- Florian DUFOUR - Hôte
Bienvenue dans la troisième saison du podcast Marketing du Cabinet Comptable. Tous les 15 jours, je vous apporte des astuces marketing au travers d'interviews d'experts comptables. L'objectif reste inchangé, vous permettre de faire rayonner à votre tour votre cabinet. Alors, sans plus attendre, place à l'interview. Alors aujourd'hui, c'est un grand jour, on va parler d'IA et plus précisément de Sage Copilot. Et pour cela, j'ai invité Tristan De Broucker. Bonjour Tristan.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Bonjour Florian et merci de m'accueillir dans ton podcast.
- Florian DUFOUR - Hôte
Je suis ravi de te revoir, mais pour ceux qui ne te connaissent pas. Toi tu travailles chez Sage et est-ce que tu pourrais te présenter pour savoir ce que tu fais un petit peu là-bas ?
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Oui, donc moi ça fait 5 ou 6 ans maintenant que je suis chez Sage et je m'occupe, je suis plus précisément ce qu'on appelle product marketing ou chef de marché si je précise le titre, sur le marché des experts comptables depuis environ 2 ans maintenant chez Sage, même si avant j'avais déjà une bonne connaissance du marché, parce que j'étais sur le marché des TPE et des PME, et forcément il y a des interactions toujours assez fortes entre PME et cabinet d'expertise comptable. Donc si je me présente un peu plus sur ce que c'est que le métier ou mon métier de product marketing, c'est tout d'abord de bien connaître le marché et ses besoins, donc ça consiste à rencontrer le plus possible des experts comptables ou des collaborateurs, d'analyser la concurrence, d'analyser les tendances. C'est aussi du coup remonter un peu les besoins du marché et travailler avec le product management et la R&D pour la construction des solutions, qui se fait aussi dans un process avec des étudiants continu pour pouvoir proposer des solutions qui sont le plus pertinentes possible. Et puis ensuite, le gros du métier quand même du product marketing, c'est ce qu'on appelle le ZTM ou le Go-To-Market, c'est-à-dire faire connaître ses solutions auprès du marché. Donc c'est aussi les process de vente, comment, par quel canal on va vendre, animer les équipes commerciales et leur donner les outils, positionner aussi le prix et ses solutions, et puis travailler avec les équipes marketing, avec les équipes communication pour faire connaître nos solutions.
- Florian DUFOUR - Hôte
C'est plutôt pas mal tout ce que tu fais. Et justement, je t'ai invité pour un produit que ça fait un petit moment que je voudrais le voir, c'est Sage Copilot. Donc c'est votre IA que vous avez conçu, Sage. Est-ce que tu peux me la présenter, m'expliquer un petit peu comment elle fonctionne et en gros à quoi ça va servir pour le cabinet et les collaborateurs comptables ?
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Donc Copilot, c'est ce qui englobe en fait toutes les notions d'intelligence artificielle au sein de nos solutions. Et ça, c'est pour l'ensemble des marchés qu'on adresse. Donc Sage, c'est quand même un grand groupe. Et on adresse déjà plusieurs pays, mais aussi plusieurs marchés, que ce soit le marché de la comptabilité, de la finance, de la gestion commerciale ou de la paie et des RAS. Et donc on va retrouver tout un ensemble d'outils d'IA qu'on englobe sous le nom Copilot au sein de l'ensemble de ces solutions. Avant de rentrer dans le détail fonctionnel de ce que c'est Copilot, j'avais envie de te faire un petit rappel sur la genèse du projet Copilot ou l'IA au sens large chez Sage. C'est une équipe assez conséquente puisque ça regroupe un peu plus d'une centaine de personnes chez Sage. et sur des travaux qui ont commencé bien avant l'arrivée de l'IA générative, où ils ont commencé je pense aux environs 2017, et à l'époque plutôt sur des fonctions d'OCR ou de génération automatique des clés sur bancaire, sur de l'implication comptable des flux bancaires, ou encore sur des rapprochements bancaires automatiques, donc des choses qui sont un peu plus connues. et qu'on retrouve déjà dans certaines de nos solutions. Bon, forcément, j'imagine que ce qui t'intéresse, c'est plutôt l'IA générative.
- Florian DUFOUR - Hôte
Un petit peu, oui.Mais vous avez déjà travaillé dessus, c'est ça qui fait voir. Vous n'avez pas attendu que ce soit la mode?
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
En fait,non. L'IA générative, forcément, ça a donné un coup de boost à toute cette équipe. Et donc, l'IA générative, c'est quoi ? Ça fait deux ans, je crois, à peu près, que ça a émergé. Et donc, forcément, ça a donné une forte accélération. dans le temps des possibles de ce qu'on peut faire avec l'IA. On a testé un certain nombre de solutions d'IA générative grand public, donc chatGPT ou encore Mistral, et ils se sont rendus compte en faisant des tests que ça présente un certain nombre de problèmes d'utiliser ce genre de solutions. puisque ces solutions-là, en fait, ils ont une connaissance plutôt générique, en fait, ils n'ont pas une connaissance métier approfondie, et donc la pertinence des réponses, elle n'était pas assez stable. Et il y avait même, quand tu utilises ChatGPT, enfin, toi qui dois l'utiliser assez régulièrement, tu vois bien que quand tu fais un prompt avec un contexte donné, tu refais la même chose avec le même contexte, tu n'as pas forcément la même réponse quelques temps plus tard, en fait. Donc il y a une fiabilité à la fois temporelle, en fait, qui une fiabilité dans la qualité de la réponse à un instant donné, mais en même temps, une fiabilité dans le fait que ta réponse n'est pas toujours la même, en fonction de quand tu la poses. Il y a quand même des hallucinations, tu connais bien le problème. On ne sait pas toujours comment ça fonctionne, ça peut être parfois un peu obscur sur les sources sur lesquelles les réponses sont basées. Et donc tout ça fait qu'utiliser ces solutions-là, il y a un vrai problème de confiance. un des points clés dans la construction des solutions qu'on s'est posé sur ce que pouvait faire l'IA, c'était vraiment mettre la conscience au centre de l'ensemble des choses qu'on pouvait proposer.
