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Ep 48 : Rose, 26 ans, comment elle gère le parcours pma et les conflits avec ses parents cover
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Maman Solo par Choix

Ep 48 : Rose, 26 ans, comment elle gère le parcours pma et les conflits avec ses parents

Ep 48 : Rose, 26 ans, comment elle gère le parcours pma et les conflits avec ses parents

33min |22/08/2025
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33min |22/08/2025
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Description

Dans cet épisode je reçois Rose, une aide-soignante de 26 ans qui vit en Lozère.

Rose partage avec nous ses relations complexes avec ses parents, l'absence de lien avec son père depuis quatre ans et la dégradation de ses relations avec sa mère.


Au fil de cette conversation, Rose évoque son suivi psychologique, entamé il y a cinq ans.

Elle nous parle de son choix d'être maman solo, une décision mûrie avant même de prendre conscience de la toxicité de son milieu familial.


Son souhait de transmettre une éducation saine à son futur enfant est au cœur de ses préoccupations, et elle réfléchit à la manière de gérer son passé familial tout en construisant un avenir meilleur.


Rejoignez-nous pour découvrir comment une jeune femme surmonte ses démons familiaux pour réaliser son rêve d'avoir un bébé. N'attendez plus pour écouter cet épisode captivant qui pourrait bien changer votre vision de la parentalité !


Vous pouvez me retrouver ici :

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Merci de liker et de partager :)


Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Rose, merci d'être avec moi aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Peux-tu nous dire déjà d'où tu viens, quel âge tu as et qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'ai 26 ans, j'habite en Lauser et je suis aide-soignante auprès des personnes en situation de handicap, mentale et physique.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Ce sont des adultes ? Oui. Oui, ok. Ça fait longtemps que tu fais ce métier ?

  • Speaker #1

    Ça va faire trois ans, mais deux ans que je suis diplômée.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc, tu es une jeune aide-soignante. Ok. Peux-tu nous raconter déjà un petit peu ton parcours familial ?

  • Speaker #1

    Familial. J'ai un petit frère et une petite sœur. un père et une mère qui sont mariés. Et sinon, j'habite près de ma grand-mère et de ma tante. Et ma famille habite à 900 kilomètres. Le reste de la famille habite à 900 kilomètres.

  • Speaker #0

    Ah oui ! Ok. Effectivement, c'est très bon. Donc là, tu es auprès de ta grand-mère et oncle et tante, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ma tante et ma grand-mère maternelle, oui.

  • Speaker #0

    D'accord. Avec qui tu t'entends bien ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Ok. Mais tes parents, ils sont à 900 kilomètres et ton frère et ta sœur aussi.

  • Speaker #1

    Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Là, c'était voulu de t'éloigner d'eux ? Ok. D'accord.

  • Speaker #1

    Au minimum, 900 kilomètres.

  • Speaker #0

    Au minimum. On peut faire le tour du monde.

  • Speaker #1

    Oui. Après, ma soeur va bouger, mais c'est parce que là, elle est encore mineure, donc du coup, elle habite encore avec eux.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok. Et ton frère, lui ?

  • Speaker #1

    Mon frère, il est dans le Nord, lui. Mais c'est pour son métier qu'il est là-bas.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et donc là, tu as des liens avec tes parents ?

  • Speaker #1

    Avec mon père, non. Plus depuis 4 ans. Et ma mère, ça se dégrade, on n'en a presque plus.

  • Speaker #0

    Ok. Ils sont toujours ensemble ou ils sont séparés depuis ?

  • Speaker #1

    Ils sont toujours ensemble.

  • Speaker #0

    Ok. Donc tu n'as plus du tout de lien avec ton papa depuis 4 ans ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Et avec ta maman, ça se dégrade là ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est de pire en pire. Il n'y a presque plus rien.

  • Speaker #0

    Wow, ok. Et t'es suivie avec une psychologue par rapport à tout ça pour gérer ?

  • Speaker #1

    Oui, ça va faire cinq ans que je suis suivie par une psychologue et par une psychiatre depuis peu parce que c'est pour continuer à avoir un traitement. Mon médecin traitant ne voulait plus me le donner. Mais sinon, c'est juste un parcours psy et je suis contente qu'elle ne m'ait pas lâchée. J'ai démarré, j'étais en études à la fac, et c'était juste avant le Covid, et elle a accepté de me suivre, malgré que j'ai arrêté la fac par téléphone. Donc du coup, je la remercie beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Il y a des histoires familiales qui sont compliquées comme ça, c'est important d'avoir un bon suivi, d'être en confiance avec la personne qui nous suit. Oui. C'est super important. Et que des fois, nos parents, on n'est pas obligés de les aimer, on n'est pas obligés. obligés d'être en lien avec eux, quand c'est vraiment compliqué. Il y a aussi ces injonctions, mine de rien, de la société par rapport de l'enfant vers ses parents, qu'on doit absolument avoir des parents parfaits, des enfants parfaits, et qu'on doit absolument être en lien. Des fois, ce n'est pas toujours le cas. Oui,

  • Speaker #1

    mais là, dans ma famille proche, ils commencent à comprendre que, justement... Je m'éloigne parce qu'au début, c'était non, mais il faut que c'est ton père quand même. Tu vas le regretter plus tard.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'était moi la méchante, en fait.

  • Speaker #0

    Et oui, oui, oui, oui, oui, oui. Et c'est toi qui passes pour la méchante alors que finalement, toi, t'es en souffrance. Et comme on dit quand les volets sont fermés, on ne sait pas ce qui se passe dans les maisons. Non. OK, d'accord. Donc là, t'es suivie psychologiquement par rapport à tout ça. Et le choix d'avoir un enfant toute seule, est-ce qu'avec ton histoire familiale, ça vient confirmer finalement ton choix ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Puis même, mon choix d'être maman solo, il s'est fait même avant mon réveil mental, que j'appelle ça. Je me rends compte que ma famille était vraiment trop toxique. Et ce choix d'être maman solo, je l'avais déjà avant cette réalisation.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok, tu peux nous expliquer ça ?

  • Speaker #1

    Quand j'étais ado, vers 16 ans, ça a commencé comme ça en fait. D'un coup, je ne sais pas, il y a eu une révélation comme quoi... Mais je voulais être maman, même maman ado. Et vu que je ne m'entendais pas du tout avec les garçons autour de moi, mais je n'avais pas vraiment de petits copains. Les garçons me faisaient peur en général, mais je ne savais pas pourquoi. Et donc, du coup, je les évitais. Mais il y avait ce désir de maternité. Même à être jalouse d'une fille de ma classe qui était tombée enceinte.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'était bien présent. Très tôt. Ok. Et tu te sentais qu'avec les garçons, c'était pas du tout, et t'avais pas d'attirance, il te faisait peur plus qu'autre chose. Et par rapport aux femmes, est-ce que t'avais plus d'attirance ?

  • Speaker #1

    Non, non, non. Ouais, non. Enfin, j'avais des attirances pour les garçons, mais j'arrivais pas à aller trop vers eux. Mais je savais pas pourquoi à ce moment-là, en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Et ça, t'as réussi à décrypter ensuite pourquoi ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, avec la psy, en fait. Parce que j'ai fait une grosse dépression. avec un burn out quand j'étais à la fac et c'est là où j'ai rencontré ma psy qui était mis en place par l'université en fait donc du coup c'était gratuit et c'est elle qui m'a fait prendre conscience que mais en fait le problème c'était pas moi c'était mon père en fait donc à partir de là mais depuis il y a eu un gros gros travail et je reviens de loin quand même

  • Speaker #0

    Bravo ! Des fois, on rencontre des personnes sur notre chemin comme ça qui nous accompagnent.

  • Speaker #1

    Si je suis encore en vie, c'est grâce à elle.

  • Speaker #0

    On la remercie chaudement si elle l'écoute. Ah oui, oui, oui. Ok, donc toi, tu reviens vraiment de loin avec une histoire familiale qui est compliquée. Avec les hommes, tu en avais même peur arrivé à l'adolescence. Mais ce désir de maternité était là et bien présent. Donc ce réveil mental, comme tu l'appelles, cette révélation, c'est arrivé à ce moment-là, à 16 ans ?

  • Speaker #1

    Non, c'est arrivé au burn-out en fait.

  • Speaker #0

    Au burn-out.

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'ai rencontré mes meilleurs amis, qui m'ont fait prendre conscience qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Et elles sont parties vivre un erasmus en Allemagne. Et moi je suis restée à la fac en fait. Et tous les jours elles m'ont envoyé des messages. Et vous voyez que mon état se dégradait. Et moi, je ne réalisais pas, en fait. Et petit à petit, il y a eu les ambitieux stères, il y a eu le mal-être, les scarifications, tout ça. Je n'allais plus à la fac, je ne mourrais plus. Et c'est là qu'elle m'a dit, non, mais là, il faut que tu ailles voir quelqu'un. Et c'est là que j'ai rencontré la psy. Et moi, je croyais que c'est parce que j'ai échoué à la fac à cause des notes et tout ça. Et elle, elle m'a fait prendre conscience que non. En fait, c'était la pression familiale. Et puis après, en décortiquant. mon histoire, elle m'a dit mais en fait on vous a programmé comme un ordinateur sans émotions, sans rien. En fait c'était de la maltraitance psychologique en fait. Il y en avait un peu physique mais surtout psychologique. Parce que je respirais, je vivais que pour mon père en fait. Donc il avait juste besoin d'un regard et je savais qu'il avait besoin de tel ou tel truc. Et donc du coup, j'ai pris conscience de ma place dans la famille, quelle place j'avais. Ce n'était pas une bonne place parce que je prenais la place de ma mère, en fait. Lui, il me mettait à la place de ma mère. Et donc du coup, je pense que c'est parce que je m'occupais de ma sœur que ce désir, en fait, il est monté de là, en fait, je pense.

  • Speaker #0

    Et tu as combien d'écarts avec ta sœur ?

  • Speaker #1

    J'ai 7 ans.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Mais quand elle était petite, je m'occupais pas mal d'elle. Et surtout quand elle a grandi, avec tous les règlements qu'il y avait, ce sont des pages à quatre de règlements à suivre à la lettre. Du coup, moi j'étais comme sa mère parce que je lui disais « Non, il faut que tu fasses ça, il faut que tu fasses ça. » Et du coup, elle, ça l'énervait, autant que mon frère. Mais en fait, c'était pour les protéger.

  • Speaker #0

    Pour ne pas qu'ils aient de punitions.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. En tout cas, ton témoignage, là, il est précieux pour certaines femmes qui pourraient écouter. qui des fois vont culpabiliser et se dire si je vais mal, c'est ma faute ou c'est pour telle et telle problématique mais des fois ça peut venir de plus loin et que c'est important d'être vraiment accompagné, de prendre conscience que tout n'est pas de notre faute quelque part mais il y a cette programmation comme tu l'as dit et c'est ça où quand on souhaite devenir parent, et moi je vais me battre pour ça, ça se réfléchit vraiment on ne fait pas n'importe quoi avec un enfant enfin Un bébé qui arrive, un enfant, son cerveau il est tout neuf. Et c'est nous qui allons donner, enfin rentrer les données dans l'ordinateur, dans le cerveau. On est complètement responsable. C'est pas rien, c'est vraiment pas rien du tout.

  • Speaker #1

    ne serait-ce que par rapport à la nourriture, parce qu'actuellement je travaille sur ça, mais j'ai découvert que c'était dès la prime enfance que ça se fondait en nous, en fait, pour l'avenir. Et moi, vu que depuis toute petite, on me programme d'une certaine façon, mais c'est ce qui fait qu'aujourd'hui c'est compliqué, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est compliqué, mais on peut déprogrammer, on peut reprogrammer, on a un super cerveau. Pour toutes les neurosciences aujourd'hui, on sait qu'on a un cerveau qui est malléable, flexible et on peut réapprendre. Donc, heureusement.

  • Speaker #1

    Oui, heureusement que je suis passée par plusieurs étapes parce que la sophrologie, ça m'a aidée à m'ouvrir déjà à mes propres émotions, au ressenti physique que je pouvais avoir parce qu'au début, avant, c'était comme si je n'avais jamais mal, je pleurais que toute seule et tout ça. Mais depuis, j'ai appris à écouter beaucoup. corps, à m'ouvrir à mes émotions et avec les différents professionnels que j'ai rencontrés j'ai fait de l'UMDR enfin je suis passée par plein de trucs qui du coup qui font qu'aujourd'hui j'arrive à

  • Speaker #0

    me réadapter on va dire oui et puis à continuer ta vie avec toi, toi qui tu es là aujourd'hui pour moi en fait Oui, et pour toi. et d'où la séparation avec ton papa aussi qui était absolument nécessaire ok ok ok sacré parcours félicitations à toi parce qu'il y a beaucoup de résilience il y a beaucoup de force à

  • Speaker #1

    côté de ça j'ai réussi à faire plein de trucs dont je suis fière malgré ma souffrance donc du coup avoir son permis son bac et son diplôme

  • Speaker #0

    de réservistes militaires la même année du premier coup avec mention à chaque fois c'était quelque chose chapeau waouh ça me touche ton histoire elle me touche parce que c'est beaucoup de force beaucoup de résilience comme je le disais et ça prouve qu'on est capable de faire plein de trucs qu'on n'imaginait pas ouais ouais ouais là ouais ok Et donc on va venir sur ce désir de maternité qui est arrivé très tôt. Et ensuite, comment ça s'est construit ? Et puis dans tes relations amoureuses, comment... Est-ce que tu as eu des relations amoureuses ou pas du tout ? Oui, oui,

  • Speaker #1

    deux, mais surtout une, parce que la première, c'était juste, je pense, sentimental, il n'y avait rien de physique. C'était juste des moments partagés. Mais j'étais trop dans comment est-ce qu'il pourrait réagir si je dis ça ou si je dis ça.

  • Speaker #0

    Oui, tu es défensive.

  • Speaker #1

    Donc, il n'a pas trop supporté. Et du coup, c'est lui qui m'a dit au bout de trois mois, non, ça ne va pas le faire. Moi, je ne veux plus et toi, tu ne peux pas. Donc, il est parti. Et le deuxième, je l'ai rencontré plus tard. il y a 3-4 ans, quelque chose comme ça. Et là, ça a été très rapide parce que ça a duré un mois et demi seulement. Et au début, c'était chouette, mais très vite, au bout de 15 jours, moi, je me suis sentie comme prisonnière. J'avais toujours peur du moindre SMS qu'ils m'envoyaient, de... et si je disais que je n'étais pas disponible. et qu'il voyait que finalement j'avais menti, comment ça va se passer. Et même dans la façon de « est-ce que je dois lui tenir la main ? Est-ce que je dois l'embrasser ? » C'était tout le temps que des questionnements et ça me rongeait de l'intérieur. Et j'avais peur. Et tout de suite j'ai su, parce que j'ai encore mon psy psychologique, donc du coup elle m'a dit « mais là c'est compliqué, peut-être qu'il faut parler avec lui, tout ça. » Mais moi je ne voulais pas. parce que j'avais trop peur qu'il puisse me retourner le cerveau comme mon père fait avec ma mère. Même si c'était quelqu'un de très gentil.

  • Speaker #0

    Il y a cette appréhension avec les hommes, bien sûr, et du couple.

  • Speaker #1

    Pourtant, c'était quelqu'un de très gentil. On avait plein de points communs et vraiment, ce n'était pas lui le problème. C'était vraiment ce que moi, je ressentais. Je tiens à le préciser parce que tous les hommes ne sont pas mauvais. Lui, je pense que c'était quelqu'un de très, très bien. mais le truc c'est que moi j'ai pas pu en fait ça me faisait pleurer tout le temps ça me remettait dans des dans des scarifications c'était vraiment très très compliqué.

