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Maman Leadeuse

# Témoignage Camélia : une quête d'équilibre entre Femme, épouse, maman de jumelles et belle maman...

# Témoignage Camélia : une quête d'équilibre entre Femme, épouse, maman de jumelles et belle maman...

32min |14/11/2024
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Description

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Transcription

  • Speaker #0

    Bismillah, salatu wassalamu ala rasulillah, rabbishrahli sadri wa yassirli amri wa ahlul uqdatan min lisani yafqahu qawli. Salam alaikum, c'est Kautar, tu es dans ton podcast Maman Lideuse, le podcast qui t'aide à lier ta mission de maman à ta mission spirituelle. On continue avec les podcasts témoignages, mashaAllah, aujourd'hui on est avec nous Kamélia. Salam alaikum Kamélia.

  • Speaker #1

    Wa alaikum salam Kautar.

  • Speaker #0

    Comment ça va ? Ça va,

  • Speaker #1

    alhamdoulilah.

  • Speaker #0

    Alhamdoulilah, t'es prête ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    on y va. Bismillah, allez je te laisse te présenter, inshaAllah, et on entame, inshaAllah.

  • Speaker #1

    Alors, je suis Camélia, je suis l'heureuse maman de trois enfants. Donc, j'ai des jumelles de bientôt 4 ans et un petit garçon de 14 mois. J'ai également une belle-fille qui a 15 ans et je suis assistante juridique.

  • Speaker #0

    Masha'Allah, c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses qui étaient atypiques, Camélia, dans ton accompagnement, masha'Allah. Maman de jumelles, pardon. Et belle-maman, donc qui a une belle-fille. Et en plus, on a différents âges, bébé, 3 ans, bientôt 4 ans, Inch'Allah. Et puis, une adolescente, belle-fille. Donc, c'est vrai que c'était un accompagnement, Inch'Allah, très enrichissant. On en reparlera, Inch'Allah. Alors, avec ce profil-là de famille, avec ton expérience à toi, qu'est-ce qui t'avait motivée à réserver un appel diagnostique ?

  • Speaker #1

    Alors moi, comme je l'avais dit, je t'avais connue au travers du podcast d'Omeima, donc Miracle. Et lors d'un podcast que tu avais fait avec elle, elle t'avait présenté comme l'auteur de Maman Lideuse. Et quand j'ai entendu Maman Lideuse, en fait, cette appellation, elle m'a un peu interpellée. Donc il y avait aussi Omeima entre nous, entre guillemets, qui était pour moi une sorte de garantie. sur ce que tu me poses, je me suis dit si elle est au podcast d'Omaima, c'est que c'est quand même quelqu'un de confiance et tout ça donc du coup ça m'a inspiré confiance ça m'a donné de gratter un peu plus et puis en fait ce qui m'a poussée à le faire c'est que autant que maman, on a toujours des moments où on culpabilise un petit peu parce qu'on a crié un peu sur les enfants parce qu'on a perdu patience ou parce qu'on aurait pu peut-être être plus patiente dans certaines situations et mieux gérer ces situations là Et donc, du coup, je cherchais une solution à ces moments-là du quotidien qui me faisaient un peu perdre au pied. Donc, voilà, j'avais regardé un petit peu et j'ai décidé de réserver un appel diagnostique avec toi.

  • Speaker #0

    Masha'Allah. Alors, dans quel état d'esprit t'étais-toi à l'époque ?

  • Speaker #1

    Alors, comme je disais, je culpabilisais. Donc, le soir, en couchant les enfants, il y avait cette culpabilité où je me disais, Oh mince, j'aurais pas dû m'énerver comme ça. J'aurais pu peut-être patienter un peu plus, essayer de les comprendre un peu plus. Mais voilà, des fois, on est un peu pressé, on est un peu dans l'urgence. On fait beaucoup de choses en même temps et du coup, on n'est pas patiente, on crie, on s'énerve. Et voilà, c'est ces choses-là du quotidien, ces petites situations du quotidien qui me faisaient culpabiliser et que je ne voulais pas être dans cet état-là. Donc, je voulais changer. Ces situations-là que je rencontrais assez souvent. Pour moi, c'était trop souvent.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, quand tu as réservé l'appel, est-ce que tu avais un objectif derrière ? C'était à titre informatif. Tu savais que tu avais besoin d'accompagnement, tu avais besoin de formation. C'était quoi ton objectif ?

  • Speaker #1

    Alors, en réservant l'appel, en fait, je ne connaissais pas trop ton travail. J'avais écouté un ou deux podcasts et ça m'avait plutôt plu. Mais... pas plus que ça. Et donc, c'est en parlant avec toi, c'est en t'expliquant ma situation, donc ce que je viens de te dire, je l'ai aussi dit, et puis on a été un peu plus en profondeur. Et donc, c'est là que j'ai compris qu'en effet, oui, il fallait être accompagnée sur certains sujets pour pouvoir mieux comprendre les enfants, mieux gérer mes émotions. Donc, c'est là que j'ai ressenti, en fait, où je me suis dit, oui, c'est ce qu'il faudrait que je fasse, c'est ce qu'il faudrait que j'essaye pour... être plus sereine et apporter un emplacement dans mon foyer.

  • Speaker #0

    Alors je me souviens, je ne t'avais pas proposé l'accompagnement tout de suite, le premier appel, parce qu'on avait besoin de vraiment savoir ce qu'il te fallait, s'il fallait, si c'était ton besoin du moment, de travailler ta parentalité, notamment parce qu'il y avait, je me rappelle, un échange qui était intéressant, où on ne partait pas forcément avec des problématiques graves. C'est-à-dire qu'on n'était pas dans une situation catastrophique où il fallait tout scudrer à urgence. Mais on était plus dans une quête d'amélioration, surtout pour pouvoir être aligné avec ce qui t'aspirait, la vie de famille que tu voulais avoir et les actions qui étaient en parallèle. Notamment, par exemple, l'autorité, il n'y avait pas de problème avec l'autorité. Mais après, on s'était dit, est-ce que finalement, ce qu'on veut, c'est avoir des enfants qui nous écoutent ? et on aurait réussi l'éducation de nos enfants ou est-ce qu'il y a besoin d'une relation parce que je me rappelle ce qui t'avait interpellé c'était de dire oui mais là mes filles elles sont obéissantes en fait mais est-ce que c'est la relation que je veux avec elles à tout prix ou est-ce que j'ai envie qu'elles comprennent les choses et que les choses viennent d'elles-mêmes est-ce que tu te souviens un peu de cet échange là ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ce que j'avais compris, je me suis dit en fait qu'il fallait aller plus en profondeur ne pas juste dire voilà mes filles ne m'écoutent pas, il faudrait qu'elles m'écoutent je voudrais qu'elles m'obéissent et que voilà ce soit vite appelé Non, il fallait justement qu'il y ait un travail de fond pour que moi, déjà, je les comprenne, que je sache répondre à leurs besoins, que je comprenne leurs besoins, les miens également. Et qu'en fait, tout le monde trouve un équilibre et que tout le monde se retrouve dans cette situation où on est tous sereins, mieux dans notre peau, j'ai envie de dire.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, c'était plus une projection sur du long terme parce que dans l'immédiat. ça fonctionnait en fait comme ça. On ne peut pas dire qu'il y avait des gros problèmes. Mais en fait, on est venu chercher, nous, le sens de la parentalité, le sens de notre rôle de maman. Et c'est pour ça qu'il a fallu qu'on fasse plusieurs étapes pour voir si vraiment tu voulais aller au-delà de ça. Pas inventer des problèmes, te dire qu'il y avait des problèmes, mais c'était vraiment pour te dire que si tu veux te contenter de ça, c'est possible. Mais si tu veux, tu peux aller beaucoup plus loin dans la relation sur du long terme et notamment dans le lien avec la spiritualité. Exactement, Charlie.

  • Speaker #1

    Spirituel aussi, pour savoir. Comment fallait-il s'y prendre et mettre ce soir une valeur dominante dans le foyer ? Et aussi anticiper les situations à venir parce qu'on sait que les enfants vont grandir. Si aujourd'hui elle m'écoute à 4 ans, d'accord, c'est très bien. Mais peut-être que dans quelques années, ce sera encore plus compliqué. Donc il fallait anticiper aussi ces situations-là.

  • Speaker #0

    Exact. On a compris qu'un enfant qui est obéissant n'est pas forcément une éducation réussie parce qu'on ne sait pas finalement est-ce qu'il obéit parce qu'il a peur, parce qu'il a compris qu'il y avait des conséquences ou parce qu'il a compris qu'il y avait une relation entre nous beaucoup plus profonde que cela. Et on arrive à ce qui était particulier aussi chez ta famille. Et ça, on en avait parlé plutôt dans le deuxième appel quand tu avais fait le travail que je t'avais demandé de faire et d'écouter notamment masterclass et webinaire. c'est la problématique qui était liée à ta belle-fille et qui, en fait, te projetait finalement quelques années plus tard avec tes propres filles.

  • Speaker #1

    Avec mes filles, oui, exactement. Donc, par rapport à ma belle-fille, pareil, on en a discuté. Je t'avais exposé un petit peu la situation familiale et puis les contraintes qu'on avait et avec lesquelles on devait composer. Et donc, non seulement, il fallait qu'on essaye de dénouer un petit peu tout ça par rapport à ma belle-fille. Mais aussi, comme tu l'as dit, ça me projetait par rapport à mes filles également et à mon fils. Et me dire, voilà, dans quelques années, je vais me retrouver dans cette situation-là également avec mes enfants. Et que ça serait bien, justement, de pouvoir travailler sur ça. Comme j'ai la chance d'avoir ma belle-fille, donc je peux directement... Je suis une autobus dans le bain. Et puis, voilà, ça me servira aussi après pour mes enfants.

  • Speaker #0

    Inch'Allah. Ce serait quoi, si on résume un peu les principaux blocages que tu rencontrais en tant que belle-maman ?

  • Speaker #1

    Alors, autant que belle-maman, c'était principalement le volet... Il y avait deux points qui étaient importants. Donc, il y avait le volet religieux, donc savoir comment essayer de lui transmettre l'amour d'Allah, l'amour de son prophète, comment essayer d'en créer ça en elle. que ce soit vraiment naturel, et non pas qu'elle se dise voilà, je vais prier parce qu'on m'a demandé de prier, je vais faire ceci parce qu'on me l'a demandé, et être tout le temps derrière elle, à lui rappeler les choses, à lui dire voilà, c'est l'heure de la prière, est-ce que t'as prié ? T'as pas encore prié ? Voilà, c'était les choses c'est ce qui se passe. Donc, je voulais un petit peu essayer de retravailler un petit peu sur ça. Et puis, le deuxième point, c'était la relation, donc belle-mère, belle-fille. qui est saine et qui est bonne je pense que toutes les deux on a un bon enfant la relation elle est bonne mais avec l'âge maintenant elle grandit tu m'as donné quelques conseils que j'essaye d'appliquer en me disant que maintenant il ne fallait plus la considérer comme un enfant et qu'il fallait avoir une autre relation ne pas continuer comme quand elle était enfant qu'il ne fallait pas passer à une autre étape avec elle.

  • Speaker #0

    Masha'Allah. C'est vrai que là, pour les mamans qui nous écoutent éventuellement et qui seraient belles mamans aussi ou familles recomposées, il y avait une mission ici, une mission très noble de vouloir et accompagner ses enfants et de considérer la fille de son époux comme sa propre fille. Et là, on est vraiment dans une mission très spirituelle, parce qu'il y a au-delà, c'est-à-dire que c'est l'essence même de cette relation-là, c'est de se dire que si Allah a mis cette fille sur mon chemin-là, ou cet enfant-là, en fonction de votre famille, c'est que j'ai un devoir par rapport à cet enfant-là, et c'est à moi d'en tirer profit. Soit je fais partie de ceux qui réfléchissent et qui méditent, et donc j'agis en conséquence, et je me sens responsable de cet enfant-là, même si elle a sa propre mère et qu'elle aurait éventuellement son... propre père dans d'autres cadres mais aujourd'hui la situation est telle que cet enfant là fait partie de ma famille mais il est le frère ou la soeur de mon enfant qu'est ce que je décide de faire donc on peut soit décidé de subir ou totalement se déresponsabiliser ce chose que tu aurais pu faire et dire à ton mari c'est toi qui gère moi je gère mes enfants et toi tu gères ta propre fille on ne t'en voudrait pas non plus parce que c'est une réalité où on peut se mettre d'accord dès le début du mariage Mais il y a aussi le choix de décider de faire autrement, et c'est ce que MashaAllah t'as décidé de faire, et c'est tout à ton honneur qu'Allah te récompense, c'est de se dire, ok, en fait, si Allah l'a mis sur mon chemin, il y a une raison, et je peux en tirer profit, et c'est un avantage pour moi, pour mes enfants. Et comme tu as dit, c'était un signe de se dire, ok, bon, c'est peut-être mes filles dans quelques années. Si je n'arrive pas à transmettre l'éducation spirituelle à un enfant de 14-15 ans, peut-être que je n'y arriverai pas non plus avec mes enfants. Donc s'il y a un travail à faire, c'est maintenant. Et cette projection-là dans la relation, ça t'a enlevé aussi beaucoup de peur sur l'adolescence, de dire concrètement, l'adolescence, c'est comme ça. Et vraiment, je te félicite encore une fois et que Allah te récompense. Et j'invite d'autres mamans vraiment à être dans cet état d'esprit-là de ces enfants-là sont une MNA. Ils sont certes, leurs parents sont responsables d'eux, en priorité, ça c'est sûr. Mais du moment qu'ils sont sous votre toit et que vous partagez quelques heures avec eux, vous êtes dans le devoir aussi de leur transmettre le meilleur. de semer en eux quelques graines, incha'Allah, et qu'Allah vous fasse les a tous, incha'Allah.

  • Speaker #1

    Derrière chaque chose, il y a un bien, si elle est dans ma vie, c'est qu'il y a quelque chose derrière qui est bonne pour moi et pour elle, incha'Allah, et pour notre foyer. Donc, il faut saisir l'opportunité pour essayer d'en faire quelque chose de bien.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Alors, si on revient à l'accompagnement, donc on a fait l'appel diagnostique, au bout de deux ou trois appels, il me semble, on a intégré, donc c'était évident pour toi, tu as intégré après l'accompagnement. On a pu travailler d'abord sur ton iceberg en première étape, comme avec toutes les mamans. À quel moment tu as senti, toi, Camélia, dans le coaching, qu'il y a un déblocage qui s'était opéré en toi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, c'était clairement le challenge mamou au calme. C'est vrai. C'est le moment où j'ai eu un déclic, où j'ai été touchée par plusieurs choses que j'avais écoutées, notamment le fait de savoir... d'où provenait la colère de nos enfants. Donc, des fois, on ne comprend pas trop. C'est pourquoi ils font des crises ? Pourquoi ils n'écoutent pas ? Pourquoi ils pleurent ? Pourquoi ? Pourquoi ? Et donc, au final, on se dit en fait que c'est nos reflets. Si elle crie, c'est parce que je crie. Si elle s'énerve, c'est parce que je m'énerve. Voilà, c'est ce qu'on est nous, en fait. C'est le miroir. C'est notre miroir. Donc, ça, je l'avais compris. Et c'est ce qui m'a vraiment interpellée. Et puis, bien sûr, il y a eu plein d'autres points qui m'ont sensibilisée. Et j'ai compris que le travail devait se faire sur moi, en fait. Alors que de base, non, je m'attendais à ce que ce soit fait sur mes enfants. Comment je pourrais faire pour que mes enfants m'écoutent, pour qu'ils soient plus obéissants, pour qu'ils soient plus sages, pour ceci, pour cela. Alors que non, en fait, je suis la première concernée et c'est moi qui dois faire un travail sur moi-même.

  • Speaker #0

    Merci. C'est vrai que ça, c'est le plus gros déclic au final, parce que c'est à partir de ça qu'on arrive à dénouer beaucoup de choses chez nous, mais aussi chez les enfants, chez notre entourage. Est-ce que toi, la période de l'iceberg, encore une fois, je pose souvent cette question-là, ça a été une période... Comment tu l'as vécue, cette phase de l'iceberg de la maman ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je l'ai plutôt bien vécue. Je n'avais pas d'appréhension particulière sur cette partie-là. Donc, tu m'avais expliqué au départ... sur quoi on allait travailler, notamment l'Asperg Maman. Et ce n'est pas une partie que j'appréhendais. Au contraire, je me suis dit, s'il y a un travail à faire sur moi, ben non, il n'y a pas de souci. J'ai été ouverte sur ça. Je n'avais pas forcément peur de ce que j'allais découvrir. Au contraire, pour moi, c'était que du bonus. J'allais apprendre des choses sur moi. J'allais savoir ce que je pouvais faire pour améliorer mon quotidien avec mes enfants, pour améliorer... l'ambiance de mon foyer pour être quelqu'un de meilleur. Donc non, il n'y avait pas de soucis particuliers par rapport à ça. Je l'ai plutôt bien vécu.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses toi aussi que c'est une phase qui était essentielle dans l'accompagnement ? Est-ce que tu penses que tu aurais voulu par exemple que c'est une phase qu'on retire de l'accompagnement ?

  • Speaker #1

    Non, non, je pense que c'était vraiment nécessaire. C'est là qu'on comprend en fait que c'est à nous de faire les choses, que c'est à nous de changer, que le travail on le fait sur nous d'abord. Et c'est pendant cette phase-là qu'on décortique tout ça, qu'on essaye de... En fait, on se pose et on se questionne et machala, toi tu nous... tu arrives à délier nos langues, tu arrives à nous soutirer des informations. Et donc on dit ah ouais, et donc... Donc, oui, OK. Donc, je suis comme ça. Ah oui, j'ai besoin de ça. Ah oui, je fonctionne comme ça. Et puis, oui, forcément. Donc, non, je trouve que c'était vraiment nécessaire avant de te passer un enfant, comprendre d'abord nous comment on fonctionne. Donc,

  • Speaker #0

    oui. Non, c'était... OK. Et tu penses que ça t'a apporté quoi, toi, le fait de, par exemple, d'identifier tes besoins, de travailler sur les valeurs comme on l'a fait ? En quoi ça peut aider une maman dans sa relation avec ses enfants, par exemple ?

