undefined cover
undefined cover
#2 Ruban Rose - Sandrine Planchon cover
#2 Ruban Rose - Sandrine Planchon cover
Micro Expresso by Promod

#2 Ruban Rose - Sandrine Planchon

#2 Ruban Rose - Sandrine Planchon

43min |16/10/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#2 Ruban Rose - Sandrine Planchon cover
#2 Ruban Rose - Sandrine Planchon cover
Micro Expresso by Promod

#2 Ruban Rose - Sandrine Planchon

#2 Ruban Rose - Sandrine Planchon

43min |16/10/2025
Play

Description

🎀Episode Octobre Rose 🎀


En France, 1 femme sur 8 est touchée par un cancer du sein.

Chez Promod c’est au travers de l’association Ruban Rose que nous tentons, Ă  notre Ă©chelle, d’endiguer ce flĂ©au.


Il Ă©tait donc important, en ce mois d’Octobre Rose, de (re)parler prĂ©vention, autopalpation et recherche au travers de l’association dont les deux missions complĂ©mentaires sont :


1) Informer et sensibiliser afin de pousser à la détection précoce,

2) Soutenir la recherche contre le cancer au travers des collectes de dons.


Nous recevons Ă  notre Micro Expresso ce mois-ci, Sandrine Planchon, Directrice de Ruban Rose afin de dĂ©couvrir un peu plus de l’histoire, de la vocation et des projets de l’association.


Mais n’oubliez pas, le cancer du sein c’est toute l’annĂ©e ! Bonne Ă©coute ! 🎀


Cancerdusein.org - Le ruban rose



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ClĂ©mence Favorel

    En France, c'est une femme sur huit qui est touchée par un cancer du sein. Chez Promod, c'est au travers de l'association Ruban Rose que nous tentons, à notre échelle, d'endiguer ce fléau. Il était donc important, en ce mois d'octobre rose, de reparler prévention, autopalpation et recherche, notamment au travers de l'association, dont les deux missions complémentaires sont informer et sensibiliser afin de pousser la détection précoce et soutenir la recherche contre le cancer du sein au travers de collectes de dons. Pour cela, nous recevons à notre micro-expresso ce mois-ci Sandrine Planchon, directrice de Ruban Rose, afin de découvrir avec elle un peu plus de l'histoire, de la vocation et des projets de l'association. Mais n'oubliez pas, le cancer du sein, c'est toute l'année. Bonne écoute. Bonjour Sandrine, je suis ravie de te recevoir aujourd'hui.

  • Sandrine Planchon

    Bonjour Clémence.

  • ClĂ©mence Favorel

    Dans ce podcast Micro Expresso, c'est notre deuxiÚme épisode. On te reçoit dans le cadre de Octobre Rose. Est-ce que tu pourrais te présenter dans un premier temps, s'il te plaßt ?

  • Sandrine Planchon

    Alors, je suis Sandrine Planchon, j'ai 57 ans. Je dirige l'association Ruban Rose depuis mars 2018, donc ce sera mon huitiÚme octobre rose. Et que te dire sur moi que donc en dehors de cette association sur laquelle on va revenir pendant ce podcast, je suis dans l'univers philanthropique et la générosité et les ONG depuis assez longtemps maintenant, puisque avant l'aventure Ruban Rose. J'étais déjà dans une ONG et je m'occupais de solidarité internationale, de programmes de développement pour les enfants les plus vulnérables et leurs familles dans les pays en voie de développement.

  • ClĂ©mence Favorel

    Donc une vraie vocation ?

  • Sandrine Planchon

    En tout cas, une volontĂ© depuis, on va dire, l'Ăąge de 45 ans, mĂȘme un petit peu plus, de donner du sens et d'arriver Ă  un moment dans sa vie oĂč on se dit... J'ai eu diffĂ©rentes expĂ©riences et qu'est-ce que j'ai envie de faire de ces expĂ©riences et de mon expertise et puis des rencontres, parce que souvent c'est des rencontres qui ont fait que j'ai pu avoir un travail qui non seulement me plaĂźt mais qui pour moi a du sens.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et on va expliquer aprÚs ce qu'est Ruban Rose, mais comment est-ce que Ruban Rose est rentré dans ta vie ?

  • Sandrine Planchon

    Alors, il se trouve... que j'avais rencontrĂ© une femme qui s'appelle GwenaĂ«lle ThĂ©bault, c'est vraiment une histoire de femme, on va y revenir, qui est la directrice gĂ©nĂ©rale dĂ©lĂ©guĂ©e du groupe Marie-Claire, le groupe MĂ©dia, et que dans l'historique de l'association, sur lequel je vais dire un petit mot, le groupe Marie-Claire est le groupe membre cofondateur de l'association et Et que je connaissais GwenaĂ«lle. Et qu'elle m'avait dit, j'aimerais bien qu'un jour, on travaille ensemble. Et puis, c'est parfois le genre de choses qu'on te dit. Et puis, voilĂ . Qui peuvent ĂȘtre un peu des formules de politesse. Et puis, finalement, un jour d'octobre 2017, elle m'a appelĂ©e. C'Ă©tait en octobre. Donc, tu vois, c'Ă©tait prĂ©destinĂ©. Et elle m'a dit, la personne qui s'occupe de l'association, qui ne s'appelait pas encore Ruben Rose. on a changĂ© de nom un peu plus tard, qui s'appelait le cancer du sein, parlons-en, s'en va au bout de sept ans et on a envie de quelqu'un qui dĂ©veloppe. La RSE commençait Ă  pas mal Ă©merger dans les entreprises et qui ait une expĂ©rience et de dĂ©veloppement et en mĂȘme temps de ce milieu associatif et des ONG. Bon, moi, j'Ă©tais trĂšs bien lĂ  oĂč j'Ă©tais, j'adorais aussi mon job, j'ai de la chance. Et je suis quand mĂȘme allĂ©e voir parce que cette cause de santĂ© publique, ça m'interpellait en tant que femme. Et puis, je suis une famille d'oncologues et mĂ©decins, donc bon, ça me parlait. Et le frĂšre de mon pĂšre a Ă©tĂ© oncologue pendant toute sa vie. Et donc, je suis allĂ©e voir et puis j'y suis restĂ©e.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et du coup, depuis 2010 ?

  • Sandrine Planchon

    Et depuis mars 2018, je suis pilote. Cette association, je la dirige, mais je dirais plus que je la pilote. Et puis, de toute façon, on ne fait pas ça tout seul. On fait ça avec tout un Ă©cosystĂšme sur lequel on va revenir. Mais voilĂ , donc une recherche de sens et une rencontre. Et donc, je travaille en quelque sorte avec GwenaĂ«lle ThĂ©bault, puisqu'elle est vice-prĂ©sidente de l'association, au-delĂ  d'ĂȘtre directrice gĂ©nĂ©rale du groupe Marie-Claire.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc du coup, Ruben Rose, pour nos auditeurs qui ne connaĂźtraient pas l'association, parce que nous on travaille avec vous depuis quelques temps, mais c'est vrai qu'on ne sait pas toujours ce que fait Ruben Rose. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ?

  • Sandrine Planchon

    Alors je crois qu'en effet, on connaßt Ruben Rose parce que c'est le symbole international de la lutte contre le cancer du sein, que ce mois d'octobre rose, ça aussi octobre rose, je crois que...

  • ClĂ©mence Favorel

    On commence Ă  connaĂźtre quand mĂȘme.

  • Sandrine Planchon

    Je crois vraiment que ça grandit d'année en année, que c'est devenu un mouvement collectif d'ampleur et que c'est par des tas d'initiatives dont celle des mécÚnes d'entreprises comme les vÎtres et de l'engouement et de la mobilisation des particuliers, des institutions publiques, etc. que ce mouvement grandit. Mais Association Ruban Rose, finalement, dans ce paysage rose, qu'est-ce qu'on fait ? Alors, d'abord, on est une association de loi de 1901, donc... Donc, on est encadré par les statuts associatifs français. On a des missions, parce qu'une association, ça a toujours des missions. Donc, on en a deux qui sont sensibiliser, informer le plus grand nombre. Je reviendrai sur ce que ça veut dire, informer et sensibiliser le plus grand nombre et comment on le fait surtout. Et notre deuxiÚme mission, c'est de soutenir la recherche sur le cancer du sein. Donc, on est statut associatif uniquement dédié à la lutte contre le cancer. contre le cancer du sein, contrairement à d'autres qui sont tout cancer. Donc nous, on est vraiment focus sur cette cause de santé publique qui touche, on la rappelle, une femme sur huit.

  • ClĂ©mence Favorel

    Mais c'est énorme.

  • Sandrine Planchon

    C'est beaucoup. C'est le premier cancer chez la femme. C'est la premiĂšre cause de dĂ©cĂšs par cancer chez la femme. Et je pense que c'est un chiffre, et c'est d'ailleurs le message de la campagne de l'annĂ©e derniĂšre et de la campagne de cette annĂ©e. Sauf que la façon dont on l'exprime, ce chiffre d'une femme sur huit, est diffĂ©rent d'annĂ©e en annĂ©e. Mais c'est un chiffre qui dit tout et qui est assez visuel. Parce qu'on s'imagine forcĂ©ment huit femmes dans une piĂšce avec une amie, une sƓur, une mĂšre, une proche. Et qu'il y a forcĂ©ment une de celles-ci qui va ĂȘtre touchĂ©e pendant sa vie par le cancer du sein. Donc, c'est vrai que c'est au-delĂ  de tout ce qu'on vient de se dire. Je pense que cette forte mobilisation, elle s'explique aussi parce que ça touche une femme sur huit et que tu ne peux pas ĂȘtre quelque part sans parler de cette cause et que de fait, on te dise, oui, moi, ma mĂšre, oui, moi, ma sƓur, oui, moi, ma copine, ma voisine, enfin, plus ou moins proche, on connaĂźt forcĂ©ment quelqu'un. Tu parles de proximitĂ©, oui, c'est vraiment une cause qui parle. Non seulement ce chiffre parle, mais du coup, ça parle Ă  tout le monde. Donc, ça incite Ă  se mobiliser.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et du coup, Ă  sensibiliser.

  • Sandrine Planchon

    Et donc, Ă  sensibiliser. Alors, tu veux que je te dise un petit peu comment on sensibilise ?

  • ClĂ©mence Favorel

    J'aimerais bien.

  • Sandrine Planchon

    Alors, on sensibilise. Je vais donner des exemples de ce qu'on fait. mais Déjà, ne serait-ce que de porter le ruban rose permet de sensibiliser, parce que tu vois que quelqu'un le porte, ça va inciter à une conversation, à en parler et en parler. Et d'ailleurs, je pense que tu me poseras la question de comment c'est né, mais c'était vraiment l'idée d'en parler. Donc, comment on sensibilise ? De plein de façons, mais en tout cas, à l'association. On propose des kits de sensibilisation, aussi bien à nos mécÚnes entreprises.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, nous, on en a en magasin, notamment.

  • Sandrine Planchon

    VoilĂ , parce que ces mĂ©cĂšnes entreprises, comme c'est Ă©normĂ©ment de rĂ©seaux de ce qu'on appelle dans notre jargon les retailers, enfin des magasins qui ont une clientĂšle avec un rĂ©seau de magasins, et pour beaucoup, ce sont des clientes, ce sont des femmes. Donc, c'est pour ça qu'on met Ă  la disposition pour que ça rayonne au maximum. Alors ce kit de sensibilisation, qu'est-ce qu'il contient et qu'est-ce que contiennent nos messages d'information et de sensibilisation ? C'est de la prĂ©vention, parce que dans cette maladie qui touche une femme sur huit, lorsque il est pris Ă  un stade prĂ©coce, c'est ça la bonne nouvelle, et que le diagnostic est favorable, neuf femmes sur dix Ă  horizon cinq ans peuvent guĂ©rir. Donc l'enjeu de la prĂ©vention. Il est essentiel. On reparlera de la recherche. Évidemment, il y a des tas de progrĂšs qui sont faits sur les traitements, etc. Mais s'il n'est pas pris Ă  temps et si le diagnostic n'est pas favorable, malheureusement, c'est beaucoup plus compliquĂ©. Donc, on a vraiment cet enjeu de prĂ©vention. Donc, nous, on va communiquer sans donner des leçons, sans moraliser, mais en disant, voilĂ , un, il faut prendre soin de soi. Et ça passe par des... tas de choses, prendre soin de soi. Ça commence par faire de la prĂ©vention, l'autopalpation. C'est des gestes simples, gratuits. Dans notre kit de sensibilisation, il y a tous les bons gestes Ă  rĂ©aliser pour cette autopalpation.

  • ClĂ©mence Favorel

    Il y a des dessins, parce que c'est vrai que c'est une question qu'on se pose en tant que femme. Moi, je me la pose. C'est compliqué de se dire, est-ce que je le fais bien ?

  • Sandrine Planchon

    Bien sûr.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est un mĂ©tier, ça reste quand mĂȘme de la santĂ©. Donc, il y a ces fameux petits dessins, je vois trĂšs bien desquels tu parles. Est-ce qu'il y a peut-ĂȘtre des vidĂ©os ou peut-ĂȘtre des tutos ? Alors, il existe des...

  • Sandrine Planchon

    Bien sĂ»r. Alors nous, on n'a pas fait ça sous forme de vidĂ©o, on a fait ça sous forme d'affiche et le kit est tĂ©lĂ©chargeable absolument, enfin en libre tĂ©lĂ©chargement sur notre site qui est www.cancerdussin.org. O-R-G, parce qu'on est une ONG. Et dans le kit de sensibilisation, il y a ces diffĂ©rents documents et guides, j'allais dire, Ă©lĂ©ments de sensibilisation, avec cette affiche sur l'autopalpation qui explique vraiment pas Ă  pas comment la rĂ©aliser, Ă  quel moment la rĂ©aliser, idĂ©alement une fois par mois. Ça, c'est vraiment bien.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est quand mĂȘme frĂ©quent, entre guillemets. Ce n'est pas qu'en octobre qu'on se dit, on pense Ă  l'autopalpation. C'est important aussi de dire, ce n'est pas tout. C'est toute l'annĂ©e le cancer du sein.

  • Sandrine Planchon

    Oui, malheureusement, c'est 365 jours. Alors, on a la chance d'avoir ce mois sur lequel on s'appuie parce que toutes les causes et les causes de santé n'ont pas un mois pour sensibiliser, pour collecter, pour se rassembler. Mais néanmoins, il faut continuer toute l'année parce que ça touche toute l'année. Donc, on conseille cette autopalpation. Elle permet en fait de détecter... tout changement ou anomalie ou grosseur. Mais ne dispense pas, et c'est ça aussi le prendre soin, c'est observer s'il n'y a pas de changement ou de modification ou d'anomalie. Donc ça, ce guide, ce tuto qu'on a fait sous forme de BD, parce qu'on trouvait que c'était un peu plus incitatif, j'allais dire.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est plus simple aussi d'accĂšs finalement.

  • Sandrine Planchon

    VoilĂ . et qu'il ne faut pas rendre anxiogĂšne une maladie qui l'est dĂ©jĂ  suffisamment. Donc cette autopalpation, on incite Ă  la faire la plus souvent possible, mais elle ne dispense pas d'aller chez un professionnel de santĂ©, qu'il soit le mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste, gynĂ©cologue ou sage-femme, parce qu'on ne parle pas beaucoup des sages-femmes, mais elles font trĂšs trĂšs bien, Ă©videmment, ce genre de gestes et se faire autopalper, enfin ce pardon. Non pas se faire autopalper, s'autopalper et aller se faire palper par un professionnel de santĂ©, c'est essentiel parce qu'ils vont pouvoir dĂ©tecter des choses que nous-mĂȘmes, on n'aura pas vues. Donc c'est complĂ©mentaire, mais ce n'est pas parce qu'on fait l'autopalpation qu'on ne va pas, une fois par an, tout comme on va faire son frottis, il faut en profiter pour se faire examiner par un professionnel de santĂ© qui va Ă©ventuellement repĂ©rer quelque chose. Donc ça, c'est de la prĂ©vention. AprĂšs, il y a des facteurs de risque aggravants. J'entendais encore hier dans les mĂ©dias dire qu'il y avait maintenant scientifiquement des facteurs qui Ă©taient prouvĂ©s. On est toujours dans le prendre soin. L'alcool, le tabac, le manque d'activitĂ© physique, la sĂ©dentaritĂ©, le surpoids sont des facteurs aggravants, surtout pour le cancer du sein, pour le cancer. de toute façon, mais pour le cancer du sein, trĂšs clairement. Donc, ça ne veut pas dire ne pas se faire plaisir, ça ne veut pas dire ne pas prendre un verre de vin, ça ne veut pas dire non, mais ça veut dire...

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, une bonne hygiĂšne de vie. Et pas d'excĂšs. Oui, d'accord.

  • Sandrine Planchon

    Voilà, pardon. Donc ça,

  • ClĂ©mence Favorel

    c'est la partie prévention, en tout cas sensibilisation de l'association.

  • Sandrine Planchon

    Absolument, et puis aprÚs, on a une grande campagne nationale qu'on lance toujours au début d'octobre rose, qu'on lancera mardi 30 septembre.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, c'est ça. Quand ce podcast sera diffusĂ©, ce sera sorti, mais au moment oĂč on se parle, vous ĂȘtes tous lĂ  dans l'assaut, dans le dernier rush.

  • Sandrine Planchon

    Dans la derniĂšre ligne droite, dans les starting blocks. VoilĂ , donc on va lancer cette campagne. Alors c'est important parce qu'il se trouve qu'on la lance Ă  Paris. On pourrait la lancer autre part, mais historiquement... On la lance Ă  Paris, avec la Tour Eiffel toujours depuis 14 ans illuminĂ©e en rose. Si on fait ça dans un endroit public, symbolique, prestigieux, c'est dans un but que ça rayonne et que ça parle, y compris au national, partout en France, mais aussi Ă  l'international. Donc le but, c'est vraiment d'avoir une visibilitĂ© maximum pour passer des messages. Et puis il se trouve qu'annĂ©e aprĂšs annĂ©e, on a construit un Ă©cosystĂšme dont les institutions publiques font partie et nous soutiennent beaucoup et que donc on a la chance. Cette annĂ©e, je peux le rĂ©vĂ©ler, ce sera sur le champ de Mars, face Ă  la Tour Eiffel, avec un plateau d'artistes engagĂ©s qui viennent gracieusement avec des femmes. parce que ça fait plusieurs annĂ©es qu'Ă  ce lancement, quand on lance notre campagne, qui cette annĂ©e reprend ce message d'une femme sur huit ? Sauf que c'est portĂ© par des artistes et notamment par un chorĂ©graphe cette annĂ©e. Donc on aura un magnifique plateau d'artistes pour sensibiliser, parce que l'art c'est aussi une jolie maniĂšre de sensibiliser, de dĂ©clencher de l'Ă©motion. Donc on fait ça, ce lancement toujours, Place VendĂŽme l'annĂ©e derniĂšre, sur les Champs-ÉlysĂ©es l'annĂ©e d'avant et cette annĂ©e sur le Champ de Mars, avec des monuments en rose, mais c'est le cas... En France, on voit aussi les monuments en rose et tout ça participe Ă  la sensibilisation et Ă  la possibilitĂ© de passer des messages essentiels et beaucoup tourner vers cette prĂ©vention qui, je le rappelle, est vraiment la clĂ© de voĂ»te.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, un cancer d'épistéto est un cancer soignable, entre guillemets.

  • Sandrine Planchon

    On met vraiment les chances. C'est 9 femmes sur 10. Moi, je dis toujours, la mauvaise nouvelle, c'est une femme sur 8. On aimerait bien... Infléchir ça, c'est beaucoup. Mais savoir que quand il est pris à un stade précoce et quand ce n'est pas un cancer agressif, métastatique, triple négatif, compliqué à soigner, bien que maintenant, ça aussi, on a des traitements de plus en plus ciblés, quand il est pris tÎt, 9 femmes sur 10. Moi, je mets toujours en regard une femme sur 8. Et 9 femmes versus... Voilà, 9 femmes sur 10.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc, du coup, malheureusement, il y a des femmes pour qui, soit ça n'a pas été pris à temps, soit malheureusement, il est trop, en tout cas, grave, entre guillemets. Du coup, il y a la recherche, c'est le deuxiÚme axe.

  • Sandrine Planchon

    Alors, il y a la recherche et dans la recherche, la recherche fait aussi des progrĂšs en termes de prĂ©vention. on a remis un prix ruban rose puisque notre soutien Dans notre deuxiĂšme mission, qui est le soutien Ă  la recherche sur le cancer du sein, on le fait grĂące ou via des prix chaque annĂ©e, qui s'appellent les prix Ruben Rose. On a un grand prix, on a des prix Ă  venir, qui vont plutĂŽt sur une recherche d'avenir, donc novatrice, et de la qualitĂ© de vie pour tout ce qui est amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des patientes, tout ce qui est soins de support, qui est aussi trĂšs trĂšs important dans la vie quotidienne. Et donc le grand prix... en 2024 a Ă©tĂ© remis Ă  une femme dont on a pas mal parlĂ© aussi dans les mĂ©dias qui s'appelle Suzette Delaloge qui travaille Ă  Gustave Roussy qui est un institut trĂšs connu en cancĂ©rologie et qui travaille sur le dĂ©pistage par prĂ©lĂšvement salivaire voilĂ  donc ça je pense que Ă  nos auditrices Ă  vos auditrices qui vont Ă©couter ce podcast Je pense que ça parlera, c'est simple et c'est quand mĂȘme innovant.

  • ClĂ©mence Favorel

    On se dit que c'est plus simple un test cellulaire que parfois une autopalpation qu'on ne pense peut-ĂȘtre pas forcĂ©ment suffisamment bien faite. Donc c'est un complĂ©ment encore une fois.

  • Sandrine Planchon

    Et donc il y a aussi cĂŽtĂ© prĂ©vention des Ă©normes pas qui sont faits dans le cadre du dĂ©pistage. Puis on peut peut-ĂȘtre rappeler, avant de rentrer dans les prĂ©-rubans roses, que ce dĂ©pistage. Parce que quand on dit dĂ©pistage, moi je dis souvent dĂ©tection prĂ©coce, parce que dĂ©pistage, c'est encore autre chose. Le dĂ©pistage en France, on a beaucoup de chance, on a un systĂšme de santĂ©, mĂȘme si rien n'est parfait dans un groupe. Et qu'il faut continuer Ă , non seulement le maintenir, mais voire Ă  le dĂ©velopper et Ă  l'enrichir. On a quand mĂȘme la chance d'avoir un dĂ©pistage Ă  100% remboursĂ©, donc pas de frais. frais d'avance de santĂ© Ă  faire et qui est pris en charge tous les deux ans oĂč on va vous dire, vous pouvez le faire, vous habitez lĂ , vous recevez une lettre Ă  votre domicile. Il y a quand mĂȘme encore en France qu'une femme sur deux, alors que ce dĂ©pistage est pris en charge, que vous ĂȘtes guidĂ©e, vous recevez, vous avez des relances, etc., qui ne va pas faire ce dĂ©pistage.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, c'est peut-ĂȘtre le message qu'on peut passer, c'est que ce n'est pas anodin et que finalement, on a la chance d'avoir ce service de santĂ© Ă  disposition et que ça peut, et mĂȘme ça sauve rĂ©ellement des vies si c'est pris Ă  temps. Absolument.

  • Sandrine Planchon

    AprĂšs, il n'y a jamais du 100% de rĂ©ussite. Il y a Ă©videmment des dĂ©bats sur le dĂ©pistage en disant oui, mais parfois, il y a des faux positifs ou il y a des lectures erronĂ©es. Ça arrive Ă©videmment dans tous les examens, mais quand mĂȘme d'avoir la chance tous les deux ans. Et s'il y a une double lecture qui est faite, il faut y aller. AprĂšs, il y a des femmes, je pense, c'est mĂȘme sĂ»r, qui vont en dehors de ce dĂ©pistage parce que... leurs gynĂ©cos, leurs mĂ©decins vont avoir, bien sĂ»r, mais ça n'empĂȘche que ce taux d'Ă©pistage, alors il est inĂ©gal selon les rĂ©gions, mais il y a quand mĂȘme des femmes qui n'y vont pas du tout, ni en dehors, ni dans ce cadre-lĂ . Donc il faut vraiment, pour moi c'est aussi ça, encore une fois, le prendre soin. C'est pas repousser, c'est pas dire, ça va, ça touche les autres, mais pas moi, c'est vraiment... essayer d'ĂȘtre dans la prĂ©vention.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, puis c'est peut-ĂȘtre les rassurer aussi. Il y a peut-ĂȘtre des femmes qui ont peur que ça fasse mal. Bien sĂ»r. Peut-ĂȘtre aussi peur du rĂ©sultat. Donc, c'est peut-ĂȘtre aussi les rassurer en leur disant que ce n'est pas un examen douloureux. Ce n'est jamais trĂšs agrĂ©able, mais c'est... Enfin, bon, aprĂšs, chacune... Ça a sa sensibilitĂ©, mais en tout cas, ce n'est pas quelque chose de trĂšs douloureux. Non. Et on le fait pour la bonne cause, en tout cas, pour se rassurer.

