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Philippe Rombi : les 5 BO qui lui ont donné envie de composer de la musique à l'image cover
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Musique de film : une histoire d'inspiration

Philippe Rombi : les 5 BO qui lui ont donné envie de composer de la musique à l'image

Philippe Rombi : les 5 BO qui lui ont donné envie de composer de la musique à l'image

25min |22/05/2018
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Description

Dans Evocation d’une vocation, un compositeur d’aujourd’hui nous raconte les 5 bandes originales fondatrices qui ont façonné son ADN et lui ont transmis l’envie, l’impulsion d’écrire pour l’image. 

Pour ce premier épisode, nous accueillons Philippe Rombi, un compositeur apparu au tournant du nouveau siècle et dont les partitions emblématiques s’intitulent Sous le sable, Potiche, Frantz, Une hirondelle a fait le printemps, Joyeux Noël, Bienvenue chez les ch’tis, Le Coût de la vie, Le Domaine des dieux, L’Outsider.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous. Dans Évocation d'une vocation, un compositeur d'aujourd'hui nous raconte les cinq bandes originales fondatrices qui ont façonné son ADN et lui ont transmis l'envie, l'impulsion d'écrire pour l'image. Pour ce premier épisode, nous accueillons un compositeur apparu au tournant du Nouveau siècle et dont les partitions emblématiques s'intitulent Sous le sable, Petiche, France, Nirondelle a fait le printemps, Joyeux Noël, Bienvenue chez les Ch'tis, Le coup de la vie, Le domaine des dieux, L'Outsider. Bonjour Philippe Rombi. Bonjour. Alors Philippe, vous avez fait votre liste et elle commence au ciel Difficile. Difficile à établir. Difficile, oh oui, exercice très périlleux.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que ça vous a pris deux ans pour arriver à la mettre en forme. Et vous avez choisi d'abord John Williams.

  • Speaker #0

    J'ai découvert des disques qu'avait mon grand frère dans sa collection, que j'allais piquer de temps en temps. J'ai été impressionné par un disque qui réunissait une suite de Star Wars et de Rencontres du Troisième Type. J'ai écouté ça et j'étais au conservatoire. J'ai étudié les musiques symphoniques, etc. Il y avait une filiation telle. C'était une musique tellement évocatrice et en même temps exigeante dans l'écriture, savante, tout en étant accessible et très ludique. Et j'ai trouvé ça, en tout cas, ça m'a marqué. Ça m'a marqué pour la suite.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous aviez le sentiment que William, c'est un compositeur qui a fait, avec une identité purement américaine, une sorte un peu de synthèse entre la musique romantique et la musique du XXe siècle ? C'est un compositeur qui a un talent inouï d'assimilation de l'histoire de la musique dans son ensemble. C'est quelqu'un qui arrive à faire la synthèse de Bach à Ligeti et à vous la resservir à travers son prisme. Son propre filtre. Oui. Et comme il a, lui Un génie créateur aussi, il y emmène du John Williams. Dans toute cette culture, dans toute cette connaissance de la musique qu'il a, il injecte son propre talent, sa propre identité, et ça donne des choses assez rares, je trouve. Alors s'il fallait justement illustrer ce que vous dites à l'instant par une œuvre, ce serait laquelle ? Allez, on va dire The Fury. Pour ne pas tomber dans l'évidence de Hity et de la marche des aventuriers de l'Arche perdue, qui en soit, évidemment, la marche et tout ce qu'on connaît, même les dents de la mer. Évidemment, le motif principal, c'est un conte, mais c'est le travail derrière, toutes les suites symphoniques qui s'en suivent, qui sont à écouter avec attention. Deuxième partition d'un autre compositeur étranger, c'est Ennio Morricone. Et là, avec un film que vous avez pu voir, adolescent à l'époque, vous aviez 16 ans quand le film est sorti en salle, et c'est le film qui est un peu le chant du cygne, le dernier jalon de la collaboration entre Ennio Morricone et Sergio Leone, c'est Il était une fois en Amérique.

  • Speaker #0

    John Williams, Morricone de personnes qui m'ont donné envie, qui m'ont inspiré, qui ont ce génie d'avoir quelque chose en plus. C'est-à-dire faire une musique qui marche avec le film, on va dire que c'est un minimum qu'on peut demander. Mais après, ces gens-là ont ce plus de surpasser simplement cette tâche et d'avoir dans leur musique ce souffle qui fait qu'on a envie de prolonger l'aventure avec le disque à la maison.

  • Speaker #1

    Et pourquoi spécialement Il était une fois en Amérique ? Oh, il a fallu faire un choix. J'aurais pu vous dire Il était une fois la Révolution, j'aurais pu vous dire des musiques qui m'ont marqué, Il était une fois dans l'Ouest ou autre. Mais celle-là, elle est dans un tel contraste aussi dans le film. On peut avoir des choses horribles, de tensions, et puis il y a quand même ce lyrisme qui vient vous mettre dans une ambiance tout le long du film. En fait, il y a une telle émotion, il y a une telle Un sens mélodique aussi, riche en mélodies, plusieurs thèmes. Et plusieurs thèmes réussis. Il n'y a pas un thème et puis un sous-thème. Non, chaque thème est très fort, très inspiré. C'est une musique très inspirée. Je crois que la force de cette partition, c'est à la fois cette gravité et à la fois cette innocence. C'est peut-être pour ça que ça me touche. Troisième choix de Philippe Rombi, troisième partition décisive, c'est un grand compositeur anglais de formation quasiment autodidacte. C'est John Barry que vous avez eu la chance de croiser au Festival d'Auxerre lors de sa venue en 2007. Pourquoi Barry et pourquoi cette partition-là que vous avez voulu mettre en valeur ? Barry, j'ai un peu grandi avec les séries télé, les génériques qu'on connaît. Amicalement vôtre. Voilà, entre autres. Et puis après les James Bond que mon père regardait, re-regardait, mon frère aussi. Alors on le reconnaît, c'est lui. Il a sa palette à lui, ses façons de faire, d'enchaîner les accords. C'est un univers qui m'a accompagné, on va dire. Vous m'avez demandé quelles étaient les partitions ou les musiques qui m'ont façonné ou qui m'ont donné envie. et donc Il m'a accompagné pendant mon adolescence, mon enfance. Donc je pense que c'était important pour moi de le citer, parce que Out of Africa, c'est arrivé à un moment de mon adolescence, où là, je pouvais aller au cinéma tout seul et aller rêver. Et cette partition sur ce film, c'est un peu l'ensemble aussi. Je trouve qu'elle m'a donné encore plus envie de faire ce métier. La place de la musique aussi dans le film est quand même importante. On prend son temps, on savoure. On entend l'orchestre se développer. Un rapport aussi à la nature, aux grands espaces, à l'Afrique. C'est déjà un autre versant de la vie et de l'inspiration de Barry, qui sera aussi l'inspiration qu'il aura jusqu'à la fin de son parcours. Et cette inspiration, disons plus tardive, naît vraiment avec Out of Africa. Oui, exact. Vous le sentez aussi ? On le sent, oui. Il y a une espèce de, presque comme une sagesse. Une sérénité. Oui, il y avait le baril ludiques et jubilatoires. Le fantaisiste, ça c'était les bonbons, les sucreries. Mais ce Barry-là, peut-être parce qu'il est arrivé à un âge où moi, j'avais besoin de ça, m'a plus marqué, comme quelque chose de plus proche de ce que je ressentais moi musicalement à l'époque. Après la Troïka, Williams, Morricone, John Barry, on va s'atteler à des compositeurs français. Vous m'avez raconté avoir eu un souvenir familial, puisque vous avez grandi à Marseille, lors de la sortie d'un film qui, là-bas, tient quasiment du patrimoine régional, Marcel Pagnol, parce que la première fois où on a pu traiter au cinéma un sujet de Marcel Pagnol, après Marcel Pagnol, c'était quand Claude Berry a réalisé son diptyque, Jean de Florette, Manon des Sources, mise en musique. par Jean-Claude Petit. Magnifique, je me souviens de cette projection familiale. C'est vrai qu'on n'allait pas souvent en famille au cinéma, mais pour ce film, on s'est réunis et on est allés voir ça comme un moment un petit peu de partage, de souvenirs, de parfums de Provence. Il y avait cette musique, malgré tout, symphonique et en même temps intimiste. de par l'instrument choisi, l'harmonica qui joue ce thème. Et puis tout le développement qu'a fait Jean-Claude Petit sur le thème de Verdi, très élégant, rempli de poésie, vraiment dans la belle tradition de la musique française. Mais est-ce que ça vous surprenait d'avoir ce choix, d'avoir ce thème, que vous disiez d'ailleurs à l'époque ne pas connaître, vous ne connaissiez pas la force du destin de Verdi, d'avoir donc l'ouverture de cet opéra, opéra d'un compositeur italien ? Cette ouverture est réarrangée, repensée avec un développement original par un compositeur français contemporain et avec en soliste un harmoniciste de blues, un bluesman belge qui a fait sa carrière aux Etats-Unis. Et ça fait quand même un conglomérat avec des artistes et des inspirations d'origines très différentes.