  • Speaker #1

    Bah c'est... Alors dans mon cas, moi, par exemple, le point le plus important, c'était qu'il fallait que je prenne du temps pour moi. Donc ça, c'est le cas de plusieurs mamans. On s'oublie un petit peu dans notre rôle d'épouse et de maman. Donc on a plusieurs casquettes et on est là à jongler entre ces casquettes-là et on s'oublie un petit peu, on passe toujours au dernier. Et donc moi, c'était vraiment un point sur lequel je devais vraiment travailler. C'était m'accorder du temps, essayer de... de prendre un temps pour moi, comme comment on prendrait un temps pour les enfants, comment Marie prendrait un temps pour lui. Donc, voilà, essayer de m'accorder aussi du temps. Et c'est en faisant ça, en fait, non seulement je le fais pour moi, parce que moi, je vais être plus disponible pour eux, je vais être de meilleure, je vais être meilleure. Et puis, aussi pour mes enfants, pour qu'ils voient que ça sera un exemple pour eux aussi, qu'ils voient que voilà, maman prend du temps pour elle, donc c'est normal, c'est ce qu'il faut faire. Voilà, c'est l'exemple que je souhaiterais donner à mes enfants. Et que ça ne se répète pas avec elles. Qu'elles ne se disent pas que je dois faire ceci, je dois faire cela, je ne dois pas m'arrêter, il faut que je bosse.

  • Speaker #0

    Quand tu disais tout à l'heure, le fait de ce qui nous avait, je me rappelle, ce qui nous avait beaucoup aidé à s'autoréguler en tant que maman, c'était de projeter tes filles faire ton propre comportement. tu te rappelles et tout de suite c'était des choses que tu ne voulais pas voir en elle notamment le fait de ne pas s'accorder du temps le fait d'être active régulièrement de se faire passer aussi après les autres on va dire et c'est vrai que cet effet miroir là il aide beaucoup pour pouvoir décider en fait vers où on veut amener nos enfants parce que je veux qu'elle soit cette mère qui est en train de subir le programme de tout le monde tu te rappelles je lui ai juste essayé de trouver une case dans l'emploi du temps pour toi et de mettre la case de Camélia dans ce... dans toute cette circulation qui tourne autour de toi, cette vie qui est en train de se construire, il va falloir caser une case et la bloquer pour Camélia. Aujourd'hui, concrètement, après cet accompagnement-là, qu'est-ce que tu retiens de ce coaching-là, si tu veux prendre deux ou trois choses, trois points que tu retiens particulièrement ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais que, comme je te disais, la première chose la plus importante, c'est de savoir que le changement venait de moi. Donc, quand je mangeais mes habitudes et mes façons de faire, mes enfants allaient suivre. Et puis, j'ai encore plus ancré en moi le fait de me dire que tout ce que je fais pour mes enfants, pour ma belle-fille, pour mon mari, c'est pour Allah, subhanahu wa ta'ala, au final. Et que chaque petit geste, chaque parole ou action que je mène, c'est pour lui. aussi c'est pour bien éduquer mes enfants qu'ils soient bien élevés mais au final c'est pour Allah c'est pour se rapprocher de lui pour essayer de d'avoir cette c'est en faisant ça pour moi que je ferai grandir la spiritualité dans mon foyer donc ça c'est quelque chose que je retiens et puis bien sûr maintenant je prends le temps de de réfléchir avant de crier ou de m'enlever. Donc, j'essaie toujours de me dire est-ce que ça en vaut la peine ? Non, Camélia, vas-y, c'est pas grave. Laisse passer, ça va. C'est pas grave, il n'y a rien de méchant, il n'y a rien de grave, on ne va pas crier pour ça. Donc, voilà. J'essaie de relativiser un peu plus et les filles le remarquent aussi. Donc, comme je te disais plusieurs fois, elles me disent, c'est pas grave, c'est pas très grave. Donc, voilà. Voilà, c'est un petit peu les points que je retiens. Et puis, bien sûr, prendre du temps et essayer de prendre soin de moi également.

  • Speaker #0

    Ok. Il y avait, du coup, pour pouvoir peut-être éclairer un peu celles qui nous écoutent, quand on parlait de la relation avec ta fille, qu'est-ce que ça t'a apporté au final, cet accompagnement-là, qu'on avait abordé sur plusieurs séances, on les a dédiés pour cet onglet-là, où il y avait beaucoup de questionnements. Aujourd'hui, quel changement tu peux partager en tant que belle-maman, pas en tant que maman, dans ta relation après l'accompagnement ?

  • Speaker #1

    J'essaie d'accorder un temps de qualité avec elle, c'est-à-dire vraiment essayer de la considérer un peu comme une adulte, ça peut être une amie, une copine, essayer de la mettre en confiance pour qu'elle puisse se livrer à moi, qu'elle puisse parler sans être gênée, sans se dire non, je vais être jugée, donc essayer vraiment de la mettre à l'aise, de discuter avec elle. d'aller en profondeur dans des sujets un peu plus délicats peut-être. Et puis, c'est en fonction de ses réponses. Donc, je ne vais pas... Alors, avant, j'aurais pu dire, Ah non, pourquoi tu as fait ci ? Non, il ne fallait pas faire cela. Donc là, j'essaye de faire autrement. J'essaye de ne pas la juger, de la laisser vraiment discuter, dire ce qu'elle a à dire. Et puis, en fonction de ses réponses, je sais sur quel sujet il va falloir travailler un petit peu avec elle, sur quel point il va falloir revoir les choses, rediscuter de manière... Faire en sorte que ce soit comme une discussion d'adulte à adulte et que ce ne soit plus des reproches. Donc c'est quelque chose que j'essaie de mettre en place. Et puis passer du temps avec elle, un temps de qualité où on n'est que toutes les deux. Parce que c'est vrai qu'avec tous les enfants à la maison, ce n'est pas évident. Donc on essaie de s'accorder des moments où on est toutes les deux. Et puis voilà, après sur le volet spirituel, pareil. On essaye de, allez Ayette, viens prier avec moi, viens faire ceci avec moi, viens on essaie de faire ça ensemble, parce que ça te dit qu'on fasse ceci. Donc c'est plus, allez va faire ceci, allez va faire cela, ce que tu as fait ci, ce que tu as fait ça.

  • Speaker #0

    Moi ce qui m'intéresse, c'est vrai que c'est la partie éducation spirituelle, parce que c'est celle qui nous a demandé le plus de temps. Est-ce que tu saurais expliquer quelle est maintenant ta perception ou avec quel état d'esprit, vers où tu veux l'amener par rapport à vers où tu es allée avec ton mari par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors, ce qu'on aimerait, on aimerait que la religion et que l'amour qu'on a, nous, pour Allah, pour son prophète, elle l'est également et que ce soit ancré au plus profond d'elle. Que ce soit vraiment quelque chose qui doit faire partie de sa vie de manière... que ce soit tout le temps présent. Parce que c'est vrai que jusque-là, comme je le disais, il y avait des moments où, par exemple, elle va prier, d'autres où elle va prier. elle ne va pas prier, d'autres, il faut tout le temps être derrière elle. Donc, on aimerait que ce soit naturel pour elle, que ce qu'elle en soit convaincue, que ce soit quelque chose d'ancré en elle et que demain, si on n'est pas là, on sait qu'on est tranquille et qu'au fond d'elle, elle sait que, voilà, c'est pour elle qu'elle doit faire ça, ce n'est pas pour faire, ce n'est pas pour moi. Donc, c'est quelque chose qu'elle doit faire pour elle-même.

  • Speaker #0

    Donc, tu sens aujourd'hui que tes actions sont plus orientées vers lui donner envie, lui donner du sens, que plutôt checker si elle a fait ou si elle a pas fait.

  • Speaker #1

    Exactement, oui.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu trouves que ça éveille en elle des nouvelles choses, ça lui donne plus envie, ou est-ce que tu sens, comment tu la sens aujourd'hui par rapport à votre pédagogie maintenant ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend des moments, je t'avoue que ça dépend des moments, mais des fois, c'est vrai qu'elle est plus curieuse, elle va poser plus de questions, elle va s'intéresser un peu plus, et puis d'autres fois où, bon, je pense que c'est peut-être pas le bon moment qui a été choisi. Donc, parfois, elle est là, oui, oui, oui, oui, et puis elle passe à autre chose. Mais quand le moment est bien choisi et quand on prend le temps d'en discuter vraiment tranquillement, elle est intéressée. On sent qu'en fait, c'est comme tu disais tout à l'heure, il y a le faitara qui est là, qui nous rattrape toujours. Donc, on sent que c'est quelqu'un.

  • Speaker #0

    Qu'ils ont envie, c'est à nous d'aller garder cet appétit-là, en fait.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Exactement, alhamdoulilah, très bien. Comment tu te sens aujourd'hui, Camélia ?

  • Speaker #1

    Comment je me sens ? Je suis très contente d'avoir franchi le pas, d'avoir fait cet accompagnement avec toi. Je suis fière de moi, je suis fière de cette initiative et d'avoir voulu apprendre plus sur moi et sur mes enfants pour pouvoir répondre à leurs attentes et les emmener un petit peu là où on voudrait qu'ils soient dans quelques années, Shabbat. Je suis reconnaissante. je me sens sereine et plus outillée ça c'est sûr avec des idées plus structurées aussi tu te sens vraiment l'idéeuse ? Oui, c'est en cours. Pas déjà à 100%, mais c'est en cours.

  • Speaker #0

    Alhamdoulilah, très bien. On termine avec un petit conseil si tu veux t'adresser au moment qui t'écoute, celles qui peut-être sont dans la même situation que toi il y a quelques mois. Tu seras plus à même de les comprendre et de t'adresser à elles si tu veux leur laisser un petit message aujourd'hui après avoir fait ce cheminement. Ce n'est pas fini, mais...

  • Speaker #1

    Sincèrement, je leur dirais de se lancer. Je sais qu'on a toujours des doutes à se dire, oui, est-ce que c'est ce qu'il me faut ? Est-ce que ça me convient ? Mais voilà, il faudrait se lancer, il faudrait faire salat l'istikhara et on y va, bismillah. Je sais que si ces mamans, elles veulent avoir des réponses à leurs questions, elles sont au bon endroit. Il n'y a pas à avoir peur, il n'y a pas à avoir honte. Et puis, mashallah, tu nous mets tellement à l'aise que voilà. C'est des moments où on n'est pas jugé, où on peut discuter librement, où on ne se sent absolument pas jugé. Donc, c'est des échanges qui restent toujours bienveillants. Donc, alhamdoulilah, il faut y aller. Il ne faut pas hésiter, il faut se lancer.

  • Speaker #0

    Inch'Allah, Inch'Allah. Donc nous, l'aventure, elle n'est pas finie. On se retrouve, Inch'Allah, déjà ce dimanche-là, Inch'Allah. Donc, on continue avec les ateliers mensuels pour aller, Inch'Allah, toujours dans notre process et travailler un peu plus. tout ce qu'on a abordé en profondeur, notamment l'éducation spirituelle et d'autres points, Inch'Allah. Et pour ma part, je tiens quand même à faire mon témoignage avec toi, Camélia. Bravo pour ce parcours, Inch'Allah. Tu as été, comme toutes les sœurs, Inch'Allah, une femme très agréable à accompagner, très bienveillante, très aussi studieuse, Inch'Allah. Ça, c'est aussi important, parce que, Alhamdoulilah, je me plains pas, parce que toutes les moments que j'ai en accompagnement, j'ai... jamais une maman qui m'a dit j'ai rien fait de séance en séance ou il s'est rien passé donc voilà il n'y a pas de travail monstre à faire mais en tout cas voilà on est régulière dans les rendez-vous déjà et on arrive à s'adapter avec nos vies de maman et nos surprises dans notre vie de maman et ce qui m'y était comme je l'ai dit tout au long du podcast la particularité c'était quand même toutes ces choses qu'il fallait travailler donc c'est vrai qu'on en a pas parlé mais on avait le côté jumeau qui était quand même challengeant, c'est-à-dire de comprendre qu'éduquer des jumelles ou des jumeaux, ça demande certaines compétences qui sont particulières, qui sont similaires à celles d'un enfant. Mais finalement, c'est un travail qui est assez doublé. Et on a dans l'iceberg de l'enfant, chaque enfant, on va dire, si on résume, il faut respecter l'individualité de chaque enfant. D'ailleurs, si tu veux témoigner en tant que maman aussi qu'il y a des jumelles, qu'est-ce que ça t'a apporté l'accompagnement ?

  • Speaker #1

    En fait, je me doutais qu'il fallait commencer un petit peu à les individualiser, à ne pas les considérer comme une paire. En fait, moi, j'avais tendance à tout faire pareil pour elle. Donc, si je fais ça pour l'une, ça va être pareil pour l'autre. Même dans les petites choses les plus simples. Et puis, elles aussi, forcément, elles font pareil. Donc, si je fais un câlin à une des deux, l'autre forcément maman câlin. Si je fais un bisou, maman bisou. Si je parle à l'une, maman, t'as dit quoi à ma sœur ? Et c'est tout le temps comme ça, en fait. C'est tout le temps, elles sont là, elles se surveillent. Déjà, contre frères et sœurs, on sait qu'il y a toujours cette pure enceinte mais entre jumelles, elles sont encore plus accentuées. Donc, elles sont tout le temps là, elles se disent pourquoi t'as fait ci ? Pas pour moi Donc, voilà, c'est des choses que j'avais remarquées. Et en fait, on avait mis le doigt sur ça et on s'est dit qu'il fallait absolument commencer à les individualiser, à faire un travail de fond pour qu'elles comprennent que c'est… chacune a sa personnalité, chacune a ses envies, chacune a des goûts différents, chacune a des envies différentes et qu'il ne faut pas forcément qu'elle fasse comme sa sœur juste parce que sa sœur l'a fait comme ça. Donc voilà, il y a ce travail à faire avec elle, Inch'Allah.

  • Speaker #0

    C'est vrai, dans la séance, au début ça paraissait un peu complexe à mettre en place et Subhanallah, au fur et à mesure des séances, tu t'es rendu compte que c'était totalement naturel et fluide et spontané et que c'était logique en fait parce que ça te demandait toi-même un effort en fait de doubler. et de tout faire en effet miroir, de faire tout exactement de la même façon, pensant que encore une fois l'intention elle est bonne parce qu'on se dit bon on veut pas d'injustice donc on veut tout faire, mais nous on a parlé encore une fois, toujours on était vraiment dans une projection de attention plus tard, ça nous donne des enfants qui sont dissociés de leurs besoins, qui sont dissociés de leurs propres valeurs, de leur propre identité parce qu'ils ont toujours eu l'habitude d'être le miroir de quelqu'un d'autre. Et nous ce qu'on veut c'est construire des personnes plus fortes, qui savent prendre des décisions, qui savent faire leur part. propre choix parce que la vie fait que notre sœur elle se marie pas avec le même mari que nous, elle a pas les mêmes attirances, les mêmes cursus etc. Donc on se rappelle qu'on éduque nos enfants pour plus tard, pas pour aujourd'hui, pas pour leur acheter les mêmes robes, les mêmes jupes mais il faut qu'on aille au-delà de ça parce que... l'apparence des jumeaux fait qu'on est forcément attiré par ce qui leur ressemble donc nous l'idée c'est de dire tout le monde va leur dire qu'ils se ressemblent on va toujours leur faire cette remarque à nous en tant que parents de jumeaux d'aller leur montrer que vous êtes quand même différents qu'Allah vous accueille chacun en différent avec une âme différente et que chacun rencontrera Allah finalement tout seul dans son propre chemin donc ça c'était un travail qui était super intéressant à faire avec toi et puis avec aussi Mimouna qui avait témoigné Merci Et puis, il y avait le côté belle-maman, qui était aussi très challengeant, qui était très enrichissant, et pour moi en tant qu'accompagnante, accompagnatrice, parce que c'était des challenges, et en même temps, il y avait la particularité de l'adolescence, et mashallah, tu es un exemple vraiment pour beaucoup de belles-mamans, et j'espère, inshallah, que beaucoup sont dans cette posture-là, j'aspire à ça, et j'espère, on garde un bon soupçon, en espérant que nous, mamans musulmanes, avons cette bienveillance et cette rahma envers ces enfants-là, qui sont finalement victimes, entre guillemets, ou qui ne sont pas responsables de cette situation familiale, et qui doivent se construire avec ça. Alhamdoulilah, si ça leur est arrivé, c'est un bien pour eux, mais à nous quand même d'avoir de la rahma envers ces enfants-là, de se dire qu'ils sont quand même à des moments de leur vie, face à un père qui est remarié, face à une mère qui est remariée, et ce n'est pas facile à eux déjà à le vivre. de voir des fratries qui disent maman toute la journée et moi voilà ma mère je la vois pas ou je dois échanger avec quelqu'un qui n'est pas ma propre mère, accepter de voir mon père avec une autre femme. Tout ça, ça leur demande quand même un effort particulier et ils ont besoin d'être entourés d'adultes bienveillants. Je garde le terme Rahma parce que c'est vraiment celui qui va nous aider le plus à... aller au-delà de notre ego, de nos besoins, de nos attentes, de nos exigences, mais d'aller vraiment dans ce qui va plaire à Allah, dans cette relation-là avec ses enfants. Il ne faut pas se déresponsabiliser. Du moment où on a décidé de se marier avec cet homme ou avec cette femme, il faut qu'on prenne tout le pack. On ne prend pas que le mari et ses enfants de côté, parce que ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, je gagne mon mari, quelque part, ma relation avec mon mari, et je gagne mes enfants et la relation est là. et l'homogénéité quelque part dans la famille. Ça, c'est important. On n'est pas dans une individualité, encore une fois, et on réfléchit en termes de groupe et pour être un peu plus empathique et développer une tolérance, incha'Allah, envers les uns et les autres. Donc ça, c'était magnifique, incha'Allah, qu'Allah te récompense pour ce parcours-là, pour tout ce que tu mets en place avec cette fille-là et avec tes propres filles qui te le rendent, incha'Allah, multiples avec tes filles, incha'Allah, tout ce que tu as. tous les efforts que tu as fait avec elle, ils seront comptabilisés, dans ta balance. Bravo encore pour ton parcours. J'ai été honorée de t'accompagner, Camélia. Au plaisir de se retrouver dimanche. Merci pour ton témoignage. Merci de nous avoir écoutés. A très bientôt. A très bientôt.