  • Sandrine Planchon

    Et ça aussi, sur les appareils de mammographie. Et on y travaille, nous, Ă  l'association. On est en train de regarder comment enrichir, justement, ce parc de mammographes dans des endroits oĂč il y en a besoin. Et on travaille en ce moment Ă  ça avec Unicancer. Mais il y a aussi, pour que ce soit plus ergonomique, plus confortable pour les femmes, parce qu'on ne dirait pas que c'est douloureux.

  • ClĂ©mence Favorel

    Mais ce n'est pas agréable.

  • Sandrine Planchon

    Mais ce n'est pas hyper agrĂ©able. Et puis, il y a toujours une anxiĂ©tĂ© aussi. Donc... simplement, il vaut mieux ĂȘtre anxieux d'y aller que de dĂ©couvrir aprĂšs qu'on ne s'est pas fait dĂ©pister et que la maladie s'est dĂ©veloppĂ©e. Parce que c'est vraiment, vraiment, quand une tumeur fait plus de 2 cm, quand on n'a pas un bon diagnostic, ça a commencĂ© Ă  mĂ©tastaser, vraiment, c'est quand mĂȘme...

  • ClĂ©mence Favorel

    Donc la prévention.

  • Sandrine Planchon

    Oui.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc du coup, la recherche, j'avance un petit peu.

  • Sandrine Planchon

    La recherche par les prix Ruben Rose, chaque annĂ©e, comme l'exemple qu'on vient de donner du Grand Prix, pour amĂ©liorer le dĂ©pistage et la prĂ©vention, des prix Ă  venir et des prix qualitĂ© de vie. Et notamment, puisqu'on est dans les Hauts-de-France, on a soutenu l'annĂ©e derniĂšre Maureen Guevard, qui a créé une association qui s'appelle Montbonnet Rose. et donc Le cadre des prix qualitĂ© de vie, un des prix, on a soutenu financiĂšrement le fait qu'elle puisse, au sein de Montbonnet-Rose, oĂč il y a une maison qui accueille des femmes, un centre, et pour qu'elle puisse crĂ©er au sein de ce centre une salle de sport. VoilĂ , typiquement, ça, c'est pas de la recherche comme... Le premier exemple qu'on donnait du prix de Suzette de Laloche, c'est ce qu'on appelle justement les soins de support et l'amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie. Parce qu'accompagner ces femmes aussi dans leur parcours de soins, pendant le traitement et mĂȘme un petit peu aprĂšs, c'est primordial. Donc nous on essaye vraiment de couvrir avec ces prix Ruban Rose tous les... tous les besoins, aussi bien prise en charge, prĂ©vention, traitement et qualitĂ© de vie.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, c'est peut-ĂȘtre ce qu'il faut dire aussi. Ça, on le connaĂźt peut-ĂȘtre moins dans vos champs d'action. C'est important aussi parce qu'une partie de la guĂ©rison chez ces femmes qui, malheureusement, auront peut-ĂȘtre plus de difficultĂ©s, c'est surtout de pouvoir ĂȘtre soutenues. Et nous, on travaille avec Montbonnerose, effectivement, puisqu'on est basĂ© pour nos auditeurs dans le Nord. Et c'est une association, on les a accompagnĂ©es sur plusieurs, notamment des shoppings privĂ©s avec certaines de leurs adhĂ©rentes. Et c'est, Ă  mon sens en tout cas, hyper important de les soutenir et de continuer en tout cas Ă  les accompagner pour qu'elles gardent et qu'elles conservent une vie Ă  peu prĂšs normale, si je puis dire. En tout cas, qu'elles ne deviennent pas du jour au lendemain femmes malades isolĂ©es. Au contraire, il faut qu'elles restent ouvertes sur la sociĂ©tĂ© et sur le monde. Donc je ne dirais pas que c'est aussi important que la recherche, mais il n'y a pas de comparaison, mais en tout cas c'est primordial pour ces femmes. Et du coup, si on a une femme malade qui vient de la prendre, on peut lui dire de chercher sur le site de Ruben Rose, peut-ĂȘtre, oĂč est-ce qu'elle peut trouver ses associations ?

  • Sandrine Planchon

    Alors, nous, du coup, quand on explique ce que fait Ruben Rose, on n'est pas une association de patientes, on n'est pas une association avec des antennes comme ça peut ĂȘtre. Oui, Ruben Rose, par exemple. Mais par les prĂȘts Ruben Rose que chaque annĂ©e, on finance. qui sont vraiment donnĂ©es Ă  des projets portĂ©s par des laurĂ©ates et des laurĂ©ats avec des critĂšres de recherche trĂšs trĂšs sĂ©rieux, avec un comitĂ© scientifique, avec un jury.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui c'est ça, c'est pas vous qui décidez.

  • Sandrine Planchon

    Non, il y a des appels Ă  candidature, il faut ĂȘtre parrainĂ©, il faut avoir des lettres de recommandation, il faut apporter vraiment des preuves scientifiques sur le dossier qu'on prĂ©sente. Et encore une fois, un comitĂ© scientifique, parce que je n'ai pas donnĂ© l'ampleur de ce que sont ces prĂ©-rubens roses et des dotations qui sont faites. Mais l'annĂ©e derniĂšre, ça a Ă©tĂ© plus de 3 millions d'euros.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc, c'est vraiment important.

  • Sandrine Planchon

    Donc, c'est important. Alors, ça, c'est grùce... 3 millions d'euros,

  • ClĂ©mence Favorel

    ils viennent notamment des dons des mécÚnes, des dons des clientes aussi. Les clientes, tous les ans, en octobre...

  • Sandrine Planchon

    Absolument. Et une association sans les dons, elle ne fonctionne pas. Donc c'est... TrĂšs important de dire que sur Octobre Rose, on a collectĂ© quasiment 4 millions d'euros. Il y a 3 millions qui ont Ă©tĂ© donnĂ©s Ă  la recherche sur le cancer du sein. Un petit peu plus de 2 millions dans le cadre des prix Ruban Rose, puisqu'on a eu 10 prix, ces fameux grands prix, prix avenir, prix qualitĂ© de vie, dont on vient de parler, dont Montbenet Rose et dont Suzette Delaloge, mais plein d'autres projets. De bourse parce qu'on accompagne la recherche sur un temps long. On est vraiment dans l'accompagnement parce qu'on sait que la recherche, ils cherchent mais ils ne savent pas quand ils trouvent. Alors parfois, ils trouvent rapidement, mais parfois, ça prend des annĂ©es. Donc nous, on est lĂ  pour accompagner. Donc on a créé des bourses pour les prix Ruben Rose et pour ĂȘtre vraiment inscrits dans la durĂ©e de ce temps long qu'est la recherche, qui n'est pas notre temps Ă  nous. Donc entre les prix Ruben Rose, les bourses et un projet qui va forcĂ©ment aussi rĂ©sonner avec vous et avec la rĂ©gion dans laquelle on se trouve aujourd'hui. On s'est aperçu pour parler de santĂ© publique que la rĂ©gion des Hauts-de-France Ă©tait une rĂ©gion oĂč il y avait plus de surmortalitĂ© par cancer du sein que dans certaines autres rĂ©gions. C'Ă©tait vraiment... une rĂ©gion touchĂ©e. Donc, avec le comitĂ© scientifique, que je ne citerai jamais assez, parce que c'est vraiment notre caution et notre expertise, ce n'est pas la mienne, c'est vraiment les membres de mon Ă©quipe, c'est vraiment le comitĂ© scientifique qui est garant de tout ça. On s'est dit, mais qu'est-ce qu'on fait par rapport Ă  ça ? Est-ce qu'observer ? Enfin, on a envie de faire quelque chose. Et donc, on a donnĂ© l'annĂ©e derniĂšre... Et on arrive Ă  ces 3 millions, presque 700 000 euros, pour mettre une Ă©tude en place et comprendre pourquoi il y a cette surmortalitĂ© par cancer du sein. Oui, c'est ce que j'allais vous demander,

  • ClĂ©mence Favorel

    pourquoi le Nord particuliĂšrement ?

  • Sandrine Planchon

    C'est multifactoriel, mais en tout cas on veut essayer de comprendre, et de comprendre pareil, avec des preuves scientifiques, avec des Ă©chantillons suffisamment importants. pour avoir quelque chose qui est rĂ©fĂ©rent. Et ensuite, c'est une phase d'Ă©tudes sur trois ans, donc c'est qu'on pourra aller interroger les femmes, interroger les centres de dĂ©pistage. On fait ça avec Oscar Lambret, avec le CHU de Lille, avec des experts de gĂ©ographie et de la santĂ©, des Ă©pidĂ©miologistes. Une fois qu'on aura ces rĂ©sultats, on pourra, et lĂ  on a provisionnĂ© 800 000 euros, mettre des actions et peut-ĂȘtre mĂȘme... plus en face pour justement faire que ce constat, ce triste constat, rĂ©duise.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, essayer d'enguiller un peu.

  • Sandrine Planchon

    Absolument.

  • ClĂ©mence Favorel

    VoilĂ .

  • Sandrine Planchon

    OK. Donc ça, c'est la recherche. Donc si on résume, finalement, Ruben Rose, dans les grandes lignes, on a deux axes, finalement, deux missions.

  • ClĂ©mence Favorel

    Absolument.

  • Sandrine Planchon

    La partie prévention et la partie plutÎt soutien à la recherche.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est exactement ça. Je vais vous embaucher. Parfait. Pour mon équipe.

  • Sandrine Planchon

    Est-ce qu'on peut faire un petit focus sur ton histoire avec Ruben Rose ? On a expliquĂ© comment est-ce que tu as... T'es arrivĂ©e en tout cas dans cet univers associatif et Ă  travailler pour l'association, mais si t'avais peut-ĂȘtre depuis ces derniĂšres annĂ©es, depuis 2018, un souvenir un peu plus grand que les autres, mĂȘme si je me doute bien que chaque octobre, chaque annĂ©e, ça doit ĂȘtre quelque chose, mais si tu pouvais nous partager une expĂ©rience passĂ©e qui t'a vraiment marquĂ©e.

  • ClĂ©mence Favorel

    Écoute, il y en a beaucoup, parce qu'on se lĂšve le matin et on essaye chaque jour de mettre une pierre Ă  l'Ă©difice. Et puis, ĂȘtre en contact avec des chercheurs, des femmes, des gens engagĂ©s comme vous, d'avoir des tas de tĂ©moignages et de soutiens, c'est plein de beaux souvenirs sur cette annĂ©e. Mais il y a une image, quand mĂȘme, qui me reste, c'est ces femmes. Elles Ă©taient quasiment 100. Il y avait un homme, parce qu'on n'a pas parlĂ© d'une chose importante. Puisqu'on doit faire de la sensibilisation, parce que ça passe par lĂ , 1% des cas de cancer du sein touchent les hommes. On n'en parle pas.

  • Sandrine Planchon

    Et ça, c'est peu connu, mais effectivement, c'est quelque chose d'hyper important. Parce que les hommes pensent qu'ils sont touchés que par des cancers plus masculins.

  • ClĂ©mence Favorel

    Dont on ne parle pas beaucoup, mais c'est un autre débat. Voilà,

  • Sandrine Planchon

    ça c'est autre chose. Et du coup, on ne parle pas. DĂ©jĂ , on ne parle pas de leur cancer, souvent. Et alors, du cancer du sein chez l'homme ? Moi, avant de travailler chez Ruben Rose, je ne savais absolument pas que c'Ă©tait le cas. Et du coup, comme on n'en parle pas, il n'y a pas de prĂ©vention. Et quand ils s'en aperçoivent, c'est souvent tard. Et donc, cette annĂ©e-lĂ , en octobre 2023, on a la chance de faire le lancement. Alors maintenant, on le fait le 30 septembre. Cette annĂ©e-lĂ , on le faisait encore le 1er octobre. Il fait trĂšs, trĂšs, trĂšs beau. C'est l'Ă©tĂ© indien. Il fait 29 degrĂ©s, on rĂ©pĂšte sur les Champs-ÉlysĂ©es, et j'en ai la chair de poule rien qu'en le disant, et il y avait ces 99 femmes, 7 hommes, pour justement montrer ces 1%, qui Ă©taient touchĂ©s par le cancer du sein, Franck, et les blouses blanches, il y avait du rose et du blanc sur les Champs-ÉlysĂ©es, et en fait c'Ă©tait l'union de ces femmes et des aidants, et de ces soignants. et de ses chercheurs. Et c'Ă©tait, voilĂ , ça c'est une image qui pour moi est vraiment gravĂ©e parce que ça symbolise... J'ai commencĂ© ce podcast en disant on ne fait jamais rien toute seule. Tu m'interrogeais, je pilote cette association, mais je la pilote certes, mais je ne suis que le chef d'orchestre. J'ai plein de musiciens, mais c'est vraiment ça. Et du coup, de voir ce collectif et de leur rendre hommage... Parce que si on fait ces lancements avec ces femmes depuis 2021 touchĂ©es, c'est parce que c'est pour elles. Et que de voir des femmes de tous les Ăąges, alors malheureusement il y en a qui sont parties dans l'intervalle, mais de voir ces femmes en rose avec ces blouses blanches, et marcher, parce que c'Ă©tait vraiment dans l'action, comme ça, avec une artiste qui Ă©tait venue chanter gracieusement, ce qui est le cas de chaque annĂ©e. C'est une image vraiment que j'ai gravĂ©e. Et on a la chance d'avoir cette tour Eiffel en rose. Mais ce soir-lĂ , on a illuminĂ© l'arc de triomphe. C'est un beau symbole aussi, un arc de triomphe. Qui normalement est plutĂŽt militaire. Oui, c'est ça. Ou alors illuminĂ© pour les JO ou pour les Ă©vĂ©nements sportifs. Et lĂ , de le dĂ©tourner aussi et de le voir dans toute sa puissance et sa force. Et d'avoir cette image de triomphe. Et ces 100 chercheurs, avec ces 99 femmes et 7 hommes, c'Ă©tait un sacrĂ© moment pour ce que ça envoie comme union.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est l'espoir aussi, finalement.

  • Sandrine Planchon

    Exactement. Donc, c'était une énergie qui m'est restée.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et puis qui résume ce que vous faites.

  • Sandrine Planchon

    Oui, je trouve que c'est le sentiment qu'on avance ensemble. Et je disais, elle marchait parce que c'Ă©tait le cas. On avait le... la partie haute de l'avenue des Champs-ÉlysĂ©es, comme c'Ă©tait un dimanche qui Ă©tait piĂ©tonnisĂ© et qu'on nous avait laissĂ© pour faire ce lancement. Et donc, elle marchait comme ça, volontaire. et c'est une image que je n'ai pas oubliĂ©e. Je ne suis pas prĂȘte d'oublier. Et tous les ans, elles reviennent, donc on les retrouvera encore cette annĂ©e. Oui, elles seront soit dans le public, soit sur scĂšne, sans rien rĂ©vĂ©ler. En tout cas, en gardant la surprise. Mais il n'est plus question maintenant de ne pas continuer avec elles, puisque c'est pour elles. Oui, c'est pour elles que Rue Morose existe.

  • ClĂ©mence Favorel

    Exactement. Et du coup, c'est quoi ta volontĂ© pour l'avenir ? Pour l'association, pour peut-ĂȘtre la cause aussi de la lutte contre le cancer du sein, pour toi-mĂȘme personnellement ?

  • Sandrine Planchon

    Personnellement, je ne peux pas raisonner personnellement parce que je raisonne forcĂ©ment dans mon mĂ©tier avec le collectif. Si j'avais un rĂȘve, parce que j'aime bien l'idĂ©e qu'il faut toujours avoir des rĂȘves pour avancer, pour avoir des objectifs. Mon rĂȘve, ce serait que ce ne soit pas 9 femmes sur 10, mais qu'un jour, toutes les femmes puissent guĂ©rir de ce cancer du sein. Ça, c'est Ă©videmment... Je crois que c'est mon rĂȘve et le rĂȘve de beaucoup de gens. Et le vĂŽtre, et toutes celles et ceux qui s'engagent. Donc, les entreprises, les collectivitĂ©s, les particuliers, tout cet Ă©cosystĂšme dont on vient de parler. Tout le monde travaille Ă  ça. On est tous... dans le mĂȘme bateau pour aller vers ce rĂȘve-lĂ . Enfin, ce rĂȘve qui, j'espĂšre, deviendra rĂ©alitĂ©. L'avenir de Ruben Rose, c'est qu'il n'y ait plus de Ruben Rose, si on schĂ©matise un petit peu. Alors, je pense, je suis trĂšs, trĂšs... En tout cas, j'ai envie d'ĂȘtre optimiste et je suis plutĂŽt confiante parce que la recherche fait des Ă©normes progrĂšs en ce moment. Je pense que vous l'avez entendu, mais il y a des espoirs de soigner des cancers. notamment mĂ©tastatiques, avec vraiment des solutions de traitement. Donc ça, je suis super confiante. AprĂšs, plus de ruban rose, avant qu'il n'y ait plus de femmes, parce que c'est une chose de guĂ©rir, et c'est en ça que je pense que c'est quelque chose qu'on peut projeter. AprĂšs, plus de femmes touchĂ©es par le cancer du sein. Donc je pense que le ruban rose, il va continuer Ă  exister, mais s'il pouvait exister en donnant la possibilitĂ©. Par cette prise en charge et par les traitements aux femmes, et un jour le plus proche possible Ă  toutes les femmes de guĂ©rir, ça ce serait, si on pouvait tous avoir ce vƓu, ce serait bien.

  • ClĂ©mence Favorel

    On fait tous ce vƓu là alors en octobre. Et pour terminer, qu'est-ce qu'on dit à une femme qui vient d'apprendre qu'elle a un cancer du sein ?

  • Sandrine Planchon

    On lui dit d'avoir de l'espoir. Ce que je reste persuadĂ©e, alors ça c'est moi qui parle, mais je pense que, et on en parle aussi, mais de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, l'aspect psychologique est hyper important, donc il faut y croire, il faut envoyer une bonne Ă©nergie, il faut avoir confiance justement dans tout ce qui aujourd'hui est proposĂ©. Dans le cadre de la prise en charge, d'une chirurgie moins invasive, qui permet des tas de choses, aujourd'hui, il y a des femmes qui rentrent le matin pour se faire enlever une tumeur et qui peuvent ressortir le soir. Donc aujourd'hui, la chirurgie, elle progresse, les traitements sont de plus en plus ciblĂ©s, la prise en charge est meilleure. Donc, confiance. Et espoir. Et s'il faut, elle sait qu'elle peut se tourner. Donc espoir. Et puis quand mĂȘme un rĂ©seau au sens large du terme avec des tas de possibilitĂ©s, des instituts, des soignants qui sont lĂ  et qui vont bien les prendre en charge.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et puis aprĂšs, si elle cherche des informations, on met le lien du site de Ruben Rose dans la description de cet Ă©pisode. Et nous, on communiquera bien Ă©videmment comme chaque annĂ©e en octobre. Et chez Promod, on communique aussi en avril. C'est nos deux mois oĂč on parle cancer du sein, en tout cas lutte contre le cancer du sein. Donc n'hĂ©sitez pas Ă  regarder aussi sur le site de Promod. On vous renverra vers le site de Ruben Rose. On voulait, quand on a prĂ©parĂ© cet Ă©pisode ensemble, ouvrir sur quelque chose qui est toujours liĂ© Ă  la santĂ© des femmes, en tout cas Ă  leur bien-ĂȘtre. Il y a une actualitĂ© en plus qui est toute brĂ»lante avec un film qui sort bientĂŽt sur ce sujet. Je te laisse nous parler de ce monsieur qui est prix Nobel.

  • Sandrine Planchon

    Prix Nobel de la paix. C'est vrai que quand on a... prĂ©parĂ©, mĂȘme si c'Ă©tait... On a gardĂ© de l'espotanitĂ© et on a voulu faire ce podcast comme on le fait lĂ , comme une conversation et en ayant un fil rose, j'allais dire, mais en laissant libre cours aprĂšs Ă  ce naturel. Mais c'est vrai que dans le cĂŽtĂ© plus personnel, tu m'as demandĂ© un certain nombre de choses et moi, je trouve que ces femmes sont des hĂ©roĂŻnes. Et je n'ai pas beaucoup de hĂ©ros dans la vie, si ce n'est les hĂ©ros de la vraie vie. Mais il y a un hĂ©ros dans cette vraie vie dont on parle en ce moment, mais dont on a beaucoup parlĂ©, qui est donc Denis Moukwebe, qui a reçu le prix Nobel de la paix. Et on l'appelle Denis Moukwebe, mais on l'appelle aussi l'homme qui rĂ©parait les femmes. Alors il rĂ©pare les femmes, il rĂ©pare les petites filles. Et je trouvais qu'avoir une figure comme lui, Le prix Nobel de la paix avec une sagesse incroyable malgrĂ© ce qu'il voit dans son propre pays, qui est donc la RDC, la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. C'Ă©tait extrĂȘmement inspirant. Donc cet homme, il rĂ©pare ses petites filles qui sont souvent trĂšs jeunes et ses femmes qui sont les premiĂšres victimes de la guerre en RDC. et qui sont utilisĂ©s comme des armes de guerre, parce que c'est ça qui se passe par les rebelles, et qui sont violĂ©s, mutilĂ©s, etc. Et ça, respect, admiration totale. Et je trouvais que parler de lui, c'est Ă©videmment parler de quelqu'un qui dĂ©voue sa vie, Ă  une cause de santĂ©, mais plus largement Ă  l'humain. et qu'on avait besoin, je trouve, de figures comme ça, dans un monde assez secouĂ©. Et en mĂȘme temps, on continue Ă  parler de santĂ© et d'humanitĂ©. Donc, je trouvais que c'Ă©tait une jolie boucle.

  • ClĂ©mence Favorel

    Une jolie ouverture aussi pour les auditrices ou auditeurs qui ne le connaĂźtraient pas.

  • Sandrine Planchon

    Absolument.

  • ClĂ©mence Favorel

    Merci pour cette petite synthĂšse de tout ce qu'a fait cet homme. Et merci d'ĂȘtre venu. On rappelle Ă  tout le monde, allez... Vous faire soit autopalpation, soit aller chez vos mĂ©decins, chez vos sages-femmes aussi, pour vous faire palper en tout cas, c'est la prĂ©vention le premier message, et allez vous renseigner sur le cancer du sein et parlez-en autour de vous. Ce n'est pas un tabou, c'est important.

  • Sandrine Planchon

    Alors j'aimerais juste dire deux mots, c'est prenez soin de vous. Non mais on dit souvent ça, on dit ça en français, on dit take care en anglais, on dit souvent prenez soin de vous, mais ce n'est pas vain. Enfin, je veux dire, ce n'est pas juste une formule, c'est vraiment essayer Ă  votre façon de prendre soin de vous. Et la prĂ©vention en fait partie. Puis moi, j'aimerais dire merci Ă  Promod d'ĂȘtre fidĂšle et de soutenir la cause de la lutte contre le cancer du sein Ă  nos cĂŽtĂ©s, fidĂšlement et avec autant d'engagement, parce que sans engagement, il n'y aurait pas tout ça. Donc, un grand, grand merci. Au nom de tous les membres de l'association Ruban Rose.

  • ClĂ©mence Favorel

    Merci beaucoup. À bientît.