  • Speaker #0

    Ça, je pense qu'on le doit au talent d'arrangeur de Jean-Claude Petit, qui a su trouver justement une couleur singulière et marquante. Mais c'est vrai qu'à l'époque, je ne connaissais pas encore les opéras. J'étais dans mes études de piano, de concerto, de choses beaucoup plus pianistiques, j'ai envie de dire, encore à cette époque, avant de connaître un peu plus l'orchestre, l'opéra, etc. Donc je ne connaissais pas le thème de la force du destin que mon professeur de direction d'orchestre, d'ailleurs, m'a donné à diriger quelques années plus tard. Je me suis dit, chouette, tiens, je vais diriger un peu Jean de Florette. Un fantasme revenait tout d'un coup. Après le Sud, le Nord, avec un grand compositeur et symphoniste, né à Roubaix, élève d'Henri Busser et d'Arius Millot, et compositeur découvert avec le cinéma de la Nouvelle Vague, Georges Delerue. Georges Delerue, c'est une partie un peu de mon ADN, j'ai l'impression. J'ai découvert sa musique un peu plus tard. De par ma génération, j'ai découvert les films. un peu plus tardivement que les films un peu popcorn qu'on voit quand on est enfant et qu'on voit au cinéma. Je crois que ce qui me touche le plus, c'est que dans sa musique, il y a une gravité et un enfant pas loin. Et même jusqu'à la fin, ça a toujours été ça dans sa musique. Peu importe ce qu'il aborde, parce qu'il avait un génie pour aller à droite et à gauche et partout, dans ce qu'il faisait, beaucoup de diversité. Mais on ressent quand même quelque chose de... de sincère, de profondément humain. Et vous avez choisi une musique dont je n'avais jamais entendu parler, pour représenter Georges Delruche, j'ignorais même à la fois le titre du film, mais j'ignorais encore plus qui en était le compositeur. C'est un film de Jean-Luc Godard qui s'appellerait, j'utilise tous les conditionnels de la terre, Le Mépris. Non, mais bon, il fallait choisir une musique, vous vous rendez compte, comme c'est cruel, j'avais parlé d'autres titres, même d'Agnès de Dieu, le concerto de la Dieu, qui est magnifique. Mais bon, il fallait jouer ce fameux jeu qui est celui-ci. J'ai fait un choix évident, je vous l'accorde, mais en même temps, la musique est d'une telle intemporalité que je ne regrette pas mon choix. Alors Philippe Rombi, la règle de cette évocation d'une vocation, ce sont cinq extraits et vous m'avez quasiment strangulé. Lorsque je vous annonçais le nombre d'extraits vraiment délimités, vous avez dit non, d'accord, mais j'en veux un sixième. Et vu que vous êtes le premier invité de ce module, on a accepté. Et vous avez choisi la musique d'un film de Norman Jewison qui s'appelle L'affaire Thomas Crown. Qu'est-ce qui vous a frappé dans cette partition ? Pourquoi est-ce qu'elle a toujours eu des résonances en vous et une influence sur votre vocation ? Je dirais que ce n'est pas tellement cette partition, c'est Michel Legrand, tout court. Pourquoi ? Dans mon ADN, il y a des morceaux de Georges Delru, de Morricone, et il y a des morceaux de Michel Legrand indéniablement. Il y a dans sa musique une espèce de feu d'artifice. Je ne sais pas comment vous dire, mais on dirait qu'on ouvre une boîte magique et qu'il en sort Des espèces de volutes de bonheur. De volupté. Oui, c'est ça. Des espèces de générosité, d'inspiration. Je te disais tout à l'heure qu'il y avait ceux qui composaient pour l'image et que ça marche et que ça suffit, et les autres. Il y a des compositeurs qui font de la musique de film et il y a des compositeurs de musique de film. Les gens dont j'ai parlé aujourd'hui, pour moi, ce sont des compositeurs. qui font aussi de la musique de film. C'est ça qui m'anime. C'est-à-dire qu'on peut avoir du bonheur à écouter du Michel Legrand dans son salon, dans la voiture, partout, recueilli ou non recueilli, sans mode d'emploi. Et en même temps, c'est exigeant. Écouter les accords, écouter les harmonies, écouter les orchestrations, c'est exigeant.

  • Speaker #1

    Et pour Legrand, vous avez choisi, issu de l'affaire Thomas Crown, la chanson iconique composée spécialement pour le film. Une époque bénie où on écrivait des chansons originales pour les films. La chanson qui s'appelle The Windmills of Your Mind. Pour vous, il y a une forme de perfection dans cette chanson ? Oui, ça s'appelle l'inspiration. Eh bien voici donc la version originale des Moulins de mon cœur, The Windmills of Your Mind, musique de Michel Legrand. Paroles d'Alan et Marilyn Bergman, interprétée par Noël Harrison. Et merci à vous, Philippe Brombie, d'avoir accepté d'ouvrir les hostilités, d'avoir été le premier invité de ce podcast.

