- Speaker #0
Bonjour chères auditrices, chers auditeurs et bienvenue dans mon Pas de Côté, le podcast qui met en valeur l'expérience et l'audace de celles et ceux qui ont osé. Je m'appelle Andine. Je suis psychologue certifiée en analyse transactionnelle et en coaching. J'accompagne les parcours de vie depuis déjà une dizaine d'années. Et depuis peu, j'ai créé l'écosystème Mon Pas de Côté. Tu y retrouveras le podcast, la newsletter et très prochainement, des week-ends pensés comme des retraites confidentielles et immersives en pleine nature. Mais pour le moment, je te laisse le plaisir de découvrir le nouvel épisode de Mon Pas de Côté. Belle écoute !
- Speaker #1
Bonjour Florent !
- Speaker #2
Bonjour !
- Speaker #1
Je suis ravie de te recevoir aujourd'hui pour mon Pas de Côté. Et dans un premier temps, est-ce que tu serais d'accord de te présenter ?
- Speaker #2
Oui, bien sûr. Donc moi, Florent Le Gaonac. J'ai un double parcours, donc je suis docteur en psychologie cognitive, peut-être que je présenterai un peu plus ce qu'elle est l'objet de mes recherches et ce qui fait une partie de mon métier aujourd'hui et en parallèle j'ai été amené par le passé à boxer à haut niveau, donc j'ai boxé en savates boxe française, kickboxing en full contact, voilà dans plusieurs disciplines pieds-points pour lesquelles j'ai pu avoir quelques titres nationaux. Et voilà, j'ai mené un peu les deux de front. Puis aujourd'hui, j'ai fondé un cabinet qui s'appelle le cabinet Aïssa, qui est un espace pluridisciplinaire avec de l'ostéopathie, de la médecine traditionnelle chinoise, du massage, d'autres psychologues.
- Speaker #1
Il est où ce cabinet ?
- Speaker #2
Dans le 17e.
- Speaker #1
Dans quel quartier ?
- Speaker #2
Au métro Courcelles. Ah,
- Speaker #1
Courcelles, ok. Ce n'est pas loin où j'étais avant, j'étais à Terne.
- Speaker #2
Ah bah ouais, on était au voisin.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Donc voilà, un cabinet pluridisciplinaire où on peut essayer d'avoir une approche un peu globale et où on propose des soins à tarif préférentiel pour les personnes qui sont en ALD, en affection longue durée.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #2
Voilà, ça c'est une partie de mon activité où je fais de la thérapie cognitivo-comportementale avec la particularité d'utiliser la boxe qui est l'objet de ma thèse, l'influence des mouvements de boxe, on va dire, sur la cognition, sur le cerveau. Et en parallèle, je suis associé dans une boîte de conseils où j'interviens dans les entreprises pour essayer d'amener un peu les sciences cognitives pour qu'elles puissent fonctionner à peu près correctement ou pas trop mal. Voilà, je peux faire des conférences, des formations ou autre. Voilà, ça, c'est ce que je fais. OK.
- Speaker #1
C'est beaucoup ?
- Speaker #2
C'est pas mal, sinon...
- Speaker #1
Tu dors un peu ?
- Speaker #2
Ouais, je dors beaucoup. Ça, c'est ma part. Je pense que c'est un des trucs que j'affectionne le plus, c'est de dormir. Vraiment, si je pouvais dormir 12 heures par nuit, je pense que je le ferais. Je suis un gros dormeur. Donc, oui, je dors beaucoup. J'aime bien écouter des podcasts. J'aime bien rien faire. J'aime bien faire du sport aussi, toujours. J'essaie de rester un peu actif. Voilà.
- Speaker #1
Un bon équilibre, j'ai l'impression, par rapport à toutes ces activités. Comment tu fais pour gérer aussi bien ? Tout ça ?
- Speaker #2
Je fais en sorte que certaines semaines... En fait, je me donne juste des limites. Par exemple, il y a un nombre de patients que j'ai à part semaine. Je sais qu'il ne faut pas le dépasser, sinon je vais être trop fatigué. Et si il y a des interventions en entreprise, je prends juste moins de monde au cabinet. Voilà. Et quand je sais que je dois travailler sur des recherches ou des trucs comme ça, c'est un peu d'investissement. Mais derrière, voilà. C'est juste une activité qui va en chasser d'autres, mais en tout cas, je ne les cumule pas sur la semaine.
- Speaker #1
D'accord, ok. Tu fais quoi comme recherche ?
- Speaker #2
Alors moi, je m'inscris en psychologie. Peut-être pour tes auditeurs, il y a... Oui. On va voir la psychologie comme une grande discipline et on va avoir ce qu'on appelle la psychologie clinique au chevet du patient, c'est ce que ça signifie, la clinique. La psychologie sociale, on va étudier les groupes sociaux, les interactions entre les... les individus par exemple, voilà, et on va avoir la neuropsychologie, donc si vous avez besoin de faire un bilan par exemple, vous allez voir des neuropsychologues, vous avez la psychologie cognitive qui étudie les processus mentaux, l'attention, la mémoire, les émotions, et moi c'est ce que je fais, avec la particularité c'est d'être dans une sous-discipline de cette sous-discipline, qu'on appelle la cognition incarnée et située, qui signe, qui en fait c'est un triptyque pour essayer de comprendre l'être humain. De ne pas juste voir le cerveau comme une espèce de boîte noire, comme on a pu l'entendre à l'époque avec la notion d'inconscient, mais d'essayer de comprendre que j'ai mes processus, j'ai ma mémoire, j'ai mon attention, j'ai mes émotions, mais que tout ça c'est en interaction avec mon corps. Donc la manière dont je me tiens, la manière dont je bouge, mais aussi l'environnement. Est-ce qu'il fait chaud ? Est-ce qu'il fait froid ? Est-ce que je suis chez moi ? Est-ce que je ne suis pas chez moi ? Est-ce que je suis avec des amis ou non ? Est-ce que je suis face à un auditoire ? Et donc, c'est à travers ce triptyque qu'on essaie de comprendre un petit peu mieux cette relation dynamique et continue entre le cerveau, l'environnement et le corps.
- Speaker #1
Qu'est-ce qui t'a mené à ça ?
- Speaker #2
Moi, je pense la boxe, puisqu'on est confronté par la boxe à un contexte particulier. On te donne une date, on te donne des règles, on te donne un adversaire et une catégorie de poids. Et on te dit, dans tant de jours, tu vas te taper avec ce mec-là. OK. Voilà. En général,
- Speaker #1
c'est un délai de combien ? J'y connais rien à la boxe.
