Speaker #0Bonjour tout le monde, j'espère que vous allez bien et bienvenue dans ce nouvel épisode de Cozy Time. Aujourd'hui, j'avais envie de vous parler de quelque chose que j'ai beaucoup entendu, c'est les jeunes ne veulent plus travailler ou alors les jeunes sont devenus feignants. Alors, est-ce que c'est vrai, est-ce que c'est faux et pourquoi ? Alors, pour ma part, je ne suis pas vraiment d'accord avec ça. Alors, bien sûr qu'il y en a qui ne veulent vraiment pas travailler, mais ça, c'est un autre débat et je n'en parlerai pas du tout dans ce podcast. Et honnêtement, je pense que les temps changent, le monde évolue et on fait partie de ceux qui n'en peuvent plus et qui ne veulent plus se faire avoir. Je travaille depuis l'âge de mes 16 ans. J'ai connu quelques périodes de chômage où j'ai été paumée, bien évidemment. Mais pour avoir fait quelques entreprises et des métiers différents, je trouve quand même que le monde du travail à l'heure d'aujourd'hui, c'est un monde dingue quand même quand on y pense. Et j'ai l'impression... qu'à une autre époque, autant de nos grands-parents, voire même de nos parents, ça paraissait normal. Il fallait marcher droit sans broncher. Et maintenant, on est beaucoup à vouloir dire stop, que ça suffit, qu'on n'en peut plus. Alors pour mon tout premier job, j'ai fait un CAP en 20. Et honnêtement, sur le tout premier boulot, je n'ai absolument rien de négatif à dire. Au contraire, je me suis toujours estimée heureuse face à mes camarades de classe là-dessus. Mon patron a toujours respecté mes horaires de travail, mes jours de repos. Et c'était un patron qui souciait réellement du bien-être de ses employés. Il avait vraiment toutes les qualités d'un bon patron. Ensuite, j'ai enchaîné les petits boulots, alors que sans vente, restauration rapide, restauration normale, et je suis retournée en vente. Alors, quand on travaille face à la clientèle, c'est quand même quelque chose. Il faut souvent faire preuve de sang-froid et de beaucoup, beaucoup, beaucoup de patience. Sans compter les gens qui nous poussent vraiment à bout, plus les patrons derrière qui nous mettent la pression pour faire des ventes. Alors, j'ai travaillé pour une grande chaîne de prêt-à-porter qui a d'ailleurs fermé depuis. Et par rapport à ça, elle a été rachetée par une autre grande chaîne de magasins. Alors, dans cette boutique-là, il nous affichait carrément un schéma. Donc, c'était collé sur la porte quand on sortait des vestiaires. Donc, c'était un schéma en rond, ensemble de camemberts, avec dessus des objectifs de vente qu'il fallait atteindre dans la journée. Et si l'objectif n'était pas atteint, on se faisait clairement taper sur les doigts. J'ai aussi connu des postes où il y avait des jalousies entre les équipes si tu faisais mieux qu'elles. Alors c'était encore pire s'il t'était arrivé après ces personnes-là. Et par la suite, j'ai malheureusement ou heureusement appris à mes dépens qu'avoir des collègues, ce n'était pas avoir des amis. Même si au début, tout nous montre le contraire. Ensuite, quelques... Deux années après ça, donc ça a été après le Covid, enfin pas après le Covid, mais je dirais après, je crois que je ne sais plus si c'est après le premier ou le deuxième confinement, j'ai voulu tester la restauration et par la suite, j'ai clairement laissé ma santé mentale. J'ai eu des patronnes qui ne me payaient pas et qui faisaient énormément de magouilles dans les contrats de travail. Et le restaurant suivant, j'ai subi clairement de la grève. de harcèlement sexuel. Et quand j'en avais parlé à mon patron, il n'a absolument rien fait. Il m'a dit Oh, c'est rien, Maëva, t'exagères, c'est de l'humour. Et je crois que le pire dans tout ça, c'est que j'ai clairement fermé ma bouche au début. Jusqu'au moment où j'ai décidé que la seule personne qui devait mettre des limites sur ce que j'étais capable de supporter ou non, c'était moi et rien d'autre que moi. Et qu'à partir du moment où j'en avais parlé à mon patron en disant que je n'étais pas d'accord avec ça, en fait, il n'aurait pas... pas dû minimiser ce que je lui ai dit et il aurait dû réagir. Alors je lui ai dit mes quatre vérités et je suis partie. J'ai fait ma lettre de démission. Je me suis dit tant pis, je me mets dans le caca, mais je suis partie. Et c'est à ce moment-là