à côté. Et que l'expérience professionnelle précédente de salarié n'avait duré que deux ans à côté. Et là, ça fait six ans que j'y suis, alors ce qui est extraordinaire, c'est que les professionnels, et en tout cas la personne qui m'a soutenue quand j'ai quitté mon dernier poste, est revenue me voir il y a quelques jours pour avoir des conseils sur la gestion du stress ou de l'anxiété. Donc ce qui me fait vibrer, c'est quand les gens repartent en disant ça va mieux parce qu'il y a eu un outil qui a été posé. Et peut-être pour terminer, ce que j'ai envie de dire, c'est que quand j'ai démarré la sophrologie et qu'on nous présentait ça comme une méthode psychologique, psychocorporelle, pour moi ce terme-là était un gros mot, je n'osais pas l'utiliser parce que je n'en comprenais pas la portée ou je me disais que c'était peut-être prétentieux de vouloir dire qu'on a une méthode psychocorporelle. Aujourd'hui je l'utilise avec bonheur parce que c'est vraiment ce qui fonctionne, c'est effectivement tout le stress, toutes les émotions, toutes les difficultés qu'on rencontre et que nous pourrons accompagner avec les outils de la sophrologie, c'est dans le corps que ça naît et c'est grâce à ces mouvements qu'on propose aux gens qui paraissent parfois farfelus. que les gens prennent conscience que quelque chose bouge à l'intérieur d'eux. Et quand tu vois le sourire sur le visage d'une personne qui n'y croyait pas... Oui, ça, ça me fait vibrer. Quand j'ai des gens qui viennent en me disant j'y crois pas du tout à votre truc, mais on m'a dit qu'il fallait que je vienne vous voir et qu'ils repartent en disant donnez-moi un autre rendez-vous ça, ça, ça me fait vibrer, effectivement.
Je te remercie beaucoup Josiane pour tout ce que tu as partagé avec nous aujourd'hui. J'invite les personnes qui nous écoutent, si elles ont envie elles aussi de partager leur expérience ou éventuellement de… poser des questions, de le faire dans l'espace qui est juste en dessous de la vidéo et ou de prendre contact avec nous. Ce que nous croyons avec Emmanuel Briand c'est l'union qui fait la force et c'est aussi ça qui fera que notre merveilleux métier pourra être reconnu et nous permettre aussi de pouvoir davantage travailler et apporter le plus qu'on peut à un maximum de personnes. Je te remercie beaucoup Josiane de t'être prêtée à ce petit jeu de l'interview et du témoignage.
Merci à vous.
Je te souhaite une bonne journée et à très bientôt.
A très bientôt.
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Description
Josiane est sophrologue caycedienne, elle partage avec nous son expérience et ses conseils pour passer de la théorie à la pratique professionnelle
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bonjour et bienvenue dans notre série de podcasts dédiés aux sophrologues, faites par des sophrologues, pour des sophrologues, sur la thématique de la théorie à la pratique en cabinet. Dans cette série de podcasts, nous interviewons régulièrement des sophrologues qui se situent géographiquement un petit peu partout en France et aujourd'hui j'ai le plaisir d'accueillir Josiane Petit. Bonjour Josiane.
Bonjour Emmanuelle, bonjour à tout le monde.
Josiane, je vais te demander de te présenter en quelques mots.
Je suis Josiane Petit, je pratique la sophrologie précisément aujourd'hui en cabinet. Ça fait exactement six ans si mes calculs sont justes puisque j'ai démarré le 1er ou le 2 septembre 2018. J'exerce dans le territoire de Belfort et plus particulièrement j'ai la chance d'avoir un cabinet. dans une maison de santé, entourée de médecins, de psychologues, d'ostéopathes, de sages-femmes et autres. Je pratique au cabinet à mi-temps et sur l'autre mi-temps, je travaille en accompagnement individuel d'enfants dans les écoles, dans le cadre d'un programme spécifique qui s'appelle la réussite éducative, ou alors j'interviens dans les collèges, dans les lycées, dans les maisons de retraite, et quelques séances aussi en groupe. dans différents endroits, et j'interviens de temps en temps dans des entreprises aussi. Donc voilà un peu ce que je fais avec ma casquette de sophrologue.
Est-ce que tu as des spécialisations ?
Alors, grâce au travail que j'ai fait avec les Emmanuel, oui, j'ai travaillé sur les publics cibles, et du coup, je dirais que ma spécialisation, c'est autour du stress. Et j'ai envie de dire, quand on travaille autour du stress, ça peut partir du tout petit enfant, voire même avant la conception, jusqu'aux anciens, puisque j'ai découvert en pratiquant la sophrologie que même les anciens, les retraités, peuvent être stressés. Donc tout ce qui tourne autour du stress, tout ce qui touche à l'accompagnement des grossesses, avec évidemment la particularité de notre champ de compétences, il ne s'agit pas de faire le travail des... des cinq femmes, mais vraiment sur le champ de compétences de la sophrologie. Et puis le dernier grand domaine sur lequel je travaille beaucoup, c'est la régulation du sommeil.
Merci beaucoup Josiane. Je vais te poser une question qui va permettre probablement aux sophrologues d'avoir des billes pour eux-mêmes. Quels sont les défis que tu as rencontrés lors de tes débuts ?
Alors je dirais que le premier, C'était d'aller prendre ma casquette de commerciale. Je pense que ça, c'est vraiment le premier défi. D'accord. Parce que quand j'ai commencé à la maison de santé, les médecins m'ont dit, on t'accueille, on te met à disposition à local chez nous. En contrepartie, on t'enverra des personnes qui peuvent bénéficier de tes compétences. Et très vite, les médecins m'ont dit, ne te contente pas des médecins que nous sommes, va rencontrer d'autres médecins. Oups, petite séance de sophrologie pour se préparer à ce défi. Je suis effectivement allée rencontrer, je me souviens bien, du premier médecin, puis le deuxième, puis le troisième, et puis après c'est devenu quelque chose d'un peu plus familier. Mais oui, je pense que ça c'était vraiment le premier défi.
Et qu'est-ce que ça signifiait pour toi peut-être à l'époque d'enfiler ta casquette de commercial ?
J'avais l'impression de faire quelque chose qui n'était pas mon cœur de métier à ce moment-là. Aujourd'hui, j'ai tout à fait conscience que si on ne fait pas de temps en temps cette part-là de notre travail, peut-être que notre clientèle va avoir une baisse de clientèle. Je sais maintenant que de temps en temps, il faut que je reprenne cette casquette de commercial pour aller rencontrer des potentiels prescripteurs pour qu'ils m'envoient du monde.
Et du coup, est-ce que tu maintiens un lien avec les médecins ou prescripteurs que tu as déjà rencontrés et auprès desquels tu t'es présenté ?
