S03 EP15 - L'IA au service des cabinets d’expertise comptable : révolution ou évolution ? cover
S03 EP15 - L'IA au service des cabinets d’expertise comptable : révolution ou évolution ? cover
Marketing du cabinet comptable

S03 EP15 - L'IA au service des cabinets d’expertise comptable : révolution ou évolution ?

S03 EP15 - L'IA au service des cabinets d’expertise comptable : révolution ou évolution ?

1h08 |02/09/2024
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S03 EP15 - L'IA au service des cabinets d’expertise comptable : révolution ou évolution ?

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Description

📌INFOS SUR L'EPISODE 

Aujourd’hui, j'accueille Julien Catanese-Aubier, diplômé d'expertise comptable et passionné par l'intelligence artificielle. Celui-ci partage son expertise sur l'adoption de l'IA dans les cabinets d'expertise comptable, en abordant des questions sur les différentes utilisations possibles de l'IA, les impacts sur les logiciels comptables, et les conseils pour bien démarrer avec cette technologie. Il discute également des IA alternatives à ChatGPT et de l'évolution de la recherche documentaire avec SearchGPT. Ne manquez pas cet épisode riche en informations et en conseils pratiques pour intégrer l'IA dans votre cabinet.


La durée de l'épisode est de 01h 08mins⏳.  


📚RESSOURCES 

Pour en savoir plus sur Julien c'est par ici 😉 :


🚨MERCI AUX PARTENAIRES DE LA SAISON 3 (par ordre alphabétique) :  

  • AXONAUT 🔗pour la gestion interne du cabinet EC ; 

  • CLASSE 7 🔗édifie la communication des EC ; 

  • ECMA 🔗la solution digitale des EC ;  

  • SAGE 🔗la solution comptable des EC.   


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Il ne me reste plus qu'une chose à vous dire : "bonne écoute" 🎧  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bienvenue dans la troisième saison du podcast Marketing Cabinet Comptable. Tous les 15 jours, je vous apporte des astuces marketing au travers d'interviews d'experts comptables. L'objectif reste inchangé, vous permettre de faire rayonner à votre tour votre cabinet. Alors, sans plus attendre, place à l'interview. Bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour parler d'IA et plus précisément d'IA au profit des cabinets. Et j'ai la chance d'accueillir Julien CATANESE-AUBIER pour parler de ça. Bonjour Julien.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Bonjour Florian, ravi aussi, ravi de participer à ce podcast.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Moi aussi, ravi de te recevoir. Est-ce que tu peux te présenter avant qu'on aille dans le sujet auprès des auditeurs ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, bien sûr. Je suis au départ diplômé d'expertise comptable. J'ai fait le cursus classique. Ça fait un peu vieux quand on le dit maintenant, mais à l'époque, c'était DPECF, DECF, etc. J'ai fait ça. J'ai travaillé six ans en cabinet avant de partir sur autre chose. Puis après, j'ai travaillé chez LexisNexis. Puis, plus récemment, donc 6 ans chez LexisNexis et plus récemment chez Compta Online en tant que directeur à l'historial, où j'ai passé un peu plus de 3 ans de mémoire, avant de me consacrer à 100% quasiment à la formation et à l'accompagnement des cabines d'expertise compagnon.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Avec quand même un bon penchant auprès de l'IA.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement, oui, effectivement. Ce n'est pas le seul sujet que je traite, mais c'est là où il y a une très forte demande. Enfin, tu es bien passé pour le savoir, mais c'est là où il y a une très forte demande des cabinets en ce moment.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Justement, là, on est en train de tourner cet épisode, début août, et ça fait presque un an, grossièrement, tout comme moi, que tu informes, que tu formes et t'accompagnes les cabinets sur l'usage de l'IA et de chaque GPT. Alors, est-ce que tu pourrais me faire, toi, ta vision, ton récap de ce qui se pratique dans la profession ? Qu'est-ce que tu penses de ce que font les confrères avec l'IA ? Comment est le niveau d'adoption ? Est-ce que c'est rapide ? Alors, dis-moi, comment tu ressens ça, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    C'est une question qui n'est pas simple, je pense. J'ai du mal à avoir un ressenti unique, en fait, de la profession. Ce que je constate, c'est qu'il y a des grosses différences selon les cabinets, selon les professionnels, selon les personnes, leur curiosité personnelle aussi. Je trouve qu'il y a de très fortes demandes d'accompagnement, de formation sur ce sujet. Donc, il y a quand même des cabinets qui ont compris qu'il se passait quelque chose et qui veulent qu'on les aide à s'emparer du sujet. mais au niveau de la profession, il y a quand même aussi beaucoup de cabinets qui ne sont pas du tout là-dessus, soit parce qu'ils peuvent trouver ça compliqué, ou qu'ils en ont peur, ou qu'ils ont peur de tout ce que ça peut générer. Donc je dirais que ça, comme sur beaucoup de sujets, il y a une sorte de fracture peut-être au sein de la profession, entre ceux qui sont en pointe et qui s'y intéressent, qui vont loin, qui développent des cas d'usage, et qui vont s'éloigner de tout ce qu'il faut, et ceux qui ne sont pas du tout encore intéressés. Je ne réponds pas ni oui, ni non, ni c'est pas rapide, ni c'est pas rapide, ça dépend vraiment des cabinets. Et c'est une de mes craintes, que toute la profession dans son ensemble ne soit pas embarquée dans ce mouvement.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu penses à une histoire de taille ? Soit plutôt les gros et pas les petits, ou pas du tout ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, c'est vrai qu'effectivement, les cabinets qui sont plus structurés, ou les réseaux qui peuvent se permettre d'avoir des fonctions de support, de préparer des groupes de travail, de mobiliser des ressources là-dessus, oui, je constate qu'ils peuvent avancer plus vite. Malgré tout, il y a quand même des experts comptables qui sont solos et qui s'intéressent au sujet. Et aujourd'hui, avec Internet, entre YouTube, LinkedIn, on a le moyen de se former à tous ces sujets-là. Donc je pense qu'au départ, c'est plus une question de curiosité personnelle que de taille de cabinet ou de moyens.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    On est d'accord, on n'est pas en retard là, on peut quand même s'y mettre.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui. Oui, je suis entièrement d'accord. On n'est pas du tout en retard. Comme tu disais tout à l'heure, ça ne fait pas longtemps. C'était novembre 2022, il me semble. C'est vrai. Donc, tu as tué 3.5. Donc, non, c'est quand même très récent. Ça bouge à une vitesse folle. Donc, il n'est jamais trop tard. Et il n'est pas du tout trop tard. Ça serait faux de jouer sur la peur et de dire, si vous ne vous intéressez pas à l'IA aujourd'hui, votre cabinet est mort demain. Ce n'est pas le cas. Mais c'est une techno qui change beaucoup de choses. Je pense qu'on va en reparler. Donc ça serait dommage de ne pas s'y intéresser. On n'est pas en retard, mais il faut quand même s'y mettre, je pense.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Justement, je fais appel à toi pour que tu nous aides un petit peu à faire des cas d'usage un petit peu dans la profession. Est-ce que tu aurais deux, trois exemples d'utilisation simple qu'on pourrait mettre ou au moins tester dans un cabinet de manière simple ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui. Alors, pour commencer, quand je fais des formations sur ce sujet, souvent les personnes qui n'ont pas été formées, la façon dont elles utilisent, donc leurs cas d'usage, c'est d'utiliser les IA génératives un peu comme Google, d'aller chercher des infos et de taper je sais pas comment un point de fiscalité par exemple ou un point de droit social ou des questions comme ça que prévoit la loi de finances sur ce truc là ça c'est quelque chose que je vois beaucoup je sais pas toi mais souvent les personnes qui n'ont pas été formées l'utilisent comme ça ce qui est peut-être le pire cas d'usage qu'on peut faire d'une IA générative Mais c'est normal qu'elle l'utilise comme ça, ce n'est pas du tout une critique, mais ça souligne le besoin de formation. Parce que l'IA générative, elle ressort du contenu qu'on ne maîtrise pas, ce qu'on lui a appris. Donc, qu'on ne maîtrise pas la source, on ne sait pas si c'est fiable ou pas fiable, si c'est à jour ou pas à jour, etc. Donc, c'est dangereux de l'utiliser comme ça. Donc, je commencerais peut-être par te répondre par un truc, en disant que le cas d'usage à ne pas faire, c'est celui-là. L'IA générative, ce n'est pas un Google, ce n'est pas un Avis, par contre les cas d'usage pour lesquels ça marche bien c'est transformer du contenu existant, de qualité dans une autre forme de contenu et ça ça fonctionne pas mal et à partir de là on peut imaginer tout ce qu'on veut la communication évidemment c'est un truc qui revient très vite souvent dans les cas d'usage je veux communiquer auprès de mes clients mais j'ai pas le temps de faire un mailing j'ai pas le temps de faire un post-link j'ai pas très bien rédigé une newsletter ça ça marche très très bien Ça marche très bien et ça permet à des cabinets de petite taille d'avoir la force de frappe de cabinets structurés avec des charges de communication. En s'y mettant, on peut arriver à avoir des contenus de qualité et avoir une image à l'extérieur. Le premier, c'est à-dessus là. C'est peut-être plus facile à mettre en place et ça marche très bien, la communication. Après, je suis plutôt partisan des petits...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Tu as parti rédactionnel aussi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, tout à fait. Oui, parti rédactionnel, c'est-à-dire que je suis d'accord avec toi. C'est-à-dire que si on a des idées ou qu'on ne s'est pas forcément bien rédigées ou alors qu'on a pris des notes sur un sujet et qu'on veut les mettre en forme, ça fonctionne extraordinairement bien. Moi, je l'utilise vraiment au quotidien. Des listes à deux tirées qu'on a prises parce qu'on a monté vite fait quelques trucs. Un mail, des poutres de phrases, un poutre d'articles qu'on a collés avec des idées, etc. Ça permet de tout remettre en forme, de générer un contenu pro. Donc voilà, ça, le contenu réactionnel, ça marche très bien. Ça, c'est les premiers cas d'usage qui viennent. Après, moi, les cas d'usage que je trouve intéressants, c'est tout ce qui est lié aux GPTs. Donc on est sur des techniques peut-être un peu plus élevées, c'est un peu de paramétrer. Donc un GPT, c'est une sorte de chatbot personnalisé sur ChatGPT, dans ce qu'on appelle ChatGPT, qu'on va faire tourner sur un domaine de connaissances dédié pour une application ou un cas d'usage dédié. Ça, ça ouvre tout un tas de possibilités. Je peux créer un chatbot pour mes collaborateurs pour répondre à des questions en termes de comptabilité parce que j'aurais nourri mon GPT avec de la documentation comptable de qualité ou le manuel des procédures du cabinet. Je donne ça à ChatGPT, je le paramètre pour qu'il réponde bien aux questions. Et ça, c'est un cas d'usage qui fait gagner pas mal de temps, qui est assez facile à mettre en place, qui est franchement assez bluffant. Mais ça repose sur le fait d'avoir alimenté l'IA avec des données de qualité.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que c'est simple de l'alimenter ? Ou il faut des connaissances hyper techniques ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors sur JetGPT, pour créer son JetPetit, franchement, c'est très simple. Il faut l'avoir vu une fois. Encore une fois, tu me dis ce que tu en penses aussi, bien sûr, mais c'est très simple. C'est-à-dire qu'il y a un module qui permet de le faire sans aucun paramétrage. En discutant avec l'IA, en lui disant je voudrais pouvoir avoir un chatbot qui fasse ça et ça et qui travaille à partir de cette source. Et vous êtes complètement guidé. Vous avez une réponse en langage naturel qui vous dit, voilà les infos dont j'ai besoin. Précise-moi qui ça vise, quel temps je dois adopter. Vous répondez en langage naturel. Ça vous dit quelle source est-ce que je dois utiliser. Là, vous allez chercher, on souvent cet exemple, mais vous allez sur l'autorité des normes comptables, vous chargez le plan comptable général, qui est une source ouverte, publique, fiable. 200 pages de PDF, en 10 secondes par chat GPT. Et en 3 minutes, vous avez votre chatbot qui répond. question en compta, avec une source fiable. Donc non, c'est pas compliqué. Il faut l'avoir vu une fois. Une fois qu'on l'a vu, on peut y arriver très facilement.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu penses qu'on peut aussi l'utiliser pour... Parce que je remarque, dans les cabinets, des fois, on perd un énorme moment de temps pour faire tout ce qui est import sur les fichiers Excel à retransformer. Est-ce qu'il est bon pour aider un petit peu à t'aider sur les fichiers Excel des macros VBA, un peu de ce style ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, fonctionnellement, est-ce que ça marche ? Oui, ça marche. Donc on est fonctionnel. ChatGPT est capable de... C'est l'énorme avantage, c'est-à-dire que je pose des questions en langage naturel à ChatGPT à partir d'un fichier Excel que je vais charger, et ça se charge de la partie formule. Je n'ai pas à savoir quelle est la formule ou la macro à faire. Moi, j'exprime juste mon besoin. J'ai envie d'avoir telle info à partir de ce fichier, et ChatGPT se charge de le faire. Donc fonctionnellement, ça marche plutôt très très bien. Après, il y a le problème... Sur lequel on va revenir, je pense, lourdement. Stockcast, c'est une bonne chose. C'est le problème de la confidentialité des données. Donc la première question à poser, c'est qu'est-ce que je charge comme fiche Excel ? Si je charge un fake, que sur le fake j'ai le nom et le prénom de tous les salariés, des infos, des choses comme ça, je ne peux pas le faire. de RGPD, voire en termes de secrètes professionnels. Je ne sais pas à quel point tu veux que j'entre dans le détail, mais ça pose des problématiques.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, je suis d'accord avec toi. Ce qu'il faut, c'est plutôt toi, moi, c'est comme ça que je le fais en formation, c'est de l'aider à créer en fait une trim type sur Excel qui aide à faire la transformation. Par exemple, tu as un client où il a une caisse et que tu passes deux heures à reformaliser les éléments pour pouvoir l'intégrer directement dans ton logiciel de compta, c'est plutôt de lui demander, aide-moi à créer un petit peu un fichier, un onglet où j'importe mes données et ça va directement le transférer au lieu de le bidouiller à la main. Tôt de faire des trains.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement. Non, mais je suis d'accord avec toi. C'est-à-dire que vu qu'il y a ce problème de confidentialité, de RGPD, de secret professionnel, je pense qu'il y a deux façons. Soit on s'insère, comme tu le dis, pour créer la structure. Là, la structure, il n'y a pas de données personnelles. Après, on exporte la structure avec les bonnes formules et on va le faire tourner localement sur son ordi avec les données du client. soit on n'apporte que des données qu'on a anonymisées au préalable et après on les remet sur son ordinateur perso dans un fichier Word ou un fichier Excel sur lequel on va rajouter le nom du client, mais on ne le fait pas en live. Mais la deuxième solution, elle peut être très pénible, elle peut interdire certains cas d'usage. C'est difficile d'anonymiser certains documents, donc toi ce que tu recommandes, ça me paraît très pertinent de créer une structure sur le chat GPT, ou n'importe quel lien d'ailleurs, et après le retravailler en local.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu auras un autre exemple à me donner ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, moi, ce qui... Je rentre complètement sur la suite, mais ce qui marche aussi souvent, c'est les notes de réunion et les présentations de PowerPoint. C'est deux choses, les comptes-rendus de réunion et les présentations de PowerPoint. C'est des choses qu'on fait tous, presque très souvent, qu'il n'y a pas une valeur ajoutée énorme. La valeur ajoutée, c'est la matière de la réunion, c'est la discussion, ou c'est la matière qui est dans le PowerPoint, mais ce n'est pas l'heure qu'on va passer à... Trouver la bonne police de caractère ou mettre l'image au bon endroit sur PowerPoint parce que ça a glissé ou ce genre de trucs. Ça, le DL fait très bien. Il fait très bien ce genre de choses. Donc mettre en forme des notes de réunion directement à partir d'une visio ou à partir de notes, ça fonctionne très très bien. Générer des présentations PowerPoint à partir d'un contenu écrit, un fichier Word, des notes, ça fonctionne aussi très très bien. Et là, on gagne du temps rapidement. Alors, on ne révolutionne pas la façon dont travaille le cabinet, mais je ne crois pas trop. Juste que je vois de l'IA, à l'heure actuelle, on est en août 2024, je ne vois pas le big bang de l'IA qui révolutionne complètement le cabinet. Par contre, je crois beaucoup plus, je pense que ça arrivera un jour, je crois beaucoup plus aux petits gains de temps sur des tâches de tous les jours, multipliés par beaucoup de monde et beaucoup de fois. Je pense qu'on est plutôt là-dessus.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, en plus, on est au début, un peu le balbutiement de l'IA. Et justement, ça me fait rebondir. Là, tu vois, tu nous donnais 3-4 exemples, et c'est autour, on va dire, sur l'amitié support. Moi, j'ai remarqué que nombreux collaborateurs ou de confrères, ils sont toujours concentrés ou ils demandent, tu vois, que ça soit en lien avec notre comptabilité de base. Alors qu'il existe de nombreuses actions, comme tu viens de dire, pour aider sur tout ce qui est les comptes rendus, tout ce qui est mailing, le RH, la marketing. Qu'est-ce que tu en penses de cela, qu'on est peut-être trop concentrés des fois ? Sur la compta au lieu d'être sur la vision entreprise générale ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Je suis complètement d'accord avec ça. Et c'est ce que je vois moi aussi dans toutes les formations et interventions. Souvent les personnes qui viennent, elles s'attendent à ressortir de là avec des choses pour gagner du temps sur la compta, surtout. Le cœur de métier. Et effectivement, pour moi, je pense que c'est pas là qu'il y a le plus de gains de productivité à faire. Tout simplement parce qu'il y a déjà beaucoup de gains de productivité qui ont été faits sur la compta pure en fait. Il y a tout un tas de solutions de reconnaissance automatique de caractères qui utilisent d'autres sortes d'IA, pas de l'IA générative, mais d'autres sortes d'IA, qui permettent d'automatiser la saisie. Et ça, en soi, c'est déjà fou. Donc ça existe déjà, ça permet d'automatiser les utilisateurs en 11DTOOP supérieurs à 90, 95, au-delà. Ça existe déjà, donc les gains de productivité sur la compta pure, sur la saisie comptable. Ils sont déjà possibles si on veut le faire, en s'équipant et en paramétrant avec des solutions de ce type-là, de pré-comptat. Donc, ce n'est pas vraiment là-dessus, sur la compta pure, ni sur la génération d'un tableau de bord, par exemple. Générer un tableau de bord, il y a des solutions bien connues sur le marché qui se branchent bien avec les logiciels de compta, qui sont faites exprès pour ça, qui font des beaux visuels, qui sont spécialisés.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    En plus, tu n'as pas ce problème de RGPD, c'est ce que je viens souvent... Moi, j'ai le cas, on me demande souvent, c'est sur la partie contrôle de gestion au rapport là-dessus qu'on fait tous les mois après la TVA. Je leur dis, ouais, ça peut le faire, mais d'un côté, on a des éditeurs qui le font très bien, qui sont bien programmés, et puis t'as pas de problème de RGPD.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce qu'il ne faudrait pas qu'on prenne de la hauteur en ayant plus une vision entreprise ? Comment tu fais pour essayer de leur donner cela ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Sur le constat, je suis d'accord avec toi. Comment je fais ? Je ne sais pas si j'y arrive. Ce que je fais, en tout cas, c'est... Il y a une phrase que j'aime bien... quitté à chaque fois dans les formations, c'est le crosse de Maslow, qui date des années 60, qui avait été employé aussi pas mal par Philippe Barry, je crois, dans un article. Je lui ai piqué. Si c'est le cas, Philippe, je m'excuse de t'avoir piqué. Il disait, quand on a... Alors, j'ai très moins de la dire en plus, mais en gros, quand on a un marteau comme outil, on voit tous les problèmes comme des clous. J'ai vraiment l'impression qu'en ce moment, l'IA, c'est devenu le nouveau marteau. C'est-à-dire qu'on cherche comment résoudre le problème avec de l'IA au lieu de juste comment résoudre le problème. Et je pense qu'il ne faut pas se perdre. La première question, c'est comment je résouds mon problème. Si ce n'est pas avec de l'IA, ce n'est pas grave. On n'est pas obligé de mettre de l'IA partout. Et comme tu dis, il y a des solutions qui marchent très bien, des éditeurs qui connaissent bien la profession française, ces spécificités qui font des trucs super bien. Et s'il n'y a pas de change GPT dedans, ce n'est pas grave. il ne faut pas se laisser embarquer par ce phénomène de mode non plus, je ne suis pas sûr que l'IA c'est quelque chose de fabuleux et que ça va changer beaucoup de choses, mais il faut faire attention à ne pas tomber dans l'excès et vouloir en mettre absolument partout, je reprends l'exemple du tableau de bord faire un tableau de bord, il y a des solutions qui existent qui marchent bien les IA génératifs dont on va parler, dont on parle, c'est des généralistes faits dans des sociétés américaines qui ne connaissent pas la profession comptable française le plan comptable français, donc ça va donner un résultat qui sera peut-être bon en 80% mais qui ne sera pas aussi bon qu'une solution spécialisée Donc moi je les encourage à ne pas remplacer quelque chose qui fonctionne, à ne pas remplacer du temps machine par de l'IA en fait, c'est ça que je leur dis. C'est n'aller pas chercher ce qui est fait actuellement par une machine et que vous pouvez faire peut-être plus vite avec une IA, parce que ça serait un mauvais choix. Allez plutôt chercher des choses que vous faites à la main, qui n'apportent pas grand-chose, là l'IA sera peut-être pertinent. Donc effectivement prendre du recul sur le cœur du métier, pas forcément chercher à mettre l'IA sur la compta, mais plutôt sur tout ce qui est autour et qui n'a pas encore été automatisé, qui n'est pas encore automatisable.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, tu n'as pas peur que... Moi, c'est ça qu'on me remet souvent en avance. Si on remplace tout aussi sur nos choses, par exemple, l'envoi de mail à nos clients ou de faire un compte rendu, est-ce qu'en fait, il y aura même plus besoin de nous ? Cette peur qu'on nous remplace, tu l'as aussi avec les comptables, les collaborateurs ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, bien sûr, ça vient très vite quand on commence à montrer des cas d'usage et que, voilà, il y a à écrire sous deux secondes un truc qu'on aurait mis 38 affaires. Forcément, la question revient très vite. À quoi on va servir ? À quoi on va... Il va servir telle ou telle personne. C'est peut-être pas dit directement comme ça, mais c'est un peu l'idée. Donc la crainte, elle y est. Et c'est légitime. Enfin, je pense qu'on est tous passés par cette phase, honnêtement, quand on les y a. Après, quand on rentre dans le dur et qu'on regarde les cas d'usage, on s'aperçoit que sans être humain, ça ne marche pas si bien. Il faut l'expertise humaine pour que ça fonctionne bien. Tout à l'heure, on le disait. L'IA, c'est un généraliste qui travaille à partir d'un corpus d'apprentissage qu'on lui a fourni à un stand T, qui lui a été fourni par un spécialiste de l'IA dans la Silicon Valley. Si on veut faire un contenu spécifique pour son cabinet, je ne sais pas, je suis en Corse à l'heure actuelle, donc imaginons que j'ai mon cabinet en Corse avec des spécificités en termes de secteur, de zone géographique, de clientèle, etc. Je ne peux pas remettre toute ma communication, le contenu que je produis, entre les mains d'une IA générative conçue aux Etats-Unis. Il va falloir que j'apporte de la matière, il va falloir que j'apporte ce que je sais du tissu économique local, ce que je sais des entrepreneurs du coin, il va falloir que je parle de ma spécificité de cabinet, que j'apporte toute cette matière-là pour que la force de calcul de l'IA puisse travailler de la bonne façon. Et après, je vais la guider pour arriver au contenu que je veux. Mais si je me contente de l'utiliser de façon très générique, sans rien amener, sans la challenger un petit peu, en lui demandant de refaire, de corriger, etc., je vais avoir un contenu ultra bateau, ultra générique, qui va ressembler à tous les contenus du marché qu'on peut voir à l'heure actuelle, par des personnes qui ne sont pas formées, qui utilisent déjà GPT de façon sans formation. Et là, oui, effectivement, là, il y a un risque, parce que si j'utilise IA comme ça, je suis interchangeable. n'importe qui peut prendre ma place parce que j'apporte rien. Mais ce n'est pas la bonne façon de l'utiliser. Si je suis formel, l'IA, et que je suis capable d'en tirer quelque chose de différent de ceux des autres, une vraie valeur ajoutée, là, je suis indéboulonnable. Et encore plus indéboulonnable avec l'IA que sans l'IA. C'est ça, ma conviction. Un collaborateur qui sait bien utiliser l'IA, il n'a pas de soucis à se faire. Un collaborateur qui a peur de l'IA, qui ne l'utilise pas, ou qui... l'utilise en mode un peu facile, je sais pas comment le dire, en mode un peu facile, c'est-à-dire je me forme pas, je génère du contenu à la volée sans trop le relire et je le publie, lui, il peut se faire du souci. C'est un peu ça ce que je pense. Il y a une phrase qu'il disait, alors je la cite tout le temps, je sais pas de qui elle est, il me semble que c'était Florent Dujardin qui citait ça, qui disait, vous serez pas remplacé par une IA, vous serez remplacé par un collaborateur, par quelqu'un qui utilise bien une IA. Et moi je crois beaucoup en ça. Je crois pas qu'il y a un IA qui remplace l'humain, mais je crois qu'entre deux personnes, une qui sait utiliser une IA et une qui ne sait pas l'utiliser, là, effectivement, il faut se faire du souci.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, moi, je suis un peu comme toi. J'explique souvent que ça ne nous remplacera pas, mais ça va être un assistant qui va venir nous accompagner. Et on a la chance en France d'être très inventif sur tout ce qui est le domaine fiscalité, droit et autres. Donc, il y a toujours du travail. On va avoir les bilans carbone, il y a la CRDS, si je l'ai bien dit. Voilà, donc ça va nous libérer du temps sur peut-être des tâches peu données à la machine pour que nous, on se concentre sur des nouvelles tâches où on a besoin encore de l'humain. On le voit aux Etats-Unis aussi, beaucoup aux Etats-Unis ou en Angleterre, la comptabilité de base n'est pas forcément faite par tous les experts comptables, et pourtant, ils arrivent à répondre à tous les besoins des entreprises. C'est juste un gap supplémentaire.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, exactement. Il y a des études qui ont été faites là-dessus. Il y a l'étude des Moulins qui avait pas mal analysé ça. Il y a aussi Luc Julia, le co-créateur de Siri, l'assistante d'Apple, qui qui dit la même chose. En fait, en gros, il dit que ce ne sont pas des métiers qui vont disparaître, c'est des tâches à l'intérieur des métiers. Donc, de la même façon que l'informatisation en comptabilité a fait disparaître certaines tâches, mais il y a d'autres tâches qui sont apparues. Il y a des tâches qu'on fait sur l'informatique qu'on ne faisait pas quand c'était sur papier. Il y a des tâches qu'on prend avec l'IA, qu'on ne fait pas à l'heure actuelle, mais certaines tâches vont disparaître. Donc, je ne crois pas que les entreprises ont des métiers, mais à condition de s'emparer du sujet.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    toujours une évolution et de s'adapter. Maintenant, je voulais venir avec toi. On a parlé d'IA, c'est le cas d'usage et faire voir qu'il y a les chats chez Pity, mais c'est bien que tu as déjà un petit peu avancé la chose. Il faut éviter ce syndrome de l'enclume, toujours avec le marteau, toujours taper dessus, sauf qu'on a d'autres choses. Tu as des éditeurs là qui sont en train de bouleverser un petit peu le marché, comme Seb, je sais, J.P.Nilen, et qui ont intégré l'IA dans leur logiciel. Ils n'arrêtent pas de communiquer dessus. Est-ce que tu peux me faire un petit récap de ce que tu as vu, toi ? et voir vraiment si ça va faire tous les bilans, si ça va enlever tous les comptables, ou c'est juste un assistant qui vient nous aider, en fait, à gagner du temps et avoir une vision éclairée.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, là-dessus, je peux juste donner mon sentiment. Je ne prétends pas avoir la véritable solution. Je vais dire mon sentiment à partir de ce que je vois. Il y a eu une première réponse en termes d'IA qui a été de faire des chatbots. Oh, le petit assistant sur la en bas à droite de la fenêtre. qui vient répondre aux questions liées au logiciel ou questions liées à la compta ou à la fiscale. Il y a plusieurs éditeurs qui ont fait ça. La première vague, à la rigueur, ça a été ça. Donc le chatbot qui peut répondre à des questions. Donc ça permet de gagner un temps quand on se pose des questions en compta ou qu'on ne sait pas faire un truc sur le logiciel. Bon, c'est un premier niveau. Le deuxième niveau, c'est ce qui est annoncé aussi par d'autres éditeurs et ce qu'on a pu voir dans différentes présentations ces dernières semaines, ces derniers mois, plutôt ces dernières semaines, parce que c'est assez récent quand même. C'est l'IA qui va analyser le comportement des utilisateurs, que ce soit le client final ou le collaborateur en cabinet, et qui va faire des recommandations, détecter des choses qui n'ont pas été bien faites, s'apercevoir qu'il y a peut-être une erreur comptable qui a été faite et qu'il aurait peut-être fallu le faire autrement. Donc habituellement, ce n'est pas ce compte qui est utilisé, c'est plutôt celui-là. Des analyses de comportement, mais aussi côté utilisateur final, et ça, on n'est pas trop habitué, c'est-à-dire qu'il va s'apercevoir que... Le chef d'entreprise qui utilise la solution de gestion, il fait tout le temps tel truc, ou qu'il encaisse tout le temps en retard, par exemple, ses clients, et que peut-être qu'il faudrait lui proposer une solution d'affacturage, n'importe quoi comme cas, mais cette logique-là. D'analyse de comportement pour mettre en face des recommandations. Et ça, ça paraît beaucoup plus intéressant, ça va beaucoup plus loin en termes d'automatisation du métier. d'avoir des IA qui tournent en permanence et qui sont capables de croiser des infos, d'aller chercher des choses de la compta, de l'usage de l'utilisateur, des habitudes du collaborateur. Et en fonction de tout ça, de faire des recommandations. C'est beaucoup plus intéressant qu'un petit chatbot. Les deux sont bien, mais ça montre que déjà, en quelques semaines, on est passé à des cas d'usage beaucoup plus évolués. Est-ce que ça va faire le bilan ? Je n'ai absolument rien vu ni rien entendu pour l'instant qui laisse penser qu'un collaborateur va arrêter de faire un bilan.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Mais déjà, cette deuxième étape, qu'est-ce que tu en penses ? Tu penses que ça va mettre à mal nos collaborateurs ou c'est plutôt bien, toi, pour le collab et pour le client ? Qu'est-ce que tu en penses, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Moi, je suis tout près optimiste avec tout ça. Il y a une condition, c'est ce qu'on disait, c'est de s'emparer du sujet. Être optimiste, ça ne va pas être non plus... Ce n'est pas une sorte de baguette magique qui va tomber sur la profession et qui va faire que tout le monde, du jour au lendemain, va avoir une meilleure activité professionnelle. Pour moi, ce n'est pas ça. C'est un sujet qui peut faciliter la vie. à condition de s'en emparer. C'est la condition préalable. Si on s'en empare, je trouve que c'est génial. Tout ça est génial. Tout ça est hyper excitant intellectuellement. Gagner du temps sur un calcul de TVA... des recommandations. On n'a peut-être pas le temps de passer en revue tous ces dossiers pour savoir lequel aurait besoin d'un facturage ou d'aller voir le banquier pour négocier une autorisation de découvert parce que tous les mois, en juin, il y a un souci de trésorerie. Tous les ans, par exemple. En juin, il y a toujours le même problème. On n'a pas forcément le temps de le faire. Donc, c'est génial si l'IA permet de faire des alertes en disant on va peut-être voir ce client pour faire ça. On est dans une situation, si on prend un peu de recul, où... Si on regarde les enquêtes de l'ordre, tous les chefs d'entreprise expliquent qu'ils attendent autre chose de leur expert comptable que de la compta. Et si on regarde le chiffre d'affaires de la profession en face, ce qu'on leur livre, c'est de la compta. Donc une IA qui permet de gagner du temps sur la compta pour faire d'autres trucs, ça me paraît être une très très bonne nouvelle pour la profession.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ça on sait le faire en fait, relancer, dire à nos clients la trésorerie, mais le problème c'est qu'on est pris par le temps. On a ce goulot d'étranglement avec les repotes fiscales. Et souvent, quand on aborde ces sujets, c'est au moment du bilan, donc on va dire six mois après. Alors, si on peut avoir une IA qui nous aide un petit peu à détecter, à envoyer un petit mail pour relancer, moi, je trouve que c'est du positif. En tout cas, pour le client, je pense qu'il va y gagner. Et nous aussi, on va peut-être avoir enlevé cette frustration où des fois, on a l'impression qu'on est des surfateurs, tu vois, où on fait plus de surfa que vraiment accompagner au quotidien le client. Enfin, moi, je trouve que c'est que du positif.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, non, mais je suis absolument d'accord avec toi. Je pense que pour moi, c'est que du positif. Ça libère de tâches qui n'ont pas énormément de valeur ajoutée. Et ça permet de faire de choses et d'apporter en fait ce qu'attendent les entreprises de l'expert. Effectivement, le plus gros point, c'est la réactivité. L'instantanéité presque. C'est-à-dire que tu peux travailler de la donnée en temps réel sans attendre le bilan.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Et tu vois, je prends souvent ce cas-là où, toi comme moi, on envoyait nos TVA à nos clients tous les mois. Et en fait, quand tu reçois ton mail ou quand tu reçois le coup de fil du collaborateur comptable, le client, il se dit, bon, en fait, c'est encore pour payer. Voilà, c'est pour m'apporter une mauvaise nouvelle. Alors, si on peut enlever ça et plutôt l'appeler tous les mois ou autrement dire, tiens, il y a Latrezo, est-ce qu'on peut vous aider sur ce niveau-là ? Ou relancer les clients, toutes les nouvelles missions avec le full service. Moi, je trouve que c'est plutôt pas mal.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, je suis d'accord. Ça permet soit de gagner du temps sur des choses qui sont déjà faites en cabinet, mais ça permet aussi d'enrichir la relation. C'est-à-dire qu'on ne prend peut-être pas le temps de faire le commentaire personnalisé sur un tableau de bord. On voit bien qu'il y a un truc sur le dossier où on se dit que ça serait bien que je lui parle de ça, mais il n'y a pas le temps. Le lien permet peut-être de le faire en cinq minutes et d'apporter une énorme plus-value en termes de valeur ajoutée au client. Donc oui, ça permet aussi de rajouter des choses. Ce n'est pas que des choses qui disparaissent au profit de l'IA, ça permet aussi de rajouter des choses dans la mission et dans le service à Porto.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, tu vois, il n'y a pas longtemps, j'ai fait une conférence pour le conseil régional d'Occitanie où je leur expliquais que c'est un peu comme Iron Man avec Jarvis. Tu vois, l'Iron Man, c'est l'expert comptable et Jarvis, c'est cet IA qui va être assistant. Et si tu remarques, je te conseille d'aller voir du coup le film d'Iron Man.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Je te dirais un détail.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    À chaque fois, c'est lui qui donne l'ordre de faire telle action. L'intelligence artificielle lui donne des informations et lui fait sa réaction ou pas. Si on regarde bien, en fait, c'est nous qui avons quand même le contrôle. C'est juste que de faire l'action, d'aller faire des recherches, c'est plus nous, on gagne du temps là-dessus. Par contre, on prend un moment d'analyse où on dit, bon, je vais peut-être en faisant parler avec l'expertise comptable, c'est peut-être moi qui vais amortir de telle manière ou c'est peut-être moi qui vais l'adapter en fonction de ce que Madilia. Mais voilà, c'est nous qui gardons le contrôle, en fait. C'est ça que... Souvent, les collabs ont peur. On dit qu'on ne contrôle plus rien. Non, ce n'est pas vrai. Une bonne proposition viendra de nous. Si on lui donne des mauvaises infos, ce ne sera pas top.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    C'est exactement ça. Après, il y a certaines personnes qui disent qu'à terme, on arrivera à des IA qui n'auront même plus besoin de nous pour faire ça. Je pense à Stéphane Malarve qui est conférencier en termes d'IA, qui a écrit des choses là-dessus, qui le dit très souvent en conférence. On en est à ce stade-là, mais un jour, on sera à notre stade et il n'y aura plus besoin de nous. je sais pas, moi j'ai pas les compétences pour savoir si c'est vrai ou si c'est pas vrai si c'est réaliste ou pas, mais en tout cas ce qui est certain c'est qu'à l'heure actuelle on n'y est pas donc il n'y a pas d'aujourd'hui et puis de toute façon si c'est possible que ça arrive,

  • Florian DUFOUR - Hôte

    ce sera plutôt des tâches à faible valeur ajoutée dans un premier temps envoyer un courrier ou des choses comme ça. De toute manière, si on remarque bien, et moi c'est ce que je mets souvent en avant, c'est que sur des choses très compliquées ou sur une prise de position, exemple, on va dire, je vais vendre l'entreprise, je la valorise à 15 millions, vas-y on prend le risque parce que Tchatche PT me l'a dit. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de personnes qui vont le suivre, ils ont quand même besoin d'avoir un expert comptable qui viendra l'aider ou un commissaire au compte pour dire oui, moi en tant que professionnel, je suis d'accord, vous pouvez y aller. On a toujours besoin d'avoir la confirmation d'un humain.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Il y avait quelqu'un qui expliquait, dans une conférence à laquelle j'ai assisté, qui parlait de l'exemple des radiologues avec l'intelligence artificielle. Il expliquait, en fait, on sait que l'IA est capable de détecter mieux que l'être humain, sur des radios, des anomalies, des chumeurs, ce genre de choses. Et il y avait une enquête qui avait été faite, qui était de demander à des patients, est-ce que vous préférez que ce soit un humain ou une IA qui analyse vos radios ? Les patients avaient répondu l'IA, très majoritairement. qui étaient conscientes de ça. Mais par contre, lorsqu'on leur disait qui vous explique, qui vous fasse le diagnostic et qui vienne vous annoncer le résultat de la radio, tout le monde, l'écrasante majorité, disait non mais il faut que ce soit un être humain. L'IA, ce qu'elle fait, je trouve, c'est que ça amène à scinder des choses qui avant ne l'étaient pas. Pour le radiologue, la partie analyse de la radio et annonce au client, c'était la même chose. C'était indissociable, en fait. L'IA... permet de séparer les deux et de dire non mais tu peux te concentrer sur être super bon sur le diagnostic, le rendez-vous avec ton client ton patient pardon, être hyper empathique, travaille ça parce que l'IA peut se charger de la partie diagnostic et dans la profession de contact je pense que c'est exactement pareil, des choses, la production comptable et la restitution client c'était très lié le travail de recherche documentaire et le travail de restitution était très lié l'IA scinde ça et fait qu'on peut se débarrasser de certaines choses pour être meilleur sur les autres

