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MOOVIZZ L'INSTANT CINÉMA

Hiver à Sokcho

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05min |10/01/2025
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Description

A Sokcho, petite ville balnéaire de Corée du Sud, Soo-Ha, 23 ans, mène une vie routinière, entre ses visites à sa mère, marchande de poissons, et sa relation avec son petit ami, Jun-oh. L’arrivée d’un Français, Yan Kerrand, dans la petite pension dans laquelle Soo-Ha travaille, réveille en elle des questions sur sa propre identité et sur son père français dont elle ne sait presque rien. Tandis que l’hiver engourdit la ville, Soo-Ha et Yan Kerrand vont s’observer, se jauger, tenter de communiquer avec leurs propres moyens et tisser un lien fragile.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Alors, je sais qu'on part maintenant en voyage en Corée du Sud, en Égé, d'après ce que j'ai compris.

  • Speaker #1

    Oui, il y a quasiment un an, le cinéma nous proposait un hiver à Yangji, en Chine. Aujourd'hui, on découvre Sokcho, une ville côtière sud-coréenne qui donne sur la mer du Japon. Le réalisateur, c'est Koya Kamura. Donc, il va nous proposer de passer un hiver dans cette ville située pas très loin, à quelques dizaines de kilomètres au sud de la Corée du Nord. On retrouve, alors elle s'appelle So-a.

  • Speaker #0

    Au nord de la Corée du Sud ou au sud de la Corée du Nord ?

  • Speaker #1

    Elle se trouve au sud de la Corée du Nord. Ah bah oui, ah bah oui. Moi,

  • Speaker #0

    je dirais au nord de la Corée du Sud parce qu'il y a la Corée du Sud,

  • Speaker #1

    la Corée du Nord et la Chine. Non, mais elle est à la frontière de la Corée du Nord. Donc, on a So Ah, une jeune femme qui a à peu près 23 ans, qui a une vie, somme toute, qui nous semble assez routinière, entre les visites qu'elle fait à sa mère, qui est une marchande de poissons, et puis elle a une relation, elle a son petit ami, John Oh. Et elle travaille, elle travaille dans une petite pension. Et un jour... comme ça. arrive Yann Queran, un quinquas français, qui arrive dans cet hôtel. Alors, il faut savoir que Ausha, elle a eu... Son père était français, et donc, elle a appris le français. Et tout naturellement, le gérant de l'hôtel va confier le Frenchie à la jeune fille. Ainsi, elle va devenir le guide de... Alors, je ne l'ai pas dit, c'est un dessinateur de bande dessinée qui est venu là pour s'isoler, pour travailler sur un nouvel album. Donc il est venu dans cette petite ville complètement engourdie. Et là, on va les suivre tous les deux, et par petites touches, ils vont apprendre à se connaître mieux. Le français, là, n'est pas un animal qui se laisse apprivoiser facilement. On pourrait même dire que c'est un rugueux taiseux. Et la jeune fille... fille et grande fille ce qui est ce qui est assez rare, disons, pour une population coréenne. Elle non plus. On ne peut pas dire que ce soit une jeune fille qui va se laisser séduire de façon très facile. Alors, ce qui ressort de ce film, c'est avant tout, là aussi, tout à l'heure, j'ai parlé d'une atmosphère. Là, on a une atmosphère. Une atmosphère mélancolique, contemplative. Et même la ville elle-même... et ces environs font partie vraiment du personnage. La ville fait partie du personnage de ce film. C'est également l'étude de la relation subtile entre deux êtres, et c'est vraiment très loin des romances classiques que l'on peut souvent voir. Là, beaucoup de choses sont non dites. Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que... Et l'arrivée de ce français va être un déclencheur pour cette jeune fille, puisqu'elle ne connaît pas, elle sait que son père est français, sa mère a toujours refusé de lui en parler, elle a juste une photo, et bien évidemment, ce Frenchie qui arrive, pour elle, c'est un possible père, ça pourrait être son père. Donc en fait, l'arrivée, ça va être le... le catalyseur et la réflexion qu'elle va pouvoir se poser sur la non-relation qu'elle a eu avec son père, c'est inconnu. Si vous allez voir Hiver à Sock Show, je vous le conseille. Si vous attendez à plein de rebondissements, il ne faut pas y aller. Ce n'est pas fait pour vous. En revanche, si vous préférez privilégier l'intériorité des personnages, les émotions contenues, c'est vraiment le film intime ce qu'il vous faut. Portrait tendre. mais aussi cruelle d'une jeune fille qui se sent abandonnée. Je n'ai pas parlé de l'interprétation, l'interprétation est pour beaucoup dans la réussite de ce film. Il y a déjà la jeune fille, Bella Kim, une jeune coréenne et qui parle aussi très bien le français. Elle est merveilleuse dans ce film. Et le grand Taiseux est subtilement interprété par Roche d'Isème. Là, il fait vraiment le minimum syndical, mais il le fait tellement bien. Alors le film est inspiré d'un roman que je n'ai pas lu, un roman d'Elisa Chua-Duzapin, qui a été lauréat du National Book Award. en 2021. Donc moi, c'est un film qui m'a ému. Alors, il y a ce côté coréen, asiatique que l'on retrouve souvent dans le cinéma japonais. Très, très en retenue, mais des sentiments très, très puissants. Et puis, je reviens sur l'interprétation. L'interprétation est fantastique.