Oui. Alors, je demande toujours aux médecins, aux médecins généralistes, aux spécialistes que je rencontre, ou parfois d'autres spécialistes. J'ai rencontré quelques psychiatres ou psychologues ou autres professionnels aussi du sanitaire. propose toujours, c'est s'ils le souhaitent, de me laisser leur adresse mail pour que je puisse leur envoyer un message pour les remercier de m'avoir adressé telle ou telle personne et de leur dire un peu ce qu'on a travaillé avec la personne en question. Et en général... Je dirais que 95% de mes messages ont une réponse. C'est-à-dire que le médecin va me renvoyer un message pour me dire merci d'avoir pris en charge telle personne ou merci de me tenir informé de ce qu'il en est. Et je sais aussi que les médecins de la maison de santé, à qui j'envoie régulièrement des petits messages pour leur dire où on en est dans certains suivis, souvent entre deux portes me disent qu'ils apprécient ce retour effectivement. Donc je pense que... même si on a parfois l'impression de les déranger. C'est pour ça que je trouve que l'idée du mail est intéressante. Du coup, tu n'appelles pas parce qu'appeler, c'est compliqué. Par contre, avoir l'adresse mail quand ils souhaitent la communiquer, ça permet de leur donner quelques infos. Et encore une fois, en général, ils apprécient d'avoir ce retour.
Par rapport au défi d'enfiler ta casquette de commercial, comment est-ce que tu as choisi les médecins que tu voulais aller rencontrer ? Et est-ce que c'était en lien avec tes spécialités ? Est-ce que c'était en lien avec ton réseau de connaissances ? Qu'est-ce qui a fait que tu as privilégié plutôt telle ou telle profession médicale, telle ou telle personne ? Et comment est-ce que tu t'es présentée ? Comment est-ce que tu as présenté la sophrologie ?
Le premier cercle que j'ai fait, c'était d'aller voir les médecins généralistes qui sont le plus près du cabinet. Et au fur et à mesure où j'agrandissais... ce cercle de médecins à quelques kilomètres de plus autour de moi, je posais souvent la question aux médecins que j'allais voir en disant est-ce que vous pensez que les gens feront ce trajet-là ? Et je me souviens d'un médecin qui m'a dit ça n'est jamais qu'un quart d'heure et votre cabinet, il est dans un endroit qui n'est pas un centre-ville, il y a un grand parking devant, donc c'est plus facile de venir vous voir vous à l'extérieur que d'aller voir éventuellement quelqu'un qui est en centre-ville. Ils m'ont très vite répondu que la distance n'était pas un frein si eux savaient que ma réponse ou mon accompagnement était pertinent par le retour de leur propre client ou patient, que ça n'était pas un frein. Donc j'ai commencé par les généralistes et après c'est vraiment en travaillant, je pense qu'en travaillant la formation longue que j'ai fait avec vous, quand on a commencé à travailler sur les publics cibles, j'ai aussi élargi le champ. chez des spécialistes. Et je sais que le deuxième spécialiste vers lequel je me suis tournée, c'était les gynécos, parce que je suis allée un peu vers mes propres médecins à un moment donné. Et le gynéco qui m'accompagnait à l'époque m'a très vite envoyé des personnes sur des situations parfois relativement complexes. Et donc, du coup, j'en ai rediscuté avec lui et il m'a vraiment dit, mais vous êtes vraiment, vous les sophrologues, outillés pour accompagner les personnes qui ont des parcours complexes pour pouvoir avoir des enfants. Oui, j'ai confiance dans votre capacité à accompagner ces personnes et à leur apporter des clés. C'était généraliste, puis gynéco, puis dentiste par rapport à la gestion de la douleur, et puis quelques neurologues, et là aussi, quand je suis allée les rencontrer, souvent je leur demande, quand je prends contact, soit si j'arrive à voir le médecin lui-même, mais généralement c'est la secrétaire qui décroche, souvent je demande combien de temps je vais avoir. Est-ce que je vais avoir cinq minutes, un quart d'heure, une heure ? Parce que ça me permet vraiment de me dire, selon le temps que j'ai, il va falloir que je sois très efficace. Et je me souviens du premier neurologue que j'ai rencontré, il m'a dit, s'il nous faut une heure parce que ce que vous avez à ma portée est pertinent, je vous accorderai une. C'est important de savoir que les médecins ont des créneaux pour nous recevoir, qu'ils peuvent vraiment dédier du temps particulier là-dessus. Soit ils prennent le temps équivalent à une consultation. J'ai dit des médecins, on m'a dit dix minutes, pas une de plus. Et puis certains médecins qui ont envie de comprendre vont facilement nous accorder une heure de temps. Et ce que j'ai fait très vite aussi, là aussi probablement largement imprégné de nos échanges en formation longue, c'est de ne pas y aller sans laisser un support. Donc du coup, au début, j'ai fait un document où j'expliquais ce que c'est la sophrologie, qui l'a créée. J'avais vraiment fait quelque chose de très complexe et très détaillé. des choses académiques et très détaillées. Alors ça a bien fonctionné parce que je me souviens qu'une des gynécologues que j'étais allée voir l'a fait plastifier, l'a accroché dans sa salle d'attente et il était marqué en dessous, elle l'a pris en photo, elle me l'a envoyé, elle a marqué en dessous Vous pouvez consulter, prendre en photo, mais ne pas emmener ce document qui est important pour tout le monde. Et le neurologue, je sais qu'il a pris le document, je fais toujours l'effort de faire quelque chose, de cibler en fonction du spécialiste que je vais voir. et je le mets sur du papier cartonné parce que je sais que si c'est du papier souple... Ils vont le plier, ils vont le ranger dans le tiroir. Donc j'ai constaté que quand c'est cartonné, ils ont moins tendance à le plier dans un coin. Et le neurologue, je me souviens, il avait un sous-main transparent. Il l'a glissé littéralement sous son sous-main transparent, en disant, comme ça, je ne le perdrai pas de vue. Il sera à portée de main, effectivement. Donc voilà, je laisse toujours un document pour le médecin, pour qu'il puisse savoir qui il peut m'envoyer. Et puis, je laisse toujours quelques cartes de visite. Pas trop, parce qu'ils me disent toujours ne m'en donnez pas trop. Donc, j'ai appris à ne pas en donner trop. Et puis, les médecins avec qui je travaille me disent toujours n'en donne pas trop, mais reviens régulièrement les voir pour te rappeler à leur mémoire, parce qu'on a beaucoup de gens qui viennent nous voir. Donc, très vite, c'est celui qui va être venu le dernier à qui on va penser. Donc, retourne-y régulièrement, amène-leur quelques cartes de visite pour renouveler le stock.
Est-ce qu'il y a eu d'autres défis quand tu as démarré ?
