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Maison Conquête

#1 : Dans le bureau de Caroline Gomez de La Maison E

#1 : Dans le bureau de Caroline Gomez de La Maison E

54min |02/12/2024
Play
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Maison Conquête

#1 : Dans le bureau de Caroline Gomez de La Maison E

#1 : Dans le bureau de Caroline Gomez de La Maison E

54min |02/12/2024
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Description

 Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Maison Conquête

Aujourd’hui c’est un jour un peu particulier puisque c’est le premier épisode de « dans le bureau de »


Dans ce format on part a rencontre de créatif, entrepreneur, de personnalités inspirantes et de leurs espaces de travail.

J’ai envie d’aller explorer ce que cela change d’avoir un bureau dans sa posture de profesionnel, comment ils vivent l’espace.

Si la place du faire sort parfois de ce lieu pour chercher l’inspiration ailleurs. Et si le bureau est à la maison, comment se comportent les autres habitants vis-à-vis de ce lieu.

On va parler également procrastination, solitude et du lien au travail bien sûr…


A l’occasion de la sortie de ce nouveau format, j’ai créé un atelier individuel « mon bureau » pour qu’on vienne travailler ensemble sur vos espaces de travail.

C’est 1h30 en visio où l’on va répondre à la question : comment créer l’harmonie  entre mes espaces de travail , mon entreprise et moi… et cela passe concrètement par des conseils d’aménagement, des outils et rituels en lien avec les espaces et tout plein d’autres choses.


Atelier "Mon bureau" à retrouver ici : https://www.maisonconquete.fr/atelier , vous pouvez le réserver directement sur mon site


Alors c’est parti…Partons à la rencontre de Caroline Gomez de La maison E ! J’espère que cet épisode vous donnera une dose d’inspiration.

Si vous voulez découvrir des images du bureau de Caroline, rendez-vous sur ma page instagram @maisonconquete


Pour retrouver Caroline sur son site : https://www.lamaisone.fr/ ou sur instagram : https://www.instagram.com/lamaison__e?igsh=aXd2ejdwY3poMmZy


J'espère que cela vous plaira.


Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonjour, je suis Gaëlle Dumoura et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Maison Conquête. Alors aujourd'hui, c'est un jour un peu particulier pour moi puisque c'est le premier épisode du nouveau format dans le Bureau 2. Alors dans ce format, on va partir à la rencontre de créatifs, d'entrepreneurs, de personnalités inspirantes et de leurs espèces de travail. J'avais envie d'aller... explorer ce que cela change d'avoir un bureau dans sa posture de professionnel. Comment ils vivent l'espace ? Si la place du fer sort parfois de ce lieu pour aller chercher l'inspiration ailleurs et si le bureau est à la maison, comment se comportent les autres habitants vis-à-vis de ce lieu ? On va parler également procrastination, de la solitude de l'entrepreneur ou du lien au travail, bien sûr. Et à l'occasion de la sortie de ce nouveau format, je vous ai créé un atelier individuel, mon bureau, pour qu'on vienne travailler ensemble sur vos espaces de travail. Donc c'est quoi ? C'est 1h30 en visio où on va répondre à la question comment tout simplement créer l'harmonie entre mes espaces de travail, s'il y en a plusieurs, mon entreprise et moi. Et cela passe concrètement par des conseils d'aménagement. des outils ou rituels en lien avec les espaces et tout plein d'autres choses. Alors je vous laisse découvrir la page dédiée sur mon site maisonconquête.fr et je vous mettrai le lien dans les notes de l'épisode. Alors aujourd'hui, c'est parti, nous partons à la rencontre de quelqu'un que vous avez déjà entendu à mon micro, c'est Caroline Gomez de la Maison E. Et j'espère que cet épisode vous donnera une dose... d'inspiration. Bonne écoute. Bonjour Caroline.

  • Speaker #1

    Bonjour Kael.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir chez toi. Je te vois un peu comme ma petite marraine pour ce nouveau format. C'est drôle, mais je vais t'expliquer pourquoi. C'est parce qu'on se connaît bien, donc tu es Caroline Gomez de la maison E. Nous sommes amies. Et avec ce nouveau format qui s'appelle Dans le bureau 2. J'ai envie d'aller explorer les espaces de travail et ce que ça génère en nous et chez nous, dans les comportements, dans notre façon de vivre les différents espaces. Et comme on se connaît très bien et on fait des petites sessions de travail toutes les deux, je trouve que ça me semblait bien que ce soit toi la première au micro dans le bureau.

  • Speaker #1

    Je suis ravie d'être la première.

  • Speaker #0

    Caroline. Oui. Est-ce que tu pourrais nous dire déjà quel métier tu fais aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors je fais plusieurs métiers en fait, mais tous autour de la création. Aujourd'hui, je suis à la tête de la Maison E, que j'ai fondée il y a huit ans. C'est une maison d'édition de livres et d'objets dédiés à la lecture. Et à côté de ça, j'ai un studio où je propose mes services en création graphique et maquettage. Donc mes services à des personnes qui auraient des projets de support papier ou à des auteurs qui souhaiteraient s'auto-éditer.

  • Speaker #0

    Ok, donc un métier plutôt créatif. On pourrait dire créatif,

  • Speaker #1

    100% créatif.

  • Speaker #0

    À part quand tu emballes tes petits produits.

  • Speaker #1

    Après oui, il y a une partie un peu logistique, c'est vrai, puisqu'il y a la vente de ces produits-là, mais c'est quand même 100% créatif sur la majorité de ce que je fais. Et après, il y a cette... petite partie un petit peu plus je peux conduire moins intéressante et être mais mais c'est certes oui voilà en fait ça fait c'est la suite de l'histoire c'est le résultat de ce que l'on a cherché à faire à proposer des articles aux gens aujourd'hui

  • Speaker #0

    est ce que tu as un espace à toi pour pouvoir travailler chez toi ou est ce que tu travailles à l'extérieur comment tu travailles aujourd'hui

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui j'ai un espace à moi qui est un petit bureau au centre de la maison. C'est un bureau, c'est une pièce qui s'est toujours appelée bureau, même quand j'en n'avais pas autant besoin qu'aujourd'hui, qui était du coup pas aménagée pareil. Et c'est une pièce qui, ma maison a une forme de L et c'est une pièce qui est juste avant la dernière maison, la dernière pardon, la dernière pièce de la maison. Et du coup la moitié... de cette paroi à une porte en fait coulissante parce qu'on voulait pas de cul de sac d'accord donc au début c'était pas une pièce vraiment voué à être fermé c'était une pièce qui était plutôt pièce de circulation et qui communique avec la chanson de boum la fille qui a rappelle l'âge 15 ans

  • Speaker #0

    Comme le mien. Très bien. Comment tu as, du coup, pensé cette espèce depuis qu'il est un espèce de travail ? Ça fait combien de temps qu'il est vraiment devenu un espèce de travail ?

  • Speaker #1

    Il a toujours été plus ou moins, mais il y a des périodes où je faisais un peu de création, mais j'étais prof à côté, donc je n'étais pas à 100% sur la création comme je le suis aujourd'hui. À cette époque-là, il y avait un bureau collé au mur, mais il y avait un petit canapé. C'est un endroit où vous pouvez regarder des DVD. c'est un endroit où on joue de la musique c'est un endroit où il se passe plein de choses aujourd'hui je l'ai vraiment investi il y a une toute petite partie au fond que je partage encore en termes de rangement mais sinon l'espace est consacré 100%

  • Speaker #0

    à mon activité maintenant donc aujourd'hui je mettrais quelques petites photos si tu le permets sur insta parce que c'est bien de les voir contrairement aux autres formats mais là j'ai envie d'être un peu plus transparente avec ton accord bien sûr mais... Aujourd'hui, on a un bureau mobile un peu, parce que c'est des traiteaux que tu peux facilement changer de place.

  • Speaker #1

    J'aime bien bouger les choses. J'ai besoin d'adapter mon bureau à ce que je fais. Donc, mon activité au sein de la maison E a évolué et le bureau a toujours suivi ces évolutions-là. Aujourd'hui, par exemple, le bureau est au centre. Le bureau, comme tu dis, une planche et deux traiteaux. Ça n'a pas toujours été le cas, mais j'ai quand même besoin souvent de bouger les choses. Je ne les bouge pas pour le plaisir de les bouger, je les bouge pour les adapter vers les nécessités. Et à ce que j'ai besoin de faire sur le moment. Ça peut être lié à un projet particulier de mise en page, ou j'ai besoin d'afficher des tas de choses au mur pour faire un chemin de fer par exemple. Ça m'est arrivé d'enlever la table au milieu pour avoir accès plus facilement au mur et coller mes choses à même le mur.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui d'ailleurs tu utilises beaucoup les murs comme support d'organisation on va dire.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai toujours aimé ça, travailler aux murs. Je trouve que ça donne une vision d'ensemble pratique, tout est plus limpide. Je trouve qu'il y a quelqu'un qui a commencé à mettre aux murs.

  • Speaker #0

    Moi j'adore écrire sur une feuille qui est collée au mur. Je n'ai pas écrit sur les murs, je n'ai pas deux ans.

  • Speaker #1

    J'avais dit que ce n'était pas bien.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas deux ans. Mais moi j'aime marcher quand je travaille. Et donc moi l'inspiration me vient en marchant, j'ai besoin de mouvement. et donc du coup j'ai des feuilles partout sur les fenêtres, sur les murs etc et j'écris ou alors il me faudrait un tableau blanc géant une pièce tableau blanc peut-être je ne sais pas mais en tous les cas c'est hyper visuel en fait et moi ça m'aide à me concentrer ouais et moi c'est plutôt sur des petits supports et ensuite je vais les organiser au mur parce que j'ai besoin de pouvoir les enlever et les amener avec moi souvent

  • Speaker #1

    quand je pars le week-end si je suis pendant une période où je gamberge, où c'est en train de mijoter comme ça dans ma tête, une période d'incubation, eh ben, je prends tout avec moi.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    J'ai besoin de ça. Parfois, je les ouvre pas. Mais le fait qu'ils soient avec moi, c'est comme si je cassais pas le fil. Et tant que je suis pas au bout de mon truc, j'ai besoin de pas rompre le fil.

  • Speaker #0

    D'accord. Ça veut donc dire, implicitement, que tu es la team papier-crayon.

  • Speaker #1

    Beaucoup, hein. Papier-crayon. Ouais. Enfin, j'ai évidemment beaucoup... de choses à l'ordi oui dans la phase de création complètement papier crayon d'accord papier de couleur voilà c'est un ami la carrière et de l'une taille et coloré dans ce bureau on retrouve aussi en fait tous

  • Speaker #0

    les produits que tu as créé récemment toutes les créations que tu as fait avec la maison e et la joie il ya un petit meuble que tu as fait vraiment ça fait très présentoir parce que tu peux prépares des salons et ce genre de choses en fait ?

  • Speaker #1

    Oui, ce week-end, la dimanche, j'étais à un salon et donc j'avais envie d'avoir un présentoir un peu adapté parce que comme la collection est naissante, il n'y a pas beaucoup, beaucoup encore d'articles et je ne voulais pas qu'ils soient perdus sur une table, donc j'ai eu envie de m'approprier même la façon de les monter. Donc c'est pour ça que c'est un petit présentoir que mon papa m'a fabriqué.

  • Speaker #0

    Super ! Aujourd'hui, ce bureau, Est-ce que tu dirais que tu as besoin qu'il soit plus pratique ou esthétique ?

  • Speaker #1

    Les deux. J'ai besoin d'être dans mon univers, donc il y a forcément une dimension esthétique à ça. Mais j'ai besoin qu'il soit complètement pratique parce que, on vient de le dire, j'ai plusieurs missions. En fait, il y a la partie création où je peux être... À la table, en fait, vraiment assise. Mais tu l'as dit, il y a du stockage aussi, il y a de l'emballage, il y a à gérer des tas d'enveloppes prêtes à aller à la poste. Donc j'ai besoin, en fait, de petits espaces différents au sein d'une même pièce. Et cette pièce, on l'a pas dit, mais n'est pas très grande.

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai qu'elle n'est pas... Elle fait quoi ? 9 mètres carrés ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ouais, juste 9, je pense.

  • Speaker #0

    Sachant qu'il y a l'espace au sol qui a été pris par le rangement, le stockage.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un petit bureau. Un peu, ça me fait penser aux cuisines des années 50. On appelait ça les cuisines corsées. On avait pensé ça pour que la femme n'ait pratiquement pas besoin de marcher dans sa cuisine. Tout était à portée de bras. Elle est un peu comme ça, mais je crois que ça me va bien. Parce que j'aime bien cette proximité des choses et tout avoir sous la main.

  • Speaker #0

    D'accord. Ce qu'on n'a pas dit aussi, c'est que, bon, c'est toute la particularité qu'il y a chez toi aussi à Bordeaux, c'est qu'on a une fenêtre de toit. On n'a pas de fenêtre sur la rue, sur une cour ou quoi que ce soit. C'est uniquement une fenêtre de toit.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que moi, je constate aussi que ça permet d'être un petit peu plus focus.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Ça peut être, en fait, toute la maison est comme ça. Donc, c'est un vrai parti pris. On a appris à habiter là-dedans. Et c'est drôle parce que nous, ça nous a jamais gênés. J'avoue que le confinement exclusivement en fenêtre de toit, ça a été plus dur. Parce qu'on avait besoin un peu d'horizon à ce moment-là et de vue à l'extérieur.

  • Speaker #0

    Tu es pas un peu privée de ça, oui, ça c'est sûr. Donc,

  • Speaker #1

    il y a toute une partie où le côté vivre dans un cocon, dans un nid, c'était chouette. Mais voilà. C'est peut-être là le moment où on s'est dit, ah oui, on ne s'est jamais trop posé la question de, est-ce que c'est bien ou pas bien, ce côté un peu loft. Mais voilà, ça aussi, c'est limite. Mais en tout cas, c'est une lumière extraordinaire. Et c'est ça aussi. Oui, qui fait travailler.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, on a tout de suite un halo, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Puis tu as le bureau qui est quasiment en dessous de la fenêtre de toi. Du coup,

  • Speaker #1

    le fait d'avoir mis le bureau au milieu, je suis quasiment sous la fenêtre. Du coup, c'est super agréable pour travailler. Oui, même pas. peindre ou je vois très bien ce que je fais et même pour faire des photos par exemple c'est confortable les murs sont blancs ils ont toujours été blanc oui ici dans le bureau comme dans toute la maison les murs ont été tous blancs au départ et après j'y apporte quelques touches de couleur pour délimiter des zones là j'avoue il y en a une dans ton dos qui correspondait à l'ancien emplacement du haut qui aujourd'hui a pas vraiment de raison d'être mais mais flemme mais exactement Hashtag flemme, grosse flemme. Non mais de toute façon, il faut qu'on repeigne toute la maison, donc ça viendra à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Si on reste toujours dans cet espace bureau, est-ce qu'il y a un objet ou des objets dont tu ne peux pas te passer ?

  • Speaker #1

    Je ne peux pas me passer de papier et crayon. En règle générale, plein de crayons différents. J'ai toujours des petites trousses prêtes avec différents types de crayons dedans. Une petite trousse aquarelle, toujours pas loin.

  • Speaker #0

    En termes d'organisation, est-ce que tu as des outils d'organisation aujourd'hui qui te permettent d'avoir une lecture dans le sens où, voilà, ça je le fais ici, dans mon travail, dans mon métier aujourd'hui, j'ai différentes tâches à faire le long d'une journée. Peut-être que tu pourras nous parler de ta journée type d'ailleurs. C'est, voilà, ça je me suis rendu compte que j'ai besoin de le faire à la table, sur le bureau. Ou telle chose, telle autre chose. c'est peut-être en résonance avec un autre espace dans la maison ou ailleurs d'ailleurs qui peuvent t'inspirer ou te rendre plus focus à un moment donné. Est-ce que ça existe en fonction de ta journée type ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Chaque chose à faire n'appelle pas le même endroit pour le faire. Après, pour répondre à la question plus outil d'organisation, j'en ai pas tant que ça, mais c'est vrai que j'ai je sais pas pourquoi, mais ça revient là, tu vois, ce côté un peu mobile. J'ai toujours besoin que ce que je fais comme choix, ça puisse être transportable. Donc là, c'est un peu dans l'étagère en dessous, parce que sur le bureau, j'y ai fait autre chose, donc je l'ai sorti. Mais j'ai une chemise toile avec dedans des petits dossiers transparents. Et chaque, que ce soit un projet client ou un projet perso, chaque projet a sa pochette. Et du coup, ce que je peux dessiner, crayonner. Avoir comme idée au passage, ça peut être des visuels d'inspiration, etc. Tout est rassemblé dans chaque pochette, nominative en fait presque. D'accord. Ça, c'est ma base. Dès qu'une idée arrive, elle a sa pochette. Parce que... Oui,

  • Speaker #0

    c'est un projet, c'est pas pareil.

  • Speaker #1

    Bah les deux.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Même la phase d'idée, j'aime bien que... Parce que sinon, j'ai l'impression de la perdre. Tu vois, c'est une histoire de fil à ne pas lâcher. Donc même une idée, tu vois, dire tiens, j'aimerais bien faire un livre sur ce thème. C'est pas vraiment encore un projet parce que je sais pas exactement comment je vais découper les choses. Il va exister. Je sais pas s'il va exister, je sais pas encore s'il a un intérêt à exister. Mais tiens, je sais pas, j'ai n'importe quoi, un livre sur la joie, je vais mettre joie sur ma petite chemise en plastique et hop, je vais glisser toutes mes idées, mes petits mots.

  • Speaker #0

    Les faux mots, enfin s'il y a photo, enfin voilà.

  • Speaker #1

    Peut-être, exactement. Et du coup, je me dis qu'il n'y a jamais rien sans rien. Donc peut-être qu'un jour, cette pochette, elle servira.

  • Speaker #0

    Et pourquoi tu as la volonté que ça soit mobile du coup ? Parce que concrètement, c'est mobile comment ? C'est mobile pour aller au bazar du coin ? C'est mobile pour aller à Pontinx dans les Landes ? C'est mobile dans quel sens ?

  • Speaker #1

    C'est mobile pour effectivement le fait que tous les week-ends, on part dans les Landes. Donc j'ai besoin d'amener les choses avec moi. Parce que, il faut se le dire, il n'y a pas vraiment de week-end quand on est dans la création, quel que soit le jour de la semaine, si ton idée est en tête, ton idée est en tête. C'est vraiment comme une capsule où les choses incubent et puis ça prend le temps que ça prend, mais tu ne peux pas t'arrêter, tu ne peux pas le cerveau...

  • Speaker #0

    C'est pas parce que tu fermes la porte du bureau que...

  • Speaker #1

    Exactement. Donc en fait, je crois que c'est ça. C'est juste parce que c'est créatif et que je n'ai pas envie, mais je ne pourrais pas. de toute façon arrêter de penser à ça.

  • Speaker #0

    Et quand est-ce que tu juges qu'une pochette qui a été mobile pendant un temps n'a plus besoin de l'être ? À quel moment elle s'ancre quelque part ?

  • Speaker #1

    J'ai un peu de mal à jeter, mais on va dire qu'en fin d'année je fais un petit tri un peu plus sévère comme ça. À l'extrême quand le projet est fini, évidemment. Mais ça peut être des fois quand je maîtrise super bien quelque chose. J'ai plus besoin d'avoir mes petites notes tout le temps avec moi.

  • Speaker #0

    C'est un côté de réassurance, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est tant que je ne suis pas complètement ancrée dans le truc, j'ai besoin d'y réfléchir, d'annoter, de refaire, de défaire, tu vois.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je me laisse toujours cette possibilité de repenser, d'ajouter, d'enlever. Voilà. De travailler encore et encore sur la chose, la peau filée.

  • Speaker #0

    Je comprends. Si maintenant, on en vient un petit peu... peu sur les questions. Alors, peut-être avant de finir, est-ce que tu pourrais nous dire un petit peu les différentes tâches, les grandes tâches, on va dire, de ton travail aujourd'hui ou ta journée type, s'il y a journée type. Et peut-être nous dire où est-ce que ça se passe en fait. Oui.

  • Speaker #1

    Alors là, il y a deux grandes familles. Il y a est-ce que c'est pour moi ou est-ce que c'est pour les autres. Si c'est pour les autres, c'est vraiment à mon bureau. C'est ici que ça se passe.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas du tout… Oui. arriver à le faire ailleurs.

  • Speaker #0

    C'est marrant.

  • Speaker #1

    C'est comme si, je ne sais pas, il y a quelque chose d'un peu plus carré parce que la demande, elle est définie aussi. C'est ça qui est plus simple. On me demande de faire, par exemple, une mise en page, créer une identité de marque ou faire de l'illustration. Là, dernièrement, par exemple, je ne vais pas réussir à faire ça le week-end dans les Landes ou ailleurs dans la maison ou dans un café. Ça va être ici, à des heures de bureau. vraiment le truc hyper carré. C'est marrant. Donc ça, c'est si c'est pour les autres. Si c'est pour moi, alors là, c'est différent parce que suivant la phase où j'en suis dans ce process de création, je ne vais pas être au même endroit. L'idée, elle va partir d'ici. Je suis à mon bureau, je dis tiens, ce thème, ça m'intéresse, cette envie, tiens, je ferai peut-être ça, voilà. Ok, on a semé une graine, ça va germer.

  • Speaker #0

    La pochette existe.

  • Speaker #1

    La pochette arrive, l'étiquette est posée, le mot est posé, on a un thème. Après, je rentre dans une phase où j'ai besoin de fouiller. C'est comme un archéologue, je vais ouvrir 50 bouquins, regarder mille et un sites, lire beaucoup de choses, écouter souvent aussi beaucoup de choses, etc., en parler. Et alors là, j'adore travailler sur mon lit parce que c'est un endroit... Je ne sais pas, c'est grand, je peux tout étaler, je peux être en tailleur, donc c'est presque à la même hauteur que moi. Il y a quelque chose de pas... C'est comme un plan.

  • Speaker #0

    Comme un peu un mood board à l'horizontale, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    en fait, je suis dans le mood board. C'est ça le truc. Je suis au milieu des livres, etc. Quand je suis à mon bureau, je suis devant, je suis face à eux.

  • Speaker #0

    Oui, ton positionnement n'est pas le même.

  • Speaker #1

    Le positionnement n'est pas le même.

  • Speaker #0

    Le positionnement, quand il s'agit de travailler pour un client, il n'est pas le même non plus.

  • Speaker #1

    Non, c'est pour ça que je pense qu'il y a ces distinctions. C'est que quand c'est pour un client, ça demande, ça vient de lui. C'est hyper précis, il a besoin de moi pour faire telle chose. Donc, je me concentre pour répondre au mieux à sa demande.

  • Speaker #0

    Alors, c'est marrant parce que j'ai l'impression que quand c'est un client qui s'adresse à toi, il s'adresse à l'adulte. Et quand c'est quelque chose pour toi, on peut s'adresser à l'enfant.

  • Speaker #1

    On s'adresse à moi, je m'adresse à moi, je m'auto-adresse dans mon intégralité. Donc ma part enfant autant que ma part adulte. Et je pense que dans la création, il faut quand même souvent aller chercher qui on est vraiment. Et qui on est vraiment, ça nous ramène aussi à l'enfance et à nos envies de ce moment-là et à notre vraie nature. Donc oui, tu as raison. Je pense qu'il y a complètement de ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Il y a d'autres tâches quelque part ou pas nécessairement. Donc là, on a vu le process. C'est la pochette avec joie. C'est la recherche sur joie dans le lit.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de projet sur la joie. Non, mais c'était vraiment un exemple. C'était un exemple. Mais après l'étape de je suis dans mon mood board, assise sur mon lit au milieu de tout mon truc éparpillé autour de moi. Eh bien, l'autre étape, c'est qu'il faut que je mette de l'ordre dans tout ça. Je vois comment ça s'articule. Et alors là, ça me rappelle vraiment quand j'ai écrit L'épaisseur des jours. Le livre là,

  • Speaker #0

    c'est un livre qu'on peut retrouver sur ton site.

  • Speaker #1

    Oui, un livre qu'on peut retrouver sur mon site. C'était très long parce que, ben voilà, il y avait une pochette. Je ne sais pas quel nom elle avait. Peut-être texte, juste, tu vois. Où longtemps, j'ai écrit des petites choses sans savoir du tout que j'allais en faire un livre. J'ai écrit des petites choses parce que j'avais envie d'écrire des petites choses, parce que ça me venait et que je n'avais pas envie de les oublier. Puis cette pochette, je ne pouvais plus la fermer au bout d'un moment. Et donc, il y en avait partout, sur des morceaux de blocs, de cahiers, derrière des tickets de caisse. C'était vraiment n'importe quoi. Donc j'ai tout réécrit sur des petits papiers bleus que j'avais choisis. Et j'ai accroché tous ces petits papiers sur le mur de mon salon. J'ai enlevé les tableaux qui étaient là. Donc j'avais un immense mood board blanc à moi. Et c'est resté longtemps accroché là et je bougeais les papiers. Tiens, celui-là, il va avant celui-là. Tiens, celui-là, il va avec celui-là. Et j'ai construit en fait la trame un peu narrative, le fil conducteur de toutes ces petites pensées, ces petites observations, comme ça en fait.

  • Speaker #0

    D'accord. Justement, ça peut faire un lien avec... Moi, ce qui m'intéresse aussi, notamment quand on a un bureau chez soi, c'est le lien que l'on tisse entre ce bureau, ce qu'il symbolise, ce qu'il signifie pour toi. Et le lien qu'on peut avoir avec les autres membres de la famille. Ici, aujourd'hui, tu vis avec une Irina, ton amoureux, et ta fille, Lou, qui a 15 ans. Adolescente, donc. Justement, quand tu avais tous tes petits panneaux bleus au mur, comment ça a accueilli par les autres membres de ta famille ?

  • Speaker #1

    Pour ça, ils sont super. Parce qu'ils sont habitués à ce que je fasse des choses pas toujours conventionnelles. Voilà, je cherchais un mot pour le sort du cadre.

  • Speaker #0

    En plus, c'est ça. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est vraiment ça. Ils sont habitués à ce que j'aime bouger les choses aussi. Donc non, ils savent que ça ne va pas rester non plus un an accroché au mur. Ils savent que c'est des phases de réflexion et que j'ai besoin de le faire comme ça. Et que chacun utilise l'espace de la maison comme il en a besoin. Donc ça ne pose pas du tout problème. Non, vraiment. D'accord. Ça les amuse de me voir bouger un truc, en coller un autre.

  • Speaker #0

    Ils te donnent leur avis ? Tu leur parles du projet ?

  • Speaker #1

    Je leur demande souvent.

  • Speaker #0

    Tu dis, voilà, j'ai le projet, éventuellement je pense à un livre.

  • Speaker #1

    Je raconte pourquoi je fais ça, je leur demande ce qu'ils en pensent. Non, j'aime bien échanger avec eux parce que j'ai deux profils différents. J'ai Nirina qui n'est pas du tout dans le milieu de la création, d'un point de vue professionnel en tout cas. Il a sa sensibilité, donc je sais que ce qu'il va me dire va être intéressant, mais en tout cas, il baigne pas du tout dans ce milieu-là. Et j'ai Lou qui est jeune donc, mais qui est très créative. Donc j'ai deux retours en général assez... qui se répondent bien, qui sont élémentaires. En général, c'est constructif.

  • Speaker #0

    D'accord. Aujourd'hui, ce bureau dans lequel tu es, est-ce qu'il est estampillé ton bureau ? Ou est-ce que c'est un espèce que vous pouvez partager en famille parce que Lou en a besoin à un moment donné, ou Nirina ? Je sais qu'il fait un peu de télétravail, peut-être que c'est plus le cas aujourd'hui. Si,

  • Speaker #1

    toujours. Mais quand il télétravaille, il se met sur la table. Il mange en fait. Dans le salon, pas du tout ici. Sauf cas particuliers où moi j'ai besoin du salon. Mais non, c'est mon bureau. C'est estampillé comme ça, parce que tu le demandes. Après c'est quand même un endroit que je partage, c'est un endroit où Lou peut me dire tiens si je suis à l'ordi ici est-ce que je peux me mettre avec toi maman pour travailler ça va me motiver de pas être toute seule et voilà ça arrive souvent et c'est chouette et le soir Nirina fait de la guitare Et le soir, ça devient un peu, voilà, pendant une demi-heure, une heure, c'est stabil. Ouais, moi, j'ai fini ma journée, je ne suis plus dans le bureau. Et il ferme la porte, il fait son petit moment de guitare à lui. Donc, c'est à la fois mon bureau, mais voilà, qui se prête, qui se partage en planning différent. Donc, voilà, Lou, si je n'y suis pas, il n'y sera pas. Nirina, c'est vraiment son temps à lui.

  • Speaker #0

    Ok. Il y a une porte à ce bureau ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Si la porte est fermée, comment les autres habitants de la maison, n'est-ce pas, et ont besoin de te dire quelque chose ou que ce soit, est-ce que ça veut dire que la porte est fermée, donc on ne dérange pas ? Ou est-ce que, tu sais, il y a certains endroits où on peut rentrer un peu... Grâper un peu. Voilà, un peu grâper, je vais dire.

  • Speaker #1

    Après, ma fille est grande aussi, donc ce n'était pas pareil quand elle était plus petite. D'où l'histoire de la porte qui glisse.

  • Speaker #0

    Il y a des ados et des ados aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui, ok. La mienne est cool, déjà. Et quand la porte est fermée, ça veut dire que si tu as déjà tes coudes, si je suis en train de téléphoner ou pas. Souvent, c'est ça, en fait. Je ne ferme pas toujours la porte. D'ailleurs, je n'ai pas tellement l'habitude de fermer la porte. En revanche, si j'ai des coudes fil à passer ou que je suis une visio ou ce genre de choses, je leur dis, je ferme la porte parce que je téléphone. Et en gros, c'est sous-titre. Ne me dérangez pas. Donc ils savent que si la porte est fermée, c'est parce que j'ai besoin de silence. Donc s'ils ne m'entendent plus et que la porte est restée fermée, ils frappent. Mais non, non, c'est OK, quoi. Je peux être tranquille dans ce bureau sans problème.

