Speaker #0Bonjour, vous écoutez le quatrième épisode de Moment de Vérité, le podcast qui vous aide à mieux présenter vos idées. Un épisode qui devrait vous intéresser car il aborde un sujet qui touche beaucoup de monde en entreprise, le syndrome du bon élève. Mais avant toute chose, si vous n'avez pas encore écouté les trois premiers épisodes de ce podcast, je vous invite à le faire. Cela vous permettra de mieux appréhender ce qui va suivre. Mon nom est Bruno Clément et je suis le cofondateur de Zepresenters, un cabinet de conseils en stratégie narrative. Mon métier, c'est d'aider les gens à exprimer clairement leurs idées et les présenter efficacement en toutes circonstances, de la machine à café au palais des congrès. Moment de Vérité est un podcast publié tous les mardis et vous pouvez retrouver tous les éléments et les références dont je parle pendant les épisodes sur le site moment-de-vérité.com Alors, si vous avez écouté les précédents épisodes, vous avez compris que pour prendre la parole efficacement, il y a trois prérequis. 1. Être au clair sur votre objectif de présence, c'est-à-dire savoir pourquoi vous prenez la parole, et on en parle dans l'épisode 1. 2. Être au clair également sur votre message clé, l'idée centrale que vous souhaitez que le public retienne, et ça on en parle dans l'épisode 2, c'est quoi l'idée ? Et 3. Avoir compris que toute idée, tout projet, toute offre que vous partagez, est porteuse d'une promesse de changement. Par exemple, ce podcast est porteur d'une promesse de changement. Vous aider à mieux présenter vos idées. Et c'est sans doute pour cela que vous l'écoutez. À ce stade, on est pas mal, non ? Vous savez quel est votre objectif de présence, le message clé que vous souhaitez partager, et vous êtes au clair sur votre promesse de changement. Vous voilà prêt à affronter votre comité de direction, vos clients, vos prospects, vos équipes pour partager et défendre vos idées ou vos projets. Seulement voilà... Il manque un petit détail dans l'équation. Et ce détail, c'est vous. Eh oui, il faut comprendre que l'enjeu de toute prise de parole, c'est la confiance. Obtenir la confiance du public qui vous écoute. La confiance en votre idée, la confiance en votre projet, et la confiance en votre parole. Et ce triptyque de confiance est essentiel. Parce que si votre idée est très claire, que le projet que vous proposez est inspirant, mais que les gens ne vous font pas confiance, alors personne ne vous écoutera vraiment. et ne s'engagera à vos côtés. Et au mieux, vous obtiendrez un j'adore ton idée, ton projet, mais on va le faire sans toi Et obtenir la confiance, mieux être digne de confiance, est indispensable pour faire avancer vos idées. Seulement voilà, très souvent, lorsqu'on aborde une prise de parole importante, mettons que vous êtes convoqué par un comité de direction pour défendre un projet qui vous tient à cœur, il y a comme un sentiment de passage au tableau, une sorte de réminiscence de votre vie scolaire, et de la manière dont l'exercice de l'oral a été vécu, pour ne pas dire subi, dans votre enfance et adolescence. Et très souvent, on présente la boule au ventre avec le sentiment d'être jugé. C'est ce que nous appelons le syndrome du bon élève. Le bon élève, c'est quelqu'un qui se trompe d'objectif quand il prend la parole. Il vient présenter pour montrer qu'il a bien travaillé. Pour reconnaître un bon élève, il suffit souvent de jeter un œil à ses slides. Elles sont à la fois nombreuses, chargées, agrémentés de bullet points, de benchmarks, de tableurs Excel et autres SWOT, qui sont là pour justifier la quantité de travail qu'il a fourni et qu'il partage consciencieusement avec l'espoir que l'abondance de son argumentation lui permettra d'obtenir les faveurs de son public qu'il considère comme un jury. Or, il faut comprendre que le bon élève