Description

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Transcription

  • Speaker #0

    Bismillah, salatu wassalamu ala rasulillah, rabbishrahli sadri wa yassirli amri wa ahlul uqdatan min lisani yafqahu qawli. Salam alaikum, c'est Kautar, tu es dans ton podcast Maman Lideuse, le podcast qui t'aide à lier ta mission de maman à ta mission spirituelle. On continue avec les podcasts témoignages, mashaAllah, aujourd'hui on est avec nous Kamélia. Salam alaikum Kamélia.

  • Speaker #1

    Wa alaikum salam Kautar.

  • Speaker #0

    Comment ça va ? Ça va,

  • Speaker #1

    alhamdoulilah.

  • Speaker #0

    Alhamdoulilah, t'es prête ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    on y va. Bismillah, allez je te laisse te présenter, inshaAllah, et on entame, inshaAllah.

  • Speaker #1

    Alors, je suis Camélia, je suis l'heureuse maman de trois enfants. Donc, j'ai des jumelles de bientôt 4 ans et un petit garçon de 14 mois. J'ai également une belle-fille qui a 15 ans et je suis assistante juridique.

  • Speaker #0

    Masha'Allah, c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses qui étaient atypiques, Camélia, dans ton accompagnement, masha'Allah. Maman de jumelles, pardon. Et belle-maman, donc qui a une belle-fille. Et en plus, on a différents âges, bébé, 3 ans, bientôt 4 ans, Inch'Allah. Et puis, une adolescente, belle-fille. Donc, c'est vrai que c'était un accompagnement, Inch'Allah, très enrichissant. On en reparlera, Inch'Allah. Alors, avec ce profil-là de famille, avec ton expérience à toi, qu'est-ce qui t'avait motivée à réserver un appel diagnostique ?

  • Speaker #1

    Alors moi, comme je l'avais dit, je t'avais connue au travers du podcast d'Omeima, donc Miracle. Et lors d'un podcast que tu avais fait avec elle, elle t'avait présenté comme l'auteur de Maman Lideuse. Et quand j'ai entendu Maman Lideuse, en fait, cette appellation, elle m'a un peu interpellée. Donc il y avait aussi Omeima entre nous, entre guillemets, qui était pour moi une sorte de garantie. sur ce que tu me poses, je me suis dit si elle est au podcast d'Omaima, c'est que c'est quand même quelqu'un de confiance et tout ça donc du coup ça m'a inspiré confiance ça m'a donné de gratter un peu plus et puis en fait ce qui m'a poussée à le faire c'est que autant que maman, on a toujours des moments où on culpabilise un petit peu parce qu'on a crié un peu sur les enfants parce qu'on a perdu patience ou parce qu'on aurait pu peut-être être plus patiente dans certaines situations et mieux gérer ces situations là Et donc, du coup, je cherchais une solution à ces moments-là du quotidien qui me faisaient un peu perdre au pied. Donc, voilà, j'avais regardé un petit peu et j'ai décidé de réserver un appel diagnostique avec toi.

  • Speaker #0

    Masha'Allah. Alors, dans quel état d'esprit t'étais-toi à l'époque ?

  • Speaker #1

    Alors, comme je disais, je culpabilisais. Donc, le soir, en couchant les enfants, il y avait cette culpabilité où je me disais, Oh mince, j'aurais pas dû m'énerver comme ça. J'aurais pu peut-être patienter un peu plus, essayer de les comprendre un peu plus. Mais voilà, des fois, on est un peu pressé, on est un peu dans l'urgence. On fait beaucoup de choses en même temps et du coup, on n'est pas patiente, on crie, on s'énerve. Et voilà, c'est ces choses-là du quotidien, ces petites situations du quotidien qui me faisaient culpabiliser et que je ne voulais pas être dans cet état-là. Donc, je voulais changer. Ces situations-là que je rencontrais assez souvent. Pour moi, c'était trop souvent.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, quand tu as réservé l'appel, est-ce que tu avais un objectif derrière ? C'était à titre informatif. Tu savais que tu avais besoin d'accompagnement, tu avais besoin de formation. C'était quoi ton objectif ?

  • Speaker #1

    Alors, en réservant l'appel, en fait, je ne connaissais pas trop ton travail. J'avais écouté un ou deux podcasts et ça m'avait plutôt plu. Mais... pas plus que ça. Et donc, c'est en parlant avec toi, c'est en t'expliquant ma situation, donc ce que je viens de te dire, je l'ai aussi dit, et puis on a été un peu plus en profondeur. Et donc, c'est là que j'ai compris qu'en effet, oui, il fallait être accompagnée sur certains sujets pour pouvoir mieux comprendre les enfants, mieux gérer mes émotions. Donc, c'est là que j'ai ressenti, en fait, où je me suis dit, oui, c'est ce qu'il faudrait que je fasse, c'est ce qu'il faudrait que j'essaye pour... être plus sereine et apporter un emplacement dans mon foyer.

  • Speaker #0

    Alors je me souviens, je ne t'avais pas proposé l'accompagnement tout de suite, le premier appel, parce qu'on avait besoin de vraiment savoir ce qu'il te fallait, s'il fallait, si c'était ton besoin du moment, de travailler ta parentalité, notamment parce qu'il y avait, je me rappelle, un échange qui était intéressant, où on ne partait pas forcément avec des problématiques graves. C'est-à-dire qu'on n'était pas dans une situation catastrophique où il fallait tout scudrer à urgence. Mais on était plus dans une quête d'amélioration, surtout pour pouvoir être aligné avec ce qui t'aspirait, la vie de famille que tu voulais avoir et les actions qui étaient en parallèle. Notamment, par exemple, l'autorité, il n'y avait pas de problème avec l'autorité. Mais après, on s'était dit, est-ce que finalement, ce qu'on veut, c'est avoir des enfants qui nous écoutent ? et on aurait réussi l'éducation de nos enfants ou est-ce qu'il y a besoin d'une relation parce que je me rappelle ce qui t'avait interpellé c'était de dire oui mais là mes filles elles sont obéissantes en fait mais est-ce que c'est la relation que je veux avec elles à tout prix ou est-ce que j'ai envie qu'elles comprennent les choses et que les choses viennent d'elles-mêmes est-ce que tu te souviens un peu de cet échange là ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ce que j'avais compris, je me suis dit en fait qu'il fallait aller plus en profondeur ne pas juste dire voilà mes filles ne m'écoutent pas, il faudrait qu'elles m'écoutent je voudrais qu'elles m'obéissent et que voilà ce soit vite appelé Non, il fallait justement qu'il y ait un travail de fond pour que moi, déjà, je les comprenne, que je sache répondre à leurs besoins, que je comprenne leurs besoins, les miens également. Et qu'en fait, tout le monde trouve un équilibre et que tout le monde se retrouve dans cette situation où on est tous sereins, mieux dans notre peau, j'ai envie de dire.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, c'était plus une projection sur du long terme parce que dans l'immédiat. ça fonctionnait en fait comme ça. On ne peut pas dire qu'il y avait des gros problèmes. Mais en fait, on est venu chercher, nous, le sens de la parentalité, le sens de notre rôle de maman. Et c'est pour ça qu'il a fallu qu'on fasse plusieurs étapes pour voir si vraiment tu voulais aller au-delà de ça. Pas inventer des problèmes, te dire qu'il y avait des problèmes, mais c'était vraiment pour te dire que si tu veux te contenter de ça, c'est possible. Mais si tu veux, tu peux aller beaucoup plus loin dans la relation sur du long terme et notamment dans le lien avec la spiritualité. Exactement, Charlie.

  • Speaker #1

    Spirituel aussi, pour savoir. Comment fallait-il s'y prendre et mettre ce soir une valeur dominante dans le foyer ? Et aussi anticiper les situations à venir parce qu'on sait que les enfants vont grandir. Si aujourd'hui elle m'écoute à 4 ans, d'accord, c'est très bien. Mais peut-être que dans quelques années, ce sera encore plus compliqué. Donc il fallait anticiper aussi ces situations-là.

  • Speaker #0

    Exact. On a compris qu'un enfant qui est obéissant n'est pas forcément une éducation réussie parce qu'on ne sait pas finalement est-ce qu'il obéit parce qu'il a peur, parce qu'il a compris qu'il y avait des conséquences ou parce qu'il a compris qu'il y avait une relation entre nous beaucoup plus profonde que cela. Et on arrive à ce qui était particulier aussi chez ta famille. Et ça, on en avait parlé plutôt dans le deuxième appel quand tu avais fait le travail que je t'avais demandé de faire et d'écouter notamment masterclass et webinaire. c'est la problématique qui était liée à ta belle-fille et qui, en fait, te projetait finalement quelques années plus tard avec tes propres filles.

  • Speaker #1

    Avec mes filles, oui, exactement. Donc, par rapport à ma belle-fille, pareil, on en a discuté. Je t'avais exposé un petit peu la situation familiale et puis les contraintes qu'on avait et avec lesquelles on devait composer. Et donc, non seulement, il fallait qu'on essaye de dénouer un petit peu tout ça par rapport à ma belle-fille. Mais aussi, comme tu l'as dit, ça me projetait par rapport à mes filles également et à mon fils. Et me dire, voilà, dans quelques années, je vais me retrouver dans cette situation-là également avec mes enfants. Et que ça serait bien, justement, de pouvoir travailler sur ça. Comme j'ai la chance d'avoir ma belle-fille, donc je peux directement... Je suis une autobus dans le bain. Et puis, voilà, ça me servira aussi après pour mes enfants.

  • Speaker #0

    Inch'Allah. Ce serait quoi, si on résume un peu les principaux blocages que tu rencontrais en tant que belle-maman ?

  • Speaker #1

    Alors, autant que belle-maman, c'était principalement le volet... Il y avait deux points qui étaient importants. Donc, il y avait le volet religieux, donc savoir comment essayer de lui transmettre l'amour d'Allah, l'amour de son prophète, comment essayer d'en créer ça en elle. que ce soit vraiment naturel, et non pas qu'elle se dise voilà, je vais prier parce qu'on m'a demandé de prier, je vais faire ceci parce qu'on me l'a demandé, et être tout le temps derrière elle, à lui rappeler les choses, à lui dire voilà, c'est l'heure de la prière, est-ce que t'as prié ? T'as pas encore prié ? Voilà, c'était les choses c'est ce qui se passe. Donc, je voulais un petit peu essayer de retravailler un petit peu sur ça. Et puis, le deuxième point, c'était la relation, donc belle-mère, belle-fille. qui est saine et qui est bonne je pense que toutes les deux on a un bon enfant la relation elle est bonne mais avec l'âge maintenant elle grandit tu m'as donné quelques conseils que j'essaye d'appliquer en me disant que maintenant il ne fallait plus la considérer comme un enfant et qu'il fallait avoir une autre relation ne pas continuer comme quand elle était enfant qu'il ne fallait pas passer à une autre étape avec elle.

  • Speaker #0

    Masha'Allah. C'est vrai que là, pour les mamans qui nous écoutent éventuellement et qui seraient belles mamans aussi ou familles recomposées, il y avait une mission ici, une mission très noble de vouloir et accompagner ses enfants et de considérer la fille de son époux comme sa propre fille. Et là, on est vraiment dans une mission très spirituelle, parce qu'il y a au-delà, c'est-à-dire que c'est l'essence même de cette relation-là, c'est de se dire que si Allah a mis cette fille sur mon chemin-là, ou cet enfant-là, en fonction de votre famille, c'est que j'ai un devoir par rapport à cet enfant-là, et c'est à moi d'en tirer profit. Soit je fais partie de ceux qui réfléchissent et qui méditent, et donc j'agis en conséquence, et je me sens responsable de cet enfant-là, même si elle a sa propre mère et qu'elle aurait éventuellement son... propre père dans d'autres cadres mais aujourd'hui la situation est telle que cet enfant là fait partie de ma famille mais il est le frère ou la soeur de mon enfant qu'est ce que je décide de faire donc on peut soit décidé de subir ou totalement se déresponsabiliser ce chose que tu aurais pu faire et dire à ton mari c'est toi qui gère moi je gère mes enfants et toi tu gères ta propre fille on ne t'en voudrait pas non plus parce que c'est une réalité où on peut se mettre d'accord dès le début du mariage Mais il y a aussi le choix de décider de faire autrement, et c'est ce que MashaAllah t'as décidé de faire, et c'est tout à ton honneur qu'Allah te récompense, c'est de se dire, ok, en fait, si Allah l'a mis sur mon chemin, il y a une raison, et je peux en tirer profit, et c'est un avantage pour moi, pour mes enfants. Et comme tu as dit, c'était un signe de se dire, ok, bon, c'est peut-être mes filles dans quelques années. Si je n'arrive pas à transmettre l'éducation spirituelle à un enfant de 14-15 ans, peut-être que je n'y arriverai pas non plus avec mes enfants. Donc s'il y a un travail à faire, c'est maintenant. Et cette projection-là dans la relation, ça t'a enlevé aussi beaucoup de peur sur l'adolescence, de dire concrètement, l'adolescence, c'est comme ça. Et vraiment, je te félicite encore une fois et que Allah te récompense. Et j'invite d'autres mamans vraiment à être dans cet état d'esprit-là de ces enfants-là sont une MNA. Ils sont certes, leurs parents sont responsables d'eux, en priorité, ça c'est sûr. Mais du moment qu'ils sont sous votre toit et que vous partagez quelques heures avec eux, vous êtes dans le devoir aussi de leur transmettre le meilleur. de semer en eux quelques graines, incha'Allah, et qu'Allah vous fasse les a tous, incha'Allah.

  • Speaker #1

    Derrière chaque chose, il y a un bien, si elle est dans ma vie, c'est qu'il y a quelque chose derrière qui est bonne pour moi et pour elle, incha'Allah, et pour notre foyer. Donc, il faut saisir l'opportunité pour essayer d'en faire quelque chose de bien.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Alors, si on revient à l'accompagnement, donc on a fait l'appel diagnostique, au bout de deux ou trois appels, il me semble, on a intégré, donc c'était évident pour toi, tu as intégré après l'accompagnement. On a pu travailler d'abord sur ton iceberg en première étape, comme avec toutes les mamans. À quel moment tu as senti, toi, Camélia, dans le coaching, qu'il y a un déblocage qui s'était opéré en toi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, c'était clairement le challenge mamou au calme. C'est vrai. C'est le moment où j'ai eu un déclic, où j'ai été touchée par plusieurs choses que j'avais écoutées, notamment le fait de savoir... d'où provenait la colère de nos enfants. Donc, des fois, on ne comprend pas trop. C'est pourquoi ils font des crises ? Pourquoi ils n'écoutent pas ? Pourquoi ils pleurent ? Pourquoi ? Pourquoi ? Et donc, au final, on se dit en fait que c'est nos reflets. Si elle crie, c'est parce que je crie. Si elle s'énerve, c'est parce que je m'énerve. Voilà, c'est ce qu'on est nous, en fait. C'est le miroir. C'est notre miroir. Donc, ça, je l'avais compris. Et c'est ce qui m'a vraiment interpellée. Et puis, bien sûr, il y a eu plein d'autres points qui m'ont sensibilisée. Et j'ai compris que le travail devait se faire sur moi, en fait. Alors que de base, non, je m'attendais à ce que ce soit fait sur mes enfants. Comment je pourrais faire pour que mes enfants m'écoutent, pour qu'ils soient plus obéissants, pour qu'ils soient plus sages, pour ceci, pour cela. Alors que non, en fait, je suis la première concernée et c'est moi qui dois faire un travail sur moi-même.

  • Speaker #0

    Merci. C'est vrai que ça, c'est le plus gros déclic au final, parce que c'est à partir de ça qu'on arrive à dénouer beaucoup de choses chez nous, mais aussi chez les enfants, chez notre entourage. Est-ce que toi, la période de l'iceberg, encore une fois, je pose souvent cette question-là, ça a été une période... Comment tu l'as vécue, cette phase de l'iceberg de la maman ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je l'ai plutôt bien vécue. Je n'avais pas d'appréhension particulière sur cette partie-là. Donc, tu m'avais expliqué au départ... sur quoi on allait travailler, notamment l'Asperg Maman. Et ce n'est pas une partie que j'appréhendais. Au contraire, je me suis dit, s'il y a un travail à faire sur moi, ben non, il n'y a pas de souci. J'ai été ouverte sur ça. Je n'avais pas forcément peur de ce que j'allais découvrir. Au contraire, pour moi, c'était que du bonus. J'allais apprendre des choses sur moi. J'allais savoir ce que je pouvais faire pour améliorer mon quotidien avec mes enfants, pour améliorer... l'ambiance de mon foyer pour être quelqu'un de meilleur. Donc non, il n'y avait pas de soucis particuliers par rapport à ça. Je l'ai plutôt bien vécu.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses toi aussi que c'est une phase qui était essentielle dans l'accompagnement ? Est-ce que tu penses que tu aurais voulu par exemple que c'est une phase qu'on retire de l'accompagnement ?

  • Speaker #1

    Non, non, je pense que c'était vraiment nécessaire. C'est là qu'on comprend en fait que c'est à nous de faire les choses, que c'est à nous de changer, que le travail on le fait sur nous d'abord. Et c'est pendant cette phase-là qu'on décortique tout ça, qu'on essaye de... En fait, on se pose et on se questionne et machala, toi tu nous... tu arrives à délier nos langues, tu arrives à nous soutirer des informations. Et donc on dit ah ouais, et donc... Donc, oui, OK. Donc, je suis comme ça. Ah oui, j'ai besoin de ça. Ah oui, je fonctionne comme ça. Et puis, oui, forcément. Donc, non, je trouve que c'était vraiment nécessaire avant de te passer un enfant, comprendre d'abord nous comment on fonctionne. Donc,

  • Speaker #0

    oui. Non, c'était... OK. Et tu penses que ça t'a apporté quoi, toi, le fait de, par exemple, d'identifier tes besoins, de travailler sur les valeurs comme on l'a fait ? En quoi ça peut aider une maman dans sa relation avec ses enfants, par exemple ?