  • Speaker #0

    Ouais, tu pouvais pas à ce moment-là. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Et la présence familiale autour, parce qu'il savait que j'avais un petit copain, c'était alors, alors, c'était toujours des questionnements. Et lui, très vite, pourtant, il a parlé de s'installer ensemble. Alors que ça fait même pas 15 jours qu'on était ensemble, mais il a parlé d'enfants, de maison, tout ça. Techniquement, c'est ce que moi, je cherchais pour moi. Mais je sais pas, ça m'a fait... peur en fait et du coup c'est moi qui ai mis fin à la relation.

  • Speaker #0

    Voilà c'était super tôt aussi, il s'est projeté, il a pris la poussée. Dac. Et c'est de par ces expériences-là que tu t'es dit bon ben finalement la relation amoureuse, qu'est-ce que tu t'es dit ? C'est pas pour moi ou je remets ça plus tard ou je vais attendre ? Mais d'être mère pas savant, qu'est-ce qui s'est passé alors dans ta tête ? Oui,

  • Speaker #1

    c'était surtout... le désir d'être mère parce que au début de la relation plus sérieux j'étais oui c'est une possibilité pourquoi pas être deux tout ça c'est sûr ce serait mieux parce que déjà avant j'avais cette envie d'être maman solo mais du fait d'avoir la relation j'étais oui ok pourquoi pas mais après la relation j'étais d'abord maman et après j'envisagerai une relation si je trouve quelqu'un

  • Speaker #0

    Et puis là, tu as des choses à travailler encore au niveau psychologique, dans le rapport à l'homme, et ça, tu l'as bien compris, sur les beurres et tout ça, quoi. Avant de pouvoir être vraiment engagée et en sécurité. Oui, oui, oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Mais c'est cette idée d'être maman qui m'a toujours sauvée la vie, en fait. De ne pas passer, on va dire, vraiment à l'acte, même si j'ai eu plusieurs tentatives. Et ouais, c'est cette hypothétique futur bébé qui... qui m'a toujours sauvée. Donc, pour moi, ça a toujours été une évidence, en fait, d'être maman.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc là, tu en es où, alors ? Comment ça s'est déroulé, cette réflexion ?

  • Speaker #1

    Du coup, il y a deux ans, enfin, bientôt trois maintenant, je suis allée voir ma gynécologue, enfin, une gynécologue, qui, par rapport aux autres, m'a tout de suite dit « Oui, ok, c'est envisageable. » Mais bon, elle a quand même dit « Mideola » . Elle a dit... on va attendre deux ans quand même tu reviens voir dans deux ans pas avant et on verra si tu es toujours d'accord parce que tu es encore jeune tu peux trouver quelqu'un du coup moi j'étais bon ok mais elle était pas fermée donc je me suis dit bon c'est le premier gynéco qui me dit qui me dit pas non direct donc du coup j'ai cédé j'ai fait ok du coup j'ai attendu les deux ans d'un autre côté c'était peut-être pas plus mal parce que du coup j'ai pu vraiment me stabiliser au niveau du travail, de mon logement tout ça du coup bon c'était un mal pour un bien et là je suis allée la voir fin de l'année dernière je lui ai dit bon ben maintenant je veux me lancer c'est maintenant et du coup elle a fait ok elle m'a fait un courrier et j'ai appelé je crois 4 sécos autour de moi les plus proches on va dire techniquement même s'ils sont à 3 heures ou 4 heures et Et à chaque fois, c'était non. Non, vous êtes trop jeune. Non, nous, on ne prend pas avant 32 ans. Non, nous, on ne fait pas ça pour les personnes qui habitent aussi loin. On n'est pas votre séquoce de secteur, quelque chose comme ça. Donc du coup, j'étais dévastée face à ces réponses.

  • Speaker #0

    Oh là là, oui, tu m'étonnes.

  • Speaker #1

    Et c'est via le groupe de Maman Solo, j'ai dit ce qui se passait. Et plusieurs personnes m'ont dit... qu'ils n'avaient pas le droit, que c'était dans la loi en fait, ils n'ont pas le droit. Et de là, on m'a donné le nom d'une clinique qui avait accepté quelqu'un d'à peu près mon âge. Et du coup, je contacte cette clinique parce que la chance, c'est qu'ils sont à 3 heures de chez moi. Donc je les contacte et je les contacte d'abord le sécosse, ils me disent non, oui on est votre sécosse de secteur, mais non, vous êtes trop jeune. Donc je contacte la clinique et de là, eux, ils me disent pas de problème, rendez-vous dans un mois et demi.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc du coup, j'étais trop contente. Et début janvier, premier rendez-vous sur place avec le gynécologue qui m'explique comment ça va se passer, qui m'explique tout le parcours vraiment. Et de là, je rencontre un autre soignant. Je ne sais plus trop quel soignant c'est. ça m'échappe là, mais pareil pour en gros créer mon dossier, me demander un peu mon parcours, les raisons du pourquoi comment. Après, je rencontre en mars un généticien et une psychologue. Et ça se passe très bien. Et le généticien me pose une question à laquelle je n'avais pas pensé. C'est est-ce que je suis donneur ouvert ou fermé ? C'est-à-dire un donneur soit qui me ressemble beaucoup, soit peu importe en fait. Et c'est vrai que je n'y avais pas pensé. Mais du coup, en y réfléchissant depuis, je me suis dit que moi, ça sera donneur ouvert. Parce que le désir est tellement fort que ça n'a pas vraiment d'importance pour moi à quoi il ressemble. C'est plus ce qui y sera.

  • Speaker #0

    Donc, donneur ouvert, ça veut dire qu'il ne te ressemble pas forcément. Donc là, ils ouvrent, ils élargissent en fait sur tous les donneurs qu'ils ont. Et fermé, c'est vraiment plus ciblé en fonction de tes caractéristiques physiques. Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Si c'est fermé, c'est vraiment... Ils chercheront quelqu'un avec les yeux bleus, avec une ethnie un peu plus... Apparemment, j'ai une ethnie plus européenne du Nord.

  • Speaker #0

    Du coup,

  • Speaker #1

    c'était plus ça. Mais après, je sais que c'est plus difficile de trouver des donneurs aux yeux bleus. Les yeux bleus, apparemment, c'est plus rare. Du coup, vu que moi, je m'en fiche de la couleur de ses yeux, je me suis dit que ça serait ouvert, en fait.

  • Speaker #0

    D'accord. Et puis, tu élargis aussi les possibilités.

  • Speaker #1

    Oui. après Lui, il m'a dit que ça ne vaut pas vraiment sur l'attente. Parce que c'est vrai que dès que j'ai commencé le parcours, on m'a dit qu'il y a minimum un an avant la première assimilation. Là, j'étais là, un an, mais ça fait déjà des années que j'attends. Du coup, au début, la frustration de gérer cette attente, c'était très compliqué. Surtout qu'au fur et à mesure, depuis le début de l'année, toutes les filles de mon âge autour de moi, elle commence à tomber enceinte.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a ça aussi, sociétalement, qui se passe autour de soi.

  • Speaker #1

    Chaque fois qu'on m'annonce une grossesse, je suis triste, je suis frustrée, parce que je suis en mode « moi je dépends de la décision des médecins » . C'est dur à accepter. J'ai accepté l'attente, mais là où je crains, c'est que vu que je suis encore sous traitement anxiolytique, la psychologue m'a dit qu'il fallait que je rencontre une psychiatre liée au parcours. qui elle prendra en charge mon traitement et si oui ou non ça aura une influence sur mon parcours et c'est là que ça me fait peur

  • Speaker #0

    Après voilà, dis-toi que ce temps là aussi c'est le temps aussi pour toi pour te poser, te stabiliser aussi émotionnellement,

  • Speaker #1

    psychiquement donc chacun son chemin tu sais le bébé arrivera mais c'est justement ce qui me fait du bien c'est le fait d'avoir entamé le parcours en fait c'est depuis que Je vais mieux. Mon traitement, il a baissé. Je suis au minimum. Là, je me stabilise. Et après, je pourrais l'arrêter. Dans six mois, je pourrais l'arrêter. Donc du coup, c'est vraiment le fait que d'avoir démarré, c'est comme si je m'étais trouvé moi, en fait.

  • Speaker #0

    OK. Waouh ! C'est super fort ce que tu dis, là. C'est super fort ce que tu dis. D'accord. Donc là, tu es en plein dans tous ces premiers rendez-vous.

  • Speaker #1

    Oui. Bientôt, j'ai l'hystérosalpinographie qui va tomber.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et ça me fait un peu peur parce qu'on m'avait dit au départ que j'en n'aurais pas besoin. Mais finalement, vu que je veux passer par une IAD, du coup, je suis obligée.

  • Speaker #0

    Donc oui, ils vont commencer avec des inséminations sur des cycles naturels.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, vu que je suis jeune, ils veulent tenter. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Je ferai le possible. Oui. Oui, évidemment. Oui, oui, oui. OK. Donc là, tu fais tous ces premiers examens. Et ensuite, un an d'attente pour la première insémination, c'est ça ?

  • Speaker #1

    À partir du premier rendez-vous. Donc là, du coup, il reste moins d'un an.

  • Speaker #0

    OK, oui.

  • Speaker #1

    Mais vu que j'ai mon premier rendez-vous en janvier, en gros, il faut décembre, janvier, je peux espérer avoir une insémination.

  • Speaker #0

    Et que ça peut très bien fonctionner.

  • Speaker #1

    Oui, je crois.

  • Speaker #0

    En fait, c'est que des fois, ça peut être long, mais des fois, ça peut être court. Et que le temps peut aussi passer très vite et dire, déjà, dans un an, ça se trouve, tu es enceinte. Oui, oui. D'accord. Et comment... Est-ce que tu en as parlé de ça déjà avec la psychologue ou pas encore, de cette projection d'être maman, d'avoir l'enfant avec toi, du lien que tu auras avec lui ?

  • Speaker #1

    Avec ma psychologue qui me suit depuis longtemps. Absolument, depuis le début. Elle le sait depuis longtemps que c'est vraiment ce qui m'a gardée.

  • Speaker #0

    Oui. En fait, dans le sens où c'est ça qui t'a gardé, oui. Et là, c'est là où tu te sens être à ta place, vivre. C'est concret. Mais c'est aussi d'arriver à temporiser entre tes attentes que tu vas découvrir en tant que maman, mais de faire attention à ce que tu vas transmettre à ton enfant. tu vois après t'es suivie avec une très bonne psy donc ça c'est génial et heureusement parce qu'il faut faire attention aussi quand on a des histoires lourdes comme ça

  • Speaker #1

    à pourquoi on fait l'enfant et du coup je vais poser les questions et si je reproduisais le même schéma que mon père ou que ma mère je me suis posé beaucoup de questions et du coup elle m'a aidé à avancer aussi sur ce chemin là de comment j'allais aborder les choses, comment j'allais lui expliquer déjà mon histoire et pourquoi il aurait des liens ou pas avec eux et pourquoi j'ai choisi d'être maman solo en fait oui qui a son enfant, c'est parce que j'ai peur des hommes. Si c'est un petit garçon, ça va être compliqué.

  • Speaker #0

    Et même une petite fille, pour les deux. Pour les deux,

  • Speaker #1

    mais c'est surtout, moi je me posais la question, il n'y aura pas de présence vraiment masculine à part mes oncles autour de lui.

  • Speaker #0

    C'est des présences.

  • Speaker #1

    Voilà, donc du coup je me suis dit, est-ce que ça ne va pas être quelque chose qui va lui manquer, qu'on ne va pas me reprocher, ou que lui, que ce soit un garçon ou une fille, ne peut pas...

  • Speaker #0

    pourra pas me reprocher c'était des questions vraiment j'ai avancé avec elle et maintenant je suis elle m'aide à temporiser mon impatience et ton parcours et ce suivi méga important ce que ces questions là sont importantes aussi il faut vraiment prendre le temps de se déposer qu'est ce que je raconte à mon enfant qu'est ce que je lui transmets Et que ce soit un petit garçon ou une petite fille, après, le lien n'est pas le même non plus. Faire attention aussi à une relation qui pourrait être trop fusionnelle parce qu'on met trop de choses, trop d'attentes sur l'enfant, qui se retrouve comme s'il était écrasé par un truc. Wow, maman, elle attend tout ça. Wow, c'est un être humain. Et comme tu dis, par rapport aux traits physiques, peu importe. J'aimerais lui en tant qu'être humain. C'est pareil, il fera aussi son bout de chemin en tant qu'être humain.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça que je me suis beaucoup posé la question ce que je pouvais attendre de lui et surtout lui transmettre parce que je veux pas que ce soit une histoire qui lui pèse parce que déjà c'est lourd pour moi je me dis lui il va pas comprendre en fait il aura rien demandé et il va subir tout ça je me suis dit non en fait faut déjà que je me que je règle tout avant moi pour que lui ou elle ça soit vraiment qu'il puisse se construire à partir de lui en fait bravo

  • Speaker #0

    Bravo. Wow. Bravo pour toute ta réflexion. C'est assez incroyable du haut de tes 26 ans. Moi, je trouve ça vraiment génial. Félicitations à toi. Donc là, prochain examen, c'est tout à l'heure ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est l'hystérosopengographie.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est tout à l'heure. Ok, ça marche. So, pro, on respire. Ah oui. On imagine des choses qui sont plus sympas. On rigole un peu, si on peut, avec les praticiens. Et on se détend.

  • Speaker #1

    Je pratique quotidiennement la sofro maintenant. Donc, ça m'aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Tout ce qui est sofro, hypnose, méditation, vraiment. Ça, c'est de l'air, en fait, quelque part. Et ça fait du bien. Et tous les jours, c'est une hygiène de vie aussi. Et c'est ça qui aide aussi à grandir. Et puis à lâcher ce qui peut être trop lourd et apaiser le quotidien. Et donc là, ta grand-mère et ta tante, elles te soutiennent dans cette démarche-là ?

  • Speaker #1

    Elles ne sont pas au courant.

  • Speaker #0

    Elles ne sont pas au courant, d'accord.

  • Speaker #1

    Pas du tout, du tout. Toute ma famille, il n'y a personne qui est au courant. Les seules personnes qui sont au courant, c'est mes trois meilleures amies qui me soutiennent à fond. Elles me disent tout le temps qu'elles ont hâte d'être tata. Et après, c'est ma maman de cœur que j'ai trouvée, qui me soutient aussi énormément. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Ok, super. Très bien. Eh bien, écoute, moi, je te souhaite plein de bonnes choses. Et puis, je te recontacterai dans quelques mois sur où tu en es. Et une dernière question, c'est qu'est-ce qui fait que tu as accepté cette demande de témoignage ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je trouve qu'il y a...

  • Speaker #0

    J'entends pas assez de maman ou de future maman solo de mon âge. À chaque fois que je lis des témoignages, c'est des personnes qui ont déjà un certain âge et déjà un certain parcours de vie. Et les personnes en dessous de 30 ans, généralement, il y a très peu que j'entends, voire pas du tout. À part les quelques personnes que j'ai lues sur le groupe Facebook, j'en entends pas assez et on n'en parle pas assez, je trouve. en règle générale. Donc, je voulais montrer que ce n'est pas parce qu'on est jeune qu'on n'a pas le droit d'être maman solo. Ce n'est pas parce qu'il nous reste du temps qu'on n'a pas le droit d'avoir cette envie maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, et de prendre cette décision de ne pas avoir de papa et de pouvoir assouvir ce besoin qui est dans notre vie de devenir mère. Et tu sens que c'est maintenant. Tu sens que tu es prête dans ta vie.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    ouais. Et c'est vrai que là, j'ai eu quelques jeunes femmes. Donc oui, c'est chouette. Et mon idée aussi, c'est d'ouvrir la parole pour toutes ces femmes-là. Et surtout, oui, c'est vous, jeunes femmes, vous êtes la nouvelle génération. Et vous vous insufflez quelque chose de nouveau. Vraiment, vraiment. Donc félicitations à vous. Et bien écoute, je te dis à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Et je reprends de tes nouvelles. Merci beaucoup, Rose.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Au revoir.

