- Adrien COMLAN - Invité
Les clients sont sur WhatsApp, alors bonne ou mauvaise idée, ce n'est pas le sujet, ils sont sur WhatsApp. Avec cet outil, on a recréé de la communauté. Les clients sont plus à l'aise pour répondre simplement et envoyer des beaux pouces. Je trouve que ça résume pas mal la situation.
- Florian DUFOUR - Hôte
Bienvenue dans Marketing du cabinet comptable, le rendez-vous incontournable de la profession du chiffre. Conseils concrets, stratégie marketing et nouvelles technologies. En 30 minutes, passez de l'idée à l'action. Installez-vous, on commence tout de suite. Bonjour, alors aujourd'hui on va parler d'un sujet sensible qui est en fait comment récupérer l'information de nos clients, surtout en période fiscale où des fois il nous manque des factures, des éléments, et on peut voir que ça peut être problématique. Souvent c'est le point névralgique de récupérer toutes ces infos, et donc il y a des solutions qui existent. Par exemple, vous avez le mail qui existe depuis très longtemps, mais peut-être pas forcément plus efficace, et des nouveaux moyens maintenant arrivent comme WhatsApp. Donc là, aujourd'hui, j'ai invité une personne, un confrère, sur ce domaine-là qui utilise WhatsApp au sein de son cabinet, et va nous faire voir comment ça l'aide accompagné en termes de communication entre le cabinet et clients et comment on gagne du temps pour la période fiscale. Bonjour à toi Adrien.
- Adrien COMLAN - Invité
Bonjour Florian, merci pour l'invitation.
- Florian DUFOUR - Hôte
Ravie que tu sois là et tu vas nous partager ton expérience sur le sujet du jour avec WhatsApp, comment on communique avec ses clients. Avant qu'on rentre directement dans le sujet, est-ce que tu peux te présenter toi ainsi que ton cabinet ?
- Adrien COMLAN - Invité
Alors je suis Adrien Comlan, expert comptable, j'ai la chance d'exercer en Martinique. J'ai une formation initiale en développement de logiciels, donc j'ai commencé ma carrière en tant que développeur dans différents SS2I ou startups. Et aujourd'hui, j'anime un cabinet d'expertise comptable, donc trois collaborateurs, avec ma sœur qui est également mon associé.
- Florian DUFOUR - Hôte
Tu précises que tu es en Martinique du coup, donc là on le fait en distanciel, 9h chez toi, 16h chez moi.
- Adrien COMLAN - Invité
Le cabinet est au sud de la Martinique.
- Florian DUFOUR - Hôte
Bon, on rentre dans le sujet, depuis combien de temps tu utilises WhatsApp pour communiquer avec tes clients toi ?
- Adrien COMLAN - Invité
Alors, en réalité, on utilise WhatsApp depuis toujours. C'est que simplement, les clients ont mon numéro de téléphone. Donc jusque-là, ils m'envoyaient des messages sur mon téléphone que je devais relayer au collaborateur en charge du dossier. Donc on s'en sert depuis toujours. Simplement, la mise en place de la connexion entre WhatsApp et l'environnement cabinet date du début de l'année. C'est assez réciproque.
- Florian DUFOUR - Hôte
Alors, pourquoi tu as décidé de pousser WhatsApp comme outil ? avec la collaboration de tes outils cabinet ?
- Adrien COMLAN - Invité
Alors, tout part du client. Les clients sont sur WhatsApp. Alors, bonne ou mauvaise idée, ce n'est pas le sujet. Ils sont sur WhatsApp. Donc, la question, c'est pourquoi ils s'en servent ? Ils s'en servent parce que c'est simple, c'est pratique, c'est immédiat, et il n'y a pas d'authentification, pas de login, de passe à rentrée. WhatsApp est également multimodal. Donc, moi, ça fait pas mal de temps que je milite auprès de nos éditeurs pour qu'on puisse... avoir dans nos outils la possibilité de laisser des messages vocaux, parce que je pense que ça correspond à un besoin.