Chapters

  • Introduction et présentation de Philippe Rombi

    00:00

  • L'influence de John Williams

    01:51

  • Ennio Morricone et ses chefs-d'œuvre

    06:44

  • L'héritage de John Barry

    09:32

  • Jean-Claude Petit et Georges Delerue

    15:15

  • La magie de Michel Legrand

    21:17

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Dans Evocation d’une vocation, un compositeur d’aujourd’hui nous raconte les 5 bandes originales fondatrices qui ont façonné son ADN et lui ont transmis l’envie, l’impulsion d’écrire pour l’image. 

Pour ce premier épisode, nous accueillons Philippe Rombi, un compositeur apparu au tournant du nouveau siècle et dont les partitions emblématiques s’intitulent Sous le sable, Potiche, Frantz, Une hirondelle a fait le printemps, Joyeux Noël, Bienvenue chez les ch’tis, Le Coût de la vie, Le Domaine des dieux, L’Outsider.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous. Dans Évocation d'une vocation, un compositeur d'aujourd'hui nous raconte les cinq bandes originales fondatrices qui ont façonné son ADN et lui ont transmis l'envie, l'impulsion d'écrire pour l'image. Pour ce premier épisode, nous accueillons un compositeur apparu au tournant du Nouveau siècle et dont les partitions emblématiques s'intitulent Sous le sable, Petiche, France, Nirondelle a fait le printemps, Joyeux Noël, Bienvenue chez les Ch'tis, Le coup de la vie, Le domaine des dieux, L'Outsider. Bonjour Philippe Rombi. Bonjour. Alors Philippe, vous avez fait votre liste et elle commence au ciel Difficile. Difficile à établir. Difficile, oh oui, exercice très périlleux.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que ça vous a pris deux ans pour arriver à la mettre en forme. Et vous avez choisi d'abord John Williams.

  • Speaker #0

    J'ai découvert des disques qu'avait mon grand frère dans sa collection, que j'allais piquer de temps en temps. J'ai été impressionné par un disque qui réunissait une suite de Star Wars et de Rencontres du Troisième Type. J'ai écouté ça et j'étais au conservatoire. J'ai étudié les musiques symphoniques, etc. Il y avait une filiation telle. C'était une musique tellement évocatrice et en même temps exigeante dans l'écriture, savante, tout en étant accessible et très ludique. Et j'ai trouvé ça, en tout cas, ça m'a marqué. Ça m'a marqué pour la suite.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous aviez le sentiment que William, c'est un compositeur qui a fait, avec une identité purement américaine, une sorte un peu de synthèse entre la musique romantique et la musique du XXe siècle ? C'est un compositeur qui a un talent inouï d'assimilation de l'histoire de la musique dans son ensemble. C'est quelqu'un qui arrive à faire la synthèse de Bach à Ligeti et à vous la resservir à travers son prisme. Son propre filtre. Oui. Et comme il a, lui Un génie créateur aussi, il y emmène du John Williams. Dans toute cette culture, dans toute cette connaissance de la musique qu'il a, il injecte son propre talent, sa propre identité, et ça donne des choses assez rares, je trouve. Alors s'il fallait justement illustrer ce que vous dites à l'instant par une œuvre, ce serait laquelle ? Allez, on va dire The Fury. Pour ne pas tomber dans l'évidence de Hity et de la marche des aventuriers de l'Arche perdue, qui en soit, évidemment, la marche et tout ce qu'on connaît, même les dents de la mer. Évidemment, le motif principal, c'est un conte, mais c'est le travail derrière, toutes les suites symphoniques qui s'en suivent, qui sont à écouter avec attention. Deuxième partition d'un autre compositeur étranger, c'est Ennio Morricone. Et là, avec un film que vous avez pu voir, adolescent à l'époque, vous aviez 16 ans quand le film est sorti en salle, et c'est le film qui est un peu le chant du cygne, le dernier jalon de la collaboration entre Ennio Morricone et Sergio Leone, c'est Il était une fois en Amérique.

  • Speaker #0

    John Williams, Morricone de personnes qui m'ont donné envie, qui m'ont inspiré, qui ont ce génie d'avoir quelque chose en plus. C'est-à-dire faire une musique qui marche avec le film, on va dire que c'est un minimum qu'on peut demander. Mais après, ces gens-là ont ce plus de surpasser simplement cette tâche et d'avoir dans leur musique ce souffle qui fait qu'on a envie de prolonger l'aventure avec le disque à la maison.

  • Speaker #1

    Et pourquoi spécialement Il était une fois en Amérique ? Oh, il a fallu faire un choix. J'aurais pu vous dire Il était une fois la Révolution, j'aurais pu vous dire des musiques qui m'ont marqué, Il était une fois dans l'Ouest ou autre. Mais celle-là, elle est dans un tel contraste aussi dans le film. On peut avoir des choses horribles, de tensions, et puis il y a quand même ce lyrisme qui vient vous mettre dans une ambiance tout le long du film. En fait, il y a une telle émotion, il y a une telle Un sens mélodique aussi, riche en mélodies, plusieurs thèmes. Et plusieurs thèmes réussis. Il n'y a pas un thème et puis un sous-thème. Non, chaque thème est très fort, très inspiré. C'est une musique très inspirée. Je crois que la force de cette partition, c'est à la fois cette gravité et à la fois cette innocence. C'est peut-être pour ça que ça me touche. Troisième choix de Philippe Rombi, troisième partition décisive, c'est un grand compositeur anglais de formation quasiment autodidacte. C'est John Barry que vous avez eu la chance de croiser au Festival d'Auxerre lors de sa venue en 2007. Pourquoi Barry et pourquoi cette partition-là que vous avez voulu mettre en valeur ? Barry, j'ai un peu grandi avec les séries télé, les génériques qu'on connaît. Amicalement vôtre. Voilà, entre autres. Et puis après les James Bond que mon père regardait, re-regardait, mon frère aussi. Alors on le reconnaît, c'est lui. Il a sa palette à lui, ses façons de faire, d'enchaîner les accords. C'est un univers qui m'a accompagné, on va dire. Vous m'avez demandé quelles étaient les partitions ou les musiques qui m'ont façonné ou qui m'ont donné envie. et donc Il m'a accompagné pendant mon adolescence, mon enfance. Donc je pense que c'était important pour moi de le citer, parce que Out of Africa, c'est arrivé à un moment de mon adolescence, où là, je pouvais aller au cinéma tout seul et aller rêver. Et cette partition sur ce film, c'est un peu l'ensemble aussi. Je trouve qu'elle m'a donné encore plus envie de faire ce métier. La place de la musique aussi dans le film est quand même importante. On prend son temps, on savoure. On entend l'orchestre se développer. Un rapport aussi à la nature, aux grands espaces, à l'Afrique. C'est déjà un autre versant de la vie et de l'inspiration de Barry, qui sera aussi l'inspiration qu'il aura jusqu'à la fin de son parcours. Et cette inspiration, disons plus tardive, naît vraiment avec Out of Africa. Oui, exact. Vous le sentez aussi ? On le sent, oui. Il y a une espèce de, presque comme une sagesse. Une sérénité. Oui, il y avait le baril ludiques et jubilatoires. Le fantaisiste, ça c'était les bonbons, les sucreries. Mais ce Barry-là, peut-être parce qu'il est arrivé à un âge où moi, j'avais besoin de ça, m'a plus marqué, comme quelque chose de plus proche de ce que je ressentais moi musicalement à l'époque. Après la Troïka, Williams, Morricone, John Barry, on va s'atteler à des compositeurs français. Vous m'avez raconté avoir eu un souvenir familial, puisque vous avez grandi à Marseille, lors de la sortie d'un film qui, là-bas, tient quasiment du patrimoine régional, Marcel Pagnol, parce que la première fois où on a pu traiter au cinéma un sujet de Marcel Pagnol, après Marcel Pagnol, c'était quand Claude Berry a réalisé son diptyque, Jean de Florette, Manon des Sources, mise en musique. par Jean-Claude Petit. Magnifique, je me souviens de cette projection familiale. C'est vrai qu'on n'allait pas souvent en famille au cinéma, mais pour ce film, on s'est réunis et on est allés voir ça comme un moment un petit peu de partage, de souvenirs, de parfums de Provence. Il y avait cette musique, malgré tout, symphonique et en même temps intimiste. de par l'instrument choisi, l'harmonica qui joue ce thème. Et puis tout le développement qu'a fait Jean-Claude Petit sur le thème de Verdi, très élégant, rempli de poésie, vraiment dans la belle tradition de la musique française. Mais est-ce que ça vous surprenait d'avoir ce choix, d'avoir ce thème, que vous disiez d'ailleurs à l'époque ne pas connaître, vous ne connaissiez pas la force du destin de Verdi, d'avoir donc l'ouverture de cet opéra, opéra d'un compositeur italien ? Cette ouverture est réarrangée, repensée avec un développement original par un compositeur français contemporain et avec en soliste un harmoniciste de blues, un bluesman belge qui a fait sa carrière aux Etats-Unis. Et ça fait quand même un conglomérat avec des artistes et des inspirations d'origines très différentes.

