Episode 96 : Nicolas Chalons - IA en formation : repenser le métier de formateur cover
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Never Stop Learning

Episode 96 : Nicolas Chalons - IA en formation : repenser le métier de formateur

Episode 96 : Nicolas Chalons - IA en formation : repenser le métier de formateur

31min |15/11/2025
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Description

Never Stop Learning – Épisode 96
L'IA en formation : repenser le métier de formateur
Invité : Nicolas Chalons (CEO & co-fondateur d'Autrice


À l’ère des IA génératives, faut-il craindre l’uniformisation des contenus de formation et la fin du métier d’ingénieur pédagogique, ou au contraire se réjouir d’un nouvel âge d’or de la scénarisation et de l’adaptativité ?


Nicolas Chalons explique comment Autrice.ai, outil auteur "IA-agnostique", replace l’ingénierie pédagogique (IP) au centre : scénarios, activités, évaluation, cohérence éditoriale automatique — tout en donnant aux experts métier et aux IP des gains de temps considérables.


Ce que vous allez découvrir dans cet épisode :

  • Comment concevoir des modules entiers, des activités et des éléments avec IA sans perdre la cohérence.

  • Pourquoi l’Ingénieur Pédagogique devient un manager d’intelligences (conception, arbitrage, adaptativité) plutôt qu’un.e “graphiste augmenté.e”,

  • Les bénéfices concrets pour les apprenants, les formateurs et les organisations (qualité, vitesse, responsivité).

  • La vision “usage-first” d’une roadmap produit accélérée par l’IA, sans tomber dans les fonctionnalités tape-à-l’œil qui donnent l’illusion d’innovation.


Pourquoi écouter cet épisode ?
Responsables de formation, L&D managers, ingénieurs pédagogiques, responsables RH : vous repartirez avec un regard opérationnel sur la manière d’industrialiser sans uniformiser, de faire de l’adaptatif une réalité, et de recentrer vos équipes sur la valeur pédagogique.


Gerard Peccoux

Hôte du podcast Never Stop Learning


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Gérard Peccoux, cofondateur de Callimedia, une entreprise pionnière dans le digital learning, qui fait désormais partie de Bealink, un acteur majeur de l'innovation en formation professionnelle. Je vous souhaite la bienvenue sur Never Stop Learning, le podcast qui vous emmène au cœur des révolutions de l'apprentissage. Chaque épisode explore les contributions des spécialistes en andragogie, psychologie cognitive, neurosciences et technologies de pointe qui façonnent l'avenir de la formation. Never Stop Learning, c'est votre rendez-vous avec les leaders et les idées qui transforment l'apprentissage de demain. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Never Stop Learning. Aujourd'hui, face aux avancées de l'intelligence artificielle, vous vous posez sans doute des questions concrètes. Est-ce que l'IA va remplacer le métier d'ingénieur pédagogique ? Va-t-on vers des contenus uniformisés, clonés ou au contraire hyper personnalisés ? Comment conserver la créativité, l'humain, la qualité pédagogique et l'intégrité académique ? Quel garde-fou mettre en place avec le RGPD pour lutter contre les biais algorithmiques ? Et enfin, quels nouveaux rôles doivent assumer les concepteurs pédagogiques à l'ère de l'IA ? Pour répondre à ces questions et à quelques autres, je reçois aujourd'hui Nicolas Chalons, entrepreneur expérimenté, cofondateur de Smartch, CEO d'Autrice, un outil auteur IA Driven. Bonjour Nicolas.

  • Speaker #1

    Bonjour Gérard.

  • Speaker #0

    Je vais te poser une question traditionnelle. Est-ce que tu peux nous retracer ton parcours des débuts chez Smarch à aujourd'hui avec Autrice.

  • Speaker #1

    J'ai démarré dans ce métier il y a 25 ans. J'étais à peu près à tous les postes. Je dirais que la dernière entreprise dans laquelle j'étais certes associé, mais pas co-fondateur ou fondateur, j'ai fait ce qui était dans le learning, c'est à peu près la même activité que Smartch. J'ai donc fait ce qu'on appelle un cash-out et puis j'ai monté Smartch en première activité derrière dans l'ambition de devenir éditeur de logiciels. Alors pas avec Smartch, puisque c'était une société avant tout de service, mais qui répond à l'ensemble des métiers du learning. Et ça m'a permis à la fois de montrer légitimité auprès de ces investissements que je recherchais pour pouvoir développer la partie édition logicielle, donc Autrice, la première année. Et c'est de cette expérience en général, depuis 25 ans, que j'ai pu finalement dessiner entièrement Autrice et ses usages. Et puis on a pu ensuite développer la solution. On a mis deux ans et demi pour le faire, trois ans et on a investi un peu plus de 5 millions.

  • Speaker #0

    Ok, merci. Très clair cette présentation Nicolas. Alors, maintenant qu'on en sait un peu plus sur ton parcours, on va parler un peu plus d'Autrice. Et j'ai une première question. En quoi Autrice se différencie aujourd'hui des outils auteurs classiques ?

  • Speaker #1

    L'outil auteur classique vient d'une génération où l'outil, alors d'abord pas en ligne, puis ensuite en ligne, était là pour apporter tout un tas de fonctionnalités permettant de faire un maximum de choses. avant tout graphiques, avant tout d'interfaçage, avant de se poser la question des interactions, des activités vraiment évaluatives et informatives, comment on peut les différencier, comment on peut jouer sur les aspects kinesthésiques et ergonomiques, comment on peut finalement travailler autour de la mise en valeur d'un sujet par l'image, par la vidéo, par la séquence. Et ça, c'est arrivé petit à petit dans le monde du learning. Donc, les fonctionnalités se sont empilées les unes sur les autres pour arriver à un usage à un moment... je dirais qui a été resimplifié par des solutions comme RISE 360 ou autres pour faire des pages web descendantes, scroll, dans lesquelles on va aller chercher des activités une par une. Et donc Autrice, on n'est pas parti de ça, mais au contraire on est parti de cette expérience accumulée de toutes ces machines, puisque moi ça fait 25 ans que j'utilise ce type d'outils, donc je les connais assez bien. Je me suis dit par où faut commencer finalement pour réussir à dessiner un outil qui sert vraiment, je dirais l'ingénierie pédagogique avant de servir, l'ingénieur pédagogique. Ça, c'est une question qui était moteur. En gros, comment je vais avoir un minimum d'action à mener, je dirais technique, pour un maximum de possibilités de développement de scénarios, d'activités, éviter la surcharge cognitive parce qu'elle est plus ou moins encadrée, enfin, la conception est encadrée dans l'outil. Et ensuite, comment les mécaniques qui sont mises en place de l'outil vont pouvoir travailler avec les IA. et je dis bien les IA tout en restant agnostique de ces IA parce que les IA vont ne cesse d'évoluer et construire un outil auteur sur une IA aujourd'hui, sur un LLM c'est presque de la folie parce qu'en fait on va avoir peut-être quelque chose qui va marcher très très bien mais qui va être complètement sectorisé dans un coin. Aujourd'hui il faut pouvoir travailler avec toutes les IA, même les IA privées bien évidemment. C'est ce qu'on fait d'ailleurs puisqu'on développe entre autres, Autrice est compatible avec non seulement toutes les IA disponibles, elles sont intégrées, elles sont switchables. Vous pouvez passer d'OpenAI à Anthropic, à Mistral, à l'intérieur d'Autrice, directement pour fabriquer les contenus, générer les contenus. Et ça, c'est pour moi essentiel. Et comme on a aussi des IA, entre autres, comme Aristote, développé par Central Supélec, qu'on met en place aujourd'hui aussi dans Autrice.

  • Speaker #0

    Tu viens un tout petit peu de l'aborder, mais j'aimerais qu'on creuse un petit peu la notion de pédagogie, les bénéfices immédiats pour les formateurs. Est-ce que tu peux nous en parler ? Quels sont les gains significatifs ? qu'ils peuvent observer avec Autrice ?

  • Speaker #1

    Autrice, c'est vraiment un outil qui s'adresse aux formateurs d'aujourd'hui et de demain, un peu moins ceux d'hier. Donc, c'est déjà un choix qu'on fait quand on choisit Autrice. Et donc, quand je dis les formateurs d'aujourd'hui et de demain, on intègre automatiquement les experts métiers. D'accord. Qui ne sont pas du tout des formateurs, qui sont des experts métiers, comme son nom l'indique, et qui, eux, vont créer du contenu et doivent pouvoir créer du contenu rapidement, simplement, tout en conservant une gamme de choix et des possibilités qui vont leur permettre de mettre en scène, de la meilleure façon qu'ils soient, justement, leur partage de connaissances auprès de la cible visée. Et pour les ingénieurs pédagogiques, il faut, de la même façon, que l'outil soit suffisamment puissant et offre suffisamment de fonctionnalités pour que cela puisse faire, là aussi, les scénarios qu'ils choisissent. La différence entre un expert métier qui, lui, va avoir besoin d'être accompagné, recommandé, avoir des recommandations par l'outil pour réaliser son contenu, En revanche, l'expertise métier, il l'aura, donc il va pouvoir l'apporter, et toutes les IA qui sont à l'intérieur pourront être utilisées par l'expert métier. En l'occurrence, il va pouvoir tout vérifier. Alors que l'ingénieur pédagogique, inversement, lui, va bien connaître la scénarisation, le travail, l'apprenant, la cible, et je dirais la réflexion autour de la conception pédagogique. Par contre, l'expertise métier, qui n'a pas forcément, sur un sujet ou un autre, puisqu'elle appartient à l'expert métier, il va pouvoir aller la travailler avec les IA qui sont disponibles dans Autrice. Autrice, c'est vraiment un outil qui est pensé pour réaliser des contenus pédagogiques et pas des interfaces graphiques, puisque celles-ci sont autogénérées en très grande partie avec toutes les ergonomies qui vont bien derrière.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai une question qui est la suivante. Quel retour tu reçois des ingénieurs pédagogiques, des formateurs et des apprenants ?

  • Speaker #1

    Alors, les apprenants adorent. pour le coup, j'ai d'ailleurs récemment une discussion avec un client qui me disait mais tous ces designs que vous proposez toutes ces possibilités visuelles que vous proposez, ces narrations 2D 3D, scroll, scrolling le slide-on, etc. ou profonde ou 3D, bref, c'est pour moi une surcharge cognitive, en revanche c'est intéressant d'avoir ce retour là de client qui n'avait pas encore essayé et quand il a mis en place finalement parce qu'on peut aussi faire du très simple on peut faire de la page blanche avec du texte noir sur Autrice comme on peut aller dans des environnements 3D gamifiés ou dans des environnements isométriques enfin bref on peut s'amuser comme on veut justement ce qui nous intéresse c'est la narration visuelle qui est là pour servir la pédagogie et non pas servir simplement des fonctionnalités qui permettent de s'amuser à fabriquer du graphisme mais la réalité c'est que l'apprenant lui il adore donc ça pour le coup il adore aussi pouvoir passer de son téléphone à son ordinateur sans avoir à se poser des questions ouais mais Pas compatible, machin, bon bref. Le concepteur pédagogique, lui, que tout ça lui soit facilité, il aime beaucoup. L'expert métier, on a rajouté récemment quelques fonctionnalités pour lui simplifier la tâche parce que ce n'est pas son métier que de faire du contenu pédagogique initialement. Donc, il faut que ce soit plus fluide pour lui, plus facile, plus accessible. Donc, on a travaillé là-dessus de façon à ce que ce soit beaucoup plus accompagné, je dirais, pour l'expert métier. Et puis, pour l'ingénieur pédagogique, pour l'instant, seul certain, je dirais, concepteur qui travaille depuis 20 ans avec Storyline éprouvent quelques frustrations parce qu'ils ne peuvent pas placer le bouton. là où ils veulent, comme ils veulent. Parce que justement c'est des thèmes qui sont proposés, des scénographies qui sont proposées, qui sont auto-générées donc il y a très peu d'efforts à fournir côté graphisme. On a tout de suite des trucs qui sont très bien sans avoir besoin d'y passer du temps. Mais ça, ça dérange le concepteur storyline et c'est pour ça que ce qu'on a fait dans Autrice, c'est aussi ce qu'on ne va pas forcément trouver ailleurs, c'est qu'on peut intégrer n'importe quel outil auteur à l'intérieur d'Autrice. globalement Vous faites un contenu sur Storyline, vous faites un contenu sur Kumulus, vous faites un contenu sur Heygen, vous faites un contenu sur RATE 360, Elucidate, etc. Vous les exportez, vous les réimportez directement dans un ou plusieurs modules d'Autrice. Ça, c'est unique. Ça devient une activité Storyline, un module Storyline complet devient une activité d'Autrice.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, c'est très pratique maintenant et c'est le dernier frein, je dirais, qu'on a fait sauter ces derniers temps. En tous les cas... frein actuel, parce qu'il y en aura d'autres, mais c'est le dernier frein qu'on a fait sauter. Et ça, pour le coup, ils adorent, parce qu'ils s'éclatent. D'autant plus qu'Autrice, ça permet d'uniformiser finalement l'ensemble de ces contenus pour leur donner, je dirais, toujours l'aspect de la charte choisie par la marque. Et il y a cet effort à faire en moins pour le concepteur que d'avoir à chaque fois à respecter une charte. Tout ça, c'est auto-généré dans Autrice, donc c'est évidemment très simple de donner cette marque employeur au travers des différents contenus pédagogiques réalisés.

  • Speaker #0

    Génial. Est-ce que Autrice peut garantir la cohérence éditoriale ? Et si oui, comment ?

  • Speaker #1

    Alors, justement, je viens un peu de l'évoquer. Dans Autrice, à partir du moment où on a rentré sa charte, ses concepts, on peut exploiter n'importe quelle narration, scénographie. Ce que j'entends par scénographie, projetons-nous la veille de Noël sur les galeries, les grands magasins, sur les grands boulevards. Vous avez tout un tas de personnes qui sont devant les vitrines en train de regarder tout ce qui se passe passe à l'intérieur des vitrines. La scénographie, pour moi, c'est vraiment ça. C'est-à-dire que la pédagogie doit être scénographiée. Si on veut faire quelque chose d'extrêmement léger et d'extrêmement dépouillant, on peut avoir effectivement utilisé des formats textes, des formats audio, des formats même images, mais dans des environnements très simples, avec une navigation très linéaire, slide, scroll, peu importe, ou les deux mélangés, mais on doit aussi pouvoir aller beaucoup plus loin. C'est-à-dire qu'on doit pouvoir projeter les apprenants dans des environnements leur faire avoir des actions kinesthésiques sur les différentes choses à bouger, déplacer, positionner, pour qu'il se passe quelque chose qui déclenche d'autres branches dans le scénario, sans même parler de branching. Pareil pour les aspects adaptatifs. Tout ça, la narration visuelle fait partie de la narration pédagogique qui elle-même fait partie de l'information qu'on veut transmettre. Et donc, pour réussir avec toutes ces possibilités à revenir vers une cohérence éditoriale, bien évidemment, il faut qu'il y ait de la méthode et... de l'autogénération qui reprennent et qui remettent systématiquement l'ensemble dans le cadre. C'est pour ça qu'on a construit des scènes qu'on peut choisir par défaut, des ergonomies qu'on peut choisir par défaut et elles seront toutes reprises et régénérées dans la charte cible systématiquement. Donc il n'y a pas d'effort à faire. Graphiquement, ce sera automatiquement dans la charte. Ergonomiquement, ce sera automatiquement les mécaniques et les animations autogénérées dans le module qui permettront justement cette cohérence éditoriale. Et ensuite, vous avez la cohérence de fond qui, pour le coup, reste à la main, bien évidemment, du concepteur ou de l'expert métier, puisque c'est aussi la nécessité de cette existence du métier d'ingénieur pédagogique. Ce n'est pas d'être graphiste. Un ingénieur pédagogique, ce n'est pas un graphiste. Par contre, un ingénieur pédagogique doit parfaitement maîtriser les formats, jouer avec, les assembler. Un ingénieur pédagogique, son métier d'aujourd'hui et de demain, c'est de manager des intelligences, de manager des possibilités, de manager des IA, et ce n'est pas de dessiner des boutons.

  • Speaker #0

    Merci Nicolas pour cette réponse très complète. Je vais te poser une question, tu as un tout petit peu abordé déjà cela, deux questions avant, mais je voudrais qu'on creuse un peu. Est-ce que pour toi, c'est la fin du métier d'ingénieur pédagogique avec l'utilisation de toutes ces intelligences artificielles, ou alors est-ce que pour toi, au contraire, c'est le début d'une nouvelle ère pour ce métier.