Alors oui, l'autre défi, c'était d'ouvrir à autre chose que l'individuel, parce que j'ai commencé avec l'individuel, parce que c'est dans un premier temps ce que je pensais savoir faire. Et je pensais peut-être un peu naïvement que je ne ferais que ça, mais bon, j'ai très vite compris qu'il allait falloir faire autre chose. Et donc du coup, je me suis dit, bon, qu'est-ce que je peux bien faire ? Et en fait, il se trouve que je feuilletais régulièrement tous les magazines locaux, les journaux pour voir un peu ce qui se passait, pour savoir s'il y avait quelque part un endroit où j'allais pouvoir démarrer des séances collectives. Et j'ai démarré, j'ai repéré comme ça une maison de quartier qui venait d'ouvrir un mois avant et qui cherchait des prestataires pour venir faire des activités. Et donc du coup, je suis allée à cet endroit-là. Ils m'ont très vite proposé de démarrer, donc j'ai démarré. en gros 4-5 mois après l'ouverture du cabinet. Et en parallèle, très rapidement, la responsable, la dame qui était à l'accueil de cette maison de quartier m'a dit il y a un service éducation à la mairie qui cherche une sophrologue pour étoffer une équipe de professionnels qui interviennent dans les écoles Et donc du coup, j'ai pris contact. Pour la petite histoire, la responsable a été absente très longtemps et c'est parti aux oubliés. J'ai mis ça de côté en me disant, elle ne me rappelle pas, peut-être qu'il n'y a pas de suite. Et en fait, j'ai découvert un jour un petit tuto sur Internet qui disait si les sophrologues veulent relever un défi, ou en tout cas, c'était une amie d'ailleurs qui m'a donné vos coordonnées à l'époque et vous avez proposé ce support qui était… le défi du sophrologue. Et du coup, je me suis dit, pourquoi pas, le défi pourrait être de reprendre contact avec ce service pour voir ce qu'il en est. Et effectivement, c'était une très bonne initiative, puisque du coup, ça a déclenché plein de choses derrière. Je dis souvent, quand on va dans un endroit, on rencontre des personnes qui connaissent des personnes, qui cherchent du monde. Et en fait, derrière, il s'est passé plein de choses à partir de ce deuxième défi. Merci les Emmanuel de proposer les défis.
Merci Josiane. Par rapport à ça et à ce que tu évoques, le défi sophrologue, c'est quelque chose qu'on a mis en place avec Emmanuel Briand en 2019. Il y avait six ou sept petites vidéos qui vous permettaient, vous, sophrologue, de vous rebooster, de rebooster votre activité, de sortir peut-être de l'état de tranquillité dans laquelle votre activité pouvait être. Et je mettrai sous le podcast l'accès à ces défis. On en a fait un deuxième en 2020. Donc, premier défi, enfiler ta casquette de commercial. Deuxième défi, peut-être sortir du cabinet et de l'individuel pour t'ouvrir à autre chose. Alors, j'ai une autre question pour toi. Comment est-ce que tu as réussi à passer de la théorie à la pratique en cabinet ? Est-ce que ça a été facile pour toi d'adapter les enseignements, ce que tu as reçu en formation et ce que tu as pratiqué en formation, à la réalité du terrain ?
Alors, est-ce que c'était facile d'adapter la théorie à la pratique ? Alors au début, j'ai été probablement très scolaire, très protocolaire. On sait que c'est quelque chose qu'on a souvent évoqué. Alors mes premières séances, dès que j'avais un rendez-vous, je réfléchissais à ce que je pourrais proposer à la personne. Je ne l'avais pas encore. entendu ou rencontré, mais je réfléchissais déjà à ce que j'allais lui proposer. Je faisais un document où j'écrivais tout ce que j'allais lui faire faire, je le préenregistrais, je la guidais pendant la séance et je lui envoyais l'audio que j'avais préenregistré. Ça, c'était quand j'avais du mal à passer de la théorie à la pratique.
Peut-être d'ailleurs que certaines personnes qui nous écoutent se reconnaîtront dans ton témoignage par rapport à ça.
Alors, j'ai assez longtemps fait ce genre de choses et puis j'ai aussi fait ce qu'on nous proposait beaucoup en formation initiale après le premier rendez-vous, de réfléchir à tout un protocole d'une dizaine de séances. Sauf que dans la pratique, rares sont les gens qui viennent à dix séances. Il y en a. Il y en a même qui viennent pour beaucoup plus que 10 séances, et j'ai quelques exemples. Mais généralement, les gens viennent quand même en moyenne, soit pour une seule séance, pour deux, quatre. Donc j'ai très vite appris à ne plus faire tout ce travail anticipé, surtout qu'en anticipant le protocole, souvent en fait mon protocole tombait dans les oubliettes, puisque les gens progressaient d'une séance à une autre différemment de mon protocole. Donc j'ai assez rapidement appris à m'éloigner un peu de tout. toute cette théorie qu'on nous enseignait qui était bien pour démarrer, ça sécurise pour démarrer et puis tu le sais parce que tu m'as accompagnée dans cet épisode il y a un an et demi à peu près je me suis fait voler tout mon matériel dans ma voiture mon ordinateur, mes enregistreurs mes protocoles, enfin tout est parti la dernière sauvegarde datait d'il y a un certain temps et En fait, j'ai constaté le vol de mon matériel alors que j'arrivais sur le parking de la maison de santé et que j'avais rendez-vous une demi-heure après avec une personne. Donc j'ai appris à travailler sans ordinateur, sans prompteur, sans papier, sans rien, juste moi et la confiance dans la connaissance de ce que je pouvais apporter et puis le développement d'une intuition probablement aussi au fur et à mesure effectivement de nos échanges. Et aujourd'hui j'arrive à... Prendre de la distance avec tout cela, mais nourrir de tout cela. Je le dis toujours, nourrir de tout cela. Probablement que je n'aurais pas pu commencer la première séance sans tout cela. J'avais besoin d'avoir mon petit prompteur pour démarrer, pour me sécuriser. Aujourd'hui, j'arrive à écouter ce que les personnes me disent et proposer quelque chose de manière… Au-delà de l'intuition, c'est spontané, ça vient, et ça se nourrit de ce que les gens nous apportent au moment de l'anamnèse ou de l'échange. Merci les Emmanuel de nous accompagner dans tout ça en permanence, en supervision, dans d'autres supports.
Merci Josiane pour ce partage parce que je pense qu'effectivement il peut être très bénéfique pour les sophrologues qui nous écoutent, ceux qui sortent de formation et ou ceux qui sont déjà installés et qui parfois doutent encore de leurs compétences et se raccrochent, utilisent leur support parce que ça les rassure. Et peut-être qu'on peut... toi et moi leur donner comme conseil, c'est de se faire confiance et particulièrement de faire confiance aux clients que nous accueillons, qui bien souvent nous donnent tous les éléments dont on a besoin pour construire une séance.
