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La Magie des Rencontres

Karin Degunst: La Mue

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49min |14/12/2024
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La Magie des Rencontres

Karin Degunst: La Mue

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Description

Dans cet épisode, nous recevons Karin Degunst, autrice du livre La Mue, un témoignage puissant sur la transformation personnelle, la résilience et l’ouverture spirituelle. Après la perte soudaine de son frère, Karin a entrepris un cheminement intérieur qui l’a menée à questionner ses certitudes, à se reconnecter à l’invisible et à réinventer sa vie.

Au fil de cet échange, Karin partage son expérience du deuil, ses découvertes spirituelles, et son choix de quitter l’enseignement pour se consacrer à des projets en harmonie avec ses valeurs. Elle nous parle aussi de la force des synchronicités, de l’importance de déconstruire nos croyances limitantes, et des enseignements qu’elle a tirés de son parcours.

Un épisode inspirant pour toutes celles et ceux qui cherchent à comprendre la vie autrement, à accueillir leurs propres transformations et à se reconnecter à ce qui compte vraiment.

Retrouvez La Mue de Karin Degunst dans vos librairies locales pour prolonger cette réflexion et plonger encore plus profondément dans son histoire.


Liens:

https://editions-exaequo.com/book/la-mue/

https://www.youtube.com/watch?v=-7lAYqnRSb8

https://www.facebook.com/degunst.karin


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Épisode 26, la magie des rencontres. Je suis Jean-Baptiste, créateur des parfums de l'âme et des élixirs Pravaha. Je parcours le monde à bord de mon van, guidé par les murmures du hasard, et chaque semaine, le destin place sur mon chemin des âmes étonnantes et inspirantes. Ensemble, nous tissons des récits singuliers, des histoires empreintes de magie, que je vous invite à découvrir. pour voyager à travers leurs aventures uniques. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Karine de Genst, autrice du livre La Mû un témoignage bouleversant et inspirant. À travers ce récit intime, Karine partage son cheminement après une épreuve personnelle marquante, le décès soudain de son frère. Ce livre n'est pas seulement une exploration du deuil, mais un véritable voyage intérieur vers la résilience, l'ouverture spirituelle, et une reconnexion avec le vivant. Au fil de notre échange, nous parlerons de transformation personnelle, de remise en question des certitudes, et de la manière dont une épreuve peut nous ouvrir à des dimensions insoupçonnées de la vie. Karine nous racontera également son parcours, son rapport à l'invisible, et comment elle a réussi à réinventer sa vie en harmonie avec ses valeurs. Installez-vous confortablement, ouvrez votre esprit. et laissez-vous toucher par la profondeur et la sincérité de ce moment partagé.

  • Speaker #1

    Bonjour Karine, je suis en Bretagne avec toi, on aurait dû se connecter plusieurs fois, mais la vie a fait que c'était aujourd'hui 31 octobre, parce qu'on enregistre le 31 octobre, donc je pense que c'est un peu d'actualité.

  • Speaker #2

    Oui, c'est fort. Parce que chez les SEL,

  • Speaker #1

    c'est le moment où on est fait le... comme on appelle ça, la barrière entre les morts et les vivants est le plus perméable. Donc oui, toute la vie a conspiré pour qu'on se rencontre ce jour-là. J'aimerais, donc, on se rencontre pour le livre La Mû, mais peut-être qu'il y aura d'autres choses qui vont émerger de ça. La Mû est sortie en juin 2023, donc ça fait un petit temps. On le trouve partout en fait.

  • Speaker #2

    Il suffit de taper le titre avec nos noms et les éditions, et on peut l'avoir en ligne, en papier. Je n'ai pas envie de dire Fnac Amazon, parce que c'est des grands groupes. Vous pouvez tenter de dire, allez dans votre libre Eric Cartier pour le commander.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est mieux comme ça.

  • Speaker #2

    C'est mieux, c'est une poignée cohérente.

  • Speaker #1

    Donc la mue, le titre vient de... Toi, ta transformation aussi, la transformation, parce qu'en effet, c'est partie du décès de ton frère qui n'était pas du tout prévu. Oui,

  • Speaker #2

    tout à fait. Donc, du coup, j'ai perdu mon frère, en effet, il y a quatre ans maintenant. Et du coup, j'ai ressenti, comme je le fais souvent par rapport à une expérience que je peux vivre, le besoin d'écrire, en fait, par rapport à ça. Et donc, j'ai écrit la mue. qui est en effet une transformation à plein de niveaux, tant au point de vue spirituel, que j'étais cartésienne avant. Je me revendiquais cartésienne, où la mort, l'invisible, était un non-sujet pour ma part, ou en tout cas un sujet de moquerie éventuellement, mais pas un sujet que j'avais envie d'explorer. Et donc du coup, je me suis ouverte aux mots invisibles, j'ai aussi transitionné au niveau de mon travail. travail parce que les valeurs dans mon métier d'enseignante ne correspondaient plus à ce que j'avais envie de véhiculer aux enfants. Et voilà, je trouvais le système scolaire trop compétitif, pas du tout cohérent avec les valeurs que j'ai pu découvrir suite à la mort de mon petit frère. Donc, je lis aussi dans ce livre le sort qu'on a fait à la mort et au monde invisible, à celui qu'on a fait au vivant.

  • Speaker #1

    Et quel était le premier déclic ? Maintenant, parlons de livre, mais quel était le premier déclic ?

  • Speaker #2

    Par rapport à la spiritualité ?

  • Speaker #1

    Oui, qui a enclenché tout le reste.

  • Speaker #2

    Comme mon frère est mort, comme tu disais, c'était soudain. Il est tombé d'un pont. On ne sait pas si c'était un suicide. On n'en savait pas plus. Évidemment, beaucoup de douleur quant à l'événement. Beaucoup de tristesse. Et cinq jours après sa mort, parce que dans le livre, je n'ai pas chronologiquement fait forcément les événements de façon chronologique pour avoir une trame narrative cohérente. Mais quelques jours après sa mort, en tout cas, je ne sais plus si c'était cinq jours, j'étais en semi-sommeil, donc sans doute en train de pleurer. Et j'ai reçu, je ne sais pas, ce qu'on pourrait appeler une douche d'amour. Visuellement, je ne la voyais pas, mais je me sentais vraiment enveloppée par quelque chose de plus grand, d'hyper apaisant. Si je devais faire un dessin, ce serait des petites particules de lumière, tu vois, chaque particule serait remplie d'amour inconditionnel. Ça me paraît encore étrange de dire ça maintenant. Mais toujours est-il que j'ai reçu ça avec une image de ma grand-mère décédée aussi, qui semblait peut-être être d'origine de cette douche d'amour, ou en tout cas être liée à ça, ou en tout cas m'encourager à traverser l'épreuve.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'elle était partie un peu avant ?

  • Speaker #2

    Il était parti cinq jours avant, ouais.

  • Speaker #1

    Ah oui ? Ah oui,

  • Speaker #2

    non. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Non mais je parle déjà de la grand-mère.

  • Speaker #2

    Ah pardon, ah ma grand-mère, non, non, elle était partie quelques années avant. Ok, oui. Mais c'était celle dont j'étais le plus proche.

  • Speaker #1

    Ok, oui.

  • Speaker #2

    Et du coup, suite à ça, pendant une semaine, j'étais vraiment dans un état second, un peu euphorique, bizarrement, quand on pensait à la situation dans laquelle, en tout cas l'état d'esprit dans lequel j'aurais dû être pour un dogme normal. Et donc cet événement que je n'avais pas recherché, que je n'avais pas provoqué, auquel je n'aurais jamais cru, si tant est qu'on m'avait dit que ça pouvait arriver, c'était vraiment un truc... qui tombaient de nulle part. Et du coup, j'ai vécu l'expérience vraiment très profondément, sans trop me poser de questions au début, en accueillant juste. Puis après, j'ai évidemment tout mis sans doute, parce que c'est une Garcésienne encore.

  • Speaker #1

    C'était ça la question, parce que ça, je connais un peu le truc. Voilà, mais c'est normal,

  • Speaker #2

    je pense, de doute. Parce que si tu doutes de rien, et si tu prends tout comme ça, bien...

  • Speaker #1

    Parce que ta vision, c'était... Avant ça, ta vision de la mort, c'était il n'y a plus rien après, en fait.

  • Speaker #2

    Oui, puis c'était un autre sujet, tu vois. J'étais jeune, c'est... Oui, les grands-parents étaient morts, mais c'était normal, c'était dans l'ordre des choses, c'était le cycle de la vie, point barre. Non, je ne me suis jamais vraiment interrogée sur ça, même si, toute petite, je pense que j'avais déjà des... Quand je fais le fil à rebours, tu vois, des événements qui m'arrivaient avant la mort de mon frère, je pense que, mais comme tout le monde, je pense que j'étais assez ouverte, enfin ouverte sans le savoir, mais en tout cas, je percevais des choses.

  • Speaker #1

    Et après, tu as fermé le couvercle, le juge,

  • Speaker #2

    juste ce qu'on joue. C'était pas très matérialiste, tout ça. Fallait rester dans cette société de consommation, et puis pas voir autre chose que ce qu'on pouvait voir, entendre, toucher. Bon, d'abord.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tes parents étaient déjà... Enfin, ils t'ont pas du tout éduqué dans ce monde.

  • Speaker #2

    Non, non, non. On est même plutôt... Alors, la spiritualité n'a rien à voir avec la religion, mais on est même plutôt anticlérical, tu vois, la famille. Même si, encore une fois, le dogme... Le dogme est absolument éloigné de la spiritualité telle que je l'entends moi en tout cas. Mais non, je n'ai pas du tout eu d'accointance, c'était vraiment pas des sujets. Ma mère était assez ouverte, je le savais, elle s'intéressait à l'astrologie, elle avait fait un peu de séances de spiritisme, mais bon, on en rigolait. C'était plus...

  • Speaker #1

    Aussi seule la muse. Tu vois la muse, moi,

  • Speaker #2

    je vois la page. Elle est mignonne. Non, non, je n'ai pas un univers culturel, social, familial qui, en tout cas, m'aurait permis d'être ouverte ou d'emprunter la voile d'ouverture, avant la mort de mon frère.

  • Speaker #1

    Et donc, les questions que tu t'es posées après cette douche de lumière, ça t'a...

  • Speaker #2

    Eh bien, je te dis, dans un premier état, je l'ai juste accueillie telle qu'elle et en fait, j'étais hyper bien. Et puis après, évidemment, je me suis dit, mais est-ce que c'est ça ? Quand tu perds quelqu'un de cher, tu viens à moitié fou parce que du coup, tu as l'impression de ressentir. Enfin, du coup, tu vois, je remettais en question l'événement en lui-même, même si l'expérience était tellement forte que dans mon fort intérieur, je me disais, mais si, tu as vraiment vécu quelque chose qui relève de... de l'extraordinaire. Mais du coup, j'ai remis en question, j'ai remis en question beaucoup. Et en fait, à chaque fois que je remettais en question et que j'arrivais finalement au point de départ où non, c'est bon, je suis matérialiste, c'est des conneries, tout ça, il m'arrivait un autre événement pour valider en fait ce que j'avais fait.

  • Speaker #1

    Oui, l'histoire du miroir aussi.

  • Speaker #2

    Voilà, l'histoire du miroir où là, je vois mon visage de mon frère qui s'imprègne comme en superposition avec le mien.

  • Speaker #1

    T'as pas eu peur à ce moment-là, ça ?

  • Speaker #2

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est fou en fait. Non, pas du tout.

  • Speaker #2

    J'ai vraiment pas eu peur et j'ai vraiment entendu sa voix qui résonnait, qui s'imprimait en tout cas. T'inquiète pas, dis aux parents que tout va bien. Et non, il y a eu d'autres événements qui m'ont fait peur par la suite. Mais en tout cas, celui-là ne m'a pas fait peur. Mais du coup, je pense que j'ai ouvert quelques portes. Et il y a des gens ou des énergies ou des entités qui sont peut-être un petit peu...

  • Speaker #1

    Encouffrées.

  • Speaker #2

    Dans cette voie nouvellement ouverte et toute vierge de nouveautés qui ne s'avaient pas encore canalisées ou en tout cas interprétées ou repoussées, ce qui devait être repoussé correctement pour prendre que le bon du monde invisible. Mais ceci dit, ça ne m'a pas traumatisé non plus. Ce n'était pas comme dans les films d'horreur.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aimais bien les films d'horreur en plus,

  • Speaker #2

    je crois ? Les films d'horreur ? Ah oui, oui. C'était une grosse...

  • Speaker #1

    Les zombies, les trucs...

  • Speaker #2

    Toujours d'imaginer ce qu'il y a à l'essuie, qu'on ne peut pas avoir peur, tu vois, d'anticiper le miroir qui se referme et le fantôme qui est derrière. Toutes les scènes un petit peu clichés qu'on peut avoir dans les films d'horreur. J'aimais beaucoup et là, tu vois, je ne sais pas si c'est bizarre...

  • Speaker #1

    Ça t'arrive, oui.

  • Speaker #2

    Oui, alors il y a eu des voix, en effet, des voix aux oreilles, là, vraiment une vraie voix que j'entends, où là, ça m'a fait quand même un petit peu peur, où j'ai dit non, mais ça, en fait, je veux bien les autres trucs sympas, les petites particules d'amour, les rêves, les machins, mais ça, non, je n'ai pas envie. Donc, laissez-moi le positif de l'invisible, mais pour les trucs un peu flippants, parce que je ne les comprends pas et je ne sais pas quoi faire de raison.

  • Speaker #1

    La voix, tu l'as entendue ? telle qu'elle est là, mais c'était une voix de...

  • Speaker #2

    Tu sais de qui ? Quelqu'un qui n'était pas dans la pièce. J'étais en train de dormir, mes conjoints aussi. Et c'était vraiment quelqu'un qui n'était pas dans la pièce et je ne savais pas ce qu'il voulait me dire. J'entendais des mots, mais je ne savais pas comment les interpréter.

  • Speaker #1

    Ok, oui, ce n'est pas présenté à toi.

  • Speaker #2

    Non, pas du tout. Non, non, je pense sincèrement que là, c'était...

  • Speaker #1

    Oui, c'était un peu pour te faire...

  • Speaker #2

    C'était un peu pour me faire cuire, clairement. Ou pour me faire peur, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Donc, en fait, tout s'est enchaîné un petit peu par rapport à ça. Oui. Et donc, à ce moment-là, en effet, tu es allée chercher peut-être des choses d'autres auteurs ou de gens qui ont déjà œuvré là-dessus. C'est à ce moment-là que tu as...

  • Speaker #2

    Du coup, ne comprenant pas tout, en effet, ce qui m'est arrivé, j'ai lu énormément d'ouvrages, que ce soit écrits par des scientifiques comme Eben Alexander, le neurochirurgien qui a eu une expérience de mort imminente et qui en a fait un livre très intéressant, puisque lui aussi, très cartésien à la base, a exploré... les mondes invisibles et on est revenu tout retourner et tout perturber dans ses convictions et on a fait quelque chose de plutôt chouette ça après j'ai lu aussi beaucoup Stéphane Alix parce que j'avais besoin aussi de toujours un petit peu de rationaliser en tout cas d'avoir une approche scientifique de la chose parce que parce que je n'étais pas prête à m'engouffrer dans tout sans me poser de questions quoi sans questionner les expériences Et puis j'ai lu le père Brune, des choses comme ça. Geneviève Delpech aussi, qui pour le coup a une très belle plume et c'est très agréable à lire. Et puis j'ai rencontré des gens, je ne vais pas dire par hasard parce que je n'y crois plus, mais qui me donnent des pistes, qui te disent tiens, il faudra peut-être aller voir ça ou moi j'ai fait ci Et du coup, tout ça mis ensemble, finalement, je pense avoir réussi à… à explorer une spiritualité qui maintenant est la mienne, qui n'est pas celle d'un autre, et qui est vraiment propre aux expériences que j'ai eues, aux sources que j'ai pu avoir dans les ouvrages et tout ça. Enfin, pour moi, c'est ça la spiritualité, c'est vraiment quelque chose qui est en soi et qui n'est pas, comment dire, duplicable à un autre, et qu'on ne peut ni imposer ni forcer. Enfin voilà quoi. Et donc du coup, je me sens beaucoup plus forte.

  • Speaker #1

    C'est vraiment quelque chose d'intérieur, on est tous différents et on vient chercher quelque part des choses différentes dans notre expérience sur Terre. Tout à fait,

  • Speaker #2

    oui. Cette notion aussi d'expérience sur Terre, je me souviens qu'avant la mort de mon flangin, quand j'avais une situation un peu compliquée, où je n'avais pas envie d'aller au boulot parce que j'avais l'énergie au ras des pâquerettes, j'avais toujours une petite voix à l'intérieur que... que je n'avais pas encore ciblé ou que je ne savais pas ce que c'était qui me disait, non mais t'inquiète pas, t'es là pour jouer sur Terre. Je ne savais pas d'où ça venait, c'est complètement con ce truc. T'es là pour jouer, je dois gagner ma vie, vous êtes bien mignons. Je vais avoir plein d'argent. Elle m'aidait néanmoins, tu vois, à prendre de la distance, à me dire, t'es fatiguée, mais il y aura pas de positif quand même. Du coup, je pense que j'avais quand même déjà un petit peu une sensibilité par rapport à cette distanciation entre... qu'on peut avoir en étant peut-être dans la spiritualité par rapport aux événements négatifs qui nous arrivent, arriver à en tirer le meilleur et à voir les choses de façon relative, relativiste.

  • Speaker #1

    Alors j'ai tiré trois élixirs avant de venir. Les élixirs que je crée, ça s'appelle les élixirs Pravara, que je crée depuis 2016, que tu viens de découvrir. Tu as tiré Avalon, tout à l'heure. Et moi, j'en ai tiré trois qui évoquent des questions. Le premier, c'était Horus. Certains élixirs sont liés à des chakras. Horus, c'est le troisième œil.

  • Speaker #2

    C'est étonnant. Mais dites donc, les choses ne seraient pas une fois les mêmes.

  • Speaker #1

    Donc, oui, ces connexions, vision, la clairvoyance, la guidance. Et la question qui me vient là, quelle est l'expérience que tu as eue ? Alors, tu en as parlé de certaines, mais qui t'a le plus marquée en fait, ou qui t'a le plus... Tu t'es dit, oui, je reçois vraiment des messages et je dois peut-être aussi les transmettre.

  • Speaker #2

    Écoute. il y en a eu beaucoup mais je dirais que la douce d'amour au niveau émotionnel ça c'est pas mal c'est le plus marqué mais d'un point de vue égoïste parce que du coup je me sentais tellement bien après que je me disais je veux que des trucs comme ça merci mais il n'y a pas que ça mais il n'y a pas que ça on est bien d'accord et ben tu parles de messages à transmettre mais alors j'ai eu pas mal de choses mais celle qui m'a le plus plus frustrée, c'est au contraire un rêve que j'ai fait suite à une séance de transcommunication hypnotique avec le docteur Charbonnier. Oui. Donc,

  • Speaker #1

    j'ai été créé.

  • Speaker #2

    Il est médecin à la base, médecin urgentiste, médecin réanimateur, plus spécifiquement.

  • Speaker #1

    Pour ceux qui ne connaissent pas, celui est très connu.

  • Speaker #2

    Et donc la TCH, ça permet de se mettre dans un état second, en gros, proche du coma, entre guillemets, qui permet éventuellement, si on a bien lâché prise, de rentrer en contact avec ses défunts, ou en tout cas les mondes invisibles. Et suite à cette expérience, quand tu es dans un état de conscience modifié, moi j'ai rêvé que je montais un immeuble, il faut que j'aie des flashes de marche qui me semblaient indéfinies. et j'arrivais dans une pièce, je voyais une maman avec un enfant mort, je savais qu'il était mort sur elle, un petit enfant, et à côté un autre petit enfant qui ressemblait étrangement à un petit enfant mort. Et elle me donnait en fait cette femme que je visualisais très très bien, c'était les détails tout y étaient, je visualisais très bien son visage, et elle me donnait cet enfant mort et je partais. Et 15 jours après, je suis à l'école. Et en fait, le directeur de l'école passe et nous annonce qu'un petit enfant devait être scolarisé en toute petite section et qu'il avait chuté du haut de l'immeuble où il habitait, parce que la fenêtre avait été laissée ouverte et qu'il était décédé. Et qu'il faudrait faire bien attention, prendre des pincettes, parce que sa soeur jumelle, qui était dans mon rêve aussi, allait venir à l'école. Mais quand il me dit ça, moi, je ne fais pas les liens tout de suite. Je suis très triste. Et j'ai mon ADSEM de l'époque qui connaissait cette famille, qui me montre en fait une photo de cette femme avec ses deux enfants. Et là, je vais m'asseoir sur mon bureau parce que c'était la femme, le visage de la femme que j'avais vue 15 jours avant. Et du coup, en fait, là pour moi, ça a été une grosse frustration parce que je me dis, mais pourquoi je reçois ce genre de choses ? En plus, le jour où je l'ai reçue, c'était le jour de l'anniversaire de mon petit frère qui était décédé d'une chute. à peu près de la même hauteur. Il y avait une connexion, une conjonction, je ne sais pas, de l'univers pour assembler des pièces que je n'ai pas su percevoir. Enfin, je n'en sais rien, mais toujours est-il que je me suis dit qu'en fait, je n'aurais rien pu faire. Pourquoi je reçois ce genre de message ? Je ne la connaissais pas, cette dame. Je n'aurais rien pu faire, tu vois, quant à cet événement tragique. Donc, je l'ai juste pris comme une validation, en fait, d'une ouverture, tu vois.

  • Speaker #1

    Et tu ne l'as pas vue comme une réincarnation du frère ?

  • Speaker #2

    Alors, après coup, je me suis dit, parce que peu de temps après, il y a quelqu'un qui m'a dit, mais en fait, toi, tu n'es pas sous ce dam. Et comme dans ce rêve, je prenais ce petit bébé mort, tu vois, je le prenais avec moi. Je me suis dit, peut-être que j'ai ce don-là. Et plusieurs fois, je sais que la nuit, j'ai dû passer des âmes. J'ai appris par la suite un petit protocole, tu vois, pour... Enfin, j'ai fait mon propre protocole pour faire passer les âmes. Et je le sens, enfin, c'est... C'est très physique comme sensation.

  • Speaker #1

    Donc, tu as été appelée pour ça à ce moment-là. C'était la première fois.

  • Speaker #2

    C'était la première fois. Mais sur le coup, je me suis dit, pourquoi on me donne ces informations tragiques 15 jours avant, sachant que je ne connais ni le nom, ni le lieu. Je n'ai aucune emprise sur ça. Mais peut-être que c'était pour me dire, tu peux faire aussi des passages d'âme. Je n'en sais rien. Mais ça, j'en ai eu beaucoup, du coup, de ce genre de rêve. J'en ai eu énormément.

  • Speaker #1

    C'était ma deuxième question, justement, par rapport à Boris. Comment tu vis ça aujourd'hui ? Est-ce que tu fais toujours des passages d'âme ? Est-ce qu'il y a d'autres choses ?

  • Speaker #2

    Oui, j'en ai régulièrement. J'en ai pas, j'en ai peut-être une fois tous les deux mois, quelque chose comme ça, quand je suis particulièrement zen et connectée. Parce que sinon, bon ben... La vie étant ce qu'elle est, on est tous pris dans nos obligations, puisqu'on est encore dans le matérialisme fort forcé. Mais ouais, j'en ai. Le dernier, c'était cet été, où j'étais à Toulouse, dans une maison avec des amis, une vieille maison qu'on avait louée. Et la nuit, le bébé d'un couple d'amis pleurait, et je vois à côté de ce bébé, dans mon rêve, un petit enfant, à côté de lui, dans le lit. Et je sais qu'après, il s'est déporté, en tout cas il était dans la chambre, parce que j'ai ressenti les sensations physiques quand une entité est là, et j'ai fait mon petit protocole pour qu'il puisse passer. Et je vois le propriétaire de la maison le lendemain, donc je lui demande, mais il n'y a pas un enfant qui est mort dans cette maison ? Ah mais vous êtes la deuxième personne à m'en parler, il y a quelqu'un d'autre qui m'a dit qu'il ressentait un enfant mort dans la maison, il n'y a pas longtemps, il m'a dit qu'il y avait eu un enfant mort dans la maison. Il est mort dans la cheminée. Je n'ai pas exactement compris comment il était mort, mais en tout cas, j'avais la validation de cette petite âme que j'espère avoir réussi à faire passer, mais en tout cas qui était présente cette nuit-là. Du coup, voilà, ça j'en ai. Oui, j'en ai une fois tous les deux mois. Écoute, peut-être que cette nuit, vu les conjonctions, j'en aurais plusieurs. Il faudrait que je boive beaucoup de café cet après-midi pour être en forme, ou pas.

  • Speaker #1

    Et tu as d'autres manifestations de choses ?

  • Speaker #2

    C'est des sensations physiques, tu vois. Quand je suis dans une pièce, je vais avoir des sensations de toucher sur mon corps, très bienveillante à chaque fois, des rêves prémonitoires. Je vous en ai parlé de beaucoup de synchronicité aussi. Du coup, d'événements qui n'ont rien à faire ensemble et qui se présentent ensemble à ce moment-là. Ça va être pour mon petit frère, tu vois, ça va... La dernière fois, je rigolais parce que je me promenais en pleine forêt. J'habite en centre-Bretagne. Et mon frère était fan d'un dessin animé, comment ça s'appelle ? Bud Day, Baby Say, Bud Day, ou un truc comme ça, un truc américain. Et du coup, c'est un dessin animé quand même assez spécifique. Et donc, je me promène dans la forêt, sachant qu'il n'y a personne dans ces forêts. C'est très rare quand je croise quelqu'un. Et si je les croise, c'est mes voisins qui promènent leur chien. Et là, je croise une nénette de l'âge de mon frère qui avait un grand T-shirt. Alors que c'était... Justement, je pensais à mon frère à ce moment-là. Je me disais, tiens, ce serait rigolo qu'eux. Et puis, la lunette arrive avec ce t-shirt et tu me dis... C'est quand même... Statistiquement, il y a une chance sur combien que je peux croiser.

  • Speaker #1

    Synchronicité, oui.

  • Speaker #2

    Donc voilà, et ça, j'en ai eu pas mal. J'en ai toujours, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Toi, toujours ? Oui. En fait, on fait plus attention au signe, mais il y a des trucs vraiment très... qui sont comme ça, très marquants, en fait.

  • Speaker #2

    Quand tu dis oui,

  • Speaker #1

    la probabilité, c'est pas possible.