se trompe d'objectif de présence. Un dirigeant qui vous offre l'opportunité de faire un point sur votre projet n'attend pas un bon élève. Il attend quelqu'un qui va lui apporter une réponse à un problème qu'il se pose. Mieux comprendre votre projet, connaître les perspectives d'une nouvelle tendance, savoir s'il doit investir dans une nouvelle idée que vous proposez, ou tout simplement avoir votre point de vue, votre regard sur un marché que vous connaissez bien. Bref, tout sauf savoir si vous avez bien travaillé. Non, quand vous prenez la parole, ce qu'on attend vraiment de vous, c'est d'être un leader d'opinion digne de confiance. Pas un bon élève à qui on va mettre une bonne note. Alors comment faire ? Quelle est la bonne posture à adopter quand on prend la parole en public ? Et bien pour rester dans la métaphore, la posture que nous conseillons à tous nos clients, c'est celle du guide. Guide de haute montagne ou guide touristique. Un bon guide connaît parfaitement son sujet, mais il n'étale pas pour autant sa science. Il partage l'essentiel. Il ne noie pas son public dans les détails, mais il sait vous raconter les bonnes anecdotes qui vous permettront de mieux comprendre. Enfin, un bon guide prend soin de son public. Il connaît son territoire par cœur et il vous fait gagner du temps. C'est un premier de cordée, il vous accompagne pas à pas en toute sécurité sur le chemin de ses idées. Bien entendu, nous reviendrons dans les prochains épisodes sur la posture à adopter pour devenir un bon orateur guide. Mais en attendant, je vous propose un truc qui marche pour moi et que j'aime partager avec mes équipes et nos clients. Personnellement, j'aborde chacune de mes prises de parole avec cette question en tête. Comment puis-je les aider ? Je vous garantis que cette question est puissante, car elle vous oblige à vous mettre dans la bonne posture d'orateur. En effet, ce n'est pas la même chose d'aborder une prise de parole en vous disant pourvu qu'ils soient d'accord ou j'espère que ça va bien se passer qu'avec cette question en tête, comment puis-je les aider ? Ainsi, vous rééquilibrez psychologiquement votre relation avec le public. Un comité de direction vous convoque ? Chouette ! Quel est le problème que vous allez pouvoir résoudre pour lui ? Vous rencontrez des investisseurs ? Chouette ! En quoi votre projet va répondre à leurs attentes ? Vous êtes en phase finale d'un recrutement et c'est le dernier entretien avec le CEO ? Chouette ! Quelle est votre promesse de changement ? Voilà, pour terminer, je vous propose, comme à chaque épisode, un exercice pratique très simple à mettre en place. La prochaine fois que vous rencontrez un client, un prospect ou votre boss sur un sujet précis, commencez votre échange en posant cette simple question. Comment puis-je vous aider ? Et vous verrez à quel point cela change la nature de la relation que vous créez avec eux et le regard que l'on porte sur vous. Vous n'êtes plus un bon élève qui attend d'être jugé. Vous devenez le leader d'opinion de vos idées. Le leader d'opinion, ce n'est pas forcément le plus grand, le plus fort, le plus haut dans la hiérarchie. Mais c'est celui qu'on écoute, parce que son avis compte. Merci d'avoir écouté l'épisode 4 de Moment de Vérité. La semaine prochaine, je vous propose de faire le point sur un sujet dont on parle beaucoup en entreprise, mais qui est souvent très mal compris. Le pitch. Si ce podcast vous plaît, abonnez-vous sur la plateforme de votre choix, Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, pour ne pas rater les nouveaux épisodes chaque semaine. Et vous pouvez également le soutenir en laissant un avis positif accompagné de 5 étoiles. Cela permettra à d'autres de le découvrir plus facilement. Je vous dis à très bientôt sur Moment de Vérité, le podcast qui vous aide à mieux présenter vos idées.