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Moi, je voulais juste être Madonna !

11. Moi, Élodie, je voulais juste être coiffeuse !

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49min |19/07/2024
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Description

« L'important n'est pas ce que l'on a fait de nous, mais ce que l'on fait nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous » - Jean-Paul Sartre


Aujourd'hui, nous accueillons Elodie Mazeline, une entrepreneure passionnée qui a transformé l'art de la coiffure en une mission de vie.

Elodie Mazeline, c'est avant tout 24 ans de dévouement dans l'univers de la coiffure.

  • Son parcours de coiffeuse dès l'enfance

  • Un virage vers le management et l'accompagnement

  • Création en 2021 de son entreprise « Les leaders qui décoiffent », dédiée à guider les dirigeants de salons de coiffure vers une gestion plus épanouissante et authentique.


Au-delà de la technique, Elodie se préoccupe de la santé et du bien-être au travail, insistant sur une approche humaine et harmonieuse. Elodie partage des moments marquants de son parcours,

  • son lien unique avec la coiffure dès son plus jeune âge,

  • la gestion de son premier salon sans structure, amenant des défis personnels et professionnels,

  • le déclic de sa transition vers le coaching, influencée par son voyage humanitaire au Sénégal.

Elle relate également comment ses propres combats intérieurs, y compris des expériences traumatiques, ont façonné sa mission de vie d'aider les autres à s'épanouir. "Aujourd'hui, j'œuvre plus pour que la beauté intérieure se révèle" Elodie M.


Chapitres détaillés de l'épisode :

  • 00:00:11 - Introduction et présentation d'Elodie Mazeline

  • 00:00:59 - Parcours d'Elodie: de la passion enfantine à la gestion de salons

  • 00:08:17 - Événements marquants: Déclics et changements de carrière

  • 00:23:14 - Voyage humanitaire et remise en question

  • 00:36:19 - Création et philosophie des « Leaders qui décoiffent »

  • 00:42:55 - Message final et conseils pour les auditeurs

Informations pratiques supplémentaires

Profitez de consultations gratuites pour découvrir comment les Leaders qui décoiffent peuvent transformer votre entreprise.

Si, comme Elodie et moi, vous croyez que l'harmonie et l'amour peuvent régner dans le monde professionnel et personnel, cet épisode est pour vous. Abonnez-vous, partagez et laissez-nous vos commentaires ! Et n'oubliez pas de visiter notre site, Acappelart .com, pour encore plus de ressources inspirantes.


À bientôt pour de nouvelles aventures !

Crédits :

  • Photo :

  • Musique : Mister Oldjay

  • Podcast Management : Sonia BELLOUTI & Erika Galland


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Erika Galland

    Hey ! Bienvenue à toi dans l'univers pétillant du podcast. Moi, je voulais juste être Madonna, le podcast qui te met des étoiles dans les yeux et te donne envie de sortir pour suivre tes rêves. Je suis Erika Galland, artiste dans l'âme, grande rêveuse et entrepreneur dans le domaine de l'art et de la culture. L'une de mes passions dans la vie, c'est la réalisation des rêves. Et pour ça, j'adore écouter les histoires des autres artistes dans l'âme. Alors, pour ce nouvel épisode, je t'emmène dans l'univers de Élodie Mazelin, une entrepreneur leader qui décoiffe. J'ai hâte de te la faire découvrir. Elodie Maslin, une femme Leader qui Décoiffe. Elodie est dans l'univers de la coiffure depuis 24 ans. Et à deux ans déjà, elle avait le peigne à la main. D'un côté, un parcours perso quelque peu chaotique, et de l'autre, une carrière brillante de coiffeuse et manager. La vie l'a naturellement amenée à l'accompagnement. Riche de tout cela, Elodie a créé en 2021 son entreprise, "Les Leaders qui Décoiffent". Elle met à contribution toute son expertise autour de la coiffure, du management et de l'humain au service des dirigeants de la coiffure. Elle accompagne ses chefs d'entreprise à entreprendre autrement en créant avec qui ils sont véritablement leur concept authentique. En œuvrant sur leur voie, leur entreprise devient alors un véritable levier permettant l'accès à une vie tout simplement magique. Depuis gamine, Elodie est très sensible au bien-être des autres. Elle rêve d'un monde où l'amour et l'harmonie règnent et elle utilise son entreprise pour œuvrer dans ce sens. Je suis ravie d'accueillir aujourd'hui Élodie. Bienvenue Élodie.

  • Élodie Mazelin

    Merci Erika, bonjour.

  • Erika Galland

    Alors justement, ta présentation termine en fait sur ton rêve d'un monde où l'amour et l'harmonie règnent. Comme ce podcast qui est sur les rêves d'enfants quelque part et les rêves qu'on réalise ou qu'on a envie de réaliser, sur les parcours un peu atypiques. J'aimerais démarrer justement avec cette question du rêve. On en parlait un peu en préambule, mais ça va être l'occasion aussi que tu nous racontes un peu ton cheminement. Donc, qu'est-ce que dans tes souvenirs, comment a été ton enfance ? Est-ce que tu avais un rêve d'enfant particulier ?

  • Élodie Mazelin

    Alors, je n'avais pas de rêve. J'avais pas de rêve. En tout cas, j'avais pas identifié de rêve. Ce qui est certain, c'est que j'ai eu des enfants, des parents, pardon, qui étaient jeunes, qui nous ont eu jeunes. Et donc, on était chez les grands-parents et on jouait à la cabane avec les cousins, cousines. Et ce que je me souviens, en tout cas, c'est que je restais souvent à table avec les adultes pendant que mes cousins et cousines allaient jouer. Et j'écoutais souvent les adultes. C'était quelque chose qui était déjà là. Mais à ce moment-là, j'étais plutôt une petite fille assez calme, tranquille et plutôt éteinte, j'dirais. Donc les rêves, non, ce n'était pas le moment où j'avais des rêves.

  • Erika Galland

    D'accord. Et donc quand tu dis on tu as des frères et sœurs ?

  • Élodie Mazelin

    J'ai une sœur qui a deux ans de plus que moi, effectivement.

  • Erika Galland

    D'accord. Et alors, dans ta description, tu dis quand même que dès l'âge de 2 ans, tu avais déjà un peigne à la main. Alors, est-ce que c'est quelque chose qu'on t'a raconté ou c'est toi un souvenir vraiment précis ?

  • Élodie Mazelin

    Alors, j'ai vu une vidéo, j'ai une vidéo où je jouais avec ma sœur et j'étais sur une dalle en béton. On était avec nos parents et j'avais le peigne à la main. Ma sœur, elle avait son stylo, son calepin. Aujourd'hui, elle est secrétaire médicale et moi, j'ai été coiffeuse pendant 18 ans sur le terrain d'ailleurs.

  • Erika Galland

    Donc du coup, tu crois que c'était déjà... Est-ce que dans tes souvenirs, tu étais déjà... Tu aimais jouer à la coiffeuse, justement. C'est des jeux que beaucoup de petites filles font. On a eu soit des poupées, des barbies qu'on coiffait ou des têtes à coiffer. Est-ce que tu avais le souvenir de t'amuser à ça particulièrement ?

  • Élodie Mazelin

    Oui, j'avais des barbies. Je poussais mes barbies. J'étais un petit peu la petite fille qui regardait sa maman se maquiller, se coucher. coiffer donc j'ai eu ce côté assez on va dire cette sensibilité pour le joli le beau le maquillage la coiffure assez assez rapidement ouais je me rends compte que la soin n'y a pas de hasard dans la vie même si à ce moment là je comprenais pas bien pourquoi j'avais un peigne à la main mais je savais que au fond de moi j'étais appelé à faire quelque chose avec ça

  • Erika Galland

    Et alors du coup, est-ce qu'au moment de faire des études ou de te lancer dans la vie professionnelle, est-ce que tu as choisi cette voie tout de suite ?

  • Élodie Mazelin

    Alors, j'ai eu une période adolescente qui était un peu difficile. Et quand il a fallu que je choisisse un métier, j'ai redoublé ma troisième. On me dit, Elodie, tu veux faire quoi ? Je ne sais pas. Si je devenais coiffeuse ? Parce qu'en fait, naturellement, c'était déjà là. C'est-à-dire que... que je coupais les cheveux avant d'être coiffeuse. J'ai vu ma mère se bricoler les cheveux à base de mèches au bonnet, de permanentes, avec des produits de grande surface. Donc, c'était assez intriguant. On avait le droit à notre petite mèche dans notre pétard, ma soeur et moi, dès le plus jeune âge. Et elle nous coupait aussi les cheveux, ce qui fait qu'en fait, assez naturellement, j'ai voulu faire comme elle, en copie souvent de nos parents. Et au moment de choisir un métier, je me suis dit, après tout, si je devenais coiffeuse, parce que je le fais déjà.

  • Erika Galland

    D'accord. Donc en fait, toi, tu es l'une des personnes qui en a quelques-uns. En fait, c'est intéressant dans les différents parcours de vie et les personnes que je reçois sur le podcast. Il y a des personnes qui, dès très petites, très jeunes, avaient déjà trouvé leur truc, leur voie. Et d'autres qui ont mis du temps, qui avaient un rêve d'enfant et qui, après, ont réalisé ce rêve tardivement ou de manière un peu… comment dire, détournée. Moi, c'était d'être Madonna, mais bon, je ne suis pas Madonna, mais en tout cas, je travaille dans le domaine de l'art et je fais en sorte de révéler les talents. Donc, il y aura peut-être des futurs Madonna ou je ne sais qui dans le lot. Et donc, c'est intéressant de voir que quand même, dès assez jeune, tu t'es rendu compte que c'était quelque chose qui t'intéressait. Est-ce que tu avais dans ton entourage des coiffeurs, coiffeuses ou des artistes de la coiffure ou dans d'autres domaines ou pas spécialement ?

  • Élodie Mazelin

    Non, non, non, c'est vraiment ce que j'ai conscientisé, parce que je pense qu'on fait beaucoup de choses inconsciemment, c'était ça quand j'étais gamine, ado, c'est que dans l'inconscience, tiens, si je devenais coiffeuse, mais au fond de moi, il y a quelque chose qui m'animait, que je n'avais pas conscientisé ça, et je me suis rendu compte que je voulais être simplement la pauveuse capillaire de ma mère, d'une part.

  • Erika Galland

    Ah, parce que tu trouvais que... Tu trouvais qu'elle s'abîmait les cheveux ou qu'elle se coiffait mal ?

  • Élodie Mazelin

    Disons que pour une brune à hauteur de ton, pour les coiffeurs qui écouteront, on va dire quatre, châtains, se faire un blond très clair, doré, voire doré profond, c'était quand même un gros décalage en termes de contraste. Ce n'était pas toujours l'idéal, clairement. Et puis oui, elle s'abîmait les cheveux. Elle avait fait une permanente à ma marraine. Les cheveux partaient avec les bigoudis. Il y a eu quelques désastres quand même. Il faut s'en rendre compte aussi que j'ai coiffé ma marraine pendant des années aussi. Je pense que j'ai peut-être aussi un petit peu sauvé les cheveux de ma marraine au fond. Ah,

  • Erika Galland

    donc c'était le syndrome du sauveur là en fait.

  • Élodie Mazelin

    Ça ouvre.

  • Erika Galland

    Du coup, tu as fait une école. Je ne connais pas bien le milieu de la coiffure, mais c'est une école de coiffure du coup ?

  • Élodie Mazelin

    Oui, alors quand je me suis décidée à devenir coiffeuse, c'était soit je devenais prof d'anglais ou coiffeuse. J'ai choisi la coiffure. Et donc, puisque j'avais redoublé ma troisième, j'ai eu le choix d'aller dans une école qui était une école où il y avait très peu de places. Il n'y avait que 14 places à Caen. J'étais en Normandie à l'époque. Je suis normande. Et donc, j'ai eu cette chance d'avoir ces deux années où j'ai appris à l'école parce que je n'ai pas trouvé de maître d'apprentissage. J'ai passé mes deux années de CAP en internat. C'était un peu difficile de quitter maman. Et puis après, j'étais dans le milieu du travail à 18 ans où j'ai enchaîné sur un brevet professionnel et ensuite un brevet de maîtrise. Le brevet professionnel, c'était pour avoir son salon de coiffure dans le but d'ouvrir un salon un jour. Et le brevet de maîtrise, c'était vraiment pour apprendre à piloter, à gérer, à manager d'une manière un petit peu plus... comment dire, avec plus de compétences, voilà, pour pousser un petit peu plus les compétences. Donc, c'est ce que j'ai fait. J'ai été jusqu'au bout des études en coiffure.

  • Erika Galland

    D'accord. Et donc, tu as enchaîné tout de suite, tu as commencé à travailler dès l'âge de 18 ans ?

  • Élodie Mazelin

    Dès l'âge de 18 ans, il y avait au fond de moi, en fait, une ambition qui me disait, Élodie, va jusqu'au bout ! Peut-être que j'allais enseigner dans la coiffure. J'avais quelque chose comme ça qui n'était pas très loin. Je savais aussi que je voulais des responsabilités. Je ne voulais pas rester coiffeuse simplement sans trop de responsabilités, juste à couper les cheveux. Il y avait autre chose qui m'appelait déjà.

  • Erika Galland

    Et donc, justement, c'est intéressant de voir parfois l'influence de l'environnement et notamment de l'éducation. Donc, tu parlais déjà de la coiffure qui était présente parfois avec des catastrophes capillaires qui t'ont peut-être donné l'envie de sauver. Mais est-ce qu'il y avait aussi dans ton environnement ce côté leadership, manager, accompagnement, formation ? Tes parents, ils faisaient quoi en fait ? Alors,

  • Élodie Mazelin

    ma mère a été dans le commerce. toute sa carrière et elle a travaillé du prêt d'apporté, elle a été manager pendant des années. Et mon père, lui, c'était un fou du boulot, au point d'ailleurs d'en avoir perdu sa santé, et j'y reviendrai tout à l'heure parce que ça a joué beaucoup dans mon rôle et ma mission aujourd'hui pour les chefs d'entreprise de la coiffure. Et alors lui avait vraiment aussi cette ambition d'être le premier, voilà, il était d'abord livreur, commencé très jeune à travailler. Ils nous ont eu. Mon père, il avait 19 ans. Ma sœur, elle avait... Donc, quand elle est née, 19 ans. Ma mère, 20 ans. Et donc, deux ans après, je suis arrivée. Donc, voilà. Ils étaient là à construire leur vie professionnelle. Mon père était d'abord livreur. Et dans la même boîte, il a dit, voilà, je veux devenir commerciale. Chose qu'il a eu. Et ce poste, il l'a eu. Et puis, il était devenu premier au niveau des ventes. Il faisait péter les scores. au point de ne pas manger, d'exploser le pouvoir quand on rentrait à la maison, qu'ils ne pouvaient pas entendre une mouche voler. Et puis ma mère, à côté de ça, plus raisonnable dans le travail, mais ce côté de vouloir bien faire les valeurs du travail, la responsabilité du travail. Et puis, elle s'est lancée aussi. Elle s'est lancée dans l'entrepreneuriat. Elle avait 30 ans. Elle avait créé une boutique de prêt-à-porter pour enfants. Donc, il y a... C'est ces appétences des deux côtés, c'est ce modèle que j'ai eu qui fait que j'ai mixé un peu tout ça.

  • Erika Galland

    Oui, tu as quand même un modèle d'entrepreneuriat, mais parfois peut-être aussi de travail un peu... Il faut travailler dur pour y arriver, jusqu'à en perdre la santé, jusqu'à en perdre les liens avec les autres. Et du coup, tu disais que... dans le fonctionnement en général humain, il y a toujours un moment, un déclic qui fait qu'on change de voie, qu'on change de perspective, qu'on réoriente sa vie. Et tu parlais de ton papa. Alors, est-ce que c'est ça, tu penses, qui a été ton déclic ?

  • Élodie Mazelin

    Sur plusieurs choses, oui, c'est assez certain. Alors, premier déclic, je dirais que... Ce que j'ai compris dans mon parcours entrepreneurial, c'est que oui, le syndrome de la sauveuse, il était toujours là. Clairement, déjà, moi, j'avais besoin de me sauver moi-même et que l'idée d'aider les autres me permettait, en sauvant les autres, de me sauver moi-même. Donc ça, c'est ce que j'ai conscientisé au fur et à mesure. J'ai pris beaucoup de recul par rapport à ça au fur et à mesure. Et ce que j'ai compris aussi, c'est que j'ai voulu quelque part sauver ma mère de la relation avec mon père qui n'était pas très saine pour les deux. J'ai aussi, d'une certaine manière, vu mon père perdre la santé, faire trois accidents vasculaires cérébrales à moins de 50 ans et surtout en invalidité à 50 ans. Et du coup, tout ça a fait que plus ma sensibilité pour les autres, mon empathie, fait que dans ma démarche, je fais tout à ma hauteur, évidemment, pour que les entrepreneurs n'aillent pas. dans cette direction de perdre dans le travail, partir dans des déboires, dans des choses toxiques, en fait, pour la réussite. Et on sait que la réussite a un puissant fond. Donc, ouais, tout ça, ça m'a influencée, c'est certain.

  • Erika Galland

    Est-ce que toi, du coup, au début de ta carrière professionnelle, où tu étais coiffeuse dans un salon, avant de devenir manager et... et accompagnante. Est-ce que tu t'es perdue un peu dans le boulot, justement ? Est-ce que tu as été au-delà de tes limites ?

  • Élodie Mazelin

    Au départ, j'étais la coiffeuse qui n'avait pas confiance en elle, qui était assez réservée, qui était hyper perfectionniste, donc très lente. Et c'est vrai que j'avais la pression au travail parce que j'étais sous mort tard, mes responsables... J'avais du mal à comprendre, elle n'était pas forcément toujours très pédagogue avec moi. Et cette ambition de vouloir aller plus loin, réussir, etc., m'a fait déménager à Rennes, donc à une heure de chez moi. Et puis parce que j'avais aussi besoin de... au niveau personnel, de passer à autre chose et de changer d'environnement qui n'était pas bon pour moi. Du coup, j'ai eu cette période où je voulais plus, je voulais réussir. Je me suis hyper investie parce que je voulais des responsabilités. C'est ce qui s'est passé.

  • Erika Galland

    Là, tu étais manager dans un salon,

  • Élodie Mazelin

    c'est ça ? Je suis passée de coiffeuse à manager. À ce moment-là, il a fallu que je remonte sérieusement les manches, que je prenne de la rapidité. que je sois meilleure en vente, que je développe mon chiffre d'affaires. Donc là, en fait, j'ai vraiment remonté les manches. Et pour avoir ce poste de co-manager, en fait, à cette époque-là, j'étais dans un salon de coiffure qui était un petit groupe à Rennes et on a été racheté par le groupe Franck Provost, Provalience. Donc, c'était les premiers au niveau sur le marché européen. Et donc, ce qui fait qu'il y avait des possibilités, des perspectives d'évolution, co-manager, manager, etc. Et donc moi, j'ai vu cette opportunité et j'ai voulu avoir ce poste de co-manager. On m'a dit, Elodie, OK, mais alors, il va falloir que tu te bouges un peu parce que là, il n'y a pas du tout. Je sais pas ce que j'ai fait. Neuf mois après, j'avais un poste de co-manager. J'étais co-manager pendant un an. J'ai bossé, bossé au point de prendre une demi-heure de pause, de bosser plus que la manager. Voilà, je n'avais pas encore ma fille. Donc, je me disais, ce n'est pas grave. Un an après ça, j'ai mon poste de manager, donc là où j'arrive dans une équipe que je ne connaissais pas, et un salon sans rendez-vous, et on m'a demandé de gérer cette équipe, une entreprise qui commençait à se développer, elle avait un an, et là j'ai tout donné en fait, j'ai absolument tout donné. Mes journées ressemblaient à 9h ou 9h30, quand j'ouvre le salon, je devais arriver au moins un quart d'heure à l'avance minimum. Je prenais ma pause peut-être sur le coup de 14 heures où j'allais chercher mon courrier et en même temps, je mangeais mon sandwich. Du retour du courrier, je revenais au salon, je fumais ma clope et je reprenais. Donc en gros, je prenais 20 minutes de pause pour 10 heures de travail, finissait à 20 heures. Et j'ai fait ça pendant des années, des années. Et il y a eu un moment donné où je suis tombée enceinte de ma fille et ça m'a bien aidée. Ah bah oui,

  • Erika Galland

    ça t'a bien aidée. J'allais dire, il y a eu... Finalement, c'est une... une chute plutôt heureuse, parce que j'avais peur que tu me dises, jusqu'au jour où je suis tombée malade, où je suis... Mais non, heureusement, finalement. Si ça te fait réaliser certaines choses, tant mieux.

  • Élodie Mazelin

    Exactement. Je suis tombée enceinte, et je me suis rendue compte que finalement, cette quête de reconnaissance, que je n'avais pas reconnue à ce moment-là, finalement, je ne l'ai pas eue. C'est-à-dire que le jour où je décide de partir en congélématère, j'étais quand même à huit mois de... huit mois de grossesse, donc pour travailler debout quand même, une galerie, tu vois, où ça dépote bien comme il faut. J'étais manager, donc j'orchestrais tout dans ma tête en sans rendez-vous, un salon quand même qui tournait à 500 000 euros de chiffre d'affaires à l'année, donc on y allait, quoi. Et donc j'appelle mon responsable ce jour-là, donc ça fait déjà un mois que ma gynéco, Miss Elodie, il serait peut-être bien de s'arrêter. J'avais eu une petite alerte, une petite fuite de liquide, etc. Mais non, c'était rien de grave. Donc, je retourne au boulot, ce n'est pas grave. Et là, ce jour-là où je décide réellement d'arrêter, donc 15 jours avant mes congés, pas tôt, j'appelle mon responsable. Comme prévu, je suis arrêtée. On va savoir au téléphone, très certainement. Je tombe sur répondeur, en fait. Il ne m'a jamais rappelée. Sérieux ? Il ne m'a jamais rappelée. Pas de bon congé de maternité, l'audit, quoi que ce soit. Et un mois après, je reçois mon salaire. Je vois que je n'avais pas eu ma prime que j'aurais pu avoir habituellement parce qu'à 100 euros près, je n'avais pas dépassé, je n'avais pas été sur mon palier. Alors qu'en temps normal, vu l'investissement que j'avais, ils me mettaient cette prime. Et là, je me suis dit, c'est injuste. Je l'ai eue hyper mauvaise. Donc, j'ai fait mon congé mater avec ça. Ma fille est arrivée et là, ça a commencé à être un peu... Un peu chaud, c'est-à-dire que je suis arrivée à la maternité et là, on me dit qu'il va falloir faire une césarienne d'urgence parce que là, votre enfant se porte très mal. Et moi, j'avais idéalisé ma grossesse puisque de toute façon, j'avais la tête dans le guidon, tout était très bien et je n'avais pas eu de problème. Donc, ça allait continuer comme ça. Sauf qu'elle était en souffrance dans mon ventre et que césarienne, je la vois. assistée, elle a pleuré à 7 minutes, c'est-à-dire qu'elle s'est battue pour être en vie, ce petit bout de chou-là. Elle est née à 2,4 kg, 46 cm à terme, alors qu'elle aurait dû en faire plus de 3,4 kg. parce qu'elle était plus bien dans mon corps, dans mon corps dans lequel moi-même, je me maltraitais, en fait. Je me faisais du mal indirectement. Donc, tout ça a fait que ça m'a bien, bien remué. Je n'avais pas envie de reprendre. Au bout de trois mois, j'étais censée reprendre. Je n'avais pas envie. Et puis, je me suis dit, oui, mais quand même, Elodie, je me sentais indispensable pour ce salon. Comment elles vont faire, etc. Donc, j'ai repris. Et je n'ai pas eu un bon accueil en plus de mes collaboratrices. Je ne me sentais plus dans mon salon en fait. J'avais une personne avec qui ça ne fonctionnait plus bien, pas très bien d'ailleurs. C'est une amie que j'avais recrutée, qui a fait une belle erreur de recrutement ce jour-là et elle m'avait un petit peu retourné le salon. Et ce qui fait que je suis arrivée et je ne me sentais plus du tout à ma place dans ce salon. Et je me dis mais qu'est-ce que je fais quoi, qu'est-ce que je fais ? Et puis au fur et à mesure, je me dis mais peut-être que je vais faire autre chose. Voilà, et je t'avais parlé un petit peu de ce parcours un peu chaotique personnellement, et c'est important d'y venir, c'est qu'une adolescence un peu chaotique, j'ai été victime d'un abus sexuel à l'âge de 14 ans, ce qui fait que ça m'a totalement dissociée de moi, de mon corps, et ça m'a amenée à rentrer dans des travers, drogue, alcool, tous les abus possibles. Et dans tout ça, en fait, au fur et à mesure du temps, ce que je me suis rendu compte, c'est que finalement, la coiffure m'avait sauvée et que les thérapeutes que j'ai été voir, parce que je me suis fait accompagner à l'âge de 24 ans, m'ont largement aidée. Et un jour, je me suis dit, je ne sais plus quel âge j'avais, peut-être 25, 26, 27 ans, je me suis dit, un jour, je ferai un métier comme ça. Et là, après, justement, ma grossesse, au moment où je me remettais en question, je me disais, mais qu'est-ce que je peux faire ? Ça ne me va plus, quoi. J'aime manager, j'adore manager, j'adore aider mes collaborateurs à grandir, à développer leurs talents et tout, mais je ne me retrouvais plus dans ces valeurs, avec ce responsable-là qui m'avait totalement... Enfin, ça ne me convenait pas du tout. Et c'est revenu. Et là, je voyais, tiens, asophrologie, c'est bien, c'est asophrologie. Ah ouais, psychopraticien et tout. Donc, j'ai commencé à m'intéresser. Et puis... Je me sépare du père de ma fille, je me retrouve donc seule avec ma fille, à continuer à bosser comme une tarée, où je la récupérais à 20h30 le soir, je retrouvais la maison à 21h, je ne la voyais pas. Et là, je me suis dit, il me faut du changement dans ma vie. Et je décide de faire un voyage humanitaire au Sénégal. Je voulais partir, je voulais contribuer. Et là, on me propose, je parle à ma responsable, je lui dis, je ne vais pas rester encore longtemps, ça ne va pas. Je sens que l'énergie a commencé à faire ça. Et puis, elle en parle donc au directeur, qui m'appréciait beaucoup parce que j'avais des bons résultats. En fait, j'étais une intrapreneuse, clairement. Je faisais comme si c'était mon salon. Quand j'avais des super résultats, il me laissait faire. Donc, en gros, je pilotais.

  • Erika Galland

    Est-ce que c'est le même directeur qui ne t'a pas dit au revoir quand tu es partie ? Non, c'est pas le même.

  • Élodie Mazelin

    C'est pas le même. Et donc, on m'avait proposé une promotion avant ce voyage humanitaire pour ne pas que je parte, justement. Ah, ben, Elodie, ce qu'on va vous proposer, là, c'est que vous pouvez être coordinatrice d'un salon, comme ça, vous vous gardez ce salon, et vous avez ça en plus. Ouais, en fait, j'en peux déjà plus, et tu veux me rajouter ça ? Ok. Alors, moi, génial, on me reconnaît.

