Speaker #0Bienvenue dans le podcast 1000 et 1 coureuse, le podcast qui traite de course à pied d'un point de vue féminin, dans une ambiance intimiste qui je l'espère vous fera sentir comme à la maison. Nous parlerons de son entrainement, de nutrition, une grosse part du travail qui est la récupération et de mes dossards préférés. J'aborderai mes hauts, mes bas et mes diverses sélections qui traitent de ce merveilleux sport. Vous êtes prêts ? Alors c'est parti ! Hello, bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien. De mon côté ça va super bien, je suis ravie de retrouver mon casque et mon micro aujourd'hui et je tenais aussi à vous remercier car malgré l'absence d'épisodes depuis plusieurs semaines, je me trouve encore régulièrement dans le top 20 des podcasts running les plus écoutés en France. Et j'avoue que je ne pensais pas que ce soit possible, mais ça me fait conclure que mon podcast continue de plaire et d'aider un bon nombre d'entre vous, même quand je poste moins souvent, ce qui me donne à nouveau confiance en mon contenu. Oui, oui, oui, vous avez bien entendu, ça me redonne confiance parce que je ne vous en avais pas parlé, mais j'ai traversé une période de doute, en plus de mon souhait d'être un peu plus en accord avec mon timing quotidien pour créer de nouveaux épisodes. Et en fait, quand je me suis lancée dans le podcast, je n'aurais pas imaginé passer par ce genre de phase où j'ai passé au crible la plupart du contenu que j'avais créé jusqu'à présent. Bon, là, pour l'instant, j'ai arrêté de relire mes anciens scripts parce que d'une part, j'ai pris le temps de comprendre ce qui se passait pour moi. de prendre du recul, d'arrêter d'être perfectionniste comme je peux l'être la plupart du temps. Et j'ai aussi compris que mes doutes n'étaient fondés que sur un manque de confiance en moi. Et surtout, je suis revenue à la source de mon podcast, aux prémices, au pourquoi je me suis lancée. Et c'était pour prendre du plaisir et partager des informations avec passion au plus grand nombre. Donc voilà, je suis convaincue aujourd'hui aussi de devoir arrêter de comparer mon podcast au plus connu puisque de fait, ces derniers sont professionnels, ce qui signifie qu'ils ont beaucoup plus de temps et des financements pour créer le contenu, ce qui n'est pas mon cas. Donc au bout d'un moment, il faut comparer ce qui est comparable. J'ai fini par me le mettre en tête, parce que parfois c'est bien beau des fois de dire ça pour les autres, mais quand ça te concerne toi, c'est parfois difficile de relativiser. Ceci dit, pour vous donner quelques nouvelles sur un autre plan, je suis contente d'avoir su mettre de côté le podcast malgré l'envie de poster plus souvent afin de travailler mon concours d'entrée en DEGEPS athlétisme et disciplines associées. J'ai hâte de passer ce concours, c'est bientôt, je ne vous donne pas les dates parce que c'est des choses que j'ai envie de garder pour moi, mais en tout cas je vous donnerai des nouvelles quand j'aurai les résultats, que ce soit positif ou négatif. Et derrière j'aurai aussi besoin d'une confirmation d'une commission de financement parce que c'est une chose d'avoir le concours, Par contre, il me faudra un financement pour cette reconversion professionnelle. Je vous propose aussi rapidement de vous faire un petit topo sur où j'en suis, puisque dimanche, je passe enfin, pas sur le billard, mais aux choses sérieuses avec mon semi que je prépare depuis le début de l'année. Le semi du Cher, c'est la première édition sous la dénomination Marathon du Cher, mais il y a bien trois courses différentes, le 10 km, le 21 km et le marathon. Moi j'ai décidé de faire le 21 bornes parce que j'avais envie de travailler ma vitesse, mais toujours en gardant cet aspect long parce que moi j'ai besoin de la longueur. Et j'aime beaucoup la distance semi, même si j'en parle pas tant que ça dans mes anciens podcasts, mais la distance semi est vraiment sympa, c'est un bon mix entre aller tu tapes dedans, ça fait mal, et en même temps il y a ce côté extrêmement plaisant, voire jouissif de l'endurance et de l'arrivée quand t'as parcouru un bon nombre de kilomètres. Je me sens prête. J'ai vraiment vécu une prépa super. Merci Maxime, aussi Lopez, de faire avoir un nouveau coach. Ça permet de changer de plan, de changer de séance, d'en découvrir certaines, de venir voir où on en est. en repoussant ses limites parfois, puisque quand on est habitué à un