  • Speaker #1

    On est au début d'une nouvelle ère, ça c'est sûr avec l'IA. Le métier n'a jamais été aussi génial que maintenant pour les Ingé Pédas. En fait, c'est fabuleux. Il y a très très très longtemps, quand on voulait une information, on prenait son vélo, on allait à la bibliothèque municipale, on se posait, on allait chercher les bouquins dans les colonnes, on montait la petite échelle pour aller chercher le truc qui était au dernier étage de là. Voilà, bref. On sortait le bouquin, on le ramenait, c'était pas le bon, bref. On est passé par toute une période où les moteurs de recherche ont fait leur job et aujourd'hui on a l'IA. Fabuleux ! Je veux écrire un énoncé, j'ai besoin de l'écrire d'une certaine façon. Je pourrais me tordre l'esprit jusqu'à trouver la meilleure façon, la meilleure sémantique pour le construire cet énoncé ou les énoncés de mon parcours. Là, j'ai rentré l'ensemble dans l'IA. J'ai donc pouvoir me concentrer sur le scénario, sur la qualité des informations et la... quantité, je dirais, pour atteindre un objectif de transmission de l'information ou de la connaissance ou de la compétence, plutôt que de me concentrer sur comment je vais écrire mes énoncés ou de quelle façon je vais illustrer tel, tel, tel propos ou quelle recherche je pourrais faire. Quand je fais une recherche moi-même sur Internet, je fais les choses une par une. Alors oui, ça développe mon esprit, ça développe certaines capacités en moi, mais quand je fais appel à des IA, je vais lancer de multiples recherches simultanées et je vais rechercher sur la base de mon sujet 15 20 contenus qui vont me permettre ensuite de piocher dedans pour faire la meilleure illustration de mon propos. Et je trouve que le métier d'ingénieur pédagogique, pour moi, c'est fabuleux. Ce qui est en train de se passer, c'est absolument fabuleux parce qu'on va arrêter d'être planté derrière des écrans à fabriquer des pseudo-designs parfois foireux, parfois pas du tout engageants, d'autres fois, oui, géniaux, mais c'est pour ça, il faut détenir plusieurs métiers ou plusieurs compétences pour réussir à faire ça et pouvoir justement avoir des contenus non seulement justement avec une cohérence éditoriale forte et surtout pour aller beaucoup plus loin, beaucoup plus vite. Donc on gagne un temps de fou. Et en plus, l'IA maintenant va accompagner ensuite l'apprenant de plusieurs façons parce que ça peut être une surcharge cognitive d'avoir du chat en même temps que du contenu e-learning et puis avoir des questions sur des questions, de questions, de questions. Ça, je ne trouve pas ça fou. Par contre, avoir des évaluations ou des préévaluations qui sont réalisées par l'IA sur la base de contenus qui vont être réalisés eux-mêmes, accompagnés certes par l'IA, mais surtout avec des remontées d'informations individuelles qui vont permettre aussi de spécifier, d'adapter le contenu en fonction de l'utilisateur. Ça fait longtemps qu'on parle d'adaptive learning, mais jusque-là, c'était une vaste blague. Aujourd'hui, on peut enfin parler d'adaptive learning, tant par l'IA, mais aussi par ce que va pouvoir préconcevoir l'ingénieur pédagogique quand il va penser aux multiples scénarios qu'il va pouvoir proposer en fonction des cibles auxquelles il s'adresse, le tout optimisé par l'IA. et ça ne va pas le faire produire dix fois plus qu'avant, même s'il pense à dix scénarios au lieu d'un, mais ça va lui faire produire beaucoup moins puisqu'il a l'IA pour produire une très grande partie de l'ensemble de ses scénarios. Donc, vous voyez, le métier d'ingénieur pédagogique devient absolument génial. Là où c'est un métier où on galérait dans la technique, parfois on était obligé de passer plus de temps à savoir comment on allait faire un petit truc à la con plutôt que de réfléchir justement au fond et même à la forme, d'ailleurs à l'ensemble de ce qu'on va proposer à l'apprenant. On galérait. Techniquement, on avait des limites qui nous empêchaient, malgré une très très forte profondeur granulaire, parfois parfaitement inutile, ou parfois qui nous emmène dans un endroit alors qu'en fait c'était dans l'autre qu'on voulait aller. Bref, ça c'est fini. Tout ça, normalement, c'est fini. Parce que justement, si l'ingénieur pédagogique prend ce métier avec les outils qui lui sont offerts aujourd'hui, je trouve ça fabuleux. Tous les métiers d'ailleurs sont en train de devenir fabuleux, grâce à l'IA. Beaucoup ont peur. Moi, je crois que de tout temps, on a inventé le feu, on s'est brûlé, on a inventé la bagnole, il y a eu des accidents, on a inventé l'avion, on s'est écrasé. Enfin, bref, on a inventé les fusées, on a explosé. Mais le fait est qu'on avance et l'IA fait partie de cette avancée et il ne faut pas en avoir peur. Aujourd'hui, on va dans l'espace, on se déplace très vite, on peut faire cuire ses pâtes ou autres. D'ailleurs, il n'y a plus besoin de feu puisque l'induction existe.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend ce qu'on aime ou pas. Mais cela dit, ça ouvre le champ des possibles, ça ne ferme pas. personne ne va interdire à un ingénieur pédagogique de faire ce qu'il faisait avant. D'ailleurs, il y en a plein qui veulent continuer de faire ce qu'il faisait avant. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée pour le métier, mais l'ingénieur pédagogique devient un super manager de super intelligences, et ça, c'est fou.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est lui qui va éliminer le risque de produire des contenus presque uniformisés avec l'IA ?

  • Speaker #1

    Alors, uniformisés... Pour moi, l'IA, c'est le sondage. On n'est pas encore dans le quantique, on n'a pas des superpositions de couches scénaristiques. C'est le sondage. Vous avez une élection présidentielle, les sondages se trompent de moins en moins. Mais bon, on peut dire que c'est 60-70% de résultats qui seront certainement, évidemment, le résultat final. Mais vous interrogez 1000 personnes pour avoir une tendance de 100 000 ou 1 million de votants. Ça ne reste que 1000 personnes. Ou vous avez... 10 millions de votants, vous interrogez 100 000 personnes. Enfin, non, d'ailleurs, non, 5 000 personnes. Donc, l'IA, ça fonctionne pareil. Oui, ça peut présenter le risque d'avoir toujours la même chose, mais surtout, un contenu réalisé par l'IA ne peut pas être balancé comme ça. Enfin, il a automatiquement besoin d'être revu, besoin d'être adapté, besoin d'être, au-delà d'être lu, mais d'être retravaillé pour qu'on ne soit pas à 70 %. d'un résultat suffisant, mais qu'on soit à 100%. Est-ce qu'on accepterait demain que finalement nos apprenants, les personnes à qui on transmet de la connaissance ou de la compétence, ne soient formés qu'à 70% de la compétence souhaitée ? Bah non. En fait, c'est à 100%. Et puis ensuite, ils pourront eux-mêmes faire leur chemin, mais sur une base solide, pas une base dans laquelle il y a encore un certain nombre d'aléas. On ne sait pas trop. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais à mon avis, l'ingénieur pédagogique à cet endroit-là est extrêmement utile dans toute la qualité, les différences qu'il apporte au contenu, la pertinence qu'il apporte au contenu, l'expertise qu'il apporte au scénario, l'expert métier à l'expertise. L'IA, c'est sympa, mais ce n'est pas humain. C'est mathématique et physique. Enfin, c'est d'abord physique et ensuite mathématique, mais...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as vu des ingénieurs pédagogiques adopter des rôles innovants grâce à Autrice.

  • Speaker #1

    Des rôles, eux, avoir un rôle différent ?

  • Speaker #0

    Oui, est-ce que ça a apporté un vrai plus ? Notamment, est-ce que les prompts vont aider ? Est-ce que le prompt engineering va être important dans Autrice ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on part du principe qu'Autrice n'est pas une interface d'LLM. Autrice, c'est un outil auteur. C'est une solution pour construire du contenu pédagogique avec toute une gamme de possibilités. qui travaillent ensemble. On va itérer sur une interface d'LLM, on va améliorer son prompt, on va faire prompt engineering, on va comme ça descendre, descendre, descendre, descendre, jusqu'à avoir le meilleur résultat. Autrice, on a l'IA qui est à la hauteur des modules, c'est-à-dire on peut générer des modules entiers de une minute à une heure, deux heures si on veut, avec différents types de scénarios informatifs, évaluatifs, adaptatifs. On a l'IA mezzo, qui elle va permettre de générer des activités complètes avec parfois des scénarisations à l'intérieur de chacune de ces activités. On est RAG, donc on reprend évidemment la cohérence de l'ensemble systématiquement avec l'analyse sémantique sur la base vectorielle. Et puis, on est aussi micro, puisqu'on peut réaliser avec l'IA dans Autrice chaque élément. À chaque fois, on a soit le prompt, soit la génération automatique, soit la génération sur modèle dans Autrice, et par étape. Mais globalement, si on veut faire du prompt engineering, ce n'est pas sur Autrice qu'il faut le faire. Il faut le faire sur les... différents LNM qu'on va utiliser et puis rapatrier ce qui nous intéresse à l'intérieur d'Autrice. Quand vous avez demandé, par exemple, Autrice de générer 20 cartes dans une activité de correspondance ou de triage sous format texte, puis que derrière vous avez récupéré les différents textes qui auront été créés pour en faire ensuite des images, donc... mélanger, faire du plurimédia sur Autrice pour que le triage ce soit des mélanges de contenus entre l'audio, la vidéo, l'image, le texte et que tout ça, il faut le réarbitrer, le mettre dans un sens précis pour construire par exemple un process ou une méthode. Vous allez le faire en deux fois ou trois fois sur Autrice, ça va vous générer l'activité, vous allez avoir vos 20 cartes et vous allez ensuite pouvoir comme ça, sur un LLM, vous allez générer du texte ou peut-être des images, mais vous n'allez pas générer une interface aboutie, complète. qui va pouvoir vous présenter l'ensemble de votre exercice abouti. Non, il va falloir le faire step by step, et puis ensuite les réassocier, les copier-coller dans un outil auteur, etc. qui va permettre justement de le faire. Dans Autrice, tout ça se fait automatiquement. En revanche, ce qu'on ne va pas faire, c'est du prompt, de prompt, de prompt, de prompt, de prompt, de prompt, pour obtenir un résultat. Voilà, parce que ça, ce n'est pas notre métier. On n'est pas un LLM.

  • Speaker #0

    Ok. On se dirige gentiment, mais sûrement vers la fin de cet épisode. Et je te propose, Nicolas, qu'on termine avec les perspectives et les recommandations. On a vu que l'IA amenait son nombre de bouleversements avec l'adaptive learning, notamment les tuteurs, l'IA, les chatbots, la réalité augmentée. Ta vision du futur, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense que l'IA aujourd'hui restera 70% de ce que ça peut faire. Après, les machines seront de plus en plus précises et vont normaliser le travail entre l'homme et la machine. L'IA, c'est quelque chose de super et ça va nous faire monter, c'est exponentiel évidemment l'évolution, mais là, on va grimper d'un seul coup à un niveau qu'on n'avait jamais atteint jusque-là en termes d'efficacité professionnelle et de qualité aussi, je pense, parce que tout ça, ça va un peu de pair. Je crois que ça peut avoir un effet... un peu négatif sur notre capacité à faire les efforts d'hier pour rester intelligent, c'est-à-dire prendre le vélo et aller à la bibliothèque. En revanche, c'est tellement passionnant ce qu'on va pouvoir faire avec l'IA que même des personnes qui jusque-là n'avaient pas forcément un esprit de recherche ou un esprit d'approfondissement, l'IA les encourage à l'avoir parce qu'elle aide dans sa capacité à produire de l'information à vouloir aller en chercher toujours un peu plus. Donc pour moi, l'IA, c'est très bénéfique. Ce qu'on a inventé avec ces dizaines d'années depuis Turing, c'est effectivement très bénéfique. Je pense que dans le futur, tant que la machine quantique n'est pas encore fabriquée, ça risque d'être compliqué dû à la décohérence, l'IA et l'IAH, l'IA hybride, ça va évoluer dans ce sens-là, mais on peut déjà percevoir ce qui sera du monde de demain. C'est-à-dire qualité de production toujours meilleure, une pertinence de réponse toujours plus précise, plus adaptée, plus... abouti. On va utiliser l'IA en mode gadget au départ, puis on va utiliser l'IA comme n'importe quel métier finalement au fur et à mesure de travailler avec l'IA. On va la professionnaliser, cette utilisation de l'IA, puis on va en déduire des nouveaux usages. Et ces usages, on va aussi... les processer, construire des méthodes et au fur et à mesure, la machine et l'homme vont pouvoir travailler ensemble, avec peut-être beaucoup moins de peur, avec un encadrement bien supérieur à celui qui existe aujourd'hui puisqu'on fait à peu près tout ce qu'on veut et n'importe quoi avec l'IA aujourd'hui. Enfin, je sais pas mais vous avez vu les réseaux sociaux, la cata c'est pathétique. On arrive à un moment de saturation, on n'a plus du tout envie d'y aller. Alors que... Et en même temps, on consomme ça. Moi, je vois entre 3 et 4 heures ou 5 heures du mat dans mes insomnies régulières, je scrolle sur une centaine, parfois des milliers de contenus comme ça et je les ingurgite. Alors, c'est intéressant pour la créativité parce que ça permet de voir plein de choses et donc d'avoir plein d'idées, de développer peut-être nos cerveaux d'une certaine façon, mais pas d'une autre en l'occurrence. Mais je crois que l'IA, dans les 10 prochaines années, c'est un peu ce que ça va nous servir et ça va accélérer évidemment tout ce qu'on n'a pas réussi à faire aujourd'hui rapidement, comme on a divisé le temps par parfois 100 en termes de réalisation. que ce soit dans nos métiers ou d'autres. C'est difficile de se projeter, même à 10 ans, de ce que va être le monde. Après, tu parlais de l'immersif via ce qu'on fait aujourd'hui, les environnements. Je pense que ça peut faire partie, effectivement, entre, d'un côté, les lunettes qui permettent de s'immerger dans des univers. Je pense qu'on y va. On va vers ça, avec des contenus qui s'adaptent, qu'on va percevoir comme des hologrammes, quand on aura les lunettes sur la tête, évidemment, au travers de décors réels. Je pense qu'on y va, mais... techniquement, ça nécessite quand même des capacités supercalculateurs qui, tant qu'on n'aura pas encore dépassé la décohérence dans le quantique, ça va être compliqué d'appliquer cette rapidité. C'est bien beau de rêver que la machine va s'adapter en temps réel dans des hologrammes où ça va nous permettre de nous projeter en immersif dans des environnements sur lesquels on va pouvoir... Mais pour ça, il faudrait que la machine puisse calculer en temps réel de multiples scénarios, mais des dizaines, des centaines, de milliers de scénarios. simultanément pour que ça puisse être possible. Et ça, c'est pas le cas.

  • Speaker #0

    En tous les cas, pas encore, effectivement. Avec tout ce que tu viens de dire, et ça va être ma dernière question, comment ça va bouleverser la roadmap produit que tu as, et est-ce que tu peux nous décrire un peu les nouveautés à venir que ça va engendrer ? Pour Autrice, bien sûr.

  • Speaker #1

    Pour Autrice, on a déjà une roadmap qui n'est pas immuable sur les deux prochaines années. On a beaucoup de choses à faire, qu'on réussit à aller faire. Pour Autrice, déjà, nous, on a changé complètement notre méthode de développement. On a démarré le projet, on était presque une trentaine de développeurs. c'est donc beaucoup parce qu'on voulait aller très vite, ça nous a coûté très cher. Aujourd'hui, on a divisé par un et demi l'équipe, presque deux. On va beaucoup plus vite. Par contre, on utilise les IA pour travailler absolument sur tous les sujets. Développer aujourd'hui un outil qu'avec des IA, non, c'est pas vrai. Développer aujourd'hui un outil qu'avec des développeurs, non plus. Justement, l'IA normalise et permet d'aller plus vite, plus loin, de meilleure qualité côté production, côté développeur. Donc ça nous permet de projeter aussi sur des fonctionnalités qu'on mettait peut-être parfois un an ou deux ans à sortir avant, qu'on va mettre finalement dix fois moins de temps à mettre en place. Donc comme on peut aller beaucoup plus vite sur la mise en place de fonctionnalités dues aux accélérations de développement possibles par ces technologies, quand on écrit du logiciel, souvent on va inventer une fonctionnalité, on va aller chercher la granularité derrière cette fonctionnalité, mais quand on a atteint un niveau assez profond de granularité, On ne se repose pas la question, mais comment maintenant simplifier l'ensemble pour que la partie la plus complexe que j'obtiens avec la granularité, je l'obtienne sans cette complexité d'usage. Donc, une granularité simplifiée. Parce que quand on va très très vite et quand on peut produire très très vite, ça peut nous faire faire aussi beaucoup d'erreurs. On peut partir un peu dans toutes les directions. Donc, c'est pour ça qu'il faut garder le cap. Il ne faut pas avoir peur, je pense, de garder ce cap. Avant tout, ce qui compte, c'est... Notre créativité autour des usages, mais pas une créativité qui doit être challengée par la quantité d'usages, mais qui doit être vraiment challengée par vision de ce que peut être le monde de demain, avec les outils, les évolutions de ces outils, le changement de paradigme, la nécessité pour les entreprises de former des personnes. Est-ce que c'est vraiment d'avoir la paix sociale et de balancer des bibliothèques de contenus autogénérés qui polluent la planète en veux-tu en voilà parce que ça va passer dans les tuyaux ? Non, moi je ne suis pas sûr que ce soit ça vraiment. Je disais tout à l'heure, il faut qu'on arrive à trouver vraiment les bons process et les bonnes méthodes pour faire que le travail reste en continu, que ce ne soit pas une rupture absolue. Ça doit être une rupture des certitudes. On doit pouvoir continuer d'avancer sur le chemin de montagne, même s'il monte beaucoup, à une cadence et à un rythme régulier, et pas se mettre à courir d'un seul coup pour essayer d'aller toujours plus vite, plus vite, plus vite, plus vite. Et c'est pour ça qu'on essaye de servir des usages avant tout, mais tout en vraiment restant ultra focus là-dessus, avant d'essayer d'avoir une réponse marketing. je dirais, et que marketing du sujet. On génère du contenu automatiquement. On génère des scénarios. On a généré maintenant des presets de scénarios. On peut changer, on peut switcher les LLM, etc. Ça, c'est des réponses marketing, je dirais. Après, il y a pourquoi ? Pour en faire quoi ? Aujourd'hui, on a des formats qui restent des formats d'écran. Donc, il faut pouvoir servir ces formats d'écran. Demain, on aura peut-être les formats projection dans l'espace, dû aux lunettes et à l'utilisation de ces lunettes. Sachant qu'il y a un biais cognitif quand même avec ces lunettes qu'il faut quand même pas oublier, quand vous les retirez, d'un seul coup, vous tombez, on perd un peu l'équilibre. C'est une habitude, il faudra prendre l'habitude comme conduire des motos. Mais ça me paraît quand même assez important de ne pas perdre le cap et d'essayer d'être à l'heure, pas trop en avance. Par contre, ce qu'il ne faut pas, je pense, c'est être en retard parce qu'on a des a priori. Moi, je crois que les a priori, c'est une horreur. Les a priori négatifs ou l'approche par le négativisme. Tout le monde sait le faire. Ah oui, mais si on fait ci, il y a ça, il y a ça, il y a les conséquences et machin. Mais avez-vous pensé aux conséquences ? Oui, développer la granularité de la conséquence négative, on sait tous le faire. C'est à la portée de n'importe qui. Non, faire l'effort de se projeter de façon positive et trouver des solutions et travailler, développer, construire des solutions, ça, c'est beaucoup plus difficile, mais c'est tellement plus passionnant.

  • Speaker #0

    Exact. Nous sommes arrivés à la fin de cet épisode. Un très grand merci, Nicolas, pour tout ce que tu nous as partagé au cours de cet épisode. Merci à vous, auditeurs et auditrices, de suivre ce podcast à chacune des sorties d'un nouvel épisode et de contribuer à cette communauté de la formation. N'hésitez pas à partager vos retours ou questions autour de l'IA en formation. Et souvenez-vous, Never Stop Learning. Un très grand merci Nicolas. Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci beaucoup Gérard. Au revoir.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir accompagnés pour cet épisode de Never Stop Learning. Si cet échange vous a apporté de la valeur, n'hésitez pas à le partager autour de vous et à laisser une note 5 étoiles accompagnée d'un commentaire. Vos retours sont essentiels pour continuer à vous offrir des contenus de qualité. Je suis Gérard Peccoux et si vous recherchez des solutions innovantes pour transformer vos projets de formation, rendez-vous sur callimedia.fr ou bealink.com. Nos équipes se feront un plaisir de vous accompagner dans vos projets. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Never Stop Learning, votre rendez-vous pour explorer, innover et ne jamais cesser d'apprendre. A très vite !