  • Speaker #0

    Donc tu dirais que ton espace de travail est respecté, en fait.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et la réciproque est vraie aussi. Toi, vis-à-vis de Nirina et de vous. Oui,

  • Speaker #1

    Nirina, il est un peu plus au milieu de la maison quand il est télétravail. On chuchote, on ne fait pas de bruit autour, on fait attention à tout ça. Donc oui, oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu aurais à dire sur le sujet de l'équilibre du temps de travail, du travail, temps ou pas d'ailleurs, mais du travail et de ta vie perso ? Est-ce que tu arrives à... On dit toujours, il faut trouver un équilibre. Est-ce que chez toi, est-ce que tu trouves que c'est simple de trouver un équilibre ou pas ? Comment tu vis les choses ?

  • Speaker #1

    Alors, non, c'est pas simple. Ça l'a jamais été pour moi. Mais j'ai décidé que c'était OK que ce soit comme ça. Parce que, en fait, c'est trop culpabilisant, sinon. Oui, on travaille chez nous. On est des femmes. Donc, il y a toute une... charge mentale, j'aime pas forcément ce terme, mais pour dire que les tâches quotidiennes...

  • Speaker #0

    Faut savoir de quoi on parle.

  • Speaker #1

    Voilà, faut savoir de quoi on parle.

  • Speaker #0

    On sait de quoi on parle.

  • Speaker #1

    Ces fameuses tâches quotidiennes qui nous sautent aux yeux dès qu'on sort du bureau. Donc ça, on peut pas nier, quoi, c'est comme ça. Et c'est sûr que si j'étais salariée, j'aurais moins ça sous le nez, et la semaine je m'en occuperais pas, et puis ça attendrait le week-end, comme tout le monde. Ça, c'est pas le cas. J'ai eu beau essayer de le faire... de me dire, la semaine, tu t'en occupes pas, même si tu le vois. C'est pas possible. Moi, je travaille dans cette maison. J'ai besoin qu'elle soit propre, rangée. En plus, je suis d'une nature hyper organisée. Donc, ça va avec mon tempérament. Donc, quand je te dis, j'ai accepté que ce soit pas parfait, c'est que si j'ai besoin de m'arrêter de travailler parce que, je sais pas, il faut vraiment que je passe l'aspirateur, je le fais. Parce que sinon, de toute façon, je suis contrariée. Donc, c'est nul et je n'avance pas bien. Donc, je mets de l'eau dans mon vin et il y a un temps pour tout. Et je jongle entre les deux.

  • Speaker #0

    D'accord. Il y a le téléphone qui nous a clairement, enfin, qui a gommé quelque part aussi le fait qu'on soit présent en ligne. Instagram et les réseaux sociaux font qu'on a vraiment encore plus gommé cette frontière-là. Toi, c'est quoi ta gestion de cet espace ? Parce que pour moi, ça reste quand même un espace bureau aussi. comment tu gères les réseaux sociaux au quotidien ?

  • Speaker #1

    pas si bien que ça j'aime bien que tu appelles ça un espace de travail mais ça glisse vite vers l'espace de temps perdu quoi du vent du rien quoi et ça ça m'énerve en fait quand je me vois être dans cette phase là Donc non je ne le gère pas si bien que ça, j'ai une limite de temps.

  • Speaker #0

    Alors en fait, on va dire que j'ai mis une limite de deux heures sur Instagram. Précisément sur cette appli-là. Parce qu'en fait, c'est là où je... Non mais il n'y a que ça en fait que j'utilise sur ce téléphone, si ce n'est pas pour téléphoner ou prendre des photos de mes créations. Donc c'est surtout ça que j'avais besoin de réguler. mais je ne le respecte pas facilement, surtout là, sur une phase où la communication est importante, où je sors beaucoup de choses et j'ai besoin de le dire, de le montrer, de raconter. Clairement, ce n'est pas suffisant parce que créer du contenu, ça prend beaucoup de temps et que finalement, deux heures, ce n'est pas suffisant pour créer, poster, répondre. C'est aussi ça, en fait, c'est créer du lien. Donc si toi, tu ne donnes pas encore de ton temps pour répondre aux gens, vraiment... C'est pas sincère. Donc, ça demande énormément de temps.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est ça, c'est sûr. C'est un vrai fléau et qu'il faut arriver à... Enfin, il faut arriver, j'aime pas l'injonction, mais c'est bien quand même d'arriver à limiter un petit peu l'utilisation parce qu'on perd un truc de fou.

  • Speaker #0

    Ça me donne une alerte, voilà. Deux heures, j'ai le truc qui s'affiche. Alors, ça fait des années que j'ai plus de notifications. Ça, déjà, soit mail ou application. Donc, mon téléphone ne sonne que si un message écrit.

  • Speaker #1

    mais un appel ou un message écrit c'est tout aujourd'hui tu es maman d'une petite fille enfin d'une grande fille, un ado qu'est-ce que tu as envie de lui transmettre par rapport à par rapport au travail nos ados ils sont en phase de de recherche de c'est quoi l'art à venir, d'orientation de qu'est-ce qu'ils vont faire comme études etc hum Qu'est-ce que tu as envie de transmettre à Lou pour son avenir ? Est-ce qu'il y a une phrase que tu lui aies dit ? Est-ce que tu lui fais passer un message par rapport au travail, à la valeur travail aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Oui, et comme tu dis, en plus, on est en pleine période d'orientation. Donc, c'est vraiment un sujet qui revient très souvent entre nous. Pour moi, ce que je lui dis souvent, le plus important, c'est de faire un métier qu'on aime. On ne peut pas le choisir à défaut pour des raisons purement, enfin exclusivement économiques. Après, c'est une autre génération et je la vois vraiment raisonner très différemment de moi sur ces questions-là. Moi, j'ai même un mot, regarde, il faut que ça reste amusant. Accrocher, tu vois, j'ai besoin de ça, j'ai besoin de la notion de plaisir.

  • Speaker #1

    Tu peux perdre de vue ça à un moment donné dans ta journée de travail. Oui,

  • Speaker #0

    parce que tout à l'heure, tu sais, quand on énumérait un peu l'émission, c'est vrai que quand tu es dans la phase, c'est satisfaisant d'envoyer, préparer les colis, etc. Mais ce n'est pas forcément toujours fun, cette partie-là. La première vie de la maison E, quand je faisais toutes ces collections d'art de vivre, etc., je me suis perdue là-dedans. C'est-à-dire qu'à un moment donné, ça ne devenait plus qu'un métier de logistique et plus du tout un métier créatif. Et ça, je sais que c'est ça qui m'a fait prendre l'eau. et que je ne veux plus oublier ça. Il faut que ça reste amusant. Ça peut paraître bizarre parce que le travail n'est pas toujours amusant, c'est vrai. Oui, la logistique, l'administratif, la compta, etc. pour ma part, n'a rien d'amusant. Et je le fais parce que tout le monde doit le faire. Mais ce n'est pas grave, ça c'est la côté. Le fond, un, ça doit me correspondre. Donc c'est ce que j'ai envie de lui inculquer. Ça doit te correspondre, tu dois avoir envie le matin de te lever pour faire ça. En tout cas, essaie de tendre vers ça et d'y prendre du plaisir en fait.

  • Speaker #1

    Ce qui est hyper important. Moi je rajouterais une chose et ce que je dis souvent à Maxence, c'est que tu as le droit de te tromper aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui, complètement. Tu ne vas pas choisir le métier de ta vie, tu ne choisis peut-être que le premier. C'est ça.

  • Speaker #1

    Parce que je pense qu'on a tendance à mettre une pression en fait par rapport à ça. Ça veut dire que tu parles du mieux que tu peux. il faut essayer,

  • Speaker #0

    mais des fois les échecs ils nous apprennent aussi plus de choses que les réussites je pense que tu as raison de lui dire je dirais pas qu'on leur met la pression, je dirais que l'école leur met la pression la sixième c'est dingue donc c'est hyper important de dédramatiser cette notion de l'échec, tu as raison qu'il n'en est pas un, qu'il est juste accumulé d'une expérience et ça match, ça match ça match un peu, c'est qu'un peu longtemps c'est longtemps, mais en tout cas

  • Speaker #1

    cas c'est pas grave en fait et en parlant de d'espacé de travail et de et de et de ta fille aujourd'hui le travail quand elle faisait devoir l effet à l'air dans sa chambre dans sa chambre n'est pas fort fermé ok maintenant si on s'éloigne un petit peu de la maison Est-ce que tu as des habitudes ailleurs ? On a vu, il y a ton lit, qui peut toujours être un peu... On peut se dire, le lit, on ne peut pas bien travailler dans un lit, parce que le lit, c'est le repos. Mais je trouve ça génial, justement, au contraire, d'avoir une autre vision des choses. Est-ce qu'il y a d'autres lieux ? Je ne sais pas, un café ? Il y a chez toi aussi, à Pontin, c'est parce que je pense que tu n'as pas du tout la même manière de travailler là-bas ?

  • Speaker #0

    Non. L'inspiration est plus fluide là-bas, je trouve. Ici... On va dire que je trame, je construis, j'organise, je mets en page. Voilà, tout ça, je peux aussi le faire là-bas. Mais là-bas, il y a quelque chose de l'ordre un peu plus de l'accouchement créatif ou de tirer le fil d'une idée, de se poser des questions, de fouiller en moi, qui est beaucoup plus facile.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais parce que, ça, on l'avait déjà dit dans un épisode... Je mettrai le lien sur les notes de l'épisode, n'est-ce pas ? Mais je pense que Pontinx, pour toi, la maison E là-bas, c'est l'endroit de l'être. Ici, c'est plus du faire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et donc, je pense que la fluidité, elle est beaucoup plus facile, du coup, dans la maison de l'être que dans le faire. Parce que quelque part, ça touche à la créativité, au final.

  • Speaker #0

    Oui, en fait,

  • Speaker #1

    c'est l'espèce de fluidité qu'on imagine dans la créativité. C'est quelque chose de... C'est de l'hooking-hool, en fait. Le faire, c'est un peu plus laborieux, c'est un peu plus...

  • Speaker #0

    Non, mais t'as raison. Mais c'est les deux faces d'une même pièce. C'est-à-dire que les deux sont nécessaires. Bien sûr. Ça aide à ce que les idées ne restent pas des idées, mais deviennent des projets, des expériences, etc. Donc, c'est un super combo. Carrément.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a d'autres endroits ? Est-ce que tu es habituée de travailler dans les cafés ou pas du tout ? Ou tu n'arrives pas à te concentrer ?

  • Speaker #0

    Oui, non. Je vais plus à l'inspiration dehors. Je peux aller dans un café, à la librairie, faire des expos ou simplement me balader. Mais je travaille rarement à l'extérieur. Après, j'ai toujours un petit carnet dans mon sac. Donc, si tu as des conférences, je me suis.

  • Speaker #1

    Même peut-être des pochettes transparentes avec un tournant.

  • Speaker #0

    Non, ça va. Mais des petits carnets, oui, où j'écris des choses qui me passent par la tête ou une référence que j'ai envie d'aller creuser après tranquillement chez moi. Mais non, je travaille vraiment pas trop à l'extérieur. Même, tu vois, j'avais essayé à un moment donné d'aller en bibliothèque. Le problème, c'est que dès que je suis avec des gens, je suis attirée par l'idée de regarder les gens. Je n'arrive pas à être concentrée, même lire un livre à la terrasse d'un café, je ne peux pas en fait. Moi, je suis attirée par la personne qui passe, la conversation d'à côté. Et les gens,

  • Speaker #1

    justement, ce que tu vois, que ce soit des gens, une expo, etc. Est-ce que ça ne vient pas nourrir ton inspiration ?

  • Speaker #0

    Bah si.

  • Speaker #1

    Mais que tu vas ressortir en fait sur ton lit, c'est ça ? Non, c'est le chemin qui est là.

  • Speaker #0

    C'est bizarre comme image. Non mais... Mais oui. Oui, en tout cas, ça reste de l'inspiration. Voilà, je flâne en fait. J'ai le nez en l'air, j'écoute, je regarde. Mais c'est sûr que c'est nourrissant en fait, c'est pas grave. Mais oui, tu le disais, ça peut être un peu contre-productif cette idée de travailler sur son lit parce que... Le lit, on l'a dit, c'est fait pour se reposer. Mais je suis hyper productive quand je suis dans cette phase où je suis sur mon lit avec tous mes trucs autour. Et je peux parfois abattre une quantité de choses à faire hallucinantes que je ne ferais pas à mon bureau.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'ancrage avec le sol sur le lit.

  • Speaker #0

    Oui, ça, je suis sûre que c'est un lien. Ce côté-là, soulevé. Mais tu vois, c'est encore une histoire de... C'est un petit espace. J'aime le bureau corsé, mais le lit aussi, j'aime l'idée que ce soit un peu délimité. À la fois, c'est grand, je peux m'étaler, mais ce n'est pas non plus infini. Mais je crois que ça me va bien, ce truc-là. Et oui, comme je te disais, ça me rappelle beaucoup un film que j'adorais quand j'étais petite, que j'ai beaucoup, beaucoup regardé, qui s'appelle L'apprenti sorcière. Je ne sais plus du tout de qui c'est. Mais on pourra mettre des références. Et c'est l'histoire d'un lit, en fait, qui permet... C'est un film moitié dessin animé. Et c'est l'histoire d'un lit qui permet aux personnages de vivre des aventures dans le monde animé, justement, en s'échappant du monde réel. Et c'est un lit un peu à l'ancienne, faire forger, tu vois, avec des barreaux. Et au bout du lit, au niveau des pieds, tu as deux boules de part et d'autre des barreaux. Et en fait, tu as une des boules qui est un peu magique. Et quand tu la vis ou tu la dévisse, je ne sais plus. Elle tourne. Voilà, quand tu la tournes, elle devient magique et elle fait décoller le lit. Donc, la fenêtre a été préalablement ouverte et hop, tout le monde s'en va. Et je crois que vraiment, ça, ça... Je ne sais pas, ça m'a plu. De toute façon, c'est très rare que je regarde beaucoup de fois quelque chose. C'est pareil, c'est comme un... Un livre, je relis rarement plusieurs fois un livre. Et ce film-là, je l'ai regardé des dizaines de fois. Je pense que ce côté « allez, on part à l'aventure » ,

  • Speaker #1

    ça a réveillé ton imaginaire, en fait.

  • Speaker #0

    Ça a fait totalement appel à l'imaginaire, au « tout est possible » et à ce truc un peu infini. Et voilà, toutes ces choses autour de moi, sur le lit. Il n'y a pas de limite à la créativité. Je me laisse aller à toutes mes idées et j'y vais à fond.

  • Speaker #1

    Je comprends. Non, mais l'image est jolie en plus, je trouve. Non, mais clairement. Et que... Mais c'est marrant que ce que tu disais tout à l'heure, c'est le fait de, quand c'est une commande client, de ne pas le faire dans le lit. Parce que ton client, au fond, il ne sait pas que tu travailles dans ton lit. C'est comme s'il y avait quelque chose qui... qui regarde à travers la fenêtre de toi et qui dit, tu travailles dans ton lit. Tu vois,

  • Speaker #0

    ça fait un tas. C'est marrant. Mais je pense que c'est, oui, dans les postures que l'on a, les attitudes, ça dit des choses. Mais là,

  • Speaker #1

    il n'y a personne qui te voit. Il n'y a que toi qui te vois et qui te juge.

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai. Mais je ne pourrais pas...

  • Speaker #1

    Après, ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    Non, non, ce n'est pas grave. C'est juste de voir si vraiment c'est aussi scindé comme ça dans mon esprit. Je pense que ça déborde un peu, c'est-à-dire que c'est vrai, si je suis déjà hyper imprégnée du projet, que je sais où je vais, je peux en partie faire ce travail-là sur mon lit. Mais je sais que la prise de contact, les débuts des projets pour les clients, ce n'est pas sur mon lit.

  • Speaker #1

    C'est parce que ça a un lien avec ta posture de professionnelle, etc.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est, je donne de moi aux autres. Mais je ne donne pas l'intégralité.

  • Speaker #1

    Je ne donne pas de toi dans le lit.

  • Speaker #0

    Alors, on va arrêter tout de suite cette conversation. Mais je veux simplement dire que quand je travaille pour moi, c'est complètement moi, en fait. Alors que pour le client, on est entre nous.

  • Speaker #1

    Il n'y a personne qui nous écoute,

  • Speaker #0

    bien sûr. C'est pour ça qu'on a des micros.

  • Speaker #1

    C'est des mots. Dans l'entrepreneuriat, ce qui me dérange un petit peu, c'est la première fois que je vais les sortir parce que tu es la première à enregistrer, mais ce qui me dérange un petit peu, c'est que ça peut être compris de façon négative. Mais il y a des mots dans l'entrepreneuriat qui sont toujours en lien avec les espaces aussi, qui sont pour moi importants. Si je te dis procrastination. Qu'est-ce que ça évoque ?

  • Speaker #0

    Moi, je le dégage complètement, le mot procrastination. Il n'y a pas de procrastination. Il n'y a que la procrastination. Il n'y en a pas. Moi, c'est de l'inspiration ou rien. Je suis persuadée que quand je n'ai pas envie de travailler pour faire autre chose, c'est que j'ai besoin de faire autre chose et que ce n'est pas mûr et que ça ne sort pas maintenant. En tout cas, peut-être que c'est un super prétexte. à dire que je procrastine pas.

  • Speaker #1

    C'est une bonne... Moi, ça a tendance à m'agacer, en fait.

  • Speaker #0

    Parce que je me suis... Je te dis ça, après, m'être beaucoup posé la question et me dire, mais en gros, t'es quoi, t'es une grosse feignasse ? Enfin, tu vois, il y a un côté hyper culpabilisant à ne pas faire chaleur à la faire. Quoi ? On se lâche à la faire.

  • Speaker #1

    Vous nous écoutez comme on est tous les lundis matins quand on fait notre petite...

  • Speaker #0

    C'est hyper sérieux, puis après, ça... Ça rend cacahuète. Oui. Non, mais je me suis quand même posé la question. sur cette histoire de procrastination. Et aujourd'hui, je me dis qu'en fait, ça doit exister. Mais moi, je suis sûre que ce n'est pas ça. Je suis sûre que si je ne peux pas le faire maintenant, c'est qu'il faut attendre, en fait. Ce n'est pas prêt. Ce n'est pas fini dans mon cerveau. Ça va sortir, mais plus tard.

  • Speaker #1

    Alors moi, je crois que c'est en lien avec le deuxième mot que je vais te dire, qui est le mouvement.

  • Speaker #0

    Oui, parce que si je ne fais pas ce que j'ai à faire, c'est pour faire autre chose. Ce n'est pas pour rien faire.

  • Speaker #1

    Non mais oui, il y a ça.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, la mise en mouvement, ça te ramène à créer. Il y a ça.

  • Speaker #1

    Et il y a le fait aussi que quand on est solopreneur et qu'on travaille de chez soi, on peut être amené, en fonction du métier qu'on fait bien sûr, mais on peut être amené à être immobile, à moins bouger en tous les cas, dans ce sens-là. Et le fait de ne pas avoir de mouvement, ça ne réveille pas le cerveau. On est dans une espèce de routine en fait, un petit peu. Et moi, j'ai constaté que dès que je sors, que je mets du mouvement, la procrastination s'arrête. Quand je reviens chez moi, bien sûr. C'est que ça casse ce cercle-là.

  • Speaker #0

    Ouais, mais pour moi, le mouvement, il n'est pas que physique. Là aussi, c'est peut-être une belle excuse, mais c'est comme ça. En le disant, je me disais, ouais, c'est un peu facile tout ce que tu réponds. Mais vraiment, je le pense comme ça. C'est que le mouvement, il peut être... Enfin, regarder un film, ce n'est pas du mouvement. Mais pour moi, ce n'est pas procrastiner non plus. Ça peut être vraiment une source d'inspiration.

  • Speaker #1

    Je ne parle pas nécessairement de faire un effort physique.

  • Speaker #0

    Tu peux, par exemple, sortir de chez moi, mais ça peut être aussi ne pas sortir de chez moi.

  • Speaker #1

    Moi, c'est très en lien avec le fait de sortir.

  • Speaker #0

    Oui, mais toi, tu as dit que tu travaillais en marchant. Donc, je comprends. Tu as quand même besoin de ce rythme. Oui,

  • Speaker #1

    mais j'ai tendance à me couper de ça, de ce besoin-là. Et donc, du coup, le lion en cage qui se remet en... Donc,

  • Speaker #0

    il tourne.

  • Speaker #1

    Donc, quand c'est le lion en cage, procrastination. il tourne, il se met à tourner et là il faut qu'il sorte, parce que sinon il va tuer quelqu'un tu vois.

  • Speaker #0

    Non mais je vois très bien, mais en fait du coup, ce qui est hyper important et c'est génial parce que là, on ne se ressemble pas pour le coup, il y a deux exemples différents c'est qu'il faut arriver à comprendre quel est notre propre rythme. Mais bien sûr et c'est en ça que pour moi aujourd'hui je dis, bah non mais je procrastine pas, j'ai compris comment je fonctionnais.

  • Speaker #1

    Mais c'est aussi de voir aussi la résonance qu'il y a avec le lieu qu'on investit en fait pour travailler, pour vivre bien sûr mais mais pour travailler aussi, et la façon dont on aménage, dont on vit ces espaces-là, en fait. Parce que des fois, effectivement, tu as des personnes qui sont très ordonnées, etc. Et c'est un gros bazar dans leur bureau, ou la façon de gérer leur dossier client, etc. Donc c'est hyper important parce que ça dit beaucoup de choses de nous. Et c'est effectivement, et c'est pour ça que j'ai vraiment voulu faire ce type de format-là, parce que je pense qu'on a des choses à apprendre de nous en observant notre façon de travailler. Et nos espaces de travail, comment on les vit ? Parce que je pense que la procrastination peut venir aussi d'un aménagement de bureau. Parce que toutes les personnes qui travaillent par exemple face à un mur... Et bien c'est peut-être parce qu'il manque de perspective tu vois. Il y a plein de choses en fait à voir et observer.

  • Speaker #0

    Moi ce que tu fais c'est hyper intéressant parce que effectivement le bureau dit de nous beaucoup de choses. Mais c'est intéressant aussi parce qu'au fil de tous les témoignages que tu vas avoir, ça va j'espère aussi amener à déconstruire certains dix lits qu'on a. C'est à dire que oui je travaille sur mon lit et ben ouais mais moi ça me va hyper bien. J'ai failli, mais tu vois,

  • Speaker #1

    je ne l'ai pas. Chez moi,

  • Speaker #0

    voilà. Et avant, je ne l'aurais jamais dit. Parce que c'est culpabilisant. Tu vois, c'est comme, tu travailles chez toi, tu as le temps de faire autre chose que travailler. Bon, tout ça, stop, en fait. Qu'est-ce qui me va à moi ? Et comment je suis efficace ? Parfois, je suis efficace en m'arrêtant, effectivement. Peut-être que j'ai besoin de sortir, m'aérer l'esprit, faire autre chose. Peut-être que j'ai besoin, oui, je ne suis pas à regarder un film, aller voir une expo, peu importe. Mais... C'est une des libertés que l'on a. On serait bien bête de ne pas nous écouter et d'en profiter.

  • Speaker #1

    Surtout qu'en plus, il n'y a personne au-dessus du Vélux qui est en train de te juger.

  • Speaker #0

    On a quand même tout le poids du regard de la société.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, elle est sortie à 16h faire une balade, elle ne travaille pas, elle fait ce qu'elle veut. C'est juste que travailler seule, c'est aussi parfois... Ça nous grignote en fait. Donc on a besoin d'aller puiser un peu l'air et l'échange ailleurs.

  • Speaker #1

    Mais ça fait lien avec un autre mot qui est la solitude. C'est qu'on a cette sensation là aussi de porter beaucoup de choses, de tout porter professionnellement parlant. Et que par moment, quand on travaille seule chez soi, on peut ressentir cette solitude.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis moi, je trouve que plus les années passent, plus elle est lourde. Pour ma part en tout cas. Au début, ça ne me pesait absolument pas. Souvent, on me disait ça. Mais c'est vrai que j'ai beaucoup d'échanges avec les artistes avec qui je travaille, etc. Et ça me suffisait. J'avais l'impression de ne pas me sentir seule du tout. Là, peut-être aussi parce que j'ai eu une période de grande réflexion sur comment reformuler ce que je faisais. Donc peut-être que là, ça s'est plus ressenti. Mais tu vois, les rendez-vous qu'on a le lundi matin, pour moi, ils sont hyper importants. Parce que c'est... C'est hyper important d'échanger, c'est hyper important de se confier, tu te sens moins seule, tu fais un ping-pong intelligent avec les idées et les remarques de l'autre, tu apprends de l'expérience de l'autre, tu t'entends dire des choses et en le disant, déjà ça résout presque ta question. Il y a plein de choses qui peuvent se passer à ces moments-là.

  • Speaker #1

    Comment tu aurons aussi la solitude ? On a nos rendez-vous,

  • Speaker #0

    mais est-ce qu'il y a d'autres ?

  • Speaker #1

    Tout ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    J'aime bien...

  • Speaker #1

    Tu aimerais ça ?

  • Speaker #0

    J'aime bien le midi avec des copines. Ça, ça casse ma journée. Il y a le matin et l'après, mais au milieu, il y a cette bulle. Ça, j'aime bien. Après, c'est ce qu'on a dit, c'est sortir, s'aérer l'esprit en allant butiner à droite et à gauche de l'inspiration.

  • Speaker #1

    J'ai des mots là.

  • Speaker #0

    Ouais, passer beaucoup d'heures en librairie et en expo. Moi, ça va être vraiment ça, mes trucs les plus... Ouais, les plus récurrents, comme idée.

  • Speaker #1

    Ok. Un dernier mot dans ma liste de mots, c'est vision. Alors, pourquoi j'ai mis vision ? Je te le dis peut-être, je t'aiguille.

  • Speaker #0

    Vas-y.

  • Speaker #1

    Parce que je pense que c'est très en lien avec la procrastination aussi. Parce que je pense que quand on n'a pas de vision, et c'est très difficile d'en avoir une, malgré tout, eh bien, on procrastine, on n'a pas de but.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est marrant. Alors moi, je l'avais compris à mon sens inverse. Parce que quand tu as dit que ça a un lien avec la procrastination, comme pour moi la procrastination maintenant c'est un truc positif, je me suis dit oui, elle a raison. Quand tu as une vision, ta vision en fait, elle se peaufine pendant que tu soi-disant procrastines, c'est-à-dire fais autre chose. Et bien, tu as besoin d'aller développer en fait cette visualisation des choses. Parce que ça prend du temps, parce que tu ne viens pas tout de suite, parce que tu as besoin... De confronter tes idées, d'aller peut-être en parler, recueillir des avis différents, etc.

  • Speaker #1

    Si je te pose la question, par le biais de ton travail aujourd'hui, de ton métier, c'est quoi ton objectif ?

  • Speaker #0

    Moi, je crois que vraiment, ça me vient comme ça, mais que le monde est de plus en plus moche. Et que ma seule motivation, c'est de faire du beau. Voilà. Donc, il y a plein de façons de le faire. Moi, là, j'ai choisi cet axe autour des livres, de la poésie, parce que je trouve que c'est des supports qui structurent notre pensée, notre vision des choses, justement. Mais...

  • Speaker #1

    C'est des outils de réflexion.

  • Speaker #0

    C'est vraiment ça, l'objectif, ouais.

  • Speaker #1

    Bah, c'est ça, ta vie, en fait.

  • Speaker #0

    Et ben ouais.

  • Speaker #1

    Mais après, ça prend plein de formes, ça prend plein de chemins, etc. Mais ta vision, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense. Je pense que là, le chapitre 2 que j'ouvre, il est vraiment alimenté par ça derrière. C'est-à-dire qu'on vit quand même une période, c'est lourd, quoi, tu vois, sur des tas de sujets de société qu'on ne va pas énumérer, mais tout le monde voit de quoi je parle, quoi. Donc... Ouais, je pense que j'ai une part angoissée en moi vis-à-vis de ça, parce que je pense à ma fille aussi, et que c'est difficile de se dire qu'on laisse un monde comme ça. Et voilà, si au moins ma trace peut être juste à porter ça, même que pour elle, et bien c'est parfait.

  • Speaker #1

    Je crois que ce sera le mot de la fin.

  • Speaker #0

    C'est toi qui décide.

  • Speaker #1

    Non, on avait pas mal de choses, je trouve. C'est intéressant. Merci beaucoup Caroline. Je mettrai tout le lien, tous les liens qui te concernent, la maison E, etc. et tout le beau que tu fais dans les notes de l'épisode. Tu es sur Instagram, tu as ton site internet. Tout à fait. Allez voir, moi j'ai trouvé ça en termes de beau, une petite capsule audio qui s'appelle Habiter les livres. Moi j'ai kiffé.

  • Speaker #0

    Habiter avec ses livres.

  • Speaker #1

    Pardon, Habiter avec ses livres. Et je trouve que, voilà, ça... Enfin, moi, j'adorais. C'est gentil. Je dis, allez voir. Je mettrai le lien également dans les notes de l'épisode.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci.

  • Speaker #0

    À bientôt. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est fini pour aujourd'hui. J'aimerais vraiment savoir ce que vous avez pensé de ce nouveau format. Alors, tout c'est tout simple. Dites-le-moi en MP sur Instagram. ou par mail à bonjour.maisonconquête.fr Et n'oubliez pas, si vous avez envie de travailler sur votre bureau, j'ai créé spécifiquement pour vous un atelier. Pour cela, direction mon site maisonconquête.fr pour le réserver. Dans le bureau 2, c'est tous les premiers lundis du mois. Alors je vous dis à très vite et bonne journée !

