undefined cover
undefined cover
Ep 49 : Marion 1/2, enceinte de 7 SA, entre échecs et endométriose cover
Ep 49 : Marion 1/2, enceinte de 7 SA, entre échecs et endométriose cover
Maman Solo par Choix

Ep 49 : Marion 1/2, enceinte de 7 SA, entre échecs et endométriose

Ep 49 : Marion 1/2, enceinte de 7 SA, entre échecs et endométriose

25min |25/08/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Ep 49 : Marion 1/2, enceinte de 7 SA, entre échecs et endométriose cover
Ep 49 : Marion 1/2, enceinte de 7 SA, entre échecs et endométriose cover
Maman Solo par Choix

Ep 49 : Marion 1/2, enceinte de 7 SA, entre échecs et endométriose

Ep 49 : Marion 1/2, enceinte de 7 SA, entre échecs et endométriose

25min |25/08/2025
Play

Description

Dans cet épisode, je reçois Marion, une éducatrice de jeunes enfants, 34 ans, atteinte d'endométriose, enceinte de 7SA au moment de l'enregistrement.


Les échecs répétés en PMA ne la démoralise pas, elle garde une persévérance incroyable après plusieurs ponctions et FIV.


Finalement les professionnels la dirige vers l'Espagne, où là encore elle multiplie les échecs.


Sa ténacité lui donne raison à la dernière IAD, ses parents sont très proches d'elle, l'accompagnent dans tout ce parcours, et finalement son rêve se réalise enfin.


Je le répète encore, être soutenue par ses proches lorsque c'est possible est vraiment indispensable!


Laissez-vous inspirer par le parcours de Marion, une véritable source d'espoir pour toutes celles qui aspirent à avoir un bébé malgré les obstacles.


Vous pouvez me retrouver ici :

👉https://www.instagram.com/emilie.aveline/

👉https://www.facebook.com/EmilieAvelinefb

👉https://www.facebook.com/Sololitude

👉https://www.instagram.com/sololitude.emilieaveline/

👉https://www.youtube.com/@emilieavelinesololitude


Merci de liker et de partager :)


Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Marion !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Merci d'être avec moi aujourd'hui. Peux-tu nous dire qui tu es, quel âge tu as, d'où tu viens et quel métier tu fais ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Marion, j'ai 34 ans et demi, j'habite dans le sud de la France et du coup je suis éducatrice de jeunes enfants en école maternelle.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, donc tu es déjà auprès des tout-petits.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, je suis déjà auprès des tout-petits depuis... Depuis un moment. Ok,

  • Speaker #0

    depuis combien de temps ?

  • Speaker #1

    Ça va faire, cet été, ça va faire 12 ans que je fais ce métier. Après, j'ai exercé dans d'autres lieux auparavant, mais du coup, 12 ans en tant que diplômée auprès des jeunes enfants. Après, depuis que j'ai 17 ans, j'ai passé le BAFA, donc j'ai travaillé dans l'animation et tout ça. Donc du coup, ça fait quand même que je suis dans le domaine de l'enfance.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça en fait. C'est que des fois, nos métiers, ils sont assez liés également avec l'enfance. Toujours, mais des fois, c'est là depuis tellement longtemps.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok. Et comment était composée ta famille ?

  • Speaker #1

    Alors, ma famille est toujours composée du coup de mes deux parents, mon papa et ma maman. Et j'ai une petite sœur de 32 ans qui s'appelle Anaïs.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc oui, tu dis « est » tout le monde.

  • Speaker #1

    Parce que tout le monde est toujours là pour l'instant. Ces trois personnes sont toujours là. Après, les grands-parents et tout ça, il n'y a plus personne.

  • Speaker #0

    C'est vrai que je dis « était » parce que c'était dans le passé. Mais oui, elle est toujours, tu as raison, dans le présent. Et ils habitent proche de chez toi ?

  • Speaker #1

    Oui, dans le sud de la France aussi, mais de l'autre côté, dans l'autre sud du coup.

  • Speaker #0

    Ok, t'as combien d'heures de route ?

  • Speaker #1

    4 heures à peu près.

  • Speaker #0

    4 heures, ok. Et ta sœur aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, ma sœur aussi est à côté de chez mes parents.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord, ça marche. Et comment s'est construit après tes relations amoureuses et affectives ?

  • Speaker #1

    C'était un peu tardif, on va dire, pour ma génération, parce que du coup, ma première relation, c'était à 25 ans. D'accord. Donc c'est quand même assez tardif par rapport à d'autres copines de mon âge.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça a été aussi long dans le temps ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Je ne pense pas forcément d'intérêt. Il y a eu des petites amourettes avant, mais il n'y avait pas tout le côté engagement et être vraiment en couple et tout ça. Et donc, une première relation qui a duré trois ans, où du coup, il y a eu tromperie. On se remet ensemble, mais finalement, non. Et après, une autre relation de trois ans. où là, je pensais que c'était vraiment la bonne. Et en fait, non, puisque je suis là aujourd'hui. Enfin, voilà, où vraiment, on se projetait. J'imaginais que ça allait être le père de mes enfants. Et enfin, voilà, il y avait vraiment des projets communs.

  • Speaker #0

    Oui, vous en parliez tous les deux.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Donc, du coup, patatra à nouveau. Et après, voilà, il y a eu d'autres relations, mais ce n'était pas, comment dire ? Ce n'était pas engageant et je pense qu'il fallait digérer ce qui s'était passé. Et du coup, en été 2022, je me suis fait larguer une dernière fois par une relation qui avait duré trois mois. Et du coup, trois jours après, j'avais le premier rendez-vous avec la gynéco, la PMA, pour entamer le processus. Sachant qu'en fait, début 2022, on m'a diagnostiqué l'endométriose. Donc, un kiss sur un des deux ovaires. Et donc, du coup, ça en est déclenché tout le début du processus de PMA, de conflation des ovocytes, tout ça. Et du coup, comme je me suis fait larguer et que ça commençait déjà à trotter un peu dans ma tête, cette idée de faire un bébé toute seule, du coup, j'ai lancé les deux en même temps.

  • Speaker #0

    D'accord. Et depuis quand ça a commencé à trotter, cette idée de faire un bébé toute seule ?

  • Speaker #1

    Depuis la deuxième relation longue que j'ai eue.

  • Speaker #0

    Oui, il y avait ce projet.

  • Speaker #1

    Ouais. Et en fait, j'ai rencontré des mamans qui avaient fait ce projet-là. Et donc, c'était les premières graines qui ont été semées en moi de me dire, en fait, on peut faire des enfants autrement si jamais ça ne marche pas. Alors qu'avant, je n'y avais jamais pensé.

  • Speaker #0

    En rencontrant ces femmes-là, tu t'es dit, ah, bah tiens, c'est quand même possible autrement.

  • Speaker #1

    Et en fait, avant, pour moi, c'était une évidence que j'allais faire une famille papa-maman, enfin voilà, une famille classique. Et en fait, en rencontrant ces mamans-là, je me suis dit, ah non, en fait, on peut faire autrement. Et en fait, depuis 2022, j'écris beaucoup pour raconter mon parcours et laisser une trace de ce que je vis. Et quand je relis ce que j'ai écrit au début et comment je vois le fait de devenir maman toute seule par rapport à aujourd'hui, ça n'a rien à voir.

  • Speaker #0

    Oui, ça permet de voir l'évolution.

  • Speaker #1

    Oui, ça permet de voir l'évolution aussi. Et voilà, c'est très chouette.

  • Speaker #0

    Et oui. Complètement. Parce que 2022, ça fait déjà trois ans. Ça a grandement évolué depuis. Et ça a beaucoup mûri.

  • Speaker #1

    Ça a beaucoup évolué. La façon dont j'envisage le fait d'être maman toute seule, ça a beaucoup évolué depuis le premier rendez-vous. Et la façon dont j'envisage ça. Donc, non, c'est chouette et puis je suis contente parce que, donc, du coup, actuellement, je suis enceinte de sept semaines.

  • Speaker #0

    C'est la bonne nouvelle.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la bonne nouvelle et le truc un peu nouveau et voilà. Je réalise un peu puisque, du coup, la semaine dernière, j'ai eu une échographie où j'ai entendu le cœur du bébé. Donc, voilà, je réalise un peu, mais c'est vrai que ça fait vraiment bizarre parce que ça fait trois ans que j'attends ça, quoi. Et là, c'est concret. Donc, voilà, je vais y aller progressivement et tranquillement au fur et à mesure des étapes.

  • Speaker #0

    OK. Donc, tu as eu ces premiers rendez-vous. En fait, c'est lorsqu'on t'a détecté l'endométriose, le kyste, où là, le parcours PMA se met en place. Donc, congélation de tes propres ovocytes.

  • Speaker #1

    Oui. OK.

  • Speaker #0

    Et donc, ensuite, comment ça s'est déroulé ?

  • Speaker #1

    Du coup, en fin 2022, j'ai fait une première conction pour congeler mes ovocytes. où en fait on a récolté 5 ovocytes donc moi j'étais très contente c'est bien sec et tout et en fait je vois la biologiste quelques semaines après qui me dit non non en fait pour 32 ans à l'époque 25, 5 c'est pas beaucoup en fait normalement on peut en prélever jusqu'à 15 en une fois je suis là ah oui d'accord bon très bien heureusement que tu as fait cette ponction à ce moment là non mais en fait tu vas Ah non, je ne comprends pas. ça pas servi à grand chose d'accord donc voilà en février j'en ai refait février 2023 j'ai refait un nouveau une nouvelle pension ou là j'en ai prélevé 10 et là par contre j'ai eu la suite de la pension et c'était vraiment dur et voilà physiquement j'ai vraiment ramassé c'est à dire vraiment très très mal après la pension des douleurs je sais pas ce que ça fait d'accoucher Mais en tout cas, là, j'ai connu une douleur que vraiment, je n'avais jamais connue avant.

  • Speaker #0

    Tu avais eu une anesthésie générale ?

  • Speaker #1

    Non, une anesthésie locale à chaque fois.

  • Speaker #0

    OK. Et à chaque fois, tu as eu ces douleurs-là ?

  • Speaker #1

    La toute première ponction, en fait, je fais beaucoup de danse à côté. Et la toute première ponction, je n'ai pas pu danser tellement j'avais mal au ventre. J'avais une lourdeur au niveau du bas-ventre et tout. Mais après la ponction, j'ai eu un ou deux jours d'arrêt plus le week-end et ça a été. OK. Et la deuxième ponction, je pouvais toujours danser. J'étais quand même très fatiguée. Mais en fait, juste quand ça s'est terminé, que l'anesthésie a pris fin. Et le après, en fait, a été beaucoup plus douloureux.

  • Speaker #0

    D'accord. Pourquoi est-ce qu'ils ont reponctionné ?

  • Speaker #1

    Parce qu'il n'y en avait pas assez. Ils ont voulu de fraîche ? Oui. Et qu'en fait, l'idée… En même temps, j'étais sur liste d'attente pour un donneur en France. Et du coup, je voulais faire une five, essayer avec… mes ovocytes frais, mais du coup, en avoir quand même des congelés pour compléter si besoin.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc voilà, du coup, été 2023, je fais mon premier essai FIV, donc gros belote, une ponction. Et en fait, fin l'été 2023, c'était... En fait, je n'envisageais pas que ça ne marche pas. C'est-à-dire que j'avais planifié toute mon année scolaire. sur ça va marcher, ça va se passer comme ça, je vais accoucher à telle date et tout ça. Ok. Vraiment, enfin voilà. Et en fait, mes parents qui me suivent beaucoup là-dedans et qui me soutiennent énormément, ils n'ont pas mis le haut là et ils étaient à fond avec moi. Et sauf que, évidemment, ça n'a pas marché et qu'en fait, j'ai pris un retour de bâton très, très fort. Oui, oui. En fait, sur les ovocytes prélevés, il y en avait six. Ils en ont rajouté cinq congelés. Aucun ne s'est développé. Il n'y a eu aucun embryon qui ne s'est développé.

  • Speaker #0

    Ok. Là, c'était la première fibre.

  • Speaker #1

    C'était la première fibre. Et du coup, c'était très, très dur.

  • Speaker #0

    Nouvelle ponction avec des nouveaux ovocytes. Ils prennent ces nouveaux-là, tous les anciens qui sont complets, ils mettent en lien avec les spermatozoïdes et il n'y a rien qui prend.

  • Speaker #1

    Donc là, c'était vraiment la douche froide parce que je pense que je m'étais énormément projetée et qu'en fait, je n'avais jamais connu d'échec avant. Du coup, ça a été très, très dur.

  • Speaker #0

    Comment vous avez fait pour...

  • Speaker #1

    Comment j'ai fait, je ne sais pas trop. Ce qui a été le plus dur, en fait, c'est que comme je travaille en école maternelle, du coup, je suis confrontée à des jeunes enfants.

  • Speaker #0

    Et des mamans enceintes aussi.

  • Speaker #1

    Cette année-là. Du coup, dans ma classe, j'avais 3 ou 4 mamans enceintes. Et donc, à Noël, j'ai dégoupillé. Enfin, j'ai quasiment pas travaillé tout le mois de décembre entre les vacances et le peu de travail qu'on avait parce qu'en fait, j'étais vraiment pas bien, quoi. Donc, du coup, j'ai été suivie par la psy de la PMA, qui est très chouette. Et on m'a aussi conseillé de faire de l'EMDR. Donc, du coup, ce que j'ai fait aussi, où en fait, c'est avec la stimulation des yeux et ça vient... revivre des scènes un peu traumatiques de manière très forte et très intense. Mais du coup ça m'a aidé à régler beaucoup de choses quand même.

  • Speaker #0

    Oui c'est une technique oui alors ça peut être au sein de l'auditive, ça peut être du kinesthésique aussi en tapotant. Soit on revit les choses, soit on peut redonner aussi une autre expérience. Se dire les choses différemment.

  • Speaker #1

    Donc du coup ça a été assez difficile. C'est très efficace. J'ai vu plein de psy avant, ça n'a jamais été aussi efficace que ça.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est une technique qui arrive bien à parler, à essayer de comprendre les choses et tout ça. Vraiment, ça a été très efficace sur moi.

  • Speaker #0

    Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui. Et du coup, ça m'a permis que je me relève tranquillement en janvier, en janvier-février. Mais voilà, fin 2023, ça a été une... une période extrêmement compliquée pour moi où vraiment j'ai vécu des choses. Enfin, voilà.

  • Speaker #0

    Et puis, comme tu avais calé toute ton année, tout t'imaginer.

  • Speaker #1

    Tout s'était fondé.

  • Speaker #0

    Là, c'est un gros deuil que tu n'avais pas du tout pu imaginer.

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas partie des plans.

  • Speaker #1

    Pas du tout. Je n'avais jamais imaginé que ça pouvait échouer comme ça. Et même au mois de septembre, quand j'ai su que rien n'avait pris, en fait, je m'en voulais d'être triste comme ça parce qu'en fait, c'est... Je me disais, je voyais sur les groupes Facebook des mamans solo qui, des fois, étaient tristes de la déception et tout ça. Mais je me disais, non, mais quand même, ça va aller et tout ça. Et puis, quand je vois des femmes qui font des fausses couches ou qui ont des bébés, enfin voilà, qui sont pas en bonne santé et tout, je me disais, mais en fait, tu peux pas être comme ça. Enfin, toi, c'est juste, l'embryon n'a même pas existé, donc t'as pas le droit et tout ça. Donc, ça a été très dur aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord. Ok, le fait que l'embryon n'ait même pas existé.

  • Speaker #1

    Oui, je me disais, en fait, j'ai pas le droit d'être triste par rapport à d'autres qui font des fausses couches, où là, ça devient plus réel, quoi. Ok. Donc, non, ça a été vraiment très difficile.

  • Speaker #0

    Waouh ! Ah, donc, tu t'es pris une bonne dose de culpabilité. Ah,

  • Speaker #1

    ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Seul.

  • Speaker #1

    Le package.

  • Speaker #0

    Ah, oui.

  • Speaker #1

    Il va bien, voilà. Waouh ! Donc...

  • Speaker #0

    Alors, non, en fait, tu avais tellement tout imaginé. Eh oui. Notre imagination, elle peut être très fertile. Ouais. Et en fait, on la rend même... Comme si c'était réel. Et lorsque ça ne se passe pas comme ça, on se prend aussi une douche froide qui fait autant mal. Oui,

  • Speaker #1

    et puis je pense que mes parents, ils en sont voulus aussi de dire on est désolés. En fait, même nous, on n'a pas dit stop. Mais en fait, ils ont tellement hâte aussi que ça m'arrive. Et ils en parlent depuis tellement de temps parce qu'ils étaient déçus et mal pour moi. Mais du coup... Ça n'a pas été la même au deuxième essai. Eh non ! Les essais suivants, ça n'a pas du tout été la même chose.

  • Speaker #0

    Comment tu les as appréhendés alors les essais ?

  • Speaker #1

    Du coup, j'ai eu à nouveau le courrier pour avoir le donneur à l'été 2024. Donc à nouveau un an d'attente. En fait, pendant ces un an, il ne se passe rien.

  • Speaker #0

    Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce que du coup, c'est une clinique privée où je suis suivie. Et du coup, il y a un délai d'attente parce que je crois qu'il fonctionne avec une banque de sperme un peu particulière. Et du coup, il y a quasiment un an d'attente entre les essais.

  • Speaker #0

    Ah là là ! Alors que tu es déjà en parcours.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est déjà en parcours. Et en fait, pendant un an, il ne se passe rien. Et de temps en temps, tu y penses. Mais tu n'as rien. Enfin voilà, surtout quand tu n'as rien. J'ai eu les panctions, c'est quand même des périodes très denses au niveau des examens médicaux qu'on te fait, des prises de seins, le suivi, etc. Donc du coup, été 2024, je refais un nouvel essai. Donc il me reste 10 ovocytes au congélateur. ils me refont une ponction. Ça fait beaucoup rire les gens quand je dis ça. Mais c'est ça un peu, c'est quand je dis ça. Et du coup, ils me refont une ponction parce qu'ils aimeraient quand même bien essayer avec les clients. Voilà, la quatrième et dernière. Et en fait, là, j'étais quand même assez détendue, assez sereine. Quatrième fois que je passe là-dessus. J'ai l'habitude, je connais le protocole. et en fait là il prélève 3 oocytes c'est là c'est super par contre aucune douleur après la ponction ça c'est le seul point positif là-dedans ok donc voilà j'avais entamé quelques semaines avant un peu au dernier moment un suivi avec une naturopathe pour essayer de voir avec des compléments alimentaires tout ça bon très bien et en fait 3 jours après la ponction Merci. je vois le nom de la clinique qui appelle, donc je décroche un peu fébrile. Et là, elle me dit « Bon, Madame Bouvet, j'étais là « Oui, ok. Alors, je viens vous donner des nouvelles de vos embryons. » J'étais là « Oui. » Elle me dit « Bon, vous voulez savoir ? » Je dis « Mais oui, oui, dites-moi. » C'est l'histoire. Donc, elle me dit que je crois qu'ils avaient décongelé ce qui restait. Sur les 10, je crois qu'il y en a un qui a pris, mais était à nouveau fragmenté, c'est-à-dire qu'il se développe. pas correctement. Et sur les trois qu'ils avaient prélevés, il y avait un joli embryon. Donc, du coup, j'ai commencé à pleurer. Il y avait mon père qui n'était pas loin, donc il est vite revenu dans le salon avec moi. Il dit « Ok, très bien. Je viens où ? À quelle heure ? Quand ? Qu'est-ce qui se passe ? Dites-moi. » Elle me dit « Venez tout de suite. » J'étais là « Très bien. » Donc, mon père repartait chez lui. Et du coup, j'ai une... une de mes meilleures amies qui habitait à côté. Donc du coup, moi, j'étais incapable de conduire vu l'état dans lequel j'étais. Et du coup, elle est venue en pyjama dans le même état que moi. J'étais en pyjama aussi. Et donc, elle m'a amenée à la clinique pour faire ce transfert d'embryons. Et ça, c'était quand même assez magique d'avoir ce premier transfert d'embryons. En fait, tu te dis, toutes ces belles histoires que j'ai entendues avant, il n'en suffit que d'un, en fait. Peut-être que ça va m'arriver à moi aussi. Donc, voilà. Donc, évidemment, après ça, tu passes les 15 jours d'attente pour la prise de sang. J'ai des petits symptômes. J'ai mal au sein. J'ai le vent tendu. Donc, bon, tout le monde est au petit soin avec moi à la danse. Les filles me disent, bon, Marion, peut-être que là, tu vas faire tranquille. Voilà, pas trop de danse et tout ça. Bon, très bien. Et puis, 15 jours après... Je commence à en avoir vraiment marre de cette attente impossible. Donc, je vais à la pharmacie et j'achète deux tests de grossesse.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Avec pas les tests de grossesse avec le petit trait. Les tests de grossesse, c'est marqué enceinte, pas enceinte.

  • Speaker #0

    Je veux que ce soit clair.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas drôle. Et donc, j'en achète deux pour me dire s'il y en a un qui dit un truc, peut-être que le deuxième n'ira pas pareil. Soyons sûrs des choses. Très bien. Donc, comme je ne pouvais vraiment pas attendre, je fais pipi sur un des tests de grossesse.

  • Speaker #0

    De suite.

  • Speaker #1

    De suite. dans les toilettes. Et donc, j'attends pendant cinq minutes avec mon test de grossesse. Et je me suis dit, bon, ça va mettre pas enceinte, en fait. Et non. En fait, ça écrit enceinte. Je fais le deuxième quand je rentre à la maison, enceinte aussi, je te l'amène.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est vrai ?

  • Speaker #1

    Donc, j'étais évidemment très euphorique et très heureuse. Mais tu te dis, bon, est-ce que c'est vraiment vrai, quoi ? Évidemment, ma mère appelle pile à ce moment-là. Donc, vu que j'avais le test de grossesse dans la main.

  • Speaker #0

    Ben oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc je lui dis, très heureuse aussi, et le lendemain je fais la prise de sang, et j'ai un résultat de 1,6 ou un truc comme ça. Et là j'étais là, ok. En fait c'était l'incompréhension. Quand je vois le résultat sur le téléphone, j'étais là, je comprends pas. Donc j'appelle la clinique pour dire voilà j'ai fait deux tests de grossesse hier, ils étaient positifs, là mon résultat de prise de sang est à 1,6, qu'est-ce que je fais ? Donc, ils me disent... refaites quand même une prise de sang dans deux jours et bon évidemment le jour après c'était redescendu à zéro donc là culpabilité à nouveau qu'est-ce que tu te dis là ? je m'excuse à mes parents et je crois que j'avais deux trois copines dans la boucle aussi je suis désolée de vous avoir dit que j'étais enceinte alors que c'était pas vrai et là tout le monde m'a engueulé Marion vraiment détends-toi nous on est plus désolés pour toi donc c'est pas grave si les montagnes russes ça arrive que ça va bien se passer. Mais du coup, c'était...

  • Speaker #0

    C'était dur. Mais tu as une équipe super soutenante autour de toi.

  • Speaker #1

    Et en fait, ce que j'arrive à voir là-dedans, c'est que le point positif, c'est que j'ai réussi à avoir un embryon que je n'avais jamais réussi à avoir jusqu'à présent.

  • Speaker #0

    Oui, OK.

  • Speaker #1

    Donc, je repars avec ça de me dire, il y a eu quand même un embryon.

  • Speaker #0

    Donc...

  • Speaker #1

    Donc voilà, je rediscute avec la psy de la PMA pour savoir quelle est la suite. Sachant que du coup, vu l'endométriose et vu aussi, en fait, j'ai une petite AMH. C'est-à-dire que quand j'ai commencé le parcours, elle était à 0,80. Ouais,

  • Speaker #0

    20 août. Ouais,

  • Speaker #1

    pour 32 ans à l'époque,

  • Speaker #0

    c'était une trentaine d'années.