- Speaker #2
Ça dépend. Nous, en boxe pieds-poing, On pouvait combattre tous les 15 jours, toutes les 3 semaines, c'était beaucoup. Mais des fois, c'était un mois, un mois et demi. Ça variait, en fait. Et donc, c'est ça qui m'y a amené, puisque je me suis rendu compte que si je boxais à Marseille, à Lyon, à Toulouse ou chez moi, à Paris, déjà, le contexte n'était pas le même. Est-ce que c'est un gars là, en soirée, avec la lumière sur soi ? Est-ce que c'est plutôt dans l'après-midi, sur des tours de poules, où il y a moins de monde ? Est-ce que la veille, j'ai bien dormi ? Est-ce que je suis crispé ou pas ? Qu'est-ce que je ressens comme émotion ? Et donc en fait, toutes ces variables contextuelles et corporelles, motrices, etc. influent sur ta performance, sur tes prises de décision, sur ta capacité à réguler ton état émotionnel. Et donc je me suis toujours dit que si je devais accompagner des patients, ce ne serait pas juste assis sur une chaise, mais en essayant d'utiliser un média thérapeutique. Je sais que dans les années 80, on avait commencé à utiliser l'art, notamment autour de prisonniers anglais qui avaient commis des grosses, qui étaient vraiment prisonniers pour des longues peines. Et on utilisait l'art et on avait vu que certains... Déjà, ça calmait un petit peu la violence dans le milieu carcéral, mais ça permettait à certains aussi de mieux vivre leurs peines, de mieux se réinsérer derrière. En tout cas, c'est une espèce de média thérapeutique. Et je me suis dit, pourquoi pas le faire avec la boxe ? et donc c'est comme ça que j'y suis amené que j'ai créé cette approche de motion therapy et que j'ai fait ma thèse là-dessus donc the motion therapy c'est quoi précisément ? en gros c'est le nom que j'ai donné histoire de faire un peu de marketing mais en gros ça s'inscrit dans le champ des thérapies cognitives et comportementales avec la particularité c'est qu'elle est incarnée c'est à dire que je vais utiliser des mouvements de boxe des situations de boxe où je vais approcher, reculer Et chaque mouvement de boxe a un objectif, une intention particulière, permettre d'avoir comme clé d'entrer le corps et d'appréhender la problématique un petit peu autrement qu'à travers les processus classiques de verbalisation. Donc à travers la boxe, on vit une expérience un peu décalée, on ressemble davantage de choses et ça nous permet aussi d'utiliser comme un processus de transfert. Dans telle situation, tu as réagi comme ça, j'ai ressenti ça, tiens, ça me fait penser à telle situation. Ou ni plus ni moins d'utiliser des stratégies, parce que quand on fait des mouvements de boxe, il faut inhiber, il faut focaliser son attention, il faut évaluer ses sensations physiques, etc. Et tout ça, c'est des stratégies qu'on utilise en TCC, simplement là, on l'utilise en utilisant le MediaBox.
- Speaker #1
Ok, donc finalement, on peut venir faire de la motion thérapie, c'est ça ? J'utilise bien le terme ?
- Speaker #2
Oui, oui, la motion thérapie. Ok, dans votre phrase.
- Speaker #1
On peut venir faire de la motion thérapie pour n'importe quel type de demande en fait.
- Speaker #2
Oui exactement.
- Speaker #1
C'est ça que j'entends.
- Speaker #2
Oui c'est ça, moi je travaille avec beaucoup de psychologues classiques entre guillemets qui m'envoient du monde parce que justement, soit pour travailler en parallèle avec eux, soit parce qu'effectivement l'approche purement classique, on va dire, en tout cas a fait son travail et qu'il y a peut-être un besoin d'un complément. Mais j'ai aussi des gens qui ne veulent pas d'une approche thérapeutique classique. Donc, ils se disent pourquoi pas aller voir l'ancien boxeur.
- Speaker #1
Et alors, justement, l'ancien boxeur, parce que bon, là, tu viens de finir ta thèse. Oui. Tu n'es pas bien vieux quand même. Ça date de quand ?
- Speaker #2
Combien de temps j'ai mis pour faire ma thèse ?
- Speaker #1
Non, non, ça date de quand la boxe ? Parce que tu disais, ça, c'était avant.
- Speaker #2
J'ai arrêté de combattre. Oui, j'ai arrêté de combattre il y a dix ans à peu près.
- Speaker #1
il y a 10 ans ? mais t'as quel âge ?
- Speaker #2
j'ai 40 ans parce que t'en fais beaucoup moins ah bah merci donc ouais j'ai 40 ans et j'ai arrêté de boxer il y a 10 ans à peu près et donc voilà après la boxe reste toujours dans ma vie je fais d'autres sports de combat aussi pour apprendre d'autres choses mais les sports de combat restent toujours dans ma vie parce que je suis amené à accompagner des combattants qui préparent des échéances en boxe ou en MMA tu
- Speaker #1
fais un peu de préparation mentale aussi voilà c'est ça,
- Speaker #2
j'essaye de les accompagner psychologiquement dans cette épreuve qui est de rentrer dans une cage ou sur un ring ok
- Speaker #1
Et tu fais quoi comme autre sport de combat alors depuis la boxe ?
- Speaker #2
Je fais un peu de MMA aussi.
- Speaker #1
Alors MMA, c'est quoi ?
- Speaker #2
Mixed Martial Arts, c'est un mélange de boxe, de boxe thaïlandaise, de lutte et de travail au sol.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Voilà, je fais ça et puis je fais un peu de luta livré. C'est de la… on va dire que ça vient du Jiu-Jitsu brésilien, simplement on n'a pas de kimono. Et donc là encore, il y a un travail de lutte sans percussion. Et un travail de finalisation au sol, de contrôle, etc.
- Speaker #1
Que c'est la lutte sans percussion ?
- Speaker #2
C'est qu'on ne frappe pas. C'est que de l'appréhension. Pour ceux qui regardent la lutte à la télé, c'est la même chose, mais avec des soumissions et des règles qui changent un peu. Toi,
- Speaker #1
ça t'apporte quoi dans ta vie ? Ces différentes pratiques ?
- Speaker #2
Déjà parce que j'ai toujours aimé les sports de confrontation. ça me permet aussi d'apprendre de nouvelles choses parce que effectivement je pourrais pas dire que j'ai fait le tour de la boxe loin de là parce que je pense qu'on continue d'apprendre toujours mais en tout cas j'avais besoin d'apprendre autre chose j'avais besoin de maintenir une certaine exigence physique et aussi cognitive parce que le MMA, la boxe est cognitivement d'une grande complexité et puis de me maintenir en forme et de m'amuser et en fait je m'amuse beaucoup Aujourd'hui, j'ai fini l'exigence du haut niveau. Et donc, je trouve juste du plaisir dans les phases d'apprentissage. Je trouve juste du plaisir. Et puis, je suis aussi avec que des petits jeunes. Donc, c'est peut-être pour ça que je fais jeune aussi. Ils me maintiennent en forme. Ils m'obligent à rester. C'est vrai, c'est tout bête. J'étais encore hier à la Louta Livrée. Je tourne avec des mecs qui ont 25 ans, qui ont 20 ans, qui sont en pleine forme. Et donc, ça maintient une certaine… Mais pas avec cet esprit de compétition, juste avec le plaisir de progresser, de m'amuser, dans une bonne ambiance en plus.
- Speaker #1
Tu dis que cognitivement, c'est d'une grande complexité. Est-ce que tu peux m'expliquer en quoi ? Parce que vu que je ne connais pas, j'ai du mal à me représenter.
