undefined cover
undefined cover
L’exposition universelle de 1937 cover
L’exposition universelle de 1937 cover
Mes Sorties Culture

L’exposition universelle de 1937

L’exposition universelle de 1937

06min |13/12/2025
Play
undefined cover
undefined cover
L’exposition universelle de 1937 cover
L’exposition universelle de 1937 cover
Mes Sorties Culture

L’exposition universelle de 1937

L’exposition universelle de 1937

06min |13/12/2025
Play

Description

Aujourd’hui, je vais vous parler de l’exposition universelle de 1937.

  

Crédit image : Domaine public

Texte : Victor 

Voix : Odile Dussaucy 

Production, réalisation : MesSortiesCulture  

Le texte de cet épisode, avec son visuel est sur TartinesDeCulture, ici.

Abonnez-vous à nos podcasts, ici

  

A bientôt pour un nouvel épisode! 

  

Retrouvez nos #mardidevinette et #enigmeduvendredi sur Facebook et Instagram

Trouvez vos visites guidées sur MesSortiesCulture

Nourrissez votre curiosité avec TartinesDeCulture

Enchantez vos collaborateurs et vos clients avec MSCulture

Recevez votre Newsletter personnalisée.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tim Tim, bois sec, yé cric, yé crac, est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas. Yé, mysticric, yé, mysticrac. Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Mes Sorties Culture. Savez-vous où se trouve actuellement l'œuvre créée par l'URSS pour l'exposition universelle de 1937 ? Écoutez jusqu'à la fin pour le découvrir. Aujourd'hui, je vais vous parler de l'Exposition universelle de 1937. Vous pouvez retrouver le visuel sur Internet, entre autres sur nos tartines de culture. Le lien vers l'article est dans la description. L'Exposition universelle de 1937 à Paris est fortement touchée par le contexte économique et géopolitique. La crise de 1929 et ses difficultés économiques sont loin d'être terminées. En France, le Front populaire est à la manœuvre, enchaînant grève sur grève. Cette exposition est restée surtout célèbre par l'affrontement symbolique qui a lieu entre le pavillon de l'Union soviétique et celui de l'Allemagne hitlérienne, préfigurant les conflits des décennies suivantes. Les deux pavillons illustrent la même conception totalitaire de l'art, c'est-à-dire un art populaire et national, au service de la propagande et s'opposant à l'idée de la dégénérescence artistique due au capitalisme. Le thème de l'exposition est « Les arts et les techniques dans la vie moderne » . Fini les pavillons traditionnels, place aux productions présentant un caractère artistique. Elle ressemble à un gigantesque concours d'architecture cherchant à démontrer que l'art et la technique peuvent être associés, comme pour lier le beau à l'utile. Sur 100 hectares, elle accueille plus de 31 millions de visiteurs et 52 pays exposants. C'est dans ce contexte que Raoul Dufy peint La fée électricité, un immense tableau de 10 mètres sur 60. Une salle entière lui est actuellement dédiée au Musée d'art moderne de Paris. L'Espagne est en pleine guerre civile, républicains contre franquistes. Dans l'escalier d'entrée du pavillon espagnol, sobrement, est affichée cette phrase tirée de Don Quichotte, « On doit exposer sa vie pour la liberté » . Le peintre Joan Miro affirme clairement son opposition à Franco en réalisant l'affiche « Aidez l'Espagne » . Pablo Picasso y présente son tableau Guernica, son œuvre la plus connue, dont l'accueil