Description

 Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Maison Conquête

Aujourd’hui c’est un jour un peu particulier puisque c’est le premier épisode de « dans le bureau de »


Dans ce format on part a rencontre de créatif, entrepreneur, de personnalités inspirantes et de leurs espaces de travail.

J’ai envie d’aller explorer ce que cela change d’avoir un bureau dans sa posture de profesionnel, comment ils vivent l’espace.

Si la place du faire sort parfois de ce lieu pour chercher l’inspiration ailleurs. Et si le bureau est à la maison, comment se comportent les autres habitants vis-à-vis de ce lieu.

On va parler également procrastination, solitude et du lien au travail bien sûr…


A l’occasion de la sortie de ce nouveau format, j’ai créé un atelier individuel « mon bureau » pour qu’on vienne travailler ensemble sur vos espaces de travail.

C’est 1h30 en visio où l’on va répondre à la question : comment créer l’harmonie  entre mes espaces de travail , mon entreprise et moi… et cela passe concrètement par des conseils d’aménagement, des outils et rituels en lien avec les espaces et tout plein d’autres choses.


Atelier "Mon bureau" à retrouver ici : https://www.maisonconquete.fr/atelier , vous pouvez le réserver directement sur mon site


Alors c’est parti…Partons à la rencontre de Caroline Gomez de La maison E ! J’espère que cet épisode vous donnera une dose d’inspiration.

Si vous voulez découvrir des images du bureau de Caroline, rendez-vous sur ma page instagram @maisonconquete


Pour retrouver Caroline sur son site : https://www.lamaisone.fr/ ou sur instagram : https://www.instagram.com/lamaison__e?igsh=aXd2ejdwY3poMmZy


J'espère que cela vous plaira.


Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonjour, je suis Gaëlle Dumoura et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Maison Conquête. Alors aujourd'hui, c'est un jour un peu particulier pour moi puisque c'est le premier épisode du nouveau format dans le Bureau 2. Alors dans ce format, on va partir à la rencontre de créatifs, d'entrepreneurs, de personnalités inspirantes et de leurs espèces de travail. J'avais envie d'aller... explorer ce que cela change d'avoir un bureau dans sa posture de professionnel. Comment ils vivent l'espace ? Si la place du fer sort parfois de ce lieu pour aller chercher l'inspiration ailleurs et si le bureau est à la maison, comment se comportent les autres habitants vis-à-vis de ce lieu ? On va parler également procrastination, de la solitude de l'entrepreneur ou du lien au travail, bien sûr. Et à l'occasion de la sortie de ce nouveau format, je vous ai créé un atelier individuel, mon bureau, pour qu'on vienne travailler ensemble sur vos espaces de travail. Donc c'est quoi ? C'est 1h30 en visio où on va répondre à la question comment tout simplement créer l'harmonie entre mes espaces de travail, s'il y en a plusieurs, mon entreprise et moi. Et cela passe concrètement par des conseils d'aménagement. des outils ou rituels en lien avec les espaces et tout plein d'autres choses. Alors je vous laisse découvrir la page dédiée sur mon site maisonconquête.fr et je vous mettrai le lien dans les notes de l'épisode. Alors aujourd'hui, c'est parti, nous partons à la rencontre de quelqu'un que vous avez déjà entendu à mon micro, c'est Caroline Gomez de la Maison E. Et j'espère que cet épisode vous donnera une dose... d'inspiration. Bonne écoute. Bonjour Caroline.

  • Speaker #1

    Bonjour Kael.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir chez toi. Je te vois un peu comme ma petite marraine pour ce nouveau format. C'est drôle, mais je vais t'expliquer pourquoi. C'est parce qu'on se connaît bien, donc tu es Caroline Gomez de la maison E. Nous sommes amies. Et avec ce nouveau format qui s'appelle Dans le bureau 2. J'ai envie d'aller explorer les espaces de travail et ce que ça génère en nous et chez nous, dans les comportements, dans notre façon de vivre les différents espaces. Et comme on se connaît très bien et on fait des petites sessions de travail toutes les deux, je trouve que ça me semblait bien que ce soit toi la première au micro dans le bureau.

  • Speaker #1

    Je suis ravie d'être la première.

  • Speaker #0

    Caroline. Oui. Est-ce que tu pourrais nous dire déjà quel métier tu fais aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors je fais plusieurs métiers en fait, mais tous autour de la création. Aujourd'hui, je suis à la tête de la Maison E, que j'ai fondée il y a huit ans. C'est une maison d'édition de livres et d'objets dédiés à la lecture. Et à côté de ça, j'ai un studio où je propose mes services en création graphique et maquettage. Donc mes services à des personnes qui auraient des projets de support papier ou à des auteurs qui souhaiteraient s'auto-éditer.

  • Speaker #0

    Ok, donc un métier plutôt créatif. On pourrait dire créatif,

  • Speaker #1

    100% créatif.

  • Speaker #0

    À part quand tu emballes tes petits produits.

  • Speaker #1

    Après oui, il y a une partie un peu logistique, c'est vrai, puisqu'il y a la vente de ces produits-là, mais c'est quand même 100% créatif sur la majorité de ce que je fais. Et après, il y a cette... petite partie un petit peu plus je peux conduire moins intéressante et être mais mais c'est certes oui voilà en fait ça fait c'est la suite de l'histoire c'est le résultat de ce que l'on a cherché à faire à proposer des articles aux gens aujourd'hui

  • Speaker #0

    est ce que tu as un espace à toi pour pouvoir travailler chez toi ou est ce que tu travailles à l'extérieur comment tu travailles aujourd'hui

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui j'ai un espace à moi qui est un petit bureau au centre de la maison. C'est un bureau, c'est une pièce qui s'est toujours appelée bureau, même quand j'en n'avais pas autant besoin qu'aujourd'hui, qui était du coup pas aménagée pareil. Et c'est une pièce qui, ma maison a une forme de L et c'est une pièce qui est juste avant la dernière maison, la dernière pardon, la dernière pièce de la maison. Et du coup la moitié... de cette paroi à une porte en fait coulissante parce qu'on voulait pas de cul de sac d'accord donc au début c'était pas une pièce vraiment voué à être fermé c'était une pièce qui était plutôt pièce de circulation et qui communique avec la chanson de boum la fille qui a rappelle l'âge 15 ans

  • Speaker #0

    Comme le mien. Très bien. Comment tu as, du coup, pensé cette espèce depuis qu'il est un espèce de travail ? Ça fait combien de temps qu'il est vraiment devenu un espèce de travail ?

  • Speaker #1

    Il a toujours été plus ou moins, mais il y a des périodes où je faisais un peu de création, mais j'étais prof à côté, donc je n'étais pas à 100% sur la création comme je le suis aujourd'hui. À cette époque-là, il y avait un bureau collé au mur, mais il y avait un petit canapé. C'est un endroit où vous pouvez regarder des DVD. c'est un endroit où on joue de la musique c'est un endroit où il se passe plein de choses aujourd'hui je l'ai vraiment investi il y a une toute petite partie au fond que je partage encore en termes de rangement mais sinon l'espace est consacré 100%

  • Speaker #0

    à mon activité maintenant donc aujourd'hui je mettrais quelques petites photos si tu le permets sur insta parce que c'est bien de les voir contrairement aux autres formats mais là j'ai envie d'être un peu plus transparente avec ton accord bien sûr mais... Aujourd'hui, on a un bureau mobile un peu, parce que c'est des traiteaux que tu peux facilement changer de place.

  • Speaker #1

    J'aime bien bouger les choses. J'ai besoin d'adapter mon bureau à ce que je fais. Donc, mon activité au sein de la maison E a évolué et le bureau a toujours suivi ces évolutions-là. Aujourd'hui, par exemple, le bureau est au centre. Le bureau, comme tu dis, une planche et deux traiteaux. Ça n'a pas toujours été le cas, mais j'ai quand même besoin souvent de bouger les choses. Je ne les bouge pas pour le plaisir de les bouger, je les bouge pour les adapter vers les nécessités. Et à ce que j'ai besoin de faire sur le moment. Ça peut être lié à un projet particulier de mise en page, ou j'ai besoin d'afficher des tas de choses au mur pour faire un chemin de fer par exemple. Ça m'est arrivé d'enlever la table au milieu pour avoir accès plus facilement au mur et coller mes choses à même le mur.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui d'ailleurs tu utilises beaucoup les murs comme support d'organisation on va dire.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai toujours aimé ça, travailler aux murs. Je trouve que ça donne une vision d'ensemble pratique, tout est plus limpide. Je trouve qu'il y a quelqu'un qui a commencé à mettre aux murs.

  • Speaker #0

    Moi j'adore écrire sur une feuille qui est collée au mur. Je n'ai pas écrit sur les murs, je n'ai pas deux ans.

  • Speaker #1

    J'avais dit que ce n'était pas bien.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas deux ans. Mais moi j'aime marcher quand je travaille. Et donc moi l'inspiration me vient en marchant, j'ai besoin de mouvement. et donc du coup j'ai des feuilles partout sur les fenêtres, sur les murs etc et j'écris ou alors il me faudrait un tableau blanc géant une pièce tableau blanc peut-être je ne sais pas mais en tous les cas c'est hyper visuel en fait et moi ça m'aide à me concentrer ouais et moi c'est plutôt sur des petits supports et ensuite je vais les organiser au mur parce que j'ai besoin de pouvoir les enlever et les amener avec moi souvent

  • Speaker #1

    quand je pars le week-end si je suis pendant une période où je gamberge, où c'est en train de mijoter comme ça dans ma tête, une période d'incubation, eh ben, je prends tout avec moi.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    J'ai besoin de ça. Parfois, je les ouvre pas. Mais le fait qu'ils soient avec moi, c'est comme si je cassais pas le fil. Et tant que je suis pas au bout de mon truc, j'ai besoin de pas rompre le fil.

  • Speaker #0

    D'accord. Ça veut donc dire, implicitement, que tu es la team papier-crayon.

  • Speaker #1

    Beaucoup, hein. Papier-crayon. Ouais. Enfin, j'ai évidemment beaucoup... de choses à l'ordi oui dans la phase de création complètement papier crayon d'accord papier de couleur voilà c'est un ami la carrière et de l'une taille et coloré dans ce bureau on retrouve aussi en fait tous

  • Speaker #0

    les produits que tu as créé récemment toutes les créations que tu as fait avec la maison e et la joie il ya un petit meuble que tu as fait vraiment ça fait très présentoir parce que tu peux prépares des salons et ce genre de choses en fait ?

  • Speaker #1

    Oui, ce week-end, la dimanche, j'étais à un salon et donc j'avais envie d'avoir un présentoir un peu adapté parce que comme la collection est naissante, il n'y a pas beaucoup, beaucoup encore d'articles et je ne voulais pas qu'ils soient perdus sur une table, donc j'ai eu envie de m'approprier même la façon de les monter. Donc c'est pour ça que c'est un petit présentoir que mon papa m'a fabriqué.

  • Speaker #0

    Super ! Aujourd'hui, ce bureau, Est-ce que tu dirais que tu as besoin qu'il soit plus pratique ou esthétique ?

  • Speaker #1

    Les deux. J'ai besoin d'être dans mon univers, donc il y a forcément une dimension esthétique à ça. Mais j'ai besoin qu'il soit complètement pratique parce que, on vient de le dire, j'ai plusieurs missions. En fait, il y a la partie création où je peux être... À la table, en fait, vraiment assise. Mais tu l'as dit, il y a du stockage aussi, il y a de l'emballage, il y a à gérer des tas d'enveloppes prêtes à aller à la poste. Donc j'ai besoin, en fait, de petits espaces différents au sein d'une même pièce. Et cette pièce, on l'a pas dit, mais n'est pas très grande.

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai qu'elle n'est pas... Elle fait quoi ? 9 mètres carrés ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ouais, juste 9, je pense.

  • Speaker #0

    Sachant qu'il y a l'espace au sol qui a été pris par le rangement, le stockage.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un petit bureau. Un peu, ça me fait penser aux cuisines des années 50. On appelait ça les cuisines corsées. On avait pensé ça pour que la femme n'ait pratiquement pas besoin de marcher dans sa cuisine. Tout était à portée de bras. Elle est un peu comme ça, mais je crois que ça me va bien. Parce que j'aime bien cette proximité des choses et tout avoir sous la main.

  • Speaker #0

    D'accord. Ce qu'on n'a pas dit aussi, c'est que, bon, c'est toute la particularité qu'il y a chez toi aussi à Bordeaux, c'est qu'on a une fenêtre de toit. On n'a pas de fenêtre sur la rue, sur une cour ou quoi que ce soit. C'est uniquement une fenêtre de toit.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que moi, je constate aussi que ça permet d'être un petit peu plus focus.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Ça peut être, en fait, toute la maison est comme ça. Donc, c'est un vrai parti pris. On a appris à habiter là-dedans. Et c'est drôle parce que nous, ça nous a jamais gênés. J'avoue que le confinement exclusivement en fenêtre de toit, ça a été plus dur. Parce qu'on avait besoin un peu d'horizon à ce moment-là et de vue à l'extérieur.

  • Speaker #0

    Tu es pas un peu privée de ça, oui, ça c'est sûr. Donc,

  • Speaker #1

    il y a toute une partie où le côté vivre dans un cocon, dans un nid, c'était chouette. Mais voilà. C'est peut-être là le moment où on s'est dit, ah oui, on ne s'est jamais trop posé la question de, est-ce que c'est bien ou pas bien, ce côté un peu loft. Mais voilà, ça aussi, c'est limite. Mais en tout cas, c'est une lumière extraordinaire. Et c'est ça aussi. Oui, qui fait travailler.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, on a tout de suite un halo, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Puis tu as le bureau qui est quasiment en dessous de la fenêtre de toi. Du coup,

  • Speaker #1

    le fait d'avoir mis le bureau au milieu, je suis quasiment sous la fenêtre. Du coup, c'est super agréable pour travailler. Oui, même pas. peindre ou je vois très bien ce que je fais et même pour faire des photos par exemple c'est confortable les murs sont blancs ils ont toujours été blanc oui ici dans le bureau comme dans toute la maison les murs ont été tous blancs au départ et après j'y apporte quelques touches de couleur pour délimiter des zones là j'avoue il y en a une dans ton dos qui correspondait à l'ancien emplacement du haut qui aujourd'hui a pas vraiment de raison d'être mais mais flemme mais exactement Hashtag flemme, grosse flemme. Non mais de toute façon, il faut qu'on repeigne toute la maison, donc ça viendra à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Si on reste toujours dans cet espace bureau, est-ce qu'il y a un objet ou des objets dont tu ne peux pas te passer ?

  • Speaker #1

    Je ne peux pas me passer de papier et crayon. En règle générale, plein de crayons différents. J'ai toujours des petites trousses prêtes avec différents types de crayons dedans. Une petite trousse aquarelle, toujours pas loin.

  • Speaker #0

    En termes d'organisation, est-ce que tu as des outils d'organisation aujourd'hui qui te permettent d'avoir une lecture dans le sens où, voilà, ça je le fais ici, dans mon travail, dans mon métier aujourd'hui, j'ai différentes tâches à faire le long d'une journée. Peut-être que tu pourras nous parler de ta journée type d'ailleurs. C'est, voilà, ça je me suis rendu compte que j'ai besoin de le faire à la table, sur le bureau. Ou telle chose, telle autre chose. c'est peut-être en résonance avec un autre espace dans la maison ou ailleurs d'ailleurs qui peuvent t'inspirer ou te rendre plus focus à un moment donné. Est-ce que ça existe en fonction de ta journée type ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Chaque chose à faire n'appelle pas le même endroit pour le faire. Après, pour répondre à la question plus outil d'organisation, j'en ai pas tant que ça, mais c'est vrai que j'ai je sais pas pourquoi, mais ça revient là, tu vois, ce côté un peu mobile. J'ai toujours besoin que ce que je fais comme choix, ça puisse être transportable. Donc là, c'est un peu dans l'étagère en dessous, parce que sur le bureau, j'y ai fait autre chose, donc je l'ai sorti. Mais j'ai une chemise toile avec dedans des petits dossiers transparents. Et chaque, que ce soit un projet client ou un projet perso, chaque projet a sa pochette. Et du coup, ce que je peux dessiner, crayonner. Avoir comme idée au passage, ça peut être des visuels d'inspiration, etc. Tout est rassemblé dans chaque pochette, nominative en fait presque. D'accord. Ça, c'est ma base. Dès qu'une idée arrive, elle a sa pochette. Parce que... Oui,

  • Speaker #0

    c'est un projet, c'est pas pareil.

  • Speaker #1

    Bah les deux.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Même la phase d'idée, j'aime bien que... Parce que sinon, j'ai l'impression de la perdre. Tu vois, c'est une histoire de fil à ne pas lâcher. Donc même une idée, tu vois, dire tiens, j'aimerais bien faire un livre sur ce thème. C'est pas vraiment encore un projet parce que je sais pas exactement comment je vais découper les choses. Il va exister. Je sais pas s'il va exister, je sais pas encore s'il a un intérêt à exister. Mais tiens, je sais pas, j'ai n'importe quoi, un livre sur la joie, je vais mettre joie sur ma petite chemise en plastique et hop, je vais glisser toutes mes idées, mes petits mots.

  • Speaker #0

    Les faux mots, enfin s'il y a photo, enfin voilà.

  • Speaker #1

    Peut-être, exactement. Et du coup, je me dis qu'il n'y a jamais rien sans rien. Donc peut-être qu'un jour, cette pochette, elle servira.

  • Speaker #0

    Et pourquoi tu as la volonté que ça soit mobile du coup ? Parce que concrètement, c'est mobile comment ? C'est mobile pour aller au bazar du coin ? C'est mobile pour aller à Pontinx dans les Landes ? C'est mobile dans quel sens ?

  • Speaker #1

    C'est mobile pour effectivement le fait que tous les week-ends, on part dans les Landes. Donc j'ai besoin d'amener les choses avec moi. Parce que, il faut se le dire, il n'y a pas vraiment de week-end quand on est dans la création, quel que soit le jour de la semaine, si ton idée est en tête, ton idée est en tête. C'est vraiment comme une capsule où les choses incubent et puis ça prend le temps que ça prend, mais tu ne peux pas t'arrêter, tu ne peux pas le cerveau...

  • Speaker #0

    C'est pas parce que tu fermes la porte du bureau que...

  • Speaker #1

    Exactement. Donc en fait, je crois que c'est ça. C'est juste parce que c'est créatif et que je n'ai pas envie, mais je ne pourrais pas. de toute façon arrêter de penser à ça.

  • Speaker #0

    Et quand est-ce que tu juges qu'une pochette qui a été mobile pendant un temps n'a plus besoin de l'être ? À quel moment elle s'ancre quelque part ?

  • Speaker #1

    J'ai un peu de mal à jeter, mais on va dire qu'en fin d'année je fais un petit tri un peu plus sévère comme ça. À l'extrême quand le projet est fini, évidemment. Mais ça peut être des fois quand je maîtrise super bien quelque chose. J'ai plus besoin d'avoir mes petites notes tout le temps avec moi.

  • Speaker #0

    C'est un côté de réassurance, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est tant que je ne suis pas complètement ancrée dans le truc, j'ai besoin d'y réfléchir, d'annoter, de refaire, de défaire, tu vois.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je me laisse toujours cette possibilité de repenser, d'ajouter, d'enlever. Voilà. De travailler encore et encore sur la chose, la peau filée.

  • Speaker #0

    Je comprends. Si maintenant, on en vient un petit peu... peu sur les questions. Alors, peut-être avant de finir, est-ce que tu pourrais nous dire un petit peu les différentes tâches, les grandes tâches, on va dire, de ton travail aujourd'hui ou ta journée type, s'il y a journée type. Et peut-être nous dire où est-ce que ça se passe en fait. Oui.

  • Speaker #1

    Alors là, il y a deux grandes familles. Il y a est-ce que c'est pour moi ou est-ce que c'est pour les autres. Si c'est pour les autres, c'est vraiment à mon bureau. C'est ici que ça se passe.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas du tout… Oui. arriver à le faire ailleurs.

  • Speaker #0

    C'est marrant.

  • Speaker #1

    C'est comme si, je ne sais pas, il y a quelque chose d'un peu plus carré parce que la demande, elle est définie aussi. C'est ça qui est plus simple. On me demande de faire, par exemple, une mise en page, créer une identité de marque ou faire de l'illustration. Là, dernièrement, par exemple, je ne vais pas réussir à faire ça le week-end dans les Landes ou ailleurs dans la maison ou dans un café. Ça va être ici, à des heures de bureau. vraiment le truc hyper carré. C'est marrant. Donc ça, c'est si c'est pour les autres. Si c'est pour moi, alors là, c'est différent parce que suivant la phase où j'en suis dans ce process de création, je ne vais pas être au même endroit. L'idée, elle va partir d'ici. Je suis à mon bureau, je dis tiens, ce thème, ça m'intéresse, cette envie, tiens, je ferai peut-être ça, voilà. Ok, on a semé une graine, ça va germer.

  • Speaker #0

    La pochette existe.

  • Speaker #1

    La pochette arrive, l'étiquette est posée, le mot est posé, on a un thème. Après, je rentre dans une phase où j'ai besoin de fouiller. C'est comme un archéologue, je vais ouvrir 50 bouquins, regarder mille et un sites, lire beaucoup de choses, écouter souvent aussi beaucoup de choses, etc., en parler. Et alors là, j'adore travailler sur mon lit parce que c'est un endroit... Je ne sais pas, c'est grand, je peux tout étaler, je peux être en tailleur, donc c'est presque à la même hauteur que moi. Il y a quelque chose de pas... C'est comme un plan.

  • Speaker #0

    Comme un peu un mood board à l'horizontale, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    en fait, je suis dans le mood board. C'est ça le truc. Je suis au milieu des livres, etc. Quand je suis à mon bureau, je suis devant, je suis face à eux.

  • Speaker #0

    Oui, ton positionnement n'est pas le même.

  • Speaker #1

    Le positionnement n'est pas le même.

  • Speaker #0

    Le positionnement, quand il s'agit de travailler pour un client, il n'est pas le même non plus.

  • Speaker #1

    Non, c'est pour ça que je pense qu'il y a ces distinctions. C'est que quand c'est pour un client, ça demande, ça vient de lui. C'est hyper précis, il a besoin de moi pour faire telle chose. Donc, je me concentre pour répondre au mieux à sa demande.

  • Speaker #0

    Alors, c'est marrant parce que j'ai l'impression que quand c'est un client qui s'adresse à toi, il s'adresse à l'adulte. Et quand c'est quelque chose pour toi, on peut s'adresser à l'enfant.

  • Speaker #1

    On s'adresse à moi, je m'adresse à moi, je m'auto-adresse dans mon intégralité. Donc ma part enfant autant que ma part adulte. Et je pense que dans la création, il faut quand même souvent aller chercher qui on est vraiment. Et qui on est vraiment, ça nous ramène aussi à l'enfance et à nos envies de ce moment-là et à notre vraie nature. Donc oui, tu as raison. Je pense qu'il y a complètement de ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Il y a d'autres tâches quelque part ou pas nécessairement. Donc là, on a vu le process. C'est la pochette avec joie. C'est la recherche sur joie dans le lit.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de projet sur la joie. Non, mais c'était vraiment un exemple. C'était un exemple. Mais après l'étape de je suis dans mon mood board, assise sur mon lit au milieu de tout mon truc éparpillé autour de moi. Eh bien, l'autre étape, c'est qu'il faut que je mette de l'ordre dans tout ça. Je vois comment ça s'articule. Et alors là, ça me rappelle vraiment quand j'ai écrit L'épaisseur des jours. Le livre là,

  • Speaker #0

    c'est un livre qu'on peut retrouver sur ton site.

  • Speaker #1

    Oui, un livre qu'on peut retrouver sur mon site. C'était très long parce que, ben voilà, il y avait une pochette. Je ne sais pas quel nom elle avait. Peut-être texte, juste, tu vois. Où longtemps, j'ai écrit des petites choses sans savoir du tout que j'allais en faire un livre. J'ai écrit des petites choses parce que j'avais envie d'écrire des petites choses, parce que ça me venait et que je n'avais pas envie de les oublier. Puis cette pochette, je ne pouvais plus la fermer au bout d'un moment. Et donc, il y en avait partout, sur des morceaux de blocs, de cahiers, derrière des tickets de caisse. C'était vraiment n'importe quoi. Donc j'ai tout réécrit sur des petits papiers bleus que j'avais choisis. Et j'ai accroché tous ces petits papiers sur le mur de mon salon. J'ai enlevé les tableaux qui étaient là. Donc j'avais un immense mood board blanc à moi. Et c'est resté longtemps accroché là et je bougeais les papiers. Tiens, celui-là, il va avant celui-là. Tiens, celui-là, il va avec celui-là. Et j'ai construit en fait la trame un peu narrative, le fil conducteur de toutes ces petites pensées, ces petites observations, comme ça en fait.

  • Speaker #0

    D'accord. Justement, ça peut faire un lien avec... Moi, ce qui m'intéresse aussi, notamment quand on a un bureau chez soi, c'est le lien que l'on tisse entre ce bureau, ce qu'il symbolise, ce qu'il signifie pour toi. Et le lien qu'on peut avoir avec les autres membres de la famille. Ici, aujourd'hui, tu vis avec une Irina, ton amoureux, et ta fille, Lou, qui a 15 ans. Adolescente, donc. Justement, quand tu avais tous tes petits panneaux bleus au mur, comment ça a accueilli par les autres membres de ta famille ?

  • Speaker #1

    Pour ça, ils sont super. Parce qu'ils sont habitués à ce que je fasse des choses pas toujours conventionnelles. Voilà, je cherchais un mot pour le sort du cadre.

  • Speaker #0

    En plus, c'est ça. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est vraiment ça. Ils sont habitués à ce que j'aime bouger les choses aussi. Donc non, ils savent que ça ne va pas rester non plus un an accroché au mur. Ils savent que c'est des phases de réflexion et que j'ai besoin de le faire comme ça. Et que chacun utilise l'espace de la maison comme il en a besoin. Donc ça ne pose pas du tout problème. Non, vraiment. D'accord. Ça les amuse de me voir bouger un truc, en coller un autre.

  • Speaker #0

    Ils te donnent leur avis ? Tu leur parles du projet ?

  • Speaker #1

    Je leur demande souvent.

  • Speaker #0

    Tu dis, voilà, j'ai le projet, éventuellement je pense à un livre.

  • Speaker #1

    Je raconte pourquoi je fais ça, je leur demande ce qu'ils en pensent. Non, j'aime bien échanger avec eux parce que j'ai deux profils différents. J'ai Nirina qui n'est pas du tout dans le milieu de la création, d'un point de vue professionnel en tout cas. Il a sa sensibilité, donc je sais que ce qu'il va me dire va être intéressant, mais en tout cas, il baigne pas du tout dans ce milieu-là. Et j'ai Lou qui est jeune donc, mais qui est très créative. Donc j'ai deux retours en général assez... qui se répondent bien, qui sont élémentaires. En général, c'est constructif.

  • Speaker #0

    D'accord. Aujourd'hui, ce bureau dans lequel tu es, est-ce qu'il est estampillé ton bureau ? Ou est-ce que c'est un espèce que vous pouvez partager en famille parce que Lou en a besoin à un moment donné, ou Nirina ? Je sais qu'il fait un peu de télétravail, peut-être que c'est plus le cas aujourd'hui. Si,

  • Speaker #1

    toujours. Mais quand il télétravaille, il se met sur la table. Il mange en fait. Dans le salon, pas du tout ici. Sauf cas particuliers où moi j'ai besoin du salon. Mais non, c'est mon bureau. C'est estampillé comme ça, parce que tu le demandes. Après c'est quand même un endroit que je partage, c'est un endroit où Lou peut me dire tiens si je suis à l'ordi ici est-ce que je peux me mettre avec toi maman pour travailler ça va me motiver de pas être toute seule et voilà ça arrive souvent et c'est chouette et le soir Nirina fait de la guitare Et le soir, ça devient un peu, voilà, pendant une demi-heure, une heure, c'est stabil. Ouais, moi, j'ai fini ma journée, je ne suis plus dans le bureau. Et il ferme la porte, il fait son petit moment de guitare à lui. Donc, c'est à la fois mon bureau, mais voilà, qui se prête, qui se partage en planning différent. Donc, voilà, Lou, si je n'y suis pas, il n'y sera pas. Nirina, c'est vraiment son temps à lui.

  • Speaker #0

    Ok. Il y a une porte à ce bureau ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Si la porte est fermée, comment les autres habitants de la maison, n'est-ce pas, et ont besoin de te dire quelque chose ou que ce soit, est-ce que ça veut dire que la porte est fermée, donc on ne dérange pas ? Ou est-ce que, tu sais, il y a certains endroits où on peut rentrer un peu... Grâper un peu. Voilà, un peu grâper, je vais dire.

  • Speaker #1

    Après, ma fille est grande aussi, donc ce n'était pas pareil quand elle était plus petite. D'où l'histoire de la porte qui glisse.

  • Speaker #0

    Il y a des ados et des ados aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui, ok. La mienne est cool, déjà. Et quand la porte est fermée, ça veut dire que si tu as déjà tes coudes, si je suis en train de téléphoner ou pas. Souvent, c'est ça, en fait. Je ne ferme pas toujours la porte. D'ailleurs, je n'ai pas tellement l'habitude de fermer la porte. En revanche, si j'ai des coudes fil à passer ou que je suis une visio ou ce genre de choses, je leur dis, je ferme la porte parce que je téléphone. Et en gros, c'est sous-titre. Ne me dérangez pas. Donc ils savent que si la porte est fermée, c'est parce que j'ai besoin de silence. Donc s'ils ne m'entendent plus et que la porte est restée fermée, ils frappent. Mais non, non, c'est OK, quoi. Je peux être tranquille dans ce bureau sans problème.