  • Speaker #0

    Le réalisateur est d'ailleurs franco-japonais. Il n'est pas coréen, il est franco-japonais. Alors, les liens qui se tissent peu à peu entre les deux personnages principaux, l'huitaciturne et Solite. et elle, son guide touristique provisoire qui se questionne sur son identité, sont montrées de façon très belle, par petites touches sensibles, Roche d'Isème. Dans tous ses films, impose une présence physique et psychologique sans en faire des tonnes, et c'est encore le cas ici.

Description

A Sokcho, petite ville balnéaire de Corée du Sud, Soo-Ha, 23 ans, mène une vie routinière, entre ses visites à sa mère, marchande de poissons, et sa relation avec son petit ami, Jun-oh. L’arrivée d’un Français, Yan Kerrand, dans la petite pension dans laquelle Soo-Ha travaille, réveille en elle des questions sur sa propre identité et sur son père français dont elle ne sait presque rien. Tandis que l’hiver engourdit la ville, Soo-Ha et Yan Kerrand vont s’observer, se jauger, tenter de communiquer avec leurs propres moyens et tisser un lien fragile.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Alors, je sais qu'on part maintenant en voyage en Corée du Sud, en Égé, d'après ce que j'ai compris.

  • Speaker #1

    Oui, il y a quasiment un an, le cinéma nous proposait un hiver à Yangji, en Chine. Aujourd'hui, on découvre Sokcho, une ville côtière sud-coréenne qui donne sur la mer du Japon. Le réalisateur, c'est Koya Kamura. Donc, il va nous proposer de passer un hiver dans cette ville située pas très loin, à quelques dizaines de kilomètres au sud de la Corée du Nord. On retrouve, alors elle s'appelle So-a.

  • Speaker #0

    Au nord de la Corée du Sud ou au sud de la Corée du Nord ?