Description

Dans cet épisode je reçois Rose, une aide-soignante de 26 ans qui vit en Lozère.

Rose partage avec nous ses relations complexes avec ses parents, l'absence de lien avec son père depuis quatre ans et la dégradation de ses relations avec sa mère.


Au fil de cette conversation, Rose évoque son suivi psychologique, entamé il y a cinq ans.

Elle nous parle de son choix d'être maman solo, une décision mûrie avant même de prendre conscience de la toxicité de son milieu familial.


Son souhait de transmettre une éducation saine à son futur enfant est au cœur de ses préoccupations, et elle réfléchit à la manière de gérer son passé familial tout en construisant un avenir meilleur.


Rejoignez-nous pour découvrir comment une jeune femme surmonte ses démons familiaux pour réaliser son rêve d'avoir un bébé. N'attendez plus pour écouter cet épisode captivant qui pourrait bien changer votre vision de la parentalité !


Vous pouvez me retrouver ici :

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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Rose, merci d'être avec moi aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Peux-tu nous dire déjà d'où tu viens, quel âge tu as et qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'ai 26 ans, j'habite en Lauser et je suis aide-soignante auprès des personnes en situation de handicap, mentale et physique.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Ce sont des adultes ? Oui. Oui, ok. Ça fait longtemps que tu fais ce métier ?

  • Speaker #1

    Ça va faire trois ans, mais deux ans que je suis diplômée.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc, tu es une jeune aide-soignante. Ok. Peux-tu nous raconter déjà un petit peu ton parcours familial ?

  • Speaker #1

    Familial. J'ai un petit frère et une petite sœur. un père et une mère qui sont mariés. Et sinon, j'habite près de ma grand-mère et de ma tante. Et ma famille habite à 900 kilomètres. Le reste de la famille habite à 900 kilomètres.

  • Speaker #0

    Ah oui ! Ok. Effectivement, c'est très bon. Donc là, tu es auprès de ta grand-mère et oncle et tante, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ma tante et ma grand-mère maternelle, oui.

  • Speaker #0

    D'accord. Avec qui tu t'entends bien ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Ok. Mais tes parents, ils sont à 900 kilomètres et ton frère et ta sœur aussi.

  • Speaker #1

    Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Là, c'était voulu de t'éloigner d'eux ? Ok. D'accord.

  • Speaker #1

    Au minimum, 900 kilomètres.

  • Speaker #0

    Au minimum. On peut faire le tour du monde.

  • Speaker #1

    Oui. Après, ma soeur va bouger, mais c'est parce que là, elle est encore mineure, donc du coup, elle habite encore avec eux.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok. Et ton frère, lui ?

  • Speaker #1

    Mon frère, il est dans le Nord, lui. Mais c'est pour son métier qu'il est là-bas.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et donc là, tu as des liens avec tes parents ?

  • Speaker #1

    Avec mon père, non. Plus depuis 4 ans. Et ma mère, ça se dégrade, on n'en a presque plus.

  • Speaker #0

    Ok. Ils sont toujours ensemble ou ils sont séparés depuis ?

  • Speaker #1

    Ils sont toujours ensemble.

  • Speaker #0

    Ok. Donc tu n'as plus du tout de lien avec ton papa depuis 4 ans ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Et avec ta maman, ça se dégrade là ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est de pire en pire. Il n'y a presque plus rien.

  • Speaker #0

    Wow, ok. Et t'es suivie avec une psychologue par rapport à tout ça pour gérer ?

  • Speaker #1

    Oui, ça va faire cinq ans que je suis suivie par une psychologue et par une psychiatre depuis peu parce que c'est pour continuer à avoir un traitement. Mon médecin traitant ne voulait plus me le donner. Mais sinon, c'est juste un parcours psy et je suis contente qu'elle ne m'ait pas lâchée. J'ai démarré, j'étais en études à la fac, et c'était juste avant le Covid, et elle a accepté de me suivre, malgré que j'ai arrêté la fac par téléphone. Donc du coup, je la remercie beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Il y a des histoires familiales qui sont compliquées comme ça, c'est important d'avoir un bon suivi, d'être en confiance avec la personne qui nous suit. Oui. C'est super important. Et que des fois, nos parents, on n'est pas obligés de les aimer, on n'est pas obligés. obligés d'être en lien avec eux, quand c'est vraiment compliqué. Il y a aussi ces injonctions, mine de rien, de la société par rapport de l'enfant vers ses parents, qu'on doit absolument avoir des parents parfaits, des enfants parfaits, et qu'on doit absolument être en lien. Des fois, ce n'est pas toujours le cas. Oui,

  • Speaker #1

    mais là, dans ma famille proche, ils commencent à comprendre que, justement... Je m'éloigne parce qu'au début, c'était non, mais il faut que c'est ton père quand même. Tu vas le regretter plus tard.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'était moi la méchante, en fait.

  • Speaker #0

    Et oui, oui, oui, oui, oui, oui. Et c'est toi qui passes pour la méchante alors que finalement, toi, t'es en souffrance. Et comme on dit quand les volets sont fermés, on ne sait pas ce qui se passe dans les maisons. Non. OK, d'accord. Donc là, t'es suivie psychologiquement par rapport à tout ça. Et le choix d'avoir un enfant toute seule, est-ce qu'avec ton histoire familiale, ça vient confirmer finalement ton choix ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Puis même, mon choix d'être maman solo, il s'est fait même avant mon réveil mental, que j'appelle ça. Je me rends compte que ma famille était vraiment trop toxique. Et ce choix d'être maman solo, je l'avais déjà avant cette réalisation.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok, tu peux nous expliquer ça ?

  • Speaker #1

    Quand j'étais ado, vers 16 ans, ça a commencé comme ça en fait. D'un coup, je ne sais pas, il y a eu une révélation comme quoi... Mais je voulais être maman, même maman ado. Et vu que je ne m'entendais pas du tout avec les garçons autour de moi, mais je n'avais pas vraiment de petits copains. Les garçons me faisaient peur en général, mais je ne savais pas pourquoi. Et donc, du coup, je les évitais. Mais il y avait ce désir de maternité. Même à être jalouse d'une fille de ma classe qui était tombée enceinte.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'était bien présent. Très tôt. Ok. Et tu te sentais qu'avec les garçons, c'était pas du tout, et t'avais pas d'attirance, il te faisait peur plus qu'autre chose. Et par rapport aux femmes, est-ce que t'avais plus d'attirance ?

  • Speaker #1

    Non, non, non. Ouais, non. Enfin, j'avais des attirances pour les garçons, mais j'arrivais pas à aller trop vers eux. Mais je savais pas pourquoi à ce moment-là, en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Et ça, t'as réussi à décrypter ensuite pourquoi ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, avec la psy, en fait. Parce que j'ai fait une grosse dépression. avec un burn out quand j'étais à la fac et c'est là où j'ai rencontré ma psy qui était mis en place par l'université en fait donc du coup c'était gratuit et c'est elle qui m'a fait prendre conscience que mais en fait le problème c'était pas moi c'était mon père en fait donc à partir de là mais depuis il y a eu un gros gros travail et je reviens de loin quand même

  • Speaker #0

    Bravo ! Des fois, on rencontre des personnes sur notre chemin comme ça qui nous accompagnent.

  • Speaker #1

    Si je suis encore en vie, c'est grâce à elle.

  • Speaker #0

    On la remercie chaudement si elle l'écoute. Ah oui, oui, oui. Ok, donc toi, tu reviens vraiment de loin avec une histoire familiale qui est compliquée. Avec les hommes, tu en avais même peur arrivé à l'adolescence. Mais ce désir de maternité était là et bien présent. Donc ce réveil mental, comme tu l'appelles, cette révélation, c'est arrivé à ce moment-là, à 16 ans ?

  • Speaker #1

    Non, c'est arrivé au burn-out en fait.

  • Speaker #0

    Au burn-out.

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'ai rencontré mes meilleurs amis, qui m'ont fait prendre conscience qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Et elles sont parties vivre un erasmus en Allemagne. Et moi je suis restée à la fac en fait. Et tous les jours elles m'ont envoyé des messages. Et vous voyez que mon état se dégradait. Et moi, je ne réalisais pas, en fait. Et petit à petit, il y a eu les ambitieux stères, il y a eu le mal-être, les scarifications, tout ça. Je n'allais plus à la fac, je ne mourrais plus. Et c'est là qu'elle m'a dit, non, mais là, il faut que tu ailles voir quelqu'un. Et c'est là que j'ai rencontré la psy. Et moi, je croyais que c'est parce que j'ai échoué à la fac à cause des notes et tout ça. Et elle, elle m'a fait prendre conscience que non. En fait, c'était la pression familiale. Et puis après, en décortiquant. mon histoire, elle m'a dit mais en fait on vous a programmé comme un ordinateur sans émotions, sans rien. En fait c'était de la maltraitance psychologique en fait. Il y en avait un peu physique mais surtout psychologique. Parce que je respirais, je vivais que pour mon père en fait. Donc il avait juste besoin d'un regard et je savais qu'il avait besoin de tel ou tel truc. Et donc du coup, j'ai pris conscience de ma place dans la famille, quelle place j'avais. Ce n'était pas une bonne place parce que je prenais la place de ma mère, en fait. Lui, il me mettait à la place de ma mère. Et donc du coup, je pense que c'est parce que je m'occupais de ma sœur que ce désir, en fait, il est monté de là, en fait, je pense.

  • Speaker #0

    Et tu as combien d'écarts avec ta sœur ?

  • Speaker #1

    J'ai 7 ans.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Mais quand elle était petite, je m'occupais pas mal d'elle. Et surtout quand elle a grandi, avec tous les règlements qu'il y avait, ce sont des pages à quatre de règlements à suivre à la lettre. Du coup, moi j'étais comme sa mère parce que je lui disais « Non, il faut que tu fasses ça, il faut que tu fasses ça. » Et du coup, elle, ça l'énervait, autant que mon frère. Mais en fait, c'était pour les protéger.

  • Speaker #0

    Pour ne pas qu'ils aient de punitions.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. En tout cas, ton témoignage, là, il est précieux pour certaines femmes qui pourraient écouter. qui des fois vont culpabiliser et se dire si je vais mal, c'est ma faute ou c'est pour telle et telle problématique mais des fois ça peut venir de plus loin et que c'est important d'être vraiment accompagné, de prendre conscience que tout n'est pas de notre faute quelque part mais il y a cette programmation comme tu l'as dit et c'est ça où quand on souhaite devenir parent, et moi je vais me battre pour ça, ça se réfléchit vraiment on ne fait pas n'importe quoi avec un enfant enfin Un bébé qui arrive, un enfant, son cerveau il est tout neuf. Et c'est nous qui allons donner, enfin rentrer les données dans l'ordinateur, dans le cerveau. On est complètement responsable. C'est pas rien, c'est vraiment pas rien du tout.

  • Speaker #1

    ne serait-ce que par rapport à la nourriture, parce qu'actuellement je travaille sur ça, mais j'ai découvert que c'était dès la prime enfance que ça se fondait en nous, en fait, pour l'avenir. Et moi, vu que depuis toute petite, on me programme d'une certaine façon, mais c'est ce qui fait qu'aujourd'hui c'est compliqué, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est compliqué, mais on peut déprogrammer, on peut reprogrammer, on a un super cerveau. Pour toutes les neurosciences aujourd'hui, on sait qu'on a un cerveau qui est malléable, flexible et on peut réapprendre. Donc, heureusement.

  • Speaker #1

    Oui, heureusement que je suis passée par plusieurs étapes parce que la sophrologie, ça m'a aidée à m'ouvrir déjà à mes propres émotions, au ressenti physique que je pouvais avoir parce qu'au début, avant, c'était comme si je n'avais jamais mal, je pleurais que toute seule et tout ça. Mais depuis, j'ai appris à écouter beaucoup. corps, à m'ouvrir à mes émotions et avec les différents professionnels que j'ai rencontrés j'ai fait de l'UMDR enfin je suis passée par plein de trucs qui du coup qui font qu'aujourd'hui j'arrive à

  • Speaker #0

    me réadapter on va dire oui et puis à continuer ta vie avec toi, toi qui tu es là aujourd'hui pour moi en fait Oui, et pour toi. et d'où la séparation avec ton papa aussi qui était absolument nécessaire ok ok ok sacré parcours félicitations à toi parce qu'il y a beaucoup de résilience il y a beaucoup de force à

  • Speaker #1

    côté de ça j'ai réussi à faire plein de trucs dont je suis fière malgré ma souffrance donc du coup avoir son permis son bac et son diplôme

  • Speaker #0

    de réservistes militaires la même année du premier coup avec mention à chaque fois c'était quelque chose chapeau waouh ça me touche ton histoire elle me touche parce que c'est beaucoup de force beaucoup de résilience comme je le disais et ça prouve qu'on est capable de faire plein de trucs qu'on n'imaginait pas ouais ouais ouais là ouais ok Et donc on va venir sur ce désir de maternité qui est arrivé très tôt. Et ensuite, comment ça s'est construit ? Et puis dans tes relations amoureuses, comment... Est-ce que tu as eu des relations amoureuses ou pas du tout ? Oui, oui,

  • Speaker #1

    deux, mais surtout une, parce que la première, c'était juste, je pense, sentimental, il n'y avait rien de physique. C'était juste des moments partagés. Mais j'étais trop dans comment est-ce qu'il pourrait réagir si je dis ça ou si je dis ça.

  • Speaker #0

    Oui, tu es défensive.

  • Speaker #1

    Donc, il n'a pas trop supporté. Et du coup, c'est lui qui m'a dit au bout de trois mois, non, ça ne va pas le faire. Moi, je ne veux plus et toi, tu ne peux pas. Donc, il est parti. Et le deuxième, je l'ai rencontré plus tard. il y a 3-4 ans, quelque chose comme ça. Et là, ça a été très rapide parce que ça a duré un mois et demi seulement. Et au début, c'était chouette, mais très vite, au bout de 15 jours, moi, je me suis sentie comme prisonnière. J'avais toujours peur du moindre SMS qu'ils m'envoyaient, de... et si je disais que je n'étais pas disponible. et qu'il voyait que finalement j'avais menti, comment ça va se passer. Et même dans la façon de « est-ce que je dois lui tenir la main ? Est-ce que je dois l'embrasser ? » C'était tout le temps que des questionnements et ça me rongeait de l'intérieur. Et j'avais peur. Et tout de suite j'ai su, parce que j'ai encore mon psy psychologique, donc du coup elle m'a dit « mais là c'est compliqué, peut-être qu'il faut parler avec lui, tout ça. » Mais moi je ne voulais pas. parce que j'avais trop peur qu'il puisse me retourner le cerveau comme mon père fait avec ma mère. Même si c'était quelqu'un de très gentil.

  • Speaker #0

    Il y a cette appréhension avec les hommes, bien sûr, et du couple.

  • Speaker #1

    Pourtant, c'était quelqu'un de très gentil. On avait plein de points communs et vraiment, ce n'était pas lui le problème. C'était vraiment ce que moi, je ressentais. Je tiens à le préciser parce que tous les hommes ne sont pas mauvais. Lui, je pense que c'était quelqu'un de très, très bien. mais le truc c'est que moi j'ai pas pu en fait ça me faisait pleurer tout le temps ça me remettait dans des dans des scarifications c'était vraiment très très compliqué.