même type de coaching, à un même type de cycle d'entraînement spécifique ou général avec un seul entraîneur, bon là en plus c'était une plateforme, et même si c'est super, c'est encore plus redondant puisque c'est un algorithme, ce n'est pas un être humain qui vient varier les séances, ben voilà, quand tu es habitué à ça, tu tombes vite dans une monotonie, tu sais à quoi tu t'attends, et là, le fait de ne pas savoir à quoi je m'attendais, ben ça a été... Vraiment génial, je pense que ça a servi aussi à la motivation psychologique. Alors vous allez me dire la motivation est toujours psychologique, mais parfois on peut avoir une motivation même physique parce qu'on sent que notre corps est prêt, etc. Mais là j'avais vraiment une soif d'y aller et de découvrir tout en allant plus vite parfois que les allures que j'avais l'habitude d'avoir et ça a vraiment bien fonctionné. J'ai hâte d'être à dimanche. Maintenant, c'est repos. Demain, je n'ai pas de run du tout. Et samedi, j'ai ma petite séance précourse avec 30 minutes, avec 4 lignes droites à la fin en rapide. Et puis, on y sera, les amis. Et j'ai hâte de vous faire un débrief de ce petit... Ce petit semi avec, je l'espère, le temps préparé à la clé. Nous verrons bien quoi qu'il arrive, comme je le disais dans une story. Je serai ravie de cette prépa parce qu'elle m'a permis d'apprendre beaucoup de choses sur moi. Sur mes capacités à tenir le volume kilométrique, on n'est pas du tout égaux là-dessus. Parfois, les gens encaissent bien le volume sans se blesser, même dès le départ, quand ça fait peu de temps que tu cours. T'en as ou non, il y a plus de blessures parce que ça dépend. On est plus ou moins fragile du côté de l'augmentation du volume. Pour les gens qui sont plus fragiles, il faut le faire plus progressivement. Moi, je l'ai fait quand même progressivement, mais quand Maxime est arrivé dans la course. Il n'a pas hésité parce qu'on a fait un point, il a fait une évaluation. Et vu ce que j'avais fait au Kenya, à mon initiative, de monter à 90 bornes et de ne pas être trop fatigué en rentrant, alors qu'il y avait quand même les effets de l'altitude qui fatiguent aussi, il s'est dit ok. Je pense qu'il s'est dit c'est ok ça peut tenir. Donc on est parti sur un volume de 80 bornes et kegs. Je vous l'ai dit régulièrement sur le compte Instagram. Ça faisait 7 semaines que j'étais à 80 km environ par semaine. Avec un pic à 90 la semaine dernière. Voilà. Je reviendrai sur cette prépa dans un épisode parce que ça mérite de faire le tour. Peut-être qu'un jour je me mettrai aussi à la vidéo, comme ça je pourrais expliciter et démontrer mes propos en direct en vous faisant des partages d'écran de mon application Nolio par exemple, qui je trouve est extrêmement bien faite, que j'ai découvert aussi à travers cette prépa. En tout cas, je vais m'arrêter sur ce point personnel. Aujourd'hui, je vous propose de passer à une thématique philosophique. C'est-à-dire que je vais vous proposer d'échanger, de réfléchir plutôt à une phrase que j'ai lue dernièrement dans une publication de notre chère française Alice Finault, qui va nous montrer de quoi elle est capable sur les championnats d'Europe ce week-end en 3000 mètres stiples. Et je ne doute aucunement de ses capacités, je trouve que cette femme est extrêmement inspirante et elle montre à chaque fois sa progression. On n'est jamais à l'abri d'une... d'un coup de mou ou autre, mais je pense qu'on va découvrir une Alice Finault flambante sur ces deux prochains jours. En tout cas, pour parler de cette phrase qu'elle a écrite sur une publication, c'est celle-ci. Dans la vie, tout ce qui en vaut la peine s'obtient en consentant l'expérience négative associée. Qu'est-ce que ça veut dire ? Eh bien, déjà, je vous propose d'échanger autour de la phrase qu'est-ce qui vaut la peine ? en fait, parce que c'est très subjectif. on ne pense pas par rapport à une même activité, à un même projet, que ça en vaut la peine en fonction de qui on est, de ce qu'on projette depuis X années, de notre personnalité, de notre abnégation. On est plus ou moins en capacité de se mettre à mal pour réussir des projets qui, pour nous, sont très importants, nous tiennent à cœur. Donc là, je vais évidemment parler de cette phrase dans... l'expérience de la course à pied, puisque c'est le thème du podcast, mais aussi parce qu'Alice Finaud est une coureuse. Donc j'ai bien envie de vous poser la question, est-ce que