- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans cette série de podcasts pour les sophrologues, faits et animés par des sophrologues. L'idée de cette série c'est de pouvoir vous donner différentes facettes du métier, vous donner des outils, des techniques, des conseils et pour cela nous faisons appel aux sophrologues qui sont en activité. Aujourd'hui j'ai le plaisir d'accueillir Valérie Lereste-Pommier et je vais te demander Valérie de bien vouloir te présenter, nous dire ce que tu as à dire. qui tu es globalement, mais peut-être aussi plus spécifiquement qui tu es en tant que sophrologue, où est-ce que tu exerces et si tu as des spécialités, quelles sont tes spécialités ?
- Speaker #1
Eh bien bonjour Emmanuelle, merci de m'accueillir. Je suis donc Valérie Le Vraise-Pommier, je suis sophrologue depuis six ans, je suis installée à Metz où j'ai un cabinet, je travaille en association aussi et puis en centres sociaux, parfois en entreprise aussi. Voilà, dans la vie, je suis mariée. J'ai deux enfants, deux grands enfants, des garçons dont je suis très fière parce qu'ils sont indépendants, ils ont choisi leur voie, ils s'y tiennent et voilà, ils s'épanouissent. Mon activité un peu particulière en tant que sophrologue, puisque je suis à la fois salariée dans un secteur qui n'a rien à voir avec la sophrologie, et j'exerce mon activité qui me prend aussi beaucoup de temps, à laquelle je donne beaucoup de temps. Je suis à 80% salariée et... 20% sophrologie.
- Speaker #0
Ton activité de sophrologie ne représente que 20% de ton temps. Tu dirais que tu as 80% de salariat et que le temps de sophrologie prend un peu plus que 20% de ton activité globale.
- Speaker #1
Oui. Tout confondu, je pense que ça prend un peu plus que 20% de mon activité globale, puisque en cabinet, l'essentiel de mes rendez-vous se fait le soir. Donc, c'est vrai que les journées peuvent être longues. Sur mes interventions en association, ça se fait également le soir. Et la journée que je consacre, qui est le vendredi, la journée que je consacre à la sophrologie est souvent utilisée pour préparer les séances, faire mes contenus d'atelier parce que je travaille beaucoup en atelier, faire du réseautage, tout ce qui est annexe en fait à la sophrologie. Et puis une partie de ma clientèle en cabinet, Vivien aussi le samedi puisque je m'adresse essentiellement à des actifs.
- Speaker #0
Merci beaucoup pour ces petites précisions qui, je pense, peuvent être intéressantes justement pour les sophrologues qui veulent... veulent consacrer à la sophrologie qu'une part de leur activité professionnelle et pas s'installer à 100%, en tout cas dans un premier temps, voire garder une part salariat dans leur activité professionnelle. J'ai une petite question pour toi qui n'est pas petite d'ailleurs, quels sont les... quels sont les défis que toi tu as eu à surmonter ou à relever au début de ton installation ? Quand tu as choisi de devenir sophrologue, une fois que tu as été certifiée, quels sont les défis qui se sont présentés à toi ?
- Speaker #1
Déjà mon objectif qui n'était pas forcément clair au départ, je ne savais pas trop si je voulais abandonner totalement le salariat, si je voulais me mettre à 50%, ce qui n'était pas possible vis-à-vis de mon employeur d'ailleurs. Et finalement, le fait d'avoir clarifié mon objectif, l'objectif que je me suis fixé les deux ou trois dernières années, c'était de compenser avec mon chiffre d'affaires et mon bénéfice, mon temps partiel. Aujourd'hui, j'ai atteint cet objectif, donc j'en suis plutôt contente et fière. Déjà, clarifier son objectif, c'est un premier défi. Au début, on se dit, on va prendre n'importe quelle clientèle, etc. Mais en fait, ça ne marche pas. Et merci aux Emmanuel de nous l'avoir dit, puisque j'ai suivi une formation avec les Emmanuel qui m'a énormément apporté, à la fois en termes de réseau et à la fois en termes d'apport théorique, pratique. Ça, c'est aussi quelque chose qu'il faut savoir faire, c'est savoir accepter. d'être entourée et de réseauter, y compris avec d'autres sophrologues qui ne sont pas forcément de la concurrence, mais j'y viendrai peut-être après. Donc ça, c'est une chose, clarifier son objectif, clarifier sa clientèle. Et les défis, c'était aussi de ne pas se laisser décourager, parce qu'au début, c'est quand même, il ne faut pas se mentir, c'est assez difficile. d'avoir des gens qui viennent à soi, ça ne vient pas spontanément, donc c'est un énorme travail de communication, de réseautage aussi, d'organisation, prendre confiance en soi pour pouvoir présenter son activité de façon de plus en plus fluide, et je pense que c'est ça aussi qui aide.
