- Speaker #0
On ne naît ni mère, ni leader, on le devient.
- Speaker #1
Ciao !
- Speaker #0
Bonne écoute ! Bonjour à tous, chers auditeurs et chères auditrices, bienvenue dans ce nouvel épisode de Mon Job, Ma Famille et Moi, le podcast qui explore les multiples facettes de nos vies professionnelles et personnelles. Et je suis ravie aujourd'hui d'accueillir Gaëlle Baldassari. créatrice et fondatrice de Kiffe ton cycle pour discuter ensemble de l'éducation menstruelle et de l'impact que ça a sur l'autonomisation des femmes, mais on va dire même complètement tous les aspects de notre vie. Bonjour, bienvenue Gaëlle, comment vas-tu ?
- Speaker #1
Bonjour Ingrid, je vais très bien, je suis ravie d'être ici, merci beaucoup de m'inviter.
- Speaker #0
C'est un plaisir. partagé. J'avais hâte effectivement de commencer ces discussions avec toi. Est-ce qu'en quelques mots, tu peux te présenter à nos auditeurs et auditrices s'il te plaît ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr, avec plaisir. Je suis Gaëlle Baldassari, la créatrice de Kiff ton cycle. Moi, j'essaye de faire en sorte que le bien-être menstruel se diffuse dans notre société et que l'éducation menstruelle soit l'apanage de tous, c'est-à-dire que l'on puisse tous s'en saisir. Donc, j'ai créé une communauté, des programmes en ligne et puis une académie. pour former des éducatrices menstruelles, on créait un nouveau métier qui n'existait pas. Voilà, l'ambition de bouger les choses.
- Speaker #0
De bouger les choses, et ça passe par de la création de l'emploi, par plein de choses. C'est superbe, j'ai hâte d'en savoir plus. Est-ce que tu peux nous dire simplement comment c'est arrivé ? Comment t'en es arrivé là à dire, allez, je lance Kif ton cycle ?
- Speaker #1
Ça part de mon expérience personnelle. J'ai un syndrome des ovaires polycystiques, donc j'ai dû en passer par la procréation médicalement assistée. pour réussir à tomber enceinte. Et en fait, pendant la procréation médicalement assistée, j'ai vu qu'il y avait des fluctuations énormes d'humeur et d'énergie en lien avec la quantité d'hormones que je m'injectais quotidiennement. Et comme les médecins m'ont dit que « Oh non, ils ne voyaient pas trop pourquoi je devais avoir des fluctuations d'humeur et d'énergie » , je me suis mise à chercher moi-même. Et en cherchant, petit à petit, je me suis dit qu'il y avait quand même un truc énorme que personne ne savait et que ce serait intéressant de le faire savoir au monde.
- Speaker #0
Oui, j'imagine. Donc effectivement, un manque d'accompagnement finalement dans ton parcours propre.
- Speaker #1
Surtout un manque de connaissance des soignants, on va se le dire.
- Speaker #0
Oui, la transmission fait partie de ça, effectivement, des questions sans réponse. Je trouve que c'est intéressant, donc tu es partie explorer par toi-même. Tu t'es dit, il faut que je transmette tout ça. Je résume bien ?
- Speaker #1
C'est exactement ça.
- Speaker #0
Ok. Comment selon toi, l'éducation menstruelle peut avoir un lien justement sur, je dirais... La motivation, l'empowerment peut-être des femmes d'oser aussi, parce que finalement, en se connaissant physiquement, des fois, on se dit qu'on se connaît mieux soi-même. Est-ce que pour toi, il y a un lien direct ou pas ?