  • Speaker #1

    Elle se trouve au sud de la Corée du Nord. Ah bah oui, ah bah oui. Moi,

  • Speaker #0

    je dirais au nord de la Corée du Sud parce qu'il y a la Corée du Sud,

  • Speaker #1

    la Corée du Nord et la Chine. Non, mais elle est à la frontière de la Corée du Nord. Donc, on a So Ah, une jeune femme qui a à peu près 23 ans, qui a une vie, somme toute, qui nous semble assez routinière, entre les visites qu'elle fait à sa mère, qui est une marchande de poissons, et puis elle a une relation, elle a son petit ami, John Oh. Et elle travaille, elle travaille dans une petite pension. Et un jour... comme ça. arrive Yann Queran, un quinquas français, qui arrive dans cet hôtel. Alors, il faut savoir que Ausha, elle a eu... Son père était français, et donc, elle a appris le français. Et tout naturellement, le gérant de l'hôtel va confier le Frenchie à la jeune fille. Ainsi, elle va devenir le guide de... Alors, je ne l'ai pas dit, c'est un dessinateur de bande dessinée qui est venu là pour s'isoler, pour travailler sur un nouvel album. Donc il est venu dans cette petite ville complètement engourdie. Et là, on va les suivre tous les deux, et par petites touches, ils vont apprendre à se connaître mieux. Le français, là, n'est pas un animal qui se laisse apprivoiser facilement. On pourrait même dire que c'est un rugueux taiseux. Et la jeune fille... fille et grande fille ce qui est ce qui est assez rare, disons, pour une population coréenne. Elle non plus. On ne peut pas dire que ce soit une jeune fille qui va se laisser séduire de façon très facile. Alors, ce qui ressort de ce film, c'est avant tout, là aussi, tout à l'heure, j'ai parlé d'une atmosphère. Là, on a une atmosphère. Une atmosphère mélancolique, contemplative. Et même la ville elle-même... et ces environs font partie vraiment du personnage. La ville fait partie du personnage de ce film. C'est également l'étude de la relation subtile entre deux êtres, et c'est vraiment très loin des romances classiques que l'on peut souvent voir. Là, beaucoup de choses sont non dites. Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que... Et l'arrivée de ce français va être un déclencheur pour cette jeune fille, puisqu'elle ne connaît pas, elle sait que son père est français, sa mère a toujours refusé de lui en parler, elle a juste une photo, et bien évidemment, ce Frenchie qui arrive, pour elle, c'est un possible père, ça pourrait être son père. Donc en fait, l'arrivée, ça va être le... le catalyseur et la réflexion qu'elle va pouvoir se poser sur la non-relation qu'elle a eu avec son père, c'est inconnu. Si vous allez voir Hiver à Sock Show, je vous le conseille. Si vous attendez à plein de rebondissements, il ne faut pas y aller. Ce n'est pas fait pour vous. En revanche, si vous préférez privilégier l'intériorité des personnages, les émotions contenues, c'est vraiment le film intime ce qu'il vous faut. Portrait tendre. mais aussi cruelle d'une jeune fille qui se sent abandonnée. Je n'ai pas parlé de l'interprétation, l'interprétation est pour beaucoup dans la réussite de ce film. Il y a déjà la jeune fille, Bella Kim, une jeune coréenne et qui parle aussi très bien le français. Elle est merveilleuse dans ce film. Et le grand Taiseux est subtilement interprété par Roche d'Isème. Là, il fait vraiment le minimum syndical, mais il le fait tellement bien. Alors le film est inspiré d'un roman que je n'ai pas lu, un roman d'Elisa Chua-Duzapin, qui a été lauréat du National Book Award. en 2021. Donc moi, c'est un film qui m'a ému. Alors, il y a ce côté coréen, asiatique que l'on retrouve souvent dans le cinéma japonais. Très, très en retenue, mais des sentiments très, très puissants. Et puis, je reviens sur l'interprétation. L'interprétation est fantastique.

  • Speaker #0

    Le réalisateur est d'ailleurs franco-japonais. Il n'est pas coréen, il est franco-japonais. Alors, les liens qui se tissent peu à peu entre les deux personnages principaux, l'huitaciturne et Solite. et elle, son guide touristique provisoire qui se questionne sur son identité, sont montrées de façon très belle, par petites touches sensibles, Roche d'Isème. Dans tous ses films, impose une présence physique et psychologique sans en faire des tonnes, et c'est encore le cas ici.