Description

Never Stop Learning – Épisode 96
L'IA en formation : repenser le métier de formateur
Invité : Nicolas Chalons (CEO & co-fondateur d'Autrice


À l’ère des IA génératives, faut-il craindre l’uniformisation des contenus de formation et la fin du métier d’ingénieur pédagogique, ou au contraire se réjouir d’un nouvel âge d’or de la scénarisation et de l’adaptativité ?


Nicolas Chalons explique comment Autrice.ai, outil auteur "IA-agnostique", replace l’ingénierie pédagogique (IP) au centre : scénarios, activités, évaluation, cohérence éditoriale automatique — tout en donnant aux experts métier et aux IP des gains de temps considérables.


Ce que vous allez découvrir dans cet épisode :

  • Comment concevoir des modules entiers, des activités et des éléments avec IA sans perdre la cohérence.

  • Pourquoi l’Ingénieur Pédagogique devient un manager d’intelligences (conception, arbitrage, adaptativité) plutôt qu’un.e “graphiste augmenté.e”,

  • Les bénéfices concrets pour les apprenants, les formateurs et les organisations (qualité, vitesse, responsivité).

  • La vision “usage-first” d’une roadmap produit accélérée par l’IA, sans tomber dans les fonctionnalités tape-à-l’œil qui donnent l’illusion d’innovation.


Pourquoi écouter cet épisode ?
Responsables de formation, L&D managers, ingénieurs pédagogiques, responsables RH : vous repartirez avec un regard opérationnel sur la manière d’industrialiser sans uniformiser, de faire de l’adaptatif une réalité, et de recentrer vos équipes sur la valeur pédagogique.


Gerard Peccoux

Hôte du podcast Never Stop Learning


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Gérard Peccoux, cofondateur de Callimedia, une entreprise pionnière dans le digital learning, qui fait désormais partie de Bealink, un acteur majeur de l'innovation en formation professionnelle. Je vous souhaite la bienvenue sur Never Stop Learning, le podcast qui vous emmène au cœur des révolutions de l'apprentissage. Chaque épisode explore les contributions des spécialistes en andragogie, psychologie cognitive, neurosciences et technologies de pointe qui façonnent l'avenir de la formation. Never Stop Learning, c'est votre rendez-vous avec les leaders et les idées qui transforment l'apprentissage de demain. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Never Stop Learning. Aujourd'hui, face aux avancées de l'intelligence artificielle, vous vous posez sans doute des questions concrètes. Est-ce que l'IA va remplacer le métier d'ingénieur pédagogique ? Va-t-on vers des contenus uniformisés, clonés ou au contraire hyper personnalisés ? Comment conserver la créativité, l'humain, la qualité pédagogique et l'intégrité académique ? Quel garde-fou mettre en place avec le RGPD pour lutter contre les biais algorithmiques ? Et enfin, quels nouveaux rôles doivent assumer les concepteurs pédagogiques à l'ère de l'IA ? Pour répondre à ces questions et à quelques autres, je reçois aujourd'hui Nicolas Chalons, entrepreneur expérimenté, cofondateur de Smartch, CEO d'Autrice, un outil auteur IA Driven. Bonjour Nicolas.

  • Speaker #1

    Bonjour Gérard.

  • Speaker #0

    Je vais te poser une question traditionnelle. Est-ce que tu peux nous retracer ton parcours des débuts chez Smarch à aujourd'hui avec Autrice.

  • Speaker #1

    J'ai démarré dans ce métier il y a 25 ans. J'étais à peu près à tous les postes. Je dirais que la dernière entreprise dans laquelle j'étais certes associé, mais pas co-fondateur ou fondateur, j'ai fait ce qui était dans le learning, c'est à peu près la même activité que Smartch. J'ai donc fait ce qu'on appelle un cash-out et puis j'ai monté Smartch en première activité derrière dans l'ambition de devenir éditeur de logiciels. Alors pas avec Smartch, puisque c'était une société avant tout de service, mais qui répond à l'ensemble des métiers du learning. Et ça m'a permis à la fois de montrer légitimité auprès de ces investissements que je recherchais pour pouvoir développer la partie édition logicielle, donc Autrice, la première année. Et c'est de cette expérience en général, depuis 25 ans, que j'ai pu finalement dessiner entièrement Autrice et ses usages. Et puis on a pu ensuite développer la solution. On a mis deux ans et demi pour le faire, trois ans et on a investi un peu plus de 5 millions.

  • Speaker #0

    Ok, merci. Très clair cette présentation Nicolas. Alors, maintenant qu'on en sait un peu plus sur ton parcours, on va parler un peu plus d'Autrice. Et j'ai une première question. En quoi Autrice se différencie aujourd'hui des outils auteurs classiques ?

  • Speaker #1

    L'outil auteur classique vient d'une génération où l'outil, alors d'abord pas en ligne, puis ensuite en ligne, était là pour apporter tout un tas de fonctionnalités permettant de faire un maximum de choses. avant tout graphiques, avant tout d'interfaçage, avant de se poser la question des interactions, des activités vraiment évaluatives et informatives, comment on peut les différencier, comment on peut jouer sur les aspects kinesthésiques et ergonomiques, comment on peut finalement travailler autour de la mise en valeur d'un sujet par l'image, par la vidéo, par la séquence. Et ça, c'est arrivé petit à petit dans le monde du learning. Donc, les fonctionnalités se sont empilées les unes sur les autres pour arriver à un usage à un moment... je dirais qui a été resimplifié par des solutions comme RISE 360 ou autres pour faire des pages web descendantes, scroll, dans lesquelles on va aller chercher des activités une par une. Et donc Autrice, on n'est pas parti de ça, mais au contraire on est parti de cette expérience accumulée de toutes ces machines, puisque moi ça fait 25 ans que j'utilise ce type d'outils, donc je les connais assez bien. Je me suis dit par où faut commencer finalement pour réussir à dessiner un outil qui sert vraiment, je dirais l'ingénierie pédagogique avant de servir, l'ingénieur pédagogique. Ça, c'est une question qui était moteur. En gros, comment je vais avoir un minimum d'action à mener, je dirais technique, pour un maximum de possibilités de développement de scénarios, d'activités, éviter la surcharge cognitive parce qu'elle est plus ou moins encadrée, enfin, la conception est encadrée dans l'outil. Et ensuite, comment les mécaniques qui sont mises en place de l'outil vont pouvoir travailler avec les IA. et je dis bien les IA tout en restant agnostique de ces IA parce que les IA vont ne cesse d'évoluer et construire un outil auteur sur une IA aujourd'hui, sur un LLM c'est presque de la folie parce qu'en fait on va avoir peut-être quelque chose qui va marcher très très bien mais qui va être complètement sectorisé dans un coin. Aujourd'hui il faut pouvoir travailler avec toutes les IA, même les IA privées bien évidemment. C'est ce qu'on fait d'ailleurs puisqu'on développe entre autres, Autrice est compatible avec non seulement toutes les IA disponibles, elles sont intégrées, elles sont switchables. Vous pouvez passer d'OpenAI à Anthropic, à Mistral, à l'intérieur d'Autrice, directement pour fabriquer les contenus, générer les contenus. Et ça, c'est pour moi essentiel. Et comme on a aussi des IA, entre autres, comme Aristote, développé par Central Supélec, qu'on met en place aujourd'hui aussi dans Autrice.

  • Speaker #0

    Tu viens un tout petit peu de l'aborder, mais j'aimerais qu'on creuse un petit peu la notion de pédagogie, les bénéfices immédiats pour les formateurs. Est-ce que tu peux nous en parler ? Quels sont les gains significatifs ? qu'ils peuvent observer avec Autrice ?

  • Speaker #1

    Autrice, c'est vraiment un outil qui s'adresse aux formateurs d'aujourd'hui et de demain, un peu moins ceux d'hier. Donc, c'est déjà un choix qu'on fait quand on choisit Autrice. Et donc, quand je dis les formateurs d'aujourd'hui et de demain, on intègre automatiquement les experts métiers. D'accord. Qui ne sont pas du tout des formateurs, qui sont des experts métiers, comme son nom l'indique, et qui, eux, vont créer du contenu et doivent pouvoir créer du contenu rapidement, simplement, tout en conservant une gamme de choix et des possibilités qui vont leur permettre de mettre en scène, de la meilleure façon qu'ils soient, justement, leur partage de connaissances auprès de la cible visée. Et pour les ingénieurs pédagogiques, il faut, de la même façon, que l'outil soit suffisamment puissant et offre suffisamment de fonctionnalités pour que cela puisse faire, là aussi, les scénarios qu'ils choisissent. La différence entre un expert métier qui, lui, va avoir besoin d'être accompagné, recommandé, avoir des recommandations par l'outil pour réaliser son contenu, En revanche, l'expertise métier, il l'aura, donc il va pouvoir l'apporter, et toutes les IA qui sont à l'intérieur pourront être utilisées par l'expert métier. En l'occurrence, il va pouvoir tout vérifier. Alors que l'ingénieur pédagogique, inversement, lui, va bien connaître la scénarisation, le travail, l'apprenant, la cible, et je dirais la réflexion autour de la conception pédagogique. Par contre, l'expertise métier, qui n'a pas forcément, sur un sujet ou un autre, puisqu'elle appartient à l'expert métier, il va pouvoir aller la travailler avec les IA qui sont disponibles dans Autrice. Autrice, c'est vraiment un outil qui est pensé pour réaliser des contenus pédagogiques et pas des interfaces graphiques, puisque celles-ci sont autogénérées en très grande partie avec toutes les ergonomies qui vont bien derrière.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai une question qui est la suivante. Quel retour tu reçois des ingénieurs pédagogiques, des formateurs et des apprenants ?

  • Speaker #1

    Alors, les apprenants adorent. pour le coup, j'ai d'ailleurs récemment une discussion avec un client qui me disait mais tous ces designs que vous proposez toutes ces possibilités visuelles que vous proposez, ces narrations 2D 3D, scroll, scrolling le slide-on, etc. ou profonde ou 3D, bref, c'est pour moi une surcharge cognitive, en revanche c'est intéressant d'avoir ce retour là de client qui n'avait pas encore essayé et quand il a mis en place finalement parce qu'on peut aussi faire du très simple on peut faire de la page blanche avec du texte noir sur Autrice comme on peut aller dans des environnements 3D gamifiés ou dans des environnements isométriques enfin bref on peut s'amuser comme on veut justement ce qui nous intéresse c'est la narration visuelle qui est là pour servir la pédagogie et non pas servir simplement des fonctionnalités qui permettent de s'amuser à fabriquer du graphisme mais la réalité c'est que l'apprenant lui il adore donc ça pour le coup il adore aussi pouvoir passer de son téléphone à son ordinateur sans avoir à se poser des questions ouais mais Pas compatible, machin, bon bref. Le concepteur pédagogique, lui, que tout ça lui soit facilité, il aime beaucoup. L'expert métier, on a rajouté récemment quelques fonctionnalités pour lui simplifier la tâche parce que ce n'est pas son métier que de faire du contenu pédagogique initialement. Donc, il faut que ce soit plus fluide pour lui, plus facile, plus accessible. Donc, on a travaillé là-dessus de façon à ce que ce soit beaucoup plus accompagné, je dirais, pour l'expert métier. Et puis, pour l'ingénieur pédagogique, pour l'instant, seul certain, je dirais, concepteur qui travaille depuis 20 ans avec Storyline éprouvent quelques frustrations parce qu'ils ne peuvent pas placer le bouton. là où ils veulent, comme ils veulent. Parce que justement c'est des thèmes qui sont proposés, des scénographies qui sont proposées, qui sont auto-générées donc il y a très peu d'efforts à fournir côté graphisme. On a tout de suite des trucs qui sont très bien sans avoir besoin d'y passer du temps. Mais ça, ça dérange le concepteur storyline et c'est pour ça que ce qu'on a fait dans Autrice, c'est aussi ce qu'on ne va pas forcément trouver ailleurs, c'est qu'on peut intégrer n'importe quel outil auteur à l'intérieur d'Autrice. globalement Vous faites un contenu sur Storyline, vous faites un contenu sur Kumulus, vous faites un contenu sur Heygen, vous faites un contenu sur RATE 360, Elucidate, etc. Vous les exportez, vous les réimportez directement dans un ou plusieurs modules d'Autrice. Ça, c'est unique. Ça devient une activité Storyline, un module Storyline complet devient une activité d'Autrice.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, c'est très pratique maintenant et c'est le dernier frein, je dirais, qu'on a fait sauter ces derniers temps. En tous les cas... frein actuel, parce qu'il y en aura d'autres, mais c'est le dernier frein qu'on a fait sauter. Et ça, pour le coup, ils adorent, parce qu'ils s'éclatent. D'autant plus qu'Autrice, ça permet d'uniformiser finalement l'ensemble de ces contenus pour leur donner, je dirais, toujours l'aspect de la charte choisie par la marque. Et il y a cet effort à faire en moins pour le concepteur que d'avoir à chaque fois à respecter une charte. Tout ça, c'est auto-généré dans Autrice, donc c'est évidemment très simple de donner cette marque employeur au travers des différents contenus pédagogiques réalisés.

  • Speaker #0

    Génial. Est-ce que Autrice peut garantir la cohérence éditoriale ? Et si oui, comment ?

  • Speaker #1

    Alors, justement, je viens un peu de l'évoquer. Dans Autrice, à partir du moment où on a rentré sa charte, ses concepts, on peut exploiter n'importe quelle narration, scénographie. Ce que j'entends par scénographie, projetons-nous la veille de Noël sur les galeries, les grands magasins, sur les grands boulevards. Vous avez tout un tas de personnes qui sont devant les vitrines en train de regarder tout ce qui se passe passe à l'intérieur des vitrines. La scénographie, pour moi, c'est vraiment ça. C'est-à-dire que la pédagogie doit être scénographiée. Si on veut faire quelque chose d'extrêmement léger et d'extrêmement dépouillant, on peut avoir effectivement utilisé des formats textes, des formats audio, des formats même images, mais dans des environnements très simples, avec une navigation très linéaire, slide, scroll, peu importe, ou les deux mélangés, mais on doit aussi pouvoir aller beaucoup plus loin. C'est-à-dire qu'on doit pouvoir projeter les apprenants dans des environnements leur faire avoir des actions kinesthésiques sur les différentes choses à bouger, déplacer, positionner, pour qu'il se passe quelque chose qui déclenche d'autres branches dans le scénario, sans même parler de branching. Pareil pour les aspects adaptatifs. Tout ça, la narration visuelle fait partie de la narration pédagogique qui elle-même fait partie de l'information qu'on veut transmettre. Et donc, pour réussir avec toutes ces possibilités à revenir vers une cohérence éditoriale, bien évidemment, il faut qu'il y ait de la méthode et... de l'autogénération qui reprennent et qui remettent systématiquement l'ensemble dans le cadre. C'est pour ça qu'on a construit des scènes qu'on peut choisir par défaut, des ergonomies qu'on peut choisir par défaut et elles seront toutes reprises et régénérées dans la charte cible systématiquement. Donc il n'y a pas d'effort à faire. Graphiquement, ce sera automatiquement dans la charte. Ergonomiquement, ce sera automatiquement les mécaniques et les animations autogénérées dans le module qui permettront justement cette cohérence éditoriale. Et ensuite, vous avez la cohérence de fond qui, pour le coup, reste à la main, bien évidemment, du concepteur ou de l'expert métier, puisque c'est aussi la nécessité de cette existence du métier d'ingénieur pédagogique. Ce n'est pas d'être graphiste. Un ingénieur pédagogique, ce n'est pas un graphiste. Par contre, un ingénieur pédagogique doit parfaitement maîtriser les formats, jouer avec, les assembler. Un ingénieur pédagogique, son métier d'aujourd'hui et de demain, c'est de manager des intelligences, de manager des possibilités, de manager des IA, et ce n'est pas de dessiner des boutons.

  • Speaker #0

    Merci Nicolas pour cette réponse très complète. Je vais te poser une question, tu as un tout petit peu abordé déjà cela, deux questions avant, mais je voudrais qu'on creuse un peu. Est-ce que pour toi, c'est la fin du métier d'ingénieur pédagogique avec l'utilisation de toutes ces intelligences artificielles, ou alors est-ce que pour toi, au contraire, c'est le début d'une nouvelle ère pour ce métier.