Absolument, et ça c'est vraiment quelque chose que j'ai appris avec vous au fur et à mesure, effectivement. Je pense que pour moi c'était fondamental d'avoir l'outil de base, d'avoir pu faire le la formation intégrale des trois cycles et après de pouvoir, quand j'ai fait la formation Sofrocaille complète et c'est comme d'autres écoles assez protocolaires au démarrage, même si moi j'ai eu la chance d'avoir deux formateurs qui de manière différente nous disaient ne faites pas et se nommaient toujours en disant ne faites pas qui je suis moi. imprégnez-vous de vos protocoles, nous on vous enseigne un guide, à vous après de vous l'approprier, d'utiliser vos propres mots, ne gardez pas nos termes à nous, effectivement, faites-le comme vous le sentez. Et puis après, avec les formations que j'ai faites avec vous au fur et à mesure, c'est vraiment de pouvoir du coup s'autoriser à ajouter d'autres choses à ces protocoles initiaux. Il reste des structures de base pour moi. mais du coup je peux m'autoriser à rajouter d'autres choses et comme tu le dis souvent quand on est sur des ateliers thématiques ça reste sauf pour ce qu'on fait même si parfois on fait des choses un peu tu le sais, moi en particulier quand je travaille avec les enfants parfois si on le regarde de l'extérieur on se dit mais où est la sophrologie dans tout ça ? mais elle est là, mais c'est parce qu'au fil des années on s'approprie les choses que du coup on peut aussi les proposer autrement qu'avec quelque chose c'est pas possible Comme nous, on l'a appris, nous on était des élèves, on était assis ou debout comme on nous demandait de le faire. Quand on travaille avec quelqu'un qui ne va pas bien, adulte, enfant ou ado, ou même des seniors, ils n'ont pas forcément envie de suivre un protocole long et ça ne nous empêche pas de distiller différemment.
les techniques qu'on a nous en ligne de mire effectivement pendant le temps on est avec les personnes merci pour ce partage parce que je pense que c'est vraiment très important quand on est sophrologue et qu'on accompagne un certain nombre de personnes du coup j'ai un petit peu anticipé sur ma question suivante mais peut-être que tu peux le compléter est ce que tu aurais un conseil à donner aux sophrologues qui sortent de formation qui démarrent leur activité ou ceux qui sont déjà installés et qui ont des difficultés dans la pratique de leur activité ou dans le développement de leur activité ?
Je pense que c'est vraiment important, comme je l'ai déjà dit tout à l'heure, de ne pas se cantonner à un domaine et de s'autoriser petit à petit à ouvrir avec chacun le temps qu'il lui faut pour le faire. Combien de fois en formation, on a eu des gens qui disaient moi, je ne veux faire que du cabinet et qui aujourd'hui ont développé plein d'autres domaines de compétences. Alors peut-être commencer dans un domaine où on se sent plus particulièrement à l'aise, et une fois que c'est posé, d'aller relever un défi, de se dire ok, je vais essayer d'aller sur un autre champ. Moi je sais que par exemple, Sofrocaï organise tous les ans en novembre ce qu'ils appellent la semaine de la sophrologie caïcidienne. Et moi j'utilise souvent cette semaine-là. pour aller vers des structures, vers des lieux qui n'ont pas forcément pensé à utiliser la sophrologie pour essayer de développer quelque chose. Et la dernière en date, il y a un an en arrière, grosso modo en novembre, je me suis dit pourquoi pas essayer les maisons de retraite, c'est quelque chose que je n'avais jamais fait jusque-là. J'ai été proposer des séances à titre gracieux de découverte dans différentes maisons de retraite. Ça a pris du temps. Les contacts, j'ai laissé des cartes, j'ai laissé des infos. Et puis, après-demain, je démarre mon premier groupe. Et j'ai trois groupes qui vont démarrer. Je vais travailler dans trois maisons de retraite à partir de cette semaine. Donc ça, c'est un nouveau défi, effectivement. Donc voilà, ça peut être ce genre de choses. Aller là où les gens ne pensent pas forcément à nous. Et puis peut-être aussi ne pas hésiter à développer, utiliser les réseaux. Moi, ce n'était pas mon... Mon truc quand j'ai démarré, j'avais juste une carte de visite, mais je pense qu'après, avoir un site internet où les gens peuvent prendre rendez-vous le dimanche soir à 22h sans avoir besoin de téléphoner, c'est quelque chose qui fonctionne bien. Être sur les réseaux, moi je sais que souvent quand les entreprises font appel à moi ou des mutuelles, c'est souvent parce qu'ils ont trouvé mes coordonnées, soit par le biais du site. soit par Facebook, soit par LinkedIn. Donc, c'est développer tous ces supports de communication. Alors, ils ne vont pas toujours tous fonctionner, mais le fait d'être présent permet quand même de temps en temps que l'un ou l'autre serve de levier pour déclencher quelque chose.
Merci pour tous ces bons conseils. Une dernière petite question qui n'est pas si petite que ça d'ailleurs. Qu'est-ce qui te fait vibrer aujourd'hui dans ton activité de sophrologue ?
Merci. Ce qui me fait vibrer, c'est de ne jamais avoir l'impression d'aller travailler. Je crois que c'est vraiment le must. C'est le must-of. Je me suis rendue compte ce matin en me levant que oui, aujourd'hui, ça fait six ans que j'ai ce cabinet à la maison de santé. Ça veut dire que ça fait six ans que je travaille et que je vis uniquement grâce à la sophrologie, puisque je n'ai aucune autre activité à côté. Et que l'expérience professionnelle précédente de salarié n'avait duré que deux ans à côté. Et là, ça fait six ans que j'y suis, alors ce qui est extraordinaire, c'est que les professionnels, et en tout cas la personne qui m'a soutenue quand j'ai quitté mon dernier poste, est revenue me voir il y a quelques jours pour avoir des conseils sur la gestion du stress ou de l'anxiété. Donc ce qui me fait vibrer, c'est quand les gens repartent en disant ça va mieux parce qu'il y a eu un outil qui a été posé. Et peut-être pour terminer, ce que j'ai envie de dire, c'est que quand j'ai démarré la sophrologie et qu'on nous présentait ça comme une méthode psychologique, psychocorporelle, pour moi ce terme-là était un gros mot, je n'osais pas l'utiliser parce que je n'en comprenais pas la portée ou je me disais que c'était peut-être prétentieux de vouloir dire qu'on a une méthode psychocorporelle. Aujourd'hui je l'utilise avec bonheur parce que c'est vraiment ce qui fonctionne, c'est effectivement tout le stress, toutes les émotions, toutes les difficultés qu'on rencontre et que nous pourrons accompagner avec les outils de la sophrologie, c'est dans le corps que ça naît et c'est grâce à ces mouvements qu'on propose aux gens qui paraissent parfois farfelus. que les gens prennent conscience que quelque chose bouge à l'intérieur d'eux. Et quand tu vois le sourire sur le visage d'une personne qui n'y croyait pas... Oui, ça, ça me fait vibrer. Quand j'ai des gens qui viennent en me disant j'y crois pas du tout à votre truc, mais on m'a dit qu'il fallait que je vienne vous voir et qu'ils repartent en disant donnez-moi un autre rendez-vous ça, ça, ça me fait vibrer, effectivement.