  • Speaker #2

    Je crois que c'est la définition aussi de la synchronicité, c'est la charge émotionnelle que ça te provoque, qui te fait comprendre que c'est pas un hasard, qu'il y a vraiment un truc à creuser.

  • Speaker #1

    Après on peut voir des signes partout comme on disait tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Non mais c'est ça, c'est le problème.

  • Speaker #1

    Il sait qu'il y a des choses qui sont tellement improbables que là il n'y a pas le choix.

  • Speaker #2

    On ne peut pas se dire que c'est juste le fruit du hasard.

  • Speaker #1

    Le hasard.

  • Speaker #2

    Le hasard, oui. Jung pourrait en parler.

  • Speaker #1

    Donc deuxième élixir que j'ai tiré, c'est l'élixir Ganesha. Donc, c'est le chakra de l'ancrage, le premier chakra, racine, élimination des obstacles. C'est tout ce qui est nouveau commencement aussi. Donc, la question, c'est, tu étais dans des croyances très cartésiennes à l'époque. Oui, il y a eu un temps, en effet, pour que tout se place, en fait, où tu te sentes beaucoup plus avec toi-même, plus alignée avec toi-même. Complètement. Donc, c'était plus revenir sur la déconstruction de ces croyances-là et quels obstacles auxquels tu t'es confrontée aussi ?

  • Speaker #2

    Alors, les obstacles, je dirais que c'est moi-même, clairement.

  • Speaker #1

    On est notre propre obstacle.

  • Speaker #2

    Mais on n'est pas forcément aidé par l'entourage, si tant est que notre entourage est cartéien. très rationnelle, très sceptique. Quoiqu'on est vrai sceptique, c'est ceux qui vont peser le pour et le contre, donc ils vont chercher dans les deux sens. Mais disons que dans les premiers temps où je recevais ces expériences-là, j'en parlais du coup à mon entourage prof, amis, famille. Ma mère était très ouverte par rapport à ça, mon père aussi, mais je pense parce qu'à ce moment-là, il avait besoin d'y croire et besoin de se rattacher à quelque chose.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûre que c'était un choc. Donc oui, c'est un peu un chouette.

  • Speaker #2

    Du coup, voilà. Par contre, c'est vrai que les amis ne disaient rien dans un premier temps. Enfin, accueillir ce que je disais de façon hyper bienveillante, parce que tu ne vas pas envoyer paître quelqu'un qui te raconte des expériences et qui vient de perdre un proche. Donc, tu prends des pincettes. Mais c'est vrai que quelques mois, quelques années plus tard, évidemment, les discours ont changé. Ils ont du platinal droit de... pas croire en tout cas, de remettre en question, parce que chacun a son point, tout ça. Mais disons qu'à chaque fois, c'est matière à se poser de questions aussi et à remettre en cause un peu ce qu'on a vécu, ce qu'on a senti et tout ça. Mais cela dit, je dirais que c'est quand même, au niveau de la déconstruction, c'est quand même un gros travail sur moi-même que j'ai dû faire d'abandonner un certain lâcher-prise, tu vois, quand tu as des convictions qui se font que je pouvais avoir. et à imaginer, parce que c'est pas que déconstruire ce qu'on sait sur les mondes invisibles, ou ce qu'on ne savait pas en tout cas sur les mondes invisibles, mais c'est vraiment du coup, c'est un tel changement de paradigme au niveau même de ta vie, de ce que tu entends par vie, de les valeurs que tu pouvais avoir avant, les nouvelles valeurs que tu as maintenant. On est quand même pris dans un milestone, puisque j'étais quand même matérialiste à outrance, parce que j'étais déjà écolo et je ne prenais pas l'avion, tout ça. Mais en tout cas, on habitait dans le centre-ville, avec un bel appart bourgeois, avec un cercle d'amis adorables qu'ils sont toujours, mais dans un certain milieu social qui promeut la réussite, un peu la compétition, tout ce récit. collectif que l'espèce humaine fabulatrice a réussi à imposer depuis quelques centaines d'années. Et donc, du coup, finalement, d'emprunter un autre chemin, de se dire qu'on quitte le centre-ville, on va vivre de moins, ce n'est pas grave si nos enfants ne vont pas dans la meilleure école de Rennes, puisqu'on habite à Rennes, de déconstruire un petit peu tout ça. Ça demande à la fois de l'énergie, c'est très libérateur, parce que du coup, en effet, on se sent beaucoup plus alignés. Mais par contre, c'est vrai qu'on se questionne toujours, typiquement sur les enfants. On dit, est-ce que je leur offre la meilleure vie pour eux, en étant dans le vivant ? Est-ce qu'ils auraient été mieux à Rennes ? Mais on aurait continué dans cette folie infernale, tu vois, du matérialisme et du consumérisme. Donc, tu te poses toujours des questions. Mais là, maintenant, je pense que j'ai à peu près solutionné. La chose est que je suis en accord avec mes convictions qui sont les miennes et qui sont très profondément ancrées maintenant. Et en fait, je m'aperçois tout simplement qu'on est beaucoup plus heureux aussi en ayant changé, en ayant déconstruit tout ça et en ayant construit autre chose. On n'a pas changé le système, on a changé deux systèmes.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Mais ça n'a pas été évident, ne serait-ce que le regard des autres. Tu vois aussi un petit peu...

  • Speaker #1

    Donc, tu ouvres sur... Oui, tu peux fermer des portes avec certaines personnes, tu en ouvres avec d'autres.

  • Speaker #2

    Oui, alors j'ai eu la chance d'avoir quand même des amis formidables que j'ai gardés, qui sont toujours des amis très proches, et il y en a quand même un certain nombre. Et en effet, par contre, j'ai d'autres connaissances maintenant. Je me suis rajoutée du bonheur social, on va dire, donc c'est plutôt chouette.

  • Speaker #1

    Et les enfants, comment ils ont vécu ça, eux, de leur côté ? Ils avaient quel âge à l'époque ?

  • Speaker #2

    Quand j'ai perdu mon frère, ils avaient 8 ans et 4 ans. OK. 4 ans. Donc, ils ont vécu. Bon, après, oui, ils l'ont pas forcément.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais assez jeune. Donc, oui, le changement était plus faisable. Oui,

  • Speaker #2

    c'était plus faisable. Mais là, tu vois, régulièrement, il me dit, j'ai vu ton Fond Bruno en rêve, machin. Ah, OK. Oui, oui, ils sont connectés, eux aussi. Ne t'inquiète pas. Les énergies, tout ça, ça leur parle. Régulièrement mon fils me dit Maman, tu peux nettoyer un peu la chambre à la sauge ? Parce que je sens que c'est en vanille. Ok, je vais faire ça. Chose que je n'aurais pas dite il y a 4 ans. J'aurais dit Je ne suis pas une sorcière, ça va.

  • Speaker #0

    Donc, ouais, j'ai quand même beaucoup déconstruit. La preuve, j'achète de la sauge.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que ça a pris combien de temps ? Trois ans, en fait, c'est ça ? Ouais,

  • Speaker #0

    un cycle.

  • Speaker #1

    Pour changer complètement. Un nouveau départ.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Un nouveau commencement, oui, avec Ganesha. Donc, c'est vraiment un nouveau...

  • Speaker #0

    Tu vas tirer le bon annexe, ici. Oui, il n'y a pas de hasard,

  • Speaker #1

    non plus. Non, non,

  • Speaker #0

    il n'y a pas.

  • Speaker #1

    Il n'y a toujours pas de hasard.

  • Speaker #0

    Mais ouais, ça prend du temps, mais c'est salvateur. Et parfois, je me demande pourquoi tout le monde n'a pas ces signes pour pouvoir justement plus aisément déconstruire. Après, si tout le monde avait les signes en même temps, ça n'irait pas. Ça serait le dawa. Mais c'est des questions que je me pose.

  • Speaker #1

    Après, tu as la question de l'accepter, de refuser complètement, de fermer la porte complètement. L'évidence, en fait. Parce que moi, j'ai rencontré beaucoup de personnes comme ça aussi. qui avaient tout quoi et puis tout d'un coup ils ont tout bloqué quoi en fait ouais ouais donc c'est intéressant si oui oui beaucoup par peur en fait de l'inconnu et de puis de regarder les autres en fait tu parlais des autres en fait ouais et c'est intéressant aussi pour ça d'aller chercher chez d'autres personnes toi de lire des livres donc pour ceux qui voilà les auditeurs et qui ça peut arriver ouais d'aller aussi chercher ça il y a ton livre qui est là aussi pour ça

  • Speaker #0

    de sentir moi seule et de voir que tous les parcours sont différents mais que oui que c'est plutôt dans ça va plutôt dans le bon sens en fait c'est vrai que ça fait toujours peur de tout ce qu'on connait pas mais c'est pour un mieux à chaque fois c'est vrai que je ne sais plus dans quel livre c'était mais il y a des statistiques sur les expériences de mort imminente et ceux qui les avaient vécues qui finalement, quand ils en revenaient, il y avait une partie, une bonne grosse partie, qui était souvent en dépression avant, et qui finalement n'avaient plus besoin de prendre des cachets pour leur dépression. Enfin, tu vois, avaient finalement fait un reset de leur vie passée, et partaient sur de nouvelles bases sans avoir besoin d'excipients médicamenteux, ou en tout cas n'avaient plus envie de faire de tentatives de suicide, alors que c'était à la 5e qu'ils faisaient. Enfin, il y a plein de configurations quand on fait une... une IME, mais du coup, c'est assez intéressant de voir la force de ces expériences et l'impact que ça peut avoir sur la vie après. Complètement.

  • Speaker #1

    Moi, ça a été le cas, pour parler un peu, d'avoir fait une expérience de mort imminente. Et c'était cinq, six mois après que j'ai ouvert à d'autres... Moi, ça a pris cinq, six mois.

  • Speaker #0

    Ah, tu t'es accrochée !

  • Speaker #1

    tu t'accroches au carton oui pourtant l'univers faisait que je rencontrais les bonnes personnes mais que j'étais pas prêt c'était un choc ouvert d'un coup ça pouvait être violent au départ ah bah ouais ça peut être effrayant

  • Speaker #0

    Notre société a tellement décrédibilisé ce genre d'expérience que du coup, on se sent absolument illégitime. Tu as le syndrome de l'imposteur quand tu racontes ces trucs-là,

  • Speaker #1

    où tu as vraiment peur panique,

  • Speaker #0

    où tu as très peur du jugement et de ne plus appartenir à ce groupe auquel j'appartenais. Pourquoi ça m'arrive à moi ? Oui, c'est ça. J'allais dire syndrome de survivant, mais non, moi j'ai passé d'IME, mais en tout cas, syndrome de l'éclairé, je ne sais pas comment on peut dire. Syndrome de l'imposteur éclairé.

  • Speaker #1

    Oui, puis tu es allée chercher aussi d'autres visions de la mort chez d'autres personnes aussi, quand tu as fait ton expérience en EHPAD. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, j'avais besoin de me confronter à... J'avais besoin de parler de la mort, tu vois, c'est quand même un sujet dont on parle très très peu, ou qui est traité avec pathos, alors que finalement, il y a quand même pas mal de sociétés, chez les peuples premiers, où c'est la fête quand quelqu'un meurt, qui ont une vision pas noire de la chose, et on a tout perdu. Enfin voilà, tu meurs, c'est horrible, quoi. Et du coup, j'avais besoin en effet de... de voir quelle était la conception de la mort des gens. J'ai choisi l'EHPAD parce que c'était des gens en fin de vie et du coup, je me disais peut-être que la parole se libérera plus facilement pour des gens qui sont en fin de vie et qui ont envie de parler. Les pauvres, ils sont quand même remisés. Ce n'est pas instagrammable, la mort, donc il faut les parquer dans des EHPAD. Je sais bien qu'il y a des familles qui n'ont pas d'autre solution, mais ça aussi, c'est un sujet, le vieillage. le papy ou la mamie au coin du feu d'antan, qui racontait ces histoires et qui enrichissait. L'expérience collective, elle n'existe plus. Elle est remisée entre un pot de compote et un gâteau tout.

  • Speaker #1

    Pourtant, les scientifiques disent qu'en effet, les enfants en contact avec les vieux, ça les calme. Et inversement, eux, ils prennent de l'énergie. On se rend compte que scientifiquement, ce qu'on faisait avant...

  • Speaker #0

    C'était cohérent. Et on laissait une place à...

  • Speaker #1

    Ils sont tous ensemble dans un...

  • Speaker #0

    On a clivé encore. On est dans une société clivante. jeunistes, clivantes, consuméristes, enfin, beaucoup de choses à refonder là-dedans. Et du coup, ça a été très enrichissant d'aller... J'ai fait plusieurs EHPAD. Pour la structure narrative, j'ai ciblé ça sur un EHPAD, mais j'ai rencontré même à domicile, tu vois, des personnes âgées, dans des EHPAD différents, et du coup, c'est vrai que c'était intéressant de voir toutes les conceptions qu'elles pouvaient avoir de la mort, alors autant t'en avais qu'il y a eu. qui ne s'apparlaient pas du tout. Autant, tu en avais quand même pas mal qui, pour eux, il y avait quelque chose. Tu avais une mamie qui voyait son mari au pied de son lit très régulièrement. Tu avais une dame qui avait fait un arrêt cardiaque ou un AVC, je ne sais plus, mais qui, en gros, avait été remontée à la surface par son fils et qui me raconte. Elle me raconte ça, donc je vais voir l'animatrice du groupe en disant Ah, elle m'a raconté ça L'animatrice me dit mais son fils, il est mort dix ans avant son AVC Je fais ah, d'accord Bref, tu as des trucs finalement qui relèvent du monde invisible et que mes vieilles personnes racontaient assez sereinement et assez facilement à moi. Alors, est-ce que c'est parce qu'elles avaient envie de parler ou parce qu'elles sentaient que j'étais à l'écoute de ce genre de choses-là, alors que leur famille n'était peut-être pas ou était peut-être pas ouverte ? à ce discours-là, mais en tout cas, c'est assez fascinant de voir toutes les conceptions des gens face à la mort. J'y retournerai bien, tu vois, en EHPAD, pour continuer ce recueil de témoignages, parce que c'est assez parlant, et même parlant de nos sociétés actuelles.

  • Speaker #1

    C'est surtout qu'on y pense, à la mort, et on n'en parle pas, en fait. On va voir ses grands-parents, on sait que, oui, à un moment donné... Donc, on va parler de l'héritage, éventuellement. Il faut rester matérialiste.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est quand même assez dommage. Je trouve ça dommage. Mais même au niveau sociétal, on en parle, mais on en parle trois jours, le temps de l'enterrement. Après, on n'en parle plus, parce qu'il faut passer à autre chose. Il faut vivre, il faut être heureux, il faut sourire, il faut machin. Alors qu'avant, tu avais quand même une structuration de la mort, même au niveau des vêtements. Tu vois, quand c'était une veuve, c'était tellement en noir, quand c'était quelqu'un qui avait perdu un enfant. Du coup, en fait, la mort arrivait dans la société par cette voie-là vestimentaire. Et du coup, elle était là, présente, même si ce n'était pas d'une façon très drôle parce que ce n'était pas des vêtements de fiesta. Mais en tout cas, elle était présente. Alors que là, c'est vrai que tu croises quelqu'un, il peut avoir perdu un parent. tant avant, tu ne le sauras pas, parce que déjà, il n'en parlera pas de peur de, je ne sais pas, cliver ou froisser ou pleurer, je n'en sais rien. Et du coup, je trouve ça dommage que ça ne soit pas plus... Enfin, la mort devrait être une fête, d'après moi.

  • Speaker #1

    C'est ce matin, quand je vous ai annoncé, je ne sais pas si tu as vu, la mort de Marc-Henri, je me suis dit Nous avons la tristesse et je me suis dit Est-ce que c'est mort, ça, finalement ?

  • Speaker #0

    C'est juste pour les vivants, après,

  • Speaker #1

    on fait des choses,

  • Speaker #0

    j'ai mort.

  • Speaker #1

    Donc, j'ai mis ça, mais bon, parce que ça se fait. Mais oui, je me suis dit, il faut qu'on trouve une autre formule, en fait.

  • Speaker #0

    Nous avons la joie de vous annoncer.

  • Speaker #1

    Non plus, mais... Le départ vers une nouvelle route. Justement, le troisième Oïlexie, j'ai un petit peu... La question est venue avant. C'est Tara Laverde, qui est le chakra du cœur, qui relie... tous les êtres entre eux et qui est vraiment dans la compassion, la guérison, la protection. Oui. Donc...

  • Speaker #0

    Ça, c'est marrant de te tirer celle-là parce que, tu vois, autant j'espère, en tout cas, avant mon frangin avoir été une personne correcte et une bonne personne, comme on dit, une belle personne. Mais c'est vrai que le fait d'avoir perdu quelqu'un et en tout cas d'avoir une ouverture sur... sur ces mondes et l'impression vraiment par moments d'être connecté en fait à plus grand que soi, et bien ça m'a permis de beaucoup moins juger les gens, que ce soit sur leur apparence, sur leur culture, sur... Enfin de ne pas avoir ces a priori qu'on nous a mis en tête, grand bourrage du crâne médiatique ou... Enfin de façon à... de façon insidieuse parfois, mais en tout cas, tu vois, tous les préjugés et les a priori qu'on peut avoir sur l'autre. Et du coup, ça a été assez bénéfique, ça, de me libérer de ce carcan clivant, tu vois, que je pouvais avoir éventuellement en rencontrant des gens qui n'étaient pas du même milieu que moi ou d'autres cultures. Et du coup, c'est vrai que ça a été assez libérateur de m'ouvrir. Donc, ça ne me dérange pas que tu aies tiré le chacal. C'est sûr. Je ne sais pas que j'étais... Enfin, tu vois, j'ai jamais été raciste, j'ai jamais, tu vois, toujours voulu, en tout cas, être une personne ouverte, mais j'avais toujours, tu vois...

  • Speaker #1

    Après, il y a des convictions. Et toi, est-ce que tu es... De vraiment être connectée au cœur et de vraiment le ressentir, de le vivre, en fait. Il y a une différence.

  • Speaker #0

    Il y a une différence. Et c'est vrai que là, j'ai l'impression maintenant, à chaque fois que j'encontre quelqu'un, d'être vide de tout jugement, de l'accueillir tel qu'il est. Et en fait, ça facilite à la fois le dialogue, mais aussi la relation. Et c'est beaucoup plus enrichissant. Parce que l'autre, je ne sais pas si tu te sens quand tu es jugé, sûrement un peu. La formation, elle circule. On n'est pas que matériel. Mais du coup, c'est vrai que je me suis fait plein de nouveaux amis dans des sphères.

  • Speaker #1

    Tu n'aurais pas fait avant. Tu n'aurais pas fait.

  • Speaker #0

    C'est gré auparavant. Et ça, c'est hyper enrichissant. culturellement, socialement, personnellement. Oui,

  • Speaker #1

    c'est fort, en fait. Oui, parce que ça change beaucoup la perception des choses aussi.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Oui, puis de sentir vraiment que... Et même dans les désaccords, tu vois, moi, j'ai une peur panique des conflits. Je déteste ça. Et j'ai peut-être une petite tendance à vouloir avoir un peu raison, tu vois. Et en fait, ça m'a permis, au fil, tu vois, de prendre de la distance. par rapport à ça, de ne pas forcément faire le conflit qui peut être constructif éventuellement, tu vois. C'est comme ça que tu arrives au consensus, en partant du conflit. Et du coup, d'intégrer que la parole de l'autre peut être différente de la mienne et que c'est pas grave, c'est ok. En fait, il a le droit de penser ce qu'il pense ou elle a le droit de penser ce qu'elle pense, et on a le droit d'être en désaccord. Et l'intérêt étant de discuter éventuellement, mais de ne pas forcément dire c'est moi qui détient la vérité parce que de toute façon...

  • Speaker #1

    Tu t'es assagée par rapport à ça ? Oui,

  • Speaker #0

    je crois. Oui, je me suis un peu assagée. Non, mais je n'étais pas clivante, loin de là.

  • Speaker #1

    On aime bien avoir raison.

  • Speaker #0

    On aime bien se dire qu'on a chassé, on a lu, on a bouquiné, on s'est renseigné, on a fait la madgame de tout ça, et que c'est ça. Et ce n'est pas autrement. Et si, l'autre peut penser autrement, et ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Et quel message tu as à transmettre aujourd'hui ? Quel est le point ? On parlait du chakra du cœur, mais le grand message que tu as offri aux gens, à travers le livre, mais à travers ce que tu es aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je dirais que c'est une phrase que j'ai souvent vue dans des bouquins et qui a vachement résonné quand je l'ai lue, c'est rien n'est grave et tout est juste Je dirais que c'est ça. Quelles que soient les épreuves traversées, elles seront douloureuses ou pas, ou en tout cas, elles prendront de l'énergie. Elles sont là pour nous faire grandir et pour nous rendre meilleurs, pour évoluer. Et si on le fait bien, on aura la chance de ne pas se réincarner. Et ça, quand même. C'est ça qu'il faut viser, en fait, je crois. Donc, si vous ne voulez plus vous taper la vie sur Terre, soyez juste. Non, je plaisante. C'est chouette, la vie sur Terre. Mais je n'ai rien dit, l'univers. Ne mettez pas ça au dossier. Ne me faites pas revenir, pour certes. Non, mais d'essayer de se distancier, de s'observer de loin, de voir comment on a vu, d'apprivoiser nos émotions, de les ressentir, mais d'arriver à s'en détacher et de grandir, parce que je pense que c'est pour ça qu'on est là.

  • Speaker #1

    Complètement, oui. Et aujourd'hui, tu as d'autres projets ? Quelle est ta vie aujourd'hui, en fait ? Oui.

  • Speaker #0

    Quelques années après, du coup, j'ai changé de métier, comme je te disais. Je ne suis plus prof et je suis animatrice en transition écologique.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu as quitté être prof ? Parce qu'en même temps, c'est aussi transmettre. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Après, c'est plus le système. Alors, les profs sont super. Tous ceux que j'ai rencontrés sont géniaux. Mais c'est plus le carcan administratif, mais aussi éducatif. Tu vois, les programmes, les évaluations. Je suis tellement plus dans cette société de la réussite. méritocratie, je trouve ça tellement galvaudé et tellement faux en fait, que moi je ne pouvais plus évaluer les élèves, je trouvais que les programmes, si tu veux, moi j'avais juste envie de les mettre dehors et qu'ils fassent leurs expériences. pour les aider, partir de la matière et pas d'un bouquin, tu vois, pour expérimenter. Et ça se fait un peu de plus en plus,

  • Speaker #1

    les écoles. Oui, dans le nord de l'Europe, j'ai vu ça.

  • Speaker #0

    Même en Bretagne, il commence à y avoir... Mais la structure éducative française ne me convenait plus, en fait. J'avais l'impression de les maintenir au sol alors qu'on est censé les élever, tu vois. Oui,

  • Speaker #1

    on parle d'élèves, d'élevés... Ben, c'est ça, tu vois.

  • Speaker #0

    La fabrique du crétin, c'est pas moi qui vous dis.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ils ont changé, avant ça s'appelait enseignement et maintenant c'est éducation nationale. Donc déjà rien que ça. L'instruction même. L'instruction.

  • Speaker #0

    Qui finalement était beaucoup plus cohérente. Oui, là on fait de l'instruction publique, tu vois, mais l'éducation...

  • Speaker #1

    L'éducation, ça influence...

  • Speaker #0

    Non, non, et du coup je ne pouvais plus... Je suis toujours en lien avec le scolaire, puisque les ateliers que j'anime sont à destination majoritairement des collégiens et lycéens. Mais déjà, je le fais... Je ne suis pas là tout le temps, donc moi j'en avais mort aussi de la responsabilité de classe, parce que ça me prenait beaucoup d'énergie. Donc je suis ravie de le faire, j'ai l'impression de mettre ma petite graine, d'ajouter ma petite pierre à l'édifice sur la transition, ou une autre façon de voir le monde avec les outils que j'utilise. Et voilà, et puis parallèlement je suis dans l'associatif aussi, où j'ai fondé un collectif pour s'opposer à une deux fois deux voix, puisque le vivant... Le vivant... On en fait partie, mais on le détruit, évidemment. Donc, voilà, j'essaie d'être en cohérence avec ce que je suis maintenant. Donc, préservation du vivant, changer un peu le regard de la société sur plein de choses, sur la biodiversité, sur tout ce qu'on pourrait faire et sur tout ce qu'on nous a mis dans la tête aussi. Enfin, tu vois, j'essaie de divulguer un nouveau récit, tu vois, qui ne serait pas un récit délétère pour l'espèce humaine et les autres espèces. Et voilà. et puis je suis en train d'écrire un nouveau livre qui n'aura rien à voir avec l'AMU puisque là c'est un roman qui parle de résilience et de cochon d'Inde ok ouais ouais donc tu vois je ne manque pas merci

  • Speaker #1

    beaucoup Karine, merci Jean-Baptiste est-ce que tu aurais une dernière question que je ne t'aurais pas posée, que tu aurais envie de répondre qu'est-ce qu'il y a après la mort ?

  • Speaker #0

    et tu as la réponse bah non j'ai pas la réponse ça vaut le mystère j'en sais rien je sais qu'il y a quelque chose je sais pas ce que c'est a priori ça a l'air pas trop mal donc donc voilà hâte de découvrir ça dans quelques années parce que parce que j'ai encore plein d'expériences à vivre sur Terre mais je

  • Speaker #1

    viendrai me dicter des trucs si vous aimez je vais pas en vivre d'ici là Merci beaucoup, Karine. Et puis, j'invite à lire le livre La Mûle Donc, vous trouvez dans votre librairie. J'espère y avoir un livre de la édition Execo. Voilà. Merci beaucoup. Merci à toi,

  • Speaker #0

    Jean-Baptiste.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode consacré à la Mûle de Karine Degens. J'espère que cette conversation vous a touché, inspiré et peut-être même ouvert de nouvelles perspectives sur la résilience. la spiritualité et notre lien au vivant. Si cet échange a résonné avec vous, n'hésitez pas à partager cet épisode autour de vous, à laisser un commentaire ou à nous écrire pour continuer la discussion. Vous pouvez également retrouver la mue aux éditions Execo dans vos librairies locales ou en ligne et plonger plus profondément dans le témoignage sincère et lumineux de Karine. Rendez-vous dans un prochain épisode pour explorer d'autres récits inspirants des parcours de vie uniques et des réflexions qui nourrissent l'âme. En attendant, prenez soin de vous, soyez curieux et continuez à suivre le flot de la vie. A très bientôt sur le prochain épisode du podcast.