- Florian DUFOUR - Hôte
On va rentrer de plus en plus dans les mœurs, et on constate aussi, comme tu disais, c'est facile d'utilisation, c'est sociétal, donc les gens l'utilisent en termes personnels, professionnels. Donc, au lieu d'imposer un outil, toi, tu as pris le choix de plutôt t'adapter à eux. Et donc, en gros, quels étaient les besoins ou problématiques que tu cherchais à résoudre avec WhatsApp, du coup ? Tu disais la partie vocale, mais il y avait quoi d'autre qui posait problème ?
- Adrien COMLAN - Invité
Alors, tu en as parlé en introduction, il y a une part importante de l'information comptable, en tout cas de l'information dont on a besoin pour sortir des comptes, qui n'est pas dans les documents comptables. Donc tous les cabinets cherchent à capter cette information, parce qu'en réalité c'est ce qui nous plombe pendant la période fiscale. Il y a un exemple que je prends toujours, c'est l'exemple de l'artisan qui va retirer 300 euros au distributeur, et qui va les remettre à un sous-prétendant. Dans 80% des cas... ça va générer toute une série de questions. Est-ce que vous pouvez me transmettre la pièce qui justifie ce retrait de 300 euros ? Quelques semaines après, on va voir la facture arriver, on va dire comment cette facture a été payée. Pour peu qu'on pose la question six mois après, le client ne s'en souvient plus. Pour peu que l'artisan, enfin que le sous-traitant n'ait pas remis sa facture ou une facture d'un montant différent. On va partir dans un cycle, dans une série d'échanges. interminable par mail, par téléphone avec le client, alors que la simple note vocale, j'ai retiré 300 euros, je l'ai remis cette somme à l'électricien Paul, ça règle le problème. Donc on est vraiment dans cette idée de pouvoir transmettre l'information en temps réel de la manière la plus simple et fluide possible. Notre objectif, c'est que nos clients aient ce que j'appelle le réflexe cabinet, c'est-à-dire que Merci. Dès qu'ils réalisent une opération qui est en lien, qui peut avoir une traduction ou conséquence comptable, il faut qu'ils pensent à leur cabinet d'expertise comptable.
- Florian DUFOUR - Hôte
Ça devient un petit peu un réflexe, c'est le meilleur outil, on va dire, c'est le smartphone, parce qu'il est collé toujours dans nos mains ou dans la poche.
- Adrien COMLAN - Invité
le réflexe est avidé
- Florian DUFOUR - Hôte
Est-ce que WhatsApp est devenu le seul outil ou est-ce que tu l'as un peu accouplé avec la boîte mail, le téléphone ou d'autres moyens ?
- Adrien COMLAN - Invité
Ce que je dis toujours, c'est que tout part du client. Si le client utilise WhatsApp et non pas le mail ou le téléphone, c'est parce que ces outils, selon lui, ne couvrent pas son besoin. C'est une solution, c'est un canal qui est supplémentaire, qui est complémentaire. et qui vient en plus des canaux traditionnels. Je note quand même que de plus en plus de clients utilisent WhatsApp pour transmettre même les factures, et du coup, ils n'utilisent plus ou beaucoup moins l'application mobile de notre éditeur.
- Florian DUFOUR - Hôte
On va aller sur la partie 2, moi je voudrais que tu mettes sur l'utilisation pratique. Est-ce que tu peux m'expliquer grossièrement, toi, comment WhatsApp est utilisé au sein du cabinet avec les clients ? Quels sont les... types d'échanges que tu as, tu me l'as dit un petit peu, factures, vocaux, ainsi de suite, voire la fréquence aussi ?