est mitigé, les dirigeants républicains espagnols jugeant l'œuvre "antisociale, ridicule et tout à fait inadéquate à la saine mentalité du prolétariat". Cette toile monumentale dénonce le pilonnage de Guernica qui vient de se produire le 26 avril 1937. Ce bombardement, ordonné par les nationalistes espagnols et exécuté par des troupes allemandes nazies et fascistes italiennes, a transformé à jamais cette petite ville basque en symbole de la barbarie fasciste. Aux côtés de ces œuvres magistrales, le pavillon contient également des sculptures, des gravures et des films, ainsi que de nombreuses explications sur le conflit qui déchire l'Espagne ainsi que le bombardement de Guernica. Le pavillon de l'Allemagne est conçu par Albert Speer, l'architecte en chef du parti nazi. Son architecture néoclassique, sorte de mastodonte d'acier recouvert de pierre, est écrasante. D'une hauteur de 54 mètres, il est couronné d'un aigle haut de 10 mètres tenant une croix gammée dans ses serres. Sa façade est ornée d'une monumentale sculpture réalisée par Josef Thorak, le sculpteur officiel du Reich et qui sera fondue après la guerre. Le pavillon nazi regorge de produits de l'industrie allemande. On y voit des trains, des voies ferrées, des autoroutes en construction. Partout domine la figure du travailleur allemand irréprochable et indestructible. Y sont exposés l'appareil photo Leica - c'est le premier 24x36 compact - ou l'émetteur à ondes courtes Telefunken, des équipements de TSF, l'oscillographe Siemens. Le pavillon de l'URSS fait face au pavillon de l'Allemagne, comme pour préfigurer le futur. Si cette exposition est initialement perçue comme le dernier espoir pour la paix en Europe, c'est bien ce face-à-face qui reste dans toutes les mémoires. Long de 160 mètres, il a une façade recouverte de marbre sur laquelle est inscrit « 1917-1937 » . Pour bien marquer que l'histoire de l'URSS a commencé il y a 20 ans. La propagande n'est pas oubliée et dans le pavillon, le public peut compulser plusieurs centaines d'ouvrages relayant l'idéologie soviétique, ainsi que découvrir les réalisations soviétiques, la peinture, la sculpture, les transports par terre, eau ou air. De style art déco, le gigantesque groupe "L'Ouvrier et la kolkhozienne", qui a une taille de 25 mètres et un poids de 80 tonnes, le surmonte. Cette sculpture majeure de l'artiste Vera Moukina devient le symbole du réalisme socialiste soviétique. Elle est composée de deux figures, une femme (la kolkhozienne), et un homme (l'ouvrier), brandissant respectivement la faucille et le marteau. Ce sont les symboles communistes des deux branches du prolétariat, l'agriculture et l'industrie. L'œuvre se trouve actuellement au nord de Moscou, à l'entrée du centre Panrusse des expositions. Je vous remercie pour votre écoute. J'espère que cette découverte culturelle vous a plu. Je vous invite à aller sur la plateforme d'écoute de votre choix pour nous laisser 5 étoiles ou un avis. Nous nous retrouverons dans deux semaines pour un nouvel épisode. Abonnez-vous à notre podcast Mes Sorties Culture pour ne rater aucun épisode. D'ici là, vous pouvez aller sur le site web messortieculture.com, trouver des visites guidées pour découvrir notre patrimoine culturel et aussi répondre à nos #mardidevinette et à nos #énigmeduvendredi toutes les semaines sur Instagram et Facebook. Tous les liens sont dans la description. A bientôt !