  • Sandrine Planchon

    À bientît.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et voilà, c'est déjà la fin de notre deuxiÚme épisode. Un grand merci à Sandrine qui a pris le temps en cette folle période de préparation d'Octobre Rose pour venir échanger avec moi sur ce sujet si important. Merci à vous pour votre soutien. Et surtout en ce mois d'octobre, parlons sans tabou du cancer du sein. Cela peut sauver des vies. On ne le dira jamais assez. La lutte contre le cancer du sein, c'est toute l'année. Et le dépistage tous les deux ans, à partir de 50 ans. On se retrouve le mois prochain pour un nouveau Micro Expressio et je vous dis à bientÎt.

Description

🎀Episode Octobre Rose 🎀


En France, 1 femme sur 8 est touchée par un cancer du sein.

Chez Promod c’est au travers de l’association Ruban Rose que nous tentons, Ă  notre Ă©chelle, d’endiguer ce flĂ©au.


Il Ă©tait donc important, en ce mois d’Octobre Rose, de (re)parler prĂ©vention, autopalpation et recherche au travers de l’association dont les deux missions complĂ©mentaires sont :


1) Informer et sensibiliser afin de pousser à la détection précoce,

2) Soutenir la recherche contre le cancer au travers des collectes de dons.


Nous recevons Ă  notre Micro Expresso ce mois-ci, Sandrine Planchon, Directrice de Ruban Rose afin de dĂ©couvrir un peu plus de l’histoire, de la vocation et des projets de l’association.


Mais n’oubliez pas, le cancer du sein c’est toute l’annĂ©e ! Bonne Ă©coute ! 🎀


Cancerdusein.org - Le ruban rose



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ClĂ©mence Favorel

    En France, c'est une femme sur huit qui est touchée par un cancer du sein. Chez Promod, c'est au travers de l'association Ruban Rose que nous tentons, à notre échelle, d'endiguer ce fléau. Il était donc important, en ce mois d'octobre rose, de reparler prévention, autopalpation et recherche, notamment au travers de l'association, dont les deux missions complémentaires sont informer et sensibiliser afin de pousser la détection précoce et soutenir la recherche contre le cancer du sein au travers de collectes de dons. Pour cela, nous recevons à notre micro-expresso ce mois-ci Sandrine Planchon, directrice de Ruban Rose, afin de découvrir avec elle un peu plus de l'histoire, de la vocation et des projets de l'association. Mais n'oubliez pas, le cancer du sein, c'est toute l'année. Bonne écoute. Bonjour Sandrine, je suis ravie de te recevoir aujourd'hui.

  • Sandrine Planchon

    Bonjour Clémence.

  • ClĂ©mence Favorel

    Dans ce podcast Micro Expresso, c'est notre deuxiÚme épisode. On te reçoit dans le cadre de Octobre Rose. Est-ce que tu pourrais te présenter dans un premier temps, s'il te plaßt ?

  • Sandrine Planchon

    Alors, je suis Sandrine Planchon, j'ai 57 ans. Je dirige l'association Ruban Rose depuis mars 2018, donc ce sera mon huitiÚme octobre rose. Et que te dire sur moi que donc en dehors de cette association sur laquelle on va revenir pendant ce podcast, je suis dans l'univers philanthropique et la générosité et les ONG depuis assez longtemps maintenant, puisque avant l'aventure Ruban Rose. J'étais déjà dans une ONG et je m'occupais de solidarité internationale, de programmes de développement pour les enfants les plus vulnérables et leurs familles dans les pays en voie de développement.

  • ClĂ©mence Favorel

    Donc une vraie vocation ?

  • Sandrine Planchon

    En tout cas, une volontĂ© depuis, on va dire, l'Ăąge de 45 ans, mĂȘme un petit peu plus, de donner du sens et d'arriver Ă  un moment dans sa vie oĂč on se dit... J'ai eu diffĂ©rentes expĂ©riences et qu'est-ce que j'ai envie de faire de ces expĂ©riences et de mon expertise et puis des rencontres, parce que souvent c'est des rencontres qui ont fait que j'ai pu avoir un travail qui non seulement me plaĂźt mais qui pour moi a du sens.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et on va expliquer aprÚs ce qu'est Ruban Rose, mais comment est-ce que Ruban Rose est rentré dans ta vie ?

  • Sandrine Planchon

    Alors, il se trouve... que j'avais rencontrĂ© une femme qui s'appelle GwenaĂ«lle ThĂ©bault, c'est vraiment une histoire de femme, on va y revenir, qui est la directrice gĂ©nĂ©rale dĂ©lĂ©guĂ©e du groupe Marie-Claire, le groupe MĂ©dia, et que dans l'historique de l'association, sur lequel je vais dire un petit mot, le groupe Marie-Claire est le groupe membre cofondateur de l'association et Et que je connaissais GwenaĂ«lle. Et qu'elle m'avait dit, j'aimerais bien qu'un jour, on travaille ensemble. Et puis, c'est parfois le genre de choses qu'on te dit. Et puis, voilĂ . Qui peuvent ĂȘtre un peu des formules de politesse. Et puis, finalement, un jour d'octobre 2017, elle m'a appelĂ©e. C'Ă©tait en octobre. Donc, tu vois, c'Ă©tait prĂ©destinĂ©. Et elle m'a dit, la personne qui s'occupe de l'association, qui ne s'appelait pas encore Ruben Rose. on a changĂ© de nom un peu plus tard, qui s'appelait le cancer du sein, parlons-en, s'en va au bout de sept ans et on a envie de quelqu'un qui dĂ©veloppe. La RSE commençait Ă  pas mal Ă©merger dans les entreprises et qui ait une expĂ©rience et de dĂ©veloppement et en mĂȘme temps de ce milieu associatif et des ONG. Bon, moi, j'Ă©tais trĂšs bien lĂ  oĂč j'Ă©tais, j'adorais aussi mon job, j'ai de la chance. Et je suis quand mĂȘme allĂ©e voir parce que cette cause de santĂ© publique, ça m'interpellait en tant que femme. Et puis, je suis une famille d'oncologues et mĂ©decins, donc bon, ça me parlait. Et le frĂšre de mon pĂšre a Ă©tĂ© oncologue pendant toute sa vie. Et donc, je suis allĂ©e voir et puis j'y suis restĂ©e.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et du coup, depuis 2010 ?

  • Sandrine Planchon

    Et depuis mars 2018, je suis pilote. Cette association, je la dirige, mais je dirais plus que je la pilote. Et puis, de toute façon, on ne fait pas ça tout seul. On fait ça avec tout un Ă©cosystĂšme sur lequel on va revenir. Mais voilĂ , donc une recherche de sens et une rencontre. Et donc, je travaille en quelque sorte avec GwenaĂ«lle ThĂ©bault, puisqu'elle est vice-prĂ©sidente de l'association, au-delĂ  d'ĂȘtre directrice gĂ©nĂ©rale du groupe Marie-Claire.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc du coup, Ruben Rose, pour nos auditeurs qui ne connaĂźtraient pas l'association, parce que nous on travaille avec vous depuis quelques temps, mais c'est vrai qu'on ne sait pas toujours ce que fait Ruben Rose. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ?

  • Sandrine Planchon

    Alors je crois qu'en effet, on connaßt Ruben Rose parce que c'est le symbole international de la lutte contre le cancer du sein, que ce mois d'octobre rose, ça aussi octobre rose, je crois que...

  • ClĂ©mence Favorel

    On commence Ă  connaĂźtre quand mĂȘme.

  • Sandrine Planchon

    Je crois vraiment que ça grandit d'année en année, que c'est devenu un mouvement collectif d'ampleur et que c'est par des tas d'initiatives dont celle des mécÚnes d'entreprises comme les vÎtres et de l'engouement et de la mobilisation des particuliers, des institutions publiques, etc. que ce mouvement grandit. Mais Association Ruban Rose, finalement, dans ce paysage rose, qu'est-ce qu'on fait ? Alors, d'abord, on est une association de loi de 1901, donc... Donc, on est encadré par les statuts associatifs français. On a des missions, parce qu'une association, ça a toujours des missions. Donc, on en a deux qui sont sensibiliser, informer le plus grand nombre. Je reviendrai sur ce que ça veut dire, informer et sensibiliser le plus grand nombre et comment on le fait surtout. Et notre deuxiÚme mission, c'est de soutenir la recherche sur le cancer du sein. Donc, on est statut associatif uniquement dédié à la lutte contre le cancer. contre le cancer du sein, contrairement à d'autres qui sont tout cancer. Donc nous, on est vraiment focus sur cette cause de santé publique qui touche, on la rappelle, une femme sur huit.

  • ClĂ©mence Favorel

    Mais c'est énorme.

  • Sandrine Planchon

    C'est beaucoup. C'est le premier cancer chez la femme. C'est la premiĂšre cause de dĂ©cĂšs par cancer chez la femme. Et je pense que c'est un chiffre, et c'est d'ailleurs le message de la campagne de l'annĂ©e derniĂšre et de la campagne de cette annĂ©e. Sauf que la façon dont on l'exprime, ce chiffre d'une femme sur huit, est diffĂ©rent d'annĂ©e en annĂ©e. Mais c'est un chiffre qui dit tout et qui est assez visuel. Parce qu'on s'imagine forcĂ©ment huit femmes dans une piĂšce avec une amie, une sƓur, une mĂšre, une proche. Et qu'il y a forcĂ©ment une de celles-ci qui va ĂȘtre touchĂ©e pendant sa vie par le cancer du sein. Donc, c'est vrai que c'est au-delĂ  de tout ce qu'on vient de se dire. Je pense que cette forte mobilisation, elle s'explique aussi parce que ça touche une femme sur huit et que tu ne peux pas ĂȘtre quelque part sans parler de cette cause et que de fait, on te dise, oui, moi, ma mĂšre, oui, moi, ma sƓur, oui, moi, ma copine, ma voisine, enfin, plus ou moins proche, on connaĂźt forcĂ©ment quelqu'un. Tu parles de proximitĂ©, oui, c'est vraiment une cause qui parle. Non seulement ce chiffre parle, mais du coup, ça parle Ă  tout le monde. Donc, ça incite Ă  se mobiliser.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et du coup, Ă  sensibiliser.

  • Sandrine Planchon

    Et donc, Ă  sensibiliser. Alors, tu veux que je te dise un petit peu comment on sensibilise ?

  • ClĂ©mence Favorel

    J'aimerais bien.

  • Sandrine Planchon

    Alors, on sensibilise. Je vais donner des exemples de ce qu'on fait. mais Déjà, ne serait-ce que de porter le ruban rose permet de sensibiliser, parce que tu vois que quelqu'un le porte, ça va inciter à une conversation, à en parler et en parler. Et d'ailleurs, je pense que tu me poseras la question de comment c'est né, mais c'était vraiment l'idée d'en parler. Donc, comment on sensibilise ? De plein de façons, mais en tout cas, à l'association. On propose des kits de sensibilisation, aussi bien à nos mécÚnes entreprises.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, nous, on en a en magasin, notamment.

  • Sandrine Planchon

    VoilĂ , parce que ces mĂ©cĂšnes entreprises, comme c'est Ă©normĂ©ment de rĂ©seaux de ce qu'on appelle dans notre jargon les retailers, enfin des magasins qui ont une clientĂšle avec un rĂ©seau de magasins, et pour beaucoup, ce sont des clientes, ce sont des femmes. Donc, c'est pour ça qu'on met Ă  la disposition pour que ça rayonne au maximum. Alors ce kit de sensibilisation, qu'est-ce qu'il contient et qu'est-ce que contiennent nos messages d'information et de sensibilisation ? C'est de la prĂ©vention, parce que dans cette maladie qui touche une femme sur huit, lorsque il est pris Ă  un stade prĂ©coce, c'est ça la bonne nouvelle, et que le diagnostic est favorable, neuf femmes sur dix Ă  horizon cinq ans peuvent guĂ©rir. Donc l'enjeu de la prĂ©vention. Il est essentiel. On reparlera de la recherche. Évidemment, il y a des tas de progrĂšs qui sont faits sur les traitements, etc. Mais s'il n'est pas pris Ă  temps et si le diagnostic n'est pas favorable, malheureusement, c'est beaucoup plus compliquĂ©. Donc, on a vraiment cet enjeu de prĂ©vention. Donc, nous, on va communiquer sans donner des leçons, sans moraliser, mais en disant, voilĂ , un, il faut prendre soin de soi. Et ça passe par des... tas de choses, prendre soin de soi. Ça commence par faire de la prĂ©vention, l'autopalpation. C'est des gestes simples, gratuits. Dans notre kit de sensibilisation, il y a tous les bons gestes Ă  rĂ©aliser pour cette autopalpation.

  • ClĂ©mence Favorel

    Il y a des dessins, parce que c'est vrai que c'est une question qu'on se pose en tant que femme. Moi, je me la pose. C'est compliqué de se dire, est-ce que je le fais bien ?

  • Sandrine Planchon

    Bien sûr.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est un mĂ©tier, ça reste quand mĂȘme de la santĂ©. Donc, il y a ces fameux petits dessins, je vois trĂšs bien desquels tu parles. Est-ce qu'il y a peut-ĂȘtre des vidĂ©os ou peut-ĂȘtre des tutos ? Alors, il existe des...

  • Sandrine Planchon

    Bien sĂ»r. Alors nous, on n'a pas fait ça sous forme de vidĂ©o, on a fait ça sous forme d'affiche et le kit est tĂ©lĂ©chargeable absolument, enfin en libre tĂ©lĂ©chargement sur notre site qui est www.cancerdussin.org. O-R-G, parce qu'on est une ONG. Et dans le kit de sensibilisation, il y a ces diffĂ©rents documents et guides, j'allais dire, Ă©lĂ©ments de sensibilisation, avec cette affiche sur l'autopalpation qui explique vraiment pas Ă  pas comment la rĂ©aliser, Ă  quel moment la rĂ©aliser, idĂ©alement une fois par mois. Ça, c'est vraiment bien.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est quand mĂȘme frĂ©quent, entre guillemets. Ce n'est pas qu'en octobre qu'on se dit, on pense Ă  l'autopalpation. C'est important aussi de dire, ce n'est pas tout. C'est toute l'annĂ©e le cancer du sein.

  • Sandrine Planchon

    Oui, malheureusement, c'est 365 jours. Alors, on a la chance d'avoir ce mois sur lequel on s'appuie parce que toutes les causes et les causes de santé n'ont pas un mois pour sensibiliser, pour collecter, pour se rassembler. Mais néanmoins, il faut continuer toute l'année parce que ça touche toute l'année. Donc, on conseille cette autopalpation. Elle permet en fait de détecter... tout changement ou anomalie ou grosseur. Mais ne dispense pas, et c'est ça aussi le prendre soin, c'est observer s'il n'y a pas de changement ou de modification ou d'anomalie. Donc ça, ce guide, ce tuto qu'on a fait sous forme de BD, parce qu'on trouvait que c'était un peu plus incitatif, j'allais dire.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est plus simple aussi d'accĂšs finalement.

  • Sandrine Planchon

    VoilĂ . et qu'il ne faut pas rendre anxiogĂšne une maladie qui l'est dĂ©jĂ  suffisamment. Donc cette autopalpation, on incite Ă  la faire la plus souvent possible, mais elle ne dispense pas d'aller chez un professionnel de santĂ©, qu'il soit le mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste, gynĂ©cologue ou sage-femme, parce qu'on ne parle pas beaucoup des sages-femmes, mais elles font trĂšs trĂšs bien, Ă©videmment, ce genre de gestes et se faire autopalper, enfin ce pardon. Non pas se faire autopalper, s'autopalper et aller se faire palper par un professionnel de santĂ©, c'est essentiel parce qu'ils vont pouvoir dĂ©tecter des choses que nous-mĂȘmes, on n'aura pas vues. Donc c'est complĂ©mentaire, mais ce n'est pas parce qu'on fait l'autopalpation qu'on ne va pas, une fois par an, tout comme on va faire son frottis, il faut en profiter pour se faire examiner par un professionnel de santĂ© qui va Ă©ventuellement repĂ©rer quelque chose. Donc ça, c'est de la prĂ©vention. AprĂšs, il y a des facteurs de risque aggravants. J'entendais encore hier dans les mĂ©dias dire qu'il y avait maintenant scientifiquement des facteurs qui Ă©taient prouvĂ©s. On est toujours dans le prendre soin. L'alcool, le tabac, le manque d'activitĂ© physique, la sĂ©dentaritĂ©, le surpoids sont des facteurs aggravants, surtout pour le cancer du sein, pour le cancer. de toute façon, mais pour le cancer du sein, trĂšs clairement. Donc, ça ne veut pas dire ne pas se faire plaisir, ça ne veut pas dire ne pas prendre un verre de vin, ça ne veut pas dire non, mais ça veut dire...

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, une bonne hygiĂšne de vie. Et pas d'excĂšs. Oui, d'accord.

  • Sandrine Planchon

    Voilà, pardon. Donc ça,

  • ClĂ©mence Favorel

    c'est la partie prévention, en tout cas sensibilisation de l'association.

  • Sandrine Planchon

    Absolument, et puis aprÚs, on a une grande campagne nationale qu'on lance toujours au début d'octobre rose, qu'on lancera mardi 30 septembre.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, c'est ça. Quand ce podcast sera diffusĂ©, ce sera sorti, mais au moment oĂč on se parle, vous ĂȘtes tous lĂ  dans l'assaut, dans le dernier rush.

  • Sandrine Planchon

    Dans la derniĂšre ligne droite, dans les starting blocks. VoilĂ , donc on va lancer cette campagne. Alors c'est important parce qu'il se trouve qu'on la lance Ă  Paris. On pourrait la lancer autre part, mais historiquement... On la lance Ă  Paris, avec la Tour Eiffel toujours depuis 14 ans illuminĂ©e en rose. Si on fait ça dans un endroit public, symbolique, prestigieux, c'est dans un but que ça rayonne et que ça parle, y compris au national, partout en France, mais aussi Ă  l'international. Donc le but, c'est vraiment d'avoir une visibilitĂ© maximum pour passer des messages. Et puis il se trouve qu'annĂ©e aprĂšs annĂ©e, on a construit un Ă©cosystĂšme dont les institutions publiques font partie et nous soutiennent beaucoup et que donc on a la chance. Cette annĂ©e, je peux le rĂ©vĂ©ler, ce sera sur le champ de Mars, face Ă  la Tour Eiffel, avec un plateau d'artistes engagĂ©s qui viennent gracieusement avec des femmes. parce que ça fait plusieurs annĂ©es qu'Ă  ce lancement, quand on lance notre campagne, qui cette annĂ©e reprend ce message d'une femme sur huit ? Sauf que c'est portĂ© par des artistes et notamment par un chorĂ©graphe cette annĂ©e. Donc on aura un magnifique plateau d'artistes pour sensibiliser, parce que l'art c'est aussi une jolie maniĂšre de sensibiliser, de dĂ©clencher de l'Ă©motion. Donc on fait ça, ce lancement toujours, Place VendĂŽme l'annĂ©e derniĂšre, sur les Champs-ÉlysĂ©es l'annĂ©e d'avant et cette annĂ©e sur le Champ de Mars, avec des monuments en rose, mais c'est le cas... En France, on voit aussi les monuments en rose et tout ça participe Ă  la sensibilisation et Ă  la possibilitĂ© de passer des messages essentiels et beaucoup tourner vers cette prĂ©vention qui, je le rappelle, est vraiment la clĂ© de voĂ»te.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, un cancer d'épistéto est un cancer soignable, entre guillemets.

  • Sandrine Planchon

    On met vraiment les chances. C'est 9 femmes sur 10. Moi, je dis toujours, la mauvaise nouvelle, c'est une femme sur 8. On aimerait bien... Infléchir ça, c'est beaucoup. Mais savoir que quand il est pris à un stade précoce et quand ce n'est pas un cancer agressif, métastatique, triple négatif, compliqué à soigner, bien que maintenant, ça aussi, on a des traitements de plus en plus ciblés, quand il est pris tÎt, 9 femmes sur 10. Moi, je mets toujours en regard une femme sur 8. Et 9 femmes versus... Voilà, 9 femmes sur 10.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc, du coup, malheureusement, il y a des femmes pour qui, soit ça n'a pas été pris à temps, soit malheureusement, il est trop, en tout cas, grave, entre guillemets. Du coup, il y a la recherche, c'est le deuxiÚme axe.

  • Sandrine Planchon

    Alors, il y a la recherche et dans la recherche, la recherche fait aussi des progrĂšs en termes de prĂ©vention. on a remis un prix ruban rose puisque notre soutien Dans notre deuxiĂšme mission, qui est le soutien Ă  la recherche sur le cancer du sein, on le fait grĂące ou via des prix chaque annĂ©e, qui s'appellent les prix Ruben Rose. On a un grand prix, on a des prix Ă  venir, qui vont plutĂŽt sur une recherche d'avenir, donc novatrice, et de la qualitĂ© de vie pour tout ce qui est amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des patientes, tout ce qui est soins de support, qui est aussi trĂšs trĂšs important dans la vie quotidienne. Et donc le grand prix... en 2024 a Ă©tĂ© remis Ă  une femme dont on a pas mal parlĂ© aussi dans les mĂ©dias qui s'appelle Suzette Delaloge qui travaille Ă  Gustave Roussy qui est un institut trĂšs connu en cancĂ©rologie et qui travaille sur le dĂ©pistage par prĂ©lĂšvement salivaire voilĂ  donc ça je pense que Ă  nos auditrices Ă  vos auditrices qui vont Ă©couter ce podcast Je pense que ça parlera, c'est simple et c'est quand mĂȘme innovant.

  • ClĂ©mence Favorel

    On se dit que c'est plus simple un test cellulaire que parfois une autopalpation qu'on ne pense peut-ĂȘtre pas forcĂ©ment suffisamment bien faite. Donc c'est un complĂ©ment encore une fois.

  • Sandrine Planchon

    Et donc il y a aussi cĂŽtĂ© prĂ©vention des Ă©normes pas qui sont faits dans le cadre du dĂ©pistage. Puis on peut peut-ĂȘtre rappeler, avant de rentrer dans les prĂ©-rubans roses, que ce dĂ©pistage. Parce que quand on dit dĂ©pistage, moi je dis souvent dĂ©tection prĂ©coce, parce que dĂ©pistage, c'est encore autre chose. Le dĂ©pistage en France, on a beaucoup de chance, on a un systĂšme de santĂ©, mĂȘme si rien n'est parfait dans un groupe. Et qu'il faut continuer Ă , non seulement le maintenir, mais voire Ă  le dĂ©velopper et Ă  l'enrichir. On a quand mĂȘme la chance d'avoir un dĂ©pistage Ă  100% remboursĂ©, donc pas de frais. frais d'avance de santĂ© Ă  faire et qui est pris en charge tous les deux ans oĂč on va vous dire, vous pouvez le faire, vous habitez lĂ , vous recevez une lettre Ă  votre domicile. Il y a quand mĂȘme encore en France qu'une femme sur deux, alors que ce dĂ©pistage est pris en charge, que vous ĂȘtes guidĂ©e, vous recevez, vous avez des relances, etc., qui ne va pas faire ce dĂ©pistage.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, c'est peut-ĂȘtre le message qu'on peut passer, c'est que ce n'est pas anodin et que finalement, on a la chance d'avoir ce service de santĂ© Ă  disposition et que ça peut, et mĂȘme ça sauve rĂ©ellement des vies si c'est pris Ă  temps. Absolument.

  • Sandrine Planchon

    AprĂšs, il n'y a jamais du 100% de rĂ©ussite. Il y a Ă©videmment des dĂ©bats sur le dĂ©pistage en disant oui, mais parfois, il y a des faux positifs ou il y a des lectures erronĂ©es. Ça arrive Ă©videmment dans tous les examens, mais quand mĂȘme d'avoir la chance tous les deux ans. Et s'il y a une double lecture qui est faite, il faut y aller. AprĂšs, il y a des femmes, je pense, c'est mĂȘme sĂ»r, qui vont en dehors de ce dĂ©pistage parce que... leurs gynĂ©cos, leurs mĂ©decins vont avoir, bien sĂ»r, mais ça n'empĂȘche que ce taux d'Ă©pistage, alors il est inĂ©gal selon les rĂ©gions, mais il y a quand mĂȘme des femmes qui n'y vont pas du tout, ni en dehors, ni dans ce cadre-lĂ . Donc il faut vraiment, pour moi c'est aussi ça, encore une fois, le prendre soin. C'est pas repousser, c'est pas dire, ça va, ça touche les autres, mais pas moi, c'est vraiment... essayer d'ĂȘtre dans la prĂ©vention.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, puis c'est peut-ĂȘtre les rassurer aussi. Il y a peut-ĂȘtre des femmes qui ont peur que ça fasse mal. Bien sĂ»r. Peut-ĂȘtre aussi peur du rĂ©sultat. Donc, c'est peut-ĂȘtre aussi les rassurer en leur disant que ce n'est pas un examen douloureux. Ce n'est jamais trĂšs agrĂ©able, mais c'est... Enfin, bon, aprĂšs, chacune... Ça a sa sensibilitĂ©, mais en tout cas, ce n'est pas quelque chose de trĂšs douloureux. Non. Et on le fait pour la bonne cause, en tout cas, pour se rassurer.