- Adrien COMLAN - Invité
Alors, il y a deux sujets, il y a deux parties dans ta question, il y a la partie émission et la partie réception. Donc, les collabs peuvent envoyer des messages, donc on a dans notre intranet un menu envoi de messages qui leur permet d'envoyer des messages par mail ou par WhatsApp d'ailleurs, et de joindre des pièces qui sont dans la jet. le client va recevoir son message WhatsApp avec la pièce jointe directement. Et puis, il y a l'autre partie. Il y a la partie réception. Donc là, c'est le client qui, lui, va envoyer un message à partir de son téléphone. Et donc là, le sujet, c'est de traiter ce message et de traiter cette pièce. Donc là encore, les GoLab ont dans leur intranet un menu qui s'appelle reclassement des messages, qui leur permet de visualiser les messages envoyés qui sont rattachés à leur portefeuille. Ils vont pouvoir visualiser le message, visualiser la pièce jointe et traiter la pièce jointe. Ils vont pouvoir soit l'envoyer à notre outil de production MyUniSoft si c'est une facture, ou bien reclasser ce document dans la GED si c'est la destination du document.
- Florian DUFOUR - Hôte
En tout cas, on voit qu'en plus tu as accouplé un petit peu, si je comprends bien, tu as fait des ponts API avec MyUniSoft et ta GED. Ça a été compliqué ou pas de faire ça ?
- Adrien COMLAN - Invité
Alors, non, non, non, c'est... Pas compliqué, c'est vraiment l'interconnexion. Aujourd'hui, en API, c'est quelque chose qui est quasiment standard, je dirais, que ce soit avec des outils majeurs comme Office 365 ou avec des solutions qui sont vraiment nativement connectées comme Microsoft.
- Florian DUFOUR - Hôte
Je vais venir t'embêter un petit peu. Moi, c'est sur la partie RGPD. On peut voir qu'on a une obligation au secret professionnel, RGPD, et là, on a la limite avec WhatsApp. Mais bon. Comme on a pu en parler un petit peu en off, il faut aussi que, comme tu me disais, les bilans sortent, c'est normal. Et on voit aussi que la problématique RGPD, on peut très bien l'avoir aussi avec nos mails, où on envoie des documents confidentiels directement par mail, alors qu'il faudrait plutôt mettre un coffre-fort numérique. Quelle est un peu ta position là-dessus ?
- Adrien COMLAN - Invité
Alors, moi, j'ai une position qui est très pragmatique. La question de la sécurité, elle est essentielle, on est bien d'accord. Donc déjà, seuls les numéros qui sont référencés dans notre base vont être autorisés. à converser avec notre bot. De l'autre côté, pareil, les collaborateurs ne vont pouvoir discuter avec des contacts que si ce contact est rattaché à un dossier de leur portefeuille. Donc ça, c'est pour le cadre général. Maintenant, spécifiquement pour la question du RGPD, qui est un vrai sujet, WhatsApp reste un outil de communication comme le mail, le SMS, le téléphone. Le niveau de sécurité n'est pas plus ou moins élevé que ces autres canaux de communication. Encore une fois, j'ai une vision très pragmatique de la chose. Les clients sont déjà sur WhatsApp. Je ne vais pas leur dire qu'on ne va pas utiliser cet outil qui est hyper pratique, qui va pouvoir fluidifier les échanges, parce que ça ne garantit pas le respect strict des règles du RGPD. On va dire la même chose pour le mail, on va dire la même chose. pour les autres, pour le SMS, pour tous ces autres canaux de communication. J'ai plutôt une approche préventive, c'est-à-dire que les règles et les bonnes pratiques en matière de sécurité doivent s'appliquer. Donc, si un collaborateur a un doute sur un message ou sur une demande qu'elle vienne du mail, du téléphone ou par WhatsApp, le réflexe, c'est de contrôler. d'appeler le client ou bien de m'en parler. Maintenant, pour le reste, ce qu'il faut retenir, c'est que WhatsApp n'est pas plus ou moins sécurisé, n'est pas plus ou moins dans les clous que des outils que l'on utilise. tous les jours.
- Florian DUFOUR - Hôte
C'est vrai, en plus, je crois que si je ne me trompe pas, au niveau WhatsApp, tu as un peu de chiffrement, donc on va dire que ça protège un petit peu mieux. Mais en tout cas, en termes d'IGM, c'est bien ce que tu as présenté, c'est le fait aussi de sécuriser au niveau des entrées et des sorties, le fait que si des numéros qu'on ne connaît pas, on bloque, tout ça. Ça t'a pris un peu de temps de tout lister, de tout réintégrer ?