  • Speaker #0

    Ouais, tu pouvais pas à ce moment-là. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Et la présence familiale autour, parce qu'il savait que j'avais un petit copain, c'était alors, alors, c'était toujours des questionnements. Et lui, très vite, pourtant, il a parlé de s'installer ensemble. Alors que ça fait même pas 15 jours qu'on était ensemble, mais il a parlé d'enfants, de maison, tout ça. Techniquement, c'est ce que moi, je cherchais pour moi. Mais je sais pas, ça m'a fait... peur en fait et du coup c'est moi qui ai mis fin à la relation.

  • Speaker #0

    Voilà c'était super tôt aussi, il s'est projeté, il a pris la poussée. Dac. Et c'est de par ces expériences-là que tu t'es dit bon ben finalement la relation amoureuse, qu'est-ce que tu t'es dit ? C'est pas pour moi ou je remets ça plus tard ou je vais attendre ? Mais d'être mère pas savant, qu'est-ce qui s'est passé alors dans ta tête ? Oui,

  • Speaker #1

    c'était surtout... le désir d'être mère parce que au début de la relation plus sérieux j'étais oui c'est une possibilité pourquoi pas être deux tout ça c'est sûr ce serait mieux parce que déjà avant j'avais cette envie d'être maman solo mais du fait d'avoir la relation j'étais oui ok pourquoi pas mais après la relation j'étais d'abord maman et après j'envisagerai une relation si je trouve quelqu'un

  • Speaker #0

    Et puis là, tu as des choses à travailler encore au niveau psychologique, dans le rapport à l'homme, et ça, tu l'as bien compris, sur les beurres et tout ça, quoi. Avant de pouvoir être vraiment engagée et en sécurité. Oui, oui, oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Mais c'est cette idée d'être maman qui m'a toujours sauvée la vie, en fait. De ne pas passer, on va dire, vraiment à l'acte, même si j'ai eu plusieurs tentatives. Et ouais, c'est cette hypothétique futur bébé qui... qui m'a toujours sauvée. Donc, pour moi, ça a toujours été une évidence, en fait, d'être maman.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc là, tu en es où, alors ? Comment ça s'est déroulé, cette réflexion ?

  • Speaker #1

    Du coup, il y a deux ans, enfin, bientôt trois maintenant, je suis allée voir ma gynécologue, enfin, une gynécologue, qui, par rapport aux autres, m'a tout de suite dit « Oui, ok, c'est envisageable. » Mais bon, elle a quand même dit « Mideola » . Elle a dit... on va attendre deux ans quand même tu reviens voir dans deux ans pas avant et on verra si tu es toujours d'accord parce que tu es encore jeune tu peux trouver quelqu'un du coup moi j'étais bon ok mais elle était pas fermée donc je me suis dit bon c'est le premier gynéco qui me dit qui me dit pas non direct donc du coup j'ai cédé j'ai fait ok du coup j'ai attendu les deux ans d'un autre côté c'était peut-être pas plus mal parce que du coup j'ai pu vraiment me stabiliser au niveau du travail, de mon logement tout ça du coup bon c'était un mal pour un bien et là je suis allée la voir fin de l'année dernière je lui ai dit bon ben maintenant je veux me lancer c'est maintenant et du coup elle a fait ok elle m'a fait un courrier et j'ai appelé je crois 4 sécos autour de moi les plus proches on va dire techniquement même s'ils sont à 3 heures ou 4 heures et Et à chaque fois, c'était non. Non, vous êtes trop jeune. Non, nous, on ne prend pas avant 32 ans. Non, nous, on ne fait pas ça pour les personnes qui habitent aussi loin. On n'est pas votre séquoce de secteur, quelque chose comme ça. Donc du coup, j'étais dévastée face à ces réponses.

  • Speaker #0

    Oh là là, oui, tu m'étonnes.

  • Speaker #1

    Et c'est via le groupe de Maman Solo, j'ai dit ce qui se passait. Et plusieurs personnes m'ont dit... qu'ils n'avaient pas le droit, que c'était dans la loi en fait, ils n'ont pas le droit. Et de là, on m'a donné le nom d'une clinique qui avait accepté quelqu'un d'à peu près mon âge. Et du coup, je contacte cette clinique parce que la chance, c'est qu'ils sont à 3 heures de chez moi. Donc je les contacte et je les contacte d'abord le sécosse, ils me disent non, oui on est votre sécosse de secteur, mais non, vous êtes trop jeune. Donc je contacte la clinique et de là, eux, ils me disent pas de problème, rendez-vous dans un mois et demi.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc du coup, j'étais trop contente. Et début janvier, premier rendez-vous sur place avec le gynécologue qui m'explique comment ça va se passer, qui m'explique tout le parcours vraiment. Et de là, je rencontre un autre soignant. Je ne sais plus trop quel soignant c'est. ça m'échappe là, mais pareil pour en gros créer mon dossier, me demander un peu mon parcours, les raisons du pourquoi comment. Après, je rencontre en mars un généticien et une psychologue. Et ça se passe très bien. Et le généticien me pose une question à laquelle je n'avais pas pensé. C'est est-ce que je suis donneur ouvert ou fermé ? C'est-à-dire un donneur soit qui me ressemble beaucoup, soit peu importe en fait. Et c'est vrai que je n'y avais pas pensé. Mais du coup, en y réfléchissant depuis, je me suis dit que moi, ça sera donneur ouvert. Parce que le désir est tellement fort que ça n'a pas vraiment d'importance pour moi à quoi il ressemble. C'est plus ce qui y sera.

  • Speaker #0

    Donc, donneur ouvert, ça veut dire qu'il ne te ressemble pas forcément. Donc là, ils ouvrent, ils élargissent en fait sur tous les donneurs qu'ils ont. Et fermé, c'est vraiment plus ciblé en fonction de tes caractéristiques physiques. Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Si c'est fermé, c'est vraiment... Ils chercheront quelqu'un avec les yeux bleus, avec une ethnie un peu plus... Apparemment, j'ai une ethnie plus européenne du Nord.

  • Speaker #0

    Du coup,

  • Speaker #1

    c'était plus ça. Mais après, je sais que c'est plus difficile de trouver des donneurs aux yeux bleus. Les yeux bleus, apparemment, c'est plus rare. Du coup, vu que moi, je m'en fiche de la couleur de ses yeux, je me suis dit que ça serait ouvert, en fait.

  • Speaker #0

    D'accord. Et puis, tu élargis aussi les possibilités.

  • Speaker #1

    Oui. après Lui, il m'a dit que ça ne vaut pas vraiment sur l'attente. Parce que c'est vrai que dès que j'ai commencé le parcours, on m'a dit qu'il y a minimum un an avant la première assimilation. Là, j'étais là, un an, mais ça fait déjà des années que j'attends. Du coup, au début, la frustration de gérer cette attente, c'était très compliqué. Surtout qu'au fur et à mesure, depuis le début de l'année, toutes les filles de mon âge autour de moi, elle commence à tomber enceinte.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a ça aussi, sociétalement, qui se passe autour de soi.

  • Speaker #1

    Chaque fois qu'on m'annonce une grossesse, je suis triste, je suis frustrée, parce que je suis en mode « moi je dépends de la décision des médecins » . C'est dur à accepter. J'ai accepté l'attente, mais là où je crains, c'est que vu que je suis encore sous traitement anxiolytique, la psychologue m'a dit qu'il fallait que je rencontre une psychiatre liée au parcours. qui elle prendra en charge mon traitement et si oui ou non ça aura une influence sur mon parcours et c'est là que ça me fait peur

  • Speaker #0

    Après voilà, dis-toi que ce temps là aussi c'est le temps aussi pour toi pour te poser, te stabiliser aussi émotionnellement,

  • Speaker #1

    psychiquement donc chacun son chemin tu sais le bébé arrivera mais c'est justement ce qui me fait du bien c'est le fait d'avoir entamé le parcours en fait c'est depuis que Je vais mieux. Mon traitement, il a baissé. Je suis au minimum. Là, je me stabilise. Et après, je pourrais l'arrêter. Dans six mois, je pourrais l'arrêter. Donc du coup, c'est vraiment le fait que d'avoir démarré, c'est comme si je m'étais trouvé moi, en fait.

  • Speaker #0

    OK. Waouh ! C'est super fort ce que tu dis, là. C'est super fort ce que tu dis. D'accord. Donc là, tu es en plein dans tous ces premiers rendez-vous.

  • Speaker #1

    Oui. Bientôt, j'ai l'hystérosalpinographie qui va tomber.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et ça me fait un peu peur parce qu'on m'avait dit au départ que j'en n'aurais pas besoin. Mais finalement, vu que je veux passer par une IAD, du coup, je suis obligée.

  • Speaker #0

    Donc oui, ils vont commencer avec des inséminations sur des cycles naturels.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, vu que je suis jeune, ils veulent tenter. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Je ferai le possible. Oui. Oui, évidemment. Oui, oui, oui. OK. Donc là, tu fais tous ces premiers examens. Et ensuite, un an d'attente pour la première insémination, c'est ça ?

  • Speaker #1

    À partir du premier rendez-vous. Donc là, du coup, il reste moins d'un an.

  • Speaker #0

    OK, oui.

  • Speaker #1

    Mais vu que j'ai mon premier rendez-vous en janvier, en gros, il faut décembre, janvier, je peux espérer avoir une insémination.

  • Speaker #0

    Et que ça peut très bien fonctionner.

  • Speaker #1

    Oui, je crois.

  • Speaker #0

    En fait, c'est que des fois, ça peut être long, mais des fois, ça peut être court. Et que le temps peut aussi passer très vite et dire, déjà, dans un an, ça se trouve, tu es enceinte. Oui, oui. D'accord. Et comment... Est-ce que tu en as parlé de ça déjà avec la psychologue ou pas encore, de cette projection d'être maman, d'avoir l'enfant avec toi, du lien que tu auras avec lui ?

  • Speaker #1

    Avec ma psychologue qui me suit depuis longtemps. Absolument, depuis le début. Elle le sait depuis longtemps que c'est vraiment ce qui m'a gardée.

  • Speaker #0

    Oui. En fait, dans le sens où c'est ça qui t'a gardé, oui. Et là, c'est là où tu te sens être à ta place, vivre. C'est concret. Mais c'est aussi d'arriver à temporiser entre tes attentes que tu vas découvrir en tant que maman, mais de faire attention à ce que tu vas transmettre à ton enfant. tu vois après t'es suivie avec une très bonne psy donc ça c'est génial et heureusement parce qu'il faut faire attention aussi quand on a des histoires lourdes comme ça

  • Speaker #1

    à pourquoi on fait l'enfant et du coup je vais poser les questions et si je reproduisais le même schéma que mon père ou que ma mère je me suis posé beaucoup de questions et du coup elle m'a aidé à avancer aussi sur ce chemin là de comment j'allais aborder les choses, comment j'allais lui expliquer déjà mon histoire et pourquoi il aurait des liens ou pas avec eux et pourquoi j'ai choisi d'être maman solo en fait oui qui a son enfant, c'est parce que j'ai peur des hommes. Si c'est un petit garçon, ça va être compliqué.

  • Speaker #0

    Et même une petite fille, pour les deux. Pour les deux,

  • Speaker #1

    mais c'est surtout, moi je me posais la question, il n'y aura pas de présence vraiment masculine à part mes oncles autour de lui.

  • Speaker #0

    C'est des présences.

  • Speaker #1

    Voilà, donc du coup je me suis dit, est-ce que ça ne va pas être quelque chose qui va lui manquer, qu'on ne va pas me reprocher, ou que lui, que ce soit un garçon ou une fille, ne peut pas...

  • Speaker #0

    pourra pas me reprocher c'était des questions vraiment j'ai avancé avec elle et maintenant je suis elle m'aide à temporiser mon impatience et ton parcours et ce suivi méga important ce que ces questions là sont importantes aussi il faut vraiment prendre le temps de se déposer qu'est ce que je raconte à mon enfant qu'est ce que je lui transmets Et que ce soit un petit garçon ou une petite fille, après, le lien n'est pas le même non plus. Faire attention aussi à une relation qui pourrait être trop fusionnelle parce qu'on met trop de choses, trop d'attentes sur l'enfant, qui se retrouve comme s'il était écrasé par un truc. Wow, maman, elle attend tout ça. Wow, c'est un être humain. Et comme tu dis, par rapport aux traits physiques, peu importe. J'aimerais lui en tant qu'être humain. C'est pareil, il fera aussi son bout de chemin en tant qu'être humain.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça que je me suis beaucoup posé la question ce que je pouvais attendre de lui et surtout lui transmettre parce que je veux pas que ce soit une histoire qui lui pèse parce que déjà c'est lourd pour moi je me dis lui il va pas comprendre en fait il aura rien demandé et il va subir tout ça je me suis dit non en fait faut déjà que je me que je règle tout avant moi pour que lui ou elle ça soit vraiment qu'il puisse se construire à partir de lui en fait bravo

  • Speaker #0

    Bravo. Wow. Bravo pour toute ta réflexion. C'est assez incroyable du haut de tes 26 ans. Moi, je trouve ça vraiment génial. Félicitations à toi. Donc là, prochain examen, c'est tout à l'heure ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est l'hystérosopengographie.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est tout à l'heure. Ok, ça marche. So, pro, on respire. Ah oui. On imagine des choses qui sont plus sympas. On rigole un peu, si on peut, avec les praticiens. Et on se détend.

  • Speaker #1

    Je pratique quotidiennement la sofro maintenant. Donc, ça m'aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Tout ce qui est sofro, hypnose, méditation, vraiment. Ça, c'est de l'air, en fait, quelque part. Et ça fait du bien. Et tous les jours, c'est une hygiène de vie aussi. Et c'est ça qui aide aussi à grandir. Et puis à lâcher ce qui peut être trop lourd et apaiser le quotidien. Et donc là, ta grand-mère et ta tante, elles te soutiennent dans cette démarche-là ?

  • Speaker #1

    Elles ne sont pas au courant.

  • Speaker #0

    Elles ne sont pas au courant, d'accord.

  • Speaker #1

    Pas du tout, du tout. Toute ma famille, il n'y a personne qui est au courant. Les seules personnes qui sont au courant, c'est mes trois meilleures amies qui me soutiennent à fond. Elles me disent tout le temps qu'elles ont hâte d'être tata. Et après, c'est ma maman de cœur que j'ai trouvée, qui me soutient aussi énormément. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Ok, super. Très bien. Eh bien, écoute, moi, je te souhaite plein de bonnes choses. Et puis, je te recontacterai dans quelques mois sur où tu en es. Et une dernière question, c'est qu'est-ce qui fait que tu as accepté cette demande de témoignage ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je trouve qu'il y a...

  • Speaker #0

    J'entends pas assez de maman ou de future maman solo de mon âge. À chaque fois que je lis des témoignages, c'est des personnes qui ont déjà un certain âge et déjà un certain parcours de vie. Et les personnes en dessous de 30 ans, généralement, il y a très peu que j'entends, voire pas du tout. À part les quelques personnes que j'ai lues sur le groupe Facebook, j'en entends pas assez et on n'en parle pas assez, je trouve. en règle générale. Donc, je voulais montrer que ce n'est pas parce qu'on est jeune qu'on n'a pas le droit d'être maman solo. Ce n'est pas parce qu'il nous reste du temps qu'on n'a pas le droit d'avoir cette envie maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, et de prendre cette décision de ne pas avoir de papa et de pouvoir assouvir ce besoin qui est dans notre vie de devenir mère. Et tu sens que c'est maintenant. Tu sens que tu es prête dans ta vie.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    ouais. Et c'est vrai que là, j'ai eu quelques jeunes femmes. Donc oui, c'est chouette. Et mon idée aussi, c'est d'ouvrir la parole pour toutes ces femmes-là. Et surtout, oui, c'est vous, jeunes femmes, vous êtes la nouvelle génération. Et vous vous insufflez quelque chose de nouveau. Vraiment, vraiment. Donc félicitations à vous. Et bien écoute, je te dis à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Et je reprends de tes nouvelles. Merci beaucoup, Rose.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Au revoir.