- Speaker #2
Par exemple, tu vois, tu as un truc qu'on appelle la proprioception, c'est ton rapport au corps dans l'espace. Et en fait, quand tu es debout, tu vois ce que c'est que de mettre un direct, une droite, etc. Tu as une idée puisqu'en fait, on est des espèces bipèdes, donc on est tout le temps debout. Là, le MMA ou la louta livrée t'est amené à être au sol, le dos ou être à genoux. Tu vas devoir pousser, tirer, essayer de chercher des leviers pour faire une clé, etc. Et donc, ta proprioception, ton rapport au corps dans l'espace, où est-ce que tu te positionnes, c'est hyper compliqué. de bien comprendre la subtilité du geste. Si tu décales légèrement ton épaule, là, tu prends la soumission, sinon tu ne la prends pas. Et puis, physiquement, de gagner en souplesse, tu as besoin d'être fluide, etc. Donc, c'est un vrai coup. Ça demande vraiment énormément de réflexion.
- Speaker #1
OK, hyper intéressant. Donc, quand tu sors d'un entraînement comme ça, tu es à la fois fatigué, et physiquement, et mentalement.
- Speaker #2
Oui, exactement. Au bout d'un moment, ça devient un peu des automatismes. Mais moi, je suis encore un apprentissage dans ces disciplines-là, donc je n'ai pas beaucoup d'expertise. Donc effectivement, cognitivement, par moment, je sens que c'est un coup pour moi parce que je dois pas mal me concentrer. Mais oui, d'ailleurs, on le voit bien, il y a pas mal d'études sur les bénéfices de ce qu'on appelle les activités quantitatives VS les activités qualitatives. Je m'explique, quantitatives, ça va être d'aller courir, de faire du vélo, etc., du rameur. Ce sont des activités, en fait, qui sont assez répétitives, qui sont... coûteuse pour la cognition, alors que quand tu fais de la boxe ou si tu fais de la lutte ou du MMA, tu dois retenir des enchaînements, tu dois mobiliser beaucoup de proprioception, tu dois, au niveau cardio, comme la course à pied et le vélo, c'est très coûteux, mais en fait, tu vas avoir toute cette dimension qui va venir mobiliser ta flexibilité cognitive, ta mémoire de travail, mais aussi tes grandes capacités d'inhibition, à la fois inhiber tes pensées, inhiber certaines émotions ou autres. Et donc on voit aujourd'hui par exemple que l'utilisation de la boxe à visée thérapeutique a des effets pas simplement physiologiques sur la santé mentale, mais aussi des effets cognitifs avec notamment les fonctions exécutives dont je viens de parler, mémoire, attention. concentration, etc. Et on sait que c'est des activités qui sont très bénéfiques.
- Speaker #1
Super. Et du coup, j'imagine qu'avec la danse, un certain type de danse aussi.
- Speaker #2
Je connais moins de littérature, mais probablement.
- Speaker #1
Mais certainement,
- Speaker #2
oui. Parce qu'à partir du moment où tu dois retenir des chorégraphies...
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #2
Après, la différence avec la danse, c'est que tu n'as pas la notion de confrontation. Et donc, tu es seul avec toi-même et donc, il y a une variable. de cognition sociale. C'est aussi l'intérêt de ces sports, même si ce sont des sports individuels, au final, c'est des sports collectifs, puisqu'en fait, on progresse ensemble. Et on a besoin, même quand tu es expert, tu as besoin du débutant pour progresser, parce que tu vas t'entraîner un peu sur lui, et puis lui, tu vas lui apprendre des choses, etc. Et donc, en fait, cette dimension sociale, ces interactions sociales aussi, sont vraiment salvateurs pour la tête, on va dire. Et en plus, quand derrière, tu es en confrontation, pardon, excuse-moi. Quand derrière, tu es en confrontation, eh bien, tu peux... J'avais mis sur silencieux, pourtant. Mais c'est ma mère, et comme elle est en numéro prioritaire, ça sonne quand même.
- Speaker #1
Attends, tu as 40 ans, et tu es psychologue, et ta mère t'appelle en prioritaire.
- Speaker #2
C'est parce que je m'occupe d'elle. Donc, quand elle a besoin, si je sais qu'il y a un besoin, au moins, il n'y aura pas de souci.
- Speaker #1
Tu as besoin de lui parler, ou c'est OK ?
- Speaker #2
Non, non, il n'y a pas de problème. C'est juste que...
- Speaker #1
OK.
- Speaker #2
C'est plus pour le... C'est la nuit, je le laisse des fois. S'il y a un problème, calme-toi. Moi, il n'y a pas de souci.
- Speaker #1
Je t'en prie.
- Speaker #2
Et donc, peut-être que dans la danse, il y a moins cette notion de confrontation, d'intégrité physique qui peut probablement jouer différemment sur la cognition.
- Speaker #1
La notion de stress, de combat, de reprise.
- Speaker #2
Oui, c'est ça, de position. Même si tu ne cherches pas à te déchirer, tu es quand même un peu en confrontation avec l'autre. Donc, forcément, ça le doit un petit peu.
- Speaker #1
Ça vient reconnecter avec des fonctions de base de l'être humain, finalement.
- Speaker #2
Oui, exactement, qui sont à mon avis quelque peu mises de côté dans des sociétés industrialisées comme les nôtres ou très occidentalisées. On va dire que c'est des sports violents, mais moi j'aime souvent mettre au même niveau la violence symbolique et la violence physique ou matérielle. Deux mecs qui se battent dans une cage ou sur un ring de boxe, pour moi, ce n'est pas violent. Déjà, la première des choses, ils sont d'accord. Donc, il y a une notion de consentement. Il y a une notion de consentement, ce qui est quand même très important. Deuxième point, ils ont à peu près le même âge, le même niveau d'entraînement, le même poids. Il y a une date. Et donc, en fait, tout ce cadre fait que... On ne peut pas parler réellement de violence, puisqu'il y a du consentement. Alors qu'on peut être confronté à d'autres situations, les inégalités sociales, le fait qu'il y ait plus de 10 millions de pauvres en France, la violence psychologique, on peut le voir aussi, la violence symbolique qui est exercée dans certaines entreprises, etc. Étonnamment, là, on parle beaucoup moins de violence, ou en tout cas, on a plus de mal à s'en émouvoir, alors que des gens qui vont se battre ou autre, on va effectivement... considéré que c'est grave, mais au final, violence symbolique, violence physique ou matérielle, intellectuellement parlant, si on regarde bien, c'est la même chose.
- Speaker #1
Pour toi, c'est quoi la violence, finalement ?
- Speaker #2
La violence, ça va être l'expression, on va dire, dans un cadre qui sort d'un cadre socialement accepté ou acceptable, et où derrière, il y a une notion de dominant et de dominé. Il y a une absence de consentement. L'absence de consentement, à mon avis, c'est...
- Speaker #1
C'est le point clé.
- Speaker #2
Clairement,
- Speaker #1
oui. C'est hyper intéressant. Et toi, alors, tu viens d'où ?
- Speaker #2
Où est-ce que j'ai grandi ?
- Speaker #1
Tu réponds comme tu la comprends, la question.
- Speaker #2
Moi, je viens d'une famille monoparentale. J'ai grandi avec ma mère, un beau-père. des frères et des sœurs par alliance. Et voilà, j'ai grandi avec eux dans un environnement familial plus ou moins fonctionnel, voire dysfonctionnel. Et donc voilà, je me suis construit dans un environnement comme celui-là. J'ai eu la chance et l'opportunité d'avoir dans mon parcours des rencontres qui m'ont probablement émancipé intellectuellement, spirituellement ou autre. et qui m'ont permis aujourd'hui de faire un métier que j'aime et de pouvoir faire des choses qui me plaisent. Je viens d'un environnement qui est ce qu'il est et j'ai eu en tout cas des probabilités de la vie qui ont été positives avec moi de ce point-là, avec des rencontres vraiment cool qui m'ont permis de faire tout ce que j'ai fait et ce que je fais encore aujourd'hui.