- Adrien COMLAN - Invité
Non, aujourd'hui, on a une petite équipe de devs, sur mon secteur. Et puis, on a... Plus cette barrière technologique aujourd'hui, l'IA nous aide énormément à développer beaucoup plus rapide. Donc, on a vraiment le besoin, on a la connaissance, on discute avec les clients, on sait ce dont ils ont besoin et donc aujourd'hui, la technique nous permet de répondre à ces besoins.
- Florian DUFOUR - Hôte
Je ne t'ai pas demandé, est-ce que tu fais aussi du commissariat au compte ?
- Adrien COMLAN - Invité
Alors non, je ne fais plus de commissariat au compte, je me suis inscrit au tout début, il y a 10 ans, quand j'ai eu mon diplôme. Ce n'est pas le même métier et aujourd'hui, je suis vraiment dans l'expertise.
- Florian DUFOUR - Hôte
Question que j'avais donnée juste après, donc là, on a mis le pendant, on va dire, client, mais aussi le côté collaborateur. Est-ce que toi, en termes de gestion, tu utilises WhatsApp pour les collaborateurs quand ils sont en déplacement ou même dans la relation cabinet ?
- Adrien COMLAN - Invité
Alors non, on n'utilise pas du tout WhatsApp. On s'en est servi, je pense, comme tout le monde pendant la période de Covid. mais euh Non, on n'utilise pas du tout WhatsApp en interne parce que ça reviendrait à utiliser des moyens de communication personnels des collaborateurs.
- Florian DUFOUR - Hôte
C'est bien que tu viens juste de citer avant la partie Covid. Est-ce que tu l'as utilisé un petit peu dans cette période Covid pour t'organiser ?
- Adrien COMLAN - Invité
Alors, on s'en est servi comme tout le monde, pas d'une manière structurée, ce n'était absolument pas connecté à l'environnement, mais on a utilisé l'outil, oui, c'est ce qu'il y avait de plus. dans ces conditions-là.
- Florian DUFOUR - Hôte
C'est parce qu'il est simple d'utilisation et derrière, ça te permet aussi d'être plus réactif. Moi, ce que j'aimerais, c'est qu'on aille sur la partie 3, si tu le veux bien, en parlant des bénéfices et impacts positifs sur ta relation clientèle. Quels sont, selon toi, avec ton retour, les bénéfices et les améliorations que ça a pu avoir avec le client ? Est-ce que certains ont dit « je ne veux pas » ou d'autres qui t'ont dit au contraire « ça nous fait gagner du temps, ça évite que vous me rappelez tout le temps avec des emails que je ne lis pas » .
- Adrien COMLAN - Invité
En réalité, c'est un petit peu tôt parce que ça fait deux gros mois qu'on s'en sert de manière un petit peu plus intensive. Alors déjà, moi, je ne reçois plus de messages sur mon propre WhatsApp, donc c'est pas mal. On n'a pas fait de campagne de com auprès des clients pour leur dire qu'on utilise ce nouveau canal. C'est plutôt chaque collab, au fur et à mesure, en fonction de la relation qu'il a avec le client qui a poussé cette solution. Ça nous a laissé le temps de nous adapter en termes d'organisation, parce que ça change quand même quelque chose. Et puis, ça nous a également permis de débuguer et de corriger les quelques bugs que l'on pouvait avoir. On a lancé le service un petit peu avant la période fiscale, donc je ne sais pas encore si ça va réduire de manière effective le temps de traitement des dossiers. Mais en réalité, j'ai plutôt un objectif moyen terme. Je pense que quand ce sera devenu vraiment un réflexe pour tous les clients du cabinet, là je pense qu'on pourra avoir une évaluation plus concrète.
- Florian DUFOUR - Hôte
Est-ce que tu vois où c'est un niveau générationnel ? Il y a des différences entre les plus âgés et peut-être les nouvelles générations ?