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Donc là, c'est bien, on a fait un petit point, on fait voir que déjà les éditeurs sont en train de travailler dessus. Tu vois déjà au congrès de Marseille, ils vont tous faire les présentations et j'espère qu'on pourra avoir des tests. En tout cas, on va dire, allez, grossièrement, période fiscale 2025-2026, on aura un petit peu d'IA qui vont venir nous aider. Donc ça, c'est plutôt positif et surtout, RGPD, donc du coup, c'est bien qu'on puisse l'utiliser.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, mais ça, c'est un énorme plus. C'est fou, c'est génial de voir que les éditeurs de la profession se sont emparés du sujet si vite. C'est-à-dire que... Peut-être qu'on va de moins en moins aller dans des solutions d'IA générative, type CHPT ou DOC comme ça, et que l'IA va apparaître dans les solutions qu'ils sont utilisées au quotidien et qui vont être apprivoisées par les éditeurs de la profession. Donc je pense que c'est dans l'ordre d'utiliser l'IA dans les solutions métiers. Il y a des choses qui sont déjà opérationnelles. Enfin, tu le sais, mais il y a déjà des choses qui tournent chez certains éditeurs qui utilisent de l'IA générative.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Même plus récemment, tu as le Conseil national qui vient de... communiqué il n'y a pas longtemps avec l'IA sur la partie privée du site internet. Donc ça, c'est top, ça vient aider les confrères sur la documentation.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, exactement. Je trouve que c'est bien aussi de voir que les instances s'en parlent aussi du sujet. Ça prouve bien qu'il y a quand même un sujet dont il faut se préoccuper. Et c'est top de le voir de cette façon. Ça permet de l'utiliser dans un cadre qui est borné. Évidemment, tout n'ira pas... Il y aura des choses à tester, à améliorer, etc. Mais c'est bien de prendre le sujet. Ça permet d'utiliser de l'IA dans un cadre sécurisé.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, ça c'est important. Maintenant, on a parlé de chaque GPT, mais un petit peu ce qui se passe avec nos éditeurs, mais il y a aussi d'autres IA qui sont vraiment top. Bon, je le mets vraiment en filigrame, bien rappeler que, bien sûr, ce qu'on va vous expliquer là, c'est des logiciels qui existent, des IA qui existent, mais qui ne sont pas RGPT, parce que la plupart du temps, ceux qui amendent tout ça, c'est aux Etats-Unis. Donc on espère qu'il y a des Européens qui vont arriver, mais est-ce que toi, tu utilises ? d'autres IA, comme par exemple Perplexity ou Cloud, ou aussi Copilot de Microsoft ? Est-ce que tu pourrais nous en parler de certains ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors oui, j'utilise certaines IA. Je suis un peu obligé forcément, parce que comme toi, on fait des formations, des interventions là-dessus, on est un peu obligé de se tenir au courant de ces sujets. Donc j'ai des abonnements un peu partout. Ce que j'utilise au final, vraiment, donc ChatGPT, oui, j'utilise beaucoup ChatGPT au quotidien, mais en dehors de ça, Cloud. honnêtement moi je trouve que l'IA d'Anthropic donc Cloud c'est une IA qui est quand même très très impressionnante en termes de qualité de contenu moi franchement je suis en termes rédactionnels en termes rédactionnels pardon je suis assez bluffé je trouve qu'il n'y a pas trop le côté robotique qui me dérange parfois sur certains écrits de ChatGPT Cloud fait des choses de meilleure qualité il me semble est-ce que c'est gratuit ou pas ? c'est un peu le même concept que ChatGPT c'est-à-dire qu'il y a un accès gratuit jusqu'à une certaine limite Et assez rapidement on est bluffé et il faut passer sur une option payante. Ils ne connectent pas Internet, mais ils ajoutent des fonctionnalités au fur et à mesure. Donc il y a certains inconvénients. Ça ne remplace pas de chez JVT. Mais si vous attestez, c'est assez bluffant. Co-pilote de Microsoft ? Oui. Alors, co-pilote, juste pour préciser le cadre, d'un point de vue technologique, c'est ChedGPT, puisque Microsoft a investi quand même pas mal d'argent dans OpenAI, la société qui est ChedGPT. Donc, c'est la technologie ChedGPT avec une surcouche Microsoft qui est intégrée dans la solution Office 365. Il y a plusieurs versions de co-pilote, mais celle dont je parle, c'est celle-là. et qui interagit avec vos documents Office que vous avez dans Word, dans PowerPoint, dans Excel. Ce côté intégration est génial. Pour le coup, la problématique du RGPD, elle est réglée comme elle est réglée avec une solution Office, c'est-à-dire que Microsoft a fait ce qu'il fallait pour pouvoir proposer une conformité RGPD. Donc ça, c'est un énorme plus. Ça permet de travailler avec des dossiers clients, des fichiers clients. L'inconvénient que je vois en pratique et que je ne comprends pas, c'est que la qualité des restitutions sur Copilot est bien plus faible que la qualité qu'on peut avoir en utilisant ChargeVis. C'est censé être la même techno, mais franchement, je suis déchu de l'IA copilote dans le WoW, par exemple.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Un petit peu, si tu veux, ils l'ont mis un petit peu en retrait. En fait, le logiciel Star, c'est vraiment ChatGPT qui veut le mettre en avant. Et ils ont la version un peu... Allez, on va dire qu'ils ont six mois de retard. On laisse sur Microsoft pour laisser aussi de la place à ChatGPT. Je pense que c'est comme ça qu'ils se sont rangés. Mais est-ce que ça aide un peu quand même ? Vu que tu es directement dans ton espace de travail.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Ça, c'est un énorme plus. C'est-à-dire que... C'est sécurisé, c'est conforme à un RAD, donc on peut l'utiliser dans un cadre pro. Ça, c'est un énorme plus. Ça permet de gagner un peu de temps sur des tâches simples. Je l'ai dans Outlook, ça peut me rédiger un brouillon de mail très rapidement. Ça peut me faire un résumé d'endroit. Sur Teams, ça marche très, très bien. C'est ça, par contre. Les résumés de réunion dans Teams, je sors de ma visio et je peux avoir mon compte rendu de réunion, qui doit faire quoi, qui a dit quoi, quels sont les points à suivre, etc. Ça, ça fonctionne vraiment très bien. sous Word, Excel, ça permet de faire des actions sans taper les formules directement aussi. Ça permet de générer du PowerPoint à partir d'un fichier Word, par exemple. Donc, ça permet de gagner du temps sur des usages avancés. Ça ne permettra pas de rivaliser avec un chat-tip. Mais sur des usages du quotidien, ça peut être une première solution.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Il faut rappeler aussi que c'est une version payante que tu prends sur ton office.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui. Alors ça, c'est le grand inconvénient par rapport aux solutions dégénératives du marché. C'est que Copilot, C'est payant, mais c'est avec un engagement de non. Donc contrairement à toutes les autres solutions dont on va parler, que ce soit Cloud, Perplexity, ChaiPity, où c'est toujours sans engagement, je peux tester un mois et résilier. Copilote sur Office 365, c'est je pars pour un an. Avec un prix par utilisateur. Donc ça peut être un peu dissuasif, oui.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, tu as le côté RGPD. Il ne faut pas oublier de bien sélectionner comme quoi le serveur de Microsoft est en Europe, mais au moins tu es sécurisé une fois que tu as fait ça.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement. et c'est à peu près l'une des seules solutions qu'on peut utiliser aujourd'hui en étant tranquille de scooter toutes les autres il faut anonymiser on l'a déjà dit mais c'est important après donc load copilot Parplexity alors Parplexity c'est un peu différent Parplexity je l'utilise mais pas comme remplacement de chat GPT j'utilise plutôt comme remplacement de Google c'est un usage différent c'est à dire quand je me pose une question au lieu de chercher sur Google et d'aller la taper et de chercher dans la liste de résultats je la pose sur Parplexity Parplexity J'avoue que j'ai pris un abonnement trop aussi sur PimpXCity. Je pense que je n'ai aucun intérêt financier avec personne. Je suis avec toutes les autres que je cite. Parce que ça fonctionne vraiment très très bien. On se pose des questions. En fait, ça utilise l'IA en entrée et en sortie. Et ça met un moteur de recherche au milieu. Donc si je me pose une question, l'IA va aider à reformuler ma question, à la découper en plusieurs questions si besoin. Elle envoie ça dans un moteur de recherche. Et après, elle consolide les résultats. Et grâce à l'IA générative, elle me fait une version consolidée de la réponse. Si je me pose une question précise...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ça te sourcing bien, quand même ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, ça source bien. Oui, oui, là, j'ai des sources, donc franchement, ça fonctionne très bien. Si j'ai une question précise, à l'heure actuelle, je la tape sur Google, je vais avoir une page qui va parler du sujet que j'évoquais. Il va falloir ouvrir la page, aller la lire et trouver où est l'info, et il n'y aura pas forcément exactement la réponse à ma question. Ça sera un principe, peut-être, et il faudra que j'en déduise la réponse. Perplexity est capable d'apporter une réponse précise compte tenu d'une source qui cite, donc je suis capable de vérifier si la source est finalement là. C'est franchement top.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, c'est toujours toi, comme on le rappelle, qui as le contrôle de vérifier quand même. Il ne faut pas non plus tout le temps leur faire confiance.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Effectivement, oui. C'est un truc que je n'ai pas dit, ça, mais c'est vrai pour toutes les IA génératives. C'est écrit, d'ailleurs, sur la plupart des IA génératives. Tout ce qui est générationnel est sujet à caution. Il y a le phénomène d'hallucination qui consiste à écrire quelque chose qui a l'air vrai, mais qui est complètement faux. Toutes les IA génératives sont sujettes à des degrés différents, mais il faut toujours vérifier. Il faut prendre le résultat de l'IA générative. Ce n'est pas comme quand vous faites une recherche sur une solution documentaire et que vous lisez un extrait documentaire. Là, ce que crée l'IA, c'est de la statistique, c'est des calculs mathématiques de probabilité en fonction du contenu sur lequel elle a été entraînée. C'est juste dans 90% des cas maintenant, pour les IA génératives, voire plus, c'est faux dans 5% des cas, mais ça suffit pour se poser la question à chaque fois.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je suis comme toi, moi, quand je le présente, je dis que l'IA, ce n'est pas une source, en fait, de... De savoir, c'est plutôt un outil qui nous aide à gagner du temps. C'est nous la source de savoir, c'est lui qui nous aide à reformuler, à faire les actions pour qu'on gagne du temps. Mais on garde le contrôle, en entrée comme en sortie.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement. Après, on peut la faire travailler, on peut utiliser ses capacités de travail, entre guillemets, dans le libre-temps avec des sources fiables. C'est là que ça marche le mieux.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, la confiance n'exclut pas le contrôle. C'est ça, c'est en audit, on le dit souvent.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    C'est ça.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu aurais d'autres un petit peu d'IA que, bon, même si elles ne sont pas RGPD, on peut les évoquer ? C'est quand même bluffant pour certaines.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, une qui fait toujours son petit effet en formation, c'est Gamma. De la même façon, vous pouvez la tester, cette IA, sans abonnement, c'est toujours le même principe, au bout d'un moment, c'est plafonné, et après, on peut la tester. C'est une IA qui permet de générer des présentations PowerPoint à partir d'un contenu, voire sans contenu, ça paraît un peu paradoxal. Je peux utiliser l'IA générative pour taper un thème. Je vais taper la CFE. L'IA générative, à partir de ça, va être capable de générer un plan à partir de ses connaissances et à partir du plan de générer des slides. Elle va faire le travail de réflexion, d'organisation d'un plan et d'apport de la matière. Elle peut tout faire. Et comme tu le disais tout à l'heure, c'est là où c'est un usage problématique de l'IA parce que je me fie à elle et j'en fais une source. Donc ça marche, ça marche. Fonctionnellement, ça fonctionne, mais ce n'est pas la bonne façon de l'utiliser. L'autre homme. La bonne façon d'utiliser, c'est l'autre usage de Gamma, c'est d'apporter une source fiable. Je vais apporter des notes sur un projet, je vais apporter un extrait de documentation parce que je veux en parler dans un petit déjeuner avec mes clients. Et à partir de cet extrait de doc, l'IA Gamma va être capable de me générer un PowerPoint joli, structuré, avec des images, en résumant les infos. Ça me le fait vraiment bien. Donc, utiliser les Gamma pour convertir un contenu en PowerPoint. Je peux en tester le et je vous garantis que vous serez impressionné.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, on peut aussi prendre le verre à moitié plein en disant, bon, ok, il n'est pas RGPD, mais est-ce qu'on peut faire une présentation sur un texte de loi ? Où là, il n'y a pas de données sensibles. Tu es d'accord avec moi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Non, mais tu as raison. C'est-à-dire que le côté positif, c'est ça, c'est qu'il y a tout un tas de présentations qu'on fait dans lesquelles il n'y a absolument pas de données personnelles. Je veux faire une présentation PowerPoint sur la loi de partage de la valeur. Je vais chercher la documentation qui vient de sortir sur l'autre portage de la barrière, je le mets dedans, et ça me sort une présentation dans laquelle j'ai qu'un problème RGPD. Et ça, ça fonctionne. Et ça fait déjà gagner beaucoup de temps à beaucoup de monde au sein du cabinet.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Carrément, en plus, ça permet de partager la documentation à nos collabs, à nos clients aussi. Ouais, ouais. Pas mal, ça. Donc, c'est Gamma qui nous a parlé.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    J'ai A2MA.app A2P.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bon, il faudra aller tester. Ouais,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    je vous encourage. Je l'accorde pour la fin quand je suis en formation, parce que franchement, une fois que j'ai montré ça, tout le monde va sur Gamma et personne n'écoute ce que j'ai à raconter.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ah oui ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Donc ça, c'est Gamma. Après, il y a une autre IA, Agen. IA qui permet de faire de la vidéo, qui permet de créer son avatar vidéo. Donc en gros, imaginons que je veuille communiquer au format vidéo sur Internet, mais je n'ai pas le matériel ou pas le temps, pas l'envie de me filmer à chaque fois que j'ai quelque chose à dire avec un trépied, une caméra et tout ça. Je veux faire peut-être 30 secondes de vidéo sur des sujets d'actu tous les jours, mais imaginons. Ma page, elle permet une bonne fois pour toutes de faire deux minutes d'enregistrement vidéo où on déplace la tête, où on fait certaines choses face à sa caméra. À partir de ça, l'IA enregistre des pôles, des sourcils, des visages, votre voix, vos intonations. Et à partir de cette matière-là, elle est capable de vous faire dire à peu près n'importe quoi. C'est à la fois enthousiasmant et frayant en même temps quand on le teste. Et ça fonctionne. Une fois que j'ai fait ça, que j'ai donné ces deux minutes de vidéo sur moi à Lydia, je peux lui fournir le texte que je veux, en français ou en n'importe quelle langue. Et Lydia va pouvoir me le faire dire avec les mouvements de lèvres, ma voix, mes mouvements. et me sortir une vidéo de moi en train de dire le texte que je lui ai fourni, alors que je n'ai rien enregistré et que je ne l'ai pas fait. Donc ça, ce n'est pas de la science-fiction, ça existe vraiment, c'est opérationnel, c'est des solutions payantes, évidemment, tout ça. On est dans des gammes de prix qui sont à peu près toujours les mêmes. Le standard intermediaire en ce moment, c'est 20-30 euros par mois, sans engagement, tout est à peu près à ce tarif-là. Mais ça, ça marche, et donc quelqu'un qui veut être présent... d'être présent en vidéo sans faire des enregistrements sans matériel. On parlait tout à l'heure de la taille de cabinet. Moi, je trouve que ce qui est fort avec ces outils d'IA, c'est que ça donne une puissance de frappe à des cabinets qui ne pouvaient pas avant faire certaines choses. Ils peuvent faire de la vidéo, ils peuvent faire des présentations rapidement, ils peuvent faire beaucoup de choses. Donc, 8GEN, ça se teste. C'est un peu plus lourd à mettre en place que Gamma. L'usage est peut-être un peu plus limité. Mais ça donne un aperçu de ce que sera l'IA dans quelques années.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, comme tu dis, c'est quand même... abordable financièrement, pour certains. Et je trouve ça quand même bluffeur. Ça nous crée un nous-mêmes, un Julien ou un Florian. Et pareil, si on n'est pas à l'aise devant la caméra, ça permet de gommer ça. Et pour combler ce côté RGPD, on peut faire, par exemple, sur de la documentation, donner de l'information. Je trouve que c'est plutôt pas mal.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, ça s'y prête très bien, la vidéo, ce genre de format que tu décris. Faire des points d'info d'une minute, des petites vidéos courtes, on peut le faire.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce qu'il ne va pas falloir faire attention au fake, à l'usage qu'on va avoir, le droit à notre image ? Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    c'est un vrai problème. À l'heure actuelle sur IGN, pour ce cas particulier, lorsqu'on enregistre ces deux minutes, on pose certaines questions pour s'assurer que la personne qui est devant sa caméra, c'est une vraie personne qui donne son consentement pour qu'on crée son avatar. Je ne peux pas changer une vidéo de quelqu'un que je connais pour créer un avatar sans son accord. C'est compliqué. L'autre... Ce qu'on peut dire aussi, l'autre réserve, c'est qu'à l'heure actuelle, ça se voit encore. C'est-à-dire qu'il y a une intonation qui n'est pas 100% naturelle. Quand on connaît la personne, on s'aperçoit que c'est la personne qu'on connaît. Simplement, tout ça, ça n'existait pas il y a deux ans. Enfin, tout ce dont on parle aujourd'hui, ça n'existait pas. C'est arrivé en très peu de temps. Donc, tous ces défauts, ils vont être gommés. Je suis persuadé que dans quelques mois, quelques années, il y aura des médias qui feront de l'audio parfaitement naturel. Donc, le problème que tu évoques, moi, je pense qu'il est réel. va se poser de plus en plus. C'est une vraie question de société, là, pour le coup. Comment... Enfin, j'ai des enfants, c'est une question que je me pose souvent. Comment est-ce qu'ils vont réussir à faire la différence entre une vraie info, une fausse info, une vraie intervention de talent politique ou une fausse intervention montée par quelqu'un qui veut manipuler une élection ? Je pense qu'on a un vrai sujet de société, d'éducation, dès l'école, en fait, je pense. Parce qu'on va vers des usines à fabrication de faux contenus. J'ai bien testé.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    On voit déjà que c'est un gros changement. Ça ne touche pas aussi que l'expertise comptable. Mais on a des IA. Moi, je voulais en parler d'une autre aussi. On en a parlé un petit peu en off. C'est FATOM. C'est F-A-T-H-O-M. Et qui permet aussi de faire des comptes rendus de réunion. Donc moi, je vous conseille plutôt d'aller utiliser celle sur Teams. On n'a pas de souci. Mais moi, j'ai quand même voulu tester celle-là qui était faite par des Américains. Donc certes, elle n'est pas RGPD. Par contre, elle vous permet de faire, pendant une visioconférence, récupérer toute votre vidéo, de faire la synthèse en fait de votre compte rendu avec les points forts et en cliquant dessus on arrive exactement au moment de notre vidéo où on a parlé ça et de vous préparer une liste de tâches à faire pour la prochaine fois en même pas dix secondes après avoir fini ma réunion avec quelqu'un donc je trouve ça top pareil vous pouvez la tester mais ne parlez pas de clients pas de données sensibles dessus à voir mais ça t'arrivera en europe dans pas longtemps je l'espère qu'ils vont devenir rgpd mais Là, on est en train d'améliorer toutes ces choses-là qui, on va dire, pour nos clients, de leur faire un compte-rendu de réunion, mais pour nous, on ne pouvait pas forcément le facturer. Par contre, ça nous aime à structurer, aller plus vite et pouvoir se concentrer sur la tâche de fond. Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    mais à formaliser certaines choses qu'on ne formalise pas forcément. Du coup, c'est la valeur de la mission qui est empatiée au-dessus du client parce que s'il ne voit pas de... Là, tu parles de compte-rendu de réunion, tout à l'heure, on parlait de présentation. parce qu'on n'a pas le temps, on ne formalise pas un écrit, qu'on ne fait pas une présentation, on prend un conseil sur un compte-table, ça n'a rien à formaliser, c'est difficile de facturer après. Le client ne perçoit pas la valeur du conseil qui a été apporté. Si, grâce aux IA, on arrive à faire un bon comprendu, comme ça peut le faire les avocats, à générer des pages de contenu qui ont l'air professionnelles qu'ils sont, à faire une présentation qui est visuelle, qui soit attractive, que le chef d'entreprise pourra montrer à ses collègues, à ses employés, à ses associés, Là, la valeur perçue, ça ne change pas le fond, mais la valeur perçue de la mission, elle augmente.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Il y a un autre point que je voulais voir avec toi. Dis-moi si tu trouves que c'est pareil. Ça me permet moi aussi de me décharger. Je peux me concentrer à 100% sur ma réunion. Je n'ai pas besoin de me dire, attends, il faut que je note ça ou ça. Est-ce que tu le ressens, la qualité ? Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    oui, ça je le fais. Moi, j'utilise Copilot sur TIPS. Ça, pour ça, c'est génial. C'est-à-dire que je n'ai plus de prise de note. où je dois jongler entre soit mes notes manuelles ou ma feuille de notes à côté et écouter la conversation, là je suis à 100% sur ma conversation, et à la fin je sais que j'aurai un compte rendu qui sera pertinent. Donc ouais, ça permet d'être plus concentré.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Mais ça n'a qu'un apport.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    En fait, paradoxalement, l'IA apporte plus d'humains dans la relation. Ça paraît curieux quand on le dit, et je crois que c'était Julien et Julia qui disaient ça aussi. C'est-à-dire que ça décharge de tâches qui n'étaient pas humaines finalement, et ça permet de se concentrer sur l'humain. Donc là, dans ma réunion, si j'arrête de regarder en bas de l'écran parce que je suis en train de taper ce que me dit mon interlocuteur et que je suis vraiment en train de me concentrer pour l'écouter, C'est la meilleure. Et paradoxalement, l'IA aura apporté plus d'humains dans la relation.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Carrément, je suis d'accord avec toi. Donc maintenant, je voudrais qu'on parle aussi d'une petite nouveauté avec toi. C'est sur ChatGPT, là, ils ont communiqué, ils sont en train de sortir SearchGPT, qui vient d'être annoncé, il est en test, donc moi je me suis inscrit pour le tester. L'objectif, en fait, c'est de faire un petit peu comme un Google, c'est faire des recherches sur Internet augmentées avec l'IA, donc ça se rapproche de Cloud, afin d'avoir des réponses rapides et qui permettent de régler ce problème-là qu'on lui reprochait. de ne pas avoir de source fiable ou à jour. Donc, on voit un petit peu qu'ils sont en train d'avancer, tu vois, pour changer notre façon de faire. C'est plus le Google, notre moteur de recherche, et on va être sur de l'IA recherche. Qu'est-ce que tu en penses de cela, et cet impact qu'on peut avoir dans les cabinets, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, je pense que c'est un gros changement sur la façon de chercher de l'information. Effectivement, ça ressemble un peu à ce que fait Parplexity, mais ils proposent un peu la même chose. C'est très récent qu'on m'annonce ça, donc j'attends de voir ce que ça va donner. Oui, la logique, c'est celle-là. C'est peut-être de moins en moins d'aller taper des mots-clés sur un moteur de recherche, et de plus en plus de dire en langage naturel ce qu'on cherche, et de confier cette phase de recherche documentaire à l'IA. Concrètement, ta question, c'est pour les experts comptables. Je pense que ça change aussi pour les experts comptables, parce qu'évidemment, ils sont utilisateurs d'eux. Et ça va changer la façon dont ils cherchent. Mais je pense que ça va changer aussi dans les solutions documentaires. Et on le voit, les éditeurs juridiques de la place annoncent ou vont annoncer des choses sur l'IA générative, avec des IA génératives spécifiques qui tournent sur leur contenu juridique pour permettre aux utilisateurs de ne plus avoir à chercher dans les méandres de leur documentation l'info dont ils ont besoin, mais à taper une question en langage naturel auprès d'une IA. entraîner sur ces contenus, qui va être capable d'aller chercher l'info pertinente et de citer sa source. Et je pense que l'avenir, c'est plutôt ça, effectivement. Ce qui pose tout un tas de questions, en termes de modèle économique, je pense que c'est l'avenir, oui.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Surtout qu'il y a une chose qu'on a oubliée, c'est qu'en fait, on a perdu avec le temps les manières de bien parler, de bien poser les choses. Donc, en fait, quand on fait des recherches, des fois, on ne trouve pas parce qu'on ne sait pas bien poser des questions. Et je trouve, moi, depuis qu'il y a le prompt engineering ou le fait qu'on communique avec ces IA, moi, ça me réapprend en fait à être exhaustif. à dire exactement qui es-tu, qu'est-ce que je recherche exactement, de découper les objectifs de ma recherche. Tu vois, en fait, on était trop flou dans nos façons de parler. Qu'est-ce que t'en penses, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Je suis d'accord. C'est un exercice de pensée qui est assez intéressant. Lorsqu'on travaille avec une IA générative, on est obligé de mettre à l'écrit beaucoup de choses qu'on a dans la tête mais qu'on n'a pas l'habitude d'écrire. Effectivement, c'est des cas qu'on fait souvent en formation, mais c'est... Quand on veut rédiger un contenu, le premier réflexe, quelqu'un qui va se lancer, il va vouloir taper Rédige-moi un mail sur tel sujet. Et on oublie que dans sa tête, il y a plein de choses que la machine ne sait pas. Elle ne sait pas qui je suis, quel est mon métier, pourquoi est-ce que je veux rédiger ce mail, c'est quoi l'objectif, qui est-ce qu'il vise, quel temps je veux employer. Toutes ces questions-là, on les a intégrées, mais on n'a pas l'habitude de les formaliser. Et l'IA amène ça. Et effectivement, le réflexe moteur de recherche où on tapait trois mots-clés, n'aide pas à ça. Lorsqu'on se met à utiliser une IA générative, c'est un conseil pratique pour le coup, mais c'est de déconstruire ses réflexes moteurs de recherche pour vraiment prendre le temps de formaliser une requête. On ne perd pas de temps à taper une requête sur une IA générative qui va faire trois ou quatre lignes. Ce n'est pas grave parce que le résultat sera pertinent.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est un exemple que je prends à chaque fois en formation où je me mets à la place de l'expert comptable qui invente son collaborateur en disant Tu as fait le dossier ? Alors, ils disent tout le temps oui, parce qu'ils sont polis, nos collabs. Mais derrière, ils disent, mais c'est quoi ? C'est la mise à jour ? C'est la révision fiscale ? On ne sait pas. Comme quand on fait, par exemple, tu as fait le compte-rendu. Oui, mais compte-rendu, qu'est-ce qu'il attend, mon expert ? Un tableau ? Trois pages ? Une page ? C'est ça, en fait, on est flou. Et ça, on va prendre à le gommer. Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    c'est ça. Et après, on a peut-être l'habitude, on a des automatismes avec des collaborateurs ou des associés qui connaissent bien leur métier, qui ont l'habitude de faire des choses, et on a perdu l'habitude de formaliser certains trucs. Mais Lya, elle ne sait pas tout ça. Elle s'adresse aussi bien à un expert comptable qu'à un boulanger, un charcutier, un lutteur ou un avocat. Donc, il faut lui expliquer le contexte, l'objectif pour avoir quelque chose de particulier. Et souvent, les gens qui sont déçus par l'IA générative, je trouve, enfin, je ne sais pas de ton expérience, mais ça vient de là le problème, c'est qu'ils tapent des recherches pas du tout qualifiées, pas du tout précises, et ils sont déçus du résultat.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Complètement, moi, je l'ai, et toi, je mets toujours cet exemple en formation, c'est qu'est-ce que la CAF ? Alors, statistiquement, l'ordinateur, il ne connaît pas le contexte où on est, donc il va dire, du coup, l'allocation familiale, ce qui est normal, parce qu'il a plus de chances de répondre à la bonne réponse. Par contre, si je le contextualise en disant, on est en expertise comptable, domaine financier, Ah, du coup, ça va peut-être venir dans son domaine-là, il va me parler de la capacité d'autofinancement. Parce qu'en fait, c'est que des jeux de statistiques derrière. Donc, si je ne donne pas de contexte, elle s'adapte, Stia. Elle dit, bon, si je suis censé, normalement, ça devrait être celle-là qui doit être plus intéressante. Donc, il faut donner plus de précision, en fait.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, c'est ça. C'est le bas changement d'habitude.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que ça te fait peur, toi, avec ce short GPT, que, par exemple, nos clients, des prospects... aillent taper directement dedans et viennent nous challenger les experts comptables en disant j'ai vu sur le chat de chez Petit, ils disent ça, pourquoi vous ne dites pas ça à vous ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Non, ça ne me fait pas peur. Déjà à l'heure actuelle, on n'est pas obligé d'aller voir un expert comptable pour faire un licenciement. Je peux très bien aller me débrouiller sur Google, aller chercher 2-3 modèles gratuits, lire 2 blogs et essayer de me débrouiller pour faire mon licenciement. Je ne dis pas qu'il faut le faire. Parce que je ne vais pas recevoir des mails d'insultes. Mais je dis, c'est un chef d'entreprise qui ne veut rien payer et qui se dit, est-ce que c'est faisable ? Il peut avoir l'impression que c'est faisable parce qu'il va trouver des blogs qui vont lui expliquer, il va trouver des modèles, voir si tu pourras télécharger. Il ne verra pas que le modèle a 5 ans, que ça ne tient pas compte de la dernière jurisprudence, que ce n'est pas adapté à sa forme de société. Il prendra un prudent 6 mois plus tard, mais il n'y aura plus. Et je pense juste que c'est la même chose avec l'IA générative. C'est une note techno. Mais celui qui allait faire ça sur Google, il le fera demain sur ChatGPT. Peut-être que ça va donner davantage l'impression que la réponse est correcte, parce que le niveau de la réponse du NIA Génératif donne ce sentiment de sécurité, de professionnalisme, on a toujours l'impression que c'est juste. Donc peut-être qu'il y a plus de monde qui vont tomber dans le panneau, mais je continue à penser que la plupart des gens, quand ça concerne leur entreprise, leur gestion, leur sécurité, ils ont besoin, comme tu le disais tout à l'heure, d'un être humain qualifié qui vient leur confirmer que c'est la bonne chose. Peut-être qu'ils feront une première recherche et qu'ils viendront voir. Ça aussi, c'est un plan classique des cabinets. J'ai lu ça, j'ai lu ça. Peut-être que ça continuera comme ça. Mais je ne pense pas qu'ils rendent leur expert comptable par une lignée générative.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    De toute manière, ça, il va donner par exemple la généralité, mais il y a tellement d'exceptions en France qu'il faut faire passer un expert dessus sur le dossier parce que, voilà, par rapport à notre situation, et c'est ça qu'on remarque. Si on ne met pas tout le contexte, on ne dit pas que je suis boulanger à tel lieu, ainsi de suite, il va donner une réponse généraliste, qui sera peut-être bonne, mais elle ne sera pas adaptée à mon cas type. Et donc, c'est là où on voit la différence entre l'apport de l'expert comptable par rapport à une IA qui généralise. C'est par contre ce que je... Le chef d'entreprise qui va utiliser une IA générative pour avoir des réponses généralistes, j'y crois pas trop, ou pas plus en tout cas, que le chef d'entreprise à l'heure actuelle qui va sur Google et qui cherche quelque chose pour pas payer. On connaît tous des clients qui veulent pas payer. C'est une clientèle dont les cabinets veulent pas. En général, le client qui veut pas payer, tant pis. Par contre, là où je vois le danger, c'est des gros acteurs technos qui ont les moyens d'entraîner des IA génératives sur des sources de qualité. Il y a des gros acteurs qui ne sont pas experts comptables, mais qui tournent autour de la comptabilité, qui sont éditeurs de logiciels, mais qui automatisent, qui apportent du conseil en gestion sans faire de compta, etc. Ces gros acteurs-là, souvent, ils ont des blogs et des ressources qui répondent à des questions en compta, etc. S'ils mettent tout ça dans une lia générative, ils vont avoir, eux, la capacité d'enrichir leur offre. Et là, ça peut faire perdre une petite partie de conseils de premier niveau au cabinet. avec des chefs d'entreprise, des finances, ce type de clientèle peut-être au début, mais qui vont se tourner vers ce type d'acteur. Je ne veux pas citer de marque pour ne pas faire de pub selon l'acteur, mais voilà.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Après, tu as raison, ça va faire le premier niveau de conseil. Mais de toute manière, vu que théoriquement, on va gagner un peu de temps, on va pouvoir se concentrer à faire plus de quali et à monter en compétence et passer plus de temps, plus d'humains avec nos clients, en apportant encore plus de valeur. Donc en fait, tout le monde va un petit peu monter, Et il faut qu'on continue de monter tous, quoi ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est ça.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Comme ça, je le vois.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je suis d'accord avec toi. Tout ça, ça marche si on continue à monter. Ça a la condition de s'emparer du sujet et de travailler pour gagner du temps et proposer d'autres choses. Le cabinet qui se dit j'en ai pas peur de toute façon parce que j'ai mon expertise, mais je ne changerai rien à mes process à ma façon de travailler, je pense que c'est néerreux malgré tout. Pour ne pas être inquiété, il faut gagner du temps pour pouvoir apporter plus de valeur ajoutée. Ça nécessite une action.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Après, moi, ça ne me fait pas plus peur que quand les experts comptables étaient avant sur les feuilles en train d'écrire et qu'ils sont passés à l'ordinateur. Ça aussi, c'était un changement. Il a fallu s'entraîner sur les ordis, prendre des logiciels. C'était une autre façon de faire. Mais on a réussi, on est encore présent. Donc, c'est juste une étape supplémentaire. C'est comme ça qu'il faut le voir.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, oui, je suis d'accord. Ça nécessite de former ses équipes, de réfléchir à son ordre de service aussi. Ce n'est pas que de la formation. C'est aussi qu'est-ce que je ne vais plus faire demain et qu'est-ce que je vais faire à la place. C'est aussi se poser ce genre de questions.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et donc, justement, moi, je voulais avoir ton conseil avant de finir cette interview, parce qu'on pourrait passer des journées, je pense à parler de ça. Quel est ton conseil, toi, pour les cabinets qui souhaitent commencer à mettre en place Chaché PT ? Tu m'as parlé de Chaché PT, j'ai écouté l'épisode, je me lançais. Je fais quoi dès demain ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vais pas arrêter de parler de formation, c'est un peu, on va dire, le gars est formateur, il nous fait une heure à nous parler. Donc, c'est pas du tout intéressant, mais c'est franchement... Toi comme moi, on voit bien qu'il y a une grosse différence entre ceux qui sont formés et ceux qui ne le sont pas sur le sujet de l'IA générative. Ça donne l'impression qu'on peut l'utiliser facilement sans aucun préalable, ce n'est pas le cas. Donc je vois deux biais, quelqu'un qui veut se lancer, il peut y avoir un biais en écoutant un truc rapidement sur l'IA, c'est de se dire j'y vais à fond. Tout le monde va tchatché péter demain en cabinet, allez-y, on automatise tout, on arrête de lire partout. Ça, c'est dangereux pour des problématiques de conformité parce que j'ai des collaborateurs, des associés qui vont mettre des trucs confidentiels, qui vont pas utiliser la bonne façon, qui vont pas vérifier parce qu'ils auront pas compris comment ça fonctionne et que c'est pas forcément juste, etc. Donc, même si on est enthousiaste, il faut pas se lancer comme ça. Donc, mon premier conseil, c'est de se former, mais quand je dis se former, c'est pas... Évidemment, si vous appelez quelqu'un pour vous expliquer, c'est bien. Mais il y a des tutos, il y a des formats comme le tien aujourd'hui, il y a des vidéos, il y a des articles dans les revues professionnelles. Je me cite à Vincent Lacombe qui fait des articles de qualité. Vous avez des personnes comme toi sur LinkedIn qui publient une veille régulière sur l'IA appliquée à la profession. Il y a des moyens de se tenir au courant, de se former sur ces sujets d'IA. Il ne faut pas penser que c'est magique et qu'il suffit d'allumer l'appli pour régler tous les problèmes. Je pense que c'est ça le premier point. Et après, le deuxième conseil, c'est d'y aller petit à petit. Ce que je constate, si on veut que ça tienne dans la durée et que ça avance, le grand soi où on change tout, ça ne fonctionne pas. Prendre une tâche et se dire... On a beaucoup parlé, par exemple, des comptes rendus de réunion. Se dire, tiens, l'objectif pour la rentrée, c'est qu'à la fin de l'année, nos comptes rendus de réunion, en visio, soient faits avec de l'IA et qu'on les fasse plus loin. Et on réfléchit à ça. On se renseigne sur le sujet. Soit on va chercher sur Internet, on teste des solutions, on fait venir quelqu'un une demi-journée pour nous expliquer comment ça marche, et on le teste pendant deux mois, et c'est bon. Une fois que ça, c'est acquis, on prend un autre sujet. Peut-être les présentations PowerPoint, peut-être ci, peut-être ça, etc. Je pense que ouvrir les vannes complètement sans cadre, c'est aussi dangereux qu'interdire l'IA générative. Ça, les deux ne marchent pas, je pense.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et je rajouterais un point, tu vois, c'est aussi à la fin, comme tu as dit, on fait une première étape. La seconde, c'est de dire, est-ce qu'on a gagné du temps ou est-ce qu'on a gagné de l'argent ou est-ce qu'on a gagné en qualité ces trois points ? Parce qu'il faut quand même qu'on soit rentable. C'est un cabinet, bien sûr. Et par étape, comme tu dis, on fait par étape. Oui,

  • Florian DUFOUR - Hôte

    il faut y aller tranquillement. c'est toujours l'effet de mode qu'il faut se méfier c'est une vraie révolution il ne faut pas que l'effet de mode n'en plus masque cette révolution il y a un côté très mode où tout le monde parle d'IA c'est pas pour autant qu'il n'y a pas quelque chose de réel derrière donc je pense qu'il faut s'intéresser au sujet c'est peut-être le premier conseil continuer à suivre les quelques personnes dans la profession il y en a

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, t'as Sanam Moussaï, t'as Fabrice Evrard.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Fabrice Evrard, qui est au moins côté tech, qui propose des outils. Enfin, c'est intéressant aussi. Il y a des personnes très intéressantes. Fabrice fait des choses pour anonymiser les fichiers des écritures comptables, par exemple. Ça peut être un outil pour travailler avec de l'IA à partir d'un FEC. Il a fait un truc génial. Suivez ces personnes-là. Plongez-vous un peu dans le sujet, première chose. Et après, allez-y étape par étape. Ce serait ça mes deux conseils. T'en as demandé un, je t'en donne deux, mais je pense qu'il faut les deux.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Est-ce qu'il faut aller au congrès ? à Marseille où on va parler que de ça ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Il faut toujours aller au congrès, moi, je pense. Je suis un grand fan du congrès, donc oui, je dirais toujours, il faut y aller. Il faut toujours y aller. Effectivement, ça va être un sujet, je pense, mais ça va être un sujet qui va être traité. Je trouve que c'est génial, le congrès, pour ça. C'est-à-dire qu'on peut assister à des conférences où on peut en parler de façon très réflexion stratégique sur le cabinet, comment je sors mes collaborateurs, comment j'y vais, qu'est-ce que ça change sur mon modèle économique. Toutes les questions qu'on a soulevées vont être détaillées par des conférences avec des spécialistes et des représentants de l'ordre, donc ça va être super intéressant. Et à côté de ça, entre deux conférences, vous allez sur le stand de votre éditeur préféré, et vous lui demandez ce qu'il fait, vous lui demandez de tout montrer, et vous allez voir l'aspect concret. C'est pour ça que je trouve que c'est top.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    N'hésitez pas à dire aux éditeurs quelle est la roadmap, comment vont être les évolutions dans les six mois, qu'est-ce qu'ils ont prévu, ça vous permet aussi de définir, il ne faut pas hésiter à aller challenger là-dessus, pour savoir exactement comment ça se développe, et anticipez-vous. Peut-être pour prendre cette IA et vous organiser pour la prochaine période fiscale.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, leur demander effectivement ce qu'ils ont prévu et demander à voir. Parce que l'IA, il y a beaucoup... Enfin, les éditeurs font des choses. Les éditeurs font des choses, on en a parlé tout à l'heure. Mais voilà, demandez vraiment ce que ça change concrètement, quel cas d'usage, demandez des mots, familiarisez-vous avec tout ça. Il faut plonger dedans.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Il y a beaucoup de changements et ça va souvent très vite. Donc s'ils peuvent vous ouvrir et éclaircir la vision, il faut en profiter. Bon, écoute, moi, je te remercie. J'ai appris plein de choses avec toi, Julien. Mais avant de finir l'interview, j'aimerais te proposer de jouer à un jeu qui s'appelle le jeu Sophie Seulassé. Je te propose deux alternatives. C'est pour apprendre à mieux te connaître. Est-ce que tu es d'accord ? Oui. Alors, Julien, toi, est-ce que tu préfères écrire un article ou faire un webinaire en live ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est pas facile. Je suis obligé de choisir à chaque fois entre les deux. C'est où je peux pas...

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Sur nous deux, tu peux t'en toucher, mais pas toutes.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Non, j'aime les deux. C'est deux exercices complètement différents. un homme qui est plus solitaire l'autre qui est plus sympa dans l'interaction t'es plutôt sur Instagram toi ou LinkedIn ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    LinkedIn est-ce que tu préfères à choisir parler que de RSE ou que d'IA ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    t'as eu ton joker à choisir c'est très difficile les deux sujets me passionnent vraiment si je suis obligé de choisir sous la torture je pense que je choisis la RSE quand même parce qu'il y a des enjeux qui sont quand même plus importants en termes de de sociétés, de réchauffements climatiques, etc., qui sont beaucoup plus profonds.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et puis tiens, ça me fait rappeler, tu as lancé il n'y a pas longtemps ta newsletter. Est-ce que tu peux nous en parler là-dessus ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Merci beaucoup. Oui, en fait, ça part juste du constat que c'est un sujet de la durabilité qui prend beaucoup d'ampleur. Il y a beaucoup de choses, d'actus un peu éparpillées. Et donc l'idée, c'est d'avoir une newsletter gratuite, sans prétention. C'est une sorte de revue de presse, des actus qui sont sorties chaque semaine.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et c'est chaque semaine, toi ? chaque semaine oui c'est ça sur LinkedIn du coup on peut s'abonner oui je poste le résumé sur LinkedIn avec le lien pour s'abonner c'est un sub stack sur le plan package bon bah top vous savez maintenant où on peut aller pour parler de RSE est-ce que tu es plutôt quelqu'un qui se fait bronzer à la plage ou plutôt en mode piste de ski toi ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    plage je suis un sudiste ouais c'est la plage t'es plutôt chien ou chat ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    chien et la dernière t'es plutôt quelqu'un de feta ou pantouflarde ? difficile non je commence à prendre un peu je pense donc je m'en réveille vers le pont tout fort je tiens à ce que je glisse c'est ça et ben écoute julien je te remercie on a pu apprendre plein de choses sur l'ia et voir que bassan train de changer dans la profession ça s'accélère et qu'il faut pas en avoir peur pour surtout s'ouvrir se documenter et puis aller de l'avant. Et pour les autres, je vous dis à bientôt au prochain épisode.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Merci beaucoup, Florian, pour l'invitation. C'était un plaisir. À bientôt.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Avant de se quitter, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et parler du podcast à vos confrères. J'en profite pour remercier mes partenaires qui, grâce à eux, me permettent de vous partager encore plus de contenu chaque mois. Merci, rendez-vous au prochain épisode.

Chapters

  • Présentation de Julien Catanese-Aubier, Diplômé d’Expertise Comptable et passionné par l'IA

    00:45

  • Une adoption variable de l'IA dans les cabinets d'expertise comptable

    01:39

  • Les 3 cas d'usages possibles de l'IA en cabinet

    04:22

  • L'IA est-elle la solution pour des gains de productivité en comptabilité ?

    13:08

  • L'Intelligence Artificielle et son impact sur les logiciels comptables

    22:16

  • Les IA alternatives à ChatGPT : une révolution en marche (Gamma AI, Fathom, HeyGen,etc.)