  • Speaker #1

    et il y a un an, quand on a refait la prise de sang, elle était à 0,41. Oh, waouh ! Donc, voilà. Déjà, ça plombe bien aussi. Donc, les deux cumulés, c'était quand même un petit peu mal embarqué. Et du coup, en septembre, quand je repasse en commission après ce deuxième essai FIV, en France, ils me disent ben, c'est double don. On peut rien vous dire. Et là, c'était un peu la douche froide parce que j'étais pas forcément prête à ça. Et que pour moi, le double don, pour l'instant, c'était hors de question. Pourquoi ? Parce que je n'étais pas prête à faire le deuil de mon patrimoine génétique et de me dire, en fait... Et ce qu'il y a aussi, c'est que double don, ça veut dire en France au moins deux ans d'attente. En plus. Et que je n'avais pas le temps d'attendre. Donc, même si j'ai des gens dans mon entourage, alors pas ceux qui sont proches, mais... qui me disent, mais Marion, t'es jeune et tout. Oui, non, mais en fait, les gars, je suis pas jeune. Mon utérus n'est pas jeune. Et en fait, moi, ce qui me fait beaucoup rire, c'est qu'à 34 ans, on te dit, mais t'es jeune, t'as le temps d'avoir des enfants, alors que ces gens ont eu des fois des enfants au même âge, voire plus jeunes, quoi. Et ça, c'est un truc... Bon.

  • Speaker #0

    Oui, OK.

  • Speaker #1

    Des fois, beaucoup, c'est un peu agaçant. Donc, il y a des gens... J'ai réussi à dire, en fait, arrête de faire ça. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Parce que c'est pas...

  • Speaker #0

    pas vrai et il y en a à qui je ne l'ai pas dit mais enfin voilà c'est pas parce qu'après faut quand même compter 34 ans plus de temps d'attente ça fait 36 ans plus le temps de refaire tous les examens d'un an et voilà tu arrives à 37 38 ans enfin le temps il s'allonge quoi ouais ouais donc

  • Speaker #1

    du coup en septembre je reprends rendez vous avec la psychologue de la pma et puis j'ai l'été pour pour essayer, enfin, je crois que le deuxième Essai FIF, c'était avant l'été. Et du coup, j'ai tout l'été, le mois de septembre, pour réfléchir à la suite avec cette idée de... En France, c'est un double don. L'idée d'aller à l'étranger. En l'occurrence, là, c'est en Espagne.

  • Speaker #0

    Parce que là, ils ne te proposaient pas en France. Ah ben, sinon, les deux ans de... Là,

  • Speaker #1

    tu te demandais si tu voulais aller à l'étranger. En fait, j'étais en train de me dire l'Espagne, quoi. La psy, on en avait déjà parlé à plusieurs reprises et je n'étais pas prête à payer pour faire ça. Sauf qu'en fait, là, c'était le seul moyen.

  • Speaker #0

    Alors, on va dire investir dans ton avenir. Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Mais c'est vrai qu'à l'époque, il y a un an, je ne voyais pas l'Espagne comme investir dans mon avenir. Et je me disais, mais voilà, ça coûte quand même très cher. Donc, du coup, j'en ai beaucoup discuté avec mes parents, avec la psy. Du coup, elle m'a beaucoup parlé, expliqué le principe du parcours en Espagne. En me disant que la FIV, ce n'était peut-être pas opportun de tenter une FIV en Espagne et de passer par l'insémination, que ça pouvait marcher. J'ai la chance d'avoir une gynéco qui est assez jeune, qui a un bon contact en Espagne. Donc du coup, on en a parlé aussi très librement toutes les deux et ça m'a beaucoup rassurée qu'elle en parle, qu'elle me dise qu'elle est des patientes pour qui ça avait marché en Espagne et qui avaient les mêmes pathologies que moi. Donc du coup, j'ai fait, je crois... trois ou quatre rendez-vous avec des gynéco-espagnoles.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Toutes m'ont proposé le double don et la FIV en premier. Et moi, j'étais là, non, je ne viens pas pour ça, je viens pour une insémination.

  • Speaker #0

    Tu venais toi pour une insémination ? Oui,

  • Speaker #1

    parce que c'était le moins cher. C'est toujours le moins cher d'ailleurs. Ok. Mais oui, moi, je voulais tenter une insémination. Parce que la gynéco et la psy, c'est ce qu'elle m'avait dit, c'était pas la peine que j'aille en FIV direct, que je pouvais essayer une insémination.

  • Speaker #0

    Alors qu'elle-même n'avait pas... essayer l'insémination en France ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    il y avait quand même quelque chose Parce qu'en fait, en Espagne, l'insémination, tu ne cherches pas à avoir 18 follicules. Tu cherches à en avoir un ou deux matures pour faire un ou deux ovo-cites. Et vu que moi, je n'ai pas une grosse réserve, que je n'ai pas une grosse AMH, ça pouvait marcher en faisant ça, en étant stimulé un petit peu. Et du coup, je pense qu'en France, ils ne veulent pas gaspiller les paillettes pour des cas comme moi, des cas de céspia comme moi.

  • Speaker #0

    Et bon, là, tu avais très peu de chance. Ça fonctionne, de toute manière.

  • Speaker #1

    Oui. Donc, du coup, je me décide d'aller en Espagne. Et en fait, le seul rendez-vous sur les cas que j'ai fait, de la clinique que j'ai choisie, j'ai fait le rendez-vous, j'avais les larmes aux yeux, évidemment. Et en fait, la gynéco, elle m'a d'abord écoutée avant de me dire les options. Et en fait, elle a été très encourageante. donc c'est une gynécologue française qui exerce en Espagne qui a eu ma gynéco à la clinique ok elles ont échangé qui enfin voilà je crois qu'elle était en internat avec elle donc voilà elles se connaissent très bien et en fait elle m'a écoutée et elle m'a elle a été très encourageante sur le fait que l'insémination ça pouvait marcher pour nos cas et que Si au bout de trois ou quatre essais, ça ne marchait pas, on rediscuterait. Mais voilà, elle n'a pas été directe à me proposer. Non, non, on va passer au double don. En fait,

  • Speaker #0

    elle a voulu te suivre aussi dans ton désir, toi, là où tu n'étais pas prête. Elle a passé au double don tout de suite. Fiv, c'était non. Donc, elle a eu le courage dans ce sens-là. En fait, c'est ça aussi. C'est qu'en Espagne, ils vont aussi aider là où toi, tu en es.

  • Speaker #1

    Oui. Et puis, je pense que ce qu'il y a aussi, c'est que c'est une des plus grandes cliniques de Barcelone. Donc ils sont très performants déjà en Espagne, ils sont quand même très performants sur les techniques, mais là encore plus. Et du coup, c'était parti. Donc en novembre, on a fait la première stimulation. Sauf que j'ai trop bien réagi, j'ai eu 3 ou 4 follicules. Donc là, elle a dit on arrête tout, pas d'insémination, c'est trop risqué, on ne prend pas de risque. Donc du coup, j'ai refait une en décembre. Et donc j'ai eu le cadeau. entre guillemets à Noël donc j'ai passé tout Noël régime femme enceinte évidemment donc faire une liste à ma mère de tout ce que je pouvais manger ou pas pour voilà pour simplifier les choses au maximum et deux jours après Noël j'ai fait la première prise de sang et j'étais à 15 et en fait j'avais jamais eu un chiffre aussi gros donc du coup ben ça a été la joie voilà et ma sœur de dire en fait ça a peut-être marché quoi, c'est bon je suis peut-être enceinte donc voilà, donc il faut recontrôler deux jours après et deux jours après ça tombe à trois et là, en fait là il se passe rien c'est vraiment le blanc quoi mon père qui prend le téléphone et qui regarde le résultat en mode il va changer comme par magie non non il n'a pas changé comme par magie donc ils étaient très mal tous les deux pour moi Du coup, comme ils habitent près de la mer, je suis allée me promener pendant deux heures toute seule au bord de la mer. Ça m'a fait énormément de bien. Et en fait, j'avais pris un pack en Espagne pour que ça soit un peu moins cher. J'avais pris deux achetés et un offert. Oui,

  • Speaker #0

    mais il y a des offres.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'était quand même le plus avantageux financièrement. Et du coup, j'étais là, allez, c'est bon, c'est pas grave, je recommence. Donc, vu que c'était les vacances scolaires, la période des fêtes et tout, du coup, j'ai recommencé en février. En février, j'y suis retournée. Cette fois-ci, je ne l'ai dit à personne. Là où en décembre, mon père m'avait accompagnée. Là, en février, je suis allée toute seule. Je ne l'ai dit à personne. Il y avait qu'au travail qu'ils étaient au courant parce que forcément, il fallait que je m'attende un peu du jour au lendemain. Donc, j'y vais. Tout se passe bien, hormis le train qui a annulé le soir pour rentrer. Donc, ça, c'est... Une petite aventure, donc une nuit supplémentaire à Barcelone. Et en fait, pendant les 15 jours avant la prise de sang, aucun symptôme. Je suis en pleine forme et je vis ça de manière un peu détachée. Et bon, évidemment, prise de sang à zéro. Même pas à minito, mais vraiment zéro.

  • Speaker #0

    Zéro. Ah là là.

  • Speaker #1

    Et j'étais avec des copines au moment de voir le résultat. Donc, on était en train de manger ensemble, évidemment, comme toutes les femmes qui doivent attendre la prise de sang. la prise de sang, t'es sur ton téléphone toutes les une minute.

  • Speaker #0

    Et il est à côté.

  • Speaker #1

    Donc, il y a une pote qui m'a dit, je t'enlève ce téléphone, parce que là, c'est arrête, quoi. Et donc, la prise de sang à zéro. Donc, on partait en week-end entre copines. Donc, ça tombait bien. Et c'était... Enfin, voilà, ça m'a permis de...

  • Speaker #0

    de le vivre un peu plus sereinement et d'avoir toujours... Je pense qu'aujourd'hui, une de mes plus grandes qualités, c'est la persévérance parce que du coup...

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Je ne me laisse pas abattre et je continue. Et donc, le lundi, je dis, allez, c'est reparti pour un essai. Dès le lundi.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui. J'essaye de joindre la clinique espagnole pour savoir est-ce qu'il faut enchaîner, est-ce que c'est bon d'enchaîner ou pas ? Est-ce qu'on peut essayer de changer le dosage pour la stimulation ? c'est d'abord... plutôt deux voire trois ovocytes. Après, je me suis dit qu'il faut tenter le tout pour le tout. C'est le dernier essai, il faut y aller. Et en fait, la clinique espagnole me dit que c'est bien enchaîné parce que le corps s'habitue. Et deux ou trois ovocytes, c'est hors de question parce qu'ils seront de moins bonne qualité. Donc, on reste sur un dosage petit. Elles m'ont juste changé le nom de la piqûre. Et du coup, en fait, j'étais chez mes parents. Donc, du coup, je dois trouver une gynéco pour me faire l'échographie de début de stimulation. Une pharmacie qui veut bien les piqûres. Donc, ça a été un peu le grand bas de combat le lundi. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Mais t'es prête. Oui, j'étais prête.

  • Speaker #0

    Ma mère et mes parents étaient sur le starting block.

  • Speaker #1

    Aussi,

  • Speaker #0

    d'accord. Et du coup, j'ai réussi à trouver la gynécologue du village qui m'a fait l'échographie, qui a été très compréhensive et très bienveillante avec... avec mon parcours et de faire tout ça. La formation, pareil,

  • Speaker #1

    une pépite. C'est toute l'équipe. Oui,

  • Speaker #0

    vraiment. Je suis tombée sur des gens merveilleux. Donc, j'ai commencé mon petit protocole chez mes parents, tranquille. Ils étaient un peu inquiets que je me pique toute seule, mais bon, ça faisait déjà plusieurs fois que je m'étais piquée toute seule. Donc, j'étais là, c'est bon. Vu la dose qu'il y a, le dernier protocole, j'avais des doses à 37, je crois, là où, quand je faisais les ponctions, j'avais des doses à 400 donc bon Ça va, ça va. Donc voilà, et du coup, le 8 mai, journée de la femme, se prévoit la troisième et dernière insémination du lot. Et en fait, depuis quelques jours, j'étais là. En fait, ma mère ne m'avait encore jamais accompagnée sur aucun protocole. À chaque fois, c'était mon père. Et j'étais là, en fait, j'ai l'intuition et j'ai envie que ce soit ma mère cette fois-ci. Donc du coup, c'est ma mère qui m'accompagne. qui me fait beaucoup rire parce que du coup elle me dit « Bon, ce petit va se bouger là, parce que là c'est mamie qui accompagne, donc là il faut y aller. » J'étais là « Bon, bien, merci maman. » Et donc le jour où on allait à Barcelone, du coup j'avais fait la piqûre pour déclencher la veille. Et là, des boulets de canon au ventre. J'avais une pesanteur et mal au ventre, vraiment très fort. Donc je pense que ça ovulait bien et que j'avais deux ovocytes. Oui, c'est ça. J'avais deux ovocytes et un tout petit. J'en ai surtout deux beaux et qui n'avaient jamais été aussi gros aussi. Et donc, le samedi, on va à la clinique. Bon, comme d'habitude, ils me font l'insémination, tout ça. On repart le samedi. On rentre du coup chez moi le samedi. Et après, il se passe 15 jours jusqu'à la prise de sang où en fait, je suis fatiguée. Je n'ai rien envie de faire et je suis KO. j'ai mal au sein, j'ai mal au ventre je me dis franchement pendant ces 15 jours j'étais là mais je me sens vraiment chelou, je n'ai jamais été dans cet état j'écrivais un petit peu et j'étais là en fait j'ai l'impression d'être enceinte mais en fait tant que tu n'as pas la prise de sang tu ne vas pas savoir et ce qui est très drôle c'est que pour cette assimilation j'ai eu 3 dates de prise de sang différentes c'est à dire que la gynécologue me dit faites la prise de sang le dimanche Merci. Sur les papiers que l'infirmier avait préparés, il m'avait mis prise de sang le vendredi.

  • Speaker #1

    Bon, OK. Tu fais vendredi, le dimanche, le lundi, le mardi.

  • Speaker #0

    J'arrive au secrétariat, je lui dis tout ça. Elle me dit, bon, faites la prise de sang lundi. J'étais là, oh là là.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #0

    le vendredi, en question arrive. J'étais là, j'en peux plus d'attendre. Donc, je fais un test urinaire, mais cette fois-ci avec le trait, le soir, et je vois un léger trait. J'étais là, bon. ne nous enflammons pas des fois ça existe les faux négatifs pas tel que ça du coup lundi le samedi j'ai dit en fait je ne peux pas attendre donc je vais aller faire cette prise de sang je devais être en formation toute la journée donc je vais faire ma prise de sang le matin je fais ma formation tout se passe bien j'étais quand même assez concentrée et je ne regardais pas mon téléphone toute cette une minute cette fois-ci parce qu'il fallait quand même que je sois concentrée sur ce qui se passe et à midi je mange Je reçois le mail, donc je l'ouvre, mais en mode, voyons, mais... J'étais un peu partagée, en fait, en me dire, me faire confiance à ce que je ressentais, de me dire, ouais, c'est sûr, t'es enceinte, et de faire preuve de prudence énormément, parce qu'en fait, j'ai tellement été habituée que ça ne marche pas. là j'ouvre le truc je mange, je prends une bouchée, j'ouvre et là je vois 111 j'étais là pardon, je zoom pour être sûre 111 donc là je sors, j'appelle ma mère je dis maman je viens d'avoir le résultat de la prise de sang je suis à 111 elle me dit Marion tu sais ce que ça veut dire ? j'étais là mais maman mais c'est pas possible je suis à 111 elle me dit Marion tu es enceinte j'étais là mais non c'est pas possible j'étais choquée Hum hum.

  • Speaker #1

    Je n'avais jamais eu ce résultat.

  • Speaker #0

    Franchement, j'étais là. Je ne pouvais pas trop exprimer ma joie parce que je n'étais pas toute seule. Il fallait quand même que je tienne le reste de l'après-midi. Le reste de l'après-midi, je n'ai pas du tout été concentrée.

  • Speaker #1

    Tu n'en as pas l'autre prise de sang aussi qui permet de confirmer si ça ne te manque pas ?

  • Speaker #0

    J'envoie le message à la clinique espagnole pour envoyer les résultats. Je leur dis que je suis à 111. Est-ce que c'est bon ? genre... je savais pas que c'était déjà mort mais j'ai eu la confirmation et là il m'envoie félicitations le résultat est positif ils me disent même pas de recontrôler dans deux jours mais bon je recontrôle quand même dans deux jours et lundi je fais une nouvelle prise de sang et 287 donc ça avait bien augmenté ça m'a montré c'est bien accroché donc je fais l'échographie une semaine après enfin la première échographie une semaine après pour vérifier qu'il soit au bon endroit et combien il y en avait ... Donc là, c'est ma gynéco en France qui me fait ça. Et en fait, au début, j'avais pris rendez-vous et c'était une autre gynéco du cabinet. Et ma gynéco, qui me suit depuis deux ans et demi, m'envoie un message pour me dire, en fait, j'ai trop envie de la faire, moi, cette échographie. Oui. Bon, voilà. Et en fait, quand elle fait l'échographie, du coup, à peine elle met le... Enfin, je ne sais pas comment ça s'appelle, mais le tube...

  • Speaker #1

    La sonde.

  • Speaker #0

    La sonde dans le vagin, que j'étais déjà en pleurs, en fait. Et là, je vois le petit rond noir avec le petit rond blanc à l'intérieur. Donc, on ne voyait pas encore trop bien l'embryon parce qu'il était trop petit. Mais voilà, j'ai pleuré toute la matinée ce jour-là. J'ai fait pleurer ma mère. Tout le monde était très heureux pour moi. Et du coup, la semaine dernière, j'ai refait une deuxième échographie pour vérifier qu'il se développait bien. Et j'ai entendu le cœur pour la première fois. Donc, la semaine dernière, je n'ai pas... pas pleuré, j'ai rigolé, j'étais mort de rire quand j'entendais le bruit du cœur, mais je pense que c'était un peu nerveux aussi, donc voilà, ça devient vraiment concret et du coup, c'était mon dernier rendez-vous avec ma gynécologue qui me suit pour la PMA, donc ça, ça fait un peu bizarre parce que c'est vrai que...

  • Speaker #1

    Ah, elle passe le relais après, pour la grossesse ? Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'elle ne suit pas pour la grossesse. Du coup, c'est plus ça qui m'a fait bizarre de me dire...

  • Speaker #1

    Et c'est une étape qui se termine.

  • Speaker #0

    Oui, et puis du coup, elle m'a dit que le fait d'être en PMA, ce n'est pas forcément une grossesse à risque et que je ne peux pas avoir un suivi ordinaire et tout. Ce que je ne m'étais pas trop imaginée jusqu'à présent. Je m'étais dit que ce sera sûrement une grossesse médicalisée plus que ce que j'aurais envie. Au final, peut-être pas. Et voilà, donc du coup, là, je suis un peu perdue actuellement. On voit chercher les sèches-femmes, les coulottes, réfléchir à la maternité. des choses enfin voilà je vois bien tout ce qui a à faire pendant la grossesse et tout ça mais en fait je me sens perdue parce que je sais pas par où commencer comment choisir enfin voilà c'est mais je suis trop je suis vraiment trop heureuse quoi super félicitations

  • Speaker #1

    Maman ok et bah oui donc déjà là ça va être de trouver une autre gynéco qui peut assurer oui voilà qui reprennent aussi ton dossier et puis tout ce que tu as traversé aussi parce que c'est pas rien. Il y a aussi le deuil de tout ça. Et puis, je veux dire, de pouvoir vraiment se projeter enfin dans cette grossesse et ce petit bout qui est en train de grandir. Donc, déjà, première étape, voilà, gynécologue.

  • Speaker #0

    Oui, gynécologue, sage-femme. Et puis, voilà, elle m'a dit déjà choisir la maternité. Donc, c'est vrai que j'ai la chance d'être une grande. d'être dans une grande ville, donc je vais avoir le choix mais en fait, laquelle choisir, puis en fait, ce qui va être important là pour moi, tout au long de la grossesse, c'est d'avoir des professionnels qui ne vont pas être jugeants, qui vont être bienveillants avec le travail. Ça, ça va être mon critère numéro un, parce qu'en fait, je sais que je vais rencontrer des professionnels dans mon parcours et même plus tard, qui ne vont pas du tout être bienveillants avec ce choix d'être maman. Mais en fait, j'ai envie que les personnes qui vont m'entourer pendant neuf mois, elles soient OK avec ça et qu'en fait, elles ne soient pas jugeantes et qu'on ne me relâche pas toutes les trois minutes. Et le papa, il est où ? Il y en a pas. Je dois te laisser voir ton père.

  • Speaker #1

    Alors là, tu vas choisir en fait, durant toute la grossesse, tu vas choisir les professionnels qui t'entourent. Après, lorsqu'on arrive à l'hôpital, il y a plein de monde à l'hôpital. Et là, si tu es juste en maternité, tu auras quelques personnes. S'il y a un autre parcours, de la néonate ou autre, tu rencontres encore plus de personnes. Donc, tu peux être aussi à même de rencontrer aussi des personnes qui, malheureusement, ne sont pas forcément dans cet état d'esprit et qui demanderont « et le papa ? »

  • Speaker #0

    Eh bien,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de papa ! Oui, c'est ça. Mais comment ça, il n'y a pas de papa ?

  • Speaker #0

    Oui, mais...

  • Speaker #1

    Eh bien, il n'y a pas de papa !

  • Speaker #0

    Mais comme je sais qu'il va y en avoir des personnes comme ça, je vois même pour des copines qui ont fait avec un papa, pour qui tout va bien, des fois la malveillance des professionnels de santé, alors je sais qu'ils ne sont pas tous comme ça. Mais je me dis en fait, là, les gens qui vont m'accompagner au quotidien et qui... Je vais vraiment les choisir et c'est vraiment mon critère numéro un.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, là, durant la grossesse, tu peux vraiment choisir qui t'accompagne dans ce choix-là. Donc, tu commences à prendre un rendez-vous avec une gynécone. tu vois et puis voilà ton chemin il va s'être il va s'auto-guider avec les personnes que tu vas vraiment choisir après les autres on ne pourra pas choisir tout le monde et la réponse il est où le papa là tu peux déjà préparer en fait tes réponses ah oui non mais ça je pense que selon

  • Speaker #0

    mon histoire et oui j'ai fait un poste là-dessus la façon dont je suis je pense que je répondrai des choses des fois plus ou moins drôles voilà on peut faire un pas de côté et puis

  • Speaker #1

    les choses autrement façon les gens ils sont toujours un peu choqués ils comprennent pas comment ça va pas et en fait tu peux temps temps gouffré dans cette brèche là pour pouvoir à toi placer des valeurs ton nom pignon on

  • Speaker #0

    est en fait il peut plus répondre en fait quelque part oui puis enfin je pense que c'est des formes de maternité qui vont se développer de plus en plus et que maintenant c'est plus la norme d'avoir une famille au nucléaire papa maman et exactement c'est notre rôle aussi et c'est pour ça que je trouve très chouette les initiatives comme les tiennes ou comme plein d'autres sur les groupes Facebook des mamans solo quand il faut témoigner sur des parcours et tout ça parce qu'en fait je trouve que ça aide à démocratiser cette forme de faire famille et que c'est moi je trouve ça super important aussi pour le côté professionnel ou enfin voilà moi j'aimerais aussi que certains étudiants que j'accompagne et tout soient sensibilisés à cette question et que Merci. Du coup, je sais que la façon dont je transmets ma façon de faire le métier, je n'utilise plus... Il y a la maman, mais il y a le coparent, parce qu'en fait, ça peut être une personne très différente de juste un papa.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est vrai que ce sont des termes qui sont assez nouveaux. Et c'est super important. J'allais te demander pourquoi tu as accepté ce témoignage. Mais voilà, tu viens de nous l'expliquer. Et c'est super important. Et c'est justement à ces questions. Il n'y a pas de papa. C'est justement à nous de répondre. Et justement, ce choix-là qui est vraiment assumé, qui est ancré, et il y a une vraie évolution aussi au niveau de la société de ce point de vue-là. Et donc, nous sommes précurseurs. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Ok. En tout cas, moi, je te remercie beaucoup pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je te recontacte dans six mois.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Pour savoir où tu en es. Donc là, ton terme est prévu pour quand ?

  • Speaker #0

    Pour début décembre.