- Florian DUFOUR - Hôte
Ça me fait rebondir, il y a le côté RGPD, moi je mets souvent ça en avant pour mes formations. Vous êtes RGPD avec cette IA du coup ?
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Oui, exactement, sans oublier les problématiques de data privacy ou de RGPD. Et donc effectivement pour ces problèmes-là, on s'est dit qu'on ne pouvait pas se baser sur ces solutions-là, sinon tu ne peux pas être RGPD. Et donc, comme un expert comptable, il pense qu'il est très sensible à cette notion de RGPD, il engage sa responsabilité auprès de ses clients, il a même une obligation de confidentialité, et donc il ne peut pas se baser, en plus de son travail de production, ou son travail de conseil, sur des réponses qui sont de l'à-peu-près. On a besoin de réponses claires, des réponses fiables. Et donc la confiance est une notion qui est fondamentale. Tiens d'ailleurs, on a édité une charte pour être relayé le lien.
- Florian DUFOUR - Hôte
Avec grand plaisir, oui.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Ce qui m'intéresse, on a une charte avec une dizaine de principes pour une IA responsable et éthique. Et forcément, la data privacy ou le RGPD est centrale. Voilà, et donc du coup, pour répondre à ta question, on a travaillé sur la création de notre propre LLM, c'est Sage. C'est-à-dire qu'on s'est basé, pour rentrer un peu dans la technique, sur des projets open source comme Mistral ou Phi-3, si tu connais, c'est Microsoft. Et on a borné ces agents sur des règles métiers comptables ou finance. On les a rendus hermétiques, de manière à ce qu'il n'y ait pas de problème de suite de données. pour respecter ces problématiques de RGPD ou de data évasion. Et ensuite, on entraîne ces modèles-là pour qu'il y ait moins d'hallucinations, pour qu'il y ait plus de fiabilité dans les réponses que ça peut apporter dans le temps. Et même, on a un principe qui est de se dire, on préfère ne pas avoir de réponse qu'une réponse qui n'est pas fiable. Donc on préfère vraiment que quand tu vas prompter, il y va te dire désolé mais là c'est pas fiable donc je ne suis pas capable de te donner une réponse
- Florian DUFOUR - Hôte
Utiliser dans des process métiers c'est bien c'est rassurant parce que tu vois moi j'utilise un petit peu ChatGPT et quand j'expliquais mes divers clients quand on eu c'était principalement de tout ce qui est autour en fait de la compta mais pas purement comptable parce que bah donner sensible on pouvait pas mettre et de leur on passe beaucoup de temps à dire mais faut prendre la hauteur pour vérifier toujours si c'est vrai ou pas, et bien là ce qui est bien avec toi c'est que au moins elle te donne la réponse en disant je sais pas, ou je sais, et au moins ça limite un peu ce temps là et ça évite que certains collaborateurs ont peut-être du mal à faire le distinguo. Moi je trouve ça plutôt bien.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Et puis effectivement ça t'engage des risques en fait, si tu utilises des outils qui ne sont pas forcément RGPD, forcément si tu ouvres ça à tes collaborateurs, tu ne contrôles pas toujours l'usage qu'ils vont faire, donc tu ne peux pas on va dire, inclure ça dans tes process métiers en fait.
- Florian DUFOUR - Hôte
Qu'est-ce que je peux faire un petit peu moi avec Sage Copilot ? Et à quoi ça va servir en fait ?
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Oui, donc pour revenir à ta question première, donc Copilot c'est en fait un assistant, ce qu'on appelle un assistant de productivité, et c'est vraiment le terme Copilot, à petit sens, c'est vraiment quelqu'un qui est là pour t'assister, et qui va donc t'accompagner en continu, et lui, il ne prend pas de vacances et il ne dort pas. sur l'ensemble de tes process business et dans l'ensemble des solutions sales. Pour être un peu plus précis, il va intervenir sur... Quelques domaines, on peut essayer de donner des domaines. Donc tu as ce qu'on appelle les taches quotidiennes. Voilà, donc certaines qu'on connaît déjà et qui sont déjà en production. Ça ne relève pas forcément de l'IA générative. Donc ce que tu disais tout à l'heure, c'est par exemple des applications comptables, des flux ou des rapprochements automatiques. Voir, on voit émerger la possibilité maintenant de proposer des... paiement automatique, c'est-à-dire que je peux le paramétrer pour dire, moi, dès que j'ai une facture fournisseur qui arrive à expérience, tu la payes, automatiquement. C'est des gestions des relances clients, c'est des cas d'usage assez intéressants, c'est-à-dire j'ai des clients, des factures de vente, en fait, qui sont écus depuis un certain temps, il est capable de t'alerter et de te proposer la rédaction d'email. Alors, la rédaction d'email, ça, c'est vraiment hyper intéressant, la notion de communication et d'étanche entre clients et tabinaires. On voit que l'IA, dans les tests qu'on peut mener, c'est vraiment ce qui intéresse le plus les gens qui testent aujourd'hui. Le fait de pouvoir rédiger un email, c'est-à-dire que je vais te donner une liste de factures de vente qui sont écus, et l'IA va te proposer un email de relance, tu vas pouvoir lui dire, moi la tonalité ne me va pas, j'aimerais quelque chose de plus formel, j'aimerais que ce soit plus court ou plus long. Et il est capable du coup de travailler l'email et tu peux l'envoyer à l'ensemble des dossiers clients en un clic. Ça, il y a un vrai gain de temps. Tu donnes d'autres exemples sur les tâches quotidiennes, tu peux aussi t'indiquer sur des dossiers sur lesquels tu as des tâches en attente. Ça, c'est intéressant dans les cabinets. Par exemple, tu vas avoir X factures en attente de traitement. tu as X déclarations à traiter ou permettre une meilleure précision dans tes prévisionnels de trésorerie parce qu'il a accès à des data tu vois un peu plus large qu'un outil qui se cantonne en fait à du prévisionnel de trésorerie voilà donc ça c'est je dirais le premier domaine ensuite il y a un domaine que j'appelle le contrôle continu ou la détection d'anomalies Donc ça, ça passe plutôt par des notifications ou des alertes sur des points d'abstention. C'est-à-dire que dans ton outil comptable que tu aimes bien, il est capable de t'alerter, de te mettre une notification, de te dire tiens là j'ai détecté que c'est très bien que tu contrôles cette imputation comptable, c'est bizarre, je ne sais pas si ce n'est pas le bon compte comptable ou le taux de TVA, normalement ce n'est pas celui-là. il peut t'alerter sur des cas d'usage assez normés, par exemple sur un solde de caisse créditeur ou des comptes d'attente qui sont anormalement élevés. Ça fait qu'il est capable de te proposer des corrections que tu peux appliquer en un clic ou dire non, la correction ne va pas parce que ce que j'avais fait, c'était bien Dans tout process de révision, d'audit ou de contrôle dans un cabinet, ce sont des cas d'usage très intéressants.