  • Speaker #0

    Donc tu dirais que ton espace de travail est respecté, en fait.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et la réciproque est vraie aussi. Toi, vis-à-vis de Nirina et de vous. Oui,

  • Speaker #1

    Nirina, il est un peu plus au milieu de la maison quand il est télétravail. On chuchote, on ne fait pas de bruit autour, on fait attention à tout ça. Donc oui, oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu aurais à dire sur le sujet de l'équilibre du temps de travail, du travail, temps ou pas d'ailleurs, mais du travail et de ta vie perso ? Est-ce que tu arrives à... On dit toujours, il faut trouver un équilibre. Est-ce que chez toi, est-ce que tu trouves que c'est simple de trouver un équilibre ou pas ? Comment tu vis les choses ?

  • Speaker #1

    Alors, non, c'est pas simple. Ça l'a jamais été pour moi. Mais j'ai décidé que c'était OK que ce soit comme ça. Parce que, en fait, c'est trop culpabilisant, sinon. Oui, on travaille chez nous. On est des femmes. Donc, il y a toute une... charge mentale, j'aime pas forcément ce terme, mais pour dire que les tâches quotidiennes...

  • Speaker #0

    Faut savoir de quoi on parle.

  • Speaker #1

    Voilà, faut savoir de quoi on parle.

  • Speaker #0

    On sait de quoi on parle.

  • Speaker #1

    Ces fameuses tâches quotidiennes qui nous sautent aux yeux dès qu'on sort du bureau. Donc ça, on peut pas nier, quoi, c'est comme ça. Et c'est sûr que si j'étais salariée, j'aurais moins ça sous le nez, et la semaine je m'en occuperais pas, et puis ça attendrait le week-end, comme tout le monde. Ça, c'est pas le cas. J'ai eu beau essayer de le faire... de me dire, la semaine, tu t'en occupes pas, même si tu le vois. C'est pas possible. Moi, je travaille dans cette maison. J'ai besoin qu'elle soit propre, rangée. En plus, je suis d'une nature hyper organisée. Donc, ça va avec mon tempérament. Donc, quand je te dis, j'ai accepté que ce soit pas parfait, c'est que si j'ai besoin de m'arrêter de travailler parce que, je sais pas, il faut vraiment que je passe l'aspirateur, je le fais. Parce que sinon, de toute façon, je suis contrariée. Donc, c'est nul et je n'avance pas bien. Donc, je mets de l'eau dans mon vin et il y a un temps pour tout. Et je jongle entre les deux.

  • Speaker #0

    D'accord. Il y a le téléphone qui nous a clairement, enfin, qui a gommé quelque part aussi le fait qu'on soit présent en ligne. Instagram et les réseaux sociaux font qu'on a vraiment encore plus gommé cette frontière-là. Toi, c'est quoi ta gestion de cet espace ? Parce que pour moi, ça reste quand même un espace bureau aussi. comment tu gères les réseaux sociaux au quotidien ?

  • Speaker #1

    pas si bien que ça j'aime bien que tu appelles ça un espace de travail mais ça glisse vite vers l'espace de temps perdu quoi du vent du rien quoi et ça ça m'énerve en fait quand je me vois être dans cette phase là Donc non je ne le gère pas si bien que ça, j'ai une limite de temps.

  • Speaker #0

    Alors en fait, on va dire que j'ai mis une limite de deux heures sur Instagram. Précisément sur cette appli-là. Parce qu'en fait, c'est là où je... Non mais il n'y a que ça en fait que j'utilise sur ce téléphone, si ce n'est pas pour téléphoner ou prendre des photos de mes créations. Donc c'est surtout ça que j'avais besoin de réguler. mais je ne le respecte pas facilement, surtout là, sur une phase où la communication est importante, où je sors beaucoup de choses et j'ai besoin de le dire, de le montrer, de raconter. Clairement, ce n'est pas suffisant parce que créer du contenu, ça prend beaucoup de temps et que finalement, deux heures, ce n'est pas suffisant pour créer, poster, répondre. C'est aussi ça, en fait, c'est créer du lien. Donc si toi, tu ne donnes pas encore de ton temps pour répondre aux gens, vraiment... C'est pas sincère. Donc, ça demande énormément de temps.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est ça, c'est sûr. C'est un vrai fléau et qu'il faut arriver à... Enfin, il faut arriver, j'aime pas l'injonction, mais c'est bien quand même d'arriver à limiter un petit peu l'utilisation parce qu'on perd un truc de fou.

  • Speaker #0

    Ça me donne une alerte, voilà. Deux heures, j'ai le truc qui s'affiche. Alors, ça fait des années que j'ai plus de notifications. Ça, déjà, soit mail ou application. Donc, mon téléphone ne sonne que si un message écrit.

  • Speaker #1

    mais un appel ou un message écrit c'est tout aujourd'hui tu es maman d'une petite fille enfin d'une grande fille, un ado qu'est-ce que tu as envie de lui transmettre par rapport à par rapport au travail nos ados ils sont en phase de de recherche de c'est quoi l'art à venir, d'orientation de qu'est-ce qu'ils vont faire comme études etc hum Qu'est-ce que tu as envie de transmettre à Lou pour son avenir ? Est-ce qu'il y a une phrase que tu lui aies dit ? Est-ce que tu lui fais passer un message par rapport au travail, à la valeur travail aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Oui, et comme tu dis, en plus, on est en pleine période d'orientation. Donc, c'est vraiment un sujet qui revient très souvent entre nous. Pour moi, ce que je lui dis souvent, le plus important, c'est de faire un métier qu'on aime. On ne peut pas le choisir à défaut pour des raisons purement, enfin exclusivement économiques. Après, c'est une autre génération et je la vois vraiment raisonner très différemment de moi sur ces questions-là. Moi, j'ai même un mot, regarde, il faut que ça reste amusant. Accrocher, tu vois, j'ai besoin de ça, j'ai besoin de la notion de plaisir.

  • Speaker #1

    Tu peux perdre de vue ça à un moment donné dans ta journée de travail. Oui,

  • Speaker #0

    parce que tout à l'heure, tu sais, quand on énumérait un peu l'émission, c'est vrai que quand tu es dans la phase, c'est satisfaisant d'envoyer, préparer les colis, etc. Mais ce n'est pas forcément toujours fun, cette partie-là. La première vie de la maison E, quand je faisais toutes ces collections d'art de vivre, etc., je me suis perdue là-dedans. C'est-à-dire qu'à un moment donné, ça ne devenait plus qu'un métier de logistique et plus du tout un métier créatif. Et ça, je sais que c'est ça qui m'a fait prendre l'eau. et que je ne veux plus oublier ça. Il faut que ça reste amusant. Ça peut paraître bizarre parce que le travail n'est pas toujours amusant, c'est vrai. Oui, la logistique, l'administratif, la compta, etc. pour ma part, n'a rien d'amusant. Et je le fais parce que tout le monde doit le faire. Mais ce n'est pas grave, ça c'est la côté. Le fond, un, ça doit me correspondre. Donc c'est ce que j'ai envie de lui inculquer. Ça doit te correspondre, tu dois avoir envie le matin de te lever pour faire ça. En tout cas, essaie de tendre vers ça et d'y prendre du plaisir en fait.

  • Speaker #1

    Ce qui est hyper important. Moi je rajouterais une chose et ce que je dis souvent à Maxence, c'est que tu as le droit de te tromper aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui, complètement. Tu ne vas pas choisir le métier de ta vie, tu ne choisis peut-être que le premier. C'est ça.

  • Speaker #1

    Parce que je pense qu'on a tendance à mettre une pression en fait par rapport à ça. Ça veut dire que tu parles du mieux que tu peux. il faut essayer,

  • Speaker #0

    mais des fois les échecs ils nous apprennent aussi plus de choses que les réussites je pense que tu as raison de lui dire je dirais pas qu'on leur met la pression, je dirais que l'école leur met la pression la sixième c'est dingue donc c'est hyper important de dédramatiser cette notion de l'échec, tu as raison qu'il n'en est pas un, qu'il est juste accumulé d'une expérience et ça match, ça match ça match un peu, c'est qu'un peu longtemps c'est longtemps, mais en tout cas

  • Speaker #1

    cas c'est pas grave en fait et en parlant de d'espacé de travail et de et de et de ta fille aujourd'hui le travail quand elle faisait devoir l effet à l'air dans sa chambre dans sa chambre n'est pas fort fermé ok maintenant si on s'éloigne un petit peu de la maison Est-ce que tu as des habitudes ailleurs ? On a vu, il y a ton lit, qui peut toujours être un peu... On peut se dire, le lit, on ne peut pas bien travailler dans un lit, parce que le lit, c'est le repos. Mais je trouve ça génial, justement, au contraire, d'avoir une autre vision des choses. Est-ce qu'il y a d'autres lieux ? Je ne sais pas, un café ? Il y a chez toi aussi, à Pontin, c'est parce que je pense que tu n'as pas du tout la même manière de travailler là-bas ?

  • Speaker #0

    Non. L'inspiration est plus fluide là-bas, je trouve. Ici... On va dire que je trame, je construis, j'organise, je mets en page. Voilà, tout ça, je peux aussi le faire là-bas. Mais là-bas, il y a quelque chose de l'ordre un peu plus de l'accouchement créatif ou de tirer le fil d'une idée, de se poser des questions, de fouiller en moi, qui est beaucoup plus facile.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais parce que, ça, on l'avait déjà dit dans un épisode... Je mettrai le lien sur les notes de l'épisode, n'est-ce pas ? Mais je pense que Pontinx, pour toi, la maison E là-bas, c'est l'endroit de l'être. Ici, c'est plus du faire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et donc, je pense que la fluidité, elle est beaucoup plus facile, du coup, dans la maison de l'être que dans le faire. Parce que quelque part, ça touche à la créativité, au final.

  • Speaker #0

    Oui, en fait,

  • Speaker #1

    c'est l'espèce de fluidité qu'on imagine dans la créativité. C'est quelque chose de... C'est de l'hooking-hool, en fait. Le faire, c'est un peu plus laborieux, c'est un peu plus...

  • Speaker #0

    Non, mais t'as raison. Mais c'est les deux faces d'une même pièce. C'est-à-dire que les deux sont nécessaires. Bien sûr. Ça aide à ce que les idées ne restent pas des idées, mais deviennent des projets, des expériences, etc. Donc, c'est un super combo. Carrément.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a d'autres endroits ? Est-ce que tu es habituée de travailler dans les cafés ou pas du tout ? Ou tu n'arrives pas à te concentrer ?

  • Speaker #0

    Oui, non. Je vais plus à l'inspiration dehors. Je peux aller dans un café, à la librairie, faire des expos ou simplement me balader. Mais je travaille rarement à l'extérieur. Après, j'ai toujours un petit carnet dans mon sac. Donc, si tu as des conférences, je me suis.

  • Speaker #1

    Même peut-être des pochettes transparentes avec un tournant.

  • Speaker #0

    Non, ça va. Mais des petits carnets, oui, où j'écris des choses qui me passent par la tête ou une référence que j'ai envie d'aller creuser après tranquillement chez moi. Mais non, je travaille vraiment pas trop à l'extérieur. Même, tu vois, j'avais essayé à un moment donné d'aller en bibliothèque. Le problème, c'est que dès que je suis avec des gens, je suis attirée par l'idée de regarder les gens. Je n'arrive pas à être concentrée, même lire un livre à la terrasse d'un café, je ne peux pas en fait. Moi, je suis attirée par la personne qui passe, la conversation d'à côté. Et les gens,

  • Speaker #1

    justement, ce que tu vois, que ce soit des gens, une expo, etc. Est-ce que ça ne vient pas nourrir ton inspiration ?

  • Speaker #0

    Bah si.

  • Speaker #1

    Mais que tu vas ressortir en fait sur ton lit, c'est ça ? Non, c'est le chemin qui est là.

  • Speaker #0

    C'est bizarre comme image. Non mais... Mais oui. Oui, en tout cas, ça reste de l'inspiration. Voilà, je flâne en fait. J'ai le nez en l'air, j'écoute, je regarde. Mais c'est sûr que c'est nourrissant en fait, c'est pas grave. Mais oui, tu le disais, ça peut être un peu contre-productif cette idée de travailler sur son lit parce que... Le lit, on l'a dit, c'est fait pour se reposer. Mais je suis hyper productive quand je suis dans cette phase où je suis sur mon lit avec tous mes trucs autour. Et je peux parfois abattre une quantité de choses à faire hallucinantes que je ne ferais pas à mon bureau.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'ancrage avec le sol sur le lit.

  • Speaker #0

    Oui, ça, je suis sûre que c'est un lien. Ce côté-là, soulevé. Mais tu vois, c'est encore une histoire de... C'est un petit espace. J'aime le bureau corsé, mais le lit aussi, j'aime l'idée que ce soit un peu délimité. À la fois, c'est grand, je peux m'étaler, mais ce n'est pas non plus infini. Mais je crois que ça me va bien, ce truc-là. Et oui, comme je te disais, ça me rappelle beaucoup un film que j'adorais quand j'étais petite, que j'ai beaucoup, beaucoup regardé, qui s'appelle L'apprenti sorcière. Je ne sais plus du tout de qui c'est. Mais on pourra mettre des références. Et c'est l'histoire d'un lit, en fait, qui permet... C'est un film moitié dessin animé. Et c'est l'histoire d'un lit qui permet aux personnages de vivre des aventures dans le monde animé, justement, en s'échappant du monde réel. Et c'est un lit un peu à l'ancienne, faire forger, tu vois, avec des barreaux. Et au bout du lit, au niveau des pieds, tu as deux boules de part et d'autre des barreaux. Et en fait, tu as une des boules qui est un peu magique. Et quand tu la vis ou tu la dévisse, je ne sais plus. Elle tourne. Voilà, quand tu la tournes, elle devient magique et elle fait décoller le lit. Donc, la fenêtre a été préalablement ouverte et hop, tout le monde s'en va. Et je crois que vraiment, ça, ça... Je ne sais pas, ça m'a plu. De toute façon, c'est très rare que je regarde beaucoup de fois quelque chose. C'est pareil, c'est comme un... Un livre, je relis rarement plusieurs fois un livre. Et ce film-là, je l'ai regardé des dizaines de fois. Je pense que ce côté « allez, on part à l'aventure » ,

  • Speaker #1

    ça a réveillé ton imaginaire, en fait.

  • Speaker #0

    Ça a fait totalement appel à l'imaginaire, au « tout est possible » et à ce truc un peu infini. Et voilà, toutes ces choses autour de moi, sur le lit. Il n'y a pas de limite à la créativité. Je me laisse aller à toutes mes idées et j'y vais à fond.

  • Speaker #1

    Je comprends. Non, mais l'image est jolie en plus, je trouve. Non, mais clairement. Et que... Mais c'est marrant que ce que tu disais tout à l'heure, c'est le fait de, quand c'est une commande client, de ne pas le faire dans le lit. Parce que ton client, au fond, il ne sait pas que tu travailles dans ton lit. C'est comme s'il y avait quelque chose qui... qui regarde à travers la fenêtre de toi et qui dit, tu travailles dans ton lit. Tu vois,

  • Speaker #0

    ça fait un tas. C'est marrant. Mais je pense que c'est, oui, dans les postures que l'on a, les attitudes, ça dit des choses. Mais là,

  • Speaker #1

    il n'y a personne qui te voit. Il n'y a que toi qui te vois et qui te juge.

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai. Mais je ne pourrais pas...

  • Speaker #1

    Après, ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    Non, non, ce n'est pas grave. C'est juste de voir si vraiment c'est aussi scindé comme ça dans mon esprit. Je pense que ça déborde un peu, c'est-à-dire que c'est vrai, si je suis déjà hyper imprégnée du projet, que je sais où je vais, je peux en partie faire ce travail-là sur mon lit. Mais je sais que la prise de contact, les débuts des projets pour les clients, ce n'est pas sur mon lit.

  • Speaker #1

    C'est parce que ça a un lien avec ta posture de professionnelle, etc.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est, je donne de moi aux autres. Mais je ne donne pas l'intégralité.

  • Speaker #1

    Je ne donne pas de toi dans le lit.

  • Speaker #0

    Alors, on va arrêter tout de suite cette conversation. Mais je veux simplement dire que quand je travaille pour moi, c'est complètement moi, en fait. Alors que pour le client, on est entre nous.

  • Speaker #1

    Il n'y a personne qui nous écoute,

  • Speaker #0

    bien sûr. C'est pour ça qu'on a des micros.

  • Speaker #1

    C'est des mots. Dans l'entrepreneuriat, ce qui me dérange un petit peu, c'est la première fois que je vais les sortir parce que tu es la première à enregistrer, mais ce qui me dérange un petit peu, c'est que ça peut être compris de façon négative. Mais il y a des mots dans l'entrepreneuriat qui sont toujours en lien avec les espaces aussi, qui sont pour moi importants. Si je te dis procrastination. Qu'est-ce que ça évoque ?

  • Speaker #0

    Moi, je le dégage complètement, le mot procrastination. Il n'y a pas de procrastination. Il n'y a que la procrastination. Il n'y en a pas. Moi, c'est de l'inspiration ou rien. Je suis persuadée que quand je n'ai pas envie de travailler pour faire autre chose, c'est que j'ai besoin de faire autre chose et que ce n'est pas mûr et que ça ne sort pas maintenant. En tout cas, peut-être que c'est un super prétexte. à dire que je procrastine pas.

  • Speaker #1

    C'est une bonne... Moi, ça a tendance à m'agacer, en fait.

  • Speaker #0

    Parce que je me suis... Je te dis ça, après, m'être beaucoup posé la question et me dire, mais en gros, t'es quoi, t'es une grosse feignasse ? Enfin, tu vois, il y a un côté hyper culpabilisant à ne pas faire chaleur à la faire. Quoi ? On se lâche à la faire.

  • Speaker #1

    Vous nous écoutez comme on est tous les lundis matins quand on fait notre petite...

  • Speaker #0

    C'est hyper sérieux, puis après, ça... Ça rend cacahuète. Oui. Non, mais je me suis quand même posé la question. sur cette histoire de procrastination. Et aujourd'hui, je me dis qu'en fait, ça doit exister. Mais moi, je suis sûre que ce n'est pas ça. Je suis sûre que si je ne peux pas le faire maintenant, c'est qu'il faut attendre, en fait. Ce n'est pas prêt. Ce n'est pas fini dans mon cerveau. Ça va sortir, mais plus tard.

  • Speaker #1

    Alors moi, je crois que c'est en lien avec le deuxième mot que je vais te dire, qui est le mouvement.

  • Speaker #0

    Oui, parce que si je ne fais pas ce que j'ai à faire, c'est pour faire autre chose. Ce n'est pas pour rien faire.

  • Speaker #1

    Non mais oui, il y a ça.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, la mise en mouvement, ça te ramène à créer. Il y a ça.

  • Speaker #1

    Et il y a le fait aussi que quand on est solopreneur et qu'on travaille de chez soi, on peut être amené, en fonction du métier qu'on fait bien sûr, mais on peut être amené à être immobile, à moins bouger en tous les cas, dans ce sens-là. Et le fait de ne pas avoir de mouvement, ça ne réveille pas le cerveau. On est dans une espèce de routine en fait, un petit peu. Et moi, j'ai constaté que dès que je sors, que je mets du mouvement, la procrastination s'arrête. Quand je reviens chez moi, bien sûr. C'est que ça casse ce cercle-là.

  • Speaker #0

    Ouais, mais pour moi, le mouvement, il n'est pas que physique. Là aussi, c'est peut-être une belle excuse, mais c'est comme ça. En le disant, je me disais, ouais, c'est un peu facile tout ce que tu réponds. Mais vraiment, je le pense comme ça. C'est que le mouvement, il peut être... Enfin, regarder un film, ce n'est pas du mouvement. Mais pour moi, ce n'est pas procrastiner non plus. Ça peut être vraiment une source d'inspiration.

  • Speaker #1

    Je ne parle pas nécessairement de faire un effort physique.

  • Speaker #0

    Tu peux, par exemple, sortir de chez moi, mais ça peut être aussi ne pas sortir de chez moi.

  • Speaker #1

    Moi, c'est très en lien avec le fait de sortir.

  • Speaker #0

    Oui, mais toi, tu as dit que tu travaillais en marchant. Donc, je comprends. Tu as quand même besoin de ce rythme. Oui,

  • Speaker #1

    mais j'ai tendance à me couper de ça, de ce besoin-là. Et donc, du coup, le lion en cage qui se remet en... Donc,

  • Speaker #0

    il tourne.

  • Speaker #1

    Donc, quand c'est le lion en cage, procrastination. il tourne, il se met à tourner et là il faut qu'il sorte, parce que sinon il va tuer quelqu'un tu vois.

  • Speaker #0

    Non mais je vois très bien, mais en fait du coup, ce qui est hyper important et c'est génial parce que là, on ne se ressemble pas pour le coup, il y a deux exemples différents c'est qu'il faut arriver à comprendre quel est notre propre rythme. Mais bien sûr et c'est en ça que pour moi aujourd'hui je dis, bah non mais je procrastine pas, j'ai compris comment je fonctionnais.

  • Speaker #1

    Mais c'est aussi de voir aussi la résonance qu'il y a avec le lieu qu'on investit en fait pour travailler, pour vivre bien sûr mais mais pour travailler aussi, et la façon dont on aménage, dont on vit ces espaces-là, en fait. Parce que des fois, effectivement, tu as des personnes qui sont très ordonnées, etc. Et c'est un gros bazar dans leur bureau, ou la façon de gérer leur dossier client, etc. Donc c'est hyper important parce que ça dit beaucoup de choses de nous. Et c'est effectivement, et c'est pour ça que j'ai vraiment voulu faire ce type de format-là, parce que je pense qu'on a des choses à apprendre de nous en observant notre façon de travailler. Et nos espaces de travail, comment on les vit ? Parce que je pense que la procrastination peut venir aussi d'un aménagement de bureau. Parce que toutes les personnes qui travaillent par exemple face à un mur... Et bien c'est peut-être parce qu'il manque de perspective tu vois. Il y a plein de choses en fait à voir et observer.

  • Speaker #0

    Moi ce que tu fais c'est hyper intéressant parce que effectivement le bureau dit de nous beaucoup de choses. Mais c'est intéressant aussi parce qu'au fil de tous les témoignages que tu vas avoir, ça va j'espère aussi amener à déconstruire certains dix lits qu'on a. C'est à dire que oui je travaille sur mon lit et ben ouais mais moi ça me va hyper bien. J'ai failli, mais tu vois,

  • Speaker #1

    je ne l'ai pas. Chez moi,

  • Speaker #0

    voilà. Et avant, je ne l'aurais jamais dit. Parce que c'est culpabilisant. Tu vois, c'est comme, tu travailles chez toi, tu as le temps de faire autre chose que travailler. Bon, tout ça, stop, en fait. Qu'est-ce qui me va à moi ? Et comment je suis efficace ? Parfois, je suis efficace en m'arrêtant, effectivement. Peut-être que j'ai besoin de sortir, m'aérer l'esprit, faire autre chose. Peut-être que j'ai besoin, oui, je ne suis pas à regarder un film, aller voir une expo, peu importe. Mais... C'est une des libertés que l'on a. On serait bien bête de ne pas nous écouter et d'en profiter.

  • Speaker #1

    Surtout qu'en plus, il n'y a personne au-dessus du Vélux qui est en train de te juger.

  • Speaker #0

    On a quand même tout le poids du regard de la société.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, elle est sortie à 16h faire une balade, elle ne travaille pas, elle fait ce qu'elle veut. C'est juste que travailler seule, c'est aussi parfois... Ça nous grignote en fait. Donc on a besoin d'aller puiser un peu l'air et l'échange ailleurs.

  • Speaker #1

    Mais ça fait lien avec un autre mot qui est la solitude. C'est qu'on a cette sensation là aussi de porter beaucoup de choses, de tout porter professionnellement parlant. Et que par moment, quand on travaille seule chez soi, on peut ressentir cette solitude.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis moi, je trouve que plus les années passent, plus elle est lourde. Pour ma part en tout cas. Au début, ça ne me pesait absolument pas. Souvent, on me disait ça. Mais c'est vrai que j'ai beaucoup d'échanges avec les artistes avec qui je travaille, etc. Et ça me suffisait. J'avais l'impression de ne pas me sentir seule du tout. Là, peut-être aussi parce que j'ai eu une période de grande réflexion sur comment reformuler ce que je faisais. Donc peut-être que là, ça s'est plus ressenti. Mais tu vois, les rendez-vous qu'on a le lundi matin, pour moi, ils sont hyper importants. Parce que c'est... C'est hyper important d'échanger, c'est hyper important de se confier, tu te sens moins seule, tu fais un ping-pong intelligent avec les idées et les remarques de l'autre, tu apprends de l'expérience de l'autre, tu t'entends dire des choses et en le disant, déjà ça résout presque ta question. Il y a plein de choses qui peuvent se passer à ces moments-là.

  • Speaker #1

    Comment tu aurons aussi la solitude ? On a nos rendez-vous,

  • Speaker #0

    mais est-ce qu'il y a d'autres ?

  • Speaker #1

    Tout ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    J'aime bien...

  • Speaker #1

    Tu aimerais ça ?

  • Speaker #0

    J'aime bien le midi avec des copines. Ça, ça casse ma journée. Il y a le matin et l'après, mais au milieu, il y a cette bulle. Ça, j'aime bien. Après, c'est ce qu'on a dit, c'est sortir, s'aérer l'esprit en allant butiner à droite et à gauche de l'inspiration.

  • Speaker #1

    J'ai des mots là.

  • Speaker #0

    Ouais, passer beaucoup d'heures en librairie et en expo. Moi, ça va être vraiment ça, mes trucs les plus... Ouais, les plus récurrents, comme idée.

  • Speaker #1

    Ok. Un dernier mot dans ma liste de mots, c'est vision. Alors, pourquoi j'ai mis vision ? Je te le dis peut-être, je t'aiguille.

  • Speaker #0

    Vas-y.

  • Speaker #1

    Parce que je pense que c'est très en lien avec la procrastination aussi. Parce que je pense que quand on n'a pas de vision, et c'est très difficile d'en avoir une, malgré tout, eh bien, on procrastine, on n'a pas de but.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est marrant. Alors moi, je l'avais compris à mon sens inverse. Parce que quand tu as dit que ça a un lien avec la procrastination, comme pour moi la procrastination maintenant c'est un truc positif, je me suis dit oui, elle a raison. Quand tu as une vision, ta vision en fait, elle se peaufine pendant que tu soi-disant procrastines, c'est-à-dire fais autre chose. Et bien, tu as besoin d'aller développer en fait cette visualisation des choses. Parce que ça prend du temps, parce que tu ne viens pas tout de suite, parce que tu as besoin... De confronter tes idées, d'aller peut-être en parler, recueillir des avis différents, etc.

  • Speaker #1

    Si je te pose la question, par le biais de ton travail aujourd'hui, de ton métier, c'est quoi ton objectif ?

  • Speaker #0

    Moi, je crois que vraiment, ça me vient comme ça, mais que le monde est de plus en plus moche. Et que ma seule motivation, c'est de faire du beau. Voilà. Donc, il y a plein de façons de le faire. Moi, là, j'ai choisi cet axe autour des livres, de la poésie, parce que je trouve que c'est des supports qui structurent notre pensée, notre vision des choses, justement. Mais...

  • Speaker #1

    C'est des outils de réflexion.

  • Speaker #0

    C'est vraiment ça, l'objectif, ouais.

  • Speaker #1

    Bah, c'est ça, ta vie, en fait.

  • Speaker #0

    Et ben ouais.

  • Speaker #1

    Mais après, ça prend plein de formes, ça prend plein de chemins, etc. Mais ta vision, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense. Je pense que là, le chapitre 2 que j'ouvre, il est vraiment alimenté par ça derrière. C'est-à-dire qu'on vit quand même une période, c'est lourd, quoi, tu vois, sur des tas de sujets de société qu'on ne va pas énumérer, mais tout le monde voit de quoi je parle, quoi. Donc... Ouais, je pense que j'ai une part angoissée en moi vis-à-vis de ça, parce que je pense à ma fille aussi, et que c'est difficile de se dire qu'on laisse un monde comme ça. Et voilà, si au moins ma trace peut être juste à porter ça, même que pour elle, et bien c'est parfait.

  • Speaker #1

    Je crois que ce sera le mot de la fin.

  • Speaker #0

    C'est toi qui décide.

  • Speaker #1

    Non, on avait pas mal de choses, je trouve. C'est intéressant. Merci beaucoup Caroline. Je mettrai tout le lien, tous les liens qui te concernent, la maison E, etc. et tout le beau que tu fais dans les notes de l'épisode. Tu es sur Instagram, tu as ton site internet. Tout à fait. Allez voir, moi j'ai trouvé ça en termes de beau, une petite capsule audio qui s'appelle Habiter les livres. Moi j'ai kiffé.

  • Speaker #0

    Habiter avec ses livres.

  • Speaker #1

    Pardon, Habiter avec ses livres. Et je trouve que, voilà, ça... Enfin, moi, j'adorais. C'est gentil. Je dis, allez voir. Je mettrai le lien également dans les notes de l'épisode.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci.

  • Speaker #0

    À bientôt. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est fini pour aujourd'hui. J'aimerais vraiment savoir ce que vous avez pensé de ce nouveau format. Alors, tout c'est tout simple. Dites-le-moi en MP sur Instagram. ou par mail à bonjour.maisonconquête.fr Et n'oubliez pas, si vous avez envie de travailler sur votre bureau, j'ai créé spécifiquement pour vous un atelier. Pour cela, direction mon site maisonconquête.fr pour le réserver. Dans le bureau 2, c'est tous les premiers lundis du mois. Alors je vous dis à très vite et bonne journée !