    33:27

  • Une évolution dans la recherche documentaire : l'impact de SearchGPT (la nouveauté)

    50:32

  • Comment bien démarrer avec l’IA dans votre cabinet d’expertise comptable ?

    01:00:33

  • En apprendre plus sur Julien avec le JEU "Ceci ou cela"

    01:05:51

Description

📌INFOS SUR L'EPISODE 

Aujourd’hui, j'accueille Julien Catanese-Aubier, diplômé d'expertise comptable et passionné par l'intelligence artificielle. Celui-ci partage son expertise sur l'adoption de l'IA dans les cabinets d'expertise comptable, en abordant des questions sur les différentes utilisations possibles de l'IA, les impacts sur les logiciels comptables, et les conseils pour bien démarrer avec cette technologie. Il discute également des IA alternatives à ChatGPT et de l'évolution de la recherche documentaire avec SearchGPT. Ne manquez pas cet épisode riche en informations et en conseils pratiques pour intégrer l'IA dans votre cabinet.


La durée de l'épisode est de 01h 08mins⏳.  


📚RESSOURCES 

Pour en savoir plus sur Julien c'est par ici 😉 :


🚨MERCI AUX PARTENAIRES DE LA SAISON 3 (par ordre alphabétique) :  

  • AXONAUT 🔗pour la gestion interne du cabinet EC ; 

  • CLASSE 7 🔗édifie la communication des EC ; 

  • ECMA 🔗la solution digitale des EC ;  

  • SAGE 🔗la solution comptable des EC.   


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Il ne me reste plus qu'une chose à vous dire : "bonne écoute" 🎧  


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Transcription

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bienvenue dans la troisième saison du podcast Marketing Cabinet Comptable. Tous les 15 jours, je vous apporte des astuces marketing au travers d'interviews d'experts comptables. L'objectif reste inchangé, vous permettre de faire rayonner à votre tour votre cabinet. Alors, sans plus attendre, place à l'interview. Bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour parler d'IA et plus précisément d'IA au profit des cabinets. Et j'ai la chance d'accueillir Julien CATANESE-AUBIER pour parler de ça. Bonjour Julien.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Bonjour Florian, ravi aussi, ravi de participer à ce podcast.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Moi aussi, ravi de te recevoir. Est-ce que tu peux te présenter avant qu'on aille dans le sujet auprès des auditeurs ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, bien sûr. Je suis au départ diplômé d'expertise comptable. J'ai fait le cursus classique. Ça fait un peu vieux quand on le dit maintenant, mais à l'époque, c'était DPECF, DECF, etc. J'ai fait ça. J'ai travaillé six ans en cabinet avant de partir sur autre chose. Puis après, j'ai travaillé chez LexisNexis. Puis, plus récemment, donc 6 ans chez LexisNexis et plus récemment chez Compta Online en tant que directeur à l'historial, où j'ai passé un peu plus de 3 ans de mémoire, avant de me consacrer à 100% quasiment à la formation et à l'accompagnement des cabines d'expertise compagnon.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Avec quand même un bon penchant auprès de l'IA.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement, oui, effectivement. Ce n'est pas le seul sujet que je traite, mais c'est là où il y a une très forte demande. Enfin, tu es bien passé pour le savoir, mais c'est là où il y a une très forte demande des cabinets en ce moment.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Justement, là, on est en train de tourner cet épisode, début août, et ça fait presque un an, grossièrement, tout comme moi, que tu informes, que tu formes et t'accompagnes les cabinets sur l'usage de l'IA et de chaque GPT. Alors, est-ce que tu pourrais me faire, toi, ta vision, ton récap de ce qui se pratique dans la profession ? Qu'est-ce que tu penses de ce que font les confrères avec l'IA ? Comment est le niveau d'adoption ? Est-ce que c'est rapide ? Alors, dis-moi, comment tu ressens ça, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    C'est une question qui n'est pas simple, je pense. J'ai du mal à avoir un ressenti unique, en fait, de la profession. Ce que je constate, c'est qu'il y a des grosses différences selon les cabinets, selon les professionnels, selon les personnes, leur curiosité personnelle aussi. Je trouve qu'il y a de très fortes demandes d'accompagnement, de formation sur ce sujet. Donc, il y a quand même des cabinets qui ont compris qu'il se passait quelque chose et qui veulent qu'on les aide à s'emparer du sujet. mais au niveau de la profession, il y a quand même aussi beaucoup de cabinets qui ne sont pas du tout là-dessus, soit parce qu'ils peuvent trouver ça compliqué, ou qu'ils en ont peur, ou qu'ils ont peur de tout ce que ça peut générer. Donc je dirais que ça, comme sur beaucoup de sujets, il y a une sorte de fracture peut-être au sein de la profession, entre ceux qui sont en pointe et qui s'y intéressent, qui vont loin, qui développent des cas d'usage, et qui vont s'éloigner de tout ce qu'il faut, et ceux qui ne sont pas du tout encore intéressés. Je ne réponds pas ni oui, ni non, ni c'est pas rapide, ni c'est pas rapide, ça dépend vraiment des cabinets. Et c'est une de mes craintes, que toute la profession dans son ensemble ne soit pas embarquée dans ce mouvement.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu penses à une histoire de taille ? Soit plutôt les gros et pas les petits, ou pas du tout ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, c'est vrai qu'effectivement, les cabinets qui sont plus structurés, ou les réseaux qui peuvent se permettre d'avoir des fonctions de support, de préparer des groupes de travail, de mobiliser des ressources là-dessus, oui, je constate qu'ils peuvent avancer plus vite. Malgré tout, il y a quand même des experts comptables qui sont solos et qui s'intéressent au sujet. Et aujourd'hui, avec Internet, entre YouTube, LinkedIn, on a le moyen de se former à tous ces sujets-là. Donc je pense qu'au départ, c'est plus une question de curiosité personnelle que de taille de cabinet ou de moyens.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    On est d'accord, on n'est pas en retard là, on peut quand même s'y mettre.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui. Oui, je suis entièrement d'accord. On n'est pas du tout en retard. Comme tu disais tout à l'heure, ça ne fait pas longtemps. C'était novembre 2022, il me semble. C'est vrai. Donc, tu as tué 3.5. Donc, non, c'est quand même très récent. Ça bouge à une vitesse folle. Donc, il n'est jamais trop tard. Et il n'est pas du tout trop tard. Ça serait faux de jouer sur la peur et de dire, si vous ne vous intéressez pas à l'IA aujourd'hui, votre cabinet est mort demain. Ce n'est pas le cas. Mais c'est une techno qui change beaucoup de choses. Je pense qu'on va en reparler. Donc ça serait dommage de ne pas s'y intéresser. On n'est pas en retard, mais il faut quand même s'y mettre, je pense.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Justement, je fais appel à toi pour que tu nous aides un petit peu à faire des cas d'usage un petit peu dans la profession. Est-ce que tu aurais deux, trois exemples d'utilisation simple qu'on pourrait mettre ou au moins tester dans un cabinet de manière simple ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui. Alors, pour commencer, quand je fais des formations sur ce sujet, souvent les personnes qui n'ont pas été formées, la façon dont elles utilisent, donc leurs cas d'usage, c'est d'utiliser les IA génératives un peu comme Google, d'aller chercher des infos et de taper je sais pas comment un point de fiscalité par exemple ou un point de droit social ou des questions comme ça que prévoit la loi de finances sur ce truc là ça c'est quelque chose que je vois beaucoup je sais pas toi mais souvent les personnes qui n'ont pas été formées l'utilisent comme ça ce qui est peut-être le pire cas d'usage qu'on peut faire d'une IA générative Mais c'est normal qu'elle l'utilise comme ça, ce n'est pas du tout une critique, mais ça souligne le besoin de formation. Parce que l'IA générative, elle ressort du contenu qu'on ne maîtrise pas, ce qu'on lui a appris. Donc, qu'on ne maîtrise pas la source, on ne sait pas si c'est fiable ou pas fiable, si c'est à jour ou pas à jour, etc. Donc, c'est dangereux de l'utiliser comme ça. Donc, je commencerais peut-être par te répondre par un truc, en disant que le cas d'usage à ne pas faire, c'est celui-là. L'IA générative, ce n'est pas un Google, ce n'est pas un Avis, par contre les cas d'usage pour lesquels ça marche bien c'est transformer du contenu existant, de qualité dans une autre forme de contenu et ça ça fonctionne pas mal et à partir de là on peut imaginer tout ce qu'on veut la communication évidemment c'est un truc qui revient très vite souvent dans les cas d'usage je veux communiquer auprès de mes clients mais j'ai pas le temps de faire un mailing j'ai pas le temps de faire un post-link j'ai pas très bien rédigé une newsletter ça ça marche très très bien Ça marche très bien et ça permet à des cabinets de petite taille d'avoir la force de frappe de cabinets structurés avec des charges de communication. En s'y mettant, on peut arriver à avoir des contenus de qualité et avoir une image à l'extérieur. Le premier, c'est à-dessus là. C'est peut-être plus facile à mettre en place et ça marche très bien, la communication. Après, je suis plutôt partisan des petits...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Tu as parti rédactionnel aussi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, tout à fait. Oui, parti rédactionnel, c'est-à-dire que je suis d'accord avec toi. C'est-à-dire que si on a des idées ou qu'on ne s'est pas forcément bien rédigées ou alors qu'on a pris des notes sur un sujet et qu'on veut les mettre en forme, ça fonctionne extraordinairement bien. Moi, je l'utilise vraiment au quotidien. Des listes à deux tirées qu'on a prises parce qu'on a monté vite fait quelques trucs. Un mail, des poutres de phrases, un poutre d'articles qu'on a collés avec des idées, etc. Ça permet de tout remettre en forme, de générer un contenu pro. Donc voilà, ça, le contenu réactionnel, ça marche très bien. Ça, c'est les premiers cas d'usage qui viennent. Après, moi, les cas d'usage que je trouve intéressants, c'est tout ce qui est lié aux GPTs. Donc on est sur des techniques peut-être un peu plus élevées, c'est un peu de paramétrer. Donc un GPT, c'est une sorte de chatbot personnalisé sur ChatGPT, dans ce qu'on appelle ChatGPT, qu'on va faire tourner sur un domaine de connaissances dédié pour une application ou un cas d'usage dédié. Ça, ça ouvre tout un tas de possibilités. Je peux créer un chatbot pour mes collaborateurs pour répondre à des questions en termes de comptabilité parce que j'aurais nourri mon GPT avec de la documentation comptable de qualité ou le manuel des procédures du cabinet. Je donne ça à ChatGPT, je le paramètre pour qu'il réponde bien aux questions. Et ça, c'est un cas d'usage qui fait gagner pas mal de temps, qui est assez facile à mettre en place, qui est franchement assez bluffant. Mais ça repose sur le fait d'avoir alimenté l'IA avec des données de qualité.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que c'est simple de l'alimenter ? Ou il faut des connaissances hyper techniques ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors sur JetGPT, pour créer son JetPetit, franchement, c'est très simple. Il faut l'avoir vu une fois. Encore une fois, tu me dis ce que tu en penses aussi, bien sûr, mais c'est très simple. C'est-à-dire qu'il y a un module qui permet de le faire sans aucun paramétrage. En discutant avec l'IA, en lui disant je voudrais pouvoir avoir un chatbot qui fasse ça et ça et qui travaille à partir de cette source. Et vous êtes complètement guidé. Vous avez une réponse en langage naturel qui vous dit, voilà les infos dont j'ai besoin. Précise-moi qui ça vise, quel temps je dois adopter. Vous répondez en langage naturel. Ça vous dit quelle source est-ce que je dois utiliser. Là, vous allez chercher, on souvent cet exemple, mais vous allez sur l'autorité des normes comptables, vous chargez le plan comptable général, qui est une source ouverte, publique, fiable. 200 pages de PDF, en 10 secondes par chat GPT. Et en 3 minutes, vous avez votre chatbot qui répond. question en compta, avec une source fiable. Donc non, c'est pas compliqué. Il faut l'avoir vu une fois. Une fois qu'on l'a vu, on peut y arriver très facilement.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu penses qu'on peut aussi l'utiliser pour... Parce que je remarque, dans les cabinets, des fois, on perd un énorme moment de temps pour faire tout ce qui est import sur les fichiers Excel à retransformer. Est-ce qu'il est bon pour aider un petit peu à t'aider sur les fichiers Excel des macros VBA, un peu de ce style ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, fonctionnellement, est-ce que ça marche ? Oui, ça marche. Donc on est fonctionnel. ChatGPT est capable de... C'est l'énorme avantage, c'est-à-dire que je pose des questions en langage naturel à ChatGPT à partir d'un fichier Excel que je vais charger, et ça se charge de la partie formule. Je n'ai pas à savoir quelle est la formule ou la macro à faire. Moi, j'exprime juste mon besoin. J'ai envie d'avoir telle info à partir de ce fichier, et ChatGPT se charge de le faire. Donc fonctionnellement, ça marche plutôt très très bien. Après, il y a le problème... Sur lequel on va revenir, je pense, lourdement. Stockcast, c'est une bonne chose. C'est le problème de la confidentialité des données. Donc la première question à poser, c'est qu'est-ce que je charge comme fiche Excel ? Si je charge un fake, que sur le fake j'ai le nom et le prénom de tous les salariés, des infos, des choses comme ça, je ne peux pas le faire. de RGPD, voire en termes de secrètes professionnels. Je ne sais pas à quel point tu veux que j'entre dans le détail, mais ça pose des problématiques.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, je suis d'accord avec toi. Ce qu'il faut, c'est plutôt toi, moi, c'est comme ça que je le fais en formation, c'est de l'aider à créer en fait une trim type sur Excel qui aide à faire la transformation. Par exemple, tu as un client où il a une caisse et que tu passes deux heures à reformaliser les éléments pour pouvoir l'intégrer directement dans ton logiciel de compta, c'est plutôt de lui demander, aide-moi à créer un petit peu un fichier, un onglet où j'importe mes données et ça va directement le transférer au lieu de le bidouiller à la main. Tôt de faire des trains.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement. Non, mais je suis d'accord avec toi. C'est-à-dire que vu qu'il y a ce problème de confidentialité, de RGPD, de secret professionnel, je pense qu'il y a deux façons. Soit on s'insère, comme tu le dis, pour créer la structure. Là, la structure, il n'y a pas de données personnelles. Après, on exporte la structure avec les bonnes formules et on va le faire tourner localement sur son ordi avec les données du client. soit on n'apporte que des données qu'on a anonymisées au préalable et après on les remet sur son ordinateur perso dans un fichier Word ou un fichier Excel sur lequel on va rajouter le nom du client, mais on ne le fait pas en live. Mais la deuxième solution, elle peut être très pénible, elle peut interdire certains cas d'usage. C'est difficile d'anonymiser certains documents, donc toi ce que tu recommandes, ça me paraît très pertinent de créer une structure sur le chat GPT, ou n'importe quel lien d'ailleurs, et après le retravailler en local.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu auras un autre exemple à me donner ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, moi, ce qui... Je rentre complètement sur la suite, mais ce qui marche aussi souvent, c'est les notes de réunion et les présentations de PowerPoint. C'est deux choses, les comptes-rendus de réunion et les présentations de PowerPoint. C'est des choses qu'on fait tous, presque très souvent, qu'il n'y a pas une valeur ajoutée énorme. La valeur ajoutée, c'est la matière de la réunion, c'est la discussion, ou c'est la matière qui est dans le PowerPoint, mais ce n'est pas l'heure qu'on va passer à... Trouver la bonne police de caractère ou mettre l'image au bon endroit sur PowerPoint parce que ça a glissé ou ce genre de trucs. Ça, le DL fait très bien. Il fait très bien ce genre de choses. Donc mettre en forme des notes de réunion directement à partir d'une visio ou à partir de notes, ça fonctionne très très bien. Générer des présentations PowerPoint à partir d'un contenu écrit, un fichier Word, des notes, ça fonctionne aussi très très bien. Et là, on gagne du temps rapidement. Alors, on ne révolutionne pas la façon dont travaille le cabinet, mais je ne crois pas trop. Juste que je vois de l'IA, à l'heure actuelle, on est en août 2024, je ne vois pas le big bang de l'IA qui révolutionne complètement le cabinet. Par contre, je crois beaucoup plus, je pense que ça arrivera un jour, je crois beaucoup plus aux petits gains de temps sur des tâches de tous les jours, multipliés par beaucoup de monde et beaucoup de fois. Je pense qu'on est plutôt là-dessus.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, en plus, on est au début, un peu le balbutiement de l'IA. Et justement, ça me fait rebondir. Là, tu vois, tu nous donnais 3-4 exemples, et c'est autour, on va dire, sur l'amitié support. Moi, j'ai remarqué que nombreux collaborateurs ou de confrères, ils sont toujours concentrés ou ils demandent, tu vois, que ça soit en lien avec notre comptabilité de base. Alors qu'il existe de nombreuses actions, comme tu viens de dire, pour aider sur tout ce qui est les comptes rendus, tout ce qui est mailing, le RH, la marketing. Qu'est-ce que tu en penses de cela, qu'on est peut-être trop concentrés des fois ? Sur la compta au lieu d'être sur la vision entreprise générale ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Je suis complètement d'accord avec ça. Et c'est ce que je vois moi aussi dans toutes les formations et interventions. Souvent les personnes qui viennent, elles s'attendent à ressortir de là avec des choses pour gagner du temps sur la compta, surtout. Le cœur de métier. Et effectivement, pour moi, je pense que c'est pas là qu'il y a le plus de gains de productivité à faire. Tout simplement parce qu'il y a déjà beaucoup de gains de productivité qui ont été faits sur la compta pure en fait. Il y a tout un tas de solutions de reconnaissance automatique de caractères qui utilisent d'autres sortes d'IA, pas de l'IA générative, mais d'autres sortes d'IA, qui permettent d'automatiser la saisie. Et ça, en soi, c'est déjà fou. Donc ça existe déjà, ça permet d'automatiser les utilisateurs en 11DTOOP supérieurs à 90, 95, au-delà. Ça existe déjà, donc les gains de productivité sur la compta pure, sur la saisie comptable. Ils sont déjà possibles si on veut le faire, en s'équipant et en paramétrant avec des solutions de ce type-là, de pré-comptat. Donc, ce n'est pas vraiment là-dessus, sur la compta pure, ni sur la génération d'un tableau de bord, par exemple. Générer un tableau de bord, il y a des solutions bien connues sur le marché qui se branchent bien avec les logiciels de compta, qui sont faites exprès pour ça, qui font des beaux visuels, qui sont spécialisés.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    En plus, tu n'as pas ce problème de RGPD, c'est ce que je viens souvent... Moi, j'ai le cas, on me demande souvent, c'est sur la partie contrôle de gestion au rapport là-dessus qu'on fait tous les mois après la TVA. Je leur dis, ouais, ça peut le faire, mais d'un côté, on a des éditeurs qui le font très bien, qui sont bien programmés, et puis t'as pas de problème de RGPD.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce qu'il ne faudrait pas qu'on prenne de la hauteur en ayant plus une vision entreprise ? Comment tu fais pour essayer de leur donner cela ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Sur le constat, je suis d'accord avec toi. Comment je fais ? Je ne sais pas si j'y arrive. Ce que je fais, en tout cas, c'est... Il y a une phrase que j'aime bien... quitté à chaque fois dans les formations, c'est le crosse de Maslow, qui date des années 60, qui avait été employé aussi pas mal par Philippe Barry, je crois, dans un article. Je lui ai piqué. Si c'est le cas, Philippe, je m'excuse de t'avoir piqué. Il disait, quand on a... Alors, j'ai très moins de la dire en plus, mais en gros, quand on a un marteau comme outil, on voit tous les problèmes comme des clous. J'ai vraiment l'impression qu'en ce moment, l'IA, c'est devenu le nouveau marteau. C'est-à-dire qu'on cherche comment résoudre le problème avec de l'IA au lieu de juste comment résoudre le problème. Et je pense qu'il ne faut pas se perdre. La première question, c'est comment je résouds mon problème. Si ce n'est pas avec de l'IA, ce n'est pas grave. On n'est pas obligé de mettre de l'IA partout. Et comme tu dis, il y a des solutions qui marchent très bien, des éditeurs qui connaissent bien la profession française, ces spécificités qui font des trucs super bien. Et s'il n'y a pas de change GPT dedans, ce n'est pas grave. il ne faut pas se laisser embarquer par ce phénomène de mode non plus, je ne suis pas sûr que l'IA c'est quelque chose de fabuleux et que ça va changer beaucoup de choses, mais il faut faire attention à ne pas tomber dans l'excès et vouloir en mettre absolument partout, je reprends l'exemple du tableau de bord faire un tableau de bord, il y a des solutions qui existent qui marchent bien les IA génératifs dont on va parler, dont on parle, c'est des généralistes faits dans des sociétés américaines qui ne connaissent pas la profession comptable française le plan comptable français, donc ça va donner un résultat qui sera peut-être bon en 80% mais qui ne sera pas aussi bon qu'une solution spécialisée Donc moi je les encourage à ne pas remplacer quelque chose qui fonctionne, à ne pas remplacer du temps machine par de l'IA en fait, c'est ça que je leur dis. C'est n'aller pas chercher ce qui est fait actuellement par une machine et que vous pouvez faire peut-être plus vite avec une IA, parce que ça serait un mauvais choix. Allez plutôt chercher des choses que vous faites à la main, qui n'apportent pas grand-chose, là l'IA sera peut-être pertinent. Donc effectivement prendre du recul sur le cœur du métier, pas forcément chercher à mettre l'IA sur la compta, mais plutôt sur tout ce qui est autour et qui n'a pas encore été automatisé, qui n'est pas encore automatisable.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, tu n'as pas peur que... Moi, c'est ça qu'on me remet souvent en avance. Si on remplace tout aussi sur nos choses, par exemple, l'envoi de mail à nos clients ou de faire un compte rendu, est-ce qu'en fait, il y aura même plus besoin de nous ? Cette peur qu'on nous remplace, tu l'as aussi avec les comptables, les collaborateurs ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, bien sûr, ça vient très vite quand on commence à montrer des cas d'usage et que, voilà, il y a à écrire sous deux secondes un truc qu'on aurait mis 38 affaires. Forcément, la question revient très vite. À quoi on va servir ? À quoi on va... Il va servir telle ou telle personne. C'est peut-être pas dit directement comme ça, mais c'est un peu l'idée. Donc la crainte, elle y est. Et c'est légitime. Enfin, je pense qu'on est tous passés par cette phase, honnêtement, quand on les y a. Après, quand on rentre dans le dur et qu'on regarde les cas d'usage, on s'aperçoit que sans être humain, ça ne marche pas si bien. Il faut l'expertise humaine pour que ça fonctionne bien. Tout à l'heure, on le disait. L'IA, c'est un généraliste qui travaille à partir d'un corpus d'apprentissage qu'on lui a fourni à un stand T, qui lui a été fourni par un spécialiste de l'IA dans la Silicon Valley. Si on veut faire un contenu spécifique pour son cabinet, je ne sais pas, je suis en Corse à l'heure actuelle, donc imaginons que j'ai mon cabinet en Corse avec des spécificités en termes de secteur, de zone géographique, de clientèle, etc. Je ne peux pas remettre toute ma communication, le contenu que je produis, entre les mains d'une IA générative conçue aux Etats-Unis. Il va falloir que j'apporte de la matière, il va falloir que j'apporte ce que je sais du tissu économique local, ce que je sais des entrepreneurs du coin, il va falloir que je parle de ma spécificité de cabinet, que j'apporte toute cette matière-là pour que la force de calcul de l'IA puisse travailler de la bonne façon. Et après, je vais la guider pour arriver au contenu que je veux. Mais si je me contente de l'utiliser de façon très générique, sans rien amener, sans la challenger un petit peu, en lui demandant de refaire, de corriger, etc., je vais avoir un contenu ultra bateau, ultra générique, qui va ressembler à tous les contenus du marché qu'on peut voir à l'heure actuelle, par des personnes qui ne sont pas formées, qui utilisent déjà GPT de façon sans formation. Et là, oui, effectivement, là, il y a un risque, parce que si j'utilise IA comme ça, je suis interchangeable. n'importe qui peut prendre ma place parce que j'apporte rien. Mais ce n'est pas la bonne façon de l'utiliser. Si je suis formel, l'IA, et que je suis capable d'en tirer quelque chose de différent de ceux des autres, une vraie valeur ajoutée, là, je suis indéboulonnable. Et encore plus indéboulonnable avec l'IA que sans l'IA. C'est ça, ma conviction. Un collaborateur qui sait bien utiliser l'IA, il n'a pas de soucis à se faire. Un collaborateur qui a peur de l'IA, qui ne l'utilise pas, ou qui... l'utilise en mode un peu facile, je sais pas comment le dire, en mode un peu facile, c'est-à-dire je me forme pas, je génère du contenu à la volée sans trop le relire et je le publie, lui, il peut se faire du souci. C'est un peu ça ce que je pense. Il y a une phrase qu'il disait, alors je la cite tout le temps, je sais pas de qui elle est, il me semble que c'était Florent Dujardin qui citait ça, qui disait, vous serez pas remplacé par une IA, vous serez remplacé par un collaborateur, par quelqu'un qui utilise bien une IA. Et moi je crois beaucoup en ça. Je crois pas qu'il y a un IA qui remplace l'humain, mais je crois qu'entre deux personnes, une qui sait utiliser une IA et une qui ne sait pas l'utiliser, là, effectivement, il faut se faire du souci.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, moi, je suis un peu comme toi. J'explique souvent que ça ne nous remplacera pas, mais ça va être un assistant qui va venir nous accompagner. Et on a la chance en France d'être très inventif sur tout ce qui est le domaine fiscalité, droit et autres. Donc, il y a toujours du travail. On va avoir les bilans carbone, il y a la CRDS, si je l'ai bien dit. Voilà, donc ça va nous libérer du temps sur peut-être des tâches peu données à la machine pour que nous, on se concentre sur des nouvelles tâches où on a besoin encore de l'humain. On le voit aux Etats-Unis aussi, beaucoup aux Etats-Unis ou en Angleterre, la comptabilité de base n'est pas forcément faite par tous les experts comptables, et pourtant, ils arrivent à répondre à tous les besoins des entreprises. C'est juste un gap supplémentaire.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, exactement. Il y a des études qui ont été faites là-dessus. Il y a l'étude des Moulins qui avait pas mal analysé ça. Il y a aussi Luc Julia, le co-créateur de Siri, l'assistante d'Apple, qui qui dit la même chose. En fait, en gros, il dit que ce ne sont pas des métiers qui vont disparaître, c'est des tâches à l'intérieur des métiers. Donc, de la même façon que l'informatisation en comptabilité a fait disparaître certaines tâches, mais il y a d'autres tâches qui sont apparues. Il y a des tâches qu'on fait sur l'informatique qu'on ne faisait pas quand c'était sur papier. Il y a des tâches qu'on prend avec l'IA, qu'on ne fait pas à l'heure actuelle, mais certaines tâches vont disparaître. Donc, je ne crois pas que les entreprises ont des métiers, mais à condition de s'emparer du sujet.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    toujours une évolution et de s'adapter. Maintenant, je voulais venir avec toi. On a parlé d'IA, c'est le cas d'usage et faire voir qu'il y a les chats chez Pity, mais c'est bien que tu as déjà un petit peu avancé la chose. Il faut éviter ce syndrome de l'enclume, toujours avec le marteau, toujours taper dessus, sauf qu'on a d'autres choses. Tu as des éditeurs là qui sont en train de bouleverser un petit peu le marché, comme Seb, je sais, J.P.Nilen, et qui ont intégré l'IA dans leur logiciel. Ils n'arrêtent pas de communiquer dessus. Est-ce que tu peux me faire un petit récap de ce que tu as vu, toi ? et voir vraiment si ça va faire tous les bilans, si ça va enlever tous les comptables, ou c'est juste un assistant qui vient nous aider, en fait, à gagner du temps et avoir une vision éclairée.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, là-dessus, je peux juste donner mon sentiment. Je ne prétends pas avoir la véritable solution. Je vais dire mon sentiment à partir de ce que je vois. Il y a eu une première réponse en termes d'IA qui a été de faire des chatbots. Oh, le petit assistant sur la en bas à droite de la fenêtre. qui vient répondre aux questions liées au logiciel ou questions liées à la compta ou à la fiscale. Il y a plusieurs éditeurs qui ont fait ça. La première vague, à la rigueur, ça a été ça. Donc le chatbot qui peut répondre à des questions. Donc ça permet de gagner un temps quand on se pose des questions en compta ou qu'on ne sait pas faire un truc sur le logiciel. Bon, c'est un premier niveau. Le deuxième niveau, c'est ce qui est annoncé aussi par d'autres éditeurs et ce qu'on a pu voir dans différentes présentations ces dernières semaines, ces derniers mois, plutôt ces dernières semaines, parce que c'est assez récent quand même. C'est l'IA qui va analyser le comportement des utilisateurs, que ce soit le client final ou le collaborateur en cabinet, et qui va faire des recommandations, détecter des choses qui n'ont pas été bien faites, s'apercevoir qu'il y a peut-être une erreur comptable qui a été faite et qu'il aurait peut-être fallu le faire autrement. Donc habituellement, ce n'est pas ce compte qui est utilisé, c'est plutôt celui-là. Des analyses de comportement, mais aussi côté utilisateur final, et ça, on n'est pas trop habitué, c'est-à-dire qu'il va s'apercevoir que... Le chef d'entreprise qui utilise la solution de gestion, il fait tout le temps tel truc, ou qu'il encaisse tout le temps en retard, par exemple, ses clients, et que peut-être qu'il faudrait lui proposer une solution d'affacturage, n'importe quoi comme cas, mais cette logique-là. D'analyse de comportement pour mettre en face des recommandations. Et ça, ça paraît beaucoup plus intéressant, ça va beaucoup plus loin en termes d'automatisation du métier. d'avoir des IA qui tournent en permanence et qui sont capables de croiser des infos, d'aller chercher des choses de la compta, de l'usage de l'utilisateur, des habitudes du collaborateur. Et en fonction de tout ça, de faire des recommandations. C'est beaucoup plus intéressant qu'un petit chatbot. Les deux sont bien, mais ça montre que déjà, en quelques semaines, on est passé à des cas d'usage beaucoup plus évolués. Est-ce que ça va faire le bilan ? Je n'ai absolument rien vu ni rien entendu pour l'instant qui laisse penser qu'un collaborateur va arrêter de faire un bilan.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Mais déjà, cette deuxième étape, qu'est-ce que tu en penses ? Tu penses que ça va mettre à mal nos collaborateurs ou c'est plutôt bien, toi, pour le collab et pour le client ? Qu'est-ce que tu en penses, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Moi, je suis tout près optimiste avec tout ça. Il y a une condition, c'est ce qu'on disait, c'est de s'emparer du sujet. Être optimiste, ça ne va pas être non plus... Ce n'est pas une sorte de baguette magique qui va tomber sur la profession et qui va faire que tout le monde, du jour au lendemain, va avoir une meilleure activité professionnelle. Pour moi, ce n'est pas ça. C'est un sujet qui peut faciliter la vie. à condition de s'en emparer. C'est la condition préalable. Si on s'en empare, je trouve que c'est génial. Tout ça est génial. Tout ça est hyper excitant intellectuellement. Gagner du temps sur un calcul de TVA... des recommandations. On n'a peut-être pas le temps de passer en revue tous ces dossiers pour savoir lequel aurait besoin d'un facturage ou d'aller voir le banquier pour négocier une autorisation de découvert parce que tous les mois, en juin, il y a un souci de trésorerie. Tous les ans, par exemple. En juin, il y a toujours le même problème. On n'a pas forcément le temps de le faire. Donc, c'est génial si l'IA permet de faire des alertes en disant on va peut-être voir ce client pour faire ça. On est dans une situation, si on prend un peu de recul, où... Si on regarde les enquêtes de l'ordre, tous les chefs d'entreprise expliquent qu'ils attendent autre chose de leur expert comptable que de la compta. Et si on regarde le chiffre d'affaires de la profession en face, ce qu'on leur livre, c'est de la compta. Donc une IA qui permet de gagner du temps sur la compta pour faire d'autres trucs, ça me paraît être une très très bonne nouvelle pour la profession.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ça on sait le faire en fait, relancer, dire à nos clients la trésorerie, mais le problème c'est qu'on est pris par le temps. On a ce goulot d'étranglement avec les repotes fiscales. Et souvent, quand on aborde ces sujets, c'est au moment du bilan, donc on va dire six mois après. Alors, si on peut avoir une IA qui nous aide un petit peu à détecter, à envoyer un petit mail pour relancer, moi, je trouve que c'est du positif. En tout cas, pour le client, je pense qu'il va y gagner. Et nous aussi, on va peut-être avoir enlevé cette frustration où des fois, on a l'impression qu'on est des surfateurs, tu vois, où on fait plus de surfa que vraiment accompagner au quotidien le client. Enfin, moi, je trouve que c'est que du positif.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, non, mais je suis absolument d'accord avec toi. Je pense que pour moi, c'est que du positif. Ça libère de tâches qui n'ont pas énormément de valeur ajoutée. Et ça permet de faire de choses et d'apporter en fait ce qu'attendent les entreprises de l'expert. Effectivement, le plus gros point, c'est la réactivité. L'instantanéité presque. C'est-à-dire que tu peux travailler de la donnée en temps réel sans attendre le bilan.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Et tu vois, je prends souvent ce cas-là où, toi comme moi, on envoyait nos TVA à nos clients tous les mois. Et en fait, quand tu reçois ton mail ou quand tu reçois le coup de fil du collaborateur comptable, le client, il se dit, bon, en fait, c'est encore pour payer. Voilà, c'est pour m'apporter une mauvaise nouvelle. Alors, si on peut enlever ça et plutôt l'appeler tous les mois ou autrement dire, tiens, il y a Latrezo, est-ce qu'on peut vous aider sur ce niveau-là ? Ou relancer les clients, toutes les nouvelles missions avec le full service. Moi, je trouve que c'est plutôt pas mal.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, je suis d'accord. Ça permet soit de gagner du temps sur des choses qui sont déjà faites en cabinet, mais ça permet aussi d'enrichir la relation. C'est-à-dire qu'on ne prend peut-être pas le temps de faire le commentaire personnalisé sur un tableau de bord. On voit bien qu'il y a un truc sur le dossier où on se dit que ça serait bien que je lui parle de ça, mais il n'y a pas le temps. Le lien permet peut-être de le faire en cinq minutes et d'apporter une énorme plus-value en termes de valeur ajoutée au client. Donc oui, ça permet aussi de rajouter des choses. Ce n'est pas que des choses qui disparaissent au profit de l'IA, ça permet aussi de rajouter des choses dans la mission et dans le service à Porto.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, tu vois, il n'y a pas longtemps, j'ai fait une conférence pour le conseil régional d'Occitanie où je leur expliquais que c'est un peu comme Iron Man avec Jarvis. Tu vois, l'Iron Man, c'est l'expert comptable et Jarvis, c'est cet IA qui va être assistant. Et si tu remarques, je te conseille d'aller voir du coup le film d'Iron Man.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Je te dirais un détail.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    À chaque fois, c'est lui qui donne l'ordre de faire telle action. L'intelligence artificielle lui donne des informations et lui fait sa réaction ou pas. Si on regarde bien, en fait, c'est nous qui avons quand même le contrôle. C'est juste que de faire l'action, d'aller faire des recherches, c'est plus nous, on gagne du temps là-dessus. Par contre, on prend un moment d'analyse où on dit, bon, je vais peut-être en faisant parler avec l'expertise comptable, c'est peut-être moi qui vais amortir de telle manière ou c'est peut-être moi qui vais l'adapter en fonction de ce que Madilia. Mais voilà, c'est nous qui gardons le contrôle, en fait. C'est ça que... Souvent, les collabs ont peur. On dit qu'on ne contrôle plus rien. Non, ce n'est pas vrai. Une bonne proposition viendra de nous. Si on lui donne des mauvaises infos, ce ne sera pas top.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    C'est exactement ça. Après, il y a certaines personnes qui disent qu'à terme, on arrivera à des IA qui n'auront même plus besoin de nous pour faire ça. Je pense à Stéphane Malarve qui est conférencier en termes d'IA, qui a écrit des choses là-dessus, qui le dit très souvent en conférence. On en est à ce stade-là, mais un jour, on sera à notre stade et il n'y aura plus besoin de nous. je sais pas, moi j'ai pas les compétences pour savoir si c'est vrai ou si c'est pas vrai si c'est réaliste ou pas, mais en tout cas ce qui est certain c'est qu'à l'heure actuelle on n'y est pas donc il n'y a pas d'aujourd'hui et puis de toute façon si c'est possible que ça arrive,

  • Florian DUFOUR - Hôte

    ce sera plutôt des tâches à faible valeur ajoutée dans un premier temps envoyer un courrier ou des choses comme ça. De toute manière, si on remarque bien, et moi c'est ce que je mets souvent en avant, c'est que sur des choses très compliquées ou sur une prise de position, exemple, on va dire, je vais vendre l'entreprise, je la valorise à 15 millions, vas-y on prend le risque parce que Tchatche PT me l'a dit. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de personnes qui vont le suivre, ils ont quand même besoin d'avoir un expert comptable qui viendra l'aider ou un commissaire au compte pour dire oui, moi en tant que professionnel, je suis d'accord, vous pouvez y aller. On a toujours besoin d'avoir la confirmation d'un humain.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Il y avait quelqu'un qui expliquait, dans une conférence à laquelle j'ai assisté, qui parlait de l'exemple des radiologues avec l'intelligence artificielle. Il expliquait, en fait, on sait que l'IA est capable de détecter mieux que l'être humain, sur des radios, des anomalies, des chumeurs, ce genre de choses. Et il y avait une enquête qui avait été faite, qui était de demander à des patients, est-ce que vous préférez que ce soit un humain ou une IA qui analyse vos radios ? Les patients avaient répondu l'IA, très majoritairement. qui étaient conscientes de ça. Mais par contre, lorsqu'on leur disait qui vous explique, qui vous fasse le diagnostic et qui vienne vous annoncer le résultat de la radio, tout le monde, l'écrasante majorité, disait non mais il faut que ce soit un être humain. L'IA, ce qu'elle fait, je trouve, c'est que ça amène à scinder des choses qui avant ne l'étaient pas. Pour le radiologue, la partie analyse de la radio et annonce au client, c'était la même chose. C'était indissociable, en fait. L'IA... permet de séparer les deux et de dire non mais tu peux te concentrer sur être super bon sur le diagnostic, le rendez-vous avec ton client ton patient pardon, être hyper empathique, travaille ça parce que l'IA peut se charger de la partie diagnostic et dans la profession de contact je pense que c'est exactement pareil, des choses, la production comptable et la restitution client c'était très lié le travail de recherche documentaire et le travail de restitution était très lié l'IA scinde ça et fait qu'on peut se débarrasser de certaines choses pour être meilleur sur les autres