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Description

Dans cet épisode je reçois Rose, une aide-soignante de 26 ans qui vit en Lozère.

Rose partage avec nous ses relations complexes avec ses parents, l'absence de lien avec son père depuis quatre ans et la dégradation de ses relations avec sa mère.


Au fil de cette conversation, Rose évoque son suivi psychologique, entamé il y a cinq ans.

Elle nous parle de son choix d'être maman solo, une décision mûrie avant même de prendre conscience de la toxicité de son milieu familial.


Son souhait de transmettre une éducation saine à son futur enfant est au cœur de ses préoccupations, et elle réfléchit à la manière de gérer son passé familial tout en construisant un avenir meilleur.


Rejoignez-nous pour découvrir comment une jeune femme surmonte ses démons familiaux pour réaliser son rêve d'avoir un bébé. N'attendez plus pour écouter cet épisode captivant qui pourrait bien changer votre vision de la parentalité !


Vous pouvez me retrouver ici :

👉https://www.instagram.com/emilie.aveline/

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Merci de liker et de partager :)


Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Rose, merci d'être avec moi aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Peux-tu nous dire déjà d'où tu viens, quel âge tu as et qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'ai 26 ans, j'habite en Lauser et je suis aide-soignante auprès des personnes en situation de handicap, mentale et physique.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Ce sont des adultes ? Oui. Oui, ok. Ça fait longtemps que tu fais ce métier ?

  • Speaker #1

    Ça va faire trois ans, mais deux ans que je suis diplômée.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc, tu es une jeune aide-soignante. Ok. Peux-tu nous raconter déjà un petit peu ton parcours familial ?

  • Speaker #1

    Familial. J'ai un petit frère et une petite sœur. un père et une mère qui sont mariés. Et sinon, j'habite près de ma grand-mère et de ma tante. Et ma famille habite à 900 kilomètres. Le reste de la famille habite à 900 kilomètres.

  • Speaker #0

    Ah oui ! Ok. Effectivement, c'est très bon. Donc là, tu es auprès de ta grand-mère et oncle et tante, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ma tante et ma grand-mère maternelle, oui.

  • Speaker #0

    D'accord. Avec qui tu t'entends bien ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Ok. Mais tes parents, ils sont à 900 kilomètres et ton frère et ta sœur aussi.

  • Speaker #1

    Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Là, c'était voulu de t'éloigner d'eux ? Ok. D'accord.

  • Speaker #1

    Au minimum, 900 kilomètres.

  • Speaker #0

    Au minimum. On peut faire le tour du monde.

  • Speaker #1

    Oui. Après, ma soeur va bouger, mais c'est parce que là, elle est encore mineure, donc du coup, elle habite encore avec eux.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok. Et ton frère, lui ?

  • Speaker #1

    Mon frère, il est dans le Nord, lui. Mais c'est pour son métier qu'il est là-bas.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et donc là, tu as des liens avec tes parents ?

  • Speaker #1

    Avec mon père, non. Plus depuis 4 ans. Et ma mère, ça se dégrade, on n'en a presque plus.

  • Speaker #0

    Ok. Ils sont toujours ensemble ou ils sont séparés depuis ?

  • Speaker #1

    Ils sont toujours ensemble.

  • Speaker #0

    Ok. Donc tu n'as plus du tout de lien avec ton papa depuis 4 ans ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Et avec ta maman, ça se dégrade là ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est de pire en pire. Il n'y a presque plus rien.

  • Speaker #0

    Wow, ok. Et t'es suivie avec une psychologue par rapport à tout ça pour gérer ?

  • Speaker #1

    Oui, ça va faire cinq ans que je suis suivie par une psychologue et par une psychiatre depuis peu parce que c'est pour continuer à avoir un traitement. Mon médecin traitant ne voulait plus me le donner. Mais sinon, c'est juste un parcours psy et je suis contente qu'elle ne m'ait pas lâchée. J'ai démarré, j'étais en études à la fac, et c'était juste avant le Covid, et elle a accepté de me suivre, malgré que j'ai arrêté la fac par téléphone. Donc du coup, je la remercie beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Il y a des histoires familiales qui sont compliquées comme ça, c'est important d'avoir un bon suivi, d'être en confiance avec la personne qui nous suit. Oui. C'est super important. Et que des fois, nos parents, on n'est pas obligés de les aimer, on n'est pas obligés. obligés d'être en lien avec eux, quand c'est vraiment compliqué. Il y a aussi ces injonctions, mine de rien, de la société par rapport de l'enfant vers ses parents, qu'on doit absolument avoir des parents parfaits, des enfants parfaits, et qu'on doit absolument être en lien. Des fois, ce n'est pas toujours le cas. Oui,

  • Speaker #1

    mais là, dans ma famille proche, ils commencent à comprendre que, justement... Je m'éloigne parce qu'au début, c'était non, mais il faut que c'est ton père quand même. Tu vas le regretter plus tard.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'était moi la méchante, en fait.

  • Speaker #0

    Et oui, oui, oui, oui, oui, oui. Et c'est toi qui passes pour la méchante alors que finalement, toi, t'es en souffrance. Et comme on dit quand les volets sont fermés, on ne sait pas ce qui se passe dans les maisons. Non. OK, d'accord. Donc là, t'es suivie psychologiquement par rapport à tout ça. Et le choix d'avoir un enfant toute seule, est-ce qu'avec ton histoire familiale, ça vient confirmer finalement ton choix ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Puis même, mon choix d'être maman solo, il s'est fait même avant mon réveil mental, que j'appelle ça. Je me rends compte que ma famille était vraiment trop toxique. Et ce choix d'être maman solo, je l'avais déjà avant cette réalisation.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok, tu peux nous expliquer ça ?

  • Speaker #1

    Quand j'étais ado, vers 16 ans, ça a commencé comme ça en fait. D'un coup, je ne sais pas, il y a eu une révélation comme quoi... Mais je voulais être maman, même maman ado. Et vu que je ne m'entendais pas du tout avec les garçons autour de moi, mais je n'avais pas vraiment de petits copains. Les garçons me faisaient peur en général, mais je ne savais pas pourquoi. Et donc, du coup, je les évitais. Mais il y avait ce désir de maternité. Même à être jalouse d'une fille de ma classe qui était tombée enceinte.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'était bien présent. Très tôt. Ok. Et tu te sentais qu'avec les garçons, c'était pas du tout, et t'avais pas d'attirance, il te faisait peur plus qu'autre chose. Et par rapport aux femmes, est-ce que t'avais plus d'attirance ?

  • Speaker #1

    Non, non, non. Ouais, non. Enfin, j'avais des attirances pour les garçons, mais j'arrivais pas à aller trop vers eux. Mais je savais pas pourquoi à ce moment-là, en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Et ça, t'as réussi à décrypter ensuite pourquoi ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, avec la psy, en fait. Parce que j'ai fait une grosse dépression. avec un burn out quand j'étais à la fac et c'est là où j'ai rencontré ma psy qui était mis en place par l'université en fait donc du coup c'était gratuit et c'est elle qui m'a fait prendre conscience que mais en fait le problème c'était pas moi c'était mon père en fait donc à partir de là mais depuis il y a eu un gros gros travail et je reviens de loin quand même

  • Speaker #0

    Bravo ! Des fois, on rencontre des personnes sur notre chemin comme ça qui nous accompagnent.

  • Speaker #1

    Si je suis encore en vie, c'est grâce à elle.

  • Speaker #0

    On la remercie chaudement si elle l'écoute. Ah oui, oui, oui. Ok, donc toi, tu reviens vraiment de loin avec une histoire familiale qui est compliquée. Avec les hommes, tu en avais même peur arrivé à l'adolescence. Mais ce désir de maternité était là et bien présent. Donc ce réveil mental, comme tu l'appelles, cette révélation, c'est arrivé à ce moment-là, à 16 ans ?

  • Speaker #1

    Non, c'est arrivé au burn-out en fait.

  • Speaker #0

    Au burn-out.

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'ai rencontré mes meilleurs amis, qui m'ont fait prendre conscience qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Et elles sont parties vivre un erasmus en Allemagne. Et moi je suis restée à la fac en fait. Et tous les jours elles m'ont envoyé des messages. Et vous voyez que mon état se dégradait. Et moi, je ne réalisais pas, en fait. Et petit à petit, il y a eu les ambitieux stères, il y a eu le mal-être, les scarifications, tout ça. Je n'allais plus à la fac, je ne mourrais plus. Et c'est là qu'elle m'a dit, non, mais là, il faut que tu ailles voir quelqu'un. Et c'est là que j'ai rencontré la psy. Et moi, je croyais que c'est parce que j'ai échoué à la fac à cause des notes et tout ça. Et elle, elle m'a fait prendre conscience que non. En fait, c'était la pression familiale. Et puis après, en décortiquant. mon histoire, elle m'a dit mais en fait on vous a programmé comme un ordinateur sans émotions, sans rien. En fait c'était de la maltraitance psychologique en fait. Il y en avait un peu physique mais surtout psychologique. Parce que je respirais, je vivais que pour mon père en fait. Donc il avait juste besoin d'un regard et je savais qu'il avait besoin de tel ou tel truc. Et donc du coup, j'ai pris conscience de ma place dans la famille, quelle place j'avais. Ce n'était pas une bonne place parce que je prenais la place de ma mère, en fait. Lui, il me mettait à la place de ma mère. Et donc du coup, je pense que c'est parce que je m'occupais de ma sœur que ce désir, en fait, il est monté de là, en fait, je pense.

  • Speaker #0

    Et tu as combien d'écarts avec ta sœur ?

  • Speaker #1

    J'ai 7 ans.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Mais quand elle était petite, je m'occupais pas mal d'elle. Et surtout quand elle a grandi, avec tous les règlements qu'il y avait, ce sont des pages à quatre de règlements à suivre à la lettre. Du coup, moi j'étais comme sa mère parce que je lui disais « Non, il faut que tu fasses ça, il faut que tu fasses ça. » Et du coup, elle, ça l'énervait, autant que mon frère. Mais en fait, c'était pour les protéger.

  • Speaker #0

    Pour ne pas qu'ils aient de punitions.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. En tout cas, ton témoignage, là, il est précieux pour certaines femmes qui pourraient écouter. qui des fois vont culpabiliser et se dire si je vais mal, c'est ma faute ou c'est pour telle et telle problématique mais des fois ça peut venir de plus loin et que c'est important d'être vraiment accompagné, de prendre conscience que tout n'est pas de notre faute quelque part mais il y a cette programmation comme tu l'as dit et c'est ça où quand on souhaite devenir parent, et moi je vais me battre pour ça, ça se réfléchit vraiment on ne fait pas n'importe quoi avec un enfant enfin Un bébé qui arrive, un enfant, son cerveau il est tout neuf. Et c'est nous qui allons donner, enfin rentrer les données dans l'ordinateur, dans le cerveau. On est complètement responsable. C'est pas rien, c'est vraiment pas rien du tout.

  • Speaker #1

    ne serait-ce que par rapport à la nourriture, parce qu'actuellement je travaille sur ça, mais j'ai découvert que c'était dès la prime enfance que ça se fondait en nous, en fait, pour l'avenir. Et moi, vu que depuis toute petite, on me programme d'une certaine façon, mais c'est ce qui fait qu'aujourd'hui c'est compliqué, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est compliqué, mais on peut déprogrammer, on peut reprogrammer, on a un super cerveau. Pour toutes les neurosciences aujourd'hui, on sait qu'on a un cerveau qui est malléable, flexible et on peut réapprendre. Donc, heureusement.

  • Speaker #1

    Oui, heureusement que je suis passée par plusieurs étapes parce que la sophrologie, ça m'a aidée à m'ouvrir déjà à mes propres émotions, au ressenti physique que je pouvais avoir parce qu'au début, avant, c'était comme si je n'avais jamais mal, je pleurais que toute seule et tout ça. Mais depuis, j'ai appris à écouter beaucoup. corps, à m'ouvrir à mes émotions et avec les différents professionnels que j'ai rencontrés j'ai fait de l'UMDR enfin je suis passée par plein de trucs qui du coup qui font qu'aujourd'hui j'arrive à

  • Speaker #0

    me réadapter on va dire oui et puis à continuer ta vie avec toi, toi qui tu es là aujourd'hui pour moi en fait Oui, et pour toi. et d'où la séparation avec ton papa aussi qui était absolument nécessaire ok ok ok sacré parcours félicitations à toi parce qu'il y a beaucoup de résilience il y a beaucoup de force à

  • Speaker #1

    côté de ça j'ai réussi à faire plein de trucs dont je suis fière malgré ma souffrance donc du coup avoir son permis son bac et son diplôme

  • Speaker #0

    de réservistes militaires la même année du premier coup avec mention à chaque fois c'était quelque chose chapeau waouh ça me touche ton histoire elle me touche parce que c'est beaucoup de force beaucoup de résilience comme je le disais et ça prouve qu'on est capable de faire plein de trucs qu'on n'imaginait pas ouais ouais ouais là ouais ok Et donc on va venir sur ce désir de maternité qui est arrivé très tôt. Et ensuite, comment ça s'est construit ? Et puis dans tes relations amoureuses, comment... Est-ce que tu as eu des relations amoureuses ou pas du tout ? Oui, oui,

  • Speaker #1

    deux, mais surtout une, parce que la première, c'était juste, je pense, sentimental, il n'y avait rien de physique. C'était juste des moments partagés. Mais j'étais trop dans comment est-ce qu'il pourrait réagir si je dis ça ou si je dis ça.

  • Speaker #0

    Oui, tu es défensive.

  • Speaker #1

    Donc, il n'a pas trop supporté. Et du coup, c'est lui qui m'a dit au bout de trois mois, non, ça ne va pas le faire. Moi, je ne veux plus et toi, tu ne peux pas. Donc, il est parti. Et le deuxième, je l'ai rencontré plus tard. il y a 3-4 ans, quelque chose comme ça. Et là, ça a été très rapide parce que ça a duré un mois et demi seulement. Et au début, c'était chouette, mais très vite, au bout de 15 jours, moi, je me suis sentie comme prisonnière. J'avais toujours peur du moindre SMS qu'ils m'envoyaient, de... et si je disais que je n'étais pas disponible. et qu'il voyait que finalement j'avais menti, comment ça va se passer. Et même dans la façon de « est-ce que je dois lui tenir la main ? Est-ce que je dois l'embrasser ? » C'était tout le temps que des questionnements et ça me rongeait de l'intérieur. Et j'avais peur. Et tout de suite j'ai su, parce que j'ai encore mon psy psychologique, donc du coup elle m'a dit « mais là c'est compliqué, peut-être qu'il faut parler avec lui, tout ça. » Mais moi je ne voulais pas. parce que j'avais trop peur qu'il puisse me retourner le cerveau comme mon père fait avec ma mère. Même si c'était quelqu'un de très gentil.

  • Speaker #0

    Il y a cette appréhension avec les hommes, bien sûr, et du couple.

  • Speaker #1

    Pourtant, c'était quelqu'un de très gentil. On avait plein de points communs et vraiment, ce n'était pas lui le problème. C'était vraiment ce que moi, je ressentais. Je tiens à le préciser parce que tous les hommes ne sont pas mauvais. Lui, je pense que c'était quelqu'un de très, très bien. mais le truc c'est que moi j'ai pas pu en fait ça me faisait pleurer tout le temps ça me remettait dans des dans des scarifications c'était vraiment très très compliqué.