- Speaker #1
Ces rencontres, chaque rencontre t'a apporté quoi à chaque fois ?
- Speaker #2
Je pourrais commencer par la boxe. Par exemple, j'ai pu rencontrer... La première personne qui m'a appris à boxer, c'était une femme qui était psychologue d'ailleurs, qui était championne de France de boxe, c'est elle qui m'a appris à boxer. Je suis encore en contact aujourd'hui avec elle, c'est une amie.
- Speaker #1
T'avais quel âge ?
- Speaker #2
Je sais pas, j'ai dû apprendre à boxer, j'avais 15-16 ans.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #2
Et puis ensuite, je suis parti m'entraîner quand j'ai commencé à faire des combats avec un entraîneur qui s'appelle Innocence Ankypho, a.k.a. Bob. Et qui, lui, était un grand champion de boxe pieds-points. C'était une fratrie où ils étaient plusieurs fois champions du monde dans différentes disciplines. Et à ses côtés, et aussi à côté des partenaires d'entraînement que j'ai pu avoir, qui aussi ont performé au niveau européen et mondial, j'ai pu apprendre, j'ai pu aller voyager aux quatre coins du monde. Enfin, pas du monde, j'exagère. De France, mais un peu en Europe quand même aussi, c'était cool. Je fais des voyages en Europe grâce à la boxe. Et puis, des rencontres où je me souviens que mon entraîneur me disait, des fois, tu sais, tu as aussi un truc qui s'appelle la lecture. Et ça peut être bien, des fois, de... J'étais déjà à la fac, mais bon, j'étais centré sur ce qu'on me demandait de faire à la fac. Et je sais que grâce à lui, j'ai regardé des films peut-être que je n'aurais jamais regardé. J'ai lu des contes.
- Speaker #1
Comme quoi, par exemple ?
- Speaker #2
Je sais que les films coréens, je ne les aurais jamais regardés, probablement. Mais en tout cas, qu'ils sont toujours porteurs de messages. On regardait beaucoup de mangas aussi. Et puis des livres. J'ai des souvenirs comme ça, des contes zen, qui m'ont recommandé de lire. Ou d'autres types de bouquins qui ont contribué un peu à mon évolution et à mon cheminement. Donc, on va dire que ça, c'était des rencontres sportives. Après, bien évidemment, aussi amicales. Certains sont devenus des amis. Ils sont toujours des amis. Donc, c'est cool. Et puis, dans le boulot aussi, j'ai rencontré des gens avec qui j'ai monté le cabinet à ISA, avec qui j'ai monté la boîte de conseil, ou encore les directeurs, quand j'ai fait ma thèse, qui ont accepté de prendre le risque d'être sur un sujet un peu novateur. Parce que mine de rien, scientifiquement, c'était une prise de risque de faire un tel travail de recherche. Ça n'avait pas été fait avant. Donc, j'ai eu des rencontres.
- Speaker #1
On t'a fait confiance ?
- Speaker #2
Oui, on va dire ça, oui.
- Speaker #1
Clairement.
- Speaker #2
Avec pas mal de contrôle, mais on m'a fait confiance. Ça ne s'oppose pas. Mais oui, en tout cas, je peux dire que... Après, j'en ai eu plein d'autres, des rencontres, mais je pense que c'est cette notion d'altérité qui a été constitutive de ce que je fais aujourd'hui et de comment j'ai pu me construire.
- Speaker #1
Cette altérité, c'est un mot que j'adore. Comment tu pourrais l'expliquer à des personnes qui ne sont pas forcément, je dirais, familières avec ce mot-là ?
- Speaker #2
Je dirais que l'altérité, c'est la relation à l'autre. Et là où on nous renvoie énormément à ce qu'on appelle la responsabilité individuelle, c'est important. Donc notamment, par exemple... Moi, j'aime prendre cet exemple d'altérité quand on nous bassine avec le mythe de la méritocratie, par exemple, qui est un mythe purement capitalistique, et je n'ai rien contre le capitalisme, mais en tout cas, qui est purement capitaliste. En fait, on nous a longtemps expliqué que tu es là parce que tu mérites d'être là. Et donc, ce qui est totalement faux, bien évidemment, les self-made men ou les self-made women sont statistiquement des outliers. Outliers, ça veut dire que ce sont des exceptions. et donc qui ne représentent pas la majorité de la population. Vous regardez la majorité des chefs d'entreprise, ils sont globalement issus d'environnements sociaux favorisés. Et donc c'est une hérésie de penser qu'ils se sont faits tout seuls. Et c'est d'ailleurs faux. Et donc ça me pose problème cette question de méritocratie puisqu'elle renvoie la responsabilité des échecs aux individus. Comme si tu n'étais pas réussi à faire d'études supérieures ou autre. c'est parce que t'as pas assez travaillé, mais moi regarde aujourd'hui, j'ai fait ça, et je suis devenu chef d'entreprise, et si j'ai ça, je prends un chef d'entreprise ou homme politique, peu importe, en tout cas je suis aujourd'hui dans une position dominante socialement, et c'est parce que moi je le mérite, parce que moi j'ai travaillé, et que je me suis fait tout seul, et donc aujourd'hui je vais t'imposer ce que je pense du monde, je vais t'imposer de la violence, symbolique, le cas échéant, parce que moi je le mérite, alors qu'en fait c'est faux. Ces personnes viennent pour, globalement, d'environnements plutôt favorisés. Et ça fut à remarquer, j'ai pris des précautions langagées en disant qu'aujourd'hui, ce qui est constitutif de ce que j'ai fait ou de ce que j'ai pu faire, ou de même la personne que je suis, c'est grâce à la rencontre, grâce à l'autre. Et sans ces rencontres-là, il est probable que je ne serais pas là aujourd'hui, ou même ne serait-ce qu'en train de discuter avec toi. Et donc, la question de l'altérité, c'est celle-là. C'est-à-dire que... Ces outliers statistiques dont je parlais, ces exceptions qui arrivent à s'émanciper socialement, c'est grâce à la rencontre, c'est grâce à l'autre, grâce à des rencontres positives, on a cru en toi, etc. Et d'ailleurs, pour un petit chiffre, mais tu regardes ce que donnent les données de l'Union européenne, aujourd'hui, il faut cinq générations pour passer d'une classe sociale à une autre. Tu es ouvrier, tu veux devenir contre-maître, c'est cinq générations. Une génération, c'est 25 ans à peu près, fourchette basse, parce qu'on fait des enfants de plus en plus tard. donc ça veut dire quoi ? ça veut dire que pour passer d'ouvrier à contre-maître, il faut 150 ans maintenant. Tu vois, c'est une dinguerie. Et quand il arrive, c'est grâce à l'autre. C'est grâce à toi, bien évidemment. Il ne faut pas remettre en question la responsabilité individuelle et ces chefs d'entreprise qui ont travaillé, qui ont réussi, etc. Bien évidemment que c'est grâce à leur travail. Mais justement, la question qui doit se poser, c'est cette humilité. C'est de se dire, oui, j'ai beaucoup travaillé. Oui, je me suis donné du mal. C'est non négligeable et en aucun cas on remet en question cela. Cependant. Il est important de voir d'où je pars. Sur le 100 mètres, s'il ne me reste que 10 mètres à parcourir, c'est toujours plus facile que quand je pars des vestiaires. Tu vois ce que je veux dire ?