- Florian DUFOUR - Hôte
Oui parce que ça te permet ce que j'aime bien c'est que là dans cette partie là en fait le robot travaille en sous-marin en fait on le voit pas il te remonte juste l'info et c'est toi qui as un petit peu le contrôle en disant bah non en fait j'ai bien fait ou sinon ah tiens ouais ça me permet de gagner du temps et toujours avoir en instantané un petit peu du travail qui soit propre quoi c'est ça qui est bien.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Exactement ouais donc t'as toujours le contrôle c'est tout de même le préciser et surtout aussi t'en ressors du coup avec une meilleure qualité en fait dans ta production. C'est une notion qui est intéressante, c'est que l'IA va permettre quand même d'améliorer la qualité de ce que tu peux produire, donc tu vas gagner du temps, ça veut dire que tu as plein d'applications, ça veut dire que tu vas gagner du temps dans le travail de contrôle et de révision. Un autre domaine, c'est tout ce qui est gestion d'action, c'est tout ce qui est proactif, c'est-à-dire sur certains éléments. Comme par exemple, et ça je sais que les cabinets comptables sont assez sensibles sur cet exemple-là, c'est tout ce qui est détection d'opportunités. Donc souvent, un expert comptable ou un service de mission, il n'a pas forcément une vue très exhaustive sur l'ensemble de ses dossiers. L'IA est capable de lui remonter des suggestions, des suggestions, vous avez des dossiers avec des problèmes de trésorerie. ce serait peut-être pas idiot d'appeler le client ou de convenir une mission d'accompagnement spécifique. Et donc dans nos solutions, tu vas donc retrouver Copilot, où c'est une notion d'IA en fait nativement intégrée, et donc tu vas pouvoir, je sais que le cas du prompt, certainement ça a un côté un petit peu aléant, mais tu vas pouvoir du coup dialoguer en langage naturel, et ce qui va le rendre très intuitif, et surtout ce qui va rendre l'accès à l'information. C'est un peu ça qui est aussi intéressant, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, tu vois que tu perds du temps, souvent dans la recherche d'informations, là ça va pouvoir aller chercher l'information directement en trompant. Tu n'as pas besoin d'aller dans la profondeur des menus ou d'ouvrir un autre outil. Il est capable d'aller rechercher l'information directement.
- Florian DUFOUR - Hôte
Il y a une autre chose que j'avais bien aimée sur la présentation de Sage Copilot, c'est que ça met aussi en forme l'information. Des fois, on la récupère, on prend du temps, et après, il va falloir qu'on fasse un petit tableau Excel, de remettre les infos. Ça, il te le propose aussi un petit peu. Je trouve que c'est gain de temps, mais bout à bout, ça va être top. Et surtout, comme tu dis, en qualité, on va pouvoir le faire. assez couramment parce que souvent ce qui nous manquait c'était le temps on attendait la partie en fin d'année pour faire la révision au contrôle là ça va être un petit peu instantané et on va gagner au fur et à mesure du temps partout toute l'année ouais exactement en fait et je pense qu'on va arriver dans des notions alors peut-être à l'émergence de la facture électronique qui arrive les
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
api enfin toutes ces évolutions technologiques nous ramène vers du temps réel qui fait que en fait on aura Ces notions de closing qui peuvent être quand même assez douloureuses dans les cabinets, de moins en moins, on va les ressentir avec, comme tu dis, du contrôle continu.
- Florian DUFOUR - Hôte
Bon, moi, je voudrais lever un tabou un petit peu avant qu'on continue. C'est est-ce que cette IA, en gros, qui est mettant dans notre logiciel de compta et qui nous aide, est-ce qu'au final, in fine, ça va remplacer les collaborateurs comptables ?
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Alors, la question qui fait peur. J'ai envie de te dire, on s'attendra à ce que je réponde, que ça ne va pas remplacer les comptables, je ne sais peut-être plus ce que c'est que les comptables, mais je vais dire oui et non. Fondamentalement, j'ai envie de te répondre non, ça ne va pas les remplacer, mais il y a quand même une petite musique de fond depuis pas mal d'années. Je ne sais pas si tu as lu. Je me souviens du livre du Dr Alexandre, il y a un bouquin qui s'appelle La guerre des intelligences, ça doit remonter déjà à peut-être 10 ou 15 ans. Et il disait que quand même une des premières professions qui serait remplacée par l'IA, ça serait la profession comptable. Il parlait aussi des radiologues, mais il nommait quand même la profession comptable. Et je pense que depuis l'émergence de l'OCR, il y a quand même cette petite musique en compte qui fait qu'on a au fond de nous-mêmes une petite crainte qu'on puisse un jour se faire remplacer par des robots et ça concerne pas que les comptables en fait, c'est à dire que je pense qu'on est tous plus ou moins concernés par cette notion là de remplacement Voilà donc c'est vrai que si tu cantonnes la comptabilité juste à de la saisie d'écriture, je pense que tu peux t'inquiéter Je ne fais pas que ça ! Oui heureusement !
- Florian DUFOUR - Hôte
Et surtout, c'est qu'on n'avait pas le temps de faire aussi tout notre métier comptable. À mon avis, c'est le mien, mon jugement, c'est qu'on perdait du temps à proposer la data, à la saisir. Maintenant, on va pouvoir l'utiliser pour encore aider encore plus notre client. C'est plus comme ça, moi, je le vois. Donc, il y a un décalage, j'allais dire, moi, de notre rôle de comptable sur des nouvelles missions. Et je fais souvent le comparatif avec moi, la partie ordinateur. Avant, on le faisait à la main. On a dit que les ordinateurs tuent les comptables. Non, c'est juste que maintenant, ça va beaucoup plus vite. Mais on a la chance en France d'avoir beaucoup de réglementations. Donc, ça nous a compensé la chose. Qu'est-ce que tu en penses du coup ?