  • Sandrine Planchon

    Et ça aussi, sur les appareils de mammographie. Et on y travaille, nous, Ă  l'association. On est en train de regarder comment enrichir, justement, ce parc de mammographes dans des endroits oĂč il y en a besoin. Et on travaille en ce moment Ă  ça avec Unicancer. Mais il y a aussi, pour que ce soit plus ergonomique, plus confortable pour les femmes, parce qu'on ne dirait pas que c'est douloureux.

  • ClĂ©mence Favorel

    Mais ce n'est pas agréable.

  • Sandrine Planchon

    Mais ce n'est pas hyper agrĂ©able. Et puis, il y a toujours une anxiĂ©tĂ© aussi. Donc... simplement, il vaut mieux ĂȘtre anxieux d'y aller que de dĂ©couvrir aprĂšs qu'on ne s'est pas fait dĂ©pister et que la maladie s'est dĂ©veloppĂ©e. Parce que c'est vraiment, vraiment, quand une tumeur fait plus de 2 cm, quand on n'a pas un bon diagnostic, ça a commencĂ© Ă  mĂ©tastaser, vraiment, c'est quand mĂȘme...

  • ClĂ©mence Favorel

    Donc la prévention.

  • Sandrine Planchon

    Oui.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc du coup, la recherche, j'avance un petit peu.

  • Sandrine Planchon

    La recherche par les prix Ruben Rose, chaque annĂ©e, comme l'exemple qu'on vient de donner du Grand Prix, pour amĂ©liorer le dĂ©pistage et la prĂ©vention, des prix Ă  venir et des prix qualitĂ© de vie. Et notamment, puisqu'on est dans les Hauts-de-France, on a soutenu l'annĂ©e derniĂšre Maureen Guevard, qui a créé une association qui s'appelle Montbonnet Rose. et donc Le cadre des prix qualitĂ© de vie, un des prix, on a soutenu financiĂšrement le fait qu'elle puisse, au sein de Montbonnet-Rose, oĂč il y a une maison qui accueille des femmes, un centre, et pour qu'elle puisse crĂ©er au sein de ce centre une salle de sport. VoilĂ , typiquement, ça, c'est pas de la recherche comme... Le premier exemple qu'on donnait du prix de Suzette de Laloche, c'est ce qu'on appelle justement les soins de support et l'amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie. Parce qu'accompagner ces femmes aussi dans leur parcours de soins, pendant le traitement et mĂȘme un petit peu aprĂšs, c'est primordial. Donc nous on essaye vraiment de couvrir avec ces prix Ruban Rose tous les... tous les besoins, aussi bien prise en charge, prĂ©vention, traitement et qualitĂ© de vie.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, c'est peut-ĂȘtre ce qu'il faut dire aussi. Ça, on le connaĂźt peut-ĂȘtre moins dans vos champs d'action. C'est important aussi parce qu'une partie de la guĂ©rison chez ces femmes qui, malheureusement, auront peut-ĂȘtre plus de difficultĂ©s, c'est surtout de pouvoir ĂȘtre soutenues. Et nous, on travaille avec Montbonnerose, effectivement, puisqu'on est basĂ© pour nos auditeurs dans le Nord. Et c'est une association, on les a accompagnĂ©es sur plusieurs, notamment des shoppings privĂ©s avec certaines de leurs adhĂ©rentes. Et c'est, Ă  mon sens en tout cas, hyper important de les soutenir et de continuer en tout cas Ă  les accompagner pour qu'elles gardent et qu'elles conservent une vie Ă  peu prĂšs normale, si je puis dire. En tout cas, qu'elles ne deviennent pas du jour au lendemain femmes malades isolĂ©es. Au contraire, il faut qu'elles restent ouvertes sur la sociĂ©tĂ© et sur le monde. Donc je ne dirais pas que c'est aussi important que la recherche, mais il n'y a pas de comparaison, mais en tout cas c'est primordial pour ces femmes. Et du coup, si on a une femme malade qui vient de la prendre, on peut lui dire de chercher sur le site de Ruben Rose, peut-ĂȘtre, oĂč est-ce qu'elle peut trouver ses associations ?

  • Sandrine Planchon

    Alors, nous, du coup, quand on explique ce que fait Ruben Rose, on n'est pas une association de patientes, on n'est pas une association avec des antennes comme ça peut ĂȘtre. Oui, Ruben Rose, par exemple. Mais par les prĂȘts Ruben Rose que chaque annĂ©e, on finance. qui sont vraiment donnĂ©es Ă  des projets portĂ©s par des laurĂ©ates et des laurĂ©ats avec des critĂšres de recherche trĂšs trĂšs sĂ©rieux, avec un comitĂ© scientifique, avec un jury.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui c'est ça, c'est pas vous qui décidez.

  • Sandrine Planchon

    Non, il y a des appels Ă  candidature, il faut ĂȘtre parrainĂ©, il faut avoir des lettres de recommandation, il faut apporter vraiment des preuves scientifiques sur le dossier qu'on prĂ©sente. Et encore une fois, un comitĂ© scientifique, parce que je n'ai pas donnĂ© l'ampleur de ce que sont ces prĂ©-rubens roses et des dotations qui sont faites. Mais l'annĂ©e derniĂšre, ça a Ă©tĂ© plus de 3 millions d'euros.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc, c'est vraiment important.

  • Sandrine Planchon

    Donc, c'est important. Alors, ça, c'est grùce... 3 millions d'euros,

  • ClĂ©mence Favorel

    ils viennent notamment des dons des mécÚnes, des dons des clientes aussi. Les clientes, tous les ans, en octobre...

  • Sandrine Planchon

    Absolument. Et une association sans les dons, elle ne fonctionne pas. Donc c'est... TrĂšs important de dire que sur Octobre Rose, on a collectĂ© quasiment 4 millions d'euros. Il y a 3 millions qui ont Ă©tĂ© donnĂ©s Ă  la recherche sur le cancer du sein. Un petit peu plus de 2 millions dans le cadre des prix Ruban Rose, puisqu'on a eu 10 prix, ces fameux grands prix, prix avenir, prix qualitĂ© de vie, dont on vient de parler, dont Montbenet Rose et dont Suzette Delaloge, mais plein d'autres projets. De bourse parce qu'on accompagne la recherche sur un temps long. On est vraiment dans l'accompagnement parce qu'on sait que la recherche, ils cherchent mais ils ne savent pas quand ils trouvent. Alors parfois, ils trouvent rapidement, mais parfois, ça prend des annĂ©es. Donc nous, on est lĂ  pour accompagner. Donc on a créé des bourses pour les prix Ruben Rose et pour ĂȘtre vraiment inscrits dans la durĂ©e de ce temps long qu'est la recherche, qui n'est pas notre temps Ă  nous. Donc entre les prix Ruben Rose, les bourses et un projet qui va forcĂ©ment aussi rĂ©sonner avec vous et avec la rĂ©gion dans laquelle on se trouve aujourd'hui. On s'est aperçu pour parler de santĂ© publique que la rĂ©gion des Hauts-de-France Ă©tait une rĂ©gion oĂč il y avait plus de surmortalitĂ© par cancer du sein que dans certaines autres rĂ©gions. C'Ă©tait vraiment... une rĂ©gion touchĂ©e. Donc, avec le comitĂ© scientifique, que je ne citerai jamais assez, parce que c'est vraiment notre caution et notre expertise, ce n'est pas la mienne, c'est vraiment les membres de mon Ă©quipe, c'est vraiment le comitĂ© scientifique qui est garant de tout ça. On s'est dit, mais qu'est-ce qu'on fait par rapport Ă  ça ? Est-ce qu'observer ? Enfin, on a envie de faire quelque chose. Et donc, on a donnĂ© l'annĂ©e derniĂšre... Et on arrive Ă  ces 3 millions, presque 700 000 euros, pour mettre une Ă©tude en place et comprendre pourquoi il y a cette surmortalitĂ© par cancer du sein. Oui, c'est ce que j'allais vous demander,

  • ClĂ©mence Favorel

    pourquoi le Nord particuliĂšrement ?

  • Sandrine Planchon

    C'est multifactoriel, mais en tout cas on veut essayer de comprendre, et de comprendre pareil, avec des preuves scientifiques, avec des Ă©chantillons suffisamment importants. pour avoir quelque chose qui est rĂ©fĂ©rent. Et ensuite, c'est une phase d'Ă©tudes sur trois ans, donc c'est qu'on pourra aller interroger les femmes, interroger les centres de dĂ©pistage. On fait ça avec Oscar Lambret, avec le CHU de Lille, avec des experts de gĂ©ographie et de la santĂ©, des Ă©pidĂ©miologistes. Une fois qu'on aura ces rĂ©sultats, on pourra, et lĂ  on a provisionnĂ© 800 000 euros, mettre des actions et peut-ĂȘtre mĂȘme... plus en face pour justement faire que ce constat, ce triste constat, rĂ©duise.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, essayer d'enguiller un peu.

  • Sandrine Planchon

    Absolument.

  • ClĂ©mence Favorel

    VoilĂ .

  • Sandrine Planchon

    OK. Donc ça, c'est la recherche. Donc si on résume, finalement, Ruben Rose, dans les grandes lignes, on a deux axes, finalement, deux missions.

  • ClĂ©mence Favorel

    Absolument.

  • Sandrine Planchon

    La partie prévention et la partie plutÎt soutien à la recherche.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est exactement ça. Je vais vous embaucher. Parfait. Pour mon équipe.

  • Sandrine Planchon

    Est-ce qu'on peut faire un petit focus sur ton histoire avec Ruben Rose ? On a expliquĂ© comment est-ce que tu as... T'es arrivĂ©e en tout cas dans cet univers associatif et Ă  travailler pour l'association, mais si t'avais peut-ĂȘtre depuis ces derniĂšres annĂ©es, depuis 2018, un souvenir un peu plus grand que les autres, mĂȘme si je me doute bien que chaque octobre, chaque annĂ©e, ça doit ĂȘtre quelque chose, mais si tu pouvais nous partager une expĂ©rience passĂ©e qui t'a vraiment marquĂ©e.

  • ClĂ©mence Favorel

    Écoute, il y en a beaucoup, parce qu'on se lĂšve le matin et on essaye chaque jour de mettre une pierre Ă  l'Ă©difice. Et puis, ĂȘtre en contact avec des chercheurs, des femmes, des gens engagĂ©s comme vous, d'avoir des tas de tĂ©moignages et de soutiens, c'est plein de beaux souvenirs sur cette annĂ©e. Mais il y a une image, quand mĂȘme, qui me reste, c'est ces femmes. Elles Ă©taient quasiment 100. Il y avait un homme, parce qu'on n'a pas parlĂ© d'une chose importante. Puisqu'on doit faire de la sensibilisation, parce que ça passe par lĂ , 1% des cas de cancer du sein touchent les hommes. On n'en parle pas.

  • Sandrine Planchon

    Et ça, c'est peu connu, mais effectivement, c'est quelque chose d'hyper important. Parce que les hommes pensent qu'ils sont touchés que par des cancers plus masculins.

  • ClĂ©mence Favorel

    Dont on ne parle pas beaucoup, mais c'est un autre débat. Voilà,

  • Sandrine Planchon

    ça c'est autre chose. Et du coup, on ne parle pas. DĂ©jĂ , on ne parle pas de leur cancer, souvent. Et alors, du cancer du sein chez l'homme ? Moi, avant de travailler chez Ruben Rose, je ne savais absolument pas que c'Ă©tait le cas. Et du coup, comme on n'en parle pas, il n'y a pas de prĂ©vention. Et quand ils s'en aperçoivent, c'est souvent tard. Et donc, cette annĂ©e-lĂ , en octobre 2023, on a la chance de faire le lancement. Alors maintenant, on le fait le 30 septembre. Cette annĂ©e-lĂ , on le faisait encore le 1er octobre. Il fait trĂšs, trĂšs, trĂšs beau. C'est l'Ă©tĂ© indien. Il fait 29 degrĂ©s, on rĂ©pĂšte sur les Champs-ÉlysĂ©es, et j'en ai la chair de poule rien qu'en le disant, et il y avait ces 99 femmes, 7 hommes, pour justement montrer ces 1%, qui Ă©taient touchĂ©s par le cancer du sein, Franck, et les blouses blanches, il y avait du rose et du blanc sur les Champs-ÉlysĂ©es, et en fait c'Ă©tait l'union de ces femmes et des aidants, et de ces soignants. et de ses chercheurs. Et c'Ă©tait, voilĂ , ça c'est une image qui pour moi est vraiment gravĂ©e parce que ça symbolise... J'ai commencĂ© ce podcast en disant on ne fait jamais rien toute seule. Tu m'interrogeais, je pilote cette association, mais je la pilote certes, mais je ne suis que le chef d'orchestre. J'ai plein de musiciens, mais c'est vraiment ça. Et du coup, de voir ce collectif et de leur rendre hommage... Parce que si on fait ces lancements avec ces femmes depuis 2021 touchĂ©es, c'est parce que c'est pour elles. Et que de voir des femmes de tous les Ăąges, alors malheureusement il y en a qui sont parties dans l'intervalle, mais de voir ces femmes en rose avec ces blouses blanches, et marcher, parce que c'Ă©tait vraiment dans l'action, comme ça, avec une artiste qui Ă©tait venue chanter gracieusement, ce qui est le cas de chaque annĂ©e. C'est une image vraiment que j'ai gravĂ©e. Et on a la chance d'avoir cette tour Eiffel en rose. Mais ce soir-lĂ , on a illuminĂ© l'arc de triomphe. C'est un beau symbole aussi, un arc de triomphe. Qui normalement est plutĂŽt militaire. Oui, c'est ça. Ou alors illuminĂ© pour les JO ou pour les Ă©vĂ©nements sportifs. Et lĂ , de le dĂ©tourner aussi et de le voir dans toute sa puissance et sa force. Et d'avoir cette image de triomphe. Et ces 100 chercheurs, avec ces 99 femmes et 7 hommes, c'Ă©tait un sacrĂ© moment pour ce que ça envoie comme union.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est l'espoir aussi, finalement.

  • Sandrine Planchon

    Exactement. Donc, c'était une énergie qui m'est restée.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et puis qui résume ce que vous faites.

  • Sandrine Planchon

    Oui, je trouve que c'est le sentiment qu'on avance ensemble. Et je disais, elle marchait parce que c'Ă©tait le cas. On avait le... la partie haute de l'avenue des Champs-ÉlysĂ©es, comme c'Ă©tait un dimanche qui Ă©tait piĂ©tonnisĂ© et qu'on nous avait laissĂ© pour faire ce lancement. Et donc, elle marchait comme ça, volontaire. et c'est une image que je n'ai pas oubliĂ©e. Je ne suis pas prĂȘte d'oublier. Et tous les ans, elles reviennent, donc on les retrouvera encore cette annĂ©e. Oui, elles seront soit dans le public, soit sur scĂšne, sans rien rĂ©vĂ©ler. En tout cas, en gardant la surprise. Mais il n'est plus question maintenant de ne pas continuer avec elles, puisque c'est pour elles. Oui, c'est pour elles que Rue Morose existe.

  • ClĂ©mence Favorel

    Exactement. Et du coup, c'est quoi ta volontĂ© pour l'avenir ? Pour l'association, pour peut-ĂȘtre la cause aussi de la lutte contre le cancer du sein, pour toi-mĂȘme personnellement ?

  • Sandrine Planchon

    Personnellement, je ne peux pas raisonner personnellement parce que je raisonne forcĂ©ment dans mon mĂ©tier avec le collectif. Si j'avais un rĂȘve, parce que j'aime bien l'idĂ©e qu'il faut toujours avoir des rĂȘves pour avancer, pour avoir des objectifs. Mon rĂȘve, ce serait que ce ne soit pas 9 femmes sur 10, mais qu'un jour, toutes les femmes puissent guĂ©rir de ce cancer du sein. Ça, c'est Ă©videmment... Je crois que c'est mon rĂȘve et le rĂȘve de beaucoup de gens. Et le vĂŽtre, et toutes celles et ceux qui s'engagent. Donc, les entreprises, les collectivitĂ©s, les particuliers, tout cet Ă©cosystĂšme dont on vient de parler. Tout le monde travaille Ă  ça. On est tous... dans le mĂȘme bateau pour aller vers ce rĂȘve-lĂ . Enfin, ce rĂȘve qui, j'espĂšre, deviendra rĂ©alitĂ©. L'avenir de Ruben Rose, c'est qu'il n'y ait plus de Ruben Rose, si on schĂ©matise un petit peu. Alors, je pense, je suis trĂšs, trĂšs... En tout cas, j'ai envie d'ĂȘtre optimiste et je suis plutĂŽt confiante parce que la recherche fait des Ă©normes progrĂšs en ce moment. Je pense que vous l'avez entendu, mais il y a des espoirs de soigner des cancers. notamment mĂ©tastatiques, avec vraiment des solutions de traitement. Donc ça, je suis super confiante. AprĂšs, plus de ruban rose, avant qu'il n'y ait plus de femmes, parce que c'est une chose de guĂ©rir, et c'est en ça que je pense que c'est quelque chose qu'on peut projeter. AprĂšs, plus de femmes touchĂ©es par le cancer du sein. Donc je pense que le ruban rose, il va continuer Ă  exister, mais s'il pouvait exister en donnant la possibilitĂ©. Par cette prise en charge et par les traitements aux femmes, et un jour le plus proche possible Ă  toutes les femmes de guĂ©rir, ça ce serait, si on pouvait tous avoir ce vƓu, ce serait bien.

  • ClĂ©mence Favorel

    On fait tous ce vƓu là alors en octobre. Et pour terminer, qu'est-ce qu'on dit à une femme qui vient d'apprendre qu'elle a un cancer du sein ?

  • Sandrine Planchon

    On lui dit d'avoir de l'espoir. Ce que je reste persuadĂ©e, alors ça c'est moi qui parle, mais je pense que, et on en parle aussi, mais de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, l'aspect psychologique est hyper important, donc il faut y croire, il faut envoyer une bonne Ă©nergie, il faut avoir confiance justement dans tout ce qui aujourd'hui est proposĂ©. Dans le cadre de la prise en charge, d'une chirurgie moins invasive, qui permet des tas de choses, aujourd'hui, il y a des femmes qui rentrent le matin pour se faire enlever une tumeur et qui peuvent ressortir le soir. Donc aujourd'hui, la chirurgie, elle progresse, les traitements sont de plus en plus ciblĂ©s, la prise en charge est meilleure. Donc, confiance. Et espoir. Et s'il faut, elle sait qu'elle peut se tourner. Donc espoir. Et puis quand mĂȘme un rĂ©seau au sens large du terme avec des tas de possibilitĂ©s, des instituts, des soignants qui sont lĂ  et qui vont bien les prendre en charge.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et puis aprĂšs, si elle cherche des informations, on met le lien du site de Ruben Rose dans la description de cet Ă©pisode. Et nous, on communiquera bien Ă©videmment comme chaque annĂ©e en octobre. Et chez Promod, on communique aussi en avril. C'est nos deux mois oĂč on parle cancer du sein, en tout cas lutte contre le cancer du sein. Donc n'hĂ©sitez pas Ă  regarder aussi sur le site de Promod. On vous renverra vers le site de Ruben Rose. On voulait, quand on a prĂ©parĂ© cet Ă©pisode ensemble, ouvrir sur quelque chose qui est toujours liĂ© Ă  la santĂ© des femmes, en tout cas Ă  leur bien-ĂȘtre. Il y a une actualitĂ© en plus qui est toute brĂ»lante avec un film qui sort bientĂŽt sur ce sujet. Je te laisse nous parler de ce monsieur qui est prix Nobel.

  • Sandrine Planchon

    Prix Nobel de la paix. C'est vrai que quand on a... prĂ©parĂ©, mĂȘme si c'Ă©tait... On a gardĂ© de l'espotanitĂ© et on a voulu faire ce podcast comme on le fait lĂ , comme une conversation et en ayant un fil rose, j'allais dire, mais en laissant libre cours aprĂšs Ă  ce naturel. Mais c'est vrai que dans le cĂŽtĂ© plus personnel, tu m'as demandĂ© un certain nombre de choses et moi, je trouve que ces femmes sont des hĂ©roĂŻnes. Et je n'ai pas beaucoup de hĂ©ros dans la vie, si ce n'est les hĂ©ros de la vraie vie. Mais il y a un hĂ©ros dans cette vraie vie dont on parle en ce moment, mais dont on a beaucoup parlĂ©, qui est donc Denis Moukwebe, qui a reçu le prix Nobel de la paix. Et on l'appelle Denis Moukwebe, mais on l'appelle aussi l'homme qui rĂ©parait les femmes. Alors il rĂ©pare les femmes, il rĂ©pare les petites filles. Et je trouvais qu'avoir une figure comme lui, Le prix Nobel de la paix avec une sagesse incroyable malgrĂ© ce qu'il voit dans son propre pays, qui est donc la RDC, la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. C'Ă©tait extrĂȘmement inspirant. Donc cet homme, il rĂ©pare ses petites filles qui sont souvent trĂšs jeunes et ses femmes qui sont les premiĂšres victimes de la guerre en RDC. et qui sont utilisĂ©s comme des armes de guerre, parce que c'est ça qui se passe par les rebelles, et qui sont violĂ©s, mutilĂ©s, etc. Et ça, respect, admiration totale. Et je trouvais que parler de lui, c'est Ă©videmment parler de quelqu'un qui dĂ©voue sa vie, Ă  une cause de santĂ©, mais plus largement Ă  l'humain. et qu'on avait besoin, je trouve, de figures comme ça, dans un monde assez secouĂ©. Et en mĂȘme temps, on continue Ă  parler de santĂ© et d'humanitĂ©. Donc, je trouvais que c'Ă©tait une jolie boucle.

  • ClĂ©mence Favorel

    Une jolie ouverture aussi pour les auditrices ou auditeurs qui ne le connaĂźtraient pas.

  • Sandrine Planchon

    Absolument.

  • ClĂ©mence Favorel

    Merci pour cette petite synthĂšse de tout ce qu'a fait cet homme. Et merci d'ĂȘtre venu. On rappelle Ă  tout le monde, allez... Vous faire soit autopalpation, soit aller chez vos mĂ©decins, chez vos sages-femmes aussi, pour vous faire palper en tout cas, c'est la prĂ©vention le premier message, et allez vous renseigner sur le cancer du sein et parlez-en autour de vous. Ce n'est pas un tabou, c'est important.

  • Sandrine Planchon

    Alors j'aimerais juste dire deux mots, c'est prenez soin de vous. Non mais on dit souvent ça, on dit ça en français, on dit take care en anglais, on dit souvent prenez soin de vous, mais ce n'est pas vain. Enfin, je veux dire, ce n'est pas juste une formule, c'est vraiment essayer Ă  votre façon de prendre soin de vous. Et la prĂ©vention en fait partie. Puis moi, j'aimerais dire merci Ă  Promod d'ĂȘtre fidĂšle et de soutenir la cause de la lutte contre le cancer du sein Ă  nos cĂŽtĂ©s, fidĂšlement et avec autant d'engagement, parce que sans engagement, il n'y aurait pas tout ça. Donc, un grand, grand merci. Au nom de tous les membres de l'association Ruban Rose.

  • ClĂ©mence Favorel

    Merci beaucoup. À bientît.

  • Sandrine Planchon

    À bientît.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et voilà, c'est déjà la fin de notre deuxiÚme épisode. Un grand merci à Sandrine qui a pris le temps en cette folle période de préparation d'Octobre Rose pour venir échanger avec moi sur ce sujet si important. Merci à vous pour votre soutien. Et surtout en ce mois d'octobre, parlons sans tabou du cancer du sein. Cela peut sauver des vies. On ne le dira jamais assez. La lutte contre le cancer du sein, c'est toute l'année. Et le dépistage tous les deux ans, à partir de 50 ans. On se retrouve le mois prochain pour un nouveau Micro Expressio et je vous dis à bientÎt.