- Speaker #0
En termes de défis de communication, qu'est-ce que toi tu as peut-être changé, modifié, qui t'a permis justement d'avoir une activité en sofro qui a augmenté au fur et à mesure ?
- Speaker #1
Alors, j'ai revu avec vous mes outils de communication, le site, Facebook, j'ai un compte Instagram, mais finalement, ce n'est pas ça qui m'a apporté de la clientèle. C'est, je pense... que c'est l'activation quasi systématique de la fiche Google que j'ai remplie le plus correctement possible. Et chaque fois qu'il est possible de le faire, je demande un avis. Donc j'en suis à 30. Et je pense que c'est... Je suis une des sophrologues de Metz qui en a le plus sur sa fiche Google. Et je crois que c'est ça qui me fait venir de la clientèle que je ne connais pas. D'accord. Alors au début... Ça a été alimenté par mon réseau, c'est-à-dire que je fais partie du réseau Femmes des Territoires, avec qui j'ai animé des ateliers gratuits, mais en contrepartie, j'ai eu des avis Google. Et puis, j'ai fait avec, comme on fait toutes, vous avez tous, j'ai fait des séances gratuites pour des copains, des copines, mais la contrepartie, c'était d'avoir un avis. Je pense qu'aujourd'hui, c'est ce qui paye.
- Speaker #0
Oui, et il ne s'agit pas d'avoir des avis de complaisance, il s'agit d'avoir des vrais avis, des vraies personnes que tu as accompagnées, même si c'était des personnes que tu accompagnais de manière gratuite ou bénévole.
- Speaker #1
Exactement. Et là, le dernier exemple en date, j'ai reçu une jeune femme par le biais de Femmes des Territoires. Elle est venue me présenter son activité. Je lui ai présenté mon activité. activité, elle m'a fait, puisqu'elle est conseillère patrimoniale, elle m'a fait un bilan patrimonial. L'idée, c'était que moi, je lui permette de s'exercer, de lui donner un avis sur quelque chose de réel, parce que ça, c'est aussi important, c'est d'être dans le concret, dans le vrai. Et je lui ai fait une séance de sofro et elle m'a donné un avis. Et ça, c'est quelque chose qui... Déjà que j'aime bien faire. Et puis, je pense qu'à long terme, c'est ce que ça rapporte. En tout cas, dans mon activité à moi, c'est ce qui rapporte.
- Speaker #0
Merci Valérie. Donc, si je reprends toi les plus grands défis auxquels tu as été confrontée, c'est d'abord finaliser ou poser un objectif clair de ce que tu souhaitais par rapport à l'activité Sofro. Poser aussi le type de public avec lequel tu voulais intervenir. Parce que s'ouvrir à trop large, tu n'as plus de rendre compte que ça ne fonctionnait pas. Modifier ta com, récupérer des avis Google. Et quelque chose que tu disais qui était importante aussi, c'est avoir confiance en toi.
- Speaker #1
Alors, le travail de... tous les jours, n'est-ce pas ?
- Speaker #0
Un travail de tous les jours et qui, je crois, ne s'arrête jamais, en fait.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Parce qu'on fait aussi face, et tu peux t'en rendre compte aussi, on fait face à l'évolution de la société, à l'évolution des demandes, les besoins vont être différents et du coup, avoir confiance en soi et en sa capacité d'accompagner, elle se travaille au long cours tout au long de notre activité.