  • Speaker #1

    Ok. ça marche,

  • Speaker #0

    génial donc j'espère dans 6 mois avec un plus gros bidou j'ai beaucoup de copines et de personnes j'ai dit il me tarde de grossir je pense qu'on dit pas ça souvent mais là pour le coup il me tarde de grossir ça devient plus concret physiquement complètement,

  • Speaker #1

    si t'as envie de voir ton corps évoluer, changer il y a cette impatience quelque part comment mon corps va réagir quelle femme enceinte je vais être Merci. Puisque c'est des états aussi qu'on ne vit pas non plus tout le temps. Non. Donc, c'est des moments qui sont assez rares et qui sont pleins de surprises. Oui.

  • Speaker #0

    Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Écoute, je te remercie et je te dis à dans six mois.

  • Speaker #0

    Merci, Émilie.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Au revoir.

Description

Dans cet épisode, je reçois Marion, une éducatrice de jeunes enfants, 34 ans, atteinte d'endométriose, enceinte de 7SA au moment de l'enregistrement.


Les échecs répétés en PMA ne la démoralise pas, elle garde une persévérance incroyable après plusieurs ponctions et FIV.


Finalement les professionnels la dirige vers l'Espagne, où là encore elle multiplie les échecs.


Sa ténacité lui donne raison à la dernière IAD, ses parents sont très proches d'elle, l'accompagnent dans tout ce parcours, et finalement son rêve se réalise enfin.


Je le répète encore, être soutenue par ses proches lorsque c'est possible est vraiment indispensable!


Laissez-vous inspirer par le parcours de Marion, une véritable source d'espoir pour toutes celles qui aspirent à avoir un bébé malgré les obstacles.


Vous pouvez me retrouver ici :

👉https://www.instagram.com/emilie.aveline/

👉https://www.facebook.com/EmilieAvelinefb

👉https://www.facebook.com/Sololitude

👉https://www.instagram.com/sololitude.emilieaveline/

👉https://www.youtube.com/@emilieavelinesololitude


Merci de liker et de partager :)


Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Marion !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Merci d'être avec moi aujourd'hui. Peux-tu nous dire qui tu es, quel âge tu as, d'où tu viens et quel métier tu fais ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Marion, j'ai 34 ans et demi, j'habite dans le sud de la France et du coup je suis éducatrice de jeunes enfants en école maternelle.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, donc tu es déjà auprès des tout-petits.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, je suis déjà auprès des tout-petits depuis... Depuis un moment. Ok,

  • Speaker #0

    depuis combien de temps ?

  • Speaker #1

    Ça va faire, cet été, ça va faire 12 ans que je fais ce métier. Après, j'ai exercé dans d'autres lieux auparavant, mais du coup, 12 ans en tant que diplômée auprès des jeunes enfants. Après, depuis que j'ai 17 ans, j'ai passé le BAFA, donc j'ai travaillé dans l'animation et tout ça. Donc du coup, ça fait quand même que je suis dans le domaine de l'enfance.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça en fait. C'est que des fois, nos métiers, ils sont assez liés également avec l'enfance. Toujours, mais des fois, c'est là depuis tellement longtemps.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok. Et comment était composée ta famille ?

  • Speaker #1

    Alors, ma famille est toujours composée du coup de mes deux parents, mon papa et ma maman. Et j'ai une petite sœur de 32 ans qui s'appelle Anaïs.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc oui, tu dis « est » tout le monde.

  • Speaker #1

    Parce que tout le monde est toujours là pour l'instant. Ces trois personnes sont toujours là. Après, les grands-parents et tout ça, il n'y a plus personne.

  • Speaker #0

    C'est vrai que je dis « était » parce que c'était dans le passé. Mais oui, elle est toujours, tu as raison, dans le présent. Et ils habitent proche de chez toi ?

  • Speaker #1

    Oui, dans le sud de la France aussi, mais de l'autre côté, dans l'autre sud du coup.

  • Speaker #0

    Ok, t'as combien d'heures de route ?

  • Speaker #1

    4 heures à peu près.

  • Speaker #0

    4 heures, ok. Et ta sœur aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, ma sœur aussi est à côté de chez mes parents.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord, ça marche. Et comment s'est construit après tes relations amoureuses et affectives ?

  • Speaker #1

    C'était un peu tardif, on va dire, pour ma génération, parce que du coup, ma première relation, c'était à 25 ans. D'accord. Donc c'est quand même assez tardif par rapport à d'autres copines de mon âge.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça a été aussi long dans le temps ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Je ne pense pas forcément d'intérêt. Il y a eu des petites amourettes avant, mais il n'y avait pas tout le côté engagement et être vraiment en couple et tout ça. Et donc, une première relation qui a duré trois ans, où du coup, il y a eu tromperie. On se remet ensemble, mais finalement, non. Et après, une autre relation de trois ans. où là, je pensais que c'était vraiment la bonne. Et en fait, non, puisque je suis là aujourd'hui. Enfin, voilà, où vraiment, on se projetait. J'imaginais que ça allait être le père de mes enfants. Et enfin, voilà, il y avait vraiment des projets communs.

  • Speaker #0

    Oui, vous en parliez tous les deux.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Donc, du coup, patatra à nouveau. Et après, voilà, il y a eu d'autres relations, mais ce n'était pas, comment dire ? Ce n'était pas engageant et je pense qu'il fallait digérer ce qui s'était passé. Et du coup, en été 2022, je me suis fait larguer une dernière fois par une relation qui avait duré trois mois. Et du coup, trois jours après, j'avais le premier rendez-vous avec la gynéco, la PMA, pour entamer le processus. Sachant qu'en fait, début 2022, on m'a diagnostiqué l'endométriose. Donc, un kiss sur un des deux ovaires. Et donc, du coup, ça en est déclenché tout le début du processus de PMA, de conflation des ovocytes, tout ça. Et du coup, comme je me suis fait larguer et que ça commençait déjà à trotter un peu dans ma tête, cette idée de faire un bébé toute seule, du coup, j'ai lancé les deux en même temps.

  • Speaker #0

    D'accord. Et depuis quand ça a commencé à trotter, cette idée de faire un bébé toute seule ?

  • Speaker #1

    Depuis la deuxième relation longue que j'ai eue.

  • Speaker #0

    Oui, il y avait ce projet.

  • Speaker #1

    Ouais. Et en fait, j'ai rencontré des mamans qui avaient fait ce projet-là. Et donc, c'était les premières graines qui ont été semées en moi de me dire, en fait, on peut faire des enfants autrement si jamais ça ne marche pas. Alors qu'avant, je n'y avais jamais pensé.

  • Speaker #0

    En rencontrant ces femmes-là, tu t'es dit, ah, bah tiens, c'est quand même possible autrement.

  • Speaker #1

    Et en fait, avant, pour moi, c'était une évidence que j'allais faire une famille papa-maman, enfin voilà, une famille classique. Et en fait, en rencontrant ces mamans-là, je me suis dit, ah non, en fait, on peut faire autrement. Et en fait, depuis 2022, j'écris beaucoup pour raconter mon parcours et laisser une trace de ce que je vis. Et quand je relis ce que j'ai écrit au début et comment je vois le fait de devenir maman toute seule par rapport à aujourd'hui, ça n'a rien à voir.

  • Speaker #0

    Oui, ça permet de voir l'évolution.

  • Speaker #1

    Oui, ça permet de voir l'évolution aussi. Et voilà, c'est très chouette.

  • Speaker #0

    Et oui. Complètement. Parce que 2022, ça fait déjà trois ans. Ça a grandement évolué depuis. Et ça a beaucoup mûri.

  • Speaker #1

    Ça a beaucoup évolué. La façon dont j'envisage le fait d'être maman toute seule, ça a beaucoup évolué depuis le premier rendez-vous. Et la façon dont j'envisage ça. Donc, non, c'est chouette et puis je suis contente parce que, donc, du coup, actuellement, je suis enceinte de sept semaines.

  • Speaker #0

    C'est la bonne nouvelle.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la bonne nouvelle et le truc un peu nouveau et voilà. Je réalise un peu puisque, du coup, la semaine dernière, j'ai eu une échographie où j'ai entendu le cœur du bébé. Donc, voilà, je réalise un peu, mais c'est vrai que ça fait vraiment bizarre parce que ça fait trois ans que j'attends ça, quoi. Et là, c'est concret. Donc, voilà, je vais y aller progressivement et tranquillement au fur et à mesure des étapes.

  • Speaker #0

    OK. Donc, tu as eu ces premiers rendez-vous. En fait, c'est lorsqu'on t'a détecté l'endométriose, le kyste, où là, le parcours PMA se met en place. Donc, congélation de tes propres ovocytes.

  • Speaker #1

    Oui. OK.

  • Speaker #0

    Et donc, ensuite, comment ça s'est déroulé ?

  • Speaker #1

    Du coup, en fin 2022, j'ai fait une première conction pour congeler mes ovocytes. où en fait on a récolté 5 ovocytes donc moi j'étais très contente c'est bien sec et tout et en fait je vois la biologiste quelques semaines après qui me dit non non en fait pour 32 ans à l'époque 25, 5 c'est pas beaucoup en fait normalement on peut en prélever jusqu'à 15 en une fois je suis là ah oui d'accord bon très bien heureusement que tu as fait cette ponction à ce moment là non mais en fait tu vas Ah non, je ne comprends pas. ça pas servi à grand chose d'accord donc voilà en février j'en ai refait février 2023 j'ai refait un nouveau une nouvelle pension ou là j'en ai prélevé 10 et là par contre j'ai eu la suite de la pension et c'était vraiment dur et voilà physiquement j'ai vraiment ramassé c'est à dire vraiment très très mal après la pension des douleurs je sais pas ce que ça fait d'accoucher Mais en tout cas, là, j'ai connu une douleur que vraiment, je n'avais jamais connue avant.

  • Speaker #0

    Tu avais eu une anesthésie générale ?

  • Speaker #1

    Non, une anesthésie locale à chaque fois.

  • Speaker #0

    OK. Et à chaque fois, tu as eu ces douleurs-là ?

  • Speaker #1

    La toute première ponction, en fait, je fais beaucoup de danse à côté. Et la toute première ponction, je n'ai pas pu danser tellement j'avais mal au ventre. J'avais une lourdeur au niveau du bas-ventre et tout. Mais après la ponction, j'ai eu un ou deux jours d'arrêt plus le week-end et ça a été. OK. Et la deuxième ponction, je pouvais toujours danser. J'étais quand même très fatiguée. Mais en fait, juste quand ça s'est terminé, que l'anesthésie a pris fin. Et le après, en fait, a été beaucoup plus douloureux.

  • Speaker #0

    D'accord. Pourquoi est-ce qu'ils ont reponctionné ?

  • Speaker #1

    Parce qu'il n'y en avait pas assez. Ils ont voulu de fraîche ? Oui. Et qu'en fait, l'idée… En même temps, j'étais sur liste d'attente pour un donneur en France. Et du coup, je voulais faire une five, essayer avec… mes ovocytes frais, mais du coup, en avoir quand même des congelés pour compléter si besoin.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc voilà, du coup, été 2023, je fais mon premier essai FIV, donc gros belote, une ponction. Et en fait, fin l'été 2023, c'était... En fait, je n'envisageais pas que ça ne marche pas. C'est-à-dire que j'avais planifié toute mon année scolaire. sur ça va marcher, ça va se passer comme ça, je vais accoucher à telle date et tout ça. Ok. Vraiment, enfin voilà. Et en fait, mes parents qui me suivent beaucoup là-dedans et qui me soutiennent énormément, ils n'ont pas mis le haut là et ils étaient à fond avec moi. Et sauf que, évidemment, ça n'a pas marché et qu'en fait, j'ai pris un retour de bâton très, très fort. Oui, oui. En fait, sur les ovocytes prélevés, il y en avait six. Ils en ont rajouté cinq congelés. Aucun ne s'est développé. Il n'y a eu aucun embryon qui ne s'est développé.

  • Speaker #0

    Ok. Là, c'était la première fibre.

  • Speaker #1

    C'était la première fibre. Et du coup, c'était très, très dur.

  • Speaker #0

    Nouvelle ponction avec des nouveaux ovocytes. Ils prennent ces nouveaux-là, tous les anciens qui sont complets, ils mettent en lien avec les spermatozoïdes et il n'y a rien qui prend.

  • Speaker #1

    Donc là, c'était vraiment la douche froide parce que je pense que je m'étais énormément projetée et qu'en fait, je n'avais jamais connu d'échec avant. Du coup, ça a été très, très dur.

  • Speaker #0

    Comment vous avez fait pour...

  • Speaker #1

    Comment j'ai fait, je ne sais pas trop. Ce qui a été le plus dur, en fait, c'est que comme je travaille en école maternelle, du coup, je suis confrontée à des jeunes enfants.

  • Speaker #0

    Et des mamans enceintes aussi.

  • Speaker #1

    Cette année-là. Du coup, dans ma classe, j'avais 3 ou 4 mamans enceintes. Et donc, à Noël, j'ai dégoupillé. Enfin, j'ai quasiment pas travaillé tout le mois de décembre entre les vacances et le peu de travail qu'on avait parce qu'en fait, j'étais vraiment pas bien, quoi. Donc, du coup, j'ai été suivie par la psy de la PMA, qui est très chouette. Et on m'a aussi conseillé de faire de l'EMDR. Donc, du coup, ce que j'ai fait aussi, où en fait, c'est avec la stimulation des yeux et ça vient... revivre des scènes un peu traumatiques de manière très forte et très intense. Mais du coup ça m'a aidé à régler beaucoup de choses quand même.

  • Speaker #0

    Oui c'est une technique oui alors ça peut être au sein de l'auditive, ça peut être du kinesthésique aussi en tapotant. Soit on revit les choses, soit on peut redonner aussi une autre expérience. Se dire les choses différemment.

  • Speaker #1

    Donc du coup ça a été assez difficile. C'est très efficace. J'ai vu plein de psy avant, ça n'a jamais été aussi efficace que ça.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est une technique qui arrive bien à parler, à essayer de comprendre les choses et tout ça. Vraiment, ça a été très efficace sur moi.

  • Speaker #0

    Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui. Et du coup, ça m'a permis que je me relève tranquillement en janvier, en janvier-février. Mais voilà, fin 2023, ça a été une... une période extrêmement compliquée pour moi où vraiment j'ai vécu des choses. Enfin, voilà.

  • Speaker #0

    Et puis, comme tu avais calé toute ton année, tout t'imaginer.

  • Speaker #1

    Tout s'était fondé.

  • Speaker #0

    Là, c'est un gros deuil que tu n'avais pas du tout pu imaginer.

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas partie des plans.

  • Speaker #1

    Pas du tout. Je n'avais jamais imaginé que ça pouvait échouer comme ça. Et même au mois de septembre, quand j'ai su que rien n'avait pris, en fait, je m'en voulais d'être triste comme ça parce qu'en fait, c'est... Je me disais, je voyais sur les groupes Facebook des mamans solo qui, des fois, étaient tristes de la déception et tout ça. Mais je me disais, non, mais quand même, ça va aller et tout ça. Et puis, quand je vois des femmes qui font des fausses couches ou qui ont des bébés, enfin voilà, qui sont pas en bonne santé et tout, je me disais, mais en fait, tu peux pas être comme ça. Enfin, toi, c'est juste, l'embryon n'a même pas existé, donc t'as pas le droit et tout ça. Donc, ça a été très dur aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord. Ok, le fait que l'embryon n'ait même pas existé.

  • Speaker #1

    Oui, je me disais, en fait, j'ai pas le droit d'être triste par rapport à d'autres qui font des fausses couches, où là, ça devient plus réel, quoi. Ok. Donc, non, ça a été vraiment très difficile.

  • Speaker #0

    Waouh ! Ah, donc, tu t'es pris une bonne dose de culpabilité. Ah,

  • Speaker #1

    ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Seul.

  • Speaker #1

    Le package.

  • Speaker #0

    Ah, oui.

  • Speaker #1

    Il va bien, voilà. Waouh ! Donc...

  • Speaker #0

    Alors, non, en fait, tu avais tellement tout imaginé. Eh oui. Notre imagination, elle peut être très fertile. Ouais. Et en fait, on la rend même... Comme si c'était réel. Et lorsque ça ne se passe pas comme ça, on se prend aussi une douche froide qui fait autant mal. Oui,

  • Speaker #1

    et puis je pense que mes parents, ils en sont voulus aussi de dire on est désolés. En fait, même nous, on n'a pas dit stop. Mais en fait, ils ont tellement hâte aussi que ça m'arrive. Et ils en parlent depuis tellement de temps parce qu'ils étaient déçus et mal pour moi. Mais du coup... Ça n'a pas été la même au deuxième essai. Eh non ! Les essais suivants, ça n'a pas du tout été la même chose.

  • Speaker #0

    Comment tu les as appréhendés alors les essais ?

  • Speaker #1

    Du coup, j'ai eu à nouveau le courrier pour avoir le donneur à l'été 2024. Donc à nouveau un an d'attente. En fait, pendant ces un an, il ne se passe rien.

  • Speaker #0

    Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce que du coup, c'est une clinique privée où je suis suivie. Et du coup, il y a un délai d'attente parce que je crois qu'il fonctionne avec une banque de sperme un peu particulière. Et du coup, il y a quasiment un an d'attente entre les essais.

  • Speaker #0

    Ah là là ! Alors que tu es déjà en parcours.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est déjà en parcours. Et en fait, pendant un an, il ne se passe rien. Et de temps en temps, tu y penses. Mais tu n'as rien. Enfin voilà, surtout quand tu n'as rien. J'ai eu les panctions, c'est quand même des périodes très denses au niveau des examens médicaux qu'on te fait, des prises de seins, le suivi, etc. Donc du coup, été 2024, je refais un nouvel essai. Donc il me reste 10 ovocytes au congélateur. ils me refont une ponction. Ça fait beaucoup rire les gens quand je dis ça. Mais c'est ça un peu, c'est quand je dis ça. Et du coup, ils me refont une ponction parce qu'ils aimeraient quand même bien essayer avec les clients. Voilà, la quatrième et dernière. Et en fait, là, j'étais quand même assez détendue, assez sereine. Quatrième fois que je passe là-dessus. J'ai l'habitude, je connais le protocole. et en fait là il prélève 3 oocytes c'est là c'est super par contre aucune douleur après la ponction ça c'est le seul point positif là-dedans ok donc voilà j'avais entamé quelques semaines avant un peu au dernier moment un suivi avec une naturopathe pour essayer de voir avec des compléments alimentaires tout ça bon très bien et en fait 3 jours après la ponction Merci. je vois le nom de la clinique qui appelle, donc je décroche un peu fébrile. Et là, elle me dit « Bon, Madame Bouvet, j'étais là « Oui, ok. Alors, je viens vous donner des nouvelles de vos embryons. » J'étais là « Oui. » Elle me dit « Bon, vous voulez savoir ? » Je dis « Mais oui, oui, dites-moi. » C'est l'histoire. Donc, elle me dit que je crois qu'ils avaient décongelé ce qui restait. Sur les 10, je crois qu'il y en a un qui a pris, mais était à nouveau fragmenté, c'est-à-dire qu'il se développe. pas correctement. Et sur les trois qu'ils avaient prélevés, il y avait un joli embryon. Donc, du coup, j'ai commencé à pleurer. Il y avait mon père qui n'était pas loin, donc il est vite revenu dans le salon avec moi. Il dit « Ok, très bien. Je viens où ? À quelle heure ? Quand ? Qu'est-ce qui se passe ? Dites-moi. » Elle me dit « Venez tout de suite. » J'étais là « Très bien. » Donc, mon père repartait chez lui. Et du coup, j'ai une... une de mes meilleures amies qui habitait à côté. Donc du coup, moi, j'étais incapable de conduire vu l'état dans lequel j'étais. Et du coup, elle est venue en pyjama dans le même état que moi. J'étais en pyjama aussi. Et donc, elle m'a amenée à la clinique pour faire ce transfert d'embryons. Et ça, c'était quand même assez magique d'avoir ce premier transfert d'embryons. En fait, tu te dis, toutes ces belles histoires que j'ai entendues avant, il n'en suffit que d'un, en fait. Peut-être que ça va m'arriver à moi aussi. Donc, voilà. Donc, évidemment, après ça, tu passes les 15 jours d'attente pour la prise de sang. J'ai des petits symptômes. J'ai mal au sein. J'ai le vent tendu. Donc, bon, tout le monde est au petit soin avec moi à la danse. Les filles me disent, bon, Marion, peut-être que là, tu vas faire tranquille. Voilà, pas trop de danse et tout ça. Bon, très bien. Et puis, 15 jours après... Je commence à en avoir vraiment marre de cette attente impossible. Donc, je vais à la pharmacie et j'achète deux tests de grossesse.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Avec pas les tests de grossesse avec le petit trait. Les tests de grossesse, c'est marqué enceinte, pas enceinte.

  • Speaker #0

    Je veux que ce soit clair.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas drôle. Et donc, j'en achète deux pour me dire s'il y en a un qui dit un truc, peut-être que le deuxième n'ira pas pareil. Soyons sûrs des choses. Très bien. Donc, comme je ne pouvais vraiment pas attendre, je fais pipi sur un des tests de grossesse.

  • Speaker #0

    De suite.

  • Speaker #1

    De suite. dans les toilettes. Et donc, j'attends pendant cinq minutes avec mon test de grossesse. Et je me suis dit, bon, ça va mettre pas enceinte, en fait. Et non. En fait, ça écrit enceinte. Je fais le deuxième quand je rentre à la maison, enceinte aussi, je te l'amène.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est vrai ?

  • Speaker #1

    Donc, j'étais évidemment très euphorique et très heureuse. Mais tu te dis, bon, est-ce que c'est vraiment vrai, quoi ? Évidemment, ma mère appelle pile à ce moment-là. Donc, vu que j'avais le test de grossesse dans la main.

  • Speaker #0

    Ben oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc je lui dis, très heureuse aussi, et le lendemain je fais la prise de sang, et j'ai un résultat de 1,6 ou un truc comme ça. Et là j'étais là, ok. En fait c'était l'incompréhension. Quand je vois le résultat sur le téléphone, j'étais là, je comprends pas. Donc j'appelle la clinique pour dire voilà j'ai fait deux tests de grossesse hier, ils étaient positifs, là mon résultat de prise de sang est à 1,6, qu'est-ce que je fais ? Donc, ils me disent... refaites quand même une prise de sang dans deux jours et bon évidemment le jour après c'était redescendu à zéro donc là culpabilité à nouveau qu'est-ce que tu te dis là ? je m'excuse à mes parents et je crois que j'avais deux trois copines dans la boucle aussi je suis désolée de vous avoir dit que j'étais enceinte alors que c'était pas vrai et là tout le monde m'a engueulé Marion vraiment détends-toi nous on est plus désolés pour toi donc c'est pas grave si les montagnes russes ça arrive que ça va bien se passer. Mais du coup, c'était...

  • Speaker #0

    C'était dur. Mais tu as une équipe super soutenante autour de toi.

  • Speaker #1

    Et en fait, ce que j'arrive à voir là-dedans, c'est que le point positif, c'est que j'ai réussi à avoir un embryon que je n'avais jamais réussi à avoir jusqu'à présent.

  • Speaker #0

    Oui, OK.

  • Speaker #1

    Donc, je repars avec ça de me dire, il y a eu quand même un embryon.

  • Speaker #0

    Donc...

  • Speaker #1

    Donc voilà, je rediscute avec la psy de la PMA pour savoir quelle est la suite. Sachant que du coup, vu l'endométriose et vu aussi, en fait, j'ai une petite AMH. C'est-à-dire que quand j'ai commencé le parcours, elle était à 0,80. Ouais,

  • Speaker #0

    20 août. Ouais,

  • Speaker #1

    pour 32 ans à l'époque,

  • Speaker #0

    c'était une trentaine d'années.