vous, dans votre projet autour de la course à pied, ou d'un autre sport, voire d'autres choses, voyez cet épisode plus globalement, même si moi je vais souvent faire des liens avec la course à pied, mais vous pouvez vous poser les questions que je vais vous poser pour la course à pied, pour toute chose que vous souhaitez entreprendre, ou que vous êtes déjà en train d'entreprendre, voire que vous avez déjà entrepris et que vous avez réussi. ou ceux que vous avez échoué aussi. Ça, c'est très possible. Et d'ailleurs, je vous conseille d'aller vers un épisode où je vais traiter de l'échec pour arriver à voir ce que ça peut donner en conséquence positive parce que l'échec n'est pas que négatif. Bref. Donc là, je vais vous poser la question. Dans cette phrase, dans la vie, tout ce qui en vaut la peine s'obtient en nous consentant l'expérience négative associée, est-ce que selon vous... Ce que vous entreprenez aujourd'hui dans votre chemin de la course à pied, est-ce que ça vaut la peine de faire tous ces efforts pour l'objectif que vous avez ? Il y a des gens, l'objectif c'est rencontrer du monde. Il y a des gens, c'est prendre soin de sa santé, voire prendre soin de sa santé très spécifiquement. Bon, il m'arrive un truc grave, je sais que, je sais pas moi, il faut que mon cardio soit meilleur pour pas réavoir ce problème, donc il faut que je cours. Donc là, j'ai même envie de dire que le motif de la course à pied, c'est la survie. Et ça, ça doit être fou. J'imagine que ce qui en vaut la peine déjà, c'est bien sa propre vie, quand on se met à courir ou à faire un sport. Mais voilà, en tout cas, pour savoir si quelque chose en vaut la peine, il faut se questionner sur ce qui nous motive personnellement. Et c'est toujours intéressant d'aller creuser très loin. C'est facile, souvent on va avoir des réponses un peu de surface qui sont vraies. On va sortir des trucs, par exemple moi quand on me demande pourquoi je cours, je vais dire pour ma santé physique et mentale, pour la performance, et puis je vais m'arrêter là pour éviter de faire un monologue sur la course à pied. là si vous avez envie de surtout pour ceux qui ont envie d'aller loin à leur niveau je dis pas aller loin ça veut dire finir au niveau national c'est pas ce que je dis mais si vous avez quelque chose en tête par exemple je sais pas moi vous courez en ce moment votre semi en 1,50 votre objectif dans votre vie de coureur c'est un jour passer les je sais pas moi les 1,40, 1,30, 1,25 peu importe en fonction de de son niveau et de ce à quoi on est prêt à sacrifier quoi mais demandez-vous qu'est-ce qui vous motive personnellement à aller faire ça et est-ce que ça vaut de se priver d'autre chose. A savoir aussi que j'ai trouvé intéressante cette phrase parce que quand je l'ai lue, je me suis dit mais en fait il y a un double sens dans cette phrase parce que ce qui en vaut la peine et expérience négative associée, ça veut dire la même chose. Donc après je suis allée chercher un petit peu dans les figures de style, je ne savais plus du tout le nom de cette figure de style quand on répète deux fois le même sens dans une phrase. C'est une exposition les amis. Cette exposition est plutôt intéressante parce qu'on aurait pu s'arrêter à nos projets dans la vie peuvent être réussis s'ils en valent la peine Elle aurait pu dire ça. Après, je ne sais pas si elle a sorti cette phrase dans le livre ou si c'est elle qui l'a dite, mais je trouve que c'est intéressant de rajouter ce s'obtient en consentant l'expérience négative associée parce que ça vient renforcer l'idée que quand on se lance dans quelque chose qui n'est pas atteignable tout de suite, qui demande des efforts, il faut être prêt à consentir, ce qui veut dire accepter. Parce que la définition de consentir, c'est accepter que quelque chose se fasse, que quelque chose se passe. et pour cela nous devons être au courant ou en tout cas nous devons réfléchir à ce qu'on va devoir laisser de côté ou réfléchir à ce qui peut s'imposer à nous quand on se lance dans cette investigation, dans ce projet donc moi ce que je vous propose de faire si vous avez envie de voir si votre projet vaut la peine d'être vécu et si vous avez envie d'aller au bout pour renforcer toute votre motivation et surtout dans le temps Je vous invite à vous poser la question. Qu'est-ce que vous allez devoir laisser ? Qu'est-ce que vous êtes prêts à faire ou à ne pas faire justement pour arriver à ce que vous rêvez ? Par exemple, est-ce que vous êtes prêts à différer ou abandonner quelque chose pour le projet ? Je vais dire un truc très bête, mais par exemple... Bon, c'est pas très bête d'ailleurs, c'est une expérience personnelle, c'est tout récent, mais... Au départ, je voulais pas d'enfant. Et aujourd'hui, je me dis peut-être un jour, tu en auras. Le truc, c'est que moi, entre-temps, j'ai quand même quelques projets un peu fous dans ma tête vis-à-vis de la course à pied. Et je ne vais pas vous le dire tout de suite, mais j'ai vraiment des choses qui vont demander beaucoup de travail et du temps. Donc, je sais que si je veux un enfant un jour, que c'est sûr, je sais déjà que je dois le différer. Mais ça ne me dérange pas. Parce qu'admettons, à un moment, je change d'avis. Bon, je pourrais très bien arrêter la course à pied du jour au lendemain. Mais à l'inverse, si... je voulais pas arriver au projet course à pied en question. Je sais déjà que ça me titillerait l'esprit, ce projet bébé par exemple. Je douterais sur la course à pied, sauf que là, aucunement. Je sais que je diffère ce projet, que je serai plus âgée, et que peut-être du coup, il y aura d'autres risques de pas avoir... avoir moins de chances d'avoir un bébé par exemple, parce que là, je fais que... Je prends des risques, mais je l'accepte complètement, j'y consens, c'est-à-dire que... peut-être qu'un jour je vivrai l'expérience négative associée de en fait tu peux pas avoir d'enfant meuf parce que tu t'y es pris trop tard Mais en même temps, sur l'instant, je l'ai décidé en pleine conscience. Mais genre totalement, je n'ai aucun doute. J'aurais un doute, je l'aurais pas fait, très concrètement. Il y a d'autres choses dans ma vie, alors là je ne m'en souviendrai pas, mais je sais que ça m'est arrivé souvent. J'avais des projets, mais je n'allais jamais au bout. Pourquoi ? Parce que je n'étais pas prête à consentir à l'expérience négative associée. Ici, je suis prête. Ceci dit, j'ai pensé à quelque chose en lisant cette phrase aussi. On ne consent pas tout de suite à l'expérience négative associée parce qu'on ne peut pas deviner tout ce qui va s'imposer à nous dans ce projet et vers cet objectif. C'est-à-dire que moi, par exemple, il y a des choses... auquel je n'avais pas pensé quand je me suis mise à la course à pied parce que déjà au départ, je n'étais pas là pour la performance, je n'avais pas encore d'objectif. C'est un objectif qui est venu pendant mes débuts en course à pied et pendant le développement de ma passion tout simplement pour ce sport. Un truc tout bête, je ne savais pas que j'allais devoir laisser de côté, certains soirs en semaine principalement, le côté un peu Dolce Vita. Moi j'aime bien rentrer du travail le soir et prendre mon temps. Pareil, le matin, je me réserve ce petit moment solo où je suis tranquille devant mon bouquin, à boire mon café ou à juste regarder le ciel à travers la fenêtre. Ça c'est important pour moi. Par contre le soir... Je ne savais pas que j'allais devoir sacrifier les moments tranquilles à cuisiner, à ne pas se presser, parce que j'aurais des entraînements. Je ne le savais pas, mais ceci dit, quand mon niveau a augmenté et que je me suis vue avoir des projets plus ambitieux, ça s'est imposé à moi, mais en même temps, je l'ai complètement accepté. Je ne vis pas mal de mettre de côté ma vie dolce vita du soir. C'est juste que je l'ai accepté, puis c'est devenu routinier. J'ai également... découvert qu'on pouvait ne pas comprendre quelqu'un qui veut faire autant de sport. Parce que parfois, des personnes peuvent me dire c'est fou quand même, je ne comprends pas comment on peut courir autant, pourquoi ? et tu passes peut-être à côté d'autres choses. Et oui, certainement, bien sûr, parce que choisir de faire quelque chose, c'est renoncer à autre chose. Et c'est bien une autre chose dans cette phrase d'Alice Finault, c'est qu'en choisissant quelque chose, un objectif, on en renonce à d'autres, et en renonçant à d'autres projets, ça fait même partie intégrante de l'expérience négative associée. Parce que c'est toujours désagréable de réfuter autre chose. Mais on est obligé, parce que choisir, ça veut dire renoncer, et ne pas choisir, c'est toujours choisir. C'est-à-dire que, par exemple, si moi j'avais choisi de ne pas choisir de me consacrer à fond dans la course à pied, mais de le faire juste comme ça, de fait, je n'aurais pas choisi de me mettre à fond. Par contre, ça