  • Speaker #0

    Ouais, tu pouvais pas à ce moment-là. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Et la présence familiale autour, parce qu'il savait que j'avais un petit copain, c'était alors, alors, c'était toujours des questionnements. Et lui, très vite, pourtant, il a parlé de s'installer ensemble. Alors que ça fait même pas 15 jours qu'on était ensemble, mais il a parlé d'enfants, de maison, tout ça. Techniquement, c'est ce que moi, je cherchais pour moi. Mais je sais pas, ça m'a fait... peur en fait et du coup c'est moi qui ai mis fin à la relation.

  • Speaker #0

    Voilà c'était super tôt aussi, il s'est projeté, il a pris la poussée. Dac. Et c'est de par ces expériences-là que tu t'es dit bon ben finalement la relation amoureuse, qu'est-ce que tu t'es dit ? C'est pas pour moi ou je remets ça plus tard ou je vais attendre ? Mais d'être mère pas savant, qu'est-ce qui s'est passé alors dans ta tête ? Oui,

  • Speaker #1

    c'était surtout... le désir d'être mère parce que au début de la relation plus sérieux j'étais oui c'est une possibilité pourquoi pas être deux tout ça c'est sûr ce serait mieux parce que déjà avant j'avais cette envie d'être maman solo mais du fait d'avoir la relation j'étais oui ok pourquoi pas mais après la relation j'étais d'abord maman et après j'envisagerai une relation si je trouve quelqu'un

  • Speaker #0

    Et puis là, tu as des choses à travailler encore au niveau psychologique, dans le rapport à l'homme, et ça, tu l'as bien compris, sur les beurres et tout ça, quoi. Avant de pouvoir être vraiment engagée et en sécurité. Oui, oui, oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Mais c'est cette idée d'être maman qui m'a toujours sauvée la vie, en fait. De ne pas passer, on va dire, vraiment à l'acte, même si j'ai eu plusieurs tentatives. Et ouais, c'est cette hypothétique futur bébé qui... qui m'a toujours sauvée. Donc, pour moi, ça a toujours été une évidence, en fait, d'être maman.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc là, tu en es où, alors ? Comment ça s'est déroulé, cette réflexion ?

  • Speaker #1

    Du coup, il y a deux ans, enfin, bientôt trois maintenant, je suis allée voir ma gynécologue, enfin, une gynécologue, qui, par rapport aux autres, m'a tout de suite dit « Oui, ok, c'est envisageable. » Mais bon, elle a quand même dit « Mideola » . Elle a dit... on va attendre deux ans quand même tu reviens voir dans deux ans pas avant et on verra si tu es toujours d'accord parce que tu es encore jeune tu peux trouver quelqu'un du coup moi j'étais bon ok mais elle était pas fermée donc je me suis dit bon c'est le premier gynéco qui me dit qui me dit pas non direct donc du coup j'ai cédé j'ai fait ok du coup j'ai attendu les deux ans d'un autre côté c'était peut-être pas plus mal parce que du coup j'ai pu vraiment me stabiliser au niveau du travail, de mon logement tout ça du coup bon c'était un mal pour un bien et là je suis allée la voir fin de l'année dernière je lui ai dit bon ben maintenant je veux me lancer c'est maintenant et du coup elle a fait ok elle m'a fait un courrier et j'ai appelé je crois 4 sécos autour de moi les plus proches on va dire techniquement même s'ils sont à 3 heures ou 4 heures et Et à chaque fois, c'était non. Non, vous êtes trop jeune. Non, nous, on ne prend pas avant 32 ans. Non, nous, on ne fait pas ça pour les personnes qui habitent aussi loin. On n'est pas votre séquoce de secteur, quelque chose comme ça. Donc du coup, j'étais dévastée face à ces réponses.

  • Speaker #0

    Oh là là, oui, tu m'étonnes.

  • Speaker #1

    Et c'est via le groupe de Maman Solo, j'ai dit ce qui se passait. Et plusieurs personnes m'ont dit... qu'ils n'avaient pas le droit, que c'était dans la loi en fait, ils n'ont pas le droit. Et de là, on m'a donné le nom d'une clinique qui avait accepté quelqu'un d'à peu près mon âge. Et du coup, je contacte cette clinique parce que la chance, c'est qu'ils sont à 3 heures de chez moi. Donc je les contacte et je les contacte d'abord le sécosse, ils me disent non, oui on est votre sécosse de secteur, mais non, vous êtes trop jeune. Donc je contacte la clinique et de là, eux, ils me disent pas de problème, rendez-vous dans un mois et demi.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc du coup, j'étais trop contente. Et début janvier, premier rendez-vous sur place avec le gynécologue qui m'explique comment ça va se passer, qui m'explique tout le parcours vraiment. Et de là, je rencontre un autre soignant. Je ne sais plus trop quel soignant c'est. ça m'échappe là, mais pareil pour en gros créer mon dossier, me demander un peu mon parcours, les raisons du pourquoi comment. Après, je rencontre en mars un généticien et une psychologue. Et ça se passe très bien. Et le généticien me pose une question à laquelle je n'avais pas pensé. C'est est-ce que je suis donneur ouvert ou fermé ? C'est-à-dire un donneur soit qui me ressemble beaucoup, soit peu importe en fait. Et c'est vrai que je n'y avais pas pensé. Mais du coup, en y réfléchissant depuis, je me suis dit que moi, ça sera donneur ouvert. Parce que le désir est tellement fort que ça n'a pas vraiment d'importance pour moi à quoi il ressemble. C'est plus ce qui y sera.

  • Speaker #0

    Donc, donneur ouvert, ça veut dire qu'il ne te ressemble pas forcément. Donc là, ils ouvrent, ils élargissent en fait sur tous les donneurs qu'ils ont. Et fermé, c'est vraiment plus ciblé en fonction de tes caractéristiques physiques. Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Si c'est fermé, c'est vraiment... Ils chercheront quelqu'un avec les yeux bleus, avec une ethnie un peu plus... Apparemment, j'ai une ethnie plus européenne du Nord.

  • Speaker #0

    Du coup,

  • Speaker #1

    c'était plus ça. Mais après, je sais que c'est plus difficile de trouver des donneurs aux yeux bleus. Les yeux bleus, apparemment, c'est plus rare. Du coup, vu que moi, je m'en fiche de la couleur de ses yeux, je me suis dit que ça serait ouvert, en fait.

  • Speaker #0

    D'accord. Et puis, tu élargis aussi les possibilités.

  • Speaker #1

    Oui. après Lui, il m'a dit que ça ne vaut pas vraiment sur l'attente. Parce que c'est vrai que dès que j'ai commencé le parcours, on m'a dit qu'il y a minimum un an avant la première assimilation. Là, j'étais là, un an, mais ça fait déjà des années que j'attends. Du coup, au début, la frustration de gérer cette attente, c'était très compliqué. Surtout qu'au fur et à mesure, depuis le début de l'année, toutes les filles de mon âge autour de moi, elle commence à tomber enceinte.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a ça aussi, sociétalement, qui se passe autour de soi.

  • Speaker #1

    Chaque fois qu'on m'annonce une grossesse, je suis triste, je suis frustrée, parce que je suis en mode « moi je dépends de la décision des médecins » . C'est dur à accepter. J'ai accepté l'attente, mais là où je crains, c'est que vu que je suis encore sous traitement anxiolytique, la psychologue m'a dit qu'il fallait que je rencontre une psychiatre liée au parcours. qui elle prendra en charge mon traitement et si oui ou non ça aura une influence sur mon parcours et c'est là que ça me fait peur

  • Speaker #0

    Après voilà, dis-toi que ce temps là aussi c'est le temps aussi pour toi pour te poser, te stabiliser aussi émotionnellement,

  • Speaker #1

    psychiquement donc chacun son chemin tu sais le bébé arrivera mais c'est justement ce qui me fait du bien c'est le fait d'avoir entamé le parcours en fait c'est depuis que Je vais mieux. Mon traitement, il a baissé. Je suis au minimum. Là, je me stabilise. Et après, je pourrais l'arrêter. Dans six mois, je pourrais l'arrêter. Donc du coup, c'est vraiment le fait que d'avoir démarré, c'est comme si je m'étais trouvé moi, en fait.

  • Speaker #0

    OK. Waouh ! C'est super fort ce que tu dis, là. C'est super fort ce que tu dis. D'accord. Donc là, tu es en plein dans tous ces premiers rendez-vous.

  • Speaker #1

    Oui. Bientôt, j'ai l'hystérosalpinographie qui va tomber.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et ça me fait un peu peur parce qu'on m'avait dit au départ que j'en n'aurais pas besoin. Mais finalement, vu que je veux passer par une IAD, du coup, je suis obligée.

  • Speaker #0

    Donc oui, ils vont commencer avec des inséminations sur des cycles naturels.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, vu que je suis jeune, ils veulent tenter. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Je ferai le possible. Oui. Oui, évidemment. Oui, oui, oui. OK. Donc là, tu fais tous ces premiers examens. Et ensuite, un an d'attente pour la première insémination, c'est ça ?

  • Speaker #1

    À partir du premier rendez-vous. Donc là, du coup, il reste moins d'un an.

  • Speaker #0

    OK, oui.

  • Speaker #1

    Mais vu que j'ai mon premier rendez-vous en janvier, en gros, il faut décembre, janvier, je peux espérer avoir une insémination.

  • Speaker #0

    Et que ça peut très bien fonctionner.

  • Speaker #1

    Oui, je crois.

  • Speaker #0

    En fait, c'est que des fois, ça peut être long, mais des fois, ça peut être court. Et que le temps peut aussi passer très vite et dire, déjà, dans un an, ça se trouve, tu es enceinte. Oui, oui. D'accord. Et comment... Est-ce que tu en as parlé de ça déjà avec la psychologue ou pas encore, de cette projection d'être maman, d'avoir l'enfant avec toi, du lien que tu auras avec lui ?

  • Speaker #1

    Avec ma psychologue qui me suit depuis longtemps. Absolument, depuis le début. Elle le sait depuis longtemps que c'est vraiment ce qui m'a gardée.

  • Speaker #0

    Oui. En fait, dans le sens où c'est ça qui t'a gardé, oui. Et là, c'est là où tu te sens être à ta place, vivre. C'est concret. Mais c'est aussi d'arriver à temporiser entre tes attentes que tu vas découvrir en tant que maman, mais de faire attention à ce que tu vas transmettre à ton enfant. tu vois après t'es suivie avec une très bonne psy donc ça c'est génial et heureusement parce qu'il faut faire attention aussi quand on a des histoires lourdes comme ça

  • Speaker #1

    à pourquoi on fait l'enfant et du coup je vais poser les questions et si je reproduisais le même schéma que mon père ou que ma mère je me suis posé beaucoup de questions et du coup elle m'a aidé à avancer aussi sur ce chemin là de comment j'allais aborder les choses, comment j'allais lui expliquer déjà mon histoire et pourquoi il aurait des liens ou pas avec eux et pourquoi j'ai choisi d'être maman solo en fait oui qui a son enfant, c'est parce que j'ai peur des hommes. Si c'est un petit garçon, ça va être compliqué.

  • Speaker #0

    Et même une petite fille, pour les deux. Pour les deux,

  • Speaker #1

    mais c'est surtout, moi je me posais la question, il n'y aura pas de présence vraiment masculine à part mes oncles autour de lui.

  • Speaker #0

    C'est des présences.

  • Speaker #1

    Voilà, donc du coup je me suis dit, est-ce que ça ne va pas être quelque chose qui va lui manquer, qu'on ne va pas me reprocher, ou que lui, que ce soit un garçon ou une fille, ne peut pas...

  • Speaker #0

    pourra pas me reprocher c'était des questions vraiment j'ai avancé avec elle et maintenant je suis elle m'aide à temporiser mon impatience et ton parcours et ce suivi méga important ce que ces questions là sont importantes aussi il faut vraiment prendre le temps de se déposer qu'est ce que je raconte à mon enfant qu'est ce que je lui transmets Et que ce soit un petit garçon ou une petite fille, après, le lien n'est pas le même non plus. Faire attention aussi à une relation qui pourrait être trop fusionnelle parce qu'on met trop de choses, trop d'attentes sur l'enfant, qui se retrouve comme s'il était écrasé par un truc. Wow, maman, elle attend tout ça. Wow, c'est un être humain. Et comme tu dis, par rapport aux traits physiques, peu importe. J'aimerais lui en tant qu'être humain. C'est pareil, il fera aussi son bout de chemin en tant qu'être humain.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça que je me suis beaucoup posé la question ce que je pouvais attendre de lui et surtout lui transmettre parce que je veux pas que ce soit une histoire qui lui pèse parce que déjà c'est lourd pour moi je me dis lui il va pas comprendre en fait il aura rien demandé et il va subir tout ça je me suis dit non en fait faut déjà que je me que je règle tout avant moi pour que lui ou elle ça soit vraiment qu'il puisse se construire à partir de lui en fait bravo

  • Speaker #0

    Bravo. Wow. Bravo pour toute ta réflexion. C'est assez incroyable du haut de tes 26 ans. Moi, je trouve ça vraiment génial. Félicitations à toi. Donc là, prochain examen, c'est tout à l'heure ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est l'hystérosopengographie.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est tout à l'heure. Ok, ça marche. So, pro, on respire. Ah oui. On imagine des choses qui sont plus sympas. On rigole un peu, si on peut, avec les praticiens. Et on se détend.

  • Speaker #1

    Je pratique quotidiennement la sofro maintenant. Donc, ça m'aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Tout ce qui est sofro, hypnose, méditation, vraiment. Ça, c'est de l'air, en fait, quelque part. Et ça fait du bien. Et tous les jours, c'est une hygiène de vie aussi. Et c'est ça qui aide aussi à grandir. Et puis à lâcher ce qui peut être trop lourd et apaiser le quotidien. Et donc là, ta grand-mère et ta tante, elles te soutiennent dans cette démarche-là ?

  • Speaker #1

    Elles ne sont pas au courant.

  • Speaker #0

    Elles ne sont pas au courant, d'accord.

  • Speaker #1

    Pas du tout, du tout. Toute ma famille, il n'y a personne qui est au courant. Les seules personnes qui sont au courant, c'est mes trois meilleures amies qui me soutiennent à fond. Elles me disent tout le temps qu'elles ont hâte d'être tata. Et après, c'est ma maman de cœur que j'ai trouvée, qui me soutient aussi énormément. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Ok, super. Très bien. Eh bien, écoute, moi, je te souhaite plein de bonnes choses. Et puis, je te recontacterai dans quelques mois sur où tu en es. Et une dernière question, c'est qu'est-ce qui fait que tu as accepté cette demande de témoignage ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je trouve qu'il y a...

  • Speaker #0

    J'entends pas assez de maman ou de future maman solo de mon âge. À chaque fois que je lis des témoignages, c'est des personnes qui ont déjà un certain âge et déjà un certain parcours de vie. Et les personnes en dessous de 30 ans, généralement, il y a très peu que j'entends, voire pas du tout. À part les quelques personnes que j'ai lues sur le groupe Facebook, j'en entends pas assez et on n'en parle pas assez, je trouve. en règle générale. Donc, je voulais montrer que ce n'est pas parce qu'on est jeune qu'on n'a pas le droit d'être maman solo. Ce n'est pas parce qu'il nous reste du temps qu'on n'a pas le droit d'avoir cette envie maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, et de prendre cette décision de ne pas avoir de papa et de pouvoir assouvir ce besoin qui est dans notre vie de devenir mère. Et tu sens que c'est maintenant. Tu sens que tu es prête dans ta vie.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    ouais. Et c'est vrai que là, j'ai eu quelques jeunes femmes. Donc oui, c'est chouette. Et mon idée aussi, c'est d'ouvrir la parole pour toutes ces femmes-là. Et surtout, oui, c'est vous, jeunes femmes, vous êtes la nouvelle génération. Et vous vous insufflez quelque chose de nouveau. Vraiment, vraiment. Donc félicitations à vous. Et bien écoute, je te dis à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Et je reprends de tes nouvelles. Merci beaucoup, Rose.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Au revoir.