Description

Dans cet épisode, nous recevons Karin Degunst, autrice du livre La Mue, un témoignage puissant sur la transformation personnelle, la résilience et l’ouverture spirituelle. Après la perte soudaine de son frère, Karin a entrepris un cheminement intérieur qui l’a menée à questionner ses certitudes, à se reconnecter à l’invisible et à réinventer sa vie.

Au fil de cet échange, Karin partage son expérience du deuil, ses découvertes spirituelles, et son choix de quitter l’enseignement pour se consacrer à des projets en harmonie avec ses valeurs. Elle nous parle aussi de la force des synchronicités, de l’importance de déconstruire nos croyances limitantes, et des enseignements qu’elle a tirés de son parcours.

Un épisode inspirant pour toutes celles et ceux qui cherchent à comprendre la vie autrement, à accueillir leurs propres transformations et à se reconnecter à ce qui compte vraiment.

Retrouvez La Mue de Karin Degunst dans vos librairies locales pour prolonger cette réflexion et plonger encore plus profondément dans son histoire.


Liens:

https://editions-exaequo.com/book/la-mue/

https://www.youtube.com/watch?v=-7lAYqnRSb8

https://www.facebook.com/degunst.karin


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Épisode 26, la magie des rencontres. Je suis Jean-Baptiste, créateur des parfums de l'âme et des élixirs Pravaha. Je parcours le monde à bord de mon van, guidé par les murmures du hasard, et chaque semaine, le destin place sur mon chemin des âmes étonnantes et inspirantes. Ensemble, nous tissons des récits singuliers, des histoires empreintes de magie, que je vous invite à découvrir. pour voyager à travers leurs aventures uniques. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Karine de Genst, autrice du livre La Mû un témoignage bouleversant et inspirant. À travers ce récit intime, Karine partage son cheminement après une épreuve personnelle marquante, le décès soudain de son frère. Ce livre n'est pas seulement une exploration du deuil, mais un véritable voyage intérieur vers la résilience, l'ouverture spirituelle, et une reconnexion avec le vivant. Au fil de notre échange, nous parlerons de transformation personnelle, de remise en question des certitudes, et de la manière dont une épreuve peut nous ouvrir à des dimensions insoupçonnées de la vie. Karine nous racontera également son parcours, son rapport à l'invisible, et comment elle a réussi à réinventer sa vie en harmonie avec ses valeurs. Installez-vous confortablement, ouvrez votre esprit. et laissez-vous toucher par la profondeur et la sincérité de ce moment partagé.

  • Speaker #1

    Bonjour Karine, je suis en Bretagne avec toi, on aurait dû se connecter plusieurs fois, mais la vie a fait que c'était aujourd'hui 31 octobre, parce qu'on enregistre le 31 octobre, donc je pense que c'est un peu d'actualité.

  • Speaker #2

    Oui, c'est fort. Parce que chez les SEL,

  • Speaker #1

    c'est le moment où on est fait le... comme on appelle ça, la barrière entre les morts et les vivants est le plus perméable. Donc oui, toute la vie a conspiré pour qu'on se rencontre ce jour-là. J'aimerais, donc, on se rencontre pour le livre La Mû, mais peut-être qu'il y aura d'autres choses qui vont émerger de ça. La Mû est sortie en juin 2023, donc ça fait un petit temps. On le trouve partout en fait.

  • Speaker #2

    Il suffit de taper le titre avec nos noms et les éditions, et on peut l'avoir en ligne, en papier. Je n'ai pas envie de dire Fnac Amazon, parce que c'est des grands groupes. Vous pouvez tenter de dire, allez dans votre libre Eric Cartier pour le commander.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est mieux comme ça.

  • Speaker #2

    C'est mieux, c'est une poignée cohérente.

  • Speaker #1

    Donc la mue, le titre vient de... Toi, ta transformation aussi, la transformation, parce qu'en effet, c'est partie du décès de ton frère qui n'était pas du tout prévu. Oui,

  • Speaker #2

    tout à fait. Donc, du coup, j'ai perdu mon frère, en effet, il y a quatre ans maintenant. Et du coup, j'ai ressenti, comme je le fais souvent par rapport à une expérience que je peux vivre, le besoin d'écrire, en fait, par rapport à ça. Et donc, j'ai écrit la mue. qui est en effet une transformation à plein de niveaux, tant au point de vue spirituel, que j'étais cartésienne avant. Je me revendiquais cartésienne, où la mort, l'invisible, était un non-sujet pour ma part, ou en tout cas un sujet de moquerie éventuellement, mais pas un sujet que j'avais envie d'explorer. Et donc du coup, je me suis ouverte aux mots invisibles, j'ai aussi transitionné au niveau de mon travail. travail parce que les valeurs dans mon métier d'enseignante ne correspondaient plus à ce que j'avais envie de véhiculer aux enfants. Et voilà, je trouvais le système scolaire trop compétitif, pas du tout cohérent avec les valeurs que j'ai pu découvrir suite à la mort de mon petit frère. Donc, je lis aussi dans ce livre le sort qu'on a fait à la mort et au monde invisible, à celui qu'on a fait au vivant.

  • Speaker #1

    Et quel était le premier déclic ? Maintenant, parlons de livre, mais quel était le premier déclic ?

  • Speaker #2

    Par rapport à la spiritualité ?

  • Speaker #1

    Oui, qui a enclenché tout le reste.

  • Speaker #2

    Comme mon frère est mort, comme tu disais, c'était soudain. Il est tombé d'un pont. On ne sait pas si c'était un suicide. On n'en savait pas plus. Évidemment, beaucoup de douleur quant à l'événement. Beaucoup de tristesse. Et cinq jours après sa mort, parce que dans le livre, je n'ai pas chronologiquement fait forcément les événements de façon chronologique pour avoir une trame narrative cohérente. Mais quelques jours après sa mort, en tout cas, je ne sais plus si c'était cinq jours, j'étais en semi-sommeil, donc sans doute en train de pleurer. Et j'ai reçu, je ne sais pas, ce qu'on pourrait appeler une douche d'amour. Visuellement, je ne la voyais pas, mais je me sentais vraiment enveloppée par quelque chose de plus grand, d'hyper apaisant. Si je devais faire un dessin, ce serait des petites particules de lumière, tu vois, chaque particule serait remplie d'amour inconditionnel. Ça me paraît encore étrange de dire ça maintenant. Mais toujours est-il que j'ai reçu ça avec une image de ma grand-mère décédée aussi, qui semblait peut-être être d'origine de cette douche d'amour, ou en tout cas être liée à ça, ou en tout cas m'encourager à traverser l'épreuve.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'elle était partie un peu avant ?

  • Speaker #2

    Il était parti cinq jours avant, ouais.

  • Speaker #1

    Ah oui ? Ah oui,

  • Speaker #2

    non. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Non mais je parle déjà de la grand-mère.

  • Speaker #2

    Ah pardon, ah ma grand-mère, non, non, elle était partie quelques années avant. Ok, oui. Mais c'était celle dont j'étais le plus proche.

  • Speaker #1

    Ok, oui.

  • Speaker #2

    Et du coup, suite à ça, pendant une semaine, j'étais vraiment dans un état second, un peu euphorique, bizarrement, quand on pensait à la situation dans laquelle, en tout cas l'état d'esprit dans lequel j'aurais dû être pour un dogme normal. Et donc cet événement que je n'avais pas recherché, que je n'avais pas provoqué, auquel je n'aurais jamais cru, si tant est qu'on m'avait dit que ça pouvait arriver, c'était vraiment un truc... qui tombaient de nulle part. Et du coup, j'ai vécu l'expérience vraiment très profondément, sans trop me poser de questions au début, en accueillant juste. Puis après, j'ai évidemment tout mis sans doute, parce que c'est une Garcésienne encore.

  • Speaker #1

    C'était ça la question, parce que ça, je connais un peu le truc. Voilà, mais c'est normal,

  • Speaker #2

    je pense, de doute. Parce que si tu doutes de rien, et si tu prends tout comme ça, bien...

  • Speaker #1

    Parce que ta vision, c'était... Avant ça, ta vision de la mort, c'était il n'y a plus rien après, en fait.

  • Speaker #2

    Oui, puis c'était un autre sujet, tu vois. J'étais jeune, c'est... Oui, les grands-parents étaient morts, mais c'était normal, c'était dans l'ordre des choses, c'était le cycle de la vie, point barre. Non, je ne me suis jamais vraiment interrogée sur ça, même si, toute petite, je pense que j'avais déjà des... Quand je fais le fil à rebours, tu vois, des événements qui m'arrivaient avant la mort de mon frère, je pense que, mais comme tout le monde, je pense que j'étais assez ouverte, enfin ouverte sans le savoir, mais en tout cas, je percevais des choses.

  • Speaker #1

    Et après, tu as fermé le couvercle, le juge,

  • Speaker #2

    juste ce qu'on joue. C'était pas très matérialiste, tout ça. Fallait rester dans cette société de consommation, et puis pas voir autre chose que ce qu'on pouvait voir, entendre, toucher. Bon, d'abord.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tes parents étaient déjà... Enfin, ils t'ont pas du tout éduqué dans ce monde.

  • Speaker #2

    Non, non, non. On est même plutôt... Alors, la spiritualité n'a rien à voir avec la religion, mais on est même plutôt anticlérical, tu vois, la famille. Même si, encore une fois, le dogme... Le dogme est absolument éloigné de la spiritualité telle que je l'entends moi en tout cas. Mais non, je n'ai pas du tout eu d'accointance, c'était vraiment pas des sujets. Ma mère était assez ouverte, je le savais, elle s'intéressait à l'astrologie, elle avait fait un peu de séances de spiritisme, mais bon, on en rigolait. C'était plus...

  • Speaker #1

    Aussi seule la muse. Tu vois la muse, moi,

  • Speaker #2

    je vois la page. Elle est mignonne. Non, non, je n'ai pas un univers culturel, social, familial qui, en tout cas, m'aurait permis d'être ouverte ou d'emprunter la voile d'ouverture, avant la mort de mon frère.

  • Speaker #1

    Et donc, les questions que tu t'es posées après cette douche de lumière, ça t'a...

  • Speaker #2

    Eh bien, je te dis, dans un premier état, je l'ai juste accueillie telle qu'elle et en fait, j'étais hyper bien. Et puis après, évidemment, je me suis dit, mais est-ce que c'est ça ? Quand tu perds quelqu'un de cher, tu viens à moitié fou parce que du coup, tu as l'impression de ressentir. Enfin, du coup, tu vois, je remettais en question l'événement en lui-même, même si l'expérience était tellement forte que dans mon fort intérieur, je me disais, mais si, tu as vraiment vécu quelque chose qui relève de... de l'extraordinaire. Mais du coup, j'ai remis en question, j'ai remis en question beaucoup. Et en fait, à chaque fois que je remettais en question et que j'arrivais finalement au point de départ où non, c'est bon, je suis matérialiste, c'est des conneries, tout ça, il m'arrivait un autre événement pour valider en fait ce que j'avais fait.

  • Speaker #1

    Oui, l'histoire du miroir aussi.

  • Speaker #2

    Voilà, l'histoire du miroir où là, je vois mon visage de mon frère qui s'imprègne comme en superposition avec le mien.

  • Speaker #1

    T'as pas eu peur à ce moment-là, ça ?

  • Speaker #2

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est fou en fait. Non, pas du tout.

  • Speaker #2

    J'ai vraiment pas eu peur et j'ai vraiment entendu sa voix qui résonnait, qui s'imprimait en tout cas. T'inquiète pas, dis aux parents que tout va bien. Et non, il y a eu d'autres événements qui m'ont fait peur par la suite. Mais en tout cas, celui-là ne m'a pas fait peur. Mais du coup, je pense que j'ai ouvert quelques portes. Et il y a des gens ou des énergies ou des entités qui sont peut-être un petit peu...

  • Speaker #1

    Encouffrées.

  • Speaker #2

    Dans cette voie nouvellement ouverte et toute vierge de nouveautés qui ne s'avaient pas encore canalisées ou en tout cas interprétées ou repoussées, ce qui devait être repoussé correctement pour prendre que le bon du monde invisible. Mais ceci dit, ça ne m'a pas traumatisé non plus. Ce n'était pas comme dans les films d'horreur.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aimais bien les films d'horreur en plus,

  • Speaker #2

    je crois ? Les films d'horreur ? Ah oui, oui. C'était une grosse...

  • Speaker #1

    Les zombies, les trucs...

  • Speaker #2

    Toujours d'imaginer ce qu'il y a à l'essuie, qu'on ne peut pas avoir peur, tu vois, d'anticiper le miroir qui se referme et le fantôme qui est derrière. Toutes les scènes un petit peu clichés qu'on peut avoir dans les films d'horreur. J'aimais beaucoup et là, tu vois, je ne sais pas si c'est bizarre...

  • Speaker #1

    Ça t'arrive, oui.

  • Speaker #2

    Oui, alors il y a eu des voix, en effet, des voix aux oreilles, là, vraiment une vraie voix que j'entends, où là, ça m'a fait quand même un petit peu peur, où j'ai dit non, mais ça, en fait, je veux bien les autres trucs sympas, les petites particules d'amour, les rêves, les machins, mais ça, non, je n'ai pas envie. Donc, laissez-moi le positif de l'invisible, mais pour les trucs un peu flippants, parce que je ne les comprends pas et je ne sais pas quoi faire de raison.

  • Speaker #1

    La voix, tu l'as entendue ? telle qu'elle est là, mais c'était une voix de...

  • Speaker #2

    Tu sais de qui ? Quelqu'un qui n'était pas dans la pièce. J'étais en train de dormir, mes conjoints aussi. Et c'était vraiment quelqu'un qui n'était pas dans la pièce et je ne savais pas ce qu'il voulait me dire. J'entendais des mots, mais je ne savais pas comment les interpréter.

  • Speaker #1

    Ok, oui, ce n'est pas présenté à toi.

  • Speaker #2

    Non, pas du tout. Non, non, je pense sincèrement que là, c'était...

  • Speaker #1

    Oui, c'était un peu pour te faire...

  • Speaker #2

    C'était un peu pour me faire cuire, clairement. Ou pour me faire peur, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Donc, en fait, tout s'est enchaîné un petit peu par rapport à ça. Oui. Et donc, à ce moment-là, en effet, tu es allée chercher peut-être des choses d'autres auteurs ou de gens qui ont déjà œuvré là-dessus. C'est à ce moment-là que tu as...

  • Speaker #2

    Du coup, ne comprenant pas tout, en effet, ce qui m'est arrivé, j'ai lu énormément d'ouvrages, que ce soit écrits par des scientifiques comme Eben Alexander, le neurochirurgien qui a eu une expérience de mort imminente et qui en a fait un livre très intéressant, puisque lui aussi, très cartésien à la base, a exploré... les mondes invisibles et on est revenu tout retourner et tout perturber dans ses convictions et on a fait quelque chose de plutôt chouette ça après j'ai lu aussi beaucoup Stéphane Alix parce que j'avais besoin aussi de toujours un petit peu de rationaliser en tout cas d'avoir une approche scientifique de la chose parce que parce que je n'étais pas prête à m'engouffrer dans tout sans me poser de questions quoi sans questionner les expériences Et puis j'ai lu le père Brune, des choses comme ça. Geneviève Delpech aussi, qui pour le coup a une très belle plume et c'est très agréable à lire. Et puis j'ai rencontré des gens, je ne vais pas dire par hasard parce que je n'y crois plus, mais qui me donnent des pistes, qui te disent tiens, il faudra peut-être aller voir ça ou moi j'ai fait ci Et du coup, tout ça mis ensemble, finalement, je pense avoir réussi à… à explorer une spiritualité qui maintenant est la mienne, qui n'est pas celle d'un autre, et qui est vraiment propre aux expériences que j'ai eues, aux sources que j'ai pu avoir dans les ouvrages et tout ça. Enfin, pour moi, c'est ça la spiritualité, c'est vraiment quelque chose qui est en soi et qui n'est pas, comment dire, duplicable à un autre, et qu'on ne peut ni imposer ni forcer. Enfin voilà quoi. Et donc du coup, je me sens beaucoup plus forte.

  • Speaker #1

    C'est vraiment quelque chose d'intérieur, on est tous différents et on vient chercher quelque part des choses différentes dans notre expérience sur Terre. Tout à fait,

  • Speaker #2

    oui. Cette notion aussi d'expérience sur Terre, je me souviens qu'avant la mort de mon flangin, quand j'avais une situation un peu compliquée, où je n'avais pas envie d'aller au boulot parce que j'avais l'énergie au ras des pâquerettes, j'avais toujours une petite voix à l'intérieur que... que je n'avais pas encore ciblé ou que je ne savais pas ce que c'était qui me disait, non mais t'inquiète pas, t'es là pour jouer sur Terre. Je ne savais pas d'où ça venait, c'est complètement con ce truc. T'es là pour jouer, je dois gagner ma vie, vous êtes bien mignons. Je vais avoir plein d'argent. Elle m'aidait néanmoins, tu vois, à prendre de la distance, à me dire, t'es fatiguée, mais il y aura pas de positif quand même. Du coup, je pense que j'avais quand même déjà un petit peu une sensibilité par rapport à cette distanciation entre... qu'on peut avoir en étant peut-être dans la spiritualité par rapport aux événements négatifs qui nous arrivent, arriver à en tirer le meilleur et à voir les choses de façon relative, relativiste.

  • Speaker #1

    Alors j'ai tiré trois élixirs avant de venir. Les élixirs que je crée, ça s'appelle les élixirs Pravara, que je crée depuis 2016, que tu viens de découvrir. Tu as tiré Avalon, tout à l'heure. Et moi, j'en ai tiré trois qui évoquent des questions. Le premier, c'était Horus. Certains élixirs sont liés à des chakras. Horus, c'est le troisième œil.

  • Speaker #2

    C'est étonnant. Mais dites donc, les choses ne seraient pas une fois les mêmes.

  • Speaker #1

    Donc, oui, ces connexions, vision, la clairvoyance, la guidance. Et la question qui me vient là, quelle est l'expérience que tu as eue ? Alors, tu en as parlé de certaines, mais qui t'a le plus marquée en fait, ou qui t'a le plus... Tu t'es dit, oui, je reçois vraiment des messages et je dois peut-être aussi les transmettre.

  • Speaker #2

    Écoute. il y en a eu beaucoup mais je dirais que la douce d'amour au niveau émotionnel ça c'est pas mal c'est le plus marqué mais d'un point de vue égoïste parce que du coup je me sentais tellement bien après que je me disais je veux que des trucs comme ça merci mais il n'y a pas que ça mais il n'y a pas que ça on est bien d'accord et ben tu parles de messages à transmettre mais alors j'ai eu pas mal de choses mais celle qui m'a le plus plus frustrée, c'est au contraire un rêve que j'ai fait suite à une séance de transcommunication hypnotique avec le docteur Charbonnier. Oui. Donc,

  • Speaker #1

    j'ai été créé.

  • Speaker #2

    Il est médecin à la base, médecin urgentiste, médecin réanimateur, plus spécifiquement.

  • Speaker #1

    Pour ceux qui ne connaissent pas, celui est très connu.

  • Speaker #2

    Et donc la TCH, ça permet de se mettre dans un état second, en gros, proche du coma, entre guillemets, qui permet éventuellement, si on a bien lâché prise, de rentrer en contact avec ses défunts, ou en tout cas les mondes invisibles. Et suite à cette expérience, quand tu es dans un état de conscience modifié, moi j'ai rêvé que je montais un immeuble, il faut que j'aie des flashes de marche qui me semblaient indéfinies. et j'arrivais dans une pièce, je voyais une maman avec un enfant mort, je savais qu'il était mort sur elle, un petit enfant, et à côté un autre petit enfant qui ressemblait étrangement à un petit enfant mort. Et elle me donnait en fait cette femme que je visualisais très très bien, c'était les détails tout y étaient, je visualisais très bien son visage, et elle me donnait cet enfant mort et je partais. Et 15 jours après, je suis à l'école. Et en fait, le directeur de l'école passe et nous annonce qu'un petit enfant devait être scolarisé en toute petite section et qu'il avait chuté du haut de l'immeuble où il habitait, parce que la fenêtre avait été laissée ouverte et qu'il était décédé. Et qu'il faudrait faire bien attention, prendre des pincettes, parce que sa soeur jumelle, qui était dans mon rêve aussi, allait venir à l'école. Mais quand il me dit ça, moi, je ne fais pas les liens tout de suite. Je suis très triste. Et j'ai mon ADSEM de l'époque qui connaissait cette famille, qui me montre en fait une photo de cette femme avec ses deux enfants. Et là, je vais m'asseoir sur mon bureau parce que c'était la femme, le visage de la femme que j'avais vue 15 jours avant. Et du coup, en fait, là pour moi, ça a été une grosse frustration parce que je me dis, mais pourquoi je reçois ce genre de choses ? En plus, le jour où je l'ai reçue, c'était le jour de l'anniversaire de mon petit frère qui était décédé d'une chute. à peu près de la même hauteur. Il y avait une connexion, une conjonction, je ne sais pas, de l'univers pour assembler des pièces que je n'ai pas su percevoir. Enfin, je n'en sais rien, mais toujours est-il que je me suis dit qu'en fait, je n'aurais rien pu faire. Pourquoi je reçois ce genre de message ? Je ne la connaissais pas, cette dame. Je n'aurais rien pu faire, tu vois, quant à cet événement tragique. Donc, je l'ai juste pris comme une validation, en fait, d'une ouverture, tu vois.

  • Speaker #1

    Et tu ne l'as pas vue comme une réincarnation du frère ?

  • Speaker #2

    Alors, après coup, je me suis dit, parce que peu de temps après, il y a quelqu'un qui m'a dit, mais en fait, toi, tu n'es pas sous ce dam. Et comme dans ce rêve, je prenais ce petit bébé mort, tu vois, je le prenais avec moi. Je me suis dit, peut-être que j'ai ce don-là. Et plusieurs fois, je sais que la nuit, j'ai dû passer des âmes. J'ai appris par la suite un petit protocole, tu vois, pour... Enfin, j'ai fait mon propre protocole pour faire passer les âmes. Et je le sens, enfin, c'est... C'est très physique comme sensation.

  • Speaker #1

    Donc, tu as été appelée pour ça à ce moment-là. C'était la première fois.

  • Speaker #2

    C'était la première fois. Mais sur le coup, je me suis dit, pourquoi on me donne ces informations tragiques 15 jours avant, sachant que je ne connais ni le nom, ni le lieu. Je n'ai aucune emprise sur ça. Mais peut-être que c'était pour me dire, tu peux faire aussi des passages d'âme. Je n'en sais rien. Mais ça, j'en ai eu beaucoup, du coup, de ce genre de rêve. J'en ai eu énormément.

  • Speaker #1

    C'était ma deuxième question, justement, par rapport à Boris. Comment tu vis ça aujourd'hui ? Est-ce que tu fais toujours des passages d'âme ? Est-ce qu'il y a d'autres choses ?

  • Speaker #2

    Oui, j'en ai régulièrement. J'en ai pas, j'en ai peut-être une fois tous les deux mois, quelque chose comme ça, quand je suis particulièrement zen et connectée. Parce que sinon, bon ben... La vie étant ce qu'elle est, on est tous pris dans nos obligations, puisqu'on est encore dans le matérialisme fort forcé. Mais ouais, j'en ai. Le dernier, c'était cet été, où j'étais à Toulouse, dans une maison avec des amis, une vieille maison qu'on avait louée. Et la nuit, le bébé d'un couple d'amis pleurait, et je vois à côté de ce bébé, dans mon rêve, un petit enfant, à côté de lui, dans le lit. Et je sais qu'après, il s'est déporté, en tout cas il était dans la chambre, parce que j'ai ressenti les sensations physiques quand une entité est là, et j'ai fait mon petit protocole pour qu'il puisse passer. Et je vois le propriétaire de la maison le lendemain, donc je lui demande, mais il n'y a pas un enfant qui est mort dans cette maison ? Ah mais vous êtes la deuxième personne à m'en parler, il y a quelqu'un d'autre qui m'a dit qu'il ressentait un enfant mort dans la maison, il n'y a pas longtemps, il m'a dit qu'il y avait eu un enfant mort dans la maison. Il est mort dans la cheminée. Je n'ai pas exactement compris comment il était mort, mais en tout cas, j'avais la validation de cette petite âme que j'espère avoir réussi à faire passer, mais en tout cas qui était présente cette nuit-là. Du coup, voilà, ça j'en ai. Oui, j'en ai une fois tous les deux mois. Écoute, peut-être que cette nuit, vu les conjonctions, j'en aurais plusieurs. Il faudrait que je boive beaucoup de café cet après-midi pour être en forme, ou pas.

  • Speaker #1

    Et tu as d'autres manifestations de choses ?

  • Speaker #2

    C'est des sensations physiques, tu vois. Quand je suis dans une pièce, je vais avoir des sensations de toucher sur mon corps, très bienveillante à chaque fois, des rêves prémonitoires. Je vous en ai parlé de beaucoup de synchronicité aussi. Du coup, d'événements qui n'ont rien à faire ensemble et qui se présentent ensemble à ce moment-là. Ça va être pour mon petit frère, tu vois, ça va... La dernière fois, je rigolais parce que je me promenais en pleine forêt. J'habite en centre-Bretagne. Et mon frère était fan d'un dessin animé, comment ça s'appelle ? Bud Day, Baby Say, Bud Day, ou un truc comme ça, un truc américain. Et du coup, c'est un dessin animé quand même assez spécifique. Et donc, je me promène dans la forêt, sachant qu'il n'y a personne dans ces forêts. C'est très rare quand je croise quelqu'un. Et si je les croise, c'est mes voisins qui promènent leur chien. Et là, je croise une nénette de l'âge de mon frère qui avait un grand T-shirt. Alors que c'était... Justement, je pensais à mon frère à ce moment-là. Je me disais, tiens, ce serait rigolo qu'eux. Et puis, la lunette arrive avec ce t-shirt et tu me dis... C'est quand même... Statistiquement, il y a une chance sur combien que je peux croiser.

  • Speaker #1

    Synchronicité, oui.

  • Speaker #2

    Donc voilà, et ça, j'en ai eu pas mal. J'en ai toujours, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Toi, toujours ? Oui. En fait, on fait plus attention au signe, mais il y a des trucs vraiment très... qui sont comme ça, très marquants, en fait.

  • Speaker #2

    Quand tu dis oui,

  • Speaker #1

    la probabilité, c'est pas possible.