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Donc là, c'est bien, on a fait un petit point, on fait voir que déjà les éditeurs sont en train de travailler dessus. Tu vois déjà au congrès de Marseille, ils vont tous faire les présentations et j'espère qu'on pourra avoir des tests. En tout cas, on va dire, allez, grossièrement, période fiscale 2025-2026, on aura un petit peu d'IA qui vont venir nous aider. Donc ça, c'est plutôt positif et surtout, RGPD, donc du coup, c'est bien qu'on puisse l'utiliser.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, mais ça, c'est un énorme plus. C'est fou, c'est génial de voir que les éditeurs de la profession se sont emparés du sujet si vite. C'est-à-dire que... Peut-être qu'on va de moins en moins aller dans des solutions d'IA générative, type CHPT ou DOC comme ça, et que l'IA va apparaître dans les solutions qu'ils sont utilisées au quotidien et qui vont être apprivoisées par les éditeurs de la profession. Donc je pense que c'est dans l'ordre d'utiliser l'IA dans les solutions métiers. Il y a des choses qui sont déjà opérationnelles. Enfin, tu le sais, mais il y a déjà des choses qui tournent chez certains éditeurs qui utilisent de l'IA générative.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Même plus récemment, tu as le Conseil national qui vient de... communiqué il n'y a pas longtemps avec l'IA sur la partie privée du site internet. Donc ça, c'est top, ça vient aider les confrères sur la documentation.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, exactement. Je trouve que c'est bien aussi de voir que les instances s'en parlent aussi du sujet. Ça prouve bien qu'il y a quand même un sujet dont il faut se préoccuper. Et c'est top de le voir de cette façon. Ça permet de l'utiliser dans un cadre qui est borné. Évidemment, tout n'ira pas... Il y aura des choses à tester, à améliorer, etc. Mais c'est bien de prendre le sujet. Ça permet d'utiliser de l'IA dans un cadre sécurisé.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, ça c'est important. Maintenant, on a parlé de chaque GPT, mais un petit peu ce qui se passe avec nos éditeurs, mais il y a aussi d'autres IA qui sont vraiment top. Bon, je le mets vraiment en filigrame, bien rappeler que, bien sûr, ce qu'on va vous expliquer là, c'est des logiciels qui existent, des IA qui existent, mais qui ne sont pas RGPT, parce que la plupart du temps, ceux qui amendent tout ça, c'est aux Etats-Unis. Donc on espère qu'il y a des Européens qui vont arriver, mais est-ce que toi, tu utilises ? d'autres IA, comme par exemple Perplexity ou Cloud, ou aussi Copilot de Microsoft ? Est-ce que tu pourrais nous en parler de certains ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors oui, j'utilise certaines IA. Je suis un peu obligé forcément, parce que comme toi, on fait des formations, des interventions là-dessus, on est un peu obligé de se tenir au courant de ces sujets. Donc j'ai des abonnements un peu partout. Ce que j'utilise au final, vraiment, donc ChatGPT, oui, j'utilise beaucoup ChatGPT au quotidien, mais en dehors de ça, Cloud. honnêtement moi je trouve que l'IA d'Anthropic donc Cloud c'est une IA qui est quand même très très impressionnante en termes de qualité de contenu moi franchement je suis en termes rédactionnels en termes rédactionnels pardon je suis assez bluffé je trouve qu'il n'y a pas trop le côté robotique qui me dérange parfois sur certains écrits de ChatGPT Cloud fait des choses de meilleure qualité il me semble est-ce que c'est gratuit ou pas ? c'est un peu le même concept que ChatGPT c'est-à-dire qu'il y a un accès gratuit jusqu'à une certaine limite Et assez rapidement on est bluffé et il faut passer sur une option payante. Ils ne connectent pas Internet, mais ils ajoutent des fonctionnalités au fur et à mesure. Donc il y a certains inconvénients. Ça ne remplace pas de chez JVT. Mais si vous attestez, c'est assez bluffant. Co-pilote de Microsoft ? Oui. Alors, co-pilote, juste pour préciser le cadre, d'un point de vue technologique, c'est ChedGPT, puisque Microsoft a investi quand même pas mal d'argent dans OpenAI, la société qui est ChedGPT. Donc, c'est la technologie ChedGPT avec une surcouche Microsoft qui est intégrée dans la solution Office 365. Il y a plusieurs versions de co-pilote, mais celle dont je parle, c'est celle-là. et qui interagit avec vos documents Office que vous avez dans Word, dans PowerPoint, dans Excel. Ce côté intégration est génial. Pour le coup, la problématique du RGPD, elle est réglée comme elle est réglée avec une solution Office, c'est-à-dire que Microsoft a fait ce qu'il fallait pour pouvoir proposer une conformité RGPD. Donc ça, c'est un énorme plus. Ça permet de travailler avec des dossiers clients, des fichiers clients. L'inconvénient que je vois en pratique et que je ne comprends pas, c'est que la qualité des restitutions sur Copilot est bien plus faible que la qualité qu'on peut avoir en utilisant ChargeVis. C'est censé être la même techno, mais franchement, je suis déchu de l'IA copilote dans le WoW, par exemple.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Un petit peu, si tu veux, ils l'ont mis un petit peu en retrait. En fait, le logiciel Star, c'est vraiment ChatGPT qui veut le mettre en avant. Et ils ont la version un peu... Allez, on va dire qu'ils ont six mois de retard. On laisse sur Microsoft pour laisser aussi de la place à ChatGPT. Je pense que c'est comme ça qu'ils se sont rangés. Mais est-ce que ça aide un peu quand même ? Vu que tu es directement dans ton espace de travail.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Ça, c'est un énorme plus. C'est-à-dire que... C'est sécurisé, c'est conforme à un RAD, donc on peut l'utiliser dans un cadre pro. Ça, c'est un énorme plus. Ça permet de gagner un peu de temps sur des tâches simples. Je l'ai dans Outlook, ça peut me rédiger un brouillon de mail très rapidement. Ça peut me faire un résumé d'endroit. Sur Teams, ça marche très, très bien. C'est ça, par contre. Les résumés de réunion dans Teams, je sors de ma visio et je peux avoir mon compte rendu de réunion, qui doit faire quoi, qui a dit quoi, quels sont les points à suivre, etc. Ça, ça fonctionne vraiment très bien. sous Word, Excel, ça permet de faire des actions sans taper les formules directement aussi. Ça permet de générer du PowerPoint à partir d'un fichier Word, par exemple. Donc, ça permet de gagner du temps sur des usages avancés. Ça ne permettra pas de rivaliser avec un chat-tip. Mais sur des usages du quotidien, ça peut être une première solution.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Il faut rappeler aussi que c'est une version payante que tu prends sur ton office.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui. Alors ça, c'est le grand inconvénient par rapport aux solutions dégénératives du marché. C'est que Copilot, C'est payant, mais c'est avec un engagement de non. Donc contrairement à toutes les autres solutions dont on va parler, que ce soit Cloud, Perplexity, ChaiPity, où c'est toujours sans engagement, je peux tester un mois et résilier. Copilote sur Office 365, c'est je pars pour un an. Avec un prix par utilisateur. Donc ça peut être un peu dissuasif, oui.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, tu as le côté RGPD. Il ne faut pas oublier de bien sélectionner comme quoi le serveur de Microsoft est en Europe, mais au moins tu es sécurisé une fois que tu as fait ça.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement. et c'est à peu près l'une des seules solutions qu'on peut utiliser aujourd'hui en étant tranquille de scooter toutes les autres il faut anonymiser on l'a déjà dit mais c'est important après donc load copilot Parplexity alors Parplexity c'est un peu différent Parplexity je l'utilise mais pas comme remplacement de chat GPT j'utilise plutôt comme remplacement de Google c'est un usage différent c'est à dire quand je me pose une question au lieu de chercher sur Google et d'aller la taper et de chercher dans la liste de résultats je la pose sur Parplexity Parplexity J'avoue que j'ai pris un abonnement trop aussi sur PimpXCity. Je pense que je n'ai aucun intérêt financier avec personne. Je suis avec toutes les autres que je cite. Parce que ça fonctionne vraiment très très bien. On se pose des questions. En fait, ça utilise l'IA en entrée et en sortie. Et ça met un moteur de recherche au milieu. Donc si je me pose une question, l'IA va aider à reformuler ma question, à la découper en plusieurs questions si besoin. Elle envoie ça dans un moteur de recherche. Et après, elle consolide les résultats. Et grâce à l'IA générative, elle me fait une version consolidée de la réponse. Si je me pose une question précise...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ça te sourcing bien, quand même ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, ça source bien. Oui, oui, là, j'ai des sources, donc franchement, ça fonctionne très bien. Si j'ai une question précise, à l'heure actuelle, je la tape sur Google, je vais avoir une page qui va parler du sujet que j'évoquais. Il va falloir ouvrir la page, aller la lire et trouver où est l'info, et il n'y aura pas forcément exactement la réponse à ma question. Ça sera un principe, peut-être, et il faudra que j'en déduise la réponse. Perplexity est capable d'apporter une réponse précise compte tenu d'une source qui cite, donc je suis capable de vérifier si la source est finalement là. C'est franchement top.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, c'est toujours toi, comme on le rappelle, qui as le contrôle de vérifier quand même. Il ne faut pas non plus tout le temps leur faire confiance.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Effectivement, oui. C'est un truc que je n'ai pas dit, ça, mais c'est vrai pour toutes les IA génératives. C'est écrit, d'ailleurs, sur la plupart des IA génératives. Tout ce qui est générationnel est sujet à caution. Il y a le phénomène d'hallucination qui consiste à écrire quelque chose qui a l'air vrai, mais qui est complètement faux. Toutes les IA génératives sont sujettes à des degrés différents, mais il faut toujours vérifier. Il faut prendre le résultat de l'IA générative. Ce n'est pas comme quand vous faites une recherche sur une solution documentaire et que vous lisez un extrait documentaire. Là, ce que crée l'IA, c'est de la statistique, c'est des calculs mathématiques de probabilité en fonction du contenu sur lequel elle a été entraînée. C'est juste dans 90% des cas maintenant, pour les IA génératives, voire plus, c'est faux dans 5% des cas, mais ça suffit pour se poser la question à chaque fois.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je suis comme toi, moi, quand je le présente, je dis que l'IA, ce n'est pas une source, en fait, de... De savoir, c'est plutôt un outil qui nous aide à gagner du temps. C'est nous la source de savoir, c'est lui qui nous aide à reformuler, à faire les actions pour qu'on gagne du temps. Mais on garde le contrôle, en entrée comme en sortie.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement. Après, on peut la faire travailler, on peut utiliser ses capacités de travail, entre guillemets, dans le libre-temps avec des sources fiables. C'est là que ça marche le mieux.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, la confiance n'exclut pas le contrôle. C'est ça, c'est en audit, on le dit souvent.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    C'est ça.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu aurais d'autres un petit peu d'IA que, bon, même si elles ne sont pas RGPD, on peut les évoquer ? C'est quand même bluffant pour certaines.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, une qui fait toujours son petit effet en formation, c'est Gamma. De la même façon, vous pouvez la tester, cette IA, sans abonnement, c'est toujours le même principe, au bout d'un moment, c'est plafonné, et après, on peut la tester. C'est une IA qui permet de générer des présentations PowerPoint à partir d'un contenu, voire sans contenu, ça paraît un peu paradoxal. Je peux utiliser l'IA générative pour taper un thème. Je vais taper la CFE. L'IA générative, à partir de ça, va être capable de générer un plan à partir de ses connaissances et à partir du plan de générer des slides. Elle va faire le travail de réflexion, d'organisation d'un plan et d'apport de la matière. Elle peut tout faire. Et comme tu le disais tout à l'heure, c'est là où c'est un usage problématique de l'IA parce que je me fie à elle et j'en fais une source. Donc ça marche, ça marche. Fonctionnellement, ça fonctionne, mais ce n'est pas la bonne façon de l'utiliser. L'autre homme. La bonne façon d'utiliser, c'est l'autre usage de Gamma, c'est d'apporter une source fiable. Je vais apporter des notes sur un projet, je vais apporter un extrait de documentation parce que je veux en parler dans un petit déjeuner avec mes clients. Et à partir de cet extrait de doc, l'IA Gamma va être capable de me générer un PowerPoint joli, structuré, avec des images, en résumant les infos. Ça me le fait vraiment bien. Donc, utiliser les Gamma pour convertir un contenu en PowerPoint. Je peux en tester le et je vous garantis que vous serez impressionné.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, on peut aussi prendre le verre à moitié plein en disant, bon, ok, il n'est pas RGPD, mais est-ce qu'on peut faire une présentation sur un texte de loi ? Où là, il n'y a pas de données sensibles. Tu es d'accord avec moi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Non, mais tu as raison. C'est-à-dire que le côté positif, c'est ça, c'est qu'il y a tout un tas de présentations qu'on fait dans lesquelles il n'y a absolument pas de données personnelles. Je veux faire une présentation PowerPoint sur la loi de partage de la valeur. Je vais chercher la documentation qui vient de sortir sur l'autre portage de la barrière, je le mets dedans, et ça me sort une présentation dans laquelle j'ai qu'un problème RGPD. Et ça, ça fonctionne. Et ça fait déjà gagner beaucoup de temps à beaucoup de monde au sein du cabinet.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Carrément, en plus, ça permet de partager la documentation à nos collabs, à nos clients aussi. Ouais, ouais. Pas mal, ça. Donc, c'est Gamma qui nous a parlé.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    J'ai A2MA.app A2P.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bon, il faudra aller tester. Ouais,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    je vous encourage. Je l'accorde pour la fin quand je suis en formation, parce que franchement, une fois que j'ai montré ça, tout le monde va sur Gamma et personne n'écoute ce que j'ai à raconter.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ah oui ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Donc ça, c'est Gamma. Après, il y a une autre IA, Agen. IA qui permet de faire de la vidéo, qui permet de créer son avatar vidéo. Donc en gros, imaginons que je veuille communiquer au format vidéo sur Internet, mais je n'ai pas le matériel ou pas le temps, pas l'envie de me filmer à chaque fois que j'ai quelque chose à dire avec un trépied, une caméra et tout ça. Je veux faire peut-être 30 secondes de vidéo sur des sujets d'actu tous les jours, mais imaginons. Ma page, elle permet une bonne fois pour toutes de faire deux minutes d'enregistrement vidéo où on déplace la tête, où on fait certaines choses face à sa caméra. À partir de ça, l'IA enregistre des pôles, des sourcils, des visages, votre voix, vos intonations. Et à partir de cette matière-là, elle est capable de vous faire dire à peu près n'importe quoi. C'est à la fois enthousiasmant et frayant en même temps quand on le teste. Et ça fonctionne. Une fois que j'ai fait ça, que j'ai donné ces deux minutes de vidéo sur moi à Lydia, je peux lui fournir le texte que je veux, en français ou en n'importe quelle langue. Et Lydia va pouvoir me le faire dire avec les mouvements de lèvres, ma voix, mes mouvements. et me sortir une vidéo de moi en train de dire le texte que je lui ai fourni, alors que je n'ai rien enregistré et que je ne l'ai pas fait. Donc ça, ce n'est pas de la science-fiction, ça existe vraiment, c'est opérationnel, c'est des solutions payantes, évidemment, tout ça. On est dans des gammes de prix qui sont à peu près toujours les mêmes. Le standard intermediaire en ce moment, c'est 20-30 euros par mois, sans engagement, tout est à peu près à ce tarif-là. Mais ça, ça marche, et donc quelqu'un qui veut être présent... d'être présent en vidéo sans faire des enregistrements sans matériel. On parlait tout à l'heure de la taille de cabinet. Moi, je trouve que ce qui est fort avec ces outils d'IA, c'est que ça donne une puissance de frappe à des cabinets qui ne pouvaient pas avant faire certaines choses. Ils peuvent faire de la vidéo, ils peuvent faire des présentations rapidement, ils peuvent faire beaucoup de choses. Donc, 8GEN, ça se teste. C'est un peu plus lourd à mettre en place que Gamma. L'usage est peut-être un peu plus limité. Mais ça donne un aperçu de ce que sera l'IA dans quelques années.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, comme tu dis, c'est quand même... abordable financièrement, pour certains. Et je trouve ça quand même bluffeur. Ça nous crée un nous-mêmes, un Julien ou un Florian. Et pareil, si on n'est pas à l'aise devant la caméra, ça permet de gommer ça. Et pour combler ce côté RGPD, on peut faire, par exemple, sur de la documentation, donner de l'information. Je trouve que c'est plutôt pas mal.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, ça s'y prête très bien, la vidéo, ce genre de format que tu décris. Faire des points d'info d'une minute, des petites vidéos courtes, on peut le faire.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce qu'il ne va pas falloir faire attention au fake, à l'usage qu'on va avoir, le droit à notre image ? Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    c'est un vrai problème. À l'heure actuelle sur IGN, pour ce cas particulier, lorsqu'on enregistre ces deux minutes, on pose certaines questions pour s'assurer que la personne qui est devant sa caméra, c'est une vraie personne qui donne son consentement pour qu'on crée son avatar. Je ne peux pas changer une vidéo de quelqu'un que je connais pour créer un avatar sans son accord. C'est compliqué. L'autre... Ce qu'on peut dire aussi, l'autre réserve, c'est qu'à l'heure actuelle, ça se voit encore. C'est-à-dire qu'il y a une intonation qui n'est pas 100% naturelle. Quand on connaît la personne, on s'aperçoit que c'est la personne qu'on connaît. Simplement, tout ça, ça n'existait pas il y a deux ans. Enfin, tout ce dont on parle aujourd'hui, ça n'existait pas. C'est arrivé en très peu de temps. Donc, tous ces défauts, ils vont être gommés. Je suis persuadé que dans quelques mois, quelques années, il y aura des médias qui feront de l'audio parfaitement naturel. Donc, le problème que tu évoques, moi, je pense qu'il est réel. va se poser de plus en plus. C'est une vraie question de société, là, pour le coup. Comment... Enfin, j'ai des enfants, c'est une question que je me pose souvent. Comment est-ce qu'ils vont réussir à faire la différence entre une vraie info, une fausse info, une vraie intervention de talent politique ou une fausse intervention montée par quelqu'un qui veut manipuler une élection ? Je pense qu'on a un vrai sujet de société, d'éducation, dès l'école, en fait, je pense. Parce qu'on va vers des usines à fabrication de faux contenus. J'ai bien testé.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    On voit déjà que c'est un gros changement. Ça ne touche pas aussi que l'expertise comptable. Mais on a des IA. Moi, je voulais en parler d'une autre aussi. On en a parlé un petit peu en off. C'est FATOM. C'est F-A-T-H-O-M. Et qui permet aussi de faire des comptes rendus de réunion. Donc moi, je vous conseille plutôt d'aller utiliser celle sur Teams. On n'a pas de souci. Mais moi, j'ai quand même voulu tester celle-là qui était faite par des Américains. Donc certes, elle n'est pas RGPD. Par contre, elle vous permet de faire, pendant une visioconférence, récupérer toute votre vidéo, de faire la synthèse en fait de votre compte rendu avec les points forts et en cliquant dessus on arrive exactement au moment de notre vidéo où on a parlé ça et de vous préparer une liste de tâches à faire pour la prochaine fois en même pas dix secondes après avoir fini ma réunion avec quelqu'un donc je trouve ça top pareil vous pouvez la tester mais ne parlez pas de clients pas de données sensibles dessus à voir mais ça t'arrivera en europe dans pas longtemps je l'espère qu'ils vont devenir rgpd mais Là, on est en train d'améliorer toutes ces choses-là qui, on va dire, pour nos clients, de leur faire un compte-rendu de réunion, mais pour nous, on ne pouvait pas forcément le facturer. Par contre, ça nous aime à structurer, aller plus vite et pouvoir se concentrer sur la tâche de fond. Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    mais à formaliser certaines choses qu'on ne formalise pas forcément. Du coup, c'est la valeur de la mission qui est empatiée au-dessus du client parce que s'il ne voit pas de... Là, tu parles de compte-rendu de réunion, tout à l'heure, on parlait de présentation. parce qu'on n'a pas le temps, on ne formalise pas un écrit, qu'on ne fait pas une présentation, on prend un conseil sur un compte-table, ça n'a rien à formaliser, c'est difficile de facturer après. Le client ne perçoit pas la valeur du conseil qui a été apporté. Si, grâce aux IA, on arrive à faire un bon comprendu, comme ça peut le faire les avocats, à générer des pages de contenu qui ont l'air professionnelles qu'ils sont, à faire une présentation qui est visuelle, qui soit attractive, que le chef d'entreprise pourra montrer à ses collègues, à ses employés, à ses associés, Là, la valeur perçue, ça ne change pas le fond, mais la valeur perçue de la mission, elle augmente.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Il y a un autre point que je voulais voir avec toi. Dis-moi si tu trouves que c'est pareil. Ça me permet moi aussi de me décharger. Je peux me concentrer à 100% sur ma réunion. Je n'ai pas besoin de me dire, attends, il faut que je note ça ou ça. Est-ce que tu le ressens, la qualité ? Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    oui, ça je le fais. Moi, j'utilise Copilot sur TIPS. Ça, pour ça, c'est génial. C'est-à-dire que je n'ai plus de prise de note. où je dois jongler entre soit mes notes manuelles ou ma feuille de notes à côté et écouter la conversation, là je suis à 100% sur ma conversation, et à la fin je sais que j'aurai un compte rendu qui sera pertinent. Donc ouais, ça permet d'être plus concentré.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Mais ça n'a qu'un apport.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    En fait, paradoxalement, l'IA apporte plus d'humains dans la relation. Ça paraît curieux quand on le dit, et je crois que c'était Julien et Julia qui disaient ça aussi. C'est-à-dire que ça décharge de tâches qui n'étaient pas humaines finalement, et ça permet de se concentrer sur l'humain. Donc là, dans ma réunion, si j'arrête de regarder en bas de l'écran parce que je suis en train de taper ce que me dit mon interlocuteur et que je suis vraiment en train de me concentrer pour l'écouter, C'est la meilleure. Et paradoxalement, l'IA aura apporté plus d'humains dans la relation.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Carrément, je suis d'accord avec toi. Donc maintenant, je voudrais qu'on parle aussi d'une petite nouveauté avec toi. C'est sur ChatGPT, là, ils ont communiqué, ils sont en train de sortir SearchGPT, qui vient d'être annoncé, il est en test, donc moi je me suis inscrit pour le tester. L'objectif, en fait, c'est de faire un petit peu comme un Google, c'est faire des recherches sur Internet augmentées avec l'IA, donc ça se rapproche de Cloud, afin d'avoir des réponses rapides et qui permettent de régler ce problème-là qu'on lui reprochait. de ne pas avoir de source fiable ou à jour. Donc, on voit un petit peu qu'ils sont en train d'avancer, tu vois, pour changer notre façon de faire. C'est plus le Google, notre moteur de recherche, et on va être sur de l'IA recherche. Qu'est-ce que tu en penses de cela, et cet impact qu'on peut avoir dans les cabinets, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, je pense que c'est un gros changement sur la façon de chercher de l'information. Effectivement, ça ressemble un peu à ce que fait Parplexity, mais ils proposent un peu la même chose. C'est très récent qu'on m'annonce ça, donc j'attends de voir ce que ça va donner. Oui, la logique, c'est celle-là. C'est peut-être de moins en moins d'aller taper des mots-clés sur un moteur de recherche, et de plus en plus de dire en langage naturel ce qu'on cherche, et de confier cette phase de recherche documentaire à l'IA. Concrètement, ta question, c'est pour les experts comptables. Je pense que ça change aussi pour les experts comptables, parce qu'évidemment, ils sont utilisateurs d'eux. Et ça va changer la façon dont ils cherchent. Mais je pense que ça va changer aussi dans les solutions documentaires. Et on le voit, les éditeurs juridiques de la place annoncent ou vont annoncer des choses sur l'IA générative, avec des IA génératives spécifiques qui tournent sur leur contenu juridique pour permettre aux utilisateurs de ne plus avoir à chercher dans les méandres de leur documentation l'info dont ils ont besoin, mais à taper une question en langage naturel auprès d'une IA. entraîner sur ces contenus, qui va être capable d'aller chercher l'info pertinente et de citer sa source. Et je pense que l'avenir, c'est plutôt ça, effectivement. Ce qui pose tout un tas de questions, en termes de modèle économique, je pense que c'est l'avenir, oui.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Surtout qu'il y a une chose qu'on a oubliée, c'est qu'en fait, on a perdu avec le temps les manières de bien parler, de bien poser les choses. Donc, en fait, quand on fait des recherches, des fois, on ne trouve pas parce qu'on ne sait pas bien poser des questions. Et je trouve, moi, depuis qu'il y a le prompt engineering ou le fait qu'on communique avec ces IA, moi, ça me réapprend en fait à être exhaustif. à dire exactement qui es-tu, qu'est-ce que je recherche exactement, de découper les objectifs de ma recherche. Tu vois, en fait, on était trop flou dans nos façons de parler. Qu'est-ce que t'en penses, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Je suis d'accord. C'est un exercice de pensée qui est assez intéressant. Lorsqu'on travaille avec une IA générative, on est obligé de mettre à l'écrit beaucoup de choses qu'on a dans la tête mais qu'on n'a pas l'habitude d'écrire. Effectivement, c'est des cas qu'on fait souvent en formation, mais c'est... Quand on veut rédiger un contenu, le premier réflexe, quelqu'un qui va se lancer, il va vouloir taper Rédige-moi un mail sur tel sujet. Et on oublie que dans sa tête, il y a plein de choses que la machine ne sait pas. Elle ne sait pas qui je suis, quel est mon métier, pourquoi est-ce que je veux rédiger ce mail, c'est quoi l'objectif, qui est-ce qu'il vise, quel temps je veux employer. Toutes ces questions-là, on les a intégrées, mais on n'a pas l'habitude de les formaliser. Et l'IA amène ça. Et effectivement, le réflexe moteur de recherche où on tapait trois mots-clés, n'aide pas à ça. Lorsqu'on se met à utiliser une IA générative, c'est un conseil pratique pour le coup, mais c'est de déconstruire ses réflexes moteurs de recherche pour vraiment prendre le temps de formaliser une requête. On ne perd pas de temps à taper une requête sur une IA générative qui va faire trois ou quatre lignes. Ce n'est pas grave parce que le résultat sera pertinent.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est un exemple que je prends à chaque fois en formation où je me mets à la place de l'expert comptable qui invente son collaborateur en disant Tu as fait le dossier ? Alors, ils disent tout le temps oui, parce qu'ils sont polis, nos collabs. Mais derrière, ils disent, mais c'est quoi ? C'est la mise à jour ? C'est la révision fiscale ? On ne sait pas. Comme quand on fait, par exemple, tu as fait le compte-rendu. Oui, mais compte-rendu, qu'est-ce qu'il attend, mon expert ? Un tableau ? Trois pages ? Une page ? C'est ça, en fait, on est flou. Et ça, on va prendre à le gommer. Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    c'est ça. Et après, on a peut-être l'habitude, on a des automatismes avec des collaborateurs ou des associés qui connaissent bien leur métier, qui ont l'habitude de faire des choses, et on a perdu l'habitude de formaliser certains trucs. Mais Lya, elle ne sait pas tout ça. Elle s'adresse aussi bien à un expert comptable qu'à un boulanger, un charcutier, un lutteur ou un avocat. Donc, il faut lui expliquer le contexte, l'objectif pour avoir quelque chose de particulier. Et souvent, les gens qui sont déçus par l'IA générative, je trouve, enfin, je ne sais pas de ton expérience, mais ça vient de là le problème, c'est qu'ils tapent des recherches pas du tout qualifiées, pas du tout précises, et ils sont déçus du résultat.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Complètement, moi, je l'ai, et toi, je mets toujours cet exemple en formation, c'est qu'est-ce que la CAF ? Alors, statistiquement, l'ordinateur, il ne connaît pas le contexte où on est, donc il va dire, du coup, l'allocation familiale, ce qui est normal, parce qu'il a plus de chances de répondre à la bonne réponse. Par contre, si je le contextualise en disant, on est en expertise comptable, domaine financier, Ah, du coup, ça va peut-être venir dans son domaine-là, il va me parler de la capacité d'autofinancement. Parce qu'en fait, c'est que des jeux de statistiques derrière. Donc, si je ne donne pas de contexte, elle s'adapte, Stia. Elle dit, bon, si je suis censé, normalement, ça devrait être celle-là qui doit être plus intéressante. Donc, il faut donner plus de précision, en fait.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, c'est ça. C'est le bas changement d'habitude.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que ça te fait peur, toi, avec ce short GPT, que, par exemple, nos clients, des prospects... aillent taper directement dedans et viennent nous challenger les experts comptables en disant j'ai vu sur le chat de chez Petit, ils disent ça, pourquoi vous ne dites pas ça à vous ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Non, ça ne me fait pas peur. Déjà à l'heure actuelle, on n'est pas obligé d'aller voir un expert comptable pour faire un licenciement. Je peux très bien aller me débrouiller sur Google, aller chercher 2-3 modèles gratuits, lire 2 blogs et essayer de me débrouiller pour faire mon licenciement. Je ne dis pas qu'il faut le faire. Parce que je ne vais pas recevoir des mails d'insultes. Mais je dis, c'est un chef d'entreprise qui ne veut rien payer et qui se dit, est-ce que c'est faisable ? Il peut avoir l'impression que c'est faisable parce qu'il va trouver des blogs qui vont lui expliquer, il va trouver des modèles, voir si tu pourras télécharger. Il ne verra pas que le modèle a 5 ans, que ça ne tient pas compte de la dernière jurisprudence, que ce n'est pas adapté à sa forme de société. Il prendra un prudent 6 mois plus tard, mais il n'y aura plus. Et je pense juste que c'est la même chose avec l'IA générative. C'est une note techno. Mais celui qui allait faire ça sur Google, il le fera demain sur ChatGPT. Peut-être que ça va donner davantage l'impression que la réponse est correcte, parce que le niveau de la réponse du NIA Génératif donne ce sentiment de sécurité, de professionnalisme, on a toujours l'impression que c'est juste. Donc peut-être qu'il y a plus de monde qui vont tomber dans le panneau, mais je continue à penser que la plupart des gens, quand ça concerne leur entreprise, leur gestion, leur sécurité, ils ont besoin, comme tu le disais tout à l'heure, d'un être humain qualifié qui vient leur confirmer que c'est la bonne chose. Peut-être qu'ils feront une première recherche et qu'ils viendront voir. Ça aussi, c'est un plan classique des cabinets. J'ai lu ça, j'ai lu ça. Peut-être que ça continuera comme ça. Mais je ne pense pas qu'ils rendent leur expert comptable par une lignée générative.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    De toute manière, ça, il va donner par exemple la généralité, mais il y a tellement d'exceptions en France qu'il faut faire passer un expert dessus sur le dossier parce que, voilà, par rapport à notre situation, et c'est ça qu'on remarque. Si on ne met pas tout le contexte, on ne dit pas que je suis boulanger à tel lieu, ainsi de suite, il va donner une réponse généraliste, qui sera peut-être bonne, mais elle ne sera pas adaptée à mon cas type. Et donc, c'est là où on voit la différence entre l'apport de l'expert comptable par rapport à une IA qui généralise. C'est par contre ce que je... Le chef d'entreprise qui va utiliser une IA générative pour avoir des réponses généralistes, j'y crois pas trop, ou pas plus en tout cas, que le chef d'entreprise à l'heure actuelle qui va sur Google et qui cherche quelque chose pour pas payer. On connaît tous des clients qui veulent pas payer. C'est une clientèle dont les cabinets veulent pas. En général, le client qui veut pas payer, tant pis. Par contre, là où je vois le danger, c'est des gros acteurs technos qui ont les moyens d'entraîner des IA génératives sur des sources de qualité. Il y a des gros acteurs qui ne sont pas experts comptables, mais qui tournent autour de la comptabilité, qui sont éditeurs de logiciels, mais qui automatisent, qui apportent du conseil en gestion sans faire de compta, etc. Ces gros acteurs-là, souvent, ils ont des blogs et des ressources qui répondent à des questions en compta, etc. S'ils mettent tout ça dans une lia générative, ils vont avoir, eux, la capacité d'enrichir leur offre. Et là, ça peut faire perdre une petite partie de conseils de premier niveau au cabinet. avec des chefs d'entreprise, des finances, ce type de clientèle peut-être au début, mais qui vont se tourner vers ce type d'acteur. Je ne veux pas citer de marque pour ne pas faire de pub selon l'acteur, mais voilà.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Après, tu as raison, ça va faire le premier niveau de conseil. Mais de toute manière, vu que théoriquement, on va gagner un peu de temps, on va pouvoir se concentrer à faire plus de quali et à monter en compétence et passer plus de temps, plus d'humains avec nos clients, en apportant encore plus de valeur. Donc en fait, tout le monde va un petit peu monter, Et il faut qu'on continue de monter tous, quoi ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est ça.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Comme ça, je le vois.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je suis d'accord avec toi. Tout ça, ça marche si on continue à monter. Ça a la condition de s'emparer du sujet et de travailler pour gagner du temps et proposer d'autres choses. Le cabinet qui se dit j'en ai pas peur de toute façon parce que j'ai mon expertise, mais je ne changerai rien à mes process à ma façon de travailler, je pense que c'est néerreux malgré tout. Pour ne pas être inquiété, il faut gagner du temps pour pouvoir apporter plus de valeur ajoutée. Ça nécessite une action.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Après, moi, ça ne me fait pas plus peur que quand les experts comptables étaient avant sur les feuilles en train d'écrire et qu'ils sont passés à l'ordinateur. Ça aussi, c'était un changement. Il a fallu s'entraîner sur les ordis, prendre des logiciels. C'était une autre façon de faire. Mais on a réussi, on est encore présent. Donc, c'est juste une étape supplémentaire. C'est comme ça qu'il faut le voir.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, oui, je suis d'accord. Ça nécessite de former ses équipes, de réfléchir à son ordre de service aussi. Ce n'est pas que de la formation. C'est aussi qu'est-ce que je ne vais plus faire demain et qu'est-ce que je vais faire à la place. C'est aussi se poser ce genre de questions.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et donc, justement, moi, je voulais avoir ton conseil avant de finir cette interview, parce qu'on pourrait passer des journées, je pense à parler de ça. Quel est ton conseil, toi, pour les cabinets qui souhaitent commencer à mettre en place Chaché PT ? Tu m'as parlé de Chaché PT, j'ai écouté l'épisode, je me lançais. Je fais quoi dès demain ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vais pas arrêter de parler de formation, c'est un peu, on va dire, le gars est formateur, il nous fait une heure à nous parler. Donc, c'est pas du tout intéressant, mais c'est franchement... Toi comme moi, on voit bien qu'il y a une grosse différence entre ceux qui sont formés et ceux qui ne le sont pas sur le sujet de l'IA générative. Ça donne l'impression qu'on peut l'utiliser facilement sans aucun préalable, ce n'est pas le cas. Donc je vois deux biais, quelqu'un qui veut se lancer, il peut y avoir un biais en écoutant un truc rapidement sur l'IA, c'est de se dire j'y vais à fond. Tout le monde va tchatché péter demain en cabinet, allez-y, on automatise tout, on arrête de lire partout. Ça, c'est dangereux pour des problématiques de conformité parce que j'ai des collaborateurs, des associés qui vont mettre des trucs confidentiels, qui vont pas utiliser la bonne façon, qui vont pas vérifier parce qu'ils auront pas compris comment ça fonctionne et que c'est pas forcément juste, etc. Donc, même si on est enthousiaste, il faut pas se lancer comme ça. Donc, mon premier conseil, c'est de se former, mais quand je dis se former, c'est pas... Évidemment, si vous appelez quelqu'un pour vous expliquer, c'est bien. Mais il y a des tutos, il y a des formats comme le tien aujourd'hui, il y a des vidéos, il y a des articles dans les revues professionnelles. Je me cite à Vincent Lacombe qui fait des articles de qualité. Vous avez des personnes comme toi sur LinkedIn qui publient une veille régulière sur l'IA appliquée à la profession. Il y a des moyens de se tenir au courant, de se former sur ces sujets d'IA. Il ne faut pas penser que c'est magique et qu'il suffit d'allumer l'appli pour régler tous les problèmes. Je pense que c'est ça le premier point. Et après, le deuxième conseil, c'est d'y aller petit à petit. Ce que je constate, si on veut que ça tienne dans la durée et que ça avance, le grand soi où on change tout, ça ne fonctionne pas. Prendre une tâche et se dire... On a beaucoup parlé, par exemple, des comptes rendus de réunion. Se dire, tiens, l'objectif pour la rentrée, c'est qu'à la fin de l'année, nos comptes rendus de réunion, en visio, soient faits avec de l'IA et qu'on les fasse plus loin. Et on réfléchit à ça. On se renseigne sur le sujet. Soit on va chercher sur Internet, on teste des solutions, on fait venir quelqu'un une demi-journée pour nous expliquer comment ça marche, et on le teste pendant deux mois, et c'est bon. Une fois que ça, c'est acquis, on prend un autre sujet. Peut-être les présentations PowerPoint, peut-être ci, peut-être ça, etc. Je pense que ouvrir les vannes complètement sans cadre, c'est aussi dangereux qu'interdire l'IA générative. Ça, les deux ne marchent pas, je pense.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et je rajouterais un point, tu vois, c'est aussi à la fin, comme tu as dit, on fait une première étape. La seconde, c'est de dire, est-ce qu'on a gagné du temps ou est-ce qu'on a gagné de l'argent ou est-ce qu'on a gagné en qualité ces trois points ? Parce qu'il faut quand même qu'on soit rentable. C'est un cabinet, bien sûr. Et par étape, comme tu dis, on fait par étape. Oui,

  • Florian DUFOUR - Hôte

    il faut y aller tranquillement. c'est toujours l'effet de mode qu'il faut se méfier c'est une vraie révolution il ne faut pas que l'effet de mode n'en plus masque cette révolution il y a un côté très mode où tout le monde parle d'IA c'est pas pour autant qu'il n'y a pas quelque chose de réel derrière donc je pense qu'il faut s'intéresser au sujet c'est peut-être le premier conseil continuer à suivre les quelques personnes dans la profession il y en a

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, t'as Sanam Moussaï, t'as Fabrice Evrard.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Fabrice Evrard, qui est au moins côté tech, qui propose des outils. Enfin, c'est intéressant aussi. Il y a des personnes très intéressantes. Fabrice fait des choses pour anonymiser les fichiers des écritures comptables, par exemple. Ça peut être un outil pour travailler avec de l'IA à partir d'un FEC. Il a fait un truc génial. Suivez ces personnes-là. Plongez-vous un peu dans le sujet, première chose. Et après, allez-y étape par étape. Ce serait ça mes deux conseils. T'en as demandé un, je t'en donne deux, mais je pense qu'il faut les deux.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Est-ce qu'il faut aller au congrès ? à Marseille où on va parler que de ça ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Il faut toujours aller au congrès, moi, je pense. Je suis un grand fan du congrès, donc oui, je dirais toujours, il faut y aller. Il faut toujours y aller. Effectivement, ça va être un sujet, je pense, mais ça va être un sujet qui va être traité. Je trouve que c'est génial, le congrès, pour ça. C'est-à-dire qu'on peut assister à des conférences où on peut en parler de façon très réflexion stratégique sur le cabinet, comment je sors mes collaborateurs, comment j'y vais, qu'est-ce que ça change sur mon modèle économique. Toutes les questions qu'on a soulevées vont être détaillées par des conférences avec des spécialistes et des représentants de l'ordre, donc ça va être super intéressant. Et à côté de ça, entre deux conférences, vous allez sur le stand de votre éditeur préféré, et vous lui demandez ce qu'il fait, vous lui demandez de tout montrer, et vous allez voir l'aspect concret. C'est pour ça que je trouve que c'est top.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    N'hésitez pas à dire aux éditeurs quelle est la roadmap, comment vont être les évolutions dans les six mois, qu'est-ce qu'ils ont prévu, ça vous permet aussi de définir, il ne faut pas hésiter à aller challenger là-dessus, pour savoir exactement comment ça se développe, et anticipez-vous. Peut-être pour prendre cette IA et vous organiser pour la prochaine période fiscale.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, leur demander effectivement ce qu'ils ont prévu et demander à voir. Parce que l'IA, il y a beaucoup... Enfin, les éditeurs font des choses. Les éditeurs font des choses, on en a parlé tout à l'heure. Mais voilà, demandez vraiment ce que ça change concrètement, quel cas d'usage, demandez des mots, familiarisez-vous avec tout ça. Il faut plonger dedans.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Il y a beaucoup de changements et ça va souvent très vite. Donc s'ils peuvent vous ouvrir et éclaircir la vision, il faut en profiter. Bon, écoute, moi, je te remercie. J'ai appris plein de choses avec toi, Julien. Mais avant de finir l'interview, j'aimerais te proposer de jouer à un jeu qui s'appelle le jeu Sophie Seulassé. Je te propose deux alternatives. C'est pour apprendre à mieux te connaître. Est-ce que tu es d'accord ? Oui. Alors, Julien, toi, est-ce que tu préfères écrire un article ou faire un webinaire en live ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est pas facile. Je suis obligé de choisir à chaque fois entre les deux. C'est où je peux pas...

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Sur nous deux, tu peux t'en toucher, mais pas toutes.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Non, j'aime les deux. C'est deux exercices complètement différents. un homme qui est plus solitaire l'autre qui est plus sympa dans l'interaction t'es plutôt sur Instagram toi ou LinkedIn ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    LinkedIn est-ce que tu préfères à choisir parler que de RSE ou que d'IA ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    t'as eu ton joker à choisir c'est très difficile les deux sujets me passionnent vraiment si je suis obligé de choisir sous la torture je pense que je choisis la RSE quand même parce qu'il y a des enjeux qui sont quand même plus importants en termes de de sociétés, de réchauffements climatiques, etc., qui sont beaucoup plus profonds.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et puis tiens, ça me fait rappeler, tu as lancé il n'y a pas longtemps ta newsletter. Est-ce que tu peux nous en parler là-dessus ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Merci beaucoup. Oui, en fait, ça part juste du constat que c'est un sujet de la durabilité qui prend beaucoup d'ampleur. Il y a beaucoup de choses, d'actus un peu éparpillées. Et donc l'idée, c'est d'avoir une newsletter gratuite, sans prétention. C'est une sorte de revue de presse, des actus qui sont sorties chaque semaine.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et c'est chaque semaine, toi ? chaque semaine oui c'est ça sur LinkedIn du coup on peut s'abonner oui je poste le résumé sur LinkedIn avec le lien pour s'abonner c'est un sub stack sur le plan package bon bah top vous savez maintenant où on peut aller pour parler de RSE est-ce que tu es plutôt quelqu'un qui se fait bronzer à la plage ou plutôt en mode piste de ski toi ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    plage je suis un sudiste ouais c'est la plage t'es plutôt chien ou chat ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    chien et la dernière t'es plutôt quelqu'un de feta ou pantouflarde ? difficile non je commence à prendre un peu je pense donc je m'en réveille vers le pont tout fort je tiens à ce que je glisse c'est ça et ben écoute julien je te remercie on a pu apprendre plein de choses sur l'ia et voir que bassan train de changer dans la profession ça s'accélère et qu'il faut pas en avoir peur pour surtout s'ouvrir se documenter et puis aller de l'avant. Et pour les autres, je vous dis à bientôt au prochain épisode.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Merci beaucoup, Florian, pour l'invitation. C'était un plaisir. À bientôt.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Avant de se quitter, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et parler du podcast à vos confrères. J'en profite pour remercier mes partenaires qui, grâce à eux, me permettent de vous partager encore plus de contenu chaque mois. Merci, rendez-vous au prochain épisode.

Chapters

  • Présentation de Julien Catanese-Aubier, Diplômé d’Expertise Comptable et passionné par l'IA

    00:45

  • Une adoption variable de l'IA dans les cabinets d'expertise comptable

    01:39

  • Les 3 cas d'usages possibles de l'IA en cabinet

    04:22

  • L'IA est-elle la solution pour des gains de productivité en comptabilité ?

    13:08

  • L'Intelligence Artificielle et son impact sur les logiciels comptables

    22:16

  • Les IA alternatives à ChatGPT : une révolution en marche (Gamma AI, Fathom, HeyGen,etc.)

    33:27

  • Une évolution dans la recherche documentaire : l'impact de SearchGPT (la nouveauté)

    50:32

  • Comment bien démarrer avec l’IA dans votre cabinet d’expertise comptable ?