  • Speaker #1

    Bah c'est... Alors dans mon cas, moi, par exemple, le point le plus important, c'était qu'il fallait que je prenne du temps pour moi. Donc ça, c'est le cas de plusieurs mamans. On s'oublie un petit peu dans notre rôle d'épouse et de maman. Donc on a plusieurs casquettes et on est là à jongler entre ces casquettes-là et on s'oublie un petit peu, on passe toujours au dernier. Et donc moi, c'était vraiment un point sur lequel je devais vraiment travailler. C'était m'accorder du temps, essayer de... de prendre un temps pour moi, comme comment on prendrait un temps pour les enfants, comment Marie prendrait un temps pour lui. Donc, voilà, essayer de m'accorder aussi du temps. Et c'est en faisant ça, en fait, non seulement je le fais pour moi, parce que moi, je vais être plus disponible pour eux, je vais être de meilleure, je vais être meilleure. Et puis, aussi pour mes enfants, pour qu'ils voient que ça sera un exemple pour eux aussi, qu'ils voient que voilà, maman prend du temps pour elle, donc c'est normal, c'est ce qu'il faut faire. Voilà, c'est l'exemple que je souhaiterais donner à mes enfants. Et que ça ne se répète pas avec elles. Qu'elles ne se disent pas que je dois faire ceci, je dois faire cela, je ne dois pas m'arrêter, il faut que je bosse.

  • Speaker #0

    Quand tu disais tout à l'heure, le fait de ce qui nous avait, je me rappelle, ce qui nous avait beaucoup aidé à s'autoréguler en tant que maman, c'était de projeter tes filles faire ton propre comportement. tu te rappelles et tout de suite c'était des choses que tu ne voulais pas voir en elle notamment le fait de ne pas s'accorder du temps le fait d'être active régulièrement de se faire passer aussi après les autres on va dire et c'est vrai que cet effet miroir là il aide beaucoup pour pouvoir décider en fait vers où on veut amener nos enfants parce que je veux qu'elle soit cette mère qui est en train de subir le programme de tout le monde tu te rappelles je lui ai juste essayé de trouver une case dans l'emploi du temps pour toi et de mettre la case de Camélia dans ce... dans toute cette circulation qui tourne autour de toi, cette vie qui est en train de se construire, il va falloir caser une case et la bloquer pour Camélia. Aujourd'hui, concrètement, après cet accompagnement-là, qu'est-ce que tu retiens de ce coaching-là, si tu veux prendre deux ou trois choses, trois points que tu retiens particulièrement ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais que, comme je te disais, la première chose la plus importante, c'est de savoir que le changement venait de moi. Donc, quand je mangeais mes habitudes et mes façons de faire, mes enfants allaient suivre. Et puis, j'ai encore plus ancré en moi le fait de me dire que tout ce que je fais pour mes enfants, pour ma belle-fille, pour mon mari, c'est pour Allah, subhanahu wa ta'ala, au final. Et que chaque petit geste, chaque parole ou action que je mène, c'est pour lui. aussi c'est pour bien éduquer mes enfants qu'ils soient bien élevés mais au final c'est pour Allah c'est pour se rapprocher de lui pour essayer de d'avoir cette c'est en faisant ça pour moi que je ferai grandir la spiritualité dans mon foyer donc ça c'est quelque chose que je retiens et puis bien sûr maintenant je prends le temps de de réfléchir avant de crier ou de m'enlever. Donc, j'essaie toujours de me dire est-ce que ça en vaut la peine ? Non, Camélia, vas-y, c'est pas grave. Laisse passer, ça va. C'est pas grave, il n'y a rien de méchant, il n'y a rien de grave, on ne va pas crier pour ça. Donc, voilà. J'essaie de relativiser un peu plus et les filles le remarquent aussi. Donc, comme je te disais plusieurs fois, elles me disent, c'est pas grave, c'est pas très grave. Donc, voilà. Voilà, c'est un petit peu les points que je retiens. Et puis, bien sûr, prendre du temps et essayer de prendre soin de moi également.

  • Speaker #0

    Ok. Il y avait, du coup, pour pouvoir peut-être éclairer un peu celles qui nous écoutent, quand on parlait de la relation avec ta fille, qu'est-ce que ça t'a apporté au final, cet accompagnement-là, qu'on avait abordé sur plusieurs séances, on les a dédiés pour cet onglet-là, où il y avait beaucoup de questionnements. Aujourd'hui, quel changement tu peux partager en tant que belle-maman, pas en tant que maman, dans ta relation après l'accompagnement ?

  • Speaker #1

    J'essaie d'accorder un temps de qualité avec elle, c'est-à-dire vraiment essayer de la considérer un peu comme une adulte, ça peut être une amie, une copine, essayer de la mettre en confiance pour qu'elle puisse se livrer à moi, qu'elle puisse parler sans être gênée, sans se dire non, je vais être jugée, donc essayer vraiment de la mettre à l'aise, de discuter avec elle. d'aller en profondeur dans des sujets un peu plus délicats peut-être. Et puis, c'est en fonction de ses réponses. Donc, je ne vais pas... Alors, avant, j'aurais pu dire, Ah non, pourquoi tu as fait ci ? Non, il ne fallait pas faire cela. Donc là, j'essaye de faire autrement. J'essaye de ne pas la juger, de la laisser vraiment discuter, dire ce qu'elle a à dire. Et puis, en fonction de ses réponses, je sais sur quel sujet il va falloir travailler un petit peu avec elle, sur quel point il va falloir revoir les choses, rediscuter de manière... Faire en sorte que ce soit comme une discussion d'adulte à adulte et que ce ne soit plus des reproches. Donc c'est quelque chose que j'essaie de mettre en place. Et puis passer du temps avec elle, un temps de qualité où on n'est que toutes les deux. Parce que c'est vrai qu'avec tous les enfants à la maison, ce n'est pas évident. Donc on essaie de s'accorder des moments où on est toutes les deux. Et puis voilà, après sur le volet spirituel, pareil. On essaye de, allez Ayette, viens prier avec moi, viens faire ceci avec moi, viens on essaie de faire ça ensemble, parce que ça te dit qu'on fasse ceci. Donc c'est plus, allez va faire ceci, allez va faire cela, ce que tu as fait ci, ce que tu as fait ça.

  • Speaker #0

    Moi ce qui m'intéresse, c'est vrai que c'est la partie éducation spirituelle, parce que c'est celle qui nous a demandé le plus de temps. Est-ce que tu saurais expliquer quelle est maintenant ta perception ou avec quel état d'esprit, vers où tu veux l'amener par rapport à vers où tu es allée avec ton mari par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors, ce qu'on aimerait, on aimerait que la religion et que l'amour qu'on a, nous, pour Allah, pour son prophète, elle l'est également et que ce soit ancré au plus profond d'elle. Que ce soit vraiment quelque chose qui doit faire partie de sa vie de manière... que ce soit tout le temps présent. Parce que c'est vrai que jusque-là, comme je le disais, il y avait des moments où, par exemple, elle va prier, d'autres où elle va prier. elle ne va pas prier, d'autres, il faut tout le temps être derrière elle. Donc, on aimerait que ce soit naturel pour elle, que ce qu'elle en soit convaincue, que ce soit quelque chose d'ancré en elle et que demain, si on n'est pas là, on sait qu'on est tranquille et qu'au fond d'elle, elle sait que, voilà, c'est pour elle qu'elle doit faire ça, ce n'est pas pour faire, ce n'est pas pour moi. Donc, c'est quelque chose qu'elle doit faire pour elle-même.

  • Speaker #0

    Donc, tu sens aujourd'hui que tes actions sont plus orientées vers lui donner envie, lui donner du sens, que plutôt checker si elle a fait ou si elle a pas fait.

  • Speaker #1

    Exactement, oui.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu trouves que ça éveille en elle des nouvelles choses, ça lui donne plus envie, ou est-ce que tu sens, comment tu la sens aujourd'hui par rapport à votre pédagogie maintenant ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend des moments, je t'avoue que ça dépend des moments, mais des fois, c'est vrai qu'elle est plus curieuse, elle va poser plus de questions, elle va s'intéresser un peu plus, et puis d'autres fois où, bon, je pense que c'est peut-être pas le bon moment qui a été choisi. Donc, parfois, elle est là, oui, oui, oui, oui, et puis elle passe à autre chose. Mais quand le moment est bien choisi et quand on prend le temps d'en discuter vraiment tranquillement, elle est intéressée. On sent qu'en fait, c'est comme tu disais tout à l'heure, il y a le faitara qui est là, qui nous rattrape toujours. Donc, on sent que c'est quelqu'un.

  • Speaker #0

    Qu'ils ont envie, c'est à nous d'aller garder cet appétit-là, en fait.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Exactement, alhamdoulilah, très bien. Comment tu te sens aujourd'hui, Camélia ?

  • Speaker #1

    Comment je me sens ? Je suis très contente d'avoir franchi le pas, d'avoir fait cet accompagnement avec toi. Je suis fière de moi, je suis fière de cette initiative et d'avoir voulu apprendre plus sur moi et sur mes enfants pour pouvoir répondre à leurs attentes et les emmener un petit peu là où on voudrait qu'ils soient dans quelques années, Shabbat. Je suis reconnaissante. je me sens sereine et plus outillée ça c'est sûr avec des idées plus structurées aussi tu te sens vraiment l'idéeuse ? Oui, c'est en cours. Pas déjà à 100%, mais c'est en cours.

  • Speaker #0

    Alhamdoulilah, très bien. On termine avec un petit conseil si tu veux t'adresser au moment qui t'écoute, celles qui peut-être sont dans la même situation que toi il y a quelques mois. Tu seras plus à même de les comprendre et de t'adresser à elles si tu veux leur laisser un petit message aujourd'hui après avoir fait ce cheminement. Ce n'est pas fini, mais...

  • Speaker #1

    Sincèrement, je leur dirais de se lancer. Je sais qu'on a toujours des doutes à se dire, oui, est-ce que c'est ce qu'il me faut ? Est-ce que ça me convient ? Mais voilà, il faudrait se lancer, il faudrait faire salat l'istikhara et on y va, bismillah. Je sais que si ces mamans, elles veulent avoir des réponses à leurs questions, elles sont au bon endroit. Il n'y a pas à avoir peur, il n'y a pas à avoir honte. Et puis, mashallah, tu nous mets tellement à l'aise que voilà. C'est des moments où on n'est pas jugé, où on peut discuter librement, où on ne se sent absolument pas jugé. Donc, c'est des échanges qui restent toujours bienveillants. Donc, alhamdoulilah, il faut y aller. Il ne faut pas hésiter, il faut se lancer.

  • Speaker #0

    Inch'Allah, Inch'Allah. Donc nous, l'aventure, elle n'est pas finie. On se retrouve, Inch'Allah, déjà ce dimanche-là, Inch'Allah. Donc, on continue avec les ateliers mensuels pour aller, Inch'Allah, toujours dans notre process et travailler un peu plus. tout ce qu'on a abordé en profondeur, notamment l'éducation spirituelle et d'autres points, Inch'Allah. Et pour ma part, je tiens quand même à faire mon témoignage avec toi, Camélia. Bravo pour ce parcours, Inch'Allah. Tu as été, comme toutes les sœurs, Inch'Allah, une femme très agréable à accompagner, très bienveillante, très aussi studieuse, Inch'Allah. Ça, c'est aussi important, parce que, Alhamdoulilah, je me plains pas, parce que toutes les moments que j'ai en accompagnement, j'ai... jamais une maman qui m'a dit j'ai rien fait de séance en séance ou il s'est rien passé donc voilà il n'y a pas de travail monstre à faire mais en tout cas voilà on est régulière dans les rendez-vous déjà et on arrive à s'adapter avec nos vies de maman et nos surprises dans notre vie de maman et ce qui m'y était comme je l'ai dit tout au long du podcast la particularité c'était quand même toutes ces choses qu'il fallait travailler donc c'est vrai qu'on en a pas parlé mais on avait le côté jumeau qui était quand même challengeant, c'est-à-dire de comprendre qu'éduquer des jumelles ou des jumeaux, ça demande certaines compétences qui sont particulières, qui sont similaires à celles d'un enfant. Mais finalement, c'est un travail qui est assez doublé. Et on a dans l'iceberg de l'enfant, chaque enfant, on va dire, si on résume, il faut respecter l'individualité de chaque enfant. D'ailleurs, si tu veux témoigner en tant que maman aussi qu'il y a des jumelles, qu'est-ce que ça t'a apporté l'accompagnement ?

  • Speaker #1

    En fait, je me doutais qu'il fallait commencer un petit peu à les individualiser, à ne pas les considérer comme une paire. En fait, moi, j'avais tendance à tout faire pareil pour elle. Donc, si je fais ça pour l'une, ça va être pareil pour l'autre. Même dans les petites choses les plus simples. Et puis, elles aussi, forcément, elles font pareil. Donc, si je fais un câlin à une des deux, l'autre forcément maman câlin. Si je fais un bisou, maman bisou. Si je parle à l'une, maman, t'as dit quoi à ma sœur ? Et c'est tout le temps comme ça, en fait. C'est tout le temps, elles sont là, elles se surveillent. Déjà, contre frères et sœurs, on sait qu'il y a toujours cette pure enceinte mais entre jumelles, elles sont encore plus accentuées. Donc, elles sont tout le temps là, elles se disent pourquoi t'as fait ci ? Pas pour moi Donc, voilà, c'est des choses que j'avais remarquées. Et en fait, on avait mis le doigt sur ça et on s'est dit qu'il fallait absolument commencer à les individualiser, à faire un travail de fond pour qu'elles comprennent que c'est… chacune a sa personnalité, chacune a ses envies, chacune a des goûts différents, chacune a des envies différentes et qu'il ne faut pas forcément qu'elle fasse comme sa sœur juste parce que sa sœur l'a fait comme ça. Donc voilà, il y a ce travail à faire avec elle, Inch'Allah.

  • Speaker #0

    C'est vrai, dans la séance, au début ça paraissait un peu complexe à mettre en place et Subhanallah, au fur et à mesure des séances, tu t'es rendu compte que c'était totalement naturel et fluide et spontané et que c'était logique en fait parce que ça te demandait toi-même un effort en fait de doubler. et de tout faire en effet miroir, de faire tout exactement de la même façon, pensant que encore une fois l'intention elle est bonne parce qu'on se dit bon on veut pas d'injustice donc on veut tout faire, mais nous on a parlé encore une fois, toujours on était vraiment dans une projection de attention plus tard, ça nous donne des enfants qui sont dissociés de leurs besoins, qui sont dissociés de leurs propres valeurs, de leur propre identité parce qu'ils ont toujours eu l'habitude d'être le miroir de quelqu'un d'autre. Et nous ce qu'on veut c'est construire des personnes plus fortes, qui savent prendre des décisions, qui savent faire leur part. propre choix parce que la vie fait que notre sœur elle se marie pas avec le même mari que nous, elle a pas les mêmes attirances, les mêmes cursus etc. Donc on se rappelle qu'on éduque nos enfants pour plus tard, pas pour aujourd'hui, pas pour leur acheter les mêmes robes, les mêmes jupes mais il faut qu'on aille au-delà de ça parce que... l'apparence des jumeaux fait qu'on est forcément attiré par ce qui leur ressemble donc nous l'idée c'est de dire tout le monde va leur dire qu'ils se ressemblent on va toujours leur faire cette remarque à nous en tant que parents de jumeaux d'aller leur montrer que vous êtes quand même différents qu'Allah vous accueille chacun en différent avec une âme différente et que chacun rencontrera Allah finalement tout seul dans son propre chemin donc ça c'était un travail qui était super intéressant à faire avec toi et puis avec aussi Mimouna qui avait témoigné Merci Et puis, il y avait le côté belle-maman, qui était aussi très challengeant, qui était très enrichissant, et pour moi en tant qu'accompagnante, accompagnatrice, parce que c'était des challenges, et en même temps, il y avait la particularité de l'adolescence, et mashallah, tu es un exemple vraiment pour beaucoup de belles-mamans, et j'espère, inshallah, que beaucoup sont dans cette posture-là, j'aspire à ça, et j'espère, on garde un bon soupçon, en espérant que nous, mamans musulmanes, avons cette bienveillance et cette rahma envers ces enfants-là, qui sont finalement victimes, entre guillemets, ou qui ne sont pas responsables de cette situation familiale, et qui doivent se construire avec ça. Alhamdoulilah, si ça leur est arrivé, c'est un bien pour eux, mais à nous quand même d'avoir de la rahma envers ces enfants-là, de se dire qu'ils sont quand même à des moments de leur vie, face à un père qui est remarié, face à une mère qui est remariée, et ce n'est pas facile à eux déjà à le vivre. de voir des fratries qui disent maman toute la journée et moi voilà ma mère je la vois pas ou je dois échanger avec quelqu'un qui n'est pas ma propre mère, accepter de voir mon père avec une autre femme. Tout ça, ça leur demande quand même un effort particulier et ils ont besoin d'être entourés d'adultes bienveillants. Je garde le terme Rahma parce que c'est vraiment celui qui va nous aider le plus à... aller au-delà de notre ego, de nos besoins, de nos attentes, de nos exigences, mais d'aller vraiment dans ce qui va plaire à Allah, dans cette relation-là avec ses enfants. Il ne faut pas se déresponsabiliser. Du moment où on a décidé de se marier avec cet homme ou avec cette femme, il faut qu'on prenne tout le pack. On ne prend pas que le mari et ses enfants de côté, parce que ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, je gagne mon mari, quelque part, ma relation avec mon mari, et je gagne mes enfants et la relation est là. et l'homogénéité quelque part dans la famille. Ça, c'est important. On n'est pas dans une individualité, encore une fois, et on réfléchit en termes de groupe et pour être un peu plus empathique et développer une tolérance, incha'Allah, envers les uns et les autres. Donc ça, c'était magnifique, incha'Allah, qu'Allah te récompense pour ce parcours-là, pour tout ce que tu mets en place avec cette fille-là et avec tes propres filles qui te le rendent, incha'Allah, multiples avec tes filles, incha'Allah, tout ce que tu as. tous les efforts que tu as fait avec elle, ils seront comptabilisés, dans ta balance. Bravo encore pour ton parcours. J'ai été honorée de t'accompagner, Camélia. Au plaisir de se retrouver dimanche. Merci pour ton témoignage. Merci de nous avoir écoutés. A très bientôt. A très bientôt.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bismillah, salatu wassalamu ala rasulillah, rabbishrahli sadri wa yassirli amri wa ahlul uqdatan min lisani yafqahu qawli. Salam alaikum, c'est Kautar, tu es dans ton podcast Maman Lideuse, le podcast qui t'aide à lier ta mission de maman à ta mission spirituelle. On continue avec les podcasts témoignages, mashaAllah, aujourd'hui on est avec nous Kamélia. Salam alaikum Kamélia.