  • Speaker #2

    Je crois que c'est la définition aussi de la synchronicité, c'est la charge émotionnelle que ça te provoque, qui te fait comprendre que c'est pas un hasard, qu'il y a vraiment un truc à creuser.

  • Speaker #1

    Après on peut voir des signes partout comme on disait tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Non mais c'est ça, c'est le problème.

  • Speaker #1

    Il sait qu'il y a des choses qui sont tellement improbables que là il n'y a pas le choix.

  • Speaker #2

    On ne peut pas se dire que c'est juste le fruit du hasard.

  • Speaker #1

    Le hasard.

  • Speaker #2

    Le hasard, oui. Jung pourrait en parler.

  • Speaker #1

    Donc deuxième élixir que j'ai tiré, c'est l'élixir Ganesha. Donc, c'est le chakra de l'ancrage, le premier chakra, racine, élimination des obstacles. C'est tout ce qui est nouveau commencement aussi. Donc, la question, c'est, tu étais dans des croyances très cartésiennes à l'époque. Oui, il y a eu un temps, en effet, pour que tout se place, en fait, où tu te sentes beaucoup plus avec toi-même, plus alignée avec toi-même. Complètement. Donc, c'était plus revenir sur la déconstruction de ces croyances-là et quels obstacles auxquels tu t'es confrontée aussi ?

  • Speaker #2

    Alors, les obstacles, je dirais que c'est moi-même, clairement.

  • Speaker #1

    On est notre propre obstacle.

  • Speaker #2

    Mais on n'est pas forcément aidé par l'entourage, si tant est que notre entourage est cartéien. très rationnelle, très sceptique. Quoiqu'on est vrai sceptique, c'est ceux qui vont peser le pour et le contre, donc ils vont chercher dans les deux sens. Mais disons que dans les premiers temps où je recevais ces expériences-là, j'en parlais du coup à mon entourage prof, amis, famille. Ma mère était très ouverte par rapport à ça, mon père aussi, mais je pense parce qu'à ce moment-là, il avait besoin d'y croire et besoin de se rattacher à quelque chose.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûre que c'était un choc. Donc oui, c'est un peu un chouette.

  • Speaker #2

    Du coup, voilà. Par contre, c'est vrai que les amis ne disaient rien dans un premier temps. Enfin, accueillir ce que je disais de façon hyper bienveillante, parce que tu ne vas pas envoyer paître quelqu'un qui te raconte des expériences et qui vient de perdre un proche. Donc, tu prends des pincettes. Mais c'est vrai que quelques mois, quelques années plus tard, évidemment, les discours ont changé. Ils ont du platinal droit de... pas croire en tout cas, de remettre en question, parce que chacun a son point, tout ça. Mais disons qu'à chaque fois, c'est matière à se poser de questions aussi et à remettre en cause un peu ce qu'on a vécu, ce qu'on a senti et tout ça. Mais cela dit, je dirais que c'est quand même, au niveau de la déconstruction, c'est quand même un gros travail sur moi-même que j'ai dû faire d'abandonner un certain lâcher-prise, tu vois, quand tu as des convictions qui se font que je pouvais avoir. et à imaginer, parce que c'est pas que déconstruire ce qu'on sait sur les mondes invisibles, ou ce qu'on ne savait pas en tout cas sur les mondes invisibles, mais c'est vraiment du coup, c'est un tel changement de paradigme au niveau même de ta vie, de ce que tu entends par vie, de les valeurs que tu pouvais avoir avant, les nouvelles valeurs que tu as maintenant. On est quand même pris dans un milestone, puisque j'étais quand même matérialiste à outrance, parce que j'étais déjà écolo et je ne prenais pas l'avion, tout ça. Mais en tout cas, on habitait dans le centre-ville, avec un bel appart bourgeois, avec un cercle d'amis adorables qu'ils sont toujours, mais dans un certain milieu social qui promeut la réussite, un peu la compétition, tout ce récit. collectif que l'espèce humaine fabulatrice a réussi à imposer depuis quelques centaines d'années. Et donc, du coup, finalement, d'emprunter un autre chemin, de se dire qu'on quitte le centre-ville, on va vivre de moins, ce n'est pas grave si nos enfants ne vont pas dans la meilleure école de Rennes, puisqu'on habite à Rennes, de déconstruire un petit peu tout ça. Ça demande à la fois de l'énergie, c'est très libérateur, parce que du coup, en effet, on se sent beaucoup plus alignés. Mais par contre, c'est vrai qu'on se questionne toujours, typiquement sur les enfants. On dit, est-ce que je leur offre la meilleure vie pour eux, en étant dans le vivant ? Est-ce qu'ils auraient été mieux à Rennes ? Mais on aurait continué dans cette folie infernale, tu vois, du matérialisme et du consumérisme. Donc, tu te poses toujours des questions. Mais là, maintenant, je pense que j'ai à peu près solutionné. La chose est que je suis en accord avec mes convictions qui sont les miennes et qui sont très profondément ancrées maintenant. Et en fait, je m'aperçois tout simplement qu'on est beaucoup plus heureux aussi en ayant changé, en ayant déconstruit tout ça et en ayant construit autre chose. On n'a pas changé le système, on a changé deux systèmes.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Mais ça n'a pas été évident, ne serait-ce que le regard des autres. Tu vois aussi un petit peu...

  • Speaker #1

    Donc, tu ouvres sur... Oui, tu peux fermer des portes avec certaines personnes, tu en ouvres avec d'autres.

  • Speaker #2

    Oui, alors j'ai eu la chance d'avoir quand même des amis formidables que j'ai gardés, qui sont toujours des amis très proches, et il y en a quand même un certain nombre. Et en effet, par contre, j'ai d'autres connaissances maintenant. Je me suis rajoutée du bonheur social, on va dire, donc c'est plutôt chouette.

  • Speaker #1

    Et les enfants, comment ils ont vécu ça, eux, de leur côté ? Ils avaient quel âge à l'époque ?

  • Speaker #2

    Quand j'ai perdu mon frère, ils avaient 8 ans et 4 ans. OK. 4 ans. Donc, ils ont vécu. Bon, après, oui, ils l'ont pas forcément.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais assez jeune. Donc, oui, le changement était plus faisable. Oui,

  • Speaker #2

    c'était plus faisable. Mais là, tu vois, régulièrement, il me dit, j'ai vu ton Fond Bruno en rêve, machin. Ah, OK. Oui, oui, ils sont connectés, eux aussi. Ne t'inquiète pas. Les énergies, tout ça, ça leur parle. Régulièrement mon fils me dit Maman, tu peux nettoyer un peu la chambre à la sauge ? Parce que je sens que c'est en vanille. Ok, je vais faire ça. Chose que je n'aurais pas dite il y a 4 ans. J'aurais dit Je ne suis pas une sorcière, ça va.

  • Speaker #0

    Donc, ouais, j'ai quand même beaucoup déconstruit. La preuve, j'achète de la sauge.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que ça a pris combien de temps ? Trois ans, en fait, c'est ça ? Ouais,

  • Speaker #0

    un cycle.

  • Speaker #1

    Pour changer complètement. Un nouveau départ.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Un nouveau commencement, oui, avec Ganesha. Donc, c'est vraiment un nouveau...

  • Speaker #0

    Tu vas tirer le bon annexe, ici. Oui, il n'y a pas de hasard,

  • Speaker #1

    non plus. Non, non,

  • Speaker #0

    il n'y a pas.

  • Speaker #1

    Il n'y a toujours pas de hasard.

  • Speaker #0

    Mais ouais, ça prend du temps, mais c'est salvateur. Et parfois, je me demande pourquoi tout le monde n'a pas ces signes pour pouvoir justement plus aisément déconstruire. Après, si tout le monde avait les signes en même temps, ça n'irait pas. Ça serait le dawa. Mais c'est des questions que je me pose.

  • Speaker #1

    Après, tu as la question de l'accepter, de refuser complètement, de fermer la porte complètement. L'évidence, en fait. Parce que moi, j'ai rencontré beaucoup de personnes comme ça aussi. qui avaient tout quoi et puis tout d'un coup ils ont tout bloqué quoi en fait ouais ouais donc c'est intéressant si oui oui beaucoup par peur en fait de l'inconnu et de puis de regarder les autres en fait tu parlais des autres en fait ouais et c'est intéressant aussi pour ça d'aller chercher chez d'autres personnes toi de lire des livres donc pour ceux qui voilà les auditeurs et qui ça peut arriver ouais d'aller aussi chercher ça il y a ton livre qui est là aussi pour ça

  • Speaker #0

    de sentir moi seule et de voir que tous les parcours sont différents mais que oui que c'est plutôt dans ça va plutôt dans le bon sens en fait c'est vrai que ça fait toujours peur de tout ce qu'on connait pas mais c'est pour un mieux à chaque fois c'est vrai que je ne sais plus dans quel livre c'était mais il y a des statistiques sur les expériences de mort imminente et ceux qui les avaient vécues qui finalement, quand ils en revenaient, il y avait une partie, une bonne grosse partie, qui était souvent en dépression avant, et qui finalement n'avaient plus besoin de prendre des cachets pour leur dépression. Enfin, tu vois, avaient finalement fait un reset de leur vie passée, et partaient sur de nouvelles bases sans avoir besoin d'excipients médicamenteux, ou en tout cas n'avaient plus envie de faire de tentatives de suicide, alors que c'était à la 5e qu'ils faisaient. Enfin, il y a plein de configurations quand on fait une... une IME, mais du coup, c'est assez intéressant de voir la force de ces expériences et l'impact que ça peut avoir sur la vie après. Complètement.

  • Speaker #1

    Moi, ça a été le cas, pour parler un peu, d'avoir fait une expérience de mort imminente. Et c'était cinq, six mois après que j'ai ouvert à d'autres... Moi, ça a pris cinq, six mois.

  • Speaker #0

    Ah, tu t'es accrochée !

  • Speaker #1

    tu t'accroches au carton oui pourtant l'univers faisait que je rencontrais les bonnes personnes mais que j'étais pas prêt c'était un choc ouvert d'un coup ça pouvait être violent au départ ah bah ouais ça peut être effrayant

  • Speaker #0

    Notre société a tellement décrédibilisé ce genre d'expérience que du coup, on se sent absolument illégitime. Tu as le syndrome de l'imposteur quand tu racontes ces trucs-là,

  • Speaker #1

    où tu as vraiment peur panique,

  • Speaker #0

    où tu as très peur du jugement et de ne plus appartenir à ce groupe auquel j'appartenais. Pourquoi ça m'arrive à moi ? Oui, c'est ça. J'allais dire syndrome de survivant, mais non, moi j'ai passé d'IME, mais en tout cas, syndrome de l'éclairé, je ne sais pas comment on peut dire. Syndrome de l'imposteur éclairé.

  • Speaker #1

    Oui, puis tu es allée chercher aussi d'autres visions de la mort chez d'autres personnes aussi, quand tu as fait ton expérience en EHPAD. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, j'avais besoin de me confronter à... J'avais besoin de parler de la mort, tu vois, c'est quand même un sujet dont on parle très très peu, ou qui est traité avec pathos, alors que finalement, il y a quand même pas mal de sociétés, chez les peuples premiers, où c'est la fête quand quelqu'un meurt, qui ont une vision pas noire de la chose, et on a tout perdu. Enfin voilà, tu meurs, c'est horrible, quoi. Et du coup, j'avais besoin en effet de... de voir quelle était la conception de la mort des gens. J'ai choisi l'EHPAD parce que c'était des gens en fin de vie et du coup, je me disais peut-être que la parole se libérera plus facilement pour des gens qui sont en fin de vie et qui ont envie de parler. Les pauvres, ils sont quand même remisés. Ce n'est pas instagrammable, la mort, donc il faut les parquer dans des EHPAD. Je sais bien qu'il y a des familles qui n'ont pas d'autre solution, mais ça aussi, c'est un sujet, le vieillage. le papy ou la mamie au coin du feu d'antan, qui racontait ces histoires et qui enrichissait. L'expérience collective, elle n'existe plus. Elle est remisée entre un pot de compote et un gâteau tout.

  • Speaker #1

    Pourtant, les scientifiques disent qu'en effet, les enfants en contact avec les vieux, ça les calme. Et inversement, eux, ils prennent de l'énergie. On se rend compte que scientifiquement, ce qu'on faisait avant...

  • Speaker #0

    C'était cohérent. Et on laissait une place à...

  • Speaker #1

    Ils sont tous ensemble dans un...

  • Speaker #0

    On a clivé encore. On est dans une société clivante. jeunistes, clivantes, consuméristes, enfin, beaucoup de choses à refonder là-dedans. Et du coup, ça a été très enrichissant d'aller... J'ai fait plusieurs EHPAD. Pour la structure narrative, j'ai ciblé ça sur un EHPAD, mais j'ai rencontré même à domicile, tu vois, des personnes âgées, dans des EHPAD différents, et du coup, c'est vrai que c'était intéressant de voir toutes les conceptions qu'elles pouvaient avoir de la mort, alors autant t'en avais qu'il y a eu. qui ne s'apparlaient pas du tout. Autant, tu en avais quand même pas mal qui, pour eux, il y avait quelque chose. Tu avais une mamie qui voyait son mari au pied de son lit très régulièrement. Tu avais une dame qui avait fait un arrêt cardiaque ou un AVC, je ne sais plus, mais qui, en gros, avait été remontée à la surface par son fils et qui me raconte. Elle me raconte ça, donc je vais voir l'animatrice du groupe en disant Ah, elle m'a raconté ça L'animatrice me dit mais son fils, il est mort dix ans avant son AVC Je fais ah, d'accord Bref, tu as des trucs finalement qui relèvent du monde invisible et que mes vieilles personnes racontaient assez sereinement et assez facilement à moi. Alors, est-ce que c'est parce qu'elles avaient envie de parler ou parce qu'elles sentaient que j'étais à l'écoute de ce genre de choses-là, alors que leur famille n'était peut-être pas ou était peut-être pas ouverte ? à ce discours-là, mais en tout cas, c'est assez fascinant de voir toutes les conceptions des gens face à la mort. J'y retournerai bien, tu vois, en EHPAD, pour continuer ce recueil de témoignages, parce que c'est assez parlant, et même parlant de nos sociétés actuelles.

  • Speaker #1

    C'est surtout qu'on y pense, à la mort, et on n'en parle pas, en fait. On va voir ses grands-parents, on sait que, oui, à un moment donné... Donc, on va parler de l'héritage, éventuellement. Il faut rester matérialiste.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est quand même assez dommage. Je trouve ça dommage. Mais même au niveau sociétal, on en parle, mais on en parle trois jours, le temps de l'enterrement. Après, on n'en parle plus, parce qu'il faut passer à autre chose. Il faut vivre, il faut être heureux, il faut sourire, il faut machin. Alors qu'avant, tu avais quand même une structuration de la mort, même au niveau des vêtements. Tu vois, quand c'était une veuve, c'était tellement en noir, quand c'était quelqu'un qui avait perdu un enfant. Du coup, en fait, la mort arrivait dans la société par cette voie-là vestimentaire. Et du coup, elle était là, présente, même si ce n'était pas d'une façon très drôle parce que ce n'était pas des vêtements de fiesta. Mais en tout cas, elle était présente. Alors que là, c'est vrai que tu croises quelqu'un, il peut avoir perdu un parent. tant avant, tu ne le sauras pas, parce que déjà, il n'en parlera pas de peur de, je ne sais pas, cliver ou froisser ou pleurer, je n'en sais rien. Et du coup, je trouve ça dommage que ça ne soit pas plus... Enfin, la mort devrait être une fête, d'après moi.

  • Speaker #1

    C'est ce matin, quand je vous ai annoncé, je ne sais pas si tu as vu, la mort de Marc-Henri, je me suis dit Nous avons la tristesse et je me suis dit Est-ce que c'est mort, ça, finalement ?

  • Speaker #0

    C'est juste pour les vivants, après,

  • Speaker #1

    on fait des choses,

  • Speaker #0

    j'ai mort.

  • Speaker #1

    Donc, j'ai mis ça, mais bon, parce que ça se fait. Mais oui, je me suis dit, il faut qu'on trouve une autre formule, en fait.

  • Speaker #0

    Nous avons la joie de vous annoncer.

  • Speaker #1

    Non plus, mais... Le départ vers une nouvelle route. Justement, le troisième Oïlexie, j'ai un petit peu... La question est venue avant. C'est Tara Laverde, qui est le chakra du cœur, qui relie... tous les êtres entre eux et qui est vraiment dans la compassion, la guérison, la protection. Oui. Donc...

  • Speaker #0

    Ça, c'est marrant de te tirer celle-là parce que, tu vois, autant j'espère, en tout cas, avant mon frangin avoir été une personne correcte et une bonne personne, comme on dit, une belle personne. Mais c'est vrai que le fait d'avoir perdu quelqu'un et en tout cas d'avoir une ouverture sur... sur ces mondes et l'impression vraiment par moments d'être connecté en fait à plus grand que soi, et bien ça m'a permis de beaucoup moins juger les gens, que ce soit sur leur apparence, sur leur culture, sur... Enfin de ne pas avoir ces a priori qu'on nous a mis en tête, grand bourrage du crâne médiatique ou... Enfin de façon à... de façon insidieuse parfois, mais en tout cas, tu vois, tous les préjugés et les a priori qu'on peut avoir sur l'autre. Et du coup, ça a été assez bénéfique, ça, de me libérer de ce carcan clivant, tu vois, que je pouvais avoir éventuellement en rencontrant des gens qui n'étaient pas du même milieu que moi ou d'autres cultures. Et du coup, c'est vrai que ça a été assez libérateur de m'ouvrir. Donc, ça ne me dérange pas que tu aies tiré le chacal. C'est sûr. Je ne sais pas que j'étais... Enfin, tu vois, j'ai jamais été raciste, j'ai jamais, tu vois, toujours voulu, en tout cas, être une personne ouverte, mais j'avais toujours, tu vois...

  • Speaker #1

    Après, il y a des convictions. Et toi, est-ce que tu es... De vraiment être connectée au cœur et de vraiment le ressentir, de le vivre, en fait. Il y a une différence.

  • Speaker #0

    Il y a une différence. Et c'est vrai que là, j'ai l'impression maintenant, à chaque fois que j'encontre quelqu'un, d'être vide de tout jugement, de l'accueillir tel qu'il est. Et en fait, ça facilite à la fois le dialogue, mais aussi la relation. Et c'est beaucoup plus enrichissant. Parce que l'autre, je ne sais pas si tu te sens quand tu es jugé, sûrement un peu. La formation, elle circule. On n'est pas que matériel. Mais du coup, c'est vrai que je me suis fait plein de nouveaux amis dans des sphères.

  • Speaker #1

    Tu n'aurais pas fait avant. Tu n'aurais pas fait.

  • Speaker #0

    C'est gré auparavant. Et ça, c'est hyper enrichissant. culturellement, socialement, personnellement. Oui,

  • Speaker #1

    c'est fort, en fait. Oui, parce que ça change beaucoup la perception des choses aussi.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Oui, puis de sentir vraiment que... Et même dans les désaccords, tu vois, moi, j'ai une peur panique des conflits. Je déteste ça. Et j'ai peut-être une petite tendance à vouloir avoir un peu raison, tu vois. Et en fait, ça m'a permis, au fil, tu vois, de prendre de la distance. par rapport à ça, de ne pas forcément faire le conflit qui peut être constructif éventuellement, tu vois. C'est comme ça que tu arrives au consensus, en partant du conflit. Et du coup, d'intégrer que la parole de l'autre peut être différente de la mienne et que c'est pas grave, c'est ok. En fait, il a le droit de penser ce qu'il pense ou elle a le droit de penser ce qu'elle pense, et on a le droit d'être en désaccord. Et l'intérêt étant de discuter éventuellement, mais de ne pas forcément dire c'est moi qui détient la vérité parce que de toute façon...

  • Speaker #1

    Tu t'es assagée par rapport à ça ? Oui,

  • Speaker #0

    je crois. Oui, je me suis un peu assagée. Non, mais je n'étais pas clivante, loin de là.

  • Speaker #1

    On aime bien avoir raison.

  • Speaker #0

    On aime bien se dire qu'on a chassé, on a lu, on a bouquiné, on s'est renseigné, on a fait la madgame de tout ça, et que c'est ça. Et ce n'est pas autrement. Et si, l'autre peut penser autrement, et ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Et quel message tu as à transmettre aujourd'hui ? Quel est le point ? On parlait du chakra du cœur, mais le grand message que tu as offri aux gens, à travers le livre, mais à travers ce que tu es aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je dirais que c'est une phrase que j'ai souvent vue dans des bouquins et qui a vachement résonné quand je l'ai lue, c'est rien n'est grave et tout est juste Je dirais que c'est ça. Quelles que soient les épreuves traversées, elles seront douloureuses ou pas, ou en tout cas, elles prendront de l'énergie. Elles sont là pour nous faire grandir et pour nous rendre meilleurs, pour évoluer. Et si on le fait bien, on aura la chance de ne pas se réincarner. Et ça, quand même. C'est ça qu'il faut viser, en fait, je crois. Donc, si vous ne voulez plus vous taper la vie sur Terre, soyez juste. Non, je plaisante. C'est chouette, la vie sur Terre. Mais je n'ai rien dit, l'univers. Ne mettez pas ça au dossier. Ne me faites pas revenir, pour certes. Non, mais d'essayer de se distancier, de s'observer de loin, de voir comment on a vu, d'apprivoiser nos émotions, de les ressentir, mais d'arriver à s'en détacher et de grandir, parce que je pense que c'est pour ça qu'on est là.

  • Speaker #1

    Complètement, oui. Et aujourd'hui, tu as d'autres projets ? Quelle est ta vie aujourd'hui, en fait ? Oui.

  • Speaker #0

    Quelques années après, du coup, j'ai changé de métier, comme je te disais. Je ne suis plus prof et je suis animatrice en transition écologique.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu as quitté être prof ? Parce qu'en même temps, c'est aussi transmettre. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Après, c'est plus le système. Alors, les profs sont super. Tous ceux que j'ai rencontrés sont géniaux. Mais c'est plus le carcan administratif, mais aussi éducatif. Tu vois, les programmes, les évaluations. Je suis tellement plus dans cette société de la réussite. méritocratie, je trouve ça tellement galvaudé et tellement faux en fait, que moi je ne pouvais plus évaluer les élèves, je trouvais que les programmes, si tu veux, moi j'avais juste envie de les mettre dehors et qu'ils fassent leurs expériences. pour les aider, partir de la matière et pas d'un bouquin, tu vois, pour expérimenter. Et ça se fait un peu de plus en plus,

  • Speaker #1

    les écoles. Oui, dans le nord de l'Europe, j'ai vu ça.

  • Speaker #0

    Même en Bretagne, il commence à y avoir... Mais la structure éducative française ne me convenait plus, en fait. J'avais l'impression de les maintenir au sol alors qu'on est censé les élever, tu vois. Oui,

  • Speaker #1

    on parle d'élèves, d'élevés... Ben, c'est ça, tu vois.

  • Speaker #0

    La fabrique du crétin, c'est pas moi qui vous dis.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ils ont changé, avant ça s'appelait enseignement et maintenant c'est éducation nationale. Donc déjà rien que ça. L'instruction même. L'instruction.

  • Speaker #0

    Qui finalement était beaucoup plus cohérente. Oui, là on fait de l'instruction publique, tu vois, mais l'éducation...

  • Speaker #1

    L'éducation, ça influence...

  • Speaker #0

    Non, non, et du coup je ne pouvais plus... Je suis toujours en lien avec le scolaire, puisque les ateliers que j'anime sont à destination majoritairement des collégiens et lycéens. Mais déjà, je le fais... Je ne suis pas là tout le temps, donc moi j'en avais mort aussi de la responsabilité de classe, parce que ça me prenait beaucoup d'énergie. Donc je suis ravie de le faire, j'ai l'impression de mettre ma petite graine, d'ajouter ma petite pierre à l'édifice sur la transition, ou une autre façon de voir le monde avec les outils que j'utilise. Et voilà, et puis parallèlement je suis dans l'associatif aussi, où j'ai fondé un collectif pour s'opposer à une deux fois deux voix, puisque le vivant... Le vivant... On en fait partie, mais on le détruit, évidemment. Donc, voilà, j'essaie d'être en cohérence avec ce que je suis maintenant. Donc, préservation du vivant, changer un peu le regard de la société sur plein de choses, sur la biodiversité, sur tout ce qu'on pourrait faire et sur tout ce qu'on nous a mis dans la tête aussi. Enfin, tu vois, j'essaie de divulguer un nouveau récit, tu vois, qui ne serait pas un récit délétère pour l'espèce humaine et les autres espèces. Et voilà. et puis je suis en train d'écrire un nouveau livre qui n'aura rien à voir avec l'AMU puisque là c'est un roman qui parle de résilience et de cochon d'Inde ok ouais ouais donc tu vois je ne manque pas merci

  • Speaker #1

    beaucoup Karine, merci Jean-Baptiste est-ce que tu aurais une dernière question que je ne t'aurais pas posée, que tu aurais envie de répondre qu'est-ce qu'il y a après la mort ?

  • Speaker #0

    et tu as la réponse bah non j'ai pas la réponse ça vaut le mystère j'en sais rien je sais qu'il y a quelque chose je sais pas ce que c'est a priori ça a l'air pas trop mal donc donc voilà hâte de découvrir ça dans quelques années parce que parce que j'ai encore plein d'expériences à vivre sur Terre mais je

  • Speaker #1

    viendrai me dicter des trucs si vous aimez je vais pas en vivre d'ici là Merci beaucoup, Karine. Et puis, j'invite à lire le livre La Mûle Donc, vous trouvez dans votre librairie. J'espère y avoir un livre de la édition Execo. Voilà. Merci beaucoup. Merci à toi,

  • Speaker #0

    Jean-Baptiste.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode consacré à la Mûle de Karine Degens. J'espère que cette conversation vous a touché, inspiré et peut-être même ouvert de nouvelles perspectives sur la résilience. la spiritualité et notre lien au vivant. Si cet échange a résonné avec vous, n'hésitez pas à partager cet épisode autour de vous, à laisser un commentaire ou à nous écrire pour continuer la discussion. Vous pouvez également retrouver la mue aux éditions Execo dans vos librairies locales ou en ligne et plonger plus profondément dans le témoignage sincère et lumineux de Karine. Rendez-vous dans un prochain épisode pour explorer d'autres récits inspirants des parcours de vie uniques et des réflexions qui nourrissent l'âme. En attendant, prenez soin de vous, soyez curieux et continuez à suivre le flot de la vie. A très bientôt sur le prochain épisode du podcast.