  • Speaker #0

    Ça, je pense qu'on le doit au talent d'arrangeur de Jean-Claude Petit, qui a su trouver justement une couleur singulière et marquante. Mais c'est vrai qu'à l'époque, je ne connaissais pas encore les opéras. J'étais dans mes études de piano, de concerto, de choses beaucoup plus pianistiques, j'ai envie de dire, encore à cette époque, avant de connaître un peu plus l'orchestre, l'opéra, etc. Donc je ne connaissais pas le thème de la force du destin que mon professeur de direction d'orchestre, d'ailleurs, m'a donné à diriger quelques années plus tard. Je me suis dit, chouette, tiens, je vais diriger un peu Jean de Florette. Un fantasme revenait tout d'un coup. Après le Sud, le Nord, avec un grand compositeur et symphoniste, né à Roubaix, élève d'Henri Busser et d'Arius Millot, et compositeur découvert avec le cinéma de la Nouvelle Vague, Georges Delerue. Georges Delerue, c'est une partie un peu de mon ADN, j'ai l'impression. J'ai découvert sa musique un peu plus tard. De par ma génération, j'ai découvert les films. un peu plus tardivement que les films un peu popcorn qu'on voit quand on est enfant et qu'on voit au cinéma. Je crois que ce qui me touche le plus, c'est que dans sa musique, il y a une gravité et un enfant pas loin. Et même jusqu'à la fin, ça a toujours été ça dans sa musique. Peu importe ce qu'il aborde, parce qu'il avait un génie pour aller à droite et à gauche et partout, dans ce qu'il faisait, beaucoup de diversité. Mais on ressent quand même quelque chose de... de sincère, de profondément humain. Et vous avez choisi une musique dont je n'avais jamais entendu parler, pour représenter Georges Delruche, j'ignorais même à la fois le titre du film, mais j'ignorais encore plus qui en était le compositeur. C'est un film de Jean-Luc Godard qui s'appellerait, j'utilise tous les conditionnels de la terre, Le Mépris. Non, mais bon, il fallait choisir une musique, vous vous rendez compte, comme c'est cruel, j'avais parlé d'autres titres, même d'Agnès de Dieu, le concerto de la Dieu, qui est magnifique. Mais bon, il fallait jouer ce fameux jeu qui est celui-ci. J'ai fait un choix évident, je vous l'accorde, mais en même temps, la musique est d'une telle intemporalité que je ne regrette pas mon choix. Alors Philippe Rombi, la règle de cette évocation d'une vocation, ce sont cinq extraits et vous m'avez quasiment strangulé. Lorsque je vous annonçais le nombre d'extraits vraiment délimités, vous avez dit non, d'accord, mais j'en veux un sixième. Et vu que vous êtes le premier invité de ce module, on a accepté. Et vous avez choisi la musique d'un film de Norman Jewison qui s'appelle L'affaire Thomas Crown. Qu'est-ce qui vous a frappé dans cette partition ? Pourquoi est-ce qu'elle a toujours eu des résonances en vous et une influence sur votre vocation ? Je dirais que ce n'est pas tellement cette partition, c'est Michel Legrand, tout court. Pourquoi ? Dans mon ADN, il y a des morceaux de Georges Delru, de Morricone, et il y a des morceaux de Michel Legrand indéniablement. Il y a dans sa musique une espèce de feu d'artifice. Je ne sais pas comment vous dire, mais on dirait qu'on ouvre une boîte magique et qu'il en sort Des espèces de volutes de bonheur. De volupté. Oui, c'est ça. Des espèces de générosité, d'inspiration. Je te disais tout à l'heure qu'il y avait ceux qui composaient pour l'image et que ça marche et que ça suffit, et les autres. Il y a des compositeurs qui font de la musique de film et il y a des compositeurs de musique de film. Les gens dont j'ai parlé aujourd'hui, pour moi, ce sont des compositeurs. qui font aussi de la musique de film. C'est ça qui m'anime. C'est-à-dire qu'on peut avoir du bonheur à écouter du Michel Legrand dans son salon, dans la voiture, partout, recueilli ou non recueilli, sans mode d'emploi. Et en même temps, c'est exigeant. Écouter les accords, écouter les harmonies, écouter les orchestrations, c'est exigeant.

  • Speaker #1

    Et pour Legrand, vous avez choisi, issu de l'affaire Thomas Crown, la chanson iconique composée spécialement pour le film. Une époque bénie où on écrivait des chansons originales pour les films. La chanson qui s'appelle The Windmills of Your Mind. Pour vous, il y a une forme de perfection dans cette chanson ? Oui, ça s'appelle l'inspiration. Eh bien voici donc la version originale des Moulins de mon cœur, The Windmills of Your Mind, musique de Michel Legrand. Paroles d'Alan et Marilyn Bergman, interprétée par Noël Harrison. Et merci à vous, Philippe Brombie, d'avoir accepté d'ouvrir les hostilités, d'avoir été le premier invité de ce podcast.