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Description

A Sokcho, petite ville balnéaire de Corée du Sud, Soo-Ha, 23 ans, mène une vie routinière, entre ses visites à sa mère, marchande de poissons, et sa relation avec son petit ami, Jun-oh. L’arrivée d’un Français, Yan Kerrand, dans la petite pension dans laquelle Soo-Ha travaille, réveille en elle des questions sur sa propre identité et sur son père français dont elle ne sait presque rien. Tandis que l’hiver engourdit la ville, Soo-Ha et Yan Kerrand vont s’observer, se jauger, tenter de communiquer avec leurs propres moyens et tisser un lien fragile.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Alors, je sais qu'on part maintenant en voyage en Corée du Sud, en Égé, d'après ce que j'ai compris.

  • Speaker #1

    Oui, il y a quasiment un an, le cinéma nous proposait un hiver à Yangji, en Chine. Aujourd'hui, on découvre Sokcho, une ville côtière sud-coréenne qui donne sur la mer du Japon. Le réalisateur, c'est Koya Kamura. Donc, il va nous proposer de passer un hiver dans cette ville située pas très loin, à quelques dizaines de kilomètres au sud de la Corée du Nord. On retrouve, alors elle s'appelle So-a.

  • Speaker #0

    Au nord de la Corée du Sud ou au sud de la Corée du Nord ?

  • Speaker #1

    Elle se trouve au sud de la Corée du Nord. Ah bah oui, ah bah oui. Moi,

  • Speaker #0

    je dirais au nord de la Corée du Sud parce qu'il y a la Corée du Sud,

  • Speaker #1

    la Corée du Nord et la Chine. Non, mais elle est à la frontière de la Corée du Nord. Donc, on a So Ah, une jeune femme qui a à peu près 23 ans, qui a une vie, somme toute, qui nous semble assez routinière, entre les visites qu'elle fait à sa mère, qui est une marchande de poissons, et puis elle a une relation, elle a son petit ami, John Oh. Et elle travaille, elle travaille dans une petite pension. Et un jour... comme ça. arrive Yann Queran, un quinquas français, qui arrive dans cet hôtel. Alors, il faut savoir que Ausha, elle a eu... Son père était français, et donc, elle a appris le français. Et tout naturellement, le gérant de l'hôtel va confier le Frenchie à la jeune fille. Ainsi, elle va devenir le guide de... Alors, je ne l'ai pas dit, c'est un dessinateur de bande dessinée qui est venu là pour s'isoler, pour travailler sur un nouvel album. Donc il est venu dans cette petite ville complètement engourdie. Et là, on va les suivre tous les deux, et par petites touches, ils vont apprendre à se connaître mieux. Le français, là, n'est pas un animal qui se laisse apprivoiser facilement. On pourrait même dire que c'est un rugueux taiseux. Et la jeune fille... fille et grande fille ce qui est ce qui est assez rare, disons, pour une population coréenne. Elle non plus. On ne peut pas dire que ce soit une jeune fille qui va se laisser séduire de façon très facile. Alors, ce qui ressort de ce film, c'est avant tout, là aussi, tout à l'heure, j'ai parlé d'une atmosphère. Là, on a une atmosphère. Une atmosphère mélancolique, contemplative. Et même la ville elle-même... et ces environs font partie vraiment du personnage. La ville fait partie du personnage de ce film. C'est également l'étude de la relation subtile entre deux êtres, et c'est vraiment très loin des romances classiques que l'on peut souvent voir. Là, beaucoup de choses sont non dites. Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que... Et l'arrivée de ce français va être un déclencheur pour cette jeune fille, puisqu'elle ne connaît pas, elle sait que son père est français, sa mère a toujours refusé de lui en parler, elle a juste une photo, et bien évidemment, ce Frenchie qui arrive, pour elle, c'est un possible père, ça pourrait être son père. Donc en fait, l'arrivée, ça va être le... le catalyseur et la réflexion qu'elle va pouvoir se poser sur la non-relation qu'elle a eu avec son père, c'est inconnu. Si vous allez voir Hiver à Sock Show, je vous le conseille. Si vous attendez à plein de rebondissements, il ne faut pas y aller. Ce n'est pas fait pour vous. En revanche, si vous préférez privilégier l'intériorité des personnages, les émotions contenues, c'est vraiment le film intime ce qu'il vous faut. Portrait tendre. mais aussi cruelle d'une jeune fille qui se sent abandonnée. Je n'ai pas parlé de l'interprétation, l'interprétation est pour beaucoup dans la réussite de ce film. Il y a déjà la jeune fille, Bella Kim, une jeune coréenne et qui parle aussi très bien le français. Elle est merveilleuse dans ce film. Et le grand Taiseux est subtilement interprété par Roche d'Isème. Là, il fait vraiment le minimum syndical, mais il le fait tellement bien. Alors le film est inspiré d'un roman que je n'ai pas lu, un roman d'Elisa Chua-Duzapin, qui a été lauréat du National Book Award. en 2021. Donc moi, c'est un film qui m'a ému. Alors, il y a ce côté coréen, asiatique que l'on retrouve souvent dans le cinéma japonais. Très, très en retenue, mais des sentiments très, très puissants. Et puis, je reviens sur l'interprétation. L'interprétation est fantastique.