Je te remercie beaucoup Josiane pour tout ce que tu as partagé avec nous aujourd'hui. J'invite les personnes qui nous écoutent, si elles ont envie elles aussi de partager leur expérience ou éventuellement de… poser des questions, de le faire dans l'espace qui est juste en dessous de la vidéo et ou de prendre contact avec nous. Ce que nous croyons avec Emmanuel Briand c'est l'union qui fait la force et c'est aussi ça qui fera que notre merveilleux métier pourra être reconnu et nous permettre aussi de pouvoir davantage travailler et apporter le plus qu'on peut à un maximum de personnes. Je te remercie beaucoup Josiane de t'être prêtée à ce petit jeu de l'interview et du témoignage.
Merci à vous.
Je te souhaite une bonne journée et à très bientôt.
A très bientôt.
Description
Josiane est sophrologue caycedienne, elle partage avec nous son expérience et ses conseils pour passer de la théorie à la pratique professionnelle
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bonjour et bienvenue dans notre série de podcasts dédiés aux sophrologues, faites par des sophrologues, pour des sophrologues, sur la thématique de la théorie à la pratique en cabinet. Dans cette série de podcasts, nous interviewons régulièrement des sophrologues qui se situent géographiquement un petit peu partout en France et aujourd'hui j'ai le plaisir d'accueillir Josiane Petit. Bonjour Josiane.
Bonjour Emmanuelle, bonjour à tout le monde.
Josiane, je vais te demander de te présenter en quelques mots.
Je suis Josiane Petit, je pratique la sophrologie précisément aujourd'hui en cabinet. Ça fait exactement six ans si mes calculs sont justes puisque j'ai démarré le 1er ou le 2 septembre 2018. J'exerce dans le territoire de Belfort et plus particulièrement j'ai la chance d'avoir un cabinet. dans une maison de santé, entourée de médecins, de psychologues, d'ostéopathes, de sages-femmes et autres. Je pratique au cabinet à mi-temps et sur l'autre mi-temps, je travaille en accompagnement individuel d'enfants dans les écoles, dans le cadre d'un programme spécifique qui s'appelle la réussite éducative, ou alors j'interviens dans les collèges, dans les lycées, dans les maisons de retraite, et quelques séances aussi en groupe. dans différents endroits, et j'interviens de temps en temps dans des entreprises aussi. Donc voilà un peu ce que je fais avec ma casquette de sophrologue.
Est-ce que tu as des spécialisations ?
Alors, grâce au travail que j'ai fait avec les Emmanuel, oui, j'ai travaillé sur les publics cibles, et du coup, je dirais que ma spécialisation, c'est autour du stress. Et j'ai envie de dire, quand on travaille autour du stress, ça peut partir du tout petit enfant, voire même avant la conception, jusqu'aux anciens, puisque j'ai découvert en pratiquant la sophrologie que même les anciens, les retraités, peuvent être stressés. Donc tout ce qui tourne autour du stress, tout ce qui touche à l'accompagnement des grossesses, avec évidemment la particularité de notre champ de compétences, il ne s'agit pas de faire le travail des... des cinq femmes, mais vraiment sur le champ de compétences de la sophrologie. Et puis le dernier grand domaine sur lequel je travaille beaucoup, c'est la régulation du sommeil.
Merci beaucoup Josiane. Je vais te poser une question qui va permettre probablement aux sophrologues d'avoir des billes pour eux-mêmes. Quels sont les défis que tu as rencontrés lors de tes débuts ?
Alors je dirais que le premier, C'était d'aller prendre ma casquette de commerciale. Je pense que ça, c'est vraiment le premier défi. D'accord. Parce que quand j'ai commencé à la maison de santé, les médecins m'ont dit, on t'accueille, on te met à disposition à local chez nous. En contrepartie, on t'enverra des personnes qui peuvent bénéficier de tes compétences. Et très vite, les médecins m'ont dit, ne te contente pas des médecins que nous sommes, va rencontrer d'autres médecins. Oups, petite séance de sophrologie pour se préparer à ce défi. Je suis effectivement allée rencontrer, je me souviens bien, du premier médecin, puis le deuxième, puis le troisième, et puis après c'est devenu quelque chose d'un peu plus familier. Mais oui, je pense que ça c'était vraiment le premier défi.
Et qu'est-ce que ça signifiait pour toi peut-être à l'époque d'enfiler ta casquette de commercial ?
J'avais l'impression de faire quelque chose qui n'était pas mon cœur de métier à ce moment-là. Aujourd'hui, j'ai tout à fait conscience que si on ne fait pas de temps en temps cette part-là de notre travail, peut-être que notre clientèle va avoir une baisse de clientèle. Je sais maintenant que de temps en temps, il faut que je reprenne cette casquette de commercial pour aller rencontrer des potentiels prescripteurs pour qu'ils m'envoient du monde.
Et du coup, est-ce que tu maintiens un lien avec les médecins ou prescripteurs que tu as déjà rencontrés et auprès desquels tu t'es présenté ?
Oui. Alors, je demande toujours aux médecins, aux médecins généralistes, aux spécialistes que je rencontre, ou parfois d'autres spécialistes. J'ai rencontré quelques psychiatres ou psychologues ou autres professionnels aussi du sanitaire. propose toujours, c'est s'ils le souhaitent, de me laisser leur adresse mail pour que je puisse leur envoyer un message pour les remercier de m'avoir adressé telle ou telle personne et de leur dire un peu ce qu'on a travaillé avec la personne en question. Et en général... Je dirais que 95% de mes messages ont une réponse. C'est-à-dire que le médecin va me renvoyer un message pour me dire merci d'avoir pris en charge telle personne ou merci de me tenir informé de ce qu'il en est. Et je sais aussi que les médecins de la maison de santé, à qui j'envoie régulièrement des petits messages pour leur dire où on en est dans certains suivis, souvent entre deux portes me disent qu'ils apprécient ce retour effectivement. Donc je pense que... même si on a parfois l'impression de les déranger. C'est pour ça que je trouve que l'idée du mail est intéressante. Du coup, tu n'appelles pas parce qu'appeler, c'est compliqué. Par contre, avoir l'adresse mail quand ils souhaitent la communiquer, ça permet de leur donner quelques infos. Et encore une fois, en général, ils apprécient d'avoir ce retour.