  • Speaker #1

    et il y a un an, quand on a refait la prise de sang, elle était à 0,41. Oh, waouh ! Donc, voilà. Déjà, ça plombe bien aussi. Donc, les deux cumulés, c'était quand même un petit peu mal embarqué. Et du coup, en septembre, quand je repasse en commission après ce deuxième essai FIV, en France, ils me disent ben, c'est double don. On peut rien vous dire. Et là, c'était un peu la douche froide parce que j'étais pas forcément prête à ça. Et que pour moi, le double don, pour l'instant, c'était hors de question. Pourquoi ? Parce que je n'étais pas prête à faire le deuil de mon patrimoine génétique et de me dire, en fait... Et ce qu'il y a aussi, c'est que double don, ça veut dire en France au moins deux ans d'attente. En plus. Et que je n'avais pas le temps d'attendre. Donc, même si j'ai des gens dans mon entourage, alors pas ceux qui sont proches, mais... qui me disent, mais Marion, t'es jeune et tout. Oui, non, mais en fait, les gars, je suis pas jeune. Mon utérus n'est pas jeune. Et en fait, moi, ce qui me fait beaucoup rire, c'est qu'à 34 ans, on te dit, mais t'es jeune, t'as le temps d'avoir des enfants, alors que ces gens ont eu des fois des enfants au même âge, voire plus jeunes, quoi. Et ça, c'est un truc... Bon.

  • Speaker #0

    Oui, OK.

  • Speaker #1

    Des fois, beaucoup, c'est un peu agaçant. Donc, il y a des gens... J'ai réussi à dire, en fait, arrête de faire ça. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Parce que c'est pas...

  • Speaker #0

    pas vrai et il y en a à qui je ne l'ai pas dit mais enfin voilà c'est pas parce qu'après faut quand même compter 34 ans plus de temps d'attente ça fait 36 ans plus le temps de refaire tous les examens d'un an et voilà tu arrives à 37 38 ans enfin le temps il s'allonge quoi ouais ouais donc

  • Speaker #1

    du coup en septembre je reprends rendez vous avec la psychologue de la pma et puis j'ai l'été pour pour essayer, enfin, je crois que le deuxième Essai FIF, c'était avant l'été. Et du coup, j'ai tout l'été, le mois de septembre, pour réfléchir à la suite avec cette idée de... En France, c'est un double don. L'idée d'aller à l'étranger. En l'occurrence, là, c'est en Espagne.

  • Speaker #0

    Parce que là, ils ne te proposaient pas en France. Ah ben, sinon, les deux ans de... Là,

  • Speaker #1

    tu te demandais si tu voulais aller à l'étranger. En fait, j'étais en train de me dire l'Espagne, quoi. La psy, on en avait déjà parlé à plusieurs reprises et je n'étais pas prête à payer pour faire ça. Sauf qu'en fait, là, c'était le seul moyen.

  • Speaker #0

    Alors, on va dire investir dans ton avenir. Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Mais c'est vrai qu'à l'époque, il y a un an, je ne voyais pas l'Espagne comme investir dans mon avenir. Et je me disais, mais voilà, ça coûte quand même très cher. Donc, du coup, j'en ai beaucoup discuté avec mes parents, avec la psy. Du coup, elle m'a beaucoup parlé, expliqué le principe du parcours en Espagne. En me disant que la FIV, ce n'était peut-être pas opportun de tenter une FIV en Espagne et de passer par l'insémination, que ça pouvait marcher. J'ai la chance d'avoir une gynéco qui est assez jeune, qui a un bon contact en Espagne. Donc du coup, on en a parlé aussi très librement toutes les deux et ça m'a beaucoup rassurée qu'elle en parle, qu'elle me dise qu'elle est des patientes pour qui ça avait marché en Espagne et qui avaient les mêmes pathologies que moi. Donc du coup, j'ai fait, je crois... trois ou quatre rendez-vous avec des gynéco-espagnoles.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Toutes m'ont proposé le double don et la FIV en premier. Et moi, j'étais là, non, je ne viens pas pour ça, je viens pour une insémination.

  • Speaker #0

    Tu venais toi pour une insémination ? Oui,

  • Speaker #1

    parce que c'était le moins cher. C'est toujours le moins cher d'ailleurs. Ok. Mais oui, moi, je voulais tenter une insémination. Parce que la gynéco et la psy, c'est ce qu'elle m'avait dit, c'était pas la peine que j'aille en FIV direct, que je pouvais essayer une insémination.

  • Speaker #0

    Alors qu'elle-même n'avait pas... essayer l'insémination en France ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    il y avait quand même quelque chose Parce qu'en fait, en Espagne, l'insémination, tu ne cherches pas à avoir 18 follicules. Tu cherches à en avoir un ou deux matures pour faire un ou deux ovo-cites. Et vu que moi, je n'ai pas une grosse réserve, que je n'ai pas une grosse AMH, ça pouvait marcher en faisant ça, en étant stimulé un petit peu. Et du coup, je pense qu'en France, ils ne veulent pas gaspiller les paillettes pour des cas comme moi, des cas de céspia comme moi.

  • Speaker #0

    Et bon, là, tu avais très peu de chance. Ça fonctionne, de toute manière.

  • Speaker #1

    Oui. Donc, du coup, je me décide d'aller en Espagne. Et en fait, le seul rendez-vous sur les cas que j'ai fait, de la clinique que j'ai choisie, j'ai fait le rendez-vous, j'avais les larmes aux yeux, évidemment. Et en fait, la gynéco, elle m'a d'abord écoutée avant de me dire les options. Et en fait, elle a été très encourageante. donc c'est une gynécologue française qui exerce en Espagne qui a eu ma gynéco à la clinique ok elles ont échangé qui enfin voilà je crois qu'elle était en internat avec elle donc voilà elles se connaissent très bien et en fait elle m'a écoutée et elle m'a elle a été très encourageante sur le fait que l'insémination ça pouvait marcher pour nos cas et que Si au bout de trois ou quatre essais, ça ne marchait pas, on rediscuterait. Mais voilà, elle n'a pas été directe à me proposer. Non, non, on va passer au double don. En fait,

  • Speaker #0

    elle a voulu te suivre aussi dans ton désir, toi, là où tu n'étais pas prête. Elle a passé au double don tout de suite. Fiv, c'était non. Donc, elle a eu le courage dans ce sens-là. En fait, c'est ça aussi. C'est qu'en Espagne, ils vont aussi aider là où toi, tu en es.

  • Speaker #1

    Oui. Et puis, je pense que ce qu'il y a aussi, c'est que c'est une des plus grandes cliniques de Barcelone. Donc ils sont très performants déjà en Espagne, ils sont quand même très performants sur les techniques, mais là encore plus. Et du coup, c'était parti. Donc en novembre, on a fait la première stimulation. Sauf que j'ai trop bien réagi, j'ai eu 3 ou 4 follicules. Donc là, elle a dit on arrête tout, pas d'insémination, c'est trop risqué, on ne prend pas de risque. Donc du coup, j'ai refait une en décembre. Et donc j'ai eu le cadeau. entre guillemets à Noël donc j'ai passé tout Noël régime femme enceinte évidemment donc faire une liste à ma mère de tout ce que je pouvais manger ou pas pour voilà pour simplifier les choses au maximum et deux jours après Noël j'ai fait la première prise de sang et j'étais à 15 et en fait j'avais jamais eu un chiffre aussi gros donc du coup ben ça a été la joie voilà et ma sœur de dire en fait ça a peut-être marché quoi, c'est bon je suis peut-être enceinte donc voilà, donc il faut recontrôler deux jours après et deux jours après ça tombe à trois et là, en fait là il se passe rien c'est vraiment le blanc quoi mon père qui prend le téléphone et qui regarde le résultat en mode il va changer comme par magie non non il n'a pas changé comme par magie donc ils étaient très mal tous les deux pour moi Du coup, comme ils habitent près de la mer, je suis allée me promener pendant deux heures toute seule au bord de la mer. Ça m'a fait énormément de bien. Et en fait, j'avais pris un pack en Espagne pour que ça soit un peu moins cher. J'avais pris deux achetés et un offert. Oui,

  • Speaker #0

    mais il y a des offres.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'était quand même le plus avantageux financièrement. Et du coup, j'étais là, allez, c'est bon, c'est pas grave, je recommence. Donc, vu que c'était les vacances scolaires, la période des fêtes et tout, du coup, j'ai recommencé en février. En février, j'y suis retournée. Cette fois-ci, je ne l'ai dit à personne. Là où en décembre, mon père m'avait accompagnée. Là, en février, je suis allée toute seule. Je ne l'ai dit à personne. Il y avait qu'au travail qu'ils étaient au courant parce que forcément, il fallait que je m'attende un peu du jour au lendemain. Donc, j'y vais. Tout se passe bien, hormis le train qui a annulé le soir pour rentrer. Donc, ça, c'est... Une petite aventure, donc une nuit supplémentaire à Barcelone. Et en fait, pendant les 15 jours avant la prise de sang, aucun symptôme. Je suis en pleine forme et je vis ça de manière un peu détachée. Et bon, évidemment, prise de sang à zéro. Même pas à minito, mais vraiment zéro.

  • Speaker #0

    Zéro. Ah là là.

  • Speaker #1

    Et j'étais avec des copines au moment de voir le résultat. Donc, on était en train de manger ensemble, évidemment, comme toutes les femmes qui doivent attendre la prise de sang. la prise de sang, t'es sur ton téléphone toutes les une minute.

  • Speaker #0

    Et il est à côté.

  • Speaker #1

    Donc, il y a une pote qui m'a dit, je t'enlève ce téléphone, parce que là, c'est arrête, quoi. Et donc, la prise de sang à zéro. Donc, on partait en week-end entre copines. Donc, ça tombait bien. Et c'était... Enfin, voilà, ça m'a permis de...

  • Speaker #0

    de le vivre un peu plus sereinement et d'avoir toujours... Je pense qu'aujourd'hui, une de mes plus grandes qualités, c'est la persévérance parce que du coup...

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Je ne me laisse pas abattre et je continue. Et donc, le lundi, je dis, allez, c'est reparti pour un essai. Dès le lundi.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui. J'essaye de joindre la clinique espagnole pour savoir est-ce qu'il faut enchaîner, est-ce que c'est bon d'enchaîner ou pas ? Est-ce qu'on peut essayer de changer le dosage pour la stimulation ? c'est d'abord... plutôt deux voire trois ovocytes. Après, je me suis dit qu'il faut tenter le tout pour le tout. C'est le dernier essai, il faut y aller. Et en fait, la clinique espagnole me dit que c'est bien enchaîné parce que le corps s'habitue. Et deux ou trois ovocytes, c'est hors de question parce qu'ils seront de moins bonne qualité. Donc, on reste sur un dosage petit. Elles m'ont juste changé le nom de la piqûre. Et du coup, en fait, j'étais chez mes parents. Donc, du coup, je dois trouver une gynéco pour me faire l'échographie de début de stimulation. Une pharmacie qui veut bien les piqûres. Donc, ça a été un peu le grand bas de combat le lundi. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Mais t'es prête. Oui, j'étais prête.

  • Speaker #0

    Ma mère et mes parents étaient sur le starting block.

  • Speaker #1

    Aussi,

  • Speaker #0

    d'accord. Et du coup, j'ai réussi à trouver la gynécologue du village qui m'a fait l'échographie, qui a été très compréhensive et très bienveillante avec... avec mon parcours et de faire tout ça. La formation, pareil,

  • Speaker #1

    une pépite. C'est toute l'équipe. Oui,

  • Speaker #0

    vraiment. Je suis tombée sur des gens merveilleux. Donc, j'ai commencé mon petit protocole chez mes parents, tranquille. Ils étaient un peu inquiets que je me pique toute seule, mais bon, ça faisait déjà plusieurs fois que je m'étais piquée toute seule. Donc, j'étais là, c'est bon. Vu la dose qu'il y a, le dernier protocole, j'avais des doses à 37, je crois, là où, quand je faisais les ponctions, j'avais des doses à 400 donc bon Ça va, ça va. Donc voilà, et du coup, le 8 mai, journée de la femme, se prévoit la troisième et dernière insémination du lot. Et en fait, depuis quelques jours, j'étais là. En fait, ma mère ne m'avait encore jamais accompagnée sur aucun protocole. À chaque fois, c'était mon père. Et j'étais là, en fait, j'ai l'intuition et j'ai envie que ce soit ma mère cette fois-ci. Donc du coup, c'est ma mère qui m'accompagne. qui me fait beaucoup rire parce que du coup elle me dit « Bon, ce petit va se bouger là, parce que là c'est mamie qui accompagne, donc là il faut y aller. » J'étais là « Bon, bien, merci maman. » Et donc le jour où on allait à Barcelone, du coup j'avais fait la piqûre pour déclencher la veille. Et là, des boulets de canon au ventre. J'avais une pesanteur et mal au ventre, vraiment très fort. Donc je pense que ça ovulait bien et que j'avais deux ovocytes. Oui, c'est ça. J'avais deux ovocytes et un tout petit. J'en ai surtout deux beaux et qui n'avaient jamais été aussi gros aussi. Et donc, le samedi, on va à la clinique. Bon, comme d'habitude, ils me font l'insémination, tout ça. On repart le samedi. On rentre du coup chez moi le samedi. Et après, il se passe 15 jours jusqu'à la prise de sang où en fait, je suis fatiguée. Je n'ai rien envie de faire et je suis KO. j'ai mal au sein, j'ai mal au ventre je me dis franchement pendant ces 15 jours j'étais là mais je me sens vraiment chelou, je n'ai jamais été dans cet état j'écrivais un petit peu et j'étais là en fait j'ai l'impression d'être enceinte mais en fait tant que tu n'as pas la prise de sang tu ne vas pas savoir et ce qui est très drôle c'est que pour cette assimilation j'ai eu 3 dates de prise de sang différentes c'est à dire que la gynécologue me dit faites la prise de sang le dimanche Merci. Sur les papiers que l'infirmier avait préparés, il m'avait mis prise de sang le vendredi.

  • Speaker #1

    Bon, OK. Tu fais vendredi, le dimanche, le lundi, le mardi.

  • Speaker #0

    J'arrive au secrétariat, je lui dis tout ça. Elle me dit, bon, faites la prise de sang lundi. J'étais là, oh là là.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #0

    le vendredi, en question arrive. J'étais là, j'en peux plus d'attendre. Donc, je fais un test urinaire, mais cette fois-ci avec le trait, le soir, et je vois un léger trait. J'étais là, bon. ne nous enflammons pas des fois ça existe les faux négatifs pas tel que ça du coup lundi le samedi j'ai dit en fait je ne peux pas attendre donc je vais aller faire cette prise de sang je devais être en formation toute la journée donc je vais faire ma prise de sang le matin je fais ma formation tout se passe bien j'étais quand même assez concentrée et je ne regardais pas mon téléphone toute cette une minute cette fois-ci parce qu'il fallait quand même que je sois concentrée sur ce qui se passe et à midi je mange Je reçois le mail, donc je l'ouvre, mais en mode, voyons, mais... J'étais un peu partagée, en fait, en me dire, me faire confiance à ce que je ressentais, de me dire, ouais, c'est sûr, t'es enceinte, et de faire preuve de prudence énormément, parce qu'en fait, j'ai tellement été habituée que ça ne marche pas. là j'ouvre le truc je mange, je prends une bouchée, j'ouvre et là je vois 111 j'étais là pardon, je zoom pour être sûre 111 donc là je sors, j'appelle ma mère je dis maman je viens d'avoir le résultat de la prise de sang je suis à 111 elle me dit Marion tu sais ce que ça veut dire ? j'étais là mais maman mais c'est pas possible je suis à 111 elle me dit Marion tu es enceinte j'étais là mais non c'est pas possible j'étais choquée Hum hum.

  • Speaker #1

    Je n'avais jamais eu ce résultat.

  • Speaker #0

    Franchement, j'étais là. Je ne pouvais pas trop exprimer ma joie parce que je n'étais pas toute seule. Il fallait quand même que je tienne le reste de l'après-midi. Le reste de l'après-midi, je n'ai pas du tout été concentrée.

  • Speaker #1

    Tu n'en as pas l'autre prise de sang aussi qui permet de confirmer si ça ne te manque pas ?

  • Speaker #0

    J'envoie le message à la clinique espagnole pour envoyer les résultats. Je leur dis que je suis à 111. Est-ce que c'est bon ? genre... je savais pas que c'était déjà mort mais j'ai eu la confirmation et là il m'envoie félicitations le résultat est positif ils me disent même pas de recontrôler dans deux jours mais bon je recontrôle quand même dans deux jours et lundi je fais une nouvelle prise de sang et 287 donc ça avait bien augmenté ça m'a montré c'est bien accroché donc je fais l'échographie une semaine après enfin la première échographie une semaine après pour vérifier qu'il soit au bon endroit et combien il y en avait ... Donc là, c'est ma gynéco en France qui me fait ça. Et en fait, au début, j'avais pris rendez-vous et c'était une autre gynéco du cabinet. Et ma gynéco, qui me suit depuis deux ans et demi, m'envoie un message pour me dire, en fait, j'ai trop envie de la faire, moi, cette échographie. Oui. Bon, voilà. Et en fait, quand elle fait l'échographie, du coup, à peine elle met le... Enfin, je ne sais pas comment ça s'appelle, mais le tube...

  • Speaker #1

    La sonde.

  • Speaker #0

    La sonde dans le vagin, que j'étais déjà en pleurs, en fait. Et là, je vois le petit rond noir avec le petit rond blanc à l'intérieur. Donc, on ne voyait pas encore trop bien l'embryon parce qu'il était trop petit. Mais voilà, j'ai pleuré toute la matinée ce jour-là. J'ai fait pleurer ma mère. Tout le monde était très heureux pour moi. Et du coup, la semaine dernière, j'ai refait une deuxième échographie pour vérifier qu'il se développait bien. Et j'ai entendu le cœur pour la première fois. Donc, la semaine dernière, je n'ai pas... pas pleuré, j'ai rigolé, j'étais mort de rire quand j'entendais le bruit du cœur, mais je pense que c'était un peu nerveux aussi, donc voilà, ça devient vraiment concret et du coup, c'était mon dernier rendez-vous avec ma gynécologue qui me suit pour la PMA, donc ça, ça fait un peu bizarre parce que c'est vrai que...

  • Speaker #1

    Ah, elle passe le relais après, pour la grossesse ? Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'elle ne suit pas pour la grossesse. Du coup, c'est plus ça qui m'a fait bizarre de me dire...

  • Speaker #1

    Et c'est une étape qui se termine.

  • Speaker #0

    Oui, et puis du coup, elle m'a dit que le fait d'être en PMA, ce n'est pas forcément une grossesse à risque et que je ne peux pas avoir un suivi ordinaire et tout. Ce que je ne m'étais pas trop imaginée jusqu'à présent. Je m'étais dit que ce sera sûrement une grossesse médicalisée plus que ce que j'aurais envie. Au final, peut-être pas. Et voilà, donc du coup, là, je suis un peu perdue actuellement. On voit chercher les sèches-femmes, les coulottes, réfléchir à la maternité. des choses enfin voilà je vois bien tout ce qui a à faire pendant la grossesse et tout ça mais en fait je me sens perdue parce que je sais pas par où commencer comment choisir enfin voilà c'est mais je suis trop je suis vraiment trop heureuse quoi super félicitations

  • Speaker #1

    Maman ok et bah oui donc déjà là ça va être de trouver une autre gynéco qui peut assurer oui voilà qui reprennent aussi ton dossier et puis tout ce que tu as traversé aussi parce que c'est pas rien. Il y a aussi le deuil de tout ça. Et puis, je veux dire, de pouvoir vraiment se projeter enfin dans cette grossesse et ce petit bout qui est en train de grandir. Donc, déjà, première étape, voilà, gynécologue.

  • Speaker #0

    Oui, gynécologue, sage-femme. Et puis, voilà, elle m'a dit déjà choisir la maternité. Donc, c'est vrai que j'ai la chance d'être une grande. d'être dans une grande ville, donc je vais avoir le choix mais en fait, laquelle choisir, puis en fait, ce qui va être important là pour moi, tout au long de la grossesse, c'est d'avoir des professionnels qui ne vont pas être jugeants, qui vont être bienveillants avec le travail. Ça, ça va être mon critère numéro un, parce qu'en fait, je sais que je vais rencontrer des professionnels dans mon parcours et même plus tard, qui ne vont pas du tout être bienveillants avec ce choix d'être maman. Mais en fait, j'ai envie que les personnes qui vont m'entourer pendant neuf mois, elles soient OK avec ça et qu'en fait, elles ne soient pas jugeantes et qu'on ne me relâche pas toutes les trois minutes. Et le papa, il est où ? Il y en a pas. Je dois te laisser voir ton père.

  • Speaker #1

    Alors là, tu vas choisir en fait, durant toute la grossesse, tu vas choisir les professionnels qui t'entourent. Après, lorsqu'on arrive à l'hôpital, il y a plein de monde à l'hôpital. Et là, si tu es juste en maternité, tu auras quelques personnes. S'il y a un autre parcours, de la néonate ou autre, tu rencontres encore plus de personnes. Donc, tu peux être aussi à même de rencontrer aussi des personnes qui, malheureusement, ne sont pas forcément dans cet état d'esprit et qui demanderont « et le papa ? »

  • Speaker #0

    Eh bien,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de papa ! Oui, c'est ça. Mais comment ça, il n'y a pas de papa ?

  • Speaker #0

    Oui, mais...

  • Speaker #1

    Eh bien, il n'y a pas de papa !

  • Speaker #0

    Mais comme je sais qu'il va y en avoir des personnes comme ça, je vois même pour des copines qui ont fait avec un papa, pour qui tout va bien, des fois la malveillance des professionnels de santé, alors je sais qu'ils ne sont pas tous comme ça. Mais je me dis en fait, là, les gens qui vont m'accompagner au quotidien et qui... Je vais vraiment les choisir et c'est vraiment mon critère numéro un.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, là, durant la grossesse, tu peux vraiment choisir qui t'accompagne dans ce choix-là. Donc, tu commences à prendre un rendez-vous avec une gynécone. tu vois et puis voilà ton chemin il va s'être il va s'auto-guider avec les personnes que tu vas vraiment choisir après les autres on ne pourra pas choisir tout le monde et la réponse il est où le papa là tu peux déjà préparer en fait tes réponses ah oui non mais ça je pense que selon

  • Speaker #0

    mon histoire et oui j'ai fait un poste là-dessus la façon dont je suis je pense que je répondrai des choses des fois plus ou moins drôles voilà on peut faire un pas de côté et puis

  • Speaker #1

    les choses autrement façon les gens ils sont toujours un peu choqués ils comprennent pas comment ça va pas et en fait tu peux temps temps gouffré dans cette brèche là pour pouvoir à toi placer des valeurs ton nom pignon on

  • Speaker #0

    est en fait il peut plus répondre en fait quelque part oui puis enfin je pense que c'est des formes de maternité qui vont se développer de plus en plus et que maintenant c'est plus la norme d'avoir une famille au nucléaire papa maman et exactement c'est notre rôle aussi et c'est pour ça que je trouve très chouette les initiatives comme les tiennes ou comme plein d'autres sur les groupes Facebook des mamans solo quand il faut témoigner sur des parcours et tout ça parce qu'en fait je trouve que ça aide à démocratiser cette forme de faire famille et que c'est moi je trouve ça super important aussi pour le côté professionnel ou enfin voilà moi j'aimerais aussi que certains étudiants que j'accompagne et tout soient sensibilisés à cette question et que Merci. Du coup, je sais que la façon dont je transmets ma façon de faire le métier, je n'utilise plus... Il y a la maman, mais il y a le coparent, parce qu'en fait, ça peut être une personne très différente de juste un papa.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est vrai que ce sont des termes qui sont assez nouveaux. Et c'est super important. J'allais te demander pourquoi tu as accepté ce témoignage. Mais voilà, tu viens de nous l'expliquer. Et c'est super important. Et c'est justement à ces questions. Il n'y a pas de papa. C'est justement à nous de répondre. Et justement, ce choix-là qui est vraiment assumé, qui est ancré, et il y a une vraie évolution aussi au niveau de la société de ce point de vue-là. Et donc, nous sommes précurseurs. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Ok. En tout cas, moi, je te remercie beaucoup pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je te recontacte dans six mois.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Pour savoir où tu en es. Donc là, ton terme est prévu pour quand ?

  • Speaker #0

    Pour début décembre.

  • Speaker #1

    Ok. ça marche,

  • Speaker #0

    génial donc j'espère dans 6 mois avec un plus gros bidou j'ai beaucoup de copines et de personnes j'ai dit il me tarde de grossir je pense qu'on dit pas ça souvent mais là pour le coup il me tarde de grossir ça devient plus concret physiquement complètement,

  • Speaker #1

    si t'as envie de voir ton corps évoluer, changer il y a cette impatience quelque part comment mon corps va réagir quelle femme enceinte je vais être Merci. Puisque c'est des états aussi qu'on ne vit pas non plus tout le temps. Non. Donc, c'est des moments qui sont assez rares et qui sont pleins de surprises. Oui.

