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Mes Sorties Culture

La magie de Mucha

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04min |29/11/2025
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Description

Aujourd’hui, je vais vous parler des origines de la magie Mucha.

  

Crédit image : Domaine public

Texte : Sonia Zannad 

Voix : Odile Dussaucy 

Production, réalisation : MesSortiesCulture  

Le texte de cet épisode, avec son visuel est sur TartinesDeCulture, ici.

Abonnez-vous à nos podcasts, ici

  

A bientôt pour un nouvel épisode! 

  

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tim Tim, bois sec, yé cric, yé crac, est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas. Yé, Misty Cric, yé, Misty Crac. Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Mes Sorties Culture. Savez-vous pourquoi les carrières de Mucha et Sarah Bernhardt sont liées ? Écoutez jusqu'à la fin pour le découvrir. Aujourd'hui, je vais vous parler des origines de la magie Mucha. Vous pouvez retrouver le visuel sur internet, entre autres sur nos tartines de culture. Le lien vers l'article est dans la description. Aucune image ne résume mieux l'esprit art nouveau qu'une affiche ou un dessin d'Alfons Mucha, aux douces couleurs pastel. L'artiste d'origine tchèque, qui travailla longtemps à Paris puis aux Etats-Unis, a en effet créé des images dont l'influence reste manifeste au XXIe siècle dans le monde de la décoration, du design et de la publicité. Ces femmes voluptueuses, les cheveux détachés et mêlés de fleurs, vêtues de robes richement brodées ou de tuniques à l'antique au plis infinis, offrent un instantané de l'environnement esthétique de la fin du XIXe siècle. C'est une époque d'expansion économique, déjà les débuts de la société de consommation, avec l'industrialisation et l'apparition des grands magasins, mais aussi une période d'intense créativité qui célèbre la beauté et l'harmonie en s'appuyant sur la perfection des formes et de la nature. C'est en effet dans les fleurs, les plantes, les paysages et les saisons que tous les créateurs de l'art nouveau puisent l'inspiration, qu'il s'agisse de Mucha, de Gaudi en Espagne, de Tiffany en Grande-Bretagne ou encore des Klimt en Autriche. Avec ses arabesques, ses volutes ou ses lettres stylisées sur des affiches de théâtre ou de publicité, Mucha fixe de nouveaux codes, invente un nouveau langage pictural tout en séduction, destiné à plaire au plus grand nombre. Les marques ont bien compris qu'en faisant appel à lui, leurs produits prenaient du galon, s'élevant presque au rang d'art... Les hommes et les femmes se prennent à rêver de ces héroïnes sublimes et associent la marque à une forme d'idéal - préfigurant le recours systématique à l'image du corps des femmes, si possible dénudées, au fil du XXe siècle et jusqu'à aujourd'hui dans une sorte de manie publicitaire souvent sexiste. Est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas. Yé cric ! Yé crac ! Une des stars de l'époque, Sarah Bernhardt, la grande comédienne de théâtre, doit beaucoup à Alfons Mucha. À la fin du mois de décembre 1894, Il se trouve chez un imprimeur. Il travaille à l'époque pour divers journaux illustrés. C'est là qu'il apprend que Sarah Bernhardt cherche à faire réaliser une affiche pour son nouveau spectacle, Gismonda, qui raconte la vie d'une duchesse athénienne du XVe siècle. Mais les illustrateurs habituels lui ont fait faux-bond. L'imprimeur suggère donc le nom de Mucha qui s'exécute en quelques jours et produit un travail magnifique, très apprécié par la commanditaire. Sur l'affiche de deux mètres qui fleurit dans tout Paris le 1er janvier 1895, la comédienne apparaît majestueuse comme une reine ou une Sainte. Son visage est mis en valeur par un riche décor de mosaïques dorées de style byzantin, tandis que son nom est délicatement calligraphié dans une sorte d'auréole. Sa longue robe se détache sur un fond blanc. Elle fourmille de détails brodés et invite les passants à l'admirer de près. Le succès de l'affiche est tel que des vandales essayent de la voler ou de la découper. Elle est réimprimée plusieurs fois et Mucha est embauchée par la comédienne pour les six années qui suivent. La légende dorée de Sarah Bernhardt ne serait pas la même sans sa rencontre avec l'artiste. De même, la carrière de Mucha, qui deviendra par la suite le peintre magistral qu'il avait toujours rêvé d'être avec son épopée slave, n'aurait certainement pas connu la même tournure sans le soutien de Sarah Bernhardt. Je vous remercie pour votre écoute. J'espère que cette découverte culturelle vous a plu. Je vous invite à aller sur la plateforme d'écoute de votre choix pour nous laisser 5 étoiles ou un avis. Nous nous retrouverons dans deux semaines pour un nouvel épisode. Abonnez-vous à notre podcast « Mes sorties culture » pour ne rater aucun épisode. D'ici là, vous pouvez aller sur le site web messortiesculture.com pour trouver des visites guidées pour découvrir notre patrimoine culturel et aussi répondre à nos #mardidevinette et à nos #énigmeduvendredi toutes les semaines sur Instagram. et Facebook. Tous les liens sont dans la description. A bientôt !

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Texte : Sonia Zannad 

Voix : Odile Dussaucy 

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