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Description

Dans cet épisode, nous recevons Karin Degunst, autrice du livre La Mue, un témoignage puissant sur la transformation personnelle, la résilience et l’ouverture spirituelle. Après la perte soudaine de son frère, Karin a entrepris un cheminement intérieur qui l’a menée à questionner ses certitudes, à se reconnecter à l’invisible et à réinventer sa vie.

Au fil de cet échange, Karin partage son expérience du deuil, ses découvertes spirituelles, et son choix de quitter l’enseignement pour se consacrer à des projets en harmonie avec ses valeurs. Elle nous parle aussi de la force des synchronicités, de l’importance de déconstruire nos croyances limitantes, et des enseignements qu’elle a tirés de son parcours.

Un épisode inspirant pour toutes celles et ceux qui cherchent à comprendre la vie autrement, à accueillir leurs propres transformations et à se reconnecter à ce qui compte vraiment.

Retrouvez La Mue de Karin Degunst dans vos librairies locales pour prolonger cette réflexion et plonger encore plus profondément dans son histoire.


Liens:

https://editions-exaequo.com/book/la-mue/

https://www.youtube.com/watch?v=-7lAYqnRSb8

https://www.facebook.com/degunst.karin


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Épisode 26, la magie des rencontres. Je suis Jean-Baptiste, créateur des parfums de l'âme et des élixirs Pravaha. Je parcours le monde à bord de mon van, guidé par les murmures du hasard, et chaque semaine, le destin place sur mon chemin des âmes étonnantes et inspirantes. Ensemble, nous tissons des récits singuliers, des histoires empreintes de magie, que je vous invite à découvrir. pour voyager à travers leurs aventures uniques. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Karine de Genst, autrice du livre La Mû un témoignage bouleversant et inspirant. À travers ce récit intime, Karine partage son cheminement après une épreuve personnelle marquante, le décès soudain de son frère. Ce livre n'est pas seulement une exploration du deuil, mais un véritable voyage intérieur vers la résilience, l'ouverture spirituelle, et une reconnexion avec le vivant. Au fil de notre échange, nous parlerons de transformation personnelle, de remise en question des certitudes, et de la manière dont une épreuve peut nous ouvrir à des dimensions insoupçonnées de la vie. Karine nous racontera également son parcours, son rapport à l'invisible, et comment elle a réussi à réinventer sa vie en harmonie avec ses valeurs. Installez-vous confortablement, ouvrez votre esprit. et laissez-vous toucher par la profondeur et la sincérité de ce moment partagé.

  • Speaker #1

    Bonjour Karine, je suis en Bretagne avec toi, on aurait dû se connecter plusieurs fois, mais la vie a fait que c'était aujourd'hui 31 octobre, parce qu'on enregistre le 31 octobre, donc je pense que c'est un peu d'actualité.

  • Speaker #2

    Oui, c'est fort. Parce que chez les SEL,

  • Speaker #1

    c'est le moment où on est fait le... comme on appelle ça, la barrière entre les morts et les vivants est le plus perméable. Donc oui, toute la vie a conspiré pour qu'on se rencontre ce jour-là. J'aimerais, donc, on se rencontre pour le livre La Mû, mais peut-être qu'il y aura d'autres choses qui vont émerger de ça. La Mû est sortie en juin 2023, donc ça fait un petit temps. On le trouve partout en fait.

  • Speaker #2

    Il suffit de taper le titre avec nos noms et les éditions, et on peut l'avoir en ligne, en papier. Je n'ai pas envie de dire Fnac Amazon, parce que c'est des grands groupes. Vous pouvez tenter de dire, allez dans votre libre Eric Cartier pour le commander.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est mieux comme ça.

  • Speaker #2

    C'est mieux, c'est une poignée cohérente.

  • Speaker #1

    Donc la mue, le titre vient de... Toi, ta transformation aussi, la transformation, parce qu'en effet, c'est partie du décès de ton frère qui n'était pas du tout prévu. Oui,

  • Speaker #2

    tout à fait. Donc, du coup, j'ai perdu mon frère, en effet, il y a quatre ans maintenant. Et du coup, j'ai ressenti, comme je le fais souvent par rapport à une expérience que je peux vivre, le besoin d'écrire, en fait, par rapport à ça. Et donc, j'ai écrit la mue. qui est en effet une transformation à plein de niveaux, tant au point de vue spirituel, que j'étais cartésienne avant. Je me revendiquais cartésienne, où la mort, l'invisible, était un non-sujet pour ma part, ou en tout cas un sujet de moquerie éventuellement, mais pas un sujet que j'avais envie d'explorer. Et donc du coup, je me suis ouverte aux mots invisibles, j'ai aussi transitionné au niveau de mon travail. travail parce que les valeurs dans mon métier d'enseignante ne correspondaient plus à ce que j'avais envie de véhiculer aux enfants. Et voilà, je trouvais le système scolaire trop compétitif, pas du tout cohérent avec les valeurs que j'ai pu découvrir suite à la mort de mon petit frère. Donc, je lis aussi dans ce livre le sort qu'on a fait à la mort et au monde invisible, à celui qu'on a fait au vivant.

  • Speaker #1

    Et quel était le premier déclic ? Maintenant, parlons de livre, mais quel était le premier déclic ?

  • Speaker #2

    Par rapport à la spiritualité ?

  • Speaker #1

    Oui, qui a enclenché tout le reste.

  • Speaker #2

    Comme mon frère est mort, comme tu disais, c'était soudain. Il est tombé d'un pont. On ne sait pas si c'était un suicide. On n'en savait pas plus. Évidemment, beaucoup de douleur quant à l'événement. Beaucoup de tristesse. Et cinq jours après sa mort, parce que dans le livre, je n'ai pas chronologiquement fait forcément les événements de façon chronologique pour avoir une trame narrative cohérente. Mais quelques jours après sa mort, en tout cas, je ne sais plus si c'était cinq jours, j'étais en semi-sommeil, donc sans doute en train de pleurer. Et j'ai reçu, je ne sais pas, ce qu'on pourrait appeler une douche d'amour. Visuellement, je ne la voyais pas, mais je me sentais vraiment enveloppée par quelque chose de plus grand, d'hyper apaisant. Si je devais faire un dessin, ce serait des petites particules de lumière, tu vois, chaque particule serait remplie d'amour inconditionnel. Ça me paraît encore étrange de dire ça maintenant. Mais toujours est-il que j'ai reçu ça avec une image de ma grand-mère décédée aussi, qui semblait peut-être être d'origine de cette douche d'amour, ou en tout cas être liée à ça, ou en tout cas m'encourager à traverser l'épreuve.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'elle était partie un peu avant ?

  • Speaker #2

    Il était parti cinq jours avant, ouais.

  • Speaker #1

    Ah oui ? Ah oui,

  • Speaker #2

    non. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Non mais je parle déjà de la grand-mère.

  • Speaker #2

    Ah pardon, ah ma grand-mère, non, non, elle était partie quelques années avant. Ok, oui. Mais c'était celle dont j'étais le plus proche.

  • Speaker #1

    Ok, oui.

  • Speaker #2

    Et du coup, suite à ça, pendant une semaine, j'étais vraiment dans un état second, un peu euphorique, bizarrement, quand on pensait à la situation dans laquelle, en tout cas l'état d'esprit dans lequel j'aurais dû être pour un dogme normal. Et donc cet événement que je n'avais pas recherché, que je n'avais pas provoqué, auquel je n'aurais jamais cru, si tant est qu'on m'avait dit que ça pouvait arriver, c'était vraiment un truc... qui tombaient de nulle part. Et du coup, j'ai vécu l'expérience vraiment très profondément, sans trop me poser de questions au début, en accueillant juste. Puis après, j'ai évidemment tout mis sans doute, parce que c'est une Garcésienne encore.

  • Speaker #1

    C'était ça la question, parce que ça, je connais un peu le truc. Voilà, mais c'est normal,

  • Speaker #2

    je pense, de doute. Parce que si tu doutes de rien, et si tu prends tout comme ça, bien...

  • Speaker #1

    Parce que ta vision, c'était... Avant ça, ta vision de la mort, c'était il n'y a plus rien après, en fait.

  • Speaker #2

    Oui, puis c'était un autre sujet, tu vois. J'étais jeune, c'est... Oui, les grands-parents étaient morts, mais c'était normal, c'était dans l'ordre des choses, c'était le cycle de la vie, point barre. Non, je ne me suis jamais vraiment interrogée sur ça, même si, toute petite, je pense que j'avais déjà des... Quand je fais le fil à rebours, tu vois, des événements qui m'arrivaient avant la mort de mon frère, je pense que, mais comme tout le monde, je pense que j'étais assez ouverte, enfin ouverte sans le savoir, mais en tout cas, je percevais des choses.

  • Speaker #1

    Et après, tu as fermé le couvercle, le juge,

  • Speaker #2

    juste ce qu'on joue. C'était pas très matérialiste, tout ça. Fallait rester dans cette société de consommation, et puis pas voir autre chose que ce qu'on pouvait voir, entendre, toucher. Bon, d'abord.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tes parents étaient déjà... Enfin, ils t'ont pas du tout éduqué dans ce monde.

  • Speaker #2

    Non, non, non. On est même plutôt... Alors, la spiritualité n'a rien à voir avec la religion, mais on est même plutôt anticlérical, tu vois, la famille. Même si, encore une fois, le dogme... Le dogme est absolument éloigné de la spiritualité telle que je l'entends moi en tout cas. Mais non, je n'ai pas du tout eu d'accointance, c'était vraiment pas des sujets. Ma mère était assez ouverte, je le savais, elle s'intéressait à l'astrologie, elle avait fait un peu de séances de spiritisme, mais bon, on en rigolait. C'était plus...

  • Speaker #1

    Aussi seule la muse. Tu vois la muse, moi,

  • Speaker #2

    je vois la page. Elle est mignonne. Non, non, je n'ai pas un univers culturel, social, familial qui, en tout cas, m'aurait permis d'être ouverte ou d'emprunter la voile d'ouverture, avant la mort de mon frère.

  • Speaker #1

    Et donc, les questions que tu t'es posées après cette douche de lumière, ça t'a...

  • Speaker #2

    Eh bien, je te dis, dans un premier état, je l'ai juste accueillie telle qu'elle et en fait, j'étais hyper bien. Et puis après, évidemment, je me suis dit, mais est-ce que c'est ça ? Quand tu perds quelqu'un de cher, tu viens à moitié fou parce que du coup, tu as l'impression de ressentir. Enfin, du coup, tu vois, je remettais en question l'événement en lui-même, même si l'expérience était tellement forte que dans mon fort intérieur, je me disais, mais si, tu as vraiment vécu quelque chose qui relève de... de l'extraordinaire. Mais du coup, j'ai remis en question, j'ai remis en question beaucoup. Et en fait, à chaque fois que je remettais en question et que j'arrivais finalement au point de départ où non, c'est bon, je suis matérialiste, c'est des conneries, tout ça, il m'arrivait un autre événement pour valider en fait ce que j'avais fait.

  • Speaker #1

    Oui, l'histoire du miroir aussi.

  • Speaker #2

    Voilà, l'histoire du miroir où là, je vois mon visage de mon frère qui s'imprègne comme en superposition avec le mien.

  • Speaker #1

    T'as pas eu peur à ce moment-là, ça ?

  • Speaker #2

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est fou en fait. Non, pas du tout.

  • Speaker #2

    J'ai vraiment pas eu peur et j'ai vraiment entendu sa voix qui résonnait, qui s'imprimait en tout cas. T'inquiète pas, dis aux parents que tout va bien. Et non, il y a eu d'autres événements qui m'ont fait peur par la suite. Mais en tout cas, celui-là ne m'a pas fait peur. Mais du coup, je pense que j'ai ouvert quelques portes. Et il y a des gens ou des énergies ou des entités qui sont peut-être un petit peu...

  • Speaker #1

    Encouffrées.

  • Speaker #2

    Dans cette voie nouvellement ouverte et toute vierge de nouveautés qui ne s'avaient pas encore canalisées ou en tout cas interprétées ou repoussées, ce qui devait être repoussé correctement pour prendre que le bon du monde invisible. Mais ceci dit, ça ne m'a pas traumatisé non plus. Ce n'était pas comme dans les films d'horreur.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aimais bien les films d'horreur en plus,

  • Speaker #2

    je crois ? Les films d'horreur ? Ah oui, oui. C'était une grosse...

  • Speaker #1

    Les zombies, les trucs...

  • Speaker #2

    Toujours d'imaginer ce qu'il y a à l'essuie, qu'on ne peut pas avoir peur, tu vois, d'anticiper le miroir qui se referme et le fantôme qui est derrière. Toutes les scènes un petit peu clichés qu'on peut avoir dans les films d'horreur. J'aimais beaucoup et là, tu vois, je ne sais pas si c'est bizarre...

  • Speaker #1

    Ça t'arrive, oui.

  • Speaker #2

    Oui, alors il y a eu des voix, en effet, des voix aux oreilles, là, vraiment une vraie voix que j'entends, où là, ça m'a fait quand même un petit peu peur, où j'ai dit non, mais ça, en fait, je veux bien les autres trucs sympas, les petites particules d'amour, les rêves, les machins, mais ça, non, je n'ai pas envie. Donc, laissez-moi le positif de l'invisible, mais pour les trucs un peu flippants, parce que je ne les comprends pas et je ne sais pas quoi faire de raison.

  • Speaker #1

    La voix, tu l'as entendue ? telle qu'elle est là, mais c'était une voix de...

  • Speaker #2

    Tu sais de qui ? Quelqu'un qui n'était pas dans la pièce. J'étais en train de dormir, mes conjoints aussi. Et c'était vraiment quelqu'un qui n'était pas dans la pièce et je ne savais pas ce qu'il voulait me dire. J'entendais des mots, mais je ne savais pas comment les interpréter.

  • Speaker #1

    Ok, oui, ce n'est pas présenté à toi.

  • Speaker #2

    Non, pas du tout. Non, non, je pense sincèrement que là, c'était...

  • Speaker #1

    Oui, c'était un peu pour te faire...

  • Speaker #2

    C'était un peu pour me faire cuire, clairement. Ou pour me faire peur, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Donc, en fait, tout s'est enchaîné un petit peu par rapport à ça. Oui. Et donc, à ce moment-là, en effet, tu es allée chercher peut-être des choses d'autres auteurs ou de gens qui ont déjà œuvré là-dessus. C'est à ce moment-là que tu as...

  • Speaker #2

    Du coup, ne comprenant pas tout, en effet, ce qui m'est arrivé, j'ai lu énormément d'ouvrages, que ce soit écrits par des scientifiques comme Eben Alexander, le neurochirurgien qui a eu une expérience de mort imminente et qui en a fait un livre très intéressant, puisque lui aussi, très cartésien à la base, a exploré... les mondes invisibles et on est revenu tout retourner et tout perturber dans ses convictions et on a fait quelque chose de plutôt chouette ça après j'ai lu aussi beaucoup Stéphane Alix parce que j'avais besoin aussi de toujours un petit peu de rationaliser en tout cas d'avoir une approche scientifique de la chose parce que parce que je n'étais pas prête à m'engouffrer dans tout sans me poser de questions quoi sans questionner les expériences Et puis j'ai lu le père Brune, des choses comme ça. Geneviève Delpech aussi, qui pour le coup a une très belle plume et c'est très agréable à lire. Et puis j'ai rencontré des gens, je ne vais pas dire par hasard parce que je n'y crois plus, mais qui me donnent des pistes, qui te disent tiens, il faudra peut-être aller voir ça ou moi j'ai fait ci Et du coup, tout ça mis ensemble, finalement, je pense avoir réussi à… à explorer une spiritualité qui maintenant est la mienne, qui n'est pas celle d'un autre, et qui est vraiment propre aux expériences que j'ai eues, aux sources que j'ai pu avoir dans les ouvrages et tout ça. Enfin, pour moi, c'est ça la spiritualité, c'est vraiment quelque chose qui est en soi et qui n'est pas, comment dire, duplicable à un autre, et qu'on ne peut ni imposer ni forcer. Enfin voilà quoi. Et donc du coup, je me sens beaucoup plus forte.

  • Speaker #1

    C'est vraiment quelque chose d'intérieur, on est tous différents et on vient chercher quelque part des choses différentes dans notre expérience sur Terre. Tout à fait,

  • Speaker #2

    oui. Cette notion aussi d'expérience sur Terre, je me souviens qu'avant la mort de mon flangin, quand j'avais une situation un peu compliquée, où je n'avais pas envie d'aller au boulot parce que j'avais l'énergie au ras des pâquerettes, j'avais toujours une petite voix à l'intérieur que... que je n'avais pas encore ciblé ou que je ne savais pas ce que c'était qui me disait, non mais t'inquiète pas, t'es là pour jouer sur Terre. Je ne savais pas d'où ça venait, c'est complètement con ce truc. T'es là pour jouer, je dois gagner ma vie, vous êtes bien mignons. Je vais avoir plein d'argent. Elle m'aidait néanmoins, tu vois, à prendre de la distance, à me dire, t'es fatiguée, mais il y aura pas de positif quand même. Du coup, je pense que j'avais quand même déjà un petit peu une sensibilité par rapport à cette distanciation entre... qu'on peut avoir en étant peut-être dans la spiritualité par rapport aux événements négatifs qui nous arrivent, arriver à en tirer le meilleur et à voir les choses de façon relative, relativiste.

  • Speaker #1

    Alors j'ai tiré trois élixirs avant de venir. Les élixirs que je crée, ça s'appelle les élixirs Pravara, que je crée depuis 2016, que tu viens de découvrir. Tu as tiré Avalon, tout à l'heure. Et moi, j'en ai tiré trois qui évoquent des questions. Le premier, c'était Horus. Certains élixirs sont liés à des chakras. Horus, c'est le troisième œil.

  • Speaker #2

    C'est étonnant. Mais dites donc, les choses ne seraient pas une fois les mêmes.

  • Speaker #1

    Donc, oui, ces connexions, vision, la clairvoyance, la guidance. Et la question qui me vient là, quelle est l'expérience que tu as eue ? Alors, tu en as parlé de certaines, mais qui t'a le plus marquée en fait, ou qui t'a le plus... Tu t'es dit, oui, je reçois vraiment des messages et je dois peut-être aussi les transmettre.

  • Speaker #2

    Écoute. il y en a eu beaucoup mais je dirais que la douce d'amour au niveau émotionnel ça c'est pas mal c'est le plus marqué mais d'un point de vue égoïste parce que du coup je me sentais tellement bien après que je me disais je veux que des trucs comme ça merci mais il n'y a pas que ça mais il n'y a pas que ça on est bien d'accord et ben tu parles de messages à transmettre mais alors j'ai eu pas mal de choses mais celle qui m'a le plus plus frustrée, c'est au contraire un rêve que j'ai fait suite à une séance de transcommunication hypnotique avec le docteur Charbonnier. Oui. Donc,

  • Speaker #1

    j'ai été créé.

  • Speaker #2

    Il est médecin à la base, médecin urgentiste, médecin réanimateur, plus spécifiquement.

  • Speaker #1

    Pour ceux qui ne connaissent pas, celui est très connu.

  • Speaker #2

    Et donc la TCH, ça permet de se mettre dans un état second, en gros, proche du coma, entre guillemets, qui permet éventuellement, si on a bien lâché prise, de rentrer en contact avec ses défunts, ou en tout cas les mondes invisibles. Et suite à cette expérience, quand tu es dans un état de conscience modifié, moi j'ai rêvé que je montais un immeuble, il faut que j'aie des flashes de marche qui me semblaient indéfinies. et j'arrivais dans une pièce, je voyais une maman avec un enfant mort, je savais qu'il était mort sur elle, un petit enfant, et à côté un autre petit enfant qui ressemblait étrangement à un petit enfant mort. Et elle me donnait en fait cette femme que je visualisais très très bien, c'était les détails tout y étaient, je visualisais très bien son visage, et elle me donnait cet enfant mort et je partais. Et 15 jours après, je suis à l'école. Et en fait, le directeur de l'école passe et nous annonce qu'un petit enfant devait être scolarisé en toute petite section et qu'il avait chuté du haut de l'immeuble où il habitait, parce que la fenêtre avait été laissée ouverte et qu'il était décédé. Et qu'il faudrait faire bien attention, prendre des pincettes, parce que sa soeur jumelle, qui était dans mon rêve aussi, allait venir à l'école. Mais quand il me dit ça, moi, je ne fais pas les liens tout de suite. Je suis très triste. Et j'ai mon ADSEM de l'époque qui connaissait cette famille, qui me montre en fait une photo de cette femme avec ses deux enfants. Et là, je vais m'asseoir sur mon bureau parce que c'était la femme, le visage de la femme que j'avais vue 15 jours avant. Et du coup, en fait, là pour moi, ça a été une grosse frustration parce que je me dis, mais pourquoi je reçois ce genre de choses ? En plus, le jour où je l'ai reçue, c'était le jour de l'anniversaire de mon petit frère qui était décédé d'une chute. à peu près de la même hauteur. Il y avait une connexion, une conjonction, je ne sais pas, de l'univers pour assembler des pièces que je n'ai pas su percevoir. Enfin, je n'en sais rien, mais toujours est-il que je me suis dit qu'en fait, je n'aurais rien pu faire. Pourquoi je reçois ce genre de message ? Je ne la connaissais pas, cette dame. Je n'aurais rien pu faire, tu vois, quant à cet événement tragique. Donc, je l'ai juste pris comme une validation, en fait, d'une ouverture, tu vois.

  • Speaker #1

    Et tu ne l'as pas vue comme une réincarnation du frère ?

  • Speaker #2

    Alors, après coup, je me suis dit, parce que peu de temps après, il y a quelqu'un qui m'a dit, mais en fait, toi, tu n'es pas sous ce dam. Et comme dans ce rêve, je prenais ce petit bébé mort, tu vois, je le prenais avec moi. Je me suis dit, peut-être que j'ai ce don-là. Et plusieurs fois, je sais que la nuit, j'ai dû passer des âmes. J'ai appris par la suite un petit protocole, tu vois, pour... Enfin, j'ai fait mon propre protocole pour faire passer les âmes. Et je le sens, enfin, c'est... C'est très physique comme sensation.

  • Speaker #1

    Donc, tu as été appelée pour ça à ce moment-là. C'était la première fois.

  • Speaker #2

    C'était la première fois. Mais sur le coup, je me suis dit, pourquoi on me donne ces informations tragiques 15 jours avant, sachant que je ne connais ni le nom, ni le lieu. Je n'ai aucune emprise sur ça. Mais peut-être que c'était pour me dire, tu peux faire aussi des passages d'âme. Je n'en sais rien. Mais ça, j'en ai eu beaucoup, du coup, de ce genre de rêve. J'en ai eu énormément.

  • Speaker #1

    C'était ma deuxième question, justement, par rapport à Boris. Comment tu vis ça aujourd'hui ? Est-ce que tu fais toujours des passages d'âme ? Est-ce qu'il y a d'autres choses ?

  • Speaker #2

    Oui, j'en ai régulièrement. J'en ai pas, j'en ai peut-être une fois tous les deux mois, quelque chose comme ça, quand je suis particulièrement zen et connectée. Parce que sinon, bon ben... La vie étant ce qu'elle est, on est tous pris dans nos obligations, puisqu'on est encore dans le matérialisme fort forcé. Mais ouais, j'en ai. Le dernier, c'était cet été, où j'étais à Toulouse, dans une maison avec des amis, une vieille maison qu'on avait louée. Et la nuit, le bébé d'un couple d'amis pleurait, et je vois à côté de ce bébé, dans mon rêve, un petit enfant, à côté de lui, dans le lit. Et je sais qu'après, il s'est déporté, en tout cas il était dans la chambre, parce que j'ai ressenti les sensations physiques quand une entité est là, et j'ai fait mon petit protocole pour qu'il puisse passer. Et je vois le propriétaire de la maison le lendemain, donc je lui demande, mais il n'y a pas un enfant qui est mort dans cette maison ? Ah mais vous êtes la deuxième personne à m'en parler, il y a quelqu'un d'autre qui m'a dit qu'il ressentait un enfant mort dans la maison, il n'y a pas longtemps, il m'a dit qu'il y avait eu un enfant mort dans la maison. Il est mort dans la cheminée. Je n'ai pas exactement compris comment il était mort, mais en tout cas, j'avais la validation de cette petite âme que j'espère avoir réussi à faire passer, mais en tout cas qui était présente cette nuit-là. Du coup, voilà, ça j'en ai. Oui, j'en ai une fois tous les deux mois. Écoute, peut-être que cette nuit, vu les conjonctions, j'en aurais plusieurs. Il faudrait que je boive beaucoup de café cet après-midi pour être en forme, ou pas.

  • Speaker #1

    Et tu as d'autres manifestations de choses ?

  • Speaker #2

    C'est des sensations physiques, tu vois. Quand je suis dans une pièce, je vais avoir des sensations de toucher sur mon corps, très bienveillante à chaque fois, des rêves prémonitoires. Je vous en ai parlé de beaucoup de synchronicité aussi. Du coup, d'événements qui n'ont rien à faire ensemble et qui se présentent ensemble à ce moment-là. Ça va être pour mon petit frère, tu vois, ça va... La dernière fois, je rigolais parce que je me promenais en pleine forêt. J'habite en centre-Bretagne. Et mon frère était fan d'un dessin animé, comment ça s'appelle ? Bud Day, Baby Say, Bud Day, ou un truc comme ça, un truc américain. Et du coup, c'est un dessin animé quand même assez spécifique. Et donc, je me promène dans la forêt, sachant qu'il n'y a personne dans ces forêts. C'est très rare quand je croise quelqu'un. Et si je les croise, c'est mes voisins qui promènent leur chien. Et là, je croise une nénette de l'âge de mon frère qui avait un grand T-shirt. Alors que c'était... Justement, je pensais à mon frère à ce moment-là. Je me disais, tiens, ce serait rigolo qu'eux. Et puis, la lunette arrive avec ce t-shirt et tu me dis... C'est quand même... Statistiquement, il y a une chance sur combien que je peux croiser.

  • Speaker #1

    Synchronicité, oui.

  • Speaker #2

    Donc voilà, et ça, j'en ai eu pas mal. J'en ai toujours, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Toi, toujours ? Oui. En fait, on fait plus attention au signe, mais il y a des trucs vraiment très... qui sont comme ça, très marquants, en fait.

  • Speaker #2

    Quand tu dis oui,

  • Speaker #1

    la probabilité, c'est pas possible.