Description

Aujourd’hui, je vais vous parler de l’exposition universelle de 1937.

  

Crédit image : Domaine public

Texte : Victor 

Voix : Odile Dussaucy 

Production, réalisation : MesSortiesCulture  

Le texte de cet épisode, avec son visuel est sur TartinesDeCulture, ici.

Abonnez-vous à nos podcasts, ici

  

A bientôt pour un nouvel épisode! 

  

Retrouvez nos #mardidevinette et #enigmeduvendredi sur Facebook et Instagram

Trouvez vos visites guidées sur MesSortiesCulture

Nourrissez votre curiosité avec TartinesDeCulture

Enchantez vos collaborateurs et vos clients avec MSCulture

Recevez votre Newsletter personnalisée.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tim Tim, bois sec, yé cric, yé crac, est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas. Yé, mysticric, yé, mysticrac. Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Mes Sorties Culture. Savez-vous où se trouve actuellement l'œuvre créée par l'URSS pour l'exposition universelle de 1937 ? Écoutez jusqu'à la fin pour le découvrir. Aujourd'hui, je vais vous parler de l'Exposition universelle de 1937. Vous pouvez retrouver le visuel sur Internet, entre autres sur nos tartines de culture. Le lien vers l'article est dans la description. L'Exposition universelle de 1937 à Paris est fortement touchée par le contexte économique et géopolitique. La crise de 1929 et ses difficultés économiques sont loin d'être terminées. En France, le Front populaire est à la manœuvre, enchaînant grève sur grève. Cette exposition est restée surtout célèbre par l'affrontement symbolique qui a lieu entre le pavillon de l'Union soviétique et celui de l'Allemagne hitlérienne, préfigurant les conflits des décennies suivantes. Les deux pavillons illustrent la même conception totalitaire de l'art, c'est-à-dire un art populaire et national, au service de la propagande et s'opposant à l'idée de la dégénérescence artistique due au capitalisme. Le thème de l'exposition est « Les arts et les techniques dans la vie moderne » . Fini les pavillons traditionnels, place aux productions présentant un caractère artistique. Elle ressemble à un gigantesque concours d'architecture cherchant à démontrer que l'art et la technique peuvent être associés, comme pour lier le beau à l'utile. Sur 100 hectares, elle accueille plus de 31 millions de visiteurs et 52 pays exposants. C'est dans ce contexte que Raoul Dufy peint La fée électricité, un immense tableau de 10 mètres sur 60. Une salle entière lui est actuellement dédiée au Musée d'art moderne de Paris. L'Espagne est en pleine guerre civile, républicains contre franquistes. Dans l'escalier d'entrée du pavillon espagnol, sobrement, est affichée cette phrase tirée de Don Quichotte, « On doit exposer sa vie pour la liberté » . Le peintre Joan Miro affirme clairement son opposition à Franco en réalisant l'affiche « Aidez l'Espagne » . Pablo Picasso y présente son tableau Guernica, son œuvre la plus connue, dont l'accueil est mitigé, les dirigeants républicains espagnols jugeant l'œuvre "antisociale, ridicule et tout à fait inadéquate à la saine mentalité du prolétariat". Cette toile monumentale dénonce le pilonnage de Guernica qui vient de se produire le 26 avril 1937. Ce bombardement, ordonné par les nationalistes espagnols et exécuté par des troupes allemandes nazies et fascistes italiennes, a transformé à jamais cette petite ville basque en symbole de la barbarie fasciste. Aux côtés de ces œuvres magistrales, le pavillon contient également des sculptures, des gravures et des films, ainsi que de nombreuses explications sur le conflit qui déchire l'Espagne ainsi que le bombardement de Guernica. Le pavillon de l'Allemagne est conçu par Albert Speer, l'architecte en chef du parti nazi. Son architecture néoclassique, sorte de mastodonte d'acier recouvert de pierre, est écrasante. D'une hauteur de 54 mètres, il est couronné d'un aigle haut de 10 mètres tenant une croix gammée dans ses serres. Sa façade est ornée d'une monumentale sculpture réalisée par Josef Thorak, le sculpteur officiel du Reich et qui sera fondue après la guerre. Le pavillon nazi regorge de produits de l'industrie allemande. On y voit des trains, des voies ferrées, des autoroutes en construction. Partout domine la figure du travailleur allemand irréprochable et indestructible. Y sont exposés l'appareil photo Leica - c'est le premier 24x36 compact - ou l'émetteur à ondes courtes Telefunken, des équipements de TSF, l'oscillographe Siemens. Le pavillon de l'URSS fait face au pavillon de l'Allemagne, comme pour préfigurer le futur. Si cette exposition est initialement perçue comme le dernier espoir pour la paix en Europe, c'est bien ce face-à-face qui reste dans toutes les mémoires. Long de 160 mètres, il a une façade recouverte de marbre sur laquelle est inscrit « 1917-1937 » . Pour bien marquer que l'histoire de l'URSS a commencé il y a 20 ans. La propagande n'est pas oubliée et dans le pavillon, le public peut compulser plusieurs centaines d'ouvrages relayant l'idéologie soviétique, ainsi que découvrir les réalisations soviétiques, la peinture, la sculpture, les transports par terre, eau ou air. De style art déco, le gigantesque groupe "L'Ouvrier et la kolkhozienne", qui a une taille de 25 mètres et un poids de 80 tonnes, le surmonte. Cette sculpture majeure de l'artiste Vera Moukina devient le symbole du réalisme socialiste soviétique. Elle est composée de deux figures, une femme (la kolkhozienne), et un homme (l'ouvrier), brandissant respectivement la faucille et le marteau. Ce sont les symboles communistes des deux branches du prolétariat, l'agriculture et l'industrie. L'œuvre se trouve actuellement au nord de Moscou, à l'entrée du centre Panrusse des expositions. Je vous remercie pour votre écoute. J'espère que cette découverte culturelle vous a plu. Je vous invite à aller sur la plateforme d'écoute de votre choix pour nous laisser 5 étoiles ou un avis. Nous nous retrouverons dans deux semaines pour un nouvel épisode. Abonnez-vous à notre podcast Mes Sorties Culture pour ne rater aucun épisode. D'ici là, vous pouvez aller sur le site web messortieculture.com, trouver des visites guidées pour découvrir notre patrimoine culturel et aussi répondre à nos #mardidevinette et à nos #énigmeduvendredi toutes les semaines sur Instagram et Facebook. Tous les liens sont dans la description. A bientôt !