  • Erika Galland

    C'est bien pour l'ego, Elodie. Ça fait du bien pour l'ego. Surtout quand tu as besoin de reconnaissance. Je sais, j'ai un peu vécu les mêmes choses, pas dans le même domaine, mais ce besoin de reconnaissance que l'on a et qu'on cherche à l'extérieur, quelque chose qui ne viendra pas. Et oui, ça fait toujours plaisir. Tu te dis, ils me reconnaissent ma valeur. Quand tu as un déficit d'estime, ça fait du bien.

  • Élodie Mazelin

    C'était totalement ça. Très peu d'estime de moi. Or, on me propose, on reconnaît ma valeur, on me propose une promotion. J'accepte. Je pars en voyage humanitaire. Je reviens, je passe une journée dans le salon et j'ai dit non, c'est fini, je veux plus. Et le décalage entre aider des enfants dans une pouponnière qui n'ont pas de parents. J'ai aussi contribué dans une école où les enfants étaient dans la rue, où leur seul effet personnel, c'était les pièces qu'ils avaient dans leur bouche pour donner aux marabouts, qui les utilisaient pour... pour m'en dire, c'était affreux. Et moi, je reviens dans un monde un peu matérialiste où il fallait presque pousser à la consommation, etc. Et je me suis dit, non, mais non, en fait, c'est impossible.

  • Erika Galland

    C'est marrant, d'une part, les grossesses, les naissances. Et finalement, on dit, ce n'est pas juste parce que les femmes s'arrêtent, etc. Et en général, après, quand tu reviens, soit on t'a oublié, soit… Mais justement, je crois que c'est une bénédiction pour nous. Parce que ça t'oblige, moi, c'est ce qui m'arrive aussi, ça t'oblige à prendre du recul, à te rendre compte que la vie, ce n'est pas ça. La vie, ce n'est pas que le boulot. Tu as d'autres priorités et ça permet aussi une remise en question. Et de deux, moi aussi, dans mon parcours, ce qui a été déterminant comme toi, c'est les voyages. Et je pense que ça pourrait être l'une des… L'un des éléments avec lesquels les gens pourraient repartir de ce podcast, c'est voyager. Aller voyager, même si on a l'impression que tu n'as pas les moyens, que tu n'as pas le temps, qu'il faut vraiment prendre ce temps de voyager. Parce que comme toi, moi, j'ai voyagé en Inde d'abord. Et au retour de ce voyage, j'ai décidé de me marier et d'avoir des enfants, alors qu'avant, je ne voulais pas me marier. Deuxième voyage, c'était au Bénin. Je suis partie en 2000. Enfin, juste avant le Covid, je suis revenue, j'ai créé mon entreprise et je me suis dit, ça suffit là. Je ne suis plus du tout dans mon boulot actuel, ça ne va pas du tout. Je veux contribuer autrement et je veux créer ma vie, créer mon boulot. Donc, ça a été vraiment déterminant dans mon parcours aussi et je vois que c'est le cas. Donc, je crois que vraiment, j'encouragerais tous ceux qui écoutent à se poser, à s'arrêter et à partir. Pour ceux qui n'ont pas l'habitude, il y a des gens qui font ça très fréquemment, mais pour ceux pour qui ça paraît difficile. Vraiment,

  • Élodie Mazelin

    allez-y. Moi, je vois ça comme un vrai cadeau qu'on se fait parce que ça permet de sortir la tête du guidon. Au quotidien, on est des pilotes automatiques. On est dirigés à 95% par notre inconscient. Donc, si on ne vient pas prendre du recul dans sa vie, qu'on ne se met pas un petit peu en mode avion, c'est-à-dire que je me regarde, je regarde ma vie de haut pour voir un petit peu comment ça va. Du coup, tu es rattrapée par...

  • Erika Galland

    En mode ne pas déranger ? En mode ne pas déranger, finalement.

  • Élodie Mazelin

    C'est ce que j'ai fait là sur mon téléphone. Mais c'est totalement ça. Et c'est ce que j'invite aussi à faire avec les chefs d'entreprise de la coiffure, c'est sortir de vos salons de coiffure. Comment tu peux voir, tu ne vois plus ? C'est comme, je le dis souvent, c'est comme quand tu es aux toilettes, quand tu es aux toilettes, tu y es, tu as fait caca, tu ne te rends pas compte de ton odeur, mais il suffit que tu sortes et que tu reviennes, ou quelqu'un d'autre arrive.

  • Erika Galland

    Mais sur le voyage, je crois que c'est encore plus fort quand tu vas dans des pays avec d'autres cultures. Voyager en Europe, c'est bien, ça fait du bien, mais tu restes quand même dans ta vision occidentale des choses. Et je pense que toi, comme moi, ce qui nous a marqués, c'est de se rendre compte qu'ailleurs, ils se contentent de peu de choses déjà et puis qu'ils ont des situations qui sont... tellement difficile que nous, avec nos petits problèmes quotidiens de merde, en gros, entre guillemets, qui n'ont pas de profondeur, on va dire, où ce n'est pas notre vie qui est en danger. Parfois, ça peut arriver, forcément. Il y a des gens aussi qui ont des situations difficiles, mais dans d'autres cultures comme ça, qui ont une autre vision de la vie. Et j'avais fait un podcast juste avant sur la mort aussi, une autre vision de la mort, d'ailleurs, aussi. Mais je pense que ça te remet les pendules à l'heure et que tu vois les choses différemment. C'est intéressant et merci du partage. Pour reprendre sur le fil de ton histoire, après ce voyage, tu as décidé de changer de cap ?

  • Élodie Mazelin

    Oui, c'est ça. Je me suis dit, mais non, je ne tiendrai pas longtemps ici. J'ai commencé mes recherches. J'ai ma responsable à ce moment-là, une autre responsable, parce que l'autre, qui était un peu moins cool, était partie. D'ailleurs, j'avais eu l'occasion de lui dire, c'est qu'à de vérité, un beau matin, je ne me suis pas dérangée. J'ai trouvé le moment pour ça. Et du coup, elle me dit, cette responsable, elle me dit, OK, j'entends ce que tu me dis. Elle était vraiment très, très compréhensive. Et elle me dit, mais est-ce que tu as pensé au coaching ? Je dis, je ne sais pas trop ce que c'est, en fait. Je vais regarder, tiens, je vais regarder. J'ai fait des recherches. Ah, c'est ça, le métier de coach. En fait, c'est comme de la thérapie, mais par l'action, en fait. C'est génial, c'est intéressant. J'ai lu, voilà. Et là... Bingo, de toute façon, quand la magie opère, les signes de la vie, quand tu commences à t'aligner, il y a plein de signes qui arrivent. J'ai une copine qui m'envoie un message qui me dit Tiens, regarde Élodie, journée découverte au métier de coach à Rennes. Là où j'habitais tel jour. Ah, super, j'y vais. Et là, je découvre le formateur qui m'a formée au métier de coach, qui était de Nice. D'ailleurs, je l'ai vu il n'y a pas longtemps, j'étais à Nice et j'étais boire un café avec lui. Et donc, il m'a formée au métier de coach en tant que praticienne PNL Business, où là, j'ai appris vraiment les outils nécessaires pour accompagner, en fait.

  • Erika Galland

    Donc,

  • Élodie Mazelin

    coaching pas spécialement appliqué à la coiffure, coaching d'une manière générale ?

  • Erika Galland

    D'une manière générale, oui. C'est vraiment pour tout projet.

  • Élodie Mazelin

    Ok, donc là, tu avais pris un congé formation. Comment tu as fait ?

  • Erika Galland

    J'ai pu m'arranger pour mon départ. J'avais deux ans de droit au chômage, ce qui m'a permis de passer plus d'un an à me former et puis plus d'un an à mon entreprise. Donc, voilà, ça s'est plutôt bien emboîté parce que ma fille avait trois ans. au moment où j'ai arrêté le salariat, où j'ai commencé à monter mon entreprise. Et donc, elle a été à l'école. Et puis moi, pendant qu'elle était à l'école, je montais mon projet petit à petit.

  • Élodie Mazelin

    D'accord. C'est chouette. Et donc aujourd'hui, j'imagine que tu ne te regrettes pas.

  • Erika Galland

    Oh non.

  • Élodie Mazelin

    Oh non. Et comment tu fais aujourd'hui ? Tu as une école de coaching pour les coiffeurs. Enfin, parce que tu t'es… Tu as fait une formation généraliste en coaching, mais tu t'es quand même recentrée après sur le métier, ton métier de base, puisque c'est le métier que tu connais, la coiffure. Et donc, tu accompagnes spécifiquement les coiffeurs sur quoi ?

  • Erika Galland

    Alors, déjà pour te répondre, on ne va pas appeler ça une école. Moi, j'ai vraiment une entreprise au service de ces chefs d'entreprise de la coiffure, donc entrepreneur de la coiffure. J'ai un bureau chez moi, je me déplace en salon de coiffure, je me suis aussi déplacée dans des centres de formation, donc je travaille également à distance ou en présentiel. Et moi, vraiment, le cœur de mon métier, c'est vrai que tu parles de rêve dans ton podcast, moi c'est les aider à aller vers leur réussite, c'est-à-dire leur rêve. et les aider à structurer leur réussite tout en y allant avec confiance et harmonie. Parce que pour moi, la réussite, si tu perds ta santé, et on en parle avec mon père, pour moi, ce n'est pas concevable. Et j'ai une telle empathie que je peux avoir mal pour les autres. Alors, heureusement, j'ai aujourd'hui le syndrome du sauveur, j'y ai travaillé, etc., parce que c'était trop pour moi. Mais aujourd'hui, j'ai le recul nécessaire pour être suffisamment... dans la proximité avec les personnes que j'accompagne pour vraiment être là, à croire avec eux, à croire en eux et vraiment les aider. Et en même temps, j'ai cette capacité, en fait, où j'ai pas mal de bleus. Je ne sais pas si tu connais le disque, la méthode disque, tu vois, un outil de développement personnel. J'ai du bleu, donc c'est de la structure. Je suis une personne qui est structurée, donc moi, j'aide à structurer. Voilà, tu as ça comme objectif, OK ? Très bien, on va y aller ensemble, on va structurer ça. Et puis évidemment, il y a les freins, il y a les limites, il y a toutes les croyances qu'on va travailler.

  • Élodie Mazelin

    C'est plutôt des petites entreprises de la coiffure ou de tout type en fait ?

  • Erika Galland

    Oui, alors la plus grande entreprise que j'ai accompagnée, c'est une personne qui a deux salons de coiffure et des équipes de cinq à six personnes. Donc ça reste des indépendants. C'est vrai que j'ai vraiment cette… Cette attirance envers les indépendants parce que je connais à quel point ils sont en difficulté parce qu'ils n'ont pas forcément les outils. Ils n'ont pas appris à l'école. Il y a vraiment des manquements. Moi, ma méthode, je l'ai créée sur les manquements et les problématiques que rencontrent les coiffeurs et les chefs d'entreprise de la coiffure. Donc,

  • Élodie Mazelin

    puisque je connais le départ... Dans la coiffure, j'imagine qu'on t'apprend surtout la technique. On ne t'apprend pas forcément le management, la gestion, etc.

  • Erika Galland

    Sauf, comme moi, par des grands groupes où on t'apprend à piloter, à manager, etc. Parce qu'on a vraiment super bien formé. Mais les personnes qui sont indépendantes, en général, c'est des personnes, alors pas toutes, mais qui ont d'abord été coiffeuses, qui ont été déçues par des patrons, des patronnes, et qui se sont dit, de toute façon, c'est bon, moi j'aime mon métier, mais par contre, je n'ai pas envie de m'embêter avec des personnes qui ne me comprennent pas. Je vais m'être à mon compte. Pour beaucoup, c'est ça. Et donc, c'est des personnes qui se sont lancées comme ça, tant bien que mal, et c'est des coiffeurs à leur compte, tu vois. Mais l'entrepreneuriat, la casquette d'entrepreneur, c'est vraiment quelque chose qu'ils n'ont pas du tout au départ. Et donc, ce pilotage, cette stratégie d'entreprise, le développement sur les réseaux sociaux, tout ça, c'est du chinois encore pour beaucoup de personnes.

  • Élodie Mazelin

    Et c'est beaucoup des coiffeurs ou des entrepreneurs de la coiffure qui ont... Un salon physique ? Parce que je vois de plus en plus, il y a des coiffeurs à domicile aussi.

  • Erika Galland

    Il y a...

  • Élodie Mazelin

    Qui n'ont pas de lieu. Et donc, est-ce que c'est aussi... Tu formes en fait ces personnes-là aussi ?

  • Erika Galland

    Alors, moi, c'est vrai que j'attire des personnes qui ont des salons de coiffure. Je discute avec vraiment plusieurs professionnels. Il y en a qui ont leur salon chez elles, d'autres à domicile. et d'autres qui créent leur salon ou qui ont déjà leur salon. Mais c'est vrai que la plupart des personnes que j'accompagne, ce sont des personnes qui sont à leur compte depuis 5, 10, 15, voire 20 ans dans leur salon de coiffure et qui, on aura le bol de ne pas se payer encore assez, de s'épuiser à la tâche. Chose que je faisais, que mon père a fait. Tu vois, le vieux schéma de il faut travailler dur et puis de ne pas reconnaître sa propre valeur. Quand tu ne reconnais pas ta propre valeur, tu te contentes de miettes, t'es payé des clopinettes, t'oses pas augmenter tes prix, et finalement, super, t'arrives en retraite, t'as une petite retraite, et tout ça pour ça, quoi. Donc c'est dommage, il y a beaucoup de personnes, et ça me fait vraiment mal au cœur, qui passent à côté de leur vie perso, parce qu'ils donnent tout au boulot, quoi. Alors oui, c'est une passion, et je comprends ce que c'est, mais je trouve que, vraiment, et pour le voir, il y a tellement d'autres manières d'oeuvrer d'une manière plus équilibrée.

  • Élodie Mazelin

    Oui, et puis c'est aussi le travers, de toute façon, dans tous les domaines, pas que la coiffure. Je pense que le métier d'indépendant, déjà, ça amène une certaine liberté, mais on peut s'y perdre aussi. Et puis même, la coiffure, pour moi, c'est un art, c'est de l'artisanat. Et l'artisanat, ce n'est pas simple, parce qu'effectivement, il faut savoir à la fois... être à l'œuvre tout en étant en même temps dans les coulisses en train de gérer. Et puis, il faut faire tous les métiers à la fois, les métiers techniques, les métiers d'expertise, mais aussi de management, de gestion, de commercial, etc. Donc, c'est vrai que ce n'est pas simple.

  • Erika Galland

    Ça demande beaucoup de compétences.

  • Élodie Mazelin

    Et puis, ça demande beaucoup de compétences. Et justement, sur le côté artiste, parce qu'on n'en a pas beaucoup parlé, Est-ce que toi, tu as l'impression que... Enfin, est-ce que tu crois que ton âme d'artiste, ton âme créative, elle s'est exprimée dans la coiffure ? Est-ce que tu as l'impression d'avoir une âme d'artiste ou est-ce que c'est plutôt la partie commerciale manager qui est en-dessus chez toi ?

  • Erika Galland

    J'ai les deux. J'ai les deux. Déjà, j'ai créé les leaders qui décoiffent. Voilà, on peut dire que c'est quand même assez original. J'ai... créer des programmes, dont un pour créer un concept authentique. C'est-à-dire qu'avant, on va dire que mon art, c'était rendre les gens beaux de l'extérieur. C'était un peu ça. J'œuvrais pour que la beauté extérieure se révèle. Aujourd'hui, j'œuvre plus pour que la beauté intérieure se révèle. C'est beau ça. Et je pense que d'une certaine manière, c'est ma créativité qui aide à ça, parce que je co-construis totalement avec la personne que j'ai en face de moi. J'ai un diamant brut, et ensemble, en fait, on polie cette belle pierre précieuse pour arriver à créer un concept qui n'existe pas ailleurs. Puisque la personne est unique, alors le concept sera unique. Et moi, c'est vraiment ça qui me parle. Parce que j'ai été une gamine qui avait tellement besoin d'être aimée, qui avait tellement besoin d'être reconnue, qui s'aimait tellement peu, je me suis énormément conformée en fait. Mais vraiment à un point d'arriver à savoir ce que l'autre aurait besoin pour répondre à ses besoins avant qu'on ne m'aime plus. Donc la conformité, ça me connaît. Et je vois tellement de personnes qui restent dans ce système de conformité à rentrer dans cette case qui ne va pas. dans la case et ça fait très très mal de vouloir rentrer dans la case quand tu n'y rentres pas et en fait c'est ça qui rend les choses difficiles dans l'entrepreneuriat c'est de vouloir faire quelque chose qui ne te convient pas alors que tu as cette liberté de faire ce que tu veux et

  • Élodie Mazelin

    justement la créativité elle est là, ce qui fait que les entreprises fonctionnent, les grosses entreprises c'est qu'ils sortent des produits innovants, que la créativité s'exprime et qu'ils se démarquent c'est vrai qu'on pourrait se dire bah Un coiffeur, c'est un coiffeur. Non, justement, même n'importe quel coiffeur, il y a déjà l'approche de la personne et donc sa personnalité qui va créer du lien avec les coiffeurs. Et puis après, ce qu'il crée, il y a des salons de coiffure, je vois qu'ils sont hyper originaux dans la déco, dans l'ambiance qu'ils recréent, d'autres dans les offres, il y a plein de choses pour innover, je pense. C'est vrai que sortir du cadre, ça fait peur, mais au contraire, c'est ce qui fait que...

  • Erika Galland

    C'est là où j'interviens, c'est-à-dire que quand on continue à faire des choses qui ne nous conviennent pas, en termes d'énergie, ça fait ça, ça descend. Quand on a des projets qui ne nous emballent pas, l'énergie n'y est pas, la joie n'y est pas non plus. Et moi, l'idée, c'est vraiment de leur dire, mais qu'est-ce que tu aimes faire ? Fais-le un maximum. Avec qui tu aimes travailler ? Vas-y, travaille avec eux. J'ai une formule, j'appelle ça une formule magique, mais qui est très, très simple. C'est être plus faire égal avoir. Être qui tu es foncièrement, avec ton authenticité. Faire ce que tu aimes faire. Travailler dans la coiffure, avec les services que tu aimes faire, avec les produits qui te parlent dans tes valeurs. Alors tu auras cette réussite que tu veux, que tu souhaites, qui est bonne pour toi. Et pour moi, c'est une formule qui est très, très simple. Et si on l'appliquait tous, vraiment, on pourrait... Enfin, au moins, on oeuvrerait avec beaucoup plus d'harmonie, d'authenticité. Et à ce moment-là, toute la magie de l'univers se met en place quand on commence à se choisir.

  • Élodie Mazelin

    Et ton rêve d'amour et d'harmonie se réaliserait.

  • Erika Galland

    Et totalement.

  • Élodie Mazelin

    C'est aussi le mien et celui de beaucoup de personnes maintenant, de plus en plus. Heureusement, il y a beaucoup d'entrepreneurs qui sont enceintes. philosophie-là. Ce n'est pas le succès pour le succès, c'est le succès éthique et faisant du bien au monde. Donc aujourd'hui, on pourrait dire, Elodie, que tu es une maman épanouie, que tu as du temps pour ta fille, que tu gères comme tu veux.

  • Erika Galland

    Oui, j'ai calqué mon planning sur son planning à elle. C'est-à-dire que j'ai mes mercredis, mes samedis et mes dimanches pour être avec elle. Et je m'organise le reste du temps comme je le souhaite.

  • Élodie Mazelin

    C'est pour toi ?

  • Erika Galland

    J'ai du temps pour moi.

  • Élodie Mazelin

    C'est bien.

  • Erika Galland

    J'arrive à faire deux fois du sport par semaine et aller à la biodanza, la danse intuitive le jeudi matin. Il y a même des fois où je me dis, il faudrait peut-être que je bosse un peu plus quand même, parce que c'est un peu juste.

  • Élodie Mazelin

    Oui, mais en fait, on s'aperçoit qu'à l'inverse de ce que tu as connu dans ton modèle familial, ce n'est pas parce que tu travailles plus et des heures et des heures et des heures que tu es mieux, que tu gagnes plus. Il faut s'enlever ça aussi. Alors, tous ceux qui écoutent, après les voyages... Prenez conscience que ce n'est pas parce que vous bossez pendant 12 heures, 14 heures par jour que vous aurez un succès plus important, au contraire.

  • Erika Galland

    Totalement. L'idée, c'est de travailler dans du 20-80, 20% d'action, 80% de résultat. Et petit à petit, c'est ce que je transforme aussi. À partir du moment où on prend conscience de ce qu'on veut véritablement, du modèle de vie que l'on veut avoir, il suffit de structurer ça, justement, de mettre des choses en place. Et puis, petit à petit, ça se...

  • Élodie Mazelin

    En fonction de ce que nous, on veut et pas, nous se calquer à une exigence d'un travail, comme si on est salarié, c'est un réussir. Et comme je dis dans le podcast, c'est voilà, on est créateur de sa vie, c'est être artiste de sa vie aussi, c'est vraiment ça, c'est s'écouter. Et puis, réaliser ses rêves, on n'a qu'une vie. Donc, autant la vivre du mieux possible, en pleine santé, épanouie. Alors du coup, on arrive à la fin de l'interview. Est-ce que tu souhaites partager quelque chose en particulier, une actualité, une annonce ?

  • Erika Galland

    Alors je voudrais parler d'une citation que j'ai écrite il n'y a pas longtemps qui vient vraiment appuyer ma philosophie, ma manière de voir les choses. C'est l'entreprise, pardon, l'humain au cœur. de l'entreprise, l'entreprise dans le cœur de l'humain. Ce que je constate véritablement, c'est que quand on fait des choix de cœur par rapport à ce que l'on veut être, ce qu'on veut être, ce qu'on veut faire et ce qu'on veut avoir, il y a vraiment ce cœur, en tout cas pour ma part, c'est ce qui s'est passé, c'est ce que je constate aussi pour les personnes que j'accompagne, cette ouverture du cœur qui fait que... Petit à petit, quand on s'ouvre un peu plus à la vie, quand on s'ouvre un petit peu plus à y croire, à dire que oui, c'est possible, il est possible de travailler moins, gagner plus, il est possible d'avoir une vie qui nous va à 100%, petit à petit, il y a une ouverture qui se fait, et il y a des rencontres qui se font. J'ai créé une retraite cette année qui s'appelle La parenthèse des leaders qui décoiffent sur la deuxième édition en juin, donc peut-être que la prochaine fois... quand le podcast sortira, il y aura sûrement une troisième retraite d'annoncée. Mais là, en fait, j'ai pu, pas très naturellement, créer un groupe avec des intervenants. On est six intervenants au service des chefs d'entreprise de la coiffure pour apprendre à prendre soin de soi et apprendre à créer sa vie, à réaliser ses rêves. Mais pas seulement qu'en parler, avoir des outils concrets. pour un quotidien, pour arriver à prendre soin de soi, parce qu'on sait très bien qu'une entreprise, elle ne peut pas bien se porter si on est à 2% d'énergie, comme sur un téléphone portable. Voilà, donc là, je sens que ma mission, elle se tourne encore plus vers... allons-y, ensemble, on se retrouve le temps d'un moment, et là, on fait des pas de géant, c'est un intervenant qui a dit ça, faire des pas de géant un week-end, c'est carrément ça.

  • Élodie Mazelin

    Je trouve ça génial comme concept de retraite dédié aux entrepreneurs de la coiffure, je pense que c'est inédit, je ne sais pas si ça existe ailleurs. C'est super, bravo. Bravo pour cette créativité, c'est ton âme d'artiste créative qui s'exprime. Et puis, je trouve aussi ça génial. J'imagine que tu as créé une communauté aussi, parce que je me demandais justement si dans le milieu, il y a beaucoup de coiffeurs indépendants. Dans chaque ville, il y a quand même, je ne sais pas quel est le nombre de coiffeurs, ne serait-ce qu'en France, mais ça doit être un nombre impressionnant de commerces de la coiffure.

  • Erika Galland

    On est les deuxièmes sur le secteur de l'artisanat, en tout cas. Je n'ai pas exactement les chiffres, mais deuxième sur le secteur de l'artisanat.

  • Élodie Mazelin

    ça m'étonne pas et je me dis est-ce qu'il y a des réseaux justement des réseaux dans ce domaine là des communautés d'entraide je pense que peut-être que c'est ce que tu fais c'est l'objectif j'ai créé un groupe Facebook les leaders qui décoiffent un groupe privé et il y a aussi d'autres groupes privés de coiffeurs d'entraide ça

  • Erika Galland

    c'est chouette

  • Élodie Mazelin

    Ok, donc si on veut te retrouver, alors que ce soit un entrepreneur de la coiffure qui a envie d'en savoir plus sur ce que tu fais, de rejoindre ta communauté, ou même quelqu'un qui aurait des questions par rapport à ce que tu nous as partagé, comment on te retrouve ?

  • Erika Galland

    Eh bien, tout simplement sur les réseaux sociaux, Elodie Mazelin, donc LinkedIn, Instagram, Facebook, et mon groupe Les Leaders qui décoiffent, le groupe privé Facebook. Vous allez me trouver.

  • Élodie Mazelin

    D'accord. Et donc, hormis la citation que tu as donnée tout à l'heure, tournée sur l'entreprise, est-ce que tu as un mantra ou un proverbe, une citation d'ordre plus général ou qui t'inspire en particulier ? Ou un homme ou une femme inspirante qui aurait dit des choses ou fait des choses qui t'inspirent ?

  • Erika Galland

    Il y a plusieurs personnes, mais il y a une citation qui me revient assez souvent de Jean-Paul Sartre. qui dit L'important, ce n'est pas ce que l'on a fait de nous, mais ce que l'on fait nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous. Donc c'est un peu… C'est ce qui n'est pas facile à dire.

  • Élodie Mazelin

    Je vais peut-être la relire plusieurs fois.

  • Erika Galland

    Est-ce que je l'ai fait ?

  • Élodie Mazelin

    Vas-y, refais-la une fois pour que j'intègre aussi.

  • Erika Galland

    L'important, ce n'est pas ce que l'on a fait de nous, mais ce que l'on fait nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous. Donc encore une fois, c'est cette émancipation. enlever ce déguisement qui ne nous va plus ce conditionnement qu'on a reçu tous et pour aller vers son être authentique c'est à ce moment là qu'on oeuvre dans sa propre vérité et

  • Élodie Mazelin

    dans sa beauté je trouve c'est pas mal je te remercie beaucoup pour ton partage ton sourire même si à l'écoute peut-être les gens ne voient pas forcément la vidéo mais ça s'entend quand même le sourire et la bonne humeur par la voix qui est un beau canal de transmission et je te souhaite tout le bonheur et tout le succès du monde sans t'épuiser et en tout cas je suis sûre qu'il y aura plein de personnes qui bénéficieront de tes accompagnements pour que l'amour et l'harmonie règnent à bientôt Elodie

  • Erika Galland

    Merci infiniment Erika pour ton invitation A bientôt

  • Élodie Mazelin

    Je te remercie pour ton écoute Si tu as aimé ce rendez-vous Si tu souhaites ne manquer aucun des prochains épisodes Tu peux t'abonner au podcast Sur la plateforme d'écoutes préférées. Si tu m'écoutes sur Apple Podcast Ou Spotify Pense à laisser un 5 étoiles Pour faire grandir cette émission Tu peux bien sûr nous suivre sur les réseaux sociaux De Acappelart sur Instagram, LinkedIn et Facebook et visitez le site web acapellart.com Tous les liens sont dans le descriptif du podcast. En attendant de te retrouver ici ou ailleurs, n'hésite pas à partager, commenter, ce sera un bonheur de te lire. A bientôt pour de nouvelles aventures !