voudrait dire que j'aurais choisi... d'être moyenne dans ce sport, mais potentiellement d'être moyenne sur le reste. Dans tous les cas, il y a des conséquences à n'importe quel choix ou non-choix. C'est ce que je veux dire par là. Et ça fait partie de l'expérience négative associée. Maintenant, le côté philosophique avec un lien théorique. Je trouve que la phrase d'Alice Finault, que je vais relire puisque je l'aime beaucoup, Dans la vie, tout ce qui en vaut la peine s'obtient en consentant l'expérience négative associée me fait penser au courant existentialiste de Jean-Paul Sartre, qui exprime que l'être humain, à l'inverse du courant essentialiste, pense que l'homme peut toujours devenir ce qu'il veut parce que chaque action, chaque acte d'un être humain vient le redéfinir et en gros, ça laisse entendre que tout est possible. J'extrapole peut-être un petit peu le courant existentialiste, mais je pense qu'on peut complètement faire une ouverture vers cette phrase, oui, où je pense qu'on peut voir des possibilités infinies, dans la limite évidemment du raisonnable et... et de la science et de la physique, et bref, de la physiologie pour nous êtres humains. Mais ça me faisait penser à ça. Mais par contre, on pourrait se poser la question autrement, pour faire vraiment le tour de la question. Alice, elle nous dit une affirmation. Tout ce qui vaut la peine, ça passe par l'expérience négative associée. Mais est-ce que c'est vraiment le cas ? Est-ce que vous pensez que les épicuriens... penserait ça ? Alors attention, l'épicurisme, ce n'est pas au sens très banal et répandu du terme. Être épicurien, ce n'est pas profiter de la vie à outrance, des bonnes choses à outrance, etc. Au contraire, c'est savoir évaluer ses désirs de façon à ce qu'ils soient atteignables, sans souffrance, sans difficulté. C'est en gros la simplicité, avoir juste le nécessaire qui nous rend heureux. Donc, effectivement, je pense que les épicuriens pourraient dire, par exemple, vis-à-vis de la course à pied, même si la course à pied fait toujours un peu souffrir au sens physique du terme, parce que c'est pas un sport facile, n'importe quel sport d'ailleurs n'est pas facile, puisque ça implique un effort physique, mais je pense qu'ils pourraient dire que si tu évalues bien l'objectif vers lequel tu veux aller, tu n'es pas obligé de passer par l'expérience négative associée. C'est-à-dire que, peut-être que, comme tu auras bien évalué, tes séances seront moins difficiles. Tu prendras juste peut-être plus de temps à progresser, mais plus de temps veut dire aussi moins de difficultés sur chaque séance, puisqu'on se fait moins mal, mais on progresse quand même. Parce qu'il faut savoir quand même que quand on pousse son corps, qu'on lui inflige du stress mécanique et physiologique, On peut le doser, c'est-à-dire que même si vous faites des séances moins intenses ou moins longues, en fonction de ce que vous préparez, ça ne veut pas dire que vous ne progressez pas. C'est juste que vous allez peut-être progresser plus lentement. Donc j'ai envie de vous dire, si vous êtes plutôt épicurien parce que vous n'avez pas envie de souffrir, vous avez envie d'atténuer l'expérience négative associée, alors évaluez bien vers quoi vous voulez aller et en adéquation, évaluez bien le temps que vous pouvez mettre pour que ce soit à la fois acceptable au niveau souffrance et acceptable au niveau de votre désir parce que vous voulez quand même aller au bout. Voilà, donc Alice Finault, je ne sais pas si tu écouteras cet épisode, à mon avis je ne pense pas, mais qui sait par curiosité si tu vois le titre de cet épisode. Je voulais réfléchir là-dessus, j'ai beaucoup aimé cette phrase. En tout cas, moi je la partage, je pense vraiment que je suis plutôt existentialiste. Je pense que quand on veut vraiment quelque chose, on peut l'atteindre. Après, dans la limite de nos possibilités... parce que la vie, elle n'est pas un long fleuve tranquille. On a des embûches, parfois, des choses inattendues. Et c'est là où il faut sûrement réévaluer la chose. Mais si tout se passe bien, que c'est plutôt dans les cordes de l'athlète, je suis persuadée de cette phrase. Il faut aller au bout. Il faut accepter cette expérience négative associée. Sur ces belles paroles, je vous souhaite une excellente soirée puisque l'épisode sortira ce soir. J'ai été contente de faire cet épisode avec vous. Dites-moi ce que vous en pensez et puis je vous dis à très vite.