Share

Embed

You may also like

Description

🎀Episode Octobre Rose 🎀


En France, 1 femme sur 8 est touchée par un cancer du sein.

Chez Promod c’est au travers de l’association Ruban Rose que nous tentons, Ă  notre Ă©chelle, d’endiguer ce flĂ©au.


Il Ă©tait donc important, en ce mois d’Octobre Rose, de (re)parler prĂ©vention, autopalpation et recherche au travers de l’association dont les deux missions complĂ©mentaires sont :


1) Informer et sensibiliser afin de pousser à la détection précoce,

2) Soutenir la recherche contre le cancer au travers des collectes de dons.


Nous recevons Ă  notre Micro Expresso ce mois-ci, Sandrine Planchon, Directrice de Ruban Rose afin de dĂ©couvrir un peu plus de l’histoire, de la vocation et des projets de l’association.


Mais n’oubliez pas, le cancer du sein c’est toute l’annĂ©e ! Bonne Ă©coute ! 🎀


Cancerdusein.org - Le ruban rose



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ClĂ©mence Favorel

    En France, c'est une femme sur huit qui est touchée par un cancer du sein. Chez Promod, c'est au travers de l'association Ruban Rose que nous tentons, à notre échelle, d'endiguer ce fléau. Il était donc important, en ce mois d'octobre rose, de reparler prévention, autopalpation et recherche, notamment au travers de l'association, dont les deux missions complémentaires sont informer et sensibiliser afin de pousser la détection précoce et soutenir la recherche contre le cancer du sein au travers de collectes de dons. Pour cela, nous recevons à notre micro-expresso ce mois-ci Sandrine Planchon, directrice de Ruban Rose, afin de découvrir avec elle un peu plus de l'histoire, de la vocation et des projets de l'association. Mais n'oubliez pas, le cancer du sein, c'est toute l'année. Bonne écoute. Bonjour Sandrine, je suis ravie de te recevoir aujourd'hui.

  • Sandrine Planchon

    Bonjour Clémence.

  • ClĂ©mence Favorel

    Dans ce podcast Micro Expresso, c'est notre deuxiÚme épisode. On te reçoit dans le cadre de Octobre Rose. Est-ce que tu pourrais te présenter dans un premier temps, s'il te plaßt ?

  • Sandrine Planchon

    Alors, je suis Sandrine Planchon, j'ai 57 ans. Je dirige l'association Ruban Rose depuis mars 2018, donc ce sera mon huitiÚme octobre rose. Et que te dire sur moi que donc en dehors de cette association sur laquelle on va revenir pendant ce podcast, je suis dans l'univers philanthropique et la générosité et les ONG depuis assez longtemps maintenant, puisque avant l'aventure Ruban Rose. J'étais déjà dans une ONG et je m'occupais de solidarité internationale, de programmes de développement pour les enfants les plus vulnérables et leurs familles dans les pays en voie de développement.

  • ClĂ©mence Favorel

    Donc une vraie vocation ?

  • Sandrine Planchon

    En tout cas, une volontĂ© depuis, on va dire, l'Ăąge de 45 ans, mĂȘme un petit peu plus, de donner du sens et d'arriver Ă  un moment dans sa vie oĂč on se dit... J'ai eu diffĂ©rentes expĂ©riences et qu'est-ce que j'ai envie de faire de ces expĂ©riences et de mon expertise et puis des rencontres, parce que souvent c'est des rencontres qui ont fait que j'ai pu avoir un travail qui non seulement me plaĂźt mais qui pour moi a du sens.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et on va expliquer aprÚs ce qu'est Ruban Rose, mais comment est-ce que Ruban Rose est rentré dans ta vie ?

  • Sandrine Planchon

    Alors, il se trouve... que j'avais rencontrĂ© une femme qui s'appelle GwenaĂ«lle ThĂ©bault, c'est vraiment une histoire de femme, on va y revenir, qui est la directrice gĂ©nĂ©rale dĂ©lĂ©guĂ©e du groupe Marie-Claire, le groupe MĂ©dia, et que dans l'historique de l'association, sur lequel je vais dire un petit mot, le groupe Marie-Claire est le groupe membre cofondateur de l'association et Et que je connaissais GwenaĂ«lle. Et qu'elle m'avait dit, j'aimerais bien qu'un jour, on travaille ensemble. Et puis, c'est parfois le genre de choses qu'on te dit. Et puis, voilĂ . Qui peuvent ĂȘtre un peu des formules de politesse. Et puis, finalement, un jour d'octobre 2017, elle m'a appelĂ©e. C'Ă©tait en octobre. Donc, tu vois, c'Ă©tait prĂ©destinĂ©. Et elle m'a dit, la personne qui s'occupe de l'association, qui ne s'appelait pas encore Ruben Rose. on a changĂ© de nom un peu plus tard, qui s'appelait le cancer du sein, parlons-en, s'en va au bout de sept ans et on a envie de quelqu'un qui dĂ©veloppe. La RSE commençait Ă  pas mal Ă©merger dans les entreprises et qui ait une expĂ©rience et de dĂ©veloppement et en mĂȘme temps de ce milieu associatif et des ONG. Bon, moi, j'Ă©tais trĂšs bien lĂ  oĂč j'Ă©tais, j'adorais aussi mon job, j'ai de la chance. Et je suis quand mĂȘme allĂ©e voir parce que cette cause de santĂ© publique, ça m'interpellait en tant que femme. Et puis, je suis une famille d'oncologues et mĂ©decins, donc bon, ça me parlait. Et le frĂšre de mon pĂšre a Ă©tĂ© oncologue pendant toute sa vie. Et donc, je suis allĂ©e voir et puis j'y suis restĂ©e.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et du coup, depuis 2010 ?

  • Sandrine Planchon

    Et depuis mars 2018, je suis pilote. Cette association, je la dirige, mais je dirais plus que je la pilote. Et puis, de toute façon, on ne fait pas ça tout seul. On fait ça avec tout un Ă©cosystĂšme sur lequel on va revenir. Mais voilĂ , donc une recherche de sens et une rencontre. Et donc, je travaille en quelque sorte avec GwenaĂ«lle ThĂ©bault, puisqu'elle est vice-prĂ©sidente de l'association, au-delĂ  d'ĂȘtre directrice gĂ©nĂ©rale du groupe Marie-Claire.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc du coup, Ruben Rose, pour nos auditeurs qui ne connaĂźtraient pas l'association, parce que nous on travaille avec vous depuis quelques temps, mais c'est vrai qu'on ne sait pas toujours ce que fait Ruben Rose. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ?

  • Sandrine Planchon

    Alors je crois qu'en effet, on connaßt Ruben Rose parce que c'est le symbole international de la lutte contre le cancer du sein, que ce mois d'octobre rose, ça aussi octobre rose, je crois que...

  • ClĂ©mence Favorel

    On commence Ă  connaĂźtre quand mĂȘme.

  • Sandrine Planchon

    Je crois vraiment que ça grandit d'année en année, que c'est devenu un mouvement collectif d'ampleur et que c'est par des tas d'initiatives dont celle des mécÚnes d'entreprises comme les vÎtres et de l'engouement et de la mobilisation des particuliers, des institutions publiques, etc. que ce mouvement grandit. Mais Association Ruban Rose, finalement, dans ce paysage rose, qu'est-ce qu'on fait ? Alors, d'abord, on est une association de loi de 1901, donc... Donc, on est encadré par les statuts associatifs français. On a des missions, parce qu'une association, ça a toujours des missions. Donc, on en a deux qui sont sensibiliser, informer le plus grand nombre. Je reviendrai sur ce que ça veut dire, informer et sensibiliser le plus grand nombre et comment on le fait surtout. Et notre deuxiÚme mission, c'est de soutenir la recherche sur le cancer du sein. Donc, on est statut associatif uniquement dédié à la lutte contre le cancer. contre le cancer du sein, contrairement à d'autres qui sont tout cancer. Donc nous, on est vraiment focus sur cette cause de santé publique qui touche, on la rappelle, une femme sur huit.

  • ClĂ©mence Favorel

    Mais c'est énorme.

  • Sandrine Planchon

    C'est beaucoup. C'est le premier cancer chez la femme. C'est la premiĂšre cause de dĂ©cĂšs par cancer chez la femme. Et je pense que c'est un chiffre, et c'est d'ailleurs le message de la campagne de l'annĂ©e derniĂšre et de la campagne de cette annĂ©e. Sauf que la façon dont on l'exprime, ce chiffre d'une femme sur huit, est diffĂ©rent d'annĂ©e en annĂ©e. Mais c'est un chiffre qui dit tout et qui est assez visuel. Parce qu'on s'imagine forcĂ©ment huit femmes dans une piĂšce avec une amie, une sƓur, une mĂšre, une proche. Et qu'il y a forcĂ©ment une de celles-ci qui va ĂȘtre touchĂ©e pendant sa vie par le cancer du sein. Donc, c'est vrai que c'est au-delĂ  de tout ce qu'on vient de se dire. Je pense que cette forte mobilisation, elle s'explique aussi parce que ça touche une femme sur huit et que tu ne peux pas ĂȘtre quelque part sans parler de cette cause et que de fait, on te dise, oui, moi, ma mĂšre, oui, moi, ma sƓur, oui, moi, ma copine, ma voisine, enfin, plus ou moins proche, on connaĂźt forcĂ©ment quelqu'un. Tu parles de proximitĂ©, oui, c'est vraiment une cause qui parle. Non seulement ce chiffre parle, mais du coup, ça parle Ă  tout le monde. Donc, ça incite Ă  se mobiliser.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et du coup, Ă  sensibiliser.

  • Sandrine Planchon

    Et donc, Ă  sensibiliser. Alors, tu veux que je te dise un petit peu comment on sensibilise ?

  • ClĂ©mence Favorel

    J'aimerais bien.

  • Sandrine Planchon

    Alors, on sensibilise. Je vais donner des exemples de ce qu'on fait. mais Déjà, ne serait-ce que de porter le ruban rose permet de sensibiliser, parce que tu vois que quelqu'un le porte, ça va inciter à une conversation, à en parler et en parler. Et d'ailleurs, je pense que tu me poseras la question de comment c'est né, mais c'était vraiment l'idée d'en parler. Donc, comment on sensibilise ? De plein de façons, mais en tout cas, à l'association. On propose des kits de sensibilisation, aussi bien à nos mécÚnes entreprises.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, nous, on en a en magasin, notamment.

  • Sandrine Planchon

    VoilĂ , parce que ces mĂ©cĂšnes entreprises, comme c'est Ă©normĂ©ment de rĂ©seaux de ce qu'on appelle dans notre jargon les retailers, enfin des magasins qui ont une clientĂšle avec un rĂ©seau de magasins, et pour beaucoup, ce sont des clientes, ce sont des femmes. Donc, c'est pour ça qu'on met Ă  la disposition pour que ça rayonne au maximum. Alors ce kit de sensibilisation, qu'est-ce qu'il contient et qu'est-ce que contiennent nos messages d'information et de sensibilisation ? C'est de la prĂ©vention, parce que dans cette maladie qui touche une femme sur huit, lorsque il est pris Ă  un stade prĂ©coce, c'est ça la bonne nouvelle, et que le diagnostic est favorable, neuf femmes sur dix Ă  horizon cinq ans peuvent guĂ©rir. Donc l'enjeu de la prĂ©vention. Il est essentiel. On reparlera de la recherche. Évidemment, il y a des tas de progrĂšs qui sont faits sur les traitements, etc. Mais s'il n'est pas pris Ă  temps et si le diagnostic n'est pas favorable, malheureusement, c'est beaucoup plus compliquĂ©. Donc, on a vraiment cet enjeu de prĂ©vention. Donc, nous, on va communiquer sans donner des leçons, sans moraliser, mais en disant, voilĂ , un, il faut prendre soin de soi. Et ça passe par des... tas de choses, prendre soin de soi. Ça commence par faire de la prĂ©vention, l'autopalpation. C'est des gestes simples, gratuits. Dans notre kit de sensibilisation, il y a tous les bons gestes Ă  rĂ©aliser pour cette autopalpation.

  • ClĂ©mence Favorel

    Il y a des dessins, parce que c'est vrai que c'est une question qu'on se pose en tant que femme. Moi, je me la pose. C'est compliqué de se dire, est-ce que je le fais bien ?

  • Sandrine Planchon

    Bien sûr.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est un mĂ©tier, ça reste quand mĂȘme de la santĂ©. Donc, il y a ces fameux petits dessins, je vois trĂšs bien desquels tu parles. Est-ce qu'il y a peut-ĂȘtre des vidĂ©os ou peut-ĂȘtre des tutos ? Alors, il existe des...

  • Sandrine Planchon

    Bien sĂ»r. Alors nous, on n'a pas fait ça sous forme de vidĂ©o, on a fait ça sous forme d'affiche et le kit est tĂ©lĂ©chargeable absolument, enfin en libre tĂ©lĂ©chargement sur notre site qui est www.cancerdussin.org. O-R-G, parce qu'on est une ONG. Et dans le kit de sensibilisation, il y a ces diffĂ©rents documents et guides, j'allais dire, Ă©lĂ©ments de sensibilisation, avec cette affiche sur l'autopalpation qui explique vraiment pas Ă  pas comment la rĂ©aliser, Ă  quel moment la rĂ©aliser, idĂ©alement une fois par mois. Ça, c'est vraiment bien.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est quand mĂȘme frĂ©quent, entre guillemets. Ce n'est pas qu'en octobre qu'on se dit, on pense Ă  l'autopalpation. C'est important aussi de dire, ce n'est pas tout. C'est toute l'annĂ©e le cancer du sein.

  • Sandrine Planchon

    Oui, malheureusement, c'est 365 jours. Alors, on a la chance d'avoir ce mois sur lequel on s'appuie parce que toutes les causes et les causes de santé n'ont pas un mois pour sensibiliser, pour collecter, pour se rassembler. Mais néanmoins, il faut continuer toute l'année parce que ça touche toute l'année. Donc, on conseille cette autopalpation. Elle permet en fait de détecter... tout changement ou anomalie ou grosseur. Mais ne dispense pas, et c'est ça aussi le prendre soin, c'est observer s'il n'y a pas de changement ou de modification ou d'anomalie. Donc ça, ce guide, ce tuto qu'on a fait sous forme de BD, parce qu'on trouvait que c'était un peu plus incitatif, j'allais dire.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est plus simple aussi d'accĂšs finalement.

  • Sandrine Planchon

    VoilĂ . et qu'il ne faut pas rendre anxiogĂšne une maladie qui l'est dĂ©jĂ  suffisamment. Donc cette autopalpation, on incite Ă  la faire la plus souvent possible, mais elle ne dispense pas d'aller chez un professionnel de santĂ©, qu'il soit le mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste, gynĂ©cologue ou sage-femme, parce qu'on ne parle pas beaucoup des sages-femmes, mais elles font trĂšs trĂšs bien, Ă©videmment, ce genre de gestes et se faire autopalper, enfin ce pardon. Non pas se faire autopalper, s'autopalper et aller se faire palper par un professionnel de santĂ©, c'est essentiel parce qu'ils vont pouvoir dĂ©tecter des choses que nous-mĂȘmes, on n'aura pas vues. Donc c'est complĂ©mentaire, mais ce n'est pas parce qu'on fait l'autopalpation qu'on ne va pas, une fois par an, tout comme on va faire son frottis, il faut en profiter pour se faire examiner par un professionnel de santĂ© qui va Ă©ventuellement repĂ©rer quelque chose. Donc ça, c'est de la prĂ©vention. AprĂšs, il y a des facteurs de risque aggravants. J'entendais encore hier dans les mĂ©dias dire qu'il y avait maintenant scientifiquement des facteurs qui Ă©taient prouvĂ©s. On est toujours dans le prendre soin. L'alcool, le tabac, le manque d'activitĂ© physique, la sĂ©dentaritĂ©, le surpoids sont des facteurs aggravants, surtout pour le cancer du sein, pour le cancer. de toute façon, mais pour le cancer du sein, trĂšs clairement. Donc, ça ne veut pas dire ne pas se faire plaisir, ça ne veut pas dire ne pas prendre un verre de vin, ça ne veut pas dire non, mais ça veut dire...

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, une bonne hygiĂšne de vie. Et pas d'excĂšs. Oui, d'accord.

  • Sandrine Planchon

    Voilà, pardon. Donc ça,

  • ClĂ©mence Favorel

    c'est la partie prévention, en tout cas sensibilisation de l'association.

  • Sandrine Planchon

    Absolument, et puis aprÚs, on a une grande campagne nationale qu'on lance toujours au début d'octobre rose, qu'on lancera mardi 30 septembre.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, c'est ça. Quand ce podcast sera diffusĂ©, ce sera sorti, mais au moment oĂč on se parle, vous ĂȘtes tous lĂ  dans l'assaut, dans le dernier rush.

  • Sandrine Planchon

    Dans la derniĂšre ligne droite, dans les starting blocks. VoilĂ , donc on va lancer cette campagne. Alors c'est important parce qu'il se trouve qu'on la lance Ă  Paris. On pourrait la lancer autre part, mais historiquement... On la lance Ă  Paris, avec la Tour Eiffel toujours depuis 14 ans illuminĂ©e en rose. Si on fait ça dans un endroit public, symbolique, prestigieux, c'est dans un but que ça rayonne et que ça parle, y compris au national, partout en France, mais aussi Ă  l'international. Donc le but, c'est vraiment d'avoir une visibilitĂ© maximum pour passer des messages. Et puis il se trouve qu'annĂ©e aprĂšs annĂ©e, on a construit un Ă©cosystĂšme dont les institutions publiques font partie et nous soutiennent beaucoup et que donc on a la chance. Cette annĂ©e, je peux le rĂ©vĂ©ler, ce sera sur le champ de Mars, face Ă  la Tour Eiffel, avec un plateau d'artistes engagĂ©s qui viennent gracieusement avec des femmes. parce que ça fait plusieurs annĂ©es qu'Ă  ce lancement, quand on lance notre campagne, qui cette annĂ©e reprend ce message d'une femme sur huit ? Sauf que c'est portĂ© par des artistes et notamment par un chorĂ©graphe cette annĂ©e. Donc on aura un magnifique plateau d'artistes pour sensibiliser, parce que l'art c'est aussi une jolie maniĂšre de sensibiliser, de dĂ©clencher de l'Ă©motion. Donc on fait ça, ce lancement toujours, Place VendĂŽme l'annĂ©e derniĂšre, sur les Champs-ÉlysĂ©es l'annĂ©e d'avant et cette annĂ©e sur le Champ de Mars, avec des monuments en rose, mais c'est le cas... En France, on voit aussi les monuments en rose et tout ça participe Ă  la sensibilisation et Ă  la possibilitĂ© de passer des messages essentiels et beaucoup tourner vers cette prĂ©vention qui, je le rappelle, est vraiment la clĂ© de voĂ»te.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, un cancer d'épistéto est un cancer soignable, entre guillemets.

  • Sandrine Planchon

    On met vraiment les chances. C'est 9 femmes sur 10. Moi, je dis toujours, la mauvaise nouvelle, c'est une femme sur 8. On aimerait bien... Infléchir ça, c'est beaucoup. Mais savoir que quand il est pris à un stade précoce et quand ce n'est pas un cancer agressif, métastatique, triple négatif, compliqué à soigner, bien que maintenant, ça aussi, on a des traitements de plus en plus ciblés, quand il est pris tÎt, 9 femmes sur 10. Moi, je mets toujours en regard une femme sur 8. Et 9 femmes versus... Voilà, 9 femmes sur 10.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc, du coup, malheureusement, il y a des femmes pour qui, soit ça n'a pas été pris à temps, soit malheureusement, il est trop, en tout cas, grave, entre guillemets. Du coup, il y a la recherche, c'est le deuxiÚme axe.

  • Sandrine Planchon

    Alors, il y a la recherche et dans la recherche, la recherche fait aussi des progrĂšs en termes de prĂ©vention. on a remis un prix ruban rose puisque notre soutien Dans notre deuxiĂšme mission, qui est le soutien Ă  la recherche sur le cancer du sein, on le fait grĂące ou via des prix chaque annĂ©e, qui s'appellent les prix Ruben Rose. On a un grand prix, on a des prix Ă  venir, qui vont plutĂŽt sur une recherche d'avenir, donc novatrice, et de la qualitĂ© de vie pour tout ce qui est amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des patientes, tout ce qui est soins de support, qui est aussi trĂšs trĂšs important dans la vie quotidienne. Et donc le grand prix... en 2024 a Ă©tĂ© remis Ă  une femme dont on a pas mal parlĂ© aussi dans les mĂ©dias qui s'appelle Suzette Delaloge qui travaille Ă  Gustave Roussy qui est un institut trĂšs connu en cancĂ©rologie et qui travaille sur le dĂ©pistage par prĂ©lĂšvement salivaire voilĂ  donc ça je pense que Ă  nos auditrices Ă  vos auditrices qui vont Ă©couter ce podcast Je pense que ça parlera, c'est simple et c'est quand mĂȘme innovant.

  • ClĂ©mence Favorel

    On se dit que c'est plus simple un test cellulaire que parfois une autopalpation qu'on ne pense peut-ĂȘtre pas forcĂ©ment suffisamment bien faite. Donc c'est un complĂ©ment encore une fois.

  • Sandrine Planchon

    Et donc il y a aussi cĂŽtĂ© prĂ©vention des Ă©normes pas qui sont faits dans le cadre du dĂ©pistage. Puis on peut peut-ĂȘtre rappeler, avant de rentrer dans les prĂ©-rubans roses, que ce dĂ©pistage. Parce que quand on dit dĂ©pistage, moi je dis souvent dĂ©tection prĂ©coce, parce que dĂ©pistage, c'est encore autre chose. Le dĂ©pistage en France, on a beaucoup de chance, on a un systĂšme de santĂ©, mĂȘme si rien n'est parfait dans un groupe. Et qu'il faut continuer Ă , non seulement le maintenir, mais voire Ă  le dĂ©velopper et Ă  l'enrichir. On a quand mĂȘme la chance d'avoir un dĂ©pistage Ă  100% remboursĂ©, donc pas de frais. frais d'avance de santĂ© Ă  faire et qui est pris en charge tous les deux ans oĂč on va vous dire, vous pouvez le faire, vous habitez lĂ , vous recevez une lettre Ă  votre domicile. Il y a quand mĂȘme encore en France qu'une femme sur deux, alors que ce dĂ©pistage est pris en charge, que vous ĂȘtes guidĂ©e, vous recevez, vous avez des relances, etc., qui ne va pas faire ce dĂ©pistage.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, c'est peut-ĂȘtre le message qu'on peut passer, c'est que ce n'est pas anodin et que finalement, on a la chance d'avoir ce service de santĂ© Ă  disposition et que ça peut, et mĂȘme ça sauve rĂ©ellement des vies si c'est pris Ă  temps. Absolument.

  • Sandrine Planchon

    AprĂšs, il n'y a jamais du 100% de rĂ©ussite. Il y a Ă©videmment des dĂ©bats sur le dĂ©pistage en disant oui, mais parfois, il y a des faux positifs ou il y a des lectures erronĂ©es. Ça arrive Ă©videmment dans tous les examens, mais quand mĂȘme d'avoir la chance tous les deux ans. Et s'il y a une double lecture qui est faite, il faut y aller. AprĂšs, il y a des femmes, je pense, c'est mĂȘme sĂ»r, qui vont en dehors de ce dĂ©pistage parce que... leurs gynĂ©cos, leurs mĂ©decins vont avoir, bien sĂ»r, mais ça n'empĂȘche que ce taux d'Ă©pistage, alors il est inĂ©gal selon les rĂ©gions, mais il y a quand mĂȘme des femmes qui n'y vont pas du tout, ni en dehors, ni dans ce cadre-lĂ . Donc il faut vraiment, pour moi c'est aussi ça, encore une fois, le prendre soin. C'est pas repousser, c'est pas dire, ça va, ça touche les autres, mais pas moi, c'est vraiment... essayer d'ĂȘtre dans la prĂ©vention.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, puis c'est peut-ĂȘtre les rassurer aussi. Il y a peut-ĂȘtre des femmes qui ont peur que ça fasse mal. Bien sĂ»r. Peut-ĂȘtre aussi peur du rĂ©sultat. Donc, c'est peut-ĂȘtre aussi les rassurer en leur disant que ce n'est pas un examen douloureux. Ce n'est jamais trĂšs agrĂ©able, mais c'est... Enfin, bon, aprĂšs, chacune... Ça a sa sensibilitĂ©, mais en tout cas, ce n'est pas quelque chose de trĂšs douloureux. Non. Et on le fait pour la bonne cause, en tout cas, pour se rassurer.