Description

« L'important n'est pas ce que l'on a fait de nous, mais ce que l'on fait nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous » - Jean-Paul Sartre


Aujourd'hui, nous accueillons Elodie Mazeline, une entrepreneure passionnée qui a transformé l'art de la coiffure en une mission de vie.

Elodie Mazeline, c'est avant tout 24 ans de dévouement dans l'univers de la coiffure.

  • Son parcours de coiffeuse dès l'enfance

  • Un virage vers le management et l'accompagnement

  • Création en 2021 de son entreprise « Les leaders qui décoiffent », dédiée à guider les dirigeants de salons de coiffure vers une gestion plus épanouissante et authentique.


Au-delà de la technique, Elodie se préoccupe de la santé et du bien-être au travail, insistant sur une approche humaine et harmonieuse. Elodie partage des moments marquants de son parcours,

  • son lien unique avec la coiffure dès son plus jeune âge,

  • la gestion de son premier salon sans structure, amenant des défis personnels et professionnels,

  • le déclic de sa transition vers le coaching, influencée par son voyage humanitaire au Sénégal.

Elle relate également comment ses propres combats intérieurs, y compris des expériences traumatiques, ont façonné sa mission de vie d'aider les autres à s'épanouir. "Aujourd'hui, j'œuvre plus pour que la beauté intérieure se révèle" Elodie M.


Chapitres détaillés de l'épisode :

  • 00:00:11 - Introduction et présentation d'Elodie Mazeline

  • 00:00:59 - Parcours d'Elodie: de la passion enfantine à la gestion de salons

  • 00:08:17 - Événements marquants: Déclics et changements de carrière

  • 00:23:14 - Voyage humanitaire et remise en question

  • 00:36:19 - Création et philosophie des « Leaders qui décoiffent »

  • 00:42:55 - Message final et conseils pour les auditeurs

Informations pratiques supplémentaires

Profitez de consultations gratuites pour découvrir comment les Leaders qui décoiffent peuvent transformer votre entreprise.

Si, comme Elodie et moi, vous croyez que l'harmonie et l'amour peuvent régner dans le monde professionnel et personnel, cet épisode est pour vous. Abonnez-vous, partagez et laissez-nous vos commentaires ! Et n'oubliez pas de visiter notre site, Acappelart .com, pour encore plus de ressources inspirantes.


À bientôt pour de nouvelles aventures !

Crédits :

  • Photo :

  • Musique : Mister Oldjay

  • Podcast Management : Sonia BELLOUTI & Erika Galland


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Erika Galland

    Hey ! Bienvenue à toi dans l'univers pétillant du podcast. Moi, je voulais juste être Madonna, le podcast qui te met des étoiles dans les yeux et te donne envie de sortir pour suivre tes rêves. Je suis Erika Galland, artiste dans l'âme, grande rêveuse et entrepreneur dans le domaine de l'art et de la culture. L'une de mes passions dans la vie, c'est la réalisation des rêves. Et pour ça, j'adore écouter les histoires des autres artistes dans l'âme. Alors, pour ce nouvel épisode, je t'emmène dans l'univers de Élodie Mazelin, une entrepreneur leader qui décoiffe. J'ai hâte de te la faire découvrir. Elodie Maslin, une femme Leader qui Décoiffe. Elodie est dans l'univers de la coiffure depuis 24 ans. Et à deux ans déjà, elle avait le peigne à la main. D'un côté, un parcours perso quelque peu chaotique, et de l'autre, une carrière brillante de coiffeuse et manager. La vie l'a naturellement amenée à l'accompagnement. Riche de tout cela, Elodie a créé en 2021 son entreprise, "Les Leaders qui Décoiffent". Elle met à contribution toute son expertise autour de la coiffure, du management et de l'humain au service des dirigeants de la coiffure. Elle accompagne ses chefs d'entreprise à entreprendre autrement en créant avec qui ils sont véritablement leur concept authentique. En œuvrant sur leur voie, leur entreprise devient alors un véritable levier permettant l'accès à une vie tout simplement magique. Depuis gamine, Elodie est très sensible au bien-être des autres. Elle rêve d'un monde où l'amour et l'harmonie règnent et elle utilise son entreprise pour œuvrer dans ce sens. Je suis ravie d'accueillir aujourd'hui Élodie. Bienvenue Élodie.

  • Élodie Mazelin

    Merci Erika, bonjour.

  • Erika Galland

    Alors justement, ta présentation termine en fait sur ton rêve d'un monde où l'amour et l'harmonie règnent. Comme ce podcast qui est sur les rêves d'enfants quelque part et les rêves qu'on réalise ou qu'on a envie de réaliser, sur les parcours un peu atypiques. J'aimerais démarrer justement avec cette question du rêve. On en parlait un peu en préambule, mais ça va être l'occasion aussi que tu nous racontes un peu ton cheminement. Donc, qu'est-ce que dans tes souvenirs, comment a été ton enfance ? Est-ce que tu avais un rêve d'enfant particulier ?

  • Élodie Mazelin

    Alors, je n'avais pas de rêve. J'avais pas de rêve. En tout cas, j'avais pas identifié de rêve. Ce qui est certain, c'est que j'ai eu des enfants, des parents, pardon, qui étaient jeunes, qui nous ont eu jeunes. Et donc, on était chez les grands-parents et on jouait à la cabane avec les cousins, cousines. Et ce que je me souviens, en tout cas, c'est que je restais souvent à table avec les adultes pendant que mes cousins et cousines allaient jouer. Et j'écoutais souvent les adultes. C'était quelque chose qui était déjà là. Mais à ce moment-là, j'étais plutôt une petite fille assez calme, tranquille et plutôt éteinte, j'dirais. Donc les rêves, non, ce n'était pas le moment où j'avais des rêves.

  • Erika Galland

    D'accord. Et donc quand tu dis on tu as des frères et sœurs ?

  • Élodie Mazelin

    J'ai une sœur qui a deux ans de plus que moi, effectivement.

  • Erika Galland

    D'accord. Et alors, dans ta description, tu dis quand même que dès l'âge de 2 ans, tu avais déjà un peigne à la main. Alors, est-ce que c'est quelque chose qu'on t'a raconté ou c'est toi un souvenir vraiment précis ?

  • Élodie Mazelin

    Alors, j'ai vu une vidéo, j'ai une vidéo où je jouais avec ma sœur et j'étais sur une dalle en béton. On était avec nos parents et j'avais le peigne à la main. Ma sœur, elle avait son stylo, son calepin. Aujourd'hui, elle est secrétaire médicale et moi, j'ai été coiffeuse pendant 18 ans sur le terrain d'ailleurs.

  • Erika Galland

    Donc du coup, tu crois que c'était déjà... Est-ce que dans tes souvenirs, tu étais déjà... Tu aimais jouer à la coiffeuse, justement. C'est des jeux que beaucoup de petites filles font. On a eu soit des poupées, des barbies qu'on coiffait ou des têtes à coiffer. Est-ce que tu avais le souvenir de t'amuser à ça particulièrement ?

  • Élodie Mazelin

    Oui, j'avais des barbies. Je poussais mes barbies. J'étais un petit peu la petite fille qui regardait sa maman se maquiller, se coucher. coiffer donc j'ai eu ce côté assez on va dire cette sensibilité pour le joli le beau le maquillage la coiffure assez assez rapidement ouais je me rends compte que la soin n'y a pas de hasard dans la vie même si à ce moment là je comprenais pas bien pourquoi j'avais un peigne à la main mais je savais que au fond de moi j'étais appelé à faire quelque chose avec ça

  • Erika Galland

    Et alors du coup, est-ce qu'au moment de faire des études ou de te lancer dans la vie professionnelle, est-ce que tu as choisi cette voie tout de suite ?

  • Élodie Mazelin

    Alors, j'ai eu une période adolescente qui était un peu difficile. Et quand il a fallu que je choisisse un métier, j'ai redoublé ma troisième. On me dit, Elodie, tu veux faire quoi ? Je ne sais pas. Si je devenais coiffeuse ? Parce qu'en fait, naturellement, c'était déjà là. C'est-à-dire que... que je coupais les cheveux avant d'être coiffeuse. J'ai vu ma mère se bricoler les cheveux à base de mèches au bonnet, de permanentes, avec des produits de grande surface. Donc, c'était assez intriguant. On avait le droit à notre petite mèche dans notre pétard, ma soeur et moi, dès le plus jeune âge. Et elle nous coupait aussi les cheveux, ce qui fait qu'en fait, assez naturellement, j'ai voulu faire comme elle, en copie souvent de nos parents. Et au moment de choisir un métier, je me suis dit, après tout, si je devenais coiffeuse, parce que je le fais déjà.

  • Erika Galland

    D'accord. Donc en fait, toi, tu es l'une des personnes qui en a quelques-uns. En fait, c'est intéressant dans les différents parcours de vie et les personnes que je reçois sur le podcast. Il y a des personnes qui, dès très petites, très jeunes, avaient déjà trouvé leur truc, leur voie. Et d'autres qui ont mis du temps, qui avaient un rêve d'enfant et qui, après, ont réalisé ce rêve tardivement ou de manière un peu… comment dire, détournée. Moi, c'était d'être Madonna, mais bon, je ne suis pas Madonna, mais en tout cas, je travaille dans le domaine de l'art et je fais en sorte de révéler les talents. Donc, il y aura peut-être des futurs Madonna ou je ne sais qui dans le lot. Et donc, c'est intéressant de voir que quand même, dès assez jeune, tu t'es rendu compte que c'était quelque chose qui t'intéressait. Est-ce que tu avais dans ton entourage des coiffeurs, coiffeuses ou des artistes de la coiffure ou dans d'autres domaines ou pas spécialement ?

  • Élodie Mazelin

    Non, non, non, c'est vraiment ce que j'ai conscientisé, parce que je pense qu'on fait beaucoup de choses inconsciemment, c'était ça quand j'étais gamine, ado, c'est que dans l'inconscience, tiens, si je devenais coiffeuse, mais au fond de moi, il y a quelque chose qui m'animait, que je n'avais pas conscientisé ça, et je me suis rendu compte que je voulais être simplement la pauveuse capillaire de ma mère, d'une part.

  • Erika Galland

    Ah, parce que tu trouvais que... Tu trouvais qu'elle s'abîmait les cheveux ou qu'elle se coiffait mal ?

  • Élodie Mazelin

    Disons que pour une brune à hauteur de ton, pour les coiffeurs qui écouteront, on va dire quatre, châtains, se faire un blond très clair, doré, voire doré profond, c'était quand même un gros décalage en termes de contraste. Ce n'était pas toujours l'idéal, clairement. Et puis oui, elle s'abîmait les cheveux. Elle avait fait une permanente à ma marraine. Les cheveux partaient avec les bigoudis. Il y a eu quelques désastres quand même. Il faut s'en rendre compte aussi que j'ai coiffé ma marraine pendant des années aussi. Je pense que j'ai peut-être aussi un petit peu sauvé les cheveux de ma marraine au fond. Ah,

  • Erika Galland

    donc c'était le syndrome du sauveur là en fait.

  • Élodie Mazelin

    Ça ouvre.

  • Erika Galland

    Du coup, tu as fait une école. Je ne connais pas bien le milieu de la coiffure, mais c'est une école de coiffure du coup ?

  • Élodie Mazelin

    Oui, alors quand je me suis décidée à devenir coiffeuse, c'était soit je devenais prof d'anglais ou coiffeuse. J'ai choisi la coiffure. Et donc, puisque j'avais redoublé ma troisième, j'ai eu le choix d'aller dans une école qui était une école où il y avait très peu de places. Il n'y avait que 14 places à Caen. J'étais en Normandie à l'époque. Je suis normande. Et donc, j'ai eu cette chance d'avoir ces deux années où j'ai appris à l'école parce que je n'ai pas trouvé de maître d'apprentissage. J'ai passé mes deux années de CAP en internat. C'était un peu difficile de quitter maman. Et puis après, j'étais dans le milieu du travail à 18 ans où j'ai enchaîné sur un brevet professionnel et ensuite un brevet de maîtrise. Le brevet professionnel, c'était pour avoir son salon de coiffure dans le but d'ouvrir un salon un jour. Et le brevet de maîtrise, c'était vraiment pour apprendre à piloter, à gérer, à manager d'une manière un petit peu plus... comment dire, avec plus de compétences, voilà, pour pousser un petit peu plus les compétences. Donc, c'est ce que j'ai fait. J'ai été jusqu'au bout des études en coiffure.

  • Erika Galland

    D'accord. Et donc, tu as enchaîné tout de suite, tu as commencé à travailler dès l'âge de 18 ans ?

  • Élodie Mazelin

    Dès l'âge de 18 ans, il y avait au fond de moi, en fait, une ambition qui me disait, Élodie, va jusqu'au bout ! Peut-être que j'allais enseigner dans la coiffure. J'avais quelque chose comme ça qui n'était pas très loin. Je savais aussi que je voulais des responsabilités. Je ne voulais pas rester coiffeuse simplement sans trop de responsabilités, juste à couper les cheveux. Il y avait autre chose qui m'appelait déjà.

  • Erika Galland

    Et donc, justement, c'est intéressant de voir parfois l'influence de l'environnement et notamment de l'éducation. Donc, tu parlais déjà de la coiffure qui était présente parfois avec des catastrophes capillaires qui t'ont peut-être donné l'envie de sauver. Mais est-ce qu'il y avait aussi dans ton environnement ce côté leadership, manager, accompagnement, formation ? Tes parents, ils faisaient quoi en fait ? Alors,

  • Élodie Mazelin

    ma mère a été dans le commerce. toute sa carrière et elle a travaillé du prêt d'apporté, elle a été manager pendant des années. Et mon père, lui, c'était un fou du boulot, au point d'ailleurs d'en avoir perdu sa santé, et j'y reviendrai tout à l'heure parce que ça a joué beaucoup dans mon rôle et ma mission aujourd'hui pour les chefs d'entreprise de la coiffure. Et alors lui avait vraiment aussi cette ambition d'être le premier, voilà, il était d'abord livreur, commencé très jeune à travailler. Ils nous ont eu. Mon père, il avait 19 ans. Ma sœur, elle avait... Donc, quand elle est née, 19 ans. Ma mère, 20 ans. Et donc, deux ans après, je suis arrivée. Donc, voilà. Ils étaient là à construire leur vie professionnelle. Mon père était d'abord livreur. Et dans la même boîte, il a dit, voilà, je veux devenir commerciale. Chose qu'il a eu. Et ce poste, il l'a eu. Et puis, il était devenu premier au niveau des ventes. Il faisait péter les scores. au point de ne pas manger, d'exploser le pouvoir quand on rentrait à la maison, qu'ils ne pouvaient pas entendre une mouche voler. Et puis ma mère, à côté de ça, plus raisonnable dans le travail, mais ce côté de vouloir bien faire les valeurs du travail, la responsabilité du travail. Et puis, elle s'est lancée aussi. Elle s'est lancée dans l'entrepreneuriat. Elle avait 30 ans. Elle avait créé une boutique de prêt-à-porter pour enfants. Donc, il y a... C'est ces appétences des deux côtés, c'est ce modèle que j'ai eu qui fait que j'ai mixé un peu tout ça.

  • Erika Galland

    Oui, tu as quand même un modèle d'entrepreneuriat, mais parfois peut-être aussi de travail un peu... Il faut travailler dur pour y arriver, jusqu'à en perdre la santé, jusqu'à en perdre les liens avec les autres. Et du coup, tu disais que... dans le fonctionnement en général humain, il y a toujours un moment, un déclic qui fait qu'on change de voie, qu'on change de perspective, qu'on réoriente sa vie. Et tu parlais de ton papa. Alors, est-ce que c'est ça, tu penses, qui a été ton déclic ?

  • Élodie Mazelin

    Sur plusieurs choses, oui, c'est assez certain. Alors, premier déclic, je dirais que... Ce que j'ai compris dans mon parcours entrepreneurial, c'est que oui, le syndrome de la sauveuse, il était toujours là. Clairement, déjà, moi, j'avais besoin de me sauver moi-même et que l'idée d'aider les autres me permettait, en sauvant les autres, de me sauver moi-même. Donc ça, c'est ce que j'ai conscientisé au fur et à mesure. J'ai pris beaucoup de recul par rapport à ça au fur et à mesure. Et ce que j'ai compris aussi, c'est que j'ai voulu quelque part sauver ma mère de la relation avec mon père qui n'était pas très saine pour les deux. J'ai aussi, d'une certaine manière, vu mon père perdre la santé, faire trois accidents vasculaires cérébrales à moins de 50 ans et surtout en invalidité à 50 ans. Et du coup, tout ça a fait que plus ma sensibilité pour les autres, mon empathie, fait que dans ma démarche, je fais tout à ma hauteur, évidemment, pour que les entrepreneurs n'aillent pas. dans cette direction de perdre dans le travail, partir dans des déboires, dans des choses toxiques, en fait, pour la réussite. Et on sait que la réussite a un puissant fond. Donc, ouais, tout ça, ça m'a influencée, c'est certain.

  • Erika Galland

    Est-ce que toi, du coup, au début de ta carrière professionnelle, où tu étais coiffeuse dans un salon, avant de devenir manager et... et accompagnante. Est-ce que tu t'es perdue un peu dans le boulot, justement ? Est-ce que tu as été au-delà de tes limites ?

  • Élodie Mazelin

    Au départ, j'étais la coiffeuse qui n'avait pas confiance en elle, qui était assez réservée, qui était hyper perfectionniste, donc très lente. Et c'est vrai que j'avais la pression au travail parce que j'étais sous mort tard, mes responsables... J'avais du mal à comprendre, elle n'était pas forcément toujours très pédagogue avec moi. Et cette ambition de vouloir aller plus loin, réussir, etc., m'a fait déménager à Rennes, donc à une heure de chez moi. Et puis parce que j'avais aussi besoin de... au niveau personnel, de passer à autre chose et de changer d'environnement qui n'était pas bon pour moi. Du coup, j'ai eu cette période où je voulais plus, je voulais réussir. Je me suis hyper investie parce que je voulais des responsabilités. C'est ce qui s'est passé.

  • Erika Galland

    Là, tu étais manager dans un salon,

  • Élodie Mazelin

    c'est ça ? Je suis passée de coiffeuse à manager. À ce moment-là, il a fallu que je remonte sérieusement les manches, que je prenne de la rapidité. que je sois meilleure en vente, que je développe mon chiffre d'affaires. Donc là, en fait, j'ai vraiment remonté les manches. Et pour avoir ce poste de co-manager, en fait, à cette époque-là, j'étais dans un salon de coiffure qui était un petit groupe à Rennes et on a été racheté par le groupe Franck Provost, Provalience. Donc, c'était les premiers au niveau sur le marché européen. Et donc, ce qui fait qu'il y avait des possibilités, des perspectives d'évolution, co-manager, manager, etc. Et donc moi, j'ai vu cette opportunité et j'ai voulu avoir ce poste de co-manager. On m'a dit, Elodie, OK, mais alors, il va falloir que tu te bouges un peu parce que là, il n'y a pas du tout. Je sais pas ce que j'ai fait. Neuf mois après, j'avais un poste de co-manager. J'étais co-manager pendant un an. J'ai bossé, bossé au point de prendre une demi-heure de pause, de bosser plus que la manager. Voilà, je n'avais pas encore ma fille. Donc, je me disais, ce n'est pas grave. Un an après ça, j'ai mon poste de manager, donc là où j'arrive dans une équipe que je ne connaissais pas, et un salon sans rendez-vous, et on m'a demandé de gérer cette équipe, une entreprise qui commençait à se développer, elle avait un an, et là j'ai tout donné en fait, j'ai absolument tout donné. Mes journées ressemblaient à 9h ou 9h30, quand j'ouvre le salon, je devais arriver au moins un quart d'heure à l'avance minimum. Je prenais ma pause peut-être sur le coup de 14 heures où j'allais chercher mon courrier et en même temps, je mangeais mon sandwich. Du retour du courrier, je revenais au salon, je fumais ma clope et je reprenais. Donc en gros, je prenais 20 minutes de pause pour 10 heures de travail, finissait à 20 heures. Et j'ai fait ça pendant des années, des années. Et il y a eu un moment donné où je suis tombée enceinte de ma fille et ça m'a bien aidée. Ah bah oui,

  • Erika Galland

    ça t'a bien aidée. J'allais dire, il y a eu... Finalement, c'est une... une chute plutôt heureuse, parce que j'avais peur que tu me dises, jusqu'au jour où je suis tombée malade, où je suis... Mais non, heureusement, finalement. Si ça te fait réaliser certaines choses, tant mieux.

  • Élodie Mazelin

    Exactement. Je suis tombée enceinte, et je me suis rendue compte que finalement, cette quête de reconnaissance, que je n'avais pas reconnue à ce moment-là, finalement, je ne l'ai pas eue. C'est-à-dire que le jour où je décide de partir en congélématère, j'étais quand même à huit mois de... huit mois de grossesse, donc pour travailler debout quand même, une galerie, tu vois, où ça dépote bien comme il faut. J'étais manager, donc j'orchestrais tout dans ma tête en sans rendez-vous, un salon quand même qui tournait à 500 000 euros de chiffre d'affaires à l'année, donc on y allait, quoi. Et donc j'appelle mon responsable ce jour-là, donc ça fait déjà un mois que ma gynéco, Miss Elodie, il serait peut-être bien de s'arrêter. J'avais eu une petite alerte, une petite fuite de liquide, etc. Mais non, c'était rien de grave. Donc, je retourne au boulot, ce n'est pas grave. Et là, ce jour-là où je décide réellement d'arrêter, donc 15 jours avant mes congés, pas tôt, j'appelle mon responsable. Comme prévu, je suis arrêtée. On va savoir au téléphone, très certainement. Je tombe sur répondeur, en fait. Il ne m'a jamais rappelée. Sérieux ? Il ne m'a jamais rappelée. Pas de bon congé de maternité, l'audit, quoi que ce soit. Et un mois après, je reçois mon salaire. Je vois que je n'avais pas eu ma prime que j'aurais pu avoir habituellement parce qu'à 100 euros près, je n'avais pas dépassé, je n'avais pas été sur mon palier. Alors qu'en temps normal, vu l'investissement que j'avais, ils me mettaient cette prime. Et là, je me suis dit, c'est injuste. Je l'ai eue hyper mauvaise. Donc, j'ai fait mon congé mater avec ça. Ma fille est arrivée et là, ça a commencé à être un peu... Un peu chaud, c'est-à-dire que je suis arrivée à la maternité et là, on me dit qu'il va falloir faire une césarienne d'urgence parce que là, votre enfant se porte très mal. Et moi, j'avais idéalisé ma grossesse puisque de toute façon, j'avais la tête dans le guidon, tout était très bien et je n'avais pas eu de problème. Donc, ça allait continuer comme ça. Sauf qu'elle était en souffrance dans mon ventre et que césarienne, je la vois. assistée, elle a pleuré à 7 minutes, c'est-à-dire qu'elle s'est battue pour être en vie, ce petit bout de chou-là. Elle est née à 2,4 kg, 46 cm à terme, alors qu'elle aurait dû en faire plus de 3,4 kg. parce qu'elle était plus bien dans mon corps, dans mon corps dans lequel moi-même, je me maltraitais, en fait. Je me faisais du mal indirectement. Donc, tout ça a fait que ça m'a bien, bien remué. Je n'avais pas envie de reprendre. Au bout de trois mois, j'étais censée reprendre. Je n'avais pas envie. Et puis, je me suis dit, oui, mais quand même, Elodie, je me sentais indispensable pour ce salon. Comment elles vont faire, etc. Donc, j'ai repris. Et je n'ai pas eu un bon accueil en plus de mes collaboratrices. Je ne me sentais plus dans mon salon en fait. J'avais une personne avec qui ça ne fonctionnait plus bien, pas très bien d'ailleurs. C'est une amie que j'avais recrutée, qui a fait une belle erreur de recrutement ce jour-là et elle m'avait un petit peu retourné le salon. Et ce qui fait que je suis arrivée et je ne me sentais plus du tout à ma place dans ce salon. Et je me dis mais qu'est-ce que je fais quoi, qu'est-ce que je fais ? Et puis au fur et à mesure, je me dis mais peut-être que je vais faire autre chose. Voilà, et je t'avais parlé un petit peu de ce parcours un peu chaotique personnellement, et c'est important d'y venir, c'est qu'une adolescence un peu chaotique, j'ai été victime d'un abus sexuel à l'âge de 14 ans, ce qui fait que ça m'a totalement dissociée de moi, de mon corps, et ça m'a amenée à rentrer dans des travers, drogue, alcool, tous les abus possibles. Et dans tout ça, en fait, au fur et à mesure du temps, ce que je me suis rendu compte, c'est que finalement, la coiffure m'avait sauvée et que les thérapeutes que j'ai été voir, parce que je me suis fait accompagner à l'âge de 24 ans, m'ont largement aidée. Et un jour, je me suis dit, je ne sais plus quel âge j'avais, peut-être 25, 26, 27 ans, je me suis dit, un jour, je ferai un métier comme ça. Et là, après, justement, ma grossesse, au moment où je me remettais en question, je me disais, mais qu'est-ce que je peux faire ? Ça ne me va plus, quoi. J'aime manager, j'adore manager, j'adore aider mes collaborateurs à grandir, à développer leurs talents et tout, mais je ne me retrouvais plus dans ces valeurs, avec ce responsable-là qui m'avait totalement... Enfin, ça ne me convenait pas du tout. Et c'est revenu. Et là, je voyais, tiens, asophrologie, c'est bien, c'est asophrologie. Ah ouais, psychopraticien et tout. Donc, j'ai commencé à m'intéresser. Et puis... Je me sépare du père de ma fille, je me retrouve donc seule avec ma fille, à continuer à bosser comme une tarée, où je la récupérais à 20h30 le soir, je retrouvais la maison à 21h, je ne la voyais pas. Et là, je me suis dit, il me faut du changement dans ma vie. Et je décide de faire un voyage humanitaire au Sénégal. Je voulais partir, je voulais contribuer. Et là, on me propose, je parle à ma responsable, je lui dis, je ne vais pas rester encore longtemps, ça ne va pas. Je sens que l'énergie a commencé à faire ça. Et puis, elle en parle donc au directeur, qui m'appréciait beaucoup parce que j'avais des bons résultats. En fait, j'étais une intrapreneuse, clairement. Je faisais comme si c'était mon salon. Quand j'avais des super résultats, il me laissait faire. Donc, en gros, je pilotais.

  • Erika Galland

    Est-ce que c'est le même directeur qui ne t'a pas dit au revoir quand tu es partie ? Non, c'est pas le même.

  • Élodie Mazelin

    C'est pas le même. Et donc, on m'avait proposé une promotion avant ce voyage humanitaire pour ne pas que je parte, justement. Ah, ben, Elodie, ce qu'on va vous proposer, là, c'est que vous pouvez être coordinatrice d'un salon, comme ça, vous vous gardez ce salon, et vous avez ça en plus. Ouais, en fait, j'en peux déjà plus, et tu veux me rajouter ça ? Ok. Alors, moi, génial, on me reconnaît.

  • Erika Galland

    C'est bien pour l'ego, Elodie. Ça fait du bien pour l'ego. Surtout quand tu as besoin de reconnaissance. Je sais, j'ai un peu vécu les mêmes choses, pas dans le même domaine, mais ce besoin de reconnaissance que l'on a et qu'on cherche à l'extérieur, quelque chose qui ne viendra pas. Et oui, ça fait toujours plaisir. Tu te dis, ils me reconnaissent ma valeur. Quand tu as un déficit d'estime, ça fait du bien.