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Description

 Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Maison Conquête

Aujourd’hui c’est un jour un peu particulier puisque c’est le premier épisode de « dans le bureau de »


Dans ce format on part a rencontre de créatif, entrepreneur, de personnalités inspirantes et de leurs espaces de travail.

J’ai envie d’aller explorer ce que cela change d’avoir un bureau dans sa posture de profesionnel, comment ils vivent l’espace.

Si la place du faire sort parfois de ce lieu pour chercher l’inspiration ailleurs. Et si le bureau est à la maison, comment se comportent les autres habitants vis-à-vis de ce lieu.

On va parler également procrastination, solitude et du lien au travail bien sûr…


A l’occasion de la sortie de ce nouveau format, j’ai créé un atelier individuel « mon bureau » pour qu’on vienne travailler ensemble sur vos espaces de travail.

C’est 1h30 en visio où l’on va répondre à la question : comment créer l’harmonie  entre mes espaces de travail , mon entreprise et moi… et cela passe concrètement par des conseils d’aménagement, des outils et rituels en lien avec les espaces et tout plein d’autres choses.


Atelier "Mon bureau" à retrouver ici : https://www.maisonconquete.fr/atelier , vous pouvez le réserver directement sur mon site


Alors c’est parti…Partons à la rencontre de Caroline Gomez de La maison E ! J’espère que cet épisode vous donnera une dose d’inspiration.

Si vous voulez découvrir des images du bureau de Caroline, rendez-vous sur ma page instagram @maisonconquete


Pour retrouver Caroline sur son site : https://www.lamaisone.fr/ ou sur instagram : https://www.instagram.com/lamaison__e?igsh=aXd2ejdwY3poMmZy


J'espère que cela vous plaira.


Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonjour, je suis Gaëlle Dumoura et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Maison Conquête. Alors aujourd'hui, c'est un jour un peu particulier pour moi puisque c'est le premier épisode du nouveau format dans le Bureau 2. Alors dans ce format, on va partir à la rencontre de créatifs, d'entrepreneurs, de personnalités inspirantes et de leurs espèces de travail. J'avais envie d'aller... explorer ce que cela change d'avoir un bureau dans sa posture de professionnel. Comment ils vivent l'espace ? Si la place du fer sort parfois de ce lieu pour aller chercher l'inspiration ailleurs et si le bureau est à la maison, comment se comportent les autres habitants vis-à-vis de ce lieu ? On va parler également procrastination, de la solitude de l'entrepreneur ou du lien au travail, bien sûr. Et à l'occasion de la sortie de ce nouveau format, je vous ai créé un atelier individuel, mon bureau, pour qu'on vienne travailler ensemble sur vos espaces de travail. Donc c'est quoi ? C'est 1h30 en visio où on va répondre à la question comment tout simplement créer l'harmonie entre mes espaces de travail, s'il y en a plusieurs, mon entreprise et moi. Et cela passe concrètement par des conseils d'aménagement. des outils ou rituels en lien avec les espaces et tout plein d'autres choses. Alors je vous laisse découvrir la page dédiée sur mon site maisonconquête.fr et je vous mettrai le lien dans les notes de l'épisode. Alors aujourd'hui, c'est parti, nous partons à la rencontre de quelqu'un que vous avez déjà entendu à mon micro, c'est Caroline Gomez de la Maison E. Et j'espère que cet épisode vous donnera une dose... d'inspiration. Bonne écoute. Bonjour Caroline.

  • Speaker #1

    Bonjour Kael.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir chez toi. Je te vois un peu comme ma petite marraine pour ce nouveau format. C'est drôle, mais je vais t'expliquer pourquoi. C'est parce qu'on se connaît bien, donc tu es Caroline Gomez de la maison E. Nous sommes amies. Et avec ce nouveau format qui s'appelle Dans le bureau 2. J'ai envie d'aller explorer les espaces de travail et ce que ça génère en nous et chez nous, dans les comportements, dans notre façon de vivre les différents espaces. Et comme on se connaît très bien et on fait des petites sessions de travail toutes les deux, je trouve que ça me semblait bien que ce soit toi la première au micro dans le bureau.

  • Speaker #1

    Je suis ravie d'être la première.

  • Speaker #0

    Caroline. Oui. Est-ce que tu pourrais nous dire déjà quel métier tu fais aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors je fais plusieurs métiers en fait, mais tous autour de la création. Aujourd'hui, je suis à la tête de la Maison E, que j'ai fondée il y a huit ans. C'est une maison d'édition de livres et d'objets dédiés à la lecture. Et à côté de ça, j'ai un studio où je propose mes services en création graphique et maquettage. Donc mes services à des personnes qui auraient des projets de support papier ou à des auteurs qui souhaiteraient s'auto-éditer.

  • Speaker #0

    Ok, donc un métier plutôt créatif. On pourrait dire créatif,

  • Speaker #1

    100% créatif.

  • Speaker #0

    À part quand tu emballes tes petits produits.

  • Speaker #1

    Après oui, il y a une partie un peu logistique, c'est vrai, puisqu'il y a la vente de ces produits-là, mais c'est quand même 100% créatif sur la majorité de ce que je fais. Et après, il y a cette... petite partie un petit peu plus je peux conduire moins intéressante et être mais mais c'est certes oui voilà en fait ça fait c'est la suite de l'histoire c'est le résultat de ce que l'on a cherché à faire à proposer des articles aux gens aujourd'hui

  • Speaker #0

    est ce que tu as un espace à toi pour pouvoir travailler chez toi ou est ce que tu travailles à l'extérieur comment tu travailles aujourd'hui

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui j'ai un espace à moi qui est un petit bureau au centre de la maison. C'est un bureau, c'est une pièce qui s'est toujours appelée bureau, même quand j'en n'avais pas autant besoin qu'aujourd'hui, qui était du coup pas aménagée pareil. Et c'est une pièce qui, ma maison a une forme de L et c'est une pièce qui est juste avant la dernière maison, la dernière pardon, la dernière pièce de la maison. Et du coup la moitié... de cette paroi à une porte en fait coulissante parce qu'on voulait pas de cul de sac d'accord donc au début c'était pas une pièce vraiment voué à être fermé c'était une pièce qui était plutôt pièce de circulation et qui communique avec la chanson de boum la fille qui a rappelle l'âge 15 ans

  • Speaker #0

    Comme le mien. Très bien. Comment tu as, du coup, pensé cette espèce depuis qu'il est un espèce de travail ? Ça fait combien de temps qu'il est vraiment devenu un espèce de travail ?

  • Speaker #1

    Il a toujours été plus ou moins, mais il y a des périodes où je faisais un peu de création, mais j'étais prof à côté, donc je n'étais pas à 100% sur la création comme je le suis aujourd'hui. À cette époque-là, il y avait un bureau collé au mur, mais il y avait un petit canapé. C'est un endroit où vous pouvez regarder des DVD. c'est un endroit où on joue de la musique c'est un endroit où il se passe plein de choses aujourd'hui je l'ai vraiment investi il y a une toute petite partie au fond que je partage encore en termes de rangement mais sinon l'espace est consacré 100%

  • Speaker #0

    à mon activité maintenant donc aujourd'hui je mettrais quelques petites photos si tu le permets sur insta parce que c'est bien de les voir contrairement aux autres formats mais là j'ai envie d'être un peu plus transparente avec ton accord bien sûr mais... Aujourd'hui, on a un bureau mobile un peu, parce que c'est des traiteaux que tu peux facilement changer de place.

  • Speaker #1

    J'aime bien bouger les choses. J'ai besoin d'adapter mon bureau à ce que je fais. Donc, mon activité au sein de la maison E a évolué et le bureau a toujours suivi ces évolutions-là. Aujourd'hui, par exemple, le bureau est au centre. Le bureau, comme tu dis, une planche et deux traiteaux. Ça n'a pas toujours été le cas, mais j'ai quand même besoin souvent de bouger les choses. Je ne les bouge pas pour le plaisir de les bouger, je les bouge pour les adapter vers les nécessités. Et à ce que j'ai besoin de faire sur le moment. Ça peut être lié à un projet particulier de mise en page, ou j'ai besoin d'afficher des tas de choses au mur pour faire un chemin de fer par exemple. Ça m'est arrivé d'enlever la table au milieu pour avoir accès plus facilement au mur et coller mes choses à même le mur.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui d'ailleurs tu utilises beaucoup les murs comme support d'organisation on va dire.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai toujours aimé ça, travailler aux murs. Je trouve que ça donne une vision d'ensemble pratique, tout est plus limpide. Je trouve qu'il y a quelqu'un qui a commencé à mettre aux murs.

  • Speaker #0

    Moi j'adore écrire sur une feuille qui est collée au mur. Je n'ai pas écrit sur les murs, je n'ai pas deux ans.

  • Speaker #1

    J'avais dit que ce n'était pas bien.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas deux ans. Mais moi j'aime marcher quand je travaille. Et donc moi l'inspiration me vient en marchant, j'ai besoin de mouvement. et donc du coup j'ai des feuilles partout sur les fenêtres, sur les murs etc et j'écris ou alors il me faudrait un tableau blanc géant une pièce tableau blanc peut-être je ne sais pas mais en tous les cas c'est hyper visuel en fait et moi ça m'aide à me concentrer ouais et moi c'est plutôt sur des petits supports et ensuite je vais les organiser au mur parce que j'ai besoin de pouvoir les enlever et les amener avec moi souvent

  • Speaker #1

    quand je pars le week-end si je suis pendant une période où je gamberge, où c'est en train de mijoter comme ça dans ma tête, une période d'incubation, eh ben, je prends tout avec moi.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    J'ai besoin de ça. Parfois, je les ouvre pas. Mais le fait qu'ils soient avec moi, c'est comme si je cassais pas le fil. Et tant que je suis pas au bout de mon truc, j'ai besoin de pas rompre le fil.

  • Speaker #0

    D'accord. Ça veut donc dire, implicitement, que tu es la team papier-crayon.

  • Speaker #1

    Beaucoup, hein. Papier-crayon. Ouais. Enfin, j'ai évidemment beaucoup... de choses à l'ordi oui dans la phase de création complètement papier crayon d'accord papier de couleur voilà c'est un ami la carrière et de l'une taille et coloré dans ce bureau on retrouve aussi en fait tous

  • Speaker #0

    les produits que tu as créé récemment toutes les créations que tu as fait avec la maison e et la joie il ya un petit meuble que tu as fait vraiment ça fait très présentoir parce que tu peux prépares des salons et ce genre de choses en fait ?

  • Speaker #1

    Oui, ce week-end, la dimanche, j'étais à un salon et donc j'avais envie d'avoir un présentoir un peu adapté parce que comme la collection est naissante, il n'y a pas beaucoup, beaucoup encore d'articles et je ne voulais pas qu'ils soient perdus sur une table, donc j'ai eu envie de m'approprier même la façon de les monter. Donc c'est pour ça que c'est un petit présentoir que mon papa m'a fabriqué.

  • Speaker #0

    Super ! Aujourd'hui, ce bureau, Est-ce que tu dirais que tu as besoin qu'il soit plus pratique ou esthétique ?

  • Speaker #1

    Les deux. J'ai besoin d'être dans mon univers, donc il y a forcément une dimension esthétique à ça. Mais j'ai besoin qu'il soit complètement pratique parce que, on vient de le dire, j'ai plusieurs missions. En fait, il y a la partie création où je peux être... À la table, en fait, vraiment assise. Mais tu l'as dit, il y a du stockage aussi, il y a de l'emballage, il y a à gérer des tas d'enveloppes prêtes à aller à la poste. Donc j'ai besoin, en fait, de petits espaces différents au sein d'une même pièce. Et cette pièce, on l'a pas dit, mais n'est pas très grande.

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai qu'elle n'est pas... Elle fait quoi ? 9 mètres carrés ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ouais, juste 9, je pense.

  • Speaker #0

    Sachant qu'il y a l'espace au sol qui a été pris par le rangement, le stockage.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un petit bureau. Un peu, ça me fait penser aux cuisines des années 50. On appelait ça les cuisines corsées. On avait pensé ça pour que la femme n'ait pratiquement pas besoin de marcher dans sa cuisine. Tout était à portée de bras. Elle est un peu comme ça, mais je crois que ça me va bien. Parce que j'aime bien cette proximité des choses et tout avoir sous la main.

  • Speaker #0

    D'accord. Ce qu'on n'a pas dit aussi, c'est que, bon, c'est toute la particularité qu'il y a chez toi aussi à Bordeaux, c'est qu'on a une fenêtre de toit. On n'a pas de fenêtre sur la rue, sur une cour ou quoi que ce soit. C'est uniquement une fenêtre de toit.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que moi, je constate aussi que ça permet d'être un petit peu plus focus.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Ça peut être, en fait, toute la maison est comme ça. Donc, c'est un vrai parti pris. On a appris à habiter là-dedans. Et c'est drôle parce que nous, ça nous a jamais gênés. J'avoue que le confinement exclusivement en fenêtre de toit, ça a été plus dur. Parce qu'on avait besoin un peu d'horizon à ce moment-là et de vue à l'extérieur.

  • Speaker #0

    Tu es pas un peu privée de ça, oui, ça c'est sûr. Donc,

  • Speaker #1

    il y a toute une partie où le côté vivre dans un cocon, dans un nid, c'était chouette. Mais voilà. C'est peut-être là le moment où on s'est dit, ah oui, on ne s'est jamais trop posé la question de, est-ce que c'est bien ou pas bien, ce côté un peu loft. Mais voilà, ça aussi, c'est limite. Mais en tout cas, c'est une lumière extraordinaire. Et c'est ça aussi. Oui, qui fait travailler.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, on a tout de suite un halo, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Puis tu as le bureau qui est quasiment en dessous de la fenêtre de toi. Du coup,

  • Speaker #1

    le fait d'avoir mis le bureau au milieu, je suis quasiment sous la fenêtre. Du coup, c'est super agréable pour travailler. Oui, même pas. peindre ou je vois très bien ce que je fais et même pour faire des photos par exemple c'est confortable les murs sont blancs ils ont toujours été blanc oui ici dans le bureau comme dans toute la maison les murs ont été tous blancs au départ et après j'y apporte quelques touches de couleur pour délimiter des zones là j'avoue il y en a une dans ton dos qui correspondait à l'ancien emplacement du haut qui aujourd'hui a pas vraiment de raison d'être mais mais flemme mais exactement Hashtag flemme, grosse flemme. Non mais de toute façon, il faut qu'on repeigne toute la maison, donc ça viendra à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Si on reste toujours dans cet espace bureau, est-ce qu'il y a un objet ou des objets dont tu ne peux pas te passer ?

  • Speaker #1

    Je ne peux pas me passer de papier et crayon. En règle générale, plein de crayons différents. J'ai toujours des petites trousses prêtes avec différents types de crayons dedans. Une petite trousse aquarelle, toujours pas loin.

  • Speaker #0

    En termes d'organisation, est-ce que tu as des outils d'organisation aujourd'hui qui te permettent d'avoir une lecture dans le sens où, voilà, ça je le fais ici, dans mon travail, dans mon métier aujourd'hui, j'ai différentes tâches à faire le long d'une journée. Peut-être que tu pourras nous parler de ta journée type d'ailleurs. C'est, voilà, ça je me suis rendu compte que j'ai besoin de le faire à la table, sur le bureau. Ou telle chose, telle autre chose. c'est peut-être en résonance avec un autre espace dans la maison ou ailleurs d'ailleurs qui peuvent t'inspirer ou te rendre plus focus à un moment donné. Est-ce que ça existe en fonction de ta journée type ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Chaque chose à faire n'appelle pas le même endroit pour le faire. Après, pour répondre à la question plus outil d'organisation, j'en ai pas tant que ça, mais c'est vrai que j'ai je sais pas pourquoi, mais ça revient là, tu vois, ce côté un peu mobile. J'ai toujours besoin que ce que je fais comme choix, ça puisse être transportable. Donc là, c'est un peu dans l'étagère en dessous, parce que sur le bureau, j'y ai fait autre chose, donc je l'ai sorti. Mais j'ai une chemise toile avec dedans des petits dossiers transparents. Et chaque, que ce soit un projet client ou un projet perso, chaque projet a sa pochette. Et du coup, ce que je peux dessiner, crayonner. Avoir comme idée au passage, ça peut être des visuels d'inspiration, etc. Tout est rassemblé dans chaque pochette, nominative en fait presque. D'accord. Ça, c'est ma base. Dès qu'une idée arrive, elle a sa pochette. Parce que... Oui,

  • Speaker #0

    c'est un projet, c'est pas pareil.

  • Speaker #1

    Bah les deux.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Même la phase d'idée, j'aime bien que... Parce que sinon, j'ai l'impression de la perdre. Tu vois, c'est une histoire de fil à ne pas lâcher. Donc même une idée, tu vois, dire tiens, j'aimerais bien faire un livre sur ce thème. C'est pas vraiment encore un projet parce que je sais pas exactement comment je vais découper les choses. Il va exister. Je sais pas s'il va exister, je sais pas encore s'il a un intérêt à exister. Mais tiens, je sais pas, j'ai n'importe quoi, un livre sur la joie, je vais mettre joie sur ma petite chemise en plastique et hop, je vais glisser toutes mes idées, mes petits mots.

  • Speaker #0

    Les faux mots, enfin s'il y a photo, enfin voilà.

  • Speaker #1

    Peut-être, exactement. Et du coup, je me dis qu'il n'y a jamais rien sans rien. Donc peut-être qu'un jour, cette pochette, elle servira.

  • Speaker #0

    Et pourquoi tu as la volonté que ça soit mobile du coup ? Parce que concrètement, c'est mobile comment ? C'est mobile pour aller au bazar du coin ? C'est mobile pour aller à Pontinx dans les Landes ? C'est mobile dans quel sens ?

  • Speaker #1

    C'est mobile pour effectivement le fait que tous les week-ends, on part dans les Landes. Donc j'ai besoin d'amener les choses avec moi. Parce que, il faut se le dire, il n'y a pas vraiment de week-end quand on est dans la création, quel que soit le jour de la semaine, si ton idée est en tête, ton idée est en tête. C'est vraiment comme une capsule où les choses incubent et puis ça prend le temps que ça prend, mais tu ne peux pas t'arrêter, tu ne peux pas le cerveau...

  • Speaker #0

    C'est pas parce que tu fermes la porte du bureau que...

  • Speaker #1

    Exactement. Donc en fait, je crois que c'est ça. C'est juste parce que c'est créatif et que je n'ai pas envie, mais je ne pourrais pas. de toute façon arrêter de penser à ça.

  • Speaker #0

    Et quand est-ce que tu juges qu'une pochette qui a été mobile pendant un temps n'a plus besoin de l'être ? À quel moment elle s'ancre quelque part ?

  • Speaker #1

    J'ai un peu de mal à jeter, mais on va dire qu'en fin d'année je fais un petit tri un peu plus sévère comme ça. À l'extrême quand le projet est fini, évidemment. Mais ça peut être des fois quand je maîtrise super bien quelque chose. J'ai plus besoin d'avoir mes petites notes tout le temps avec moi.

  • Speaker #0

    C'est un côté de réassurance, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est tant que je ne suis pas complètement ancrée dans le truc, j'ai besoin d'y réfléchir, d'annoter, de refaire, de défaire, tu vois.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je me laisse toujours cette possibilité de repenser, d'ajouter, d'enlever. Voilà. De travailler encore et encore sur la chose, la peau filée.

  • Speaker #0

    Je comprends. Si maintenant, on en vient un petit peu... peu sur les questions. Alors, peut-être avant de finir, est-ce que tu pourrais nous dire un petit peu les différentes tâches, les grandes tâches, on va dire, de ton travail aujourd'hui ou ta journée type, s'il y a journée type. Et peut-être nous dire où est-ce que ça se passe en fait. Oui.

  • Speaker #1

    Alors là, il y a deux grandes familles. Il y a est-ce que c'est pour moi ou est-ce que c'est pour les autres. Si c'est pour les autres, c'est vraiment à mon bureau. C'est ici que ça se passe.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas du tout… Oui. arriver à le faire ailleurs.

  • Speaker #0

    C'est marrant.

  • Speaker #1

    C'est comme si, je ne sais pas, il y a quelque chose d'un peu plus carré parce que la demande, elle est définie aussi. C'est ça qui est plus simple. On me demande de faire, par exemple, une mise en page, créer une identité de marque ou faire de l'illustration. Là, dernièrement, par exemple, je ne vais pas réussir à faire ça le week-end dans les Landes ou ailleurs dans la maison ou dans un café. Ça va être ici, à des heures de bureau. vraiment le truc hyper carré. C'est marrant. Donc ça, c'est si c'est pour les autres. Si c'est pour moi, alors là, c'est différent parce que suivant la phase où j'en suis dans ce process de création, je ne vais pas être au même endroit. L'idée, elle va partir d'ici. Je suis à mon bureau, je dis tiens, ce thème, ça m'intéresse, cette envie, tiens, je ferai peut-être ça, voilà. Ok, on a semé une graine, ça va germer.

  • Speaker #0

    La pochette existe.

  • Speaker #1

    La pochette arrive, l'étiquette est posée, le mot est posé, on a un thème. Après, je rentre dans une phase où j'ai besoin de fouiller. C'est comme un archéologue, je vais ouvrir 50 bouquins, regarder mille et un sites, lire beaucoup de choses, écouter souvent aussi beaucoup de choses, etc., en parler. Et alors là, j'adore travailler sur mon lit parce que c'est un endroit... Je ne sais pas, c'est grand, je peux tout étaler, je peux être en tailleur, donc c'est presque à la même hauteur que moi. Il y a quelque chose de pas... C'est comme un plan.

  • Speaker #0

    Comme un peu un mood board à l'horizontale, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    en fait, je suis dans le mood board. C'est ça le truc. Je suis au milieu des livres, etc. Quand je suis à mon bureau, je suis devant, je suis face à eux.

  • Speaker #0

    Oui, ton positionnement n'est pas le même.

  • Speaker #1

    Le positionnement n'est pas le même.

  • Speaker #0

    Le positionnement, quand il s'agit de travailler pour un client, il n'est pas le même non plus.

  • Speaker #1

    Non, c'est pour ça que je pense qu'il y a ces distinctions. C'est que quand c'est pour un client, ça demande, ça vient de lui. C'est hyper précis, il a besoin de moi pour faire telle chose. Donc, je me concentre pour répondre au mieux à sa demande.

  • Speaker #0

    Alors, c'est marrant parce que j'ai l'impression que quand c'est un client qui s'adresse à toi, il s'adresse à l'adulte. Et quand c'est quelque chose pour toi, on peut s'adresser à l'enfant.

  • Speaker #1

    On s'adresse à moi, je m'adresse à moi, je m'auto-adresse dans mon intégralité. Donc ma part enfant autant que ma part adulte. Et je pense que dans la création, il faut quand même souvent aller chercher qui on est vraiment. Et qui on est vraiment, ça nous ramène aussi à l'enfance et à nos envies de ce moment-là et à notre vraie nature. Donc oui, tu as raison. Je pense qu'il y a complètement de ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Il y a d'autres tâches quelque part ou pas nécessairement. Donc là, on a vu le process. C'est la pochette avec joie. C'est la recherche sur joie dans le lit.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de projet sur la joie. Non, mais c'était vraiment un exemple. C'était un exemple. Mais après l'étape de je suis dans mon mood board, assise sur mon lit au milieu de tout mon truc éparpillé autour de moi. Eh bien, l'autre étape, c'est qu'il faut que je mette de l'ordre dans tout ça. Je vois comment ça s'articule. Et alors là, ça me rappelle vraiment quand j'ai écrit L'épaisseur des jours. Le livre là,

  • Speaker #0

    c'est un livre qu'on peut retrouver sur ton site.

  • Speaker #1

    Oui, un livre qu'on peut retrouver sur mon site. C'était très long parce que, ben voilà, il y avait une pochette. Je ne sais pas quel nom elle avait. Peut-être texte, juste, tu vois. Où longtemps, j'ai écrit des petites choses sans savoir du tout que j'allais en faire un livre. J'ai écrit des petites choses parce que j'avais envie d'écrire des petites choses, parce que ça me venait et que je n'avais pas envie de les oublier. Puis cette pochette, je ne pouvais plus la fermer au bout d'un moment. Et donc, il y en avait partout, sur des morceaux de blocs, de cahiers, derrière des tickets de caisse. C'était vraiment n'importe quoi. Donc j'ai tout réécrit sur des petits papiers bleus que j'avais choisis. Et j'ai accroché tous ces petits papiers sur le mur de mon salon. J'ai enlevé les tableaux qui étaient là. Donc j'avais un immense mood board blanc à moi. Et c'est resté longtemps accroché là et je bougeais les papiers. Tiens, celui-là, il va avant celui-là. Tiens, celui-là, il va avec celui-là. Et j'ai construit en fait la trame un peu narrative, le fil conducteur de toutes ces petites pensées, ces petites observations, comme ça en fait.

  • Speaker #0

    D'accord. Justement, ça peut faire un lien avec... Moi, ce qui m'intéresse aussi, notamment quand on a un bureau chez soi, c'est le lien que l'on tisse entre ce bureau, ce qu'il symbolise, ce qu'il signifie pour toi. Et le lien qu'on peut avoir avec les autres membres de la famille. Ici, aujourd'hui, tu vis avec une Irina, ton amoureux, et ta fille, Lou, qui a 15 ans. Adolescente, donc. Justement, quand tu avais tous tes petits panneaux bleus au mur, comment ça a accueilli par les autres membres de ta famille ?

  • Speaker #1

    Pour ça, ils sont super. Parce qu'ils sont habitués à ce que je fasse des choses pas toujours conventionnelles. Voilà, je cherchais un mot pour le sort du cadre.

  • Speaker #0

    En plus, c'est ça. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est vraiment ça. Ils sont habitués à ce que j'aime bouger les choses aussi. Donc non, ils savent que ça ne va pas rester non plus un an accroché au mur. Ils savent que c'est des phases de réflexion et que j'ai besoin de le faire comme ça. Et que chacun utilise l'espace de la maison comme il en a besoin. Donc ça ne pose pas du tout problème. Non, vraiment. D'accord. Ça les amuse de me voir bouger un truc, en coller un autre.

  • Speaker #0

    Ils te donnent leur avis ? Tu leur parles du projet ?

  • Speaker #1

    Je leur demande souvent.

  • Speaker #0

    Tu dis, voilà, j'ai le projet, éventuellement je pense à un livre.

  • Speaker #1

    Je raconte pourquoi je fais ça, je leur demande ce qu'ils en pensent. Non, j'aime bien échanger avec eux parce que j'ai deux profils différents. J'ai Nirina qui n'est pas du tout dans le milieu de la création, d'un point de vue professionnel en tout cas. Il a sa sensibilité, donc je sais que ce qu'il va me dire va être intéressant, mais en tout cas, il baigne pas du tout dans ce milieu-là. Et j'ai Lou qui est jeune donc, mais qui est très créative. Donc j'ai deux retours en général assez... qui se répondent bien, qui sont élémentaires. En général, c'est constructif.

  • Speaker #0

    D'accord. Aujourd'hui, ce bureau dans lequel tu es, est-ce qu'il est estampillé ton bureau ? Ou est-ce que c'est un espèce que vous pouvez partager en famille parce que Lou en a besoin à un moment donné, ou Nirina ? Je sais qu'il fait un peu de télétravail, peut-être que c'est plus le cas aujourd'hui. Si,

  • Speaker #1

    toujours. Mais quand il télétravaille, il se met sur la table. Il mange en fait. Dans le salon, pas du tout ici. Sauf cas particuliers où moi j'ai besoin du salon. Mais non, c'est mon bureau. C'est estampillé comme ça, parce que tu le demandes. Après c'est quand même un endroit que je partage, c'est un endroit où Lou peut me dire tiens si je suis à l'ordi ici est-ce que je peux me mettre avec toi maman pour travailler ça va me motiver de pas être toute seule et voilà ça arrive souvent et c'est chouette et le soir Nirina fait de la guitare Et le soir, ça devient un peu, voilà, pendant une demi-heure, une heure, c'est stabil. Ouais, moi, j'ai fini ma journée, je ne suis plus dans le bureau. Et il ferme la porte, il fait son petit moment de guitare à lui. Donc, c'est à la fois mon bureau, mais voilà, qui se prête, qui se partage en planning différent. Donc, voilà, Lou, si je n'y suis pas, il n'y sera pas. Nirina, c'est vraiment son temps à lui.

  • Speaker #0

    Ok. Il y a une porte à ce bureau ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Si la porte est fermée, comment les autres habitants de la maison, n'est-ce pas, et ont besoin de te dire quelque chose ou que ce soit, est-ce que ça veut dire que la porte est fermée, donc on ne dérange pas ? Ou est-ce que, tu sais, il y a certains endroits où on peut rentrer un peu... Grâper un peu. Voilà, un peu grâper, je vais dire.

  • Speaker #1

    Après, ma fille est grande aussi, donc ce n'était pas pareil quand elle était plus petite. D'où l'histoire de la porte qui glisse.

  • Speaker #0

    Il y a des ados et des ados aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui, ok. La mienne est cool, déjà. Et quand la porte est fermée, ça veut dire que si tu as déjà tes coudes, si je suis en train de téléphoner ou pas. Souvent, c'est ça, en fait. Je ne ferme pas toujours la porte. D'ailleurs, je n'ai pas tellement l'habitude de fermer la porte. En revanche, si j'ai des coudes fil à passer ou que je suis une visio ou ce genre de choses, je leur dis, je ferme la porte parce que je téléphone. Et en gros, c'est sous-titre. Ne me dérangez pas. Donc ils savent que si la porte est fermée, c'est parce que j'ai besoin de silence. Donc s'ils ne m'entendent plus et que la porte est restée fermée, ils frappent. Mais non, non, c'est OK, quoi. Je peux être tranquille dans ce bureau sans problème.