  • Speaker #1

    On est au début d'une nouvelle ère, ça c'est sûr avec l'IA. Le métier n'a jamais été aussi génial que maintenant pour les Ingé Pédas. En fait, c'est fabuleux. Il y a très très très longtemps, quand on voulait une information, on prenait son vélo, on allait à la bibliothèque municipale, on se posait, on allait chercher les bouquins dans les colonnes, on montait la petite échelle pour aller chercher le truc qui était au dernier étage de là. Voilà, bref. On sortait le bouquin, on le ramenait, c'était pas le bon, bref. On est passé par toute une période où les moteurs de recherche ont fait leur job et aujourd'hui on a l'IA. Fabuleux ! Je veux écrire un énoncé, j'ai besoin de l'écrire d'une certaine façon. Je pourrais me tordre l'esprit jusqu'à trouver la meilleure façon, la meilleure sémantique pour le construire cet énoncé ou les énoncés de mon parcours. Là, j'ai rentré l'ensemble dans l'IA. J'ai donc pouvoir me concentrer sur le scénario, sur la qualité des informations et la... quantité, je dirais, pour atteindre un objectif de transmission de l'information ou de la connaissance ou de la compétence, plutôt que de me concentrer sur comment je vais écrire mes énoncés ou de quelle façon je vais illustrer tel, tel, tel propos ou quelle recherche je pourrais faire. Quand je fais une recherche moi-même sur Internet, je fais les choses une par une. Alors oui, ça développe mon esprit, ça développe certaines capacités en moi, mais quand je fais appel à des IA, je vais lancer de multiples recherches simultanées et je vais rechercher sur la base de mon sujet 15 20 contenus qui vont me permettre ensuite de piocher dedans pour faire la meilleure illustration de mon propos. Et je trouve que le métier d'ingénieur pédagogique, pour moi, c'est fabuleux. Ce qui est en train de se passer, c'est absolument fabuleux parce qu'on va arrêter d'être planté derrière des écrans à fabriquer des pseudo-designs parfois foireux, parfois pas du tout engageants, d'autres fois, oui, géniaux, mais c'est pour ça, il faut détenir plusieurs métiers ou plusieurs compétences pour réussir à faire ça et pouvoir justement avoir des contenus non seulement justement avec une cohérence éditoriale forte et surtout pour aller beaucoup plus loin, beaucoup plus vite. Donc on gagne un temps de fou. Et en plus, l'IA maintenant va accompagner ensuite l'apprenant de plusieurs façons parce que ça peut être une surcharge cognitive d'avoir du chat en même temps que du contenu e-learning et puis avoir des questions sur des questions, de questions, de questions. Ça, je ne trouve pas ça fou. Par contre, avoir des évaluations ou des préévaluations qui sont réalisées par l'IA sur la base de contenus qui vont être réalisés eux-mêmes, accompagnés certes par l'IA, mais surtout avec des remontées d'informations individuelles qui vont permettre aussi de spécifier, d'adapter le contenu en fonction de l'utilisateur. Ça fait longtemps qu'on parle d'adaptive learning, mais jusque-là, c'était une vaste blague. Aujourd'hui, on peut enfin parler d'adaptive learning, tant par l'IA, mais aussi par ce que va pouvoir préconcevoir l'ingénieur pédagogique quand il va penser aux multiples scénarios qu'il va pouvoir proposer en fonction des cibles auxquelles il s'adresse, le tout optimisé par l'IA. et ça ne va pas le faire produire dix fois plus qu'avant, même s'il pense à dix scénarios au lieu d'un, mais ça va lui faire produire beaucoup moins puisqu'il a l'IA pour produire une très grande partie de l'ensemble de ses scénarios. Donc, vous voyez, le métier d'ingénieur pédagogique devient absolument génial. Là où c'est un métier où on galérait dans la technique, parfois on était obligé de passer plus de temps à savoir comment on allait faire un petit truc à la con plutôt que de réfléchir justement au fond et même à la forme, d'ailleurs à l'ensemble de ce qu'on va proposer à l'apprenant. On galérait. Techniquement, on avait des limites qui nous empêchaient, malgré une très très forte profondeur granulaire, parfois parfaitement inutile, ou parfois qui nous emmène dans un endroit alors qu'en fait c'était dans l'autre qu'on voulait aller. Bref, ça c'est fini. Tout ça, normalement, c'est fini. Parce que justement, si l'ingénieur pédagogique prend ce métier avec les outils qui lui sont offerts aujourd'hui, je trouve ça fabuleux. Tous les métiers d'ailleurs sont en train de devenir fabuleux, grâce à l'IA. Beaucoup ont peur. Moi, je crois que de tout temps, on a inventé le feu, on s'est brûlé, on a inventé la bagnole, il y a eu des accidents, on a inventé l'avion, on s'est écrasé. Enfin, bref, on a inventé les fusées, on a explosé. Mais le fait est qu'on avance et l'IA fait partie de cette avancée et il ne faut pas en avoir peur. Aujourd'hui, on va dans l'espace, on se déplace très vite, on peut faire cuire ses pâtes ou autres. D'ailleurs, il n'y a plus besoin de feu puisque l'induction existe.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend ce qu'on aime ou pas. Mais cela dit, ça ouvre le champ des possibles, ça ne ferme pas. personne ne va interdire à un ingénieur pédagogique de faire ce qu'il faisait avant. D'ailleurs, il y en a plein qui veulent continuer de faire ce qu'il faisait avant. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée pour le métier, mais l'ingénieur pédagogique devient un super manager de super intelligences, et ça, c'est fou.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est lui qui va éliminer le risque de produire des contenus presque uniformisés avec l'IA ?

  • Speaker #1

    Alors, uniformisés... Pour moi, l'IA, c'est le sondage. On n'est pas encore dans le quantique, on n'a pas des superpositions de couches scénaristiques. C'est le sondage. Vous avez une élection présidentielle, les sondages se trompent de moins en moins. Mais bon, on peut dire que c'est 60-70% de résultats qui seront certainement, évidemment, le résultat final. Mais vous interrogez 1000 personnes pour avoir une tendance de 100 000 ou 1 million de votants. Ça ne reste que 1000 personnes. Ou vous avez... 10 millions de votants, vous interrogez 100 000 personnes. Enfin, non, d'ailleurs, non, 5 000 personnes. Donc, l'IA, ça fonctionne pareil. Oui, ça peut présenter le risque d'avoir toujours la même chose, mais surtout, un contenu réalisé par l'IA ne peut pas être balancé comme ça. Enfin, il a automatiquement besoin d'être revu, besoin d'être adapté, besoin d'être, au-delà d'être lu, mais d'être retravaillé pour qu'on ne soit pas à 70 %. d'un résultat suffisant, mais qu'on soit à 100%. Est-ce qu'on accepterait demain que finalement nos apprenants, les personnes à qui on transmet de la connaissance ou de la compétence, ne soient formés qu'à 70% de la compétence souhaitée ? Bah non. En fait, c'est à 100%. Et puis ensuite, ils pourront eux-mêmes faire leur chemin, mais sur une base solide, pas une base dans laquelle il y a encore un certain nombre d'aléas. On ne sait pas trop. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais à mon avis, l'ingénieur pédagogique à cet endroit-là est extrêmement utile dans toute la qualité, les différences qu'il apporte au contenu, la pertinence qu'il apporte au contenu, l'expertise qu'il apporte au scénario, l'expert métier à l'expertise. L'IA, c'est sympa, mais ce n'est pas humain. C'est mathématique et physique. Enfin, c'est d'abord physique et ensuite mathématique, mais...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as vu des ingénieurs pédagogiques adopter des rôles innovants grâce à Autrice.

  • Speaker #1

    Des rôles, eux, avoir un rôle différent ?

  • Speaker #0

    Oui, est-ce que ça a apporté un vrai plus ? Notamment, est-ce que les prompts vont aider ? Est-ce que le prompt engineering va être important dans Autrice ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on part du principe qu'Autrice n'est pas une interface d'LLM. Autrice, c'est un outil auteur. C'est une solution pour construire du contenu pédagogique avec toute une gamme de possibilités. qui travaillent ensemble. On va itérer sur une interface d'LLM, on va améliorer son prompt, on va faire prompt engineering, on va comme ça descendre, descendre, descendre, descendre, jusqu'à avoir le meilleur résultat. Autrice, on a l'IA qui est à la hauteur des modules, c'est-à-dire on peut générer des modules entiers de une minute à une heure, deux heures si on veut, avec différents types de scénarios informatifs, évaluatifs, adaptatifs. On a l'IA mezzo, qui elle va permettre de générer des activités complètes avec parfois des scénarisations à l'intérieur de chacune de ces activités. On est RAG, donc on reprend évidemment la cohérence de l'ensemble systématiquement avec l'analyse sémantique sur la base vectorielle. Et puis, on est aussi micro, puisqu'on peut réaliser avec l'IA dans Autrice chaque élément. À chaque fois, on a soit le prompt, soit la génération automatique, soit la génération sur modèle dans Autrice, et par étape. Mais globalement, si on veut faire du prompt engineering, ce n'est pas sur Autrice qu'il faut le faire. Il faut le faire sur les... différents LNM qu'on va utiliser et puis rapatrier ce qui nous intéresse à l'intérieur d'Autrice. Quand vous avez demandé, par exemple, Autrice de générer 20 cartes dans une activité de correspondance ou de triage sous format texte, puis que derrière vous avez récupéré les différents textes qui auront été créés pour en faire ensuite des images, donc... mélanger, faire du plurimédia sur Autrice pour que le triage ce soit des mélanges de contenus entre l'audio, la vidéo, l'image, le texte et que tout ça, il faut le réarbitrer, le mettre dans un sens précis pour construire par exemple un process ou une méthode. Vous allez le faire en deux fois ou trois fois sur Autrice, ça va vous générer l'activité, vous allez avoir vos 20 cartes et vous allez ensuite pouvoir comme ça, sur un LLM, vous allez générer du texte ou peut-être des images, mais vous n'allez pas générer une interface aboutie, complète. qui va pouvoir vous présenter l'ensemble de votre exercice abouti. Non, il va falloir le faire step by step, et puis ensuite les réassocier, les copier-coller dans un outil auteur, etc. qui va permettre justement de le faire. Dans Autrice, tout ça se fait automatiquement. En revanche, ce qu'on ne va pas faire, c'est du prompt, de prompt, de prompt, de prompt, de prompt, de prompt, pour obtenir un résultat. Voilà, parce que ça, ce n'est pas notre métier. On n'est pas un LLM.

  • Speaker #0

    Ok. On se dirige gentiment, mais sûrement vers la fin de cet épisode. Et je te propose, Nicolas, qu'on termine avec les perspectives et les recommandations. On a vu que l'IA amenait son nombre de bouleversements avec l'adaptive learning, notamment les tuteurs, l'IA, les chatbots, la réalité augmentée. Ta vision du futur, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense que l'IA aujourd'hui restera 70% de ce que ça peut faire. Après, les machines seront de plus en plus précises et vont normaliser le travail entre l'homme et la machine. L'IA, c'est quelque chose de super et ça va nous faire monter, c'est exponentiel évidemment l'évolution, mais là, on va grimper d'un seul coup à un niveau qu'on n'avait jamais atteint jusque-là en termes d'efficacité professionnelle et de qualité aussi, je pense, parce que tout ça, ça va un peu de pair. Je crois que ça peut avoir un effet... un peu négatif sur notre capacité à faire les efforts d'hier pour rester intelligent, c'est-à-dire prendre le vélo et aller à la bibliothèque. En revanche, c'est tellement passionnant ce qu'on va pouvoir faire avec l'IA que même des personnes qui jusque-là n'avaient pas forcément un esprit de recherche ou un esprit d'approfondissement, l'IA les encourage à l'avoir parce qu'elle aide dans sa capacité à produire de l'information à vouloir aller en chercher toujours un peu plus. Donc pour moi, l'IA, c'est très bénéfique. Ce qu'on a inventé avec ces dizaines d'années depuis Turing, c'est effectivement très bénéfique. Je pense que dans le futur, tant que la machine quantique n'est pas encore fabriquée, ça risque d'être compliqué dû à la décohérence, l'IA et l'IAH, l'IA hybride, ça va évoluer dans ce sens-là, mais on peut déjà percevoir ce qui sera du monde de demain. C'est-à-dire qualité de production toujours meilleure, une pertinence de réponse toujours plus précise, plus adaptée, plus... abouti. On va utiliser l'IA en mode gadget au départ, puis on va utiliser l'IA comme n'importe quel métier finalement au fur et à mesure de travailler avec l'IA. On va la professionnaliser, cette utilisation de l'IA, puis on va en déduire des nouveaux usages. Et ces usages, on va aussi... les processer, construire des méthodes et au fur et à mesure, la machine et l'homme vont pouvoir travailler ensemble, avec peut-être beaucoup moins de peur, avec un encadrement bien supérieur à celui qui existe aujourd'hui puisqu'on fait à peu près tout ce qu'on veut et n'importe quoi avec l'IA aujourd'hui. Enfin, je sais pas mais vous avez vu les réseaux sociaux, la cata c'est pathétique. On arrive à un moment de saturation, on n'a plus du tout envie d'y aller. Alors que... Et en même temps, on consomme ça. Moi, je vois entre 3 et 4 heures ou 5 heures du mat dans mes insomnies régulières, je scrolle sur une centaine, parfois des milliers de contenus comme ça et je les ingurgite. Alors, c'est intéressant pour la créativité parce que ça permet de voir plein de choses et donc d'avoir plein d'idées, de développer peut-être nos cerveaux d'une certaine façon, mais pas d'une autre en l'occurrence. Mais je crois que l'IA, dans les 10 prochaines années, c'est un peu ce que ça va nous servir et ça va accélérer évidemment tout ce qu'on n'a pas réussi à faire aujourd'hui rapidement, comme on a divisé le temps par parfois 100 en termes de réalisation. que ce soit dans nos métiers ou d'autres. C'est difficile de se projeter, même à 10 ans, de ce que va être le monde. Après, tu parlais de l'immersif via ce qu'on fait aujourd'hui, les environnements. Je pense que ça peut faire partie, effectivement, entre, d'un côté, les lunettes qui permettent de s'immerger dans des univers. Je pense qu'on y va. On va vers ça, avec des contenus qui s'adaptent, qu'on va percevoir comme des hologrammes, quand on aura les lunettes sur la tête, évidemment, au travers de décors réels. Je pense qu'on y va, mais... techniquement, ça nécessite quand même des capacités supercalculateurs qui, tant qu'on n'aura pas encore dépassé la décohérence dans le quantique, ça va être compliqué d'appliquer cette rapidité. C'est bien beau de rêver que la machine va s'adapter en temps réel dans des hologrammes où ça va nous permettre de nous projeter en immersif dans des environnements sur lesquels on va pouvoir... Mais pour ça, il faudrait que la machine puisse calculer en temps réel de multiples scénarios, mais des dizaines, des centaines, de milliers de scénarios. simultanément pour que ça puisse être possible. Et ça, c'est pas le cas.

  • Speaker #0

    En tous les cas, pas encore, effectivement. Avec tout ce que tu viens de dire, et ça va être ma dernière question, comment ça va bouleverser la roadmap produit que tu as, et est-ce que tu peux nous décrire un peu les nouveautés à venir que ça va engendrer ? Pour Autrice, bien sûr.

  • Speaker #1

    Pour Autrice, on a déjà une roadmap qui n'est pas immuable sur les deux prochaines années. On a beaucoup de choses à faire, qu'on réussit à aller faire. Pour Autrice, déjà, nous, on a changé complètement notre méthode de développement. On a démarré le projet, on était presque une trentaine de développeurs. c'est donc beaucoup parce qu'on voulait aller très vite, ça nous a coûté très cher. Aujourd'hui, on a divisé par un et demi l'équipe, presque deux. On va beaucoup plus vite. Par contre, on utilise les IA pour travailler absolument sur tous les sujets. Développer aujourd'hui un outil qu'avec des IA, non, c'est pas vrai. Développer aujourd'hui un outil qu'avec des développeurs, non plus. Justement, l'IA normalise et permet d'aller plus vite, plus loin, de meilleure qualité côté production, côté développeur. Donc ça nous permet de projeter aussi sur des fonctionnalités qu'on mettait peut-être parfois un an ou deux ans à sortir avant, qu'on va mettre finalement dix fois moins de temps à mettre en place. Donc comme on peut aller beaucoup plus vite sur la mise en place de fonctionnalités dues aux accélérations de développement possibles par ces technologies, quand on écrit du logiciel, souvent on va inventer une fonctionnalité, on va aller chercher la granularité derrière cette fonctionnalité, mais quand on a atteint un niveau assez profond de granularité, On ne se repose pas la question, mais comment maintenant simplifier l'ensemble pour que la partie la plus complexe que j'obtiens avec la granularité, je l'obtienne sans cette complexité d'usage. Donc, une granularité simplifiée. Parce que quand on va très très vite et quand on peut produire très très vite, ça peut nous faire faire aussi beaucoup d'erreurs. On peut partir un peu dans toutes les directions. Donc, c'est pour ça qu'il faut garder le cap. Il ne faut pas avoir peur, je pense, de garder ce cap. Avant tout, ce qui compte, c'est... Notre créativité autour des usages, mais pas une créativité qui doit être challengée par la quantité d'usages, mais qui doit être vraiment challengée par vision de ce que peut être le monde de demain, avec les outils, les évolutions de ces outils, le changement de paradigme, la nécessité pour les entreprises de former des personnes. Est-ce que c'est vraiment d'avoir la paix sociale et de balancer des bibliothèques de contenus autogénérés qui polluent la planète en veux-tu en voilà parce que ça va passer dans les tuyaux ? Non, moi je ne suis pas sûr que ce soit ça vraiment. Je disais tout à l'heure, il faut qu'on arrive à trouver vraiment les bons process et les bonnes méthodes pour faire que le travail reste en continu, que ce ne soit pas une rupture absolue. Ça doit être une rupture des certitudes. On doit pouvoir continuer d'avancer sur le chemin de montagne, même s'il monte beaucoup, à une cadence et à un rythme régulier, et pas se mettre à courir d'un seul coup pour essayer d'aller toujours plus vite, plus vite, plus vite, plus vite. Et c'est pour ça qu'on essaye de servir des usages avant tout, mais tout en vraiment restant ultra focus là-dessus, avant d'essayer d'avoir une réponse marketing. je dirais, et que marketing du sujet. On génère du contenu automatiquement. On génère des scénarios. On a généré maintenant des presets de scénarios. On peut changer, on peut switcher les LLM, etc. Ça, c'est des réponses marketing, je dirais. Après, il y a pourquoi ? Pour en faire quoi ? Aujourd'hui, on a des formats qui restent des formats d'écran. Donc, il faut pouvoir servir ces formats d'écran. Demain, on aura peut-être les formats projection dans l'espace, dû aux lunettes et à l'utilisation de ces lunettes. Sachant qu'il y a un biais cognitif quand même avec ces lunettes qu'il faut quand même pas oublier, quand vous les retirez, d'un seul coup, vous tombez, on perd un peu l'équilibre. C'est une habitude, il faudra prendre l'habitude comme conduire des motos. Mais ça me paraît quand même assez important de ne pas perdre le cap et d'essayer d'être à l'heure, pas trop en avance. Par contre, ce qu'il ne faut pas, je pense, c'est être en retard parce qu'on a des a priori. Moi, je crois que les a priori, c'est une horreur. Les a priori négatifs ou l'approche par le négativisme. Tout le monde sait le faire. Ah oui, mais si on fait ci, il y a ça, il y a ça, il y a les conséquences et machin. Mais avez-vous pensé aux conséquences ? Oui, développer la granularité de la conséquence négative, on sait tous le faire. C'est à la portée de n'importe qui. Non, faire l'effort de se projeter de façon positive et trouver des solutions et travailler, développer, construire des solutions, ça, c'est beaucoup plus difficile, mais c'est tellement plus passionnant.

  • Speaker #0

    Exact. Nous sommes arrivés à la fin de cet épisode. Un très grand merci, Nicolas, pour tout ce que tu nous as partagé au cours de cet épisode. Merci à vous, auditeurs et auditrices, de suivre ce podcast à chacune des sorties d'un nouvel épisode et de contribuer à cette communauté de la formation. N'hésitez pas à partager vos retours ou questions autour de l'IA en formation. Et souvenez-vous, Never Stop Learning. Un très grand merci Nicolas. Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci beaucoup Gérard. Au revoir.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir accompagnés pour cet épisode de Never Stop Learning. Si cet échange vous a apporté de la valeur, n'hésitez pas à le partager autour de vous et à laisser une note 5 étoiles accompagnée d'un commentaire. Vos retours sont essentiels pour continuer à vous offrir des contenus de qualité. Je suis Gérard Peccoux et si vous recherchez des solutions innovantes pour transformer vos projets de formation, rendez-vous sur callimedia.fr ou bealink.com. Nos équipes se feront un plaisir de vous accompagner dans vos projets. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Never Stop Learning, votre rendez-vous pour explorer, innover et ne jamais cesser d'apprendre. A très vite !