- Speaker #1
Totalement, mais totalement direct. En fait, dans notre société, aujourd'hui, on nous a présenté l'hégémonie de la linéarité. C'est-à-dire, je dois toujours être égale à moi-même. D'ailleurs, on voit toutes les routines, je dois faire tous les matins la même chose, ceci, etc. et donc il y a un truc de on devrait être linéaire. Et nous qui sommes cycliques, on ne l'est pas, linéaire. Et donc le problème, il vient se faire en creux. C'est-à-dire que quand j'accélère, que je suis à fond, que j'ai envie d'exploser, de manger le monde, de croquer le monde, il y a un petit truc à l'intérieur de ma tête qui fait « Oh non, non, mais reviens là, redescends. Tu pars trop loin. Tu fais quoi comme délire ? » Et quand je suis dans mon canapé et que j'ai envie de me reposer parce que je suis fatiguée, il y a le même petit truc dans ma tête qui vient me voir et qui fait tu vas te bouger le cul, la espèce de fainéasse. Et ce problème-là, c'est-à-dire cette... tension, qu'on est en permanence entre ce que je vis et ce que je pense que je devrais être, ça nous fait une déperdition d'énergie énorme. Et je suis désolée, mais dans le monde où on n'a pas encore une égalité parfaite, femmes-hommes, imaginez qu'on a en plus de la déperdition d'énergie parce qu'on ne comprend pas un phénomène biologique, c'est quand même dommage. Pour moi, c'est énorme en termes d'empowerment, de comprendre que c'est normal qu'il y ait des moments où je sois dans mon canapé et qu'il y ait des moments où je sois à fond et que les deux sont à kiffer. plutôt que d'être en train de lutter contre, ça change tout en termes d'énergie.
- Speaker #0
Et puis forcément, adapter aussi son rythme, son activité. Ok, on parle parfois de... Et je crois que j'en avais déjà discuté sur le podcast avec une autre interview, mais on parle de pouvoir finalement, de ce cycle menstruel quand on le maîtrise bien.
- Speaker #1
Moi, j'aime bien parler d'une énergie. Je vois ça comme une vague. Et du coup, pour moi, la vague a une énergie. Et soit on peut être renversé par cette énergie et un peu se la prendre dans la tête. soit apprendre à la surfer. C'est ça que j'espère pour toutes les personnes qui sont concernées.
- Speaker #0
Ok, j'aime beaucoup l'image. Je vais la retenir. Je pense que ça aide visuellement aussi à se comprendre le creux de la vague, le haut de la vague.
- Speaker #1
C'est exactement ça. Moi,
- Speaker #0
je réussirai à développer la métaphore. Ok, intéressant.
- Speaker #1
La métaphore du surf, effectivement.
- Speaker #0
Tu interviens aussi parfois en entreprise. Oui, toi et puis effectivement les personnes que tu as formées pour ça. Je trouve que c'est hyper intéressant. Sur quoi tu interviens en entreprise sur ces sujets-là ? Qu'est-ce que tu dis ?
- Speaker #1
Qu'est-ce que vous dites ? Déjà, ce qui peut être intéressant, c'est de faire un audit. C'est ce qu'on commence souvent par faire. Est-ce que l'écosystème, il est period-friendly ? Est-ce qu'il fait en sorte que les personnes qui vivent un cycle menstruel soient dans de bonnes conditions ? dans cet écosystème ? Et il y a plein de choses. Il y a d'un point de vue purement matériel. Si je suis assise sur une chaise sur laquelle peut-être je souffre, si je n'ai pas de possibilité de changer d'assise. Par exemple, c'est des trucs tout bêtes. Est-ce qu'il y a des protections de secours dans les toilettes ou est-ce qu'il y a même peut-être un distributeur qui permettrait que si j'ai mes règles en plein milieu de la journée et que ce n'était pas prévu, eh bien, en fait, je n'ai pas une charge mentale de devoir trouver une personne qui va me dépanner, etc. Est-ce que c'est facile pour moi ? Est-ce que c'est un problème dans cet écosystème si je vais régulièrement aux toilettes, par exemple ?
- Speaker #0
Il y a des écosystèmes dans lesquels c'est compliqué d'organiser tout ça.