- Speaker #1
Je comprends très bien.
- Speaker #2
Et ça, c'est systématiquement, à mon avis, qu'on soit à 10 mètres de l'arrivée ou qu'on parte des vestiaires, ou même qu'on parte de chez soi et qu'on n'a même pas eu le temps d'arriver dans les vestiaires, eh bien, quel que soit le cheminement par lequel on passe, eh bien, l'altérité, la relation à l'autre...
- Speaker #1
et à mon avis centrale tu vois ça rejoint un peu l'autre jour je voyais passer une interview d'Albert Moukébert qui est donc neuropsychologue et il disait aujourd'hui beaucoup de personnes parlent du développement personnel mais en fait moi je trouve que le développement collectif sera beaucoup plus cohérent quelque part que dire développement personnel parce que seul on va pas bien loin après ça c'est moi qu'il rajoute parce que je ne sais plus ce qu'il dit derrière. Mais en gros, c'est vraiment ce que tu dis là. C'est-à-dire que seul, on a beau faire tous les efforts, sans les autres, on n'ira nulle part. Et si il y a les autres et qu'on ne fait rien, il y a peu de chances qu'on aille bien loin non plus. Et donc, c'est vraiment les deux. C'est cette question d'individualité et d'altérité combinée qui font qu'on arrive là où on souhaite aller, quelque part.
- Speaker #2
Voilà, exactement, c'est ça. Ou en tout cas, où on aimerait ou on ne va pas.
- Speaker #1
On aimerait tendre. Pour pouvoir tendre vers cet objectif-là, les deux sont essentiels. C'est vrai qu'on parle beaucoup, beaucoup, beaucoup d'individualité, d'individualisme, de développement personnel, de prendre soin de soi, etc. Mais si on oublie l'autre, il n'y a plus rien.
- Speaker #2
Oui, clairement. Après, sur la question du développement personnel, moi, personnellement, je n'ai rien contre le développement personnel. Je pense que c'est une bonne vulgarisation dans certains cas. C'est-à-dire que des fois, c'est cool. Tu vas essayer de comprendre un peu quelque chose ou autre. Et puis, si le développement personnel a autant de succès aujourd'hui, qui à mon avis des fois est une espèce de sursimplification d'un certain nombre de phénomènes, c'est aussi parce que justement, il n'y a pas suffisamment d'Albert Moukébert. Albert Moukébert, c'est un excellent, déjà c'est un scientifique à part entière, c'est un excellent vulgarisateur et qui, je pense, peut parler à tout le monde. Là, récemment, par exemple, je suis intervenu pour la mairie de Montreuil sur la question de la santé mentale. auprès des jeunes, et ça manque de ça en fait, tu vois, c'est d'aider des personnes qui puissent discuter, et je pense que c'est aussi une responsabilité de l'université, ou plus globalement des chercheurs, qui peuvent des fois, et je m'inscris dedans, des fois je peux peut-être manquer de pédagogie ou de didactique, et bien de réussir à faire en sorte que les connaissances que l'on a, elles soient accessibles à toutes, tous. Donc, s'il y a autant de succès du développement personnel, très bien. Et moi, je trouve ça important des fois de critiquer ces dérives, mais en même temps, il faut aussi...
- Speaker #0
qu'on puisse aussi regarder la poutre qu'on a dans l'œil et que l'effort de sortir des laboratoires, l'effort de sortir du cadre universitaire pour se mettre en danger face à des gens qui n'y connaissent rien et ne comprennent pas forcément ce qu'on veut et essayer de se mettre au niveau pour justement démocratiser l'accès au savoir scientifique, eh bien, il n'y aurait pas ces dérives-là à ce moment-là du développement personnel.
- Speaker #1
J'entends. Après... Moi, je suis dedans. Je suis et psychologue et je fais du développement personnel. Oui,
- Speaker #0
on en fait tous.
- Speaker #1
Mais c'est vrai que le terme, le fait de questionner le terme, je trouvais ça assez intéressant.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Et il a raison, Albert Monquébert, quand il dit ça. Moi aussi, j'ai entendu cette intervention très juste. Effectivement, on devrait avoir un développement collectif. On est entièrement d'accord là-dessus, c'est certain. Après, on le voit, les communautés s'organisent. On le voit dans le groupe.
- Speaker #1
Bien sûr, on a besoin du groupe.
- Speaker #0
On a besoin du groupe. Effectivement, c'est hyper important de le rappeler.
- Speaker #1
Et toi, quand tu étais enfant dans cette famille-là, tu avais envie de faire quoi plus tard ?
- Speaker #0
Moi, rien. Je ne me projetais pas sur quoi que ce soit.
- Speaker #1
Non ?
- Speaker #0
Non, parce que je pense que c'est une chance de ne pas savoir ce que... Parce que j'ai fait, en fait, une fois que j'étais grand, ce que je voulais faire. J'avais une mère qui faisait un boulot qui lui plaisait plus ou moins, qui m'a dit, écoute, fais ce que tu as envie de faire. Alors, peut-être que ça a pu être une limite, parce qu'on le voit, effectivement, certaines catégories socioprofessionnelles poussent leurs enfants à faire certaines activités, parce que, justement, ça va leur apprendre à gérer leurs frustrations, ça va leur apprendre à développer certaines habiletés cognitives, etc. et ce qui est peut-être probablement une bonne stratégie pour un enfant, en tout cas moi j'avais rien envie de faire spécial j'avais juste envie d'être là où je suis je pense que j'avais rien envie de faire de spécial j'ai commencé à avoir des envies à l'adolescence vers la fin de l'adolescence mais sinon j'avais rien envie de faire de spécial à part m'amuser
- Speaker #1
C'est un peu le rôle d'un enfant quand même.
- Speaker #0
Moi, je voulais juste dormir et jouer. C'est tout ce que j'aimais.
- Speaker #1
Et tes envies qui ont émergé, ça a tout de suite été vers la psycho ou pas ?
- Speaker #0
Oui. La psycho, pas forcément. Je ne mettais pas forcément ce terme-là. Mais en tout cas, à la fin de l'adolescence, vous avez 17-18 ans, je commençais à boxer. En fait, je ne mettais pas forcément le terme psycho derrière, mais c'était déjà plus ou moins le cas. tu vis des choses à l'entraînement ou autre et tu te questionnes sur mais pourquoi je ressens ça, mais pourquoi j'ai ça, mais pourquoi j'ai fait tel truc, etc. Et donc, naturellement, je commençais à rentrer progressivement dans ce questionnement.
- Speaker #1
Ok, ça marche. Et du coup, si là, je te renvoie 30 ans en arrière et on va voir le petit Florent de 10 ans, qu'est-ce que tu aurais envie de lui dire ou de lui montrer sur la vie qui l'attend ?