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Description

Never Stop Learning – Épisode 96
L'IA en formation : repenser le métier de formateur
Invité : Nicolas Chalons (CEO & co-fondateur d'Autrice


À l’ère des IA génératives, faut-il craindre l’uniformisation des contenus de formation et la fin du métier d’ingénieur pédagogique, ou au contraire se réjouir d’un nouvel âge d’or de la scénarisation et de l’adaptativité ?


Nicolas Chalons explique comment Autrice.ai, outil auteur "IA-agnostique", replace l’ingénierie pédagogique (IP) au centre : scénarios, activités, évaluation, cohérence éditoriale automatique — tout en donnant aux experts métier et aux IP des gains de temps considérables.


Ce que vous allez découvrir dans cet épisode :

  • Comment concevoir des modules entiers, des activités et des éléments avec IA sans perdre la cohérence.

  • Pourquoi l’Ingénieur Pédagogique devient un manager d’intelligences (conception, arbitrage, adaptativité) plutôt qu’un.e “graphiste augmenté.e”,

  • Les bénéfices concrets pour les apprenants, les formateurs et les organisations (qualité, vitesse, responsivité).

  • La vision “usage-first” d’une roadmap produit accélérée par l’IA, sans tomber dans les fonctionnalités tape-à-l’œil qui donnent l’illusion d’innovation.


Pourquoi écouter cet épisode ?
Responsables de formation, L&D managers, ingénieurs pédagogiques, responsables RH : vous repartirez avec un regard opérationnel sur la manière d’industrialiser sans uniformiser, de faire de l’adaptatif une réalité, et de recentrer vos équipes sur la valeur pédagogique.


Gerard Peccoux

Hôte du podcast Never Stop Learning


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Gérard Peccoux, cofondateur de Callimedia, une entreprise pionnière dans le digital learning, qui fait désormais partie de Bealink, un acteur majeur de l'innovation en formation professionnelle. Je vous souhaite la bienvenue sur Never Stop Learning, le podcast qui vous emmène au cœur des révolutions de l'apprentissage. Chaque épisode explore les contributions des spécialistes en andragogie, psychologie cognitive, neurosciences et technologies de pointe qui façonnent l'avenir de la formation. Never Stop Learning, c'est votre rendez-vous avec les leaders et les idées qui transforment l'apprentissage de demain. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Never Stop Learning. Aujourd'hui, face aux avancées de l'intelligence artificielle, vous vous posez sans doute des questions concrètes. Est-ce que l'IA va remplacer le métier d'ingénieur pédagogique ? Va-t-on vers des contenus uniformisés, clonés ou au contraire hyper personnalisés ? Comment conserver la créativité, l'humain, la qualité pédagogique et l'intégrité académique ? Quel garde-fou mettre en place avec le RGPD pour lutter contre les biais algorithmiques ? Et enfin, quels nouveaux rôles doivent assumer les concepteurs pédagogiques à l'ère de l'IA ? Pour répondre à ces questions et à quelques autres, je reçois aujourd'hui Nicolas Chalons, entrepreneur expérimenté, cofondateur de Smartch, CEO d'Autrice, un outil auteur IA Driven. Bonjour Nicolas.

  • Speaker #1

    Bonjour Gérard.

  • Speaker #0

    Je vais te poser une question traditionnelle. Est-ce que tu peux nous retracer ton parcours des débuts chez Smarch à aujourd'hui avec Autrice.

  • Speaker #1

    J'ai démarré dans ce métier il y a 25 ans. J'étais à peu près à tous les postes. Je dirais que la dernière entreprise dans laquelle j'étais certes associé, mais pas co-fondateur ou fondateur, j'ai fait ce qui était dans le learning, c'est à peu près la même activité que Smartch. J'ai donc fait ce qu'on appelle un cash-out et puis j'ai monté Smartch en première activité derrière dans l'ambition de devenir éditeur de logiciels. Alors pas avec Smartch, puisque c'était une société avant tout de service, mais qui répond à l'ensemble des métiers du learning. Et ça m'a permis à la fois de montrer légitimité auprès de ces investissements que je recherchais pour pouvoir développer la partie édition logicielle, donc Autrice, la première année. Et c'est de cette expérience en général, depuis 25 ans, que j'ai pu finalement dessiner entièrement Autrice et ses usages. Et puis on a pu ensuite développer la solution. On a mis deux ans et demi pour le faire, trois ans et on a investi un peu plus de 5 millions.

  • Speaker #0

    Ok, merci. Très clair cette présentation Nicolas. Alors, maintenant qu'on en sait un peu plus sur ton parcours, on va parler un peu plus d'Autrice. Et j'ai une première question. En quoi Autrice se différencie aujourd'hui des outils auteurs classiques ?

  • Speaker #1

    L'outil auteur classique vient d'une génération où l'outil, alors d'abord pas en ligne, puis ensuite en ligne, était là pour apporter tout un tas de fonctionnalités permettant de faire un maximum de choses. avant tout graphiques, avant tout d'interfaçage, avant de se poser la question des interactions, des activités vraiment évaluatives et informatives, comment on peut les différencier, comment on peut jouer sur les aspects kinesthésiques et ergonomiques, comment on peut finalement travailler autour de la mise en valeur d'un sujet par l'image, par la vidéo, par la séquence. Et ça, c'est arrivé petit à petit dans le monde du learning. Donc, les fonctionnalités se sont empilées les unes sur les autres pour arriver à un usage à un moment... je dirais qui a été resimplifié par des solutions comme RISE 360 ou autres pour faire des pages web descendantes, scroll, dans lesquelles on va aller chercher des activités une par une. Et donc Autrice, on n'est pas parti de ça, mais au contraire on est parti de cette expérience accumulée de toutes ces machines, puisque moi ça fait 25 ans que j'utilise ce type d'outils, donc je les connais assez bien. Je me suis dit par où faut commencer finalement pour réussir à dessiner un outil qui sert vraiment, je dirais l'ingénierie pédagogique avant de servir, l'ingénieur pédagogique. Ça, c'est une question qui était moteur. En gros, comment je vais avoir un minimum d'action à mener, je dirais technique, pour un maximum de possibilités de développement de scénarios, d'activités, éviter la surcharge cognitive parce qu'elle est plus ou moins encadrée, enfin, la conception est encadrée dans l'outil. Et ensuite, comment les mécaniques qui sont mises en place de l'outil vont pouvoir travailler avec les IA. et je dis bien les IA tout en restant agnostique de ces IA parce que les IA vont ne cesse d'évoluer et construire un outil auteur sur une IA aujourd'hui, sur un LLM c'est presque de la folie parce qu'en fait on va avoir peut-être quelque chose qui va marcher très très bien mais qui va être complètement sectorisé dans un coin. Aujourd'hui il faut pouvoir travailler avec toutes les IA, même les IA privées bien évidemment. C'est ce qu'on fait d'ailleurs puisqu'on développe entre autres, Autrice est compatible avec non seulement toutes les IA disponibles, elles sont intégrées, elles sont switchables. Vous pouvez passer d'OpenAI à Anthropic, à Mistral, à l'intérieur d'Autrice, directement pour fabriquer les contenus, générer les contenus. Et ça, c'est pour moi essentiel. Et comme on a aussi des IA, entre autres, comme Aristote, développé par Central Supélec, qu'on met en place aujourd'hui aussi dans Autrice.

  • Speaker #0

    Tu viens un tout petit peu de l'aborder, mais j'aimerais qu'on creuse un petit peu la notion de pédagogie, les bénéfices immédiats pour les formateurs. Est-ce que tu peux nous en parler ? Quels sont les gains significatifs ? qu'ils peuvent observer avec Autrice ?

  • Speaker #1

    Autrice, c'est vraiment un outil qui s'adresse aux formateurs d'aujourd'hui et de demain, un peu moins ceux d'hier. Donc, c'est déjà un choix qu'on fait quand on choisit Autrice. Et donc, quand je dis les formateurs d'aujourd'hui et de demain, on intègre automatiquement les experts métiers. D'accord. Qui ne sont pas du tout des formateurs, qui sont des experts métiers, comme son nom l'indique, et qui, eux, vont créer du contenu et doivent pouvoir créer du contenu rapidement, simplement, tout en conservant une gamme de choix et des possibilités qui vont leur permettre de mettre en scène, de la meilleure façon qu'ils soient, justement, leur partage de connaissances auprès de la cible visée. Et pour les ingénieurs pédagogiques, il faut, de la même façon, que l'outil soit suffisamment puissant et offre suffisamment de fonctionnalités pour que cela puisse faire, là aussi, les scénarios qu'ils choisissent. La différence entre un expert métier qui, lui, va avoir besoin d'être accompagné, recommandé, avoir des recommandations par l'outil pour réaliser son contenu, En revanche, l'expertise métier, il l'aura, donc il va pouvoir l'apporter, et toutes les IA qui sont à l'intérieur pourront être utilisées par l'expert métier. En l'occurrence, il va pouvoir tout vérifier. Alors que l'ingénieur pédagogique, inversement, lui, va bien connaître la scénarisation, le travail, l'apprenant, la cible, et je dirais la réflexion autour de la conception pédagogique. Par contre, l'expertise métier, qui n'a pas forcément, sur un sujet ou un autre, puisqu'elle appartient à l'expert métier, il va pouvoir aller la travailler avec les IA qui sont disponibles dans Autrice. Autrice, c'est vraiment un outil qui est pensé pour réaliser des contenus pédagogiques et pas des interfaces graphiques, puisque celles-ci sont autogénérées en très grande partie avec toutes les ergonomies qui vont bien derrière.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai une question qui est la suivante. Quel retour tu reçois des ingénieurs pédagogiques, des formateurs et des apprenants ?

  • Speaker #1

    Alors, les apprenants adorent. pour le coup, j'ai d'ailleurs récemment une discussion avec un client qui me disait mais tous ces designs que vous proposez toutes ces possibilités visuelles que vous proposez, ces narrations 2D 3D, scroll, scrolling le slide-on, etc. ou profonde ou 3D, bref, c'est pour moi une surcharge cognitive, en revanche c'est intéressant d'avoir ce retour là de client qui n'avait pas encore essayé et quand il a mis en place finalement parce qu'on peut aussi faire du très simple on peut faire de la page blanche avec du texte noir sur Autrice comme on peut aller dans des environnements 3D gamifiés ou dans des environnements isométriques enfin bref on peut s'amuser comme on veut justement ce qui nous intéresse c'est la narration visuelle qui est là pour servir la pédagogie et non pas servir simplement des fonctionnalités qui permettent de s'amuser à fabriquer du graphisme mais la réalité c'est que l'apprenant lui il adore donc ça pour le coup il adore aussi pouvoir passer de son téléphone à son ordinateur sans avoir à se poser des questions ouais mais Pas compatible, machin, bon bref. Le concepteur pédagogique, lui, que tout ça lui soit facilité, il aime beaucoup. L'expert métier, on a rajouté récemment quelques fonctionnalités pour lui simplifier la tâche parce que ce n'est pas son métier que de faire du contenu pédagogique initialement. Donc, il faut que ce soit plus fluide pour lui, plus facile, plus accessible. Donc, on a travaillé là-dessus de façon à ce que ce soit beaucoup plus accompagné, je dirais, pour l'expert métier. Et puis, pour l'ingénieur pédagogique, pour l'instant, seul certain, je dirais, concepteur qui travaille depuis 20 ans avec Storyline éprouvent quelques frustrations parce qu'ils ne peuvent pas placer le bouton. là où ils veulent, comme ils veulent. Parce que justement c'est des thèmes qui sont proposés, des scénographies qui sont proposées, qui sont auto-générées donc il y a très peu d'efforts à fournir côté graphisme. On a tout de suite des trucs qui sont très bien sans avoir besoin d'y passer du temps. Mais ça, ça dérange le concepteur storyline et c'est pour ça que ce qu'on a fait dans Autrice, c'est aussi ce qu'on ne va pas forcément trouver ailleurs, c'est qu'on peut intégrer n'importe quel outil auteur à l'intérieur d'Autrice. globalement Vous faites un contenu sur Storyline, vous faites un contenu sur Kumulus, vous faites un contenu sur Heygen, vous faites un contenu sur RATE 360, Elucidate, etc. Vous les exportez, vous les réimportez directement dans un ou plusieurs modules d'Autrice. Ça, c'est unique. Ça devient une activité Storyline, un module Storyline complet devient une activité d'Autrice.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, c'est très pratique maintenant et c'est le dernier frein, je dirais, qu'on a fait sauter ces derniers temps. En tous les cas... frein actuel, parce qu'il y en aura d'autres, mais c'est le dernier frein qu'on a fait sauter. Et ça, pour le coup, ils adorent, parce qu'ils s'éclatent. D'autant plus qu'Autrice, ça permet d'uniformiser finalement l'ensemble de ces contenus pour leur donner, je dirais, toujours l'aspect de la charte choisie par la marque. Et il y a cet effort à faire en moins pour le concepteur que d'avoir à chaque fois à respecter une charte. Tout ça, c'est auto-généré dans Autrice, donc c'est évidemment très simple de donner cette marque employeur au travers des différents contenus pédagogiques réalisés.

  • Speaker #0

    Génial. Est-ce que Autrice peut garantir la cohérence éditoriale ? Et si oui, comment ?

  • Speaker #1

    Alors, justement, je viens un peu de l'évoquer. Dans Autrice, à partir du moment où on a rentré sa charte, ses concepts, on peut exploiter n'importe quelle narration, scénographie. Ce que j'entends par scénographie, projetons-nous la veille de Noël sur les galeries, les grands magasins, sur les grands boulevards. Vous avez tout un tas de personnes qui sont devant les vitrines en train de regarder tout ce qui se passe passe à l'intérieur des vitrines. La scénographie, pour moi, c'est vraiment ça. C'est-à-dire que la pédagogie doit être scénographiée. Si on veut faire quelque chose d'extrêmement léger et d'extrêmement dépouillant, on peut avoir effectivement utilisé des formats textes, des formats audio, des formats même images, mais dans des environnements très simples, avec une navigation très linéaire, slide, scroll, peu importe, ou les deux mélangés, mais on doit aussi pouvoir aller beaucoup plus loin. C'est-à-dire qu'on doit pouvoir projeter les apprenants dans des environnements leur faire avoir des actions kinesthésiques sur les différentes choses à bouger, déplacer, positionner, pour qu'il se passe quelque chose qui déclenche d'autres branches dans le scénario, sans même parler de branching. Pareil pour les aspects adaptatifs. Tout ça, la narration visuelle fait partie de la narration pédagogique qui elle-même fait partie de l'information qu'on veut transmettre. Et donc, pour réussir avec toutes ces possibilités à revenir vers une cohérence éditoriale, bien évidemment, il faut qu'il y ait de la méthode et... de l'autogénération qui reprennent et qui remettent systématiquement l'ensemble dans le cadre. C'est pour ça qu'on a construit des scènes qu'on peut choisir par défaut, des ergonomies qu'on peut choisir par défaut et elles seront toutes reprises et régénérées dans la charte cible systématiquement. Donc il n'y a pas d'effort à faire. Graphiquement, ce sera automatiquement dans la charte. Ergonomiquement, ce sera automatiquement les mécaniques et les animations autogénérées dans le module qui permettront justement cette cohérence éditoriale. Et ensuite, vous avez la cohérence de fond qui, pour le coup, reste à la main, bien évidemment, du concepteur ou de l'expert métier, puisque c'est aussi la nécessité de cette existence du métier d'ingénieur pédagogique. Ce n'est pas d'être graphiste. Un ingénieur pédagogique, ce n'est pas un graphiste. Par contre, un ingénieur pédagogique doit parfaitement maîtriser les formats, jouer avec, les assembler. Un ingénieur pédagogique, son métier d'aujourd'hui et de demain, c'est de manager des intelligences, de manager des possibilités, de manager des IA, et ce n'est pas de dessiner des boutons.

  • Speaker #0

    Merci Nicolas pour cette réponse très complète. Je vais te poser une question, tu as un tout petit peu abordé déjà cela, deux questions avant, mais je voudrais qu'on creuse un peu. Est-ce que pour toi, c'est la fin du métier d'ingénieur pédagogique avec l'utilisation de toutes ces intelligences artificielles, ou alors est-ce que pour toi, au contraire, c'est le début d'une nouvelle ère pour ce métier.