- Speaker #1
Même joueurs professionnels de badminton, par exemple, on a vu qu'il y avait eu une sanction qui avait été donnée pour une femme qui était restée plus de deux minutes aux toilettes, par exemple, alors qu'elle avait ses règles. Donc, c'est intéressant de comprendre un petit peu, est-ce que cet écosystème, déjà, il est adapté aux personnes menstruées ? Et puis ensuite, c'est de comprendre si le fonctionnement, on va dire le mindset de l'écosystème est adapté aussi aux fluctuations d'humeur et d'énergie. C'est-à-dire, est-ce que ça va être plus valorisé de faire toujours la même chose ou alors de surperformer ? Est-ce qu'on va regarder plus la linéarité ? Je dis ça parce que dans la banque, par exemple, c'est vraiment ça. On va plus mettre en tant que manager. un collaborateur ou une collaboratrice qui aura fait plus ou moins toujours les mêmes résultats que la personne qui va avoir eu peut-être les meilleurs résultats, mais en ayant des pics. Des fluctuations. Voilà, des fluctuations, parce qu'on va se dire, cette personne-là, elle est peut-être moins stable ou on peut moins compter sur elle. Et en fait, tous ces stéréotypes-là qui visent à valoriser la linéarité versus les fluctuations, sont des stéréotypes qui sont en défaveur des personnes menstruées. Donc on vient mettre ça en lumière aussi dans les écosystèmes professionnels pour dire c'est intéressant parce que là, vous êtes en train de créer finalement une forme de discrimination menstruelle.
- Speaker #0
Waouh, je trouve ça génial. Dis-moi, ça me donne envie de rebondir par rapport à ça. Quel a été peut-être l'obstacle ou le frein le plus important que tu as rencontré en entreprise ?
- Speaker #1
L'obstacle qu'on rencontre le plus important et qui est assez surprenant en réalité, parce qu'on nous dit « ah oui, c'est le fait d'avoir des hommes à la direction des entreprises » , plus souvent au comité de direction, l'organe décisionnel au final de savoir si on intervient ou pas, c'est bien souvent une femme qui a bien réussi dans sa carrière et qui n'a peut-être pas du tout de problème menstruel, qui va dire « mais c'est un truc privé, on n'a pas à mettre ça sur la table, où est le problème ? » Et en fait, ce qui est fou, c'est que moi, ces femmes, je les comprends tellement parce que j'ai été elle. Moi, quand je travaillais dans la banque, déjà, je n'avais pas de problème de cycle, parce que je n'en avais quasiment pas. Et ensuite, quand j'avais mes règles, ce n'était pas particulièrement douloureux ou problématique. Et du coup, j'ai fait, en tant que manager, de la discrimination menstruelle. J'avais une collaboratrice, notamment, qui avait des migraines, et vraiment, ça m'insupportait. Elle me saoulait tous les mois à poser ses jours ou à venir dans un état pas possible. et clairement, j'ai certainement freiné sa carrière plus qu'il n'aurait fallu à l'aune de la qualité du travail qu'elle amenait. Et donc, moi, je vois ces personnes qui vont prendre des décisions en disant, mais non, mais il n'y a pas de problème, parce qu'elles-mêmes ne l'ont pas vécu. Et le prisme, c'est quoi ? C'est que quand on n'a pas de problème menstruel, on a plus de chances de pouvoir se réaliser dans sa carrière. Et donc, on voit bien le problème. Et donc, vraiment, on est plus bloqué face à ces personnes-là que face à des hommes qui disent, finalement, je n'y comprends rien. Et vous avez raison, il y a peut-être un problème dans mon entreprise, donc je veux bien l'entendre. En fait, ces hommes-là sont souvent moins bloquants. que les femmes qui disent que c'est un sujet privé, on n'a pas à le mettre dans l'écosystème professionnel.
- Speaker #0
C'est hyper intéressant parce que ce n'est pas du tout la réponse à laquelle je m'attendais, tu vois.
- Speaker #1
Tu t'attendais à quoi comme réponse ?