  • Élodie Mazelin

    C'était totalement ça. Très peu d'estime de moi. Or, on me propose, on reconnaît ma valeur, on me propose une promotion. J'accepte. Je pars en voyage humanitaire. Je reviens, je passe une journée dans le salon et j'ai dit non, c'est fini, je veux plus. Et le décalage entre aider des enfants dans une pouponnière qui n'ont pas de parents. J'ai aussi contribué dans une école où les enfants étaient dans la rue, où leur seul effet personnel, c'était les pièces qu'ils avaient dans leur bouche pour donner aux marabouts, qui les utilisaient pour... pour m'en dire, c'était affreux. Et moi, je reviens dans un monde un peu matérialiste où il fallait presque pousser à la consommation, etc. Et je me suis dit, non, mais non, en fait, c'est impossible.

  • Erika Galland

    C'est marrant, d'une part, les grossesses, les naissances. Et finalement, on dit, ce n'est pas juste parce que les femmes s'arrêtent, etc. Et en général, après, quand tu reviens, soit on t'a oublié, soit… Mais justement, je crois que c'est une bénédiction pour nous. Parce que ça t'oblige, moi, c'est ce qui m'arrive aussi, ça t'oblige à prendre du recul, à te rendre compte que la vie, ce n'est pas ça. La vie, ce n'est pas que le boulot. Tu as d'autres priorités et ça permet aussi une remise en question. Et de deux, moi aussi, dans mon parcours, ce qui a été déterminant comme toi, c'est les voyages. Et je pense que ça pourrait être l'une des… L'un des éléments avec lesquels les gens pourraient repartir de ce podcast, c'est voyager. Aller voyager, même si on a l'impression que tu n'as pas les moyens, que tu n'as pas le temps, qu'il faut vraiment prendre ce temps de voyager. Parce que comme toi, moi, j'ai voyagé en Inde d'abord. Et au retour de ce voyage, j'ai décidé de me marier et d'avoir des enfants, alors qu'avant, je ne voulais pas me marier. Deuxième voyage, c'était au Bénin. Je suis partie en 2000. Enfin, juste avant le Covid, je suis revenue, j'ai créé mon entreprise et je me suis dit, ça suffit là. Je ne suis plus du tout dans mon boulot actuel, ça ne va pas du tout. Je veux contribuer autrement et je veux créer ma vie, créer mon boulot. Donc, ça a été vraiment déterminant dans mon parcours aussi et je vois que c'est le cas. Donc, je crois que vraiment, j'encouragerais tous ceux qui écoutent à se poser, à s'arrêter et à partir. Pour ceux qui n'ont pas l'habitude, il y a des gens qui font ça très fréquemment, mais pour ceux pour qui ça paraît difficile. Vraiment,

  • Élodie Mazelin

    allez-y. Moi, je vois ça comme un vrai cadeau qu'on se fait parce que ça permet de sortir la tête du guidon. Au quotidien, on est des pilotes automatiques. On est dirigés à 95% par notre inconscient. Donc, si on ne vient pas prendre du recul dans sa vie, qu'on ne se met pas un petit peu en mode avion, c'est-à-dire que je me regarde, je regarde ma vie de haut pour voir un petit peu comment ça va. Du coup, tu es rattrapée par...

  • Erika Galland

    En mode ne pas déranger ? En mode ne pas déranger, finalement.

  • Élodie Mazelin

    C'est ce que j'ai fait là sur mon téléphone. Mais c'est totalement ça. Et c'est ce que j'invite aussi à faire avec les chefs d'entreprise de la coiffure, c'est sortir de vos salons de coiffure. Comment tu peux voir, tu ne vois plus ? C'est comme, je le dis souvent, c'est comme quand tu es aux toilettes, quand tu es aux toilettes, tu y es, tu as fait caca, tu ne te rends pas compte de ton odeur, mais il suffit que tu sortes et que tu reviennes, ou quelqu'un d'autre arrive.

  • Erika Galland

    Mais sur le voyage, je crois que c'est encore plus fort quand tu vas dans des pays avec d'autres cultures. Voyager en Europe, c'est bien, ça fait du bien, mais tu restes quand même dans ta vision occidentale des choses. Et je pense que toi, comme moi, ce qui nous a marqués, c'est de se rendre compte qu'ailleurs, ils se contentent de peu de choses déjà et puis qu'ils ont des situations qui sont... tellement difficile que nous, avec nos petits problèmes quotidiens de merde, en gros, entre guillemets, qui n'ont pas de profondeur, on va dire, où ce n'est pas notre vie qui est en danger. Parfois, ça peut arriver, forcément. Il y a des gens aussi qui ont des situations difficiles, mais dans d'autres cultures comme ça, qui ont une autre vision de la vie. Et j'avais fait un podcast juste avant sur la mort aussi, une autre vision de la mort, d'ailleurs, aussi. Mais je pense que ça te remet les pendules à l'heure et que tu vois les choses différemment. C'est intéressant et merci du partage. Pour reprendre sur le fil de ton histoire, après ce voyage, tu as décidé de changer de cap ?

  • Élodie Mazelin

    Oui, c'est ça. Je me suis dit, mais non, je ne tiendrai pas longtemps ici. J'ai commencé mes recherches. J'ai ma responsable à ce moment-là, une autre responsable, parce que l'autre, qui était un peu moins cool, était partie. D'ailleurs, j'avais eu l'occasion de lui dire, c'est qu'à de vérité, un beau matin, je ne me suis pas dérangée. J'ai trouvé le moment pour ça. Et du coup, elle me dit, cette responsable, elle me dit, OK, j'entends ce que tu me dis. Elle était vraiment très, très compréhensive. Et elle me dit, mais est-ce que tu as pensé au coaching ? Je dis, je ne sais pas trop ce que c'est, en fait. Je vais regarder, tiens, je vais regarder. J'ai fait des recherches. Ah, c'est ça, le métier de coach. En fait, c'est comme de la thérapie, mais par l'action, en fait. C'est génial, c'est intéressant. J'ai lu, voilà. Et là... Bingo, de toute façon, quand la magie opère, les signes de la vie, quand tu commences à t'aligner, il y a plein de signes qui arrivent. J'ai une copine qui m'envoie un message qui me dit Tiens, regarde Élodie, journée découverte au métier de coach à Rennes. Là où j'habitais tel jour. Ah, super, j'y vais. Et là, je découvre le formateur qui m'a formée au métier de coach, qui était de Nice. D'ailleurs, je l'ai vu il n'y a pas longtemps, j'étais à Nice et j'étais boire un café avec lui. Et donc, il m'a formée au métier de coach en tant que praticienne PNL Business, où là, j'ai appris vraiment les outils nécessaires pour accompagner, en fait.

  • Erika Galland

    Donc,

  • Élodie Mazelin

    coaching pas spécialement appliqué à la coiffure, coaching d'une manière générale ?

  • Erika Galland

    D'une manière générale, oui. C'est vraiment pour tout projet.

  • Élodie Mazelin

    Ok, donc là, tu avais pris un congé formation. Comment tu as fait ?

  • Erika Galland

    J'ai pu m'arranger pour mon départ. J'avais deux ans de droit au chômage, ce qui m'a permis de passer plus d'un an à me former et puis plus d'un an à mon entreprise. Donc, voilà, ça s'est plutôt bien emboîté parce que ma fille avait trois ans. au moment où j'ai arrêté le salariat, où j'ai commencé à monter mon entreprise. Et donc, elle a été à l'école. Et puis moi, pendant qu'elle était à l'école, je montais mon projet petit à petit.

  • Élodie Mazelin

    D'accord. C'est chouette. Et donc aujourd'hui, j'imagine que tu ne te regrettes pas.

  • Erika Galland

    Oh non.

  • Élodie Mazelin

    Oh non. Et comment tu fais aujourd'hui ? Tu as une école de coaching pour les coiffeurs. Enfin, parce que tu t'es… Tu as fait une formation généraliste en coaching, mais tu t'es quand même recentrée après sur le métier, ton métier de base, puisque c'est le métier que tu connais, la coiffure. Et donc, tu accompagnes spécifiquement les coiffeurs sur quoi ?

  • Erika Galland

    Alors, déjà pour te répondre, on ne va pas appeler ça une école. Moi, j'ai vraiment une entreprise au service de ces chefs d'entreprise de la coiffure, donc entrepreneur de la coiffure. J'ai un bureau chez moi, je me déplace en salon de coiffure, je me suis aussi déplacée dans des centres de formation, donc je travaille également à distance ou en présentiel. Et moi, vraiment, le cœur de mon métier, c'est vrai que tu parles de rêve dans ton podcast, moi c'est les aider à aller vers leur réussite, c'est-à-dire leur rêve. et les aider à structurer leur réussite tout en y allant avec confiance et harmonie. Parce que pour moi, la réussite, si tu perds ta santé, et on en parle avec mon père, pour moi, ce n'est pas concevable. Et j'ai une telle empathie que je peux avoir mal pour les autres. Alors, heureusement, j'ai aujourd'hui le syndrome du sauveur, j'y ai travaillé, etc., parce que c'était trop pour moi. Mais aujourd'hui, j'ai le recul nécessaire pour être suffisamment... dans la proximité avec les personnes que j'accompagne pour vraiment être là, à croire avec eux, à croire en eux et vraiment les aider. Et en même temps, j'ai cette capacité, en fait, où j'ai pas mal de bleus. Je ne sais pas si tu connais le disque, la méthode disque, tu vois, un outil de développement personnel. J'ai du bleu, donc c'est de la structure. Je suis une personne qui est structurée, donc moi, j'aide à structurer. Voilà, tu as ça comme objectif, OK ? Très bien, on va y aller ensemble, on va structurer ça. Et puis évidemment, il y a les freins, il y a les limites, il y a toutes les croyances qu'on va travailler.

  • Élodie Mazelin

    C'est plutôt des petites entreprises de la coiffure ou de tout type en fait ?

  • Erika Galland

    Oui, alors la plus grande entreprise que j'ai accompagnée, c'est une personne qui a deux salons de coiffure et des équipes de cinq à six personnes. Donc ça reste des indépendants. C'est vrai que j'ai vraiment cette… Cette attirance envers les indépendants parce que je connais à quel point ils sont en difficulté parce qu'ils n'ont pas forcément les outils. Ils n'ont pas appris à l'école. Il y a vraiment des manquements. Moi, ma méthode, je l'ai créée sur les manquements et les problématiques que rencontrent les coiffeurs et les chefs d'entreprise de la coiffure. Donc,

  • Élodie Mazelin

    puisque je connais le départ... Dans la coiffure, j'imagine qu'on t'apprend surtout la technique. On ne t'apprend pas forcément le management, la gestion, etc.

  • Erika Galland

    Sauf, comme moi, par des grands groupes où on t'apprend à piloter, à manager, etc. Parce qu'on a vraiment super bien formé. Mais les personnes qui sont indépendantes, en général, c'est des personnes, alors pas toutes, mais qui ont d'abord été coiffeuses, qui ont été déçues par des patrons, des patronnes, et qui se sont dit, de toute façon, c'est bon, moi j'aime mon métier, mais par contre, je n'ai pas envie de m'embêter avec des personnes qui ne me comprennent pas. Je vais m'être à mon compte. Pour beaucoup, c'est ça. Et donc, c'est des personnes qui se sont lancées comme ça, tant bien que mal, et c'est des coiffeurs à leur compte, tu vois. Mais l'entrepreneuriat, la casquette d'entrepreneur, c'est vraiment quelque chose qu'ils n'ont pas du tout au départ. Et donc, ce pilotage, cette stratégie d'entreprise, le développement sur les réseaux sociaux, tout ça, c'est du chinois encore pour beaucoup de personnes.

  • Élodie Mazelin

    Et c'est beaucoup des coiffeurs ou des entrepreneurs de la coiffure qui ont... Un salon physique ? Parce que je vois de plus en plus, il y a des coiffeurs à domicile aussi.

  • Erika Galland

    Il y a...

  • Élodie Mazelin

    Qui n'ont pas de lieu. Et donc, est-ce que c'est aussi... Tu formes en fait ces personnes-là aussi ?

  • Erika Galland

    Alors, moi, c'est vrai que j'attire des personnes qui ont des salons de coiffure. Je discute avec vraiment plusieurs professionnels. Il y en a qui ont leur salon chez elles, d'autres à domicile. et d'autres qui créent leur salon ou qui ont déjà leur salon. Mais c'est vrai que la plupart des personnes que j'accompagne, ce sont des personnes qui sont à leur compte depuis 5, 10, 15, voire 20 ans dans leur salon de coiffure et qui, on aura le bol de ne pas se payer encore assez, de s'épuiser à la tâche. Chose que je faisais, que mon père a fait. Tu vois, le vieux schéma de il faut travailler dur et puis de ne pas reconnaître sa propre valeur. Quand tu ne reconnais pas ta propre valeur, tu te contentes de miettes, t'es payé des clopinettes, t'oses pas augmenter tes prix, et finalement, super, t'arrives en retraite, t'as une petite retraite, et tout ça pour ça, quoi. Donc c'est dommage, il y a beaucoup de personnes, et ça me fait vraiment mal au cœur, qui passent à côté de leur vie perso, parce qu'ils donnent tout au boulot, quoi. Alors oui, c'est une passion, et je comprends ce que c'est, mais je trouve que, vraiment, et pour le voir, il y a tellement d'autres manières d'oeuvrer d'une manière plus équilibrée.

  • Élodie Mazelin

    Oui, et puis c'est aussi le travers, de toute façon, dans tous les domaines, pas que la coiffure. Je pense que le métier d'indépendant, déjà, ça amène une certaine liberté, mais on peut s'y perdre aussi. Et puis même, la coiffure, pour moi, c'est un art, c'est de l'artisanat. Et l'artisanat, ce n'est pas simple, parce qu'effectivement, il faut savoir à la fois... être à l'œuvre tout en étant en même temps dans les coulisses en train de gérer. Et puis, il faut faire tous les métiers à la fois, les métiers techniques, les métiers d'expertise, mais aussi de management, de gestion, de commercial, etc. Donc, c'est vrai que ce n'est pas simple.

  • Erika Galland

    Ça demande beaucoup de compétences.

  • Élodie Mazelin

    Et puis, ça demande beaucoup de compétences. Et justement, sur le côté artiste, parce qu'on n'en a pas beaucoup parlé, Est-ce que toi, tu as l'impression que... Enfin, est-ce que tu crois que ton âme d'artiste, ton âme créative, elle s'est exprimée dans la coiffure ? Est-ce que tu as l'impression d'avoir une âme d'artiste ou est-ce que c'est plutôt la partie commerciale manager qui est en-dessus chez toi ?

  • Erika Galland

    J'ai les deux. J'ai les deux. Déjà, j'ai créé les leaders qui décoiffent. Voilà, on peut dire que c'est quand même assez original. J'ai... créer des programmes, dont un pour créer un concept authentique. C'est-à-dire qu'avant, on va dire que mon art, c'était rendre les gens beaux de l'extérieur. C'était un peu ça. J'œuvrais pour que la beauté extérieure se révèle. Aujourd'hui, j'œuvre plus pour que la beauté intérieure se révèle. C'est beau ça. Et je pense que d'une certaine manière, c'est ma créativité qui aide à ça, parce que je co-construis totalement avec la personne que j'ai en face de moi. J'ai un diamant brut, et ensemble, en fait, on polie cette belle pierre précieuse pour arriver à créer un concept qui n'existe pas ailleurs. Puisque la personne est unique, alors le concept sera unique. Et moi, c'est vraiment ça qui me parle. Parce que j'ai été une gamine qui avait tellement besoin d'être aimée, qui avait tellement besoin d'être reconnue, qui s'aimait tellement peu, je me suis énormément conformée en fait. Mais vraiment à un point d'arriver à savoir ce que l'autre aurait besoin pour répondre à ses besoins avant qu'on ne m'aime plus. Donc la conformité, ça me connaît. Et je vois tellement de personnes qui restent dans ce système de conformité à rentrer dans cette case qui ne va pas. dans la case et ça fait très très mal de vouloir rentrer dans la case quand tu n'y rentres pas et en fait c'est ça qui rend les choses difficiles dans l'entrepreneuriat c'est de vouloir faire quelque chose qui ne te convient pas alors que tu as cette liberté de faire ce que tu veux et

  • Élodie Mazelin

    justement la créativité elle est là, ce qui fait que les entreprises fonctionnent, les grosses entreprises c'est qu'ils sortent des produits innovants, que la créativité s'exprime et qu'ils se démarquent c'est vrai qu'on pourrait se dire bah Un coiffeur, c'est un coiffeur. Non, justement, même n'importe quel coiffeur, il y a déjà l'approche de la personne et donc sa personnalité qui va créer du lien avec les coiffeurs. Et puis après, ce qu'il crée, il y a des salons de coiffure, je vois qu'ils sont hyper originaux dans la déco, dans l'ambiance qu'ils recréent, d'autres dans les offres, il y a plein de choses pour innover, je pense. C'est vrai que sortir du cadre, ça fait peur, mais au contraire, c'est ce qui fait que...

  • Erika Galland

    C'est là où j'interviens, c'est-à-dire que quand on continue à faire des choses qui ne nous conviennent pas, en termes d'énergie, ça fait ça, ça descend. Quand on a des projets qui ne nous emballent pas, l'énergie n'y est pas, la joie n'y est pas non plus. Et moi, l'idée, c'est vraiment de leur dire, mais qu'est-ce que tu aimes faire ? Fais-le un maximum. Avec qui tu aimes travailler ? Vas-y, travaille avec eux. J'ai une formule, j'appelle ça une formule magique, mais qui est très, très simple. C'est être plus faire égal avoir. Être qui tu es foncièrement, avec ton authenticité. Faire ce que tu aimes faire. Travailler dans la coiffure, avec les services que tu aimes faire, avec les produits qui te parlent dans tes valeurs. Alors tu auras cette réussite que tu veux, que tu souhaites, qui est bonne pour toi. Et pour moi, c'est une formule qui est très, très simple. Et si on l'appliquait tous, vraiment, on pourrait... Enfin, au moins, on oeuvrerait avec beaucoup plus d'harmonie, d'authenticité. Et à ce moment-là, toute la magie de l'univers se met en place quand on commence à se choisir.

  • Élodie Mazelin

    Et ton rêve d'amour et d'harmonie se réaliserait.

  • Erika Galland

    Et totalement.

  • Élodie Mazelin

    C'est aussi le mien et celui de beaucoup de personnes maintenant, de plus en plus. Heureusement, il y a beaucoup d'entrepreneurs qui sont enceintes. philosophie-là. Ce n'est pas le succès pour le succès, c'est le succès éthique et faisant du bien au monde. Donc aujourd'hui, on pourrait dire, Elodie, que tu es une maman épanouie, que tu as du temps pour ta fille, que tu gères comme tu veux.

  • Erika Galland

    Oui, j'ai calqué mon planning sur son planning à elle. C'est-à-dire que j'ai mes mercredis, mes samedis et mes dimanches pour être avec elle. Et je m'organise le reste du temps comme je le souhaite.

  • Élodie Mazelin

    C'est pour toi ?

  • Erika Galland

    J'ai du temps pour moi.

  • Élodie Mazelin

    C'est bien.

  • Erika Galland

    J'arrive à faire deux fois du sport par semaine et aller à la biodanza, la danse intuitive le jeudi matin. Il y a même des fois où je me dis, il faudrait peut-être que je bosse un peu plus quand même, parce que c'est un peu juste.

  • Élodie Mazelin

    Oui, mais en fait, on s'aperçoit qu'à l'inverse de ce que tu as connu dans ton modèle familial, ce n'est pas parce que tu travailles plus et des heures et des heures et des heures que tu es mieux, que tu gagnes plus. Il faut s'enlever ça aussi. Alors, tous ceux qui écoutent, après les voyages... Prenez conscience que ce n'est pas parce que vous bossez pendant 12 heures, 14 heures par jour que vous aurez un succès plus important, au contraire.

  • Erika Galland

    Totalement. L'idée, c'est de travailler dans du 20-80, 20% d'action, 80% de résultat. Et petit à petit, c'est ce que je transforme aussi. À partir du moment où on prend conscience de ce qu'on veut véritablement, du modèle de vie que l'on veut avoir, il suffit de structurer ça, justement, de mettre des choses en place. Et puis, petit à petit, ça se...

  • Élodie Mazelin

    En fonction de ce que nous, on veut et pas, nous se calquer à une exigence d'un travail, comme si on est salarié, c'est un réussir. Et comme je dis dans le podcast, c'est voilà, on est créateur de sa vie, c'est être artiste de sa vie aussi, c'est vraiment ça, c'est s'écouter. Et puis, réaliser ses rêves, on n'a qu'une vie. Donc, autant la vivre du mieux possible, en pleine santé, épanouie. Alors du coup, on arrive à la fin de l'interview. Est-ce que tu souhaites partager quelque chose en particulier, une actualité, une annonce ?

  • Erika Galland

    Alors je voudrais parler d'une citation que j'ai écrite il n'y a pas longtemps qui vient vraiment appuyer ma philosophie, ma manière de voir les choses. C'est l'entreprise, pardon, l'humain au cœur. de l'entreprise, l'entreprise dans le cœur de l'humain. Ce que je constate véritablement, c'est que quand on fait des choix de cœur par rapport à ce que l'on veut être, ce qu'on veut être, ce qu'on veut faire et ce qu'on veut avoir, il y a vraiment ce cœur, en tout cas pour ma part, c'est ce qui s'est passé, c'est ce que je constate aussi pour les personnes que j'accompagne, cette ouverture du cœur qui fait que... Petit à petit, quand on s'ouvre un peu plus à la vie, quand on s'ouvre un petit peu plus à y croire, à dire que oui, c'est possible, il est possible de travailler moins, gagner plus, il est possible d'avoir une vie qui nous va à 100%, petit à petit, il y a une ouverture qui se fait, et il y a des rencontres qui se font. J'ai créé une retraite cette année qui s'appelle La parenthèse des leaders qui décoiffent sur la deuxième édition en juin, donc peut-être que la prochaine fois... quand le podcast sortira, il y aura sûrement une troisième retraite d'annoncée. Mais là, en fait, j'ai pu, pas très naturellement, créer un groupe avec des intervenants. On est six intervenants au service des chefs d'entreprise de la coiffure pour apprendre à prendre soin de soi et apprendre à créer sa vie, à réaliser ses rêves. Mais pas seulement qu'en parler, avoir des outils concrets. pour un quotidien, pour arriver à prendre soin de soi, parce qu'on sait très bien qu'une entreprise, elle ne peut pas bien se porter si on est à 2% d'énergie, comme sur un téléphone portable. Voilà, donc là, je sens que ma mission, elle se tourne encore plus vers... allons-y, ensemble, on se retrouve le temps d'un moment, et là, on fait des pas de géant, c'est un intervenant qui a dit ça, faire des pas de géant un week-end, c'est carrément ça.

  • Élodie Mazelin

    Je trouve ça génial comme concept de retraite dédié aux entrepreneurs de la coiffure, je pense que c'est inédit, je ne sais pas si ça existe ailleurs. C'est super, bravo. Bravo pour cette créativité, c'est ton âme d'artiste créative qui s'exprime. Et puis, je trouve aussi ça génial. J'imagine que tu as créé une communauté aussi, parce que je me demandais justement si dans le milieu, il y a beaucoup de coiffeurs indépendants. Dans chaque ville, il y a quand même, je ne sais pas quel est le nombre de coiffeurs, ne serait-ce qu'en France, mais ça doit être un nombre impressionnant de commerces de la coiffure.

  • Erika Galland

    On est les deuxièmes sur le secteur de l'artisanat, en tout cas. Je n'ai pas exactement les chiffres, mais deuxième sur le secteur de l'artisanat.

  • Élodie Mazelin

    ça m'étonne pas et je me dis est-ce qu'il y a des réseaux justement des réseaux dans ce domaine là des communautés d'entraide je pense que peut-être que c'est ce que tu fais c'est l'objectif j'ai créé un groupe Facebook les leaders qui décoiffent un groupe privé et il y a aussi d'autres groupes privés de coiffeurs d'entraide ça

  • Erika Galland

    c'est chouette

  • Élodie Mazelin

    Ok, donc si on veut te retrouver, alors que ce soit un entrepreneur de la coiffure qui a envie d'en savoir plus sur ce que tu fais, de rejoindre ta communauté, ou même quelqu'un qui aurait des questions par rapport à ce que tu nous as partagé, comment on te retrouve ?

  • Erika Galland

    Eh bien, tout simplement sur les réseaux sociaux, Elodie Mazelin, donc LinkedIn, Instagram, Facebook, et mon groupe Les Leaders qui décoiffent, le groupe privé Facebook. Vous allez me trouver.

  • Élodie Mazelin

    D'accord. Et donc, hormis la citation que tu as donnée tout à l'heure, tournée sur l'entreprise, est-ce que tu as un mantra ou un proverbe, une citation d'ordre plus général ou qui t'inspire en particulier ? Ou un homme ou une femme inspirante qui aurait dit des choses ou fait des choses qui t'inspirent ?

  • Erika Galland

    Il y a plusieurs personnes, mais il y a une citation qui me revient assez souvent de Jean-Paul Sartre. qui dit L'important, ce n'est pas ce que l'on a fait de nous, mais ce que l'on fait nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous. Donc c'est un peu… C'est ce qui n'est pas facile à dire.

  • Élodie Mazelin

    Je vais peut-être la relire plusieurs fois.

  • Erika Galland

    Est-ce que je l'ai fait ?

  • Élodie Mazelin

    Vas-y, refais-la une fois pour que j'intègre aussi.

  • Erika Galland

    L'important, ce n'est pas ce que l'on a fait de nous, mais ce que l'on fait nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous. Donc encore une fois, c'est cette émancipation. enlever ce déguisement qui ne nous va plus ce conditionnement qu'on a reçu tous et pour aller vers son être authentique c'est à ce moment là qu'on oeuvre dans sa propre vérité et

  • Élodie Mazelin

    dans sa beauté je trouve c'est pas mal je te remercie beaucoup pour ton partage ton sourire même si à l'écoute peut-être les gens ne voient pas forcément la vidéo mais ça s'entend quand même le sourire et la bonne humeur par la voix qui est un beau canal de transmission et je te souhaite tout le bonheur et tout le succès du monde sans t'épuiser et en tout cas je suis sûre qu'il y aura plein de personnes qui bénéficieront de tes accompagnements pour que l'amour et l'harmonie règnent à bientôt Elodie

  • Erika Galland

    Merci infiniment Erika pour ton invitation A bientôt

  • Élodie Mazelin

    Je te remercie pour ton écoute Si tu as aimé ce rendez-vous Si tu souhaites ne manquer aucun des prochains épisodes Tu peux t'abonner au podcast Sur la plateforme d'écoutes préférées. Si tu m'écoutes sur Apple Podcast Ou Spotify Pense à laisser un 5 étoiles Pour faire grandir cette émission Tu peux bien sûr nous suivre sur les réseaux sociaux De Acappelart sur Instagram, LinkedIn et Facebook et visitez le site web acapellart.com Tous les liens sont dans le descriptif du podcast. En attendant de te retrouver ici ou ailleurs, n'hésite pas à partager, commenter, ce sera un bonheur de te lire. A bientôt pour de nouvelles aventures !