  • Speaker #1

    On est au début d'une nouvelle ère, ça c'est sûr avec l'IA. Le métier n'a jamais été aussi génial que maintenant pour les Ingé Pédas. En fait, c'est fabuleux. Il y a très très très longtemps, quand on voulait une information, on prenait son vélo, on allait à la bibliothèque municipale, on se posait, on allait chercher les bouquins dans les colonnes, on montait la petite échelle pour aller chercher le truc qui était au dernier étage de là. Voilà, bref. On sortait le bouquin, on le ramenait, c'était pas le bon, bref. On est passé par toute une période où les moteurs de recherche ont fait leur job et aujourd'hui on a l'IA. Fabuleux ! Je veux écrire un énoncé, j'ai besoin de l'écrire d'une certaine façon. Je pourrais me tordre l'esprit jusqu'à trouver la meilleure façon, la meilleure sémantique pour le construire cet énoncé ou les énoncés de mon parcours. Là, j'ai rentré l'ensemble dans l'IA. J'ai donc pouvoir me concentrer sur le scénario, sur la qualité des informations et la... quantité, je dirais, pour atteindre un objectif de transmission de l'information ou de la connaissance ou de la compétence, plutôt que de me concentrer sur comment je vais écrire mes énoncés ou de quelle façon je vais illustrer tel, tel, tel propos ou quelle recherche je pourrais faire. Quand je fais une recherche moi-même sur Internet, je fais les choses une par une. Alors oui, ça développe mon esprit, ça développe certaines capacités en moi, mais quand je fais appel à des IA, je vais lancer de multiples recherches simultanées et je vais rechercher sur la base de mon sujet 15 20 contenus qui vont me permettre ensuite de piocher dedans pour faire la meilleure illustration de mon propos. Et je trouve que le métier d'ingénieur pédagogique, pour moi, c'est fabuleux. Ce qui est en train de se passer, c'est absolument fabuleux parce qu'on va arrêter d'être planté derrière des écrans à fabriquer des pseudo-designs parfois foireux, parfois pas du tout engageants, d'autres fois, oui, géniaux, mais c'est pour ça, il faut détenir plusieurs métiers ou plusieurs compétences pour réussir à faire ça et pouvoir justement avoir des contenus non seulement justement avec une cohérence éditoriale forte et surtout pour aller beaucoup plus loin, beaucoup plus vite. Donc on gagne un temps de fou. Et en plus, l'IA maintenant va accompagner ensuite l'apprenant de plusieurs façons parce que ça peut être une surcharge cognitive d'avoir du chat en même temps que du contenu e-learning et puis avoir des questions sur des questions, de questions, de questions. Ça, je ne trouve pas ça fou. Par contre, avoir des évaluations ou des préévaluations qui sont réalisées par l'IA sur la base de contenus qui vont être réalisés eux-mêmes, accompagnés certes par l'IA, mais surtout avec des remontées d'informations individuelles qui vont permettre aussi de spécifier, d'adapter le contenu en fonction de l'utilisateur. Ça fait longtemps qu'on parle d'adaptive learning, mais jusque-là, c'était une vaste blague. Aujourd'hui, on peut enfin parler d'adaptive learning, tant par l'IA, mais aussi par ce que va pouvoir préconcevoir l'ingénieur pédagogique quand il va penser aux multiples scénarios qu'il va pouvoir proposer en fonction des cibles auxquelles il s'adresse, le tout optimisé par l'IA. et ça ne va pas le faire produire dix fois plus qu'avant, même s'il pense à dix scénarios au lieu d'un, mais ça va lui faire produire beaucoup moins puisqu'il a l'IA pour produire une très grande partie de l'ensemble de ses scénarios. Donc, vous voyez, le métier d'ingénieur pédagogique devient absolument génial. Là où c'est un métier où on galérait dans la technique, parfois on était obligé de passer plus de temps à savoir comment on allait faire un petit truc à la con plutôt que de réfléchir justement au fond et même à la forme, d'ailleurs à l'ensemble de ce qu'on va proposer à l'apprenant. On galérait. Techniquement, on avait des limites qui nous empêchaient, malgré une très très forte profondeur granulaire, parfois parfaitement inutile, ou parfois qui nous emmène dans un endroit alors qu'en fait c'était dans l'autre qu'on voulait aller. Bref, ça c'est fini. Tout ça, normalement, c'est fini. Parce que justement, si l'ingénieur pédagogique prend ce métier avec les outils qui lui sont offerts aujourd'hui, je trouve ça fabuleux. Tous les métiers d'ailleurs sont en train de devenir fabuleux, grâce à l'IA. Beaucoup ont peur. Moi, je crois que de tout temps, on a inventé le feu, on s'est brûlé, on a inventé la bagnole, il y a eu des accidents, on a inventé l'avion, on s'est écrasé. Enfin, bref, on a inventé les fusées, on a explosé. Mais le fait est qu'on avance et l'IA fait partie de cette avancée et il ne faut pas en avoir peur. Aujourd'hui, on va dans l'espace, on se déplace très vite, on peut faire cuire ses pâtes ou autres. D'ailleurs, il n'y a plus besoin de feu puisque l'induction existe.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend ce qu'on aime ou pas. Mais cela dit, ça ouvre le champ des possibles, ça ne ferme pas. personne ne va interdire à un ingénieur pédagogique de faire ce qu'il faisait avant. D'ailleurs, il y en a plein qui veulent continuer de faire ce qu'il faisait avant. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée pour le métier, mais l'ingénieur pédagogique devient un super manager de super intelligences, et ça, c'est fou.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est lui qui va éliminer le risque de produire des contenus presque uniformisés avec l'IA ?

  • Speaker #1

    Alors, uniformisés... Pour moi, l'IA, c'est le sondage. On n'est pas encore dans le quantique, on n'a pas des superpositions de couches scénaristiques. C'est le sondage. Vous avez une élection présidentielle, les sondages se trompent de moins en moins. Mais bon, on peut dire que c'est 60-70% de résultats qui seront certainement, évidemment, le résultat final. Mais vous interrogez 1000 personnes pour avoir une tendance de 100 000 ou 1 million de votants. Ça ne reste que 1000 personnes. Ou vous avez... 10 millions de votants, vous interrogez 100 000 personnes. Enfin, non, d'ailleurs, non, 5 000 personnes. Donc, l'IA, ça fonctionne pareil. Oui, ça peut présenter le risque d'avoir toujours la même chose, mais surtout, un contenu réalisé par l'IA ne peut pas être balancé comme ça. Enfin, il a automatiquement besoin d'être revu, besoin d'être adapté, besoin d'être, au-delà d'être lu, mais d'être retravaillé pour qu'on ne soit pas à 70 %. d'un résultat suffisant, mais qu'on soit à 100%. Est-ce qu'on accepterait demain que finalement nos apprenants, les personnes à qui on transmet de la connaissance ou de la compétence, ne soient formés qu'à 70% de la compétence souhaitée ? Bah non. En fait, c'est à 100%. Et puis ensuite, ils pourront eux-mêmes faire leur chemin, mais sur une base solide, pas une base dans laquelle il y a encore un certain nombre d'aléas. On ne sait pas trop. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais à mon avis, l'ingénieur pédagogique à cet endroit-là est extrêmement utile dans toute la qualité, les différences qu'il apporte au contenu, la pertinence qu'il apporte au contenu, l'expertise qu'il apporte au scénario, l'expert métier à l'expertise. L'IA, c'est sympa, mais ce n'est pas humain. C'est mathématique et physique. Enfin, c'est d'abord physique et ensuite mathématique, mais...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as vu des ingénieurs pédagogiques adopter des rôles innovants grâce à Autrice.

  • Speaker #1

    Des rôles, eux, avoir un rôle différent ?

  • Speaker #0

    Oui, est-ce que ça a apporté un vrai plus ? Notamment, est-ce que les prompts vont aider ? Est-ce que le prompt engineering va être important dans Autrice ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on part du principe qu'Autrice n'est pas une interface d'LLM. Autrice, c'est un outil auteur. C'est une solution pour construire du contenu pédagogique avec toute une gamme de possibilités. qui travaillent ensemble. On va itérer sur une interface d'LLM, on va améliorer son prompt, on va faire prompt engineering, on va comme ça descendre, descendre, descendre, descendre, jusqu'à avoir le meilleur résultat. Autrice, on a l'IA qui est à la hauteur des modules, c'est-à-dire on peut générer des modules entiers de une minute à une heure, deux heures si on veut, avec différents types de scénarios informatifs, évaluatifs, adaptatifs. On a l'IA mezzo, qui elle va permettre de générer des activités complètes avec parfois des scénarisations à l'intérieur de chacune de ces activités. On est RAG, donc on reprend évidemment la cohérence de l'ensemble systématiquement avec l'analyse sémantique sur la base vectorielle. Et puis, on est aussi micro, puisqu'on peut réaliser avec l'IA dans Autrice chaque élément. À chaque fois, on a soit le prompt, soit la génération automatique, soit la génération sur modèle dans Autrice, et par étape. Mais globalement, si on veut faire du prompt engineering, ce n'est pas sur Autrice qu'il faut le faire. Il faut le faire sur les... différents LNM qu'on va utiliser et puis rapatrier ce qui nous intéresse à l'intérieur d'Autrice. Quand vous avez demandé, par exemple, Autrice de générer 20 cartes dans une activité de correspondance ou de triage sous format texte, puis que derrière vous avez récupéré les différents textes qui auront été créés pour en faire ensuite des images, donc... mélanger, faire du plurimédia sur Autrice pour que le triage ce soit des mélanges de contenus entre l'audio, la vidéo, l'image, le texte et que tout ça, il faut le réarbitrer, le mettre dans un sens précis pour construire par exemple un process ou une méthode. Vous allez le faire en deux fois ou trois fois sur Autrice, ça va vous générer l'activité, vous allez avoir vos 20 cartes et vous allez ensuite pouvoir comme ça, sur un LLM, vous allez générer du texte ou peut-être des images, mais vous n'allez pas générer une interface aboutie, complète. qui va pouvoir vous présenter l'ensemble de votre exercice abouti. Non, il va falloir le faire step by step, et puis ensuite les réassocier, les copier-coller dans un outil auteur, etc. qui va permettre justement de le faire. Dans Autrice, tout ça se fait automatiquement. En revanche, ce qu'on ne va pas faire, c'est du prompt, de prompt, de prompt, de prompt, de prompt, de prompt, pour obtenir un résultat. Voilà, parce que ça, ce n'est pas notre métier. On n'est pas un LLM.

  • Speaker #0

    Ok. On se dirige gentiment, mais sûrement vers la fin de cet épisode. Et je te propose, Nicolas, qu'on termine avec les perspectives et les recommandations. On a vu que l'IA amenait son nombre de bouleversements avec l'adaptive learning, notamment les tuteurs, l'IA, les chatbots, la réalité augmentée. Ta vision du futur, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense que l'IA aujourd'hui restera 70% de ce que ça peut faire. Après, les machines seront de plus en plus précises et vont normaliser le travail entre l'homme et la machine. L'IA, c'est quelque chose de super et ça va nous faire monter, c'est exponentiel évidemment l'évolution, mais là, on va grimper d'un seul coup à un niveau qu'on n'avait jamais atteint jusque-là en termes d'efficacité professionnelle et de qualité aussi, je pense, parce que tout ça, ça va un peu de pair. Je crois que ça peut avoir un effet... un peu négatif sur notre capacité à faire les efforts d'hier pour rester intelligent, c'est-à-dire prendre le vélo et aller à la bibliothèque. En revanche, c'est tellement passionnant ce qu'on va pouvoir faire avec l'IA que même des personnes qui jusque-là n'avaient pas forcément un esprit de recherche ou un esprit d'approfondissement, l'IA les encourage à l'avoir parce qu'elle aide dans sa capacité à produire de l'information à vouloir aller en chercher toujours un peu plus. Donc pour moi, l'IA, c'est très bénéfique. Ce qu'on a inventé avec ces dizaines d'années depuis Turing, c'est effectivement très bénéfique. Je pense que dans le futur, tant que la machine quantique n'est pas encore fabriquée, ça risque d'être compliqué dû à la décohérence, l'IA et l'IAH, l'IA hybride, ça va évoluer dans ce sens-là, mais on peut déjà percevoir ce qui sera du monde de demain. C'est-à-dire qualité de production toujours meilleure, une pertinence de réponse toujours plus précise, plus adaptée, plus... abouti. On va utiliser l'IA en mode gadget au départ, puis on va utiliser l'IA comme n'importe quel métier finalement au fur et à mesure de travailler avec l'IA. On va la professionnaliser, cette utilisation de l'IA, puis on va en déduire des nouveaux usages. Et ces usages, on va aussi... les processer, construire des méthodes et au fur et à mesure, la machine et l'homme vont pouvoir travailler ensemble, avec peut-être beaucoup moins de peur, avec un encadrement bien supérieur à celui qui existe aujourd'hui puisqu'on fait à peu près tout ce qu'on veut et n'importe quoi avec l'IA aujourd'hui. Enfin, je sais pas mais vous avez vu les réseaux sociaux, la cata c'est pathétique. On arrive à un moment de saturation, on n'a plus du tout envie d'y aller. Alors que... Et en même temps, on consomme ça. Moi, je vois entre 3 et 4 heures ou 5 heures du mat dans mes insomnies régulières, je scrolle sur une centaine, parfois des milliers de contenus comme ça et je les ingurgite. Alors, c'est intéressant pour la créativité parce que ça permet de voir plein de choses et donc d'avoir plein d'idées, de développer peut-être nos cerveaux d'une certaine façon, mais pas d'une autre en l'occurrence. Mais je crois que l'IA, dans les 10 prochaines années, c'est un peu ce que ça va nous servir et ça va accélérer évidemment tout ce qu'on n'a pas réussi à faire aujourd'hui rapidement, comme on a divisé le temps par parfois 100 en termes de réalisation. que ce soit dans nos métiers ou d'autres. C'est difficile de se projeter, même à 10 ans, de ce que va être le monde. Après, tu parlais de l'immersif via ce qu'on fait aujourd'hui, les environnements. Je pense que ça peut faire partie, effectivement, entre, d'un côté, les lunettes qui permettent de s'immerger dans des univers. Je pense qu'on y va. On va vers ça, avec des contenus qui s'adaptent, qu'on va percevoir comme des hologrammes, quand on aura les lunettes sur la tête, évidemment, au travers de décors réels. Je pense qu'on y va, mais... techniquement, ça nécessite quand même des capacités supercalculateurs qui, tant qu'on n'aura pas encore dépassé la décohérence dans le quantique, ça va être compliqué d'appliquer cette rapidité. C'est bien beau de rêver que la machine va s'adapter en temps réel dans des hologrammes où ça va nous permettre de nous projeter en immersif dans des environnements sur lesquels on va pouvoir... Mais pour ça, il faudrait que la machine puisse calculer en temps réel de multiples scénarios, mais des dizaines, des centaines, de milliers de scénarios. simultanément pour que ça puisse être possible. Et ça, c'est pas le cas.

  • Speaker #0

    En tous les cas, pas encore, effectivement. Avec tout ce que tu viens de dire, et ça va être ma dernière question, comment ça va bouleverser la roadmap produit que tu as, et est-ce que tu peux nous décrire un peu les nouveautés à venir que ça va engendrer ? Pour Autrice, bien sûr.

  • Speaker #1

    Pour Autrice, on a déjà une roadmap qui n'est pas immuable sur les deux prochaines années. On a beaucoup de choses à faire, qu'on réussit à aller faire. Pour Autrice, déjà, nous, on a changé complètement notre méthode de développement. On a démarré le projet, on était presque une trentaine de développeurs. c'est donc beaucoup parce qu'on voulait aller très vite, ça nous a coûté très cher. Aujourd'hui, on a divisé par un et demi l'équipe, presque deux. On va beaucoup plus vite. Par contre, on utilise les IA pour travailler absolument sur tous les sujets. Développer aujourd'hui un outil qu'avec des IA, non, c'est pas vrai. Développer aujourd'hui un outil qu'avec des développeurs, non plus. Justement, l'IA normalise et permet d'aller plus vite, plus loin, de meilleure qualité côté production, côté développeur. Donc ça nous permet de projeter aussi sur des fonctionnalités qu'on mettait peut-être parfois un an ou deux ans à sortir avant, qu'on va mettre finalement dix fois moins de temps à mettre en place. Donc comme on peut aller beaucoup plus vite sur la mise en place de fonctionnalités dues aux accélérations de développement possibles par ces technologies, quand on écrit du logiciel, souvent on va inventer une fonctionnalité, on va aller chercher la granularité derrière cette fonctionnalité, mais quand on a atteint un niveau assez profond de granularité, On ne se repose pas la question, mais comment maintenant simplifier l'ensemble pour que la partie la plus complexe que j'obtiens avec la granularité, je l'obtienne sans cette complexité d'usage. Donc, une granularité simplifiée. Parce que quand on va très très vite et quand on peut produire très très vite, ça peut nous faire faire aussi beaucoup d'erreurs. On peut partir un peu dans toutes les directions. Donc, c'est pour ça qu'il faut garder le cap. Il ne faut pas avoir peur, je pense, de garder ce cap. Avant tout, ce qui compte, c'est... Notre créativité autour des usages, mais pas une créativité qui doit être challengée par la quantité d'usages, mais qui doit être vraiment challengée par vision de ce que peut être le monde de demain, avec les outils, les évolutions de ces outils, le changement de paradigme, la nécessité pour les entreprises de former des personnes. Est-ce que c'est vraiment d'avoir la paix sociale et de balancer des bibliothèques de contenus autogénérés qui polluent la planète en veux-tu en voilà parce que ça va passer dans les tuyaux ? Non, moi je ne suis pas sûr que ce soit ça vraiment. Je disais tout à l'heure, il faut qu'on arrive à trouver vraiment les bons process et les bonnes méthodes pour faire que le travail reste en continu, que ce ne soit pas une rupture absolue. Ça doit être une rupture des certitudes. On doit pouvoir continuer d'avancer sur le chemin de montagne, même s'il monte beaucoup, à une cadence et à un rythme régulier, et pas se mettre à courir d'un seul coup pour essayer d'aller toujours plus vite, plus vite, plus vite, plus vite. Et c'est pour ça qu'on essaye de servir des usages avant tout, mais tout en vraiment restant ultra focus là-dessus, avant d'essayer d'avoir une réponse marketing. je dirais, et que marketing du sujet. On génère du contenu automatiquement. On génère des scénarios. On a généré maintenant des presets de scénarios. On peut changer, on peut switcher les LLM, etc. Ça, c'est des réponses marketing, je dirais. Après, il y a pourquoi ? Pour en faire quoi ? Aujourd'hui, on a des formats qui restent des formats d'écran. Donc, il faut pouvoir servir ces formats d'écran. Demain, on aura peut-être les formats projection dans l'espace, dû aux lunettes et à l'utilisation de ces lunettes. Sachant qu'il y a un biais cognitif quand même avec ces lunettes qu'il faut quand même pas oublier, quand vous les retirez, d'un seul coup, vous tombez, on perd un peu l'équilibre. C'est une habitude, il faudra prendre l'habitude comme conduire des motos. Mais ça me paraît quand même assez important de ne pas perdre le cap et d'essayer d'être à l'heure, pas trop en avance. Par contre, ce qu'il ne faut pas, je pense, c'est être en retard parce qu'on a des a priori. Moi, je crois que les a priori, c'est une horreur. Les a priori négatifs ou l'approche par le négativisme. Tout le monde sait le faire. Ah oui, mais si on fait ci, il y a ça, il y a ça, il y a les conséquences et machin. Mais avez-vous pensé aux conséquences ? Oui, développer la granularité de la conséquence négative, on sait tous le faire. C'est à la portée de n'importe qui. Non, faire l'effort de se projeter de façon positive et trouver des solutions et travailler, développer, construire des solutions, ça, c'est beaucoup plus difficile, mais c'est tellement plus passionnant.

  • Speaker #0

    Exact. Nous sommes arrivés à la fin de cet épisode. Un très grand merci, Nicolas, pour tout ce que tu nous as partagé au cours de cet épisode. Merci à vous, auditeurs et auditrices, de suivre ce podcast à chacune des sorties d'un nouvel épisode et de contribuer à cette communauté de la formation. N'hésitez pas à partager vos retours ou questions autour de l'IA en formation. Et souvenez-vous, Never Stop Learning. Un très grand merci Nicolas. Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci beaucoup Gérard. Au revoir.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir accompagnés pour cet épisode de Never Stop Learning. Si cet échange vous a apporté de la valeur, n'hésitez pas à le partager autour de vous et à laisser une note 5 étoiles accompagnée d'un commentaire. Vos retours sont essentiels pour continuer à vous offrir des contenus de qualité. Je suis Gérard Peccoux et si vous recherchez des solutions innovantes pour transformer vos projets de formation, rendez-vous sur callimedia.fr ou bealink.com. Nos équipes se feront un plaisir de vous accompagner dans vos projets. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Never Stop Learning, votre rendez-vous pour explorer, innover et ne jamais cesser d'apprendre. A très vite !