- Speaker #0
Pas forcément, mais de là à dire que ça pouvait être des femmes justement qui bloquaient par méconnaissance ou par intimité ou effectivement se dire que ce n'est pas un sujet, c'est de l'ordre de l'intime, je n'aurais pas cru, tu vois. C'est... Alors oui, je suis peut-être trop optimiste à me dire que tout le monde est ouvert sur le sujet, ou en tout cas capable d'entendre. Après, de mettre en œuvre, c'est différent. Mais là, finalement, c'est comme s'il n'y avait pas de prise de conscience ou de considération, finalement.
- Speaker #1
À partir du moment où je vis un phénomène et que pour moi, il ne me pose pas tant que ça de problème, je considère que c'est celle qui nous saoule un peu, quoi. Elle pourrait un peu se débrouiller, etc. Et moi, je comprends ça. Vraiment, j'ai de l'empathie. pour les femmes qui vivent ça parce qu'encore une fois j'ai été de celles-là et il a fallu que je me prenne en plein visage tous les témoignages des femmes parce qu'en créant Kiff ton cycle à la base moi j'étais uniquement sur l'humeur et l'énergie et qu'il y en a plein qui m'ont dit mais Gaëlle t'es gentille mais Kiff ton cycle faudrait déjà pas souffrir faudrait déjà et là j'ai commencé à recevoir les témoignages en masse et là je me suis dit mais là il y a un truc je l'avais pas vu donc je comprends qu'on puisse ne pas l'avoir vu vraiment par contre ce qui est intéressant c'est quand on devient bloquant par cette méconnaissance, parce qu'on se dit je fais l'expérience du truc, moi c'est pas un problème, donc je vois pas pourquoi ça serait un problème pour les autres. Et c'est là où il faut remettre en question ce prisme-là. Et bien souvent, les hommes, eux, font l'expérience d'une femme, une fille, leur soeur, ou quelqu'un, en tout cas dans leur entourage, qui leur a déjà témoigné de ça, et finalement sont peut-être plus alertes à cette question-là.
- Speaker #0
Oui, parce qu'ils connaissent pas du tout, ils n'ont jamais été confrontés à la situation, donc... Terrain inconnu, donc découverte totale.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Est-ce que tu as un exemple concret, peut-être d'une de vos actions, ou d'une intervention en entreprise ou autre, qui a vraiment eu un impact transformant pour une équipe ou une personne ?
- Speaker #1
Moi, j'ai un témoignage dans les toutes premières interventions que j'ai pu faire pour ma part en entreprise. qui était le témoignage du manager qui a d'ailleurs fait un petit texte pour mon livre Kifte en cycle pour témoigner sur ça. C'est Olivier qui avait témoigné, qui avait dit qu'en fait, à partir du moment où ils avaient eu un vocabulaire commun, donc moi, je présente la métaphore du surf et donc on peut être posé sur sa planche en prise d'élan. Donc, par exemple, je ne suis pas obligée de dire j'ai mes règles, je peux dire je suis posé sur ma planche. Après, il n'y a pas de tabou à dire j'ai mes règles, mais disons qu'on crée un vocabulaire commun parce que poser sur sa planche, ça ne veut pas forcément dire j'aimerais elle. Ça veut dire, à ce moment-là, j'ai une énergie faible dans l'action et plus une énergie de me ressourcer. Donc, ça peut arriver à d'autres moments en réalité que quand on a ces rassures. Déjà, c'est un vocabulaire commun asexué. C'est ce que j'allais dire.
- Speaker #0
Donc, c'est intéressant parce que finalement, après, les hommes peuvent aussi l'utiliser.