  • Speaker #2

    Je crois que c'est la définition aussi de la synchronicité, c'est la charge émotionnelle que ça te provoque, qui te fait comprendre que c'est pas un hasard, qu'il y a vraiment un truc à creuser.

  • Speaker #1

    Après on peut voir des signes partout comme on disait tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Non mais c'est ça, c'est le problème.

  • Speaker #1

    Il sait qu'il y a des choses qui sont tellement improbables que là il n'y a pas le choix.

  • Speaker #2

    On ne peut pas se dire que c'est juste le fruit du hasard.

  • Speaker #1

    Le hasard.

  • Speaker #2

    Le hasard, oui. Jung pourrait en parler.

  • Speaker #1

    Donc deuxième élixir que j'ai tiré, c'est l'élixir Ganesha. Donc, c'est le chakra de l'ancrage, le premier chakra, racine, élimination des obstacles. C'est tout ce qui est nouveau commencement aussi. Donc, la question, c'est, tu étais dans des croyances très cartésiennes à l'époque. Oui, il y a eu un temps, en effet, pour que tout se place, en fait, où tu te sentes beaucoup plus avec toi-même, plus alignée avec toi-même. Complètement. Donc, c'était plus revenir sur la déconstruction de ces croyances-là et quels obstacles auxquels tu t'es confrontée aussi ?

  • Speaker #2

    Alors, les obstacles, je dirais que c'est moi-même, clairement.

  • Speaker #1

    On est notre propre obstacle.

  • Speaker #2

    Mais on n'est pas forcément aidé par l'entourage, si tant est que notre entourage est cartéien. très rationnelle, très sceptique. Quoiqu'on est vrai sceptique, c'est ceux qui vont peser le pour et le contre, donc ils vont chercher dans les deux sens. Mais disons que dans les premiers temps où je recevais ces expériences-là, j'en parlais du coup à mon entourage prof, amis, famille. Ma mère était très ouverte par rapport à ça, mon père aussi, mais je pense parce qu'à ce moment-là, il avait besoin d'y croire et besoin de se rattacher à quelque chose.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûre que c'était un choc. Donc oui, c'est un peu un chouette.

  • Speaker #2

    Du coup, voilà. Par contre, c'est vrai que les amis ne disaient rien dans un premier temps. Enfin, accueillir ce que je disais de façon hyper bienveillante, parce que tu ne vas pas envoyer paître quelqu'un qui te raconte des expériences et qui vient de perdre un proche. Donc, tu prends des pincettes. Mais c'est vrai que quelques mois, quelques années plus tard, évidemment, les discours ont changé. Ils ont du platinal droit de... pas croire en tout cas, de remettre en question, parce que chacun a son point, tout ça. Mais disons qu'à chaque fois, c'est matière à se poser de questions aussi et à remettre en cause un peu ce qu'on a vécu, ce qu'on a senti et tout ça. Mais cela dit, je dirais que c'est quand même, au niveau de la déconstruction, c'est quand même un gros travail sur moi-même que j'ai dû faire d'abandonner un certain lâcher-prise, tu vois, quand tu as des convictions qui se font que je pouvais avoir. et à imaginer, parce que c'est pas que déconstruire ce qu'on sait sur les mondes invisibles, ou ce qu'on ne savait pas en tout cas sur les mondes invisibles, mais c'est vraiment du coup, c'est un tel changement de paradigme au niveau même de ta vie, de ce que tu entends par vie, de les valeurs que tu pouvais avoir avant, les nouvelles valeurs que tu as maintenant. On est quand même pris dans un milestone, puisque j'étais quand même matérialiste à outrance, parce que j'étais déjà écolo et je ne prenais pas l'avion, tout ça. Mais en tout cas, on habitait dans le centre-ville, avec un bel appart bourgeois, avec un cercle d'amis adorables qu'ils sont toujours, mais dans un certain milieu social qui promeut la réussite, un peu la compétition, tout ce récit. collectif que l'espèce humaine fabulatrice a réussi à imposer depuis quelques centaines d'années. Et donc, du coup, finalement, d'emprunter un autre chemin, de se dire qu'on quitte le centre-ville, on va vivre de moins, ce n'est pas grave si nos enfants ne vont pas dans la meilleure école de Rennes, puisqu'on habite à Rennes, de déconstruire un petit peu tout ça. Ça demande à la fois de l'énergie, c'est très libérateur, parce que du coup, en effet, on se sent beaucoup plus alignés. Mais par contre, c'est vrai qu'on se questionne toujours, typiquement sur les enfants. On dit, est-ce que je leur offre la meilleure vie pour eux, en étant dans le vivant ? Est-ce qu'ils auraient été mieux à Rennes ? Mais on aurait continué dans cette folie infernale, tu vois, du matérialisme et du consumérisme. Donc, tu te poses toujours des questions. Mais là, maintenant, je pense que j'ai à peu près solutionné. La chose est que je suis en accord avec mes convictions qui sont les miennes et qui sont très profondément ancrées maintenant. Et en fait, je m'aperçois tout simplement qu'on est beaucoup plus heureux aussi en ayant changé, en ayant déconstruit tout ça et en ayant construit autre chose. On n'a pas changé le système, on a changé deux systèmes.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Mais ça n'a pas été évident, ne serait-ce que le regard des autres. Tu vois aussi un petit peu...

  • Speaker #1

    Donc, tu ouvres sur... Oui, tu peux fermer des portes avec certaines personnes, tu en ouvres avec d'autres.

  • Speaker #2

    Oui, alors j'ai eu la chance d'avoir quand même des amis formidables que j'ai gardés, qui sont toujours des amis très proches, et il y en a quand même un certain nombre. Et en effet, par contre, j'ai d'autres connaissances maintenant. Je me suis rajoutée du bonheur social, on va dire, donc c'est plutôt chouette.

  • Speaker #1

    Et les enfants, comment ils ont vécu ça, eux, de leur côté ? Ils avaient quel âge à l'époque ?

  • Speaker #2

    Quand j'ai perdu mon frère, ils avaient 8 ans et 4 ans. OK. 4 ans. Donc, ils ont vécu. Bon, après, oui, ils l'ont pas forcément.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais assez jeune. Donc, oui, le changement était plus faisable. Oui,

  • Speaker #2

    c'était plus faisable. Mais là, tu vois, régulièrement, il me dit, j'ai vu ton Fond Bruno en rêve, machin. Ah, OK. Oui, oui, ils sont connectés, eux aussi. Ne t'inquiète pas. Les énergies, tout ça, ça leur parle. Régulièrement mon fils me dit Maman, tu peux nettoyer un peu la chambre à la sauge ? Parce que je sens que c'est en vanille. Ok, je vais faire ça. Chose que je n'aurais pas dite il y a 4 ans. J'aurais dit Je ne suis pas une sorcière, ça va.

  • Speaker #0

    Donc, ouais, j'ai quand même beaucoup déconstruit. La preuve, j'achète de la sauge.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que ça a pris combien de temps ? Trois ans, en fait, c'est ça ? Ouais,

  • Speaker #0

    un cycle.

  • Speaker #1

    Pour changer complètement. Un nouveau départ.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Un nouveau commencement, oui, avec Ganesha. Donc, c'est vraiment un nouveau...

  • Speaker #0

    Tu vas tirer le bon annexe, ici. Oui, il n'y a pas de hasard,

  • Speaker #1

    non plus. Non, non,

  • Speaker #0

    il n'y a pas.

  • Speaker #1

    Il n'y a toujours pas de hasard.

  • Speaker #0

    Mais ouais, ça prend du temps, mais c'est salvateur. Et parfois, je me demande pourquoi tout le monde n'a pas ces signes pour pouvoir justement plus aisément déconstruire. Après, si tout le monde avait les signes en même temps, ça n'irait pas. Ça serait le dawa. Mais c'est des questions que je me pose.

  • Speaker #1

    Après, tu as la question de l'accepter, de refuser complètement, de fermer la porte complètement. L'évidence, en fait. Parce que moi, j'ai rencontré beaucoup de personnes comme ça aussi. qui avaient tout quoi et puis tout d'un coup ils ont tout bloqué quoi en fait ouais ouais donc c'est intéressant si oui oui beaucoup par peur en fait de l'inconnu et de puis de regarder les autres en fait tu parlais des autres en fait ouais et c'est intéressant aussi pour ça d'aller chercher chez d'autres personnes toi de lire des livres donc pour ceux qui voilà les auditeurs et qui ça peut arriver ouais d'aller aussi chercher ça il y a ton livre qui est là aussi pour ça

  • Speaker #0

    de sentir moi seule et de voir que tous les parcours sont différents mais que oui que c'est plutôt dans ça va plutôt dans le bon sens en fait c'est vrai que ça fait toujours peur de tout ce qu'on connait pas mais c'est pour un mieux à chaque fois c'est vrai que je ne sais plus dans quel livre c'était mais il y a des statistiques sur les expériences de mort imminente et ceux qui les avaient vécues qui finalement, quand ils en revenaient, il y avait une partie, une bonne grosse partie, qui était souvent en dépression avant, et qui finalement n'avaient plus besoin de prendre des cachets pour leur dépression. Enfin, tu vois, avaient finalement fait un reset de leur vie passée, et partaient sur de nouvelles bases sans avoir besoin d'excipients médicamenteux, ou en tout cas n'avaient plus envie de faire de tentatives de suicide, alors que c'était à la 5e qu'ils faisaient. Enfin, il y a plein de configurations quand on fait une... une IME, mais du coup, c'est assez intéressant de voir la force de ces expériences et l'impact que ça peut avoir sur la vie après. Complètement.

  • Speaker #1

    Moi, ça a été le cas, pour parler un peu, d'avoir fait une expérience de mort imminente. Et c'était cinq, six mois après que j'ai ouvert à d'autres... Moi, ça a pris cinq, six mois.

  • Speaker #0

    Ah, tu t'es accrochée !

  • Speaker #1

    tu t'accroches au carton oui pourtant l'univers faisait que je rencontrais les bonnes personnes mais que j'étais pas prêt c'était un choc ouvert d'un coup ça pouvait être violent au départ ah bah ouais ça peut être effrayant

  • Speaker #0

    Notre société a tellement décrédibilisé ce genre d'expérience que du coup, on se sent absolument illégitime. Tu as le syndrome de l'imposteur quand tu racontes ces trucs-là,

  • Speaker #1

    où tu as vraiment peur panique,

  • Speaker #0

    où tu as très peur du jugement et de ne plus appartenir à ce groupe auquel j'appartenais. Pourquoi ça m'arrive à moi ? Oui, c'est ça. J'allais dire syndrome de survivant, mais non, moi j'ai passé d'IME, mais en tout cas, syndrome de l'éclairé, je ne sais pas comment on peut dire. Syndrome de l'imposteur éclairé.

  • Speaker #1

    Oui, puis tu es allée chercher aussi d'autres visions de la mort chez d'autres personnes aussi, quand tu as fait ton expérience en EHPAD. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, j'avais besoin de me confronter à... J'avais besoin de parler de la mort, tu vois, c'est quand même un sujet dont on parle très très peu, ou qui est traité avec pathos, alors que finalement, il y a quand même pas mal de sociétés, chez les peuples premiers, où c'est la fête quand quelqu'un meurt, qui ont une vision pas noire de la chose, et on a tout perdu. Enfin voilà, tu meurs, c'est horrible, quoi. Et du coup, j'avais besoin en effet de... de voir quelle était la conception de la mort des gens. J'ai choisi l'EHPAD parce que c'était des gens en fin de vie et du coup, je me disais peut-être que la parole se libérera plus facilement pour des gens qui sont en fin de vie et qui ont envie de parler. Les pauvres, ils sont quand même remisés. Ce n'est pas instagrammable, la mort, donc il faut les parquer dans des EHPAD. Je sais bien qu'il y a des familles qui n'ont pas d'autre solution, mais ça aussi, c'est un sujet, le vieillage. le papy ou la mamie au coin du feu d'antan, qui racontait ces histoires et qui enrichissait. L'expérience collective, elle n'existe plus. Elle est remisée entre un pot de compote et un gâteau tout.

  • Speaker #1

    Pourtant, les scientifiques disent qu'en effet, les enfants en contact avec les vieux, ça les calme. Et inversement, eux, ils prennent de l'énergie. On se rend compte que scientifiquement, ce qu'on faisait avant...

  • Speaker #0

    C'était cohérent. Et on laissait une place à...

  • Speaker #1

    Ils sont tous ensemble dans un...

  • Speaker #0

    On a clivé encore. On est dans une société clivante. jeunistes, clivantes, consuméristes, enfin, beaucoup de choses à refonder là-dedans. Et du coup, ça a été très enrichissant d'aller... J'ai fait plusieurs EHPAD. Pour la structure narrative, j'ai ciblé ça sur un EHPAD, mais j'ai rencontré même à domicile, tu vois, des personnes âgées, dans des EHPAD différents, et du coup, c'est vrai que c'était intéressant de voir toutes les conceptions qu'elles pouvaient avoir de la mort, alors autant t'en avais qu'il y a eu. qui ne s'apparlaient pas du tout. Autant, tu en avais quand même pas mal qui, pour eux, il y avait quelque chose. Tu avais une mamie qui voyait son mari au pied de son lit très régulièrement. Tu avais une dame qui avait fait un arrêt cardiaque ou un AVC, je ne sais plus, mais qui, en gros, avait été remontée à la surface par son fils et qui me raconte. Elle me raconte ça, donc je vais voir l'animatrice du groupe en disant Ah, elle m'a raconté ça L'animatrice me dit mais son fils, il est mort dix ans avant son AVC Je fais ah, d'accord Bref, tu as des trucs finalement qui relèvent du monde invisible et que mes vieilles personnes racontaient assez sereinement et assez facilement à moi. Alors, est-ce que c'est parce qu'elles avaient envie de parler ou parce qu'elles sentaient que j'étais à l'écoute de ce genre de choses-là, alors que leur famille n'était peut-être pas ou était peut-être pas ouverte ? à ce discours-là, mais en tout cas, c'est assez fascinant de voir toutes les conceptions des gens face à la mort. J'y retournerai bien, tu vois, en EHPAD, pour continuer ce recueil de témoignages, parce que c'est assez parlant, et même parlant de nos sociétés actuelles.

  • Speaker #1

    C'est surtout qu'on y pense, à la mort, et on n'en parle pas, en fait. On va voir ses grands-parents, on sait que, oui, à un moment donné... Donc, on va parler de l'héritage, éventuellement. Il faut rester matérialiste.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est quand même assez dommage. Je trouve ça dommage. Mais même au niveau sociétal, on en parle, mais on en parle trois jours, le temps de l'enterrement. Après, on n'en parle plus, parce qu'il faut passer à autre chose. Il faut vivre, il faut être heureux, il faut sourire, il faut machin. Alors qu'avant, tu avais quand même une structuration de la mort, même au niveau des vêtements. Tu vois, quand c'était une veuve, c'était tellement en noir, quand c'était quelqu'un qui avait perdu un enfant. Du coup, en fait, la mort arrivait dans la société par cette voie-là vestimentaire. Et du coup, elle était là, présente, même si ce n'était pas d'une façon très drôle parce que ce n'était pas des vêtements de fiesta. Mais en tout cas, elle était présente. Alors que là, c'est vrai que tu croises quelqu'un, il peut avoir perdu un parent. tant avant, tu ne le sauras pas, parce que déjà, il n'en parlera pas de peur de, je ne sais pas, cliver ou froisser ou pleurer, je n'en sais rien. Et du coup, je trouve ça dommage que ça ne soit pas plus... Enfin, la mort devrait être une fête, d'après moi.

  • Speaker #1

    C'est ce matin, quand je vous ai annoncé, je ne sais pas si tu as vu, la mort de Marc-Henri, je me suis dit Nous avons la tristesse et je me suis dit Est-ce que c'est mort, ça, finalement ?

  • Speaker #0

    C'est juste pour les vivants, après,

  • Speaker #1

    on fait des choses,

  • Speaker #0

    j'ai mort.

  • Speaker #1

    Donc, j'ai mis ça, mais bon, parce que ça se fait. Mais oui, je me suis dit, il faut qu'on trouve une autre formule, en fait.

  • Speaker #0

    Nous avons la joie de vous annoncer.

  • Speaker #1

    Non plus, mais... Le départ vers une nouvelle route. Justement, le troisième Oïlexie, j'ai un petit peu... La question est venue avant. C'est Tara Laverde, qui est le chakra du cœur, qui relie... tous les êtres entre eux et qui est vraiment dans la compassion, la guérison, la protection. Oui. Donc...

  • Speaker #0

    Ça, c'est marrant de te tirer celle-là parce que, tu vois, autant j'espère, en tout cas, avant mon frangin avoir été une personne correcte et une bonne personne, comme on dit, une belle personne. Mais c'est vrai que le fait d'avoir perdu quelqu'un et en tout cas d'avoir une ouverture sur... sur ces mondes et l'impression vraiment par moments d'être connecté en fait à plus grand que soi, et bien ça m'a permis de beaucoup moins juger les gens, que ce soit sur leur apparence, sur leur culture, sur... Enfin de ne pas avoir ces a priori qu'on nous a mis en tête, grand bourrage du crâne médiatique ou... Enfin de façon à... de façon insidieuse parfois, mais en tout cas, tu vois, tous les préjugés et les a priori qu'on peut avoir sur l'autre. Et du coup, ça a été assez bénéfique, ça, de me libérer de ce carcan clivant, tu vois, que je pouvais avoir éventuellement en rencontrant des gens qui n'étaient pas du même milieu que moi ou d'autres cultures. Et du coup, c'est vrai que ça a été assez libérateur de m'ouvrir. Donc, ça ne me dérange pas que tu aies tiré le chacal. C'est sûr. Je ne sais pas que j'étais... Enfin, tu vois, j'ai jamais été raciste, j'ai jamais, tu vois, toujours voulu, en tout cas, être une personne ouverte, mais j'avais toujours, tu vois...

  • Speaker #1

    Après, il y a des convictions. Et toi, est-ce que tu es... De vraiment être connectée au cœur et de vraiment le ressentir, de le vivre, en fait. Il y a une différence.

  • Speaker #0

    Il y a une différence. Et c'est vrai que là, j'ai l'impression maintenant, à chaque fois que j'encontre quelqu'un, d'être vide de tout jugement, de l'accueillir tel qu'il est. Et en fait, ça facilite à la fois le dialogue, mais aussi la relation. Et c'est beaucoup plus enrichissant. Parce que l'autre, je ne sais pas si tu te sens quand tu es jugé, sûrement un peu. La formation, elle circule. On n'est pas que matériel. Mais du coup, c'est vrai que je me suis fait plein de nouveaux amis dans des sphères.

  • Speaker #1

    Tu n'aurais pas fait avant. Tu n'aurais pas fait.

  • Speaker #0

    C'est gré auparavant. Et ça, c'est hyper enrichissant. culturellement, socialement, personnellement. Oui,

  • Speaker #1

    c'est fort, en fait. Oui, parce que ça change beaucoup la perception des choses aussi.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Oui, puis de sentir vraiment que... Et même dans les désaccords, tu vois, moi, j'ai une peur panique des conflits. Je déteste ça. Et j'ai peut-être une petite tendance à vouloir avoir un peu raison, tu vois. Et en fait, ça m'a permis, au fil, tu vois, de prendre de la distance. par rapport à ça, de ne pas forcément faire le conflit qui peut être constructif éventuellement, tu vois. C'est comme ça que tu arrives au consensus, en partant du conflit. Et du coup, d'intégrer que la parole de l'autre peut être différente de la mienne et que c'est pas grave, c'est ok. En fait, il a le droit de penser ce qu'il pense ou elle a le droit de penser ce qu'elle pense, et on a le droit d'être en désaccord. Et l'intérêt étant de discuter éventuellement, mais de ne pas forcément dire c'est moi qui détient la vérité parce que de toute façon...

  • Speaker #1

    Tu t'es assagée par rapport à ça ? Oui,

  • Speaker #0

    je crois. Oui, je me suis un peu assagée. Non, mais je n'étais pas clivante, loin de là.

  • Speaker #1

    On aime bien avoir raison.

  • Speaker #0

    On aime bien se dire qu'on a chassé, on a lu, on a bouquiné, on s'est renseigné, on a fait la madgame de tout ça, et que c'est ça. Et ce n'est pas autrement. Et si, l'autre peut penser autrement, et ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Et quel message tu as à transmettre aujourd'hui ? Quel est le point ? On parlait du chakra du cœur, mais le grand message que tu as offri aux gens, à travers le livre, mais à travers ce que tu es aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je dirais que c'est une phrase que j'ai souvent vue dans des bouquins et qui a vachement résonné quand je l'ai lue, c'est rien n'est grave et tout est juste Je dirais que c'est ça. Quelles que soient les épreuves traversées, elles seront douloureuses ou pas, ou en tout cas, elles prendront de l'énergie. Elles sont là pour nous faire grandir et pour nous rendre meilleurs, pour évoluer. Et si on le fait bien, on aura la chance de ne pas se réincarner. Et ça, quand même. C'est ça qu'il faut viser, en fait, je crois. Donc, si vous ne voulez plus vous taper la vie sur Terre, soyez juste. Non, je plaisante. C'est chouette, la vie sur Terre. Mais je n'ai rien dit, l'univers. Ne mettez pas ça au dossier. Ne me faites pas revenir, pour certes. Non, mais d'essayer de se distancier, de s'observer de loin, de voir comment on a vu, d'apprivoiser nos émotions, de les ressentir, mais d'arriver à s'en détacher et de grandir, parce que je pense que c'est pour ça qu'on est là.

  • Speaker #1

    Complètement, oui. Et aujourd'hui, tu as d'autres projets ? Quelle est ta vie aujourd'hui, en fait ? Oui.

  • Speaker #0

    Quelques années après, du coup, j'ai changé de métier, comme je te disais. Je ne suis plus prof et je suis animatrice en transition écologique.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu as quitté être prof ? Parce qu'en même temps, c'est aussi transmettre. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Après, c'est plus le système. Alors, les profs sont super. Tous ceux que j'ai rencontrés sont géniaux. Mais c'est plus le carcan administratif, mais aussi éducatif. Tu vois, les programmes, les évaluations. Je suis tellement plus dans cette société de la réussite. méritocratie, je trouve ça tellement galvaudé et tellement faux en fait, que moi je ne pouvais plus évaluer les élèves, je trouvais que les programmes, si tu veux, moi j'avais juste envie de les mettre dehors et qu'ils fassent leurs expériences. pour les aider, partir de la matière et pas d'un bouquin, tu vois, pour expérimenter. Et ça se fait un peu de plus en plus,

  • Speaker #1

    les écoles. Oui, dans le nord de l'Europe, j'ai vu ça.

  • Speaker #0

    Même en Bretagne, il commence à y avoir... Mais la structure éducative française ne me convenait plus, en fait. J'avais l'impression de les maintenir au sol alors qu'on est censé les élever, tu vois. Oui,

  • Speaker #1

    on parle d'élèves, d'élevés... Ben, c'est ça, tu vois.

  • Speaker #0

    La fabrique du crétin, c'est pas moi qui vous dis.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ils ont changé, avant ça s'appelait enseignement et maintenant c'est éducation nationale. Donc déjà rien que ça. L'instruction même. L'instruction.

  • Speaker #0

    Qui finalement était beaucoup plus cohérente. Oui, là on fait de l'instruction publique, tu vois, mais l'éducation...

  • Speaker #1

    L'éducation, ça influence...

  • Speaker #0

    Non, non, et du coup je ne pouvais plus... Je suis toujours en lien avec le scolaire, puisque les ateliers que j'anime sont à destination majoritairement des collégiens et lycéens. Mais déjà, je le fais... Je ne suis pas là tout le temps, donc moi j'en avais mort aussi de la responsabilité de classe, parce que ça me prenait beaucoup d'énergie. Donc je suis ravie de le faire, j'ai l'impression de mettre ma petite graine, d'ajouter ma petite pierre à l'édifice sur la transition, ou une autre façon de voir le monde avec les outils que j'utilise. Et voilà, et puis parallèlement je suis dans l'associatif aussi, où j'ai fondé un collectif pour s'opposer à une deux fois deux voix, puisque le vivant... Le vivant... On en fait partie, mais on le détruit, évidemment. Donc, voilà, j'essaie d'être en cohérence avec ce que je suis maintenant. Donc, préservation du vivant, changer un peu le regard de la société sur plein de choses, sur la biodiversité, sur tout ce qu'on pourrait faire et sur tout ce qu'on nous a mis dans la tête aussi. Enfin, tu vois, j'essaie de divulguer un nouveau récit, tu vois, qui ne serait pas un récit délétère pour l'espèce humaine et les autres espèces. Et voilà. et puis je suis en train d'écrire un nouveau livre qui n'aura rien à voir avec l'AMU puisque là c'est un roman qui parle de résilience et de cochon d'Inde ok ouais ouais donc tu vois je ne manque pas merci

  • Speaker #1

    beaucoup Karine, merci Jean-Baptiste est-ce que tu aurais une dernière question que je ne t'aurais pas posée, que tu aurais envie de répondre qu'est-ce qu'il y a après la mort ?

  • Speaker #0

    et tu as la réponse bah non j'ai pas la réponse ça vaut le mystère j'en sais rien je sais qu'il y a quelque chose je sais pas ce que c'est a priori ça a l'air pas trop mal donc donc voilà hâte de découvrir ça dans quelques années parce que parce que j'ai encore plein d'expériences à vivre sur Terre mais je

  • Speaker #1

    viendrai me dicter des trucs si vous aimez je vais pas en vivre d'ici là Merci beaucoup, Karine. Et puis, j'invite à lire le livre La Mûle Donc, vous trouvez dans votre librairie. J'espère y avoir un livre de la édition Execo. Voilà. Merci beaucoup. Merci à toi,

  • Speaker #0

    Jean-Baptiste.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode consacré à la Mûle de Karine Degens. J'espère que cette conversation vous a touché, inspiré et peut-être même ouvert de nouvelles perspectives sur la résilience. la spiritualité et notre lien au vivant. Si cet échange a résonné avec vous, n'hésitez pas à partager cet épisode autour de vous, à laisser un commentaire ou à nous écrire pour continuer la discussion. Vous pouvez également retrouver la mue aux éditions Execo dans vos librairies locales ou en ligne et plonger plus profondément dans le témoignage sincère et lumineux de Karine. Rendez-vous dans un prochain épisode pour explorer d'autres récits inspirants des parcours de vie uniques et des réflexions qui nourrissent l'âme. En attendant, prenez soin de vous, soyez curieux et continuez à suivre le flot de la vie. A très bientôt sur le prochain épisode du podcast.