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
C'est un excellent exemple. C'est qu'effectivement, on est dans une transformation du métier. Donc, l'IA ne va pas remplacer le comptable, le besoin de l'expert comptable ou du comptable, mais ça va transformer son métier. Donc, si tu travailles comme tu travaillais avant et de manière un peu robotisée, c'est sûr que tu prends le risque d'être remplacé par un robot, qui lui sera peut-être plus rapide et plus capable que toi. Mais si tu te remets de l'humain dans ton travail, si tu l'utilises et que tu en tires les bénéfices pour te retirer les tâches à faible valeur, qui est répétitive, et que tu peux te concentrer vraiment sur le conseil, Et c'est aussi, on parle conseil, c'est-à-dire que ça fait longtemps quand même que dans la profession, on dit aux experts comptables et les instances le disent, il faut se transformer vers le conseil. Là, il y a une réelle opportunité en fait pour vraiment se dégager du temps, comme tu dis, pour revenir dans le conseil et dans l'humain. Voilà. Et sur cette question, Florian, en fait, vous voulez C'est un exercice un petit peu plus casse-gueule. Donc, ce projet est encore plus loin dans le futur, en fait. On imagine, en fait, un monde où la data, elle est connectée par API, soit en temps réel, que la facture électronique est enfin là. qu'on rentre dans une comptabilité en continu, qu'on retire tout cet effet de closing, et qu'on peut détecter, corriger les anomalies en temps réel, alors avec des humains toujours, mais aidés par des agents d'IA, tu peux imaginer que le traitement comptable ou le traitement de production comptable ou fiscale, en fait il sera fait en continu, avec une intervention humaine qui sera assez restreinte au final. Et donc en fait il va rester aux experts surtout cette notion de conseil qui eux sont capables en fait d'empathie. Et ça me rappelle un peu ce que disait Gilles Babinet dans un de ses éditos dans le Figaro où vraiment les IA sont encore des machines algorithmiques probabilistiques. Donc le relationnel de l'expert comptable avec ses clients, il est vraiment fondamental dans la transformation de leur métier. Et c'est vraiment la suite qu'ils proposent en fait pour apporter encore plus de valeur auprès de leurs clients.
- Florian DUFOUR - Hôte
On pourra faire des missions complémentaires, tout ce qui sera les mandats de paiement, accompagner le client au moment de la prise de décision et de l'investissement. Toutes ces choses-là que dans le métier on apprend et on adore, mais que malheureusement on mettait au second plan par manque de temps. Par ce côté on va dire, certes, fatigation, j'ai pas envie d'utiliser le mot. et obligation de mettre la compta à jour.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Mais c'est vrai que quand tu reprends un peu le besoin des clients, enfin des entrepreneurs, en fait, leur besoin, enfin ce qu'ils refèrent, il y en a qui peut-être refèrent juste quelqu'un pour faire de la saisie et de la production, mais en fin de compte, le réel intérêt, il est vraiment de se dire, moi, je suis entrepreneur, je veux refaire un expert comptable pour m'accompagner, pour me conseiller au quotidien. Et c'est assez naturellement que la première personne vers qui je tourne, c'est l'expert comptable pour t'aider dans ton pilotage à la fois financier mais plus large en fait business en fait. Quand tu es tout seul en tant qu'entrepreneur, tu as besoin de t'épauler sur quelqu'un et l'expert comptable reste le premier choix et le bon choix en fait pour être accompagné.
- Florian DUFOUR - Hôte
Et du coup, je vais rebondir. Je vais mettre en place, du coup, Sage Copilot. Et derrière, ça va être quoi mes gains ? Est-ce que tu aurais déjà un petit peu un retour sur les gains que ça pourrait produire ? Je sais que c'est un peu au balbutiement ici. Ils vont le sortir bientôt en Angleterre. Mais est-ce que vous avez déjà des choses à me donner ? Peut-être des chiffres ou des retours ?
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Donc déjà, c'est en test, comme tu dis, dans des produits en Angleterre. Depuis le mois de mai, on a plusieurs centaines d'utilisateurs qui aujourd'hui sont... et nous aide à faire des retours pour améliorer avant de pouvoir le mettre en production plus large. Je dirais que les premiers retours, ça va être difficile à quantifier, mais le premier retour c'est d'abord que c'est intuitif, c'est-à-dire que c'est intégré nativement dans ton interface, et en fait tu l'adoptes très naturellement, parce que tu as à la fois du langage naturel et en même temps c'est des alertes, c'est des notifications. Donc ça vient en fait, c'est pas un outil que tu dois utiliser à côté. C'est vraiment complexe en fait,
- Florian DUFOUR - Hôte
ça ne va pas changer ma manière de faire ma compta sur Sage ?