- Speaker #0
Qu'est-ce que j'aurais envie de lui dire ? Je pense que je lui dirais « Sois rassuré » . Je le rassurerais, je pense. Ouais ? Ouais, je pense que je lui dirais que tout va bien. C'est la seule chose que je lui dirais. Je le sécuriserais, je me contenterais de faire ça. je pense que c'est ça dont il avait le plus besoin de faire confiance je pense que voilà Et je leur ai dit continue à dormir et à jouer.
- Speaker #1
On est de la même génération. Il y avait une pub à la télé, je ne sais pas si tu te souviens, de Céréales, où ils faisaient que manger et Céréales, dormir dans le canapé et manger. Je ne sais pas si tu te souviens.
- Speaker #0
Je leur ai dit continue de faire ça.
- Speaker #1
Ok. Et du coup, finalement, toi, ton ou tes pas de côté, c'est quoi ?
- Speaker #0
Dans le quotidien ?
- Speaker #1
Dans ton parcours.
- Speaker #0
Ah, mon pas de côté, c'est-à-dire si je devais faire un pas de côté pour regarder mon parcours, c'est ça ?
- Speaker #1
Ah non, non, non. Ah si, tiens, c'est intéressant, je n'ai jamais fait comme ça.
- Speaker #0
Ouais ?
- Speaker #1
Ouais, allons-y.
- Speaker #0
Ouais, je pense que mon pas de côté, j'ai commencé un peu à te le donner là, tu vois, en te disant que j'ai bénéficié de rencontres vraiment positives. Alors comme je te disais, les probabilités ou le destin, on y met ce qu'on veut derrière. Et que j'ai réussi ou j'ai eu la possibilité de saisir ces rencontres. Et je pense que c'est moi, mon pas de côté, c'est ça. C'est principalement les rencontres que j'ai faites. les exemples que j'ai pu avoir et le renforcement positif qui a pu être présent, qui m'a donné envie de continuer.
- Speaker #1
Le renforcement positif ?
- Speaker #0
Oui, des gens qui te valorisent, c'est bien ce que tu fais. Des gens qui te disent c'est bien, franchement, c'est cool, continue. C'est clé, ça. Je pense que principalement, c'est ça. C'est comme ça que je verrais le parcours que j'ai pu avoir, que j'ai actuellement.
- Speaker #1
Et ces moments, tu dirais que c'est passé quand, la première bascule, justement ? Cette rencontre peut-être avec ta psy ? Probablement, oui.
- Speaker #0
Ça a été un moment clé dans mon histoire de vie.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Ça a été un moment clé dans mon histoire de vie. J'avais un grand-père aussi qui s'est occupé de moi. qui a été à mon avis la première figure, on va dire, enfin mes grands-parents, mais particulièrement mon grand-père, qui était un peu un exemple, tu vois, c'était un vieux corse qui n'avait pas trop d'oseille et donc qui vivait en Corse, qui pour devenir médecin a dû faire l'armée, tu vois, parce qu'il n'avait pas d'argent pour faire des études de médecine. Non pas que les études sont payantes, mais c'est que derrière il faut financer pour vivre. Donc, il a fait l'armée, il a fait le débarquement à Nice, etc. Et il a toujours été, je pense, une des premières figures de... Et puis, il s'est toujours occupé de moi, comme je vivais avec ma mère. Donc, on va dire qu'il y a eu cette première bascule avec lui, même si ce n'est pas vraiment une bascule.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu as introjecté de lui ?
- Speaker #0
Ça veut dire quoi, introjecté ?
- Speaker #1
Pris de lui et mis à l'intérieur de toi.
- Speaker #0
Ce que j'ai pris de lui ? C'est une bonne question, ça. Peut-être à la fois cette capacité à... Mon grand-père a fait des études de médecine, donc c'était un scientifique, et puis en même temps, il était aussi en capacité d'avoir un regard philosophique, voire spirituel, sur la vie, etc., et de pouvoir faire coexister assez sereinement les deux. De pouvoir dire, écoute, là, il faut que tu fasses ce qu'on... Et puis en même temps, de pouvoir avoir un regard un peu méta et de sortir des fois des données pour essayer de mettre du sens des fois là où c'est plus difficile d'en mettre. Donc je pense probablement ça, naturellement, de lui. Cette coexistence entre la...
- Speaker #1
Science et spiritualité.
- Speaker #0
Ou en tout cas, philosophie, spiritualité, tu vois, tu mets les termes que tu veux derrière, mais en tout cas, cette capacité à faire coexister les deux. Et de ne pas être dans un matérialisme absolu. Qui l'amenait, je pense probablement, à être quelqu'un d'assez apaisé. Même sur sa fin de vie qui était un peu difficile.
- Speaker #1
Et ça, tu le ressens en toi ?
- Speaker #0
Oui, je le ressens.
- Speaker #1
Cet apaisement-là ?
- Speaker #0
Oui, je le ressens. Je le ressens sur plusieurs événements de ma vie qui m'ont permis aujourd'hui d'avancer, d'être dans cette... de pouvoir continuer à faire les trucs qui me plaisent et puis en même temps de ne pas m'identifier à mon travail ou de ne pas m'identifier à un parcours sportif passé ou des choses comme ça d'essayer de voir que je suis un individu composé de ces différents rôles sociaux mais pas de m'identifier exclusivement à l'un d'eux c'est important ça pour toi ? ouais c'est important en quoi ? Je pense que c'est toujours compliqué de s'identifier au métier qu'on fait, que c'est toujours compliqué de s'identifier au parcours sportif qu'on a pu avoir ou qu'on a. Je pense qu'on a différents rôles sociaux et même si on reste globalement les mêmes, on les nourrit et on apprend différemment de ces différents rôles. Et donc, il y en a un qui est plus difficile que l'autre. L'idée, ce n'est pas de s'auto-essentialiser, tu vois ce que je veux dire. De ne pas se réduire à quelque chose.
- Speaker #1
Ok. De voir les choses comme un tout et pas d'étiquette, quoi.
- Speaker #0
Ouais, voilà, c'est ça, tout à fait.
- Speaker #1
Ok. Ok. Eh ben, quel parcours !
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
J'ai envie de te demander le prénom de ton grand-père. Je ne sais pas pourquoi, mais je...
- Speaker #0
Mon grand-père, il s'appelait... Il s'appelait Georges.
- Speaker #1
Georges ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
On va penser à Georges qui vient en toi, à travers cette force tranquille.
- Speaker #0
Tout à fait.
- Speaker #1
Ouais, ok. Ça fait des recommandations pour les personnes qui nous écoutent, qui pourraient justement être dans ce questionnement de, finalement, qui je suis dans l'environnement dans lequel j'évolue par rapport à ce rôle social que j'ai, par mon travail, par ma famille, par mes amis, par la ville dans laquelle je vis aujourd'hui. de laquelle je viens et je peux rencontrer des difficultés finalement. Comment faire pour retrouver ma propre essence ? Il y a un peu de ça. Qu'est-ce que tu pourrais leur recommander ?