Chapters

  • Introduction et présentation de Philippe Rombi

    00:00

  • L'influence de John Williams

    01:51

  • Ennio Morricone et ses chefs-d'œuvre

    06:44

  • L'héritage de John Barry

    09:32

  • Jean-Claude Petit et Georges Delerue

    15:15

  • La magie de Michel Legrand

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Pour ce premier épisode, nous accueillons Philippe Rombi, un compositeur apparu au tournant du nouveau siècle et dont les partitions emblématiques s’intitulent Sous le sable, Potiche, Frantz, Une hirondelle a fait le printemps, Joyeux Noël, Bienvenue chez les ch’tis, Le Coût de la vie, Le Domaine des dieux, L’Outsider.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour à tous. Dans Évocation d'une vocation, un compositeur d'aujourd'hui nous raconte les cinq bandes originales fondatrices qui ont façonné son ADN et lui ont transmis l'envie, l'impulsion d'écrire pour l'image. Pour ce premier épisode, nous accueillons un compositeur apparu au tournant du Nouveau siècle et dont les partitions emblématiques s'intitulent Sous le sable, Petiche, France, Nirondelle a fait le printemps, Joyeux Noël, Bienvenue chez les Ch'tis, Le coup de la vie, Le domaine des dieux, L'Outsider. Bonjour Philippe Rombi. Bonjour. Alors Philippe, vous avez fait votre liste et elle commence au ciel Difficile. Difficile à établir. Difficile, oh oui, exercice très périlleux.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que ça vous a pris deux ans pour arriver à la mettre en forme. Et vous avez choisi d'abord John Williams.

  • Speaker #0

    J'ai découvert des disques qu'avait mon grand frère dans sa collection, que j'allais piquer de temps en temps. J'ai été impressionné par un disque qui réunissait une suite de Star Wars et de Rencontres du Troisième Type. J'ai écouté ça et j'étais au conservatoire. J'ai étudié les musiques symphoniques, etc. Il y avait une filiation telle. C'était une musique tellement évocatrice et en même temps exigeante dans l'écriture, savante, tout en étant accessible et très ludique. Et j'ai trouvé ça, en tout cas, ça m'a marqué. Ça m'a marqué pour la suite.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous aviez le sentiment que William, c'est un compositeur qui a fait, avec une identité purement américaine, une sorte un peu de synthèse entre la musique romantique et la musique du XXe siècle ? C'est un compositeur qui a un talent inouï d'assimilation de l'histoire de la musique dans son ensemble. C'est quelqu'un qui arrive à faire la synthèse de Bach à Ligeti et à vous la resservir à travers son prisme. Son propre filtre. Oui. Et comme il a, lui Un génie créateur aussi, il y emmène du John Williams. Dans toute cette culture, dans toute cette connaissance de la musique qu'il a, il injecte son propre talent, sa propre identité, et ça donne des choses assez rares, je trouve. Alors s'il fallait justement illustrer ce que vous dites à l'instant par une œuvre, ce serait laquelle ? Allez, on va dire The Fury. Pour ne pas tomber dans l'évidence de Hity et de la marche des aventuriers de l'Arche perdue, qui en soit, évidemment, la marche et tout ce qu'on connaît, même les dents de la mer. Évidemment, le motif principal, c'est un conte, mais c'est le travail derrière, toutes les suites symphoniques qui s'en suivent, qui sont à écouter avec attention. Deuxième partition d'un autre compositeur étranger, c'est Ennio Morricone. Et là, avec un film que vous avez pu voir, adolescent à l'époque, vous aviez 16 ans quand le film est sorti en salle, et c'est le film qui est un peu le chant du cygne, le dernier jalon de la collaboration entre Ennio Morricone et Sergio Leone, c'est Il était une fois en Amérique.

  • Speaker #0

    John Williams, Morricone de personnes qui m'ont donné envie, qui m'ont inspiré, qui ont ce génie d'avoir quelque chose en plus. C'est-à-dire faire une musique qui marche avec le film, on va dire que c'est un minimum qu'on peut demander. Mais après, ces gens-là ont ce plus de surpasser simplement cette tâche et d'avoir dans leur musique ce souffle qui fait qu'on a envie de prolonger l'aventure avec le disque à la maison.

  • Speaker #1

    Et pourquoi spécialement Il était une fois en Amérique ? Oh, il a fallu faire un choix. J'aurais pu vous dire Il était une fois la Révolution, j'aurais pu vous dire des musiques qui m'ont marqué, Il était une fois dans l'Ouest ou autre. Mais celle-là, elle est dans un tel contraste aussi dans le film. On peut avoir des choses horribles, de tensions, et puis il y a quand même ce lyrisme qui vient vous mettre dans une ambiance tout le long du film. En fait, il y a une telle émotion, il y a une telle Un sens mélodique aussi, riche en mélodies, plusieurs thèmes. Et plusieurs thèmes réussis. Il n'y a pas un thème et puis un sous-thème. Non, chaque thème est très fort, très inspiré. C'est une musique très inspirée. Je crois que la force de cette partition, c'est à la fois cette gravité et à la fois cette innocence. C'est peut-être pour ça que ça me touche. Troisième choix de Philippe Rombi, troisième partition décisive, c'est un grand compositeur anglais de formation quasiment autodidacte. C'est John Barry que vous avez eu la chance de croiser au Festival d'Auxerre lors de sa venue en 2007. Pourquoi Barry et pourquoi cette partition-là que vous avez voulu mettre en valeur ? Barry, j'ai un peu grandi avec les séries télé, les génériques qu'on connaît. Amicalement vôtre. Voilà, entre autres. Et puis après les James Bond que mon père regardait, re-regardait, mon frère aussi. Alors on le reconnaît, c'est lui. Il a sa palette à lui, ses façons de faire, d'enchaîner les accords. C'est un univers qui m'a accompagné, on va dire. Vous m'avez demandé quelles étaient les partitions ou les musiques qui m'ont façonné ou qui m'ont donné envie. et donc Il m'a accompagné pendant mon adolescence, mon enfance. Donc je pense que c'était important pour moi de le citer, parce que Out of Africa, c'est arrivé à un moment de mon adolescence, où là, je pouvais aller au cinéma tout seul et aller rêver. Et cette partition sur ce film, c'est un peu l'ensemble aussi. Je trouve qu'elle m'a donné encore plus envie de faire ce métier. La place de la musique aussi dans le film est quand même importante. On prend son temps, on savoure. On entend l'orchestre se développer. Un rapport aussi à la nature, aux grands espaces, à l'Afrique. C'est déjà un autre versant de la vie et de l'inspiration de Barry, qui sera aussi l'inspiration qu'il aura jusqu'à la fin de son parcours. Et cette inspiration, disons plus tardive, naît vraiment avec Out of Africa. Oui, exact. Vous le sentez aussi ? On le sent, oui. Il y a une espèce de, presque comme une sagesse. Une sérénité. Oui, il y avait le baril ludiques et jubilatoires. Le fantaisiste, ça c'était les bonbons, les sucreries. Mais ce Barry-là, peut-être parce qu'il est arrivé à un âge où moi, j'avais besoin de ça, m'a plus marqué, comme quelque chose de plus proche de ce que je ressentais moi musicalement à l'époque. Après la Troïka, Williams, Morricone, John Barry, on va s'atteler à des compositeurs français. Vous m'avez raconté avoir eu un souvenir familial, puisque vous avez grandi à Marseille, lors de la sortie d'un film qui, là-bas, tient quasiment du patrimoine régional, Marcel Pagnol, parce que la première fois où on a pu traiter au cinéma un sujet de Marcel Pagnol, après Marcel Pagnol, c'était quand Claude Berry a réalisé son diptyque, Jean de Florette, Manon des Sources, mise en musique. par Jean-Claude Petit. Magnifique, je me souviens de cette projection familiale. C'est vrai qu'on n'allait pas souvent en famille au cinéma, mais pour ce film, on s'est réunis et on est allés voir ça comme un moment un petit peu de partage, de souvenirs, de parfums de Provence. Il y avait cette musique, malgré tout, symphonique et en même temps intimiste. de par l'instrument choisi, l'harmonica qui joue ce thème. Et puis tout le développement qu'a fait Jean-Claude Petit sur le thème de Verdi, très élégant, rempli de poésie, vraiment dans la belle tradition de la musique française. Mais est-ce que ça vous surprenait d'avoir ce choix, d'avoir ce thème, que vous disiez d'ailleurs à l'époque ne pas connaître, vous ne connaissiez pas la force du destin de Verdi, d'avoir donc l'ouverture de cet opéra, opéra d'un compositeur italien ? Cette ouverture est réarrangée, repensée avec un développement original par un compositeur français contemporain et avec en soliste un harmoniciste de blues, un bluesman belge qui a fait sa carrière aux Etats-Unis. Et ça fait quand même un conglomérat avec des artistes et des inspirations d'origines très différentes.