- Adrien COMLAN - Invité
Absolument pas. Absolument pas. On a vraiment même d'ailleurs des clients qui étaient assez éloignés de l'informatique qui du coup communiquent très régulièrement.
- Florian DUFOUR - Hôte
Comme quoi tu vois des différences. Est-ce que tu aurais une anecdote justement à me partager ? Oui,
- Adrien COMLAN - Invité
alors j'ai posé la question, après avoir préparé un peu l'échange, j'ai posé la question aux équipes, ils m'ont donné comme ça différentes remontées. Typiquement, une cliente avec laquelle il était assez difficile de communiquer par mail ou parce qu'elle était toujours sur le répondeur, c'est quelqu'un qui a un certain âge, qui a une petite critique, qui est très éloigné de tout ce qui est... outils numériques, maintenant les échanges se font plus régulièrement et elles transmettent des pièces alors qu'on avait beaucoup, beaucoup de mal à récupérer les pièces, il fallait qu'elles viennent et qu'on les amène. Donc là, typiquement, j'ai cette dame bien en tête dans sa boutique avec son téléphone WhatsApp qui prend sa photo de sa facture et ça fonctionne très bien. On a d'autres profils, je pense à un dirigeant qui a 17 points de vente, qui ne répond quasiment jamais au mail. Eh bien, depuis qu'on a mis cette solution, il répond quasiment systématiquement aux messages sur WhatsApp. Et ce que la collab me fait remonter, c'est que ça a également fluidifié les échanges avec ses équipes. parce que ces équipes aussi sont autorisées à communiquer avec le bot. On a des réponses plus rapides pour des questions qui sont demandes. On m'a également fait remonter le cas des clients qui sont sur chantier. Donc, ils peuvent maintenant beaucoup plus rapidement mettre simplement un petit pouce pour dire « ok, c'est bon, j'ai lu » ou bien répondre « ok » . Donc, ce type spécifique de clientèle, les échanges sont maintenant beaucoup plus rapides. plus fluide. On l'a vu, il y a des clients qui maintenant utilisent beaucoup moins l'application de notre éditeur et passent par WhatsApp pour transmettre les pièces, on l'a vu. Deux autres points, il y a un point qui est également intéressant, tu l'as évoqué effectivement, pour les clients qui reçoivent beaucoup de mails, c'est beaucoup plus rapide pour eux de retrouver une information dans la conversation WhatsApp du cabinet que de parcourir toute leur messagerie avec des centaines de mails. Ça, c'est un résultat qui est très concret et qui est très pratique. Et puis, pour conclure, il y a une collègue qui m'a fait remonter une phrase qui me paraît être bien synthétisée l'ensemble. WhatsApp, je te le lis, WhatsApp est moins formel et plus souvent consulté, donc les clients sont plus à l'aise pour répondre simplement et envoyer des locaux. Je trouve que ça résume pas mal la situation. On a, comme partout, des clients qui sont... plus ou moins à l'aise avec l'informatique. On a également des clients qui sont plus ou moins à l'aise avec l'expression écrite. Eh bien, là, on leur apporte une solution de communication.
- Florian DUFOUR - Hôte
Oui, c'est plus adapté. Et puis, tu viens de le dire un petit peu en arrière-plan, c'est le fait peut-être d'avoir les applications qu'on avait de nos éditeurs. C'est peut-être un peu compliqué pour le commun des mortels qui demande aussi des mots de passe, un temps de formation. Là, le fait que ce soit dans leur façon de faire habituelle, ça va peut-être un petit peu dénuer cette relation, simplifier, et du coup il y a une relation un peu plus moins professionnelle, pas moins professionnelle mais plus à l'aise. Ouais,
- Adrien COMLAN - Invité
moins formelle, je pense que c'est vraiment ça, ça désacralise un peu le truc.
- Florian DUFOUR - Hôte
Et puis c'est bien en fait, comme tu dis aussi, sur la partie historique, pour s'y retrouver. C'est vrai que des fois on a du mal à gérer les boîtes mail, comme tu dis certains en termes d'informatique, le modèle de recherche par exemple par Mokli, ils ne le savent peut-être pas, c'est compliqué. Donc là ça permet un petit peu de classifier tout. Tu milites. Si j'ai bien compris, tu milites un petit peu pour les éditeurs, pour leur faire prendre un petit peu des vocaux, pour que ça puisse être suivi. Pourquoi tu penses que c'est un petit peu l'avenir, cette partie communication vocale très courte ?