- Speaker #0
Moi, je leur recommanderais de la flexibilité. C'est-à-dire que je vais reposer ma réflexion sur des travaux en psychologie sociale, notamment les travaux de Schwartz et Davidson qui ont étudié la question des valeurs tout au long de la vie. Qu'est-ce que c'est qu'une valeur ? Et donc je précise que le travail n'est pas une valeur, c'est une valeur de production. Merci quand même de ne pas... Je précise pour les auditeurs qui disent que le travail est une valeur, mais ce n'en est pas une. Une valeur, c'est un idéal, c'est un but abstrait qui génère et induit un comportement et qui sont souvent le fruit de processus non conscient, on n'a pas toujours accès. Donc l'idée, c'est d'essayer de les identifier. C'est pour ça que des chercheurs comme Schwartz ont notamment créé la roue des valeurs. Vous pouvez le trouver sur Google, c'est pas mal. Et qu'est-ce qu'ils expliquent ? Donc Schwartz et notamment Davidson expliquent que ces valeurs, elles sont non conscientes et elles sont surtout très en lien avec des processus émotionnels. D'accord ? Et que ces valeurs, en fait, elles ne sont pas figées tout au long de la vie, qu'elles bougent. Alors elles ne bougent pas tant que ça, mais elles bougent quand même. Elles bougent quand on est malade, quand on a des deuils, quand on se marie, quand on a des enfants, quand on fait des études supérieures. Quand il se passe quelque chose de positif ou négatif aussi, de marquant dans notre vie, ces valeurs sont amenées à évoluer, à bouger. Et je pense qu'en fait, c'est cool. Ça ne veut pas dire qu'on renie ces valeurs et qu'on passe d'un extrême à l'autre, loin de là. Quoique, ça peut aussi arriver. On peut décider de changer. radicalement, c'est quand même un petit peu plus rare, là encore, c'est des exceptions à mon avis, mais moi je dirais que conserver cette flexibilité-là et s'autoriser à se dire que hier ça nous convenait où on adhérait à telle ou telle chose et qu'aujourd'hui on y adhère moins, et c'est cool parce qu'en fait c'est effectivement le même processus. Et puis l'autre point, de ne pas s'identifier à un rôle social, je ne pense pas qu'il n'y a pas réellement de vrai moi. On a plein de selfs sociaux, on a les selfs en tant que parents, en tant qu'enfants, en tant que petits-enfants, en tant qu'élèves, étudiants, et à chaque fois, dans ces différents rôles sociaux, on reste quand même globalement les mêmes. Simplement, on va s'adapter à cet environnement ou à ses interlocuteurs. Et le dernier point que je rajouterais, ce serait de s'adapter sans jamais se suradapter. Alors,
- Speaker #1
ça crée... Sacré reco ! Comment on fait la roue des valeurs ?
- Speaker #0
En fait, tu vas sur Google, tu tapes le nom du chercheur, tu trouves, et tu verras, il y a sa roue. C'est toujours très compliqué parce qu'en fait, souvent, ces valeurs, elles sont implicites. Donc, on va dire non conscientes. Et donc, on peut essayer d'identifier les valeurs. Simplement, comme on le dit, comme elles sont implicites, il peut y avoir des fois un effet de désirabilité sociale. c'est-à-dire je peux dire oui je suis pour l'universalisme je suis pour la paix dans le monde etc. et puis en même temps à côté de ça avoir des comportements relativement antagonistes. Ce qui est en même temps tout à fond le normal on est toujours antagoniste avec ses valeurs il n'y a pas de soucis avec ça. Simplement pour les identifier c'est toujours un peu délicat de le faire avec soi-même. Moi je pense qu'il faut essayer de le faire c'est marrant j'adhère à ça est-ce que j'ai l'impression d'être en lien dans mon quotidien, dans mon comportement avec ça et puis après il faut questionner son entourage. Je pense que c'est eux qui vont nous dire la vérité Tu vas consulter ton mari, tu vas consulter ta femme, tes enfants, etc. Et tu te dis, est-ce que tu trouves que je suis dans telle et telle valeur ? Est-ce que tu trouves que dans mon comportement, je l'incarne ou quoi ? Et souvent, l'environnement, c'est une bonne grille d'évaluation.
- Speaker #1
Donc, en fait, c'est un exercice d'altérité.
- Speaker #0
Oui, toujours.
- Speaker #1
À fond.
- Speaker #0
Ok, super. Tu peux t'auto-satisfaire. Moi, je trouve que c'est s'autoriser à la flexibilité. Et puis, développer la flexibilité, c'est une vraie fonction exécutive au niveau de notre préfrontal. C'est une fonction, voilà, c'est pouvoir changer de point de vue, passer d'une situation à une autre. C'est quelque chose qui se renforce, qui se développe.
- Speaker #1
Et ça, par exemple, par le sport ?
- Speaker #0
De toute manière, l'activité physique et sportive, elle va renforcer les fonctions exécutives, donc mémoire de travail, attention, contrôle cognitif, flexibilité cognitive, quelle que soit l'activité physique et sportive. D'ailleurs, sur les processus de vieillissement, on recommande pas forcément d'avoir une haute intensité, mais d'avoir une intensité moyenne, et puis d'être en interaction en relation sociale. Par exemple, on sait qu'on va avoir... il y a ce truc qui s'appelle la dégénérescence cognitive donc quand on vieillit, ses fonctions cognitives baissent et on sait que l'activité physique va le renforcer, mais aussi le lien social, donc la cognition sociale le fait d'être en lien, par exemple là quand on parle, t'es quand même un minimum obligé de retenir ce que je viens de dire, donc tu vas mobiliser ta mémoire de travail tu vois ce que je veux dire, et donc pour les personnes âgées, qui malheureusement sont très souvent isolées, tout à l'heure tu me prenais l'exemple de ma maman, bah effectivement moi je reste avec elle pour pouvoir être en lien, faire en sorte qu'elle puisse continuer à avoir une vie sociale ou autre, en gardant toujours la juste distance. Mais on sait que dans nos sociétés, les personnes âgées aujourd'hui, elles sont un peu isolées. Et de cet isolement, il peut y avoir un déclin cognitif accéléré. Et les interactions et la cognition sociale, d'avoir des discussions, des choses comme ça, c'est essentiel. C'est pour ça que des fois, vous avez une petite dame ou un petit monsieur qui va vous parler au supermarché, probablement qu'il est seul, mais pas que, dites-vous, vous allez, en discutant un petit peu avec lui, faire fonctionner ses fonctions exécutives. Et vous allez l'entraîner.
- Speaker #1
Et soi-même aussi, au passage.
- Speaker #0
C'est pas même, exactement.
- Speaker #1
OK. Donc alors, si je résume et que je caricature, il faut aller au supermarché et papoter avec tous les petits vieux.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Il faut après, pour faire les courses, pour préparer un bon dîner avec un apéro avant, pour papoter avec les copains et parler de la roue des valeurs. C'est ça ?
- Speaker #0
voilà exactement c'est ça en relation avec les gens ça va et là c'est bon et puis après tout le monde se couche pas trop tard pour faire une bonne nuit de sommeil ou même tard mais tant que tu te lèves tard ça va ce qui m'a forcé de dormir suffisamment en tout cas si
- Speaker #1
il y a des enfants ou si il y a le boulot le lendemain c'est compliqué ok super et bien c'est le moment du petit exercice que je donne à chaque fois à la fin si t'es d'accord C'est un exercice de visualisation. Et donc, pour ça, je vais t'inviter à t'installer confortablement dans ton siège, avec aucun croisement dans ton corps. Si c'est possible pour toi de fermer les yeux ou pas. Moi, en tout cas, je regarde à côté pendant ce temps-là. Et puis, de prendre deux, trois respirations profondes et ventrales afin d'installer un peu plus. plus de ralentissement dans le corps et puis de te projeter dans 5 ans, en 2030. Il n'y a aucune contrainte, tout est possible. Tu peux être où tu veux, comme tu le souhaites. Où es-tu ?