  • Speaker #0

    Ça, je pense qu'on le doit au talent d'arrangeur de Jean-Claude Petit, qui a su trouver justement une couleur singulière et marquante. Mais c'est vrai qu'à l'époque, je ne connaissais pas encore les opéras. J'étais dans mes études de piano, de concerto, de choses beaucoup plus pianistiques, j'ai envie de dire, encore à cette époque, avant de connaître un peu plus l'orchestre, l'opéra, etc. Donc je ne connaissais pas le thème de la force du destin que mon professeur de direction d'orchestre, d'ailleurs, m'a donné à diriger quelques années plus tard. Je me suis dit, chouette, tiens, je vais diriger un peu Jean de Florette. Un fantasme revenait tout d'un coup. Après le Sud, le Nord, avec un grand compositeur et symphoniste, né à Roubaix, élève d'Henri Busser et d'Arius Millot, et compositeur découvert avec le cinéma de la Nouvelle Vague, Georges Delerue. Georges Delerue, c'est une partie un peu de mon ADN, j'ai l'impression. J'ai découvert sa musique un peu plus tard. De par ma génération, j'ai découvert les films. un peu plus tardivement que les films un peu popcorn qu'on voit quand on est enfant et qu'on voit au cinéma. Je crois que ce qui me touche le plus, c'est que dans sa musique, il y a une gravité et un enfant pas loin. Et même jusqu'à la fin, ça a toujours été ça dans sa musique. Peu importe ce qu'il aborde, parce qu'il avait un génie pour aller à droite et à gauche et partout, dans ce qu'il faisait, beaucoup de diversité. Mais on ressent quand même quelque chose de... de sincère, de profondément humain. Et vous avez choisi une musique dont je n'avais jamais entendu parler, pour représenter Georges Delruche, j'ignorais même à la fois le titre du film, mais j'ignorais encore plus qui en était le compositeur. C'est un film de Jean-Luc Godard qui s'appellerait, j'utilise tous les conditionnels de la terre, Le Mépris. Non, mais bon, il fallait choisir une musique, vous vous rendez compte, comme c'est cruel, j'avais parlé d'autres titres, même d'Agnès de Dieu, le concerto de la Dieu, qui est magnifique. Mais bon, il fallait jouer ce fameux jeu qui est celui-ci. J'ai fait un choix évident, je vous l'accorde, mais en même temps, la musique est d'une telle intemporalité que je ne regrette pas mon choix. Alors Philippe Rombi, la règle de cette évocation d'une vocation, ce sont cinq extraits et vous m'avez quasiment strangulé. Lorsque je vous annonçais le nombre d'extraits vraiment délimités, vous avez dit non, d'accord, mais j'en veux un sixième. Et vu que vous êtes le premier invité de ce module, on a accepté. Et vous avez choisi la musique d'un film de Norman Jewison qui s'appelle L'affaire Thomas Crown. Qu'est-ce qui vous a frappé dans cette partition ? Pourquoi est-ce qu'elle a toujours eu des résonances en vous et une influence sur votre vocation ? Je dirais que ce n'est pas tellement cette partition, c'est Michel Legrand, tout court. Pourquoi ? Dans mon ADN, il y a des morceaux de Georges Delru, de Morricone, et il y a des morceaux de Michel Legrand indéniablement. Il y a dans sa musique une espèce de feu d'artifice. Je ne sais pas comment vous dire, mais on dirait qu'on ouvre une boîte magique et qu'il en sort Des espèces de volutes de bonheur. De volupté. Oui, c'est ça. Des espèces de générosité, d'inspiration. Je te disais tout à l'heure qu'il y avait ceux qui composaient pour l'image et que ça marche et que ça suffit, et les autres. Il y a des compositeurs qui font de la musique de film et il y a des compositeurs de musique de film. Les gens dont j'ai parlé aujourd'hui, pour moi, ce sont des compositeurs. qui font aussi de la musique de film. C'est ça qui m'anime. C'est-à-dire qu'on peut avoir du bonheur à écouter du Michel Legrand dans son salon, dans la voiture, partout, recueilli ou non recueilli, sans mode d'emploi. Et en même temps, c'est exigeant. Écouter les accords, écouter les harmonies, écouter les orchestrations, c'est exigeant.

  • Speaker #1

    Et pour Legrand, vous avez choisi, issu de l'affaire Thomas Crown, la chanson iconique composée spécialement pour le film. Une époque bénie où on écrivait des chansons originales pour les films. La chanson qui s'appelle The Windmills of Your Mind. Pour vous, il y a une forme de perfection dans cette chanson ? Oui, ça s'appelle l'inspiration. Eh bien voici donc la version originale des Moulins de mon cœur, The Windmills of Your Mind, musique de Michel Legrand. Paroles d'Alan et Marilyn Bergman, interprétée par Noël Harrison. Et merci à vous, Philippe Brombie, d'avoir accepté d'ouvrir les hostilités, d'avoir été le premier invité de ce podcast.

Chapters

  • Introduction et présentation de Philippe Rombi

    00:00

  • L'influence de John Williams

    01:51

  • Ennio Morricone et ses chefs-d'œuvre

    06:44

  • L'héritage de John Barry

    09:32

  • Jean-Claude Petit et Georges Delerue

    15:15

  • La magie de Michel Legrand

    21:17

Description

Dans Evocation d’une vocation, un compositeur d’aujourd’hui nous raconte les 5 bandes originales fondatrices qui ont façonné son ADN et lui ont transmis l’envie, l’impulsion d’écrire pour l’image. 