- Speaker #1
Pour un exemple, je vais faire une intervention sur un groupe de secrétaires de mairie. Et puis, je l'ai dit oui tout de suite parce que ça aussi, c'est quelque chose que j'ai appris à faire. C'est de dire oui sans trop se poser de questions parce que c'est comme ça qu'on avance et ça donne des belles expériences. Sauf qu'après coup, je me suis dit, oh là là, combien elles vont être ? Et en fait, elles vont être 52.
- Speaker #0
Bon challenge !
- Speaker #1
Et là, je me suis dit, ah ! Merci ! Est-ce que j'aurais dû dire oui ? Et puis, tant pis, j'y vais. J'ai eu le responsable. Alors, je fais ma fière. Je dis non, non, mais il n'y a pas de problème. Au fond de moi, je suis morte de trouille, mais ce n'est pas grave. Voilà.
- Speaker #0
Alors, justement, quand tu es morte de trouille, qu'est-ce que tu fais ?
- Speaker #1
Je prépare beaucoup. Ce que j'adore faire, c'est des ateliers, c'est-à-dire pas uniquement une séance de sophro. Alors j'en fais évidemment, des ateliers où je vais pouvoir amener du contenu avant de pouvoir amener du sophrologique. Je vais vraiment travailler le contenu en fonction du public que je vais avoir devant moi. À la fois, ça me plaît et ça me rassure. Je ne vais jamais faire, même si je fais mille ateliers sur le sommeil ou sur le stress, Je ne ferai jamais de même.
- Speaker #0
Oui, tu vas l'adapter au public auquel tu vas le proposer. Est-ce que tu utilises la sophrologie pour toi dans ces conditions-là ou pas du tout ?
- Speaker #1
Ça m'arrive. Disons que je respire par le ventre. Mais bien souvent, les cordonniers sont les plus mal chaussés quand même. Non, non, mais ça m'arrive. Le chauffage corporel et le trapac, ça j'utilise.
- Speaker #0
J'ai une question qui est un peu en corrélation avec ce que tu viens d'exprimer. Est-ce que tu as trouvé que c'était facile d'adapter la théorie à la pratique en cabinet ? Tout ce que tu as appris dans ta formation, est-ce que tu as trouvé que c'était facile de le mettre en pratique ? Ou est-ce que ça correspondait à ce que tu as vécu ou ce que tu continues à vivre aujourd'hui dans tes accompagnements, que ce soit en collectif ou en individuel ? Est-ce que pour toi c'est facile de l'adapter ?
- Speaker #1
Ce n'est pas ce qui me pose le plus de problèmes. J'ai fait l'IFS, mais c'est hyper carré. Donc, c'est vrai que sortir du cadre, ça peut être une difficulté, mais en même temps, ça a structuré. Ça a structuré mon travail et ça m'a rassurée de nouveau. Et maintenant, je peux sortir du cadre très facilement. C'est aussi mon mode de fonctionnement. C'est d'abord d'apprendre le cadre et après de sortir complètement. Non, ce n'est pas forcément ce qui m'a... posé le plus de problèmes de devoir m'adapter à chacun ce qui me pose vraiment problème et on en a déjà discuté Emmanuel c'est vraiment les cas les cas limites en fait j'ai eu une intention une expression d'intention de suicide en cabinet ça, ça me pose problème la semaine dernière j'ai eu quelqu'un qui n'est pas venu et heureusement parce que... Dès la prise de rendez-vous, je ne le sentais pas. Et en fait, on a eu un échange de SMS un peu bizarroïde qui m'a perturbée. Et ça, c'est encore quelque chose qui…
- Speaker #0