  • Speaker #0

    Donc tu dirais que ton espace de travail est respecté, en fait.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et la réciproque est vraie aussi. Toi, vis-à-vis de Nirina et de vous. Oui,

  • Speaker #1

    Nirina, il est un peu plus au milieu de la maison quand il est télétravail. On chuchote, on ne fait pas de bruit autour, on fait attention à tout ça. Donc oui, oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu aurais à dire sur le sujet de l'équilibre du temps de travail, du travail, temps ou pas d'ailleurs, mais du travail et de ta vie perso ? Est-ce que tu arrives à... On dit toujours, il faut trouver un équilibre. Est-ce que chez toi, est-ce que tu trouves que c'est simple de trouver un équilibre ou pas ? Comment tu vis les choses ?

  • Speaker #1

    Alors, non, c'est pas simple. Ça l'a jamais été pour moi. Mais j'ai décidé que c'était OK que ce soit comme ça. Parce que, en fait, c'est trop culpabilisant, sinon. Oui, on travaille chez nous. On est des femmes. Donc, il y a toute une... charge mentale, j'aime pas forcément ce terme, mais pour dire que les tâches quotidiennes...

  • Speaker #0

    Faut savoir de quoi on parle.

  • Speaker #1

    Voilà, faut savoir de quoi on parle.

  • Speaker #0

    On sait de quoi on parle.

  • Speaker #1

    Ces fameuses tâches quotidiennes qui nous sautent aux yeux dès qu'on sort du bureau. Donc ça, on peut pas nier, quoi, c'est comme ça. Et c'est sûr que si j'étais salariée, j'aurais moins ça sous le nez, et la semaine je m'en occuperais pas, et puis ça attendrait le week-end, comme tout le monde. Ça, c'est pas le cas. J'ai eu beau essayer de le faire... de me dire, la semaine, tu t'en occupes pas, même si tu le vois. C'est pas possible. Moi, je travaille dans cette maison. J'ai besoin qu'elle soit propre, rangée. En plus, je suis d'une nature hyper organisée. Donc, ça va avec mon tempérament. Donc, quand je te dis, j'ai accepté que ce soit pas parfait, c'est que si j'ai besoin de m'arrêter de travailler parce que, je sais pas, il faut vraiment que je passe l'aspirateur, je le fais. Parce que sinon, de toute façon, je suis contrariée. Donc, c'est nul et je n'avance pas bien. Donc, je mets de l'eau dans mon vin et il y a un temps pour tout. Et je jongle entre les deux.

  • Speaker #0

    D'accord. Il y a le téléphone qui nous a clairement, enfin, qui a gommé quelque part aussi le fait qu'on soit présent en ligne. Instagram et les réseaux sociaux font qu'on a vraiment encore plus gommé cette frontière-là. Toi, c'est quoi ta gestion de cet espace ? Parce que pour moi, ça reste quand même un espace bureau aussi. comment tu gères les réseaux sociaux au quotidien ?

  • Speaker #1

    pas si bien que ça j'aime bien que tu appelles ça un espace de travail mais ça glisse vite vers l'espace de temps perdu quoi du vent du rien quoi et ça ça m'énerve en fait quand je me vois être dans cette phase là Donc non je ne le gère pas si bien que ça, j'ai une limite de temps.

  • Speaker #0

    Alors en fait, on va dire que j'ai mis une limite de deux heures sur Instagram. Précisément sur cette appli-là. Parce qu'en fait, c'est là où je... Non mais il n'y a que ça en fait que j'utilise sur ce téléphone, si ce n'est pas pour téléphoner ou prendre des photos de mes créations. Donc c'est surtout ça que j'avais besoin de réguler. mais je ne le respecte pas facilement, surtout là, sur une phase où la communication est importante, où je sors beaucoup de choses et j'ai besoin de le dire, de le montrer, de raconter. Clairement, ce n'est pas suffisant parce que créer du contenu, ça prend beaucoup de temps et que finalement, deux heures, ce n'est pas suffisant pour créer, poster, répondre. C'est aussi ça, en fait, c'est créer du lien. Donc si toi, tu ne donnes pas encore de ton temps pour répondre aux gens, vraiment... C'est pas sincère. Donc, ça demande énormément de temps.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est ça, c'est sûr. C'est un vrai fléau et qu'il faut arriver à... Enfin, il faut arriver, j'aime pas l'injonction, mais c'est bien quand même d'arriver à limiter un petit peu l'utilisation parce qu'on perd un truc de fou.

  • Speaker #0

    Ça me donne une alerte, voilà. Deux heures, j'ai le truc qui s'affiche. Alors, ça fait des années que j'ai plus de notifications. Ça, déjà, soit mail ou application. Donc, mon téléphone ne sonne que si un message écrit.

  • Speaker #1

    mais un appel ou un message écrit c'est tout aujourd'hui tu es maman d'une petite fille enfin d'une grande fille, un ado qu'est-ce que tu as envie de lui transmettre par rapport à par rapport au travail nos ados ils sont en phase de de recherche de c'est quoi l'art à venir, d'orientation de qu'est-ce qu'ils vont faire comme études etc hum Qu'est-ce que tu as envie de transmettre à Lou pour son avenir ? Est-ce qu'il y a une phrase que tu lui aies dit ? Est-ce que tu lui fais passer un message par rapport au travail, à la valeur travail aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Oui, et comme tu dis, en plus, on est en pleine période d'orientation. Donc, c'est vraiment un sujet qui revient très souvent entre nous. Pour moi, ce que je lui dis souvent, le plus important, c'est de faire un métier qu'on aime. On ne peut pas le choisir à défaut pour des raisons purement, enfin exclusivement économiques. Après, c'est une autre génération et je la vois vraiment raisonner très différemment de moi sur ces questions-là. Moi, j'ai même un mot, regarde, il faut que ça reste amusant. Accrocher, tu vois, j'ai besoin de ça, j'ai besoin de la notion de plaisir.

  • Speaker #1

    Tu peux perdre de vue ça à un moment donné dans ta journée de travail. Oui,

  • Speaker #0

    parce que tout à l'heure, tu sais, quand on énumérait un peu l'émission, c'est vrai que quand tu es dans la phase, c'est satisfaisant d'envoyer, préparer les colis, etc. Mais ce n'est pas forcément toujours fun, cette partie-là. La première vie de la maison E, quand je faisais toutes ces collections d'art de vivre, etc., je me suis perdue là-dedans. C'est-à-dire qu'à un moment donné, ça ne devenait plus qu'un métier de logistique et plus du tout un métier créatif. Et ça, je sais que c'est ça qui m'a fait prendre l'eau. et que je ne veux plus oublier ça. Il faut que ça reste amusant. Ça peut paraître bizarre parce que le travail n'est pas toujours amusant, c'est vrai. Oui, la logistique, l'administratif, la compta, etc. pour ma part, n'a rien d'amusant. Et je le fais parce que tout le monde doit le faire. Mais ce n'est pas grave, ça c'est la côté. Le fond, un, ça doit me correspondre. Donc c'est ce que j'ai envie de lui inculquer. Ça doit te correspondre, tu dois avoir envie le matin de te lever pour faire ça. En tout cas, essaie de tendre vers ça et d'y prendre du plaisir en fait.

  • Speaker #1

    Ce qui est hyper important. Moi je rajouterais une chose et ce que je dis souvent à Maxence, c'est que tu as le droit de te tromper aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui, complètement. Tu ne vas pas choisir le métier de ta vie, tu ne choisis peut-être que le premier. C'est ça.

  • Speaker #1

    Parce que je pense qu'on a tendance à mettre une pression en fait par rapport à ça. Ça veut dire que tu parles du mieux que tu peux. il faut essayer,

  • Speaker #0

    mais des fois les échecs ils nous apprennent aussi plus de choses que les réussites je pense que tu as raison de lui dire je dirais pas qu'on leur met la pression, je dirais que l'école leur met la pression la sixième c'est dingue donc c'est hyper important de dédramatiser cette notion de l'échec, tu as raison qu'il n'en est pas un, qu'il est juste accumulé d'une expérience et ça match, ça match ça match un peu, c'est qu'un peu longtemps c'est longtemps, mais en tout cas

  • Speaker #1

    cas c'est pas grave en fait et en parlant de d'espacé de travail et de et de et de ta fille aujourd'hui le travail quand elle faisait devoir l effet à l'air dans sa chambre dans sa chambre n'est pas fort fermé ok maintenant si on s'éloigne un petit peu de la maison Est-ce que tu as des habitudes ailleurs ? On a vu, il y a ton lit, qui peut toujours être un peu... On peut se dire, le lit, on ne peut pas bien travailler dans un lit, parce que le lit, c'est le repos. Mais je trouve ça génial, justement, au contraire, d'avoir une autre vision des choses. Est-ce qu'il y a d'autres lieux ? Je ne sais pas, un café ? Il y a chez toi aussi, à Pontin, c'est parce que je pense que tu n'as pas du tout la même manière de travailler là-bas ?

  • Speaker #0

    Non. L'inspiration est plus fluide là-bas, je trouve. Ici... On va dire que je trame, je construis, j'organise, je mets en page. Voilà, tout ça, je peux aussi le faire là-bas. Mais là-bas, il y a quelque chose de l'ordre un peu plus de l'accouchement créatif ou de tirer le fil d'une idée, de se poser des questions, de fouiller en moi, qui est beaucoup plus facile.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais parce que, ça, on l'avait déjà dit dans un épisode... Je mettrai le lien sur les notes de l'épisode, n'est-ce pas ? Mais je pense que Pontinx, pour toi, la maison E là-bas, c'est l'endroit de l'être. Ici, c'est plus du faire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et donc, je pense que la fluidité, elle est beaucoup plus facile, du coup, dans la maison de l'être que dans le faire. Parce que quelque part, ça touche à la créativité, au final.

  • Speaker #0

    Oui, en fait,

  • Speaker #1

    c'est l'espèce de fluidité qu'on imagine dans la créativité. C'est quelque chose de... C'est de l'hooking-hool, en fait. Le faire, c'est un peu plus laborieux, c'est un peu plus...

  • Speaker #0

    Non, mais t'as raison. Mais c'est les deux faces d'une même pièce. C'est-à-dire que les deux sont nécessaires. Bien sûr. Ça aide à ce que les idées ne restent pas des idées, mais deviennent des projets, des expériences, etc. Donc, c'est un super combo. Carrément.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a d'autres endroits ? Est-ce que tu es habituée de travailler dans les cafés ou pas du tout ? Ou tu n'arrives pas à te concentrer ?

  • Speaker #0

    Oui, non. Je vais plus à l'inspiration dehors. Je peux aller dans un café, à la librairie, faire des expos ou simplement me balader. Mais je travaille rarement à l'extérieur. Après, j'ai toujours un petit carnet dans mon sac. Donc, si tu as des conférences, je me suis.

  • Speaker #1

    Même peut-être des pochettes transparentes avec un tournant.

  • Speaker #0

    Non, ça va. Mais des petits carnets, oui, où j'écris des choses qui me passent par la tête ou une référence que j'ai envie d'aller creuser après tranquillement chez moi. Mais non, je travaille vraiment pas trop à l'extérieur. Même, tu vois, j'avais essayé à un moment donné d'aller en bibliothèque. Le problème, c'est que dès que je suis avec des gens, je suis attirée par l'idée de regarder les gens. Je n'arrive pas à être concentrée, même lire un livre à la terrasse d'un café, je ne peux pas en fait. Moi, je suis attirée par la personne qui passe, la conversation d'à côté. Et les gens,

  • Speaker #1

    justement, ce que tu vois, que ce soit des gens, une expo, etc. Est-ce que ça ne vient pas nourrir ton inspiration ?

  • Speaker #0

    Bah si.

  • Speaker #1

    Mais que tu vas ressortir en fait sur ton lit, c'est ça ? Non, c'est le chemin qui est là.

  • Speaker #0

    C'est bizarre comme image. Non mais... Mais oui. Oui, en tout cas, ça reste de l'inspiration. Voilà, je flâne en fait. J'ai le nez en l'air, j'écoute, je regarde. Mais c'est sûr que c'est nourrissant en fait, c'est pas grave. Mais oui, tu le disais, ça peut être un peu contre-productif cette idée de travailler sur son lit parce que... Le lit, on l'a dit, c'est fait pour se reposer. Mais je suis hyper productive quand je suis dans cette phase où je suis sur mon lit avec tous mes trucs autour. Et je peux parfois abattre une quantité de choses à faire hallucinantes que je ne ferais pas à mon bureau.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'ancrage avec le sol sur le lit.

  • Speaker #0

    Oui, ça, je suis sûre que c'est un lien. Ce côté-là, soulevé. Mais tu vois, c'est encore une histoire de... C'est un petit espace. J'aime le bureau corsé, mais le lit aussi, j'aime l'idée que ce soit un peu délimité. À la fois, c'est grand, je peux m'étaler, mais ce n'est pas non plus infini. Mais je crois que ça me va bien, ce truc-là. Et oui, comme je te disais, ça me rappelle beaucoup un film que j'adorais quand j'étais petite, que j'ai beaucoup, beaucoup regardé, qui s'appelle L'apprenti sorcière. Je ne sais plus du tout de qui c'est. Mais on pourra mettre des références. Et c'est l'histoire d'un lit, en fait, qui permet... C'est un film moitié dessin animé. Et c'est l'histoire d'un lit qui permet aux personnages de vivre des aventures dans le monde animé, justement, en s'échappant du monde réel. Et c'est un lit un peu à l'ancienne, faire forger, tu vois, avec des barreaux. Et au bout du lit, au niveau des pieds, tu as deux boules de part et d'autre des barreaux. Et en fait, tu as une des boules qui est un peu magique. Et quand tu la vis ou tu la dévisse, je ne sais plus. Elle tourne. Voilà, quand tu la tournes, elle devient magique et elle fait décoller le lit. Donc, la fenêtre a été préalablement ouverte et hop, tout le monde s'en va. Et je crois que vraiment, ça, ça... Je ne sais pas, ça m'a plu. De toute façon, c'est très rare que je regarde beaucoup de fois quelque chose. C'est pareil, c'est comme un... Un livre, je relis rarement plusieurs fois un livre. Et ce film-là, je l'ai regardé des dizaines de fois. Je pense que ce côté « allez, on part à l'aventure » ,

  • Speaker #1

    ça a réveillé ton imaginaire, en fait.

  • Speaker #0

    Ça a fait totalement appel à l'imaginaire, au « tout est possible » et à ce truc un peu infini. Et voilà, toutes ces choses autour de moi, sur le lit. Il n'y a pas de limite à la créativité. Je me laisse aller à toutes mes idées et j'y vais à fond.

  • Speaker #1

    Je comprends. Non, mais l'image est jolie en plus, je trouve. Non, mais clairement. Et que... Mais c'est marrant que ce que tu disais tout à l'heure, c'est le fait de, quand c'est une commande client, de ne pas le faire dans le lit. Parce que ton client, au fond, il ne sait pas que tu travailles dans ton lit. C'est comme s'il y avait quelque chose qui... qui regarde à travers la fenêtre de toi et qui dit, tu travailles dans ton lit. Tu vois,

  • Speaker #0

    ça fait un tas. C'est marrant. Mais je pense que c'est, oui, dans les postures que l'on a, les attitudes, ça dit des choses. Mais là,

  • Speaker #1

    il n'y a personne qui te voit. Il n'y a que toi qui te vois et qui te juge.

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai. Mais je ne pourrais pas...

  • Speaker #1

    Après, ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    Non, non, ce n'est pas grave. C'est juste de voir si vraiment c'est aussi scindé comme ça dans mon esprit. Je pense que ça déborde un peu, c'est-à-dire que c'est vrai, si je suis déjà hyper imprégnée du projet, que je sais où je vais, je peux en partie faire ce travail-là sur mon lit. Mais je sais que la prise de contact, les débuts des projets pour les clients, ce n'est pas sur mon lit.

  • Speaker #1

    C'est parce que ça a un lien avec ta posture de professionnelle, etc.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est, je donne de moi aux autres. Mais je ne donne pas l'intégralité.

  • Speaker #1

    Je ne donne pas de toi dans le lit.

  • Speaker #0

    Alors, on va arrêter tout de suite cette conversation. Mais je veux simplement dire que quand je travaille pour moi, c'est complètement moi, en fait. Alors que pour le client, on est entre nous.

  • Speaker #1

    Il n'y a personne qui nous écoute,

  • Speaker #0

    bien sûr. C'est pour ça qu'on a des micros.

  • Speaker #1

    C'est des mots. Dans l'entrepreneuriat, ce qui me dérange un petit peu, c'est la première fois que je vais les sortir parce que tu es la première à enregistrer, mais ce qui me dérange un petit peu, c'est que ça peut être compris de façon négative. Mais il y a des mots dans l'entrepreneuriat qui sont toujours en lien avec les espaces aussi, qui sont pour moi importants. Si je te dis procrastination. Qu'est-ce que ça évoque ?

  • Speaker #0

    Moi, je le dégage complètement, le mot procrastination. Il n'y a pas de procrastination. Il n'y a que la procrastination. Il n'y en a pas. Moi, c'est de l'inspiration ou rien. Je suis persuadée que quand je n'ai pas envie de travailler pour faire autre chose, c'est que j'ai besoin de faire autre chose et que ce n'est pas mûr et que ça ne sort pas maintenant. En tout cas, peut-être que c'est un super prétexte. à dire que je procrastine pas.

  • Speaker #1

    C'est une bonne... Moi, ça a tendance à m'agacer, en fait.

  • Speaker #0

    Parce que je me suis... Je te dis ça, après, m'être beaucoup posé la question et me dire, mais en gros, t'es quoi, t'es une grosse feignasse ? Enfin, tu vois, il y a un côté hyper culpabilisant à ne pas faire chaleur à la faire. Quoi ? On se lâche à la faire.

  • Speaker #1

    Vous nous écoutez comme on est tous les lundis matins quand on fait notre petite...

  • Speaker #0

    C'est hyper sérieux, puis après, ça... Ça rend cacahuète. Oui. Non, mais je me suis quand même posé la question. sur cette histoire de procrastination. Et aujourd'hui, je me dis qu'en fait, ça doit exister. Mais moi, je suis sûre que ce n'est pas ça. Je suis sûre que si je ne peux pas le faire maintenant, c'est qu'il faut attendre, en fait. Ce n'est pas prêt. Ce n'est pas fini dans mon cerveau. Ça va sortir, mais plus tard.

  • Speaker #1

    Alors moi, je crois que c'est en lien avec le deuxième mot que je vais te dire, qui est le mouvement.

  • Speaker #0

    Oui, parce que si je ne fais pas ce que j'ai à faire, c'est pour faire autre chose. Ce n'est pas pour rien faire.

  • Speaker #1

    Non mais oui, il y a ça.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, la mise en mouvement, ça te ramène à créer. Il y a ça.

  • Speaker #1

    Et il y a le fait aussi que quand on est solopreneur et qu'on travaille de chez soi, on peut être amené, en fonction du métier qu'on fait bien sûr, mais on peut être amené à être immobile, à moins bouger en tous les cas, dans ce sens-là. Et le fait de ne pas avoir de mouvement, ça ne réveille pas le cerveau. On est dans une espèce de routine en fait, un petit peu. Et moi, j'ai constaté que dès que je sors, que je mets du mouvement, la procrastination s'arrête. Quand je reviens chez moi, bien sûr. C'est que ça casse ce cercle-là.

  • Speaker #0

    Ouais, mais pour moi, le mouvement, il n'est pas que physique. Là aussi, c'est peut-être une belle excuse, mais c'est comme ça. En le disant, je me disais, ouais, c'est un peu facile tout ce que tu réponds. Mais vraiment, je le pense comme ça. C'est que le mouvement, il peut être... Enfin, regarder un film, ce n'est pas du mouvement. Mais pour moi, ce n'est pas procrastiner non plus. Ça peut être vraiment une source d'inspiration.

  • Speaker #1

    Je ne parle pas nécessairement de faire un effort physique.

  • Speaker #0

    Tu peux, par exemple, sortir de chez moi, mais ça peut être aussi ne pas sortir de chez moi.

  • Speaker #1

    Moi, c'est très en lien avec le fait de sortir.

  • Speaker #0

    Oui, mais toi, tu as dit que tu travaillais en marchant. Donc, je comprends. Tu as quand même besoin de ce rythme. Oui,

  • Speaker #1

    mais j'ai tendance à me couper de ça, de ce besoin-là. Et donc, du coup, le lion en cage qui se remet en... Donc,

  • Speaker #0

    il tourne.

  • Speaker #1

    Donc, quand c'est le lion en cage, procrastination. il tourne, il se met à tourner et là il faut qu'il sorte, parce que sinon il va tuer quelqu'un tu vois.

  • Speaker #0

    Non mais je vois très bien, mais en fait du coup, ce qui est hyper important et c'est génial parce que là, on ne se ressemble pas pour le coup, il y a deux exemples différents c'est qu'il faut arriver à comprendre quel est notre propre rythme. Mais bien sûr et c'est en ça que pour moi aujourd'hui je dis, bah non mais je procrastine pas, j'ai compris comment je fonctionnais.

  • Speaker #1

    Mais c'est aussi de voir aussi la résonance qu'il y a avec le lieu qu'on investit en fait pour travailler, pour vivre bien sûr mais mais pour travailler aussi, et la façon dont on aménage, dont on vit ces espaces-là, en fait. Parce que des fois, effectivement, tu as des personnes qui sont très ordonnées, etc. Et c'est un gros bazar dans leur bureau, ou la façon de gérer leur dossier client, etc. Donc c'est hyper important parce que ça dit beaucoup de choses de nous. Et c'est effectivement, et c'est pour ça que j'ai vraiment voulu faire ce type de format-là, parce que je pense qu'on a des choses à apprendre de nous en observant notre façon de travailler. Et nos espaces de travail, comment on les vit ? Parce que je pense que la procrastination peut venir aussi d'un aménagement de bureau. Parce que toutes les personnes qui travaillent par exemple face à un mur... Et bien c'est peut-être parce qu'il manque de perspective tu vois. Il y a plein de choses en fait à voir et observer.

  • Speaker #0

    Moi ce que tu fais c'est hyper intéressant parce que effectivement le bureau dit de nous beaucoup de choses. Mais c'est intéressant aussi parce qu'au fil de tous les témoignages que tu vas avoir, ça va j'espère aussi amener à déconstruire certains dix lits qu'on a. C'est à dire que oui je travaille sur mon lit et ben ouais mais moi ça me va hyper bien. J'ai failli, mais tu vois,

  • Speaker #1

    je ne l'ai pas. Chez moi,

  • Speaker #0

    voilà. Et avant, je ne l'aurais jamais dit. Parce que c'est culpabilisant. Tu vois, c'est comme, tu travailles chez toi, tu as le temps de faire autre chose que travailler. Bon, tout ça, stop, en fait. Qu'est-ce qui me va à moi ? Et comment je suis efficace ? Parfois, je suis efficace en m'arrêtant, effectivement. Peut-être que j'ai besoin de sortir, m'aérer l'esprit, faire autre chose. Peut-être que j'ai besoin, oui, je ne suis pas à regarder un film, aller voir une expo, peu importe. Mais... C'est une des libertés que l'on a. On serait bien bête de ne pas nous écouter et d'en profiter.

  • Speaker #1

    Surtout qu'en plus, il n'y a personne au-dessus du Vélux qui est en train de te juger.

  • Speaker #0

    On a quand même tout le poids du regard de la société.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, elle est sortie à 16h faire une balade, elle ne travaille pas, elle fait ce qu'elle veut. C'est juste que travailler seule, c'est aussi parfois... Ça nous grignote en fait. Donc on a besoin d'aller puiser un peu l'air et l'échange ailleurs.

  • Speaker #1

    Mais ça fait lien avec un autre mot qui est la solitude. C'est qu'on a cette sensation là aussi de porter beaucoup de choses, de tout porter professionnellement parlant. Et que par moment, quand on travaille seule chez soi, on peut ressentir cette solitude.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis moi, je trouve que plus les années passent, plus elle est lourde. Pour ma part en tout cas. Au début, ça ne me pesait absolument pas. Souvent, on me disait ça. Mais c'est vrai que j'ai beaucoup d'échanges avec les artistes avec qui je travaille, etc. Et ça me suffisait. J'avais l'impression de ne pas me sentir seule du tout. Là, peut-être aussi parce que j'ai eu une période de grande réflexion sur comment reformuler ce que je faisais. Donc peut-être que là, ça s'est plus ressenti. Mais tu vois, les rendez-vous qu'on a le lundi matin, pour moi, ils sont hyper importants. Parce que c'est... C'est hyper important d'échanger, c'est hyper important de se confier, tu te sens moins seule, tu fais un ping-pong intelligent avec les idées et les remarques de l'autre, tu apprends de l'expérience de l'autre, tu t'entends dire des choses et en le disant, déjà ça résout presque ta question. Il y a plein de choses qui peuvent se passer à ces moments-là.

  • Speaker #1

    Comment tu aurons aussi la solitude ? On a nos rendez-vous,

  • Speaker #0

    mais est-ce qu'il y a d'autres ?

  • Speaker #1

    Tout ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    J'aime bien...

  • Speaker #1

    Tu aimerais ça ?

  • Speaker #0

    J'aime bien le midi avec des copines. Ça, ça casse ma journée. Il y a le matin et l'après, mais au milieu, il y a cette bulle. Ça, j'aime bien. Après, c'est ce qu'on a dit, c'est sortir, s'aérer l'esprit en allant butiner à droite et à gauche de l'inspiration.

  • Speaker #1

    J'ai des mots là.

  • Speaker #0

    Ouais, passer beaucoup d'heures en librairie et en expo. Moi, ça va être vraiment ça, mes trucs les plus... Ouais, les plus récurrents, comme idée.

  • Speaker #1

    Ok. Un dernier mot dans ma liste de mots, c'est vision. Alors, pourquoi j'ai mis vision ? Je te le dis peut-être, je t'aiguille.

  • Speaker #0

    Vas-y.

  • Speaker #1

    Parce que je pense que c'est très en lien avec la procrastination aussi. Parce que je pense que quand on n'a pas de vision, et c'est très difficile d'en avoir une, malgré tout, eh bien, on procrastine, on n'a pas de but.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est marrant. Alors moi, je l'avais compris à mon sens inverse. Parce que quand tu as dit que ça a un lien avec la procrastination, comme pour moi la procrastination maintenant c'est un truc positif, je me suis dit oui, elle a raison. Quand tu as une vision, ta vision en fait, elle se peaufine pendant que tu soi-disant procrastines, c'est-à-dire fais autre chose. Et bien, tu as besoin d'aller développer en fait cette visualisation des choses. Parce que ça prend du temps, parce que tu ne viens pas tout de suite, parce que tu as besoin... De confronter tes idées, d'aller peut-être en parler, recueillir des avis différents, etc.

  • Speaker #1

    Si je te pose la question, par le biais de ton travail aujourd'hui, de ton métier, c'est quoi ton objectif ?

  • Speaker #0

    Moi, je crois que vraiment, ça me vient comme ça, mais que le monde est de plus en plus moche. Et que ma seule motivation, c'est de faire du beau. Voilà. Donc, il y a plein de façons de le faire. Moi, là, j'ai choisi cet axe autour des livres, de la poésie, parce que je trouve que c'est des supports qui structurent notre pensée, notre vision des choses, justement. Mais...

  • Speaker #1

    C'est des outils de réflexion.

  • Speaker #0

    C'est vraiment ça, l'objectif, ouais.

  • Speaker #1

    Bah, c'est ça, ta vie, en fait.

  • Speaker #0

    Et ben ouais.

  • Speaker #1

    Mais après, ça prend plein de formes, ça prend plein de chemins, etc. Mais ta vision, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense. Je pense que là, le chapitre 2 que j'ouvre, il est vraiment alimenté par ça derrière. C'est-à-dire qu'on vit quand même une période, c'est lourd, quoi, tu vois, sur des tas de sujets de société qu'on ne va pas énumérer, mais tout le monde voit de quoi je parle, quoi. Donc... Ouais, je pense que j'ai une part angoissée en moi vis-à-vis de ça, parce que je pense à ma fille aussi, et que c'est difficile de se dire qu'on laisse un monde comme ça. Et voilà, si au moins ma trace peut être juste à porter ça, même que pour elle, et bien c'est parfait.

  • Speaker #1

    Je crois que ce sera le mot de la fin.

  • Speaker #0

    C'est toi qui décide.

  • Speaker #1

    Non, on avait pas mal de choses, je trouve. C'est intéressant. Merci beaucoup Caroline. Je mettrai tout le lien, tous les liens qui te concernent, la maison E, etc. et tout le beau que tu fais dans les notes de l'épisode. Tu es sur Instagram, tu as ton site internet. Tout à fait. Allez voir, moi j'ai trouvé ça en termes de beau, une petite capsule audio qui s'appelle Habiter les livres. Moi j'ai kiffé.

  • Speaker #0

    Habiter avec ses livres.

  • Speaker #1

    Pardon, Habiter avec ses livres. Et je trouve que, voilà, ça... Enfin, moi, j'adorais. C'est gentil. Je dis, allez voir. Je mettrai le lien également dans les notes de l'épisode.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci.

  • Speaker #0

    À bientôt. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est fini pour aujourd'hui. J'aimerais vraiment savoir ce que vous avez pensé de ce nouveau format. Alors, tout c'est tout simple. Dites-le-moi en MP sur Instagram. ou par mail à bonjour.maisonconquête.fr Et n'oubliez pas, si vous avez envie de travailler sur votre bureau, j'ai créé spécifiquement pour vous un atelier. Pour cela, direction mon site maisonconquête.fr pour le réserver. Dans le bureau 2, c'est tous les premiers lundis du mois. Alors je vous dis à très vite et bonne journée !