  • Speaker #1

    Wa alaikum salam Kautar.

  • Speaker #0

    Comment ça va ? Ça va,

  • Speaker #1

    alhamdoulilah.

  • Speaker #0

    Alhamdoulilah, t'es prête ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    on y va. Bismillah, allez je te laisse te présenter, inshaAllah, et on entame, inshaAllah.

  • Speaker #1

    Alors, je suis Camélia, je suis l'heureuse maman de trois enfants. Donc, j'ai des jumelles de bientôt 4 ans et un petit garçon de 14 mois. J'ai également une belle-fille qui a 15 ans et je suis assistante juridique.

  • Speaker #0

    Masha'Allah, c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses qui étaient atypiques, Camélia, dans ton accompagnement, masha'Allah. Maman de jumelles, pardon. Et belle-maman, donc qui a une belle-fille. Et en plus, on a différents âges, bébé, 3 ans, bientôt 4 ans, Inch'Allah. Et puis, une adolescente, belle-fille. Donc, c'est vrai que c'était un accompagnement, Inch'Allah, très enrichissant. On en reparlera, Inch'Allah. Alors, avec ce profil-là de famille, avec ton expérience à toi, qu'est-ce qui t'avait motivée à réserver un appel diagnostique ?

  • Speaker #1

    Alors moi, comme je l'avais dit, je t'avais connue au travers du podcast d'Omeima, donc Miracle. Et lors d'un podcast que tu avais fait avec elle, elle t'avait présenté comme l'auteur de Maman Lideuse. Et quand j'ai entendu Maman Lideuse, en fait, cette appellation, elle m'a un peu interpellée. Donc il y avait aussi Omeima entre nous, entre guillemets, qui était pour moi une sorte de garantie. sur ce que tu me poses, je me suis dit si elle est au podcast d'Omaima, c'est que c'est quand même quelqu'un de confiance et tout ça donc du coup ça m'a inspiré confiance ça m'a donné de gratter un peu plus et puis en fait ce qui m'a poussée à le faire c'est que autant que maman, on a toujours des moments où on culpabilise un petit peu parce qu'on a crié un peu sur les enfants parce qu'on a perdu patience ou parce qu'on aurait pu peut-être être plus patiente dans certaines situations et mieux gérer ces situations là Et donc, du coup, je cherchais une solution à ces moments-là du quotidien qui me faisaient un peu perdre au pied. Donc, voilà, j'avais regardé un petit peu et j'ai décidé de réserver un appel diagnostique avec toi.

  • Speaker #0

    Masha'Allah. Alors, dans quel état d'esprit t'étais-toi à l'époque ?

  • Speaker #1

    Alors, comme je disais, je culpabilisais. Donc, le soir, en couchant les enfants, il y avait cette culpabilité où je me disais, Oh mince, j'aurais pas dû m'énerver comme ça. J'aurais pu peut-être patienter un peu plus, essayer de les comprendre un peu plus. Mais voilà, des fois, on est un peu pressé, on est un peu dans l'urgence. On fait beaucoup de choses en même temps et du coup, on n'est pas patiente, on crie, on s'énerve. Et voilà, c'est ces choses-là du quotidien, ces petites situations du quotidien qui me faisaient culpabiliser et que je ne voulais pas être dans cet état-là. Donc, je voulais changer. Ces situations-là que je rencontrais assez souvent. Pour moi, c'était trop souvent.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, quand tu as réservé l'appel, est-ce que tu avais un objectif derrière ? C'était à titre informatif. Tu savais que tu avais besoin d'accompagnement, tu avais besoin de formation. C'était quoi ton objectif ?

  • Speaker #1

    Alors, en réservant l'appel, en fait, je ne connaissais pas trop ton travail. J'avais écouté un ou deux podcasts et ça m'avait plutôt plu. Mais... pas plus que ça. Et donc, c'est en parlant avec toi, c'est en t'expliquant ma situation, donc ce que je viens de te dire, je l'ai aussi dit, et puis on a été un peu plus en profondeur. Et donc, c'est là que j'ai compris qu'en effet, oui, il fallait être accompagnée sur certains sujets pour pouvoir mieux comprendre les enfants, mieux gérer mes émotions. Donc, c'est là que j'ai ressenti, en fait, où je me suis dit, oui, c'est ce qu'il faudrait que je fasse, c'est ce qu'il faudrait que j'essaye pour... être plus sereine et apporter un emplacement dans mon foyer.

  • Speaker #0

    Alors je me souviens, je ne t'avais pas proposé l'accompagnement tout de suite, le premier appel, parce qu'on avait besoin de vraiment savoir ce qu'il te fallait, s'il fallait, si c'était ton besoin du moment, de travailler ta parentalité, notamment parce qu'il y avait, je me rappelle, un échange qui était intéressant, où on ne partait pas forcément avec des problématiques graves. C'est-à-dire qu'on n'était pas dans une situation catastrophique où il fallait tout scudrer à urgence. Mais on était plus dans une quête d'amélioration, surtout pour pouvoir être aligné avec ce qui t'aspirait, la vie de famille que tu voulais avoir et les actions qui étaient en parallèle. Notamment, par exemple, l'autorité, il n'y avait pas de problème avec l'autorité. Mais après, on s'était dit, est-ce que finalement, ce qu'on veut, c'est avoir des enfants qui nous écoutent ? et on aurait réussi l'éducation de nos enfants ou est-ce qu'il y a besoin d'une relation parce que je me rappelle ce qui t'avait interpellé c'était de dire oui mais là mes filles elles sont obéissantes en fait mais est-ce que c'est la relation que je veux avec elles à tout prix ou est-ce que j'ai envie qu'elles comprennent les choses et que les choses viennent d'elles-mêmes est-ce que tu te souviens un peu de cet échange là ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ce que j'avais compris, je me suis dit en fait qu'il fallait aller plus en profondeur ne pas juste dire voilà mes filles ne m'écoutent pas, il faudrait qu'elles m'écoutent je voudrais qu'elles m'obéissent et que voilà ce soit vite appelé Non, il fallait justement qu'il y ait un travail de fond pour que moi, déjà, je les comprenne, que je sache répondre à leurs besoins, que je comprenne leurs besoins, les miens également. Et qu'en fait, tout le monde trouve un équilibre et que tout le monde se retrouve dans cette situation où on est tous sereins, mieux dans notre peau, j'ai envie de dire.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, c'était plus une projection sur du long terme parce que dans l'immédiat. ça fonctionnait en fait comme ça. On ne peut pas dire qu'il y avait des gros problèmes. Mais en fait, on est venu chercher, nous, le sens de la parentalité, le sens de notre rôle de maman. Et c'est pour ça qu'il a fallu qu'on fasse plusieurs étapes pour voir si vraiment tu voulais aller au-delà de ça. Pas inventer des problèmes, te dire qu'il y avait des problèmes, mais c'était vraiment pour te dire que si tu veux te contenter de ça, c'est possible. Mais si tu veux, tu peux aller beaucoup plus loin dans la relation sur du long terme et notamment dans le lien avec la spiritualité. Exactement, Charlie.

  • Speaker #1

    Spirituel aussi, pour savoir. Comment fallait-il s'y prendre et mettre ce soir une valeur dominante dans le foyer ? Et aussi anticiper les situations à venir parce qu'on sait que les enfants vont grandir. Si aujourd'hui elle m'écoute à 4 ans, d'accord, c'est très bien. Mais peut-être que dans quelques années, ce sera encore plus compliqué. Donc il fallait anticiper aussi ces situations-là.

  • Speaker #0

    Exact. On a compris qu'un enfant qui est obéissant n'est pas forcément une éducation réussie parce qu'on ne sait pas finalement est-ce qu'il obéit parce qu'il a peur, parce qu'il a compris qu'il y avait des conséquences ou parce qu'il a compris qu'il y avait une relation entre nous beaucoup plus profonde que cela. Et on arrive à ce qui était particulier aussi chez ta famille. Et ça, on en avait parlé plutôt dans le deuxième appel quand tu avais fait le travail que je t'avais demandé de faire et d'écouter notamment masterclass et webinaire. c'est la problématique qui était liée à ta belle-fille et qui, en fait, te projetait finalement quelques années plus tard avec tes propres filles.

  • Speaker #1

    Avec mes filles, oui, exactement. Donc, par rapport à ma belle-fille, pareil, on en a discuté. Je t'avais exposé un petit peu la situation familiale et puis les contraintes qu'on avait et avec lesquelles on devait composer. Et donc, non seulement, il fallait qu'on essaye de dénouer un petit peu tout ça par rapport à ma belle-fille. Mais aussi, comme tu l'as dit, ça me projetait par rapport à mes filles également et à mon fils. Et me dire, voilà, dans quelques années, je vais me retrouver dans cette situation-là également avec mes enfants. Et que ça serait bien, justement, de pouvoir travailler sur ça. Comme j'ai la chance d'avoir ma belle-fille, donc je peux directement... Je suis une autobus dans le bain. Et puis, voilà, ça me servira aussi après pour mes enfants.

  • Speaker #0

    Inch'Allah. Ce serait quoi, si on résume un peu les principaux blocages que tu rencontrais en tant que belle-maman ?

  • Speaker #1

    Alors, autant que belle-maman, c'était principalement le volet... Il y avait deux points qui étaient importants. Donc, il y avait le volet religieux, donc savoir comment essayer de lui transmettre l'amour d'Allah, l'amour de son prophète, comment essayer d'en créer ça en elle. que ce soit vraiment naturel, et non pas qu'elle se dise voilà, je vais prier parce qu'on m'a demandé de prier, je vais faire ceci parce qu'on me l'a demandé, et être tout le temps derrière elle, à lui rappeler les choses, à lui dire voilà, c'est l'heure de la prière, est-ce que t'as prié ? T'as pas encore prié ? Voilà, c'était les choses c'est ce qui se passe. Donc, je voulais un petit peu essayer de retravailler un petit peu sur ça. Et puis, le deuxième point, c'était la relation, donc belle-mère, belle-fille. qui est saine et qui est bonne je pense que toutes les deux on a un bon enfant la relation elle est bonne mais avec l'âge maintenant elle grandit tu m'as donné quelques conseils que j'essaye d'appliquer en me disant que maintenant il ne fallait plus la considérer comme un enfant et qu'il fallait avoir une autre relation ne pas continuer comme quand elle était enfant qu'il ne fallait pas passer à une autre étape avec elle.

  • Speaker #0

    Masha'Allah. C'est vrai que là, pour les mamans qui nous écoutent éventuellement et qui seraient belles mamans aussi ou familles recomposées, il y avait une mission ici, une mission très noble de vouloir et accompagner ses enfants et de considérer la fille de son époux comme sa propre fille. Et là, on est vraiment dans une mission très spirituelle, parce qu'il y a au-delà, c'est-à-dire que c'est l'essence même de cette relation-là, c'est de se dire que si Allah a mis cette fille sur mon chemin-là, ou cet enfant-là, en fonction de votre famille, c'est que j'ai un devoir par rapport à cet enfant-là, et c'est à moi d'en tirer profit. Soit je fais partie de ceux qui réfléchissent et qui méditent, et donc j'agis en conséquence, et je me sens responsable de cet enfant-là, même si elle a sa propre mère et qu'elle aurait éventuellement son... propre père dans d'autres cadres mais aujourd'hui la situation est telle que cet enfant là fait partie de ma famille mais il est le frère ou la soeur de mon enfant qu'est ce que je décide de faire donc on peut soit décidé de subir ou totalement se déresponsabiliser ce chose que tu aurais pu faire et dire à ton mari c'est toi qui gère moi je gère mes enfants et toi tu gères ta propre fille on ne t'en voudrait pas non plus parce que c'est une réalité où on peut se mettre d'accord dès le début du mariage Mais il y a aussi le choix de décider de faire autrement, et c'est ce que MashaAllah t'as décidé de faire, et c'est tout à ton honneur qu'Allah te récompense, c'est de se dire, ok, en fait, si Allah l'a mis sur mon chemin, il y a une raison, et je peux en tirer profit, et c'est un avantage pour moi, pour mes enfants. Et comme tu as dit, c'était un signe de se dire, ok, bon, c'est peut-être mes filles dans quelques années. Si je n'arrive pas à transmettre l'éducation spirituelle à un enfant de 14-15 ans, peut-être que je n'y arriverai pas non plus avec mes enfants. Donc s'il y a un travail à faire, c'est maintenant. Et cette projection-là dans la relation, ça t'a enlevé aussi beaucoup de peur sur l'adolescence, de dire concrètement, l'adolescence, c'est comme ça. Et vraiment, je te félicite encore une fois et que Allah te récompense. Et j'invite d'autres mamans vraiment à être dans cet état d'esprit-là de ces enfants-là sont une MNA. Ils sont certes, leurs parents sont responsables d'eux, en priorité, ça c'est sûr. Mais du moment qu'ils sont sous votre toit et que vous partagez quelques heures avec eux, vous êtes dans le devoir aussi de leur transmettre le meilleur. de semer en eux quelques graines, incha'Allah, et qu'Allah vous fasse les a tous, incha'Allah.

  • Speaker #1

    Derrière chaque chose, il y a un bien, si elle est dans ma vie, c'est qu'il y a quelque chose derrière qui est bonne pour moi et pour elle, incha'Allah, et pour notre foyer. Donc, il faut saisir l'opportunité pour essayer d'en faire quelque chose de bien.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Alors, si on revient à l'accompagnement, donc on a fait l'appel diagnostique, au bout de deux ou trois appels, il me semble, on a intégré, donc c'était évident pour toi, tu as intégré après l'accompagnement. On a pu travailler d'abord sur ton iceberg en première étape, comme avec toutes les mamans. À quel moment tu as senti, toi, Camélia, dans le coaching, qu'il y a un déblocage qui s'était opéré en toi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, c'était clairement le challenge mamou au calme. C'est vrai. C'est le moment où j'ai eu un déclic, où j'ai été touchée par plusieurs choses que j'avais écoutées, notamment le fait de savoir... d'où provenait la colère de nos enfants. Donc, des fois, on ne comprend pas trop. C'est pourquoi ils font des crises ? Pourquoi ils n'écoutent pas ? Pourquoi ils pleurent ? Pourquoi ? Pourquoi ? Et donc, au final, on se dit en fait que c'est nos reflets. Si elle crie, c'est parce que je crie. Si elle s'énerve, c'est parce que je m'énerve. Voilà, c'est ce qu'on est nous, en fait. C'est le miroir. C'est notre miroir. Donc, ça, je l'avais compris. Et c'est ce qui m'a vraiment interpellée. Et puis, bien sûr, il y a eu plein d'autres points qui m'ont sensibilisée. Et j'ai compris que le travail devait se faire sur moi, en fait. Alors que de base, non, je m'attendais à ce que ce soit fait sur mes enfants. Comment je pourrais faire pour que mes enfants m'écoutent, pour qu'ils soient plus obéissants, pour qu'ils soient plus sages, pour ceci, pour cela. Alors que non, en fait, je suis la première concernée et c'est moi qui dois faire un travail sur moi-même.

  • Speaker #0

    Merci. C'est vrai que ça, c'est le plus gros déclic au final, parce que c'est à partir de ça qu'on arrive à dénouer beaucoup de choses chez nous, mais aussi chez les enfants, chez notre entourage. Est-ce que toi, la période de l'iceberg, encore une fois, je pose souvent cette question-là, ça a été une période... Comment tu l'as vécue, cette phase de l'iceberg de la maman ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je l'ai plutôt bien vécue. Je n'avais pas d'appréhension particulière sur cette partie-là. Donc, tu m'avais expliqué au départ... sur quoi on allait travailler, notamment l'Asperg Maman. Et ce n'est pas une partie que j'appréhendais. Au contraire, je me suis dit, s'il y a un travail à faire sur moi, ben non, il n'y a pas de souci. J'ai été ouverte sur ça. Je n'avais pas forcément peur de ce que j'allais découvrir. Au contraire, pour moi, c'était que du bonus. J'allais apprendre des choses sur moi. J'allais savoir ce que je pouvais faire pour améliorer mon quotidien avec mes enfants, pour améliorer... l'ambiance de mon foyer pour être quelqu'un de meilleur. Donc non, il n'y avait pas de soucis particuliers par rapport à ça. Je l'ai plutôt bien vécu.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses toi aussi que c'est une phase qui était essentielle dans l'accompagnement ? Est-ce que tu penses que tu aurais voulu par exemple que c'est une phase qu'on retire de l'accompagnement ?

  • Speaker #1

    Non, non, je pense que c'était vraiment nécessaire. C'est là qu'on comprend en fait que c'est à nous de faire les choses, que c'est à nous de changer, que le travail on le fait sur nous d'abord. Et c'est pendant cette phase-là qu'on décortique tout ça, qu'on essaye de... En fait, on se pose et on se questionne et machala, toi tu nous... tu arrives à délier nos langues, tu arrives à nous soutirer des informations. Et donc on dit ah ouais, et donc... Donc, oui, OK. Donc, je suis comme ça. Ah oui, j'ai besoin de ça. Ah oui, je fonctionne comme ça. Et puis, oui, forcément. Donc, non, je trouve que c'était vraiment nécessaire avant de te passer un enfant, comprendre d'abord nous comment on fonctionne. Donc,

  • Speaker #0

    oui. Non, c'était... OK. Et tu penses que ça t'a apporté quoi, toi, le fait de, par exemple, d'identifier tes besoins, de travailler sur les valeurs comme on l'a fait ? En quoi ça peut aider une maman dans sa relation avec ses enfants, par exemple ?