- Speaker #1
Complètement. Et c'est clairement ce qui se passe. Et en fait, ce qu'il m'a dit, c'est qu'à partir du moment où il y a eu un vocabulaire commun et où il a compris que les fluctuations d'humeur et d'énergie pouvaient faire partie du vivant. eh bien, ils ont pu se parler dans l'équipe où lui, il disait qu'en tant que manager, il a abandonné un truc énorme de culpabilité. Parce qu'à chaque fois qu'il voyait que quelqu'un n'allait pas bien, il avait l'impression qu'il se passait un truc par rapport à lui. Et donc, à partir du moment où notamment les femmes de son équipe ont pu lui dire, « Bon, écoute, aujourd'hui, Olivier, je suis juste posée sur ma planche. » Lui, il disait d'un seul coup, ça me faisait tout redescendre. Et j'étais juste en empathie avec eux et je n'étais pas en mode réactivité, etc. Et il disait que vraiment, ça avait apaisé durablement. les échanges dans l'équipe. Sachant que moi, quand je transmets, je transmets aussi que ce n'est pas une bonne excuse pour ne pas faire son boulot. Oui, c'est hyper important que ça ne le devienne pas parce que à partir du moment où on commence à se donner des excuses, on perd en empowerment et je ne suis pas là pour ça. Et en fait, voilà, ce que j'avais trouvé génial, c'était ce témoignage-là et il y en a eu d'autres depuis, du Mamakabi, qui est de se dire à partir du moment où ça devient quelque chose qui est pensé. eh bien, ça devient possible d'avoir une forme d'empathie et aussi de pouvoir exprimer ses frustrations ou ses difficultés par rapport à ça.
- Speaker #0
Oui, puis d'adapter tout le reste aussi potentiellement. Parce qu'effectivement, le but n'est pas d'avoir une excuse pour ne pas travailler au haut, mais simplement peut-être de travailler différemment, de s'autoriser d'être plus à fond à un moment donné, plus light à un autre moment. OK, mais je trouve que c'est hyper intéressant comme témoignage et riche de dire déjà cette déculpabilise où on se dit, voilà, ça ne dépend pas de... moi ce que je suis en train d'impulser ou de ce qui peut se passer ou ce qui joue dans une équipe ou dans la vie d'une entreprise, dans une stratégie dans des choses qui sont en train de se faire et que on peut poser, oui c'est juste être posé sur la planche, j'adore la métaphore avec le surf ok, il y a d'autres étapes on parle du cycle énormément mais il y a aussi le post-smartom il y a aussi l'arrivée de la ménopause je veux dire c'est et C'est un sujet, pareil, c'était un peu tabou. On n'en parlait pas trop. Ça commence à venir un petit peu sur le terrain. Il y a une super pièce, d'ailleurs, qui est jouée à Paris. Tu l'as vue ?
- Speaker #1
Non, je n'ai pas encore eu l'occasion de la voir, mais j'attends d'y aller. Oui, tout à fait.
- Speaker #0
Il faut y aller.
- Speaker #1
Mais j'ai eu des super retours. Les ambassadrices qui l'ont vue ont adoré.
- Speaker #0
Ok, je transmettrai parce qu'il faut savoir qu'en plus, le producteur est d'orléans, figure-toi. Donc, en partie. Et en fait, c'est juste génial. Et est-ce que vous avez des choses qui accompagnent en ce sens aussi ces étapes-là, un petit peu différentes, qui sont en lien avec le cycle, mais pas totalement directes ?
- Speaker #1
Oui, nous, on a notamment un programme Kifta pré-ménopause. Il faut savoir que la pré-ménopause, elle peut commencer jusqu'à une dizaine d'années avant la ménopause. Donc, en gros, on peut se dire Kifta quarantaine. C'est vraiment ça l'idée.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Globalement.
- Speaker #0
Je vais aller voir ça après, parce que c'est pour bientôt pour moi.
- Speaker #1
Oui, mais c'est toutes ces périodes où on sent qu'il y a des trucs qui bougent, des petites choses qui bougent. Et en fait, on peut vraiment soutenir son corps pour le mettre sur des bonnes rails pour arriver sur la ménopause. Je pense que c'est essentiel, même, il y a tous les petits symptômes physiques qu'on peut accompagner et apaiser, mais il y a aussi vraiment la compréhension de son corps pour voir arriver la ménopause, se comprendre et voir qu'est-ce qu'on fait de ce qui est en train de se passer, à notre profit, plutôt que de vivre ça comme une décrépitude, ce que ça n'est pas.