Description

Never Stop Learning – Épisode 96
L'IA en formation : repenser le métier de formateur
Invité : Nicolas Chalons (CEO & co-fondateur d'Autrice


À l’ère des IA génératives, faut-il craindre l’uniformisation des contenus de formation et la fin du métier d’ingénieur pédagogique, ou au contraire se réjouir d’un nouvel âge d’or de la scénarisation et de l’adaptativité ?


Nicolas Chalons explique comment Autrice.ai, outil auteur "IA-agnostique", replace l’ingénierie pédagogique (IP) au centre : scénarios, activités, évaluation, cohérence éditoriale automatique — tout en donnant aux experts métier et aux IP des gains de temps considérables.


Ce que vous allez découvrir dans cet épisode :

  • Comment concevoir des modules entiers, des activités et des éléments avec IA sans perdre la cohérence.

  • Pourquoi l’Ingénieur Pédagogique devient un manager d’intelligences (conception, arbitrage, adaptativité) plutôt qu’un.e “graphiste augmenté.e”,

  • Les bénéfices concrets pour les apprenants, les formateurs et les organisations (qualité, vitesse, responsivité).

  • La vision “usage-first” d’une roadmap produit accélérée par l’IA, sans tomber dans les fonctionnalités tape-à-l’œil qui donnent l’illusion d’innovation.


Pourquoi écouter cet épisode ?
Responsables de formation, L&D managers, ingénieurs pédagogiques, responsables RH : vous repartirez avec un regard opérationnel sur la manière d’industrialiser sans uniformiser, de faire de l’adaptatif une réalité, et de recentrer vos équipes sur la valeur pédagogique.


Gerard Peccoux

Hôte du podcast Never Stop Learning


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Gérard Peccoux, cofondateur de Callimedia, une entreprise pionnière dans le digital learning, qui fait désormais partie de Bealink, un acteur majeur de l'innovation en formation professionnelle. Je vous souhaite la bienvenue sur Never Stop Learning, le podcast qui vous emmène au cœur des révolutions de l'apprentissage. Chaque épisode explore les contributions des spécialistes en andragogie, psychologie cognitive, neurosciences et technologies de pointe qui façonnent l'avenir de la formation. Never Stop Learning, c'est votre rendez-vous avec les leaders et les idées qui transforment l'apprentissage de demain. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Never Stop Learning. Aujourd'hui, face aux avancées de l'intelligence artificielle, vous vous posez sans doute des questions concrètes. Est-ce que l'IA va remplacer le métier d'ingénieur pédagogique ? Va-t-on vers des contenus uniformisés, clonés ou au contraire hyper personnalisés ? Comment conserver la créativité, l'humain, la qualité pédagogique et l'intégrité académique ? Quel garde-fou mettre en place avec le RGPD pour lutter contre les biais algorithmiques ? Et enfin, quels nouveaux rôles doivent assumer les concepteurs pédagogiques à l'ère de l'IA ? Pour répondre à ces questions et à quelques autres, je reçois aujourd'hui Nicolas Chalons, entrepreneur expérimenté, cofondateur de Smartch, CEO d'Autrice, un outil auteur IA Driven. Bonjour Nicolas.

  • Speaker #1

    Bonjour Gérard.

  • Speaker #0

    Je vais te poser une question traditionnelle. Est-ce que tu peux nous retracer ton parcours des débuts chez Smarch à aujourd'hui avec Autrice.

  • Speaker #1

    J'ai démarré dans ce métier il y a 25 ans. J'étais à peu près à tous les postes. Je dirais que la dernière entreprise dans laquelle j'étais certes associé, mais pas co-fondateur ou fondateur, j'ai fait ce qui était dans le learning, c'est à peu près la même activité que Smartch. J'ai donc fait ce qu'on appelle un cash-out et puis j'ai monté Smartch en première activité derrière dans l'ambition de devenir éditeur de logiciels. Alors pas avec Smartch, puisque c'était une société avant tout de service, mais qui répond à l'ensemble des métiers du learning. Et ça m'a permis à la fois de montrer légitimité auprès de ces investissements que je recherchais pour pouvoir développer la partie édition logicielle, donc Autrice, la première année. Et c'est de cette expérience en général, depuis 25 ans, que j'ai pu finalement dessiner entièrement Autrice et ses usages. Et puis on a pu ensuite développer la solution. On a mis deux ans et demi pour le faire, trois ans et on a investi un peu plus de 5 millions.

  • Speaker #0

    Ok, merci. Très clair cette présentation Nicolas. Alors, maintenant qu'on en sait un peu plus sur ton parcours, on va parler un peu plus d'Autrice. Et j'ai une première question. En quoi Autrice se différencie aujourd'hui des outils auteurs classiques ?

  • Speaker #1

    L'outil auteur classique vient d'une génération où l'outil, alors d'abord pas en ligne, puis ensuite en ligne, était là pour apporter tout un tas de fonctionnalités permettant de faire un maximum de choses. avant tout graphiques, avant tout d'interfaçage, avant de se poser la question des interactions, des activités vraiment évaluatives et informatives, comment on peut les différencier, comment on peut jouer sur les aspects kinesthésiques et ergonomiques, comment on peut finalement travailler autour de la mise en valeur d'un sujet par l'image, par la vidéo, par la séquence. Et ça, c'est arrivé petit à petit dans le monde du learning. Donc, les fonctionnalités se sont empilées les unes sur les autres pour arriver à un usage à un moment... je dirais qui a été resimplifié par des solutions comme RISE 360 ou autres pour faire des pages web descendantes, scroll, dans lesquelles on va aller chercher des activités une par une. Et donc Autrice, on n'est pas parti de ça, mais au contraire on est parti de cette expérience accumulée de toutes ces machines, puisque moi ça fait 25 ans que j'utilise ce type d'outils, donc je les connais assez bien. Je me suis dit par où faut commencer finalement pour réussir à dessiner un outil qui sert vraiment, je dirais l'ingénierie pédagogique avant de servir, l'ingénieur pédagogique. Ça, c'est une question qui était moteur. En gros, comment je vais avoir un minimum d'action à mener, je dirais technique, pour un maximum de possibilités de développement de scénarios, d'activités, éviter la surcharge cognitive parce qu'elle est plus ou moins encadrée, enfin, la conception est encadrée dans l'outil. Et ensuite, comment les mécaniques qui sont mises en place de l'outil vont pouvoir travailler avec les IA. et je dis bien les IA tout en restant agnostique de ces IA parce que les IA vont ne cesse d'évoluer et construire un outil auteur sur une IA aujourd'hui, sur un LLM c'est presque de la folie parce qu'en fait on va avoir peut-être quelque chose qui va marcher très très bien mais qui va être complètement sectorisé dans un coin. Aujourd'hui il faut pouvoir travailler avec toutes les IA, même les IA privées bien évidemment. C'est ce qu'on fait d'ailleurs puisqu'on développe entre autres, Autrice est compatible avec non seulement toutes les IA disponibles, elles sont intégrées, elles sont switchables. Vous pouvez passer d'OpenAI à Anthropic, à Mistral, à l'intérieur d'Autrice, directement pour fabriquer les contenus, générer les contenus. Et ça, c'est pour moi essentiel. Et comme on a aussi des IA, entre autres, comme Aristote, développé par Central Supélec, qu'on met en place aujourd'hui aussi dans Autrice.

  • Speaker #0

    Tu viens un tout petit peu de l'aborder, mais j'aimerais qu'on creuse un petit peu la notion de pédagogie, les bénéfices immédiats pour les formateurs. Est-ce que tu peux nous en parler ? Quels sont les gains significatifs ? qu'ils peuvent observer avec Autrice ?

  • Speaker #1

    Autrice, c'est vraiment un outil qui s'adresse aux formateurs d'aujourd'hui et de demain, un peu moins ceux d'hier. Donc, c'est déjà un choix qu'on fait quand on choisit Autrice. Et donc, quand je dis les formateurs d'aujourd'hui et de demain, on intègre automatiquement les experts métiers. D'accord. Qui ne sont pas du tout des formateurs, qui sont des experts métiers, comme son nom l'indique, et qui, eux, vont créer du contenu et doivent pouvoir créer du contenu rapidement, simplement, tout en conservant une gamme de choix et des possibilités qui vont leur permettre de mettre en scène, de la meilleure façon qu'ils soient, justement, leur partage de connaissances auprès de la cible visée. Et pour les ingénieurs pédagogiques, il faut, de la même façon, que l'outil soit suffisamment puissant et offre suffisamment de fonctionnalités pour que cela puisse faire, là aussi, les scénarios qu'ils choisissent. La différence entre un expert métier qui, lui, va avoir besoin d'être accompagné, recommandé, avoir des recommandations par l'outil pour réaliser son contenu, En revanche, l'expertise métier, il l'aura, donc il va pouvoir l'apporter, et toutes les IA qui sont à l'intérieur pourront être utilisées par l'expert métier. En l'occurrence, il va pouvoir tout vérifier. Alors que l'ingénieur pédagogique, inversement, lui, va bien connaître la scénarisation, le travail, l'apprenant, la cible, et je dirais la réflexion autour de la conception pédagogique. Par contre, l'expertise métier, qui n'a pas forcément, sur un sujet ou un autre, puisqu'elle appartient à l'expert métier, il va pouvoir aller la travailler avec les IA qui sont disponibles dans Autrice. Autrice, c'est vraiment un outil qui est pensé pour réaliser des contenus pédagogiques et pas des interfaces graphiques, puisque celles-ci sont autogénérées en très grande partie avec toutes les ergonomies qui vont bien derrière.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai une question qui est la suivante. Quel retour tu reçois des ingénieurs pédagogiques, des formateurs et des apprenants ?

  • Speaker #1

    Alors, les apprenants adorent. pour le coup, j'ai d'ailleurs récemment une discussion avec un client qui me disait mais tous ces designs que vous proposez toutes ces possibilités visuelles que vous proposez, ces narrations 2D 3D, scroll, scrolling le slide-on, etc. ou profonde ou 3D, bref, c'est pour moi une surcharge cognitive, en revanche c'est intéressant d'avoir ce retour là de client qui n'avait pas encore essayé et quand il a mis en place finalement parce qu'on peut aussi faire du très simple on peut faire de la page blanche avec du texte noir sur Autrice comme on peut aller dans des environnements 3D gamifiés ou dans des environnements isométriques enfin bref on peut s'amuser comme on veut justement ce qui nous intéresse c'est la narration visuelle qui est là pour servir la pédagogie et non pas servir simplement des fonctionnalités qui permettent de s'amuser à fabriquer du graphisme mais la réalité c'est que l'apprenant lui il adore donc ça pour le coup il adore aussi pouvoir passer de son téléphone à son ordinateur sans avoir à se poser des questions ouais mais Pas compatible, machin, bon bref. Le concepteur pédagogique, lui, que tout ça lui soit facilité, il aime beaucoup. L'expert métier, on a rajouté récemment quelques fonctionnalités pour lui simplifier la tâche parce que ce n'est pas son métier que de faire du contenu pédagogique initialement. Donc, il faut que ce soit plus fluide pour lui, plus facile, plus accessible. Donc, on a travaillé là-dessus de façon à ce que ce soit beaucoup plus accompagné, je dirais, pour l'expert métier. Et puis, pour l'ingénieur pédagogique, pour l'instant, seul certain, je dirais, concepteur qui travaille depuis 20 ans avec Storyline éprouvent quelques frustrations parce qu'ils ne peuvent pas placer le bouton. là où ils veulent, comme ils veulent. Parce que justement c'est des thèmes qui sont proposés, des scénographies qui sont proposées, qui sont auto-générées donc il y a très peu d'efforts à fournir côté graphisme. On a tout de suite des trucs qui sont très bien sans avoir besoin d'y passer du temps. Mais ça, ça dérange le concepteur storyline et c'est pour ça que ce qu'on a fait dans Autrice, c'est aussi ce qu'on ne va pas forcément trouver ailleurs, c'est qu'on peut intégrer n'importe quel outil auteur à l'intérieur d'Autrice. globalement Vous faites un contenu sur Storyline, vous faites un contenu sur Kumulus, vous faites un contenu sur Heygen, vous faites un contenu sur RATE 360, Elucidate, etc. Vous les exportez, vous les réimportez directement dans un ou plusieurs modules d'Autrice. Ça, c'est unique. Ça devient une activité Storyline, un module Storyline complet devient une activité d'Autrice.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, c'est très pratique maintenant et c'est le dernier frein, je dirais, qu'on a fait sauter ces derniers temps. En tous les cas... frein actuel, parce qu'il y en aura d'autres, mais c'est le dernier frein qu'on a fait sauter. Et ça, pour le coup, ils adorent, parce qu'ils s'éclatent. D'autant plus qu'Autrice, ça permet d'uniformiser finalement l'ensemble de ces contenus pour leur donner, je dirais, toujours l'aspect de la charte choisie par la marque. Et il y a cet effort à faire en moins pour le concepteur que d'avoir à chaque fois à respecter une charte. Tout ça, c'est auto-généré dans Autrice, donc c'est évidemment très simple de donner cette marque employeur au travers des différents contenus pédagogiques réalisés.

  • Speaker #0

    Génial. Est-ce que Autrice peut garantir la cohérence éditoriale ? Et si oui, comment ?

  • Speaker #1

    Alors, justement, je viens un peu de l'évoquer. Dans Autrice, à partir du moment où on a rentré sa charte, ses concepts, on peut exploiter n'importe quelle narration, scénographie. Ce que j'entends par scénographie, projetons-nous la veille de Noël sur les galeries, les grands magasins, sur les grands boulevards. Vous avez tout un tas de personnes qui sont devant les vitrines en train de regarder tout ce qui se passe passe à l'intérieur des vitrines. La scénographie, pour moi, c'est vraiment ça. C'est-à-dire que la pédagogie doit être scénographiée. Si on veut faire quelque chose d'extrêmement léger et d'extrêmement dépouillant, on peut avoir effectivement utilisé des formats textes, des formats audio, des formats même images, mais dans des environnements très simples, avec une navigation très linéaire, slide, scroll, peu importe, ou les deux mélangés, mais on doit aussi pouvoir aller beaucoup plus loin. C'est-à-dire qu'on doit pouvoir projeter les apprenants dans des environnements leur faire avoir des actions kinesthésiques sur les différentes choses à bouger, déplacer, positionner, pour qu'il se passe quelque chose qui déclenche d'autres branches dans le scénario, sans même parler de branching. Pareil pour les aspects adaptatifs. Tout ça, la narration visuelle fait partie de la narration pédagogique qui elle-même fait partie de l'information qu'on veut transmettre. Et donc, pour réussir avec toutes ces possibilités à revenir vers une cohérence éditoriale, bien évidemment, il faut qu'il y ait de la méthode et... de l'autogénération qui reprennent et qui remettent systématiquement l'ensemble dans le cadre. C'est pour ça qu'on a construit des scènes qu'on peut choisir par défaut, des ergonomies qu'on peut choisir par défaut et elles seront toutes reprises et régénérées dans la charte cible systématiquement. Donc il n'y a pas d'effort à faire. Graphiquement, ce sera automatiquement dans la charte. Ergonomiquement, ce sera automatiquement les mécaniques et les animations autogénérées dans le module qui permettront justement cette cohérence éditoriale. Et ensuite, vous avez la cohérence de fond qui, pour le coup, reste à la main, bien évidemment, du concepteur ou de l'expert métier, puisque c'est aussi la nécessité de cette existence du métier d'ingénieur pédagogique. Ce n'est pas d'être graphiste. Un ingénieur pédagogique, ce n'est pas un graphiste. Par contre, un ingénieur pédagogique doit parfaitement maîtriser les formats, jouer avec, les assembler. Un ingénieur pédagogique, son métier d'aujourd'hui et de demain, c'est de manager des intelligences, de manager des possibilités, de manager des IA, et ce n'est pas de dessiner des boutons.

  • Speaker #0

    Merci Nicolas pour cette réponse très complète. Je vais te poser une question, tu as un tout petit peu abordé déjà cela, deux questions avant, mais je voudrais qu'on creuse un peu. Est-ce que pour toi, c'est la fin du métier d'ingénieur pédagogique avec l'utilisation de toutes ces intelligences artificielles, ou alors est-ce que pour toi, au contraire, c'est le début d'une nouvelle ère pour ce métier.