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Description

« L'important n'est pas ce que l'on a fait de nous, mais ce que l'on fait nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous » - Jean-Paul Sartre


Aujourd'hui, nous accueillons Elodie Mazeline, une entrepreneure passionnée qui a transformé l'art de la coiffure en une mission de vie.

Elodie Mazeline, c'est avant tout 24 ans de dévouement dans l'univers de la coiffure.

  • Son parcours de coiffeuse dès l'enfance

  • Un virage vers le management et l'accompagnement

  • Création en 2021 de son entreprise « Les leaders qui décoiffent », dédiée à guider les dirigeants de salons de coiffure vers une gestion plus épanouissante et authentique.


Au-delà de la technique, Elodie se préoccupe de la santé et du bien-être au travail, insistant sur une approche humaine et harmonieuse. Elodie partage des moments marquants de son parcours,

  • son lien unique avec la coiffure dès son plus jeune âge,

  • la gestion de son premier salon sans structure, amenant des défis personnels et professionnels,

  • le déclic de sa transition vers le coaching, influencée par son voyage humanitaire au Sénégal.

Elle relate également comment ses propres combats intérieurs, y compris des expériences traumatiques, ont façonné sa mission de vie d'aider les autres à s'épanouir. "Aujourd'hui, j'œuvre plus pour que la beauté intérieure se révèle" Elodie M.


Chapitres détaillés de l'épisode :

  • 00:00:11 - Introduction et présentation d'Elodie Mazeline

  • 00:00:59 - Parcours d'Elodie: de la passion enfantine à la gestion de salons

  • 00:08:17 - Événements marquants: Déclics et changements de carrière

  • 00:23:14 - Voyage humanitaire et remise en question

  • 00:36:19 - Création et philosophie des « Leaders qui décoiffent »

  • 00:42:55 - Message final et conseils pour les auditeurs

Informations pratiques supplémentaires

Profitez de consultations gratuites pour découvrir comment les Leaders qui décoiffent peuvent transformer votre entreprise.

Si, comme Elodie et moi, vous croyez que l'harmonie et l'amour peuvent régner dans le monde professionnel et personnel, cet épisode est pour vous. Abonnez-vous, partagez et laissez-nous vos commentaires ! Et n'oubliez pas de visiter notre site, Acappelart .com, pour encore plus de ressources inspirantes.


À bientôt pour de nouvelles aventures !

Crédits :

  • Photo :

  • Musique : Mister Oldjay

  • Podcast Management : Sonia BELLOUTI & Erika Galland


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Erika Galland

    Hey ! Bienvenue à toi dans l'univers pétillant du podcast. Moi, je voulais juste être Madonna, le podcast qui te met des étoiles dans les yeux et te donne envie de sortir pour suivre tes rêves. Je suis Erika Galland, artiste dans l'âme, grande rêveuse et entrepreneur dans le domaine de l'art et de la culture. L'une de mes passions dans la vie, c'est la réalisation des rêves. Et pour ça, j'adore écouter les histoires des autres artistes dans l'âme. Alors, pour ce nouvel épisode, je t'emmène dans l'univers de Élodie Mazelin, une entrepreneur leader qui décoiffe. J'ai hâte de te la faire découvrir. Elodie Maslin, une femme Leader qui Décoiffe. Elodie est dans l'univers de la coiffure depuis 24 ans. Et à deux ans déjà, elle avait le peigne à la main. D'un côté, un parcours perso quelque peu chaotique, et de l'autre, une carrière brillante de coiffeuse et manager. La vie l'a naturellement amenée à l'accompagnement. Riche de tout cela, Elodie a créé en 2021 son entreprise, "Les Leaders qui Décoiffent". Elle met à contribution toute son expertise autour de la coiffure, du management et de l'humain au service des dirigeants de la coiffure. Elle accompagne ses chefs d'entreprise à entreprendre autrement en créant avec qui ils sont véritablement leur concept authentique. En œuvrant sur leur voie, leur entreprise devient alors un véritable levier permettant l'accès à une vie tout simplement magique. Depuis gamine, Elodie est très sensible au bien-être des autres. Elle rêve d'un monde où l'amour et l'harmonie règnent et elle utilise son entreprise pour œuvrer dans ce sens. Je suis ravie d'accueillir aujourd'hui Élodie. Bienvenue Élodie.

  • Élodie Mazelin

    Merci Erika, bonjour.

  • Erika Galland

    Alors justement, ta présentation termine en fait sur ton rêve d'un monde où l'amour et l'harmonie règnent. Comme ce podcast qui est sur les rêves d'enfants quelque part et les rêves qu'on réalise ou qu'on a envie de réaliser, sur les parcours un peu atypiques. J'aimerais démarrer justement avec cette question du rêve. On en parlait un peu en préambule, mais ça va être l'occasion aussi que tu nous racontes un peu ton cheminement. Donc, qu'est-ce que dans tes souvenirs, comment a été ton enfance ? Est-ce que tu avais un rêve d'enfant particulier ?

  • Élodie Mazelin

    Alors, je n'avais pas de rêve. J'avais pas de rêve. En tout cas, j'avais pas identifié de rêve. Ce qui est certain, c'est que j'ai eu des enfants, des parents, pardon, qui étaient jeunes, qui nous ont eu jeunes. Et donc, on était chez les grands-parents et on jouait à la cabane avec les cousins, cousines. Et ce que je me souviens, en tout cas, c'est que je restais souvent à table avec les adultes pendant que mes cousins et cousines allaient jouer. Et j'écoutais souvent les adultes. C'était quelque chose qui était déjà là. Mais à ce moment-là, j'étais plutôt une petite fille assez calme, tranquille et plutôt éteinte, j'dirais. Donc les rêves, non, ce n'était pas le moment où j'avais des rêves.

  • Erika Galland

    D'accord. Et donc quand tu dis on tu as des frères et sœurs ?

  • Élodie Mazelin

    J'ai une sœur qui a deux ans de plus que moi, effectivement.

  • Erika Galland

    D'accord. Et alors, dans ta description, tu dis quand même que dès l'âge de 2 ans, tu avais déjà un peigne à la main. Alors, est-ce que c'est quelque chose qu'on t'a raconté ou c'est toi un souvenir vraiment précis ?

  • Élodie Mazelin

    Alors, j'ai vu une vidéo, j'ai une vidéo où je jouais avec ma sœur et j'étais sur une dalle en béton. On était avec nos parents et j'avais le peigne à la main. Ma sœur, elle avait son stylo, son calepin. Aujourd'hui, elle est secrétaire médicale et moi, j'ai été coiffeuse pendant 18 ans sur le terrain d'ailleurs.

  • Erika Galland

    Donc du coup, tu crois que c'était déjà... Est-ce que dans tes souvenirs, tu étais déjà... Tu aimais jouer à la coiffeuse, justement. C'est des jeux que beaucoup de petites filles font. On a eu soit des poupées, des barbies qu'on coiffait ou des têtes à coiffer. Est-ce que tu avais le souvenir de t'amuser à ça particulièrement ?

  • Élodie Mazelin

    Oui, j'avais des barbies. Je poussais mes barbies. J'étais un petit peu la petite fille qui regardait sa maman se maquiller, se coucher. coiffer donc j'ai eu ce côté assez on va dire cette sensibilité pour le joli le beau le maquillage la coiffure assez assez rapidement ouais je me rends compte que la soin n'y a pas de hasard dans la vie même si à ce moment là je comprenais pas bien pourquoi j'avais un peigne à la main mais je savais que au fond de moi j'étais appelé à faire quelque chose avec ça

  • Erika Galland

    Et alors du coup, est-ce qu'au moment de faire des études ou de te lancer dans la vie professionnelle, est-ce que tu as choisi cette voie tout de suite ?

  • Élodie Mazelin

    Alors, j'ai eu une période adolescente qui était un peu difficile. Et quand il a fallu que je choisisse un métier, j'ai redoublé ma troisième. On me dit, Elodie, tu veux faire quoi ? Je ne sais pas. Si je devenais coiffeuse ? Parce qu'en fait, naturellement, c'était déjà là. C'est-à-dire que... que je coupais les cheveux avant d'être coiffeuse. J'ai vu ma mère se bricoler les cheveux à base de mèches au bonnet, de permanentes, avec des produits de grande surface. Donc, c'était assez intriguant. On avait le droit à notre petite mèche dans notre pétard, ma soeur et moi, dès le plus jeune âge. Et elle nous coupait aussi les cheveux, ce qui fait qu'en fait, assez naturellement, j'ai voulu faire comme elle, en copie souvent de nos parents. Et au moment de choisir un métier, je me suis dit, après tout, si je devenais coiffeuse, parce que je le fais déjà.

  • Erika Galland

    D'accord. Donc en fait, toi, tu es l'une des personnes qui en a quelques-uns. En fait, c'est intéressant dans les différents parcours de vie et les personnes que je reçois sur le podcast. Il y a des personnes qui, dès très petites, très jeunes, avaient déjà trouvé leur truc, leur voie. Et d'autres qui ont mis du temps, qui avaient un rêve d'enfant et qui, après, ont réalisé ce rêve tardivement ou de manière un peu… comment dire, détournée. Moi, c'était d'être Madonna, mais bon, je ne suis pas Madonna, mais en tout cas, je travaille dans le domaine de l'art et je fais en sorte de révéler les talents. Donc, il y aura peut-être des futurs Madonna ou je ne sais qui dans le lot. Et donc, c'est intéressant de voir que quand même, dès assez jeune, tu t'es rendu compte que c'était quelque chose qui t'intéressait. Est-ce que tu avais dans ton entourage des coiffeurs, coiffeuses ou des artistes de la coiffure ou dans d'autres domaines ou pas spécialement ?

  • Élodie Mazelin

    Non, non, non, c'est vraiment ce que j'ai conscientisé, parce que je pense qu'on fait beaucoup de choses inconsciemment, c'était ça quand j'étais gamine, ado, c'est que dans l'inconscience, tiens, si je devenais coiffeuse, mais au fond de moi, il y a quelque chose qui m'animait, que je n'avais pas conscientisé ça, et je me suis rendu compte que je voulais être simplement la pauveuse capillaire de ma mère, d'une part.

  • Erika Galland

    Ah, parce que tu trouvais que... Tu trouvais qu'elle s'abîmait les cheveux ou qu'elle se coiffait mal ?

  • Élodie Mazelin

    Disons que pour une brune à hauteur de ton, pour les coiffeurs qui écouteront, on va dire quatre, châtains, se faire un blond très clair, doré, voire doré profond, c'était quand même un gros décalage en termes de contraste. Ce n'était pas toujours l'idéal, clairement. Et puis oui, elle s'abîmait les cheveux. Elle avait fait une permanente à ma marraine. Les cheveux partaient avec les bigoudis. Il y a eu quelques désastres quand même. Il faut s'en rendre compte aussi que j'ai coiffé ma marraine pendant des années aussi. Je pense que j'ai peut-être aussi un petit peu sauvé les cheveux de ma marraine au fond. Ah,

  • Erika Galland

    donc c'était le syndrome du sauveur là en fait.

  • Élodie Mazelin

    Ça ouvre.

  • Erika Galland

    Du coup, tu as fait une école. Je ne connais pas bien le milieu de la coiffure, mais c'est une école de coiffure du coup ?

  • Élodie Mazelin

    Oui, alors quand je me suis décidée à devenir coiffeuse, c'était soit je devenais prof d'anglais ou coiffeuse. J'ai choisi la coiffure. Et donc, puisque j'avais redoublé ma troisième, j'ai eu le choix d'aller dans une école qui était une école où il y avait très peu de places. Il n'y avait que 14 places à Caen. J'étais en Normandie à l'époque. Je suis normande. Et donc, j'ai eu cette chance d'avoir ces deux années où j'ai appris à l'école parce que je n'ai pas trouvé de maître d'apprentissage. J'ai passé mes deux années de CAP en internat. C'était un peu difficile de quitter maman. Et puis après, j'étais dans le milieu du travail à 18 ans où j'ai enchaîné sur un brevet professionnel et ensuite un brevet de maîtrise. Le brevet professionnel, c'était pour avoir son salon de coiffure dans le but d'ouvrir un salon un jour. Et le brevet de maîtrise, c'était vraiment pour apprendre à piloter, à gérer, à manager d'une manière un petit peu plus... comment dire, avec plus de compétences, voilà, pour pousser un petit peu plus les compétences. Donc, c'est ce que j'ai fait. J'ai été jusqu'au bout des études en coiffure.

  • Erika Galland

    D'accord. Et donc, tu as enchaîné tout de suite, tu as commencé à travailler dès l'âge de 18 ans ?

  • Élodie Mazelin

    Dès l'âge de 18 ans, il y avait au fond de moi, en fait, une ambition qui me disait, Élodie, va jusqu'au bout ! Peut-être que j'allais enseigner dans la coiffure. J'avais quelque chose comme ça qui n'était pas très loin. Je savais aussi que je voulais des responsabilités. Je ne voulais pas rester coiffeuse simplement sans trop de responsabilités, juste à couper les cheveux. Il y avait autre chose qui m'appelait déjà.

  • Erika Galland

    Et donc, justement, c'est intéressant de voir parfois l'influence de l'environnement et notamment de l'éducation. Donc, tu parlais déjà de la coiffure qui était présente parfois avec des catastrophes capillaires qui t'ont peut-être donné l'envie de sauver. Mais est-ce qu'il y avait aussi dans ton environnement ce côté leadership, manager, accompagnement, formation ? Tes parents, ils faisaient quoi en fait ? Alors,

  • Élodie Mazelin

    ma mère a été dans le commerce. toute sa carrière et elle a travaillé du prêt d'apporté, elle a été manager pendant des années. Et mon père, lui, c'était un fou du boulot, au point d'ailleurs d'en avoir perdu sa santé, et j'y reviendrai tout à l'heure parce que ça a joué beaucoup dans mon rôle et ma mission aujourd'hui pour les chefs d'entreprise de la coiffure. Et alors lui avait vraiment aussi cette ambition d'être le premier, voilà, il était d'abord livreur, commencé très jeune à travailler. Ils nous ont eu. Mon père, il avait 19 ans. Ma sœur, elle avait... Donc, quand elle est née, 19 ans. Ma mère, 20 ans. Et donc, deux ans après, je suis arrivée. Donc, voilà. Ils étaient là à construire leur vie professionnelle. Mon père était d'abord livreur. Et dans la même boîte, il a dit, voilà, je veux devenir commerciale. Chose qu'il a eu. Et ce poste, il l'a eu. Et puis, il était devenu premier au niveau des ventes. Il faisait péter les scores. au point de ne pas manger, d'exploser le pouvoir quand on rentrait à la maison, qu'ils ne pouvaient pas entendre une mouche voler. Et puis ma mère, à côté de ça, plus raisonnable dans le travail, mais ce côté de vouloir bien faire les valeurs du travail, la responsabilité du travail. Et puis, elle s'est lancée aussi. Elle s'est lancée dans l'entrepreneuriat. Elle avait 30 ans. Elle avait créé une boutique de prêt-à-porter pour enfants. Donc, il y a... C'est ces appétences des deux côtés, c'est ce modèle que j'ai eu qui fait que j'ai mixé un peu tout ça.

  • Erika Galland

    Oui, tu as quand même un modèle d'entrepreneuriat, mais parfois peut-être aussi de travail un peu... Il faut travailler dur pour y arriver, jusqu'à en perdre la santé, jusqu'à en perdre les liens avec les autres. Et du coup, tu disais que... dans le fonctionnement en général humain, il y a toujours un moment, un déclic qui fait qu'on change de voie, qu'on change de perspective, qu'on réoriente sa vie. Et tu parlais de ton papa. Alors, est-ce que c'est ça, tu penses, qui a été ton déclic ?

  • Élodie Mazelin

    Sur plusieurs choses, oui, c'est assez certain. Alors, premier déclic, je dirais que... Ce que j'ai compris dans mon parcours entrepreneurial, c'est que oui, le syndrome de la sauveuse, il était toujours là. Clairement, déjà, moi, j'avais besoin de me sauver moi-même et que l'idée d'aider les autres me permettait, en sauvant les autres, de me sauver moi-même. Donc ça, c'est ce que j'ai conscientisé au fur et à mesure. J'ai pris beaucoup de recul par rapport à ça au fur et à mesure. Et ce que j'ai compris aussi, c'est que j'ai voulu quelque part sauver ma mère de la relation avec mon père qui n'était pas très saine pour les deux. J'ai aussi, d'une certaine manière, vu mon père perdre la santé, faire trois accidents vasculaires cérébrales à moins de 50 ans et surtout en invalidité à 50 ans. Et du coup, tout ça a fait que plus ma sensibilité pour les autres, mon empathie, fait que dans ma démarche, je fais tout à ma hauteur, évidemment, pour que les entrepreneurs n'aillent pas. dans cette direction de perdre dans le travail, partir dans des déboires, dans des choses toxiques, en fait, pour la réussite. Et on sait que la réussite a un puissant fond. Donc, ouais, tout ça, ça m'a influencée, c'est certain.

  • Erika Galland

    Est-ce que toi, du coup, au début de ta carrière professionnelle, où tu étais coiffeuse dans un salon, avant de devenir manager et... et accompagnante. Est-ce que tu t'es perdue un peu dans le boulot, justement ? Est-ce que tu as été au-delà de tes limites ?

  • Élodie Mazelin

    Au départ, j'étais la coiffeuse qui n'avait pas confiance en elle, qui était assez réservée, qui était hyper perfectionniste, donc très lente. Et c'est vrai que j'avais la pression au travail parce que j'étais sous mort tard, mes responsables... J'avais du mal à comprendre, elle n'était pas forcément toujours très pédagogue avec moi. Et cette ambition de vouloir aller plus loin, réussir, etc., m'a fait déménager à Rennes, donc à une heure de chez moi. Et puis parce que j'avais aussi besoin de... au niveau personnel, de passer à autre chose et de changer d'environnement qui n'était pas bon pour moi. Du coup, j'ai eu cette période où je voulais plus, je voulais réussir. Je me suis hyper investie parce que je voulais des responsabilités. C'est ce qui s'est passé.

  • Erika Galland

    Là, tu étais manager dans un salon,

  • Élodie Mazelin

    c'est ça ? Je suis passée de coiffeuse à manager. À ce moment-là, il a fallu que je remonte sérieusement les manches, que je prenne de la rapidité. que je sois meilleure en vente, que je développe mon chiffre d'affaires. Donc là, en fait, j'ai vraiment remonté les manches. Et pour avoir ce poste de co-manager, en fait, à cette époque-là, j'étais dans un salon de coiffure qui était un petit groupe à Rennes et on a été racheté par le groupe Franck Provost, Provalience. Donc, c'était les premiers au niveau sur le marché européen. Et donc, ce qui fait qu'il y avait des possibilités, des perspectives d'évolution, co-manager, manager, etc. Et donc moi, j'ai vu cette opportunité et j'ai voulu avoir ce poste de co-manager. On m'a dit, Elodie, OK, mais alors, il va falloir que tu te bouges un peu parce que là, il n'y a pas du tout. Je sais pas ce que j'ai fait. Neuf mois après, j'avais un poste de co-manager. J'étais co-manager pendant un an. J'ai bossé, bossé au point de prendre une demi-heure de pause, de bosser plus que la manager. Voilà, je n'avais pas encore ma fille. Donc, je me disais, ce n'est pas grave. Un an après ça, j'ai mon poste de manager, donc là où j'arrive dans une équipe que je ne connaissais pas, et un salon sans rendez-vous, et on m'a demandé de gérer cette équipe, une entreprise qui commençait à se développer, elle avait un an, et là j'ai tout donné en fait, j'ai absolument tout donné. Mes journées ressemblaient à 9h ou 9h30, quand j'ouvre le salon, je devais arriver au moins un quart d'heure à l'avance minimum. Je prenais ma pause peut-être sur le coup de 14 heures où j'allais chercher mon courrier et en même temps, je mangeais mon sandwich. Du retour du courrier, je revenais au salon, je fumais ma clope et je reprenais. Donc en gros, je prenais 20 minutes de pause pour 10 heures de travail, finissait à 20 heures. Et j'ai fait ça pendant des années, des années. Et il y a eu un moment donné où je suis tombée enceinte de ma fille et ça m'a bien aidée. Ah bah oui,

  • Erika Galland

    ça t'a bien aidée. J'allais dire, il y a eu... Finalement, c'est une... une chute plutôt heureuse, parce que j'avais peur que tu me dises, jusqu'au jour où je suis tombée malade, où je suis... Mais non, heureusement, finalement. Si ça te fait réaliser certaines choses, tant mieux.

  • Élodie Mazelin

    Exactement. Je suis tombée enceinte, et je me suis rendue compte que finalement, cette quête de reconnaissance, que je n'avais pas reconnue à ce moment-là, finalement, je ne l'ai pas eue. C'est-à-dire que le jour où je décide de partir en congélématère, j'étais quand même à huit mois de... huit mois de grossesse, donc pour travailler debout quand même, une galerie, tu vois, où ça dépote bien comme il faut. J'étais manager, donc j'orchestrais tout dans ma tête en sans rendez-vous, un salon quand même qui tournait à 500 000 euros de chiffre d'affaires à l'année, donc on y allait, quoi. Et donc j'appelle mon responsable ce jour-là, donc ça fait déjà un mois que ma gynéco, Miss Elodie, il serait peut-être bien de s'arrêter. J'avais eu une petite alerte, une petite fuite de liquide, etc. Mais non, c'était rien de grave. Donc, je retourne au boulot, ce n'est pas grave. Et là, ce jour-là où je décide réellement d'arrêter, donc 15 jours avant mes congés, pas tôt, j'appelle mon responsable. Comme prévu, je suis arrêtée. On va savoir au téléphone, très certainement. Je tombe sur répondeur, en fait. Il ne m'a jamais rappelée. Sérieux ? Il ne m'a jamais rappelée. Pas de bon congé de maternité, l'audit, quoi que ce soit. Et un mois après, je reçois mon salaire. Je vois que je n'avais pas eu ma prime que j'aurais pu avoir habituellement parce qu'à 100 euros près, je n'avais pas dépassé, je n'avais pas été sur mon palier. Alors qu'en temps normal, vu l'investissement que j'avais, ils me mettaient cette prime. Et là, je me suis dit, c'est injuste. Je l'ai eue hyper mauvaise. Donc, j'ai fait mon congé mater avec ça. Ma fille est arrivée et là, ça a commencé à être un peu... Un peu chaud, c'est-à-dire que je suis arrivée à la maternité et là, on me dit qu'il va falloir faire une césarienne d'urgence parce que là, votre enfant se porte très mal. Et moi, j'avais idéalisé ma grossesse puisque de toute façon, j'avais la tête dans le guidon, tout était très bien et je n'avais pas eu de problème. Donc, ça allait continuer comme ça. Sauf qu'elle était en souffrance dans mon ventre et que césarienne, je la vois. assistée, elle a pleuré à 7 minutes, c'est-à-dire qu'elle s'est battue pour être en vie, ce petit bout de chou-là. Elle est née à 2,4 kg, 46 cm à terme, alors qu'elle aurait dû en faire plus de 3,4 kg. parce qu'elle était plus bien dans mon corps, dans mon corps dans lequel moi-même, je me maltraitais, en fait. Je me faisais du mal indirectement. Donc, tout ça a fait que ça m'a bien, bien remué. Je n'avais pas envie de reprendre. Au bout de trois mois, j'étais censée reprendre. Je n'avais pas envie. Et puis, je me suis dit, oui, mais quand même, Elodie, je me sentais indispensable pour ce salon. Comment elles vont faire, etc. Donc, j'ai repris. Et je n'ai pas eu un bon accueil en plus de mes collaboratrices. Je ne me sentais plus dans mon salon en fait. J'avais une personne avec qui ça ne fonctionnait plus bien, pas très bien d'ailleurs. C'est une amie que j'avais recrutée, qui a fait une belle erreur de recrutement ce jour-là et elle m'avait un petit peu retourné le salon. Et ce qui fait que je suis arrivée et je ne me sentais plus du tout à ma place dans ce salon. Et je me dis mais qu'est-ce que je fais quoi, qu'est-ce que je fais ? Et puis au fur et à mesure, je me dis mais peut-être que je vais faire autre chose. Voilà, et je t'avais parlé un petit peu de ce parcours un peu chaotique personnellement, et c'est important d'y venir, c'est qu'une adolescence un peu chaotique, j'ai été victime d'un abus sexuel à l'âge de 14 ans, ce qui fait que ça m'a totalement dissociée de moi, de mon corps, et ça m'a amenée à rentrer dans des travers, drogue, alcool, tous les abus possibles. Et dans tout ça, en fait, au fur et à mesure du temps, ce que je me suis rendu compte, c'est que finalement, la coiffure m'avait sauvée et que les thérapeutes que j'ai été voir, parce que je me suis fait accompagner à l'âge de 24 ans, m'ont largement aidée. Et un jour, je me suis dit, je ne sais plus quel âge j'avais, peut-être 25, 26, 27 ans, je me suis dit, un jour, je ferai un métier comme ça. Et là, après, justement, ma grossesse, au moment où je me remettais en question, je me disais, mais qu'est-ce que je peux faire ? Ça ne me va plus, quoi. J'aime manager, j'adore manager, j'adore aider mes collaborateurs à grandir, à développer leurs talents et tout, mais je ne me retrouvais plus dans ces valeurs, avec ce responsable-là qui m'avait totalement... Enfin, ça ne me convenait pas du tout. Et c'est revenu. Et là, je voyais, tiens, asophrologie, c'est bien, c'est asophrologie. Ah ouais, psychopraticien et tout. Donc, j'ai commencé à m'intéresser. Et puis... Je me sépare du père de ma fille, je me retrouve donc seule avec ma fille, à continuer à bosser comme une tarée, où je la récupérais à 20h30 le soir, je retrouvais la maison à 21h, je ne la voyais pas. Et là, je me suis dit, il me faut du changement dans ma vie. Et je décide de faire un voyage humanitaire au Sénégal. Je voulais partir, je voulais contribuer. Et là, on me propose, je parle à ma responsable, je lui dis, je ne vais pas rester encore longtemps, ça ne va pas. Je sens que l'énergie a commencé à faire ça. Et puis, elle en parle donc au directeur, qui m'appréciait beaucoup parce que j'avais des bons résultats. En fait, j'étais une intrapreneuse, clairement. Je faisais comme si c'était mon salon. Quand j'avais des super résultats, il me laissait faire. Donc, en gros, je pilotais.

  • Erika Galland

    Est-ce que c'est le même directeur qui ne t'a pas dit au revoir quand tu es partie ? Non, c'est pas le même.

  • Élodie Mazelin

    C'est pas le même. Et donc, on m'avait proposé une promotion avant ce voyage humanitaire pour ne pas que je parte, justement. Ah, ben, Elodie, ce qu'on va vous proposer, là, c'est que vous pouvez être coordinatrice d'un salon, comme ça, vous vous gardez ce salon, et vous avez ça en plus. Ouais, en fait, j'en peux déjà plus, et tu veux me rajouter ça ? Ok. Alors, moi, génial, on me reconnaît.

  • Erika Galland

    C'est bien pour l'ego, Elodie. Ça fait du bien pour l'ego. Surtout quand tu as besoin de reconnaissance. Je sais, j'ai un peu vécu les mêmes choses, pas dans le même domaine, mais ce besoin de reconnaissance que l'on a et qu'on cherche à l'extérieur, quelque chose qui ne viendra pas. Et oui, ça fait toujours plaisir. Tu te dis, ils me reconnaissent ma valeur. Quand tu as un déficit d'estime, ça fait du bien.