    01:00:33

  • En apprendre plus sur Julien avec le JEU "Ceci ou cela"

    01:05:51

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Description

📌INFOS SUR L'EPISODE 

Aujourd’hui, j'accueille Julien Catanese-Aubier, diplômé d'expertise comptable et passionné par l'intelligence artificielle. Celui-ci partage son expertise sur l'adoption de l'IA dans les cabinets d'expertise comptable, en abordant des questions sur les différentes utilisations possibles de l'IA, les impacts sur les logiciels comptables, et les conseils pour bien démarrer avec cette technologie. Il discute également des IA alternatives à ChatGPT et de l'évolution de la recherche documentaire avec SearchGPT. Ne manquez pas cet épisode riche en informations et en conseils pratiques pour intégrer l'IA dans votre cabinet.


La durée de l'épisode est de 01h 08mins⏳.  


📚RESSOURCES 

Pour en savoir plus sur Julien c'est par ici 😉 :


🚨MERCI AUX PARTENAIRES DE LA SAISON 3 (par ordre alphabétique) :  

  • AXONAUT 🔗pour la gestion interne du cabinet EC ; 

  • CLASSE 7 🔗édifie la communication des EC ; 

  • ECMA 🔗la solution digitale des EC ;  

  • SAGE 🔗la solution comptable des EC.   


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bienvenue dans la troisième saison du podcast Marketing Cabinet Comptable. Tous les 15 jours, je vous apporte des astuces marketing au travers d'interviews d'experts comptables. L'objectif reste inchangé, vous permettre de faire rayonner à votre tour votre cabinet. Alors, sans plus attendre, place à l'interview. Bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour parler d'IA et plus précisément d'IA au profit des cabinets. Et j'ai la chance d'accueillir Julien CATANESE-AUBIER pour parler de ça. Bonjour Julien.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Bonjour Florian, ravi aussi, ravi de participer à ce podcast.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Moi aussi, ravi de te recevoir. Est-ce que tu peux te présenter avant qu'on aille dans le sujet auprès des auditeurs ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, bien sûr. Je suis au départ diplômé d'expertise comptable. J'ai fait le cursus classique. Ça fait un peu vieux quand on le dit maintenant, mais à l'époque, c'était DPECF, DECF, etc. J'ai fait ça. J'ai travaillé six ans en cabinet avant de partir sur autre chose. Puis après, j'ai travaillé chez LexisNexis. Puis, plus récemment, donc 6 ans chez LexisNexis et plus récemment chez Compta Online en tant que directeur à l'historial, où j'ai passé un peu plus de 3 ans de mémoire, avant de me consacrer à 100% quasiment à la formation et à l'accompagnement des cabines d'expertise compagnon.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Avec quand même un bon penchant auprès de l'IA.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement, oui, effectivement. Ce n'est pas le seul sujet que je traite, mais c'est là où il y a une très forte demande. Enfin, tu es bien passé pour le savoir, mais c'est là où il y a une très forte demande des cabinets en ce moment.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Justement, là, on est en train de tourner cet épisode, début août, et ça fait presque un an, grossièrement, tout comme moi, que tu informes, que tu formes et t'accompagnes les cabinets sur l'usage de l'IA et de chaque GPT. Alors, est-ce que tu pourrais me faire, toi, ta vision, ton récap de ce qui se pratique dans la profession ? Qu'est-ce que tu penses de ce que font les confrères avec l'IA ? Comment est le niveau d'adoption ? Est-ce que c'est rapide ? Alors, dis-moi, comment tu ressens ça, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    C'est une question qui n'est pas simple, je pense. J'ai du mal à avoir un ressenti unique, en fait, de la profession. Ce que je constate, c'est qu'il y a des grosses différences selon les cabinets, selon les professionnels, selon les personnes, leur curiosité personnelle aussi. Je trouve qu'il y a de très fortes demandes d'accompagnement, de formation sur ce sujet. Donc, il y a quand même des cabinets qui ont compris qu'il se passait quelque chose et qui veulent qu'on les aide à s'emparer du sujet. mais au niveau de la profession, il y a quand même aussi beaucoup de cabinets qui ne sont pas du tout là-dessus, soit parce qu'ils peuvent trouver ça compliqué, ou qu'ils en ont peur, ou qu'ils ont peur de tout ce que ça peut générer. Donc je dirais que ça, comme sur beaucoup de sujets, il y a une sorte de fracture peut-être au sein de la profession, entre ceux qui sont en pointe et qui s'y intéressent, qui vont loin, qui développent des cas d'usage, et qui vont s'éloigner de tout ce qu'il faut, et ceux qui ne sont pas du tout encore intéressés. Je ne réponds pas ni oui, ni non, ni c'est pas rapide, ni c'est pas rapide, ça dépend vraiment des cabinets. Et c'est une de mes craintes, que toute la profession dans son ensemble ne soit pas embarquée dans ce mouvement.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu penses à une histoire de taille ? Soit plutôt les gros et pas les petits, ou pas du tout ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, c'est vrai qu'effectivement, les cabinets qui sont plus structurés, ou les réseaux qui peuvent se permettre d'avoir des fonctions de support, de préparer des groupes de travail, de mobiliser des ressources là-dessus, oui, je constate qu'ils peuvent avancer plus vite. Malgré tout, il y a quand même des experts comptables qui sont solos et qui s'intéressent au sujet. Et aujourd'hui, avec Internet, entre YouTube, LinkedIn, on a le moyen de se former à tous ces sujets-là. Donc je pense qu'au départ, c'est plus une question de curiosité personnelle que de taille de cabinet ou de moyens.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    On est d'accord, on n'est pas en retard là, on peut quand même s'y mettre.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui. Oui, je suis entièrement d'accord. On n'est pas du tout en retard. Comme tu disais tout à l'heure, ça ne fait pas longtemps. C'était novembre 2022, il me semble. C'est vrai. Donc, tu as tué 3.5. Donc, non, c'est quand même très récent. Ça bouge à une vitesse folle. Donc, il n'est jamais trop tard. Et il n'est pas du tout trop tard. Ça serait faux de jouer sur la peur et de dire, si vous ne vous intéressez pas à l'IA aujourd'hui, votre cabinet est mort demain. Ce n'est pas le cas. Mais c'est une techno qui change beaucoup de choses. Je pense qu'on va en reparler. Donc ça serait dommage de ne pas s'y intéresser. On n'est pas en retard, mais il faut quand même s'y mettre, je pense.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Justement, je fais appel à toi pour que tu nous aides un petit peu à faire des cas d'usage un petit peu dans la profession. Est-ce que tu aurais deux, trois exemples d'utilisation simple qu'on pourrait mettre ou au moins tester dans un cabinet de manière simple ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui. Alors, pour commencer, quand je fais des formations sur ce sujet, souvent les personnes qui n'ont pas été formées, la façon dont elles utilisent, donc leurs cas d'usage, c'est d'utiliser les IA génératives un peu comme Google, d'aller chercher des infos et de taper je sais pas comment un point de fiscalité par exemple ou un point de droit social ou des questions comme ça que prévoit la loi de finances sur ce truc là ça c'est quelque chose que je vois beaucoup je sais pas toi mais souvent les personnes qui n'ont pas été formées l'utilisent comme ça ce qui est peut-être le pire cas d'usage qu'on peut faire d'une IA générative Mais c'est normal qu'elle l'utilise comme ça, ce n'est pas du tout une critique, mais ça souligne le besoin de formation. Parce que l'IA générative, elle ressort du contenu qu'on ne maîtrise pas, ce qu'on lui a appris. Donc, qu'on ne maîtrise pas la source, on ne sait pas si c'est fiable ou pas fiable, si c'est à jour ou pas à jour, etc. Donc, c'est dangereux de l'utiliser comme ça. Donc, je commencerais peut-être par te répondre par un truc, en disant que le cas d'usage à ne pas faire, c'est celui-là. L'IA générative, ce n'est pas un Google, ce n'est pas un Avis, par contre les cas d'usage pour lesquels ça marche bien c'est transformer du contenu existant, de qualité dans une autre forme de contenu et ça ça fonctionne pas mal et à partir de là on peut imaginer tout ce qu'on veut la communication évidemment c'est un truc qui revient très vite souvent dans les cas d'usage je veux communiquer auprès de mes clients mais j'ai pas le temps de faire un mailing j'ai pas le temps de faire un post-link j'ai pas très bien rédigé une newsletter ça ça marche très très bien Ça marche très bien et ça permet à des cabinets de petite taille d'avoir la force de frappe de cabinets structurés avec des charges de communication. En s'y mettant, on peut arriver à avoir des contenus de qualité et avoir une image à l'extérieur. Le premier, c'est à-dessus là. C'est peut-être plus facile à mettre en place et ça marche très bien, la communication. Après, je suis plutôt partisan des petits...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Tu as parti rédactionnel aussi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, tout à fait. Oui, parti rédactionnel, c'est-à-dire que je suis d'accord avec toi. C'est-à-dire que si on a des idées ou qu'on ne s'est pas forcément bien rédigées ou alors qu'on a pris des notes sur un sujet et qu'on veut les mettre en forme, ça fonctionne extraordinairement bien. Moi, je l'utilise vraiment au quotidien. Des listes à deux tirées qu'on a prises parce qu'on a monté vite fait quelques trucs. Un mail, des poutres de phrases, un poutre d'articles qu'on a collés avec des idées, etc. Ça permet de tout remettre en forme, de générer un contenu pro. Donc voilà, ça, le contenu réactionnel, ça marche très bien. Ça, c'est les premiers cas d'usage qui viennent. Après, moi, les cas d'usage que je trouve intéressants, c'est tout ce qui est lié aux GPTs. Donc on est sur des techniques peut-être un peu plus élevées, c'est un peu de paramétrer. Donc un GPT, c'est une sorte de chatbot personnalisé sur ChatGPT, dans ce qu'on appelle ChatGPT, qu'on va faire tourner sur un domaine de connaissances dédié pour une application ou un cas d'usage dédié. Ça, ça ouvre tout un tas de possibilités. Je peux créer un chatbot pour mes collaborateurs pour répondre à des questions en termes de comptabilité parce que j'aurais nourri mon GPT avec de la documentation comptable de qualité ou le manuel des procédures du cabinet. Je donne ça à ChatGPT, je le paramètre pour qu'il réponde bien aux questions. Et ça, c'est un cas d'usage qui fait gagner pas mal de temps, qui est assez facile à mettre en place, qui est franchement assez bluffant. Mais ça repose sur le fait d'avoir alimenté l'IA avec des données de qualité.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que c'est simple de l'alimenter ? Ou il faut des connaissances hyper techniques ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors sur JetGPT, pour créer son JetPetit, franchement, c'est très simple. Il faut l'avoir vu une fois. Encore une fois, tu me dis ce que tu en penses aussi, bien sûr, mais c'est très simple. C'est-à-dire qu'il y a un module qui permet de le faire sans aucun paramétrage. En discutant avec l'IA, en lui disant je voudrais pouvoir avoir un chatbot qui fasse ça et ça et qui travaille à partir de cette source. Et vous êtes complètement guidé. Vous avez une réponse en langage naturel qui vous dit, voilà les infos dont j'ai besoin. Précise-moi qui ça vise, quel temps je dois adopter. Vous répondez en langage naturel. Ça vous dit quelle source est-ce que je dois utiliser. Là, vous allez chercher, on souvent cet exemple, mais vous allez sur l'autorité des normes comptables, vous chargez le plan comptable général, qui est une source ouverte, publique, fiable. 200 pages de PDF, en 10 secondes par chat GPT. Et en 3 minutes, vous avez votre chatbot qui répond. question en compta, avec une source fiable. Donc non, c'est pas compliqué. Il faut l'avoir vu une fois. Une fois qu'on l'a vu, on peut y arriver très facilement.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu penses qu'on peut aussi l'utiliser pour... Parce que je remarque, dans les cabinets, des fois, on perd un énorme moment de temps pour faire tout ce qui est import sur les fichiers Excel à retransformer. Est-ce qu'il est bon pour aider un petit peu à t'aider sur les fichiers Excel des macros VBA, un peu de ce style ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, fonctionnellement, est-ce que ça marche ? Oui, ça marche. Donc on est fonctionnel. ChatGPT est capable de... C'est l'énorme avantage, c'est-à-dire que je pose des questions en langage naturel à ChatGPT à partir d'un fichier Excel que je vais charger, et ça se charge de la partie formule. Je n'ai pas à savoir quelle est la formule ou la macro à faire. Moi, j'exprime juste mon besoin. J'ai envie d'avoir telle info à partir de ce fichier, et ChatGPT se charge de le faire. Donc fonctionnellement, ça marche plutôt très très bien. Après, il y a le problème... Sur lequel on va revenir, je pense, lourdement. Stockcast, c'est une bonne chose. C'est le problème de la confidentialité des données. Donc la première question à poser, c'est qu'est-ce que je charge comme fiche Excel ? Si je charge un fake, que sur le fake j'ai le nom et le prénom de tous les salariés, des infos, des choses comme ça, je ne peux pas le faire. de RGPD, voire en termes de secrètes professionnels. Je ne sais pas à quel point tu veux que j'entre dans le détail, mais ça pose des problématiques.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, je suis d'accord avec toi. Ce qu'il faut, c'est plutôt toi, moi, c'est comme ça que je le fais en formation, c'est de l'aider à créer en fait une trim type sur Excel qui aide à faire la transformation. Par exemple, tu as un client où il a une caisse et que tu passes deux heures à reformaliser les éléments pour pouvoir l'intégrer directement dans ton logiciel de compta, c'est plutôt de lui demander, aide-moi à créer un petit peu un fichier, un onglet où j'importe mes données et ça va directement le transférer au lieu de le bidouiller à la main. Tôt de faire des trains.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement. Non, mais je suis d'accord avec toi. C'est-à-dire que vu qu'il y a ce problème de confidentialité, de RGPD, de secret professionnel, je pense qu'il y a deux façons. Soit on s'insère, comme tu le dis, pour créer la structure. Là, la structure, il n'y a pas de données personnelles. Après, on exporte la structure avec les bonnes formules et on va le faire tourner localement sur son ordi avec les données du client. soit on n'apporte que des données qu'on a anonymisées au préalable et après on les remet sur son ordinateur perso dans un fichier Word ou un fichier Excel sur lequel on va rajouter le nom du client, mais on ne le fait pas en live. Mais la deuxième solution, elle peut être très pénible, elle peut interdire certains cas d'usage. C'est difficile d'anonymiser certains documents, donc toi ce que tu recommandes, ça me paraît très pertinent de créer une structure sur le chat GPT, ou n'importe quel lien d'ailleurs, et après le retravailler en local.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu auras un autre exemple à me donner ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, moi, ce qui... Je rentre complètement sur la suite, mais ce qui marche aussi souvent, c'est les notes de réunion et les présentations de PowerPoint. C'est deux choses, les comptes-rendus de réunion et les présentations de PowerPoint. C'est des choses qu'on fait tous, presque très souvent, qu'il n'y a pas une valeur ajoutée énorme. La valeur ajoutée, c'est la matière de la réunion, c'est la discussion, ou c'est la matière qui est dans le PowerPoint, mais ce n'est pas l'heure qu'on va passer à... Trouver la bonne police de caractère ou mettre l'image au bon endroit sur PowerPoint parce que ça a glissé ou ce genre de trucs. Ça, le DL fait très bien. Il fait très bien ce genre de choses. Donc mettre en forme des notes de réunion directement à partir d'une visio ou à partir de notes, ça fonctionne très très bien. Générer des présentations PowerPoint à partir d'un contenu écrit, un fichier Word, des notes, ça fonctionne aussi très très bien. Et là, on gagne du temps rapidement. Alors, on ne révolutionne pas la façon dont travaille le cabinet, mais je ne crois pas trop. Juste que je vois de l'IA, à l'heure actuelle, on est en août 2024, je ne vois pas le big bang de l'IA qui révolutionne complètement le cabinet. Par contre, je crois beaucoup plus, je pense que ça arrivera un jour, je crois beaucoup plus aux petits gains de temps sur des tâches de tous les jours, multipliés par beaucoup de monde et beaucoup de fois. Je pense qu'on est plutôt là-dessus.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, en plus, on est au début, un peu le balbutiement de l'IA. Et justement, ça me fait rebondir. Là, tu vois, tu nous donnais 3-4 exemples, et c'est autour, on va dire, sur l'amitié support. Moi, j'ai remarqué que nombreux collaborateurs ou de confrères, ils sont toujours concentrés ou ils demandent, tu vois, que ça soit en lien avec notre comptabilité de base. Alors qu'il existe de nombreuses actions, comme tu viens de dire, pour aider sur tout ce qui est les comptes rendus, tout ce qui est mailing, le RH, la marketing. Qu'est-ce que tu en penses de cela, qu'on est peut-être trop concentrés des fois ? Sur la compta au lieu d'être sur la vision entreprise générale ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Je suis complètement d'accord avec ça. Et c'est ce que je vois moi aussi dans toutes les formations et interventions. Souvent les personnes qui viennent, elles s'attendent à ressortir de là avec des choses pour gagner du temps sur la compta, surtout. Le cœur de métier. Et effectivement, pour moi, je pense que c'est pas là qu'il y a le plus de gains de productivité à faire. Tout simplement parce qu'il y a déjà beaucoup de gains de productivité qui ont été faits sur la compta pure en fait. Il y a tout un tas de solutions de reconnaissance automatique de caractères qui utilisent d'autres sortes d'IA, pas de l'IA générative, mais d'autres sortes d'IA, qui permettent d'automatiser la saisie. Et ça, en soi, c'est déjà fou. Donc ça existe déjà, ça permet d'automatiser les utilisateurs en 11DTOOP supérieurs à 90, 95, au-delà. Ça existe déjà, donc les gains de productivité sur la compta pure, sur la saisie comptable. Ils sont déjà possibles si on veut le faire, en s'équipant et en paramétrant avec des solutions de ce type-là, de pré-comptat. Donc, ce n'est pas vraiment là-dessus, sur la compta pure, ni sur la génération d'un tableau de bord, par exemple. Générer un tableau de bord, il y a des solutions bien connues sur le marché qui se branchent bien avec les logiciels de compta, qui sont faites exprès pour ça, qui font des beaux visuels, qui sont spécialisés.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    En plus, tu n'as pas ce problème de RGPD, c'est ce que je viens souvent... Moi, j'ai le cas, on me demande souvent, c'est sur la partie contrôle de gestion au rapport là-dessus qu'on fait tous les mois après la TVA. Je leur dis, ouais, ça peut le faire, mais d'un côté, on a des éditeurs qui le font très bien, qui sont bien programmés, et puis t'as pas de problème de RGPD.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce qu'il ne faudrait pas qu'on prenne de la hauteur en ayant plus une vision entreprise ? Comment tu fais pour essayer de leur donner cela ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Sur le constat, je suis d'accord avec toi. Comment je fais ? Je ne sais pas si j'y arrive. Ce que je fais, en tout cas, c'est... Il y a une phrase que j'aime bien... quitté à chaque fois dans les formations, c'est le crosse de Maslow, qui date des années 60, qui avait été employé aussi pas mal par Philippe Barry, je crois, dans un article. Je lui ai piqué. Si c'est le cas, Philippe, je m'excuse de t'avoir piqué. Il disait, quand on a... Alors, j'ai très moins de la dire en plus, mais en gros, quand on a un marteau comme outil, on voit tous les problèmes comme des clous. J'ai vraiment l'impression qu'en ce moment, l'IA, c'est devenu le nouveau marteau. C'est-à-dire qu'on cherche comment résoudre le problème avec de l'IA au lieu de juste comment résoudre le problème. Et je pense qu'il ne faut pas se perdre. La première question, c'est comment je résouds mon problème. Si ce n'est pas avec de l'IA, ce n'est pas grave. On n'est pas obligé de mettre de l'IA partout. Et comme tu dis, il y a des solutions qui marchent très bien, des éditeurs qui connaissent bien la profession française, ces spécificités qui font des trucs super bien. Et s'il n'y a pas de change GPT dedans, ce n'est pas grave. il ne faut pas se laisser embarquer par ce phénomène de mode non plus, je ne suis pas sûr que l'IA c'est quelque chose de fabuleux et que ça va changer beaucoup de choses, mais il faut faire attention à ne pas tomber dans l'excès et vouloir en mettre absolument partout, je reprends l'exemple du tableau de bord faire un tableau de bord, il y a des solutions qui existent qui marchent bien les IA génératifs dont on va parler, dont on parle, c'est des généralistes faits dans des sociétés américaines qui ne connaissent pas la profession comptable française le plan comptable français, donc ça va donner un résultat qui sera peut-être bon en 80% mais qui ne sera pas aussi bon qu'une solution spécialisée Donc moi je les encourage à ne pas remplacer quelque chose qui fonctionne, à ne pas remplacer du temps machine par de l'IA en fait, c'est ça que je leur dis. C'est n'aller pas chercher ce qui est fait actuellement par une machine et que vous pouvez faire peut-être plus vite avec une IA, parce que ça serait un mauvais choix. Allez plutôt chercher des choses que vous faites à la main, qui n'apportent pas grand-chose, là l'IA sera peut-être pertinent. Donc effectivement prendre du recul sur le cœur du métier, pas forcément chercher à mettre l'IA sur la compta, mais plutôt sur tout ce qui est autour et qui n'a pas encore été automatisé, qui n'est pas encore automatisable.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, tu n'as pas peur que... Moi, c'est ça qu'on me remet souvent en avance. Si on remplace tout aussi sur nos choses, par exemple, l'envoi de mail à nos clients ou de faire un compte rendu, est-ce qu'en fait, il y aura même plus besoin de nous ? Cette peur qu'on nous remplace, tu l'as aussi avec les comptables, les collaborateurs ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, bien sûr, ça vient très vite quand on commence à montrer des cas d'usage et que, voilà, il y a à écrire sous deux secondes un truc qu'on aurait mis 38 affaires. Forcément, la question revient très vite. À quoi on va servir ? À quoi on va... Il va servir telle ou telle personne. C'est peut-être pas dit directement comme ça, mais c'est un peu l'idée. Donc la crainte, elle y est. Et c'est légitime. Enfin, je pense qu'on est tous passés par cette phase, honnêtement, quand on les y a. Après, quand on rentre dans le dur et qu'on regarde les cas d'usage, on s'aperçoit que sans être humain, ça ne marche pas si bien. Il faut l'expertise humaine pour que ça fonctionne bien. Tout à l'heure, on le disait. L'IA, c'est un généraliste qui travaille à partir d'un corpus d'apprentissage qu'on lui a fourni à un stand T, qui lui a été fourni par un spécialiste de l'IA dans la Silicon Valley. Si on veut faire un contenu spécifique pour son cabinet, je ne sais pas, je suis en Corse à l'heure actuelle, donc imaginons que j'ai mon cabinet en Corse avec des spécificités en termes de secteur, de zone géographique, de clientèle, etc. Je ne peux pas remettre toute ma communication, le contenu que je produis, entre les mains d'une IA générative conçue aux Etats-Unis. Il va falloir que j'apporte de la matière, il va falloir que j'apporte ce que je sais du tissu économique local, ce que je sais des entrepreneurs du coin, il va falloir que je parle de ma spécificité de cabinet, que j'apporte toute cette matière-là pour que la force de calcul de l'IA puisse travailler de la bonne façon. Et après, je vais la guider pour arriver au contenu que je veux. Mais si je me contente de l'utiliser de façon très générique, sans rien amener, sans la challenger un petit peu, en lui demandant de refaire, de corriger, etc., je vais avoir un contenu ultra bateau, ultra générique, qui va ressembler à tous les contenus du marché qu'on peut voir à l'heure actuelle, par des personnes qui ne sont pas formées, qui utilisent déjà GPT de façon sans formation. Et là, oui, effectivement, là, il y a un risque, parce que si j'utilise IA comme ça, je suis interchangeable. n'importe qui peut prendre ma place parce que j'apporte rien. Mais ce n'est pas la bonne façon de l'utiliser. Si je suis formel, l'IA, et que je suis capable d'en tirer quelque chose de différent de ceux des autres, une vraie valeur ajoutée, là, je suis indéboulonnable. Et encore plus indéboulonnable avec l'IA que sans l'IA. C'est ça, ma conviction. Un collaborateur qui sait bien utiliser l'IA, il n'a pas de soucis à se faire. Un collaborateur qui a peur de l'IA, qui ne l'utilise pas, ou qui... l'utilise en mode un peu facile, je sais pas comment le dire, en mode un peu facile, c'est-à-dire je me forme pas, je génère du contenu à la volée sans trop le relire et je le publie, lui, il peut se faire du souci. C'est un peu ça ce que je pense. Il y a une phrase qu'il disait, alors je la cite tout le temps, je sais pas de qui elle est, il me semble que c'était Florent Dujardin qui citait ça, qui disait, vous serez pas remplacé par une IA, vous serez remplacé par un collaborateur, par quelqu'un qui utilise bien une IA. Et moi je crois beaucoup en ça. Je crois pas qu'il y a un IA qui remplace l'humain, mais je crois qu'entre deux personnes, une qui sait utiliser une IA et une qui ne sait pas l'utiliser, là, effectivement, il faut se faire du souci.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, moi, je suis un peu comme toi. J'explique souvent que ça ne nous remplacera pas, mais ça va être un assistant qui va venir nous accompagner. Et on a la chance en France d'être très inventif sur tout ce qui est le domaine fiscalité, droit et autres. Donc, il y a toujours du travail. On va avoir les bilans carbone, il y a la CRDS, si je l'ai bien dit. Voilà, donc ça va nous libérer du temps sur peut-être des tâches peu données à la machine pour que nous, on se concentre sur des nouvelles tâches où on a besoin encore de l'humain. On le voit aux Etats-Unis aussi, beaucoup aux Etats-Unis ou en Angleterre, la comptabilité de base n'est pas forcément faite par tous les experts comptables, et pourtant, ils arrivent à répondre à tous les besoins des entreprises. C'est juste un gap supplémentaire.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, exactement. Il y a des études qui ont été faites là-dessus. Il y a l'étude des Moulins qui avait pas mal analysé ça. Il y a aussi Luc Julia, le co-créateur de Siri, l'assistante d'Apple, qui qui dit la même chose. En fait, en gros, il dit que ce ne sont pas des métiers qui vont disparaître, c'est des tâches à l'intérieur des métiers. Donc, de la même façon que l'informatisation en comptabilité a fait disparaître certaines tâches, mais il y a d'autres tâches qui sont apparues. Il y a des tâches qu'on fait sur l'informatique qu'on ne faisait pas quand c'était sur papier. Il y a des tâches qu'on prend avec l'IA, qu'on ne fait pas à l'heure actuelle, mais certaines tâches vont disparaître. Donc, je ne crois pas que les entreprises ont des métiers, mais à condition de s'emparer du sujet.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    toujours une évolution et de s'adapter. Maintenant, je voulais venir avec toi. On a parlé d'IA, c'est le cas d'usage et faire voir qu'il y a les chats chez Pity, mais c'est bien que tu as déjà un petit peu avancé la chose. Il faut éviter ce syndrome de l'enclume, toujours avec le marteau, toujours taper dessus, sauf qu'on a d'autres choses. Tu as des éditeurs là qui sont en train de bouleverser un petit peu le marché, comme Seb, je sais, J.P.Nilen, et qui ont intégré l'IA dans leur logiciel. Ils n'arrêtent pas de communiquer dessus. Est-ce que tu peux me faire un petit récap de ce que tu as vu, toi ? et voir vraiment si ça va faire tous les bilans, si ça va enlever tous les comptables, ou c'est juste un assistant qui vient nous aider, en fait, à gagner du temps et avoir une vision éclairée.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, là-dessus, je peux juste donner mon sentiment. Je ne prétends pas avoir la véritable solution. Je vais dire mon sentiment à partir de ce que je vois. Il y a eu une première réponse en termes d'IA qui a été de faire des chatbots. Oh, le petit assistant sur la en bas à droite de la fenêtre. qui vient répondre aux questions liées au logiciel ou questions liées à la compta ou à la fiscale. Il y a plusieurs éditeurs qui ont fait ça. La première vague, à la rigueur, ça a été ça. Donc le chatbot qui peut répondre à des questions. Donc ça permet de gagner un temps quand on se pose des questions en compta ou qu'on ne sait pas faire un truc sur le logiciel. Bon, c'est un premier niveau. Le deuxième niveau, c'est ce qui est annoncé aussi par d'autres éditeurs et ce qu'on a pu voir dans différentes présentations ces dernières semaines, ces derniers mois, plutôt ces dernières semaines, parce que c'est assez récent quand même. C'est l'IA qui va analyser le comportement des utilisateurs, que ce soit le client final ou le collaborateur en cabinet, et qui va faire des recommandations, détecter des choses qui n'ont pas été bien faites, s'apercevoir qu'il y a peut-être une erreur comptable qui a été faite et qu'il aurait peut-être fallu le faire autrement. Donc habituellement, ce n'est pas ce compte qui est utilisé, c'est plutôt celui-là. Des analyses de comportement, mais aussi côté utilisateur final, et ça, on n'est pas trop habitué, c'est-à-dire qu'il va s'apercevoir que... Le chef d'entreprise qui utilise la solution de gestion, il fait tout le temps tel truc, ou qu'il encaisse tout le temps en retard, par exemple, ses clients, et que peut-être qu'il faudrait lui proposer une solution d'affacturage, n'importe quoi comme cas, mais cette logique-là. D'analyse de comportement pour mettre en face des recommandations. Et ça, ça paraît beaucoup plus intéressant, ça va beaucoup plus loin en termes d'automatisation du métier. d'avoir des IA qui tournent en permanence et qui sont capables de croiser des infos, d'aller chercher des choses de la compta, de l'usage de l'utilisateur, des habitudes du collaborateur. Et en fonction de tout ça, de faire des recommandations. C'est beaucoup plus intéressant qu'un petit chatbot. Les deux sont bien, mais ça montre que déjà, en quelques semaines, on est passé à des cas d'usage beaucoup plus évolués. Est-ce que ça va faire le bilan ? Je n'ai absolument rien vu ni rien entendu pour l'instant qui laisse penser qu'un collaborateur va arrêter de faire un bilan.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Mais déjà, cette deuxième étape, qu'est-ce que tu en penses ? Tu penses que ça va mettre à mal nos collaborateurs ou c'est plutôt bien, toi, pour le collab et pour le client ? Qu'est-ce que tu en penses, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Moi, je suis tout près optimiste avec tout ça. Il y a une condition, c'est ce qu'on disait, c'est de s'emparer du sujet. Être optimiste, ça ne va pas être non plus... Ce n'est pas une sorte de baguette magique qui va tomber sur la profession et qui va faire que tout le monde, du jour au lendemain, va avoir une meilleure activité professionnelle. Pour moi, ce n'est pas ça. C'est un sujet qui peut faciliter la vie. à condition de s'en emparer. C'est la condition préalable. Si on s'en empare, je trouve que c'est génial. Tout ça est génial. Tout ça est hyper excitant intellectuellement. Gagner du temps sur un calcul de TVA... des recommandations. On n'a peut-être pas le temps de passer en revue tous ces dossiers pour savoir lequel aurait besoin d'un facturage ou d'aller voir le banquier pour négocier une autorisation de découvert parce que tous les mois, en juin, il y a un souci de trésorerie. Tous les ans, par exemple. En juin, il y a toujours le même problème. On n'a pas forcément le temps de le faire. Donc, c'est génial si l'IA permet de faire des alertes en disant on va peut-être voir ce client pour faire ça. On est dans une situation, si on prend un peu de recul, où... Si on regarde les enquêtes de l'ordre, tous les chefs d'entreprise expliquent qu'ils attendent autre chose de leur expert comptable que de la compta. Et si on regarde le chiffre d'affaires de la profession en face, ce qu'on leur livre, c'est de la compta. Donc une IA qui permet de gagner du temps sur la compta pour faire d'autres trucs, ça me paraît être une très très bonne nouvelle pour la profession.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ça on sait le faire en fait, relancer, dire à nos clients la trésorerie, mais le problème c'est qu'on est pris par le temps. On a ce goulot d'étranglement avec les repotes fiscales. Et souvent, quand on aborde ces sujets, c'est au moment du bilan, donc on va dire six mois après. Alors, si on peut avoir une IA qui nous aide un petit peu à détecter, à envoyer un petit mail pour relancer, moi, je trouve que c'est du positif. En tout cas, pour le client, je pense qu'il va y gagner. Et nous aussi, on va peut-être avoir enlevé cette frustration où des fois, on a l'impression qu'on est des surfateurs, tu vois, où on fait plus de surfa que vraiment accompagner au quotidien le client. Enfin, moi, je trouve que c'est que du positif.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, non, mais je suis absolument d'accord avec toi. Je pense que pour moi, c'est que du positif. Ça libère de tâches qui n'ont pas énormément de valeur ajoutée. Et ça permet de faire de choses et d'apporter en fait ce qu'attendent les entreprises de l'expert. Effectivement, le plus gros point, c'est la réactivité. L'instantanéité presque. C'est-à-dire que tu peux travailler de la donnée en temps réel sans attendre le bilan.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Et tu vois, je prends souvent ce cas-là où, toi comme moi, on envoyait nos TVA à nos clients tous les mois. Et en fait, quand tu reçois ton mail ou quand tu reçois le coup de fil du collaborateur comptable, le client, il se dit, bon, en fait, c'est encore pour payer. Voilà, c'est pour m'apporter une mauvaise nouvelle. Alors, si on peut enlever ça et plutôt l'appeler tous les mois ou autrement dire, tiens, il y a Latrezo, est-ce qu'on peut vous aider sur ce niveau-là ? Ou relancer les clients, toutes les nouvelles missions avec le full service. Moi, je trouve que c'est plutôt pas mal.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, je suis d'accord. Ça permet soit de gagner du temps sur des choses qui sont déjà faites en cabinet, mais ça permet aussi d'enrichir la relation. C'est-à-dire qu'on ne prend peut-être pas le temps de faire le commentaire personnalisé sur un tableau de bord. On voit bien qu'il y a un truc sur le dossier où on se dit que ça serait bien que je lui parle de ça, mais il n'y a pas le temps. Le lien permet peut-être de le faire en cinq minutes et d'apporter une énorme plus-value en termes de valeur ajoutée au client. Donc oui, ça permet aussi de rajouter des choses. Ce n'est pas que des choses qui disparaissent au profit de l'IA, ça permet aussi de rajouter des choses dans la mission et dans le service à Porto.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, tu vois, il n'y a pas longtemps, j'ai fait une conférence pour le conseil régional d'Occitanie où je leur expliquais que c'est un peu comme Iron Man avec Jarvis. Tu vois, l'Iron Man, c'est l'expert comptable et Jarvis, c'est cet IA qui va être assistant. Et si tu remarques, je te conseille d'aller voir du coup le film d'Iron Man.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Je te dirais un détail.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    À chaque fois, c'est lui qui donne l'ordre de faire telle action. L'intelligence artificielle lui donne des informations et lui fait sa réaction ou pas. Si on regarde bien, en fait, c'est nous qui avons quand même le contrôle. C'est juste que de faire l'action, d'aller faire des recherches, c'est plus nous, on gagne du temps là-dessus. Par contre, on prend un moment d'analyse où on dit, bon, je vais peut-être en faisant parler avec l'expertise comptable, c'est peut-être moi qui vais amortir de telle manière ou c'est peut-être moi qui vais l'adapter en fonction de ce que Madilia. Mais voilà, c'est nous qui gardons le contrôle, en fait. C'est ça que... Souvent, les collabs ont peur. On dit qu'on ne contrôle plus rien. Non, ce n'est pas vrai. Une bonne proposition viendra de nous. Si on lui donne des mauvaises infos, ce ne sera pas top.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    C'est exactement ça. Après, il y a certaines personnes qui disent qu'à terme, on arrivera à des IA qui n'auront même plus besoin de nous pour faire ça. Je pense à Stéphane Malarve qui est conférencier en termes d'IA, qui a écrit des choses là-dessus, qui le dit très souvent en conférence. On en est à ce stade-là, mais un jour, on sera à notre stade et il n'y aura plus besoin de nous. je sais pas, moi j'ai pas les compétences pour savoir si c'est vrai ou si c'est pas vrai si c'est réaliste ou pas, mais en tout cas ce qui est certain c'est qu'à l'heure actuelle on n'y est pas donc il n'y a pas d'aujourd'hui et puis de toute façon si c'est possible que ça arrive,

  • Florian DUFOUR - Hôte

    ce sera plutôt des tâches à faible valeur ajoutée dans un premier temps envoyer un courrier ou des choses comme ça. De toute manière, si on remarque bien, et moi c'est ce que je mets souvent en avant, c'est que sur des choses très compliquées ou sur une prise de position, exemple, on va dire, je vais vendre l'entreprise, je la valorise à 15 millions, vas-y on prend le risque parce que Tchatche PT me l'a dit. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de personnes qui vont le suivre, ils ont quand même besoin d'avoir un expert comptable qui viendra l'aider ou un commissaire au compte pour dire oui, moi en tant que professionnel, je suis d'accord, vous pouvez y aller. On a toujours besoin d'avoir la confirmation d'un humain.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Il y avait quelqu'un qui expliquait, dans une conférence à laquelle j'ai assisté, qui parlait de l'exemple des radiologues avec l'intelligence artificielle. Il expliquait, en fait, on sait que l'IA est capable de détecter mieux que l'être humain, sur des radios, des anomalies, des chumeurs, ce genre de choses. Et il y avait une enquête qui avait été faite, qui était de demander à des patients, est-ce que vous préférez que ce soit un humain ou une IA qui analyse vos radios ? Les patients avaient répondu l'IA, très majoritairement. qui étaient conscientes de ça. Mais par contre, lorsqu'on leur disait qui vous explique, qui vous fasse le diagnostic et qui vienne vous annoncer le résultat de la radio, tout le monde, l'écrasante majorité, disait non mais il faut que ce soit un être humain. L'IA, ce qu'elle fait, je trouve, c'est que ça amène à scinder des choses qui avant ne l'étaient pas. Pour le radiologue, la partie analyse de la radio et annonce au client, c'était la même chose. C'était indissociable, en fait. L'IA... permet de séparer les deux et de dire non mais tu peux te concentrer sur être super bon sur le diagnostic, le rendez-vous avec ton client ton patient pardon, être hyper empathique, travaille ça parce que l'IA peut se charger de la partie diagnostic et dans la profession de contact je pense que c'est exactement pareil, des choses, la production comptable et la restitution client c'était très lié le travail de recherche documentaire et le travail de restitution était très lié l'IA scinde ça et fait qu'on peut se débarrasser de certaines choses pour être meilleur sur les autres