  • Speaker #0

    Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Écoute, je te remercie et je te dis à dans six mois.

  • Speaker #0

    Merci, Émilie.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Au revoir.

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode, je reçois Marion, une éducatrice de jeunes enfants, 34 ans, atteinte d'endométriose, enceinte de 7SA au moment de l'enregistrement.


Les échecs répétés en PMA ne la démoralise pas, elle garde une persévérance incroyable après plusieurs ponctions et FIV.


Finalement les professionnels la dirige vers l'Espagne, où là encore elle multiplie les échecs.


Sa ténacité lui donne raison à la dernière IAD, ses parents sont très proches d'elle, l'accompagnent dans tout ce parcours, et finalement son rêve se réalise enfin.


Je le répète encore, être soutenue par ses proches lorsque c'est possible est vraiment indispensable!


Laissez-vous inspirer par le parcours de Marion, une véritable source d'espoir pour toutes celles qui aspirent à avoir un bébé malgré les obstacles.


Vous pouvez me retrouver ici :

👉https://www.instagram.com/emilie.aveline/

👉https://www.facebook.com/EmilieAvelinefb

👉https://www.facebook.com/Sololitude

👉https://www.instagram.com/sololitude.emilieaveline/

👉https://www.youtube.com/@emilieavelinesololitude


Merci de liker et de partager :)


Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Marion !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Merci d'être avec moi aujourd'hui. Peux-tu nous dire qui tu es, quel âge tu as, d'où tu viens et quel métier tu fais ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Marion, j'ai 34 ans et demi, j'habite dans le sud de la France et du coup je suis éducatrice de jeunes enfants en école maternelle.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, donc tu es déjà auprès des tout-petits.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, je suis déjà auprès des tout-petits depuis... Depuis un moment. Ok,

  • Speaker #0

    depuis combien de temps ?

  • Speaker #1

    Ça va faire, cet été, ça va faire 12 ans que je fais ce métier. Après, j'ai exercé dans d'autres lieux auparavant, mais du coup, 12 ans en tant que diplômée auprès des jeunes enfants. Après, depuis que j'ai 17 ans, j'ai passé le BAFA, donc j'ai travaillé dans l'animation et tout ça. Donc du coup, ça fait quand même que je suis dans le domaine de l'enfance.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça en fait. C'est que des fois, nos métiers, ils sont assez liés également avec l'enfance. Toujours, mais des fois, c'est là depuis tellement longtemps.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok. Et comment était composée ta famille ?

  • Speaker #1

    Alors, ma famille est toujours composée du coup de mes deux parents, mon papa et ma maman. Et j'ai une petite sœur de 32 ans qui s'appelle Anaïs.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc oui, tu dis « est » tout le monde.

  • Speaker #1

    Parce que tout le monde est toujours là pour l'instant. Ces trois personnes sont toujours là. Après, les grands-parents et tout ça, il n'y a plus personne.

  • Speaker #0

    C'est vrai que je dis « était » parce que c'était dans le passé. Mais oui, elle est toujours, tu as raison, dans le présent. Et ils habitent proche de chez toi ?

  • Speaker #1

    Oui, dans le sud de la France aussi, mais de l'autre côté, dans l'autre sud du coup.

  • Speaker #0

    Ok, t'as combien d'heures de route ?

  • Speaker #1

    4 heures à peu près.

  • Speaker #0

    4 heures, ok. Et ta sœur aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, ma sœur aussi est à côté de chez mes parents.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord, ça marche. Et comment s'est construit après tes relations amoureuses et affectives ?

  • Speaker #1

    C'était un peu tardif, on va dire, pour ma génération, parce que du coup, ma première relation, c'était à 25 ans. D'accord. Donc c'est quand même assez tardif par rapport à d'autres copines de mon âge.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça a été aussi long dans le temps ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Je ne pense pas forcément d'intérêt. Il y a eu des petites amourettes avant, mais il n'y avait pas tout le côté engagement et être vraiment en couple et tout ça. Et donc, une première relation qui a duré trois ans, où du coup, il y a eu tromperie. On se remet ensemble, mais finalement, non. Et après, une autre relation de trois ans. où là, je pensais que c'était vraiment la bonne. Et en fait, non, puisque je suis là aujourd'hui. Enfin, voilà, où vraiment, on se projetait. J'imaginais que ça allait être le père de mes enfants. Et enfin, voilà, il y avait vraiment des projets communs.

  • Speaker #0

    Oui, vous en parliez tous les deux.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Donc, du coup, patatra à nouveau. Et après, voilà, il y a eu d'autres relations, mais ce n'était pas, comment dire ? Ce n'était pas engageant et je pense qu'il fallait digérer ce qui s'était passé. Et du coup, en été 2022, je me suis fait larguer une dernière fois par une relation qui avait duré trois mois. Et du coup, trois jours après, j'avais le premier rendez-vous avec la gynéco, la PMA, pour entamer le processus. Sachant qu'en fait, début 2022, on m'a diagnostiqué l'endométriose. Donc, un kiss sur un des deux ovaires. Et donc, du coup, ça en est déclenché tout le début du processus de PMA, de conflation des ovocytes, tout ça. Et du coup, comme je me suis fait larguer et que ça commençait déjà à trotter un peu dans ma tête, cette idée de faire un bébé toute seule, du coup, j'ai lancé les deux en même temps.

  • Speaker #0

    D'accord. Et depuis quand ça a commencé à trotter, cette idée de faire un bébé toute seule ?

  • Speaker #1

    Depuis la deuxième relation longue que j'ai eue.

  • Speaker #0

    Oui, il y avait ce projet.

  • Speaker #1

    Ouais. Et en fait, j'ai rencontré des mamans qui avaient fait ce projet-là. Et donc, c'était les premières graines qui ont été semées en moi de me dire, en fait, on peut faire des enfants autrement si jamais ça ne marche pas. Alors qu'avant, je n'y avais jamais pensé.

  • Speaker #0

    En rencontrant ces femmes-là, tu t'es dit, ah, bah tiens, c'est quand même possible autrement.

  • Speaker #1

    Et en fait, avant, pour moi, c'était une évidence que j'allais faire une famille papa-maman, enfin voilà, une famille classique. Et en fait, en rencontrant ces mamans-là, je me suis dit, ah non, en fait, on peut faire autrement. Et en fait, depuis 2022, j'écris beaucoup pour raconter mon parcours et laisser une trace de ce que je vis. Et quand je relis ce que j'ai écrit au début et comment je vois le fait de devenir maman toute seule par rapport à aujourd'hui, ça n'a rien à voir.

  • Speaker #0

    Oui, ça permet de voir l'évolution.

  • Speaker #1

    Oui, ça permet de voir l'évolution aussi. Et voilà, c'est très chouette.

  • Speaker #0

    Et oui. Complètement. Parce que 2022, ça fait déjà trois ans. Ça a grandement évolué depuis. Et ça a beaucoup mûri.

  • Speaker #1

    Ça a beaucoup évolué. La façon dont j'envisage le fait d'être maman toute seule, ça a beaucoup évolué depuis le premier rendez-vous. Et la façon dont j'envisage ça. Donc, non, c'est chouette et puis je suis contente parce que, donc, du coup, actuellement, je suis enceinte de sept semaines.

  • Speaker #0

    C'est la bonne nouvelle.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la bonne nouvelle et le truc un peu nouveau et voilà. Je réalise un peu puisque, du coup, la semaine dernière, j'ai eu une échographie où j'ai entendu le cœur du bébé. Donc, voilà, je réalise un peu, mais c'est vrai que ça fait vraiment bizarre parce que ça fait trois ans que j'attends ça, quoi. Et là, c'est concret. Donc, voilà, je vais y aller progressivement et tranquillement au fur et à mesure des étapes.

  • Speaker #0

    OK. Donc, tu as eu ces premiers rendez-vous. En fait, c'est lorsqu'on t'a détecté l'endométriose, le kyste, où là, le parcours PMA se met en place. Donc, congélation de tes propres ovocytes.

  • Speaker #1

    Oui. OK.

  • Speaker #0

    Et donc, ensuite, comment ça s'est déroulé ?

  • Speaker #1

    Du coup, en fin 2022, j'ai fait une première conction pour congeler mes ovocytes. où en fait on a récolté 5 ovocytes donc moi j'étais très contente c'est bien sec et tout et en fait je vois la biologiste quelques semaines après qui me dit non non en fait pour 32 ans à l'époque 25, 5 c'est pas beaucoup en fait normalement on peut en prélever jusqu'à 15 en une fois je suis là ah oui d'accord bon très bien heureusement que tu as fait cette ponction à ce moment là non mais en fait tu vas Ah non, je ne comprends pas. ça pas servi à grand chose d'accord donc voilà en février j'en ai refait février 2023 j'ai refait un nouveau une nouvelle pension ou là j'en ai prélevé 10 et là par contre j'ai eu la suite de la pension et c'était vraiment dur et voilà physiquement j'ai vraiment ramassé c'est à dire vraiment très très mal après la pension des douleurs je sais pas ce que ça fait d'accoucher Mais en tout cas, là, j'ai connu une douleur que vraiment, je n'avais jamais connue avant.

  • Speaker #0

    Tu avais eu une anesthésie générale ?

  • Speaker #1

    Non, une anesthésie locale à chaque fois.

  • Speaker #0

    OK. Et à chaque fois, tu as eu ces douleurs-là ?

  • Speaker #1

    La toute première ponction, en fait, je fais beaucoup de danse à côté. Et la toute première ponction, je n'ai pas pu danser tellement j'avais mal au ventre. J'avais une lourdeur au niveau du bas-ventre et tout. Mais après la ponction, j'ai eu un ou deux jours d'arrêt plus le week-end et ça a été. OK. Et la deuxième ponction, je pouvais toujours danser. J'étais quand même très fatiguée. Mais en fait, juste quand ça s'est terminé, que l'anesthésie a pris fin. Et le après, en fait, a été beaucoup plus douloureux.

  • Speaker #0

    D'accord. Pourquoi est-ce qu'ils ont reponctionné ?

  • Speaker #1

    Parce qu'il n'y en avait pas assez. Ils ont voulu de fraîche ? Oui. Et qu'en fait, l'idée… En même temps, j'étais sur liste d'attente pour un donneur en France. Et du coup, je voulais faire une five, essayer avec… mes ovocytes frais, mais du coup, en avoir quand même des congelés pour compléter si besoin.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc voilà, du coup, été 2023, je fais mon premier essai FIV, donc gros belote, une ponction. Et en fait, fin l'été 2023, c'était... En fait, je n'envisageais pas que ça ne marche pas. C'est-à-dire que j'avais planifié toute mon année scolaire. sur ça va marcher, ça va se passer comme ça, je vais accoucher à telle date et tout ça. Ok. Vraiment, enfin voilà. Et en fait, mes parents qui me suivent beaucoup là-dedans et qui me soutiennent énormément, ils n'ont pas mis le haut là et ils étaient à fond avec moi. Et sauf que, évidemment, ça n'a pas marché et qu'en fait, j'ai pris un retour de bâton très, très fort. Oui, oui. En fait, sur les ovocytes prélevés, il y en avait six. Ils en ont rajouté cinq congelés. Aucun ne s'est développé. Il n'y a eu aucun embryon qui ne s'est développé.

  • Speaker #0

    Ok. Là, c'était la première fibre.

  • Speaker #1

    C'était la première fibre. Et du coup, c'était très, très dur.

  • Speaker #0

    Nouvelle ponction avec des nouveaux ovocytes. Ils prennent ces nouveaux-là, tous les anciens qui sont complets, ils mettent en lien avec les spermatozoïdes et il n'y a rien qui prend.

  • Speaker #1

    Donc là, c'était vraiment la douche froide parce que je pense que je m'étais énormément projetée et qu'en fait, je n'avais jamais connu d'échec avant. Du coup, ça a été très, très dur.

  • Speaker #0

    Comment vous avez fait pour...

  • Speaker #1

    Comment j'ai fait, je ne sais pas trop. Ce qui a été le plus dur, en fait, c'est que comme je travaille en école maternelle, du coup, je suis confrontée à des jeunes enfants.

  • Speaker #0

    Et des mamans enceintes aussi.

  • Speaker #1

    Cette année-là. Du coup, dans ma classe, j'avais 3 ou 4 mamans enceintes. Et donc, à Noël, j'ai dégoupillé. Enfin, j'ai quasiment pas travaillé tout le mois de décembre entre les vacances et le peu de travail qu'on avait parce qu'en fait, j'étais vraiment pas bien, quoi. Donc, du coup, j'ai été suivie par la psy de la PMA, qui est très chouette. Et on m'a aussi conseillé de faire de l'EMDR. Donc, du coup, ce que j'ai fait aussi, où en fait, c'est avec la stimulation des yeux et ça vient... revivre des scènes un peu traumatiques de manière très forte et très intense. Mais du coup ça m'a aidé à régler beaucoup de choses quand même.

  • Speaker #0

    Oui c'est une technique oui alors ça peut être au sein de l'auditive, ça peut être du kinesthésique aussi en tapotant. Soit on revit les choses, soit on peut redonner aussi une autre expérience. Se dire les choses différemment.

  • Speaker #1

    Donc du coup ça a été assez difficile. C'est très efficace. J'ai vu plein de psy avant, ça n'a jamais été aussi efficace que ça.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est une technique qui arrive bien à parler, à essayer de comprendre les choses et tout ça. Vraiment, ça a été très efficace sur moi.

  • Speaker #0

    Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui. Et du coup, ça m'a permis que je me relève tranquillement en janvier, en janvier-février. Mais voilà, fin 2023, ça a été une... une période extrêmement compliquée pour moi où vraiment j'ai vécu des choses. Enfin, voilà.

  • Speaker #0

    Et puis, comme tu avais calé toute ton année, tout t'imaginer.

  • Speaker #1

    Tout s'était fondé.

  • Speaker #0

    Là, c'est un gros deuil que tu n'avais pas du tout pu imaginer.

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas partie des plans.

  • Speaker #1

    Pas du tout. Je n'avais jamais imaginé que ça pouvait échouer comme ça. Et même au mois de septembre, quand j'ai su que rien n'avait pris, en fait, je m'en voulais d'être triste comme ça parce qu'en fait, c'est... Je me disais, je voyais sur les groupes Facebook des mamans solo qui, des fois, étaient tristes de la déception et tout ça. Mais je me disais, non, mais quand même, ça va aller et tout ça. Et puis, quand je vois des femmes qui font des fausses couches ou qui ont des bébés, enfin voilà, qui sont pas en bonne santé et tout, je me disais, mais en fait, tu peux pas être comme ça. Enfin, toi, c'est juste, l'embryon n'a même pas existé, donc t'as pas le droit et tout ça. Donc, ça a été très dur aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord. Ok, le fait que l'embryon n'ait même pas existé.

  • Speaker #1

    Oui, je me disais, en fait, j'ai pas le droit d'être triste par rapport à d'autres qui font des fausses couches, où là, ça devient plus réel, quoi. Ok. Donc, non, ça a été vraiment très difficile.

  • Speaker #0

    Waouh ! Ah, donc, tu t'es pris une bonne dose de culpabilité. Ah,

  • Speaker #1

    ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Seul.

  • Speaker #1

    Le package.

  • Speaker #0

    Ah, oui.

  • Speaker #1

    Il va bien, voilà. Waouh ! Donc...

  • Speaker #0

    Alors, non, en fait, tu avais tellement tout imaginé. Eh oui. Notre imagination, elle peut être très fertile. Ouais. Et en fait, on la rend même... Comme si c'était réel. Et lorsque ça ne se passe pas comme ça, on se prend aussi une douche froide qui fait autant mal. Oui,

  • Speaker #1

    et puis je pense que mes parents, ils en sont voulus aussi de dire on est désolés. En fait, même nous, on n'a pas dit stop. Mais en fait, ils ont tellement hâte aussi que ça m'arrive. Et ils en parlent depuis tellement de temps parce qu'ils étaient déçus et mal pour moi. Mais du coup... Ça n'a pas été la même au deuxième essai. Eh non ! Les essais suivants, ça n'a pas du tout été la même chose.

  • Speaker #0

    Comment tu les as appréhendés alors les essais ?

  • Speaker #1

    Du coup, j'ai eu à nouveau le courrier pour avoir le donneur à l'été 2024. Donc à nouveau un an d'attente. En fait, pendant ces un an, il ne se passe rien.

  • Speaker #0

    Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce que du coup, c'est une clinique privée où je suis suivie. Et du coup, il y a un délai d'attente parce que je crois qu'il fonctionne avec une banque de sperme un peu particulière. Et du coup, il y a quasiment un an d'attente entre les essais.

  • Speaker #0

    Ah là là ! Alors que tu es déjà en parcours.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est déjà en parcours. Et en fait, pendant un an, il ne se passe rien. Et de temps en temps, tu y penses. Mais tu n'as rien. Enfin voilà, surtout quand tu n'as rien. J'ai eu les panctions, c'est quand même des périodes très denses au niveau des examens médicaux qu'on te fait, des prises de seins, le suivi, etc. Donc du coup, été 2024, je refais un nouvel essai. Donc il me reste 10 ovocytes au congélateur. ils me refont une ponction. Ça fait beaucoup rire les gens quand je dis ça. Mais c'est ça un peu, c'est quand je dis ça. Et du coup, ils me refont une ponction parce qu'ils aimeraient quand même bien essayer avec les clients. Voilà, la quatrième et dernière. Et en fait, là, j'étais quand même assez détendue, assez sereine. Quatrième fois que je passe là-dessus. J'ai l'habitude, je connais le protocole. et en fait là il prélève 3 oocytes c'est là c'est super par contre aucune douleur après la ponction ça c'est le seul point positif là-dedans ok donc voilà j'avais entamé quelques semaines avant un peu au dernier moment un suivi avec une naturopathe pour essayer de voir avec des compléments alimentaires tout ça bon très bien et en fait 3 jours après la ponction Merci. je vois le nom de la clinique qui appelle, donc je décroche un peu fébrile. Et là, elle me dit « Bon, Madame Bouvet, j'étais là « Oui, ok. Alors, je viens vous donner des nouvelles de vos embryons. » J'étais là « Oui. » Elle me dit « Bon, vous voulez savoir ? » Je dis « Mais oui, oui, dites-moi. » C'est l'histoire. Donc, elle me dit que je crois qu'ils avaient décongelé ce qui restait. Sur les 10, je crois qu'il y en a un qui a pris, mais était à nouveau fragmenté, c'est-à-dire qu'il se développe. pas correctement. Et sur les trois qu'ils avaient prélevés, il y avait un joli embryon. Donc, du coup, j'ai commencé à pleurer. Il y avait mon père qui n'était pas loin, donc il est vite revenu dans le salon avec moi. Il dit « Ok, très bien. Je viens où ? À quelle heure ? Quand ? Qu'est-ce qui se passe ? Dites-moi. » Elle me dit « Venez tout de suite. » J'étais là « Très bien. » Donc, mon père repartait chez lui. Et du coup, j'ai une... une de mes meilleures amies qui habitait à côté. Donc du coup, moi, j'étais incapable de conduire vu l'état dans lequel j'étais. Et du coup, elle est venue en pyjama dans le même état que moi. J'étais en pyjama aussi. Et donc, elle m'a amenée à la clinique pour faire ce transfert d'embryons. Et ça, c'était quand même assez magique d'avoir ce premier transfert d'embryons. En fait, tu te dis, toutes ces belles histoires que j'ai entendues avant, il n'en suffit que d'un, en fait. Peut-être que ça va m'arriver à moi aussi. Donc, voilà. Donc, évidemment, après ça, tu passes les 15 jours d'attente pour la prise de sang. J'ai des petits symptômes. J'ai mal au sein. J'ai le vent tendu. Donc, bon, tout le monde est au petit soin avec moi à la danse. Les filles me disent, bon, Marion, peut-être que là, tu vas faire tranquille. Voilà, pas trop de danse et tout ça. Bon, très bien. Et puis, 15 jours après... Je commence à en avoir vraiment marre de cette attente impossible. Donc, je vais à la pharmacie et j'achète deux tests de grossesse.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Avec pas les tests de grossesse avec le petit trait. Les tests de grossesse, c'est marqué enceinte, pas enceinte.

  • Speaker #0

    Je veux que ce soit clair.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas drôle. Et donc, j'en achète deux pour me dire s'il y en a un qui dit un truc, peut-être que le deuxième n'ira pas pareil. Soyons sûrs des choses. Très bien. Donc, comme je ne pouvais vraiment pas attendre, je fais pipi sur un des tests de grossesse.

  • Speaker #0

    De suite.

  • Speaker #1

    De suite. dans les toilettes. Et donc, j'attends pendant cinq minutes avec mon test de grossesse. Et je me suis dit, bon, ça va mettre pas enceinte, en fait. Et non. En fait, ça écrit enceinte. Je fais le deuxième quand je rentre à la maison, enceinte aussi, je te l'amène.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est vrai ?

  • Speaker #1

    Donc, j'étais évidemment très euphorique et très heureuse. Mais tu te dis, bon, est-ce que c'est vraiment vrai, quoi ? Évidemment, ma mère appelle pile à ce moment-là. Donc, vu que j'avais le test de grossesse dans la main.

  • Speaker #0

    Ben oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc je lui dis, très heureuse aussi, et le lendemain je fais la prise de sang, et j'ai un résultat de 1,6 ou un truc comme ça. Et là j'étais là, ok. En fait c'était l'incompréhension. Quand je vois le résultat sur le téléphone, j'étais là, je comprends pas. Donc j'appelle la clinique pour dire voilà j'ai fait deux tests de grossesse hier, ils étaient positifs, là mon résultat de prise de sang est à 1,6, qu'est-ce que je fais ? Donc, ils me disent... refaites quand même une prise de sang dans deux jours et bon évidemment le jour après c'était redescendu à zéro donc là culpabilité à nouveau qu'est-ce que tu te dis là ? je m'excuse à mes parents et je crois que j'avais deux trois copines dans la boucle aussi je suis désolée de vous avoir dit que j'étais enceinte alors que c'était pas vrai et là tout le monde m'a engueulé Marion vraiment détends-toi nous on est plus désolés pour toi donc c'est pas grave si les montagnes russes ça arrive que ça va bien se passer. Mais du coup, c'était...

  • Speaker #0

    C'était dur. Mais tu as une équipe super soutenante autour de toi.

  • Speaker #1

    Et en fait, ce que j'arrive à voir là-dedans, c'est que le point positif, c'est que j'ai réussi à avoir un embryon que je n'avais jamais réussi à avoir jusqu'à présent.

  • Speaker #0

    Oui, OK.

  • Speaker #1

    Donc, je repars avec ça de me dire, il y a eu quand même un embryon.

  • Speaker #0

    Donc...

  • Speaker #1

    Donc voilà, je rediscute avec la psy de la PMA pour savoir quelle est la suite. Sachant que du coup, vu l'endométriose et vu aussi, en fait, j'ai une petite AMH. C'est-à-dire que quand j'ai commencé le parcours, elle était à 0,80. Ouais,

  • Speaker #0

    20 août. Ouais,

  • Speaker #1

    pour 32 ans à l'époque,

  • Speaker #0

    c'était une trentaine d'années.

  • Speaker #1

    et il y a un an, quand on a refait la prise de sang, elle était à 0,41. Oh, waouh ! Donc, voilà. Déjà, ça plombe bien aussi. Donc, les deux cumulés, c'était quand même un petit peu mal embarqué. Et du coup, en septembre, quand je repasse en commission après ce deuxième essai FIV, en France, ils me disent ben, c'est double don. On peut rien vous dire. Et là, c'était un peu la douche froide parce que j'étais pas forcément prête à ça. Et que pour moi, le double don, pour l'instant, c'était hors de question. Pourquoi ? Parce que je n'étais pas prête à faire le deuil de mon patrimoine génétique et de me dire, en fait... Et ce qu'il y a aussi, c'est que double don, ça veut dire en France au moins deux ans d'attente. En plus. Et que je n'avais pas le temps d'attendre. Donc, même si j'ai des gens dans mon entourage, alors pas ceux qui sont proches, mais... qui me disent, mais Marion, t'es jeune et tout. Oui, non, mais en fait, les gars, je suis pas jeune. Mon utérus n'est pas jeune. Et en fait, moi, ce qui me fait beaucoup rire, c'est qu'à 34 ans, on te dit, mais t'es jeune, t'as le temps d'avoir des enfants, alors que ces gens ont eu des fois des enfants au même âge, voire plus jeunes, quoi. Et ça, c'est un truc... Bon.