Description

 Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Maison Conquête

Aujourd’hui c’est un jour un peu particulier puisque c’est le premier épisode de « dans le bureau de »


Dans ce format on part a rencontre de créatif, entrepreneur, de personnalités inspirantes et de leurs espaces de travail.

J’ai envie d’aller explorer ce que cela change d’avoir un bureau dans sa posture de profesionnel, comment ils vivent l’espace.

Si la place du faire sort parfois de ce lieu pour chercher l’inspiration ailleurs. Et si le bureau est à la maison, comment se comportent les autres habitants vis-à-vis de ce lieu.

On va parler également procrastination, solitude et du lien au travail bien sûr…


A l’occasion de la sortie de ce nouveau format, j’ai créé un atelier individuel « mon bureau » pour qu’on vienne travailler ensemble sur vos espaces de travail.

C’est 1h30 en visio où l’on va répondre à la question : comment créer l’harmonie  entre mes espaces de travail , mon entreprise et moi… et cela passe concrètement par des conseils d’aménagement, des outils et rituels en lien avec les espaces et tout plein d’autres choses.


Atelier "Mon bureau" à retrouver ici : https://www.maisonconquete.fr/atelier , vous pouvez le réserver directement sur mon site


Alors c’est parti…Partons à la rencontre de Caroline Gomez de La maison E ! J’espère que cet épisode vous donnera une dose d’inspiration.

Si vous voulez découvrir des images du bureau de Caroline, rendez-vous sur ma page instagram @maisonconquete


Pour retrouver Caroline sur son site : https://www.lamaisone.fr/ ou sur instagram : https://www.instagram.com/lamaison__e?igsh=aXd2ejdwY3poMmZy


J'espère que cela vous plaira.


Bonne écoute


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonjour, je suis Gaëlle Dumoura et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Maison Conquête. Alors aujourd'hui, c'est un jour un peu particulier pour moi puisque c'est le premier épisode du nouveau format dans le Bureau 2. Alors dans ce format, on va partir à la rencontre de créatifs, d'entrepreneurs, de personnalités inspirantes et de leurs espèces de travail. J'avais envie d'aller... explorer ce que cela change d'avoir un bureau dans sa posture de professionnel. Comment ils vivent l'espace ? Si la place du fer sort parfois de ce lieu pour aller chercher l'inspiration ailleurs et si le bureau est à la maison, comment se comportent les autres habitants vis-à-vis de ce lieu ? On va parler également procrastination, de la solitude de l'entrepreneur ou du lien au travail, bien sûr. Et à l'occasion de la sortie de ce nouveau format, je vous ai créé un atelier individuel, mon bureau, pour qu'on vienne travailler ensemble sur vos espaces de travail. Donc c'est quoi ? C'est 1h30 en visio où on va répondre à la question comment tout simplement créer l'harmonie entre mes espaces de travail, s'il y en a plusieurs, mon entreprise et moi. Et cela passe concrètement par des conseils d'aménagement. des outils ou rituels en lien avec les espaces et tout plein d'autres choses. Alors je vous laisse découvrir la page dédiée sur mon site maisonconquête.fr et je vous mettrai le lien dans les notes de l'épisode. Alors aujourd'hui, c'est parti, nous partons à la rencontre de quelqu'un que vous avez déjà entendu à mon micro, c'est Caroline Gomez de la Maison E. Et j'espère que cet épisode vous donnera une dose... d'inspiration. Bonne écoute. Bonjour Caroline.

  • Speaker #1

    Bonjour Kael.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir chez toi. Je te vois un peu comme ma petite marraine pour ce nouveau format. C'est drôle, mais je vais t'expliquer pourquoi. C'est parce qu'on se connaît bien, donc tu es Caroline Gomez de la maison E. Nous sommes amies. Et avec ce nouveau format qui s'appelle Dans le bureau 2. J'ai envie d'aller explorer les espaces de travail et ce que ça génère en nous et chez nous, dans les comportements, dans notre façon de vivre les différents espaces. Et comme on se connaît très bien et on fait des petites sessions de travail toutes les deux, je trouve que ça me semblait bien que ce soit toi la première au micro dans le bureau.

  • Speaker #1

    Je suis ravie d'être la première.

  • Speaker #0

    Caroline. Oui. Est-ce que tu pourrais nous dire déjà quel métier tu fais aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors je fais plusieurs métiers en fait, mais tous autour de la création. Aujourd'hui, je suis à la tête de la Maison E, que j'ai fondée il y a huit ans. C'est une maison d'édition de livres et d'objets dédiés à la lecture. Et à côté de ça, j'ai un studio où je propose mes services en création graphique et maquettage. Donc mes services à des personnes qui auraient des projets de support papier ou à des auteurs qui souhaiteraient s'auto-éditer.

  • Speaker #0

    Ok, donc un métier plutôt créatif. On pourrait dire créatif,

  • Speaker #1

    100% créatif.

  • Speaker #0

    À part quand tu emballes tes petits produits.

  • Speaker #1

    Après oui, il y a une partie un peu logistique, c'est vrai, puisqu'il y a la vente de ces produits-là, mais c'est quand même 100% créatif sur la majorité de ce que je fais. Et après, il y a cette... petite partie un petit peu plus je peux conduire moins intéressante et être mais mais c'est certes oui voilà en fait ça fait c'est la suite de l'histoire c'est le résultat de ce que l'on a cherché à faire à proposer des articles aux gens aujourd'hui

  • Speaker #0

    est ce que tu as un espace à toi pour pouvoir travailler chez toi ou est ce que tu travailles à l'extérieur comment tu travailles aujourd'hui

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui j'ai un espace à moi qui est un petit bureau au centre de la maison. C'est un bureau, c'est une pièce qui s'est toujours appelée bureau, même quand j'en n'avais pas autant besoin qu'aujourd'hui, qui était du coup pas aménagée pareil. Et c'est une pièce qui, ma maison a une forme de L et c'est une pièce qui est juste avant la dernière maison, la dernière pardon, la dernière pièce de la maison. Et du coup la moitié... de cette paroi à une porte en fait coulissante parce qu'on voulait pas de cul de sac d'accord donc au début c'était pas une pièce vraiment voué à être fermé c'était une pièce qui était plutôt pièce de circulation et qui communique avec la chanson de boum la fille qui a rappelle l'âge 15 ans

  • Speaker #0

    Comme le mien. Très bien. Comment tu as, du coup, pensé cette espèce depuis qu'il est un espèce de travail ? Ça fait combien de temps qu'il est vraiment devenu un espèce de travail ?

  • Speaker #1

    Il a toujours été plus ou moins, mais il y a des périodes où je faisais un peu de création, mais j'étais prof à côté, donc je n'étais pas à 100% sur la création comme je le suis aujourd'hui. À cette époque-là, il y avait un bureau collé au mur, mais il y avait un petit canapé. C'est un endroit où vous pouvez regarder des DVD. c'est un endroit où on joue de la musique c'est un endroit où il se passe plein de choses aujourd'hui je l'ai vraiment investi il y a une toute petite partie au fond que je partage encore en termes de rangement mais sinon l'espace est consacré 100%

  • Speaker #0

    à mon activité maintenant donc aujourd'hui je mettrais quelques petites photos si tu le permets sur insta parce que c'est bien de les voir contrairement aux autres formats mais là j'ai envie d'être un peu plus transparente avec ton accord bien sûr mais... Aujourd'hui, on a un bureau mobile un peu, parce que c'est des traiteaux que tu peux facilement changer de place.

  • Speaker #1

    J'aime bien bouger les choses. J'ai besoin d'adapter mon bureau à ce que je fais. Donc, mon activité au sein de la maison E a évolué et le bureau a toujours suivi ces évolutions-là. Aujourd'hui, par exemple, le bureau est au centre. Le bureau, comme tu dis, une planche et deux traiteaux. Ça n'a pas toujours été le cas, mais j'ai quand même besoin souvent de bouger les choses. Je ne les bouge pas pour le plaisir de les bouger, je les bouge pour les adapter vers les nécessités. Et à ce que j'ai besoin de faire sur le moment. Ça peut être lié à un projet particulier de mise en page, ou j'ai besoin d'afficher des tas de choses au mur pour faire un chemin de fer par exemple. Ça m'est arrivé d'enlever la table au milieu pour avoir accès plus facilement au mur et coller mes choses à même le mur.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui d'ailleurs tu utilises beaucoup les murs comme support d'organisation on va dire.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai toujours aimé ça, travailler aux murs. Je trouve que ça donne une vision d'ensemble pratique, tout est plus limpide. Je trouve qu'il y a quelqu'un qui a commencé à mettre aux murs.

  • Speaker #0

    Moi j'adore écrire sur une feuille qui est collée au mur. Je n'ai pas écrit sur les murs, je n'ai pas deux ans.

  • Speaker #1

    J'avais dit que ce n'était pas bien.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas deux ans. Mais moi j'aime marcher quand je travaille. Et donc moi l'inspiration me vient en marchant, j'ai besoin de mouvement. et donc du coup j'ai des feuilles partout sur les fenêtres, sur les murs etc et j'écris ou alors il me faudrait un tableau blanc géant une pièce tableau blanc peut-être je ne sais pas mais en tous les cas c'est hyper visuel en fait et moi ça m'aide à me concentrer ouais et moi c'est plutôt sur des petits supports et ensuite je vais les organiser au mur parce que j'ai besoin de pouvoir les enlever et les amener avec moi souvent

  • Speaker #1

    quand je pars le week-end si je suis pendant une période où je gamberge, où c'est en train de mijoter comme ça dans ma tête, une période d'incubation, eh ben, je prends tout avec moi.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    J'ai besoin de ça. Parfois, je les ouvre pas. Mais le fait qu'ils soient avec moi, c'est comme si je cassais pas le fil. Et tant que je suis pas au bout de mon truc, j'ai besoin de pas rompre le fil.

  • Speaker #0

    D'accord. Ça veut donc dire, implicitement, que tu es la team papier-crayon.

  • Speaker #1

    Beaucoup, hein. Papier-crayon. Ouais. Enfin, j'ai évidemment beaucoup... de choses à l'ordi oui dans la phase de création complètement papier crayon d'accord papier de couleur voilà c'est un ami la carrière et de l'une taille et coloré dans ce bureau on retrouve aussi en fait tous

  • Speaker #0

    les produits que tu as créé récemment toutes les créations que tu as fait avec la maison e et la joie il ya un petit meuble que tu as fait vraiment ça fait très présentoir parce que tu peux prépares des salons et ce genre de choses en fait ?

  • Speaker #1

    Oui, ce week-end, la dimanche, j'étais à un salon et donc j'avais envie d'avoir un présentoir un peu adapté parce que comme la collection est naissante, il n'y a pas beaucoup, beaucoup encore d'articles et je ne voulais pas qu'ils soient perdus sur une table, donc j'ai eu envie de m'approprier même la façon de les monter. Donc c'est pour ça que c'est un petit présentoir que mon papa m'a fabriqué.

  • Speaker #0

    Super ! Aujourd'hui, ce bureau, Est-ce que tu dirais que tu as besoin qu'il soit plus pratique ou esthétique ?

  • Speaker #1

    Les deux. J'ai besoin d'être dans mon univers, donc il y a forcément une dimension esthétique à ça. Mais j'ai besoin qu'il soit complètement pratique parce que, on vient de le dire, j'ai plusieurs missions. En fait, il y a la partie création où je peux être... À la table, en fait, vraiment assise. Mais tu l'as dit, il y a du stockage aussi, il y a de l'emballage, il y a à gérer des tas d'enveloppes prêtes à aller à la poste. Donc j'ai besoin, en fait, de petits espaces différents au sein d'une même pièce. Et cette pièce, on l'a pas dit, mais n'est pas très grande.

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai qu'elle n'est pas... Elle fait quoi ? 9 mètres carrés ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Ouais, juste 9, je pense.

  • Speaker #0

    Sachant qu'il y a l'espace au sol qui a été pris par le rangement, le stockage.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un petit bureau. Un peu, ça me fait penser aux cuisines des années 50. On appelait ça les cuisines corsées. On avait pensé ça pour que la femme n'ait pratiquement pas besoin de marcher dans sa cuisine. Tout était à portée de bras. Elle est un peu comme ça, mais je crois que ça me va bien. Parce que j'aime bien cette proximité des choses et tout avoir sous la main.

  • Speaker #0

    D'accord. Ce qu'on n'a pas dit aussi, c'est que, bon, c'est toute la particularité qu'il y a chez toi aussi à Bordeaux, c'est qu'on a une fenêtre de toit. On n'a pas de fenêtre sur la rue, sur une cour ou quoi que ce soit. C'est uniquement une fenêtre de toit.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que moi, je constate aussi que ça permet d'être un petit peu plus focus.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Ça peut être, en fait, toute la maison est comme ça. Donc, c'est un vrai parti pris. On a appris à habiter là-dedans. Et c'est drôle parce que nous, ça nous a jamais gênés. J'avoue que le confinement exclusivement en fenêtre de toit, ça a été plus dur. Parce qu'on avait besoin un peu d'horizon à ce moment-là et de vue à l'extérieur.

  • Speaker #0

    Tu es pas un peu privée de ça, oui, ça c'est sûr. Donc,

  • Speaker #1

    il y a toute une partie où le côté vivre dans un cocon, dans un nid, c'était chouette. Mais voilà. C'est peut-être là le moment où on s'est dit, ah oui, on ne s'est jamais trop posé la question de, est-ce que c'est bien ou pas bien, ce côté un peu loft. Mais voilà, ça aussi, c'est limite. Mais en tout cas, c'est une lumière extraordinaire. Et c'est ça aussi. Oui, qui fait travailler.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, on a tout de suite un halo, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Puis tu as le bureau qui est quasiment en dessous de la fenêtre de toi. Du coup,

  • Speaker #1

    le fait d'avoir mis le bureau au milieu, je suis quasiment sous la fenêtre. Du coup, c'est super agréable pour travailler. Oui, même pas. peindre ou je vois très bien ce que je fais et même pour faire des photos par exemple c'est confortable les murs sont blancs ils ont toujours été blanc oui ici dans le bureau comme dans toute la maison les murs ont été tous blancs au départ et après j'y apporte quelques touches de couleur pour délimiter des zones là j'avoue il y en a une dans ton dos qui correspondait à l'ancien emplacement du haut qui aujourd'hui a pas vraiment de raison d'être mais mais flemme mais exactement Hashtag flemme, grosse flemme. Non mais de toute façon, il faut qu'on repeigne toute la maison, donc ça viendra à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Si on reste toujours dans cet espace bureau, est-ce qu'il y a un objet ou des objets dont tu ne peux pas te passer ?

  • Speaker #1

    Je ne peux pas me passer de papier et crayon. En règle générale, plein de crayons différents. J'ai toujours des petites trousses prêtes avec différents types de crayons dedans. Une petite trousse aquarelle, toujours pas loin.

  • Speaker #0

    En termes d'organisation, est-ce que tu as des outils d'organisation aujourd'hui qui te permettent d'avoir une lecture dans le sens où, voilà, ça je le fais ici, dans mon travail, dans mon métier aujourd'hui, j'ai différentes tâches à faire le long d'une journée. Peut-être que tu pourras nous parler de ta journée type d'ailleurs. C'est, voilà, ça je me suis rendu compte que j'ai besoin de le faire à la table, sur le bureau. Ou telle chose, telle autre chose. c'est peut-être en résonance avec un autre espace dans la maison ou ailleurs d'ailleurs qui peuvent t'inspirer ou te rendre plus focus à un moment donné. Est-ce que ça existe en fonction de ta journée type ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Chaque chose à faire n'appelle pas le même endroit pour le faire. Après, pour répondre à la question plus outil d'organisation, j'en ai pas tant que ça, mais c'est vrai que j'ai je sais pas pourquoi, mais ça revient là, tu vois, ce côté un peu mobile. J'ai toujours besoin que ce que je fais comme choix, ça puisse être transportable. Donc là, c'est un peu dans l'étagère en dessous, parce que sur le bureau, j'y ai fait autre chose, donc je l'ai sorti. Mais j'ai une chemise toile avec dedans des petits dossiers transparents. Et chaque, que ce soit un projet client ou un projet perso, chaque projet a sa pochette. Et du coup, ce que je peux dessiner, crayonner. Avoir comme idée au passage, ça peut être des visuels d'inspiration, etc. Tout est rassemblé dans chaque pochette, nominative en fait presque. D'accord. Ça, c'est ma base. Dès qu'une idée arrive, elle a sa pochette. Parce que... Oui,

  • Speaker #0

    c'est un projet, c'est pas pareil.

  • Speaker #1

    Bah les deux.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Même la phase d'idée, j'aime bien que... Parce que sinon, j'ai l'impression de la perdre. Tu vois, c'est une histoire de fil à ne pas lâcher. Donc même une idée, tu vois, dire tiens, j'aimerais bien faire un livre sur ce thème. C'est pas vraiment encore un projet parce que je sais pas exactement comment je vais découper les choses. Il va exister. Je sais pas s'il va exister, je sais pas encore s'il a un intérêt à exister. Mais tiens, je sais pas, j'ai n'importe quoi, un livre sur la joie, je vais mettre joie sur ma petite chemise en plastique et hop, je vais glisser toutes mes idées, mes petits mots.

  • Speaker #0

    Les faux mots, enfin s'il y a photo, enfin voilà.

  • Speaker #1

    Peut-être, exactement. Et du coup, je me dis qu'il n'y a jamais rien sans rien. Donc peut-être qu'un jour, cette pochette, elle servira.

  • Speaker #0

    Et pourquoi tu as la volonté que ça soit mobile du coup ? Parce que concrètement, c'est mobile comment ? C'est mobile pour aller au bazar du coin ? C'est mobile pour aller à Pontinx dans les Landes ? C'est mobile dans quel sens ?

  • Speaker #1

    C'est mobile pour effectivement le fait que tous les week-ends, on part dans les Landes. Donc j'ai besoin d'amener les choses avec moi. Parce que, il faut se le dire, il n'y a pas vraiment de week-end quand on est dans la création, quel que soit le jour de la semaine, si ton idée est en tête, ton idée est en tête. C'est vraiment comme une capsule où les choses incubent et puis ça prend le temps que ça prend, mais tu ne peux pas t'arrêter, tu ne peux pas le cerveau...

  • Speaker #0

    C'est pas parce que tu fermes la porte du bureau que...

  • Speaker #1

    Exactement. Donc en fait, je crois que c'est ça. C'est juste parce que c'est créatif et que je n'ai pas envie, mais je ne pourrais pas. de toute façon arrêter de penser à ça.

  • Speaker #0

    Et quand est-ce que tu juges qu'une pochette qui a été mobile pendant un temps n'a plus besoin de l'être ? À quel moment elle s'ancre quelque part ?

  • Speaker #1

    J'ai un peu de mal à jeter, mais on va dire qu'en fin d'année je fais un petit tri un peu plus sévère comme ça. À l'extrême quand le projet est fini, évidemment. Mais ça peut être des fois quand je maîtrise super bien quelque chose. J'ai plus besoin d'avoir mes petites notes tout le temps avec moi.

  • Speaker #0

    C'est un côté de réassurance, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est tant que je ne suis pas complètement ancrée dans le truc, j'ai besoin d'y réfléchir, d'annoter, de refaire, de défaire, tu vois.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je me laisse toujours cette possibilité de repenser, d'ajouter, d'enlever. Voilà. De travailler encore et encore sur la chose, la peau filée.

  • Speaker #0

    Je comprends. Si maintenant, on en vient un petit peu... peu sur les questions. Alors, peut-être avant de finir, est-ce que tu pourrais nous dire un petit peu les différentes tâches, les grandes tâches, on va dire, de ton travail aujourd'hui ou ta journée type, s'il y a journée type. Et peut-être nous dire où est-ce que ça se passe en fait. Oui.

  • Speaker #1

    Alors là, il y a deux grandes familles. Il y a est-ce que c'est pour moi ou est-ce que c'est pour les autres. Si c'est pour les autres, c'est vraiment à mon bureau. C'est ici que ça se passe.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas du tout… Oui. arriver à le faire ailleurs.

  • Speaker #0

    C'est marrant.

  • Speaker #1

    C'est comme si, je ne sais pas, il y a quelque chose d'un peu plus carré parce que la demande, elle est définie aussi. C'est ça qui est plus simple. On me demande de faire, par exemple, une mise en page, créer une identité de marque ou faire de l'illustration. Là, dernièrement, par exemple, je ne vais pas réussir à faire ça le week-end dans les Landes ou ailleurs dans la maison ou dans un café. Ça va être ici, à des heures de bureau. vraiment le truc hyper carré. C'est marrant. Donc ça, c'est si c'est pour les autres. Si c'est pour moi, alors là, c'est différent parce que suivant la phase où j'en suis dans ce process de création, je ne vais pas être au même endroit. L'idée, elle va partir d'ici. Je suis à mon bureau, je dis tiens, ce thème, ça m'intéresse, cette envie, tiens, je ferai peut-être ça, voilà. Ok, on a semé une graine, ça va germer.

  • Speaker #0

    La pochette existe.

  • Speaker #1

    La pochette arrive, l'étiquette est posée, le mot est posé, on a un thème. Après, je rentre dans une phase où j'ai besoin de fouiller. C'est comme un archéologue, je vais ouvrir 50 bouquins, regarder mille et un sites, lire beaucoup de choses, écouter souvent aussi beaucoup de choses, etc., en parler. Et alors là, j'adore travailler sur mon lit parce que c'est un endroit... Je ne sais pas, c'est grand, je peux tout étaler, je peux être en tailleur, donc c'est presque à la même hauteur que moi. Il y a quelque chose de pas... C'est comme un plan.

  • Speaker #0

    Comme un peu un mood board à l'horizontale, quoi. Oui,

  • Speaker #1

    en fait, je suis dans le mood board. C'est ça le truc. Je suis au milieu des livres, etc. Quand je suis à mon bureau, je suis devant, je suis face à eux.

  • Speaker #0

    Oui, ton positionnement n'est pas le même.

  • Speaker #1

    Le positionnement n'est pas le même.

  • Speaker #0

    Le positionnement, quand il s'agit de travailler pour un client, il n'est pas le même non plus.

  • Speaker #1

    Non, c'est pour ça que je pense qu'il y a ces distinctions. C'est que quand c'est pour un client, ça demande, ça vient de lui. C'est hyper précis, il a besoin de moi pour faire telle chose. Donc, je me concentre pour répondre au mieux à sa demande.

  • Speaker #0

    Alors, c'est marrant parce que j'ai l'impression que quand c'est un client qui s'adresse à toi, il s'adresse à l'adulte. Et quand c'est quelque chose pour toi, on peut s'adresser à l'enfant.

  • Speaker #1

    On s'adresse à moi, je m'adresse à moi, je m'auto-adresse dans mon intégralité. Donc ma part enfant autant que ma part adulte. Et je pense que dans la création, il faut quand même souvent aller chercher qui on est vraiment. Et qui on est vraiment, ça nous ramène aussi à l'enfance et à nos envies de ce moment-là et à notre vraie nature. Donc oui, tu as raison. Je pense qu'il y a complètement de ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Il y a d'autres tâches quelque part ou pas nécessairement. Donc là, on a vu le process. C'est la pochette avec joie. C'est la recherche sur joie dans le lit.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de projet sur la joie. Non, mais c'était vraiment un exemple. C'était un exemple. Mais après l'étape de je suis dans mon mood board, assise sur mon lit au milieu de tout mon truc éparpillé autour de moi. Eh bien, l'autre étape, c'est qu'il faut que je mette de l'ordre dans tout ça. Je vois comment ça s'articule. Et alors là, ça me rappelle vraiment quand j'ai écrit L'épaisseur des jours. Le livre là,

  • Speaker #0

    c'est un livre qu'on peut retrouver sur ton site.

  • Speaker #1

    Oui, un livre qu'on peut retrouver sur mon site. C'était très long parce que, ben voilà, il y avait une pochette. Je ne sais pas quel nom elle avait. Peut-être texte, juste, tu vois. Où longtemps, j'ai écrit des petites choses sans savoir du tout que j'allais en faire un livre. J'ai écrit des petites choses parce que j'avais envie d'écrire des petites choses, parce que ça me venait et que je n'avais pas envie de les oublier. Puis cette pochette, je ne pouvais plus la fermer au bout d'un moment. Et donc, il y en avait partout, sur des morceaux de blocs, de cahiers, derrière des tickets de caisse. C'était vraiment n'importe quoi. Donc j'ai tout réécrit sur des petits papiers bleus que j'avais choisis. Et j'ai accroché tous ces petits papiers sur le mur de mon salon. J'ai enlevé les tableaux qui étaient là. Donc j'avais un immense mood board blanc à moi. Et c'est resté longtemps accroché là et je bougeais les papiers. Tiens, celui-là, il va avant celui-là. Tiens, celui-là, il va avec celui-là. Et j'ai construit en fait la trame un peu narrative, le fil conducteur de toutes ces petites pensées, ces petites observations, comme ça en fait.

  • Speaker #0

    D'accord. Justement, ça peut faire un lien avec... Moi, ce qui m'intéresse aussi, notamment quand on a un bureau chez soi, c'est le lien que l'on tisse entre ce bureau, ce qu'il symbolise, ce qu'il signifie pour toi. Et le lien qu'on peut avoir avec les autres membres de la famille. Ici, aujourd'hui, tu vis avec une Irina, ton amoureux, et ta fille, Lou, qui a 15 ans. Adolescente, donc. Justement, quand tu avais tous tes petits panneaux bleus au mur, comment ça a accueilli par les autres membres de ta famille ?

  • Speaker #1

    Pour ça, ils sont super. Parce qu'ils sont habitués à ce que je fasse des choses pas toujours conventionnelles. Voilà, je cherchais un mot pour le sort du cadre.

  • Speaker #0

    En plus, c'est ça. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est vraiment ça. Ils sont habitués à ce que j'aime bouger les choses aussi. Donc non, ils savent que ça ne va pas rester non plus un an accroché au mur. Ils savent que c'est des phases de réflexion et que j'ai besoin de le faire comme ça. Et que chacun utilise l'espace de la maison comme il en a besoin. Donc ça ne pose pas du tout problème. Non, vraiment. D'accord. Ça les amuse de me voir bouger un truc, en coller un autre.

  • Speaker #0

    Ils te donnent leur avis ? Tu leur parles du projet ?

  • Speaker #1

    Je leur demande souvent.

  • Speaker #0

    Tu dis, voilà, j'ai le projet, éventuellement je pense à un livre.

  • Speaker #1

    Je raconte pourquoi je fais ça, je leur demande ce qu'ils en pensent. Non, j'aime bien échanger avec eux parce que j'ai deux profils différents. J'ai Nirina qui n'est pas du tout dans le milieu de la création, d'un point de vue professionnel en tout cas. Il a sa sensibilité, donc je sais que ce qu'il va me dire va être intéressant, mais en tout cas, il baigne pas du tout dans ce milieu-là. Et j'ai Lou qui est jeune donc, mais qui est très créative. Donc j'ai deux retours en général assez... qui se répondent bien, qui sont élémentaires. En général, c'est constructif.

  • Speaker #0

    D'accord. Aujourd'hui, ce bureau dans lequel tu es, est-ce qu'il est estampillé ton bureau ? Ou est-ce que c'est un espèce que vous pouvez partager en famille parce que Lou en a besoin à un moment donné, ou Nirina ? Je sais qu'il fait un peu de télétravail, peut-être que c'est plus le cas aujourd'hui. Si,

  • Speaker #1

    toujours. Mais quand il télétravaille, il se met sur la table. Il mange en fait. Dans le salon, pas du tout ici. Sauf cas particuliers où moi j'ai besoin du salon. Mais non, c'est mon bureau. C'est estampillé comme ça, parce que tu le demandes. Après c'est quand même un endroit que je partage, c'est un endroit où Lou peut me dire tiens si je suis à l'ordi ici est-ce que je peux me mettre avec toi maman pour travailler ça va me motiver de pas être toute seule et voilà ça arrive souvent et c'est chouette et le soir Nirina fait de la guitare Et le soir, ça devient un peu, voilà, pendant une demi-heure, une heure, c'est stabil. Ouais, moi, j'ai fini ma journée, je ne suis plus dans le bureau. Et il ferme la porte, il fait son petit moment de guitare à lui. Donc, c'est à la fois mon bureau, mais voilà, qui se prête, qui se partage en planning différent. Donc, voilà, Lou, si je n'y suis pas, il n'y sera pas. Nirina, c'est vraiment son temps à lui.

  • Speaker #0

    Ok. Il y a une porte à ce bureau ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Si la porte est fermée, comment les autres habitants de la maison, n'est-ce pas, et ont besoin de te dire quelque chose ou que ce soit, est-ce que ça veut dire que la porte est fermée, donc on ne dérange pas ? Ou est-ce que, tu sais, il y a certains endroits où on peut rentrer un peu... Grâper un peu. Voilà, un peu grâper, je vais dire.

  • Speaker #1

    Après, ma fille est grande aussi, donc ce n'était pas pareil quand elle était plus petite. D'où l'histoire de la porte qui glisse.

  • Speaker #0

    Il y a des ados et des ados aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui, ok. La mienne est cool, déjà. Et quand la porte est fermée, ça veut dire que si tu as déjà tes coudes, si je suis en train de téléphoner ou pas. Souvent, c'est ça, en fait. Je ne ferme pas toujours la porte. D'ailleurs, je n'ai pas tellement l'habitude de fermer la porte. En revanche, si j'ai des coudes fil à passer ou que je suis une visio ou ce genre de choses, je leur dis, je ferme la porte parce que je téléphone. Et en gros, c'est sous-titre. Ne me dérangez pas. Donc ils savent que si la porte est fermée, c'est parce que j'ai besoin de silence. Donc s'ils ne m'entendent plus et que la porte est restée fermée, ils frappent. Mais non, non, c'est OK, quoi. Je peux être tranquille dans ce bureau sans problème.