Bien sûr, c'est normal. Et c'est aussi, je crois, ce qui nous permet de poser les limites de l'accompagnement en sophrologie, c'est-à-dire, qu'est-ce qui, toi… t'aurais permis dans ta formation ou te permettrait aujourd'hui d'être plus à l'aise avec le fait de quand tu sens que dans la prise de rendez vous il ya quelque chose qui ne fonctionne pas comme toi tu voudrais ou que tu sens que ça va pas passer qu'est ce qui te permettrait ça tout simplement de dire non ou de renvoyer vers quelqu'un d'autre ou de voilà
- Speaker #1
qu'est ce qu'est ce qui te manque à ce niveau là alors je sais pas s'il ya quelque chose qui me manque mais ça m'est déjà arrivé de renvoyer sur quelqu'un d'autre à plusieurs reprises. Aujourd'hui, j'ai plus peur ou le sentiment de refuser du travail, en fait. Ça m'arrive de renvoyer sur les enfants, par exemple. Je ne travaille pas avec et ça m'est déjà arrivé de renvoyer sur quelqu'un d'autre. J'ai eu une demande, c'était plus... de l'orthophonie c'était intéressant mais je les renvoyer sur quelqu'un d'autre aussi là dans le cas de la semaine dernière j'aurais pu l'accueillir la personne mais elle n'est pas venue voilà ça pouvait pas match et donc ça Ça s'est fait naturellement. Ça m'a un peu perturbée, donc j'en ai parlé avec ma consœur. Par contre, de nouveau, c'est ne pas rester seule parce qu'on est dans des métiers où on pourrait rester tout seul avec notre client, mais ce n'est pas toujours très confortable pour nous.
- Speaker #0
Du coup, la question suivante, c'est quel conseil est-ce que tu pourrais donner aux sophrologues qui s'installent, qui débutent, à partir de ton expérience ?
- Speaker #1
Alors déjà sortir du cadre de la formation qu'on a faite, c'est-à-dire s'ouvrir, vraiment être curieux sur tout ce qu'on peut glaner comme formation, atelier, échange avec d'autres sophrologues. Pas voir l'autre sophrologue comme un ennemi.
- Speaker #0
Un concurrent qui va nous piquer tous nos clients.
- Speaker #1
Exactement. Même si la concurrence elle existe bien sûr, mais ça peut donner des belles choses. Je donne mon exemple, alors il est peut-être particulier, mais la personne avec qui je travaille le mieux. avec qui on échange nos séances, etc., avec qui on renvoie. Elle habite à 500, enfin, elle a son cabinet à 500 mètres de chez moi. C'est elle qui m'a permis d'améliorer considérablement mon chiffre d'affaires. Et j'ai fait rentrer une autre sophrologue avec qui j'avais renoué des contacts, qui est sur Nancy. Je l'ai fait rentrer dans l'association et elle, elle m'a renvoyé des clients. Ça c'est intéressant d'avoir ce fameux réseau. Je ne peux qu'encourager les personnes qui s'installent à le faire. Et puis de nouveau bien cibler là où on veut aller, parce qu'on n'est jamais à l'aise sur d'autres publics en fait.
- Speaker #0
L'importance de savoir auprès de qui on veut proposer la sophrologie.
- Speaker #1
Ce qui n'empêche pas de faire tout ce qui est aspect commercial, activer son réseau professionnel cette fois, faire des choses, un peu se faire violence, parce qu'il y a des trucs que je n'ai pas forcément envie de faire et que je fais quand même.
- Speaker #0
Comme quoi,
- Speaker #1
par exemple ? Ce soir, par exemple, j'ai une réunion avec des entrepreneurs, pas forcément à l'aise. avec elle et je vais y aller quand même parce que éventuellement ça peut donner d'autres pistes ou oui ça peut déclencher un certain nombre de chantiers qu'on n'aurait pas eu sinon.
- Speaker #0
Oui ça permet de développer ton réseau et d'ouvrir à d'autres possibilités que celles que peut-être tu n'aurais pas imaginé au départ.
- Speaker #1
Et travailler sa confiance en soi.