Par rapport au défi d'enfiler ta casquette de commercial, comment est-ce que tu as choisi les médecins que tu voulais aller rencontrer ? Et est-ce que c'était en lien avec tes spécialités ? Est-ce que c'était en lien avec ton réseau de connaissances ? Qu'est-ce qui a fait que tu as privilégié plutôt telle ou telle profession médicale, telle ou telle personne ? Et comment est-ce que tu t'es présentée ? Comment est-ce que tu as présenté la sophrologie ?
Le premier cercle que j'ai fait, c'était d'aller voir les médecins généralistes qui sont le plus près du cabinet. Et au fur et à mesure où j'agrandissais... ce cercle de médecins à quelques kilomètres de plus autour de moi, je posais souvent la question aux médecins que j'allais voir en disant est-ce que vous pensez que les gens feront ce trajet-là ? Et je me souviens d'un médecin qui m'a dit ça n'est jamais qu'un quart d'heure et votre cabinet, il est dans un endroit qui n'est pas un centre-ville, il y a un grand parking devant, donc c'est plus facile de venir vous voir vous à l'extérieur que d'aller voir éventuellement quelqu'un qui est en centre-ville. Ils m'ont très vite répondu que la distance n'était pas un frein si eux savaient que ma réponse ou mon accompagnement était pertinent par le retour de leur propre client ou patient, que ça n'était pas un frein. Donc j'ai commencé par les généralistes et après c'est vraiment en travaillant, je pense qu'en travaillant la formation longue que j'ai fait avec vous, quand on a commencé à travailler sur les publics cibles, j'ai aussi élargi le champ. chez des spécialistes. Et je sais que le deuxième spécialiste vers lequel je me suis tournée, c'était les gynécos, parce que je suis allée un peu vers mes propres médecins à un moment donné. Et le gynéco qui m'accompagnait à l'époque m'a très vite envoyé des personnes sur des situations parfois relativement complexes. Et donc, du coup, j'en ai rediscuté avec lui et il m'a vraiment dit, mais vous êtes vraiment, vous les sophrologues, outillés pour accompagner les personnes qui ont des parcours complexes pour pouvoir avoir des enfants. Oui, j'ai confiance dans votre capacité à accompagner ces personnes et à leur apporter des clés. C'était généraliste, puis gynéco, puis dentiste par rapport à la gestion de la douleur, et puis quelques neurologues, et là aussi, quand je suis allée les rencontrer, souvent je leur demande, quand je prends contact, soit si j'arrive à voir le médecin lui-même, mais généralement c'est la secrétaire qui décroche, souvent je demande combien de temps je vais avoir. Est-ce que je vais avoir cinq minutes, un quart d'heure, une heure ? Parce que ça me permet vraiment de me dire, selon le temps que j'ai, il va falloir que je sois très efficace. Et je me souviens du premier neurologue que j'ai rencontré, il m'a dit, s'il nous faut une heure parce que ce que vous avez à ma portée est pertinent, je vous accorderai une. C'est important de savoir que les médecins ont des créneaux pour nous recevoir, qu'ils peuvent vraiment dédier du temps particulier là-dessus. Soit ils prennent le temps équivalent à une consultation. J'ai dit des médecins, on m'a dit dix minutes, pas une de plus. Et puis certains médecins qui ont envie de comprendre vont facilement nous accorder une heure de temps. Et ce que j'ai fait très vite aussi, là aussi probablement largement imprégné de nos échanges en formation longue, c'est de ne pas y aller sans laisser un support. Donc du coup, au début, j'ai fait un document où j'expliquais ce que c'est la sophrologie, qui l'a créée. J'avais vraiment fait quelque chose de très complexe et très détaillé. des choses académiques et très détaillées. Alors ça a bien fonctionné parce que je me souviens qu'une des gynécologues que j'étais allée voir l'a fait plastifier, l'a accroché dans sa salle d'attente et il était marqué en dessous, elle l'a pris en photo, elle me l'a envoyé, elle a marqué en dessous Vous pouvez consulter, prendre en photo, mais ne pas emmener ce document qui est important pour tout le monde. Et le neurologue, je sais qu'il a pris le document, je fais toujours l'effort de faire quelque chose, de cibler en fonction du spécialiste que je vais voir. et je le mets sur du papier cartonné parce que je sais que si c'est du papier souple... Ils vont le plier, ils vont le ranger dans le tiroir. Donc j'ai constaté que quand c'est cartonné, ils ont moins tendance à le plier dans un coin. Et le neurologue, je me souviens, il avait un sous-main transparent. Il l'a glissé littéralement sous son sous-main transparent, en disant, comme ça, je ne le perdrai pas de vue. Il sera à portée de main, effectivement. Donc voilà, je laisse toujours un document pour le médecin, pour qu'il puisse savoir qui il peut m'envoyer. Et puis, je laisse toujours quelques cartes de visite. Pas trop, parce qu'ils me disent toujours ne m'en donnez pas trop. Donc, j'ai appris à ne pas en donner trop. Et puis, les médecins avec qui je travaille me disent toujours n'en donne pas trop, mais reviens régulièrement les voir pour te rappeler à leur mémoire, parce qu'on a beaucoup de gens qui viennent nous voir. Donc, très vite, c'est celui qui va être venu le dernier à qui on va penser. Donc, retourne-y régulièrement, amène-leur quelques cartes de visite pour renouveler le stock.
Est-ce qu'il y a eu d'autres défis quand tu as démarré ?
Alors oui, l'autre défi, c'était d'ouvrir à autre chose que l'individuel, parce que j'ai commencé avec l'individuel, parce que c'est dans un premier temps ce que je pensais savoir faire. Et je pensais peut-être un peu naïvement que je ne ferais que ça, mais bon, j'ai très vite compris qu'il allait falloir faire autre chose. Et donc du coup, je me suis dit, bon, qu'est-ce que je peux bien faire ? Et en fait, il se trouve que je feuilletais régulièrement tous les magazines locaux, les journaux pour voir un peu ce qui se passait, pour savoir s'il y avait quelque part un endroit où j'allais pouvoir démarrer des séances collectives. Et j'ai démarré, j'ai repéré comme ça une maison de quartier qui venait d'ouvrir un mois avant et qui cherchait des prestataires pour venir faire des activités. Et donc du coup, je suis allée à cet endroit-là. Ils m'ont très vite proposé de démarrer, donc j'ai démarré. en gros 4-5 mois après l'ouverture du cabinet. Et en parallèle, très rapidement, la responsable, la dame qui était à l'accueil de cette maison de quartier m'a dit il y a un service éducation à la mairie qui cherche une sophrologue pour étoffer une équipe de professionnels qui interviennent dans les écoles Et donc du coup, j'ai pris contact. Pour la petite histoire, la responsable a été absente très longtemps et c'est parti aux oubliés. J'ai mis ça de côté en me disant, elle ne me rappelle pas, peut-être qu'il n'y a pas de suite. Et en fait, j'ai découvert un jour un petit tuto sur Internet qui disait si les sophrologues veulent relever un défi, ou en tout cas, c'était une amie d'ailleurs qui m'a donné vos coordonnées à l'époque et vous avez proposé ce support qui était… le défi du sophrologue. Et du coup, je me suis dit, pourquoi pas, le défi pourrait être de reprendre contact avec ce service pour voir ce qu'il en est. Et effectivement, c'était une très bonne initiative, puisque du coup, ça a déclenché plein de choses derrière. Je dis souvent, quand on va dans un endroit, on rencontre des personnes qui connaissent des personnes, qui cherchent du monde. Et en fait, derrière, il s'est passé plein de choses à partir de ce deuxième défi. Merci les Emmanuel de proposer les défis.