- Speaker #0
Dans 5 ans ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
J'aurai probablement que dans cinq ans, je ferai le tour de France des salles de spectacle pour jouer mes conférences science et humour sur les cours de cerveau.
- Speaker #1
Génial, ok. Et là, précisément, tu es dans quelle salle alors ?
- Speaker #0
Je suis passé devant l'Olympia il n'y a pas très longtemps. L'Olympia.
- Speaker #1
C'est à l'Olympia. Donc là, tu es où dans l'Olympia précisément ?
- Speaker #0
Sur scène.
- Speaker #1
T'es sur scène. Qu'est-ce que tu vois autour de toi ?
- Speaker #0
Je vois un public intéressé qui participe. Parce que l'idée, c'est que ce soit interactif. Et je vois un public hétérogène avec de la mixité. Et voilà.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a des odeurs ?
- Speaker #0
Non, peut-être celle de mon parfum, parce que j'en mets trop.
- Speaker #1
Donc, tu sens ton parfum. Est-ce qu'il y a des sensations de lumière ou de texture ?
- Speaker #0
La luminosité pas trop forte pour que je puisse être en lien avec le public. Donc, pas de lumière qui éblouit et qui permet de maintenir, à toute proportion gardée, au moins un lien visuel.
- Speaker #1
Est-ce que tu as des sensations corporelles ?
- Speaker #0
Oui, du relâchement et un sentiment de plaisir et d'amusement.
- Speaker #1
Ce sentiment de plaisir et d'amusement, il est comment ? Il infuse comment dans ton corps ?
- Speaker #0
Par de la légèreté.
- Speaker #1
Et là, finalement, c'est quoi ta mission à ce moment-là ?
- Speaker #0
M'amuser et faire en sorte que les autres s'amusent aussi, en apprenant des trucs.
- Speaker #1
Et si on regarde encore plus haut, ce serait quoi ta mission de vie ?
- Speaker #0
Franchement, je ne sais pas. Je dirais juste faire des trucs qui me font plaisir et si ça peut... Faire du bien un peu et rendre un peu aux autres. Au moins d'être un peu dans le portable, ce sera déjà pas mal.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu ressens là, de ce qui est en train de se passer ?
- Speaker #0
Je ressens un peu de détente et de relâchement, là juste avant j'étais en train. et donc et de la satisfaction d'avoir passé ce moment avec toi vraiment cool et de terminer de cette manière là en plus je trouve ça très original et bien respire dans
- Speaker #1
ce relâchement dans cet amusement dans ce jeu, dans ce jeu scientifique interactif et relationnel Respire depuis la pointe de tes orteils au sommet du crâne pour en faire profiter toutes tes cellules, de les mettre en joie comme ça. Et puis, tu peux prendre quelques respirations un peu plus franches. Tu peux t'étirer et kosuke. ouvrir les yeux et revenir avec moi. C'est comment ?
- Speaker #0
Je suis très bien, très détendu. C'était très agréable.
- Speaker #1
Est-ce qu'il faudrait que tu mettes en place comme première bonne action pour aller à l'Olympia dans cinq ans ?
- Speaker #0
Là, il faudrait que j'appelle un pote. quelqu'un avec qui j'ai fait connaissance justement avec quelqu'un avec qui j'avais fait un podcast de Mourad Telab avec qui j'ai fait plusieurs podcasts et qui a son frère qui est comédien et qui m'a dit si tu veux viens on se rencontre et je peux t'aider à réfléchir à la mise en scène de ce que tu veux faire et donc là j'attends juste de faire mon oral et ensuite de l'appeler
- Speaker #1
Est-ce que tu peux noter dans ton planning dans ton agenda une date là ? tout de suite pour le faire ?
- Speaker #0
Ouais, c'était déjà noté. J'avais déjà noté que... Ah,
- Speaker #1
c'est déjà écrit ?
- Speaker #0
Ouais, je m'étais déjà noté que mi-décembre, je devais le relancer, ouais.
- Speaker #1
OK, c'est noté donc. Ouais, ouais,
- Speaker #0
je me l'étais bloqué. Je me l'étais mis à la place. OK. Je me suis dit, pense à l'appeler pour être sûr de commencer à le relancer.
- Speaker #1
Génial. OK, super. Bon, eh bien, on arrive à la fin de ce temps partagé. en trois mots Qu'est-ce que tu gardes de ce temps en trois mots ? Si tu pouvais garder trois mots. Je n'arrive pas à formuler.
- Speaker #0
Je dirais original, doux et... Et voilà, j'ai les deux qui me viennent.
- Speaker #1
Et est-ce que voilà, ça pourrait être le troisième ?
- Speaker #0
T'as dit quoi ?
- Speaker #1
Est-ce que voilà, ça pourrait être le troisième ?
- Speaker #0
Voilà,
- Speaker #1
c'est ça. T'as dit et puis voilà. Voilà, ouais. Donc, trois mots, ça pourrait être voilà, le troisième, tu vois ?
- Speaker #0
Voilà, c'est ça.
- Speaker #1
En fait, j'aime bien les trois mots. Pourquoi ? Je m'explique.
- Speaker #0
Ouais, je t'en prie.
- Speaker #1
Il y a... Alors, je ne sais pas d'où elle sort, ça, ma grand-mère. des grands-parents aujourd'hui, tu vois. Mais entre autres, elle interprétait les rêves parmi énormément d'autres activités qu'elle avait. Et pour interpréter les rêves, elle disait, si tu veux faire quelque chose de relativement facile et rapide, quand tu te réveilles, tu mets trois mots pour donner un titre, un premier titre à ton rêve. Enfin, ce n'est pas trois mots, en fait. C'est un premier titre à ton rêve, un deuxième titre à ton rêve, puis un troisième. Et le troisième, c'est toujours un peu plus compliqué. Et en fait, elle te disait... que le premier correspond aux apparences de ton rêve. Donc, dans ta vie en ce moment, voilà, c'est un peu ça. C'est les apparences que ton rêve te dit. Deuxième, les relations. Et le troisième, le sens profond. Donc là, c'est la première fois que je le décris comme ça. Mais donc, tu vois, les apparences originales, la relation, c'est doux. Et puis, bon, ben voilà, quoi.
- Speaker #0
Oui, parce qu'en fait, le voilà, c'est aussi le sens du flux et de la simplicité, tu vois.
- Speaker #1
Bien sûr, mais ça a un sens, le voilà. Donc voilà pourquoi j'aime bien aussi demander en trois mots ce que tu gardes de cet entretien. Eh bien, merci encore pour ce moment partagé, Laurent.
- Speaker #0
Merci pour l'invitation.
- Speaker #1
Je t'en prie et à très bientôt.
- Speaker #0
À très bientôt, au revoir.
- Speaker #1
Au revoir.