- Speaker #0
Et ce type de rendez-vous, ce type de rencontres, elles permettent, alors tu me coupes, elles permettent aussi peut-être d'apprendre à se présenter, présenter son activité, présenter qui nous sommes en tant que sophrologues, ce qu'on peut apporter aux gens, et de le répéter et de faire en sorte que ça devienne de plus en plus facile et de plus en plus fluide dans la présentation en fonction de à qui nous nous adressons.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Même, je dirais, de travailler la cible, en fait, parce qu'en en parlant, on se dit, ah bah tiens, finalement, c'est vrai que les derniers temps, j'ai eu que, et c'est mon cas, que des personnes qui sont en burn-out ou... en phase d'épuisement et en fait c'est mon coeur de cible. Quand je travaille en association, au centre social, en fait toutes mes interventions sont basées là-dessus. Le stress, mais le stress souvent lié au travail. à la parentalité, mais ça va être du burn-out, ça va être de l'anxiété grave. Et en fait, tout est autour de ça et le sommeil parce que ces problématiques-là... sont souvent liées au sommeil, soit dans un sens, soit dans l'autre. Quand on l'exprime, en fait, quand on le verbalise, on finit par se rendre compte que ça permet d'être de plus en plus ciblé sur la bonne clientèle.
- Speaker #0
Oui, et puis tu vas parler de manière spécifique et en tant qu'expert, parce que justement, tu as cette expertise-là, cet accompagnement-là qui permet d'apporter des réponses et des outils très concrets sur ces spécificités-là. Est-ce que tu aurais une petite anecdote à nous raconter ? Quelque chose de joyeux, de rigolo, dans ton activité ?
- Speaker #1
Alors, j'ai envie d'en donner deux. Une rigolote.
- Speaker #0
Une moins rigolote.
- Speaker #1
Je ne sais pas si ça va vous faire rire, mais moi, ça m'avait fait rire au départ. Le premier accompagnement que j'ai fait pour ma certification RNCP, c'était avec une jeune femme. mais d'ailleurs il s'est passé plein de choses avec elle, c'était la personne qui gardait mon chien à midi. Donc à l'époque, je n'avais pas mon cabinet, c'était dans ma maison. Et ma chienne qui était encore très vive, je fais une relaxation et la chienne n'a rien trouvé de mieux que de lui sauter sur les genoux en pleine nuit de la relaxation. Voilà, donc ça c'était... Et du coup,
- Speaker #0
comment elle a réagi ?
- Speaker #1
Elle adore les animaux donc elle a rigolé et puis on a continué mais c'était...
- Speaker #0
C'est intéressant parce que du coup parfois les animaux viennent, alors les chiens, j'ai pas l'expérience, mais les Ausha viennent se poser, profiter eux aussi de la salle.
- Speaker #1
En visio on a tous les Ausha de la terre. Avec elle aussi, j'ai plein d'anecdotes finalement avec elle, c'était un bon départ. Un beau jour, au bout de trois ou quatre séances, elle me dit Mais en fait, il est bête notre cerveau. Il nous entraîne à faire des choses qu'on n'a pas envie de faire. Et en fait, c'est exactement ça aussi. Et troisième chose, elle m'a dit, Ah, mais il faut qu'on travaille ensemble. Et ça, c'est autre chose que j'adore faire, c'est travailler avec d'autres personnes qui n'ont pas les mêmes compétences que moi. Elle m'a proposé d'animer une balade autour de faire confiance à son chien. Et là je me suis dit mais elle est tombée sur la tête. Et en fait elle m'a envoyé un article de journal et j'ai travaillé dessus. Et en fait la confiance, il faut que ce soit le maître qui ait confiance en lui. Donc on a fait cette fameuse balade où elle a donné des conseils en tant que comportementaliste animalière. Et moi j'ai donné des outils au maître. Et quelque chose qui m'a vraiment touchée c'était... Il y a un an à peu près, sur un groupe de Je bouge pour mon moral, il y a une jeune femme qui est arrivée, elle était prostrée sur sa chaise. Elle a pleuré du début jusqu'à la fin de ma séance, elle n'a rien fait de mes exercices. À la fin, elle est venue me voir et je lui ai dit, je n'ai pas de baguette magique. La chose que je sais, c'est que si on s'entraîne et si vous venez à toutes mes séances, vous allez progresser jusqu'où, je n'en sais rien, mais vous allez progresser. Donc ce programme avec Je bouge, ils font à la fois de la marche nordique et de la sophrologie. Et donc elle n'allait pas à la marche parce qu'elle avait peur de tomber. Elle était dans un état psychologique lourd. La dernière semaine du programme, elle est allée marcher. Elle était transfigurée et c'est là qu'on se dit, on a gagné notre vie.