- Adrien COMLAN - Invité
Ça vient parce que c'est pratique. C'est vraiment entrer dans les vers. Aujourd'hui, c'est plus facile de faire un vocal. Et encore une fois, il y a certaines personnes qui ont, malgré les corateurs orthographiques, malgré toutes ces solutions, qui sont pas forcément à l'aise avec l'écrit. Et là, on voit vraiment que, si je repense encore à ma cliente dans sa boutique, elle est beaucoup moins à l'aise. Une fois qu'on a levé cette barrière de l'expression écrite, elle est beaucoup plus à l'aise parce que l'essentiel, c'est de communiquer, peu importe le canal. Donc là, avec cet outil, on a recréé de la communication.
- Florian DUFOUR - Hôte
J'aimerais qu'on aille sur le point un petit peu quand même, vigilance et limite de l'utilisation. Est-ce que pour toi, le fait aussi d'avoir WhatsApp, tu vois, c'est un... on a des pop-up, on a toujours des petits appels d'être présent 24 heures sur 24. Est-ce que pour toi, ce besoin d'immédiateté d'information, de no-collab, ça ne risque pas un petit peu de les stresser quand ils sont en période fiscale pour faire quand même leurs tâches régulières ?
- Adrien COMLAN - Invité
Nous, c'est très clair. WhatsApp est un outil supplémentaire. Ça ne change pas notre façon de travailler. On travaille de manière asynchrone. Le but, c'est que le client puisse transmettre son information en temps réel. au moment où ça se produit, il faut qu'on lui donne un outil pour transmettre l'information de la manière la plus fluide possible. Maintenant, l'organisation du cabinet reste la même. On a un planning, on travaille sur un dossier quand il est planifié et donc on ne change pas notre façon de travailler. Le collaborateur ne reçoit pas de notification, il n'a pas de notification quand un mail arrive, il n'a pas de notification quand un message WhatsApp arrive. et on n'est pas tenu de répondre dans un délai, on n'a pas d'engagement de cette nature. D'ailleurs, les messages WhatsApp sont relevés une fois toutes les heures. On n'est pas dans cette immédiateté de cet outil. On a vraiment considéré que c'est un outil qui permet aux clients de transmettre l'information de la manière la plus fluide possible. mais on n'est pas tenu de répondre, on est vraiment, encore une fois, dans cette organisation complètement asynchrone. On travaille quand le dossier est planifié. Alors maintenant, on a dans notre organisation des temps, le matin et le soir, où on va consulter les messages. Donc si sur ces temps-là, on constate qu'il y a une demande urgente rapide à traiter, eh bien on va la traiter.
- Florian DUFOUR - Hôte
Je crois que c'est ça qui est important, c'est de donner un cadre et bien expliquer. Comme tu dis, tu as décidé de ne pas répondre dans l'immédiateté, pour ne pas perturber aussi parce qu'on a besoin de production, mais de donner des parties, on va dire, des temps de réponse. des parties dans notre calendrier, dans l'agenda qui nous permet de les traiter et d'être de manière insynchrone. Et ça, c'est ça qui est important. Est-ce que toi, de ton côté, les équipes sont contentes d'utiliser ce canal ? Ou ils sont contre ?
- Adrien COMLAN - Invité
Ah non, non, ils ont vraiment adhéré. Non, ils ont vraiment adhéré, c'est simplement parce que ça leur permet de beaucoup plus communiquer, de mieux communiquer, et de plus communiquer avec leurs clients. Je crois que ça n'a même pas été un sujet, ils ont vraiment adhéré.