- Speaker #0
Oui, c'est juste important et encore une fois, on pointe l'importance de ce que l'on fait. comprendre et de connaître pour ne pas paniquer quand ça arrive. Effectivement, tous ces sujets, ça s'anticipe un petit peu. Ce ne sont pas des projets de vie, mais ce sont des étapes de vie où, en en discutant un peu en amont, on les vit mieux, finalement. Oui,
- Speaker #1
et puis en ayant la connaissance, vraiment, on les vit mieux. Le postpartum, c'est pareil. C'est quand on comprend ce qui se passe, comment ça redémarre, pourquoi je peux tomber enceinte alors que je n'ai pas encore eu mes règles, tout simplement parce que l'ovulation... Elle précède les règles. Toutes ces choses-là qu'on devrait vraiment savoir sur le bout des doigts parce que ça nous faciliterait la vie. Aujourd'hui, moi, je l'ai vécu à la maternité. On me dit non, mais c'est comme ça et pas autrement. Vous prenez une contraception. Est-ce que vous pourriez juste m'expliquer ? Je comprends l'enjeu de la situation. Et c'est ça que j'espère aujourd'hui, c'est qu'on redevienne experte de nos propres fonctionnements si on en a envie. après tout si on n'a pas envie on a le droit de pas l'être aussi mais si on en a envie, on a la possibilité d'accéder à la connaissance pour mieux se comprendre parce que moi je trouve qu'aujourd'hui quand par exemple je me mets à faire le ménage comme une tarée parce que je suis en phase luthéale et que du coup j'ai de la progestérone qui fait baisser mon immunité et donc qui augmente ma capacité à repérer la poussière et tout ce qui va pas, et bien avant de comprendre ça je le faisais en haïssant la terre entière en tuant mon chéri quand il arrivait le soir, en disant « Ouais, c'était dégoûtant, machin ! » Maintenant, je le fais avec Beyoncé dans les oreilles, en chantant à tue-tête. Je veux dire, ma vie a changé, quoi.
- Speaker #0
C'est génial. Je crois qu'on va rester sur cette image-là en conclusion. Je la trouve super. Franchement, merci Gaëlle pour tous ces éclairages, cet échange, c'est super enrichissant. Je suis convaincue maintenant, je l'étais déjà, mais encore plus, que l'éducation menstruelle, j'ai presque envie de l'appeler comme ça, elle concerne tout le monde déjà. et plus on commence tôt à la limite et tant mieux et que ça joue vraiment un rôle crucial dans la compréhension de soi, dans la gestion mais pour tout en fait et puis comme il y a des femmes partout dans la société ça a un impact indirect sur toute la société, merci pour ça franchement si vous avez envie d'en savoir plus sur Kiff ton cycle allez voir le site, allez voir les livres, allez voir tout ce qu'il y a c'est juste, je trouve hyper important donc merci d'avoir impulsé tout ça je parle au nom de toutes les femmes, merci de proposer ça et c'est un vrai plaisir d'échanger avec toi Gaëlle vraiment merci le plaisir a été partagé, merci beaucoup Ingrid j'espère que chers auditeurs, chères auditrices ça vous a apporté, ça vous a plu, partagez cet épisode je pense que il y a vraiment un intérêt à ce qu'il y ait un impact et à ce qu'il soit diffusé donc partagez-le à une, deux personnes si vous voulez continuer la discussion venez rejoindre Gaëlle et moi-même sur les réseaux sociaux on sera là pour vous répondre et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode de Mon Job, Ma Famille et Moi Si vous voulez soutenir le podcast, n'hésitez pas à me faire des retours. Dites-moi ce que vous allez apprécier, ce que vous souhaiteriez entendre pour les prochaines fois. D'ailleurs, vous pouvez retrouver Mamie dans le podcast sur Instagram et Facebook. Je vous dis à très bientôt. Ciao !