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Donc là, c'est bien, on a fait un petit point, on fait voir que déjà les éditeurs sont en train de travailler dessus. Tu vois déjà au congrès de Marseille, ils vont tous faire les présentations et j'espère qu'on pourra avoir des tests. En tout cas, on va dire, allez, grossièrement, période fiscale 2025-2026, on aura un petit peu d'IA qui vont venir nous aider. Donc ça, c'est plutôt positif et surtout, RGPD, donc du coup, c'est bien qu'on puisse l'utiliser.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, mais ça, c'est un énorme plus. C'est fou, c'est génial de voir que les éditeurs de la profession se sont emparés du sujet si vite. C'est-à-dire que... Peut-être qu'on va de moins en moins aller dans des solutions d'IA générative, type CHPT ou DOC comme ça, et que l'IA va apparaître dans les solutions qu'ils sont utilisées au quotidien et qui vont être apprivoisées par les éditeurs de la profession. Donc je pense que c'est dans l'ordre d'utiliser l'IA dans les solutions métiers. Il y a des choses qui sont déjà opérationnelles. Enfin, tu le sais, mais il y a déjà des choses qui tournent chez certains éditeurs qui utilisent de l'IA générative.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Même plus récemment, tu as le Conseil national qui vient de... communiqué il n'y a pas longtemps avec l'IA sur la partie privée du site internet. Donc ça, c'est top, ça vient aider les confrères sur la documentation.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, exactement. Je trouve que c'est bien aussi de voir que les instances s'en parlent aussi du sujet. Ça prouve bien qu'il y a quand même un sujet dont il faut se préoccuper. Et c'est top de le voir de cette façon. Ça permet de l'utiliser dans un cadre qui est borné. Évidemment, tout n'ira pas... Il y aura des choses à tester, à améliorer, etc. Mais c'est bien de prendre le sujet. Ça permet d'utiliser de l'IA dans un cadre sécurisé.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, ça c'est important. Maintenant, on a parlé de chaque GPT, mais un petit peu ce qui se passe avec nos éditeurs, mais il y a aussi d'autres IA qui sont vraiment top. Bon, je le mets vraiment en filigrame, bien rappeler que, bien sûr, ce qu'on va vous expliquer là, c'est des logiciels qui existent, des IA qui existent, mais qui ne sont pas RGPT, parce que la plupart du temps, ceux qui amendent tout ça, c'est aux Etats-Unis. Donc on espère qu'il y a des Européens qui vont arriver, mais est-ce que toi, tu utilises ? d'autres IA, comme par exemple Perplexity ou Cloud, ou aussi Copilot de Microsoft ? Est-ce que tu pourrais nous en parler de certains ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors oui, j'utilise certaines IA. Je suis un peu obligé forcément, parce que comme toi, on fait des formations, des interventions là-dessus, on est un peu obligé de se tenir au courant de ces sujets. Donc j'ai des abonnements un peu partout. Ce que j'utilise au final, vraiment, donc ChatGPT, oui, j'utilise beaucoup ChatGPT au quotidien, mais en dehors de ça, Cloud. honnêtement moi je trouve que l'IA d'Anthropic donc Cloud c'est une IA qui est quand même très très impressionnante en termes de qualité de contenu moi franchement je suis en termes rédactionnels en termes rédactionnels pardon je suis assez bluffé je trouve qu'il n'y a pas trop le côté robotique qui me dérange parfois sur certains écrits de ChatGPT Cloud fait des choses de meilleure qualité il me semble est-ce que c'est gratuit ou pas ? c'est un peu le même concept que ChatGPT c'est-à-dire qu'il y a un accès gratuit jusqu'à une certaine limite Et assez rapidement on est bluffé et il faut passer sur une option payante. Ils ne connectent pas Internet, mais ils ajoutent des fonctionnalités au fur et à mesure. Donc il y a certains inconvénients. Ça ne remplace pas de chez JVT. Mais si vous attestez, c'est assez bluffant. Co-pilote de Microsoft ? Oui. Alors, co-pilote, juste pour préciser le cadre, d'un point de vue technologique, c'est ChedGPT, puisque Microsoft a investi quand même pas mal d'argent dans OpenAI, la société qui est ChedGPT. Donc, c'est la technologie ChedGPT avec une surcouche Microsoft qui est intégrée dans la solution Office 365. Il y a plusieurs versions de co-pilote, mais celle dont je parle, c'est celle-là. et qui interagit avec vos documents Office que vous avez dans Word, dans PowerPoint, dans Excel. Ce côté intégration est génial. Pour le coup, la problématique du RGPD, elle est réglée comme elle est réglée avec une solution Office, c'est-à-dire que Microsoft a fait ce qu'il fallait pour pouvoir proposer une conformité RGPD. Donc ça, c'est un énorme plus. Ça permet de travailler avec des dossiers clients, des fichiers clients. L'inconvénient que je vois en pratique et que je ne comprends pas, c'est que la qualité des restitutions sur Copilot est bien plus faible que la qualité qu'on peut avoir en utilisant ChargeVis. C'est censé être la même techno, mais franchement, je suis déchu de l'IA copilote dans le WoW, par exemple.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Un petit peu, si tu veux, ils l'ont mis un petit peu en retrait. En fait, le logiciel Star, c'est vraiment ChatGPT qui veut le mettre en avant. Et ils ont la version un peu... Allez, on va dire qu'ils ont six mois de retard. On laisse sur Microsoft pour laisser aussi de la place à ChatGPT. Je pense que c'est comme ça qu'ils se sont rangés. Mais est-ce que ça aide un peu quand même ? Vu que tu es directement dans ton espace de travail.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Ça, c'est un énorme plus. C'est-à-dire que... C'est sécurisé, c'est conforme à un RAD, donc on peut l'utiliser dans un cadre pro. Ça, c'est un énorme plus. Ça permet de gagner un peu de temps sur des tâches simples. Je l'ai dans Outlook, ça peut me rédiger un brouillon de mail très rapidement. Ça peut me faire un résumé d'endroit. Sur Teams, ça marche très, très bien. C'est ça, par contre. Les résumés de réunion dans Teams, je sors de ma visio et je peux avoir mon compte rendu de réunion, qui doit faire quoi, qui a dit quoi, quels sont les points à suivre, etc. Ça, ça fonctionne vraiment très bien. sous Word, Excel, ça permet de faire des actions sans taper les formules directement aussi. Ça permet de générer du PowerPoint à partir d'un fichier Word, par exemple. Donc, ça permet de gagner du temps sur des usages avancés. Ça ne permettra pas de rivaliser avec un chat-tip. Mais sur des usages du quotidien, ça peut être une première solution.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Il faut rappeler aussi que c'est une version payante que tu prends sur ton office.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui. Alors ça, c'est le grand inconvénient par rapport aux solutions dégénératives du marché. C'est que Copilot, C'est payant, mais c'est avec un engagement de non. Donc contrairement à toutes les autres solutions dont on va parler, que ce soit Cloud, Perplexity, ChaiPity, où c'est toujours sans engagement, je peux tester un mois et résilier. Copilote sur Office 365, c'est je pars pour un an. Avec un prix par utilisateur. Donc ça peut être un peu dissuasif, oui.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, tu as le côté RGPD. Il ne faut pas oublier de bien sélectionner comme quoi le serveur de Microsoft est en Europe, mais au moins tu es sécurisé une fois que tu as fait ça.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement. et c'est à peu près l'une des seules solutions qu'on peut utiliser aujourd'hui en étant tranquille de scooter toutes les autres il faut anonymiser on l'a déjà dit mais c'est important après donc load copilot Parplexity alors Parplexity c'est un peu différent Parplexity je l'utilise mais pas comme remplacement de chat GPT j'utilise plutôt comme remplacement de Google c'est un usage différent c'est à dire quand je me pose une question au lieu de chercher sur Google et d'aller la taper et de chercher dans la liste de résultats je la pose sur Parplexity Parplexity J'avoue que j'ai pris un abonnement trop aussi sur PimpXCity. Je pense que je n'ai aucun intérêt financier avec personne. Je suis avec toutes les autres que je cite. Parce que ça fonctionne vraiment très très bien. On se pose des questions. En fait, ça utilise l'IA en entrée et en sortie. Et ça met un moteur de recherche au milieu. Donc si je me pose une question, l'IA va aider à reformuler ma question, à la découper en plusieurs questions si besoin. Elle envoie ça dans un moteur de recherche. Et après, elle consolide les résultats. Et grâce à l'IA générative, elle me fait une version consolidée de la réponse. Si je me pose une question précise...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ça te sourcing bien, quand même ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, ça source bien. Oui, oui, là, j'ai des sources, donc franchement, ça fonctionne très bien. Si j'ai une question précise, à l'heure actuelle, je la tape sur Google, je vais avoir une page qui va parler du sujet que j'évoquais. Il va falloir ouvrir la page, aller la lire et trouver où est l'info, et il n'y aura pas forcément exactement la réponse à ma question. Ça sera un principe, peut-être, et il faudra que j'en déduise la réponse. Perplexity est capable d'apporter une réponse précise compte tenu d'une source qui cite, donc je suis capable de vérifier si la source est finalement là. C'est franchement top.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, c'est toujours toi, comme on le rappelle, qui as le contrôle de vérifier quand même. Il ne faut pas non plus tout le temps leur faire confiance.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Effectivement, oui. C'est un truc que je n'ai pas dit, ça, mais c'est vrai pour toutes les IA génératives. C'est écrit, d'ailleurs, sur la plupart des IA génératives. Tout ce qui est générationnel est sujet à caution. Il y a le phénomène d'hallucination qui consiste à écrire quelque chose qui a l'air vrai, mais qui est complètement faux. Toutes les IA génératives sont sujettes à des degrés différents, mais il faut toujours vérifier. Il faut prendre le résultat de l'IA générative. Ce n'est pas comme quand vous faites une recherche sur une solution documentaire et que vous lisez un extrait documentaire. Là, ce que crée l'IA, c'est de la statistique, c'est des calculs mathématiques de probabilité en fonction du contenu sur lequel elle a été entraînée. C'est juste dans 90% des cas maintenant, pour les IA génératives, voire plus, c'est faux dans 5% des cas, mais ça suffit pour se poser la question à chaque fois.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je suis comme toi, moi, quand je le présente, je dis que l'IA, ce n'est pas une source, en fait, de... De savoir, c'est plutôt un outil qui nous aide à gagner du temps. C'est nous la source de savoir, c'est lui qui nous aide à reformuler, à faire les actions pour qu'on gagne du temps. Mais on garde le contrôle, en entrée comme en sortie.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement. Après, on peut la faire travailler, on peut utiliser ses capacités de travail, entre guillemets, dans le libre-temps avec des sources fiables. C'est là que ça marche le mieux.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, la confiance n'exclut pas le contrôle. C'est ça, c'est en audit, on le dit souvent.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    C'est ça.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu aurais d'autres un petit peu d'IA que, bon, même si elles ne sont pas RGPD, on peut les évoquer ? C'est quand même bluffant pour certaines.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, une qui fait toujours son petit effet en formation, c'est Gamma. De la même façon, vous pouvez la tester, cette IA, sans abonnement, c'est toujours le même principe, au bout d'un moment, c'est plafonné, et après, on peut la tester. C'est une IA qui permet de générer des présentations PowerPoint à partir d'un contenu, voire sans contenu, ça paraît un peu paradoxal. Je peux utiliser l'IA générative pour taper un thème. Je vais taper la CFE. L'IA générative, à partir de ça, va être capable de générer un plan à partir de ses connaissances et à partir du plan de générer des slides. Elle va faire le travail de réflexion, d'organisation d'un plan et d'apport de la matière. Elle peut tout faire. Et comme tu le disais tout à l'heure, c'est là où c'est un usage problématique de l'IA parce que je me fie à elle et j'en fais une source. Donc ça marche, ça marche. Fonctionnellement, ça fonctionne, mais ce n'est pas la bonne façon de l'utiliser. L'autre homme. La bonne façon d'utiliser, c'est l'autre usage de Gamma, c'est d'apporter une source fiable. Je vais apporter des notes sur un projet, je vais apporter un extrait de documentation parce que je veux en parler dans un petit déjeuner avec mes clients. Et à partir de cet extrait de doc, l'IA Gamma va être capable de me générer un PowerPoint joli, structuré, avec des images, en résumant les infos. Ça me le fait vraiment bien. Donc, utiliser les Gamma pour convertir un contenu en PowerPoint. Je peux en tester le et je vous garantis que vous serez impressionné.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, on peut aussi prendre le verre à moitié plein en disant, bon, ok, il n'est pas RGPD, mais est-ce qu'on peut faire une présentation sur un texte de loi ? Où là, il n'y a pas de données sensibles. Tu es d'accord avec moi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Non, mais tu as raison. C'est-à-dire que le côté positif, c'est ça, c'est qu'il y a tout un tas de présentations qu'on fait dans lesquelles il n'y a absolument pas de données personnelles. Je veux faire une présentation PowerPoint sur la loi de partage de la valeur. Je vais chercher la documentation qui vient de sortir sur l'autre portage de la barrière, je le mets dedans, et ça me sort une présentation dans laquelle j'ai qu'un problème RGPD. Et ça, ça fonctionne. Et ça fait déjà gagner beaucoup de temps à beaucoup de monde au sein du cabinet.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Carrément, en plus, ça permet de partager la documentation à nos collabs, à nos clients aussi. Ouais, ouais. Pas mal, ça. Donc, c'est Gamma qui nous a parlé.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    J'ai A2MA.app A2P.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bon, il faudra aller tester. Ouais,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    je vous encourage. Je l'accorde pour la fin quand je suis en formation, parce que franchement, une fois que j'ai montré ça, tout le monde va sur Gamma et personne n'écoute ce que j'ai à raconter.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ah oui ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Donc ça, c'est Gamma. Après, il y a une autre IA, Agen. IA qui permet de faire de la vidéo, qui permet de créer son avatar vidéo. Donc en gros, imaginons que je veuille communiquer au format vidéo sur Internet, mais je n'ai pas le matériel ou pas le temps, pas l'envie de me filmer à chaque fois que j'ai quelque chose à dire avec un trépied, une caméra et tout ça. Je veux faire peut-être 30 secondes de vidéo sur des sujets d'actu tous les jours, mais imaginons. Ma page, elle permet une bonne fois pour toutes de faire deux minutes d'enregistrement vidéo où on déplace la tête, où on fait certaines choses face à sa caméra. À partir de ça, l'IA enregistre des pôles, des sourcils, des visages, votre voix, vos intonations. Et à partir de cette matière-là, elle est capable de vous faire dire à peu près n'importe quoi. C'est à la fois enthousiasmant et frayant en même temps quand on le teste. Et ça fonctionne. Une fois que j'ai fait ça, que j'ai donné ces deux minutes de vidéo sur moi à Lydia, je peux lui fournir le texte que je veux, en français ou en n'importe quelle langue. Et Lydia va pouvoir me le faire dire avec les mouvements de lèvres, ma voix, mes mouvements. et me sortir une vidéo de moi en train de dire le texte que je lui ai fourni, alors que je n'ai rien enregistré et que je ne l'ai pas fait. Donc ça, ce n'est pas de la science-fiction, ça existe vraiment, c'est opérationnel, c'est des solutions payantes, évidemment, tout ça. On est dans des gammes de prix qui sont à peu près toujours les mêmes. Le standard intermediaire en ce moment, c'est 20-30 euros par mois, sans engagement, tout est à peu près à ce tarif-là. Mais ça, ça marche, et donc quelqu'un qui veut être présent... d'être présent en vidéo sans faire des enregistrements sans matériel. On parlait tout à l'heure de la taille de cabinet. Moi, je trouve que ce qui est fort avec ces outils d'IA, c'est que ça donne une puissance de frappe à des cabinets qui ne pouvaient pas avant faire certaines choses. Ils peuvent faire de la vidéo, ils peuvent faire des présentations rapidement, ils peuvent faire beaucoup de choses. Donc, 8GEN, ça se teste. C'est un peu plus lourd à mettre en place que Gamma. L'usage est peut-être un peu plus limité. Mais ça donne un aperçu de ce que sera l'IA dans quelques années.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, comme tu dis, c'est quand même... abordable financièrement, pour certains. Et je trouve ça quand même bluffeur. Ça nous crée un nous-mêmes, un Julien ou un Florian. Et pareil, si on n'est pas à l'aise devant la caméra, ça permet de gommer ça. Et pour combler ce côté RGPD, on peut faire, par exemple, sur de la documentation, donner de l'information. Je trouve que c'est plutôt pas mal.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, ça s'y prête très bien, la vidéo, ce genre de format que tu décris. Faire des points d'info d'une minute, des petites vidéos courtes, on peut le faire.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce qu'il ne va pas falloir faire attention au fake, à l'usage qu'on va avoir, le droit à notre image ? Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    c'est un vrai problème. À l'heure actuelle sur IGN, pour ce cas particulier, lorsqu'on enregistre ces deux minutes, on pose certaines questions pour s'assurer que la personne qui est devant sa caméra, c'est une vraie personne qui donne son consentement pour qu'on crée son avatar. Je ne peux pas changer une vidéo de quelqu'un que je connais pour créer un avatar sans son accord. C'est compliqué. L'autre... Ce qu'on peut dire aussi, l'autre réserve, c'est qu'à l'heure actuelle, ça se voit encore. C'est-à-dire qu'il y a une intonation qui n'est pas 100% naturelle. Quand on connaît la personne, on s'aperçoit que c'est la personne qu'on connaît. Simplement, tout ça, ça n'existait pas il y a deux ans. Enfin, tout ce dont on parle aujourd'hui, ça n'existait pas. C'est arrivé en très peu de temps. Donc, tous ces défauts, ils vont être gommés. Je suis persuadé que dans quelques mois, quelques années, il y aura des médias qui feront de l'audio parfaitement naturel. Donc, le problème que tu évoques, moi, je pense qu'il est réel. va se poser de plus en plus. C'est une vraie question de société, là, pour le coup. Comment... Enfin, j'ai des enfants, c'est une question que je me pose souvent. Comment est-ce qu'ils vont réussir à faire la différence entre une vraie info, une fausse info, une vraie intervention de talent politique ou une fausse intervention montée par quelqu'un qui veut manipuler une élection ? Je pense qu'on a un vrai sujet de société, d'éducation, dès l'école, en fait, je pense. Parce qu'on va vers des usines à fabrication de faux contenus. J'ai bien testé.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    On voit déjà que c'est un gros changement. Ça ne touche pas aussi que l'expertise comptable. Mais on a des IA. Moi, je voulais en parler d'une autre aussi. On en a parlé un petit peu en off. C'est FATOM. C'est F-A-T-H-O-M. Et qui permet aussi de faire des comptes rendus de réunion. Donc moi, je vous conseille plutôt d'aller utiliser celle sur Teams. On n'a pas de souci. Mais moi, j'ai quand même voulu tester celle-là qui était faite par des Américains. Donc certes, elle n'est pas RGPD. Par contre, elle vous permet de faire, pendant une visioconférence, récupérer toute votre vidéo, de faire la synthèse en fait de votre compte rendu avec les points forts et en cliquant dessus on arrive exactement au moment de notre vidéo où on a parlé ça et de vous préparer une liste de tâches à faire pour la prochaine fois en même pas dix secondes après avoir fini ma réunion avec quelqu'un donc je trouve ça top pareil vous pouvez la tester mais ne parlez pas de clients pas de données sensibles dessus à voir mais ça t'arrivera en europe dans pas longtemps je l'espère qu'ils vont devenir rgpd mais Là, on est en train d'améliorer toutes ces choses-là qui, on va dire, pour nos clients, de leur faire un compte-rendu de réunion, mais pour nous, on ne pouvait pas forcément le facturer. Par contre, ça nous aime à structurer, aller plus vite et pouvoir se concentrer sur la tâche de fond. Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    mais à formaliser certaines choses qu'on ne formalise pas forcément. Du coup, c'est la valeur de la mission qui est empatiée au-dessus du client parce que s'il ne voit pas de... Là, tu parles de compte-rendu de réunion, tout à l'heure, on parlait de présentation. parce qu'on n'a pas le temps, on ne formalise pas un écrit, qu'on ne fait pas une présentation, on prend un conseil sur un compte-table, ça n'a rien à formaliser, c'est difficile de facturer après. Le client ne perçoit pas la valeur du conseil qui a été apporté. Si, grâce aux IA, on arrive à faire un bon comprendu, comme ça peut le faire les avocats, à générer des pages de contenu qui ont l'air professionnelles qu'ils sont, à faire une présentation qui est visuelle, qui soit attractive, que le chef d'entreprise pourra montrer à ses collègues, à ses employés, à ses associés, Là, la valeur perçue, ça ne change pas le fond, mais la valeur perçue de la mission, elle augmente.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Il y a un autre point que je voulais voir avec toi. Dis-moi si tu trouves que c'est pareil. Ça me permet moi aussi de me décharger. Je peux me concentrer à 100% sur ma réunion. Je n'ai pas besoin de me dire, attends, il faut que je note ça ou ça. Est-ce que tu le ressens, la qualité ? Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    oui, ça je le fais. Moi, j'utilise Copilot sur TIPS. Ça, pour ça, c'est génial. C'est-à-dire que je n'ai plus de prise de note. où je dois jongler entre soit mes notes manuelles ou ma feuille de notes à côté et écouter la conversation, là je suis à 100% sur ma conversation, et à la fin je sais que j'aurai un compte rendu qui sera pertinent. Donc ouais, ça permet d'être plus concentré.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Mais ça n'a qu'un apport.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    En fait, paradoxalement, l'IA apporte plus d'humains dans la relation. Ça paraît curieux quand on le dit, et je crois que c'était Julien et Julia qui disaient ça aussi. C'est-à-dire que ça décharge de tâches qui n'étaient pas humaines finalement, et ça permet de se concentrer sur l'humain. Donc là, dans ma réunion, si j'arrête de regarder en bas de l'écran parce que je suis en train de taper ce que me dit mon interlocuteur et que je suis vraiment en train de me concentrer pour l'écouter, C'est la meilleure. Et paradoxalement, l'IA aura apporté plus d'humains dans la relation.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Carrément, je suis d'accord avec toi. Donc maintenant, je voudrais qu'on parle aussi d'une petite nouveauté avec toi. C'est sur ChatGPT, là, ils ont communiqué, ils sont en train de sortir SearchGPT, qui vient d'être annoncé, il est en test, donc moi je me suis inscrit pour le tester. L'objectif, en fait, c'est de faire un petit peu comme un Google, c'est faire des recherches sur Internet augmentées avec l'IA, donc ça se rapproche de Cloud, afin d'avoir des réponses rapides et qui permettent de régler ce problème-là qu'on lui reprochait. de ne pas avoir de source fiable ou à jour. Donc, on voit un petit peu qu'ils sont en train d'avancer, tu vois, pour changer notre façon de faire. C'est plus le Google, notre moteur de recherche, et on va être sur de l'IA recherche. Qu'est-ce que tu en penses de cela, et cet impact qu'on peut avoir dans les cabinets, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, je pense que c'est un gros changement sur la façon de chercher de l'information. Effectivement, ça ressemble un peu à ce que fait Parplexity, mais ils proposent un peu la même chose. C'est très récent qu'on m'annonce ça, donc j'attends de voir ce que ça va donner. Oui, la logique, c'est celle-là. C'est peut-être de moins en moins d'aller taper des mots-clés sur un moteur de recherche, et de plus en plus de dire en langage naturel ce qu'on cherche, et de confier cette phase de recherche documentaire à l'IA. Concrètement, ta question, c'est pour les experts comptables. Je pense que ça change aussi pour les experts comptables, parce qu'évidemment, ils sont utilisateurs d'eux. Et ça va changer la façon dont ils cherchent. Mais je pense que ça va changer aussi dans les solutions documentaires. Et on le voit, les éditeurs juridiques de la place annoncent ou vont annoncer des choses sur l'IA générative, avec des IA génératives spécifiques qui tournent sur leur contenu juridique pour permettre aux utilisateurs de ne plus avoir à chercher dans les méandres de leur documentation l'info dont ils ont besoin, mais à taper une question en langage naturel auprès d'une IA. entraîner sur ces contenus, qui va être capable d'aller chercher l'info pertinente et de citer sa source. Et je pense que l'avenir, c'est plutôt ça, effectivement. Ce qui pose tout un tas de questions, en termes de modèle économique, je pense que c'est l'avenir, oui.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Surtout qu'il y a une chose qu'on a oubliée, c'est qu'en fait, on a perdu avec le temps les manières de bien parler, de bien poser les choses. Donc, en fait, quand on fait des recherches, des fois, on ne trouve pas parce qu'on ne sait pas bien poser des questions. Et je trouve, moi, depuis qu'il y a le prompt engineering ou le fait qu'on communique avec ces IA, moi, ça me réapprend en fait à être exhaustif. à dire exactement qui es-tu, qu'est-ce que je recherche exactement, de découper les objectifs de ma recherche. Tu vois, en fait, on était trop flou dans nos façons de parler. Qu'est-ce que t'en penses, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Je suis d'accord. C'est un exercice de pensée qui est assez intéressant. Lorsqu'on travaille avec une IA générative, on est obligé de mettre à l'écrit beaucoup de choses qu'on a dans la tête mais qu'on n'a pas l'habitude d'écrire. Effectivement, c'est des cas qu'on fait souvent en formation, mais c'est... Quand on veut rédiger un contenu, le premier réflexe, quelqu'un qui va se lancer, il va vouloir taper Rédige-moi un mail sur tel sujet. Et on oublie que dans sa tête, il y a plein de choses que la machine ne sait pas. Elle ne sait pas qui je suis, quel est mon métier, pourquoi est-ce que je veux rédiger ce mail, c'est quoi l'objectif, qui est-ce qu'il vise, quel temps je veux employer. Toutes ces questions-là, on les a intégrées, mais on n'a pas l'habitude de les formaliser. Et l'IA amène ça. Et effectivement, le réflexe moteur de recherche où on tapait trois mots-clés, n'aide pas à ça. Lorsqu'on se met à utiliser une IA générative, c'est un conseil pratique pour le coup, mais c'est de déconstruire ses réflexes moteurs de recherche pour vraiment prendre le temps de formaliser une requête. On ne perd pas de temps à taper une requête sur une IA générative qui va faire trois ou quatre lignes. Ce n'est pas grave parce que le résultat sera pertinent.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est un exemple que je prends à chaque fois en formation où je me mets à la place de l'expert comptable qui invente son collaborateur en disant Tu as fait le dossier ? Alors, ils disent tout le temps oui, parce qu'ils sont polis, nos collabs. Mais derrière, ils disent, mais c'est quoi ? C'est la mise à jour ? C'est la révision fiscale ? On ne sait pas. Comme quand on fait, par exemple, tu as fait le compte-rendu. Oui, mais compte-rendu, qu'est-ce qu'il attend, mon expert ? Un tableau ? Trois pages ? Une page ? C'est ça, en fait, on est flou. Et ça, on va prendre à le gommer. Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    c'est ça. Et après, on a peut-être l'habitude, on a des automatismes avec des collaborateurs ou des associés qui connaissent bien leur métier, qui ont l'habitude de faire des choses, et on a perdu l'habitude de formaliser certains trucs. Mais Lya, elle ne sait pas tout ça. Elle s'adresse aussi bien à un expert comptable qu'à un boulanger, un charcutier, un lutteur ou un avocat. Donc, il faut lui expliquer le contexte, l'objectif pour avoir quelque chose de particulier. Et souvent, les gens qui sont déçus par l'IA générative, je trouve, enfin, je ne sais pas de ton expérience, mais ça vient de là le problème, c'est qu'ils tapent des recherches pas du tout qualifiées, pas du tout précises, et ils sont déçus du résultat.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Complètement, moi, je l'ai, et toi, je mets toujours cet exemple en formation, c'est qu'est-ce que la CAF ? Alors, statistiquement, l'ordinateur, il ne connaît pas le contexte où on est, donc il va dire, du coup, l'allocation familiale, ce qui est normal, parce qu'il a plus de chances de répondre à la bonne réponse. Par contre, si je le contextualise en disant, on est en expertise comptable, domaine financier, Ah, du coup, ça va peut-être venir dans son domaine-là, il va me parler de la capacité d'autofinancement. Parce qu'en fait, c'est que des jeux de statistiques derrière. Donc, si je ne donne pas de contexte, elle s'adapte, Stia. Elle dit, bon, si je suis censé, normalement, ça devrait être celle-là qui doit être plus intéressante. Donc, il faut donner plus de précision, en fait.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, c'est ça. C'est le bas changement d'habitude.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que ça te fait peur, toi, avec ce short GPT, que, par exemple, nos clients, des prospects... aillent taper directement dedans et viennent nous challenger les experts comptables en disant j'ai vu sur le chat de chez Petit, ils disent ça, pourquoi vous ne dites pas ça à vous ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Non, ça ne me fait pas peur. Déjà à l'heure actuelle, on n'est pas obligé d'aller voir un expert comptable pour faire un licenciement. Je peux très bien aller me débrouiller sur Google, aller chercher 2-3 modèles gratuits, lire 2 blogs et essayer de me débrouiller pour faire mon licenciement. Je ne dis pas qu'il faut le faire. Parce que je ne vais pas recevoir des mails d'insultes. Mais je dis, c'est un chef d'entreprise qui ne veut rien payer et qui se dit, est-ce que c'est faisable ? Il peut avoir l'impression que c'est faisable parce qu'il va trouver des blogs qui vont lui expliquer, il va trouver des modèles, voir si tu pourras télécharger. Il ne verra pas que le modèle a 5 ans, que ça ne tient pas compte de la dernière jurisprudence, que ce n'est pas adapté à sa forme de société. Il prendra un prudent 6 mois plus tard, mais il n'y aura plus. Et je pense juste que c'est la même chose avec l'IA générative. C'est une note techno. Mais celui qui allait faire ça sur Google, il le fera demain sur ChatGPT. Peut-être que ça va donner davantage l'impression que la réponse est correcte, parce que le niveau de la réponse du NIA Génératif donne ce sentiment de sécurité, de professionnalisme, on a toujours l'impression que c'est juste. Donc peut-être qu'il y a plus de monde qui vont tomber dans le panneau, mais je continue à penser que la plupart des gens, quand ça concerne leur entreprise, leur gestion, leur sécurité, ils ont besoin, comme tu le disais tout à l'heure, d'un être humain qualifié qui vient leur confirmer que c'est la bonne chose. Peut-être qu'ils feront une première recherche et qu'ils viendront voir. Ça aussi, c'est un plan classique des cabinets. J'ai lu ça, j'ai lu ça. Peut-être que ça continuera comme ça. Mais je ne pense pas qu'ils rendent leur expert comptable par une lignée générative.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    De toute manière, ça, il va donner par exemple la généralité, mais il y a tellement d'exceptions en France qu'il faut faire passer un expert dessus sur le dossier parce que, voilà, par rapport à notre situation, et c'est ça qu'on remarque. Si on ne met pas tout le contexte, on ne dit pas que je suis boulanger à tel lieu, ainsi de suite, il va donner une réponse généraliste, qui sera peut-être bonne, mais elle ne sera pas adaptée à mon cas type. Et donc, c'est là où on voit la différence entre l'apport de l'expert comptable par rapport à une IA qui généralise. C'est par contre ce que je... Le chef d'entreprise qui va utiliser une IA générative pour avoir des réponses généralistes, j'y crois pas trop, ou pas plus en tout cas, que le chef d'entreprise à l'heure actuelle qui va sur Google et qui cherche quelque chose pour pas payer. On connaît tous des clients qui veulent pas payer. C'est une clientèle dont les cabinets veulent pas. En général, le client qui veut pas payer, tant pis. Par contre, là où je vois le danger, c'est des gros acteurs technos qui ont les moyens d'entraîner des IA génératives sur des sources de qualité. Il y a des gros acteurs qui ne sont pas experts comptables, mais qui tournent autour de la comptabilité, qui sont éditeurs de logiciels, mais qui automatisent, qui apportent du conseil en gestion sans faire de compta, etc. Ces gros acteurs-là, souvent, ils ont des blogs et des ressources qui répondent à des questions en compta, etc. S'ils mettent tout ça dans une lia générative, ils vont avoir, eux, la capacité d'enrichir leur offre. Et là, ça peut faire perdre une petite partie de conseils de premier niveau au cabinet. avec des chefs d'entreprise, des finances, ce type de clientèle peut-être au début, mais qui vont se tourner vers ce type d'acteur. Je ne veux pas citer de marque pour ne pas faire de pub selon l'acteur, mais voilà.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Après, tu as raison, ça va faire le premier niveau de conseil. Mais de toute manière, vu que théoriquement, on va gagner un peu de temps, on va pouvoir se concentrer à faire plus de quali et à monter en compétence et passer plus de temps, plus d'humains avec nos clients, en apportant encore plus de valeur. Donc en fait, tout le monde va un petit peu monter, Et il faut qu'on continue de monter tous, quoi ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est ça.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Comme ça, je le vois.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je suis d'accord avec toi. Tout ça, ça marche si on continue à monter. Ça a la condition de s'emparer du sujet et de travailler pour gagner du temps et proposer d'autres choses. Le cabinet qui se dit j'en ai pas peur de toute façon parce que j'ai mon expertise, mais je ne changerai rien à mes process à ma façon de travailler, je pense que c'est néerreux malgré tout. Pour ne pas être inquiété, il faut gagner du temps pour pouvoir apporter plus de valeur ajoutée. Ça nécessite une action.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Après, moi, ça ne me fait pas plus peur que quand les experts comptables étaient avant sur les feuilles en train d'écrire et qu'ils sont passés à l'ordinateur. Ça aussi, c'était un changement. Il a fallu s'entraîner sur les ordis, prendre des logiciels. C'était une autre façon de faire. Mais on a réussi, on est encore présent. Donc, c'est juste une étape supplémentaire. C'est comme ça qu'il faut le voir.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, oui, je suis d'accord. Ça nécessite de former ses équipes, de réfléchir à son ordre de service aussi. Ce n'est pas que de la formation. C'est aussi qu'est-ce que je ne vais plus faire demain et qu'est-ce que je vais faire à la place. C'est aussi se poser ce genre de questions.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et donc, justement, moi, je voulais avoir ton conseil avant de finir cette interview, parce qu'on pourrait passer des journées, je pense à parler de ça. Quel est ton conseil, toi, pour les cabinets qui souhaitent commencer à mettre en place Chaché PT ? Tu m'as parlé de Chaché PT, j'ai écouté l'épisode, je me lançais. Je fais quoi dès demain ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vais pas arrêter de parler de formation, c'est un peu, on va dire, le gars est formateur, il nous fait une heure à nous parler. Donc, c'est pas du tout intéressant, mais c'est franchement... Toi comme moi, on voit bien qu'il y a une grosse différence entre ceux qui sont formés et ceux qui ne le sont pas sur le sujet de l'IA générative. Ça donne l'impression qu'on peut l'utiliser facilement sans aucun préalable, ce n'est pas le cas. Donc je vois deux biais, quelqu'un qui veut se lancer, il peut y avoir un biais en écoutant un truc rapidement sur l'IA, c'est de se dire j'y vais à fond. Tout le monde va tchatché péter demain en cabinet, allez-y, on automatise tout, on arrête de lire partout. Ça, c'est dangereux pour des problématiques de conformité parce que j'ai des collaborateurs, des associés qui vont mettre des trucs confidentiels, qui vont pas utiliser la bonne façon, qui vont pas vérifier parce qu'ils auront pas compris comment ça fonctionne et que c'est pas forcément juste, etc. Donc, même si on est enthousiaste, il faut pas se lancer comme ça. Donc, mon premier conseil, c'est de se former, mais quand je dis se former, c'est pas... Évidemment, si vous appelez quelqu'un pour vous expliquer, c'est bien. Mais il y a des tutos, il y a des formats comme le tien aujourd'hui, il y a des vidéos, il y a des articles dans les revues professionnelles. Je me cite à Vincent Lacombe qui fait des articles de qualité. Vous avez des personnes comme toi sur LinkedIn qui publient une veille régulière sur l'IA appliquée à la profession. Il y a des moyens de se tenir au courant, de se former sur ces sujets d'IA. Il ne faut pas penser que c'est magique et qu'il suffit d'allumer l'appli pour régler tous les problèmes. Je pense que c'est ça le premier point. Et après, le deuxième conseil, c'est d'y aller petit à petit. Ce que je constate, si on veut que ça tienne dans la durée et que ça avance, le grand soi où on change tout, ça ne fonctionne pas. Prendre une tâche et se dire... On a beaucoup parlé, par exemple, des comptes rendus de réunion. Se dire, tiens, l'objectif pour la rentrée, c'est qu'à la fin de l'année, nos comptes rendus de réunion, en visio, soient faits avec de l'IA et qu'on les fasse plus loin. Et on réfléchit à ça. On se renseigne sur le sujet. Soit on va chercher sur Internet, on teste des solutions, on fait venir quelqu'un une demi-journée pour nous expliquer comment ça marche, et on le teste pendant deux mois, et c'est bon. Une fois que ça, c'est acquis, on prend un autre sujet. Peut-être les présentations PowerPoint, peut-être ci, peut-être ça, etc. Je pense que ouvrir les vannes complètement sans cadre, c'est aussi dangereux qu'interdire l'IA générative. Ça, les deux ne marchent pas, je pense.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et je rajouterais un point, tu vois, c'est aussi à la fin, comme tu as dit, on fait une première étape. La seconde, c'est de dire, est-ce qu'on a gagné du temps ou est-ce qu'on a gagné de l'argent ou est-ce qu'on a gagné en qualité ces trois points ? Parce qu'il faut quand même qu'on soit rentable. C'est un cabinet, bien sûr. Et par étape, comme tu dis, on fait par étape. Oui,

  • Florian DUFOUR - Hôte

    il faut y aller tranquillement. c'est toujours l'effet de mode qu'il faut se méfier c'est une vraie révolution il ne faut pas que l'effet de mode n'en plus masque cette révolution il y a un côté très mode où tout le monde parle d'IA c'est pas pour autant qu'il n'y a pas quelque chose de réel derrière donc je pense qu'il faut s'intéresser au sujet c'est peut-être le premier conseil continuer à suivre les quelques personnes dans la profession il y en a

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, t'as Sanam Moussaï, t'as Fabrice Evrard.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Fabrice Evrard, qui est au moins côté tech, qui propose des outils. Enfin, c'est intéressant aussi. Il y a des personnes très intéressantes. Fabrice fait des choses pour anonymiser les fichiers des écritures comptables, par exemple. Ça peut être un outil pour travailler avec de l'IA à partir d'un FEC. Il a fait un truc génial. Suivez ces personnes-là. Plongez-vous un peu dans le sujet, première chose. Et après, allez-y étape par étape. Ce serait ça mes deux conseils. T'en as demandé un, je t'en donne deux, mais je pense qu'il faut les deux.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Est-ce qu'il faut aller au congrès ? à Marseille où on va parler que de ça ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Il faut toujours aller au congrès, moi, je pense. Je suis un grand fan du congrès, donc oui, je dirais toujours, il faut y aller. Il faut toujours y aller. Effectivement, ça va être un sujet, je pense, mais ça va être un sujet qui va être traité. Je trouve que c'est génial, le congrès, pour ça. C'est-à-dire qu'on peut assister à des conférences où on peut en parler de façon très réflexion stratégique sur le cabinet, comment je sors mes collaborateurs, comment j'y vais, qu'est-ce que ça change sur mon modèle économique. Toutes les questions qu'on a soulevées vont être détaillées par des conférences avec des spécialistes et des représentants de l'ordre, donc ça va être super intéressant. Et à côté de ça, entre deux conférences, vous allez sur le stand de votre éditeur préféré, et vous lui demandez ce qu'il fait, vous lui demandez de tout montrer, et vous allez voir l'aspect concret. C'est pour ça que je trouve que c'est top.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    N'hésitez pas à dire aux éditeurs quelle est la roadmap, comment vont être les évolutions dans les six mois, qu'est-ce qu'ils ont prévu, ça vous permet aussi de définir, il ne faut pas hésiter à aller challenger là-dessus, pour savoir exactement comment ça se développe, et anticipez-vous. Peut-être pour prendre cette IA et vous organiser pour la prochaine période fiscale.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, leur demander effectivement ce qu'ils ont prévu et demander à voir. Parce que l'IA, il y a beaucoup... Enfin, les éditeurs font des choses. Les éditeurs font des choses, on en a parlé tout à l'heure. Mais voilà, demandez vraiment ce que ça change concrètement, quel cas d'usage, demandez des mots, familiarisez-vous avec tout ça. Il faut plonger dedans.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Il y a beaucoup de changements et ça va souvent très vite. Donc s'ils peuvent vous ouvrir et éclaircir la vision, il faut en profiter. Bon, écoute, moi, je te remercie. J'ai appris plein de choses avec toi, Julien. Mais avant de finir l'interview, j'aimerais te proposer de jouer à un jeu qui s'appelle le jeu Sophie Seulassé. Je te propose deux alternatives. C'est pour apprendre à mieux te connaître. Est-ce que tu es d'accord ? Oui. Alors, Julien, toi, est-ce que tu préfères écrire un article ou faire un webinaire en live ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est pas facile. Je suis obligé de choisir à chaque fois entre les deux. C'est où je peux pas...

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Sur nous deux, tu peux t'en toucher, mais pas toutes.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Non, j'aime les deux. C'est deux exercices complètement différents. un homme qui est plus solitaire l'autre qui est plus sympa dans l'interaction t'es plutôt sur Instagram toi ou LinkedIn ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    LinkedIn est-ce que tu préfères à choisir parler que de RSE ou que d'IA ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    t'as eu ton joker à choisir c'est très difficile les deux sujets me passionnent vraiment si je suis obligé de choisir sous la torture je pense que je choisis la RSE quand même parce qu'il y a des enjeux qui sont quand même plus importants en termes de de sociétés, de réchauffements climatiques, etc., qui sont beaucoup plus profonds.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et puis tiens, ça me fait rappeler, tu as lancé il n'y a pas longtemps ta newsletter. Est-ce que tu peux nous en parler là-dessus ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Merci beaucoup. Oui, en fait, ça part juste du constat que c'est un sujet de la durabilité qui prend beaucoup d'ampleur. Il y a beaucoup de choses, d'actus un peu éparpillées. Et donc l'idée, c'est d'avoir une newsletter gratuite, sans prétention. C'est une sorte de revue de presse, des actus qui sont sorties chaque semaine.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et c'est chaque semaine, toi ? chaque semaine oui c'est ça sur LinkedIn du coup on peut s'abonner oui je poste le résumé sur LinkedIn avec le lien pour s'abonner c'est un sub stack sur le plan package bon bah top vous savez maintenant où on peut aller pour parler de RSE est-ce que tu es plutôt quelqu'un qui se fait bronzer à la plage ou plutôt en mode piste de ski toi ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    plage je suis un sudiste ouais c'est la plage t'es plutôt chien ou chat ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    chien et la dernière t'es plutôt quelqu'un de feta ou pantouflarde ? difficile non je commence à prendre un peu je pense donc je m'en réveille vers le pont tout fort je tiens à ce que je glisse c'est ça et ben écoute julien je te remercie on a pu apprendre plein de choses sur l'ia et voir que bassan train de changer dans la profession ça s'accélère et qu'il faut pas en avoir peur pour surtout s'ouvrir se documenter et puis aller de l'avant. Et pour les autres, je vous dis à bientôt au prochain épisode.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Merci beaucoup, Florian, pour l'invitation. C'était un plaisir. À bientôt.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Avant de se quitter, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et parler du podcast à vos confrères. J'en profite pour remercier mes partenaires qui, grâce à eux, me permettent de vous partager encore plus de contenu chaque mois. Merci, rendez-vous au prochain épisode.

Chapters

  • Présentation de Julien Catanese-Aubier, Diplômé d’Expertise Comptable et passionné par l'IA

    00:45

  • Une adoption variable de l'IA dans les cabinets d'expertise comptable

    01:39

  • Les 3 cas d'usages possibles de l'IA en cabinet

    04:22

  • L'IA est-elle la solution pour des gains de productivité en comptabilité ?

    13:08

  • L'Intelligence Artificielle et son impact sur les logiciels comptables

    22:16

  • Les IA alternatives à ChatGPT : une révolution en marche (Gamma AI, Fathom, HeyGen,etc.)

    33:27

  • Une évolution dans la recherche documentaire : l'impact de SearchGPT (la nouveauté)

    50:32

  • Comment bien démarrer avec l’IA dans votre cabinet d’expertise comptable ?