  • Sandrine Planchon

    Et ça aussi, sur les appareils de mammographie. Et on y travaille, nous, Ă  l'association. On est en train de regarder comment enrichir, justement, ce parc de mammographes dans des endroits oĂč il y en a besoin. Et on travaille en ce moment Ă  ça avec Unicancer. Mais il y a aussi, pour que ce soit plus ergonomique, plus confortable pour les femmes, parce qu'on ne dirait pas que c'est douloureux.

  • ClĂ©mence Favorel

    Mais ce n'est pas agréable.

  • Sandrine Planchon

    Mais ce n'est pas hyper agrĂ©able. Et puis, il y a toujours une anxiĂ©tĂ© aussi. Donc... simplement, il vaut mieux ĂȘtre anxieux d'y aller que de dĂ©couvrir aprĂšs qu'on ne s'est pas fait dĂ©pister et que la maladie s'est dĂ©veloppĂ©e. Parce que c'est vraiment, vraiment, quand une tumeur fait plus de 2 cm, quand on n'a pas un bon diagnostic, ça a commencĂ© Ă  mĂ©tastaser, vraiment, c'est quand mĂȘme...

  • ClĂ©mence Favorel

    Donc la prévention.

  • Sandrine Planchon

    Oui.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc du coup, la recherche, j'avance un petit peu.

  • Sandrine Planchon

    La recherche par les prix Ruben Rose, chaque annĂ©e, comme l'exemple qu'on vient de donner du Grand Prix, pour amĂ©liorer le dĂ©pistage et la prĂ©vention, des prix Ă  venir et des prix qualitĂ© de vie. Et notamment, puisqu'on est dans les Hauts-de-France, on a soutenu l'annĂ©e derniĂšre Maureen Guevard, qui a créé une association qui s'appelle Montbonnet Rose. et donc Le cadre des prix qualitĂ© de vie, un des prix, on a soutenu financiĂšrement le fait qu'elle puisse, au sein de Montbonnet-Rose, oĂč il y a une maison qui accueille des femmes, un centre, et pour qu'elle puisse crĂ©er au sein de ce centre une salle de sport. VoilĂ , typiquement, ça, c'est pas de la recherche comme... Le premier exemple qu'on donnait du prix de Suzette de Laloche, c'est ce qu'on appelle justement les soins de support et l'amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie. Parce qu'accompagner ces femmes aussi dans leur parcours de soins, pendant le traitement et mĂȘme un petit peu aprĂšs, c'est primordial. Donc nous on essaye vraiment de couvrir avec ces prix Ruban Rose tous les... tous les besoins, aussi bien prise en charge, prĂ©vention, traitement et qualitĂ© de vie.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, c'est peut-ĂȘtre ce qu'il faut dire aussi. Ça, on le connaĂźt peut-ĂȘtre moins dans vos champs d'action. C'est important aussi parce qu'une partie de la guĂ©rison chez ces femmes qui, malheureusement, auront peut-ĂȘtre plus de difficultĂ©s, c'est surtout de pouvoir ĂȘtre soutenues. Et nous, on travaille avec Montbonnerose, effectivement, puisqu'on est basĂ© pour nos auditeurs dans le Nord. Et c'est une association, on les a accompagnĂ©es sur plusieurs, notamment des shoppings privĂ©s avec certaines de leurs adhĂ©rentes. Et c'est, Ă  mon sens en tout cas, hyper important de les soutenir et de continuer en tout cas Ă  les accompagner pour qu'elles gardent et qu'elles conservent une vie Ă  peu prĂšs normale, si je puis dire. En tout cas, qu'elles ne deviennent pas du jour au lendemain femmes malades isolĂ©es. Au contraire, il faut qu'elles restent ouvertes sur la sociĂ©tĂ© et sur le monde. Donc je ne dirais pas que c'est aussi important que la recherche, mais il n'y a pas de comparaison, mais en tout cas c'est primordial pour ces femmes. Et du coup, si on a une femme malade qui vient de la prendre, on peut lui dire de chercher sur le site de Ruben Rose, peut-ĂȘtre, oĂč est-ce qu'elle peut trouver ses associations ?

  • Sandrine Planchon

    Alors, nous, du coup, quand on explique ce que fait Ruben Rose, on n'est pas une association de patientes, on n'est pas une association avec des antennes comme ça peut ĂȘtre. Oui, Ruben Rose, par exemple. Mais par les prĂȘts Ruben Rose que chaque annĂ©e, on finance. qui sont vraiment donnĂ©es Ă  des projets portĂ©s par des laurĂ©ates et des laurĂ©ats avec des critĂšres de recherche trĂšs trĂšs sĂ©rieux, avec un comitĂ© scientifique, avec un jury.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui c'est ça, c'est pas vous qui décidez.

  • Sandrine Planchon

    Non, il y a des appels Ă  candidature, il faut ĂȘtre parrainĂ©, il faut avoir des lettres de recommandation, il faut apporter vraiment des preuves scientifiques sur le dossier qu'on prĂ©sente. Et encore une fois, un comitĂ© scientifique, parce que je n'ai pas donnĂ© l'ampleur de ce que sont ces prĂ©-rubens roses et des dotations qui sont faites. Mais l'annĂ©e derniĂšre, ça a Ă©tĂ© plus de 3 millions d'euros.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc, c'est vraiment important.

  • Sandrine Planchon

    Donc, c'est important. Alors, ça, c'est grùce... 3 millions d'euros,

  • ClĂ©mence Favorel

    ils viennent notamment des dons des mécÚnes, des dons des clientes aussi. Les clientes, tous les ans, en octobre...

  • Sandrine Planchon

    Absolument. Et une association sans les dons, elle ne fonctionne pas. Donc c'est... TrĂšs important de dire que sur Octobre Rose, on a collectĂ© quasiment 4 millions d'euros. Il y a 3 millions qui ont Ă©tĂ© donnĂ©s Ă  la recherche sur le cancer du sein. Un petit peu plus de 2 millions dans le cadre des prix Ruban Rose, puisqu'on a eu 10 prix, ces fameux grands prix, prix avenir, prix qualitĂ© de vie, dont on vient de parler, dont Montbenet Rose et dont Suzette Delaloge, mais plein d'autres projets. De bourse parce qu'on accompagne la recherche sur un temps long. On est vraiment dans l'accompagnement parce qu'on sait que la recherche, ils cherchent mais ils ne savent pas quand ils trouvent. Alors parfois, ils trouvent rapidement, mais parfois, ça prend des annĂ©es. Donc nous, on est lĂ  pour accompagner. Donc on a créé des bourses pour les prix Ruben Rose et pour ĂȘtre vraiment inscrits dans la durĂ©e de ce temps long qu'est la recherche, qui n'est pas notre temps Ă  nous. Donc entre les prix Ruben Rose, les bourses et un projet qui va forcĂ©ment aussi rĂ©sonner avec vous et avec la rĂ©gion dans laquelle on se trouve aujourd'hui. On s'est aperçu pour parler de santĂ© publique que la rĂ©gion des Hauts-de-France Ă©tait une rĂ©gion oĂč il y avait plus de surmortalitĂ© par cancer du sein que dans certaines autres rĂ©gions. C'Ă©tait vraiment... une rĂ©gion touchĂ©e. Donc, avec le comitĂ© scientifique, que je ne citerai jamais assez, parce que c'est vraiment notre caution et notre expertise, ce n'est pas la mienne, c'est vraiment les membres de mon Ă©quipe, c'est vraiment le comitĂ© scientifique qui est garant de tout ça. On s'est dit, mais qu'est-ce qu'on fait par rapport Ă  ça ? Est-ce qu'observer ? Enfin, on a envie de faire quelque chose. Et donc, on a donnĂ© l'annĂ©e derniĂšre... Et on arrive Ă  ces 3 millions, presque 700 000 euros, pour mettre une Ă©tude en place et comprendre pourquoi il y a cette surmortalitĂ© par cancer du sein. Oui, c'est ce que j'allais vous demander,

  • ClĂ©mence Favorel

    pourquoi le Nord particuliĂšrement ?

  • Sandrine Planchon

    C'est multifactoriel, mais en tout cas on veut essayer de comprendre, et de comprendre pareil, avec des preuves scientifiques, avec des Ă©chantillons suffisamment importants. pour avoir quelque chose qui est rĂ©fĂ©rent. Et ensuite, c'est une phase d'Ă©tudes sur trois ans, donc c'est qu'on pourra aller interroger les femmes, interroger les centres de dĂ©pistage. On fait ça avec Oscar Lambret, avec le CHU de Lille, avec des experts de gĂ©ographie et de la santĂ©, des Ă©pidĂ©miologistes. Une fois qu'on aura ces rĂ©sultats, on pourra, et lĂ  on a provisionnĂ© 800 000 euros, mettre des actions et peut-ĂȘtre mĂȘme... plus en face pour justement faire que ce constat, ce triste constat, rĂ©duise.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, essayer d'enguiller un peu.

  • Sandrine Planchon

    Absolument.

  • ClĂ©mence Favorel

    VoilĂ .

  • Sandrine Planchon

    OK. Donc ça, c'est la recherche. Donc si on résume, finalement, Ruben Rose, dans les grandes lignes, on a deux axes, finalement, deux missions.

  • ClĂ©mence Favorel

    Absolument.

  • Sandrine Planchon

    La partie prévention et la partie plutÎt soutien à la recherche.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est exactement ça. Je vais vous embaucher. Parfait. Pour mon équipe.

  • Sandrine Planchon

    Est-ce qu'on peut faire un petit focus sur ton histoire avec Ruben Rose ? On a expliquĂ© comment est-ce que tu as... T'es arrivĂ©e en tout cas dans cet univers associatif et Ă  travailler pour l'association, mais si t'avais peut-ĂȘtre depuis ces derniĂšres annĂ©es, depuis 2018, un souvenir un peu plus grand que les autres, mĂȘme si je me doute bien que chaque octobre, chaque annĂ©e, ça doit ĂȘtre quelque chose, mais si tu pouvais nous partager une expĂ©rience passĂ©e qui t'a vraiment marquĂ©e.

  • ClĂ©mence Favorel

    Écoute, il y en a beaucoup, parce qu'on se lĂšve le matin et on essaye chaque jour de mettre une pierre Ă  l'Ă©difice. Et puis, ĂȘtre en contact avec des chercheurs, des femmes, des gens engagĂ©s comme vous, d'avoir des tas de tĂ©moignages et de soutiens, c'est plein de beaux souvenirs sur cette annĂ©e. Mais il y a une image, quand mĂȘme, qui me reste, c'est ces femmes. Elles Ă©taient quasiment 100. Il y avait un homme, parce qu'on n'a pas parlĂ© d'une chose importante. Puisqu'on doit faire de la sensibilisation, parce que ça passe par lĂ , 1% des cas de cancer du sein touchent les hommes. On n'en parle pas.

  • Sandrine Planchon

    Et ça, c'est peu connu, mais effectivement, c'est quelque chose d'hyper important. Parce que les hommes pensent qu'ils sont touchés que par des cancers plus masculins.

  • ClĂ©mence Favorel

    Dont on ne parle pas beaucoup, mais c'est un autre débat. Voilà,

  • Sandrine Planchon

    ça c'est autre chose. Et du coup, on ne parle pas. DĂ©jĂ , on ne parle pas de leur cancer, souvent. Et alors, du cancer du sein chez l'homme ? Moi, avant de travailler chez Ruben Rose, je ne savais absolument pas que c'Ă©tait le cas. Et du coup, comme on n'en parle pas, il n'y a pas de prĂ©vention. Et quand ils s'en aperçoivent, c'est souvent tard. Et donc, cette annĂ©e-lĂ , en octobre 2023, on a la chance de faire le lancement. Alors maintenant, on le fait le 30 septembre. Cette annĂ©e-lĂ , on le faisait encore le 1er octobre. Il fait trĂšs, trĂšs, trĂšs beau. C'est l'Ă©tĂ© indien. Il fait 29 degrĂ©s, on rĂ©pĂšte sur les Champs-ÉlysĂ©es, et j'en ai la chair de poule rien qu'en le disant, et il y avait ces 99 femmes, 7 hommes, pour justement montrer ces 1%, qui Ă©taient touchĂ©s par le cancer du sein, Franck, et les blouses blanches, il y avait du rose et du blanc sur les Champs-ÉlysĂ©es, et en fait c'Ă©tait l'union de ces femmes et des aidants, et de ces soignants. et de ses chercheurs. Et c'Ă©tait, voilĂ , ça c'est une image qui pour moi est vraiment gravĂ©e parce que ça symbolise... J'ai commencĂ© ce podcast en disant on ne fait jamais rien toute seule. Tu m'interrogeais, je pilote cette association, mais je la pilote certes, mais je ne suis que le chef d'orchestre. J'ai plein de musiciens, mais c'est vraiment ça. Et du coup, de voir ce collectif et de leur rendre hommage... Parce que si on fait ces lancements avec ces femmes depuis 2021 touchĂ©es, c'est parce que c'est pour elles. Et que de voir des femmes de tous les Ăąges, alors malheureusement il y en a qui sont parties dans l'intervalle, mais de voir ces femmes en rose avec ces blouses blanches, et marcher, parce que c'Ă©tait vraiment dans l'action, comme ça, avec une artiste qui Ă©tait venue chanter gracieusement, ce qui est le cas de chaque annĂ©e. C'est une image vraiment que j'ai gravĂ©e. Et on a la chance d'avoir cette tour Eiffel en rose. Mais ce soir-lĂ , on a illuminĂ© l'arc de triomphe. C'est un beau symbole aussi, un arc de triomphe. Qui normalement est plutĂŽt militaire. Oui, c'est ça. Ou alors illuminĂ© pour les JO ou pour les Ă©vĂ©nements sportifs. Et lĂ , de le dĂ©tourner aussi et de le voir dans toute sa puissance et sa force. Et d'avoir cette image de triomphe. Et ces 100 chercheurs, avec ces 99 femmes et 7 hommes, c'Ă©tait un sacrĂ© moment pour ce que ça envoie comme union.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est l'espoir aussi, finalement.

  • Sandrine Planchon

    Exactement. Donc, c'était une énergie qui m'est restée.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et puis qui résume ce que vous faites.

  • Sandrine Planchon

    Oui, je trouve que c'est le sentiment qu'on avance ensemble. Et je disais, elle marchait parce que c'Ă©tait le cas. On avait le... la partie haute de l'avenue des Champs-ÉlysĂ©es, comme c'Ă©tait un dimanche qui Ă©tait piĂ©tonnisĂ© et qu'on nous avait laissĂ© pour faire ce lancement. Et donc, elle marchait comme ça, volontaire. et c'est une image que je n'ai pas oubliĂ©e. Je ne suis pas prĂȘte d'oublier. Et tous les ans, elles reviennent, donc on les retrouvera encore cette annĂ©e. Oui, elles seront soit dans le public, soit sur scĂšne, sans rien rĂ©vĂ©ler. En tout cas, en gardant la surprise. Mais il n'est plus question maintenant de ne pas continuer avec elles, puisque c'est pour elles. Oui, c'est pour elles que Rue Morose existe.

  • ClĂ©mence Favorel

    Exactement. Et du coup, c'est quoi ta volontĂ© pour l'avenir ? Pour l'association, pour peut-ĂȘtre la cause aussi de la lutte contre le cancer du sein, pour toi-mĂȘme personnellement ?

  • Sandrine Planchon

    Personnellement, je ne peux pas raisonner personnellement parce que je raisonne forcĂ©ment dans mon mĂ©tier avec le collectif. Si j'avais un rĂȘve, parce que j'aime bien l'idĂ©e qu'il faut toujours avoir des rĂȘves pour avancer, pour avoir des objectifs. Mon rĂȘve, ce serait que ce ne soit pas 9 femmes sur 10, mais qu'un jour, toutes les femmes puissent guĂ©rir de ce cancer du sein. Ça, c'est Ă©videmment... Je crois que c'est mon rĂȘve et le rĂȘve de beaucoup de gens. Et le vĂŽtre, et toutes celles et ceux qui s'engagent. Donc, les entreprises, les collectivitĂ©s, les particuliers, tout cet Ă©cosystĂšme dont on vient de parler. Tout le monde travaille Ă  ça. On est tous... dans le mĂȘme bateau pour aller vers ce rĂȘve-lĂ . Enfin, ce rĂȘve qui, j'espĂšre, deviendra rĂ©alitĂ©. L'avenir de Ruben Rose, c'est qu'il n'y ait plus de Ruben Rose, si on schĂ©matise un petit peu. Alors, je pense, je suis trĂšs, trĂšs... En tout cas, j'ai envie d'ĂȘtre optimiste et je suis plutĂŽt confiante parce que la recherche fait des Ă©normes progrĂšs en ce moment. Je pense que vous l'avez entendu, mais il y a des espoirs de soigner des cancers. notamment mĂ©tastatiques, avec vraiment des solutions de traitement. Donc ça, je suis super confiante. AprĂšs, plus de ruban rose, avant qu'il n'y ait plus de femmes, parce que c'est une chose de guĂ©rir, et c'est en ça que je pense que c'est quelque chose qu'on peut projeter. AprĂšs, plus de femmes touchĂ©es par le cancer du sein. Donc je pense que le ruban rose, il va continuer Ă  exister, mais s'il pouvait exister en donnant la possibilitĂ©. Par cette prise en charge et par les traitements aux femmes, et un jour le plus proche possible Ă  toutes les femmes de guĂ©rir, ça ce serait, si on pouvait tous avoir ce vƓu, ce serait bien.

  • ClĂ©mence Favorel

    On fait tous ce vƓu là alors en octobre. Et pour terminer, qu'est-ce qu'on dit à une femme qui vient d'apprendre qu'elle a un cancer du sein ?

  • Sandrine Planchon

    On lui dit d'avoir de l'espoir. Ce que je reste persuadĂ©e, alors ça c'est moi qui parle, mais je pense que, et on en parle aussi, mais de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, l'aspect psychologique est hyper important, donc il faut y croire, il faut envoyer une bonne Ă©nergie, il faut avoir confiance justement dans tout ce qui aujourd'hui est proposĂ©. Dans le cadre de la prise en charge, d'une chirurgie moins invasive, qui permet des tas de choses, aujourd'hui, il y a des femmes qui rentrent le matin pour se faire enlever une tumeur et qui peuvent ressortir le soir. Donc aujourd'hui, la chirurgie, elle progresse, les traitements sont de plus en plus ciblĂ©s, la prise en charge est meilleure. Donc, confiance. Et espoir. Et s'il faut, elle sait qu'elle peut se tourner. Donc espoir. Et puis quand mĂȘme un rĂ©seau au sens large du terme avec des tas de possibilitĂ©s, des instituts, des soignants qui sont lĂ  et qui vont bien les prendre en charge.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et puis aprĂšs, si elle cherche des informations, on met le lien du site de Ruben Rose dans la description de cet Ă©pisode. Et nous, on communiquera bien Ă©videmment comme chaque annĂ©e en octobre. Et chez Promod, on communique aussi en avril. C'est nos deux mois oĂč on parle cancer du sein, en tout cas lutte contre le cancer du sein. Donc n'hĂ©sitez pas Ă  regarder aussi sur le site de Promod. On vous renverra vers le site de Ruben Rose. On voulait, quand on a prĂ©parĂ© cet Ă©pisode ensemble, ouvrir sur quelque chose qui est toujours liĂ© Ă  la santĂ© des femmes, en tout cas Ă  leur bien-ĂȘtre. Il y a une actualitĂ© en plus qui est toute brĂ»lante avec un film qui sort bientĂŽt sur ce sujet. Je te laisse nous parler de ce monsieur qui est prix Nobel.

  • Sandrine Planchon

    Prix Nobel de la paix. C'est vrai que quand on a... prĂ©parĂ©, mĂȘme si c'Ă©tait... On a gardĂ© de l'espotanitĂ© et on a voulu faire ce podcast comme on le fait lĂ , comme une conversation et en ayant un fil rose, j'allais dire, mais en laissant libre cours aprĂšs Ă  ce naturel. Mais c'est vrai que dans le cĂŽtĂ© plus personnel, tu m'as demandĂ© un certain nombre de choses et moi, je trouve que ces femmes sont des hĂ©roĂŻnes. Et je n'ai pas beaucoup de hĂ©ros dans la vie, si ce n'est les hĂ©ros de la vraie vie. Mais il y a un hĂ©ros dans cette vraie vie dont on parle en ce moment, mais dont on a beaucoup parlĂ©, qui est donc Denis Moukwebe, qui a reçu le prix Nobel de la paix. Et on l'appelle Denis Moukwebe, mais on l'appelle aussi l'homme qui rĂ©parait les femmes. Alors il rĂ©pare les femmes, il rĂ©pare les petites filles. Et je trouvais qu'avoir une figure comme lui, Le prix Nobel de la paix avec une sagesse incroyable malgrĂ© ce qu'il voit dans son propre pays, qui est donc la RDC, la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. C'Ă©tait extrĂȘmement inspirant. Donc cet homme, il rĂ©pare ses petites filles qui sont souvent trĂšs jeunes et ses femmes qui sont les premiĂšres victimes de la guerre en RDC. et qui sont utilisĂ©s comme des armes de guerre, parce que c'est ça qui se passe par les rebelles, et qui sont violĂ©s, mutilĂ©s, etc. Et ça, respect, admiration totale. Et je trouvais que parler de lui, c'est Ă©videmment parler de quelqu'un qui dĂ©voue sa vie, Ă  une cause de santĂ©, mais plus largement Ă  l'humain. et qu'on avait besoin, je trouve, de figures comme ça, dans un monde assez secouĂ©. Et en mĂȘme temps, on continue Ă  parler de santĂ© et d'humanitĂ©. Donc, je trouvais que c'Ă©tait une jolie boucle.

  • ClĂ©mence Favorel

    Une jolie ouverture aussi pour les auditrices ou auditeurs qui ne le connaĂźtraient pas.

  • Sandrine Planchon

    Absolument.

  • ClĂ©mence Favorel

    Merci pour cette petite synthĂšse de tout ce qu'a fait cet homme. Et merci d'ĂȘtre venu. On rappelle Ă  tout le monde, allez... Vous faire soit autopalpation, soit aller chez vos mĂ©decins, chez vos sages-femmes aussi, pour vous faire palper en tout cas, c'est la prĂ©vention le premier message, et allez vous renseigner sur le cancer du sein et parlez-en autour de vous. Ce n'est pas un tabou, c'est important.

  • Sandrine Planchon

    Alors j'aimerais juste dire deux mots, c'est prenez soin de vous. Non mais on dit souvent ça, on dit ça en français, on dit take care en anglais, on dit souvent prenez soin de vous, mais ce n'est pas vain. Enfin, je veux dire, ce n'est pas juste une formule, c'est vraiment essayer Ă  votre façon de prendre soin de vous. Et la prĂ©vention en fait partie. Puis moi, j'aimerais dire merci Ă  Promod d'ĂȘtre fidĂšle et de soutenir la cause de la lutte contre le cancer du sein Ă  nos cĂŽtĂ©s, fidĂšlement et avec autant d'engagement, parce que sans engagement, il n'y aurait pas tout ça. Donc, un grand, grand merci. Au nom de tous les membres de l'association Ruban Rose.

  • ClĂ©mence Favorel

    Merci beaucoup. À bientît.

  • Sandrine Planchon

    À bientît.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et voilà, c'est déjà la fin de notre deuxiÚme épisode. Un grand merci à Sandrine qui a pris le temps en cette folle période de préparation d'Octobre Rose pour venir échanger avec moi sur ce sujet si important. Merci à vous pour votre soutien. Et surtout en ce mois d'octobre, parlons sans tabou du cancer du sein. Cela peut sauver des vies. On ne le dira jamais assez. La lutte contre le cancer du sein, c'est toute l'année. Et le dépistage tous les deux ans, à partir de 50 ans. On se retrouve le mois prochain pour un nouveau Micro Expressio et je vous dis à bientÎt.