Description

Dans cet épisode je reçois Rose, une aide-soignante de 26 ans qui vit en Lozère.

Rose partage avec nous ses relations complexes avec ses parents, l'absence de lien avec son père depuis quatre ans et la dégradation de ses relations avec sa mère.


Au fil de cette conversation, Rose évoque son suivi psychologique, entamé il y a cinq ans.

Elle nous parle de son choix d'être maman solo, une décision mûrie avant même de prendre conscience de la toxicité de son milieu familial.


Son souhait de transmettre une éducation saine à son futur enfant est au cœur de ses préoccupations, et elle réfléchit à la manière de gérer son passé familial tout en construisant un avenir meilleur.


Rejoignez-nous pour découvrir comment une jeune femme surmonte ses démons familiaux pour réaliser son rêve d'avoir un bébé. N'attendez plus pour écouter cet épisode captivant qui pourrait bien changer votre vision de la parentalité !


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Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Rose, merci d'être avec moi aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Peux-tu nous dire déjà d'où tu viens, quel âge tu as et qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors moi j'ai 26 ans, j'habite en Lauser et je suis aide-soignante auprès des personnes en situation de handicap, mentale et physique.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Ce sont des adultes ? Oui. Oui, ok. Ça fait longtemps que tu fais ce métier ?

  • Speaker #1

    Ça va faire trois ans, mais deux ans que je suis diplômée.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc, tu es une jeune aide-soignante. Ok. Peux-tu nous raconter déjà un petit peu ton parcours familial ?

  • Speaker #1

    Familial. J'ai un petit frère et une petite sœur. un père et une mère qui sont mariés. Et sinon, j'habite près de ma grand-mère et de ma tante. Et ma famille habite à 900 kilomètres. Le reste de la famille habite à 900 kilomètres.

  • Speaker #0

    Ah oui ! Ok. Effectivement, c'est très bon. Donc là, tu es auprès de ta grand-mère et oncle et tante, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ma tante et ma grand-mère maternelle, oui.

  • Speaker #0

    D'accord. Avec qui tu t'entends bien ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Ok. Mais tes parents, ils sont à 900 kilomètres et ton frère et ta sœur aussi.

  • Speaker #1

    Oui. Ok.

  • Speaker #0

    Là, c'était voulu de t'éloigner d'eux ? Ok. D'accord.

  • Speaker #1

    Au minimum, 900 kilomètres.

  • Speaker #0

    Au minimum. On peut faire le tour du monde.

  • Speaker #1

    Oui. Après, ma soeur va bouger, mais c'est parce que là, elle est encore mineure, donc du coup, elle habite encore avec eux.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok. Et ton frère, lui ?

  • Speaker #1

    Mon frère, il est dans le Nord, lui. Mais c'est pour son métier qu'il est là-bas.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et donc là, tu as des liens avec tes parents ?

  • Speaker #1

    Avec mon père, non. Plus depuis 4 ans. Et ma mère, ça se dégrade, on n'en a presque plus.

  • Speaker #0

    Ok. Ils sont toujours ensemble ou ils sont séparés depuis ?

  • Speaker #1

    Ils sont toujours ensemble.

  • Speaker #0

    Ok. Donc tu n'as plus du tout de lien avec ton papa depuis 4 ans ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Et avec ta maman, ça se dégrade là ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. C'est de pire en pire. Il n'y a presque plus rien.

  • Speaker #0

    Wow, ok. Et t'es suivie avec une psychologue par rapport à tout ça pour gérer ?

  • Speaker #1

    Oui, ça va faire cinq ans que je suis suivie par une psychologue et par une psychiatre depuis peu parce que c'est pour continuer à avoir un traitement. Mon médecin traitant ne voulait plus me le donner. Mais sinon, c'est juste un parcours psy et je suis contente qu'elle ne m'ait pas lâchée. J'ai démarré, j'étais en études à la fac, et c'était juste avant le Covid, et elle a accepté de me suivre, malgré que j'ai arrêté la fac par téléphone. Donc du coup, je la remercie beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Il y a des histoires familiales qui sont compliquées comme ça, c'est important d'avoir un bon suivi, d'être en confiance avec la personne qui nous suit. Oui. C'est super important. Et que des fois, nos parents, on n'est pas obligés de les aimer, on n'est pas obligés. obligés d'être en lien avec eux, quand c'est vraiment compliqué. Il y a aussi ces injonctions, mine de rien, de la société par rapport de l'enfant vers ses parents, qu'on doit absolument avoir des parents parfaits, des enfants parfaits, et qu'on doit absolument être en lien. Des fois, ce n'est pas toujours le cas. Oui,

  • Speaker #1

    mais là, dans ma famille proche, ils commencent à comprendre que, justement... Je m'éloigne parce qu'au début, c'était non, mais il faut que c'est ton père quand même. Tu vas le regretter plus tard.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'était moi la méchante, en fait.

  • Speaker #0

    Et oui, oui, oui, oui, oui, oui. Et c'est toi qui passes pour la méchante alors que finalement, toi, t'es en souffrance. Et comme on dit quand les volets sont fermés, on ne sait pas ce qui se passe dans les maisons. Non. OK, d'accord. Donc là, t'es suivie psychologiquement par rapport à tout ça. Et le choix d'avoir un enfant toute seule, est-ce qu'avec ton histoire familiale, ça vient confirmer finalement ton choix ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Puis même, mon choix d'être maman solo, il s'est fait même avant mon réveil mental, que j'appelle ça. Je me rends compte que ma famille était vraiment trop toxique. Et ce choix d'être maman solo, je l'avais déjà avant cette réalisation.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok, tu peux nous expliquer ça ?

  • Speaker #1

    Quand j'étais ado, vers 16 ans, ça a commencé comme ça en fait. D'un coup, je ne sais pas, il y a eu une révélation comme quoi... Mais je voulais être maman, même maman ado. Et vu que je ne m'entendais pas du tout avec les garçons autour de moi, mais je n'avais pas vraiment de petits copains. Les garçons me faisaient peur en général, mais je ne savais pas pourquoi. Et donc, du coup, je les évitais. Mais il y avait ce désir de maternité. Même à être jalouse d'une fille de ma classe qui était tombée enceinte.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'était bien présent. Très tôt. Ok. Et tu te sentais qu'avec les garçons, c'était pas du tout, et t'avais pas d'attirance, il te faisait peur plus qu'autre chose. Et par rapport aux femmes, est-ce que t'avais plus d'attirance ?

  • Speaker #1

    Non, non, non. Ouais, non. Enfin, j'avais des attirances pour les garçons, mais j'arrivais pas à aller trop vers eux. Mais je savais pas pourquoi à ce moment-là, en fait.

  • Speaker #0

    Ok. Et ça, t'as réussi à décrypter ensuite pourquoi ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, avec la psy, en fait. Parce que j'ai fait une grosse dépression. avec un burn out quand j'étais à la fac et c'est là où j'ai rencontré ma psy qui était mis en place par l'université en fait donc du coup c'était gratuit et c'est elle qui m'a fait prendre conscience que mais en fait le problème c'était pas moi c'était mon père en fait donc à partir de là mais depuis il y a eu un gros gros travail et je reviens de loin quand même

  • Speaker #0

    Bravo ! Des fois, on rencontre des personnes sur notre chemin comme ça qui nous accompagnent.

  • Speaker #1

    Si je suis encore en vie, c'est grâce à elle.

  • Speaker #0

    On la remercie chaudement si elle l'écoute. Ah oui, oui, oui. Ok, donc toi, tu reviens vraiment de loin avec une histoire familiale qui est compliquée. Avec les hommes, tu en avais même peur arrivé à l'adolescence. Mais ce désir de maternité était là et bien présent. Donc ce réveil mental, comme tu l'appelles, cette révélation, c'est arrivé à ce moment-là, à 16 ans ?

  • Speaker #1

    Non, c'est arrivé au burn-out en fait.

  • Speaker #0

    Au burn-out.

  • Speaker #1

    Oui, parce que j'ai rencontré mes meilleurs amis, qui m'ont fait prendre conscience qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Et elles sont parties vivre un erasmus en Allemagne. Et moi je suis restée à la fac en fait. Et tous les jours elles m'ont envoyé des messages. Et vous voyez que mon état se dégradait. Et moi, je ne réalisais pas, en fait. Et petit à petit, il y a eu les ambitieux stères, il y a eu le mal-être, les scarifications, tout ça. Je n'allais plus à la fac, je ne mourrais plus. Et c'est là qu'elle m'a dit, non, mais là, il faut que tu ailles voir quelqu'un. Et c'est là que j'ai rencontré la psy. Et moi, je croyais que c'est parce que j'ai échoué à la fac à cause des notes et tout ça. Et elle, elle m'a fait prendre conscience que non. En fait, c'était la pression familiale. Et puis après, en décortiquant. mon histoire, elle m'a dit mais en fait on vous a programmé comme un ordinateur sans émotions, sans rien. En fait c'était de la maltraitance psychologique en fait. Il y en avait un peu physique mais surtout psychologique. Parce que je respirais, je vivais que pour mon père en fait. Donc il avait juste besoin d'un regard et je savais qu'il avait besoin de tel ou tel truc. Et donc du coup, j'ai pris conscience de ma place dans la famille, quelle place j'avais. Ce n'était pas une bonne place parce que je prenais la place de ma mère, en fait. Lui, il me mettait à la place de ma mère. Et donc du coup, je pense que c'est parce que je m'occupais de ma sœur que ce désir, en fait, il est monté de là, en fait, je pense.

  • Speaker #0

    Et tu as combien d'écarts avec ta sœur ?

  • Speaker #1

    J'ai 7 ans.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Mais quand elle était petite, je m'occupais pas mal d'elle. Et surtout quand elle a grandi, avec tous les règlements qu'il y avait, ce sont des pages à quatre de règlements à suivre à la lettre. Du coup, moi j'étais comme sa mère parce que je lui disais « Non, il faut que tu fasses ça, il faut que tu fasses ça. » Et du coup, elle, ça l'énervait, autant que mon frère. Mais en fait, c'était pour les protéger.

  • Speaker #0

    Pour ne pas qu'ils aient de punitions.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui. En tout cas, ton témoignage, là, il est précieux pour certaines femmes qui pourraient écouter. qui des fois vont culpabiliser et se dire si je vais mal, c'est ma faute ou c'est pour telle et telle problématique mais des fois ça peut venir de plus loin et que c'est important d'être vraiment accompagné, de prendre conscience que tout n'est pas de notre faute quelque part mais il y a cette programmation comme tu l'as dit et c'est ça où quand on souhaite devenir parent, et moi je vais me battre pour ça, ça se réfléchit vraiment on ne fait pas n'importe quoi avec un enfant enfin Un bébé qui arrive, un enfant, son cerveau il est tout neuf. Et c'est nous qui allons donner, enfin rentrer les données dans l'ordinateur, dans le cerveau. On est complètement responsable. C'est pas rien, c'est vraiment pas rien du tout.

  • Speaker #1

    ne serait-ce que par rapport à la nourriture, parce qu'actuellement je travaille sur ça, mais j'ai découvert que c'était dès la prime enfance que ça se fondait en nous, en fait, pour l'avenir. Et moi, vu que depuis toute petite, on me programme d'une certaine façon, mais c'est ce qui fait qu'aujourd'hui c'est compliqué, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est compliqué, mais on peut déprogrammer, on peut reprogrammer, on a un super cerveau. Pour toutes les neurosciences aujourd'hui, on sait qu'on a un cerveau qui est malléable, flexible et on peut réapprendre. Donc, heureusement.

  • Speaker #1

    Oui, heureusement que je suis passée par plusieurs étapes parce que la sophrologie, ça m'a aidée à m'ouvrir déjà à mes propres émotions, au ressenti physique que je pouvais avoir parce qu'au début, avant, c'était comme si je n'avais jamais mal, je pleurais que toute seule et tout ça. Mais depuis, j'ai appris à écouter beaucoup. corps, à m'ouvrir à mes émotions et avec les différents professionnels que j'ai rencontrés j'ai fait de l'UMDR enfin je suis passée par plein de trucs qui du coup qui font qu'aujourd'hui j'arrive à

  • Speaker #0

    me réadapter on va dire oui et puis à continuer ta vie avec toi, toi qui tu es là aujourd'hui pour moi en fait Oui, et pour toi. et d'où la séparation avec ton papa aussi qui était absolument nécessaire ok ok ok sacré parcours félicitations à toi parce qu'il y a beaucoup de résilience il y a beaucoup de force à

  • Speaker #1

    côté de ça j'ai réussi à faire plein de trucs dont je suis fière malgré ma souffrance donc du coup avoir son permis son bac et son diplôme

  • Speaker #0

    de réservistes militaires la même année du premier coup avec mention à chaque fois c'était quelque chose chapeau waouh ça me touche ton histoire elle me touche parce que c'est beaucoup de force beaucoup de résilience comme je le disais et ça prouve qu'on est capable de faire plein de trucs qu'on n'imaginait pas ouais ouais ouais là ouais ok Et donc on va venir sur ce désir de maternité qui est arrivé très tôt. Et ensuite, comment ça s'est construit ? Et puis dans tes relations amoureuses, comment... Est-ce que tu as eu des relations amoureuses ou pas du tout ? Oui, oui,

  • Speaker #1

    deux, mais surtout une, parce que la première, c'était juste, je pense, sentimental, il n'y avait rien de physique. C'était juste des moments partagés. Mais j'étais trop dans comment est-ce qu'il pourrait réagir si je dis ça ou si je dis ça.

  • Speaker #0

    Oui, tu es défensive.

  • Speaker #1

    Donc, il n'a pas trop supporté. Et du coup, c'est lui qui m'a dit au bout de trois mois, non, ça ne va pas le faire. Moi, je ne veux plus et toi, tu ne peux pas. Donc, il est parti. Et le deuxième, je l'ai rencontré plus tard. il y a 3-4 ans, quelque chose comme ça. Et là, ça a été très rapide parce que ça a duré un mois et demi seulement. Et au début, c'était chouette, mais très vite, au bout de 15 jours, moi, je me suis sentie comme prisonnière. J'avais toujours peur du moindre SMS qu'ils m'envoyaient, de... et si je disais que je n'étais pas disponible. et qu'il voyait que finalement j'avais menti, comment ça va se passer. Et même dans la façon de « est-ce que je dois lui tenir la main ? Est-ce que je dois l'embrasser ? » C'était tout le temps que des questionnements et ça me rongeait de l'intérieur. Et j'avais peur. Et tout de suite j'ai su, parce que j'ai encore mon psy psychologique, donc du coup elle m'a dit « mais là c'est compliqué, peut-être qu'il faut parler avec lui, tout ça. » Mais moi je ne voulais pas. parce que j'avais trop peur qu'il puisse me retourner le cerveau comme mon père fait avec ma mère. Même si c'était quelqu'un de très gentil.

  • Speaker #0

    Il y a cette appréhension avec les hommes, bien sûr, et du couple.

  • Speaker #1

    Pourtant, c'était quelqu'un de très gentil. On avait plein de points communs et vraiment, ce n'était pas lui le problème. C'était vraiment ce que moi, je ressentais. Je tiens à le préciser parce que tous les hommes ne sont pas mauvais. Lui, je pense que c'était quelqu'un de très, très bien. mais le truc c'est que moi j'ai pas pu en fait ça me faisait pleurer tout le temps ça me remettait dans des dans des scarifications c'était vraiment très très compliqué.

  • Speaker #0

    Ouais, tu pouvais pas à ce moment-là. Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Et la présence familiale autour, parce qu'il savait que j'avais un petit copain, c'était alors, alors, c'était toujours des questionnements. Et lui, très vite, pourtant, il a parlé de s'installer ensemble. Alors que ça fait même pas 15 jours qu'on était ensemble, mais il a parlé d'enfants, de maison, tout ça. Techniquement, c'est ce que moi, je cherchais pour moi. Mais je sais pas, ça m'a fait... peur en fait et du coup c'est moi qui ai mis fin à la relation.