que j'ai décidé que la restauration, c'était fini pour moi et c'est là que je suis retournée en vente. Alors tout ce que je vous partage là, ce sont vraiment des petites parties de ce que j'ai... vécu dans les différentes entreprises, parce que si je vous raconterais tout l'épisode, ce serait beaucoup trop long. Et aujourd'hui, je me suis rendu compte que nous sommes beaucoup trop nombreux à subir entre la toxicité des patrons et le nombre d'or sup non-rémunéré, et j'en passe. Il y en a qui ont subi et il y en a qui subissent encore. Et j'ai vraiment l'impression que les lois vont vraiment dans le sens des patrons et non des salariés. On ne peut pas démissionner sans se mettre dans la mouisse parce qu'on n'a droit à aucune aide pour se retourner. Et on ne peut pas refuser plus de deux CDI. Suite à ça, tu ne peux pas faire d'abandon de poste non plus parce que c'est considéré comme une démission. Et si ça va trop loin dans une entreprise, que ce soit du harcèlement... ou un patron qui abuse, ne serait-ce que ne te paye pas correctement, les démarches, en vrai, elles ne sont pas si simples et elles sont très longues et très coûteuses. Alors, elles peuvent être ne pas coûteuses si tu es une victime, comment on appelle ça déjà ? Ça a l'aide juridique, voilà. Et encore, il faut trouver l'avocat, enfin un bon avocat qui a... accepte de t'aider avec l'aide de l'État. Alors, suite à ça, je me suis demandé quel est l'intérêt de bosser si la santé mentale ne suit plus. Et est-ce que ça donne vraiment envie de bosser, en fait ? Parce qu'il y a des patrons qui se plaignent, qui disent Ouais, on ne trouve plus de gens qui veulent travailler. Oui, mais en même temps, il faut que l'entreprise donne envie de travailler, en fait. Parce que travailler... en ayant une énorme boule au ventre et se rendre malade quand on rentre chez soi, est-ce que ça donne vraiment envie de bosser ? Alors bien sûr qu'il existe encore quelques bonnes entreprises, même si elles sont rares, et heureusement, mais je te rassure, elles existent. Et si tu es en recherche d'emploi, je te conseille vraiment de viser plusieurs entreprises et de te renseigner sur le fonctionnement de l'entreprise et d'analyser les red flags, ce que souvent les patrons... Red Flag, c'est ceux qui disent Oui, nous, on fonctionne comme une grande famille. La plupart qui disent ça, pour ma part, de ce que j'ai vécu, ceux qui m'ont dit ça, c'était les pires. Et surtout, ce que je te conseille, c'est de poser vraiment tes limites dès le départ. Parce que si tu acceptes trop de choses, à battre moins, il va commencer par te prendre la main et après, il va clairement te prendre le bras parce qu'il va avoir l'habitude que tu te laisses faire sans broncher. Et surtout, sache que des entreprises qui recherchent, il y en a. Alors surtout, ne te sous-estime pas. Et pense, quand tu fais tes recherches aussi, surtout, c'est de regarder aussi sur les annonces. Quand tu vois qu'une entreprise, ça fait un moment qu'elle cherche, que ça fait plusieurs années, ou alors qu'elle a mis une annonce et qu'après, elle remet une annonce, c'est clairement une entreprise qui ne sait pas garder ses employés. Donc, c'est pour ça que je te dis, ne te sous-estime pas. Tu as de la valeur et ne te laisse pas faire. Tout le monde mérite. mieux que ça et même si ton patron te fait vivre, tu le fais vivre aussi. Car son salarié, son entreprise ne tourne pas. Parce que ça, les patrons, ils savent bien vous le dire, qu'en mode oui, mais c'est grâce à moi, si tu as un salaire à la fin du mois, sans moi, tu ne vis pas Oui, mais sans lui, sans toi, lui ne vit pas non plus. Alors, ose dire stop et n'aie pas peur de partir quand une situation est trop inconfortable pour toi. car la personne qui peut te mettre des limites sur ce que tu es capable de supporter ou non, c'est toi-même et ce n'est pas quelqu'un d'autre et encore moins un patron. Ta santé mentale passe avant tout le reste. Comme je dis toujours, une santé ne se remplace pas, mais un patron, il peut vite remplacer un salarié. Donc c'est pour ça, passe ta santé mentale avant tout ça. Bon, j'espère que cet épisode t'a plu et n'hésite pas à... pas à m'envoyer un retour sur insta ou même partager tes expériences et je te dis à la semaine prochaine dans le prochain épisode de cosy time bye