Description

🎀Episode Octobre Rose 🎀


En France, 1 femme sur 8 est touchée par un cancer du sein.

Chez Promod c’est au travers de l’association Ruban Rose que nous tentons, Ă  notre Ă©chelle, d’endiguer ce flĂ©au.


Il Ă©tait donc important, en ce mois d’Octobre Rose, de (re)parler prĂ©vention, autopalpation et recherche au travers de l’association dont les deux missions complĂ©mentaires sont :


1) Informer et sensibiliser afin de pousser à la détection précoce,

2) Soutenir la recherche contre le cancer au travers des collectes de dons.


Nous recevons Ă  notre Micro Expresso ce mois-ci, Sandrine Planchon, Directrice de Ruban Rose afin de dĂ©couvrir un peu plus de l’histoire, de la vocation et des projets de l’association.


Mais n’oubliez pas, le cancer du sein c’est toute l’annĂ©e ! Bonne Ă©coute ! 🎀


Cancerdusein.org - Le ruban rose



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ClĂ©mence Favorel

    En France, c'est une femme sur huit qui est touchée par un cancer du sein. Chez Promod, c'est au travers de l'association Ruban Rose que nous tentons, à notre échelle, d'endiguer ce fléau. Il était donc important, en ce mois d'octobre rose, de reparler prévention, autopalpation et recherche, notamment au travers de l'association, dont les deux missions complémentaires sont informer et sensibiliser afin de pousser la détection précoce et soutenir la recherche contre le cancer du sein au travers de collectes de dons. Pour cela, nous recevons à notre micro-expresso ce mois-ci Sandrine Planchon, directrice de Ruban Rose, afin de découvrir avec elle un peu plus de l'histoire, de la vocation et des projets de l'association. Mais n'oubliez pas, le cancer du sein, c'est toute l'année. Bonne écoute. Bonjour Sandrine, je suis ravie de te recevoir aujourd'hui.

  • Sandrine Planchon

    Bonjour Clémence.

  • ClĂ©mence Favorel

    Dans ce podcast Micro Expresso, c'est notre deuxiÚme épisode. On te reçoit dans le cadre de Octobre Rose. Est-ce que tu pourrais te présenter dans un premier temps, s'il te plaßt ?

  • Sandrine Planchon

    Alors, je suis Sandrine Planchon, j'ai 57 ans. Je dirige l'association Ruban Rose depuis mars 2018, donc ce sera mon huitiÚme octobre rose. Et que te dire sur moi que donc en dehors de cette association sur laquelle on va revenir pendant ce podcast, je suis dans l'univers philanthropique et la générosité et les ONG depuis assez longtemps maintenant, puisque avant l'aventure Ruban Rose. J'étais déjà dans une ONG et je m'occupais de solidarité internationale, de programmes de développement pour les enfants les plus vulnérables et leurs familles dans les pays en voie de développement.

  • ClĂ©mence Favorel

    Donc une vraie vocation ?

  • Sandrine Planchon

    En tout cas, une volontĂ© depuis, on va dire, l'Ăąge de 45 ans, mĂȘme un petit peu plus, de donner du sens et d'arriver Ă  un moment dans sa vie oĂč on se dit... J'ai eu diffĂ©rentes expĂ©riences et qu'est-ce que j'ai envie de faire de ces expĂ©riences et de mon expertise et puis des rencontres, parce que souvent c'est des rencontres qui ont fait que j'ai pu avoir un travail qui non seulement me plaĂźt mais qui pour moi a du sens.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et on va expliquer aprÚs ce qu'est Ruban Rose, mais comment est-ce que Ruban Rose est rentré dans ta vie ?

  • Sandrine Planchon

    Alors, il se trouve... que j'avais rencontrĂ© une femme qui s'appelle GwenaĂ«lle ThĂ©bault, c'est vraiment une histoire de femme, on va y revenir, qui est la directrice gĂ©nĂ©rale dĂ©lĂ©guĂ©e du groupe Marie-Claire, le groupe MĂ©dia, et que dans l'historique de l'association, sur lequel je vais dire un petit mot, le groupe Marie-Claire est le groupe membre cofondateur de l'association et Et que je connaissais GwenaĂ«lle. Et qu'elle m'avait dit, j'aimerais bien qu'un jour, on travaille ensemble. Et puis, c'est parfois le genre de choses qu'on te dit. Et puis, voilĂ . Qui peuvent ĂȘtre un peu des formules de politesse. Et puis, finalement, un jour d'octobre 2017, elle m'a appelĂ©e. C'Ă©tait en octobre. Donc, tu vois, c'Ă©tait prĂ©destinĂ©. Et elle m'a dit, la personne qui s'occupe de l'association, qui ne s'appelait pas encore Ruben Rose. on a changĂ© de nom un peu plus tard, qui s'appelait le cancer du sein, parlons-en, s'en va au bout de sept ans et on a envie de quelqu'un qui dĂ©veloppe. La RSE commençait Ă  pas mal Ă©merger dans les entreprises et qui ait une expĂ©rience et de dĂ©veloppement et en mĂȘme temps de ce milieu associatif et des ONG. Bon, moi, j'Ă©tais trĂšs bien lĂ  oĂč j'Ă©tais, j'adorais aussi mon job, j'ai de la chance. Et je suis quand mĂȘme allĂ©e voir parce que cette cause de santĂ© publique, ça m'interpellait en tant que femme. Et puis, je suis une famille d'oncologues et mĂ©decins, donc bon, ça me parlait. Et le frĂšre de mon pĂšre a Ă©tĂ© oncologue pendant toute sa vie. Et donc, je suis allĂ©e voir et puis j'y suis restĂ©e.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et du coup, depuis 2010 ?

  • Sandrine Planchon

    Et depuis mars 2018, je suis pilote. Cette association, je la dirige, mais je dirais plus que je la pilote. Et puis, de toute façon, on ne fait pas ça tout seul. On fait ça avec tout un Ă©cosystĂšme sur lequel on va revenir. Mais voilĂ , donc une recherche de sens et une rencontre. Et donc, je travaille en quelque sorte avec GwenaĂ«lle ThĂ©bault, puisqu'elle est vice-prĂ©sidente de l'association, au-delĂ  d'ĂȘtre directrice gĂ©nĂ©rale du groupe Marie-Claire.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc du coup, Ruben Rose, pour nos auditeurs qui ne connaĂźtraient pas l'association, parce que nous on travaille avec vous depuis quelques temps, mais c'est vrai qu'on ne sait pas toujours ce que fait Ruben Rose. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ?

  • Sandrine Planchon

    Alors je crois qu'en effet, on connaßt Ruben Rose parce que c'est le symbole international de la lutte contre le cancer du sein, que ce mois d'octobre rose, ça aussi octobre rose, je crois que...

  • ClĂ©mence Favorel

    On commence Ă  connaĂźtre quand mĂȘme.

  • Sandrine Planchon

    Je crois vraiment que ça grandit d'année en année, que c'est devenu un mouvement collectif d'ampleur et que c'est par des tas d'initiatives dont celle des mécÚnes d'entreprises comme les vÎtres et de l'engouement et de la mobilisation des particuliers, des institutions publiques, etc. que ce mouvement grandit. Mais Association Ruban Rose, finalement, dans ce paysage rose, qu'est-ce qu'on fait ? Alors, d'abord, on est une association de loi de 1901, donc... Donc, on est encadré par les statuts associatifs français. On a des missions, parce qu'une association, ça a toujours des missions. Donc, on en a deux qui sont sensibiliser, informer le plus grand nombre. Je reviendrai sur ce que ça veut dire, informer et sensibiliser le plus grand nombre et comment on le fait surtout. Et notre deuxiÚme mission, c'est de soutenir la recherche sur le cancer du sein. Donc, on est statut associatif uniquement dédié à la lutte contre le cancer. contre le cancer du sein, contrairement à d'autres qui sont tout cancer. Donc nous, on est vraiment focus sur cette cause de santé publique qui touche, on la rappelle, une femme sur huit.

  • ClĂ©mence Favorel

    Mais c'est énorme.

  • Sandrine Planchon

    C'est beaucoup. C'est le premier cancer chez la femme. C'est la premiĂšre cause de dĂ©cĂšs par cancer chez la femme. Et je pense que c'est un chiffre, et c'est d'ailleurs le message de la campagne de l'annĂ©e derniĂšre et de la campagne de cette annĂ©e. Sauf que la façon dont on l'exprime, ce chiffre d'une femme sur huit, est diffĂ©rent d'annĂ©e en annĂ©e. Mais c'est un chiffre qui dit tout et qui est assez visuel. Parce qu'on s'imagine forcĂ©ment huit femmes dans une piĂšce avec une amie, une sƓur, une mĂšre, une proche. Et qu'il y a forcĂ©ment une de celles-ci qui va ĂȘtre touchĂ©e pendant sa vie par le cancer du sein. Donc, c'est vrai que c'est au-delĂ  de tout ce qu'on vient de se dire. Je pense que cette forte mobilisation, elle s'explique aussi parce que ça touche une femme sur huit et que tu ne peux pas ĂȘtre quelque part sans parler de cette cause et que de fait, on te dise, oui, moi, ma mĂšre, oui, moi, ma sƓur, oui, moi, ma copine, ma voisine, enfin, plus ou moins proche, on connaĂźt forcĂ©ment quelqu'un. Tu parles de proximitĂ©, oui, c'est vraiment une cause qui parle. Non seulement ce chiffre parle, mais du coup, ça parle Ă  tout le monde. Donc, ça incite Ă  se mobiliser.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et du coup, Ă  sensibiliser.

  • Sandrine Planchon

    Et donc, Ă  sensibiliser. Alors, tu veux que je te dise un petit peu comment on sensibilise ?

  • ClĂ©mence Favorel

    J'aimerais bien.

  • Sandrine Planchon

    Alors, on sensibilise. Je vais donner des exemples de ce qu'on fait. mais Déjà, ne serait-ce que de porter le ruban rose permet de sensibiliser, parce que tu vois que quelqu'un le porte, ça va inciter à une conversation, à en parler et en parler. Et d'ailleurs, je pense que tu me poseras la question de comment c'est né, mais c'était vraiment l'idée d'en parler. Donc, comment on sensibilise ? De plein de façons, mais en tout cas, à l'association. On propose des kits de sensibilisation, aussi bien à nos mécÚnes entreprises.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, nous, on en a en magasin, notamment.

  • Sandrine Planchon

    VoilĂ , parce que ces mĂ©cĂšnes entreprises, comme c'est Ă©normĂ©ment de rĂ©seaux de ce qu'on appelle dans notre jargon les retailers, enfin des magasins qui ont une clientĂšle avec un rĂ©seau de magasins, et pour beaucoup, ce sont des clientes, ce sont des femmes. Donc, c'est pour ça qu'on met Ă  la disposition pour que ça rayonne au maximum. Alors ce kit de sensibilisation, qu'est-ce qu'il contient et qu'est-ce que contiennent nos messages d'information et de sensibilisation ? C'est de la prĂ©vention, parce que dans cette maladie qui touche une femme sur huit, lorsque il est pris Ă  un stade prĂ©coce, c'est ça la bonne nouvelle, et que le diagnostic est favorable, neuf femmes sur dix Ă  horizon cinq ans peuvent guĂ©rir. Donc l'enjeu de la prĂ©vention. Il est essentiel. On reparlera de la recherche. Évidemment, il y a des tas de progrĂšs qui sont faits sur les traitements, etc. Mais s'il n'est pas pris Ă  temps et si le diagnostic n'est pas favorable, malheureusement, c'est beaucoup plus compliquĂ©. Donc, on a vraiment cet enjeu de prĂ©vention. Donc, nous, on va communiquer sans donner des leçons, sans moraliser, mais en disant, voilĂ , un, il faut prendre soin de soi. Et ça passe par des... tas de choses, prendre soin de soi. Ça commence par faire de la prĂ©vention, l'autopalpation. C'est des gestes simples, gratuits. Dans notre kit de sensibilisation, il y a tous les bons gestes Ă  rĂ©aliser pour cette autopalpation.

  • ClĂ©mence Favorel

    Il y a des dessins, parce que c'est vrai que c'est une question qu'on se pose en tant que femme. Moi, je me la pose. C'est compliqué de se dire, est-ce que je le fais bien ?

  • Sandrine Planchon

    Bien sûr.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est un mĂ©tier, ça reste quand mĂȘme de la santĂ©. Donc, il y a ces fameux petits dessins, je vois trĂšs bien desquels tu parles. Est-ce qu'il y a peut-ĂȘtre des vidĂ©os ou peut-ĂȘtre des tutos ? Alors, il existe des...

  • Sandrine Planchon

    Bien sĂ»r. Alors nous, on n'a pas fait ça sous forme de vidĂ©o, on a fait ça sous forme d'affiche et le kit est tĂ©lĂ©chargeable absolument, enfin en libre tĂ©lĂ©chargement sur notre site qui est www.cancerdussin.org. O-R-G, parce qu'on est une ONG. Et dans le kit de sensibilisation, il y a ces diffĂ©rents documents et guides, j'allais dire, Ă©lĂ©ments de sensibilisation, avec cette affiche sur l'autopalpation qui explique vraiment pas Ă  pas comment la rĂ©aliser, Ă  quel moment la rĂ©aliser, idĂ©alement une fois par mois. Ça, c'est vraiment bien.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est quand mĂȘme frĂ©quent, entre guillemets. Ce n'est pas qu'en octobre qu'on se dit, on pense Ă  l'autopalpation. C'est important aussi de dire, ce n'est pas tout. C'est toute l'annĂ©e le cancer du sein.

  • Sandrine Planchon

    Oui, malheureusement, c'est 365 jours. Alors, on a la chance d'avoir ce mois sur lequel on s'appuie parce que toutes les causes et les causes de santé n'ont pas un mois pour sensibiliser, pour collecter, pour se rassembler. Mais néanmoins, il faut continuer toute l'année parce que ça touche toute l'année. Donc, on conseille cette autopalpation. Elle permet en fait de détecter... tout changement ou anomalie ou grosseur. Mais ne dispense pas, et c'est ça aussi le prendre soin, c'est observer s'il n'y a pas de changement ou de modification ou d'anomalie. Donc ça, ce guide, ce tuto qu'on a fait sous forme de BD, parce qu'on trouvait que c'était un peu plus incitatif, j'allais dire.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est plus simple aussi d'accĂšs finalement.

  • Sandrine Planchon

    VoilĂ . et qu'il ne faut pas rendre anxiogĂšne une maladie qui l'est dĂ©jĂ  suffisamment. Donc cette autopalpation, on incite Ă  la faire la plus souvent possible, mais elle ne dispense pas d'aller chez un professionnel de santĂ©, qu'il soit le mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste, gynĂ©cologue ou sage-femme, parce qu'on ne parle pas beaucoup des sages-femmes, mais elles font trĂšs trĂšs bien, Ă©videmment, ce genre de gestes et se faire autopalper, enfin ce pardon. Non pas se faire autopalper, s'autopalper et aller se faire palper par un professionnel de santĂ©, c'est essentiel parce qu'ils vont pouvoir dĂ©tecter des choses que nous-mĂȘmes, on n'aura pas vues. Donc c'est complĂ©mentaire, mais ce n'est pas parce qu'on fait l'autopalpation qu'on ne va pas, une fois par an, tout comme on va faire son frottis, il faut en profiter pour se faire examiner par un professionnel de santĂ© qui va Ă©ventuellement repĂ©rer quelque chose. Donc ça, c'est de la prĂ©vention. AprĂšs, il y a des facteurs de risque aggravants. J'entendais encore hier dans les mĂ©dias dire qu'il y avait maintenant scientifiquement des facteurs qui Ă©taient prouvĂ©s. On est toujours dans le prendre soin. L'alcool, le tabac, le manque d'activitĂ© physique, la sĂ©dentaritĂ©, le surpoids sont des facteurs aggravants, surtout pour le cancer du sein, pour le cancer. de toute façon, mais pour le cancer du sein, trĂšs clairement. Donc, ça ne veut pas dire ne pas se faire plaisir, ça ne veut pas dire ne pas prendre un verre de vin, ça ne veut pas dire non, mais ça veut dire...

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, une bonne hygiĂšne de vie. Et pas d'excĂšs. Oui, d'accord.

  • Sandrine Planchon

    Voilà, pardon. Donc ça,

  • ClĂ©mence Favorel

    c'est la partie prévention, en tout cas sensibilisation de l'association.

  • Sandrine Planchon

    Absolument, et puis aprÚs, on a une grande campagne nationale qu'on lance toujours au début d'octobre rose, qu'on lancera mardi 30 septembre.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, c'est ça. Quand ce podcast sera diffusĂ©, ce sera sorti, mais au moment oĂč on se parle, vous ĂȘtes tous lĂ  dans l'assaut, dans le dernier rush.

  • Sandrine Planchon

    Dans la derniĂšre ligne droite, dans les starting blocks. VoilĂ , donc on va lancer cette campagne. Alors c'est important parce qu'il se trouve qu'on la lance Ă  Paris. On pourrait la lancer autre part, mais historiquement... On la lance Ă  Paris, avec la Tour Eiffel toujours depuis 14 ans illuminĂ©e en rose. Si on fait ça dans un endroit public, symbolique, prestigieux, c'est dans un but que ça rayonne et que ça parle, y compris au national, partout en France, mais aussi Ă  l'international. Donc le but, c'est vraiment d'avoir une visibilitĂ© maximum pour passer des messages. Et puis il se trouve qu'annĂ©e aprĂšs annĂ©e, on a construit un Ă©cosystĂšme dont les institutions publiques font partie et nous soutiennent beaucoup et que donc on a la chance. Cette annĂ©e, je peux le rĂ©vĂ©ler, ce sera sur le champ de Mars, face Ă  la Tour Eiffel, avec un plateau d'artistes engagĂ©s qui viennent gracieusement avec des femmes. parce que ça fait plusieurs annĂ©es qu'Ă  ce lancement, quand on lance notre campagne, qui cette annĂ©e reprend ce message d'une femme sur huit ? Sauf que c'est portĂ© par des artistes et notamment par un chorĂ©graphe cette annĂ©e. Donc on aura un magnifique plateau d'artistes pour sensibiliser, parce que l'art c'est aussi une jolie maniĂšre de sensibiliser, de dĂ©clencher de l'Ă©motion. Donc on fait ça, ce lancement toujours, Place VendĂŽme l'annĂ©e derniĂšre, sur les Champs-ÉlysĂ©es l'annĂ©e d'avant et cette annĂ©e sur le Champ de Mars, avec des monuments en rose, mais c'est le cas... En France, on voit aussi les monuments en rose et tout ça participe Ă  la sensibilisation et Ă  la possibilitĂ© de passer des messages essentiels et beaucoup tourner vers cette prĂ©vention qui, je le rappelle, est vraiment la clĂ© de voĂ»te.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, un cancer d'épistéto est un cancer soignable, entre guillemets.

  • Sandrine Planchon

    On met vraiment les chances. C'est 9 femmes sur 10. Moi, je dis toujours, la mauvaise nouvelle, c'est une femme sur 8. On aimerait bien... Infléchir ça, c'est beaucoup. Mais savoir que quand il est pris à un stade précoce et quand ce n'est pas un cancer agressif, métastatique, triple négatif, compliqué à soigner, bien que maintenant, ça aussi, on a des traitements de plus en plus ciblés, quand il est pris tÎt, 9 femmes sur 10. Moi, je mets toujours en regard une femme sur 8. Et 9 femmes versus... Voilà, 9 femmes sur 10.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc, du coup, malheureusement, il y a des femmes pour qui, soit ça n'a pas été pris à temps, soit malheureusement, il est trop, en tout cas, grave, entre guillemets. Du coup, il y a la recherche, c'est le deuxiÚme axe.

  • Sandrine Planchon

    Alors, il y a la recherche et dans la recherche, la recherche fait aussi des progrĂšs en termes de prĂ©vention. on a remis un prix ruban rose puisque notre soutien Dans notre deuxiĂšme mission, qui est le soutien Ă  la recherche sur le cancer du sein, on le fait grĂące ou via des prix chaque annĂ©e, qui s'appellent les prix Ruben Rose. On a un grand prix, on a des prix Ă  venir, qui vont plutĂŽt sur une recherche d'avenir, donc novatrice, et de la qualitĂ© de vie pour tout ce qui est amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des patientes, tout ce qui est soins de support, qui est aussi trĂšs trĂšs important dans la vie quotidienne. Et donc le grand prix... en 2024 a Ă©tĂ© remis Ă  une femme dont on a pas mal parlĂ© aussi dans les mĂ©dias qui s'appelle Suzette Delaloge qui travaille Ă  Gustave Roussy qui est un institut trĂšs connu en cancĂ©rologie et qui travaille sur le dĂ©pistage par prĂ©lĂšvement salivaire voilĂ  donc ça je pense que Ă  nos auditrices Ă  vos auditrices qui vont Ă©couter ce podcast Je pense que ça parlera, c'est simple et c'est quand mĂȘme innovant.

  • ClĂ©mence Favorel

    On se dit que c'est plus simple un test cellulaire que parfois une autopalpation qu'on ne pense peut-ĂȘtre pas forcĂ©ment suffisamment bien faite. Donc c'est un complĂ©ment encore une fois.

  • Sandrine Planchon

    Et donc il y a aussi cĂŽtĂ© prĂ©vention des Ă©normes pas qui sont faits dans le cadre du dĂ©pistage. Puis on peut peut-ĂȘtre rappeler, avant de rentrer dans les prĂ©-rubans roses, que ce dĂ©pistage. Parce que quand on dit dĂ©pistage, moi je dis souvent dĂ©tection prĂ©coce, parce que dĂ©pistage, c'est encore autre chose. Le dĂ©pistage en France, on a beaucoup de chance, on a un systĂšme de santĂ©, mĂȘme si rien n'est parfait dans un groupe. Et qu'il faut continuer Ă , non seulement le maintenir, mais voire Ă  le dĂ©velopper et Ă  l'enrichir. On a quand mĂȘme la chance d'avoir un dĂ©pistage Ă  100% remboursĂ©, donc pas de frais. frais d'avance de santĂ© Ă  faire et qui est pris en charge tous les deux ans oĂč on va vous dire, vous pouvez le faire, vous habitez lĂ , vous recevez une lettre Ă  votre domicile. Il y a quand mĂȘme encore en France qu'une femme sur deux, alors que ce dĂ©pistage est pris en charge, que vous ĂȘtes guidĂ©e, vous recevez, vous avez des relances, etc., qui ne va pas faire ce dĂ©pistage.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, c'est peut-ĂȘtre le message qu'on peut passer, c'est que ce n'est pas anodin et que finalement, on a la chance d'avoir ce service de santĂ© Ă  disposition et que ça peut, et mĂȘme ça sauve rĂ©ellement des vies si c'est pris Ă  temps. Absolument.

  • Sandrine Planchon

    AprĂšs, il n'y a jamais du 100% de rĂ©ussite. Il y a Ă©videmment des dĂ©bats sur le dĂ©pistage en disant oui, mais parfois, il y a des faux positifs ou il y a des lectures erronĂ©es. Ça arrive Ă©videmment dans tous les examens, mais quand mĂȘme d'avoir la chance tous les deux ans. Et s'il y a une double lecture qui est faite, il faut y aller. AprĂšs, il y a des femmes, je pense, c'est mĂȘme sĂ»r, qui vont en dehors de ce dĂ©pistage parce que... leurs gynĂ©cos, leurs mĂ©decins vont avoir, bien sĂ»r, mais ça n'empĂȘche que ce taux d'Ă©pistage, alors il est inĂ©gal selon les rĂ©gions, mais il y a quand mĂȘme des femmes qui n'y vont pas du tout, ni en dehors, ni dans ce cadre-lĂ . Donc il faut vraiment, pour moi c'est aussi ça, encore une fois, le prendre soin. C'est pas repousser, c'est pas dire, ça va, ça touche les autres, mais pas moi, c'est vraiment... essayer d'ĂȘtre dans la prĂ©vention.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, puis c'est peut-ĂȘtre les rassurer aussi. Il y a peut-ĂȘtre des femmes qui ont peur que ça fasse mal. Bien sĂ»r. Peut-ĂȘtre aussi peur du rĂ©sultat. Donc, c'est peut-ĂȘtre aussi les rassurer en leur disant que ce n'est pas un examen douloureux. Ce n'est jamais trĂšs agrĂ©able, mais c'est... Enfin, bon, aprĂšs, chacune... Ça a sa sensibilitĂ©, mais en tout cas, ce n'est pas quelque chose de trĂšs douloureux. Non. Et on le fait pour la bonne cause, en tout cas, pour se rassurer.