- Florian DUFOUR - Hôte
Oui, parce que ça répond à une nouvelle façon d'utiliser. Et j'ai une autre question sous-achante dessus, c'était la partie, le fait que ce soit en vocal. Est-ce que des fois, tu n'as pas peur d'avoir des informations qui ne seront pas écrites, ou au contraire, ça ne te dérange pas forcément ? En termes de questions importantes.
- Adrien COMLAN - Invité
On a, dans notre ordre, tous les messages entrants doivent être reclassés. Et donc, ils sont rattachés à une demande. Tout est conservé et rattaché à une demande. Donc, on ne perd pas l'information, elle est conservée au format audio.
- Florian DUFOUR - Hôte
C'est que ça peut poser problème pour certains qui aiment bien les écrits. Là, tu as le côté oral, mais je pense que multimodal, ça permet aussi d'avoir des façons différentes d'avoir de l'information. Et surtout, comme tu dis, le point important, c'est de le transmettre. Est-ce que tu as rencontré des difficultés d'ordre technique pour la mise en place ?
- Adrien COMLAN - Invité
Alors, non, pas de difficultés. C'est le point que j'évoquais juste avant. Le point de vigilance, c'est qu'en fait, effectivement, dans notre organisation, tous les messages entrant, quel que soit leur forme, mail ou WhatsApp, doivent être reclassés, donc rattachés à une demande, et puis les pièces doivent être traitées, donc soit envoyées à Microsoft, soit envoyées à la GED. Donc il était important que l'on ait une solution de reclassement qui soit la plus rapide et la plus efficace possible pour que... ça ne devienne pas une charge supplémentaire pour les équipes. C'était ça, je dirais, le point de vigilance dans la mise en place.
- Florian DUFOUR - Hôte
On arrive presque à la fin. Moi, j'aimerais que tu me donnes un petit peu tes conseils pratiques avec ton retour. Quels seraient, selon toi, les deux, trois conseils que tu pourrais donner aux confrères qui souhaitent mettre ça en place, on va dire après la période fiscale ? C'est leur projet.
- Adrien COMLAN - Invité
Techniquement, c'est assez simple à mettre en place. Maintenant, le point de... de réalité, je dirais, c'est que ça s'inscrit dans un écosystème pré-existant. Si je prends le cas de notre cabinet, on a, depuis plusieurs années, un intranet qu'on a développé, qui est connecté en API à notre outil MyUiSoft, qui est connecté en API à notre GED, qui est sur Office 365. Donc, on a rajouté ce module, le module d'envoi et le module de consultation des messages, on les a rajoutés à l'intranet qui existe. On a une organisation qui est spécifique, je l'ai dit, nous collab n'ont pas d'adresse email spécifique, ils n'utilisent pas Outlook, ce genre de choses, on envoie les mails et les messages en passant par l'intranet. De même, chaque client n'a pas d'adresse pour joindre les collaborateurs, ils ont une adresse dédiée à leur entreprise. On a une organisation qui est spécifique, on a une GED qui est structurée, avec une arborescence qui est la même pour tous les clients, donc on peut automatiser beaucoup de choses. Ce que je veux dire par là, c'est que WhatsApp En soi, c'est assez simple techniquement à mettre en œuvre, mais je pense que si on veut vraiment en tirer le meilleur, il faut que ça s'inscrive dans une organisation qui est assez formatée et standardisée. Je pense que c'est vraiment le point de réalité que j'aimerais mettre en avant pour les consoeurs et les confrères qui voudraient utiliser cette solution. Le deuxième point, c'est qu'avec ou sans WhatsApp, Il faut éduquer le client. Il faut que le client ait le réflexe, ait le réflexe cabinet. Je fais quelque chose, il faut que tout de suite j'ai le réflexe, parce que ce n'est pas inné, ce n'est pas naturel, de se dire, bon là, je fais une opération, je vais acheter un nouveau véhicule, je vais faire une défisque. Ah oui, il faut que je pense à envoyer le contrat au cabinet parce que moi, je sais qu'il va me le demander. Donc, c'est vraiment plus cette partie-là. Ça ne va pas lier directement à l'outil, mais c'est vraiment cette partie. accompagnement, formation, sensibilisation des équipes. Voilà ce que je pourrais dire. Un troisième point qui va... pas forcément concernés les consoeurs, mais plutôt nos éditeurs, c'est vrai qu'on a encore une fois beaucoup d'informations comptables au-delà des pièces comptables. Donc encore une fois, amis éditeurs, donnez-nous la possibilité de traiter de la manière la plus simple possible l'information que le client vous transmet, et pas seulement dans les factures ou des relevés bancaires. Il y a un point sur lequel je milite, je viens du libre, de... de l'open source à la base. Et c'est vrai que ce serait pas mal que nos éditeurs puissent nous proposer d'une manière ou d'une autre, la possibilité de rajouter des modules à leur solution, pour ceux qui en sont capables. On voit qu'avec le no-code, c'est une barrière technologique. Donc la possibilité, dans l'écosystème de production, de rajouter comme ça des modules complémentaires qui pourraient répondre à tel ou tel besoin.