  • Speaker #0

    Donc tu dirais que ton espace de travail est respecté, en fait.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et la réciproque est vraie aussi. Toi, vis-à-vis de Nirina et de vous. Oui,

  • Speaker #1

    Nirina, il est un peu plus au milieu de la maison quand il est télétravail. On chuchote, on ne fait pas de bruit autour, on fait attention à tout ça. Donc oui, oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu aurais à dire sur le sujet de l'équilibre du temps de travail, du travail, temps ou pas d'ailleurs, mais du travail et de ta vie perso ? Est-ce que tu arrives à... On dit toujours, il faut trouver un équilibre. Est-ce que chez toi, est-ce que tu trouves que c'est simple de trouver un équilibre ou pas ? Comment tu vis les choses ?

  • Speaker #1

    Alors, non, c'est pas simple. Ça l'a jamais été pour moi. Mais j'ai décidé que c'était OK que ce soit comme ça. Parce que, en fait, c'est trop culpabilisant, sinon. Oui, on travaille chez nous. On est des femmes. Donc, il y a toute une... charge mentale, j'aime pas forcément ce terme, mais pour dire que les tâches quotidiennes...

  • Speaker #0

    Faut savoir de quoi on parle.

  • Speaker #1

    Voilà, faut savoir de quoi on parle.

  • Speaker #0

    On sait de quoi on parle.

  • Speaker #1

    Ces fameuses tâches quotidiennes qui nous sautent aux yeux dès qu'on sort du bureau. Donc ça, on peut pas nier, quoi, c'est comme ça. Et c'est sûr que si j'étais salariée, j'aurais moins ça sous le nez, et la semaine je m'en occuperais pas, et puis ça attendrait le week-end, comme tout le monde. Ça, c'est pas le cas. J'ai eu beau essayer de le faire... de me dire, la semaine, tu t'en occupes pas, même si tu le vois. C'est pas possible. Moi, je travaille dans cette maison. J'ai besoin qu'elle soit propre, rangée. En plus, je suis d'une nature hyper organisée. Donc, ça va avec mon tempérament. Donc, quand je te dis, j'ai accepté que ce soit pas parfait, c'est que si j'ai besoin de m'arrêter de travailler parce que, je sais pas, il faut vraiment que je passe l'aspirateur, je le fais. Parce que sinon, de toute façon, je suis contrariée. Donc, c'est nul et je n'avance pas bien. Donc, je mets de l'eau dans mon vin et il y a un temps pour tout. Et je jongle entre les deux.

  • Speaker #0

    D'accord. Il y a le téléphone qui nous a clairement, enfin, qui a gommé quelque part aussi le fait qu'on soit présent en ligne. Instagram et les réseaux sociaux font qu'on a vraiment encore plus gommé cette frontière-là. Toi, c'est quoi ta gestion de cet espace ? Parce que pour moi, ça reste quand même un espace bureau aussi. comment tu gères les réseaux sociaux au quotidien ?

  • Speaker #1

    pas si bien que ça j'aime bien que tu appelles ça un espace de travail mais ça glisse vite vers l'espace de temps perdu quoi du vent du rien quoi et ça ça m'énerve en fait quand je me vois être dans cette phase là Donc non je ne le gère pas si bien que ça, j'ai une limite de temps.

  • Speaker #0

    Alors en fait, on va dire que j'ai mis une limite de deux heures sur Instagram. Précisément sur cette appli-là. Parce qu'en fait, c'est là où je... Non mais il n'y a que ça en fait que j'utilise sur ce téléphone, si ce n'est pas pour téléphoner ou prendre des photos de mes créations. Donc c'est surtout ça que j'avais besoin de réguler. mais je ne le respecte pas facilement, surtout là, sur une phase où la communication est importante, où je sors beaucoup de choses et j'ai besoin de le dire, de le montrer, de raconter. Clairement, ce n'est pas suffisant parce que créer du contenu, ça prend beaucoup de temps et que finalement, deux heures, ce n'est pas suffisant pour créer, poster, répondre. C'est aussi ça, en fait, c'est créer du lien. Donc si toi, tu ne donnes pas encore de ton temps pour répondre aux gens, vraiment... C'est pas sincère. Donc, ça demande énormément de temps.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est ça, c'est sûr. C'est un vrai fléau et qu'il faut arriver à... Enfin, il faut arriver, j'aime pas l'injonction, mais c'est bien quand même d'arriver à limiter un petit peu l'utilisation parce qu'on perd un truc de fou.

  • Speaker #0

    Ça me donne une alerte, voilà. Deux heures, j'ai le truc qui s'affiche. Alors, ça fait des années que j'ai plus de notifications. Ça, déjà, soit mail ou application. Donc, mon téléphone ne sonne que si un message écrit.

  • Speaker #1

    mais un appel ou un message écrit c'est tout aujourd'hui tu es maman d'une petite fille enfin d'une grande fille, un ado qu'est-ce que tu as envie de lui transmettre par rapport à par rapport au travail nos ados ils sont en phase de de recherche de c'est quoi l'art à venir, d'orientation de qu'est-ce qu'ils vont faire comme études etc hum Qu'est-ce que tu as envie de transmettre à Lou pour son avenir ? Est-ce qu'il y a une phrase que tu lui aies dit ? Est-ce que tu lui fais passer un message par rapport au travail, à la valeur travail aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Oui, et comme tu dis, en plus, on est en pleine période d'orientation. Donc, c'est vraiment un sujet qui revient très souvent entre nous. Pour moi, ce que je lui dis souvent, le plus important, c'est de faire un métier qu'on aime. On ne peut pas le choisir à défaut pour des raisons purement, enfin exclusivement économiques. Après, c'est une autre génération et je la vois vraiment raisonner très différemment de moi sur ces questions-là. Moi, j'ai même un mot, regarde, il faut que ça reste amusant. Accrocher, tu vois, j'ai besoin de ça, j'ai besoin de la notion de plaisir.

  • Speaker #1

    Tu peux perdre de vue ça à un moment donné dans ta journée de travail. Oui,

  • Speaker #0

    parce que tout à l'heure, tu sais, quand on énumérait un peu l'émission, c'est vrai que quand tu es dans la phase, c'est satisfaisant d'envoyer, préparer les colis, etc. Mais ce n'est pas forcément toujours fun, cette partie-là. La première vie de la maison E, quand je faisais toutes ces collections d'art de vivre, etc., je me suis perdue là-dedans. C'est-à-dire qu'à un moment donné, ça ne devenait plus qu'un métier de logistique et plus du tout un métier créatif. Et ça, je sais que c'est ça qui m'a fait prendre l'eau. et que je ne veux plus oublier ça. Il faut que ça reste amusant. Ça peut paraître bizarre parce que le travail n'est pas toujours amusant, c'est vrai. Oui, la logistique, l'administratif, la compta, etc. pour ma part, n'a rien d'amusant. Et je le fais parce que tout le monde doit le faire. Mais ce n'est pas grave, ça c'est la côté. Le fond, un, ça doit me correspondre. Donc c'est ce que j'ai envie de lui inculquer. Ça doit te correspondre, tu dois avoir envie le matin de te lever pour faire ça. En tout cas, essaie de tendre vers ça et d'y prendre du plaisir en fait.

  • Speaker #1

    Ce qui est hyper important. Moi je rajouterais une chose et ce que je dis souvent à Maxence, c'est que tu as le droit de te tromper aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui, complètement. Tu ne vas pas choisir le métier de ta vie, tu ne choisis peut-être que le premier. C'est ça.

  • Speaker #1

    Parce que je pense qu'on a tendance à mettre une pression en fait par rapport à ça. Ça veut dire que tu parles du mieux que tu peux. il faut essayer,

  • Speaker #0

    mais des fois les échecs ils nous apprennent aussi plus de choses que les réussites je pense que tu as raison de lui dire je dirais pas qu'on leur met la pression, je dirais que l'école leur met la pression la sixième c'est dingue donc c'est hyper important de dédramatiser cette notion de l'échec, tu as raison qu'il n'en est pas un, qu'il est juste accumulé d'une expérience et ça match, ça match ça match un peu, c'est qu'un peu longtemps c'est longtemps, mais en tout cas

  • Speaker #1

    cas c'est pas grave en fait et en parlant de d'espacé de travail et de et de et de ta fille aujourd'hui le travail quand elle faisait devoir l effet à l'air dans sa chambre dans sa chambre n'est pas fort fermé ok maintenant si on s'éloigne un petit peu de la maison Est-ce que tu as des habitudes ailleurs ? On a vu, il y a ton lit, qui peut toujours être un peu... On peut se dire, le lit, on ne peut pas bien travailler dans un lit, parce que le lit, c'est le repos. Mais je trouve ça génial, justement, au contraire, d'avoir une autre vision des choses. Est-ce qu'il y a d'autres lieux ? Je ne sais pas, un café ? Il y a chez toi aussi, à Pontin, c'est parce que je pense que tu n'as pas du tout la même manière de travailler là-bas ?

  • Speaker #0

    Non. L'inspiration est plus fluide là-bas, je trouve. Ici... On va dire que je trame, je construis, j'organise, je mets en page. Voilà, tout ça, je peux aussi le faire là-bas. Mais là-bas, il y a quelque chose de l'ordre un peu plus de l'accouchement créatif ou de tirer le fil d'une idée, de se poser des questions, de fouiller en moi, qui est beaucoup plus facile.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais parce que, ça, on l'avait déjà dit dans un épisode... Je mettrai le lien sur les notes de l'épisode, n'est-ce pas ? Mais je pense que Pontinx, pour toi, la maison E là-bas, c'est l'endroit de l'être. Ici, c'est plus du faire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et donc, je pense que la fluidité, elle est beaucoup plus facile, du coup, dans la maison de l'être que dans le faire. Parce que quelque part, ça touche à la créativité, au final.

  • Speaker #0

    Oui, en fait,

  • Speaker #1

    c'est l'espèce de fluidité qu'on imagine dans la créativité. C'est quelque chose de... C'est de l'hooking-hool, en fait. Le faire, c'est un peu plus laborieux, c'est un peu plus...

  • Speaker #0

    Non, mais t'as raison. Mais c'est les deux faces d'une même pièce. C'est-à-dire que les deux sont nécessaires. Bien sûr. Ça aide à ce que les idées ne restent pas des idées, mais deviennent des projets, des expériences, etc. Donc, c'est un super combo. Carrément.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'il y a d'autres endroits ? Est-ce que tu es habituée de travailler dans les cafés ou pas du tout ? Ou tu n'arrives pas à te concentrer ?

  • Speaker #0

    Oui, non. Je vais plus à l'inspiration dehors. Je peux aller dans un café, à la librairie, faire des expos ou simplement me balader. Mais je travaille rarement à l'extérieur. Après, j'ai toujours un petit carnet dans mon sac. Donc, si tu as des conférences, je me suis.

  • Speaker #1

    Même peut-être des pochettes transparentes avec un tournant.

  • Speaker #0

    Non, ça va. Mais des petits carnets, oui, où j'écris des choses qui me passent par la tête ou une référence que j'ai envie d'aller creuser après tranquillement chez moi. Mais non, je travaille vraiment pas trop à l'extérieur. Même, tu vois, j'avais essayé à un moment donné d'aller en bibliothèque. Le problème, c'est que dès que je suis avec des gens, je suis attirée par l'idée de regarder les gens. Je n'arrive pas à être concentrée, même lire un livre à la terrasse d'un café, je ne peux pas en fait. Moi, je suis attirée par la personne qui passe, la conversation d'à côté. Et les gens,

  • Speaker #1

    justement, ce que tu vois, que ce soit des gens, une expo, etc. Est-ce que ça ne vient pas nourrir ton inspiration ?

  • Speaker #0

    Bah si.

  • Speaker #1

    Mais que tu vas ressortir en fait sur ton lit, c'est ça ? Non, c'est le chemin qui est là.

  • Speaker #0

    C'est bizarre comme image. Non mais... Mais oui. Oui, en tout cas, ça reste de l'inspiration. Voilà, je flâne en fait. J'ai le nez en l'air, j'écoute, je regarde. Mais c'est sûr que c'est nourrissant en fait, c'est pas grave. Mais oui, tu le disais, ça peut être un peu contre-productif cette idée de travailler sur son lit parce que... Le lit, on l'a dit, c'est fait pour se reposer. Mais je suis hyper productive quand je suis dans cette phase où je suis sur mon lit avec tous mes trucs autour. Et je peux parfois abattre une quantité de choses à faire hallucinantes que je ne ferais pas à mon bureau.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'ancrage avec le sol sur le lit.

  • Speaker #0

    Oui, ça, je suis sûre que c'est un lien. Ce côté-là, soulevé. Mais tu vois, c'est encore une histoire de... C'est un petit espace. J'aime le bureau corsé, mais le lit aussi, j'aime l'idée que ce soit un peu délimité. À la fois, c'est grand, je peux m'étaler, mais ce n'est pas non plus infini. Mais je crois que ça me va bien, ce truc-là. Et oui, comme je te disais, ça me rappelle beaucoup un film que j'adorais quand j'étais petite, que j'ai beaucoup, beaucoup regardé, qui s'appelle L'apprenti sorcière. Je ne sais plus du tout de qui c'est. Mais on pourra mettre des références. Et c'est l'histoire d'un lit, en fait, qui permet... C'est un film moitié dessin animé. Et c'est l'histoire d'un lit qui permet aux personnages de vivre des aventures dans le monde animé, justement, en s'échappant du monde réel. Et c'est un lit un peu à l'ancienne, faire forger, tu vois, avec des barreaux. Et au bout du lit, au niveau des pieds, tu as deux boules de part et d'autre des barreaux. Et en fait, tu as une des boules qui est un peu magique. Et quand tu la vis ou tu la dévisse, je ne sais plus. Elle tourne. Voilà, quand tu la tournes, elle devient magique et elle fait décoller le lit. Donc, la fenêtre a été préalablement ouverte et hop, tout le monde s'en va. Et je crois que vraiment, ça, ça... Je ne sais pas, ça m'a plu. De toute façon, c'est très rare que je regarde beaucoup de fois quelque chose. C'est pareil, c'est comme un... Un livre, je relis rarement plusieurs fois un livre. Et ce film-là, je l'ai regardé des dizaines de fois. Je pense que ce côté « allez, on part à l'aventure » ,

  • Speaker #1

    ça a réveillé ton imaginaire, en fait.

  • Speaker #0

    Ça a fait totalement appel à l'imaginaire, au « tout est possible » et à ce truc un peu infini. Et voilà, toutes ces choses autour de moi, sur le lit. Il n'y a pas de limite à la créativité. Je me laisse aller à toutes mes idées et j'y vais à fond.

  • Speaker #1

    Je comprends. Non, mais l'image est jolie en plus, je trouve. Non, mais clairement. Et que... Mais c'est marrant que ce que tu disais tout à l'heure, c'est le fait de, quand c'est une commande client, de ne pas le faire dans le lit. Parce que ton client, au fond, il ne sait pas que tu travailles dans ton lit. C'est comme s'il y avait quelque chose qui... qui regarde à travers la fenêtre de toi et qui dit, tu travailles dans ton lit. Tu vois,

  • Speaker #0

    ça fait un tas. C'est marrant. Mais je pense que c'est, oui, dans les postures que l'on a, les attitudes, ça dit des choses. Mais là,

  • Speaker #1

    il n'y a personne qui te voit. Il n'y a que toi qui te vois et qui te juge.

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai. Mais je ne pourrais pas...

  • Speaker #1

    Après, ce n'est pas grave.

  • Speaker #0

    Non, non, ce n'est pas grave. C'est juste de voir si vraiment c'est aussi scindé comme ça dans mon esprit. Je pense que ça déborde un peu, c'est-à-dire que c'est vrai, si je suis déjà hyper imprégnée du projet, que je sais où je vais, je peux en partie faire ce travail-là sur mon lit. Mais je sais que la prise de contact, les débuts des projets pour les clients, ce n'est pas sur mon lit.

  • Speaker #1

    C'est parce que ça a un lien avec ta posture de professionnelle, etc.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est, je donne de moi aux autres. Mais je ne donne pas l'intégralité.

  • Speaker #1

    Je ne donne pas de toi dans le lit.

  • Speaker #0

    Alors, on va arrêter tout de suite cette conversation. Mais je veux simplement dire que quand je travaille pour moi, c'est complètement moi, en fait. Alors que pour le client, on est entre nous.

  • Speaker #1

    Il n'y a personne qui nous écoute,

  • Speaker #0

    bien sûr. C'est pour ça qu'on a des micros.

  • Speaker #1

    C'est des mots. Dans l'entrepreneuriat, ce qui me dérange un petit peu, c'est la première fois que je vais les sortir parce que tu es la première à enregistrer, mais ce qui me dérange un petit peu, c'est que ça peut être compris de façon négative. Mais il y a des mots dans l'entrepreneuriat qui sont toujours en lien avec les espaces aussi, qui sont pour moi importants. Si je te dis procrastination. Qu'est-ce que ça évoque ?

  • Speaker #0

    Moi, je le dégage complètement, le mot procrastination. Il n'y a pas de procrastination. Il n'y a que la procrastination. Il n'y en a pas. Moi, c'est de l'inspiration ou rien. Je suis persuadée que quand je n'ai pas envie de travailler pour faire autre chose, c'est que j'ai besoin de faire autre chose et que ce n'est pas mûr et que ça ne sort pas maintenant. En tout cas, peut-être que c'est un super prétexte. à dire que je procrastine pas.

  • Speaker #1

    C'est une bonne... Moi, ça a tendance à m'agacer, en fait.

  • Speaker #0

    Parce que je me suis... Je te dis ça, après, m'être beaucoup posé la question et me dire, mais en gros, t'es quoi, t'es une grosse feignasse ? Enfin, tu vois, il y a un côté hyper culpabilisant à ne pas faire chaleur à la faire. Quoi ? On se lâche à la faire.

  • Speaker #1

    Vous nous écoutez comme on est tous les lundis matins quand on fait notre petite...

  • Speaker #0

    C'est hyper sérieux, puis après, ça... Ça rend cacahuète. Oui. Non, mais je me suis quand même posé la question. sur cette histoire de procrastination. Et aujourd'hui, je me dis qu'en fait, ça doit exister. Mais moi, je suis sûre que ce n'est pas ça. Je suis sûre que si je ne peux pas le faire maintenant, c'est qu'il faut attendre, en fait. Ce n'est pas prêt. Ce n'est pas fini dans mon cerveau. Ça va sortir, mais plus tard.

  • Speaker #1

    Alors moi, je crois que c'est en lien avec le deuxième mot que je vais te dire, qui est le mouvement.

  • Speaker #0

    Oui, parce que si je ne fais pas ce que j'ai à faire, c'est pour faire autre chose. Ce n'est pas pour rien faire.

  • Speaker #1

    Non mais oui, il y a ça.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, la mise en mouvement, ça te ramène à créer. Il y a ça.

  • Speaker #1

    Et il y a le fait aussi que quand on est solopreneur et qu'on travaille de chez soi, on peut être amené, en fonction du métier qu'on fait bien sûr, mais on peut être amené à être immobile, à moins bouger en tous les cas, dans ce sens-là. Et le fait de ne pas avoir de mouvement, ça ne réveille pas le cerveau. On est dans une espèce de routine en fait, un petit peu. Et moi, j'ai constaté que dès que je sors, que je mets du mouvement, la procrastination s'arrête. Quand je reviens chez moi, bien sûr. C'est que ça casse ce cercle-là.

  • Speaker #0

    Ouais, mais pour moi, le mouvement, il n'est pas que physique. Là aussi, c'est peut-être une belle excuse, mais c'est comme ça. En le disant, je me disais, ouais, c'est un peu facile tout ce que tu réponds. Mais vraiment, je le pense comme ça. C'est que le mouvement, il peut être... Enfin, regarder un film, ce n'est pas du mouvement. Mais pour moi, ce n'est pas procrastiner non plus. Ça peut être vraiment une source d'inspiration.

  • Speaker #1

    Je ne parle pas nécessairement de faire un effort physique.

  • Speaker #0

    Tu peux, par exemple, sortir de chez moi, mais ça peut être aussi ne pas sortir de chez moi.

  • Speaker #1

    Moi, c'est très en lien avec le fait de sortir.

  • Speaker #0

    Oui, mais toi, tu as dit que tu travaillais en marchant. Donc, je comprends. Tu as quand même besoin de ce rythme. Oui,

  • Speaker #1

    mais j'ai tendance à me couper de ça, de ce besoin-là. Et donc, du coup, le lion en cage qui se remet en... Donc,

  • Speaker #0

    il tourne.

  • Speaker #1

    Donc, quand c'est le lion en cage, procrastination. il tourne, il se met à tourner et là il faut qu'il sorte, parce que sinon il va tuer quelqu'un tu vois.

  • Speaker #0

    Non mais je vois très bien, mais en fait du coup, ce qui est hyper important et c'est génial parce que là, on ne se ressemble pas pour le coup, il y a deux exemples différents c'est qu'il faut arriver à comprendre quel est notre propre rythme. Mais bien sûr et c'est en ça que pour moi aujourd'hui je dis, bah non mais je procrastine pas, j'ai compris comment je fonctionnais.

  • Speaker #1

    Mais c'est aussi de voir aussi la résonance qu'il y a avec le lieu qu'on investit en fait pour travailler, pour vivre bien sûr mais mais pour travailler aussi, et la façon dont on aménage, dont on vit ces espaces-là, en fait. Parce que des fois, effectivement, tu as des personnes qui sont très ordonnées, etc. Et c'est un gros bazar dans leur bureau, ou la façon de gérer leur dossier client, etc. Donc c'est hyper important parce que ça dit beaucoup de choses de nous. Et c'est effectivement, et c'est pour ça que j'ai vraiment voulu faire ce type de format-là, parce que je pense qu'on a des choses à apprendre de nous en observant notre façon de travailler. Et nos espaces de travail, comment on les vit ? Parce que je pense que la procrastination peut venir aussi d'un aménagement de bureau. Parce que toutes les personnes qui travaillent par exemple face à un mur... Et bien c'est peut-être parce qu'il manque de perspective tu vois. Il y a plein de choses en fait à voir et observer.

  • Speaker #0

    Moi ce que tu fais c'est hyper intéressant parce que effectivement le bureau dit de nous beaucoup de choses. Mais c'est intéressant aussi parce qu'au fil de tous les témoignages que tu vas avoir, ça va j'espère aussi amener à déconstruire certains dix lits qu'on a. C'est à dire que oui je travaille sur mon lit et ben ouais mais moi ça me va hyper bien. J'ai failli, mais tu vois,

  • Speaker #1

    je ne l'ai pas. Chez moi,

  • Speaker #0

    voilà. Et avant, je ne l'aurais jamais dit. Parce que c'est culpabilisant. Tu vois, c'est comme, tu travailles chez toi, tu as le temps de faire autre chose que travailler. Bon, tout ça, stop, en fait. Qu'est-ce qui me va à moi ? Et comment je suis efficace ? Parfois, je suis efficace en m'arrêtant, effectivement. Peut-être que j'ai besoin de sortir, m'aérer l'esprit, faire autre chose. Peut-être que j'ai besoin, oui, je ne suis pas à regarder un film, aller voir une expo, peu importe. Mais... C'est une des libertés que l'on a. On serait bien bête de ne pas nous écouter et d'en profiter.

  • Speaker #1

    Surtout qu'en plus, il n'y a personne au-dessus du Vélux qui est en train de te juger.

  • Speaker #0

    On a quand même tout le poids du regard de la société.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, elle est sortie à 16h faire une balade, elle ne travaille pas, elle fait ce qu'elle veut. C'est juste que travailler seule, c'est aussi parfois... Ça nous grignote en fait. Donc on a besoin d'aller puiser un peu l'air et l'échange ailleurs.

  • Speaker #1

    Mais ça fait lien avec un autre mot qui est la solitude. C'est qu'on a cette sensation là aussi de porter beaucoup de choses, de tout porter professionnellement parlant. Et que par moment, quand on travaille seule chez soi, on peut ressentir cette solitude.

  • Speaker #0

    Oui. Et puis moi, je trouve que plus les années passent, plus elle est lourde. Pour ma part en tout cas. Au début, ça ne me pesait absolument pas. Souvent, on me disait ça. Mais c'est vrai que j'ai beaucoup d'échanges avec les artistes avec qui je travaille, etc. Et ça me suffisait. J'avais l'impression de ne pas me sentir seule du tout. Là, peut-être aussi parce que j'ai eu une période de grande réflexion sur comment reformuler ce que je faisais. Donc peut-être que là, ça s'est plus ressenti. Mais tu vois, les rendez-vous qu'on a le lundi matin, pour moi, ils sont hyper importants. Parce que c'est... C'est hyper important d'échanger, c'est hyper important de se confier, tu te sens moins seule, tu fais un ping-pong intelligent avec les idées et les remarques de l'autre, tu apprends de l'expérience de l'autre, tu t'entends dire des choses et en le disant, déjà ça résout presque ta question. Il y a plein de choses qui peuvent se passer à ces moments-là.

  • Speaker #1

    Comment tu aurons aussi la solitude ? On a nos rendez-vous,

  • Speaker #0

    mais est-ce qu'il y a d'autres ?

  • Speaker #1

    Tout ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    J'aime bien...

  • Speaker #1

    Tu aimerais ça ?

  • Speaker #0

    J'aime bien le midi avec des copines. Ça, ça casse ma journée. Il y a le matin et l'après, mais au milieu, il y a cette bulle. Ça, j'aime bien. Après, c'est ce qu'on a dit, c'est sortir, s'aérer l'esprit en allant butiner à droite et à gauche de l'inspiration.

  • Speaker #1

    J'ai des mots là.

  • Speaker #0

    Ouais, passer beaucoup d'heures en librairie et en expo. Moi, ça va être vraiment ça, mes trucs les plus... Ouais, les plus récurrents, comme idée.

  • Speaker #1

    Ok. Un dernier mot dans ma liste de mots, c'est vision. Alors, pourquoi j'ai mis vision ? Je te le dis peut-être, je t'aiguille.

  • Speaker #0

    Vas-y.

  • Speaker #1

    Parce que je pense que c'est très en lien avec la procrastination aussi. Parce que je pense que quand on n'a pas de vision, et c'est très difficile d'en avoir une, malgré tout, eh bien, on procrastine, on n'a pas de but.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est marrant. Alors moi, je l'avais compris à mon sens inverse. Parce que quand tu as dit que ça a un lien avec la procrastination, comme pour moi la procrastination maintenant c'est un truc positif, je me suis dit oui, elle a raison. Quand tu as une vision, ta vision en fait, elle se peaufine pendant que tu soi-disant procrastines, c'est-à-dire fais autre chose. Et bien, tu as besoin d'aller développer en fait cette visualisation des choses. Parce que ça prend du temps, parce que tu ne viens pas tout de suite, parce que tu as besoin... De confronter tes idées, d'aller peut-être en parler, recueillir des avis différents, etc.

  • Speaker #1

    Si je te pose la question, par le biais de ton travail aujourd'hui, de ton métier, c'est quoi ton objectif ?

  • Speaker #0

    Moi, je crois que vraiment, ça me vient comme ça, mais que le monde est de plus en plus moche. Et que ma seule motivation, c'est de faire du beau. Voilà. Donc, il y a plein de façons de le faire. Moi, là, j'ai choisi cet axe autour des livres, de la poésie, parce que je trouve que c'est des supports qui structurent notre pensée, notre vision des choses, justement. Mais...

  • Speaker #1

    C'est des outils de réflexion.

  • Speaker #0

    C'est vraiment ça, l'objectif, ouais.

  • Speaker #1

    Bah, c'est ça, ta vie, en fait.

  • Speaker #0

    Et ben ouais.

  • Speaker #1

    Mais après, ça prend plein de formes, ça prend plein de chemins, etc. Mais ta vision, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense. Je pense que là, le chapitre 2 que j'ouvre, il est vraiment alimenté par ça derrière. C'est-à-dire qu'on vit quand même une période, c'est lourd, quoi, tu vois, sur des tas de sujets de société qu'on ne va pas énumérer, mais tout le monde voit de quoi je parle, quoi. Donc... Ouais, je pense que j'ai une part angoissée en moi vis-à-vis de ça, parce que je pense à ma fille aussi, et que c'est difficile de se dire qu'on laisse un monde comme ça. Et voilà, si au moins ma trace peut être juste à porter ça, même que pour elle, et bien c'est parfait.

  • Speaker #1

    Je crois que ce sera le mot de la fin.

  • Speaker #0

    C'est toi qui décide.

  • Speaker #1

    Non, on avait pas mal de choses, je trouve. C'est intéressant. Merci beaucoup Caroline. Je mettrai tout le lien, tous les liens qui te concernent, la maison E, etc. et tout le beau que tu fais dans les notes de l'épisode. Tu es sur Instagram, tu as ton site internet. Tout à fait. Allez voir, moi j'ai trouvé ça en termes de beau, une petite capsule audio qui s'appelle Habiter les livres. Moi j'ai kiffé.

  • Speaker #0

    Habiter avec ses livres.

  • Speaker #1

    Pardon, Habiter avec ses livres. Et je trouve que, voilà, ça... Enfin, moi, j'adorais. C'est gentil. Je dis, allez voir. Je mettrai le lien également dans les notes de l'épisode.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci.

  • Speaker #0

    À bientôt. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est fini pour aujourd'hui. J'aimerais vraiment savoir ce que vous avez pensé de ce nouveau format. Alors, tout c'est tout simple. Dites-le-moi en MP sur Instagram. ou par mail à bonjour.maisonconquête.fr Et n'oubliez pas, si vous avez envie de travailler sur votre bureau, j'ai créé spécifiquement pour vous un atelier. Pour cela, direction mon site maisonconquête.fr pour le réserver. Dans le bureau 2, c'est tous les premiers lundis du mois. Alors je vous dis à très vite et bonne journée !

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