  • Speaker #0

    Oui, OK.

  • Speaker #1

    Des fois, beaucoup, c'est un peu agaçant. Donc, il y a des gens... J'ai réussi à dire, en fait, arrête de faire ça. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Parce que c'est pas...

  • Speaker #0

    pas vrai et il y en a à qui je ne l'ai pas dit mais enfin voilà c'est pas parce qu'après faut quand même compter 34 ans plus de temps d'attente ça fait 36 ans plus le temps de refaire tous les examens d'un an et voilà tu arrives à 37 38 ans enfin le temps il s'allonge quoi ouais ouais donc

  • Speaker #1

    du coup en septembre je reprends rendez vous avec la psychologue de la pma et puis j'ai l'été pour pour essayer, enfin, je crois que le deuxième Essai FIF, c'était avant l'été. Et du coup, j'ai tout l'été, le mois de septembre, pour réfléchir à la suite avec cette idée de... En France, c'est un double don. L'idée d'aller à l'étranger. En l'occurrence, là, c'est en Espagne.

  • Speaker #0

    Parce que là, ils ne te proposaient pas en France. Ah ben, sinon, les deux ans de... Là,

  • Speaker #1

    tu te demandais si tu voulais aller à l'étranger. En fait, j'étais en train de me dire l'Espagne, quoi. La psy, on en avait déjà parlé à plusieurs reprises et je n'étais pas prête à payer pour faire ça. Sauf qu'en fait, là, c'était le seul moyen.

  • Speaker #0

    Alors, on va dire investir dans ton avenir. Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Mais c'est vrai qu'à l'époque, il y a un an, je ne voyais pas l'Espagne comme investir dans mon avenir. Et je me disais, mais voilà, ça coûte quand même très cher. Donc, du coup, j'en ai beaucoup discuté avec mes parents, avec la psy. Du coup, elle m'a beaucoup parlé, expliqué le principe du parcours en Espagne. En me disant que la FIV, ce n'était peut-être pas opportun de tenter une FIV en Espagne et de passer par l'insémination, que ça pouvait marcher. J'ai la chance d'avoir une gynéco qui est assez jeune, qui a un bon contact en Espagne. Donc du coup, on en a parlé aussi très librement toutes les deux et ça m'a beaucoup rassurée qu'elle en parle, qu'elle me dise qu'elle est des patientes pour qui ça avait marché en Espagne et qui avaient les mêmes pathologies que moi. Donc du coup, j'ai fait, je crois... trois ou quatre rendez-vous avec des gynéco-espagnoles.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Toutes m'ont proposé le double don et la FIV en premier. Et moi, j'étais là, non, je ne viens pas pour ça, je viens pour une insémination.

  • Speaker #0

    Tu venais toi pour une insémination ? Oui,

  • Speaker #1

    parce que c'était le moins cher. C'est toujours le moins cher d'ailleurs. Ok. Mais oui, moi, je voulais tenter une insémination. Parce que la gynéco et la psy, c'est ce qu'elle m'avait dit, c'était pas la peine que j'aille en FIV direct, que je pouvais essayer une insémination.

  • Speaker #0

    Alors qu'elle-même n'avait pas... essayer l'insémination en France ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    il y avait quand même quelque chose Parce qu'en fait, en Espagne, l'insémination, tu ne cherches pas à avoir 18 follicules. Tu cherches à en avoir un ou deux matures pour faire un ou deux ovo-cites. Et vu que moi, je n'ai pas une grosse réserve, que je n'ai pas une grosse AMH, ça pouvait marcher en faisant ça, en étant stimulé un petit peu. Et du coup, je pense qu'en France, ils ne veulent pas gaspiller les paillettes pour des cas comme moi, des cas de céspia comme moi.

  • Speaker #0

    Et bon, là, tu avais très peu de chance. Ça fonctionne, de toute manière.

  • Speaker #1

    Oui. Donc, du coup, je me décide d'aller en Espagne. Et en fait, le seul rendez-vous sur les cas que j'ai fait, de la clinique que j'ai choisie, j'ai fait le rendez-vous, j'avais les larmes aux yeux, évidemment. Et en fait, la gynéco, elle m'a d'abord écoutée avant de me dire les options. Et en fait, elle a été très encourageante. donc c'est une gynécologue française qui exerce en Espagne qui a eu ma gynéco à la clinique ok elles ont échangé qui enfin voilà je crois qu'elle était en internat avec elle donc voilà elles se connaissent très bien et en fait elle m'a écoutée et elle m'a elle a été très encourageante sur le fait que l'insémination ça pouvait marcher pour nos cas et que Si au bout de trois ou quatre essais, ça ne marchait pas, on rediscuterait. Mais voilà, elle n'a pas été directe à me proposer. Non, non, on va passer au double don. En fait,

  • Speaker #0

    elle a voulu te suivre aussi dans ton désir, toi, là où tu n'étais pas prête. Elle a passé au double don tout de suite. Fiv, c'était non. Donc, elle a eu le courage dans ce sens-là. En fait, c'est ça aussi. C'est qu'en Espagne, ils vont aussi aider là où toi, tu en es.

  • Speaker #1

    Oui. Et puis, je pense que ce qu'il y a aussi, c'est que c'est une des plus grandes cliniques de Barcelone. Donc ils sont très performants déjà en Espagne, ils sont quand même très performants sur les techniques, mais là encore plus. Et du coup, c'était parti. Donc en novembre, on a fait la première stimulation. Sauf que j'ai trop bien réagi, j'ai eu 3 ou 4 follicules. Donc là, elle a dit on arrête tout, pas d'insémination, c'est trop risqué, on ne prend pas de risque. Donc du coup, j'ai refait une en décembre. Et donc j'ai eu le cadeau. entre guillemets à Noël donc j'ai passé tout Noël régime femme enceinte évidemment donc faire une liste à ma mère de tout ce que je pouvais manger ou pas pour voilà pour simplifier les choses au maximum et deux jours après Noël j'ai fait la première prise de sang et j'étais à 15 et en fait j'avais jamais eu un chiffre aussi gros donc du coup ben ça a été la joie voilà et ma sœur de dire en fait ça a peut-être marché quoi, c'est bon je suis peut-être enceinte donc voilà, donc il faut recontrôler deux jours après et deux jours après ça tombe à trois et là, en fait là il se passe rien c'est vraiment le blanc quoi mon père qui prend le téléphone et qui regarde le résultat en mode il va changer comme par magie non non il n'a pas changé comme par magie donc ils étaient très mal tous les deux pour moi Du coup, comme ils habitent près de la mer, je suis allée me promener pendant deux heures toute seule au bord de la mer. Ça m'a fait énormément de bien. Et en fait, j'avais pris un pack en Espagne pour que ça soit un peu moins cher. J'avais pris deux achetés et un offert. Oui,

  • Speaker #0

    mais il y a des offres.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'était quand même le plus avantageux financièrement. Et du coup, j'étais là, allez, c'est bon, c'est pas grave, je recommence. Donc, vu que c'était les vacances scolaires, la période des fêtes et tout, du coup, j'ai recommencé en février. En février, j'y suis retournée. Cette fois-ci, je ne l'ai dit à personne. Là où en décembre, mon père m'avait accompagnée. Là, en février, je suis allée toute seule. Je ne l'ai dit à personne. Il y avait qu'au travail qu'ils étaient au courant parce que forcément, il fallait que je m'attende un peu du jour au lendemain. Donc, j'y vais. Tout se passe bien, hormis le train qui a annulé le soir pour rentrer. Donc, ça, c'est... Une petite aventure, donc une nuit supplémentaire à Barcelone. Et en fait, pendant les 15 jours avant la prise de sang, aucun symptôme. Je suis en pleine forme et je vis ça de manière un peu détachée. Et bon, évidemment, prise de sang à zéro. Même pas à minito, mais vraiment zéro.

  • Speaker #0

    Zéro. Ah là là.

  • Speaker #1

    Et j'étais avec des copines au moment de voir le résultat. Donc, on était en train de manger ensemble, évidemment, comme toutes les femmes qui doivent attendre la prise de sang. la prise de sang, t'es sur ton téléphone toutes les une minute.

  • Speaker #0

    Et il est à côté.

  • Speaker #1

    Donc, il y a une pote qui m'a dit, je t'enlève ce téléphone, parce que là, c'est arrête, quoi. Et donc, la prise de sang à zéro. Donc, on partait en week-end entre copines. Donc, ça tombait bien. Et c'était... Enfin, voilà, ça m'a permis de...

  • Speaker #0

    de le vivre un peu plus sereinement et d'avoir toujours... Je pense qu'aujourd'hui, une de mes plus grandes qualités, c'est la persévérance parce que du coup...

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Je ne me laisse pas abattre et je continue. Et donc, le lundi, je dis, allez, c'est reparti pour un essai. Dès le lundi.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui. J'essaye de joindre la clinique espagnole pour savoir est-ce qu'il faut enchaîner, est-ce que c'est bon d'enchaîner ou pas ? Est-ce qu'on peut essayer de changer le dosage pour la stimulation ? c'est d'abord... plutôt deux voire trois ovocytes. Après, je me suis dit qu'il faut tenter le tout pour le tout. C'est le dernier essai, il faut y aller. Et en fait, la clinique espagnole me dit que c'est bien enchaîné parce que le corps s'habitue. Et deux ou trois ovocytes, c'est hors de question parce qu'ils seront de moins bonne qualité. Donc, on reste sur un dosage petit. Elles m'ont juste changé le nom de la piqûre. Et du coup, en fait, j'étais chez mes parents. Donc, du coup, je dois trouver une gynéco pour me faire l'échographie de début de stimulation. Une pharmacie qui veut bien les piqûres. Donc, ça a été un peu le grand bas de combat le lundi. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Mais t'es prête. Oui, j'étais prête.

  • Speaker #0

    Ma mère et mes parents étaient sur le starting block.

  • Speaker #1

    Aussi,

  • Speaker #0

    d'accord. Et du coup, j'ai réussi à trouver la gynécologue du village qui m'a fait l'échographie, qui a été très compréhensive et très bienveillante avec... avec mon parcours et de faire tout ça. La formation, pareil,

  • Speaker #1

    une pépite. C'est toute l'équipe. Oui,

  • Speaker #0

    vraiment. Je suis tombée sur des gens merveilleux. Donc, j'ai commencé mon petit protocole chez mes parents, tranquille. Ils étaient un peu inquiets que je me pique toute seule, mais bon, ça faisait déjà plusieurs fois que je m'étais piquée toute seule. Donc, j'étais là, c'est bon. Vu la dose qu'il y a, le dernier protocole, j'avais des doses à 37, je crois, là où, quand je faisais les ponctions, j'avais des doses à 400 donc bon Ça va, ça va. Donc voilà, et du coup, le 8 mai, journée de la femme, se prévoit la troisième et dernière insémination du lot. Et en fait, depuis quelques jours, j'étais là. En fait, ma mère ne m'avait encore jamais accompagnée sur aucun protocole. À chaque fois, c'était mon père. Et j'étais là, en fait, j'ai l'intuition et j'ai envie que ce soit ma mère cette fois-ci. Donc du coup, c'est ma mère qui m'accompagne. qui me fait beaucoup rire parce que du coup elle me dit « Bon, ce petit va se bouger là, parce que là c'est mamie qui accompagne, donc là il faut y aller. » J'étais là « Bon, bien, merci maman. » Et donc le jour où on allait à Barcelone, du coup j'avais fait la piqûre pour déclencher la veille. Et là, des boulets de canon au ventre. J'avais une pesanteur et mal au ventre, vraiment très fort. Donc je pense que ça ovulait bien et que j'avais deux ovocytes. Oui, c'est ça. J'avais deux ovocytes et un tout petit. J'en ai surtout deux beaux et qui n'avaient jamais été aussi gros aussi. Et donc, le samedi, on va à la clinique. Bon, comme d'habitude, ils me font l'insémination, tout ça. On repart le samedi. On rentre du coup chez moi le samedi. Et après, il se passe 15 jours jusqu'à la prise de sang où en fait, je suis fatiguée. Je n'ai rien envie de faire et je suis KO. j'ai mal au sein, j'ai mal au ventre je me dis franchement pendant ces 15 jours j'étais là mais je me sens vraiment chelou, je n'ai jamais été dans cet état j'écrivais un petit peu et j'étais là en fait j'ai l'impression d'être enceinte mais en fait tant que tu n'as pas la prise de sang tu ne vas pas savoir et ce qui est très drôle c'est que pour cette assimilation j'ai eu 3 dates de prise de sang différentes c'est à dire que la gynécologue me dit faites la prise de sang le dimanche Merci. Sur les papiers que l'infirmier avait préparés, il m'avait mis prise de sang le vendredi.

  • Speaker #1

    Bon, OK. Tu fais vendredi, le dimanche, le lundi, le mardi.

  • Speaker #0

    J'arrive au secrétariat, je lui dis tout ça. Elle me dit, bon, faites la prise de sang lundi. J'étais là, oh là là.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #0

    le vendredi, en question arrive. J'étais là, j'en peux plus d'attendre. Donc, je fais un test urinaire, mais cette fois-ci avec le trait, le soir, et je vois un léger trait. J'étais là, bon. ne nous enflammons pas des fois ça existe les faux négatifs pas tel que ça du coup lundi le samedi j'ai dit en fait je ne peux pas attendre donc je vais aller faire cette prise de sang je devais être en formation toute la journée donc je vais faire ma prise de sang le matin je fais ma formation tout se passe bien j'étais quand même assez concentrée et je ne regardais pas mon téléphone toute cette une minute cette fois-ci parce qu'il fallait quand même que je sois concentrée sur ce qui se passe et à midi je mange Je reçois le mail, donc je l'ouvre, mais en mode, voyons, mais... J'étais un peu partagée, en fait, en me dire, me faire confiance à ce que je ressentais, de me dire, ouais, c'est sûr, t'es enceinte, et de faire preuve de prudence énormément, parce qu'en fait, j'ai tellement été habituée que ça ne marche pas. là j'ouvre le truc je mange, je prends une bouchée, j'ouvre et là je vois 111 j'étais là pardon, je zoom pour être sûre 111 donc là je sors, j'appelle ma mère je dis maman je viens d'avoir le résultat de la prise de sang je suis à 111 elle me dit Marion tu sais ce que ça veut dire ? j'étais là mais maman mais c'est pas possible je suis à 111 elle me dit Marion tu es enceinte j'étais là mais non c'est pas possible j'étais choquée Hum hum.

  • Speaker #1

    Je n'avais jamais eu ce résultat.

  • Speaker #0

    Franchement, j'étais là. Je ne pouvais pas trop exprimer ma joie parce que je n'étais pas toute seule. Il fallait quand même que je tienne le reste de l'après-midi. Le reste de l'après-midi, je n'ai pas du tout été concentrée.

  • Speaker #1

    Tu n'en as pas l'autre prise de sang aussi qui permet de confirmer si ça ne te manque pas ?

  • Speaker #0

    J'envoie le message à la clinique espagnole pour envoyer les résultats. Je leur dis que je suis à 111. Est-ce que c'est bon ? genre... je savais pas que c'était déjà mort mais j'ai eu la confirmation et là il m'envoie félicitations le résultat est positif ils me disent même pas de recontrôler dans deux jours mais bon je recontrôle quand même dans deux jours et lundi je fais une nouvelle prise de sang et 287 donc ça avait bien augmenté ça m'a montré c'est bien accroché donc je fais l'échographie une semaine après enfin la première échographie une semaine après pour vérifier qu'il soit au bon endroit et combien il y en avait ... Donc là, c'est ma gynéco en France qui me fait ça. Et en fait, au début, j'avais pris rendez-vous et c'était une autre gynéco du cabinet. Et ma gynéco, qui me suit depuis deux ans et demi, m'envoie un message pour me dire, en fait, j'ai trop envie de la faire, moi, cette échographie. Oui. Bon, voilà. Et en fait, quand elle fait l'échographie, du coup, à peine elle met le... Enfin, je ne sais pas comment ça s'appelle, mais le tube...

  • Speaker #1

    La sonde.

  • Speaker #0

    La sonde dans le vagin, que j'étais déjà en pleurs, en fait. Et là, je vois le petit rond noir avec le petit rond blanc à l'intérieur. Donc, on ne voyait pas encore trop bien l'embryon parce qu'il était trop petit. Mais voilà, j'ai pleuré toute la matinée ce jour-là. J'ai fait pleurer ma mère. Tout le monde était très heureux pour moi. Et du coup, la semaine dernière, j'ai refait une deuxième échographie pour vérifier qu'il se développait bien. Et j'ai entendu le cœur pour la première fois. Donc, la semaine dernière, je n'ai pas... pas pleuré, j'ai rigolé, j'étais mort de rire quand j'entendais le bruit du cœur, mais je pense que c'était un peu nerveux aussi, donc voilà, ça devient vraiment concret et du coup, c'était mon dernier rendez-vous avec ma gynécologue qui me suit pour la PMA, donc ça, ça fait un peu bizarre parce que c'est vrai que...

  • Speaker #1

    Ah, elle passe le relais après, pour la grossesse ? Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'elle ne suit pas pour la grossesse. Du coup, c'est plus ça qui m'a fait bizarre de me dire...

  • Speaker #1

    Et c'est une étape qui se termine.

  • Speaker #0

    Oui, et puis du coup, elle m'a dit que le fait d'être en PMA, ce n'est pas forcément une grossesse à risque et que je ne peux pas avoir un suivi ordinaire et tout. Ce que je ne m'étais pas trop imaginée jusqu'à présent. Je m'étais dit que ce sera sûrement une grossesse médicalisée plus que ce que j'aurais envie. Au final, peut-être pas. Et voilà, donc du coup, là, je suis un peu perdue actuellement. On voit chercher les sèches-femmes, les coulottes, réfléchir à la maternité. des choses enfin voilà je vois bien tout ce qui a à faire pendant la grossesse et tout ça mais en fait je me sens perdue parce que je sais pas par où commencer comment choisir enfin voilà c'est mais je suis trop je suis vraiment trop heureuse quoi super félicitations

  • Speaker #1

    Maman ok et bah oui donc déjà là ça va être de trouver une autre gynéco qui peut assurer oui voilà qui reprennent aussi ton dossier et puis tout ce que tu as traversé aussi parce que c'est pas rien. Il y a aussi le deuil de tout ça. Et puis, je veux dire, de pouvoir vraiment se projeter enfin dans cette grossesse et ce petit bout qui est en train de grandir. Donc, déjà, première étape, voilà, gynécologue.

  • Speaker #0

    Oui, gynécologue, sage-femme. Et puis, voilà, elle m'a dit déjà choisir la maternité. Donc, c'est vrai que j'ai la chance d'être une grande. d'être dans une grande ville, donc je vais avoir le choix mais en fait, laquelle choisir, puis en fait, ce qui va être important là pour moi, tout au long de la grossesse, c'est d'avoir des professionnels qui ne vont pas être jugeants, qui vont être bienveillants avec le travail. Ça, ça va être mon critère numéro un, parce qu'en fait, je sais que je vais rencontrer des professionnels dans mon parcours et même plus tard, qui ne vont pas du tout être bienveillants avec ce choix d'être maman. Mais en fait, j'ai envie que les personnes qui vont m'entourer pendant neuf mois, elles soient OK avec ça et qu'en fait, elles ne soient pas jugeantes et qu'on ne me relâche pas toutes les trois minutes. Et le papa, il est où ? Il y en a pas. Je dois te laisser voir ton père.

  • Speaker #1

    Alors là, tu vas choisir en fait, durant toute la grossesse, tu vas choisir les professionnels qui t'entourent. Après, lorsqu'on arrive à l'hôpital, il y a plein de monde à l'hôpital. Et là, si tu es juste en maternité, tu auras quelques personnes. S'il y a un autre parcours, de la néonate ou autre, tu rencontres encore plus de personnes. Donc, tu peux être aussi à même de rencontrer aussi des personnes qui, malheureusement, ne sont pas forcément dans cet état d'esprit et qui demanderont « et le papa ? »

  • Speaker #0

    Eh bien,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de papa ! Oui, c'est ça. Mais comment ça, il n'y a pas de papa ?

  • Speaker #0

    Oui, mais...

  • Speaker #1

    Eh bien, il n'y a pas de papa !

  • Speaker #0

    Mais comme je sais qu'il va y en avoir des personnes comme ça, je vois même pour des copines qui ont fait avec un papa, pour qui tout va bien, des fois la malveillance des professionnels de santé, alors je sais qu'ils ne sont pas tous comme ça. Mais je me dis en fait, là, les gens qui vont m'accompagner au quotidien et qui... Je vais vraiment les choisir et c'est vraiment mon critère numéro un.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, là, durant la grossesse, tu peux vraiment choisir qui t'accompagne dans ce choix-là. Donc, tu commences à prendre un rendez-vous avec une gynécone. tu vois et puis voilà ton chemin il va s'être il va s'auto-guider avec les personnes que tu vas vraiment choisir après les autres on ne pourra pas choisir tout le monde et la réponse il est où le papa là tu peux déjà préparer en fait tes réponses ah oui non mais ça je pense que selon

  • Speaker #0

    mon histoire et oui j'ai fait un poste là-dessus la façon dont je suis je pense que je répondrai des choses des fois plus ou moins drôles voilà on peut faire un pas de côté et puis

  • Speaker #1

    les choses autrement façon les gens ils sont toujours un peu choqués ils comprennent pas comment ça va pas et en fait tu peux temps temps gouffré dans cette brèche là pour pouvoir à toi placer des valeurs ton nom pignon on

  • Speaker #0

    est en fait il peut plus répondre en fait quelque part oui puis enfin je pense que c'est des formes de maternité qui vont se développer de plus en plus et que maintenant c'est plus la norme d'avoir une famille au nucléaire papa maman et exactement c'est notre rôle aussi et c'est pour ça que je trouve très chouette les initiatives comme les tiennes ou comme plein d'autres sur les groupes Facebook des mamans solo quand il faut témoigner sur des parcours et tout ça parce qu'en fait je trouve que ça aide à démocratiser cette forme de faire famille et que c'est moi je trouve ça super important aussi pour le côté professionnel ou enfin voilà moi j'aimerais aussi que certains étudiants que j'accompagne et tout soient sensibilisés à cette question et que Merci. Du coup, je sais que la façon dont je transmets ma façon de faire le métier, je n'utilise plus... Il y a la maman, mais il y a le coparent, parce qu'en fait, ça peut être une personne très différente de juste un papa.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est vrai que ce sont des termes qui sont assez nouveaux. Et c'est super important. J'allais te demander pourquoi tu as accepté ce témoignage. Mais voilà, tu viens de nous l'expliquer. Et c'est super important. Et c'est justement à ces questions. Il n'y a pas de papa. C'est justement à nous de répondre. Et justement, ce choix-là qui est vraiment assumé, qui est ancré, et il y a une vraie évolution aussi au niveau de la société de ce point de vue-là. Et donc, nous sommes précurseurs. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Ok. En tout cas, moi, je te remercie beaucoup pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je te recontacte dans six mois.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Pour savoir où tu en es. Donc là, ton terme est prévu pour quand ?

  • Speaker #0

    Pour début décembre.

  • Speaker #1

    Ok. ça marche,

  • Speaker #0

    génial donc j'espère dans 6 mois avec un plus gros bidou j'ai beaucoup de copines et de personnes j'ai dit il me tarde de grossir je pense qu'on dit pas ça souvent mais là pour le coup il me tarde de grossir ça devient plus concret physiquement complètement,

  • Speaker #1

    si t'as envie de voir ton corps évoluer, changer il y a cette impatience quelque part comment mon corps va réagir quelle femme enceinte je vais être Merci. Puisque c'est des états aussi qu'on ne vit pas non plus tout le temps. Non. Donc, c'est des moments qui sont assez rares et qui sont pleins de surprises. Oui.