  • Élodie Mazelin

    C'était totalement ça. Très peu d'estime de moi. Or, on me propose, on reconnaît ma valeur, on me propose une promotion. J'accepte. Je pars en voyage humanitaire. Je reviens, je passe une journée dans le salon et j'ai dit non, c'est fini, je veux plus. Et le décalage entre aider des enfants dans une pouponnière qui n'ont pas de parents. J'ai aussi contribué dans une école où les enfants étaient dans la rue, où leur seul effet personnel, c'était les pièces qu'ils avaient dans leur bouche pour donner aux marabouts, qui les utilisaient pour... pour m'en dire, c'était affreux. Et moi, je reviens dans un monde un peu matérialiste où il fallait presque pousser à la consommation, etc. Et je me suis dit, non, mais non, en fait, c'est impossible.

  • Erika Galland

    C'est marrant, d'une part, les grossesses, les naissances. Et finalement, on dit, ce n'est pas juste parce que les femmes s'arrêtent, etc. Et en général, après, quand tu reviens, soit on t'a oublié, soit… Mais justement, je crois que c'est une bénédiction pour nous. Parce que ça t'oblige, moi, c'est ce qui m'arrive aussi, ça t'oblige à prendre du recul, à te rendre compte que la vie, ce n'est pas ça. La vie, ce n'est pas que le boulot. Tu as d'autres priorités et ça permet aussi une remise en question. Et de deux, moi aussi, dans mon parcours, ce qui a été déterminant comme toi, c'est les voyages. Et je pense que ça pourrait être l'une des… L'un des éléments avec lesquels les gens pourraient repartir de ce podcast, c'est voyager. Aller voyager, même si on a l'impression que tu n'as pas les moyens, que tu n'as pas le temps, qu'il faut vraiment prendre ce temps de voyager. Parce que comme toi, moi, j'ai voyagé en Inde d'abord. Et au retour de ce voyage, j'ai décidé de me marier et d'avoir des enfants, alors qu'avant, je ne voulais pas me marier. Deuxième voyage, c'était au Bénin. Je suis partie en 2000. Enfin, juste avant le Covid, je suis revenue, j'ai créé mon entreprise et je me suis dit, ça suffit là. Je ne suis plus du tout dans mon boulot actuel, ça ne va pas du tout. Je veux contribuer autrement et je veux créer ma vie, créer mon boulot. Donc, ça a été vraiment déterminant dans mon parcours aussi et je vois que c'est le cas. Donc, je crois que vraiment, j'encouragerais tous ceux qui écoutent à se poser, à s'arrêter et à partir. Pour ceux qui n'ont pas l'habitude, il y a des gens qui font ça très fréquemment, mais pour ceux pour qui ça paraît difficile. Vraiment,

  • Élodie Mazelin

    allez-y. Moi, je vois ça comme un vrai cadeau qu'on se fait parce que ça permet de sortir la tête du guidon. Au quotidien, on est des pilotes automatiques. On est dirigés à 95% par notre inconscient. Donc, si on ne vient pas prendre du recul dans sa vie, qu'on ne se met pas un petit peu en mode avion, c'est-à-dire que je me regarde, je regarde ma vie de haut pour voir un petit peu comment ça va. Du coup, tu es rattrapée par...

  • Erika Galland

    En mode ne pas déranger ? En mode ne pas déranger, finalement.

  • Élodie Mazelin

    C'est ce que j'ai fait là sur mon téléphone. Mais c'est totalement ça. Et c'est ce que j'invite aussi à faire avec les chefs d'entreprise de la coiffure, c'est sortir de vos salons de coiffure. Comment tu peux voir, tu ne vois plus ? C'est comme, je le dis souvent, c'est comme quand tu es aux toilettes, quand tu es aux toilettes, tu y es, tu as fait caca, tu ne te rends pas compte de ton odeur, mais il suffit que tu sortes et que tu reviennes, ou quelqu'un d'autre arrive.

  • Erika Galland

    Mais sur le voyage, je crois que c'est encore plus fort quand tu vas dans des pays avec d'autres cultures. Voyager en Europe, c'est bien, ça fait du bien, mais tu restes quand même dans ta vision occidentale des choses. Et je pense que toi, comme moi, ce qui nous a marqués, c'est de se rendre compte qu'ailleurs, ils se contentent de peu de choses déjà et puis qu'ils ont des situations qui sont... tellement difficile que nous, avec nos petits problèmes quotidiens de merde, en gros, entre guillemets, qui n'ont pas de profondeur, on va dire, où ce n'est pas notre vie qui est en danger. Parfois, ça peut arriver, forcément. Il y a des gens aussi qui ont des situations difficiles, mais dans d'autres cultures comme ça, qui ont une autre vision de la vie. Et j'avais fait un podcast juste avant sur la mort aussi, une autre vision de la mort, d'ailleurs, aussi. Mais je pense que ça te remet les pendules à l'heure et que tu vois les choses différemment. C'est intéressant et merci du partage. Pour reprendre sur le fil de ton histoire, après ce voyage, tu as décidé de changer de cap ?

  • Élodie Mazelin

    Oui, c'est ça. Je me suis dit, mais non, je ne tiendrai pas longtemps ici. J'ai commencé mes recherches. J'ai ma responsable à ce moment-là, une autre responsable, parce que l'autre, qui était un peu moins cool, était partie. D'ailleurs, j'avais eu l'occasion de lui dire, c'est qu'à de vérité, un beau matin, je ne me suis pas dérangée. J'ai trouvé le moment pour ça. Et du coup, elle me dit, cette responsable, elle me dit, OK, j'entends ce que tu me dis. Elle était vraiment très, très compréhensive. Et elle me dit, mais est-ce que tu as pensé au coaching ? Je dis, je ne sais pas trop ce que c'est, en fait. Je vais regarder, tiens, je vais regarder. J'ai fait des recherches. Ah, c'est ça, le métier de coach. En fait, c'est comme de la thérapie, mais par l'action, en fait. C'est génial, c'est intéressant. J'ai lu, voilà. Et là... Bingo, de toute façon, quand la magie opère, les signes de la vie, quand tu commences à t'aligner, il y a plein de signes qui arrivent. J'ai une copine qui m'envoie un message qui me dit Tiens, regarde Élodie, journée découverte au métier de coach à Rennes. Là où j'habitais tel jour. Ah, super, j'y vais. Et là, je découvre le formateur qui m'a formée au métier de coach, qui était de Nice. D'ailleurs, je l'ai vu il n'y a pas longtemps, j'étais à Nice et j'étais boire un café avec lui. Et donc, il m'a formée au métier de coach en tant que praticienne PNL Business, où là, j'ai appris vraiment les outils nécessaires pour accompagner, en fait.

  • Erika Galland

    Donc,

  • Élodie Mazelin

    coaching pas spécialement appliqué à la coiffure, coaching d'une manière générale ?

  • Erika Galland

    D'une manière générale, oui. C'est vraiment pour tout projet.

  • Élodie Mazelin

    Ok, donc là, tu avais pris un congé formation. Comment tu as fait ?

  • Erika Galland

    J'ai pu m'arranger pour mon départ. J'avais deux ans de droit au chômage, ce qui m'a permis de passer plus d'un an à me former et puis plus d'un an à mon entreprise. Donc, voilà, ça s'est plutôt bien emboîté parce que ma fille avait trois ans. au moment où j'ai arrêté le salariat, où j'ai commencé à monter mon entreprise. Et donc, elle a été à l'école. Et puis moi, pendant qu'elle était à l'école, je montais mon projet petit à petit.

  • Élodie Mazelin

    D'accord. C'est chouette. Et donc aujourd'hui, j'imagine que tu ne te regrettes pas.

  • Erika Galland

    Oh non.

  • Élodie Mazelin

    Oh non. Et comment tu fais aujourd'hui ? Tu as une école de coaching pour les coiffeurs. Enfin, parce que tu t'es… Tu as fait une formation généraliste en coaching, mais tu t'es quand même recentrée après sur le métier, ton métier de base, puisque c'est le métier que tu connais, la coiffure. Et donc, tu accompagnes spécifiquement les coiffeurs sur quoi ?

  • Erika Galland

    Alors, déjà pour te répondre, on ne va pas appeler ça une école. Moi, j'ai vraiment une entreprise au service de ces chefs d'entreprise de la coiffure, donc entrepreneur de la coiffure. J'ai un bureau chez moi, je me déplace en salon de coiffure, je me suis aussi déplacée dans des centres de formation, donc je travaille également à distance ou en présentiel. Et moi, vraiment, le cœur de mon métier, c'est vrai que tu parles de rêve dans ton podcast, moi c'est les aider à aller vers leur réussite, c'est-à-dire leur rêve. et les aider à structurer leur réussite tout en y allant avec confiance et harmonie. Parce que pour moi, la réussite, si tu perds ta santé, et on en parle avec mon père, pour moi, ce n'est pas concevable. Et j'ai une telle empathie que je peux avoir mal pour les autres. Alors, heureusement, j'ai aujourd'hui le syndrome du sauveur, j'y ai travaillé, etc., parce que c'était trop pour moi. Mais aujourd'hui, j'ai le recul nécessaire pour être suffisamment... dans la proximité avec les personnes que j'accompagne pour vraiment être là, à croire avec eux, à croire en eux et vraiment les aider. Et en même temps, j'ai cette capacité, en fait, où j'ai pas mal de bleus. Je ne sais pas si tu connais le disque, la méthode disque, tu vois, un outil de développement personnel. J'ai du bleu, donc c'est de la structure. Je suis une personne qui est structurée, donc moi, j'aide à structurer. Voilà, tu as ça comme objectif, OK ? Très bien, on va y aller ensemble, on va structurer ça. Et puis évidemment, il y a les freins, il y a les limites, il y a toutes les croyances qu'on va travailler.

  • Élodie Mazelin

    C'est plutôt des petites entreprises de la coiffure ou de tout type en fait ?

  • Erika Galland

    Oui, alors la plus grande entreprise que j'ai accompagnée, c'est une personne qui a deux salons de coiffure et des équipes de cinq à six personnes. Donc ça reste des indépendants. C'est vrai que j'ai vraiment cette… Cette attirance envers les indépendants parce que je connais à quel point ils sont en difficulté parce qu'ils n'ont pas forcément les outils. Ils n'ont pas appris à l'école. Il y a vraiment des manquements. Moi, ma méthode, je l'ai créée sur les manquements et les problématiques que rencontrent les coiffeurs et les chefs d'entreprise de la coiffure. Donc,

  • Élodie Mazelin

    puisque je connais le départ... Dans la coiffure, j'imagine qu'on t'apprend surtout la technique. On ne t'apprend pas forcément le management, la gestion, etc.

  • Erika Galland

    Sauf, comme moi, par des grands groupes où on t'apprend à piloter, à manager, etc. Parce qu'on a vraiment super bien formé. Mais les personnes qui sont indépendantes, en général, c'est des personnes, alors pas toutes, mais qui ont d'abord été coiffeuses, qui ont été déçues par des patrons, des patronnes, et qui se sont dit, de toute façon, c'est bon, moi j'aime mon métier, mais par contre, je n'ai pas envie de m'embêter avec des personnes qui ne me comprennent pas. Je vais m'être à mon compte. Pour beaucoup, c'est ça. Et donc, c'est des personnes qui se sont lancées comme ça, tant bien que mal, et c'est des coiffeurs à leur compte, tu vois. Mais l'entrepreneuriat, la casquette d'entrepreneur, c'est vraiment quelque chose qu'ils n'ont pas du tout au départ. Et donc, ce pilotage, cette stratégie d'entreprise, le développement sur les réseaux sociaux, tout ça, c'est du chinois encore pour beaucoup de personnes.

  • Élodie Mazelin

    Et c'est beaucoup des coiffeurs ou des entrepreneurs de la coiffure qui ont... Un salon physique ? Parce que je vois de plus en plus, il y a des coiffeurs à domicile aussi.

  • Erika Galland

    Il y a...

  • Élodie Mazelin

    Qui n'ont pas de lieu. Et donc, est-ce que c'est aussi... Tu formes en fait ces personnes-là aussi ?

  • Erika Galland

    Alors, moi, c'est vrai que j'attire des personnes qui ont des salons de coiffure. Je discute avec vraiment plusieurs professionnels. Il y en a qui ont leur salon chez elles, d'autres à domicile. et d'autres qui créent leur salon ou qui ont déjà leur salon. Mais c'est vrai que la plupart des personnes que j'accompagne, ce sont des personnes qui sont à leur compte depuis 5, 10, 15, voire 20 ans dans leur salon de coiffure et qui, on aura le bol de ne pas se payer encore assez, de s'épuiser à la tâche. Chose que je faisais, que mon père a fait. Tu vois, le vieux schéma de il faut travailler dur et puis de ne pas reconnaître sa propre valeur. Quand tu ne reconnais pas ta propre valeur, tu te contentes de miettes, t'es payé des clopinettes, t'oses pas augmenter tes prix, et finalement, super, t'arrives en retraite, t'as une petite retraite, et tout ça pour ça, quoi. Donc c'est dommage, il y a beaucoup de personnes, et ça me fait vraiment mal au cœur, qui passent à côté de leur vie perso, parce qu'ils donnent tout au boulot, quoi. Alors oui, c'est une passion, et je comprends ce que c'est, mais je trouve que, vraiment, et pour le voir, il y a tellement d'autres manières d'oeuvrer d'une manière plus équilibrée.

  • Élodie Mazelin

    Oui, et puis c'est aussi le travers, de toute façon, dans tous les domaines, pas que la coiffure. Je pense que le métier d'indépendant, déjà, ça amène une certaine liberté, mais on peut s'y perdre aussi. Et puis même, la coiffure, pour moi, c'est un art, c'est de l'artisanat. Et l'artisanat, ce n'est pas simple, parce qu'effectivement, il faut savoir à la fois... être à l'œuvre tout en étant en même temps dans les coulisses en train de gérer. Et puis, il faut faire tous les métiers à la fois, les métiers techniques, les métiers d'expertise, mais aussi de management, de gestion, de commercial, etc. Donc, c'est vrai que ce n'est pas simple.

  • Erika Galland

    Ça demande beaucoup de compétences.

  • Élodie Mazelin

    Et puis, ça demande beaucoup de compétences. Et justement, sur le côté artiste, parce qu'on n'en a pas beaucoup parlé, Est-ce que toi, tu as l'impression que... Enfin, est-ce que tu crois que ton âme d'artiste, ton âme créative, elle s'est exprimée dans la coiffure ? Est-ce que tu as l'impression d'avoir une âme d'artiste ou est-ce que c'est plutôt la partie commerciale manager qui est en-dessus chez toi ?

  • Erika Galland

    J'ai les deux. J'ai les deux. Déjà, j'ai créé les leaders qui décoiffent. Voilà, on peut dire que c'est quand même assez original. J'ai... créer des programmes, dont un pour créer un concept authentique. C'est-à-dire qu'avant, on va dire que mon art, c'était rendre les gens beaux de l'extérieur. C'était un peu ça. J'œuvrais pour que la beauté extérieure se révèle. Aujourd'hui, j'œuvre plus pour que la beauté intérieure se révèle. C'est beau ça. Et je pense que d'une certaine manière, c'est ma créativité qui aide à ça, parce que je co-construis totalement avec la personne que j'ai en face de moi. J'ai un diamant brut, et ensemble, en fait, on polie cette belle pierre précieuse pour arriver à créer un concept qui n'existe pas ailleurs. Puisque la personne est unique, alors le concept sera unique. Et moi, c'est vraiment ça qui me parle. Parce que j'ai été une gamine qui avait tellement besoin d'être aimée, qui avait tellement besoin d'être reconnue, qui s'aimait tellement peu, je me suis énormément conformée en fait. Mais vraiment à un point d'arriver à savoir ce que l'autre aurait besoin pour répondre à ses besoins avant qu'on ne m'aime plus. Donc la conformité, ça me connaît. Et je vois tellement de personnes qui restent dans ce système de conformité à rentrer dans cette case qui ne va pas. dans la case et ça fait très très mal de vouloir rentrer dans la case quand tu n'y rentres pas et en fait c'est ça qui rend les choses difficiles dans l'entrepreneuriat c'est de vouloir faire quelque chose qui ne te convient pas alors que tu as cette liberté de faire ce que tu veux et

  • Élodie Mazelin

    justement la créativité elle est là, ce qui fait que les entreprises fonctionnent, les grosses entreprises c'est qu'ils sortent des produits innovants, que la créativité s'exprime et qu'ils se démarquent c'est vrai qu'on pourrait se dire bah Un coiffeur, c'est un coiffeur. Non, justement, même n'importe quel coiffeur, il y a déjà l'approche de la personne et donc sa personnalité qui va créer du lien avec les coiffeurs. Et puis après, ce qu'il crée, il y a des salons de coiffure, je vois qu'ils sont hyper originaux dans la déco, dans l'ambiance qu'ils recréent, d'autres dans les offres, il y a plein de choses pour innover, je pense. C'est vrai que sortir du cadre, ça fait peur, mais au contraire, c'est ce qui fait que...

  • Erika Galland

    C'est là où j'interviens, c'est-à-dire que quand on continue à faire des choses qui ne nous conviennent pas, en termes d'énergie, ça fait ça, ça descend. Quand on a des projets qui ne nous emballent pas, l'énergie n'y est pas, la joie n'y est pas non plus. Et moi, l'idée, c'est vraiment de leur dire, mais qu'est-ce que tu aimes faire ? Fais-le un maximum. Avec qui tu aimes travailler ? Vas-y, travaille avec eux. J'ai une formule, j'appelle ça une formule magique, mais qui est très, très simple. C'est être plus faire égal avoir. Être qui tu es foncièrement, avec ton authenticité. Faire ce que tu aimes faire. Travailler dans la coiffure, avec les services que tu aimes faire, avec les produits qui te parlent dans tes valeurs. Alors tu auras cette réussite que tu veux, que tu souhaites, qui est bonne pour toi. Et pour moi, c'est une formule qui est très, très simple. Et si on l'appliquait tous, vraiment, on pourrait... Enfin, au moins, on oeuvrerait avec beaucoup plus d'harmonie, d'authenticité. Et à ce moment-là, toute la magie de l'univers se met en place quand on commence à se choisir.

  • Élodie Mazelin

    Et ton rêve d'amour et d'harmonie se réaliserait.

  • Erika Galland

    Et totalement.

  • Élodie Mazelin

    C'est aussi le mien et celui de beaucoup de personnes maintenant, de plus en plus. Heureusement, il y a beaucoup d'entrepreneurs qui sont enceintes. philosophie-là. Ce n'est pas le succès pour le succès, c'est le succès éthique et faisant du bien au monde. Donc aujourd'hui, on pourrait dire, Elodie, que tu es une maman épanouie, que tu as du temps pour ta fille, que tu gères comme tu veux.

  • Erika Galland

    Oui, j'ai calqué mon planning sur son planning à elle. C'est-à-dire que j'ai mes mercredis, mes samedis et mes dimanches pour être avec elle. Et je m'organise le reste du temps comme je le souhaite.

  • Élodie Mazelin

    C'est pour toi ?

  • Erika Galland

    J'ai du temps pour moi.

  • Élodie Mazelin

    C'est bien.

  • Erika Galland

    J'arrive à faire deux fois du sport par semaine et aller à la biodanza, la danse intuitive le jeudi matin. Il y a même des fois où je me dis, il faudrait peut-être que je bosse un peu plus quand même, parce que c'est un peu juste.

  • Élodie Mazelin

    Oui, mais en fait, on s'aperçoit qu'à l'inverse de ce que tu as connu dans ton modèle familial, ce n'est pas parce que tu travailles plus et des heures et des heures et des heures que tu es mieux, que tu gagnes plus. Il faut s'enlever ça aussi. Alors, tous ceux qui écoutent, après les voyages... Prenez conscience que ce n'est pas parce que vous bossez pendant 12 heures, 14 heures par jour que vous aurez un succès plus important, au contraire.

  • Erika Galland

    Totalement. L'idée, c'est de travailler dans du 20-80, 20% d'action, 80% de résultat. Et petit à petit, c'est ce que je transforme aussi. À partir du moment où on prend conscience de ce qu'on veut véritablement, du modèle de vie que l'on veut avoir, il suffit de structurer ça, justement, de mettre des choses en place. Et puis, petit à petit, ça se...

  • Élodie Mazelin

    En fonction de ce que nous, on veut et pas, nous se calquer à une exigence d'un travail, comme si on est salarié, c'est un réussir. Et comme je dis dans le podcast, c'est voilà, on est créateur de sa vie, c'est être artiste de sa vie aussi, c'est vraiment ça, c'est s'écouter. Et puis, réaliser ses rêves, on n'a qu'une vie. Donc, autant la vivre du mieux possible, en pleine santé, épanouie. Alors du coup, on arrive à la fin de l'interview. Est-ce que tu souhaites partager quelque chose en particulier, une actualité, une annonce ?

  • Erika Galland

    Alors je voudrais parler d'une citation que j'ai écrite il n'y a pas longtemps qui vient vraiment appuyer ma philosophie, ma manière de voir les choses. C'est l'entreprise, pardon, l'humain au cœur. de l'entreprise, l'entreprise dans le cœur de l'humain. Ce que je constate véritablement, c'est que quand on fait des choix de cœur par rapport à ce que l'on veut être, ce qu'on veut être, ce qu'on veut faire et ce qu'on veut avoir, il y a vraiment ce cœur, en tout cas pour ma part, c'est ce qui s'est passé, c'est ce que je constate aussi pour les personnes que j'accompagne, cette ouverture du cœur qui fait que... Petit à petit, quand on s'ouvre un peu plus à la vie, quand on s'ouvre un petit peu plus à y croire, à dire que oui, c'est possible, il est possible de travailler moins, gagner plus, il est possible d'avoir une vie qui nous va à 100%, petit à petit, il y a une ouverture qui se fait, et il y a des rencontres qui se font. J'ai créé une retraite cette année qui s'appelle La parenthèse des leaders qui décoiffent sur la deuxième édition en juin, donc peut-être que la prochaine fois... quand le podcast sortira, il y aura sûrement une troisième retraite d'annoncée. Mais là, en fait, j'ai pu, pas très naturellement, créer un groupe avec des intervenants. On est six intervenants au service des chefs d'entreprise de la coiffure pour apprendre à prendre soin de soi et apprendre à créer sa vie, à réaliser ses rêves. Mais pas seulement qu'en parler, avoir des outils concrets. pour un quotidien, pour arriver à prendre soin de soi, parce qu'on sait très bien qu'une entreprise, elle ne peut pas bien se porter si on est à 2% d'énergie, comme sur un téléphone portable. Voilà, donc là, je sens que ma mission, elle se tourne encore plus vers... allons-y, ensemble, on se retrouve le temps d'un moment, et là, on fait des pas de géant, c'est un intervenant qui a dit ça, faire des pas de géant un week-end, c'est carrément ça.

  • Élodie Mazelin

    Je trouve ça génial comme concept de retraite dédié aux entrepreneurs de la coiffure, je pense que c'est inédit, je ne sais pas si ça existe ailleurs. C'est super, bravo. Bravo pour cette créativité, c'est ton âme d'artiste créative qui s'exprime. Et puis, je trouve aussi ça génial. J'imagine que tu as créé une communauté aussi, parce que je me demandais justement si dans le milieu, il y a beaucoup de coiffeurs indépendants. Dans chaque ville, il y a quand même, je ne sais pas quel est le nombre de coiffeurs, ne serait-ce qu'en France, mais ça doit être un nombre impressionnant de commerces de la coiffure.

  • Erika Galland

    On est les deuxièmes sur le secteur de l'artisanat, en tout cas. Je n'ai pas exactement les chiffres, mais deuxième sur le secteur de l'artisanat.

  • Élodie Mazelin

    ça m'étonne pas et je me dis est-ce qu'il y a des réseaux justement des réseaux dans ce domaine là des communautés d'entraide je pense que peut-être que c'est ce que tu fais c'est l'objectif j'ai créé un groupe Facebook les leaders qui décoiffent un groupe privé et il y a aussi d'autres groupes privés de coiffeurs d'entraide ça

  • Erika Galland

    c'est chouette

  • Élodie Mazelin

    Ok, donc si on veut te retrouver, alors que ce soit un entrepreneur de la coiffure qui a envie d'en savoir plus sur ce que tu fais, de rejoindre ta communauté, ou même quelqu'un qui aurait des questions par rapport à ce que tu nous as partagé, comment on te retrouve ?

  • Erika Galland

    Eh bien, tout simplement sur les réseaux sociaux, Elodie Mazelin, donc LinkedIn, Instagram, Facebook, et mon groupe Les Leaders qui décoiffent, le groupe privé Facebook. Vous allez me trouver.

  • Élodie Mazelin

    D'accord. Et donc, hormis la citation que tu as donnée tout à l'heure, tournée sur l'entreprise, est-ce que tu as un mantra ou un proverbe, une citation d'ordre plus général ou qui t'inspire en particulier ? Ou un homme ou une femme inspirante qui aurait dit des choses ou fait des choses qui t'inspirent ?

  • Erika Galland

    Il y a plusieurs personnes, mais il y a une citation qui me revient assez souvent de Jean-Paul Sartre. qui dit L'important, ce n'est pas ce que l'on a fait de nous, mais ce que l'on fait nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous. Donc c'est un peu… C'est ce qui n'est pas facile à dire.

  • Élodie Mazelin

    Je vais peut-être la relire plusieurs fois.

  • Erika Galland

    Est-ce que je l'ai fait ?

  • Élodie Mazelin

    Vas-y, refais-la une fois pour que j'intègre aussi.

  • Erika Galland

    L'important, ce n'est pas ce que l'on a fait de nous, mais ce que l'on fait nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous. Donc encore une fois, c'est cette émancipation. enlever ce déguisement qui ne nous va plus ce conditionnement qu'on a reçu tous et pour aller vers son être authentique c'est à ce moment là qu'on oeuvre dans sa propre vérité et

  • Élodie Mazelin

    dans sa beauté je trouve c'est pas mal je te remercie beaucoup pour ton partage ton sourire même si à l'écoute peut-être les gens ne voient pas forcément la vidéo mais ça s'entend quand même le sourire et la bonne humeur par la voix qui est un beau canal de transmission et je te souhaite tout le bonheur et tout le succès du monde sans t'épuiser et en tout cas je suis sûre qu'il y aura plein de personnes qui bénéficieront de tes accompagnements pour que l'amour et l'harmonie règnent à bientôt Elodie

  • Erika Galland

    Merci infiniment Erika pour ton invitation A bientôt

  • Élodie Mazelin

    Je te remercie pour ton écoute Si tu as aimé ce rendez-vous Si tu souhaites ne manquer aucun des prochains épisodes Tu peux t'abonner au podcast Sur la plateforme d'écoutes préférées. Si tu m'écoutes sur Apple Podcast Ou Spotify Pense à laisser un 5 étoiles Pour faire grandir cette émission Tu peux bien sûr nous suivre sur les réseaux sociaux De Acappelart sur Instagram, LinkedIn et Facebook et visitez le site web acapellart.com Tous les liens sont dans le descriptif du podcast. En attendant de te retrouver ici ou ailleurs, n'hésite pas à partager, commenter, ce sera un bonheur de te lire. A bientôt pour de nouvelles aventures !