Pour ce premier épisode, nous accueillons Philippe Rombi, un compositeur apparu au tournant du nouveau siècle et dont les partitions emblématiques s’intitulent Sous le sable, Potiche, Frantz, Une hirondelle a fait le printemps, Joyeux Noël, Bienvenue chez les ch’tis, Le Coût de la vie, Le Domaine des dieux, L’Outsider.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous. Dans Évocation d'une vocation, un compositeur d'aujourd'hui nous raconte les cinq bandes originales fondatrices qui ont façonné son ADN et lui ont transmis l'envie, l'impulsion d'écrire pour l'image. Pour ce premier épisode, nous accueillons un compositeur apparu au tournant du Nouveau siècle et dont les partitions emblématiques s'intitulent Sous le sable, Petiche, France, Nirondelle a fait le printemps, Joyeux Noël, Bienvenue chez les Ch'tis, Le coup de la vie, Le domaine des dieux, L'Outsider. Bonjour Philippe Rombi. Bonjour. Alors Philippe, vous avez fait votre liste et elle commence au ciel Difficile. Difficile à établir. Difficile, oh oui, exercice très périlleux.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que ça vous a pris deux ans pour arriver à la mettre en forme. Et vous avez choisi d'abord John Williams.

  • Speaker #0

    J'ai découvert des disques qu'avait mon grand frère dans sa collection, que j'allais piquer de temps en temps. J'ai été impressionné par un disque qui réunissait une suite de Star Wars et de Rencontres du Troisième Type. J'ai écouté ça et j'étais au conservatoire. J'ai étudié les musiques symphoniques, etc. Il y avait une filiation telle. C'était une musique tellement évocatrice et en même temps exigeante dans l'écriture, savante, tout en étant accessible et très ludique. Et j'ai trouvé ça, en tout cas, ça m'a marqué. Ça m'a marqué pour la suite.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous aviez le sentiment que William, c'est un compositeur qui a fait, avec une identité purement américaine, une sorte un peu de synthèse entre la musique romantique et la musique du XXe siècle ? C'est un compositeur qui a un talent inouï d'assimilation de l'histoire de la musique dans son ensemble. C'est quelqu'un qui arrive à faire la synthèse de Bach à Ligeti et à vous la resservir à travers son prisme. Son propre filtre. Oui. Et comme il a, lui Un génie créateur aussi, il y emmène du John Williams. Dans toute cette culture, dans toute cette connaissance de la musique qu'il a, il injecte son propre talent, sa propre identité, et ça donne des choses assez rares, je trouve. Alors s'il fallait justement illustrer ce que vous dites à l'instant par une œuvre, ce serait laquelle ? Allez, on va dire The Fury. Pour ne pas tomber dans l'évidence de Hity et de la marche des aventuriers de l'Arche perdue, qui en soit, évidemment, la marche et tout ce qu'on connaît, même les dents de la mer. Évidemment, le motif principal, c'est un conte, mais c'est le travail derrière, toutes les suites symphoniques qui s'en suivent, qui sont à écouter avec attention. Deuxième partition d'un autre compositeur étranger, c'est Ennio Morricone. Et là, avec un film que vous avez pu voir, adolescent à l'époque, vous aviez 16 ans quand le film est sorti en salle, et c'est le film qui est un peu le chant du cygne, le dernier jalon de la collaboration entre Ennio Morricone et Sergio Leone, c'est Il était une fois en Amérique.

  • Speaker #0

    John Williams, Morricone de personnes qui m'ont donné envie, qui m'ont inspiré, qui ont ce génie d'avoir quelque chose en plus. C'est-à-dire faire une musique qui marche avec le film, on va dire que c'est un minimum qu'on peut demander. Mais après, ces gens-là ont ce plus de surpasser simplement cette tâche et d'avoir dans leur musique ce souffle qui fait qu'on a envie de prolonger l'aventure avec le disque à la maison.

  • Speaker #1

    Et pourquoi spécialement Il était une fois en Amérique ? Oh, il a fallu faire un choix. J'aurais pu vous dire Il était une fois la Révolution, j'aurais pu vous dire des musiques qui m'ont marqué, Il était une fois dans l'Ouest ou autre. Mais celle-là, elle est dans un tel contraste aussi dans le film. On peut avoir des choses horribles, de tensions, et puis il y a quand même ce lyrisme qui vient vous mettre dans une ambiance tout le long du film. En fait, il y a une telle émotion, il y a une telle Un sens mélodique aussi, riche en mélodies, plusieurs thèmes. Et plusieurs thèmes réussis. Il n'y a pas un thème et puis un sous-thème. Non, chaque thème est très fort, très inspiré. C'est une musique très inspirée. Je crois que la force de cette partition, c'est à la fois cette gravité et à la fois cette innocence. C'est peut-être pour ça que ça me touche. Troisième choix de Philippe Rombi, troisième partition décisive, c'est un grand compositeur anglais de formation quasiment autodidacte. C'est John Barry que vous avez eu la chance de croiser au Festival d'Auxerre lors de sa venue en 2007. Pourquoi Barry et pourquoi cette partition-là que vous avez voulu mettre en valeur ? Barry, j'ai un peu grandi avec les séries télé, les génériques qu'on connaît. Amicalement vôtre. Voilà, entre autres. Et puis après les James Bond que mon père regardait, re-regardait, mon frère aussi. Alors on le reconnaît, c'est lui. Il a sa palette à lui, ses façons de faire, d'enchaîner les accords. C'est un univers qui m'a accompagné, on va dire. Vous m'avez demandé quelles étaient les partitions ou les musiques qui m'ont façonné ou qui m'ont donné envie. et donc Il m'a accompagné pendant mon adolescence, mon enfance. Donc je pense que c'était important pour moi de le citer, parce que Out of Africa, c'est arrivé à un moment de mon adolescence, où là, je pouvais aller au cinéma tout seul et aller rêver. Et cette partition sur ce film, c'est un peu l'ensemble aussi. Je trouve qu'elle m'a donné encore plus envie de faire ce métier. La place de la musique aussi dans le film est quand même importante. On prend son temps, on savoure. On entend l'orchestre se développer. Un rapport aussi à la nature, aux grands espaces, à l'Afrique. C'est déjà un autre versant de la vie et de l'inspiration de Barry, qui sera aussi l'inspiration qu'il aura jusqu'à la fin de son parcours. Et cette inspiration, disons plus tardive, naît vraiment avec Out of Africa. Oui, exact. Vous le sentez aussi ? On le sent, oui. Il y a une espèce de, presque comme une sagesse. Une sérénité. Oui, il y avait le baril ludiques et jubilatoires. Le fantaisiste, ça c'était les bonbons, les sucreries. Mais ce Barry-là, peut-être parce qu'il est arrivé à un âge où moi, j'avais besoin de ça, m'a plus marqué, comme quelque chose de plus proche de ce que je ressentais moi musicalement à l'époque. Après la Troïka, Williams, Morricone, John Barry, on va s'atteler à des compositeurs français. Vous m'avez raconté avoir eu un souvenir familial, puisque vous avez grandi à Marseille, lors de la sortie d'un film qui, là-bas, tient quasiment du patrimoine régional, Marcel Pagnol, parce que la première fois où on a pu traiter au cinéma un sujet de Marcel Pagnol, après Marcel Pagnol, c'était quand Claude Berry a réalisé son diptyque, Jean de Florette, Manon des Sources, mise en musique. par Jean-Claude Petit. Magnifique, je me souviens de cette projection familiale. C'est vrai qu'on n'allait pas souvent en famille au cinéma, mais pour ce film, on s'est réunis et on est allés voir ça comme un moment un petit peu de partage, de souvenirs, de parfums de Provence. Il y avait cette musique, malgré tout, symphonique et en même temps intimiste. de par l'instrument choisi, l'harmonica qui joue ce thème. Et puis tout le développement qu'a fait Jean-Claude Petit sur le thème de Verdi, très élégant, rempli de poésie, vraiment dans la belle tradition de la musique française. Mais est-ce que ça vous surprenait d'avoir ce choix, d'avoir ce thème, que vous disiez d'ailleurs à l'époque ne pas connaître, vous ne connaissiez pas la force du destin de Verdi, d'avoir donc l'ouverture de cet opéra, opéra d'un compositeur italien ? Cette ouverture est réarrangée, repensée avec un développement original par un compositeur français contemporain et avec en soliste un harmoniciste de blues, un bluesman belge qui a fait sa carrière aux Etats-Unis. Et ça fait quand même un conglomérat avec des artistes et des inspirations d'origines très différentes.