Share

Embed

You may also like

Description

Aujourd’hui, je vais vous parler de l’exposition universelle de 1937.

  

Crédit image : Domaine public

Texte : Victor 

Voix : Odile Dussaucy 

Production, réalisation : MesSortiesCulture  

Le texte de cet épisode, avec son visuel est sur TartinesDeCulture, ici.

Abonnez-vous à nos podcasts, ici

  

A bientôt pour un nouvel épisode! 

  

Retrouvez nos #mardidevinette et #enigmeduvendredi sur Facebook et Instagram

Trouvez vos visites guidées sur MesSortiesCulture

Nourrissez votre curiosité avec TartinesDeCulture

Enchantez vos collaborateurs et vos clients avec MSCulture

Recevez votre Newsletter personnalisée.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tim Tim, bois sec, yé cric, yé crac, est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas. Yé, mysticric, yé, mysticrac. Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Mes Sorties Culture. Savez-vous où se trouve actuellement l'œuvre créée par l'URSS pour l'exposition universelle de 1937 ? Écoutez jusqu'à la fin pour le découvrir. Aujourd'hui, je vais vous parler de l'Exposition universelle de 1937. Vous pouvez retrouver le visuel sur Internet, entre autres sur nos tartines de culture. Le lien vers l'article est dans la description. L'Exposition universelle de 1937 à Paris est fortement touchée par le contexte économique et géopolitique. La crise de 1929 et ses difficultés économiques sont loin d'être terminées. En France, le Front populaire est à la manœuvre, enchaînant grève sur grève. Cette exposition est restée surtout célèbre par l'affrontement symbolique qui a lieu entre le pavillon de l'Union soviétique et celui de l'Allemagne hitlérienne, préfigurant les conflits des décennies suivantes. Les deux pavillons illustrent la même conception totalitaire de l'art, c'est-à-dire un art populaire et national, au service de la propagande et s'opposant à l'idée de la dégénérescence artistique due au capitalisme. Le thème de l'exposition est « Les arts et les techniques dans la vie moderne » . Fini les pavillons traditionnels, place aux productions présentant un caractère artistique. Elle ressemble à un gigantesque concours d'architecture cherchant à démontrer que l'art et la technique peuvent être associés, comme pour lier le beau à l'utile. Sur 100 hectares, elle accueille plus de 31 millions de visiteurs et 52 pays exposants. C'est dans ce contexte que Raoul Dufy peint La fée électricité, un immense tableau de 10 mètres sur 60. Une salle entière lui est actuellement dédiée au Musée d'art moderne de Paris. L'Espagne est en pleine guerre civile, républicains contre franquistes. Dans l'escalier d'entrée du pavillon espagnol, sobrement, est affichée cette phrase tirée de Don Quichotte, « On doit exposer sa vie pour la liberté » . Le peintre Joan Miro affirme clairement son opposition à Franco en réalisant l'affiche « Aidez l'Espagne » . Pablo Picasso y présente son tableau Guernica, son œuvre la plus connue, dont l'accueil est mitigé, les dirigeants républicains espagnols jugeant l'œuvre "antisociale, ridicule et tout à fait inadéquate à la saine mentalité du prolétariat". Cette toile monumentale dénonce le pilonnage de Guernica