  • Speaker #0

    Le réalisateur est d'ailleurs franco-japonais. Il n'est pas coréen, il est franco-japonais. Alors, les liens qui se tissent peu à peu entre les deux personnages principaux, l'huitaciturne et Solite. et elle, son guide touristique provisoire qui se questionne sur son identité, sont montrées de façon très belle, par petites touches sensibles, Roche d'Isème. Dans tous ses films, impose une présence physique et psychologique sans en faire des tonnes, et c'est encore le cas ici.

Description

A Sokcho, petite ville balnéaire de Corée du Sud, Soo-Ha, 23 ans, mène une vie routinière, entre ses visites à sa mère, marchande de poissons, et sa relation avec son petit ami, Jun-oh. L’arrivée d’un Français, Yan Kerrand, dans la petite pension dans laquelle Soo-Ha travaille, réveille en elle des questions sur sa propre identité et sur son père français dont elle ne sait presque rien. Tandis que l’hiver engourdit la ville, Soo-Ha et Yan Kerrand vont s’observer, se jauger, tenter de communiquer avec leurs propres moyens et tisser un lien fragile.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Alors, je sais qu'on part maintenant en voyage en Corée du Sud, en Égé, d'après ce que j'ai compris.

  • Speaker #1

    Oui, il y a quasiment un an, le cinéma nous proposait un hiver à Yangji, en Chine. Aujourd'hui, on découvre Sokcho, une ville côtière sud-coréenne qui donne sur la mer du Japon. Le réalisateur, c'est Koya Kamura. Donc, il va nous proposer de passer un hiver dans cette ville située pas très loin, à quelques dizaines de kilomètres au sud de la Corée du Nord. On retrouve, alors elle s'appelle So-a.

  • Speaker #0

    Au nord de la Corée du Sud ou au sud de la Corée du Nord ?