Description

Dans cet épisode, nous recevons Karin Degunst, autrice du livre La Mue, un témoignage puissant sur la transformation personnelle, la résilience et l’ouverture spirituelle. Après la perte soudaine de son frère, Karin a entrepris un cheminement intérieur qui l’a menée à questionner ses certitudes, à se reconnecter à l’invisible et à réinventer sa vie.

Au fil de cet échange, Karin partage son expérience du deuil, ses découvertes spirituelles, et son choix de quitter l’enseignement pour se consacrer à des projets en harmonie avec ses valeurs. Elle nous parle aussi de la force des synchronicités, de l’importance de déconstruire nos croyances limitantes, et des enseignements qu’elle a tirés de son parcours.

Un épisode inspirant pour toutes celles et ceux qui cherchent à comprendre la vie autrement, à accueillir leurs propres transformations et à se reconnecter à ce qui compte vraiment.

Retrouvez La Mue de Karin Degunst dans vos librairies locales pour prolonger cette réflexion et plonger encore plus profondément dans son histoire.


Liens:

https://editions-exaequo.com/book/la-mue/

https://www.youtube.com/watch?v=-7lAYqnRSb8

https://www.facebook.com/degunst.karin


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Épisode 26, la magie des rencontres. Je suis Jean-Baptiste, créateur des parfums de l'âme et des élixirs Pravaha. Je parcours le monde à bord de mon van, guidé par les murmures du hasard, et chaque semaine, le destin place sur mon chemin des âmes étonnantes et inspirantes. Ensemble, nous tissons des récits singuliers, des histoires empreintes de magie, que je vous invite à découvrir. pour voyager à travers leurs aventures uniques. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Karine de Genst, autrice du livre La Mû un témoignage bouleversant et inspirant. À travers ce récit intime, Karine partage son cheminement après une épreuve personnelle marquante, le décès soudain de son frère. Ce livre n'est pas seulement une exploration du deuil, mais un véritable voyage intérieur vers la résilience, l'ouverture spirituelle, et une reconnexion avec le vivant. Au fil de notre échange, nous parlerons de transformation personnelle, de remise en question des certitudes, et de la manière dont une épreuve peut nous ouvrir à des dimensions insoupçonnées de la vie. Karine nous racontera également son parcours, son rapport à l'invisible, et comment elle a réussi à réinventer sa vie en harmonie avec ses valeurs. Installez-vous confortablement, ouvrez votre esprit. et laissez-vous toucher par la profondeur et la sincérité de ce moment partagé.

  • Speaker #1

    Bonjour Karine, je suis en Bretagne avec toi, on aurait dû se connecter plusieurs fois, mais la vie a fait que c'était aujourd'hui 31 octobre, parce qu'on enregistre le 31 octobre, donc je pense que c'est un peu d'actualité.

  • Speaker #2

    Oui, c'est fort. Parce que chez les SEL,

  • Speaker #1

    c'est le moment où on est fait le... comme on appelle ça, la barrière entre les morts et les vivants est le plus perméable. Donc oui, toute la vie a conspiré pour qu'on se rencontre ce jour-là. J'aimerais, donc, on se rencontre pour le livre La Mû, mais peut-être qu'il y aura d'autres choses qui vont émerger de ça. La Mû est sortie en juin 2023, donc ça fait un petit temps. On le trouve partout en fait.

  • Speaker #2

    Il suffit de taper le titre avec nos noms et les éditions, et on peut l'avoir en ligne, en papier. Je n'ai pas envie de dire Fnac Amazon, parce que c'est des grands groupes. Vous pouvez tenter de dire, allez dans votre libre Eric Cartier pour le commander.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est mieux comme ça.

  • Speaker #2

    C'est mieux, c'est une poignée cohérente.

  • Speaker #1

    Donc la mue, le titre vient de... Toi, ta transformation aussi, la transformation, parce qu'en effet, c'est partie du décès de ton frère qui n'était pas du tout prévu. Oui,

  • Speaker #2

    tout à fait. Donc, du coup, j'ai perdu mon frère, en effet, il y a quatre ans maintenant. Et du coup, j'ai ressenti, comme je le fais souvent par rapport à une expérience que je peux vivre, le besoin d'écrire, en fait, par rapport à ça. Et donc, j'ai écrit la mue. qui est en effet une transformation à plein de niveaux, tant au point de vue spirituel, que j'étais cartésienne avant. Je me revendiquais cartésienne, où la mort, l'invisible, était un non-sujet pour ma part, ou en tout cas un sujet de moquerie éventuellement, mais pas un sujet que j'avais envie d'explorer. Et donc du coup, je me suis ouverte aux mots invisibles, j'ai aussi transitionné au niveau de mon travail. travail parce que les valeurs dans mon métier d'enseignante ne correspondaient plus à ce que j'avais envie de véhiculer aux enfants. Et voilà, je trouvais le système scolaire trop compétitif, pas du tout cohérent avec les valeurs que j'ai pu découvrir suite à la mort de mon petit frère. Donc, je lis aussi dans ce livre le sort qu'on a fait à la mort et au monde invisible, à celui qu'on a fait au vivant.

  • Speaker #1

    Et quel était le premier déclic ? Maintenant, parlons de livre, mais quel était le premier déclic ?

  • Speaker #2

    Par rapport à la spiritualité ?

  • Speaker #1

    Oui, qui a enclenché tout le reste.

  • Speaker #2

    Comme mon frère est mort, comme tu disais, c'était soudain. Il est tombé d'un pont. On ne sait pas si c'était un suicide. On n'en savait pas plus. Évidemment, beaucoup de douleur quant à l'événement. Beaucoup de tristesse. Et cinq jours après sa mort, parce que dans le livre, je n'ai pas chronologiquement fait forcément les événements de façon chronologique pour avoir une trame narrative cohérente. Mais quelques jours après sa mort, en tout cas, je ne sais plus si c'était cinq jours, j'étais en semi-sommeil, donc sans doute en train de pleurer. Et j'ai reçu, je ne sais pas, ce qu'on pourrait appeler une douche d'amour. Visuellement, je ne la voyais pas, mais je me sentais vraiment enveloppée par quelque chose de plus grand, d'hyper apaisant. Si je devais faire un dessin, ce serait des petites particules de lumière, tu vois, chaque particule serait remplie d'amour inconditionnel. Ça me paraît encore étrange de dire ça maintenant. Mais toujours est-il que j'ai reçu ça avec une image de ma grand-mère décédée aussi, qui semblait peut-être être d'origine de cette douche d'amour, ou en tout cas être liée à ça, ou en tout cas m'encourager à traverser l'épreuve.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'elle était partie un peu avant ?

  • Speaker #2

    Il était parti cinq jours avant, ouais.

  • Speaker #1

    Ah oui ? Ah oui,

  • Speaker #2

    non. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Non mais je parle déjà de la grand-mère.

  • Speaker #2

    Ah pardon, ah ma grand-mère, non, non, elle était partie quelques années avant. Ok, oui. Mais c'était celle dont j'étais le plus proche.

  • Speaker #1

    Ok, oui.

  • Speaker #2

    Et du coup, suite à ça, pendant une semaine, j'étais vraiment dans un état second, un peu euphorique, bizarrement, quand on pensait à la situation dans laquelle, en tout cas l'état d'esprit dans lequel j'aurais dû être pour un dogme normal. Et donc cet événement que je n'avais pas recherché, que je n'avais pas provoqué, auquel je n'aurais jamais cru, si tant est qu'on m'avait dit que ça pouvait arriver, c'était vraiment un truc... qui tombaient de nulle part. Et du coup, j'ai vécu l'expérience vraiment très profondément, sans trop me poser de questions au début, en accueillant juste. Puis après, j'ai évidemment tout mis sans doute, parce que c'est une Garcésienne encore.

  • Speaker #1

    C'était ça la question, parce que ça, je connais un peu le truc. Voilà, mais c'est normal,

  • Speaker #2

    je pense, de doute. Parce que si tu doutes de rien, et si tu prends tout comme ça, bien...

  • Speaker #1

    Parce que ta vision, c'était... Avant ça, ta vision de la mort, c'était il n'y a plus rien après, en fait.

  • Speaker #2

    Oui, puis c'était un autre sujet, tu vois. J'étais jeune, c'est... Oui, les grands-parents étaient morts, mais c'était normal, c'était dans l'ordre des choses, c'était le cycle de la vie, point barre. Non, je ne me suis jamais vraiment interrogée sur ça, même si, toute petite, je pense que j'avais déjà des... Quand je fais le fil à rebours, tu vois, des événements qui m'arrivaient avant la mort de mon frère, je pense que, mais comme tout le monde, je pense que j'étais assez ouverte, enfin ouverte sans le savoir, mais en tout cas, je percevais des choses.

  • Speaker #1

    Et après, tu as fermé le couvercle, le juge,

  • Speaker #2

    juste ce qu'on joue. C'était pas très matérialiste, tout ça. Fallait rester dans cette société de consommation, et puis pas voir autre chose que ce qu'on pouvait voir, entendre, toucher. Bon, d'abord.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tes parents étaient déjà... Enfin, ils t'ont pas du tout éduqué dans ce monde.

  • Speaker #2

    Non, non, non. On est même plutôt... Alors, la spiritualité n'a rien à voir avec la religion, mais on est même plutôt anticlérical, tu vois, la famille. Même si, encore une fois, le dogme... Le dogme est absolument éloigné de la spiritualité telle que je l'entends moi en tout cas. Mais non, je n'ai pas du tout eu d'accointance, c'était vraiment pas des sujets. Ma mère était assez ouverte, je le savais, elle s'intéressait à l'astrologie, elle avait fait un peu de séances de spiritisme, mais bon, on en rigolait. C'était plus...

  • Speaker #1

    Aussi seule la muse. Tu vois la muse, moi,

  • Speaker #2

    je vois la page. Elle est mignonne. Non, non, je n'ai pas un univers culturel, social, familial qui, en tout cas, m'aurait permis d'être ouverte ou d'emprunter la voile d'ouverture, avant la mort de mon frère.

  • Speaker #1

    Et donc, les questions que tu t'es posées après cette douche de lumière, ça t'a...

  • Speaker #2

    Eh bien, je te dis, dans un premier état, je l'ai juste accueillie telle qu'elle et en fait, j'étais hyper bien. Et puis après, évidemment, je me suis dit, mais est-ce que c'est ça ? Quand tu perds quelqu'un de cher, tu viens à moitié fou parce que du coup, tu as l'impression de ressentir. Enfin, du coup, tu vois, je remettais en question l'événement en lui-même, même si l'expérience était tellement forte que dans mon fort intérieur, je me disais, mais si, tu as vraiment vécu quelque chose qui relève de... de l'extraordinaire. Mais du coup, j'ai remis en question, j'ai remis en question beaucoup. Et en fait, à chaque fois que je remettais en question et que j'arrivais finalement au point de départ où non, c'est bon, je suis matérialiste, c'est des conneries, tout ça, il m'arrivait un autre événement pour valider en fait ce que j'avais fait.

  • Speaker #1

    Oui, l'histoire du miroir aussi.

  • Speaker #2

    Voilà, l'histoire du miroir où là, je vois mon visage de mon frère qui s'imprègne comme en superposition avec le mien.

  • Speaker #1

    T'as pas eu peur à ce moment-là, ça ?

  • Speaker #2

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est fou en fait. Non, pas du tout.

  • Speaker #2

    J'ai vraiment pas eu peur et j'ai vraiment entendu sa voix qui résonnait, qui s'imprimait en tout cas. T'inquiète pas, dis aux parents que tout va bien. Et non, il y a eu d'autres événements qui m'ont fait peur par la suite. Mais en tout cas, celui-là ne m'a pas fait peur. Mais du coup, je pense que j'ai ouvert quelques portes. Et il y a des gens ou des énergies ou des entités qui sont peut-être un petit peu...

  • Speaker #1

    Encouffrées.

  • Speaker #2

    Dans cette voie nouvellement ouverte et toute vierge de nouveautés qui ne s'avaient pas encore canalisées ou en tout cas interprétées ou repoussées, ce qui devait être repoussé correctement pour prendre que le bon du monde invisible. Mais ceci dit, ça ne m'a pas traumatisé non plus. Ce n'était pas comme dans les films d'horreur.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aimais bien les films d'horreur en plus,

  • Speaker #2

    je crois ? Les films d'horreur ? Ah oui, oui. C'était une grosse...

  • Speaker #1

    Les zombies, les trucs...

  • Speaker #2

    Toujours d'imaginer ce qu'il y a à l'essuie, qu'on ne peut pas avoir peur, tu vois, d'anticiper le miroir qui se referme et le fantôme qui est derrière. Toutes les scènes un petit peu clichés qu'on peut avoir dans les films d'horreur. J'aimais beaucoup et là, tu vois, je ne sais pas si c'est bizarre...

  • Speaker #1

    Ça t'arrive, oui.

  • Speaker #2

    Oui, alors il y a eu des voix, en effet, des voix aux oreilles, là, vraiment une vraie voix que j'entends, où là, ça m'a fait quand même un petit peu peur, où j'ai dit non, mais ça, en fait, je veux bien les autres trucs sympas, les petites particules d'amour, les rêves, les machins, mais ça, non, je n'ai pas envie. Donc, laissez-moi le positif de l'invisible, mais pour les trucs un peu flippants, parce que je ne les comprends pas et je ne sais pas quoi faire de raison.

  • Speaker #1

    La voix, tu l'as entendue ? telle qu'elle est là, mais c'était une voix de...

  • Speaker #2

    Tu sais de qui ? Quelqu'un qui n'était pas dans la pièce. J'étais en train de dormir, mes conjoints aussi. Et c'était vraiment quelqu'un qui n'était pas dans la pièce et je ne savais pas ce qu'il voulait me dire. J'entendais des mots, mais je ne savais pas comment les interpréter.

  • Speaker #1

    Ok, oui, ce n'est pas présenté à toi.

  • Speaker #2

    Non, pas du tout. Non, non, je pense sincèrement que là, c'était...

  • Speaker #1

    Oui, c'était un peu pour te faire...

  • Speaker #2

    C'était un peu pour me faire cuire, clairement. Ou pour me faire peur, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Donc, en fait, tout s'est enchaîné un petit peu par rapport à ça. Oui. Et donc, à ce moment-là, en effet, tu es allée chercher peut-être des choses d'autres auteurs ou de gens qui ont déjà œuvré là-dessus. C'est à ce moment-là que tu as...

  • Speaker #2

    Du coup, ne comprenant pas tout, en effet, ce qui m'est arrivé, j'ai lu énormément d'ouvrages, que ce soit écrits par des scientifiques comme Eben Alexander, le neurochirurgien qui a eu une expérience de mort imminente et qui en a fait un livre très intéressant, puisque lui aussi, très cartésien à la base, a exploré... les mondes invisibles et on est revenu tout retourner et tout perturber dans ses convictions et on a fait quelque chose de plutôt chouette ça après j'ai lu aussi beaucoup Stéphane Alix parce que j'avais besoin aussi de toujours un petit peu de rationaliser en tout cas d'avoir une approche scientifique de la chose parce que parce que je n'étais pas prête à m'engouffrer dans tout sans me poser de questions quoi sans questionner les expériences Et puis j'ai lu le père Brune, des choses comme ça. Geneviève Delpech aussi, qui pour le coup a une très belle plume et c'est très agréable à lire. Et puis j'ai rencontré des gens, je ne vais pas dire par hasard parce que je n'y crois plus, mais qui me donnent des pistes, qui te disent tiens, il faudra peut-être aller voir ça ou moi j'ai fait ci Et du coup, tout ça mis ensemble, finalement, je pense avoir réussi à… à explorer une spiritualité qui maintenant est la mienne, qui n'est pas celle d'un autre, et qui est vraiment propre aux expériences que j'ai eues, aux sources que j'ai pu avoir dans les ouvrages et tout ça. Enfin, pour moi, c'est ça la spiritualité, c'est vraiment quelque chose qui est en soi et qui n'est pas, comment dire, duplicable à un autre, et qu'on ne peut ni imposer ni forcer. Enfin voilà quoi. Et donc du coup, je me sens beaucoup plus forte.

  • Speaker #1

    C'est vraiment quelque chose d'intérieur, on est tous différents et on vient chercher quelque part des choses différentes dans notre expérience sur Terre. Tout à fait,

  • Speaker #2

    oui. Cette notion aussi d'expérience sur Terre, je me souviens qu'avant la mort de mon flangin, quand j'avais une situation un peu compliquée, où je n'avais pas envie d'aller au boulot parce que j'avais l'énergie au ras des pâquerettes, j'avais toujours une petite voix à l'intérieur que... que je n'avais pas encore ciblé ou que je ne savais pas ce que c'était qui me disait, non mais t'inquiète pas, t'es là pour jouer sur Terre. Je ne savais pas d'où ça venait, c'est complètement con ce truc. T'es là pour jouer, je dois gagner ma vie, vous êtes bien mignons. Je vais avoir plein d'argent. Elle m'aidait néanmoins, tu vois, à prendre de la distance, à me dire, t'es fatiguée, mais il y aura pas de positif quand même. Du coup, je pense que j'avais quand même déjà un petit peu une sensibilité par rapport à cette distanciation entre... qu'on peut avoir en étant peut-être dans la spiritualité par rapport aux événements négatifs qui nous arrivent, arriver à en tirer le meilleur et à voir les choses de façon relative, relativiste.

  • Speaker #1

    Alors j'ai tiré trois élixirs avant de venir. Les élixirs que je crée, ça s'appelle les élixirs Pravara, que je crée depuis 2016, que tu viens de découvrir. Tu as tiré Avalon, tout à l'heure. Et moi, j'en ai tiré trois qui évoquent des questions. Le premier, c'était Horus. Certains élixirs sont liés à des chakras. Horus, c'est le troisième œil.

  • Speaker #2

    C'est étonnant. Mais dites donc, les choses ne seraient pas une fois les mêmes.

  • Speaker #1

    Donc, oui, ces connexions, vision, la clairvoyance, la guidance. Et la question qui me vient là, quelle est l'expérience que tu as eue ? Alors, tu en as parlé de certaines, mais qui t'a le plus marquée en fait, ou qui t'a le plus... Tu t'es dit, oui, je reçois vraiment des messages et je dois peut-être aussi les transmettre.

  • Speaker #2

    Écoute. il y en a eu beaucoup mais je dirais que la douce d'amour au niveau émotionnel ça c'est pas mal c'est le plus marqué mais d'un point de vue égoïste parce que du coup je me sentais tellement bien après que je me disais je veux que des trucs comme ça merci mais il n'y a pas que ça mais il n'y a pas que ça on est bien d'accord et ben tu parles de messages à transmettre mais alors j'ai eu pas mal de choses mais celle qui m'a le plus plus frustrée, c'est au contraire un rêve que j'ai fait suite à une séance de transcommunication hypnotique avec le docteur Charbonnier. Oui. Donc,

  • Speaker #1

    j'ai été créé.

  • Speaker #2

    Il est médecin à la base, médecin urgentiste, médecin réanimateur, plus spécifiquement.

  • Speaker #1

    Pour ceux qui ne connaissent pas, celui est très connu.

  • Speaker #2

    Et donc la TCH, ça permet de se mettre dans un état second, en gros, proche du coma, entre guillemets, qui permet éventuellement, si on a bien lâché prise, de rentrer en contact avec ses défunts, ou en tout cas les mondes invisibles. Et suite à cette expérience, quand tu es dans un état de conscience modifié, moi j'ai rêvé que je montais un immeuble, il faut que j'aie des flashes de marche qui me semblaient indéfinies. et j'arrivais dans une pièce, je voyais une maman avec un enfant mort, je savais qu'il était mort sur elle, un petit enfant, et à côté un autre petit enfant qui ressemblait étrangement à un petit enfant mort. Et elle me donnait en fait cette femme que je visualisais très très bien, c'était les détails tout y étaient, je visualisais très bien son visage, et elle me donnait cet enfant mort et je partais. Et 15 jours après, je suis à l'école. Et en fait, le directeur de l'école passe et nous annonce qu'un petit enfant devait être scolarisé en toute petite section et qu'il avait chuté du haut de l'immeuble où il habitait, parce que la fenêtre avait été laissée ouverte et qu'il était décédé. Et qu'il faudrait faire bien attention, prendre des pincettes, parce que sa soeur jumelle, qui était dans mon rêve aussi, allait venir à l'école. Mais quand il me dit ça, moi, je ne fais pas les liens tout de suite. Je suis très triste. Et j'ai mon ADSEM de l'époque qui connaissait cette famille, qui me montre en fait une photo de cette femme avec ses deux enfants. Et là, je vais m'asseoir sur mon bureau parce que c'était la femme, le visage de la femme que j'avais vue 15 jours avant. Et du coup, en fait, là pour moi, ça a été une grosse frustration parce que je me dis, mais pourquoi je reçois ce genre de choses ? En plus, le jour où je l'ai reçue, c'était le jour de l'anniversaire de mon petit frère qui était décédé d'une chute. à peu près de la même hauteur. Il y avait une connexion, une conjonction, je ne sais pas, de l'univers pour assembler des pièces que je n'ai pas su percevoir. Enfin, je n'en sais rien, mais toujours est-il que je me suis dit qu'en fait, je n'aurais rien pu faire. Pourquoi je reçois ce genre de message ? Je ne la connaissais pas, cette dame. Je n'aurais rien pu faire, tu vois, quant à cet événement tragique. Donc, je l'ai juste pris comme une validation, en fait, d'une ouverture, tu vois.

  • Speaker #1

    Et tu ne l'as pas vue comme une réincarnation du frère ?

  • Speaker #2

    Alors, après coup, je me suis dit, parce que peu de temps après, il y a quelqu'un qui m'a dit, mais en fait, toi, tu n'es pas sous ce dam. Et comme dans ce rêve, je prenais ce petit bébé mort, tu vois, je le prenais avec moi. Je me suis dit, peut-être que j'ai ce don-là. Et plusieurs fois, je sais que la nuit, j'ai dû passer des âmes. J'ai appris par la suite un petit protocole, tu vois, pour... Enfin, j'ai fait mon propre protocole pour faire passer les âmes. Et je le sens, enfin, c'est... C'est très physique comme sensation.

  • Speaker #1

    Donc, tu as été appelée pour ça à ce moment-là. C'était la première fois.

  • Speaker #2

    C'était la première fois. Mais sur le coup, je me suis dit, pourquoi on me donne ces informations tragiques 15 jours avant, sachant que je ne connais ni le nom, ni le lieu. Je n'ai aucune emprise sur ça. Mais peut-être que c'était pour me dire, tu peux faire aussi des passages d'âme. Je n'en sais rien. Mais ça, j'en ai eu beaucoup, du coup, de ce genre de rêve. J'en ai eu énormément.

  • Speaker #1

    C'était ma deuxième question, justement, par rapport à Boris. Comment tu vis ça aujourd'hui ? Est-ce que tu fais toujours des passages d'âme ? Est-ce qu'il y a d'autres choses ?

  • Speaker #2

    Oui, j'en ai régulièrement. J'en ai pas, j'en ai peut-être une fois tous les deux mois, quelque chose comme ça, quand je suis particulièrement zen et connectée. Parce que sinon, bon ben... La vie étant ce qu'elle est, on est tous pris dans nos obligations, puisqu'on est encore dans le matérialisme fort forcé. Mais ouais, j'en ai. Le dernier, c'était cet été, où j'étais à Toulouse, dans une maison avec des amis, une vieille maison qu'on avait louée. Et la nuit, le bébé d'un couple d'amis pleurait, et je vois à côté de ce bébé, dans mon rêve, un petit enfant, à côté de lui, dans le lit. Et je sais qu'après, il s'est déporté, en tout cas il était dans la chambre, parce que j'ai ressenti les sensations physiques quand une entité est là, et j'ai fait mon petit protocole pour qu'il puisse passer. Et je vois le propriétaire de la maison le lendemain, donc je lui demande, mais il n'y a pas un enfant qui est mort dans cette maison ? Ah mais vous êtes la deuxième personne à m'en parler, il y a quelqu'un d'autre qui m'a dit qu'il ressentait un enfant mort dans la maison, il n'y a pas longtemps, il m'a dit qu'il y avait eu un enfant mort dans la maison. Il est mort dans la cheminée. Je n'ai pas exactement compris comment il était mort, mais en tout cas, j'avais la validation de cette petite âme que j'espère avoir réussi à faire passer, mais en tout cas qui était présente cette nuit-là. Du coup, voilà, ça j'en ai. Oui, j'en ai une fois tous les deux mois. Écoute, peut-être que cette nuit, vu les conjonctions, j'en aurais plusieurs. Il faudrait que je boive beaucoup de café cet après-midi pour être en forme, ou pas.

  • Speaker #1

    Et tu as d'autres manifestations de choses ?

  • Speaker #2

    C'est des sensations physiques, tu vois. Quand je suis dans une pièce, je vais avoir des sensations de toucher sur mon corps, très bienveillante à chaque fois, des rêves prémonitoires. Je vous en ai parlé de beaucoup de synchronicité aussi. Du coup, d'événements qui n'ont rien à faire ensemble et qui se présentent ensemble à ce moment-là. Ça va être pour mon petit frère, tu vois, ça va... La dernière fois, je rigolais parce que je me promenais en pleine forêt. J'habite en centre-Bretagne. Et mon frère était fan d'un dessin animé, comment ça s'appelle ? Bud Day, Baby Say, Bud Day, ou un truc comme ça, un truc américain. Et du coup, c'est un dessin animé quand même assez spécifique. Et donc, je me promène dans la forêt, sachant qu'il n'y a personne dans ces forêts. C'est très rare quand je croise quelqu'un. Et si je les croise, c'est mes voisins qui promènent leur chien. Et là, je croise une nénette de l'âge de mon frère qui avait un grand T-shirt. Alors que c'était... Justement, je pensais à mon frère à ce moment-là. Je me disais, tiens, ce serait rigolo qu'eux. Et puis, la lunette arrive avec ce t-shirt et tu me dis... C'est quand même... Statistiquement, il y a une chance sur combien que je peux croiser.

  • Speaker #1

    Synchronicité, oui.

  • Speaker #2

    Donc voilà, et ça, j'en ai eu pas mal. J'en ai toujours, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Toi, toujours ? Oui. En fait, on fait plus attention au signe, mais il y a des trucs vraiment très... qui sont comme ça, très marquants, en fait.

  • Speaker #2

    Quand tu dis oui,

  • Speaker #1

    la probabilité, c'est pas possible.

  • Speaker #2

    Je crois que c'est la définition aussi de la synchronicité, c'est la charge émotionnelle que ça te provoque, qui te fait comprendre que c'est pas un hasard, qu'il y a vraiment un truc à creuser.