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Non, en fait c'est hyper intuitif et du coup tu l'intègres très facilement dans tes process du quotidien. Donc ça c'est un premier avantage. Ensuite le deuxième avantage c'est que c'est contextualisé, c'est-à-dire qu'il se connaît. Il sait qui tu es parce que tu te connectes sur ta solution Sage. Donc, il sait qui tu es, il sait dans quel contexte tu es. Donc, il te donne des réponses ou des suggestions qui sont du coup beaucoup plus pertinentes. En plus, il va te suivre dans les différentes solutions SED que tu utilises. Donc, si tu utilises une solution de paye, une solution de compta, une solution de gestion commerciale, il est capable de te suivre, il sait qui tu es. Et donc, si tu es... un expert comptable qui se connecte à un outil du client, il sait que tu es l'expert comptable qui se connecte à l'outil du client. Donc, il est capable, de la même manière, de te proposer des réponses beaucoup plus pertinentes. Alors, un des autres avantages, Florian, c'est qu'on a dit tout à l'heure, c'est que la façon dont on a construit Copilot, c'est que c'est RGPD. Donc, on ne va pas utiliser des sources externes et donc c'est hermétique. Et ça, c'est un des fondements fondamentaux dans la construction de l'IA chez Sage. et donc c'est une solution que tu vas pouvoir déployer à grande échelle donc tu vas pouvoir l'inclure dans tes process de travail c'est donc comme je disais facilement adoptable par l'ensemble des salariés et donc tu vas pouvoir vraiment le déployer facilement après sur la valeur temps, tu me demandais un peu combien de temps on pouvait gagner c'est difficile à quantifier parce que ça dépend un peu de l'usage que tu en fais mais j'avais un retour en fait d'un interview utilisateur qu'on a fait et il mettait en exergue quand il a vu la possibilité de réaliser des mails ou que il y a en fait révisé les mails à sa place et ensuite pour les envoyer à ses clients il disait que ça lui faisait gagner au bas mot 30 minutes par jour c'est pas mal ouais alors après ça dépend je pense le nombre d'e-mails le dossier voilà et peut-être la complexité des emails que tu as envoyé mais c'est vrai que L'aspect communication entre client et utilisateur, c'est une vraie valeur et un vrai gain de temps, parce que souvent tu vas perdre du temps sur attends, il faut que je dise à ce client-là, je vais lui dire comment je fais, etc. Là, tu poses moins de questions, c'est nativement intégré, il te propose quelque chose, ça ne te va pas, tu lui dis attends, est-ce que tu peux reformaliser un peu avec une autre tonalité ? Donc c'est un vrai gain de temps hyper incisif en plus. Après pour conclure un peu sur cette question de valeur ou de bénéfices, je pense que la vraie valeur au delà du gain de temps que tu vas pouvoir expérimenter, c'est surtout sur la qualité en fait. C'est à dire que tu auras moins d'erreurs, plus de contrôle et du coup au final tu auras de mettre en capacité d'apporter plus de valeur à tes clients avec un conseil plus éclairé ou plus pertinent.
- Florian DUFOUR - Hôte
Ça c'est top. Même, on peut évoquer le sujet, dans certains cabinets, il y a des petites difficultés des fois avec certains collaborateurs sur la partie écriture, tournure de phrases pour certains emails. Et donc là, ça peut aussi permettre de compenser peut-être et donc améliorer la qualité.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Oui, c'est une très bonne remarque parce qu'effectivement, souvent quand je parle avec des experts comptables, ils me disent, mais moi, mes collaborateurs, ils ne sont pas capables de... où ils n'ont pas envie, où ils ne sont pas capables d'apporter le niveau exigé pour apporter du conseil, où ils ne sont pas à l'aise dans la communication client, où ils ne sont pas à l'aise pour proposer des missions annexes, là, ça va rendre beaucoup plus facile, ça va donner de la confiance aux collaborateurs.
- Florian DUFOUR - Hôte
Donc ça va venir gommer les petits points où on n'est peut-être pas à l'aise. Donc ça va aider,
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
on ne sait pas si ça va tout gommer, mais ça va aider.
- Florian DUFOUR - Hôte
C'est bien le mot qu'on utilisait, le mot copilot, parce qu'en fait, ce n'est pas lui qui va nous diriger, c'est celui qui va venir nous aider, c'est un peu le copilote qui accompagne, donc c'est bien trouvé. J'aimerais un petit peu aller quand même dans le concret. Est-ce que tu pourrais me donner 3-4 usages de cette IA que vous avez mis en place dans les logiciels de compta ?
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Oui, je vais te donner un exemple, j'essaie de le rendre assez concret. Imagine que tu es dans ta solution Sage et tu as un copilote qui est dans ta solution Sage, sur le bouton copilot et là tu as un panneau qui s'ouvre dans lequel tu vas pouvoir compter et tu lui demandes quelles sont les factures en attente de paiement, enfin quelles sont les factures qui sont déjà ici et non réglées. Là il va te sortir un petit tableau avec la liste des factures. et il va te proposer est-ce que tu veux que je relance le client. Là, tu lui dis oui ou non. Si tu lui dis oui, il va te proposer la rédaction d'un email. Et là, tu peux lui dire, attends, l'email que tu as rédigé, ça ne me convient pas. Rends-le plus formel, plus direct. Il te repropose jusqu'à temps que tu aies une version qui te convienne. Il peut même réécrire dans la version qu'il te propose. Tu vas se rajouter certains éléments. Et ensuite, le client peut renvoyer et il envoie ça à l'ensemble des clients qui étaient concernés par les factures en attente de règlement. C'est un premier cas d'usage. Un deuxième cas d'usage que je pourrais sortir, c'est peut-être plus sur des... Donc là, pendant un cas d'usage cabinet comptable, pour moi, tous les dossiers sur lesquels il me manque des justificatifs. On sait que les factures manquantes, ça peut être un point noir dans les cabinets comptables de relancer les clients finaux. Là, il est capable de te lister, de te dire sur telle et telle écriture. Donc, tu as tous ces pièces-là qui manquent. Et de la même manière, je ne te refais pas tout l'exemple, mais il est capable de te proposer d'envoyer un email pour envoyer au client et le relancer sur les pièces manquantes. Il faut faire le même parallèle sur les variables de paye.
- Florian DUFOUR - Hôte
Oui, parce qu'on parlait de la compta, mais aussi, il s'intègre dans le logiciel de paye de Sage.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Exactement, oui. Il s'intègre dans celui pour les clients directement. Donc, oui, c'est bien, oui. Voilà, donc ça c'est un exemple aussi concret de cas d'usage. Il y en a un autre qui est un peu dans le domaine de tout ça, je parlais des alertes. Il va te lister, en fait tu vas avoir dans ton interface Sage, tu vas avoir des petites alertes qu'on appelle Insights, et il va te lister un certain nombre d'alertes et tu vas retrouver par exemple votre client, vous avez des imputations comptables à contrôler ou vous avez X déclarations, peut-être plutôt pour un chargé de mission, vous avez X déclarations fiscales à vérifier. Parce que c'est un peu dans la gestion des tâches, c'est-à-dire que tu as des gens qui font des choses dans ton cabinet. Donc dans ton workflow, dans ton process interne, ça veut dire que ça crée des tâches pour d'autres salariés ou d'autres collaborateurs. Ça te permet de t'alerter et de te dire qu'il y a un certain nombre d'actions. qui sont en attente de ton contrôle ou de ton ajout.