  • Speaker #0

    Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Écoute, je te remercie et je te dis à dans six mois.

  • Speaker #0

    Merci, Émilie.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Au revoir.

Description

Dans cet épisode, je reçois Marion, une éducatrice de jeunes enfants, 34 ans, atteinte d'endométriose, enceinte de 7SA au moment de l'enregistrement.


Les échecs répétés en PMA ne la démoralise pas, elle garde une persévérance incroyable après plusieurs ponctions et FIV.


Finalement les professionnels la dirige vers l'Espagne, où là encore elle multiplie les échecs.


Sa ténacité lui donne raison à la dernière IAD, ses parents sont très proches d'elle, l'accompagnent dans tout ce parcours, et finalement son rêve se réalise enfin.


Je le répète encore, être soutenue par ses proches lorsque c'est possible est vraiment indispensable!


Laissez-vous inspirer par le parcours de Marion, une véritable source d'espoir pour toutes celles qui aspirent à avoir un bébé malgré les obstacles.


Vous pouvez me retrouver ici :

👉https://www.instagram.com/emilie.aveline/

👉https://www.facebook.com/EmilieAvelinefb

👉https://www.facebook.com/Sololitude

👉https://www.instagram.com/sololitude.emilieaveline/

👉https://www.youtube.com/@emilieavelinesololitude


Merci de liker et de partager :)


Emilie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Marion !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Merci d'être avec moi aujourd'hui. Peux-tu nous dire qui tu es, quel âge tu as, d'où tu viens et quel métier tu fais ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Marion, j'ai 34 ans et demi, j'habite dans le sud de la France et du coup je suis éducatrice de jeunes enfants en école maternelle.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, donc tu es déjà auprès des tout-petits.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, je suis déjà auprès des tout-petits depuis... Depuis un moment. Ok,

  • Speaker #0

    depuis combien de temps ?

  • Speaker #1

    Ça va faire, cet été, ça va faire 12 ans que je fais ce métier. Après, j'ai exercé dans d'autres lieux auparavant, mais du coup, 12 ans en tant que diplômée auprès des jeunes enfants. Après, depuis que j'ai 17 ans, j'ai passé le BAFA, donc j'ai travaillé dans l'animation et tout ça. Donc du coup, ça fait quand même que je suis dans le domaine de l'enfance.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça en fait. C'est que des fois, nos métiers, ils sont assez liés également avec l'enfance. Toujours, mais des fois, c'est là depuis tellement longtemps.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok. Et comment était composée ta famille ?

  • Speaker #1

    Alors, ma famille est toujours composée du coup de mes deux parents, mon papa et ma maman. Et j'ai une petite sœur de 32 ans qui s'appelle Anaïs.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Donc oui, tu dis « est » tout le monde.

  • Speaker #1

    Parce que tout le monde est toujours là pour l'instant. Ces trois personnes sont toujours là. Après, les grands-parents et tout ça, il n'y a plus personne.

  • Speaker #0

    C'est vrai que je dis « était » parce que c'était dans le passé. Mais oui, elle est toujours, tu as raison, dans le présent. Et ils habitent proche de chez toi ?

  • Speaker #1

    Oui, dans le sud de la France aussi, mais de l'autre côté, dans l'autre sud du coup.

  • Speaker #0

    Ok, t'as combien d'heures de route ?

  • Speaker #1

    4 heures à peu près.

  • Speaker #0

    4 heures, ok. Et ta sœur aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, ma sœur aussi est à côté de chez mes parents.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord, ça marche. Et comment s'est construit après tes relations amoureuses et affectives ?

  • Speaker #1

    C'était un peu tardif, on va dire, pour ma génération, parce que du coup, ma première relation, c'était à 25 ans. D'accord. Donc c'est quand même assez tardif par rapport à d'autres copines de mon âge.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça a été aussi long dans le temps ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Je ne pense pas forcément d'intérêt. Il y a eu des petites amourettes avant, mais il n'y avait pas tout le côté engagement et être vraiment en couple et tout ça. Et donc, une première relation qui a duré trois ans, où du coup, il y a eu tromperie. On se remet ensemble, mais finalement, non. Et après, une autre relation de trois ans. où là, je pensais que c'était vraiment la bonne. Et en fait, non, puisque je suis là aujourd'hui. Enfin, voilà, où vraiment, on se projetait. J'imaginais que ça allait être le père de mes enfants. Et enfin, voilà, il y avait vraiment des projets communs.

  • Speaker #0

    Oui, vous en parliez tous les deux.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Donc, du coup, patatra à nouveau. Et après, voilà, il y a eu d'autres relations, mais ce n'était pas, comment dire ? Ce n'était pas engageant et je pense qu'il fallait digérer ce qui s'était passé. Et du coup, en été 2022, je me suis fait larguer une dernière fois par une relation qui avait duré trois mois. Et du coup, trois jours après, j'avais le premier rendez-vous avec la gynéco, la PMA, pour entamer le processus. Sachant qu'en fait, début 2022, on m'a diagnostiqué l'endométriose. Donc, un kiss sur un des deux ovaires. Et donc, du coup, ça en est déclenché tout le début du processus de PMA, de conflation des ovocytes, tout ça. Et du coup, comme je me suis fait larguer et que ça commençait déjà à trotter un peu dans ma tête, cette idée de faire un bébé toute seule, du coup, j'ai lancé les deux en même temps.

  • Speaker #0

    D'accord. Et depuis quand ça a commencé à trotter, cette idée de faire un bébé toute seule ?

  • Speaker #1

    Depuis la deuxième relation longue que j'ai eue.

  • Speaker #0

    Oui, il y avait ce projet.

  • Speaker #1

    Ouais. Et en fait, j'ai rencontré des mamans qui avaient fait ce projet-là. Et donc, c'était les premières graines qui ont été semées en moi de me dire, en fait, on peut faire des enfants autrement si jamais ça ne marche pas. Alors qu'avant, je n'y avais jamais pensé.

  • Speaker #0

    En rencontrant ces femmes-là, tu t'es dit, ah, bah tiens, c'est quand même possible autrement.

  • Speaker #1

    Et en fait, avant, pour moi, c'était une évidence que j'allais faire une famille papa-maman, enfin voilà, une famille classique. Et en fait, en rencontrant ces mamans-là, je me suis dit, ah non, en fait, on peut faire autrement. Et en fait, depuis 2022, j'écris beaucoup pour raconter mon parcours et laisser une trace de ce que je vis. Et quand je relis ce que j'ai écrit au début et comment je vois le fait de devenir maman toute seule par rapport à aujourd'hui, ça n'a rien à voir.

  • Speaker #0

    Oui, ça permet de voir l'évolution.

  • Speaker #1

    Oui, ça permet de voir l'évolution aussi. Et voilà, c'est très chouette.

  • Speaker #0

    Et oui. Complètement. Parce que 2022, ça fait déjà trois ans. Ça a grandement évolué depuis. Et ça a beaucoup mûri.

  • Speaker #1

    Ça a beaucoup évolué. La façon dont j'envisage le fait d'être maman toute seule, ça a beaucoup évolué depuis le premier rendez-vous. Et la façon dont j'envisage ça. Donc, non, c'est chouette et puis je suis contente parce que, donc, du coup, actuellement, je suis enceinte de sept semaines.

  • Speaker #0

    C'est la bonne nouvelle.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la bonne nouvelle et le truc un peu nouveau et voilà. Je réalise un peu puisque, du coup, la semaine dernière, j'ai eu une échographie où j'ai entendu le cœur du bébé. Donc, voilà, je réalise un peu, mais c'est vrai que ça fait vraiment bizarre parce que ça fait trois ans que j'attends ça, quoi. Et là, c'est concret. Donc, voilà, je vais y aller progressivement et tranquillement au fur et à mesure des étapes.

  • Speaker #0

    OK. Donc, tu as eu ces premiers rendez-vous. En fait, c'est lorsqu'on t'a détecté l'endométriose, le kyste, où là, le parcours PMA se met en place. Donc, congélation de tes propres ovocytes.

  • Speaker #1

    Oui. OK.

  • Speaker #0

    Et donc, ensuite, comment ça s'est déroulé ?

  • Speaker #1

    Du coup, en fin 2022, j'ai fait une première conction pour congeler mes ovocytes. où en fait on a récolté 5 ovocytes donc moi j'étais très contente c'est bien sec et tout et en fait je vois la biologiste quelques semaines après qui me dit non non en fait pour 32 ans à l'époque 25, 5 c'est pas beaucoup en fait normalement on peut en prélever jusqu'à 15 en une fois je suis là ah oui d'accord bon très bien heureusement que tu as fait cette ponction à ce moment là non mais en fait tu vas Ah non, je ne comprends pas. ça pas servi à grand chose d'accord donc voilà en février j'en ai refait février 2023 j'ai refait un nouveau une nouvelle pension ou là j'en ai prélevé 10 et là par contre j'ai eu la suite de la pension et c'était vraiment dur et voilà physiquement j'ai vraiment ramassé c'est à dire vraiment très très mal après la pension des douleurs je sais pas ce que ça fait d'accoucher Mais en tout cas, là, j'ai connu une douleur que vraiment, je n'avais jamais connue avant.

  • Speaker #0

    Tu avais eu une anesthésie générale ?

  • Speaker #1

    Non, une anesthésie locale à chaque fois.

  • Speaker #0

    OK. Et à chaque fois, tu as eu ces douleurs-là ?

  • Speaker #1

    La toute première ponction, en fait, je fais beaucoup de danse à côté. Et la toute première ponction, je n'ai pas pu danser tellement j'avais mal au ventre. J'avais une lourdeur au niveau du bas-ventre et tout. Mais après la ponction, j'ai eu un ou deux jours d'arrêt plus le week-end et ça a été. OK. Et la deuxième ponction, je pouvais toujours danser. J'étais quand même très fatiguée. Mais en fait, juste quand ça s'est terminé, que l'anesthésie a pris fin. Et le après, en fait, a été beaucoup plus douloureux.

  • Speaker #0

    D'accord. Pourquoi est-ce qu'ils ont reponctionné ?

  • Speaker #1

    Parce qu'il n'y en avait pas assez. Ils ont voulu de fraîche ? Oui. Et qu'en fait, l'idée… En même temps, j'étais sur liste d'attente pour un donneur en France. Et du coup, je voulais faire une five, essayer avec… mes ovocytes frais, mais du coup, en avoir quand même des congelés pour compléter si besoin.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc voilà, du coup, été 2023, je fais mon premier essai FIV, donc gros belote, une ponction. Et en fait, fin l'été 2023, c'était... En fait, je n'envisageais pas que ça ne marche pas. C'est-à-dire que j'avais planifié toute mon année scolaire. sur ça va marcher, ça va se passer comme ça, je vais accoucher à telle date et tout ça. Ok. Vraiment, enfin voilà. Et en fait, mes parents qui me suivent beaucoup là-dedans et qui me soutiennent énormément, ils n'ont pas mis le haut là et ils étaient à fond avec moi. Et sauf que, évidemment, ça n'a pas marché et qu'en fait, j'ai pris un retour de bâton très, très fort. Oui, oui. En fait, sur les ovocytes prélevés, il y en avait six. Ils en ont rajouté cinq congelés. Aucun ne s'est développé. Il n'y a eu aucun embryon qui ne s'est développé.

  • Speaker #0

    Ok. Là, c'était la première fibre.

  • Speaker #1

    C'était la première fibre. Et du coup, c'était très, très dur.

  • Speaker #0

    Nouvelle ponction avec des nouveaux ovocytes. Ils prennent ces nouveaux-là, tous les anciens qui sont complets, ils mettent en lien avec les spermatozoïdes et il n'y a rien qui prend.

  • Speaker #1

    Donc là, c'était vraiment la douche froide parce que je pense que je m'étais énormément projetée et qu'en fait, je n'avais jamais connu d'échec avant. Du coup, ça a été très, très dur.

  • Speaker #0

    Comment vous avez fait pour...

  • Speaker #1

    Comment j'ai fait, je ne sais pas trop. Ce qui a été le plus dur, en fait, c'est que comme je travaille en école maternelle, du coup, je suis confrontée à des jeunes enfants.

  • Speaker #0

    Et des mamans enceintes aussi.

  • Speaker #1

    Cette année-là. Du coup, dans ma classe, j'avais 3 ou 4 mamans enceintes. Et donc, à Noël, j'ai dégoupillé. Enfin, j'ai quasiment pas travaillé tout le mois de décembre entre les vacances et le peu de travail qu'on avait parce qu'en fait, j'étais vraiment pas bien, quoi. Donc, du coup, j'ai été suivie par la psy de la PMA, qui est très chouette. Et on m'a aussi conseillé de faire de l'EMDR. Donc, du coup, ce que j'ai fait aussi, où en fait, c'est avec la stimulation des yeux et ça vient... revivre des scènes un peu traumatiques de manière très forte et très intense. Mais du coup ça m'a aidé à régler beaucoup de choses quand même.

  • Speaker #0

    Oui c'est une technique oui alors ça peut être au sein de l'auditive, ça peut être du kinesthésique aussi en tapotant. Soit on revit les choses, soit on peut redonner aussi une autre expérience. Se dire les choses différemment.

  • Speaker #1

    Donc du coup ça a été assez difficile. C'est très efficace. J'ai vu plein de psy avant, ça n'a jamais été aussi efficace que ça.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est une technique qui arrive bien à parler, à essayer de comprendre les choses et tout ça. Vraiment, ça a été très efficace sur moi.

  • Speaker #0

    Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui. Et du coup, ça m'a permis que je me relève tranquillement en janvier, en janvier-février. Mais voilà, fin 2023, ça a été une... une période extrêmement compliquée pour moi où vraiment j'ai vécu des choses. Enfin, voilà.

  • Speaker #0

    Et puis, comme tu avais calé toute ton année, tout t'imaginer.

  • Speaker #1

    Tout s'était fondé.

  • Speaker #0

    Là, c'est un gros deuil que tu n'avais pas du tout pu imaginer.

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas partie des plans.

  • Speaker #1

    Pas du tout. Je n'avais jamais imaginé que ça pouvait échouer comme ça. Et même au mois de septembre, quand j'ai su que rien n'avait pris, en fait, je m'en voulais d'être triste comme ça parce qu'en fait, c'est... Je me disais, je voyais sur les groupes Facebook des mamans solo qui, des fois, étaient tristes de la déception et tout ça. Mais je me disais, non, mais quand même, ça va aller et tout ça. Et puis, quand je vois des femmes qui font des fausses couches ou qui ont des bébés, enfin voilà, qui sont pas en bonne santé et tout, je me disais, mais en fait, tu peux pas être comme ça. Enfin, toi, c'est juste, l'embryon n'a même pas existé, donc t'as pas le droit et tout ça. Donc, ça a été très dur aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord. Ok, le fait que l'embryon n'ait même pas existé.

  • Speaker #1

    Oui, je me disais, en fait, j'ai pas le droit d'être triste par rapport à d'autres qui font des fausses couches, où là, ça devient plus réel, quoi. Ok. Donc, non, ça a été vraiment très difficile.

  • Speaker #0

    Waouh ! Ah, donc, tu t'es pris une bonne dose de culpabilité. Ah,

  • Speaker #1

    ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Seul.

  • Speaker #1

    Le package.

  • Speaker #0

    Ah, oui.

  • Speaker #1

    Il va bien, voilà. Waouh ! Donc...

  • Speaker #0

    Alors, non, en fait, tu avais tellement tout imaginé. Eh oui. Notre imagination, elle peut être très fertile. Ouais. Et en fait, on la rend même... Comme si c'était réel. Et lorsque ça ne se passe pas comme ça, on se prend aussi une douche froide qui fait autant mal. Oui,

  • Speaker #1

    et puis je pense que mes parents, ils en sont voulus aussi de dire on est désolés. En fait, même nous, on n'a pas dit stop. Mais en fait, ils ont tellement hâte aussi que ça m'arrive. Et ils en parlent depuis tellement de temps parce qu'ils étaient déçus et mal pour moi. Mais du coup... Ça n'a pas été la même au deuxième essai. Eh non ! Les essais suivants, ça n'a pas du tout été la même chose.

  • Speaker #0

    Comment tu les as appréhendés alors les essais ?

  • Speaker #1

    Du coup, j'ai eu à nouveau le courrier pour avoir le donneur à l'été 2024. Donc à nouveau un an d'attente. En fait, pendant ces un an, il ne se passe rien.

  • Speaker #0

    Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce que du coup, c'est une clinique privée où je suis suivie. Et du coup, il y a un délai d'attente parce que je crois qu'il fonctionne avec une banque de sperme un peu particulière. Et du coup, il y a quasiment un an d'attente entre les essais.

  • Speaker #0

    Ah là là ! Alors que tu es déjà en parcours.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est déjà en parcours. Et en fait, pendant un an, il ne se passe rien. Et de temps en temps, tu y penses. Mais tu n'as rien. Enfin voilà, surtout quand tu n'as rien. J'ai eu les panctions, c'est quand même des périodes très denses au niveau des examens médicaux qu'on te fait, des prises de seins, le suivi, etc. Donc du coup, été 2024, je refais un nouvel essai. Donc il me reste 10 ovocytes au congélateur. ils me refont une ponction. Ça fait beaucoup rire les gens quand je dis ça. Mais c'est ça un peu, c'est quand je dis ça. Et du coup, ils me refont une ponction parce qu'ils aimeraient quand même bien essayer avec les clients. Voilà, la quatrième et dernière. Et en fait, là, j'étais quand même assez détendue, assez sereine. Quatrième fois que je passe là-dessus. J'ai l'habitude, je connais le protocole. et en fait là il prélève 3 oocytes c'est là c'est super par contre aucune douleur après la ponction ça c'est le seul point positif là-dedans ok donc voilà j'avais entamé quelques semaines avant un peu au dernier moment un suivi avec une naturopathe pour essayer de voir avec des compléments alimentaires tout ça bon très bien et en fait 3 jours après la ponction Merci. je vois le nom de la clinique qui appelle, donc je décroche un peu fébrile. Et là, elle me dit « Bon, Madame Bouvet, j'étais là « Oui, ok. Alors, je viens vous donner des nouvelles de vos embryons. » J'étais là « Oui. » Elle me dit « Bon, vous voulez savoir ? » Je dis « Mais oui, oui, dites-moi. » C'est l'histoire. Donc, elle me dit que je crois qu'ils avaient décongelé ce qui restait. Sur les 10, je crois qu'il y en a un qui a pris, mais était à nouveau fragmenté, c'est-à-dire qu'il se développe. pas correctement. Et sur les trois qu'ils avaient prélevés, il y avait un joli embryon. Donc, du coup, j'ai commencé à pleurer. Il y avait mon père qui n'était pas loin, donc il est vite revenu dans le salon avec moi. Il dit « Ok, très bien. Je viens où ? À quelle heure ? Quand ? Qu'est-ce qui se passe ? Dites-moi. » Elle me dit « Venez tout de suite. » J'étais là « Très bien. » Donc, mon père repartait chez lui. Et du coup, j'ai une... une de mes meilleures amies qui habitait à côté. Donc du coup, moi, j'étais incapable de conduire vu l'état dans lequel j'étais. Et du coup, elle est venue en pyjama dans le même état que moi. J'étais en pyjama aussi. Et donc, elle m'a amenée à la clinique pour faire ce transfert d'embryons. Et ça, c'était quand même assez magique d'avoir ce premier transfert d'embryons. En fait, tu te dis, toutes ces belles histoires que j'ai entendues avant, il n'en suffit que d'un, en fait. Peut-être que ça va m'arriver à moi aussi. Donc, voilà. Donc, évidemment, après ça, tu passes les 15 jours d'attente pour la prise de sang. J'ai des petits symptômes. J'ai mal au sein. J'ai le vent tendu. Donc, bon, tout le monde est au petit soin avec moi à la danse. Les filles me disent, bon, Marion, peut-être que là, tu vas faire tranquille. Voilà, pas trop de danse et tout ça. Bon, très bien. Et puis, 15 jours après... Je commence à en avoir vraiment marre de cette attente impossible. Donc, je vais à la pharmacie et j'achète deux tests de grossesse.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Avec pas les tests de grossesse avec le petit trait. Les tests de grossesse, c'est marqué enceinte, pas enceinte.

  • Speaker #0

    Je veux que ce soit clair.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas drôle. Et donc, j'en achète deux pour me dire s'il y en a un qui dit un truc, peut-être que le deuxième n'ira pas pareil. Soyons sûrs des choses. Très bien. Donc, comme je ne pouvais vraiment pas attendre, je fais pipi sur un des tests de grossesse.

  • Speaker #0

    De suite.

  • Speaker #1

    De suite. dans les toilettes. Et donc, j'attends pendant cinq minutes avec mon test de grossesse. Et je me suis dit, bon, ça va mettre pas enceinte, en fait. Et non. En fait, ça écrit enceinte. Je fais le deuxième quand je rentre à la maison, enceinte aussi, je te l'amène.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est vrai ?

  • Speaker #1

    Donc, j'étais évidemment très euphorique et très heureuse. Mais tu te dis, bon, est-ce que c'est vraiment vrai, quoi ? Évidemment, ma mère appelle pile à ce moment-là. Donc, vu que j'avais le test de grossesse dans la main.

  • Speaker #0

    Ben oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc je lui dis, très heureuse aussi, et le lendemain je fais la prise de sang, et j'ai un résultat de 1,6 ou un truc comme ça. Et là j'étais là, ok. En fait c'était l'incompréhension. Quand je vois le résultat sur le téléphone, j'étais là, je comprends pas. Donc j'appelle la clinique pour dire voilà j'ai fait deux tests de grossesse hier, ils étaient positifs, là mon résultat de prise de sang est à 1,6, qu'est-ce que je fais ? Donc, ils me disent... refaites quand même une prise de sang dans deux jours et bon évidemment le jour après c'était redescendu à zéro donc là culpabilité à nouveau qu'est-ce que tu te dis là ? je m'excuse à mes parents et je crois que j'avais deux trois copines dans la boucle aussi je suis désolée de vous avoir dit que j'étais enceinte alors que c'était pas vrai et là tout le monde m'a engueulé Marion vraiment détends-toi nous on est plus désolés pour toi donc c'est pas grave si les montagnes russes ça arrive que ça va bien se passer. Mais du coup, c'était...

  • Speaker #0

    C'était dur. Mais tu as une équipe super soutenante autour de toi.

  • Speaker #1

    Et en fait, ce que j'arrive à voir là-dedans, c'est que le point positif, c'est que j'ai réussi à avoir un embryon que je n'avais jamais réussi à avoir jusqu'à présent.

  • Speaker #0

    Oui, OK.

  • Speaker #1

    Donc, je repars avec ça de me dire, il y a eu quand même un embryon.

  • Speaker #0

    Donc...

  • Speaker #1

    Donc voilà, je rediscute avec la psy de la PMA pour savoir quelle est la suite. Sachant que du coup, vu l'endométriose et vu aussi, en fait, j'ai une petite AMH. C'est-à-dire que quand j'ai commencé le parcours, elle était à 0,80. Ouais,

  • Speaker #0

    20 août. Ouais,

  • Speaker #1

    pour 32 ans à l'époque,

  • Speaker #0

    c'était une trentaine d'années.

  • Speaker #1

    et il y a un an, quand on a refait la prise de sang, elle était à 0,41. Oh, waouh ! Donc, voilà. Déjà, ça plombe bien aussi. Donc, les deux cumulés, c'était quand même un petit peu mal embarqué. Et du coup, en septembre, quand je repasse en commission après ce deuxième essai FIV, en France, ils me disent ben, c'est double don. On peut rien vous dire. Et là, c'était un peu la douche froide parce que j'étais pas forcément prête à ça. Et que pour moi, le double don, pour l'instant, c'était hors de question. Pourquoi ? Parce que je n'étais pas prête à faire le deuil de mon patrimoine génétique et de me dire, en fait... Et ce qu'il y a aussi, c'est que double don, ça veut dire en France au moins deux ans d'attente. En plus. Et que je n'avais pas le temps d'attendre. Donc, même si j'ai des gens dans mon entourage, alors pas ceux qui sont proches, mais... qui me disent, mais Marion, t'es jeune et tout. Oui, non, mais en fait, les gars, je suis pas jeune. Mon utérus n'est pas jeune. Et en fait, moi, ce qui me fait beaucoup rire, c'est qu'à 34 ans, on te dit, mais t'es jeune, t'as le temps d'avoir des enfants, alors que ces gens ont eu des fois des enfants au même âge, voire plus jeunes, quoi. Et ça, c'est un truc... Bon.