  • Speaker #1

    On est au début d'une nouvelle ère, ça c'est sûr avec l'IA. Le métier n'a jamais été aussi génial que maintenant pour les Ingé Pédas. En fait, c'est fabuleux. Il y a très très très longtemps, quand on voulait une information, on prenait son vélo, on allait à la bibliothèque municipale, on se posait, on allait chercher les bouquins dans les colonnes, on montait la petite échelle pour aller chercher le truc qui était au dernier étage de là. Voilà, bref. On sortait le bouquin, on le ramenait, c'était pas le bon, bref. On est passé par toute une période où les moteurs de recherche ont fait leur job et aujourd'hui on a l'IA. Fabuleux ! Je veux écrire un énoncé, j'ai besoin de l'écrire d'une certaine façon. Je pourrais me tordre l'esprit jusqu'à trouver la meilleure façon, la meilleure sémantique pour le construire cet énoncé ou les énoncés de mon parcours. Là, j'ai rentré l'ensemble dans l'IA. J'ai donc pouvoir me concentrer sur le scénario, sur la qualité des informations et la... quantité, je dirais, pour atteindre un objectif de transmission de l'information ou de la connaissance ou de la compétence, plutôt que de me concentrer sur comment je vais écrire mes énoncés ou de quelle façon je vais illustrer tel, tel, tel propos ou quelle recherche je pourrais faire. Quand je fais une recherche moi-même sur Internet, je fais les choses une par une. Alors oui, ça développe mon esprit, ça développe certaines capacités en moi, mais quand je fais appel à des IA, je vais lancer de multiples recherches simultanées et je vais rechercher sur la base de mon sujet 15 20 contenus qui vont me permettre ensuite de piocher dedans pour faire la meilleure illustration de mon propos. Et je trouve que le métier d'ingénieur pédagogique, pour moi, c'est fabuleux. Ce qui est en train de se passer, c'est absolument fabuleux parce qu'on va arrêter d'être planté derrière des écrans à fabriquer des pseudo-designs parfois foireux, parfois pas du tout engageants, d'autres fois, oui, géniaux, mais c'est pour ça, il faut détenir plusieurs métiers ou plusieurs compétences pour réussir à faire ça et pouvoir justement avoir des contenus non seulement justement avec une cohérence éditoriale forte et surtout pour aller beaucoup plus loin, beaucoup plus vite. Donc on gagne un temps de fou. Et en plus, l'IA maintenant va accompagner ensuite l'apprenant de plusieurs façons parce que ça peut être une surcharge cognitive d'avoir du chat en même temps que du contenu e-learning et puis avoir des questions sur des questions, de questions, de questions. Ça, je ne trouve pas ça fou. Par contre, avoir des évaluations ou des préévaluations qui sont réalisées par l'IA sur la base de contenus qui vont être réalisés eux-mêmes, accompagnés certes par l'IA, mais surtout avec des remontées d'informations individuelles qui vont permettre aussi de spécifier, d'adapter le contenu en fonction de l'utilisateur. Ça fait longtemps qu'on parle d'adaptive learning, mais jusque-là, c'était une vaste blague. Aujourd'hui, on peut enfin parler d'adaptive learning, tant par l'IA, mais aussi par ce que va pouvoir préconcevoir l'ingénieur pédagogique quand il va penser aux multiples scénarios qu'il va pouvoir proposer en fonction des cibles auxquelles il s'adresse, le tout optimisé par l'IA. et ça ne va pas le faire produire dix fois plus qu'avant, même s'il pense à dix scénarios au lieu d'un, mais ça va lui faire produire beaucoup moins puisqu'il a l'IA pour produire une très grande partie de l'ensemble de ses scénarios. Donc, vous voyez, le métier d'ingénieur pédagogique devient absolument génial. Là où c'est un métier où on galérait dans la technique, parfois on était obligé de passer plus de temps à savoir comment on allait faire un petit truc à la con plutôt que de réfléchir justement au fond et même à la forme, d'ailleurs à l'ensemble de ce qu'on va proposer à l'apprenant. On galérait. Techniquement, on avait des limites qui nous empêchaient, malgré une très très forte profondeur granulaire, parfois parfaitement inutile, ou parfois qui nous emmène dans un endroit alors qu'en fait c'était dans l'autre qu'on voulait aller. Bref, ça c'est fini. Tout ça, normalement, c'est fini. Parce que justement, si l'ingénieur pédagogique prend ce métier avec les outils qui lui sont offerts aujourd'hui, je trouve ça fabuleux. Tous les métiers d'ailleurs sont en train de devenir fabuleux, grâce à l'IA. Beaucoup ont peur. Moi, je crois que de tout temps, on a inventé le feu, on s'est brûlé, on a inventé la bagnole, il y a eu des accidents, on a inventé l'avion, on s'est écrasé. Enfin, bref, on a inventé les fusées, on a explosé. Mais le fait est qu'on avance et l'IA fait partie de cette avancée et il ne faut pas en avoir peur. Aujourd'hui, on va dans l'espace, on se déplace très vite, on peut faire cuire ses pâtes ou autres. D'ailleurs, il n'y a plus besoin de feu puisque l'induction existe.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Alors, ça dépend ce qu'on aime ou pas. Mais cela dit, ça ouvre le champ des possibles, ça ne ferme pas. personne ne va interdire à un ingénieur pédagogique de faire ce qu'il faisait avant. D'ailleurs, il y en a plein qui veulent continuer de faire ce qu'il faisait avant. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée pour le métier, mais l'ingénieur pédagogique devient un super manager de super intelligences, et ça, c'est fou.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est lui qui va éliminer le risque de produire des contenus presque uniformisés avec l'IA ?

  • Speaker #1

    Alors, uniformisés... Pour moi, l'IA, c'est le sondage. On n'est pas encore dans le quantique, on n'a pas des superpositions de couches scénaristiques. C'est le sondage. Vous avez une élection présidentielle, les sondages se trompent de moins en moins. Mais bon, on peut dire que c'est 60-70% de résultats qui seront certainement, évidemment, le résultat final. Mais vous interrogez 1000 personnes pour avoir une tendance de 100 000 ou 1 million de votants. Ça ne reste que 1000 personnes. Ou vous avez... 10 millions de votants, vous interrogez 100 000 personnes. Enfin, non, d'ailleurs, non, 5 000 personnes. Donc, l'IA, ça fonctionne pareil. Oui, ça peut présenter le risque d'avoir toujours la même chose, mais surtout, un contenu réalisé par l'IA ne peut pas être balancé comme ça. Enfin, il a automatiquement besoin d'être revu, besoin d'être adapté, besoin d'être, au-delà d'être lu, mais d'être retravaillé pour qu'on ne soit pas à 70 %. d'un résultat suffisant, mais qu'on soit à 100%. Est-ce qu'on accepterait demain que finalement nos apprenants, les personnes à qui on transmet de la connaissance ou de la compétence, ne soient formés qu'à 70% de la compétence souhaitée ? Bah non. En fait, c'est à 100%. Et puis ensuite, ils pourront eux-mêmes faire leur chemin, mais sur une base solide, pas une base dans laquelle il y a encore un certain nombre d'aléas. On ne sait pas trop. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais à mon avis, l'ingénieur pédagogique à cet endroit-là est extrêmement utile dans toute la qualité, les différences qu'il apporte au contenu, la pertinence qu'il apporte au contenu, l'expertise qu'il apporte au scénario, l'expert métier à l'expertise. L'IA, c'est sympa, mais ce n'est pas humain. C'est mathématique et physique. Enfin, c'est d'abord physique et ensuite mathématique, mais...

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as vu des ingénieurs pédagogiques adopter des rôles innovants grâce à Autrice.

  • Speaker #1

    Des rôles, eux, avoir un rôle différent ?

  • Speaker #0

    Oui, est-ce que ça a apporté un vrai plus ? Notamment, est-ce que les prompts vont aider ? Est-ce que le prompt engineering va être important dans Autrice ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on part du principe qu'Autrice n'est pas une interface d'LLM. Autrice, c'est un outil auteur. C'est une solution pour construire du contenu pédagogique avec toute une gamme de possibilités. qui travaillent ensemble. On va itérer sur une interface d'LLM, on va améliorer son prompt, on va faire prompt engineering, on va comme ça descendre, descendre, descendre, descendre, jusqu'à avoir le meilleur résultat. Autrice, on a l'IA qui est à la hauteur des modules, c'est-à-dire on peut générer des modules entiers de une minute à une heure, deux heures si on veut, avec différents types de scénarios informatifs, évaluatifs, adaptatifs. On a l'IA mezzo, qui elle va permettre de générer des activités complètes avec parfois des scénarisations à l'intérieur de chacune de ces activités. On est RAG, donc on reprend évidemment la cohérence de l'ensemble systématiquement avec l'analyse sémantique sur la base vectorielle. Et puis, on est aussi micro, puisqu'on peut réaliser avec l'IA dans Autrice chaque élément. À chaque fois, on a soit le prompt, soit la génération automatique, soit la génération sur modèle dans Autrice, et par étape. Mais globalement, si on veut faire du prompt engineering, ce n'est pas sur Autrice qu'il faut le faire. Il faut le faire sur les... différents LNM qu'on va utiliser et puis rapatrier ce qui nous intéresse à l'intérieur d'Autrice. Quand vous avez demandé, par exemple, Autrice de générer 20 cartes dans une activité de correspondance ou de triage sous format texte, puis que derrière vous avez récupéré les différents textes qui auront été créés pour en faire ensuite des images, donc... mélanger, faire du plurimédia sur Autrice pour que le triage ce soit des mélanges de contenus entre l'audio, la vidéo, l'image, le texte et que tout ça, il faut le réarbitrer, le mettre dans un sens précis pour construire par exemple un process ou une méthode. Vous allez le faire en deux fois ou trois fois sur Autrice, ça va vous générer l'activité, vous allez avoir vos 20 cartes et vous allez ensuite pouvoir comme ça, sur un LLM, vous allez générer du texte ou peut-être des images, mais vous n'allez pas générer une interface aboutie, complète. qui va pouvoir vous présenter l'ensemble de votre exercice abouti. Non, il va falloir le faire step by step, et puis ensuite les réassocier, les copier-coller dans un outil auteur, etc. qui va permettre justement de le faire. Dans Autrice, tout ça se fait automatiquement. En revanche, ce qu'on ne va pas faire, c'est du prompt, de prompt, de prompt, de prompt, de prompt, de prompt, pour obtenir un résultat. Voilà, parce que ça, ce n'est pas notre métier. On n'est pas un LLM.

  • Speaker #0

    Ok. On se dirige gentiment, mais sûrement vers la fin de cet épisode. Et je te propose, Nicolas, qu'on termine avec les perspectives et les recommandations. On a vu que l'IA amenait son nombre de bouleversements avec l'adaptive learning, notamment les tuteurs, l'IA, les chatbots, la réalité augmentée. Ta vision du futur, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense que l'IA aujourd'hui restera 70% de ce que ça peut faire. Après, les machines seront de plus en plus précises et vont normaliser le travail entre l'homme et la machine. L'IA, c'est quelque chose de super et ça va nous faire monter, c'est exponentiel évidemment l'évolution, mais là, on va grimper d'un seul coup à un niveau qu'on n'avait jamais atteint jusque-là en termes d'efficacité professionnelle et de qualité aussi, je pense, parce que tout ça, ça va un peu de pair. Je crois que ça peut avoir un effet... un peu négatif sur notre capacité à faire les efforts d'hier pour rester intelligent, c'est-à-dire prendre le vélo et aller à la bibliothèque. En revanche, c'est tellement passionnant ce qu'on va pouvoir faire avec l'IA que même des personnes qui jusque-là n'avaient pas forcément un esprit de recherche ou un esprit d'approfondissement, l'IA les encourage à l'avoir parce qu'elle aide dans sa capacité à produire de l'information à vouloir aller en chercher toujours un peu plus. Donc pour moi, l'IA, c'est très bénéfique. Ce qu'on a inventé avec ces dizaines d'années depuis Turing, c'est effectivement très bénéfique. Je pense que dans le futur, tant que la machine quantique n'est pas encore fabriquée, ça risque d'être compliqué dû à la décohérence, l'IA et l'IAH, l'IA hybride, ça va évoluer dans ce sens-là, mais on peut déjà percevoir ce qui sera du monde de demain. C'est-à-dire qualité de production toujours meilleure, une pertinence de réponse toujours plus précise, plus adaptée, plus... abouti. On va utiliser l'IA en mode gadget au départ, puis on va utiliser l'IA comme n'importe quel métier finalement au fur et à mesure de travailler avec l'IA. On va la professionnaliser, cette utilisation de l'IA, puis on va en déduire des nouveaux usages. Et ces usages, on va aussi... les processer, construire des méthodes et au fur et à mesure, la machine et l'homme vont pouvoir travailler ensemble, avec peut-être beaucoup moins de peur, avec un encadrement bien supérieur à celui qui existe aujourd'hui puisqu'on fait à peu près tout ce qu'on veut et n'importe quoi avec l'IA aujourd'hui. Enfin, je sais pas mais vous avez vu les réseaux sociaux, la cata c'est pathétique. On arrive à un moment de saturation, on n'a plus du tout envie d'y aller. Alors que... Et en même temps, on consomme ça. Moi, je vois entre 3 et 4 heures ou 5 heures du mat dans mes insomnies régulières, je scrolle sur une centaine, parfois des milliers de contenus comme ça et je les ingurgite. Alors, c'est intéressant pour la créativité parce que ça permet de voir plein de choses et donc d'avoir plein d'idées, de développer peut-être nos cerveaux d'une certaine façon, mais pas d'une autre en l'occurrence. Mais je crois que l'IA, dans les 10 prochaines années, c'est un peu ce que ça va nous servir et ça va accélérer évidemment tout ce qu'on n'a pas réussi à faire aujourd'hui rapidement, comme on a divisé le temps par parfois 100 en termes de réalisation. que ce soit dans nos métiers ou d'autres. C'est difficile de se projeter, même à 10 ans, de ce que va être le monde. Après, tu parlais de l'immersif via ce qu'on fait aujourd'hui, les environnements. Je pense que ça peut faire partie, effectivement, entre, d'un côté, les lunettes qui permettent de s'immerger dans des univers. Je pense qu'on y va. On va vers ça, avec des contenus qui s'adaptent, qu'on va percevoir comme des hologrammes, quand on aura les lunettes sur la tête, évidemment, au travers de décors réels. Je pense qu'on y va, mais... techniquement, ça nécessite quand même des capacités supercalculateurs qui, tant qu'on n'aura pas encore dépassé la décohérence dans le quantique, ça va être compliqué d'appliquer cette rapidité. C'est bien beau de rêver que la machine va s'adapter en temps réel dans des hologrammes où ça va nous permettre de nous projeter en immersif dans des environnements sur lesquels on va pouvoir... Mais pour ça, il faudrait que la machine puisse calculer en temps réel de multiples scénarios, mais des dizaines, des centaines, de milliers de scénarios. simultanément pour que ça puisse être possible. Et ça, c'est pas le cas.

  • Speaker #0

    En tous les cas, pas encore, effectivement. Avec tout ce que tu viens de dire, et ça va être ma dernière question, comment ça va bouleverser la roadmap produit que tu as, et est-ce que tu peux nous décrire un peu les nouveautés à venir que ça va engendrer ? Pour Autrice, bien sûr.

  • Speaker #1

    Pour Autrice, on a déjà une roadmap qui n'est pas immuable sur les deux prochaines années. On a beaucoup de choses à faire, qu'on réussit à aller faire. Pour Autrice, déjà, nous, on a changé complètement notre méthode de développement. On a démarré le projet, on était presque une trentaine de développeurs. c'est donc beaucoup parce qu'on voulait aller très vite, ça nous a coûté très cher. Aujourd'hui, on a divisé par un et demi l'équipe, presque deux. On va beaucoup plus vite. Par contre, on utilise les IA pour travailler absolument sur tous les sujets. Développer aujourd'hui un outil qu'avec des IA, non, c'est pas vrai. Développer aujourd'hui un outil qu'avec des développeurs, non plus. Justement, l'IA normalise et permet d'aller plus vite, plus loin, de meilleure qualité côté production, côté développeur. Donc ça nous permet de projeter aussi sur des fonctionnalités qu'on mettait peut-être parfois un an ou deux ans à sortir avant, qu'on va mettre finalement dix fois moins de temps à mettre en place. Donc comme on peut aller beaucoup plus vite sur la mise en place de fonctionnalités dues aux accélérations de développement possibles par ces technologies, quand on écrit du logiciel, souvent on va inventer une fonctionnalité, on va aller chercher la granularité derrière cette fonctionnalité, mais quand on a atteint un niveau assez profond de granularité, On ne se repose pas la question, mais comment maintenant simplifier l'ensemble pour que la partie la plus complexe que j'obtiens avec la granularité, je l'obtienne sans cette complexité d'usage. Donc, une granularité simplifiée. Parce que quand on va très très vite et quand on peut produire très très vite, ça peut nous faire faire aussi beaucoup d'erreurs. On peut partir un peu dans toutes les directions. Donc, c'est pour ça qu'il faut garder le cap. Il ne faut pas avoir peur, je pense, de garder ce cap. Avant tout, ce qui compte, c'est... Notre créativité autour des usages, mais pas une créativité qui doit être challengée par la quantité d'usages, mais qui doit être vraiment challengée par vision de ce que peut être le monde de demain, avec les outils, les évolutions de ces outils, le changement de paradigme, la nécessité pour les entreprises de former des personnes. Est-ce que c'est vraiment d'avoir la paix sociale et de balancer des bibliothèques de contenus autogénérés qui polluent la planète en veux-tu en voilà parce que ça va passer dans les tuyaux ? Non, moi je ne suis pas sûr que ce soit ça vraiment. Je disais tout à l'heure, il faut qu'on arrive à trouver vraiment les bons process et les bonnes méthodes pour faire que le travail reste en continu, que ce ne soit pas une rupture absolue. Ça doit être une rupture des certitudes. On doit pouvoir continuer d'avancer sur le chemin de montagne, même s'il monte beaucoup, à une cadence et à un rythme régulier, et pas se mettre à courir d'un seul coup pour essayer d'aller toujours plus vite, plus vite, plus vite, plus vite. Et c'est pour ça qu'on essaye de servir des usages avant tout, mais tout en vraiment restant ultra focus là-dessus, avant d'essayer d'avoir une réponse marketing. je dirais, et que marketing du sujet. On génère du contenu automatiquement. On génère des scénarios. On a généré maintenant des presets de scénarios. On peut changer, on peut switcher les LLM, etc. Ça, c'est des réponses marketing, je dirais. Après, il y a pourquoi ? Pour en faire quoi ? Aujourd'hui, on a des formats qui restent des formats d'écran. Donc, il faut pouvoir servir ces formats d'écran. Demain, on aura peut-être les formats projection dans l'espace, dû aux lunettes et à l'utilisation de ces lunettes. Sachant qu'il y a un biais cognitif quand même avec ces lunettes qu'il faut quand même pas oublier, quand vous les retirez, d'un seul coup, vous tombez, on perd un peu l'équilibre. C'est une habitude, il faudra prendre l'habitude comme conduire des motos. Mais ça me paraît quand même assez important de ne pas perdre le cap et d'essayer d'être à l'heure, pas trop en avance. Par contre, ce qu'il ne faut pas, je pense, c'est être en retard parce qu'on a des a priori. Moi, je crois que les a priori, c'est une horreur. Les a priori négatifs ou l'approche par le négativisme. Tout le monde sait le faire. Ah oui, mais si on fait ci, il y a ça, il y a ça, il y a les conséquences et machin. Mais avez-vous pensé aux conséquences ? Oui, développer la granularité de la conséquence négative, on sait tous le faire. C'est à la portée de n'importe qui. Non, faire l'effort de se projeter de façon positive et trouver des solutions et travailler, développer, construire des solutions, ça, c'est beaucoup plus difficile, mais c'est tellement plus passionnant.

  • Speaker #0

    Exact. Nous sommes arrivés à la fin de cet épisode. Un très grand merci, Nicolas, pour tout ce que tu nous as partagé au cours de cet épisode. Merci à vous, auditeurs et auditrices, de suivre ce podcast à chacune des sorties d'un nouvel épisode et de contribuer à cette communauté de la formation. N'hésitez pas à partager vos retours ou questions autour de l'IA en formation. Et souvenez-vous, Never Stop Learning. Un très grand merci Nicolas. Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci beaucoup Gérard. Au revoir.

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir accompagnés pour cet épisode de Never Stop Learning. Si cet échange vous a apporté de la valeur, n'hésitez pas à le partager autour de vous et à laisser une note 5 étoiles accompagnée d'un commentaire. Vos retours sont essentiels pour continuer à vous offrir des contenus de qualité. Je suis Gérard Peccoux et si vous recherchez des solutions innovantes pour transformer vos projets de formation, rendez-vous sur callimedia.fr ou bealink.com. Nos équipes se feront un plaisir de vous accompagner dans vos projets. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Never Stop Learning, votre rendez-vous pour explorer, innover et ne jamais cesser d'apprendre. A très vite !

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