  • Speaker #0

    Voilà c'était super tôt aussi, il s'est projeté, il a pris la poussée. Dac. Et c'est de par ces expériences-là que tu t'es dit bon ben finalement la relation amoureuse, qu'est-ce que tu t'es dit ? C'est pas pour moi ou je remets ça plus tard ou je vais attendre ? Mais d'être mère pas savant, qu'est-ce qui s'est passé alors dans ta tête ? Oui,

  • Speaker #1

    c'était surtout... le désir d'être mère parce que au début de la relation plus sérieux j'étais oui c'est une possibilité pourquoi pas être deux tout ça c'est sûr ce serait mieux parce que déjà avant j'avais cette envie d'être maman solo mais du fait d'avoir la relation j'étais oui ok pourquoi pas mais après la relation j'étais d'abord maman et après j'envisagerai une relation si je trouve quelqu'un

  • Speaker #0

    Et puis là, tu as des choses à travailler encore au niveau psychologique, dans le rapport à l'homme, et ça, tu l'as bien compris, sur les beurres et tout ça, quoi. Avant de pouvoir être vraiment engagée et en sécurité. Oui, oui, oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Mais c'est cette idée d'être maman qui m'a toujours sauvée la vie, en fait. De ne pas passer, on va dire, vraiment à l'acte, même si j'ai eu plusieurs tentatives. Et ouais, c'est cette hypothétique futur bébé qui... qui m'a toujours sauvée. Donc, pour moi, ça a toujours été une évidence, en fait, d'être maman.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc là, tu en es où, alors ? Comment ça s'est déroulé, cette réflexion ?

  • Speaker #1

    Du coup, il y a deux ans, enfin, bientôt trois maintenant, je suis allée voir ma gynécologue, enfin, une gynécologue, qui, par rapport aux autres, m'a tout de suite dit « Oui, ok, c'est envisageable. » Mais bon, elle a quand même dit « Mideola » . Elle a dit... on va attendre deux ans quand même tu reviens voir dans deux ans pas avant et on verra si tu es toujours d'accord parce que tu es encore jeune tu peux trouver quelqu'un du coup moi j'étais bon ok mais elle était pas fermée donc je me suis dit bon c'est le premier gynéco qui me dit qui me dit pas non direct donc du coup j'ai cédé j'ai fait ok du coup j'ai attendu les deux ans d'un autre côté c'était peut-être pas plus mal parce que du coup j'ai pu vraiment me stabiliser au niveau du travail, de mon logement tout ça du coup bon c'était un mal pour un bien et là je suis allée la voir fin de l'année dernière je lui ai dit bon ben maintenant je veux me lancer c'est maintenant et du coup elle a fait ok elle m'a fait un courrier et j'ai appelé je crois 4 sécos autour de moi les plus proches on va dire techniquement même s'ils sont à 3 heures ou 4 heures et Et à chaque fois, c'était non. Non, vous êtes trop jeune. Non, nous, on ne prend pas avant 32 ans. Non, nous, on ne fait pas ça pour les personnes qui habitent aussi loin. On n'est pas votre séquoce de secteur, quelque chose comme ça. Donc du coup, j'étais dévastée face à ces réponses.

  • Speaker #0

    Oh là là, oui, tu m'étonnes.

  • Speaker #1

    Et c'est via le groupe de Maman Solo, j'ai dit ce qui se passait. Et plusieurs personnes m'ont dit... qu'ils n'avaient pas le droit, que c'était dans la loi en fait, ils n'ont pas le droit. Et de là, on m'a donné le nom d'une clinique qui avait accepté quelqu'un d'à peu près mon âge. Et du coup, je contacte cette clinique parce que la chance, c'est qu'ils sont à 3 heures de chez moi. Donc je les contacte et je les contacte d'abord le sécosse, ils me disent non, oui on est votre sécosse de secteur, mais non, vous êtes trop jeune. Donc je contacte la clinique et de là, eux, ils me disent pas de problème, rendez-vous dans un mois et demi.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc du coup, j'étais trop contente. Et début janvier, premier rendez-vous sur place avec le gynécologue qui m'explique comment ça va se passer, qui m'explique tout le parcours vraiment. Et de là, je rencontre un autre soignant. Je ne sais plus trop quel soignant c'est. ça m'échappe là, mais pareil pour en gros créer mon dossier, me demander un peu mon parcours, les raisons du pourquoi comment. Après, je rencontre en mars un généticien et une psychologue. Et ça se passe très bien. Et le généticien me pose une question à laquelle je n'avais pas pensé. C'est est-ce que je suis donneur ouvert ou fermé ? C'est-à-dire un donneur soit qui me ressemble beaucoup, soit peu importe en fait. Et c'est vrai que je n'y avais pas pensé. Mais du coup, en y réfléchissant depuis, je me suis dit que moi, ça sera donneur ouvert. Parce que le désir est tellement fort que ça n'a pas vraiment d'importance pour moi à quoi il ressemble. C'est plus ce qui y sera.

  • Speaker #0

    Donc, donneur ouvert, ça veut dire qu'il ne te ressemble pas forcément. Donc là, ils ouvrent, ils élargissent en fait sur tous les donneurs qu'ils ont. Et fermé, c'est vraiment plus ciblé en fonction de tes caractéristiques physiques. Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Si c'est fermé, c'est vraiment... Ils chercheront quelqu'un avec les yeux bleus, avec une ethnie un peu plus... Apparemment, j'ai une ethnie plus européenne du Nord.

  • Speaker #0

    Du coup,

  • Speaker #1

    c'était plus ça. Mais après, je sais que c'est plus difficile de trouver des donneurs aux yeux bleus. Les yeux bleus, apparemment, c'est plus rare. Du coup, vu que moi, je m'en fiche de la couleur de ses yeux, je me suis dit que ça serait ouvert, en fait.

  • Speaker #0

    D'accord. Et puis, tu élargis aussi les possibilités.

  • Speaker #1

    Oui. après Lui, il m'a dit que ça ne vaut pas vraiment sur l'attente. Parce que c'est vrai que dès que j'ai commencé le parcours, on m'a dit qu'il y a minimum un an avant la première assimilation. Là, j'étais là, un an, mais ça fait déjà des années que j'attends. Du coup, au début, la frustration de gérer cette attente, c'était très compliqué. Surtout qu'au fur et à mesure, depuis le début de l'année, toutes les filles de mon âge autour de moi, elle commence à tomber enceinte.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a ça aussi, sociétalement, qui se passe autour de soi.

  • Speaker #1

    Chaque fois qu'on m'annonce une grossesse, je suis triste, je suis frustrée, parce que je suis en mode « moi je dépends de la décision des médecins » . C'est dur à accepter. J'ai accepté l'attente, mais là où je crains, c'est que vu que je suis encore sous traitement anxiolytique, la psychologue m'a dit qu'il fallait que je rencontre une psychiatre liée au parcours. qui elle prendra en charge mon traitement et si oui ou non ça aura une influence sur mon parcours et c'est là que ça me fait peur

  • Speaker #0

    Après voilà, dis-toi que ce temps là aussi c'est le temps aussi pour toi pour te poser, te stabiliser aussi émotionnellement,

  • Speaker #1

    psychiquement donc chacun son chemin tu sais le bébé arrivera mais c'est justement ce qui me fait du bien c'est le fait d'avoir entamé le parcours en fait c'est depuis que Je vais mieux. Mon traitement, il a baissé. Je suis au minimum. Là, je me stabilise. Et après, je pourrais l'arrêter. Dans six mois, je pourrais l'arrêter. Donc du coup, c'est vraiment le fait que d'avoir démarré, c'est comme si je m'étais trouvé moi, en fait.

  • Speaker #0

    OK. Waouh ! C'est super fort ce que tu dis, là. C'est super fort ce que tu dis. D'accord. Donc là, tu es en plein dans tous ces premiers rendez-vous.

  • Speaker #1

    Oui. Bientôt, j'ai l'hystérosalpinographie qui va tomber.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et ça me fait un peu peur parce qu'on m'avait dit au départ que j'en n'aurais pas besoin. Mais finalement, vu que je veux passer par une IAD, du coup, je suis obligée.

  • Speaker #0

    Donc oui, ils vont commencer avec des inséminations sur des cycles naturels.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, vu que je suis jeune, ils veulent tenter. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Je ferai le possible. Oui. Oui, évidemment. Oui, oui, oui. OK. Donc là, tu fais tous ces premiers examens. Et ensuite, un an d'attente pour la première insémination, c'est ça ?

  • Speaker #1

    À partir du premier rendez-vous. Donc là, du coup, il reste moins d'un an.

  • Speaker #0

    OK, oui.

  • Speaker #1

    Mais vu que j'ai mon premier rendez-vous en janvier, en gros, il faut décembre, janvier, je peux espérer avoir une insémination.

  • Speaker #0

    Et que ça peut très bien fonctionner.

  • Speaker #1

    Oui, je crois.

  • Speaker #0

    En fait, c'est que des fois, ça peut être long, mais des fois, ça peut être court. Et que le temps peut aussi passer très vite et dire, déjà, dans un an, ça se trouve, tu es enceinte. Oui, oui. D'accord. Et comment... Est-ce que tu en as parlé de ça déjà avec la psychologue ou pas encore, de cette projection d'être maman, d'avoir l'enfant avec toi, du lien que tu auras avec lui ?

  • Speaker #1

    Avec ma psychologue qui me suit depuis longtemps. Absolument, depuis le début. Elle le sait depuis longtemps que c'est vraiment ce qui m'a gardée.

  • Speaker #0

    Oui. En fait, dans le sens où c'est ça qui t'a gardé, oui. Et là, c'est là où tu te sens être à ta place, vivre. C'est concret. Mais c'est aussi d'arriver à temporiser entre tes attentes que tu vas découvrir en tant que maman, mais de faire attention à ce que tu vas transmettre à ton enfant. tu vois après t'es suivie avec une très bonne psy donc ça c'est génial et heureusement parce qu'il faut faire attention aussi quand on a des histoires lourdes comme ça

  • Speaker #1

    à pourquoi on fait l'enfant et du coup je vais poser les questions et si je reproduisais le même schéma que mon père ou que ma mère je me suis posé beaucoup de questions et du coup elle m'a aidé à avancer aussi sur ce chemin là de comment j'allais aborder les choses, comment j'allais lui expliquer déjà mon histoire et pourquoi il aurait des liens ou pas avec eux et pourquoi j'ai choisi d'être maman solo en fait oui qui a son enfant, c'est parce que j'ai peur des hommes. Si c'est un petit garçon, ça va être compliqué.

  • Speaker #0

    Et même une petite fille, pour les deux. Pour les deux,

  • Speaker #1

    mais c'est surtout, moi je me posais la question, il n'y aura pas de présence vraiment masculine à part mes oncles autour de lui.

  • Speaker #0

    C'est des présences.

  • Speaker #1

    Voilà, donc du coup je me suis dit, est-ce que ça ne va pas être quelque chose qui va lui manquer, qu'on ne va pas me reprocher, ou que lui, que ce soit un garçon ou une fille, ne peut pas...

  • Speaker #0

    pourra pas me reprocher c'était des questions vraiment j'ai avancé avec elle et maintenant je suis elle m'aide à temporiser mon impatience et ton parcours et ce suivi méga important ce que ces questions là sont importantes aussi il faut vraiment prendre le temps de se déposer qu'est ce que je raconte à mon enfant qu'est ce que je lui transmets Et que ce soit un petit garçon ou une petite fille, après, le lien n'est pas le même non plus. Faire attention aussi à une relation qui pourrait être trop fusionnelle parce qu'on met trop de choses, trop d'attentes sur l'enfant, qui se retrouve comme s'il était écrasé par un truc. Wow, maman, elle attend tout ça. Wow, c'est un être humain. Et comme tu dis, par rapport aux traits physiques, peu importe. J'aimerais lui en tant qu'être humain. C'est pareil, il fera aussi son bout de chemin en tant qu'être humain.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça que je me suis beaucoup posé la question ce que je pouvais attendre de lui et surtout lui transmettre parce que je veux pas que ce soit une histoire qui lui pèse parce que déjà c'est lourd pour moi je me dis lui il va pas comprendre en fait il aura rien demandé et il va subir tout ça je me suis dit non en fait faut déjà que je me que je règle tout avant moi pour que lui ou elle ça soit vraiment qu'il puisse se construire à partir de lui en fait bravo

  • Speaker #0

    Bravo. Wow. Bravo pour toute ta réflexion. C'est assez incroyable du haut de tes 26 ans. Moi, je trouve ça vraiment génial. Félicitations à toi. Donc là, prochain examen, c'est tout à l'heure ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est l'hystérosopengographie.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est tout à l'heure. Ok, ça marche. So, pro, on respire. Ah oui. On imagine des choses qui sont plus sympas. On rigole un peu, si on peut, avec les praticiens. Et on se détend.

  • Speaker #1

    Je pratique quotidiennement la sofro maintenant. Donc, ça m'aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Tout ce qui est sofro, hypnose, méditation, vraiment. Ça, c'est de l'air, en fait, quelque part. Et ça fait du bien. Et tous les jours, c'est une hygiène de vie aussi. Et c'est ça qui aide aussi à grandir. Et puis à lâcher ce qui peut être trop lourd et apaiser le quotidien. Et donc là, ta grand-mère et ta tante, elles te soutiennent dans cette démarche-là ?

  • Speaker #1

    Elles ne sont pas au courant.

  • Speaker #0

    Elles ne sont pas au courant, d'accord.

  • Speaker #1

    Pas du tout, du tout. Toute ma famille, il n'y a personne qui est au courant. Les seules personnes qui sont au courant, c'est mes trois meilleures amies qui me soutiennent à fond. Elles me disent tout le temps qu'elles ont hâte d'être tata. Et après, c'est ma maman de cœur que j'ai trouvée, qui me soutient aussi énormément. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Ok, super. Très bien. Eh bien, écoute, moi, je te souhaite plein de bonnes choses. Et puis, je te recontacterai dans quelques mois sur où tu en es. Et une dernière question, c'est qu'est-ce qui fait que tu as accepté cette demande de témoignage ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je trouve qu'il y a...

  • Speaker #0

    J'entends pas assez de maman ou de future maman solo de mon âge. À chaque fois que je lis des témoignages, c'est des personnes qui ont déjà un certain âge et déjà un certain parcours de vie. Et les personnes en dessous de 30 ans, généralement, il y a très peu que j'entends, voire pas du tout. À part les quelques personnes que j'ai lues sur le groupe Facebook, j'en entends pas assez et on n'en parle pas assez, je trouve. en règle générale. Donc, je voulais montrer que ce n'est pas parce qu'on est jeune qu'on n'a pas le droit d'être maman solo. Ce n'est pas parce qu'il nous reste du temps qu'on n'a pas le droit d'avoir cette envie maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, et de prendre cette décision de ne pas avoir de papa et de pouvoir assouvir ce besoin qui est dans notre vie de devenir mère. Et tu sens que c'est maintenant. Tu sens que tu es prête dans ta vie.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    ouais. Et c'est vrai que là, j'ai eu quelques jeunes femmes. Donc oui, c'est chouette. Et mon idée aussi, c'est d'ouvrir la parole pour toutes ces femmes-là. Et surtout, oui, c'est vous, jeunes femmes, vous êtes la nouvelle génération. Et vous vous insufflez quelque chose de nouveau. Vraiment, vraiment. Donc félicitations à vous. Et bien écoute, je te dis à bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Et je reprends de tes nouvelles. Merci beaucoup, Rose.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Au revoir.

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