Description

« L'important n'est pas ce que l'on a fait de nous, mais ce que l'on fait nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous » - Jean-Paul Sartre


Aujourd'hui, nous accueillons Elodie Mazeline, une entrepreneure passionnée qui a transformé l'art de la coiffure en une mission de vie.

Elodie Mazeline, c'est avant tout 24 ans de dévouement dans l'univers de la coiffure.

  • Son parcours de coiffeuse dès l'enfance

  • Un virage vers le management et l'accompagnement

  • Création en 2021 de son entreprise « Les leaders qui décoiffent », dédiée à guider les dirigeants de salons de coiffure vers une gestion plus épanouissante et authentique.


Au-delà de la technique, Elodie se préoccupe de la santé et du bien-être au travail, insistant sur une approche humaine et harmonieuse. Elodie partage des moments marquants de son parcours,

  • son lien unique avec la coiffure dès son plus jeune âge,

  • la gestion de son premier salon sans structure, amenant des défis personnels et professionnels,

  • le déclic de sa transition vers le coaching, influencée par son voyage humanitaire au Sénégal.

Elle relate également comment ses propres combats intérieurs, y compris des expériences traumatiques, ont façonné sa mission de vie d'aider les autres à s'épanouir. "Aujourd'hui, j'œuvre plus pour que la beauté intérieure se révèle" Elodie M.


Chapitres détaillés de l'épisode :

  • 00:00:11 - Introduction et présentation d'Elodie Mazeline

  • 00:00:59 - Parcours d'Elodie: de la passion enfantine à la gestion de salons

  • 00:08:17 - Événements marquants: Déclics et changements de carrière

  • 00:23:14 - Voyage humanitaire et remise en question

  • 00:36:19 - Création et philosophie des « Leaders qui décoiffent »

  • 00:42:55 - Message final et conseils pour les auditeurs

Informations pratiques supplémentaires

Profitez de consultations gratuites pour découvrir comment les Leaders qui décoiffent peuvent transformer votre entreprise.

Si, comme Elodie et moi, vous croyez que l'harmonie et l'amour peuvent régner dans le monde professionnel et personnel, cet épisode est pour vous. Abonnez-vous, partagez et laissez-nous vos commentaires ! Et n'oubliez pas de visiter notre site, Acappelart .com, pour encore plus de ressources inspirantes.


À bientôt pour de nouvelles aventures !

Crédits :

  • Photo :

  • Musique : Mister Oldjay

  • Podcast Management : Sonia BELLOUTI & Erika Galland


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Erika Galland

    Hey ! Bienvenue à toi dans l'univers pétillant du podcast. Moi, je voulais juste être Madonna, le podcast qui te met des étoiles dans les yeux et te donne envie de sortir pour suivre tes rêves. Je suis Erika Galland, artiste dans l'âme, grande rêveuse et entrepreneur dans le domaine de l'art et de la culture. L'une de mes passions dans la vie, c'est la réalisation des rêves. Et pour ça, j'adore écouter les histoires des autres artistes dans l'âme. Alors, pour ce nouvel épisode, je t'emmène dans l'univers de Élodie Mazelin, une entrepreneur leader qui décoiffe. J'ai hâte de te la faire découvrir. Elodie Maslin, une femme Leader qui Décoiffe. Elodie est dans l'univers de la coiffure depuis 24 ans. Et à deux ans déjà, elle avait le peigne à la main. D'un côté, un parcours perso quelque peu chaotique, et de l'autre, une carrière brillante de coiffeuse et manager. La vie l'a naturellement amenée à l'accompagnement. Riche de tout cela, Elodie a créé en 2021 son entreprise, "Les Leaders qui Décoiffent". Elle met à contribution toute son expertise autour de la coiffure, du management et de l'humain au service des dirigeants de la coiffure. Elle accompagne ses chefs d'entreprise à entreprendre autrement en créant avec qui ils sont véritablement leur concept authentique. En œuvrant sur leur voie, leur entreprise devient alors un véritable levier permettant l'accès à une vie tout simplement magique. Depuis gamine, Elodie est très sensible au bien-être des autres. Elle rêve d'un monde où l'amour et l'harmonie règnent et elle utilise son entreprise pour œuvrer dans ce sens. Je suis ravie d'accueillir aujourd'hui Élodie. Bienvenue Élodie.

  • Élodie Mazelin

    Merci Erika, bonjour.

  • Erika Galland

    Alors justement, ta présentation termine en fait sur ton rêve d'un monde où l'amour et l'harmonie règnent. Comme ce podcast qui est sur les rêves d'enfants quelque part et les rêves qu'on réalise ou qu'on a envie de réaliser, sur les parcours un peu atypiques. J'aimerais démarrer justement avec cette question du rêve. On en parlait un peu en préambule, mais ça va être l'occasion aussi que tu nous racontes un peu ton cheminement. Donc, qu'est-ce que dans tes souvenirs, comment a été ton enfance ? Est-ce que tu avais un rêve d'enfant particulier ?

  • Élodie Mazelin

    Alors, je n'avais pas de rêve. J'avais pas de rêve. En tout cas, j'avais pas identifié de rêve. Ce qui est certain, c'est que j'ai eu des enfants, des parents, pardon, qui étaient jeunes, qui nous ont eu jeunes. Et donc, on était chez les grands-parents et on jouait à la cabane avec les cousins, cousines. Et ce que je me souviens, en tout cas, c'est que je restais souvent à table avec les adultes pendant que mes cousins et cousines allaient jouer. Et j'écoutais souvent les adultes. C'était quelque chose qui était déjà là. Mais à ce moment-là, j'étais plutôt une petite fille assez calme, tranquille et plutôt éteinte, j'dirais. Donc les rêves, non, ce n'était pas le moment où j'avais des rêves.

  • Erika Galland

    D'accord. Et donc quand tu dis on tu as des frères et sœurs ?

  • Élodie Mazelin

    J'ai une sœur qui a deux ans de plus que moi, effectivement.

  • Erika Galland

    D'accord. Et alors, dans ta description, tu dis quand même que dès l'âge de 2 ans, tu avais déjà un peigne à la main. Alors, est-ce que c'est quelque chose qu'on t'a raconté ou c'est toi un souvenir vraiment précis ?

  • Élodie Mazelin

    Alors, j'ai vu une vidéo, j'ai une vidéo où je jouais avec ma sœur et j'étais sur une dalle en béton. On était avec nos parents et j'avais le peigne à la main. Ma sœur, elle avait son stylo, son calepin. Aujourd'hui, elle est secrétaire médicale et moi, j'ai été coiffeuse pendant 18 ans sur le terrain d'ailleurs.

  • Erika Galland

    Donc du coup, tu crois que c'était déjà... Est-ce que dans tes souvenirs, tu étais déjà... Tu aimais jouer à la coiffeuse, justement. C'est des jeux que beaucoup de petites filles font. On a eu soit des poupées, des barbies qu'on coiffait ou des têtes à coiffer. Est-ce que tu avais le souvenir de t'amuser à ça particulièrement ?

  • Élodie Mazelin

    Oui, j'avais des barbies. Je poussais mes barbies. J'étais un petit peu la petite fille qui regardait sa maman se maquiller, se coucher. coiffer donc j'ai eu ce côté assez on va dire cette sensibilité pour le joli le beau le maquillage la coiffure assez assez rapidement ouais je me rends compte que la soin n'y a pas de hasard dans la vie même si à ce moment là je comprenais pas bien pourquoi j'avais un peigne à la main mais je savais que au fond de moi j'étais appelé à faire quelque chose avec ça

  • Erika Galland

    Et alors du coup, est-ce qu'au moment de faire des études ou de te lancer dans la vie professionnelle, est-ce que tu as choisi cette voie tout de suite ?

  • Élodie Mazelin

    Alors, j'ai eu une période adolescente qui était un peu difficile. Et quand il a fallu que je choisisse un métier, j'ai redoublé ma troisième. On me dit, Elodie, tu veux faire quoi ? Je ne sais pas. Si je devenais coiffeuse ? Parce qu'en fait, naturellement, c'était déjà là. C'est-à-dire que... que je coupais les cheveux avant d'être coiffeuse. J'ai vu ma mère se bricoler les cheveux à base de mèches au bonnet, de permanentes, avec des produits de grande surface. Donc, c'était assez intriguant. On avait le droit à notre petite mèche dans notre pétard, ma soeur et moi, dès le plus jeune âge. Et elle nous coupait aussi les cheveux, ce qui fait qu'en fait, assez naturellement, j'ai voulu faire comme elle, en copie souvent de nos parents. Et au moment de choisir un métier, je me suis dit, après tout, si je devenais coiffeuse, parce que je le fais déjà.

  • Erika Galland

    D'accord. Donc en fait, toi, tu es l'une des personnes qui en a quelques-uns. En fait, c'est intéressant dans les différents parcours de vie et les personnes que je reçois sur le podcast. Il y a des personnes qui, dès très petites, très jeunes, avaient déjà trouvé leur truc, leur voie. Et d'autres qui ont mis du temps, qui avaient un rêve d'enfant et qui, après, ont réalisé ce rêve tardivement ou de manière un peu… comment dire, détournée. Moi, c'était d'être Madonna, mais bon, je ne suis pas Madonna, mais en tout cas, je travaille dans le domaine de l'art et je fais en sorte de révéler les talents. Donc, il y aura peut-être des futurs Madonna ou je ne sais qui dans le lot. Et donc, c'est intéressant de voir que quand même, dès assez jeune, tu t'es rendu compte que c'était quelque chose qui t'intéressait. Est-ce que tu avais dans ton entourage des coiffeurs, coiffeuses ou des artistes de la coiffure ou dans d'autres domaines ou pas spécialement ?

  • Élodie Mazelin

    Non, non, non, c'est vraiment ce que j'ai conscientisé, parce que je pense qu'on fait beaucoup de choses inconsciemment, c'était ça quand j'étais gamine, ado, c'est que dans l'inconscience, tiens, si je devenais coiffeuse, mais au fond de moi, il y a quelque chose qui m'animait, que je n'avais pas conscientisé ça, et je me suis rendu compte que je voulais être simplement la pauveuse capillaire de ma mère, d'une part.

  • Erika Galland

    Ah, parce que tu trouvais que... Tu trouvais qu'elle s'abîmait les cheveux ou qu'elle se coiffait mal ?

  • Élodie Mazelin

    Disons que pour une brune à hauteur de ton, pour les coiffeurs qui écouteront, on va dire quatre, châtains, se faire un blond très clair, doré, voire doré profond, c'était quand même un gros décalage en termes de contraste. Ce n'était pas toujours l'idéal, clairement. Et puis oui, elle s'abîmait les cheveux. Elle avait fait une permanente à ma marraine. Les cheveux partaient avec les bigoudis. Il y a eu quelques désastres quand même. Il faut s'en rendre compte aussi que j'ai coiffé ma marraine pendant des années aussi. Je pense que j'ai peut-être aussi un petit peu sauvé les cheveux de ma marraine au fond. Ah,

  • Erika Galland

    donc c'était le syndrome du sauveur là en fait.

  • Élodie Mazelin

    Ça ouvre.

  • Erika Galland

    Du coup, tu as fait une école. Je ne connais pas bien le milieu de la coiffure, mais c'est une école de coiffure du coup ?

  • Élodie Mazelin

    Oui, alors quand je me suis décidée à devenir coiffeuse, c'était soit je devenais prof d'anglais ou coiffeuse. J'ai choisi la coiffure. Et donc, puisque j'avais redoublé ma troisième, j'ai eu le choix d'aller dans une école qui était une école où il y avait très peu de places. Il n'y avait que 14 places à Caen. J'étais en Normandie à l'époque. Je suis normande. Et donc, j'ai eu cette chance d'avoir ces deux années où j'ai appris à l'école parce que je n'ai pas trouvé de maître d'apprentissage. J'ai passé mes deux années de CAP en internat. C'était un peu difficile de quitter maman. Et puis après, j'étais dans le milieu du travail à 18 ans où j'ai enchaîné sur un brevet professionnel et ensuite un brevet de maîtrise. Le brevet professionnel, c'était pour avoir son salon de coiffure dans le but d'ouvrir un salon un jour. Et le brevet de maîtrise, c'était vraiment pour apprendre à piloter, à gérer, à manager d'une manière un petit peu plus... comment dire, avec plus de compétences, voilà, pour pousser un petit peu plus les compétences. Donc, c'est ce que j'ai fait. J'ai été jusqu'au bout des études en coiffure.

  • Erika Galland

    D'accord. Et donc, tu as enchaîné tout de suite, tu as commencé à travailler dès l'âge de 18 ans ?

  • Élodie Mazelin

    Dès l'âge de 18 ans, il y avait au fond de moi, en fait, une ambition qui me disait, Élodie, va jusqu'au bout ! Peut-être que j'allais enseigner dans la coiffure. J'avais quelque chose comme ça qui n'était pas très loin. Je savais aussi que je voulais des responsabilités. Je ne voulais pas rester coiffeuse simplement sans trop de responsabilités, juste à couper les cheveux. Il y avait autre chose qui m'appelait déjà.

  • Erika Galland

    Et donc, justement, c'est intéressant de voir parfois l'influence de l'environnement et notamment de l'éducation. Donc, tu parlais déjà de la coiffure qui était présente parfois avec des catastrophes capillaires qui t'ont peut-être donné l'envie de sauver. Mais est-ce qu'il y avait aussi dans ton environnement ce côté leadership, manager, accompagnement, formation ? Tes parents, ils faisaient quoi en fait ? Alors,

  • Élodie Mazelin

    ma mère a été dans le commerce. toute sa carrière et elle a travaillé du prêt d'apporté, elle a été manager pendant des années. Et mon père, lui, c'était un fou du boulot, au point d'ailleurs d'en avoir perdu sa santé, et j'y reviendrai tout à l'heure parce que ça a joué beaucoup dans mon rôle et ma mission aujourd'hui pour les chefs d'entreprise de la coiffure. Et alors lui avait vraiment aussi cette ambition d'être le premier, voilà, il était d'abord livreur, commencé très jeune à travailler. Ils nous ont eu. Mon père, il avait 19 ans. Ma sœur, elle avait... Donc, quand elle est née, 19 ans. Ma mère, 20 ans. Et donc, deux ans après, je suis arrivée. Donc, voilà. Ils étaient là à construire leur vie professionnelle. Mon père était d'abord livreur. Et dans la même boîte, il a dit, voilà, je veux devenir commerciale. Chose qu'il a eu. Et ce poste, il l'a eu. Et puis, il était devenu premier au niveau des ventes. Il faisait péter les scores. au point de ne pas manger, d'exploser le pouvoir quand on rentrait à la maison, qu'ils ne pouvaient pas entendre une mouche voler. Et puis ma mère, à côté de ça, plus raisonnable dans le travail, mais ce côté de vouloir bien faire les valeurs du travail, la responsabilité du travail. Et puis, elle s'est lancée aussi. Elle s'est lancée dans l'entrepreneuriat. Elle avait 30 ans. Elle avait créé une boutique de prêt-à-porter pour enfants. Donc, il y a... C'est ces appétences des deux côtés, c'est ce modèle que j'ai eu qui fait que j'ai mixé un peu tout ça.

  • Erika Galland

    Oui, tu as quand même un modèle d'entrepreneuriat, mais parfois peut-être aussi de travail un peu... Il faut travailler dur pour y arriver, jusqu'à en perdre la santé, jusqu'à en perdre les liens avec les autres. Et du coup, tu disais que... dans le fonctionnement en général humain, il y a toujours un moment, un déclic qui fait qu'on change de voie, qu'on change de perspective, qu'on réoriente sa vie. Et tu parlais de ton papa. Alors, est-ce que c'est ça, tu penses, qui a été ton déclic ?

  • Élodie Mazelin

    Sur plusieurs choses, oui, c'est assez certain. Alors, premier déclic, je dirais que... Ce que j'ai compris dans mon parcours entrepreneurial, c'est que oui, le syndrome de la sauveuse, il était toujours là. Clairement, déjà, moi, j'avais besoin de me sauver moi-même et que l'idée d'aider les autres me permettait, en sauvant les autres, de me sauver moi-même. Donc ça, c'est ce que j'ai conscientisé au fur et à mesure. J'ai pris beaucoup de recul par rapport à ça au fur et à mesure. Et ce que j'ai compris aussi, c'est que j'ai voulu quelque part sauver ma mère de la relation avec mon père qui n'était pas très saine pour les deux. J'ai aussi, d'une certaine manière, vu mon père perdre la santé, faire trois accidents vasculaires cérébrales à moins de 50 ans et surtout en invalidité à 50 ans. Et du coup, tout ça a fait que plus ma sensibilité pour les autres, mon empathie, fait que dans ma démarche, je fais tout à ma hauteur, évidemment, pour que les entrepreneurs n'aillent pas. dans cette direction de perdre dans le travail, partir dans des déboires, dans des choses toxiques, en fait, pour la réussite. Et on sait que la réussite a un puissant fond. Donc, ouais, tout ça, ça m'a influencée, c'est certain.

  • Erika Galland

    Est-ce que toi, du coup, au début de ta carrière professionnelle, où tu étais coiffeuse dans un salon, avant de devenir manager et... et accompagnante. Est-ce que tu t'es perdue un peu dans le boulot, justement ? Est-ce que tu as été au-delà de tes limites ?

  • Élodie Mazelin

    Au départ, j'étais la coiffeuse qui n'avait pas confiance en elle, qui était assez réservée, qui était hyper perfectionniste, donc très lente. Et c'est vrai que j'avais la pression au travail parce que j'étais sous mort tard, mes responsables... J'avais du mal à comprendre, elle n'était pas forcément toujours très pédagogue avec moi. Et cette ambition de vouloir aller plus loin, réussir, etc., m'a fait déménager à Rennes, donc à une heure de chez moi. Et puis parce que j'avais aussi besoin de... au niveau personnel, de passer à autre chose et de changer d'environnement qui n'était pas bon pour moi. Du coup, j'ai eu cette période où je voulais plus, je voulais réussir. Je me suis hyper investie parce que je voulais des responsabilités. C'est ce qui s'est passé.

  • Erika Galland

    Là, tu étais manager dans un salon,

  • Élodie Mazelin

    c'est ça ? Je suis passée de coiffeuse à manager. À ce moment-là, il a fallu que je remonte sérieusement les manches, que je prenne de la rapidité. que je sois meilleure en vente, que je développe mon chiffre d'affaires. Donc là, en fait, j'ai vraiment remonté les manches. Et pour avoir ce poste de co-manager, en fait, à cette époque-là, j'étais dans un salon de coiffure qui était un petit groupe à Rennes et on a été racheté par le groupe Franck Provost, Provalience. Donc, c'était les premiers au niveau sur le marché européen. Et donc, ce qui fait qu'il y avait des possibilités, des perspectives d'évolution, co-manager, manager, etc. Et donc moi, j'ai vu cette opportunité et j'ai voulu avoir ce poste de co-manager. On m'a dit, Elodie, OK, mais alors, il va falloir que tu te bouges un peu parce que là, il n'y a pas du tout. Je sais pas ce que j'ai fait. Neuf mois après, j'avais un poste de co-manager. J'étais co-manager pendant un an. J'ai bossé, bossé au point de prendre une demi-heure de pause, de bosser plus que la manager. Voilà, je n'avais pas encore ma fille. Donc, je me disais, ce n'est pas grave. Un an après ça, j'ai mon poste de manager, donc là où j'arrive dans une équipe que je ne connaissais pas, et un salon sans rendez-vous, et on m'a demandé de gérer cette équipe, une entreprise qui commençait à se développer, elle avait un an, et là j'ai tout donné en fait, j'ai absolument tout donné. Mes journées ressemblaient à 9h ou 9h30, quand j'ouvre le salon, je devais arriver au moins un quart d'heure à l'avance minimum. Je prenais ma pause peut-être sur le coup de 14 heures où j'allais chercher mon courrier et en même temps, je mangeais mon sandwich. Du retour du courrier, je revenais au salon, je fumais ma clope et je reprenais. Donc en gros, je prenais 20 minutes de pause pour 10 heures de travail, finissait à 20 heures. Et j'ai fait ça pendant des années, des années. Et il y a eu un moment donné où je suis tombée enceinte de ma fille et ça m'a bien aidée. Ah bah oui,

  • Erika Galland

    ça t'a bien aidée. J'allais dire, il y a eu... Finalement, c'est une... une chute plutôt heureuse, parce que j'avais peur que tu me dises, jusqu'au jour où je suis tombée malade, où je suis... Mais non, heureusement, finalement. Si ça te fait réaliser certaines choses, tant mieux.

  • Élodie Mazelin

    Exactement. Je suis tombée enceinte, et je me suis rendue compte que finalement, cette quête de reconnaissance, que je n'avais pas reconnue à ce moment-là, finalement, je ne l'ai pas eue. C'est-à-dire que le jour où je décide de partir en congélématère, j'étais quand même à huit mois de... huit mois de grossesse, donc pour travailler debout quand même, une galerie, tu vois, où ça dépote bien comme il faut. J'étais manager, donc j'orchestrais tout dans ma tête en sans rendez-vous, un salon quand même qui tournait à 500 000 euros de chiffre d'affaires à l'année, donc on y allait, quoi. Et donc j'appelle mon responsable ce jour-là, donc ça fait déjà un mois que ma gynéco, Miss Elodie, il serait peut-être bien de s'arrêter. J'avais eu une petite alerte, une petite fuite de liquide, etc. Mais non, c'était rien de grave. Donc, je retourne au boulot, ce n'est pas grave. Et là, ce jour-là où je décide réellement d'arrêter, donc 15 jours avant mes congés, pas tôt, j'appelle mon responsable. Comme prévu, je suis arrêtée. On va savoir au téléphone, très certainement. Je tombe sur répondeur, en fait. Il ne m'a jamais rappelée. Sérieux ? Il ne m'a jamais rappelée. Pas de bon congé de maternité, l'audit, quoi que ce soit. Et un mois après, je reçois mon salaire. Je vois que je n'avais pas eu ma prime que j'aurais pu avoir habituellement parce qu'à 100 euros près, je n'avais pas dépassé, je n'avais pas été sur mon palier. Alors qu'en temps normal, vu l'investissement que j'avais, ils me mettaient cette prime. Et là, je me suis dit, c'est injuste. Je l'ai eue hyper mauvaise. Donc, j'ai fait mon congé mater avec ça. Ma fille est arrivée et là, ça a commencé à être un peu... Un peu chaud, c'est-à-dire que je suis arrivée à la maternité et là, on me dit qu'il va falloir faire une césarienne d'urgence parce que là, votre enfant se porte très mal. Et moi, j'avais idéalisé ma grossesse puisque de toute façon, j'avais la tête dans le guidon, tout était très bien et je n'avais pas eu de problème. Donc, ça allait continuer comme ça. Sauf qu'elle était en souffrance dans mon ventre et que césarienne, je la vois. assistée, elle a pleuré à 7 minutes, c'est-à-dire qu'elle s'est battue pour être en vie, ce petit bout de chou-là. Elle est née à 2,4 kg, 46 cm à terme, alors qu'elle aurait dû en faire plus de 3,4 kg. parce qu'elle était plus bien dans mon corps, dans mon corps dans lequel moi-même, je me maltraitais, en fait. Je me faisais du mal indirectement. Donc, tout ça a fait que ça m'a bien, bien remué. Je n'avais pas envie de reprendre. Au bout de trois mois, j'étais censée reprendre. Je n'avais pas envie. Et puis, je me suis dit, oui, mais quand même, Elodie, je me sentais indispensable pour ce salon. Comment elles vont faire, etc. Donc, j'ai repris. Et je n'ai pas eu un bon accueil en plus de mes collaboratrices. Je ne me sentais plus dans mon salon en fait. J'avais une personne avec qui ça ne fonctionnait plus bien, pas très bien d'ailleurs. C'est une amie que j'avais recrutée, qui a fait une belle erreur de recrutement ce jour-là et elle m'avait un petit peu retourné le salon. Et ce qui fait que je suis arrivée et je ne me sentais plus du tout à ma place dans ce salon. Et je me dis mais qu'est-ce que je fais quoi, qu'est-ce que je fais ? Et puis au fur et à mesure, je me dis mais peut-être que je vais faire autre chose. Voilà, et je t'avais parlé un petit peu de ce parcours un peu chaotique personnellement, et c'est important d'y venir, c'est qu'une adolescence un peu chaotique, j'ai été victime d'un abus sexuel à l'âge de 14 ans, ce qui fait que ça m'a totalement dissociée de moi, de mon corps, et ça m'a amenée à rentrer dans des travers, drogue, alcool, tous les abus possibles. Et dans tout ça, en fait, au fur et à mesure du temps, ce que je me suis rendu compte, c'est que finalement, la coiffure m'avait sauvée et que les thérapeutes que j'ai été voir, parce que je me suis fait accompagner à l'âge de 24 ans, m'ont largement aidée. Et un jour, je me suis dit, je ne sais plus quel âge j'avais, peut-être 25, 26, 27 ans, je me suis dit, un jour, je ferai un métier comme ça. Et là, après, justement, ma grossesse, au moment où je me remettais en question, je me disais, mais qu'est-ce que je peux faire ? Ça ne me va plus, quoi. J'aime manager, j'adore manager, j'adore aider mes collaborateurs à grandir, à développer leurs talents et tout, mais je ne me retrouvais plus dans ces valeurs, avec ce responsable-là qui m'avait totalement... Enfin, ça ne me convenait pas du tout. Et c'est revenu. Et là, je voyais, tiens, asophrologie, c'est bien, c'est asophrologie. Ah ouais, psychopraticien et tout. Donc, j'ai commencé à m'intéresser. Et puis... Je me sépare du père de ma fille, je me retrouve donc seule avec ma fille, à continuer à bosser comme une tarée, où je la récupérais à 20h30 le soir, je retrouvais la maison à 21h, je ne la voyais pas. Et là, je me suis dit, il me faut du changement dans ma vie. Et je décide de faire un voyage humanitaire au Sénégal. Je voulais partir, je voulais contribuer. Et là, on me propose, je parle à ma responsable, je lui dis, je ne vais pas rester encore longtemps, ça ne va pas. Je sens que l'énergie a commencé à faire ça. Et puis, elle en parle donc au directeur, qui m'appréciait beaucoup parce que j'avais des bons résultats. En fait, j'étais une intrapreneuse, clairement. Je faisais comme si c'était mon salon. Quand j'avais des super résultats, il me laissait faire. Donc, en gros, je pilotais.

  • Erika Galland

    Est-ce que c'est le même directeur qui ne t'a pas dit au revoir quand tu es partie ? Non, c'est pas le même.

  • Élodie Mazelin

    C'est pas le même. Et donc, on m'avait proposé une promotion avant ce voyage humanitaire pour ne pas que je parte, justement. Ah, ben, Elodie, ce qu'on va vous proposer, là, c'est que vous pouvez être coordinatrice d'un salon, comme ça, vous vous gardez ce salon, et vous avez ça en plus. Ouais, en fait, j'en peux déjà plus, et tu veux me rajouter ça ? Ok. Alors, moi, génial, on me reconnaît.

  • Erika Galland

    C'est bien pour l'ego, Elodie. Ça fait du bien pour l'ego. Surtout quand tu as besoin de reconnaissance. Je sais, j'ai un peu vécu les mêmes choses, pas dans le même domaine, mais ce besoin de reconnaissance que l'on a et qu'on cherche à l'extérieur, quelque chose qui ne viendra pas. Et oui, ça fait toujours plaisir. Tu te dis, ils me reconnaissent ma valeur. Quand tu as un déficit d'estime, ça fait du bien.