- Florian DUFOUR - Hôte
Et ce qui est aussi important, si on peut faire un petit résumé, c'est de faire voir qu'en fait, il faut s'adapter à nos clients sur leurs moyens de communication pour pouvoir transmettre et qu'on puisse faire notre travail, qu'on ne soit pas bloqué et toujours rester sur un moyen qui nous permet d'apporter de l'information, de pouvoir faire le travail dans les temps et de pouvoir répondre à leurs besoins et leurs coutumes.
- Adrien COMLAN - Invité
Exactement.
- Florian DUFOUR - Hôte
Si tu le veux bien, avant qu'on arrête au terme de cet épisode, d'habitude, je fais un petit jeu qui s'appelle le jeu Ceci et Cela pour apprendre à mieux connaître mes invités. Alors, je te propose deux alternatives, tu me dis laquelle tu corresponds mieux. Ok,
- Adrien COMLAN - Invité
sans problème.
- Florian DUFOUR - Hôte
Est-ce que t'es plutôt chien ou chat, toi ?
- Adrien COMLAN - Invité
Aucun. Les chiens, on va dire chiens. Mais c'est vrai que je suis pas de culture animaux. Mais allez, chien.
- Florian DUFOUR - Hôte
Allez, t'es plutôt mer ou montagne ?
- Adrien COMLAN - Invité
Mer.
- Florian DUFOUR - Hôte
Tu préfères WhatsApp ou les e-mails ?
- Adrien COMLAN - Invité
WhatsApp, clairement.
- Florian DUFOUR - Hôte
Là, j'ai besoin de toi. C'est sur la cuisine. Est-ce que tu préfères manger une fricassée de lambie ou du poulet boucané ?
- Adrien COMLAN - Invité
Alors, je préfère le lambie grillé, mais la fricassée, ça ira bien.
- Florian DUFOUR - Hôte
Et la dernière question, tu préfères faire une période fiscale intense ou un contrôle fiscal intense ?
- Adrien COMLAN - Invité
Je préfère la période fiscale intense. Non, j'aime bien la période fiscale parce que c'est le moment où déjà on voit beaucoup les clients. et où on peut identifier ce que l'on doit améliorer pour la saison d'après. Donc, je trouve que c'est une période qui est assez intéressante.
- Florian DUFOUR - Hôte
Écoute, je te remercie d'avoir partagé ton écosystème, ta manière de faire. On peut voir que dans notre profession, il y a plein d'outils, il y a plein de moyens de faire différents, d'un petit cabinet à un d'un grand. Ce qui est important, en tout cas, c'est d'avancer pour faire progresser notre profession. Je te remercie et puis on se retrouve plus au prochain épisode.
- Adrien COMLAN - Invité
A bientôt. Merci beaucoup, Torian.
- Florian DUFOUR - Hôte
C'est tout pour aujourd'hui sur Marketing Cabinet Comptable. Si cet épisode vous a été utile, pensez à liker, partager ou vous abonner. Un grand merci à mes partenaires qui rendent ce podcast possible. Et surtout, appliquez ce qui vous parle le plus dans votre cabinet. A bientôt pour un nouvel épisode.