  • Sandrine Planchon

    Et ça aussi, sur les appareils de mammographie. Et on y travaille, nous, Ă  l'association. On est en train de regarder comment enrichir, justement, ce parc de mammographes dans des endroits oĂč il y en a besoin. Et on travaille en ce moment Ă  ça avec Unicancer. Mais il y a aussi, pour que ce soit plus ergonomique, plus confortable pour les femmes, parce qu'on ne dirait pas que c'est douloureux.

  • ClĂ©mence Favorel

    Mais ce n'est pas agréable.

  • Sandrine Planchon

    Mais ce n'est pas hyper agrĂ©able. Et puis, il y a toujours une anxiĂ©tĂ© aussi. Donc... simplement, il vaut mieux ĂȘtre anxieux d'y aller que de dĂ©couvrir aprĂšs qu'on ne s'est pas fait dĂ©pister et que la maladie s'est dĂ©veloppĂ©e. Parce que c'est vraiment, vraiment, quand une tumeur fait plus de 2 cm, quand on n'a pas un bon diagnostic, ça a commencĂ© Ă  mĂ©tastaser, vraiment, c'est quand mĂȘme...

  • ClĂ©mence Favorel

    Donc la prévention.

  • Sandrine Planchon

    Oui.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc du coup, la recherche, j'avance un petit peu.

  • Sandrine Planchon

    La recherche par les prix Ruben Rose, chaque annĂ©e, comme l'exemple qu'on vient de donner du Grand Prix, pour amĂ©liorer le dĂ©pistage et la prĂ©vention, des prix Ă  venir et des prix qualitĂ© de vie. Et notamment, puisqu'on est dans les Hauts-de-France, on a soutenu l'annĂ©e derniĂšre Maureen Guevard, qui a créé une association qui s'appelle Montbonnet Rose. et donc Le cadre des prix qualitĂ© de vie, un des prix, on a soutenu financiĂšrement le fait qu'elle puisse, au sein de Montbonnet-Rose, oĂč il y a une maison qui accueille des femmes, un centre, et pour qu'elle puisse crĂ©er au sein de ce centre une salle de sport. VoilĂ , typiquement, ça, c'est pas de la recherche comme... Le premier exemple qu'on donnait du prix de Suzette de Laloche, c'est ce qu'on appelle justement les soins de support et l'amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie. Parce qu'accompagner ces femmes aussi dans leur parcours de soins, pendant le traitement et mĂȘme un petit peu aprĂšs, c'est primordial. Donc nous on essaye vraiment de couvrir avec ces prix Ruban Rose tous les... tous les besoins, aussi bien prise en charge, prĂ©vention, traitement et qualitĂ© de vie.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, c'est peut-ĂȘtre ce qu'il faut dire aussi. Ça, on le connaĂźt peut-ĂȘtre moins dans vos champs d'action. C'est important aussi parce qu'une partie de la guĂ©rison chez ces femmes qui, malheureusement, auront peut-ĂȘtre plus de difficultĂ©s, c'est surtout de pouvoir ĂȘtre soutenues. Et nous, on travaille avec Montbonnerose, effectivement, puisqu'on est basĂ© pour nos auditeurs dans le Nord. Et c'est une association, on les a accompagnĂ©es sur plusieurs, notamment des shoppings privĂ©s avec certaines de leurs adhĂ©rentes. Et c'est, Ă  mon sens en tout cas, hyper important de les soutenir et de continuer en tout cas Ă  les accompagner pour qu'elles gardent et qu'elles conservent une vie Ă  peu prĂšs normale, si je puis dire. En tout cas, qu'elles ne deviennent pas du jour au lendemain femmes malades isolĂ©es. Au contraire, il faut qu'elles restent ouvertes sur la sociĂ©tĂ© et sur le monde. Donc je ne dirais pas que c'est aussi important que la recherche, mais il n'y a pas de comparaison, mais en tout cas c'est primordial pour ces femmes. Et du coup, si on a une femme malade qui vient de la prendre, on peut lui dire de chercher sur le site de Ruben Rose, peut-ĂȘtre, oĂč est-ce qu'elle peut trouver ses associations ?

  • Sandrine Planchon

    Alors, nous, du coup, quand on explique ce que fait Ruben Rose, on n'est pas une association de patientes, on n'est pas une association avec des antennes comme ça peut ĂȘtre. Oui, Ruben Rose, par exemple. Mais par les prĂȘts Ruben Rose que chaque annĂ©e, on finance. qui sont vraiment donnĂ©es Ă  des projets portĂ©s par des laurĂ©ates et des laurĂ©ats avec des critĂšres de recherche trĂšs trĂšs sĂ©rieux, avec un comitĂ© scientifique, avec un jury.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui c'est ça, c'est pas vous qui décidez.

  • Sandrine Planchon

    Non, il y a des appels Ă  candidature, il faut ĂȘtre parrainĂ©, il faut avoir des lettres de recommandation, il faut apporter vraiment des preuves scientifiques sur le dossier qu'on prĂ©sente. Et encore une fois, un comitĂ© scientifique, parce que je n'ai pas donnĂ© l'ampleur de ce que sont ces prĂ©-rubens roses et des dotations qui sont faites. Mais l'annĂ©e derniĂšre, ça a Ă©tĂ© plus de 3 millions d'euros.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et donc, c'est vraiment important.

  • Sandrine Planchon

    Donc, c'est important. Alors, ça, c'est grùce... 3 millions d'euros,

  • ClĂ©mence Favorel

    ils viennent notamment des dons des mécÚnes, des dons des clientes aussi. Les clientes, tous les ans, en octobre...

  • Sandrine Planchon

    Absolument. Et une association sans les dons, elle ne fonctionne pas. Donc c'est... TrĂšs important de dire que sur Octobre Rose, on a collectĂ© quasiment 4 millions d'euros. Il y a 3 millions qui ont Ă©tĂ© donnĂ©s Ă  la recherche sur le cancer du sein. Un petit peu plus de 2 millions dans le cadre des prix Ruban Rose, puisqu'on a eu 10 prix, ces fameux grands prix, prix avenir, prix qualitĂ© de vie, dont on vient de parler, dont Montbenet Rose et dont Suzette Delaloge, mais plein d'autres projets. De bourse parce qu'on accompagne la recherche sur un temps long. On est vraiment dans l'accompagnement parce qu'on sait que la recherche, ils cherchent mais ils ne savent pas quand ils trouvent. Alors parfois, ils trouvent rapidement, mais parfois, ça prend des annĂ©es. Donc nous, on est lĂ  pour accompagner. Donc on a créé des bourses pour les prix Ruben Rose et pour ĂȘtre vraiment inscrits dans la durĂ©e de ce temps long qu'est la recherche, qui n'est pas notre temps Ă  nous. Donc entre les prix Ruben Rose, les bourses et un projet qui va forcĂ©ment aussi rĂ©sonner avec vous et avec la rĂ©gion dans laquelle on se trouve aujourd'hui. On s'est aperçu pour parler de santĂ© publique que la rĂ©gion des Hauts-de-France Ă©tait une rĂ©gion oĂč il y avait plus de surmortalitĂ© par cancer du sein que dans certaines autres rĂ©gions. C'Ă©tait vraiment... une rĂ©gion touchĂ©e. Donc, avec le comitĂ© scientifique, que je ne citerai jamais assez, parce que c'est vraiment notre caution et notre expertise, ce n'est pas la mienne, c'est vraiment les membres de mon Ă©quipe, c'est vraiment le comitĂ© scientifique qui est garant de tout ça. On s'est dit, mais qu'est-ce qu'on fait par rapport Ă  ça ? Est-ce qu'observer ? Enfin, on a envie de faire quelque chose. Et donc, on a donnĂ© l'annĂ©e derniĂšre... Et on arrive Ă  ces 3 millions, presque 700 000 euros, pour mettre une Ă©tude en place et comprendre pourquoi il y a cette surmortalitĂ© par cancer du sein. Oui, c'est ce que j'allais vous demander,

  • ClĂ©mence Favorel

    pourquoi le Nord particuliĂšrement ?

  • Sandrine Planchon

    C'est multifactoriel, mais en tout cas on veut essayer de comprendre, et de comprendre pareil, avec des preuves scientifiques, avec des Ă©chantillons suffisamment importants. pour avoir quelque chose qui est rĂ©fĂ©rent. Et ensuite, c'est une phase d'Ă©tudes sur trois ans, donc c'est qu'on pourra aller interroger les femmes, interroger les centres de dĂ©pistage. On fait ça avec Oscar Lambret, avec le CHU de Lille, avec des experts de gĂ©ographie et de la santĂ©, des Ă©pidĂ©miologistes. Une fois qu'on aura ces rĂ©sultats, on pourra, et lĂ  on a provisionnĂ© 800 000 euros, mettre des actions et peut-ĂȘtre mĂȘme... plus en face pour justement faire que ce constat, ce triste constat, rĂ©duise.

  • ClĂ©mence Favorel

    Oui, essayer d'enguiller un peu.

  • Sandrine Planchon

    Absolument.

  • ClĂ©mence Favorel

    VoilĂ .

  • Sandrine Planchon

    OK. Donc ça, c'est la recherche. Donc si on résume, finalement, Ruben Rose, dans les grandes lignes, on a deux axes, finalement, deux missions.

  • ClĂ©mence Favorel

    Absolument.

  • Sandrine Planchon

    La partie prévention et la partie plutÎt soutien à la recherche.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est exactement ça. Je vais vous embaucher. Parfait. Pour mon équipe.

  • Sandrine Planchon

    Est-ce qu'on peut faire un petit focus sur ton histoire avec Ruben Rose ? On a expliquĂ© comment est-ce que tu as... T'es arrivĂ©e en tout cas dans cet univers associatif et Ă  travailler pour l'association, mais si t'avais peut-ĂȘtre depuis ces derniĂšres annĂ©es, depuis 2018, un souvenir un peu plus grand que les autres, mĂȘme si je me doute bien que chaque octobre, chaque annĂ©e, ça doit ĂȘtre quelque chose, mais si tu pouvais nous partager une expĂ©rience passĂ©e qui t'a vraiment marquĂ©e.

  • ClĂ©mence Favorel

    Écoute, il y en a beaucoup, parce qu'on se lĂšve le matin et on essaye chaque jour de mettre une pierre Ă  l'Ă©difice. Et puis, ĂȘtre en contact avec des chercheurs, des femmes, des gens engagĂ©s comme vous, d'avoir des tas de tĂ©moignages et de soutiens, c'est plein de beaux souvenirs sur cette annĂ©e. Mais il y a une image, quand mĂȘme, qui me reste, c'est ces femmes. Elles Ă©taient quasiment 100. Il y avait un homme, parce qu'on n'a pas parlĂ© d'une chose importante. Puisqu'on doit faire de la sensibilisation, parce que ça passe par lĂ , 1% des cas de cancer du sein touchent les hommes. On n'en parle pas.

  • Sandrine Planchon

    Et ça, c'est peu connu, mais effectivement, c'est quelque chose d'hyper important. Parce que les hommes pensent qu'ils sont touchés que par des cancers plus masculins.

  • ClĂ©mence Favorel

    Dont on ne parle pas beaucoup, mais c'est un autre débat. Voilà,

  • Sandrine Planchon

    ça c'est autre chose. Et du coup, on ne parle pas. DĂ©jĂ , on ne parle pas de leur cancer, souvent. Et alors, du cancer du sein chez l'homme ? Moi, avant de travailler chez Ruben Rose, je ne savais absolument pas que c'Ă©tait le cas. Et du coup, comme on n'en parle pas, il n'y a pas de prĂ©vention. Et quand ils s'en aperçoivent, c'est souvent tard. Et donc, cette annĂ©e-lĂ , en octobre 2023, on a la chance de faire le lancement. Alors maintenant, on le fait le 30 septembre. Cette annĂ©e-lĂ , on le faisait encore le 1er octobre. Il fait trĂšs, trĂšs, trĂšs beau. C'est l'Ă©tĂ© indien. Il fait 29 degrĂ©s, on rĂ©pĂšte sur les Champs-ÉlysĂ©es, et j'en ai la chair de poule rien qu'en le disant, et il y avait ces 99 femmes, 7 hommes, pour justement montrer ces 1%, qui Ă©taient touchĂ©s par le cancer du sein, Franck, et les blouses blanches, il y avait du rose et du blanc sur les Champs-ÉlysĂ©es, et en fait c'Ă©tait l'union de ces femmes et des aidants, et de ces soignants. et de ses chercheurs. Et c'Ă©tait, voilĂ , ça c'est une image qui pour moi est vraiment gravĂ©e parce que ça symbolise... J'ai commencĂ© ce podcast en disant on ne fait jamais rien toute seule. Tu m'interrogeais, je pilote cette association, mais je la pilote certes, mais je ne suis que le chef d'orchestre. J'ai plein de musiciens, mais c'est vraiment ça. Et du coup, de voir ce collectif et de leur rendre hommage... Parce que si on fait ces lancements avec ces femmes depuis 2021 touchĂ©es, c'est parce que c'est pour elles. Et que de voir des femmes de tous les Ăąges, alors malheureusement il y en a qui sont parties dans l'intervalle, mais de voir ces femmes en rose avec ces blouses blanches, et marcher, parce que c'Ă©tait vraiment dans l'action, comme ça, avec une artiste qui Ă©tait venue chanter gracieusement, ce qui est le cas de chaque annĂ©e. C'est une image vraiment que j'ai gravĂ©e. Et on a la chance d'avoir cette tour Eiffel en rose. Mais ce soir-lĂ , on a illuminĂ© l'arc de triomphe. C'est un beau symbole aussi, un arc de triomphe. Qui normalement est plutĂŽt militaire. Oui, c'est ça. Ou alors illuminĂ© pour les JO ou pour les Ă©vĂ©nements sportifs. Et lĂ , de le dĂ©tourner aussi et de le voir dans toute sa puissance et sa force. Et d'avoir cette image de triomphe. Et ces 100 chercheurs, avec ces 99 femmes et 7 hommes, c'Ă©tait un sacrĂ© moment pour ce que ça envoie comme union.

  • ClĂ©mence Favorel

    C'est l'espoir aussi, finalement.

  • Sandrine Planchon

    Exactement. Donc, c'était une énergie qui m'est restée.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et puis qui résume ce que vous faites.

  • Sandrine Planchon

    Oui, je trouve que c'est le sentiment qu'on avance ensemble. Et je disais, elle marchait parce que c'Ă©tait le cas. On avait le... la partie haute de l'avenue des Champs-ÉlysĂ©es, comme c'Ă©tait un dimanche qui Ă©tait piĂ©tonnisĂ© et qu'on nous avait laissĂ© pour faire ce lancement. Et donc, elle marchait comme ça, volontaire. et c'est une image que je n'ai pas oubliĂ©e. Je ne suis pas prĂȘte d'oublier. Et tous les ans, elles reviennent, donc on les retrouvera encore cette annĂ©e. Oui, elles seront soit dans le public, soit sur scĂšne, sans rien rĂ©vĂ©ler. En tout cas, en gardant la surprise. Mais il n'est plus question maintenant de ne pas continuer avec elles, puisque c'est pour elles. Oui, c'est pour elles que Rue Morose existe.

  • ClĂ©mence Favorel

    Exactement. Et du coup, c'est quoi ta volontĂ© pour l'avenir ? Pour l'association, pour peut-ĂȘtre la cause aussi de la lutte contre le cancer du sein, pour toi-mĂȘme personnellement ?

  • Sandrine Planchon

    Personnellement, je ne peux pas raisonner personnellement parce que je raisonne forcĂ©ment dans mon mĂ©tier avec le collectif. Si j'avais un rĂȘve, parce que j'aime bien l'idĂ©e qu'il faut toujours avoir des rĂȘves pour avancer, pour avoir des objectifs. Mon rĂȘve, ce serait que ce ne soit pas 9 femmes sur 10, mais qu'un jour, toutes les femmes puissent guĂ©rir de ce cancer du sein. Ça, c'est Ă©videmment... Je crois que c'est mon rĂȘve et le rĂȘve de beaucoup de gens. Et le vĂŽtre, et toutes celles et ceux qui s'engagent. Donc, les entreprises, les collectivitĂ©s, les particuliers, tout cet Ă©cosystĂšme dont on vient de parler. Tout le monde travaille Ă  ça. On est tous... dans le mĂȘme bateau pour aller vers ce rĂȘve-lĂ . Enfin, ce rĂȘve qui, j'espĂšre, deviendra rĂ©alitĂ©. L'avenir de Ruben Rose, c'est qu'il n'y ait plus de Ruben Rose, si on schĂ©matise un petit peu. Alors, je pense, je suis trĂšs, trĂšs... En tout cas, j'ai envie d'ĂȘtre optimiste et je suis plutĂŽt confiante parce que la recherche fait des Ă©normes progrĂšs en ce moment. Je pense que vous l'avez entendu, mais il y a des espoirs de soigner des cancers. notamment mĂ©tastatiques, avec vraiment des solutions de traitement. Donc ça, je suis super confiante. AprĂšs, plus de ruban rose, avant qu'il n'y ait plus de femmes, parce que c'est une chose de guĂ©rir, et c'est en ça que je pense que c'est quelque chose qu'on peut projeter. AprĂšs, plus de femmes touchĂ©es par le cancer du sein. Donc je pense que le ruban rose, il va continuer Ă  exister, mais s'il pouvait exister en donnant la possibilitĂ©. Par cette prise en charge et par les traitements aux femmes, et un jour le plus proche possible Ă  toutes les femmes de guĂ©rir, ça ce serait, si on pouvait tous avoir ce vƓu, ce serait bien.

  • ClĂ©mence Favorel

    On fait tous ce vƓu là alors en octobre. Et pour terminer, qu'est-ce qu'on dit à une femme qui vient d'apprendre qu'elle a un cancer du sein ?

  • Sandrine Planchon

    On lui dit d'avoir de l'espoir. Ce que je reste persuadĂ©e, alors ça c'est moi qui parle, mais je pense que, et on en parle aussi, mais de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, l'aspect psychologique est hyper important, donc il faut y croire, il faut envoyer une bonne Ă©nergie, il faut avoir confiance justement dans tout ce qui aujourd'hui est proposĂ©. Dans le cadre de la prise en charge, d'une chirurgie moins invasive, qui permet des tas de choses, aujourd'hui, il y a des femmes qui rentrent le matin pour se faire enlever une tumeur et qui peuvent ressortir le soir. Donc aujourd'hui, la chirurgie, elle progresse, les traitements sont de plus en plus ciblĂ©s, la prise en charge est meilleure. Donc, confiance. Et espoir. Et s'il faut, elle sait qu'elle peut se tourner. Donc espoir. Et puis quand mĂȘme un rĂ©seau au sens large du terme avec des tas de possibilitĂ©s, des instituts, des soignants qui sont lĂ  et qui vont bien les prendre en charge.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et puis aprĂšs, si elle cherche des informations, on met le lien du site de Ruben Rose dans la description de cet Ă©pisode. Et nous, on communiquera bien Ă©videmment comme chaque annĂ©e en octobre. Et chez Promod, on communique aussi en avril. C'est nos deux mois oĂč on parle cancer du sein, en tout cas lutte contre le cancer du sein. Donc n'hĂ©sitez pas Ă  regarder aussi sur le site de Promod. On vous renverra vers le site de Ruben Rose. On voulait, quand on a prĂ©parĂ© cet Ă©pisode ensemble, ouvrir sur quelque chose qui est toujours liĂ© Ă  la santĂ© des femmes, en tout cas Ă  leur bien-ĂȘtre. Il y a une actualitĂ© en plus qui est toute brĂ»lante avec un film qui sort bientĂŽt sur ce sujet. Je te laisse nous parler de ce monsieur qui est prix Nobel.

  • Sandrine Planchon

    Prix Nobel de la paix. C'est vrai que quand on a... prĂ©parĂ©, mĂȘme si c'Ă©tait... On a gardĂ© de l'espotanitĂ© et on a voulu faire ce podcast comme on le fait lĂ , comme une conversation et en ayant un fil rose, j'allais dire, mais en laissant libre cours aprĂšs Ă  ce naturel. Mais c'est vrai que dans le cĂŽtĂ© plus personnel, tu m'as demandĂ© un certain nombre de choses et moi, je trouve que ces femmes sont des hĂ©roĂŻnes. Et je n'ai pas beaucoup de hĂ©ros dans la vie, si ce n'est les hĂ©ros de la vraie vie. Mais il y a un hĂ©ros dans cette vraie vie dont on parle en ce moment, mais dont on a beaucoup parlĂ©, qui est donc Denis Moukwebe, qui a reçu le prix Nobel de la paix. Et on l'appelle Denis Moukwebe, mais on l'appelle aussi l'homme qui rĂ©parait les femmes. Alors il rĂ©pare les femmes, il rĂ©pare les petites filles. Et je trouvais qu'avoir une figure comme lui, Le prix Nobel de la paix avec une sagesse incroyable malgrĂ© ce qu'il voit dans son propre pays, qui est donc la RDC, la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. C'Ă©tait extrĂȘmement inspirant. Donc cet homme, il rĂ©pare ses petites filles qui sont souvent trĂšs jeunes et ses femmes qui sont les premiĂšres victimes de la guerre en RDC. et qui sont utilisĂ©s comme des armes de guerre, parce que c'est ça qui se passe par les rebelles, et qui sont violĂ©s, mutilĂ©s, etc. Et ça, respect, admiration totale. Et je trouvais que parler de lui, c'est Ă©videmment parler de quelqu'un qui dĂ©voue sa vie, Ă  une cause de santĂ©, mais plus largement Ă  l'humain. et qu'on avait besoin, je trouve, de figures comme ça, dans un monde assez secouĂ©. Et en mĂȘme temps, on continue Ă  parler de santĂ© et d'humanitĂ©. Donc, je trouvais que c'Ă©tait une jolie boucle.

  • ClĂ©mence Favorel

    Une jolie ouverture aussi pour les auditrices ou auditeurs qui ne le connaĂźtraient pas.

  • Sandrine Planchon

    Absolument.

  • ClĂ©mence Favorel

    Merci pour cette petite synthĂšse de tout ce qu'a fait cet homme. Et merci d'ĂȘtre venu. On rappelle Ă  tout le monde, allez... Vous faire soit autopalpation, soit aller chez vos mĂ©decins, chez vos sages-femmes aussi, pour vous faire palper en tout cas, c'est la prĂ©vention le premier message, et allez vous renseigner sur le cancer du sein et parlez-en autour de vous. Ce n'est pas un tabou, c'est important.

  • Sandrine Planchon

    Alors j'aimerais juste dire deux mots, c'est prenez soin de vous. Non mais on dit souvent ça, on dit ça en français, on dit take care en anglais, on dit souvent prenez soin de vous, mais ce n'est pas vain. Enfin, je veux dire, ce n'est pas juste une formule, c'est vraiment essayer Ă  votre façon de prendre soin de vous. Et la prĂ©vention en fait partie. Puis moi, j'aimerais dire merci Ă  Promod d'ĂȘtre fidĂšle et de soutenir la cause de la lutte contre le cancer du sein Ă  nos cĂŽtĂ©s, fidĂšlement et avec autant d'engagement, parce que sans engagement, il n'y aurait pas tout ça. Donc, un grand, grand merci. Au nom de tous les membres de l'association Ruban Rose.

  • ClĂ©mence Favorel

    Merci beaucoup. À bientît.

  • Sandrine Planchon

    À bientît.

  • ClĂ©mence Favorel

    Et voilà, c'est déjà la fin de notre deuxiÚme épisode. Un grand merci à Sandrine qui a pris le temps en cette folle période de préparation d'Octobre Rose pour venir échanger avec moi sur ce sujet si important. Merci à vous pour votre soutien. Et surtout en ce mois d'octobre, parlons sans tabou du cancer du sein. Cela peut sauver des vies. On ne le dira jamais assez. La lutte contre le cancer du sein, c'est toute l'année. Et le dépistage tous les deux ans, à partir de 50 ans. On se retrouve le mois prochain pour un nouveau Micro Expressio et je vous dis à bientÎt.

Share

Embed

You may also like