Merci Josiane. Par rapport à ça et à ce que tu évoques, le défi sophrologue, c'est quelque chose qu'on a mis en place avec Emmanuel Briand en 2019. Il y avait six ou sept petites vidéos qui vous permettaient, vous, sophrologue, de vous rebooster, de rebooster votre activité, de sortir peut-être de l'état de tranquillité dans laquelle votre activité pouvait être. Et je mettrai sous le podcast l'accès à ces défis. On en a fait un deuxième en 2020. Donc, premier défi, enfiler ta casquette de commercial. Deuxième défi, peut-être sortir du cabinet et de l'individuel pour t'ouvrir à autre chose. Alors, j'ai une autre question pour toi. Comment est-ce que tu as réussi à passer de la théorie à la pratique en cabinet ? Est-ce que ça a été facile pour toi d'adapter les enseignements, ce que tu as reçu en formation et ce que tu as pratiqué en formation, à la réalité du terrain ?
Alors, est-ce que c'était facile d'adapter la théorie à la pratique ? Alors au début, j'ai été probablement très scolaire, très protocolaire. On sait que c'est quelque chose qu'on a souvent évoqué. Alors mes premières séances, dès que j'avais un rendez-vous, je réfléchissais à ce que je pourrais proposer à la personne. Je ne l'avais pas encore. entendu ou rencontré, mais je réfléchissais déjà à ce que j'allais lui proposer. Je faisais un document où j'écrivais tout ce que j'allais lui faire faire, je le préenregistrais, je la guidais pendant la séance et je lui envoyais l'audio que j'avais préenregistré. Ça, c'était quand j'avais du mal à passer de la théorie à la pratique.
Peut-être d'ailleurs que certaines personnes qui nous écoutent se reconnaîtront dans ton témoignage par rapport à ça.
Alors, j'ai assez longtemps fait ce genre de choses et puis j'ai aussi fait ce qu'on nous proposait beaucoup en formation initiale après le premier rendez-vous, de réfléchir à tout un protocole d'une dizaine de séances. Sauf que dans la pratique, rares sont les gens qui viennent à dix séances. Il y en a. Il y en a même qui viennent pour beaucoup plus que 10 séances, et j'ai quelques exemples. Mais généralement, les gens viennent quand même en moyenne, soit pour une seule séance, pour deux, quatre. Donc j'ai très vite appris à ne plus faire tout ce travail anticipé, surtout qu'en anticipant le protocole, souvent en fait mon protocole tombait dans les oubliettes, puisque les gens progressaient d'une séance à une autre différemment de mon protocole. Donc j'ai assez rapidement appris à m'éloigner un peu de tout. toute cette théorie qu'on nous enseignait qui était bien pour démarrer, ça sécurise pour démarrer et puis tu le sais parce que tu m'as accompagnée dans cet épisode il y a un an et demi à peu près je me suis fait voler tout mon matériel dans ma voiture mon ordinateur, mes enregistreurs mes protocoles, enfin tout est parti la dernière sauvegarde datait d'il y a un certain temps et En fait, j'ai constaté le vol de mon matériel alors que j'arrivais sur le parking de la maison de santé et que j'avais rendez-vous une demi-heure après avec une personne. Donc j'ai appris à travailler sans ordinateur, sans prompteur, sans papier, sans rien, juste moi et la confiance dans la connaissance de ce que je pouvais apporter et puis le développement d'une intuition probablement aussi au fur et à mesure effectivement de nos échanges. Et aujourd'hui j'arrive à... Prendre de la distance avec tout cela, mais nourrir de tout cela. Je le dis toujours, nourrir de tout cela. Probablement que je n'aurais pas pu commencer la première séance sans tout cela. J'avais besoin d'avoir mon petit prompteur pour démarrer, pour me sécuriser. Aujourd'hui, j'arrive à écouter ce que les personnes me disent et proposer quelque chose de manière… Au-delà de l'intuition, c'est spontané, ça vient, et ça se nourrit de ce que les gens nous apportent au moment de l'anamnèse ou de l'échange. Merci les Emmanuel de nous accompagner dans tout ça en permanence, en supervision, dans d'autres supports.
Merci Josiane pour ce partage parce que je pense qu'effectivement il peut être très bénéfique pour les sophrologues qui nous écoutent, ceux qui sortent de formation et ou ceux qui sont déjà installés et qui parfois doutent encore de leurs compétences et se raccrochent, utilisent leur support parce que ça les rassure. Et peut-être qu'on peut... toi et moi leur donner comme conseil, c'est de se faire confiance et particulièrement de faire confiance aux clients que nous accueillons, qui bien souvent nous donnent tous les éléments dont on a besoin pour construire une séance.
Absolument, et ça c'est vraiment quelque chose que j'ai appris avec vous au fur et à mesure, effectivement. Je pense que pour moi c'était fondamental d'avoir l'outil de base, d'avoir pu faire le la formation intégrale des trois cycles et après de pouvoir, quand j'ai fait la formation Sofrocaille complète et c'est comme d'autres écoles assez protocolaires au démarrage, même si moi j'ai eu la chance d'avoir deux formateurs qui de manière différente nous disaient ne faites pas et se nommaient toujours en disant ne faites pas qui je suis moi. imprégnez-vous de vos protocoles, nous on vous enseigne un guide, à vous après de vous l'approprier, d'utiliser vos propres mots, ne gardez pas nos termes à nous, effectivement, faites-le comme vous le sentez. Et puis après, avec les formations que j'ai faites avec vous au fur et à mesure, c'est vraiment de pouvoir du coup s'autoriser à ajouter d'autres choses à ces protocoles initiaux. Il reste des structures de base pour moi. mais du coup je peux m'autoriser à rajouter d'autres choses et comme tu le dis souvent quand on est sur des ateliers thématiques ça reste sauf pour ce qu'on fait même si parfois on fait des choses un peu tu le sais, moi en particulier quand je travaille avec les enfants parfois si on le regarde de l'extérieur on se dit mais où est la sophrologie dans tout ça ? mais elle est là, mais c'est parce qu'au fil des années on s'approprie les choses que du coup on peut aussi les proposer autrement qu'avec quelque chose c'est pas possible Comme nous, on l'a appris, nous on était des élèves, on était assis ou debout comme on nous demandait de le faire. Quand on travaille avec quelqu'un qui ne va pas bien, adulte, enfant ou ado, ou même des seniors, ils n'ont pas forcément envie de suivre un protocole long et ça ne nous empêche pas de distiller différemment.