- Florian DUFOUR - Hôte
Donc ça te permet d'avoir une visibilité, souvent on a du mal à prendre le recul sur tout le portefeuille, là ça te permettra de dire, j'ai ça en attente, ça à gérer.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Exactement, et après je peux te donner un autre cas d'usage, qui était sur les détections d'opportunités, et voilà, vous avez de la même manière dans les insights, tu vas pouvoir voir des opportunités, il va te dire, toi, vous avez... X dossiers où vous avez ce client-là qui a des problèmes de trésorerie. C'est souvent le cas d'usage qu'on nomme souvent. Ça peut amener à des missions. Donc, voilà, c'est détecter des opportunités. Donc, tu retrouveras ça dans la liste des insights. Et on peut imaginer que tu retrouves ça sur d'autres cas d'usage. sur d'autres opportunités possibles, même un client qui a une forte croissance des six affaires, il y a peut-être quelques affaires ou quelques allées proposées.
- Florian DUFOUR - Hôte
Ça, je trouve ça bien parce que souvent, on attendait la fin de faire directement le bilan du client, on a 3-4 mois d'après-coup, de fin d'année, et bien là, toi, tu l'as en direct, on n'a même pas fini notre année, et on arrive déjà un petit peu à dire, bien, je peux l'accompagner. Parce que c'est souvent ça qui nous fait reprocher dans les cabinets, c'est qu'on a un peu de mal à faire du direct. être tout le temps disponible, dû à notre obligation et à tout ce qu'on a à faire. Et là, ça nous permettra de rebondir plus vite. C'est bien. Mais c'est exactement ça. Avant l'IA, on était dans une comptabilité où se donne un snapshot, une image à un temps donné. Et tu es plutôt dans le passé. Et tu peux faire du prévisionnel, mais il faut attendre d'avoir consolidé un certain nombre de pauses. Là on est vraiment, on arrive dans une ère où on est dans du temps réel avec une meilleure qualité.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Ça c'est bien, ça nous permet de nous borner et aussi d'aider certains, peut-être qui sont touchés, les jeunes qui ont peut-être moins ce recul nécessaire parce qu'ils ont un petit peu moins d'expérience, ça les accompagnera à dire Ah tiens, il faut que je regarde le dossier ça de temps en temps et tiens, je peux aller accompagner mon client. Exactement, oui. Allez,
- Florian DUFOUR - Hôte
maintenant, je pense qu'il y a pas mal de monde qui ont dû se dire Vivement qu'on l'est ! Mais il y a toujours ce problème-là qu'on appelle le prix. Est-ce que tu pourrais me dire un petit peu le prix de Copilot à sa sortie en France ? La question qui tue. En fait, il faut toujours remettre le prix par rapport à la valeur que ça apporte. Donc, cette notion de prix, elle est toujours un peu différente en fonction des utilisateurs et de ce qu'ils en pensent, ou de ce qu'ils en ressortent. Alors, on ne peut pas malheureusement, à ce stade du projet, te communiquer de prix. Je vais te donner quelques notions, mais ça ne sert à rien de donner des notions qui sont peut-être encore amenées à changer. On est encore en phase de test. On a, comme je te disais, plusieurs centaines d'utilisateurs en Angleterre. Pour l'instant, on est toujours en train d'améliorer l'outil. Mais ce que je sais, c'est que déjà, le fait d'avoir construit notre propre LLM, plutôt que d'utiliser les LLM sur le marché, ça nous permet d'avoir un contrôle en fait sur les coûts et ça c'est une notion importante plus tard quand on sera amené à sortir le prix et plus on aura d'utilisateurs plus le coût sera moindre en fait donc on sera forcément à l'échelle de Sage on est dans beaucoup de pays forcément le coût d'exploitation sera d'autant moindre et nous permettra du coup de proposer un coût ou un prix pour les utilisateurs finnaires qui sera beaucoup plus acceptable.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Est-ce qu'ils payent par instants les bêta-testeurs en Angleterre ?
- Florian DUFOUR - Hôte
Non, pour l'instant ils sont en bêta-test, donc quand c'est en bêta-test c'est gratuit.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Et du coup vous allez mettre des bêta-testeurs en France ?
- Florian DUFOUR - Hôte
Alors en France, oui très vraisemblablement on va le proposer dans une première version qui sera en bêta ou en early access, ça va dépendre en fonction de l'état d'avancement, mais quoi qu'il en soit, quand on le sort, on sortira très certainement un programme qui sera gratuit au démarrage, pour commencer à avoir des retours, des feedbacks, et nous aider éventuellement à l'améliorer, avant de l'ouvrir à tout le monde.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Parce que c'est bien si je comprends bien, il y a une version un petit peu anglophone, mais vous l'adaptez au marché français, parce qu'on est un peu spécifique nous.
- Florian DUFOUR - Hôte
Oui, tout à fait. En fait, ce que vous pouvez voir, c'est ce qu'ils appellent LLM Ops ou LMM Ops Stack. Ça peut peut-être parler à des devs. C'est comme des DevOps ou des Business Ops, des Sales Ops. C'est-à-dire que c'est une boîte à outils globale pour le monde entier. En fait, chacun de nos solutions françaises... vienne se servir dans ce service-là qui est global, et vient pouvoir aussi l'intégrer dans sa solution française. Et forcément, quand on est dans un contexte français, on y applique les règles comptables, financières, juridiques, sociales même, françaises. Donc on a besoin d'un contexte forcément franco-français, si tu veux, une confiance dans l'outil, une pertinence dans tout ce qui est proposé.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Donc top, tu m'as dit le prix un petit peu d'un semblant de réponse. Et maintenant,
- Florian DUFOUR - Hôte
je voudrais...
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Je voudrais venir t'attaquer maintenant sur la partie date de sortie. Quand est-ce que je pourrais avoir Sage Copilot dans mes outils au quotidien ?