  • Speaker #0

    Ça, je pense qu'on le doit au talent d'arrangeur de Jean-Claude Petit, qui a su trouver justement une couleur singulière et marquante. Mais c'est vrai qu'à l'époque, je ne connaissais pas encore les opéras. J'étais dans mes études de piano, de concerto, de choses beaucoup plus pianistiques, j'ai envie de dire, encore à cette époque, avant de connaître un peu plus l'orchestre, l'opéra, etc. Donc je ne connaissais pas le thème de la force du destin que mon professeur de direction d'orchestre, d'ailleurs, m'a donné à diriger quelques années plus tard. Je me suis dit, chouette, tiens, je vais diriger un peu Jean de Florette. Un fantasme revenait tout d'un coup. Après le Sud, le Nord, avec un grand compositeur et symphoniste, né à Roubaix, élève d'Henri Busser et d'Arius Millot, et compositeur découvert avec le cinéma de la Nouvelle Vague, Georges Delerue. Georges Delerue, c'est une partie un peu de mon ADN, j'ai l'impression. J'ai découvert sa musique un peu plus tard. De par ma génération, j'ai découvert les films. un peu plus tardivement que les films un peu popcorn qu'on voit quand on est enfant et qu'on voit au cinéma. Je crois que ce qui me touche le plus, c'est que dans sa musique, il y a une gravité et un enfant pas loin. Et même jusqu'à la fin, ça a toujours été ça dans sa musique. Peu importe ce qu'il aborde, parce qu'il avait un génie pour aller à droite et à gauche et partout, dans ce qu'il faisait, beaucoup de diversité. Mais on ressent quand même quelque chose de... de sincère, de profondément humain. Et vous avez choisi une musique dont je n'avais jamais entendu parler, pour représenter Georges Delruche, j'ignorais même à la fois le titre du film, mais j'ignorais encore plus qui en était le compositeur. C'est un film de Jean-Luc Godard qui s'appellerait, j'utilise tous les conditionnels de la terre, Le Mépris. Non, mais bon, il fallait choisir une musique, vous vous rendez compte, comme c'est cruel, j'avais parlé d'autres titres, même d'Agnès de Dieu, le concerto de la Dieu, qui est magnifique. Mais bon, il fallait jouer ce fameux jeu qui est celui-ci. J'ai fait un choix évident, je vous l'accorde, mais en même temps, la musique est d'une telle intemporalité que je ne regrette pas mon choix. Alors Philippe Rombi, la règle de cette évocation d'une vocation, ce sont cinq extraits et vous m'avez quasiment strangulé. Lorsque je vous annonçais le nombre d'extraits vraiment délimités, vous avez dit non, d'accord, mais j'en veux un sixième. Et vu que vous êtes le premier invité de ce module, on a accepté. Et vous avez choisi la musique d'un film de Norman Jewison qui s'appelle L'affaire Thomas Crown. Qu'est-ce qui vous a frappé dans cette partition ? Pourquoi est-ce qu'elle a toujours eu des résonances en vous et une influence sur votre vocation ? Je dirais que ce n'est pas tellement cette partition, c'est Michel Legrand, tout court. Pourquoi ? Dans mon ADN, il y a des morceaux de Georges Delru, de Morricone, et il y a des morceaux de Michel Legrand indéniablement. Il y a dans sa musique une espèce de feu d'artifice. Je ne sais pas comment vous dire, mais on dirait qu'on ouvre une boîte magique et qu'il en sort Des espèces de volutes de bonheur. De volupté. Oui, c'est ça. Des espèces de générosité, d'inspiration. Je te disais tout à l'heure qu'il y avait ceux qui composaient pour l'image et que ça marche et que ça suffit, et les autres. Il y a des compositeurs qui font de la musique de film et il y a des compositeurs de musique de film. Les gens dont j'ai parlé aujourd'hui, pour moi, ce sont des compositeurs. qui font aussi de la musique de film. C'est ça qui m'anime. C'est-à-dire qu'on peut avoir du bonheur à écouter du Michel Legrand dans son salon, dans la voiture, partout, recueilli ou non recueilli, sans mode d'emploi. Et en même temps, c'est exigeant. Écouter les accords, écouter les harmonies, écouter les orchestrations, c'est exigeant.

  • Speaker #1

    Et pour Legrand, vous avez choisi, issu de l'affaire Thomas Crown, la chanson iconique composée spécialement pour le film. Une époque bénie où on écrivait des chansons originales pour les films. La chanson qui s'appelle The Windmills of Your Mind. Pour vous, il y a une forme de perfection dans cette chanson ? Oui, ça s'appelle l'inspiration. Eh bien voici donc la version originale des Moulins de mon cœur, The Windmills of Your Mind, musique de Michel Legrand. Paroles d'Alan et Marilyn Bergman, interprétée par Noël Harrison. Et merci à vous, Philippe Brombie, d'avoir accepté d'ouvrir les hostilités, d'avoir été le premier invité de ce podcast.

Chapters

  • Introduction et présentation de Philippe Rombi

    00:00

  • L'influence de John Williams

    01:51

  • Ennio Morricone et ses chefs-d'œuvre

    06:44

  • L'héritage de John Barry

    09:32

  • Jean-Claude Petit et Georges Delerue

    15:15

  • La magie de Michel Legrand

    21:17

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