  • Speaker #1

    Bah c'est... Alors dans mon cas, moi, par exemple, le point le plus important, c'était qu'il fallait que je prenne du temps pour moi. Donc ça, c'est le cas de plusieurs mamans. On s'oublie un petit peu dans notre rôle d'épouse et de maman. Donc on a plusieurs casquettes et on est là à jongler entre ces casquettes-là et on s'oublie un petit peu, on passe toujours au dernier. Et donc moi, c'était vraiment un point sur lequel je devais vraiment travailler. C'était m'accorder du temps, essayer de... de prendre un temps pour moi, comme comment on prendrait un temps pour les enfants, comment Marie prendrait un temps pour lui. Donc, voilà, essayer de m'accorder aussi du temps. Et c'est en faisant ça, en fait, non seulement je le fais pour moi, parce que moi, je vais être plus disponible pour eux, je vais être de meilleure, je vais être meilleure. Et puis, aussi pour mes enfants, pour qu'ils voient que ça sera un exemple pour eux aussi, qu'ils voient que voilà, maman prend du temps pour elle, donc c'est normal, c'est ce qu'il faut faire. Voilà, c'est l'exemple que je souhaiterais donner à mes enfants. Et que ça ne se répète pas avec elles. Qu'elles ne se disent pas que je dois faire ceci, je dois faire cela, je ne dois pas m'arrêter, il faut que je bosse.

  • Speaker #0

    Quand tu disais tout à l'heure, le fait de ce qui nous avait, je me rappelle, ce qui nous avait beaucoup aidé à s'autoréguler en tant que maman, c'était de projeter tes filles faire ton propre comportement. tu te rappelles et tout de suite c'était des choses que tu ne voulais pas voir en elle notamment le fait de ne pas s'accorder du temps le fait d'être active régulièrement de se faire passer aussi après les autres on va dire et c'est vrai que cet effet miroir là il aide beaucoup pour pouvoir décider en fait vers où on veut amener nos enfants parce que je veux qu'elle soit cette mère qui est en train de subir le programme de tout le monde tu te rappelles je lui ai juste essayé de trouver une case dans l'emploi du temps pour toi et de mettre la case de Camélia dans ce... dans toute cette circulation qui tourne autour de toi, cette vie qui est en train de se construire, il va falloir caser une case et la bloquer pour Camélia. Aujourd'hui, concrètement, après cet accompagnement-là, qu'est-ce que tu retiens de ce coaching-là, si tu veux prendre deux ou trois choses, trois points que tu retiens particulièrement ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais que, comme je te disais, la première chose la plus importante, c'est de savoir que le changement venait de moi. Donc, quand je mangeais mes habitudes et mes façons de faire, mes enfants allaient suivre. Et puis, j'ai encore plus ancré en moi le fait de me dire que tout ce que je fais pour mes enfants, pour ma belle-fille, pour mon mari, c'est pour Allah, subhanahu wa ta'ala, au final. Et que chaque petit geste, chaque parole ou action que je mène, c'est pour lui. aussi c'est pour bien éduquer mes enfants qu'ils soient bien élevés mais au final c'est pour Allah c'est pour se rapprocher de lui pour essayer de d'avoir cette c'est en faisant ça pour moi que je ferai grandir la spiritualité dans mon foyer donc ça c'est quelque chose que je retiens et puis bien sûr maintenant je prends le temps de de réfléchir avant de crier ou de m'enlever. Donc, j'essaie toujours de me dire est-ce que ça en vaut la peine ? Non, Camélia, vas-y, c'est pas grave. Laisse passer, ça va. C'est pas grave, il n'y a rien de méchant, il n'y a rien de grave, on ne va pas crier pour ça. Donc, voilà. J'essaie de relativiser un peu plus et les filles le remarquent aussi. Donc, comme je te disais plusieurs fois, elles me disent, c'est pas grave, c'est pas très grave. Donc, voilà. Voilà, c'est un petit peu les points que je retiens. Et puis, bien sûr, prendre du temps et essayer de prendre soin de moi également.

  • Speaker #0

    Ok. Il y avait, du coup, pour pouvoir peut-être éclairer un peu celles qui nous écoutent, quand on parlait de la relation avec ta fille, qu'est-ce que ça t'a apporté au final, cet accompagnement-là, qu'on avait abordé sur plusieurs séances, on les a dédiés pour cet onglet-là, où il y avait beaucoup de questionnements. Aujourd'hui, quel changement tu peux partager en tant que belle-maman, pas en tant que maman, dans ta relation après l'accompagnement ?

  • Speaker #1

    J'essaie d'accorder un temps de qualité avec elle, c'est-à-dire vraiment essayer de la considérer un peu comme une adulte, ça peut être une amie, une copine, essayer de la mettre en confiance pour qu'elle puisse se livrer à moi, qu'elle puisse parler sans être gênée, sans se dire non, je vais être jugée, donc essayer vraiment de la mettre à l'aise, de discuter avec elle. d'aller en profondeur dans des sujets un peu plus délicats peut-être. Et puis, c'est en fonction de ses réponses. Donc, je ne vais pas... Alors, avant, j'aurais pu dire, Ah non, pourquoi tu as fait ci ? Non, il ne fallait pas faire cela. Donc là, j'essaye de faire autrement. J'essaye de ne pas la juger, de la laisser vraiment discuter, dire ce qu'elle a à dire. Et puis, en fonction de ses réponses, je sais sur quel sujet il va falloir travailler un petit peu avec elle, sur quel point il va falloir revoir les choses, rediscuter de manière... Faire en sorte que ce soit comme une discussion d'adulte à adulte et que ce ne soit plus des reproches. Donc c'est quelque chose que j'essaie de mettre en place. Et puis passer du temps avec elle, un temps de qualité où on n'est que toutes les deux. Parce que c'est vrai qu'avec tous les enfants à la maison, ce n'est pas évident. Donc on essaie de s'accorder des moments où on est toutes les deux. Et puis voilà, après sur le volet spirituel, pareil. On essaye de, allez Ayette, viens prier avec moi, viens faire ceci avec moi, viens on essaie de faire ça ensemble, parce que ça te dit qu'on fasse ceci. Donc c'est plus, allez va faire ceci, allez va faire cela, ce que tu as fait ci, ce que tu as fait ça.

  • Speaker #0

    Moi ce qui m'intéresse, c'est vrai que c'est la partie éducation spirituelle, parce que c'est celle qui nous a demandé le plus de temps. Est-ce que tu saurais expliquer quelle est maintenant ta perception ou avec quel état d'esprit, vers où tu veux l'amener par rapport à vers où tu es allée avec ton mari par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors, ce qu'on aimerait, on aimerait que la religion et que l'amour qu'on a, nous, pour Allah, pour son prophète, elle l'est également et que ce soit ancré au plus profond d'elle. Que ce soit vraiment quelque chose qui doit faire partie de sa vie de manière... que ce soit tout le temps présent. Parce que c'est vrai que jusque-là, comme je le disais, il y avait des moments où, par exemple, elle va prier, d'autres où elle va prier. elle ne va pas prier, d'autres, il faut tout le temps être derrière elle. Donc, on aimerait que ce soit naturel pour elle, que ce qu'elle en soit convaincue, que ce soit quelque chose d'ancré en elle et que demain, si on n'est pas là, on sait qu'on est tranquille et qu'au fond d'elle, elle sait que, voilà, c'est pour elle qu'elle doit faire ça, ce n'est pas pour faire, ce n'est pas pour moi. Donc, c'est quelque chose qu'elle doit faire pour elle-même.

  • Speaker #0

    Donc, tu sens aujourd'hui que tes actions sont plus orientées vers lui donner envie, lui donner du sens, que plutôt checker si elle a fait ou si elle a pas fait.

  • Speaker #1

    Exactement, oui.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu trouves que ça éveille en elle des nouvelles choses, ça lui donne plus envie, ou est-ce que tu sens, comment tu la sens aujourd'hui par rapport à votre pédagogie maintenant ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend des moments, je t'avoue que ça dépend des moments, mais des fois, c'est vrai qu'elle est plus curieuse, elle va poser plus de questions, elle va s'intéresser un peu plus, et puis d'autres fois où, bon, je pense que c'est peut-être pas le bon moment qui a été choisi. Donc, parfois, elle est là, oui, oui, oui, oui, et puis elle passe à autre chose. Mais quand le moment est bien choisi et quand on prend le temps d'en discuter vraiment tranquillement, elle est intéressée. On sent qu'en fait, c'est comme tu disais tout à l'heure, il y a le faitara qui est là, qui nous rattrape toujours. Donc, on sent que c'est quelqu'un.

  • Speaker #0

    Qu'ils ont envie, c'est à nous d'aller garder cet appétit-là, en fait.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Exactement, alhamdoulilah, très bien. Comment tu te sens aujourd'hui, Camélia ?

  • Speaker #1

    Comment je me sens ? Je suis très contente d'avoir franchi le pas, d'avoir fait cet accompagnement avec toi. Je suis fière de moi, je suis fière de cette initiative et d'avoir voulu apprendre plus sur moi et sur mes enfants pour pouvoir répondre à leurs attentes et les emmener un petit peu là où on voudrait qu'ils soient dans quelques années, Shabbat. Je suis reconnaissante. je me sens sereine et plus outillée ça c'est sûr avec des idées plus structurées aussi tu te sens vraiment l'idéeuse ? Oui, c'est en cours. Pas déjà à 100%, mais c'est en cours.

  • Speaker #0

    Alhamdoulilah, très bien. On termine avec un petit conseil si tu veux t'adresser au moment qui t'écoute, celles qui peut-être sont dans la même situation que toi il y a quelques mois. Tu seras plus à même de les comprendre et de t'adresser à elles si tu veux leur laisser un petit message aujourd'hui après avoir fait ce cheminement. Ce n'est pas fini, mais...

  • Speaker #1

    Sincèrement, je leur dirais de se lancer. Je sais qu'on a toujours des doutes à se dire, oui, est-ce que c'est ce qu'il me faut ? Est-ce que ça me convient ? Mais voilà, il faudrait se lancer, il faudrait faire salat l'istikhara et on y va, bismillah. Je sais que si ces mamans, elles veulent avoir des réponses à leurs questions, elles sont au bon endroit. Il n'y a pas à avoir peur, il n'y a pas à avoir honte. Et puis, mashallah, tu nous mets tellement à l'aise que voilà. C'est des moments où on n'est pas jugé, où on peut discuter librement, où on ne se sent absolument pas jugé. Donc, c'est des échanges qui restent toujours bienveillants. Donc, alhamdoulilah, il faut y aller. Il ne faut pas hésiter, il faut se lancer.

  • Speaker #0

    Inch'Allah, Inch'Allah. Donc nous, l'aventure, elle n'est pas finie. On se retrouve, Inch'Allah, déjà ce dimanche-là, Inch'Allah. Donc, on continue avec les ateliers mensuels pour aller, Inch'Allah, toujours dans notre process et travailler un peu plus. tout ce qu'on a abordé en profondeur, notamment l'éducation spirituelle et d'autres points, Inch'Allah. Et pour ma part, je tiens quand même à faire mon témoignage avec toi, Camélia. Bravo pour ce parcours, Inch'Allah. Tu as été, comme toutes les sœurs, Inch'Allah, une femme très agréable à accompagner, très bienveillante, très aussi studieuse, Inch'Allah. Ça, c'est aussi important, parce que, Alhamdoulilah, je me plains pas, parce que toutes les moments que j'ai en accompagnement, j'ai... jamais une maman qui m'a dit j'ai rien fait de séance en séance ou il s'est rien passé donc voilà il n'y a pas de travail monstre à faire mais en tout cas voilà on est régulière dans les rendez-vous déjà et on arrive à s'adapter avec nos vies de maman et nos surprises dans notre vie de maman et ce qui m'y était comme je l'ai dit tout au long du podcast la particularité c'était quand même toutes ces choses qu'il fallait travailler donc c'est vrai qu'on en a pas parlé mais on avait le côté jumeau qui était quand même challengeant, c'est-à-dire de comprendre qu'éduquer des jumelles ou des jumeaux, ça demande certaines compétences qui sont particulières, qui sont similaires à celles d'un enfant. Mais finalement, c'est un travail qui est assez doublé. Et on a dans l'iceberg de l'enfant, chaque enfant, on va dire, si on résume, il faut respecter l'individualité de chaque enfant. D'ailleurs, si tu veux témoigner en tant que maman aussi qu'il y a des jumelles, qu'est-ce que ça t'a apporté l'accompagnement ?

  • Speaker #1

    En fait, je me doutais qu'il fallait commencer un petit peu à les individualiser, à ne pas les considérer comme une paire. En fait, moi, j'avais tendance à tout faire pareil pour elle. Donc, si je fais ça pour l'une, ça va être pareil pour l'autre. Même dans les petites choses les plus simples. Et puis, elles aussi, forcément, elles font pareil. Donc, si je fais un câlin à une des deux, l'autre forcément maman câlin. Si je fais un bisou, maman bisou. Si je parle à l'une, maman, t'as dit quoi à ma sœur ? Et c'est tout le temps comme ça, en fait. C'est tout le temps, elles sont là, elles se surveillent. Déjà, contre frères et sœurs, on sait qu'il y a toujours cette pure enceinte mais entre jumelles, elles sont encore plus accentuées. Donc, elles sont tout le temps là, elles se disent pourquoi t'as fait ci ? Pas pour moi Donc, voilà, c'est des choses que j'avais remarquées. Et en fait, on avait mis le doigt sur ça et on s'est dit qu'il fallait absolument commencer à les individualiser, à faire un travail de fond pour qu'elles comprennent que c'est… chacune a sa personnalité, chacune a ses envies, chacune a des goûts différents, chacune a des envies différentes et qu'il ne faut pas forcément qu'elle fasse comme sa sœur juste parce que sa sœur l'a fait comme ça. Donc voilà, il y a ce travail à faire avec elle, Inch'Allah.

  • Speaker #0

    C'est vrai, dans la séance, au début ça paraissait un peu complexe à mettre en place et Subhanallah, au fur et à mesure des séances, tu t'es rendu compte que c'était totalement naturel et fluide et spontané et que c'était logique en fait parce que ça te demandait toi-même un effort en fait de doubler. et de tout faire en effet miroir, de faire tout exactement de la même façon, pensant que encore une fois l'intention elle est bonne parce qu'on se dit bon on veut pas d'injustice donc on veut tout faire, mais nous on a parlé encore une fois, toujours on était vraiment dans une projection de attention plus tard, ça nous donne des enfants qui sont dissociés de leurs besoins, qui sont dissociés de leurs propres valeurs, de leur propre identité parce qu'ils ont toujours eu l'habitude d'être le miroir de quelqu'un d'autre. Et nous ce qu'on veut c'est construire des personnes plus fortes, qui savent prendre des décisions, qui savent faire leur part. propre choix parce que la vie fait que notre sœur elle se marie pas avec le même mari que nous, elle a pas les mêmes attirances, les mêmes cursus etc. Donc on se rappelle qu'on éduque nos enfants pour plus tard, pas pour aujourd'hui, pas pour leur acheter les mêmes robes, les mêmes jupes mais il faut qu'on aille au-delà de ça parce que... l'apparence des jumeaux fait qu'on est forcément attiré par ce qui leur ressemble donc nous l'idée c'est de dire tout le monde va leur dire qu'ils se ressemblent on va toujours leur faire cette remarque à nous en tant que parents de jumeaux d'aller leur montrer que vous êtes quand même différents qu'Allah vous accueille chacun en différent avec une âme différente et que chacun rencontrera Allah finalement tout seul dans son propre chemin donc ça c'était un travail qui était super intéressant à faire avec toi et puis avec aussi Mimouna qui avait témoigné Merci Et puis, il y avait le côté belle-maman, qui était aussi très challengeant, qui était très enrichissant, et pour moi en tant qu'accompagnante, accompagnatrice, parce que c'était des challenges, et en même temps, il y avait la particularité de l'adolescence, et mashallah, tu es un exemple vraiment pour beaucoup de belles-mamans, et j'espère, inshallah, que beaucoup sont dans cette posture-là, j'aspire à ça, et j'espère, on garde un bon soupçon, en espérant que nous, mamans musulmanes, avons cette bienveillance et cette rahma envers ces enfants-là, qui sont finalement victimes, entre guillemets, ou qui ne sont pas responsables de cette situation familiale, et qui doivent se construire avec ça. Alhamdoulilah, si ça leur est arrivé, c'est un bien pour eux, mais à nous quand même d'avoir de la rahma envers ces enfants-là, de se dire qu'ils sont quand même à des moments de leur vie, face à un père qui est remarié, face à une mère qui est remariée, et ce n'est pas facile à eux déjà à le vivre. de voir des fratries qui disent maman toute la journée et moi voilà ma mère je la vois pas ou je dois échanger avec quelqu'un qui n'est pas ma propre mère, accepter de voir mon père avec une autre femme. Tout ça, ça leur demande quand même un effort particulier et ils ont besoin d'être entourés d'adultes bienveillants. Je garde le terme Rahma parce que c'est vraiment celui qui va nous aider le plus à... aller au-delà de notre ego, de nos besoins, de nos attentes, de nos exigences, mais d'aller vraiment dans ce qui va plaire à Allah, dans cette relation-là avec ses enfants. Il ne faut pas se déresponsabiliser. Du moment où on a décidé de se marier avec cet homme ou avec cette femme, il faut qu'on prenne tout le pack. On ne prend pas que le mari et ses enfants de côté, parce que ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, je gagne mon mari, quelque part, ma relation avec mon mari, et je gagne mes enfants et la relation est là. et l'homogénéité quelque part dans la famille. Ça, c'est important. On n'est pas dans une individualité, encore une fois, et on réfléchit en termes de groupe et pour être un peu plus empathique et développer une tolérance, incha'Allah, envers les uns et les autres. Donc ça, c'était magnifique, incha'Allah, qu'Allah te récompense pour ce parcours-là, pour tout ce que tu mets en place avec cette fille-là et avec tes propres filles qui te le rendent, incha'Allah, multiples avec tes filles, incha'Allah, tout ce que tu as. tous les efforts que tu as fait avec elle, ils seront comptabilisés, dans ta balance. Bravo encore pour ton parcours. J'ai été honorée de t'accompagner, Camélia. Au plaisir de se retrouver dimanche. Merci pour ton témoignage. Merci de nous avoir écoutés. A très bientôt. A très bientôt.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bismillah, salatu wassalamu ala rasulillah, rabbishrahli sadri wa yassirli amri wa ahlul uqdatan min lisani yafqahu qawli. Salam alaikum, c'est Kautar, tu es dans ton podcast Maman Lideuse, le podcast qui t'aide à lier ta mission de maman à ta mission spirituelle. On continue avec les podcasts témoignages, mashaAllah, aujourd'hui on est avec nous Kamélia. Salam alaikum Kamélia.