qui vient de se produire le 26 avril 1937. Ce bombardement, ordonné par les nationalistes espagnols et exécuté par des troupes allemandes nazies et fascistes italiennes, a transformé à jamais cette petite ville basque en symbole de la barbarie fasciste. Aux côtés de ces œuvres magistrales, le pavillon contient également des sculptures, des gravures et des films, ainsi que de nombreuses explications sur le conflit qui déchire l'Espagne ainsi que le bombardement de Guernica. Le pavillon de l'Allemagne est conçu par Albert Speer, l'architecte en chef du parti nazi. Son architecture néoclassique, sorte de mastodonte d'acier recouvert de pierre, est écrasante. D'une hauteur de 54 mètres, il est couronné d'un aigle haut de 10 mètres tenant une croix gammée dans ses serres. Sa façade est ornée d'une monumentale sculpture réalisée par Josef Thorak, le sculpteur officiel du Reich et qui sera fondue après la guerre. Le pavillon nazi regorge de produits de l'industrie allemande. On y voit des trains, des voies ferrées, des autoroutes en construction. Partout domine la figure du travailleur allemand irréprochable et indestructible. Y sont exposés l'appareil photo Leica - c'est le premier 24x36 compact - ou l'émetteur à ondes courtes Telefunken, des équipements de TSF, l'oscillographe Siemens. Le pavillon de l'URSS fait face au pavillon de l'Allemagne, comme pour préfigurer le futur. Si cette exposition est initialement perçue comme le dernier espoir pour la paix en Europe, c'est bien ce face-à-face qui reste dans toutes les mémoires. Long de 160 mètres, il a une façade recouverte de marbre sur laquelle est inscrit « 1917-1937 » . Pour bien marquer que l'histoire de l'URSS a commencé il y a 20 ans. La propagande n'est pas oubliée et dans le pavillon, le public peut compulser plusieurs centaines d'ouvrages relayant l'idéologie soviétique, ainsi que découvrir les réalisations soviétiques, la peinture, la sculpture, les transports par terre, eau ou air. De style art déco, le gigantesque groupe "L'Ouvrier et la kolkhozienne", qui a une taille de 25 mètres et un poids de 80 tonnes, le surmonte. Cette sculpture majeure de l'artiste Vera Moukina devient le symbole du réalisme socialiste soviétique. Elle est composée de deux figures, une femme (la kolkhozienne), et un homme (l'ouvrier), brandissant respectivement la faucille et le marteau. Ce sont les symboles communistes des deux branches du prolétariat, l'agriculture et l'industrie. L'œuvre se trouve actuellement au nord de Moscou, à l'entrée du centre Panrusse des expositions. Je vous remercie pour votre écoute. J'espère que cette découverte culturelle vous a plu. Je vous invite à aller sur la plateforme d'écoute de votre choix pour nous laisser 5 étoiles ou un avis. Nous nous retrouverons dans deux semaines pour un nouvel épisode. Abonnez-vous à notre podcast Mes Sorties Culture pour ne rater aucun épisode. D'ici là, vous pouvez aller sur le site web messortieculture.com, trouver des visites guidées pour découvrir notre patrimoine culturel et aussi répondre à nos #mardidevinette et à nos #énigmeduvendredi toutes les semaines sur Instagram et Facebook. Tous les liens sont dans la description. A bientôt !