  • Speaker #0

    Oui, OK.

  • Speaker #1

    Des fois, beaucoup, c'est un peu agaçant. Donc, il y a des gens... J'ai réussi à dire, en fait, arrête de faire ça. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Parce que c'est pas...

  • Speaker #0

    pas vrai et il y en a à qui je ne l'ai pas dit mais enfin voilà c'est pas parce qu'après faut quand même compter 34 ans plus de temps d'attente ça fait 36 ans plus le temps de refaire tous les examens d'un an et voilà tu arrives à 37 38 ans enfin le temps il s'allonge quoi ouais ouais donc

  • Speaker #1

    du coup en septembre je reprends rendez vous avec la psychologue de la pma et puis j'ai l'été pour pour essayer, enfin, je crois que le deuxième Essai FIF, c'était avant l'été. Et du coup, j'ai tout l'été, le mois de septembre, pour réfléchir à la suite avec cette idée de... En France, c'est un double don. L'idée d'aller à l'étranger. En l'occurrence, là, c'est en Espagne.

  • Speaker #0

    Parce que là, ils ne te proposaient pas en France. Ah ben, sinon, les deux ans de... Là,

  • Speaker #1

    tu te demandais si tu voulais aller à l'étranger. En fait, j'étais en train de me dire l'Espagne, quoi. La psy, on en avait déjà parlé à plusieurs reprises et je n'étais pas prête à payer pour faire ça. Sauf qu'en fait, là, c'était le seul moyen.

  • Speaker #0

    Alors, on va dire investir dans ton avenir. Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Mais c'est vrai qu'à l'époque, il y a un an, je ne voyais pas l'Espagne comme investir dans mon avenir. Et je me disais, mais voilà, ça coûte quand même très cher. Donc, du coup, j'en ai beaucoup discuté avec mes parents, avec la psy. Du coup, elle m'a beaucoup parlé, expliqué le principe du parcours en Espagne. En me disant que la FIV, ce n'était peut-être pas opportun de tenter une FIV en Espagne et de passer par l'insémination, que ça pouvait marcher. J'ai la chance d'avoir une gynéco qui est assez jeune, qui a un bon contact en Espagne. Donc du coup, on en a parlé aussi très librement toutes les deux et ça m'a beaucoup rassurée qu'elle en parle, qu'elle me dise qu'elle est des patientes pour qui ça avait marché en Espagne et qui avaient les mêmes pathologies que moi. Donc du coup, j'ai fait, je crois... trois ou quatre rendez-vous avec des gynéco-espagnoles.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Toutes m'ont proposé le double don et la FIV en premier. Et moi, j'étais là, non, je ne viens pas pour ça, je viens pour une insémination.

  • Speaker #0

    Tu venais toi pour une insémination ? Oui,

  • Speaker #1

    parce que c'était le moins cher. C'est toujours le moins cher d'ailleurs. Ok. Mais oui, moi, je voulais tenter une insémination. Parce que la gynéco et la psy, c'est ce qu'elle m'avait dit, c'était pas la peine que j'aille en FIV direct, que je pouvais essayer une insémination.

  • Speaker #0

    Alors qu'elle-même n'avait pas... essayer l'insémination en France ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    il y avait quand même quelque chose Parce qu'en fait, en Espagne, l'insémination, tu ne cherches pas à avoir 18 follicules. Tu cherches à en avoir un ou deux matures pour faire un ou deux ovo-cites. Et vu que moi, je n'ai pas une grosse réserve, que je n'ai pas une grosse AMH, ça pouvait marcher en faisant ça, en étant stimulé un petit peu. Et du coup, je pense qu'en France, ils ne veulent pas gaspiller les paillettes pour des cas comme moi, des cas de céspia comme moi.

  • Speaker #0

    Et bon, là, tu avais très peu de chance. Ça fonctionne, de toute manière.

  • Speaker #1

    Oui. Donc, du coup, je me décide d'aller en Espagne. Et en fait, le seul rendez-vous sur les cas que j'ai fait, de la clinique que j'ai choisie, j'ai fait le rendez-vous, j'avais les larmes aux yeux, évidemment. Et en fait, la gynéco, elle m'a d'abord écoutée avant de me dire les options. Et en fait, elle a été très encourageante. donc c'est une gynécologue française qui exerce en Espagne qui a eu ma gynéco à la clinique ok elles ont échangé qui enfin voilà je crois qu'elle était en internat avec elle donc voilà elles se connaissent très bien et en fait elle m'a écoutée et elle m'a elle a été très encourageante sur le fait que l'insémination ça pouvait marcher pour nos cas et que Si au bout de trois ou quatre essais, ça ne marchait pas, on rediscuterait. Mais voilà, elle n'a pas été directe à me proposer. Non, non, on va passer au double don. En fait,

  • Speaker #0

    elle a voulu te suivre aussi dans ton désir, toi, là où tu n'étais pas prête. Elle a passé au double don tout de suite. Fiv, c'était non. Donc, elle a eu le courage dans ce sens-là. En fait, c'est ça aussi. C'est qu'en Espagne, ils vont aussi aider là où toi, tu en es.

  • Speaker #1

    Oui. Et puis, je pense que ce qu'il y a aussi, c'est que c'est une des plus grandes cliniques de Barcelone. Donc ils sont très performants déjà en Espagne, ils sont quand même très performants sur les techniques, mais là encore plus. Et du coup, c'était parti. Donc en novembre, on a fait la première stimulation. Sauf que j'ai trop bien réagi, j'ai eu 3 ou 4 follicules. Donc là, elle a dit on arrête tout, pas d'insémination, c'est trop risqué, on ne prend pas de risque. Donc du coup, j'ai refait une en décembre. Et donc j'ai eu le cadeau. entre guillemets à Noël donc j'ai passé tout Noël régime femme enceinte évidemment donc faire une liste à ma mère de tout ce que je pouvais manger ou pas pour voilà pour simplifier les choses au maximum et deux jours après Noël j'ai fait la première prise de sang et j'étais à 15 et en fait j'avais jamais eu un chiffre aussi gros donc du coup ben ça a été la joie voilà et ma sœur de dire en fait ça a peut-être marché quoi, c'est bon je suis peut-être enceinte donc voilà, donc il faut recontrôler deux jours après et deux jours après ça tombe à trois et là, en fait là il se passe rien c'est vraiment le blanc quoi mon père qui prend le téléphone et qui regarde le résultat en mode il va changer comme par magie non non il n'a pas changé comme par magie donc ils étaient très mal tous les deux pour moi Du coup, comme ils habitent près de la mer, je suis allée me promener pendant deux heures toute seule au bord de la mer. Ça m'a fait énormément de bien. Et en fait, j'avais pris un pack en Espagne pour que ça soit un peu moins cher. J'avais pris deux achetés et un offert. Oui,

  • Speaker #0

    mais il y a des offres.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'était quand même le plus avantageux financièrement. Et du coup, j'étais là, allez, c'est bon, c'est pas grave, je recommence. Donc, vu que c'était les vacances scolaires, la période des fêtes et tout, du coup, j'ai recommencé en février. En février, j'y suis retournée. Cette fois-ci, je ne l'ai dit à personne. Là où en décembre, mon père m'avait accompagnée. Là, en février, je suis allée toute seule. Je ne l'ai dit à personne. Il y avait qu'au travail qu'ils étaient au courant parce que forcément, il fallait que je m'attende un peu du jour au lendemain. Donc, j'y vais. Tout se passe bien, hormis le train qui a annulé le soir pour rentrer. Donc, ça, c'est... Une petite aventure, donc une nuit supplémentaire à Barcelone. Et en fait, pendant les 15 jours avant la prise de sang, aucun symptôme. Je suis en pleine forme et je vis ça de manière un peu détachée. Et bon, évidemment, prise de sang à zéro. Même pas à minito, mais vraiment zéro.

  • Speaker #0

    Zéro. Ah là là.

  • Speaker #1

    Et j'étais avec des copines au moment de voir le résultat. Donc, on était en train de manger ensemble, évidemment, comme toutes les femmes qui doivent attendre la prise de sang. la prise de sang, t'es sur ton téléphone toutes les une minute.

  • Speaker #0

    Et il est à côté.

  • Speaker #1

    Donc, il y a une pote qui m'a dit, je t'enlève ce téléphone, parce que là, c'est arrête, quoi. Et donc, la prise de sang à zéro. Donc, on partait en week-end entre copines. Donc, ça tombait bien. Et c'était... Enfin, voilà, ça m'a permis de...

  • Speaker #0

    de le vivre un peu plus sereinement et d'avoir toujours... Je pense qu'aujourd'hui, une de mes plus grandes qualités, c'est la persévérance parce que du coup...

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Je ne me laisse pas abattre et je continue. Et donc, le lundi, je dis, allez, c'est reparti pour un essai. Dès le lundi.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui. J'essaye de joindre la clinique espagnole pour savoir est-ce qu'il faut enchaîner, est-ce que c'est bon d'enchaîner ou pas ? Est-ce qu'on peut essayer de changer le dosage pour la stimulation ? c'est d'abord... plutôt deux voire trois ovocytes. Après, je me suis dit qu'il faut tenter le tout pour le tout. C'est le dernier essai, il faut y aller. Et en fait, la clinique espagnole me dit que c'est bien enchaîné parce que le corps s'habitue. Et deux ou trois ovocytes, c'est hors de question parce qu'ils seront de moins bonne qualité. Donc, on reste sur un dosage petit. Elles m'ont juste changé le nom de la piqûre. Et du coup, en fait, j'étais chez mes parents. Donc, du coup, je dois trouver une gynéco pour me faire l'échographie de début de stimulation. Une pharmacie qui veut bien les piqûres. Donc, ça a été un peu le grand bas de combat le lundi. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Mais t'es prête. Oui, j'étais prête.

  • Speaker #0

    Ma mère et mes parents étaient sur le starting block.

  • Speaker #1

    Aussi,

  • Speaker #0

    d'accord. Et du coup, j'ai réussi à trouver la gynécologue du village qui m'a fait l'échographie, qui a été très compréhensive et très bienveillante avec... avec mon parcours et de faire tout ça. La formation, pareil,

  • Speaker #1

    une pépite. C'est toute l'équipe. Oui,

  • Speaker #0

    vraiment. Je suis tombée sur des gens merveilleux. Donc, j'ai commencé mon petit protocole chez mes parents, tranquille. Ils étaient un peu inquiets que je me pique toute seule, mais bon, ça faisait déjà plusieurs fois que je m'étais piquée toute seule. Donc, j'étais là, c'est bon. Vu la dose qu'il y a, le dernier protocole, j'avais des doses à 37, je crois, là où, quand je faisais les ponctions, j'avais des doses à 400 donc bon Ça va, ça va. Donc voilà, et du coup, le 8 mai, journée de la femme, se prévoit la troisième et dernière insémination du lot. Et en fait, depuis quelques jours, j'étais là. En fait, ma mère ne m'avait encore jamais accompagnée sur aucun protocole. À chaque fois, c'était mon père. Et j'étais là, en fait, j'ai l'intuition et j'ai envie que ce soit ma mère cette fois-ci. Donc du coup, c'est ma mère qui m'accompagne. qui me fait beaucoup rire parce que du coup elle me dit « Bon, ce petit va se bouger là, parce que là c'est mamie qui accompagne, donc là il faut y aller. » J'étais là « Bon, bien, merci maman. » Et donc le jour où on allait à Barcelone, du coup j'avais fait la piqûre pour déclencher la veille. Et là, des boulets de canon au ventre. J'avais une pesanteur et mal au ventre, vraiment très fort. Donc je pense que ça ovulait bien et que j'avais deux ovocytes. Oui, c'est ça. J'avais deux ovocytes et un tout petit. J'en ai surtout deux beaux et qui n'avaient jamais été aussi gros aussi. Et donc, le samedi, on va à la clinique. Bon, comme d'habitude, ils me font l'insémination, tout ça. On repart le samedi. On rentre du coup chez moi le samedi. Et après, il se passe 15 jours jusqu'à la prise de sang où en fait, je suis fatiguée. Je n'ai rien envie de faire et je suis KO. j'ai mal au sein, j'ai mal au ventre je me dis franchement pendant ces 15 jours j'étais là mais je me sens vraiment chelou, je n'ai jamais été dans cet état j'écrivais un petit peu et j'étais là en fait j'ai l'impression d'être enceinte mais en fait tant que tu n'as pas la prise de sang tu ne vas pas savoir et ce qui est très drôle c'est que pour cette assimilation j'ai eu 3 dates de prise de sang différentes c'est à dire que la gynécologue me dit faites la prise de sang le dimanche Merci. Sur les papiers que l'infirmier avait préparés, il m'avait mis prise de sang le vendredi.

  • Speaker #1

    Bon, OK. Tu fais vendredi, le dimanche, le lundi, le mardi.

  • Speaker #0

    J'arrive au secrétariat, je lui dis tout ça. Elle me dit, bon, faites la prise de sang lundi. J'étais là, oh là là.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #0

    le vendredi, en question arrive. J'étais là, j'en peux plus d'attendre. Donc, je fais un test urinaire, mais cette fois-ci avec le trait, le soir, et je vois un léger trait. J'étais là, bon. ne nous enflammons pas des fois ça existe les faux négatifs pas tel que ça du coup lundi le samedi j'ai dit en fait je ne peux pas attendre donc je vais aller faire cette prise de sang je devais être en formation toute la journée donc je vais faire ma prise de sang le matin je fais ma formation tout se passe bien j'étais quand même assez concentrée et je ne regardais pas mon téléphone toute cette une minute cette fois-ci parce qu'il fallait quand même que je sois concentrée sur ce qui se passe et à midi je mange Je reçois le mail, donc je l'ouvre, mais en mode, voyons, mais... J'étais un peu partagée, en fait, en me dire, me faire confiance à ce que je ressentais, de me dire, ouais, c'est sûr, t'es enceinte, et de faire preuve de prudence énormément, parce qu'en fait, j'ai tellement été habituée que ça ne marche pas. là j'ouvre le truc je mange, je prends une bouchée, j'ouvre et là je vois 111 j'étais là pardon, je zoom pour être sûre 111 donc là je sors, j'appelle ma mère je dis maman je viens d'avoir le résultat de la prise de sang je suis à 111 elle me dit Marion tu sais ce que ça veut dire ? j'étais là mais maman mais c'est pas possible je suis à 111 elle me dit Marion tu es enceinte j'étais là mais non c'est pas possible j'étais choquée Hum hum.

  • Speaker #1

    Je n'avais jamais eu ce résultat.

  • Speaker #0

    Franchement, j'étais là. Je ne pouvais pas trop exprimer ma joie parce que je n'étais pas toute seule. Il fallait quand même que je tienne le reste de l'après-midi. Le reste de l'après-midi, je n'ai pas du tout été concentrée.

  • Speaker #1

    Tu n'en as pas l'autre prise de sang aussi qui permet de confirmer si ça ne te manque pas ?

  • Speaker #0

    J'envoie le message à la clinique espagnole pour envoyer les résultats. Je leur dis que je suis à 111. Est-ce que c'est bon ? genre... je savais pas que c'était déjà mort mais j'ai eu la confirmation et là il m'envoie félicitations le résultat est positif ils me disent même pas de recontrôler dans deux jours mais bon je recontrôle quand même dans deux jours et lundi je fais une nouvelle prise de sang et 287 donc ça avait bien augmenté ça m'a montré c'est bien accroché donc je fais l'échographie une semaine après enfin la première échographie une semaine après pour vérifier qu'il soit au bon endroit et combien il y en avait ... Donc là, c'est ma gynéco en France qui me fait ça. Et en fait, au début, j'avais pris rendez-vous et c'était une autre gynéco du cabinet. Et ma gynéco, qui me suit depuis deux ans et demi, m'envoie un message pour me dire, en fait, j'ai trop envie de la faire, moi, cette échographie. Oui. Bon, voilà. Et en fait, quand elle fait l'échographie, du coup, à peine elle met le... Enfin, je ne sais pas comment ça s'appelle, mais le tube...

  • Speaker #1

    La sonde.

  • Speaker #0

    La sonde dans le vagin, que j'étais déjà en pleurs, en fait. Et là, je vois le petit rond noir avec le petit rond blanc à l'intérieur. Donc, on ne voyait pas encore trop bien l'embryon parce qu'il était trop petit. Mais voilà, j'ai pleuré toute la matinée ce jour-là. J'ai fait pleurer ma mère. Tout le monde était très heureux pour moi. Et du coup, la semaine dernière, j'ai refait une deuxième échographie pour vérifier qu'il se développait bien. Et j'ai entendu le cœur pour la première fois. Donc, la semaine dernière, je n'ai pas... pas pleuré, j'ai rigolé, j'étais mort de rire quand j'entendais le bruit du cœur, mais je pense que c'était un peu nerveux aussi, donc voilà, ça devient vraiment concret et du coup, c'était mon dernier rendez-vous avec ma gynécologue qui me suit pour la PMA, donc ça, ça fait un peu bizarre parce que c'est vrai que...

  • Speaker #1

    Ah, elle passe le relais après, pour la grossesse ? Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'elle ne suit pas pour la grossesse. Du coup, c'est plus ça qui m'a fait bizarre de me dire...

  • Speaker #1

    Et c'est une étape qui se termine.

  • Speaker #0

    Oui, et puis du coup, elle m'a dit que le fait d'être en PMA, ce n'est pas forcément une grossesse à risque et que je ne peux pas avoir un suivi ordinaire et tout. Ce que je ne m'étais pas trop imaginée jusqu'à présent. Je m'étais dit que ce sera sûrement une grossesse médicalisée plus que ce que j'aurais envie. Au final, peut-être pas. Et voilà, donc du coup, là, je suis un peu perdue actuellement. On voit chercher les sèches-femmes, les coulottes, réfléchir à la maternité. des choses enfin voilà je vois bien tout ce qui a à faire pendant la grossesse et tout ça mais en fait je me sens perdue parce que je sais pas par où commencer comment choisir enfin voilà c'est mais je suis trop je suis vraiment trop heureuse quoi super félicitations

  • Speaker #1

    Maman ok et bah oui donc déjà là ça va être de trouver une autre gynéco qui peut assurer oui voilà qui reprennent aussi ton dossier et puis tout ce que tu as traversé aussi parce que c'est pas rien. Il y a aussi le deuil de tout ça. Et puis, je veux dire, de pouvoir vraiment se projeter enfin dans cette grossesse et ce petit bout qui est en train de grandir. Donc, déjà, première étape, voilà, gynécologue.

  • Speaker #0

    Oui, gynécologue, sage-femme. Et puis, voilà, elle m'a dit déjà choisir la maternité. Donc, c'est vrai que j'ai la chance d'être une grande. d'être dans une grande ville, donc je vais avoir le choix mais en fait, laquelle choisir, puis en fait, ce qui va être important là pour moi, tout au long de la grossesse, c'est d'avoir des professionnels qui ne vont pas être jugeants, qui vont être bienveillants avec le travail. Ça, ça va être mon critère numéro un, parce qu'en fait, je sais que je vais rencontrer des professionnels dans mon parcours et même plus tard, qui ne vont pas du tout être bienveillants avec ce choix d'être maman. Mais en fait, j'ai envie que les personnes qui vont m'entourer pendant neuf mois, elles soient OK avec ça et qu'en fait, elles ne soient pas jugeantes et qu'on ne me relâche pas toutes les trois minutes. Et le papa, il est où ? Il y en a pas. Je dois te laisser voir ton père.

  • Speaker #1

    Alors là, tu vas choisir en fait, durant toute la grossesse, tu vas choisir les professionnels qui t'entourent. Après, lorsqu'on arrive à l'hôpital, il y a plein de monde à l'hôpital. Et là, si tu es juste en maternité, tu auras quelques personnes. S'il y a un autre parcours, de la néonate ou autre, tu rencontres encore plus de personnes. Donc, tu peux être aussi à même de rencontrer aussi des personnes qui, malheureusement, ne sont pas forcément dans cet état d'esprit et qui demanderont « et le papa ? »

  • Speaker #0

    Eh bien,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de papa ! Oui, c'est ça. Mais comment ça, il n'y a pas de papa ?

  • Speaker #0

    Oui, mais...

  • Speaker #1

    Eh bien, il n'y a pas de papa !

  • Speaker #0

    Mais comme je sais qu'il va y en avoir des personnes comme ça, je vois même pour des copines qui ont fait avec un papa, pour qui tout va bien, des fois la malveillance des professionnels de santé, alors je sais qu'ils ne sont pas tous comme ça. Mais je me dis en fait, là, les gens qui vont m'accompagner au quotidien et qui... Je vais vraiment les choisir et c'est vraiment mon critère numéro un.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, là, durant la grossesse, tu peux vraiment choisir qui t'accompagne dans ce choix-là. Donc, tu commences à prendre un rendez-vous avec une gynécone. tu vois et puis voilà ton chemin il va s'être il va s'auto-guider avec les personnes que tu vas vraiment choisir après les autres on ne pourra pas choisir tout le monde et la réponse il est où le papa là tu peux déjà préparer en fait tes réponses ah oui non mais ça je pense que selon

  • Speaker #0

    mon histoire et oui j'ai fait un poste là-dessus la façon dont je suis je pense que je répondrai des choses des fois plus ou moins drôles voilà on peut faire un pas de côté et puis

  • Speaker #1

    les choses autrement façon les gens ils sont toujours un peu choqués ils comprennent pas comment ça va pas et en fait tu peux temps temps gouffré dans cette brèche là pour pouvoir à toi placer des valeurs ton nom pignon on

  • Speaker #0

    est en fait il peut plus répondre en fait quelque part oui puis enfin je pense que c'est des formes de maternité qui vont se développer de plus en plus et que maintenant c'est plus la norme d'avoir une famille au nucléaire papa maman et exactement c'est notre rôle aussi et c'est pour ça que je trouve très chouette les initiatives comme les tiennes ou comme plein d'autres sur les groupes Facebook des mamans solo quand il faut témoigner sur des parcours et tout ça parce qu'en fait je trouve que ça aide à démocratiser cette forme de faire famille et que c'est moi je trouve ça super important aussi pour le côté professionnel ou enfin voilà moi j'aimerais aussi que certains étudiants que j'accompagne et tout soient sensibilisés à cette question et que Merci. Du coup, je sais que la façon dont je transmets ma façon de faire le métier, je n'utilise plus... Il y a la maman, mais il y a le coparent, parce qu'en fait, ça peut être une personne très différente de juste un papa.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est vrai que ce sont des termes qui sont assez nouveaux. Et c'est super important. J'allais te demander pourquoi tu as accepté ce témoignage. Mais voilà, tu viens de nous l'expliquer. Et c'est super important. Et c'est justement à ces questions. Il n'y a pas de papa. C'est justement à nous de répondre. Et justement, ce choix-là qui est vraiment assumé, qui est ancré, et il y a une vraie évolution aussi au niveau de la société de ce point de vue-là. Et donc, nous sommes précurseurs. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Ok. En tout cas, moi, je te remercie beaucoup pour ton témoignage.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Je te recontacte dans six mois.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Pour savoir où tu en es. Donc là, ton terme est prévu pour quand ?

  • Speaker #0

    Pour début décembre.

  • Speaker #1

    Ok. ça marche,

  • Speaker #0

    génial donc j'espère dans 6 mois avec un plus gros bidou j'ai beaucoup de copines et de personnes j'ai dit il me tarde de grossir je pense qu'on dit pas ça souvent mais là pour le coup il me tarde de grossir ça devient plus concret physiquement complètement,

  • Speaker #1

    si t'as envie de voir ton corps évoluer, changer il y a cette impatience quelque part comment mon corps va réagir quelle femme enceinte je vais être Merci. Puisque c'est des états aussi qu'on ne vit pas non plus tout le temps. Non. Donc, c'est des moments qui sont assez rares et qui sont pleins de surprises. Oui.

  • Speaker #0

    Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Écoute, je te remercie et je te dis à dans six mois.

  • Speaker #0

    Merci, Émilie.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Au revoir.

Share

Embed

You may also like