les techniques qu'on a nous en ligne de mire effectivement pendant le temps on est avec les personnes merci pour ce partage parce que je pense que c'est vraiment très important quand on est sophrologue et qu'on accompagne un certain nombre de personnes du coup j'ai un petit peu anticipé sur ma question suivante mais peut-être que tu peux le compléter est ce que tu aurais un conseil à donner aux sophrologues qui sortent de formation qui démarrent leur activité ou ceux qui sont déjà installés et qui ont des difficultés dans la pratique de leur activité ou dans le développement de leur activité ?
Je pense que c'est vraiment important, comme je l'ai déjà dit tout à l'heure, de ne pas se cantonner à un domaine et de s'autoriser petit à petit à ouvrir avec chacun le temps qu'il lui faut pour le faire. Combien de fois en formation, on a eu des gens qui disaient moi, je ne veux faire que du cabinet et qui aujourd'hui ont développé plein d'autres domaines de compétences. Alors peut-être commencer dans un domaine où on se sent plus particulièrement à l'aise, et une fois que c'est posé, d'aller relever un défi, de se dire ok, je vais essayer d'aller sur un autre champ. Moi je sais que par exemple, Sofrocaï organise tous les ans en novembre ce qu'ils appellent la semaine de la sophrologie caïcidienne. Et moi j'utilise souvent cette semaine-là. pour aller vers des structures, vers des lieux qui n'ont pas forcément pensé à utiliser la sophrologie pour essayer de développer quelque chose. Et la dernière en date, il y a un an en arrière, grosso modo en novembre, je me suis dit pourquoi pas essayer les maisons de retraite, c'est quelque chose que je n'avais jamais fait jusque-là. J'ai été proposer des séances à titre gracieux de découverte dans différentes maisons de retraite. Ça a pris du temps. Les contacts, j'ai laissé des cartes, j'ai laissé des infos. Et puis, après-demain, je démarre mon premier groupe. Et j'ai trois groupes qui vont démarrer. Je vais travailler dans trois maisons de retraite à partir de cette semaine. Donc ça, c'est un nouveau défi, effectivement. Donc voilà, ça peut être ce genre de choses. Aller là où les gens ne pensent pas forcément à nous. Et puis peut-être aussi ne pas hésiter à développer, utiliser les réseaux. Moi, ce n'était pas mon... Mon truc quand j'ai démarré, j'avais juste une carte de visite, mais je pense qu'après, avoir un site internet où les gens peuvent prendre rendez-vous le dimanche soir à 22h sans avoir besoin de téléphoner, c'est quelque chose qui fonctionne bien. Être sur les réseaux, moi je sais que souvent quand les entreprises font appel à moi ou des mutuelles, c'est souvent parce qu'ils ont trouvé mes coordonnées, soit par le biais du site. soit par Facebook, soit par LinkedIn. Donc, c'est développer tous ces supports de communication. Alors, ils ne vont pas toujours tous fonctionner, mais le fait d'être présent permet quand même de temps en temps que l'un ou l'autre serve de levier pour déclencher quelque chose.
Merci pour tous ces bons conseils. Une dernière petite question qui n'est pas si petite que ça d'ailleurs. Qu'est-ce qui te fait vibrer aujourd'hui dans ton activité de sophrologue ?
Merci. Ce qui me fait vibrer, c'est de ne jamais avoir l'impression d'aller travailler. Je crois que c'est vraiment le must. C'est le must-of. Je me suis rendue compte ce matin en me levant que oui, aujourd'hui, ça fait six ans que j'ai ce cabinet à la maison de santé. Ça veut dire que ça fait six ans que je travaille et que je vis uniquement grâce à la sophrologie, puisque je n'ai aucune autre activité à côté. Et que l'expérience professionnelle précédente de salarié n'avait duré que deux ans à côté. Et là, ça fait six ans que j'y suis, alors ce qui est extraordinaire, c'est que les professionnels, et en tout cas la personne qui m'a soutenue quand j'ai quitté mon dernier poste, est revenue me voir il y a quelques jours pour avoir des conseils sur la gestion du stress ou de l'anxiété. Donc ce qui me fait vibrer, c'est quand les gens repartent en disant ça va mieux parce qu'il y a eu un outil qui a été posé. Et peut-être pour terminer, ce que j'ai envie de dire, c'est que quand j'ai démarré la sophrologie et qu'on nous présentait ça comme une méthode psychologique, psychocorporelle, pour moi ce terme-là était un gros mot, je n'osais pas l'utiliser parce que je n'en comprenais pas la portée ou je me disais que c'était peut-être prétentieux de vouloir dire qu'on a une méthode psychocorporelle. Aujourd'hui je l'utilise avec bonheur parce que c'est vraiment ce qui fonctionne, c'est effectivement tout le stress, toutes les émotions, toutes les difficultés qu'on rencontre et que nous pourrons accompagner avec les outils de la sophrologie, c'est dans le corps que ça naît et c'est grâce à ces mouvements qu'on propose aux gens qui paraissent parfois farfelus. que les gens prennent conscience que quelque chose bouge à l'intérieur d'eux. Et quand tu vois le sourire sur le visage d'une personne qui n'y croyait pas... Oui, ça, ça me fait vibrer. Quand j'ai des gens qui viennent en me disant j'y crois pas du tout à votre truc, mais on m'a dit qu'il fallait que je vienne vous voir et qu'ils repartent en disant donnez-moi un autre rendez-vous ça, ça, ça me fait vibrer, effectivement.
Je te remercie beaucoup Josiane pour tout ce que tu as partagé avec nous aujourd'hui. J'invite les personnes qui nous écoutent, si elles ont envie elles aussi de partager leur expérience ou éventuellement de… poser des questions, de le faire dans l'espace qui est juste en dessous de la vidéo et ou de prendre contact avec nous. Ce que nous croyons avec Emmanuel Briand c'est l'union qui fait la force et c'est aussi ça qui fera que notre merveilleux métier pourra être reconnu et nous permettre aussi de pouvoir davantage travailler et apporter le plus qu'on peut à un maximum de personnes. Je te remercie beaucoup Josiane de t'être prêtée à ce petit jeu de l'interview et du témoignage.
Merci à vous.
Je te souhaite une bonne journée et à très bientôt.
A très bientôt.
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