- Florian DUFOUR - Hôte
Ouais. Donc en fait, il y a déjà certains utilisateurs, ou certaines solutions qui l'utilisent déjà, puisque tout ce qui était déjà imputations, rapprochements, voilà, ça c'est des choses qui existent déjà dans nos solutions. Maintenant on va enrichir tout ça avec ce que nous permet de faire l'IA générative. Et donc ça, ça ne peut pas vraiment donner de date en particulier, dans le sens où c'est toujours difficile en développement d'être précis sur des dates. Mais il y a une forte volonté chez Sage d'aller vite sur le sujet, on y met beaucoup de moyens. Et donc ça va arriver très rapidement, c'est-à-dire qu'avant fin 2024, tu vas le retrouver dans un outil qui s'appelle Sage Active. donc plutôt un outil pour les facturations et comptabilité pour les TPE, PME. Et puis ensuite, ça va voir le jour dans une solution pour les experts comptables qui est StateCore Accountant et qui sera... Je me mouille un peu, plus vraisemblablement début 2025.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
2025, on l'aura.
- Florian DUFOUR - Hôte
Ouais.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Bah c'est bientôt.
- Florian DUFOUR - Hôte
Je mets toujours un bémol, c'est sous réserve bien sûr une roadmap, c'est comment ça fonctionne. Mais ça avance très très vite et de ce que je vois de ce que tu as en Angleterre, c'est... Après c'est facile à intégrer en fait, c'est-à-dire que ce qu'on récupère de Sage Copilot, en fait on peut l'intégrer assez facilement dans un contexte français. Ce n'est pas la langue qui est un sujet, c'est plutôt l'état d'usage. D'accord, oui, pour spécifier notre compta et notre fiscalité.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Exactement.
- Florian DUFOUR - Hôte
On est en train de tourner l'épisode là, et ça va sortir, vous êtes en train d'écouter, la semaine avant notre congrès de Marseille. Qu'est-ce que tu peux me dire en tips, là, pour ceux qui vont aller dans quelques jours à Marseille, qu'est-ce qu'on pourra voir au stand de SAGE ?
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Alors, il y aura beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses dans le stand SAGE. Et en particulier, Sage For Accountant (SFA), dans lequel vous verrez apparaître Copilot. Sage For Accountant, c'est une suite de solutions dédiées aux experts comptables qu'on lance au congrès. Donc on lance la version en production au congrès. Et cette solution, elle vient répondre à un problème qui est de plus en plus prégnant dans les cabinets comptables. C'est la multiplicité des solutions dans les cabinets. les cabinets sont amenés à jongler entre plus en plus de solutions, avec en plus l'accélération technologique, il y a de plus en plus d'acteurs, et donc ce qu'on souhaite faire avec Sage For Accountant, c'est de pouvoir proposer une expérience uniforme entre diverses solutions qui peuvent être amenées à être utilisées tout au long du cycle de vie d'un dossier. Donc à partir du moment où tu lui fais une proposition commerciale, jusqu'à une commission de conseil qui va être amenée à utiliser plusieurs outils. Donc on souhaite, avec un identifiant unique, donc tu n'as pas besoin de te reconnecter entre les différentes solutions que tu vas utiliser, pouvoir te permettre d'arriver sur la liste des deux dossiers, donc on appelle ça le client management, et ensuite aller d'un outil à l'autre sans avoir à recéder de données, puisque tout communique. Donc on sort cette fora content, qui va venir enrichir, pour les clients qui sont déjà... des aides avec Génération Expert ou Enseignement Koala. ça va venir enrichir les générations experts. Voilà, donc deux GoProposals pour faire des propositions commerciales et des lettres de mission. Du client management pour tout ce qui est gestion des dossiers et de sales active pour tout ce qui est change, collaboration avec les clients finaux. Voilà, et qui intégrera Copilot un peu après le lancement de cette cour à content. C'est bien, ça va centraliser toute la donnée. Et... Copilot, du coup, ça permettra un petit peu de suivre le dossier dans différents endroits de la vie de ses clients.
- Florian DUFOUR - Hôte
Exactement, oui. Parce que ça intégrera aussi la paye, alors pas au lancement au congrès, mais on intégrera aussi cette service paye directement. C'est-à-dire que si tu as à la fois la production comptable chez Sage, la production sociale chez Sage, tu n'as pas besoin d'ouvrir les deux outils différemment, avec des dossiers différents. C'est vrai qu'il y a un point d'entrée unique. Et tu passes facilement d'un contexte à un autre, avec en plus, comme tu le dis, Copilot qui peut t'aider sur l'ensemble des différents éléments de ton travail au quotidien.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Est-ce que ça pourrait être un cas d'usage, par exemple, que Copilot te mette une petite notification en disant là, j'ai vu que ton collègue de la paie, il a fait toutes les payes, par contre, je ne vois pas de virement bancaire dans ta compta, toi. Est-ce que tu vérifies ? Il y a un petit souci. Oui, c'est un cas d'usage qu'on pourrait imaginer. Je ne l'ai pas vu dans les discussions et les échanges avec le product development, mais la data est là. peut imaginer tout un cas d'usagé en fait.
- Florian DUFOUR - Hôte
Top ça ! Moi ça me plait. Est-ce qu'on pourra avoir des démos ou les tester un petit peu, Sage For Accountant ?
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Oui, on pourra tester en live Sage For Accountant. On fera des démos de Sage For Accountant mais aussi de Sage Copilot. Et pour toi, si tu as envie, j'essaierai de te montrer la version anglaise qui est un peu plus avancée. si tu viens sur notre plan, j'essaie de te la montrer.
- Florian DUFOUR - Hôte
Avec grand plaisir, je viendrai te voir moi, j'allais essayer tout ça l'IA, on voit que ça accélère. Bon, plein de choses, on a vu le prix, l'intérêt, que ça va aider les collaborateurs, des cas d'usage. Moi, j'aimerais avoir ton conseil sur la manière maintenant d'intégrer l'IA dans le quotidien. Je me dis, ben voilà, c'est l'IA Copilot, on va l'avoir en 2025, sur l'année. Il faut quand même que je commence à anticiper en me disant, bon, ça va changer les façons de faire dans le cabinet, les collaborateurs, je commence par quoi ?