    01:00:33

  • En apprendre plus sur Julien avec le JEU "Ceci ou cela"

    01:05:51

Description

📌INFOS SUR L'EPISODE 

Aujourd’hui, j'accueille Julien Catanese-Aubier, diplômé d'expertise comptable et passionné par l'intelligence artificielle. Celui-ci partage son expertise sur l'adoption de l'IA dans les cabinets d'expertise comptable, en abordant des questions sur les différentes utilisations possibles de l'IA, les impacts sur les logiciels comptables, et les conseils pour bien démarrer avec cette technologie. Il discute également des IA alternatives à ChatGPT et de l'évolution de la recherche documentaire avec SearchGPT. Ne manquez pas cet épisode riche en informations et en conseils pratiques pour intégrer l'IA dans votre cabinet.


La durée de l'épisode est de 01h 08mins⏳.  


📚RESSOURCES 

Pour en savoir plus sur Julien c'est par ici 😉 :


🚨MERCI AUX PARTENAIRES DE LA SAISON 3 (par ordre alphabétique) :  

  • AXONAUT 🔗pour la gestion interne du cabinet EC ; 

  • CLASSE 7 🔗édifie la communication des EC ; 

  • ECMA 🔗la solution digitale des EC ;  

  • SAGE 🔗la solution comptable des EC.   


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Il ne me reste plus qu'une chose à vous dire : "bonne écoute" 🎧  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bienvenue dans la troisième saison du podcast Marketing Cabinet Comptable. Tous les 15 jours, je vous apporte des astuces marketing au travers d'interviews d'experts comptables. L'objectif reste inchangé, vous permettre de faire rayonner à votre tour votre cabinet. Alors, sans plus attendre, place à l'interview. Bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour parler d'IA et plus précisément d'IA au profit des cabinets. Et j'ai la chance d'accueillir Julien CATANESE-AUBIER pour parler de ça. Bonjour Julien.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Bonjour Florian, ravi aussi, ravi de participer à ce podcast.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Moi aussi, ravi de te recevoir. Est-ce que tu peux te présenter avant qu'on aille dans le sujet auprès des auditeurs ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, bien sûr. Je suis au départ diplômé d'expertise comptable. J'ai fait le cursus classique. Ça fait un peu vieux quand on le dit maintenant, mais à l'époque, c'était DPECF, DECF, etc. J'ai fait ça. J'ai travaillé six ans en cabinet avant de partir sur autre chose. Puis après, j'ai travaillé chez LexisNexis. Puis, plus récemment, donc 6 ans chez LexisNexis et plus récemment chez Compta Online en tant que directeur à l'historial, où j'ai passé un peu plus de 3 ans de mémoire, avant de me consacrer à 100% quasiment à la formation et à l'accompagnement des cabines d'expertise compagnon.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Avec quand même un bon penchant auprès de l'IA.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement, oui, effectivement. Ce n'est pas le seul sujet que je traite, mais c'est là où il y a une très forte demande. Enfin, tu es bien passé pour le savoir, mais c'est là où il y a une très forte demande des cabinets en ce moment.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Justement, là, on est en train de tourner cet épisode, début août, et ça fait presque un an, grossièrement, tout comme moi, que tu informes, que tu formes et t'accompagnes les cabinets sur l'usage de l'IA et de chaque GPT. Alors, est-ce que tu pourrais me faire, toi, ta vision, ton récap de ce qui se pratique dans la profession ? Qu'est-ce que tu penses de ce que font les confrères avec l'IA ? Comment est le niveau d'adoption ? Est-ce que c'est rapide ? Alors, dis-moi, comment tu ressens ça, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    C'est une question qui n'est pas simple, je pense. J'ai du mal à avoir un ressenti unique, en fait, de la profession. Ce que je constate, c'est qu'il y a des grosses différences selon les cabinets, selon les professionnels, selon les personnes, leur curiosité personnelle aussi. Je trouve qu'il y a de très fortes demandes d'accompagnement, de formation sur ce sujet. Donc, il y a quand même des cabinets qui ont compris qu'il se passait quelque chose et qui veulent qu'on les aide à s'emparer du sujet. mais au niveau de la profession, il y a quand même aussi beaucoup de cabinets qui ne sont pas du tout là-dessus, soit parce qu'ils peuvent trouver ça compliqué, ou qu'ils en ont peur, ou qu'ils ont peur de tout ce que ça peut générer. Donc je dirais que ça, comme sur beaucoup de sujets, il y a une sorte de fracture peut-être au sein de la profession, entre ceux qui sont en pointe et qui s'y intéressent, qui vont loin, qui développent des cas d'usage, et qui vont s'éloigner de tout ce qu'il faut, et ceux qui ne sont pas du tout encore intéressés. Je ne réponds pas ni oui, ni non, ni c'est pas rapide, ni c'est pas rapide, ça dépend vraiment des cabinets. Et c'est une de mes craintes, que toute la profession dans son ensemble ne soit pas embarquée dans ce mouvement.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu penses à une histoire de taille ? Soit plutôt les gros et pas les petits, ou pas du tout ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, c'est vrai qu'effectivement, les cabinets qui sont plus structurés, ou les réseaux qui peuvent se permettre d'avoir des fonctions de support, de préparer des groupes de travail, de mobiliser des ressources là-dessus, oui, je constate qu'ils peuvent avancer plus vite. Malgré tout, il y a quand même des experts comptables qui sont solos et qui s'intéressent au sujet. Et aujourd'hui, avec Internet, entre YouTube, LinkedIn, on a le moyen de se former à tous ces sujets-là. Donc je pense qu'au départ, c'est plus une question de curiosité personnelle que de taille de cabinet ou de moyens.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    On est d'accord, on n'est pas en retard là, on peut quand même s'y mettre.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui. Oui, je suis entièrement d'accord. On n'est pas du tout en retard. Comme tu disais tout à l'heure, ça ne fait pas longtemps. C'était novembre 2022, il me semble. C'est vrai. Donc, tu as tué 3.5. Donc, non, c'est quand même très récent. Ça bouge à une vitesse folle. Donc, il n'est jamais trop tard. Et il n'est pas du tout trop tard. Ça serait faux de jouer sur la peur et de dire, si vous ne vous intéressez pas à l'IA aujourd'hui, votre cabinet est mort demain. Ce n'est pas le cas. Mais c'est une techno qui change beaucoup de choses. Je pense qu'on va en reparler. Donc ça serait dommage de ne pas s'y intéresser. On n'est pas en retard, mais il faut quand même s'y mettre, je pense.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Justement, je fais appel à toi pour que tu nous aides un petit peu à faire des cas d'usage un petit peu dans la profession. Est-ce que tu aurais deux, trois exemples d'utilisation simple qu'on pourrait mettre ou au moins tester dans un cabinet de manière simple ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui. Alors, pour commencer, quand je fais des formations sur ce sujet, souvent les personnes qui n'ont pas été formées, la façon dont elles utilisent, donc leurs cas d'usage, c'est d'utiliser les IA génératives un peu comme Google, d'aller chercher des infos et de taper je sais pas comment un point de fiscalité par exemple ou un point de droit social ou des questions comme ça que prévoit la loi de finances sur ce truc là ça c'est quelque chose que je vois beaucoup je sais pas toi mais souvent les personnes qui n'ont pas été formées l'utilisent comme ça ce qui est peut-être le pire cas d'usage qu'on peut faire d'une IA générative Mais c'est normal qu'elle l'utilise comme ça, ce n'est pas du tout une critique, mais ça souligne le besoin de formation. Parce que l'IA générative, elle ressort du contenu qu'on ne maîtrise pas, ce qu'on lui a appris. Donc, qu'on ne maîtrise pas la source, on ne sait pas si c'est fiable ou pas fiable, si c'est à jour ou pas à jour, etc. Donc, c'est dangereux de l'utiliser comme ça. Donc, je commencerais peut-être par te répondre par un truc, en disant que le cas d'usage à ne pas faire, c'est celui-là. L'IA générative, ce n'est pas un Google, ce n'est pas un Avis, par contre les cas d'usage pour lesquels ça marche bien c'est transformer du contenu existant, de qualité dans une autre forme de contenu et ça ça fonctionne pas mal et à partir de là on peut imaginer tout ce qu'on veut la communication évidemment c'est un truc qui revient très vite souvent dans les cas d'usage je veux communiquer auprès de mes clients mais j'ai pas le temps de faire un mailing j'ai pas le temps de faire un post-link j'ai pas très bien rédigé une newsletter ça ça marche très très bien Ça marche très bien et ça permet à des cabinets de petite taille d'avoir la force de frappe de cabinets structurés avec des charges de communication. En s'y mettant, on peut arriver à avoir des contenus de qualité et avoir une image à l'extérieur. Le premier, c'est à-dessus là. C'est peut-être plus facile à mettre en place et ça marche très bien, la communication. Après, je suis plutôt partisan des petits...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Tu as parti rédactionnel aussi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, tout à fait. Oui, parti rédactionnel, c'est-à-dire que je suis d'accord avec toi. C'est-à-dire que si on a des idées ou qu'on ne s'est pas forcément bien rédigées ou alors qu'on a pris des notes sur un sujet et qu'on veut les mettre en forme, ça fonctionne extraordinairement bien. Moi, je l'utilise vraiment au quotidien. Des listes à deux tirées qu'on a prises parce qu'on a monté vite fait quelques trucs. Un mail, des poutres de phrases, un poutre d'articles qu'on a collés avec des idées, etc. Ça permet de tout remettre en forme, de générer un contenu pro. Donc voilà, ça, le contenu réactionnel, ça marche très bien. Ça, c'est les premiers cas d'usage qui viennent. Après, moi, les cas d'usage que je trouve intéressants, c'est tout ce qui est lié aux GPTs. Donc on est sur des techniques peut-être un peu plus élevées, c'est un peu de paramétrer. Donc un GPT, c'est une sorte de chatbot personnalisé sur ChatGPT, dans ce qu'on appelle ChatGPT, qu'on va faire tourner sur un domaine de connaissances dédié pour une application ou un cas d'usage dédié. Ça, ça ouvre tout un tas de possibilités. Je peux créer un chatbot pour mes collaborateurs pour répondre à des questions en termes de comptabilité parce que j'aurais nourri mon GPT avec de la documentation comptable de qualité ou le manuel des procédures du cabinet. Je donne ça à ChatGPT, je le paramètre pour qu'il réponde bien aux questions. Et ça, c'est un cas d'usage qui fait gagner pas mal de temps, qui est assez facile à mettre en place, qui est franchement assez bluffant. Mais ça repose sur le fait d'avoir alimenté l'IA avec des données de qualité.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que c'est simple de l'alimenter ? Ou il faut des connaissances hyper techniques ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors sur JetGPT, pour créer son JetPetit, franchement, c'est très simple. Il faut l'avoir vu une fois. Encore une fois, tu me dis ce que tu en penses aussi, bien sûr, mais c'est très simple. C'est-à-dire qu'il y a un module qui permet de le faire sans aucun paramétrage. En discutant avec l'IA, en lui disant je voudrais pouvoir avoir un chatbot qui fasse ça et ça et qui travaille à partir de cette source. Et vous êtes complètement guidé. Vous avez une réponse en langage naturel qui vous dit, voilà les infos dont j'ai besoin. Précise-moi qui ça vise, quel temps je dois adopter. Vous répondez en langage naturel. Ça vous dit quelle source est-ce que je dois utiliser. Là, vous allez chercher, on souvent cet exemple, mais vous allez sur l'autorité des normes comptables, vous chargez le plan comptable général, qui est une source ouverte, publique, fiable. 200 pages de PDF, en 10 secondes par chat GPT. Et en 3 minutes, vous avez votre chatbot qui répond. question en compta, avec une source fiable. Donc non, c'est pas compliqué. Il faut l'avoir vu une fois. Une fois qu'on l'a vu, on peut y arriver très facilement.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu penses qu'on peut aussi l'utiliser pour... Parce que je remarque, dans les cabinets, des fois, on perd un énorme moment de temps pour faire tout ce qui est import sur les fichiers Excel à retransformer. Est-ce qu'il est bon pour aider un petit peu à t'aider sur les fichiers Excel des macros VBA, un peu de ce style ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, fonctionnellement, est-ce que ça marche ? Oui, ça marche. Donc on est fonctionnel. ChatGPT est capable de... C'est l'énorme avantage, c'est-à-dire que je pose des questions en langage naturel à ChatGPT à partir d'un fichier Excel que je vais charger, et ça se charge de la partie formule. Je n'ai pas à savoir quelle est la formule ou la macro à faire. Moi, j'exprime juste mon besoin. J'ai envie d'avoir telle info à partir de ce fichier, et ChatGPT se charge de le faire. Donc fonctionnellement, ça marche plutôt très très bien. Après, il y a le problème... Sur lequel on va revenir, je pense, lourdement. Stockcast, c'est une bonne chose. C'est le problème de la confidentialité des données. Donc la première question à poser, c'est qu'est-ce que je charge comme fiche Excel ? Si je charge un fake, que sur le fake j'ai le nom et le prénom de tous les salariés, des infos, des choses comme ça, je ne peux pas le faire. de RGPD, voire en termes de secrètes professionnels. Je ne sais pas à quel point tu veux que j'entre dans le détail, mais ça pose des problématiques.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, je suis d'accord avec toi. Ce qu'il faut, c'est plutôt toi, moi, c'est comme ça que je le fais en formation, c'est de l'aider à créer en fait une trim type sur Excel qui aide à faire la transformation. Par exemple, tu as un client où il a une caisse et que tu passes deux heures à reformaliser les éléments pour pouvoir l'intégrer directement dans ton logiciel de compta, c'est plutôt de lui demander, aide-moi à créer un petit peu un fichier, un onglet où j'importe mes données et ça va directement le transférer au lieu de le bidouiller à la main. Tôt de faire des trains.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement. Non, mais je suis d'accord avec toi. C'est-à-dire que vu qu'il y a ce problème de confidentialité, de RGPD, de secret professionnel, je pense qu'il y a deux façons. Soit on s'insère, comme tu le dis, pour créer la structure. Là, la structure, il n'y a pas de données personnelles. Après, on exporte la structure avec les bonnes formules et on va le faire tourner localement sur son ordi avec les données du client. soit on n'apporte que des données qu'on a anonymisées au préalable et après on les remet sur son ordinateur perso dans un fichier Word ou un fichier Excel sur lequel on va rajouter le nom du client, mais on ne le fait pas en live. Mais la deuxième solution, elle peut être très pénible, elle peut interdire certains cas d'usage. C'est difficile d'anonymiser certains documents, donc toi ce que tu recommandes, ça me paraît très pertinent de créer une structure sur le chat GPT, ou n'importe quel lien d'ailleurs, et après le retravailler en local.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu auras un autre exemple à me donner ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, moi, ce qui... Je rentre complètement sur la suite, mais ce qui marche aussi souvent, c'est les notes de réunion et les présentations de PowerPoint. C'est deux choses, les comptes-rendus de réunion et les présentations de PowerPoint. C'est des choses qu'on fait tous, presque très souvent, qu'il n'y a pas une valeur ajoutée énorme. La valeur ajoutée, c'est la matière de la réunion, c'est la discussion, ou c'est la matière qui est dans le PowerPoint, mais ce n'est pas l'heure qu'on va passer à... Trouver la bonne police de caractère ou mettre l'image au bon endroit sur PowerPoint parce que ça a glissé ou ce genre de trucs. Ça, le DL fait très bien. Il fait très bien ce genre de choses. Donc mettre en forme des notes de réunion directement à partir d'une visio ou à partir de notes, ça fonctionne très très bien. Générer des présentations PowerPoint à partir d'un contenu écrit, un fichier Word, des notes, ça fonctionne aussi très très bien. Et là, on gagne du temps rapidement. Alors, on ne révolutionne pas la façon dont travaille le cabinet, mais je ne crois pas trop. Juste que je vois de l'IA, à l'heure actuelle, on est en août 2024, je ne vois pas le big bang de l'IA qui révolutionne complètement le cabinet. Par contre, je crois beaucoup plus, je pense que ça arrivera un jour, je crois beaucoup plus aux petits gains de temps sur des tâches de tous les jours, multipliés par beaucoup de monde et beaucoup de fois. Je pense qu'on est plutôt là-dessus.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, en plus, on est au début, un peu le balbutiement de l'IA. Et justement, ça me fait rebondir. Là, tu vois, tu nous donnais 3-4 exemples, et c'est autour, on va dire, sur l'amitié support. Moi, j'ai remarqué que nombreux collaborateurs ou de confrères, ils sont toujours concentrés ou ils demandent, tu vois, que ça soit en lien avec notre comptabilité de base. Alors qu'il existe de nombreuses actions, comme tu viens de dire, pour aider sur tout ce qui est les comptes rendus, tout ce qui est mailing, le RH, la marketing. Qu'est-ce que tu en penses de cela, qu'on est peut-être trop concentrés des fois ? Sur la compta au lieu d'être sur la vision entreprise générale ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Je suis complètement d'accord avec ça. Et c'est ce que je vois moi aussi dans toutes les formations et interventions. Souvent les personnes qui viennent, elles s'attendent à ressortir de là avec des choses pour gagner du temps sur la compta, surtout. Le cœur de métier. Et effectivement, pour moi, je pense que c'est pas là qu'il y a le plus de gains de productivité à faire. Tout simplement parce qu'il y a déjà beaucoup de gains de productivité qui ont été faits sur la compta pure en fait. Il y a tout un tas de solutions de reconnaissance automatique de caractères qui utilisent d'autres sortes d'IA, pas de l'IA générative, mais d'autres sortes d'IA, qui permettent d'automatiser la saisie. Et ça, en soi, c'est déjà fou. Donc ça existe déjà, ça permet d'automatiser les utilisateurs en 11DTOOP supérieurs à 90, 95, au-delà. Ça existe déjà, donc les gains de productivité sur la compta pure, sur la saisie comptable. Ils sont déjà possibles si on veut le faire, en s'équipant et en paramétrant avec des solutions de ce type-là, de pré-comptat. Donc, ce n'est pas vraiment là-dessus, sur la compta pure, ni sur la génération d'un tableau de bord, par exemple. Générer un tableau de bord, il y a des solutions bien connues sur le marché qui se branchent bien avec les logiciels de compta, qui sont faites exprès pour ça, qui font des beaux visuels, qui sont spécialisés.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    En plus, tu n'as pas ce problème de RGPD, c'est ce que je viens souvent... Moi, j'ai le cas, on me demande souvent, c'est sur la partie contrôle de gestion au rapport là-dessus qu'on fait tous les mois après la TVA. Je leur dis, ouais, ça peut le faire, mais d'un côté, on a des éditeurs qui le font très bien, qui sont bien programmés, et puis t'as pas de problème de RGPD.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce qu'il ne faudrait pas qu'on prenne de la hauteur en ayant plus une vision entreprise ? Comment tu fais pour essayer de leur donner cela ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Sur le constat, je suis d'accord avec toi. Comment je fais ? Je ne sais pas si j'y arrive. Ce que je fais, en tout cas, c'est... Il y a une phrase que j'aime bien... quitté à chaque fois dans les formations, c'est le crosse de Maslow, qui date des années 60, qui avait été employé aussi pas mal par Philippe Barry, je crois, dans un article. Je lui ai piqué. Si c'est le cas, Philippe, je m'excuse de t'avoir piqué. Il disait, quand on a... Alors, j'ai très moins de la dire en plus, mais en gros, quand on a un marteau comme outil, on voit tous les problèmes comme des clous. J'ai vraiment l'impression qu'en ce moment, l'IA, c'est devenu le nouveau marteau. C'est-à-dire qu'on cherche comment résoudre le problème avec de l'IA au lieu de juste comment résoudre le problème. Et je pense qu'il ne faut pas se perdre. La première question, c'est comment je résouds mon problème. Si ce n'est pas avec de l'IA, ce n'est pas grave. On n'est pas obligé de mettre de l'IA partout. Et comme tu dis, il y a des solutions qui marchent très bien, des éditeurs qui connaissent bien la profession française, ces spécificités qui font des trucs super bien. Et s'il n'y a pas de change GPT dedans, ce n'est pas grave. il ne faut pas se laisser embarquer par ce phénomène de mode non plus, je ne suis pas sûr que l'IA c'est quelque chose de fabuleux et que ça va changer beaucoup de choses, mais il faut faire attention à ne pas tomber dans l'excès et vouloir en mettre absolument partout, je reprends l'exemple du tableau de bord faire un tableau de bord, il y a des solutions qui existent qui marchent bien les IA génératifs dont on va parler, dont on parle, c'est des généralistes faits dans des sociétés américaines qui ne connaissent pas la profession comptable française le plan comptable français, donc ça va donner un résultat qui sera peut-être bon en 80% mais qui ne sera pas aussi bon qu'une solution spécialisée Donc moi je les encourage à ne pas remplacer quelque chose qui fonctionne, à ne pas remplacer du temps machine par de l'IA en fait, c'est ça que je leur dis. C'est n'aller pas chercher ce qui est fait actuellement par une machine et que vous pouvez faire peut-être plus vite avec une IA, parce que ça serait un mauvais choix. Allez plutôt chercher des choses que vous faites à la main, qui n'apportent pas grand-chose, là l'IA sera peut-être pertinent. Donc effectivement prendre du recul sur le cœur du métier, pas forcément chercher à mettre l'IA sur la compta, mais plutôt sur tout ce qui est autour et qui n'a pas encore été automatisé, qui n'est pas encore automatisable.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, tu n'as pas peur que... Moi, c'est ça qu'on me remet souvent en avance. Si on remplace tout aussi sur nos choses, par exemple, l'envoi de mail à nos clients ou de faire un compte rendu, est-ce qu'en fait, il y aura même plus besoin de nous ? Cette peur qu'on nous remplace, tu l'as aussi avec les comptables, les collaborateurs ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, bien sûr, ça vient très vite quand on commence à montrer des cas d'usage et que, voilà, il y a à écrire sous deux secondes un truc qu'on aurait mis 38 affaires. Forcément, la question revient très vite. À quoi on va servir ? À quoi on va... Il va servir telle ou telle personne. C'est peut-être pas dit directement comme ça, mais c'est un peu l'idée. Donc la crainte, elle y est. Et c'est légitime. Enfin, je pense qu'on est tous passés par cette phase, honnêtement, quand on les y a. Après, quand on rentre dans le dur et qu'on regarde les cas d'usage, on s'aperçoit que sans être humain, ça ne marche pas si bien. Il faut l'expertise humaine pour que ça fonctionne bien. Tout à l'heure, on le disait. L'IA, c'est un généraliste qui travaille à partir d'un corpus d'apprentissage qu'on lui a fourni à un stand T, qui lui a été fourni par un spécialiste de l'IA dans la Silicon Valley. Si on veut faire un contenu spécifique pour son cabinet, je ne sais pas, je suis en Corse à l'heure actuelle, donc imaginons que j'ai mon cabinet en Corse avec des spécificités en termes de secteur, de zone géographique, de clientèle, etc. Je ne peux pas remettre toute ma communication, le contenu que je produis, entre les mains d'une IA générative conçue aux Etats-Unis. Il va falloir que j'apporte de la matière, il va falloir que j'apporte ce que je sais du tissu économique local, ce que je sais des entrepreneurs du coin, il va falloir que je parle de ma spécificité de cabinet, que j'apporte toute cette matière-là pour que la force de calcul de l'IA puisse travailler de la bonne façon. Et après, je vais la guider pour arriver au contenu que je veux. Mais si je me contente de l'utiliser de façon très générique, sans rien amener, sans la challenger un petit peu, en lui demandant de refaire, de corriger, etc., je vais avoir un contenu ultra bateau, ultra générique, qui va ressembler à tous les contenus du marché qu'on peut voir à l'heure actuelle, par des personnes qui ne sont pas formées, qui utilisent déjà GPT de façon sans formation. Et là, oui, effectivement, là, il y a un risque, parce que si j'utilise IA comme ça, je suis interchangeable. n'importe qui peut prendre ma place parce que j'apporte rien. Mais ce n'est pas la bonne façon de l'utiliser. Si je suis formel, l'IA, et que je suis capable d'en tirer quelque chose de différent de ceux des autres, une vraie valeur ajoutée, là, je suis indéboulonnable. Et encore plus indéboulonnable avec l'IA que sans l'IA. C'est ça, ma conviction. Un collaborateur qui sait bien utiliser l'IA, il n'a pas de soucis à se faire. Un collaborateur qui a peur de l'IA, qui ne l'utilise pas, ou qui... l'utilise en mode un peu facile, je sais pas comment le dire, en mode un peu facile, c'est-à-dire je me forme pas, je génère du contenu à la volée sans trop le relire et je le publie, lui, il peut se faire du souci. C'est un peu ça ce que je pense. Il y a une phrase qu'il disait, alors je la cite tout le temps, je sais pas de qui elle est, il me semble que c'était Florent Dujardin qui citait ça, qui disait, vous serez pas remplacé par une IA, vous serez remplacé par un collaborateur, par quelqu'un qui utilise bien une IA. Et moi je crois beaucoup en ça. Je crois pas qu'il y a un IA qui remplace l'humain, mais je crois qu'entre deux personnes, une qui sait utiliser une IA et une qui ne sait pas l'utiliser, là, effectivement, il faut se faire du souci.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, moi, je suis un peu comme toi. J'explique souvent que ça ne nous remplacera pas, mais ça va être un assistant qui va venir nous accompagner. Et on a la chance en France d'être très inventif sur tout ce qui est le domaine fiscalité, droit et autres. Donc, il y a toujours du travail. On va avoir les bilans carbone, il y a la CRDS, si je l'ai bien dit. Voilà, donc ça va nous libérer du temps sur peut-être des tâches peu données à la machine pour que nous, on se concentre sur des nouvelles tâches où on a besoin encore de l'humain. On le voit aux Etats-Unis aussi, beaucoup aux Etats-Unis ou en Angleterre, la comptabilité de base n'est pas forcément faite par tous les experts comptables, et pourtant, ils arrivent à répondre à tous les besoins des entreprises. C'est juste un gap supplémentaire.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, exactement. Il y a des études qui ont été faites là-dessus. Il y a l'étude des Moulins qui avait pas mal analysé ça. Il y a aussi Luc Julia, le co-créateur de Siri, l'assistante d'Apple, qui qui dit la même chose. En fait, en gros, il dit que ce ne sont pas des métiers qui vont disparaître, c'est des tâches à l'intérieur des métiers. Donc, de la même façon que l'informatisation en comptabilité a fait disparaître certaines tâches, mais il y a d'autres tâches qui sont apparues. Il y a des tâches qu'on fait sur l'informatique qu'on ne faisait pas quand c'était sur papier. Il y a des tâches qu'on prend avec l'IA, qu'on ne fait pas à l'heure actuelle, mais certaines tâches vont disparaître. Donc, je ne crois pas que les entreprises ont des métiers, mais à condition de s'emparer du sujet.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    toujours une évolution et de s'adapter. Maintenant, je voulais venir avec toi. On a parlé d'IA, c'est le cas d'usage et faire voir qu'il y a les chats chez Pity, mais c'est bien que tu as déjà un petit peu avancé la chose. Il faut éviter ce syndrome de l'enclume, toujours avec le marteau, toujours taper dessus, sauf qu'on a d'autres choses. Tu as des éditeurs là qui sont en train de bouleverser un petit peu le marché, comme Seb, je sais, J.P.Nilen, et qui ont intégré l'IA dans leur logiciel. Ils n'arrêtent pas de communiquer dessus. Est-ce que tu peux me faire un petit récap de ce que tu as vu, toi ? et voir vraiment si ça va faire tous les bilans, si ça va enlever tous les comptables, ou c'est juste un assistant qui vient nous aider, en fait, à gagner du temps et avoir une vision éclairée.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors, là-dessus, je peux juste donner mon sentiment. Je ne prétends pas avoir la véritable solution. Je vais dire mon sentiment à partir de ce que je vois. Il y a eu une première réponse en termes d'IA qui a été de faire des chatbots. Oh, le petit assistant sur la en bas à droite de la fenêtre. qui vient répondre aux questions liées au logiciel ou questions liées à la compta ou à la fiscale. Il y a plusieurs éditeurs qui ont fait ça. La première vague, à la rigueur, ça a été ça. Donc le chatbot qui peut répondre à des questions. Donc ça permet de gagner un temps quand on se pose des questions en compta ou qu'on ne sait pas faire un truc sur le logiciel. Bon, c'est un premier niveau. Le deuxième niveau, c'est ce qui est annoncé aussi par d'autres éditeurs et ce qu'on a pu voir dans différentes présentations ces dernières semaines, ces derniers mois, plutôt ces dernières semaines, parce que c'est assez récent quand même. C'est l'IA qui va analyser le comportement des utilisateurs, que ce soit le client final ou le collaborateur en cabinet, et qui va faire des recommandations, détecter des choses qui n'ont pas été bien faites, s'apercevoir qu'il y a peut-être une erreur comptable qui a été faite et qu'il aurait peut-être fallu le faire autrement. Donc habituellement, ce n'est pas ce compte qui est utilisé, c'est plutôt celui-là. Des analyses de comportement, mais aussi côté utilisateur final, et ça, on n'est pas trop habitué, c'est-à-dire qu'il va s'apercevoir que... Le chef d'entreprise qui utilise la solution de gestion, il fait tout le temps tel truc, ou qu'il encaisse tout le temps en retard, par exemple, ses clients, et que peut-être qu'il faudrait lui proposer une solution d'affacturage, n'importe quoi comme cas, mais cette logique-là. D'analyse de comportement pour mettre en face des recommandations. Et ça, ça paraît beaucoup plus intéressant, ça va beaucoup plus loin en termes d'automatisation du métier. d'avoir des IA qui tournent en permanence et qui sont capables de croiser des infos, d'aller chercher des choses de la compta, de l'usage de l'utilisateur, des habitudes du collaborateur. Et en fonction de tout ça, de faire des recommandations. C'est beaucoup plus intéressant qu'un petit chatbot. Les deux sont bien, mais ça montre que déjà, en quelques semaines, on est passé à des cas d'usage beaucoup plus évolués. Est-ce que ça va faire le bilan ? Je n'ai absolument rien vu ni rien entendu pour l'instant qui laisse penser qu'un collaborateur va arrêter de faire un bilan.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Mais déjà, cette deuxième étape, qu'est-ce que tu en penses ? Tu penses que ça va mettre à mal nos collaborateurs ou c'est plutôt bien, toi, pour le collab et pour le client ? Qu'est-ce que tu en penses, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Moi, je suis tout près optimiste avec tout ça. Il y a une condition, c'est ce qu'on disait, c'est de s'emparer du sujet. Être optimiste, ça ne va pas être non plus... Ce n'est pas une sorte de baguette magique qui va tomber sur la profession et qui va faire que tout le monde, du jour au lendemain, va avoir une meilleure activité professionnelle. Pour moi, ce n'est pas ça. C'est un sujet qui peut faciliter la vie. à condition de s'en emparer. C'est la condition préalable. Si on s'en empare, je trouve que c'est génial. Tout ça est génial. Tout ça est hyper excitant intellectuellement. Gagner du temps sur un calcul de TVA... des recommandations. On n'a peut-être pas le temps de passer en revue tous ces dossiers pour savoir lequel aurait besoin d'un facturage ou d'aller voir le banquier pour négocier une autorisation de découvert parce que tous les mois, en juin, il y a un souci de trésorerie. Tous les ans, par exemple. En juin, il y a toujours le même problème. On n'a pas forcément le temps de le faire. Donc, c'est génial si l'IA permet de faire des alertes en disant on va peut-être voir ce client pour faire ça. On est dans une situation, si on prend un peu de recul, où... Si on regarde les enquêtes de l'ordre, tous les chefs d'entreprise expliquent qu'ils attendent autre chose de leur expert comptable que de la compta. Et si on regarde le chiffre d'affaires de la profession en face, ce qu'on leur livre, c'est de la compta. Donc une IA qui permet de gagner du temps sur la compta pour faire d'autres trucs, ça me paraît être une très très bonne nouvelle pour la profession.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ça on sait le faire en fait, relancer, dire à nos clients la trésorerie, mais le problème c'est qu'on est pris par le temps. On a ce goulot d'étranglement avec les repotes fiscales. Et souvent, quand on aborde ces sujets, c'est au moment du bilan, donc on va dire six mois après. Alors, si on peut avoir une IA qui nous aide un petit peu à détecter, à envoyer un petit mail pour relancer, moi, je trouve que c'est du positif. En tout cas, pour le client, je pense qu'il va y gagner. Et nous aussi, on va peut-être avoir enlevé cette frustration où des fois, on a l'impression qu'on est des surfateurs, tu vois, où on fait plus de surfa que vraiment accompagner au quotidien le client. Enfin, moi, je trouve que c'est que du positif.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, non, mais je suis absolument d'accord avec toi. Je pense que pour moi, c'est que du positif. Ça libère de tâches qui n'ont pas énormément de valeur ajoutée. Et ça permet de faire de choses et d'apporter en fait ce qu'attendent les entreprises de l'expert. Effectivement, le plus gros point, c'est la réactivité. L'instantanéité presque. C'est-à-dire que tu peux travailler de la donnée en temps réel sans attendre le bilan.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Et tu vois, je prends souvent ce cas-là où, toi comme moi, on envoyait nos TVA à nos clients tous les mois. Et en fait, quand tu reçois ton mail ou quand tu reçois le coup de fil du collaborateur comptable, le client, il se dit, bon, en fait, c'est encore pour payer. Voilà, c'est pour m'apporter une mauvaise nouvelle. Alors, si on peut enlever ça et plutôt l'appeler tous les mois ou autrement dire, tiens, il y a Latrezo, est-ce qu'on peut vous aider sur ce niveau-là ? Ou relancer les clients, toutes les nouvelles missions avec le full service. Moi, je trouve que c'est plutôt pas mal.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, je suis d'accord. Ça permet soit de gagner du temps sur des choses qui sont déjà faites en cabinet, mais ça permet aussi d'enrichir la relation. C'est-à-dire qu'on ne prend peut-être pas le temps de faire le commentaire personnalisé sur un tableau de bord. On voit bien qu'il y a un truc sur le dossier où on se dit que ça serait bien que je lui parle de ça, mais il n'y a pas le temps. Le lien permet peut-être de le faire en cinq minutes et d'apporter une énorme plus-value en termes de valeur ajoutée au client. Donc oui, ça permet aussi de rajouter des choses. Ce n'est pas que des choses qui disparaissent au profit de l'IA, ça permet aussi de rajouter des choses dans la mission et dans le service à Porto.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, tu vois, il n'y a pas longtemps, j'ai fait une conférence pour le conseil régional d'Occitanie où je leur expliquais que c'est un peu comme Iron Man avec Jarvis. Tu vois, l'Iron Man, c'est l'expert comptable et Jarvis, c'est cet IA qui va être assistant. Et si tu remarques, je te conseille d'aller voir du coup le film d'Iron Man.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Je te dirais un détail.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    À chaque fois, c'est lui qui donne l'ordre de faire telle action. L'intelligence artificielle lui donne des informations et lui fait sa réaction ou pas. Si on regarde bien, en fait, c'est nous qui avons quand même le contrôle. C'est juste que de faire l'action, d'aller faire des recherches, c'est plus nous, on gagne du temps là-dessus. Par contre, on prend un moment d'analyse où on dit, bon, je vais peut-être en faisant parler avec l'expertise comptable, c'est peut-être moi qui vais amortir de telle manière ou c'est peut-être moi qui vais l'adapter en fonction de ce que Madilia. Mais voilà, c'est nous qui gardons le contrôle, en fait. C'est ça que... Souvent, les collabs ont peur. On dit qu'on ne contrôle plus rien. Non, ce n'est pas vrai. Une bonne proposition viendra de nous. Si on lui donne des mauvaises infos, ce ne sera pas top.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    C'est exactement ça. Après, il y a certaines personnes qui disent qu'à terme, on arrivera à des IA qui n'auront même plus besoin de nous pour faire ça. Je pense à Stéphane Malarve qui est conférencier en termes d'IA, qui a écrit des choses là-dessus, qui le dit très souvent en conférence. On en est à ce stade-là, mais un jour, on sera à notre stade et il n'y aura plus besoin de nous. je sais pas, moi j'ai pas les compétences pour savoir si c'est vrai ou si c'est pas vrai si c'est réaliste ou pas, mais en tout cas ce qui est certain c'est qu'à l'heure actuelle on n'y est pas donc il n'y a pas d'aujourd'hui et puis de toute façon si c'est possible que ça arrive,

  • Florian DUFOUR - Hôte

    ce sera plutôt des tâches à faible valeur ajoutée dans un premier temps envoyer un courrier ou des choses comme ça. De toute manière, si on remarque bien, et moi c'est ce que je mets souvent en avant, c'est que sur des choses très compliquées ou sur une prise de position, exemple, on va dire, je vais vendre l'entreprise, je la valorise à 15 millions, vas-y on prend le risque parce que Tchatche PT me l'a dit. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de personnes qui vont le suivre, ils ont quand même besoin d'avoir un expert comptable qui viendra l'aider ou un commissaire au compte pour dire oui, moi en tant que professionnel, je suis d'accord, vous pouvez y aller. On a toujours besoin d'avoir la confirmation d'un humain.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Il y avait quelqu'un qui expliquait, dans une conférence à laquelle j'ai assisté, qui parlait de l'exemple des radiologues avec l'intelligence artificielle. Il expliquait, en fait, on sait que l'IA est capable de détecter mieux que l'être humain, sur des radios, des anomalies, des chumeurs, ce genre de choses. Et il y avait une enquête qui avait été faite, qui était de demander à des patients, est-ce que vous préférez que ce soit un humain ou une IA qui analyse vos radios ? Les patients avaient répondu l'IA, très majoritairement. qui étaient conscientes de ça. Mais par contre, lorsqu'on leur disait qui vous explique, qui vous fasse le diagnostic et qui vienne vous annoncer le résultat de la radio, tout le monde, l'écrasante majorité, disait non mais il faut que ce soit un être humain. L'IA, ce qu'elle fait, je trouve, c'est que ça amène à scinder des choses qui avant ne l'étaient pas. Pour le radiologue, la partie analyse de la radio et annonce au client, c'était la même chose. C'était indissociable, en fait. L'IA... permet de séparer les deux et de dire non mais tu peux te concentrer sur être super bon sur le diagnostic, le rendez-vous avec ton client ton patient pardon, être hyper empathique, travaille ça parce que l'IA peut se charger de la partie diagnostic et dans la profession de contact je pense que c'est exactement pareil, des choses, la production comptable et la restitution client c'était très lié le travail de recherche documentaire et le travail de restitution était très lié l'IA scinde ça et fait qu'on peut se débarrasser de certaines choses pour être meilleur sur les autres

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Donc là, c'est bien, on a fait un petit point, on fait voir que déjà les éditeurs sont en train de travailler dessus. Tu vois déjà au congrès de Marseille, ils vont tous faire les présentations et j'espère qu'on pourra avoir des tests. En tout cas, on va dire, allez, grossièrement, période fiscale 2025-2026, on aura un petit peu d'IA qui vont venir nous aider. Donc ça, c'est plutôt positif et surtout, RGPD, donc du coup, c'est bien qu'on puisse l'utiliser.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, mais ça, c'est un énorme plus. C'est fou, c'est génial de voir que les éditeurs de la profession se sont emparés du sujet si vite. C'est-à-dire que... Peut-être qu'on va de moins en moins aller dans des solutions d'IA générative, type CHPT ou DOC comme ça, et que l'IA va apparaître dans les solutions qu'ils sont utilisées au quotidien et qui vont être apprivoisées par les éditeurs de la profession. Donc je pense que c'est dans l'ordre d'utiliser l'IA dans les solutions métiers. Il y a des choses qui sont déjà opérationnelles. Enfin, tu le sais, mais il y a déjà des choses qui tournent chez certains éditeurs qui utilisent de l'IA générative.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Même plus récemment, tu as le Conseil national qui vient de... communiqué il n'y a pas longtemps avec l'IA sur la partie privée du site internet. Donc ça, c'est top, ça vient aider les confrères sur la documentation.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, exactement. Je trouve que c'est bien aussi de voir que les instances s'en parlent aussi du sujet. Ça prouve bien qu'il y a quand même un sujet dont il faut se préoccuper. Et c'est top de le voir de cette façon. Ça permet de l'utiliser dans un cadre qui est borné. Évidemment, tout n'ira pas... Il y aura des choses à tester, à améliorer, etc. Mais c'est bien de prendre le sujet. Ça permet d'utiliser de l'IA dans un cadre sécurisé.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, ça c'est important. Maintenant, on a parlé de chaque GPT, mais un petit peu ce qui se passe avec nos éditeurs, mais il y a aussi d'autres IA qui sont vraiment top. Bon, je le mets vraiment en filigrame, bien rappeler que, bien sûr, ce qu'on va vous expliquer là, c'est des logiciels qui existent, des IA qui existent, mais qui ne sont pas RGPT, parce que la plupart du temps, ceux qui amendent tout ça, c'est aux Etats-Unis. Donc on espère qu'il y a des Européens qui vont arriver, mais est-ce que toi, tu utilises ? d'autres IA, comme par exemple Perplexity ou Cloud, ou aussi Copilot de Microsoft ? Est-ce que tu pourrais nous en parler de certains ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Alors oui, j'utilise certaines IA. Je suis un peu obligé forcément, parce que comme toi, on fait des formations, des interventions là-dessus, on est un peu obligé de se tenir au courant de ces sujets. Donc j'ai des abonnements un peu partout. Ce que j'utilise au final, vraiment, donc ChatGPT, oui, j'utilise beaucoup ChatGPT au quotidien, mais en dehors de ça, Cloud. honnêtement moi je trouve que l'IA d'Anthropic donc Cloud c'est une IA qui est quand même très très impressionnante en termes de qualité de contenu moi franchement je suis en termes rédactionnels en termes rédactionnels pardon je suis assez bluffé je trouve qu'il n'y a pas trop le côté robotique qui me dérange parfois sur certains écrits de ChatGPT Cloud fait des choses de meilleure qualité il me semble est-ce que c'est gratuit ou pas ? c'est un peu le même concept que ChatGPT c'est-à-dire qu'il y a un accès gratuit jusqu'à une certaine limite Et assez rapidement on est bluffé et il faut passer sur une option payante. Ils ne connectent pas Internet, mais ils ajoutent des fonctionnalités au fur et à mesure. Donc il y a certains inconvénients. Ça ne remplace pas de chez JVT. Mais si vous attestez, c'est assez bluffant. Co-pilote de Microsoft ? Oui. Alors, co-pilote, juste pour préciser le cadre, d'un point de vue technologique, c'est ChedGPT, puisque Microsoft a investi quand même pas mal d'argent dans OpenAI, la société qui est ChedGPT. Donc, c'est la technologie ChedGPT avec une surcouche Microsoft qui est intégrée dans la solution Office 365. Il y a plusieurs versions de co-pilote, mais celle dont je parle, c'est celle-là. et qui interagit avec vos documents Office que vous avez dans Word, dans PowerPoint, dans Excel. Ce côté intégration est génial. Pour le coup, la problématique du RGPD, elle est réglée comme elle est réglée avec une solution Office, c'est-à-dire que Microsoft a fait ce qu'il fallait pour pouvoir proposer une conformité RGPD. Donc ça, c'est un énorme plus. Ça permet de travailler avec des dossiers clients, des fichiers clients. L'inconvénient que je vois en pratique et que je ne comprends pas, c'est que la qualité des restitutions sur Copilot est bien plus faible que la qualité qu'on peut avoir en utilisant ChargeVis. C'est censé être la même techno, mais franchement, je suis déchu de l'IA copilote dans le WoW, par exemple.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Un petit peu, si tu veux, ils l'ont mis un petit peu en retrait. En fait, le logiciel Star, c'est vraiment ChatGPT qui veut le mettre en avant. Et ils ont la version un peu... Allez, on va dire qu'ils ont six mois de retard. On laisse sur Microsoft pour laisser aussi de la place à ChatGPT. Je pense que c'est comme ça qu'ils se sont rangés. Mais est-ce que ça aide un peu quand même ? Vu que tu es directement dans ton espace de travail.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Ça, c'est un énorme plus. C'est-à-dire que... C'est sécurisé, c'est conforme à un RAD, donc on peut l'utiliser dans un cadre pro. Ça, c'est un énorme plus. Ça permet de gagner un peu de temps sur des tâches simples. Je l'ai dans Outlook, ça peut me rédiger un brouillon de mail très rapidement. Ça peut me faire un résumé d'endroit. Sur Teams, ça marche très, très bien. C'est ça, par contre. Les résumés de réunion dans Teams, je sors de ma visio et je peux avoir mon compte rendu de réunion, qui doit faire quoi, qui a dit quoi, quels sont les points à suivre, etc. Ça, ça fonctionne vraiment très bien. sous Word, Excel, ça permet de faire des actions sans taper les formules directement aussi. Ça permet de générer du PowerPoint à partir d'un fichier Word, par exemple. Donc, ça permet de gagner du temps sur des usages avancés. Ça ne permettra pas de rivaliser avec un chat-tip. Mais sur des usages du quotidien, ça peut être une première solution.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Il faut rappeler aussi que c'est une version payante que tu prends sur ton office.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui. Alors ça, c'est le grand inconvénient par rapport aux solutions dégénératives du marché. C'est que Copilot, C'est payant, mais c'est avec un engagement de non. Donc contrairement à toutes les autres solutions dont on va parler, que ce soit Cloud, Perplexity, ChaiPity, où c'est toujours sans engagement, je peux tester un mois et résilier. Copilote sur Office 365, c'est je pars pour un an. Avec un prix par utilisateur. Donc ça peut être un peu dissuasif, oui.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, tu as le côté RGPD. Il ne faut pas oublier de bien sélectionner comme quoi le serveur de Microsoft est en Europe, mais au moins tu es sécurisé une fois que tu as fait ça.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement. et c'est à peu près l'une des seules solutions qu'on peut utiliser aujourd'hui en étant tranquille de scooter toutes les autres il faut anonymiser on l'a déjà dit mais c'est important après donc load copilot Parplexity alors Parplexity c'est un peu différent Parplexity je l'utilise mais pas comme remplacement de chat GPT j'utilise plutôt comme remplacement de Google c'est un usage différent c'est à dire quand je me pose une question au lieu de chercher sur Google et d'aller la taper et de chercher dans la liste de résultats je la pose sur Parplexity Parplexity J'avoue que j'ai pris un abonnement trop aussi sur PimpXCity. Je pense que je n'ai aucun intérêt financier avec personne. Je suis avec toutes les autres que je cite. Parce que ça fonctionne vraiment très très bien. On se pose des questions. En fait, ça utilise l'IA en entrée et en sortie. Et ça met un moteur de recherche au milieu. Donc si je me pose une question, l'IA va aider à reformuler ma question, à la découper en plusieurs questions si besoin. Elle envoie ça dans un moteur de recherche. Et après, elle consolide les résultats. Et grâce à l'IA générative, elle me fait une version consolidée de la réponse. Si je me pose une question précise...