  • Speaker #1

    Wa alaikum salam Kautar.

  • Speaker #0

    Comment ça va ? Ça va,

  • Speaker #1

    alhamdoulilah.

  • Speaker #0

    Alhamdoulilah, t'es prête ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    on y va. Bismillah, allez je te laisse te présenter, inshaAllah, et on entame, inshaAllah.

  • Speaker #1

    Alors, je suis Camélia, je suis l'heureuse maman de trois enfants. Donc, j'ai des jumelles de bientôt 4 ans et un petit garçon de 14 mois. J'ai également une belle-fille qui a 15 ans et je suis assistante juridique.

  • Speaker #0

    Masha'Allah, c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses qui étaient atypiques, Camélia, dans ton accompagnement, masha'Allah. Maman de jumelles, pardon. Et belle-maman, donc qui a une belle-fille. Et en plus, on a différents âges, bébé, 3 ans, bientôt 4 ans, Inch'Allah. Et puis, une adolescente, belle-fille. Donc, c'est vrai que c'était un accompagnement, Inch'Allah, très enrichissant. On en reparlera, Inch'Allah. Alors, avec ce profil-là de famille, avec ton expérience à toi, qu'est-ce qui t'avait motivée à réserver un appel diagnostique ?

  • Speaker #1

    Alors moi, comme je l'avais dit, je t'avais connue au travers du podcast d'Omeima, donc Miracle. Et lors d'un podcast que tu avais fait avec elle, elle t'avait présenté comme l'auteur de Maman Lideuse. Et quand j'ai entendu Maman Lideuse, en fait, cette appellation, elle m'a un peu interpellée. Donc il y avait aussi Omeima entre nous, entre guillemets, qui était pour moi une sorte de garantie. sur ce que tu me poses, je me suis dit si elle est au podcast d'Omaima, c'est que c'est quand même quelqu'un de confiance et tout ça donc du coup ça m'a inspiré confiance ça m'a donné de gratter un peu plus et puis en fait ce qui m'a poussée à le faire c'est que autant que maman, on a toujours des moments où on culpabilise un petit peu parce qu'on a crié un peu sur les enfants parce qu'on a perdu patience ou parce qu'on aurait pu peut-être être plus patiente dans certaines situations et mieux gérer ces situations là Et donc, du coup, je cherchais une solution à ces moments-là du quotidien qui me faisaient un peu perdre au pied. Donc, voilà, j'avais regardé un petit peu et j'ai décidé de réserver un appel diagnostique avec toi.

  • Speaker #0

    Masha'Allah. Alors, dans quel état d'esprit t'étais-toi à l'époque ?

  • Speaker #1

    Alors, comme je disais, je culpabilisais. Donc, le soir, en couchant les enfants, il y avait cette culpabilité où je me disais, Oh mince, j'aurais pas dû m'énerver comme ça. J'aurais pu peut-être patienter un peu plus, essayer de les comprendre un peu plus. Mais voilà, des fois, on est un peu pressé, on est un peu dans l'urgence. On fait beaucoup de choses en même temps et du coup, on n'est pas patiente, on crie, on s'énerve. Et voilà, c'est ces choses-là du quotidien, ces petites situations du quotidien qui me faisaient culpabiliser et que je ne voulais pas être dans cet état-là. Donc, je voulais changer. Ces situations-là que je rencontrais assez souvent. Pour moi, c'était trop souvent.

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, quand tu as réservé l'appel, est-ce que tu avais un objectif derrière ? C'était à titre informatif. Tu savais que tu avais besoin d'accompagnement, tu avais besoin de formation. C'était quoi ton objectif ?

  • Speaker #1

    Alors, en réservant l'appel, en fait, je ne connaissais pas trop ton travail. J'avais écouté un ou deux podcasts et ça m'avait plutôt plu. Mais... pas plus que ça. Et donc, c'est en parlant avec toi, c'est en t'expliquant ma situation, donc ce que je viens de te dire, je l'ai aussi dit, et puis on a été un peu plus en profondeur. Et donc, c'est là que j'ai compris qu'en effet, oui, il fallait être accompagnée sur certains sujets pour pouvoir mieux comprendre les enfants, mieux gérer mes émotions. Donc, c'est là que j'ai ressenti, en fait, où je me suis dit, oui, c'est ce qu'il faudrait que je fasse, c'est ce qu'il faudrait que j'essaye pour... être plus sereine et apporter un emplacement dans mon foyer.

  • Speaker #0

    Alors je me souviens, je ne t'avais pas proposé l'accompagnement tout de suite, le premier appel, parce qu'on avait besoin de vraiment savoir ce qu'il te fallait, s'il fallait, si c'était ton besoin du moment, de travailler ta parentalité, notamment parce qu'il y avait, je me rappelle, un échange qui était intéressant, où on ne partait pas forcément avec des problématiques graves. C'est-à-dire qu'on n'était pas dans une situation catastrophique où il fallait tout scudrer à urgence. Mais on était plus dans une quête d'amélioration, surtout pour pouvoir être aligné avec ce qui t'aspirait, la vie de famille que tu voulais avoir et les actions qui étaient en parallèle. Notamment, par exemple, l'autorité, il n'y avait pas de problème avec l'autorité. Mais après, on s'était dit, est-ce que finalement, ce qu'on veut, c'est avoir des enfants qui nous écoutent ? et on aurait réussi l'éducation de nos enfants ou est-ce qu'il y a besoin d'une relation parce que je me rappelle ce qui t'avait interpellé c'était de dire oui mais là mes filles elles sont obéissantes en fait mais est-ce que c'est la relation que je veux avec elles à tout prix ou est-ce que j'ai envie qu'elles comprennent les choses et que les choses viennent d'elles-mêmes est-ce que tu te souviens un peu de cet échange là ?

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ce que j'avais compris, je me suis dit en fait qu'il fallait aller plus en profondeur ne pas juste dire voilà mes filles ne m'écoutent pas, il faudrait qu'elles m'écoutent je voudrais qu'elles m'obéissent et que voilà ce soit vite appelé Non, il fallait justement qu'il y ait un travail de fond pour que moi, déjà, je les comprenne, que je sache répondre à leurs besoins, que je comprenne leurs besoins, les miens également. Et qu'en fait, tout le monde trouve un équilibre et que tout le monde se retrouve dans cette situation où on est tous sereins, mieux dans notre peau, j'ai envie de dire.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, c'était plus une projection sur du long terme parce que dans l'immédiat. ça fonctionnait en fait comme ça. On ne peut pas dire qu'il y avait des gros problèmes. Mais en fait, on est venu chercher, nous, le sens de la parentalité, le sens de notre rôle de maman. Et c'est pour ça qu'il a fallu qu'on fasse plusieurs étapes pour voir si vraiment tu voulais aller au-delà de ça. Pas inventer des problèmes, te dire qu'il y avait des problèmes, mais c'était vraiment pour te dire que si tu veux te contenter de ça, c'est possible. Mais si tu veux, tu peux aller beaucoup plus loin dans la relation sur du long terme et notamment dans le lien avec la spiritualité. Exactement, Charlie.

  • Speaker #1

    Spirituel aussi, pour savoir. Comment fallait-il s'y prendre et mettre ce soir une valeur dominante dans le foyer ? Et aussi anticiper les situations à venir parce qu'on sait que les enfants vont grandir. Si aujourd'hui elle m'écoute à 4 ans, d'accord, c'est très bien. Mais peut-être que dans quelques années, ce sera encore plus compliqué. Donc il fallait anticiper aussi ces situations-là.

  • Speaker #0

    Exact. On a compris qu'un enfant qui est obéissant n'est pas forcément une éducation réussie parce qu'on ne sait pas finalement est-ce qu'il obéit parce qu'il a peur, parce qu'il a compris qu'il y avait des conséquences ou parce qu'il a compris qu'il y avait une relation entre nous beaucoup plus profonde que cela. Et on arrive à ce qui était particulier aussi chez ta famille. Et ça, on en avait parlé plutôt dans le deuxième appel quand tu avais fait le travail que je t'avais demandé de faire et d'écouter notamment masterclass et webinaire. c'est la problématique qui était liée à ta belle-fille et qui, en fait, te projetait finalement quelques années plus tard avec tes propres filles.

  • Speaker #1

    Avec mes filles, oui, exactement. Donc, par rapport à ma belle-fille, pareil, on en a discuté. Je t'avais exposé un petit peu la situation familiale et puis les contraintes qu'on avait et avec lesquelles on devait composer. Et donc, non seulement, il fallait qu'on essaye de dénouer un petit peu tout ça par rapport à ma belle-fille. Mais aussi, comme tu l'as dit, ça me projetait par rapport à mes filles également et à mon fils. Et me dire, voilà, dans quelques années, je vais me retrouver dans cette situation-là également avec mes enfants. Et que ça serait bien, justement, de pouvoir travailler sur ça. Comme j'ai la chance d'avoir ma belle-fille, donc je peux directement... Je suis une autobus dans le bain. Et puis, voilà, ça me servira aussi après pour mes enfants.

  • Speaker #0

    Inch'Allah. Ce serait quoi, si on résume un peu les principaux blocages que tu rencontrais en tant que belle-maman ?

  • Speaker #1

    Alors, autant que belle-maman, c'était principalement le volet... Il y avait deux points qui étaient importants. Donc, il y avait le volet religieux, donc savoir comment essayer de lui transmettre l'amour d'Allah, l'amour de son prophète, comment essayer d'en créer ça en elle. que ce soit vraiment naturel, et non pas qu'elle se dise voilà, je vais prier parce qu'on m'a demandé de prier, je vais faire ceci parce qu'on me l'a demandé, et être tout le temps derrière elle, à lui rappeler les choses, à lui dire voilà, c'est l'heure de la prière, est-ce que t'as prié ? T'as pas encore prié ? Voilà, c'était les choses c'est ce qui se passe. Donc, je voulais un petit peu essayer de retravailler un petit peu sur ça. Et puis, le deuxième point, c'était la relation, donc belle-mère, belle-fille. qui est saine et qui est bonne je pense que toutes les deux on a un bon enfant la relation elle est bonne mais avec l'âge maintenant elle grandit tu m'as donné quelques conseils que j'essaye d'appliquer en me disant que maintenant il ne fallait plus la considérer comme un enfant et qu'il fallait avoir une autre relation ne pas continuer comme quand elle était enfant qu'il ne fallait pas passer à une autre étape avec elle.

  • Speaker #0

    Masha'Allah. C'est vrai que là, pour les mamans qui nous écoutent éventuellement et qui seraient belles mamans aussi ou familles recomposées, il y avait une mission ici, une mission très noble de vouloir et accompagner ses enfants et de considérer la fille de son époux comme sa propre fille. Et là, on est vraiment dans une mission très spirituelle, parce qu'il y a au-delà, c'est-à-dire que c'est l'essence même de cette relation-là, c'est de se dire que si Allah a mis cette fille sur mon chemin-là, ou cet enfant-là, en fonction de votre famille, c'est que j'ai un devoir par rapport à cet enfant-là, et c'est à moi d'en tirer profit. Soit je fais partie de ceux qui réfléchissent et qui méditent, et donc j'agis en conséquence, et je me sens responsable de cet enfant-là, même si elle a sa propre mère et qu'elle aurait éventuellement son... propre père dans d'autres cadres mais aujourd'hui la situation est telle que cet enfant là fait partie de ma famille mais il est le frère ou la soeur de mon enfant qu'est ce que je décide de faire donc on peut soit décidé de subir ou totalement se déresponsabiliser ce chose que tu aurais pu faire et dire à ton mari c'est toi qui gère moi je gère mes enfants et toi tu gères ta propre fille on ne t'en voudrait pas non plus parce que c'est une réalité où on peut se mettre d'accord dès le début du mariage Mais il y a aussi le choix de décider de faire autrement, et c'est ce que MashaAllah t'as décidé de faire, et c'est tout à ton honneur qu'Allah te récompense, c'est de se dire, ok, en fait, si Allah l'a mis sur mon chemin, il y a une raison, et je peux en tirer profit, et c'est un avantage pour moi, pour mes enfants. Et comme tu as dit, c'était un signe de se dire, ok, bon, c'est peut-être mes filles dans quelques années. Si je n'arrive pas à transmettre l'éducation spirituelle à un enfant de 14-15 ans, peut-être que je n'y arriverai pas non plus avec mes enfants. Donc s'il y a un travail à faire, c'est maintenant. Et cette projection-là dans la relation, ça t'a enlevé aussi beaucoup de peur sur l'adolescence, de dire concrètement, l'adolescence, c'est comme ça. Et vraiment, je te félicite encore une fois et que Allah te récompense. Et j'invite d'autres mamans vraiment à être dans cet état d'esprit-là de ces enfants-là sont une MNA. Ils sont certes, leurs parents sont responsables d'eux, en priorité, ça c'est sûr. Mais du moment qu'ils sont sous votre toit et que vous partagez quelques heures avec eux, vous êtes dans le devoir aussi de leur transmettre le meilleur. de semer en eux quelques graines, incha'Allah, et qu'Allah vous fasse les a tous, incha'Allah.

  • Speaker #1

    Derrière chaque chose, il y a un bien, si elle est dans ma vie, c'est qu'il y a quelque chose derrière qui est bonne pour moi et pour elle, incha'Allah, et pour notre foyer. Donc, il faut saisir l'opportunité pour essayer d'en faire quelque chose de bien.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Alors, si on revient à l'accompagnement, donc on a fait l'appel diagnostique, au bout de deux ou trois appels, il me semble, on a intégré, donc c'était évident pour toi, tu as intégré après l'accompagnement. On a pu travailler d'abord sur ton iceberg en première étape, comme avec toutes les mamans. À quel moment tu as senti, toi, Camélia, dans le coaching, qu'il y a un déblocage qui s'était opéré en toi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, c'était clairement le challenge mamou au calme. C'est vrai. C'est le moment où j'ai eu un déclic, où j'ai été touchée par plusieurs choses que j'avais écoutées, notamment le fait de savoir... d'où provenait la colère de nos enfants. Donc, des fois, on ne comprend pas trop. C'est pourquoi ils font des crises ? Pourquoi ils n'écoutent pas ? Pourquoi ils pleurent ? Pourquoi ? Pourquoi ? Et donc, au final, on se dit en fait que c'est nos reflets. Si elle crie, c'est parce que je crie. Si elle s'énerve, c'est parce que je m'énerve. Voilà, c'est ce qu'on est nous, en fait. C'est le miroir. C'est notre miroir. Donc, ça, je l'avais compris. Et c'est ce qui m'a vraiment interpellée. Et puis, bien sûr, il y a eu plein d'autres points qui m'ont sensibilisée. Et j'ai compris que le travail devait se faire sur moi, en fait. Alors que de base, non, je m'attendais à ce que ce soit fait sur mes enfants. Comment je pourrais faire pour que mes enfants m'écoutent, pour qu'ils soient plus obéissants, pour qu'ils soient plus sages, pour ceci, pour cela. Alors que non, en fait, je suis la première concernée et c'est moi qui dois faire un travail sur moi-même.

  • Speaker #0

    Merci. C'est vrai que ça, c'est le plus gros déclic au final, parce que c'est à partir de ça qu'on arrive à dénouer beaucoup de choses chez nous, mais aussi chez les enfants, chez notre entourage. Est-ce que toi, la période de l'iceberg, encore une fois, je pose souvent cette question-là, ça a été une période... Comment tu l'as vécue, cette phase de l'iceberg de la maman ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je l'ai plutôt bien vécue. Je n'avais pas d'appréhension particulière sur cette partie-là. Donc, tu m'avais expliqué au départ... sur quoi on allait travailler, notamment l'Asperg Maman. Et ce n'est pas une partie que j'appréhendais. Au contraire, je me suis dit, s'il y a un travail à faire sur moi, ben non, il n'y a pas de souci. J'ai été ouverte sur ça. Je n'avais pas forcément peur de ce que j'allais découvrir. Au contraire, pour moi, c'était que du bonus. J'allais apprendre des choses sur moi. J'allais savoir ce que je pouvais faire pour améliorer mon quotidien avec mes enfants, pour améliorer... l'ambiance de mon foyer pour être quelqu'un de meilleur. Donc non, il n'y avait pas de soucis particuliers par rapport à ça. Je l'ai plutôt bien vécu.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses toi aussi que c'est une phase qui était essentielle dans l'accompagnement ? Est-ce que tu penses que tu aurais voulu par exemple que c'est une phase qu'on retire de l'accompagnement ?

  • Speaker #1

    Non, non, je pense que c'était vraiment nécessaire. C'est là qu'on comprend en fait que c'est à nous de faire les choses, que c'est à nous de changer, que le travail on le fait sur nous d'abord. Et c'est pendant cette phase-là qu'on décortique tout ça, qu'on essaye de... En fait, on se pose et on se questionne et machala, toi tu nous... tu arrives à délier nos langues, tu arrives à nous soutirer des informations. Et donc on dit ah ouais, et donc... Donc, oui, OK. Donc, je suis comme ça. Ah oui, j'ai besoin de ça. Ah oui, je fonctionne comme ça. Et puis, oui, forcément. Donc, non, je trouve que c'était vraiment nécessaire avant de te passer un enfant, comprendre d'abord nous comment on fonctionne. Donc,

  • Speaker #0

    oui. Non, c'était... OK. Et tu penses que ça t'a apporté quoi, toi, le fait de, par exemple, d'identifier tes besoins, de travailler sur les valeurs comme on l'a fait ? En quoi ça peut aider une maman dans sa relation avec ses enfants, par exemple ?