Description

Aujourd’hui, je vais vous parler de l’exposition universelle de 1937.

  

Crédit image : Domaine public

Texte : Victor 

Voix : Odile Dussaucy 

Production, réalisation : MesSortiesCulture  

Le texte de cet épisode, avec son visuel est sur TartinesDeCulture, ici.

Abonnez-vous à nos podcasts, ici

  

A bientôt pour un nouvel épisode! 

  

Retrouvez nos #mardidevinette et #enigmeduvendredi sur Facebook et Instagram

Trouvez vos visites guidées sur MesSortiesCulture

Nourrissez votre curiosité avec TartinesDeCulture

Enchantez vos collaborateurs et vos clients avec MSCulture

Recevez votre Newsletter personnalisée.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tim Tim, bois sec, yé cric, yé crac, est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas. Yé, mysticric, yé, mysticrac. Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Mes Sorties Culture. Savez-vous où se trouve actuellement l'œuvre créée par l'URSS pour l'exposition universelle de 1937 ? Écoutez jusqu'à la fin pour le découvrir. Aujourd'hui, je vais vous parler de l'Exposition universelle de 1937. Vous pouvez retrouver le visuel sur Internet, entre autres sur nos tartines de culture. Le lien vers l'article est dans la description. L'Exposition universelle de 1937 à Paris est fortement touchée par le contexte économique et géopolitique. La crise de 1929 et ses difficultés économiques sont loin d'être terminées. En France, le Front populaire est à la manœuvre, enchaînant grève sur grève. Cette exposition est restée surtout célèbre par l'affrontement symbolique qui a lieu entre le pavillon de l'Union soviétique et celui de l'Allemagne hitlérienne, préfigurant les conflits des décennies suivantes. Les deux pavillons illustrent la même conception totalitaire de l'art, c'est-à-dire un art populaire et national, au service de la propagande et s'opposant à l'idée de la dégénérescence artistique due au capitalisme. Le thème de l'exposition est « Les arts et les techniques dans la vie moderne » . Fini les pavillons traditionnels, place aux productions présentant un caractère artistique. Elle ressemble à un gigantesque concours d'architecture cherchant à démontrer que l'art et la technique peuvent être associés, comme pour lier le beau à l'utile. Sur 100 hectares, elle accueille plus de 31 millions de visiteurs et 52 pays exposants. C'est dans ce contexte que Raoul Dufy peint La fée électricité, un immense tableau de 10 mètres sur 60. Une salle entière lui est actuellement dédiée au Musée d'art moderne de Paris. L'Espagne est en pleine guerre civile, républicains contre franquistes. Dans l'escalier d'entrée du pavillon espagnol, sobrement, est affichée cette phrase tirée de Don Quichotte, « On doit exposer sa vie pour la liberté » . Le peintre Joan Miro affirme clairement son opposition à Franco en réalisant l'affiche « Aidez l'Espagne » . Pablo Picasso y présente son tableau Guernica, son œuvre la plus connue, dont l'accueil est mitigé, les dirigeants républicains espagnols jugeant l'œuvre "antisociale, ridicule et tout à fait inadéquate à la saine mentalité du prolétariat". Cette toile monumentale dénonce le pilonnage de Guernica qui vient de se produire le 26 avril 1937. Ce bombardement, ordonné par les nationalistes espagnols et exécuté par des troupes allemandes nazies et fascistes italiennes, a transformé à jamais cette petite ville basque en symbole de la barbarie fasciste. Aux côtés de ces œuvres magistrales, le pavillon contient également des sculptures, des gravures et des films, ainsi que de nombreuses explications sur le conflit qui déchire l'Espagne ainsi que le bombardement de Guernica. Le pavillon de l'Allemagne est conçu par Albert Speer, l'architecte en chef du parti nazi. Son architecture néoclassique, sorte de mastodonte d'acier recouvert de pierre, est écrasante. D'une hauteur de 54 mètres, il est couronné d'un aigle haut de 10 mètres tenant une croix gammée dans ses serres. Sa façade est ornée d'une monumentale sculpture réalisée par Josef Thorak, le sculpteur officiel du Reich et qui sera fondue après la guerre. Le pavillon nazi regorge de produits de l'industrie allemande. On y voit des trains, des voies ferrées, des autoroutes en construction. Partout domine la figure du travailleur allemand irréprochable et indestructible. Y sont exposés l'appareil photo Leica - c'est le premier 24x36 compact - ou l'émetteur à ondes courtes Telefunken, des équipements de TSF, l'oscillographe Siemens. Le pavillon de l'URSS fait face au pavillon de l'Allemagne, comme pour préfigurer le futur. Si cette exposition est initialement perçue comme le dernier espoir pour la paix en Europe, c'est bien ce face-à-face qui reste dans toutes les mémoires. Long de 160 mètres, il a une façade recouverte de marbre sur laquelle est inscrit « 1917-1937 » . Pour bien marquer que l'histoire de l'URSS a commencé il y a 20 ans. La propagande n'est pas oubliée et dans le pavillon, le public peut compulser plusieurs centaines d'ouvrages relayant l'idéologie soviétique, ainsi que découvrir les réalisations soviétiques, la peinture, la sculpture, les transports par terre, eau ou air. De style art déco, le gigantesque groupe "L'Ouvrier et la kolkhozienne", qui a une taille de 25 mètres et un poids de 80 tonnes, le surmonte. Cette sculpture majeure de l'artiste Vera Moukina devient le symbole du réalisme socialiste soviétique. Elle est composée de deux figures, une femme (la kolkhozienne), et un homme (l'ouvrier), brandissant respectivement la faucille et le marteau. Ce sont les symboles communistes des deux branches du prolétariat, l'agriculture et l'industrie. L'œuvre se trouve actuellement au nord de Moscou, à l'entrée du centre Panrusse des expositions. Je vous remercie pour votre écoute. J'espère que cette découverte culturelle vous a plu. Je vous invite à aller sur la plateforme d'écoute de votre choix pour nous laisser 5 étoiles ou un avis. Nous nous retrouverons dans deux semaines pour un nouvel épisode. Abonnez-vous à notre podcast Mes Sorties Culture pour ne rater aucun épisode. D'ici là, vous pouvez aller sur le site web messortieculture.com, trouver des visites guidées pour découvrir notre patrimoine culturel et aussi répondre à nos #mardidevinette et à nos #énigmeduvendredi toutes les semaines sur Instagram et Facebook. Tous les liens sont dans la description. A bientôt !

Share

Embed

You may also like