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ça te sourcing bien, quand même ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, ça source bien. Oui, oui, là, j'ai des sources, donc franchement, ça fonctionne très bien. Si j'ai une question précise, à l'heure actuelle, je la tape sur Google, je vais avoir une page qui va parler du sujet que j'évoquais. Il va falloir ouvrir la page, aller la lire et trouver où est l'info, et il n'y aura pas forcément exactement la réponse à ma question. Ça sera un principe, peut-être, et il faudra que j'en déduise la réponse. Perplexity est capable d'apporter une réponse précise compte tenu d'une source qui cite, donc je suis capable de vérifier si la source est finalement là. C'est franchement top.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, c'est toujours toi, comme on le rappelle, qui as le contrôle de vérifier quand même. Il ne faut pas non plus tout le temps leur faire confiance.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Effectivement, oui. C'est un truc que je n'ai pas dit, ça, mais c'est vrai pour toutes les IA génératives. C'est écrit, d'ailleurs, sur la plupart des IA génératives. Tout ce qui est générationnel est sujet à caution. Il y a le phénomène d'hallucination qui consiste à écrire quelque chose qui a l'air vrai, mais qui est complètement faux. Toutes les IA génératives sont sujettes à des degrés différents, mais il faut toujours vérifier. Il faut prendre le résultat de l'IA générative. Ce n'est pas comme quand vous faites une recherche sur une solution documentaire et que vous lisez un extrait documentaire. Là, ce que crée l'IA, c'est de la statistique, c'est des calculs mathématiques de probabilité en fonction du contenu sur lequel elle a été entraînée. C'est juste dans 90% des cas maintenant, pour les IA génératives, voire plus, c'est faux dans 5% des cas, mais ça suffit pour se poser la question à chaque fois.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je suis comme toi, moi, quand je le présente, je dis que l'IA, ce n'est pas une source, en fait, de... De savoir, c'est plutôt un outil qui nous aide à gagner du temps. C'est nous la source de savoir, c'est lui qui nous aide à reformuler, à faire les actions pour qu'on gagne du temps. Mais on garde le contrôle, en entrée comme en sortie.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Exactement. Après, on peut la faire travailler, on peut utiliser ses capacités de travail, entre guillemets, dans le libre-temps avec des sources fiables. C'est là que ça marche le mieux.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, la confiance n'exclut pas le contrôle. C'est ça, c'est en audit, on le dit souvent.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    C'est ça.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que tu aurais d'autres un petit peu d'IA que, bon, même si elles ne sont pas RGPD, on peut les évoquer ? C'est quand même bluffant pour certaines.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, une qui fait toujours son petit effet en formation, c'est Gamma. De la même façon, vous pouvez la tester, cette IA, sans abonnement, c'est toujours le même principe, au bout d'un moment, c'est plafonné, et après, on peut la tester. C'est une IA qui permet de générer des présentations PowerPoint à partir d'un contenu, voire sans contenu, ça paraît un peu paradoxal. Je peux utiliser l'IA générative pour taper un thème. Je vais taper la CFE. L'IA générative, à partir de ça, va être capable de générer un plan à partir de ses connaissances et à partir du plan de générer des slides. Elle va faire le travail de réflexion, d'organisation d'un plan et d'apport de la matière. Elle peut tout faire. Et comme tu le disais tout à l'heure, c'est là où c'est un usage problématique de l'IA parce que je me fie à elle et j'en fais une source. Donc ça marche, ça marche. Fonctionnellement, ça fonctionne, mais ce n'est pas la bonne façon de l'utiliser. L'autre homme. La bonne façon d'utiliser, c'est l'autre usage de Gamma, c'est d'apporter une source fiable. Je vais apporter des notes sur un projet, je vais apporter un extrait de documentation parce que je veux en parler dans un petit déjeuner avec mes clients. Et à partir de cet extrait de doc, l'IA Gamma va être capable de me générer un PowerPoint joli, structuré, avec des images, en résumant les infos. Ça me le fait vraiment bien. Donc, utiliser les Gamma pour convertir un contenu en PowerPoint. Je peux en tester le et je vous garantis que vous serez impressionné.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, on peut aussi prendre le verre à moitié plein en disant, bon, ok, il n'est pas RGPD, mais est-ce qu'on peut faire une présentation sur un texte de loi ? Où là, il n'y a pas de données sensibles. Tu es d'accord avec moi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Non, mais tu as raison. C'est-à-dire que le côté positif, c'est ça, c'est qu'il y a tout un tas de présentations qu'on fait dans lesquelles il n'y a absolument pas de données personnelles. Je veux faire une présentation PowerPoint sur la loi de partage de la valeur. Je vais chercher la documentation qui vient de sortir sur l'autre portage de la barrière, je le mets dedans, et ça me sort une présentation dans laquelle j'ai qu'un problème RGPD. Et ça, ça fonctionne. Et ça fait déjà gagner beaucoup de temps à beaucoup de monde au sein du cabinet.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Carrément, en plus, ça permet de partager la documentation à nos collabs, à nos clients aussi. Ouais, ouais. Pas mal, ça. Donc, c'est Gamma qui nous a parlé.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    J'ai A2MA.app A2P.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Bon, il faudra aller tester. Ouais,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    je vous encourage. Je l'accorde pour la fin quand je suis en formation, parce que franchement, une fois que j'ai montré ça, tout le monde va sur Gamma et personne n'écoute ce que j'ai à raconter.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Ah oui ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Donc ça, c'est Gamma. Après, il y a une autre IA, Agen. IA qui permet de faire de la vidéo, qui permet de créer son avatar vidéo. Donc en gros, imaginons que je veuille communiquer au format vidéo sur Internet, mais je n'ai pas le matériel ou pas le temps, pas l'envie de me filmer à chaque fois que j'ai quelque chose à dire avec un trépied, une caméra et tout ça. Je veux faire peut-être 30 secondes de vidéo sur des sujets d'actu tous les jours, mais imaginons. Ma page, elle permet une bonne fois pour toutes de faire deux minutes d'enregistrement vidéo où on déplace la tête, où on fait certaines choses face à sa caméra. À partir de ça, l'IA enregistre des pôles, des sourcils, des visages, votre voix, vos intonations. Et à partir de cette matière-là, elle est capable de vous faire dire à peu près n'importe quoi. C'est à la fois enthousiasmant et frayant en même temps quand on le teste. Et ça fonctionne. Une fois que j'ai fait ça, que j'ai donné ces deux minutes de vidéo sur moi à Lydia, je peux lui fournir le texte que je veux, en français ou en n'importe quelle langue. Et Lydia va pouvoir me le faire dire avec les mouvements de lèvres, ma voix, mes mouvements. et me sortir une vidéo de moi en train de dire le texte que je lui ai fourni, alors que je n'ai rien enregistré et que je ne l'ai pas fait. Donc ça, ce n'est pas de la science-fiction, ça existe vraiment, c'est opérationnel, c'est des solutions payantes, évidemment, tout ça. On est dans des gammes de prix qui sont à peu près toujours les mêmes. Le standard intermediaire en ce moment, c'est 20-30 euros par mois, sans engagement, tout est à peu près à ce tarif-là. Mais ça, ça marche, et donc quelqu'un qui veut être présent... d'être présent en vidéo sans faire des enregistrements sans matériel. On parlait tout à l'heure de la taille de cabinet. Moi, je trouve que ce qui est fort avec ces outils d'IA, c'est que ça donne une puissance de frappe à des cabinets qui ne pouvaient pas avant faire certaines choses. Ils peuvent faire de la vidéo, ils peuvent faire des présentations rapidement, ils peuvent faire beaucoup de choses. Donc, 8GEN, ça se teste. C'est un peu plus lourd à mettre en place que Gamma. L'usage est peut-être un peu plus limité. Mais ça donne un aperçu de ce que sera l'IA dans quelques années.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Après, comme tu dis, c'est quand même... abordable financièrement, pour certains. Et je trouve ça quand même bluffeur. Ça nous crée un nous-mêmes, un Julien ou un Florian. Et pareil, si on n'est pas à l'aise devant la caméra, ça permet de gommer ça. Et pour combler ce côté RGPD, on peut faire, par exemple, sur de la documentation, donner de l'information. Je trouve que c'est plutôt pas mal.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, ça s'y prête très bien, la vidéo, ce genre de format que tu décris. Faire des points d'info d'une minute, des petites vidéos courtes, on peut le faire.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce qu'il ne va pas falloir faire attention au fake, à l'usage qu'on va avoir, le droit à notre image ? Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    c'est un vrai problème. À l'heure actuelle sur IGN, pour ce cas particulier, lorsqu'on enregistre ces deux minutes, on pose certaines questions pour s'assurer que la personne qui est devant sa caméra, c'est une vraie personne qui donne son consentement pour qu'on crée son avatar. Je ne peux pas changer une vidéo de quelqu'un que je connais pour créer un avatar sans son accord. C'est compliqué. L'autre... Ce qu'on peut dire aussi, l'autre réserve, c'est qu'à l'heure actuelle, ça se voit encore. C'est-à-dire qu'il y a une intonation qui n'est pas 100% naturelle. Quand on connaît la personne, on s'aperçoit que c'est la personne qu'on connaît. Simplement, tout ça, ça n'existait pas il y a deux ans. Enfin, tout ce dont on parle aujourd'hui, ça n'existait pas. C'est arrivé en très peu de temps. Donc, tous ces défauts, ils vont être gommés. Je suis persuadé que dans quelques mois, quelques années, il y aura des médias qui feront de l'audio parfaitement naturel. Donc, le problème que tu évoques, moi, je pense qu'il est réel. va se poser de plus en plus. C'est une vraie question de société, là, pour le coup. Comment... Enfin, j'ai des enfants, c'est une question que je me pose souvent. Comment est-ce qu'ils vont réussir à faire la différence entre une vraie info, une fausse info, une vraie intervention de talent politique ou une fausse intervention montée par quelqu'un qui veut manipuler une élection ? Je pense qu'on a un vrai sujet de société, d'éducation, dès l'école, en fait, je pense. Parce qu'on va vers des usines à fabrication de faux contenus. J'ai bien testé.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    On voit déjà que c'est un gros changement. Ça ne touche pas aussi que l'expertise comptable. Mais on a des IA. Moi, je voulais en parler d'une autre aussi. On en a parlé un petit peu en off. C'est FATOM. C'est F-A-T-H-O-M. Et qui permet aussi de faire des comptes rendus de réunion. Donc moi, je vous conseille plutôt d'aller utiliser celle sur Teams. On n'a pas de souci. Mais moi, j'ai quand même voulu tester celle-là qui était faite par des Américains. Donc certes, elle n'est pas RGPD. Par contre, elle vous permet de faire, pendant une visioconférence, récupérer toute votre vidéo, de faire la synthèse en fait de votre compte rendu avec les points forts et en cliquant dessus on arrive exactement au moment de notre vidéo où on a parlé ça et de vous préparer une liste de tâches à faire pour la prochaine fois en même pas dix secondes après avoir fini ma réunion avec quelqu'un donc je trouve ça top pareil vous pouvez la tester mais ne parlez pas de clients pas de données sensibles dessus à voir mais ça t'arrivera en europe dans pas longtemps je l'espère qu'ils vont devenir rgpd mais Là, on est en train d'améliorer toutes ces choses-là qui, on va dire, pour nos clients, de leur faire un compte-rendu de réunion, mais pour nous, on ne pouvait pas forcément le facturer. Par contre, ça nous aime à structurer, aller plus vite et pouvoir se concentrer sur la tâche de fond. Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    mais à formaliser certaines choses qu'on ne formalise pas forcément. Du coup, c'est la valeur de la mission qui est empatiée au-dessus du client parce que s'il ne voit pas de... Là, tu parles de compte-rendu de réunion, tout à l'heure, on parlait de présentation. parce qu'on n'a pas le temps, on ne formalise pas un écrit, qu'on ne fait pas une présentation, on prend un conseil sur un compte-table, ça n'a rien à formaliser, c'est difficile de facturer après. Le client ne perçoit pas la valeur du conseil qui a été apporté. Si, grâce aux IA, on arrive à faire un bon comprendu, comme ça peut le faire les avocats, à générer des pages de contenu qui ont l'air professionnelles qu'ils sont, à faire une présentation qui est visuelle, qui soit attractive, que le chef d'entreprise pourra montrer à ses collègues, à ses employés, à ses associés, Là, la valeur perçue, ça ne change pas le fond, mais la valeur perçue de la mission, elle augmente.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Il y a un autre point que je voulais voir avec toi. Dis-moi si tu trouves que c'est pareil. Ça me permet moi aussi de me décharger. Je peux me concentrer à 100% sur ma réunion. Je n'ai pas besoin de me dire, attends, il faut que je note ça ou ça. Est-ce que tu le ressens, la qualité ? Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    oui, ça je le fais. Moi, j'utilise Copilot sur TIPS. Ça, pour ça, c'est génial. C'est-à-dire que je n'ai plus de prise de note. où je dois jongler entre soit mes notes manuelles ou ma feuille de notes à côté et écouter la conversation, là je suis à 100% sur ma conversation, et à la fin je sais que j'aurai un compte rendu qui sera pertinent. Donc ouais, ça permet d'être plus concentré.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Mais ça n'a qu'un apport.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    En fait, paradoxalement, l'IA apporte plus d'humains dans la relation. Ça paraît curieux quand on le dit, et je crois que c'était Julien et Julia qui disaient ça aussi. C'est-à-dire que ça décharge de tâches qui n'étaient pas humaines finalement, et ça permet de se concentrer sur l'humain. Donc là, dans ma réunion, si j'arrête de regarder en bas de l'écran parce que je suis en train de taper ce que me dit mon interlocuteur et que je suis vraiment en train de me concentrer pour l'écouter, C'est la meilleure. Et paradoxalement, l'IA aura apporté plus d'humains dans la relation.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Carrément, je suis d'accord avec toi. Donc maintenant, je voudrais qu'on parle aussi d'une petite nouveauté avec toi. C'est sur ChatGPT, là, ils ont communiqué, ils sont en train de sortir SearchGPT, qui vient d'être annoncé, il est en test, donc moi je me suis inscrit pour le tester. L'objectif, en fait, c'est de faire un petit peu comme un Google, c'est faire des recherches sur Internet augmentées avec l'IA, donc ça se rapproche de Cloud, afin d'avoir des réponses rapides et qui permettent de régler ce problème-là qu'on lui reprochait. de ne pas avoir de source fiable ou à jour. Donc, on voit un petit peu qu'ils sont en train d'avancer, tu vois, pour changer notre façon de faire. C'est plus le Google, notre moteur de recherche, et on va être sur de l'IA recherche. Qu'est-ce que tu en penses de cela, et cet impact qu'on peut avoir dans les cabinets, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, je pense que c'est un gros changement sur la façon de chercher de l'information. Effectivement, ça ressemble un peu à ce que fait Parplexity, mais ils proposent un peu la même chose. C'est très récent qu'on m'annonce ça, donc j'attends de voir ce que ça va donner. Oui, la logique, c'est celle-là. C'est peut-être de moins en moins d'aller taper des mots-clés sur un moteur de recherche, et de plus en plus de dire en langage naturel ce qu'on cherche, et de confier cette phase de recherche documentaire à l'IA. Concrètement, ta question, c'est pour les experts comptables. Je pense que ça change aussi pour les experts comptables, parce qu'évidemment, ils sont utilisateurs d'eux. Et ça va changer la façon dont ils cherchent. Mais je pense que ça va changer aussi dans les solutions documentaires. Et on le voit, les éditeurs juridiques de la place annoncent ou vont annoncer des choses sur l'IA générative, avec des IA génératives spécifiques qui tournent sur leur contenu juridique pour permettre aux utilisateurs de ne plus avoir à chercher dans les méandres de leur documentation l'info dont ils ont besoin, mais à taper une question en langage naturel auprès d'une IA. entraîner sur ces contenus, qui va être capable d'aller chercher l'info pertinente et de citer sa source. Et je pense que l'avenir, c'est plutôt ça, effectivement. Ce qui pose tout un tas de questions, en termes de modèle économique, je pense que c'est l'avenir, oui.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Surtout qu'il y a une chose qu'on a oubliée, c'est qu'en fait, on a perdu avec le temps les manières de bien parler, de bien poser les choses. Donc, en fait, quand on fait des recherches, des fois, on ne trouve pas parce qu'on ne sait pas bien poser des questions. Et je trouve, moi, depuis qu'il y a le prompt engineering ou le fait qu'on communique avec ces IA, moi, ça me réapprend en fait à être exhaustif. à dire exactement qui es-tu, qu'est-ce que je recherche exactement, de découper les objectifs de ma recherche. Tu vois, en fait, on était trop flou dans nos façons de parler. Qu'est-ce que t'en penses, toi ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Je suis d'accord. C'est un exercice de pensée qui est assez intéressant. Lorsqu'on travaille avec une IA générative, on est obligé de mettre à l'écrit beaucoup de choses qu'on a dans la tête mais qu'on n'a pas l'habitude d'écrire. Effectivement, c'est des cas qu'on fait souvent en formation, mais c'est... Quand on veut rédiger un contenu, le premier réflexe, quelqu'un qui va se lancer, il va vouloir taper Rédige-moi un mail sur tel sujet. Et on oublie que dans sa tête, il y a plein de choses que la machine ne sait pas. Elle ne sait pas qui je suis, quel est mon métier, pourquoi est-ce que je veux rédiger ce mail, c'est quoi l'objectif, qui est-ce qu'il vise, quel temps je veux employer. Toutes ces questions-là, on les a intégrées, mais on n'a pas l'habitude de les formaliser. Et l'IA amène ça. Et effectivement, le réflexe moteur de recherche où on tapait trois mots-clés, n'aide pas à ça. Lorsqu'on se met à utiliser une IA générative, c'est un conseil pratique pour le coup, mais c'est de déconstruire ses réflexes moteurs de recherche pour vraiment prendre le temps de formaliser une requête. On ne perd pas de temps à taper une requête sur une IA générative qui va faire trois ou quatre lignes. Ce n'est pas grave parce que le résultat sera pertinent.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est un exemple que je prends à chaque fois en formation où je me mets à la place de l'expert comptable qui invente son collaborateur en disant Tu as fait le dossier ? Alors, ils disent tout le temps oui, parce qu'ils sont polis, nos collabs. Mais derrière, ils disent, mais c'est quoi ? C'est la mise à jour ? C'est la révision fiscale ? On ne sait pas. Comme quand on fait, par exemple, tu as fait le compte-rendu. Oui, mais compte-rendu, qu'est-ce qu'il attend, mon expert ? Un tableau ? Trois pages ? Une page ? C'est ça, en fait, on est flou. Et ça, on va prendre à le gommer. Oui,

  • Julien CATANESE-AUBIER

    c'est ça. Et après, on a peut-être l'habitude, on a des automatismes avec des collaborateurs ou des associés qui connaissent bien leur métier, qui ont l'habitude de faire des choses, et on a perdu l'habitude de formaliser certains trucs. Mais Lya, elle ne sait pas tout ça. Elle s'adresse aussi bien à un expert comptable qu'à un boulanger, un charcutier, un lutteur ou un avocat. Donc, il faut lui expliquer le contexte, l'objectif pour avoir quelque chose de particulier. Et souvent, les gens qui sont déçus par l'IA générative, je trouve, enfin, je ne sais pas de ton expérience, mais ça vient de là le problème, c'est qu'ils tapent des recherches pas du tout qualifiées, pas du tout précises, et ils sont déçus du résultat.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Complètement, moi, je l'ai, et toi, je mets toujours cet exemple en formation, c'est qu'est-ce que la CAF ? Alors, statistiquement, l'ordinateur, il ne connaît pas le contexte où on est, donc il va dire, du coup, l'allocation familiale, ce qui est normal, parce qu'il a plus de chances de répondre à la bonne réponse. Par contre, si je le contextualise en disant, on est en expertise comptable, domaine financier, Ah, du coup, ça va peut-être venir dans son domaine-là, il va me parler de la capacité d'autofinancement. Parce qu'en fait, c'est que des jeux de statistiques derrière. Donc, si je ne donne pas de contexte, elle s'adapte, Stia. Elle dit, bon, si je suis censé, normalement, ça devrait être celle-là qui doit être plus intéressante. Donc, il faut donner plus de précision, en fait.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, c'est ça. C'est le bas changement d'habitude.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Est-ce que ça te fait peur, toi, avec ce short GPT, que, par exemple, nos clients, des prospects... aillent taper directement dedans et viennent nous challenger les experts comptables en disant j'ai vu sur le chat de chez Petit, ils disent ça, pourquoi vous ne dites pas ça à vous ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Non, ça ne me fait pas peur. Déjà à l'heure actuelle, on n'est pas obligé d'aller voir un expert comptable pour faire un licenciement. Je peux très bien aller me débrouiller sur Google, aller chercher 2-3 modèles gratuits, lire 2 blogs et essayer de me débrouiller pour faire mon licenciement. Je ne dis pas qu'il faut le faire. Parce que je ne vais pas recevoir des mails d'insultes. Mais je dis, c'est un chef d'entreprise qui ne veut rien payer et qui se dit, est-ce que c'est faisable ? Il peut avoir l'impression que c'est faisable parce qu'il va trouver des blogs qui vont lui expliquer, il va trouver des modèles, voir si tu pourras télécharger. Il ne verra pas que le modèle a 5 ans, que ça ne tient pas compte de la dernière jurisprudence, que ce n'est pas adapté à sa forme de société. Il prendra un prudent 6 mois plus tard, mais il n'y aura plus. Et je pense juste que c'est la même chose avec l'IA générative. C'est une note techno. Mais celui qui allait faire ça sur Google, il le fera demain sur ChatGPT. Peut-être que ça va donner davantage l'impression que la réponse est correcte, parce que le niveau de la réponse du NIA Génératif donne ce sentiment de sécurité, de professionnalisme, on a toujours l'impression que c'est juste. Donc peut-être qu'il y a plus de monde qui vont tomber dans le panneau, mais je continue à penser que la plupart des gens, quand ça concerne leur entreprise, leur gestion, leur sécurité, ils ont besoin, comme tu le disais tout à l'heure, d'un être humain qualifié qui vient leur confirmer que c'est la bonne chose. Peut-être qu'ils feront une première recherche et qu'ils viendront voir. Ça aussi, c'est un plan classique des cabinets. J'ai lu ça, j'ai lu ça. Peut-être que ça continuera comme ça. Mais je ne pense pas qu'ils rendent leur expert comptable par une lignée générative.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    De toute manière, ça, il va donner par exemple la généralité, mais il y a tellement d'exceptions en France qu'il faut faire passer un expert dessus sur le dossier parce que, voilà, par rapport à notre situation, et c'est ça qu'on remarque. Si on ne met pas tout le contexte, on ne dit pas que je suis boulanger à tel lieu, ainsi de suite, il va donner une réponse généraliste, qui sera peut-être bonne, mais elle ne sera pas adaptée à mon cas type. Et donc, c'est là où on voit la différence entre l'apport de l'expert comptable par rapport à une IA qui généralise. C'est par contre ce que je... Le chef d'entreprise qui va utiliser une IA générative pour avoir des réponses généralistes, j'y crois pas trop, ou pas plus en tout cas, que le chef d'entreprise à l'heure actuelle qui va sur Google et qui cherche quelque chose pour pas payer. On connaît tous des clients qui veulent pas payer. C'est une clientèle dont les cabinets veulent pas. En général, le client qui veut pas payer, tant pis. Par contre, là où je vois le danger, c'est des gros acteurs technos qui ont les moyens d'entraîner des IA génératives sur des sources de qualité. Il y a des gros acteurs qui ne sont pas experts comptables, mais qui tournent autour de la comptabilité, qui sont éditeurs de logiciels, mais qui automatisent, qui apportent du conseil en gestion sans faire de compta, etc. Ces gros acteurs-là, souvent, ils ont des blogs et des ressources qui répondent à des questions en compta, etc. S'ils mettent tout ça dans une lia générative, ils vont avoir, eux, la capacité d'enrichir leur offre. Et là, ça peut faire perdre une petite partie de conseils de premier niveau au cabinet. avec des chefs d'entreprise, des finances, ce type de clientèle peut-être au début, mais qui vont se tourner vers ce type d'acteur. Je ne veux pas citer de marque pour ne pas faire de pub selon l'acteur, mais voilà.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Après, tu as raison, ça va faire le premier niveau de conseil. Mais de toute manière, vu que théoriquement, on va gagner un peu de temps, on va pouvoir se concentrer à faire plus de quali et à monter en compétence et passer plus de temps, plus d'humains avec nos clients, en apportant encore plus de valeur. Donc en fait, tout le monde va un petit peu monter, Et il faut qu'on continue de monter tous, quoi ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est ça.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Comme ça, je le vois.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je suis d'accord avec toi. Tout ça, ça marche si on continue à monter. Ça a la condition de s'emparer du sujet et de travailler pour gagner du temps et proposer d'autres choses. Le cabinet qui se dit j'en ai pas peur de toute façon parce que j'ai mon expertise, mais je ne changerai rien à mes process à ma façon de travailler, je pense que c'est néerreux malgré tout. Pour ne pas être inquiété, il faut gagner du temps pour pouvoir apporter plus de valeur ajoutée. Ça nécessite une action.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Après, moi, ça ne me fait pas plus peur que quand les experts comptables étaient avant sur les feuilles en train d'écrire et qu'ils sont passés à l'ordinateur. Ça aussi, c'était un changement. Il a fallu s'entraîner sur les ordis, prendre des logiciels. C'était une autre façon de faire. Mais on a réussi, on est encore présent. Donc, c'est juste une étape supplémentaire. C'est comme ça qu'il faut le voir.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, oui, je suis d'accord. Ça nécessite de former ses équipes, de réfléchir à son ordre de service aussi. Ce n'est pas que de la formation. C'est aussi qu'est-ce que je ne vais plus faire demain et qu'est-ce que je vais faire à la place. C'est aussi se poser ce genre de questions.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et donc, justement, moi, je voulais avoir ton conseil avant de finir cette interview, parce qu'on pourrait passer des journées, je pense à parler de ça. Quel est ton conseil, toi, pour les cabinets qui souhaitent commencer à mettre en place Chaché PT ? Tu m'as parlé de Chaché PT, j'ai écouté l'épisode, je me lançais. Je fais quoi dès demain ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Je vais pas arrêter de parler de formation, c'est un peu, on va dire, le gars est formateur, il nous fait une heure à nous parler. Donc, c'est pas du tout intéressant, mais c'est franchement... Toi comme moi, on voit bien qu'il y a une grosse différence entre ceux qui sont formés et ceux qui ne le sont pas sur le sujet de l'IA générative. Ça donne l'impression qu'on peut l'utiliser facilement sans aucun préalable, ce n'est pas le cas. Donc je vois deux biais, quelqu'un qui veut se lancer, il peut y avoir un biais en écoutant un truc rapidement sur l'IA, c'est de se dire j'y vais à fond. Tout le monde va tchatché péter demain en cabinet, allez-y, on automatise tout, on arrête de lire partout. Ça, c'est dangereux pour des problématiques de conformité parce que j'ai des collaborateurs, des associés qui vont mettre des trucs confidentiels, qui vont pas utiliser la bonne façon, qui vont pas vérifier parce qu'ils auront pas compris comment ça fonctionne et que c'est pas forcément juste, etc. Donc, même si on est enthousiaste, il faut pas se lancer comme ça. Donc, mon premier conseil, c'est de se former, mais quand je dis se former, c'est pas... Évidemment, si vous appelez quelqu'un pour vous expliquer, c'est bien. Mais il y a des tutos, il y a des formats comme le tien aujourd'hui, il y a des vidéos, il y a des articles dans les revues professionnelles. Je me cite à Vincent Lacombe qui fait des articles de qualité. Vous avez des personnes comme toi sur LinkedIn qui publient une veille régulière sur l'IA appliquée à la profession. Il y a des moyens de se tenir au courant, de se former sur ces sujets d'IA. Il ne faut pas penser que c'est magique et qu'il suffit d'allumer l'appli pour régler tous les problèmes. Je pense que c'est ça le premier point. Et après, le deuxième conseil, c'est d'y aller petit à petit. Ce que je constate, si on veut que ça tienne dans la durée et que ça avance, le grand soi où on change tout, ça ne fonctionne pas. Prendre une tâche et se dire... On a beaucoup parlé, par exemple, des comptes rendus de réunion. Se dire, tiens, l'objectif pour la rentrée, c'est qu'à la fin de l'année, nos comptes rendus de réunion, en visio, soient faits avec de l'IA et qu'on les fasse plus loin. Et on réfléchit à ça. On se renseigne sur le sujet. Soit on va chercher sur Internet, on teste des solutions, on fait venir quelqu'un une demi-journée pour nous expliquer comment ça marche, et on le teste pendant deux mois, et c'est bon. Une fois que ça, c'est acquis, on prend un autre sujet. Peut-être les présentations PowerPoint, peut-être ci, peut-être ça, etc. Je pense que ouvrir les vannes complètement sans cadre, c'est aussi dangereux qu'interdire l'IA générative. Ça, les deux ne marchent pas, je pense.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et je rajouterais un point, tu vois, c'est aussi à la fin, comme tu as dit, on fait une première étape. La seconde, c'est de dire, est-ce qu'on a gagné du temps ou est-ce qu'on a gagné de l'argent ou est-ce qu'on a gagné en qualité ces trois points ? Parce qu'il faut quand même qu'on soit rentable. C'est un cabinet, bien sûr. Et par étape, comme tu dis, on fait par étape. Oui,

  • Florian DUFOUR - Hôte

    il faut y aller tranquillement. c'est toujours l'effet de mode qu'il faut se méfier c'est une vraie révolution il ne faut pas que l'effet de mode n'en plus masque cette révolution il y a un côté très mode où tout le monde parle d'IA c'est pas pour autant qu'il n'y a pas quelque chose de réel derrière donc je pense qu'il faut s'intéresser au sujet c'est peut-être le premier conseil continuer à suivre les quelques personnes dans la profession il y en a

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Oui, t'as Sanam Moussaï, t'as Fabrice Evrard.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Fabrice Evrard, qui est au moins côté tech, qui propose des outils. Enfin, c'est intéressant aussi. Il y a des personnes très intéressantes. Fabrice fait des choses pour anonymiser les fichiers des écritures comptables, par exemple. Ça peut être un outil pour travailler avec de l'IA à partir d'un FEC. Il a fait un truc génial. Suivez ces personnes-là. Plongez-vous un peu dans le sujet, première chose. Et après, allez-y étape par étape. Ce serait ça mes deux conseils. T'en as demandé un, je t'en donne deux, mais je pense qu'il faut les deux.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Est-ce qu'il faut aller au congrès ? à Marseille où on va parler que de ça ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Il faut toujours aller au congrès, moi, je pense. Je suis un grand fan du congrès, donc oui, je dirais toujours, il faut y aller. Il faut toujours y aller. Effectivement, ça va être un sujet, je pense, mais ça va être un sujet qui va être traité. Je trouve que c'est génial, le congrès, pour ça. C'est-à-dire qu'on peut assister à des conférences où on peut en parler de façon très réflexion stratégique sur le cabinet, comment je sors mes collaborateurs, comment j'y vais, qu'est-ce que ça change sur mon modèle économique. Toutes les questions qu'on a soulevées vont être détaillées par des conférences avec des spécialistes et des représentants de l'ordre, donc ça va être super intéressant. Et à côté de ça, entre deux conférences, vous allez sur le stand de votre éditeur préféré, et vous lui demandez ce qu'il fait, vous lui demandez de tout montrer, et vous allez voir l'aspect concret. C'est pour ça que je trouve que c'est top.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    N'hésitez pas à dire aux éditeurs quelle est la roadmap, comment vont être les évolutions dans les six mois, qu'est-ce qu'ils ont prévu, ça vous permet aussi de définir, il ne faut pas hésiter à aller challenger là-dessus, pour savoir exactement comment ça se développe, et anticipez-vous. Peut-être pour prendre cette IA et vous organiser pour la prochaine période fiscale.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Oui, leur demander effectivement ce qu'ils ont prévu et demander à voir. Parce que l'IA, il y a beaucoup... Enfin, les éditeurs font des choses. Les éditeurs font des choses, on en a parlé tout à l'heure. Mais voilà, demandez vraiment ce que ça change concrètement, quel cas d'usage, demandez des mots, familiarisez-vous avec tout ça. Il faut plonger dedans.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Il y a beaucoup de changements et ça va souvent très vite. Donc s'ils peuvent vous ouvrir et éclaircir la vision, il faut en profiter. Bon, écoute, moi, je te remercie. J'ai appris plein de choses avec toi, Julien. Mais avant de finir l'interview, j'aimerais te proposer de jouer à un jeu qui s'appelle le jeu Sophie Seulassé. Je te propose deux alternatives. C'est pour apprendre à mieux te connaître. Est-ce que tu es d'accord ? Oui. Alors, Julien, toi, est-ce que tu préfères écrire un article ou faire un webinaire en live ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    C'est pas facile. Je suis obligé de choisir à chaque fois entre les deux. C'est où je peux pas...

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Sur nous deux, tu peux t'en toucher, mais pas toutes.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Non, j'aime les deux. C'est deux exercices complètement différents. un homme qui est plus solitaire l'autre qui est plus sympa dans l'interaction t'es plutôt sur Instagram toi ou LinkedIn ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    LinkedIn est-ce que tu préfères à choisir parler que de RSE ou que d'IA ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    t'as eu ton joker à choisir c'est très difficile les deux sujets me passionnent vraiment si je suis obligé de choisir sous la torture je pense que je choisis la RSE quand même parce qu'il y a des enjeux qui sont quand même plus importants en termes de de sociétés, de réchauffements climatiques, etc., qui sont beaucoup plus profonds.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et puis tiens, ça me fait rappeler, tu as lancé il n'y a pas longtemps ta newsletter. Est-ce que tu peux nous en parler là-dessus ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Merci beaucoup. Oui, en fait, ça part juste du constat que c'est un sujet de la durabilité qui prend beaucoup d'ampleur. Il y a beaucoup de choses, d'actus un peu éparpillées. Et donc l'idée, c'est d'avoir une newsletter gratuite, sans prétention. C'est une sorte de revue de presse, des actus qui sont sorties chaque semaine.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Et c'est chaque semaine, toi ? chaque semaine oui c'est ça sur LinkedIn du coup on peut s'abonner oui je poste le résumé sur LinkedIn avec le lien pour s'abonner c'est un sub stack sur le plan package bon bah top vous savez maintenant où on peut aller pour parler de RSE est-ce que tu es plutôt quelqu'un qui se fait bronzer à la plage ou plutôt en mode piste de ski toi ?

  • Florian DUFOUR - Hôte

    plage je suis un sudiste ouais c'est la plage t'es plutôt chien ou chat ?

  • Julien CATANESE-AUBIER

    chien et la dernière t'es plutôt quelqu'un de feta ou pantouflarde ? difficile non je commence à prendre un peu je pense donc je m'en réveille vers le pont tout fort je tiens à ce que je glisse c'est ça et ben écoute julien je te remercie on a pu apprendre plein de choses sur l'ia et voir que bassan train de changer dans la profession ça s'accélère et qu'il faut pas en avoir peur pour surtout s'ouvrir se documenter et puis aller de l'avant. Et pour les autres, je vous dis à bientôt au prochain épisode.

  • Florian DUFOUR - Hôte

    Merci beaucoup, Florian, pour l'invitation. C'était un plaisir. À bientôt.

  • Julien CATANESE-AUBIER

    Avant de se quitter, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et parler du podcast à vos confrères. J'en profite pour remercier mes partenaires qui, grâce à eux, me permettent de vous partager encore plus de contenu chaque mois. Merci, rendez-vous au prochain épisode.

Chapters

  • Présentation de Julien Catanese-Aubier, Diplômé d’Expertise Comptable et passionné par l'IA

    00:45

  • Une adoption variable de l'IA dans les cabinets d'expertise comptable

    01:39

  • Les 3 cas d'usages possibles de l'IA en cabinet

    04:22

  • L'IA est-elle la solution pour des gains de productivité en comptabilité ?

    13:08

  • L'Intelligence Artificielle et son impact sur les logiciels comptables

    22:16

  • Les IA alternatives à ChatGPT : une révolution en marche (Gamma AI, Fathom, HeyGen,etc.)

    33:27

  • Une évolution dans la recherche documentaire : l'impact de SearchGPT (la nouveauté)

    50:32

  • Comment bien démarrer avec l’IA dans votre cabinet d’expertise comptable ?

    01:00:33

  • En apprendre plus sur Julien avec le JEU "Ceci ou cela"

    01:05:51

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