  • Speaker #1

    Bah c'est... Alors dans mon cas, moi, par exemple, le point le plus important, c'était qu'il fallait que je prenne du temps pour moi. Donc ça, c'est le cas de plusieurs mamans. On s'oublie un petit peu dans notre rôle d'épouse et de maman. Donc on a plusieurs casquettes et on est là à jongler entre ces casquettes-là et on s'oublie un petit peu, on passe toujours au dernier. Et donc moi, c'était vraiment un point sur lequel je devais vraiment travailler. C'était m'accorder du temps, essayer de... de prendre un temps pour moi, comme comment on prendrait un temps pour les enfants, comment Marie prendrait un temps pour lui. Donc, voilà, essayer de m'accorder aussi du temps. Et c'est en faisant ça, en fait, non seulement je le fais pour moi, parce que moi, je vais être plus disponible pour eux, je vais être de meilleure, je vais être meilleure. Et puis, aussi pour mes enfants, pour qu'ils voient que ça sera un exemple pour eux aussi, qu'ils voient que voilà, maman prend du temps pour elle, donc c'est normal, c'est ce qu'il faut faire. Voilà, c'est l'exemple que je souhaiterais donner à mes enfants. Et que ça ne se répète pas avec elles. Qu'elles ne se disent pas que je dois faire ceci, je dois faire cela, je ne dois pas m'arrêter, il faut que je bosse.

  • Speaker #0

    Quand tu disais tout à l'heure, le fait de ce qui nous avait, je me rappelle, ce qui nous avait beaucoup aidé à s'autoréguler en tant que maman, c'était de projeter tes filles faire ton propre comportement. tu te rappelles et tout de suite c'était des choses que tu ne voulais pas voir en elle notamment le fait de ne pas s'accorder du temps le fait d'être active régulièrement de se faire passer aussi après les autres on va dire et c'est vrai que cet effet miroir là il aide beaucoup pour pouvoir décider en fait vers où on veut amener nos enfants parce que je veux qu'elle soit cette mère qui est en train de subir le programme de tout le monde tu te rappelles je lui ai juste essayé de trouver une case dans l'emploi du temps pour toi et de mettre la case de Camélia dans ce... dans toute cette circulation qui tourne autour de toi, cette vie qui est en train de se construire, il va falloir caser une case et la bloquer pour Camélia. Aujourd'hui, concrètement, après cet accompagnement-là, qu'est-ce que tu retiens de ce coaching-là, si tu veux prendre deux ou trois choses, trois points que tu retiens particulièrement ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais que, comme je te disais, la première chose la plus importante, c'est de savoir que le changement venait de moi. Donc, quand je mangeais mes habitudes et mes façons de faire, mes enfants allaient suivre. Et puis, j'ai encore plus ancré en moi le fait de me dire que tout ce que je fais pour mes enfants, pour ma belle-fille, pour mon mari, c'est pour Allah, subhanahu wa ta'ala, au final. Et que chaque petit geste, chaque parole ou action que je mène, c'est pour lui. aussi c'est pour bien éduquer mes enfants qu'ils soient bien élevés mais au final c'est pour Allah c'est pour se rapprocher de lui pour essayer de d'avoir cette c'est en faisant ça pour moi que je ferai grandir la spiritualité dans mon foyer donc ça c'est quelque chose que je retiens et puis bien sûr maintenant je prends le temps de de réfléchir avant de crier ou de m'enlever. Donc, j'essaie toujours de me dire est-ce que ça en vaut la peine ? Non, Camélia, vas-y, c'est pas grave. Laisse passer, ça va. C'est pas grave, il n'y a rien de méchant, il n'y a rien de grave, on ne va pas crier pour ça. Donc, voilà. J'essaie de relativiser un peu plus et les filles le remarquent aussi. Donc, comme je te disais plusieurs fois, elles me disent, c'est pas grave, c'est pas très grave. Donc, voilà. Voilà, c'est un petit peu les points que je retiens. Et puis, bien sûr, prendre du temps et essayer de prendre soin de moi également.

  • Speaker #0

    Ok. Il y avait, du coup, pour pouvoir peut-être éclairer un peu celles qui nous écoutent, quand on parlait de la relation avec ta fille, qu'est-ce que ça t'a apporté au final, cet accompagnement-là, qu'on avait abordé sur plusieurs séances, on les a dédiés pour cet onglet-là, où il y avait beaucoup de questionnements. Aujourd'hui, quel changement tu peux partager en tant que belle-maman, pas en tant que maman, dans ta relation après l'accompagnement ?

  • Speaker #1

    J'essaie d'accorder un temps de qualité avec elle, c'est-à-dire vraiment essayer de la considérer un peu comme une adulte, ça peut être une amie, une copine, essayer de la mettre en confiance pour qu'elle puisse se livrer à moi, qu'elle puisse parler sans être gênée, sans se dire non, je vais être jugée, donc essayer vraiment de la mettre à l'aise, de discuter avec elle. d'aller en profondeur dans des sujets un peu plus délicats peut-être. Et puis, c'est en fonction de ses réponses. Donc, je ne vais pas... Alors, avant, j'aurais pu dire, Ah non, pourquoi tu as fait ci ? Non, il ne fallait pas faire cela. Donc là, j'essaye de faire autrement. J'essaye de ne pas la juger, de la laisser vraiment discuter, dire ce qu'elle a à dire. Et puis, en fonction de ses réponses, je sais sur quel sujet il va falloir travailler un petit peu avec elle, sur quel point il va falloir revoir les choses, rediscuter de manière... Faire en sorte que ce soit comme une discussion d'adulte à adulte et que ce ne soit plus des reproches. Donc c'est quelque chose que j'essaie de mettre en place. Et puis passer du temps avec elle, un temps de qualité où on n'est que toutes les deux. Parce que c'est vrai qu'avec tous les enfants à la maison, ce n'est pas évident. Donc on essaie de s'accorder des moments où on est toutes les deux. Et puis voilà, après sur le volet spirituel, pareil. On essaye de, allez Ayette, viens prier avec moi, viens faire ceci avec moi, viens on essaie de faire ça ensemble, parce que ça te dit qu'on fasse ceci. Donc c'est plus, allez va faire ceci, allez va faire cela, ce que tu as fait ci, ce que tu as fait ça.

  • Speaker #0

    Moi ce qui m'intéresse, c'est vrai que c'est la partie éducation spirituelle, parce que c'est celle qui nous a demandé le plus de temps. Est-ce que tu saurais expliquer quelle est maintenant ta perception ou avec quel état d'esprit, vers où tu veux l'amener par rapport à vers où tu es allée avec ton mari par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors, ce qu'on aimerait, on aimerait que la religion et que l'amour qu'on a, nous, pour Allah, pour son prophète, elle l'est également et que ce soit ancré au plus profond d'elle. Que ce soit vraiment quelque chose qui doit faire partie de sa vie de manière... que ce soit tout le temps présent. Parce que c'est vrai que jusque-là, comme je le disais, il y avait des moments où, par exemple, elle va prier, d'autres où elle va prier. elle ne va pas prier, d'autres, il faut tout le temps être derrière elle. Donc, on aimerait que ce soit naturel pour elle, que ce qu'elle en soit convaincue, que ce soit quelque chose d'ancré en elle et que demain, si on n'est pas là, on sait qu'on est tranquille et qu'au fond d'elle, elle sait que, voilà, c'est pour elle qu'elle doit faire ça, ce n'est pas pour faire, ce n'est pas pour moi. Donc, c'est quelque chose qu'elle doit faire pour elle-même.

  • Speaker #0

    Donc, tu sens aujourd'hui que tes actions sont plus orientées vers lui donner envie, lui donner du sens, que plutôt checker si elle a fait ou si elle a pas fait.

  • Speaker #1

    Exactement, oui.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu trouves que ça éveille en elle des nouvelles choses, ça lui donne plus envie, ou est-ce que tu sens, comment tu la sens aujourd'hui par rapport à votre pédagogie maintenant ?

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend des moments, je t'avoue que ça dépend des moments, mais des fois, c'est vrai qu'elle est plus curieuse, elle va poser plus de questions, elle va s'intéresser un peu plus, et puis d'autres fois où, bon, je pense que c'est peut-être pas le bon moment qui a été choisi. Donc, parfois, elle est là, oui, oui, oui, oui, et puis elle passe à autre chose. Mais quand le moment est bien choisi et quand on prend le temps d'en discuter vraiment tranquillement, elle est intéressée. On sent qu'en fait, c'est comme tu disais tout à l'heure, il y a le faitara qui est là, qui nous rattrape toujours. Donc, on sent que c'est quelqu'un.

  • Speaker #0

    Qu'ils ont envie, c'est à nous d'aller garder cet appétit-là, en fait.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Exactement, alhamdoulilah, très bien. Comment tu te sens aujourd'hui, Camélia ?

  • Speaker #1

    Comment je me sens ? Je suis très contente d'avoir franchi le pas, d'avoir fait cet accompagnement avec toi. Je suis fière de moi, je suis fière de cette initiative et d'avoir voulu apprendre plus sur moi et sur mes enfants pour pouvoir répondre à leurs attentes et les emmener un petit peu là où on voudrait qu'ils soient dans quelques années, Shabbat. Je suis reconnaissante. je me sens sereine et plus outillée ça c'est sûr avec des idées plus structurées aussi tu te sens vraiment l'idéeuse ? Oui, c'est en cours. Pas déjà à 100%, mais c'est en cours.

  • Speaker #0

    Alhamdoulilah, très bien. On termine avec un petit conseil si tu veux t'adresser au moment qui t'écoute, celles qui peut-être sont dans la même situation que toi il y a quelques mois. Tu seras plus à même de les comprendre et de t'adresser à elles si tu veux leur laisser un petit message aujourd'hui après avoir fait ce cheminement. Ce n'est pas fini, mais...

  • Speaker #1

    Sincèrement, je leur dirais de se lancer. Je sais qu'on a toujours des doutes à se dire, oui, est-ce que c'est ce qu'il me faut ? Est-ce que ça me convient ? Mais voilà, il faudrait se lancer, il faudrait faire salat l'istikhara et on y va, bismillah. Je sais que si ces mamans, elles veulent avoir des réponses à leurs questions, elles sont au bon endroit. Il n'y a pas à avoir peur, il n'y a pas à avoir honte. Et puis, mashallah, tu nous mets tellement à l'aise que voilà. C'est des moments où on n'est pas jugé, où on peut discuter librement, où on ne se sent absolument pas jugé. Donc, c'est des échanges qui restent toujours bienveillants. Donc, alhamdoulilah, il faut y aller. Il ne faut pas hésiter, il faut se lancer.

  • Speaker #0

    Inch'Allah, Inch'Allah. Donc nous, l'aventure, elle n'est pas finie. On se retrouve, Inch'Allah, déjà ce dimanche-là, Inch'Allah. Donc, on continue avec les ateliers mensuels pour aller, Inch'Allah, toujours dans notre process et travailler un peu plus. tout ce qu'on a abordé en profondeur, notamment l'éducation spirituelle et d'autres points, Inch'Allah. Et pour ma part, je tiens quand même à faire mon témoignage avec toi, Camélia. Bravo pour ce parcours, Inch'Allah. Tu as été, comme toutes les sœurs, Inch'Allah, une femme très agréable à accompagner, très bienveillante, très aussi studieuse, Inch'Allah. Ça, c'est aussi important, parce que, Alhamdoulilah, je me plains pas, parce que toutes les moments que j'ai en accompagnement, j'ai... jamais une maman qui m'a dit j'ai rien fait de séance en séance ou il s'est rien passé donc voilà il n'y a pas de travail monstre à faire mais en tout cas voilà on est régulière dans les rendez-vous déjà et on arrive à s'adapter avec nos vies de maman et nos surprises dans notre vie de maman et ce qui m'y était comme je l'ai dit tout au long du podcast la particularité c'était quand même toutes ces choses qu'il fallait travailler donc c'est vrai qu'on en a pas parlé mais on avait le côté jumeau qui était quand même challengeant, c'est-à-dire de comprendre qu'éduquer des jumelles ou des jumeaux, ça demande certaines compétences qui sont particulières, qui sont similaires à celles d'un enfant. Mais finalement, c'est un travail qui est assez doublé. Et on a dans l'iceberg de l'enfant, chaque enfant, on va dire, si on résume, il faut respecter l'individualité de chaque enfant. D'ailleurs, si tu veux témoigner en tant que maman aussi qu'il y a des jumelles, qu'est-ce que ça t'a apporté l'accompagnement ?

  • Speaker #1

    En fait, je me doutais qu'il fallait commencer un petit peu à les individualiser, à ne pas les considérer comme une paire. En fait, moi, j'avais tendance à tout faire pareil pour elle. Donc, si je fais ça pour l'une, ça va être pareil pour l'autre. Même dans les petites choses les plus simples. Et puis, elles aussi, forcément, elles font pareil. Donc, si je fais un câlin à une des deux, l'autre forcément maman câlin. Si je fais un bisou, maman bisou. Si je parle à l'une, maman, t'as dit quoi à ma sœur ? Et c'est tout le temps comme ça, en fait. C'est tout le temps, elles sont là, elles se surveillent. Déjà, contre frères et sœurs, on sait qu'il y a toujours cette pure enceinte mais entre jumelles, elles sont encore plus accentuées. Donc, elles sont tout le temps là, elles se disent pourquoi t'as fait ci ? Pas pour moi Donc, voilà, c'est des choses que j'avais remarquées. Et en fait, on avait mis le doigt sur ça et on s'est dit qu'il fallait absolument commencer à les individualiser, à faire un travail de fond pour qu'elles comprennent que c'est… chacune a sa personnalité, chacune a ses envies, chacune a des goûts différents, chacune a des envies différentes et qu'il ne faut pas forcément qu'elle fasse comme sa sœur juste parce que sa sœur l'a fait comme ça. Donc voilà, il y a ce travail à faire avec elle, Inch'Allah.

  • Speaker #0

    C'est vrai, dans la séance, au début ça paraissait un peu complexe à mettre en place et Subhanallah, au fur et à mesure des séances, tu t'es rendu compte que c'était totalement naturel et fluide et spontané et que c'était logique en fait parce que ça te demandait toi-même un effort en fait de doubler. et de tout faire en effet miroir, de faire tout exactement de la même façon, pensant que encore une fois l'intention elle est bonne parce qu'on se dit bon on veut pas d'injustice donc on veut tout faire, mais nous on a parlé encore une fois, toujours on était vraiment dans une projection de attention plus tard, ça nous donne des enfants qui sont dissociés de leurs besoins, qui sont dissociés de leurs propres valeurs, de leur propre identité parce qu'ils ont toujours eu l'habitude d'être le miroir de quelqu'un d'autre. Et nous ce qu'on veut c'est construire des personnes plus fortes, qui savent prendre des décisions, qui savent faire leur part. propre choix parce que la vie fait que notre sœur elle se marie pas avec le même mari que nous, elle a pas les mêmes attirances, les mêmes cursus etc. Donc on se rappelle qu'on éduque nos enfants pour plus tard, pas pour aujourd'hui, pas pour leur acheter les mêmes robes, les mêmes jupes mais il faut qu'on aille au-delà de ça parce que... l'apparence des jumeaux fait qu'on est forcément attiré par ce qui leur ressemble donc nous l'idée c'est de dire tout le monde va leur dire qu'ils se ressemblent on va toujours leur faire cette remarque à nous en tant que parents de jumeaux d'aller leur montrer que vous êtes quand même différents qu'Allah vous accueille chacun en différent avec une âme différente et que chacun rencontrera Allah finalement tout seul dans son propre chemin donc ça c'était un travail qui était super intéressant à faire avec toi et puis avec aussi Mimouna qui avait témoigné Merci Et puis, il y avait le côté belle-maman, qui était aussi très challengeant, qui était très enrichissant, et pour moi en tant qu'accompagnante, accompagnatrice, parce que c'était des challenges, et en même temps, il y avait la particularité de l'adolescence, et mashallah, tu es un exemple vraiment pour beaucoup de belles-mamans, et j'espère, inshallah, que beaucoup sont dans cette posture-là, j'aspire à ça, et j'espère, on garde un bon soupçon, en espérant que nous, mamans musulmanes, avons cette bienveillance et cette rahma envers ces enfants-là, qui sont finalement victimes, entre guillemets, ou qui ne sont pas responsables de cette situation familiale, et qui doivent se construire avec ça. Alhamdoulilah, si ça leur est arrivé, c'est un bien pour eux, mais à nous quand même d'avoir de la rahma envers ces enfants-là, de se dire qu'ils sont quand même à des moments de leur vie, face à un père qui est remarié, face à une mère qui est remariée, et ce n'est pas facile à eux déjà à le vivre. de voir des fratries qui disent maman toute la journée et moi voilà ma mère je la vois pas ou je dois échanger avec quelqu'un qui n'est pas ma propre mère, accepter de voir mon père avec une autre femme. Tout ça, ça leur demande quand même un effort particulier et ils ont besoin d'être entourés d'adultes bienveillants. Je garde le terme Rahma parce que c'est vraiment celui qui va nous aider le plus à... aller au-delà de notre ego, de nos besoins, de nos attentes, de nos exigences, mais d'aller vraiment dans ce qui va plaire à Allah, dans cette relation-là avec ses enfants. Il ne faut pas se déresponsabiliser. Du moment où on a décidé de se marier avec cet homme ou avec cette femme, il faut qu'on prenne tout le pack. On ne prend pas que le mari et ses enfants de côté, parce que ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, je gagne mon mari, quelque part, ma relation avec mon mari, et je gagne mes enfants et la relation est là. et l'homogénéité quelque part dans la famille. Ça, c'est important. On n'est pas dans une individualité, encore une fois, et on réfléchit en termes de groupe et pour être un peu plus empathique et développer une tolérance, incha'Allah, envers les uns et les autres. Donc ça, c'était magnifique, incha'Allah, qu'Allah te récompense pour ce parcours-là, pour tout ce que tu mets en place avec cette fille-là et avec tes propres filles qui te le rendent, incha'Allah, multiples avec tes filles, incha'Allah, tout ce que tu as. tous les efforts que tu as fait avec elle, ils seront comptabilisés, dans ta balance. Bravo encore pour ton parcours. J'ai été honorée de t'accompagner, Camélia. Au plaisir de se retrouver dimanche. Merci pour ton témoignage. Merci de nous avoir écoutés. A très bientôt. A très bientôt.

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