- Speaker #0
Alors merci, tu commences. un peu à répondre à ma dernière question. C'est bien par anticipation, comme ça on glisse doucement. Ma dernière question, c'est qu'est-ce qui te fait vibrer dans ton métier ?
- Speaker #1
Voilà, ce genre d'exemple, évidemment. Mais aussi relever des défis. Ma fameuse réunion de 52 secrétaires de mairie, je pense que ça va être c'est le... partager avec d'autres sophrologues parce que j'ai encore des contacts avec les sophrologues du groupe avec d'autres c'est voir les gens repartir de mes séances mieux même si alors j'ai toujours mon problème emmanuel de une séance et puis je reviens pas
- Speaker #0
Oui en même temps ça je crois que ça fait partie intégrante du métier c'est à dire qu'il y a des personnes et en fonction de leurs attentes auxquelles nous répondons ou nous ne répondons pas, elles choisissent de ne pas revenir et ce pourquoi elles ne reviennent pas n'est pas forcément lié au fait qu'elles n'aient pas eu ce qu'elles attendaient. Parfois, en une séance, elles ont obtenu ce qu'elles veulent et du coup, elles ne reviennent pas. Ou alors, ça ne correspond pas à ce qu'elles voulaient et elles ne reviennent pas.
- Speaker #1
Exactement, c'est ça. Ça aussi, il faut apprendre à le faire. C'est lâcher prise là-dessus.
- Speaker #0
Emmanuel avait écrit d'ailleurs un article sur cette thématique-là, les clients qui ne reviennent pas.
- Speaker #1
Et c'est vrai que c'est quelque chose qui peut mettre à mal au début. J'ai eu une dame aussi sur un groupe où j'ai remplacé chez Domitis, donc Présidence Senior. Il y a une petite dame, pourtant je me suis dit, oh là là, ça ne lui a pas plu du tout. Et en fait, elle est venue me voir à la fin de la séance en me disant, vous savez, moi je tremble beaucoup dans la journée et ça m'a fait un bien fou, vous croyez ? que je peux refaire les exercices toute seule et ça aussi c'est super quoi c'est vraiment ces retours là qui font plaisir un monsieur que j'ai suivi pendant avec prévia pour un burn out et bout de chez prévia c'est quatre séances puis quatre séances et puis au bout de quatre de huit séances il me dit mais pourquoi vous me dites que c'est la dernière et la septième séance Il me dit mais non, mais moi j'ai le droit à encore des séances, mais je veux continuer. Je veux faire ça, ça, ça, ça et ça. Et donc il s'était pleinement emparé de ce qu'on avait fait ensemble. c'est valorisant, c'est certain.
- Speaker #0
Merci beaucoup Valérie pour toutes ces informations, ces partages, ces conseils. Est-ce que tu as encore quelque chose à ajouter avant que nous nous quittions ?
- Speaker #1
Je vous remercie, vous deux, donc Emmanuel et Emmanuel, parce que... L'année qu'on a passée ensemble, ça m'a vraiment super plu. Ça m'a permis de ne pas abandonner, je pense, parce que je pense que j'aurais lâché. Et puis, ça m'a permis de démarrer réellement parce que je crois qu'on a fini au mois de juillet 2022. Et comme je disais au départ, mon activité, elle a vraiment démarré en décembre 2022. Donc, je pense qu'il y a une corrélation entre les deux. Le temps que ça infuse, et puis c'était OK.
- Speaker #0
Merci beaucoup à toi Valérie. Pour celles et ceux qui auraient envie aussi de profiter de ces épisodes de podcast pour partager votre expérience, nous vous invitons à nous contacter, Emmanuel ou moi, Emmanuel Briand ou moi, Emmanuel Lebris. Nous vous souhaitons, Valérie et moi, une très très belle journée et on vous dit à bientôt.
- Speaker #1
À bientôt.