Speaker #1la Corée du Nord et la Chine. Non, mais elle est à la frontière de la Corée du Nord. Donc, on a So Ah, une jeune femme qui a à peu près 23 ans, qui a une vie, somme toute, qui nous semble assez routinière, entre les visites qu'elle fait à sa mère, qui est une marchande de poissons, et puis elle a une relation, elle a son petit ami, John Oh. Et elle travaille, elle travaille dans une petite pension. Et un jour... comme ça. arrive Yann Queran, un quinquas français, qui arrive dans cet hôtel. Alors, il faut savoir que Ausha, elle a eu... Son père était français, et donc, elle a appris le français. Et tout naturellement, le gérant de l'hôtel va confier le Frenchie à la jeune fille. Ainsi, elle va devenir le guide de... Alors, je ne l'ai pas dit, c'est un dessinateur de bande dessinée qui est venu là pour s'isoler, pour travailler sur un nouvel album. Donc il est venu dans cette petite ville complètement engourdie. Et là, on va les suivre tous les deux, et par petites touches, ils vont apprendre à se connaître mieux. Le français, là, n'est pas un animal qui se laisse apprivoiser facilement. On pourrait même dire que c'est un rugueux taiseux. Et la jeune fille... fille et grande fille ce qui est ce qui est assez rare, disons, pour une population coréenne. Elle non plus. On ne peut pas dire que ce soit une jeune fille qui va se laisser séduire de façon très facile. Alors, ce qui ressort de ce film, c'est avant tout, là aussi, tout à l'heure, j'ai parlé d'une atmosphère. Là, on a une atmosphère. Une atmosphère mélancolique, contemplative. Et même la ville elle-même... et ces environs font partie vraiment du personnage. La ville fait partie du personnage de ce film. C'est également l'étude de la relation subtile entre deux êtres, et c'est vraiment très loin des romances classiques que l'on peut souvent voir. Là, beaucoup de choses sont non dites. Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que... Et l'arrivée de ce français va être un déclencheur pour cette jeune fille, puisqu'elle ne connaît pas, elle sait que son père est français, sa mère a toujours refusé de lui en parler, elle a juste une photo, et bien évidemment, ce Frenchie qui arrive, pour elle, c'est un possible père, ça pourrait être son père. Donc en fait, l'arrivée, ça va être le... le catalyseur et la réflexion qu'elle va pouvoir se poser sur la non-relation qu'elle a eu avec son père, c'est inconnu. Si vous allez voir Hiver à Sock Show, je vous le conseille. Si vous attendez à plein de rebondissements, il ne faut pas y aller. Ce n'est pas fait pour vous. En revanche, si vous préférez privilégier l'intériorité des personnages, les émotions contenues, c'est vraiment le film intime ce qu'il vous faut. Portrait tendre. mais aussi cruelle d'une jeune fille qui se sent abandonnée. Je n'ai pas parlé de l'interprétation, l'interprétation est pour beaucoup dans la réussite de ce film. Il y a déjà la jeune fille, Bella Kim, une jeune coréenne et qui parle aussi très bien le français. Elle est merveilleuse dans ce film. Et le grand Taiseux est subtilement interprété par Roche d'Isème. Là, il fait vraiment le minimum syndical, mais il le fait tellement bien. Alors le film est inspiré d'un roman que je n'ai pas lu, un roman d'Elisa Chua-Duzapin, qui a été lauréat du National Book Award. en 2021. Donc moi, c'est un film qui m'a ému. Alors, il y a ce côté coréen, asiatique que l'on retrouve souvent dans le cinéma japonais. Très, très en retenue, mais des sentiments très, très puissants. Et puis, je reviens sur l'interprétation. L'interprétation est fantastique.