  • Speaker #1

    Elle se trouve au sud de la Corée du Nord. Ah bah oui, ah bah oui. Moi,

  • Speaker #0

    je dirais au nord de la Corée du Sud parce qu'il y a la Corée du Sud,

  • Speaker #1

    la Corée du Nord et la Chine. Non, mais elle est à la frontière de la Corée du Nord. Donc, on a So Ah, une jeune femme qui a à peu près 23 ans, qui a une vie, somme toute, qui nous semble assez routinière, entre les visites qu'elle fait à sa mère, qui est une marchande de poissons, et puis elle a une relation, elle a son petit ami, John Oh. Et elle travaille, elle travaille dans une petite pension. Et un jour... comme ça. arrive Yann Queran, un quinquas français, qui arrive dans cet hôtel. Alors, il faut savoir que Ausha, elle a eu... Son père était français, et donc, elle a appris le français. Et tout naturellement, le gérant de l'hôtel va confier le Frenchie à la jeune fille. Ainsi, elle va devenir le guide de... Alors, je ne l'ai pas dit, c'est un dessinateur de bande dessinée qui est venu là pour s'isoler, pour travailler sur un nouvel album. Donc il est venu dans cette petite ville complètement engourdie. Et là, on va les suivre tous les deux, et par petites touches, ils vont apprendre à se connaître mieux. Le français, là, n'est pas un animal qui se laisse apprivoiser facilement. On pourrait même dire que c'est un rugueux taiseux. Et la jeune fille... fille et grande fille ce qui est ce qui est assez rare, disons, pour une population coréenne. Elle non plus. On ne peut pas dire que ce soit une jeune fille qui va se laisser séduire de façon très facile. Alors, ce qui ressort de ce film, c'est avant tout, là aussi, tout à l'heure, j'ai parlé d'une atmosphère. Là, on a une atmosphère. Une atmosphère mélancolique, contemplative. Et même la ville elle-même... et ces environs font partie vraiment du personnage. La ville fait partie du personnage de ce film. C'est également l'étude de la relation subtile entre deux êtres, et c'est vraiment très loin des romances classiques que l'on peut souvent voir. Là, beaucoup de choses sont non dites. Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que... Et l'arrivée de ce français va être un déclencheur pour cette jeune fille, puisqu'elle ne connaît pas, elle sait que son père est français, sa mère a toujours refusé de lui en parler, elle a juste une photo, et bien évidemment, ce Frenchie qui arrive, pour elle, c'est un possible père, ça pourrait être son père. Donc en fait, l'arrivée, ça va être le... le catalyseur et la réflexion qu'elle va pouvoir se poser sur la non-relation qu'elle a eu avec son père, c'est inconnu. Si vous allez voir Hiver à Sock Show, je vous le conseille. Si vous attendez à plein de rebondissements, il ne faut pas y aller. Ce n'est pas fait pour vous. En revanche, si vous préférez privilégier l'intériorité des personnages, les émotions contenues, c'est vraiment le film intime ce qu'il vous faut. Portrait tendre. mais aussi cruelle d'une jeune fille qui se sent abandonnée. Je n'ai pas parlé de l'interprétation, l'interprétation est pour beaucoup dans la réussite de ce film. Il y a déjà la jeune fille, Bella Kim, une jeune coréenne et qui parle aussi très bien le français. Elle est merveilleuse dans ce film. Et le grand Taiseux est subtilement interprété par Roche d'Isème. Là, il fait vraiment le minimum syndical, mais il le fait tellement bien. Alors le film est inspiré d'un roman que je n'ai pas lu, un roman d'Elisa Chua-Duzapin, qui a été lauréat du National Book Award. en 2021. Donc moi, c'est un film qui m'a ému. Alors, il y a ce côté coréen, asiatique que l'on retrouve souvent dans le cinéma japonais. Très, très en retenue, mais des sentiments très, très puissants. Et puis, je reviens sur l'interprétation. L'interprétation est fantastique.

  • Speaker #0

    Le réalisateur est d'ailleurs franco-japonais. Il n'est pas coréen, il est franco-japonais. Alors, les liens qui se tissent peu à peu entre les deux personnages principaux, l'huitaciturne et Solite. et elle, son guide touristique provisoire qui se questionne sur son identité, sont montrées de façon très belle, par petites touches sensibles, Roche d'Isème. Dans tous ses films, impose une présence physique et psychologique sans en faire des tonnes, et c'est encore le cas ici.

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