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Ouais. Tout d'abord, vous responsabilisez les experts comptables, les dirigeants des cabinets comptables sur l'importance de s'emparer du sujet. Parce qu'il y a des vrais risques si on laisse les collaborateurs jouer à droite à gauche ou les salariés avec des outils qui ne sont pas RGPD. Il y a un vrai risque. Donc c'est vraiment important de s'emparer de ce sujet-là déjà. D'ailleurs, on a fait une grande étude en Angleterre avec l'équivalent du Conseil national de l'ordre et un certain nombre de cabinets comptables. Et on voit que ceux qui sont précurseurs sur les sujets de l'IA ont des croissances dans leur type d'affaires qui sont plus importantes. Donc il y a au-delà du risque que je mentionnais tout à l'heure, il y a aussi une vraie opportunité business. pour les cabinets de s'emparer du sujet de l'IA. Donc c'est important de s'emparer du sujet pour voir qu'est-ce que je vais pouvoir en faire, comment je vais pouvoir processer tout ça, comment je vais pouvoir le mettre en place. Donc là, il y a des gens peut-être pour accompagner, Florian, je pense que tu en connais, dans la mise en œuvre de ces solutions-là et dans les opportunités que ça peut apporter. Et puis après, je dirais que l'étape fondamentale, en fait, quand tu... quand tu veux intégrer l'IA dans ton quotidien, c'est de se former, former ses collaborateurs, c'est déjà la première chose, c'est-à-dire être bien formé sur les risques, comme je disais, ne pas laisser ses collègues faire n'importe quoi, et puis peut-être ceux qui sont plus frileux sur tout ce qui est technologie, essayer de les embarquer et de les aider à se transformer, parce qu'il y a un vrai sujet, comme on disait tout à l'heure, il y a un vrai sujet de transformation. business du cabinet et donc ça nécessite de l'accompagnement en changement et donc de la formation voilà après si tu veux le déployer, je dirais que mon conseil, mais je pense que c'est le même c'est d'aller petit à petit c'est à dire d'imaginer un cas d'usage simple qui est facile à déployer Je le fais, je le teste, ça marche, je le déploie. Et petit à petit, on ne va pas attendre d'avoir forcément le truc qui fait tout avant de s'y mettre. C'est commencer petit à petit.
- Florian DUFOUR - Hôte
Je suis d'accord avec toi, faire étape par étape et ne pas vouloir attendre en disant je veux l'outil parfait.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Et on le voit d'ailleurs sur les cabinets qui attendent toujours d'avoir la solution parfaite. C'est ceux qui mettent du temps à se transformer et finalement, ils se transforment trop tard. Il faut y aller petit à petit, il ne faut pas attendre que tout soit parfait. On teste peut-être avec 2-3 clients, on teste avec 2-3 collaborateurs, sur des cas d'usage simple, et on commence par un petit bout.
- Florian DUFOUR - Hôte
En tout cas, je te remercie. J'ai hâte d'être au congrès pour venir vous voir. Mais juste avant de finir l'interview, je voudrais faire un petit jeu qui s'appelle le jeu Ceci ou cela Je te propose deux alternatives et tu me dis laquelle te correspond le mieux. Je te donne un exemple. Est-ce que tu es plutôt café ou thé ? L'objectif, c'est que l'auditeur… C'est comme toi. C'est que le directeur va mieux te connaître. Comme ça, ils viendront prendre café avec toi au congrès.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Oui, je vais aller café, café, café. J'en bois beaucoup trop. Alors Tristan, tu es plutôt polo ou chemise à cravate ?
- Florian DUFOUR - Hôte
Polo.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Plutôt vin rouge ou bière ?
- Florian DUFOUR - Hôte
Ça dépend. Ça dépend, vin rouge, quand il y a un bon repas, un bon dîner, un bon déjeuner. C'est de plus en plus rare au déjeuner, mais quand il y a un bon repas, plutôt vin rouge. Et sinon... Hop. plutôt à l'apéro, une petite bière pour me rafraîchir, ça me va toujours bien.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Tu es plutôt rugby ou foot ?
- Florian DUFOUR - Hôte
Fondamentalement plus de rugby sur les valeurs, en plus, Stade étant partenaire du tournoi d'assimilation, je ne vais pas dire le contraire, mais après, je suis assez PSG quand même.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Oui, tu es de Paris, on le rappelle.
- Florian DUFOUR - Hôte
Voilà.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Tu préfères faire un bilan comptable de A à Z ? ou aller parler sur scène pour présenter un produit.
- Florian DUFOUR - Hôte
Alors, un bilan comptable, j'aurais bien du mal, parce que ce n'est pas mon diplôme, moi. Donc, plutôt parler sur scène. Mais c'est un exercice que je n'aime pas beaucoup, en fait. C'est un exercice qui se travaille, et c'est un exercice qui demande... qui forcément se demande de se mettre un peu en difficulté. Je suis vraiment content quand je l'ai fait, mais souvent je l'appréhende.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Mais ça se passe bien, je t'ai déjà vu, ça se passe bien. Tu es plutôt fêta ou pantouflard ?
- Florian DUFOUR - Hôte
Beaucoup plus pantouflard que fêta, même si la fête, généralement, j'ai tendance à me laisser aller, mais j'aime bien, je suis assez casanier, on va dire. Et pour finir, tu préfères une cigarette ou une cigarette électronique ?
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Tu m'as vu fumer régulièrement. Oui, c'est ça. C'est une très mauvaise addiction. Je vais plutôt dire cigarette électronique. La cigarette, je m'en détache de plus en plus.
- Florian DUFOUR - Hôte
En tout cas, je te remercie d'avoir passé presque cette heure avec moi à parler d'IA et de voir que chez Sedge, ça évolue rapidement au profit des clients finaux et des experts comptables. Et puis, on se voit au 79ème Congrès.
- Tristan DE BROUCKER (SAGE) - Invité
Ouais, bah merci beaucoup Florian de l'invitation et de l'opportunité de mettre en avant le travail qu'on peut faire. Et puis effectivement, ouais, on se revoit, on ne se passe pas aux yeux, on se reverra au congrès, certainement.
- Florian DUFOUR - Hôte
Et pour les autres, à bientôt à tous. Avant de se quitter, je vous invite à laisser un avis 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et parler du podcast à vous conférer. J'en profite pour remercier mes partenaires qui, grâce à eux, me permettent de vous partager encore plus de contenu chaque mois. Merci, rendez-vous au prochain épisode.