  • Speaker #1

    Après on peut voir des signes partout comme on disait tout à l'heure.

  • Speaker #2

    Non mais c'est ça, c'est le problème.

  • Speaker #1

    Il sait qu'il y a des choses qui sont tellement improbables que là il n'y a pas le choix.

  • Speaker #2

    On ne peut pas se dire que c'est juste le fruit du hasard.

  • Speaker #1

    Le hasard.

  • Speaker #2

    Le hasard, oui. Jung pourrait en parler.

  • Speaker #1

    Donc deuxième élixir que j'ai tiré, c'est l'élixir Ganesha. Donc, c'est le chakra de l'ancrage, le premier chakra, racine, élimination des obstacles. C'est tout ce qui est nouveau commencement aussi. Donc, la question, c'est, tu étais dans des croyances très cartésiennes à l'époque. Oui, il y a eu un temps, en effet, pour que tout se place, en fait, où tu te sentes beaucoup plus avec toi-même, plus alignée avec toi-même. Complètement. Donc, c'était plus revenir sur la déconstruction de ces croyances-là et quels obstacles auxquels tu t'es confrontée aussi ?

  • Speaker #2

    Alors, les obstacles, je dirais que c'est moi-même, clairement.

  • Speaker #1

    On est notre propre obstacle.

  • Speaker #2

    Mais on n'est pas forcément aidé par l'entourage, si tant est que notre entourage est cartéien. très rationnelle, très sceptique. Quoiqu'on est vrai sceptique, c'est ceux qui vont peser le pour et le contre, donc ils vont chercher dans les deux sens. Mais disons que dans les premiers temps où je recevais ces expériences-là, j'en parlais du coup à mon entourage prof, amis, famille. Ma mère était très ouverte par rapport à ça, mon père aussi, mais je pense parce qu'à ce moment-là, il avait besoin d'y croire et besoin de se rattacher à quelque chose.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûre que c'était un choc. Donc oui, c'est un peu un chouette.

  • Speaker #2

    Du coup, voilà. Par contre, c'est vrai que les amis ne disaient rien dans un premier temps. Enfin, accueillir ce que je disais de façon hyper bienveillante, parce que tu ne vas pas envoyer paître quelqu'un qui te raconte des expériences et qui vient de perdre un proche. Donc, tu prends des pincettes. Mais c'est vrai que quelques mois, quelques années plus tard, évidemment, les discours ont changé. Ils ont du platinal droit de... pas croire en tout cas, de remettre en question, parce que chacun a son point, tout ça. Mais disons qu'à chaque fois, c'est matière à se poser de questions aussi et à remettre en cause un peu ce qu'on a vécu, ce qu'on a senti et tout ça. Mais cela dit, je dirais que c'est quand même, au niveau de la déconstruction, c'est quand même un gros travail sur moi-même que j'ai dû faire d'abandonner un certain lâcher-prise, tu vois, quand tu as des convictions qui se font que je pouvais avoir. et à imaginer, parce que c'est pas que déconstruire ce qu'on sait sur les mondes invisibles, ou ce qu'on ne savait pas en tout cas sur les mondes invisibles, mais c'est vraiment du coup, c'est un tel changement de paradigme au niveau même de ta vie, de ce que tu entends par vie, de les valeurs que tu pouvais avoir avant, les nouvelles valeurs que tu as maintenant. On est quand même pris dans un milestone, puisque j'étais quand même matérialiste à outrance, parce que j'étais déjà écolo et je ne prenais pas l'avion, tout ça. Mais en tout cas, on habitait dans le centre-ville, avec un bel appart bourgeois, avec un cercle d'amis adorables qu'ils sont toujours, mais dans un certain milieu social qui promeut la réussite, un peu la compétition, tout ce récit. collectif que l'espèce humaine fabulatrice a réussi à imposer depuis quelques centaines d'années. Et donc, du coup, finalement, d'emprunter un autre chemin, de se dire qu'on quitte le centre-ville, on va vivre de moins, ce n'est pas grave si nos enfants ne vont pas dans la meilleure école de Rennes, puisqu'on habite à Rennes, de déconstruire un petit peu tout ça. Ça demande à la fois de l'énergie, c'est très libérateur, parce que du coup, en effet, on se sent beaucoup plus alignés. Mais par contre, c'est vrai qu'on se questionne toujours, typiquement sur les enfants. On dit, est-ce que je leur offre la meilleure vie pour eux, en étant dans le vivant ? Est-ce qu'ils auraient été mieux à Rennes ? Mais on aurait continué dans cette folie infernale, tu vois, du matérialisme et du consumérisme. Donc, tu te poses toujours des questions. Mais là, maintenant, je pense que j'ai à peu près solutionné. La chose est que je suis en accord avec mes convictions qui sont les miennes et qui sont très profondément ancrées maintenant. Et en fait, je m'aperçois tout simplement qu'on est beaucoup plus heureux aussi en ayant changé, en ayant déconstruit tout ça et en ayant construit autre chose. On n'a pas changé le système, on a changé deux systèmes.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Mais ça n'a pas été évident, ne serait-ce que le regard des autres. Tu vois aussi un petit peu...

  • Speaker #1

    Donc, tu ouvres sur... Oui, tu peux fermer des portes avec certaines personnes, tu en ouvres avec d'autres.

  • Speaker #2

    Oui, alors j'ai eu la chance d'avoir quand même des amis formidables que j'ai gardés, qui sont toujours des amis très proches, et il y en a quand même un certain nombre. Et en effet, par contre, j'ai d'autres connaissances maintenant. Je me suis rajoutée du bonheur social, on va dire, donc c'est plutôt chouette.

  • Speaker #1

    Et les enfants, comment ils ont vécu ça, eux, de leur côté ? Ils avaient quel âge à l'époque ?

  • Speaker #2

    Quand j'ai perdu mon frère, ils avaient 8 ans et 4 ans. OK. 4 ans. Donc, ils ont vécu. Bon, après, oui, ils l'ont pas forcément.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais assez jeune. Donc, oui, le changement était plus faisable. Oui,

  • Speaker #2

    c'était plus faisable. Mais là, tu vois, régulièrement, il me dit, j'ai vu ton Fond Bruno en rêve, machin. Ah, OK. Oui, oui, ils sont connectés, eux aussi. Ne t'inquiète pas. Les énergies, tout ça, ça leur parle. Régulièrement mon fils me dit Maman, tu peux nettoyer un peu la chambre à la sauge ? Parce que je sens que c'est en vanille. Ok, je vais faire ça. Chose que je n'aurais pas dite il y a 4 ans. J'aurais dit Je ne suis pas une sorcière, ça va.

  • Speaker #0

    Donc, ouais, j'ai quand même beaucoup déconstruit. La preuve, j'achète de la sauge.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que ça a pris combien de temps ? Trois ans, en fait, c'est ça ? Ouais,

  • Speaker #0

    un cycle.

  • Speaker #1

    Pour changer complètement. Un nouveau départ.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    Un nouveau commencement, oui, avec Ganesha. Donc, c'est vraiment un nouveau...

  • Speaker #0

    Tu vas tirer le bon annexe, ici. Oui, il n'y a pas de hasard,

  • Speaker #1

    non plus. Non, non,

  • Speaker #0

    il n'y a pas.

  • Speaker #1

    Il n'y a toujours pas de hasard.

  • Speaker #0

    Mais ouais, ça prend du temps, mais c'est salvateur. Et parfois, je me demande pourquoi tout le monde n'a pas ces signes pour pouvoir justement plus aisément déconstruire. Après, si tout le monde avait les signes en même temps, ça n'irait pas. Ça serait le dawa. Mais c'est des questions que je me pose.

  • Speaker #1

    Après, tu as la question de l'accepter, de refuser complètement, de fermer la porte complètement. L'évidence, en fait. Parce que moi, j'ai rencontré beaucoup de personnes comme ça aussi. qui avaient tout quoi et puis tout d'un coup ils ont tout bloqué quoi en fait ouais ouais donc c'est intéressant si oui oui beaucoup par peur en fait de l'inconnu et de puis de regarder les autres en fait tu parlais des autres en fait ouais et c'est intéressant aussi pour ça d'aller chercher chez d'autres personnes toi de lire des livres donc pour ceux qui voilà les auditeurs et qui ça peut arriver ouais d'aller aussi chercher ça il y a ton livre qui est là aussi pour ça

  • Speaker #0

    de sentir moi seule et de voir que tous les parcours sont différents mais que oui que c'est plutôt dans ça va plutôt dans le bon sens en fait c'est vrai que ça fait toujours peur de tout ce qu'on connait pas mais c'est pour un mieux à chaque fois c'est vrai que je ne sais plus dans quel livre c'était mais il y a des statistiques sur les expériences de mort imminente et ceux qui les avaient vécues qui finalement, quand ils en revenaient, il y avait une partie, une bonne grosse partie, qui était souvent en dépression avant, et qui finalement n'avaient plus besoin de prendre des cachets pour leur dépression. Enfin, tu vois, avaient finalement fait un reset de leur vie passée, et partaient sur de nouvelles bases sans avoir besoin d'excipients médicamenteux, ou en tout cas n'avaient plus envie de faire de tentatives de suicide, alors que c'était à la 5e qu'ils faisaient. Enfin, il y a plein de configurations quand on fait une... une IME, mais du coup, c'est assez intéressant de voir la force de ces expériences et l'impact que ça peut avoir sur la vie après. Complètement.

  • Speaker #1

    Moi, ça a été le cas, pour parler un peu, d'avoir fait une expérience de mort imminente. Et c'était cinq, six mois après que j'ai ouvert à d'autres... Moi, ça a pris cinq, six mois.

  • Speaker #0

    Ah, tu t'es accrochée !

  • Speaker #1

    tu t'accroches au carton oui pourtant l'univers faisait que je rencontrais les bonnes personnes mais que j'étais pas prêt c'était un choc ouvert d'un coup ça pouvait être violent au départ ah bah ouais ça peut être effrayant

  • Speaker #0

    Notre société a tellement décrédibilisé ce genre d'expérience que du coup, on se sent absolument illégitime. Tu as le syndrome de l'imposteur quand tu racontes ces trucs-là,

  • Speaker #1

    où tu as vraiment peur panique,

  • Speaker #0

    où tu as très peur du jugement et de ne plus appartenir à ce groupe auquel j'appartenais. Pourquoi ça m'arrive à moi ? Oui, c'est ça. J'allais dire syndrome de survivant, mais non, moi j'ai passé d'IME, mais en tout cas, syndrome de l'éclairé, je ne sais pas comment on peut dire. Syndrome de l'imposteur éclairé.

  • Speaker #1

    Oui, puis tu es allée chercher aussi d'autres visions de la mort chez d'autres personnes aussi, quand tu as fait ton expérience en EHPAD. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, j'avais besoin de me confronter à... J'avais besoin de parler de la mort, tu vois, c'est quand même un sujet dont on parle très très peu, ou qui est traité avec pathos, alors que finalement, il y a quand même pas mal de sociétés, chez les peuples premiers, où c'est la fête quand quelqu'un meurt, qui ont une vision pas noire de la chose, et on a tout perdu. Enfin voilà, tu meurs, c'est horrible, quoi. Et du coup, j'avais besoin en effet de... de voir quelle était la conception de la mort des gens. J'ai choisi l'EHPAD parce que c'était des gens en fin de vie et du coup, je me disais peut-être que la parole se libérera plus facilement pour des gens qui sont en fin de vie et qui ont envie de parler. Les pauvres, ils sont quand même remisés. Ce n'est pas instagrammable, la mort, donc il faut les parquer dans des EHPAD. Je sais bien qu'il y a des familles qui n'ont pas d'autre solution, mais ça aussi, c'est un sujet, le vieillage. le papy ou la mamie au coin du feu d'antan, qui racontait ces histoires et qui enrichissait. L'expérience collective, elle n'existe plus. Elle est remisée entre un pot de compote et un gâteau tout.

  • Speaker #1

    Pourtant, les scientifiques disent qu'en effet, les enfants en contact avec les vieux, ça les calme. Et inversement, eux, ils prennent de l'énergie. On se rend compte que scientifiquement, ce qu'on faisait avant...

  • Speaker #0

    C'était cohérent. Et on laissait une place à...

  • Speaker #1

    Ils sont tous ensemble dans un...

  • Speaker #0

    On a clivé encore. On est dans une société clivante. jeunistes, clivantes, consuméristes, enfin, beaucoup de choses à refonder là-dedans. Et du coup, ça a été très enrichissant d'aller... J'ai fait plusieurs EHPAD. Pour la structure narrative, j'ai ciblé ça sur un EHPAD, mais j'ai rencontré même à domicile, tu vois, des personnes âgées, dans des EHPAD différents, et du coup, c'est vrai que c'était intéressant de voir toutes les conceptions qu'elles pouvaient avoir de la mort, alors autant t'en avais qu'il y a eu. qui ne s'apparlaient pas du tout. Autant, tu en avais quand même pas mal qui, pour eux, il y avait quelque chose. Tu avais une mamie qui voyait son mari au pied de son lit très régulièrement. Tu avais une dame qui avait fait un arrêt cardiaque ou un AVC, je ne sais plus, mais qui, en gros, avait été remontée à la surface par son fils et qui me raconte. Elle me raconte ça, donc je vais voir l'animatrice du groupe en disant Ah, elle m'a raconté ça L'animatrice me dit mais son fils, il est mort dix ans avant son AVC Je fais ah, d'accord Bref, tu as des trucs finalement qui relèvent du monde invisible et que mes vieilles personnes racontaient assez sereinement et assez facilement à moi. Alors, est-ce que c'est parce qu'elles avaient envie de parler ou parce qu'elles sentaient que j'étais à l'écoute de ce genre de choses-là, alors que leur famille n'était peut-être pas ou était peut-être pas ouverte ? à ce discours-là, mais en tout cas, c'est assez fascinant de voir toutes les conceptions des gens face à la mort. J'y retournerai bien, tu vois, en EHPAD, pour continuer ce recueil de témoignages, parce que c'est assez parlant, et même parlant de nos sociétés actuelles.

  • Speaker #1

    C'est surtout qu'on y pense, à la mort, et on n'en parle pas, en fait. On va voir ses grands-parents, on sait que, oui, à un moment donné... Donc, on va parler de l'héritage, éventuellement. Il faut rester matérialiste.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que c'est quand même assez dommage. Je trouve ça dommage. Mais même au niveau sociétal, on en parle, mais on en parle trois jours, le temps de l'enterrement. Après, on n'en parle plus, parce qu'il faut passer à autre chose. Il faut vivre, il faut être heureux, il faut sourire, il faut machin. Alors qu'avant, tu avais quand même une structuration de la mort, même au niveau des vêtements. Tu vois, quand c'était une veuve, c'était tellement en noir, quand c'était quelqu'un qui avait perdu un enfant. Du coup, en fait, la mort arrivait dans la société par cette voie-là vestimentaire. Et du coup, elle était là, présente, même si ce n'était pas d'une façon très drôle parce que ce n'était pas des vêtements de fiesta. Mais en tout cas, elle était présente. Alors que là, c'est vrai que tu croises quelqu'un, il peut avoir perdu un parent. tant avant, tu ne le sauras pas, parce que déjà, il n'en parlera pas de peur de, je ne sais pas, cliver ou froisser ou pleurer, je n'en sais rien. Et du coup, je trouve ça dommage que ça ne soit pas plus... Enfin, la mort devrait être une fête, d'après moi.

  • Speaker #1

    C'est ce matin, quand je vous ai annoncé, je ne sais pas si tu as vu, la mort de Marc-Henri, je me suis dit Nous avons la tristesse et je me suis dit Est-ce que c'est mort, ça, finalement ?

  • Speaker #0

    C'est juste pour les vivants, après,

  • Speaker #1

    on fait des choses,

  • Speaker #0

    j'ai mort.

  • Speaker #1

    Donc, j'ai mis ça, mais bon, parce que ça se fait. Mais oui, je me suis dit, il faut qu'on trouve une autre formule, en fait.

  • Speaker #0

    Nous avons la joie de vous annoncer.

  • Speaker #1

    Non plus, mais... Le départ vers une nouvelle route. Justement, le troisième Oïlexie, j'ai un petit peu... La question est venue avant. C'est Tara Laverde, qui est le chakra du cœur, qui relie... tous les êtres entre eux et qui est vraiment dans la compassion, la guérison, la protection. Oui. Donc...

  • Speaker #0

    Ça, c'est marrant de te tirer celle-là parce que, tu vois, autant j'espère, en tout cas, avant mon frangin avoir été une personne correcte et une bonne personne, comme on dit, une belle personne. Mais c'est vrai que le fait d'avoir perdu quelqu'un et en tout cas d'avoir une ouverture sur... sur ces mondes et l'impression vraiment par moments d'être connecté en fait à plus grand que soi, et bien ça m'a permis de beaucoup moins juger les gens, que ce soit sur leur apparence, sur leur culture, sur... Enfin de ne pas avoir ces a priori qu'on nous a mis en tête, grand bourrage du crâne médiatique ou... Enfin de façon à... de façon insidieuse parfois, mais en tout cas, tu vois, tous les préjugés et les a priori qu'on peut avoir sur l'autre. Et du coup, ça a été assez bénéfique, ça, de me libérer de ce carcan clivant, tu vois, que je pouvais avoir éventuellement en rencontrant des gens qui n'étaient pas du même milieu que moi ou d'autres cultures. Et du coup, c'est vrai que ça a été assez libérateur de m'ouvrir. Donc, ça ne me dérange pas que tu aies tiré le chacal. C'est sûr. Je ne sais pas que j'étais... Enfin, tu vois, j'ai jamais été raciste, j'ai jamais, tu vois, toujours voulu, en tout cas, être une personne ouverte, mais j'avais toujours, tu vois...

  • Speaker #1

    Après, il y a des convictions. Et toi, est-ce que tu es... De vraiment être connectée au cœur et de vraiment le ressentir, de le vivre, en fait. Il y a une différence.

  • Speaker #0

    Il y a une différence. Et c'est vrai que là, j'ai l'impression maintenant, à chaque fois que j'encontre quelqu'un, d'être vide de tout jugement, de l'accueillir tel qu'il est. Et en fait, ça facilite à la fois le dialogue, mais aussi la relation. Et c'est beaucoup plus enrichissant. Parce que l'autre, je ne sais pas si tu te sens quand tu es jugé, sûrement un peu. La formation, elle circule. On n'est pas que matériel. Mais du coup, c'est vrai que je me suis fait plein de nouveaux amis dans des sphères.

  • Speaker #1

    Tu n'aurais pas fait avant. Tu n'aurais pas fait.

  • Speaker #0

    C'est gré auparavant. Et ça, c'est hyper enrichissant. culturellement, socialement, personnellement. Oui,

  • Speaker #1

    c'est fort, en fait. Oui, parce que ça change beaucoup la perception des choses aussi.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Oui, puis de sentir vraiment que... Et même dans les désaccords, tu vois, moi, j'ai une peur panique des conflits. Je déteste ça. Et j'ai peut-être une petite tendance à vouloir avoir un peu raison, tu vois. Et en fait, ça m'a permis, au fil, tu vois, de prendre de la distance. par rapport à ça, de ne pas forcément faire le conflit qui peut être constructif éventuellement, tu vois. C'est comme ça que tu arrives au consensus, en partant du conflit. Et du coup, d'intégrer que la parole de l'autre peut être différente de la mienne et que c'est pas grave, c'est ok. En fait, il a le droit de penser ce qu'il pense ou elle a le droit de penser ce qu'elle pense, et on a le droit d'être en désaccord. Et l'intérêt étant de discuter éventuellement, mais de ne pas forcément dire c'est moi qui détient la vérité parce que de toute façon...

  • Speaker #1

    Tu t'es assagée par rapport à ça ? Oui,

  • Speaker #0

    je crois. Oui, je me suis un peu assagée. Non, mais je n'étais pas clivante, loin de là.

  • Speaker #1

    On aime bien avoir raison.

  • Speaker #0

    On aime bien se dire qu'on a chassé, on a lu, on a bouquiné, on s'est renseigné, on a fait la madgame de tout ça, et que c'est ça. Et ce n'est pas autrement. Et si, l'autre peut penser autrement, et ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    Et quel message tu as à transmettre aujourd'hui ? Quel est le point ? On parlait du chakra du cœur, mais le grand message que tu as offri aux gens, à travers le livre, mais à travers ce que tu es aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je dirais que c'est une phrase que j'ai souvent vue dans des bouquins et qui a vachement résonné quand je l'ai lue, c'est rien n'est grave et tout est juste Je dirais que c'est ça. Quelles que soient les épreuves traversées, elles seront douloureuses ou pas, ou en tout cas, elles prendront de l'énergie. Elles sont là pour nous faire grandir et pour nous rendre meilleurs, pour évoluer. Et si on le fait bien, on aura la chance de ne pas se réincarner. Et ça, quand même. C'est ça qu'il faut viser, en fait, je crois. Donc, si vous ne voulez plus vous taper la vie sur Terre, soyez juste. Non, je plaisante. C'est chouette, la vie sur Terre. Mais je n'ai rien dit, l'univers. Ne mettez pas ça au dossier. Ne me faites pas revenir, pour certes. Non, mais d'essayer de se distancier, de s'observer de loin, de voir comment on a vu, d'apprivoiser nos émotions, de les ressentir, mais d'arriver à s'en détacher et de grandir, parce que je pense que c'est pour ça qu'on est là.

  • Speaker #1

    Complètement, oui. Et aujourd'hui, tu as d'autres projets ? Quelle est ta vie aujourd'hui, en fait ? Oui.

  • Speaker #0

    Quelques années après, du coup, j'ai changé de métier, comme je te disais. Je ne suis plus prof et je suis animatrice en transition écologique.

  • Speaker #1

    Pourquoi tu as quitté être prof ? Parce qu'en même temps, c'est aussi transmettre. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Après, c'est plus le système. Alors, les profs sont super. Tous ceux que j'ai rencontrés sont géniaux. Mais c'est plus le carcan administratif, mais aussi éducatif. Tu vois, les programmes, les évaluations. Je suis tellement plus dans cette société de la réussite. méritocratie, je trouve ça tellement galvaudé et tellement faux en fait, que moi je ne pouvais plus évaluer les élèves, je trouvais que les programmes, si tu veux, moi j'avais juste envie de les mettre dehors et qu'ils fassent leurs expériences. pour les aider, partir de la matière et pas d'un bouquin, tu vois, pour expérimenter. Et ça se fait un peu de plus en plus,

  • Speaker #1

    les écoles. Oui, dans le nord de l'Europe, j'ai vu ça.

  • Speaker #0

    Même en Bretagne, il commence à y avoir... Mais la structure éducative française ne me convenait plus, en fait. J'avais l'impression de les maintenir au sol alors qu'on est censé les élever, tu vois. Oui,

  • Speaker #1

    on parle d'élèves, d'élevés... Ben, c'est ça, tu vois.

  • Speaker #0

    La fabrique du crétin, c'est pas moi qui vous dis.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'ils ont changé, avant ça s'appelait enseignement et maintenant c'est éducation nationale. Donc déjà rien que ça. L'instruction même. L'instruction.

  • Speaker #0

    Qui finalement était beaucoup plus cohérente. Oui, là on fait de l'instruction publique, tu vois, mais l'éducation...

  • Speaker #1

    L'éducation, ça influence...

  • Speaker #0

    Non, non, et du coup je ne pouvais plus... Je suis toujours en lien avec le scolaire, puisque les ateliers que j'anime sont à destination majoritairement des collégiens et lycéens. Mais déjà, je le fais... Je ne suis pas là tout le temps, donc moi j'en avais mort aussi de la responsabilité de classe, parce que ça me prenait beaucoup d'énergie. Donc je suis ravie de le faire, j'ai l'impression de mettre ma petite graine, d'ajouter ma petite pierre à l'édifice sur la transition, ou une autre façon de voir le monde avec les outils que j'utilise. Et voilà, et puis parallèlement je suis dans l'associatif aussi, où j'ai fondé un collectif pour s'opposer à une deux fois deux voix, puisque le vivant... Le vivant... On en fait partie, mais on le détruit, évidemment. Donc, voilà, j'essaie d'être en cohérence avec ce que je suis maintenant. Donc, préservation du vivant, changer un peu le regard de la société sur plein de choses, sur la biodiversité, sur tout ce qu'on pourrait faire et sur tout ce qu'on nous a mis dans la tête aussi. Enfin, tu vois, j'essaie de divulguer un nouveau récit, tu vois, qui ne serait pas un récit délétère pour l'espèce humaine et les autres espèces. Et voilà. et puis je suis en train d'écrire un nouveau livre qui n'aura rien à voir avec l'AMU puisque là c'est un roman qui parle de résilience et de cochon d'Inde ok ouais ouais donc tu vois je ne manque pas merci

  • Speaker #1

    beaucoup Karine, merci Jean-Baptiste est-ce que tu aurais une dernière question que je ne t'aurais pas posée, que tu aurais envie de répondre qu'est-ce qu'il y a après la mort ?

  • Speaker #0

    et tu as la réponse bah non j'ai pas la réponse ça vaut le mystère j'en sais rien je sais qu'il y a quelque chose je sais pas ce que c'est a priori ça a l'air pas trop mal donc donc voilà hâte de découvrir ça dans quelques années parce que parce que j'ai encore plein d'expériences à vivre sur Terre mais je

  • Speaker #1

    viendrai me dicter des trucs si vous aimez je vais pas en vivre d'ici là Merci beaucoup, Karine. Et puis, j'invite à lire le livre La Mûle Donc, vous trouvez dans votre librairie. J'espère y avoir un livre de la édition Execo. Voilà. Merci beaucoup. Merci à toi,

  • Speaker #0

    Jean-Baptiste.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode consacré à la Mûle de Karine Degens. J'espère que cette conversation vous a touché, inspiré et peut-être même ouvert de nouvelles perspectives sur la résilience. la spiritualité et notre lien au vivant. Si cet échange a résonné avec vous, n'hésitez pas à partager cet épisode autour de vous, à laisser un commentaire ou à nous écrire pour continuer la discussion. Vous pouvez également retrouver la mue aux éditions Execo dans vos librairies locales ou en ligne et plonger plus profondément dans le témoignage sincère et lumineux de Karine. Rendez-vous dans un prochain épisode pour explorer d'autres récits inspirants des parcours de vie uniques et des réflexions qui nourrissent l'âme. En attendant, prenez soin de vous, soyez curieux et continuez à suivre le flot de la vie. A très bientôt sur le prochain épisode du podcast.

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