  • Élodie Mazelin

    C'était totalement ça. Très peu d'estime de moi. Or, on me propose, on reconnaît ma valeur, on me propose une promotion. J'accepte. Je pars en voyage humanitaire. Je reviens, je passe une journée dans le salon et j'ai dit non, c'est fini, je veux plus. Et le décalage entre aider des enfants dans une pouponnière qui n'ont pas de parents. J'ai aussi contribué dans une école où les enfants étaient dans la rue, où leur seul effet personnel, c'était les pièces qu'ils avaient dans leur bouche pour donner aux marabouts, qui les utilisaient pour... pour m'en dire, c'était affreux. Et moi, je reviens dans un monde un peu matérialiste où il fallait presque pousser à la consommation, etc. Et je me suis dit, non, mais non, en fait, c'est impossible.

  • Erika Galland

    C'est marrant, d'une part, les grossesses, les naissances. Et finalement, on dit, ce n'est pas juste parce que les femmes s'arrêtent, etc. Et en général, après, quand tu reviens, soit on t'a oublié, soit… Mais justement, je crois que c'est une bénédiction pour nous. Parce que ça t'oblige, moi, c'est ce qui m'arrive aussi, ça t'oblige à prendre du recul, à te rendre compte que la vie, ce n'est pas ça. La vie, ce n'est pas que le boulot. Tu as d'autres priorités et ça permet aussi une remise en question. Et de deux, moi aussi, dans mon parcours, ce qui a été déterminant comme toi, c'est les voyages. Et je pense que ça pourrait être l'une des… L'un des éléments avec lesquels les gens pourraient repartir de ce podcast, c'est voyager. Aller voyager, même si on a l'impression que tu n'as pas les moyens, que tu n'as pas le temps, qu'il faut vraiment prendre ce temps de voyager. Parce que comme toi, moi, j'ai voyagé en Inde d'abord. Et au retour de ce voyage, j'ai décidé de me marier et d'avoir des enfants, alors qu'avant, je ne voulais pas me marier. Deuxième voyage, c'était au Bénin. Je suis partie en 2000. Enfin, juste avant le Covid, je suis revenue, j'ai créé mon entreprise et je me suis dit, ça suffit là. Je ne suis plus du tout dans mon boulot actuel, ça ne va pas du tout. Je veux contribuer autrement et je veux créer ma vie, créer mon boulot. Donc, ça a été vraiment déterminant dans mon parcours aussi et je vois que c'est le cas. Donc, je crois que vraiment, j'encouragerais tous ceux qui écoutent à se poser, à s'arrêter et à partir. Pour ceux qui n'ont pas l'habitude, il y a des gens qui font ça très fréquemment, mais pour ceux pour qui ça paraît difficile. Vraiment,

  • Élodie Mazelin

    allez-y. Moi, je vois ça comme un vrai cadeau qu'on se fait parce que ça permet de sortir la tête du guidon. Au quotidien, on est des pilotes automatiques. On est dirigés à 95% par notre inconscient. Donc, si on ne vient pas prendre du recul dans sa vie, qu'on ne se met pas un petit peu en mode avion, c'est-à-dire que je me regarde, je regarde ma vie de haut pour voir un petit peu comment ça va. Du coup, tu es rattrapée par...

  • Erika Galland

    En mode ne pas déranger ? En mode ne pas déranger, finalement.

  • Élodie Mazelin

    C'est ce que j'ai fait là sur mon téléphone. Mais c'est totalement ça. Et c'est ce que j'invite aussi à faire avec les chefs d'entreprise de la coiffure, c'est sortir de vos salons de coiffure. Comment tu peux voir, tu ne vois plus ? C'est comme, je le dis souvent, c'est comme quand tu es aux toilettes, quand tu es aux toilettes, tu y es, tu as fait caca, tu ne te rends pas compte de ton odeur, mais il suffit que tu sortes et que tu reviennes, ou quelqu'un d'autre arrive.

  • Erika Galland

    Mais sur le voyage, je crois que c'est encore plus fort quand tu vas dans des pays avec d'autres cultures. Voyager en Europe, c'est bien, ça fait du bien, mais tu restes quand même dans ta vision occidentale des choses. Et je pense que toi, comme moi, ce qui nous a marqués, c'est de se rendre compte qu'ailleurs, ils se contentent de peu de choses déjà et puis qu'ils ont des situations qui sont... tellement difficile que nous, avec nos petits problèmes quotidiens de merde, en gros, entre guillemets, qui n'ont pas de profondeur, on va dire, où ce n'est pas notre vie qui est en danger. Parfois, ça peut arriver, forcément. Il y a des gens aussi qui ont des situations difficiles, mais dans d'autres cultures comme ça, qui ont une autre vision de la vie. Et j'avais fait un podcast juste avant sur la mort aussi, une autre vision de la mort, d'ailleurs, aussi. Mais je pense que ça te remet les pendules à l'heure et que tu vois les choses différemment. C'est intéressant et merci du partage. Pour reprendre sur le fil de ton histoire, après ce voyage, tu as décidé de changer de cap ?

  • Élodie Mazelin

    Oui, c'est ça. Je me suis dit, mais non, je ne tiendrai pas longtemps ici. J'ai commencé mes recherches. J'ai ma responsable à ce moment-là, une autre responsable, parce que l'autre, qui était un peu moins cool, était partie. D'ailleurs, j'avais eu l'occasion de lui dire, c'est qu'à de vérité, un beau matin, je ne me suis pas dérangée. J'ai trouvé le moment pour ça. Et du coup, elle me dit, cette responsable, elle me dit, OK, j'entends ce que tu me dis. Elle était vraiment très, très compréhensive. Et elle me dit, mais est-ce que tu as pensé au coaching ? Je dis, je ne sais pas trop ce que c'est, en fait. Je vais regarder, tiens, je vais regarder. J'ai fait des recherches. Ah, c'est ça, le métier de coach. En fait, c'est comme de la thérapie, mais par l'action, en fait. C'est génial, c'est intéressant. J'ai lu, voilà. Et là... Bingo, de toute façon, quand la magie opère, les signes de la vie, quand tu commences à t'aligner, il y a plein de signes qui arrivent. J'ai une copine qui m'envoie un message qui me dit Tiens, regarde Élodie, journée découverte au métier de coach à Rennes. Là où j'habitais tel jour. Ah, super, j'y vais. Et là, je découvre le formateur qui m'a formée au métier de coach, qui était de Nice. D'ailleurs, je l'ai vu il n'y a pas longtemps, j'étais à Nice et j'étais boire un café avec lui. Et donc, il m'a formée au métier de coach en tant que praticienne PNL Business, où là, j'ai appris vraiment les outils nécessaires pour accompagner, en fait.

  • Erika Galland

    Donc,

  • Élodie Mazelin

    coaching pas spécialement appliqué à la coiffure, coaching d'une manière générale ?

  • Erika Galland

    D'une manière générale, oui. C'est vraiment pour tout projet.

  • Élodie Mazelin

    Ok, donc là, tu avais pris un congé formation. Comment tu as fait ?

  • Erika Galland

    J'ai pu m'arranger pour mon départ. J'avais deux ans de droit au chômage, ce qui m'a permis de passer plus d'un an à me former et puis plus d'un an à mon entreprise. Donc, voilà, ça s'est plutôt bien emboîté parce que ma fille avait trois ans. au moment où j'ai arrêté le salariat, où j'ai commencé à monter mon entreprise. Et donc, elle a été à l'école. Et puis moi, pendant qu'elle était à l'école, je montais mon projet petit à petit.

  • Élodie Mazelin

    D'accord. C'est chouette. Et donc aujourd'hui, j'imagine que tu ne te regrettes pas.

  • Erika Galland

    Oh non.

  • Élodie Mazelin

    Oh non. Et comment tu fais aujourd'hui ? Tu as une école de coaching pour les coiffeurs. Enfin, parce que tu t'es… Tu as fait une formation généraliste en coaching, mais tu t'es quand même recentrée après sur le métier, ton métier de base, puisque c'est le métier que tu connais, la coiffure. Et donc, tu accompagnes spécifiquement les coiffeurs sur quoi ?

  • Erika Galland

    Alors, déjà pour te répondre, on ne va pas appeler ça une école. Moi, j'ai vraiment une entreprise au service de ces chefs d'entreprise de la coiffure, donc entrepreneur de la coiffure. J'ai un bureau chez moi, je me déplace en salon de coiffure, je me suis aussi déplacée dans des centres de formation, donc je travaille également à distance ou en présentiel. Et moi, vraiment, le cœur de mon métier, c'est vrai que tu parles de rêve dans ton podcast, moi c'est les aider à aller vers leur réussite, c'est-à-dire leur rêve. et les aider à structurer leur réussite tout en y allant avec confiance et harmonie. Parce que pour moi, la réussite, si tu perds ta santé, et on en parle avec mon père, pour moi, ce n'est pas concevable. Et j'ai une telle empathie que je peux avoir mal pour les autres. Alors, heureusement, j'ai aujourd'hui le syndrome du sauveur, j'y ai travaillé, etc., parce que c'était trop pour moi. Mais aujourd'hui, j'ai le recul nécessaire pour être suffisamment... dans la proximité avec les personnes que j'accompagne pour vraiment être là, à croire avec eux, à croire en eux et vraiment les aider. Et en même temps, j'ai cette capacité, en fait, où j'ai pas mal de bleus. Je ne sais pas si tu connais le disque, la méthode disque, tu vois, un outil de développement personnel. J'ai du bleu, donc c'est de la structure. Je suis une personne qui est structurée, donc moi, j'aide à structurer. Voilà, tu as ça comme objectif, OK ? Très bien, on va y aller ensemble, on va structurer ça. Et puis évidemment, il y a les freins, il y a les limites, il y a toutes les croyances qu'on va travailler.

  • Élodie Mazelin

    C'est plutôt des petites entreprises de la coiffure ou de tout type en fait ?

  • Erika Galland

    Oui, alors la plus grande entreprise que j'ai accompagnée, c'est une personne qui a deux salons de coiffure et des équipes de cinq à six personnes. Donc ça reste des indépendants. C'est vrai que j'ai vraiment cette… Cette attirance envers les indépendants parce que je connais à quel point ils sont en difficulté parce qu'ils n'ont pas forcément les outils. Ils n'ont pas appris à l'école. Il y a vraiment des manquements. Moi, ma méthode, je l'ai créée sur les manquements et les problématiques que rencontrent les coiffeurs et les chefs d'entreprise de la coiffure. Donc,

  • Élodie Mazelin

    puisque je connais le départ... Dans la coiffure, j'imagine qu'on t'apprend surtout la technique. On ne t'apprend pas forcément le management, la gestion, etc.

  • Erika Galland

    Sauf, comme moi, par des grands groupes où on t'apprend à piloter, à manager, etc. Parce qu'on a vraiment super bien formé. Mais les personnes qui sont indépendantes, en général, c'est des personnes, alors pas toutes, mais qui ont d'abord été coiffeuses, qui ont été déçues par des patrons, des patronnes, et qui se sont dit, de toute façon, c'est bon, moi j'aime mon métier, mais par contre, je n'ai pas envie de m'embêter avec des personnes qui ne me comprennent pas. Je vais m'être à mon compte. Pour beaucoup, c'est ça. Et donc, c'est des personnes qui se sont lancées comme ça, tant bien que mal, et c'est des coiffeurs à leur compte, tu vois. Mais l'entrepreneuriat, la casquette d'entrepreneur, c'est vraiment quelque chose qu'ils n'ont pas du tout au départ. Et donc, ce pilotage, cette stratégie d'entreprise, le développement sur les réseaux sociaux, tout ça, c'est du chinois encore pour beaucoup de personnes.

  • Élodie Mazelin

    Et c'est beaucoup des coiffeurs ou des entrepreneurs de la coiffure qui ont... Un salon physique ? Parce que je vois de plus en plus, il y a des coiffeurs à domicile aussi.

  • Erika Galland

    Il y a...

  • Élodie Mazelin

    Qui n'ont pas de lieu. Et donc, est-ce que c'est aussi... Tu formes en fait ces personnes-là aussi ?

  • Erika Galland

    Alors, moi, c'est vrai que j'attire des personnes qui ont des salons de coiffure. Je discute avec vraiment plusieurs professionnels. Il y en a qui ont leur salon chez elles, d'autres à domicile. et d'autres qui créent leur salon ou qui ont déjà leur salon. Mais c'est vrai que la plupart des personnes que j'accompagne, ce sont des personnes qui sont à leur compte depuis 5, 10, 15, voire 20 ans dans leur salon de coiffure et qui, on aura le bol de ne pas se payer encore assez, de s'épuiser à la tâche. Chose que je faisais, que mon père a fait. Tu vois, le vieux schéma de il faut travailler dur et puis de ne pas reconnaître sa propre valeur. Quand tu ne reconnais pas ta propre valeur, tu te contentes de miettes, t'es payé des clopinettes, t'oses pas augmenter tes prix, et finalement, super, t'arrives en retraite, t'as une petite retraite, et tout ça pour ça, quoi. Donc c'est dommage, il y a beaucoup de personnes, et ça me fait vraiment mal au cœur, qui passent à côté de leur vie perso, parce qu'ils donnent tout au boulot, quoi. Alors oui, c'est une passion, et je comprends ce que c'est, mais je trouve que, vraiment, et pour le voir, il y a tellement d'autres manières d'oeuvrer d'une manière plus équilibrée.

  • Élodie Mazelin

    Oui, et puis c'est aussi le travers, de toute façon, dans tous les domaines, pas que la coiffure. Je pense que le métier d'indépendant, déjà, ça amène une certaine liberté, mais on peut s'y perdre aussi. Et puis même, la coiffure, pour moi, c'est un art, c'est de l'artisanat. Et l'artisanat, ce n'est pas simple, parce qu'effectivement, il faut savoir à la fois... être à l'œuvre tout en étant en même temps dans les coulisses en train de gérer. Et puis, il faut faire tous les métiers à la fois, les métiers techniques, les métiers d'expertise, mais aussi de management, de gestion, de commercial, etc. Donc, c'est vrai que ce n'est pas simple.

  • Erika Galland

    Ça demande beaucoup de compétences.

  • Élodie Mazelin

    Et puis, ça demande beaucoup de compétences. Et justement, sur le côté artiste, parce qu'on n'en a pas beaucoup parlé, Est-ce que toi, tu as l'impression que... Enfin, est-ce que tu crois que ton âme d'artiste, ton âme créative, elle s'est exprimée dans la coiffure ? Est-ce que tu as l'impression d'avoir une âme d'artiste ou est-ce que c'est plutôt la partie commerciale manager qui est en-dessus chez toi ?

  • Erika Galland

    J'ai les deux. J'ai les deux. Déjà, j'ai créé les leaders qui décoiffent. Voilà, on peut dire que c'est quand même assez original. J'ai... créer des programmes, dont un pour créer un concept authentique. C'est-à-dire qu'avant, on va dire que mon art, c'était rendre les gens beaux de l'extérieur. C'était un peu ça. J'œuvrais pour que la beauté extérieure se révèle. Aujourd'hui, j'œuvre plus pour que la beauté intérieure se révèle. C'est beau ça. Et je pense que d'une certaine manière, c'est ma créativité qui aide à ça, parce que je co-construis totalement avec la personne que j'ai en face de moi. J'ai un diamant brut, et ensemble, en fait, on polie cette belle pierre précieuse pour arriver à créer un concept qui n'existe pas ailleurs. Puisque la personne est unique, alors le concept sera unique. Et moi, c'est vraiment ça qui me parle. Parce que j'ai été une gamine qui avait tellement besoin d'être aimée, qui avait tellement besoin d'être reconnue, qui s'aimait tellement peu, je me suis énormément conformée en fait. Mais vraiment à un point d'arriver à savoir ce que l'autre aurait besoin pour répondre à ses besoins avant qu'on ne m'aime plus. Donc la conformité, ça me connaît. Et je vois tellement de personnes qui restent dans ce système de conformité à rentrer dans cette case qui ne va pas. dans la case et ça fait très très mal de vouloir rentrer dans la case quand tu n'y rentres pas et en fait c'est ça qui rend les choses difficiles dans l'entrepreneuriat c'est de vouloir faire quelque chose qui ne te convient pas alors que tu as cette liberté de faire ce que tu veux et

  • Élodie Mazelin

    justement la créativité elle est là, ce qui fait que les entreprises fonctionnent, les grosses entreprises c'est qu'ils sortent des produits innovants, que la créativité s'exprime et qu'ils se démarquent c'est vrai qu'on pourrait se dire bah Un coiffeur, c'est un coiffeur. Non, justement, même n'importe quel coiffeur, il y a déjà l'approche de la personne et donc sa personnalité qui va créer du lien avec les coiffeurs. Et puis après, ce qu'il crée, il y a des salons de coiffure, je vois qu'ils sont hyper originaux dans la déco, dans l'ambiance qu'ils recréent, d'autres dans les offres, il y a plein de choses pour innover, je pense. C'est vrai que sortir du cadre, ça fait peur, mais au contraire, c'est ce qui fait que...

  • Erika Galland

    C'est là où j'interviens, c'est-à-dire que quand on continue à faire des choses qui ne nous conviennent pas, en termes d'énergie, ça fait ça, ça descend. Quand on a des projets qui ne nous emballent pas, l'énergie n'y est pas, la joie n'y est pas non plus. Et moi, l'idée, c'est vraiment de leur dire, mais qu'est-ce que tu aimes faire ? Fais-le un maximum. Avec qui tu aimes travailler ? Vas-y, travaille avec eux. J'ai une formule, j'appelle ça une formule magique, mais qui est très, très simple. C'est être plus faire égal avoir. Être qui tu es foncièrement, avec ton authenticité. Faire ce que tu aimes faire. Travailler dans la coiffure, avec les services que tu aimes faire, avec les produits qui te parlent dans tes valeurs. Alors tu auras cette réussite que tu veux, que tu souhaites, qui est bonne pour toi. Et pour moi, c'est une formule qui est très, très simple. Et si on l'appliquait tous, vraiment, on pourrait... Enfin, au moins, on oeuvrerait avec beaucoup plus d'harmonie, d'authenticité. Et à ce moment-là, toute la magie de l'univers se met en place quand on commence à se choisir.

  • Élodie Mazelin

    Et ton rêve d'amour et d'harmonie se réaliserait.

  • Erika Galland

    Et totalement.

  • Élodie Mazelin

    C'est aussi le mien et celui de beaucoup de personnes maintenant, de plus en plus. Heureusement, il y a beaucoup d'entrepreneurs qui sont enceintes. philosophie-là. Ce n'est pas le succès pour le succès, c'est le succès éthique et faisant du bien au monde. Donc aujourd'hui, on pourrait dire, Elodie, que tu es une maman épanouie, que tu as du temps pour ta fille, que tu gères comme tu veux.

  • Erika Galland

    Oui, j'ai calqué mon planning sur son planning à elle. C'est-à-dire que j'ai mes mercredis, mes samedis et mes dimanches pour être avec elle. Et je m'organise le reste du temps comme je le souhaite.

  • Élodie Mazelin

    C'est pour toi ?

  • Erika Galland

    J'ai du temps pour moi.

  • Élodie Mazelin

    C'est bien.

  • Erika Galland

    J'arrive à faire deux fois du sport par semaine et aller à la biodanza, la danse intuitive le jeudi matin. Il y a même des fois où je me dis, il faudrait peut-être que je bosse un peu plus quand même, parce que c'est un peu juste.

  • Élodie Mazelin

    Oui, mais en fait, on s'aperçoit qu'à l'inverse de ce que tu as connu dans ton modèle familial, ce n'est pas parce que tu travailles plus et des heures et des heures et des heures que tu es mieux, que tu gagnes plus. Il faut s'enlever ça aussi. Alors, tous ceux qui écoutent, après les voyages... Prenez conscience que ce n'est pas parce que vous bossez pendant 12 heures, 14 heures par jour que vous aurez un succès plus important, au contraire.

  • Erika Galland

    Totalement. L'idée, c'est de travailler dans du 20-80, 20% d'action, 80% de résultat. Et petit à petit, c'est ce que je transforme aussi. À partir du moment où on prend conscience de ce qu'on veut véritablement, du modèle de vie que l'on veut avoir, il suffit de structurer ça, justement, de mettre des choses en place. Et puis, petit à petit, ça se...

  • Élodie Mazelin

    En fonction de ce que nous, on veut et pas, nous se calquer à une exigence d'un travail, comme si on est salarié, c'est un réussir. Et comme je dis dans le podcast, c'est voilà, on est créateur de sa vie, c'est être artiste de sa vie aussi, c'est vraiment ça, c'est s'écouter. Et puis, réaliser ses rêves, on n'a qu'une vie. Donc, autant la vivre du mieux possible, en pleine santé, épanouie. Alors du coup, on arrive à la fin de l'interview. Est-ce que tu souhaites partager quelque chose en particulier, une actualité, une annonce ?

  • Erika Galland

    Alors je voudrais parler d'une citation que j'ai écrite il n'y a pas longtemps qui vient vraiment appuyer ma philosophie, ma manière de voir les choses. C'est l'entreprise, pardon, l'humain au cœur. de l'entreprise, l'entreprise dans le cœur de l'humain. Ce que je constate véritablement, c'est que quand on fait des choix de cœur par rapport à ce que l'on veut être, ce qu'on veut être, ce qu'on veut faire et ce qu'on veut avoir, il y a vraiment ce cœur, en tout cas pour ma part, c'est ce qui s'est passé, c'est ce que je constate aussi pour les personnes que j'accompagne, cette ouverture du cœur qui fait que... Petit à petit, quand on s'ouvre un peu plus à la vie, quand on s'ouvre un petit peu plus à y croire, à dire que oui, c'est possible, il est possible de travailler moins, gagner plus, il est possible d'avoir une vie qui nous va à 100%, petit à petit, il y a une ouverture qui se fait, et il y a des rencontres qui se font. J'ai créé une retraite cette année qui s'appelle La parenthèse des leaders qui décoiffent sur la deuxième édition en juin, donc peut-être que la prochaine fois... quand le podcast sortira, il y aura sûrement une troisième retraite d'annoncée. Mais là, en fait, j'ai pu, pas très naturellement, créer un groupe avec des intervenants. On est six intervenants au service des chefs d'entreprise de la coiffure pour apprendre à prendre soin de soi et apprendre à créer sa vie, à réaliser ses rêves. Mais pas seulement qu'en parler, avoir des outils concrets. pour un quotidien, pour arriver à prendre soin de soi, parce qu'on sait très bien qu'une entreprise, elle ne peut pas bien se porter si on est à 2% d'énergie, comme sur un téléphone portable. Voilà, donc là, je sens que ma mission, elle se tourne encore plus vers... allons-y, ensemble, on se retrouve le temps d'un moment, et là, on fait des pas de géant, c'est un intervenant qui a dit ça, faire des pas de géant un week-end, c'est carrément ça.

  • Élodie Mazelin

    Je trouve ça génial comme concept de retraite dédié aux entrepreneurs de la coiffure, je pense que c'est inédit, je ne sais pas si ça existe ailleurs. C'est super, bravo. Bravo pour cette créativité, c'est ton âme d'artiste créative qui s'exprime. Et puis, je trouve aussi ça génial. J'imagine que tu as créé une communauté aussi, parce que je me demandais justement si dans le milieu, il y a beaucoup de coiffeurs indépendants. Dans chaque ville, il y a quand même, je ne sais pas quel est le nombre de coiffeurs, ne serait-ce qu'en France, mais ça doit être un nombre impressionnant de commerces de la coiffure.

  • Erika Galland

    On est les deuxièmes sur le secteur de l'artisanat, en tout cas. Je n'ai pas exactement les chiffres, mais deuxième sur le secteur de l'artisanat.

  • Élodie Mazelin

    ça m'étonne pas et je me dis est-ce qu'il y a des réseaux justement des réseaux dans ce domaine là des communautés d'entraide je pense que peut-être que c'est ce que tu fais c'est l'objectif j'ai créé un groupe Facebook les leaders qui décoiffent un groupe privé et il y a aussi d'autres groupes privés de coiffeurs d'entraide ça

  • Erika Galland

    c'est chouette

  • Élodie Mazelin

    Ok, donc si on veut te retrouver, alors que ce soit un entrepreneur de la coiffure qui a envie d'en savoir plus sur ce que tu fais, de rejoindre ta communauté, ou même quelqu'un qui aurait des questions par rapport à ce que tu nous as partagé, comment on te retrouve ?

  • Erika Galland

    Eh bien, tout simplement sur les réseaux sociaux, Elodie Mazelin, donc LinkedIn, Instagram, Facebook, et mon groupe Les Leaders qui décoiffent, le groupe privé Facebook. Vous allez me trouver.

  • Élodie Mazelin

    D'accord. Et donc, hormis la citation que tu as donnée tout à l'heure, tournée sur l'entreprise, est-ce que tu as un mantra ou un proverbe, une citation d'ordre plus général ou qui t'inspire en particulier ? Ou un homme ou une femme inspirante qui aurait dit des choses ou fait des choses qui t'inspirent ?

  • Erika Galland

    Il y a plusieurs personnes, mais il y a une citation qui me revient assez souvent de Jean-Paul Sartre. qui dit L'important, ce n'est pas ce que l'on a fait de nous, mais ce que l'on fait nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous. Donc c'est un peu… C'est ce qui n'est pas facile à dire.

  • Élodie Mazelin

    Je vais peut-être la relire plusieurs fois.

  • Erika Galland

    Est-ce que je l'ai fait ?

  • Élodie Mazelin

    Vas-y, refais-la une fois pour que j'intègre aussi.

  • Erika Galland

    L'important, ce n'est pas ce que l'on a fait de nous, mais ce que l'on fait nous-mêmes de ce que l'on a fait de nous. Donc encore une fois, c'est cette émancipation. enlever ce déguisement qui ne nous va plus ce conditionnement qu'on a reçu tous et pour aller vers son être authentique c'est à ce moment là qu'on oeuvre dans sa propre vérité et

  • Élodie Mazelin

    dans sa beauté je trouve c'est pas mal je te remercie beaucoup pour ton partage ton sourire même si à l'écoute peut-être les gens ne voient pas forcément la vidéo mais ça s'entend quand même le sourire et la bonne humeur par la voix qui est un beau canal de transmission et je te souhaite tout le bonheur et tout le succès du monde sans t'épuiser et en tout cas je suis sûre qu'il y aura plein de personnes qui bénéficieront de tes accompagnements pour que l'amour et l'harmonie règnent à bientôt Elodie

  • Erika Galland

    Merci infiniment Erika pour ton invitation A bientôt

  • Élodie Mazelin

    Je te remercie pour ton écoute Si tu as aimé ce rendez-vous Si tu souhaites ne manquer aucun des prochains épisodes Tu peux t'abonner au podcast Sur la plateforme d'écoutes préférées. Si tu m'écoutes sur Apple Podcast Ou Spotify Pense à laisser un 5 étoiles Pour faire grandir cette émission Tu peux bien sûr nous suivre sur les réseaux sociaux De Acappelart sur Instagram, LinkedIn et Facebook et visitez le site web acapellart.com Tous les liens sont dans le descriptif du podcast. En attendant de te retrouver ici ou ailleurs, n'hésite pas à partager, commenter, ce sera un bonheur de te lire. A bientôt pour de nouvelles aventures !

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